Exercice 3
Exercice 3
Exercice 3
marketing O
EXERCICE 1
La nécessaire détermination des facteurs-clés de succès
Extrait du figaro économie
Pour réussir, une entreprise doit posséder un avantage concurrentiel tel que les
clients trouvent un intérêt à choisir ses produits plutôt que ceux de ses concurrents.
Dans ce but, l’entreprise doit déterminer, au préalable, les principaux facteurs à
maîtriser pour réussir sur un marché donné.
Sur le marché des soft-drinks, il y a de nombreux concurrents. Virgin est entré sur
ce marché, il y a quelques années, après avoir lancé son « Virgin Cola » à l’assaut
des 2 géants Coca et Pepsi, Richard Branson s‘est attaqué à Orangina. Son
lancement fut surprenant et non conven- tionnel : une lettre ouverte au patron
d’Orangina lui proposant une partie de bras de fer. Mais au delà de ce coup, qu’elle
pérennité attendre pour cette boisson « d’avril » ?
Dans le cas des soft-drinks, iI faut se souvenir qu’il s’agit d’une industrie lourde où
les « facteurs clés du succès » sont la publicité, la distribution et le prix. Sachant
que le produit Virgin Pulp contient de la pulpe, il est déjà plus cher à fabriquer qu’un
Fanta. Malgré l’omniprésence de R. Branson, la publicité sera nécessaire auprès des
jeunes qui, en dehors de l’Angleterre, vibrent moins au seul nom de Virgin. Compte-
tenu de la nécessité d’apporter un avantage en terme de prix, conforme au
programme révolutionnaire de la marque. On voit que le pari devient auda- cieux.
La seule condition de réussite est l’accès à une distribution la plus large.
En France, Orangina jouit d’une remarquable distribution : la demande populaire a
même amené McDonald à faire une exception et à référencer la petite bouteille
ronde. Certes, Virgin sera dis- tribué dans ses magasins, des bars branchés, dans
certaines enseignes où la marque de distri- buteur est inefficace dans ce segment.
Mais Virgin Pulp se heurtera à la même dure réalité que celle qui touche la Virgin
Vodka : l’absence d’une distribution suffisante.
En somme Virgin Pulp devrait en France avoir les mêmes difficultés qu’Orangina à
l’étranger.
+ ECO
« J'essaie de comprendre pourquoi les autres font les choses si mal »
Cott Corporation a concocté son meilleur cola, Virgin y a collé ses paillettes, et
Richard Branson a pris des notes. « Les premiers mois, je me considère en
formation, expliquait-il récemment à Business Week. Je m'immerge dans le nouveau
business et j'essaie de comprendre pourquoi les autres font les choses si mal et
comment les faire mieux. » Ses études lui ont surtout appris à savoir s'entourer. Le
directeur général du joint-venture a été pêché dans le vivier McKinsey. Les autres
managers sont pour la plupart issus de la maison. Près de Londres, les hommes de
Cott- Europe sont là pour guider leurs pas. Ce ne sont pas des « pieds-tendres » :
depuis qu'ils four- nissent la marque du distributeur Sainsbury (Classic Cola), ils
contrôlent 60 % du cola vendu par cette chaîne. Enfin, Virgin Cola Company vient
de s'acheter un certain Paul Steele, dont l'avant- dernière carte de visite portait le
titre de directeur marketing Europe pour Pepsi Cola.
La recette marketing de Virgin Cola paraît confondante de simplicité : un produit au
goût proche de celui du n°1 mondial et une marque évocatrice pour le public des
amateurs de cola, portée par les aventures du patron-emblême. Il ne restait plus
qu'à attaquer par le prix en vendant 5 et 10 % moins cher que les deux centenaires.
En Angleterre, le groupe a été accueilli à bras ouverts chez Tesco, deuxième
distributeur du pays avec 554 supermarchés. Puis il a investi les magasins Co-op,
Booker et les stations Shell.
Place des Vosges, quelques jours avant que son patron n'éclabousse les écrans sur
TF1, Virginie Kalt, directeur du développement de Virgin en France, attendait
Exercices de 3 © Le Génie des
Marketing Glaciers
impatiemment l'arrivée du direc- teur de Virgin Cola-France, sur le point d'être
embauché. « Jusque-là, ça ne servait à rien de pousser Virgin Cola en France,
confie-t-elle, d'autant que, pour nous développer, nous devons commencer par
produire ici. » Le sous-traitant serait déjà trouvé. Les grands embouteilleurs fran-
çais (Perrier, Schweppes et Pernod-Ricard) nient toute collaboration avec le nouveau
venu. L'un
La suite des aventures du cola ironiquement baptisé The Unreal Thing dira si Virgin,
qui se repo- se largement sur Cott outre-Manche, fera aussi bien en France. Avec
une inconnue de taille. La Virgin Cola Company n'a pas le premier penny à dépenser
en publicité. Elle fait certes l'écono- mie de stars et de sportifs, le patron tenant les
deux rôles à merveille. Il a aussi repeint un de ses 747 aux couleurs de son cola.
Exercices de 5 © Le Génie des
Marketing Glaciers
Mais cela ne suffit pas, même si, comme le rappelle Virginie Kalt
: « L'univers Virgin existe, nous n'avons pas à construire une marque de toutes
pièces comme font Pepsi et Coca. » Richard Branson jure que son joint-venture
sortira au moins 7 millions de livres de bénéfices (avant impôts) dès cet exercice.
Selon lui, la moitié de la somme, soit près de 30 millions de francs, ira à la
promotion. Pour mémoire, Coca investit 17,5 milliards de francs en
Distribution
O
Le Virgin Retail Group pèse 6 milliards de francs. Branson détient 50 % de la société
qui rassem- ble les 53 Megastore et 25 % de celle qui a acheté les 250 magasins
Our Price. Le joint-venture Cott-Virgin est rattaché à cette galaxie.
Transport aérien
Virgin Atlantic Airways (6,2 milliards de francs de chiffre d'affaires), filiale de la
holding Virgin Travel Group, est la danseuse du milliardaire. C'est pour la renflouer
qu'il a dû vendre son label. Cela ne l'a pas empêché de racheter cette année une
compagnie belge (EBA) pour 38 millions de livres (297 millions de francs) afin
d'étendre son modèle aux liaisons européennes. Dans ce pôle, on trouve aussi une
agence de voyages.
Chemin de fer
Virgin Group est devenu le principal actionnaire (avec 17 % du capital) du
consortium London & Continental Railways. Il deviendra par ce biais l'un des
opérateurs britanniques d'Eurostar. Son objectif : proposer une liaison Londres-
Disneyland Paris directe avec des animations à bord.
Musique
Virgin Music Group, créé en 1973, a été cédé à l'éditeur Thorn-EMI pour 1 milliard
de dollars (5 milliards de francs). Mais Branson, qui a gardé le droit d'utiliser sa
marque hors du monde musi- cal, y a tout de même replongé cette année en
lançant un nouveau label baptisé V-2.
Cinéma
Virgin Cinema n'a gardé que 26 des 116 salles rachetées à la MGM l'an passé afin
de les trans- former en multiplexes. Le capital de cette société est contrôlé en partie
par un groupe de Singapour.
Communication
Virgin exploite deux radios et une télé à Londres ainsi qu'une chaîne au Mexique.
Cette entité a des participations à foison, entre autres dans la station parisienne Ouï
FM. Elle touche à tous les supports de communication à travers diverses sociétés
d'édition ou de production.
Vodka, mariages, assurance-vie...
Le « Virgin bazar » (18 milliards de francs de chiffre d'affaires au total), aussi
inextricable qu'un souk d'Orient, recèle encore bien d'autres marchandises - assez
pour meubler une vie bien rem- plie : de la vodka (joint-venture avec William Grant)
à l'assurance-vie (avec Norwich Union) en passant par des boîtes de nuit et des
boutiques de mariage... La marque, exploitée sous licen- ce, fournissant quoi qu'il
arrive son pesant de royalties.
« La Fin des marques ? », Virgin est l'une des seules marques à ne pas être
nommée par un produit. » Danone est avant tout lié au yaourt et Lacoste aux
chemises. Dans ces cas-là, les extensions de marque trop éloignées de leurs racines
se révèlent désastreuses. « Virgin n'est qu'un nom auquel sont associées des
valeurs telles que la jeunesse et l'agressivité vis-à-vis des monopoles. Il peut donc
être utilisé pour n'importe quel produit qui a besoin de ces ressorts. » A une nuance
près : Virgin est une constellation de PME indépendantes les unes des autres. « Un
échec sur le cola, par exemple, poursuit-il, ne devrait pas menacer les étoiles
voisines. Dans une grande entreprise cohérente, ce serait une catastrophe. »
C'est le produit leader et le plus ancien. C'est lui qui a créé le code de l'univers des
colas. Coca a les trois attributs essentiels d'une marque forte : une couleur, une
forme (celle de la bouteille en verre) et un nom attaché à un graphisme spécial. Le
rouge Coca est franc, c'est l'énergie, la puissance, le leadership. La forme « contour
» ramène à la légende du produit centenaire. Le gra- phisme est beau, on dirait un
ruban qui se déroule, c'est très affectif. Les « faux colas » emprun- tent toujours au
moins un de ces éléments, principalement la couleur. Mais ce qui protège Coca,
c'est que personne ne peut imiter les trois signes sans tomber dans la contrefaçon.
Ensemble, ils constituent son territoire d'image. Il est important qu'ils soient réunis.
C'est pour cela que, aujourd'hui, sur les boîtes en métal figure aussi une image de la
bouteille. Seul reproche : son rouge manque d'élégance. Je lui donne 8 sur 10.