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Thème I_Chapitre II 2023/2024

[Thème 1 : l’intégration de l’entreprise dans environnement]


Comment s’établissent les relations entre l’entreprise et son environnement économique ?

Chapitre II :
Le fonctionnement des marchés
- Synthèse -

Dans le monde économique actuel, le marché tient une place centrale dans l’organisation des
échanges. L’économie de marché est ainsi un système dans lequel la valeur des biens ou services se
détermine au travers des échanges qu’effectuent les agents économiques.

II.1. Le fonctionnement des marchés sur lesquels


intervient l’entreprise :
Le marché est le lieu (physique ou virtuel) où se rencontrent une offre et une demande dans le
but de réaliser un échange.
De la confrontation entre cette offre et cette demande, résulte la fixation d’un prix d’échange.

A. La détermination et le rôle du prix sur les


différents marchés :
❖ 1. Les différents marchés :

Il existe différents marchés. L’entreprise intervient sur chacun de ces marchés pour développer son
activité (approvisionnement, vente, recrutement, financement). On distingue alros les principaux marchés
ci-dessous :

Marché Marché Marché


des biens & services du travail financier
Qu’échange-t-on ? Biens et services Travail  Capitaux
Qui offre ? Les vendeurs Les ménages qui proposent Les agents ayant une capacité
(entreprises) leur force de travail (et qui de financement (souvent les
cherchent un emploi). ménages).
Qui demande ? Les acheteurs Les entreprises qui Les agents ayant un besoin de
(ménages, entreprises, …) recherchent une force de financement (essentiellement
travail (volonté d’embaucher). les entreprises et l’Etat).
Nature du prix ? « Prix de vente » « Salaire » « Taux d’intérêt »

 Attention → ne pas confondre « travail » et « emploi » :


* Une offre de travail par les ménages correspond à l’intitulé plus courant « demande d’emploi » ;
* Une demande de travail par les entreprises correspond à l’intitulé plus courant « offre d’emploi ».

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❖ 2. La détermination du prix sur les marchés :

On appelle « prix d’équilibre » le prix qui permet d’obtenir sur un marché l’égalité suivante :

Quantité de l’Offre = Quantité de la Demande

Pour réaliser cet équilibre, le prix est fixé par tâtonnements successifs selon les deux principes ci-
dessous :
- Les demandeurs cherchent à maximiser leur satisfaction dans la limite de leur budget ;
- Les offreurs cherchent maximiser leurs revenus (profit pour les entreprises, …).

Le prix va ainsi influencer les quantités offertes et demandées de la manière suivante :


• Lorsque le prix augmente, la demande va, dans la plupart des cas, diminuer car certains
consommateurs vont être découragés et les quantités demandées vont diminuer.
➔ La demande est donc une fonction décroissante du prix.
➔ On parle alors de la loi de la demande.
• Inversement, lorsque le prix augmente, l’offre va avoir tendance à augmenter. En effet, les
entreprises, attirées par des perspectives de profits plus élevés, vont être incitées à produire
plus.
➔ L’offre est donc une fonction croissante du prix.
➔ On parle alors de la loi de l’offre.

Face à cette augmentation de prix, la quantité demandée va diminuer et la quantité offerte va


augmenter jusqu’à l’obtention d’une égalité entre les deux quantités.

Les mécanismes inverses se produisent lorsque le prix diminue.


Nous pouvons représenter l’ensemble de ces ajustements par les prix à l’aide du schéma de la loi
de l’offre et de la demande ci-dessous :

La loi de l’offre et de la demande :

Les mécanismes de la loi de l’offre et de la demande permettent ainsi d’obtenir un équilibre entre
l’offre et la demande :
• Demande > Offre   prix   Demande et  Offre jusqu’à l’équilibre ;
• Demande < Offre   prix   Demande et  Offre jusqu’à l’équilibre.

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❖ 3. Le prix et son rôle de « signal » :

Sur le marché, le prix joue un rôle de « signal ». En effet, il permet aux agents économiques
d’évaluer la valeur du bien ou du service sur le marché et d’orienter leur choix. En fonction de la
rareté des ressources et de l’intensité de la demande, il varie à la hausse ou à la baisse et indique
aux agents comment optimiser leur satisfaction.

B. Les conditions de la concurrence parfaite et les


dysfonctionnements du marché :
Les agents économiques achètent ou vendent sur le marché tout en surveillant la concurrence. En
fonction de celle-ci, ils élaborent alors des stratégies leur permettant d’optimiser leur position sur
le marché.

❖ 1. Les conditions de la concurrence parfaite :

Pour fonctionner de manière optimale, un marché doit être parfaitement « concurrentiel ».


Un marché est dit parfaitement « concurrentiel » lorsque les offreurs et les demandeurs peuvent
librement se confronter et que le prix sert de variable d’ajustement entre l’offre et la demande.
Ce n’est qu’en respectant ce cadre concurrentiel que les entreprises seront incitées à innover et à
ajuster leurs prix, ce qui est bénéfique pour le consommateur.

Pour être parfaitement concurrentiel, le marché doit respecter certaines conditions théoriques,
dont celles présentées ci-dessous :

– l’information doit être parfaite (« transparence »). Tous les agents économiques doivent être en
mesure de détenir l’ensemble des informations disponibles sur le produit ;

– l’absence de barrières à l’entrée ou à la sortie du marché permet aux agents économiques de


choisir librement et sans contraintes le marché sur lequel ils souhaitent intervenir ;

– l’atomicité du marché : le nombre d’offreurs et de demandeurs sur le marché est tellement


important qu’aucun d’eux ne peut avoir de position dominante et influencer le fonctionnement du
marché.

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❖ 2. Les dysfonctionnements du marché :

Dans la réalité économique, les conditions théoriques du fonctionnement concurrentiel sont


rarement respectées. On parle alors de « concurrence imparfaite » à chaque fois qu’une condition
de la concurrence parfaite n’est pas vérifiée.

Dans ce cadre, le marché ne fonctionne pas de façon optimale et le prix n’assure plus sa fonction
d’ajustement entre les quantités de l’offre et celles de la demande.

Plusieurs situations de défaillance et de dysfonctionnement du marché sont ainsi possibles :

Quelle condition
Dysfonctionnements
de la concurrence Caractéristiques du dysfonctionnement
du marché
non respectée ?
Situation dans laquelle tous les participants à un
marché ne disposent pas de la même information.
Certains agents dont donc avantagés car ils détiennent
L’existence
« Information parfaite » des informations que les autres n’ont pas, ce qui porte
d’asymétries d’informations
atteinte à la crédibilité de tous les acteurs et nuit à
l’efficacité du marché.
(Ex. : sur le marché des voitures d’occasion).
Une barrière à l’entrée désigne un obstacle qui rend
difficile ou impossible l’implantation d’une entreprise
sur un marché, ce qui constitue une limite à la
concurrence.
On distingue plusieurs types de barrières à l’entrée :
– les barrières à l’entrée peuvent être indépendantes
de la volonté des acteurs économiques mais liées aux
caractéristiques du marché ou à la nature de l’activité
(ex. : des investissements et coûts fixes importants
qui sont décourageants pour des entrants potentiels,
L’existence « Absence de barrières des coûts de recherche et développement, …)
de barrières à l’entrée à l’entrée » - elles peuvent également provenir de la
réglementation mise en place par l’État (entrée
soumise à une autorisation, au respect d’une obligation
ou d’une norme de qualité). On parle alors de barrières
juridiques ;
– les barrières à l’entrée peuvent provenir des
entreprises déjà présentes sur le marché qui mettent
en place des stratégies permettant de rendre plus
difficile l’accès des entreprises concurrentes au
marché (ex. : une baisse artificielle du prix pour gagner
des parts de marché, des barrières technologiques
comme Apple pour l’Apple Pay).

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II.2. La coopération entre les acteurs du marché


Parmi les stratégies concurrentielles choisies par les entreprises, le développement des relations de
coopération est de plus en plus privilégié.
Cette croissance conjointe consiste pour l’entreprise à coopérer avec d’autres entreprises, tout en
restant juridiquement indépendante. Cette coopération peut se faire entre entreprises
concurrentes (alliance) ou non concurrentes (partenariat).

Certaines stratégies de coopération sont autorisées car elles stimulent la concurrence et


l’innovation, ce qui permet ainsi d’améliorer l’offre proposée aux consommateurs. C’est le cas
lorsque deux entreprises s’allient pour mettre au point un nouveau produit par exemple.

Par contre, lorsque l’objectif de la coopération est de supprimer les effets de la concurrence
(incitation à innover ou à baisser les prix) ou de manipuler les informations disponibles afin de
fausser les choix des agents économiques, elle est interdite et fait l’objet de sanctions de la part
de l’Autorité de la concurrence (ex. : lorsque deux entreprises s’allient fausser les informations sur
les produits).

II.3. L’existence d’externalités :

Le marché n’intègre pas l’ensemble des conséquences des choix économiques des agents. Ainsi, on
parle d’externalité lorsqu’une activité économique (production, consommation) a un impact sur le
bien-être des autres agents économiques, sans que cet impact soit intégré dans le prix ou donne
lieu à une contrepartie financière.

Deux types d’externalités sont à distinguer :


– les externalités positives améliorent le bien-être des autres agents économiques (ex. :
l’installation d’un apiculteur permet l’amélioration des rendements agricoles des terres aux
alentours) ;
– les externalités négatives entraînent une dégradation du bien-être des autres agents
économiques (ex. : la pollution générée par une usine).

La présence d’une externalité peut être considérée comme une défaillance du marché car le prix du
marché ne reflète pas l’ensemble des coûts et bénéfices engendrés. Le prix n’est donc pas garant
d’une efficacité optimale du marché et il est alors nécessaire à l’État d’intervenir pour garantir un
fonctionnement suffisamment satisfaisant pour permettre les échanges.

Remarque : les entreprises sont de plus en plus incitées à faire face aux externalités négatives que
la production et/ou consommation de leurs produits peuvent générer. Généralement regroupées sous
le label de responsabilité sociétale des entreprises et de développement durable, ces démarches
permettent d’envisager une alternative à l’intervention des pouvoirs publics et aux mécanismes
d’équilibre naturel du marché pour traiter les externalités négatives.

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