_Cours de Geostatistique_Bac+3_20151118

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LA GEOSTATISTIQUE ET

SON APPLICATION A
L’ESTIMATION DES
GISEMENTS.

Par: Lucien Kelalu Mputu


Exploration – Mines & Environnement
Ingenieur Geologue.
mail : [email protected]
Tel : 0243858194043. 1
PROGRAMME

TH : 30 Heures
TD : 45 Heures
TPE : 25

Total : 100 heures


2
PRINCIPES
- Ponctualité;
- Assiduité;
- Participation;
- Travail en groupe;
- Téléphone Fermé;

3
0. Plan du Cours
 PREMIERE PARTIE
LE SONDAGE CAROTTANT
 DEUXIEME PARTIE
THEORIE D’ECHANTILLONAGE
ECHANTILLONAGE MINIERS
 TROISIEME PARTIE
NOTION DE RESSOURCES, RESERVES ET TENEURS DE
COUPURE.
METHODE CONVENTIONNELLE D’ESTIMATION DES
RESSOURCES 4
0. Plan du Cours
 QUATRIEME PARTIE
- ESTIMATION DES RESSOURCES PAR LA GEOSTATISTIQUE
- EFFET SUPPORT ET EFFET INFORMATION
- VARIOGRAMME EXPERIMENTAUX ET MODELES
- VARIANCES DE BLOC, DE DISPERSION ET D’ESTIMATION
- PROBLEMES D’HOMOGENEISATION
- KRIGEAGES : SIMPLE, ORDINAIRE ET D’INDICATRICES.
- COKRIGEAGE. METHODES DE SIMULATION GEOSTATISTIQUE
- RESSOURCES RECUPERABLES ET AUTRES PROBLEMS NON-
LINEAIRES.

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1. Objectifs du Cours

 Développer vos capacités en Technique


d’échantillonnages d’exploration et Minier ;
 Apprendre les Techniques d’estimation
des réserves Minières ;
 Comprendre et appliquer la
géostatistique dans le calcul d’estimation
des réserves.

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2. Definition de la Geostatistique
La géostatistique est une méthode spatiale
spécialement conçue pour étudier des variables
possédant le double caractère aléatoire et
régionalisé.

Ex : La teneur en cuivre d’une carotte de sondages


est impossible à prévoir même si l’on connait bien
les teneurs environnantes, d’où sont cote aléatoire.

Toutefois une teneur, et une seule, est attachée a


chaque point du gisement, d’où le caractère
régionalisé. 7
3. Objectifs de la Geostatistique
 Prédire une variable en un point où elle
n’a pas été mesurée
 Assortir la prédiction d’une variance
d’incertitude
 Intégrer l’information apportée par les
variables secondaires
 Prédire une probabilité de dépassement
de seuil (sélectivité)
 Simuler la variabilité de détail.
8
4. Domaine d’Application

 Prospection Geochimique;

 Exploration Minière;

 Developpement d’un gisement;

 Exploitation des réserves récupérables.

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4.1. Prospection
 Campagne géochimique & géophysique;

 Sondages d’Exploration(Extension latérale, profondeur);

 Contrôle tectonique

 Degré d'altération

 Teneur

 Forme minéralogique

Pas ou peu d'intervention de la géostatistique à ce stade

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Petit Controle 1.
- Definissez la Geostatistique
- Citez un objectif de la Geostatistique
- Quels sont les domaines d’application de la geostatistique.

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4.2. Definition des ressources
 Campagne de sondage systématique : Géologie,
géostatistique, théorie de l'échantillonnage.
- maille de sondage et anisotropie
Grille régulière ? Maille ? Anisotropie
- méthode d'échantillonnage
 Délimitation du gisement Modélisation 3D
- modèle géologique 3D
- incertitude sur les limites

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4.2. Definition des ressources
 Estimation globale (ressources en place) Géostatistique
linéaire
- teneur de coupure géologique;
- tonnage minerai, tonnage métal, teneur moyenne;
- incertitudes sur les résultats;

 Reconnaissances complémentaires Géostatistique


linéaire.
- intérêt d'une maille de sondage plus serrée;
- croix de sondage;
- tranchées.

 Etude Technico économique (Préfaisabilité) ???


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4.3 Developpement du gisement
 Estimation locale
- Modèle de blocs
- Estimation + incertitude
 Sélection, sélectivité : Géostatistique non linéaire
- Teneur de coupure économique
- Unité de sélection (effet de support)
 Réserves récupérables : Géostatistique non linéaire
- courbes tonnage-teneur
- incertitudes
 Etude technico-économique (faisabilité)
projet détaillé
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4.4. Exploitation des Reserves
 Nombre et taille des chantiers

 Stocks d'homogénéisation

 Usine de traitement

 Bilan global
– comparaison prévu / réalisé (mine + usine)
– recherche des dysfonctionnements
– mesures correctives

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5. Etapes Etude Geostatistique
1. Examen Critique des données
Prise de contact avec les données : Que représentent-elles
réellement, sur quel support sont-elles été mesures (
Echantillon de sondages, rainurages de galeries, Plan de tir,
etc).

- L’ examen critique permet de mettre en évidence des


données anormales, des incompatibilités, des distinctions
a opérer entre certaines familles.
- Un classement est nécessaire pour différencier divers
supports d’information , diverses zones du gisement.

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5. Etapes Etude Geostatistique
2. Etudes Statistique élémentaire .
Les données sont soumises a une série d’examens statistiques
classiques, pour définir les lois générales de distribution de
teneur, de même que les corrélations statistiques existant
entre les variables. Ex:

- L’ étude de distribution peut mettre en évidence des


histogrammes de type examen Gaussien.
- Etude de corrélation entre variable naturelles et
transformées permet de mettre en évidence des relations
pouvant exister entres : les teneurs, les puissances ou les
taux de minéralisations, les accumulations de minerai. A
développer dans les études variographiques pour aider a
une meilleur compréhension du gisement.

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5. Etapes Etude Geostatistique
3. Etude Variographique.
Cette phase typique de la géostatistique définit et mesure les
relations spatiales existant sur les données. Une étude
variographique d’un gisement permet de répondre a des
nombreuses questions intéressantes :

- La répartition du Minerai,
- La variabilité des teneurs,
- Les possibilités de récupération pour une méthode de
sélection données,

Le variogramme est calculé pour chacune des variables, dans


des zones homogènes du gisement, en examinant diverses
directions.

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5. Etapes Etude Geostatistique
4. Estimation par Krigeage.
Le Krigeage est un estimateur dans lequel les données
expérimentales interviennent de manière linéaire. Le Krigeage
est en plus l’estimateur optimal, cad celui qui commet l’erreur
d’estimation minimale. L’ opération de Krigeage comporte un
certain nombre de phase:

- La définition du volume a estimer,


- La recherche des données expérimentales voisines de ce
volume,
- Le calcul des pondérations a appliquer aux diverses
données (Partie essentielles de la séquence) ,

19
II. LE FORAGE

20
II. Le Forage
1. Définition.
Le forage d'exploration est une procédure dans laquelle des
trous sont forés dans le but d'évaluer le potentiel d’une zone.
Elle est menée pour déterminer :
- si oui ou non des matières de valeur sont présents,
- d'évaluer la qualité de ces matériaux,
- d’estimer la quantité des ces matériaux,
Dans les premiers stades de forage d'exploration, plusieurs
trous d'essai peuvent être forés pour les échantillons de base
qui couvrent une large zone. Une fois que la valeur du site est
confirmée, des trous supplémentaires seront programmés
afin de déterminer davantage le potentiel du site.

21
II. Le Forage
1. Définition – Exemple
À l'étape de définition du gisement, il est presque
essentiel de forer des trous sur un quadrillage pour
qu'une certaine évaluation significative de réserves
puisse être faite.
L'espacement de ce quadrillage dépendra :
- de la nature de la roche,
- du type de minéralisation – particulière ou
- de sa continuité spatiale.
L'espacement des trous de forage constitue un
paramètre important lors de l’ étude préfaisabilité.
.

22
II. Le Forage
2. Type de Forage
A. Forage a Tarière : est utilisée pour le forage de
l'environnement, forage géotechnique, ingénierie des sols
et de la géochimie des travaux de reconnaissance dans
l'exploration de gisements de minéraux. Il est utilise
réservé aux matériaux non consolidés généralement doux
ou faible roche altérée. Il n'est pas cher et rapide

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II. Le Forage
2. Type de Forage
B. Forage Percussion a Air rotatif (AC) : est principalement
utilisé pour l'exploration minière. produit des échantillons de
faible qualité car les morceaux des roches sautent à l'extérieur
des tiges et peuvent être contaminés par contact avec
d'autres roches. atteint rarement plus de 150 mètres de
profondeur.

24
II. Le Forage
3. Type de Forage
C. Forage a Circulation Inversée (RC): préféré pour la plupart
des travaux d'exploration minière. produit idéal éclats de
roches sèches. les déblais de forage sont retournés à la
surface à l'intérieur des tiges. d'autres roches. atteint des
profondeurs allant jusqu’à 500 mètres.

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Controle 2.
- Citez les grandes étapes d’une étude Géostatistique,
- Citez les mots clés utilisés en Géostatistique,

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Travaux Pratique1.
- A partir de la BD Access exporter les tables ( Collar-Survey-Geologies et
Assays);
- Déterminer les paramètres Statistiques de base pour les données d’
Assays et ( Max, Min, Ecart type, la Moyenne Arithmétique(X), la
déviation standard(S), le coefficient de variation(CV), les fréquences
relatives et le fréquences cumulées.
- Représenter en Plan les positions de différents points de sondages avec
l’outil QGIS;
- Déterminer les moyennes des passes minéralisées de chaque sondages.

27
II. Le Forage
3. Type de Forage
D. Forage Carottant ou Diamante (DD) le mieux
adapté pour le travaux d’exploration de qualité. produit
les échantillons sous forme des carottes. Toutes les études
Géologiques indispensables pour l’exploitation de la zone
ciblées peuvent être faites sur ces échantillons.
Atteint des profondeurs allant jusqu’à 1000 a 2000
mètres.

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II. Le Forage
4. Le Forage Carottant

4.1. Avantages.

- Gain de temps ,

- Meilleures récupérations des carottes,

- Réduction des difficultés de Forage.

29
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD
4.2. Paramètres Importants:
A. Diamètre du Trou de Forage,

30
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD
4.1. Paramètres Importants:
A. Diamètre du Trou de Forage,
Different core diameter are drilled dependant on ground
conditions and budget. The best quality data is PQ core
(85mm diam) followed by HQ (63.5mm diam), and then
NQ (47.6mm). If the ground conditions are very poor,
triple tube should be used to maximise core recovery and
minimize core disturbance for geotechnical information.

31
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD)
4.2. Paramètres Importants:
B. Déviation du trou de Forage. une importance cruciale
Une question valable sur un trou de forage est «Où est-
il?" Ou si le forage a produit des échantillons d'une roche
particulière traversé dans le forage, la question pourrait
être: «Où était exactement cet échantillon rocher situé
sur la terre?"
Attention : Le chemin du trou de forage peut dévier
suffisamment selon la nature de la roche ou les
problèmes liés aux manœuvres du Rigs.
Mesures de déviation (DIP et azimut) doivent être
effectués sur tous les trous de forage (au plus 30 m
incréments).
-
32
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD
4.2. Paramètres Importants:
B. Déviation du trou de Forage
Les trous de forage peuvent dévier de leur position
d'entrée en direction et en inclinaison.
Nous connaissons 5 familles de causes pouvant
expliquer les déviations du trou de Forage.

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II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD)
4.2. Paramètres Importants:
B. Déviation du trou de Forage
B.1 Causes de deviation :
1. Paramètres de Forages
a) diamètre du trou (des trous plus larges dévient moins)
b) longueur du trou (des trous courts dévient moins)
c) inclinaison du trou (forages verticaux dévient moins)

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II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD)
4.2. Paramètres Importants:
B. Déviation du trou de Forage
B.1 . Causes de deviation :
2. L’équipement utilisé :
a) condition et type de foreuse
b) caractéristiques et conditions du train de tiges (par
exemple, l’utilisation de tiges plus petites que le trou de
forage favorise les déviations).
c) les raccords de tiges
d) type et condition de la couronne (une couronne usée
augmente les déviations; ceci peut se produire en
particulier pour les forages « wireline » où l’on utilise la
couronne jusqu’à la limite) 35
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD)
4.2. Paramètres Importants:
B. Déviation du trou de Forage
B.1 . Causes de deviation :
3.Paramètres fixés par les opérateurs
a) poussée et torque (déviations augmentent avec la
poussée dans des roches molles)
b) vitesse de rotation (déviations augmentent avec la
vitesse de rotation, surtout dans des roches molles)
c) taux de pénétration (roches molles, voir a) et b);
roches dures : déviation augmente avec l’écart par
rapport au taux critique de pénétration pour la roche
considérée).
d) fluide d’évacuation des débris 36
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD)
4.2. Paramètres Importants:
B. Déviation du trou de Forage
B.1 . Causes de deviation :
4. Caractéristiques de la roche
a) structure (joints, failles, surtout pour les roches dures).
b) résistance (les roches molles occasionnent de plus
grandes déviations que les roches dures).
c) variations de résistance.
d) anisotropie de la roche
e) épaisseurs des lits
f) cohésion des lits entre eux
g) ouverture et remplissage des joints
37
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD)
4.2. Paramètres Importants:
B. Déviation du trou de Forage
B.1 . Causes de deviation :
5. Opérateurs de la foreuse
a) formation
b) expérience
c) habileté, soin, etc.
Le reflex est utilisé pour mésurer les deviations

38
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD)
4.2. Paramètres Importants:
B. Déviation du trou de Forage
B.2 . Types de deviation :
Singh (1998) classifie les déviations observées en 3
grands types :
1- Déviations graduelles : liées habituellement aux
conditions géologiques.
2- Déviations brusques causées soit par le changement
brusque des propriétés des roches ou de la poussée
exercée.
3- Déviations aléatoires causées par des variations
complexes de la géologie et des paramètres d’opération
39
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD)

4.2. Paramètres Importants:

C. Inclinaison du trou de Forage

C.1 Cas d’un gisement Tabulaire : dip= 90 degré AZ= 360


ou 0

CMN
SDS
RSC
DSTRAT

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II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD)

4.2. Paramètres Importants:

C. Inclinaison du trou de Forage

C.2 Cas d’un gisement incliné : dip < 90 degré.


Azimuth dépend de l’orientation du gisement .

41
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD

4.2. Paramètres Importants:

D. Epaisseur de l'enveloppe ou des tiges ,

E. Présence ou absence de fluide (Type de fluide: la boue, de


l'eau).

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II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD
4.3. Arpentage et Mise en plan:
The drill rig must be checked by the supervising geologist
to ensure that the machine and mast alignment have the
correct direction and inclination. It is also the geologist‟s
responsibility to verify that the nearest power line is not
closer than 20m to the drill rig. If so, the drill position
must be relocated.
The rig should always be set up by using the most
accurate appropriate method including either a compass
and/or a sighting peg positioned by the surveyors.
The surveyors should peg the drillhole position (collar
peg) before drilling, if they are available. Otherwise the
hole may be pegged using a hand-held GPS device.

43
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD
4.3. Arpentage et Mise en plan:
Three pegs are placed along the line of the azimuth
about 1.5m to the driver side of the intended collar
position. This must be measured beforehand since the
dimensions will differ between different drill rigs. (It is
the responsibility of the supervising geologist to check if
the mast of the rig is parallel or perpendicular to the long
side of the rig. Obviously the mast must be parallel to the
direction of drilling.)
A rope, plastic tape or a spray paint line can be laid out
along the exact azimuth direction on the driver side of
the collar peg.
The sighting in of pegs with a compass must be from two
directions, 180 degrees apart to confirm the azimuth.
The azimuth of sighting line must be checked by a second
44
person.
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD

4.3. Arpentage et Mise en plan - Exemple:

45
II. Le Forage
4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD
4.3. Arpentage et Mise en plan – Données a enregistre
- Au début du Forage : ID, X, Y, Z , Dip, Az et Profondeur
planifié.
ID X_P Y_P Z Prof_I AZ Dip
UNI_001
UNI_002

- A la fin du forage: X,Y, Z, Déviations, AZ et Profondeur


réelle.
ID X_S Y_S Z_S Prof_F ID Prof Devi Az
UNI_1 UNI_1

UNI_2 UNI_1

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Controle 3.
- Faites une comparaison entre les Forages : AC – RC – DD
- Citez les paramètres importants du forage carottant.

47
III. L’ECHANTILLONAGE

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III. L’Echantillonage
1. Définition.
Lorsque l’on a repéré une zone potentiellement riche en
métaux, on procède a la vérification en profondeur de la
teneur en métaux.
De ce fait on doit procéder au prélèvement d’échantillons
sur cette zone terrain afin d’ effectuer les analyses.
a) Échantillon: Partie d'un ensemble choisi pour
représenter une ou plusieurs propriétés caractéristiques
de cet ensemble.
b) Teneur: La valeur relative d'un élément ou d'un
minéral. La teneur en soi n'indique pas la valeur
économique d'une roche.
49
III. L’Echantillonage
2. Objectifs.

L'objectif de l'échantillonnage est de prélever une partie


représentative d'un ensemble ou d'un lot de minerai
pour déterminer avec la plus grande précision possible la
teneur moyenne en divers éléments de cet ensemble.
3. Méthodes.

3. 1. Echantillonnages de Forage

- avec le RC Les cuttings

50
III. L’Echantillonage
3. Méthodes.
3. 1. Echantillonnages de Forage
avec le Forage Diamante Les Carottes
La carotte de forage sert d'échantillon pour déterminer la
teneur du minerai, mais aussi apporte des informations
géologiques importantes au géologue. Les carottes de
plus gros diamètre fournissent de meilleures
informations et plus de matériel pour l'analyse. Les
carottes sont fendues en deux parties (ou sciées)

51
III. L’Echantillonage
3. Méthodes.
3. 2. Echantillonnages Miniers
a. Échantillonnage par écaille (chip sample))
Prélèvement d'une série d'écailles, le long d'une ligne, sur une
surface, à l'intérieur d'un quadrillage, etc. L'échantillonnage
par écaille est généralement destiné à une première
évaluation préliminaire à une étude plus détaillée.
L'échantillonnage par écaille peut s'imposer là où un
minerai dur et uniforme rend le prélèvement par
rainurage ou cannelure impossible ou difficile. Dans ce
cas, il faut briser des écailles de même grosseur sur des
points uniformément distribués, horizontalement et
verticalement.

52
III. L’Echantillonage
3. Méthodes.
3. 2. Echantillonnages Miniers
Échantillonnage par écaille (chip sample))
Prélèvement d'une série d'écailles, le long d'une ligne, sur une
surface, à l'intérieur d'un quadrillage, etc. L'échantillonnage
2m
par écaille est généralement destiné à une première
évaluation préliminaire à une étude plus
Détaillée.
L'échantillonnage par écaille peut s'imposer là où un
minerai dur et uniforme rend le prélèvement par
3m
rainurage ou cannelure impossible ou difficile. Dans ce
cas, il faut briser des écailles de même grosseur sur des
points uniformément distribués, horizontalement et
verticalement.

53
III. L’Echantillonage
3. Méthodes.
3. 2. Echantillonnages Miniers
b. Échantillonnage par Cannelures (Channel Samples)
Prélèvement d'une cannelure à travers une veine, un lit
minéralisé, le long d'une tranchée, Le géologue utilise
généralement un marteau et un ciseau et dans certains cas un
marteau pneumatique pour faire un rainurage d'environ 1
1/2" à 4" de largeur par 1" de profondeur. L'ampleur de
l'échantillon peut varier selon la difficulté du rainurage
(dureté des matériaux), mais la largeur et la profondeur
doivent être constantes. Dans certaines mines, les bords de la
cannelure sont coupés avec une scie à diamant pour assurer
une largeur uniforme.
Méthode: Nettoyer la surface à échantillonner. Étendre par
terre un canevas très propre pour recueillir les fragments.
54
III. L’Echantillonage
3. Méthodes.
3. 2. Echantillonnages Miniers
b. Échantillonnage par Cannelures (Channel Samples)

Dans du minerai homogène: cannelures espacées.


Dans du minerai riche mais irrégulier: cannelures
rapprochées.
Un intervalle régulier entre les cannelures permet
d'éliminer un facteur (variation spatiale) dans les calculs.

55
III. L’Echantillonage
3. Méthodes.
3. 2. Echantillonnages Miniers
Échantillonnage par Cannelures (Channel Samples)

56
III. L’Echantillonage
3. Méthodes.
3. 2. Echantillonnages Miniers
Échantillonnage par Cannelures (Channel Samples)

57
III. L’Echantillonage
3. Méthodes.
3. 2. Echantillonnages Miniers
Échantillonnage par Cannelures (Channel Samples)
b) cannelure dans des couches rubanées
Dans des couches rubanées larges, la limite des
échantillons de cannelure peut coïncider à la limite des
bancs de roches différentes pour éviter la cause d'erreur
reliée aux variations de dureté ou de friabilité des roches.
ex. 5 types de roches = 5 éch. dans la cannelure.
La méthode par cannelure est plus précise que la
méthode par écaille.
58
III. L’Echantillonage
3. Méthodes.
3. 2. Echantillonnages Miniers
Échantillonnage par Cannelures (Channel Samples)

59
III. L’Echantillonage
3. Méthodes.

3. 2. Echantillonnages Miniers

c. La sélectivité (Echantillonnage des blocs a Miner)


d. Échantillonnage systématique de la production
L'échantillonnage peut s'effectuer au chargement, à la
pelletée ou au wagonnet.
e. Échantillonnage de convoyeur

60
III. L’Echantillonage
4. Types d’erreurs.

On reconnaît 2 grands types d’erreur :


i. L’erreur d’échantillonnage : Lorsque le volume de
l’échantillon prélevé est trop grand, on se doit de le
sous-échantillonner pour n’analyser qu’une portion
infime de l’échantillon (quelques grammes). Chaque
étape de sous-échantillonnage implique une erreur. Ces
erreurs se cumulent. La teneur obtenue à l’analyse est
donc nécessairement différente de la vraie teneur de
l’échantillon. La théorie de Pierre Gy permet de tenir
compte de ces facteurs.
61
III. L’Echantillonage
4. Types d’erreurs.

ii. L’erreur d’estimation : On est rarement intéressé à la


teneur d’un échantillon en soi. L’échantillon est
nécessaire pour, ultimement, « estimer » la teneur d’un
volume de roche très supérieur à celui de l’échantillon.
Ce faisant, on effectue une « extrapolation » qui implique
aussi une erreur (la valeur extrapolée ou estimée diffère
nécessairement de la vraie valeur). La géostatistique
permet de quantifier l’amplitude de cette erreur.

62
III. L’Echantillonage
5. La théorie d’Echantillonage de P. Gy
P. Gy est un ingénieur des mines qui s'est penché sur le
problème de l'échantillonnage en adoptant un point de
vue statistique. Il a développé une formule permettant
de prédire la précision relative d’un échantillon pour
représenter la teneur d’un lot donné en fonction de la
taille des fragments, de la masse de l’échantillon et du
lot, et de différents paramètres minéralogiques et
granulométriques. Cette formule cependant est valide à
la condition que l’échantillon soit un échantillon
probabiliste.

63
III. L’Echantillonage
5. La théorie d’Echantillonage de P. Gy

Prémisses essentielles :
l’échantillon est probabiliste et sans biais

Selon P. Gy, un échantillon probabiliste d’un lot donné


est un échantillon tel que chaque fragment du lot a une
probabilité non-nulle d’être sélectionné. Il est sans-biais
si chaque fragment a une probabilité égale d’être
sélectionné.

64
III. L’Echantillonage
5. La Formule de P. Gy

65
Controle 4.
- Citez les types d’echantillonages que vous connaissez;
- Citez les types d’erreurs que nous pouvons rencontrer dans
l’echantillonage;
- Quel est le principe de le théorie d’Echantillonage de P. Gy

66
IV. TENEUR DE COUPURE

67
IV. Teneur de Coupure
1.Definition
En général, une teneur de coupure doit permettre de
sélectionner du minerai générant assez de revenus pour
couvrir tous les coûts jugés pertinents. Les coûts jugés
pertinents varient en fonction de la situation particulière
de chaque mine.
Ils varient aussi selon le point de vue des auteurs.
Globalement, on rencontre 2 approches différentes:
• Approche de Taylor
• Approche de Lane

68
IV. Teneur de Coupure
2.Types de Teneur
Teneur de coupure: (cutoff grade)
Une teneur quelconque, utilisée pour une raison
quelconque, afin de démarquer deux lignes de conduites:
soit exploiter un gisement ou le laisser en place, soit
traiter le minerai ou le rejeter. Ce peut être également
une suite de teneurs utilisées pour tronquer une
distribution de teneurs ou pour séparer du matériel
minéralisé en fractions graduées.
Teneur de coupure optimale:
Teneur de coupure qui par son choix permet de
maximiser le bénéfice. Ce maximum peut être évalué par
un des critères d'évaluation économique.
Teneur limite (Breakeven grade)
Teneur à laquelle le revenu récupérable du minerai est
égal aux coûts d'exploitation. 69
IV. Teneur de Coupure
3. Approche de Taylor

Les coûts pertinents sont uniquement les coûts


d’exploitation.
• Si le concentrateur fonctionne à pleine capacité, on
considère les coûts fixes et les coûts
variables.
• Si le concentrateur ne fonctionne pas à pleine capacité,
on ne considère que les coûts variables.

70
IV. Teneur de Coupure
3. Approche de Taylor
les coûts pertinents sont uniquement les coûts
d’exploitation.
En effet, à pleine capacité du concentrateur, un minerai
dont la teneur ne permet pas de couvrir l’ensemble des
coûts fixes et variables entraîne une perte. Par contre, si
le concentrateur est en attente de minerai, il vaut mieux
fournir un minerai plus pauvre que pas de minerai du
tout. Si le minerai couvre les frais de traitement, alors la
perte encourue sera moindre que si l'on ne fournit rien au
concentrateur,
Si les revenus générés par l’exploitation sont actualisés, la
teneur de coupure décroît dans le temps, sinon, elle
demeure constante (toutes choses étant égales).
71
IV. Teneur de Coupure
4. Approche de Lane
Approche de Lane: les coûts pertinents incluent un coût
d’opportunité en plus des coûts d’ exploitation.
l’approche de Lane, 2 autres facteurs importants
viennent influencer la détermination de la teneur de
coupure:
• Les attentes concernant l’évolution du prix des métaux.
• La capacité technologique de récupérer ultérieurement
le minerai à plus faible teneur laissé sur place.

72
IV. Teneur de Coupure
4. Approche de Lane
Le coût d’opportunité est défini par Lane comme l’intérêt sur le
capital que représente la partie encore non-exploitée de la mine.
C’est en quelque sorte une pénalité pour tarder à exploiter la
ressource disponible. L’importance de ce coût est fortement
tributaire de la valeur estimée de la ressource et du taux d’intérêt
choisi. La conséquence directe de l’inclusion de ce coût est de
hausser la teneur de coupure, surtout en début d’exploitation. Au
fur et à mesure que le gisement est exploité, la valeur résiduelle de
celui-ci diminue, le coût d’opportunité diminue également ainsi que
la teneur de coupure. À la fin de l’exploitation, la teneur de coupure
obtenue par Lane rejoint celle obtenue par Taylor. Les mêmes
considérations concernant l’utilisation à pleine capacité ou non du
concentrateur s’appliquent ici. Si le concentrateur ne fonctionne
pas à pleine capacité, on négligera les coûts fixes et les coûts
d’opportunité dans le calcul de la teneur de coupure.

73
IV. Teneur de Coupure
Note: Les approches de Lane et de Taylor
supposent que l'on connaît la distribution des
teneurs sur lesquelles on effectue la
sélection. Ici toutes les notions de
géostatistique portant sur l'effet du support
et de l'information disponible doivent être
pleinement considérées.

La figure suivante montre schématiquement l’évolution possible de la teneur de coupure


au cours de l’exploitation de la mine.

74
IV. Teneur de Coupure
5. Importance de la qualité de l’estimation des teneurs.
La qualité de l’estimation des teneurs est extrêmement
importante au plan économique. Il faut réaliser que la
sélection s’effectue toujours à partir de valeurs estimées
mais que le métal contenu dans les blocs sélectionnés
dépend de la teneur vraie et non de la teneur estimée.
Deux paramètres influencent la qualité de l’estimation:

• la quantité (et la qualité) d’information disponible;


• la qualité de la méthode d’estimation utilisée.

75
IV. Teneur de Coupure
6. Domaines d’Application

Avant d'aborder le calcul de ressources, il est important de décider


quelle sera la teneur de coupure des sections évaluées. Lorsqu'on
applique la teneur de coupure, il faut aussi tenir compte de
contraintes d’exploitation comme la largeur minimum exploitable.
Le tableau 4.1 montre la classification des intersections
minéralisées en minerai et gangue selon la teneur de coupure de
1% Cu et la valeur de 3 mètre% (i.e. 1% sur 3 mètres). Pour être du
minerai, l'échantillon doit donc remplir les deux conditions
suivantes: avoir une teneur de 1% sur une largeur minimale de 3 m
(3 m%). Ainsi, une teneur de 2.20% sur une épaisseur de 1.34 m ne
remplit pas les conditions de l'exploitation sur 3 m. puisque la
valeur de m% est de 2.95. Cette portion ne pourrait donc pas être
considérée comme du minerai .
76
IV. Teneur de Coupure
6. Domaines d’Application

77
IV. Teneur de Coupure
7. Courbes Tonnage – Teneurs

La façon la plus courante d’exprimer le résultat du calcul


des réserves est de tracer les courbes du tonnage (T(c))
et de la teneur du minerai (m(c)) en fonction de la teneur
de coupure. Dans certains cas, on exprime directement
T(c) en fonction de m(c) mais cela devrait être évité
autant que possible. Bien sûr, en fonction de ¨c¨, T(c) est
strictement décroissante et m(c) est strictement
croissante.

78
IV. Teneur de Coupure
7. Courbes Tonnage – Teneurs

La détermination des courbes tonnage-teneur est


complexe. On peut, grâce à la géostatistique, tenir
compte de la taille des unités de sélection et de
l'information disponible. Toutefois, les contraintes
propres à la position spatiale des différents blocs, en
fonction de la méthode de minage, ne peuvent être
prises en charge qu’au moyen de techniques de
recherche opérationnelle (théorie des graphes,
programmation dynamique, programmation en nombre
entiers).

79
IV. Teneur de Coupure
7.Courbes Tonnage – Teneurs
La figure suivante montre un exemple de courbe
tonnage-teneur pour une loi lognormale.

80
IV. Teneur de Coupure
7.Courbes Tonnage – Teneurs (Exercices)
A partir des données, ci-dessous, tracer la courbe
tonnage-teneur.

Teneur
Teneur de coupure Tonnage (T)
moyenne
0.1 154000000 2.63
0.5 112000000 3.55
1 90475000 4.19
1.5 76650000 4.76
2 68075000 5.13

81
IV. Teneur de Coupure
7.Courbes Tonnage – Teneurs (Exercices)
Courbe Tonnage-Teneur

5.25
165000000

5
150000000

135000000 4.75

120000000 4.5

105000000
4.25

90000000
4
75000000
3.75
60000000

3.5
45000000

30000000 3.25

15000000 3
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2 2.1 2.2

0 0.5 1 1.5 2 2.5

82
Controle 5.
- Citez les types de teneur.
- Classer les différentes intersections suivantes :

83
V. ESTIMATION DES RESSOURCES

84
IV. Estimation des Ressources
1. Notion des Ressources
1.1. Définition
L’estimation d’un gisement, sur la base des sondages, conduit à
calculer le minerai et le métal qu’il contient. Ces valeurs
correspondent au potentiel maximal du gisement : ce sont les
ressources.
Selon le modèle du CRIRSCO, une ‘ressource minérale’ est la
concentration ou la présence de matières économiquement
intéressantes dans la croûte terrestre, en quantité et qualité
telles, que les perspectives d'une éventuelle exploitation
économique sont raisonnables. Les caractéristiques d'une
‘ressource minérale’ sont basées sur des preuves, des
prélèvements et des connaissances géologiques spécifiques et
sont classées par ordre croissant de degré de confiance
géologique en ressources “présumées”, “approchées” et
“mesurées.
85
V. Estimation des Ressources
2. Notion de Ressources

2.2. Classification
Présumée : niveau de confiance faible, minéralisation
identifiée dans quelques échantillons mais la continuité
géologique et la continuité des teneurs ne peut être
démontrée. Typiquement, sont disponibles des données
d'affleurements, tranchées, développements et forages.
La confiance dans les estimations n'est pas
suffisante pour permettre une analyse économique. (Il
n'y a donc jamais de réserves correspondant à ce niveau
de ressources).

86
V. Estimation des Ressources
2. Notion de Ressources

2.2. Classification
Indiquée : niveau de confiance raisonnable. Données
suffisamment abondantes pour supposer
(sans démontrer) la continuité géologique et/ou de la
minéralisation. La confiance dans les estimations
est suffisante pour permettre une analyse économique
et éventuellement une conversion en réserve.

87
V. Estimation des Ressources
2. Notion des Ressources

2.2. Classification
Mesurée : niveau de confiance élevé. Les données sont
assez abondantes et rapprochées pour démontrer
la continuité géologique et/ou de la minéralisation. La
confiance dans les estimations est suffisante pour
permettre une analyse économique et éventuellement
une conversion en réserve.

88
V. Estimation des Ressources
3. Notions des réserves
3.1. Définition
Selon le modèle du CRIRSCO, une «réserve minérale» est
la partie économiquement exploitable d’un gisement,
préalablement définie comme ressource “mesurée” ou
“approchée”. La classification est fondée sur des
évaluations et des études au regard des contraintes
économiques, de marché, de la métallurgie, juridiques,
environnementales, sociales et gouvernementales qui
touchent l'exploitation minière. Ces estimations
démontrent au moment des comptes rendus que
l’exploitation est justifiée.
Les réserves minérales sont classées par ordre croissant
de degré de confiance en réserves minérales ‘probables’
et ‘prouvées.
89
V. Estimation des Ressources
3. Notions des réserves
3.2. Classification
Les réserves sont classiquement présentées en trois
catégories distinctes :
les réserves prouvées (1P): quantités de métal estimées
pouvant être produites avec une certitude raisonnable
(probabilité > 90%), à partir de réserves connus, de
techniques de production et de conditions économiques
et contractuelles stables. La publication des réserves
prouvées est un indicateur essentiel de l’évaluation d’une
société, complété généralement par la durée de vie de
ces réserves, exprimée en années, et le taux de
renouvellement.
90
V. Estimation des Ressources
3. Notions des réserves
3.2. Classification

les réserves probables (prouvées+ probables = 2P): la


probabilité de produire ces volumes est supérieure à
50%. Elles peuvent correspondre à une partie du champ
encore mal appréciée ou séparée de la partie mise en
production par une faille. Elles peuvent être valorisées
dans la période du contrat mais leur valorisation doit
faire l’objet de travaux complémentaires.

91
V. Estimation des Ressources
3. Notions des réserves
3.2. Classification

Les réserves possibles (prouvées + probables + possibles


= 3P): Ces volumes correspondent à l’estimation du
potentiel ultime du gisement par la prise en compte des
hypothèses les plus favorables.

92
V. Estimation des Ressources
4. Classification

Different national standards of classifying reserves :


•In USA or Canada :
-Measured, Indicate, Inferred,

•In Australia or Germany :


-Proven, Probable, possible (supposed).

- Exemple : en fonction de degré de reconnaissance du


gisement
•Inferred : données cartographiques de terrain,
• Indicate : maille de sondage 200m X 200m,
•Measured : maille de sondage 40m X 40m.
93
V. Estimation des Ressources
5. Relations Ressources - Réserves

Tableau 1. Classification des ressources et réserves suivant la norme canadienne CIM NI 43-101

94
V. Estimation des Ressources
5. Relations Ressources - Réserves

Tableau 2. (source : M. Jébrak & Eric Marcoux, 2008)


95
V. Estimation des Ressources
5. Relations Ressources - Réserves

Source : Hari Tulsidas, Division of Nuclear Fuel and Waste Technology - IAEA
96
V. Estimation des Ressources
6. Méthodes conventionnelles

On entend par méthodes conventionnelles, toutes les


méthodes autres que la géostatistique. L’objectif est
de fournir une estimation de la teneur pour tout élément
de volume ou de surface à partir d’un échantillonnage
limité. On applique ensuite les teneurs de coupure
désirées à ces estimations. Toutes les méthodes
conventionnelles (et même les méthodes géostatistiques)
sont basées sur un calcul de moyenne pondérée qui
attribue des poids aux observations en fonction de la
position spatiale des observations par rapport à l’élément
de volume ou de surface que l’on veut estimer.

97
V. Estimation des Ressources
6. Méthodes conventionnelles
6.1. Méthode des polygones (plus proche voisin)
Dans un plan, on trace autour de chaque point
échantillon un polygone renfermant tous les points du
plan pour lesquels l’échantillon considéré est l’échantillon
le plus près. La méthode la plus utilisée consiste à tracer
des triangles les plus équilatéraux possibles (triangulation
de Delaunay). Une fois les triangles tracés, on abaisse des
perpendiculaires aux points milieux des segments des
triangles. Les intersections entre trois perpendiculaires
définissent un sommet du polygone.

98
V. Estimation des Ressources
6. Méthodes conventionnelles
6.1. Méthode des polygones (plus proche voisin).

99
V. Estimation des Ressources
6. Méthodes conventionnelles
6.2. Méthode des Triangles
Méthode usuelle (simple): Relier les échantillons 3 par 3.
La teneur estimée pour le triangle est la teneur moyenne
des trois sommets.
Il existe plusieurs façons de construire les triangles. En
général, il est préférable de tracer des triangles
équilatéraux. Dans certains cas, on peut tracer les
triangles parallèlement à la continuité de la
minéralisation.
La teneur estimée par cette formule est la teneur
moyenne sur tout le triangle et non la teneur moyenne en
un point particulier.
100
V. Estimation des Ressources
6. Méthodes conventionnelles

6.2. Méthode des Triangles

101
V. Estimation des Ressources
6. Méthodes conventionnelles

6.2. Méthode des Triangles

102
V. Estimation des Ressources
6. Méthodes conventionnelles
6.3. Méthode de l’inverse de distance
Dans cette méthode l’estimation porte sur un point x0.
Les poids sont choisis en fonction de 1/di b où di est la
distance entre le point xi et le point x0.
Exemple: estimation d'un point. La teneur au point A sera
donnée par:

103
V. Estimation des Ressources
6. Méthodes conventionnelles
6.3. Méthode de l’inverse de distance

104
V. Estimation des Ressources
6. Méthodes conventionnelles
6.4. Méthodes des Sections
La méthode des sections consiste à tracer une suite de
sections (habituellement parallèles) à travers un
gisement, à déterminer les zones de minerais dans
chaque section et à compiler le volume total en utilisant
les distances entre chaque section. Cette méthode est
particulièrement indiquée dans le cas de gisements en
forme de veines ou de lentilles. Les sections parallèles
sont habituellement orthogonales au corps minéralisé.

105
V. Estimation des Ressources
6. Méthodes conventionnelles
6.4. Méthodes des Sections
La construction des solides s’effectue selon les étapes
suivantes :
1. déterminer les zones minéralisées sur chaque forage
pour une teneur de coupure donnée.
2. à partir des intersections minéralisées des forages
définir sur chaque section la surface minéralisée;
3. joindre les surfaces minéralisées entre les sections (par
des triangles) pour construire des volumes.

106
V. Estimation des Ressources
6. Méthodes conventionnelles
6.5. Méthodes manuelles
Lorsque l’on ne dispose pas d’un logiciel permettant
d’effectuer la modélisation 3D et l’intersection avec
un model de blocs tel que décrit précédemment, on peut
obtenir des estimés approximatifs de la façon suivante :
• on calcule la teneur moyenne sur chaque section en
délimitant la zone minéralisée sur chaque forage
puis en joignant les zones minéralisées entre elles.
• on étend la teneur moyenne sur la section au volume
entourant la section.

107
V. Estimation des Ressources
7. Influence de la Densité sur le calcul de ressources
Dans le calcul conventionnel des ressources, les résultats
d'analyse reçoivent d'abord une pondération linéaire (ex.
trous de forage), de surface (sections), et enfin de
volumes. Ces volumes sont traduits en tonnes de minerai
en utilisant un estimé de la densité. Cependant, la
densité peut varier d'un bloc de minerai à l'autre et d'un
type de gangue à l'autre. Par exemple, 1% de cuivre
représente une masse de cuivre plus importante dans 1
m3 de sulfures massifs (densité 4-5) que dans 1 m3 de
gangue siliceuse (densité 2.7-3).

108
V. Estimation des Ressources
7. Influence de la Densité sur le calcul de ressources.

109
V. Estimation des Ressources
8. Travaux Pratique.

A partir de la BD
1. déterminer les zones minéralisées sur chaque forage
pour une teneur de coupure de 0.3/1.0/1.5/2.5
2. à partir des intersections minéralisées des forages
définir sur chaque section la teneur moyenne et le
tonnage;
3. joindre les surfaces minéralisées entre les sections (par
des triangles) pour construire des volumes.

110
VI. LA GEOSTATISTIQUE MINIERE

111

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