Cours de Géologie Générale - chapitre4.PDF - pdf1
Cours de Géologie Générale - chapitre4.PDF - pdf1
Cours de Géologie Générale - chapitre4.PDF - pdf1
I. Introduction
La Terre est une planète du système solaire de forme globalement ellipsoïdale,
presque sphérique, dont le rayon moyen mesure environ 6370 km. Diverses techniques
comme les études sismologiques ont mis en évidence une « zonation » concentrique
dans la structure de notre planète (la Terre se présente sous la forme de couches
concentriques se superposant les unes aux autres).
La lithosphère qui constitue la partie superficielle de notre globe, se compose de
matériaux nommés roches, qui sont constitués d’assemblages d’espèces chimiques
naturelles se présentant le plus souvent sous la forme de solides cristallins, les
minéraux. Dans tous les domaines des sciences de la Terre, c’est avant tout à des
roches qu’on est confronté et tout géologue doit pouvoir disposer de bases lui permettant
de connaître et reconnaître ces corps pour ensuite, par leur intermédiaire, appréhender
notre planète et son fonctionnement.
Dans ce chapitre, nous allons aborder les notions de minéraux et roches, tout en
évoquant leur mode de formation et leur domaine d’usage.
43
Exemple : cristallisation du souffre autour des fumerolles (émanations de
gaz riches en H₂S provenant de la chambre magmatique) sur les volcans.
Altération d’autres minéraux
Exemple : transformation des feldspaths en argile sous l’action de l’eau
Métamorphisme
Exemple : l’effet du métasomatisme entrainant les remplacements
d’espèces minérales…..
NB : Les "minéraux" tels qu'ils sont utilisés au sens nutritionnel ne sont pas des
minéraux tels que définis géologiquement.
44
Figure 28 : les sept (7) systèmes cristallins
45
Figure 29 : exemple de variétés de quartz selon la couleur
46
II.2.3. Eclat
L’éclat d’un minéral dépend de son indice de réfraction et de la nature de sa
surface, non de sa couleur. Les minéraux peuvent avoir un éclat métallique et non
métallique (vitreux ; gras ; soyeux ; résineux ; adamantin).
II.2.4. Habitus
L’habitus décrit les différentes formes, propres à chaque minéral. Pour décrire
ces particularités on utilise divers qualificatifs précisant la forme cristalline, un
aplatissement ou un allongement. On parle alors d’habitus octaédrique, pyramidal,
prismatique ou encore d’habitus isométrique, allongé, prismatique, aciculaire, tabulaire,
etc...
Lorsque les minéraux sont groupés, on leur attribue à leur façon de s'associer
des qualificatifs évocateurs : massif, granulaire, fibreux, fibro-radié, foliacé, dendritique,
stalactitique, globulaire...
47
Figure 33 : Exemple de quelques agrégats de cristaux
A B C
48
Figure 34 : les types de clivages (A : un plan de clivage cas des micas ; B : deux plans de
clivage à 90° cas des pyroxènes ; C: deux plans de clivage qui forment un angle de 56° cas des
amphiboles)
II.2.6. Macle
Le plus souvent, les agrégats de cristaux d'une même espèce cristalline
s'agencent entre eux d'une manière quelconque. Parfois cependant, on observe des
cristaux deux par deux, ils sont soudés l'un à l'autre avec une orientation mutuelle qui est
toujours la même. On parle de cristaux maclés.
II.2.7. Densité
On entend par densité d’un minéral, le rapport du poids du minéral à son volume.
Ce rapport est donné par :
49
Le poids du minéral peut être déterminé à l’aide d’une balance et le volume par
immersion dans un récipient gradué ou à l’aide d’une balance hydrostatique. Le minéral
est d’abord pesé à l’air puis dans l’eau, et la différence de poids donne le volume du
minéral.
La densité des minéraux varie entre 1 et 20. Lorsque la densité est égale à 1 (on
parle de minéraux à faible densité) , pour la densité variant entre 2 à 4 (on parle de
minéraux à densité moyenne) et pour la densité supérieure à 4 (on parle de minéraux
lourds).
Ainsi les minéraux peuvent être classés aussi en deux groupes selon la densité :
Barylithes : groupe de minéraux de densité supérieure à 2,77
Exemple : L’or (Au) à une densité de 19,3
Coupholite : groupe de minéraux de densité inférieure à 2,77
Exemple : le sel gemme (NaCl) à une densité de 2,1
50
Figure 38 : Echelle de dureté de Mohs
II.2.9. Photoluminescence
C’est l’émission de lumière que produit un minéral excité par un bombardement
de photons énergétiques. La lumière émise possède toujours une longueur d’onde plus
grande que celle qui provoque l’excitation. Il faut donc irradier les minéraux avec une
lumière ultraviolette pour que l’émission secondaire se situe dans le spectre visible.
Les minéraux sujets à ce phénomène sont dits luminescents ou fluorescents.
51
Figure 39 : Minéraux fluorescents en lumière blanche (à gauche) et exposés aux rayons
ultraviolets (à droite)
II.2.10. Magnétisme
Certains minéraux sont caractérisés par les propriétés de se faire attirer par
l’aimant, les plus fréquents sont les minéraux de fer (magnétite et hématite). On les
appelle les minéraux magnétiques.
II.2.11. Effervescence
C’est la propriété d’un minéral à entrer en effervescence au contact de sa surface
à l’acide chlorhydrique ou HCl (calcite).
52
II.2.12. Solubilité
C’est la capacité d’un minéral à se dissoudre dans l’eau ou dans un autre liquide
(acide).
Exemple : la dissolution de l’halite (NaCl) dans l’eau
Remarques : Parmi les propriétés principales citées ci-dessus, il existe d’autres
qui permettent de caractériser les minéraux tels que:
Radioactivité : Certains minéraux tels que l’uranium, le thorium..., ont la
capacité de se désintégrer en émettant un rayonnement alpha, béta et
gamma. Cette désintégration est appelée la désintégration radioactive.
53
Exemple: Enargite (Cu₃AsS₄); Mispickel (FeAsS)...etc.
II.3.4. Classe IV : Halogénures
Les halogénures (chlorures (Cl‾) et fluorures (F‾) sont des minéraux
formés d’un ou plusieurs métaux ou métalloïdes combinés à l’élément
chlore ou fluor.
Exemple : sel gemme ou halite (NaCl) ; fluorine (CaF₂) ; sylvite (KCl)
II.3.5. Classe V : Oxydes
Les oxydes (O ² ‾) sont des minéraux formés d’un ou de plusieurs métaux
combinés à de l’oxygène.
Exemple : Magnétite (Fe₃O₄) ; Corindon (Al₂O₃) ; Rutile (TiO₂) ; Hématite
(Fe₂O₃) ...etc.
II.3.6. Classe VI : hydroxydes
Ils forment un groupe de minéraux contenant le groupement hydroxyles
(OH‾) dans leur leur composition chimique.
Exemple : Goethite (FeO(OH)) ; Limonite (Fe(OH)₃) ;Gibbsite (AlO(OH))
; Brucite (Mg(OH)₂ ; Manganite (MnO(OH)... etc.;
II.3.7. Classe VII : Carbonates
Les carbonates (CO₃) ² ‾ sont des minéraux constitués d’une combinaison
de carbone et d’oxygène avec un ou plusieurs métaux ou métalloïdes.
Exemple : Calcite (CaCO₃) ; Sidérite (FeCO₃) ; Dolomite (CaMgCO₃) ;
Ankérite (CaFe(CO₃)) etc.
II.3.8. Classe VIII : Sulfates
Les sulfates (SO₄) ²‾, sont des minéraux constitués d’une combinaison de
soufre et d’oxygène avec un ou plusieurs métaux ou métalloïdes.
Exemple : Gypse (CaSO₄,2H₂O) ; Barytine (BaSO₄) ...etc.
II.3.9. Classe IX : Phosphates
Les phosphates (PO₄)³ ‾ sont des minéraux constitués de phosphore et
d’oxygène combinés avec un ou plusieurs métaux ou métalloïdes.
Exemples : Apatite (Ca₅ (PO₄) ₃ (OH,Cl,F)), monazite (Ce,La,Y,Th)PO₄;
II. Classe X : Silicates
Les silicates représentent eux seuls 90 % du poids et du volume de
l’écorce terrestre et sont constitués d’environ 600 espèces minérales.
54
Leur classification repose sur le mode d’assemblage des tétraèdres
(SiO₄) ⁴‾ qui entrent dans leur architecture.
On distingue :
Les nésosilicates (SiO₄) ⁴ ‾
Exemple : L’olivine (Mg, Fe) ₂SiO₄
Les sorosilicates (Si₂ O₇) ⁶ ‾ :
Exemple : Epidote Ca₂ (Fe,Al)₃Si₂ O₇ SiO₄ O(OH)
Les cyclosilicates (Si₆O₁₈) ¹² ‾ :
Exemple : Béryl (Be₃ Al₂ Si₆O ₁₈);
Les inosiliates (Si₄O₁₁)⁶ ‾
Exemple : Diopside Ca Mg (Si ₂O₆) ;
Les phyllosilicates (Si₄O₁₀) ⁴ ‾ :
Exemple : Biotite K(Mg,Fe)₃ (Al,Fe)Si₃ O₁₀ (OH)₂
Les Tectosilicates (SiO₂) :
Exemple : Quartz SiO₂
55
Groupe Minéraux Formule Usage
56
Figure 43 : Exemple de roche formée de plusieurs minéraux (granite)
Il existe trois (3) grandes catégories de roches :
57
Figure 44 : Roches intrusives ou plutoniques
58
Figure 46 : Modes de gisement des roches magmatiques
59
Figure 47 : Classification génétique des roches sédimentaires
60
III.2.1. Roches détritiques ou clastiques
Elles sont formées par accumulation de particules minérales arrachées des
roches anciennes.
Elles sont classées en fonction de la taille de leur constituant :
61
Durant tous les processus métamorphiques, les roches demeurent dans
l'ensemble à l'état solide. Seul un métamorphisme très élevé, à partir de 650-700°C, peut
aboutir à une fusion partielle (nommée anatexie).
Il existe trois types de métamorphisme :
Le métamorphisme de contact ;
Le métamorphisme dynamique ;
Le métamorphisme régional.
Les deux premiers types de métamorphisme sont catalogués de
métamorphismes locaux car ils couvrent des régions à dimensions moyennes (échelle
kilométrique). Les métamorphismes régionaux s’étendent sur des surfaces qui peuvent
être considérables, pour lesquelles l’échelle est déca à hecto-kilométrique.
III.3.1. Métamorphisme de contact
Il est lié principalement à la mise en place d’une intrusion dans une roche
encaissante froide, la chaleur transmise par conduction provoque la formation d’une
« auréole de contact ». Les roches issues de ce type de métamorphisme ont une
structure granoblastique.
62
Figure 51 : Schéma illustrant le métamorphisme dynamique dans les zones de failles (a : zone
de brèches ; b : zone de mylonite)
63
Figure 52 : Schéma illustrant le métamorphisme régional (dans une convergence de deux
plaques lithosphériques durant la formation d’une chaine de montagne)
64
Roches Noms Usages
65