Comp_Mca_Mat_Mtalliques
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Un cristal est défini comme un corps solide pouvant affecter une forme géométrique
bien définie et caractérisé par une répartition régulière et périodique des motifs. Cette
définition satisfait parfaitement la cristallographie. Dans la réalité un réseau cristallin est loin
d’être parfait. Un cristal contient toujours des impuretés et des défauts de structure, si nous
explorions un cristal pur d’aluminium, celui-ci contient des atomes d’impuretés étrangères à
remplaçant certains atomes du réseau, ou prenant des positions interstitielles dans le réseau.
Ces impuretés sont très difficiles à éliminer ; leur disparition complète est quasiment
impossible, mais les spécialistes en matériaux ont mis en place des procédès permettant
d’obtenir des matériaux de très haute pureté. Il existe plusieurs types de défauts de structure
(les défauts ponctuels, les défauts linéaires, les défauts surfaciques, et enfin les défauts
volumiques).
Les défauts linéaire, surfacique et volumique sont appelés défauts étendus: ils
comportent (les dislocations, la surface des joints de grains et les joints des macles, et les
précipités et les inclusions, les pores, les fissures et les défauts de surfaces (par exemple la
rugosité).
Le défaut cristallin le plus simple est la lacune. Elle correspond à l’absence d’un motif
(d’un atome ou d’un ion) dans un site du réseau qui devrait normalement en contenir un.
(1)
La disparition à un endroit donné d'un plan réticulaire provoque une perturbation avec
les plans voisins. Ce type de défaut microscopique est appelé dislocation. Sous l'effet de
ductilité des métaux. Les différents types de dislocations sont représentés par la (Figure 1)
Comprennent les joints de grains, (les joints de) macles, les sous-joints et les parois
d’antiphase.
Un joint de grains est, par définition, la surface qui sépare deux cristaux
En réalité, c’est plutôt une région assez désorganisée, de largeur non négligeable (de
dislocations (pièges à dislocation) et peut être une source de dislocations dans certaines
conditions.
Par conséquent, les joints de grains interviennent dans les problèmes de déformation
Les macles
Les macles (Figure 2) sont des défauts dans l’ordre d’empilement des couches
Une macle est une partie d’un grain symétrique du reste du grain (ou cristal mère) par
d’orientation symétriques.
l’ordre des plans peut s’inverser : par-dessus une couche A, par exemple, il y aura une couche
C à la place de la couche B, ce qui produit une faute d’empilement. L’empilement global des
et la partie maclée du cristal (CBAC …) représente l’image miroir de la partie non maclée, le
Les défauts d’empilement ont des incidences sur les propriétés mécaniques.
Donc un cristal parfait, constitué d'un empilement parfaitement régulier d'atomes dans
les trois dimensions, n'existe pas. Un cristal réel contient toujours des défauts.
macles
Le maclage :
plastique. On observe le maclage dans les matériaux dont le nombre de symétries est limité tel
que les matériaux à structure hexagonales. Le cristal est partiellement cisaillé entre deux
plans qui vont former les interfaces avec la partie non déformée. Le réseau maclé prend une
orientation symétrique par rapport au réseau non maclé (Figure 3(a-c)). Le plan de symétrie
Figure 3 : Trois figures de maclage d’un réseau cristallin (a), (b). Les atomes du cristal parent
sont représentés en gris, ceux de la macle en noir. (a) Le cisaillement, figuré par la flèche
bleue.
On a un défaut à trois dimensions quand une partie du cristal est remplacée par un
structures cristallines. Ce volume étranger peut être des précipités, des inclusions, des pores,
Les pores
Les pores sont des cavités formées dans le solide suite à la condensation de lacunes, ou
des gaz piégés durant la phase de solidification. Ce sont des défauts indésirables car ils ont
faibles charges.
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Inclusions
Les inclusions sont des impuretés dans le métal. Les inclusions sont des composés
intermétalliques, des oxydes, des réfractaires, des sulfures ou des silicates. Elles représentent
des constituants étrangers et indésirables présents dans le matériau. Leur taille varie de
l’élaboration du matériau. Elles représentent des sites préférentiels pour la rupture et altèrent
Précipités
Les précipités sont de petites particules introduites dans le cristal par des
transformations à l'état solide, souvent dans le but d’un durcissement structural en agissant
comme des obstacles au mouvement de dislocations. Leur efficacité dépend, en partie, de leur
taille, de leur distribution et de leur concentration dans le réseau. Les précipités sont des
particules de seconde phase qui se sont formées entre le métal de base et un élément d’alliage.
- Les défauts natifs: les défauts électroniques: électrons ou trous d'électron libres
soit en substitution d'un atome du réseau, soit en insertion. De même ces derniers
peuvent s'ioniser.
En cristallographie, les défauts ponctuels sont des défauts dans l'organisation des
C'est lorsqu'un atome ou un ion quitte son site normal du réseau pour venir en
(2)
Certains ions du sous- réseau des cations et des anions peuvent quitter leur site
normal du réseau et migrer en surface ou sur des interfaces, des dislocations ou puits.
(3)
8- Mécanismes de diffusion :
ici les atomes passent d'une position à l'autre par un saut de lacune, c'est le mécanisme
le plus fréquent.
indirects, un atome en position interstitielle chasse un atome du même type de son site.
l'autre sous-réseau.
même réseau, Mécanismes analogues aux 1 et 2 mais facilités par la présence d'autres
lacunes.
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probable.
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traceurs dont on étudie le mouvement sont marqués d'une étoile, les sauts atomiques
Dans les métaux purs, la lacune est un défaut très simple et qui a été très étudié.
Dans un métal, on peut former une paire lacune-interstitiel dite paire de FRENKEL en
interstitielle. La formation spontanée d’une telle paire par agitation thermique est peu
probable car l’énergie indispensable pour former un interstitiel est de l’ordre de 5eV ;
l’énergie à dépenser pour former une lacune est d’environ 1eV, alors que l’énergie thermique
Des paires lacunes-interstitiels peuvent être formées par irradiation (Figure. 7) d’un
métal avec des électrons énergétiques (1MeV), des particules α, des neutrons rapides, des
fragments de fission, ou des ions lourds. Une particule énergétique traversant le métal à l’état
solide peut céder une partie de sa quantité de mouvement aux ions du solide, déplacés à
relativement une grande distance de leur position normale pour occuper finalement un site
Une forte déformation plastique d’un métal, peut former des défauts ponctuels
(lacunes et interstices) par plusieurs mécanismes. Par exemple, par le croisement de deux
coins
Dans un métal, la mobilité des lacunes est suffisamment faible pour qu'un brusque
concentration de ces lacunes "gelées" est notable, c'est-à-dire si la température du métal juste
avant trempe est assez élevée, on doit pouvoir mettre leur présence en évidence à basse
température ou à une température ambiante, puis étudié par recuits leurs mouvements et leur
nature lacunaire. Lorsque l'énergie de liaison entre lacunes n'est pas très élevée, seuls parmi
trouvent en quantité non négligeable. Un refroidissement trop lent permet cependant aux
mono lacunes de se rassembler en complexes. Ainsi, après la trempe, le cristal retient des
Le plus simple processus de formation de lacunes est celui dans le quel un atome sous
adjacent à la surface d’un métal vient se placer à un cran d’une marche superficielle. Une fois
la lacune formée sous la surface, elle peut se déplacer par sauts atomique élémentaire dans le
cœur du cristal.
Les atomes étrangers sont des impuretés ou, des atomes introduits volontairement,
dans le matériau, pour améliorer ses propriétés. Cependant, leur répartition n'est pas toujours
homogène.
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concentration d’équilibre, tend vers zéro lorsque la température est proche du zéro absolu,
cette concentration augmente avec la température, comme il est indiqué sur la (Figure 9) pour
le cuivre.
Lorsque les défauts sont formés par l’agitation thermique, comme c’est le cas pour les
d’un défaut dans un cristal est suivie d’un accroissement de son énergie interne U ou de son
enthalpie H, ainsi pour une lacune, l’enthalpie de formation est de l’ordre de 1eV. Cet
accroissement d’enthalpie est induit par le déplacement des atomes voisins du défaut formé en
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dehors de leur position d’équilibre. La formation d’un défaut s’accompagne d’une élévation
est minimum. D’où la fraction molaire des lacunes dans un réseau atomique est égale :
Une trempe à partir d’une haute température permet de garder à base température une
haute concentration en lacunes. Cette saturation en lacunes est éliminée par un recuit pour
que la diffusion soit importante. La concentration élevée des lacunes modifiait sensiblement le
Dans les cristaux monoatomiques comme les métaux, les défauts ponctuels sont
formés de manière indépendante les uns des autres. Dans les cristaux ioniques, la neutralité
électrique doit être maintenue et les défauts sont formés par paires de signes opposés. Ainsi,
on distingue les défauts de SCHOTTKY composés d’une lacune anionique et d’une lacune
cationique, et les défauts de FRENKEL constitués d’un ensemble formé d’une lacune
(cationique ou anionique, et d’un ion (anion ou cation) interstitiel. Dans le cas des défauts de
SCHOTTKY, la lacune formée par le départ d’un cation est chargée négativement tandis que
celle formée par le départ d’un anion est chargée positivement. Dans le cas des défauts de
FRENKEL, il y a formation suivant le cas d’une lacune de charge positive ou négative dans
une partie du cristal (Figures 4 et 5). On rencontre dans les polymères organiques le même
15- Épinglage des dislocations par les atomes étrangers (nuage de COTTEREL)
atome étranger, une impureté, peut s'y réfugier sans trop perturber le reste du cristal ;
autrement dit, l'énergie de l'atome étranger est plus faible si celui-ci se trouve au niveau de la
dislocation, il est plus stable, que s'il est au cœur du cristal. Cette réduction d'énergie constitue
1) les atomes étrangers ont tendance à migrer vers la dislocation, ceci représente une
2) si une dislocation est liée à un des atomes étrangers (qu'ils aient ségrégé vers elle ou
bien qu'elle les ait rencontré lors de son mouvement), elle aura du mal à s'en détacher,
Le modèle du nuage de COTTREL, proposé en 1949 par COTTRELL et BILLY, a été vu par
1) Un métal pur est plus ductile qu'un métal contenant des additifs (puisqu'il il y a peu
("décrochement").
intergranulaire, donc en général plus rapide. La surconcentration locale en soluté sur certains
Cette ségrégation ne touche pas uniquement les dislocations isolées, mais touche aussi les
dislocations situées dans un réseau non exactement périodique et donc dans un joint non
totalement à l’équilibre. L’interaction avec une dislocation provient alors de l’interaction des
L’effet de module a été traité par ESHELBY (1957) dans le problème d’une inclusion
désaccord des modules élastiques entre matrice et le soluté d’atome étranger. Cette énergie
notée Eµ(x, z) s’exprime comme le travail nécessaire pour placer un atome étranger dans le
(6)
Avec Sijkl les modules de complaisance et σkl les éléments de la matrice des contraintes
Dans le cadre d’un alliage binaire régulier CFC, SUZUKI montre que l’énergie libre
d’un atome de soluté diminue quand est placé dans une faute d’empilement. Le soluté est
défauts lacunaires par ces techniques expérimentales permet de déterminer les concentrations
La majorité des études sur les défauts ponctuels sont effectuées à partir de
- Mesure de la densité.