Ide Et Croissance Économique

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UNNERSlTÉ DE QUÉBEC À MON1RÉAL

ATTRACTIVITÉ DU CANADA:
L'INVESTISSEMENT DIRECT ÉTRANGER ET DYNAMIQUE
DE LA CROISSANCE

MÉMOIRE
PRÉSENTÉ
COMME EXIGENCE PARTIELLE
DE LA MAÎTRISE EN ÉCONONlIQUE

PAR
ZINEB EL AOUMARI

MARS 2009
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
Service des bibliothèques

Avertissement

La diffusion de ce mémoire se fait dans le respect des droits de son auteur, qui a signé
le formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles
supérieurs (SDU-522 - Rév.01-200G). Cette autorisation stipule que «conformément à
l'article 11 du Règlement no 8 des études de cycles supérieurs, [l'auteur] concède à
l'Université du Québec à Montréal une licence non exclusive d'utilisation et de
publication de la totalité ou d'une partie importante de [son] travail de recherche pour
des fins pédagogiques et non commerciales. Plus précisément, [l'auteur] autorise
l'Université du Québec à Montréal à reproduire, diffuser, prêter, distribuer ou vendre des
copies de [son] travail de recherche à des fins non commerciales sur quelque support
que ce soit, y compris l'Internet. Cette licence et cette autorisation n'entraînent pas une
renonciation de [la] part [de l'auteur] à [ses] droits moraux ni à [ses] droits de propriété
intellectuelle. Sauf entente contraire, [l'auteur] conserve la liberté de diffuser et de
commercialiser ou non ce travail dont [il] possède un exemplaire.»
REMERCIEMENT

Je tiens, tout d'abord, à présenter mes remerciements les plus sincères à Monsieur
Douglas Hodgson, professeur au département des sciences économiques à ['Université
du Québec à Montréal, qui a contribué à l'élaboration de ce mémoire et qui a toujours su se
montrer disponible et de bon conseil.

Mes remerciements vont ensuite à toute l'équipe enseignante du département des sciences
économiques, ainsi qu'au personnel administratif.

Enfin, j'adresse mes sincères remerciements à toute ma famille, mon mari et mes amis,
merci pour votre soutien et votre encouragement.
TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES FIGURES v


LISTE DES TABLEAUX vi
RÉSUMÉ vii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE 1
APERÇU SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS ET LES FIRMES
TRANSNATIONALES 4

1.1 Définition des mots clés 4


1.1.1 Qu'est ce qu'une FTN? 4
1.1.2 Qu'est ce que l'investissement direct étranger? 6
1.2 Flux et stocks d'IDE 8
1.2.1 Répartition de l'économie mondiale en matière des IDE : (OMC, 2003) 8
1.2.2 La position du Canada en matière d'IDE: Répartition des IDE par secteur
d'activité et par pays d'origine 9
CHAPITRE 11
THÉORIE, DÉTERMINANTS ET FORMES DES IDE ET DE LA CROISSANCE 13
2.1 Théorie des IDE et de la croissance 13
2.1.1 Théorie des IDE 13
2.1.2 Théorie de la croissance endogène 18

2.2 Déterminants et formes des investissements transnationaux 19


2.2.1 Les formes d'IDE 19
2.2.2 Les déterminants des IDE 21
CHAPITRE 1II
MODÉLISATION 'EMPIRIQUE 26
3.1 Spécification du modèle 26
3.1.1 Résultats de quelques études empiriques 26
3.1.2 Choix du modèle et des variables 28
IV

3.2 Estimation du modèle et résultat.. 29

3.2.1 Étude de la normalité des séries 30


3.2.2 Étude de la stationnarité des séries 30
3.2.3 Étude des relations de cointégration 31
3.2.4 Étude de causalité 37
CONCLUSION .40
BIBLIOGRAPHIE 60
LISTE DES FIGURES

Figure Page

1.1 Stock d'IDE au Canada par pays 45


1.2 Stock d'IDE au Canada par industrie (milliards de dollars CAN) .45
3.1 Statistique descriptive des séries 51
3.2 Étude de la stationnarité du PIB 52
3.3 Étude de la stationnarité du Capital humain 53
3.4 Étude de la stationnarité de l'infrastructure 54
3.5 Étude de la stationnarité du taux d'intérêt. 55
3.6 Étude de la stationnarité du taux de change 56
3.7 Étude de la stationnarité du degré d'ouverture 57
3.8 Étude de la stationnarité des IDE 58
3.9 Étude de la stationnarité de l'inflation 59
LISTE DES TABLEAUX

Tableau

1.1 Les 20 premiers couples partenaires économiques (pays d'origine-pays d'acceuil),


classés d'après le stock intérieur d'IED du pays d'acceuil : 1985, 1995 et 2005 (en milliards
de dollards) 43

1.2 Investissement étranger direct au Canada par région et pour les dix principales sources
(en milliards dollars canadiens) 44

3.1 Les données trimestrielles pour chacune des séries 47

3.2 Résultats des tests de racine unitaire sur les variables en niveau et en différences ..... 31

3.3 Résultats du test de cointégration de Johansen entre croissance, degrés


d'ouverture,infrastructure, taux de change et flux d'IDE 33

3.4 Résultats du test de cointégration de Johansen entre PŒ et IDE 34

3.5 Résultats du test de cointégration de Johansen entre IDE, degrès d'ouverture,


infrastructure et taux de change 36

3.6 Résultats du test de causalité entre PŒ, degrés d'ouverture, infrastructure, taux de
change et IDE 38

3.7 Résultats du test de causalité entre IDE, degrés d'ouverture, infrastructure et taux de
change 39
RÉSUMÉ

La décision d'investir dans un pays peut être motivée par plusieurs déterminants. Dans
l'analyse de l'attractivité des firmes transnationales pour les investissements directs
étrangers, ces déterminants revêtent une importance cruciale.
En fait, de nombreux déterminants des investissements directs étrangers ont été recensés
dans la littérature économique comme le capital humain, le degré d'ouvelture économique,
l'inflation, l'infrastructure, etc. Dans le cadre de cette étude, la question soulevée est de
savoir si les investissements directs étrangers des firmes transnationales implantées au
Canada, par l'intermédiaire ces déterminants, ont un effet sur sa croissance économique.
En effet, nous tentons au cours de ce travail de réaliser une analyse empirique pour mettre en
exergue l'impact à long terme de ces déterminants sur la croissance économique du Canada.
En appliquant, dans un premier temps le test de racine unitaire pour chacune des variables
retenues, on passe par la suite à l'étude de la relation de long terme entre les différentes
variables et le PIB en appliquant le test de cointégration et enfin, on va tester la causalité des
variables.
Les résultats montrent que l'impact des investissements directs étrangers sur la croissance
économique du Canada dépend étroitement du degré d'ouveliure ainsi que du taux de change.
La présente étude est organisée comme suit: Le premier chapitre est consacré à
la présentation de la répartition géographique et sectorielle de l'investissement direct étranger
au Canada. Le chapitre suivant donne lieu à une brève discussion de la littérature existante
sur les investissements directs étrangers et sur la croissance économique. Le modèle utilisé au
cours de cette étude, ainsi que les résultats empiriques sont décrites dans le dernier chapitre.

Mots clés: investissement direct étranger, firme transnationale, croissance.


INTRODUCTION

L'économie mondiale s'est complètement métamorphosée, au cours de ces dernières


décennies. Elle évolue dans un environnement de plus en plus ouvert et libéralisé où
l'investissement direct étranger joue un rôle crucial dans le développement économique
de chaque pays, le rôle important joué depuis longtemps par les firmes transnationales en
témoigne.

En «mondialisant l'économie», les firmes transnationales via ses investissements directs


étrangers, constituent maintenant le principal acteur de la globalisation et le moteur
de transmission de l'internationalisation des relations économiques et sociales. Non seulement
elles jouent un rôle actif sur les marchés mondiaux mais environ deux tiers du commerce
mondial passent par leurs réseaux. Le commerce international est lui-même devenu un
commerce transnational puisque désormais il n'est plus régi par le marché mais par les
stratégies des firmes.

La globalisation, par le biais des firmes transnationales, est la caractéristique du nouvel


ordre économique mondial. En effet, la richesse des nations dépend de la capacité de ces
firmes à tirer avantage du système commercial international, par le biais des investissements
directs étrangers.

L'investissement direct étranger est un outil important de développement économique


d'un pays. Non seulement il injecte du capital dans l'économie, mais il crée des emplois,
mène à l'infusion de technologies et de techniques de gestion nouvelles, contribue à la
création de nouveaux débouchés et d 'Ull cl imat commercial plus compétitif.

L'investissement direct étranger est désormais considéré comme l'un des piliers les plus
puissants pour j'économie et tout est fait au niveau des procédures, réglementations et
2

obligations diverses pour les attirer. Ayant pris conscience de ce rôle croissant des [DE dans
le développement économique, il est devenu d'autant plus difficile pour les gouvernements de
faire marche arrière que, profitant de l'ouverture qui leur a été tàite, les FMN ont
considérablement élargi le champ de leurs opérations, et que ces mêmes gouvernements se
trouvent eux-mêmes pris dans J'engrenage d'une libéralisation qui les engage dans une
concurrence de plus en plus vive et ouverte les uns vis-à-vis des autres (Baldwin, 1997).

A ce titre, la plupart des pays cherchent à attirer les investissements directs étrangers
au travers leurs actions attrayantes. En ce sens l'attractivité est devenue un objectif explicite
de politique économique aussi bien dans les pays développés que dans les pays en
développement (Delapierre et Mi/el/i, 1995).

Dans ce contexte, le Canada s'est engagée, à l'instar des autres pays, à séduire les firmes
transnationales en favorisant toute une panoplie de mesures attrayantes qui cherchent à faire
des investissements directs étrangers l'un des piliers les plus puissants en attachant
une grande importance à leur attractivité.

Par ailleurs, l'objectif de mon étude est de chercher à établir si ces investissements ont
des effets réels sur la croissance économique du Canada au travers ces déterminants, en effet,
l' identi fication de ces détermi nan ts, va nous permettre de donner une notion préc ise
à l'attractivité du Canada pour les investissements directs étrangers, puisque c'est sur cela
même qu'elle tentera d'influer au travers ses politiques adaptées.

Les flux des IDE dans mon modèle dépendent d'un ensemble de variables. Si la taille
et le dynamisme du marché, mesuré par le produit intérieur bmt (PŒ), constituent
des conditions de base dans le choix d'un pays par les investisseurs étrangers, il existe
d'autres facteurs qui commandent la décision finale d'implantation dans un pays qui satisfait
déjà ces conditions. Il s'agit, en particulier, des variables macroéconomiques, de la stratégie
d'ouverture, de la dynamique de la main d'œuvre, du risque pays et des politiques
gouvernementales.
3

Toutefois, la problématique principale de ce sujet est:

Quel est l'impact des investissements transnationaux sur la croIssance économique


du Canada?

À cet effet, concorde un cortège de questions variées et discordantes:


Dans quelle mesure le Canada peut être un pays attractif pour les IDE?
Quels sont les facteurs qui rendraient le Canada plus attrayant que d'autres pays en tant que
lieu de création ou d'expansion des firmes? Quels facteurs pourraient influer sur le choix
de leur emplacement? Et quels déterminants des IDE guident le choix des FTN?

La réponse à ces questions peut avoir des implications au niveau des mesures nécessaires
à prendre pour développer les créneaux dans lesquels le Canada est mal positionné afin de
promouvoir l'image du Canada en tant que terre d'accueil des IDE.
Les résultats de ce mémoire montrent que l'impact des investissements directs étrangers sur
la croissance économique du Canada dépend étroitement du degré d'ouverture ainsi que du
taux de change.

Pour contourner ces problèmes et répondre à la problématique du sujet, le travail est


structuré de la manière suivante: Le chapitre ci-après présente un aperçu sur les
investissements directs étrangers et les firmes transnationales. Le deuxième chapitre met
l'accent sur les déterminants des investissements directs étrangers et leurs formes. Et le
dernier, met en perspective les différentes études empiriques et sera consacrée aux effets des
investissements transnationaux sur la croissance.
CHAPITRE 1

APERÇU SUR LES INVESTISSMENTS DIRECTS ÉTRANGERS ET LES FIRMES


TRANSNATIONALES

La plupart des études en économie internationale ne manquent de souligner la croissance


des investissements directs étrangers (IDE) ces dernières années et, parallèlement, la présence
de plus en plus marquée des firmes transnationales (FTN) que ce soit dans les échanges
internationaux ou dans J'économie des pays.
La clé pour cerner les déterminants de l'IDE est de comprendre l'interaction entre l'IDE
et ses agents principaux, les FTN. Tout d'abord, qu'est-ce qu'une Firme transnationale?

l.I Définition des mots clés

l.l.I Qu'est ce qu'une FTN?

Il n'est pas évident de donner une notion précise et indiscutable de ces firmes: leur
définition est par trop vaste et diverse.

Cependant, iJ s'agit, dans les termes les plus simples, d'une entreprise qui possède plus
d'une unité de production dans plus d'un pays, généralement dans le secteur manufacturier
(mais le secteur bancaire et celui des services ont progressivement suivi le mouvement de
délocalisation de leur clients). (Perlml/uer et Heenan , 1986).

Les FTN sont également appelées des sociétés multinationales (SMN) ou transnationales
(STN).
5

Selon le bureau international du travail, une FTN est une entreprise de plus de 500
millions de dollars de chiffre d'affaires, présente, via ses filiales, dans au moins six
pays et qui réalise plus de 25% de chiffre d'affaires hors du pays où se trouve son
siège social. On peut préférer le terme « transnationale» à celui de « multinationale»
dans la mesure où les fonctions de commandement sont souvent localisées dans le
même État même si l'organisation et les stratégies de la firme sont conçues à l'échelle
mondiale, par delà des frontières.

Charles-Albert Michalet (1976) définit une firme transnationale comme une entreprise
« le plus souvent de grande taille, qui, à partir d'une base nationale, a implanté à l'étranger
plusieurs filiales dans plusieurs pays, avec une stratégie et une organisation conçue à l'échelle
mondiale ». On retrouve cette idée chez Cathal J. Nolan (2002) qui insiste sur les « capitaux,
biens et technologies extrêmement flexibles» de ces entreprises qui « pensent globalement »,
qui n'ont « pas de loyauté spécifique» et qui prennent leurs « décisions selon des questions
d'économie d'échelle, de politique fiscale et de rapatriement des profits ».

Selon un rapport publié en 2002 par la Conférence des Nations Unies pour le commerce
et le développement (CNUCED), il existe 63 000 entreprises transnationales, la majorité étant
située dans les pays développés. Ces entreprises transnationales contrôlent 690 000 filiales à
travers le monde, ces dernières étant principalement concentrées dans le secteur de
l'équipement électronique, de l'automobile, du pétrole, de la chimie et de la pharmacie. Le
chiffre d'affaire mondial de l'ensemble des filiales étrangères est environ deux fois supérieur
au montant des exportations dans le monde (atteignant les 15000 milliards de dollars) et la
production internationale des FTN représente le dixième du PIB mondial.

Les firmes transnationales sont les vecteurs incontournables de la globalisation


économique et financière. Leur rôle est devenu si important que l'on parle maintenant de
«~Epl\ml~\li~ lri~1I11!1Iilli.!1:» c'est-à-dire de relations entre gouvernements, entreprises et
entreprises-gouvernements (Slrange, 1992).

Le monde représente pour elles un vaste marché où elles peuvent diffuser leurs idées,
produire et distribuer des biens et services. Leur objectif est de parvenir " au sur-mesure
6

de masse ", en étant à la fois à l'écoute des besoins spéci fiques locaux ou régIOnaux
et à la pointe des ressources et de la production au niveau mondial. Leur double maxime est"
Penser local, agir mondial; Penser mondial, agir local" (Adler, 1994).

L'autre phénomène non moins saisissant, c'est celui de la croissance des investissements
directs étrangers (IDE), c'est quoi la définition de ce terme?

1.1.2 Qu'est ce que l'investissement direct étranger?

L'IDE se définit comme «toute opération se traduisant par une création d'entreprise à
l'étranger ou une prise de participation dans des firmes étrangères» (Crozet. 2001).

Selon l'INSEE, les IDE sont des investissements qu'une unité institutionnelle
résidente d'une économie effectue dans le but d'acquérir un intérêt durable dans une
unité institutionnelle résidente d'une autre économie et d'exercer, dans le cadre d'une
relation à long terme, une influence significative sur sa gestion. Les investissements
directs comprennent non seulement l'opération initiale qui établit la relation entre les
deux unités, mais également toutes les opérations en capital ultérieures entre elles et
entre les unités institutionnelles apparentées, qu'elles soient ou non constituées en
sociétés. Un IDE peut donc prendre diverses formes : création d'une entreprise à
l'étranger, rachat ou prise de participation (acquisition d'au moins 10% du capital
social) dans une entreprise étrangère, réinvestissement des bénéfices par la fi 1iale.

Selon la définition du Manuel de la Balance des Paiements du FMI ( Fonds


monétaire international), les investissements directs étrangers (IDE) correspondent aux
différentes opérations financières destinées à agir sur la marché et la gestion
d'entreprises implantées dans un pays différent de celui de la maison mère. Sous le
terme d'IDE se regroupent en fait deux grands types d'opérations. D'une part, celles
réalisées par croissance interne au sein d'une même firme transnationale entre la
maison mère et ses différents établissements implantés à l'étranger (filiales, bureaux
de représentation, etc.): création ex-nihilo d'unités nouvelles; extension des capacités
de production des unités déjà existantes; flux financiers entre établissements
(augmentation de capital, prêts et avances de trésorerie par la maison mère, etc.);
réinvestissement local des bénéfices. D'autre part, celles réalisées par croissance
externe, à condition d'atteindre au moins 10% du capital de l'entreprise étrangère
convoitée: ce seuil est désormais retenu internationalement pour distinguer les IDE des
7

«investissements de portefeuille», par définition beaucoup plus volatils et


correspondant aux prises de participation inférieures à 10% du capital d'une
entreprise.

D'après Statistique Canada, l'IDE traduit « une influence significative sur une
autre entreprise sans qu'il s'agisse nécessairement d'une participation de
contrôle ». Par convention, la propriété de plus de la moitié des actions avec droit de
vote constitue une participation majoritaire. L'investissement direct «se mesure
comme le total de la participation, y compris les bénéfices réinvestis de même
participation, y compris les bénéfices réinvestis de même que les créances à long
terme et à court terme de l'investisseur direct dans l'entreprise».

La littérature économique distingue trois grands types d'IDE: l'IDE « à la recherche


de marchés» est attiré par les grands marchés caractérisés par un revenu par habitant élevé
et un fort potentiel de croissance, puis, l'IDE « à la recherche d'actifs» est attiré par
les régions dotées de ressources naturelles, de matières premières, de main-d'œuvre non
qualifiée à bon marché, de main-d'œuvre qualifiée, d'actifs technologiques et
d'infrastructures physiques, et enfin, l'IDE « à la recherche d'efficience» est attiré par
certaines régions en fonction du coût ajusté à ta productivité des actifs, des coûts de transport
et de communications, et des réductions de coûts attribuables à l'agglutination des industries
(CNUCED, 1998).

1.2 Flux et stocks d'IDE

1.2.1 Répartition de l'économie mondiale en matière des IDE : (OMC, 2003)

La géographie des IDE reflète J'attractivité très différenciée des diverses régions
du monde, selon la taille et le potentiel de croissance de leurs marchés, le niveau
de développement des pays, les risques que ces pays présentent, etc.
8

En fait, les IDE ont pour caractéristique principale d'être inégalement répartis entre
les différents pays du monde, à la fois en termes absolus et relatifs (i.e. en proportion
du PIB).

L'espace mondial est aujourd'hui dominé par les 3 pôles: l'Amérique du Nord, Europe
occidentale, et le pôle: Le Japon, la Chine et les six pays de l'Asie du Sud Est, qui se
partagent la domination de l'économie mondiale (production, échanges commerciaux, flux
financiers ...) et qui dominent le commerce mondial grâce à leurs échanges intra-zones et
entre les différents pôles de la Triade (voir Tableau 1.1).
+ L'Amérique du nord avec Lin poids prépondérant des USA qUI représente 61 %
des exportations et 76% des importations de la région.
+L'Europe occidentale où la part de l'Union Européenne quasI majoritaire avec 91 %
des exportations et des importations.
+ Le Japon, la Chine et les six pays de l'Asie du Sud Est: Ces pays représentent,
respectivement, 23% ,10% et 20% des exportations et des importations mondiales. Ces pays,
à eux seuls, dominent au niveau de la contribution de l'Asie au commerce mondial. Leur pmt
dans les exportations de ce continent est de 80.4%.
- Le deuxième groupe est formé de pays à faible contribution. Il s'agit de :
+ L'Amérique latine avec une participation de 3.1 % et 2.8% aux exportations et aux
impoltations mondiales.
+ Communauté d'États indépendants (CEl) avec une contribution aux exportations et aux
importations de 3.3 et 2%
+ L'Afrique. La participation du continent africain au commerce mondial est la plus faible.
Elle est de 2.9% pour les exportations et de 2.4% seulement pour les importations. L'Afrique
du Sud représente environ 18% des exportations et 25% des importations africaines.
9

1.2.2 La position du Canada en matière d'IDE: Répartition des IDE par secteur
d'activité et par pays d'origine

Au début du XX siècle, les politiques commerciales protectionnistes ont eu trois


conséquences principales qui ont permis d'attirer l'IDE au Canada. La première, la plus
évidente, était le degré élevé de propriété étrangère du secteur manufacturier canadien. Avant
1967, près de 60 % de l'assise manufacturière du Canada appartenait à des étrangers.
Quelques secteurs primaires qui ont de grands besoins en capitaux comme les secteurs minier
et pétrol ier étaient aussi à forte appartenance étrangère. En revanche, de nombreux autres
secteurs - services financiers, vente au détail et commerce de gros, construction, services
publ ics - étaient surtout d'appartenance canadienne.
Dans les années 1970, des obstacles ont été mis à l'entrée de capitaux étrangers au Canada en
créant un processus d'examen de l'investissement étranger, ce qui n'a fait qu'aggraver
l'inefficacité de l'économie canadienne. D'autres politiques comme l'intervention de l'État
dans le secteur pétrolier étaient en grande partie inspirées par des préoccupations politiques
au sujet de la propriété étrangère « excessive ».
La deuxième conséquence majeure de la politique commerciale canadienne d'avant-1989 a
été l'inefficacité relative du secteur manufacturier canadien. Comme les succursales avaient
été créées pour servir un marché intérieur de moins de 25 millions de consommateurs, elles
atteignaient rarement leur taille optimale. Les unités de production situées au Canada avaient
des possibilités limitées de production en exclusivité mondiale ou régionale. Par conséquent,
les exportations canadiennes étaient toujours à forte composante de ressources, tandis que
les importations étaient généralement à forte composantes de biens d'équipement. L'activité
de R-D et le taux de croissance de la productivité du Canada accusaient un sérieux retard sur
les tendances internationales. Une troisième conséquence a été l'essor international très limité
des entreprises canad iennes puisque peu d'entre elles possédaient la masse critique de
capitaux, de compétences et de produits ou services nécessaires pour se lancer sur les
marchés mondiaux. À la fin des années 1970, quand les ouvrages populistes sur l'économie
et la politique tournaient autour de l'émergence des multinationales, celles d'origine
canadienne étaient rares (on pense à Alcan, Bata, Canadien Pacifique, Moore ou Brascan), et
10

elles se trouvaient en général dans l'industrie primaire ou bénéficiaient d'un créneau restreint
(CNUCED, 2007).

Le Canada est arrimé à des grands espaces économiques, avec les États-Unis au sud,
l'Europe à l'est et les pays de la côte du Pacifique et de l'Asie à l'ouest.

Cela étant, le Canada est constamment cité comme un endroit attrayant pour les
investisseurs. L'Eco no mi st Intelligence Unit a récemment classé le Canada premier pays au
monde où faire des affaires dans les cinq prochaines années (2004-2008), en hausse de la
deuxième position pour la dernière période d'évaluation (1999-2003). Ce fait a aussi été
noté dans le 2004 World Investment Report de la Conférence des Nations Unies sur le
commerce et le développement. Dans l'une des enquêtes menées pour le World Investment
Report, les cadres de sociétés transnationales et des experts économiques ont classé le
Canada au troisième rang après les États Unis et Je Royaume Uni comme principale
destination de l'IDE parmi les pays développés. Le Canada est aussi demeuré au haut de la
liste (en Se place) pour ce qui est des économies ayant le plus grand potentiel d'attirer
l'investissement direct étranger, dépassant des économies plus grandes comme celle du Japon.

Les investissements directs étrangers au Canada se sont accrus de 12,4 mill iards
de dollars pour atteindre 461,3 milliards de dollars à la fin de mars 2007. Pour un troisième
trimestre consécutif, les investisseurs directs étrangers ont augmenté leur position au Canada,
surtout par J'acquisition de sociétés canadiennes.
Les investissements directs étrangers en provenance des États-Unis se sont établis à 281,0
milliards de dollars, en hausse de 7,3 milliards de dollars par rapport au trimestre précédent,
tandis que les investissements directs étrangers en provenance de tous les autres pays se sont
élevés à 180,3 milliards de dollars (voir Tableau 1.2).

Le stock d'IDE au Canada continue d'être lmgement dominé par les États-Unis, qUl
étaient à l'origine de 273,7 milliards de dollars en 2006, soil 61,0 'Yo 100 du lotal. Cela
représente une hausse de 14,7 milliards de dollars sur ['année précédente, bien que le
11

pomcentage détenu par ce pays soit légèrement en baisse par rapport au niveau de 64.\ '%
100 enregistré cn 2005. Les quatre plus importants investisscurs après les États-Unis étaient
des pays européens (Royaume-Uni, France, Pays-Bns et Suisse), l'investissement direct en
provenance du R. U. augmentant de 30 'Xl 100, principalement en raison d'acquisitions au
Cnnada. L'augmentation de l'IED provennnt du Brésil est aussi digne de mention: celui-ci a
plus que triplé, li 9,4 milliards de dollars, les acquisitions étant ici aussi la principale raison de
la hausse. Parmi les dix principaux pnys investisseurs au Cnnada, le Brésil est aussi celui qui
a enregistré le tnux de croissnnce annuel moyen le plus élevé au cours des cinq dernières
années (2002-2006), soit 86,7 '}/o 100; l'IDE brésil ien au Canada s'est multipl ié par douze,
passant de 774 millions de dollnrs à 9,4 millinrds de doll81·s sur la rériode (voir Fig. 1.1).

À la fin de 2006, on retrouvait globalement 55 % 100 stocks d'IDE au Canada passant


de 25,2 % 100 à 27,9 '% 100. Il s'agit d\m gain appréciable par rapport nu niveau de 17,5 %
100 observé il y a dix ans (1997). Une partie importante de l'IDE au Canada se retrouve
dans Je secteur des linances et des assurances, dont la part atteint 20,7 '% 100. Au cours des
cinq dernières années (2002 20(6), le secteur de l'énergie et des minéraux métalliques a
afti.ché un robuste taux de croissance annuel moyen (J 0,6 % 1(0), il l'instar des finances ct
des assurances (9,2 % 1(0), mais c'est le secteur des services ct du commerce de détail qui
vient en tête, avec un taux de 1l,6 % 100 sllr la période (S/uli\{ique Cunuda, 2007), (voir
Fig 1.2).
12

Conclusion

Au vu de ce qui précède, le Canada s'est résolument engagé dans une politique


d'ouverture et de libéralisation de son économie qui s'est traduite par un accroissement
considérable et soutenu des investissements transnationaux au cours de ces dernières années
surtout dans l'industrie des biens, à cet égard, l'attraction du Canada pour les IDE est une
réponse forte et positive aux efforts accomplis par celle-ci en matière des réformes pour
l'amélioration du climat d'investissement.

Certes, le Canada dispose d'atouts très attractifs et bénéficie d'un potentiel


d'investissement appréciable, cependant, il doit œuvrer pour identifier les déterminants des
IDE, qui commandent le choix des firmes transnationales dans leur décision d'implantation, à
travers lesquels il dispose d'un avantage comparatif afin d'exercer un effet d'attraction sur
les IDE et de les orienter vers les secteurs clés de l'économie.

L'objectif du chapitre suivant est justement d'identifier les déterminants des IDE qui
poussent les FTN à investir au Canada ainsi que leurs formes.
CHAPITRE Il

THÉORIE, DÉTERMINANTS ET FORMES DES IDE ET DE LA CROISSANCE

Ce Chapitre traite successivement les théories sur les investissements directs étrangers
et la croissance, les diverses formes des investissements directs étrangers ainsi que
les déterminants de ce type d'investissement pris en compte par les firmes transnationales
dans leurs choix d'implantation à l'étranger et à travers lesquels l'investissement direct
étranger agit sur la croissance.

2.1 Théorie des IDE et de la croissance

2.1.1 Théorie des ID E

Les auteurs ayant traités de J'IDE ont tenté de formaliser ses causes en développant ou en
appliquant des approches théoriques. Certains des arguments avancés s'inspirent des théories
de commerce, de l'investissement ou du marketing. Chacune des théories contribue à notre
compréhension des raisons sous-jacentes à l'IDE ou offre une explication relative à un IDE
particulier. Il n'existe cependant pas de théorie complète de l'IDE. Notre analyse va donner
lieu à plusieurs contributions dans Ja littérature économique: Les théories traditionnelles du
commerce international et de l'investissement, la théorie de l'arbitrage financier, la théorie du
cycle de vie du produit ( Harrison, Da/kiran. EnaE/sey et Fongang, 2004) et la tiJéorie des
marciJés et la théorie éclectique.

Les théories traditionnel/es du commerce international et de l'investissement:

Selon ces théories, les pays se spécialisent dans des productions pour laquelle ils
possèdent un avantage comparatif. Cela leur permet d'utiliser les ressources de leur territoire
14

ou de leur main d'œuvre de la manière la plus productive et d'exporter leur surplus de


production. Les autres produits sont dès lors importés des pays qui peuvent les produire avec
une efficience relative. Si tous les pays exploitent leurs avantages comparatifs et que tous les
pays sont comparativement (mais pas nécessairement absolument) meilleurs que d'autres
dans une certaine production, le commerce international sera bénéfique pour tous. La théorie
fondamentale de l'avantage comparatif fut plus tard adaptée dans le modèle de Heckscher­
Ohlin. Heckscher et Ohlin estiment que l'avantage comparatif provient des différences entre
les dotations de facteurs naturels. Lorsque le territoire et la main d'œuvre offrent des réserves
abondantes, leur coût est généralement plus bas. Un pays ayant des ressources abondantes ou
productives ne développera pas seulement 1'util isation industrielle de ses propres ressources
mais attirera également des entreprises étrangères. Ces théories offrent donc une analyse de
l'IDE aussi bien que du commerce international.
Sous sa forme principale, la théorie traditionnelle permet d'expliquer pourquoi les activités
nécessitant une utilisation intensive des ressources comme les industries extractives,
l'agriculture et même le tourisme sont attirées par des pays ou des régions en particulier. Si
l'avantage comparati f provient autant des acti fs acquis ou créés par des ressources naturelles,
ces théories peuvent également s'appliquer aux entreprises issues d'autres industries et qui
sont à la recherche d'une main d'œuvre qualifiée, de la technologie ainsi que d'autres actifs
spécifiques. Au sens large, la théorie traditionnelle fournit une explication sous-jacente à
l'IDE mais elle ne rend pas compte de la diversité de facteurs qui affectent les décisions
relatives à l'IDE dans la pratique.

La théorie de l'arbitrage financier:

L'arbitrage sur les marchés de capitaux est le processus par lequel les acti fs financiers
sont achetés à un prix plus bas sur un marché et vendu à un prix plus élevé sur un autre.
Les fonds peuvent alternativement être empnlntés à un taux plus bas et prêté à un tiers à
un niveau plus élevé. L'arbitragiste agit bien sûr ainsi pour dégager un profit mais l'arbitrage
a pour effet d'égaliser les prix ou les taux d'intérêt entre les marchés si les mouvements
des capitaux sont totalement libres. Aüssi longtemps que des différences de prix ou de taux
15

d'intérêt existent entre les marchés, le capital sera attiré vers les marchés sur lesquels il peut
obtenir la rémunération la plus élevés.
Cette théorie a été appliquée aux flux d'investissement étranger. La manière dont elle peut
s'appliquer au portefeuille d'investissement est évidente, dans la mesure où ce type
d'investissement est souvent très sensible aux mouvements internationaux des taux d'intérêt,
entre autres. Elle est moins facilement applicable à l'IDE, qui réagit davantage à des facteurs
de long terme qu'à des facteurs de court terme. Cependant, d'un point de vue général, tout
investissement sera attiré par des perspectives d'une rémunération supérieure. Dans le cas
de l'IDE, la rentabilité d'un investissement est souvent influencée par une combinaison
de facteurs, et la théorie de l'arbitrage du capital dès lors qu'une analyse plutôt générale.

La théorie du cycle de vie du produit:

La théorie du cycle de vIe du produit de Vernon (1966) est parfois appliquée à


l'IDE... Cette théorie permet d'expliquer pourquoi une fois produits dans les pays
développés, les biens sont finalement fabriqués à moindre coût dans les pays en
développement, et ensuite exportés vers leurs pays de production d'origine ... De manière plus
limitée, les entreprises rallongent parfois la durée de vie d'un produit en concédant des
licences de production à des pays moins développés. Ce fut le cas dans le milieu des années
1990 lorsque Rover s'organisa pour sa gamme obsolète de véhicules Maestro soit produite
en Bulgarie. C'est là le problème de cette théorie. Elle n'explique pas pourquoi une
entreprise devrait privilégier l'IDE à la concession de licences ou même à l'exportation
depuis le territoire national par exemple. S'il est vrai que le coût de la main d'œuvre peut être
plus bas dans un pays en développement, les économies d'échelle ne pourront être réalisées
qu'en concentrant la production dans une usine implantée sur le territoire national. La théorie
du cycle de vie des produits permet d'expliquer pourquoi certains produits suivent un mode
de production particulier et l'IDE. Elle n'explique pas pourquoi certains produits sont
d'abord produits dans des pays en développement ou pourquoi des produits similaires
apparaissent parfois simultanément dans des pays différents.
16

La théorie des marchés

Elle repose sur l'hypothèse de l'imperfection des conditions de la concurrence pour


expliquer les mobiles de l'investissement étranger et permet de mieux prendre en
considération les situations réelles rencontrées par les firmes; l'idée de l'oligopole imparfait
constitue le cas de figure le plus riche de l'analyse de la multinationalisation (Jacquemol,
1990).
En effet, l'oligopole favorise l'internationalisation du capital; permet à la firme grâce
à la transnationalisation d'éliminer les obstacles qui s'opposent à son profit et à sa croissance;
la firme se délocalise vers les nouveaux marchés pour exploiter les avantages technologiques
et les produits différenciés dont elle dispose, ainsi que pour maximiser son profit; en ce sens
« la multinationalisation» apparaît comme le moyen de surmonter les limitations qu'une
firme rencontre dans l'oligopole national; elle confère à la firme qui s'implante à l'étranger
un atout décisif sur ces concurrents, et l'exploitation directe de cet atout, qu'il soit
technologique ou commercial, lui permet d'en retirer une quasi rente économique
(Schumpeter, 1967).
« La multinationalisation » correspond par conséquent à une situation économique négative,
et ce, dans la mesure où elle est le seul refuge pour les FTN pour écouler leurs produits,
trouver des débouchés et sortir du marasme interne; mais aussi à une situation économique
positive, et ce, dans la mesure où la FTN exploite ses atouts et avantages comparatifs dont
elle dispose pour résorber ses déflcits internes et réaliser plus de pofit (El asser, 2003).

La théorie de l'approche éclectique

C'est l'approche la plus complète sur la stratégie des FMN en matière d'investissement
étranger et qui remonte au milieu des années 70 avec l'œuvre de Dunning (1977). Partant
du concept de marché imparfait développé par plusieurs théoriciens ( Hymer, Kindleberger
el Coase), son approche globale sur les facteurs explicatifs de l'investissement direct fait de
lui le pionnier du paradigme OU (propriété, localisation, internationalisation) dans laquelle il
17

réunit trois avantages essentielles selon lui qui poussent les multinationales à s'implanter à
l'étranger: Le premier avantage est un avantage spécifique de l'entreprise transnationale dans
le pays d'accueil, il peut s'agir de l'avantage que l'entreprise a sur ses rivales en termes
d'actifs tangibles ou intangibles, de technologie avancées ou de marketing qui lui permet de
réduire ses coüts et de faire face à ses concurrents, ensuite l'exploitation effective de ces
actifs oblige souvent la firme à internationaliser ses opérations internationales en établissant
des filiales à l'étranger (intégration verticale) au lieu de céder des licences aux firmes locales
car cela augmenterait relativement ses coüts de transaction. Enfin, une fois ses avantages
réunis, se pose alors le choix de la localisation permettant aux FMN d'exploiter au mieux les
possibi 1ités offertes par les pays d'accueil (prix des inputs, marchés, coüts de transport. .. ).
La firme procède donc à l'investissement dans le pays d'accueil lorsqu'elle aura réuni
simultanément ces trois types d'avantages (OU). La FTN gardera tout de même la maîtrise
de la pénétration du marché étranger par l'exportation même lorsqu'elle ne possède pas
d'avantage à la localisation. Dans le cas extrême, la FTN effectuera une vente de licence
auprès d'entreprises locales s'il n'a pas non plus d'avantage à internationaliser sa production
à l'étranger.
Les avantages énumérés ci-dessus sont exploités par des entreprises dont la demande vise à
satisfaire soit le marché local, soit le marché étranger (ASJEDU, 2002).

2.1.2 Théorie de la croissance endogène

La première approche théorique proposant d'expliquer le lien entre les IDE


et la croissance économique est la théorie de la croissance endogène, qui selon cette théorie,
l'IDE, stimule la croissance, par la création d'avantages comparatifs dynamiques conduisant
au transfert de technologie, l'accumulation du capital humain et l'intensification du
commerce international. ( Bende -Nabende. Ford, et Slater,2000)

Selon le modèle néoclassique standard, la production constitue une technologie


de rendement constant à t'échelle, le niveau de production étant lié à des agrégats de moyens
18

de production. L'IDE est pris en compte dans ce modèle en tant qu'intrant supplémentaire
pour la production. Plus précisément, l'IDE est considéré comme un investissement
supplémentaire qui augmente les réserves de capital locales. Il ne s'agit pas là, cependant, du
seul mécanisme par lequel l'IDE peut influencer la croissance. Des études sur l'organisation
industrielle mettent en évidence le caractère singulier de l'IDE, que l'on écrit le mieux
comme une « une combinaison de réserve de capital, de savoir-faire et de technologie» (De
Mello,1997) et qui par conséquent peut influencer la productivité de la main d'œuvre et du
capital. (OCDE, 2002).

Les avantages dynamiques, souvent connus sous le nom des spillovers, sont
indispensables pour que l'IDE agisse positivement sur la croissance économique. Toutefois,
ces effets ne sont pas toujours faciles à mesurer, leur impact dépend étroitement de la quai ité
de la technologie offerte par les FMN ainsi que la capacité du pays d'accueil à absorber le
savoir faire et la technologie en question (Corg et Creenaway, 2002), (Xu, 2000). Ces
spillovers sont liés les uns aux autres, complémentaires, et ne doivent pas être étudiés
séparément. En effet, le gain engendré par l'IDE sur un facteur de la croissance est
susceptible de stimuler le développement des autres facteurs, formant ainsi une sorte de
synergie dans le cadre de ce modèle, une étude qui a été réalisée par Bronstein, De Gregoric
et Lee (1998). En partant du modèle de Romer (1993), dans lequel le progrès technique est
matérialisé, ces auteurs cherchent à rendre compte des mécanismes qui sous-tendent
le transfert de technologie. En réduisant le coût d'introduction de nouvelles variétés du bien
capital, l'IDE joue un rôle important dans la croissance économique. Ces auteurs ont prouvé
empiriquement que l'IDE n'a d'impact positif, que si le niveau de scolarisation
de la population dépasse un seuil donné. Ainsi, l'effet positif de l'IDE sur une économie
dépendra en premier lieu de son interaction avec le capital humain. Ils admettent aussi que
l'ID E imp 1iq ue l'adoption de nou velles technologies et que la formation des travai lieurs
requise pour l'utilisation de ces nouvelles technologies, peut constituer un moyen par lequel
l'IDE contribue à l'accumulation du capital humain.
19

Romer (1993) soutient qu'il y a un important " idea gap " entre les pays riches
et les pays pauvres et note que l'investissement direct étranger peut faciliter le transfert
technologique et le savoir-faire " Know-how " vers les pays les plus pauvres. De ces
transferts peuvent résulter des spillovers substantiels pour leurs économies.

2.2 Déterminants et formes des investissements transnationaux

2.2.1 Les formes d'IDE

Les investissements transnationaux sont composés de deux types d'IDE: les IDE
horizontaux et les IDE verticaux.
Les premiers IDE visent le marché local, leur logique correspond à une recherche de marché
(market-seeking), alors que les IDE verticaux sont tournés vers l'exportation, il s'agit dans ce
cas d'une recherche d'efficacité (ejjiciency-seeking).

En effet, la théorie dite du « capital savoir» de l'entreprise multinationale, qui se fonde


sur des travaux antérieurs de Dunning (/98/) ,Buck/ey el Casson (/985), note qu'il existe
des entreprises multinationales horizontales, qui ont leur siège dans le pays d'origine et
des usines tant dans le pays d'origine qu'à l'étranger, qui produisent des biens ou services
identiques dans différents pays; et des entreprises multinationales verticales, qui
fragmentent les différentes étapes de la production en ayant leur siège dans le pays d'origine
et des usines dans différents pays étrangers et qui produisent des biens intermédiaires ou
finaux différent.

L'objectif des FMN horizontales étant d'accéder aux marchés étrangers, elles se livrent,
pour ce faire, soit à des échanges soit à des investissements à l'étranger. Elles choisiront
l'une ou l'autre de ces approches en fonction de leur rendement relatif, qui dépend entre
autres facteurs du coût des échanges, du coüt de l'IDE et des économies d'échelle qui
20

peuvent être réalisées au niveau de l'entreprise en dédoublant les usines de production dans
des pays étrangers. En revanche, ['objectif des FMN verticales est de mettre à profit les
avantages comparatifs de chaque pays en installant leurs usines dans des pays différents afin
de les spécialiser dans différents stades de la production. Les échanges et l'IDE sont, en
conséquence, des activités complémentaires : les entreprises multinationales verticales
exportent généralement des composants vers les filiales étrangères et réexportent vers le
marché d'origine ou d'autres marchés les biens produits à l'étranger.

Par ailleurs, dans le modèle horizontal, les tailles du pays investisseur et du pays
d'accueil apparaissent comme les déterminants privilégiés de l'importance du degré
d'internationalisation des économies. En revanche, les écarts de coûts salariaux constituent
une des variables les plus représentatives du modèle d'intégration verticale. La distance
géographique a un rôle ambigu. D'un côté, elle peut être considérée comme un proxy des
ban'ières commerciales formelles (barrières tarifaires, restrictions quantitatives, coüts de
transport). Plus deux pays sont éloignés, moins ils commercent. En conséquence,
conformément au modèle horizontal, les ventes des filiales des entreprises multinationales
devraient croître avec la distance entre le pays investisseur et Je pays d'accueil. À l'inverse, la
présence d'asymétries informationnelles, de différences culturelles et juridiques peut être un
obstacle à l'implantation des firmes étrangères dans un pays. Dans ce cas, l'effet attendu de la
distance est négatif. De même, la distance peut être un handicap lorsque prévalent, dans le
commerce, les échanges intra groupe. Dans un modèle d'intégration verticale, le poids de la
pénétration étrangère est donc corrélé négativement avec la distance (Caves, 1996).
Il reste que le modèle actuel d'insertion internationale des entreprises est très certainement
une forme hybride des deux types d'insertion verticale et horizontale, ce. que Markusen
(1997) a désigné comme le "modèle de capital connaissance".

Néanmoins, la distinction entre IDE horizontaux et verticaux n'est pas aussi claire
dans les faits: les FMN s'engagent souvent dans des stratégies d'intégration complexe, qui
englobent à la fois des formes d'intégration verticale dans celtains pays et horizontale
dans d'autres pays. Les stratégies d'intégration complexe sont préférées aux seules stratégies
21

d'expansion à l'étranger horizontale ou verticale lorsque les coüts de transport descendent en


dessous d'un certain seuil. Des coüts de transport faibles encouragent l'IDE vertical car ils
rendent accessible l'usage d'une main-d'œuvre moins coüteuse. Des coüts de transport élevés
favorisent au contraire l'IDE horizontal puisqu'ils rendent les échanges commerciaux plus
chers. (YEAPLE, 2003).

2.2.2 Les déterminants des IDE

La firme procède à l'investissement étranger si elle remplit les conditions suivantes


(Markus en, 2004): elle doit réaliser des économies d'échelle importantes grâce à ses
avantages spécifiques; elle doit disposer des coüts d'implantation faibles; que la taille de
marché du pays d'accueil soit importante et que les coüts de transaction (coüts de transport
et les barrières tarifaires) soient élevés.

fi existe une littérature relativement abondante sur les déterminants des IDE. La théorie
éclectique a été la première approche globale d'explication des facteurs de l'IDE avec le
paradigme OU développé par Dunning, dans lequel apparaissent des éléments comme
la concurrence imparfaite, les avantages comparatifs ou l'internationalisation des coüts de
transaction et à travers lequel il ressort les déterminants traditionnels des IDE appelés aussi
« les variables de contrôle» ces déterminants seront retenus dans notre modèle:

1. Le capital humain: le coût de la main-d'œuvre est un déterminant important des IDE,


nous allons utiliser un indice de la scolarisation comme mesure de la qualité de la main­
d'œuvre.
Le Canada affiche des coüts de la main d'œuvre les moins élevés des pays du G7.
Cependant, les FTN ne tiennent pas seulement compte du coüt de la main d'œuvre mais
également de leur qualité, et de leur flexibilité, en effet, le niveau d'éducation de la
population constitue un atout indéniable pour la promotion de l'IDE: Le niveau
d'éducation moyen de la main-d'œuvre canadienne est élevé et la main- d'œuvre est
22

disponible et hautement qualifiés, en effet, selon le World Competitiveness Yearbook, le


Canada possède la main-d'œuvre la plus scolarisée au monde et selon l'étude Choix
concurrentiels de KPMG, les coùts comparatifs des avantages prévus par la Loi et des
autres régimes à la charge des salariés sont moindres au Canada que dans tout autre pays
du G7.

2. La qualité des infrastructures de base (Phvsiques et financières): Une bonne


infrastructure développée et évoluée est essentielle au maintien de la croissance
économique d'un pays, car dans ce cas le coùt d'exploitation est faible ce qui accroît le
rendement de l'inves'tissement et donc favorise les IDE.
La qualité des infrastructures est mesurée par la production totale de l'énergie électrique
(megawatt heure). Le Canada est avantageux pour ses coûts d'exploitation les plus bas en
Amérique du Nord et pour ces coùts modérés d'énergie, de constmction et de location de
bureaux. Selon Choix concurrentiels: Le guide de KPMG sur les coûts des entreprises à
l'échelle internationale, le Canada domine les pays du G7 en matière de production nette
d'énergie. Le World Competitiveness Yearbook note que l'infrastl1.lcture technologique
du Canada est de tout premier ordre, se classant juste après les É.-U. en termes
d'utilisateurs d'Internet, et au premier rang du G7 pour ['utilisation des services.

3. Le degré d'ouverture commerciale: L'attraction des IDE est aussi tributaire du degré
d'intégration à l'économie mondiale. L'ouverture d'une économie sera mesurée par
le volume des échanges en pourcentage du PŒ ; autrement dit, le ratio des échanges
(exportations + importations) sur le PŒ.
Le Canada est un marché ouvert et extensible à travers ses politiques de commerce
international libérales, transparentes et fermement ancrée dans le cadre d'un régime plus
incitatif et très favorable à la promotion des IDE et des programmes d'aide adaptés aux
besoins des entreprises.

4. L'inflation: C'est un indicateur de la stabilité économique d'un pays, il va être mesuré


par l'indice de prix à la consommation (IPC) qui est un indicateur généraJ de l'évolution
23

du coùt de la vie (.Ill Canada. Il è\ isle Lii Iférents outils de mesure (i<.: la v'arialion des prix
des biens ct des services, mais l'!PC est le plus imrortanl ct le plus largt:'IIlent utilis0; il
sert par è\elllrk au calcul Lies variHtions des paiements effcclu0s pm le gouvernement.
cornille les prestations versées au titre du régimL' de pensions du Canada et de la sécurité
de 1,1 vieillesse (Banque du Canada, janvier 2000).

5. Le taux de change: L'indice de taux de change mesure la valeur Liudollar cunaLiien raI'
r<lprort aux monn<lies (ks ces rrincipaux partenaires commerciaux.

6. Le taux d'intérêt réel: C'est une mesure du risque, c'est un indicateur important pour la
croissance économique, car il élimine les effets d'inflation, et peut traduire le degré
d'incitation à épargner, ce taux correspond au taux d'intérêt nominal sous déduction de
l'inflation.

Les déterminants sont fonction du type d'IDE en question selon qu'il soit horizontal ou
bien vertical.

En effet, certaines variables de contrôle sont susceptibles d'influencer à la fois les IDE
de type horizontal et vertical. L'effet attendu est souvent sensible au motif supposé
de l'IDE. Le niveau des barrières tarifaires, et plus généralement les variables mesurant
l'ouverture d'une économie, sont des déterminants importants de la localisation
des in'Vestissernents. Dans une optique verticale, où il existe une certaine complémentarité
entre commerce et investissement à l'étranger, l'abaissement des barrières tarifaires produira
un accroissement des IDE. En revanche, dans une optique horizontale, si l'IDE a pour
motivation principale le contournement des baITières aux échanges, la réduction des tarifs
douaniers aura probablement pour effet de limiter le volume d'IDE. La volatilité du taux de
change bilatéral produit également un effet ambigu sur l'IDE selon le motif de
l'investissement. Pour une firme envisageant l'investissement à l'étranger comme un moyen
de vendre sa production sur le marché hôte (investissement horizontal), la volatilité du taux
24

de change apparaît comme un facteur favorable à l'ID E. L'idée sous-jacente est que la
volatilité étant préjudiciable au commerce, on peut s'attendre à ce qu'une forte volatilité
incite les firmes à se localiser sur le marché sur lequel elles souhaitent vendre, plutôt que d'y
exporter. Par contre, si les firmes se multinationalisent dans le but de ré-exporter vers
d'autres marchés (investissement vertical), la volatilité du taux de change peut freiner les IDE
(Bénassy-Quéré, Fontagné et Lahrèche-Revil, 1999).

Par ailleurs, les firmes multinationales verticales sont attirées par les coûts du travail
et leurs filiales étrangères assemblent et transportent les biens manufacturiers vers le pays
d'origine. Ainsi, du point de vue de l'IDE vertical, la firme multinationale se développe, afin
de profiter de l'avantage du différentiel des prix de facteurs au niveau des pays.
Les multinationales horizontales se développent parce que les barrières à l'échange rendent
les exportations coûteuses. Lorsque les coûts à l'échange sont bas, la firme produit la totalité
de l'output dans les unités de production domestiques tout en servant les marchés étrangers
via les exportations. Lorsque les coûts d'échange sont élevés, la firme devient multinationale
par J'établissement d'unités de production dans le pays d'origine et à l'étranger, chacune
servant les consommateurs du pays où l'unité est implantée (Hanson, 200/et Markusen,
/996).

Conclusion

A la lumière de ce qui précède, l'essentiel des investissements directs étrangers est réalisé
par les firmes transnationales qui s'implantent, soit pour profiter d'un marché protégé par
des barrières douanières (c'est la stratégie dite horizontale), soit pour bénéficier de coûts de
production plus faibles (c'est la stratégie dite verticale).

En outre, l'influence des théories des IDE et de la croissance a été énorme dans la mesure
où ces théories justifient le passage de politiques de contrôle à des politiques d'attraction.
Par ailleurs, les firmes transnationales tendront à investir là où les coüts de production sont
faibles, la demande est importante, et le taux de croissance est élevés (selon le Rapport sur
25

les perspectives économiques de l'OCDE le PIS du Canada connaît le deuxième taux


de croissance le plus rapide du G7), autrement dit les investissements directs étrangers vont
là où le volume de croissance en termes de variables macroéconomiques: PIB, inflation,
capital humain, infrastructures ... sont élevés.

Selon des études récentes, les FTN horizontales seraient les plus fréquentes dans la zone
de l'OCDE, en partie du fait de la similarité croissante des coûts des facteurs et des dotations
en facteurs des différents pays membres (OCDE, 2002d). Néanmoins, on constate aussi que
les stratégies des entreprises multinationales varient selon les pays de l'OCDE, les stratégies
horizontales dominant aux États-Unis (Markusen et Maskus, 1999) et les stratégies verticales
étant les plus nombreuses en Suède (Matha, 1999) et en France (Soubaya Camatchy
Ariguelou, 2002).

Dans ce présent mémoire nous étudions l'impact des IDE sur la croissance économique
du Canada à travers ces déterminants énumérés là-dessus.
CHAPITRE III

MODÉLISAnON EMPIRIQUE

L'objectif de ce chapitre est de tester l'existence d'une influence entre les déterminants
d'IDE et la croissance économique, dans le cadre du Canada. Cette analyse empirique porte
sur des données groupées sur la période 1990-2008. Les données proviennent de la base de
données CANSIM de statistique Canada. En effet, la question de l'existence d'une influence
significative entre les IDE et la croissance a suscité depuis longtemps un regain d'intérêt, à ce
titre, plusieurs études ont analysé l'impact des IDE sur la croissance économique. L'approche
économétrique a pour objectif, alors, de mettre en exergue l'effet de la dynamique d'IDE sur
la croissance économique du Canada.en prenant en compte les déterminants des IDE pour
bien capter cet effet.
La section 3.1 propose les résultats de quelques travaux empiriques puis présente le modèle.
La section 3.2 tente une estimation du modèle et discute les résultats obtenus.

3.1 Spécification du modèle

3.U Résultats de quelques études empiriques

II existe une abondante littérature empirique sur l'analyse des déterminants des IDE
et leur impact sur la croissance économique. En effet, plusieurs études s'opposent
quant il la nature de llmpact des IDE sLir la croissance économique, parmi ces études,
on retrouve celle De Mello (1997); selon lui, les seuls flux d'IDE ont un effet positif, mais
moins marqué, sur la croissance. En outre, plus un pays est « en retard par rapport aux Etats­
Unis» en termes de revenu par habitant, plus sa croissance ne sera rapide, confortant ainsi la
thèse du rattrapage économique. En outre, l'IDE peut contribuer significativement à
27

l'accroissement de la productivité de l'économie d'accueil en promouvant le capital


domestique et le progrès technique. Ainsi, plus le gap technologique entre le pays d'origine et
le pays d'accueil est important et plus l'impact de l'IDE sur l'économie destinataire sera
réduit.

On retrouve aussi celle de Miyamoto (2003) qui a observé que les IDE et le capital
humain sont des sources efficaces de la croissance. Les deux variables affectent directement
et individuellement la croissance, et ils se renforcent mutuellement par un effet de
complémentarité.

Basu et al (2003) ontétudié la relation bidirectionnelle entre IDE et croissance. Ils ont
trouvé une relation de co-intégration entre IDE et croissance en utilisant un panel de 23 pays.
Ils ont aussi mis l'accent sur le fait que l'ouverture économique est un facteur important qui
explique l'impact de l'IDE sur la croissance.

Bronstein, De Gregoric et Lee (1998) ont constaté, par des tests économétriques menés
sur 69 pays en développement que l'IDE dope la croissance de ces pays par le transtèrt de
technologies qu'il assure et par les spillovers et le savoir faire qu'il peut transférer dans ces
pays émergents.

Cependant, l'analyse de Crankovic et Levine (2000) va à l'encontre de celle de Bronstein,


De Gregoric et Lee, les deux auteurs n'ont pas trouvé un effet significatif de l'IDE sur la
croissance économique. Toutefois, ils mettent en évidence un effet positif et significatif dans
certaines régressions qui tiennent compte du niveau initial du revenu et du nombre d'années
de scolarisation. Cependant cet effet devient négatif lorsqu'ils introduisent une variable
d'interaction entre l'IDE et le niveau d'éducation.
28

Cela étant, l'IDE peut avoir un effet négatifsur la croissance économique. Caselli (1996),
en utilisant des données de panel, a trouvé aussi une relation négative entre le capital humain
et la croissance économique. Islam (1995) trouve la même relation négative entre ces deux
variables; ce qui contredit évidemment les travaux microéconortliques et les développements
récents de la théorie de la croissance endogène.

Brewer (1991) a montré empiriquement qu'il existe une corrélation négative entre
la croissance économique et l'IDE. Cette corrélation négative revient à l'effet de domination
exercée par les firmes étrangères ce qui peut décourager les firmes locales à développer leurs
propres activités de R&D.

Les résultats mitigés sous-tendent l'idée que l'effet de l'IDE dépend étroitement
des caractéristiques propres du pays d'accueil et de la nature de l'IDE en question. Un effet
plus favorable de l'IDE sur une économie d'accueil est intimement lié à la diffusion des
externalités ou spillovers aux firmes locales par les firmes multinationales. Toutefois, de
telles externalités, peuvent ne pas avoir lieu, en raison des faibles liens avec les firmes locales
ou une faible capacité d'absorption (Kumar et Pradhan, 2002).

3.l.2 Choix du modèle et des variables

L'idée empirique de cette contribution est d'estimer économétriquement les relations de


long terme qui existeraient entre l'infrastructure, le capital humain, le taux de change,
l'inflation, taux d'intérêt, degré d'ouverture et la croissance, de manière à capter l'effet
positif ou négatif de ces déterminants sur la croissance économique du Canada entre 1990 et
2008, les données trimestrielles pour chacune des variables sont disponibles à partir de la
base de donnée CA NSIM de Statistique Canada (Voir Tableau 3.1).
29

Le modèle retenu est celui des series temporelles, en fait, la meilleure méthode pour
traiter de telles séries est de les différencier afin de les convertir en séries stationnaires, on
procède comme suit: on regarde le graphique de la serie afin d'identifier la pertinence
d'inclure la constante et la tendance dans l'équation de la série, ensuite on applique le test de
Dickey-Fuller augmenté, ainsi, on commence l'estimation en incluant k = II (nombre
maximum de retard de la variable dépendante) et on teste la significativité au seuil de 5%, si
la plus-value est inférieur à 5%, alors le coefficient est jugé significatif, sinon on réduit le k
d'une unité et on teste sa significativité et ainsi de suite jusqu'à ce que le coefficient associé
au dernier retard soit significatif, ensuite, en compare la statistique t de la série à la valeur
critique de Mackinnon pour un seuil de tolérance de 5% dépendamment de la présence, ou
non, d'un terme constant et/ou d'une tendance déteriministe.
Si la statistique t est supérieur à la valeur critique, on ne rejette pas l' hypothèse nulle
de la non stationnarité, dans ce cas, on différencie la série une deuxième fois et on réalise
le même test sur la nouvelle série, sinon, si la statistique t est inférieur à la valeur critique, on
rejette Ho.

./ La variable dépendante: La variable expliquée est: La croissance du Canada est


exprimée par le taux de croissance du PlB .
./ Les variables explicatives: Les flux d'investissements directs étrangers (IDE),
le capital humain (KH), taux d'intérêt (R), les infrastructures (lNF _SA), le degré
d'ouverture(DO), l'infiation (IFL), taux de change (TX).

3.2 Estimation du modèle et résultat

3.2.1 Étude de la normalité des séries

L'étude commence par tester la normalité des variables à partir du test de Jarque et Sera.
On accepte la normalité si prob (statistique_Jarque-Sera) > 5%. A partir du test de J-B
effectué sur Eviews, on constate que la majorité des variables suivent la loi normale (PIB,
30

infrastructure, capital humain, degrés d'ouverture) ce qui autorise l'estimation par la méthode
MCO (voir Fig 3.1).

3.2.2 Étude de la stationnarité des séries

Les séries: PIB, capital humain, infrastmcture, taux d'intérêt, taux de change, degrès
d'ouverture, IDE et inflation sont représentées respectivement par les figures 3.2 A, ... 3.9.
On remarque que les séries présentent une certaine tendance temporelle mais pas de variation
accentuée dans le temps. Afin de linéariser les séries, on va effectuer une transformation
logarithmique. Les figures 3.2 B, .... 3.8 nous donnent la transformation linéaire de
l'ensemble des séries, pour l'inflation son graphique ne présente pas de tendance, il ne varie
pas en fonction du temps, ainsi, on n'a pas besoin de linéariser la série. Les figures 3.2
C, .. .3.9 correspondent à une transformation différentielle des séries. On remarque que les
figures C ne présentent pas de tendance, ainsi la variabilité est beaucoup plus accentuée.

Pour examiner la stationnarité de ces séries, on utilise le test mis au point par Dickey­
Fuller augmenté (OFA) sous J'hypothèse nulle de présence de racine unitaire (non
stationnarité) contre l'hypothèse alternative de stationnarité, I.es résultats sont résumés dans
le tableau 3.2 ci-après. Ils indiquent, en comparant les valeurs calculées de la statistique t à la
valeur critique au seuil de 5% dépendamment de la présence, ou non, d'un terme constant
et/ou d'une tendance déterministe que l'hypothèse de la présence d'une racine unitaire est
rejetée pour les séries: inflation, log(taux d'intérêt), log( capital humain), alors qu'elle n'est
pas rejetée pour les séries: log(Degrès d'ouverture), log(infrastructure), IDE, 10g(PIB),
log(taux de change) ce qui veut dire que ces séries ne suivent pas de processus intégré
d'ordre O. Dans ce cas, les séries n'étant pas stationnaires, on va alors les différencier une
deuxième fois. Ils en ressort que ['hypothèse de non stationnarité est à présent rejetée et que
toute les séries différenciées se révèlent être stationnaires, ainsi, ces séries seront remplacées
par leurs différentielles d'ordre (l). Un tel résultat conduit à tester la cointégration des
variables.
31

Tableau 3.2 : Résultats des tests de racine unitaire sur les variables
en niveau et en différences

Variables en niveau Retard optimal Test ADF


LPIS 1 -3,153611**
LTX 0 0,402393**
LKH 1 -5,012291
LR 3 -4,190453
IFL \ -6,322951
LOO 0 -0,415243**
LlNF SA 0 -3,787776**
LIDE 1 -4,553 305**
Différences Premières
DLPIS 0 -4,973 566
DLTX 0 -6,275 389
DLDO 0 -7,404501
DLINF SA 0 -9,914 127
DLIDE 0 -12,69532

** Non-signi ficatif à 5%

3.2.3 Étude des relations de cointégration

Cette étude vise à déceler si les séries possédant une racine unitaire ont une tendance
stochastique commune. Disposant de variables intégrés d'ordre l, ils' agit d'identifier
des relations de long terme à partir de l'estimation de relations de cointégrations liant le PIS
aux flux d'IDE et les déterminants.

Les résultats du test de cointégration de Johansen entre les variables en niveau: LPIB,
LOO, LINF_SA, LTX et LlDE sont détaillés dans le tableau 3.3 ci-après. Le test de la
trace et le test de la valeur propre maximum font apparaître une unique relation de
32

cointégration et donc l'existence d'une tendance stochastique en commun. Cette relation


s'écrit comme suit:

LPIB =2,823 279LDü - 2,632 466L1NF_SA+0,963 923LTX+O,321 InLlDE


(0,93269) (0,98551) (0,59923) (0,06968)

Selon cette relation, la croissance, le degré d'ouverture, l'infrastructure, le taux


de change et les flux d'IDE sont effectivement cointégrés. Le coefficient de la variable degrés
d'ouverture, le taux de change et les flux d'IDE sont de signe positif et significativement
différent de zéro (paramètre de cointégration est égal à, respectivement, 2.823279, 0.963923
et 0.321172) alors que le coefficient de la variable infrastructure est de signe négatif
(paramètre de cointégration =2.632466), dans ce cas cette variable est affectée d'une
tendance stochastique en commun mais qui agit dans le sens inverse.
33

Tableau 3.3 : Résultats du test de cointégration de Johansen


entre croissance, degrés d'ouverture, infrastructure, taux de change
et flux d'IDE

Test de la trace

Hypothèses Trace 0.05


No. de(s) E(s)C Valeur propre Statistique Valeur critique Prob.**

Ho'" 0,472 187 81,861 15 69,81889 0,0040


Au plus 1 0,378 953 45,43742 47,856 13 0,0829
Au plus 2 0,180097 18,28554 29,79707 0,5450
Au plus 3 0,114409 6,967078 15,49471 0,581 5
Au plus 4 0,000729 0,041 546 3,841 466 0,838 5

Le test de la Trace indique la présence d'une seule relation de cointégration au


seuil de 0.05
Test de la valeur propre maximum

Valeur propre
Hypothèses maximum 0,05
No. de(s) E(s)C Valeur propre Statistique Valeur critique Prob,**

Ho * 0,472 187 36,42373 33,87687 0,0243


Au plus 1 0,378 953 27,15188 27,58434 0,0567
Au plus 2 0,180097 Il,31847 21,13162 0,6155
Au plus 3 0,114409 6,925 532 14,26460 0,4980
Au plus 4 0,000729 0,041 546 3,841466 0,8385

Le test de la Valeur propre maximum indique la présence d'une seule relation de


cointégration au seuil de 0.05
* Rejet de J'hypothèse au seuil de 0.05
**Valeur-p MacKinnon-Haug-Michelis (1999)
Vecteur de cointégration (ecart-type entre parenthèses)
SERO 1 SER02 SER03 SER04 SER05
1.000000 2,823 279 2,632 466 -0,963 923 -0,321 172
(0,932 69) (0,985 51) (0,599 23) (0,06968)

Notes: Avec SEROI (LPIB), SER02(LDO), SER03(LINF_SA), SER04(LTX),


SER05(LIDE)
34

Le tableau 3.4 ci-dessus présente les résultats du test de cointégration entre la variable
croissance et flux d'IDE, selon ces résultats aucune relation de cointégration n'est détectée
entre les 2 variables suivant le test de la trace et le test de la valeur propre maximum, ce qui
veut dire qu'il n'existe aucune tendance commune entre les 2 variables.

Tableau 3.4 : Résultats du test de cointégration de Johansen


entre PIB et IDE

Hypothèses Trace 0.05


No. de(s) E(s)C Valeur propre Statistique Valeur critique Prob. **

Ho 0,149490 9,440707 15,49471 0,3262


Au plus 1 0,003700 0,211 292 3,841 466 0,6458

Le test de la Trace n'a détecté aucune relation de cointégration au seuil de 0.05


Test de la valeur propre maximum

Valeur propre
Hypothèses maximum 0,05
No. de(s) E(s)C Valeur propre Statistique Valeur critique Prob,**

Ho 0,149490 9,229415 14,26460 0,2676


Au plus 1 0,003700 0,211292 3,841 466 0,645 8

Le test de la Valeur propre maximum n'a détecté aucune relation de cointégration au seuil de 0.05
* Rejet de l'hypothèse au seuil de 0.05
**Valeur-p MacKinnon-Haug-Michelis (1999)

Notes: Avec SER06(LPIB) et SER07(LIDE)

Les résultats du tableau 3.5 ci-après sont relatifs au test de Johansen entre les variables en
niveau: LlDE, LDO, LlNF_SA, LTX. Les 2 tests de cointégration montrent l'existence
d'une unique relation de cointégration et donc d'une tendance stochastique en commun, ainsi
les variables évoluent ensemble à long tell11e.
Cette relation s'écrit de cette façon:
35

LIDE = 5,763865 LDO + 17,371 59 L1NF_SA- 3,624299 LTX= 0


(2,927 01) (2,466 94) (2,016 00)

Cette relation révèle la présence d'une relation de à long terme entre les flux d'IDE
et les variables: Degrés d'ouverture, infrastructure et taux de change.
Le coefficient de la variable degrés d'ouverture (vecteur de cointégration =5.763865),
et infrastructure (paramètre de cointégration = 17.37159) est positif et significativement
différent de zéro, alors que le coefficient de la variable taux de change est d'un signe négatif
(paramètre de cointégration =3.624299) ainsi la variable est affectée d'une tendance en
commun mais qui agit dans le sens inverse.
36

Tableau 3.5: Résultats du test de cointégration de Johansen


entre IDE, degrés d'ouverture, infrastmcture et taux de change

Test de la trace

Hypothèses Trace 0,05


No. de(s)E(s)C Valeur propre Statistique Valeur propre Prob.**

Ho * 0,410 105 53,16073 47,856 13 0,0146


Au plus 1 0,271 529 23,075 50 29,79707 0,2424
Au plus 2
Au plus 3
0,078 672
0,006068
5,017465
0,346 933
15,49471
3,841 466
0,807
0,5559
°
Le test de la Trace indique la présence d'une seule relation de cointégration au
seuil de 0.05
Test de la Valeur propre maximum

Valeur propre
Hypothesized maximum 0,05
No.ofCE(s) Valeur propre Statistique Valeur propre Prob,**

Ho * 0,410 105 30,08523 27,58434 0,0234


Au plus 1 0,271 529 18,05803 21,13162 0,1277
Au plus 2 0,078 672 4,670531 14,26460 0,7827
Au plus 3 0,006068 0,346933 3,841 466 0,5559

Le test de la Valeur propre maximum indique la présence d'une seule relation de


cointégration au seuil de 0.05
* Rejet de l'hypothèse au seuil de 0.05
**Valeur-p MacKinnon-Haug-Michelis (1999)
Vecteur de cointégration (ecart-type entre parenthèses)
SER08 SER09 SER 10 SER Il
l.000000 -5,763865 -17,37159 3,624299
(2,92701) (2,46694) (2,01600)

Notes: Avec SER08 (L/DE), SER09(LDO), SER 1O(L/NF_SA) et SER Il (LTX)

Ces relations de cointégration de long terme entre les variables va nous permettre
d'intégrer le terme d'erreur de ces tests dans les estimations des relations de causalité.
37

3.2.4 Étude de causalité

L'existence de relation de long terme entre les variables nous permet de s'interroger sur
le sens de causalité au sens de Granger entre celle-ci, en fait, on teste l'hypothèse selon
laquelle la variable X cause la variable Y et vice versa. Pour cela, nous faisons appel au test
F-statistique, il y a une causalité si le F est élevé, en d'autre terme si la probabilité associé à
ce test est inférieur au seuil de signification de 5%.

A partir du tableau 3.6 ci-après, on constate que le test de causalité a mis en évidence une
causalité à double sens entre la croissance et le degrés d'ouverture, en ce qui concerne
l'infrastructure et le taux de change, la croissance exerce une certaine influence sur ces 2
variables, pour les flux d'IDE, l'hypothèse nulle selon laquelle la croissance ne cause pas
les flux d'IDE et les flux d'IDE ne cause pas la croissance n'est pas rejetée au seuil de 5%.
38

Tableau 3.6: Résultats du test de causalité entre PIB, degrés d'ouverture,


infrastructure, taux de change et IDE

Hypothèse nulle: Obs Statistigue-F Probabilité

LOO ne cause pas LPIB 70 3,87785 0,01311


LPIB ne cause pas LOO 5,15011 0,00301

LINF_SA ne cause pas LPIB 70 0,86814 0,46240


__LPIB ne cause pas LINF SA 3,28917 0,02628

LIX ne cause pas LPIB 70 1,12170 0,34708


LPIB ne cause pas LIOE 4,63449 0,00543

LIOE ne cause pas LPIB 57 0,57604 0,63344


LPIB ne cause pas LIOE 2,61394 0,06138

LINF_SA ne cause pas LOO 70 2,76343 0,04923


LOO ne cause pas LINF SA 0,35735 0,78398

LTX ne cause pas LOO 70 0,91960 0,43662


LOO ne cause pas LTX 2,51819 0,06606

LIDE ne cause pas LDO 57 4,35576 0,00840


LOO ne cause pas LIOE 0,49165 0,68968

LIX ne cause pas L1NF_SA 70 0,18580 0,90568


LINF SA ne cause pas LIX 1,91725 0,13584

LIOE fle cause pas LINF_SA 57 1,22943 0,30881


LINF SA ne cause pas LIOE 4,98843 0,00419

LIDE ne cause pas LIX 57 0,84687 0,47481


LIX ne cause pas LIDE 0,16655 0,91843

Les résultats du tableau 3.7 ci-après montrent que les flux d'IDE causent le degré
d'ouverture, et l'infrastructure cause l'IDE.
39

Tableau 3.7: Résultats du test de causalité entre IDE, degrés d'ouverture,


infrastructure et taux de change

Hypothèse nulle: Obs F-Statistic Probability

LDO ne cause pas LIDE 57 0,491 65 0,68968


LIDE ne cause pas LDO 4,355 76 0,00840

LI NF_SA ne cause pas LIDE 57 4,98843 0,004 J 9


LIDE ne cause pas LINF SA 1,22943 0,30881

LTX ne cause pas LIDE 57 0,16655 0,91843


LIDE ne cause pas LTX 0,84687 0,47481

LINF_SA ne cause pas LDO 70 2,76343 0,04923


LDO ne cause pas LINF SA 0,35735 0,78398

LTX ne cause pas LDO 70 0,91960 0,43662


LDO ne cause pas LTX 2,518 19 0,06606

LTX ne cause pas LINF_SA 70 0,18580 0,90568


LIN F_SA ne cause pas LTX 1,91725 0,13584
CONCLUSION

D'un point de vue théorique, les flux d'IDE revêt une importance décisive et semble être
Ull vecteur majeur de la croissance, il se présente aussi comme une alternative nécessaire
plutôt qu'un choix délibéré. Cependant, nos résultats montrent que ces investissements ne
génèrent la croissance économique au Canada qu'à condition que ce dernier bénéficie
de niveaux de degrés d'ouverture et de taux de change, l'infrastructure peut aussi
promouvoir la croissance en longue période, même si son impact sur la croissance est négatif.
Cependant, en ce qui concerne le capital humain son impact sur la crOIssance est non
significatif à un seuil de 5%, ce qui contredit évidemment les autres travaux
microéconomiques et les développements récents de la théorie de la croissance endogène,
le taux d'intérêt et l'inflation sont non significatifs en tant que déterminants majeurs
de l'augmentation du PIB.

Quant au test de causalité au sens de Granger, il vient de mettre en exergue certaines


relations causales entre la croissance, le degré d'ouverture, l'infrastructure et le taux
de change. Toutefois, cette relation ne joue que dans un sens unique. En effet, cette causalité
est non seulement fonction du pays en question, mais aussi sa nature et son sens diffèrent
d'une économie à une autre.

Nous avons cherché dans notre étude à intégrer plusieurs déterminants de l'IDE pour
cerner l'impact de ['IDE sur la croissance économique du Canada. La littérature empirique
donne des résultats mitigés; en effet, plusieurs études s'opposent quant à la nature de lImpact
des IDE sur la croissance économique. Toutefois, son impact sur la croissance reste difficile
à évaluer à long terme, d'autant que son impact attendu sur la croissance dépend largement
du degré d'ouverture qui est significatif, ce qui confirme les autres travaux sur le fait que
l'ouverture économique est un facteur important qui explique l'impact de l'IDE sur la
croissance. Aussi, une politique de change devrait elle doper la croissance. Certes, la
libéralisation ne suffit pas à elle seule; encore faut-il qu'elle soit accompagnée d'une
41

politique active, institutionnelle, de promotion et de soutien des investissements, de mesures


d'assouplissements des procédures administratives et enfin d'allégement des contraintes
inhérentes aux stmctures socio-économiques. Cependant, l'étude se complique d'avantage du
fait que l'impact de l'IDE sur la croissance dépend aussi des stratégies des FTN (verticales ou
horizontales), de la concurrence entre les firmes étrangères et celles locales, et du secteur
d'activité en question.

Dans cette perspective, le Canada, en optant pour l'intégration dans l'économie mondiale,
se trouve confronté à la nécessité de poser les bases d'une économie compétitive afin
d'affronter ses concurrents. Dés lors, son plus grand défi est de savoir comment mettre en
place une stratégie volontariste pour assurer une croissance à long terme via les IDE. Celle-ci
doit veiller à la recherche d'opportunité d'investissements en phase avec les atouts du pays:
Le Canada, dans sa politique de diversification des marchés et de produits, devrait miser sur
des créneaux; valoriser l'avantage de proximité pour attirer les délocalisations ; favoriser la
conclusion d'opérations de partenariat entre entreprises locales et firmes étrangères; attirer
les investissements des FTN vers de nouveaux sites d'implantation.

L'attractivité d'un espace national correspond à sa capacité à attirer les IDE, le nouveau
découpage du monde dépend du degré d'attractivité des pays auprès des FTN. Les stratégies
d'attraction des IDE n'ont pas toujours été adoptées par les Etats-nations. Ce que A Ibert
Michalet (1999) qualifie de « grand retournement» dans l'attitude des pays d'accueil vis-à­
vis des firmes multinationales qui correspond au changement radical d'attitude qui a fait
passer les Etats de la suspicion et du contrôle des investissements étrangers à l'attraction et à
la promotion.

Sur la base de la littérature théorique et empirique existante, notre étude a été menée dans
le seul but de mettre en lumière les déterminants qui favorisent, ou, au contraire, repoussent
les flux d'IDE au Canada et qui influencent positivement ou négativement la croissance
économique.
42

La relation IDE-croissance est intéressante à étudier empiriquement pUisque


les approches théoriques n'arrivent pas à un consensus, et celles empiriques relève un impact
positif et signi ficatif La réponse à cette question peut également avoir des impl ications
importantes au niveau des réformes et mesures nécessaires à prendre pour développer
les créneaux dans lesquels le Canada est mal positionné au niveau international afin
de promouvoir l'image du Canada en tant que terre d'accueil des IDE.

Tou\efois, notre étude présente quelques limites qui peuvent faire l'objet des recherches
ultérieures. En effet, nous avons introduit plusieurs déterminants avancés par la théorie
éclectique qui a été la première approche globale d'explication des facteurs de l'IDE avec le
paradigme OU développé par Dunning, cependant, d'autres déterminants tels que la stabilité
politique et sociale, la fiscalité ... peuvent jouer un rôle cnlcia! et soulever l'impact de l'IDE
sur la croissance économique au Canada.
43

Tableau l.1 : Les 20 premiers couples partenaires économiques


(pays d'origine-pays d'accueil), classés d'après le stock intérieur
d'IEO du pays d'accueil: 1985,1995 et 2005 (En milliards de dollars)

Royaume-l nI 1·:lats·LllIS
Il ng Kong (Chine) Chm'
~. als-l 11IS Royaume-lnl ·1,
.Iaplln Ltals-l'n is IL)

:\Iklllagnc !:lab-I 'llis 1S­


1:lals·l Il IS (':1 aJa Hi 177
7 P:!\·s·Bas Étals.Lnls .17 i 71
x l'hil e 1II'"~ Kilt· t( hill::) 0,.\ 11>-1
l) 11 's \ïl.'r~e, ln :Inn iq\l 111'11:'; K,}! 'lllllnd i (,4
ln C IIl11Ja I:w :-1 OIS 1ï 1
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12 Slllsse I:tais·l IllS II
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11) I:ra ,-1 Ills 1';1 ... -Ba..
~I} Francc RllV;lUIlll:-1 III

Sourn': C\ l!( '1-: D. H'0 riel Inn'slJJ1('JI! Report .lOf);: ii'(I/I.\JltIlioJlu/


COljllJroliolls. l:"xlr(/t'lÎle //Idwlljes ulld fJurL'f0IJlJJL'lIt. t:lbl(';lll ['J.
44

Tableau l.2: lnvestissement étranger direct au Canada par région et pour


les dix principales sources (en milliards dollars canadiens):

"
Mond~ IG8.2 ~07.G 11)).0 10.1 9.3
AIll~rt,"u~ du {\io'Jp:1 115.3 2633 2ï94 GB.S 1;22 6.1 8.4
AIllé"rtque du Sud et 0.'1 3.2 ').5 ll.2 21 1~'9.l 14.1
.:'Jl1erl(llI~ .:entr.lle
Europ~ ·10.1 lin l.è14.0 ;::39 209 12.4 lU
!JE-ô 35 ';) 1(14 4 118.4 21 3 26 4 2~'.6 Il.S
Atrl(lu~ 0.(1 1.2 I.G 0.0 0' 25,3 44.6
,;Sh:'/;](o?,-Wll~ 20.7 113.0
_._-_12.4
... ----"­
244
-,--­
7.4 5.4 6,4

1\I'lnllE' 1 '0.2 ·107 '3 448 ~, 1111 ).0 l"O.lj 10.1 93


.. -- -- -
Euts-Ul1ls 112.0 2~,9.0 2n.? 67,2 1) 1.1) S.7 8.4
Ro:.ynulll",·L1nl 14.l :iO. I) ill.r) 34 3.7 29.9 1).7
FrallC~ :),i' 2,s.4 29.3 3.4 11,1:. 4.1 16.1
P<:tys-p"z1$ GJ 22.1 22 G 3.7 S.O 2.3 12.4
~l..Ii:::::'~ !·4 t:-:2 14.1 2.0 li 6.S 13.8
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Allo7'n1:l~n.: iO ~I.I:, ~1,9 3/1 2".<é ~.g GA
H')118 Kc,"s 28 (:.. 0 ",:1. l.i nd n.d n.d,
Bl'esJl 03 ::: 1 u 4 0.2 2.1 206.4 38.9
LII~:o?rnl:ujI.H6 1) 1 ') <'
.' 1 ::.» cu 1 :. ~S.I 40.5

Données Statistique Canada, stocks 2007


a : La croissance correspond au taux de croissance annuel moyen composé sur la période
indiquée.
45

P~\s·B:1S 'i '1 <C

1:1.11 ~­
- j,IP:)[1
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'L'II""l]!»'ll";
..\l . .,1. ;;,

ft.1..l: Stock d'IDE au Canada par pays (Source statistique Canada 2007)

1 1
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~------+------r--------!
(' ') ) l ")~)

Fig 1.2 : Stock d'IDE au Canada par industrie (milliards de dollars CAN).
(Source statistique Canada 2007)
46

Liste des variables et sources de données

Lége_n_d_e _ Varia ble~t~escr.!ption _


v498074 Tableau 380-0001 : Produit intérieur brut, en termes de
revenus; Canada; Désaisonnalisées au taux annuel; Produit
intérieur brut (PŒ) aux prix du marché (dollars - millions)
[D 14816]
v81719 Tableau 387-0006 : Taux de change; Canada; États-Unis
(dollar) (Dollars Canadiens par unité de devise étrangère)
[D 19269]
v28546037 Tableau 387-0007 : Indice des prix à la consommation pour
les certains pays; Canada; Indice des prix à la consommation
(lPC); 2000=100 (indice)
v1992160 Tableau 380-0012 : Exportations et importations de biens et
services; Canada; Dollars enchaînés (2002); Désaisonnalisées
au taux annuel; Exportations de biens et services (dollars ­
millions) [D 100343]
v1992177 Tableau 380-0012 : Exportations et importations de biens et
services; Canada; Dollars enchaînés (2002); Désaisonnalisées
au taux annuel; Importations de biens et services (dollars ­
millions) [D 100360]
vl13031 Tableau 376-0017 : BDP, flux d'investissements directs
canadiens à l'étranger/directs étrangers; Canada;
Investissements directs étranger au Canada; Flux nets (dollars ­
millions) [D59978]
vl22484 Taux d'intérêt :Tableau 176-0043 : Statistiques du marché
financier, au dernier mercredi sauf indication contraire; Canada;
Adjudication de Bons du trésor - rendement moyen: à 3 mois,
moyenne des valeurs (pourcentage) [B 1400 1]
v222432 Tableau 127-0001 : (Infrastructure) Statistiques de l'énergie
électrique; Canada; Production totale (megawatt heure)
[0372136]
v2628126 Tableau 282-0003 : (Capital Humain) EPA estimations selon
le niveau de scolarité atteint, le sexe et le groupe d'âge; Canada;
Population active; Diplôme ou certificat universitaire supérieur
au baccalauréat; Les deux sexes; 25 ans et plus (personnes ­
milliers)
41

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51

\0..-----------------,
Series. DO Senes PEl
Sample 199001 200801 Sa" 199001 2008QI
OOserval.ort$ 73 ObSCM~ClI'S 70

Mcan 0.763342 1032928.


Median 0.756347 983074.0
MaxilT'll.ll1 0864768 1577976.
MIrtlT'Un 0646074 6781720
S!d.Ocv 0.064632 2739192
Ske-.....,.-.ess 0187103 Q.417SS1
KlT'Xlsls 2.145218 19..;6330

J3n;œ-Bera 2648323 5.212:!C8


Protlablllly 0266026 0071636

0.65 0.70 0.75 080 0.85 8‫סס‬oo0 lQOC(100 120‫סס‬oo 140‫סס‬oo 1600000

10
Series: INf_SA Series: KH
Sample 199001 200801 SoIn1Jle 199001 200601
a>servalions 73 Cllse1'Vdrions 73

~.lean 45897753 912.4712


MedIan 46268378 066.5000
Maxifl"Ulll 51126774 1i.B6200
"'.-un
SId.Oev.
38016257
3195163
595.11100
193.1125
Skewness -0.584106 0.125329
KurtOSIS 2612302 1954476

JarQue-8era 4608220 3516011


PlObabllity 0099848 0.172388

4500‫סס‬oo 500000OO

12 12
Series: R Series: 1J(
Sample 199001 200801 Samp~ 199001 200801
10 10
Observabor'$ 12 ObseMlbons 73

r:eall 4834165 Mean 1328464


Mediall 4.473071 MedIan 1356000
lialllTlJlT1 13.55135 Maxirrun 1.594400
, ...."""" 2.023950 W~I!UII 0.981800
S1d.Oev. 2.368928 Sld.Oev. 0154864
Ske"Kess 1.590702 SkelVness .Q.1590S0
KlI100s 5947560 Kurtosls 2082649

Jarque-8era 56.42832 Jarque·8era 2867483


Probab~lty 0.000000 Probability 0238415

10 1.0 1.1 12 1.3 14 15 16

20 20
Senes. IDE Series: lfL
Sample 199001 200801 Samp. 199001 2008Q1
16 Observabons 73 16 Observabons 72

Mean 7836.068 0.005224


12 MedIan 5142.000 12 o 548
Ma.llirTUTl 49270.00 002867'
MiIUTUll -8173000 -0 721
Sid Oev. 10076.76 O.ooss93
Ske....1".ess 2.214771 0.940699
KurtOS1S 9026928 6263103

Jarque-llera 170.1651 42.56249


Probabiily 0.000000 0.o00ooo
12500 25000 37500 50000

Fig 3.1 : Statistique descriptive des séries.


52

1600000~------------, 14.3,----------------,
142
1400000 14.1
14.0
1200000
139
13.8
1000000
13.7

800000 136 //

135/
13.4 icl--"':'T""·.,.,.".,"""'T'"'TT'T'"~~~~~"...,....,,.,,,.,,~,.......,
90 92 94 96 98 00 02 04 06

I-LPIBI

Fig A Fig B
40000
1

30000
" \ 1

20000 V~ t 1\ \ \
10000

0 \J V ~ 1
-10000

1- DLPIBI

Fig C

Fig 3.2 : Étude de la stationnarité du PŒ.


53

1300,---------------, 7.2..,...--------------,

1200 fV",;
1100

1000 ",/A..P
900

800
V­ I
700
/
600 ,-J
500 i=T......".,.."",...."...,"T""'l"""""""'fTTT"""""""""""""""""""""'T'""l'n-..J 6.3 i=T,."".....,.,..,,"TTT"[T'"1""""""""""'''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''
90 92 94 96 98 00 02 04 06 90 92 94 96 98 00 02 04 06

1--- LKHI

Fig A Fig B

08,---,----------------,
1
04

00

-.04

-.08

-.12 i=T~..,....".......,.,.....,.,..".......,.,.....,..,..",..,....,..,..,..,.."r=T'""T'"'""'",.,...."....,.,.j
90 92 94 96 98 00 02 04 06

1--- DLKHI

Fig C

Fil' 3.3 : Étude de la stationnarité du Capital humain.


54

5.20E+07,-----------------,
1776,----------------,

mmm INF SA 1 1- L1NF SAI

Fig A Fig B

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Fig C

Fig 3.4: Étude de la stationnarité de l'infrastructure.


55

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Fig 3.5 : Étude de la stationnarité du taux d'intérêt.


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Fig C

Fig 3.6: Étude de la stationnarité du taux de change.


57

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Fig A Fig B

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Fig C

Fi~ 3.7: Étude de la stationnarité du degré d'ouverture.


58

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90 92 94 96 98 00 02 04 06

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Fig C

Fig 3.8 : Étude de la stationnarité des IDE.


59

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Fig A

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Fige

Fig 3.9: Étude de la stationnarité de l'inflation.


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