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Circulaire

Technique Réf : T 658


Date : JUILLET 2021

Thèmes : Protection de l’environnement Diffusion : Tous syndicats membres actifs


Émissions industrielles Adhérents des France Chimie Régionales
et qualité de l’air et de l’eau

Réexamen des conditions d’exploitation


des sites soumis au Bref WGC
Reference Document for Common Waste Gaz Management
and Treatment Systems in the Chemical Sector

Le Bref WGC est le document de référence transversal de l’industrie chimique portant sur les émissions
atmosphériques.
Il complète en quelque sorte le Bref CWW, également document de référence transversal de l’industrie
chimique, qui décrit les systèmes communs de traitement/gestion des effluents aqueux et gazeux dans
le secteur chimique (Common Waste Water and Waste Gas Treatment/Management Systems in the
Chemical Sector) et dont les Conclusions sur les Meilleures Techniques Disponibles (MTD) ont été
publiées en 2016.

De nombreux sites chimiques vont devoir se mettre en conformité avec l’ensemble des
Brefs auxquels ils sont soumis après le réexamen de leurs conditions d’exploitation qui
démarrera à la publication des Conclusions sur les MTD du Bref WGC.
Cette circulaire technique vise à la compréhension de l’articulation entre les Brefs et du
calendrier de révision de l’autorisation d’exploiter.

France Chimie - Le Diamant A, 14 rue de la République, 92800 Puteaux


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1. Différents Brefs et calendrier de révision des autorisations d’exploiter


Une activité est soumise à un Bref dès lors qu’elle est inscrite dans son champ d’application.
Aussi peut-il s’appliquer, sur un site chimique, plusieurs Brefs : des Brefs sectoriels de la chimie, des
Brefs transversaux de la chimie, des Brefs sectoriels d’autres activités (incinération de déchets,
combustion, etc.) ou d’autres Brefs transversaux.

Les Brefs, élaborés dans les années 2000 sous l’ancienne directive IPPC1, sont révisés depuis les
années 2010 et jusqu’à maintenant sous l’actuelle IED2, lors d’un premier cycle de révision des Brefs qui
se clôture actuellement.
Chaque Bref révisé sous IED fait l’objet de la publication de son chapitre relatif aux Concluions sur les
MTD sous la forme d’une décision. Il s’agit d’un acte d’exécution adopté par la Commission européenne
lorsque des conditions de mise en œuvre uniformes sont nécessaires.

Rappel des acronymes des Brefs


CWW Effluents de l’industrie chimique
WGC Effluents gazeux de l’industrie chimique
LVOC Chimie organique à grand volume de production
LVIC Chimie inorganique à grand volume de production
CAK Chlore soude potasse
POL Polymères
OFC Chimie fine organique
SIC Chimie de spécialité inorganique
LCP Grandes installations de combustion
WI Incinération de déchets
WT Traitement de déchets
FDM Industries agroalimentaire et laitière

Pour la chimie :
▪ Ont été révisés les Brefs CAK, CWW et LVOC, dont les Conclusions sur les MTD ont
respectivement été publiées en 2013, 2016 et 2017 ;
▪ Sera publié le nouveau Bref WGC, sans doute début 2022 ;
▪ Sera révisé le Bref LVIC (le processus devrait démarrer dès fin 2021 semble-t-il) ;
▪ Ne seront pas révisés les Brefs SIC, OFC et POL.
Un deuxième cycle de révision des Brefs pourrait voir de nouveaux actes de la Commission paraitre
sous une prochaine directive révisée, à venir.

En 2013, à l’occasion des débuts de la mise en œuvre de l’IED fraichement transposée en droit national,
nombreux exploitants ont fourni à l’Inspection des Installations Classées un document (souvent appelé
« Fiche Navette IED - Déclaration du « statut IED » de l'installation ») identifiant le Bref de l’activité
principale ainsi que les Brefs secondaires, afin de connaitre le calendrier de révision de l’autorisation
d’exploiter et l’ensemble des Brefs auxquels le site devra alors se conformer.
En effet, le réexamen des conditions d’exploitation des sites IED, qui concerne l’ensemble des Brefs
auxquels le site est soumis, démarre à la publication des Conclusions sur les MTD du Bref de l’activité
principale.

1
Directive 96/61 du 24 septembre 1996 relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution
2
Directive 2010/75 relative aux émissions industrielles

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Étant donné que plusieurs Brefs de la chimie, identifiés par nombreux exploitants comme ceux de leur
activité principale, ne seront pas révisés dans le cycle actuel, il est considéré que le Bref WGC prendrait
lieu et place de ces Brefs comme déclencheur de la révision de l’autorisation d’exploiter mais aussi
comme référence réglementairement contraignante.

À retenir Si mon site est soumis au Bref SIC, OFC ou POL au titre de son activité principale, le
réexamen de ses conditions d’exploitation est déclenché par la publication des
Conclusions sur les MTD du Bref WGC.

Lors du réexamen des conditions d’exploitation d’un site, l’exploitant doit comparer le fonctionnement
de son site avec l’ensemble des Brefs auxquels il est soumis, c’est à dire avec chacun des Brefs auquel
chaque unité IED est soumise.

Tous les Brefs doivent donc être considérés :


▪ Les Brefs sectoriels (dit verticaux) de l’activité principale comme des activités secondaires, qu’il
s’agisse d’activités de la chimie ou non (notamment : Bref WI, Bref LCP, etc.),
▪ Les Brefs transversaux (dit horizontaux), qu’ils portent sur des activités de la chimie (Bref CWW
et Bref WGC) ou non (efficacité énergétique, systèmes de refroidissement, stockage, etc.).

Toutefois, chaque Bref n’est pas à considérer de la même façon, selon qu’il ait déjà été révisé sous IED,
c’est-à-dire que ses Conclusions sur les MTD aient déjà fait l’objet de la publication d’une décision
d’exécution, ou non :
▪ Les Brefs disposant d’une décision d’exécution sont à prendre en compte de façon
réglementairement contraignantes. Aussi les VLE des unités concernées devront-elles
respecter les niveaux d’émission associés aux MTD (les NEAMTD) inscrits dans le Bref. Si ce
n’est pas le cas, une dérogation est requise, selon la procédure législative transposant l’article
15.4 de l’IED.
Notons que seules les VLE dépassant la valeur haute de la fourchette des NEAMTD peuvent
faire l’objet d’une telle dérogation. Le non-respect d’une MTD n’est pas traité selon la même
procédure législative : plus que la MTD elle-même, ce sont ses performances, son efficacité ou
ses résultats qui sont considérés ;
▪ Les Brefs ne disposant pas d’un acte de la Commission européenne, c’est-à-dire qui n’ont pas
encore été révisés sous IED ou qui ne le seront pas lors du premier cycle de révision des Brefs,
sont à prendre en compte comme une référence.
Notons que cette référence reste réglementaire, mais qu’elle n’impose aucunement une
éventuelle procédure de dérogation telle que décrite plus haut. Très exactement, il conviendra
à l’exploitant de s’entendre avec la Dreal, à l’occasion de la constitution de son dossier de
réexamen, sur le degré de contrainte apporté par ces Brefs.

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Dans l’exemple ci-dessus d’un site fictif soumis, d’une part, à l’un des Brefs non révisés au titre de son
activité principale (SIC, OFC ou POL) et, d’autre part, à de nombreux Brefs secondaires :
▪ Les contraintes réglementaires porteront sur les Brefs WGC, WI, LCP, LVOC et CWW.
L’exploitant devra impérativement être conforme à ces Brefs ;
▪ Les Brefs SIC, OFC ou POL, le Bref LVIC ainsi que les éventuels Brefs transversaux seront quant
à eux pris comme des références techniques.

À retenir Sur mon site chimique, j’applique à terme de façon réglementairement contraignante :
 Tous les Brefs sectoriels auxquels mon site est soumis dès lors qu’ils ont fait l’objet
de Conclusions sur les MTD, c’est-à-dire de la publication d’une décision d’exécution
par la Commission européenne,
 Les Brefs CWW et WGC.
Et j’applique en même temps comme une référence :
 Tous les Brefs sectoriels auxquels mon site est soumis s’ils n’ont pas fait l’objet de
Conclusions sur les MTD, c’est-à-dire d’aucune publication d’un acte de Commission
européenne,
 Tous les Brefs transversaux auxquels mon site est soumis.

Notons qu’en ce qui concerne le secteur de la chimie, il est prévu à terme de se référer à quatre grands
Brefs :
▪ Deux Brefs horizontaux, l’un pour les effluents aqueux (CWW) et l’autre les effluents gazeux
(WGC),
▪ Deux Brefs verticaux pour les activités à grand volume de production : chimie organique
(LVOC) et chimie inorganique (LVIC).

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2. Contraintes françaises et européennes

a) Les différents niveaux d’exigence


Une décision d’exécution est un acte de la Commission européenne qui s’applique directement aux
exploitants, contrairement à une Directive qui s’applique aux États membres de l’Union, soumis à
l’obligation de la transposer en droit national.

L’IED est une directive européenne qui a été transposée en droit français par un texte législatif et par
plusieurs textes réglementaires, tous codifiés.
C’est donc dans le Code de l’environnement que l’on retrouve les obligations françaises relatives
notamment au dossier de réexamen à fournir à l’Inspection des Installations Classées sous un an.

Les Brefs sont des documents de référence publiés par le JRC3, le service scientifique interne de la
Commission européenne. Ils ne sont disponibles qu’en anglais (la langue dans laquelle ils ont été
établis) et sont publiés sur le site du JRC : https://eippcb.jrc.ec.europa.eu/reference.

Les Conclusions sur les MTD des Brefs sont des décisions d’exécution. Elles sont donc traduites dans
toutes les langues officielles de l’Union et publiées au JOUE 4. Elles sont toutefois également disponibles
sur le site du JRC.

b) Les arrêtés ministériels relatifs aux MTD


Bien que les Conclusions sur les MTD soient directement applicables aux exploitants, le ministère en
charge de l’environnement a décidé d’établir des arrêtés ministériels de transcription de ces actes afin,
d’une part, de traduire les obligations qui y figurent dans le vocabulaire français des installations
classées et, d’autre part, d’éviter de devoir prendre autant d’arrêtés préfectoraux complémentaires
(APC) qu’il y a d’installations IED en France (soit environ 7 000).
À ce jour, plusieurs arrêtés ministériels déjà publiés ont transcrits les obligations des Brefs FDM, WI et
WT. D’autres sont en cours d’écriture. Nous ne savons pas ce qu’il en est concernant les Brefs CWW ou
LVOC.
Il est prévu d’obtenir un arrêté pour le Bref WGC. La question est de savoir à quel moment il sera publié
dans le calendrier de réexamen des autorisations d’exploiter : pour qu’il permette aux préfets de ne pas
prendre d’APC, il devra être publié dans les quatre ans qui suivent la publication des Conclusions sur
les MTD du Bref WGC. Dans tous les cas, il est plus que probable que les exploitants ne puissent pas
s’appuyer sur un tel arrêté pour la construction de leur dossier de réexamen.

Les arrêtés ministériels de transcriptions des Conclusions sur les MTD, dit « Arrêtés relatifs aux
meilleures techniques disponibles (MTD) applicables aux installations de [secteur] relevant du régime
de l’autorisation au titre de la / des rubrique/s [3000] de la nomenclature des ICPE » sont construits de
la façon suivante :
Article 1er « Le présent arrêté fixe les prescriptions applicables au titre de la décision d’exécution
susvisée aux ICPE soumises à autorisation pour au moins une des activités suivantes »
Article 2 « Les prescriptions des annexes du présent arrêté sont applicables :
▪ « aux installations nouvelles immédiatement
▪ « lorsque les Conclusions sur les MTD visées par l’arrêté sont celles relatives à la
rubrique principale 4 ans après leur publication
▪ « lorsque les Conclusions sur les MTD visées par l’arrêté concernent une activité
secondaire
4 ans après la publication des Conclusions sur les
MTD relatives à la rubrique principale si celles visées par l’arrêté sont publiées avant
4 ans après la publication des Conclusions sur les
MTD visées par l’arrêté si elle est intervenue dans les 2 ans qui suivent celle des
Conclusions sur les MTD relatives à la rubrique principale. »

3
Joint Research Centre
4
Journal Officiel de l’Union Européenne

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Article 3 « L’exploitant peut solliciter un aménagement afin de définir des valeurs limites d’émissions
qui excèdent les valeurs fixées par les annexes du présent arrêté, sous réserve du respect
des dispositions prévues par les articles R. 515-60 à R. 515.69 du code de
l’environnement. »
Annexes Reprise des Conclusions sur les MTD
On notera ici que les prescriptions des Conclusions sur les MTD sont reprises le plus
fidèlement possible : strictement à la lettre, sauf si une disposition plus contraignante (mais
théoriquement dûment appliquée) est déjà inscrite dans la réglementation française.

Voici deux exemples illustratifs de l’application de l’article 2 des arrêtés ministériels :


1er exemple LVOC en activité principale – WI en activité secondaire
La décision d’exécution du Bref WI est publiée avant T0 + 2 ans de celle du Bref LVOC.

2ème exemple POL, SIC ou OFC en activité principale – LVIC en activité secondaire
La décision d’exécution du Bref LVIC est publiée après T0 + 2 ans de celle du Bref WGC.

c) Les dispositions applicables


Après le réexamen, l’exploitant devra être conforme :
▪ À l’ensemble des décisions d’exécution qui s’appliquent à son site,
▪ À l’ensemble des arrêtés ministériels qui s’appliquent à son site
Il peut s’agir de l’arrêté du 2 février 98 révisé, de arrêtés combustion de 2018, de ces arrêtés
ministériels de transcription des Brefs,
▪ À son arrêté préfectoral (AP).

À retenir Lorsque plusieurs obligations s’appliquent au même objet, l’exploitant doit considérer
la contrainte la plus forte.

Aussi une VLE5 inscrite dans son AP peut-elle ne pas s’appliquer si une VLE plus contraignante apparait
dans un arrêté ministériel. C’est cette dernière VLE qui s’appliquera sans que le préfet prenne
nécessairement un APC.

5
Valeur Limite d’Émission

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3. Dossier de réexamen
À retenir Le dossier de réexamen est une comparaison du fonctionnement de l’installation avec
les MTD et de ses niveaux de rejets avec les NEAMTD.

Ces comparaisons ne doivent porter que sur les Brefs et aucunement sur d’autres textes réglementaires
du droit des ICPE6.
Ainsi, même si l’actualité réglementaire impose aux services de l’inspection d’intégrer au futur arrêté
préfectoral certaines prescriptions qui sortent du champ de l’IED, les demandes visant à inclure dans le
dossier de réexamen une étude concernant ces autres prescriptions doivent être refusées.

a) Application des Brefs par comparaison aux MTD


Les MTD sont des techniques référencées dans le Bref qui permettent d’atteindre certaines
performances en termes de protection de l’environnement.
MTD disposant de niveau(x) d’émission associé(s) : NEAMTD
Seuls les NEAMTD sont contraignants réglementairement.
Ainsi, si l’exploitant met en œuvre une technique qui n’est ni décrite ni référencée dans le Bref mais
qu’elle atteint des niveaux de performance équivalents, c’est-à-dire que les NEAMTD sont respectés,
alors la technique en question peut être considérée comme une MTD.
On notera que l’on entend par respect des NEAMTD l’atteinte a minima de la valeur haute de la
fourchette.

La dérogation encadrée législativement, selon la procédure transposant l’article 15.4 de l’IED, portera
exclusivement sur l’atteinte des NEAMTD.
Elle peut revêtir plusieurs formes :
▪ Dérogation dans le temps : l’atteinte du NEAMTD est garantie par l’exploitant mais au-delà du
délai réglementaire de 4 ans,
▪ Dérogation classique : la VLE qui s’applique à l’exploitant est supérieure à la valeur haute du
NEAMTD.
MTD disposant de niveau(x) de performance environnementale : NPEAMTD
Les NPEAMTD ne sont pas contraignants réglementairement.
Il s’agit également de fourchettes de valeurs ou bien de valeurs maximums.
L’exploitant devra veiller à en être conforme.

On ne déroge pas aux NPEAMTD, dans la mesure où il s’agit de performances indicatives et non de
niveaux d’émission.
MTD ne disposant pas de niveau associé (exemple : MTD de monitoring)
Ces MTD sont également contraignantes.
Toutefois le régime dérogatoire n’est pas encadré réglementairement.
L’exploitant devra donc veiller à en être conforme, soit par l’application stricte de la MTD telle que décrite
dans le Bref, soit par l’application d’une technique garantissant « un niveau de protection de
l’environnement équivalent ».

On ne déroge pas non plus aux MTD sans niveau associé, du moins pas selon la procédure législative
transposant l’article 15.4 de l’IED.

b) Demande de dérogation
Les exploitants qui ne sont pas en mesure d’atteindre l’ensemble des NEAMTD, ou qui ne pourront pas
le faire dans les délais impartis, doivent faire une demande de dérogation.
Cette demande, qui ne doit porter que sur le ou les paramètres objets de la dérogation, doit
impérativement être intégrée au dossier de réexamen, sans attendre que l’inspection en fasse la
demande.
6
Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

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Ces demandes de dérogation doivent inclure une étude technico-économique visant à faire la
démonstration de l’impossibilité de mettre en œuvre une MTD permettant d’atteindre les performances
exigées dans le Bref.
Chaque dérogation accordée faisant l’objet d’une information à la Commission européenne, les
demandes devront être établies avec une très grande rigueur.
Aussi l’exploitant ne doit-il pas sous-estimer la charge de travail que cela représente.

À retenir Une demande de dérogation porte exclusivement sur le(s) NEAMTD. Elle doit être
intégrée au dossier de réexamen.

La DGPR a publié, en octobre 2017, un Guide de demande de dérogation, accompagné d’un Outil Excel
relatif aux coûts, que nous vous invitons à suivre.
Guide de demande de dérogation v1
Outil de présentation des coûts et calcul des RCE

c) Rapport de base
Le rapport de base est un état des lieux du site en ce qui concerne le sol, le sous-sol et les eaux
souterraines.
Il décrit l’état de pollution du site au moment de l’élaboration du rapport, c’est-à-dire au moment du
premier réexamen de l’autorisation d’exploiter sous IED.
Il a pour objectif de comparer cet état de pollution du site avec l’état du site au moment de la fermeture
définitive de ses activités.
Si une pollution est constatée à la fermeture du site et que cette pollution n’était pas mentionnée dans
le rapport de base, il est considéré qu’elle est due à l’exploitation du site.
L’IED prescrit alors une réhabilitation. Plus généralement en ce qui concerne la fermeture du site, l’IED
dispose que l’exploitant doit procéder à une dépollution de façon à atteindre l’état décrit dans le rapport
de base.
Aussi est-il nécessaire d’y établir un inventaire des pollutions le plus exhaustif possible.

Compte tenu de son objectif de comparaison avec l’état du site au moment de sa fermeture :
▪ Le rapport de base n’est à fournir qu’une seule et unique fois, au moment de la première révision
de l’autorisation d’exploiter ;
▪ L’exploitant veillera à l’établir certes de façon complète mais aussi de façon pragmatique, afin
de ne pas dépenser des ressources disproportionnées à un enjeu de cessation d’activité
généralement absolument pas programmée dans l’exploitation d’un site.

À retenir Le rapport de base doit être exhaustif dans l’inventaire des pollutions du site mais doit
être établi avec des moyens proportionnés au enjeux.

La DGPR a publié un Guide méthodologique pour l’élaboration du rapport de base, que nous vous
invitons à utiliser.
Version 2.2 – Octobre 2014

d) Points de vigilance
Le dossier de réexamen doit être établi avec la plus grande rigueur.
Il concerne toutes les activités IED du site et tous les Brefs auxquels le site est soumis.
Son élaboration prend du temps !
L’exploitant devra donc se concentrer sur la comparaison avec les MTD au sens strict, sans aller plus
loin que le stipule la réglementation.

Nombreux sont les exploitants qui souhaiteront faire appel à un prestataire pour l’établissement du
dossier de réexamen, notamment s’il comprend une demande de dérogation, et/ou du rapport de base.
L’exploitant devra veiller à bien encadrer le travail du bureau d’études de façon que le champ du
réexamen IED soit strictement respecté.

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4. Conclusion
Si votre site est soumis au Bref SIC, OFC ou POL au titre de son activité principale, le réexamen de vos
conditions d’exploiter va démarrer dans quelques mois à la publication des Conclusions sur les MTD
sur Bref WGC.
Vous aurez alors un an pour fournir à la Dreal l’ensemble des documents requis et au total seulement
quatre ans pour mettre l’ensemble de votre site en conformité avec tous les Brefs auxquels il est
soumis.

Ce calendrier est excessivement serré !


Il est donc impératif que vous démariiez dès à présent, en 2021, le récolement aux Brefs déjà
disponibles, afin de vous concentrer sur le Bref WGC lorsqu’il sera à son tour disponible.
Notez de plus qu’il est nécessaire de démarrer le travail de récolement au Bref WGC dès la publication
du draft final de ses Concluions sur les MTD, sans attendre la décision d’exécution publiée par la
Commission européenne en français.

À retenir Votre site est soumis au Bref SIC, OFC ou POL au titre de son activité principal  le
réexamen de vos conditions d’exploiter devrait démarrer début 2022 à la publication
des Conclusions sur les MTD du Bref WGC. D’ici là :
 Vous démarrez dès à présent la comparaison du fonctionnement de votre site avec
les MTD de tous Brefs auxquels votre site est soumis. En particulier, la comparaison
au Bref CWW doit être faite en 2021 ;
 Vous continuez dès que possible (lorsque France Chimie vous fera parvenir la
version quasi-définitive des Conclusions sur les MTD) avec la comparaison au Bref
WGC.

Le dossier de réexamen consignera ces comparaisons et la conformité de votre site aux Brefs.
Si des investissements sont nécessaires, le dossier de réexamen en sera la justification.
Il n’est toutefois pas attendu que ces investissements soient engagés avant que soit établi un document
officiel de l’administration mentionnant la fin du réexamen.

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