Droit Des Affaires Séance 6 (12!11!2024)

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Droit des affaires séance 6, le 12-11-2024

VIII. Selon l’existence ou non d’une réglementation spéciale :


On distingue entre les contrats nommés et les contrats innomés.
Les contrats nommés sont ceux définis et réglementés par la loi. Ils se distinguent des
autres contrats par un nom et des dispositions spéciales. Exemple : Vente/ louage/
Assurance…
Les contrats innommés sont ceux qui ne font l'objet d'aucune réglementation
particulière, ils ne sont ni prévus ni organisés par le législateur, ils sont ainsi laissés à la
volonté des contractants qui peuvent leurs donner la qualification qu'ils désirent.
Exemple : contrat de leasing, de franchise, de gestion hôtelière, de publicité…
IX. D’après leur domaine :
Les contrats peuvent être classés en :
- Contrats commerciaux et les contrats civils.
- Contrats internes et les contrats internationaux.
- Contrats individuels et les contrats collectifs.
- Contrats administratifs et contrats de droit privé.
A. Les contrats commerciaux et les contrats civils :
Le contrat est commercial lorsqu’il est conclu par des commerçants pour les besoins de
leur commerce.
Il est civil s’il est passé entre des non commerçants ou entre des commerçants mais
pour leurs besoins non professionnels.
B. Les contrats internes et contrats internationaux :
Un contrat interne est un contrat dont tous les éléments (lieu de conclusion, lieu
d’exécution, objet, nationalité et résidence des parties) sont localisés à l’intérieur des
frontières du Maroc.
Un contrat international est un contrat qui présente un élément d’extranéité, c'est-à-dire
qu’il a des liens avec au moins deux ordres juridiques.
C. Les contrats individuels et les contrats collectifs :
Le contrat individuel est le contrat conclu entre deux ou plusieurs personnes et dont les
effets ne concernent que ces personnes.
Le contrat est collectif lorsqu’il engage un groupe de personnes plus large que les
cocontractants. Exemple : les conventions collectives conclues entre les syndicats de
travailleurs et employeurs
D. Les contrats administratifs et les contrats de droit privé :
Les contrats administratifs sont ceux dans lesquels l’une des parties contractantes est
l’Etat ou une personne morale publique.
Les contrats de droit privé sont ceux conclus entre personnes privées. Toutefois,
l’administration peut passer des contrats de droit privé régis par le DOC.

CHAPITRE 3 : la formation du contrat


Pour qu’un contrat puisse produire valablement ses effets juridiques, des conditions de
forme et de fond sont exigées sous peine de sanctions très spécifiques.
Section 1 : conditions de validité du contrat :
A. La capacité :
L’article 2 du DOC retient 4 conditions pour la validité d’un contrat :
• La capacité de s'obliger.
• Une déclaration valable de volonté portant sur les éléments essentiels de l'obligation.
• Un objet certain pouvant former objet d'obligation.
• Une cause licite de s'obliger.

L’article 3 du DOC prévoit que la capacité civile de l’individu est réglée par la loi qui régit
son statut personnel.
En vertu du DOC, toute personne est capable d'obliger et de s'obliger, si elle n'en est
déclarée incapable par la loi. Il convient de distinguer la capacité d’exercice de la capacité
de jouissance.
➢ La capacité d’exercice :
Le code de la famille définit la capacité d’exercice comme étant la faculté qu’a une
personne d’exercer ses droits personnels et patrimoniaux et qui rend ses actes valides.
La personne qui fait l’objet d’une incapacité d’exercice est titulaire du droit mais ne peut
l’exercer en raison d’un empêchement prévu par la loi. Elle doit être assistée ou
représentée par une autre personne.
La capacité d’exercice est limitée dans les cas suivants :
1- L’enfant qui, ayant atteint l’âge de discernement, n’a pas atteint celui de la majorité.
2- Le prodigue.
3- Le faible d’esprit.

➢ La capacité de jouissance :
La capacité de jouissance est définie par la loi comme étant la faculté qu’a la personne
d’acquérir des droits et d’assumer des devoirs tels que fixés par la loi.
Cette capacité est attachée à la personne durant toute sa vie et ne peut lui être enlevée.
Il y a incapacité de jouissance lorsque la personne est privée du droit d’accomplir tel ou
tel acte juridique ; cela reviendrait à la priver de la personnalité elle-même.
B. Le consentement :
Le consentement est l’accord des parties contractantes sur tous les points du contrat, il
s’agit de la première condition de formation valable d’une obligation tel que le D.O.C.
Le contrat est un accord de deux volontés (ou plusieurs), le consentement matérialise
cette volonté (contracter c'est d'abord vouloir), il n'y a pas de contrat sans volonté, le
consentement est à la base du contrat.
a. L’échange des consentements:
L'accord des volontés se décompose en deux éléments l'offre et l’acceptation, une partie
prend l'initiative du contrat, elle exprime sa volonté de contracter par une déclaration en
ce sens.
Cette déclaration c'est l'offre ou pollicitation, le destinataire de l'offre va exprimer son
accord, soit sur le champ, soit après une période de réflexion, par une déclaration en ce
sens.
Cette déclaration c'est l'acceptation.
1. L’offre :
L’offre, encore appelée pollicitation, est une proposition ferme de conclure un contrat
déterminé à des conditions déterminées.
C’est la proposition de conclure un contrat déterminé à des conditions elles-mêmes
déterminées, on parle ici d'offre simple ou d'offre tout court pour signifier qu'il s'agit de
l'offre au sens technique.
En général, l’offre est expresse, elle peut être faite à une personne présente ou absente.
Elle peut être dans le premier cas verbale ou écrite, et dans le second cas être contenue
dans toutes formes de correspondance.
Cependant, l’offre peut être aussi tacite. Dans ce cas, l’offrant s’exprime par l’exposition
du contenu et des conditions de l’offre (le commerçant qui expose les articles de son
commerce).
2. L’acceptation :
Est l’agrément pur et simple de l’offre telle qu’elle est proposée.
L’acceptation est l’expression du destinataire de l’offre de conclure le contrat aux
conditions prévues dans l’offre. Pour qu’il y ait acceptation, il faut donc qu’il y ait
adéquation entre l’acceptation et l’offre qui a été faite, au moins quant aux éléments
essentiels du contrat.
L’acceptation doit être expresse car l’adage selon lequel « qui ne dit mot consent »
n’est pas applicable dans ce domaine.
Toutefois, l’acceptation peut résulter dans certains cas de l’attitude
Il faut aussi relever que le législateur n’exige aucune forme particulière, ni pour l’offre, ni
pour l’acceptation, et que même lorsqu'elles sont écrites, l’acte qui les comporte peut
avoir la forme d’un acte sous seing privé.
b. les vices de consentements:

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