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Fonds de Réorientation et de Modernisation de la Médecine Libérale

L'apport de l'informatique
dans la pratique médicale libérale

avec le concours
du CSSIS,
Conseil supérieur des systèmes d'information de santé

et du ,
Centre de recherche d'étude et de documentation
en économie de la santé
Les personnes suivantes ont participé à l’étude Formmel.

Conception et préparation de l’étude Composition du comité de suivi


Concepteur et directeur de l’étude : de l’étude Formmel
Michel Vincendon Ce Comité de Suivi est placé sous l’autorité
du Directeur de l’étude, Michel Vincendon.
Étude préparatoire :
Michèle Thonnet ¾ Conseil Supérieur des Systèmes
Dominique Polton d’Information de Santé :
François Lacroix Michèle Thonnet
¾ Syndicat M.G. France :
Réalisation de l’étude Docteur Bruno Deloffre

CREDES ¾ Syndicat F.M.F. :


Docteur Jean Gras
Chef de projet : Marie-Jo Sourty Le Guellec
¾ Syndicat U.C.S.S.F. :
Informatique, conception et suivi sur le Web : Docteur J-G Brun
Jacques Harrouin ¾ Ordre National des Médecins :
Christophe Lainé Docteur Jean Pouillard

Exploitation : ¾ E.N.S.M. Médecin Conseil de la CNAMTS :


Martine Broïdo Docteur Bernard Vincke
Catherine Banchereau ¾ Direction Déléguée aux Risques
Paul Dourgnon de la CNAMTS :
Nathalie Grandfils Carmen Larraneta
Maria Zimina
¾ Direction de la C.C.M.S.A. :
Virginie Deldossi
Conseillère rédactionnelle :
Nathalie Meunier ¾ Direction de la CANAM :
Docteur Brigitte Heuls-Bernin
Maquettistes :
Franck-Séverin Clérembault
Corinne Mortier (posters Medec)
Participent également au comité de suivi :
Dominique Polton,
CNAMTS
Directrice du CREDES,
Laurent Duchet maître d’œuvre de l’évaluation ;
Assistante : Marie-Christine Patin
François Lacroix,
Société EVAL Directeur Adjoint de la CRAM Rhône-Alpes,
responsable du centre de gestion de l’enquête.
Participation à la mise au point
des questionnaires
Docteur Yves Charpack
Docteur Agnès Paul-Dauphin

Centre de gestion de l’enquête


CRAM Rhône-Alpes
Responsable : François Lacroix
Agnès Bonhomme
Didier Sartor
Françoise Vidal
/·DSSRUWGHO·LQIRUPDWLTXH
GDQVODSUDWLTXHPpGLFDOHOLEpUDOH
eWXGH)2500(/
© Formmel 2000

Paul Dourgnon

Nathalie Grandfils

Marie-Jo Sourty-Le Guellec

Maria Zimina

Les noms des auteurs apparaissent par ordre alphabétique

1
Les auteurs tiennent à remercier :

¾ Les membres du comité de suivi pour leur soutien et leurs nombreuses suggestions ;
¾ Martine Broïdo, Anne Doussin, Philippe Le Fur et Dominique Polton pour leurs relectures
attentives ;
¾ Agnès Grandin et Marie-Odile Safon pour leurs recherches bibliographiques ;
¾ Zette Dayan pour son aide logisitique ;
¾ et Mireille Fauvergue, qui a assuré la liaison avec la CNAMTS avec efficacité et gentillesse.
SOMMAIRE

INTRODUCTION 5

1. LA MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE, LES FONCTIONS TESTÉES,


LES MÉDECINS PARTICIPANTS, LEUR ENVIRONNEMENT INFORMATIQUE 11

1.1. La méthodologie de l’enquête 13


1.1.1. Dix fonctions informatiques à évaluer 13
1.1.2. Le protocole de l’enquête 15

1.2. La description de l’échantillon 22


1.2.1. Les médecins participants 22
1.2.2. La date de l’informatisation 23
1.2.3. L’environnement informatique du médecin 23
1.2.4. L’évolution de l’environnement informatique sur la durée de l’enquête 25

1.3. Les fonctions informatiques utilisées par les médecins interrogés 26


1.3.1. L’utilisation des fonctions en début d’enquête et l’évolution sur sept mois 26
1.3.2. L’utilisation combinée de tous les modules : une approche multidimensionnelle 27

2. LA GESTION INFORMATIQUE DU DOSSIER MÉDICAL 31

2.1. Comment un médecin organise-t-il la gestion informatique du dossier du patient ? 34


2.1.1. L’archivage des antécédents et des interventions de confrères 35
2.1.2. La consultation du jour 37
2.1.3. L’édition et l’impression des documents 37
2.1.4. Le suivi des paramètres physiologiques 38
2.1.5. Le codage des diagnostics et des actes 39
2.1.6. De l’apprentissage à l’expertise : quels sont les profils des utilisateurs ? 40
2.1.7. Comment la gestion informatique du dossier modifie-t-elle la relation avec le patient ? 42

2.2. Comment les médecins jugent-ils l’utilisation de la fonction ? 42

2.3. Les attentes exprimées par les médecins 43

3. L’AIDE AU DIAGNOSTIC ET À LA PRESCRIPTION 49

3.1. Les contre-indications et interactions médicamenteuses 53


3.1.1. Comment les médecins utilisent-ils le module contre indications
et interactions médicamenteuses ? 53
3.1.2. Comment les médecins jugent-ils l’utilisation du module de contre-indications
et interactions médicamenteuses ? 54
3.1.3. Les attentes des médecins 55

3.2. Les alarmes thérapeutiques et préventives 55


3.2.1. Comment les médecins utilisent-ils les alarmes thérapeutiques et préventives ? 55
3.2.2. Comment les médecins jugent-ils l’utilisation des alarmes thérapeutiques et préventives ? 56
3.2.3. Les attentes des médecins 56

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 1


3.3. L’adéquation à l’AMM, les fiches de transparence, le choix de médicament 58
3.3.1. Comment les médecins utilisent-ils la vérification de l’adéquation à l’AMM,
les fiches de transparence et les guides de choix de médicaments ? 58
3.3.2. Comment les médecins jugent-ils l’utilisation du module de vérification de l’adéquation
à l’AMM, des fiches de transparence et des guides de choix de médicaments ? 59
3.3.3. Les attentes des médecins 60

3.4. Les thesaurus de diagnostics 60


3.4.1. Comment les médecins utilisent-ils les thesaurus de diagnostics ? 60
3.4.2. Comment les médecins jugent-ils l’utilisation des thesaurus de diagnostics ? 61
3.4.3. Les attentes des médecins 62

3.5. Les guides de bonnes pratiques, les référentiels et les conférences de consensus 62
3.5.1. Comment les médecins utilisent-ils les guides de bonnes pratiques,
et les conférences de consensus ? 63
3.5.2. Comment les médecins jugent-ils l’utilisation des guides de bonnes pratiques,
des référentiels et des conférences de consensus ? 64
3.5.3. Les attentes des médecins 64

4. L’OPTIMISATION MÉDICO-ÉCONOMIQUE DES ACTES ET DES PRESCRIPTIONS 67

4.1. Le module de proposition de génériques et d’équivalents thérapeutiques 70


4.1.1. Comment les médecins utilisent-ils le module de proposition de génériques ou d’équivalents
thérapeutiques ? 70
4.1.2. Dans quel objectif les médecins utilisent-ils le module de proposition de génériques
ou d’équivalents thérapeutiques ? 71
4.1.3. Comment les médecins jugent-ils l’utilisation du module de proposition de médicaments
génériques ou d’équivalents thérapeutiques 71
4.1.4. Les attentes des médecins 72

4.2. Le calcul du coût de l’ordonnance 73


4.2.1. Comment les médecins utilisent-ils le module de calcul du coût de l’ordonnance ? 73
4.2.2. Comment les médecins jugent-ils l’utilisation du module de calcul du coût de l’ordonnance ? 74

4.3. Le module RMO 75


4.3.1. Comment les médecins utilisent-ils le module RMO ? 75
4.3.2. Comment les médecins jugent-ils l’utilisation du module RMO ? 76
4.3.3. Les attentes des médecins 77

4.4. La proposition d’optimisation de la prescription en fonction du nombre d’unités


par conditionnement 78
4.4.1. Comment les médecins utilisent-ils le module de proposition d’optimisation de la prescription
en fonction du nombre d’unités par conditionnement ? 78
4.4.2. Comment les médecins jugent-ils l’utilisation du module de proposition d’optimisation
de la prescription en fonction du nombre d’unités par conditionnement ? 79

4.5. Une typologie des utilisateurs de la fonction d’optimisation médico-économique


des actes et des prescriptions 80
4.5.1. Trois profils d’utilisateurs confirmés 80
4.5.2. Quatre profils allant de moins confirmés à débutants 81

2 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


5. LES AUTRES FONCTIONS : l’interrogation de bases de données et de sites à visée
médicale ou professionnelle, la messagerie électronique, les forums de discussion,
les échanges de données pour un patient, l’analyse comparative de l’activité,
les échanges de donnée de nature collective 83

5.1. L’interrogation de bases de données et de sites à visée médicale ou professionnelle 85


5.1.1. Dans quel but les médecins consultent-ils des bases de données et des sites ? 86
5.1.2. Quels bases de données et sites à visée médicale ou professionnelle sont consultés
par les médecins ? 87

5.2. La messagerie électronique 88


5.2.1. Dans quel but les médecins communiquent-ils par messagerie électronique ? 88
5.2.2. Comment la messagerie électronique est-elle utilisée ? 89
5.2.3. Comment l’utilisation de la messagerie électronique est-elle jugée par les médecins ? 89

5.3. Les forums et listes de discussion 90

5.4. Les échanges de données pour un patient 91


5.4.1. La transmission de résultats d’examens biologiques 91
5.4.2. Le transfert de documents numérisés 92
5.4.3. Les consultations à distance 92
5.4.4. Le suivi de patients en réseau ou filière de soins 92

5.5. L’analyse comparative de l’activité 92


5.5.1. La production de tableaux de bord d’activité individuelle 92
5.5.2. Les comparaisons locales, régionales, nationales 93

5.6. Les échanges de données de nature collective 93


5.6.1. La veille sanitaire 93
5.6.2. La participation à des enquêtes épidémiologiques ou des études cliniques 93
5.6.3. La participation à un réseau structuré de professionnels de santé 93

5.7. L’acquisition de données quantifiables 93

6. UN CLASSEMENT DES MODULES INFORMATIQUES, SELON L’APPRÉCIATION


DES MÉDECINS 97

6.1. Les opinions des médecins sur 23 modules testés, concernant leur satisfaction,
les difficultés rencontrées et l’amélioration de la qualité de leur pratique 99

6.2. Cinq catégories de modules 101


6.2.1. Les modules « indispensables » 101
6.2.2. Les modules « pratiques » 102
6.2.3. Les modules « techniques » 103
6.2.4. Les modules « non-consensuels » 104
6.2.5. Les modules « émergents » 105

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 3


7. LE BILAN : APPRÉCIATION GLOBALE DES MÉDECINS 107

7.1. L’ordinateur entre le médecin et le patient 109


7.1.1. L’ordinateur est-il présent à chaque consultation et pour tous les patients ? 109
7.1.2. Le déroulement de la consultation est-il modifié par la présence de l’ordinateur ? 110
7.1.3. Les médecins pensent-ils qu’ils utilisent mieux l'ensemble des données accumulées
sur les patients grâce à l'informatique ? 111
7.1.4. L'utilisation de l'ordinateur a-t-elle réduit le volume de papier manipulé ou archivé ? 113

7.2. Les difficultés techniques 114


7.2.1. Les pannes informatiques 114
7.2.2. Qui peut apporter la meilleure assistance technique ? 115
7.2.3. La sécurisation des données 115

7.3. Comment les médecins jugent-ils l’apport de l’informatique dans leur pratique ? 115

7.4. L’intégration de l’informatique dans la pratique médicale 116

7.5. Quel est le bilan de l’informatisation de la pratique médicale ? 117


7.5.1. La majorité des médecins retient un bilan positif de l’informatisation de la pratique médicale 117
7.5.2. Le bilan de l’informatisation selon la spécialité 118
7.5.3. Le bilan de l’informatisation en fonction de l’expérience informatique 119

CONCLUSION 123

BIBLIOGRAPHIE, ANNEXE 127

LISTE DES GRAPHIQUES 133

LISTE DES TABLEAUX 139

4 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Introduction

,QWURGXFWLRQ

5
L’informatisation du cabinet médical matisation par le médecin est donc loin d’être
évidente.
L’ordonnance du 24 avril 1996, relative à la maî- C’est dans ce contexte que le comité de gestion
trise médicalisée des dépenses de santé, pré- du FORMMEL, avec le concours du Conseil
voyait une informatisation de l’ensemble des
supérieur des systèmes d’information de santé
cabinets de médecine libérale avant le 31 décem- (CSSIS) et du Centre de recherche d’étude et de
bre 1998. Cette informatisation était liée à la gé- documentation en économie de la santé
néralisation de la carte SESAM-VITALE à tous les
(CREDES), lance les bases, en juin 1998, d’une
assurés sociaux et à la télétransmission des enquête d’envergure auprès des médecins
feuilles de soins électroniques (FSE) directement informatisés afin d’évaluer l’apport de
du cabinet médical à la caisse d’assurance mala-
l’informatique dans la pratique médicale libérale.
die.
L’objectif premier de l’enquête est de donner la
Bien que cet objectif ne soit pas entièrement at-
parole aux médecins déjà informatisés, afin qu’ils
teint aujourd’hui, le pourcentage de médecins gé- évaluent ce que l’informatisation a apporté à leur
néralistes informatisés est passé de 25 % à 65 % pratique médicale.
entre l’hiver 1997 et le printemps 1999, et la pro-
gression se poursuit au rythme de 1 % par mois. Au cours du deuxième semestre 1998, le proto-
Le développement a été particulièrement impor- cole de l’enquête a été élaboré, et les questionnai-
tant en 1998, grâce aux mesures d’aide à l’infor-
res rédigés avec l’assistance de la société EVAL.
matisation mises en place par le comité de En février 1999, un appel à participation était en-
gestion du FOnds de Réorientation et de Moderni- voyé à l’ensemble des 64 000 médecins libéraux
sation de la MEdecine Libérale (FORMMEL). Cel-
déjà informatisés grâce à l’aide du FORMMEL et
les-ci consistaient en une prime de 7 000 F aux 2 000 médecins installés après le 31 mars
destinée à financer l’équipement informatique et 1998. Pour être sélectionnés, les candidats de-
une prime de 2 000 F visant à couvrir les frais de
vaient disposer d’une installation informatique à
télétransmission des médecins qui s’équipaient et leur cabinet, ce qui était le cas de tous les bénéfi-
qui s’engageaient à utiliser la FSE. Les effectifs de ciaires de l’aide à l’informatisation du FORMMEL.
médecins informatisés ont alors doublé.
De plus, l’enquête se déroulant via le réseau Inter-
net, ils devaient s’engager à s’équiper d’un accès
L’informatique s’intègre à présent de plus en plus au Réseau de Santé Social (RSS) ou à Internet
dans l’ensemble des activités professionnelles et
pour débuter l’enquête.
privées. Les futures générations n’auront certes
pas de problème pour organiser leur vie quoti- L’échantillon s’est donc constitué sur la base du
dienne autour de l’ordinateur, mais, dans le con-
volontariat et en avril 1999, un échantillon de
texte actuel, pour bon nombre de médecins, c’est 3 200 médecins volontaires était constitué pour
une vraie révolution ! tester les services de la micro-informatique,
autres que la télétransmission des feuilles de
Le colloque singulier, la relation entre le médecin soins électroniques. Ces médecins ont été indem-
et son patient, est au cœur de l’activité du méde- nisés à hauteur de 4 000 F pour une étude qui se
cin libéral. L'immixtion dans cette relation d’un déroulait sur une durée de sept mois. Elle a débu-
troisième acteur, l’ordinateur, peut entraîner des
té en juin 1999 et, en raison de l’entrée progressi-
réticences. ve des médecins dans l’enquête et de retards
dans les retours de questionnaires et a pris fin en
¾ Tout d’abord, se pose le problème du secret août 2000.
médical et de la confidentialité des données ;
l’ordinateur est-il à même de les garantir ? Dix fonctions concernant principalement la ges-
¾ L’informatisation engendre à ses débuts des tion du dossier patient, l’aide au diagnostic et à la
tâches supplémentaires coûteuses en temps, prescription, l’optimisation médico-économique
alors que l’emploi du temps du médecin est des actes et des prescriptions, l’échange de don-
déjà très souvent surchargé. L’informatique nées entre professionnels de santé, ont été testées
remet aussi en cause des réflexes quotidiens et dans cette enquête. Elles étaient définies à partir
peut susciter une certaine gène du médecin de fonctions générales déjà développées dans les
devant ses patients. L’acceptation de l’infor- logiciels présents sur le marché au début de l’en-

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 7


quête. Chaque médecin participant devait tester Dans la sixième partie, on présente un classe-
deux fonctions de son choix, parmi les dix propo- ment des modules en fonction de critères de sa-
sées à l’évaluation. Ses réponses seraient re- tisfaction et d’utilisation des médecins
cueillies dans deux questionnaires généraux, en évaluateurs. Une dernière partie développe, sur
début et fin d’enquête, et dans six questionnaires un plan plus global, l’influence de l’arrivée de l’in-
d’évaluation, cela pour chacune des deux fonc- formatique dans le cabinet libéral au travers des
tions choisies. Il aurait ainsi rempli 14 question- réponses aux questions d’évaluation (l’utilité et
naires sur une durée de sept mois. Au total, les l’acceptabilité pour le patient, l’impact sur la qua-
données ont été collectées dans 62 questionnai- lité de la pratique, le confort de travail, la sécurité
res différents. des données) et aux questions d’opinion du ques-
tionnaire qui clôture l’enquête (le rôle de l’infor-
La grande originalité de l’enquête réside dans matique, le bilan de l’informatisation des
l’utilisation exclusive d’Internet pour communi- médecins, l’avenir de l’informatique dans la prati-
quer avec les participants. A part un premier en- que libérale).
voi du cahier des charges, lors de l’appel à
candidature, il n’y a pas eu un seul échange pa-
pier. L’enquête était hébergée sur le site Web du
CREDES, qui a assuré le déroulement et la coor-
dination de l’opération ainsi que l’exploitation des
données dont les principaux résultats sont pré-
sentés dans ce document.

Le nombre élevé de participants et la diversité des


informations recueillies fondent la richesse de
l’étude. Cette richesse est renforcée par le grand
nombre de questions ouvertes, qui ont permis aux
médecins de s’exprimer plus librement. L’exploi-
tation des réponses est axée sur l’analyse multi-
factorielle, technique particulièrement adaptée au
grand nombre et à la teneur qualitative des don-
nées et sur l’analyse statistique des textes ou lexi-
cométrie, qui permet d’exploiter les réponses aux
questions ouvertes.

La première partie de ce rapport expose de façon


détaillée la méthodologie de l’enquête, l’échan-
tillon de médecins participants, leur environne-
ment informatique, décrit les fonctions étudiées et
comment les médecins les utilisent. Les quatre
parties suivantes présentent les évaluations de
chacune des fonctions, commençant par la plus
utilisée, la gestion du dossier médical du patient,
et terminant par des fonctions moins usitées. Le
plan de la présentation comprend, en général, les
étapes suivantes :
¾ les champs et les modalités d’utilisation de la
fonction ;
¾ les opinions du médecin concernant les diffi-
cultés rencontrées, les problèmes d’ergono-
mie, les réactions de ses patients ;
¾ l’analyse de sa satisfaction et de ses attentes,
exprimées dans les nombreuses questions
ouvertes du dernier questionnaire relatif à cha-
que fonction.

8 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Quelques dates de la vie de l’étude...

avril 1996 Les ordonnances Juppé (JO du 25/04/96) imposent aux professionnels de
santé « d’être en mesure de télétransmettre les feuilles de soins avant le 31 dé-
cembre 1998 ».

Le Fonds de Modernisation et de Réorganisation de la Médecine Libérale


(FORMMEL) est créé. Il est chargé de définir les actions d’accompagnement à
l’informatisation et la réorganisation de la médecine libérale. Les fonds pro-
viennent de la « contribution exceptionnelle » demandée aux médecins en
1996. La plus grande partie de ces fonds a été destinée aux médecins ayant
signé le contrat d’informatisation.

mars 1998 Selon la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés
(CNAMTS), 55 309 médecins ont signé les contrats FORMMEL.

juin 1998 Le FORMMEL décide de lancer une enquête destinée à évaluer l’apport de l’in-
formatique à la pratique médicale. Un appel à participation est lancé auprès de
64 000 médecins libéraux informatisés et 2 000 médecins installés depuis le
1er avril 1998. Selon le bilan dressé par le FORMMEL, 67 % des médecins gé-
néralistes et 43 % des spécialistes ont signé le contrat d’aide à l’informatisation.

mars-avril 1999 Dépôt des candidatures. L'acte d'engagement est disponible sur les sites Inter-
net et Minitel du CREDES.

avril-mai 1999 Analyse des dossiers de candidature. Constitution de l'échantillon définitif des
médecins sélectionnés.

juin 1999 Démarrage de l’enquête. Mise à disposition des questionnaires d'évaluation.

mars 2000 Présentation des premiers résultats à l’occasion du MEDEC (Salon de la mé-
decine libérale).

août 2000 Fin de l’enquête.

octobre 2000 Présentation des résultats finaux à la presse. Première publication d’une bro-
chure de synthèse à destination des médecins libéraux de France (120 000
exemplaires).

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 9


/DPpWKRGRORJLHGHO·HQTXrWH
OHVIRQFWLRQVWHVWpHV
partie 1
OHVPpGHFLQVSDUWLFLSDQWV
OHXUHQYLURQQHPHQWLQIRUPDWLTXH

 /DPpWKRGRORJLHGH
O¶HQTXrWH
OHVIRQFWLRQVWHVWpHV
OHVPpGHFLQVSDUWLFLSDQWV
OHXUHQYLURQQHPHQWLQIRU
PDWLTXH

11
 /DPpWKRGRORJLHGHO¶HQTXrWH Pour l’évaluation, la fonction d’aide au diagnostic
et à la prescription est décomposée en cinq mo-
'L[IRQFWLRQVLQIRUPDWLTXHV dules :
jpYDOXHU ¾ Les thesaurus de diagnostics ;
La première démarche consiste à définir les as- ¾ Les bonnes pratiques et conférences de con-
pects de l’informatique médicale libérale sur les- sensus ;
quels portera l’évaluation. Pour l’étude on a
¾ L’adéquation à l'AMM (Autorisation de Mise
distingué, à partir de fonctions type existant déjà sur le Marché), les fiches de transparence, les
dans la plupart des logiciels médicaux commer- guides de choix de médicaments ;
cialisés (la connaissance des logiciels utilisés
n'ayant aucunement pour objet de comparer l'of- ¾ Les alarmes thérapeutiques et préventives ;
fre des éditeurs), dix fonctions informatiques gé- ¾ Les contre-indications et interactions médica-
nérales. Certaines d’entre elles, très techniques, menteuses.
telles que l’analyse comparative de l'activité ou
l’acquisition de données quantifiables, étaient ② L’optimisation médico-économique des actes
vraisemblablement peu ou très peu utilisées1. et des prescriptions
Cependant, elles apparaissaient très innovantes
L'objectif de cette fonction est l'optimisation mé-
pour la pratique médicale et ont donc été conser-
vées. Les fonctions ont été pour la plupart subdi- dicale et économique des actes et/ou des pres-
visées en plusieurs modules pouvant être utilisés criptions, amenant, comme son nom l’indique, à
un coût moindre en préservant la qualité.
séparément, ainsi le module « archivage des an-
técédents et des actes » est-il constitutif de la
fonction « gestion informatisée du dossier médical On distingue quatre modules :
du patient ». Une telle nomenclature en fonctions ¾ Les Références Médicales Opposables
et modules n’existe que pour les besoins de l’en- (RMO) ;
quête. Un médecin évaluant une fonction peut
¾ La proposition de médicaments génériques ou
ainsi n’utiliser que certains des modules qui la
d'équivalents thérapeutiques ;
composent.
¾ La proposition d'optimisation de la prescrip-
① L’aide au diagnostic et à la prescription tion en fonction du nombre d'unités par condi-
tionnement ;
Les objectifs de cette fonction sont :
¾ Le calcul du coût de l'ordonnance.
• d'aider le médecin à vérifier un diagnostic dif-
ficile et de le conseiller dans sa démarche dia- ③ La gestion informatique du dossier médical du
gnostique (fonction d’aide au diagnostic) ; patient
• d’assister le médecin dans ses prescriptions Les objectifs de cette fonction sont :
d'examens complémentaires et de soins pré-
ventifs (fonction d’aide à la prescription d'exa- • de garder en mémoire sous forme informati-
mens de dépistage et de soins préventifs) ; que le dossier du patient avec les éléments
suivants :
• de conseiller le médecin dans le choix du trai-
- l’identité, les antécédents, les consultations
tement médicamenteux, en fonction du dia-
antérieures ;
gnostic et des caractéristiques du patient
(fonction d’aide à la prescription de médica- - les données cliniques, les examens, l’image-
ments) ; rie, la biométrie ;

• d’accompagner le médecin dans la stratégie - les coordonnées des correspondants ;


thérapeutique globale (fonction d’aide à la dé- - les consultations spécialisées, comptes ren-
cision et à la prescription de traitements non dus d'observation et comptes rendus hospi-
médicamenteux). taliers ;
- les traitements en cours ;
- les certificats, courriers et régimes ;
 /¶pWXGHFRQILUPHFHWWHK\SRWKqVH&HVIRQFWLRQVTXH
O¶RQSHXWTXDOLILHUG¶pPHUJHQWHVYRLHQWODSURSRUWLRQ - des dispositifs d'alerte;
GH PpGHFLQV OHV XWLOLVDQW DXJPHQWHU DX FRXUV GH
O¶HQTXrWH
- des notes personnelles.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 13


• d’éditer et d’imprimer des documents (ordon- On considère deux modules distincts :
nances, certificats, courriers, comptes rendus,
¾ l’interface avec des appareils de mesure type
etc.) ; tensiomètre, électrocardiogramme, Holter,
• de coder des informations telles que les actes, etc., avec intégration directe dans le dossier
les motifs de recours aux soins ou les diagnos- patient ;
tics pour réaliser des statistiques médico-ad-
¾ la téléobservance pour la tension artérielle, le
ministratives ou pour des raisons directement rythme cardiaque, etc.
professionnelles (gestion ou recherche).
⑥ La messagerie électronique
Pour l’enquête, on retient cinq modules :
L’utilisation du courrier électronique permet d’en-
¾ l’archivage des antécédents et des interven- voyer différentes informations sous un format li-
tions de confrères ; bre, qu'il s'agisse de données sur un patient ou
¾ la consultation du jour ; d'informations générales, d’échanges informels
entre médecins, avec ou sans échanges de fi-
¾ le suivi de paramètres physiologiques ;
chiers attachés (données, texte, image, etc.).
¾ l’édition de documents (ordonnances, certifi-
cats, courriers, comptes rendus) ; ⑦ Les forums collectifs
¾ le codage des actes ou des diagnostics. Ce sont des échanges via Internet sur les connais-
sances et les pratiques, qui peuvent être régulés
④ Les échanges de données pour un patient ou non par un modérateur.
On regroupe sous ce label tout partage de don-
nées pour la prise en charge d'un même patient, Deux modules sont étudiés :
soit par transfert, soit par acquisition à distance, ¾ les forums ouverts ;
par support informatique autre que la messagerie
électronique (qui fait elle-même l’objet d’une ¾ les listes de discussion accessibles par abon-
évaluation en tant que telle). nement, par identification professionnelle, etc.

On considère quatre modules distincts : ⑧ Les échanges de données de nature collective


¾ l’utilisation de standards (HPRIM ou autres)
On considère dans cette fonction toute transmis-
pour la transmission de résultats d'examens sion de données non directement nominatives et
éventuellement agrégées, pour une utilisation
biologiques ;
collective : surveillance épidémiologique, enquê-
¾ le transfert d'images ou de références d'ima- tes ponctuelles, fonctionnement en réseau, par
ges (radiologies, endoscopies, otoscopies, support informatique autre que la messagerie
etc.) ou de documents multimédia, par exem- électronique (qui est traitée par ailleurs dans la
ple PACS (Picture Archiving and Communica- fonction 6).
tion Systems) ;
¾ les consultations spécialisées à distance ; On considère trois modules :

¾ les échanges de données pour le suivi d'un pa- ¾ la participation à une veille sanitaire, à des ré-
tient dans le cadre d'un réseau ou d'une filière seaux de surveillance ou d’alertes ;
de soins. ¾ la participation à des enquêtes épidémiologi-
ques et de recherche clinique ;
⑤ L’acquisition de données quantifiables
¾ les échanges de données générales et/ou de
Il s’agit de l’intégration dans le dossier médical de données de fonctionnement, dans le cadre de
données mesurées sur des appareils situés dans réseaux.
le cabinet (module d’acquisition de données loca-
les) ou de recueil et de suivi de paramètres symp- ⑨ L’interrogation de bases de données
tomatiques à distance (module d’acquisition de
Il s’agit de consultations de bases de données dis-
données à distance).
ponibles sur CdRom, disquettes ou sur les ré-
seaux RSS ou Internet, qu'elles soient à visée
médicale ou professionnelle hors soins.

14 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


On considère quatre modules : - puis chaque mois, à remplir deux questionnai-
res d'évaluation, spécifiques des deux fonctions
¾ les banques de données bibliographiques ;
choisies pour l'évaluation (Q1 le premier mois,
¾ les bases de connaissances et référentiels ; Q2 le deuxième, jusqu'à Q6) ;
¾ les sites spécialisés ; - au bout de sept mois, à remplir un questionnai-
¾ les documents législatifs, réglementaires, éthi- re de synthèse finale, visant à donner une ap-
ques, etc. préciation et une évaluation globales (Q7).

⑩ L’analyse comparative de l'activité Tous ces questionnaires sont acheminés par ré-
seau Internet ou RSS2.
Cette fonction consiste à produire des statistiques
d'activité et à établir des comparaisons. Elle per- /HUHFXHLOGHVGRQQpHV
met au médecin de générer des tableaux de bord
d’activité individuelle et de suivre son évolution, Un total de 62 questionnaires différents rassem-
ou d’effectuer des comparaisons à l’échelle loca- blent les données recueillies :
le, régionale ou nationale. - un unique questionnaire Q0 par médecin re-
cueille des données générales sur l’environne-
Deux modules sont retenus : ment informatique du médecin et sur
¾ la production de tableaux de bord d'activité in- l’utilisation qu’il fait des dix fonctions ;
dividuelle ; - un questionnaire Q1 par fonction (soit dix ques-
tionnaires Q1 différents) a trait à la façon dont
¾ les comparaisons locales, régionales ou natio-
nales. le médecin utilise la fonction : depuis quand, à
quel moment (en consultation ou hors consul-
tation), pour qui (pour tous ou pour certains pa-
tients), comment (de façon automatique ou
/HSURWRFROHGHO¶HQTXrWH manuelle) ;
- quatre questionnaires identiques par fonction,
/HFKDPSGHO¶HQTXrWH
Q2, Q3, Q4 et Q5, (soit 40 questionnaires), que
L’échantillon est constitué sur la base du volonta- le médecin remplit chaque mois, permettent
riat. d’étudier l’évolution de l’utilisation de la fonc-
tion évaluée. Ils comportent des questions qui
Pour pouvoir participer à l'enquête, il faut : ont trait aux difficultés rencontrées, en particu-
lier aux problèmes liés à l’ergonomie et à la re-
- être médecin, généraliste ou spécialiste, con-
lation avec le patient ;
ventionné ;
- un questionnaire Q6 par fonction (soit dix ques-
- exercer à titre libéral sur le territoire français ;
tionnaires Q6 différents) permet au médecin de
- avoir bénéficié de l'aide à l'informatisation ou faire le bilan de l’utilisation de la fonction. Ce
s’être installé depuis le 1er avril 1998 ; questionnaire donne surtout au médecin la pos-
- disposer d'un équipement informatique con- sibilité d’exprimer ses attentes ;
necté au Réseau Internet ou au Réseau Santé - enfin, un dernier questionnaire unique Q7, reflet
Social ; du questionnaire Q0, recueille des informations
- utiliser des outils informatiques d'aide à la pra- sur les changements éventuels de l’environne-
tique médicale. ment informatique et de l’utilisation des fonc-
tions sur sept mois. Il permet aussi de dresser
/DPLVVLRQGHVPpGHFLQV un bilan général de l’apport de l’informatique
pYDOXDWHXUV dans la pratique médicale libérale.
Chaque médecin participant choisit deux fonc-
tions qu’il est ensuite chargé d'évaluer mensuel-
lement. Le travail demandé consiste :
- au début de la période de recueil, à remplir un
questionnaire de référence, visant à décrire  /HFDKLHUGHVFKDUJHVHWOHVTXHVWLRQQDLUHVSHXYHQW
rWUH FRQVXOWpV VXU OH VLWH :HE GX &5('(6 j
l’équipement et la pratique (Q0) ; O¶DGUHVVH 
KWWSZZZFUHGHVIU)RUPPHO6RPPDLUHKWP

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 15


/HGpURXOHPHQWGHO¶HQTXrWH L’enquête ne donne lieu à aucun échange papier
avec les médecins. Elle est conduite via le réseau
En janvier 1999, un cahier des charges est en-
Internet, auquel les médecins doivent être con-
voyé aux 64 000 médecins ayant bénéficié de
nectés pour pouvoir participer. Au début de l’étu-
l’aide à l’informatisation du FORMMEL et aux
de, 24 % s’abonnent à Internet ou au RSS dans ce
2 000 médecins installés après le 31 mars 1998.
but. Au total, chaque médecin ayant atteint la fin
Après lecture, les médecins qui se portent volon-
de l’enquête, aura donc reçu 14 questionnaires
taires pour participer à l’enquête et qui remplis-
par messagerie électronique ou téléchargés sur le
sent les conditions indiquées dans le cahier des
site Web du CREDES, qu’ils auront remplis et
charges envoient par Internet ou par Minitel un
renvoyés via Internet.
acte d’engagement signé. L’appel à candidature
reste ouvert pendant trois mois au cours desquels
La gestion informatique de l’enquête nécessite un
le comité de suivi de l’enquête veille au bon dé-
service d’aide par messagerie électronique ou par
roulement de la procédure et travaille à la stabili-
téléphone (hot line) de façon à répondre aux
sation de l’échantillon final. En effet, le principe
questions sur l’enquête et à résoudre certains des
du volontariat n’assurant pas la représentativité
problèmes informatiques des médecins partici-
de l’échantillon, des relances régulières et sélec-
pants. De plus, les questionnaires étant auto-ad-
tives sont effectuées afin d’équilibrer au mieux sa
ministrés, leur contenu doit être contrôlé chaque
répartition régionale, ainsi que sa répartition entre
mois. Si le questionnaire n’est pas correctement
généralistes et spécialistes.
rempli, il est renvoyé au médecin ; s’il est validé,
le médecin reçoit un nouveau questionnaire le
En avril 1999, l’échantillon est arrêté à 3 211 mé-
mois suivant.
decins volontaires.
Le protocole est résumé sur le schéma ci-contre
Le mode de sélection des médecins participants
(cf. graphique 1).
ne garantit pas que les résultats soient extrapola-
bles à l’ensemble des médecins français déjà in-
¾ Au début de chaque mois d’enquête, le ser-
formatisés. Cependant, on constate que
veur messagerie du CREDES envoie à chaque
l’échantillon apparaît équilibré selon certains cri-
médecin évaluateur un message électronique
tères d’intérêt : les médecins évaluateurs viennent
contenant un ou deux questionnaires en pièce
de la France entière, toutes les classes d’âges
jointe (étape 1).
sont représentées. En revanche, le faible nombre
de spécialistes volontaires (12 % du total) con- ¾ Le médecin remplit et renvoie au CREDES
traint à étudier les spécialistes dans leur ensem- chaque questionnaire joint, dans le courant du
ble, sans entrer dans le détail. De même, la mois (étape 2).
représentation des femmes est très faible (11 % ¾ Le questionnaire est reçu par le serveur Web
du total). du CREDES, qui génère un nouvel enregistre-
ment dans la base de données d’enquête (éta-
Le 1er Juin 1999, l’enquête débute et un premier pe 3) et renvoie un accusé de réception
groupe de médecins reçoit un premier question- (étape 4).
naire. Lors de leur inscription, de même qu’ils ont ¾ Le contenu du questionnaire est contrôlé
fait le choix des fonctions à tester, les médecins (étape 5).
ont choisi un mois entre juin et novembre, pour
¾ La validation d’un questionnaire entraîne l’en-
débuter leur évaluation. En effet, tous les méde-
voi d’un nouveau questionnaire, le mois sui-
cins volontaires n’étaient pas encore informatisés
vant (étape 6).
et on leur laissait six mois pour le devenir. De juin
à novembre 1999, chaque début de mois, de nou- ¾ La non-validation entraîne la création de plu-
veaux médecins reçoivent le premier question- sieurs documents (étape 6bis) permettant le
naire. Compte tenu de cet étalement, l’enquête suivi du dossier par la hot line : archivage et
devait se dérouler sur un an. Cependant, afin de historique des arrivées de questionnaires, vali-
pallier des retours tardifs de questionnaires, la dations. La hot line consulte les dossiers des
date de clôture de l’enquête a été repoussée au médecins via un navigateur et communique
1er août 2000. par messagerie électronique (exceptionnelle-
ment par téléphone) avec le médecin. La réac-
tualisation des données est quotidienne.

16 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Graphique 1 Le cheminement d’un questionnaire FORMMEL

Serveur de
messagerie
E-Mail Médecin Actions :
- Réception de l’e-mail
- Ouverture du document attaché (le questionnaire).
1 e - Remplissage du questionnaire
nair - Clic sur ENVOYER dans le questionnaire
stion
Que
E-Mail

Centre de
gestion
2
6 4

validation non
6bis validation
Serveur Web

5 3

Contrôle & Base de


Analyses données

/HFHQWUHGHJHVWLRQGHO¶HQTXrWH Les adresses Minitel


Le centre de gestion de l’enquête est implanté à Les médecins ne possédant pas de connexion In-
la Caisse Régionale d’Assurance Maladie Rhône- ternet ou RSS au moment de signer l’acte d’enga-
Alpes. Il a pour but d’accompagner les médecins gement s’inscrivent par Minitel sous réserve de
et de leur porter assistance. s'équiper avant le début de l'enquête en matériel
informatique et d’acquérir une adresse électroni-
L’activité de ce centre est basée sur des échanges que3.
par messagerie électronique accompagnés, pour
les cas délicats, d’échanges téléphoniques quand Plus de 700 inscriptions par Minitel sont ainsi en-
cela se révèle nécessaire. registrées. Seulement 400 médecins transmettent
leur adresse électronique de leur propre initiative
Les activités du centre s’organisent autour de : avant l'envoi des premiers questionnaires et le
centre effectue la mise à jour.
¾ la mise à jour des adresses électroniques ;
¾ l’enregistrement des actes d’engagements ; Le centre de gestion met en place une campagne
¾ la gestion des reports du mois d’entrée dans importante de relance par téléphone ou par fax,
l’enquête ; auprès des 300 médecins n’ayant pas communi-
qué leur adresse électronique. Malgré cela et à
¾ la validation des questionnaires ;
l'issue de cette opération, 65 médecins ne don-
¾ la prise en compte des démissions. nent pas suite et sont exclus de l'enquête au 30
novembre 1999.
La mise à jour des adresses électroniques
Selon les principes définis dans le cahier des
charges, les médecins doivent disposer d'un
équipement informatique connecté et s'engagent
à communiquer leur adresse électronique avant
le début de l’enquête. Ils doivent également indi-
quer tout changement d'adresse électronique en
cours d'enquête.
 8QH DGUHVVH pOHFWURQLTXH SURYLVRLUH EDOQHW pWDLW
DWWULEXpH j FHV PpGHFLQV GHVWLQpH j OD FRUUHVSRQ
GDQFH0LQLWHOSHQGDQWODSpULRGHGHGpS{WGHFDQGL
GDWXUH

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 17


Les adresses Internet Chaque anomalie fait l'objet d'une recherche fine
et précise. En particulier, les divergences sur les
En cours d'enquête, de nombreux médecins
numéros ADELI nécessitent de nombreux con-
changent de fournisseurs d'accès à Internet et par
tacts et échanges avec les différentes CPAM con-
conséquent d'adresse électronique. Les médecins
cernées. La correction des adresses électroniques
concernés font part de ces changements via Inter-
engendre un grand nombre d’échanges télépho-
net.
niques avec les médecins.
D’autres problèmes d’ordre technique (résiliation
A l'issue de ces mises à jour et corrections, 3 211
par le fournisseur d'accès, saturation de boîte aux
actes d'engagements sont validés. Ils constituent
lettres électroniques, fin d'abonnement au
l'échantillon des médecins retenus pour l’enquê-
service, etc.) peuvent rendre inopérantes des
te. Ces médecins reçoivent alors un courrier de
adresses électroniques et l’équipe informatique
confirmation ainsi qu'un code confidentiel.
du CREDES n’est alors plus en mesure de
transmettre les questionnaires. La liste des
La gestion des reports du mois d’entrée dans
médecins concernés est donc envoyée au centre
l’enquête
de gestion pour exploitation. Le centre procède
alors aux modifications et aux mises à jour qui Parmi les médecins participants, 147 (dont 126
font l'objet d'un message d'accusé de réception inscrits par Minitel) ne sont pas opérationnels à la
adressé aux médecins. date prévue, pour différentes raisons : achat de
matériel différé ; problèmes techniques rencon-
L’enregistrement des actes d’engagements trés à l'installation ; problèmes liés à la connexion
Internet ; pas d'adresse électronique, etc.
A la suite de l'appel à candidature, les médecins
volontaires renseignent un acte d'engagement re-
Ces médecins font part de leurs difficultés soit à
cueilli par le CREDES. Compte tenu des condi-
l'occasion de relances téléphoniques (110), soit
tions de participation, des contrôles à plusieurs
par message électronique (20), par fax (6), ou
niveaux (teneur des candidatures, véracité des in-
par courrier (11).
formations indiquées, respect des critères de par-
ticipation), sont mis en place et effectués par le
Le centre de gestion leur propose alors de repor-
centre de gestion.
ter leur entrée dans l'enquête à une date de leur
choix, ne dépassant pas le 1er novembre 1999
Au total, 3 224 actes d'engagements sont soumis
(cf. tableau 1). A l'issue de ces mises à jour, cha-
aux différents contrôles, 13 actes d'engagements
que médecin reçoit un message de confirmation
sont d'emblée refusés car non conformes aux
concernant la modification de sa date d’entrée
conditions de participation et 775 actes d'enga-
dans l’enquête.
gements font ressortir 913 anomalies portant
sur : le numéro ADELI (171), le nom (86), le pré-
nom (110), le code postal (102), la commune
(322), la spécialité (37), la nature de l'exercice
(1), l'adresse électronique (84).

Tableau 1 Les médecins ayant reporté leur entrée dans l’enquête


reporté au mois de :
juillet août septembre octobre novembre total
prévu au mois de :
juin 1999 3 11 38 19 4 75
juillet 1999 13 17 8 2 40
août 1999 7 8 3 18
septembre 1999 3 5 8
octobre 1999 4 4

PpGHFLQVLQVFULWVVXUQRYHPEUHRQWDYDQFpOHXUSDUWLFLSDWLRQDXPRLVG¶RFWREUH

18 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


La validation des questionnaires La gestion des démissions
Les questionnaires sont validés en deux étapes : En cours d'enquête, certains médecins souhaitent
à la réception des premiers et derniers question- mettre fin à leur participation. D'autres, cumulant
naires d'évaluation des fonctions (Q1 et Q6). un retard supérieur à trois mois dans le retour des
questionnaires ou parce que leur retard ne leur
La première phase de validation permet de dé- permet plus de mener l’enquête à son terme, sont
nombrer les médecins qui ne sont pas en mesure considérés comme démissionnaires selon les ter-
d'évaluer la fonction concernée, pour diverses mes du cahier des charges de l’étude.
raisons : absence d'équipement ou achat différé ;
mauvaise interprétation du cahier des charges Les renoncements
(certains médecins pensent qu'ils doivent faire
Au total, 62 médecins cessent leur participation
part de leurs souhaits ou de leurs attentes sans
pour les motifs suivants :
disposer de la fonction, d'autres croient qu'il
s'agit de tester des logiciels fournis dans le cadre - matériel et/ou logiciel non installé(s) ........... 30
de l’étude). Le centre de gestion prend alors en - manque de temps ........................................ 8
charge de nombreux messages et propose aux - contenu des questionnaires : ....................... 8
médecins concernés de changer de fonction pour - anomalie bloquante sur questionnaires Q1 .. 7
la suite de leur participation. Chaque changement
- cessation d'activité, décès ........................... 4
donne lieu à un message de confirmation, quant
à la nouvelle fonction à évaluer et à l’envoi d’un - logiciel(s) non fourni(s) ............................... 3
questionnaire. - changement de statut .................................. 2

La seconde phase s’effectue de manière globale Les médecins retirés de l’étude


sur l'ensemble des réponses aux questionnaires Au total 622 médecins sont retirés pour les motifs
Q2 à Q6. Le CREDES et le centre de gestion ana- suivants :
lysent l’ensemble des questionnaires pour les-
quels un abandon de fonction est signalé afin d’en - retard supérieur à trois mois
déterminer le motif (changement de logiciel, dé- dans le retour des questionnaires ............... 389
sintérêt pour la fonction, etc.). Le centre de ges- - retard incompatible avec le respect
tion expertise les cas sans explication du terme de l'enquête ................................ 230
satisfaisante et ce de la manière suivante : - non validation des questionnaires Q6............. 3
¾ reconstitution sous forme « papier » des ques-
Tous ces médecins reçoivent un courrier électro-
tionnaires,
nique de fin de participation, le centre de gestion
¾ message de demande d'explications aux mé- prenant en charge les éventuelles réclamations.
decins,
¾ après analyse de la réponse, validation ou Le nombre total de messages individuels gérés
non. par le centre s’élève en fin d’enquête, à plus de
7 500. L’ensemble de ces messages et les répon-
Chaque décision fait l'objet d'un message aux ses donne lieu à un traitement informatique en
médecins pour les informer du maintien ou de la terme de suivi, de classement et d’archivage. Le
fin de leur participation. temps moyen de réponse à un message émis par
un médecin est de 48 heures.

Tableau 2 Les différents types de message traités par le centre de gestion en cours d’enquête

Problèmes sur les Q0 977 Accusés de réception 1 449


Problèmes sur les Q1 300 Changements adresses e-mail 1 021
Problèmes sur les Q2 213 Demandes d’informations sur l’étude 602
Problèmes sur les Q3 202 Demandes d’indemnisation 225
Problèmes sur les Q4 121 Changements de fonctionnalités 197
Problèmes sur les Q5 164 Changements de mois 152
Problèmes sur les Q6 162 Autres 226
Problèmes sur les Q7 68

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 19


Tableau 3 Le nombre de questionnaires remplis par fonction et à chaque étape de l’enquête

Total
Q0 Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Q6 Q7
des lignes

F1 978 936 916 906 896 891 5 523


F2 894 870 858 848 838 835 5 143
F3 1 890 1 838 1 814 1 789 1 776 1 766 10 873
F4 311 303 302 295 289 284 1 784
F5 107 104 102 98 97 97 605
F6 409 402 401 398 396 395 2 401
F7 91 90 89 87 85 86 528
F8 82 77 72 71 71 68 441
F9 438 427 419 411 404 401 2 500
F10 143 141 138 137 137 136 832
questionnaires
2 790 2 462 5 252
généraux

Total 2 790 5 343 5 188 5 111 5 040 4 989 4 959 2 462 35 882

/HFR€WGHO¶HQTXrWH méthodes de classification. Les méthodes facto-


rielles fournissent des représentations synthéti-
Les coûts de l’enquête s’élèvent à
ques de vastes ensembles de données. Elles
15 257 060 francs dont 10 178 000 francs d’in-
produisent des représentations graphiques où les
demnisation des médecins qui ont participé à
objets à décrire deviennent des points sur un axe
l’étude. Le reste se répartit comme suit :
ou dans un plan. Les méthodes de classification
- 2 018 348 F de maîtrise d’œuvre (CREDES et mettent en jeu une formulation et des calculs al-
la société EVAL). gorithmiques et produisent des classes ou des fa-
- 947 621 F de communication et de publication. milles de classes, permettant de grouper et de
ranger les objets à décrire. Ces deux méthodes
- 2 113 092 F de logistique, assurée par les Or-
sont complémentaires et peuvent avec profit être
ganismes d’Assurance Maladie.
utilisées conjointement sur un même jeu de don-
Le détail des coûts de l’enquête est consultable en nées. On commence par positionner les objets à
annexe (cf. annexe page 130). décrire les uns par rapport aux autres, à l’aide
d’une représentation spatiale continue. On cher-
/HVUpVXOWDWVGHO¶HQTXrWH che ensuite à les regrouper et on examine s’il
Sur les 3 211 médecins qui se sont porté volon- existe des constellations dont la procédure précé-
taires, 2 790, soit 87 %, débutent effectivement dente n’aurait pas rendu compte. Le recours aux
l’enquête et 2 462, soit 77 %, parviennent à son méthodes factorielles est donc souvent un préala-
terme. ble indispensable.

L’analyse des résultats porte sur un total de Les questionnaires comprennent des questions
35 882 questionnaires (cf. tableau 3). semi-ouvertes et ouvertes. Les questions semi-
ouvertes correspondent à la modalité « autre, pré-
Les techniques d’analyse des données et de lexi- cisez » qui fait suite à une série de réponses pro-
cométrie privilégiées pour l’exploitation des don- posées. Les questions ouvertes permettent de
nées d’enquête recueillir des réponses libres sur des sujets plus
généraux. Ce dernier type de questions a été en
La diversité des questions et la nature qualitative particulier utilisé pour laisser les médecins s’ex-
des réponses est propice à l’utilisation des techni- primer sur leurs attentes et sur le bilan de l’infor-
ques d’analyse des données. Ces techniques en- matisation. La diversité des réponses libres fonde
globent deux familles de méthodes l’intérêt de l’analyse, mais pose des problèmes
complémentaires : les méthodes factorielles et les très spécifiques qui exigent l’emploi de techni-

20 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


ques de lexicométrie. Elles permettent de comp- L’étude de la répartition des mots ou des groupes
ter les mots ou les groupes de mots pour identifier de mots selon les modalités de la variable permet
ceux qui reviennent le plus dans les réponses. Les de mettre en évidence le vocabulaire ou les ré-
réponses peuvent aussi être croisées avec une ponses caractéristiques des individus correspon-
variable d’intérêt, telle l’âge, le sexe ou la région. dant à chaque modalité (voir encadré).

/¶DQDO\VHOH[LFRPpWULTXHGHVUpSRQVHVOLEUHV
L

/HVUpSRQVHVDX[TXHVWLRQVRXYHUWHVDSSHOpHVHQFRUHUpSRQVHVOLEUHVVRQWGHVpOpPHQWVG¶LQIRU
PDWLRQWUqVVSpFLILTXHV'DQVXQHHQTXrWHSDUVRQGDJHHOOHVSHUPHWWHQWG¶DSSURIRQGLUXQVXMHWHW
GH UHFXHLOOLU XQH LQIRUPDWLRQ GH QDWXUH SOXV VSRQWDQpH /HV SURJUqV GH O¶LQIRUPDWLTXH WDQW DX
QLYHDXGHODSXLVVDQFHGHFDOFXOTXHGHODFDSDFLWpGHJHVWLRQGHVGRQQpHVRQWDPHQpOHGpYHORS
SHPHQWG¶RXWLOVSHUIRUPDQWVG¶DQDO\VHVWDWLVWLTXHGHVGRQQpHVWH[WXHOOHV &HVRXWLOVXWLOLVHQWGHV
LL

LQIRUPDWLRQVWLUpHVGXWH[WHGHVUpSRQVHVOLEUHVTXLVRQWVDLVLHVGDQVOHXULQWpJUDOLWpVXUXQVXS
SRUWLQIRUPDWLTXH2QSURFqGHjGHVUHJURXSHPHQWVGHFHVUpSRQVHVSDUFDWpJRULH FDUDFWpULVWL
TXHVGHVSHUVRQQHVHQTXrWpHVUpSRQVHVjXQHTXHVWLRQIHUPpHGHO¶HQTXrWH &HVUHJURXSHPHQWV
SHXYHQWIDLUHDSSDUDvWUHSRXUFKDTXHFDWpJRULHGHVUpSpWLWLRQVGHVOHLWPRWLYVXQHJUDQGHFRQ
FHQWUDWLRQ GH FHUWDLQV WKqPHV 2Q FKHUFKH HQVXLWH j FRPSDUHU FHV DJUpJDWV GH UpSRQVHV OLEUHV
QRWDPPHQWJUkFHDX[YLVXDOLVDWLRQVREWHQXHVSDUOHVPpWKRGHVG¶DQDO\VHGHVGRQQpHV

'DQVOHGpWDLOXQHDQDO\VHOH[LFRPpWULTXHV¶DUWLFXOHFRPPHVXLW

/DPpWKRGHVWDWLVWLTXHV¶DSSXLHVXUGHVPHVXUHVHWGHVFRPSWDJHVUpDOLVpVjSDUWLUGHVREMHWVTXH
O¶RQYHXWFRPSDUHU'DQVOHFDVGHWH[WHVODSUHPLqUHRSpUDWLRQFRQVLVWHjGpILQLUOHVXQLWpVPLQL
PDOHV VXU OHVTXHOOHV SRUWHURQW OHV GpQRPEUHPHQWV /H PRW FRQVWLWXH DVVH] QDWXUHOOHPHQW FHWWH
XQLWp WH[WXHOOH SXLV j XQ VWDGH SOXV DYDQFp GHV DVVRFLDWLRQV GH PRWV RX VHJPHQWV SHXYHQW
DSSDUDvWUHSOXVMXGLFLHX[3RXUDQDO\VHUOHVUHJURXSHPHQWVGHUpSRQVHVLOHVWFRPPRGHGHUDQJHU
OHVXQLWpVWH[WXHOOHVLGHQWLILpHVVRXVIRUPHGHWDEOHDXUHFWDQJXODLUHXQHOLJQHSDUXQLWpUHWHQXH
PRWVHJPHQW HWXQHFRORQQHSDUFDWpJRULHUHWHQXHORUVGXUHJURXSHPHQW$XFURLVHPHQWDSSD
UDvWODIUpTXHQFHGHO¶XQLWpGDQVO¶HQVHPEOHGHVUpSRQVHVG¶LQGLYLGXVDSSDUWHQDQWjFHWWHFDWpJRULH
&¶HVWOHWDEOHDXOH[LFDO/HFKHPLQHPHQWFODVVLTXHGXWUDLWHPHQWVWDWLVWLTXHGHVGRQQpHVTXDOLWDWL
YHVSHXWDORUVV¶DSSOLTXHU3DUO¶DQDO\VHGHFHVWDEOHDX[RQFKHUFKHjPHWWUHHQpYLGHQFHGHVIRU
PHVG¶H[SUHVVLRQGLIIpUHQWHVGHVYDULDWLRQVGDQVO¶XVDJHGXYRFDEXODLUHVHORQOHVFDWpJRULHVGHV
UpSRQGDQWV

3DU H[HPSOH GDQV OHV FRQGLWLRQV GH O¶HQTXrWH OD PrPH TXHVWLRQ RXYHUWH © 4XHO ELODQ UHWHQH]
YRXVGHO¶LQIRUPDWLVDWLRQGHYRWUHSUDWLTXHPpGLFDOH"ªHVWSRVpHjO¶HQVHPEOHGHVPpGHFLQVSDU
WLFLSDQWV2QGLVSRVHGHUpSRQVHVGRQWO¶DQDO\VHPRQWUHXQHIRUWHFRQFHQWUDWLRQGHVPRWV©
SRVLWLIª© PDLV ª©SOXVª©WHPSVª©SHUWHª©WUqVª©SUDWLTXHª©DPpOLRUDWLRQª©ELODQ
ª©WUDYDLOª©HQFRUHª©GRVVLHUª©SDWLHQWªHWF,OHVWpYLGHQWTXHOHVVLPSOHVFRPSWDJHV
VXUFHVPRWVQHVXIILVHQWSDVSRXUGRQQHUXQHLQWHUSUpWDWLRQYDODEOH(QUHYDQFKHVLRQUHJURXSH
OHVUpSRQVHVSDUFDWpJRULH PRGDOLWpG¶XQHYDULDEOHWHOOHTXHO¶kJHOHVH[HODUpJLRQODVSpFLDOLWp
ODGDWHG¶LQIRUPDWLVDWLRQHWF LOGHYLHQWSRVVLEOHGHUHFRQVWUXLUHHWFRPSDUHUOHVSURILOVOH[LFDX[
GHFHVFDWpJRULHV

/HVPpWKRGHVG¶DQDO\VHGHVGRQQpHVSHUPHWWHQWG¶REWHQLUXQHGHVFULSWLRQVRPPDLUHGHO¶LQIRUPD
WLRQ OH[LFDOH FRQWHQXH GDQV GHV WDEOHDX[ OH[LFDX[ DILQ G¶pWDEOLU XQH W\SRORJLH GH UpSRQVHV 8QH
YLVXDOLVDWLRQVSDWLDOHIRXUQLHSDUO¶DQDO\VHGHVFRUUHVSRQGDQFHVGRQQHXQHUHSUpVHQWDWLRQVLPXO
WDQpHGHVXQLWpVWH[WXHOOHVUHFHQVpHVGDQVOHWH[WHGHVUpSRQVHVHWGHVSURILOVOH[LFDX[GHVFDWp
JRULHV GH UpSRQGDQWV HW GRQF GH OHXU SUR[LPLWp 2Q SHXW LQWHUSUpWHU FHWWH YLVXDOLVDWLRQ GH OD
PDQLqUHVXLYDQWHSOXVOHYRFDEXODLUHHVWFRPPXQjWRXWHVOHVFDWpJRULHVSOXVLOVHWURXYHSURFKH
GXFHQWUHGHJUDYLWp FHQWUHGXJUDSKLTXH 6LXQPRWHVWXWLOLVpSOXVIUpTXHPPHQWYRLUHH[FOXVL
YHPHQWSDUXQHGHVFDWpJRULHVLODSSDUWLHQWDXYRFDEXODLUHFDUDFWpULVWLTXHGHFHWWHFDWpJRULHHW
RFFXSH XQH SRVLWLRQ H[FHQWUpH VXU OH JUDSKLTXH (Q UHSODoDQW FHV IUDJPHQWV FDUDFWpULVWLTXHV GX
YRFDEXODLUH GDQV OHXU FRQWH[WH RQ SHXW UHFRQVWLWXHU GHV UpSRQVHV FDUDFWpULVWLTXHV TXL VRQW GHV
UpSRQVHVDXWKHQWLTXHVFKRLVLHVHQUDLVRQGHOHXUFDUDFWqUHUHSUpVHQWDWLISRXUXQHFDWpJRULHGRQ
QpHG¶LQGLYLGXV

L /¶HQFDGUpFRPSUHQGGHQRPEUHX[H[WUDLWVGHVRXYUDJHVVXLYDQWV//HEDUW$6DOHP$QDO\VHVWDWLVWLTXHGHV
GRQQpHVWH[WXHOOHV'XQRG//HEDUW$6DOHP6WDWLVWLTXHWH[WXHOOH'XQRG
LL /RJLFLHOVXWLOLVpV63$' 7‹&,6,$/H6SKLQ[/H[LFD‹6SKLQ['pYHORSSHPHQW/H[LFR‹(TXLSH/(;,&2 6</(' 
3DULV+\SHUEDVH‹(%UXQHW,QVWLWXWGHODODQJXHIUDQoDLVH&156

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 21


Tableau 4 La répartition des médecins par âge, sexe,  /DGHVFULSWLRQGHO¶pFKDQWLOORQ
spécialité. Comparaison échantillon et France entière
Si 3 200 médecins se sont porté volontaires pour
nombre % participer à l’enquête, 2790 médecins ont ren-
Age étude % étude CNAMTS
FORMMEL FORMMEL (source voyé le premier questionnaire. Ce questionnaire
SNIR 1998) rassemble des informations d’ordre général sur
moins de 40 ans 591 21,2 19,1 l’équipement informatique des médecins et indi-
que lesquelles des dix fonctions retenues pour
de 40 à 49 ans 1 628 58,4 49,5
l’étude, ils utilisent.
de 50 à 54 ans 466 16,7 18,0

55 ans et plus 105 3,8 13,4 /HVPpGHFLQVSDUWLFLSDQWV

Sexe nombre % ¾ Huit fois plus d’hommes que de femmes : cel-


les-ci représentent 11 % de l’échantillon, alors
hommes 2 492 89,3 74,5
qu’elles sont 26 % dans la population des mé-
femmes 298 10,7 25,5 decins métropolitains en 1998 (cf. tableau 4,
Spécialité nombre % graphique 2).

généralistes 2 455 88,0 55,6 ¾ Des médecins plutôt jeunes : l’âge moyen des
médecins enquêtés est de 44,5 ans, contre
spécialistes 335 12,0 44,4
46,0 ans pour l’ensemble des médecins mé-
Région nombre % tropolitains (estimation CNAMTS 19984). Près
Ile-de-France 420 15,0 20,7 du quart (21 %) a moins de 40 ans, plus de la
moitié (58 %) a entre 40 et 49 ans, 17 % entre
Ouest 495 18,8 16,6
50 et 54 ans et 4 % ont 55 ans et plus
Nord- Est 613 22,0 20,1 (cf. tableau 4).
Sud-Est 766 27,5 26,6 ¾ Ils sont généralistes en grande majorité (88 %).
Sud-Ouest 461 16,5 14,3 Les spécialistes sont donc très fortement sous-
représentés : ils sont 47 % des médecins libé-
Dom-Tom 35 1,3 1,7
raux en France métropolitaine (cf. tableau 4).
¾ La répartition géographique est assez équili-
brée : 15 % sont en Ile-de-France, 18 % dans le
Graphique 2 La pyramide des âges des médecins quart Ouest, 22 % dans le quart Nord-Est,
participants 27 % dans le quart Sud-Est, 17 % dans le quart
Femmes Hommes
Sud-Ouest. 35 médecins des Dom-Tom ont
67 ans participé à l’enquête (cf. tableau 4,
65 ans graphique 3).
63 ans
61 ans
59 ans
57 ans
55 ans
53 ans
51 ans
49 ans
47 ans
45 ans
43 ans
41 ans
39 ans
37 ans
35 ans
33 ans
31 ans
29 ans
2% 1% 0% 1% 2% 3% 4% 5% 6% 7%  &1$076UpVXOWDWV61,5

22 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


/DGDWHGHO¶LQIRUPDWLVDWLRQ Graphique 3 La répartition géographique des médecins
participants
La prime à l’informatisation a eu des répercus-
sions importantes en 1998. L’informatisation des
médecins est donc assez récente. Elle a été pro-
gressive, mais s’est accélérée au cours des trois
dernières années. La courbe obtenue est expo- 22%%
18%%
18 15%%
15 22
nentielle (cf. graphique 4) : plus d’un quart des
médecins enquêtés (26 %) se sont informatisés
après 1997. Cependant près d’un quart (23 %)
étaient déjà informatisés avant 1990 et la moitié
se sont informatisés entre 1990 et 1997. 17 %
17 % 27%%
27

/¶HQYLURQQHPHQWLQIRUPDWLTXHGX
PpGHFLQ
Dom-Tom 1 %
En début d’enquête, près de la moitié des méde-
cins participants (44 %) travaillent sous Windows
95 et plus d’un tiers (35 %) sous Windows 98. Le
taux des utilisateurs de Macintosh (15 %) est plus
Graphique 4 La répartition des médecins participant
élevé que la moyenne constatée sur le marché de à l’enquête en fonction de leur date d’informatisation
l’informatique. Notons que 4 % sont sous Win-
dows NT. Les systèmes alternatifs (Unix, Linux, 100 %
etc.) sont marginaux (cf. graphique 5).
90 %
Pourcentage de médecins

80 %
La configuration du matériel est généralement as-
70 %
sez puissante, puisque près de trois médecins sur
quatre disposent d’un processeur de plus de 60 %

200 Mhz et plus de quatre sur cinq d’une taille 50 %


mémoire de plus de 32 Mo. Quasiment tous ont 40 %
un lecteur de cédérom et une imprimante. Sept 30 %
sur dix disposent du fax intégré et deux sur trois 20 %
d’un scanner de documents. L’ordinateur porta- 10 %
ble est l’apanage d’un médecin sur cinq (21 %) et
0%
10 % ont un dispositif type agenda électronique 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98
permettant de traiter des données médicales (no- Année d'informatisation
mades, Psion, Palm, etc.).

Au démarrage de l’enquête, tous sont connectés


Graphique 5 La répartition des médecins participant
à Internet ou sur le point de l’être, ce qui est une
à l’enquête selon le système d’exploitation qu’ils utilisent
condition nécessaire pour pouvoir y participer ;
38 % sont abonnés au Réseau Santé Social : ré- autres
seau sécurisé utilisant les technologies Internet et 2% Windows 95
dédié aux acteurs de la santé et du social. Ce ré-
44 %
seau permet en particulier de télétransmettre les Windows NT
4%
Feuilles de Soins Électroniques (FSE) aux orga-
nismes de Sécurité sociale. Systèmes
d'exploitation
MAC OS utilisés par
15 % les médecins

Windows 98
35 %

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 23


Comment logiciels et matériels sont-ils choisis ?
L’achat du matériel et des logiciels est tout
d’abord motivé par la crédibilité de la société édi-
trice. Pour le matériel, cet argument est cité par
un tiers des médecins ; pour les logiciels, par
40 %. Le deuxième argument d’achat est la qua-
lité de la maintenance, pour le matériel comme
pour les logiciels. Le prix n’est pas un argument
essentiel, même s’il joue un rôle non négligeable,
surtout dans le choix du matériel. Pour les logi-
ciels, la labellisation Sesam-Vitale passe avant
l’argument du prix.

Au bout de combien de temps, un médecin se


dit-il opérationnel ?
Un médecin sur trois (35 %) se dit opérationnel au
bout d’une semaine d’utilisation, un sur quatre
(27 %) en un mois, 17 % en 3 mois et 21 % en plus
de 3 mois.

Dix profils d’équipement informatique


Une analyse des données (analyse factorielle et
classification automatique) réalisée sur l’ensem-
ble des médecins, en fonction des caractéristi-
ques d’équipement en début d’enquête, met en
évidence dix profils d’équipement
(cf. graphique 6). On distingue, outre une pre-
mière catégorie d’installations puissantes et bien
équipées, sept profils Windows 95 ou 98, plus ou
moins performants, mais dont les composantes
sont homogènes et deux profils d’installations do-
tées d’autres systèmes d’exploitation (Macintosh,
Windows NT, etc.).

Graphique 6 Les médecins se répartissent selon 10 équipements type

Equipements
Macintosh
très complets
(12 %)
(11 %)

Systèmes performants
portable, scanner, fax (9 %)

Windows NT (5 %)

Performances Performances moindres Anciennes


intermédiaires fax (8 %) configurations
fax, scanner (13 %) Windows
Systèmes performants
(13 %)
scanner, fax, pas de portable
(16 %)
Performances moindres
peu équipés (7 %)

Systèmes performants
sans portable, ni fax (7 %)

24 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


 Les équipements très complets avec de nom- - des équipements un peu moins perfor-
breux accessoires dont l’agenda électronique mants : processeur de 200 à 300 Mhz, au
et souvent, le scanner, le fax intégré, le por- moins 32 Mo de mémoire vive, équipés
table (11 % des médecins) ; d’un fax et d’un scanner (13 %) ;
 Les installations Macintosh qui disposent - des configurations moins performantes :
pour la plupart d’un scanner et d’un portable processeur de moins de 200 Mhz, au
(12 %). moins 32 Mo de mémoire vive, mais tou-
tes équipées d’un fax intégré (8 %) ;
 8 profils d’équipement PC :
• d’anciennes configurations Windows 95 ou
• 3 classes Windows 98 : même Windows 3.11, de 16 à 32 Mo de
- des systèmes performants et bien équi- mémoire vive, de moins de 200 Mhz et peu
pés, avec plus de 32 Mo de mémoire vive équipées (13 %) ;
et un processeur rapide (plus de • des équipements Windows NT (5 %).
300 Mhz). Les configurations comportent
des portables, des scanners et des fax /¶pYROXWLRQGHO¶HQYLURQQHPHQW
(9 %) ; LQIRUPDWLTXHVXUODGXUpHGHO¶HQTXrWH
- des systèmes performants plus sobres,
Entre le début et la fin de l’enquête, l’environne-
processeurs à plus de 300 Mhz, avec fax
ment informatique évolue vers des équipements
et scanner, mais sans portable (16 %) ;
plus performants, qu’il s’agisse des systèmes
- des systèmes performants de base, sans d’exploitation, des vitesses de processeurs ou en-
portable, sans fax, mais dont un sur deux core de la taille de la mémoire vive. Les versions
est équipé d’un scanner (7 %) ; Windows 98 se substituent en partie à Windows
• 3 classes Windows 95 : 95. Elles équipent 49 % des postes après sept
- des configurations de puissance intermé- mois. Les taux d’équipement Macintosh ou Win-
diaire et comportant moins d’équipement, dows NT n’évoluent pas (cf. graphique 7). On
processeur de moins de 300 Mhz, plus de note également une légère augmentation dans
32 Mo de mémoire vive, sans fax, parfois l’équipement en périphériques, particulièrement
avec un scanner (7 %) ; des scanners.

Graphique 7 L’évolution de l’équipement informatique des médecins participants entre le début et la fin de l’enquête
90 % 84 %
80 %
80 % Au début de l'enquête
A la fin de l'enquête
Pourcentage de médecins

70 %

60 %
49 %
50 % 47 %
44 %

40 % 34 % 37 % 36 %
31 % 32 %
30 % 26 %
17 % 16 %
20 % 15 % 14 %
10 % 4% 2% 1%
0%
Mac OS Win. 95 Win. 98 Win. NT < 200 200-300 ³ 300 < 16 16-32 > 32
Système d'exploitation Vitesse processeur (en Mhz) Mémoire vive (en Mo)

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 25


 /HVIRQFWLRQVLQIRUPDWLTXHV quantifiables est marginale. Près des deux tiers
XWLOLVpHVSDUOHVPpGHFLQV des médecins (65 %) utilisent au moins cinq des
fonctions étudiées.
LQWHUURJpV
On note une très forte progression en sept mois
Les résultats commentés dans ce paragraphe pour les fonctions les plus répandues. Si la ges-
sont relatifs à l’utilisation des fonctions par l’en-
tion informatique du dossier du patient est la pre-
semble des médecins participants, quelles que mière étape commune à tous les utilisateurs de
soient les fonctions qu’ils choisissent de tester. l’informatique, des fonctions plus émergentes
Les premier et dernier questionnaires, communs
voient leur utilisation augmenter pendant la durée
à tous les médecins, comprennent un inventaire de l’enquête.
des fonctions et de leurs modules.
L’utilisation des fonctions très liées à l’usage d’In-
/¶XWLOLVDWLRQGHVIRQFWLRQV ternet augmente particulièrement : interrogations
HQ GpEXWG¶HQTXrWHHWO¶pYROXWLRQ de bases de données, messagerie individuelle, fo-
VXU VHSWPRLV
rums, participation à des enquêtes épidémiologi-
La gestion informatique du dossier du patient et ques. On note également une augmentation
l’aide au diagnostic et à la prescription sont les importante de l’utilisation des guides de bonnes
fonctions les plus couramment utilisées. A l’op- pratiques et des conférences de consensus
posé, l’utilisation de l’acquisition de données (cf. graphique 8).

Graphique 8 L’évolution de l’utilisation des fonctions entre le début et la fin de l’enquête

Gestion du dossier médical du patient


99 %
99 %
Aide au diagnostic et à la prescription
84 %
91 %
Messagerie électronique
73 %
90 %
Optimisation médico-économique des actes et prescriptions
72 %
79 %
Accès aux bases de données
58 %
83 %
Analyse comparative de l'activité
42 %
43 %
Échange de données pour un patient
37 %
50 %
Forum Internet et liste de discussion
35 %
48 %
Échange de données de nature collective Au début de l'enquête
27 %
49 % A la fin de l'enquête
Acquisition de données quantifiables
6%
10 %
0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins

26 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Graphique 9 Cinq façons de combiner l’informatique en consultation et l’informatique réseau

ré non consultation du jour


se
au
non contre-indication

suivi réseaux classe 4 classe 5


échanges données réseau non alarmes
non archivage
classe 3 non génériques
veille sanitaire transferts numérisés non coût ordonnance
base connaissances non optimisation non édition impression
forums ouverts
sites spécialisés
téléobservance non adéquation AMM
bonnes pratiques enquêtes épidémologiques non suivi paramètres
codage thesaurus tableaux de bord non RMO

RMO suivi paramètres non thesaurus


non épidémiologiques
classe 1 adéquation AMM non contre-indication
hon transferts numérisés
génériques alarmes

coût ordonnance non messagerie


optimisation non bases biblio non base connaissance
n
tio non sites spécialisés
lta classe 2
n su
co axe vertical "de secours" derrière ce calque !

✐/¶D[HKRUL]RQWDORSSRVHGHJDXFKHjGURLWHOHVXWLOLVDWHXUVHWOHVQRQXWLOLVDWHXUV/¶D[HYHUWLFDOSHUPHW
GHPHWWUHHQpYLGHQFHGHX[XWLOLVDWLRQVFRPSOpPHQWDLUHVGHO¶LQIRUPDWLTXHGDQVODSUDWLTXHPpGLFDOH
O¶LQIRUPDWLTXHHQFRQVXOWDWLRQHWO¶LQIRUPDWLTXHUpVHDX

/¶XWLOLVDWLRQFRPELQpHGH de la gestion du dossier patient : la consultation


WRXV OHV PRGXOHVXQHDSSURFKH du jour, l’archivage des antécédents, l’édition de
PXOWLGLPHQVLRQQHOOH documents et le suivi des paramètres physiologi-
ques. La messagerie électronique y figure aussi.
Les dix fonctions retenues pour l’enquête regrou- En effet, cet outil de communication est utile aux
pent 31 modules. Une analyse factorielle permet médecins comme à d’autres professions. De plus,
de prendre en compte les utilisations conjointes il est utilisé par tous les participants pour les né-
de ces différents modules. Pour cette analyse, on cessités de l’enquête.
retient les réponses aux questions relatives à l’uti-
lisation des modules, dans le questionnaire de fin L’informatique en consultation
d’enquête. On dispose, pour chaque module,
d’une variable dichotomique « utilise » / « n’utilise Une première approche de l’informatique consis-
pas » (les taux d’utilisation de chacun de ces mo- te à y voir un complément pratique à l’activité
dules sont consultables en annexe page 131). médicale en consultation. Il s’agit d’une utilisation
essentiellement monoposte de l’informatique,
L’analyse factorielle fait apparaître deux types hors réseau. Les principaux modules correspon-
d’utilisation de l’informatique dans la pratique dant à ce type d’utilisation sont les suivants : la
médicale : l’informatique en consultation et l’in- consultation des contre-indications ou des inte-
formatique réseau. Elle permet aussi d’isoler cinq ractions médicamenteuses, les alarmes théra-
profils d’utilisateurs selon ces deux orientations peutiques et préventives, l’adéquation à l’AMM,
(cf. graphique 9). les fiches de transparence et le choix de médica-
ments, la proposition de génériques ou d’équiva-
lents thérapeutiques, le calcul du coût de
Le « noyau dur » de l’informatique médicale
l’ordonnance, la consultation des Références Mé-
L’origine des axes correspond aux utilisations les dicales Opposables et l’optimisation de la pres-
plus communes à tous les médecins. Ce « noyau cription médicamenteuse en fonction du nombre
dur » d’utilisation regroupe les éléments essentiels d’unités par conditionnement.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 27


✐ 6XUOHJUDSKLTXHFHW\SHG¶XWLOLVDWLRQHVWUHSUp Cinq façons de combiner l’informatique en con-
VHQWpSDUODSUHPLqUHELVVHFWULFH(OOHRSSRVHOHV sultation et l’informatique réseau
PpGHFLQVD\DQWUHFRXUVDX[PRGXOHVGHFRQVXOWD
Cette approche de l’informatique médicale est
WLRQjFHX[TXLQHOHVXWLOLVHQWSDV
complétée par une typologie des utilisateurs.
Comment les médecins se répartissent-ils entre
L’informatique réseau
utilisation de l’informatique en consultation et uti-
Une deuxième façon d’appréhender l’informati- lisation de l’informatique réseau ? Une classifica-
que intègre les changements apportés par le dé- tion fait apparaître cinq profils représentés sur le
veloppement des réseaux et en particulier graphique.
d’Internet ; c’est une utilisation « ouverte » sur l’ex-
térieur. L’ordinateur devient un outil de communi-  Les utilisateurs très complets (11 %), font une
cation qui permet de consulter, distribuer, utilisation étendue de l’informatique médicale,
télécharger des données via Internet. L’informati- aussi bien des modules de base (gestion du
que réseau regroupe les modules de veille sanitai- dossier du patient, messagerie électronique),
re, de forums Internet, d’échange des de l’informatique de consultation, que de l’in-
informations et des données collectives ou indivi- formatique réseau. C’est cette utilisation en ré-
duelles dans le cadre de réseaux de soins, de té- seau qui les distingue le plus des autres profils.
léobservance, de consultation de bases de Parmi ces médecins, près d’un sur trois s’est
données à visée médicale. Les modules de the- informatisé avant 1990.
saurus de diagnostics, de bonnes pratiques et
Ces médecins font un usage intensif de l’infor-
conférences de consensus qui étaient classés par matique en consultation, en particulier des
la nomenclature de l’enquête dans la fonction aides au diagnostic et à la prescription
d’aide au diagnostic et à la prescription, se rap-
(contre-indications ou interactions médica-
prochent de fonctions réseau. En effet, les infor- menteuses, alarmes, etc.). Une proportion re-
mations auxquelles ils donnent accès sont lativement importante consulte les RMO.
consultables à distance ou nécessitent d’être télé-
chargées régulièrement pour prendre en compte Ils sont très portés vers l’utilisation des modu-
les mises à jour. les réseau, comme les échanges de données
de nature collective, les échanges de données
✐ 6XUOHJUDSKLTXHO¶LQIRUPDWLTXHUpVHDXHVWUH pour un patient, la participation à des enquê-
SUpVHQWpHVXUODGHX[LqPHELVVHFWULFHTXLRSSRVH
tes épidémiologiques ou des études cliniques.
OHV PpGHFLQV XWLOLVDQW OHV PRGXOHV GH O¶LQIRUPDWL
Ces médecins participent souvent à des fo-
TXHUpVHDXjFHX[TXLQ¶\RQWSDVUHFRXUV
rums collectifs ou des listes de discussion. Ils
pratiquent assez fréquemment le codage des
Cette analyse illustre la double nature de l’ordina- actes (souvent lié à la participation à des étu-
teur, d’une part puissant calculateur, apte à réali- des épidémiologiques) et consultent beau-
ser des tâches de plus en plus complexes dans coup les bases de données, dont les sites
des délais toujours plus restreints et d’autre part, spécialisés.
outil de communication et d’acquisition d’infor-
mations, porte d’entrée de différents réseaux : In-  Les médecins cantonnés dans une utilisation
tranet dans les cabinets de groupes, Réseau étendue de l’informatique de consultation et
Santé Sociale ou Internet.
utilisant peu l’informatique réseau représen-
Passer de l’informatique en consultation à l’infor- tent le profil le plus fréquent (34 % des méde-
matique réseau requiert du temps. La corrélation cins participants).
avec la date d’informatisation l’indique : les infor- En plus de tous les modules de base, ils font
matisés récents sont moins portés vers une utili- presque tous usage des modules informati-
sation réseau. La prise en main et la maîtrise de ques de proposition de génériques ou d’équi-
l’ordinateur et de ses fonctions de consultation se valents thérapeutiques, de calcul du coût de
fait plus rapidement, le délai d’apprentissage est l’ordonnance, des contre-indications ou inte-
très court, alors que le passage vers une utilisa- ractions médicamenteuses, d’adéquation à
tion réseau nécessite plus de temps.Ce phénomè- l’AMM, fiches de transparence et choix de mé-
ne peut aussi s’expliquer par le fait que les dicaments, d’alarmes thérapeutiques et pré-
modules réseau ne répondent pas, pour de nom- ventives.
breux médecins, à des besoins immédiats.

28 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Ils consultent aussi en très grand nombre les Ils ne sont pas totalement fermés à l’informati-
bases de données à visée médicale : les sites que réseau : ils consultent fréquemment les
spécialisés, les bases de connaissance et réfé- bases de données à visée médicale, et environ
rentiels, les bases de données bibliographi- un tiers participe à des enquêtes épidémiologi-
ques. En revanche, les autres modules réseau ques, des études cliniques, ou transmet des ré-
sont pour la plupart absents de leur pratique. sultats d’analyses biologiques, ou des
documents numérisés.
 Des médecins encore réfractaires au réseau
(25 %) utilisent les modules de base (gestion  Une petite fraction de médecins (4 %) fait un
du dossier du patient, messagerie électroni- usage minimal de l’ordinateur. Ils ne saisis-
que) et les principaux modules de l’informati- sent pas la consultation du jour, ne font pas
que de consultation. Les fonctions réseaux d’archivage des antécédents, et ne possèdent
sont très rarement utilisées par ces médecins. donc pas de dossier patient informatisé. Parmi
Ce profil correspond presque uniquement à eux, certains se familiarisent encore avec l’in-
des médecins généralistes : il contient 98 % de formatique (un sur trois s’est informatisé après
généralistes, contre 88 % sur l’ensemble de 1997). Ils utilisent quelques fonctions hors
l’échantillon. Plus d’un tiers d’entre eux se sont consultation : les bases de données à visée
informatisés après 1997. médicale, la messagerie électronique, les fo-
Comme les médecins du profil précédent, ils rums, les listes de discussion et l’édition et
l’impression de documents. La proportion de
utilisent les modules d’aide au diagnostic et à
la prescription et d’optimisation médico-éco- médecins spécialistes correspondant à ce pro-
nomique des actes et des prescriptions, bien fil est de 28 %.
qu’en utilisant moins souvent le module des
RMO. Cette analyse a mis en évidence deux aspects de
l’informatique médicale, une utilisation en con-
sultation et une utilisation réseau, qui s’articulent
 Un quart des médecins (26 %) réduit son utili-
autour d’un noyau de fonctions informatiques de
sation de l’informatique au strict minimum né-
base, et qui peuvent être associées. Avec l’expé-
cessaire à la gestion du dossier patient : la
rience, le médecin passe ainsi d’une utilisation en
consultation du jour, l’archivage des antécé-
consultation à une utilisation réseau (à l’excep-
dents, l’édition et l’impression de documents
tion des modules de consultation de bases de
et le suivi des paramètres physiologiques. Ils
données et des forums Internet, qui sont aussi
ont déjà une pratique confirmée de l’informati-
employés par les débutants). Cependant, si l’uti-
que, puisque plus de la moitié d’entre eux se
lisation en consultation est assez standard, l’utili-
sont informatisés avant 1995. Ce profil corres-
sation réseau varie selon la spécialité et les
pond à 49 % des médecins spécialistes.
intérêts du médecin, tels le travail en réseau de
soins, la consultation à distance et la téléobser-
vance, ou les activités de recherche.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 29


Synthèse
/DPpWKRGRORJLHGHO¶HQTXrWHOHVIRQFWLRQVWHVWpHV
OHVPpGHFLQVSDUWLFLSDQWVOHXUHQYLURQQHPHQWLQIRUPDWLTXH
/HSULQFLSHGHYRORQWDULDWHVWOHPLHX[DGDSWpjXQHSUREOpPDWLTXHJpQpUDOHG¶pYDOXDWLRQ6XUOHV
PpGHFLQVTXLVHVRQWSRUWpYRORQWDLUHVVRLWGpEXWHQWHIIHFWLYHPHQWO¶HQTXrWHHWVRLW
SDUYLHQQHQWjVRQWHUPH

/¶pFKDQWLOORQGHPpGHFLQVpYDOXDWHXUVHVWJpRJUDSKLTXHPHQWDVVH]pTXLOLEUp/¶kJHPR\HQGHVPpGHFLQV
HQTXrWpVHVWSURFKHGHODPR\HQQHQDWLRQDOH(QUHYDQFKHOHVIHPPHVHWOHVVSpFLDOLVWHVVRQWEHDXFRXS
PRLQVUHSUpVHQWpV

/¶LQIRUPDWLVDWLRQ GHV PpGHFLQV HVW GDQV O¶HQVHPEOH DVVH] UpFHQWH (OOH D pWp SURJUHVVLYH PDLV V¶HVW
DFFpOpUpH j SDUWLU GH  &HSHQGDQW SUqV G¶XQ TXDUW GHV PpGHFLQV GH O¶pFKDQWLOORQ V¶HVW LQIRUPDWLVp
DYDQW

/¶LQVWDOODWLRQLQIRUPDWLTXHW\SHGHVPpGHFLQVHVWDVVH]SXLVVDQWHHWpTXLSpH LPSULPDQWHFGURPVFDQ
QHU HWF  HW IRQFWLRQQH VRXV :LQGRZV /H WDX[ G¶XWLOLVDWHXUV GH 0DFLQWRVK HVW SOXV pOHYp TXH OH WDX[
JpQpUDOHPHQWDGPLVVXUOHPDUFKpGHODPLFURLQIRUPDWLTXH

/¶DFKDWGXPDWpULHOHWGHVORJLFLHOVHVWWRXWG¶DERUGPRWLYpSDUODFUpGLELOLWpGHODVRFLpWppGLWULFH9LHQW
HQVXLWHODTXDOLWpGHODPDLQWHQDQFHSRXUOHPDWpULHOFRPPHSRXUOHVORJLFLHOV/HSUL[Q¶HVWSDVXQDUJX
PHQWFHQWUDOPrPHV¶LOMRXHXQU{OHQRQQpJOLJHDEOHVXUWRXWGDQVOHFKRL[GXPDWpULHO3RXUOHVORJL
FLHOVODODEHOOLVDWLRQ6HVDP9LWDOHSDVVHDYDQWO¶DUJXPHQWGXSUL[

/¶pYROXWLRQGHO¶XWLOLVDWLRQGHVIRQFWLRQVHQWUHOHGpEXWHWODILQGHO¶HQTXrWH
Gestion du dossier médical du patient
99 %
99 %
Aide au diagnostic et à la prescription
84 %
91 %
Messagerie électronique
73 %
90 %
Optimisation médico-économique des actes et prescriptions
72 %
79 %
Accès aux bases de données
58 %
83 %
Analyse comparative de l'activité
42 %
43 %
Échange de données pour un patient
37 %
50 %
Forum Internet et liste de discussion
35 %
48 %
Échange de données de nature collective
27 %
49 %
Acquisition de données quantifiables Au début de l'enquête A la fin de l'enquête
6%
10 %

0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins

/¶DQDO\VHGHVIRQFWLRQVXWLOLVpHVPHWHQpYLGHQFHGHX[DVSHFWVGHO¶LQIRUPDWLTXHPpGLFDOHXQHXWLOLVDWLRQ
HQFRQVXOWDWLRQHWXQHXWLOLVDWLRQUpVHDXTXLV¶DUWLFXOHQWDXWRXUG¶XQQR\DXGHIRQFWLRQVLQIRUPDWLTXHV
GH EDVH HW TXL SHXYHQW rWUH DVVRFLpHV $YHF O¶H[SpULHQFH OH PpGHFLQ SDVVH DLQVL G¶XQH XWLOLVDWLRQ HQ
FRQVXOWDWLRQjXQHXWLOLVDWLRQUpVHDX jO¶H[FHSWLRQGHVPRGXOHVGHFRQVXOWDWLRQGHEDVHVGHGRQQpHVHW
GHVIRUXPV,QWHUQHWTXLVRQWDXVVLHPSOR\pVSDUOHVGpEXWDQWV &HSHQGDQWVLO¶XWLOLVDWLRQHQFRQVXOWD
WLRQHVWDVVH]VWDQGDUGO¶XWLOLVDWLRQUpVHDXYDULHVHORQODVSpFLDOLWpHWOHVLQWpUrWVGXPpGHFLQWHOOHWUD
YDLOHQUpVHDXGHVRLQVODFRQVXOWDWLRQjGLVWDQFHHWODWpOpREVHUYDQFHRXOHVDFWLYLWpVGHUHFKHUFKH

30 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


/DJHVWLRQLQIRUPDWLTXH
partie 2
GXGRVVLHUPpGLFDOGXSDWLHQW

 /D
JHV
WLRQ
LQIRU

31
Les objectifs de la fonction de gestion informati-
que du dossier médical du patient sont :

de garder en mémoire sous forme informatique


le dossier du patient avec les éléments suivants :
- identité ;
- antécédents, consultations antérieures ;
- données cliniques, examens, imagerie, biomé-
trie ;
- correspondants ;
- consultations spécialisées, comptes rendus
d'observation, comptes rendus hospitaliers ;
- traitements en cours ;
- certificats, courriers, régimes ;
- dispositifs d'alerte ;
- notes personnelles, etc.

d'éditer et d’imprimer des documents ;

de coder des informations comme les actes, les


motifs de recours aux soins et les diagnostics
pour des statistiques médico-administratives ou
pour des raisons directement professionnelles
(gestion ou recherche).

Cette fonction est découpée en 5 modules :


¾ l’archivage des antécédents et des interven-
tions ;
¾ la consultation du jour ;
¾ le suivi de paramètres physiologiques ;
¾ l’édition et l’impression de documents (ordon-
nances, certificats, courriers, comptes rendus,
etc.) ;
¾ le codage des diagnostics et des actes.

32 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Cette fonction de base permet de créer et de gérer Au total, 1 890 médecins se sont portés volontai-
le dossier informatique du patient. C’est la fonc- res pour évaluer la fonction de gestion informati-
tion la plus répandue : 98 % de l’ensemble des que du dossier patient. Ce sont pour la plupart
médecins participant à l’enquête l’utilisent. Les des utilisateurs expérimentés : quatre sur cinq
modules qui la composent sont largement utilisés l’utilisent depuis plus d’un an (cf. graphique 12).
par les médecins interrogés (cf. graphique 10).
Les médecins généralistes sont légèrement plus
nombreux à les utiliser, à l’exception du codage Graphique 12 Depuis combien de temps les médecins
des diagnostics et des actes, dont se servent plus interrogés utilisent-ils les modules de gestion du dossier
fréquemment les spécialistes (près d’un sur qua- informatisé du patient ?
tre). On constate que pour ces derniers, par rap- L'édition de documents
port aux modules des autres fonctions évaluées, 2%
les taux d’utilisation constatés pour l’ensemble 5%
des modules de gestion informatique du dossier 12 %
du patient sont particulièrement élevés (cf. gra- 81 %
phique 11).
La saisie de la consultation du jour
2%
6%
Graphique 10 L’utilisation des modules de gestion 11 %
informatique du dossier du patient par l’ensemble 81 %
des médecins, en début d’enquête
La saisie des paramètres physiologiques
La saisie de la consultation du jour
96 % 2%
6%
L'archivage des antécédents et des interventions 14 %
94 % 78 %

L'édition et impression de documents


L'archivage des antécédents et des interventions
92 %
2%
Le suivi de paramètres physiologiques 7%
73 % 13 %
77 %
Le codage des diagnostics
13 %
0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins
0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Utilise le module depuis...
Pourcentage de médecins
moins d'un mois plus d'un mois plus de 6 mois
plus d'un an

Graphique 11 L’utilisation des modules de gestion


informatique du dossier du patient selon la spécialité
du médecin

Consultation du jour
97 %
88 %
Archivage des antécédents et des interventions
95 %
86 %
Édition et impression de documents
93 %
88 %
Suivi de paramètres physiologiques
76 %
51 %
Codage des diagnostics Généralistes
12 %
23 % Spécialistes

0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 33


Graphique 13 Le temps moyen pour créer le dossier  &RPPHQWXQPpGHFLQ
informatique d’un patient selon l’ancienneté dans l’utilisation RUJDQLVHWLOODJHVWLRQ
de la fonction
LQIRUPDWLTXHGXGRVVLHU
45 %
41 % GX SDWLHQW"
39 %
40 % 37 % 37 %
Pourcentage de médecins

35 % Pour gérer le fichier d’un patient sur ordinateur, le


30 % 27 % 28 % médecin doit d’abord saisir les éléments caracté-
ristiques du patient, les données d’état civil et les
25 %
20 % renseignements pratiques tels que le sexe, l’âge,
20 % 18 % 17 % l’adresse, la profession ; puis les informations mé-
15 % 15 %
15 % dicales importantes telles que les antécédents
10 %
médicaux et chirurgicaux. Cette étape crée la fi-
6%
che du patient. La gestion se fait ensuite en saisis-
5%
sant des informations chaque fois que le patient
0% se présente pour une consultation. Il s’agit, par
moins de 6 mois plus de 6 mois plus d'un an
exemple, des motifs de la consultation, des dia-
Durée d'utilisation du module
gnostics établis, des prescriptions pharmaceuti-
moins de 5 minutes de 5 à 9 minutes ques ou d’actes, des adressages à des confrères,
de 10 à 14 minutes 15 minutes et plus des résultats d’examens prescrits ou des comptes
rendus d’interventions faites par des confrères,
etc.

La fiche est habituellement créée lorsqu’un pa-


tient se présente pour la première fois. Cepen-
dant, un médecin venant de s’informatiser
dispose de fiches papier pour tous ses anciens
patients. Le passage à des dossiers informatisés
lui demande une saisie systématique de toutes les
informations présentes dans ces fiches. Cela de-
mande du temps et une organisation particulière :
certains médecins le font au fur et à mesure qu’ils
revoient leurs anciens patients, d’autres s’organi-
sent pour le faire dès qu’ils ont un peu de temps,
en prenant par exemple les dossiers par ordre al-
phabétique, etc.

Un tiers des médecins interrogés passe en


moyenne moins de cinq minutes pour créer une
fiche patient, 40 % mettent entre 5 et 9 minutes,
19 % entre 10 et 14 minutes et 8 % un quart
d’heure ou plus. Ce temps est lié à la familiarité
du médecin avec l’ordinateur : après un an d’uti-
lisation de la fonction, 37 % des médecins mettent
moins de cinq minutes. Cette proportion n’est que
de 15 % parmi ceux qui l’utilisent depuis moins de
six mois (cf. graphique 13).

34 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


/¶DUFKLYDJHGHVDQWpFpGHQWV
HW GHVLQWHUYHQWLRQVGHFRQIUqUHV
Près de la moitié des médecins utilisateurs a ar-
chivé les antécédents pour tous les patients déjà
vus. Plus d’un sur trois (35 %) crée les fiches au
fur et à mesure que les patients viennent en con-
sultation ; 5 % le font en priorité pour des groupes
spécifiques de patients, le plus souvent pour les
patients avec des antécédents lourds ou des ma-
ladies chroniques ; 6 % seulement pour des nou-
veaux patients ; 3 % le font quand ils ont le temps,
en fonction de leur disponibilité. Les fiches-papier
des patients dont le dossier informatique n’existe
pas encore, sont probablement utilisées tant que
la mise à jour n’est pas terminée.

La proportion de médecins ayant archivé les an-


técédents pour l’ensemble de leurs patients aug-
mente avec l’expérience. Les médecins débutants
donnent le plus souvent la priorité aux nouveaux
patients ; à partir de six mois d’expérience, ils le
font plus fréquemment au fur et à mesure des
consultations ou pour des groupes spécifiques de
patients. Plus de la moitié des médecins utilisant
depuis plus d’un an le dossier informatisé a déjà
mis à jour les antécédents de l’ensemble des pa-
tients, alors que pour les moins expérimentés cet-
te proportion est inférieure à un sur quatre
(cf. graphique 14 ).

Graphique 14 L’archivage des antécédents, pour quels patients ? (selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction)
60 % 57 % 57 % Utilise le module depuis...
moins d'un mois plus d'un mois
plus de 6 mois plus d'un an
50 %
46 %
43 %
Pourcentage de médecins

40 %

33 %

30 % 27 %
26 %
22 %

20 %

13 %
10 %
10 % 8% 7%
5% 5% 6%
4% 5% 5% 5%5%
3% 2%
2%
0%
0%
pour tous seulement au fur et à antécédents anté. lourds en fonction
les patients pour les mesure des lourds + rythme du temps
nouveaux consultations consultation

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 35


En plus des antécédents de leurs patients, envi-
ron un tiers des médecins saisit systématique-
ment les comptes rendus de leurs confrères dès
leur retour et 15 % disent le faire souvent. Près de
20 % des médecins les saisissent quand le patient
revient en consultation (7 % systématiquement et
13 % souvent). Un sur quatre le fait parfois et seu-
lement 5 % ne les saisissent jamais. Plus les mé-
decins sont expérimentés, plus ils sont
systématiques et exhaustifs dans leur saisie
(cf. graphique 15).

Un médecin sur trois saisit l’ensemble des comp-


tes rendus et deux sur trois seulement les élé-
ments importants. La proportion de ceux qui
saisissent tous les éléments passe du simple au
double après un an d’utilisation (cf. tableau 5).

Graphique 15 A quel moment les médecins saisissent-ils les interventions de leurs confrères ? (selon l’ancienneté dans
l’utilisation de la fonction)

60 % 55 %
Pourcentage de médecins

50 %
40 %
40 %
31 % 32 %
30 %
30 % 28 % 27 %
23 % 24 %
19 %
20 %
13 % 13 % 11 % 13 %
8%
10 %
4%

0%
moins d'un mois plus d'un mois plus de 6 mois plus d'un an
Durée d'utilisation du module

dès le retour des comptes rendus pendant la consultation parfois jamais

Tableau 5 Que saisissent les médecins des comptes rendus de leurs confrères ? (selon l’ancienneté de l’utilisation
de la fonction)

saisie des interventions depuis plus depuis plus depuis plus depuis moins
ensemble
confrères d'un an de 6 mois d'un mois d'un mois

tous les éléments 36 % 16 % 18 % 18 % 32 %

seulement les éléments


les plus importants 61 % 79 % 77 % 73 % 65 %

36 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Graphique 16 Quand les médecins saisissent-ils la consultation du jour ? (selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction)
90 % 85 %
80 %
Pourcentage de médecins

69 %
70 %
60 % 55 %
50 % 43 %
40 %
29 %
30 % 26 %
18 %
20 % 14 %
11 % 12 % 10 %
10 % 8% 7% 5% 6% 4%
0%
moins d'un mois plus d'un mois plus de 6 mois plus d'un an
Durée d'utilisation du module
pour tous les patients pendant la consultation selon les patients, pendant ou après la consultation
pour certains patients pendant la consultation en dehors de la consultation

/DFRQVXOWDWLRQGXMRXU avec dossier minimum, lors de leurs visites à do-


micile (seulement 5 %). Près de la moitié (47 %)
La saisie informatique de la consultation du jour
saisit les informations cliniques en rentrant de
amène la très grande majorité des médecins à in-
leurs visites. Il est à noter que les visites concer-
troduire l’ordinateur dans le dialogue avec le pa-
nent le plus souvent les médecins généralistes et
tient, entrant en temps réel les informations à
rarement les spécialistes.
retenir.

Parmi les 1 865 médecins utilisateurs qui ont tes- /¶pGLWLRQHWO¶LPSUHVVLRQ


té le module : GHV GRFXPHQWV
¾ 80 % saisissent les éléments de la consultation La quasi-totalité des médecins utilise cette fonc-
du jour pour tous les patients et en cours de tion, mais pas nécessairement de façon systéma-
consultation ; tique : on observe en effet tous les cas possibles,
¾ 9 % ne le font que pour certains patients, mais depuis ceux qui éditent tous les documents pour
toujours en consultation ; tous leurs patients jusqu’à ceux qui n’en éditent
que certains pour une partie de leurs patients. Un
¾ 6 % le font également pour tous les patients,
mais ne saisissent qu’une partie de l’informa- tiers seulement des médecins édite, pour tous les
tion pendant la consultation, qu’ils complètent patients, tous les types de documents tels qu’or-
donnance, comptes rendus, certificats, courriers,
ensuite ;
etc.
¾ 5 % ne saisissent rien pendant la consultation,
ils le font après. L’ordonnance est le document édité par le plus de
médecins (94 % des médecins l’impriment depuis
La proportion de médecins ne saisissant rien en leur ordinateur), viennent ensuite les certificats
consultation diminue très rapidement après un (92 %), les courriers (75 %), les comptes rendus
mois d’utilisation, passant progressivement de (45 %).
29 % à 4 % pour les utilisateurs chevronnés, dont
l’expérience du module est supérieure à un an (cf. Parmi les autres documents qui sont cités par les
graphique 16). De la même façon, la proportion médecins, les plus fréquents sont relatifs à des
de ceux qui ne saisissent que pour certains pa- conseils aux patients, particulièrement des con-
tients passe de 43 % à 6 %. Dans le sens opposé, seils diététiques (cités par 18 % des médecins).
la proportion de ceux qui saisissent la consulta- Certains praticiens impriment également tout ou
tion du jour pour tous les patients et pendant la partie des dossiers des patients (cités par 5 % des
consultation passe de 18 % à 85 %. médecins). Des éléments de suivi des patients
sont également imprimés (cités par 5 % des mé-
Très peu de médecins utilisent un ordinateur por- decins) : courbes de poids, de taille, suivi de gros-
table ou un dispositif type agenda électronique sesse, pathologies particulières, etc.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 37


Graphique 17 Quels documents, pour quels patients, les médecins impriment-ils ? (selon l’ancienneté dans l’utilisation de la
fonction)

70 % 67 %

60 %
Pourcentage de médecins

50 % 46 %
42 %
40 % 37 % 36 %
35 %

30 % 27 %

20 % 14 %
13 % 13 % 12 % 12 %
7% 7% 8% 8%
10 % 4% 4% 6%
0%
0%
moins d'un mois plus d'un mois plus de 6 mois plus d'un an
Durée d'utilisation du module
pour tous les patients, tous les documents pour tous les patients, l'ordonnance
pour certains patients, tous les documents pour certains patients, l'ordonnance
pas d'ordonnance

La proportion de médecins éditant au moins l’or-


donnance pour l’ensemble de leurs patients est de
78 % pour les médecins chevronnés (plus d’un an
d’utilisation), elle n’est que de 13 % pour les mé-
decins débutants (moins d’un mois d’utilisation).
On note aussi que la proportion des médecins qui
n’éditent pas l’ordonnance reste relativement im-
portante, même parmi les utilisateurs chevronnés
(dont l’expérience du module est supérieure à un
an) (cf. graphique 17). On verra par la suite, en
particulier au travers des réponses aux questions
ouvertes, que des médecins s’y refusent (cf. 2.3.).

Pour éditer les documents, la grande majorité des


médecins utilise souvent, voire toujours, les do-
cuments type présents dans le logiciel (79 %).
Neuf sur dix parmi eux y apportent des modifica-
tions. Au total, 24 % des médecins sont très satis-
faits et 53 % assez satisfaits. Un médecin sur cinq
trouve le paramétrage difficile, voire très difficile.

/HVXLYLGHVSDUDPqWUHV
SK\VLRORJLTXHV
Sept médecins sur dix utilisent l’ordinateur pour
suivre l’évolution des paramètres physiologiques
de leurs patients.

Deux possibilités s’offrent aux praticiens : la sai-


sie des données ou la récupération automatique
des données via une interface informatique. Au
total, 87 % des utilisateurs participent eux-même
à la saisie des données et 53 % les saisissent sans
aucune aide. Un utilisateur sur quatre a recours à
une interface ou au standard de transmission

38 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


HPRIM pour récupérer automatiquement des don- Graphique 18 A quel rythme les médecins suivent-ils
nées1. Un utilisateur sur dix fait saisir des données les paramètres physiologiques de leurs patients ?
par un assistant. Il est intéressant de noter que (selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction)
9 % ont automatisé intégralement la transmission 87 %
90 %
des paramètres physiologiques.
80 % 72 %

Pourcentage de médecins
70 %
Près de neuf médecins sur dix (87 %) utilisent ce 62 %
module tous les jours. La proportion de médecins 60 %

qui utilisent le module de suivi des paramètres 50 %


40 %
physiologiques, une fois par semaine ou de façon 40 %
31 %
occasionnelle diminue très rapidement après un 30 %
mois d’utilisation (cf. graphique 18). 20 % 26 % 19 %
15 %
18 % 7%
10 % 12 % 6%
L’utilisation du module peut apporter une nou- 0%
veauté dans la relation avec le patient : un méde- moins plus plus plus d'un an
d'un mois d'un mois de 6 mois
cin sur deux montre les courbes de suivi des Durée d'utilisation du module
paramètres physiologiques à ses patients. Cette tous les jours toutes les semaines exceptionnellement
proportion n’est que de 20 % pour les débutants.

/HFRGDJHGHVGLDJQRVWLFV
HWGHVDFWHV Tableau 6 Pourquoi les médecins utilisent-ils le codage
Parmi les médecins interrogés, seulement un sur des diagnostics et des actes ?
six utilise le module de codage des diagnostics et
Motif d’utilisation Pourcentage
des actes.
pour la recherche 60 %
Plus de la moitié d’entre eux réalise le codage pour la gestion personnelle 45 %
pour la totalité de ses patients. Près de deux mé-
decins sur trois le font dans un but de recherche par intérêt 14 %
(codage des informations de nature épidémiolo- pour apprendre 4%
gique sous un format unique) et 45 % dans un but
sans objectif ou par obligation 7%
de gestion personnelle. Quelques-uns disent co-
der pour « apprendre » ou pour « s’habituer » ;
d’autres ne mentionnent aucun objectif précis ou
se disent obligés de le faire (cf. tableau 6). Graphique 19 Quelles classifications sont utilisées
pour le codage des diagnostics et des actes ?
Les classifications utilisées pour le codage des
40 %
actes sont nombreuses (cf. graphique 19). Un 35 %
médecin sur trois utilise une classification propre 35 % 34 %
à son logiciel2.
Pourcentage de médecins

30 %

25 %
20 %
20 %

15 %
12 % 11 % 11 %
10 %
4%
5%

0%
CIM10 propre SFMG CISP Braun autre ne sait
au pas
 /HVGLIIpUHQWHVPRGDOLWpVQHVRQWSDVH[FOXVLYHVXQ logiciel
PrPHPpGHFLQSRXYDQWDGRSWHUSOXVLHXUVPRGHVGH
VDLVLHGHVGRQQpHV
 ,OHVWjQRWHUTXHGHVPpGHFLQVTXLFRGHQWQH
FRQQDLVVHQWSDVOHQRPGHODFODVVLILFDWLRQTX¶LOVXWL
OLVHQW

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 39


'HO¶DSSUHQWLVVDJHjO¶H[SHUWLVHTXHOVVRQWOHVSURILOVGHVXWLOLVDWHXUV"
Graphique 20 Le plan factoriel, les neuf profils de médecins, leur expérience de la fonction

F2
Les éternels débutants

Les novices
Les réservés

moins d'un mois


Les experts

Les laborieux Durée d'utilisation


des logiciels
plus d'un an F1
plus de
plus 6 mois Les experts
d'un mois spécifiques

Les opérationnels
Les apprentis
spécifiques Les opérationnels
en consultation

Toutes ces informations, exceptées celles relati-


ves au codage des diagnostics ou des actes, en-
core trop émergent, ont été regroupées dans une
analyse multifactorielle qui a permis de résumer
l’information et d’établir une typologie des méde-
cins en neuf classes que l’on présente par ordre
décroisant d’expertise, des « experts » aux « éter-
nels débutants ». (cf. graphique 20).

 les experts (25 % des médecins)


Ils saisissent tout, pour tous les patients et enre-
gistrent les interventions des confrères dès le re-
tour des informations. Ils utilisent tous les jours le
module de suivi des paramètres physiologiques.
Ils éditent et impriment tous les documents (or-
donnances, certificats, comptes rendus, cour-
riers) pour tous les patients. Ils mettent en
moyenne moins de cinq minutes pour créer le
dossier du patient. La grande majorité utilise tous
ces modules depuis plus d’un an.

 les experts spécifiques (10 % des médecins)


Ils saisissent tout, ils impriment tout, mais en se
donnant des priorités. Ils utilisent des fonctions
automatiques de récupération de paramètres
physiologiques. Plus de 90 % d’entre eux manipu-
lent tous ces modules depuis plus d’un an.

40 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


 les opérationnels en consultation  les éternels débutants (3 % des médecins)
(24 % des médecins)
Ils saisissent la consultation et éditent quelques
Ils font presque tout. Le plus souvent, ils mettent documents, seulement pour certains patients
à jour l’archivage des antécédents et les interven- pendant ou après la consultation. Ils n’utilisent
tions des confrères quand le patient se présente pas les autres modules. On remarque qu’un pour-
en consultation. Ils sont un peu plus lents à créer centage non négligeable d’entre eux sont des uti-
le dossier. Plus de 90 % d’entre eux utilisent les lisateurs de plus d’un an.
modules depuis plus de six mois.
Le degré d’expertise des médecins augmente
 les opérationnels spécifiques avec l’ancienneté d’utilisation des modules
(8 % des médecins) On remarque la forte corrélation entre le temps
Ils donnent la priorité aux antécédents lourds. Ils d’utilisation et le gradient que définit la typologie :
sont moins systématiques pour la saisie des inter- on peut dire qu’après un mois d’utilisation, un bon
ventions de confrères (26 % le font parfois) et uti- nombre de médecins est déjà opérationnel et
lisent moins fréquemment le module de suivi des qu’après 6 mois les médecins deviennent des ex-
paramètres physiologiques (toutes les semaines perts.
au lieu de tous les jours).
Cette typologie fait apparaître une évolution inté-
 les laborieux (8 % des médecins) ressante de la prise en main de l’informatique par
les médecins :
Ils font quasiment tout et pour tous les patients,
mais de façon plus lente. Plus de la moitié d’entre ¾ La première démarche est d’assurer la saisie
eux passe plus de 15 minutes en moyenne pour de la consultation du jour, en donnant parfois
créer un dossier. Les utilisateurs ayant de un à six des priorités à certains groupes de patients.
mois d’expérience de la fonction sont plus fré- Tant que le médecin n’est pas suffisamment
quents dans ce groupe. sûr de lui ou rapide, il commence à saisir en
cours de consultation et complète ensuite.
 les utilisateurs « réservés ou réticents » Quand la maîtrise est complète, il saisit tout
(6 % des médecins) lors de la consultation.
Ils se distinguent par le fait de ne pas éditer d’or- ¾ Par la suite, il édite et imprime l’ordonnance
donnance, bien qu’ils utilisent l’ordinateur en pour certains patients ou pour tous les pa-
consultation pour tous leurs patients. Beaucoup tients, puis d’autres documents. Cependant,
d’entre eux déclarent archiver les antécédents de tous ne le font pas, car certains médecins esti-
leurs patients selon le temps disponible et saisir ment que l’ordonnance manuscrite reste plus
parfois les interventions des confrères ; ils assu- humaine.
rent aussi moins souvent le suivi des paramètres
¾ L’archivage des antécédents se fait également
physiologiques.
progressivement, le médecin donnant une
priorité aux nouveaux patients ou à des grou-
 les apprentis (9 % des médecins) pes de patients spécifiques (antécédents
L’informatique ne fait pas partie de leurs priorités. lourds), ou lorsque le médecin revoit un pa-
Ils n’utilisent l’ordinateur en consultation que pour tient pour la première fois depuis son informa-
certains patients, souvent les nouveaux. Les utili- tisation.
sateurs dont l’expérience de la fonction est com- ¾ L’utilisation du suivi des paramètres physiolo-
prise entre un et six mois sont bien représentés giques indique déjà une bonne prise en main.
dans ce groupe.
Selon les groupes, on passe de jamais à ex-
ceptionnellement, puis à une fois par semaine,
 les novices (7 % des médecins) pour arriver à tous les jours et ce, avec des
Ils mettent plus de dix minutes à créer le dossier moyens plus ou moins sophistiqués.
patient. Ils utilisent peu l’ordinateur en consulta-
tion et éditent rarement des documents. Une pro-
portion importante n’utilise que l’archivage des
antécédents et la consultation du jour et souvent
depuis moins de six mois.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 41


Graphique 21 La modification de la relation avec le patient &RPPHQWODJHVWLRQLQIRUPDWLTXH
GXGRVVLHUPRGLILHWHOOHODUHODWLRQDYHF
L'édition et l'impression de documents
OHSDWLHQW"
3% 62 %
26 %
La majorité des médecins estime que le face à
L'archivage des antécédents et des interventions
3% 50 % face avec le patient n’est pas perturbé par l’intru-
39 % sion de l’ordinateur. Le module d’édition et d’im-
Le suivi de paramètres physiologiques pression des documents apporte, de l’avis du
2% 46 %
36 %
médecin, une nette amélioration dans la relation
La consultation du jour avec le patient : l’ordonnance est plus lisible.
35 %
4%
45 % L’amélioration est également sensible grâce à
l’archivage informatique des antécédents : le mé-
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 %
Pourcentage de médecins decin a immédiatement sous les yeux l’historique
Améliore Ne change pas Dégrade
de son patient. Elle est moins évidente pour la
saisie de la consultation du jour, qui, il est vrai, se
fait en temps réel devant le patient
(cf. graphique 21).
Graphique 22 Les médecins rencontrent-ils des difficultés
particulières lors de la gestion informatique du dossier Sur une période de quatre mois, la proportion de
patient ? médecins estimant que l’informatisation a amé-
La saisie de la consultation du jour 79 % lioré la relation avec le patient va toujours en aug-
mentant, alors que la proportion de ceux qui
14 %
3%
estiment qu’il n’y a pas de changement va en di-
7% minuant.
0%
4%
L'édition et l'impression de documents
64 %
 &RPPHQWOHVPpGHFLQV
14 % MXJHQWLOVO¶XWLOLVDWLRQ
18 %
12 % GHODIRQFWLRQ "
1%
6%
Pour la saisie de la consultation du jour, 80 % des
L'archivage des antécédents
59 % médecins ne rencontrent aucune difficulté. Des
28 % difficultés techniques sont plus souvent citées
8%
15 % pour l’édition et l’impression de documents : les
1% médecins ont parfois des problèmes avec l’impri-
6%
mante. Des problèmes d’ergonomie sont souvent
Le suivi de paramètres physiologiques signalés pour l’archivage des antécédents. Un
43 %
34 % médecin sur trois évoque aussi des problèmes
18 % d’ergonomie et 18 % des problèmes techniques
19 %
5% dans l’utilisation du module de suivi des paramè-
7% tres physiologiques. Une proportion non négli-
geable estime perdre du temps en utilisant ce
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 %
Pourcentage de médecins
dernier module (environ un médecin sur cinq),
ainsi que le module d’archivage des antécédents
pas de difficulté manque d'ergonomie
(15 %) (cf. graphique 22).
difficultés techniques perte de temps
sans intérêt autre problème

42 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


C’est l’aide apportée par le module de consulta- Graphique 23 La satisfaction des médecins concernant
tion du jour et par le module d’édition et d’impres- l’aide apportée par la gestion informatique du dossier patient
sion de documents qui semblent la plus
La saisie de la consultation du jour
appréciée : deux médecins sur trois en sont très 61 % 35 % 2%
satisfaits. Au total, plus de neuf sur dix sont de as- 0%

sez à très satisfaits. L’archivage des antécédents L'édition et l'impression de documents

est moins plébiscité : 40 % sont très satisfaits. Le 58 % 32 % 5% 1 %

module de suivi des paramètres physiologiques L'archivage des antécédents


entraîne plus de réserve : 16 % n’en sont que peu 40 % 49 % 8% 1%
ou pas satisfaits mais seulement 25 % très satis-
Le suivi de paramètres physiologiques
faits. Les médecins sont aussi moins nombreux à
25 % 39 % 14 % 3%
utiliser ce module (cf. graphique 23).
0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Parmi les utilisateurs, neuf médecins sur dix esti- Pourcentage de médecins
ment que les trois modules d’édition et d’impres- très satisfait assez satisfait
sion des documents, de consultation du jour et peu satisfait pas du tout satisfait
d’archivage des antécédents apportent une amé-
lioration de la qualité de leur pratique. Les avis Graphique 24 Les médecins utilisateurs estiment-ils que
sont particulièrement positifs pour l’édition et la gestion informatique du dossier patient améliore la qualité
l’impression de documents : pour deux médecins de leur pratique ?
sur trois, ce module améliore beaucoup la qualité
L'édition et l'impression des documents
de la pratique. Le suivi des paramètres physiolo- 7% 2%
63 % 27 %
giques est un peu plus contesté : 19 % des utilisa-
1%
teurs jugent qu’il améliore peu ou pas la qualité La consultation du jour
de la pratique (cf. graphique 24). 57 % 31 % 8% 2%
2%
L'archivage des antécédents

 /HVDWWHQWHVH[SULPpHV 51 % 37 % 8% 3%
1%
SDUOHVPpGHFLQV Le suivi de paramètres physiologiques
33 % 41 % 16 % 3%6%

L’ensemble des réponses aux questions précé-


dentes (cf. 2.2.) sont très corrélées. Une analyse 0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins
factorielle le confirme et synthétise les combinai-
améliore beaucoup améliore assez
sons des différentes modalités de réponses. Puis,
améliore peu améliore pas du tout
une classification de l’ensemble des médecins, ne se prononce pas
réalisée à partir des résultats de cette analyse,
aboutit à une typologie résumant l’information et
définissant six profils de satisfaction
Graphique 25 Six profils de satisfaction des réponses
relatives à la satisfaction pour chacun des modules
(cf. graphique 25).
de gestion du dossier patient
Pour avoir une vue d’ensemble des attentes des Profil 1: sont très satistaits
54 %
médecins sur la gestion informatique du dossier
patient, on a concaténé les réponses données aux Profil 2 : sont assez satistaits
27 %
quatre questions ouvertes identiques : « Quelles
sont vos attentes concernant ce module ? » relati- Profil 3 : désirent voir améliorer l'archivage des antécédents
7%
ves aux modules d’archivage des antécédents, de
consultation du jour, d’édition et d’impression de Profil 4 : désirent voir améliorer l'édition et l'impression
5%
documents et de suivi de paramètres physiologi-
ques. Le codage des diagnostics et des actes n’a Profil 5 : n'utilisent pas l'édition et l'impression de doc.
4%
pas été retenu, en raison du faible pourcentage
d’utilisateurs et des objectifs particuliers qu’ils ex- Profil 6 : sont peu satisfaits
3%
priment (participation à des recherches épidé-
miologiques, intérêt personnel, etc.). On en 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
conclut que ce module n’est pas encore partie in- Pourcentage de réponses
tégrante de la gestion du dossier patient.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 43


Graphique 26 Les mots les plus fréquemment cités L’analyse des réponses libres concaténées donne
dans les réponses relatives aux attentes des médecins accès à des informations sur la manière dont les
concernant la gestion informatique du dossier patient médecins utilisent ou souhaiteraient utiliser le
dossier médical informatisé. Les simples compta-
Rapidité ges statistiques sur des unités qui permettent de
43 %
traiter l’information textuelle : mots, associations
Facilité
36 % de mots, ont révélé des fréquences élevées de
Lisibilité certains éléments de réponses, qui correspondent
24 %
aux attentes les plus fréquemment citées
Saisie
22 % (cf. graphique 26). Les attentes concernant l’er-
Clarté gonomie : la rapidité, la facilité, la simplicité d’ac-
19 % cès ainsi que le fait de perdre moins de temps
Simplicité
18 % pour la saisie, reviennent régulièrement dans les
Temps souhaits exprimés.
14 %
Automatisation Selon leur degré de satisfaction, les médecins ex-
10 %
priment-ils leurs attentes de façon similaire ou
Ergonomie
8% différente ? Des techniques de regroupement des
Synthèse réponses textuelles, en fonction des six profils de
7%
satisfaction obtenus précédemment, permettent
Visualisation
6% de mettre en évidence des mots et des réponses
caractéristiques de chacune des catégories de
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 %
médecins correspondantes.
Pourcentage de réponses

Grâce aux techniques de la statistique textuelle,


on peut reconstituer les proximités entre les mots
fréquemment utilisés dans les réponses et chacun
des profils de satisfaction. L’analyse factorielle
des correspondances fournit une représentation
spatiale des proximités entre les mots et les pro-
fils qui sont simultanément projetés sur les axes
(cf. graphique 27). Les résultats de cette analyse
sont illustrés par des réponses caractéristiques.

Les médecins très satisfaits de l’ensemble des


modules (54 %)
Ces médecins n’éprouvent pas de difficulté lors
de l’utilisation des différents modules de gestion
informatique du dossier patient. La plupart d’en-
tre eux les utilisent depuis plus d’un an et ont re-
tenu une expérience positive de l’informatisation
de leur pratique médicale. Un sur deux (53 %)
s’est informatisé avant 1995.

Pour ces médecins, l’utilisation de la fonction


fournit déjà une aide indispensable dans le suivi
du patient : l’accès aux données est beaucoup
plus facile, plus clair, plus rigoureux, avec une vi-
sion synthétique dès l’ouverture. Ils ont constaté
un réel gain de temps et une meilleure qualité de
travail. Ces médecins utilisent un langage techni-
que précis pour décrire leurs attentes. Ils espèrent
obtenir à court terme une fonction encore mieux
structurée avec de nouvelles possibilités de re-
cherche et de classement ainsi qu’une meilleure
qualité de visualisation. Ils souhaitent encore plus
d’ouverture et de communication avec leurs con-
frères informatisés.

44 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Réponses caractéristiques3 Les médecins assez satisfaits de l’ensemble,
- je suis SATISFAIT actuellement ; tout est enregistré et mémo- mais désirant voir améliorer l’archivage des an-
risé ; suivi de paramètres au long cours permettant de suivre técédents (7 %)
certaines PATHOLOGIES ; fourniture aux patients et aux cor-
respondants, d'un DOCUMENT lisible. Ce groupe comprend à la fois des praticiens infor-
matisés de longue date et des informatisés ré-
- elle devrait être plus ouverte. TOUT VA BIEN. suivi plus rigou-
reux. correspondance avec les CONFRÈRES spécialistes. cents. Ils éprouvent des difficultés considérables
lors de l’utilisation de l’archivage électronique des
- accès IMMÉDIAT à la consultation suivante ; SUIVI DES PARA-
MÈTRES physiologiques ; rapidité et CLARTÉ. antécédents. Ils disent avoir du mal à établir et gé-
rer les liens entre la consultation du jour et les an-
Les médecins assez satisfaits de l’ensemble des técédents archivés. Ils espèrent une plus grande
modules (27 %) souplesse avec, à la fois, une zone de saisie en
texte libre et une grille structurée avec des mots-
Il s’agit de médecins informatisés de moins lon- clés pré-établis.
gue date, ayant acquis une maîtrise tout à fait sa-
tisfaisante de l’outil. Plus de 62 % d’entre eux se Réponses caractéristiques
sont informatisés après 1994. Ils sont plutôt opti-
- souhaite les taper moi-même dans une partie en haut du dos-
mistes dans leur évaluation. Cependant, ils sont
sier. saisie trop LONGUE ... , j'ai la main libre, je note ce que je
encore concernés par des problèmes de perte de veux. la saisie est LONGUE, je préfère encore l'archivage papier.
temps au niveau de la saisie et souhaitent amélio- je dois encore travailler la maniabilité du logiciel, n'utilise PAS
rer l’ergonomie des logiciels utilisés. tout aisément.
- PAS de LIENS automatiques entre consultation et antécé-
Réponses caractéristiques dents ; absence de GRILLE fournie pour automatiser cette
- FACILITÉ DE SAISIE et de relecture ; FACILITÉ DE SAISIE et de fonction ; automatisation de la fonction via l'envoi des chiffres
consultation ; amélioration nécessaire des MAQUETTES de par le réseau (laboratoires PAS concernés) ; pouvoir utiliser un
saisie ; clarté et lisibilité des documents vrai traitement de texte.

- RIEN A SIGNALER ; une meilleure ergonomie plus de rapidité ... - utilisation simple, peu contraignante, efficace. je suis en muta-
tion sur d'autres logiciels, concilier la liberté du texte libre avec
- ACCÈS FACILE et SYSTÉMATIQUE à l'ouverture du dossier, une GRILLE structurée, mots-clés, glossaire je note EN TEXTE
souplesse de la saisie des MOTIFS (libre ou à partir d'un glos- LIBRE mais PAS de graphique (fonction perfectible) ; ... je peux
saire), ACCÈS FACILE depuis fenêtre consultation ; rapidité, faire pratiquement tout, mais fonction perfectible.
qualité, facilité d'accès et de modification.

Graphique 27 L’analyse lexicométrique : représentation graphique des éléments les plus caractéristiques des réponses
et de leurs relations avec les profils de satisfaction
F2
ergonomique facilité de saisie

mise en page
maquettes
plus
souplesse
Assez satisfaits (27 %)
Améliorer l'édition et l'impression (5 %) accès facile systématique
motifs rien à signaler
N'utilisent pas l'édition et l'impression (4 %)

plus simple trop Très satisfaits (54 %) F1


long pas de clarté suivi des paramètres
grille liens longue
Améliorer l'archivage des antécédents (7 %) document
tout va bien
en texte libre
perte de temps Peu satisfaits (3 %) confrères
simplicité pathologies
immédiat
satisfait

aucun

 ,O V¶DJLW GH UpSRQVHV DXWKHQWLTXHV GHV PpGHFLQV VpOHFWLRQQpHV DXWRPDWLTXHPHQW HQ UDLVRQ GH OHXU FDUDFWqUH
UHSUpVHQWDWLIGHVJURXSHV/HVPRWVFDUDFWpULVWLTXHVVRQWHQOHWWUHVFDSLWDOHV

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 45


Les médecins assez satisfaits de l’ensemble, Les médecins peu satisfaits de l’ensemble de la
mais désirant voir améliorer l’édition et impres- fonctionnalité (3 %)
sion de documents (5 %) Ces médecins sont plus d’un tiers à s’être infor-
La grande majorité de ces médecins utilise la matisé après 1997. Ce sont les moins convain-
fonction depuis plus d’un an. Ce sont des utilisa- cus. Ils sont souvent découragés à cause des
teurs expérimentés qui affirment que le module pertes de temps « inutiles » pour la saisie. Ils ne
d’édition et d’impression de documents reste en- sont pas prêts à se mettre à l’apprentissage inten-
core peu adapté à leur pratique. Ils ont beaucoup se de l’informatique et s’intéressent particulière-
de difficultés pour créer et imprimer des docu- ment au développement de la dictée vocale.
ments médicaux nécessitant une mise en page ou
un format d’impression particuliers. Ils reprochent Réponses caractéristiques
au module son manque d’ergonomie. - JE N'attends de l'informatique pratiquement que du stress ;
une dépense de temps inutile ; enregistrement vocal sinon
Réponses caractéristiques AUCUN AUCUN AUCUN AUCUN AUCUN AUCUN AUCUN inté-
- une PLUS grande SOUPLESSE ; une page claire facile à lire ; per- rêt ; l'ordinateur coupe la relation, c'est plus propre et plus of-
mettre de visualiser l'évolution ; je n'arrive pas à éditer mes pro- ficiel dans certains cas.
pres documents de façon simple et ERGONOMIQUE. - plus de SIMPLICITÉ ; SIMPLICITÉ ; SIMPLICITÉ ; plus de fonc-
- clarté dans la présentation - facilités d'IMPRESSION ; PLUS de tionnalité
facilités pour mise en place et exploitation de questionnaires - automatisation antécédents / contre-indications à la pres-
de données ; réalisation PLUS aisée des courbes et qualité de cription , SIMPLICITÉ ; SIMPLICITÉ et rapidité de saisie ; SIM-
leur IMPRESSION (nulle) ; traitement de texte de mauvaise PLICITÉ, pas trop de clicks !!!
qualité.
- devrait pouvoir être encore simplifiée que l'on puisse sélection-
ner des consultations précises en fonction de leur intérêt ; fa-
cile à retrouver ; MISE EN PAGE PLUS simple.

Les médecins assez satisfaits de l’ensemble


mais n’utilisant pas l’édition et l’impression de
documents (4 %)
Plus de 40 % de ces médecins se sont informati-
sés après 1997. Ils ont renoncé à éditer et impri-
mer des documents car le paramétrage des
logiciels est trop difficile à maîtriser et il est sou-
vent plus facile d’écrire à la main. Ils aimeraient
avoir un ensemble de documents-modèles, tout
en gardant l’accès à la saisie en texte libre.

Réponses caractéristiques
- connections entre les fonctions, partage entre la saisie libre et
une grille codifiée qui serait la même pour tous, le PLUS SIMPLE
et complet en même temps ; pas de perte de temps et de place
et consultation rapide.
- saisie plus libre; les listes c.i.s.p., etc. sont TROP restrictives,
cours de dactylo, édition automatique ; disposer d'un thesau-
rus de documents tout prêts (régimes, conseils, explication
d'examens).
- un peu LONG ; facile comme le dossier papier ; maquette difficile
à installer ; aucune je préfère le papier

46 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Synthèse

/DJHVWLRQLQIRUPDWLTXH
GXGRVVLHUPpGLFDOGXSDWLHQW

/¶XWLOLVDWLRQGHVPRGXOHVGHJHVWLRQLQIRUPDWLTXHGXGRVVLHUGXSDWLHQW
SDUO¶HQVHPEOHGHVPpGHFLQVHQGpEXWG¶HQTXrWH

La saisie de la consultation du jour 96 %

L'archivage des antécédents


94 %
et des interventions

L'édition et impression de documents 92 %

Le suivi de paramètres physiologiques 73 %

Le codage des diagnostics 13 %

0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins

/HVPRGXOHVGHJHVWLRQGXGRVVLHUSDWLHQWVRQWjO¶H[FHSWLRQGXFRGDJHGHVGLDJQRVWLFVHWGHVDFWHVXWL
OLVpV SDU SUHVTXH WRXV OHV PpGHFLQV SDUWLFLSDQWV 3RXU OD SOXSDUW G¶HQWUH HX[ OD SKDVH GH PRQWpH HQ
FKDUJHHVWWHUPLQpH,OVGLVSRVHQWVXUOHXURUGLQDWHXUGHVGRVVLHUVGHO¶HQVHPEOHGHOHXUVSDWLHQWV

/HV PRGXOHV GH FRQVXOWDWLRQ GX MRXU G¶DUFKLYDJH GHV DQWpFpGHQWV HW GHV LQWHUYHQWLRQV G¶pGLWLRQ HW
G¶LPSUHVVLRQ GH GRFXPHQWV HW GH VXLYL GHV SDUDPqWUHV SK\VLRORJLTXHV VRQW GHVWLQpV j rWUH XWLOLVpV HQ
FRQVXOWDWLRQ'HIDLWOHVPpGHFLQVOHV\LQWqJUHQWUDSLGHPHQWDYHFO¶H[SpULHQFH

/¶DQFLHQQHWpGDQVODIRQFWLRQMRXHXQU{OHLPSRUWDQWGDQVODPDvWULVHGHO¶RXWLO/HVLQIRUPDWLVpVUpFHQWV
VRQWEHDXFRXSSOXVFRQFHUQpVSDUOHVSUREOqPHVGHSHUWHGHWHPSVQRWDPPHQWDXFRXUVGHODVDLVLH

/DPDMRULWpGHVPpGHFLQVHVWLPHTXHODJHVWLRQLQIRUPDWLVpHGXGRVVLHUPpGLFDOQHSHUWXUEHSDVODFRQ
VXOWDWLRQ$XFRQWUDLUHO¶pGLWLRQGHGRFXPHQWVOHVXLYLGHVSDUDPqWUHVSK\VLRORJLTXHVHWODFRQVXOWDWLRQ
GXMRXUDSSRUWHQWXQHDPpOLRUDWLRQjODUHODWLRQDYHFOHSDWLHQW

3RXUODSOXSDUWGHVPpGHFLQVODIRQFWLRQIRXUQLWXQHDLGHGHYHQXHLQGLVSHQVDEOHGDQVOHVXLYLGXSDWLHQW
HQSDUWLFXOLHUXQPHLOOHXUDFFqVDX[GRQQpHVHWXQERQDSHUoXGHVLQIRUPDWLRQVGqVO¶RXYHUWXUHGXGRV
VLHUPpGLFDOLQIRUPDWLVp*UkFHjFHWWHIRQFWLRQLOVJDJQHQWGXWHPSVHWDPpOLRUHQWODTXDOLWpGHOHXUWUD
YDLO

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 47


/·DLGHDXGLDJQRVWLF
partie 3
HWjODSUHVFULSWLRQ

 /
·DL
GH

49
Les objectifs de la fonction d’aide au diagnostic et La fonction d’aide au diagnostic et à la prescrip-
à la prescription sont : tion s’inscrit dans le cadre plus général des systè-
¾ d'aider le médecin à vérifier un diagnostic dif-
mes d’aide à la décision. Elle ne se limite pas à la
ficile et le conseiller dans sa démarche dia- mise sur support magnétique des dictionnaires et
des thesaurus déjà existants mais propose égale-
gnostique (fonction d’aide au diagnostic) ;
ment au médecin la meilleure décision à prendre
¾ d’assister le médecin dans les prescriptions dans un cas donné en tenant compte de toutes les
d'examens complémentaires et de soins pré- caractéristiques du patient. On appelle ce type
ventifs (fonction d’aide à la prescription d'exa- d’aide un système expert, dont le principe est dé-
mens de dépistage et de soins préventifs) ; crit par le schéma ci-dessous1.
¾ de conseiller le médecin dans le choix du trai-
tement médicamenteux en fonction du dia- L’interface utilisateur permet au médecin de four-
gnostic et des caractéristiques du patient nir des données au système (symptômes, dia-
(fonction d’aide à la prescription de médica- gnostics) pour obtenir des réponses à ses
ments) ; questions. Dans le cadre d’un dialogue avec le
¾ d’accompagner le médecin dans la stratégie médecin, le système expert peut aussi proposer
thérapeutique globale (fonction d’aide à la dé- par l’intermédiaire de l’interface ses propres hy-
cision et à la prescription de traitements non- pothèses et interroger l’utilisateur jusqu'à ce
médicamenteux). qu’elles soient vérifiées ou, au contraire, écartées.
La base de connaissances contient des connais-
Cette fonction regroupe cinq modules : sances structurées en fonction des règles et mo-
des de raisonnement indiqués par des experts
¾ thesaurus de diagnostic (Classification Inter- médicaux. Le moteur d’inférence applique les rè-
nationale des Maladies, Classification Interna- gles de raisonnement de la base de connaissan-
tionale des Soins Primaires, Classification de ces au problème présenté par l’utilisateur.
la Société Française de Médecine Générale,
Consultation de Braun) ;
¾ bonnes pratiques et conférences de
consensus ;
¾ adéquation à l’AMM, fiches de transparence,
choix de médicament (Vidal électronique,
etc.) ;
¾ alarmes thérapeutiques et préventives (dépis-
tage, allergies, vaccination, etc.) ;
 'XVVHUUH / 'XFURW + $OODsUW )$  © /¶LQIRUPDWLVD
¾ contre-indications et interactions médicamen- WLRQPpGLFDOHO¶RUGLQDWHXUHWODORLªpGLWLRQVPpGL
teuses. FDOHVLQWHUQDWLRQDOHVS

acquisition de données
INTERFACE UTILISATEUR

question réponse

utilisation
MOTEUR D'INFÉRENCE
du savoir

stockage
du savoir
BASE DE CONNAISSANCES et des règles
de raisonnement

50 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Sur l’ensemble des 2 790 médecins ayant envoyé Graphique 28 Le pourcentage des médecins utilisant
un premier questionnaire, environ neuf sur dix les modules d’aide au diagnostic et à la prescription
font usage de la fonction d’aide au diagnostic et à en début d’enquête
la prescription. L’utilisation a augmenté sensible-
ment, passant de 84 % à 91 % entre le début et la Contre indications et interactions médicamenteuses
fin d’enquête. 74 %

Alarmes thérapeutiques et préventives


Le module de contre-indications et d’interactions 64 %
médicamenteuses et le module d’alarmes théra-
peutiques et préventives sont les plus utilisés par Adéquations à l'AMM et fiches de transparence

les médecins interrogés. Près de quatre médecins 40 %


sur cinq utilisent le premier et plus de deux sur Thesaurus de diagnostics
trois le second. Le module de vérification d’adé- 28 %
quation à l’AMM, fiches de transparence et choix au début de l'enquête
Bonnes pratiques
de médicaments est utilisé par près d’un médecin
14 %
sur deux ; les deux autres modules de consulta-
tion de thesaurus de diagnostics et de guides de 0% 20 % 40 % 60 % 80 %
bonnes pratiques, référentiels et conférences de Pourcentage de médecins
consensus restent peu utilisés (cf. graphique 28).

Les médecins généralistes ont recours aux diffé- Graphique 29 L’utilisation des modules d’aide au
rents modules bien plus fréquemment que les diagnostic et à la prescription selon la spécialité du médecin
médecins spécialistes, en particulier aux modules
de contrôle (cf. graphique 29). Contre-indications et interactions médicamenteuses
75 %
45 %
Alarmes thérapeutiques et préventives
67 %
34 %
Adéquations à l'AMM et fiches de transparence
41%
22 %
Thesaurus de diagnostics
28 %
17 %
Généralistes
Bonnes pratiques
Spécialistes
15 %
12 %
0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 51


Graphique 30 Depuis combien de temps les médecins Parmi les 2 790 médecins qui ont commencé
utilisent-ils les modules d’aide au diagnostic l’enquête, 978, soit un peu plus du tiers, se sont
et à la prescription ? portés volontaires pour évaluer tout ou partie de
Contre-indications et interactions médicamenteuses la fonction d’aide au diagnostic et à la prescrip-
7% tion :
10 %
18 % ¾ 88 % utilisent les contre-indications et interac-
65 %
tions médicamenteuses ;
Alarmes thérapeutiques et préventives
¾ 77 % les alarmes thérapeutiques et préventi-
5%
11 % ves ;
20 %
64 % ¾ 72 % la vérification de l’adéquation à l’AMM,
les fiches de transparence et le choix de médi-
Adéquation à l'AMM, fiche de transparence
7%
caments ;
13 %
23 % ¾ 38 % les thesaurus de diagnostics ;
58 %
¾ 33 % les guides de bonnes pratiques, les réfé-
Thesaurus de diagnostics rentiels ou les conférences de consensus1.
10 %
14 %
17 % Les cinq modules sont présentés dans ce chapitre
60 % par ordre décroissant de fréquence d’utilisation.
Bonnes pratiques
On décrit successivement les champs d’utilisa-
13 % tion du module, la façon dont les médecins y re-
16 %
23 %
courent, le jugement qu’ils lui portent et les
49 % attentes qu’ils expriment à son sujet.

0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 %
Pourcentage de médecins
Utilise le module depuis...
moins d'un mois plus d'un mois
plus de 6 mois plus d'un an

Graphique 31 L’utilisation s’automatise avec l’expérience


interactions avec un traitement
contre-indications interactions dans l'ordonnance préalablement prescrit
80 %
77 %
70 %
64 %
60 %
60 %
Pourcentage de médecins

52 %
50 %
50 %

40 % 38 % 38 %
36 %
33 %
29 %
30 % 26 %
21 %
19 % 18 %
20 %

9%
10 % 7% 7%
4%

0%
moins d'un mois plus d'un mois moins d'un mois plus d'un mois moins d'un mois plus d'un mois
Durée d'utilisation du module
automatique provoquée non disponible

 &HVSURSRUWLRQVVRQWOpJqUHPHQWSOXVpOHYpHVTXHFHOOHVREWHQXHVVXUO¶pFKDQWLOORQFRPSOHW  PpGHFLQV 


/HVPpGHFLQVTXLRQWFKRLVLG¶pYDOXHUODIRQFWLRQO¶XWLOLVHQWQDWXUHOOHPHQWSOXVTXHODPR\HQQH

52 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


 /HVFRQWUHLQGLFDWLRQV tient (90 %), il s’intègre totalement dans la
HWLQWHUDFWLRQVPpGLFDPHQWHXVHV consultation du jour. Les pourcentages d’utilisa-
tion en mode automatique augmentent avec l’ex-
périence, les médecins se servant du module
&RPPHQWOHVPpGHFLQVXWLOLVHQW
depuis plus d’un an sont bien plus souvent auto-
LOVOHPRGXOHGHFRQWUHLQGLFDWLRQVHW
matisés que ceux qui y recourent depuis moins de
LQWHUDFWLRQVPpGLFDPHQWHXVHV"
six mois (cf. graphique 31).
Ce module nécessite un lien avec le dossier mé-
dical du patient. Il est largement diffusé : près de Le module est le plus souvent configuré pour ser-
sept médecins sur dix y recourent (parmi les mé- vir d’alarme. Pour chacun des éléments spécifi-
decins s’étant portés volontaires pour évaluer la ques (signal des contre-indications, détection des
fonction d’aide au diagnostic et à la prescription, interactions au sein de l’ordonnance ou entre l’or-
ils sont neuf sur dix) . Les médecins généralistes donnance et un autre traitement), ils sont au
(75 %) l’utilisent un peu plus souvent que les mé- moins six médecins sur dix à disposer d’un signal
decins spécialistes (45 %). d’alarme automatique lorsqu’ils saisissent les
produits prescrits (cf. tableau 7). Le signalement
Parmi les médecins interrogés, 65 % l’utilisent de- des interactions médicamenteuses entre l’ordon-
puis plus d’un an et 17 % depuis moins de 6 mois. nance et un traitement en cours demande une
L’utilisation du module est le plus souvent quoti- performance particulière dans la conception et
dienne, 71 % des médecins interrogés l’utilisent l’utilisation du logiciel. Il nécessite un retour à des
au moins une fois par jour. Ce rythme reste stable informations préalablement saisies dans le dos-
sur la durée de l’enquête. sier du patient, ce qui explique qu’il soit un peu
moins répandu que les deux autres éléments du
Ce module peut-être utilisé en mode automatique module : 19 % des médecins interrogés n’en dis-
(déclenchement systématique de l’alarme en cas posent pas.
de contre-indications ou d’interactions médica-
menteuses), ou à l’initiative du médecin lui-mê- Son utilité est reconnue : près de sept médecins
me. Il est largement automatisé, utilisé le plus sur dix ont été amenés à modifier leur prescription
souvent en cours de consultation (94 %) et direc- au moins une fois au cours de la semaine précé-
tement accessible depuis l’écran du dossier pa- dant l’enquête.

Tableau 7 Le paramétrage des différents éléments du module (pourcentage de médecins)

Déclenchement Déclenchement Module


automatique provoqué non disponible

Contre-indications 62 % 31 % 7%

Interactions médicamenteuses au sein


75 % 20 % 5%
de l’ordonnance du jour

Interactions médicamenteuses entre l’ordonnance


58 % 22 % 19 %
et un traitement en cours

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 53


Graphique 32 Les difficultés rencontrées par les médecins &RPPHQWOHVPpGHFLQVMXJHQWLOV
lors de l’utilisation du module de contre-indications O¶XWLOLVDWLRQGXPRGXOHGHFRQWUH
et d’interactions médicamenteuses, ou qui expliquent LQGLFDWLRQVHWLQWHUDFWLRQV
qu’ils ne l’utilisent pas PpGLFDPHQWHXVHV "
Une très grande majorité de médecins interrogés
Pas de difficulté 60 %
apprécie le module, tant sur le plan de l’ergono-
7% mie que de l’impact sur la qualité de leur
Manque d'ergonomie pratique : 86 % sont satisfaits ou très satisfaits en
23 %
22 %
fin d’enquête.
Perte de temps
13 % L’opinion des médecins sur l’ergonomie du mo-
utilisateurs
17 % dule est généralement positive et varie peu au
Difficultés techniques non utilisateurs
cours de l’enquête. Le pourcentage de médecins
11 %
24 % pour qui l’utilisation est difficile ou très difficile di-
Sans intérêt minue sur une période de quatre mois, passant de
1%
12 %
11 % à 7 % (cf. tableau 8).
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
Pourcentage de médecins
Six médecins utilisateurs sur dix ne rencontrent
aucune difficulté particulière lors de l’utilisation
de ce module. Un sur quatre évoque le manque
d’ergonomie, un sur 10 d’autres difficultés techni-
Graphique 33 Les médecins estiment-ils que l’utilisation ques et 13 % estiment qu’il y a perte de temps
du module « contre-indications et interactions (cf. graphique 32).
médicamenteuses » améliore la qualité de leur pratique ?
Les médecins qui n’utilisent pas le module (10 %
ne se prononce pas
environ, soit moins d’une centaine à la fin de l’en-
7%
quête) expliquent leurs réticences par le manque
améliore
aucune beaucoup d’ergonomie, les difficultés techniques (un sur
amélioration 38 % quatre). Ils sont plus nombreux que les utilisa-
1% teurs à évoquer les pertes de temps et le manque
améliore d’intérêt (cf. graphique 32).
peu
14 % Près de huit médecins sur dix estiment que l’utili-
améliore sation du module apporte une amélioration cer-
assez taine dans la qualité de leur pratique
40 % (cf. graphique 33).

Tableau 8 Un " bon " module informatique pour neuf médecins sur dix

Ergonomie de la fonction Adéquation avec les attentes Amélioration de la qualité


des médecins de la prise en charge des patients

très facile 37 % très adéquat 33 % améliore beaucoup 46 %

facile 52 % assez adéquat 57 % améliore assez 41 %

difficile 10 % peu adéquat 9% améliore peu 11 %

très difficile 1% pas du tout adéquat 1% n’améliore pas du tout 2%

54 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


/HVDWWHQWHVGHVPpGHFLQV Réponses caractéristiques :
L’analyse lexicométrique des attentes exprimées - LOGICIEL limité aux ALARMES préventives mais qui cepen-
par les médecins sous forme de réponses libres dant oblige à vérifier dans le VIDAL
révèle une très nette différence entre les souhaits - je ne possède pas cette FONCTION sur mon LOGICIEL. le VIDAL
des utilisateurs et des non-utilisateurs du module. est facilement accessible
- NON encore installé sur mon LOGICIEL... cela manque
Les utilisateurs du module (90 %) - utilisation plus RAPIDE que le VIDAL papier
Ces médecins manifestent une bonne connais- - VIDAL aussi RAPIDE
sance de l’outil, d’où un langage technique précis - la SIMPLICITÉ D’UTILISATION
des réponses. Pour ces praticiens, l’objectif prin- - VIDAL électronique
cipal de l’utilisation du module consiste à éviter - remplacer le VIDAL
les erreurs et augmenter la qualité de leurs pres-
- je connais les produits que j’utilise et VIDAL sinon !!
criptions. Ils souhaitent avoir accès à des bases
- pour les mêmes raisons perte de TEMPS ou difficultés à utili-
de données fiables, gratuites et régulièrement mi-
ser mon TEMPS médical en informatique
ses à jour. De plus, ils désirent élargir le champ
d’utilisation du module pour prendre en compte
de nouveaux paramètres tels que la forme galéni-  /HVDODUPHVWKpUDSHXWLTXHV
que, le degré d’interaction, les prescriptions anté-
HWSUpYHQWLYHV
rieures, etc.

Réponses caractéristiques2 : Les alarmes thérapeutiques et préventives sont


utilisées par 62 % des médecins de l’échantillon
- MISE à disposition d’une base de DONNÉES pharmaceutique (et par 77 % des médecins évaluateurs de la fonc-
fiable et régulièrement MISE à JOUR
tion d’aide au diagnostic et à la prescription), plus
- PRISE en COMPTE de tous les traitements fréquemment par des médecins généralistes
- PRISE en COMPTE du terrain (67 %) que par des spécialistes (34 %). Parmi les
- la qualité de la MISE à JOUR ainsi que l’utilisation de différents médecins ayant testé le module, près de deux sur
degrés d’interactions trois (64 %) les utilisent depuis plus d’un an et 5 %
- une PRISE en COMPTE des formes galéniques et non seule- depuis moins d’un mois.
ment de la d.c.i.
- MISE à JOUR régulière &RPPHQWOHVPpGHFLQVXWLOLVHQW
- PRISE en COMPTE du terrain (diabétique ...) alerte en cas d’er- LOVOHVDODUPHVWKpUDSHXWLTXHV
reur HW SUpYHQWLYHV"
- FACILITÉ, MISE à JOUR Les alarmes interviennent souvent dans la prati-
- PRISE en COMPTE des prescriptions antérieures que des médecins : pour six sur dix quotidienne-
- attente d’une base de DONNÉES fiable, gratuite avec mises à ment. En moyenne, 29 % des consultations des
JOUR gratuites médecins utilisant le module donnent lieu à une
alarme, une proportion qui varie fortement d’un
Les non-utilisateurs du module (10 %) médecin à l’autre. En effet, pour la moitié d’entre
Contrairement à leurs confrères utilisateurs, eux, les alarmes concernent moins de 15 % des
beaucoup de médecins de ce groupe considèrent consultations.
le Vidal papier comme document de référence en
matière de contre-indications et d’interactions Les alarmes se déclenchent pour tous directe-
médicamenteuses. Ils pensent que le module in- ment depuis le dossier patient. C’est une fonction
formatique n’est encore ni assez complet, ni assez très présente dans la consultation du jour. Pour un
rapide, ni facile d’accès, pour remplacer le Vidal médecin utilisateur sur cinq, les alarmes sont pro-
traditionnel. Ils souhaitent que le support informa- grammées automatiquement dans le logiciel et
tique soit une reconstitution précise de la structu- utilisées telles quelles. Les autres médecins les
re du Vidal. Certains d’entre eux n’ont jamais personnalisent, toutes ou en partie et les adaptent
testé le module dans leur pratique car il n’est pas à leur pratique en modifiant les paramètres pré-
intégré dans leur logiciel. vus par défaut dans le logiciel.

 /HVPRWVFDUDFWpULVWLTXHVVRQWHQOHWWUHVFDSLWDOHV,O
V¶DJLWGHVPRWVOHVSOXVUHSUpVHQWDWLIVGHVJURXSHV

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 55


Graphique 34 Sur quels problèmes portent les alarmes Le champ d’application des alarmes est vaste (cf.
thérapeutiques et préventives ? graphique 34). L’utilisation la plus fréquente est
la signalisation des allergies (neuf médecins sur
89 %
dix), les contre-indications, les rappels de vacci-
Allergies
nation, les bilans de suivi et les dépistages. Plus
Contre-indications 83 % d’un médecin sur deux (55 %) les utilise pour si-
gnaler des problèmes spécifiques aux patients
Vaccinations 69 %
(par exemple : problèmes sociaux ou person-
Spécifiques aux patients 55 % nels).

Bilan de suivi 44 % &RPPHQWOHVPpGHFLQVMXJHQWLOV


O¶XWLOLVDWLRQGHVDODUPHVWKpUDSHXWLTXHV
Dépistage 37 %
HWSUpYHQWLYHV"
0% 30 % 60 % 90 %
Pourcentage de médecins
Les médecins donnent une évaluation positive
des alarmes intégrées dans leurs logiciels. Ils sont
neuf sur dix à juger de façon positive ou très po-
sitive l’ergonomie, l’apport du module à la qualité
Graphique 35 Les difficultés rencontrées par les médecins de la prise en charge de leur patient, ainsi que
lors de l’utilisation des alarmes thérapeutiques l’adéquation avec leurs attentes. (cf tableau 9)
et préventives, ou qui expliquent qu’ils ne les utilisent pas Leurs opinions restent stables au cours de l’en-
Pas de difficulté quête. Il jugent ce module utile : quatre médecins
62 % sur cinq ont modifié leur attitude à la suite d’une
10 %
alarme au cours de la semaine précédente.
Manque d'ergonomie
22 %
18 % Une grande majorité des médecins utilisateurs est
Difficultés techniques satisfaite ou très satisfaite de ce module (81 %).
13 % Près de deux sur trois (62 %) ne rencontrent pas
23 %
de difficultés lors de l’utilisation d’une alarme,
Perte de temps
10 % utilisateurs
près d’un sur quatre (22 %) se plaint d’un manque
19 %
non utilisateurs d’ergonomie et 13 % rencontrent des difficultés
Manque d'intérêt techniques. La perte de temps et le manque d’in-
1%
23 % térêt sont surtout cités par les non-utilisateurs (cf.
graphique 35).
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 %
Pourcentage de médecins Près de huit médecins utilisateurs sur dix (79 %)
estiment que les alarmes améliorent la qualité de
leur pratique et 7 % ne se prononcent pas
(cf. graphique 36).
Graphique 36 Les médecins estiment-ils que l’utilisation
des alarmes thérapeutiques et préventives améliore /HVDWWHQWHVGHVPpGHFLQV
la qualité de leur pratique ?
Le regroupement des réponses libres des méde-
cins à la question « Quelles sont vos attentes ? » a
ne se prononce pas
démontré que le degré de satisfaction de l’aide
7%
améliore apportée par le module a une influence significa-
aucune beaucoup tive sur les attentes exprimées.
amélioration 40 %
1% Les médecins très satisfaits de l’aide apporté
par le module (32 %)
améliore peu
13 % Ces médecins trouvent que le module est effica-
ce. En effet, ils l’utilisent pour sécuriser et person-
améliore
naliser le suivi de leurs patients et éviter des
assez
39 %
erreurs ou, éventuellement, les corriger à temps.
En général, ils sont très satisfaits et ne désirent
pas de changement radical dans le fonctionne-
ment du module.

56 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Tableau 9 L’évaluation du module par les médecins

Ergonomie des alarmes Adéquation avec les attentes Amélioration de la qualité


des médecins de la prise en charge des patients

très facile 39 % très adéquat 33 % améliore beaucoup 49 %

facile 50 % assez adéquat 57 % améliore assez 39 %

difficile 10 % peu adéquat 9% améliore peu 10 %

très difficile 1% pas du tout adéquat 1% n’améliore pas du tout 2%

Réponses caractéristiques3 : Réponses caractéristiques :


- ÉVITE des erreurs et PERMET de les corriger - des ALARMES à bon escient. des ALARMES calibrées.
- ME convient BIEN - depuis la nouvelle VERSION nom du logiciel4, les ALARMES ne
- déjà TRÈS satisfait s’éteignent plus automatiquement
- MANQUE de fiabilité
Les médecins assez satisfaits de l’aide apportée
par le module (33 %) Les médecins qui ne se prononcent pas (3 %)
Ces médecins manifestent peu de connaissance
Les attentes des médecins assez satisfaits con-
du module. Plusieurs n’ont pas encore d’avis pré-
cernent, en général, un meilleur rappel en cas cis à ce sujet.
d’oubli ainsi qu’un élargissement du champ d’ac-
tion des alarmes (déclenchement en rapport avec
Réponses caractéristiques :
les antécédents, l’histoire médicale, les allergies,
etc.). - JE n’attends rien de quelque chose que JE NE connais pas
- JE NE sais pas
Réponses caractéristiques : - JE NE vois pas bien en quoi cela consiste
- RAPPEL DES éléments importants à prendre en compte
Les non-utilisateurs du module (20 %)5
- qu’elle pallie à un manque de VIGILANCE
- aide au suivi et PRÉVENTION Les attentes de ces médecins nous ont permis de
comprendre pourquoi ils n’utilisent pas les alar-
Les médecins peu ou pas du tout satisfaits de mes thérapeutiques et préventives. Trois raisons
l’aide apportée par le module (12 %) principales ont été relevées : absence du module
d’alarmes dans le logiciel utilisé par le médecin,
Ces médecins peu ou pas du tout satisfaits trou- absence de connaissance sur le module ou, fina-
vent que cette fonction n’est pas encore suffisam- lement, utilisation trop compliquée à contretemps
ment fiable et ergonomique. Ils sont plusieurs à avec la consultation.
signaler que les versions actuelles des logiciels
qu’ils utilisent ne sont pas assez performantes ou, Réponses caractéristiques :
tout simplement, ils ne disposent pas de ce mo- - non encore sur MON LOGICIEL, JE l’espère pour bientôt
dule. Les alarmes ne se déclenchant pas toujours - ne CONNAIS PAS CETTE FONCTION
à bon escient, leur affichage manque de clarté et
- SIMPLICITE d’utilisation
de précision. La répétition inutile d’alarmes ralen-
tit la consultation. Il faut donc améliorer le déclen-
chement du signal en fonction des cas précis et
éviter la redondance.

 /HEXWGHFHWWHpWXGHQ¶pWDQWSDVG¶pYDOXHUOHVORJL
FLHOV OHXUV QRPV RQW pWp UHPSODFpV SDU XQH
VpTXHQFH© QRPGXORJLFLHO ªGDQVOHVUpSRQVHV
 3DUPLOHVPpGHFLQVD\DQWWHVWpODIRQFWLRQOHSRXU
 /HVPRWVFDUDFWpULVWLTXHVVRQWHQOHWWUHVFDSLWDOHV FHQWDJH GH QRQXWLOLVDWHXUV GH FH PRGXOH pWDLW GH
,O V¶DJLW GHV PRWV OHV SOXV UHSUpVHQWDWLIV GHV JURX  HQGpEXWG¶HQTXrWHHWQ¶HVWSOXVTXH GH 
SHV HQILQG¶HQTXrWH

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 57


 /¶DGpTXDWLRQjO¶$00 Parmi les médecins de l’échantillon, 39 % utilisent
OHVILFKHVGHWUDQVSDUHQFH ce module (ils sont 72 % parmi les évaluateurs de
l’ensemble de la fonction d’aide au diagnostic et
OHFKRL[GHPpGLFDPHQW
à la prescription). Il est plus fréquemment utilisé
par les médecins généralistes (41 %) que par les
Pour assurer sa décision médicale et la conformer
spécialistes (22 %).
aux différentes directives et recommandations, le
médecin dispose de plusieurs types d’aide permet-
tant de : Plus d’un utilisateur sur deux (57 %) l’utilise de-
¾ vérifier si l’objet de la prescription correspond aux puis plus d’un an et 7 % depuis moins d’un mois.
indications thérapeutiques stipulées lors de
l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). &RPPHQWOHVPpGHFLQVXWLOLVHQW
¾ orienter son choix en s’appuyant sur les fiches de LOVODYpULILFDWLRQGHO¶DGpTXDWLRQ
transparence rédigées par l’Agence du médica- j O¶$00OHVILFKHVGHWUDQVSDUHQFH
ment. HW OHVJXLGHVGHFKRL[GHPpGLFDPHQWV"
¾ consulter un dictionnaire de médicaments ou des
Parmi les utilisateurs, plus d’un médecin sur deux
classes thérapeutiques comme le Vidal ou le Do-
rosz. (58 %) se sert du module quotidiennement. Un
sur quatre (25 %) l’utilise au moins une fois par
Les deux premiers types d’aide, AMM et fiches de
semaine.
transparence, sont fournis par les organismes du
système de contrôle institutionnel du médicament,
sous l’égide de l’Agence Française de Sécurité SAni- Au total 92 % des médecins utilisateurs en font
taire des Produits de Santé (AFSSAPS)6 , ou Agence usage au cours de la consultation du jour. La plu-
du médicament7. part (88 %) dispose d’un accès direct à partir du
L’AMM agrée les nouveaux médicaments, spécifie dossier patient.
les conditions de délivrance (la diffusion peut être li-
mitée au milieu hospitalier ou à des spécialités) et les Le système le plus utilisé est, de loin, le Vidal
indications, en se basant sur des critères médicaux. électronique : un médecin sur deux l’utilise
La Commission de l'AMM a pour mission d'évaluer (48 %), la base Claude Bernard (30 %) et le Data
les médicaments et de délivrer les autorisations de Semp (25 %). Les médecins utilisent des bases
mise sur le marché.
propres à leur logiciel dans 20 % des cas. Ces uti-
Les Fiches de transparence, élaborées par la Com- lisations ne sont pas exclusives, certains méde-
mission de transparence à destination des médecins, cins utilisent plusieurs systèmes
font la synthèse des conditions d’utilisation des prin-
(cf. graphique 37).
cipales classes médicamenteuses. Elles ont pour ob-
jectif d’aider le prescripteur à réaliser le meilleur
choix thérapeutique et économique, en comparant Dans quel but les médecins utilisent-ils cette
les principes actifs, les stratégies thérapeutiques pos- fonction ? Dans la majorité des cas, il s’agit de vé-
sibles et les conditionnements. rifier des contre-indications et des effets secon-
Le troisième type d’aide, choix du médicament, con- daires (85 % des médecins). Il ne s’agit pas
cerne, au sens large, l’ensemble des systèmes médi- d’alarmes, mais de la possibilité, pour le médecin,
caux destinés à guider le choix de médicament et à d’aller consulter l’ensemble des textes relatifs aux
sécuriser la prescription : guides de prescription, ba- contre-indications. Ce module est aussi utilisé
ses de médicaments accessibles en ligne ou sur Cd- dans le but de vérifier des indications (71 %) ; de
Rom, modules d'aide à la prescription faisant partie définir la posologie (67 %) ; de prescrire un médi-
des logiciels.
cament (65 %) et de chercher quel médicament
Les aides à la prescription les plus simples sont des prescrire (31 %) (cf. graphique 38).
listes de produits dans lesquelles la recherche peut
se faire par nom commercial, par DCI ou par classe
thérapeutique. Les informations complètes sur le mé-
dicament (monographies) peuvent être également
accessibles.

 /DORLGXHUMXLOOHWUHODWLYHDXUHQIRUFHPHQWGHODYHLOOHVDQLWDLUHHWGXFRQWU{OHGHODVpFXULWpVDQLWDLUHGHV
SURGXLWVGHVWLQpVjO¶KRPPHDVXEVWLWXpO¶$JHQFH)UDQoDLVHGH6pFXULWp6DQLWDLUHGHV3URGXLWVGH6DQWpjO¶$JHQFH
GX0pGLFDPHQWDYHFGHVPLVVLRQVpWHQGXHVHWGHVPR\HQVUHQIRUFpV
 &UppH HQ  O¶$JHQFH GX0pGLFDPHQW HVW XQ pWDEOLVVHPHQW SXEOLF GH O¶(WDW j FDUDFWqUH DGPLQLVWUDWLI VRXV OD
WXWHOOHGX0LQLVWUHGHOD6DQWp6HVPLVVLRQVVRQWGHQDWXUHVYLJLODQFHVDQLWDLUHERQXVDJHGXPpGLFDPHQWHW
GXUpDFWLIGHODERUDWRLUHGpYHORSSHPHQWGHVDFWLYLWpVLQGXVWULHOOHVHWGHUHFKHUFKH

58 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Près de la moitié des médecins utilisant ce modu- Graphique 37 Quels systèmes sont utilisés
le (43 %) dispose d’une base informatique com- par les médecins pour choisir et vérifier l’adéquation
me document de référence pour les de leurs prescriptions de médicaments ?
médicaments, mais 39 % gardent le Vidal papier
Vidal
comme référence. La base informatique se subs-
48 %
titue totalement au Vidal papier pour un peu plus
d’un médecin sur quatre, qui dit ne jamais utiliser Claude Bernard
30 %
la forme papier ou ne l’utiliser que lorsqu’il ne dis-
pose pas d’ordinateur. Cependant, 48 % l’utilisent Data Semp
encore en complément des bases informatiques 25 %
et 12 % continuent à l’utiliser comme avant. Base propre au logiciel
20 %
Deux médecins sur trois font la mise à jour de BIAM
leurs bases de médicaments deux fois par an. Le 3%
plus souvent, cette mise à jour est sur support
type disquette ou Cd-Rom. Le téléchargement via 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 %
Internet ou RSS reste très marginal. Pourcentage de médecins

Trois médecins utilisateurs de ce module sur qua-


Graphique 38 Dans quels buts les médecins utilisent-ils
tre déclarent avoir notamment un objectif d’opti-
ce module ?
misation médico-économique.
pour vérifier les contre-indications et effets secondaires
&RPPHQWOHVPpGHFLQVMXJHQWLOV 85 %
O¶XWLOLVDWLRQGXPRGXOHGHYpULILFDWLRQ pour vérifier les indications
GHO¶DGpTXDWLRQjO¶$00GHVILFKHV 71 %
GHWUDQVSDUHQFHHWGHVJXLGHVGHFKRL[ pour définir la posologie
GHPpGLFDPHQWV" 67 %
pour prescrire un médicament
Dès le début de l’enquête, l’utilisation du module
65 %
est jugée simple, y compris par les informatisés
récents : seul un médecin sur dix la juge difficile pour chercher quel médicament prescrire

ou très difficile. Au total, ce module répond aux 31 %


attentes de plus de neuf dixièmes des utilisateurs.
0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Le taux de médecins satisfaits reste stable au Pourcentage de médecins
cours de l’enquête.

Ils ne sont pourtant que 24 % à estimer que cet Graphique 39 Les difficultés rencontrées par les médecins
outil les a aidés à faire leur prescription. Plus de la lors de la vérification de l’adéquation à l’AMM,
moitié (57 %) reconnaît tout de même avoir dé- de la consultation des fiches de transparence et des guides
couvert un ou plusieurs médicaments proposés de choix des médicaments, ou qui expliquent qu’ils ne les
par le logiciel, au cours du mois écoulé. utilisent pas
Pas de difficultés
Si la moitié des médecins utilisateurs (51 %) ne 51 %
10 %
signale aucune difficulté, le manque d’ergonomie
Manque d'ergonomie
est cité par un médecin sur quatre (27 %) et 12 % 27 %
rencontrent d’autres difficultés techniques. Un 21 %
médecin utilisateur sur cinq évoque la perte de Perte de temps utilisateurs
20 % non utilisateurs
temps, proportion un peu plus élevée que pour les 28 %
modules précédents. Les non-utilisateurs sont Difficultés techniques
28 % à estimer que c’est une perte de temps et 12 %
17 %
22 % le jugent sans intérêt (cf. graphique 39).
Sans intérêt
2%
22 %

0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
Pourcentage de médecins

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 59


Trois médecins sur quatre considèrent que ce Les médecins peu ou pas du tout satisfaits de
module améliore assez ou beaucoup la qualité de l’aide apportée par le module (11 %)
leur pratique médicale. Au final, parmi les utilisa- Ces médecins souhaitent que le module repré-
teurs de ce module, 79 % sont très ou assez satis- sente une retranscription précise du Vidal avec
faits.
autant de précisions et autant de rigueur. De plus,
ils voudraient que les bases médicamenteuses in-
/HVDWWHQWHVGHVPpGHFLQV tégrées aux logiciels soient gratuites au même ti-
Les médecins très satisfaits de l’aide apportée tre que le Vidal.
par le module (14 %)8
Réponses caractéristiques :
En règle générale, ces médecins ont recours à ce
module pour améliorer la qualité de leurs pres- - autant de précisions que dans LE VIDAL
criptions. Il s’agit d’adapter le choix du médica- - résumé du VIDAL
ment à la pathologie et au patient, de vérifier - faire aussi bien que le VIDAL
l’AMM, ainsi que de faire de bons choix dans des
conditions de sécurité (indication, posologie, for- Les non-utilisateurs (28 %)
me galénique, générique, optimisation du coût Ces médecins n’utilisent pas le module pour trois
etc.). Ils souhaitent avoir accès à l’ensemble de raisons principales : il est absent de leurs
ces informations et signalent des problèmes de
logiciels ; ils préfèrent le support traditionnel, ils
mises à jour, qui ne se font pas d’une manière ré- sont sûrs de leurs propres connaissances sur le
gulière et restent relativement chères. sujet et, finalement, ils craignent de perdre du
temps.
Réponses caractéristiques9 :
- qualité de LA PRESCRIPTION (indications, posologie, CHOIX de Réponses caractéristiques :
LA forme galénique)
- je ne veux pas de perte de temps
- CHOIX optimal du MÉDICAMENT dans des conditions de sécu-
rité optimales - je ne l'ai pas trouvée

- MISES A JOUR normalisées et gratuites - aucune [attente]

Les médecins assez satisfaits de l’aide apportée 4 % de médecins ne se prononcent pas sur la sa-
par le module (43 %) tisfaction de l’aide apporté par le module. La plu-
part d’entre eux souhaite plus de facilité dans
Ces médecins se limitent à une vérification géné- l’utilisation.
rale de la prescription. Ils privilégient la lecture ra-
pide des informations fournies par le module en
 /HVWKHVDXUXVGHGLDJQRVWLFV
cours de prescription, d’où leurs souhaits d’avoir
accès à des informations claires et concises. Ils Seulement 26 % des médecins de l’échantillon, et
souhaitent aussi une meilleure ergonomie. 38 % des médecins évaluateurs de la fonction
d’aide au diagnostic et à la prescription, utilisent
Réponses caractéristiques : les thesaurus de diagnostics. Plus de la moitié
- INFORMATION RAPIDE et juste (59 %) les utilise depuis plus d’un an et 10 % de-
- CLARTÉ, actualisation RAPIDE, ergonomie puis moins d’un mois.
- VÉRIFICATION RAPIDE DES INDICATIONS, de la posologie
&RPPHQWOHVPpGHFLQVXWLOLVHQW
LOVOHVWKHVDXUXVGHGLDJQRVWLFV"
Les médecins interrogés ne comprennent pas
tous ce module de la même façon. Pour certains,
il s’agit d’une nomenclature des diagnostics ou
des maladies. Pour d’autres, il devrait apporter
une aide au diagnostic.

 3RXUFHQWDJH UpDOLVp VXU O¶HQVHPEOH GHV PpGHFLQV Plus de deux médecins sur cinq (42 %), parmi
D\DQWWHVWpFHPRGXOH ceux qui consultent les thesaurus, le font quoti-
 /HVPRWVFDUDFWpULVWLTXHVVRQWHQOHWWUHFDSLWDOHV,O diennement et un sur trois le fait au moins une fois
V¶DJLWGHVPRWVOHVSOXVUHSUpVHQWDWLIVGHVJURXSHV par semaine.

60 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Trois médecins sur quatre utilisent ce module en Graphique 40 Les nomenclatures utilisées par
cours de consultation et 80 % y ont accès directe- les médecins interrogés
ment depuis l’écran du dossier patient. SMFG
31 %
La Classification Internationale des Maladies
CIM 10
(CIM) et la classification de la Société Française
30 %
des Médecins Généralistes (SFMG) sont les plus
utilisées, chacune par près d’un médecin sur trois CISP
(cf. graphique 40). La Classification Internationa- 17 %
le des Soins Primaires (CISP) est quant à elle, Braun
choisie par 17 % des utilisateurs de thesaurus. 2%
Deux médecins sur cinq utilisent d’autres thesau-
Autres
rus, dans ce cas il s’agit essentiellement de the-
42 %
saurus intégrés dans le logiciel (qui peuvent
d’ailleurs recouvrir la CIM, la SFMG ou la CISP,
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 %
mais dont le médecin ne connaît pas l’origine) ou Pourcentage de médecins
téléchargés depuis des sites Internet.

C’est avant tout pour vérifier un diagnostic que les


médecins y ont recours (43 %) ; puis pour orienter Graphique 41 Les difficultés rencontrées par les médecins
un diagnostic en fonction de symptômes (40 %) ; lors de l’utilisation du thesaurus de diagnostics, ou qui
pour chercher un diagnostic différentiel (35 %) et expliquent qu’ils ne l’utilisent pas
enfin, pour vérifier l’orthographe (22 %).
Manque d'ergonomie
&RPPHQWOHVPpGHFLQV 37 %
20 %
MXJHQWLOVO¶XWLOLVDWLRQGHVWKHVDXUXV
Pas de difficulté
GHGLDJQRVWLFV " 34 %
5%
Les avis sont bien moins positifs que pour les mo- Perte de temps
dules précédents. Si 12 % d’utilisateurs seulement 29 %
qualifient l’usage des thesaurus de très facile 29 %
Difficultés techniques
(taux bien inférieur à celui constaté pour les 17 %
autres modules), 66 % les disent faciles. Il reste 19 %
utilisateurs
près d’un praticien sur quatre à le juger difficile ou Sans intérêt
non utilisateurs
très difficile. De même, ils sont assez réservés 4%
18 %
quant à l’adéquation avec leurs attentes : seule-
ment 9 % l’estiment très bonne, 69 % assez bon- 0% 10 % 20 % 30 % 40 %
ne, alors que 21 % la jugent insuffisante ou nulle. Pourcentage de médecins

Un tiers des utilisateurs ne rencontre pas de diffi-


cultés, 37 % se plaignent d’un manque d’ergono-
mie, 29 % estiment perdre du temps et 17 % ont
des difficultés techniques. L’amélioration de la
qualité de la pratique est jugée suffisante (beau-
coup ou assez) par 36 % des médecins utilisa-
teurs, mais 37 % estiment qu’elle est faible à
nulle. Les autres ne se prononcent pas. Bon nom-
bre de médecins expriment leur frustration, ju-
geant les thesaurus utilisés incomplets, peu
adaptés à la médecine de ville (cf. graphique 41).

Ces réponses sont à rapprocher de celles concer-


nant le codage des diagnostics (cf. 2.1.6. et
2.2.).

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 61


/HVDWWHQWHVGHVPpGHFLQV Réponses caractéristiques :
L’analyse des réponses libres à la question - rapidité DE DIAGNOSTIC, DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
« Quelles sont vos attentes concernant ce - aide rapide au DIAGNOSTIC avec évocation DES DIAGNOSTICS
module ? » a démontré que la plupart des méde- DIFFÉRENTIELS
cins souhaite plus de rapidité et de simplicité - aide au DIAGNOSTIC A PARTIR des SIGNES cliniques et fonc-
dans l’accès aux informations du thesaurus de tionnels
diagnostics. Ils réclament une aide directe orien-
tée vers des diagnostics différentiels, en fonction Les médecins qui jugent l’amélioration de la qua-
des symptômes précis lors d’une interrogation en lité de la pratique faible ou nulle (18 %)
cours de consultation. La majorité d’entre eux Ces médecins souhaitent une plus grande facilité
trouve que l’organisation du module n’est pas en- dans l’utilisation des thesaurus de diagnostics
core proche de la réalité de l’exercice médical. avec un accès plus simple, rapide et précis. Leurs
Par conséquent, le recours au thesaurus allonge attentes concernent, en général, l’ergonomie du
le temps de la consultation, sans pour autant don- module.
ner accès aux informations précises et pertinen-
tes. Réponses caractéristiques :
- PLUS DE précisions
Les médecins non-utilisateurs (50 %)10
- recherche PLUS rapide et PLUS SIMPLE (liens hypertexte pour
Généralement, les non-utilisateurs n’expriment cheminer)
pas d’attentes particulières car ils ne connaissent - PLUS DE SIMPLICITÉ
pas suffisamment le module.
Les médecins ne se prononçant pas sur l’amélio-
Réponses caractéristiques11 : ration de la qualité de leur pratique (10 %)
- JE N'AI PAS CETTE FONCTION sur mon logiciel Ces médecins constatent également que le mo-
- JE N'AI PAS D'ATTENTE particulière sur ce type d'aide dule est peu ergonomique. Ils sont plutôt critiques
- JE ne CONNAIS PAS cette fonction dans leur évaluation : ils voudraient simplifier
l’utilisation qui, pour le moment, reste complexe.
Les médecins utilisateurs, au contraire, ont des Un souhait, qui concerne la structure de la recher-
souhaits précis. Le regroupement de leurs atten- che sous forme d’arbre décisionnel simple, re-
tes en fonction des réponses à la question « Si vient souvent dans les réponses.
vous utilisez cette fonction trouvez-vous qu’elle
améliore la qualité de votre pratique ? » a démon- Réponses caractéristiques :
tré que ceux qui jugent l’amélioration de la qualité
- JE NE SAIS pas vraiment l'utiliser
de la pratique suffisante n’ont pas les mêmes sou-
- SIMPLICITÉ de la recherche, ARBRE DÉCISIONNEL simple
haits que ceux qui estiment que l’amélioration est
faible à nulle. - CLARTÉ, rapidité, SIMPLICITÉ, ergonomie

Les médecins qui jugent l’amélioration de la qua-


lité de la pratique suffisante (22 %)
 /HVJXLGHVGHERQQHV
SUDWLTXHVOHVUpIpUHQWLHOV
La grande majorité de ces médecins exprime un
HWOHVFRQIpUHQFHVGHFRQVHQVXV
souhait technique précis qui montre une bonne
connaissance des ressources : nécessité de struc-
L’objectif principal des guides de bonnes pratiques,
turation du module autour des diagnostics diffé-
des référentiels et des conférences de consensus est
rentiels avec une identification claire et rapide à d’améliorer la pratique clinique en tenant compte de
partir des signes cliniques. ses aspects économiques. Elles peuvent s’appliquer
au domaine de la prévention, du diagnostic, du trai-
tement, ou du suivi d’une maladie ou d’un groupe
de maladies12.

 &HSRXUFHQWDJHVHUDSSRUWHjO¶HQVHPEOHGHVPpGH
FLQVD\DQWWHVWpODIRQFWLRQ
 /HVPRWVFDUDFWpULVWLTXHVVRQWHQOHWWUHFDSLWDOHV,O  'pILQLWLRQ GRQQpH SDU O¶$JHQFH SRXU OH 'pYHORSSH
V¶DJLWGHVPRWVOHVSOXVUHSUpVHQWDWLIVGHVJURXSHV PHQWGHO¶(YDOXDWLRQ0pGLFDOH

62 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Les conférences de consensus sont des « forums Graphique 42 Les motifs de consultation de guides
ouverts rassemblant des experts scientifiques de la de bonnes pratiques, de référentiels et de conférences
recherche biomédicale, des cliniciens et des repré- de consensus ?
sentants du public, dans un effort commun pour
évaluer la sécurité et l’efficacité d’une procédure ou Vérifier si les traitements prescrits sont en adéquation
d’une technique médicale et pour recommander avec les recommandations
72 %
leurs meilleures conditions d’application dans la
pratique clinique13 ». Ces conférences sont tenues, en Vérifier les examens recommandés
62 %
général, sur un thème de santé publique, notam- pour le bilan d'une pathologie

ment si les pratiques cliniques sont très variables et


font l’objet de controverses (les progrès de la techni- Planifier la stratégie
45 %
des examens
que étant particulièrement rapides) ou soulèvent des
problèmes d’ordre éthique, économique, sociologi-
que ou légal. 0% 20 % 40 % 60 % 80 %
Pourcentage de médecins

Au sein des médecins de l’échantillon, 15 % con-


sultent les guides de bonnes pratiques, les réfé-
rentiels ou les conférences de consensus sur
support informatique. Parmi les médecins évalua-
teurs de la fonction d’aide au diagnostic et à la
prescription, ils sont un sur trois. Près d’un méde-
cin sur deux a recours à ce module depuis plus
d’un an et 12 % depuis moins d’un mois.

&RPPHQWOHVPpGHFLQVXWLOLVHQW
LOVOHVJXLGHVGHERQQHVSUDWLTXHV
HWOHVFRQIpUHQFHVGHFRQVHQVXV"
Un médecin utilisateur sur quatre se sert du mo-
dule quotidiennement. Une de ses consultations
sur dix, en moyenne, engendre un recours à ce
module, recours qui influence la prescription qua-
tre fois sur dix (26 %).

Le module de guides de bonnes pratiques, de ré-


férentiels et de conférences de consensus est
moins souvent utilisé en consultation que les
autres modules d’aide au diagnostic et à la pres-
cription : un médecin utilisateur sur deux le fait
uniquement hors de la présence du patient.

Le plus souvent, ce module est utilisé pour vérifier


si les traitements prescrits sont en adéquation
avec les recommandations (72 % des médecins) ;
puis pour vérifier les examens recommandés
pour le bilan d’une pathologie (62 %) ; pour pla-
nifier la stratégie des examens (45 %) (cf. graphi-
que 42).

 'pILQLWLRQ GH , -DFRE\ UHSULVH SDU -3 $XUD\


$ %HUHVQLDN -3 &ODYHUDQQH * 'XUX  'LFWLRQ
QDLUH FRPPHQWp G¶pFRQRPLH GH OD VDQWp 0DVVRQ
S

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 63


Graphique 43 L’appréciation des médecins sur &RPPHQWOHVPpGHFLQVMXJHQWLOV
l’ergonomie de la fonction au long de l’enquête O¶XWLOLVDWLRQGHVJXLGHVGHERQQHV
100 % SUDWLTXHVGHVUpIpUHQWLHOVHWGHV
90 % 18 % 16 % 11 % 11 % FRQIpUHQFHVGHFRQVHQVXV"
80 % L’aide apportée par les guides de bonnes prati-
Pourcentage de médecins

70 % ques, les référentiels et les conférences de con-


60 % sensus est appréciée par la plupart des médecins
50 % 77 % 76 % les ayant testés. En effet, ils ne sont que un sur
74 %
40 %
75 % cinq à ne pas en être satisfaits, et au cours de
30 % l’enquête, les médecins trouvent ce module de
20 % plus en plus facile à utiliser (cf. graphique 43). Il
10 %
est probable que sur une période de quelques
7% 10 % 12 % 13 % mois, cette amélioration soit davantage due aux
0%
2è mois 3è mois 4è mois 5è mois progrès des utilisateurs qu’à une évolution de l’of-
Phase de l'enquête fre de logiciels.
très facile facile difficile
Plus d’un utilisateur sur trois ne rencontre aucune
Graphique 44 Les difficultés rencontrées par les médecins difficulté ; un sur trois estime que ce module man-
lors de l’utilisation de guides de bonnes pratiques, que d’ergonomie ; un sur trois estime perdre du
référentiels et conférences de consensus, ou qui expliquent temps ; 15 % rencontrent des difficultés techni-
qu’ils ne les utilisent pas. ques(cf. graphique 44).
Pas de difficultés
37 % Moins d’un médecin utilisateur sur deux (47 %)
6%
juge l’apport du module positif. Près d’un sur trois
Manque d'ergonomie
32 % (29 %) juge l’amélioration nulle ou faible et un sur
16 % quatre (24 %) ne se prononce pas
Perte de temps (cf. graphique 45).
30 %
28 %
Difficultés techniques /HVDWWHQWHVGHVPpGHFLQV
15 %
15 % L’analyse des réponses libres à la question
utilisateurs
Sans intérêt « Quelles sont vos attentes concernant ce
non utilisateurs
3% module ? » a montré qu’une grande partie des
18 %
médecins exprime peu d’attentes en matière
0% 10 % 20 % 30 % 40 % d’amélioration. Leurs réponses ne manifestent
Pourcentage de médecins pas beaucoup de diversité en terme de vocabulai-
re. Cependant, la différence reste nette entre les
Graphique 45 Les médecins utilisateurs estiment-ils utilisateurs et les non-utilisateurs.
que les bonnes pratiques, référentiels et conférences de
consensus améliorent la qualité de leur pratique médicale ? Les médecins non utilisateurs (56 %)14

améliore
Réponses caractéristiques15 :
beaucoup - AUCUNE [attente]
8%
- JE NE connais PAS précisément cette fonction
améliore - NE correspond PAS toujours à la réalité
assez
ne se prononce pas 39 %
24 %
En règle générale, les réponses des utilisateurs
sont plus précises, notamment lorsqu’ils consta-
tent une amélioration suffisante de la qualité de
leur pratique.
améliore peu
aucune 25 %  &H SRXUFHQWDJH VH UDSSRUWH j O¶HQVHPEOH GH PpGH
amélioration FLQVD\DQWWHVWpFHPRGXOH
4%  /HVPRWVFDUDFWpULVWLTXHVVRQWHQOHWWUHFDSLWDOHV,O
V¶DJLWGHVPRWVOHVSOXVUHSUpVHQWDWLIVGHVJURXSHV

64 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Les médecins qui jugent l’amélioration de la qua-
lité de la pratique satisfaisante (21 %)
Ces médecins estiment que le module est suscep-
tible d’optimiser le service rendu au patient. Ce-
pendant, il existe de nombreux problèmes
d’actualisation des données. Les mises à jour ne
sont pas suffisamment fréquentes et faciles d’ac-
cès, elles manquent également d’adéquation
avec les versions précédentes. Ces utilisateurs
souhaitent que l’actualisation du module ait lieu
dans des conditions plus adaptées à leur pratique.

Réponses caractéristiques :
- MISES A JOUR, actualisation des PRATIQUES consensuelles
- MISE A disposition d'une base de données fiable et régulière-
ment MISE A JOUR
- optimisation du service rendu au patient. MISES A JOUR fré-
quentes et facile d’accès

Les médecins qui jugent l’amélioration de la qua-


lité de la pratique faible ou nulle (13 %)
Les attentes de ces médecins sont moins précises
que celles du groupe précédent. Elles concernent
les aspects généraux liés à l’ergonomie du modu-
le.

Réponses caractéristiques :
- PLUS DE liberté, TENIR compte de la médecine de terrain, PLUS
DE souplesse etc.
- PLUS DE clarté
- PLUS DE rigueur

Un médecin sur dix ne se prononce pas sur l’amé-


lioration de la qualité de la pratique et l’analyse de
leurs réponses fait apparaître que la plupart n’uti-
lise pas le module.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 65


Synthèse

/¶DLGHDXGLDJQRVWLFHWjODSUHVFULSWLRQ

/¶DLGHDXGLDJQRVWLFHWODSUHVFULSWLRQHVWODGHX[LqPHIRQFWLRQODSOXVXWLOLVpHDSUqVODJHVWLRQLQIRUPDWL
TXHGXGRVVLHUSDWLHQW

/HPRGXOHGHFRQWUHLQGLFDWLRQVHWG¶LQWHUDFWLRQVPpGLFDPHQWHXVHVHWFHOXLG¶DODUPHVWKpUDSHXWLTXHVHW
SUpYHQWLYHVVRQWOHVSOXVXWLOLVpV&HVGHX[PRGXOHVIRQFWLRQQHQWVRLWG¶XQHPDQLqUHDXWRQRPHVRLWDYHF
XQOLHQDYHFOHGRVVLHUPpGLFDOGXSDWLHQW/HVPpGHFLQVJpQpUDOLVWHV\RQWUHFRXUVELHQSOXVIUpTXHP
PHQWTXHOHVPpGHFLQVVSpFLDOLVWHV/HVGHX[PRGXOHVLQWHUYLHQQHQWTXRWLGLHQQHPHQWGDQVODFRQVXOWD
WLRQHWRQWXQLPSDFWSRVLWLIVXUODSUDWLTXHPpGLFDOH/HVPpGHFLQVHQVRQWGDQVO¶HQVHPEOHVDWLVIDLWV
PDLVVRXKDLWHQWXQHHUJRQRPLHHQFRUHPHLOOHXUHGHVSURJUqVGDQVODPLVHjMRXUHWODSULVHHQFRPSWH
GHQRXYHDX[pOpPHQWVTXLSHUPHWWUDLHQWG¶pODUJLUOHXUVFKDPSVG¶XWLOLVDWLRQ

/¶pOpPHQW FHQWUDO GX PRGXOH G¶DGpTXDWLRQ j O¶$00 GH ILFKHV GH WUDQVSDUHQFH HW GH FKRL[ GH PpGLFD
PHQWVHVWO¶DLGHjODSUHVFULSWLRQPpGLFDPHQWHXVH/H9LGDOpOHFWURQLTXHHVWODEDVHODSOXVUpSDQGXH
GHYDQW OD EDVH &ODXGH %HUQDUG OH 'DWD 6HPS HW OHV EDVHV SURSUHV DX[ ORJLFLHOV 3RXU GH QRPEUHX[
PpGHFLQVOH9LGDOSDSLHUUHVWHODUpIpUHQFHVHXOHXQHPLQRULWpO¶DGpILQLWLYHPHQWDEDQGRQQpRXQHO¶XWL
OLVHTX¶HQFDVGHSDQQHLQIRUPDWLTXH

/HVPpGHFLQVLQWHUURJpVQHFRPSUHQQHQWSDVWRXVGHODPrPHIDoRQOHPRGXOHGHWKHVDXUXVGHGLDJQRV
WLFV3RXUFHUWDLQVLOV¶DJLWG¶XQHQRPHQFODWXUHGHVGLDJQRVWLFVRXGHVPDODGLHV3RXUG¶DXWUHVLOGHYUDLW
DSSRUWHUXQHDLGHDXGLDJQRVWLF%RQQRPEUHGHPpGHFLQVH[SULPHQWOHXUIUXVWUDWLRQOHMXJHDQWLQFRP
SOHWSHXDGDSWpjODPpGHFLQHGHYLOOH%HDXFRXSLQVLVWHQWVXUODQpFHVVLWpGHSURSRVHUGHVGLDJQRVWLFV
GLIIpUHQWLHOV

/HPRGXOHGHJXLGHVGHERQQHVSUDWLTXHVHWGHFRQIpUHQFHVGHFRQVHQVXVHVWPRLQVVRXYHQWXWLOLVpHQ
FRQVXOWDWLRQTXHOHVDXWUHVPRGXOHVG¶DLGHDXGLDJQRVWLFHWjODSUHVFULSWLRQ6RQDSSRUWHVWDXVVLMXJp
PRLQVSRVLWLI

66 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


/·RSWLPLVDWLRQPpGLFRpFRQRPLTXH
partie 4
GHVDFWHVHWGHVSUHVFULSWLRQV

 /·
RS
WL
PL
VD
WLR

67
L’optimisation médico-économique des actes et
prescriptions comprend des aides automatiques
afin de minimiser le coût de la prescription à effi-
cacité égale, et de pouvoir se référer au cadre ré-
glementaire. Les logiciels médicaux peuvent ainsi
permettre de :
¾ choisir des équivalents thérapeutiques ou des
médicaments génériques ;
¾ calculer le coût de l‘ordonnance ;
¾ consulter ou signaler automatiquement les ré-
férences médicales opposables (RMO) ;
¾ optimiser la prescription en fonction du nom-
bre d’unités par conditionnement.

68 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


En début d’enquête, sur les 2 790 médecins par- Graphique 46 L’utilisation des différents modules
ticipants, 71 % déclarent utiliser la fonction d’op- d’optimisation des actes et des prescriptions par l’ensemble
timisation des actes et des prescriptions. Parmi des médecins, en début d’enquête
les possibilités développées sur les logiciels, qua- Proposition de génériques
tre modules ont été retenus pour l’enquête : l’ac-
53 %
cès aux références médicales opposables (RMO),
les propositions de génériques ou d’équivalents Calcul du coût de l'ordonnance
thérapeutiques, l’optimisation de la prescription
53 %
en fonction du nombre d’unités par conditionne-
ment, puis le calcul du coût de l’ordonnance. RMO

¾ la moitié des médecins utilise le module de 40 %


propositions de génériques ou d’équivalents
Proposition d'optimisation de la prescription
thérapeutiques (53 %) ;
38 %
¾ la moitié utilise le module de calcul du coût de
l’ordonnance (53 %) ;
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
¾ 40 % utilisent le module d’accès aux Référen- Pourcentage de médecins
ces Médicales Opposables ;
¾ 38 %, celui de l’optimisation de la prescription
en fonction du nombre d’unités par condition-
nement (cf. graphique 46).
Graphique 47 L’utilisation des différents modules
d’optimisation des actes et des prescriptions
selon la spécialité du médecin
Les médecins généralistes utilisent plus souvent
ces modules que les spécialistes Proposition de génériques ou d'équivalents thérapeutiques
(cf. graphique 47). 57 %
23 %

Parmi les 2 790 médecins qui ont participé à l’en- Calcul du coût de l'ordonnance
quête, 894, soit le tiers, se sont portés volontaires 57 %
23 %
pour évaluer cette fonction :
RMO
¾ 81 % des médecins évaluateurs utilisent le mo- 42 %
dule de propositions de génériques ou d’équi- 27 %
valents thérapeutiques ;
Proposition d'optimisation de la prescription
¾ 78 % le module de calcul du coût de l’ordon- 41 %
17 %
nance ;
¾ 73 % le module d’accès aux RMO ; 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
¾ 55 % celui d’optimisation de la prescription en Pourcentage de médecins

fonction du nombre d’unités par conditionne- Généralistes Spécialistes


ment1.

La grande majorité des médecins interrogés sau-


vegarde dans le dossier du patient tous les détails
de l’ordonnance (82 % des médecins) et fait la
saisie pour l’ensemble de leurs patients (86 % des
médecins). En revanche, ceux qui ne saisissent
pas le traitement prescrit pour tous les patients le
font en priorité pour les patients atteints de mala-
dies chroniques ou graves.

 &HV SURSRUWLRQV VRQW OpJqUHPHQW SOXV pOHYpHV TXH


FHOOHV REWHQXHV VXU O¶pFKDQWLOORQ FRPSOHW
  PpGHFLQV  /HV PpGHFLQV TXL RQW FKRLVL
G¶pYDOXHU OD IRQFWLRQ O¶XWLOLVHQW QDWXUHOOHPHQW SOXV
TXHODPR\HQQH

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 69


Graphique 48 La fréquence d’utilisation du module  /HPRGXOHGHSURSRVLWLRQ
de génériques ou d’équivalents thérapeutiques GH JpQpULTXHVHWG¶pTXLYDOHQWV
WKpUDSHXWLTXHV
moins d'une fois
par mois
Un médicament générique est la stricte copie d'un
4%
au moins médicament original dont le brevet est tombé dans le
une fois domaine public. A la découverte d'un médicament,
par mois 6% au moins
« l'inventeur » obtient un brevet qui lui permet de
une fois
garder pendant 20 ans l'exclusivité de sa commer-
par jour
cialisation et d'en amortir ainsi les coûts liés à la re-
au moins 65 %
cherche et au développement. Une fois le brevet
une fois
expiré, le médicament « tombe » dans le domaine pu-
par semaine
25 %
blic. Un autre fabricant peut alors le reproduire et le
commercialiser à son tour. Ce dernier n'a donc pas à
supporter les coûts inhérents à son développement.
Le médicament d'origine est ainsi reproduit et vendu
à un moindre coût, entre 30 et 50 % moins cher que
le prix d'origine.

L'équivalent thérapeutique est un groupe qui ras-


semble des spécialités pharmaceutiques remboursa-
Graphique 49 Quand les médecins utilisent-ils le module de
bles ayant la même fonction thérapeutique, de
proposition de génériques ou d’équivalents thérapeutiques,
même D.C.I., de même dosage par unité de prise. La
selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction ? notion d'équivalence s'appuie sur le document « Fi-
ches de transparence 1999 », ainsi que sur les avis in-
90 % 85 % 87 %
80 % dividuels de la commission de transparence qui,
80 % 79 % depuis août 1996, sont publiés au bulletin officiel du
Utilise la fonction depuis... Ministère des Affaires Sociales 1.
Pourcentage de médecins

70 % moins d'un mois


60 % plus d'un mois &RPPHQWOHVPpGHFLQVXWLOLVHQW
50 % plus de 6 mois LOVOHPRGXOHGHSURSRVLWLRQ
40 %
plus d'un an GH JpQpULTXHVRXG¶pTXLYDOHQWV
WKpUDSHXWLTXHV"
30 %

20 % 13 % Au total, 53 % des médecins de l’échantillon utili-


9%
8%
11 % 12 % 11 % sent le module de propositions de génériques et
10 %
2 %2 % d’équivalents thérapeutiques. Ils sont 81 % parmi
0% les médecins ayant testé la fonction d’optimisa-
pendant en dehors de les deux
la consultation la consultation tion des actes et des prescriptions. Près de la moi-
tié d’entre eux (47 %) l’utilise depuis plus d’un an.
Deux médecins sur trois utilisent ce module quo-
tidiennement (cf. graphique 48).

C’est un module qui s’utilise en temps réel et pen-


dant la consultation du jour : c’est le cas de 97 %
des médecins utilisateurs. Les médecins moins
expérimentés n’ont pas encore tous franchi ce
pas : 10 % des utilisateurs de moins d’un mois et
2 % des utilisateurs de plus d’un an ne se servent
de ce module qu’en dehors des consultations (cf.
graphique 49).

 ' %pJXp  0pGLFDPHQWV JpQpULTXHV $FWXDOLWp HW


GRVVLHUHQVDQWpSXEOLTXHQƒMXLQS

70 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Ce module s’intègre vraiment dans la consulta- Graphique 50 L’accès direct au module de génériques
tion du jour, en effet presque tous les médecins ou d’équivalents thérapeutiques à partir du dossier patient
(93 %) y accèdent directement à partir de l’écran selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction
du dossier du patient. Cependant les médecins 100 % 93 %
91 % 92 %
débutants paraissent moins bien équipés ou ne
90 %
dominent pas encore toutes les subtilités du logi-

Pourcentage de médecins
74 %
ciel. Seulement 74 % des utilisateurs de moins 80 %

d’un mois déclarent avoir cet accès direct. Cette 70 %


proportion augmente jusqu'à 93 % pour les utili- 60 %
sateurs de plus d’un an (cf. graphique 50). 50 %
40 %
'DQVTXHOREMHFWLIOHVPpGHFLQV
XWLOLVHQWLOVOHPRGXOHGHSURSRVLWLRQ 30 %
GH JpQpULTXHVRXG¶pTXLYDOHQWV 20 %
WKpUDSHXWLTXHV" 10 %

Ce module est le plus souvent utilisé pour recher- 0%


moins plus plus de plus
cher des médicaments génériques (96 % des mé-
d'un mois d'un mois 6 mois d'un an
decins utilisateurs). Près d’un médecin sur deux
Accès direct à partir du dossier patient
(49 %) s’intéresse exclusivement aux médica-
ments génériques et 47 % élargissent leur recher-
che aux équivalents thérapeutiques. Peu
nombreux sont les médecins qui s’intéressent
uniquement aux équivalents thérapeutiques Graphique 51 Pourquoi les médecins recherchent-ils
(3 %). des génériques ou des équivalents thérapeutiques ?

Pour une prescription moins coûteuse


La quasi-totalité (98 %) des médecins utilise ce
98 %
module dans le but de réaliser des prescriptions
moins coûteuses ; 18 % le consultent également, Pour un problème d'interaction
quand ils rencontrent des problèmes d’interac- 18 %
tions médicamenteuses ; 16 % quand il y a des
problèmes de tolérance et 13 % quand le patient Pour un problème de tolérance
refuse un médicament précis (cf. graphique 51). 16 %

&RPPHQWOHVPpGHFLQVMXJHQWLOV A cause d'un refus du patient


O¶XWLOLVDWLRQGXPRGXOHGHSURSRVLWLRQ 13 %
GH PpGLFDPHQWVJpQpULTXHVRX
G¶pTXLYDOHQWVWKpUDSHXWLTXHV
0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
L’ergonomie de ce module apparaît Pourcentage de médecins
satisfaisante : 43 % des médecins trouvent son
utilisation très facile et 46 % la trouvent facile.

Le module joue un rôle très important : 89 % des


médecins déclarent que la recherche automati-
que de médicaments génériques ou d’équivalents
thérapeutiques les a amenés à modifier leur pres-
cription au cours de la dernière semaine.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 71


Graphique 52 Les difficultés rencontrées par les médecins Trois médecins sur quatre sont satisfaits (27 %)
lors de l’utilisation du module de proposition de génériques ou très satisfaits (47 %) par l’utilisation de ce mo-
ou d’équivalents thérapeutiques, ou qui expliquent qu’ils ne dule. Ils rencontrent peu de difficulté : 70 % n’en
l’utilisent pas rencontrent aucune. Le manque d’ergonomie
n’est évoqué que par 13 % des médecins utilisa-
Aucune difficulté
teurs et les difficultés techniques que par 5 %. Par-
70 % mi les non-utilisateurs, plus d’un quart (28 %)
17 % estime que le module manque d’intérêt et 13 %
Perte de temps qu’il engendre une perte de temps (cf. graphique
13 % 52). Malgré ces opinions positives (75 % de mé-
13 % decins satisfaits et 70 % qui ne rencontrent aucu-
ne difficulté), seule la moitié des médecins
Problème d'ergonomie
utilisateurs estime que le module améliore la qua-
13 %
lité de leur pratique (cf. graphique 53). Ce chiffre
6%
reflète la vocation plus économique que médicale
Difficultés techniques du module.
5%
utilisateurs
12 % non utilisateurs /HVDWWHQWHVGHVPpGHFLQV
Sans intérêt Cette partie est consacrée à l’analyse des attentes
2% exprimées par les médecins en réponse à la ques-
28 % tion ouverte « Quelles sont vos attentes concer-
Autres
nant ce module ? ».
9%
Des différences apparaissent dans les réponses
37 %
en fonction du degré d’expertise des médecins
0% 20 % 40 % 60 % 80 % que l’on distingue en deux catégories :
Pourcentage de médecins
Les utilisateurs confirmés
Les médecins qui maîtrisent le mieux le module
Graphique 53 L’utilisation du module proposition de adoptent un langage technique précis pour expri-
génériques et d’équivalents thérapeutiques, améliore-t-elle mer leurs attentes. L’optimisation du coût des
la qualité de la pratique médicale ? prescriptions les intéresse beaucoup. Ils souhai-
tent que le module leur fournisse des indications
ne se améliore
pour prescrire à moindre coût et suggèrent plu-
prononce pas beaucoup sieurs améliorations. Ils demandent avant tout
6% 12 % une mise à jour régulière, y compris par Internet,
ainsi qu’une rapidité d’accès et d’exécution du
améliore module. Leurs attentes témoignent d’une bonne
aucune assez maîtrise de l’ensemble des aspects techniques du
amélioration 37 % module.
16 %

Réponses caractéristiques
améliore
- RAPIDITÉ DE l’OPTIMISATION, mises à jour régulières
peu
29 % - MISE A JOUR plus FRÉQUENTE de la base médicament, par in-
ternet
- MISE A JOUR plus FRÉQUENTE par téléchargement
- RAPIDITÉ d’ACCÈS à la proposition de génériques
- OPTIMISATION de la prescription - utilisation plus facile

72 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Les utilisateurs moins confirmés et débutants Graphique 54 La fréquence d’utilisation du module
Ces médecins expriment peu d’attentes particu-
de calcul du coût de l’ordonnance
lières. Certains d’entre eux signalent que ce mo- 80 % 73 %
dule n’existe pas sur leur logiciel, d’autres sont

Pourcentage de médecins
70 %
découragés car ils pensent que les ordonnances
60 %
peuvent être modifiées par le pharmacien et n’y
50 %
voient donc pas d’intérêt médical. Ceux qui utili-
sent la fonction voudraient une proposition d’un 40 %
seul générique, le mieux adapté et le moins cher, 30 %
afin de réduire le coût global de l’ordonnance. 20 % 14 %
6% 7%
10 %
Réponses caractéristiques
0%
- JE N’en dispose pas. LE PHARMACIEN peut tout changer ce au moins au moins moins au moins
qui diminue son INTÉRET une fois une fois d'une fois une fois
- ces propositions n’ont pas d’INTÉRET médical je laisse les par jour par semaine par mois par mois
pharmaciens SUBSTITUER Fréquence d'utilisation du module...

- qu’il n’y ait qu’UN SEUL générique proposé et que se soit le


moins cher
- il faudrait que LE GÉNÉRIQUE le moins cher soit signalé visuel-
lement en même temps
- cette fonction est indépendante de mon LOGICIEL car non à
disposition

 /HFDOFXOGXFR€WGH
O¶RUGRQQDQFH
&RPPHQWOHVPpGHFLQVXWLOLVHQW
LOVOHPRGXOHGHFDOFXOGXFR€WGH
O¶RUGRQQDQFH"
Parmi les médecins de l’échantillon, 53 % em-
ploient le module de calcul du coût de l’ordon-
nance. Parmi les médecins ayant testé la fonction
d’optimisation médico-économique des actes et
des prescriptions, ils sont plus de trois sur quatre
(78 %) à utiliser ce module, dont la moitié depuis
plus d’un an. Il fait partie de leur quotidien : sept
sur dix l’utilisent tous les jours (cf. graphique 54).

C’est un module presque exclusivement utilisé en


consultation, son seul intérêt est en effet d’être
utilisé au moment de la prescription : 96 % des
médecins utilisateurs l’emploient au cours de la
consultation. Ce pourcentage augmente avec
l’expertise du médecin, puisqu’il passe de 81 %
pour les médecins qui l’utilisent depuis moins
d’un mois à 97 % pour ceux qui l’utilisent depuis
plus d’un an.

Presque tous (97 %) disposent d’un accès direct à


ce module depuis l’écran du dossier du patient.
Cette proportion passe de 76 % pour les médecins
ayant moins d’un mois d’expérience à 98 % pour
les médecins qui l’utilisent depuis plus d’un an.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 73


Graphique 55 Les difficultés rencontrées par les médecins Près de trois médecins sur quatre (70 %) ont déjà
lors de l’utilisation du module de calcul du coût changé une prescription à la suite de l’utilisation
de l’ordonnance, ou qui expliquent qu’ils ne l’utilisent pas de ce module, et un médecin sur deux a tenu
compte de cette modification pour ses prescrip-
Aucune difficulté
tions ultérieures. La minimisation du coût global
71 % de l’ordonnance est l’objectif principal de l’accès
17 %
à ce module (88 % des médecins). Les 12 % res-
Perte de temps tant disent l’avoir fait afin de diminuer le coût à
10 %
charge du patient.
10 %
&RPPHQWOHVPpGHFLQVMXJHQWLOV
Problème d'ergonomie O¶XWLOLVDWLRQGXPRGXOHGHFDOFXOGXFR€W
10 %
GHO¶RUGRQQDQFH "
8%
C’est un module qui ne semble pas poser beau-
Difficultés techniques coup de difficultés. Plus de 80 % des médecins le
9% utilisateurs jugent facile ou très facile à utiliser et le trouvent
21 % non utilisateurs bien en adéquation avec leurs attentes.
Sans intérêt
8% Parmi les utilisateurs, plus d’un médecin sur trois
30 % (36 %) se déclare très satisfait par le module et
Autres
près d’un sur deux (47 %) satisfait.
2%
31 % Ils sont majoritaires (71 %) parmi les utilisateurs
à ne rencontrer aucune difficulté, un sur dix a
0% 20 % 40 % 60 % 80 % constaté un manque d’ergonomie et un sur dix a
Pourcentage de médecins rencontré des difficultés techniques. Cependant,
beaucoup de non-utilisateurs estiment que c’est
une perte de temps (21 %) ou le trouvent sans in-
térêt (31 %) (cf. graphique 55).
Graphique 56 L’apport du module de calcul du coût
de l’ordonnance dans la pratique médicale
Malgré la satisfaction exprimée et la facilité d’uti-
lisation du module, ils sont à peine plus de la moi-
ne se prononce pas améliore
tié à estimer une amélioration de la qualité de leur
2% beaucoup
13 %
pratique (cf. graphique 56). Un médecin sur trois
estime qu’il entraîne une amélioration faible, et un
aucune
sur six qu’il ne modifie en rien la qualité de sa pra-
amélioration tique, ce qui traduit l’objectif plus économique
améliore assez
15 % 39 % que médical du module.

améliore peu
31 %

74 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


 /HPRGXOH502 Graphique 57 Dans quel cadre les médecins utilisent-ils
le module RMO ?
Les Références Médicales Opposables (RMO) ont Prescriptions de médicaments
pour but de diminuer la variabilité des stratégies dia- 14 %
gnostiques et thérapeutiques, et portent en particu- 82 %
lier sur les soins jugés médicalement inutiles, d’où 4%
leur formulation le plus souvent négative. Il existait
201 RMO en décembre 1998. L’opposabilité signi-
fiait, dans l’esprit du législateur, le caractère obliga- Prescriptions d'actes médicaux
toire de ces règles. Leur non-respect répété devait 10 %
entraîner des sanctions financières mais en 1999, le 77 %
conseil constitutionnel s’est prononcé contre ce pro- 13 %
cédé.
Réalisation d'actes médicaux ou biologiques
&RPPHQWOHVPpGHFLQVXWLOLVHQW 8%
LOVOHPRGXOH502" 75 %
17 %
Quatre médecins sur dix utilisent le module de
consultation des RMO. Au sein des évaluateurs de 0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
la fonction d’optimisation médico-économique Pourcentage de médecins
des actes et des prescriptions, ils sont trois méde- souvent parfois jamais
cins sur quatre (73 %) à en faire usage.

Une Référence Médicale Opposable peut interve- Graphique 58 A quelle fréquence les médecins utilisent-ils
nir lorsque le médecin fait une prescription de le module RMO ?
médicaments, lorsqu’il prescrit un acte médical,
ou lorsqu’il réalise un acte médical. Le cas le plus
fréquent est la prescription de médicaments au moins une fois
(96 % des médecins l’utilisent dans ce cadre, dont par jour
14 % souvent) ; vient ensuite la réalisation d’un 26 %
acte médical ou biologique (87 % des médecins
moins d'une fois
l’utilisent dans ce cadre, dont 10 % souvent) et par mois
enfin, la prescription d’actes médicaux (83 % des 24 % au moins une fois
médecins dont seulement 8 % souvent) (cf. gra- par semaine
phique 57). au mois 30 %
une fois
Un médecin utilisateur sur quatre déclare se servir par mois
20 %
du module RMO au moins une fois par jour (26 %)
et un sur trois (31 %) au moins une fois par semai-
ne. Un sur quatre (24 %) l’utilise moins d’une fois
par mois (cf. graphique 58). Ces proportions va- Graphique 59 Pour quelles raisons les médecins utilisent-
rient peu sur la période de 6 mois que dure l’en- ils le module RMO ?
quête.
59 %
60 %
Plus d’un médecin sur deux (59 %) utilise le mo-
Pourcentage de médecins

50 %
dule RMO pour vérifier les critères de prescription
d’un médicament ; un sur trois (35 %) pour pres- 40 % 35 %
crire un examen complémentaire et aussi un sur 33 %
trois (33 %) pour convaincre un patient d’une de- 30 %
mande de prescription non conforme (cf. graphi-
20 %
que 59).
10 %

0%
pour vérifier pour prescrire pour convaincre
les critères de des examens le patient
prescription complémentaires d'une demande
non conforme

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 75


Graphique 60 Quand les médecins utilisent-ils le module RMO ? (selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction)
69 %
70 % 65 %
Pourcentage de médecins

60 %
52 %
50 % 47 %

40 % 35 %

30 % 25 %
24 %
21 % 19 %
20 %
12 %
9% 8%
10 %

0%
depuis moins d'un mois depuis plus d'un mois depuis plus de 6 mois depuis plus d'un an
Durée d'utilisation du module

pendant la consultation pendant et hors consultation hors consultation

Graphique 61 Les difficultés rencontrées par les médecins Au total, près de neuf médecins sur dix (88 %) dé-
lors de l’utilisation du module RMO, ou qui expliquent qu’ils clarent utiliser le module RMO en consultation,
ne l’utilisent pas c’est-à-dire face au patient. C’est donc pour eux
Aucune difficulté un des outils de la consultation du jour. Cette uti-
44 % lisation face au patient devient plus fréquente
13 % avec l’expérience : les médecins débutants sont
près d’un quart à ne pas l’utiliser en consultation
Manque d'ergonomie et c’est le cas pour seulement 8 % des médecins
29 %
utilisateurs de plus d’un an (cf. graphique 60).
18 %

Perte de temps Ce module apparaît bien inclus dans la consulta-


28 % tion du jour, puisque presque tous les médecins
29 % utilisateurs (85 %) ont un accès direct à partir de
l’écran du dossier du patient et plus de la moitié
Sans intérêt
12 %
(54 %) sont avertis automatiquement quand une
prescription ou un acte rentre dans le champ des
48 %
RMO. Ces pourcentages augmentent avec l’ex-
Difficultés techniques pertise du médecin.
8%
10 % utilisateurs &RPPHQWOHVPpGHFLQVMXJHQWLOV
Autres
non utilisateurs O¶XWLOLVDWLRQGXPRGXOH502"
7%
Près de la moitié des utilisateurs du module RMO
16 %
(44 %) ne rencontre aucune difficulté lors de son
utilisation. Ce pourcentage est faible comparé
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 %
aux réponses concernant les autres modules
Pourcentage de médecins
d’utilisation courante. A l’opposé, tous les pour-
centages relatifs aux difficultés rencontrées sont
plus élevés que pour les autres modules. Un utili-
sateur sur trois (29 %) se plaint du manque d’er-
gonomie et plus d’un sur quatre (28 %) estime
que c’est une perte de temps (cf. graphique 61).

Près de la moitié des non-utilisateurs (48 %) le


déclare sans intérêt et 29 % estiment que c’est
une perte de temps (cf. graphique 61).

76 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Rares sont les médecins convaincus de l’amélio- Graphique 62 L’utilisation du module RMO améliore-t-elle
ration qu’apporte l’utilisation du module RMO à la qualité de la pratique médicale ?
leur pratique médicale (cf. graphique 62). Seule-
améliore beaucoup
ment 22 % évoquent une amélioration notable.
1%
Cette appréciation n’est pas uniquement liée au
module informatique lui-même, elle reflète aussi améliore assez
21%
l’opinion des médecins sur l’utilité des RMO pro-
prement dites. Ces opinions sont illustrées dans le
paragraphe 4.3.3, concernant les attentes expri- ne se
prononce pas
mées.
22%

/HVDWWHQWHVGHVPpGHFLQV améliore peu


44 %
Cette partie présente les résultats de l’analyse des aucune
amélioration
attentes exprimées par les médecins en réponse
12 %
à la question ouverte « Quelles sont vos attentes
concernant ce module ? ».

Les attentes évoquées par les médecins concer-


nent des sujets très variés donnant un caractère
hétérogène aux réponses. On peut d’abord cons-
tater que les attentes exprimées sont fortement
influencées par l’adhésion ou non du médecin au
principe des RMO. En effet, les convictions per-
sonnelles ou professionnelles des médecins sont
largement commentées. Voici quelques exem-
ples caractéristiques :
- je ne pratique pas les RMO car je ne supporte pas le « il ne faut
pas faire »
- ces références devraient être des références positives (il est
utile de...)
- pas d’attente particulière, l’opportunité des RMO se discute
plutôt en FMC
- respect des RMO ; mais devenu sans objet depuis l’annulation
par le conseil d’état...

Les réponses sont directement liées au cadre


d’utilisation des RMO dans la pratique médicale
et surtout à la spécialité du médecin-utilisateur :
- je connais la plupart des RMO me concernant
- aucun intérêt dans ma pratique
- peu de RMO concernant ma spécialité, l’ophtalmologie
- très peu utilisée dans ma spécialité (peu de RMO)

Enfin, l’analyse textuelle des réponses met en évi-


dence le fait que le temps d’utilisation a un impact
considérable sur les attentes. On constate que les
attentes d’utilisateurs chevronnés témoignent
d’une bonne connaissance du module. Ces mé-
decins souhaitent plus de détails sur l’adéquation
de leurs prescriptions avec les référentiels. Ils
aimeraient qu’une RMO apparaisse sous forme de
rappel dès la prescription d’un examen ou d’un
traitement.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 77


Graphique 63 La fréquence d’utilisation du module Réponses caractéristiques
de proposition d’optimisation de la prescription en fonction - RAPPEL DES RMO au moment de la prescription
du nombre d’unités par conditionnement - son apparition dès la prescription d’un EXAMEN ou d’un TRAI-
70 % 66 % TEMENT
- ADÉQUATION de mes prescriptions avec les référentiels
Pourcentage de médecins

60 %
Des utilisateurs en phase d’apprentissage cher-
50 % chent à utiliser au maximum les possibilités de
40 % vérification des critères de prescription sur l’ordi-
nateur. Ils souhaitent plus de conformité dans le
30 %
20 % système actuel.
20 %
7% 7% Réponses caractéristiques
10 %
- VÉRIFIER les critères de prescription des médicaments
0%
au moins au moins moins au moins - CONFORMITÉ aux recommandations
une fois une fois d'une fois une fois - VÉRIFIER les bons usages
par jour par semaine par mois par mois
Fréquence d'utilisation du module... Les utilisateurs débutants sont en train de décou-
vrir la fonctionnalité. Par conséquent, beaucoup
d’entre eux n’expriment pas d’attentes particuliè-
res. Ils souhaitent que l’utilisation soit, en général,
Graphique 64 Les médecins sont-ils satisfaits du module de plus simple, fiable, rapide et, en même temps, en-
proposition d’optimisation de la prescription en fonction du tièrement automatisée, pour se rapprocher au
nombre d’unités par conditionnement ? maximum du support papier.

Réponses caractéristiques
très satisfait
- RAPIDE et FIABLE
29 %
- très SIMPLE d’utilisation avec un SIMPLE clic de souris
peu satisfait
pas du tout 12 % - ACCÈS RAPIDE
satisfait
5%

ne se
 /DSURSRVLWLRQG¶RSWLPLVDWLRQ
prononce pas GHODSUHVFULSWLRQHQIRQFWLRQ
7% GX QRPEUHG¶XQLWpV
assez satisfait
47 % SDU FRQGLWLRQQHPHQW

&RPPHQWOHVPpGHFLQVXWLOLVHQW
LOVOHPRGXOHGHSURSRVLWLRQ
G¶RSWLPLVDWLRQGHODSUHVFULSWLRQ
HQ IRQFWLRQGXQRPEUHG¶XQLWpV
SDU FRQGLWLRQQHPHQW"
Parmi les médecins de l’échantillon, 38 % utilisent
le module de proposition d’optimisation de la
prescription en fonction du nombre d’unités par
conditionnement (55 % parmi les évaluateurs de
la fonction d’optimisation médico-économique
des actes et des prescriptions). Près de la moitié
des utilisateurs s’en sert depuis plus d’un an, et
deux sur trois en font usage quotidiennement
(cf. graphique 63).

Ce module s’utilise en temps réel au moment de


la prescription : 97 % des médecins utilisateurs
déclarent y recourir au cours de la consultation et

78 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


presque tous ont un accès direct à ce module de- Graphique 65 Les difficultés rencontrées par les médecins
puis l’écran du dossier du patient (92 %). lors de l’utilisation du module de proposition d’optimisation
de la prescription en fonction du nombre d’unités par
La proportion de médecins utilisant ce module en conditionnement, ou qui expliquent qu’ils ne l’utilisent pas
consultation passe de 91 % pour les médecins
Aucune difficulté
ayant moins d’un mois d’expérience, à 99 % pour 62 %
les utilisateurs de plus d’un an.
9%

&RPPHQWOHVPpGHFLQVMXJHQWLOV Problème d'ergonomie


O¶XWLOLVDWLRQGXPRGXOHGHSURSRVLWLRQ 17 %

G¶RSWLPLVDWLRQGHODSUHVFULSWLRQ 7%
HQ IRQFWLRQGXQRPEUHG¶XQLWpV
Perte de temps
SDU FRQGLWLRQQHPHQW" 11 %
Près de neuf médecins sur dix (88 %) ont déjà 12 %
changé une prescription à la suite de l’utilisation
Autres
de ce module, et 42 % ont tenu compte de ces 10 %
changements dans leurs prescriptions ultérieures. utilisateurs
16 %
non utilisateurs
L’utilisation du module ne semble pas poser de Difficultés techniques
9%
problème ergonomique, puisque neuf utilisateurs
sur dix la trouvent facile ou très facile. 7%

Sans intérêt
Près de trois médecins sur quatre sont satisfaits à 4%
très satisfaits de l’utilisation du module (cf. gra- 19 %
phique 64). Ils rencontrent peu de difficultés ;
17 % des utilisateurs se plaignent d’un manque 0% 20 % 40 % 60 % 80 %
d’ergonomie et 9 % de difficultés techniques Pourcentage de médecins
(cf. graphique 65).

Malgré la satisfaction affichée, seulement la moi-


Graphique 66 L’utilisation du module de proposition
tié des médecins (52 %) estime que l’utilisation
d’optimisation de la prescription en fonction du nombre
du module améliore de façon notable la qualité de
d’unités par conditionnement améliore-t-elle la qualité
la pratique médicale ; 9 % ne ressentent aucune
de la pratique médicale ?
amélioration et 14 % ne se prononcent pas, ce qui
traduit l’objectif avant tout économique du modu-
améliore
le (cf. graphique 66).
beaucoup
12 %
ne se
prononce pas
14 %
améliore assez
aucune 40 %
amélioration
9%

améliore peu
25 %

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 79


 8QHW\SRORJLHGHVXWLOLVDWHXUVGHODIRQFWLRQG¶RSWLPLVDWLRQ
PpGLFRpFRQRPLTXHGHVDFWHVHWGHVSUHVFULSWLRQV

Graphique 67 L’analyse factorielle : représentation graphique

rmo pendant oui averti rmo


non averti rmo rmo pendant et consultation classe 2
hors consultation oui accès rmo
rmo plus d'un mois classe 1
calcul pendant et hors consultation optimisation pendant
et hors consultation
classe 7 optimisation plus d'un mois
rmo moins d'un mois génériques plus d'un mois
rmo hors consultation génériques pendant calcul plus d'un mois
n'utilise pas calcul n'utilise pas optimisation et hors consultation oui accès calcul
oui accès génériques génériques
n'utilise pas génériques
classe 5 pendant consultation
calcul pendant consultation
classe 6 calcul moins d'un mois
génériques moins d'un mois
optimisation moins d'un mois
optimisation hors consultation
calcul hors consultation

classe 4

génériques hors consultation

axe vertical "de secours" derrière ce calque !


classe 3
utilise pas rmo

Une analyse multifactorielle a permis de croiser


toutes les réponses des médecins, relatives aux
quatre modules composant la fonction d’optimi-
sation médico-économique des actes et des pres-
criptions. Une typologie, issue de cette analyse,
distingue 7 profils d’utilisateurs.

7URLVSURILOVG¶XWLOLVDWHXUV
FRQILUPpV
¾ Les experts. Près de la moitié des médecins in-
terrogés (48 %) utilise l’ensemble de la fonction
pendant la consultation, avec accès direct de-
puis le dossier du patient, disposant souvent
d’un système d’avertissement automatique en
cas de RMO. Ces médecins sauvegardent la to-
talité de l’ordonnance dans les dossiers de tous
leurs patients et impriment la totalité des or-
donnances. Ce sont presque tous des utilisa-
teurs de plus de 6 mois (classe 1).
¾ Les experts non utilisateurs des RMO (18 %)
sont des utilisateurs confirmés de tous les mo-
dules sauf des RMO. Le principe de ce dernier
module est en effet remis en cause par certains
médecins (classe 3).

80 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


¾ Les opérationnels (5 %) font aussi une bonne
utilisation des modules, mais avec un peu plus
de lenteur. A la suite de l’acte, ils doivent enco-
re compléter ce qu’ils ont saisi en consultation.
Ils éditent l’ordonnance moins systématique-
ment que les experts (classe 2).

4XDWUHSURILOVDOODQWGHPRLQV
FRQILUPpVjGpEXWDQWV
¾ Les non-utilisateurs de propositions de généri-
ques ou équivalents thérapeutiques (9 %) utili-
sent les autres modules, souvent avec accès
direct, mais sans avertissement pour les RMO.
Ils sauvegardent l’ensemble de l’ordonnance
pour tous leurs patients et éditent les ordon-
nances. Ce sont des utilisateurs de moins lon-
gue date (classe 6).
¾ Les apprentis « RMO et proposition de généri-
ques ou équivalents thérapeutiques » (4 %) uti-
lisent ces modules en consultation, mais sans
accès direct. Ils utilisent peu les deux autres
modules (classe 5).
¾ Les débutants (5 %) n’interposent pas encore
l’ordinateur dans le dialogue médecin/patient.
Ils font leur apprentissage, mais toujours en de-
hors des consultations. Ils utilisent en priorité le
module de propositions de génériques ou
d’équivalents thérapeutiques, le module des
RMO, puis celui de calcul du coût de l’ordon-
nance et moins fréquemment le module de
proposition d’optimisation en fonction du nom-
bre d’unités par conditionnement. Ils n’éditent
jamais l’ordonnance. Les utilisateurs de moins
d’un mois sont fréquents dans ce groupe (clas-
se 4).
¾ Les non-répondants (11 %) apparaissent com-
me des utilisateurs occasionnels de l’un ou
l’autre des modules. Ils s’abstiennent de répon-
dre ou répondent négativement à la plupart des
questions (classe 7).

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 81


Synthèse

/¶RSWLPLVDWLRQPpGLFRpFRQRPLTXH
GHVDFWHVHWGHVSUHVFULSWLRQV

/D IRQFWLRQ G¶RSWLPLVDWLRQ GHV DFWHV HW GHV SUHVFULSWLRQV D DYDQW WRXW XQH YLVpH pFRQRPLTXH  OD
PRGpUDWLRQGXFR€WVXSSRUWpSDUOHSDWLHQWLPSOLTXHXQHXWLOLVDWLRQGHODIRQFWLRQHQFRQVXOWDWLRQHWXQ
OLHQDYHFOHGRVVLHUGXSDWLHQWpYHQWXHOOHPHQWFRPSOpWpSDUXQV\VWqPHG¶DYHUWLVVHPHQWDXWRPDWLTXHVL
ODSUHVFULSWLRQSHXWIDLUHO¶REMHWG¶XQHVXEVWLWXWLRQSDUJpQpULTXHVRXSDUpTXLYDOHQWVWKpUDSHXWLTXHVRX
G¶XQH502

0rPHVLVRQREMHFWLISOXVpFRQRPLTXHTXHPpGLFDOLPSOLTXHXQLPSDFWSOXVIDLEOHVXUODTXDOLWpGHODSUD
WLTXHODIRQFWLRQHVWFRXUDQWHHWVDVLPSOLFLWpG¶XWLOLVDWLRQIDLWSUHVTXHO¶XQDQLPLWp

◆ 6LOHEXWSULQFLSDOGXPRGXOHGHSURSRVLWLRQGHJpQpULTXHVRXG¶pTXLYDOHQWVWKpUDSHXWLTXHVHVWELHQ
GH UpDOLVHU GHV SUHVFULSWLRQV PRLQV FR€WHXVHV OHV PpGHFLQV V¶HQ VHUYHQW DXVVL HQ FDV GH ULVTXH
G¶LQWHUDFWLRQVPpGLFDPHQWHXVHVGHVSUREOqPHVGHWROpUDQFHRXTXDQGOHSDWLHQWUHIXVHXQPpGLFD
PHQWSUpFLV/HVDWWHQWHVGHVPpGHFLQVFRQFHUQHQWODTXDOLWpHWODIUpTXHQFHGHVPLVHVjMRXUGHVOLV
WHVGHJpQpULTXHV&HUWDLQVPpGHFLQVSHQVHQWTXHF¶HVWDXSKDUPDFLHQGHVXEVWLWXHUHWPDUTXHQWXQ
PDQTXHG¶LQWpUrWSRXUFHPRGXOH

◆ /HVPpGHFLQVTXLRQWDGRSWpOHPRGXOHGHFDOFXOGXFR€WGHO¶RUGRQQDQFHO¶XWLOLVHQWTXRWLGLHQQHPHQW
HQFRQVXOWDWLRQ,OOHXUDSSDUDvWIDFLOHG¶HPSORLHWELHQHQDGpTXDWLRQDYHFOHXUVDWWHQWHV

◆ /HPRGXOH502HVWXQSHXPRLQVHPSOR\p,OHVWVRXYHQWSDUDPpWUpGHIDoRQjVLJQDOHUDXWRPDWL
TXHPHQW OHV UpIpUHQFHV TXDQG HOOHV SHXYHQW V¶DSSOLTXHU 6RQ XWLOLVDWLRQ HVW SOXV FULWLTXpH TXH FHOOH
GHV DXWUHV PRGXOHV HQ SDUWLFXOLHU VRQ PDQTXH G¶HUJRQRPLH HW VD OHQWHXU 'H SOXV O¶DGKpVLRQ GX
PpGHFLQDXSULQFLSHGHV502HVWXQIDFWHXULPSRUWDQWGHUHFRXUVjFHPRGXOH6RQXWLOLVDWLRQYDULH
DXVVLVHORQOHVVSpFLDOLWpVSRXUFHUWDLQHVG¶HQWUHHOOHVOHV502VRQWSHXQRPEUHXVHVHWGRQFIDFLOH
PHQWPpPRULVDEOHV

◆ /HVPpGHFLQVXWLOLVDQWOHPRGXOHGHSURSRVLWLRQG¶RSWLPLVDWLRQGHODSUHVFULSWLRQHQIRQFWLRQGXQRP
EUH G¶XQLWpV SDU FRQGLWLRQQHPHQW \ UHFRXUHQW TXRWLGLHQQHPHQW DX FRXUV GH OD SUHVFULSWLRQ /H
PRGXOHHVWIDFLOHG¶HPSORL

82 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


/HVDXWUHVIRQFWLRQV
O·LQWHUURJDWLRQGHEDVHVGHGRQQpHVHWGHVLWHVjYLVpH
partie 5
PpGLFDOHRXSURIHVVLRQQHOOHODPHVVDJHULHpOHFWURQLTXH
OHVIRUXPVGHGLVFXVVLRQOHVpFKDQJHVGHGRQQpHVSRXU
XQSDWLHQWO·DQDO\VHFRPSDUDWLYHGHO·DFWLYLWpOHVpFKDQJHV
GHGRQQpHGHQDWXUHFROOHFWLYH

 /HV
DXWUHV
IRQF
WLRQV
O·LQWHU
URJD
WLRQGH
EDVHV
GH
GRQ

83
/¶LQWHUURJDWLRQGHEDVHV Parmi les 2 790 médecins qui ont participé à l’en-
GHGRQQpHVHWGHVLWHVjYLVpH quête, plus d’un sur deux (56 %) interroge des ba-
ses de données ou des sites à visée médicale ou
PpGLFDOHRXSURIHVVLRQQHOOH
professionnelle. Les types de bases ou sites les
plus consultés sont les sites spécialisés (46 %),
Selon la loi du 1 er juillet 1998, « on entend par base
les bases de connaissance et référentiels (39 %),
de données un recueil d’oeuvres, de données ou
d’autres éléments indépendants, disposés de maniè- les bases de données bibliographiques (36 %),
re systématique ou méthodique et individuellement puis les documents législatifs, réglementaires et
accessibles par des moyens informatiques ou par éthiques (29 %) (cf. graphique 68). Les médecins
tout autre moyen ». Les données doivent être structu- spécialistes interrogent les bases de données et
rées au moyen de mots clés provenant de diverses les sites plus fréquemment que les médecins gé-
nomenclatures nationales ou internationales 1. néralistes.

Les bases de données et les sites spécialisés, qu'ils


Sur les 2 790 médecins, 438 ont évalué l’interro-
soient à visée médicale ou professionnelle, sont dis-
ponibles sur cédérom, disquettes, ou sur serveurs gation des bases de données et sites à visée mé-
distants, accessibles via Internet, le Minitel, ou le ré- dicale ou professionnelle. Les résultats qui
seau RSS. suivent portent sur ces médecins.

¾ Les bases bibliographiques décrivent, sous forme Graphique 68 L’interrogation des bases de données
de références, divers documents (articles, ouvra- et des sites à visée médicale par l’ensemble des médecins,
ges, rapports, congrès...), avec un apport d’in- en début d’enquête
dexation (descripteurs) et éventuellement
d’analyse (résumé). Sites spécialisés
¾ Les bases textuelles : des textes intégraux sont 46 %
disponibles en banques de données dans les do-
maines juridique, scientifique ou technique, et Bases de données bibliographiques
des articles de presse. Le texte peut être codé, les 39 %
termes sont alors interrogeables, ce qui est le cas
dans l’accès en ligne, ou bien le texte est numéri- Bases de connaissances et référentiels
sé, c’est-à-dire visible en tant qu’image mais non
36 %
recherchable directement (par exemple les fac-
similés de brevets sur cédérom).
Documents législatifs, réglementaires, éthiques
¾ Contrairement aux systèmes experts, les bases de
29 %
connaissance (factuelles ou numériques) ne se
proposent pas de reproduire le raisonnement hu-
main, mais fournissent des renseignements direc- 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 %
tement et immédiatement exploitables par les Pourcentage de médecins
utilisateurs (par exemple : les signes d’une mala-
die, les propriétés d’un médicament, les guideli- Graphique 69 L’interrogation des bases de données
nes ou référentiels de pratique clinique). et des sites à visée médicale, selon la spécialité
¾ Les sites spécialisés : ils rassemblent des informa- des médecins
tions de nature diverse sur une même
Sites spécialisés 60 %
thématique : actualités, dossiers thématiques, fo-
rums de discussion, calendrier de congrès, accès 44 %
à des bases de données, liens vers d’autres sites
Web, etc. Ils se sont développés plus récemment, Bases de données bibliographiques
en France avec le Minitel, puis en France et à 55 %
l’étranger, avec le développement d’Internet. 37 %

Bases de connaissance et référentiels


41 %
35 %

Documents législatifs
34 % Spécialistes
28 % Généralistes

0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
 'XVVHUUH/'XFURW+$OODsUW)$© /¶LQIRUPDWLVD
Pourcentage de médecins
WLRQPpGLFDOHO¶RUGLQDWHXUHWODORLªpGLWLRQVPpGL
FDOHVLQWHUQDWLRQDOHVS

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 85


'DQVTXHOEXWOHVPpGHFLQV catégories de bases et de sites, les fréquences de
FRQVXOWHQWLOVGHVEDVHVGHGRQQpHV consultation sont très variables selon les méde-
HWGHVVLWHV" cins. Un peu plus d’un sur trois en consulte cha-
que semaine ; 40 % chaque mois et un peu moins
Deux médecins sur trois consultent des bases de
d’un sur trois, moins d’une fois par mois. (cf. gra-
données et des sites depuis plus de six mois, dont
phique 70)
45 % depuis plus d’un an. Avec le développement
de RSS et d’Internet, cette fonction est en pleine
Quelle que soit la nature des bases et des sites, la
expansion : en l’espace d’un mois, 28 % des mé-
plupart des requêtes a pour objectif de chercher
decins déclarent avoir consulté de nouvelles ba-
des informations sur un cas précis ou dans le ca-
ses de données.
dre de la formation continue. Les bases de don-
nées bibliographiques sont un peu plus souvent
Les documents législatifs, réglementaires et éthi-
interrogées pour des travaux de recherche ou
ques ne sont consultés que très ponctuellement,
pour préparer des publications (cf. graphique 71).
près de trois médecins sur quatre les consultent
moins d’une fois par mois. Pour les trois autres

Graphique 70 Avec quelle fréquence les médecins interrogent-ils les bases de données ?

80 %
au moins une fois par jour 72 %
70 % au moins une fois par semaine
Pourcentage de médecins

moins d'une fois par mois


60 %
au moins une fois par mois
50 % 45 %

40 % 37 % 37 %
30 % 29 % 29 % 26 % 30 % 31 %
30 % 24 %

20 %

10 % 5% 4%
3%
1% 0%
0%
sites spécialisés bases de données bases de connaissance documents législatifs,
bibliographiques et référentiels réglementaires, éthiques

Graphique 71 Pourquoi les médecins interrogent-ils les bases de données ?


89 %
90 % 83 %
80 % 78 % 77 % 77 % 77 %
Pourcentage de médecins

74 %
70 %
60 %
50 %
37 %
40 %
30 % 22 %
19 %
20 %
12 %
9% 7% 7%
10 % 5%
2%
0%
sites spécialisés bases de données bases de connaissances documents législatifs,
bibliographiques et référentiels réglementaires, éthiques

Cas précis Formation continue Recherche Publications

86 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


4XHOVEDVHVGHGRQQpHVHWVLWHVjYLVpHPpGLFDOHRXSURIHVVLRQQHOOHVRQW
FRQVXOWpVSDUOHVPpGHFLQV"

Graphique 72 Comment les bases de données sont-elles connues par les médecins?

90 % 85 %

80 %
Pourcentage de médecins

70 %
70 %

60 %

50 %

40 % 34 %

30 % 23 %
17 %
20 % 14 %
10 %
10 % 6%

0%
par des par Internet par des par un par des par un par la par l’Ordre
journaux confrères organisme journaux non autre canal documentation des médecins
professionnels de formation professionnels (congrès...) de leur logiciel

Les journaux professionnels, Internet et les con- Graphique 73 Quels type de bases de données et de sites
frères sont les plus importants fournisseurs de ré- les médecins interrogent-ils ?
férences des bases à consulter (cf. graphique 72). Sites spécialisés 79 %

Parmi les quatre catégories de bases de données


et de sites retenues pour l’enquête, 79 % des mé- Bases de données bibliographiques
decins disent interroger des sites spécialisés, 49 %
49 % des bases de données bibliographiques,
55 % des bases de connaissance et référentiels et Bases de connaissances et référentiels
36 % des documents législatifs, réglementaires 55 %
ou éthiques (cf. graphique 73) ; 12 % des méde-
cins interrogés déclarent consulter les quatre ca- Documents législatifs, réglementaires, éthiques
tégories citées de bases de données et de sites. 36 %

Environ 200 bases de données différentes ont été


0% 20 % 40 % 60 % 80 %
énumérées par les médecins interrogés. Les ba-
Pourcentage de médecins
ses de données ou sites qui reviennent plus de
50 fois sont les suivants :
¾ le site du CHU de Rouen ;
¾ MEDLINE ;
¾ le site du CHU de Rennes ;
¾ le VIDAL électronique ;
¾ le site de l’ANAES ;
¾ le site du Conseil de l’Ordre.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 87


Graphique 74 Dans quel but les médecins utilisent-ils /DPHVVDJHULHpOHFWURQLTXH
la messagerie électronique ?
Tous les médecins ayant participé à l’enquête
Utilisation hors-soins ont, par définition, accès à Internet, condition in-
66 % 29 % 5% dispensable pour pouvoir participer à l’enquête.
Cette nouveauté est-elle susceptible de modifier
Recevoir les courriers des confrères en profondeur la pratique ou au contraire n’ap-
6% 53 % 41 % porte-t-elle qu’un plus marginal ?
Demander des renseignements à des confrères
Par messagerie électronique, on entend utilisation
2% 37 % 60 %
du courrier électronique (e-mail) pour envoyer diffé-
Communiquer avec l'hôpital rentes informations sous un format libre, qu'il s'agis-
1 % 17 % 82 %
se :
¾ de données sur un patient ou d'informations gé-
Envoyer des comptes-rendus, des courriers à des confrères nérales dont des échanges de fichiers attachés
2% 40 % 58 % (données texte, image, etc.) ;
¾ d’échanges informels entre médecins, hors
0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 % soins ;
Pourcentage de médecins
¾ de travaux de recherche (épidémiologie, veille sa-
Souvent Parfois Jamais nitaire, etc.).

Au total, 409 médecins ont évalué cette fonction.


Graphique 75 Quelle est l’utilisation de la messagerie
'DQVTXHOEXWOHVPpGHFLQV
électronique dans le cadre des activités de recherche ?
FRPPXQLTXHQWLOVSDUPHVVDJHULHpOHF
Participer à des études cliniques, des enq. épidémiologiques
WURQLTXH"

45 % Peu de médecins utilisent la messagerie électro-


nique pendant la consultation. L’utilisation hors
Envoyer des informations de nature épidémiologique soins (syndicat, formation, associations de pa-
24 % tients, recherche, etc.) est donc la plus répandue :
deux médecins sur trois y recourent fréquemment
Envoyer des données de pharmacovigilance et seul un sur vingt n’utilise pas du tout la messa-
6% gerie électronique dans cette optique. La commu-
nication avec des confrères pour échanger des
Participer à des veilles sanitaires informations concernant les patients est aussi une
5% utilisation courante pour environ un médecin sur
deux. Les relations avec les hôpitaux (comptes
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % rendus d’opérations, etc.) sont plus rares (cf. gra-
Pourcentage de médecins phique 74). Les activités de recherche pour les-
quelles la messagerie électronique est le plus
souvent utilisée sont les études cliniques ou les
enquêtes épidémiologiques (cf. graphique 75).

La messagerie électronique sert aussi à transmet-


tre des données, c’est un moyen simple d’en-
voyer des fichiers attachés de petite ou moyenne
taille : elle est utilisée dans ce but par trois méde-
cins sur quatre, de façon hebdomadaire ou quoti-
dienne. Le recours à la messagerie électronique
pour transmettre des fichiers attachés progresse
notablement sur la durée de l’enquête.

88 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


&RPPHQWODPHVVDJHULHpOHFWURQL Graphique 76 Les médecins utilisent-ils un système
TXHHVWHOOHXWLOLVpH" de cryptage des données lorsqu’ils utilisent la messagerie
électronique ?
Une analyse multifactorielle a permis de croiser
les variables relatives à l’usage que les médecins
font de la messagerie électronique. Une typolo-
gie, issue de cette analyse, distingue 4 profils nsp
d’utilisateurs : 24 %

¾ Plus d’un médecin sur trois (35 %) fait de la


messagerie une utilisation complète et journa-
lière : relation avec des confrères bien équipés oui
14 %
(envois et réceptions de messages concernant
les patients, demandes de renseignements),
communication avec l’hôpital, utilisations hors non
soins (formation médicale, relations avec des 62 %
organismes professionnels), échanges dans le
cadre d’activités de recherche (épidémiologie,
pharmacovigilance, etc).
¾ Un médecin sur deux (52 %) en fait une utili-
sation plus modeste et hebdomadaire, esti-
mant ses correspondants peu équipés. Les Graphique 77 Les médecins estiment-ils qu’il existe
échanges dans le cadre des activités de re- un risque de violation lors de l’utilisation de la messagerie
cherche sont réduits. électronique ?
¾ Un médecin sur dix (11 %) utilise la message-
rie de façon peu intensive et mensuelle. Elle 100 %
14 %
concerne plus souvent des réceptions que des 90 %
27 %
Pourcentage de médecins

envois de documents sur les patients. L’activi- 80 % 16 %


té hors soins est peu soutenue. 70 %

¾ Seulement 2 % des médecins n’utilisent quasi- 60 %


39 %
ment pas la messagerie, disant les correspon- 50 %
dants non équipés. Les échanges se font 40 %
70 %
presque exclusivement hors soins. 30 %
20 %
34 %
&RPPHQWO¶XWLOLVDWLRQGHODPHVVD 10 %
JHULHpOHFWURQLTXHHVWHOOHMXJpHSDUOHV 0%
PpGHFLQV " Internet RSS

Bien que sept médecins sur dix soupçonnent qu’il oui nsp non
existe un risque pour la sécurité des données sur
Internet, ils ne sont que 15 % à crypter les don- Graphique 78 La messagerie électronique fait-elle gagner
nées qu’ils transmettent (cf. graphique 76). L’uti- du temps?
lisation de la messagerie électronique pour
transmettre des informations sur des patients
semble donc freinée par le risque ressenti d’at-
beaucoup
teinte au secret médical (cf. graphique 77). n.s.p.
31 %
6%
Ils sont deux médecins sur trois à considérer
pas du tout
qu’elle leur fait gagner beaucoup ou assez de 7%
temps. Cette amélioration ne se comprend pas
comme un gain de temps sur la consultation,
mais sur les activités annexes telles que les rela- peu
tions avec le milieu professionnel (confrères, hô- 20 % assez
36 %
pitaux, syndicats, etc.) (cf. graphique 78).

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 89


Graphique 79 La messagerie électronique permet-elle Pour sept médecins sur dix, la messagerie élec-
de mieux communiquer ? tronique est un outil valable, qui permet de mieux
communiquer (cf. graphique 79). Un système
d’échanges écrit, mais sans papier, assez facile à
assez stocker, comporte des avantages par rapport aux
27 %
moyens classiques de communication. Seul un
n.s.p. médecin sur dix voit la messagerie électronique
6%
n’apporter aucune amélioration à sa façon de
pas du tout communiquer.
8%
Les médecins évaluateurs ont un jugement majo-
un peu sûrement ritairement positif sur l’impact de l’utilisation de la
18 % 41 % messagerie électronique sur leur relation avec le
patient. Seul un sur vingt parle de dégradation de
la relation (cf. graphique 80).

Au total, la messagerie électronique est le plus


souvent considérée comme intéressante pour la
pratique du médecin libéral. Six médecins sur dix
Graphique 80 L’utilisation de la messagerie électronique jugent qu’elle améliore assez ou sûrement la qua-
influence-t-elle la relation avec le patient ? lité de leur pratique (cf. graphique 81). La messa-
gerie électronique n’apparaît pas comme un
dégradation
superflu. Au contraire, elle semble être ressentie
5% comme un vrai outil, même si elle est souvent uti-
lisée hors soins.

/HVIRUXPVHWOLVWHV
GHGLVFXVVLRQ
amélioration
pas de 69 % Seuls 91 médecins ont porté leur choix sur l’éva-
changement
luation des forums et des listes de discussion sur
26 %
Internet. Ce faible nombre ne permet pas de pré-
senter de résultats très détaillés.

FORUMS OUVERTS
Il est possible de lire et de participer, sur Internet, de-
puis des sites dédiés à la médecine, à des débats et
des échanges sur les connaissances, les pratiques, le
Graphique 81 La messagerie électronique améliore-telle système de soins, etc. Ces échanges peuvent être
la qualité de la pratique médicale ? thématiques ou non et éventuellement régulés par
un modérateur. Les intervenants s’inscrivent et com-
muniquent directement sur le site Internet, sans pas-
ser par leur propre messagerie.
assez
n.s.p. 37 % LISTES DE DISCUSSION
9% De même, certains sites proposent au visiteur de
s’inscrire sur des listes de correspondants rattachés
pas du tout à des thèmes. Il devient alors destinataire des messa-
8% ges envoyés par ses colistiers sur ce thème et peut de
la même manière leur envoyer ses réflexions. Les lis-
beaucoup
un peu
tes de discussion sont accessibles par inscription
20 %
26 % simple, abonnement ou identification professionnel-
le

90 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Le nombre de médecins qui participent à des dé- Au total, 27 % des médecins se déclarent très sa-
bats et discussions collectives via Internet aug- tisfaits des informations obtenues par échanges
mente nettement au fil de l’étude. Le temps de données sur le suivi de leurs patients ; 39 % se
consacré à ces activités avoisine cinq heures déclarent assez satisfaits ; 2 % pas du tout satis-
mensuelles en début d’enquête, pour atteindre six faits. Il est à noter que 20 % des médecins ne se
heures en fin d’enquête. prononcent pas.

La plupart des médecins consultent régulière- Près d’un médecin sur deux (46 %) utilisant la
ment les mêmes forums et listes de discussion. transmission électronique d’examens biologiques
estime que le gain de temps est très important et
Les médecins évaluateurs ont découvert ces sites 3 % qu’il est nul. De même, la moitié des méde-
le plus souvent directement sur internet ou par cins estime que le transfert de documents numé-
des journaux professionnels. risés leur fait gagner beaucoup de temps.

Trois sujets motivent principalement la participa- /DWUDQVPLVVLRQGHUpVXOWDWV


tion des médecins aux discussions sur Internet G¶H[DPHQVELRORJLTXHV
(forums ou listes) :
Parmi les médecins de l’échantillon, 16 % utilisent
¾ Les trois quarts échangent des informations des standards pour la transmission d’examens
médicales (nouvelles techniques, échanges de biologiques. Parmi les médecins ayant testé la
pratique, épidémiologie, etc.) ; fonction d’échanges de données pour un patient,
¾ La moitié discute des actualités professionnel- 63 % en font usage et 68 % l’utilisent depuis plus
les (vie conventionnelle, vie syndicale, forma- d’un an.
tion continue, économie de la santé, etc.) ;
Huit utilisateurs sur dix y ont recours au moins
¾ Un tiers s’intéresse à l’informatique (nouveaux
logiciels, prise en main, astuces, etc.). une fois par jour et 12 % au moins une fois par se-
maine.
Ils semblent globalement satisfaits des forums et
listes de discussion, même s’il est souvent repro- Seulement 19 % des médecins utilisant cet outil
ché à cette activité d’être trop consommatrice de déclarent que tous les laboratoires avec lesquels
temps. La grande majorité de ces médecins par- ils travaillent sont équipés ; 52 % constatent la
ticipe de façon active aux discussions sur inter- même chose pour la plupart des laboratoires et
net. Ils consultent et diffusent des informations. Ils 29 % disent que de nombreux laboratoires ne sont
sont pour la plupart satisfaits de l’ergonomie. pas équipés. La faiblesse de l’équipement des la-
boratoires constitue donc un frein à l’utilisation de
/HVpFKDQJHVGHGRQQpHV la transmission directe des résultats d’examens
biologiques.
SRXUXQSDWLHQW
Au total, 311 médecins ont testé cette fonction. Seuls 37 % des médecins utilisent exclusivement
cette fonction en dehors de la consultation. En
Dans la fonction des échanges de données pour moyenne, un médecin passe 2,7 minutes pour in-
un patient, les deux modules les plus utilisés sont tégrer les résultats dans le dossier patient. Trois
relatifs : médecins utilisateurs du module sur quatre esti-
ment que le gain de temps est très important et
¾ à la transmission informatique de résultats
60 % que l’utilisation est très facile sur le plan de
d’examens biologiques via des standards
comme HPRIM ; l’ergonomie. Malgré tout, 13 % des médecins ont
déjà perdu des données en utilisant ce système.
¾ au transfert de documents numérisés, tels
que : Deux médecins sur trois estiment que, grâce à cet
- des tracés d’ECG ou d’EEG ; outil, la relation avec le patient est améliorée.
- des images radiologiques, endoscopiques,
échographiques ou issues d’autres examens ;
- des documents scannés ou faxés.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 91


/HWUDQVIHUWGHGRFXPHQWVQXPp /¶DQDO\VHFRPSDUDWLYH
ULVpV GHO¶DFWLYLWp
Dans l’échantillon, un médecin sur quatre (27 %) Cette fonction permet au médecin de générer des ta-
transfère des documents numérisés. Parmi les bleaux de bord d’activité individuelle, ce qui lui don-
médecins ayant testé la fonction d’échanges de ne la possibilité de suivre l’évolution de son activité
données pour un patient, 49 % emploient ce mo- et d’effectuer des comparaisons à l’échelle locale, ré-
dule, dont environ la moitié depuis plus d’un an. gionale ou nationale. Il peut également fournir ses
données d’activité qui, une fois agrégées, servent
Ils l’utilisent le plus souvent au moins une fois par d’éléments de comparaison entre praticiens.
semaine et essentiellement en dehors de la con-
sultation. Au total, 143 médecins ont testé cette fonction.

¾ 57 % des médecins utilisent le transfert d’ima- /DSURGXFWLRQGHWDEOHDX[GHERUG


ges pour demander un avis à un confrère ; G¶DFWLYLWpLQGLYLGXHOOH
¾ 51 % pour échanger des comptes rendus
Parmi les médecins qui utilisent ce module, six
d’examens ;
sur dix le font depuis plus d’un an. Sept médecins
¾ 22 % dans un autre but, notamment pour des sur dix disposent de fonctions automatiques dans
études épidémiologiques ou des expérimenta- leur logiciel et un médecin sur deux construit lui-
tions réseau.
même certaines requêtes.
Lorsque les médecins reçoivent des images con-
L’utilisation de la fonction est jugée facile ou très
cernant un patient, 29 % les intègrent systémati-
facile par près de neuf médecins sur dix. Au total,
quement dans le dossier du patient et 41 % ne les
huit médecins sur dix se déclarent assez ou très
intègrent jamais.
satisfaits et seul un médecin sur dix a rencontré
Huit médecins sur dix trouvent cette fonctionnali- des problèmes techniques.
té facile ou très facile sur le plan de l’ergonomie.
Ce système n’apparaît pourtant pas sûr pour Les statistiques produites dans les tableaux de
autant : 11 % des médecins ont déjà perdu des bord concernent :
données.
¾ le nombre d’actes (neuf médecins sur dix) ;
Pour la moitié des médecins, le temps de transfert ¾ les honoraires (neuf médecins sur dix) ;
est jugé un peu long, mais la qualité des images
¾ le nombre de patients (sept médecins sur dix) ;
est jugée bonne. La moitié des médecins estime
que ce module leur fait au final gagner beaucoup ¾ le nombre de patients pour une prescription
de temps. donnée (trois médecins sur dix) ;
¾ le nombre de patients pour un diagnostic don-
/HVFRQVXOWDWLRQVjGLVWDQFH né (trois médecins sur dix) ;
A peine 2 % des médecins de l’échantillon prati- ¾ le nombre de patients pour un symptôme don-
quent des consultations à distance. Parmi les mé- né (deux médecins sur dix) ;
decins ayant testé la fonction d’échanges de ¾ d’autres statistiques plus rares, parmi lesquel-
données concernant le patient, un quart utilise les les actes en tiers-payant, le nombre d’actes
cette possibilité (soit 76 médecins). Un médecin par patient, le nombre d’accidents du travail,
sur deux l’utilise moins d’une fois par mois et un le pourcentage de consultations et de visites,
sur trois au moins une fois par mois. Son but es- etc.).
sentiel est d’échanger des avis entre confrères.
Ces tableaux de bord sont effectués :
/HVXLYLGHSDWLHQWVHQUpVHDXRX ¾ pour étudier l’évolution de l’activité (neuf mé-
ILOLqUHGHVRLQV decins sur dix) ;
Parmi les médecins de l’échantillon, 4 % échan- ¾ pour contrôler le montant des impôts (cinq
gent des données dans le cadre d’un réseau ou médecins sur dix) ;
une filière de soins. Parmi ceux qui ont testé la
¾ pour suivre les prescriptions (trois médecins
fonction, 18 % seulement utilisent ce module, soit sur dix) ;
57 médecins. Ce faible effectif ne permet pas de
proposer de résultats fiables.

92 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


¾ pour participer à des études sur leur spécialité /DSDUWLFLSDWLRQjGHVHQTXrWHV
(trois médecins sur dix) ; pSLGpPLRORJLTXHVRXGHVpWXGHVFOLQLTXHV
¾ à des fins de recherche (deux médecins sur Parmi les 82 médecins, 56 déclarent participer à
dix) ; des enquêtes épidémiologiques ou des études cli-
¾ pour planifier activité et congés (un médecin niques (ils sont 22 % dans l’échantillon total) :
sur dix) ; ¾ 30 le faisaient déjà avant d’être informatisés ;
¾ d’autres objectifs plus rares sont évoqués, par- ¾ 34 estiment que leur logiciel principal leur ap-
mi lesquels la gestion des tiers-payant, l’éla- porte une aide dans cette activité ;
boration de statistiques personnelles ¾ 38 reçoivent des informations en échange de
épidémiologiques, la répartition des charges leur participation.
du cabinet, etc.
Le système le plus utilisé pour l’échange d’infor-
/HVFRPSDUDLVRQVORFDOHV
mations est la messagerie électronique.
UpJLRQDOHVQDWLRQDOHV
Parmi les médecins qui ont testé la fonction, en- /DSDUWLFLSDWLRQjXQUpVHDXVWUXF
viron la moitié réalise des comparaisons. Elles WXUpGHSURIHVVLRQQHOVGHVDQWp
sont essentiellement effectuées par rapport aux Parmi les 82 médecins, 52 participent à des ré-
Tableaux Statistiques d’Activité des Praticiens seaux structurés de professionnels de santé (ils
(TSAP) des CPAM. Les médecins citent égale-
sont 5 % dans l’échantillon total) et 23 disposent
ment des comparaisons effectuées avec des don- d’un réseau informatique spécifique. Les informa-
nées de la presse médicale ou syndicale, voire tions partagées sont relatives à des protocoles de
d’associations de gestion agrées ou encore entre
soins, à l’organisation pratique du fonctionne-
confrères ou associés. ment du réseau et à l’annuaire des correspon-
dants.
La curiosité intellectuelle motive le plus souvent
les comparaisons.
/¶DFTXLVLWLRQGHGRQQpHV
TXDQWLILDEOHV
/HVpFKDQJHVGHGRQQpHV
GHQDWXUHFROOHFWLYH L’acquisition de données quantifiables permet d’in-
tégrer dans le dossier médical du patient des don-
Cette fonction concerne la transmission de données nées mesurées sur place (Fonction Acquisition de
non nominatives et éventuellement agrégées, pour données locales) ou à distance (Fonction Acquisition
une utilisation collective. Ces échanges peuvent se de données à distance). Cela nécessite la présence
faire dans le cadre de veille sanitaire, d’enquêtes épi- d’une interface avec les appareils de mesure ou un
démiologiques ou de recherche clinique ou encore dispositif de téléobservance pour la tension artérielle,
dans le cadre de réseaux. le rythme cardiaque, l’électrocardiogramme (ECG),
Holter, etc.
Seuls 82 médecins ont testé cette fonction.
Compte tenu de ces faibles effectifs, nous ne pré- Seuls 107 médecins ont testé cette fonction.
sentons que quelques commentaires. Compte tenu de ces faibles effectifs, nous ne pré-
sentons que quelques commentaires.
/DYHLOOHVDQLWDLUH ¾ La moitié des évaluateurs de la fonction, soit
Parmi ces 82 médecins, 23 participent à des ré- 56 médecins, utilise l’interface avec des appa-
seaux de veille sanitaire (ils sont 5 % dans reils de mesure (ils sont 6 % dans l’échantillon
l’échantillon total) : total) et 30 d’entre eux l’utilisent depuis plus
d’un an.
¾ 20 d’entre eux participaient déjà à un réseau ¾ Les données intégrées sont diverses : on trou-
de veille sanitaire avant d’être informatisés ; ve en premier lieu la mesure de la pression ar-
¾ 19 d’entre eux constatent que leur logiciel térielle, mais aussi le poids, la taille ou des
principal ne prévoit pas la participation à cette résultats d’examens comme les ECG.
activité et qu’ils ont donc dû l’adapter en con- ¾ Parmi les médecins qui ont testé cette fonc-
séquence. tion, 19 seulement utilisent la téléobservance.
Ils représentent moins de 1 % des médecins
ayant participé à l’enquête.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 93


Synthèse

/HVDXWUHVIRQFWLRQV

/¶LQWHUURJDWLRQGHEDVHVGHGRQQpHVHWGHVLWHVjYLVpHPpGLFDOH
RXSURIHVVLRQQHOOH
$X VHLQ GH OD IRQFWLRQ G¶DFFqV DX[EDVHV GH GRQQpHV HW DX[ VLWHV j YLVpH PpGLFDOH RX
SURIHVVLRQQHOOHOHVPpGHFLQVXWLOLVHQWOHSOXVVRXYHQWOHVVLWHVVSpFLDOLVpV/HVEDVHVGXVLWH
&+8GH5RXHQ0('/,1(OHVEDVHVGXVLWHGX&+8GH5HQQHVOHVLWHGHO¶$1$(6OHVLWHGX
&RQVHLOGHO¶2UGUHVRQWSDUPLOHVEDVHVOHVSOXVFLWpHV&HWWHIRQFWLRQHQSOHLQHH[SDQVLRQHVW
XWLOLVpHSOXVSDUWLFXOLqUHPHQWSDUOHVVSpFLDOLVWHV&¶HVWVXUWRXWGDQVOHVMRXUQDX[SURIHVVLRQ
QHOVVXU,QWHUQHWHWDXSUqVGHOHXUVFRQIUqUHVTXHOHVPpGHFLQVWURXYHQWOHVUpIpUHQFHVGHV
EDVHVjFRQVXOWHU

/DPHVVDJHULHpOHFWURQLTXH
7RXVOHVPpGHFLQVLQWHUURJpVGLVSRVHQWG¶XQHPHVVDJHULHpOHFWURQLTXHFRQGLWLRQLQGLVSHQ
VDEOHSRXUSDUWLFLSHUjO¶HQTXrWH(OOHHVWDYDQWWRXWHPSOR\pHKRUVVRLQV IRUPDWLRQPpGLFDOH
UHODWLRQVDYHFGHVRUJDQLVPHVSURIHVVLRQQHOVUHFKHUFKH /HVGHPDQGHVGHUHQVHLJQHPHQWV
DX[ FRQIUqUHV HWOHV FRPPXQLFDWLRQV DYHF O¶K{SLWDO FRPSWHV UHQGXV G¶RSpUDWLRQVHWF  VRQW
SOXVUDUHV8QHPDMRULWpGHPpGHFLQVDUHFRXUVjODPHVVDJHULHpOHFWURQLTXHSRXUWUDQVPHWWUH
GHVILFKLHUVDWWDFKpV/HUHFRXUVjODPHVVDJHULHpOHFWURQLTXHSRXUWUDQVPHWWUHGHVLQIRUPD
WLRQVVXUGHVSDWLHQWVVHPEOHPDOJUpWRXWIUHLQpHSDUOHULVTXHUHVVHQWLSRXUOHVHFUHWPpGLFDO

/HVPpGHFLQVHVWLPHQWLOVTX¶LOH[LVWHXQULVTXHGHYLRODWLRQ
ORUVGHO¶XWLOLVDWLRQGHODPHVVDJHULHpOHFWURQLTXH"

100 %
90 % 14 %
27 %
Pourcentage de médecins

80 % 16 %
70 %
60 %
39 %
50 %
40 %
70 %
30 %
20 %
34 %
10 %
0%
Internet RSS

oui nsp non

/HVIRUXPVHWOLVWHVGHGLVFXVVLRQ,QWHUQHW
/HQRPEUHGHPpGHFLQVTXLSDUWLFLSHQWjGHVGpEDWVHWGLVFXVVLRQVFROOHFWLYHVVXUOHVIRUXPV
HWOLVWHVGHGLVFXVVLRQ,QWHUQHWDXJPHQWHQHWWHPHQWDXILOGHO¶pWXGH(QILQG¶HQTXrWHOH
WHPSV FRQVDFUp j FHV DFWLYLWpV DYRLVLQH OHV VL[ KHXUHV PHQVXHOOHV /D IRQFWLRQ HVW G¶DLOOHXUV
VRXYHQW MXJpH WURS FRQVRPPDWULFH GH WHPSV /H SOXV VRXYHQW OHV PpGHFLQV GpFRXYUHQW OHV
DGUHVVHVGHFHVVLWHVGHGLVFXVVLRQGLUHFWHPHQWVXU,QWHUQHWRXGDQVOHVMRXUQDX[SURIHVVLRQ
QHOV/HVVXMHWVGHGLVFXVVLRQFRQFHUQHQWOHVLQIRUPDWLRQVPpGLFDOHVOHVDFWXDOLWpVSURIHVVLRQ
QHOOHVHWO¶LQIRUPDWLTXH

94 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


/HVpFKDQJHVGHGRQQpHVSRXUXQSDWLHQW
/HV PRGXOHV G¶pFKDQJHV GH GRQQpHV SRXU XQ SDWLHQW VRQW MXJpV GDQV OHXU HQVHPEOH
DSSRUWHUXQJDLQGHWHPSVWUqVLPSRUWDQW&HSHQGDQWLOH[LVWHXQULVTXHGHSHUWHGHGRQQpHV
HWGHVGLIILFXOWpVWHFKQLTXHV

/DIDLEOHVVHGHO¶pTXLSHPHQWGHVODERUDWRLUHVFRQVWLWXHXQIUHLQjO¶XWLOLVDWLRQGHODWUDQVPLV
VLRQGLUHFWHGHVUpVXOWDWVG¶H[DPHQVELRORJLTXHV

/HVWUDQVIHUWVGHGRFXPHQWVQXPpULVpVWHOTXHOHWUDQVIHUWG¶LPDJHVVRQWHPSOR\pVGDQV
OHEXWGHGHPDQGHUXQDYLVjXQFRQIUqUHRXSRXUpFKDQJHUGHVFRPSWHVUHQGXVG¶H[DPHQV

/HVFRQVXOWDWLRQVjGLVWDQFHVRQWSOXVUDUHV

/¶DQDO\VHFRPSDUDWLYHGHO¶DFWLYLWp
/D IRQFWLRQ G¶DQDO\VH FRPSDUDWLYH GH O¶DFWLYLWp SHUPHW DX[ PpGHFLQV GH SURGXLUH GHV
WDEOHDX[ GH ERUG TXL YLVHQW HVVHQWLHOOHPHQW j VXLYUH O¶pYROXWLRQ GH O¶DFWLYLWp ,OV UHJURXSHQW
SULQFLSDOHPHQWGHVLQIRUPDWLRQVVXUOHQRPEUHG¶DFWHVOHVKRQRUDLUHVOHQRPEUHGHSDWLHQWV
/HUHFRXUVjFHWWHIRQFWLRQSHUPHWpJDOHPHQWG¶HIIHFWXHUGHVFRPSDUDLVRQVORFDOHVUpJLRQD
OHVRXQDWLRQDOHVOHSOXVVRXYHQWSDUUDSSRUWDX[7DEOHDX[6WDWLVWLTXHVG¶$FWLYLWpGHV3UDWL
FLHQV&¶HVWODFXULRVLWpLQWHOOHFWXHOOHTXLPRWLYHOHSOXVVRXYHQWFHWWHDQDO\VH

/HVpFKDQJHVGHGRQQpHVGHQDWXUHFROOHFWLYH
/HVPRGXOHVG¶pFKDQJHVGHGRQQpHVGHQDWXUHFROOHFWLYHVRQWXWLOLVpVSRXUOHVHQTXrWHV
pSLGpPLRORJLTXHVRXOHVpWXGHVFOLQLTXHVHWSRXUOHVUpVHDX[VWUXFWXUpVGHSURIHVVLRQQHOVGH
VDQWp/HVLQIRUPDWLRQVSDUWDJpHVGDQVOHFDGUHGHVUpVHDX[GHVRLQVVRQWUHODWLYHVjGHVSUR
WRFROHV GH VRLQV j O¶RUJDQLVDWLRQ SUDWLTXH GX IRQFWLRQQHPHQW GX UpVHDX HW j O¶DQQXDLUH GHV
FRUUHVSRQGDQWV

partie 5
/¶DFTXLVLWLRQGHGRQQpHVTXDQWLILDEOHVDSRXUSUHPLHUREMHWODPHVXUHGHODSUHVVLRQDUWp
ULHOOHPDLVDXVVLGXSRLGVGHODWDLOOHDLQVLTXHOHVH[DPHQVFRPPHOHV(&*

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 95


8QFODVVHPHQW
partie 6
GHVPRGXOHVLQIRUPDWLTXHV
VHORQO·DSSUpFLDWLRQGHVPpGHFLQV

 8Q
FODV
VH
PHQW
GHV
PR

97
 /HVRSLQLRQVGHVPpGHFLQV ¾ Quelles sont les difficultés que vous rencontrez
VXUPRGXOHVWHVWpV lors de l’utilisation de ce module ?
FRQFHUQDQWOHXUVDWLVIDFWLRQ – pas de difficultés ;
OHVGLIILFXOWpVUHQFRQWUpHV – manque d’ergonomie ;
HWO¶DPpOLRUDWLRQGHODTXDOLWp
– difficultés techniques ;
GHOHXUSUDWLTXH
– perte de temps ;
Dans les parties précédentes, on a présenté com- – manque d’intérêt ;
ment les médecins jugent l’utilisation de chaque
module1 évalué. On propose ici une synthèse de – autres difficultés.
ces opinions, sous la forme d’une analyse qui
aboutit à une typologie de 23 modules sur les ¾ Trouvez-vous que le recours à ce module
32 évalués dans l’enquête. Cette typologie est améliore la qualité de votre pratique ?
construite à partir des réponses sur le degré de – beaucoup ;
satisfaction, les difficultés rencontrées et l’impact
– assez ;
sur la qualité de la pratique médicale, provenant
de questions identiques concernant chacun des – peu ;
modules. Le choix des 23 modules s’explique par
– pas du tout ;
le fait qu’ils constituent une base commune à tous
les logiciels médicaux. Ces modules interviennent – ne se prononce pas ;
directement dans l’activité de soins ou d’échan- – n’utilise pas.
ges avec les confrères. Les huit modules restants
concernent des activités plus générales, sans lien L’ensemble des réponses a été regroupé dans un
direct ou immédiat avec un patient. Ils ne néces- tableau croisant en lignes les modules et en co-
sitaient pas le même type de questions. lonnes les modalités des variables. A l’intersec-
tion d’une ligne et d’une colonne figure le nombre
Les questions retenues pour l’analyse sont les de médecins qui ont répondu à la modalité cor-
suivantes : respondante pour le module correspondant (cf.
tableau 10). L’analyse factorielle de ce tableau de
¾ Êtes-vous satisfait par l’aide apportée par le fréquences met en évidence cinq catégories de
module ? modules relatives à l’appréciation des médecins
– très satisfait ; interrogés.

– assez satisfait ;
– peu satisfait ;
– pas du tout satisfait ;
– ne se prononce pas ;
– n’utilise pas.

 2QUDSSHOOHTXHSRXUOHVEHVRLQVGHO¶pWXGHRQDGLVWLQJXpjSDUWLUGHIRQFWLRQVW\SHH[LVWDQWGpMjGDQVODSOXSDUW
GHVORJLFLHOVPpGLFDX[FRPPHUFLDOLVpVGL[IRQFWLRQVLQIRUPDWLTXHVJpQpUDOHV&HVIRQFWLRQVRQWpWpSRXUODSOX
SDUWVXEGLYLVpHVHQSOXVLHXUVPRGXOHVSRXYDQWrWUHXWLOLVpVVpSDUpPHQW$LQVLOHPRGXOH© DUFKLYDJHGHVDQWpFp
GHQWVHWGHVDFWHVªHVWLOSDUPLG¶DXWUHVFRQVWLWXWLIGHODIRQFWLRQ©JHVWLRQLQIRUPDWLVpHGXGRVVLHUPpGLFDOGX
SDWLHQWª

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 99


Tableau 10 Extrait du tableau analysé (nombre de médecins)

ne se prononce pas
pas du tout safisfait

pas de difficultés
assez satisfait

peu satisfait
n’utilise pas

très satisfait
...

Thesaurus de diagnostics 449 38 240 92 19 53 172 ...

Bonnes pratiques,
505 31 214 65 18 58 174 ...
conférences de consensus

Adéquation à l'AMM et fiches de trans-


249 121 383 91 12 35 355 ...
parence, choix du médicament

Contre-indications
86 315 380 77 15 18 487 ...
et interactions médicamenteuses

Alarmes thérapeutiques
173 286 296 91 18 27 461 ...
et préventives

RMO 360 37 256 105 22 55 254 ...

Proposition de génériques
112 227 394 65 8 29 527 ...
ou d'équivalents thérapeutiques

Proposition d'optimisation
310 152 243 63 28 39 372 ...
de la presc. // nb d'U par cond.

Calcul du coût de l'ordonnance 136 255 325 82 9 28 521 ...

Archivage des antécédents


28 702 860 138 24 14 1041 ...
et interventions
...

...

...

...

...

...

...
...

100 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


 &LQTFDWpJRULHVGHPRGXOHV Graphique 82 Les modules indispensables : la satisfaction

Consultation du jour
/HVPRGXOHV©LQGLVSHQVDEOHVª
58 % 32 % 6%

Ils sont utilisés par tous les médecins, sont


d’emploi facile et ont un impact très positif sur Édition et impression de documents
la pratique. 61 % 35 % 3%

Ces modules constituent la base de la gestion


Archivage des antécédents et des interventions
informatique du dossier du patient :
40 % 49 % 9%
¾ la consultation du jour ;

¾ l’archivage des antécédents ;


0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
¾ l’édition et l’impression des documents. Pourcentage de médecins

très satisfait assez satisfait peu ou pas satisfait


Ce sont les plus utilisés : plus de 90 % des méde-
cins interrogés s’en servent. Les utilisateurs insa-
tisfaits sont moins de un sur dix (cf. graphique Graphique 83 Les modules indispensables : les difficultés
82).
Consultation du jour
Ils semblent être d’utilisation facile. La grande 79 %
majorité des médecins ne rencontre aucune diffi- 3%
14 %
culté, mis à part quelques problèmes ergonomi-
ques ou techniques. Les problèmes d’ergonomie Édition et impression de documents
sont plus souvent cités pour le module d’archiva- 18 %
64 %
ge des antécédents (28 % des médecins), alors 14 %
que les difficultés techniques sont plus fréquem- Archivage des antécédents
ment évoquées pour l’édition et l’impression des
59 %
documents (cf. graphique 83). 8%
28 %

Plus de 80% des médecins estiment que la qualité


0% 20 % 40 % 60 % 80 %
de la pratique médicale est améliorée par l’utilisa-
Pourcentage de médecins
tion des modules de consultation du jour et d’ar- manque d'ergonomie difficultés techniques
chivage des antécédents. Ce sont certainement pas de difficultés
les deux modules indispensables à l’informatisa-
tion de la pratique. Les avis sont un peu plus ré-
servés au sujet de l’édition et de l’impression des Graphique 84 Les modules indispensables : l’impact
documents (cf. graphique 84). sur la qualité de la pratique
Consultation du jour
57 % 31 % 10 %

Archivage des antécédents et des interventions


50 % 36 % 9%

Édition et impression de documents

38 % 26 % 30 %

0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins
améliore beaucoup améliore assez
améliore peu à pas du tout ne se prononce pas

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 101


Graphique 85 Les modules pratiques : la satisfaction /HVPRGXOHV©SUDWLTXHVª

Messagerie individuelle
50 % 42 % 6% Utilisés par tous les médecins, ce sont des
modules simples d’emploi, mais qui ne
Calcul du coût de l'ordonnance
semblent pas avoir beaucoup d’impact sur la
31 % 39 % 11 %
qualité de la pratique.
Proposition de génériques
27 % 47 % 9% ¾ Le calcul du coût de l’ordonnance ;
Listes de discussion
¾ les propositions de génériques ou d’équiva-
19 % 43 % 17 %
lents thérapeutiques ;
Forum ouvert
15 % 37 % 21 % ¾ la messagerie électronique.

0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
¾ les forums ouverts sur Internet ;
Pourcentage de médecins
¾ les listes de discussion sur Internet.
très satisfait assez satisfait peu ou pas satisfait

A l’exception de la messagerie électronique, ils


sont un peu moins utilisés que ceux du groupe
Graphique 86 Les modules pratiques : les difficultés
décrit précédemment : environ quatre médecins
Messagerie individuelle sur cinq s’en servent. Une bonne proportion d’en-
8% 68 % tre eux en est satisfaite, surtout par le calcul du
7% coût de l’ordonnance et par les propositions de
Proposition de génériques
génériques et d’équivalents thérapeutiques (cf.
12 % 63 %
13 % graphique 85).
Calcul du coût de l'ordonnance
10 % 62 % Entre 40 % et 60 % des médecins interrogés ne
11 % rencontrent aucune difficulté. Cependant, les uti-
Listes de discussion
lisateurs des forums et des listes de discussion sur
7% 59 %
24 % Internet évoquent la perte de temps (cf. graphi-
Forum ouvert que 86).
14 % 47 %
29 % Malgré la satisfaction, malgré le peu de difficultés
0% 20 % 40 % 60 % 80 %
rencontrées, les médecins ne semblent pas tous
Pourcentage de médecins convaincus que ces cinq modules contribuent à
l’amélioration de la qualité de leur pratique : très
perte de temps manque d'ergonomie pas de difficultés
peu estiment que l’amélioration est importante et
pour moins d’un sur deux, elle est suffisante (cf.
graphique 87).
Graphique 87 Les modules pratiques : l’impact
sur la qualité de la pratique
Messagerie individuelle
20 % 37 % 35 % 7%
Proposition de génériques
10 % 32 % 39 % 5%

Calcul du coût de l'ordonnance


10 % 31 % 36 % 6%

Listes de discussion
1% 35 % 37 % 12 %

Forum ouvert
1% 34 % 38 % 8%

0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins
améliore beaucoup améliore assez
améliore peu à pas du tout ne se prononce pas

102 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


/HVPRGXOHV©WHFKQLTXHVª Graphique 88 Les modules techniques : la satisfaction
Contre-indications et interactions
Courants, ils sont moins faciles d’emploi et ont 35 % 43 % 10 %
un impact positif sur la pratique Standards pour la transmission des résultats
35 % 25 % 12 %
Ces modules s’intègrent davantage dans la Alarmes thérapeutiques et préventives
stratégie de diagnostics et de prescriptions. 32 % 33 % 12 %
Ils peuvent demander une implication plus Suivi de paramètres physiologiques
25 % 39 % 17 %
importante du médecin mais, en retour, ils
Proposition d'optimisation de la prescription
ajoutent un « plus » technique à la pratique 18 % 29 % 11 %
médicale.
Adéquations à l'AMM
14 % 43 % 12 %
¾ les contre-indications et interactions médi-
camenteuses ; 0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins
¾ les standards de transmission de résultats
biologiques ; très satisfait assez satisfait peu ou pas satisfait

¾ les alarmes thérapeutiques et préventives ;


Graphique 89 Les modules techniques : les difficultés
¾ l’adéquation à l’AMM, les fiches de
transparence ;
Contre-indications et interactions médicamenteuses
55 %
¾ la proposition d’optimisation de la prescrip- 23 %
12 %
tion médicamenteuse par Nombre d’Unités
Alarmes thérapeutiques et préventives
par Conditionnement ; 52 %
21 %
15 %
¾ le suivi des paramètres physiologiques.
Proposition d'optimisation de la prescription
15 % 45 %
Les taux d’utilisation sont plus dispersés : entre 10 %
60 % et 90 % des médecins interrogés utilisent ces Suivi de paramètres physiologiques
43 %
modules. Plus de trois sur quatre en sont très ou 34 %
18 %
assez satisfaits (cf. graphique 88). Standards pour la transmission de résultats
14 % 39 %
27 %
La proportion de médecins qui ne rencontrent pas
de difficulté a baissé par rapport aux groupes de
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
modules décrits précédemment : un médecin sur
Pourcentage de médecins
deux, au maximum, ne rencontre aucune difficul-
difficultés techniques manque d'ergonomie
té. Le manque d’ergonomie et les problèmes pas de difficultés
techniques sont plus fréquemment cités : le mo-
dule de suivi des paramètres physiologiques pose
des problèmes d’ergonomie à un médecin sur Graphique 90 Les modules techniques : l’impact
trois et un médecin sur quatre rencontre des diffi- sur la qualité de la pratique
cultés techniques à l’utilisation du module de Standards pour la transmission de résultats
43 % 15 % 10 % 10 %
transmission de résultats biologiques (cf. graphi-
Contre-indications et interactions médicamenteuses
que 89). 34 % 37 % 13 % 6 %
Alarmes préventives et thérapeutiques
Les médecins sont globalement convaincus de 32 % 32 % 12 % 5 %
l’utilité de ces modules pour leur pratique. A pei- Suivi de paramètres psychologiques
27 % 34 % 17 % 4 %
ne un médecin utilisateur sur deux juge que le
module de proposition d’optimisation par NUC Adéquation à l'AMM
16 % 33 % 15 % 8 %
améliore beaucoup ou assez la qualité de sa pra- Proposition d'optimisation de la prescription/NUC
tique. Cette opinion est partagée par plus de deux 8% 26 % 22 % 7%
utilisateurs sur trois pour les cinq autres modules
de ce groupe (cf. graphique 90). 0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins
améliore beaucoup améliore assez
améliore peu à pas du tout ne se prononce pas

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 103


Graphique 91 Les modules non consensuels : /HVPRGXOHV©QRQFRQVHQVXHOVª
la satisfaction
Un peu moins utilisés, ils sont plus difficiles
Transfert de documents numérisés
11 % 27 % 8%
d’utilisation, et leur impact est plus contesté.
Interface avec des appareils de mesure Les utilisateurs se montrent assez peu satis-
11 % 20 % 15 % faits.
RMO
Ce sont :
4% 31 % 15 %
Thésaurus de diagnostics ¾ les thesaurus de diagnostics ;
4% 27 % 12 %
¾ les guides de bonnes pratiques,
Bonnes pratiques les conférences de consensus ;
3% 24 % 9%
¾ les Références Médicales Opposables
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
Pourcentage de médecins ¾ les transferts de documents numérisés ;
très satisfait assez satisfait peu ou pas satisfait ¾ les interfaces avec des appareils de mesure.

Graphique 92 Les modules non consensuels :


Ils sont moins utilisés que les modules des grou-
les difficultés
pes décrits précédemment, au maximum par un
Thésaurus de diagnostics médecin sur deux. Si environ deux utilisateurs sur
11 %
29 % trois en sont satisfaits, les utilisateurs très satis-
29 %
faits sont beaucoup plus rares que pour les modu-
Bonnes pratiques
les précédents (cf. graphique 91).
12 % 29 %
23 %

RMO Le module des RMO est le plus contesté, plus


28 %
27 %
d’un médecin sur quatre, utilisateur comme non-
25 % utilisateur, évoque la perte de temps. Pour ce mo-
Interface avec des appareils de mesure dule, les non-utilisateurs sont particulièrement
12 % 18 %
13 % nombreux à trouver qu’il manque d’intérêt. L’ana-
Transfert de documents numérisés lyse des attentes exprimées (cf. 4.3.4) a montré
7%
14 % que l’adhésion ou non du médecin au principe
16 %
des RMO influence fortement les réponses con-
cernant ce module. Un médecin sur quatre se
0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 %
Pourcentage de médecins
plaint aussi que le module est peu ergonomique
(cf. graphique 92).
manque d'ergonomie sans intérêt perte de temps

L’utilisation des thesaurus de diagnostics et des


Graphique 93 Les modules non consensuels : l’impact guides de bonnes pratiques et conférences de
sur la qualité de la pratique consensus pose des problèmes d’ergonomie et de
Transferts de documents numérisés perte de temps. Le transfert de documents numé-
13 % 17 % 14 % 14 % risés et surtout l’utilisation d’interfaces avec des
Interface avec des appareils de mesure
appareils de mesures posent beaucoup de pro-
10 % 15 % 9% 15 % blèmes d’ordre technique.
Thésaurus de diagnostics
4% 18 % 18 % 9% Plus de la moitié des utilisateurs du module RMO
estime qu’il n’apporte que peu ou pas d’améliora-
Bonnes pratiques
4% 17 % 13 % 10 %
tion à la qualité de la pratique (cf. graphique 93).
Les opinions sont moins négatives pour les quatre
RMO
autres modules de ce groupe.
1 % 12 % 32 % 12 %

0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 %
Pourcentage de médecins
améliore beaucoup améliore assez
améliore peu à pas du tout ne se prononce pas

104 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


/HVPRGXOHV©pPHUJHQWVª Graphique 94 Les modules émergents : la satisfaction
Codage de diagnostics
Ils sont très peu utilisés, difficiles d’emploi, 5% 10 % 10 %
et leur impact sur la pratique ne fait pas
l’unanimité. Suivi de patients en réseau
4% 8% 6%
Ce sont :
Consultations à distance

¾ le codage des diagnostics ; 4% 8% 5%

Téléobservance pour la tension artérielle


¾ la consultation à distance ;
1% 3%
2%
¾ le suivi de patients en réseau ou filière de
soins ; 0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 %
Pourcentage de médecins
¾ la téléobservance pour la tension artérielle,
le rythme cardiaque, etc. très satisfait assez satisfait peu ou pas satisfait

Pour ce groupe de modules, le taux d’utilisation


atteint à peine 30 %. Les médecins qui les utilisent
Graphique 95 Les modules émergents : les difficultés
jouent un rôle de pionniers et parmi eux, environ
deux sur trois en sont très ou assez satisfaits Consultations à distance
(cf. graphique 94). 20 %
25 %
28 %

Rares sont ceux qui ne rencontrent aucune diffi- Suivi de patients en réseau
24 %
culté : la plupart rencontrent des difficultés tech- 13 %
29 %
niques. Ils évoquent aussi d’autres difficultés, Téléobservance pour la tension
notamment une limite dans le développement de
18 %
ces modules du fait du manque de correspon-
dants équipés. Entre 13 % et 31 % les déclarent Codage des diagnostics
16 %
sans intérêt (cf. graphique 95). 31 %
27 %
Parmi les utilisateurs, une proportion élevée ne se 0% 10 % 20 % 30 % 40 %
prononce pas et peu dénotent une amélioration Pourcentage de médecins
notable de leur pratique (cf. graphique 96). autres difficultés sans intérêt difficultés techniques

Graphique 96 Les modules émergents : l’impact


sur la qualité de la pratique

Suivi de patients en réseau


4% 8% 5% 12 %

Consultation à distance
3% 8% 6% 12 %

Codage de diagnostics
3% 7% 14 % 7%

Téléobservance pour la tension artérielle


1% 2 % 13 %
1%

0% 10 % 20 % 30 % 40 %
Pourcentage de médecins
améliore beaucoup améliore assez
améliore peu à pas du tout ne se prononce pas

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 105


/HELODQ
partie 7
DSSUpFLDWLRQJOREDOHGHVPpGHFLQV

 /H
EL
ODQ
DS
SUp

107
Pour clore l’enquête FORMMEL, un dernier question-
naire, commun à l’ensemble des médecins partici-
pants, a trait au bilan de l’apport de l’informatique
dans la pratique médicale libérale. En particulier, de
nombreuses questions ouvertes leur permettent de
s’exprimer plus librement sur le sujet. Au total, 2 467
médecins ont répondu à ce questionnaire.

 /¶RUGLQDWHXUHQWUHOHPpGHFLQ
HWOHSDWLHQW
/¶RUGLQDWHXUHVWLOSUpVHQW
jFKDTXHFRQVXOWDWLRQ
HWSRXUWRXVOHVSDWLHQWV"
Presque tous les médecins interrogés utilisent leur
ordinateur à chaque consultation et pour l’ensem-
ble de leurs patients. Ils sont 12 % à mentionner
qu’ils excluent les patients vus en visite et les pa-
tients de passage. Cette proportion est certaine-
ment très sous-estimée, car on a tout lieu de
penser que cette mention n’est pas systématique.
Une très faible proportion de médecins donne en-
core la priorité à certains groupes spécifiques de
patients (souvent les chroniques). Ceux qui n’uti-
lisent pas l’ordinateur en consultation disent man-
quer de temps ou d’intérêt, ou refusent que leur
relation avec le patient soit perturbée par l’ordina-
teur. Ces pourcentages varient légèrement en
fonction de la date d’informatisation des méde-
cins : plus l’informatisation est récente, moins
l’utilisation de l’ordinateur est systématique
(cf. tableau 11).

Tableau 11 L’utilisation de l’ordinateur en consultation selon la date d’informatisation du médecin


de 1990 de 1995
Date d’informatisation avant 1990 depuis 1998 ensemble
à 1994 à 1997

oui, pour tous les patients 88 % 87 % 84 % 76 % 83 %

oui, pour tous les patients sauf en visite 7% 7% 9% 12 % 9%

oui, pour tous les patients sauf ceux de passage 2% 3% 3% 3% 3%

non, seulement certains patients spécifiques 1% 2% 1% 4% 2%

non, seulement les patients ayant la carte Sesam Vitale 0% 0% 1% 1% 1%

non, sans précision 2% 1% 2% 4% 2%

Total 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 109


Graphique 97 Les opinions sur la modification du déroulement de la consultation selon la date d’informatisation du médecin
70 %
64 % 61 %
57 %
Pourcentage de médecins

60 %
53 %
49 % 50 %
50 %
43 %
40 % 39 %
40 %
30 %
30 %
20 % 21 % 18 %
20 % 16 %
13 %
8%
10 %

0%
modification du déroulement augmentation de la durée diminution de la durée pas de modification de durée

avant 90 de 1990 à 1994 de 1995 à 1997 depuis 1998

/HGpURXOHPHQWGHODFRQVXOWDWLRQ
HVWLOPRGLILpSDUODSUpVHQFH
GH O¶RUGLQDWHXU"
Pour près de la moitié des médecins, le déroule-
ment de la consultation s’est trouvé modifié. Cet-
te proportion diminue avec l’expérience : elle
n’est plus que de 40 % pour les informaticiens
chevronnés (informatisés avant 1990). Plus de la
moitié (59 %) estime que la durée de la consulta-
tion n’a pas changé, alors que plus d’un sur qua-
tre (28 %) estime qu’elle a augmenté. Parmi les
plus chevronnés, 80 % estiment que la durée ne
change pas ou qu’elle diminue. Ils ne sont que
61 % parmi les débutants (cf. graphique 97).

Analyse des réponses libres à la question : « Si


l’informatique a modifié le déroulement de vos
consultations, explicitez »
Une question ouverte a permis aux médecins qui
ressentent une modification dans le déroulement
de leurs consultations de s’exprimer. Il a paru in-
téressant de distinguer les réponses selon trois
catégories de médecins : ceux qui estiment que la
durée de la consultation augmente, ceux qui esti-
ment qu’elle diminue et ceux qui constatent
qu’elle ne change pas.

Les médecins qui trouvent que l’informatique


modifie le déroulement des consultations et aug-
mente leur durée
Parmi les médecins qui ressentent que l’informa-
tique modifie le déroulement de leurs consulta-
tions, 39 % (18 % du total de l’échantillon)
constatent une augmentation de leur durée. Dans
les réponses libres, ces médecins expliquent que
cet allongement est dû aux problèmes techniques
et à la saisie du texte devant le patient. Ils consta-
tent que cette interférence a une influence néga-
tive sur la relation médecin - patient.

110 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Réponses caractéristiques : /HVPpGHFLQVSHQVHQWLOVTX¶LOV
- AUGMENTATION de DURÉE DE consultation pour PROBLÈ- XWLOLVHQWPLHX[O HQVHPEOHGHVGRQQpHV
MES TECHNIQUES DFFXPXOpHVVXUOHVSDWLHQWVJUkFH
- le TEMPS DE SAISIE des données augmente la DURÉE DE LA j O LQIRUPDWLTXH"
CONSULTATION La grande majorité des médecins (90 %) utilise
- ALLONGEMENT DE LA DURÉE DE LA CONSULTATION en rai- mieux l’ensemble de données accumulées sur les
son des contraintes INFORMATIQUES patients grâce à l’informatique (cf. tableau 12).
- interférence avec LA RELATION MÉDECIN-malade
- un intrus DANS LA RELATION MÉDECIN/patient, une entrave
dans ma RÉFLEXION et mes prescriptions
Tableau 12 L’amélioration de l’utilisation des données
accumulées sur les patients grâce à l’informatique
Les médecins qui trouvent que l’informatique
modifie le déroulement des consultations et di- Pourcentage
minue leur durée des médecins

Pour ces médecins, l’informatique a permis de oui, une meilleure utilisation 90 %


gagner en efficacité, en rapidité d’accès aux infor-
non, pas une meilleure utilisation 10 %
mations concernant les patients et en qualité du
service fourni. Ils affirment dans leurs réponses li- Total 100 %
bres que le suivi des dossiers est meilleur, avec
plus de sécurité et une meilleure lisibilité des in-
formations.
Les médecins ont explicité leurs points de vue par
Réponses caractéristiques : une réponse libre. Le regroupement de ces répon-
ses par classe d’âge (moins de 40 ans, de 40 à 49
- GAIN DE TEMPS : RAPIDITÉ d'ACCÈS et qualités des bases de
ans, de 50 à 54 ans et plus de 55 ans) permet de
données
comprendre quels aspects de l’informatisation
- EFFICACITÉ, RAPIDITÉ, QUALITÉ
des données accumulées sur les patients sont
- MEILLEUR SUIVI DES DOSSIERS, QUALITÉ du service, LISIBI- particulièrement importants pour chacun de ces
LITÉ ET RAPIDITÉ ORDONNANCE ET certificats
groupes (cf. graphique 98).
- ACCÈS PLUS FACILE ET RAPIDE aux informations médicales,
composition et rédaction d’ordonnance
Les médecins âgés de moins de 40 ans
- GAIN DE TEMPS, EFFICACITÉ, rationalité, efficience, SÉCURI-
TÉ Les jeunes praticiens apprécient particulièrement
l’accès instantané aux données accumulées sur
Les médecins qui trouvent que l’informatique les patients, devenu possible grâce aux possibili-
modifie le déroulement des consultations sans tés de classement et de synthèse de l’outil infor-
modification de leur durée matique. La notion de temps économisé grâce à
Dans leurs réponses, ces médecins parlent des l’informatique occupe une place importante dans
changements positifs engendrés par l’informati- leurs réponses.
sation : plus de rigueur, optimisation du suivi grâ-
ce au dossier médical informatisé (pour chaque Réponses caractéristiques :
consultation et pour chaque patient), ouverture - ACCÈS PLUS RAPIDE à l'INFORMATION
du dossier plus rapide avec accès à l’ensemble de - ACCÈS INSTANTANÉ aux données
paramètres concernant le patient, etc. - SYNTHÈSE DES DONNÉES meilleure et PLUS RAPIDE
- accès aux données patient EN TEMPS RÉEL
Réponses caractéristiques :
- meilleur CLASSEMENT DES informations et rapidité d'ACCÈS
- OUVERTURE DU DOSSIER plus rapide À ses informations
- je dispose du DOSSIER complet de CHAQUE patient à CHA-
QUE consultation...
- le scanner, la comparaison des paramètres PHYSIOLOGI-
QUES, relecture simple des courriers...
- PLUS DE RIGUEUR DANS LA consultation
- MEILLEURS suivis du patient PAR LE biais d’un DOSSIER mé-
dical optimisé

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 111


Les médecins âgés de 40 à 49 ans Réponses caractéristiques :
Ces médecins insistent sur la lisibilité et la clarté - MEILLEURE CONNAISSANCE des dossiers
des informations visualisées sur l’écran de l’ordi- - PERMET de se rassurer
nateur ainsi que sur la fiabilité dans le temps des - INFORMATISÉ depuis seize ans, la base de DONNÉES ACCU-
données accumulées sur les patients (cf. MULÉES est impressionnante
graphique 98). - la synthèse du dossier PERMET une MEILLEURE CONNAIS-
SANCE du PASSÉ récent du patient
Réponses caractéristiques : - MEILLEURE CONNAISSANCE et mise à jour des antécédents,
- PLUS LISIBLE ! meilleur suivi
- le dossier est PLUS LISIBLE ET plus condensé
Les médecins âgés de 55 ans et plus
- MEILLEURE MÉMOIRE que le praticien !!!
L’informatique permet à ces médecins de retrou-
- VISUALISATION IMMÉDIATE des documents même anciens
car archivés ver et de consulter les données plus facilement.
La notion de facilité dans l’accès aux informations
- VISUALISATION RAPIDE des données
est centrale dans leur réponses.
Les médecins âgés de 50 à 54 ans
Réponses caractéristiques :
Pour ces médecins, la somme des données accu-
- les données sont mieux classées et plus FACILES À CONSUL-
mulées sur les patients est impressionnante. Une
TER
meilleure utilisation de ces données grâce à l’in-
- je RETROUVE PLUS FACILEMENT les antécédents, l'histoire de
formatique signifie avant tout une meilleure con-
la maladie, et les traitements
naissance du patient et, par conséquent, un
- FACILITÉ DE RECHERCHE...
meilleur suivi. L’outil informatique leur permet de
mieux connaître les antécédents, le passé récent - consultation plus FACILE DES ANTÉCÉDENTS, des examens
biologiques et comptes rendus de correspondants
du patient et de « se rassurer ».
- je les RETROUVE PLUS FACILEMENT

Graphique 98 L’analyse lexicométrique : la représentation graphique des éléments les plus caractéristiques des réponses
et de leurs relations avec l’âge des médecins
classement des

accès à
en temps réel
accès instantané

information
moins de 40 ans
visualisation rapide
synthèse des données
visualisation immédiate accès rapide
lisible plus rapide
de 40 à 49 ans
meilleure mémoire
plus lisible
lisible et faciles à consulter
de 50 à 54 ans
55 ans et plus facile des antécédents
plus faciles à consulter
données accumulées
informatisé permet retrouve plus facilement
passé
une meilleure
connaisssance permet une
meilleure connaisssance

axe vertical "de secours" derrière ce calque !

112 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


/ XWLOLVDWLRQGHO RUGLQDWHXU dents et cherchent à être mieux renseignés avant
DWHOOHUpGXLWOHYROXPHGHSDSLHU toute démarche radicale. Ils ne détruisent pas le
PDQLSXOpRXDUFKLYp" dossier médical sur papier, même si l’équivalent
informatique existe déjà, ce qui entraîne parfois
Au total, 60 % de médecins estiment que le volu-
une double charge de travail. Dans leurs répon-
me de papier manipulé a diminué grâce à l’infor-
ses, ils évoquent souvent l’obligation médico-lé-
matique (cf. graphique 99). Les médecins ont
gale d’archiver le support papier
explicité leurs points de vue par une réponse libre.
Son analyse permet de décrire plus précisément
leurs opinions. Réponses caractéristiques :
- OBLIGATION LÉGALE de GARDER le support papier d’où NÉ-
CESSITÉ D’ARCHIVER
Les médecins ayant constaté une diminution du
- il FAUT TOUJOURS dans un but MÉDICO-LÉGAL GARDER une
volume de papier (60 %) TRACE « papier »
Parmi les médecins dont le volume de papier ma- - OBLIGATION MÉDICO-LÉGALE de GARDER les courriers, ré-
nipulé a diminué grâce à l’ordinateur, la majorité sultats d’examens...
cherche à réduire au maximum l’archivage pa- - TOUJOURS autant de papier
pier, mais sans renoncer à conserver certains do- - malheureusement OBLIGATION MÉDICO-LÉGALE
cuments. Ils informatisent d’abord le dossier
médical du patient, ce qui entraîne progressive-
ment la destruction de sa version papier. Les ré-
sultats d’analyses sont également scannés ou Graphique 99 L’utilisation de l’ordinateur a-t-elle réduit
saisis directement dans le dossier pour ensuite le volume de papier que vous manipulez ou que
être détruits ou donnés au patient. Les courriers vous archivez ?
(lettres de confrères, comptes rendus de spécia-
listes) sont généralement conservés dans les ar-
chives papier, particulièrement parce qu’ils
portent la signature de l’expéditeur1. Beaucoup
de médecins participants sont particulièrement
intéressés par l’option « zéro papier » et souhai- oui
tent plus de renseignements sur la réglementation 60 %
qui s’y applique pour faire face aux nouveaux im-
pératifs techniques et juridiques. non
40 %

Réponses caractéristiques :
- DISPARITION des dossiers papier, gain de place, numérisation
des documents médicaux
- restitution au PATIENT de la plupart des pièces et DISPARI-
TION du dossier papier.
- PLUS de résultats BIOLOGIQUES encombrants
- PLUS de dossier papier, archivage des courriers
- je ne sors PLUS le dossier papier que pour y ranger les comptes
rendus de spécialistes

Les médecins n’ayant pas constaté de diminu-


tion du volume de papier (40 %)
Les médecins qui n’ont pas diminué le volume de
papier grâce à l’ordinateur, continuent de garder
tous les documents papier parce qu’ils sont con-
vaincus que cela est nécessaire. Ils restent pru-

 /DORLGXPDUVVXUODSUHXYHHWODVLJQDWXUH
pOHFWURQLTXHV GHYUDLW OHYHU FHWWH FRQWUDLQWH HW SHU
PHWWUHXQDUFKLYDJHXQLTXHPHQWpOHFWURQLTXHGHFH
W\SHG¶pFULW

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 113


Graphique 100 Les durées cumulées des pannes  /HVGLIILFXOWpVWHFKQLTXHV
informatiques
/HVSDQQHVLQIRUPDWLTXHV
60 %
Un médecin sur trois a subi au moins une panne
50 % informatique au cours des six derniers mois. Cette
50 % nuisance n’apparaît pas du tout négligeable :
Pourcentage de médecins

dans 50 % des cas, la durée cumulée de ces pan-


40 % nes est comprise entre un et six jours. Pour un
médecin sur cinq, cette durée a même dépassé
30 %
30 % une semaine (cf. graphique 100).

Les pannes les plus fréquentes affectent le maté-


20 % 16 % riel (ce problème est cité par 42 % des médecins).
Les problèmes de logiciel sont évoqués par un
10 %
4%
médecin sur quatre. Les immobilisations de ma-
tériel liées à la maintenance sont moins fréquen-
0% tes (15 % des médecins). Les autres raisons
moins moins d'une moins plus
mentionnées (18 %) concernent les problèmes
d'un jour semaine d'un mois d'un mois
rencontrés lors de mises à jour ou de changement
de matériel ou de logiciel (cf. graphique 101). Les
Graphique 101 Les origines des pannes informatiques conséquences des coupures de courant de la
tempête de décembre 1999 sont aussi citées.
60 %

50 %
Pourcentage de médecins

42 %
40 %

30 % 26 %

20 % 18 %
14 %

10 %

0%
panne de panne de raison de autre
matériel maintenance maintenance raison

114 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


4XLSHXWDSSRUWHUODPHLOOHXUH Tableau 13 Les meilleures assistances techniques
DVVLVWDQFHWHFKQLTXH"
En En En
Les médecins comptent avant tout sur leurs four- premier second troisième
nisseurs de matériel ou de logiciels pour assurer choix choix choix

l’assistance technique, puis sur leurs confrères et Distributeur, revendeur, 57 % 17 % 13 %


leurs proches, ces deux derniers étant classés de éditeur hot line
façon presque identique. Forums Internet et or- Proche voisinage, famille 12 % 19 % 15 %
ganismes de formation arrivent ensuite. Ils sont
Confrère 11 % 18 % 17 %
cités en premier choix par un médecin sur vingt.
Les caisses d’assurance maladie, syndicats et Forums Internet 6% 15 % 12 %
URML sont rarement cités (cf. tableau 13). Organisme de formation 5% 14 % 13 %

/DVpFXULVDWLRQGHVGRQQpHV CAM 2% 8% 13 %

Un médecin sur trois (35 %) a perdu des données Syndicat 2% 5% 5%


au cours des six derniers mois, le plus souvent à Autre 4% 2% 5%
la suite d’une panne informatique. Par ailleurs, un
médecin sur cinq (21 %) affirme avoir déjà été URML 1% 2% 7%
victime d’un virus informatique. Ils sont près de TOTAL 100 % 100 % 100 %
neuf sur dix à disposer d’un anti-virus. Les virus
représentent un risque de dégradation des don-
nées, mais un risque de violation existe aussi : au Graphique 102 L’apport de l’informatique dans la pratique
total, 69 % pensent que les données stockées sur médicale
support informatique ne sont pas suffisamment Confort du travail
sécurisées. Pourtant, 33 % n’utilisent aucun
46 % 45 % 7%
moyen de protection des données. La sécurisa- 2%
tion la plus courante est le CPS-RSS, utilisé par
Acceptabilité par le patient
43 % des médecins et 10 % protègent leurs don-
5%
nées par un algorithme de cryptage. 39 % 52 %
4%

 &RPPHQWOHVPpGHFLQV Qualité de votre travail

MXJHQWLOVO¶DSSRUW 28 % 59 % 6%
6%
GH O¶LQIRUPDWLTXHGDQV
Utilité pour le patient
OHXU SUDWLTXH "
20 % 62 % 8 % 10 %
Les médecins jugent l’apport de l’informatique
très positif en ce qui concerne la relation avec le Performance technique
patient (utilité et acceptabilité), ainsi que pour le 15 % 58 % 17 % 10 %
confort et la qualité de leur travail. La performan-
ce technique, le gain de temps, ainsi que les éco- Gain de temps
nomies réalisées pour le système de santé sont un
8% 30 % 41 % 21 %
peu plus contestés (cf. graphique 102).
Économies réalisées

4% 30 % 35 % 31 %

0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
Pourcentage de médecins

Très positif Positif


Médiocre à mauvais Pas de changement

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 115


 /¶LQWpJUDWLRQ
GHO¶LQIRUPDWLTXH
GDQVODSUDWLTXHPpGLFDOH
Au total, plus de la moitié des médecins (57 %)
est assez à l’aise avec l’outil informatique, 35 %
sont très à l’aise. Moins de 10 % trouvent encore
son utilisation laborieuse. Bien sûr, ces opinions
varient en fonction de la date d’informatisation :
pour 15 % des médecins informatisés récemment,
l’utilisation est malaisée et seulement 17 % sont
très à l’aise.

Plus de la moitié des médecins trouve que l’infor-


matique est bien intégrée dans leur pratique. Le
pourcentage d’opinions très positives passe de
30 % à 70 % avec l’expérience des médecins. Il
semble inéluctable pour presque tous les méde-
cins que le rôle de l’informatique soit amené à
s’élargir dans l’avenir. Seulement 2 % estiment
qu’il y aura peu ou pas d’évolution (cf.
tableau 14). Ils sont moins enthousiastes quant
aux conséquences de ce développement, surtout
parmi les médecins récemment informatisés.

Tableau 14 L’intégration de l’informatisation selon l’expérience des médecins


avant de 1990 de 1995 depuis
Date d’informatisation ensemble
1990 à 1994 à 1997 1998

Quelle maîtrise pensez-vous avoir acquise de l’outil informatique ?


très à l’aise 55 % 40 % 31 % 17 % 35 %
assez à l’aise 42 % 55 % 61 % 68 % 57 %
plutôt mal à l’aise, laborieux 3% 5% 8% 15 % 8%
vraiment à l’aise 0% 0% 0% 0% 0%

Dans quelle mesure l’informatique est-elle aujourd’hui intégrée à votre pratique ?


très bien intégrée 70 % 61 % 50 % 30 % 52 %
plutôt bien intégrée 28 % 37 % 46 % 63 % 44 %
plutôt mal intégrée 2% 2% 4% 7% 4%
mal intégrée 0% 0% 0% 0% 0%

Pensez-vous que son rôle dans la pratique médicale libérale, soit encore amené à s’élargir ?
beaucoup 77 % 73 % 67 % 63 % 70 %
assez 20 % 24 % 29 % 33 % 27 %
peu ou pas du tout 1% 2% 2% 3% 2%
ne sait pas 1% 1% 2% 1% 1%

Comment jugez-vous cette évolution ?


très positive 51 % 46 % 38 % 30 % 41 %
assez positive 43 % 46 % 52 % 60 % 51 %
neutre 4% 5% 7% 7% 6%
négative 1% 1% 2% 1% 1%
ne sait pas 1% 2% 1% 2% 1%

116 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


 4XHOHVWOHELODQGH Tableau 16 Les dix séquences de mots les plus
O¶LQIRUPDWLVDWLRQGHODSUDWLTXH fréquemment citées
PpGLFDOH" Nombre
d’occurrences
Les réponses libres des médecins à la question Séquence de mots dans les réponses
« Quel bilan retenez-vous de l’informatisation de
votre pratique médicale ? » permettent d’avoir bilan positif* 99
une vision d’ensemble des résultats de l’informa- gain temps 56
tisation de la pratique médicale. L’analyse lexico-
pratique médicale 50
métrique donne une description synthétique de
l’information disponible dans les réponses. perte temps 43

globalement positif 34
/DPDMRULWpGHVPpGHFLQVUHWLHQW
XQELODQSRVLWLIGHO¶LQIRUPDWLVDWLRQ dossier médical 32
GHODSUDWLTXHPpGLFDOH amélioration qualité 30
La lecture des listes des mots et des séquences de amélioration pratique 27
mots bénéficiant d’une fréquence élevée dans les
meilleur suivi 27
réponses met en évidence une forte présence du
vocabulaire ayant une signification positive qualité travail 24
(cf. tableau 15). Le mot « positif » apparaît le plus *On lit ces tableaux de la manière suivante : la séquence « bilan
fréquent alors que « négatif » est pratiquement positif », par exemple, a été utilisée 99 fois dans l’ensemble des répon-
ses. Rappelons que l’unité statistique retenue ici est l’occurence d’un
abasent dans les réponses (cf. graphique 103). mot ou d’une séquence de mots.
Cependant, l’opposition est moins marquée entre
la séquence « gain temps » et « perte temps » qui
apparaîssent respectivement 56 fois et 43 fois Graphique 103 La fréquence des mots « positif »
(cf. tableau 16). Ces premiers résultats de l’ap- et « négatif »
proche statistique du texte nous servent de base 450
438
à des mesures comparatives de l’utilisation du
400
vocabulaire par les différentes catégories de mé-
decins. 350

300
Tableau 15 Les mots souvent utilisés dans les réponses
250
Nombre
200
d’occurrences
mots dans les réponses 150
positif(ve)(s), positivité** 439
100
temps 259
50
dossier(s) 189 11
0
patient(s) 180
positif négatif
meilleur(e)(s) 167
indispensable(s) 164
pratique 162
amélioration(s) 150
rigueur 104
outil(s) 94
qualité(s) 87
nécessaire(s), nécessité 76
progrès 73
évolution(s) 71
... ...
Total des mots dans les réponses* 21 536
*Le vocabulaire utilisé par les médecins dans leurs réponses compte
2 828 mots différents.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 117


Tableau 17 Les mots et les séquences de mots Les réponses ont été analysées en fonction de
caractéristiques selon la spécialité plusieurs variables illustratives : l’âge, le sexe, la
région, la spécialité et la date d’informatisation du

spécificité

spécificité
médecin. Il en ressort que la spécialité et la date

indice de

indice de
Généralistes Spécialistes d’informatisation du médecin ont l’impact le plus
significatif sur le vocabulaire utilisé. Ce sont donc
deux variables retenues pour l’analyse.
outil +4 positif mais +3

indispensable +2 secrétaire +3
/HELODQGHO¶LQIRUPDWLVDWLRQVHORQ
meilleur +2 tâches +2 ODVSpFLDOLWp
fiabilité +2 échange +2 Les réponses sont regroupées en fonction de la
rigueur +2 évolution +2 spécialité : généralistes et spécialistes, afin de
pouvoir décrire les différences dans les réponses
suivi +1 beaucoup +2 de ces deux groupes de médecins. Le faible taux
de travail
de participation de spécialistes dans l’enquête
formation +2 (11 %) ne permet pas un découpage par spéciali-
Les généralistes et les spécialistes ont répondu différemment. L’indice té. Par conséquent, les réponses de tous les mé-
de spécificité supérieur ou égal à +1 indique que le mot ou la séquence
de mots est caractéristique du groupe.
decins spécialistes ont été regroupées.

Les généralistes
L’informatique est devenue un outil indispensable
dans la pratique médicale de la plupart des géné-
ralistes. Elle améliore le suivi du patient, dans le-
quel elle apporte plus de rigueur. Le bilan est très
positif.

Réponses caractéristiques2 :
- OUTIL INDISPENSABLE.
- informatique = OUTIL INDISPENSABLE
- FIABILITÉ
- MEILLEUR suivi
- MEILLEUR suivi du patient grâce à la rigueur de gestion par
l'OUTIL informatique

Les spécialistes
Dans les réponses des médecins spécialistes, l’in-
formatisation apparaît comme une évolution po-
sitive, mais elle n’en est encore qu’à ses débuts.
Si le premier bilan est positif, ils estiment cepen-
dant que l’informatique médicale libérale nécessi-
te beaucoup d’amélioration. Les investissements
sont parfois supérieurs à ce qu’ils peuvent appor-
ter à la pratique. L’échange de données patient
n’est pas encore uniformisé : le standard des logi-
ciels pose un sérieux problème lors du transfert
des documents numérisés. Ces médecins ont
aussi beaucoup d’attentes en matière de forma-
tions spécialisées en informatique pour réduire

 /HV PRWV FDUDFWpULVWLTXHV VRQW HQ OHWWUHV FDSLWDOHV


/HV UpSRQVHV FDUDFWpULVWLTXHV VRQW GH YUDLHV UpSRQ
VHVVpOHFWLRQQpHVHQUDLVRQGHOHXUFDUDFWqUHUHSUp
VHQWDWLI

118 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


les pertes de temps, gagner en précision et sup- /HELODQGHO¶LQIRUPDWLVDWLRQHQ
primer certaines tâches répétitives (cf. tableau 17). IRQFWLRQGHO¶H[SpULHQFHLQIRUPDWLTXH
Les réponses sont regroupées ici selon quatre ca-
Réponses caractéristiques2 : tégories : les médecins informatisés avant 1990,
- ÉVOLUTION favorable et inéluctable, actuellement imparfaite entre 1990 et 1994, entre 1995 et 1997 et après
- ce n’est que le début. uniformiser l’ÉCHANGE de données. 1997. Les statistiques tirées du texte des répon-
standard des logiciels. ses permettent de décrire les profils lexicaux de
- amélioration du rendement du poste secrétariat et réduction chacun des groupes, ainsi que les variations dans
des TÂCHES répétitives l’usage du vocabulaire (cf. tableau 18).
- le gain de temps est remplacé par la lourdeur des papiers et
contrats et je ne suis pas SECRÉTAIRE Le tableau 18 est un outil d’aide à l’interprétation.
- convivialité, utile au sens large, mais accepter de passer beau- Il permet de caractériser les mots ou séquences
coup de temps - FORMATION qui différencient les groupes de médecins. Ainsi,
les médecins informatisés avant 1990 (première
colonne) utilisent plus fréquemment la première
personne «je» et un vocabulaire qui se rapporte à
leur vécu de l’informatique. Leur réponse dénote
une certaine assurance. A l’opposé, les réponses
des médecins récemment informatisés sont plus
concentrées sur l’outil informatique lui-même, les
difficultés et la perte de temps qu’il engendre.

Tableau 18 Les mots et les séquences de mots caractéristiques selon la date d’informatisation
spécificité.

spécificité

spécificité

spécificité
indice de

indice de

indice de

indice de
Avant 1990 De 1990 à 1994 De 1995 à 1997 Après 1997

depuis +5 gain +3 meilleure +4 perte de temps +4

informatisé +5 progrès +2 si +3 globalement positif +3

ans +4 très positif +2 meilleure gestion +3 énorme +3

informatisé depuis+4 efficacité +2 mais +2 assez +3

informatisation +3 dossier patient +2 clarté +2 difficile +3

10 +2 gain de temps +2 dossier médical +2 organisation +2

de la gestion +2 échange +2 coût +2 début +2

sécurité +2 à faire +2 pratique médicale +2 positif +2

consultation +2 service +2 optimisation +2 en charge +2

je suis +2 de données +2 contraintes +2 beaucoup de +2

indispensable +2 est un +2 rigueur dans la +2 argent +2

outil +2 un outil +2 investissement +2 surtout +2

je ne +2 qualité de +2 confort +2 au début +2

en passer +2 moderne +2 charge +2 mal +2

gestion +2 avenir +2 trop +2 beaucoup de temps +2


Les médecins ont répondu différemment selon leur date d’informatisation. L’indice de spécificité supérieur ou égal à +1 indiqueque le mot ou la
séquence de mots est caractéristique du groupe.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 119


Graphique 104 L’analyse lexicométrique : la représentation graphique des éléments les plus caractéristiques des réponses
et de leurs relations avec l’expérience informatique des médecins
F2 meilleure gestion

rigueur
moderne malgré
coût
qualité meilleur
meilleure
gain
efficacité Informatisés entre 95 et 97 plutôt positif
gain de temps
dossier patient investissement prise en charge
Informatisés entre 90 et 94 qualité en temps
mais

je ne peux bilan F1
10 ans m'en passer outil globalement
informatisé Informatisés après 97
depuis Informatisés avant 1990 énorme
simplicité beaucoup de temps
informatisé globalement
amélioration de la pratique
inéluctable perte de temps positif

au début
assez

difficile

Les médecins informatisés avant 1990


Pour ces médecins, l’informatique devient un outil
de travail qui améliore considérablement leur pra-
tique quotidienne. Ils ne cachent pas leur fierté
d’avoir été des pionniers de l’informatisation dans
le domaine médical et ne regrettent aucunement
cet investissement personnel. A présent, ils ont
une excellente maîtrise de l’outil et n’arriveraient
plus à s’en passer.

Réponses caractéristiques3
- JE SUIS INFORMATISÉ DEPUIS 12 ANS et très content
- cela fait 10 ANS que JE SUIS INFORMATISÉ et JE NE pourrais
plus m’EN PASSER
- OUTIL indispensable
- JE SUIS INFORMATISÉ DEPUIS 1987 convaincu de l’aspect
INÉLUCTABLE et indispensable
- suis INFORMATISÉ DEPUIS 1986 (avec le même logiciel évolu-
tif) et ne saurais M’EN PASSER

Les médecins informatisés entre 1990 et 1994


En général, ces médecins partagent l’avis des
médecins informatisés avant 1990. Ces utilisa-
teurs expérimentés sont parfaitement à l’aise
avec l’ordinateur. Ils gèrent mieux leur travail et
parlent de gain de temps, de qualité et d’efficaci-
té. Ils retiennent un bilan très positif de l’informa-
tisation de la pratique médicale qui, selon eux,
répond à une nécessité du monde moderne.

 /HV PRWV FDUDFWpULVWLTXHV VRQW HQ OHWWUHV FDSLWDOHV


/HV UpSRQVHV FDUDFWpULVWLTXHV VRQW GH YUDLHV UpSRQ
VHVVpOHFWLRQQpHVHQUDLVRQGHOHXUFDUDFWqUHUHSUp
VHQWDWLI

120 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Réponses caractéristiques :
- GAIN d’EFFICACITÉ
- un GAIN DE TEMPS et de QUALITÉ
- GAIN DE TEMPS et d’EFFICACITÉ
- une amélioration évidente de la QUALITÉ DE travail
- cela répondait à une nécessité du monde MODERNE, bilan
TRÈS POSITIF

Les médecins informatisés entre 1995 et 1997


Les médecins de ce groupe sont déjà opération-
nels en informatique. Ils s’appuient sur le dossier
informatisé du patient qui leur permet d’avoir plus
de rigueur dans la gestion, ainsi qu’une meilleure
qualité de prise en charge des patients. Ils dres-
sent un bilan plutôt positif de leur informatisation
mais jugent qu’il existe encore trop de contraintes
techniques et financières. Malgré ces difficultés
de démarrage, ils n’envisagent pas de retour en
arrière.

Réponses caractéristiques :
- positif, MALGRE beaucoup de temps et d’argent engagés
- c'est bien MAIS il y a un INVESTISSEMENT à faire en argent et
EN TEMPS
- PLUTOT POSITIF MAIS pour un COÛT trop élevé
- PLUS DE RIGUEUR dans la gestion du DOSSIER DU PATIENT
- MEILLEURE GESTION des dossiers patients, MEILLEUR suivi
des prescriptions

Les médecins informatisés après 1997


Ces médecins, qui débutent en informatique, évo-
quent le plus souvent les problèmes de pertes de
temps. Leur initiation à l’informatique est sans
doute difficile et demande du temps et des efforts.
Ils ne possèdent pas encore les connaissances
nécessaires pour une utilisation optimale de leur
équipement : selon eux, l’informatique n’est ni as-
sez ergonomique, ni assez standardisée, d’où des
difficultés de mise en oeuvre. Pour l’instant, ils
constatent que les bénéfices sont minimes mais
ils sont parfaitement conscients du potentiel de
l’informatisation pour leur pratique. Malgré toutes
ces difficultés, leur bilan de l’informatisation est
globalement positif.

Réponses caractéristiques :
- ÉNORME PERTE DE TEMPS AU DÉBUT : il faut 2 ans minimum
pour tout optimiser
- c’est DIFFICILE, ÇA prend un temps fou, mais ça aide pour une
meilleure prise en charge
- pratique, mais BEAUCOUP DE TEMPS passé ! ! !
- BILAN GLOBALEMENT POSITIF
- AMÉLIORATION DE LA PRATIQUE médicale

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 121


Synthèse

/HELODQDSSUpFLDWLRQJOREDOHGHVPpGHFLQV

3UHVTXHWRXVOHVPpGHFLQVLQWHUURJpVXWLOLVHQWOHXURUGLQDWHXUjFKDTXHFRQVXOWDWLRQHWSRXUO¶HQVHPEOH
GH OHXUV SDWLHQWV /H GpURXOHPHQW GH OD FRQVXOWDWLRQ V¶HQ HVW WURXYp PRGLILp PDLV DYHF O¶H[SpULHQFH
O¶LQIRUPDWLTXHHVWGHYHQXHSURJUHVVLYHPHQWSOXVWUDQVSDUHQWHGDQVODFRQVXOWDWLRQ

/DJUDQGHPDMRULWpG¶HQWUHHX[XWLOLVHPLHX[O¶HQVHPEOHGHVGRQQpHVDFFXPXOpHVVXUOHVSDWLHQWVJUkFHj
O¶LQIRUPDWLTXH /HV MHXQHV SUDWLFLHQV PRLQV GH  DQV  DSSUpFLHQW SDUWLFXOLqUHPHQW O¶DFFqV LQVWDQWDQp
DX[GRQQpHVVXUOHXUSDWLHQWVHWOHJDLQGHWHPSVTX¶LOSURFXUH3RXUOHXUVFROOqJXHVSOXVkJpV DQVHW
SOXV  O¶LQIRUPDWLVDWLRQ VLJQLILH GDYDQWDJH XQH PHLOOHXUH XWLOLVDWLRQ HW XQH PHLOOHXUH FRQQDLVVDQFH GHV
LQIRUPDWLRQVDFFXPXOpHVVXUOHVSDWLHQWVHWSDUFRQVpTXHQWXQVXLYLIDFLOLWp

/H ELODQ GH O¶LQIRUPDWLVDWLRQ HVW SOXV SDUWLFXOLqUHPHQW SRVLWLI SRXU OHV JpQpUDOLVWHV /¶LQIRUPDWLTXH HVW
GpMjSDUIDLWHPHQWLQWpJUpHGDQVOHXUSUDWLTXH/HVVSpFLDOLVWHVHVWLPHQWTXHF¶HVWXQHpYROXWLRQIDYRUD
EOHPDLVTX¶HOOHQ¶HQHVWHQFRUHTX¶jVHVGpEXWVHWQpFHVVLWHGHVDPpOLRUDWLRQV XQLIRUPLVDWLRQGXVWDQ
GDUGGHVORJLFLHOVSRXUO¶pFKDQJHGHGRQQpHVIRUPDWLRQVVSpFLDOLVpHVHWF 

'HPrPHOHVUpSRQVHVGHVPpGHFLQVGLIIqUHQWVHORQOHXUGDWHG¶LQIRUPDWLVDWLRQ3RXUOHVPpGHFLQVLQIRU
PDWLVpVDYDQWO¶LQIRUPDWLTXHHVWGHYHQXHXQRXWLOGHWUDYDLOGRQWLOVRQWDFTXLVXQHH[FHOOHQWHPDv
WULVHHWGRQWLOVQHSRXUUDLHQWSOXVVHSDVVHU(OOHDPpOLRUHFRQVLGpUDEOHPHQWOHXUSUDWLTXHTXRWLGLHQQH
/HV PpGHFLQV LQIRUPDWLVpV DSUqV  HVWLPHQW DX FRQWUDLUH TXH OHV EpQpILFHV VRQW PLQLPHV HW pYR
TXHQW VRXYHQW OHV SUREOqPHV GH SHUWH GH WHPSV &HSHQGDQW LOV VRQW SDUIDLWHPHQW FRQVFLHQWV GX IRUW
SRWHQWLHOGHO¶LQIRUPDWLTXHGDQVOHXUSUDWLTXH

'DQVOHXUHQVHPEOHOHVPpGHFLQVMXJHQWO¶DSSRUWGHO¶LQIRUPDWLTXHWUqVSRVLWLIDXVVLELHQHQFHTXLFRQ
FHUQHO¶DFFHSWDELOLWpHWO XWLOLWpSRXUOHSDWLHQWTXHOHFRQIRUWHWODTXDOLWpGHOHXUWUDYDLO/¶LQIRUPDWLVDWLRQ
DQRWDPPHQWSHUPLVjODSOXSDUWGHPpGHFLQVGHGLPLQXHUOHYROXPHGHSDSLHUPDQLSXOpRXDUFKLYp/HV
JDLQVGHWHPSVHWOHVpFRQRPLHVUpDOLVpHVSRXUOHV\VWqPHGHVDQWpVRQWSOXVFRQWHVWpV

,OVHPEOHLQpOXFWDEOHSRXUSUHVTXHWRXVOHVPpGHFLQVTXHOHU{OHGHO¶LQIRUPDWLTXHVRLWDPHQpjV¶pODUJLU
GDQVO¶DYHQLU,OVSHQVHQWGDQVOHXUPDMRULWpTXHFHWWHpYROXWLRQVHUDSRVLWLYH

122 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Conclusion

&RQFOXVLRQ

123
L’étude menée par le FORMMEL poursuivait deux Quels sont les principaux résultats de l’étude ?
objectifs : évaluer l’apport à la pratique médicale
libérale de l’informatisation du cabinet médical et L’informatisation de la pratique médicale n’est
mettre en évidence les attentes des médecins vis- pas une utopie. Il apparaît que le médecin peut
à-vis de ces outils et les domaines à développer s’approprier rapidement l’outil informatique, qui
ou à améliorer par les offreurs. lui apporte alors une aide dans sa pratique quoti-
dienne. Un an d’utilisation semble souvent suffi-
Cette évaluation ne pouvait être réalisée que par sant pour intégrer l’ordinateur dans la
les médecins déjà informatisés et volontaires consultation et le rendre indispensable à la prati-
pour tester au quotidien, pendant une durée de six que du médecin.
mois, deux des dix fonctions retenues.
Dans le cabinet médical, l’informatique s’articule
Ce parti pris a des conséquences sur l’interpréta- autour de deux axes : une utilisation en consulta-
tion des résultats de l’étude qui, il faut le rappeler, tion et une utilisation en réseau, à partir de quel-
ne visent pas à refléter de manière représentative ques modules clés, communs à presque tous les
le comportement de l’ensemble des médecins in- médecins : gestion du dossier du patient (archiva-
formatisés. En effet, outre le biais possible inhé- ge des antécédents, consultation du jour, suivi de
rent à tout échantillon de volontaires (qui peuvent paramètres physiologiques) et messagerie élec-
avoir des caractéristiques spécifiques), le redres- tronique. L’utilisation en consultation regroupe
sement a priori ou a posteriori de l’échantillon des les modules informatiques utiles au cours de la
médecins de l’enquête FORMMEL n’est pas pos- consultation médicale, sans lien avec l’extérieur.
sible pour deux raisons. D’une part parce que le L’utilisation en réseau comprend les modules per-
champ de l’étude, les médecins libéraux informa- mettant de recevoir, de transmettre et d’accéder
tisés, est mal connu ; sa composition diffère de à des données stockées sur d’autres ordinateurs.
celle des médecins libéraux, informatisés ou non, Utilisation en réseau et utilisation en consultation
sur laquelle on possède en revanche beaucoup peuvent être combinées, mais il apparaît que les
plus d’informations. D’autre part parce que cer- modules réseaux, souvent plus techniques et
taines fonctions, très techniques et représentant peut-être moins utiles dans un premier temps,
une vraie nouveauté pour la pratique médicale, sont employés par des médecins généralement
sont vraisemblablement peu utilisées et ne peu- plus expérimentés en matière d’informatique.
vent donc être évaluées que par très peu de mé-
decins. Au cours de la phase d’apprentissage, le nouvel
outil est progressivement utilisé pour tous les pa-
Compte tenu des objectifs de ce travail, ce n’est tients et intégré dans la consultation. Selon les
pas tant la représentativité statistique qui est re- modules, le délai de prise en main se situe entre
cherchée que la diversité de l’échantillon d’éva- un et six mois. L’informatisation demande un in-
luateurs sur différents critères, dont au premier vestissement important, en particulier en temps,
chef la familiarité avec l’informatique, puisque parfois pesant pour les nouveaux informatisés ;
c’est précisément le processus d’intégration de mais cet investissement est récompensé par la
cet outil à la pratique que l’on souhaite analyser. suite, avec un impact positif ressenti sur la prati-
De ce point de vue l’objectif est atteint, et la diver- que, en terme de gain de temps et d’efficacité.
sité de l’échantillon permet précisément d’appré- L’informatique est souvent devenue indispensa-
hender les phénomènes d’apprentissage liés à la ble pour les informatisés les plus anciens, sans
maîtrise progressive de l’informatisation. pour autant qu’il se substitue à leur initiative de
professionnel dans le processus de diagnostic et
Le choix de mener l’étude exclusivement de façon de prescriptions.
dématérialisée sur des réseaux aux standards In-
ternet s’inscrivait dans la logique de l’étude, mais L’appréciation qui se dégage de l’enquête, selon
a représenté un défi technique qui a mobilisé le double critère de la facilité d’utilisation et de
deux équipes d’informaticiens, au centre de ges- l’utilité dans la pratique médicale permet de dis-
tion de l’enquête et au CREDES. Cette enquête du tinguer plusieurs catégories dans les fonctions in-
FORMMEL montre qu’il est possible de réaliser, formatisées offertes sur le marché :
en France, des enquêtes à grande échelle via In-
ternet et ouvre sans doute de nouvelles perspec-
tives dans ce domaine.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 125


– Trois modules apparaissent indispensables : L’enquête fait également ressortir un retard de
l’archivage des antécédents, l’édition et l’im- l’offre en ce qui concerne les spécialistes. Ces
pression de documents, et la consultation du derniers estiment que l’informatisation représente
jour. une évolution favorable mais que des progrès res-
tent à faire, notamment au niveau de l’uniformisa-
– Six modules sont d’un usage un peu plus tech-
tion du standard des logiciels pour l’échange de
nique, un peu plus difficile, mais améliorent si-
données.
gnificativement la qualité de la pratique : le
choix de médicaments, les alarmes thérapeu-
En conclusion, malgré ces réserves, le bilan de
tiques et préventives, les contre-indications et
l’informatisation du cabinet libéral apparaît large-
interactions médicamenteuses, les standards
ment positif, tant au niveau du confort et de la
pour la transmission de documents, l’optimi-
qualité du travail que de l’acceptabilité et de l’uti-
sation de la prescription en fonction du nom-
lité pour le patient, même si le gain de temps et
bre d’unités par conditionnement, et le suivi de
les économies réalisables pour le système de san-
paramètres physiologiques.
té sont plus contestés. Enfin, les médecins esti-
– Cinq modules sont faciles d’utilisation, mais ment dans leur grande majorité que le rôle de
leur impact sur la qualité de la pratique est l’informatique est amené à s’élargir et ils jugent
jugé mineur, ce qui est d’ailleurs assez logique cette évolution positive. Il serait intéressant de
puisque l’objectif de ces modules est soit mesurer à nouveau ces opinions dans un avenir
médico-économique (proposition de généri- plus ou moins proche, les outils de sondage via
ques, calcul du coût de l’ordonnance) soit très Internet développés pour cette étude restant opé-
général (messagerie électronique, forums et rationnels.
listes de discussion).
– Cinq modules, moins utilisés, soulèvent des
réticences. L’ergonomie et l’impact sur la qua-
lité de la pratique des thesaurus de diagnos-
tics, des guides de bonne pratiques, de la
transmission de documents numérisés et des
interfaces avec des appareils de mesure sont
ainsi controversés. Parmi ces modules, les Ré-
férences Médicales Opposables occupent une
place à part car les contestations exprimées
s’adressent manifestement tout autant au prin-
cipe même des RMO qu’à leur traduction infor-
matique.
– Enfin, quatre modules encore rares, mais dont
le taux d’utilisation augmente au cours de
l’étude, posent des problèmes techniques. Ils
semblent moins bien pris en main par les mé-
decins évaluateurs. Il s’agit de la téléobservan-
ce, de la consultation à distance, du suivi de
patients dans le cadre de réseaux de soins et
du codage des diagnostics.

Au-delà de la perte de temps qui est surtout liée


au manque d’expérience, les médecins informati-
sés interrogés sont nombreux à ressentir des
craintes pour la sécurité des données, notamment
nominatives, qu’ils manipulent. Internet, et le ré-
seau R.S.S. dans une moindre mesure, leur sem-
blent représenter un danger pour le secret
médical.

126 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Bibliographie
Annexe

%LEOLRJUDSKLH$QQH[H

127
BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages statistiques

• B. Escofier, J. Pagès : Analyses factorielles simples et multiples. Objectifs, méthodes et interprétation,


Dunod, 1990.

• L. Lebart, A. Morineau, J.-P. Fénelon : Traitement des données statistiques : méthodes et programmes,
Dunod, 1979.

• L. Lebart, A. Salem : Analyse statistique des données textuelles, Dunod, 1988.


• L. Lebart, A. Salem : Statistique textuelle, Dunod, 1994.

Ouvrages sur l’activité médicale libérale et l’informatisation des médecins

• J.-P. Auray, A. Beresniak, J.-P. Claveranne, G. Duru : Dictionnaire commenté d’économie de la santé,
Masson, 1996.

• R. Beuscart : Rapport sur les enjeux de la société de l'information dans le domaine de la santé, Premier
Ministre, Paris, 2000.

• D. Bégué : Médicaments génériques, Actualité et dossier en santé publique, n°29, juin 1999.

• E. Caprioli : La loi française sur la preuve et la signature électroniques dans la perspective européenne,
La semaine juridique, édition générale, 3 mai 2000.

• A. Demichel : Le droit de la santé, Les études hospitalières, 1999.

• P. Dourgnon, N. Grandfils, M.-J. Sourty-Le Guellec : Apport de l’informatique dans la pratique médicale,
Questions d’économie de la santé, CREDES, n°26, mars 2000.

• L. Dusserre, H. Ducrot, F.-A. Allaërt : L’information médicale, l’ordinateur et la loi, Editions médicales
internationales, 1999.

• E. Rusch, B. Thélot : Dictionnaire de l’information en santé publique, Editions Frison Roche, Paris, 1994.

• A. Venot, H. Falcoff : L’informatisation du cabinet médical du futur, comptes rendus du colloque organisé par
l’association française pour les applications de l’informatique médicale et la société de formation
thérapeutique du généraliste, tenu à Paris en janvier 1999, coll. Informatique et santé, Springer, 1999.

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 129


LES COÛTS DE L’ÉTUDE

Les coûts de l’étude FORMMEL sont identifiés selon quatre secteurs de dépenses :
• l’indemnisation des médecins ;
• la communication ;
• la maîtrise d’œuvre de l’étude ;
• la logistique du projet.

L’indemnisation des médecins


Le comité de gestion du FORMMEL a décidé, dans sa séance du 30 septembre 1998 de retenir, pour l’étude,
les médecins libéraux qui ont bénéficié de l’aide à l’informatisation, de même que les médecins installés après le
31 mars 1998, date de forclusion de l’aide à l’informatisation des cabinets médicaux.
Le comité de suivi de l’étude a fixé l’indemnisation des médecins participants à 4 000 F, payables en deux verse-
ments de 2 000 F : un premier au retour des premiers questionnaires d’évaluation des fonctions choisies (Q1), et
un deuxième après le retour du septième et dernier questionnaire.
2 627 médecins ont reçu le 1er versement de 2 000 F, soit ............................................................. 5 254 000,00 F
2 462 médecins ont reçu le 2ème versement de 2 000 F, soit ......................................................... 4 924 000,00 F
Total indemnisation ...................................................................................................................... 10 178 000,00 F

La communication
Conception de la plaquette de lancement de l’étude (société ARCHIPEL) ......................................... 113 954,94 F
Travaux d’imprimerie (lettres / enveloppes / routage / affranchissement) ........................................... 285 995,10 F
Relances des médecins (lettres / enveloppes / routage / affranchissement)....................................... 167 066,24 F

Brochure de synthèse (28 pages, format A5)


Conception et impression..................................................................................................................... 151 215,39 F
Routage vers les Caisses Primaires (montant estimé) .......................................................................... 20 000,00 F

Rapport d’étude (140 pages environ, format A4)


Conception, film, impression ................................................................................................................ 119 388,91 F
Routage (montant estimé)...................................................................................................................... 90 000,00 F
Total communication ......................................................................................................................... 947 620,58 F

La maîtrise d’oeuvre de l’étude


Le Comité de Gestion du FORMMEL a confié au CREDES l’évaluation des résultats de l’étude sur l’apport des
nouvelles technologies de l’informatique dans l’exercice de la pratique médicale. Le budget correspondant a été
arrêté comme suit :
Phase de lancement de l’opération (fin 1998 - début 1999) ................................................................ 229 000,00 F
Phase de réalisation de l’évaluation (1999 - 2000) .............................................................................. 545 974,00 F
Phase d’interprétation des résultats (2000) ......................................................................................... 680 000,00 F
Afin de réaliser les questionnaires de l’étude, le Comité de Gestion du FORMMEL a choisi la société EVAL après
appel d’offres. Cette prestation d’assistance a fait l’objet du marché 1/598/MA/142 signé le 30 octobre 1998.
Le montant total de la prestation EVAL................................................................................................ 563 374,29 F
Total maîtrise d’œuvre de l’étude.................................................................................................. 2 018 348,29 F

La logistique du projet
Il s’agit des coûts supportés par le budget administratif de la CNAMTS. Ils concernent toute la logistique et princi-
palement le centre de gestion des appels, basé à Lyon et notamment les frais de matériel du centre de gestion et
du personnel dédié à l’étude.
Frais de matériel .................................................................................................................................... 51 118,27 F
Frais de logistique pour 1999 (personnel, etc.)................................................................................. 1 320 000,00 F
Frais de logistique pour 2000 (personnel, etc.).................................................................................... 741 973,24 F
Total logistique projet..................................................................................................................... 2 113 091,51 F

COÛT GLOBAL DE L’ÉTUDE ...................................................................................................... 15 257 060,38 F

dont imputé sur le budget du FORMMEL .................................................................................. 13 143 968,87 F

130 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


TAUX D’UTILISATION DES MODULES INFORMATIQUES CONSTITUTIFS
DES DIX FONCTIONS RETENUES POUR L’ÉTUDE

Fonction Module début d’enquête fin d’enquête

Thesaurus de diagnostics 26 % 35 %
et à la prescription
Aide au diagnostic

Bonnes pratiques, conférences de consensus 15 % 35 %

Adéquation à l'AMM et fiches de transparence, choix du médicament 39 % 53 %

Contre-indications et interactions médicamenteuses 71 % 81 %

Alarmes thérapeutiques et préventives 63 % 69 %


médico-économique

RMO 40 % 45 %
des prescriptions
Optimisation

des actes et

Proposition de génériques ou d'équivalents thérapeutiques 53 % 63 %

Proposition d'optimisation de la prescription


38 % 45 %
en fonction du nombre d'unités par conditionnement

Calcul du coût de l'ordonnance 53 % 58 %

Archivage des antécédents et interventions 94 % 96 %


Gestion informatique
du dossier médical

Consultation du jour 96 % 97 %
du patient

Suivi de paramètres physiologiques 73 % 82 %

Édition et impression de documents 92 % 96 %

Codage des diagnostics 13 % 22 %

Standards pour la transmission de résultats d'examens biologiques 27 % 34 %


pour un patient
de données
Échange

Transfert de documents numérisés 16 % 28 %

Consultations à distance 2% 5%

Suivi de patients en réseau ou filière de soins 4% 8%


quantifiables
Acquisition

Interface avec des appareils de mesure type tensiomètre, ECG, etc. 6% 9%


et listes de individuelle données
de

Téléobservance pour la tension artérielle, le rythme cardiaque 1% 2%


Messagerie

Messagerie individuelle 72 % 90 %
discussion

Forum ouvert 28 % 37 %
Forums

Listes de discussion 26 % 39 %

Veille sanitaire 5% 11 %
de données
Échanges

de nature
collective

Enquêtes épidémiologiques ou études cliniques 22 % 45 %

Échanges de données générales ou de données de fonctionnement


dans le cadre d'un réseau de soins 5% 11 %

Bases de données bibliographiques 39 % 60 %


Interrogation

de données
de bases

Bases de connaissances et référentiels 36 % 58 %

Sites spécialisés 46 % 77 %

Documents législatifs, réglementaires, éthiques 29 % 49%


comparative
de l’activité

Production de tableaux de bord d'activité individuelle 41 % 42 %


Analyse

Comparaisons locales, régionales, nationales 4% 6%

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 131


Liste des graphiques

Graphique 1
Le cheminement d’un questionnaire FORMMEL .................................................................................................... 17

Graphique 2
La pyramide des âges des médecins participants ................................................................................................. 22

Graphique 3
La répartition géographique des médecins participants ........................................................................................ 23

Graphique 4
La répartition des médecins participant à l’enquête en fonction de leur date d’informatisation ...................... 23

Graphique 5
La répartition des médecins participant à l’enquête selon le système d’exploitation qu’ils utilisent ............... 23

Graphique 6
Les médecins se répartissent selon 10 équipements type ................................................................................... 24

Graphique 7
L’évolution de l’équipement informatique des médecins participants entre le début et la fin de l’enquête ... 25

Graphique 8
L’évolution de l’utilisation des fonctions entre le début et la fin de l’enquête ..................................................... 26

Graphique 9
Cinq façons de combiner l’informatique en consultation et l’informatique réseau ............................................ 27

Graphique 10
L’utilisation des modules de gestion informatique du dossier du patient par l’ensemble des médecins,
en début d’enquête ...................................................................................................................................................... 33

Graphique 11
L’utilisation des modules de gestion informatique du dossier du patient selon la spécialité du médecin ..... 33

Graphique 12
Depuis combien de temps les médecins interrogés utilisent-ils les modules de gestion du dossier
informatisé du patient ?............................................................................................................................................... 33

Graphique 13
Le temps moyen pour créer le dossier informatique d’un patient selon l’ancienneté dans l’utilisation
de la fonction ................................................................................................................................................................ 34

Graphique 14
L’archivage des antécédents, pour quels patients ? (selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction) .... 35

Graphique 15
A quel moment les médecins saisissent-ils les interventions de leurs confrères ?
(selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction) ............................................................................................... 36

Graphique 16
Quand les médecins saisissent-ils la consultation du jour ?
(selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction) ............................................................................................... 37

Graphique 17
Quels documents, pour quels patients, les médecins impriment-ils ?
(selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction) ............................................................................................... 38

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 133


Graphique 18
A quel rythme les médecins suivent-ils les paramètres physiologiques de leurs patients ?
(selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction) ............................................................................................... 39

Graphique 19
Quelles classifications sont utilisées pour le codage des diagnostics et des actes ? ...................................... 39

Graphique 20
Le plan factoriel, les neuf profils de médecins, leur expérience de la fonction .................................................. 40

Graphique 21
La modification de la relation avec le patient .......................................................................................................... 42

Graphique 22
Les médecins rencontrent-ils des difficultés particulières lors de la gestion informatique
du dossier patient ? ..................................................................................................................................................... 42

Graphique 23
La satisfaction des médecins concernant l’aide apportée par la gestion informatique du dossier patient .... 43

Graphique 24
Les médecins utilisateurs estiment-ils que la gestion informatique du dossier patient améliore
la qualité de leur pratique ? ........................................................................................................................................ 43

Graphique 25
Six profils de satisfaction des réponses relatives à la satisfaction pour chacun des modules de gestion
du dossier patient......................................................................................................................................................... 43

Graphique 26
Les mots les plus fréquemment cités dans les réponses relatives aux attentes des médecins concernant
la gestion informatique du dossier patient ............................................................................................................... 44

Graphique 27
L’analyse lexicométrique : représentation graphique des éléments les plus caractéristiques
des réponses et de leurs relations avec les profils de satisfaction ..................................................................... 45

Graphique 28
Le pourcentage des médecins utilisant les modules d’aide au diagnostic et à la prescription
en début d’enquête ...................................................................................................................................................... 51

Graphique 29
L’utilisation des modules d’aide au diagnostic et à la prescription selon la spécialité du médecin ................ 51

Graphique 30
Depuis combien de temps les médecins utilisent-ils les modules d’aide au diagnostic
et à la prescription ? .................................................................................................................................................... 52

Graphique 31
L’utilisation s’automatise avec l’expérience ............................................................................................................. 52

Graphique 32
Les difficultés rencontrées par les médecins lors de l’utilisation du module de contre-indications
et d’interactions médicamenteuses, ou qui expliquent qu’ils ne l’utilisent pas .................................................. 54

Graphique 33
Les médecins estiment-ils que l’utilisation du module « contre-indications et interactions
médicamenteuses » améliore la qualité de leur pratique ? .................................................................................. 54

Graphique 34
Sur quels problèmes portent les alarmes thérapeutiques et préventives ? ....................................................... 56

134 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Graphique 35
Les difficultés rencontrées par les médecins lors de l’utilisation des alarmes thérapeutiques
et préventives, ou qui expliquent qu’ils ne les utilisent pas ................................................................................... 56

Graphique 36
Les médecins estiment-ils que l’utilisation des alarmes thérapeutiques et préventives améliore
la qualité de leur pratique ? ........................................................................................................................................ 56

Graphique 37
Quels systèmes sont utilisés par les médecins pour choisir et vérifier l’adéquation de leurs prescriptions
de médicaments ? ....................................................................................................................................................... 59

Graphique 38
Dans quels buts les médecins utilisent-ils ce module ? ........................................................................................ 59

Graphique 39
Les difficultés rencontrées par les médecins lors de la vérification de l’adéquation à l’AMM,
de la consultation des fiches de transparence et des guides de choix des médicaments,
ou qui expliquent qu’ils ne les utilisent pas .............................................................................................................. 59

Graphique 40
Les nomenclatures utilisées par les médecins interrogés ..................................................................................... 61

Graphique 41
Les difficultés rencontrées par les médecins lors de l’utilisation du thesaurus de diagnostics,
ou qui expliquent qu’ils ne l’utilisent pas .................................................................................................................. 61

Graphique 42
Les motifs de consultation de guides de bonnes pratiques, de référentiels et de conférences
de consensus ? ............................................................................................................................................................ 63

Graphique 43
L’appréciation des médecins sur l’ergonomie de la fonction au long de l’enquête ........................................... 64

Graphique 44
Les difficultés rencontrées par les médecins lors de l’utilisation de guides de bonnes pratiques,
référentiels et conférences de consensus, ou qui expliquent qu’ils ne les utilisent pas. ................................. 64

Graphique 45
Les médecins utilisateurs estiment-ils que les bonnes pratiques, référentiels et conférences
de consensus améliorent la qualité de leur pratique médicale ? ......................................................................... 64

Graphique 46
L’utilisation des différents modules d’optimisation des actes et des prescriptions par l’ensemble
des médecins, en début d’enquête ........................................................................................................................... 69

Graphique 47
L’utilisation des différents modules d’optimisation des actes et des prescriptions selon la spécialité
du médecin ................................................................................................................................................................... 69

Graphique 48
La fréquence d’utilisation du module de génériques ou d’équivalents thérapeutiques .................................... 70

Graphique 49
Quand les médecins utilisent-ils le module de proposition de génériques ou d’équivalents
thérapeutiques, selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction ?.................................................................. 70

Graphique 50
L’accès direct au module de génériques ou d’équivalents thérapeutiques à partir du dossier patient
selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction .................................................................................................. 71

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 135


Graphique 51
Pourquoi les médecins recherchent-ils des génériques ou des équivalents thérapeutiques ? ...................... 71

Graphique 52
Les difficultés rencontrées par les médecins lors de l’utilisation du module de proposition
de génériques ou d’équivalents thérapeutiques, ou qui expliquent qu’ils ne l’utilisent pas ............................. 72

Graphique 53
L’utilisation du module proposition de génériques et d’équivalents thérapeutiques, améliore-t-elle
la qualité de la pratique médicale ? .......................................................................................................................... 72

Graphique 54
La fréquence d’utilisation du module de calcul du coût de l’ordonnance ........................................................... 73

Graphique 55
Les difficultés rencontrées par les médecins lors de l’utilisation du module de calcul du coût
de l’ordonnance, ou qui expliquent qu’ils ne l’utilisent pas ................................................................................... 74

Graphique 56
L’apport du module de calcul du coût de l’ordonnance dans la pratique médicale .......................................... 74

Graphique 57
Dans quel cadre les médecins utilisent-ils le module RMO ? ............................................................................. 75

Graphique 58
A quelle fréquence les médecins utilisent-ils le module RMO ? .......................................................................... 75

Graphique 59
Pour quelles raisons les médecins utilisent-ils le module RMO ? ....................................................................... 75

Graphique 60
Quand les médecins utilisent-ils le module RMO ? (selon l’ancienneté dans l’utilisation de la fonction)...... 76

Graphique 61
Les difficultés rencontrées par les médecins lors de l’utilisation du module RMO,
ou qui expliquent qu’ils ne l’utilisent pas .................................................................................................................. 76

Graphique 62
L’utilisation du module RMO améliore-t-elle la qualité de la pratique médicale ?............................................. 77

Graphique 63
La fréquence d’utilisation du module de proposition d’optimisation de la prescription en fonction
du nombre d’unités par conditionnement ................................................................................................................ 78

Graphique 64
Les médecins sont-ils satisfaits du module de proposition d’optimisation de la prescription
en fonction du nombre d’unités par conditionnement ? ........................................................................................ 78

Graphique 65
Les difficultés rencontrées par les médecins lors de l’utilisation du module de proposition
d’optimisation de la prescription en fonction du nombre d’unités par conditionnement,
ou qui expliquent qu’ils ne l’utilisent pas .................................................................................................................. 79

Graphique 66
L’utilisation du module de proposition d’optimisation de la prescription en fonction du nombre d’unités
par conditionnement améliore-t-elle la qualité de la pratique médicale ? .......................................................... 79

Graphique 67
L’analyse factorielle : représentation graphique ..................................................................................................... 80

136 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Graphique 68
L’interrogation des bases de données et des sites à visée médicale par l’ensemble des médecins,
en début d’enquête ...................................................................................................................................................... 85

Graphique 69
L’interrogation des bases de données et des sites à visée médicale, selon la spécialité des médecins...... 85

Graphique 70
Avec quelle fréquence les médecins interrogent-ils les bases de données ? ................................................... 86

Graphique 71
Pourquoi les médecins interrogent-ils les bases de données ? ........................................................................... 86

Graphique 72
Comment les bases de données sont-elles connues par les médecins? ........................................................... 87

Graphique 73
Quels type de bases de données et de sites les médecins interrogent-ils ? ..................................................... 87

Graphique 74
Dans quel but les médecins utilisent-ils la messagerie électronique ? ............................................................... 88

Graphique 75
Quelle est l’utilisation de la messagerie électronique dans le cadre des activités de recherche ? ................ 88

Graphique 76
Les médecins utilisent-ils un système de cryptage des données lorsqu’ils utilisent la messagerie
électronique ? ............................................................................................................................................................... 89

Graphique 77
Les médecins estiment-ils qu’il existe un risque de violation lors de l’utilisation de la messagerie
électronique ? ............................................................................................................................................................... 89

Graphique 78
La messagerie électronique fait-elle gagner du temps? ........................................................................................ 89

Graphique 79
La messagerie électronique permet-elle de mieux communiquer ? .................................................................... 90

Graphique 80
L’utilisation de la messagerie électronique influence-t-elle la relation avec le patient ? .................................. 90

Graphique 81
La messagerie électronique améliore-telle la qualité de la pratique médicale ? ............................................... 90

Graphique 82
Les modules indispensables : la satisfaction ........................................................................................................ 101

Graphique 83
Les modules indispensables : les difficultés .......................................................................................................... 101

Graphique 84
Les modules indispensables : l’impact sur la qualité de la pratique .................................................................. 101

Graphique 85
Les modules pratiques : la satisfaction .................................................................................................................. 102

Graphique 86
Les modules pratiques : les difficultés .................................................................................................................... 102

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 137


Graphique 87
Les modules pratiques : l’impact sur la qualité de la pratique ............................................................................ 102

Graphique 88
Les modules techniques : la satisfaction ............................................................................................................... 103

Graphique 89
Les modules techniques : les difficultés ................................................................................................................. 103

Graphique 90
Les modules techniques : l’impact sur la qualité de la pratique ......................................................................... 103

Graphique 91
Les modules non consensuels : la satisfaction ..................................................................................................... 104

Graphique 92
Les modules non consensuels : les difficultés ...................................................................................................... 104

Graphique 93
Les modules non consensuels : l’impact sur la qualité de la pratique .............................................................. 104

Graphique 94
Les modules émergents : la satisfaction ................................................................................................................ 105

Graphique 95
Les modules émergents : les difficultés ................................................................................................................. 105

Graphique 96
Les modules émergents : l’impact sur la qualité de la pratique ......................................................................... 105

Graphique 97
Les opinions sur la modification du déroulement de la consultation selon la date d’informatisation
du médecin ................................................................................................................................................................. 110

Graphique 98
L’analyse lexicométrique : la représentation graphique des éléments les plus caractéristiques
des réponses et de leurs relations avec l’âge des médecins ............................................................................. 112

Graphique 99
L’utilisation de l’ordinateur a-t-elle réduit le volume de papier que vous manipulez
ou que vous archivez ? ............................................................................................................................................. 113

Graphique 100
Les durées cumulées des pannes informatiques ................................................................................................. 114

Graphique 101
Les origines des pannes informatiques .................................................................................................................. 114

Graphique 102
L’apport de l’informatique dans la pratique médicale .......................................................................................... 115

Graphique 103
La fréquence des mots « positif » et « négatif » ................................................................................................... 117

Graphique 104
L’analyse lexicométrique : la représentation graphique des éléments les plus caractéristiques
des réponses et de leurs relations avec l’expérience informatique des médecins ......................................... 120

138 Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale


Liste des tableaux

Tableau 1
Les médecins ayant reporté leur entrée dans l’enquête ............................................................................... 18

Tableau 2
Les différents types de message traités par le centre de gestion en cours d’enquête ................................. 19

Tableau 3
Le nombre de questionnaires remplis par fonction et à chaque étape de l’enquête..................................... 20

Tableau 4
La répartition des médecins par âge, sexe, spécialité. Comparaison échantillon et France entière ............ 22

Tableau 5
Que saisissent les médecins des comptes rendus de leurs confrères ?
(selon l’ancienneté de l’utilisation de la fonction).......................................................................................... 36

Tableau 6
Pourquoi les médecins utilisent-ils le codage des diagnostics et des actes ? .............................................. 39

Tableau 7
Le paramétrage des différents éléments du module (pourcentage de médecins)........................................ 53

Tableau 8
Un « bon » module informatique pour neuf médecins sur dix....................................................................... 54

Tableau 9
L’évaluation du module par les médecins..................................................................................................... 57

Tableau 10
Extrait du tableau analysé (nombre de médecins)...................................................................................... 100

Tableau 11
L’utilisation de l’ordinateur en consultation selon la date d’informatisation du médecin ............................. 109

Tableau 12
L’amélioration de l’utilisation des données accumulées sur les patients grâce à l’informatique................. 111

Tableau 13
Les meilleures assistances techniques....................................................................................................... 115

Tableau 14
L’intégration de l’informatisation selon l’expérience des médecins ............................................................ 116

Tableau 15
Les mots souvent utilisés dans les réponses.............................................................................................. 117

Tableau 16
Les dix séquences de mots les plus fréquemment citées........................................................................... 117

Tableau 17
Les mots et les séquences de mots caractéristiques selon la spécialité .................................................... 118

Tableau 18
Les mots et les séquences de mots caractéristiques selon la date d’informatisation................................. 119

Apport de l’informatique dans la pratique médicale libérale 139

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