Cours Planification AFNOR-SCOR

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Cours Planification : AFNOR et SCOR

Cours planification : AFNOR et SCOR

AFNOR : Association Française pour la Normalisation


SCOR : Supply Chair Operation Reference

Rappel sur
7.7. La logistique et le conteneur
L’avènement du conteneur a considérablement bouleversé la gestion du
transport maritime, la circulation physique des biens, l’entreposage et la
distribution. A ce titre, la logistique est un élément central dans l’organisation
territoriale et regroupe entre autres, les firmes de transport, l’entreposage la
distribution et les échanges.

Les avantages
Parmi les nombreux avantages derrière le succès du conteneur en transport
intermodal, nous pouvons citer les suivants :

Un produit de transport standard. Un conteneur peut être manipulé n’importe où


dans le monde (Annexe 6). En effet, les infrastructures de transbordement
permettent à tous les intervenants (véhicules) d’une chaîne de transport de le
manipuler avec aise. Il existe enfin des navires tout comme des camions et wagons
adaptés au transport de conteneurs.

 Souplesse d’usage. Il peut transporter un vaste éventail de biens allant de


matériaux bruts (charbon, blé) aux biens réfrigérés en passant par des
produits manufacturés et des automobiles. Il existe aussi des conteneurs
spécialement conçus pour le transport de liquides (pétrole et produits
chimiques).
 Gestion en logistique. Le conteneur comme unité élémentaire comporte
un numéro d’identification qui facilite la gestion de ses déplacements. La
gestion informatisée permet de réduire considérablement les délais
d’attente sans perdre de vue la position des conteneurs en tout temps. Elle
permet aussi une meilleure affectation des conteneurs selon la priorité
établie, la destination ainsi que les capacités de chargement disponibles.
Les compagnies de transport louent des compartiments sur des convois
maritimes ou sur rail qu’ils emploient pour distribuer les conteneurs sous
leur propre responsabilité.
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 Coûts et rapidité. Comparativement au vrac, le transport par conteneur
réduit substantiellement les frais de transport, c’est-à-dire qu’ils se
traduisent à environ 20 fois moins que le vrac. Le facteur principal derrière
d’aussi faibles coûts relatifs réside en sa rapidité et sa souplesse. Les
opérations de transfert sont rapides et minimes. Un porte-conteneurs
moderne possède une capacité d’acheminement de 3 à 6 fois supérieure à
celle d’un navire à cargo conventionnel. Il s’agit d’un fait notamment
attribuable aux gains en temps de transbordement.
Seulement de 10 à 20 heures pour décharger 1 000 unités EVP sont
requises contre 70 à 100 heures pour une quantité de vrac similaire. Une
période réduite d’accostage aux ports correspond à une période potentielle
de navigation accrue, ce qui se traduit en une meilleure rentabilité chez les
opérateurs sachant qu’un navire à l’arrêt n’est point lucratif.
 Entreposage. Par sa structure résistante aux secousses et aux conditions
météorologiques, le conteneur offre pour son contenu des risques très
limités. L’emballage des biens conteneurisés est grandement simplifié et
moins dispendieux. De plus, les conteneurs s’emboîtent pour être gerbés à
bord de navires, wagon, (double stacking), ainsi que sur terrains plats. Il
est d’ailleurs possible de superposer jusqu’à trois conteneurs chargés par
terre. Le conteneur enfin se veut son propre entrepôt en soi.
 Sécurité. Le contenu du conteneur est inconnu du transporteur (sauf dans
le transport


 routier). Il ne peut être ouvert qu’à l’origine, aux douanes et à la
destination. Les risques de perte, notamment de produits de haute valeur,
sont pour ainsi dire fortement réduits.
En dépit des nombreux avantages rattachés à l’usage du conteneur, quelques
inconvénients peuvent également être soulignés. Il s’agit entre autres de ces points
listés ci-dessous :

 Consommation d’espace. Un porte-conteneurs de 25 000 tonnes


nécessite un minimum de deuze hectares d’espace de déchargement. Les
aires portuaires conventionnelles manquent souvent de satisfaire
adéquatement les besoins en espace des infrastructures de transbordement
de conteneurs. Par conséquent, la montée en force du conteneur n’a pu se
faire qu’en repensant la géographie locale des ports.

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 Coûts des infrastructures. Les infrastructures de transbordement pour les
autorités portuaires et les terminaux impliqués représentent des
investissements massifs. Plusieurs pays en voie de développement ne
peuvent se permettre de telles infrastructures et donc leur participation
active dans le commerce international est limitée.
 Gerbage. Au moment du chargement l’impératif est de s’assurer que les
conteneurs allant être déchargés en premier ne se retrouvent pas sous la
pile.
 Gestion et logistique. La gestion en logistique du conteneur atteint un
degré de complexité si élevé qu’elle présente parfois des inconvénients.
Le recours aux outils informatisés sophistiqués pour le monitoring des
conteneurs est des plus nécessaires. Il devient important de connaître le
contenu, la position précise et la destination d’un conteneur donné.
 Retours à vide. A l’échelle mondiale il est rare que les origines et
destinations des mouvements de conteneurs s’équilibrent. Dans de telles
conditions, il y a par défaut une accumulation de conteneurs en certains
endroits. Le résultat est que bon nombre de déplacements à vide font
perdre temps et argent aux compagnies de transport multimodal.
L’alternance des biens est une solution communément utilisée à cet effet.
 Commerce illicite. En vertu de son caractère confidentiel le conteneur est
un instrument fort populaire pour le trafic illicite d’armes et de stupéfiants.

7.8. La gestion des stocks


En tant que partie intégrante de la logistique, la gestion des stocks s’effectue
pendant la période comprise entre l’approvisionnement et la vente. La difficulté
consiste à avoir suffisamment de marchandises en stock afin de pouvoir satisfaire
le plus grand nombre de clients possible (Objectif : capacité de livraison élevée)
tout en évitant d’avoir trop de marchandises en stock, ce qui entraîne inévitablement
une augmentation des coûts (objectif : rotation des stocks élevée) ou peu de stock,
ce qui perturbe l’activité et l’équilibre de l’entreprise.

7.8.1. Les ratios de stockage


Les ratios de stock sont la condition d’une gestion des stocks avantageuse.
Ces ratios peuvent être établis pour tout le stock de marchandises, pour des
groupes de marchandises individuels ou pour chaque article individuel.

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7.8.1.1. Le stock moyen
Le stock moyen indique quelle était la quantité moyenne des marchandises
stockées durant une année. Différentes méthodes de calcul existent dans la pratique.

Lors de l’inventaire annuel :

𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐢𝐧𝐭𝐢𝐚𝐥 (𝐚𝐮 𝟎𝟏. 𝟎𝟏) + 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐥(𝐚𝐮 𝟑𝟏. 𝟏𝟐)


𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 =
𝟐

Lors de l’inventaire trimestriel :

𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐢𝐧𝐭𝐢𝐚𝐥 (𝐚𝐮 𝟎𝟏. 𝟎𝟏) + 𝟒 𝐭𝐨𝐜𝐤𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐥𝐬 (𝐝𝐞 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐢𝐦𝐞𝐬𝐭𝐫𝐞)
𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 =
𝟓
Lors de l’inventaire mensuel :
𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐢𝐧𝐭𝐢𝐚𝐥 (𝐚𝐮 𝟎𝟏. 𝟎𝟏) + 𝟏𝟐 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤𝐬 (𝐝𝐞 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐢𝐬)
𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 =
𝟏𝟑
Plus le nombre de stocks pris en compte est élevé, plus le calcul est exact.

Exercice d’application
Le tableau ci-dessous vous donne l’état des stocks d’une entreprise donnée à un
moment donné.
Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Stock 300 400 600 250 320 650 125 140 510 320 700 525

Stock sécurité 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Quantité 650 680 958 888 654 715 998 685 687 950 345 659
commandée

Quantité livrée 530 450 580 690 455 585 125 482 654 752 345 582

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Consommation 90 150 280 180 340 600 120 260 450 610 720 260
ou utilisation

Stock de fin
de trimestre

Rotation
du stock

Durée moyenne
du stockage

Degré de
disponibilité
à la livraison
TAF.
1. Détermine le stock moyen de cette entreprise. On suppose que l’entreprise
procède par un inventaire trimestriel.
2. Calcule la rotation du stock, la durée moyenne du stockage puis le degré de
disponibilité à la livraison de cette entreprise.
3. Complète le tableau
4. Représenter graphique les cinq premières lignes du tableau sur un même
graphique
Preuve
 Déterminons le stock moyen
Nous savons que lors de l’inventaire trimestriel la formule du stock moyen est
la suivante :
𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐢𝐧𝐭𝐢𝐚𝐥 (𝐚𝐮 𝟎𝟏. 𝟎𝟏) + 𝟒 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐥𝐬 (𝐝𝐞 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐢𝐦𝐞𝐬𝐭𝐫𝐞)
𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 =
𝟓
Procédons maintenant à son calcul

 Trimestre un = T1
↔ T1 = 300 – 90 = 210 ; 210 – 150 = 60 ; 60 + 400 = 460 ; 460 280
= 180 𝐓𝟏 = 𝟕𝟖𝟎
Alors T1 = 180 + 600 ↔

 Trimestre deux = T2
↔ T2 = 250 -180 = 70 ; 70 + 320 = 390 ; 390 – 340 = 50 ; 50 + 650 = 700 ; 700

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600 = 100
Alors T2 = 100 + 600 ↔𝐓𝟐 = 𝟏𝟎𝟎

 Trimestre trois = T3
↔ T3 = 125 – 120 = 5 ; 5 + 140 = 145 ; 145 + 510 = 655 ; 655 – 260 = 395 ;
395
– 450 = – 55
Alors T = – 55 ↔ 𝐓𝟑 = −𝟓𝟓

 Trimestre quatre = T4
↔ T4 = 320 + 700 = 1 020 ; 1 020 – 610 = 410 ; 410 + 525 = 935 ; 935 – 720
=
215 ; 215 – 260 = – 45
Alors T4 = – 45 ↔ 𝐓𝟒 = − 𝟒𝟓
𝟑𝟎𝟎 𝟕𝟖𝟎 𝟏𝟎𝟎 𝟓𝟓 𝟒𝟓 𝟏 𝟎𝟖𝟎
𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 = ↔ 𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 =
𝟓 𝟓
𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 = 𝟐𝟔𝟎
 Calculons la rotation du stock, la durée moyenne du stockage et le degré de
disponibilité à la livraison dans cette entreprise
– Nous savons que la formule de la rotation du stock est :
𝐮𝐭𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 (𝐜𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧)
𝑹𝒐𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌 =
𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧
Procédons maintenant au calcul au calcul
90/260 = 0,35 ; 150/260 = 0,58 ; 280/260 = 1,08 ; 180/260 = 0,70 ; 340/260 =
1,31 ; 600/260 = 2,31 ; 120/260 = 0,46 ; 260/260 = 1,00 ; 450/ 260 = 1,73 ;
610/260 = 2,35 ;
720/260 = 2,77 ; 260/260 = 1,00.
– Nous savons que la formule de la durée moyenne du stockage est :
𝟑𝟔𝟎
𝑫𝒖𝒓é𝒆 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌 =
𝐑𝐨𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤
Procédons maintenant au calcul
360/0,35 = 1 029 ; 360/0,58 = 621 ; 360/1,08 = 333 ; 360/0,70 = 514 ; 360/1,31 = 275
;
360/2,31 = 156 ; 360/0,46 = 783 ; 360/1,00 = 360 ; 360/ 1,73 = 208 ; 360/2,35
= 153 ; 360/2,77 = 130 ; 360/1,00 = 360.
– Nous savons que la formule du degré de disponibilité à la livraison est
:
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𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐥𝐢𝐯𝐫é𝐞
𝐃𝐞𝐠𝐫é 𝐝𝐞 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é à 𝐥𝐚 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 = 𝐱 𝟏𝟎𝟎
𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞
Procédons maintenant au calcul
530/650 x 100 = 82 % ; 450/680 x 100 = 66 % ; 580/958 x 100 = 61 % ; 690/888
x 100 = 78 % ; 455/654 x 100 = 70 % ; 585/715 x 100 = 82 % ; 625/687 x 100 = 91
%;
482/685 x 100 = 70 % ; 654/687 x 100 = 95 % ; 752/950 x 100 = 79
% ; 345/345 x 100 = 100 % ; 582/659 x 100 = 88 %. 3. complétons
le tableau
Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Stock 300 400 600 250 320 650 125 140 510 320 700 525
Stock sécurité 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
Consommation 90 150 280 180 340 600 120 260 450 610 720 260
ou utilisation
Quantité 650 680 958 888 654 715 998 685 687 950 345 659
commandée
Quantité livrée 530 450 580 690 455 585 625 482 654 752 345 582
Stock de fin 780 100 -55 -45
de trimestre
Rotation 0,35 0,58 1,08 0,70 1,31 2,31 0,46 1,00 1,73 2,35 2,77 1,00
du stock
Durée 1 029 621 333 514 275 156 783 360 208 153 130 360
moyenne du
stockage

Degré de 82 66 61 78 70 82 91 70 95 79 100 88
disponibilité
à la livraison
(en %)
4. représentons graphiquement les cinq premières lignes du tableau sur un même
graphique

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1200
Stock
1000
Stock sécurité
800

600 Consommation ou
utilisation
400
Quantité commandée
200
Quantité livrée
0
0 5 10 15

7.8.1.2. Rotation du stock (fréquence, vitesse de renouvellement) :


La rotation du stock (fréquence, vitesse de renouvellement) indique la
fréquence à laquelle le stock moyen est utilisé ou vendu. Elle est déterminée en
fonction su stock moyen :
𝐮𝐭𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 (𝐜𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧)
𝑹𝒐𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌 =
𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧
La rotation du stock des différents types de marchandises peut varier beaucoup.
Une augmentation de la rotation du stock apporte des avantages importants :
– Diminution du besoin en capital
– Economie d’intérêts
– Diminution des coûts de stockage
– Diminution du risque de stockage
– La rotation du stock peut être améliorée comme suit :
a) en augmentant la consommation des produits par :
– des ventes spéciales
– un renforcement de la publicité
– le retrait de la gamme des marchandises qui se vendent mal.
b) en diminuant la quantité moyenne du stock par :
– des commandes plus petites et plus fréquentes
– l’achat sur appel (achat direct, livraison si nécessaire)
– la création de plans d’approvisionnement
– la détermination de stocks maximum
– l’augmentation de la fréquence des contrôles de stocks
– le principe du « Just-in-time » à savoir :
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 Zéro défaut : le processus de fabrication doit limiter au
maximum les défauts de fabrication de manière à éviter le
gaspillage des ressources utilisées pour produire. Le contrôle de
la qualité du processus produit ne se limite donc plus à un
contrôle à la du processus mais est intégré dans l’ensemble de la
chaîne de production.
 Zéro panne : la recherche d’une efficacité optimale du processus
produit (afin de garantir des gains de productivité) se traduit par
la mise en place d’un système de maintenance préventif qui vise
à éviter les pannes plutôt qu’à intervenir une fois celles-ci
constatées (ce qui entraîne alors un arrêt temporaire de la
production).
 Zéro délai : les gains de productivité (Q/L) vont par ailleurs être
obtenus par la mise en place d’un système de production en
continu ce qui dans le cadre d’un mode de production flexible se
traduit par l’élaboration de processus de production facilement
reprogrammable et adaptés.
 Zéro stocks : des gains de productivité (Q/L) peuvent aussi être
obtenus par la suppression des stocks de produits finis ou
intermédiaires qui coûtent chers à l’entreprise.
 Zéro papier : la flexibilité de l’outil de production ne pourra être
obtenu que par une organisation plus souple et donc moins
dépendante de procédures administratives complexes qui
ralentissent le processus de décision. Le système d’information
devient donc formel et moins vertical.
La double problématique « productivité-flexibilité » trouve ainsi
concrètement une application au sein de l’entrepris par la mise en pratique de ces
principes des « cinq zéros »
La mise en application de ces principes dans l’entreprise se traduit entre autre
par une nouvelle forme d’organisation du travail qui, sans remettre en cause
nécessairement la notion de chaîne de production, réoriente le processus de
production autour de concept de Juste-à-temps (appelé aussi production en flux
tendus ».
NB : Ce mode d’organisation suppose que l’ensemble des fonctions de
production repose sur un système de pilotage par l’aval du cycle de production. Ce
principe s’applique à la fois au cycle de production qui doit se contenter de produire
la quantité réelle de biens demandés par les clients, et au niveau des
approvisionnements qui doivent coller aux variations du volume de production.

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– La première conséquence d’une telle approche est que l’existence de
stocks, que ce soient de produits finis ou de produits intermédiaires
ne constituent plus une variable classique d’ajustement mais sont
l’expression d’un dysfonctionnement qu’il faut solutionner.
– La seconde conséquence est que l’entreprise ne fonctionne plus
comme une entité autonome de production mais doit développer ce
nouveau mode de production en développant des relations plus fortes
avec ses fournisseurs de manière à ce que ceux-ci adaptent leur mode
de production selon les principes du « juste-à-temps ».
– La troisième conséquence est que l’appareil de production doit
disposer d’un certain degré de flexibilité lui permettant de s’adapter
aux variations de la demande que ce soit en termes de volume (les
capacités de production doivent garder un potentiel
d’accroissement de la production), ou en termes de produits (les
outils industriels doivent être polyvalents et permettre d’alterner
différents types de production).
– La quatrième conséquence est que les fonctions opérationnelles
doivent pouvoir intervenir rapidement pour garantir le bon
fonctionnement de l’outil industriel ; soit pour faire face à des
problèmes de maintenance, soit pour pouvoir s’adapter aux évolutions
des modes de production (plus grand flexibilité des hommes)
– La cinquième conséquence réside dans la circulation de l’information
dans l’entreprise qui se doit être à la fois verticale (mais cette fois-
ci en partant de l’aval) mais aussi horizontale (pour permettre une
gestion optimale des flux physiques reliant les différentes ateliers) :
exemple Kanban
Enfin, la mise en place d’un système de production en flux tendus suppose que
l’appareil productif fonctionne de la manière la plus optimal possible ce qui
suppose une démarche constante de recherche qualité, que ce soit en terme de
produit que de mode de production.

7.8.1.3. La durée moyenne du Stockage :


La durée moyenne de stockage indique pendant combien de temps les
marchandises restent en moyenne en stock. Elle indique la période comprise entre
l’entrée en stock et la sortie du stock des marchandises et est déterminée en fonction
de la rotation de stock.
Plus la rotation de stock d’une marchandise est élevée, plus courte est la durée
moyenne de stockage
𝟑𝟔𝟎
𝑫𝒖𝒓é𝒆 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌 =
𝐑𝐨𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐬𝐭𝐨𝐜𝐤
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Exemple : Rotation du stock = 9 x
Durée moyenne de stockage = 360 / 9 = 40
Autrement dit, cette marchandise reste en moyenne 40 jours en stock.
La comparaison des ratios avec les années précédentes ou d’autres entreprises permet
d’en apprendre beaucoup sur la rentabilité de l’entreprise.

7.8.2. Les coûts de stockage


Toute opération de stockage génère des coûts divers et varie. Et ces coûts sont entre
autres :
– Frais de personnel ;
– Coûts de l’entrepôt (coûts de l’espace) ;
– Coûts des marchandises entreposées (frais du capital, risques de stockage) ;
– Coûts des machines et autres instruments de travail utilisés ;
Nb. Sur la gestion des stocks
Un stock trop important génère donc des coûts inutiles de stockage et
d’intérêts. De plus, le risque de stockage augmente lorsque les stocks sont élevés
(marchandises obsolètes, abîmées, mises au rebut).
Lorsque le stock est trop faible, le personnel n’est pas suffisamment occupé et
les machines pas suffisamment utilisées. Cela peut entraîner des perturbations au
niveau de la production ou la perte de clients. Des achats plus rapides et plus chers
sont nécessaires. Des rabais en fonction des quantités ne peuvent pas être octroyés
(voir le degré de disponibilité à la livraison).
Les coûts des entrepôts et des machines utilisées sont pour la plupart des coûts
fixes, ce qui signifie qu’ils restent constants même en cas de fluctuations des stocks
(par exemple : le loyer de l’entrepôt et le salaire des employés).
A ces coûts inhérents à la gestion des opérations de stockage s’ajoutent également :

7.8.2.1. Les coûts explicites


Ils correspondent aux dépenses effectuées par une entreprise pour acquérir des
facteurs de production. Ils apparaissent explicitement dans les comptes de
l’entreprise d’où leur appellation également de coût comptables et/ou de coûts de
qualité. Ainsi donc, la différence entre recettes et coûts explicites constitue le
profit comptable.

A ce niveau de notre étude, raisonnons encore en faisant la distinction entre


courte période et longue période.
– Les coûts en courte période

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La distinction entre facteurs fixes et facteurs variables à court terme permet de
classer les coûts, en coûts fixes et coûts variable. Les coûts fixes se rapportent aux
facteurs fixes et les coûts variables aux facteurs variables.
La différence entre coûts fixes et coûts variables se revête fondamental pour le
calcul des coûts totaux (CT), des coûts moyens (CM) et des coûts marginaux (Cm).
 Les coûts totaux
A courte terme le coût total d’une entreprise donnée dépendant du niveau de
sa production. Ce qui donne alors.𝐂𝐓 = 𝑪𝑻(𝑸). Les éléments du coût total sont le
coût total fixe (CTF) et le coût total variable (CTV).
– Sachant que le coût total fixe (CFT) est constitué par toutes les obligations
dont le montant ne varie pas avec la quantité produite. Que l’entreprise
produise peu, prou ou en grande quantité elle devra toujours payer
certaines charges d’impôts, les mêmes assurances, les mêmes frais
d’entretien des bâtiments.
– De même que le coût total variable (CTV) est composé de toutes les
obligations dont le montant varie avec les quantités produites. Il dépend
ainsi du niveau de production de l’entreprise et doit nécessairement
augmenter lorsque celle-ci accroît sa production, grâce à l’augmentation
des quantités utilisées du facteur variable.
– Ainsi, le coût total (CT) sera égal à la somme du CFT et du CTV.
Ce qui donne alors 𝐂𝐓 = 𝑪𝑻𝑭 + 𝑪𝑻𝑽
Etudions alors :
 Les coûts moyens
Ce sont les coûts supportés en moyenne par chaque unité de biens produite.
On distingue à cet égard :
𝐂𝐅𝐓
c. Le coût fixe moyen : 𝑪𝑭𝑴 =
𝐐
𝐂𝐕𝐓
d. Le coût variable : 𝑪𝑭𝑴 =
𝐐

 Les coûts marginaux


C’est additionnel engendré par la production d’une unité supplémentaire de
biens. Calculer un coût marginal revient à faire la différence entre deux coûts
totaux successifs. En d’autres termes, le coût marginal représente la variation
du coût total consécutive à une variation de la production. Sa valeur peut
s’assimiler à celle de

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𝐝𝐂𝐓 la
dérivée première du Coût Total de sorte que l’on peut écrire : 𝑪𝒎 = = 𝐝𝐂𝐓
𝐝𝐐

Remarque :
De manière générale, les courbes de Cm et de CM sont d’abord décroissantes
dans un premier temps puis croissantes dans un second temps [et il important de
noter ici, que les courbes de Cm et de CM sont des courbe en forme de U] comme
l’indique la représentation ci-dessous.

CM
CM

Nb. Une telle évolution (forme de U) est due à celle des rendements
décroissants des facteurs variables qui sont d’abord décroissants puis croissant. On
peut alors aisément montrer la liaison en sens inverse qui existe entre l’évolution
de la Productivité marginale du travail (PmL) et celle du Coût marginal (Cm).

7.8.2.2. Les coûts implicites


Toutes les utilisations des facteurs de production ne donnent pas lieu
nécessairement à un paiement en monnaie. Exemple les capitaux apportés par un
entrepreneur individuel. Les coûts explicites ne sont pas comptabilisés. Ils
correspondent aux coûts d’opportunité des facteurs de production utilisés sans
paiement et entre autres, aux coûts de non qualité. Autrement dit, l’entrepreneur
individuel ici considéré aurait pu à la place, prêter ses capitaux et percevoir des
intérêts que l’on considérera comme un coût implicite.
Ainsi donc, la différence entre les recettes et l’ensemble des coûts implicites constitue
alors le profit économique [Profit économique = Recette – Coûts explicites]. Celui-ci est
donc égal à la différence entre le profit comptable et les coûts explicite
𝐏𝐫𝐨𝐟𝐢𝐭 é𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 = 𝐏𝐫𝐨𝐟𝐢𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 − 𝐂𝐨û𝐭𝐬 𝐈𝐦𝐩𝐥𝐢𝐜𝐢𝐭𝐞𝐬

Cours de Dr. Abou LY 13


Conséquence. Pour l’analyse économique de la distinction entre coûts
explicites et coûts implicites
Habituellement, dans les opérations de transport-logistique les dépenses de
l’entreprise ne comprennent que les obligations explicites. Pour l’économiste, il
convient d’ajouter aux coûts explicites ou coût de qualité les coûts implicites ou
coûts de non qualité. Les coûts de production voire logistique aux yeux de
l’économiste différent donc des coûts comptables de l’entreprise. Ils sont en
général (pour lui) supérieures aux dépenses comptables. Autrement dit : les 𝐂𝐨û𝐭𝐬
𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐮 𝐥𝐨𝐠𝐢𝐬𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 > 𝒂𝒖𝒙 𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬./.

7.8.2.3. Degré de disponibilité à la livraison


Il n’est en général pas possible de maintenir la disponibilité à la livraison à 100
% car, cela entraînerait des coûts de gestion des stocks trop élevés. Par rapport au
degré de disponibilité à la livraison, diverses opinions se retrouvent toujours au sein
d’une entreprise. Tandis que le département des ventes est intéressé par une
disponibilité des marchandises de 100 % si possible, le département des finances
pousse à réduire les marchandises en stock.
𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐥𝐢𝐯𝐫é𝐞
𝐃𝐞𝐠𝐫é 𝐝𝐞 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é à 𝐥𝐚 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 = 𝐱 𝟏𝟎𝟎
𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞
Le degré de disponibilité à la livraison indique quelle est la quantité de
marchandises commandées pouvant être livrée. Un niveau de disponibilité à la
livraison de 95 % est déjà considéré comme excellent.
Nb. Sur la gestion des stocks
▪ Stock. C’est un ensemble des biens en attente d’utilisation, ou encore c’est
un ensemble de biens qui interviennent dans le cycle d’exploitation de
l’entreprise, il s’agit notamment des biens achetés, transformés ou à vendre
à un moment donné. Ainsi, les différents types de stocks sont :
– Stock global : C’est le stock en magasin + le stock prêté + le stock
consigné.
– Stock de sécurité ou stock de protection : Il prend en compte les
imprévus qui peuvent survenir. Parfois, il est égal au stock qui est destiné
à pallier les augmentations par rapport à la moyenne de consommation
prévue ainsi que les retards de livraison.
– Stock minimum : C’est le stock nécessaire pour assurer le
fonctionnement normal de l’entreprise
– Stock moyen : C’est le niveau de stock constaté sur une période. Il s’agit
d’une moyenne des stocks instantanés relevés à la même période (fin de
mois par exemple) sur une plage plus ou moins longue (3 mois ou 6 mois).

14
Cours Planification : AFNOR et SCOR
– Stock utile : Dans toute entreprise on constate qu’il existe un niveau
minimum de stock global en dessous duquel, l’entreprise ne pourrait
fonctionner convenablement. Ce stock minimum global nécessaire au
fonctionnement de la firme est désigné sous le nom de stock-outil ; il
s’agit financièrement d’une véritable immobilisation. La détermination
du stock outil est toujours difficile et le plus souvent empirique. Lorsque
l’on a pu calculer le stock utile, il convient dans l’étude du bilan, de le
rattacher à l’actif circulant. Le stock outil est souvent appelé « stock
objectif » par les responsables logistiques car son atteinte signifie que le
système d’approvisionnement est « sous contrôle », c.-à-
d. que la part d’aléas est faible et que le niveau de stock est
directement la résultante des paramètres définis. Le stock outil est
prévisible pour un horizon de 5 ans par exemple. S’il est différent du
stock moyen, cela signifie que d’autres composantes que les seuls
impacts de la taille de lot ou du stock de sécurité viennent gonfler ce
stock moyen.
– Stock alerte : C’est le niveau de stock qui déclenche la commande.
Exemple : il peut être le stock de sécurité ou bien le stock de sécurité + la
consommation de la période
– Stock flottant : C’est l’excédent du stock moyen sur le stock outil.
Dans le bilan, il convient de la rattacher à l’actif circulant.
– Stock de roulement : C’est consommation réelle entre deux entrées.
– Un stock trop important dans les entrepôts génère entre autres, des coûts
inutiles de stockage et d’intérêts à savoir les risques de stockage tels que
les avaries, les vols, les contaminations, les mises au rebut, les
obsolescences. Ces coûts augmentent inévitablement lorsque les stocks
sont élevés.
– Un stock très faible entraîne incontestablement des perturbations au
niveau de la chaîne (d’approvisionnement, de production, de distribution
et/ou de retour) logistique et des pertes de client car, des politiques ou
stratégies de vente telle que les achats accélérés et les rabais ne peuvent
être modelés1.
a. Les coûts des entrepôts et des machines utilisées sont pour la plupart
des coûts fixes. Par conséquent, ils resteront constants quel que soit la
situation des stocks [agir alors par la tension en hausse des stocks ou
tension en baisse des stocks].
b. Les coûts des marchandises entreposées dans les entrepôts sont des
coûts variables. Et comme ils se modifient en fonction du stock, il faudra

1 Pour plus de détails, confère le point 7.8.1. Les ratios de stockage et l’exercice concernant ce point.
Cours de Dr. Abou LY 15
alors moduler par les recettes marginales 2 et réguler par les coûts
marginaux3.

C’est que, la gestion économique des stocks consiste entre autres, à satisfaire
dans les délais requis la demande des services utilisateurs ou des clients externes à
l’entreprise en minimisant les coûts liés au stockage. Et ces coûts comportent
généralement :
– le coût lié à l’acquisition et à la passation d’une commande
; – le coût de possession des stocks ; – le coût de rupture
des stocks.
Ainsi, le gestionnaire devrait prendre en considération plusieurs paramètres
tels que la disponibilité à la livraison, le respect des délais – de livraison –, les
possibilités physiques de stockage, le prix d’achat, l’allure de la demande à l’égard
de l’article géré, les conditions de livraison, pour définir la date et le volume de la
quantité économique à commander comme disait LEO CHARDONNET : « la
gestion des stocks constitue un dilemme pour la plupart des entreprises quelle que
soit leur taille ou leur secteur d’activité, et la plupart des problèmes de gestion des
stocks peut alors être convenablement résolu par l’application des modèles
mathématiques qui consiste à calculer la quantité économique à commander. »
Un modèle, par rapport à la réalité, présente des variables et des hypothèses
simplificatrices.
e. Les variables. Dans l’optique mathématique, il s’agit d’une grandeur ou
bien d’un facteur susceptible de changer et de faire changer de valeur. Nous
distinguons à ce jour les variables endogènes et les variables exogènes.
➢ Les variables endogènes. Elles sont contrôlables par le gestionnaire. Ces variables
sont :
– la quantité à commander qui est le nombre d’articles que l’entreprise peut
produire ou acheter auprès de ses fournisseurs ;
– la période de réapprovisionnement qui consiste à déterminer le moment où
il faut commander pour éviter l’accumulation de stock injustifié.
➢ Les variables exogènes. Le gestionnaire ne peut les contrôler car, elles dépendent
de l’environnement extérieur de l’entreprise.
Ces variables sont :
– la demande qui est la quantité d’un article consommée durant une période de
temps déterminée ;

2 Dans le but de s’inscrire en droite ligne avec les variations du prix – confère le calcul des recettes
marginales. Voir la Table des matières pour le repérage.
3 Dans le but de s’inscrire en droite ligne avec la maîtrise des coûts marginaux – confère les relations
entre coût marginal et coût moyen. Voir la Table des matières pour le repérage.
16
Cours Planification : AFNOR et SCOR
– le cycle en période de réapprovisionnement qui est le temps séparant deux
réceptions consécutives de l’article commandé. Ce cycle peut être inférieur,
égal ou supérieur au délai de livraison ;
– le délai de livraison qui est le temps s’écoulant entre la date de passation de
commande et la date de réception de l’article commandé.
f. Les coûts liés à la gestion des stocks. D’usage nous avons :
– les coûts d’approvisionnement ou d’acquisition qui constituent
l’ensemble des frais engagé pour approvisionner son entrepôt, du prix
d’achat ;
– les coûts de stock ou de possession de stock qui sont de frais inhérents à
l’existence même du stock. Ces coûts peuvent être exprimés en pourcentage
de valeur du stock moyen. Ces coûts appelés aussi coûts de possession des
stocks comme nous le dit C. RAULET : « sont déterminé en étudiant les
charges du service magasin. Ces charges sont regroupées dans un centre
d’analyse ayant pour assiette de frais la valeur moyenne du stock. Pour
obtenir le coût de possession, il y a lieu d’ajouter au coût de ce centre, le
coût financier de l’investissement que représente le stock car l’existence de
ce stock immobilise des capitaux et le coût de dépréciation. »
– les coûts de rupture de stock qui sont de frais engendrés par le fait que, à
un moment donné, le stock étant épuisé, il n’est plus possible de satisfaire
la demande ;
– le coût d’achat total qui est la somme de frais exigée en contrepartie de la
livraison de marchandise.
g. mise en évidence des coûts liés à la gestion de la production et/ou des
stocks de l’entreprise
Pour bien cerner ces coûts ci-dessus, nous mettrons en évidence le tableau
suivant dans lequel, nous présentons le facteur travail et la production d’une
entreprise évoluant dans la courte période.

Cours de Dr. Abou LY 17


L Q PML = Q/L PmL = ΔQ/ΔL Cm = 1 x 1/ Zone des rendements ou parties du
PmL tableau
0 0
1 9
2 46
3 69
4 90
5 100
6 108
7 115
8 121
9 120

Travail à faire
1) Complète le tableau.
2) Représente les courbes de Cm et Cm sur un même graphique
3) Représente les courbes de Q, de PML, de PmL sur un même graphique puis indique les ZR sur le graphique.
4) Commente les indicateurs intrinsèques à la production puis montre les corrélations entre la PML et la PmL, Cm et CM.

Solution

1. Complétons le tableau

18
Cours Planification : AFNOR et SCOR
PML = Cm = 1 x 1/ Zone des
PmL =
L Q Q/L PmL rendements ou
ΔQ/ΔL
parties du tableau
0 0 - - - ZRC : ici
La PmL : est
1 9 9 9 0, 11
croissante
2 46 23 37 0, 05 La Cm : est
décroissante
3 69 23 23 0, 13
4 90 22, 5 21 0, 19
5 100 20 10 0, 50
6 108 18 08 0, 75 ZRD : ici
7 115 16, 4 07 01 La PmL : est
décroissante La Cm :
8 121 15,1 06 1, 33 est croissante
ZEP : ici
9 120 13, 33 – 01
La PmL < 0 et La Cm < 0

2. Représentons les courbes de Cm et Cm sur un même graphique

3. Représentons les courbes de Q, de PML, de PmL sur un même graphique puis


indiquons les différentes ZR sur le graphique.

Cours de Dr. Abou LY 19


4. Interprétons les différents indicateurs intrinsèques à la production puis rappelons
les corrélations entre la PML et la PmL, Cm et CM.

 Commençons d’abord à expliquer les indicateurs (PML et PmL) inhérents à


l’évolution de la production :
– Dans la 3ième colonne du tableau apparait la PML. C’est la production obtenue
par unité de facteur travail : PML = Q/L.
– Dans 4ième colonne figure la PmL. Elle exprime l’accroissement de la
production résultant de l’emploi d’une unitaire de facteur travail : PmL =
ΔQ/ΔL
– Dans 5ième colonne du tableau nous avons le Cm. C’est le coût additionnel
engendré la production d’une unité supplémentaire de bien. Cm = 1 x 1/ PmL.
Calculer un Cm revient donc à faire la différence entre deux coûts totaux.
– Dans la dernière colonne figurent les différentes zones de production de
l’entreprise. Chaque zone exprime l’évolution de la PmL et par conséquent, la
variation de la production totale qui en résulte – suite à une modification du
facteur travail dans le système de production de l’entreprise – C’est dire que :
 Lorsque la PmL augment : phase des rendements croissants, la
production totale augmente plus vite que le coût total. Et par
conséquent la recette totale de l’entreprise augmente.

20
Cours Planification : AFNOR et SCOR
 Lorsque la PmL diminue : phase des rendements décroissants, la
production totale augmente moins vite que le coût total. Et par
conséquent la recette totale de l’entreprise diminue.
 Lorsque la PmL est négative : phase exclue de la fonction de
production ou la zone de gaspillage exclue de la fonction de
production. Si on continue à accroitre les unités de facteur travail il
en résultera une diminution de la production.

 Commentons maintenant les différents indicateurs intrinsèques à la production à


savoir la PML et la PmL :
 La PmL croît, passe par un maximum (37) et commence à décroitre. Elle
s’annule pour une quantité de facteurs travail comprise entre 8 et 9 unités.
La fonction de production n’existe plus au-delà de cette quantité de
facteurs travail. En effet, si on continue à accroître les unités de facteurs
travail il en résultant une diminution de la production (c’est la zone de
gaspillage exclue de la fonction de production).
 La PmL est maximale pour une quantité de facteurs travail égale à deux
unités. Au-delà de deux unités elle commence à décroître sous l’effet de
la loi des rendements marginaux décroissants. La production totale
lorsque cette loi se manifeste augmente de plus en plus lentement. Elle
cesse d’augmenter (dans cet exemple lorsqu’elle atteint son maximum)
lorsque que la PmL est nulle.
 Tant que la PmL ≥ PML celle-ci et la production sont croissantes.
L’introduction d’un travailleur supplémentaire entraîne en effet un
accroissement plus que proportionnelle de la production, on est dans
la zone des rendements marginaux croissants.
 La PML est toujours maximale lorsqu’elle est égale à la PmL (PMLmax
= PmL)

 Montrons les corrélations entre la PML et la PmL, Cm et CM.


 Lorsque la PmL augmente (phase des rendements croissants), le Cm
diminue, le Coût Total augmente alors moins que proportionnellement
que la production. Et par conséquent la Recette Totale augmente.
 Lorsque la PmL baisse (phase des rendements décroissants), le Cm
augmente, le Coût Total augmente alors plus proportionnellement que la
production. Et par conséquent la Recette Totale diminue.
 La courbe du Cm coupe celle du CM en son minimum.
 Le CM est à son minimum lorsqu’il égal au Cm (CM min = Cm) 
Lorsque le CM est à son minimum sa dérivée est égale à zéro (d CM =0).
 Le CM est à son minimum lorsqu’il est égal au Cm.
Cours de Dr. Abou LY 21
 Le minimum du CM correspond au Seuil de Rentabilité de l’entreprise
(Dépense Totale = Recette Totale). En effet, pour un prix égal à ce
minimum l’entreprise peut couvrir tous ses coûts fixes et ses coûts
variables. Autrement dit, le Prix de vente est égal au Coût unitaire ou
encore le Prix de vente est égal au Prix de revient. Ainsi, un prix plus
élevé permet à l’entreprise de réaliser un Profit.
 Le minimum du Coût variable moyen représente le Seuil de fermeture
de l’entreprise. Pour un Prix égal à ce minimum, l’entreprise peut payer
tous ses Coûts variables mais pas ses Coûts fixes. Elle peut continuer à
produire pendant un certain temps si elle espère une « amélioration » de
la conjoncture qui lui permettrait de faire face à ses Coûts fixes. Mais,
si le Prix de vente devient égal à ce minimum du Coût variable moyen,
l’entreprise ne pourra plus payer ses frais variables (tels que les salaires,
les matières premières…). Elle n’aura qu’à fermer.

7.8.3. Les modèles de stockage


Partie intégrante de la logistique, la gestion des stocks – qui s’effectue
pendant la période comprise entre l’approvisionnement et la vente – repose
essentiellement sur des modèles d’organisation, d’agencement et d’ordonnance de
la production en attente d’évacuation.
Cependant, force est de reconnaitre qu’aujourd’hui, la difficulté consiste avant
tout :
 d’avoir suffisamment de marchandises en stock 4 afin de pouvoir
satisfaire le plus grand nombre de clients possible ;
 d’éviter d’avoir trop de marchandises en stock 5 qui entraîne une
augmentation des coûts ou peu de stock qui perturbe l’activité et
l’équilibre de l’entreprise.
Face à ces différentes interrogations inhérentes à la gestion des stocks d’une
part et aux stratégies logistiques d’autre part, SCOR et AFNOR ont fourni des
réponses argumentées à la gestion des stocks avec deux modèles devenus une
référence internationale.
Et ces modèles sont la condition d’une gestion des stocks avantageuse dans le
temps, dans l’espace et en fonction des circonstances. Autrement dit, ces modèles
peuvent être établis pour tout le stock de marchandises, pour des groupes de
marchandises individuels ou pour chaque article individuel.

4 Objectif : capacité de livraison élevée


5 Objectif : rotation des stocks élevée
22
Cours Planification : AFNOR et SCOR
7.8.3.1. Le modèle SCOR
Depuis quelles décennies, le modèle SCOR développé par le Supply Chain
Council domine et fait référence dans le milieu industriel pour modéliser la chaîne
logistique.
Ce modèle de référence international est un modèle à trois niveaux qui entre autres, se
schématise de la manière suivante :

Cours de Dr. Abou LY 23


Suite de la figure
Ce troisième et dernier niveau du modèle SCOR se présente comme suit :

24
Cours Planification : AFNOR et SCOR

7.8.3.2. Le modèle AFNOR


Contrairement au modèle SCOR, le modèle AFNOR identifie 6 processus comportant
chacun 4 activités de base à savoir :
– Planifier : définir les objectifs sur une certaine durée et déterminer la
façon de les atteindre et avec quelles ressources.
– Programmer : planifier des heures de démarrage et d’arrêt des activités.
– Lancer et exécuter.
– Contrôler.
Et contrairement au modèle SCOR, les 6 processus du modèle AFNOR est
schématisé comme suit :

Cours de Dr. Abou LY 25


7.8.3.3. Les enjeux et les indicateurs de performance
– Les enjeux
Les enjeux de la logistique sont divers et variés cependant, J P CAMPAGNE6
affirme qu’en 1992 une étude estimait les coûts logistiques à 10 % du Chiffre
d’Affaire d’une entreprise contrairement à d’autres qui les segmentent comme suite
:
– 29 % pour la logistique d’approvisionnement ;
– 7 % pour la logistique de production ;
– 64 % pour la logistique de distribution ;
Et par composante de coûts, la répartition était la suivante :
– 15 % de frais administratifs ;
– 21 % de frais de magasinage ;
– 23 % de frais ;
– 41 % de frais de transport.
C’est dire que, ces données témoignent entre autres, le rôle et la place
qu’occupent les flux financiers dans l’organisation et la gestion de la chaîne
logistique.

6 INSA de Lyon, 2006


26
Cours Planification : AFNOR et SCOR
7.8.3.4. Les indicateurs de performance
Par définition les indicateurs de formance sont des ratios qui entre autres,
évaluent la solvabilité, la solidité, l’efficacité et l’efficience d’une entreprise
donnée à un moment donné. Et à ce jour plusieurs indicateurs subsistent mais deux
dominent dans le milieu industriel. Il s’agit du taux de service et de la vitesse
d’écoulement des flux.
– Le taux de service
C’est le premier indicateur de performance et peut faire et peut faire l’objet d’une
évaluation plus ou moins rigoureuse. Il est égalé de deux manières différentes :

a. 𝐓𝟏 = 𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬 𝐥𝐢𝐯𝐫é𝐬 à 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬


𝐪𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐝é𝐞

b. 𝐓𝟐 = 𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐫é𝐟é𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 (𝐨𝐮 𝐥𝐢𝐯𝐫é𝐞𝐬 à 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬)


𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐫é𝐟é𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 (𝐨𝐮 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝𝐞) 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐞

Ce taux de service peut aussi être mesuré à différents stades de la chaîne


logistique et de manière plus ou moins agrégée – dans les entreprises, unités de
production, familles de produits -
C’est dire que, les principaux taux de service les plus usuels peuvent être schématisés
comme suit :

– la vitesse d’écoulement des flux.


La vitesse d’écoulement des flux est le temps de traversée des produits
physiques d’un point d’entrée à un point de sortie d’un site. Autrement, la vitesse
d’écoulement des flux traduit entre autres, le temps réel de :
 de fabrication.
 d’attente.
 de stockage – de sécurité et/ou d’anticipation liés à la taille des lots).
Et est calculée comme suit :
𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐩𝐫é𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭
𝑻𝑬 =
𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐮𝐭𝐢𝐥𝐢𝐬é𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐣𝐨𝐮𝐫
Indépendamment de cet indicateur, on peut également calculer :
Cours de Dr. Abou LY 27
 la dispersion autour du TE moyen.
 le taux de pénétration du produit : qui est la visibilité du produit sur le
marché par à rapport autres produits de même famille.
 le temps de réactivité ou le temps de réponse (Time to Customer) : qui
est le temps qui s’écoule entre l’émission de la demande et la livraison.
 le coût de transport rattaché au Chiffre d’Affaire.
 le taux de remplissage des biens ou moyens de transport.
– Coûts liés à la gestion des nouveaux produits et des évolutions
Ces coûts sont distincts du coût total, du coût fixe, du coût variable, du coût
moyen, du coût fixe moyen et du coût variable moyen. Et il s’agit du :
𝐃é𝐥𝐚𝐢 𝐝𝐞 𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭

𝐌𝐨𝐝𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬
𝐓𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐩𝐨𝐧𝐜𝐭𝐮𝐚𝐥𝐢𝐭é 𝐝𝐞𝐬 𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬

𝐌𝐨𝐝𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐃𝐞𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧
 𝐏𝐞𝐫𝐭𝐞 𝐚𝐧𝐧𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐨𝐛𝐬𝐨𝐥𝐞𝐬𝐜𝐞𝐧𝐜𝐞 =
𝑷𝒆𝒓𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓
Ou
𝐃𝐞𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧
 𝐏𝐞𝐫𝐭𝐞 𝐚𝐧𝐧𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐨𝐛𝐬𝐨𝐥𝐞𝐬𝐜𝐞𝐧𝐜𝐞 =
𝒔𝒖𝒓𝒄𝒐û𝒕 𝒅 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏

– Indicateurs rattachés au transport


Ce sont les indicateurs liés aux deux phases du transport à savoir la phase
statique (chargement et décharge) et la phase dynamique (mouvement du bien ou
moyen de transport). C’est sont entre autres :
 le taux de transport rapporté au Chiffre d’Affaire.
 Le taux de remplissage des biens ou moyens de transport.
 le taux de respect du planning du transport.

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Cours Planification : AFNOR et SCOR

Cours de Dr. Abou LY 29

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