COURS DE médecine alternative-1

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gfxewqéa &Objectif générale du cours :

UE : MEDECINES ALTERNATIVES ET MEDECINE TRADITIONNELLE

A la fin de ce module l’étudiant doit maitriser les concepts et les généralités sur la Médecines
Alternatives et Médecine traditionnelle.

Objectifs Spécifique :
A la fin de l’Unité l’étudient doit :
 Définir les termes utilise en Médecine alternatives ;
 Comprendre les notions de la Médicine alternatives ;
 Citer les buts de la Médecine alternatives
 Comprendre les différents types des Médicine alternatives : Médecines chinoises ; plantes
médicinales ; homéopathie ; pratiques manuelles et phytothérapie ;
 Définir les termes utilise en Médecine alternatives ;
 Comprendre la notion de la Médecines traditionnelles ;
 Citer les buts de la Médecines traditionnelles
 Comprendre le Conceptions cosmogoniques, valeurs traditionnelles
 Comprendre la notion d’Ethnomédecines ; ethno-pharmacie ; ethnopsychiatrie
 Connaitre les pratiques en milieu traditionnel ;
 -Comprendre l’aspect de la Partenariat avec la Médicine moderne.

Durée de UE 20 H
CHAPITRE I : MEDECINE COMPLEMENTAIRE ET ALTERNATIVE

Le développement des pratiques médicales non conventionnelles, que l’on appelle également médecines
« douces », « parallèles », « alternatives », « naturelles » ou « différentes », connaît actuellement un véritable
essor. Ce phénomène constitue une réalité sociale, culturelle et économique incontestable. Le terme Médecines
Alternatives et Complémentaires recouvre un grand nombre d’approches, pratiques, produits de santé, de nature
très différente.
Il existe une multitude de traitement considéré comme médecine alternative en fonction de leurs usages
et de leurs efficacités :
Réflexologie ; Ostéopathie ; Bains (soleil, argile, boue, neige) ; Rayons ultraviolets ; Unirothérapie ;
Naturopathie ; Zoothérapie ; Aromatothérapie ; Huiles essentielles ; Ultrasons ; Art-thérapie (musique,
danse, expression corporelle…); Thalassothérapie ; Luminothérapie ; Acupuncture; Homéopathie;
Chiropraxie; Auriculothérapie ; Magnétisme; Shiatsu ; Oxygénothérapie ; Kinésiologie ; Génothérapie ;
Méditation / Prière ; Exorcismes ; Massage et Kinésithérapie ; Relaxation ; Sophrologie ; Hypnose ;
Leveurs de sorts ; Reconstructions… Cependant certain de ces traitements sont reconnues dangereuses par la
médecine moderne.

I. DEFINITION
Les Médecines Alternatives et Complémentaires, terme retenu par l’OMS, regroupent « des approches, des
pratiques, des produits de santé et médicaux, qui ne sont pas habituellement considérés comme faisant partie de
la médecine conventionnelle (médecine occidentale, médecine allopathique) ». Selon l’usage qui en est fait, on
parlera de Médecines « complémentaires » quand elles sont utilisées en complément de la médecine occidentale,
ou de Médecines « alternatives » quand elles sont utilisées à la place de la médecine occidentale.
Médecine non-conventionnelle : Le terme de médecine non conventionnelle désigne en Occident une grande
variété de méthodes de traitement qui ne sont pas basées sur la méthode expérimentale et dont l'efficacité par
rapport à la guérison naturelle n'a jamais été prouvée par des études scientifiques de bonne qualité. Elles
reposent en général sur des traditions empiriques parfois séculaires ou sur des pratiques ayant émergé au XIX e
siècle, mais en général avant l'avènement de la médecine fondée sur les faits.
Les médecines non conventionnelles sont pour cette raison considérées comme relevant de la pseudoscience.
Médecines parallèles : Pratiques thérapeutiques qui ne sont pas considérées comme partie intégrante de la
médecine conventionnelle allopathique.
Médecine complémentaire : Le terme de médecine complémentaire en revanche privilégie plutôt l’idée
d’associer des traitements impliquant peut-être des « philosophies thérapeutiques » différentes mais capables de
coopérer dans l’intérêt du malade.
Médecine alternative : Par médecine alternative, on envisage ces pratiques de soins comme substitutives, donc
susceptibles de remplacer une démarche thérapeutique classique et conventionnelle.

I.1. HISTORIQUE
Nos ancêtres de la Préhistoire considéraient l’apparition de la maladie comme une punition divine. On
observait la nature (les astres, le vol des oiseaux, etc.) pour prédire l’avenir et des rites et des sacrifices étaient
pratiqués pour calmer la colère des dieux et restituer la santé. Les médicaments étaient issus des plantes et des
animaux (excréments par exemple). Les médecins de l’époque étaient des sorciers et des guérisseurs. De la
médecine égyptienne antique, il reste plusieurs papyrus qui donnent des indications sur ce qu’elle était. Le
papyrus de Kahoun datant de 2'000 av. J.-C. traite de la gynécologie et de la médecine vétérinaire. Celui d’Eber,
qui date de 1500 av. J.-C regroupe les maladies et leurs traitements (médications, prières, etc.). Quant au papyrus
d’Edwin Smith, il expose des cas chirurgicaux. Cette médecine comportait déjà des règles d’hygiène rigoureuses
même si elle restait très empreinte de magie et de religion. La médecine grecque a été influencée par la médecine
égyptienne. Elle doit beaucoup à deux personnalités ayant fondé la médecine d’aujourd’hui : Hippocrate (460-
377 av. J.-C) et Aristote (384-322 av. J.-C). Hippocrate affirmait que la maladie survenait d’un déséquilibre
entre les humeurs : la bile, le sang, l’atrabile (bile noire censée provenir de la rate) et la « pituite » (ou phlegme,
écoulement nasal provenant du cerveau).
Au IIIe siècle avant J.-C, une école d’anatomie existait déjà en Egypte et la dissection qui y était
pratiquée a permis d’apprendre beaucoup de choses sur le fonctionnement du corps humain. À côté de cela, il y
avait les empiriques qui rejetaient ces nouvelles connaissances théoriques et se fiaient aux expériences pratiques.
Au Moyen Age, la dissection était interdite à cause de la religion et la médication issue de la médecine arabe
dominait. En France, une loi interdit à tous ceux qui n’ont pas de diplôme de médecin d’exercer.

I.2. PERCEPTION DE LA MALADIE ET DE LA SANTE PAR LES MEDECINES ALTERNATIVES


ET COMPLEMENTAIRES
Les médecines alternatives et complémentaires perçoivent le corps, la santé et la maladie différemment
que celle de la médecine moderne.
 S’intéressent à la personne malade et évaluent la maladie d’une façon globale en tenant compte des aspects
physique et psychique, des prédispositions, de l’environnement, etc. Cette approche leur vaut l’appellation
courante de “médecine holistique” ;
 S’intéressent aux causes de la maladie ;
 Utilisent des moyens naturels comme l’alimentation, les exercices, les plantes médicinales et les remèdes
homéopathiques pour aider le corps à se guérir par lui-même ;
 Accordent une grande importance à la relation entre le médecin et le patient, ce qui implique que les
consultations soient plus longues ;
 Visent au travers des consultations l’éducation, la prévention, l’autosanté et l’“autoguérison” dans sa
globalité ;
 S’appuient souvent dans le choix des traitements et des médicaments sur des savoirs traditionnels millénaires
ou centenaires qui n’ont pas nécessairement fait l’objet de recherches scientifiques. Toutefois, un nombre
toujours croissant d’études sont effectuées sur des traitements et “médicaments” pratiqués par ces
médecines.
Puisque les approches des médecines alternatives et complémentaires et celles de la médecine officielle sont
complémentaires, une collaboration et un partenariat contribueraient à une amélioration générale de la santé en
plus de permettre de réduire considérablement le coût des soins

I.3. CLASSIFICATION DE LA MEDECINE COMPLEMENTAIRE


Dans un souci de clarification du champ couvert, les traitements sont souvent regroupés :
Selon la nature du traitement (regroupement en 4 catégories)
 Traitements biologiques naturels (plantes, compléments alimentaires)
 Traitements psychocorporels ((hypnose, yoga)
 Traitements physiques manuels (ostéopathie, chiropractie, massage)
 Autres pratiques et approches de la santé (Médecine traditionnelle chinoise,)
Selon le mode d’administration (regroupement en 3 catégories)
 Auto-administration (plantes, compléments alimentaires, méditation, …)
 Administration par un tiers praticien (acupuncture, massage, réflexologie, ostéopathie…)
 Auto-administration avec supervision périodique (yoga, biofeedback, tai chi,)

II. OFFRE DE MEDECINE COMPLEMENTAIRE ORGANISEE DANS LE CADRE HOSPITALIER


Plus d’une quinzaine (15) de traitements complémentaires différents sont pratiqué dans les centres
hospitaliers :
 Des traitements psycho-corporels principalement, en particulier l’hypnose, la relaxation, le toucher
thérapeutique,
 Des traitements physiques manuels (ostéopathie principalement)
 Des traitements issus de la Médecine Traditionnelle Chinoise (acupuncture)
Cependant, la prescription de médecines complémentaires dans des contextes thérapeutiques spécifiques, est
limité aux pathologies et aux syndromes suivants :
 La douleur chronique de l’adulte et de l’enfant ;
 Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde ;
 La maladie d’Alzheimer.

II.1. LES DIFFERENTS TYPES DE MEDECINES ALTERNATIVES ET COMPLEMENTAIRES


Alternative ou complémentaire désigne les pratiques thérapeutiques autres que la médecine dite
allopathique à la base de notre système de santé. Deux caractéristiques essentielles rassemblent ces méthodes et
les distinguent de la médecine occidentale fondée sur une validation scientifique par des essais cliniques et/ou un
consensus de la communauté professionnelle. D’une part, le patient ne consulte pas nécessairement un praticien
diplômé de médecine et, d’autre part, les soins reposent non pas sur la prescription de médicaments, mais sur des
manipulations, la prise ou l’application de produits « non chimiques » (aiguilles, matières minérales ou
végétales, lumière...). L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénombré plus de 400 de ces médecines
alternatives et complémentaires, qu’il s’agisse de méthodes fondées sur des produits naturels (phytothérapie,
aromathérapie…), de techniques axées sur la manipulation (ostéopathie, chiropraxie…), de thérapies du corps et
de l’esprit (hypno thérapie, méditation, sophrologie…) ou de systèmes complets reposant sur des théories
(acupuncture, homéopathie…). Impossible, par conséquent, de parler de ces soins comme d’un tout homogène.

1. L’ACUPUNCTURE : DES AIGUILLES A LA POINTE DE LA MEDECINE CHINOISE


DESCRIPTION
Se présentant d’abord comme une discipline préventive, l’acupuncture est une des branches de la médecine
traditionnelle chinoise. Selon la théorie qui la sous-tend, cette « orientation médicale » plurimillénaire vise à
rééquilibrer l’énergie de la vie qui alimente notre organisme, le Qi (prononcez tchi). Elle consiste en une
stimulation, principalement à l’aide de fines aiguilles, de certains des 361 points situés le long de trajets
d’énergie (les méridiens) qui parcourent le corps. L’acupuncture se pique de traiter une kyrielle de pathologies,
de la migraine à la constipation, en passant par la lombalgie, le zona, l’arthrose, l’insomnie…, de soulager les
douleurs de la grossesse et de l’accouchement, de faciliter le sevrage tabagique, d’agir sur les troubles de la
ménopause…

L’efficacité
Plusieurs milliers d’essais cliniques, pour beaucoup effectués en Asie, sont disponibles dans un grand
nombre d’indications. L’acupuncture semble bénéfique aux patients souffrant de certaines douleurs chroniques :
lombalgie, cervicalgie, migraine, arthrose des membres inférieurs… Certaines formes d’acupuncture semblent
aussi être bénéfiques aux patients victimes de nausées et de vomissements après une chimiothérapie ou une
intervention chirurgicale. Dans ces différentes situations, l’acupuncture pourrait offrir un complément intéressant
dans le cadre d’une prise en charge plus globale de la maladie. »
2. LA MESOTHERAPIE
Description
Inventée en France dans les années 1950 par le médecin MICHEL PISTOR, la mésothérapie est une
technique consistant à injecter de faibles doses de médicaments dans la peau. Grâce à une aiguille de 4 à 13 mm,
à proximité de la zone à traiter, l’action est très localisée. La mésothérapie à visée thérapeutique cible en priorité
le traitement de la douleur et d’une vaste famille de troubles allant des acouphènes au zona, en passant par les
infections ORL à répétition. La mésothérapie à des fins esthétiques est, quant à elle, proposée dans le traitement
de la cellulite, du vieillissement cutané, de l’alopécie (chute des cheveux) …

L’efficacité
Mésothérapie ponctuelle systématisée est une des techniques d’injection, pour traiter des douleurs au
tendon d’Achille. La mésothérapie ne peut guère se flatter d’avoir fait éclore une moisson de travaux
scientifiques destinés à l’évaluer. À ce jour, « une seule étude, publiée en 2009 dans la revue anglaise Arthritis
Rheumatology. Par ailleurs, la sécurité de cette méthode n’est pas non plus prouvée par des études scientifiques
rigoureuses, ce qui doit inciter à la prudence.

LA MESOTHERAPIE

3. L’OSTEOPATHIE
Description
Inventer, outre-Atlantique vers 1870 par le médecin américain Andrew Taylor Still, l’ostéopathie est une
médecine manuelle regroupant un ensemble de pratiques qui se proposent de diagnostiquer et de traiter les
dérangements articulaires ainsi que leurs conséquences locales et à distance. L’essentiel du traitement
ostéopathique a pour but de restaurer les rapports normaux dans les articulations lésées et requiert une solide
expérience,

Fig.1. Ostéopathique d'une dame Fig.2. Ostéopathique d'un bébé


qui souffrant de douleur articulaire souffrant de coliques

Efficacité :
Les réponses qu’apporte l’ostéopathie sont potentiellement efficaces dans les douleurs d’origine vertébrale,
mais sans supériorité prouvée par rapport à la prise en charge courante (utilisation de médicaments analgésiques
ou d’anti-inflammatoires), indique Caroline Barry. Pour les autres pathologies (digestives, ORL, respiratoires,
neuropsychiatriques…), les études sont trop rares ou possèdent des limites méthodologiques trop importantes
pour que des conclusions fiables puissent être tirées. Enfin, le risque d’accidents graves (accident vasculaire
cérébral) consécutifs à une manipulation des vertèbres cervicales est faible, mais réel. » L’ostéopathie requiert
une solide expérience et L’effets dépendent essentiellement de l’habileté du praticien impliqué et de la maîtrise
de son art.

4. LA CHIROPRAXIE : Les souffrances de la jeune (ou vieille) vertèbre

La chiropraxie (du grec kheir, main, et praktikos, mis en action) est « une médecine manuelle qui vise à la
prévention, au diagnostic et au traitement des troubles de l’appareil neuro-musculo-squelettique, en particulier de
la colonne vertébrale, et de leurs conséquences. Un chiropracteur repère des " dysfonctions de mobilité "
(mauvais positionnements, ndlr) d’une ou de plusieurs des 24 vertèbres et corrige ce défaut grâce à des mobilis
ations ou des manipulations très douces, très précises et très rapides sur la zone à traiter, avec un bras de levier
très court, sur un seul segment donc. » D’où les petits « pop » qui se font entendre : ils proviennent de la
libération des bulles de gaz (de l’azote) auparavant emprisonnées dans l’articulation ajustée.

EFFICACITE
L’efficacité de la chiropraxie semble comparable à celle des autres traitements possibles (anti-
inflammatoires non stéroïdiens, exercices de renforcement…). En proposant des réponses non chirurgicales et
non médicamenteuses à des troubles fréquents, la chiropraxie, au même titre que l’ostéopathie, quand bien même
ces deux disciplines sont loin d’être fondées sur des preuves scientifiques, est susceptible d’intéresser un grand
nombre de patients.

Fig.3. Les vertèbres lombaires sont


ajustées par chiropraxie.

3. L’HYPNOSE : comme un voyage en apesanteur


Description
L’hypnose, dont le champ d’action est large (traitement des addictions, phobies, stress posttraumatique,
troubles de l’attention, anxiété, dépression et, surtout, douleur), séduit un nombre croissant de soignants depuis
une quinzaine d’années : médecins, infirmières, sages-femmes, dentistes… Ce n’est pas une maladie ou un
organe que soigne l’hypnothérapeute pendant une séance mais la " totalité " du patient, c’est-à-dire de son corps
anatomique et de ses croyances, de ses sensations, de son passé, de ses émotions, de ses ressources mentales, de
son envie de guérir… Bref, de tous les éléments constitutifs de son monde.
Une séance d’hypnose médicale comporte trois étapes. La première, baptisée « induction », amène le sujet
hypnotisé, via la fixation d’un point, la relaxation, le récit d’une histoire…, à se détacher progressivement de son
environnement. Lors de la phase suivante, nommée « dissociation » ou « confusion », le sujet se coupe de ses
perceptions auditives, visuelles, tactiles. Sa respiration et son rythme cardiaque ralentissent, son corps est
engourdi et immobile. Dans le cas d’un soin douloureux (pansement, pose d’une perfusion…), cette phase
possède un effet antalgique suffisant pour permettre le soin (le patient se « dissocie » temporairement d’une
partie de son corps qu’il confie au soignant, dans un contexte bienveillant). Au cours de la troisième étape (la «
perception première »), le sujet s’installe dans
Une sensorialité qui fonctionne en dehors de la raison. L’hypnothérapeute formule alors des suggestions en
fonction du but de la séance, avant d’attirer l’attention de son patient sur des repères physiques du moment et du
lieu pour lui permettre de revenir en douceur à la réalité.

L’EFFICACITE
L’hypnose est reconnue pour ces effets antalgiques. S’agissant, entre autres, des soins aux brûlés, de la
douleur per- et post-opératoire, des effets secondaires des chimiothérapies anticancéreuses et de la migraine. En
revanche, le traitement de fond est non une sensorialité qui fonctionne en dehors de la raison. L’hypnothérapeute
formule alors des suggestions en fonction du but de la séance, avant d’attirer l’attention de son patient sur des
repères physiques du moment et du lieu pour lui permettre de revenir en douceur à la réalité.

4. LE THERMALISME PSYCHIATRIQUE
Le thermalisme utilise depuis des millénaires, pour leurs vertus thérapeutiques, les eaux émergeant de terres
gorgées de minéraux et d’oligoéléments, ainsi que leurs dérivés (boues, planctons, gaz naturels), chaque eau et
chaque technique thermale (douches, bains bouillonnants, massages sous l’eau…) ayant des effets spécifiques.
Le traitement thermal psychiatrique s’adresse notamment aux sujets qui présentent un trouble anxieux généralisé
(TAG), une pathologie caractérisée par une tendance persistante à « se faire du souci pour rien » et touchant
entre 4 et 6 % de la population générale.

L’EFFICACITE
Le Thermalisme, un recours récurrent pour traiter l’anxiété. Des études ont révélé que la majorité des
patients qui ont recours à cette technique ont retrouvé satisfaction. Le thermalisme psychiatrique serai plus
efficace que les médicaments dans le traitement de l’anxiété et l’équilibre de corps.

fig5: LE THERMALISME PSYCHIATRIQUE

5. L’AURICULOTHERAPIE : des aiguilles dans l'oreille


Description
Développée en France au début des années 1950 par le médecin Paul Nogier, cette pratique considère que
l’oreille, dont l’aspect rappelle celui d’un fœtus renversé, est un « miroir » des organes, le lobe correspondant à
la tête, la conque (le cartilage central) aux viscères, l’anthélix (le cartilage situé dans la partie haute de l’oreille)
au rachis… Cette méthode vise à stimuler des zones précises au moyen d’aiguilles, d’aimants, des doigts, du
laser…, dans le but de soulager diverses affections : douleurs, addictions, troubles anxio-dépressifs, troubles
fonctionnels… •
L’oreille, qui rappelle un
fœtus inversé, serait un «
miroir » des organes.

L’EFFICACITE
Le traitement du tabagisme, en particulier, et des addictions, en général, les résultats des essais évaluant
l’efficacité de cette thérapie sont négatifs ou trop difficiles à interpréter. En revanche, s’agissant du traitement de
l’anxiété pré-opératoire et celui de la douleur per- opératoire, quelques études bien faites concluent à la
supériorité de l’acupuncture auriculaire sur « l’auriculo thérapie placebo », laquelle consiste à stimuler des
points qui ne sont pas des points d’auriculothérapie ou des points réputés inactifs pour la maladie à traiter. Au
final, les données disponibles dans la quarantaine d’études cliniques existantes ne montrent pas d’efficacité de
l’auriculothérapie dans la majorité des indications, mais certains résultats incitent à la réflexion.

6. LA MEDITATION : philosophie bouddhiste


Principe
La méditation regroupe « un ensemble de techniques développant la régulation des émotions et le
contrôle de l’attention », explique Antoine Lutz *, du Centre de recherche en neurosciences de Lyon. Qu’il
s’agisse de méthodes d’origine bouddhiste, telle que la « méditation de pleine conscience » (mindfullness), qui
permet de cultiver une présence non réactive aux émotions et aux pensées, de traditions contemplatives issues du
christianisme ou du soufisme, de thérapies dérivées de ces pratiques et utilisées de manière totalement laïcisée
dans les hôpitaux…, « ces formes d’entraînement mental visent notamment à la transformation de soi, de
l’expérience consciente et au développement d’un bien-être durable ».

Efficacité
Un nombre exponentiel de publications scientifiques de l’intérêt des neurosciences pour la
méditation, en général, et ses implications thérapeutiques, en particulier. La méditation de pleine conscience, un
programme baptisé MBCT (Mindfulness-Based Cognitive Therapy, thérapie cognitive fondée sur la pleine
conscience), peut avoir un effet sur la prévention de la rechute de la dépression comparable à celui d’un
antidépresseur standard, et supérieur à celui d’un placebo. D’autres expériences attestent de l’efficacité de la
méditation sur le contrôle de l’attention. Soumis à une tâche répétitive réclamant une attention soutenue, les
personnes rompues à la méditation se concentrent mieux et de manière plus constante que des non- méditants.
De même, méditer favorise la gestion du stress et de la douleur chronique, renforce la perception de la
souffrance d’autrui et pourrait impacter le vieillissement cellulaire.

III. LE SUCCES DES MEDECINES Alternative (parallèle)


La question que l’on peut se poser est pourquoi les médecines alternatives ont-elles autant de
succès depuis ces dernières années ? Plusieurs éléments de réponses peuvent être données. Tout d’abord, les
gens qui utilisent les médecines parallèles sont convaincus de leur efficacité et de leur utilité, particulièrement
quand la médecine conventionnelle n’arrive pas à les guérir. D’autre part, le fait que les médecines parallèles
soient « inoffensives » dans le sens où elles n’ont pas d’effet secondaire rassurent leurs utilisateurs et les
poussent encore d’avantage à y recourir. En outre, les personnes qui se soignent par le biais de médecines
parallèles ont souvent été déçues auparavant par la médecine conventionnelle. Ils apprécient particulièrement le
fait que les médecines parallèles prennent en considération non seulement leur maladie mais leur être tout entier.
C’est pour cela qu’elles sont décrites comme étant holistiques, incluant dans leur analyse le vécu,
l’environnement et le mode de vie du patient. Pour ce faire, les thérapeutes qui utilisent les médecines parallèles
accordent beaucoup de temps au patient et lui laissent l’occasion de s’exprimer. La médecine conventionnelle,
elle, envisage le corps sous différentes formes, anatomique, physiologique et biologique, et le divise en de
multiples parties. On peut également évoquer le fait que dans l’environnement pollué et urbanisé où l’on vit
actuellement avec en plus un mode de vie extrêmement stressant, les gens ressentent le besoin de se tourner vers
une hygiène de vie saine et des produits naturels.

CHAPITRE II : MEDECINE TRADITIONNELLE

La médecine traditionnelle est l'ensemble des connaissances, des compétences et des pratiques de soins
holistiques dont le rôle dans la préservation de la santé et le traitement des maladies est reconnu et accepté. Elle
repose sur des théories, croyances et expériences des autochtones qui se transmettent de génération en
génération.
La médecine traditionnelle est exercée dans de nombreux pays mais elle ne fait pas toujours partie intégrante des
systèmes de santé reconnus par l'Etat. Elle fait partie des nombreux types de services de santé non
conventionnels qui impliquent différents niveaux de formation et d'efficacité. La différence entre les origines et
la nature des formes plus récentes de médecine alternative et celles de la médecine traditionnelle n'est pas
toujours bien comprise. Dans certains systèmes de santé, toutes ces thérapies, y compris la médecine
traditionnelle, sont qualifiées sans distinction de "complémentaires", "alternatives" ou "non conventionnelles".
En Occident, le terme général de médecine complémentaire et alternative (MCA) est largement accepté comme
recouvrant à la fois la médecine traditionnelle et les formes plus récentes de médecine non conventionnelle. La
définition bien connue de Cochrane, récemment modifiée, décrit la médecine complémentaire et alternative
comme étant l'ensemble des "pratiques et idées définies par les utilisateurs eux-mêmes pour prévenir ou traiter
les maladies ou promouvoir la santé et le bien-être. Les limites entre les différentes formes de médecines
traditionnelle, complémentaires et alternatives et entre les domaines de cette médecine et ceux du système
dominant ne sont pas toujours nettes ou immuables".
La médecine traditionnelle est reconnue pour son rôle de promotion, de prévention, de traitement et de
réhabilitation. Elle peut constituer la principale méthode de soins de santé ou être partie intégrante de soins de
santé conventionnels ou encore un substitut ou un complément à la principale méthode de soins de santé.

I. Médecine traditionnelle Africaine


I.1 culturel et philosophique de la médecine traditionnelle
La médecine traditionnelle fait partie de l'héritage culturel de chaque société. La plupart des systèmes de
médecine traditionnels ont évolué en même temps que les cultures et les modes de vie dont ils font partie.

Toutefois, de nombreux systèmes traditionnels de médecine partagent un certain nombre de caractéristiques


communes, notamment :
 La croyance que la vie est l'union du corps, des émotions, du mental et de l'âme ou de l'esprit et que la
santé résulte de l'équilibre entre plusieurs aspects en opposition à l'intérieur du corps humain et entre
celui-ci et l'environnement. La maladie survient lorsqu'un individu perd cet équilibre, physiquement,
émotionnellement, mentalement ou spirituellement.
 La médecine traditionnelle utilise une approche holistique de diagnostic et de traitement. Elle envisage la
personne dans sa globalité, dans un contexte écologique et ne se penche pas seulement sur la partie
malade du corps. Outre le traitement proprement dit, les médecins traditionnels donnent souvent des
conseils sur les modes de vie et les comportements sains.
 La médecine traditionnelle se fonde sur les besoins des individus. Différentes personnes peuvent recevoir
différents traitements, même si, selon la médecine moderne, elles souffrent de la même maladie. Les
médecins traditionnels considèrent que chaque individu a sa propre constitution et son propre contexte
social qui induisent des réactions différentes aux "causes de la maladie" et au traitement.

Les différents contextes philosophiques et les origines diverses de la médecine traditionnelle et de la médecine
moderne font toujours obstacle à la compréhension et au respect mutuels et peuvent expliquer le peu
d'empressement à lancer des actions soutenant l'usage de la médecine traditionnelle. Nombreux sont les pays qui
négligent le potentiel de la médecine traditionnelle pour améliorer la santé et les services sanitaires, et son rôle
possible dans le développement économique et social.
L'anthropologie sociale et culturelle s'intéresse surtout au mode de vie des communautés autochtones. Toutefois,
ces études sont rarement intégrées aux programmes officiels d'enseignement des soins de santé. Les écoles de
médecine considèrent souvent que la culture des communautés autochtones relève souvent de la mythologie et
du folklore. Le manque de compréhension des modes de vie des autochtones de la part des praticiens peut
conduire à des interventions sanitaires rejetées par les communautés autochtones et, partant, à des soins de santé
publique non conformes. Cela peut également conduire à l'altération ou à l'éradication virtuelle de l'héritage
culturel lié à la santé.
L'intégration de la médecine traditionnelle dans le système de prestation de soins de santé conventionnel
représente un défi pour les pays et territoires où les méthodes modernes de guérison sont prédominantes.
Néanmoins, il est essentiel que les prestataires de soins de santé conventionnels connaissent la culture des
populations autochtones et respectent leurs croyances et leurs coutumes.

I.2. Conceptions africaines


Les cultures Africaines sont diversifiées et parfois complexes elles reposent sur des connaissances ancestrales
transmissent de génération en génération. La conception de la pathologie est diversifiée et parfois
incompréhensible pour des initiés. On peut citer entre autre :
 Les constituants de la personne (physiques et spirituels) : corps physique-organes et fonctions- force
vitale-grande âme – petite âme-esprit gardien
 Le visible et l’invisible : l’humain et ses mondes / le polythéisme (imaginaire-rêve)
 Le masculin et le féminin : êtres et mondes sexués, et la problématique de différenciation et d’unicité
(marquages…)
 L’inséparabilité de la vie et de la mort : naissances et renaissances
 Les pouvoirs du psychisme, des ancêtres et des Dieux : pouvoirs acquis / négociés
 Equilibre et déséquilibre : l’harmonie/ordre
 L’individu et le collectif : la famille et le transgénérationnel / acte individuel et collectif : maladie et
crise sociale…
 La double face des choses et des êtres : l’ambivalence des humains et des dieux
 Composantes matérielles périssables (corps, ombre) et immatérielles périssables (esprit) ou
impérissables (le cœur): vols des organes génitaux, femmes et maris de nuit, transes et
métamorphoses/métempsychoses
 Unité du composé : avec des constituants dissociables dont chacun est la personne (totems, ongles,
cheveux…et objets transitionnels)
 Ordre et désordre légitimes et illégitimes :
 Relations à plaisanterie
 Incestes de 2è type / homosexualité royale
 Relations transactionnelles avec les divinités
 Dialectique du temporel et du spirituel (les chefs, les guérisseurs, les prêtres…) : intégration et
marginalité…
 En gros, le corps humain comme microcosme : reflet de l’ordre de la nature et de l’ordre social (les 3 en
interaction)
 Maladie et perturbations des 3 ordres : phénomène social à soigner pour guérir la maladie
 Maladies et équilibres dans l’univers (entre l’humain, les divinités, la nature…)
 Etiologie > symptomatologie> nosographie
 Expression par le corps : cœur, sang, force vitale (corps humain / corps social : <<je suis mal dans ma
peau…être habité dans son corps…>>): la possession et le langage du corps…
 Maladies : désordres parmi d’autres (infertilité, sécheresse, tempêtes, inondations, folie, mort, famine,
épidémie…)
 Les plantes sont des êtres vivants (sexe, humeurs, sentiments): couleur, forme, saveurs, taille, nom,
sexe…
 Conditions pour les cueillir : heures, permission, moyens, manières, pureté(hygiène, abstinence
sexuelle…)
 Correspondances entre plantes, maladies et éléments (eau, feu, terre, air)
 Objets et animaux ont une âme (= énergie)
 cf le devin(cailloux, cauris, tortue, bouts de bois, araignée…),
 Les totems et les esprits possesseurs…
 Causes objectives des pathologies : massages, phytothérapies…
 Causes invisibles des pathologies (transgressions- mauvaises pensées- malédictions-envoûtements-
maraboutages-sorcellerie- Mamy Water – possessions-appels / élections…): rituels
 Du devin au guérisseur : les cauris, les tortues, les bâtons, les EMDC, les NDE…
 Exorcismes / adorcismes / rituels
 Histoire de la maladie dans une histoire personnelle et collective dont elle est le symptôme… : un
révélateur (cf photo)
 Un savoir qui n’est pas neutre:prend parti, accuse, juge, condamne, réconcilie…
 Un savoir dispersé, à la portée de tous, consensuel : on l’écoute, elle a du sens…
 La maladie comme condition du savoir…
 Pas de maladie incurable…
I.3. Illustrations
L’illustrations de la médecine Africaine est fondée sur la capacité à expliquer des Mythe, de définition des
pathologies et leurs origines, de traiter efficacement des infections et une pharmacopée abondante. Exemple :
 Donner du sens / Mythes comme tentative de dépasser les conflits (rapports de forces)
 Sorcellerie et métaphore de la Traite des esclaves : Mamy Water (océan destructeur, femme blanche dans
les eaux…, et ses esclaves, déesse crainte des pêcheurs : séduction et non conquête)
 Les NGËCAY chez les Manjack (corps d’humain, peau blanche ou noire, longue chevelure, sauvage ou
domestiqué, mortel mais vie plus longue que pour les humains…): Nababo (l’homme blanc: riche, beau,
infaillible mais égoïste) et NGËCAY(grands marchands, tueurs des humains dont ils vendent les
cadavres…)
 Particularités corporelles et psychiques
 Jumeaux ;
 Albinos ;
 Main à 6 doigts ;
 Le bébé qui naît avec une dent ;
 « Infirmités » et autres « mal-nés » (bègue, mal-voyant, mal-entendant, boiteux…) ;
 « Les enfants et les fous disent la vérité » ;
 Les déchets du corps (urine, fèces…).
II. MECANISME DE TRAITEMENT DES PATHOLOGIES
Médicament issu de la pharmacopée traditionnelle locale, à limites de toxicité déterminées, à activité
pharmacologique confirmée par la recherche scientifique, à dosage quantifiée et à qualité contrôlée. De ce fait,
les effets réversibles de cette médecine seraient moins grave que celle de la médecine conventionnelle.
II.1. Comment soigner
La médecine traditionnelle Africaine utilise un ensemble de procédé pour soigner les patients elles reposent sur
des pratiques tel que :

 Phytothérapie
 Alimentation
 Purification
 La médecine des signatures (feuilles en forme de dents pour soigner les dents/ le feu calme la fièvre…)
 La médecine symbolique (les éléments)
 Rituels.
1. Maladies soignées par des substances thérapeutiques Africaine
La majorité des populations Africaine utilise la pharmacopée Africaine pour se soigner. Les thérapeutes et les
tradipraticiens ont la capacité de soigné un grand nombre de maladie tels que
 Lèpre /ulcères cutanées /tonus cardiaque
 Paludisme/gale/bilharziose/tuberculose
 Maladies opportunistes dans le sida
 Typhoïde /Hémorroïdes/infections urinaires / Anti-poisons / Aphrodisiaques
 Anti-inflammatoires…
La question de la validation scientifique de leurs résultats reste une préoccupation Majeur.
Exemples de plantes médicinales :
 Aloès : brûlures, peau sèche, douleur
 Ail : maladie cardiovasculaire, circulation, cholestérol, hypertension
 Ginseng : hypertension, diabète, dépression, aphrodisiaque
 Artémésia : paludisme…
 Ananas : diurétique (cellulite…)
 Cosse de haricot : diurétique…
 Pépins de courge : prostate…
Iboga : (Gabon) : Hypertension artérielle
 Arnica : contusions et enflure
 Huile ou onguent d’arbre à thé : antifongique et antiseptique pour les brûlures, les coupures, l’acné, les
furoncles et les morsures d’insectes
 Moringa olifeira (graine/poudre/huile) : typhoide, diabète…
 Huile de Neem : énergétisant , antifongique, antibactérien (maladies de la peau, hépatites, maux de
dents…)
 Papaye (feuilles et chair) : vision, antioxydant, immunostimulant…
 Eucalyptus : anti-infectieux, antiseptique, anti-inflammatoire (sinusite, otites, acné, ulcère…)
 Le karité:(vit E, antioxydant, cicatrisant, peau…)
 Spiruline : antiobiotique…
 Basilic : antivirale, antispasmodique (arthrite, nausées, céphalées…)
 Citronnelle : antibactérien, anti-inflammatoire…(arthrite, rhumatismes…)
 Nos plantes qui soignent (Etonde/Ekwala)
2. Scarifications :
Elles ne sont pas des tatouages mais un but esthétique d’appartenance identitaire
 Objets utilisés : lame de rasoir, coquille d’escargot, lame de bambou…
 Lieux du corps : les pathologies (mains…)
 Buts : introduire dans le corps, des substances sous forme de poudre, macérations…
3. Massages
Cette pratique a pour but la circulation d’énergies : découvrir, faire réemerger, réguler, la force…)
 Masseurs bamouns
 Les grand’mères et mères d’avant
 le Ndoëp et Nganga: feuilles, coq, poulet…
 Le Digui (Mali, Côte d’Ivoire): beurre de karité
 Le Saloli (idem)
 Vunkuwa (Afrique du sud)
 Massages du nourrisson et du bébé…
4. Les éléments :
L’usage des éléments dans la Thérapies du (Mbuiti): au Gabon pour la purification du corps et le traitement des
maladies.
 Feu / Lumière
 Eau (chaude)
 Air (soufflé dans/par les narines…)
 Terre (racines de l’iboga, pieds nus dans les bois, danses…)
5. Plantes et animaux purificateurs
Soigner l’être humain par et avec les autres êtres de la Nature : tout participe de tout (inséparabilité /
communicabilité, communion…). Ndoëp :
 le transfert de la maladie de la patiente dans le corps de l’animal , qui aura déjà transféré avec la
Ndoepkat. /Le sang de l’animal est bu et sert au massage du corps l’animal est consommé par la
communauté (homéopathie, immunité…)
 La possession et la transe : le Rab, venu de la mer, prend corps chez une femme, qui s’exprime
sous le couvert d’un serpent, lion…
5. Alimentation
Les aliments selon qu’ils soient définis participe au traitement des patients :
 Terre et Mer : production, fécondité, bonne et mauvaise nourritures
 La santé liée à la bonne consommation : celle-ci en lien avec la congruence avec la nature et l’équilibre
dans la nature : VIH-SIDA, cancer…
 Tabous alimentaires et offrandes
 Régime alimentaire / Nutrithérapie /Diététique
 Anorexie / boulimie…autres addictions
 Malnutrition / Faim et leurs maladies
6. Musique / Danse
Musique et danse sont constitutionnelles de la thérapie : différents corps de métiers / Ndoëp :
La ndoëpkat en tête du cortège / « corps de ballet » par les prêtresses…/ danse au rythme de la musique et transe
impulsant la musique.
Ecoute musicale (coma, femme enceinte, leucémique) / Musicothérapie Danse-thérapie/ Expression corporelle.
7. Rituels et cultes
Les Rituels et les cultes participent aux traitement des pathologies complexes, incurables et inexplicable par la
science. plusieurs Rituels sont pratiqués dans la culture Africaine :
 Le Vaudou (Nigéria, Bénin, Togo, Antilles, Haïti, Brésil…)
 Les ZAR (Ethiopie, Erythrée, Djibouti)
 Le Bori (Niger)
 Le Ndoep (Sénégal)
 Le Mbuiti (Gabon)
 Le Nguegang / Nkamsi(Cameroun)
 Les Religions et synchrétismes religieux
1. Le vaudou
 Religion et /ou thérapie ;
 Divinités /Humains : distance et proximité ;
 Anthropocentrisme et polythéisme ;
 Médecine : poursuite de la création ;
 Orisha de la santé : 201 maladies.
 Obatala: le créateur de l’univers(catalyseur de la vie et de la mort : dédoublement)

 Yemanja (Yemaya): Mère du monde, de la Lune et des Etoiles, des Eaux. Epousa Ogun (forêt) :
doux, mais folles colères…
 Shango : foudre, tonnerre, feu (lion, grands arbres…). Courage sans limites : donne des pouvoirs
surhumains (feu sans se brûler…). Exige des sacrifices pour se soigner
 Eshu Legba : corps androgyne, joueur, médecin(sacrifices)
 Oshun : eaux fraîches, cascades, terre…Fécondité (stérilité, grossesse…)
 Azowano : variole, maladies mortelles. D’une vie dissolue à la purification (Est la forêt)
 Osain : maître des plantes et arbres sauvages.
2. Vodu
 Sanpnna: MST, malaria, cancer de la peau, brûlures
 Egbé: maladies infantiles
 Egba: infirmités
 Ogun: accidents et blessures par le fer
 Yemoja et Osun: suicide par noyade
Dialectique Maître / Esclave
 Apprentissage des plantes ;
 Apprentissage des animaux ;
 Purification ;
 Initia tion à la possession
 4 danses
 Consécration (rite d’appel / imposition du chapeau/ nouveau nom / nouveax vêtements)
 Proclamation des dons offerts
3. LES ZARS
Faire la paix avec le ZAR : non détruire le mal, mais le chasser ailleurs (rivière, ravin, un autre village, une
autre famille…) : sacrifice propitiatoire

• Le DERQA (cérémonie de guérison) : corps oint, massage à l’aide d’un coq rouge amulettes à partir du
coq, danses et transes, offrandes (l’orge…)
• Mariage mystique avec un esprit : orgasmes.

4. LE BORI
La maladie met en cause la condition humaine toute entière : punition par les dieux et moyen de
communication…
 Maladie due aux manœuvres magiques
 Maladie comme punition/sanction d’un péché
Matrilinéarité et islam (femme Bori ou bokaniya ) : statut inférieur et pouvoirs.

 Liens héréditaires entre divinités et humains : protection contre dons et sacrifices

 Etres surnaturels sont familiers, omniprésents, et alliés

 Les dieux ou Iska: polygames comme les humains, avec les mêmes conflits et affects (aquatiques ou
agraires, mêmes corps de métiers…)

 Double dépendance des dieux et des humains : incarnation des dieux comme domination, et pouvoir
thérapeutique…

5. Le ndoëp
 Le Rab (dieu, génie, esprit): responsable de la maladie et de la guérison: »…il est appelé et non
chassé…il est invité à investir totalement la malade…afin qu’ il se montre et se laisse
nommer »(Zempleni)
 Le ndoëpkat: matrilinéarité et islam
 Chants et prières, musique et danses
 Identification et nomination du Rab

 Initiation (corps, nom, vie, relations aux esprits, maladie…)


 Réclusion / mort symbolique
 Animaux sacrifiés(bœufs): transfert de la maladie /enveloppe psychique et culturelle
 Résurrection/renaissance: danses /transes
 Réintégration (nouveau nom, nouveaux vêtements, nouveau statut, autel familial
 Le ndoëpkat et ses officiantes
 Collectivité soignée/soignante
6. Le Mbuiti
 Mêmes étapes que le Ndoep
 Iboga: substitut du métadone et « démarreur »
 Le monde comme possibilité illimitée d’énergie: relie l’initié au groupe initiateur
 Lien sorcier avec le Banzi qui tient le patient à la merci du groupe
7. Nguegang et Nkamsi…
 Envoûtements / sorcellerie comme signes de tensions, de détresses familiales et socio-économiques
 Conditions climatiques: sécheresses, inondations, criquet, famines
 Mamy Water et métaphores coloniales
 Le culte des ancêtres: le « ndo »
 Evu (femme), jengu, nkong, mbaki, mbaka…
 Bassas: non respect des interdits d’Anyambé
 La danse « bissima »pour rechercher le sorcier
Que soigne-t-on:
 Maux incurables, agressions invisibles,
 Mauvais sorts, malédictions,
 Malchances,vampirisme, sorcellerie
 Couches de nuit, problèmes sexuels…
 Folies, déséquilibres familiaux et sociaux
 Epilepsie, goître, cécité, hémiplégie…
 Sécheresse / inondations
 Criquets migrateurs
 Absence de réussite sociale
 Rareté du gibier…
 Problématique : « ouvrir les yeux »(un adulte à initier) / « fermer les yeux »(un bébé qui a 4 yeux).
8. Un pygmée :
Chez les pygmées la forêt est le Père et la Mère, car elle nous donne tout ce dont nous avons besoin…la
nourriture, le vêtement, l’abri, la chaleur… et l’affection. Nous sommes les fils de la forêt. Quand elle meurt,
nous mourrons… »
 « Je ne danse pas seul au clair de lune, je danse avec la fôrêt, je danse avec la lune… »
 Le Molima (fête des hommes)
 : plusieurs jours et nuits à chanter et danser autour du feu, pour solliciter la bienveillance divine, en
rétablissant le cours normal des choses.
 Elima : Fête des filles pubères (le sang menstruel est l’occasion de rencontres avec les garçons, avec des
flirts poussés)
Acquisition et pratique
 Conditions
 Don personnel
 Don auparavant dans la famille
 Connaissance de l’usage des plantes
 Apprentissage de plusieurs années auprès de père spirituel
 Révélation au hasard au cours d’une initiation
 La pratique :
 Voyance,
 Neutraliser l’accusé,
 Purification (éléments…) ,
 Musique, danse,
 Transe,
 Réincarnation…
 Initiation comme épreuve à dépasser (le mal consubstantiel à la création…)
Temps forts :
 Une expérience médiumnique :
 Voyage chez les Esprits (chamanisme) : ouverture comme rencontre ascensionnelle avec les dieux.
 Visite d’un Esprit (possession) : descente des entités
 Se refermer
 Rôle primordial de la médiation (groupe, bois sacré, confession)
8. Religions et Syncrétismes religieux
La religion participe à l’équilibre des individus dans les traditions Africaines avec un Dieu suprême qui est à
l’écoute de ces enfants. L’Eglise est aperçue comme :
 Eglise colonisation, religion, santé et l’exorcisme ;
 Nouvelles Eglises et « guérisons miraculeuses » en Afrique et en France ;
 Marabouts et pouvoir du Coran ;
 Phénomènes de foules et transes ;
 Lieux de recueillement et de pèlerinage (Autels : crâne…/ Lourdes / La Mecque…) ;
 La Foi et les guérisons spirituelles :
II. Avantages des MTA
Les avantages de l’usage de la médecine traditionnelle sont nombreux ;
 Respect de la plante ; Quantité limitée ;
 Utilisation immédiate ; Pas de problème de conservation ;
 Connivence avec les usagers (la Terre-Mère) ; Sauvegarde de l’écosystème.

CHAPITRE 3 : MEDECINE TRADITIONNELLE ASIATIQUE : (MT chinoise)

INTRODUCTION
La médecine traditionnelle chinoise, fondée sur un savoir millénaire et basée sur une philosophie et une
vision du monde propres, est une science complexe. Elle comporte cinq pratiques principales : l’acupuncture, la
pharmacopée à base d’herbes médicinales, la diététique qui concerne l’alimentation, le massage thérapeutique
“Tui Na” et certains exercices énergétiques comme le Qi Gong (prononcer “tchi kong”) et le taiji quan
(prononcer “tai tchi chouan”). Pour aider le passage de la ménopause, la médecine chinoise recourt surtout à
l’acupuncture, à la pharmacopée et à la diététique.
Combinaison de matière (Yin) et d'énergie
(Yang) en équilibre • Énergie = Qi

I. Conceptions traditionnelle asiatiques de la maladie, de médecine, de l’homme, et de la nature


La conception de la maladie et de l’homme selon la médecine traditionnelle asiatique est fondée sur des
connaissances millénaires transmises de génération en génération. La nature et l’homme sont au centre des
traitements des pathologies existantes. ils considèrent :

 Maladie comme rupture d’équilibres, à partir de l’harmonie entre l’individu et lui-même, le monde et la
nature : défaut ou excès
 L’homme vu dans son ensemble comme être complet, en perpétuel changement…
 L’homme cosmique : sensible aux forces de la nature, répondant au Ciel et à la Terre
 L’homme est lié aux 5 éléments : Métal, Terre, Eau, Bois, Feu ;
 Répond aux grandes lois binaires : yin/yang, alternance et complémentarité
 Reflet de l’architecture du monde et de l’univers, subissant les influences cosmiques
 Interaction entre les éléments suivent 2 lois : reproduction et régulation(inhibition)
 « Le feu fond le métal, le métal coupe le bois, le bois couvre la terre, la terre absorbe l’eau, et l’eau
éteint le feu… ». D’où l’Immunité (boucle et cycle de renouvellement, tant que le phénomène est
naturel.)
 Confucius et le 5 (saisons, sens, doigts des pieds et des mains, extrémités du corps) …
 C’est la nature qui guérit (plénitude et évacuation) : vide et plein, intérieur /extérieur
 Interdépendance entre tous les éléments du monde : l’invisible et le visible
 Correspondances entre plante des pieds, paume de la main et ensemble du corps
 La vie est dans la circulation des énergies : à travers les méridiens (12) et les chakras (7-12). D’où les 7
corps : physique, éthérique, émotionnel, mental, astral, céleste, divin
 8 repères diagnostics : yin/yang, intérieur/extérieur, froid/chaud, vide/plein
I.1. Conception du corps de la médecine traditionnelle asiatique
la médecine traditionnelle asiatique conçoit le corps humain comme un ensemble en équilibre basé sur l’énergie
du YIN et du YANG qui réside dans un cycle évolutif.
1. Méridiens
 Intestin grêle (yang)
 Poumon(yin)
 Vessie (yang)
 Gros intestin(yang)
 Rein (yin)
 Maître cœur (yin)
 Triple foyer (yang)
 Vésicule biliaire (yang)
 Estomac(yang)
 Rate/ Pancréas(yin)
 Cœur (yin)
 Foie (yin)
Les Triple foyer est constitué de :
 Le foyer supérieur : (Cœur, Poumon abritant les fonctions vasculaire et respiratoire)
 Le foyer Moyen : (rate-estomac, abritant les fonctions de digestion)
 le foyer inferieur Foi, vésicule biliaire intestin grêle Gros intestin utérus abritant les fonctions de filtre)
2. Chakras :
 Racine (bas du corps)
 Hara (Energie)
 Plexus solaire(pancréas)
 Cœur (cœur, poumons)
 Gorge (respiration)
 Œil (hypophyse)
 Ciel (épiphyse)
3. Le chiffre 5 :
 5 saisons
 5 points cardinaux
 5 éléments (terre-bois-feu-métal-eau)
Cycle évolutif

II. Diagnostic et Traitement en médecine traditionnelle chinoise


Diagnostic
Le diagnostic est fondé sur :
Vision globale du patient :
 Dimensions physique, émotionnelle, spirituelle :
 Médecine holistique
Le but n’est pas tant de « nommer » la maladie que d’en unifier toutes les manifestations
Examen clinique... Pouls, langue
Traitement en MTC :
Objectifs
Traitement en MTC repose sur la réhabilitation de l'équilibre Yin/Yang et la circulation du Qi.
De corriger la raison du blocage sans mette en évidence la dualité malade/maladie
Traitement
 Médecine énergétique : circulation d’énergies ;
 Acupressing (grattage de l’occiput pour la mémoire…, appels du pied, du genou…)
 Acupuncture : points d’aiguilles ;
 Kinésiologie / réflexologie ;
 Plantes (thé – chou -…) ;
 Animaux (cornes de buffles, de rhinocéros…)
 Diététique ;
 Massage traditionnel
 Techniques corps-esprit : qi gong et tai chi
 Pharmacopée
 Plantes ;
 Minéraux ;
 Substances animales/humaines ;
 Bile d'ours et moustache de tigre.
CHAPITRE IV : MEDECINE AYUR-VEDIQUE (Inde)

I. DÉFINITION
La médecine ayurvédique est holistique, considérant l’homme et son environnement comme un ensemble
qui devrait se trouver en équilibre pour que le premier soit en bonne santé. Cette science de la vie traite de la
préservation de la santé pour celui qui est en bonne santé et de sa restauration pour le malade.
Connaissance de la vie ou de la longévité La vie est étudiée dans sa dynamique perpétuelle, sa capacité à
transformer et à créer son intelligence (Prana: l’intelligence de la vie).
L’être humain constitué de 5 éléments (espace, eau, air, feu, terre) ; 3 énergies de base (cinétique,
transformation, cohésion), 7 tissus, 16 canaux qui véhiculent les énergies.
1. HISTORIQUE
L’Ayurveda, une médecine issue de la civilisation hindoue, est l’un des plus anciens systèmes thérapeutiques au
monde, datant certainement de 4'000 ans. Le terme « Ayurveda » traduit littéralement du sanskrit signifie
connaissance (Veda) de la vie (Ayu). On retrouve ainsi l’origine de l’Ayurveda dans les Hymnes védiques écrits
en sanskrit, la langue la plus ancienne qui existe. L’origine de l’Ayurveda reste assez mystérieuse…Selon
d’anciens textes concernant l’évolution de la médecine, BRAHMA, Créateur de l’Univers, expliqua le système
de l’Ayurveda à DAKSHA dans un texte de versets comprenant 1'000 chapitres.
DAKSHA, lui, transmit cet art et cette science à 2 déesses. A partir du savoir de ces dernières, Lord INDRA
transposa un système médical. Et à partir de là, cette science de la médecine « nous » est arrivée sous 2 formes
distinctes :

 La première raconte qu’autrefois, la Terre étant affligée de maladies, les Sages souhaitaient soulager
l’homme. Ils se rassemblèrent sur les montagnes sacrées de l’Himalaya et chargèrent l’un d’eux d’aller
rencontrer INDRA pour apprendre l’Ayurveda. A son retour, il leur transmit son savoir. Chacun des 6 élèves
écrivit un texte sur l’Ayurveda. Il n’en reste aujourd’hui que deux.
 Le deuxième mythe raconte qu’INDRA envoya un physicien des dieux sur terre pour transmettre leur savoir
médical. Parmi ses étudiants sur terre, trois d’entre eux écrivirent les ouvrages de base de l’Ayurveda. Ces 3
manuels d’Ayurveda sont :
 1) « CHARAKASAMHITA », comprenant les méthodes de traitement ainsi que leur composition, leur
fabrication et leur application.
 2) « SUSHRUTASAMHITA », comprenant l’enseignement de la chirurgie, de la dissection et de
l’anatomie.
 3) « ASHTANGASAMHITA », c’est une synthèse de 2 premiers, regroupant les grands principes de
l’Ayurveda et leur application dans la société.
II. LES CONCEPTION DE MEDECINE AYURVEDIQUE
1. LES 8 BRANCHES DE MEDECINE SELON L’AYURVEDA
La médecine ayurvédique est constituée de 8 principales branches, elle forme l’essence de cette médecine
traditionnelle Indienne :
1. KAYA-CHITIKSA, la médecine générale (diagnostic et traitement des maladies en général).
2. SHALYA-TANTRA, la chirurgie et l’obstétrique ;
3. SHALAKYA-TANTRA, ayant pour objet l’oreille, le nez, la gorge, la bouche et l’œil. ;
4. BHUTA-VIDHYA, la psychiatrie avec le traitement hypnotique des soi-disant possessions d’esprit ;
5. KAUMARA-BHRITYA, la pédiatrie.
6. VISHA-CHIKITSA, la toxicologie, y compris le traitement des morsures de serpents, de rats, la rage et les
piqûres de scorpions.
7. RASAYANA-TANTRA, traitement de rajeunissement ;
8. VAJIKARANA-TANTRA, la science des aphrodisiaques.
2. Les 7 tissus de la médecine ayurvédique
Selon AYRUVEDA il existe 7 tissus humains à prendre en considération lors du diagnostic et du traitement des
pathologies à savoir :
1. Rasa : le plasma ;
2. Rakta : le tissu sanguin ;
3. Mamsa : les muscles ;
4. Meda : les tissus adipeux ;
5. Asthi : les tissus osseux, le cartilage, les ongles, les poils et les cheveux ;
6. Majja : la moelle osseuse et les tissus nerveux ;
7. Shukra : les tissus reproducteurs.
II.1. LES 5 GRANDS ÉLÉMENTS : LES MAHABHUTAS
L’Ayurveda ne voit pas le corps comme « nous » qui le considérons selon le modèle occidental, c’est-à-dire
constitué d’organes, eux-mêmes faits de cellules comportant des organelles où se trouvent des molécules,
dans lesquelles il y a les atomes. Selon l’Ayurveda, chaque création physique est faite des 5 éléments de la
nature, à savoir :
1. L’espace
2. L’air ;
3. Le feu ;
4. L’eau ;
5. La terre.
Le traité médical hindou précise d’ailleurs : « Les cinq éléments cosmiques : L’Ether (espace céleste), L’Air,
le Feu , l’Eau et la Terre composent toute les substance . Prédominance ou l’autre de ces éléments indique le
caractéristique d’une substance donnée. Chacun des 5 éléments, de 1 à 5, en se condensant, permet la
manifestation du suivant. Tous doivent se trouver en équilibre. Dans l’Ayurveda, PURUSHA, la conscience
organique individuelle est décrite comme l’union de l’âme (ATMA) et des 5 grands éléments
(MAHABUTHA). L’Ayurveda, par ailleurs, ne s’occupe pas de l’âme mais bien de sa relation
psychosomatique avec les 5 éléments.
II.2. Fonction physiologique et psychosomatique des 5 éléments
 TERRE
Relation somatique : -Os -Dents -Cartilages -Peau -Cheveux -Muscles -Tendons -Ongles -Cire
Relation psychosomatique : -Lourdeur -Inertie -Confusion -Cou -Intestins -Sommeil -Genoux
 EAU
Relation somatique : -Sécrétion du corps
Salive -Cytoplasme -Plasma -Lymphe -Urine -Sperme -Liquides reproducteurs -Liquides hormonaux
Relation psychosomatique : -Fatigue -Difficulté à travailler dur -Attachement -Sommeil -Emotions -Poitrine
-Organes reproducteurs -Pieds
 FEU
Relation somatique : -Pouvoir digestif -Thermorégulation -Lustre des yeux -Intelligence
Relation psychosomatique : -Colère -Faim et soif -Plexus solaire -Hanches
 AIR
Relation somatique : Mouvements du corps -Respiration -Circulation sanguine -Circulation lymphatique -
Contractions -Tremblement -Pensées
Relations psychosomatique : Soucis -Peur -Poumons -Reins –Chevilles
 ESPACE :
Relation somatique : Cavités du corps -Ventricules du cerveau -Canal central de l’épine dorsale - Espace
intercellulaire -Organes creux
Relation psychosomatique : -Peine -Tristesse -Impression de vide.
III. Diagnostique et traitement en médecine ayurvédiques
1. Diagnostic
L’Ayurveda a développé un « DASHAVIDHA PARIKSHA », une technique en 10 points pour faire le
diagnostic du patient. Il concerne la constitution du corps : Le médecin doit définir à quelle PRAKRTI (type de
constitution du corps) le patient appartient. Le médecin doit investiguer sur le lieu de résidence du patient, son
âge, son histoire, ainsi que sur l’époque d’aggravation des symptômes de sa maladie, ses habitudes, son régime
alimentaire, la régularité et l’irrégularité des fonctions corporelles et du sommeil. Ceci lui permet de comprendre
la maladie dans son ensemble ainsi des examen octuple dans le but d’avoir une bonne idée de la nature de la
maladie et de la condition générale du patient. Ils sont donc 8:
1. NADI PARIKSHA : examen du pouls
2. JIHVA PARIKSHA : examen de la langue
3. SABDA PARIKSHA : examen de la voix
4. SPARSA PARIKSHA : examen de la peau
5. DRKA PARIKSHA : examen de l’œil
6. AKRITI PARIKSHA : examen de l’apparence générale
7. MUTRA PARIKSHA : examen de l’urine ;
8. MALA PARIKSHA : examen des selles.
2. Traitement ayurvédique
Il y a 4 particularités de base dans le traitement de toute pathologie :
1. SAMSODHANA, processus de nettoyage (traitement d’élimination)
2. SAMSAMANA, apaisement et tranquillisation des humeurs corporelles dérangées (traitement sédatif ou
conservatoire)
3. AHARA, régime approprié
4. ACARA, conduite correcte, observation de règles d’hygiène et régime médical prescrit.

Après un bilan ayurvédique personnalisé, le praticien détermine le type de traitement à mettre en place.
 La diététique (dont la détoxication cyclique)
 La phytothérapie,
 Le massage ayurvédique,
 La méditation,
 La respiration, le yoga
 Ou le chant
Le traitement ayur-védique utilise un grand nombre d'aides auxiliaires à côté de la médication et de la chirurgie
réelles. Elles peuvent être classées de la façon suivante :
1. Direction spirituelle ;
2. Mesures propitiatoires pour obtenir la grâce divine ;
3. Exorcisme contre les influences mauvaises ;
4. Choix convenable de produits alimentaires et méthodes appropriées de cuisson et de préparation des
boissons ;
5. Mesures d'urgence ;
6. Médecine sociale ;
7. Isolement des influences contaminants ;
8. Hygiène sexuelle ;
9. Eugénisme ;
10.Soin postnatal de l'enfant ;
11.Méthodes de rajeunissement, y compris le développement et le maintien des facultés mentales, des sens et
des forces physiques ;
12.Méthodes pour obtenir la longévité, utilisation contrôlée de boissons alcooliques et de mélange à fumer.

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