Chap 7

Chapitre 3 : L’Ancien Régime : La consolidation de l’absolutisme monarchique et les
prémices de la Révolution
Le 17ᵉ et le 18ᵉ siècle marquent l’apogée de l’Ancien Régime en France, une

période caractérisée par un pouvoir royal de plus en plus centralisé et absolu. Ce
chapitre se concentre sur l’évolution politique et sociale de la France sous les règnes
des rois Louis XIV, Louis XV, et Louis XVI, en soulignant les causes profondes des
crises sociales, économiques et politiques qui mèneront à la Révolution française à
la fin du 18ᵉ siècle.
3.1 L’ascension du pouvoir absolu sous Louis XIV
Le 17ᵉ siècle est marqué par l’émergence de la monarchie absolue, un modèle de

gouvernance où le roi détient tous les pouvoirs sans partage. Ce processus
s’accentue sous Louis XIV, surnommé le “Roi Soleil”, qui règne de 1643 à 1715. À
travers des réformes et un contrôle rigide des institutions, il centralise le pouvoir à la
couronne et devient le symbole du pouvoir absolu.
• Centralisation du pouvoir : Louis XIV met en place des réformes

administratives qui affaiblissent la noblesse et les seigneurs locaux, en leur retirant
une grande partie de leurs pouvoirs et en les forçant à résider à la cour de
Versailles. Ce contrôle direct sur la noblesse renforce son autorité et l’image d’un
monarque tout-puissant.
• L’État comme incarnation de la monarchie : Louis XIV incarne l’État,

résumant la célèbre maxime “L’État, c’est moi”. Le roi contrôle non seulement les
décisions militaires et diplomatiques, mais aussi l’Église et la culture, en centralisant
tout autour de sa personne.
• Les guerres et les dépenses : Sous son règne, la France mène

plusieurs guerres coûteuses, notamment la guerre de Dévolution, la guerre de
Succession d’Espagne, et les conflits en Europe. Ces guerres, bien que contribuant
à l’extension temporaire du territoire, épuisent les finances du royaume et
accroissent la dette de l’État.
• Versailles : Le château de Versailles, résidence royale et centre de la

vie politique, devient le symbole du pouvoir absolu et un outil de contrôle social et
politique. La cour de Versailles est un véritable théâtre de la politique, où les nobles
sont manipulés pour éviter toute rébellion contre l’autorité royale.
Le règne de Louis XIV laisse un héritage paradoxal : une France puissante sur la
scène internationale mais un royaume dont les finances sont fragiles et les inégalités
sociales profondes.
3.2 La régence et les premières faiblesses de l’absolutisme : Louis XV

Après la mort de Louis XIV en 1715, son arrière-petit-fils, Louis XV, prend le trône,
mais en raison de son jeune âge, une régence est assurée par Philippe d’Orléans.
Le 18ᵉ siècle est marqué par une série de faiblesses du pouvoir royal, malgré la
tentative de maintenir l’absolutisme. Louis XV règne de 1715 à 1774, mais son
règne est perçu comme un échec à la fois dans la gouvernance intérieure et sur le
plan extérieur.
• Les défaites militaires : Le règne de Louis XV est marqué par une série
de défaites militaires, notamment la perte de la guerre de Sept Ans (1756-1763), qui
affaiblit considérablement la position de la France dans le monde et coûte des
colonies importantes en Amérique et en Inde.
• La crise économique : Le royaume est gravement endetté après les

guerres, et les finances publiques sont en ruine. L’inefficacité des ministres et des
réformes économiques n’arrivent pas à redresser la situation. La France souffre
également de la taxation excessive des classes populaires et de la noblesse qui
échappe largement à l’impôt.
• Les critiques des philosophes des Lumières : Le siècle des Lumières

remet en question les fondements du pouvoir absolu, à travers les écrits de
philosophes comme Voltaire, Rousseau, et Montesquieu. Leurs idées, qui dénoncent
l’absolutisme, l’injustice sociale et l’arbitraire du pouvoir, rencontrent un écho
croissant auprès de la population, et commencent à influencer la pensée politique en
France.
3.3 La montée des tensions sociales et l’ascension de Louis XVI
Le règne de Louis XVI (1774-1792) est marqué par une exacerbation des problèmes
économiques et sociaux qui précipitent la Révolution française. Bien qu’il soit un
homme bien intentionné, il se trouve submergé par des difficultés structurelles
profondes qu’il ne parvient pas à résoudre.
• La crise économique : La France, toujours lourdement endettée après

les guerres et l’entretien de la cour, doit faire face à une grave crise financière. Les
réformes fiscales proposées par des ministres comme Turgot et Necker sont
bloquées par la noblesse, qui refuse toute augmentation de ses impôts. Cela crée un
climat de mécontentement généralisé parmi les classes populaires, déjà soumises à
une lourde taxation.
• Les inégalités sociales : La société est structurée en trois ordres : la

noblesse, le clergé et le Tiers État (les paysans et la bourgeoisie). Les inégalités
entre ces ordres sont flagrantes, et la majorité de la population souffre de la
pauvreté, tandis que la noblesse et le clergé jouissent de privilèges énormes. La
famine, les mauvaises récoltes et l’inflation aggravent encore les tensions sociales.
• La convocation des États généraux et la Révolution : Face à l’impasse
financière, Louis XVI convoque en 1789 les États généraux, un assemblée
représentative des trois ordres, pour résoudre la crise. Cette convocation débouche
rapidement sur un affrontement entre les classes privilégiées et le Tiers État, qui se
déclare Assemblée nationale et prête serment de ne pas se séparer avant d’avoir
rédigé une constitution. Cela marque le début de la Révolution française.
3.4 La fin de l’Ancien Régime : La Révolution française
La Révolution éclate officiellement en 1789 avec la prise de la Bastille et la

proclamation des droits de l’homme et du citoyen. La Révolution met fin à
l’absolutisme monarchique et amorce une profonde transformation de la société et
du système politique français. Le pouvoir royal, déjà affaibli, est renversé en 1792, et
la monarchie est abolie, marquant la fin de l’Ancien Régime. Louis XVI et son
épouse, Marie-Antoinette, sont jugés et exécutés en 1793.
La Révolution française et l’avènement de la Première République marquent la fin

d’une époque où la monarchie absolue a dominé, ouvrant la voie à une nouvelle
organisation politique, plus démocratique et républicaine.
Conclusion du Chapitre 3
Le 18ᵉ siècle est une période de tensions croissantes en France, où les principes de
l’absolutisme monarchique sont contestés par des réformes économiques
insuffisantes, une crise sociale profonde et la montée des idées des Lumières. Si
Louis XIV a consolidé l’absolutisme, ses successeurs ont vu leur pouvoir se fragiliser
face aux défis internes et externes. Le règne de Louis XVI marque la fin de l’Ancien
Régime, précipitant la Révolution française qui transforme définitivement la structure
politique et sociale du royaume. La période de l’Ancien Régime est ainsi une phase
de transition, qui a jeté les bases d’un bouleversement radical du système
monarchique et de l’émergence de la République.

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Le 17ᵉ siècle est marqué par l’émergence de la monarchie absolue, un modèle de

• Centralisation du pouvoir : Louis XIV met en place des réformes

• L’État comme incarnation de la monarchie : Louis XIV incarne l’État,

• Les guerres et les dépenses : Sous son règne, la France mène

• Versailles : Le château de Versailles, résidence royale et centre de la

3.2 La régence et les premières faiblesses de l’absolutisme : Louis XV

• La crise économique : Le royaume est gravement endetté après les

• Les critiques des philosophes des Lumières : Le siècle des Lumières

3.3 La montée des tensions sociales et l’ascension de Louis XVI

• La crise économique : La France, toujours lourdement endettée après

• Les inégalités sociales : La société est structurée en trois ordres : la

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