Les insectes anses

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Le rôle de l’Agence

L’Anses identifie, évalue et surveille les risques liés aux pathogènes


et ravageurs des plantes.
Elle contribue à la lutte contre ces pathogènes et ravageurs, en
évaluant l’efficacité et les risques pour l’homme et l’environnement
liés à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, et en
évaluant les produits de bio-contrôle utilisés comme alternatives
aux produits chimiques.
L’Agence surveille l’apparition de résistances des ravageurs aux

Les insectes
produits phytosanitaires : en effet, les principaux organismes
nuisibles deviennent résistants aux produits
phytopharmaceutiques, les rendant ainsi inefficaces. L’Anses
© Anses Éditions 2015

dans notre
participe donc à l’étude et à la surveillance de ces phénomènes de
résistance pour mieux les contrer.

environnement
Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation, de l’environnement et du travail
14 rue Pierre et Marie Curie
94701 Maisons-Alfort Cedex
www.anses.fr / @Anses_fr
Certains insectes peuvent être responsables de
maladies touchant les hommes et les animaux :
on parle alors de maladies vectorielles (paludisme,
dengue, chikungunya pour les humains, fièvre
catarrhale ovine pour les animaux, West Nile, fièvre
de la vallée du Rift touchant l’homme et l’animal,
etc.). En l’absence de vaccin et/ou de traitement,
la lutte contre les insectes vecteurs de ces
maladies, notamment à l’aide d’insecticides ou de
répulsifs, reste la principale voie de maîtrise de ce
type de pathologies. Par ailleurs, la santé des
végétaux peut également être affectée par des
insectes vecteurs de maladies.

Au contraire, d’autres insectes peuvent être utiles,


notamment les insectes pollinisateurs indispen- Les insectes vecteurs
sables au maintien de la biodiversité, ou encore
ceux que l’on utilise dans le cadre du bio-contrôle.
de maladies humaines
Les produits de bio-contrôle recouvrent des macro-
organismes (insectes, acariens, nématodes, etc.) Paludisme en Guyane et à Mayotte, dengue dans les
et des produits phytopharmaceutiques comprenant départements français d’Amérique, à La Réunion et dans
des micro-organismes (champignons, bactéries, la région Pacifique, chikungunya dans l’Océan Indien
virus), des médiateurs chimiques comme les et aux Antilles, premiers cas autochtones de chikungunya
et de dengue en métropole,… sont quelques exemples
phéromones sexuelles et des substances naturelles
de maladies vectorielles affectant l’homme.
(substances d’origine végétale, animale ou
minérale), et sont utilisés comme alternatives En l’absence de vaccin ou de traitement de certaines
maladies vectorielles transmises par les insectes
aux produits chimiques pour traiter les végétaux.
(moustiques, puces, etc.) aux hommes, la lutte contre les
Les changements climatiques et la globalisation vecteurs (ou lutte anti-vectorielle), notamment à l’aide
d’insecticides (biocides) ou de répulsifs, est la seule voie
des échanges favorisent le développement des
possible pour maîtriser ce type de pathologies.
insectes et leur migration. Il faut donc apprendre
à gérer la multitude de nouveaux insectes qui sont Les biocides sont des substances ou des préparations
destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les
susceptibles de s’installer sur notre territoire.
organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les
Son large champ de compétences confère à l’Anses combattre de toute autre manière, par une action chimique
une capacité rapide de mobilisation pour répondre ou biologique.
aux enjeux sanitaires émergents liés à ces
problématiques.
Le rôle de l’Agence

L’Anses a pour mission d’évaluer les substances actives


biocides et les produits les contenant, avant leur mise sur le
marché, dans un cadre réglementaire européen. Elle évalue
ainsi les risques pour l’homme et pour l’environnement, ainsi
que l’efficacité des substances actives et des produits
biocides dont les dossiers ont été soumis en France. Dans
ce cadre, l’Agence est amenée à formuler des avis adressés
au ministère en charge de l’Écologie. Les insectes vecteurs
Par ailleurs, en 2010, à la demande de leurs tutelles, l’Anses de maladies animales
et l’Institut de veille sanitaire (InVS) se sont impliqués dans
la création du Centre national d’expertise sur les vecteurs
(CNEV), structure multidisciplinaire permettant de Fièvre catarrhale ovine, fièvre de la vallée du Rift, maladie
mobiliser rapidement et efficacement l’ensemble de à virus Schmallenberg, infection par le virus West Nile…
l’expertise et des compétences françaises dans les Toutes ces maladies animales, parfois communes à
domaines de l’entomologie médicale et vétérinaire, de la l’homme, ont pour point commun d’être transmises par
lutte anti-vectorielle et des sciences humaines et sociales un insecte vecteur (moustique, culicoïde, etc.). Certaines de
appliquées à la lutte anti-vectorielle. ces maladies peuvent être prévenues grâce à des vaccins.

En savoir plus sur la lutte anti-vectorielle Le rôle de l’Agence


La lutte anti-vectorielle comprend la lutte et la protection
contre les insectes mais aussi les acariens (ex : la tique qui A travers ses activités d’évaluation du risque, de recherche,
transmet la piroplasmose aux animaux et la maladie de Lyme de référence, de veille et d’encadrement de l’usage des
à l’humain, la tique molle responsable de la transmission
de la peste porcine africaine), vers et autres mollusques, médicaments vétérinaires, l’Agence s’est forgée une
vecteurs d’agents pathogènes à l’homme et aux vertébrés, et expertise reconnue dans le domaine des maladies animales.
leur surveillance. Elle inclut la lutte contre les insectes nuisibles L’Agence contribue à comprendre, prévenir et lutter contre
quand ces derniers sont des vecteurs potentiels ou lorsque la les maladies animales dominantes et émergentes touchant
nuisance devient un problème de santé publique ou vétérinaire. les élevages et la faune sauvage. Certaines maladies étant
La lutte anti-vectorielle s’appuie sur des méthodes qui
transmissibles à l’homme (zoonoses), l’Anses participe de
diffèrent selon les vecteurs et selon les contextes
épidémiologiques et socio-économiques. ce fait à la protection de la santé publique.
Elle inclut la lutte biocide, la lutte génétique, la protection Au sein de l’Anses, l’Agence nationale du médicament
individuelle, l’action sur l’environnement, l’éducation sanitaire, vétérinaire (ANMV) intervient en tant qu’autorité
la mobilisation sociale et l’évaluation permanente de toutes ces
méthodes. Son objectif est de contribuer, aux côtés d’autres
compétente française au niveau de l’Agence européenne
actions de santé publique, à minimiser les risques d’épidémie, du médicament (EMA) mais aussi en tant que centre
à diminuer la transmission d’agents pathogènes par des collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé animale
vecteurs, à gérer les épidémies de maladies à vecteurs, le tout (OIE). Elle participe, à ces différents niveaux, à l’évaluation
dans un cadre stratégique formalisé. des produits permettant de détruire les vecteurs.
… et d’autres, au rôle bénéfique
Au contraire, les relations entre certains insectes et plantes
peuvent être bénéfiques aux végétaux :
ils transportent, de fleur en fleur, le pollen fécondant,
ils sont prédateurs ou parasitent d’autres insectes nuisibles
aux plantes. Les abeilles, insectes pollinisateurs les plus
connus, sont indispensables au maintien de la biodiversité
et en tant qu’indicateurs de la santé de l’environnement.
L’Anses dispose en outre d’un laboratoire dédié à la santé
des abeilles, à Sophia-Antipolis.
Par ailleurs, aux côtés des produits phytopharmaceutiques
dits « conventionnels », d’autres produits ou techniques se
développent. Il s’agit notamment de produits ou techniques
de bio-contrôle, qui peuvent être utilisés comme
Insectes et végétaux alternatives aux produits phytopharmaceutiques chimiques :
macro-organismes, micro-organismes, médiateurs
chimiques et substances d’origine naturelle. A titre
Les insectes, dans leur forme adulte ou à l’état de jeune d’exemple, dans les cultures, on peut introduire des larves
larve (chenille, asticot, etc.), sont en inter-relation étroite de coccinelles, qui dévoreront les pucerons destructeurs
avec le végétal. des végétaux. Cependant, l’introduction de tels insectes est
très contrôlée, car il faut veiller à ce que l’insecte introduit
Des insectes vecteurs de maladies végétales… ne s’avère pas envahissant et devienne à son tour nuisible.
Ces relations peuvent être dévastatrices : certains
insectes s’y abritent, s’y nourrissent, détruisant ou mettant
en danger les cultures agricoles, les jardins, les forêts,
le bois et les récoltes alimentaires. D’autres sont porteurs
(vecteurs) de maladies destructrices et les disséminent
de plante en plante, de fleur en fleur, d’arbre en arbre.
Le recours aux produits phytopharmaceutiques est une
des solutions pour lutter contre les vecteurs nuisibles.
Toutefois, ce sont des produits actifs pouvant se révéler
nocifs pour l’environnement ou la santé. Leur évaluation
ainsi que leur mise sur le marché sont ainsi strictement
encadrées afin de garantir la sécurité de leur emploi et leur
intérêt agronomique.

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