Cours Droit
Cours Droit
Cours Droit
BTS 1
DROIT DES AFFAIRES
MODULE 1-
Sources et notion du droit
Introduction
Le droit est une notion polysémique qui peut recevoir plusieurs définitions. On distingue
principalement entre deux acceptions du droit : le droit objectif et le droit subjectif.
Le Droit objectif : Le droit est défini sous l'angle de son objet à savoir l’organisation de la
vie en société des personnes. Le droit c’est l'ensemble des règles, définies et acceptées par les
personnes, afin de régir les rapports sociaux, et garanties, sanctionnées, par l'intervention de la
puissance publique, c'est-à-dire de l'État. L'ensemble de ces règles constitue le droit objectif.
Ainsi, quand on fait référence au Droit ivoirien on s’inscrit dans la conception objective du
mot droit. Ces règles sont répertoriées selon des domaines spécifiques : droit civil, droit
commercial, droit de travail, droit pénal, droit des sociétés….
Le Droit subjectif : Le mot droit a une seconde signification qui est rattachée au sujet du droit
et non à la règle de droit elle-même. En effet, le droit objectif reconnaît aux personnes, qui
sont des sujets de droit, des prérogatives à l'égard d'autres personnes ou sur certains biens : le
code de la famille (droit objectif) reconnaît au père ou à la mère le droit d’exercer son autorité
parentale sur ses enfants (droit subjectif). De même le droit civil reconnaît aux personnes le
droit de propriété. Le droit dans son sens subjectif désigne alors une prérogative accordée à
une personne par le droit objectif. En fait, c'est à la conception subjective du droit qu’on fait
référence quand on parle du droit de propriété d’une personne, droit de vote, droit au travail,
droit à la vie et droit à l'intégrité corporelle. Ainsi, le mot droit peut avoir deux définitions
distinctes selon la référence à son objet ou à son sujet. Illustration : «Le droit ivoirien
reconnaît le droit de vote à toute personne majeure ». Quant au « droit positif » par
opposition au « droit naturel » il est défini comme l’ensemble des règles en vigueur dans un
État à un moment déterminé.
Le droit objectif est l'ensemble des règles de conduite sociale qui régissent les rapports entre
les personnes et qui bénéficient de la contrainte étatique, c'est-à-dire que l’Etat en garantie le
respect. Il s'articule autour de la notion de règle de droit qu'il convient de définir avant
d'envisager ses sources et ses diverses classifications c’est à dire les branches du droit.
La règle de droit est une règle de conduite qui régit les rapports entre les personnes. Toutefois,
la vie en société est encadrée également par d’autres règles qui ne sont pas juridiques ou ne
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INSTITUT SUPERIEUR D’ETUDES COMMERCIALES
sont pas considérées comme telles mais qui ont vocation à régir les rapports entre les
individus.
Il s'agit principalement de la règle morale et la règle religieuse. Cependant, la règle de droit
s’en distingue aussi bien par sa finalité que par ses caractères spécifiques.
La règle de droit a pour objet d'organiser la société et les relations qui s'établissent entre les
personnes qui la composent. Pour atteindre cette finalité sociale, la règle de droit va parfois
contredire des règles morales ou religieuses.
La Morale peut être définie comme "la maîtrise des entraînements instinctifs et passionnels et
la poursuite d'un idéal de perfection individuel plus ou moins élevé". Elle se confond alors
avec la conscience ou la morale sociale, l'idéal auquel elle se réfère n'étant plus la personne
humaine, mais un homme social.
Unis par leur origine sociale, le Droit et la Morale tendent par contre vers des finalités qui
s’opposent. La règle morale se préoccupe des devoirs de l'homme à l'égard des autres hommes
et de lui-même et a pour but le perfectionnement de la personne et l'épanouissement de la
conscience tandis que le Droit vise avant tout à faire respecter un certain ordre collectif. Il
reste toutefois que, sans pour autant se confondre, le Droit et la Morale se rejoignent
largement. Le Droit, d'essence sociale, est de toute évidence guidé par des valeurs dans le
choix de ses impératifs et il n'est donc pas toujours aisé de le discerner de la Morale tant le
recoupement est total dans plusieurs domaines (interdiction du vol et de l’homicide).
Pourtant, Droit et Morale gardent des domaines spécifiques. En effet, le droit règle des
rapports où la Morale se tait : il importe peu à la Morale que l'on roule à droite ou à gauche
sur la chaussée. Il y a également des règles morales non sanctionnées par le droit qui, par
exemple, ne s’intéresse ni aux mauvaises pensées ni même aux mauvaises intentions, tant que
celles-ci ne se matérialisent pas dans des conditions troublant l’ordre social. D'ailleurs, le
droit prévoit des règles qui sont moralement choquantes comme la prescription : le voleur
peut devenir propriétaire de la chose volée si aucune action n'a été engagée contre lui dans un
certain délai.
Enfin, la nature des sanctions de la règle de droit et de la règle morale n'est pas la même.
Alors que le Droit comporte des sanctions concrètes, prévisibles et organisées par les pouvoirs
publics, la morale n’est sanctionnée que par le tribunal de la conscience (le for intérieur) ou la
pression sociale.
La règle religieuse, d'essence divine, se démarque par rapport à la règle de droit qui est une
œuvre humaine. Par suite, la différence entre les deux, tient essentiellement au but poursuivi :
tandis que la règle religieuse organise principalement les rapports de l'homme avec Dieu
et veille au salut éternel de l'âme de l'être humain dans l'au-delà, la règle de droit se
préoccupe plus modestement d’assurer l'ordre social dans ce monde (ici-bas). Ainsi, le
droit ne réprime pas le péché en tant que tel (ex le mensonge) du moins tant qu’il ne trouble
pas l’ordre social. En outre, la religion prétend régir les pensées au même titre que les actes
alors que le droit ne s’intéresse qu’aux comportements extérieurs. Pourtant, la règle
religieuse peut se confondre avec la règle de droit notamment lorsque l'Etat n'est pas laïc. Le
cas des pays arabes.
Cependant, compte tenu de sa finalité spécifique par rapport à la règle religieuse, à savoir
veiller sur l’ordre social, la règle de droit adopte parfois des positions divergentes de celles
des commandements de la religion.
La règle de droit présente à la fois des caractères généraux et un caractère spécifique qui la
distingue des règles morales et religieuses.
1.La règle de droit est générale c’est à dire qu’elle s'applique, sans distinction, à toutes les
personnes (Droit pénal) ou une catégorie spécifique de personnes (le droit commercial
s’applique aux commerçants, le droit de travail s’applique aux employeurs et salariés) et non à
une personne nommément désignée. En effet, la règle de droit est toujours formulée de
manière générale et impersonnelle :
Ce caractère général de la règle de droit est une garantie contre l'arbitraire et la discrimination
individuelle et répond ainsi au principe d’égalité des citoyens devant le droit. Par suite, ce
premier caractère n’est pas véritablement distinctif : la règle juridique le Partage, notamment,
avec la règle morale et la règle religieuse qui ont une portée générale.
2. La règle de droit est abstraite et vise une situation spécifique définie abstraitement.
Elle ne vise pas les personnes mais les situations dans lesquelles elle se trouve. Cette règle ne
vise personne en particulier et s’applique à tous ceux qui ont atteint l’âge de la majorité
«civile» fixé à 18 ans. Par ailleurs, ces deux caractères ne sont pas l'apanage exclusif de la
règle de droit : règle morales et règle religieuse possèdent également ces deux attributs.
Si toute règle est, en tant que telle, obligatoire, la règle de droit occupe à cet égard une
place à part. En ce que l’obligation qu’elle impose est sanctionnée par l’autorité publique
contrairement aux autres règles. La finalité de la règle de droit est d'assurer la sécurité et
l'ordre social. Elle se doit donc d’être obligatoire et s'imposer sous peine de sanctions. En
effet, nul ne peut déroger à la règle de droit dès lors qu’il entre dans son champ d’application.
Parce qu’il est censé la connaître, le citoyen ne peut justifier une entorse à la loi par sa
méconnaissance de la règle. Certes, les règles morales et religieuses sont également assorties
de sanctions, la violation de la règle religieuse est sanctionnée par Dieu dans l'au-delà alors
que la violation de la règle morale est sanctionnée par la réprobation sociale et les remords
internes, mais seule la violation de la règle de droit est sanctionnée par l’État, d’où son
caractère coercitif. Pourtant, si toutes les règles de droit sont obligatoires, toutes ne le sont
pas au même degré. Selon la fonction considérée, les règles de droit s’imposent de manière
absolue ou seulement relative. Il y a lieu donc d'apprécier la force obligatoire de la règle de
droit à travers la distinction entre règle impérative et règle supplétive avant d'appréhender la
diversité des sanctions de la violation de la règle de droit reflet du caractère coercitif.
Toute règle de droit est obligatoire. Cependant, pour certaines règles de droit, ce caractère
obligatoire est atténué puisqu’elles sont susceptibles d’être écartées au profit d'autres règles
prévues par les parties. On distingue alors la règle impérative de la règle supplétive.
1- La règle impérative est celle qui s'impose aux personnes dans leurs rapports et ne peuvent
l’écarter car elle est d'ordre public. Elle s’impose de manière absolue en ce sens qu’il n’est pas
possible aux intéressés de se soustraire à son application, même par un accord exprès.
2- La règle supplétive est une règle de droit mais qui peut être écartée par les personnes en
prévoyant une autre règle qui s'appliquera à leurs rapports juridiques. En fait, la règle
supplétive ne s’applique que si les parties n'ont rien prévu, elle vient alors suppléer l’absence
de volonté exprimée par les intéressés.
1- Les sanctions civiles : On distingue plusieurs sanctions civiles qui peuvent parfois se
cumuler. La nullité de l'acte Lorsqu’un acte juridique (contrat) a été conclu sans respecter les
règles relatives à sa conclusion, la meilleure manière de réparer ce non-respect est d’anéantir
ce contrat et le déclarer nul et de nul effet par le jeu de la déclaration de nullité. Le versement
de dommages intérêts. Toute personne qui viole une règle de droit et cause un dommage à
autrui, est tenue de réparer ce dommage en versant à la victime une somme d'argent à titre de
dommages intérêts. L’exécution par contrainte. L’autorité chargée de faire respecter la règle
en demande directement l’exécution en ayant recours si nécessaire à la force publique.
Illustration : le créancier qui n’a pas été payé à échéance peut recourir au juge pour demander
la saisie et la vente des biens de son débiteur et se faire payer sur le prix de la vente. De
même, le locataire qui ne paye pas ses loyers peut être expulsé.
Par sources de droit en entend les sources formelles. Ces sources diffèrent selon les
systèmes juridiques (anglo-saxon, romano germanique, musulman) et selon chaque régime
étatique. Pour le droit ivoirien, imprégné du système romano germanique caractérisé par le
droit écrit, on distingue entre les sources directes (la constitution, la loi, les règlements et la
coutume) et les sources indirectes dites interprétatives (la jurisprudence et la doctrine).
§ 1 : LA CONSTITUTION
§ 2 : LA LOI
La loi est une règle écrite, générale et permanente, élaborée par le parlement. On distingue
ainsi, la loi organique et la loi ordinaire.
La loi organique (loi votée par le parlement pour préciser ou compléter les dispositifs de la
constitution) se situe entre la Constitution et,
la loi ordinaire(acte voté par le parlement selon la procédure législative établie par la
constitution), car la loi organique est une loi adoptée selon une procédure spécifique et
précisant les modalités d'organisation et de fonctionnement des pouvoirs publics dans les cas
spécialement prévus par la Constitution. Avant d'examiner le processus d'adoption d'une loi,
il y a lieu de déterminer, au préalable, l'organisation et le domaine de compétence du
parlement ivoirien.
1- Organisation du parlement
Composition : La Cote d’Ivoire adopte une organisation bicamérale du parlement qui est
composé de deux chambres :
La chambre des représentants qui constitue des députés élus pour cinq ans au suffrage
universel direct c'est-à-dire le scrutin ouvert à tous les citoyens majeurs.
La chambre du sénat composée d’un nombre de membres entre 60 et 90 au suffrage
universel indirect pour cinq ans.
Le parlement siège pendant deux sessions ordinaires. La première tient lieu le mois d'avril
sous la présidence du Président de l’AN, alors que la seconde session s'ouvre le mois
d’octobre.
§ 3 - LES REGLEMENTS
La constitution détermine le domaine de la loi par une liste limitative des matières qui
doivent faire l'objet d'un texte voté par le parlement. Toutes les autres matières autres que
celles qui sont du domaine de la loi appartiennent au domaine réglementaire. Les règlements
englobent l'ensemble des décisions du pouvoir exécutif et des autorités administratives. En
principe, le pouvoir réglementaire appartient au PR qui l'exerce par décret. Il peut également
déléguer ce pouvoir à un ou plusieurs membres du gouvernement qui l'exercent par le biais
des arrêtés.
Les règlements se répartissent en deux catégories :
Les règlements autonomes : Il s'agit des décrets et arrêtés pris dans les matières qui ne sont
pas du domaine de la loi, c'est-à dire dans le domaine réservé aux règlements.
Les règlements pris pour l'exécution des lois : Le pouvoir exécutif est chargé d'assurer
l'exécution des lois adoptées par le parlement. Pour ce faire, il doit déterminer les mesures et
les détails de cette application par le biais du règlement. Ce règlement intervient alors pour la
mise en application de la loi.
Ss4- LA COUTUME
La coutume est une source de droit non écrite qui s'est établie avec le temps, par la pratique
et la répétition qui finit par devenir obligatoire. Cependant, tout usage ou comportement
habituel de la vie sociale ne constitue pas nécessairement une coutume. Pour qu'il y ait
coutume, il faut la réunion de deux éléments :
∼ Un élément matériel : L'adage "une fois n'est pas coutume" exprime bien que la coutume
est une règle issue d'une pratique constante et prolongée lui assurant une certaine notoriété
c'est-à-dire qu'elle est largement connue est admise dans son milieu au point ou la majorité la
connaît.
∼ Un élément psychologique : L'usage habituel doit être ressenti comme étant obligatoire et
les individus doivent s'y conformer en ayant la conviction que s'ils ne le font pas ils encourent
une sanction. La sanction n'est pas d'ordre moral mais une sanction juridique.
A côté des sources principales, deux autres sources indirectes ou interprétatives du droit
sont largement admises.
Ss2-1 - LA JURISPRUDENCE
Ss2-2- LA DOCTRINE
La doctrine désigne l’ensemble des "opinions" émises par les auteurs (professeurs,
magistrats, avocats et autres praticiens du droit) qui traitent des matières juridiques.
Formellement c'est l'ensemble de travaux juridiques écrits : ouvrages, notes, commentaires …
Ces positions doctrinales ne constituent pas une source formelle et directe du droit et le juge
n'est pas lié par une opinion partagée par plusieurs auteurs sur une question de droit. En fait,
si la majorité des auteurs s'accorde que les tribunaux font une interprétation erronée d'une
disposition de la loi, leur position ne s'impose nullement au juge. Toutefois, la doctrine
contribue à mettre en lumière les lacunes de la loi et des positions jurisprudentielles et peut
ainsi amorcer une modification de la loi ou inspirer une révision de l'interprétation qui en est
faite par les juges (revirement jurisprudentiel).
- La finalité : Le droit privé recherche autant que possible la satisfaction individuelle. Le droit
public recherche la satisfaction de l'intérêt général et organise le gouvernement de l'Etat et ses
services. Il est essentiellement impératif et les particuliers ne peuvent y déroger.
Le droit privé est l’ensemble des règles juridiques qui gouvernent les rapports entre personnes
privées. Il regroupe une multitude de disciplines au centre desquelles figure le droit civil.
§1 - LE DROIT CIVIL
C'est le droit commun privé normalement applicable à tous les rapports du droit privé. Il
comprend le droit des personnes (état et capacité), le droit des biens (propriété et droits réels
principaux), le droit de la famille (couple et enfants), le droit des obligations, le droit des
contrats spéciaux, le droit des régimes matrimoniaux, le droit des successions, le droit des
libéralités et le droit des sûretés.
D. Le droit bancaire : ensemble des règles applicables aux opérations de banque et aux
personnes qui les accomplissent à titre professionnel.
§ 3- LE DROIT SOCIAL
A. Le droit du travail : ensemble des règles qui régissent les relations individuelles de travail
(les rapports entre l’employeur et les salariés) et les relations collectives de travail (les
rapports entre les employeurs et les syndicats et représentants du personnel).
B. Le droit de la sécurité sociale : ensemble des règles qui organisent la protection des
individus contre les risques sociaux (maladie, maternité, invalidité, accident du travail,
maladie professionnelle).
Cette discipline réglemente, d’une part, le déroulement procédural des instances civiles (la
procédure civile) et, d’autre part, l’organisation et la compétence des différentes juridictions
civiles (tribunal de première instance, cour d'appel, cour suprême...).
§ 5- LE DROIT PENAL
Entendu au sens large, le droit pénal a pour objet l’étude du phénomène criminel révélé par
des agissements de nature à créer un trouble pour la société. Il se divise en plusieurs matières
dont :
A. Le droit pénal général : il définit les éléments constitutifs des infractions et détermine les
sanctions applicables.
B. La procédure pénale : elle est constituée par l’ensemble des règles organisant le
déroulement du procès pénal (de la phase policière au jugement).
Le droit international privé est l’ensemble des règles juridiques qui régissent les rapports
d’ordre privé (droit des personnes, droit de la famille, droit des successions, droit des contrats,
droits des sociétés etc.) à caractère international c'est-à-dire que les parties sont de nationalités
différentes, résident dans des pays différents ou sont liées par des engagements pris dans un
pays autre que leur pays de résidence.
Il répond principalement aux questions suivantes: quel droit national est applicable (ex
divorce entre un français et une marocaine installés en Espagne)? Quel tribunal est
compétent? A quelles conditions une décision rendue dans un Etat peut-elle être reconnue et
exécutée dans un autre Etat? Généralement ces questions sont réglées par des traités
internationaux.
Le droit public regroupe l’ensemble des dispositions réglementant d’une part la constitution,
le fonctionnement et l’organisation des institutions publiques et, d’autre part, les rapports
entre la puissance publique et les personnes privées.
§ 1 - LE DROIT CONSTITUTIONNEL
Il regroupe l'ensemble des règles qui président à l'organisation politique de l'Etat et à son
fonctionnement ainsi que celui de l’ensemble des institutions publiques. C’est le droit
constitutionnel qui permet de déterminer la nature du régime politique d’un Etat (Monarchie
constitutionnelle, présidentiel, régime parlementaire, mixte …).
§ 2 - LE DROIT ADMINISTRATIF
Il a pour objet principal d'organiser les rapports que les autorités administratives (Etat,
régions, collectivités et communes) entretiennent avec les particuliers. Il établit les règles
applicables aux rapports entre l’administration et les personnes privées.
Il détermine les modes d’utilisation de l’ensemble des ressources de l’Etat et des collectivités
locales (ressources et dépenses de l'Etat et des collectivités publiques).
§ 4 - LE DROIT FISCAL
C'est l'ensemble des règles qui déterminent le mode de calcul et de recouvrement des
différents impôts et taxes que l'Etat peut réclamer aux particuliers et aux entreprises.
Il étudie les rapports entre les Etats et les organisations internationales. Il inclut notamment
le droit des traités (conventions internationales, accord internationaux…)
Lorsque l'on envisage la notion du droit du point de vue du sujet de droit on parle de droit
subjectif. Les droits subjectifs sont l'ensemble des prérogatives et pouvoirs que le droit
objectif reconnaît aux personnes et dont elles/ils peuvent se prévaloir dans leurs rapports avec
les autres sous la protection de l'autorité publique. Il convient, en premier lieu d’identifier les
titulaires des droits subjectifs et de déterminer leurs sources avant de présenter les différentes
catégories des droits subjectifs.
Ce sont les personnes qui sont des sujets de droit et jouissent de droits et d'obligations par
opposition aux choses. On distingue les personnes physiques et les personnes morales. La
personne physique est un individu, être humain, alors que la personne morale est un
regroupement des personnes (société, association…) ou de biens (fondation) auquel la loi
confère une existence juridique autonome distincte de ses membres.
A. LA PERSONNE MORALE
A côté des personnes physiques, les personnes morales sont également des sujets de droit. La
personne morale est un groupement de personnes ou de biens (fondation) constitué en vue de
réaliser un but déterminé et douée par le droit d'une personnalité juridique distincte de celle de
ses membres. De la même façon qu'une personne physique, la personne morale a des droits et
des obligations et un patrimoine distinct de ceux de ses membres.
On regroupe les personnes morales selon deux grandes catégories :
∼ Les personnes morales de droit public qui sont des organismes publics régis par les
règles du droit constitutionnel et du droit administratif : l'Etat, les collectivités locales, les
établissements publics, l'université…
∼ Les personnes morales de droit privé sont principalement les sociétés civiles et
commerciales, les syndicats et les associations.
La catégorie des personnes morales de droit privé est dominée par la distinction qui oppose :
Les groupements à but non lucratif comme les associations, les mutuelles et les syndicats. ›
Les groupements à but lucratif comme les sociétés.
1- Les immeubles : au sens courant on définit les immeubles par référence au critère
physique de fixité, c'est-à-dire les immeubles sont les biens qui ne sont pas susceptibles
d’être déplacés sans détérioration.
Sur le plan juridique, la catégorie des immeubles est hétérogène et regroupe:
a- Les immeubles par nature : Il s’agit des choses non déplaçables à savoir les fonds de terre
et les constructions, les machines ou ouvrages fixés ou posés sur maçonnerie ou sur piliers,
incorporés à un bâtiment ou au sol, les récoltes pendantes par les racines et les fruits des
arbres non encore cueillis.
b - Les immeubles par destination : Il s’agit à l’origine des meubles par nature qui seront
qualifiés d’immeubles par destination parce qu’ils s’intègrent dans un ensemble de biens
constitué au principale par un immeuble par nature. Il s'agit principalement des :
- choses que le propriétaire d’un fonds y a placées pour le service et l’exploitation de ce fonds
sans que cette affectation soit nécessairement perpétuelle (les animaux affectés à
l’exploitation de la terre –chevaux et vaches- les instruments aratoires et les engrais.)
- choses que le propriétaire a attachées au fonds à perpétuelle demeure (les glaces, les statues
et les tableaux incorporés aux murs.)
c- Les immeubles par l’objet auquel ils s’appliquent.
Il s'agit des droits réels immobiliers suivants : la propriété des biens immeubles, l'usufruit, le
droit d'usage et d'habitation, l'emphytéose, le droit de superficie, l'antichrèse, les servitudes et
les services fonciers, les privilèges et les hypothèques...
En plus, les actions judiciaires tendant à revendiquer un immeuble sont des actions réelles
immobilières.
2- Les meubles : On définit les meubles par rapport au critère physique comme étant toute
chose qui peut se déplacer d'un lieu à l'autre sans détérioration. Toutefois, cette définition
reste incomplète au regard du droit ivoirien qui distingue entre:
a- Les meubles par nature : Il s’agit des choses susceptibles de se déplacer par leurs propres
moyens (animaux) ou d'être déplacées par une intervention extérieure tels que la table, le
livre, l’avion, l’électricité et le gaz.
b- Les meubles par anticipation : Il s’agit des biens immeubles, mais qui ont vocation à
devenir meubles : récoltes, arbres destinés à être abattus. La vente de la récolte à une personne
qui va la cueillir n’est pas une vente immobilière mais mobilière au regard de sa destination
future déterminée par le contrat.
c- Les meubles par détermination de la loi : sont tous les droits et actions qui ne portent pas
sur des immeubles. Ces droits incorporels sont qualifiés de meubles par la loi tels que le fonds
de commerce, les parts sociales et les actions d'une société.
Les choses fongibles sont celles qui existent en multiples exemplaires et qui peuvent se
substituer les unes aux autres. Elles sont indistinctes et n'ont pas d'individualité propre comme
les pièces de monnaies, le blé et les journaux.
En revanche, les choses non fongibles (dits également choses déterminées) se caractérisent
par leur individualité et ne se confondent pas dans les autres choses mêmes les plus proches
tels que le fonds de terre, les animaux et les tableaux de maître (la Joconde).
1- Les droits réels principaux sont des droits réels qui existent indépendamment de tout
droit de créance. Ils donnent à leur titulaire le pouvoir de tirer directement d'une chose tout ou
partie de son utilité économique. La propriété est le droit réel principal le plus complet. Mais
à côté du droit de propriété, figurent parmi les droits réels principaux : l'usufruit, droits
d’usage et d’habitation, la superficie (propriété sur les plantations et constructions), les
servitudes (charge d’exploitation d’un fond par un autre), l'emphytéose (droit de jouissance de
longue durée)
2- Les droits réels accessoires sont des droits liés à l'existence d'une créance dont ils
garantissent le recouvrement. Ce sont essentiellement les sûretés (l'hypothèque, le gage)
La justice étant le monopole de l’Etat, nul ne peut se faire justice. C’est pour quoi, il appartient à l ’Etat de faire
exécuter les décisions de justice qui sont revêtues de l’autorité de la chose jugée. Aussi, tout juge saisi d’un litige
est obligé de juger sous peine de déni de justice.
Dans ce titre, il s’agira de présenter l’organisation judiciaire ivoirienne avant de montrer comment le procès se
déroule devant la juridiction saisie, ainsi que ceux qui concourent à son déroulement.
Elle repose sur de grands principes qui permettent à toute personne vivant en Côte d’Ivoire de faire connaître ses
droits en justice.
Il signifie que le juge ne doit pas être influencé dans ses prises de décision par les autorités politiques. Il incarne
l’autonomie de la justice par rapport aux pouvoirs exécutif et législatif. Ce principe découle de celui de la
séparation des pouvoirs qui octroie à chaque pouvoir un domaine de compétence bien déterminé.
Contrairement à la France qui prévoit deux ordres de juridiction (l’ordre administratif et l’ordre judiciaire) la
législation ivoirienne a plutôt opté pour l’unité de juridiction.
Par conséquent les tribunaux ivoiriens sont compétents pour connaître de toutes les affaires civiles,
commerciales, fiscales, pénales et administratives tant qu’elles ne sont pas attribuées à des juridictions
spéciales.
La législation ivoirienne prévoit deux degré de juridiction. Le premier est composé des tribunaux de première
instance et leurs sections détachées. Le second est représenté par la cour d’appel. Ce principe veut que lorsque
l’on n’est pas satisfait au 1er degré, qu’on fasse appel en saisissant le 2nd degré.
C’est un principe fondamental proclamé par la déclaration des droits de l’homme du 26 Août 1789 et repris par la
déclaration universelle des droits de l’homme du 10 Décembre 1948. Ce qui est aussi repris par le préambule de
la constitution ivoirienne. Il signifie qu’aucune distinction ne doit être faite entre les usagers de la justice. Ils
doivent être traités sur un pied d’égalité sans distinction de race, d’ethnie, de religion, de sexe…
La collégialité signifie que les décisions sont rendues par un collège de trois magistrats du siège. Ces magistrats
délibèrent et leur décision est prise à la majorité absolue.
Quant au principe de l’inamovibilité des juges, il signifie que les juges ne peuvent pas être affectés sans leur
consentement.
La gratuité ne veut pas dire que les plaideurs c'est-à-dire les parties au procès ne doivent pas payer les frais de
justice qui sont finalement à la charge des parties perdantes. Cela veut simplement dire que l’accès à la justice
est ouvert à tout le monde sans aucune considération de ses moyens financiers.
On appelle ainsi des juridictions qui peuvent connaître de toutes les affaires civile, commerciale, pénal et
administrative à l’exception de celles dont la connaissance a été confiée à des juridictions spécialisées. Ces
juridictions de Droit Commun sont de deux sortes : les juridictions du premier degré et les juridictions du second
degré.
1) Les juridictions de premier degré
Les litiges sont jugés en première instance soit par un tribunal première instance (T.P.I), soit par une section
détachée de tribunal, chacun ayant un ressort territorial à l’intérieur duquel il est compétent.
La partie qui mène l’affaire au tribunal est appelée demandeur (eresse), celle qui est invitée à comparaître,
défendeur (eresse).
a) Le T.P.I. est une formation juridictionnelle complète qui comporte en son sein plusieurs juges, chacun
exerçant une fonction précise (poursuite, instruction, jugement) ou s’occupant d’un type d’affaires pénales,
tutelles, matrimoniales... On dit qu’il a la plénitude de juridiction.
Les TPI statuent en premier ressort dans les affaires dont l’intérêt pécuniaire excède 500 000 F. Ainsi le perdant
à ce niveau, pourra interjeter appel devant la cour d’appel.
Ils statuent en premier et dernier ressort sur les affaires dont l’intérêt pécuniaire est inférieur à 500 000F. Dans
ce cas, la partie insatisfaite a comme recours, le pourvoi en cassation devant la cour suprême.
b) La section détachée est quant à elle une formation juridictionnelle incomplète, à l’origine avec un juge
unique qui exerce toutes les fonctions et s’occupe de toutes les affaires. Désormais, elle va siéger avec deux
juges. La décision rendue par le T.P.I. ou la section détachée est appelée jugement.
- Statuer en premier et dernier ressort veut dire que le seul recours possible contre le jugement rendu est le
pourvoi en cassation. L’affaire ne peut donc être portée devant une juridiction de second degré : la Cour
d’Appel.
- Lorsque les tribunaux statuent sur un litige dans lequel une personne de droit public, une administration ou
une Commune sont parties, ils statuent toujours en premier ressort. Il en va de même lorsqu’il s’agit de statuer
sur une question de compétence.
La Cour d’Appel comprend au titre de la Magistrature assise un premier Président, des Présidents de
Chambres et des Conseillers.
Au titre de la Magistrature debout, elle comprend un Procureur Général, des Avocats
Généraux et des Substituts du Procureur Général.
La Cour d’Appel comprend plusieurs chambres (civile, administrative, sociale et correctionnelle) dont une
chambre particulière qui est la Chambre d’Accusation pour les cas de crime.
La Cour d’Appel est une formation juridictionnelle qui a reçu compétence pour connaître une seconde fois d’un
litige déjà jugé soit par un T.P.I., soit par une section détachée. Elle intervient à l’initiative d’un plaideur insatisfait
de la décision de première instance. Sa décision est appelée Arrêt. Cet arrêt peut confirmer le jugement (arrêt
confirmatif) ou l’infirmer (arrêt infirmatif) ; il se substitue alors au jugement.
Le plaideur dispose d’un délai d’un mois pour saisir la cour d’appel.
chaque T.P.I., chaque trois mois. Elle a une composition originale qui inclut un embryon de justice populaire.
Elle est composée d’un (1) Président, de trois (3) Assesseurs et des jurés choisis au sein de la population. Elle
est souveraine, les décisions qu’elle rend sont appelées Arrêts.
NB : elle est dissociée pour devenir actuellement Tribunal pénal et Chambre pénale de la Cour
d’Appel avec la nouvelle réforme sur l’appareil judiciaire en Côte d’Ivoire.
Ce sont des juridictions qui ne peuvent connaître que de certains types spécifiques de litiges.
1) Le tribunal du travail
Il est chargé de juger les différends entre employeurs et employés.
3) Le conseil constitutionnel
- Contrôler la conformité des lois et des traités internationaux à la constitution. Il ne peut être saisi à cette fin
que par le Président de la République ou le Président de l’Assemblée Nationale.
- Connaître du contentieux résultant des élections législatives et
présidentielles.
- Constater la vacance de la Présidence de la République. Il ne peut être saisi à cette fin que par le Président
de l’Assemblée Nationale, un quart au moins des députés ou un tiers au moins des membres du
Gouvernement.
- Contrôler la régularité des opérations de référendum et en proclamer les résultats.
- Statuer sur l’éligibilité des candidats aux élections présidentielles et législatives.
5) Le tribunal militaire
C’est une juridiction spéciale chargée de juger les militaires (FANCI, Gendarmerie, Police Nationale, Marine
militaire, Armée de l’air) qui commettent une infraction dans l’exercice de leur fonction. Les infractions
commises en dehors de l’exercice de leur fonction relève de la compétence des juridictions ordinaires ou civiles.
1) La cour suprême
Elle est chargée de vérifier la régularité des décisions rendues par les T.P.I., leurs sections détachées, la cour
d’appel et la cour d’assises. Ces décisions appelées Arrêts sont de deux sortes : il peut s’agir d’un arrêt de rejet
qui déboute le requérant et confirme la décision de la juridiction inférieure ; il peut s’agir d’un arrêt de cassation
qui fait droit à la demande du requérant et annule ou casse la décision de la juridiction inférieure. Dans ce
dernier cas, l’affaire est renvoyée soit à la juridiction inférieure qui a statué mais autrement composée, soit à une
juridiction autre que celle qui a statué pour être jugée à nouveau.
La Cour suprême exerce des attributions particulières dans certains domaines:
- elle connaît du contentieux des élections municipales (chambre administrative)
- elle est chargée de vérifier la régularité de la gestion des fonds de l’Etat (chambre des Comptes).
La cour suprême a été supprimée dans le cadre de la modification de la loi fondamentale. Elle est éclatée en
trois juridictions qui sont: la Cour de Cassation, le Conseil d’Etat et la Cour des comptes.
La Cour de cassation reprend les attributions de la chambre judiciaire de la Cour Suprême; c’est-à-dire qu’elle
connaît des pourvois en cassation contre les arrêts de la Cour d’Appel et les Jugements rendus par les tribunaux
en premier et dernier ressort.
Le Conseil d’Etat exerce la plénitude des attributions de la chambre administrative de la Cour des Comptes est
le substitut de la chambre des comptes. Elle procède à la vérification de la régularité de la gestion des fonds de
l’Etat et des collectivités publiques. La Cour Commune de Justice et d’Arbitrage de l’OHADA (C. C. J. A.) elle fait
office de Cour Suprême pour les pourvois liés à l’exécution des actes uniformes. Ainsi l’existence de la CCJA de
l’OHADA modifie les compétences des juridictions suprêmes:
• le Conseil d’Etat : il conserve la plénitude de ses attributions
• la cour de cassation: désormais compétente pour les pourvois en cassation en matière de droit civil et de droit
pénal et du travail
• la C.C.J.A. de l’OHADA connaît des pourvois liés à l’application des actes uniformes
-Acte uniforme relatif au droit des sociétés et du groupement d’intérêt économique (G. I. E.);
-Acte uniforme portant organisation des sûretés;
-Acte uniforme sur le droit commercial général:
-Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et
• des voies d’exécution
-Acte uniforme relatif à l’ajustement du passif des entreprises en difficulté.
A/ LES MAGISTRATS
Ce sont ceux qui sont chargés de trancher les différends, de dire le droit.
Il y a deux (2) types de Juges:
• Les magistrats du siège ou “magistrats assis”. Ils sont inamovibles (c’est-à-dire ne peuvent recevoir une
nouvelle affectation sans leur consentement) et indépendants (c’est-à-dire ne reçoivent aucune instruction de
l’exécutif). Pour eux en principe le droit de grève est interdit.
• Les magistrats du parquet ou “magistrats débout” qui ne jugent pas mais sont chargés de défendre les droits de
la société qu’ils représentent à l’audience, ils se lèvent pour intervenir au procès. Ils composent le ministère
public. Ils sont subordonnés du ministre de la justice.
Ils rédigent et conservent les actes de procédure (assignation, Appel) et les décisions de Justice. Ils ont pour rôle
de conserver la preuve des décisions rendues et d’en délivrer des copies. A l’audience, ils tiennent le plumitif
(c'est-à-dire le registre sur lequel le Greffier consigne les principaux faits de l’audience)
Le Greffier sert de relais obligatoire de communication entre les parties et les juridictions.
Ce sont des officiers ministériels appelés à signifier c’est-à-dire à faire connaître aux plaideurs, les différents
actes de procédure. Ils procèdent également à l’exécution forcée des jugements.
B/ LES AVOCATS
Ils représentent leurs clients dans les actes de procédure et les assistent pendant le déroulement du procès.
Officier public (qualité conférée aux personnes qui ont le pouvoir d’authentifier les actes d’état civil. Exemple : le
maire) et officier ministériel (personne titulaire d’un office qui lui est conféré à vie par l’autorité publique), il est
chargé de conférer l’authenticité aux actes et de conseiller les particuliers.
D/ LES PARTICULIERS
• Les Jurés: ce sont des personnes qui devant la Cour d’Assises concourent avec des magistrats à juger les
personnes accusées de crime. Ils délibèrent sur la culpabilité de l’accusé et les peines applicables.
• Les témoins: ils relatent au Juge ce qu’ils ont vu ou entendu relativement à des faits litigieux.
• Les techniciens ou experts judiciaires: ce sont des professionnels chargés par les tribunaux de procéder à
des investigations techniques et d’en faire ensuite un rapport. Ce sont en général des médecins, comptables,
architectes...
Avant de parler de l’instance, il est bon de noter qu’en cas de contestation, il peut se poser le
problème de la compétence du tribunal à saisir.
L’action en justice consiste à saisir la justice pour faire connaître un droit ou une prestation contestée. Elle
est soumise à trois conditions que doit remplir le demandeur.
- La capacité pour agir. Pour ester en justice, il faut être juridiquement capable c'est-à-dire être majeur
capable (18 ans révolus) ou mineur émancipé. Le mineur non émancipé ne peut agir en justice par lui-
même : c’est son tuteur qui va exercer toutes ses actions. Concernant les majeurs incapables, certains
peuvent par décision de justice conserver leurs droits, alors que d’autres seront représentés.
- La qualité pour agir. Elle est définie comme le titre qui permet à une personne d’invoquer en justice le
droit dont elle demande la sanction. Ont ainsi la qualité pour agir, les titulaires du droit, les héritiers, les
créanciers… le demandeur et le défendeur agissent pour eux-mêmes, mais l’action peut être exercée
par un représentant qui agit pour le compte d’autrui.
- Un intérêt pour agir. L’intérêt doit être légitime et juridiquement protégé, direct et personnel. Il doit aussi
exister au moment où la demande est formée.
La compétence peut être définie ici comme l’aptitude d’un tribunal à connaître d’un procès.
En effet, le législateur a fixé des règles de répartition des procès qu’il faut respecter.
Donc pour savoir pour un procès donné, quel est le tribunal compétent, il faut:
- D’abord déterminer quel est le type de tribunal (civil, commercial, correctionnel etc.) apte à juger une
affaire. C’est la compétence d’attribution (ou rationne materie, c’est-à-dire en considération de l’affaire).
- Ensuite, parmi tous les types de tribunaux déterminés, rechercher: celui qui, géographiquement doit être
saisi du procès. C’est la compétence territoriale (ou ratione loci, c’est-à-dire, en considération du lieu).
1) La compétence d’attribution
Les tribunaux de première instance et leurs sections détachées connaissent de toutes les affaires civiles,
commerciales, administratives, et fiscales pour lesquelles la loi n’a pas attribué expressément compétence à une
autre juridiction en raison de la nature de l’affaire.
2) La compétence territoriale
a) Le principe
Le tribunal territorialement compétent est en principe celui du lieu où demeure le défendeur. Le lieu où demeure
une personne physique est le lieu où elle a son domicile et à défaut sa résidence.
b) Les exceptions
- En matière de pension alimentaire, le tribunal territorialement compétent est celui du domicile du demandeur.
- En matière de contestations relatives à des fournitures, travaux, location, louage d’ouvrage ou
d’industrie, le tribunal compétent est celui où la convention a été contractée ou exécutée.
- En matière de responsabilité civile, lorsque le fait résulte d’un délit ou d’un quasi-délit, le demandeur a le choix
entre le lieu du domicile du défendeur et le tribunal où le fait constitutif du dommage s’est produit.
II- L’INSTANCE
C’est le déroulement du procès depuis la saisine des tribunaux jusqu’à la décision finale du juge. C’est une suite
d’actes de procédure allant de la demande en justice jusqu’au jugement.
La procédure est dite inquisitoire quand le juge a le pouvoir de diriger lui-même l’instruction du procès. C’est la
procédure utilisée en matière pénale où le litige met en jeu des intérêts publics.
Elle est accusatoire lorsque ce sont les plaideurs qui font eux-mêmes l’instruction de leur affaire en rassemblant
les preuves, en développant leurs arguments et en décidant d’appeler l’affaire à l’audience du tribunal. Elle est
utilisée en matière civile où les intérêts sont d’ordre privé.
La procédure est contradictoire en ce sens que le jugement résulte d’une confrontation entre les prétentions des
plaideurs. Le juge entend donc les deux parties avec la même attention. Ce qui veut dire que chaque plaideur
doit pouvoir contredire l’autre, opposer ses preuves à celles de la partie adverse.
La procédure est publique en ce sens que le pouvoir de justice doit se faire en pleine lumière pour éviter tout
doute sur l’impartialité du juge.
1) L’assignation
C’est un exploit d’huissier par lequel le demandeur invite l’adversaire à comparaître devant le tribunal.
L’assignation doit préciser clairement :
- l’objet de la demande et les motifs invoqués (arguments)
- l’indication du tribunal qui doit connaître de la demande, la date et l’heure de l’audience. Elle est souvent
établie en double original, une copie étant remise au destinataire.
2) La requête
Dans ce cas, la demande est portée directement au greffe du Tribunal et le greffe doit se
charger de convoquer l’adversaire.
La requête ne peut être utilisée que pour les affaires de moindre importance dont l’intérêt pécuniaire
n’excède pas 500 000 F.
3) La comparution volontaire
Les parties peuvent sans assignation ni requête se présenter volontairement devant la juridiction
compétente pour y être jugées. Le tribunal n’est totalement saisi de l’affaire que par la mise au rôle et la
consignation. La mise au rôle est l’acte par lequel, l’affaire est inscrite sur le registre du tribunal appelé rôle
général avec un numéro d’ordre. La consignation est le fait de déposer au greffe du tribunal lors de
l’enrôlement une somme d’argent exigée pour faire face aux frais de justice.
La voie de recours est un moyen mis à la disposition des plaideurs insatisfaits pour obtenir d’une juridiction,
la réformation ou l’annulation d’une décision juridictionnelle leur faisant grief. Les plus usuelles des voies
de recours sont : l’opposition, l’appel, le pourvoi en cassation.
a) L’opposition
C’est la voie de recours offerte à un défendeur qui a été jugé sans avoir eu connaissance de la procédure
initiée contre lui (condamnation par défaut).
L’Opposition permet de saisir la juridiction même qui a rendu la décision contestée, pour un nouveau
jugement. Le délai pour faire opposition est de 15 jours si l’intéressé est domicilié en Côte d’Ivoire et
2 mois 15jours s’il est domicilié à l’étranger. Ce délai court à compter de la signification de la décision à
l’intéressé. Seuls les jugements et arrêts de la Cour d’Appel sont susceptibles d’opposition.
b) L’appel
L’appel permet de saisir la Cour d’Appel pour le réexamen d’une affaire jugée par un T. P. I. ou une section
détachée ou un tribunal du travail. Le délai pour faire appel est de un (1) mois si l’intéressé est domicilié en
Côte d’Ivoire, et 3 mois s’il réside à l’étranger, à compter de la signification qui lui est faite de la décision.
Mais toutes les décisions ne sont pas susceptibles d’appel.
En effet, lorsque l’intérêt pécuniaire du litige n’excède pas 45 000 F, le tribunal du travail statue en premier
et dernier ressort.
En matière commerciale lorsqu’il n’excède pas 500 000 F, le TPI et les sections détachées statuent en
premier et dernier.
a) Le pourvoi en cassation
C’est la voie de recours offerte au plaideur qui estime que le droit a été mal appliqué de saisir la cour
suprême en vue de l’annulation de la décision qu’il conteste. Le pourvoi en cassation est exercé contre les
décisions rendues en dernier ressort, c'est-à-dire les arrêts d’appel et les jugements rendus en premier et
dernier ressort Le délai pour former un pourvoi en Cassation est de un (1) mois si l’intéressé est domicilié
en Côte d’Ivoire et de trois (3) mois s’il réside à l’étranger, à compter de la signification qui lui est faite de
la décision.
b) La tierce opposition
c’est la voie par laquelle une personne autre que les parties engagées à l’instance peut attaquer une
décision qui lui cause un préjudice et demande à la juridiction qui l’a rendue d’en supprimer les effets en ce
qui le concerne personnellement. Le recours est recevable tant que le droit sur lequel il se fonde n’est pas
éteint. La tierce opposition peut être dirigée contre toute décision quel que soit sa nature ou quel que soit la
juridiction qui l’a rendue. Le tiers doit consigner la somme de 5 000FCFA, montant de l’amende à payer en
cas de rejet de son recours.
c) La demande en révision
La demande en révision est la voie de recours ouverte aux parties contre les décisions rendues en dernier
ressort non susceptibles d’opposition, dans le but de les faire rétracter par les juges qui les ont rendus.
A défaut de précision explicite ou résultant du contexte, terme pouvant désigner aussi bien
une personne morale qu’une personne physique.
S1 : l’existence de la personnalité
A quel moment on acquiert la personnalité juridique ? A quel moment on perd la personnalité
juridique ?
P1 : l’acquisition de la personnalité
Il est de principe que l’être humain bénéficie des droits et en supporte les obligations dès sa
naissance.
Mais, il ne suffit pas de naître pour être une personne physique, pour être sujet de droit.
L’acquisition de la personnalité juridique par une personne nécessite que la personne naisse
« vivante » (l’enfant est né vivant lorsqu’il a respiré après l’accouchement, même s’il décède
quelques instants après) et « viable » (l’enfant viable est celui qui est né avec tous les
organes essentiels à la vie). Voir : cciv1, art 7 loi relative à la succession et art : 9 loi relative
aux donations entre vifs et testaments. Le principe de l’acquisition de la personnalité juridique
par les êtres humains à la naissance connaît une exception exprimée par l’adage latin
«¨ INFANS CONCEPTUS ¨ PRO NATO HABETUR QUOTIES DE COMMODIS EJUS
AGITUR », l’enfant simplement conçu est considéré comme né chaque fois qu’il y va de
son intérêt. Il résulte de cette règle que l’acquisition de la personnalité juridique peut être
anticipée pour intervenir pendant la période de la conception de l’enfant considéré. Acquérir
avant la naissance la personnalité juridique est fondée sur deux aspects : l’enfant doit avoir été
déjà conçu au moment où apparaît le droit auquel il prétend. En outre, l’enfant doit avoir un
intérêt certain dans l’anticipation de sa personnalité juridique.
P1 : L’absence
L’absence est le fait de ne pas être dans un lieu où l’on est habituellement, où l’on pourrait ou
devrait être normalement. Pour le code civil ivoirien, l’absence est définie comme la situation
d’une personne dont on ignore si elle est vivante ou morte parce qu’on n’a plus de ses
nouvelles depuis un certain temps (en moyen quatre années¨4ans¨), art : 115cciv loi relative à
la déclaration d’absence. Cependant, l’absence doit être distinguée de l’éloignement ou de la
non présence qui ne créerait aucun doute quant à l’existence de la personne. L’éloignement
est la situation de la personne qu’un obstacle empêche d’être auprès des siens présents pour
une certaine durée. Tel est le cas d’une personne incarcérée ou en voyage pour une certaine
durée. Alors que l’absence se voir justifier par rapport au doute qui plane sur la question
d’existence d’un individu donné.
Toutefois, l’absent retrouve ses droits à son retour. Quant aux biens qui existaient déjà avant
le départ de l’absence, la loi les envisage en distinguant trois périodes différentes : la période
de présomption d’absence ; la période d’envoi en possession provisoire ; la période d’envoi en
possession définitif. Art : 115 et 126, 129 cciv et $...
Au plan patrimonial, les conséquences du retour de l’absent diffèrent selon la période dans
laquelle intervient ce retour :
L’absent retrouve la direction de ses affaires s’il réapparaît au cours de la période de la
présomption d’absence. En période d’envoi en possession provisoire il retrouve ses biens dans
l’état où il les a laissés ainsi que les biens qui auraient été acquis en réemploi du prix de ceux
de ses biens mobiliers qui auront été éventuellement vendus sur décision du tribunal. Si
l’absent réapparaît au cours de la période d’envoi en possession définitif, l’absent retrouve
ses biens dans l’état où ceux-ci se trouvent ainsi que le prix de ceux qui auraient été aliénés ou
les biens acquis en réemploi du prix des biens vendus.
P2 : la disparition
La disparition est le fait de n’être plus visible. Pour le rédacteur du code civil la disparition est
l’état de la personne qui a cessé de paraître dans des circonstances de nature à mettre sa vie
en danger mais, dont le corps n’a pu être retrouvé. Voir art 64 à69 cciv loi relative à l’état
civil.
∼ Les personnes morales de droit public qui sont des organismes publics régis par les
règles du droit constitutionnel et du droit administratif : l'Etat, les collectivités locales, les
établissements publics, l'université…
∼ Les personnes morales de droit privé sont principalement les sociétés civiles et
commerciales, les syndicats et les associations.
La catégorie des personnes morales de droit privé est dominée par la distinction qui oppose :
Les groupements à but non lucratif comme les associations, les mutuelles et les syndicats ;
Les groupements à but lucratif comme les sociétés.
On examinera d'abord, les grandes distinctions entre les sociétés pour envisager, ensuite la
personnalité morale de la société et ses effets juridiques. Il s'agit d'un ensemble de biens
auquel la loi reconnaît la personnalité morale. Il s'agit de la fondation qui peut être religieuse
ou laïque (fondations à caractère social).
1- Les sociétés de personnes : dans ces sociétés les associés se groupent parce qu’ils se
connaissent et se font confiance et sont solidairement et indéfiniment responsables. Cette
primauté de la personnalité, l’intuitu personae, commande toute l'organisation de ces sociétés
:
› La cession des parts sociales n'est pas libre et reste tributaire du consentement de tous les
associés;
› En principe, le décès ou l’incapacité d'un associer met fin à la société.
› La responsabilité des dettes sociales est solidaire et indéfinie et ne se limite pas aux apports
des associés : le créancier peut poursuivre l'un des associés, le plus solvable, pour la totalité
des dettes de la société (solidarité) et même sur son patrimoine personnel (responsabilité
indéfinie). L'exemple type est la société en nom collectif.
2- Les sociétés de capitaux : dans ces sociétés la personne des associés est indifférente ce qui
importe c'est le capital. Ainsi, les actions de la société sont, en principe, librement
négociables, la mort ou l'incapacité d'un actionnaire n'a pas d'impact sur la société et la
responsabilité des actionnaires est limitée à leurs apports. Le type le plus marqué des sociétés
de capitaux est la société anonyme.
3- La société à responsabilité limitée est une société mixte ou hybride à la lisière entre la
société de personnes et la société de capitaux. L’intuitu personae s'affirme à travers le régime
de cession des parts sociales qui n'est pas libre, en parallèle la responsabilité des associés est
limitée à leurs apports, ce qui est une caractéristique des sociétés de capitaux.
alors que les sociétés commerciales sont soumises à la législation commerciale relative aux
sociétés commerciales en l'occurrence la loi (….) relative aux sociétés anonymes et la loi
(…..) sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la société en
commandite par actions, la société à responsabilité limitée et la société en participation.
Cette distinction est liée à l'objet et à la forme de la société. Ainsi serait civile la société qui a
une activité (objet) civile et serait commerciale la société qui a une activité commerciale. La
liste limitative des activités commerciales et prévue par le code de commerce et toutes les
autres activités sont civiles.
Toutefois, il y a lieu de tenir compte de la qualification commerciale par la forme de certaines
sociétés même si leur objet est civil. Ainsi, sont commerciales en raison de leur forme : la
société anonyme, la société à responsabilité limitée, la société en nom collectif, la société en
commandite simple et la société en commandite par actions.
Il s'agit particulièrement des activités suivantes : l'achat de meubles corporels ou incorporels
en vue de les revendre ou de les louer; la location de meubles en vue de leur sous-location,
l'activité industrielle ou artisanale, le transport, la banque, le crédit et les transactions
financières, la distribution d'eau, d'électricité et de gaz, les postes et télécommunications ….
1 - L'identification de la société.
Comme toute personne physique, la société a un nom, un domicile et une nationalité.
∼ La dénomination sociale : c'est un signe d'individualisation de la société qui doit être
déterminé dans les statuts. C'est le nom sous lequel la société est connue. Cette dénomination
sociale est toujours suivie de l’indication de la forme de la société (S.A, SARL, SNC …).
∼ Le siège social : c'est le domicile de la société et qui doit être indiqué dans les statuts. Le
siège social détermine la nationalité de la société, la compétence territoriale du tribunal de
commerce et le lieu où doivent être faites les formalités d’immatriculation.
∼ La nationalité : en Côte d’Ivoire, la nationalité de la société est déterminée selon le critère
du siège social : les sociétés dont le siège social est situé sur le territoire ivoirien sont
ivoiriennes et soumises au droit ivoirien.
2 - La capacité de la société
La capacité juridique de la société est limitée par le principe de la spécialité des personnes
morales. Alors que les personnes physiques vont organiser leur vie juridique comme elles
l'entendent, les sociétés sont créées pour l’exercice d’une activité déterminée. La personnalité
juridique ne leur est reconnue que dans ce but particulier. En conséquence, une société
commerciale ne peut effectuer des actes juridiques qui n'ont aucun rapport avec son objet
prévu dans les statuts.
Illustration : Les statuts d’une société prévoient que l’objet social est l’activité de restauration
et toutes activités similaires. La société ne peut alors acquérir un fonds de commerce de prêt-
à-porter ou de librairie. Si elle veut le faire elle doit modifier son objet social par une
modification statutaire.
Quant à la capacité d'exercice, la société doit nécessairement être représentée par une ou
plusieurs personnes physiques, que l’on nomme les représentants légaux, qui vont l’engager
vis-à-vis des tiers.
Il est de tradition que tout être humain dès sa naissance est doté de la personnalité juridique et
est en fait apte à acquérir des droits et à les exercer. Mais, il est indéniable que certaines
personnes sont dépourvues d’intelligence ou de volonté ou en sont insuffisamment pourvues.
Il était nécessaire de les protéger contre leurs propres faits et actes. Telle est la principale
raison d’être des incapacités.
S1 : L’incapacité
Ss1 : Notion d’incapacité
Ss1-1 définition
Si l’on s’en tient à la règle selon laquelle toute personne a, en principe, la capacité,
« l’incapacité est l’inaptitude d’une personne soit à être titulaire de droit soit à exercer
librement les droits dont elle est titulaire.
L’interdit est toute personne qui, se trouve dans un état habituel d’imbécilité, de démence ou
de fureur. Il doit être interdit même lorsque son état présente des intervalles lucides.
Alors l’interdiction a pour effet principal de « rendre nuls» de plein droit les actes juridiques
entrepris par l’interdit postérieurement au jugement d’interdiction (art489 à 512 cciv)
Faibles d’esprit et les prodigues : le majeur dont l’altération des facultés mentales n’est pas
assez grave pour justifier une interdiction, peut faire l’objet d’une mesure d’assistance par un
conseil judiciaire nommé par le TPI (art 499 cciv). Le majeur ainsi protégé ne pourrait dès
lors passer certains actes importants sans l’assistance du conseil judiciaire. Art 502 cciv
Les internés : l’internement consiste dans le fait de placer le malade mental dans un
établissement spécialisé afin de lui prodiguer des soins par mesure de sécurité pour les tiers.
Les malades qui se trouvent internés sont frappés d’une certaine incapacité dans la mesure où
la loi (loi de 1838) organise leur représentation par un administrateur provisoire. Les actes
passés par l’interné pourront donc être annulés.
Définition
Le droit des obligations a pour objet l’étude des règles juridiques qui gouvernent les rapports
d’obligations naissant entre les hommes dans la société.
L’obligation constitue donc un lien de droit en vertu duquel une personne est astreinte envers
une à « donner, faire, ou ne pas faire » quelques choses. La partie obligée s’appelle
¨DEBITEUR¨ et la partie envers laquelle, elle est obligée s’appelle ¨CREANCIER¨
1. L’obligation de résultat
Le débiteur doit procurer en tout état de cause le résultat recherché. Tel est le cas du
transporteur qui est dans l’obligation de conduire à destination le voyage sain et sauf, ou la
marchandise en bon état.
2. L’obligation de moyen
Le débiteur doit mettre tout en œuvre pour procurer le résultat recherché. Tel est le cas du
médecin qui est dans l’obligation de soigner son malade en vue de sa guérison, en tenant
compte des données de la science.
La notion d’acte juridique déborde en principe de celle de contrat. Le contrat n’est en effet
qu’une catégorie particulière d’acte juridique. Mais en pratique le contrat est le type d’acte
juridique le plus répandu.
Le contrat désigne donc une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent
envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose(art 1101
cciv). Par ailleurs, Le contrat est un accord de volonté destiné à créer des obligations.
-contrat synallagmatique (art1102 cciv) : le contrat qui fait naitre à la charge des parties
des obligations réciproques indépendantes
- contrat unilatéral (art1103 cciv) : le contrat qui fait naitre à la charge d’une seule des
parties des obligations
-contrat à titre gratuit (art1105 cciv) : le contrat par lequel l’une des parties consent à
l’autre un avantage sans contrepartie
-contrat à titre onéreux (art 1106 cciv) : le contrat qui oblige chacune des parties à fournir
une prestation
-contrat commutatif (art 1104 cciv) : le contrat par lequel chacune des parties connait dès
la conclusion du contrat l’importance des prestations qu’elle devra accomplir au profit de
l’autre
-contrat aléatoire (art 1104 al2 et 1964 cciv) : le contrat par lequel la prestation de l’un au
moins des parties dépend dans l’existence ou dans son étendue d’un événement incertain
-contrat nommé (art1107 al1 cciv) : le contrat qui est prévu et spécialement réglementé par
le code civil ou toute autre loi ou règlement (vente, contrat de travail)
-contrat innommé : le contrat le plus difficile à qualifier et ses effets plus difficiles à
déterminer, surtout lorsque les contractants n’ont pas pris le soin de préciser dans le détail
toutes les difficultés possibles
-contrat consensuel : le contrat qui se forme par le seul accord des parties ou le seul fait de
l’échange de consentements, indépendamment de la remise d’une chose ou de la rédaction
d’un écrit
-le contrat à exécution instantanée : le contrat qui donne naissance à des obligations qui
peuvent être exécutées en une seule fois « vente, échange »
Le contrat à exécution successive : le contrat donne naissance à des obligations dont
l’exécution s’étale dans le temps « contrat de travail, contrat de louage » art 1709 cciv
-le contrat de gré à gré : le contrat qui résulte de la libre discussion entre les parties
-le contrat d’adhésion : le contrat dans lequel toutes les conditions sont pré rédigées et
imposées en bloc par l’une des parties à l’autre
-le contrat individuel : le contrat qui est conclu par un ou plusieurs personnes en leur nom
propre (un tel contrat n’engage que ceux qui y ont participé)
-le contrat collectif : le contrat conclu entre une personne et un groupe de personne ou entre
deux groupes de personnes « un accord d’entrepris
A –le consentement
Consentir c’est accepter qu’une chose se fasse. Le consentement est donc une phase
incontournable dans la formation du contrat. C’est ce qui exprime l’accord de volonté qui,
par ma foi définit le contrat. Alors la rencontre des volontés de part et d’autre doit s’opérer
nécessairement pour que le consentement existe effectivement, que les partenaires deviennent
des contractants (art 1108 et s. cciv).
B – la capacité
La capacité juridique se définit comme l’aptitude d’une personne soit à être titulaire de droit
soit à exercer les droits dont elle est titulaire. Alors la capacité d’une personne peut se voir
limiter ou même supprimer. La personne se trouve alors atteinte d’une incapacité. Les
incapacités de jouissance sont exceptionnelles et toujours spéciales, en ce sens qu’elles ne
portent que sur certains droits déterminés, car une incapacité générale équivaudrait à ôter à
l’individu concerné sa personnalité juridique, à nier son existence en tant qu’être humain.
En effet, l’article 1123 du code civil, dispose que « toute personne peut contracter si elle n’en
est pas déclarée incapable par la loi ». Cela revient à dire que la formation du contrat exige
une certaine capacité juridique des parties contractantes, à défaut le contrat pourrait être
frappé de nullité.
C – l’objet
Tout contrat a pour objet une chose qu’une partie s’oblige à donner, ou qu’une partie
s’oblige à faire ou à ne pas faire (art1126 cciv). L’objet dans un contrat est l’opération
juridique que les parties cherchent à réaliser. A cet effet pour que le contrat soit valable il
faudrait que l’objet soit certain ou la chose doit nécessairement exister et être déterminée au
moment de la conclusion du contrat. A cela il faut ajouter que la chose soit admise dans le
commerce. Voir les articles : 1108, 1128 et 1129 du code civil.
D – la cause
C’est une condition essentielle à la validité du contrat que toute partie qui s’y oblige le fasse
pour une cause licite (art 1108 cciv). Une obligation sans cause ou sur fausse cause ou sur une
cause illicite ne peut avoir aucun effet.
Alors, rechercher ce que les parties veulent, rechercher à quoi elles s’engagent c’est
déterminer l’objet. Rechercher pourquoi les parties le veulent, rechercher les raisons pour
lesquelles les parties s’engagent c’est déterminer la cause.
La cause répond à la question de savoir pourquoi une personne s’est engagée ? Elle peut être
entendue dans deux sens : la cause de l’obligation (ou cause abstraite, objective ou
immédiate) ; la cause du contrat (ou cause concrète, subjective ou lointaine).
Il n'y a lieu à aucuns dommages et intérêts lorsque, par suite d'une force majeure ou d'un cas
fortuit, le débiteur a été empêché de donner ou de faire ce à quoi il était obligé ou a fait ce qui
lui était interdit.
Les dommages et intérêts dus au créancier sont, en général, de la perte qu'il a faite et du gain
dont il a été privé, sauf les exceptions et modifications ci-après.
Le débiteur n'est tenu que des dommages et intérêts qui ont été prévus ou qu'on a pu prévoir
lorsque ce n'est point par son dol que l'obligation n'est point exécutée.
Dans le cas même où l'inexécution de la convention résulte du dol du débiteur, les dommages
et intérêts ne doivent comprendre, à l'égard de la perte éprouvée par le créancier et du gain
dont il a été privé, que ce qui est une suite immédiate et directe de l'inexécution de la
convention.
Lorsque la convention porte que celui qui manquera de l'exécuter payera une certaine somme
à titre de dommages-intérêts, il ne peut être alloué à l'autre partie une somme plus forte ni
moindre.
Dans les obligations qui se bornent au payement d'une certaine somme, les dommages et
intérêts résultant du retard dans l'exécution ne consistent jamais que dans la condamnation
aux intérêts fixés par la loi ; sauf les règles particulières au commerce et au cautionnement.
Ces dommages et intérêts sont dus sans que le créancier soit tenu de justifier d'aucune perte.
Ils ne sont dus que du jour de la demande, excepté dans les cas où la loi les fait courir de plein
droit.
Les intérêts échus des capitaux peuvent produire des intérêts, ou par une demande judiciaire,
ou par une convention spéciale, pourvu que, soit dans la demande, soit dans la convention, il
s'agisse d'intérêts dus au moins pour une année entière.
Néanmoins les revenus échus, tels que fermages, loyers, arrérages de rentes perpétuelles ou
viagères, produisent intérêt du jour de la demande ou de la convention.
La même règle s'applique aux restitutions de fruits, et aux intérêts payés par un tiers aux
créanciers en acquit du débiteur.
Pour résumer la sanction de l’inexécution du contrat peut se faire par voie de moyens de
dommages et intérêts résultant de l’inexécution du contrat. Et par Les moyens de contrainte
(par voie de saisie) sur le patrimoine du débiteur si ce dernier ne s’exécute pas. « Arts 1146 à
1155 cciv »
Dans les situations qui ont été examinées dans la première partie du cours (l’acte
juridique), le débiteur est devenu débiteur de son plein gré. Mais il est possible et même
fréquent que l’on devienne débiteur sans l’avoir voulu. L’on qualifie cette action de fait
juridique.
Exemple: En arrosant les fleurs qui garnissent son balcon, Mme Ackah commet une
maladresse et laisse échapper un pot dont la chute blesse un passant. L’état de la victime
exige des soins immédiats et entraîne un arrêt de travail de cinq jours.
Mme Ackah dont la maladresse constitue un délit civil est à l’origine de l’accident, elle
est dite civilement responsable et tenue de réparer le dommage subi par la victime.
Celle-ci pourra être indemnisée de toutes les dépenses entraînées par sa blessure et du
manque à gagner résultant de son arrêt de travail.
Il résulte de cet exemple que trois conditions cumulatives sont nécessaires pour qu’il y
ait responsabilité civile. Ce sont :
I – définition
Un fait juridique est définit comme toute action quelconque au quelle la loi attache
directement des effets juridiques, indépendamment de la volonté individuelle. Les faits
juridiques sont tantôt dits involontaires ou naturels (naissance, décès…) tantôt volontaires ou
humains (accident, délit, quasi-contrat…). Ils sont tantôt illicites (délit, quasi-délit…), tantôt
licites (quasi-contrat…)
II – la responsabilité délictuelle
Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute
duquel il est arrivé à le réparer. A partir de cette disposition tout acte dommageable à autrui
engendra une réparation au profit de la victime.
Mais avant que cette réparation soit possible il va falloir que l’on prouve l’existence de la
faute, établir le lien de causalité entre le dommage et le fait dommageable.
Le droit commercial est une branche du droit privé qui, par dérogation au Droit civil,
réglemente de manière spécifique certaines activités de production, de distribution et de
services. Il englobe à la fois le commerce au sens courant du terme, c’est-à-dire les activités
d’échange, et l’industrie, donc des activités de transformation. Le droit commercial ne régit
cependant pas l’ensemble de la vie économique. Pour des raisons socio-historiques, les
agriculteurs, les artisans et les membres de professions libérales demeurent soumis au droit
civil, même si leur statut tend à se rapprocher de celui des commerçants. Si cette évolution
continue, la distinction traditionnelle du droit civil et du droit commercial sera remplacée par
celle du droit des activités économiques ou professionnelles, d’une part, et du droit des
relations personnelles et de la consommation, d’autre part. Le droit commercial a pour acteurs
des personnes physiques, les commerçants, mais aussi des sociétés, notamment les sociétés à
responsabilité limitée et les sociétés anonymes. Ces deux catégories sont parfois désignées
sous le vocable d’entreprises commerciales. Mais il ne s’agit que d’une commodité de
langage, sans valeur juridique. Le droit commercial ne régit pas les entreprises, mais
seulement les personnes. L’existence du droit commercial se révèle lorsque, face à une
situation de fait identique (par exemple, l’établissement d’un bail ou la cessation des
paiements d’un débiteur, etc.), un système juridique prévoit l’application alternative de deux
règles, l’une relevant du droit commun, l’autre d’un droit exceptionnel, selon la nature de
l’acte envisagé ou la qualité de son auteur. En revanche, il est plus difficile d’en définir
l’essence. Une querelle interminable, et en partie stérile, oppose ceux qui voient dans le droit
commercial le droit des commerçants (conception subjective) et ceux qui en font le droit des
opérations ou des actes de commerce (conception objective). Il est d’autant plus délicat de
trancher que le Code de commerce (art. 1) définit le commerçant comme celui qui accomplit
des actes de commerce à titre de profession habituelle. Compte tenu de l’incertitude de ces
bases doctrinales, certains proposent de parler non plus de droit commercial, mais de droit des
affaires, de droit de l’entreprise ou de droit des activités économiques. Cette nouvelle
terminologie est encore mal fixée, alors que les mots « commerçant » et « commercial » ont,
pour les juristes, une signification technique précise.
Les articles 3 et 4 définissent les actes de commerce que peut accomplir un commerçant dans
l’exercice de sa profession si l’article 3 ne parle que de l’acte de commerce par nature en
revanche l’article 4 parle de l’acte de commerce par la forme. Dans ce chapitre nous
envisagerons dans une 1ère section les actes de commerce par nature et les actes de commerce
par la forme mais en même temps nous nous arrêterons aux critères de définition des actes de
commerce dégagés par la doctrine et la jurisprudence.
L’AUDCG définit l’acte de commerce par nature comme suit «L’acte de commerce par
nature est celui par lequel une personne s’entremet dans la circulation des biens qu’elle
produit ou achète ou par lequel elle fournit des prestations de service avec l’intention d’en
tirer un profit pécuniaire.
Ont, notamment, le caractère d’actes de commerce par nature :
• l’achat de biens, meubles ou immeubles, en vue de leur revente ;
• les opérations de banque, de bourse, de change, de courtage, d’assurance et de transit ;
• les contrats entre commerçants pour les besoins de leur commerce ;
• l’exploitation industrielle des mines, carrières et de tout gisement de ressources naturelles
• les opérations de location de meubles ;
• les opérations de manufacture, de transport et de télécommunication ;
• les opérations des intermédiaires de commerce, telles que la commission, le courtage,
l’agence, ainsi que les opérations d’intermédiaire pour l’achat, la souscription, la vente ou la
location d’immeubles, de fonds de commerce, d’actions ou de parts de société commerciale
ou immobilière ;
•les actes effectués par les sociétés commerciales.
Il s’agit d’actes qui ont un caractère commercial quel qu’en soit leur objet ou leur but. Par
ailleurs il importe peu que ces actes aient été accomplis par un commerçant ou non.
Ont notamment le caractère d’actes de commerce, par leur forme, la lettre de change, le billet
à ordre et le warrant
LETTRE DE CHANGE : effet* de commerce par lequel une personne (le tireur) donne ordre à
un débiteur (le tiré) de payer une certaine somme d'argent à échéance déterminée, à une autre
personne (le preneur ou bénéficiaire) dont elle est elle-même débitrice, ou à son ordre (un
titre entre trois personnes le tireur, le tiré, le bénéficiaire) ;
BILLET A ORDRE, EFFET* DE COMMERCE par lequel une personne (Souscripteur) s'engage à
payer soit à vue, soit à une échéance déterminée, une certaine somme à une autre personne
(Bénéficiaire) ou à son ordre (un titre entre deux personnes le souscripteur et bénéficiaire) ;
Le warrant : effet* de commerce, titre double établi à ordre et délivré aux commerçants lors
d'un dépôt de marchandises.
véhicules à titre commercial, le lien qui existe entre l’acte d’achat du véhicule et l’activité
commerciale influence la qualité dudit acte qui se transforme donc en acte de commerce. Il
faut observer que les actes de commerce accessoire sont par excellence les actes de commerce
subjectif puisque leur qualification dépend essentiellement de la qualité qui les a compris. Le
texte de base qui évoque les actes de commerce par accessoire est l’article 3 de l’acte
uniforme portant droit commercial général. Au terme de ce texte pour le caractère d’acte de
commerce (par accessoire). Exemple : les contrats entre commerçant pour les besoins de
commerce.
La jurisprudence quant à elle a dégagé 2 conditions qui permettent de qualifier l’acte de
commerce par accessoire :
-l’auteur de l’acte doit être un commerçant peu importe qu’il s’agisse d’une personne
physique ou d’un groupement de personne.
-l’acte de commerce doit être accomplis pour le besoin commercial de son auteur.
Ils sont considérés comme des actes hybrides, des actes de commerce pour l’une des parties et
des actes civils pour l’autre. Par exemple le commerçant qui vend les marchandises qu’il a
acheté auparavant accomplit des actes de commerce mais le consommateur qui achète ses
marchandises pour son usage personnel accomplit quant à lui des actes civils. Ainsi une telle
opération est qualifiée comme commercial pour le vendeur et qualifiée civile pour l’acheteur
(consommateur). Il s’agit des actes mixtes. L’intérêt de déterminer l’acte mixte réside dans
l’application de son régime juridique.
S’entremettre c’est Intervenir (entre deux ou plusieurs personnes) pour les rapprocher, pour
faciliter la conclusion des affaires qui les intéressent.
Selon ce critère l’acte de commerce serait l’acte qui s’interpose dans la circulation des
richesses entre le producteur et le consommateur. Ce critère permet de comprendre que
lorsqu’on se situe au niveau du producteur l’idée n’est pas encore dans le commerce. Ainsi,
l’agriculteur qui vend par exemple sa propre récolte n’accomplit pas un acte commercial
mais un acte civil. De même le consommateur qui achète …mais l’application du critère de la
circulation de l’entremise permet de comprendre quand les 2 extrémités à savoir producteur et
le consommateur le bien est passé entre plusieurs intermédiaires c'est-à-dire le grossiste puis
le détaillant qui achète le produit pour le revendre. Par conséquent les actes accomplis par ces
intermédiaires sont des actes de commerce au sens de l’article 3 de l’acte uniforme. Mais la
critique principale pour ce critère a été que certaines personnes telles que les associations,
coopérative mutuelle interviennent dans la circulation de richesse sans pour autant qu’elles
accomplissent un acte de commerce
B- LE CRITERE DE LA SPECULATION
La spéculation est une Opération financière ou commerciale qui consiste à profiter des
fluctuations naturelles du marché (cours des valeurs et des marchandises, prix des biens
immeubles) pour réaliser un bénéfice.
Selon ce critère l’acte de commerce serait un acte qui est dans le but de réaliser des bénéfices
c'est-à-dire que l’acte de commerce serait guidé par la recherche de profit. A partir de ce
critère ont été dégagés :
- L’acte gratuit reste en dehors de commerce.
- L’intention de rechercher de profit étant essentiel, par conséquent il importe peu que
l’activité soit déficitaire. Cela signifie que le commerçant qui vend par exemple à perte ses
marchandises ne peut pas soutenir le fait qu’il n’a pas tiré profit de son opération de vente
pour affirmer qu’il n’a pas encore accompli d’acte de commerce. Beaucoup d’acte civil se
caractérisent par la recherche de profit par exemple la profession libérale, les activités
artisanales ou agricoles.
- Toutes ces opérations ont conduit à montrer que le critère de la spéculation au même titre
que le critère de la circulation demeure insuffisant.
C- LE CRITERE DE L’ENTREPRISE
La notion d’entreprise repose sur deux idées essentielles : l’idée de l’organisation et celle de
la répétition des actes. En effet du point de vue de l’organisation l’entreprise est une unité de
production de biens et de service. L’entreprise suppose de ce fait la mise en œuvre d’un
certain nombre de moyen. En ce qui concerne la répétition des actes il est incontestable que
l’activité commerciale nait effectivement d’une succession d’actes. Cependant certains
commerçants comme les spéculateurs en bourse n’ont pas toujours eu d’entreprise. De même
il n’y a pas de doute que toutes les entreprises n’ont pas nécessairement un caractère
commercial car il existe des entreprises privées par exemple les cabinets du conseiller
juridique.
Avant l’avènement de l’acte uniforme portant droit commercial général seul l’achat et la
revente des immeubles bâtis ou non bâtis étaient considérés commerce acte de commerce.
Mais depuis l’avènement de l’acte uniforme il faut admettre que toutes les opérations portant
sur les immeubles étaient considérés comme des actes de commerce. C’est pourquoi
désormais le promoteur immobilier qui construit des immeubles en série et les revend est
considéré comme un commerçant.
SECTION 1 : LE COMMERÇANT
Est commerçant celui qui fait de l’accomplissement d’acte de commerce par nature sa
profession. Une 1ère remarque emmène à dire que s’agissant des actes de commerce objet de
l’activité du commerçant l’article 2 nouveau est peu précis dans sa définition que l’article 2
ancien car l’article 2 ancien détendait l’activité du commerçant à l’accomplissement d’acte de
commerce en général. L’article 2 nouveau limite cette activité à l’accomplissement d’acte de
commerce par nature. Par ailleurs si l’article 2 ancien avait ajouté le qualificatif habituel à la
notion de profession du commerçant en revanche l’article 2 nouveau n’a pas donné cette
précision. Mais en tout état de cause les 2 textes restent identiques s’agissant des idées
essentielles qui caractérisent le commerçant à savoir l’accomplissement d’acte de commerce
d’une part et d’autres part l’exercice d’une profession. En outre, il faut savoir que la
jurisprudence dans son analyse ajoute à ces 2 éléments un 3ème qui est l’élément
d’indépendance selon lequel le commerçant c’est un travailleur indépendant.
Ceux-ci sont liés par les décisions prises par les sociétés pétrolières qui les approvisionnent.
Ainsi, à l’égard des tiers les gérants libres des stations de service seraient considérés comme
des commerçants mais à l’égard de leur cocontractant principal ils bénéficient de garanties
analogues à celles accordées aux salariés.
Un particulier peut accomplir occasionnellement des actes de commerce sans pour autant
devenir un commerçant car celui-ci n’aura la qualité de commerçant par application de
l’article 2 de l’acte uniforme que s’il le fait à titre professionnel.
A- LA PROFESSION
Dans le langage courant la profession est une occupation déterminée dont on peut tirer ses
moyens de subsistance. Ainsi le professionnel s’oppose à l’amateur en ce sens qu’il bénéficie
de certaines organisations et d’une compétence. Dans la pratique les tribunaux ont rencontré
des difficultés lorsqu’il s’est agi de déterminer là d’une personne qui exerce à la fois une
profession civile et une profession commerciale. Mais cette difficulté a été résolue suivant
trois organisations :
- Lorsque la profession commerciale constitue la profession principale parce qu’elle procure
l’essentiel des subsistances de cette personne alors les tribunaux prospèrent que celle-ci est
commerçante. Ceci signifie que dans cette hypothèse l’activité civile reste accessoire tel est le
cas du commerçant qui à ses heures perdues cultive sa terre et vend les produits de cette
activité.
- Lorsque la profession commerciale est secondaire et qu’elle n’a aucun lien nécessaire avec
la profession civile qui reste la profession principale, dans ce cas on considère que l’intéressé
n’a pas la qualité de commerçant. Tel est le cas du directeur de l’école qui se fait fournir des
produits alimentaires qu’il revend à ses élèves sous forme de repas servis à la cantine. A
l’évidence, l’activité d’achat et de revente de produits alimentaires est accessoire à la
profession civile principale qui est l’enseignant. Ainsi, cette activité accessoire ne peut pas
faire acquérir la qualité de commerçant au directeur d’école.
- Une activité commerciale peut être le complément nécessaire d’une activité non
commerciale. Dans cette hypothèse l’intéressé ne devient pas pour autant commerçant. En ce
sens on peut retenir l’exemple d’un chirurgien-dentiste (le chirurgien exerce une profession
libérale par nature civile) qui achète des appareils dentaires qu’il revend à ses clients après les
avoir adaptés. Sans aucun doute l’achat et la revente des appareils dentaires est une activité
nécessairement accessoire à l’activité civile du chirurgien-dentiste (activité qui consiste à
dispenser les soins) si bien que l’achat et la revente des appareils dentaires devient une
activité civile par accessoire.
B- L’HABITUDE
Si la profession suppose une occupation, il doit en déduire donc une certaine permanence, en
d’autres termes une habitude. Dès lors on peut affirmer que la notion d’habitude reste
implicite dans les dispositions définissant le commerçant. Pour de cette affirmation il faut
admettre que la notion d’habitude se caractérise non seulement par un élément matériel. A
savoir la répétition mais également un élément intentionnel. Ainsi il n’est pas commerçant
celui qui après la vente d’une quantité de sa production ne recule plus et n’exécute plus le
contrat qui le lie à un acheteur, de sorte qu’il est emmené quelque fois à acheter un
complément de produit chez d’autres agriculteurs. En effet, on peut retenir l’exemple d’un
éleveur qui s’engage à livrer à un établissement hôtelier notamment 200 poulets mais du fait
du virus ne peut pas honorer son contrat. Si bien qu’il est obligé d’acheter chez un autre
éleveur la quantité de poulet qui lui manque. Cet éleveur accomplit certainement un acte de
commerce par nature puisqu’il y a achat et revente mais à cause du caractère exceptionnel de
cet acte d’achat et revente l’éleveur ne saurait acquérir la qualité de commerçant.
SECTION2 :L’ENTREPRENANT
Définition
L’entreprenant est un entrepreneur individuel, personne physique qui, sur simple déclaration
prévue dans le présent Acte uniforme, exerce une activité professionnelle civile, commerciale,
artisanale ou agricole.
A- LA QUALITE D’ENTREPRENANT
L’interprétation de la définition de l’entreprenant appelle certaines remarques notamment la
notion d’entreprise qui ressort de cette définition, notion qui renvoie à deux idées essentielles
à savoir l’idée de l’organisation et l’idée de profession qui supposent la répétition d’acte
constituant et l’activité. Ceci permet de préciser que l’entreprenant qui ne peut pas être moral
mais plutôt un individu par le biais d’une organisation, créer une entreprise qui peut être une
idée de production de biens et de services. Ceci suppose aussi la mise en œuvre d’un certain
nombre de moyens. Par ailleurs, il faut noter que du point de vue juridique tout individu peut
accéder au statut d’entreprenant par une simple déclaration c’est à dire par un acte de volonté
résiduelle. Ceci traduit la facilité avec laquelle l’individu devient entreprenant. Cependant il
faut voir que l’entreprenant doit remplir quant à sa personne certaines conditions en
l’occurrence les conditions de capacité commerciale ou civile selon la nature de l’activité car
l’entreprenant est habilité à exercer une activité de nature civile ou commerciale. La
déclaration par laquelle l’individu accède au statut d’entreprenant peut se faire semble-t-il par
un sous-seing privé puisque le texte ne fait aucune précision à ce sujet.
Aux termes des dispositions de l’AUDCG l’entreprenant conservent son statut si le chiffre
d’affaire généré par son activité pendant deux exercices successifs n’excède pas les seuils
fixés par l’acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des
entreprises au titre du système minimal de trésorerie. A contrario l’entreprenant perd son
statut lorsque durant deux années consécutives son chiffre d’affaire excède les limites fixées
pour ses activités par l’Etat partie. Dans une situation pareil dès le 1er jour de l’année suivante
et avant la fin du 1er trimestre de cette année de respecter toutes les charges et obligations
applicables à l’entreprenant et désormais il ne bénéficie de la législation spéciale applicable à
l’entreprenant et il doit par conséquent se conformer à la législation applicable à son activité
actuelle. En l’occurrence il devra certainement se faire immatriculé au régis de commerce et
juridique dans la mesure où son activité consiste dans l’accomplissement d’acte de commerce.
L’exercice du commerce nécessite le respect de certaines conditions mais une fois que l’on a
accédé à l’exercice du commerce, il va s’en dire que les obligations sont mises à la charge du
professionnel. Ainsi il importe d’évoquer les conditions d’exercice du commerce avant
d’aborder les obligations.
Les déchéances concernent la dépense faite à une personne de moralité douteuse d’exercer le
commerce pour son compte ou pour celui d’autrui, il s’agit notamment de personne ayant subi
certaines condamnations pénales par exemple les criminels de droit commun ou alors les
coupables des actions en matières économique et financières ayant été condamnés à une peine
d’emprisonnement minimum de 3 mois sans sursis. La déchéance est une mesure qui est
rattachée à la décision de condamnation de sorte que le juge n’a pas besoins de la prononcer
expressément.
P2 : LES INCOMPATIBILITES
L’incompatibilité est une interdiction faite à certaines personnes d’exercer le commerce en
raison de leur profession. Selon les dispositions de l’AUDCG relatives à l’incompatibilité
d’exercice de l’activité commerciale ; Nul ne peut exercer une activité commerciale lorsqu’il
est soumis à un statut particulier établissant une incompatibilité. Il n’y a cependant pas
d’incompatibilité sans texte.
Ainsi, l’exercice d’une activité commerciale est incompatible avec l’exercice des fonctions ou
profession suivantes :
-fonctionnaires et personnels des collectivités publiques et des entreprises à participation
publique.
-officier ministériel et auxiliaire de justice, avocat, huissier, commissaire-priseur, agent de
chambre, notaire, greffier, administrateur et duplicateur judiciaire.
-experts comptables agréés et comptables agréés, commissaires aux comptes et aux apports,
commissaires juridiques et courtiers maritimes.
-plus généralement toute profession dont l’exercice fait l’objet d’une réglementation
interdisant le cumul de cette activité avec l’exercice d’une profession commerciale.
A titre de précision il faut indiquer que la qualité de fonctionnaire ou d’agent des collectivités
publiques est incompatible avec l’exercice du commerce à cause de leur objet d’intérêt
général que suppose l’exercice de ces fonctions. Si l’on retient le cas du douanier qui est
chargé entre autre de faire payer les taxes douanières aux commerçants. Si celui-ci exerce lui-
même le commerce il est évident qu’il ne va pas se condamné à payer les taxes douanières ce
qui veut dire qu’il va privilégier son intérêt particulier au détriment d’intérêt général.
On s’interroge à cet effet de savoir la valeur juridique des actes accomplis par des personnes
qui ne devaient pas exercer de commerce à l’égard des tiers. Pour répondre il faut distinguer
deux situations :
- Le cas où le tiers est de bonne foi c'est-à-dire qu’il ignorait que son cocontractant n’était pas
habilité à exercer le commerce .dans une hypothèse pareil l’acte ainsi accompli reste valable à
l’égard des tiers en conséquence cet acte va produire tous les effets juridiques qui y sont
attachés.
- Par contre si le tiers est de mauvaise foi en ce sens il savait la qualité de son cocontractant
c'est-à-dire qu’il savait que ce professionnel ne devait pas accomplir l’acte de commerce en
cause, dans ce cas l’acte ainsi accompli est nul. Par conséquent le tiers ne peut pas s’en
prévaloir.
-LES MINEURS
En droit commerciale le mineur non émancipé est absolument incapable de faire le
commerce. C’est ce que traduit l’AUDCG en ces termes ; le mineur sauf s’il est émancipé ne
peut avoir la qualité de commerçant ni effectuer les actes de commerce. Cf. art 7 al1 AUDCG
relative au statut du commerçant.
Les livres obligatoires, uniformément à la distinction faite par l’article 13 ancien, de l’acte
uniforme, les livres obligatoires sont : le grand livre, le livre journal et le livre inventaire.
- le livre journal, c’est celui que va tenir le commerçant dans lequel il enregistre au jour le
jour toutes les opérations commerciales.
-le grand livre, celui-ci regroupe toutes les opérations passées par le commerçant avec une
personne déterminée. Dans ce livre, apparait le tableau des créances et de cette personne
déterminée.
- le livre inventaire, c’est celui-ci qui permet aux commerçants de procéder tous les ans à un
inventaire de l’actif et du passif de son entreprise afin d’arrêter tous les comptes pour établir
le bilan ainsi que le compte des pertes du profit.
Ces livres obligatoire suivant les dispositions de l’article 1 ancien devait être tenu dans un
ordre chronologique sans blanc ni surcharge. Par ailleurs, il devait être en principe côté,
ministériel
fonctionnement de son activité comme en est pour le commerçant qui a l’initiative de recourir
à des livre dits facultatifs.
D’une manière générale les obligations nées à l’occasion de leur commerce entre
commerçant ; entreprenant ou entre commerçant ; entreprenant et non-commerçant ; non-
entreprenant, se prescrivent par cinq ans si elles ne sont pas soumises à des prescriptions plus
courtes. Il peut arriver par moment des actes qui suspendent ou interrompent le délai de la
prescription des obligations. Ce délai légal peut faire l’objet de réduction ou d’allongement
par l’accord des parties. Il ne peut cependant pas être réduit à moins de un an ni étendu à
plus de dix ans. Cf. art : 16 à 33, AUDCG
S’agissant des pièces à fournir, l’application des dispositions de l’acte uniforme celles-ci
doivent être déposées dans la juridiction dans le ressort duquel le commerçant exploite son
commerce. Celui-ci est tenu de fournir les renseignements qui sont prévus aux articles 44 à 48
de l’acte uniforme, ces renseignements sont distincts selon qu’il s’agit du commerçant
personne physique ou du commerçant personne morale.
- Pour les commerçants personnes physiques, les articles 44 et 45 indiquent que celui-ci dans
sa demande d’immatriculation doit préciser les noms, prénoms et domiciles personnels du
commerçant ainsi sa date et lieu de naissance, sa nationalité et le cas échéant le nom sous
lequel exerce le commerce et l’enseigne utilisé. Le commerçant doit également indiquer là où
les activités seront exercées. En outre, la date et le lieu de mariage, le régime matrimonial
adopté etc. En définitive, le commerçant dans sa demande d’immatriculation doit faire figurer
10 catégories de mention mais aux termes de l’article 45, le demandeur à l’immatriculation
doit également produire des pièces justificatives notamment : extrait de son acte de naissance
ou tout autre document administratif justifiant son identité ainsi un extrait de son acte de
mariage etc.
En ce qui concerne les personnes morales commerçant en l’occurrence les sociétés
commerciales, aux termes de l’article 46 de l’acte uniforme, celle-ci doivent demander leur
immatriculation dans le mois de leur constitution auprès du greffe de la juridiction
compétente, dans le ressort de laquelle est situé le siège social ou le principal établissement de
la personne morale. Dans ce cas également, la demande d’immatriculation doit comporter
certaines mentions notamment la dénomination sociale, le cas échéant le nom commercial, le
siège ou l’enseigne, ainsi que la forme de la société qui doit être précisée etc. Aux termes de
l’article 47, le commerçant, personne morale qui fait une demande d’immatriculation doit y
joindre des pièces justificatives par exemple une copie certifiée conforme des statuts ou de
l’acte fondateur, la déclaration de régularités et de conformité ou de la déclaration notariée de
souscription et de versement etc.il faut souligner qu’aux termes de l’article 48 toute personne
physique ou morale non assujettie à l’immatriculation du RCCM en raison du lieu d’exercice
de son activité ou dans l’exercice de son commerce doit dans le mois de la création d’une
succursale d’un établissement sur le territoire de l’une des parties en requérir
l’immatriculation. Cette demande doit comporter également certaines mentions en
l’occurrence les mentions prévues aux articles 44 et suivant de l’acte uniforme.
C- LA RADIATION DU RCCM
Lorsque le commerçant tient à cesser son activité il doit au terme de l’article 55 alinéa1 dans
un délai d’un mois à compter de cette cessation d’activité demander sa radiation au RCCM.
Cette formalité doit être accomplie également pour les succursales et les établissements mais
lorsque le commerçant décède il revient aux ayants droit de celui-ci dans un délai de 3 mois à
compter du décès de demander la radiation d’inscription de leur auteur ou sa modification. A
défaut de la demande de radiation dans les différents délais indiqués le greffier procède à la
radiation après décision de la juridiction compétente saisie à sa requête ou à celle de tout autre
intéressé. Aussi, aux termes de l’article 57, la radiation emporte telle la perte des droits
résultant de l’immatriculation. Lorsqu’il s’agit de la dissolution d’une personne morale ou
quelque cause que ce soit selon les termes de l’article celle-ci doit être déclarée en vue de son
inscription au RCCM dans le délai d’un mois au greffe de la juridiction compétente auprès de
laquelle elle s’est faite immatriculée. La solution est la même lorsqu’il s’agit de la nullité de la
société. La radiation du commerçant qui cesse son activité doit être demandée par le
législateur dans le délai des lois à compter de la clôture des opérations de législation. A défaut
de demande de radiation dans le délai prescrit, le greffe de la juridiction compétente ou
l’organe compétent procède à la radiation sur décision de la juridiction compétente saisie à sa
requête ou à celle de tout intéressé. A cet effet le greffier délivre un accusé d’enregistrement
qui mentionne la formalité accomplie ainsi que sa date.
P2 : L’ORGANISATION DU RCCM
Les dispositions de l’article 36 à 43 de l’acte uniforme sont relatives à l’organisation du
registre du commerce et du crédit mobilier. Le registre du commerce et du crédit mobilier est
organisé ainsi, il y a les registres locaux, les fichiers nationaux puis les fichiers régionaux.
l’article 36 de l’acte uniforme dispose que le registre du commerce et du crédit mobilier est
tenu par le greffe de la juridiction compétente ou l’organe compétent dans l’Etat parti sous la
surveillance de ladite juridiction ou du juge délégué par lui à cet effet ou de l’autorité
compétente dans l’Etat parti.
L’immatriculation doit faire l’objet d’une demande dans le mois qui suit la création de
l’entreprise. Le registre du commerce et du crédit doit comporter un certain nombre de
mentions pour lesquelles il faut distinguer entre commerçant personne physique et le
commerçant personne morale. Pour le commerçant personne physique le RCCM doit indiquer
d’abord l’état civil de l’intéressé à savoir la nationalité de requérant, le registre doit comporter
aussi la nature de l’activité commerciale ainsi que la date et le lieu de naissance des
personnes ayant pouvoir d’engager la signature du commerçant. Pour les personnes morales,
le registre du commerce et du crédit mobilier doit comporter la démobilisation, le nom ou
l’enseigne de la société, le siège social, le montant du capital ainsi que toutes les
modifications ayant trait à l’organisation, à la gestion et au contrôle de la société. Lorsque ces
informations sont recueillies par le greffier, la déclaration est enregistrée en plusieurs
exemplaires dont l’un est concerté au lieu de la déclaration puis une copie est remise au
déclarant puis une autre copie est transmise au registre national. Enfin une autre copie est
envoyée au fichier régional.
C- LE FICHIER NATIONAL
Aux termes de l’article 36 alinéa 2 le fichier national centralise toutes les informations
recueillies au niveau des registres locaux. En CI, le fichier national est tenu par les différentes
cours d’appel. La centralisation des informations a pour objet d’éviter qu’un commerçant qui
est sous le coup d’une déchéance ou d’une interdiction se fasse enregistrer dans une autre
ville.
D- LE FICHIER REGIONAL
Aux termes de L’ART 36 al3 le fichier régional est tenu auprès de la cour commune de justice
internationale et d’arbitrage(CCJA) dont le siège est à Abidjan. Ce fichier régional a pour
objet de centraliser tous les renseignements consignés dans chaque fichier national. Aux
termes de l’article 49 de l’acte uniforme l’immatriculation d’une personne physique ou
morale à un caractère personnel. Ce texte ajoute également que nul ne peut être immatriculé à
titre principal à plusieurs registres à un même registre sous plusieurs numéros.
Les effets juridiques de l’immatriculation sont précisés dans les articles 59 à 61 de l’acte
uniforme. Ainsi, l’article 59 al1dispose que toute personne immatriculée au RCCM est
présumée, sauf preuve contraire, avoir la qualité de commerçant au sens du présent acte
uniforme. Cette disposition de l’article 59 affirme le principe d’une présomption simple de la
qualité du commerçant de toute personne ayant obtenu son immatriculation au RCCM. On
déduit en effet de cette disposition la règle selon laquelle dès lors que l’on est inscrit au
RCCM, on a la qualité de commerçant. Par conséquent, on est naturellement soumis aux
règles du droit commercial. Mais la présomption du concept il aura perte de la qualité de
commerçant s’il est prouvé que dans la réalité la personne qui a préalablement obtenu
son inscription au RCCM n’accomplit pas effectivement les actes de commerce par
nature pour en faire sa profession au sens de l’article 2 de l’acte uniforme définissant le
commerçant. Dès lors il faut en déduire que cette personne perd la qualité de commerçant.
Quant à l’alinéa 2 de l’article 54 de l’acte uniforme il apporte une restriction à ce principe de
présomption de la qualité de commerçant en ses termes « toutefois, cette présomption ne joue
pas à l’égard des personnes physiques non commerçant dont l’immatriculation au RCCM
résulte d’une disposition légale, et les personnes morales qui ne sont pas réputées commerçant
du fait du présent acte uniforme, de l’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales
et du groupement d’intérêt économique ou d’une disposition légale particulière ». Ce texte
apporte une précision qui indique que par application d’une disposition légale une personne
physique commerçante peut s’inscrire au RCCM de même que des personnes morales qui ne
sont pas considérées comme des commerçants au regard des textes de l’acte uniforme. En la
matière il faut comprendre donc que l’obligation de s’inscrire au registre de commerce et du
crédit mobilier ne pèse plus désormais sur les commerçants personnes physiques ou morales.
C’est une innovation par rapport aux dispositions antérieures de l’acte uniforme portant droit
commercial général car, conformément aux règles de l’acte uniforme d’avril 1997 seuls les
commerçants étaient assujettis à l’immatriculation au RCCM. Il ressort également de
l’article 59 que la conséquence immédiate qui découle de l’immatriculation au RCCM est
l’obligation qui pèse dès cet instant sur l’assujetti d’indiquer sur ses factures, bons de
commandes, tarifs et documents commerciaux ainsi que sur toute correspondance son numéro
et son lieu d’immatriculation au RCCM. D’autres conséquences liées à l’immatriculation au
RCCM sont prévues dans les articles 60 et 61 de l’acte uniforme.
B- LE CONTENTIEUX DE L’IMMATRICULATION
Selon les dispositions de l’acte uniforme le greffier en charge du RCCM doit s’assurer sous sa
responsabilité que les demandes sont complètes puis il doit vérifier la conformité et leurs
énonciations ou pièces justificatives produites à cet effet. Aussi, s’il constate des
Inexactitudes ou s’il rencontre des difficultés dans l’accomplissement de sa mission il saisit
la juridiction compétente de ces difficultés. De même, les contestations entre le requérant et le
greffier, peuvent être portées devant la juridiction compétente. Par ailleurs, le commerçant
personne physique ou morale peut se voir contraint de procéder à cette immatriculation par le
tribunal car en l’absence d’immatriculation la juridiction compétente peut soit d’office soit à
la requête du greffe en charge du registre de commerce ou du crédit mobilier ou de tout autre
requérant prendre une décision en joignant à l’intéressé de procéder à son immatriculation au
frais de l’assujetti lui-même. Cette solution est prévue dans les dispositions de l’article 66 de
l’acte uniforme.
Dans les même conditions la juridiction compétente peut en joindre à tout commerçant déjà
immatriculé au RCCM de faire procéder aux termes de l’article 68 de l’acte uniforme :
- Soit aux mentions complémentaires ou rectificatives que le commerçant aurait omises
- Soit aux mentions ou aux rectifications nécessaires en cas de déclaration inexactes ou
incomplètes
- Soit à sa radiation. En outre, l’article 69 de l’acte uniforme prévoit des sanctions pénales à
l’encontre de tout contrevenant à ces dispositions. En effet, aux termes de ce texte, toute
personne qui s’abstient d’effectuer les formalité prescrite ou qui aurait effectué une formalité
frauduleuse est punie des peines prévue par chaque loi nationale ou bien des peines prévues
par la loi pénale spéciale prise par l’Etat parti en application du présent acte uniforme. Si cela
est possible la juridiction qui prononce la condamnation pourra ordonner aussi la rectification
des mentions et de transcription inexactes.
Selon une disposition particulière de l’article 70 et suivant il peut exister un RCCM unique
pour accomplir les formalités relatives aux suretés et aux crédits bail prévus par la présent
acte uniforme ainsi que par l’acte uniforme portant organisation de suretés et par tous autres
dispositions légales.
B- LE DENIGREMENT
Le dénigrement c’est toute attitude de nature à discréditer le produit du concurrent ou de sa
personne elle-même. Le risque de dénigrement existe toujours en matière de publicité
comparative. A cet effet, la publicité comparative n’est pas admise en droit ivoirien car il
s’agit de publicité à caractère insinué et de nature à porter atteinte aux marques des produits.
Mais l’on ne doit pas confondre la publicité qui consiste à vanter les mérites ou les qualités de
son produit avec le dénigrement qui est condamné. En effet, le fait de vanter les qualités de
son produit afin d’attirer la clientèle n’est nullement condamné, au contraire ce qui est
répréhensif c’est la comparaison avec le produit du concurrent dans le but de détourner la
clientèle.
importance économique fait l’objet d’un statut particulier. Ce statut particulier permet au
commerçant de protéger sa clientèle contre le concurrent, il permet aussi de céder le fonds de
commerce au successeur ou au tiers en cas de vente il permet encore de mettre le fond en
location ou de l’exploiter soit même.
Ensuite, il y a des effets liés à la cession du fonds de commerce. De ce point de vue il est
important de savoir que la cession de fonds de commerce fait telles des obligations à la fois à
la charge du vendeur et à la charge de l’acquéreur. En ce qui concerne le vendeur, 2
obligations essentielles sont à sa charge, il y a l’obligation de délivrance et de garantie.
L’obligation de délivrance est celle qui consiste à mettre le fonds de commerce à l’acquéreur
quant à l’obligation de garantie, il comprend la garantie des vices cachés, la garantie
d’évictions et de son fait personnel.
Il pèse également sur l’acquéreur une obligation essentielle à savoir le paiement du prix de
vente (cession = vente) qui doit se faire au lieu indiqué dans l’acte de vente. Le paiement doit
être fait entre les mains d’un séquestre désigné d’un commun accord. Le vendeur du fonds de
commerce bénéficie de certaines garanties qui ont pour but de permettre au vendeur dans
l’hypothèse de paiement partiel du prix de vente de percevoir le solde du prix. A cet effet 2
garanties ont été retenues. Il s’agit du privilège du vendeur du fonds de commerce. Ce
privilège a pour effet de protéger le vendeur contre les nantissements qui pourraient être
consentis par l’acquéreur sur le fonds de commerce. Il peut être aussi l’acquéreur contre
d’éventuelles aliénations. La 2ème hypothèse est l’action résolutoire : c’est l’action en vertu
de laquelle le vendeur qui n’a pas reçu paiement d’une vente peut demander la résolution du
contrat de vente.
Elle obéit à des règles qui s’expliquent par le souci de protéger :
- l’acheteur contre le vendeur sur la valeur du fonds de commerce
- les créanciers du vendeur pour éviter qu’il parte avec l’argent sans rembourser les
créanciers.
1. La forme et le contenu
Conditions de la forme : le contrat de vente doit être fait par écrit et peut être un acte
authentique ou sous seing privé enregistré. Cette acte doit contenir un certain nombre de
mentions obligatoires :
- L’origine de la propriété (le nom du précédent vendeur, la date de l’acte d’acquisition, et le
prix qu’il a lui-même acheté)
- L’état des privilèges et des nantissements inscrit sur le fonds de commerce
- Le chiffre d’affaire réalisé au cours des 3 dernières années
- Les bénéfices des 3 dernières années - Le bail et les caractéristiques du bail. Sanction :
- si une des mentions manque, le tribunal peut déclarer la vente nulle (si cela a entrainé une
erreur) ; - Si une mention était inexacte, l’acheteur peut demander soit l’annulation de la vente
soit une réduction du prix.
Condition relative au prix :
- le prix doit être sérieux, réel et sincère. Au cas où il y aurait une dissimulation partielle du
prix pour des raisons fiscale ;
- prix global pour l’ensemble du fonds de commerce, mais il doit y avoir des prix distinct pour
les éléments in corporels, les outillages, et les marchandises (raison fiscale et pour le
mécanisme des nantissements qui suppose de séparer les prix de chacun des éléments) ;
- l’acte de vente doit être enregistré dans le mois de sa date de vente à l’administration de
l’enregistrement.
Si le prix déclaré est insuffisant :
- le fisc peut faire comparaitre les parties devant une commission départementale qui peut
ordonner une expertise
fond (éléments incorporels, marchandises et outillages) Le prix qui est obtenu de la revente de
chaque éléments sert à payer ce qui reste du au vendeur sur l’élément correspondant.
La fraction du prix payé, comptant peut être imputée librement par le vendeur sur n’importe
quels éléments. Les paiements à crédit eux sont imputés dans l’ordre suivant : Marchandises ;
matériel et outillage ; éléments incorporels. Pour se garantir, le vendeur à crédit peut en plus
de son privilège inscrire un nantissement sur le fonds de commerce.
Le droit de suite : droit d’exercer le privilège même si le fond a été transmis à un autre
propriétaire. Cette situation ne se rencontre que très rarement, car l’acheteur va faire en sorte
d’effacer les privilèges. Avant d’acheter, l’acheteur vérifiera au greffe du tribunal s’il y a un
nantissement ou un privilège. Si c’est le cas, l’acheteur fera l’offre du prix directement au
créancier inscrit. Le créancier peut se contenter du prix et le privilège sera effacé, mais il peut
également faire une surenchère de 1/10, calculé sur les éléments incorporels, puis il y vente
aux enchères.
a) L’établissement du nantissement
Il doit donner lieu d’abord à un acte écrit qui peut être authentique (acte notarié) ou acte sein
privé (signature). Ensuite, inscription du nantissement dans les 15 jours qui suivent sur un
registre spécial tenu au greffe du tribunal de commerce. C’est la date de cette inscription qui
détermine le rang du créancier nanti
b. La portée du nantissement
Tous les éléments qui composent le fonds de commerce ne sont pas compris dans le
nantissement. 3 catégories : certains éléments en font obligatoirement partie, la clientèle, le
nom commercial et l’enseigne, le droit au bail. Certains éléments peuvent faire partis du
nantissement mais seulement en vertu expresse de l’acte du nantissement (écrit dans l’acte) :
les droits de propriété industrielle ; le matériel et l’outillage.
Ne fait jamais parti du nantissement : les marchandises (elles ne font pas parties de nos
garanties)
1. Le droit de préférence
Le droit pour le créancier nantis d’être payé avant les créanciers chirographaires (ceux qui
n’ont pas de garanties) sur le prix de vente éventuelle du fond. S’il y a plusieurs créanciers
inscrits, ils sont payés dans l’ordre d’inscription.
2. Le droit de suite
Droit pour le créancier nantis de faire vendre le fond s’il n’est pas payer de sa créance, même
si le fond n’est plus le propriétaire du débiteur. L’acquéreur du fonds de commerce doit
respecter un certain nombre de précautions : - il doit se renseigner au greffe du tribunal sur
l’existence éventuel d’un nantissement - il fera l’offre du prix au créancier nantis : si le
créancier est satisfait, il effacera le nantissement, si le créancier n’est pas satisfait il peut faire
une surenchère de 1/10 sur le prix de vente des éléments incorporels. Le fond est alors mis en
ventes aux enchères avec comme mise à prix, le prix initial + 1/10 C’est celui qui fait la plus
forte enchère qui est déclaré acquéreur. Si personne ne se porte acquéreur, le local
appartiendra aux créanciers. Le nantissement est donc effacer.
d. Le nantissement judiciaire
Il peut être pris sans l’accord du propriétaire du fonds de commerce mais avec l’accord du
tribunal. Le créancier s’aperçoit que la situation du débiteur est irrégulière. Avant, d’attendre
la fin pour être rembourser, il va demander au tribunal un nantissement sur le fonds de
commerce. Le banquier doit prouver du prêt, et doit expliquer que la créance sera difficile à
récupérer.
A.CONDITION DE DELAI
Le propriétaire doit avoir lui-même exploité pendant 2 ans pour pouvoir le donner en location.
Pour éviter que le fonds de commerce ne soit un placement de spéculation. Elle peut être
réduite par ordonnance du président du tribunal, si le propriétaire bénéficie d’une
impossibilité. Cette condition est écartée par la loi elle-même dans certains cas :
- au bénéfice des héritiers - au bénéfice des sociétés pétrolières
B.CONDITION DE PUBLICITE
La location gérance doit faire l’objet d’une double publicité :
- inscription au RCS dans les 15 jours du contrat ; dans un journal d’annonce légale
(journaux ordinaire, quotidien, hebdomadaire qui sont habilités à publier les annonces
légales).
dans un commerce identique, sauf si une clause de non concurrence avait été prévu dans le
contrat.
NB :
La lettre de change s’éteint par son paiement. Le porteur légitime qui n’est pas payé à
l’échéance doit faire dresser un protêt faute de paiement.
Le protêt faute de paiement est un acte dressé par un huissier qui constate le défaut de
paiement de la lettre de change.
c- l’aval
C’est un cautionnement cambiaire par lequel un avaliste donne la garantie que la lettre de
change sera payée à l’échéance, s’il y a défaillance de la personne garantie par l’aval.
A-LA DEFINITION
Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne, le souscripteur (débiteur ou client)
s’engage à payer à une autre personne, le bénéficiaire (créancier ou fournisseur), une somme
d’argent à une date déterminée (l’échéance).
Le billet à ordre est une reconnaissance de dette écrite du débiteur. Le billet à ordre est à la
fois un instrument de paiement et de crédit.
A la différence de la lettre de change, le billet à ordre met en présence deux(02) personnes, le
souscripteur et le bénéficiaire.
NB :
Si l’échéance n’est pas indiquée, le billet à ordre vaut billet à ordre à vue ; c’est-à-dire
payable immédiatement.
2-conditions de fond
Le billet à ordre présente les mêmes conditions de fond que la lettre de change
III/ LE WARRANT
A-DEFINITION
*Le warrant est le titre représentant un lot de marchandises placées dans un entrepôt public
dit « magasin général ».Cette opération est destinée à permettre la mise en gage de
marchandises dans le cadre d’un contrat de crédit .Le dépôt dans un magasin général, donne
lieu à la délivrance d’un récépissé qui est remis au déposant et d’un « warrant ». A l’échéance
du crédit, à défaut de paiement de la créance gagée, le porteur du warrant peut faire réaliser
son gage.
*C’est un billet à ordre souscrit par un commerçant par lequel le souscripteur, en même temps
qu’il s’engage à payer une somme déterminée à une certaine échéance, confère au bénéficiaire
et aux porteurs successifs un nantissement sur des marchandises déposées dans un magasin
général ou exceptionnellement sur des marchandises que le souscripteur s’engage à conserver
chez lui.
*utilité : Permet à un commerçant qui a épuisé les modes de financement classique de se
procurer du crédit en consentement à son créancier une garantie.
B-CREATION DU WARRANT
2-CONDITIONS DE FOND
-Seuls les industriels, commerçants, agriculteurs et les artisans peuvent souscrire à un warrant
car ils peuvent accéder aux magasins généraux qui sont des établissements à usage d’entrepôt
autorisés par l’administration.
-Le warrant porte sur des matières premières, des marchandises ou des produits manufacturés
(fabriqués).
-Le warrant suppose un dépôt effectif dans un magasin général autorisé par l’administration.
C-TRANSMISSION ET PAIEMEN
1-TRANSMISSION DU WARRANT
-Le warrant est transmissible par endossement (signature au dos du warrant) même s’il ne
comporte pas de clause à ordre. Le premier endossement est nominatif, les autres peuvent être
en blanc ou au porteur.
Le 1er endossement créé le titre. Les autres le font circuler et sont soumis à la règlementation
de la lettre de change ou du billet à ordre. C’est à dire que La circulation du titre à lieu à partir
du deuxième endossement.
En sommes, la transmission du warrant correspond à la transmission d’un effet de commerce.
2-LE PAIEMENT
-QUI DOIT PAYER ? : C’est le porteur du récépissé (pas forcement le déposant), c’est le
titulaire du récépissé (propriétaire des marchandises) et pas forcément celui qui a déposé la
chose.
I-DEFINITION
La carte de paiement est une carte émise par un établissement de crédit (banque commerciale)
et qui permet à son titulaire de retirer ou transférer des fonds.
Pour ce qui est de la carte de crédit, elle permet exclusivement le crédit fait par une banque ou
un établissement assimilé (COOPEC…).
La carte de paiement se présente sous la forme d’un rectangle de plastique rigide et
comportant :
-Au recto, le nom de la carte, le numéro de la carte, la période de validité et le nom du
titulaire.
-Au verso, une bande magnétique ou une puce électronique, le nom de la banque qui délivre
la carte et un spécimen de la signature du titulaire de la carte.
Celui qui falsifie ou vol une carte de paiement et qui en fait usage ou tente de l’utiliser
s’expose à une peine d’emprisonnement de 1 à 3 ans et d’une amende de 100 000 Fr à
250 000 Fr.
A-NOTION DU CHEQUE
1-DEFINITION
Le chèque est un écrit par lequel une personne, dénommée tireur et titulaire d’un compte en
banque (tireur) donne l’ordre à sa banque ou établissement assimilé (tiré) de payer une
certaine somme soit à son profit, soit au profit d’un tiers (bénéficiaire) sur présentation d’un
écrit.
Contrairement à la lettre de change et le billet) ordre, le chèque est un instrument de paiement
et non de crédit. Il sert uniquement à retirer des fonds en banque.
B- LA CREATION DU CHEQUE
Ce sont les conditions de forme et de fond
1-conditions de forme
Le chèque doit comporter obligatoirement les mentions suivantes :
-la dénomination « chèque » comme titre ;
-le mandat ou l’ordre pur et simple de payer une somme déterminée ;
-le nom du banquier tiré ;
-le nom et l’adresse du tireur ;
-le lieu de paiement ;
-la signature manuscrite du tireur ;
-le lieu et la date du tirage ou d’émission.
2-Conditions de fond
Elles tiennent aux parties et à la provision.
C- LA TRANSMISSION DU CHEQUE
Le chèque se transmet par la technique de l’endossement. L’endossement consiste pour un
cédant à apposer au dos du chèque sa signature aux fins que soit payé à celui qui le porte le
montant inscrit au recto du chèque.
D- LE PAIEMENT DU CHEQUE
C’est l’acte qui finalise l’émission du chèque. Le paiement du chèque consiste au porteur de
se présenter à la caisse de la banque. Le banquier procède à des vérifications des mentions
obligatoires à inscrire sur le chèque et est tenu de payer le chèque dès lors que le compte
contient suffisamment d’argent.
Le porteur du chèque peut se présenter au paiement dès la réception du chèque. Mais la loi a
imposé un délai de présentation, il est de huit(08) jours pour le chèque émis et payable dans
un Etat membre de l’UEMOA si le paiement doit se faire dans le pays d’émission.
Ce délai est de 45 jours si le chèque est émis dans un Etat membre de l’UEMOA et payable
dans un autre Etat de l’UEMOA. En plus, ce délai est de 70 jours si le chèque est émis en
dehors de l’UEMOA et payable dans un Etat membre de l’UEMOA.
Cependant si le chèque n’est pas payé pour quelques raisons que se soient, le porteur du
chèque peut exercer un recours faute de paiement. Ce recours se fait par l’établissement d’un
protêt avant l’expiration du délai de présentation au paiement ou par l’établissement d’un
certificat de non-paiement.
A-L’EXISTENCE DU CONSENTEMENT
La formation de la vente suppose l’existence d’une offre et d’une acceptation.
1-l’offre
L’offre est la proposition ferme, pure et simple de conclure un contrat déterminé. L’offre doit
être suffisamment précise car la seule acceptation doit suffire à conclure le contrat de vente.
En claire, une proposition est suffisamment précise lorsqu’elle : « désigne les marchandises et
expressément ou implicitement, fixe la qualité et le prix ou donner les indications permettant
de les déterminer. ».
L’offre doit être faite à une personne déterminée, être suffisamment précise et indiquer la
volonté de son auteur d’être lié en cas d’acceptation.
L’offre peut être faite expressément ou tacitement.
L’offre est expresse lorsqu’elle est traduite par une action spéciale accomplie en vue de porter
la proposition de contracter à la connaissance d’autrui et cela à travers l’écrit ou la parole.
L’offre tacite se déduit du comportement de l’offrant.
Ex : marchandises exposées sur un étale dans un lieu habituellement non ouvert au commerce
avec le vendeur assis derrière l’étale.
Il faut distinguer l’offre faite avec stipulation d’un délai et celle faite sans stipulation d’un
délai d’acceptation.
En cas d’absence de stipulation d’un délai en matière de vente commerciale tant que l’offre
n’a pas été acceptée elle peut, en principe, être révoquée. Ainsi en matière de contrat par
correspondance, elle peut être révoquée tant que l’acceptant n’a pas été expédié son
acceptation.
En cas de stipulation d’un délai d’acceptation, l’offre est irrévocable avant l’expiration de ce
délai même si l’offre précise qu’elle est irrévocable, elle ne peut être révoquée.
2-l’acceptation
L’acceptation doit être pure et simple et non assorti de Reserve. Elle peut être expresse ou
tacite. Elle est expresse lorsqu’elle résulte de tout acte ou de tout geste qui d’après les usages
ne peut avoir été accompli qu’en vue de faire connaitre la volonté de son auteur.
Quant à l’acceptation tacite elle suppose un d’où l’on peut raisonnablement déduire la volonté
de contracter. C’est le cas d’un commerçant qui expédie des marchandises qu’on lui a
commandées, accepte par la même occasion l’offre d’achat qui lui a été faite (il n’y a pas eu
de contre-proposition).
En matière commerciale le silence d’une partie au contrat vaut il acceptation ?
-Le silence vaut acceptation lorsque les parties ont ainsi décidé dans le contrat ;
-le silence vaut acceptation lorsque l’offre est faite dans l’intérêt exclusif du destinataire ;
-le silence vaut acceptation lorsqu’il y a des relations antérieures d’affaire entre les parties.
L’acceptation doit parvenir au pollicitant dans le délai contractuel ou dans un délai
raisonnable afin que le contrat de vente soit parfait.
B-L’INTEGRITE DU CONSENTEMENT
Comme tous les contrats, la vente commerciale est valable que si le consentement des parties
est intègre ; c’est-à-dire non vicié.
En effet, l’article 1109 du code civil dispose que : »il n’y a point de consentement valable, s’il
n’a été donné que par erreur, surpris par dol ou extorqué par violence. ».Si la vente
commerciale est affectée par l’un des vices, elle est annulable et la nullité est relative c’est-à-
dire que seul les parties peuvent l’invoquer.
A-L’OBJET
L’objet c’est sur quoi porte la vente. Les choses hors du commerce ne peuvent être vendues.
Exemple : le corps humain ne peut être vendu.
La vente doit porter sur une chose qui existe au moment de la vente. Le vendeur doit être
propriétaire de la chose qu’il vend car la vente de la chose d’autrui est nulle.
1-LA CAUSE
La cause est la raison profonde pour laquelle on vend un objet. La cause doit être morale et
licite c’est-à-dire admise par la société et par la loi.
2-LA CAPACITE
Pour vendre ou acheter il ne faut pas en principe être un mineur et un majeur incapable. En
dehors des actes de la vie courante (acheter du savon, des bonbons...)
De manière spéciale, il existe des incapacités de vendre ou d’acheter entre époux et une
interdiction faite aux administrateurs des biens d’autrui de les acheter.
-vente F.A.S (Free Along Side) : le vendeur ne se préoccupe pas du transport maritime ; il
doit livrer la chose vendue à quai au plus près du navire désigné le jour fixé par l’acheteur.
-vente F.O.B (Free On Bord ou Franco Bord) : la marchandise doit être livrée par le vendeur
à bord du navire.
-vente C.A.F (Cout Assurance Fret) : la vente CAF est une vente au départ mais le vendeur
prend l’engagement de faire exécuter le transport et d’assurer la marchandise. Dans cette
vente, le vendeur s’oblige à conclure le contrat de transport et à mettre la marchandise à bord
ainsi qu’à l’assurer contre les risques de ce transport. Il doit aussitôt adresser à l’acheteur les
documents d’usage correspondant à cet envoi.
Le contrat de vente commerciale est un contrat synallagmatique qui engendre donc des
obligations à l’égard de chacune des parties.
a-obligations de livraison
a- L’obligation de conformité
A cet effet, la rupture du contrat constitue l'ultime sanction. Elle ne peut dès lors survenir
qu'en cas de manquement grave au contrat de vente. La rupture du contrat entraîne trois
conséquences : la disparition du contrat de vente, le maintien de certaines clauses et la
restitution de ce qui a été livré ou payé.
Par ailleurs, outre la rupture du contrat, la partie victime d'une inexécution de la part de son
cocontractant est en droit de demander des dommages et intérêts.
L'Acte prévoit toutefois que, dans certaines hypothèses, la responsabilité du débiteur de
l'obligation inexécutée ne sera pas retenue. Dans ce cas, il sera fait obstacle au droit à
réparation puisque la responsabilité de la partie défaillante est exonérée par le législateur.
CONCRETEMENT ON AURA :
*CONCERNANT LE VENDEUR
:
-l’acheteur peut exiger le remplacement des marchandises non conformes ;
-il peut exiger leur mise en conformité ;
-il peut exiger des dommages et intérêts ;
Il peut demander la résolution totale ou partielle du contrat.
*CONCERNANT L’ACHETEUR :
-le vendeur peut demander des dommages et intérêts ;
-la réfection du prix ;
-la résolution du contrat.
Il s’agit des conditions générales à tout contrat et des conditions spécifiques liées à la nature
du contrat de société.
1-conditions de fond
Ce sont les conditions fixées par l’article 1108 du code civil à savoir le consentement, la
capacité, l’objet et la cause.
a- le consentement
Les associés de la future société doivent avoir donné leur consentement au contrat de société.
Ce consentement ne doit pas être vicié c’est à dire donné par erreur, obtenu par dol ou par la
violence.
Dans le cas contraire, on aboutit à la nullité de la souscription dans le cas d’une société de
capitaux ou anonyme et de la nullité du contrat de société de personne.
b- La capacité
Les associés doivent avoir la capacité ou l’Age de contracter.
Les mineurs et les majeurs incapables ne peuvent être associés d’une société dans laquelle ils
seraient tenus des dettes au-delà de leurs apports. Ce qui les exclut des sociétés en nom
collectif et pour les commandités (associés) d’une société en commandite simple. Dans ces
société de personnes, il faut avoir la qualité de commerçant or un mineur ne peut être
commerçant.
Toutefois, le mineur peut créer une société unipersonnelle par le canal de son représentant
légal. Mais la gestion est confiée à un majeur capable.
Quant aux époux, ils ne peuvent être tous deux associés dans une société où ils seraient tenus
du passif social indéfiniment et solidairement.
c- l’objet
C’est l’activité envisagée par la société. Cette activité doit être déterminée ou déterminable et
décrite dans les statuts. L’objet ne doit pas être illicite.
Ex : il est interdit de créer une société en vue de vendre des produits contrefaits
d- la cause
C’est la raison pour laquelle la société a été constituée. Le motif de la création de la société ne
doit pas être contraire à la loi ou immorale.
Il est par exemple interdit de créer une société pour faire des bénéfices dans la vente de la
drogue.
2- les apports
L’apport est la contribution de chaque associé ou actionnaire à la création de la société
commerciale.
L’Acte Uniforme (article 40 AU-DSC-GIE) reconnait trois types d’apport à savoir :
- L’apport en numéraire : c’est un apport en argent, le montant minimum de L’apport
varie en fonction de type de société à créer.
Il est d’un montant minimum de 5000 FCFA par associé pour les S.A.R.L pour un capital
minimum de 1 000 000 FCFA.
Le montant minimum de l’apport est de 10 000 FCFA pour la S.A ayant un capital de
10 000 000 FCFA.
Dans les Sociétés Anonymes(S.A), les apports en numéraires doivent être intégralement
souscrits lors de la constitution de la société et verser au quart des actionnaires à la
souscription.
Cependant, la constitution de la société en nom collectif(SNC) et la société en commandite
simple n’exige pas d’apports et de capital minimum (article 311 à 387 AU-DSC-GIE.
- apports en nature : ce sont les apports en propriété, en jouissance d’un bien meuble ou
immeuble. Les apports en nature doivent être totalement libérés lors de la constitution
de la société.
C’est la réunion des apports en numéraire et en nature qu’on appelle le capital social.
Ce sont les sociétés dans lesquelles les associés sont tenus solidairement et indéfiniment du
passif. On dénombre la société en nom collectif (SNC) et la société en commandite simple
(SCS).
La société en nom collectif est celle dans laquelle tous les associés sont commerçants et
répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Le capital social, dont aucun
montant minimum ou maximum n’est prévu, est divisé en parts sociales de même valeur
nominale.
Cette société se constitue selon des règles précises.
1- La constitution de la société en nom collectif
On a des conditions générales et particulières
a- Conditions générales
-les associés doivent être au minimum deux personnes ;
-des apports soit en numéraire, en nature ou en industrie. Il est possible que ces trois éléments
soient réunis pendant la création ;
-la vocation aux bénéfices et aux pertes ;
-l’existence de l’affectio societatis est indispensable.
*les statuts : ils doivent être établis par un acte authentique signé par tous les associés.
*la capacité : pour entrer dans une SNC, il faut avoir la capacité de faire le commerce. Le
mineur non émancipé ne peut être un associé. Il en va de même pour le majeur incapable et
tous ceux qui ne peuvent faire le commerce pour incompatibilité (le fonctionnaire) ou
interdiction (les condamnés de justice).
Pour des raisons de sécurité financière, deux époux ne peuvent être associés dans une même
SNC ; dans la mesure où la responsabilité indéfinie et solidaire est un danger pour le régime
matrimonial.
*la dénomination sociale : cette dénomination est composée du nom de tous les associés ou
de quelques-uns d’entre eux et suivi en caractère lisible des mots Société en Nom Collectif
ou du sigle SNC. La dénomination sert à désigner la société comme une entité morale
distincte des associés et sous lequel sont signés les engagements pris pour le compte de la
société. La dénomination se compose d’un seul nom suivi du mot : « et CIE ». Grace à cette
mention les tiers savent qu’il y a là d’autres associés responsables.
*le capital social : Aucun minimum ou maximum n’est exigé pour le capital social. Les
apports en espèce sont versés intégralement ou non à la création. Mais cet apport peut être
versé ultérieurement au fur et à mesure des besoins. Le capital est divisible en part sociales
non négociables (les parts sociales sont intransmissibles et incessibles) car pour que cela soit
il faut le consentement unanime de tous les associés. Toutefois, les statuts peuvent aménager
une procédure de rachat entre les associés.
La société en nom collectif est plus simple à créer qu’une société par actions;
La création et le maintien de ce type de société sont moins coûteux que celui d’une
société par actions puisqu’il y a moins d’obligations, d’assemblée annuelle, de tenue
de livres, etc.;
Les associés peuvent bénéficier de certains avantages fiscaux qui sont habituellement
réservés aux particuliers;
Les associés peuvent utiliser les dépenses de la société pour réduire leurs impôts
personnels.
Cette société a aussi l’avantage de rassurer les créanciers et est transparente du point de vue
fiscal. Elle a un caractère très ferme dans la mesure où même la cession des parts entre
associés nécessite le consentement unanime des associés. Elle est commerciale par la forme et
chacun des associés bénéficie de la qualité de commerçant. Un autre avantage est que les
associés contrôlent l’arrivée de nouveaux associés. Son fonctionnement permet la discrétion
puisque la SNC échappe à l’obligation de publier annuellement les comptes de ce qui garantit
le secret concurrentiel.
b- les caractères
On peut relever trois caractères principaux :
- La responsabilité indéfinie des associés ;
- -la responsabilité solidaire ;
- -l’intuitu personae.
1-definition et avantages
a-définition
C’est une société qui regroupe deux(02) catégories d’associés :
-le ou les commandités qui sont commerçants. Ils sont tenus solidairement et indéfiniment des
dettes sociales ;
-les commanditaires ou les associés en commandite qui n’ont pas la qualité de commerçante
et qui sont tenus des dettes sociales qu’a proportion de leurs apports dans cette société. Le
statut des commandités est identique à celui des associés des SNC.
Il convient de relever que la société en commandite simple est considère comme une entorse à
l’idée des sociétés de personnes car dans ce type de société tous les associés devraient avoir la
qualité de commerçant.
b-avantages de la SCS
*les apports
-le commandité peut faire tous les types d’apports :
L’apport en industrie est libéré de manière successive alors que les apports en nature et en
numéraire doivent être immédiatement libérés. Mais les statuts peuvent prévoir la libération
successive uniquement de l’apport en numéraire.
-le commanditaire ne peut faire que l’apport en numéraire ou en nature étant donné que
l’apport en industrie lui est formellement interdit.
Le montant et la valeur des apports de chaque catégorie d’associés doivent nécessairement
figurer dans les statuts.
-Que les parts des associés commanditaires peuvent être cédées à des tiers étrangers à la
société avec le consentement de tous les associés commandités et la majorité en nombre et en
capital des associés commanditaires.
3- Avantages de la SARL
La SARL est une forme juridique qui permet aux associés de protéger leur
patrimoine personnel.
Le fonctionnement des SARL est largement encadré par la loi, ce qui procure un
cadre juridique sécurisant pour les associés.
Les gérants majoritaires sont affiliés à la sécurité sociale des travailleurs
indépendants. La protection sociale coûte moins cher qu’au régime général.
En matière d’imposition des bénéfices, les associés d’une SARL ont le choix entre
l’impôt sur les sociétés ou l’imposition directe des bénéfices à leur nom.
4- La constitution de la SARL
La création d’une SARL s’effectue en accomplissant plusieurs démarches biens précises. Pour créer
une SARL, il est nécessaire :
Les statuts d’une SARL ont pour objectif d’organiser le fonctionnement et l’organisation de
la société. Ils doivent être rédigés par écrit et être signés par tous les associés.
Lorsqu’ils ne sont pas désignés directement dans les statuts, les gérants de la société (ou le
gérant) doivent être nommés après la signature des statuts dans les plus brefs délais.
Chaque associé doit réaliser les apports qu’il s’est engagé à effectuer à la SARL. Ces apports
peuvent correspondre à des apports en numéraire(Apports d’argent) qu’il convient de verser
ou à des apports en nature (apports de biens autres que de l’argent) qu’il convient d’évaluer et
d’en transférer la propriété à la société. Parfois, un commissaire aux apports doit intervenir.
Une ou plusieurs personnes peuvent créer une SARL aux conditions suivantes :
La SARL se créer par l’accord donné par les associés en signant l’acte constitutif de la
société. Les associés doivent donner leur accord en personne sous peine de nullité. En
cas de mandat de représentation, il faut un pouvoir spécial. Le contrat est conclu en
considération de la personne de chaque associé on dit qu’il est conclu intuitu personae.
Mais une erreur commise sur la personne de l’associé n’entraine pas la nullité du
contrat.
responsabilités des associés à leur apport et ne porte donc pas préjudice aux règles du mariage
matrimonial.
3-2-2 La dénomination
La SARL est désignée par une dénomination sociale immédiatement suivie ou précédée en
caractères lisibles des mots à responsabilité limitée ou du sigle SARL.
Elle est administrée par un gérant à qui certains pouvoirs sont reconnus.
b- Révocation
Le gérant ne peut être révoqué que pour juste motif, soit en justice soit en Assemblée. Devant
la justice tout associé peut agir. En assemblée, il faut la décision des associés représentant
plus de la moitié des parts sociales.
Les clauses limitatives de pouvoirs du gérant sont opposables aux associés mais sans effet
pour les tiers.
b- La responsabilité du gérant
Le gérant n’engage pas sa responsabilité pour les actes en rapport avec la société (acte de
gestion) sauf s’il commet des fautes.
2 associés minimum (ou un seul pour une SARL unipersonnelle) et 100 associés
Associés de la société maximum. Personnes physiques et/ou personnes morales. Responsabilité limitée
au montant des apports.
Aucun minimum, composé d’apports en numéraire et/ou d’apports en nature.
Capital social et Capital variable possible. Information préalable du conjoint en cas d’apport de
apports biens communs. Capital social réparti en parts sociales entre les associés en
proportion de leurs apports.
Rédaction des statuts, dépôt des apports en numéraire et évaluation des apports en
Formalités de création nature, signature des statuts et nomination des gérants, publication d’un avis de
constitution, demande d’immatriculation au greffe.
Obligatoirement par un gérant personne physique, associé ou non. Possibilité de
Dirigeant de la société
nommer plusieurs gérants.
Rémunération et Régime de sécurité sociale des indépendants pour le gérant associé majoritaire.
protection sociale du Régime général de la sécurité sociale pour le gérant non associé, le gérant associé
dirigeant minoritaire ou égalitaire. Rémunération du gérant librement fixée par les associés.
Imposition des Impôt sur les sociétés, option possible pour le régime des sociétés de personnes
bénéfices (IR) pendant 5 exercices maximum.
Modification des Sur décision des associés (sauf exception), implique une mise à jour des statuts et
statuts de la société une inscription modificative au registre du commerce et des sociétés.
Fermeture anticipée de Par dissolution – liquidation anticipée décidée par les associés. Voir ici : fermer
la société une SARL.
A-DEFINITION DE LA SA
La société anonyme est une société dans laquelle les actionnaires ne sont responsables des
dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports et dont les droits des actionnaires sont
représentés par des actions. La SA peut être unipersonnelle c’est-à-dire créée par une seule
personne ou actionnaire.
On distingue plusieurs types de société Anonyme à savoir :
-SA cotée en bourse ;
- SA non coté en bourse;
-SA avec appel au public à l’épargne ;
-SA sans appel public à l’épargne ;
-SA pluripersonnelle ;
-SA unipersonnelle.
Quelles sont les avantages de la société Anonyme ?
B-AVANTAGES DE LA SA
La SA est la forme de société obligatoire pour les grandes Entreprises dont les besoins en
capitaux sont importants.
La SA est considéré par les investisseurs comme un gage de sécurité et la crédibilité est
importante vis-à-vis des clients, des fournisseurs et les banques.
Son fonctionnement permet de repartir les pouvoir entre les différents organes sociaux :
-le Conseil d’Administration (CA) et la Direction Générale(DG) ou
-le Conseil de Surveillance et Le Directoire.
Les actions d’une SA sont facilement négociables et cessibles. Les actionnaires peuvent y
entrer et quitter aisément.
Enfin, la SA est une société à risque limité puisque la responsabilité des actionnaires est
limitée au montant qu’ils s’engagent pour la souscription ou le rachat des actions. Les
comptes sont certifiés par un commissaire aux comptes nommé dès la création de la société ou
désigné pour certifié le bilan. On dit que le contrôle de la SA est accru.
Comment se constitue-t-elle ?
C-LA CONSTITUTION DE LA SA
Nous verrons les conditions de fond et de forme.
La création de SA nécessite des membres appelés actionnaires qui ne sont pas forcément des
commerçants. Il faut au moins un actionnaire.
D-FONCTIONNEMENT DE LA SA
Nous verrons successivement l’administration de la SA, son assemblée générale, sa vie
sociale et sa dissolution.
1- La Gérance ou l’administration de la SA
Les statuts choisissent son mode d’administration.
Elle peut fonctionner avec un conseil d’administration ou avec un administrateur général.
dirigée soit par un président directeur général soit par un président du conseil d’administration
et un directeur général.
2- Assemblées Générales
C’est l’organe suprême de la SA .On a l’assemblée générale ordinaire ou extraordinaire.
-LE CONTROLE DE LA SA
Le commissaire aux comptes est chargé de certifier les états financiers et les documents
comptables de la société. Son rôle est de contrôler sans pour autant s’immiscer dans la gestion
de la société. Il doit être convoqué à toutes les AG ainsi qu’aux délibérations du CA ou de
l’administrateur général et en particulier à celle qui arrête les comptes de l’exercice.
La responsabilité du commissaire aux comptes est engagée à l’égard de la société et des tiers
pour les conséquences dommageables, fautes et négligences qu’il commet dans l’exercice de
ses fonctions.il n’est pas responsable des infractions commises par les membres du CA, sauf
s’il ne les a pas révélées bien qu’il en ait eu connaissance.
-la répartition des bénéfices ou dividendes;
-la constitution des réserves statutaires ;
4-LA DISSOLUTION DE LA SA
4-1 les causes de la dissolution
En plus des causes communes de dissolution à toutes les sociétés commerciales.
La SA sera dissoute par décision des actionnaires prise au cours d’une assemblée générale
extraordinaire.
En cas de déficit ou perte, là SA peut être dissoute si ses capitaux propres deviennent
inférieurs à la moitié du capital social. Elle sera dissoute si la compensation n’intervient pas
au plus tard à la clôture du 2ème exercice suivant le constat des administrateurs.
BTS1
INTRODUCTION
Le souci de réguler les rapports de travail dépendant afin d’éviter des explosions sociales
qui bouleverseraient gravement l’ordre public et perturberaient la croissance économique est à
l’origine du droit du travail. En effet, la situation de totale dépendance dans laquelle se
trouvaient les travailleurs au lendemain de la révolution industrielle avait choqué une partie de
l’opinion publique et engendré de violents conflits sociaux. Les grévistes en France étaient
alors comparés à des « bandits », des « apaches1 ». Le droit du travail moderne est ainsi issu
de la crise de 1929. Il peut être défini comme étant l'ensemble des règles législatives,
réglementaires et conventionnelles régissant les rapports individuels ou collectifs de travail
dépendant. Cette définition met en exergue la spécificité de la matière qui se distingue des
autres disciplines juridiques par ses caractères, son objet et ses sources.
in favorem » est caractéristique de l’ordre public social. Elle a été érigée par la jurisprudence
en principe général du droit, mais n’a pas de valeur constitutionnelle. Elle connaît
aujourd’hui une double limite. D’une part, certaines règles ne sont susceptibles d’aucune
dérogation, parce qu’elles sont le reflet, non de l’ordre public social, mais de l’ordre public
fondamental, à indérogabilité absolue (libre entreprise, propriété privée, responsabilité,
prohibition des engagements perpétuels). D’autre part, certains accords collectifs, dits accords
dérogatoires, peuvent aujourd’hui, dans des domaines limitativement énumérés par la loi
(aménagement du temps de travail, par exemple), déroger « in pejus » à celle-ci, c’est à dire
au détriment des salariés. La loi devient dans ce cas supplétive. C’est ce que l’on appelle
l’ordre public dérogatoire, supplétif ou subsidiaire. On peut déroger à la loi, mais seulement
par convention ou accord collectif. Le droit du travail protège alors le salarié sans faire
abstraction de l’entreprise. Il protège l’ensemble des intervenants pour une relation
d’équilibre.
Le droit du travail est aussi un droit, jeune et diversifié. Le droit du travail est relativement
récent. En France, son apparition en tant que législation remonte à la fin du XIX siècle et
l’expression « droit du travail » est employée depuis une quarantaine d’année environ.
Jusqu’en 1950, on connaissait la législation industrielle et le droit ouvrier. En côte d’ivoire,
l’apparition du droit du travail remonte à l’introduction du code du travail d’outre-mer de
1952.
Enfin, c’est un droit diversifié. La population salariée s’est accrue depuis le XIX siècle, et
les dispositions du code du travail ont été étendues à des personnes qui avaient un statut
imprécis (les journalistes par exemple) et à des activités nouvelles (télé services). Le droit du
travail, bien que bénéficiant de l'apport des disciplines juridiques telles que le droit des
obligations, le droit administratif et le droit pénal, est aussi un droit autonome. Il a ses propres
concepts et surtout ses propres sources.
Les traités internationaux sont des accords conclus entre deux ou plusieurs Etats souverains
(c’est à dire bilatéraux ou multilatéraux) et fixant des règles obligatoires sur un objet
déterminé. Ils tendent à organiser et à faciliter les relations économiques et sociales entre les
Etats membres. Mais d’autres traités ont pour but de tendre vers une unification des
législations entre les parties signataires. Ils forment ce que l’on appelle le droit
communautaire originaire.
Les instruments des Droits de l’homme constituent également une source importante du
droit du travail. Ils contiennent des droits fondamentaux applicables à tous les travailleurs tels
que le droit à un recours effectif devant les juridictions nationales, le principe de l’égalité et
de non-discrimination, le droit au travail, la liberté d’organisation et de négociation
collective.
Les conventions internationales sont des accords conclus sous les auspices ou dans le cadre
des organisations internationales et applicables dans l'ordre juridique interne des Etats qui les
ont ratifiées et publiées, une fois entrées en vigueur (nombre de ratifications). Les conventions
internationales de travail, sont principalement élaborées au sein de l’OIT par la conférence
internationale du travail. Cet organisme tripartite, composé de représentants des Etats
membres, des salariés et des employeurs et créé en 1919, est doté d’un secrétariat permanent
son contrat de travail renoncer à un avantage consenti par la loi ou la convention collective
même si cela est dans son intérêt pour obtenir ou conserver un emploi.
Les usages sont des pratiques constantes, fixes, générales, suivies dans la région, la
profession (usage professionnel) ou l'entreprise (usage d'entreprise) et communément admise,
considérée comme obligatoire. Ils sont visés par le législateur dans diverses matières
notamment dans la définition des cas de recours aux contrats à durée déterminée ou de la
durée du préavis en cas de démission. La jurisprudence les assimile à des engagements
unilatéraux de l'employeur qui accordent aux salariés des droits et avantages et disparaissent,
s’effacent sans leur accord. Ainsi le salarié peut réclamer l’application d’un usage à
l’employeur. Celui-ci peut dénoncer l’usage c’est à dire revenir unilatéralement sur un
avantage acquis par les salariés à condition de donner un préavis aux représentants du
personnel et une notification à chaque salarié.
Le règlement intérieur est un document par lequel le chef d’établissement fixe les règles
générales en matière d’organisation technique du travail, d’hygiène de sécurité et de discipline
dans son entreprise, son établissement ou son atelier. Le contrat de travail constitue le cadre
juridique élémentaire de la relation de travail en ce qu'il définit les obligations de base de
chacune des parties. Il est en théorie directement discuté, conclu entre un employeur et un
salarié.
Mais, tout le contrat n'entre pas dans le champ de la discussion des parties. Il s'apparente à un
contrat d'adhésion dont les stipulations sont plus imposées qu'elles ne sont négociées. Les
sources du droit du travail font l’objet d’un classement hiérarchique. La hiérarchie s’établit
comme suit : les sources internationales (les traités et accords internationaux ratifiés, les
conventions internationales de l’OIT ratifiées), les sources communautaires (les règlements et
les directive communautaires), les lois, les principes généraux du droit, les règlements (les
décrets, les arrêtés), les conventions collectives (nationales, extensibles, ordinaires, les
accords collectifs d’entreprise et les accords collectifs d’établissement), les usages
(professionnels, d’entreprise), le règlement intérieur et le contrat de travail.
La constitution est placée au-dessus des traités par les juridictions internes. Mais la thèse
inverse semble être consacrée par les instances internationales. Il convient de rappeler aussi
qu’en vertu du principe de faveur, une norme inférieure peut déroger à une norme supérieure,
dès lors que cette dérogation est favorable au salarié. Ce qui confère à la hiérarchie des
sources du droit du travail une connotation particulière.
Les sources du droit du travail sont soumises au contrôle non seulement des juridictions et des
institutions internationales, mais aussi des autorités administratives à savoir le ministère
chargé du travail (service central) et l’inspection du travail (service extérieur). Le contrôle de
l’application de la réglementation du travail et de l’emploi fait partie des principaux rôles de
l’inspection du travail.
Le règlement intérieur se rapproche des notes de service et des circulaires d’une part, et
d’autre part des recommandations patronales et des référendums d’entreprise. Les notes de
service et les circulaires sont des actes individuels, collectifs ou réglementaires de l'employeur
et extérieurs au règlement intérieur. Pour mener à bien leur contrôle, les inspecteurs du travail
disposent des pouvoirs d’investigation et des pouvoirs de sanction.
Les pouvoirs d’investigation confèrent aux inspecteurs du travail un droit d’entrée et de visite
avec ou sans assistance en principe dans tous les établissements qui sont soumis à leur
contrôle y compris la nuit en cas de travail nocturne et un droit de communication et de
présentation des documents légaux et des produits nécessaires à leur contrôle, à l’exclusion
des perquisitions.
Les pouvoirs de sanction permettent aux inspecteurs de dresser procès-verbal des infractions
qu’ils constatent dans l’exercice de leur mission et relevant de leur contrôle et de saisir les
autorités judiciaires compétentes, le procureur de la république qui apprécie l’opportunité des
PREMIERE PARTIE
LES RELATIONS INDIVIDUELLES DE TRAVAIL
Le contrat de travail est la pièce maîtresse du droit du travail. Sa qualification est
importante car c’est lui qui fait acquérir au travailleur la qualité de salarié et détermine en
conséquence l’application du droit du travail. Il importe dès lors d’envisager sa notion, sa
formation, son exécution et sa cessation ainsi que les litiges qui pourraient en résulter.
I. LA PRESTATION DE TRAVAIL
Dans un contrat de travail, le salarié s’engage à fournir ses services personnels. La nature
de la prestation importe peu. Tout travail de l’homme est concerné. Ce peut être une activité
manuelle, intellectuelle. La prestation de travail est un élément nécessaire du contrat de travail
dont elle constitue aussi l'objet. Le travailleur est recruté pour l'accomplir. Elle consiste
simplement en une obligation de faire. Il doit toutefois s’abstenir de tout acte qui entraverait
la bonne exécution de son travail. Il en est ainsi de l’obligation de non concurrence, de garder
le secret professionnel, ou simplement la discrétion, de ne pas accepter des dons ou promesses
de dons pour faire ou ne pas faire un acte qui relève de son travail. Ces obligations de ne pas
faire ne sont cependant que des accessoires de son obligation principale. La prestation doit
être accomplie volontairement, même si l’employeur est en droit de donner des ordres pour
son exécution. Il faut également remarquer que la prestation de travail est successive. C’est
pourquoi le législateur a prévu une procédure pour la révision du contrat de travail. En cas de
nullité, le contrat ne saurait être considéré comme anéanti rétroactivement. Mais la prestation
n'est pas propre au contrat de travail. Elle existe dans d’autres types de contrats.
II. LA REMUNERATION
La rémunération est aussi un élément nécessaire du contrat de travail qui est un contrat à
titre onéreux c’est-à-dire procurant à chacune des parties un avantage. Sa dénomination
importe peu (salaire, commission, traitement,). Mais elle ne doit pas être exclusivement
constituée d'indemnité ou de pourcentage du chiffre d'affaires réalisé par l’intéressé. Elle se
retrouve aussi dans d’autres contrats. La rémunération est certes un élément nécessaire de
l’existence du contrat de travail. La jurisprudence considère en ce sens que, sans
rémunération, il n’y a pas contrat de travail. Mais elle est insuffisante pour qualifier un contrat
de travail.
Le contrat de travail est en principe à durée indéterminée. Il est en principe conclu sans
détermination de durée. Mais l’on assiste à la multiplication des contrats de travail à durée
déterminée, des contrats à temps partiel et du travail temporaire. Ainsi, à côté du noyau dur
dans l’entreprise constitué par les salariés lié par contrat à durée indéterminée, on trouve de
plus en plus de travailleurs liés par un contrat précaire même si le principe est qu’il n’y a pas
de différence de traitement entre les salariés permanents dans l’entreprise et ceux liés par un
contrat précaire. Le code du travail distingue alors sept (7) formes de contrats de travail que
sont le contrat de stage, d’apprentissage, d’engagement à l’essai, le contrat à durée
déterminée, le travail temporaire, le tâcheronnat et le contrat à durée indéterminée.
I. Le contrat d’apprentissage
Le contrat d’apprentissage est le mode traditionnel de formation des jeunes par une
pratique soit dans l’entreprise, soit dans un centre de formation d’apprentis. Il permet
d’acquérir une formation initiale et se définit comme le contrat particulier par lequel un
employeur s’engage, outre le versement d’une allocation d’apprentissage, à assurer une
formation professionnelle méthodique et complète, à un jeune travailleur qui s’oblige, en
retour, à travailler pour cet employeur pendant la durée du contrat (l’employeur délivre à
l’apprentis un certificat d’aptitude professionnelle) ; c’est à la fois un contrat d’éducation et
un contrat de formation professionnelle.
n’est donc pas un véritable contrat de travail. Les stagiaires ne sont pas des salariés.
Toutefois, si l’entreprise utilise le stagiaire comme un véritable salarié, sans lui fournir une
formation, le stage doit être requalifié en contrat de travail. Pour ce faire, il faut rechercher si
le stage servait principalement le stagiaire, en lui apportant une formation, ou l’entreprise, en
lui apportant une main d’œuvre bon marché.
Le contrat de travail est un accord de volontés lequel une personne s’engage à mettre son
activité professionnelle sous la direction et l’autorité d’une autre personne physique ou
morale, moyennant rémunération. Ainsi, La formation du contrat du travail est soumise à des
conditions dont l’irrespect est susceptible d’être sanctionné. Voir art.14.1 et suivant du code
de travail ivoirien.
En principe la formation du contrat de travail n'est soumise qu'à des conditions de fond, les
conditions de forme n’étant requises qu'exceptionnellement.
A. Le consentement
Le consentement donné par chacune des parties au contrat doit être libre et éclairé. Il ne
doit pas être entaché de vices. Les vices du consentement sont : le dol, la violence, et l’erreur.
B. La capacité de contracter
Est incapable celui qui ne peut valablement passer un acte ou ne peut le passer qu’avec
l’autorisation d’une autre personne. La minorité est un cas d’incapacité de contracter. Mais
en droit du travail le mineur peut à partir de 18 ans conclure et rompre seul un contrat de
travail. A partir de 16 ans le mineur conclut et rompt un contrat de travail assisté de son
représentant légal.
C. L’objet
L’objet est la prestation de service. L’objet consiste à créer une obligation. Par conséquent,
l’objet doit être licite.
D. La cause
Le contrat de travail étant un contrat à titre onéreux voire synallagmatique, la cause
de l’obligation de chaque partie est l’avantage qu’elle obtient en retour de ce qu’elle
promet.
La capacité de conclure un contrat de travail est celle de droit commun, c’est à dire la
majorité civile. La femme mariée peut exercer une profession séparée de celle de son mari.
Toute personne majeure peut être soit salariée, soit employeur. Mais certains mineurs peuvent
être salariés. Ainsi le mineur âgé d’au moins quinze ans peut en principe être engagé comme
salarié par contrat de travail. Il n’en est autrement que pour les travaux dangereux qui
requièrent la majorité civile, les enfants scolarisables qui ne peuvent être employés avant
l’âge de 16 ans et les enfants de 12 ans qui peuvent contracter pour les travaux légers. En
principe, le contrat de travail est librement, parfaitement et définitivement formé par le
Le contrat de travail peut être constaté dans les formes qu’il convient d’adopter.
Il peut donc être « verbal ». L’embauche des salariés doit seulement être déclarée par
l’employeur (formalité de la déclaration d’embauche) au service de la main d’œuvre aux fins
d’information, sous peine de paiement d’indemnités et précédée de l’examen médical
préalable. L’examen médical est effectué par un médecin du travail et vise à établir que les
salariés sont aptes à occuper leur poste de travail prévu et qu’ils ne sont pas atteints d’une
infection dangereuse pour l’entourage. Mais, à titre exceptionnel, l’embauche des salariés
étrangers est soumise à autorisation, ces salariés devant avoir obtenu un titre leur permettant
non seulement de séjourner, mais de travailler sur le territoire national.
Pour la validité de certains types de contrats de travail particuliers, la loi exige
exceptionnellement la rédaction d’un « écrit » afin de faciliter le contrôle de
l’administration. C’est le cas des contrats à durée déterminée, d’intérim, de travail à temps
partiel, de tâcheronnat, de stage, d’apprentissage, d’engagement maritime et des contrats
nécessitant l’installation du salarié hors de sa résidence habituelle. L’écrit est le seul moyen
dont dispose l’employeur pour prouver l’existence de ces contrats à la différence du salarié
qui peut les prouver par tout moyen. La langue et la forme de cet écrit ne sont pas précisées
par le code du travail. Ce sont plutôt les règlements et les conventions qui imposent
généralement une rédaction en français et en quatre exemplaires. La loi ne prévoit donc pas
l’obligation d’un écrit pour les contrats de travail à durée indéterminée à temps complet ou
plein temps ne nécessitant pas l’installation du salarié hors de sa résidence habituelle. Mais, il
est préférable pour les parties de rédiger un écrit afin de se ménager une preuve de la
convention. La plupart des conventions collectives imposent que le contrat à durée
indéterminée soit conclu par écrit. Le dépôt à l’inspection du travail est également exigé
avant tout commencement d’exécution du contrat à durée déterminée de plus de trois mois, du
contrat d'apprentissage et du contrat de stage. Enfin, le contrat nécessitant l’installation du
salarié hors de sa résidence habituelle et le contrat de tâcheronnat doivent être visé par
l’inspecteur du travail.
La nullité est la sanction de droit commun de la formation du contrat. Elle sanctionne les
vices de fond (absence ou vice de consentement, incapacité, illicéité ou immoralité de l’objet
ou de la cause, violation des interdictions ou des obligations de contracter, le défaut de titre de
travail) et exceptionnellement les vices de forme (refus de visa, omission de visa, défaut
d’écrit de l’essai) du contrat de travail.
Un contrat déclaré nul cesse de produire ses effets. Cependant, cette nullité n’entraîne pas
l’anéantissement rétroactif du contrat. Le salarié conserve la rémunération qu’il a reçue, et
peut réclamer les salaires qui ne lui ont pas été payés et l’indemnité de rupture. L'annulation
d’un contrat de travail n'est rien d'autre qu'une résiliation. Quand une clause simplement du
contrat de travail est illicite, la clause est déclarée nulle, et, si elle n’est pas déterminante,
impulsive dans la conclusion du contrat, le contrat ne sera pas annulé. La nullité est alors
partielle et non totale.
La nullité du contrat de travail est dans certains cas suivie de sa transformation en contrat
de travail de droit commun. Il en est ainsi des contrats annulés pour défaut d'écrit ou de visa.
Ils sont requalifiés, transformés, convertis en contrat à durée indéterminée. On parle de
conversion par majoration.
Mais dans la plupart des cas, la requalification constitue l'unique sanction prévue par la loi.
Ainsi, est purement et simplement requalifié ou réputé à durée indéterminée, le contrat
particulier conclu en violation de son interdiction, en dépassement de la durée, du nombre de
conclusions ou de renouvellements successifs autorisés, en cas de prolongation des services à
l'expiration de la durée prévue ou sans être déposé. Le salarié est affecté par la précarité
injustifiée de son contrat, c’est donc à sa demande que le contrat sera réputé à durée
indéterminée.
50 km autour de l’entreprise et avait été rompu par le salarié ou par sa faute lourde. Le salarié
est tenu également à une obligation de discrétion et de réserve. En particulier, il ne doit pas
divulguer au public les informations confidentielles sur l’entreprise dont il a eu connaissance
à l’occasion de ses fonctions. Il est tenu de ne pas révéler les secrets de fabrique de
l’entreprise, sous peine de sanctions pénales.
Enfin, pour assurer le plein emploi, le code du travail interdit en principe le cumul d’emplois.
L’obligation de loyauté n’est, cependant pas synonyme d’obligation de fidélité du salarié à
l’employeur. Le salarié garde le droit de travailler pour une autre entreprise, à condition de ne
pas faire concurrence au premier employeur et de respecter la réglementation sur le plein
emploi et la durée maximale du travail.
Certaines entreprises incluent cependant dans le contrat des clauses d’exclusivité interdisant
au salarié de travailler pour un autre employeur. Ces clauses ne sont valables que si elles sont
indispensables à la protection des intérêts légitimes de l’employeur et proportionnées au but à
atteindre.
B- LE TEMPS DE TRAVAIL
C’est le moment et la durée du travail. Le travail peut en principe se faire soit la nuit (entre
22 heures et 05 heures du matin) soit le jour (au-delà de cet intervalle).
La durée du travail est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l’employeur et
doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations
personnelles. Elle est fixée à quarante heures (40 h) par semaine dans les Etablissements
non agricoles « pouvant aller jusqu’à 44h/semaine » et à quarante-huit heures (48h) «
pouvant aller jusqu’à 52h /semaine » ou deux milles trois cent cinquante-deux heures (2352 h)
par an dans les Etablissements agricoles. A partir de cette règle, on peut retenir que pour les
travailleurs dont la durée légale de travail est appréciée dans le cadre de la journée, les
rapports sont de 8h par jour pour les établissements non agricoles et pour les établissements
agricoles. La durée légale est donc appréciée dans le cadre de la semaine. La semaine des 40h
concerne tous les établissements publics ou privés, toutes les formes de travail et tous les
travailleurs régis par le Code du travail. Seuls y dérogent les établissements agricoles (48h).
Les exploitations forestières qui mènent des activités agricoles sont assimilées à des
établissements agricoles et soumises à la durée de 48h ou 2352 h par an. Mais les
établissements traitant ou/et transformant des produits agricoles comme la « OLAM », «
UNILEVER » sont des établissements industriels et sont donc soumis à la durée
hebdomadaire de 40h).
- 1er mode : répartition égale à raison de 8h/jr pendant 5jrs soit un repos le samedi ou lundi
en plus du dimanche (8X5 = 40h) ;
- 2e mode : répartition égale à raison de 6h40mn pendant les 6jrs ouvrables de la semaine
avec repos le dimanche (6h40X6 = 40h) ;
- 3e mode : répartition inégale sur 5 ½ jrs avec maximum de 8h par jr afin de permettre le
repos d’une demi-journée par semaine en plus du repos dominical.
En tout état de cause, l’employeur jouit d’une grande liberté pour organiser le travail dans le
cadre de la journée. Il doit simplement veiller au respect du nombre d’heures comprises entre
le début et la fin d’une même journée de travail (y compris les heures de pause). Ce nombre
est fixé à 12 heures au maximum entre le début et la fin d’une même journée dans les
entreprises non agricoles et 11heures dans les entreprises agricoles.
L’horaire de travail doit donc être fixé par l’employeur dans le respect de cette norme. Celui-
ci est également tenu de fixer de manière claire et précise l’horaire de travail dans l’entreprise
et de le mettre à la disposition des travailleurs par voie d’affichage. Toute modification de
l’horaire doit être communiquée au préalable aux travailleurs avant son application (il est
ainsi recommandé à l’employeur de recueillir les suggestions des travailleurs ou leurs
représentant pour la détermination de l’horaire de travail).
Le régime des équivalences permet en effet d’avoir une durée de présence supérieure à
la durée légale de 40 h, mais réputée correspondante à celle-ci.
Ex : un gardien et un planton d’une fondation, qui relèvent tous de la 2e catégorie (de la
convention applicable), perçoivent le même salaire alors que le planton effectue
40h/semaine et le gardien 56 h/semaine). Mais, il ne saurait y avoir réduction de salaire
si le gardien effectue moins de 56h/semaine.
En dehors de ces dérogations, les heures effectuées au-delà de la durée légale de travail ou
de celle jugée équivalente constituent des heures supplémentaires. Elles sont autorisées par
l'inspecteur du travail après avis favorable des organisations syndicales représentées au sein
de l'entreprise et obligatoires pour tous les salariés.
Les heures supplémentaires sont payées par application d’un système variable de
majoration du salaire horaire de base
Pour les jours ordinaires : 15% de 41 h à 46 h, 50% au-delà de le 46èh, 75% pendant
la nuit ;
Pour les jours fériés ou de repos hebdomadaire 75% le jour et 100% la nuit. Il est
possible d’organiser la journée de travail selon trois modes ; chacune devant respecter les
dispositions légales et règlementaires relatives aux conditions de travail :
- 1er mode : la journée continue : consiste à effectuer le travail d’une seule traite avec une
pause réduite (30 à 60 mn) pour écourter les journées de travail (il permet de réduire les
déplacements des travailleurs, mais il faut un local pour la restauration) ;
- 2nd mode : le travail par équipes successives : il est utilisé dans les établissement qui
fonctionnement en continu
- 3e mode : le travail par relais et par roulement (on les rencontre dans les domaines hôtelier,
transport du personnel roulant…) : la durée effectuée par les équipes d’ouvriers est
collectivement supérieure à 40h, mais cette durée est respectée pour chaque travailleur. Il
La jouissance effective du congé peut-être reportée d'accord parties sans excéder trois ans et
sous réserve d'un congé obligatoire de six (6) jours ouvrables chaque année.
Toute convention prévoyant l'octroi d'une indemnité compensatrice aux lieux et place du
congé est nulle et de nul effet.
Le salarié en congé a droit à une allocation correspondant au douzième (1/12), des sommes
perçues pendant la période de référence à l'exclusion des remboursements de frais et des
prestations en nature ou des indemnités forfait aires en tenant lieu. Il lui est interdit d’exécuter
des travaux rétribués. Le salarié a également droit au repos pendant les jours fériés, les
absences autorisées, l’accouchement, l’allaitement, la maladie et la mise en disponibilité.
2) les jours fériés et chômés : Le deuxième type de repos concerne les jours fériés et
chômés. Ils sont payés pour les entreprises signataires de la Convention Collective et non
payés pour les autres. On distingue deux types :
- Les jours fériés chômés et payés qui sont : le 1er Mai, jour de la fête du travail et 7
Août, jour de la Fête Nationale. Pendant ces jours, le chômage est obligatoire pour
l’ensemble des travailleurs de toute nature, c'est-à-dire agricoles, industriels et commerciaux.
Si ces deux dates tombent un mardi ou un vendredi, la veille ou le lendemain selon le cas est
également considéré comme un jour férié et chômé. C’est le système du pont. Cependant,
dans les établissements ou services qui en raison de la nature de leur activité, ne peuvent
interrompre le travail, il n’y a pas de chômage. Exemple la SOTRA, l’aéroport…
- Les jours fériés chômés simples sont : le 1er Janvier, le Lundi de Pâques, le jour de
l’Ascension, le Lundi de Pentecôte, le 15 Août (fête de l’Assomption), le 1er Novembre (fête
de la Toussaint), le 15 Novembre (journée nationale de la paix), le 25 Décembre (fête de la
Noël), la fête de fin du Ramadan, la fête de la Tabaski, le lendemain de l’anniversaire du
prophète Mahomet (Mahoulid), le lendemain de la nuit du Destin et le lendemain de la fête
nationale ou de la fête du travail, chaque fois que la fête tombe un Dimanche. Pour ces jours
le chômage n’est pas obligatoire.
3) Le congé annuel
-2 jours de congé supplémentaire par enfant à charge à compter du 4 ème enfant si elles ont
plus de 18 ans au dernier de la période de référence.
Les salariés titulaires de la médaille d’honneur du travail, ont droit à 1 jour de congé
supplémentaire par an.
-La méthode de la période de référence (A être utiliser quand les salaires sont
identiques)
A- LA COMPOSITION DU SALAIRE
Le salaire de base ou SMIG ; SMAG est l'équivalent du travail effectué. Il est fonction de
l'emploi occupé par le salarié dans l'entreprise ou l'établissement. Par conséquent, il doit être
égal pour tous les travailleurs qui sont dans des conditions égales de travail, de qualification
professionnelle et de rendement ou qui exécutent des travaux de valeur égale quels que soient
leur origine, leur âge, leur sexe et leur statut.
Le salaire de base peut être calculé au temps (à l’heure, à la journée ou au mois) ou au
rendement (à la pièce, à la tâche).
Les accessoires du salaire sont composés des compléments du salaire et des indemnités. Les
compléments sont des accessoires qui s'ajoutent au salaire de base pour rétribuer un travail
supplémentaire. Ils comprennent le sursalaire réel accordé ou octroyé, la gratification, la
prime d'ancienneté, la prime de rendement, la commission et la participation aux bénéfices.
Les indemnités sont des sommes qui n'ont pas pour cause juridique le travail, mais soit le
remboursement de dépenses (la prime de transport), soit la compensation de préjudice
(l'indemnité compensatrice de préavis).
Le salaire peut être augmenté des accessoires que sont les primes et les avantages en nature
(logement, nourriture, domesticité…) offerts au salarié par l’employeur.
La prime d’ancienneté qui est accordée à ceux qui ont au moins deux ans de présence
dans l’entreprise. Le montant est égal au taux de 2% du salaire de base après deux années
d’ancienneté et 1% supplémentaire par an jusqu’à la 25ème année.
La prime de gratification ou prime de fin d’année (PFA) constitue une rémunération
additionnelle due en fin d’année au salarié. Le montant de cette rémunération ne peut être
inférieur à 75% du salaire minimum conventionnel de la catégorie du travailleur ramené
au prorata temporis pour les travailleurs qui sont recrutés, licenciés (même pour faute
lourde) ou qui démissionnent en cours d’année.
La prime de rendement : son montant ne peut dépasser 50% d’un mois de salaire.
La prime de panier : elle est égale à (3) fois le SMIG horaire. Pour en bénéficier, il faut
avoir accompli 6 heures consécutives de nuit (pour la CCI, les heures de nuit sont celles
effectuées entre 21 heures et 5 heures du matin), ou 10 heures ou plus de jour avec une
prolongation d’au moins une heure une séance ininterrompue de travail de 10 heures dans
la journée.
La prime de salissure est égale à 13 fois le SMIG horaire et est due quand l’entreprise
utilise le salarié pour des travaux salissants définis par la loi. Cette prime est destinée à
couvrir les dépenses engagées par le travailleur pour le nettoyage des vêtements et de sa
personne physique.
La prime d’outillage son montant est égal à 10 fois le SMIG horaire et elle est payée au
salarié qui fournit l’outillage complet et en bon état nécessaire à l’exécution de son contrat
de travail.
La prime de tenue de travail : dans les entreprises entraînant pour l’ouvrier des frais
exceptionnels de vêtements ou de pour lesquels une protection supplémentaire est
nécessaire, l’entretien et le nettoyage des vêtements de protection sont assurés par
l’entreprise. Si l’entretien est assuré par le salarié, l’employeur doit lui verser une
indemnité mensuelle dont le montant est égal à 7 fois le SMIG horaire.
Le salaire doit en principe être payé directement au salarié, en monnaie ayant cours légal
en côte d’ivoire ou par tout autre mode équivalent, pendant les heures et au lieu de travail, au
bureau de l’employeur ou suivant les modalités prévues par le règlement intérieur. Les
travailleurs journaliers sont payés à la fin de chaque journée s'ils sont engagés pour une durée
de moins d'une semaine et à la fin de chaque semaine ou de chaque quinzaine soit au plus tard
dans les 2 ou 4 jours qui suivent la fin de la semaine ou de la quinzaine s'ils sont engagés pour
une durée de plusieurs semaines.
Les travailleurs mensualisés sont payés, au plus tard dans les 8 jours qui suivent la fin du
mois. Des formes particulières de paiement de la rémunération sont prévues. Ainsi le travail
à la tâche est rémunéré par quinzaine, la commission doit être liquidée par trimestre et la
participation aux bénéfices est partagée tous les 6 mois.
C - LA PROTECTION DU SALAIRE
Le salaire est d’abord protégé contre l'employeur. Celui-ci ne peut y opérer que les
prélèvements et retenues prévus par la loi. Il en est ainsi, en ce qui concerne :
- le remboursement des fournitures de prestations en nature ;
- la compensation judiciaire entre ce que le salarié doit à son employeur et ce que celui-ci lui
doit jusqu’à concurrence de la somme saisissable.
La modification du contrat de travail est admise par le code du travail sous certaines
conditions. Elle doit d’abord être notifiée par écrit. Ensuite, s’il s’agit d’une modification qui
n’est pas substantielle, c’est-à-dire si la modification est légère ou porte sur les conditions de
travail, elle peut être effectuée de manière unilatérale par l'employeur qui peut l'imposer au
salarié. Le salarié qui la refuse commet une faute susceptible d'être sanctionnée notamment
par la rupture du contrat. Par contre si la modification envisagée est substantielle, c’est-à-dire
qu’elle porte sur les éléments essentiels du contrat ou sur le contrat proprement dit et emporte
réduction, suppression des avantages contractuels du salarié ou expose celui-ci à plus de
pénibilité, la modification nécessite le consentement de l'autre partie et une durée équivalente
à la période de préavis pour sa mise en œuvre.
Le refus de cette modification est légitime. Il offre cependant à l’auteur de la modification la
possibilité d’y renoncer ou de poursuivre la rupture du contrat qui n’est pas nécessairement
abusive. Elle sera légitime si la modification est légitime. Celle-ci est légitime chaque fois
qu'elle est prévue par un texte ou motivée par l'intérêt de l'entreprise ou du travailleur. Ainsi,
en cas de nécessité de service ou pour éviter le chômage technique, l’employeur peut affecter
momentanément un travailleur à un emploi relevant d’une catégorie inférieure à son
classement habituel sous réserve que le salarié conserve le bénéfice du salaire perçu pendant
la période de mutation et que celle-ci n’excède pas 6 mois. Lorsque le contrat de travail ne
comporte pas de clause de mobilité, le travailleur ne peut être muté dans un autre
établissement situé dans une commune ou une localité différente de celle de son lieu de travail
habituel, sans son consentement.
Elle est prévue dans les dispositifs du code de travail que « s'il survient une modification
dans la situation juridique de l'employeur notamment par succession, reprise sous une
nouvelle appellation, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société, tous les contrats
de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le
personnel de l'entreprise ». La modification de la situation juridique de l'employeur ou le
changement d’employeurs ne constitue pas un motif légitime de rupture des contrats de travail
lorsque les conditions suivantes sont réunies : l’existence d’un lien de droit ou d’une relation
juridique entre les employeurs successifs, la continuité de l’entreprise c’est à dire la
continuation de la même activité ou d’une activité connexe avec le même matériel et
l’existence des contrats en cours qui sont exclusivement maintenus. Ces contrats sont
maintenus et ne peuvent être rompus qu’en application des règles de droit commun de la
cessation des contrats de travail.
Le contrat de travail même à durée indéterminée peut être rompu. Mais cette rupture est
soumise à des conditions qui protègent essentiellement le salarié. Elle varie en fonction de son
auteur, de sa cause mais aussi et surtout de la nature du contrat. Aussi convient-il d'étudier
successivement la rupture du contrat de droit commun et la rupture des contrats particuliers.
Le licenciement pour motif économique est constitué par "tout licenciement individuel ou
collectif effectué par un employeur et motivé par une difficulté économique ou une
réorganisation intérieure. L'employeur qui l’envisage doit convoquer les délégués du
personnel pour rechercher avec eux des solutions de substitution aux licenciements envisagés.
Il met en œuvre à cet effet, des moyens tels que la réduction des heures de travail, le travail
par roulement, le chômage partiel, la formation ou le redéploiement du personnel. Il établit et
communique le compte rendu de cette réunion à l’inspecteur du travail, dans un délai de 8
jours, pour lui permettre d’exercer ses bons offices (dans les 15 jours).
Cette indemnité est représentée, pour chaque année de présence dans l’entreprise par un
pourcentage du salaire global mensuel moyen des douze derniers mois d’activité qui ont
précédé la date de licenciement. Le pourcentage est fixé par année de service à :
X = (salaire mensuel*35)*5
35% pour les 5 années suivantes de la (6ième ___ 10ième année) 100
X = (5000*35)*5=8750Fr
100
Il doit ensuite établir et communiquer par écrit aux délégués du personnel en vue de
recueillir leurs suggestions, l'ordre des licenciements en tenant compte de l'aptitude et de
l'ancienneté des salariés dans l’entreprise. S’il s’avère impossible d’éviter certains
licenciements ou tous les licenciements, après les 15 jours impartis pour les bons offices de
l’inspecteur du travail, l’employeur établit un ordre des licenciements en tenant compte
d’abord des aptitudes professionnelles dans les emplois maintenus, ensuite de l’ancienneté
dans l’entreprise dans le cas d’égalité d’aptitude professionnelle. L’ancienneté est majorée
d’un an pour le travailleur marié et d’un an pour chaque enfant à charge. La liste ainsi établie
par l’employeur est communiquée aux délégués du personnel avec les critères mis en œuvre.
Une nouvelle réunion avec les délégués du personnel doit être convoquée par l’employeur,
une semaine au moins après la communication de la liste des travailleurs dont le licenciement
est envisagé. Cette réunion a pour but de recueillir les suggestions des délégués du personnel.
Un compte rendu de cette réunion est établit par l’employeur. Le licenciement des
travailleurs autres que les délégués du personnel pourra, dès ce moment, être opéré. La liste
des travailleurs licenciés et le compte rendu de la réunion avec les délégués du personnel sont
communiqués à l'inspecteur du travail pour information dans le délai d'une semaine. Le
travailleur licencié pour motif économique bénéficie de l’indemnité de préavis, de
licenciement et d'une indemnité spéciale, non imposable, payée par l'employeur et égale à un
mois de salaire brut. Il bénéficie également dans son ancienne entreprise et pendant deux ans
d'une priorité d'embauche dans la même catégorie et dont la violation ne peut donner lieu qu'à
des dommages et intérêts.
Cette indemnité est représentée, pour chaque année de présence dans l’entreprise par un
pourcentage du salaire global mensuel moyen des douze derniers mois d’activité qui ont
précédé la date de licenciement.
Le Pourcentage est fixé par année de service à 30% pour les 5 premières années,
35% pour les 5 années suivantes et 40% pour la période s’étendant au-delà de la 10e
année.
a) Le délai de préavis
Le préavis est un délai de prévenance que doit respecter la partie qui prend l’initiative de la
rupture du contrat de travail à durée indéterminée. Par conséquent, la rupture de travail
devient effective à l’expiration de ce délai.
Il a pour but de permettre à l’autre partie de prendre les dispositions nécessaires. Il permet
ainsi au travailleur, soit de trouver un autre emploi, soit il permet à l’employeur d’organiser le
travail de manière satisfaisante. La notification du préavis doit se faire par écrit au salarié par
l’employeur.
Le respect du délai de préavis suppose l’absence d’une faute lourde commise par le salarié.
Il est limité dans le temps. Cette limitation varie suivant les catégories de travailleurs et leur
ancienneté. La durée du préavis est réciproque c'est-à-dire qu’elle est la même en cas de
licenciement ou de démission et est déterminée comme suit.
Tout licenciement doit être justifié par un motif qui peut être :
- une cause économique
Le chef d’entreprise peut pour des raisons d’ordre financier ou technique procéder à une
suppression d’emploi ou une compression de personnel. Ces motifs sont légitimes.
- l’inaptitude du travailleur
Cette inaptitude peut être physique : un travailleur très souvent absent pour des raisons de
santé.
Elle peut être professionnelle : dans ce cas le travailleur n’est pas très qualifié pour
l’emploi.
c) L’indemnisation du travailleur
Le travailleur licencié peut prétendre, sauf cas de faute de sa part et sous réserve de
l’appréciation du tribunal du travail aux droits suivants :
L’indemnité compensatrice de préavis : elle est due en cas de brusque rupture du contrat
à durée indéterminée par l’employeur sans l’observation du délai de préavis. Son montant est
égal au salaire de la période de préavis. Elle n’est pas due en cas de faute lourde.
Les dommages–intérêts : ils sont dus lorsque le licenciement est abusif. Le juge peut
accorder jusqu’à 12 mois de salaire au travailleur. Ce montant peut être porté à 18 mois par
décision spécialement motivée du juge.
d'une indemnité égale au salaire qu'il aurait perçu s'il avait travaillé. Le délégué non intégré à
droit à une indemnité supplémentaire dont le montant est fonction de son ancienneté dans
l’entreprise.
Cette protection profite aux délégués du personnel en exercice, (les titulaires et les
suppléants), aux candidats (depuis les inscriptions sur les listes jusqu’au scrutin) et aux
anciens délégués (jusqu’à l’expiration des trois mois suivant le nouveau scrutin). Elle est
étendue par la jurisprudence à toute autre forme de rupture du contrat de travail du délégué du
personnel par l’employeur. En France l'arrivée du terme ne dispense pas l'employeur de
respecter la procédure protectrice propre aux représentants du personnel. Le contrat à durée
indéterminée peut accessoirement cesser d'un commun accord pour motif soit économique,
soit non économique. La rupture d’un commun accord pour motif économique encore
appelée « départ négocié » est admise lorsqu’elle est librement et loyalement négociée entre
l'employeur et le ou les travailleurs" et portée à la connaissance de l'inspecteur du travail. La
rupture d'un commun accord pour motif non économique doit satisfaire aux exigences du
droit commun des contrats notamment le consentement du salarié qui doit exister et être
exempt de tout vice tel que l'erreur, le dol ou la violence.
La rupture anticipée du contrat à durée déterminée n’est possible qu'en cas de faute lourde,
d'accord des parties constaté par écrit, ou de force majeure. La méconnaissance de cette
limitation ouvre droit à des dommages et intérêts dont le montant est égal aux rémunérations à
percevoir par le salarié jusqu’au terme du contrat ou au préjudice subi par l’employeur.
L'attribution de dommages intérêts au salarié n'exclut pas celle de l'indemnité de précarité, de
congés payés ainsi que la délivrance du certificat de travail. Le contrat d'engagement à l'essai
peut, à tout moment, cesser sans préavis par la volonté de l'une des parties, sauf dispositions
particulières expressément prévues au contrat. Le contrat de travail, quelle que soit sa nature,
cesse avec le décès et la mise ou le départ à la retraite du salarié. La rupture pour cause de
décès du salarié confère à ses ayant droit le salaire de présence, l'allocation de congé, les
indemnités de toute nature acquises par le travailleur à la date du décès, un mois de salaire
minimum de la catégorie du salarié à titre de participation aux funéraires et dans certains cas
une indemnité de licenciement (une année d’ancienneté) et les frais de transport du corps. La
cessation du contrat par la mise ou le départ à la retraite du salarié ne constitue ni une
démission, ni un licenciement. Tous les travailleurs y compris les journaliers, ont droit à la
retraite. Les relations de travail pourront néanmoins se poursuivre, d'accord parties, pendant
une période qui ne pourra excéder l'âge de soixante ans du travailleur. Au moment de son
départ à la retraite, le salarié a droit à une indemnité spéciale dite de fin de carrière calculée
sur les mêmes bases et suivant les mêmes règles que l'indemnité de licenciement.
Les conflits individuels de travail dont la notion mérite d’être précisée, sont résolus soit par
une étape originale et préalable, la tentative de conciliation administrative, soit par la saisine
d'une juridiction spéciale, le tribunal du travail.
D'une manière générale, le conflit individuel est celui qui naît de la lésion d'un intérêt
matériel ou moral d'une personne déterminée qui en demande réparation. Il en existe quatre
catégories.
Ce sont les litiges les plus fréquents. Relèvent de cette catégorie les litiges entre
employeurs et salariés résultant d'un contrat de travail ou bien ayant pour objet la
méconnaissance d'un droit reconnu individuellement à l'employeur ou au travailleur par les
nombreuses sources du droit du travail. Exemple : la rupture abusive du contrat de travail, la
violation des obligations du contrat de travail. Une somme de conflits individuels contre un
employeur ne donne pas un conflit collectif.
Il est possible que les employeurs soient en litige entre eux à propos des règles du droit du
travail. C'est le cas par exemple du litige relatif au paiement des indemnités de licenciement à
un salarié employé successivement par deux ou plusieurs employeurs. C'est également le cas
en matière de débauchage. Tous les litiges entre employeurs sont des conflits individuels de
travail.
Il peut également y avoir des conflits entre travailleurs en l'absence de tout contrat de
travail. De tels litiges sont rares.
Ex: Le litige entre les salariés d'une même entreprise, qui se rejettent mutuellement la
responsabilité d'un accident de travail. Un tel litige est individuel.
Les institutions de sécurité sociale sont en côte d’ivoire l’inspecteur du travail et la caisse
nationale de prévoyance sociale (CNPS). Elles constituent des personnes morales de droit
privé qui ont pour mission la sécurité sociale(en cas de maladie et retraite de l’employé). Les
bénéficiaires de ces institutions sont les assurés sociaux. Tandis que leurs assujettis sont des
personnes employeurs et travailleurs obligés de s'y affilier et d’y cotiser. Les litiges pouvant
naître entre ces différentes personnes sont individuels.
La conciliation peut être définie comme l'accord qui met fin à un litige opposant les deux
parties. La tentative de conciliation devant l'inspecteur du travail est propre au droit du travail
Africain.
L’inspecteur du travail du lieu d’exécution du contrat de travail peut être saisi par écrit
aussi bien par le travailleur que par l'employeur même si celui-ci est défendeur ou demandeur
à l'action. La saisine suspend la prescription quinquennale. Elle oblige les parties à se
présenter à l'inspection au jour et à l'heure fixée par la convocation sous peine d’une amende
civile n’excédant pas cent mille francs (100.000 F) au maximum. L'inspecteur peut infliger
l'amende forfaitaire prévue dans les cas de contravention.
L'inspecteur fait connaître aux parties les droits que le travailleur tient de la loi, de la
réglementation ou des conventions collectives et du contrat individuel. Il vérifie si les parties
sont décidées à se concilier immédiatement sur ces bases. Il doit refuser d'entériner un accord
portant atteinte aux droits incontestables du travailleur. Par contre, il a la faculté de ne pas
entériner un accord lésionnaire ou un accord qui semble léser les intérêts (droit contestables et
contestés) du salarié. Il doit enfin, dresser un procès- verbal de clôture soit de conciliation,
soit de non conciliation suivant qu’il y a succès ou échec de la tentative. Les chefs de
demande sur lesquels la conciliation est intervenue ainsi que ceux qui ont été abandonnés sont
éteints.
Le procès- verbal de conciliation est présenté par la partie la plus diligente au Président du
Tribunal du Travail qui y appose la formule exécutoire. Le procès- verbal de non
conciliation lève la suspension de la procédure et rend possible la saisine du Tribunal qui n’est
ni automatique, ni susceptible d’être exercée directement par l’inspecteur.
Les conflits individuels de travail sont de la compétence des tribunaux du travail qui
siègent au chef-lieu de chaque région. Le salarié, pour les litiges nés de la résiliation de son
contrat de travail, peut exceptionnellement choisir entre le tribunal de sa résidence située en
CI et celui du lieu de travail qui est en principe territorialement compétent. La procédure à
suivre et la composition du tribunal du travail sont originales.
Chaque tribunal du travail est constitué d'un président, de 4 assesseurs (dont 2 titulaires et
deux suppléants), d'un secrétaire et parfois de section professionnelle. Le président est un
magistrat professionnel. Les assesseurs sont constitués de deux employeurs et de deux
travailleurs. Ils doivent savoir lire et écrire en français et exercer effectivement l'activité
professionnelle qui motive leur désignation ou l'avoir exercée pendant trois ans au moins. Ils
ont droit à des indemnités de séjour et de déplacement dont le montant ne pourra pas être
inférieur au montant des salaires et indemnités perdus. L’exercice des fonctions d’assesseur
ne saurait être une cause de rupture, par l'employeur, du contrat de travail. Le Secrétaire est
une sorte de greffier qui reçoit le dépôt des conventions collectives, règlements intérieurs et
rédige les convocations etc.…
Les sections professionnelles sont des chambres spécialisées entre lesquelles se répartissent
les affaires selon leur nature professionnelle. Leur existence n'entame en rien l'unité du
tribunal.
Dans le souci de protéger la vie et la santé des salariés l’employeur est tenu de prendre des
dispositions nécessaires qui sont adaptées aux conditions d’exploitation de l’entreprise. Ainsi
l’employeur doit aménager les installations et régler la marche du travail de manière à
préserver le mieux possible les salariés des accidents et malades. C’est pourquoi, tout
employeur à la charge d’organiser une formation en matière d’hygiène et de sécurité au
bénéfice des salariés nouvellement embauchés, de ceux qui changent de poste de travail ou de
technique.
Il est de coutume et légitime que tout employeur assure un service minimum de santé au
travail au profit de ses employés. En effet, ce service sanitaire comprend : un examen
médical des candidats à l’embauche ou des salariés nouvellement embauchés au plus tard
avant l’expiration de leur période d’essai ; des examens périodiques des salariés en vue de
s’assurer de leur bon état de santé et du maintien de leur aptitude au poste de travail occupé.
I. LA REPRESENTATION DU PERSONNEL
Le personnel de l'entreprise comprend l'ensemble des salariés qui exercent leur activité
dans la même entreprise et sous l'autorité du même chef. Il est généralement hétérogène,
composé de plusieurs salariés qui se distinguent par leur classification et leur classement.
La classification consiste en une présentation ordonnée de groupes d'emplois, rassemblés en
considération de la similitude ou de l'équivalence de leur contenu. Le classement consiste à
situer chaque salarié dans la hiérarchie des catégories et des emplois en fonction de ses tâches
et de ses qualifications.
La représentation du personnel de l’entreprise est actuellement assurée par les délégués du
personnel élus au scrutin secret dans tout établissement ou entreprise occupant habituellement
et effectivement plus de 10 salariés. Les salariés âgés de 18 ans révolus et ayant au moins
6 mois d'ancienneté dans l'entreprise sont électeurs et ceux de nationalité ivoirienne ou
étrangère (seulement en cas de réciprocité) âgés d'au moins 21 ans révolus, ayant au moins
1 an d'ancienneté continue dans l'entreprise et sachant s'exprimer en français sont éligibles en
principe. Les contestations relatives à l’élection des délégués du personnel sont désormais
portées devant le président du tribunal du travail dont les décisions peuvent être contestées
devant le Conseil d’état. Les délégués du personnel sont investis d'un mandat dont la durée est
de 2 ans (renouvelable) révocable par le collège. Si un siège se trouve définitivement vacant,
une nouvelle élection doit être organisée pour le pourvoir. Le mandat de délégué du
personnel confère le pouvoir de représenter les salariés auprès de l'employeur ou de son
représentant et, le cas échéant, auprès des autorités publiques, de contrôler l'application de la
législation du travail.
Aujourd’hui, avec l’abaissement de l’âge de la majorité civile à 18 ans depuis 2019, nous
pensons que l’âge requis pour être éligible doit être de 18 ans révolus. L’hygiène et à la
sécurité, de participer à la gestion de l'entreprise et enfin de négocier au même titre que les
syndicats représentés au sein de l'entreprise, les accords collectifs d'établissement. Pour
faciliter l’accomplissement de la mission des délégués du personnel, l'employeur est tenu de
mettre à leur disposition un local fonctionnel et des tableaux d’affichage. Il doit aussi les
recevoir collectivement avec ou sans assistance syndicale au moins une fois par mois. Les
délégués bénéficient d'un crédit horaire mensuel de 15 heures pour l’exercice de leur mission.
Enfin, les délégués sont protégés non seulement contre le licenciement, mais aussi contre
l'entrave à leur libre désignation et à l'exercice régulier de leurs fonctions. L’entrave constitue
un délit puni d’une amende et / ou d'un emprisonnement d'un mois à un an.
En théorie, l’autorité de l’institution que constitue l’entreprise est illustrée par l'employeur
qui, au sens juridique est la personne qui a conclu avec les salariés les contrats de travail.
Mais elle est généralement déléguée à un chef d'entreprise surtout dans les entreprises à
structures complexes. Elle confère un pouvoir d'organisation et de direction, un pouvoir
réglementaire et un pouvoir disciplinaire.
Le pouvoir d’organisation et de direction permet au chef d’entreprise de prendre toutes les
décisions utiles au bon fonctionnement, à la bonne gestion de l’entreprise. Il fait du chef
d’entreprise le « seul juge » ou le souverain dans l’entreprise. Le pouvoir réglementaire est
celui d’élaborer les règles générales applicables dans l’entreprise. Il s’exerce essentiellement à
travers le règlement intérieur qui est l’acte de l'employeur ou de son représentant contenant
des prescriptions relatives à l’organisation technique du travail, à la discipline ainsi qu’à
l’hygiène et à la sécurité nécessaires à la bonne marche de l’entreprise. Toute autre
prescription est en principe nulle de plein droit. Il est obligatoire dans toute entreprise
comptant au moins vingt (20) travailleurs. Il est établi par le chef d’établissement,
communiqué aux délégués du personnel pour observations et envoyé à l’inspecteur du travail
pour contrôle de légalité. Il est également déposé au secrétariat du tribunal du travail et
affiché dans les locaux où se font les embauches ou l’exécution du travail. Il devient alors
applicable à tous les travailleurs de l’entreprise. Le pouvoir disciplinaire permet à
l'employeur de faire respecter le pouvoir de direction et le pouvoir réglementaire. Son
exercice exige une faute, une sanction et une procédure disciplinaires. La faute disciplinaire
peut être définie comme un manquement à une obligation professionnelle prévue par l’une des
sources du droit du travail.
Les sanctions disciplinaires sont définies par énumération. Il s’agit :
- la réprimande,
- l'avertissement,
- la mise à pied d'un à trois jours,
- la mise à pied de quatre à huit jours et le licenciement.
Les sanctions disciplinaires ne doivent pas en principe être cumulées. L’employeur reste
maître du choix de la sanction la plus adéquate sauf en matière de licenciement où un motif
légitime est exigé par la loi et en cas d’abus qui peut résulter du détournement de pouvoir ou
de l’intention de nuire. Les dispositions du code de travail exige que le salarié, assisté sur sa
demande d’un délégué du personnel, puisse préalablement fournir des explications écrites ou
verbales et que la sanction soit signifiée par écrit au travailleur avec ampliation de la décision
adressée à l’inspecteur. Le non- respect de cette procédure est considéré par la jurisprudence
comme un vice de forme qui n’affecte pas nécessairement le fond de la sanction.
Les accords collectifs sont négociés dans le cadre d’une entreprise ou d’un ou plusieurs
établissements. Ils servent à adapter les dispositions de la convention collective
interprofessionnelle, des conventions collectives nationales, régionales ou locales aux
conditions particulières de l’entreprise ou de l’établissement. Ils portent notamment sur les
conditions d’attribution et le mode de calcul de la rémunération au rendement, des primes à la
production individuelle et collective et des primes à la productivité. Les accords collectifs
constituent des instruments de négociation collective permettant de remédier à l’absence de
conventions collectives applicables. Ils peuvent être négociés et conclus par les délégués du
personnel en plus des représentants des syndicats les plus représentatifs du personnel de
l’entreprise ou de l’établissement et y étant effectivement employés.
des intérêts collectifs du groupement mais aussi de la profession devant les juridictions
répressives. Les syndiqués s'obligent à payer les cotisations appelées "check off" et qui
peuvent être directement retirées par l’employeur avec l’autorisation écrite des intéressés. Ils
s’engagent aussi à se soumettre au pouvoir disciplinaire du syndicat. En contrepartie, le
syndicat leur apporte secours. Les syndicats peuvent passer entre eux des accords, des
contrats. Ils peuvent aussi se constituer en unions sous quelque forme que ce soit. Ces unions
jouissent de tous les droits conférés aux syndicats et peuvent prendre la forme juridique de
fédération ou de confédération.
La fédération est un regroupement de syndicats exerçant la même profession ou une
profession similaire ou connexe.
La confédération syndicale est une centrale syndicale avec le regroupement de plusieurs
professions. C'est la forme la plus achevée de coopération.
Les syndicats peuvent être dissous. La dissolution est l'acte juridique par lequel il est décidé
de mettre fin à la vie d'un groupement. Celle d'un syndicat peut être volontaire ou judiciaire.
La dissolution volontaire du syndicat résulte soit des statuts du syndicat, soit d'une décision de
l'Assemblée générale avec une majorité particulière. La dissolution judiciaire peut être
prononcée par le tribunal régional à la demande du procureur de la république ou des
membres du groupement dans certains cas. Elle n'est pas de plein droit lorsque l'irrégularité
n'est pas substantielle.
Les biens du syndicat dissout doivent être dévolus suivant les statuts, la décision de
l'Assemblée Générale ou la décision judiciaire mais jamais distribués aux membres.
Les conflits collectifs de travail sont ceux qui opposent une communauté de travailleurs à
un ou plusieurs employeurs et qui ont pour objet d'obtenir la satisfaction d'une revendication
de nature à profiter à des travailleurs déterminés collectivement. Ils sont principalement au
nombre de deux : la grève et le lock-out.
SECTION I LA GREVE
La grève est une cessation concertée et collective de travail initiée par les salariés en vue
de la satisfaction de leurs revendications professionnelles. Elle constitue un droit reconnu au
salarié. Mais son exercice est soumis à des conditions et produit des effets.
La grève est considérée comme la manifestation visible de l’action collective par les
normes de l’OIT. Elle peut néanmoins être restreinte ou interdite pour certains travailleurs
moyennant des garanties compensatoires. La Constitution et le Code du travail exigent le
respect de conditions de fond et de forme.
Les conditions de fond de la grève sont relatives à son objet et à ses limites. La grève doit
avoir pour objet la satisfaction des revendications professionnelles. Elle doit respecter
certaines limites fixées par la constitution et le code du travail. Elle ne peut ni porter atteinte à
la liberté du travail, ni mettre l'entreprise en péril, ni être accompagnée d’occupation des lieux
de travail ou de leurs abords immédiats.
Les conditions de forme de la grève sont relatives à la notification, à la conciliation et au
préavis. La notification est une formalité obligatoire qui, faite à l'inspecteur du travail ou au
directeur du travail par la partie la plus diligente. La tentative administrative de conciliation
est devenue facultative en ce qui concerne le règlement des conflits collectifs. Il n’en est
autrement que si elle est prévue par la convention collective applicable. Elle peut avoir lieu
dans les 12 jours qui suivent la notification. La grève peut être déclenchée après préavis de
trente (30) jours déposé auprès des employeurs concernés après l’échec de la conciliation.
La grève déclenchée dans le respect de ces règles de fond et de forme est dite licite. Elle
constitue une cause de suspension du contrat de travail. Les salariés grévistes ne peuvent pas
être sanctionnés par l’employeur qui à son tour, est dispensé de payer les rémunérations. Par
contre, la grève déclenchée en violation de ces dispositions est considérée illicite. La grève
illicite entraîne pour les travailleurs, la perte du droit aux indemnités et aux dommages
intérêts prévus en cas de rupture de contrat. Elle peut également engager la responsabilité
civile des salariés.
Les travailleurs occupant des emplois dans les établissements publics, les sociétés à
participation publique majoritaire les entreprises privées peuvent par décret être
réquisitionnés.
Il faut cependant admettre que la pratique a tendance à ne considérer que le dépôt du préavis
comme seule condition de forme pour déclencher une grève licite.
Par l'autorité administrative compétente en vue d’assurer la continuité de certains services
indispensables à la collectivité.
La réquisition est notifiée à la personne par ordre de service ou par la publication du décret
requérant collectivement et anonymement les travailleurs.
SECTION II LE LOCK--OUT
LT BTS2
DEUXIEME PARTIE DE :
LEGISLATION DE TRAVAIL Deuxième Année BTS
I- NATURE JURIDIQUE
L’AGEPE est un établissement public à caractère industriel et commercial (catégorie
d’établissement public gérant dans les conditions comparables à celles des établissements
privées des activités de nature individuelle ou commerciale ; leur fonctionnement et leur
contentieux emprunte a la fois au droit public et au droit privée).
II- MISSIONS ET TUTELLE
L’AGEPE qui a repris en partie les attributions de l’OMOCI (office de la main
d’œuvre de CI) assure les missions suivantes :
-enregistrer et recenser les demandeurs d’emploi ;
A-OBJET
La médaille d’Honneur du travail est destinée à récompenser l’ancienneté effectuée chez un
ou deux employeurs par toute personne salariée qui tire de cette occupation l’essentiel de ses
ressources.
B-CONDITIONS D’ATTRIBUTION
Art 2, 3,4 du décret n0 63-65 du 09/021963
La médaille d’Honneur du travail est décernée aux salariés qui :
- travaillent sur le territoire ivoirien (ivoirien ou non)
- travaillent à l’étranger mais chez un employeur ivoirien ; dans une succursale ou agence
d’un établissement dont le siège social est situé en côte d’Ivoire ; dans les filiales
d’établissement ivoiriens (même si elles ne sont pas constituées selon le droit ivoirien ; dans
les établissements constitués selon un droit étranger à condition que leurs dirigeants soient
ivoiriens) ;
- à titre exceptionnel les salariés ivoiriens résidant à l’étranger et travaillant dans d’autres
établissements que ceux cités plus haut.
NB : La médaille d’honneur du travail ne peut être décernée aux magistrats de l’ordre
judiciaire, aux fonctionnaires titulaires des administrations centrales de l’Etat, des services
extérieurs qui en dépendent et des établissements publics de l’ETAT.
La médaille d’honneur comprend 4 échelons :
1-La médaille d’argent accordée âpres 15 ans de service ;
2-La médaille de vermeil décernée âpres 25 ans ;
3-La médaille d’or âpres 30 ans ;
4-La grande médaille d’or âpres 35 ans.
Cette ancienneté est renduite d’un tiers du temps des services salariés effectués dans les
professions particulièrement pénibles et insalubres.
La médaille d’honneur du travail peut être décernée à titre posthume a condition que la
demande ait été formulée dans les deux ans suivant la date de décès.
1-Aux ouvriers et employeurs qui au moment de leur décès comptaient le nombre d’année
requis ;
2-Aux ouvriers et employeurs victimes d’un accident mortel dans l’exercice de leur
profession et cela sans condition de durée de services.
3-La médaille d’Honneur du travail peut être décernée également sans condition de durée de
services, aux mutilées du travail atteints d’une incapacité permanente de travail au moins a
75%.
NB : les insignes de la médaille d’honneur du travail sont frappés et gravées au frais des
titulaires ou de leurs employeurs.
B-NOMINATIONS
Elles ont lieu chaque année au 1er janvier et au 07 aout par arrêté du ministre du travail et
des affaires sociales.
Les diplômes sont adressés au préfet ou au ministre intéressé qui procède à leur remise ou
qui les font remettre par l’intermédiaire des autorités administratives ou municipales.
Le contrôle et la discipline de la médaille d’honneur du travail sont assurés par une
commission.
III- CONTROLE-DISCIPLINE
La commission chargée du contrôle et de la discipline de la médaille d’honneur du travail est
composée comme suit :
1président : le ministre du travail et des affaires sociales ou son représentant
2 membres :
NB : un fonctionnaire choisi par le ministre du travail et des affaires sociales au sein de son
département est chargée de l’administration de la médaille et des fonctions de secrétaire au
sein de la commission d’examen. Ce dernier prépare les arrêtés de nominations, il tient les
registres de contrôle, cotée et paraphées par le ministre sur lequel est inscrits par échelon, (en
une série ininterrompue de numéros) toutes les nominations intervenues soit à titre nominal
soit à titre exceptionnel.
Le règlement intérieur est un document écrit émanant du chef d’entreprise, qui contient les
mesures d’application de la réglementation en matière d’hygiène et de sécurité, les règles
générales et permanentes relatives à la discipline et notamment la nature et l’échelle des
sanctions au sein de l’entreprise. Il est obligatoire dans les entreprises qui emploient
habituellement plus de 10 salariées.
V-SANCTION
L’employeur qui enfreint les dispositions relatives au règlement intérieur soit qu’il n’a pas
élaboré un règlement intérieur lorsque son entreprise y est assujettie soit s’il n’a pas respectée
la procédure prescrite pour son élaboration est passible d’une amende de 10.000 a 100.000F
CFA.
L’institution de la prévoyance sociale créée par décret pris en conseil des ministres est une
personne morale de droit privé et de type particulier sans capital social dont les ressources
sont principalement constituées par les cotisations de ses membres. Son patrimoine est
exclusivement affecté à l’exercice de sa mission de prévoyance sociale.
L’IPS est régie par les dispositions de la loi précitée, et a titre subsidiaire par les dispositions
législatives et réglementaires applicables aux sociétés commerciales à conditions que celles-
ci ne soient pas contraires à la loi créant l’IPS.
Le personnel de l’IPS est régi par les dispositions du droit du travail.
L’IPS en raison de sa vocation sociale est exonérée de l’impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux.
Sont interdits de diriger les IPS les personnes ayant fait l’objet de condamnation pour :
-crime de droit commun
-vol
-abus de confiance
-escroquerie
-extorsion de fonds ou valeurs
-émission de mauvaise foi de chèque sans provision ; atteinte aux crédits de l’Etat.
-recel de choses obtenues à l’aide de ces infractions.
NB
Les faillites non réhabilitées sont frappées de cette interdiction.
Le décret de création approuve les statuts de l’institution qui lui sont annexées et qui
énoncent :
-la forme
-la durée de l’institution qui ne peut excéder 99 ans
-l’objet de l’institution
-la raison ou dénomination sociale
-le siège social
-le montant du fond d’établissement.
A- Modalité de création
Elle est créée par décret Pris en conseil des ministres. Ce décret approuve les statuts de
l’institution qui lui sont annexées et énoncent :
-la forme
-la durée de l’institution (pas plus de 99 ans)
-l’objet
-la raison et la dénomination sociale
-le siège social
-le montant du fonds d’établissement ainsi que toutes les dispositions nécessaires à la vie
sociale non contraire à la législation applicable aux IPS et aux sociétés commerciales.
B-Modalité de constitution
A compter de la date de publication dans un journal d’annonce légale indiquant que l’IPS a
tenu son 1er conseil d’administration et constatant le versement de l’intégrité de ses fonds d’
établissements , la désignation de son président et de son DG , celle-ci jouit de la personnalité
morale.
Aucun acte ne peut être effectué par l’IPS dans l’intervalle du décret de création et
l’acquisition de la personnalité morale à l’exception de ses mandataires ad hoc, personne
physique désignée l’un par les ministres de tutelle l’autre par les instances représentatives des
organisations professionnelles, au seul effet de la réalisation des formalités de constitution.
Le montant du fonds d’établissement (versé par l’Etat ou une ou plusieurs organisations
professionnelles) doit être intégralement versé dans les comptes de l’IPS au plus tard le jour
de la tenue du 1er conseil d’administration.
Ce denier constate :
-le versement intégral du fond d’établissement
-procède à l’élection de son président
-désigne son DG
-donne pouvoir aux mandataires ad hoc de procéder à la formalité de publication qui met fin
à leur mission.
NB : les formalités de constitution doivent être effectuées dans un délai de 06 mois.
II-ADMINISTRATION ET GESTION
A- ADMINISTRATION
Le conseil d’administration est composé de 03 membres au moins et de 12 membres au plus
représentant l’Etat et les organisations professionnelles.
Les salariés de l’IPS ne peuvent pas pendant la durée de leur contrat être nommés
administrateurs.
Les administrateurs représentants l’Etat et les organisations professionnelles sont nommées
respectivement par arrêté conjoint des ministres de tutelle sur proposition le cas échéant des
autorités dont ils relèvent et par leurs instances représentatives. En cas de carence des
B- Gestion
La gestion quotidienne de l’IPS est assurée par le DG dont la nomination est prononcée par le
conseil d’administration. Les fonctions de DG ne peuvent pas être confiées au PCA.
Cependant, le CA peut, en cas d’urgence ou pour cause de vacance, donner son mandat
d’assumer provisoirement la direction générale de l’institution soit à son président soit à toute
autre personne physique pour une durée limitée à 03 mois. Le DG représente l’institution dans
tous ses rapports avec le tiers. Sa rémunération est fixée par le conseil d’administration.
CHAPITRE VI : LA C.N.P.S
La politique de prévoyance sociale décidée par le gouvernement est appliquée par la caisse
nationale de prévoyance sociale en abrégé CNPS. La CNPS est un établissement public crée
par la loi n0 68-595 du 20/12/1968 portant code de prévoyance sociale a été dissoute par la loi
n0 99-477 du 02/08/1999 par CNPS. Cette nouvelle CNPS est une personne morale de droit
privée sans capital social de type particulier.
Le décret n0 2000-487 du 12 juillet 2000 portant création de l’IPS dénommée CNPS édicte
les règles de fonctionnement de la loi n0 99-476 la 01/08/99 portante définition et
organisation des institutions de prévoyance sociale. De ces textes il ressort que les missions de
la CNPS nouvelles demeurent quasiment identiques à celles dévolues à l’ancienne CNPS ;
ces missions sont :
*La gestion du régime général obligatoire de prévoyance sociale du secteur privée et
assimilée qui comprend la branche des prestations familiales, la branche des accidents de
travail et des maladies professionnelles ainsi que la branche retraite.
*La gestion des régimes complémentaires ou spéciaux obligatoires ou volontaires qui
peuvent être crées par décret ;
*Le recouvrement des cotisations et le service des prestations afférentes aux régimes et à
chacune de leurs branches.
A-ORGNISATION ADMINISTRATIVE
La CNPS est dirigée par deux organes : le conseil d’administration et la direction générale.
La CNPS est administrée par un conseil d’administration tripartite composée de 12 membres
à raison de quatre administrateurs représentant l’Etat ; quatre représentants des organisations
syndicales des travailleurs ; quatre représentant les salariés. Le conseil d’administration élit en
son sein un président révocable à tout moment (ad nutum). En cas d’empêchement ; de décès ;
il est remplacé par un administrateur désigné par le conseil pour une durée limitée non
renouvelable.
La direction générale de la CNPS est assurée par un DG nommée par le conseil
d’administration. Il est révocable à tout moment par celui-ci. Le directeur général est une
personne physique distincte du président du conseil d’administration. Il peut être assisté d’un
ou de deux directeurs généraux adjoints qu’il nomme après avis favorable du conseil
d’administration. Le directeur général détermine les fonctions des directeurs généraux
adjoints. Il assume la gestion courante de la CNPS ; veille à l’application des délibérations du
conseil d’administration. Il définit et soumet à l’approbation de ce dernier la stratégie de
développement de la CNPS. Le Directeur général prépare le projet de budget ; gère le
patrimoine immobilier, les placements financiers et les disponibilités de la CNPS ; exerce
son autorité sur l’ensemble du personnel et des services, procède aux nominations et
affectations. En fin d’exercice il établit le rapport d’activité, le bilan et les documents
comptables de synthèse qu’il soumet au conseil d’administration.
Le personnel de la CNPS est soumis au code du travail.
B-ORGANISATION FINANCIERE
Les ressources de la CNPS sont constituées par les cotisations sociales payées
Par les employeurs et les travailleurs au titre des prestations familiale, l’assurance maternité,
des accidents du travail et maladies professionnelles et la retraite. S’y ajoutent les
majorations et intérêts moratoires pour retard dans le versement desdites cotisations.
Sont également compris les revenus des placements mobiliers et immobiliers de la CNPS, les
produits de la vente des biens, les legs et dons acceptés par le conseil d’administration.
Exceptionnellement, les ressources de la CNPS peuvent comprendre : les subventions de
l’Etat, d’organisations publiques ou privée, nationaux ou internationaux et les produits des
emprunts émis conformément aux textes en vigueur.
Les opérations financières et comptables de la CNPS s’effectuent conformément aux
dispositions du traité CIPRES (conférence interafricaine de la prévoyance sociale) et du plan
comptable SYSCOHADA. La CNPS est assujettie à une gestion comptable identique à celle
des sociétés commerciales. L’opération de la CNPS fait l’objet, pour chaque branche de
chaque régime d’une gestion fonctionnelle séparée. Aussi les recettes et dépenses de chaque
branche de chaque régime sont-elles identifiées en équilibre au budget annuel ainsi que dans
la comptabilité.
B-ORGANISATION
Le régime général ivoirien de sécurité social est géré par la caisse nationale de prévoyance
sociale CNPS dont la direction générale se trouve au plateau.
La CNPS est placée sous la double tutelle du ministère de la sante, des affaires sociales et de
la solidarité et du ministère de l’économie et des finances.
II-L’AFFILIATION A LA CNPS
L’employeur est tenu de s’affilier à la CNPS et doit faire procéder à l’immatriculation de ses
salariés. Par ailleurs, un travailleur indépendant ou une personne exerçant une activité
professionnelle non assurée obligatoire au titre de l’assurance accidents du travail-maladies
professionnelles, peut s’assurer volontairement contre ce risque. Il bénéficiera alors de toutes
les prestations d’accidents de travail offertes par la CNPS à l’exception des indemnités
journalières.
mois et en matière de pension à 1.647.315 FCFA par mois (45 fois le SMIG/HORAIRE),
depuis janvier 2023 elle passe à 3375000f/mois.
L’assiette des cotisations sociales comprend la rémunération totale du travailleur y compris
les avantages en nature et indemnités diverses. Dans tous les cas le montant du salaire prend
en considération pour base de calcul des cotisations qui ne peuvent être inférieur au SMIG.
(60 000 F CFA ancien) ; 75000fr depuis le 01-01-2023
Comme énoncer précédemment, ces avantages sont visés par un arrêté ministériel en date du
07 novembre 1996. Leur montant établi de façon forfaitaire, est imposable suivant un barème
établi par arrêté précité, comme suit :
a) Logement et accès
b) Domesticité
-gardien, jardinier………………………………..50.000
-gens de maison……………………………………60.000
-cuisinier ……………………………………….90.000
I-PRESTATIONS FAMILIALES
Peuvent être servies les prestations suivantes :
*Les allocations au foyer du travailleur
*Les allocations prénatales
*Les allocations de maternité
*Les allocations familiales
*Les indemnités journalières en faveur des salariées en couches
A-CONDITIONS
Pour avoir droit aux prestations familiales, il faut être salarié, marié légalement ou fille
célibataire ayant reconnu son ou ses enfants, avoir à sa charge un ou plusieurs enfants et
justifier de trois mois consécutifs chez un ou plusieurs employeurs inscrits à la CNPS. La
veuve d’un locataire décédé en activité peut continuer à percevoir les prestations familiales.
C-ALLOCATIONS PRENATALES
Elles sont dues à toute femme salariée ou conjoint d’un travailleur salarié, à compter du jour
de la déclaration de grossesse et pour les neuf mois de la grossesse. Elles sont versées en trois
fractions :
* 3.000francs CFA après le premier examen médical (par un médecin) au 3e mois de la
grossesse,
*6.000francs CFA après le second examen médical (par un médecin ou une sage-femme)
*4.500francs CFA après le troisième examen médical (par un médecin ou une sage-femme),
au 8e mois de la grossesse. Pour obtenir ces allocations, la déclaration de grossesse
accompagnée d’un certificat médical doit parvenir à la CNPS avant la fin du troisième mois.
D-ALLOCATIONS DE MATERNITE
Elles sont dues à toute femme salariée ou conjoint d’un travailleur salarié qui donne
naissance à un enfant viable, sous contrôle médical, inscrit à l’état civil.
Sous réserve d’une visite bimensuelle de l’enfant jusqu'à ce qu’il atteigne l’âge d’un an. Ces
allocations de maternité s’élèvent à 18.000 francs CFA et sont payables en trois fractions :
*9.000francs CFA à la naissance,
*4.500francs CFA lorsque l’enfant atteint l’âge de six mois,
*4.500francs CFA lorsqu’il atteint douze mois.
E-ALLOCATIONS FAMILLIALES
Elles sont attribuées au travailleur pour chacun des enfants à sa charge, âge de plus d’un an et
de moins de quatorze ans (dix-huit ans pour l’enfant en apprentissage ; vingt-et-un ans en cas
de poursuite d’études ou de maladie).
Elles s’élèvent à 5000francs CFA par mois et par enfant. Pour en bénéficier, il faut justifier de
dix-huit jours ou de cent vingt heures de travail par salarié et présenter les pièces suivantes :
attestation de travail, ordonnance de puissance paternelle pour les mères célibataires, certificat
diriger la victime sur le centre médicale d’entreprise ou interentreprises et, à défaut, sur la
formation sanitaire la plus proche.
A-SOINS GRATUITS
La CNPS couvre directement les frais nécessités par le traitement de la victime ainsi que les
prothèses et appareillage et les frais de rééducation. En cas de décès, elle prend également en
charge les frais de transport du corps au lieu de la sépulture, quand l’accident s’est produit au
cours d’un déplacement demandé par l’employeur.
B-INCAPACITE TEMPORAIRE
Le montant des indemnités journalières est fonction du salaire journalier : celui-ci est égal à
l’ensemble des gains perçus, dans la limite d’un plafond (36.395 F CFA mensuel en 2009 et
75000fr actuel), au cours des trente jours précédant l’accident, divisé par le nombre de jours
ouvrables pendant cette période.
Le montant de l’indemnité journalière est égal au salaire journalier total du lendemain de
l’accident et pendant toute la durée du préavis applicable à l’intéressé. Ensuite, il est égal à la
moitié du salaire journalier jusqu’au 28e jour de l’accident, si toutefois ce délais n’a pas été
absorbé par le temps de préavis. A partir du 29e jour de l’interruption de travail ou dès la fin
du préavis, elle est portée aux deux tiers du salaire.
C-INCAPACITE PERMANENTE
Pour le calcul des prestations, le salaire au-dessus d’un certain plafond ne sera pris en compte
que partiellement ou ne sera pas du tout pris en compte. Il s’agit du ‘’salaire annuel utile’’. Le
salaire maximum annuel est fixé à 13.307.742 F CFA.
La victime a droit à une rente égale au produit du ‘’salaire annuel utile’’ par le ‘’taux
d’incapacité corrigé’’ :
Ce dernier est le taux réel fixé par le médecin, réduit de moitié pour la partie du taux qui ne
dépasse pas 50% et augmente de 50% pour la partie qui excède 50%.
Une majoration pour une tierce personne de 40% ne peut être éventuellement attribuée.
Le rachat peut être total si le droit à rente est ouvert depuis au moins cinq ans et si le taux
d’incapacité est inférieur ou égal à 10%.
Le rachat peut être partiel si le taux d’incapacité est supérieur à 10% : il se fait dans la limite
du quart au plus du capital correspondant à la valeur de la rente, si le taux d’incapacité est de
50% au plus ;
S’il est supérieur à 50% ;
Le rachat peut se faire dans la limite maximum du quart du capital correspondant à la fraction
de la rente allouée jusqu'à 50% du taux d’incapacité.
Le rachat est obligatoire (sauf stipulation contraire prévue par une loi nationale ou une
convention) pour les travailleuses étrangères victimes d’un accident du travail qui cessent de
résider sur le territoire ivoirien. Ils percevaient alors pour toute indemnité un capital égal à
trois fois le montant de la rente annuelle qui leur est due.
D-DECES (Survivants)
La rente de conjoint survivant est en principe égale à 30% du salaire annuel qui aurait servi de
base au calcul de la rente de la victime.
En cas de pluralité d’épouses, la rente est partagée entre elles. Si le conjoint se remarie, une
somme représentant trois fois le montant de la rente lui est versée.
Le montant de la rente versée aux enfants (moins de 14 ans ou maladie incurable) est fonction
du nombre d’enfants ; 15% du salaire annuel pour le premier, 30% pour deux enfants, 40%
pour trois enfants, 10% supplémentaires pour chaque enfant, en plus 20% maximum pour
chaque enfant orphelin de père et de mère.
Les ascendants ont droit chacun à 10% du salaire annuel de la victime, une pension de veuf a
été instituée au profit du conjoint légitime de la femme décédée affiliée à la CNPS.
En tout état de cause, le total des rentes attribuées aux survivants ne peut excéder 85% du
salaire annuel de la victime, auquel cas une réduction proportionnelle est appliquée.
III-RETRAITES
Peuvent être attribuées des pensions de retraite, des allocations de rachat, des pensions de
réversion et des pensions d’invalidité.
A-VIEILLESSE
1-Conditions
Il faut avoir atteint l’âge de 55 ans (65ans actuel), avoir exercé une activité salariée, cotisé
pendant au moins quinze ans et avoir cessé toute activité. La pension peut être servie dès le
50e anniversaire. Mais elle subit alors un abattement de 5% par année d’anticipation sauf pour
les personnes qui justifient d’au moins 30 ans d’assurance.
2-Montant
La pension est égale au salaire moyen des dix meilleures années de cotisations multipliées par
le taux de remplacement qui correspond au taux de rendement de la carrière soumise à
cotisations (1,33% par an jusqu’au 1er janvier 2000 et 1,77% au-delà). La pension minimale
ne peut pas être inférieure à 50% du salaire minimum interprofessionnel garanti.
B-ALLOCATION UNIQUE
Tout travailleur salarié, assuré, âge de 55ans (65ans actuel), qui cesse son activité et totalise
une période d’activité professionnelle supérieure à 2 ans, mais inférieure à 15 ans a droit à
cette allocation qui est versée en une seule fois.
Cette allocation est le produit du salaire moyen sur toute la période d’activité multipliée par le
taux de remplacement (calcule dans les mêmes conditions que pour la pension de vieillesse) et
par un facteur multiplicateur qui est fonction de la durée moyenne d’une pension de retraite et
d’un taux technique.
Cette allocation est versée en une seule fois à la demande du bénéficiaire.
D-DECES (Survivants)
Le conjoint survivant âgé de 50 ans (ou 45 ans, dans ce cas abattement définitif de 5% du
montant de la pension), marié pendant 2 ans, au moins avant le décès ou ayant des enfants
âgés de moins de 16 ans avec le défunt, peut prétendre à la moitié de la pension dont
bénéficiait ou dont aurait pu bénéficier le conjoint décédé. Orphelins seuls peuvent y
prétendre les orphelins de père et de mère. L’enfant âgé de plus 16 ans (18 ans si l’enfant est
en apprentissage et à 21ans au plus s’il poursuit des études ou s’il est infirme) obtient 20% de
la pension de retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier le défunt. Si le total des rentes
d’orphelins dépasse 100% la pension globale est divisée par le nombre d’orphelin pouvant y
prétendre.
E-ALLOCATION DE SOLIDARITE
Tout travailleur âgé de 55ans (65ans actuel), ayant exercé une activité salariée avant
l’instauration du régime de retraite(1960), qui cesse son activité et totalise une période
d’activité professionnelle supérieure à 15 ans, bénéficie de cette allocation qui ne peut être
inférieure à 50% du SMIG. Son montant augmente de 10% pour enfant à charge âgé de
moins de 16 ans.
F-INVALIDITE
Une pension d’invalidité peut être attribuée au salarié atteint d’une incapacité à tout travail à
la suite d’un accident ou d’une maladie non professionnelle. Pour y prétendre, il faut avoir
accompli au moins 15 ans d’activité salariée auprès d’une ou plusieurs entreprises affiliées à
la CNPS et avoir une incapacité de travail reconnue médicalement d’au moins 2/3 de sa
capacité de travail.
La pension d’invalidité se calcule comme la pension de vieillesse, son montant est égal au
salaire moyen mensuel des 10 meilleures années d’activité, multipliée par le taux de
remplacement (voir point 1 ci-dessus 1,77%).
LC BTS1 RHCOM
LEGISLATION DE LA COMMUNICATION- RHCOM
Une agence de presse : est toute entreprise de presse spéciale qui a pour métier la collecte,
le traitement, le stockage et la distribution de l’information sous diverses formes à ses
abonnés.
Un correspondant de presse : est toute personne qualifiée, chargée de rendre compte de
l’actualité d’une zone géographique qu’elle couvre pour un journal ou tout autre écrit
périodique ou pour une production d’informations numériques.
Un écrit périodique : est, toute publication paraissant à intervalles particuliers et
utilisation d’un mode de diffusion de la pensée mise à la disposition du public ou de la
catégorie de public.
Une entreprise de presse : est, toute personne morale ayant pour activité l’édition d’un
journal, d’un écrit périodique, ou la production d’informations numériques en vue de sa
publication ou de sa diffusion.
Une presse : est un ensemble de moyens de publication ou de diffusion de l’information
écrite.
Une production d’information numériques : tout service de communication au public en
ligne édité à titre professionnel par une personne physique ou morale qui a la maitrise
éditoriale de son contenu, consistant à la production et en la mise à disposition du public d’un
contenu original, d’intérêt général, renouvelé régulièrement, composé d’informations
présentant un lien avec l’actualité et ayant fait l’objet d’un traitement à caractère
journalistique, qui ne constitue pas un outil de promotion ou un accessoire d’une activité
industrielle ou commerciale.
Le Journal, écrit périodique paraissant quotidiennement(en ligne).
I. TYPOLOGIE DE PUBLICATION
-Le journal
-L’écrit périodique
-Une production d’informations numériques…
Toute publication doit être animée principalement par des journalistes professionnels.
Alors ont obligatoirement qualité de publication(le droit de publication) : le rédacteur en chef
; la majorité de l’équipe rédactionnelle. Toutefois, les publications autres que celles
d’informations générales ne sont pas tenues d’avoir un rédacteur en chef adjoint ou un
secrétaire de rédaction.
Ainsi, les publications telles que les bulletins internes des administrations publiques ou
privées, les journaux (écoles ou communaux), les bulletins communautaires ou régionaux,
bénéficient d’un régime particulier dont les modalités sont fixées par voie réglementaire.
A. DEFINITION
Est journaliste professionnel, toute personne physique :
justifiant d’1 diplôme supérieur délivré par une école professionnelle de journalisme assorti
d’1 stage professionnel d’1 an, à défaut, d’une maitrise ou d’une licence de l’enseignement
supérieur ou d’1 diplôme équivalent assorti d’1 stage pratique de 2ans.
Ayant pour occupation principale régulière et rétribuée, la recherche, la collecte, la sélection,
l’exploitation et la présentation de l’information.
Exerçant cette activité auprès ou dans une ou plusieurs entreprises de presse, de
communication audiovisuelle, d’agences de presse, de service d’informations numériques,
soumis à la convention collective de journalistes professionnels et des professionnels de la
communication ou au statut général de la fonction publique.
A. DEFINITION
Qualifié de professionnel de la communication, les personnes dont l’activité vise à concevoir,
à mettre en œuvre les politiques de communication, les programmes d’information et les
publicités, et à entretenir des relations avec les médias au nom d’organismes ou entreprises.
Sont professionnels de la communication : les producteurs, les animateurs, les réalisateurs, les
documentalistes, les documentaristes, les correcteurs, les traducteurs, les maquettistes, les
infographes, les photographes, les dessinateurs de presse, les preneurs de son, les cadreurs, les
webmasters, les gestionnaires de communication, les gestionnaires de trafic, les graphistes, les
directeurs artistiques, les chargés de communication, les attachés de presse.
La qualité de J.P. et de P.C. est attestée par la carte d’identité de J.P. ou de P.C.
I. DROIT DE REPONSE
Toute personne citée dans une publication de presse peut exiger l’insertion d’une réponse si
elle estime que l’écrit ou l’image qui la concerne est erroné, diffamatoire ou qu’il porte
atteinte à son honneur, à sa réputation ou à sa dignité.
Ce droit est cependant ouvert à toute personne physique ou morale identifiable sans ambiguïté
dans un article de presse qui la met en cause.
A. LA CREATION DE L’OLPED
REGIME DE SANCTIONS
Leçons1
SANCTIONS ADMINISTRATIVES ET PECUNIAIRES
SECTION1 : LES SANCTIONS ADMINISTRATIVES
A – le délit de diffamation
Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de
la personne ou du corps social auquel le fait est imputé.
Pour ce faire la publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette
imputation est punissable.
Est punie d’une peine d’amende de 1.000.000 à 3.000.000 de francs quiconque se rend du
délit de diffamation par voie de presse.
C – le délit commis contre autres autorités publiques : les cours ou tribunaux, forces
armées, les corps constitués et les administrations publiques
Tout délit commis par voie de presse à toutes ces autorités publiques est frappé d’une peine de
1.000.000 à 5.000.000 de francs.
E – délit d’injure
Constitue une injure toute expression outrageante, terme de mépris ou invective qui ne
renferme l’imputation d’aucun fait.
La commission de ce délit par voie de presse est punie d’une amende de 2.000.000 à
10.000.000 de francs.
NB :
La décision de condamnation de l’auteur de l’infraction peut en outre ordonner la suspension
du journal, de l’écrit périodique ou de la production d’informations numériques, ainsi qu’il
suit :
- 3 à 26j parutions pour les quotidiens ;
- 2 à 8j parutions pour les hebdomadaires ;
- 2 à 4j parutions pour les bimensuels ;
- 1 à 3j parutions pour les mensuels ;
- 1 à 2j parutions pour les trimestriels ;
- 3 à 26 jours pour les productions d’informations numériques.
LC BTS 2 RHCOM
I- ORGANISATION DE LA HACA
Ainsi ce dernier tout comme les autres membres ne peut être à des instances de direction ou
d’administration des entreprises audiovisuelles.
En outre, il ne peut bénéficier d’une autorisation relative à un service de communication
audiovisuelle, ni exercer de fonction ou détenir d’intérêt dans un organisme ou une
association titulaire d’une telle autorisation.
Enfin, le personnel est astreint au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements
dont il a connaissance en raison de ses fonctions. Il faut souligner qu’un règlement intérieur
est établi par la HACA et qu’un décret précise le statut de traitement et des avantages du S.G
des directeurs et du personnel.
1- Le pouvoir disciplinaire
Il s’exerce sur les journalistes professionnels et techniciens du secteur de la communication
audiovisuelle. En vertu de ce pouvoir la HACA peut en cas de manquements aux règles
d’éthique et de déontologie, prononcer des sanctions disciplinaires qui sont selon l’art 8 de la
loi : Le simple avertissement, le blâme, la suspension et la radiation.
La conséquence de la suspension c’est le retrait de plein droit de la carte professionnelle
pendant la durée de cette période. Quant à la radiation, elle entraine le retrait définitif de la
carte professionnelle. Dans l’exercice de ce droit la HACA peut être saisi à tout moment par
tout intéressé et également se saisir d’office. Enfin, ses décisions sont susceptibles de recours
devant les juridictions compétentes.
b- Le contenu du rapport
La HACA suggère les modifications à apporter à la loi pour cadrer à l’évolution du secteur de
la communication audiovisuelle. Aussi, au Président de l’Assemblé Nationale et aux
responsables des partis politiques siégeant au parlement, elle transmet le relevé des temps de
passages de ces derniers dans les journaux, bulletins d’information, magazines et autres
émissions.
Elle est faite par le Service Public National de la radiodiffusion et de la télévision dont la
gestion peut être confiée à des établissements publics nationaux, Société d’Economie Mixte
ou d’autres organismes à caractères industriel ou commercial.
L’exploitation peut également être concédée à une personne physique ou morale de droit
privée pour une durée déterminée susceptible de prolongation ou de renouvellement. Une
convention générale dans tous les cas règle les droits et obligations des concessionnaires.
Elles doivent, pour fonctionner conclure une convention avec la HACA. Cette convention
précise la grille des programmes, l’origine et le montant des investissements prévus, garantie
la qualité de l’information et la formation de journalistes professionnels et prévoit des
dispositions visant à faire assurer la responsabilité de la rédaction des informations par un
journaliste professionnel.
Enfin, l’autorisation pour l’installation et l’expression d’une radiodiffusion sonore privée
commerciale est donné pour une durée de cinq ans renouvelable.
A- Le mode d’octroi des fréquences (Art 45, loi 2004 // Art 8, loi 2017)
Ce droit revient au gouvernement de déterminer après avis de la HACA et de l’organisme
chargé de la gestion des fréquences, l’ATCI (l’Agence des Télécommunications de Côte
d’Ivoire), quelles sont les bandes de fréquences ou fréquences qui sont attribuées aux services
de l’Etat et celles dont l’attribution ou l’assignation est confiée à la HACA.
opérateurs et la nécessité d’éviter des abus de position dominante, ainsi que les pratiques
entravant le libre exercice de la concurrence. La commission tient également compte des
références du candidat dans les activités de communication et du financement et des
perspectives d’exploitation du service autorisé. L’examen de dossier terminé et l’autorisation
donnée par la HACA, l’on assiste à la signature d’une convention entre l’Etat et le
concessionnaire. (Art 53 loi 2004)
B- LA CONVENTION DE CONCESSION
1- Définition et contenu de la Convention de concession
La convention de concession est un accord général passé entre l’Etat et le candidat retenu
après avis du ministre chargé de l’Economie et des Finances et qui détermine notamment les
rapports entre l’un et l’autre, les obligations du concessionnaire, la possibilité d’acquisition
d’installation et la mise en place de matériel de diffusion, les règles de programmation, de
réception… Elle détermine également selon l’art 154, les conditions de diffusion de la
publicité, du parrainage et du téléachat dans le respect des règles en vigueur, les langues
utilisées.
2- La durée de l’autorisation (arts157 à161, loi 2017)
Elle ne peut excéder 10 ans pour les services de télévision et 5 ans pour les services de
radiodiffusion sonore diffusés par voie hertzienne. L’autorisation est reconduite par la HACA
hors appel à candidatures ou appel d’offres et chaque fois pour une durée de 5 ans sauf :
-Si l’Etat a modifié la destination de la ou des fréquences autorisées ;
-Si la HACA estime que la ou les sanctions dont le titulaire de l’autorisation a fait l’objet ou
que les astreintes liquidées à son encontre justifient, en raison de la gravité des agissements,
qui les ont motivées, que cette autorisation ne soit pas reconduite hors appel à candidatures
ou appel d’offres ;
-Si la situation financière du titulaire de l’autorisation ne lui permet pas de poursuivre
l’exploitation ;
-Si la HACA estime que, la reconduction de l’autorisation hors appel à candidatures ou appel
d’offres porte atteinte à l’impératif du pluralisme.
De toutes les façons la HACA fait l’évaluation des différentes autorisations un an avant leur
expiration et dresse un rapport au gouvernement pour information. Enfin, s’il est vrai que les
décisions d’autorisation et de reconduction sont publiées au J.O de la République de côte
d’ivoire, il y a lieu de rappeler que la HACA assure le respect de l’application des dispositions
de la convention.
Pour des raisons d’ordre public ou de nature technique, les deux organismes précités peuvent
regrouper plusieurs utilisateurs sur un même site. Les titulaires de l’autorisation disposent,
pour l’exploitation effective des fréquences, d’un délai maximum de 9 mois pour la
radiodiffusion sonore et de12 mois pour la télévision, à compter de la date de la signature de
la convention. La conséquence du non-respect de ces délais prescrits est le retrait du droit
d’exploiter la fréquence.
Il faut souligner que l’usage effectif des fréquences est conditionné par le versement à la
HACA d’une redevance annuelle forfaitaire fixée par décret. A partir du 24ème mois
d’exploitation, les concessionnaires doivent verser une contribution de 2,5% maximum de
leur chiffre d’affaires dont la moitié est versée a la HACA et l’autre à l’organisme chargé du
soutien et du développement de la presse écrite et audiovisuelle.
Les autorisations dont la durée est de 10 ans pour les services de télévision et de 5 ans pour
les services de radiodiffusion sonore ne peuvent être accordées qu’aux sociétés par la HACA
et selon les procédures ci-dessus étudiées.
L’exploitation des réseaux de distribution par câble ou par satellite est soumise au paiement
par l’exploitation d’une redevance pour le fonctionnement à la HACA et à la retransmission
des programmes des chaines publiques de radiodiffusion sonore et de télévision diffusées par
voie hertzienne.
On notera pour terminer que la HACA veille à ce que la composition de l’offre soit conforme
à l’intérêt du public au regard notamment de la variété des services proposés. Toute
modification de la composition et de la structure d’une offre doit être soumise à la HACA qui
peut s’y opposer par décision motivée dans les 15 jours suivant la notification s’il estime
qu’elle est de nature à mettre en cause l’autorisation.
CHAPITRE III :
LES REGLES APPLICABLES AU MESSAGE PUBLICITAIRE, AU
PARRAINAGE, AU TELEACHAT ET LE DROIT DE REPONSE
DANS LE DOMAINE DE LA COMMUNICATION
AUDIOVISUELLE
I- LE MESSAGE PUBLICITAIRE
L’art 2 de la loi du 14 décembre 2004 révisée par l’art1 de la loi du 27/12/2017 sur la
communication audiovisuelle définit la publicité comme toute forme de message audiovisuel
diffusé contre rémunération ou contrepartie en vue soit de promouvoir la fourniture des
biens ou services y compris ceux qui sont présentés sous leur appellation générique dans le
cadre d’une activité associative, commerciale, industrielle, artisanale, culturelle, agricole
ou de profession libérale, soit d’assurer la promotion commerciale d’une entreprise
publique ou privée.
Cette définition n’inclut pas les offres directes au public en vue de la vente, de l’achat ou de la
location de produit ou en vue de la fourniture de service contre rémunération .Il se pose donc
des questions quant au contenu du message publicitaire audiovisuel, à la protection d’une
catégorie d’individu et des intérêts des consommateurs.
-Les inciter directement à l’achat d’un produit ou d’un service exploitant leur inexpérience ou
leur crédulité ;
-Les inciter à des abus ou à des excès manifestes ;
-Suggérer des agissements sans correctif ;
-Porter un discrédit sur l’autorité, le jugement, les préférences des parents ;
-Les présenter sans motif légitime en situation dangereuse ni présenter sous quelque forme
que ce soit, des informations visuelles ou sonores de nature à leur causer un tort physique ou
moral ;
-Convier des enfants à des rencontres organisées à des fins publicitaires qui leur seraient
étrangères.
Les enfants et les adolescents ne peuvent être prescripteurs d’un produit ou d’un service. Ils
ne peuvent être les auteurs principaux que s’il existe un rapport direct entre eux, le produit ou
le service concerné. La publicité doit respecter la personnalité de l’enfant et préserver son
épanouissement.
A- LE PARRAINAGE
Selon la loi, c’est toute contribution d’une entreprise ou d’une personne morale publique ou
privée n’exerçant pas d’activité de radiodiffusion ou de production d’œuvres audiovisuelles
au financement d’émissions de radio ou de télévision afin de promouvoir son nom, sa marque,
son image, ses activités ou ses réalisations.
Quelles sont les conditions et les modalités du parrainage d’une émission radio ou télévision
et en quoi consiste le téléachat?
approprié sur notamment l’objet, le contenu, les modalités de programmation des émissions
publicitaires et parrainées.
La personne qui désire faire usage de son droit de réponse doit préciser la date et l’heure de
l’émission ainsi que le nom de la station incriminée. Elle doit également indiquer les passages
contestés et la teneur de sa réponse.
Ce droit est également reconnu aux héritiers en ligne directe, aux légataires universels ou au
conjoint de la personne atteinte dans son honneur ou dans sa réputation.
Quant aux personnes morales, elles exercent leurs droits par l’intermédiaire de leur
représentant légal. Le titulaire du droit ou son héritier peut donc pour toute émission
comportant des éléments incriminés par la loi exercer son droit.
En cas de refus ou de silence gardé sur la demande par son destinataire dans les 4 jours
suivant sa réception, le demandeur peut saisir le président du TPI, statuant en matière de
référé qui peut ordonner sous astreinte la diffusion de la réponse. Il peut déclarer son
ordonnance exécutoire sur minute nonobstant toutes voies de recours.
Enfin on soulignera que la présente procédure n’est pas exclusive d’un éventuel recours
auprès de la HACA afin qu’il soit fait droit à sa demande.
°Dans le cas de récidive ou dans le cas où l’émission irrégulière a perturbé les émissions ou
liaison hertziennes d’un service public, d’une société nationale de programme ou d’un service
autorisé, l’auteur de l’infraction est puni d’une amende de 10 à 50 millions de francs et d’un
emprisonnement d’un an à trois ans.
°L’omission de conservation des émissions télévisées ou radiodiffusées dans un délai de
trente jours est punie d’une amende de 500000 à 5 millions de francs pour les radios et
télévisions commerciales associative ou communautaires.
°Aussi, l’omission de conservation des émissions télévisées ou radiodiffusée dans un délai de
15 jours est punie d’une amende de 100000 à 1000000 de francs pour les radios et télévisions
communautaires, associatives, locales ou régionales.
°Conformément aux dispositions de l’art240, le tribunal prononce la confiscation des
équipements matériels, dispositifs et instruments ainsi que des documents publicitaires.
°En cas de diffusion en violation d’une disposition légale ou conventionnelle d’émissions
attentatoires à la dignité humaine et contraire aux bonnes mœurs, le responsable de la station
de radio ou de télévision est puni d’une amende de 2 à 20 millions de francs. Ici aussi le
tribunal prononce la confiscation des équipements et autres…
°Sont punies aux termes de l’art 236 de la loi , d’un emprisonnement d’un ans à cinq ans et
d’une amende de 5 à 50 millions, la fabrication, l’importation en vue de la vente ou de la
location, l’offre à la vente, la détention en vue de la vente, la vente ou l’installation d’un
équipement , matériel, dispositif ou instrument conçu, en tout ou partie, pour capter
frauduleusement des programmes télédiffusées, lorsque ces programmes sont réservés à un
public déterminé qui y accède moyennant une rémunération versée à l’exploitant du service.
°Est puni d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 5 à 50 millions,
l’organisation en fraude des droits de l’exploitant de service, de la réception par les tiers des
programmes par un réseau distribuant par câble des services de radiodiffusion sonore et de
télévision.
°Est punie d’un emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 1 à 10 millions de
francs, l’acquisition ou la détention, en vue de son utilisation d’un équipement, matériel,
dispositif ou instrument.
°Aussi le président du tribunal peut par ordonnance sur requête, autoriser, la saisie des
équipements, matériel et autres, des documents techniques, plans d’assemblage, descriptions
graphiques, prospectives et autres documents publicitaires présentant ces équipements et, ce
même avant édition ou distribution ainsi que des recettes procurées par l’activité illicite même
si le demandeur s’est constitué partie civile. Il peut également, statuant en référé, ordonner la
cessation de toute fabrication.