1 TB Uit Miff

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 89

• Les banques exercent une fonction

essentielle au sein de l'économie en facilitant


INTRODUCTION les échanges entre ceux qui détiennent des
capitaux et ceux qui en ont besoin.

• Cette activité demeure aujourd'hui le


fondement des systèmes monétaires et
financiers.

• Pour mener à bien leurs missions, les


banques s'appuient sur un ensemble de
procédés appelés « techniques bancaires ».
Celles-ci incluent une série de règles et
d'usages nécessaires pour garantir la bonne
exécution des opérations.

• Ces opérations sont également soumises à


une réglementation spécifique, régie par la loi
bancaire.

• Les techniques bancaires englobent les


règles et pratiques appliquées pour assurer la
bonne exécution des opérations bancaires,

2
• Il est important de faire la • La loi bancaire définit
distinction entre les strictement les
activités de ces
techniques propres aux établissements, les
banques et celles classant en banques
appliquées par d'autres commerciales et en
autres types
institutions de crédit, d'établissements de
telles que les sociétés de crédit selon leur
financement ou les agrément.
banques participatives.

3
LE RÔLE ÉCONOMIQUE DE LA BANQUE

 La banque joue un rôle crucial dans le  Ce rôle est essentiel car il permet de répondre aux
fonctionnement de l'économie en facilitant la besoins de financement des entreprises, des
circulation monétaire et en assurant un lien essentiel ménages et de l'État.
entre les agents économiques.

 Elle agit comme un intermédiaire entre les déposants,  La banque offre des solutions de crédit, des services
qui ont des ressources disponibles, et les de paiement et des instruments d'investissement,
emprunteurs, qui recherchent des fonds pour financer favorisant ainsi le développement économique et la
leurs projets. croissance.
ACTIVITÉS DE LA BANQUE
Collecte de Dépôts

 La banque collecte les fonds de ses clients en leur proposant des


produits d'épargne tels que les comptes courants, les comptes à terme
et les livrets d'épargne.

Octroi de Crédits

 La banque utilise les fonds collectés pour accorder des prêts aux
entreprises, aux particuliers et à l'État, permettant ainsi de financer des
projets d'investissement, des besoins de trésorerie ou des acquisitions.

Services Financiers

 La banque offre une gamme complète de services financiers, tels que


la gestion de portefeuilles, le conseil en investissement, les opérations
de change et les services de paiement, contribuant à la croissance
économique en facilitant les transactions financières. 5
DÉFINITION DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT

La loi bancaire marocaine définit les établissements de crédit comme des personnes morales qui
exercent à titre professionnel des activités de réception de fonds du public, d'octroi de crédit et
de fourniture de moyens de paiement.

Cette définition englobe un large éventail d'institutions financières qui jouent un rôle crucial
dans le système bancaire marocain.

La loi distingue deux catégories principales d'établissements de crédit : les banques et les
sociétés de financement.

Bank Al Maghrib, la banque centrale du Maroc, classe ces institutions en sous-catégories basées
sur la nature de leurs opérations, leur taille et leur champ d'action.

Cette classification permet de mieux comprendre les activités et les responsabilités de chaque
type d'établissement de crédit et garantit une supervision efficace du secteur financier.
6
CLASSIFICATION DES É TABLIS SEMENTS DE CRÉDIT : LE S BA NQUE S

Les banques occupent une place centrale dans le système bancaire marocain,
disposant d'une large palette d'activités autorisées par la loi bancaire.

Les banques commerciales sont les seules autorisées à recevoir des dépôts à
vue ou à terme inférieur à deux ans, ce qui leur confère un rôle primordial
dans la gestion de la liquidité du système financier.

Leurs activités ne se limitent pas aux opérations de dépôt et de crédit. Elles


proposent également des services complémentaires tels que les opérations
de change, le conseil en investissement, la gestion de patrimoine et la banque
d'affaires.

Au Maroc, on distingue deux types de banques : les banques de dépôts,


spécialisées dans la gestion des dépôts et l'octroi de crédits aux particuliers et
aux entreprises, et les banques d'affaires, qui se concentrent sur les
opérations de marché, le conseil en investissement et la gestion d'actifs.

Des exemples de banques de dépôts incluent Attijariwafabank, BMCE Bank,


BMCI et Société Générale, tandis que CDG Capital et ATTIJARI Invest sont des
exemples de banques d'affaires.
7
LES SOCIÉTÉS DE FINA NCEMENT : UN RÔLE SPÉ CIALISÉ

1 Champ d'Action Restreint 2 Activités Spécialisées

Les sociétés de financement, bien que faisant Ce qui les distingue également, c'est la nature des
partie des établissements de crédit, se activités qu'elles peuvent exercer, définies par
distinguent des banques par leur champ d'action des décisions d'agrément spécifiques.
plus restreint et leur interdiction de recevoir des
fonds à court terme (moins de deux ans).
4 Exemples de Sociétés
3 Domaines de Spécialisation On retrouve parmi les sociétés de financement
au Maroc, des sociétés spécialisées dans le crédit
Ces sociétés, regroupées en plusieurs catégories,
à la consommation, comme Crédit Access, Cofidis
sont spécialisées dans des domaines tels que le
ou Wafa Salaf. D'autres sociétés, comme Lease
crédit à la consommation, le leasing (location
Maroc, sont spécialisées dans le leasing, tandis
avec option d'achat), l'affacturage (financement
que des sociétés comme Afac-Crédit se focalisent
des créances commerciales), et autres opérations
sur l'affacturage. 8
de financement.
ORG ANISMES A SSIMILÉS ET É TABLISSEMENTS DE PAIE MENT

Au-delà des banques et des sociétés de financement, le système bancaire marocain comprend un éventail
d'organismes assimilés qui contribuent au dynamisme du secteur financier. Parmi ceux-ci, les établissements
de paiement jouent un rôle crucial en offrant des services de paiement à la fois aux particuliers et aux
entreprises, tels que les opérations de transfert de fonds, les retraits et les dépôts en espèces, les paiements
par carte, les virements et les prélèvements automatiques.

D'autres organismes assimilés aux établissements de crédit apportent un soutien important au


développement économique et social. Les associations de microcrédit, par exemple, contribuent à l'inclusion
financière en offrant des prêts aux entrepreneurs à faible revenu, tandis que la Caisse de Dépôt et de Gestion
(CDG) joue un rôle crucial dans le financement des infrastructures et des projets à long terme.

Les institutions financières internationales et les organismes publics de coopération, quant à eux, contribuent
au développement économique en octroyant des prêts et des financements aux pays en développement.

9
Établissements de Associations de Caisse de Dépôt et de Institutions Internationales
Paiement Microcrédit Gestion (CDG)
Ces institutions
Ces associations La CDG est un acteur contribuent au
Ces organismes facilitent soutiennent les majeur dans le développement
les transactions entrepreneurs à faible financement des économique des pays
financières et améliorent revenu et favorisent infrastructures et des en développement.
l'accès aux services l'inclusion financière. projets à long terme.
bancaires.

10
LES BANQ UES PAR TICIPATIVES

• Les banques participatives, réglementées par la loi bancaire 103.12, se distinguent par leur approche
éthique du financement, en s'appuyant sur les principes de la finance islamique.

• Ces banques recueillent des dépôts d'investissement auprès de leurs clients et les placent dans des
projets conformes aux règles de la charia.

• Contrairement aux banques traditionnelles, elles ne versent ni ne perçoivent d'intérêts.


• La rémunération des déposants est liée aux résultats des investissements réalisés.

• Pour financer leurs clients, les banques participatives proposent une variété de produits conformes
aux principes de la finance islamique.

11
Les banques participatives peuvent procéder au financement de la clientèle à travers différents produits :

 Mourabaha : Contrat selon lequel la banque participative acquiert un bien meuble ou immeuble en vue
de le revendre à son client à son coût d’acquisition plus une marge bénéficiaire convenue d’avance.

 Ijara: Contrat selon lequel la banque participative met, à titre locatif, un bien meuble ou immeuble
déterminé et propriété de cette banque, à la disposition d’un client (deux formules : Ijara Tachghilia ou
Ijara Waiqtinaa).

 Moucharaka: Contrat ayant pour objet la participation, par une banque participative, à un projet en vue
de réaliser un profit.

 Moudaraba : Contrat mettant en relation une ou plusieurs banques participatives qui fournissent le
capital en numéraire et/ou en nature à un ou plusieurs entrepreneurs qui fournissent leur travail en vue
de réaliser un projet.

12
La banque se positionne comme une entreprise
de services dédiée à sa clientèle dans plusieurs
domaines.

Chacun de ces domaines est conçu pour générer


des revenus, notamment :

- La collecte de ressources,

- L'octroi de crédits,

- La mise à disposition de moyens de paiement


moyennant des frais,

- La fourniture de services variés, tels que le


change et la banque à distance.

La rentabilité d'une banque provient


principalement des frais perçus, des
commissions et des marges sur les taux
d'intérêt.
13
Dans ce contexte, le client se trouve au cœur du modèle économique de la
banque. En effet, c'est lui qui apporte les ressources essentielles à la viabilité de
l'établissement, tout en bénéficiant des produits et services proposés. Ainsi, la
banque s'efforce en permanence d'adapter son offre en fonction des besoins et
attentes de ses clients.

Cette approche lui permet de développer des solutions sur mesure, répondant
aux spécificités de différents segments de clientèle, qu'il s'agisse de
particuliers, de professionnels ou d'entreprises.

14
SEGMENTATION DE LA CLIENTÈLE BANCAIRE

Segmentation du marché
La banque, en tant qu'entreprise de services, s'adapte aux besoins variés de sa clientèle en
segmentant son marché.
La segmentation permet d'identifier des groupes de clients avec des besoins et des attentes
spécifiques, et de développer des produits et services adaptés à chaque segment.

Types de clients
La banque distingue généralement les particuliers, les professionnels et les entreprises. Les
particuliers recherchent des services bancaires simples et accessibles, tels que des comptes
courants, des cartes bancaires, des crédits à la consommation et des produits d'épargne.
Les professionnels et les entreprises ont des besoins plus complexes, incluant des
financements d'investissement, des produits de trésorerie, des solutions de paiement et des
services de conseil.
Offres et points de vente spécialisés
Pour répondre à ces besoins spécifiques, les banques proposent des produits et services
adaptés et des points de vente spécialisés.
Des agences dédiées aux particuliers offrent des services simples et accessibles.
D'autres points de vente, souvent situés dans des zones commerciales ou industrielles, sont
spécialisés dans les services aux entreprises, offrant un accompagnement personnalisé pour
les besoins des professionnels.

Optimisation des offres

Cette segmentation permet aux banques d'optimiser leurs offres et de répondre efficacement
aux attentes de chaque type de client.

16
PARTICULIERS

17
Définition :

Un particulier est une personne physique qui exprime des besoins bancaires en
dehors de toute activité professionnelle, à titre personnel et privé.
Les salariés et les retraités, ainsi que les professions libérales et les commerçants
pour leurs opérations non professionnelles sont considérés comme des
particuliers.
Le segment des particuliers est très large, il s'étend de clients à faible revenu
(Approches s'inspirant du micro crédit) à des clients de types patrimoniaux
(Salaires élevés, chefs d’entreprises), disposant d’un revenu.
Le client particulier a des préoccupations liées à la gestion de ce revenu et à sa vie
quotidienne.
Ces préoccupations varient suivant l’âge, le niveau de revenu, le profil
psychologique, la situation familiale.
Elles se traduisent par des besoins auxquels la banque cherche à apporter des
réponses de plus en plus spécifiques.
18
Caractéristiques du segment :
1. Identification des clients particuliers :

 Sur le plan juridique : un particulier est une personne physique.


Les informations suivantes distinguent les personnes physiques :
 l’état civil: nom, prénom, date et lieu de naissance, nationalité, adresse, état
marital(célibataire, marié,...), profession, etc,
 Le patrimoine : biens possédés et dettes,
 La capacité civile ou non capacité : majeur, mineur, incapable.

 Sur le plan économique : un particulier est une personne physique qui exprime
des besoins bancaires en dehors de toute activité professionnelle, à titre
personnel et privé.
Sont considérés comme des particuliers, le salarié, le retraité, la mère et le père,
mais aussi le médecin et le commerçant pour leurs opérations non
professionnelles.
19
2. Intérêt du segment des particuliers pour la banque

L'intérêt du marché des particuliers pour les banques se justifie par la forte
rentabilité qu’il présente et par les nombreux atouts qu'il possède.
En effet, le marché des particuliers se distingue essentiellement par :

 Des ressources non rémunérées, donc pratiquement gratuites pour la banque


 Une source de commissions qui vient renforcer le PNB des banques
 Une division et une bonne répartition des risques (des clients nombreux et des
crédits diversifiés).

Le marché des particuliers est donc la cible de toutes les banques qui s'efforcent
d’en acquérir la plus grande part.

20
Besoins des particuliers :

a) Budget du particulier : Le budget du particulier qui sert à couvrir des dépenses


mensuelles ou régulières est constitué de l’ensemble de ses revenus composés
très souvent surtout de son salaire ou de sa pension retraite.

Les préoccupations quotidiennes du particulier s'expriment sous la forme de besoins


bancaires qu’il cherche à satisfaire et qui découlent de l’excédent ou du déficit de son
budget.
Ce budget est donc une première approche des besoins bancaires du client
particulier, et qui peut être :

21
 Déficitaire : Les besoins ou les charges à financer dépassent les rentrées d’argent
du particulier. Il convient dans ce cas que le banquier fasse une offre adéquate
pour couvrir ce besoin qui peut être passager et ponctuel ou régulier et à plus
long terme.

 Excédentaire : Dans le cas d’un client particulier à budget excédentaire (Les


ressources du particulier sont supérieures à ses besoins), la banque offre à ce
client des possibilités de placement et d'épargne désignés qui sont fonction du
profil du client et de ses éventuels besoins futurs.

 Equilibré : L'équilibre du budget du client particulier n'empêche pas le banquier


d'anticiper les besoins futurs, de les susciter, de conseiller et d’offrir les multiples
services de la banque.

22
b) Besoins de base du particulier :

On distingue habituellement quatre besoins de base qui peuvent le motiver à entrer en


relation avec une banque.

Besoin de sécurité,

Besoin de commodité,

Besoin de placement,

Besoin de crédit.

23
Le besoin de sécurité et de commodité sont des besoins communs à tous
les clients particuliers alors que les besoins de placement et de crédit sont
différenciés suivant la situation économique de la personne.

En effet, en fonction d’un certain nombre de données qui correspondent à la


vie et à la situation de chacun, le client particulier peut ressentir ou non ces
deux derniers besoins ou alors ils peuvent être décalés dans le temps.

Ces données sont nombreuses et peuvent être constituées par l’âge, le


niveau de revenu, le profil psychologique, la situation de famille...

24
Besoin de sécurité

Il s'agit de protéger son argent. Le besoin de sécurité trouve son expression dans le
souci de déposer, de gérer et disposer des fonds qu'il possède en toute sécurité.

Ce souci se définit au quotidien dans le fonctionnement du compte lorsque le client


vient déposer ses fonds auprès de son agence bancaire,

Le besoin de sécurité exprime aussi le souci de se prémunir contre tout risque de


dépenses imprévues (accidents, maladie, protection de la famille, paiement des
études aux enfants, transmission du patrimoine en cas de décès.

25
Besoin de commodité

Il s’agit d’utiliser facilement son argent. Une fois ces fonds déposés sur le compte
bancaire, le client particulier souhaite y accéder de manière commode.

Pour ce faire, la banque met à la disposition du client particulier des moyens de


paiement (carnets de chèques, cartes de paiement,etc.) qui font constamment
l’objet d'innovations permettant d'accompagner l’évolution des besoins du
particulier.

26
Besoin de placement

Il s’agit d’épargner pour les mauvais jours et de rentabiliser son épargne. le client
peut ne pas utiliser l'intégralité de ses fonds dans sa consommation et donc
éprouver la nécessité de constituer une épargne.
De même, il peut avoir des fonds qu’il souhaite prêter à la banque moyennant la
perception d'intérêts, il peut alors placer ses liquidités et ses économies soit en
produits monétaires soit en produits financiers.

27
Besoin de crédit

Il s’agit de financer ses besoins. Pour satisfaire instantanément ses désirs de


consommation, il peut avoir la volonté de contracter un emprunt à courte, moyenne
ou longue échéance de remboursement.
L'activité de la banque lui permet de financer les projets de ses clients particuliers
en leur octroyant des prêts immobiliers ou des crédits à la consommation. Cette
distinction dépend à la fois de l’objet à financer, du montant et de la durée. Le but
du prêt peut aussi être de financer un besoin de trésorerie plutôt qu’un bien.

28
29
Présentation synthétique des produits et services aux particuliers :

Si l’on devait dresser un modèle de catalogue d’une banque en direction de sa clientèle


de particuliers, il serait composé des produits et services suivants :

 Comptes à vue :  Produits de monétique :  Produits de bancassurance :


• Compte chèque résident, • Carte de retrait, • Assurance décès et
• Compte chèque non • Carte de paiement et de d’invalidité permanente ou
résident (MDM), retrait. totale toutes causes,
épargne retraite,
• Compte étranger en dirhams  Crédits :
convertibles ou en devises. • Epargne pour l'éducation des
• Facilité de caisse (appelée enfants,
 Dépôts à terme : aussi découvert),
• Contrat d'assistance en cas
• Compte à terme (CAT), • Crédit à la consommation, de panne, accident, etc.
• Bon de caisse (BDC). • Crédit au logement.
 Comptes d'épargne :
• Compte sur carnet.
30
Services de la Banque :

• Mise à disposition de moyens de paiement


• Emission et réception de virement au Maroc,
• Emission et réception de transfert vers ou de l’étranger,
• Prélèvement automatique (redevances téléphoniques, d’eau et d'électricité, ….),
• Consultation du solde et exécution des opérations par téléphone ,
• Mise à disposition d’un espace transactionnel sur le site Web de la banque, pour
Information
• Consultation et simulation de credits.

31
LE S PROF ES SIONNELS

32
Clients Professionnels

Dans la segmentation des marchés bancaires, les


professionnels sont souvent considérés comme des
particuliers par les banques.
Cette situation est due à plusieurs facteurs,
notamment le fait que les chargés de clientèle
professionnelle sont souvent issus du marché des
particuliers et ont tendance à garder leur réflexe
d'analyse de ces dossiers.
De plus, les professionnels exercent leur activité
majoritairement en tant qu'exploitants dans des
structures juridiques d'entreprises individuelles, ce qui
incite les banques à se concentrer sur la personne
plutôt que sur l'entreprise.
Différenciation entre patrimoine personnel et professionnel

Il est important de différencier le patrimoine personnel du patrimoine professionnel


pour les clients professionnels.
Le professionnel n'est pas un particulier mais une petite entreprise dont le conseiller
commercial doit être en mesure de distinguer les deux.
La gestion bancaire d'une entreprise nécessite une réelle expertise en analyse
financière.

Patrimoine personnel Patrimoine professionnel


Le patrimoine personnel du Le patrimoine professionnel du
professionnel comprend ses professionnel comprend les
biens personnels, ses actifs de son entreprise, ses
revenus et ses dettes. revenus et ses dettes.
34
Le Professionnel :

Une réalité distincte Expertise financière


Il est necessaire de ne pas confondre le professionnel avec un La gestion bancaire d'un professionnel nécessite une
particulier. expertise en analyse financière pour comprendre la
Un professionnel représente une petite entreprise avec ses structure et les activités de l'entreprise, ainsi que pour
propres besoins, ressources et risques. évaluer la capacité de remboursement et la gestion des
L'approche globale du client peut amener une confusion risques.
d'analyse entre le patrimoine personnel et le patrimoine
professionnel. Risques inhérents
Malgré son attractivité, le marché des professionnels
Opportunité rentable
présente des risques. Les entités sont souvent de
Le marché des professionnels, tout comme celui des PME, est petite taille, fragiles et sujettes aux variations de la
attractif pour les établissements de crédit. Les professionnels conjoncture économique, ce qui peut entraîner des
offrent des possibilités de revenus intéressantes, ce qui attire difficultés financières et des cessations de paiement.
les banques.
35
Typologie des professionnels

On distingue généralement deux grandes catégories de professionnels


où sont regroupées des professions différentes :
 les professions libérales
 les commerçants, artisans et agriculteurs (CAA).

36
Professions libérales (PL)

Profession d’ordre intellectuel, parfois artistique, non commerciale, exercée


librement ou sous le seul contrôle d’une organisation professionnelle encaissent
des honoraires, destinés à rémunérer leur savoir, leurs conseils ainsi que leurs
prestations

Les professions libérales partagent en général un certain nombre de valeurs :

 Ils pratiquent une activité soumise à certaines règles déontologiques


spécifiques à leur profession.
 Ils détiennent un diplôme validant une formation spécifique à leur profession.
 Ils sont souvent organisés en ordres, associations ou syndicats professionnels.

37
L’appellation des professions libérales regroupe un certain nombre de métiers dans
lesquels l'activité intellectuelle joue le rôle principal et nécessite une formation spécifique.

Sont considérés comme exerçant une profession libérale :

Les hommes de lettres, artistes,


Les prestataires de services,
Les activités de conseils et d’études,
Les professions médicales et paramédicales,
Les notaires, avocats,
Les experts comptables,
Les bureaux d’études,
Les intermédiaires immobiliers, d'assurances et de voyages.
38
Commerçants, artisans et agriculteurs (CAA)

Les commerçants, artisans et agriculteurs encaissent des bénéfices provenant de la


vente de ce qu'ils ont précédemment acheté (les commerçants grossistes ou
détaillants), fabriqué, réparé (Artisans : menuisiers, coiffeurs, plombiers,…) ou produit
(Agriculteurs exploitants).

Les CAA qui atteignent une taille plus importante passent au segment des entreprises.

39
Commerçants

Est considérée comme commerçant, toute personne qui exerce une activité
commerciale à titre habituel, inscrit au registre de commerce et qui tient une
comptabilité.
Le statut de commerçant est subordonné à l’exercice habituel ou professionnel d’une
activité de négoce, suite à la publicité au registre de commerce.
Selon la loi N°15-95 (Article 6), formant Code de Commerce, la qualité de commerçant
s’acquiert par l'exercice des activités suivantes, entre autres :

o Achat de meubles corporels ou incorporels en vue de les revendre, soit en nature soit
après l’avoir travaillé et mis en œuvre ou en vue de les louer ;
o Location de meubles corporels ou incorporels en vue de leur sous-location.

40
Formes d’organisation de l’activité de commerçant

L'activité de commerçant peut revêtir différentes formes d'organisation selon l'accord


de distribution qui est conclu entre le producteur et le commerçant.
Les principales formes de contrats de commerce se présentent comme suit :

 Gérance libre
 Gérance salariée
 Concession
 Dépôt-vente
 Franchise

41
Gérance libre

C'est un contrat prévoyant que le propriétaire loue à un tiers qui assure l’exploitation
du fonds de commerce avec tous les risques que cela induit.

 Le gérant étant locataire du fonds et non propriétaire, il ne peut céder ou nantir un


élément corporel ou incorporel du fonds de commerce.
 La durée du contrat est souvent courte et renouvelable par tacite reconduction.
 Le gérant n’a pas la qualité de locataire vis-à-vis du propriétaire du local
commercial.
 Le loyer dû pour la gérance n’est pas à confondre avec le loyer dû pour le local,
sauf si le propriétaire du fonds de commerce est aussi propriétaire du local
commercial.
 Le loyer de gérance est souvent un pourcentage du chiffre d’affaires ou des
bénéfices selon les clauses du contrat.
42
Gérance salariée

Le contrat de gérance salariée engage la responsabilité du propriétaire du fond de


commerce vis-à-vis des tiers (et notamment la banque, en cas de nantissement de
fonds de commerce).
Le gérant salarié signe un contrat de travail avec le propriétaire du fonds de
commerce.
Dans les deux cas (gérance libre ou salariée), ce type de contrat permet au
propriétaire du fonds de commerce de se décharger de l’exploitation de son fonds,
tout en gardant la possibilité de reprendre l’exploitation. Néanmoins, il reste
solidaire avec le locataire des dettes contractées durant les six mois qui suivent la
mise en location-gérance.

43
Concession

Le contrat de concession lie un concessionnaire à un fournisseur selon des clauses


précises.
C'est un statut de commerçant indépendant qui agit pour son propre compte en se
portant acquéreur d’une marchandise qu’il revend ensuite à sa clientèle, moyennant une
marge fixée à l'avance.

Les caractéristiques de ce statut se présentent comme suit :


 vente aux conditions déterminées par le fournisseur,
 respect des quotas de vente stipulés dans le contrat,
 respect des restrictions imposées dans le contrat, avec souvent une clause de non
concurrence,
 contrat à durée limitée dans le temps, sauf renouvellement accordé par le concédant,
 obligation de ne pas concéder à un tiers l’exécution du contrat.
44
Dépôt-vente

Les obligations de dépôt-vente sont moins contraignantes que celles de la


concession.
Ce contrat consiste à agréer un détaillant sans exigence d’exclusivité, de
marges ou de quotas fixés à l'avance.
Pour le commerçant, le contrat de dépôt-vente permet de ne pas financer un
stock, de rendre les invendus, mais aussi de bénéficier d’une notoriété d’une
marque sans engagement ferme comme dans le cas d’une concession ou
d’une franchise.

45
Franchise

C'est un accord passé entre un franchiseur et un réseau de détaillants


(franchisés) qui permet au premier de bénéficier d'un système de distribution
sans avoir à investir et au second de tirer parti d'une image, d'une assistance et
d'une expérience en matière de gestion.
La franchise couvre de nombreux secteurs avec une prédominance pour le
textile et l'hôtellerie-restauration.

46
L'artisan

Est un professionnel qui exerce seul ou avec quelques salariés, une activité le
plus souvent manuelle, pour laquelle il jouit d'un savoir-faire particulier.
Il s’agit d’une catégorie non structurée, et dont les revenus sont très aléatoires.
Le statut d'artisan est reconnu aux personnes physiques et aux personnes
morales qui sont immatriculées au répertoire des métiers, tenu par les chambres
des métiers.
L'artisan doit, de façon régulière, exercer une activité professionnelle
indépendante de production, transformation, réparation ou prestation de services.
Du fait de la proximité de cette activité avec celle du commerçant, les mêmes
dispositions réglementaires s'appliquent aussi.

47
Statut de l'artisan

L'artisan peut être une personne physique mais aussi une personne morale, à
condition d’être immatriculé auprès d’une chambre de commerce.

Les activités reconnues pour l’artisan sont :

 Activité de transformation (tailleurs, cordonniers, couturiers,.….),


 Activité de fabrication (cuir, tapis, poterie, ….),
 Activité de réparation (maçon, peintre, plombier, électricien,...),
 Activité de prestation de services manuels (boulanger, boucher,...).
 Activité de l'artisan se rapproche de celle du commerçant, puisqu'il vend
directement les produits ou services qu’il a fabriqués ou réparés. Mais à la
différence du commerçant, l'artisan vend aussi un savoir-faire qu'il maîtrise de
manière spécifique.
48
Formes d'organisation de l’activité d’artisan

Artisan travaillant seul

Il s’agit en général d’une personne physique, détentrice d’un savoir-faire artisanal,


travaillant pour son propre compte et vendant sa production directement au public,
ou à travers un commerçant spécialisé dans l’artisanat : potiers, vanniers,
fabricants de babouches traditionnelles, …

Artisanat dans le secteur du service

C'est une personne physique, qui est prestataire de service : couturier, tapissier,
cordonnier, boucher, réparateur d'équipement électroménager, …

49
Entreprise artisanale

Il existe des entreprises artisanales, constituées sous la forme juridique d’une


personne morale qui exerce un métier relevant de l'artisanat. Même si ce sont des
entreprises, elles sont classées dans la catégorie des professionnels, eu égard à la
taille et aux effectifs en général réduits mais aussi en raison du chiffre d’affaires
faible. Un des rares métiers qui s’est industrialisé pour relever de la catégorie des
entreprises est celui de la fabrication de tapis.
Les critères définissant l’entreprise artisanale sont :

 Activité : de type artisanale,


 Dimension : investissement productif de moins de 100.000 dirhams et
investissement par emploi de moins de 5.000 dirhams,
 Indépendance de l’activité.

50
L'agriculteur

Est une personne physique, propriétaire ou locataire d’une ferme dont


l’agriculture est la principale occupation.
L'activité de l’agriculteur est donc l'exploitation d’une propriété agricole, par
sa mise en valeur et sa gestion.
Une exploitation agricole peut être définie comme étant l’activité
économique de production agricole, au sens le plus large (travail de la terre,
élevage,...).
Elle est gérée par un exploitant agricole qui peut être propriétaire ou
simplement locataire.
L'exploitation peut être composée de plusieurs parcelles et/ou animaux
situés dans une ou plusieurs régions distinctes, sous réserve de l’utilisation
des mêmes moyens de production.
51
Statut juridique de la terre

Les principaux statuts juridiques présents au Maroc, dans le secteur de l’agriculture font encore
partie des traditions coutumières de l’exploitation des terres.

 Melk (ou propriété) : une ou plusieurs personnes ont pleine jouissance des terres du MELK et ont la
liberté exclusive de louer, vendre, hypothéquer ou léguer leur parcelle.

 Terre collective : une tribu ou communauté ethnique peut posséder en commun une terre collective.
Et qui sont inaliénables, elles peuvent, néanmoins, être partagées ou être exploitées en commun.

 Guich : ce sont des terres apparentant à l’état qui les a distribuées à des militaires pour services
rendus à la nation. Elles peuvent être héritées selon certaines conditions.

 Habous : une personne physique ou morale peut léguer une terre à une fondation religieuse, font
partie des domaines du habous, elles échappent à tout héritage.

 Domaines : ce sont des terres agricoles, propriétés de l’état marocain et administrées par les
services des domaines ou par d’autres organismes de l’état.
52
Besoins des professionnels et réponses de la banque

Les attentes des professionnels vis-à-vis de leur banque vont au-delà des moyens de paiements,
des crédits ou des placements.
Les besoins financiers, les risques qu'induisent les activités, les textes de loi, la fiscalité auxquelles
ces clients sont confrontés dans le cadre de leur activité nécessitent un large éventail de
compétences et de connaissances (comptables, juridiques, fiscales et financières).
Cet environnement difficile a contribué à renforcer les attentes du client professionnel vis-à-vis de
son banquier.
Il recherche en lui un spécialiste capable de le guider et de le conseiller efficacement. Par ailleurs,
l’utilisation des nouvelles technologies a accru le besoin du client professionnel de trouver chez
son banquier un interlocuteur à son écoute, se penchant rapidement sur ses problèmes.

53
Attentes des clients professionnels

Les attentes de cette clientèle de plus en plus variée, et pour laquelle les banques s'efforcent de
répondre à travers des offres adaptées et une organisation flexible se résument comme suit :

 Une qualité de service irréprochable : accueil, disponibilité, gestion des réclamations,

 Une démarche de proximité : élargissement du réseau bancaire, banque à distance,

 Un accueil et une gestion personnalisés : mise en place d’une structure dédiée à ces clients,

 Un allègement des formalités administratives : assouplissement des procédures,

 Des conseils judicieux par les conseillers commerciaux pour l'épargne et les crédits, accès faciles
aux différents financements : crédits professionnels, personnels, immobiliers,

 Des cartes de prestige : valorisation des clients professionnels,

54
 clarté dans les informations bancaires diffusées : éviter les problèmes d'interprétation,
 des packages de produits adaptés (crédit, assurance, carte, télématique, etc.),
 des formules de placement sécurisantes et rentables : assurer la rentabilité, la sécurité et la
liquidité,
 développement de la banque à domicile : faciliter l’accès aux opérations bancaires,
 gestion rapide des réclamations : se démarquer par rapport aux confrères,
 assistance en cas de difficultés afin de renforcer la fidélisation des clients,
 unicité de l'interlocuteur et compétence reconnue de ce dernier (notamment le conseiller
commercial) afin d'éviter les dispersions de l'information et la lassitude des clients,
 la conclusion de conventions pour augmenter le placement des opérations.

Ces attentes s’articulent autour de 5 axes : la gestion, les produits, les services, le relationnel et
la communication.
55
En matière de gestion

 Une gestion personnalisée donc individualisée, ce qui permet au conseiller commercial une
meilleure visibilité sur la clientèle professionnelle. Cette orientation a le mérite de valoriser
davantage les clients professionnels, ce qui devrait naturellement renforcer leur fidélité.
 Une approche de proximité, aspect fortement apprécié par cette clientèle. Il s’agit pour la
banque de renforcer son réseau d’agences et de mettre en place la banque à domicile, ce qui
nécessite des investissements technologiques importants.
 Une célérité dans le traitement des opérations : c’est un aspect qui permet à la banque de se
démarquer par rapport aux confrères,
 Une fiabilité de l’information, ce qui est de nature à rassurer davantage cette clientèle et la
fidéliser,
 Une clarté dans la communication de l’information pour éviter des erreurs d'interprétation,
 Un assouplissement des procédures à travers une rationalisation et une réorganisation des
back-offices, ce qui induit un renforcement des activités commerciales.

56
En matière de produits

 Répondre avec précision aux besoins exprimés et contraignant la banque à suivre l’évolution
des comportements.

 Assurer une souplesse et rapidité dans le placement des produits.

« Développer les produits monétiques et télématiques afin de permettre à cette clientèle de


s'adapter à l’évolution de l’environnement.

 A titre personnel, mettre en place des crédits immobiliers adaptés et des formules de
placement sécurisées et rentables.

 Favoriser les produits d'assurance et des prévoyances, et ce dans le cadre de la recherche


des opérations génératrices de commissions.

57
En matière de services

 Faire un effort sur le plan des conditions tarifaires afin de se démarquer par rapport à la
concurrence et renforcer la compétitivité de la banque.

 Développer la monnaie électronique, et ce dans le cadre de la modernisation de la banque.

 Adapter et aménager les jours et horaires d'ouverture des agences (ouverture samedi
matin).

 Améliorer le volet conseils de plus en plus prisé notamment pour les opérations boursières
et les opportunités d’affaires.

58
En matière relationnelle

 Tendre vers une approche plus relationnelle au détriment d’une approche transactionnelle.

 Chercher une valorisation des clients professionnels, ces derniers apprécient d’être connus,
reconnus et valorisés. Cet aspect contraint les banques à développer la formation de
conseillers commerciaux en ce qui concerne le management commercial.

 Réduire au maximum le nombre des interlocuteurs afin de mieux appréhender les besoins et
les motivations.

 Développer le professionnalisme des équipes, aussi bien au niveau du back-office que du


front-office.

59
En matière de communication

 Organiser des actions promotionnelles en fonction de la nature des professionnels :


 Soutenir les agriculteurs,
 Appuyer les artisans lors des manifestations (foires),
 Participer à des congrès (médecins, architectes,...),
 Sponsoriser des manifestations.
 Bien cibler les messages publicitaires afin d'éviter des sentiments de frustration en
s'intéressant à tous les professionnels.

« Développer une présence soutenue sur le terrain afin de suivre l’évolution du comportement
aussi bien des clients que des concurrents.

 Développer la notoriété, aussi bien instantanée que celle assistée.


 Soigner l’image de marque de la banque (qualité de l’accueil, gestion des réclamations,
conditions tarifaires, information clientèle).

60
Partant des attentes et des besoins exprimés, les banques ont développé une offre dédiée à cette
clientèle pour la démarquer de la clientèle des particuliers. Cette offre a pour objectifs :

 Disposer d’une offre spécifique à ces clients : crédits, formules de placement, assurances,
etc.
 Apporter une réponse globale aux besoins de sécurité, rentabilité, prestige, disponibilité,
 Développer la multi-vente,
 Utiliser des multi-canaux : radio TV, annonce, etc.
 Vulgariser les produits et services bancaires,
 Encourager la banque à domicile (grâce à l’Internet),
 Rationaliser la perception des frais et commissions,
 Améliorer le conseil et l'assistance,
 Optimiser le relationnel client,
 Revaloriser les packages offerts,
 S'appuyer sur les aspects liés au Benchmark,
 Chercher la souplesse et l’adaptabilité.

61
LES ENTREPRISES

62
Définition :

On peut définir une entreprise comme l’activité d’une personne ou d’un groupe de
personnes qui travaillent pour fournir des biens ou des services à des clients.
L'objectif d’une entreprise est alors de satisfaire ses clients pour gagner de
l’argent (but lucratif).
L'entreprise est conçue dans la durée et pour la répétition de plusieurs projets
similaires, ce qui implique la pérennité des structures.
On utilise aussi le terme pour des projets uniques mais apparemment risqués ou
difficiles (par exemple de grands voyages).
Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions vitales qui assurent
son fonctionnement.

63
Caractéristiques des entreprises
Le fait d'entreprendre est dans tous les pays encadrés par une réglementation. La
plupart des entreprises fonctionnent donc dans un cadre prédéterminé par la loi.
Il est possible d’avoir une entreprise à titre personnel, et aussi possible de constituer
une personne morale sous forme de société.
Celle-ci peut grouper plusieurs participants à son capital et est apte à faire des actes de
gestion.
Il convient alors de distinguer la propriété effective de l’entreprise et le pouvoir
d'accomplir des actes de gestion au nom de la société.
Selon la forme sociale le responsable de la marche courante de l’entreprise sera appelé
un gérant, un président (assisté d’un directeur et d’un conseil d'administration le cas
échéant).
Le titulaire de cette fonction peut être détenteur de parts sociales ou d’actions ou être
commandité.
64
Le marché de l’entreprise est le marché traditionnel des banques.
On distingue trois catégories d'entreprises :

 Les TPE, désignent les entreprises avec un CA<=10.

 Les PME, dont le chiffre d’affaires est compris entre 10 et 175 millions de Dhs,

 Les grandes entreprises constituées par les multinationales, les entreprises


d'Etat, et les grands groupes nationaux privés. Bank Al Maghrib y classe les
structures dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 175 millions de Dhs.

(Critères de Bank AI Maghrib).

65
Classification des entreprises

Les entreprises peuvent être classées selon plusieurs critères :

 En fonction de leur activité

 En fonction de leur secteur économique (déterminé par leur activité


principale)

 En fonction de leur taille et de leur impact économique


 En fonction de la branche et du secteur d'activité
 En fonction de leur statut juridique

66
Besoins des entreprises et réponses de la banque

Services rendus aux entreprises par les banques :


Beaucoup de services offerts aux entreprises sont similaires à ceux offerts aux
particuliers et aux professionnels, tels que les financements et les services de paiement
et de placement mais avec des différences de montants, de nombre d'opérations et de
complexité.
Les banques sont soumises à la supervision stricte de Bank AI Maghrib, afin de vérifier la
solidité de l’établissement financier par rapport aux risques auxquels ses opérations
l’exposent :
 Risque de marché,
 Risque pays,
 Risque de liquidité,
 Risque de crédit.
67
L'entreprise doit répondre à deux types de besoins :

 Les besoins d'exploitation qui résultent du cycle de production de biens ou de


services, incluant la constitution de stocks et le crédit accordé à la clientèle.
 Les besoins d’investissement qui visent à doter l'entreprise des équipements
nécessaires.

Pour répondre à ses besoins en trésorerie, l'entreprise se tourne vers sa banque qui
lui propose deux types de crédits :

 Les crédits d'exploitation ou de fonctionnement (également appelés concours


bancaires courants) pour financer les besoins opérationnels.
 Les crédits d'investissement destinés à financer l'acquisition d'équipements tels
que des locaux, du matériel ou du mobilier.

68
Définition Et Caractéristiques Des Crédits :

En définissant les Crédits, les auteurs se réfèrent à son étymologie :

CEDERE

Qui veut dire :


Croire
Faire confiance

69
De ce fait la confiance se trouve à la base de toute opération de Crédit.

Le Crédit Introduit également :

 La notion de temps

 Le déplacement momentané du capital

 Le capital prêté sera retourné à un moment donné à son


possesseur (accompagné d’intérêts)

70
Le crédit a donc les 4 caractéristiques suivantes:

Confiance: Lien entre préteur et emprunteur


Temps: Consenti à l’emprunteur pour le remboursement du prêt. Le contrat du
prêt suppose le transfert de propriété d’un capital qui sera retourné après un
délai déterminé au prêteur
Rémunération du service: Intérêt versé par l’emprunteur au prêteur
Risque: «Potentiel» de l’opération : Tout crédit engendre des risques, quelque
soit les garanties dont il est assorti. Risque supporté par le prêteur et qui
dépend de la contrepartie, de la durée du crédit, de la conjoncture économique
et du secteur d’activité,…

71
Ce qu’est un crédit : Classification des Crédits :

Un crédit est : On peut classer les opérations de crédit


par rapport à leur :

 Une mise à disposition de fonds


 Durée [ CCT, CMT et CLT]
 Contre obligation de remboursement
 Nature [décaissement et signature]
 Moyennant une rémunération
 Objet économique [besoins personnels,
 Un crédit se conclu par l’intermédiaire fonctionnement ou investissement]
d’un contrat entre un emprunteur et
un préteur

72
Selon la durée du crédit :

1- Les CCT: Leur durée est inférieure à 2 ans et sont destinés à couvrir les
besoins intermittents des entreprises c.à.d les décalages de trésorerie qui
peuvent exister entre les recettes et les dépenses.

2- Les CMT: Leur durée est entre 2 et 7 ans et ont pour objet le financement de
l’investissement à moyen terme.

3- Les CLT: Leur durée est entre 7 et 12 ans et ont pour objet le financement d’un
programme d’investissement plus long ou plus important.

73
Selon la nature du crédit :

1- Les crédits par décaissement :


Impliquent un décaissement effectif d’argent, cette catégorie est la plus utilisée.

2- Les crédits par signature :


Ne nécessitent que la signature de la banque, qui se porte garante d’un de ses
clients à l’égard d’un tiers ( caution, Aval...).

La banque peut être amenée à décaisser en cas de réalisation de la caution.

74
Selon l’objet économique du crédit :

1- Les crédits de fonctionnement


CCT qui financent uniquement le cycle d’exploitation (stocks, valeurs réalisables,
créances sur la clientèle...), sont remboursables par le dénouement des opérations
pour lesquelles ils ont été mis en place.

2- Les crédits d’investissement


CMT et CLT qui ont pour objet le financement des biens d’équipement ,locaux
d’exploitation, matériel, brevets, FDC, …
Leur remboursement intervient grâce à la mise en exploitation de ces moyens de
production.

75
Liste des pièces et des renseignements à fournir pour constituer un dossier de crédit
entreprises

Documents juridiques
 Original des statuts dûment signés par l’ensemble des actionnaires ou leurs
représentants dûment mandatés,
 Registre de Commerce (Modèle 7) datant de moins de trois mois.
 PV de l'Assemblée constitutive désignant les administrateurs
 PV du Conseil d’Administration désignant les mandataires de l’entreprise et fixant leurs
pouvoirs.
 PV de l'Assemblée décidant et constatant l’augmentation de capital.
 Numéro de la Patente
 Numéro d’identification fiscale.
 Bulletin Officiel et journal d’annonces légales dans lesquels a paru la publicité légale.
 Copie de la CIN du ou des mandataires de la société.

76
Autres documents
• Demande manuscrite présentant l’affaire et précisant les lignes de crédits
sollicitées
• Liasses fiscales des trois derniers exercices (bilans, CPC)
• Situation comptable récente
• Situation récente du portefeuille des marchés.
• Carnet des commandes détenues.
• Attestation des engagements auprès des autres banques.
• Relevés bancaires des comptes tenus chez les autres banques.
• Et tout autre document que la banque jugera nécessaire

77
Les crédits de fonctionnement

Par décaissement :
Par signature :
Facilite de caisse ;
Cautions marches (provisoires,
Le crédit de campagne ;
définitives, retenue de garantie et
Le crédit « SPOT » ; restitution d’avance) ;
L’escompte d’effets de Crédit documentaire ;
commerce ;
Refinancement a l’étranger ;
L’affacturage ;
Avals fournisseurs ;
L’avance sur marchandises ;
Obligations cautionnées ;
L’avance sur marches publics ;
Crédit d’enlevement ;
Le financement des droits de
Acquit a caution ;
douane ;
78
La facilite de caisse

Un crédit de trésorerie, qui vise à assurer la flexibilité indispensable au bon


fonctionnement de la trésorerie courante.
Cette solution permet de répondre à des besoins de liquidités ponctuels et de
très courte durée.
Le montant maximum de la facilité est déterminé en fonction du chiffre
d'affaires de l'entreprise, des caractéristiques de son cycle d'exploitation, ainsi
que du montant des autres crédits d'exploitation qu'elle détient déjà.

79
Le crédit de campagne

Un financement destiné aux entreprises ayant une activité saisonnière, notamment


dans les domaines de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de l'élevage, de la
conserverie, des jouets, du secteur balnéaire, etc.
Ce type de crédit est particulièrement adapté aux entreprises dont les périodes de
vente ou de stockage ne sont pas réparties sur l'ensemble de l'année.

Généralement, le crédit de campagne porte sur des montants significatifs et peut


être accordé sous forme de découvert ou d'avance de fonds.

Son remboursement peut se faire à une échéance unique ou par le biais de


paiements échelonnés, en fonction des encaissements réalisés.

80
L’escompte d'effets de commerce

Constitue un moyen de financement permettant à l'entreprise de récupérer, avant


leur échéance, le montant des effets de commerce émis sur ses clients,
déduction faite des intérêts précomptés.

Ces effets sont escomptés par la banque avec la clause « sauf bonne fin », ce qui
signifie que l'entreprise doit rembourser les effets en cas d'impayés.

Avant d'accorder une ligne d'escompte, la banque doit évaluer la solvabilité de


l'entreprise, ainsi que celle de la personne responsable du paiement de l’effet.

81
Factoring ou l’affacturage

Il s'agit d'un service offert par les banques aux entreprises, permettant à
celles-ci de recevoir presque instantanément le paiement des factures
qu'elles ont émises à leurs clients.

Dans ce cadre, l'organisme d'affacturage agit en tant que factor. Sa


fonction consiste à racheter la créance et à effectuer le paiement dans un
délai très compétitif, en lieu et place du débiteur.

Il prend ainsi en charge les délais de paiement ainsi que les éventuelles
répercussions qui en résultent.

82
L'avance sur marchandises

Un type de crédit à court terme conçu pour aider les entreprises à répondre à
leurs besoins opérationnels immédiats.
Ce financement permet aux entreprises d'acquérir des stocks en fournissant
des liquidités nécessaires pour couvrir leurs encours de matières premières
et/ou de produits finis.
En facilitant l'accès à des fonds rapidement, cette solution de financement
aide les entreprises à maintenir un niveau de stock adéquat, et de gérer
efficacement les fluctuations du marché et d'éviter les ruptures de stock qui
pourraient nuire à la satisfaction des clients.

83
Le crédit documentaire :

Un engagement ferme de la banque de l'importateur (banque émettrice) à garantir le


paiement des marchandises contre la remise de documents requis, tels que le titre de
transport prouvant l'expédition par le fournisseur étranger.
Ce mécanisme sert à la fois d'instrument de paiement et de financement.
Il existe différentes formes de crédit documentaire, notamment le crédit irrévocable
notifié, qui engage uniquement la banque de l'importateur sans protéger l'exportateur
contre certains risques, et le crédit irrévocable et confirmé, qui assure à l'exportateur
un paiement si ses obligations sont respectées.

Les principaux acteurs impliqués sont l'importateur (donneur d'ordre), l'exportateur


(bénéficiaire), la banque émettrice et la banque notificatrice/confirmatrice.

Des dates limites sont également fixées pour l'expédition, la présentation des
documents et la validité du crédit documentaire.
84
L'encaissement documentaire, également appelé remise documentaire

Ne constitue pas une ligne de crédit, mais plutôt un service fourni par la banque à son
client, lui permettant d'éviter de recourir à un crédit documentaire et d'en supporter les
coûts associés.
Cette opération se déroule comme suit : l'exportateur remet à sa banque les
documents requis par le contrat commercial, attestant de l'expédition des
marchandises.
La banque de l'exportateur transmet ensuite ces documents à la banque de
l'importateur, qui les remet à son client, l'importateur, en échange du paiement des
marchandises ou de l'acceptation d'un effet, ce qui permet à l'importateur de disposer
des marchandises expédiées.

Il est important de noter que les banques agissent uniquement en tant


qu'intermédiaires dans la remise des documents et ne prennent aucune responsabilité
concernant le bon déroulement de la transaction commerciale.
85
Les cautions pour marches publics

Les cautions pour marchés publics sont des garanties financières fournies par les
banques au bénéfice des administrations publiques, dans le cadre de la participation des
entreprises à divers appels d'offres.
Ces cautions jouent un rôle fondamental dans le processus des marchés publics, car
elles permettent aux entreprises de s'engager sereinement dans la réalisation de projets
tout en assurant les administrations contre d'éventuels manquements.
En effet, lorsqu'une entreprise souhaite soumissionner à un marché public, elle doit
généralement fournir une caution qui atteste de sa capacité à respecter ses
engagements.
Il existe quatre types :
Les cautions de
Les cautions provisoires Les cautions définitives Les cautions de retenue
restitution d’acomptes
de garantie
ou d’avances
86
Les cautions provisoires

sont des garanties financières qui permettent aux entreprises de soumissionner


aux appels d'offres émis par les différentes administrations publiques.
Elles attestent du sérieux de l'engagement de l'entreprise et lui donnent la
possibilité de participer à la procédure de soumission.
En cas de retrait de l'offre ou de non-respect des conditions stipulées dans le
cahier des charges, l'administration peut activer cette caution pour couvrir les
éventuels frais ou pertes engendrés.

Ainsi, ces cautions jouent un rôle important dans le processus de passation des
marchés publics, en assurant une certaine sécurité pour les autorités
contractantes.

87
Les cautions définitives

sont des garanties financières qui permettent à l'administration de s'assurer de la


bonne exécution des marchés confiés à l'entreprise.
Elles constituent une protection contre les risques de non-respect des
engagements contractuels.
En cas de défaillance de l'entreprise dans l'exécution de ses obligations,
l'administration peut activer cette caution pour couvrir les éventuels coûts ou
pertes subis.
Ainsi, les cautions définitives jouent un rôle essentiel dans la sécurisation des
contrats publics et la protection des intérêts de l'administration.

88
Les cautions de retenue de garantie

Ont pour unique objectif de couvrir les réserves formulées par l'administration lors de
la réception des travaux, fournitures ou services, ainsi que celles éventuellement
émises pendant la période de garantie.

Ces cautions contribuent à garantir la bonne exécution des prestations et à sécuriser


les intérêts de l'administration, en permettant le réglage des éventuels défauts
constatés après la réception définitive.

89
Les cautions de restitution d’acomptes ou d’avances h

Visent à garantir l’administration contre les risques de non-utilisation des


acomptes et avances alloués pour la réalisation du marché concerné.

La durée et le montant de ces cautions sont déterminés par l’administration.

Ces cautions assurent que les fonds versés seront utilisés conformément aux
termes du marché, protégeant ainsi les intérêts de l’administration en cas de
non-respect des engagements par le bénéficiaire.

90

Vous aimerez peut-être aussi