chapitre I droit
chapitre I droit
chapitre I droit
La notion de droit peut être défini comme un ensemble de règles de conduite destinées à organiser
la vie en société, et qui ont vocation à s’appliquer à toutes les personnes qui forment le corps social.
Ces règles qui sont formulées de manière générale et impersonnelle, concernent chacun et ne
désignent personne en particulier.
Le Droit est une notion polysémique qui ne peut recevoir plusieurs définitions. On distingue
principalement entre deux acceptions de droit : le Droit objectif et le Droit subjectif.
LE DROIT OBJECTIF
Le droit objectif : est défini sous l’angle de son objet à savoir l’organisation de la vie en société des
personnes.
Le droit c’est l’ensemble des règles, définies et acceptées par les personnes, afin de régir les rapports
sociaux, et garanties, actionnées, par l’intervention de la puissance publique, c’est-à-dire de l’Etat.
L’ensemble de ces règles constitue le droit objectif. Ainsi, quand on fait référence au droit marocain
on s’inscrit dans la conception objective du mot droit.
Ces règles sont répertoriées selon des domaines spécifiques : droit civil, droit commercial, droit de
travail, droit pénal, droit des sociétés.
LE DROIT SUBECTIF
Le droit subjectif : le mot droit a une seconde signification qui est rattachée au sujet de droit et non à
la règle de droit elle-même.
En effet, le droit objectif reconnaît aux personnes, qui sont des sujets de droit, des prérogatives à
l’égard d’autres personnes ou sur certains biens : le code de la famille reconnaît au père le droit
d’exercer son autorité parentale sur ses enfants (droit subjectif) de même le droit civil reconnaît aux
personnes le droit de propriété.
Le droit dans son sens subjectif désigne alors une prérogative accordée à une personne par le droit
objectif.
En fait, c’est à la conception subjective de droit qu’on fait référence quand on parle du droit de
propriété d’une personne, droit de vote, droit au travail, droit à la vie et droit à l’intégrité corporelle.
Ainsi, le mot droit peut avoir deus définitions distinctes selon la référence à son objet ou à son sujet.
La nuance entre ces deux conceptions est plus marquée en arabe et en anglais qui utilisent deux
notions différentes :
Il s'articule autour de la notion de règle de droit qu'il convient de définir avant d'envisager ses
sources et ses diverses classifications, c’est à dire les branches du droit.
La règle de droit est une règle de conduite qui régit les rapports entre les personnes. Toutefois, la vie
en société est encadrée également par d'autres règles qui ne sont pas juridiques ou ne sont pas
considérées comme telles mais qui ont vocation à régir les rapports entre les individus.
Cependant, la règle de droit s'en distingue aussi bien par sa finalité que par ses caractères
spécifiques.
La règle de droit a pour objet d'organiser la société et les relations qui s'établissent entre les
personnes qui la composent.
Pour atteindre cette Finalité sociale, la règle de droit va parfois contredire des règles morales ou
religieuses.
La Morale peut être définie comme "la maitrise des entraînements instinctifs et passionnels et la
poursuite d'un idéal de perfection individuel plus ou moins élevé",
Elle se confond alors avec la conscience ou la morale sociale, l'idéal auquel elle se réfère n'étant plus
la personne humaine, mais un Homme social.
* Unis par leur origine sociale, le Droit et la Morale tendent par contre vers des finalités qui
s'opposent.
* La règle morale se préoccupe des devoirs de l'homme à l’égard des autres hommes et de lui-même
et a pour but le perfectionnement de la personne et l'épanouissement de la conscience tandis que le
Droit vise avant tout à faire respecter un certain ordre collectif.
* Il reste toutefois que, sans pour autant se confondre, le Droit et la Morale se rejoignent largement.
* Le Droit, d'essence sociale, est de toute évidence guidé par des valeurs dans le choix de ses
impératifs et il n'est donc pas toujours aisé de le discerner de la Morale tant le recoupement est total
dans plusieurs domaines (interdiction du vol et de l’homicide),
* Enfin, la nature des sanctions de la règle de droit et de la règle morale n'est pas la même. Alors que
le Droit comporte des sanctions concrètes, prévisibles et organisées par les pouvoirs publics, la
morale n'est sanctionnée que par le tribunal de la conscience (le for intérieur) ou la pression sociale.
B/ La règle de droit et la règle religieuse
La règle religieuse, d'essence divine, se démarque par rapport à la règle de droit qui est une œuvre
humaine.
Par suite, la différence entre les deux, tient essentiellement au but poursuivi : tandis que la règle
religieuse organise principalement les rapports de l'homme avec Dieu et veille au salut éternel de
l'âme de l'être humain dans l'au-delà, la règle de droit se préoccupe plus modestement d'assurer
l'ordre social dans ce monde.
Pourtant, la règle religieuse peut se confondre avec la règle de droit notamment lorsque l’Etat n’est
pas laïc.
Ainsi, l'inspiration du droit marocain par les commandements de l'islam, notamment le rite malékite,
est indéniable.
C'est à dire qui elle s'applique, sans distinction, a toutes les personnes (Droit pénal) ou une catégorie
spécifique de personnes (le droit commercial s'applique aux commerçants, le droit de travail
s’applique aux employeurs et salaries) et non à une personne nommément désignée.
Ce caractère général de la règle de droit est une garantie contre l’arbitraire et la discrimination
individuelle et répond ainsi au principe d'égalité des citoyens devant le droit.
Par suite, ce premier caractère n’est pas véritablement distinctif : la règle juridique partage,
notamment, avec la règle morale et la règle religieuse qui ont une portée générale.
Vise une situation spécifique définie abstraitement. Elle ne vise pas les personnes mais les situations
dans lesquelles elles se trouvent.
Cette règle ne vise personne en particulier et s'applique à tous ceux qui ont atteint l’âge de la
majorité fixé à 18 ans.
Par ailleurs, ces deux caractères ne sont pas l'apanage exclusif de la règle de droit : règle morales et
règle religieuse possèdent également ces deux attributs.
Si toute règle est, en tant que telle, obligatoire, la règle de droit occupe à cet égard une place à part
en ce que l'obligation qu'elle impose est sanctionnée par l'autorité publique contrairement aux
autres règles.
La finalité de la règle de droit est d'assurer la sécurité et l'ordre social, elle se doit donc d'être
obligatoire et s'imposer sous peine de sanctions.
En effet, nul ne peut déroger à la règle de droit dès lorsqu'il entre dans son champ d'application.
Parce qu'il est censé la connaître, le citoyen ne peut justifier une entorse à la loi par sa
méconnaissance de In règle.
La règle de droit en principe obligatoire, sa vocation est d'être respectée. Pour garantir ce caractère
obligatoire, des sanctions s’imposent. Il s’agit d'une sanction étatique.
Seule la règle de droit est sanctionnée par l'autorité publique. Contrairement aux d'autres règles de
conduite sociale.
Le progrès du droit a permis de limiter les pouvoirs des particuliers en conférant aux autorités de
l'Etat les prérogatives nécessaires pour faire jouer la sanction, qu'elle soit civile ou pénale.
Ex, La nullité de l’acte ; Lorsqu'un acte juridique (contrat) a été conclu sans respecter les règles
relatives à sa conclusion, la meilleure manière de réparer ce non-respect est d'anéantir ce contrat et
le déclarer nul et de nul effet par le jeu de la déclaration de nullité.
Il faut souligner que l'amende est une sanction pénale qui consiste à verser une somme d'argent à la
trésorerie de l'Etat.
Il s'agit des sanctions relevant du droit administratif et prise par l'autorité administrative.
Exemples : fermeture d'un établissement pour insalubrité (conditions sanitaires), licenciement d'un
fonctionnaire pour une faute grave, blâme, avertissement.