Chap.

Nombres réels et suites numériques Cours

NOMBRES RÉELS ET
SUITES NUMÉRIQUES
Partie 1

I) Propriétés de sous-ensembles de R

Dénition 1
Soit E un sous-ensemble non vide de R. On dit qu'il est :

• majoré s'il existe un nombre M appelé majorant tel que : ∀x ∈ E , x ≤ M

• minoré s'il existe un nombre m appelé minorant tel que : ∀x ∈ E , x ≥ m

♥

• borné s'il est à la fois majoré et minoré

Application 1
Compléter :

1) L'intervalle [1; 2] est majoré par , mais aussi par

L'ensemble des majorants de [1; 2] est
Le plus petit de ses majorants est

2) L'ensemble des majorants de [1; 2] ∪ [3; 4] est

3) L'ensemble des minorants de [1; 2] ∪ [3; 4] est

Application 2
 
x
•G= , x ∈ [−5; 4] . Montrer que G est borné.
x2 +1
√
(je m'entraîne seul) Idem pour H =
n o
x.e−x x
, x ∈ [0; 4] .

• , x ∈ R+ K= cos x+2

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Dénition 2
◦ Pour toute partie non vide et majorée de R, La borne supérieure est le plus petit des
majorants.

◦ Pour toute partie non vide et minorée de R, La borne inférieure est le plus grand des
minorants.

On notera  Sup E  la borne supérieure de E ,  Inf E  sa borne inférieure.

Application 3
(je cherche seul)
• Trouver un ensemble non vide n'admettant pas de borne supérieure
• Trouver un ensemble non vide n'admettant pas de borne inférieure
• La borne supérieure d'un ensemble est-elle toujours un élément de cet ensemble ? Justier

Application 4
1. a) Hachurer sur l'axe des réels les ensembles suivants :

]1; 2] :
L'ensemble des :
majorants de ]1; 2]
L'ensemble des :
minorants de ]1; 2]

b) 1 est-il un minorant de ]1; 2] ? Justier à l'aide de la dénition

c) Entourer le plus plus petit des majorants, le plus grand des minorants
d) Compléter :
Sup]1; 2] = Inf ]1; 2] =

2. Reprendre la démarche précédente au brouillon puis compléter

Sup[0; 10[= Sup{[1; 2] ∪ [3; 4]} = Inf {[1; 2] ∪ [3; 4]} =

Sup[[1 ; 10]] =

3. Déterminer, si elles existent, les bornes supérieure et inférieure des ensembles suivants :
1 1
A1 = {1 + n, n ∈ N} A2 = {1 + , n ∈ N∗ } A3 = {(−1)n + , n ∈ N∗ }
n n
(par conjecture numérique - graphique)

Application 5
(je cherche seul) Déterminer - par conjecture numérique- les bornes inférieure et supérieure de :
1 1 √
U = {5 − , n ∈ N} et V ={ + (−1)n × 2 , n ∈ N∗ }
1 + n2 n

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II) Suites réelles- Généralités

Dénition 3

N → R
On appelle suite numérique toute application u de la forme u :
n 7→ u(n) = un

On notera une telle suite  (un )  entre parenthèses. Á ne pas confondre avec un son nième terme.

Application 6
• Une suite (un ) peut être dénie de façon explicite, par exemple :
On pose, pour tout n ∈ N : un = (−1)n .(2n + 10). Calculer u10 ,u999 .

 par récurrence :
• Une suite (un ) peut être dénie
 u0 = 0
On dénit la suite u1 = 1
un+2 = un +u n+1
,n ∈ N

2
> Calculer ses 4 premiers termes puis la représenter graphiquement.
2 + (−2)1−n
> (je cherche seul) Montrer par récurrence que un = 3 pour tout entier n

Remarque : Lorsqu'une suite est dénie par récurrence, le calcul par exemple du terme u100 implique a
priori le calcul des termes précédents : u0 ,...,u99 ce qui peut être réalisé à l'aide d'un programme informatique.
Il est toutefois possible dans certains cas d'expliciter un en fonction de n.
Application 7
1. Conjecturer une expression explicite en fonction de n pour les suites suivantes :
  
un+1 = 5 + un vn+1 = 2.vn tn+1 = 5 − tn
(un ) : (vn ) : (tn ) :
u =4 v0 = 1 t0 = 3
 0
wn+1 = − 21 .wn
(wn ) :
w0 = 3

2. Comment prouver ces conjectures ? Le Démontrer pour (wn )

(je cherche seul)

3. Démontrer les autres conjectures.

un+1 = 5 + 2.un
4. ( plus dicile) Déterminer une forme explicite de : u :
u0 = 1

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Dénition 4
Dénition par récurrence : on  appelle suite arithmétique de raison r ∈ R et de premier terme
un+1 = un + r
α la suite dénie par (un ) :
u0 = α
Proposition (forme explicite) On a alors pour tout n ∈ N, un = α + n.r
♥♥
: on appelle suite géométrique de raison q ∈ R et de premier terme α
Dénition par récurrence 
un+1 = q.un
la suite dénie par (un ) :
u0 = α
Proposition (forme explicite) On a alors pour tout n ∈ N, un = α.qn

(Démonstrations à la n 1 )
Application 8
◦ Montrer qu'il existe une unique suite arithmétique (un ) telle que u7 = 6, 8 et u19 = 23, 6.
Déterminer alors u53
◦ Déterminer la raison et le premier terme de la suite géométique (vn ) telle que v8 = 4 et v5 = −32.

III) Propriétés sur les suites

Dénition 5
Une suite réelle (un )n∈N est dite :
• majorée s'il existe un nombre réel M tel que ∀n ∈ N, un ≤ M
• minorée s'il existe un nombre réel m tel que∀n ∈ N, m ≤ un
• bornée si elle est à la fois majorée et minorée

Application 9
Trouver le lien avec la notion d'ensemble majoré, minoré

Application 10
(−1)n
Montrer que la suite (un )n∈N dénie pour tout entier n par un = 5 + est bornée
n+1

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Propriété 1
Une suite (un ) est bornée si et seulement si |un | est majorée

Illustration :

Application 11
◦ Redémontrer plus rapidementl'exercice précédent.
vn+1 = 12 .vn + 2
◦ Soit la suite (vn ) dénie par Montrer que (vn ) est bornée.
v0 = 3
(on pourra montrer par récurrence sur n que |vn | < 5)

Propriété 2
• La somme de deux suites bornées est une suite bornée.
• Le produit de deux suites bornées est une suite bornée.

Dénition 6
Sens de variation d'une suite. Une suite (un ) est dite :
• croissante (strictement croissante) si pour tout n ∈ N on a un ≤ un+1 (un < un+1 ) ♥
• décroissante (strictement décroissante) si pour tout n ∈ N on a un ≥ un+1 (un > un+1 )

Illustration :

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Application 12
n
1
Déterminer le sens variation de la suite (sn ) dénie pour tout n ∈ N par sn =
X
k2 +1
k=0

Application 13
Déterminer le sens de variation de la suite (un ) dénie par un = 3n2 − 2n + 1 pour tout n ∈ N
Méthode 1 : en étudiant le signe de un+1 − un
Méthode 2 : en étudiant la fonction f : x 7→ 3x2 − 2x + 1.

Application 14
Déterminer me sens de variation de la suite (vn ) dénie par

vn+1 = 3vn2 − 2vn + 1



v0 = −5

Application 15
(je cherche seul)
Conjecturer le sens variation de la suite (vn ) dénie par : v0 = 1 et vn+1 = arctan (vn ) .
Le démontrer par récurrence.

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Notes
1
Pour toute suite arithmétique(un ) de raison r :
Soit n ∈ N. ∀k ∈ [[1; n]], on a : uk = uk−1 + r ⇒ uk − uk−1 = r, alors :

n
X n
X
uk − uk−1 = r
k=1 k=1
n
X n
X
uk − uk−1 =nr
k=1 k=1
n
X n−1
X
uk − uk =nr
k=1 k=0
n−1
X n−1
X
un + uk − (α + uk ) =nr
k=1 k=1
n−1
X n−1
X
un + uk − α − uk =nr
k=1 k=1
un − α = nr
un = α + nr

Pour toute suite géométrique (un ) et de raison q :

On pose ∀n ∈ N, Pn :  un = α.q n . Initialisation : α.q 0 = α × 1 = u0 , ceci prouve P0 . Hérédité : Soit n ∈ N quelconque. Supposons
Pn vrai. Alors : un+1 = q.un = q.α.q n = α.q × q n = α.q n+1 , ce qui prouve Pn+1 . Conclusion : Par récurrence, ∀n ∈ N, un = α.q n .

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