ABDOMEN

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CHAPITRE.

ABDOMEN
ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE
69
racine inférieure venue du 12è ganglion thoracique reste indépendante, ce nerf splanchnique
inférieur n'a qu'une traversée très courte dans la région.
La chaine sympathique thoracique est devant l'interligne articulaire costo-vertébrale son gros
et 12è ganglion thoracique; en réalité, il est à la limite latérale de
l'espace et déjà recouvert par la plèvre costo-vertébrale.
Chapitre V. L'ABDOMEN pp475-TOME I|
Nous verrons successivement les parois abdominales et les régions des l'ombilic et du canal
inguinal puis les régions de la cavité abdominale.
A. Les parois de l'abdomen.
On distingue une paroi supérieure (le diaphragme), une paroi antéro-latérale et une paroi
postérieure. (Le diaphragme a déjà été étudié)
1. La paroi antérolatérale :
La paroi antérolatérale de l'abdomen est formée par les muscles larges de l'abdomen et des
leurs aponévroses, le tout recouvert en dehors par les téguments, en dedans par le péritoine.
- Constitution :Les rapports que présentent entre eux les vaisseaux et les merfs de la paroi, les
muscles larges de l'abdomen, leurs tendons aponévrotiques et leurs fascia de revêtement
seront résumés ici.
- Plans superficiels. La peau souple et mobile est doublée par un pannicule adipeux et par un
fascia supériorités qui limite profondément le pannicule:
Sous le fascia superficialis s'étend une nappe de tissu cellulaire sous-cutané, lamelleux dans
lequel se ramifient les vaisseaux et les nerfs superficiels. Les artères proviennent des artères
intercostales et de la branche musculo-phrénique de la mammaire interne en haut, des artères
sous-cutanés abdominales et circonflexe iliaque superficielle en bas, des artères lombaires en
arrière. Ces artérioles
s'anastomosent entre elles.
Les veines ont un trajet à peu près analogue à celui des artères, dont elles ne sont pas
cependant rigoureusement satellites.
Les veines inférieures se jettent dans la veine saphène interne tributaire du système cave
inférieur; - les supérieures se déversent dans les veines mammaires internes tributaires de la
V.C.S. ; - les veines postérieures se rendent aux veines intercostales et lombaires.
Toutes ces veines sont unies entre elles aux confins de leur territoire, unies également aux
veines postéro-latérales, tributaires des veines lombaires.
unies,
enfin, autour de l'ombilic, à la veine centro-ombilicale et aux veines du ligament rond
tributaires du système porte, réalisant une très importante anastomose d'une part entre les
deux systèmes caves, d'autre part entre ceux-ci et le système porte.
Les plans superficiels de la paroi antéro-latérale contiennent encore les rameaux perforants
latéraux et antérieurs des cinq derniers nerfs costaux.
à l'exception du
rameau perforant latéral du 12è nerf intercostal, qui descend dans la région fessière.
- Aponévroses et plans profonds : Les trois muscles larges de la paroi abdominale sont, de la
périphérie vers la profondeur, le grand oblique, le petit oblique et le transverse. Ils se
terminent en avant par des membranes tendineuses ou tendons aponévrotiques qui engainent
les grands droits et s'entrecroisent sur la ligne médiane en formant la ligne blanche.
ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE
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Dans les deux tiers supérieurs environ de sa hauteur, la gaine de chaque muscle droit est
constituée en avant par le tendon aponévrotique du grand oblique et par le feuillet antérieur de
celui du petit oblique; en arrière, par le tendon aponévrotique du transverse et par le feuillet
postérieur de celui du petit oblique.
Dans le tiers inférieur de la paroi, les tendons aponévrotiques de trois muscles larges passent
entièrement en avant des grands droits; la partie postérieure de la gaine est uniquement
constituée par le fascia transversalis, qui revêt la face profonde de la couche musculaire. D'ou
la résistance de ce tendon et la rareté des hernies sur cette ligne.
Le muscle pyramidal est placé dans la même gaine que le grand droit, en avant de ce muscle;
une mince lame fibro-celluleuse, rarement tendineuse, sépare
muscles l'un de l'autre.
La couche musculaire de la paroi abdominale est recouverte en avant par un fascia de
revêtement, mince, transparent et très adhérent au grand oblique qu'il recouvre De même, la
face profonde de la couche musculaire de la paroi est tapissée dans toute son étendue par un
feuillet fibro-celluleux, le fascia transversalis.
Le fascia transversalis s'écarte un peu de l'extrémité inférieur du grand droit et limite avec ce
muscle et le bord supérieur du pubis l'espace sus-pubien(Retzius 340) De plus, les trois
muscles larges sont séparés les uns des autres par des minces lames de tissu celluleux.
Les nerfs intercostaux cheminent d'abord dans l'interstice qui sépare le petit oblique du
transverse, ensuite dans la gaine du grand droit. La branche abdominale des abdomino-
génitaux émerge dans l'interstice des obliques un peu au-dessus de
l'orifice profond du canal inguinal; la branche génitale de ces nerfs s insinue entre le grand et
le petit oblique à la hauteur de l'épine iliaque antérieure supérieure et chemine ensuite entre
ces deux muscles.
Les vaisseaux importants des couches profondes de la paroi antéro-latérale sont les vaisseaux
mammaires internes, épigastriques et circonflexes iliaques profonds. Il faut noter quelques
ramifications insignifiantes des vaisseaux intercostaux et
lombaires.
Les vaisseaux mammaires internes, épigastriques et circonflexes iliaques profonds sont
d'abord placés en arrière des muscles.
L'artère circonflexe iliaque profonde monte en arrière de l'arcade fémorale, entre la bandelette
ilio-pubienne et le fascia transversalis. La branche abdominale de l'artère mammaire interne
chemine d'abord dans la gaine du grand droit et ne s'enfonce dans ce muscie qu'à mi-distance
environ de l'appendice xiphoïde et de l'ombilic.
L'artère épigastrique monte obliquement en haut et en dedans en avant du fascia transversalis
et du ligament de Hesselbach. Elle atteint le bord externe du grand droit à 5 cm environ au-
dessus du pubis, au même point que le 12è nerf intercostal, s'engage plus haut sous l'arcade de
Douglas linea arcuata et chemine ensuite dans la gaine du grand droit jusqu'au niveau de
l'ombilic où elle s'enfonce dans le muscle.
La direction générale de l'artère est indiquée par une ligne menée du milieu de
l'arcade fémorale à l'ombilic.
La crosse initiale de l'épigastrique est à une distance qui varie entre 4 et 10 mm, en dedans de
la lèvre interne de l'anneau inguinal, et à 2 ou 3mm au-dessus de l'arcade crurale.
ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE
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Dans la gaine du grand droit descend de chaque côté la branche abdominale de l'artère
mammaire interne qui s'anastomose avec l'épigastrique à la fois par des anastomoses
capillaires et par des rameaux d'assez gros calibre. Ces deux artères s'anastomosent également
avec les lombaires et les intercostales.
Les veines satellites de ces artères sont également anastomosées entre elles, avec les veines
lombaires et intercostales antérieures, ainsi qu'avec les veines du ligament rond et avec les
veines portes accessoires du ligament rond; ainsi les veines profondes, de même que les
veines superficielles, unissent entre eux les systèmes cave supérieur et inférieur et ceux-ci au
système porte. Le long des vaisseaux epigastrique et circonflexes iliaques se trouvent des
nodules
ganglionnaires des chaînes épigastrique et circonflexe iliaque.
Les lymphatiques superficiels ou cutanés de la paroi antéro-latérale peuvent être divisées en
deux territoires: sus-ombilical et sous-ombilical. Les lymphatiques sous-ombilicaux vont au
ganglions de l'aisselle, les lymphatiques sous ombilicaux vont aux ganglions inguinaux.
Les lymphatiques profonds se jettent dans les ganglions iliaques externes, en haut
dans les ganglions mammaires internes, en arrière dans les ganglions juxta
aortiques.
Fig. 7.Paroi abdominale antérieure, vue par derrière. Le péritoine est enlevé à droite. De
chaque côté du pli ouraque, le pli ombilical et, très en dehors, le pli épigastrique, on voit, à
gauche, les trois fossettes inguinales. (336 -
300)
- Péritoine : En arrière des muscles et du fascia transversalis, on trouve le tissu sous-péritonéal
et enfin le péritoine pariétal
Le tissu sous-péritonéal ou fascia propria est abondant et lâche à la partie inférieure de la
paroi où le péritoine est facilement décollable: partout ailleurs il est peu adondant, serve et
relié assez solidement le péritoine à la paroi. Le péritoine dessine au-dessous de l'ombilic trois
replis, un médian soulevé par l'ouraque, les deux autres latéraux constitués par les artères
ombilicales. 300
Plus en dehors, au-dessus et au voisinage de l'arcade fémorale, l'artère
épigastrique détermine elle aussi un autre repli péritonéal.
Ces différents replis délimitent entre eux des dépressions péritonéales appelées fossettes
inguinales interne, moyenne et externe. La fossette interne est comprise entre le repli de
l'ouraque et celui de l'artère ombilicale. La fossette moyenne est située entre le repli ombilical
et celui de l'artère épigastrique. Enfin, la fossette inguinale externe est placée en dehors de
l'épigastrique et répond à l'orifice profond du canal inguinal.
Dans la région qui s'étend au-dessous de l'ombilic, d'un repli de l'artère ombilicale à l'autre, il
existe entre le fascia transversalis et le tissu sous-péritonéal un autre feuillet fibro-celluleux, le
fascia ombilico-prévesical. L'intervalle celluleux compris entre ce fascia et le fascia
transversalis est l'espace pré vésical de Retzius.
- Relief de la paroi antérolatérale de l'abdomen: La paroi antérolatérale de l'abdomen, dont
nous venons d'examiner sommairement la structure, peut être subdivisée par ses reliefs
musculaires en plusieurs régions secondaires. Ainsi.la ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE
ZL
présence des grands droits de part et d'autre de la ligne médiane permet de distinguer dans la
paroi antérolatérale trois régions principales, une médiane et deux latérales.
La région médiane ou sterno-pubienne est séparée des deux autres par une dépression,
longitudinale, le sillon latérale du ventre ; ce sillon est compris entre la saillie du muscle droit
et celle du corps charnu du grand oblique. Un sillon médian descend du creux de l'estomac à
l'ombilic et tend à diviser en deux moitiés latérales la région sterno-pubienne.
3. Ombilic
L'ombilic, avant la naissance, est la région de passage des organes qui relient le foetus à la
mère. Après la naissance, l'ombilic est la cicatrice consécutive à la chute du cordon ombilical.
Dans les premières semaines du développement, la paroi abdominale présente une large
ouverture par laquelle passe le pédicule vitellin et le pédicule
allantoïdien.
Le pédicule vitellin est représenté par le canal vitellin qui fait communiquer le
tube intestinal avec la vésicule ombilicale.
Le pédicule allantoïdien se compose d'un diverticule de l'intestin postérieur, le
canal allantoïdien, et des vaisseaux ombilicaux qui cheminent le long du canal.
De plus, au début de la vie intra-utérine, une partie du tube digestif fait saillie en dehors à
travers l'ouverture ombilicale. Mais à mesure que la paroi abdominale se développe, l'ombilic
se resserre et le tube intestinal rentre normalement tout entier dans la cavité abdominale.
Dans la suite, le canal vitellin et le canal allantoïdien s'oblitérent et s'atrophient. Mais les
vaisseaux ombilicaux persistent et augmentent de calibre. Ces vaisseaux groupés en un
pédicule forment les éléments essentiels du cordon ombilical.
Après la naissance, le segment du cordon qui reste attaché au foetus se mortifie et tombe. Il
reste à son point d'implantation une petite plaie qui cicatrise. Les vaisseaux ombilicaux se
rétractent et s'oblitèrent progressivement de l'ombilic vers le foie pour la veine ombilicale et
de l'ombilic vers leur tronc d'origine pour les artères.
Ils se transforment ainsi en cordons fibreux qui adhèrent au bord inférieur de l'anneau
ombilical.
Ces données embryologiques permettent de comprendre la conformation de
l'ombilic, sa structure et la manière dont se produisent les hernies ombilicales.
- Conformation extérieure : L'ombilic est déprimé et siège un peu au-dessous du milieu de la
paroi abdominale, en regard de la 4è lombaire sur le sujet couché du disque entre le 4è et la 5è
ou de l'une ou de l'autre de ces vertèbres sur le sujet debout. Le fond de la dépression
ombilicale, qui circonscrit un bourrelet cutané, est occupé par une saillie, le mamelon, séparée
du bourrelet cutané par un sillon circulaire, appelé sillon ombilical. Au centre du mamelon
siège la cicatrice ombilicale.
_(337 - 301)
Fig. 8. Coupe médiane verticale et antéro-postérieure de la région ombilicale.
- Structure : L'ombilic se compose d'un anneau fibreux recouvert en avant par le tégument, en
arrière par le tissu sous-péritonéal et le péritoine.
ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE
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1° - Anneau ombilicale. - Arrondi ou elliptique, l'anneau ombilical est creusé dans la ligne
blanche.
Il est en grande partie comblé par l'ouraque et par les cordons
fibreux vasculaires soudés entre eux et au bord inférieur de l'anneau La partie de l'orifice de
l'anneau ombilicale, laissé libre par l'ouraque et les vaisseaux ombilicaux, est occupé par une
petite masse adipeuse recouverte en avant par la peau du mamelon.
2°.- Téguments : La peau est très adhérente à l'anneau ombilicale et forme seule le fond même
de la cicatrice ombilicale. Elle est doublée en dehors de l'anneau par un pannicule adipeux, un
fascia superficialis et une couche de tissu cellulaire sous-
cutané.
Ces différentes couches s'arrêtent net le long de l'anneau ombilical, par
suite de l'adhérence qui unit celui-ci à la face profonde de la peau.
Le bourrelet cutané est déterminé par le pannicule adipeux qui entoure la
dépression ombilicale.
3°.- Péritoine et fascia sous-péritonéal: L'ombilic est tapissé arrière par le
péritoine et par le tissu celluleux sous-péritonéal. L'ouraque, les artères ombilicales et la veine
ombilicale cheminent dans l'épaisseur de la couche celluleuse sous-péritonéale. Mais, tandis
que l'ouraque et les artères ombilicales ne font qu'un léger relief sur la paroi, la veine
ombilicale occupe le bord libre du ligament suspenseur du foie et fait en plus saillie dans la
cavité péritonéale à mesure qu'elle s'éloigne de l'ombilic.
Les rapports du péritoine avec la cicatrice ombilicale sont variables. Parfois la séreuse est
séparée de l'anneau et du tissu cicatriciel par une mince couche de tissu cellulaire sous-
péritonéal, qui permet de l'isoler facilement. D'ordinaire, de part et d'autre du repli formé par
la veine ombilicale, le péritoine est adhérent à l'anneau ainsi qu'à l'extrémité de l'ouraque et
des cordons fibreux d'origine vasculaire. Le péritoine peut présenter une dépression en regard
de l'orifice de l'anneau ombilical.
Dans le tissu sous péritonéal se différencie une lamelle fibreuse placé en arrière des vaisseaux
ombilicaux, entre eux et le péritoine. Les fibres transversales de cette lame aponévrotique,
connue depuis Richet, sous le nom fascia ombilicalis, se confondent de chaque côté avec la
gaine du muscle droit, à 1 cm environ ou un petit travers de doigt de la ligne médiane. Ses
bords supérieur et inférieur sont ordinairement peu distincts. Le bord supérieur se perd dans le
tissu sous-péritoneal a deux ou trois travers de doigt au-dessus de l'ombilic. Le bord inférieur
s'arrête soit au-dessous, soit au-dessus, soit au niveau de l'orifice de l'anneau ombilical. Dans
le premier cas, le fascia recouvre complètement l'ombilic et s'oppose au passage d'une hernie;
dans les autres cas, l'orifice de l'anneau ombilical est à découvert en partie ou en totalité. Le
péritoine présente alors assez souvent, en regard de la partie recouverte de l'anneau et en
dehors du repli de la veine ombilicale, une dépression qui peut être l'amorce d'une hernie
ombilicale.
Fig. 9. Région ombilicale: fascia ombilicalis (vue postérieure) (338 - 302)
3. Région inquino-abdominale ou région du canal inguinal Queest d'exauren
- Limites : La région inguino-abdominale de forme triangulaire, est limitée : en bas par
l'arcade fémorale, c'est à dire par une ligne menée de l'épine iliaque antéro-supérieure à l'épine
du pubis ; en haut par une horizontale tangente à l'épine iliaque antéropostérieur ; en dedans,
par le bord externe du grand droit, dans l'intervalle compris entre les deux lignes précédentes.
ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE
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Fig. 10. Région inguino-abdominale, le plan superficiel et l'aponévrose de
revetement du grand oblique ont été réclinés. / On voit l'aponévrose
tendineuse du grand oblique et l'orifice du canal inguinal. (303)
- Forme extérieure: La région inguino-abdominale est en grande partie occupée par une
dépression large et peu profonde, le méplat sus-inguinal. Ce méplat est triangulaire (Gerdy).
Ses trois côtés sont courbes ; le côté supérieur, convexe en bas, répond à la limite inférieure
de la partie charnue du grand oblique ; le côté interne, convexe en dehors, est formé par la
saillie du muscle grand droit, le côté inférieur, concave en haut, se confond avec le plis de
l'aine.
Le méplat sus-inguinal est dû à l'amincissement de la paroi ; celle-ci s'amincit parce que la
partie charnue du grand oblique est remplacée par une mince lame tendineuse.
- Constitution :
1°.- Plan superficiel. Vaisseaux et nerfs sus-aponévrotique.
Sous la peau, on trouve successivement un pannicule adipeux, un fascia superficialis et un
tissu cellulaire sous-cutané. Le fascia superficialis adhère en bas à l'arcade fémorale. Il en est
de même du fascia superficialis de la région inguino-crurale. De telle sorte que les couches
sous-cutanées des deux régions, sous-jacentes au fascia superficialis, sont indépendantes l'une
de l'autre.
Fig. 10'. Région inguino-abdominale. L'aponévrose tendineuse du grand oblique a été rabattue
et l'on voit le plan du petit oblique. Une incision du petit
oblique laisse voir le transverse sous jacent. 304
La couche cellulaire sous-cutanée contient les ramifications des artères sous-cutanés
abdominale et circonflexe iliaque superficielle, les veines correspondantes et quelques filets
provenant des rameaux perforants latéraux et antérieurs des nerfs
intercostaux et abdomino-génitaux.
2°.-Aponévrose : Les plans superficiels enlevés, on aperçoit le tendon aponévrotique du grand
oblique à travers une fine toile fibro-celluleuse. Celle-ci constitue le fascia de revêtement du
grand oblique. Elle se prolonge à la partie inféro-interne de la région, dans les bourses, où elle
forme à la surface du crémaster, une tunique fibro-celluleuse distincte de la couche celluleuse
sous-cutanée.
3°.- Couches sous-aponévrotiques
:Canal inguinal. Les plans sous-jacents
l'aponévrose se disposent de manière à ménager entre eux un interstice traversé par le cordon
chez l'homme, par le ligament rond chez la femme (Nück). Cet interstice est appelé canal
inguinal. On distingue au canal inguinal quatre parois : antérieure. postérieure, supérieure et
inférieure, et deux orifices découpés dans les parois antérieure et postérieure de ce conduit.
on P. 1, ali posterieure de unie au rene du canal ngunal : a
- Paroi antérieure et orifice superficiel ou externe du canal inguinal : La paroi antérieure est
beaucoup plus épaisse en dehors qu'en dedans, car elle est constituée en dehors par les trois
muscles larges de la paroi abdominale, grand oblique, petit oblique et transverse, tandis qu'en
dedans, l'aponévrose tendineuse du grand oblique existe seulement en avant du canal.
L'orifice superficiel du canal inguinal, qu'on désigne encore seus le nom d'anneau inguinal, est
compris entre deux faisceaux tendineux du grand oblique, les piliers interne et externe de
l'anneau inguinal, qui vont l'un à l'épine du pubis du même côté, l'autre à l'angle et à l'épine du
pubis du côté opposé. Cet orifice est ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE
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allongé de haut en en bas et de dehors en dedans. Son extrémité supérieure, effilée, est
arrondie par les fibres arciformes du grand oblique.
- Paroi inférieure: La paroi inférieure est formée par l'arcade fémorale.
- Paroi supérieure: Les faisceaux les plus inférieurs du petit oblique et du transverse croisent
le cordon ou le ligament rond en passant au-dessus d'eux et forment la partie externe de la
paroi supérieure du canal inguinal. En dedans de ce croisement, la partie supérieure répond à
l'interstice compris entre le grand oblique et le petit oblique. (305)
- Paroi postérieure : Grégoire fait entrer, avec juste raison, dans la constitution de cette paroi,
le pilier postérieur du canal inguinal ou ligament de Colles, avec le
tendon conjoint, le ligament de Henlé et le fascia transversalis. A la partie externe du canal,
on rencontre ces 4 plans fibreux et tendineux superposés d'avant en arrière dans l'ordre suivant
lequel nous les avons énumérés. Ces plans n'ont pas la même étendue et disparaissent l'un
après l'autre de dedans en dehors ; finalement, le fascia transversalis forme à lui seul la partie
externe de la paroi postérieure du canal.
Fig. 11'. Coupe verticale et antéropostérieure des régions inguino-abdominales et inguino-
crurale. La coupe passe par en dedans de l'orifice profond et intéresse la veine fémorale.306
Fig. 12. Coupe de la région abdominale, parallèle à l'arcade fémorale.
L'ouraque dessiné en regard de la ligne blanche n'est pas indiquée par un filet.307
- Le pilier postérieur vient du grand oblique du côté opposé, passe en arrière du pilier interne
et se termine sur le pubis de l'angle à l'épine et la crête
pectinéale
« Colles ».
- Le tendon conjoint est une lame tendineuse provenant de la réunion des fibres du petit
oblique et du transverse qui ont contourné le cordon ou le ligament rond. Cette lame
tendineuse, oblique en bas et en dedans, se termine sur la crête pectinéale, sur
l'épine du pubis et sur l'angle du pubis, en avant du grand droit et en arrière des fibres du
grand oblique. Le tendon conjoint est plus étendu en dehors que le ligament de Colles.
- Le ligament de Henlé est placé sur le même plan que le tendon du grand droit dont il est une
expansion latérale. Il descend en dehors de ce tendon et se termine sur l'épine du pubis et sur
la crête pectinéale.
- Le fascia transversalis tapisse la face profonde de la couche musculo-tendineuse de la paroi
antéro-latérale de l'abdomen. Il est donc placé, dans la région du canal inguinal, en arrière du
transverse, du tendon conjoint, du ligament de Henlé et du grand droit.
Au niveau de l'orifice profond du canal inguinal, le fascia transversalis s'invagine dans le
canal et forme la gaine fibreuse du cordon. Les vaisseaux épigastriques cheminent en avant du
fascia. Le fascia transversalis est renforcé par le ligament de Hesselbach et par la bandelette
ilio-pubienne.
- Le ligament de Hesselbach se détache de l'extrémité externe de l'arcade de Douglas, descend
en arrière des vaisseaux épigastriques vers l'orifice profond du canal inguinal, contourne le
cordon en passant au-dessous de lui et se perd dans le fascia transversalis en dehors de
l'orifice profond du canal inguinal.
- La bandelette ilio-pubienne s'étend depuis l'épine iliaque antéro-supérieure
à
l'épine du pubis et à la ligne blanche. Elle longe le bord postérieur de l'arcade ANATOMIE
TOPOGRAPHIQUE
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fémorale dont elle fait partie et
en-dessous de l'orifice profond du tendon
conjoint.
Ses fibres se séparent en deux groupes : les unes vont avec l'arcade
jusqu'à l'épine du pubis ; les autres passent en arrière du tendon conjoint du
ligament de Henlé et du grand droit, et s'étendent jusqu'à la ligne blanche.
La bandelette ilio-pubienne est accolée au fascia transversalis qui est en
arrière d'elle, sauf, cependant, le long de la partie externe de l'arcade fémorale. Dans cette
région, le fascia transversalis s'écarte de la bandelette et ménage avec elle et le fascia iliaque,
placé au-dessous, un étroit passage prismatique triangulaire dans lequel cheminent les
vaisseaux circonflexes iliaques.
Entre le ligament
Hesselbach en dehors, le tendon conjoint en dedans et la bandelette ilio-pubienne en bas, la
paroi postérieure est réduite au seul fascia transversalis ; c'est le point faible de la paroi.
- Orifices du canal inguinal. - Orifice superficiel. cfr supra.
- Profondément, le canal inguinal s'ouvre, à un travers de doigt au-dessus et un peu en dedans
du milieu de l'arcade fémorale par l'orifice profond du canal inguinal. Son bord libre est formé
par la réflexion du fascia transversalis qui s'invagine dans le canal.
En bas, ce bord répond à l'anneau du ligament de Hesselbach et à la bandelette ilio-pubienne.
Le péritoine qui recouvre cet orifice forme la fossette inguinale externe.
- Contenu du canal inguinal. - Cordon ou ligament rond ainsi que les rameaux
génitaux des nerfs abdomino-génitaux et génito-crural.
Chez l'homme, le cordon est engainé par un prolongement du fascia
transversalis.
Le rameau génital des abdomino-genitaux descend en avant du
cordon et de sa gaine; celui du génito-crural descend en arrière. C'est également en arrière du
cordon et de sa gaine que chemine l'artère funiculaire, branche de l'épigastrique.
- Péritoine et fascia propria. Le péritoine est séparé du fascia transversalis par un tissu sous-
péritonéal cellulo-adipeux. Rappelons que la fossette inguinale externe répond à l'orifice
profond du canal.
Le péritoine qui tapisse la face profonde de la région se réfléchit de la paroi abdominale sur la
fosse iliaque en décrivant une courbe, ce qui donne à cette partie du péritoine la forme d'une
gouttière concave en haut et en arrière. L'inflexion du péritoine depuis la paroi abdominale
antérieure jusqu'à la fosse iliaque, est telle que la séreuse péritonéale prend contact avec les
parties molles de la fosse iliaque à 1 cm ou 1,5 cm au-dessus de l'arcade fémorale. Le
péritoine limite ainsi avec l'angle dièdre formé par le fascia tranversalis et le fascia iliaque en
bas, un intervalle prismatique triangulaire rempli de tissus cellulo-graisseux sous-péritonéal,
appelé espace de Bogros. (342)
Paroi postérieure Fig. 44 pg 61, fig 61 pg 86, fig 257 pg 421, 306 ABC
4. La cavité abdominale
La cavité abdominale s'étend du diaphragme (face inférieure) au petit bassin.
Elle empiète en haut sur la cage thoracique (région thoraco-abdominale), elle se continue en
bas et en arrière dans le grand bassin (région abdomino-pelvienne). La racine du méso colon
transverse, tracée transversalement d'un hypocondre à l'autre, la divise en deux étages sus et
sous-mésocoliques. Ces étages de la cavité
abdominale se situent en regard des régions suivantes de la paroi abdominale:
- l'étage sous-mésocolique correspond latéralement aux hypochondre droit et gauche de la
paroi, au centre, à l'épigastre ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE
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- l'étage sus-mésocolique correspond latéralement aux fosses iliaques et aux flancs et au
centre, aux régions ombilicale et hypogastrique.
Enfin, en arrière, la région rétro péritonéale, la région lombaire se situe de chaque côté de la
colonne vertébrale (cfr plus loin).
1° - La région thoraco-abdominale et l'étage sus-mésocolique.
On divise cet étage en trois loges: sous-phrénique droite ou hépatique situé dans
l'hypochondre droit, sous-phrénique gauche ou gastro-splénique situé dans l'hypochondre
gauche et coeliaque, médiane ou épigastrique. Les organes que contiennent ces loges n'en
respectent pas les limites.
Le foie déborde en effet l'hypocondre droit, traverse l'épigastre pour se prolonger dans
l'hypocondre gauche, l'estomac va de l'hypocondre gauche à la région épigastrique et le
duodénal pancréas de la région coeliaque à l'hypochondre gauche.
1).- L'hypochodre droit ou région sous-phrénique droite.
La loge sous-phrénique droite est occupée par le foie, elle est limitée en haut par la coupole
diaphragmatique, en bas par le colon transverse et son méso, en dehors par les insertions
costales du diaphragme qui les séparent de 4 derniers espaces intercostaux et du cul-de-sac
costo-diaphragmatique de la plèvre. Le foie se moule sur la paroi de sa loge en haut, en
arrière, en avant et latéralement
;en
bas, sa face inférieure fortement incliné recouvre les viscères sous-jacents.
Ici nous n'étudierons que le lobe droit du foie et les organes en rapport avec lui dans
l'hypocondre droit.
La partie la plus élevée de la face supérieure du foie soulève !a coupole diaphragmatique qui
la sépare de la base du poumon droit et de la plèvre diaphragmatique, elle culmine au niveau
de la 9è vertèbre dorsale, où elle s'infléchit, à gauche sous la dépression cardiaque du
diaphragme qui la sépare de la face inférieur du coeur.
Au sommet arrondi du foie font suite de versants: le versant antérieur du lobe droit du foie
déborde légèrement en bas le rebord chondro-costal dont le séparent les insertions intriquées
du diaphragme et du transverse. Le versant droit du foie est entièrement sous-costal sur une
hauteur de 5 à 6 cm de la 8è à la 12è côte. Il est séparé de la paroi par les fibres verticales du
diaphragme. Entre la paroi et le diaphragme s'engage le cul-de-sac pleural dont les feuillets
pariétaux et viscéraux. appliqués l'un sur l'autre, empêche le poumon de descendre au-dessus
de la 8è côte.
La face diaphragmatique de la loge n'a donc pas de rapport en dehors avec le poumon qui
reste au-dessus d'elle. La face inférieure du lobe droit forme, chez le sujet débout, une sorte
d'auvent qui recouvre les organes situés au-dessous de lui et au-dessus du méso colon
transverse.
La vésicule biliaire, le plus médiane des organes du lobe droit occupe la fossette cystique. Le
fond de la vésicule affleure le bord antérieur de la glande à l'intersection du rebord chondro-
costal et du bord latéral du muscle grand droit.
En dehors de la vésicule biliaire, trois viscères s'étagent d'avant en arrière leur relief s'imprime
sur la face inférieure du foie, ce sont: ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE
78
- en avant, appuie contre la paroi thoraco-abdominale, l'angle droit des colons, en arrière et en
dedans de lui, le 2è duodénum, enfin la face antérieure du rein droit s'applique contre la paroi
lombaire.
- en arrière du Hile et du sillon transverse du foie, le bourrelet du tubercule caudé surplombe
l'hiatus de Winslow et le vestibule de l'arrière cavité des épiploons.
- La loge hépatique est fermée en arrière. La face postérieure du foie adhère en effet à la paroi
abdominale postérieure et aux piliers du diaphragme. Cette
adhérence constitue le ligament coronaire, poursuivi latéralement par les ligaments
triangulaires
La gouttière cystique aboutit en arrière au sillon transverse et donc au hile du foie, plus en
arrière la face postérieure du lobe adhère par l'intermédiaire du ligament coronaire englobant
la veine cave inférieure. La veine est déjà dans le fond de la région coeliaque contre le psoas
et 'le flanc droit des vertèbres lombaires. La
surrénale droite s'insinue entre la veine cave et le foie.
A gauche de la veine cave, le lobe de Spigel, l'empreinte de l'aorte sur le foie
appartiennent aussi à la région coeliaque.
Entre la face supérieure du foie et le diaphragme existe un espace de glissement inter-hépato-
phrénique, divisé en deux parties et cloisonné par le ligament suspenseur du foie; celui-ci relie
la face suspenseur du foie au diaphragme et à la paroi abdominale antérieur jusqu'à l'ombilic.
En arrière, le ligament se continue par le ligament coronaire et triangulaire droit, l'espace de
glissement inter-hépato-phrénique passe ensuite en avant du rein et aboutit au dessous du foie
à l'angle droit du colon, il se poursuit par la gouttière latéro-colique. Ce cheminement est celui
des abcès sous-phréniques droits.
2).- Hypocondre gauche et région sous-phrénique gauche
Limitée par la coupole diaphragmatique, la région sous-phrénique gauche est moins haute que
la droite. Le colon transverse et son méso la limitent en bas, la paroi thoracique en avant et en
dehors. En dedans, la région communique largement avec la région coeliaque.
La loge sous-phrénique gauche ou gastro-phrénique est occupée par la
majeure partie de l'estomac, par la rate et par la queue du pancréas.
L'estomac est de forme variable suivant les sujets, leur position et son état de
réplétion. Tout l'estomac ne se trouve pas dans l'hypochondre gauche,
mais
seulement sa partie verticale et la grosse tubérosité cachée toutes les deux sous l'auvent
chondro-costal (espace sonore de Traube), c'est-à-dire l'extrémité antérieure et les cartilages
costaux du 5è au 9è espaces intercostaux correspondants.
La grosse tubérosité soulève le diaphragme, elle est séparée de la pointe du
coeur par la faible épaisseur du centre phrénique.
Le lobe gauche du foie s'insinue en avant entre l'estomac et le diaphragme
Celui-ci s'interpose entre le cul-de-sac pleural gauche, le bord inférieur du poumon et le foie.
Le segment vertical de l'estomac se continue vers la droite par sa portion horizontale, il sort
alors de l'hypochondre proprement dit pour entrer dans la région épigastrique. ANATOMIE
TOPOGRAPHIQUE
79
La face postérieure de l'estomac répond en arrière à la paroi abdominale postérieure par
l'intermédiaire de l'arrière cavité des épiploons qui le sépare de la capsule surrénale gauche,
du rein, de la rate, et de la queue du pancréas.
La grosse tubérosité de l'estomac adhère à la face inférieure du foie, du diaphragme et à son
pilier gauche. Cette adhérence est solide, c'est le ligament suspenseur qui fixe la grosse
tubérosité alors que le reste de l'estomac est mobile.
La rate occupe la partie supérieure et latérale de la loge sous-phrénique gauche. Elle est
entièrement cachée par l'estomac qui l'applique contre le diaphragme et le sépare du cul-de-
sac pleural gauche qui descend bien en dessous jusqu'à la 12è côte
Par l'intermédiaire du diaphragme, de la plèvre et du poumon, la rate, parallèle
à la 9è côte s'étend entre le 8è et 10è espaces intercostaux.
En arrière et en dedans, la rate s'appuie sur la surrénale et la partie supéro-externe du rein
gauche. Sa base repose sur l'angle splénique du colon et sur le ligament phréno-colique
gauche ou sustentaculum lienis.
La queue du pancréas est le 3è organe de la loge sous-phrénique gauche. Il en est le plus
postérieur. L'estomac est en avant de la queue du pancréas dont le sépare l'arrière cavité des
épiploons, la rate se place à son extrémité gauche, le court épiploon pancréatico-splénique
relie ces deux organes.
Dans la loge sous-phrénique, la queue du pancréas est accolée au rein par le fascia de Toldt,
les vaisseaux spléniques la croisent avant de s'engager dans l'épiploon gastro-splénique. Fig.
14. Coupe horizontale de l'abdomen passant par
L1. 310
Entre l'estomac et la queue du pancréas, l'extrémité gauche de l'arrière cavité des épiploons est
représentée en arrière par l'épiploon pancréatico-splénique, en avant par l'épiploon gastro-
splénique s'unissant le long du hile de la rate.
L'arrière cavité appartenant aussi à la région épigastrique, c'est avec elle que
nous l'étudierons plus complètement.
C.. La région épigastrique et la région coeliaque
La région épigastrique s'étend entre les hypochondres. Dépourvue de
squelette protecteur, sa paroi antérieure musculaire, triangulaire, est fermée par les
muscles droits venant se fixer sur l'apophyse xiphoïde et latéralement sur les rebords chondro-
costaux.
La lobe gauche du foie passe, nous l'avons vue d'un hypochondre à l'autre, de droite à gauche,
recouvrant la petite courbure et le petit épiploon. Seuls, le fond de l'estomac et l'antre apparaît
au-dessous de cet auvent hépatique, se dirigeant en sens inversé, c'est à dire de l'hypochondre
gauche vers l'hypochondre droit.
La région épigastrique n'est pas, comme les hypochondres thoraco-
abdominale à proprement parler, mais seulement abdominale, d'où son nom de coeliaque, c'est
à dire du « ventre ».
Le foie s'étant dégagé de l'hypochondre droit, apparait dans la région épigastrique sous les
muscles grands droits. Son bord inférieur croise obliquement la paroi suivant une ligne allant
de l'extrémité antérieure de la 10è côté droite à l'extrémité antérieure du 7è espace intercostal
gauche.
Le lobe gauche comme le lobe droit occupe ainsi une place importante dans la région
épigastrique dont il barre la partie supérieure. Sa convexité moins saillante ANATOMIE
TOPOGRAPHIQUE
80
que celle du lobe droit présente l'empreinte cardiaque, il répond en effet au coeur par
l'intermédiaire du centre phrénique.
En arrière, la face postérieure du lobe gauche présente, dans la région* coeliaque, son champ
moyen. C'est le lobe de Spigel, l'aorte y marque son empreinte. Ce champ hépatique est limité
à gauche par le sillon d'Arantius et l'insertion du petit épiploon, il répond au pilier droit du
diaphragme. Au-delà du sillon d'Arantius, plus à gauche c'est la gouttière de l'oesophage qui
forme avec le diaphragme le canal hépato-diaphragmatique de l'oesophage.
Sur la face supérieure du foie, on retrouve le ligament suspenseur qui limite a droite l'espace
de glissement inter-hépato-phrénique gauche. Cet espace souvre largement en bas vers la
région coeliaque au-dessous du ligament triangulaire et, en dehors vers la loge sous-phrénique
gauche.
La face inférieure du foie recouvre particulièrement les organes de la région coeliaque. En
arrière, le hile du foie s'étend transversalement entre l'extrémité de la fossette cystique et le
sillon de la veine ombilicale. Ces deux sillons antéro-postérieurs limitent le lobe carré. Celui-
ci recouvre l'antre, le pylore et le 1è
duodénum.
Le colon transverse, mobile et son méso forment le plancher de la région
épigastrique, sur lequel repose la partie horizontale de l'estomac visible au dessous du bord
inférieur du foie.
La face inférieure du foie recouvre encore le petit épiploon incliné en haut et en arrière. Il va
de la petite courbure de l'estomac, du pylore et du 1èr duodénum jusqu'au hile du foie où il se
termine.
En arrière du petit épiploon se trouve l'arrière cavité des épiploons, diverticule
central épigastrique de la cavité péritonéale.
L'arrière-cavité communique avec la grande cavité péritonéale par l'hiatus de Winslow.
L'arrière-cavité est divisée en deux parties, le vestibule et l'arrière cavité proprement dite, par
deux replis séreux soulevés par les artères coronaires stomachique en haut et hépatique en bas.
Ces replis limitent un orifice, le foramen bursae omentalis qui fait communiquer le vestibule
avec l'arrière-cavité.
L'hiatus est une fente allongée en haut et en bas, ouverte sur la grande cavité à droite. Le bord
droit du petit épiploon ayant dans son épaisseur le pédicule
postérieur de la première portion du duodénum.
Le foramen bursae omentalis est limité: en arrière et en haut, par le faux de l'artère coronaire,
en arrière et en bas par le faux de l'artère hépatique; en avant, par la petite courbure de
l'estomac.
Le vestibule s'étend de l'hiatus de Winslow au foramen bursae omentalis. Sa paroi antérieure
est constitue de petit épiploon par la paroi abdominale postérieure entre la veine cave
inférieure et les replis des artères coronaire et hépatique. Le vestibule s'élargit
progressivement de bas en haut. Il émet à sa partie supérieure un prolongement qui s'enfonce
en arrière du foie, entre le lobe de Spigel et le diaphragme jusqu'au ligament coronaire.
L'arrière cavité proprement dite s'étend, de droite à gauche, du foramen bursae omentalis au
hile de la rate. Elle est limitée en haut par la réflexion du péritoine pariétal sur le revêtement
séreux de l'estomac, en bas par la soudure des ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE
81
deux lames du grand épiploon. La paroi antérieure répond à la face postérieure de l'estomac,
en bas, au-dessous de la grande courbure, au feuillet antérieur du grand épiploon. La paroi
postérieure est en rapport avec le corps et la queue du pancréas puis avec le rein, la capsule
surrénale gauche et le diaphragme.
Le fond de la région coeliaque est constitué par la moitié inférieure de la 11e
vertèbre dorsale, par la 12e et la 1ère vertèbre lombaire. Cette vertébre étant
recouverte par les piliers du diaphragme et flanquée des surrénales droite et gauche.
L'aorte émerge entre les piliers du diaphragme et donne immédiatement les artères
diaphragmatiques inférieures, puis le tronc coeliaque. Celui-ci s'y divise en trois branches
coronaires stomachiques, hépatiques et spléniques. De chaque côté, le tronc coeliaque est
entouré par les ganglions semi-lunaires dont les cornes médiales reçoivent une branche du
nerf pneumogastrique droit et les cornes latérales, les grands et petits splanchniques, le
ganglion droit recevant encore la branche abdominale du phrénique droit. Fig.
15. La grande cavité péritonéale et
ses diverticules.
Fig. 16. Le plexus solaire. 312
La veine splénique croise l'aorte abdominale au-dessous du tronc colique,
elle est rejointe par la petite veine mésentérique et constitue en s'unissant à la
grande veine mésentérique en arrière du pancréas, la veine porte.
Des ganglions juxta et préaortiques entourent ainsi le tronc coeliaque se
rendant à la citerne de Pecquet, en arrière de l'aorte abdominale.
A 10 mm au dessus du tronc coeliaque, l'artère mésentérique supérieure nait en regard de L1,
elle s'enfonce au-dessous de l'isthme du pancreas, nous la
retrouverons à l'étage sous-mésocolique.
Le pancréas est le dernier élément de la région. La tête, mais surtout le corps et le col de la
glande appraissent dans le fond de l'arrière cavité au-dessus du méso colon transverse qui
croise sa face antérieure tapissée par le péritoine.
L'extrémité gauche de l'arrière cavité est constituée : en arrière par l'épiploon pancréatico-
splénique dans lequel cheminent les vaisseaux spléniques ; en avant, par l'épiploon gastro-
splénique qui livre passage aux vaisseaux courts et à l'artère gastro-épiploïque gauche. Le
long du hile de la rate, le feuillet interne de l'épiploon gastro-splénique se continue avec le
feuillet antérieur de l'épiploon pancréatico-splénique.
2° - L'étage sous-mésocolique
Il s'étend au-dessous de la racine du mésocolon transverse qui croise le 2è duodénum, la tête
du pancréas et remonte légèrement au-dessous du col, du corps et de la queue du pancréas
jusqu'à l'angle gauche des côlons. Ce méso est plus ou moins étendu suivant les dimensions
du côlon transverse.
Lorsque celui-ci est long,
il retombe, en capuchonnant les anses grêles, lorsque le côlon transverse est haut situé, le
tablier du grand épiploon recouvre ces mêmes anses.
La région sous-mésocolique est barrée en diagonale par la racine du mésentère et au-dessus
du bassin, par la racine du sigmoïde. La racine mésenterique va de l'angle duodéno-jéjunal, à
gauche et en haut, à la jonction iléo-cæcale. 311
- La région profonde sous-mésocolique et sus-mésentérique.
La région sous-mésocolique est ainsi divisée en deux étages par la racine oblique en bas et à
droite du mésentère. L'étage supérieur, sus-mésentérique, est ANATOMIE
TOPOGRAPHIQUE
82
une dépendance de la grande cavité péritonéale, située entre le méso colon transverse, le colon
transverse, qui retombent sur les anses grêles d'une part, et la face godronnée du mésentère
d'autre part, D'abord large à droite, entre l'angle droit des côlons et de la terminaison de racine
du mésentère, le fond de la région devient plus étroit à mesure qu'il se poursuit vers la gauche
et que l'on atteint son extrémité en dedans de l'angle duodéno-jéjunal.
Les
iléales, verticales, plus
superficielles, occupent la partie droite de l'étage sous-mésocolique, en en cachant
le fond.
Celui-ci répond d'abord au côlon ascendant accolé, puis au fascia
d'accolement pré pancréatique et à la 2e et 3e vertèbres lombaires, au devant
desquelles se situent l'aorte abdominale et à sa droite la veine cave inférieure ; les artères
mésentériques supérieure et inférieure se détachent de l'aorte de part et d'autre du 3e
duodénum plaqué sur la 3e et 4e lombaire.
L'artère mésentérique supérieure est née certes un peu au-dessus de l'étage sous-mésocolique
en regard de L1, mais dès qu'elle émerge au-dessous de l'isthme du pancréas, elle croise en
avant son crochet et le 3è duodénum, pénètre à la fois dans l'étage sous-mésocolique et dans
la racine du mésentère. C'est là son segment
fixe.
L'artère mésentérique inférieure tire son origine de l'aorte en regard de la 4e vertèbre lombaire
derrière le 3è duodénum. Celui-ci est ainsi inséré dans la pince arterielle inter mésentérique.
La mésentérique inférieure sort rapidement de la région.
La grande veine mésentérique suit un chemin inverse à l'artère homologue, elle la longe, passe
en avant d'elle, et vient se placer à sa droite dans l'épaisseur du mésentère.
- Les régions ombilicale et hypogastrique
L'étage sous-mésocolique correspond superficiellement aux régions
ombilicale et hypogastrique de la paroi abdominale, aux fosses iliaques, et aux flancs droit et
gauche. Ces régions s'étendent en avant et en haut à partir d'une ligne horizontale unissant
l'extrémité des 10è côte jusqu'au bord supérieur du pubis, en arrière leur plan profond
correspond aux 4è et 5è vertèbre lombaires et à la terminaison de l'aorte abdominale, à
l'origine de la veine cave inférieure. Les deux régions médianes sont donc beaucoup plus
hautes en avant qu'en arrière. Les flancs bordent la région ombilicale, les fosses iliaques, la
région hypogastrique.
La région ombilicale et hypogastrique est occupée par les anses grêles. Leur masse appendue
au mésentère remplit la grande cavité péritonéale au-dessus du méso colon traverse jusqu'au
pelvis.
Comme le cæcum et le colon ascendant sont logés dans la fosse iliaque droite et contre le
flanc droit, le côlon iliaque dans la fosse iliaque gauche, les anses grêles occupent, sous la
paroi, la partie gauche de l'abdomen recouvrant le côlon descendant petit et profond, elles
débordent ainsi sur le flanc gauche.
Les anses grêles sont reliées à la paroi postérieure par le mésentère, celui-ci est épais et plissé,
comme les anses grêles le long de son bord intestinal, tandis que son bord adhérent est plus
court, rectiligne et oblique.
Les anses jéjunales ont une direction horizontale, les 1ères sont recouvertes par le côlon
transverse qui bascule sur elles. Les anses iléales, verticales, viennent ANATOMIE
TOPOGRAPHIQUE
83
se placer au-dessous des précédentes dans la large cavité du grand bassin au-dessus du
sigmoïde.
En arrière du péritoine, l'aorte se divise en artères iliaques primitives droite et gauche au
niveau de L4. La V.C.I. se situe à sa droite, elle résulte de la confluence des veines iliaques
primitives.
- La fosse iliaque droite et le flanc droit.
Le coeco-appendice et le côlon descendant occupent le F.I.D. et le flanc droit.
L'un et l'autre sont volumineux, d'un calibre plus important que le colon gauche et plus
superficiels. Ils occupent le dièdre formé par le psoas en dedans, les muscles iliaques en
arrière, les muscles pariétaux en avant.
Le colon droit est le plus souvent accolé à la paroi postérieure, par la coalescence du feuillet
droit et de son méso au péritoïne pariétal. Cette adhérence le rend fixe. Le péritoine pariétal
parti du flanc droit, arrive au bord droit du colon, forme avec lui une rainure ou même lorsque
le cæcum et le côlon sont dilatés, une gouttière de verticale qui poursuit vers le bas l'espace
inter-hépato-phrénique droit.
Le péritoine tapisse le cæcum et le côlon, arrive à leur bout médial et revêt la paroi
postérieure de l'abdomen jusqu'à la racine du mésentère. Les vaisseaux coliques, l'uretère et
les vaisseaux spermatiques sont au-dessous de lui.
L'adhérence du péritoine n'est pas cependant complète, le cæcum n'est pas
collé il laisse derrière lui un cul-de-sac péritonéal, la fossette rétro-coecale.
- La fosse iliaque et le flanc gauche.
L'un et l'autre sont occupés par le côlon gauche, recouverts par la masse des
anses grêles qui viennent s'interposer entre lui et la paroi antéro-latérale.
Le côlon gauche descend depuis l'angle gauche des côlons. Plus haut et plus profondément
que l'angle droit; l'angle gauche siège dans l'hypocondre gauche. Le segment ascendant du
colon transverse recouvre en avant l'origine du colon descendant. Comme le côlon droit, le
côlon gauche et entièrement accolé à la paroi postérieure de l'abdomen. Il est de petit calibre
et profond, plus difficile à palper à travers la paroi abdominale que le droit.
La fosse iliaque gauche proprement dite est occupée par le côlon ilio-pelvien ou plus
exactement, par le colon iliaque qui reste fixe jusqu'à la racine du méso colon sigmoïde dont
la partie transversale s'attache au détroit supérieur
- Plancher de la cavité abdominale.
Lorsque le colon ilio-pelvien est court, la cavité abdominale se continue dans celle du petit
bassin qui peut contenir les anses grêles. Lorsqu'il est long, les méso sigmoïde ferme en bas la
cavité abdominale et en constitue le plancher. Ce méso sigmoïde forme ainsi le couvercle du
petit bassin, couvercle mobile, permettant à la grande cavité de communiquer avec
l'excavation pelvienne.

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