Manuel SST Securite
Manuel SST Securite
Manuel SST Securite
Santé
Sécurité au
Travail
Sommaire
PAGE DE GARDE…….……………………….…………………….
SOMMAIRE …………………………….……………..………........
I/ AVANT- PROPOS……………………………….……………………….....
• RESPONSABILITES
• PREVISION
• PREVENTION
• LIMITATION
Organisation, responsabilités,
conséquences
Implémentation
Suivi et contrôle
Audit
Directeur général
Assistante de
Direction
Conducteur des
travaux travaux
✓ Une structure et une organisation efficace est en place pour la gestion des activités
conformément aux règles S.S.T.
✓ Les évaluations de risques SST sont complétées pour toutes les activités de la société ;
✓ Les plans d’actions SST de toutes les activités sont en place et suivis périodiquement ;
✓ Le propriétaire revoit au moins une fois par an, l’efficacité du système SST.
VI/ LES PRINCIPES DU SYSTEME
Les quatre principes qui constituent le fondement du S.S.S.T sont présentés dans la figure ci-
dessous :
Responsabilité
Prévision
Prévention
Limitation
1/ RESPONSABILITE
- La conscience de ce que l’on doit ou que doit celui qui est en charge d’une fonction
ou d’une tâche.
- La volonté de sa mise en œuvre,
- L’acceptation du devoir d’en rendre compte.
Dans son application au Management, la responsabilité détermine le fonctionnement
complet du système et sa pérennité.
Elle suppose :
- Un engagement de la direction,
- Des décisions,
- Une organisation,
- Des compétences,
- Un plan d’actions,
- Des contrôles.
I – 1 Un engagement de la direction
On entend par engagement, l’expression formelle de la responsabilité.
L’engagement suppose :
- Une politique
Une politique
La politique vise des objectifs généraux, fixe la démarche pour les atteindre et définit les
moyens.
Emanant du Directeur Général, elle est appropriée par chaque Manager, conducteur des
travaux. Ceux-ci l’adoptent et la traduisent, en fonction de la spécificité de l’entité qu’ils dirigent,
dans un plan d’actions. Ils s’assurent de sa connaissance et de son application par l’ensemble
du personnel.
Emanant du Directeur Général, elle est déclinée aux différents niveaux de la hiérarchie.
I – 2 Des décisions
Les décisions permettent d’arrêter, d’ordonner ce qui doit être. Elles sont dès lors
essentielles à l’expression du principe Responsabilité.
Sauf en cas d’urgence, elles ne peuvent être prises de manière isolée et solitaire, mais selon
une procédure en trois phases
- Prise de la décision,
Préparation de la décision
Dans la limite de sa capacité autonome de décision, tout responsable doit avant de prendre
une décision :
- Analyser sa faisabilité,
- Estimer son impact sur la santé- sécurité des personnes et la sécurité du patrimoine
de l’entreprise.
Prise de décision
Bien que sa préparation soit collégiale, la décision est prise individuellement par celui qui
dispose de la capacité autonome adéquate.
Un décideur ne peut dès lors invoquer les interventions d’autres personnes dans la préparation
de sa décision pour refuser d’en assumer la responsabilité. Le décideur est, en définitive, celui
qui dispose d’une capacité autonome de dire non aux propositions et conseils qui lui sont
donnés.
Il en informe l’ensemble de son personnel, ainsi que toutes les personnes et collaborateurs
concernées.
I – 3 Une organisation
On entend par organisation une structure et son mode de fonctionnement par des définitions
de fonctions et des procédures. Il s’agira ici de l’organisation en rapport avec la santé- sécurité
au Travail.
La fonction santé- sécurité a pour objet, la santé- sécurité des personnes, la sécurité du
patrimoine de l’entreprise.
Dans cette perspective la santé- sécurité est ainsi définie : situation de non danger d’atteinte
à la vie et à l’intégrité physique et mentale des personnes, au patrimoine de l’entreprise.
La fonction est essentielle à l’entreprise et est une mission fondamentale de ses organes
opérationnels c’est-à-dire : la direction générale, l’ensemble de la hiérarchie et des agents qui
doivent l’intégrer dans toutes leurs missions, décisions, activités et tâches.
Définitions de fonctions
Direction Générale
A - Mission générale de sécurité
« La sécurité est une mission essentielle de la fonction. A ce titre elle doit être intégrée
comme donnée et comme objectif dans toutes les décisions, actions et activités.
« Cette mission de sécurité est une mission globale portant sur l’ensemble des données
techniques, humaines et organisationnelles de l’entité soumise à l’autorité de la fonction »
Les définitions de fonctions des différents organes opérationnels comportent en outre les
précisions suivantes
1 - Directeur général
3 – Chefs d’équipes
« Dans le cadre du Système de Management, les encadrants sont des conducteurs d’hommes
dans un environnement technique. A cet effet, elle est notamment investie de missions
4 – Opérateur
L’opérateur est au cœur du Système de management, à cet effet, il est notamment investi de
missions suivantes :
5 - Chargé de sécurité
- Contrôle.
- Animation : On entend par animation le fait de renforcer en qualité les activités des
entités opérationnelles.
- Etudes et recherches
On entend par études et recherches le fait d’analyser des situations de travail au plan de la
santé- sécurité, en décomposant les différents éléments pour en déduire les causes et en faire
la synthèse.
- Ponctuellement :
- En permanence :
On entend par gestion le fait d’être investi d’une mission opérationnelle. Ces missions
opérationnelles ne peuvent qu’être complémentaires ou accessoires des missions d’assistante
technique et de conseil. Le chargé de la sécurité peut se voir confier par la direction des
missions opérationnelles sur des questions particulières, comme par exemple :
- La tenue du système
documentaire. @ missions de
contrôle
a) Missions légales
La loi organise les services médicaux du travail. Il leur fixe deux missions essentielles de
prévention et de conseil mais elle exclut, sauf en cas d’urgence, les missions curatives, les
missions de contrôle du système et toute mission de gestion d'une question particulière.
@ mission de prévention
@ mission de conseil
Dans le prolongement de sa mission légale, le chargé de la sécurité est investi, par la direction
générale, d'une mission générale d'assistance technique et de conseil. Elle se matérialise dans
les missions suivantes :
@ renseignement
@ information
On entend par information le fait d'apporter des données, de les communiquer. Cette mission
d'information est exercée dans le respect de l'obligation légale.
@ animation
On entend par animation le fait de renforcer en qualité les activités des entités opérationnelles.
Elle se développe en direction de l'ensemble de la hiérarchie, des conducteurs des travaux
au chef d'équipe.
- Des réunions
• De coordination,
• D’harmonisation ;
On entend par études et recherches le fait d'analyser des situations de travail au plan de la
santé- sécurité pour en déduire les causes et en faire la synthèse.
- Ponctuellement :
- En permanence
- Procédures
On entend par procédures, l’ensemble des liaisons, à caractère obligatoire, horizontales et non
verticales (directives) qui permettent à une entité de fonctionner selon un ordre donné dans la
pérennité.
Ne sont envisagées ici que les seules procédures considérées comme nécessaires au bon
fonctionnement du S. S.S.T.
- Générales,
- Particulières.
§ 1 - Procédures générales
On entend par procédures générales, les procédures qui sont en rapport avec le
fonctionnement global du S.S.S.T.
Un comité de direction santé- sécurité est mis en place dans le cadre de la direction
générale. Ce comité est spécialement chargé d'animer le bon fonctionnement du S.S.S.T.
1 - composition :
2 - fonctionnement
Présidé par le directeur général, chaque réunion est administrée par le chargé de la sécurité
qui exerce la fonction de secrétariat.
L'ordre du jour est établi par le président sur proposition du chargé de la sécurité.
Les réunions sont au moins annuelles. Le président peut provoquer des réunions plus
rapprochées en tant que de besoin.
B - mission
décision
§ 2 - Procédures particulières
On entend par procédures particulières, les procédures en rapport avec une question
spécifique.
A - Condition d’élaboration
• Des agents,
Le canevas suivant est retenu toutes les fois que l'objet de la procédure le permet :
- Définition de l’objet
- Finalité, utilité
- Organes concernés
- Missions de chacun
• Quand ?
• Où ?
• Comment ?
B - Procédures obligatoires
La direction doit élaborer, mettre en œuvre et faire appliquer les procédures suivantes :
• De protection individuelle,
• De protection collective.
secours B - Procédures
facultatives
Chaque atelier ou chantier a la liberté d’élaborer toute autre procédure particulière, après
proposition du comité de direction santé- sécurité.
I – 4 Des compétences
La compétence est le pouvoir de faire ou de faire faire ou de décider.
La compétence ne peut être appréciée dans l’abstrait, simplement au plan du savoir mais
concrètement en reliant savoir et missions ou tâches. On ne saurait donc la gérer simplement
en termes de formation mais en prenant en considération l’ensemble des éléments du
système, techniques, humains et organisationnels (THO). Le S.SST ne peut donc fonctionner
sans une adéquation étroite entre le savoir et les missions ou tâches confiées. D’où la
nécessité pour le management cette exigence en termes de gestion des compétences.
Compte tenu de l’importance de cette question pour le S.S.S.T, une procédure générale de
gestion des compétences doit être mise en place. Elle doit être complétée par une procédure
particulière de formation.
Cette troisième mission sera assumée en prenant en considération les ratios ou critères
suivants :
- Disponibilité,
- Coût/avantages,
§ 4 - Anticipation
Cette quatrième mission est essentielle à une bonne gestion des compétences, compte tenu
notamment de la rapidité des changements technologiques et organisationnels. Elle doit
permettre de maîtriser l’évolution de ces données par une adaptation préventive des actions.
Elle suppose de :
- Maintenir,
- Renouveler,
- Perfectionner
I – 5 plans d’actions
On entend par plan d’actions la définition et l’organisation dans un programme de l’ensemble
des mesures qui concrétisent et matérialisent, la politique de la direction générale.
1-5-1 - Elaboration
Chaque conducteur des travaux ou responsable d’entité, élabore leurs plans d’actions dans
le respect des trois procédures générales relatives :
- Aux décisions,
- Au comité de direction santé- sécurité.
1-5-2- Périodicité
Etabli annuellement, le plan d’actions poursuit des objectifs pluriannuels.
1-5-3- Formalisation
- Organisation,
- Compétences,
- Prévision,
- prévention,
- Limitation,
- Contrôle.
I – 6 Du contrôle
On entend par contrôle la surveillance et non la maîtrise. Il s’agit de vérifier que les différentes
entités sont organisées et fonctionnent dans le respect des principes du S.S.S.T. Celui-ci
constitue le référentiel organisationnel des agents chargés du contrôle.
I-6-1 - Principe
Dans le cadre et dans le respect de la Responsabilité, la direction générale met en place une
organisation lui permettant de s’assurer de l’application effective du S.SST et d’en évaluer
l’efficacité. Cette organisation doit notamment permettre la réalisation d’audits généraux ou
particuliers
II/ PREVISION
On entend par prévision le fait de prévoir, de « voir auparavant, apercevoir d’avance » ce qui va se
passer. Le mot est en ce sens utilisé par les économistes et les météorologistes ; c’est d’ailleurs le
terme qui qualifie le mieux leurs activités respectives.
Dans les domaines de la santé & sécurité au travail, le mot est plutôt employé dans son sens de
programmation de moyens, mais il évoque également la vision anticipatrice. D’autres termes, comme
prévention, évaluation des risques, études de dangers et d’impact, veille etc. sont retenus par les
législations et qualifient les pratiques de la prévision. Pourtant, chacune de ces activités suppose l’acte
de prévoir.
II – 1 Objet de la prévision
- Les changements et les innovations qui vont modifier, dans le futur, les données THO de
l’atelier ou chantier qu’ils dirigent ;
- Leurs impacts possibles sur les personnes et le patrimoine de l’entreprise ;
- Les dangers qui en résultent.
Les effets positifs correspondent aux gains, aux profits et aux performances ; les effets négatifs aux
pertes, aux dommages, aux accidents.
II – 2 Méthode de la prévision
La démarche permettant la prévision conduit à raisonner sur trois séries de données :
- Le passé ;
- Le présent ;
- Le futur.
Le passé
Dès lors que certains événements du passé se renouvellent régulièrement, on doit considérer que leur
survenance dans le futur est probable. Leur connaissance est alors la première condition de la
prévision. Leur analyse approfondie est la seconde.
Dans le respect du premier Titre du Système, et spécialement de son chapitre Organisation, les
responsables en santé- sécurité réunissent et conservent les données du passé en rapport avec la
santé, la sécurité au travail. Ces données portent sur :
Cette capitalisation sera classée de telle sorte que son exploitation soit la plus aisée et la plus
efficace. Elle constitue le premier outil de la méthode.
L’analyse des données du passé permet d’établir des ponts avec le présent et avec le futur. Les
conditions dans lesquelles un accident est survenu par exemple, doivent pouvoir être retenues comme
causes de nouveaux accidents. La régularité et la fréquence de leur apparition, la gravité de leurs
conséquences permet de déduire leur réémergence, leur réapparition dans le futur.
Le présent
Il s’agit de la donnée la plus instable car elle se situe à la fois dans le passé et dans le futur. Elle reste
néanmoins celle que l’homme a le plus de capacité à observer. Il convient donc de la connaître avant
d’en déduire et estimer les conséquences futures possibles.
Il s’agit ensuite de raisonner sur les événements pouvant résulter de ces situations. Il s’agit plus
précisément de rechercher leurs potentialités dommageables.
Le futur
C’est la donnée essentielle que la prévision a pour mission d’établir. Deux derniers outils principaux
seront utilisés :
- La déduction,
- La prospective.
- L’on propose les données du futur à partir des données du présent, éclairées par les événements
antérieurs.
Dès lors que la répétitivité à l’identique est impossible en raison des changements permanents des
données T.H.O., l’outil déductif n’est pas suffisant.
L’homme subit l’influence de la sécurité du présent dont il déduit facilement la sécurité du futur. La
donnée sécurité du présent prend alors le pas sur l’ensemble des autres données, notamment celles
des accidents du passé. La déduction peut alors être faussée.
§ 2 - Prévoir par la prospective
La prospective est essentielle à la prévision lorsque celle-ci porte sur le long terme ou sur des
phénomènes inconnus. Elle permet d’envisager comme possibles des changements
Ces outils déduction et prospective sont bien entendus appelés à être utilisés en complément l’un de
l’autre.
- Identifier les données T.H.O. du présent, en déduire les conséquences possibles, en estimer les
risques,
- Prévoir les changements susceptibles d’affecter dans le futur les données T.H.O. de l’entité qu’ils
dirigent et les communiquer aux organes spécialisés en santé- sécurité au travail,
- Exploiter les données qui leur sont communiquées par les collaborateurs opérationnels,
- Établir des projections dans le futur selon la méthode décrite plus haut,
Les collaborateurs chargés en santé – sécurité au travail s’efforceront de décrire avec le plus de
précision possible :
- Les événements causes possibles,
Cette démarche doit aider les organes opérationnels et décisionnels à concevoir et mettre en œuvre
des actions de prévention (causes) et de limitation (effets).
III/ PREVENTION
Parmi les nombreux sens du mot prévention on retiendra celui d’aller au-devant d’une chose pour y
faire obstacle. Cette chose étant le danger, il s’agit d’empêcher celui-ci d’atteindre l’homme, les biens
et l’environnement. Les actions de prévention sont donc orientées sur les sources des causes des
événements susceptibles d’être dommageables pour la valeur protégée.
Dès lors que le danger a été identifié par la prévision, le plan d’actions doit comporter l’ensemble des
mesures capables de l’empêcher d’entrer en contact avec la valeur que l’on veut protéger.
- suppression du danger
Exemple : décision de ne plus continuer une activité de ne plus utiliser un produit ou un équipement
considéré comme trop dangereux.
- l’éloignement
Il s’agit de mettre une distance, un intervalle suffisant entre le phénomène dangereux et les valeurs
que l’on souhaite protéger. Le phénomène perd alors, soit tout potentiel destructeur, soit une partie de
celle-ci.
L’action d’éloignement peut donc permettre soit de supprimer soit de réduire la dimension du danger.
- les barrières
On entend par barrière, tout obstacle matériel ou organisationnel empêchant le contact ou la
transaction entre la source du danger et la valeur protégée.
Il s’agit de barrer, de fermer le passage au danger, d’enclore celui-ci dans un espace donné. Le
phénomène du danger va buter sur la ou les barrières, de sorte qu’il ne pourra atteindre les valeurs que
l’on souhaite protéger.
La mise en place de barrières peut donc permettre d’empêcher le phénomène dangereux de quitter
un certain espace, jugé de sécurité ou d’accéder à un espace jugé dangereux.
Exemples : décision de fermer une armoire électrique, d’isoler un fil électrique, de capoter une
machine bruyante, de clôturer un chantier.
4/ LIMITATION
On entend par limitation le fait de restreindre l’impact, l’effet du phénomène dangereux sur les valeurs
que l’on souhaite protéger.
Si les actions de prévention ont porté sur les phénomènes causes, les actions de limitation portent sur
les phénomènes effets. Ces dernières ont pour mission de prendre le relais des premières toutes les
fois que celles-ci se révèlent insuffisantes. Le phénomène du danger ayant échappé à la prévention
est entré au contact des valeurs protégées. Il s’agit alors de faire en sorte que l’impact soit le plus réduit
possible.
Dès lors que le phénomène dangereux entre en contact avec l’homme, l’environnement, les biens,
son impact ne doit pas être dommageable ou doit l’être le moins possible.
- Des secours,
Au plan humain : par des équipes de secouristes compétents, permettant par exemple de faire les
premiers gestes salvateurs.
Au plan organisationnel : par des procédures connues du personnel, permettant par exemple d’évacuer
des personnes, d’organiser les interventions de secours et de communiquer en cas de besoin avec les
pouvoirs publics (PPI), de protéger l’image de l’entreprise par la communication et l’information du
public.
Cette cellule de crise a pour mission d’optimiser l’efficacité du S.SST dans le management des
actions de limitation.
VIII/ AUDIT :
L’audit HSSE est une activité documentée accomplie suivant des procédures écrites
et/ou des check-lists et a pour but de vérifier, par examen et évaluation des preuves
objectives, que tous les éléments du système de gestion HSSE ont été établis, documentés
et effectivement en place.
Les non-conformités relevées sont évaluées. Un niveau de leur criticité est attribué
selon les conséquences potentielles (sérieux, élevé, moyen, bas).
L’audit est suivi par la rédaction d'une liste de recommandations et d’actions
correctives qui complètent le plan d’action annuel HSSE.
• Le suivi de réalisation des actions correctives suite aux investigations des incidents
GLOSSAIRE
Il fournit, à cet effet, des définitions simples et objectives de mots et formules fréquemment utilisées
par les experts ou par législations, réglementations et normes. Il ne saurait être exhaustif et pourra
progressivement être enrichi. Il est fortement conseillé de considérer chacun des mots en croisant son
sens avec celui des termes qui paraissent proches.
A
Accident : événement qui rompt la marche régulière des choses. Par extension le mot a pris le sens
d’événement fâcheux ou dommageable. Par suite, qualifie les actions soudaines par
opposition aux actions lentes (maladie). L’accident qualifie généralement un événement
d’une certaine gravité, par opposition à l’incident.
Action : c’est une mesure, une intervention qui a pour objet de modifier une situation donnée. En ce
sens, l’action est rarement isolée, on envisagera dès lors les actions. Celles-ci peuvent avoir
deux finalités principales :
Activité : c’est la faculté ou le pouvoir d’agir. Par extension, le mot évoque le travail, la tâche,
l’occupation, la profession. L’activité est un processus qui détermine un comportement.
Dans le cadre de sa fonction, un agent a des missions à remplir qui supposent de sa part une
certaine activité.
Analyse : consiste dans l’action intellectuelle de décomposition d’un tout en différentes parties afin de
l’étudier, de l’examiner. C’est une méthode, un procédé de raisonnement qui permet d’aller du
complexe au simple, des conséquences aux principes, des faits aux causes et/ou aux lois. En ce
sens, l’analyse précède la synthèse.
Analyse du travail : c’est l’objet de l’ergonomie. Elle porte sur les tâches et l’activité des opérateurs,
les méthodes et les techniques mises en œuvre. En ce sens l’analyse du travail
porte sur le Technique, l’Humain et l’Organisationnel T. H. O, qui doivent être
envisagées dans une démarche systémique.
Analyse des risques : c’est l’objet des méthodes qui cherchent à établir une prévision sur la probabilité
de survenance d’un événement potentiellement dommageable. En ce sens
l’analyse des risques poursuit l’analyse du travail.
Anticipation : c’est l’objet de la prévision. Elle est une nécessité pour les organes opérationnels et les
organes spécialisés. Elle est également exigée des opérateurs ou des agents, lorsqu’ils
sont confrontés à des situations nouvelles ou inconnues.
Aptitude : correspond à une situation d’équilibre entre les capacités d’une personne et l’emploi qu’il
occupe ou qu’il doit occuper.
Aptitude médicale : c’est une notion clé de la médecine du travail. En ce sens, le médecin doit se
prononcer sur l’aptitude individuelle de tous les salariés à l’occasion de tous les
examens médicaux. Il se prononce en considération des deux données ci- après
:
Aptitude professionnelle : c’est une notion clé de la fonction ressources humaines. En ce sens les
organes opérationnels doivent apprécier la capacité de la personne à accomplir la mission ou la tâche
qui lui est confiée. Cette capacité est appréciée en termes de compétence.
Assistance : une personne en assiste une autre lorsqu’elle se tient auprès d’elle pour la seconder et
l’aider dans ses fonctions et dans son activité.
2- contrat par lequel un assureur garantit à l’assuré, moyennant une prime ou une
cotisation, le paiement d’une somme convenue en cas de réalisation d’un risque déterminé.
Assurance qualité : ensemble des activités préétablies et systématiques mises en œuvre dans le
cadre du système qualité et démontrées en tant que de besoin pour donner la confiance appropriée en
ce qu’une entité satisfera aux exigences de la qualité.
Audit : Examen systématique servant à déterminer la conformité des activités de santé- sécurité-
environnement et leurs résultats à un plan préétabli, à déterminer si ce plan est effectivement mis en
œuvre et si son contenu répond bien aux exigences de la politique de l’entreprise et de ses objectifs.
Barrière : qualifie l’ensemble des actions ou mesures de la prévention qui permettent d’empêcher :
C
Capacité : c’est la propriété qui permet de faire quelque chose. En ce sens, le S.SST doit être compris
et utilisé de telle sorte qu’il ait la capacité de satisfaire ses objectifs santé- sécurité- environnement.
Catastrophe : Aujourd’hui, le mot est employé dans le sens de malheur effroyable, important,
épouvantable. On l’utilise plutôt que celui d’accident lorsque les conséquences sont jugées très graves.
On parle aussi des catastrophes naturelles, financières etc.
Conseil : c’est ce qui tend à diriger, à inspirer la conduite, les actions de quelqu’un.
Les missions de conseil doivent être envisagées à différents points de vue. Sont ainsi investies
de missions de conseil :
Les conseils professionnels exercent leur mission de conseil en complément d’une mission
d’assistance technique. Ils sont tenus envers la personne qu’ils assistent par une obligation
accessoire d’information et de renseignement.
Ainsi le titulaire d’une obligation de conseil doit toujours respecter la procédure suivante :
Consultation : c’est l’action de demander l’avis, le conseil, un renseignement. Le mot est aussi utilisé
en sens inverse, dans celui où c’est l’expert qui donne un avis, un conseil.
Coordination : c’est l’agencement des différentes parties d’un tout, selon un plan logique, pour une fin
déterminée.
D
Danger : situation susceptible de donner naissance à une situation qui peut être qualifiée de dommage.
La situation dangereuse doit être envisagée en termes techniques, humains et organisationnels
(T.H.O.). On parlera du processus du danger pour évoquer son cheminement.
Délégation de pouvoirs : l’ensemble correspond à une précision. Le mandat, la représentation sont faits
pour un objet déterminé et dans le cadre d’un pouvoir déterminé. En dehors de cet objet et du pouvoir
confié, le destinataire n’est plus autorisé ou en droit de représenter celle qui lui a confié ce mandat.
Délégation de pouvoirs (pénale) : le nouvel ensemble correspond à une précision supplémentaire. Les
tribunaux répressifs admettent le droit du chef d’entreprise à faire état d’une représentation par l’un de
ses agents. C’est alors ce dernier qui supporte la responsabilité pénale de celui-là ; mais des conditions
strictes sont imposées par la jurisprudence à l’admission d’une délégation de pouvoirs. Une règle
fondamentale domine la question : la délégation de pouvoirs ne se déclare pas mais se constate. Cela
signifie notamment que l’existence d’un écrit n’est une condition ni nécessaire ni suffisante, et que le
juge forme son appréciation sur le seul fondement des faits, c’est à dire la capacité décisionnelle de
l’agent.
Il est donc clair que certaines définitions de fonctions comportent des délégations de pouvoirs dès lors
que leur objet précise la capacité décisionnelle de l’agent. Mais il est également évident que l’existence
de délégations de pouvoirs même effectives ne suffit pas à établir l’existence d’une délégation de
pouvoirs pénale.
Dommage : le mot a aujourd’hui deux sens principaux : celui de préjudice, de lésion subie par quelqu’un
et qui doit être réparé, celui de regrettable, de fâcheux. Le dommage apparaît comme étant un
phénomène regrettable qui cause préjudice. D’où la qualification de dommages-intérêts pour
l’indemnisation ou la réparation. Le mot dommage appartient essentiellement au vocabulaire de
l’indemnisation. Peu utilisé par le vocabulaire de la prévention, il se cache derrière des termes plus
spécifiques comme accident du travail, maladie professionnelle, catastrophe, pollution, incendie, etc.
E
Entreprise : entité socio-économique organisée. L’entreprise est le cadre de certaines obligations
légales en matière de santé-sécurité-environnement.
Environnement : mot dérivé d’environ, viron voulant dire en ancien français (XIIème s) tour, rond, cercle.
Dans son premier sens moderne le mot évoque ce qui entoure de tous côtés, le voisinage. D’autres
sens en sont dérivés :
1) Ensemble des éléments qui entourent un individu, un groupe social ou une espèce et dont certains
contribuent directement à subvenir à ses besoins ;
2) Ensemble des éléments objectifs (qualité de l’air, bruit, etc.) et subjectifs (qualité d’un site, beauté
du paysage, etc.) constituant le cadre de vie d’un individu ou d’un groupe social ; 3) atmosphère
ambiance, climat dans lequel on se trouve, contexte psychologique, social. Dans ces deux premiers
sens, le mot a été consacré en France en 1971 avec la création du ministère de l’environnement et
désormais avec la Communauté européenne dont les directives environnement ont produit une
nouvelle branche du droit le droit de l’environnement.
Le mot est aussi utilisé en santé-sécurité au travail pour évoquer l’environnement de chaque salarié,
les ambiances physico-chimiques, l’organisation du travail.
La norme Iso 14001 définit le mot comme l’ensemble à un moment donné, des agents physiques,
chimiques et biologiques et des facteurs sociaux susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect,
immédiat ou à terme sur les organismes vivants et les activités humaines.
Evaluer : aujourd’hui, le mot signifie plus précisément « apprécier, juger de façon plus ou moins
approximative ». On le trouve au sein de l’obligation de sécurité des chefs d’entreprise et des
exploitants. La directive cadre de 1989 du droit communautaire impose une obligation générale
d’évaluation des risques santé-travail.
F
Fait : dans le langage du droit le fait est toute action qui a un effet juridique. La méthode juridique est
dominée par la distinction du fait (l’événement) et du droit (la règle) en ce sens que le fait est susceptible
de recevoir une qualification légale.
Faute : Par extension, le mot signifie tout manquement à une règle. Spécialement en droit, c’est l’acte
ou l’omission constituant un manquement à une obligation contractuelle, à une prescription légale ou
encore au devoir de loyauté envers autrui. La faute est soumise à des régimes juridiques multiples qui
varient en fonction des disciplines juridiques et des situations. A la faute simple d’imprudence, il
convient d’ajouter les fautes lourdes, inexcusables, graves, intentionnelles, personnelle, de service,
civile, pénale etc., d’où l’extrême complexité de la question.
Fonction : On entend par fonction le rôle, l’action que doit jouer un élément donné, un organe donné
dans un ensemble ou dans un système. Le S. MGI demande aux organes opérationnels d’intégrer la
fonction santé-sécurité. Par extension le mot est aussi employé pour évoquer une profession, un organe
donné.
I
Impact : c’est la trace laissée par une collision ; ce sont les effets.
Incident : événement ayant provoqué ou ayant le potentiel de provoquer un accident. Un incident qui
n’aurait pas provoqué un quelconque dommage est aussi qualifié de presque-accident. Le terme
incident couvre donc celui de presque-accident.
Identification des dangers : processus qui conduit à découvrir qu’un danger existe et à déterminer ses
caractéristiques. Le mot évoque le dommage et la prévision.
Information : c’est le renseignement que l’on prend et que l’on a. C’est aussi le renseignement ou
l’événement qu’on porte à la connaissance de quelqu’un ou d’un public.
L
Liaison : Le terme évoque les liens qui s’établissent entre des personnes ou des groupements
organisés ; il a une origine militaire. Il évoque la transmission des ordres et la communication des
nouvelles, des informations et plus généralement aujourd’hui les canaux de communication d’une
organisation.
Limitation : c’est restreindre l’impact, c’est-à-dire l’effet sur les valeurs protégées. La finalité de la
limitation est d’empêcher tout dommage ou de réduire son importance.
M
Méthode : programme réglant d’avance une suite d’opérations à accomplir et signalant certains
errements à éviter en vue d’atteindre un résultat déterminé.
Méthodologie : réflexion qui a pour objet d’examiner la nature, la valeur et le choix des matériaux en
vue de déterminer à quel usage ils sont propres ou impropres.
Mission : On entend par mission la charge donnée à quelqu’un d’accomplir quelque chose. Tout
agent d’entreprise est dès lors chargé d’une mission contractuelle.
N
Norme : formule abstraite définissant ce qui doit être. En ce sens est souvent employé pour droit, loi,
règlement.
La norme est aussi la formule qui permet de définir ce que doit être un type d’objet, un procédé
technique, un produit. La norme est aujourd’hui le moyen retenu par les entreprises pour rendre plus
efficace et plus rationnelle la production dans un secteur économique donné.
Elle définit des spécifications techniques qui peuvent être approuvées par un organisme à qui est
reconnue contractuellement une certaine compétence normative.
L’autorité administrative peut homologuer certaines normes. Celles-ci servent alors de référence à
une réglementation.
La norme peut être imposée par la loi ou les règlements. Elle vaut alors règlement.
O
Obligation : notion du droit qui signifie qu’une personne est contrainte de faire ou de ne pas faire
quelque chose. On distingue les obligations légales ou réglementaires des obligations contractuelles.
Opération : Le terme correspond aussi à une série de mesures coordonnées en vue d’atteindre un
résultat dans un domaine quelconque.
Opérationnel : néologisme qualifiant toute personne qui a pour mission de réaliser une opération,
concourant directement au fonctionnement de l’entreprise. En ce sens le mot s’oppose au fonctionnel.
Organisation : C’est le résultat de l’action d’organiser. Organiser c’est doter d’une structure et d’un
mode de fonctionnement.
Un agent opérationnel doit mettre en place les liaisons nécessaires entre les différentes parties du
système qui lui est confié, il doit assurer la coordination en agençant ces parties, et doter le système
d’une structure et d’un mode de fonctionnement.
P
Précaution : c’est l’exigence de la mise en œuvre de moyens dans la prévision, la prévention et la
limitation. En ce sens, le principe responsabilité demande de la précaution.
Prévention : parmi les nombreux sens du mot, on retiendra celui d’aller au-devant d’une chose pour y
faire obstacle. Cette chose étant le danger, il s’agit de l’empêcher d’atteindre les valeurs protégées. La
prévention s’attache à maîtriser les risques évalués. Elle comprend dès lors une grande partie de
l’activité du S-MGI. Elle en est un des principes fondamentaux.
Prévision : le mot possède deux sens ; celui planification et programmation de moyens opérationnels
(sécurité civile par exemple) et dans ce sens il apporte plutôt une qualification au principe de limitation.
Le deuxième sens est celui de voir auparavant et apercevoir d’avance ce qui va se passer ; il exige la
mise en place de scénarii. Ce sens fait de lui un autre principe fondamental du management.
Processus : ensemble ordonné de changements qui affectent la position dans le temps, dans l’espace,
dans la forme ou dans la nature d’une famille d’objets identifiés. Les normes sont fondées sur la
compréhension que tout travail est accompli par un processus d’où l’idée de contrôle dans les systèmes
de management.
R
Renseignement : C’est une indication, une information On renseigne quand on fait connaître quelque
chose à quelqu’un. On se renseigne quand on fait des recherches, des investigations pour savoir
quelque chose, pour avoir une information ou l’enrichir.
Responsabilité : le mot est lié à l’idée de réparation mais, il possède aujourd’hui deux sens qui en sont
dérivés :
1 - celui de danger
2 - celui de raisonnement prospectif
3 - celui de dommage.
Dans son application au SSST, le risque sera pris dans son sens n° 2.
S
Santé : le mot signifie aujourd’hui le bon état physiologique, le fonctionnement régulier et harmonieux
de l’organisme humain, pendant une période appréciable, indépendamment des anomalies ou des
traumatismes qui n’affectent pas les fonctions vitales (un aveugle, un manchot peuvent avoir la santé.
La santé n’est donc pas l’absence de maladies de symptômes pathologiques, mais suppose l’absence
de menace prévisible et un certain bien-être physique. Le mot est employé au plan individuel et au plan
collectif, d’un groupe social ou professionnel donné, d’une population etc. Au plan des actions, on
distingue la santé au travail de la santé publique.
Sécurité : Il désigne d’abord l’état d’esprit confiant et tranquille d’une personne qui se croit à l’abri du
danger. Il désigne aussi l’état d’une situation appréciée comme telle à un moment donné. Le mot a des
applications administratives, sécurité publique, sécurité civile, sécurité sociale etc. et techniques,
sécurité désignant un dispositif de... : il a aussi le sens de l’activité de prévention.
V
Valeur protégée : c’est l’homme, la nature, le patrimoine de l’entreprise.