SE16-TE-01-22_Synthese
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PARTIE1
• Un marché est le lieu de rencontre, physique ou virtuel, entre une demande (c’est-à-dire la quantité
souhaitée par les acheteurs) et une offre (la quantité vendue par des vendeurs), qui doivent s’accorder
sur un prix pour échanger. L’échange marchand nécessite cependant l’existence d’institutions, c’est-
à-dire de normes qui veillent à son bon fonctionnement, en faisant notamment respecter les droits de
propriété qui sont au fondement de l’échange.
• Pour être qualifié de marché concurrentiel, un marché doit respecter les cinq conditions de la
concurrence pure et parfaite : atomicité, fluidité, homogénéité des produits, transparence de
l’information et mobilité des facteurs. D’après les économistes néoclassiques, si ces conditions sont
respectées, alors le fonctionnement du marché sera optimal. Sur un marché concurrentiel, les agents
économiques sont « preneurs de prix », c’est-à-dire qu’ils ne sont pas en capacité d’influencer les prix.
Les observations empiriques témoignent cependant de la diversité des structures de marché. En effet,
le marché concurrentiel reste un modèle théorique et n’est pas observable dans toutes les situations.
La condition d’atomicité n’étant pas toujours respectée, certains agents économiques peuvent exercer
un pouvoir de marché, c’est-à-dire influencer les prix grâce à leur position dominante. Les marchés
peuvent donc se distinguer selon leur degré de concurrence.
• Pour représenter le fonctionnement du marché, les économistes ont recours à une représentation
graphique qui illustre les fonctions d’offre, de demande, et la fixation des prix. Selon la loi de l’offre,
l’offre est croissante du prix, ce qui signifie que plus le prix augmente, plus la quantité offerte
augmente. Inversement, selon la loi de la demande, la demande est décroissante du prix. Selon la loi
de l’offre et de la demande, le prix d’équilibre et la quantité d’équilibre sont atteints par tâtonnement.
Les économistes distinguent les effets sur la quantité offerte ou demandée d’un bien (variation le
long de la courbe d’offre ou de demande) et les effets résultants de la variation d’un ou des facteurs
influençant l’offre et la demande : ce sont alors les courbes d’offre et de demande qui se déplacent.
• En situation de concurrence pure et parfaite, on constate que l’échange au prix d’équilibre permet
l’existence d’un surplus du consommateur et d’un surplus du producteur. Le surplus du consommateur
correspond à la différence entre ce que coûte aux consommateurs l’achat des produits et ce qu’ils auraient
été prêts à payer pour les obtenir, tandis que le surplus du producteur correspond à la différence entre ce
que rapporte aux producteurs la vente des produits et ce qu’ils auraient été prêts à percevoir compte tenu
de leur stratégie de maximisation du profit. A l’équilibre, la somme des surplus est donc maximisée. La
notion de surplus met en évidence l’existence de gains à l’échange, c’est-à-dire d’avantages procurés aux
offreurs et aux demandeurs par la spécialisation dans une activité et l’échange avec autrui.
Notions à connaître
Marché : lieu réel ou fictif où se rencontrent offreurs et demandeurs qui se mettent d’accord sur un
prix afin de réaliser des échanges.
Marché concurrentiel : marché respectant les cinq conditions de la concurrence pure et parfaite :
atomicité, transparence de l’information, homogénéité des produits, mobilité des facteurs de
production, liberté d’entrée et sortie.
PARTIE 2
Notions à connaître
Pouvoir de marché : Capacité à influencer les prix grâce à sa position dominante sur le marché.
Entente : Accord entre entreprises dont l’objectif est de porter atteinte à la concurrence. Ce type
d’entente peut prendre différentes formes, comme l’échange d’informations, la fixation de prix
communs, la répartition des marchés, etc.
Faiseur de prix (« Price maker ») : Agent économique qui détient un pouvoir de marché, c’est-à-
dire que sa situation lui permet d’influencer les prix sur le marché.
Monopole : Situation sur un marché où un offreur fait face à une multitude de demandeurs.
Oligopole : Situation sur un marché où quelques offreurs font face à une multitude de demandeurs.
Politique de la concurrence : Ensemble d’institutions visant à restaurer la concurrence sur le
marché afin d’augmenter le surplus du consommateur.
PARTIE 3
• Tout d’abord, les marchés peuvent être défaillants dans le domaine de l’allocation des ressources en
présence d’externalités, de biens collectifs et de biens communs.
On parle d’externalités lorsque les actions d’un agent économique ont un impact positif ou négatif sur
le bien-être et le comportement d’autres agents sans compensation monétaire (cet impact n’est pas
pris en compte dans les calculs de l’agent qui le génère). Les externalités peuvent se révéler positives
ou négatives.
On distingue :
• les externalités négatives : par exemple, lorsqu’une usine pollue l’environnement, le voisinage en
subit les désagréments (problèmes de santé, baisse du prix de l’immobilier) sans indemnisation.
Notions à connaître
Aléa ou risque moral : situation où après la signature d’un contrat, l’un des deux agents signataires
est en mesure de désavantager l’autre en raison de l’asymétrie d’information qui existe entre ces
deux agents.
Asymétrie d’information : L’information est dite asymétrique lorsque l’une des parties dispose
d’informations importantes dont l’autre partie est dépourvue.
Bien collectif ou bien public : Un bien collectif est un bien qui n’est ni excluable ni rival. On ne peut
pas en priver quiconque et l’usage du bien par un individu n’empêche les autres d’en user aussi.
Bien commun : Un bien commun présente deux caractéristiques, il est rival et non excluable. On
ne peut en individualiser la consommation mais, en revanche, l’utilisation de ce bien par un individu
diminue les possibilités d’utilisation par les autres individus.
Externalités : Une externalité (ou effet externe) est une répercussion de l’activité d’un agent
économique sur d’autres agents et qui ne donne pas lieu à une compensation monétaire.
Sélection adverse ou anti-sélection : Situation dans laquelle un des agents ignore certaines
caractéristiques de la transaction. Il risque d’être trompé au moment où il va signer le contrat.