nombres-complexes (1)
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On les cherche sous la forme u = x+iy. On a donc u2 =1+i. On a x2 −y 2 = 1 et 2xy = 1. On ajoute l’équation
√ x2 − y 2 = √
1 √
x2 + y 2 = |u|2 = |1 + i| = 2 pour avoir le système 2 2 donc les solutions sont x2 = 1+2 2 et
x +y = 2
√
2−1
y2 = 2 . Comme 2xy = 1 > 0, on a x et y de même signe, finalement les racines carrées de 1 + i sont
√ s√
s
1+ 2 2 − 1
± +i .
2 2
−b ± δ
Si ∆ 6= 0, l’équation a deux solutions, , où δ est une racine carrée de ∆.
2a
b 2 b2
Preuve. Pour z ∈ C, on a az 2 + bz + c = a z + 2a + c − 4a (mise sous forme canonique).
b 2 b2 −4ac b 2 ∆
2
Ainsi az + bz + c = 0 si et seulement si a z + 2a = 4a si et seulement si z + 2a = 4a2.
b b
Si ∆ = 0, l’équation équivaut à z + 2a = 0 i.e. z = − 2a .
Si ∆ 6= 0, notant δ une racine de ∆, l’équation équivaut à z + 2a b δ
= ± 2a i.e. z = −b±δ
2a .
Remarque. Dans le cas particulier où a, b, c ∈ R et ∆ < 0, on retiendra que les solutions z1 et z2 ne sont pas
seulement distinctes: ce sont des racines complexes conjuguées.
Preuve.
⇒ Supposons que z1 et z2 sont les deux solutions de az 2 + bz + c = 0.
Notons δ une racine carrée de ∆ = b2 − 4ac. Alors z1 = −b+δ 2a et z2 =
−b−δ
2a (quitte à changer δ en −δ).
b2 −δ 2 b2 −∆
Ainsi z1 + z2 = − ab et z1 z2 = (−b+δ)(−b−δ)
4a2 = 4a2 = c
4a2 = a .
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Théorème 19
Pour n ∈ N∗ , il existe exactement n racines n-ièmes de l’unité, qui sont les ξk = e2ikπ/n avec
k ∈ [|0, n − 1|]. Ainsi :
Un = {e2ikπ/n /k ∈ [|0, n − 1|]}.
Preuve. On cherche une racine n-ième de l’unité z sous la forme reiθ , avec r > 0 et θ ∈ R. On a z n = 1 si et
seulement si rneinθ = 1 (par la formule de Moivre) si et seulement si (rn = 1 et nθ ≡ 0[2π]), si et seulement si
r = 1 et θ ≡ 0 2πn . Ainsi z est de la forme e
2ikπ/n
, avec k ∈ Z.
Démontrons qu’il y a n racines n-ièmes. Pour cela, on étudie le cas d’égalité :
0
2k0 π
e2ikπ/n = e2ik π/n (avec k ∈ Z et k 0 ∈ Z) si et seulement si 2kπ
n ≡ n [2π], soit encore si et seulement s’il existe
0
l ∈ Z tel que nk = kn + l. Ceci est donc équivalent à l’existence de l ∈ Z tel que k = k 0 + ln, soit en d’autres
termes k ≡ k 0 [n].
Ainsi, il y a n racines de l’unité distinctes. Pour avoir une énumération de Un (tous ses éléments, mais sans
répétition) il faut prendre des valeurs de k telles que 0 ≤ k < n.
Ainsi Un = {e2ikπ/n ; k ∈ [|0, n − 1|]}.
Exemple.
Les racines carrées de l’unité sont ±1.
√
Si j = e2iπ/3 = − 12 + i 3
2 , les racines cubiques de l’unité sont 1, j et j 2 .
Les racines quatrièmes de l’unité sont ±1 et ±i.
2kπ
Interprétation géométrique Soit n ≥ 3. Pour tout k ∈ [0..n − 1], posons ξk = ei n . Alors les points Mk (ξk )
définissent les sommets d’un polygone régulier à n côtés.
j e2iπ/5
e4iπ/5
1 1
e6iπ/5
j2
e8iπ/5
Représentation de U3 Représentation de U5
Pour k = 0, l’équation devient : 0 = −2i qui est impossible. On a donc k ∈ [|0, n − 1|] et :
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Propriété 20
Preuve.
(2) 1 + ξ + ξ 2 + ... + ξ n−1 constitue la somme des termes d’une progression géométrique.
1 − ξn
Ainsi, 1 + ξ + ξ 2 + ... + ξ n−1 = = 0 car ξ est une racine n-ième de l’unité.
1−ξ
(3) Découle directement des points (1) et (2).
Propriété 21
Preuve. On écrit Z = reiθ et on cherche uneracine n-ième z de Z sous la √forme seiα . Alors, on a :
n s= nr
s =r
zn = Z ⇐⇒ sn einα = reiθ ⇐⇒ ⇐⇒ .
formule de Moivre nα ≡ θ [2π] α ≡ nθ [ 2π
n ]
√
Ainsi, z0 = n reiθ/n est donc une racine n-ième de Z. n
Par suite, z n = Z si et seulement si z n = z0n , si et seulement si zz0 = 1 si et seulement si zz0 ∈ Un , si et
seulement si z = z0 e2ikπ/n , k ∈ [|0, n − 1|]. Z admet donc n racines n-ièmes.
I Pour trouver toutes les racines n-ièmes de a, il suffit d’en exhiber une et de la multiplier par toutes les racines
n-ièmes de l’unité. Comme dans la preuve, pour trouver une racine n-ième de Z particulière, on le met sous
forme polaire.
1−i
Exemple. Résoudre z 8 = √ .
3−i
1−i √ 1
On a √ = 22 e−iπ/12 . Une racine huitième de ce nombre est donnée par z0 = 12 16 e−iπ/96 . On obtient
3−i
1−i
alors toutes les racines 8-ièmes de √ en multipliant z0 par les racines 8-ièmes de l’unité :
3−i
1
16
1
S={ ei(2kπ/8−π/96) /k ∈ [|0, 7|]}.
2
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6 Exponentielle complexe
Définition.
Soit z = a + ib ∈ C. On définit l’exponentielle complexe par:
Propriété 22
Preuve.
(1) Direct à partir de la définition
(2) Soient (z, z 0 ) ∈ C2 , on a :
0 0 0 0 0 0 0 0 0
ez+z = eRe(z+z ) eiIm(z+z ) = eRe(z)+Re(z ) ei(Im(z)+Im(z )) = eRe(z) eRe(z ) eiIm(z) eiIm(z ) = eRe(z)+iIm(z) eRe(z )+iIm(z ) =
z z0
e e
(3) 1 = e0 = ez−z = ez e−z d’après le résultat précédent.
0
(4) Soit (z, z 0 ) ∈ C2 tels que ez = ez on a alors :
0 0
|ez | = |ez | ⇐⇒ eRe(z) = eRe(z ) ⇐⇒ Re(z) = Re(z 0 )
0
arg ez ≡ arg ez [2π] ⇐⇒ Im(z) ≡ Im(z 0 ) [2π].
Ainsi, z − z 0 = i(Im(z) − Im(z 0 )) ∈ 2iπZ
0 0 0
Réciproquement, s’il existe k ∈ Z tel que z − z 0 = 2kπi alors, ez = ez +2kπi = ez e2kπi = ez
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y
La transformation plane ha associant au
point M d’affixe z le point M 0 d’affixe z 0 •
où z 0 = az avec a ∈ R est l’homothétie ~j • M0
M
de centre O et de rapport a.
0 ~i x
y
•
La transformation plane rθ associant à M0
M d’affixe z le point M 0 d’affixe z 0 où θ •
z 0 = eiθ z avec θ ∈ R est la rotation de ~j M
centre O et d’angle θ.
0 ~i x
y
Soit ~u un vecteur du plan d’affixe b ∈ •
C. La transformation plane tb : z 7→ b M0
z + b associant à M d’affixe z le point ~j
M 0 d’affixe z 0 tel que z 0 = z + b est la •
M
translation de vecteur ~u. x
0 ~i
y
La transformation plane associant à M
d’affixe z le point M 0 d’affixe z 0 tel que ~j •M
z 0 = z correspond à la symétrie par rap-
port à l’axe des abscisses. 0 ~i x
•M 0
Les propriétés de la fonction complexe f : I → C se ramène alors aux propriétés des fonctions réelles Re(f ) :
I → R et Im(f ) : I → R.
Propriété 25
Preuve. Notons f1 = Re(f ) et f2 = Im(f ). Pour tout a ∈ I, montrons que la limite quand x tend vers a de
f (x) existe et vaut f (a) si et seulement si les limites de f1 (x) et f2 (x) existent et valent respectivement f1 (a)
et f2 (a).
Si les limites quand x tend vers a de f1 (x) et f2 (x) existent et valent respectivement f1 (a) et f2 (a), alors on a
bien que la limite quand x tend vers a de f (x) existe et vaut f (a) = f1 (a) + if2 (a).
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