Polititique Nationale de Sante du Gabon 2010
Polititique Nationale de Sante du Gabon 2010
Polititique Nationale de Sante du Gabon 2010
PREFACE………………………………………………………………….…….……………. 3
ABREVIATIONS ET ACRONYMES………………………………..………………………. 4
INTRODUCTION……………………………………………………..………………………. 6
I. ANALYSE DE LA SITUATION…………………….………..……………………..……. 8
1.1. CONTEXTE GENERAL………………………………………………………….... 8
1.2. CONTEXTE SECTORIEL……………………………….………………..……….. 10
1.3. PROBLEMES PRIORITAIRES…………………………………………………... 25
II. CLES DU FUTUR ET SCENARIO……………………………………………...……….. 26
2.1. FORCES………..……………………………………..………………………….…. 26
2.2. FAIBLESSES……………………………....……………………………………….. 26
2.3. OPPORTUNITES…..……………………………………………………………….. 27
2.4. MENACES……….…………………………….……………………………………. 28
2.5. SCENARIO…………………………………………………………………………... 28
III. VISION 2020 DU DEVELOPPEMENT SANITAIRE ………….………………………. 29
3.1. VISION DE LA POLITIQUE SANITAIRE ………………………………..……… 29
3.2. OBJECTIF GENERAL...………………….……………….……………………….. 29
3.3. AXES STRATEGIQUES …………………………………………………………… 30
IV. CADRE DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI ET EVALUATION…………………… 38
CONCLUSION ………………………………………………...………….………………….. 39
2
PREFACE
3
Abréviations et acronymes
5
INTRODUCTION
Sur le plan Africain, l’adoption par l’Union Africaine de plusieurs résolutions en faveur
de la santé et les différents sommets des Chefs d’Etat sur la lutte contre le paludisme
et le VIH/SIDA témoignent d’un engagement politique au plus haut niveau.
L’adoption récente par l’ensemble des Ministres de la Santé de la région Africaine
des Déclarations de Ouagadougou sur les Soins de Santé Primaires et le
renforcement des systèmes de santé d’Alger sur la Recherche en Santé en Afrique
et de Libreville sur la Santé et l’Environnement en Afrique atteste une impulsion
nouvelle en faveur de la santé.
Au niveau national, la volonté d’améliorer la santé des populations s’est traduite par
la construction et l’équipement des formations sanitaires, la formation des ressources
humaines et la mobilisation des ressources financières en faveur du secteur de la
Santé. La création de la caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale,
la mise en place du fonds de solidarité thérapeutique en faveur des malades du
SIDA, et la volonté d’assurer l’indépendance vaccinale du pays constituent autant
d’initiatives destinées à favoriser l’accès universel des populations aux soins.
Cependant, malgré ces progrès indéniables, les indicateurs sanitaires restent très
en-deçà des résultats escomptés au regard des moyens importants que l’Etat investit
pour la santé.
6
Avec l’avènement du nouveau régime politique qui vise à faire du Gabon un pays
émergent, l’amélioration de l’état de santé des populations est plus que jamais
d’actualité. Une telle ambition nécessite avant tout que le pays se dote d’un
document de politique sanitaire nationale qui identifie les problèmes prioritaires de
santé du pays et propose des axes stratégiques pour les résoudre. L’enjeu principal
aujourd’hui, pour le Gouvernement, est de réorienter le système de santé national
vers plus d’équité, plus de solidarité entre citoyens et plus de justice sociale,
principes auxquels le Gabon a adhéré en 1978 lors de l’adoption de la stratégie des
Soins de Santé Primaires.
7
I. ANALYSE DE LA SITUATION
Le Gabon, traversé par l’équateur, présente une superficie de 267 667 Km² avec 800
kilomètres de côte et 85% de couverture forestière.
Situé en Afrique centrale, il est limité au Nord Ouest par la Guinée Equatoriale, au
Nord par le Cameroun, à l’Est et au Sud par le Congo Brazzaville et à l’Ouest par
l’Océan Atlantique.
Le climat est de type équatorial, chaud et humide, avec deux saisons de pluies et
deux saisons sèches. La durée moyenne des pluies est de 140 jours par an. La
température moyenne annuelle est de 26°C et l’hygrométrie est de plus de 80%.
La population totale était de 1.587 685 habitants en 2005 2 avec une densité de la
population de 5,9 habitants / Km² et un taux d’accroissement annuel de 2,5%. Le
sexe ratio est de 0,9 avec 48% d’hommes contre 52% de femmes. 41% de la
population a moins de 15 ans, 46% entre 15 et 49 ans et 11,5% pour la tranche
d’âge de 50 ans et plus.
Près de 85%1 de la population vit en zone urbaine dont 50% à Libreville et Port –
Gentil. Le reste est dispersé à l’intérieur du pays, en particulier le long des axes
routiers et fluviaux et des principales agglomérations urbaines.
Le PIB per capita est passé de 4000 dollars en 2000 à plus de 10 000 dollars en
2010. L’encours de la dette par rapport au PIB était de 12% en 2008(sources : docs
OMS et UNICEF). Les principales ressources de l’économie gabonaise demeurent le
pétrole, le manganèse et le bois.
L’indice de développement humain estimé à 0,653 plaçait le Gabon au 103 ème rang
sur 174 pays selon le rapport Mondial 2006 du PNUD sur le développement Humain.
Cet indice contraste avec les données du PIB.
1
Statistiques sanitaires mondiales 2010 OMS
2
Cf. documents OMS et UNICEF pour le PIB
8
Le Gabon est divisé sur le plan administratif en 9 provinces, 47 départements, 26
districts, 125 cantons, 50 communes, 26 arrondissements et 3304 villages et
regroupements de villages. La capitale politique est Libreville et Port-Gentil la
capitale économique.
9
1.2 CONTEXTE SECTORIEL
Le secteur public militaire dispose d’un hôpital moderne aux services performants
(Hôpital d’Instruction des Armées Omar BONGO ONDIMBA ) , d’une Ecole
10
d’Application (EASSML), de quatre infirmeries Hôpitaux(Forces Armées,
Gendarmerie Nationale, Garde Républicaine et Forces de Police Nationale), de trois
infirmeries de garnison(Port-Gentil, Franceville et Oyem), de quatre services de
santé maternelle et infantile et de plusieurs infirmeries d’unités réparties sur
l’ensemble du territoire national.
Par ailleurs, le service de santé militaire peut déployer ses hôpitaux de campagne
(version tentes et version motorisée) dans le cadre du soutien des troupes en
opérations extérieures, des populations victime d’une catastrophe naturelle ou
accidentelle et de la médecine de proximité.
Le secteur privé lucratif comprend les polycliniques, les cliniques, les cabinets
médicaux, dentaires et de soins infirmiers, les laboratoires d’analyses médicales, les
grossistes répartiteurs les officines de pharmacie et dépôts de produits
pharmaceutiques.
11
1.2.2 Le fonctionnement du système de santé
La gouvernance et le leadership
12
des populations. Il en est ainsi des problèmes d’accès à l’eau potable,
d’assainissement, d’alimentation, d’habitat salubre, d’éducation, etc.
Or, les modalités de collaboration du ministère de la santé avec les départements en
charge de ces domaines ne sont pas clairement définies et formalisées, entraînant
une insuffisance dans la coordination et la collaboration intra et intersectorielle, avec
pour conséquence des interventions souvent fragmentaires et cloisonnées.
13
Les données du secteur privé et parapublic ne sont pas intégrées dans le système
d’information sanitaire actuel.
Par ailleurs, l’équipement et le matériel informatique sont insuffisants à tous les
niveaux. L’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC)
dans le système d’information est encore embryonnaire.
A cause de tous ces dysfonctionnements, le système d’information sanitaire est peu
efficace.
L’offre de soins
3
Carte sanitaire 2008, Ministère de la Santé
4
Estimation nationale.
14
L’absence de mise à jour et de diffusion dans toutes les structures des schémas
thérapeutiques standardisés crée des problèmes de prise en charge des malades,
notamment au niveau des structures de bases.
La non-mise en œuvre des paquets essentiels de services de santé par niveau de
structure a pour conséquence l’absence de maîtrise de l’offre ou son inadéquation.
Le continuum de soins depuis la communauté jusqu’au niveau de référence national
n’est pas assuré, la prise en charge communautaire étant défaillante ou inexistante,
et le système de référence et de contre-référence peu performant.
L’appropriation et la mise en œuvre de la stratégie des soins de santé primaires
demeurent insuffisantes, de même que la participation communautaire.
Les expériences d’implantation de la démarche qualité dans les structures sanitaires
restent marginales. Peu de structures possèdent leur projet d’établissement, qui est
l’élément-clé pour planifier l’offre de soins et asseoir dans la structure les éléments
constitutifs de la qualité des soins.
La prise en charge des maladies non transmissibles, en particulier l’hypertension
artérielle, le diabète et les cancers, demeure insuffisante, notamment à l’intérieur du
pays.
Tous ces manquements entraînent des prestations de soins de qualité insuffisante et
un alourdissement de la charge de mortalité et de morbidité générales.
15
Le cadre réglementaire ne prend pas en compte les produits issus de la
pharmacopée traditionnelle.
Depuis quelques années, le pays est en indépendance vaccinale et assure
l’approvisionnement régulier en vaccins et consommables pour les enfants de
moins d’un an et les femmes enceintes.
Cependant la disponibilité d’une chaine de froid pour la conservation des vaccins au
niveau des structures périphériques limite l’offre de service de vaccination de façon
continue aux chefs lieux de départements.
Les services d’aide au diagnostic sont insuffisants et concentrés dans les grands
centres urbains. Le fonctionnement des services d’examens de biologie et
d’imageries médicales souffre d’un déficit en ressources humaines qualifiées, d’une
absence d’équipement et de rupture fréquente de réactifs et de films.
Si la sécurité transfusionnelle est assurée au niveau de Libreville. Et des capitales
provinciales, il n’en est pas de même pour la majorité des départements sanitaires. Il
est nécessaire et urgent de doter le pays d’un cadre juridique et d’une politique
nationale pour encadrer la transfusion sanguine.
Les ressources humaines pour la santé sont estimées à environ 12 000 personnes
pour l’ensemble du pays, dont 9500 pour le secteur public. En terme de ratio, il y a
environ dans le secteur public 4 médecins, 50 infirmiers et 4 sages-femmes pour
10 000 habitants5.
Si l’on prend en compte l’ensemble du système de santé, ces chiffres passent à
environ 6 médecins et 4 sages-femmes pour 10 000 habitants. Concernant les
sages-femmes, si l’on considère uniquement la population des femmes en âge de
procréer, le ratio est de 15 sages-femmes pour 10 000 femmes en âge de procréer.
C’est plutôt un constat alarmant sur le terrain dans certaines spécialités médicales et
administratives importantes pour la performance de notre système de santé.
5
Statistiques sanitaires mondiales
16
En effet, l’absence d’une réelle politique formelle de développement des ressources
humaines est à l’origine du déficit quantitatif et qualitatif en personnels dans les
domaines prioritaires tels que : la santé publique, l’épidémiologie, la chirurgie, la
gynécologie obstétrique, la pédiatrie, l’anesthésie-réanimation, la médecine des
urgences, la psychiatrie, la médecine transfusionnelle, d’autres spécialités médicales
cliniques et la gestion des systèmes de santé.
C’est pourquoi, il devient très urgent d’élaborer, valider, adopter et mettre en œuvre
un véritable plan de développement des ressources humaines.
17
Financement de la santé
La recherche en santé
La recherche en santé est peu structurée, caractérisée par l’absence d’un agenda de
recherche officiel. Des travaux sont effectués au CENAREST, au CIRMF, à
l’Université des Sciences de la Santé (USS), à l’Unité de Recherche Médicale de la
Fondation Internationale Albert SCHWEITZER, dans quelques laboratoires et
services cliniques. Les travaux effectués ont très peu d’impact sur le système de
santé. En effet, l’absence d’organisation en recherche opérationnelle, de ressources
humaines formées en santé publique et en méthodologie de la recherche, de
structures adaptées (notamment des centres hospitalo-universitaires) et le défaut de
financement constituent des entraves au développement de la recherche.
Il existe des structures en charge de la pharmacopée traditionnelle implantées au
sein des Ministères de la Recherche scientifique et de la Santé. Malgré ces efforts,
beaucoup reste à faire pour la promotion de la médecine traditionnelle.
7
Statistiques sanitaires mondiales 2010.
8
Statistiques sanitaires mondiales 2010.
19
notamment de la délivrance, les infections, les dysgravidies, l’hypertension artérielle
et ses complications, les complications d’avortements provoqués clandestins9. Ce
ratio n’a pas évolué depuis 2000, l’année de la dernière enquête démographique et
de santé.
La couverture vaccinale est passée de 44% en 2006 à 82% en 2008 pour le DTC3,
et de 43% à 65% pour la rougeole pour les mêmes périodes. La couverture en
VAT2+ chez les femmes enceintes est de 52% en 2008.
La prévalence de la Tuberculose est de 410 pour 100 000 habitants avec une
incidence évaluée à 450 pour 100 000 habitants. Le taux de détection est de 51% en
2009 y compris la couverture en DOTS pour la même période. Le taux de succès
thérapeutique est de 73% et le taux de perdus de vue est de 44%.
Il en va de même pour la lèpre qui est loin d’avoir été éradiquée. Avec une trentaine
de nouveaux cas identifiés chaque année, le risque de réémergence de cette
maladie potentiellement invalidante persiste tandis que le nombre croissant de
personnes guéries avec des incapacités à potentiel évolutif est estimé à un millier.
La drépanocytose touche près de 10% des enfants de moins de cinq ans et environ
2% de la population générale. On estime entre 20% à 30% la population porteuse du
trait drépanocytaire au Gabon10.
10
OMS, la drépanocytose dans la région Africaine : situation actuelle et perspectives (2006)
21
1.2.4. Les autres déterminants de la santé
11
Idem, P. 35
12
Ibidem, P. 37
13
Direction générale de l’éducation populaire. Source citée par UNESCO
22
Le faible niveau d’éducation en matière de santé, les préjugés et la faiblesse des
interventions de promotion de la santé influent significativement sur l’état de santé
des populations en limitant l’acquisition des attitudes favorables.
Les comportements sexuels à risque (près de 43% de personnes ont eu des rapports
avec plusieurs partenaires au cours des 12 derniers mois) constituent un facteur
important de transmission élevée du VIH et des infections sexuellement
transmissibles, entre autres les hépatites B et C responsables de cirrhose et de
cancer primitif du foie.
23
Les facteurs environnementaux
24
drépanocytose est estimée à 2%. En l’absence de prise en charge appropriée,
l’espérance de vie de la majorité des malades n’excède pas 20 ans. Le poids
économique et social de la prise en charge de la drépanocytose pèse sur les
familles. Malgré l’existence d’un programme national de lutte contre la
drépanocytose, les messages d’information et de sensibilisation des populations
restent insuffisants.
De l’analyse de situation qui vient d’être déclinée, il ressort nettement les problèmes
prioritaires suivants :
25
II – CLES DU FUTUR ET SCENARIO
2.1. FORCES
La vision des nouvelles autorités qui veulent faire du Gabon un pays émergent crée
un climat d’émulation encourageant les initiatives constructives.
2.2. FAIBLESSES
L’importance du paiement direct des soins par les ménages constitue un goulot
d’étranglement important dans l’accès aux soins.
2.3. OPPORTUNITES
2.4. MENACES
27
Plusieurs paramètres peuvent constituer des menaces dans la mise en œuvre de la
politique nationale de santé. Il s’agit principalement de l’instabilité financière
internationale qui est de nature à compromettre gravement les performances
économiques du pays et la mobilisation des ressources des partenaires bi et
multilatéraux.
2.5. SCENARIO
28
III - VISION 2020 DU DEVELOPPEMENT SANITAIRE
Pour atteindre cet objectif, la politique nationale de santé accordera une priorité
absolue au renforcement de la gouvernance et du leadership du Ministère de la
santé, à la mise en place d’un système national d’information sanitaire opérationnel
et performant et au développement de la recherche en santé, notamment la
recherche opérationnelle, à l’amélioration de l’accès universel aux soins
promotionnels, préventifs, curatifs et ré-adaptatifs continus et de qualité, à la
29
disponibilité et à l’accessibilité aux médicaments, aux dispositifs médicaux, aux
vaccins, produits sanguins et réactifs essentiels de qualité, à l’optimisation de la
gestion des ressources humaines, matérielles et financières en santé, au
développement de mécanismes de financement de la santé et de protection sociale
fiables et durables.
30
La nouvelle orientation imprimée au système de santé réaffirmera le leadership du
Ministère de la Santé dans les choix stratégiques, la mobilisation des ressources, la
coordination et le développement du partenariat en santé.
Les hôpitaux seront rendus autonomes pour accroître leur efficacité et leur
compétitivité. Les communautés seront impliquées dans leur gestion. L’offre de soins
sera harmonisée et des pôles d’excellence seront créés pour rationaliser les
interventions dans le secteur de la santé, avec une vision de complémentarité des
structures assurant un bon système de référence et de contre référence.
Le système national d’information sanitaire sera amélioré et rendu plus performant,
afin que les décideurs disposent en temps réel d’informations fiables permettant une
prise de décision rapide et pertinente.
Le Ministère de la Santé déploiera des efforts soutenus pour assurer aux populations
l’accès équitable à des soins de qualité. A ce titre, la carte sanitaire permettra la
définition d’un système de régulation et de coordination des actions dans le domaine
de la santé permettant de mettre à disposition des structures de santé l’ensemble
des moyens nécessaires à leur fonctionnement.
32
Le département de la santé intensifiera la lutte contre les maladies transmissibles et
non transmissibles ainsi que la surveillance épidémiologique. Cette lutte passera par
la prise en compte de la stratégie Accélération de la Survie et du Développement de
l’Enfant (SASDE) comprenant la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfance
(PCIME), qui sera étendue, la généralisation de l’approche Atteindre Chaque District
(ACD) à l’ensemble du pays, la prévention de la transmission mère enfant (PTME).
33
L’institutionnalisation d’une politique de pharmacovigilance devrait garantir la sécurité
et l’innocuité des médicaments, produits médicaux et vaccins.
Une stratégie nationale de transfusion sanguine sera élaborée et assurera la mise à
disposition des produits sanguins et dérivés de qualité à tous les secteurs et tous les
niveaux de la pyramide sanitaire.
Le Ministère de la Santé renforcera la collaboration avec les tradipraticiens et
définira un cadre d’exercice de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle. Il
encouragera dans une dynamique multisectorielle, la transformation des plantes
médicinales en produits pharmaceutiques industriels.
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Le Ministère de la Santé élaborera les comptes nationaux de la santé pour disposer
de bases de données fiables lui permettant d’identifier les insuffisances ou les
inégalités dans l’allocation et l’utilisation des ressources du secteur. Une telle
stratégie devrait lui permettre d’opérer des ajustements d’allocations en faveur des
soins préventifs et promotionnels ainsi qu’au bénéfice du premier niveau de soins ; le
département sanitaire.
Des dispositions seront prises pour un renforcement des capacités aussi bien
gestionnaires (à tous les niveaux du système de santé) que de contrôle pour une
meilleure utilisation des ressources mobilisées.
35
Mettre en place un système national d’information sanitaire y compris de
surveillance en santé publique opérationnelle et performant et
développer la recherche en santé, notamment la recherche
opérationnelle ;
La recherche en santé doit occuper une place de choix car elle est vivier de bases
factuelles sur lesquelles doivent s’appuyer les politiques, stratégies, programmes et
plans d’actions destinés à résoudre les différentes questions soulevées par la
problématique sanitaire.
37
prestations de santé. Un cadre de contractualisation sera développé pour créer des
synergies entre le secteur public et privé.
Le partenariat sud-sud sera amplifié pour tirer profit des opportunités dans le
domaine de la santé notamment du médicament. Le partenariat avec les institutions
multilatérales, bilatérales et toutes les initiatives mondiales en faveur de la santé sera
renforcé.
38
CONCLUSION
La réaffirmation par le Gabon de son adhésion à la Déclaration d’ALMA ATA sur les
Soins de Santé Primaires et son attachement aux valeurs de solidarité, d’équité et de
justice sociale constituent le fondement de son action dans le domaine de la santé.
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