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Mémoire de Master
Option : Géométrie et Applications
Présenté par
Madické NDAO
je dédie ce mémoire
A l’issus de ce travail, on remercie Dieu le tout puissant de nous avoir donné le courage,
la volonté et la santé pour mener ce travail à terme.
Je remercie mes très chers parents, Massaer et Faty, qui ont toujours été là pour moi.
Je remercie mes soeurs Mbéne et Aminata, et mes frères Birahim, Ibrahima et Ngoye, pour
leurs encouragements.
Enfin, je remercie mes amis Fatim, Abib, Fallou et Guirane,..... qui ont toujours été là
pour moi. Leur soutien inconditionnel et leurs encouragements ont été d’une grande aide.
Le premier chapitre traite des groupes de Lie et des algèbres de Lie. Les notions de base,
telles que l’algèbre de Lie d’un groupe de Lie et l’application exponentielle d’un groupe de
Lie définies en détails. Des exemples classiques, comme les groupes linéaires et les groupe
de Lie simples, sont présentés pour illustrer ces concepts.
Le deuxième chapitre introduit la notion de structure de contact sur une variété. Les
propriétés des variétés de contact sont étudiées. Des exemples concrets sont donnés en
guise d’illustration. Des résultats importants, tels que le théorème de Gray et le théorème
de Darboux, sont également démontrés.
Le troisième chapitre aborde les structures de contact invariantes sur un groupe de Lie.
Des exemples de groupes Lie avec des structures de contact invariantes sont présentés, ainsi
que des résultats théoriques sur leur classification.
Dédicaces i
Remerciements ii
Résumé iii
Introduction Générale 1
Conclusion 26
Bibliographie 27
La géométrie de contact, en tant que discipline à part entière, est née vers 1896 dans
l’œuvre monumentale de Sophus Lie sur Berührungs transformationen (transformations
de contact). L’un des apologistes modernes les plus éloquents de la géométrie de contact
est Vladimir Arnold, qui a proclamé (depuis 1989) que ”la géométrie de contact est toute
géométrie".
La géométrie de contact a de nombreuses applications en physique, notamment en
mécanique classique, en thermodynamique et en optique géométrique. D’un autre côté, elle
s’est également révélée être un puissant outil pour résoudre des questions de topologie pure.
Elle est en quelque sorte la cousine, en dimensions impaires, de la géométrie symplectique,
qui elle s’intéresse à des variétés de dimensions paires. On trouve de nombreuses similitudes
entre les deux théories : ainsi on dispose dans un cas comme dans l’autre d’un théorème
de Darboux qui décrit la forme locale de la structure (de contact/symplectique). De même
on trouve des deux côtés des théorèmes de stabilité aux énoncés voisins. Concrétisation du
lien entre les deux domaines, la procédure dite de symplectisation permet de construire une
variété symplectique à partir d’une variété de contact ; réciproquement, une hypersurface
d’une variété symplectique telle qu’il existe un champ de Liouville qui lui soit positivement
transverse peut être munie d’une structure de contact.
Comme c’est souvent le cas en géométrie, un fossé sépare la géométrie de contact en
dimension 3 et celle en dimension supérieure ou égale à 5. De nombreux outils et notions,
comme par exemple la distinction entre structures vrillées et tendues, sont spécifiques à la
dimension 3. Travailler en grande dimension demande alors de développer toute une nou-
velle gamme de méthodes : de très nombreuses questions restent encore ouvertes à l’heure
actuelle.
L’objectif de ce mémoire est d’étudier les propriétés des groupes de Lie de contact en
utilisant l’invariance (sous les translations à gauche/droite) de la structure de contact. Le
mémoire compte trois chapitres. Le premier chapitre de ce mémoire introduit les notions et
résultats de base en groupes et algèbres de Lie. Dans le deuxième chapitre, on s’intéresse
au concept de structure de contact sur une variété de dimension impaire. On parle dans
ce chapitre la notion de variété de contact, de contactomorphisme et aussi de champ de
Reeb définit par un 1-forme de contact. Dans le troisième chapitre, on enumère la notion de
structure de contact invariant sur un groupe de Lie. On mentionne notamment un article
de André Diatta qui dans sa globalité nous parle de contruction et classification de groupes
et algèbres de Lie de contact.
Sommaire
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1 Groupes de Lie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Algèbre de Lie d’un groupe de Lie . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Application exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Introduction
Dans ce chapitre, nous parlerons des groupes de Lie, variétés munies d’une structure
de groupe "compatible" avec la structure différentielle. Les groupes de Lie constituent un
domaine crucial en mathématique et en physique, offrant un cadre puissant pour étudier
les symétries continues.
Nous commencerons par définir les groupes de Lie et leurs propriétés fondamentales.
Ensuite, nous introduirons les algèbres de Lie et nous examinerons également quelques
exemples classiques de groupes de Lie, tels que le groupe affine et le groupe de Heisenberg.
Enfin, nous aborderons l’application exponentielle, qui joue un rôle essentiel et permet de
passer de l’algèbre de Lie au groupe de Lie et inversement.
apparaît donc que Th Lg est inversible, c’est donc un isomorphisme. On montre de même
que Th Rg est un isomorphisme.
Exemple 1.1. Rappelons qu’une transformation affine de la droite R est une application
f : R → R, qui à x associe f (x) = a + bx, où b ∈ R∗ et a ∈ R. Muni de la composition
usuelle des applications, l’ensemble des transformations affines de R est un groupe. On
voit clairement qu’une transformation affine f : x 7→ bx + a peut être identifiée au couple
(a; b) de R × R∗ . Ainsi l’ensemble des transformations affines de R peut être identifié
à R × R∗ . La loi du groupe s’écrit alors : pour tous couples (a, b), (c, d) dans R × R∗ ,
(a, b)(c, d) = (bc + a, bd) Ce groupe a pour élément neutre (0, 1) et l’inverse d’un élément
(a, b) de R×R∗ est (a, b)−1 = − ab , 1b . Le groupe ainsi défini sera noté Aff(R). Maintenant,
si on considère sur Aff(R) = R × R∗ la structure de variété différentiable de R × R∗ , alors
Aff(R) est un groupe de Lie de dimension 2.
Théorème 1.1. Tout sous-groupe fermé H d’un groupe de Lie G est un sous-groupe de
Lie de G.
La preuve de ce théorème peut se lire dans le livre [24, pages 259 et 260].
Le Théorème 1.1 fournit un grand nombre d’exemples de groupes de Lie. Notemment,
tout sous-groupe fermé de GL(n, R) est un groupe de Lie.
Exemple 1.3. Groupe spécial linéaire : SL(n, R) = {M ∈ M (n, R)/ det M = 1}, dimen-
sion n2 . En effet, il est sous-groupe de GL(n, R).
Exemple 1.4. Bien entendu le groupe spécial orthogonal est un sous-groupe de Lie de
GL(n, R), SO(n, R) = {M ∈ M (n, R)/t M M = I et det M = 1} .
Exemple 1.5. Groupe spécial unitaire est un sous-groupe de Lie de GL(n, R) défini par
SU(n, C) = {M ∈ M (n, C)/M t M = I et det M = 1}
- X, Y , Z + Z, X , Y + Y, Z , X = 0, identité de Jacobi.
3
Exemple 1.6. L’espace
vectoriel R orienté3 par sa structure euclidienne canonique, et
muni du crochet x, y = x ∧ y pour x, y ∈ R , est algèbre de Lie.
Exemple 1.7. Muni du crochet défini par la relation X, Y := XY − Y X, l’espace
M(n, R) est une algèbre de Lie, noté gl(n, R).
∗
Exemple 1.8. On considère l’ensemble su(2) := {M ∈ gl(2)|X = −X, trX = 0}, c’est-à-
ia −b + ic
dire l’ensemble des matrices de la forme avec a, b, c ∈ R. C’est un espace
b + ic −ia
1 i 0 1 0 i
vectoriel réel. Une base est donnée par les matrices E1 := 2 E2 := 2 et
0 −i i 0
0 −1
E3 := 12
. Grâce aux relations E1 , E2 = E3 , E2 , E3 = E1 et E3 , E1 = E2 , il
1 0
s’agit d’une algèbre de Lie réelle de dimension 3.
De même, l’ensemble sl(2, R) := {X ∈ gl(2, R)|tr(X) = 0} est aussi une algèbre de Lie
de dimension 3.
Définition 1.3. Une sous-algèbre de Lie d’une algèbre de Lie g est un sous-espace vectoriel
de gqui est stable par crochet ., . . Un idéal de g est un sous-espace vectoriel h de g tel
que x, y ∈ h, ∀x ∈ g, y ∈ h.
Exemple 1.9. Dans toute algèbre de Lie g, les sous-ensembles suivants sont des idéaux :
1. les idéaux triviaux : {0} et g ;
2. le centre Z(g) := {x ∈ g : [x, y] = 0, ∀y ∈ g} ;
3. l’idéal dérivé g = [g, g] := {[x, y], x, y ∈ g}.
Sommaire
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1 Variété de contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Contactomorphismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.3 Champ de vecteur de contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.4 Théorémes de Gray et Darboux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.5 Structure de contact tendues et Structure de contact vrillé . 12
Introduction
La géométrie de contact est la partie de la géométrie differentielle qui étudie les formes
et les structures de contact. Elle entretient d’étroits liens avec la géométrie symplectique, la
géométrie complexe, la théotie de feuilletages de codimension 1 et les systemes dynamiques.
Les structures de contact sont des objets géométriques qui se situent à l’intersection
de la géométrie différentielle et de la topologie. Elles généralisent les notions de systèmes
dynamiques et jouent un rôle crucial dans de nombreux domaines, notamment la mécanique
classique, la théorie des systèmes dynamiques et la géométrie symplectique.
Dans ce chapitre, nous parlerons des définitions de variétés de contact, de structures de
contact, leurs propriétés essentielles, ainsi que des exemples illustratifs. Nous aborderons
également des applications dans différents contextes, soulignant l’importance et la richesse
de ces structures dans la recherche mathématique contemporaine.
Exemple 2.2. Sur R2n+1 on considère les coordonnées polaires (rj , φj ) sur chaque plan
(xj , yj ), j = 1, . . . , n. On montre que la forme α2 suivante est de contact sur R2n+1 :
n
X n
X
2
α2 = dz + (rj dφj ) = dz + (xj dyj − yj dxj ). (2.1)
j=1 j=1
Exemple 2.3. La structure de contact standard sur la sphère unitaire S2n+1 dans R2n+2
avec les coordonnées cartésiennes (x1 , . . . , xn , y1 , . . . , yn , z) est définie par :
n+1
X
α0 = (xj dyj − yj dxj ). (2.2)
j=1
Exemple 2.4. La structure de contact standard en dimension 3 est donnée par (R3 , ξ1 ),
où R3 a les coordonnées (x, y, z) ; et ξ1 est donnée par α1 = dz − ydx. Alors ξ1 = ker α1 =
vect{∂x + y∂z , ∂y }.
2.2 Contactomorphismes
Définition 2.3. Deux variétés de contact (M1 , ξ) et (M2 , ξ2 ) sont dites contactomorphes
s’il existe un difféomorphisme f : M1 → M2 tel que si pour tout p ∈ M1 , on a
où T f : T M1 → T M2 désigne la différentielle de f .
Exemple 2.5. Les variétés de contact (R2n+1 , ξi = ker αi ), i = 1, 2 des Exemples 2.1 et
2.2 sont contactomorphes. Un contactomorphisme explicite est f donné par :
x−y x+y xy
f (x, y, z) = , ,z − ,
2 2 2
n
P
où x = (x1 , . . . , xn ) et y = (y1 , . . . , yn ) et xy = xj yj .
j=1
Exemple 2.6. Pour tout point p ∈ S2n+1 la variété de contact (S2n+1 \{p}, ξ0 ) est contac-
tomorphe à la structure de contact standard sur R2n+1 .
Définition 2.4. Un champ de vecteurs sur une variété de contact est dit de contact si son
flot préserve la structure de contact.
Proposition 2.1. Soit X un champ de vecteurs sur M , les assertions suivantes sont
équivalentes :
1. X est un champ de contact ;
2. LX α|ξ = 0.
Remarque 2.3. Un champ de Reeb est associé à une forme de contact. Si on change la forme
de contact, le champ de Reeb change.
1
dα(R, ∂x) = 0 ⇐⇒ d(dz − ydx)(R, ∂x) = 0 =⇒ R = 0
– iR dα = 0 ⇐⇒ dα(R, ∂y) = 0 ⇐⇒ d(dz − ydx)(R, ∂y) = 0 =⇒ R2 = 0
dα(R, ∂z) = 0 ⇐⇒ d(dz − ydx)(R, ∂z) = 0 =⇒ R3 = 0
d’où le résultat.
Exemple 2.8. Dans T3 muni de la forme de contact α = sin(z)dx + cos(z)dy. Le champ
∂ ∂
de Reeb est le champ sin(z) ∂x + cos(z) ∂y .
Calcul du Champ de Reeb
1. α(R) = 1 :
∂ ∂ ∂
Supposons que le champ de Reeb soit R = a(x, y, z) ∂x + b(x, y, z) ∂y + c(x, y, z) ∂z .
Nous devons satisfaire la condition suivante :
2. LR α = 0 :
Pour que cette condition soit vérifiée, il faut que la forme α soit invariant sous l’action
du champ de Reeb. Calculons la dérivée de Lie LR α :
LR α = d(ιR α) + ιR dα,
où ιR est l’insertion de R dans α, et dα est la différentielle de α.
Calculons dα :
Calculons maintenant ιR α :
ιR α = α(R) = 1.
Et donc :
d(ιR α) = d(1) = 0.
Maintenant, substituons dans la formule :
− cos(z) a + sin(z) b = 0.
Cela implique :
sin(z)
a= b = tan(z) b.
cos(z)
En combinant les conditions, nous avons :
sin(z)
sin(z) · b + cos(z) b = 1.
cos(z)
sin2 (z)
b + cos(z) b = 1.
cos(z)
2
sin (z) + cos2 (z)
b = 1.
cos(z)
1
b = 1.
cos(z)
b = cos(z).
En utilisant a = tan(z) b, nous avons :
Pour satisfaire les conditions, nous devons choisir c tel que α(R) = 1 est vérifié. Pour
tous les termes, nous avons :
∂ ∂ 1 ∂
R = sin(z) + cos(z) + .
∂x ∂y sin(z) cos(z) ∂z
Proposition 2.2. Le champ de Reeb est un champ de vecteur de contact. En effet son flot
préserve la forme de contact associée à α.
Démonstration. Montrons tout d’abord que XH est bien défini, c’est à dire que les condi-
tions ci-dessus définissent un unique champ de vecteur XH . L’idée est d’écrire XH (x) comme
somme d’un vecteur dans ξ(x) et d’un vecteur colinéaire à R(x). Considérons l’équa-
tion iZ dα = −dH en restriction à ξ, c’est la restriction à ξ de la condition iXH dα =
dH(R)α − dH. Comme dα est une 2-forme non dégénérée sur ξ, l’équation précédente
admet un unique champ de vecteurs solution noté Z. Posons XH = HR + Z. Le champ
obtenu vérifie les relations α(XH ) = H et iXH dα = dH(R)α − dH sur ξ et sur le champ
de droites engendrées par R et donc sur tout l’espace par linéarité. De plus ces conditions
définissent un champ unique car Z est déterminé de manière unique.
Proposition 2.3. Soit (M, ξ) une variété strictement de contact. Soit α une 1-forme de
contact telle que ξ = kerα. Il existe alors une correspondance bijective entre les champs de
vecteurs sur M laissant ξ invariant, et C∞ (M, R). Cette correspondance est donnée par :
X 7→ H = α(X) ∈ C∞ (M, R) d’une part, et :
H ∈ C∞ (M, R) 7→ XH tel que α(XH ) = H et i(XH )dα = dH(Rα )α − dH
d’autre part.
Exemple 2.10.
- Si H = 0 =⇒ α(XH ) = 0, et iXH dα = 0, alors XH = 0
- Si H = 1 =⇒ α(XH ) = 1, et iXH dα = 0, alors XH = Rα .
En particulier, tous les éléments de Cont0 (M, ξ) sont hamiltoniens !
Définition 2.7 (Isotopie). Soient (M, ξ0 ) et (M, ξ1 ) deux variétés munies de structures de
contact. Une isotopie entre ξ0 et ξ1 est une famille lisse de structures de contact {ξt }t∈[0,1]
sur M telle que :
1. ξt est une structure de contact pour tout t ∈ [0, 1].
2. Il existe une application lisse F : M × [0, 1] → T M telle que Ft (x) = ξt (x) pour tout
x ∈ M et t ∈ [0, 1].
Définition 2.8 (Courbe legendrienne). Soit une variété de contact (M, ξ), une courbe
legendrienne sur une variété de contact est une courbe tangente au champ de contact en
chaque point.
Définition 2.9. Une structure de contact est vrillée si elle contient un disque vrillé, c’est-à-
dire un disque plongé de sorte que son espace tangent coïncide avec la structure de contact
le long du bord. Une structure de contact non vrillée est dite tendue.
Théorème 2.5 (Eliashberg). Sur une variété de contact de dimension 3 compacte sans
bord , si deux structures vrillées sont homotopes alors elles sont isotopes.
Pour les structures tendues la situation est plus délicate. Voici quelques théorèmes qui
illustrent la diversité des situations qui existent.
Théorème 2.6 (Eliashberg). Les structures usuelles sur R3 et S3 sont les seules structures
tendues à isotopie près.
Théorème 2.7 (Giroux). Sur le tore il existe des structures de contact tendues homotopes
comme champs de plans mais non isotopes.
Sommaire
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.1 Du groupe de Lie à l’algèbre de Lie et inversement . . . . . . 15
3.2 Construction d’algébre de Lie de contact . . . . . . . . . . . . 16
3.3 Les algèbres de Lie de contact avec un idéal dérivé de codi-
mension 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.4 Classification en faibles dimensions . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Introduction
Un groupe de Lie muni d’une forme de contact invariante à gauche est appelé groupe de
Lie de contact. L’invariance à gauche permet de construire la forme sur tout le groupe de
Lie à partir de sa valeur en l’élément neutre. C’est pourquoi l’étude de tels groupes de Lie
passe souvent par l’étude des algèbres de Lie avec une forme de contact puisque l’algèbre
de Lie du groupe de Lie est isomorphe à l’espace tangent à l’élément neutre du groupe.
Les groupes de Lie de contact sont moins étudiés que les groupes de Lie symplectiques
mais il y a quelques chercheurs qui y travaillent. Dans [18] par exemple, les auteurs ont
étudié l’existence de formes de contact invariantes à gauche sur un groupe de Lie filiforme.
Ils ont classifié toutes les structures de contact sur une telle algèbre de Lie.
Dans la section 3.2, nous parlerons d’une construction qui permet d’obtenir de nom-
breux groupes de Lie de contact (et particulièrement ceux avec un centre discret) dans
n’importe quelle dimension impaire (Théorème 3.1) et discutons de plusieurs applications,
voir Théorème 3.2, Remarque 3.2, Corollaires 3.1 , 3.2, Proposition 3.1 , etc. Jusqu’à pré-
sent, les principaux exemples connus de groupes de Lie de contact en dim ≥ 3, ont un centre
(non discret) de dimension 1. Nous caractérisons les algèbres de Lie de contact avec un idéal
dérivé de codimension 1, dans Section 3.4. Nous appliquons ceci à l’étude des groupes de
Lie avec une métrique riemannienne invariante à gauche de courbure sectionnelle négative.
Nous élaborons la liste de toutes les algèbres de Lie de contact non isomorphes de dimen-
sion 5.
Par souci de simplicité, la plupart des résultats sont donnés dans la version algèbre de
Lie. Les résultats pour les groupes de Lie sont obtenus par translation de ces structures à
partir de l’élément neutre.
dη(ξ + , x+ ) = 0, ∀x ∈ G et η + (ξ + ) = 1. (3.1)
Lemme 3.1. [6] Si η est une forme de contact dans une algèbre de Lie G, de champ de
Reeb ξ , alors son noyau (espace nul) ker(η) n’est pas une sous-algèbre de Lie de G, alors
que le radical (espace nul) Rad(∂η) = Rξ où ∂η est une sous-algèbre réduite de G.
Un groupe de Lie symplectique (G, ω + ) est un groupe de Lie G associé à une forme
symplectique invariante à gauche ω + ([6]. Il est bien connu qu’un groupe de Lie symplectique
porte également une structure affine plate invariante à gauche, induite de manière naturelle
par la structure symplectique. Mais cela n’est plus vrai pour les groupes de Lie de contact
tels que SU (2), Rn oSL(n, R), n > 2, et même pour les groupes nilpotents, comme le montre
l’exemple de Y. Benoist en 1992 ([22]). La contactisation "classique" est obtenu comme
suit. Á partir d’une algèbre de Lie symplectique (h, ω), effectuons l’extension centrale G =
h ×ω Rξ en utilisant le 2-cocycle ω. Alors G est une algèbre de Lie de contact de centre
Z(G) = Rξ. L’inverse est facile à voir comme indiqué ci-dessous.
Lemme 3.2. [6] Une algèbre de Lie de contact avec un centre non trivial est une exten-
sion centrale h ×ω R d’une algèbre de Lie symplectique (h, ω) en utilisant le 2-cocycle non
dégénéré ω.
Une algèbre de Lie g est dite décomposable si elle est une somme directe g = A1 ⊕
A2 de deux idéaux non triviaux A1 et A2 . On vérifie facilement qu’une algèbre de Lie
décomposable g = A1 ⊕ A2 est de contact si et seulement si A1 est de contact et A2 est
symplectique exacte ou vice versa. Les algèbres de Lie symplectiques exactes de dim 6 6
sont toutes bien connues. Une famille particulière d’algèbres de Frobenius Lie, appelées j-
algèbres, joue un rôle central dans l’étude des variétés homogènes de Kähler et en particulier
des domaines bornés homogènes. Soit l’algèbre de Lie gl(n, R) des matrices n × n agir sur
l’espace Mn,p des matrices n × p par multiplication ordinaire à gauche des matrices. Si p
divise n, le produit semi-direct résultant Mn,p o gl(n, R) est une algèbre de Frobenius Lie
(non résoluble). En particulier, lorsque p = 1, cela implique que l’algèbre de Lie af f (Rn )
des applications affines Rn → Rn est une algèbre de Frobenius Lie. On peut trouver des
familles infinies de paramètres (n − 1) d’algèbres de Lie symplectiques exactes résolubles
non isomorphes (en dimension 2n + 2), obtenues comme extensions unidimensionnelles
(produit semi-direct) des algèbres de Lie de Heisenberg.
À partir de la relation citée ci-dessus entre les objets invariants à gauche sur les groupes
de Lie et leur homologue de l’algèbre de Lie, nous n’aurons besoin que de travailler locale-
ment, c’est-à-dire qu’au niveau de l’algèbre de Lie, les résultats pour les groupes de Lie sont
obtenus en traduisant vers la gauche ces structures autour du groupe de Lie correspondant.
Étant donné une algèbre de Lie symplectique exacte (h, ∂α), nous trouverons toutes
les algèbres de Lie de contact (g, η) contenant h comme sous-algèbre de codimension 1
telle que i∗ η = α où i : (h, α) → (g, η) est l’inclusion naturelle. Nous résolvons d’abord le
problème d’incorporation suivant pour les algèbres de Lie : étant donné une algèbre de Lie
h, trouvons toutes les algèbres de Lie g contenant h comme sous-algèbre de codimension
1. Choisissez une droite Re0 complémentaire de h de telle sorte que, en tant qu’espace
vectoriel, g puisse s’écrire g = h ⊕ Re0 .
Lemme 3.3. Une algèbre de Lie g := h ⊕ Re0 contenant h comme sous- algèbre de codi-
mension 1 consiste en un couple (ψ, f ) ∈ End(h) × h tel que ∂f = 0, i.e f est un 1-forme
fermé sur h, et δψ = f ∧ ψ c’est- à-dire ∀x, y ∈ h
f ([x, y]h ) = 0 et ψ([x, y]h = [ψ(x), y]h + [x, ψ(y)]h − f (x)ψ(y) + f (y)ψ(x). (3.3)
Théorème 3.1. Soit (h, ω := ∂α) une algèbre de Lie symplectique exacte et x0 ∈ h telle
que ω(x0 , .) = α. Les algèbres de Lie g = h ⊕ Re0 du Lemme 3.3 qui admettent une forme
de contact ηs := α + se∗0 , correspondent aux couples (ψ, f ) ∈ End(h) × h∗ satisfaisant,
pour certains s ∈ R :
ω(x0 , ψ(x0 ) + s(1 + f (x0 )) 6= 0. (3.5)
Ici e∗0 ∈ g∗ satisfait he∗0 , e0 i = 1 et he∗0 , hi = 0.
La remarque 3.1 donne une autre interprétation du théorème 3.1 (voir aussi les re-
marques 3.2 et 3.3).
Remarque 3.1. Le Théoréme 3.1 dit essentiellement que, si f (x0 ) 6= −1 ou si ω(x0 , ψ(x0 )) =
0 (ou de manière équivalente ψ(x0 ) n’est pas dans le noyau de α), alors le L’algèbre de
Lie obtenue à partir de (ψ, f ) comme dans le lemme 3.3, est une algèbre de Lie de contact
avec une famille de formes de contact ηs telle que i∗ ηs = α. Si dans le lemme 3.3, nous
choisissons h comme une algèbre de Lie symplectique (qui n’a pas besoin d’être exacte, ici)
alors nous obtenons un moyen de construire une liste exhaustive de toutes les algèbres de
Lie de dimension (2n + 1)g admettant une solution de l’équation classique de Yang-Baxter
de rang (maximal) 2n.
et se termine par (∂ηs )n = ω n − nω n−1 ∧ ((t ψ)(α) + sf ) ∧ e∗0 . La forme linéaire (2n + 1) sur
g que nous recherchons est
Il reste maintenant à trouver les conditions nécessaires et suffisantes pour que cette dernière
soit non nulle c’est à dire une forme volumique. Pour le faire de manière simple, exprimons-
le en termes d’une décomposition bien choisie de g. Soit x0 ∈ h tel que q(x0 ) = α où q : h →
h est l’isomorphisme x → q(x) := ω(x, .). Considérons un x00 ∈ h satisfait ω(x00 , x0 ) = 1 et
posons β = q(x00 ). On obtient alors h = (Rx0 ⊕ Rx00 ) ⊕ (R ⊕ R⊕)ω où (Rx0 ⊕ Rx00 )ω est
l’orthogonal du 2-espace Rx0 ⊕ Rx00 par rapport à la forme symplectique ω sur h. On peut
alors écrire ω = β ∧ α + ω 0 ici ω 0 est la restriction de ω à (Rx0 ⊕ Rx00 )ω . Il s’ensuit alors
ω p = (ω 0 )p + p(ω 0 )p−1 ∧ β ∧ α, ∀p ∈ N − {0}. Cela implique que ω n = n(ω 0 )n−1 ∧ β ∧ α et
Évidemment (ω 0 )n−1 et e∗0 sont des formes volumiques sur les espaces vectoriels (Rx0 ⊕Rx0 )ω
et Re0 respectivement. Il est maintenant clair que (∂ηs )n ∧ηs ne disparaît pas si et seulement
si α ∧ (sβ + (t ψ)(α) + sf ) se restreint à une forme volumique sur Rx0 ⊕ Rx00 c’est le cas,
si et si sβ + (t ψ)(α) + sf seulement (ψ(α) + sf a une composante non nulle le long de
Rβ par rapport à la décomposition h = Rα ⊕ Rβ ⊕ q((Rx0 ⊕ Rx00 )ω ) Ceci équivaut à
hsβ + (t ψ)(α) + sf, x0 i = ω(x0 , ψ(x0 )) + s(1 + f (xo)) 6= 0.
Exemple 3.1. L’algèbre de Lie affine spéciale G := R2 o sl(2) est une algèbre de Lie
de contact. Il a une base (e1 , e2 , X, Y, H) et une crochet Lie [X, e2 ] = e1 , [Y, e1 ] = e2 ,
[H, e1 ] = e1 , [H, e2 ] = −e2 , [X, Y ] = H, [H, X] = 2X, [H, Y ] = −2Y ensemble e0 := Y ,
e3 := X, e4 := H. Maintenant g est obtenu à partir de la sous-algèbre symplectique
exacte (vect(e1 , e2 , e3 , e4 ), ω = ∂e1 ) en utilisant le Théoréme 3.1 , où x0 = −e4 , f = −2e∗4 ,
ψ(e1 ) = −e2 , ψ(e2 ) = 0, ψ(e3 ) = e4 , ψ(e4 ) = 0 et forme de contact ηs = e∗1 +se∗0 , s ∈ R−{0}.
Théorème 3.2. Si une algèbre de Lie g contient une algèbre de Lie symplectique exacte
(h, ∂α) comme idéal de codimension 1 , alors g a une famille de formes de contact ηs
Remarque 3.2.
- En particulier, si l’on peut intégrer un groupe de Lie symplectique exact comme sous-
groupe de codimension 1 normal d’un groupe de Lie G, alors G est un groupe de Lie
de contact.
- Le théoréme 3.2 permet notamment de construire des groupes de Lie de contact
comme suit. Soit K = R ou S 1 agir sur une symplectique exacte K groupe de Lie
(G1 , ∂α+ ) par automorphismes φ(t), t ∈ K de G1 qui préservent α+ . Le produit semi-
direct G := G1 oφ K est un groupe de Lie de contact, avec ηs+ = α+ +sdt, le paramètre
s est dans un ouvert I ⊂ R. Rappelons qu’une telle action φ est hamiltonienne avec
un moment (Marsden-Weinstein) J : G1 → R.
Exemple 3.2. Soit (G3 , ∂α+ ) le groupe de Lie symplectique exact G3 := R4 avec la loi
produit
0
(x1 , x2 , x3 , x4 )(x01 , x02 , x03 , x04 ) = (x1 + eX4 x01 , x2 + x02 , x3 + ex4 x03 + x1 x02 , x4 + x04 ) (3.9)
et α+ = −e−x4 (x1 dx2 −dx3 ). Soit R agir sur G3 par φt (x1 , x2 , x3 , x4 ) := (et x1 , e−t x2 , x3 , x4 ).
Chaque φt est un automorphisme du groupe de Lie G3 qui préserve α+ . L’application
J : (x1 , x2 , x3 , x4 ) 7→ −ex4 x1 x2 est le moment de cette action. Le produit semi-direct
résultant G := G3 oφ R est un groupe de Lie de contact, avec
Rappelons que l’algèbre de Lie opposée gop de (g, [., .]) est définie par le crochet de Lie
[., .]op opposée à [., .], sur l’espace vectoriel sous-jacent à g. Soit [x, y]op := −[x, y].
Remarquons que (g, η) est contact si et seulement si (gop , η) est une algèbre de Lie de
contact.
Démonstration. Supposons que p divise n, de sorte que Mn,p o gl(n, R) soit symplectique
exacte. Pour montrer que gop contient Mn,p o gl(n, R), identifions d’abord Mn,p o gl(n, R)
avec l’algèbre de Lie h des matrices (n + p) × (n + p) dont toutes les entrées, sur les p
dernières lignes sont nulles. Or, par la transposée M 7→ M t des matrices, le gop de g est
0 Ann Anp
isomorphe à l’algèbre de Lie g des matrices de la forme où Ann (resp.Anp ) est
0 λIp
une matrice n × n (resp. n × p) et l’application d’identité Ip de W . Donc gop ∼ = g0 contient
Mn,p ⊕ gl(n, R) comme idéal de codimension 1, comme Mn,p o gl(n, R) contient son idéal
dérivé [g0 , g0 ]. D’après le Théorème 3.2 ci-dessus, gop est une algèbre de Lie de contact, tout
comme g.
Lorsque p = 1, en considérant à nouveau l’algèbre de Lie opposée gop , cela s’ensuit.
Le Théoréme 3.1 permet, à partir des algèbres de Lie symplectiques exactes, d’obtenir
toutes les algèbres de Lie de contact contenant une sous-algèbre de codimension 1 qui a une
forme symplectique exacte. Considérant maintenant naturellement le processus inverse de
construction d’algèbres de Lie symplectiques exactes à partir d’algèbres de Lie de contact
(g, η + ), nous obtenons ce qui suit.
Théorème 3.3. Soit (g, η) une algèbre de Lie de contact de champ de Reeb ξ. Alors avec
les mêmes notations que dans Le Théoréme 3.1, pour tout (ψ, f ) ∈ End(g) × g satisfaisant
(3.3) et pour tout s ∈ R satisfaisant η(ψ(ξ)) + sf (ξ) 6= 0, l’algèbre de Lie ḡ = g ⊕ Re¯0
obtenue à partir du Lemme 3.3 en utilisant (ψ, f ), a des formes symplectiques exactes
ω¯s = ∂αs où αs := η + se¯∗0 .
Remarque 3.3. Le Théoréme 3.3 permet d’obtenir toutes les algèbres de Lie symplectiques
exactes contenant g comme sous-algèbre de codimension 1 transverse à un vecteur de
Liouville x0 . Une telle construction n’est pas toujours possible, par exemple commencer
par g si l’espace h1 (g, R) des formes fermées sur g est égal à {0} (soit [g, g] = g) et si en
plus toutes les dérivations sont intérieur. Ce pendant, cela permet également de construire
des algèbres de Lie de contact sans utiliser a priori de résultats sur des algèbres de Lie
symplectiques exactes. On applique le théorème 3.3 à une algèbre de Lie de contact g en
ajoutant une ligne Re¯0 pour obtenir ḡ puis on applique le théorème 3.1 à ḡ pour obtenir des
algèbres de Lie de contact contenant g comme sous-algèbre de Lie de contact de codimension
2.
Une conséquence est donnée par le résultat suivant.
Exemple 3.3.
(i). A partir d’une algèbre de Lie symplectique nilpotente (N0 , ωo ), effectuer l’extension
centrale N1 = No ×ωo Rξ en utilisant ωo , pour obtenir une algèbre de Lie de contact
nilpotente de centre Z(N1 ) = Rξ. Soit une algèbre de Lie unidimensionnelle Re1
agissant sur N1 par un nilpotent dérivation D1 avec D1 (ξ) = 0. Notons N le produit
semi-direct N = N1 o Re1 tel que si x ∈ N1 alors [e1 , x] = D1 (x) et N1 est une
sous-algèbre de N. Nous avons maintenant Z(N) = Rξ ⊕ R(−x̄ + e1 ) si D1 = adx̄
pour certains x̄ ∈ N1 et Z(N) = Rξ sinon.
(ii). Un autre exemple est la somme directe N = N0 ⊕ N” de deux algèbres de Lie de
contact nilpotentes N0 et N” , par exemple deux algèbres de Heisenberg les algèbres
de Lie h2p+1 et h2q+1 , donc Z(N) ⊂ [N, N] et dim Z(N) = 2.
Il n’y a que deux N pour le Théorème 3.4(1) si dim(N) = 4, à savoir N1,1 de base (ei )
et avec le crochet de Lie [e2 , e4 ] = e1 , [e3 , e4 ] = e2 , donc Z(N1,1 ) = Re1 et N2,2 avec
crochet de Lie [e2 , e3 ] = e1 , donc Z(N2,2 ) = Re1 ⊕ Re4 . Par exemple dans Section
3.4.2, l’algèbre de Lie numéro 4 est obtenue à partir de N2,2 tandis que l’algèbre de
Lie numéro 15 est obtenue à partir de N1,1 .
Théorème 3.5.
(1) Une algèbre de Lie non résoluble de dimensions 5 G est une algèbre de Lie de
contact si et seulement si elle est l’une des suivantes :
(i) décomposable :aff(R) ⊕ sl(2), aff(R) ⊕ so(3),
(ii) non-décomposable : R2 o sl(2) comme dans l’exemple 1
(2) Soit g une algèbre de Lie résoluble non décomposable en dimensions 5 de centre
trivial Z(g) = 0.
(i) Si l’idéal dérivé [g, g] a une dimension 3 et est non-abélien, alors g est un contact
Algèbre de Lie.
(ii) Si [g, g] a une dimension 4, alors g est contact si et seulement si soit
(a) dim(Z([g, g])) = 1 ou bien
(b) dim(Z([g, g])) = 2 et il existe v ∈ g tel que Z([g, g]) n’est pas un espace propre de
adv .
Démonstration. (1) Les algèbres de Lie aff(R) ⊕ sl(2), aff(R) ⊕ so(3) sont des algèbres
de Lie de contact, car elles sont des sommes directes d’une algèbre de Lie de contact
et d’une algèbre de Lie symplectique exacte. Pour R2 ⊕ sl(2), voir Exemple 3.1 .
Corollaire 3.3. Une algèbre de Lie de dimension 3 non résoluble et non semi-simple est
une algèbre de Lie de contact si et seulement si son centre est trivial.
Dans [23], entre autres résultats, l’auteur donne une méthode de construction de variétés
de contact compactes à dimensions 5 qui ne sont pas couvertes par la méthode de fibration
de Boothby - Wang. Le lecteur peut également voir [12] pour la topologie des 5 variétés de
contact M avec π1 (M ) = Z2 . En tant que sous-produit, la liste ci-dessous permet également
d’obtenir des variétés de contact modélisées sur des groupes de Lie en dimensions 5.
1. [e2 , e4 ] = e1 , [e3 , e5 ] = e1 , η := e∗1 .
2. [e3 , e4 ] = e1 , [e2 , e5 ] = e1 , [e3 , e5 ] = e2 , η := e∗1 .
3. [e3 , e4 ] = e1 , [e2 , e5 ] = e1 , [e3 , e5 ] = e2 , [e4 , e5 ] = e3 , η := e∗1 .
4. [e2 , e3 ] = e1 , [e1 , e5 ] = (1 + p)e1 , [e2 , e5 ] = e2 , [e3 , e5 ] = pe3 , [e4 , e5 ] = qe4 , q 6= 0,
η = e∗1 + e∗4 ; p + 1 6= q.
5. [e2 , e3 ] = e1 , [e1 , e5 ] = (1 + p)e1 , [e2 , e5 ] = e2 , [e3 , e5 ] = pe3 , [e4 , e5 ] = e1 + (1 + p)e4 ,
η = e∗1 .
6. [e2 , e3 ] = e1 ; [e1 , e5 ] = 2e1 ; [e2 , e5 ] = e2 + e3 ; [e3 , e5 ] = e3 + e4 ; [e4 , e5 ] = e4 ,
η = e∗1 + e∗4 .
7. [e2 , e3 ] = e1 ; [e2 , e5 ] = e3 ; [e4 , e5 ] = e4 ; η = e∗1 + e∗4 .
8. [e2 , e3 ] = e1 ; [e1 , e5 ] = 2e1 ; [e2 , e5 ] = e2 + e3 ; [e3 , e5 ] = e3 ; [e4 , e5 ] = pe4 ; η = e∗1 + e∗4 ;
p 6∈ {0, 2}.
9. [e2 , e3 ] = e1 ; [e1 , e5 ] = 2e1 ; [e2 , e5 ] = e2 + e3 ; [e3 , e5 ] = e3 ; [e4 , e5 ] = e1 + 2e4 ;
= ±1 ; η = e∗1 .
10. [e2 , e3 ] = e1 ; [e1 , e5 ] = 2pe1 ; [e2 , e5 ] = pe2 + e3 ; [e3 , e5 ] = −e2 + pe3 ; [e4 , e5 ] = qe4 ,
q = 2p ; q 6= 0 ; η = e∗1 + e∗4 .
11. [e2 , e3 ] = e1 ; [e1 , e5 ] = 2pe1 ; [e2 , e5 ] = pe2 + e3 ; [e3 , e5 ] = −e2 + pe3 ; [e4 , e5 ] =
e1 + 2pe4 ; = ±1 ; η = e∗1 .
12. [e2 , e3 ] = e1 ; [e1 , e5 ] = e1 ; [e3 , e5 ] = e3 + e4 ; [e4 , e5 ] = e1 + e4 ; η = e∗1 .
13. [e2 , e3 ] = e1 ; [e1 , e5 ] = (1 + p)e1 ; [e2 , e5 ] = pe2 ; [e3 , e5 ] = e3 + e4 ; [e4 , e5 ] = e4 ;
η = e∗1 + e∗4 ; p 6= 0.
14. [e2 , e3 ] = e1 ; [e1 , e5 ] = e1 ; [e2 , e5 ] = e2 ; [e3 , e5 ] = e4 ; η = e∗1 + e∗4 .
15. [e2 , e4 ] = e1 , [e3 , e4 ] = e2 , [e1 , e5 ] = (2 + p)e1 , [e2 , e5 ] = (1 + p)e2 , [e3 , e5 ] = pe3 ,
[e4 , e5 ] = e4 , η = e∗1 + e3 .
16. [e2 , e4 ] = e1 , [e3 , e4 ] = e2 , [e1 , e5 ] = 3e1 , [e2 , e5 ] = 2e2 , [e3 , e5 ] = e3 , [e4 , e5 ] = e3 + e4 ,
η := e∗1 + e∗2 .
17. [e2 , e4 ] = e1 , [e3 , e4 ] = e2 , [e1 , e5 ] = e1 , [e2 , e5 ] = e2 , [e3 , e5 ] = pe1 + e3 ; η =
e∗1 + (1 − p)e∗3 .
18. [e1 , e4 ] = e1 , [e3 , e4 ] = pe3 , [e2 , e5 ] = e2 , [e3 , e5 ] = qe3 ; p2 + q 2 6= 0 ; p + q 6= 1 ;
η = e∗1 + e∗2 + e∗3 .
20. [e1 , e4 ] = pe1 , [e2 , e4 ] = e2 , [e3 , e4 ] = e3 , [e1 , e5 ] = e1 , [e3 , e5 ] = e2 , p 6= 1 ; η = e∗1 + e∗2 .
20. [e1 , e4 ] = pe1 , [e2 , e4 ] = e2 , [e3 , e4 ] = e3 , [e1 , e5 ] = qe1 , [e2 , e5 ] = −e3 , [e3 , e5 ] = e2 ;
p2 + q 2 6= 0 ; p 6= 1 ; η = e∗1 + e∗2 .
21. [e2 , e3 ] = e1 , [e1 , e4 ] = e1 , [e2 , e4 ] = e2 , [e2 , e5 ] = −e2 , [e3 , e5 ] = e3 ; η = e∗1 + e∗5 .
22. [e2 , e3 ] = e1 , [e1 , e4 ] = 2e1 , [e2 , e4 ] = e2 , [e3 , e4 ] = e3 , [e2 , e5 ] = −e3 , [e3 , e5 ] = e2 ;
η = e∗1 + e∗5 .
23. [e1 , e4 ] = e1 , [e2 , e5 ] = e2 , [e4 , e5 ] = e3 , η = e∗1 + e∗2 + e∗3 .
24. [e1 , e4 ] = e1 , [e2 , e4 ] = e2 , [e1 , e5 ] = −e2 , [e2 , e5 ] = e1 , [e4 , e5 ] = e3 , η = e∗1 + e∗3 .
Ce mémoire parle des groupes de Lie de contact et leur relation avec les structures de
contact sur les variétés.
Dans le premier chapitre, nous avons étudié les fondements des groupes de Lie et de
leur algèbre associée, en mettant en évidence les notions clés telles que les opérations de
groupe, les propriétés des algèbres de Lie, et les représentations des groupes de Lie.
Dans le deuxième chapitre, nous avons exploré les structures de contact sur une va-
riété, en mettant l’accent sur les définitions, les propriétés locales et globales, ainsi que les
exemples significatifs. Cette étude nous a permis de comprendre comment les structures
de contact modèlent les interactions entre les dimensions d’une variété, tout en fournissant
des outils puissants pour l’analyse géométrique.
Le troisième chapitre a examiné les structures de contact invariantes sur un groupe de
Lie, en mettant en évidence leur lien avec les actions de groupes de Lie et les notions d’inva-
riance. Nous avons montré comment les groupes de Lie agissent sur les variétés équipées de
structures de contact, et comment ces actions préservent souvent les propriétés essentielles
des structures de contact.
En somme, ce mémoire illustre le lien entre les groupes de Lie de contact et de leur
interaction avec les structures géométriques sur les variétés. En explorant davantage ces
concepts, nous pouvons espérer découvrir de nouvelles connexions profondes et des appli-
cations intéressantes dans divers domaines des mathématiques.
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