verre-ophtalmique-1 (1)

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Cours lunetterie 1 Préparée par:

Mme. SOUID
2éme année Optométrie
Le verre ophtalmique:
➢ Selon le matériau :

a. Verre minéral : contient d’environ 60% de silice(SiO2) et environ 40% d’oxydes


divers. C’est une substance :
▪ Amorphe ;
▪ Isotrope ;
▪ Inoxydable ;
▪ Difficilement rayable;
▪ Très stable a température ambiante ;
▪ De faible résistance mécanique.
Sa Famille :
▪ Verre minéral d’indice n=1.5 (crown)
▪ Verre minéral d’indice n=1.6 (flint)
▪ Verre de hautes indices (1.7, 1.8 et 1.9)
b. Verre organique : constituée majoritairement de carbone,
d’hydrogène et d’oxygène. Comparativement aux verres
minéraux, ces verres sont beaucoup plus légers, leur
résistance mécanique est supérieure mais ils sont facilement
rayables et leur structure est moins stable dans le temps.
Sa famille :
▪ Thermodurcissables : organiques 1.5 (CR39) et organiques
haut indices 1.6 et 1.7
▪ Thermoplastiques : polycarbonate et PNX.
➢ Selon le désigne: Il existe 4 grandes catégories de verres ophtalmiques à distinguer :

1. Les verres unifocaux: sont utilisés pour corriger les troubles de la vue les plus
courants, à savoir la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme. Ils possèdent la même
puissance de correction sur toute leur surface alors que leur forme varie en fonction du
problème de vue concerné :
■ Pour les myopes : les verres de forme ■ Pour les hypermétropes : les verres de
concave rétablissent la vision de loin. Ils forme convexe agrandissent les images
sont plus fins au centre et s'épaississent vues de près comme une loupe. Ils sont
sur les bords. plus épais au centre.
■ Pour les astigmates : les verres présentant des
différences suivant les axes et l'orientation
compensent les irrégularités de votre cornée (verres
toriques).

2. Les verres multifocaux : utilisés pour traiter la presbytie et les déficiences visuelles
spéciales, ils sont composés de deux ou trois zones de correction (vue de près, intermédiaire et
vue de loin). Les verres double foyer et les verres mi distant appartient à cette catégorie, les
premiers sont destinés pour la vision de prés et de loin alors que les seconds (mi distant) sont
pour la correction de la vision de prés et intermédiaire (utiles pour les métiers comme dentiste,
architecte, coiffeur, etc...)
3. Les verres dégressifs :
On trouve différentes appellation chez les fabricants et les
opticiens, verres de proximité, verres dégressifs, verres mi-
distances, verres à profondeur de champ mais le concept reste le
même: ce sont des verres de vision de près, auxquelles est
ajoutée de la profondeur de champ par une dégression de
puissance pour obtenir une vision intermédiaire correcte, à
distance réduite.
Les champs sont larges mais inferieurs a ceux d’un unifocal, en
raison de la variation de puissance. En revanche, la dégression
de puissance offre une excellente profondeur de champ, donc la
distance de vision nette est largement augmentée.
Ils sont des verres correcteurs réservés aux presbytes et conçus
pour le travail sur ordinateur, les travaux manuels, le bricolage
ou toute autre activité nécessitant une bonne vision à une
distance de 33 à 120 centimètres.
4. Les verres progressifs : Inventés par le français Bernard Maitenaz en 1959 (verres
Varilux), ils permettent eux aussi différentes zones de correction. Mais à l’inverse des
bifocaux et mi distant, la correction se fait de manière progressive en fonction de l’angle de
la vision. La délimitation entre les différentes zones est invisible et la correction se fait plus
en douceur.
➢ Selon la géométrie de surface :
1. Verre sphérique:

On appelle un verre sphérique des verres:


▪ dont les deux faces sont des portions sphériques.
▪ dont une est sphérique et l’autre est plane.
La surface d’un verre sphérique est une section d’un ballon de foot (sphère).
Dans tous les méridiens, le verre a le même rayon par conséquent : la même puissance. Un
point objet donnera un point image.

Trois types de verres sphériques sont à distingué :

▪ Verres convergents (convexe).


▪ Verres divergents (concave).
▪ Verres Plans (afocal).
Verres convergents (Convexe). Verres divergents (Concave).

Verres plans (afocal).


1.1 Effet sphérique, mouvement apparent d’un verre:
On reconnaît le signe d’un verre à son effet sphérique. Le mouvement apparent est l’observation
d’une mire verticale à travers un verre, que l’on déplace devant l’œil. On distingue deux cas:
▪ Si l’image de la mire se déplace dans le
même sens que le verre, le verre est dit
négatif.
▪ Si l’image de la mire se déplace dans le sens
inverse que le verre, le verre est dit positif. Verre
Concave

Verre
Convex

Mouvement apparent du test (la mire).


2. Verres astigmates :
Un verre astigmate est un verre présentant deux puissances différentes qui correspondent
aux deux méridiens principaux du verre et faisant entre eux 90°. Un verre astigmate est
un verre dont une face au moins est cylindrique ou torique .

Il existe deux types de verres corrigeant l’astigmatisme, à savoir les verres cylindriques et
toriques.
2.1. les verres cylindriques :

2.1.1 Verres plan cylindriques:


Est un verre dont une face est un dioptre
plan et l’autre un dioptre cylindrique. Ils ne
sont plus utilises aujourd’hui pour la
compensation de l’astigmatisme. Ils ne se
retrouvent que dans la boite d’essai ou bien
le réfracteur.

2.1.2 Verres bicylindriques:


Est un verre dont les deux faces sont des
dioptres cylindriques. Ils ne retrouvent que
dans le CCR (Cylindre Croisé par
Retournement) dans la boite d’essai et le
réfracteur.
2.1. les verres toriques :

2.1. Verres sphèrocylindriques:


Est un verre dont une face est un dioptre sphérique (en général la face avant) et l’autre un dioptre
plan cylindrique (en général la face arrière).
Il existe quatre possibilités:
▪ Sphère(+) associée à un cylindre (+).
▪ Sphère(+) associée à un cylindre (-).
▪ Sphère(-) associée à un cylindre (+).
▪ Sphère(-) associée à un cylindre (-).
Surface sphérique combinée à une surface
cylindrique (verre torique).
Les méridiens principaux du verre sont :
• L’axe défini par le plan passant par l’axe de révolution du cylindre et le centre de la sphère.
• Le contraxe qui est perpendiculaire a l’axe.
Notation S (C)α : avec “S” sphère, “C” cylindre et “α” l’angle de l’axe.
• Ils sont également efficaces pour corriger la myopie ou l’hypermétropie associée à
l’astigmatisme.

• Entre les deux méridiens principaux la puissance d’un verre torique varie. Lors de la
mesure d’un tel verre nous devons noter la puissance du plus fort et du plus faible
méridien.
• La différence de puissance entre les méridiens sera la puissance cylindrique.
Exemples :
1. Sphère : +2.00 DS | Cyl -1.00 à 90°.

Exercice:
2. Sphère : -2.00 DS | Cyl -1.00 à 90°.

3. Sphère : …… DS | Cyl …… à …… °

4. Sphère : …… .DS | Cyl …… à ……°


Axe:
• L'axe du cylindre de la surface cylindrique
est orienté selon les indications prescrites
pour réguler le trouble de la réfraction. Il se
note selon un schéma conventionnel
standard (TABO).

Schéma TABO ou notation standard:

Cette notation est utilisée internationalement, et est identique pour les deux yeux. En
regardant les yeux du patient le 0° est sur l'horizontale et les degrés se comptent dans le
sens inverse des aiguilles d’une montre.
DÉTERMINATION DE LA PUISSANCE DES VERRES

La puissance des verres peut être recherchée de plusieurs façons. Soit


avec un frontofocomètre ou soit par neutralisation manuelle.
I. Frontofocometre:

Est un instrument d’optique qui permet de faire des mesures


de puissance frontales, des centrages, des axages ou des
décentrements prismatiques, sur des verres compensateurs

1. Description du frontofocometre
2. Centrage du verre compensateur:
2.1. Réglage de l'oculaire:

• Avant toute mesure, l'oculaire doit être


réglé à la vue de l'utilisateur. Pour cela,
dévisser l'oculaire. L'image des mires est
alors floue.

• Visser l'oculaire jusqu'à obtenir la première


image nette du réticule. Il est important
d'arrêter de visser dès que l'image est nette
afin d'éviter l'accommodation de l'utilisateur.
2.2. Verre sphérique:

• Placer le verre, face convexe par soi, sur la cone d’appui et


le serrer avec le serre-verre.
• Une fois le réticule net, actionner la molette de réglage de
la puissance afin de faire la mise au point sur la mire.
• Le puissance du verre se lit dans le cercle, en bas à gauche,
on peut alors vérifier que la puissance mesurée est
conforme à la puissance commandée.

• Centrer précisément la mire sur le réticule puis pointer le


verre à l’aide du système encreur .
2.3. Verre astigmate:

• Après avoir réglé l'oculaire, il convient de


prendre quelques précautions pour éviter les
contre axes.
Exemple pour un verre de formule:
-3.50 (+0.75 à 135°)

• Marquer le verre selon les épaisseurs au bord


("+" aux bords les plus épais et "-" aux bords les
plus fins). L'axe du cylindre positif passe par les
"+". On pourra pré-axer le verre de cette façon
lorsqu'on le posera sur le fronto.
• Axer le réticule sur l'axe du cylindre positif (axe gradué à
135° dans notre exemple).
• Axer la mire sur l'axe du cylindre positif avec la bague
d'axage de la mire.
• Régler la puissance du fronto à la puissance du verre dans
l'axe du cylindre positif: -3.50 dans notre exemple.

Si tout est correct, on doit obtenir des mires de cet ordre


(voir image ci-contre)
• Il faut alors centrer la mire dans l'axe du cylindre positif.
• Les lignes vertes nettes doivent être perpendiculaire à
l'axe gradué et centrées de part et d'autre de l'axe non
gradué.

• Ajuster la molette de réglage de la puissance jusqu'à ce que


les lignes vertes deviennent nettes dans l'autre axe. La
puissance mesurée doit être plus convexe (-2.75 dans notre
exemple.) (sinon vous êtes en contre-axe et il faut
recommencer !).
• Centrer alors les lignes vertes de part et d'autre de l'axe
gradué.
• Il est fortement conseillé de reproduire cette manipulation
jusqu'à ce que les mires soient parfaitement centrées dans
chaque axe puis pointer le verre à l’aide du système encreur.
2.4. Marquage :

Apres avoir vérifier le centrage et la puissance du verre, abaisser la manette de


marquage pour permettre à la pointe de marquer le verre. On observe alors trois points
alignés. Le point central représente le centre optique du verre et la ligne formée par les
trois points caractérise l’horizontale de références du verre.
2.4. Transposition :

La transposition permet de déterminer une puissance sphéro-cylindrique sur la base de


puissances individuelles trouvées au frontofocomètre.
La prescription d'un verre peut être écrite de plusieurs façons. Les deux formules les plus
utilisées sont la forme : cylindre positif (+) ou cylindre négatif (-).
Lorsque vous regardez un verre au frontofocomètre, vous avez deux puissances. Ce sont
les puissances des deux méridiens.

Exemple : +1,50 DC à 60° et -2,50DC à 150°


a. La première puissance la plus positive est choisie comme sphère : +1,50
b. La différence algébrique entre les deux puissances donne le cylindre :
-2,50 - (+1,50) = - 4,00
a. L'axe est choisi de la seconde puissance soit 150° (pas l’axe de la puissance utilisée
comme sphère)
Comme résultat nous avons :
• Sphère : +1,50 DS
• Cylindre : - 4,00 DC
• Axe = 150°
Cette mesure nous permet aussi d’avoir le résultat suivant :
• Sphère : -2,50 DS
• Cylindre : + 4,00 DC
• Axe = 60°

FORMULE DE TRANSPOSITION :
1. Nouveau cylindre : La puissance du cylindre reste inchangée, le signe du cylindre
change
2. Nouvel axe : L'axe du cylindre change de 90° :
a. Axe 90° on soustrait.
b. 90 pour le nouveau axe.
3. Nouveau sphère : Somme algébrique de l’ancien sphère et de l’ancien cylindre (en
tenant compte du signe) est la valeur de la nouvelle sphère.
II. Neutralisation :
Le verre dont la puissance est recherchée est accole à un autre verre, équiconvexe ou
équiconcave, de puissance connue. Le verre juge est de puissance contraire à celui
dont la puissance est recherchée, afin de provoquer la disparition de l’effet sphérique.
Ainsi nous aurons l'impression de voir à travers un verre qui n'a pas de puissance.
Nous dirons que les deux verres se sont neutralisés.
Exemple de neutralisation:

Neutralisation d’un ménisque convergent par un verre juge équiconcave


Généralité :

a. Mettre le verre de neutralisation le plus près possible du verre à neutraliser.


b. Choisir une cible de référence. Ex une croix noire sur fond blanc.
c. Tenir les verres de sorte que la croix puisse être vue à travers.
d. Bouger la combinaison des verres et observer le mouvement de la croix.

e. Tourner les verres dans le sens des aiguilles d’'une montre.


e.1. Verre sphérique:

a. Si le mouvement est avec (verre concave) alors il faut le neutraliser avec un verre ayant
une puissance convexe.
b. Si le mouvement est contre (verre convexe) il faut le neutraliser ave un verre ayant une
puissance concave.
c. Si vous n’avez plus de mouvement alors vous avez neutralisé votre verre.
d. Si vous avez un mouvement résiduel avec ajouter du concave ou du convexe
jusqu’a la neutralisation totale.

e.2. Verre astigmate:

a. Si les lignes donnent l'impression de se déformer alors nous sommes en


présence d’un astigmatisme dans le verre mesuré.
b. Il faut tourner le verre jusqu’à ce que le mire et l'image soient alignées.
c. Marquer les méridiens du verre.
d. Garder le verre dans un des méridiens et bouger le verre dans le sens d’une des
lignes de la croix. Le mouvement peut être différent dans chaque méridien.
e. Neutraliser chaque méridien séparément.
f. Ainsi vous aurez deux puissances avec deux axes différents distants de 90°

Note: Cette méthode est couramment utilisée par les opticiens pour déterminer rapidement la
convergence des verres sphériques car cette méthode est compliquée pour les verres astigmates .

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