°SMA4 TD ALGEBRE6 FPS-SAFI 19 20

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SMA4 ALGEBRE 6

TDs+CORRECTION 19-20
FPS SAFI

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COURS DE SOUTIEN
SMPC SMAI ENSAM ENSA FST
Résumé des cours, corrigé des exercices et
des examens, pour les étudiants niveau
universitaire
‫ تصحيح المتحانات‬+ ‫ تمارين شاملة‬+‫طلب الدروس الكتب السالسل‬
PHYSIQUE CHIMIE
MATH : INFORMATIQUE
‫اتقدم بالشكر لجميع االساتذة الكرام و طلبة كلية العلوم ومختلف‬
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Université Cadi Ayyad Année Universitaire : 2019 − 2020
Faculté poly-disciplinaire de Safi Filières : SMA
Département de Mathématiques Semestre : 4
et Informatique Module: Algèbre 6
Prof: Salah El Ouadih

SÉRIE N ◦ 2
(Séance de TD: Jeudi 19 Mars 2020 )

Exercice 1 :
Soient N et M des sous-groupes normaux de G tels que N ∩ M = hei.

1. Montrer que nm = mn pour tout n ∈ N et m ∈ M .

2. Montrer que M N est un sous-groupe distingué de G et que M N '


M × N.

Solution.

1. On a nmn−1 ∈ M car M est normal, alors

nmn−1 m−1 = (nmn−1 )m−1 ∈ M.

Pareillement,
nmn−1 m−1 = n(mn−1 m−1 ) ∈ N.
Donc, nmn−1 m−1 ∈ N ∩ M , d’où nmn−1 m−1 = e =⇒ nm = mn

2. Puisque M N = N M , M N est un sous-groupe de G. On a aussi


M N / G. En effet, soit g ∈ G, m ∈ M, n ∈ N , alors gmng −1 =
(gmg −1 )(gng −1 ) ∈ M N car H et K sont distingués dans G.
Montrons que M N ' M × N . Soit

f : M × N −→ M N
(m, n) −→ mn

f est évidemment une application surjective et en utilisant mn = nm,


∀m ∈ M , ∀n ∈ N , on vérifie facilement que f est un homomorphisme
de groupes. f est aussi injectif. En effet, soit (m, n) ∈ ker f d’où
mn = e alors m = n−1 ∈ N ∩ M = {e}, i.e, m = n = e.

1
Exercice 2 :
Soit G un groupe. On note D le sous-groupe de G engendré par l’ensemble
xyx−1 y −1 /x, y ∈ G


On appelle D le groupe derivé de G.


1. Montrer que D / G.
2. Montrer que G/D est abélien.
Solution.
1. Il suffit de vérifier, pour tout générateur, xyx−1 y −1 de D, que lxyx−1 y −1 l−1 ∈
D pour tout l ∈ G. Et pour ca il s’agit, comme toujours, d’insérer
l’élément neutre, e, dans l’endroit juste:
lxyx−1 y −1 l−1 = lxyx−1 ey −1 l−1
= lxyx−1 ((yl)−1 yl)y −1 l−1
= lxyx−1 l−1 y −1 (yly −1 l−1 )
= ((lx)y(lx)−1 y −1 )(yly −1 l−1 ) ∈ D

2. ∀x, y ∈ G, x−1 y −1 xy ∈ D, alors (yx)−1 xy ∈ D, donc yxRxy, c’est-à-


dire que yxD = xyD, donc G/D est abélien.

Exercice 3 :
m et n deux entiers premiers entre-eux.
1. Montrer que Z/n.Z × Z/m.Z ' Z/nm.Z
2. Montrer que le produit direct de deux groupes cycliques d’ordres pre-
miers entre eux est un groupe cyclique.
Solution.
1. Soit
ψ : Z −→ Z/n.Z × Z/m.Z
x −→ (π1 (x), π2 (x))
où π1 (x) (resp. π2 (x)) est la classe de x modulo n (res. m). On a ψ est
un morphisme de groupes.
Soit x ∈ Z. On a
x ∈ ker ψ ⇐⇒ n/x et m/x ⇐⇒ mn/x,

2
car m et n sont premiers entre eux.
Par conséquent, ker ψ = nmZ. D’après le premier théorème des iso-
morphismes on a

Z/ ker ψ = Z/nm.Z ' Imψ.

Or
o(Imψ) = o(Z/nm.Z) = nm = o(Z/n.Z × Z/m.Z).
Donc
Imψ = Z/n.Z × Z/m.Z.
En conclusion on a l’isomorphisme

Z/n.Z × Z/m.Z ' Z/nm.Z

2. Si G et H sont deux groupes cyclique d’ordre respectifs n et m premiers


entre eux, on a

G × H ' Z/n.Z × Z/m.Z ' Z/nm.Z

Donc G × H est cyclique.

3
Université Cadi Ayyad Année Universitaire : 2019 − 2020
Faculté poly-disciplinaire de Safi Filières : SMA
Département de Mathématiques Semestre : 4
et Informatique Module: Algèbre 6
Prof: Salah El Ouadih

SÉRIE N ◦ 2
(Séance de TD: Jeudi 26 Mars 2020 )

Exercice 4 :
Soit f : G −→ G0 un homomorphisme entre deux groupes finis.

1. Montrer que o(Imf ) divise le plus grand commun diviseur de o(G) et


de o(G0 ).

2. Soit x ∈ G, montrer que o(f (x)) divise le plus grand commun diviseur
de o(x) et de o(G0 ).

Solution.

1. On a G/ ker f ' Imf par le premier théorème d’isomorphisme, donc


o(Imf ) = o(G/ ker f ) = o(G)/o(ker f ). Ainsi o(Imf ) divise o(G) et
également, par le théorème de Lagrange, o(G0 ), et par suit o(Imf )
divise le plus grand commun diviseur de o(G) et de o(G0 ).

2. Soit g : hxi −→ G0 la restriction de f au sous-groupe engendré par


x. L’image de g est, elle, engendrée par f (x) et le noyau de g est
hxi∩ker f . Alors le premier théorème d’isomorphisme donne l’existence
d’un isomorphisme

hxi /(hxi ∩ ker f ) ' hf (x)i .

Puisque o(f (x)) divise |hf (x)i| et que o(x) = |hxi|, le résultat suit par
le même argument de 1.

Exercice 5 :
1. Soient G = hgi un groupe cyclique d’ordre n, H 6= {e} un sous-groupe
de G, et m le plus petit entier strictement positif tel que g m ∈ H.
n
Montrer que H = hg m i, m/n et que |H| = m .

1
2. Montrer que tout sous-groupe d’un groupe cyclique est cyclique et que
tout groupe quotient d’un groupe cyclique est cyclique.
(Application : Déterminer les sous-groupes et les groupe qoutient du
groupe cyclique Z/8Z).

3. Déterminer l’image de kZ par la surjection canonique π : Z −→ Z/nZ.


(Application : Déterminer l’image de 4Z et 6Z par la surjection
canonique π : Z −→ Z/9Z.

4. Montrer que si q/n, alors les groupes qZ/nZ et Z/ nq Z sont isomorphes.

Solution.

1. On a déjà montré que H = hg m i. En effectuant la division euclidienne


de n par m, on obtient

n = mq + r, avec 0 ≤ r < m

ainsi,

G = hgi et d’ordre n =⇒ gn = e
=⇒ (g m )q .g r = e
=⇒ g r = ((g m )q )−1 ∈ H car H = hg m i
=⇒ r=0
=⇒ m/n,

car 0 ≤ r < m et m le plus petit entier strictement positif tel que


g m ∈ H.
Posons d = o(g m ) = |H|, on a g md = e, donc n/md et comme m/n,
n n n n
m
/d. D’autre part (g m ) m = g n = e, donc d/ m et par suite d = m .

2. On a G est cyclique donc G ' Z/nZ. D’après le 3ème théorème


d’isomorphisme, tout sous-groupe de Z/nZ est de la forme kZ/nZ avec
nZ ⊆ kZ donc k/n.

Z/nZ = 1 est un groupe cyclique d’ordre n. Puisque k/n, k est


le plus petit entier strictement positifs tel que k.1 ∈ kZ/nZ et par con-
séquent kZ/nZ = k est le sous-groupe cyclique de Z/nZ d’ordre nk
(Question 1). De même, tout groupe quotient de Z/nZ est de la forme
(Z/nZ)/(kZ/nZ) ' Z/kZ est cyclique.

2
Les sous-groupes de Z/nZ sont de la forme kZ/nZ tels que k/8. Ainsi,
les sous-groupes de Z/nZ sont:

Z/8Z = 1 = o, 1, ..., 7

2Z/8Z = 2 = o, 2, 4, 8

4Z/8Z = 4 = o, 4, 8
8Z/8Z = {o}

les groupe qoutient de Z/nZ sont:

(Z/8Z)/(Z/8Z) ' Z/Z = {o}



(Z/8Z)/(2Z/8Z) ' Z/2Z = o, 1

(Z/8Z)/(4Z/8Z) ' Z/4Z = o, 1, 2, 3

(Z/8Z)/(8Z/8Z) ' Z/8Z = o, 1, ..., 7

3. On a π(kZ) = (kZ + nZ)/nZ = dZ/nZ avec d = pgcd(k, n). En


particulier, si k/n alors π(kZ) = kZ/nZ.

π(4Z) = pgcd(4, 9)Z/9Z = Z/9Z = 1


π(6Z) = pgcd(6, 9)Z/9Z = 3Z/9Z = 3

4. Soit
φ : Z −→ qZ/nZ
k −→ qk
φ est évidemment un homomorphisme de groupes surjectif.
Soit k ∈ Z,

k ∈ ker f ⇐⇒ qk = 0
⇐⇒ n/qk
n
⇐⇒ /k car q/n
q
n
⇐⇒ k ∈ Z,
q
ainsi ker φ = nq Z, et en utilisant le premier théorème d’isomorphisme,
on trouve qZ/nZ ' Z/ nq Z.

Exercice 6 :
Soit p un nombre premier et G un groupe abélien fini tel que tout élément de
G est d’ordre une puissance de p. Alors le cardinal de G est une puissance

3
de p ( G est appelé un p-groupe).
Remarque: Notons que, réciproquement, si |G| = pn alors tous les éléments
de G sont d’ordre une puissance de p. (Ex: le groupe Z/9Z est un 3-groupe)

Solution.
On procède par récurrence sur le cardinal de G.
Soit g ∈ G, g 6= e, posons o(g) = pn .
n
Cas de base: Si G = hgi = e, g, ..., g p −1 , c’est-à-dire G est le groupe


cyclique engendré par g, alors on a fini (|G| = o(g) = pn ).

Hypothèse de récurrence: supposons que le résultat est vrai pour tous


les groupes abéliens finis dont le cardinal est plus petit que |G|.
n
Posons H = e, g, ..., g p −1 , comme G est abélien, H est un sous-groupe


normal de G et par suite G/H est bien défini. C’est un groupe abélien fini
|G|
dont le cardinal est |G/H| = qui est plus petit que |G|. Pour utiliser
|H|
l’hypothèse de récurrence il faut aussi vérifier que l’ordre de tout élément de
G/H est une puissance de p. Considérons l’homomorphisme naturel

π : G −→ G/H
g −→ gH
n n n
On a g p = e, donc (gH)p = g p H = eH = eG/H , Donc, pn est un multiple
de o(gH). D’où o(gH) est une puissance de p. On peut donc appliquer
l’hypothèse de récurrence à G/H et on obtient que |G/H| est une puissance
de p. Posons |G/H| = pm . On obtient

|G| |G|
|G/H| = = n = pm =⇒ |G| = pn+m
|H| p

et donc |G| est bien une puissance de p. Cela complète la récurrence.

4
Université Cadi Ayyad Année Universitaire : 2019 − 2020
Faculté poly-disciplinaire de Safi Filières : SMA
Département de Mathématiques Semestre : 4
et Informatique Module: Algèbre 6
Prof: Salah El Ouadih

SÉRIE N ◦ 3
(Séance de TD: Jeudi 02 Avril 2020 )

Exercice 1 :
Soient G un groupe, H et K deux sous-groupes de G.

Définition 1. On dit G est produit direct (interne) de deux de ses sous-


groupes H par K lorsque les trois conditions suivantes sont vérifiées:

(1) G = HK, (2) H ∩ K = {e} , (3) ∀h ∈ H, ∀k ∈ K, hk = kh

Définition 2. On dit que G est le produit semi-direct (interne) de H par K


lorsque les trois conditions suivantes sont vérifiées:

(1) G = HK, (2) H ∩ K = {e} , (30 ) H / G

1. Montrer que si H ∩ K = {e}, alors tout élément de HK s’écrit de façon


unique sous la forme hk avec h ∈ H; k ∈ K.
2. On suppose que G est le produit direct de deux sous-groupes H et K.
Montrer que:

(H / G et G/H ' K) et (K / G et G/K ' H)

3. Montrer que Si G est produit semi-direct de H par K, on a aussi


G = KH.
4. On suppose que G est produit semi-direct de H par K. Montrer que
G/H ' K.
5. Montrer que si G est produit direct de H par K, alors a fortiori G est
produit semi-direct de H par K.

1
6. Montrer, en utilisant le deuxième théorème d’isomorphisme, que S3 =
{Id, τ1 , τ2 , τ3 , c1 , c2 } est le produit semi-direct de H = {Id, c1 , c2 } par
le sous-groupe K = {Id, τ1 } .
(τ1 = (1, 2), τ2 = (1, 3), τ3 = (2, 3), c1 = (2, 3, 1) et c2 = (3, 1, 2)).

7. En déduire que la réciproque de (5) est fausse.

Solution.

1. Si h1 k1 = h2 k2 , avec h1 , h2 ∈ H et k1 , k2 ∈ K, on a h−1 −1
2 h1 = k2 k1 . Le
premier produit est dans H puisque H est un sous-groupe, et le second
est dans K puisque K est un sous-groupe.
Donc h−1 −1 −1
2 h1 = k2 k1 ∈ H ∩ K = {e}, c’est-à-dire, h2 h1 = k2 k1 = e,
−1

et donc h1 = h2 et k1 = k2 .

2. Puisque G est le produit direct de H et K, alors, d’après (1), tout


élément de G s’écrit de façon unique comme le produit d’un élément
de H par un élément de K. Donc pour tout x ∈ G, il existe h ∈ H et
k ∈ K uniques tels que x = hk = kh, posons

f1 (x) = h et f2 (x) = k.

Il est facile de vérifier que f1 : G −→ H, f2 : G −→ K, sont des


morphismes de groupes, qu’ils sont surjectifs, de noyaux respectifs
ker f1 = K, ker f2 = H. D’où le résultat en appliquant le premier
théorème d’isomorphisme.

3. d’après la condition (1), tout élément x de G s’écrit x = hk, avec h ∈ H


et k ∈ K. Donc x = kk −1 hk, et comme H / G, le produit h0 = k −1 hk
est un élément de H.On a donc x = kh0 avec k ∈ K et h0 ∈ H.

4. On a G est produit semi-direct de H par K, donc, d’après (1) et (3), tout


élément x de G s’écrit de façon unique x = hk = k 0 h0 avec h, h0 ∈ H et
k, k 0 ∈ K, d’où le résultat par une démonstration analogue à celle de
(2).

5. Il s’agit de vérifier que, si les conditions (1) et (2) sont vérifiées, alors
la condition (3) implique la condition (3’). Pour cela, soient h ∈ H et
x ∈ G quelconques. Il existe h ∈ H, k ∈ K tels que x = hk. D’après la
condition (3), on a: xlx−1 = hklk −1 h−1 = hlkk −1 h−1 = hlh−1 , qui est
un élément de H comme produit de trois éléments de H. Ceci prouve
que H / G.

2
6. Montrons que S3 = HK avec H = {Id, c1 , c2 } et K = {Id, τ1 } . On
a H (sous-groupe alterné) est distingué dans S3 et K est un sous-
groupe de S3 , donc d’après le deuxième théorème des isomorphismes
HK/H ' K/K ∩ H. Or K ∩ H = {Id}. D’où HK/H ' K. On en
déduit par théorème de Lagrange que, |HK| = |H| |K| = 3×2 = 6. On
a donc S3 = N H et K ∩ H = {Id}. On conclut que S3 est le produit
semi-direct de H par K.

7. La condition (3) d’un produit direct n’est pas vérifiée puisque par ex-
emple τ3 c1 = τ2 6= τ1 = c1 τ3 , et donc la réciproque de (5) est fausse.

Exercice 2 :
Soit n ∈ N∗ . On appelle Indicateur d’Euler de n le nombre, noté φ(n), défini
par:
φ(n) = Card {k ∈ Z, 1 ≤ k ≤ n et k ∧ n = 1} .

1. Calculer φ(3), φ(4), φ(7), φ(13) et φ(p) si p est premier.

2. Soit k ∈ Z/nZ. Montrer que

k ∈ U (Z/nZ) ⇐⇒ k ∧ n = 1 ⇐⇒ Z/nZ = k .

3. Soient m et n deux entiers premiers entre eux. Montrer que

φ(mn) = φ(m)(n) = (m − 1)(n − 1).

4. Pour n quelconque de N∗ , déterminer φ(n) en fonction des facteurs


premiers de n.

5. Montrer que si G est un groupe cyclique d’ordre n, alors φ(n) est le


nombre des générateurs distincts de G.

Solution .

1. Par définition de φ(n), on peut calculer

φ(3) = 2, φ(4) = 2, φ(7) = 6, φ(13) = 12,

et puisque pour tout 1 ≤ k ≤ p − 1, k ∧ p = 1, donc φ(p) = p − 1

3
2. On a:
k ∈ U (Z/nZ) ⇐⇒ ∃m ∈ Z, k.m = 1
⇐⇒ ∃m ∈ Z, km − 1 = 0
⇐⇒ ∃m, u ∈ Z, km − 1 = nu
⇐⇒ ∃m, u ∈ Z, km + n(−u) = 1
⇐⇒ k∧n=1
d’où le résultat par le théorème de Bézout dans Z.
Supposons que k ∧n = 1, d’après Bezout, il existe u, v ∈ Z, 1 = uk +nv
d’où 1 = uk, donc 1 = u.k et par suite pour tout x ∈ Z/nZ, x = xu.k ∈
k i.e. k est un générateur du groupe (Z/nZ, +). Réciproquement,
supposons que Z/nZ = k , alors il existe m ∈ Z, 1 = m.k = mk =
m.k, i.e. k ∈ U (Z/nZ), ou encore, k et m sont premiers entre eux.
3. D’après les questions 1, 2 et le théorème de chinois (Série N ◦ 2, Exercice
3),
φ(mn) = Card {k ∈ Z, 1 ≤ k ≤ mn et k ∧ (mn) = 1}
= Card(U (Z/mnZ))
= Card(U (Z/mZ) × U (Z/nZ))
= Card(U (Z/mZ)) × Card(U (Z/nZ))
= φ(m)φ(m)
= (m − 1)(n − 1).

4. Soit n = pn1 1 ...pns s la factorisation de n en produit de nombres premiers


pi , alors, d’après 3)
s
Y
φ(n) = φ(pn1 1 ...pns s ) = φ(pni i ),
i=1
n
car pni i ∧ pj j = 1. D’autre part,
φ(pni i ) = Card {k ∈ Z, 1 ≤ k ≤ pni i et k ∧ pni i = 1}
= Card {k ∈ {1, 2, pni i } , k ∧ pni i = 1}
= Card {1, 2, ..., pni i } − Card {k ∈ {1, 2, pni i } , k ∧ pni i 6= 1}
= Card {1, 2, ..., pni i } − Card {k ∈ {1, 2, pni i } , p/k}
= Card {1, 2, ..., pni i } − Card {les multiples de p dans {1, 2, pni i }}
Card {1, 2, ..., pni i } − Card pi , 2pi , ...pini −1 pi = pni i

=
= pni i − pni i −1

4
On en déduit que
s s s  
Y Y Y 1
φ(pni i ) pni i pini −1

φ(n) = = − =n 1− .
i=1 i=1 i=1
pi

5. Puisque G est cyclique d’ordre n, alors G ' Z/nZ. Ainsi, d’après la


question précédente, le nombre de générateurs de Z/nZ n’est autre que
φ(n).

5
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Faculté poly-disciplinaire de Safi Filières : SMA
Département de Mathématiques Semestre : 4
et Informatique Module: Algèbre 6
Prof: Salah El Ouadih

SÉRIE N ◦ 3
(Séance de TD: Jeudi 09 Avril 2020 )

Exercice 3 :
Soit A un anneau. On appelle caractéristique de A, notée carA, l’ordre de 1A
dans le groupe additif (A, +). Si un tel ordre n’existe pas (i.e. si n.1A 6= 0A ,
∀n ∈ N∗ ), on dit que A est de caractéristique nulle.
On supposera que A est de caractéristique finie n.

1. Démontrer que, pour tout x ∈ A, nx = 0A .

2. Démontrer que si A est intègre, n est un nombre premier.

3. Démontrer que si A est intègre et commutatif, alors x 7−→ xn est un


morphisme d’anneaux.

Exercice 4 :
Soit I un idéal d’un anneau A commutatif. on appelle radical de I l’ensemble

I = {x ∈ A/∃n ∈ N, xn ∈ I}

1. Montrer que I est un idéal de A.

2. En déduire que l’ensemble des nilpotents d’un anneau est un idéal.


√ √ √
3. Montrer que si J est un autre idéal alors: I ∩ J = I ∩ J.

4. Montrer que si p est premier alors: pn Z = pZ

5. Pour n quelconque, déterminer nZ en fonction des facteurs premiers
de n.
√ √ √
6. Calculer 4Z, 12Z, 36Z.

1
Exercice 5 :
On considère le polynôme X 2 + 1 dans R[X].

1. Montrer que R[X]/(X 2 + 1) ' C.

2. Dans R[X], l’idéal (X 2 + 1) est-il premier ? maximal ?

Exercice 6 :
Soient A un anneau, I, J des idéaux comaximaux (i.e. I + J = A). On a
alors IJ = I ∩ J et il existe un isomorphisme d’anneaux

A/IJ ' A/I × A/J.

2
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SÉRIE N ◦ 4
(Séance de TD: Jeudi 16 Avril 2020 )

Exercice 1 :
Soient A un anneau, I, J deux idéaux de A, P un idéal premier de A et m
un idéal maximal de A.

1. Montrer que si IJ ⊂ P, alors I ⊂ P ou J ⊂ P et que I ∩ J = P alors


P = I ou P = J.

2. En déduire que le seul idéal premier de A qui contient m2 est l’idéal m.

Exercice 2 :
  
a 0
Soit A = /a, b ∈ Z
b a

1. Montrer que A est un sous-anneau commutatif de l’anneau M2 (R).


  
0 0
2. Montrer que I = /b ∈ Z est un idéal premier de A. I est-il
b 0
maximal?

Exercice 3 :
Un anneau commutatif A est dit local s’il possède un seul idéal maximal.

1. Montrer qu’un anneau est local si et seulement si l’ensemble A − U(A)


de ses éléments non inversibles est un idéal.

2. À quelle condition sur n l’anneau Z/nZ est il local ?

3. Soit A un anneau local et notons m son idéal maximal.

1
(a) Soient f1 , ..., fn tels que 1 = ni=1 fi . Montrer que l’un des fi et
P
inversible.
Soient I et J deux idéaux de A et a ∈ A un élément non diviseur
de 0 tel que IJ = (a).
(b) Monter qu’il existe x ∈ I et y ∈ J tel que xy = a. Justifier que x
et y ne sont pas diviseurs de 0.
(c) En déduire que I = (x) et J = (y).

Exercice 4 :
On note Z[i] = {a + ib/a, b ∈ Z}. Les éléments de Z[i] sont appelés entiers
de Gausse. Pour z = a + ib ∈ Z[i], on pose N (z) = zz = |z|2 = a2 + b2 ∈ N.

1. Montrer que (Z[i], +, ×) est un anneau intègre.

2. Déterminer U (Z[i]) l’ensemble des éléments inversibles de Z[i].

3. Soient z, w ∈ Z[i] tels que z/w dans Z[i]. Montrer que N (z)/N (w)
dans Z. La réciproque est-elle vraie?

4. Soit z ∈ Z[i] tel que N (z) est un nombre premier. Montrer que z est
irréductible dans Z[i].

5. La réciproque de (4) est-elle vraie? Considérer z = 3.

6. Montrer que pour tout z ∈ C, il existe q ∈ Z[i] tel que N (z − q) ≤ 21 .

7. Montrer que Z[i] est un anneau euclidien.

8. En déduire que Z[i] est un anneau principal et factoriel.

2
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Faculté poly-disciplinaire de Safi Filières : SMA
Département de Mathématiques Semestre : 4
et Informatique Module: Algèbre 6
Prof: Salah El Ouadih

SÉRIE N ◦ 4

Exercice 4 :
On note Z[i] = {a + ib/a, b ∈ Z}. Les éléments de Z[i] sont appelés entiers
de Gausse. Pour z = a + ib ∈ Z[i], on pose N (z) = zz = |z|2 = a2 + b2 ∈ N.

1. Montrer que (Z[i], +, ×) est un anneau intègre.

2. Déterminer U (Z[i]) l’ensemble des éléments inversibles de Z[i] et les


associé de x + iy ∈ Z[i].

3. Soient z, w ∈ Z[i] tels que z/w dans Z[i]. Montrer que N (z)/N (w)
dans Z. La réciproque est-elle vraie?

4. Soit z ∈ Z[i] tel que N (z) est un nombre premier. Montrer que z est
irréductible dans Z[i].

5. La réciproque de (4) est-elle vraie? Considérer z = 3.

6. Montrer que pour tout z ∈ C, il existe q ∈ Z[i] tel que N (z − q) ≤ 21 .

7. Montrer que Z[i] est un anneau euclidien.

8. En déduire que Z[i] est un anneau principal et factoriel.

9. Vérifier que 5 = (2 + i)(2 − i) = (1 − 2i)(1 + 2i). Pourquoi ceci ne


contredit-il pas le fait que Z[i] soit factoriel ?

10. Faire la division de 25+3i par 3+i. Trouver le pgcd de ces deux entiers
de Gauss.

1
Exercice 5 :
On considère l’application

f : Z[i] −→ Z/10Z
a + ib 7−→ a + 7b

1. Montrer que f est un homomorphisme d’anneaux surjectif.

2. Montrer que ker f = (3 + i).

3. 3 + i est-il premier dans Z[i].

Exercice 6 :
√  √
On désigne par A l’anneau A = Z[i 5] = a + i 5b/a, b ∈ Z .

Soit x = a + i 5b ∈ A. On pose N (x) = a2 + 5b2 .

1. Déterminer U(A).

2. Montrer que 1 est un pgcd de 3 et 1 + i 5 dans A.

3. Montrer que les éléments 3, 1 ± i 5 sont irréductibles dans A.

4. Montrer que A n’est pas factoriel.

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