Manuel PSE 2

Module
Les notions de base en

prévention des risques
professionnels
C.2
F I N A L I T É Identifier les différents éléments liés à la situation
de travail en vue de prévenir les risques professionnels.
Vidéo 29 Quiz
Professionnel et acteur Ce que je sais déjà

de prévention (2’10) www.lienmini.fr/7783-65
SITUATION
En France, la fréquence annuelle des accidents du travail

pour l’ensemble des salariés, tous secteurs d’activités
confondus, est d’environ 4 %. Chez les jeunes de moins
de 25 ans, cette fréquence est de 10 %, soit 2,5 fois
plus importante. C’est lors de la période de transition de
l’école vers la vie active que les jeunes sont les plus vulné-
rables du fait de leur jeunesse et de leur nouveauté dans
l’emploi. Ainsi, diminuer les risques professionnels chez
les jeunes travailleurs constitue une nécessité. Une étude © Adobe stock
réalisée par l’INRS* révèle qu’il y a 2 fois moins d’accidents du travail chez les jeunes travailleurs ayant
reçu un enseignement en santé et sécurité au travail au cours de leur scolarité.
* Institut National de Recherche et de Sécurité
ANALYSER LA SITUATION
C1 1 Indiquer la problématique posée par la situation en la soulignant.
C1 2 Relever le pourcentage de la fréquence annuelle des accidents du travail.
– pour l’ensemble des salariés : 4 %
– pour les jeunes de moins de 25 ans : 10 %

© Delagrave, 2024 - La photocopie non autorisée est un délit.
C3 3 Expliquer les raisons de cet écart.
Les jeunes travailleurs sont plus vulnérables : jeunesse et nouveaux dans l’emploi.
C4 4 Indiquer ce qui a permis de faire diminuer les accidents de travail chez les jeunes travailleurs.
Un enseignement en santé et sécurité au travail lors de la scolarité.
SECONDE • Module C.2 – Les notions de base en prévention des risques professionnels 107
MOBILISER LES CONNAISSANCES UTILES
ACTIVITÉ 1 Les consignes de sécurité à appliquer à son poste

de travail
Objectif : Expliquer les consignes de sécurité au poste de travail lors de la mise en œuvre
d’une activité professionnelle en plateau technique.
DOC. 1 Plan d’évacuation

Légende
Accès pompier
Déclencheur manuel d’alarme incendie
Coupure gaz
Armoire électrique
AU Arrêt d’urgence
AU Issue de secours
Décondamnation issue de secours
Cheminement d’évacuation
Zone de circulation
Vestiaires/sanitaires
INCENDIE ÉVACUATION
Gardez votre calme En cas de fumée, baissez-vous, Dès l’ordre d’évacuation Ne revenez pas en arrière
Téléphonez aux l’air frais est près du sol ou à l’audition du signal sans y avoir été invité
sapeurs pompiers
Attaquez le foyer N’utilisez pas les ascenseurs Suivez les indications N’utilisez pas les ascenseurs
avec l’extincteur sans ou monte-charge du guide d’évacuation ou monte-charge
prendre de risque
© Delagrave
À l’aide du DOC. 1 et de vos connaissances, répondre aux questions suivantes.
C1 1 Entourer, sur le plan du DOC. 1, les issues de secours.
C1 2 Citer trois autres éléments liés à la sécurité.
Coupure de gaz Déclencheur manuel d’alarme incendie Arrêts d’urgence
C3 3 Rechercher, à partir du document « Constituer des fiches de postes » téléchargé sur le site de l’INRS,
les caractéristiques d’une fiche de poste parfois appelée aussi « fiche de sécurité au poste ».
La fiche de poste contribue à la prévention des risques professionnels.

Elle donne des informations à l’opérateur sur l’utilisation en sécurité de la machine.
C2 4 Indiquer pour chaque pictogramme, que l’on pourrait trouver sur une fiche de poste, la nature
de l’information donnée. S’aider du rabat « Prévention des risques professionnels – Information

et protection individuelle ».
© Adobe stock © Adobe stock © Adobe stock © Adobe stock
A Défibrillateur B Interdiction de fumer C Port de gants obligatoire D Danger lié à l’électricité
Obligation Avertissement Secours/Sauvetage Interdiction
C D A B
108
ACTIVITÉ 2 Les dangers que l’on peut repérer dans une activité
de travail
Objectif : Repérer les dangers lors d’une activité de travail à partir de son analyse simple ou à l’aide
d’outils méthodologiques.
DOC. 2 Une activité de travail

Fabien, 30 ans, travaille depuis 4 ans dans un
atelier de menuiserie aluminium de 50 salariés.
Il débite des tubes en aluminium à l’aide d’une
machine à commande numérique. Il évolue dans
un environnement encombré par le stockage des
cadres de menuiserie et dont le sol est jonché de
copeaux d’aluminium.
© Adobe stock
C2 1 Identifier, à l’aide du DOC. 2, les différents éléments de l’activité de Fabien.
Quoi ? Quelle est la tâche réalisée ? Débiter des tubes en aluminium.
Avec quoi ? Avec quel matériel est-elle réalisée ? Une machine à commande numérique.
Où ? Dans quel endroit est-elle réalisée ?
Dans un espace encombré, sur un sol jonché de copeaux ; un atelier de menuiserie

aluminium.
DOC. 3 La situation dangereuse au travail

Une activité de travail (ou situation de travail) dans
laquelle l’opérateur est exposé à un ou plusieurs
dangers est qualifiée de situation dangereuse.
Un danger se définit comme une cause capable
de provoquer une lésion ou une atteinte à la santé.
Exemples : transvaser un produit chimique, travailler
dans un environnement bruyant, travailler dans un
atelier au sol encombré.
© Adobe stock
C3 2 Indiquer ce qui différencie une activité de travail d’une activité de travail dangereuse.
La présence d’un ou plusieurs dangers.
3 Identifier un danger présent dans l’illustration du DOC. 3.
Environnement bruyant, meuleuse, étincelles (toute réponse cohérente).
C2 4 Décrire la situation dangereuse représentée par chaque illustration et y associer le danger
correspondant à partir de la liste ci-dessous :
Produit chimique, sol glissant, posture contraignante.
Description de la situation Identification

Situation
dangereuse du danger
Travailler à proximité d’une source

Température de contact élevée
de chaleur
© Adobe stock
Préparer la pose d’un carrelage Posture contraignante
© Adobe stock
Manipuler des produits Produits chimiques

chimiques
© Adobe stock
Se déplacer sur un sol Sol glissant

glissant
© Adobe stock
C2 5 Télécharger le livret « TutoPrév’ accueil – La démarche

TutoPrév’ » correspondant à votre spécialité ou à une Site @
spécialité se rapprochant de la vôtre sur le site de l’INRS.
La démarche TutoPrév’
Après avoir sélectionné une planche, repérer les situations
www.lienmini.fr/7783-66
dangereuses en les entourant puis citer les dangers
présents.
Vous pouvez utiliser le tableau ci-dessous en le reproduisant sur une feuille de classeur.
Numéro Situation dangereuse Danger(s) possible(s)
Le corrigé dépend du livret choisi et de la planche étudiée (différencier danger et dommage).
110
ACTIVITÉ 3 Les conséquences d’une situation dangereuse
Objectif : Établir une relation entre le(s) danger(s) et le(s) dommage(s) potentiel(s) dans une situation
dangereuse.
DOC. 4 Le dommage potentiel

On qualifie de dommage toute lésion, blessure les dangers sont repérés et les dommages
physique ou atteinte à la santé. Une personne éventuels (ou potentiels) peuvent être listés.
exposée à un danger se trouve en situation dan- Exemples : fracture, douleur au dos, cou-
gereuse. La survenue du dommage est incertaine. pure, électrisation, brûlure, trouble musculo-
Lorsque la situation de travail est analysée, squelettique.
C2 1 Associer, à l’aide du DOC. 4, le dommage potentiel à chaque situation dangereuse.
© Adobe stock © Adobe stock © Adobe stock

Situation A Situation B Situation C
Trouble musculo-squelettique Électrisation Douleurs au dos
DOC. 5 Des situations, des dangers et des dommages potentiels
Enzo, 20 ans, carrossier

Enzo travaille toute la journée dans une ambiance
bruyante. Il martèle des tôles, utilise fréquem-
ment la disqueuse ainsi que les compresseurs à
air comprimé. Que de bruit ! Soucieux de sa santé,
il ne travaille jamais sans ses protections audi-
tives. Il n’a pas du tout envie de perdre son acuité
auditive comme son collègue Louis.
© Adobe stock
Aurélie, 24 ans, préparatrice de commandes

Aurélie doit préparer les commandes à une cadence
élevée.
Elle va vite, ses gestes manquent de précision. Ainsi,
elle risque à tout moment de se couper lorsqu’elle
utilise un cutter.
© Adobe stock
Jean, 34 ans, conducteur routier
Jean adore son métier. Toujours sur les routes, il
rencontre beaucoup de monde lors de ses livrai-
sons. Il lui arrive bien sûr d’être pressé, dans ce
cas, il oublie un peu les règles de sécurité. Par
exemple, pour descendre de sa cabine, il saute
directement au sol face avant. Pourtant l’autre
jour, il a failli se faire une entorse à cause d’un
trou dans le sol.
© Adobe stock
C2 2 Identifier, à partir des éléments soulignés dans le DOC. 5, la situation dangereuse, le danger
et le dommage potentiel.
• La situation dangereuse : travailler toute la journée dans une ambiance bruyante
Enzo
• Le danger : bruit
• Le dommage potentiel : perte d’acuité auditive
• La situation dangereuse : préparer les commandes dans un temps limité
Aurélie
• Le danger : cutter
• Le dommage potentiel : coupure
• La situation dangereuse : descendre de la cabine
Jean
• Le danger : présence d’un trou dans le sol
• Le dommage potentiel : entorse
C2 3 Décrire une situation dangereuse que vous avez rencontrée en TP ou en PFMP en mettant
en évidence le (ou les) danger(s) et le (ou les) dommage(s) potentiel(s).
Danger(s) Dommage(s) potentiel(s)
112
ACTIVITÉ 4 Les risques professionnels de l’activité de travail
Objectif : Identifier un risque professionnel par l’analyse d’une activité de travail.
DOC. 6 Inventaire des risques professionnels

Les risques professionnels qualifient des familles de dangers (sources de dommages potentiels) présents
dans une situation professionnelle et pouvant entraîner une atteinte à la santé. On peut distinguer les
risques professionnels suivants :
1. Risques de chute de plain-pied 10. Risques liés aux effondrements et aux chutes d’objets
2. Risques de chute de hauteur 11. Risques et nuisances liés au bruit
3. Risques liés aux circulations internes 12. Risques liés aux ambiances thermiques
de véhicules et d’engins 13. Risques d’incendie et d’explosion
4. Risques routiers en mission 14. Risques liés à l’électricité
5. Risques liés à la charge physique de travail 15. Risques liés aux ambiances lumineuses
6. Risques liés à la manutention mécanique 16. Risques liés aux rayonnements
7. Risques liés aux produits chimiques, 17. Risques psychosociaux
aux émissions et aux déchets 18. Risques liés aux vibrations
8. Risques liés aux agents biologiques 19. Risques de heurt, de cognement
9. Risques liés aux équipements de travail 20. Risques liés aux pratiques addictives
Source : INRS – Brochure ED 840 « Évaluation des risques professionnels »
C1 1 Définir, à l’aide du DOC. 6, ce qu’est un risque professionnel.
Le risque professionnel correspond à une famille de dangers.
C1 2 Associer chaque danger à la famille de risques professionnels correspondante.
DANGERS RISQUES PROFESSIONNELS
A Obstacle au sol I Risques liés aux ambiances thermiques
B Véhicules II Risques de heurt, de cognement
C Hauteur III Risques routiers en mission
D Ambiance chaude ou froide IV Risques de chute de hauteur

C1 3 Indiquer, à l’aide du DOC. 6, le risque professionnel représenté par ces photographies.
Risque : lié aux équipements Risque : lié aux produits, aux Risque : lié à la charge
de travail émissions et aux déchets physique de travail

DOC. 7 Principales causes d’accidents du travail avec arrêt
8 % - Autre
B 9 % - Outillage à main
4 % - Agressions (y compris par animaux)
12 % - Chutes de hauteur
17 % - Chutes de plain-pied 50 % - Manutention manuelle A

© Delagrave
C1 4 Associer chaque cause d’accident repérée en rouge dans le DOC. 7 aux risques professionnels
correspondant (s’aider du DOC. 6).
A – Risques liés à la charge physique de travail
B – Risques liés aux équipements de travail
C2 5 a. Regarder la vidéo « Avant 13 heures ». Identifier les Vidéo 30

dangers relatifs à la situation à risque de l’activité « Faire
Avant 13 heures (3’52)
le ménage dans une chambre ». Sélectionner un danger
et citer le(s) dommage(s) potentiel(s).
• Dangers : « qu’est-ce qui peut provoquer la blessure ou l’atteinte à la santé de l’opérateur dans cette
situation à risque ? » :
chambre encombrée, espace réduit, éléments en hauteur, produits chimiques, charges lourdes
• Dommage(s) potentiel(s) : « quelles sont les conséquences possibles ? » :
– Chambre encombrée / espace réduit : contusions, chute ;

– Éléments en hauteur : TMS, fractures ;
– Produits chimiques : intoxication, irritations, brûlures.
C3 b. Indiquer le risque professionnel auquel correspond le danger sélectionné.
– Chambre encombrée / espace réduit : risques d’accident de plain-pied ;

– Éléments en hauteur : risques de chute de hauteur, risques liés à l’activité physique ;
– Produits chimiques : risques liés aux produits, aux émissions et aux déchets.
PROPOSER DES SOLUTIONS

C4 Proposer deux mesures à appliquer pour éviter l’accident de travail
chez les jeunes travailleurs.
Repérer les dangers présents avant chaque mise en activité, appliquer

les consignes de sécurité, lire et analyser les fiches de poste.
© Adobe stock
114
Retenir l'essentiel
L'essentiel en image
Plan d’évacuation Pictogrammes
AU
Fiche de poste
Version n°/ date Fiche de poste Nom atelier
V3 – 12/2022 BANC DE DÉCOUPE PLASMA Préparation / Débit
Machine : découpe plasma
Marque/ type : OPTINOME
Caractéristiques principales
Affiches de la machine (vitesse, ouverture…) :
vitesse découpe 12 m/mm
vitesse maxi (axe 2) 5 000 mm/mm
Date de mise en service : 16 juin 2015
Où trouver Produits ou matériaux à utiliser :
les informations alu, acier, acier inoxydable
sur la sécurité ? EPI obligatoires :
Tâche exposant l’opérateur à un risque : Risques / dangers : Mesures de prévention / opérations ou

Quand ? procédures à respecter :
avant et après usinage porter les EPI et une tenue de travail ajustée utiliser
Quelle tâche ? des pinces pour récupérer les pièces découpées
chargement, déchargement tôle rester en dehors de la zone de travail pendant
Blessure aux mains
Par qui ? opérateur Brûlures yeux et mains l’utilisation débarrasser la machine après utilisation
Qualification et autorisation :
– Exploitation
opérateurs qualifiés et habilités
– Maintenance
Formation obligatoire : utilisation en sécurité de l’équipement
Secours : En cas d’incendie,
En cas d’accident, alerter un secouriste du travail.
alerter le responsable.
n° tel SAMU : 15
n° tel pompiers : 18
• Cause capable de provoquer

Situation • Activité de travail Danger une lésion ou atteinte
dans laquelle l’opérateur
de travail est exposé à un ou
à la santé
dangereuse plusieurs dangers
Dommage • Toute lésion,

blessure physique
potentiel
ou atteinte à la santé
Plusieurs dangers d’une même famille Risques professionnels
Produit chimique Risques liés aux produits,

aux émissions et aux déchets

Gaz Poussières (risque chimique)
Charges lourdes
Risques liés à la charge
Postures contraignantes
physique
© Adobe stock
QCM Vidéo 31
Auto-évaluation module C2 La situation dangereuse (2’06)
Retenir l’essentiel
1 La sécurité au poste de travail
Avant toute activité de travail, il est primordial de prendre connaissance des consignes de sécurité.
Plusieurs supports visuels communiquent des informations : le plan d’évacuation du local et/ou du
bâtiment, les panneaux de signalisation, les pictogrammes, les affiches. Les fiches de poste apportent
des instructions adaptées à la machine ou au poste de travail.
2 La situation de travail dangereuse
Toute activité de travail ou situation de travail peut s’analyser en répondant aux questions suivantes :
– Qui ? Qui est l’individu concerné ?
– Quoi ? Quelle est la tâche réalisée ?
– Avec quoi ? Quels matériels ou équipements sont utilisés ?
– Comment ? De quelle manière s’accomplit la tâche ?
L’activité de travail ou situation de travail est qualifiée de situation dangereuse lorsque le travailleur est
exposé à un ou plusieurs dangers. Le danger se définit comme une cause capable de provoquer une
lésion ou une atteinte à la santé.
3 Les conséquences possibles d’une situation de travail dangereuse
Le dommage subi par le travailleur est la conséquence de l’exposition à un ou plusieurs dangers. Il se

traduit par une blessure physique ou atteinte à la santé.
4 Les risques professionnels dans l’activité de travail
Les risques professionnels correspondent à des familles de dangers.
MOTS CLÉS
Activité de travail : (ou situation de travail) tâches et acti-
vités réelles réalisées par un individu dans le cadre de son
NT IEL
L’ESSE
exercice professionnel.
Information : renseignement, précision en vue, par exemple,
de prévenir les risques professionnels. EN VIDÉO
Instruction : conduite à tenir dans le cadre de la préven- Module C2 : Les notions de
tion des risques professionnels. base en prévention des risques
professionnels
JE MOBILISE CE QUE J’AI APPRIS DANS CE MODULE

Rédiger la fiche de poste adaptée à un poste de travail
sur lequel vous intervenez au lycée professionnel ou en
entreprise
Toute fiche comportant les points essentiels

vus lors de la question 3 de l’activité 1.
© Adobe stock
116
Classe Date Évaluer ses compétences
Nom, Prénom
Évaluation par compétences C1 C2 C3 C4 C5 C6
Questions 3 7 1 6 2 5 8 9 4
Bien maîtrisé
de maîtrise
Niveau
Maîtrisé
Insuffisamment maîtrisé
Non maîtrisé
Total / 20 points / 3.5 / 2.5 /7 /2 /2 /3
SITUATION
Nora, 16 ans, est en PFMP depuis une semaine dans un restaurant.

Aujourd’hui, elle assure le service en salle avec deux autres ser-
veurs. Le restaurant est complet comme d’habitude. 12 h 30, c’est
le coup de feu. Dès que les commandes d’une table sont prêtes,
Nora doit aller les chercher en cuisine puis les amener à la bonne
table. Ses collègues l’ont prévenue, il faut faire vite et répondre aux
clients pressés. Les cadences sont élevées et c’est stressant.
Cette activité lui demande rapidité et vigilance : attention aux
risques de télescopages* en sortie de cuisine et à l’escalier étroit à
descendre pour accéder à la salle. Nora est plongée au cœur d’un
« service à risques ». Motivée et enthousiaste, elle fait de son mieux !
© Adobe stock
* heurt violent
MOBILISER DES CONNAISSANCES UTILES
1 Énoncer l’activité professionnelle dont est chargée Nora.
Nora doit assurer le service en salle.
2 Définir ce qu’est le danger.
C’est la cause capable de provoquer une lésion ou une atteinte à la santé.

3 Relever dans la situation trois dangers présents dans l’activité de Nora.
Télescopage, escalier étroit, cadence élevée.
4 Justifier en quoi l’activité de Nora est une situation de travail dangereuse.
Nora exerce son activité en présence de dangers.
5 Définir ce qu’est le dommage.
Ce sont les lésions ou atteintes à la santé.
6 Sélectionner, en les entourant, les dommages potentiels en lien avec les dangers
identifiés que pourrait subir Nora.
Contusions – dépression nerveuse – fatigue nerveuse – fatigue physique – coupure
– surdité – intoxication – stress
DOC. 1 Inventaire des risques professionnels

1. Risques de chute de plain-pied 10. Risques liés aux effondrements et aux chutes d’objets
2. Risques de chute de hauteur 11. Risques et nuisances liés au bruit
3. Risques liés aux circulations internes 12. Risques liés aux ambiances thermiques
de véhicules et d’engins 13. Risques d’incendie et d’explosion
4. Risques routiers en mission 14. Risques liés à l’électricité
5. Risques liés à la charge physique de travail 15. Risques liés aux ambiances lumineuses
6. Risques liés à la manutention mécanique 16. Risques liés aux rayonnements
7. Risques liés aux produits chimiques, 17. Risques psychosociaux
aux émissions et aux déchets 18. Risques liés aux vibrations
8. Risques liés aux agents biologiques 19. Risques de heurt, de cognement
9. Risques liés aux équipements de travail 20. Risques liés aux pratiques addictives
7 Relever, à partir du DOC. 1, deux risques professionnels auxquels Nora est confrontée.
Risques de chute de plain-pied ; risques de heurt, de cognement ; risques liés à la charge physique de
travail ou tout risque en cohérence avec la situation
DOC. 2 La sécurité en cuisine

La forme et la couleur des panneaux de signalisation sur les FOUR ÉLECTRIQUE OPÉRATEUR
lieux de travail sont règlementées en fonction de leur objet :
• panneaux d’interdiction : ronds, cerclés et barrés de rouge ;
• panneaux d’avertissement : triangulaires à fond jaune ;
• signalisation de risque ou de danger : bandes jaunes et noires
ou rouges et blanches ; RISQUES DE BRÛLURES
• panneaux d’obligation : ronds à fond bleu et pictogramme NE PAS NETTOYER AU JET OU SURPRESSEUR
blanc ; ENTROUVRIR LA PORTE POUR PERMETTRE L’ÉVACUATION DE

LA CHALEUR ET DES BUÉES AVANT OUVERTURE COMPLÈTE
• panneaux de sauvetage et de secours : carrés ou rectangulaires ATTENDRE L’ARRÊT COMPLET DU PLATEAU TOURNANT AVANT
DE MANIPULER LE CHARIOT
et pictogrammes blancs sur fond vert ; PORTER OBLIGATOIREMENT DES GANTS HAUTE TEMPÉRATURE
FERMER LA VANNE D’ARRIVÉE DE GAZ EN CAS DE FUITE OU FEU
• panneaux concernant le matériel ou l’équipement de lutte AINSI QU’AVANT TOUTE INTERVENTION OU DÉMONTAGE
contre l’incendie : carrés ou rectangulaires et pictogrammes

EN CAS D’ACCIDENT, PRÉVENEZ
blancs sur fond rouge.
8 Lors de son arrivée en PFMP, Nora a visité la cuisine. Elle a remarqué la présence de fiches
de poste devant plusieurs appareils professionnels. Indiquer, à partir du DOC. 2, le type

de panneaux représentés.
Panneau d’avertissement, panneau d’interdiction, panneau d’obligation.
9 Proposer à Nora une conduite à tenir avant chaque activité professionnelle.
Repérer avant chaque mise en activité les dangers présents et appliquer les consignes de sécurité
adaptées.
118
SERIOUS ESCAPE GAME N° 1
Modules C1 et C2 :
La prévention des risques professionnels
RUINS
Règle
Pour cet escape game pédagogique, vous allez devoir mobiliser vos compétences d’analyse
afin de progresser tout au long de ce parcours. Des pictogrammes sur les pages de votre
manuel vous aideront en indiquant le type d’action à mener pour résoudre les différentes
énigmes de cet escape game.
Observation Manipulation Réflexion Addition/décompte
Mission
C’est le grand jour ! Votre convention de stage est signée et dans quelques jours, vous
allez enfin débuter votre première période de formation en milieu professionnel dans
l’entreprise Ruins, spécialisée dans la fabrication de cartons. Votre tuteur vous a envoyé
votre livret d’accueil par mail, celui-ci résume le règlement intérieur de l’entreprise,
vos horaires de travail, les risques possibles et les consignes de sécurité.
Problème : votre imprimante a eu quelques soucis et une partie du document est peu
lisible.
Votre tuteur vous attend dès lundi.
Flasher le QR code pour

commencer la mission
119
Livret d’accueil du stagiaire – Entreprise RUINS
Plan de l'entreprise RUINS
HANGAR
Sortie
STOCKAGE ATELIER
ACCUEIL
Entrée
Extrait du règlement intérieur de l’entreprise
120
Liste des principaux risques professionnels dans l’entreprise RUINS
Les travaux réglementés

Dans certains cas, des dérogations peuvent être accordées afin que les jeunes puissent
exercer certains travaux en principe interdits. Ces travaux dits réglementés sont listés
dans le Code du travail.
Droits et obligations du stagiaire

Le stagiaire a l’obligation de suivre une formation
à la sécurité et de respecter les consignes écrites et
orales pendant la durée de son stage.
Outils de travail / matériel de protection à utiliser
Signalisation de sécurité Liste des EPI obligatoires

dans l’entreprise
121
SERIOUS ESCAPE GAME N° 2
Module B1 :
L’alimentation écoresponsable
only one 1
Règle
Pour cet escape game pédagogique, vous allez devoir mobiliser vos compétences d’analyse
afin de progresser tout au long de ce parcours. Des pictogrammes sur les pages de votre
manuel vous aideront en indiquant le type d’action à mener pour résoudre les différentes
énigmes de cet escape game.
Observation Manipulation Réflexion Addition/décompte
Mission
En 2086 la Terre est devenue un environnement très difficile pour les êtres vivants.
L’Humanité s’est lancée depuis de nombreuses années dans la conquête spatiale
avec pour objectif la découverte de nouveaux environnements pour produire des
ressources alimentaires et s’installer durablement sur ces nouveaux territoires.
Vous êtes un « exoagrobiologiste », spécialiste de l’agriculture dans des milieux
extrêmes et vous avez la charge de trouver une nouvelle planète afin de continuer
à faire prospérer l’Humanité.
Votre vaisseau d’exploration ONLYONE 1 est parti depuis plusieurs années à la
recherche de la planète candidate parfaite.
ONLYONE 1 y arrivera-t-il ?
Id : ONLYONE1
Flasher le QR code pour

commencer la mission
122
7 5 8 7 7 4 4 0 3 4 6 4 4 9 4 9 9 9 8 0 8 9 0 5 5 4 8 9 6 2 4 6 6 6 2 7 1 8 8 6 9 7 2 6 8 1 5 2
0 d b a a l 1 6 4 b a a b d u 3 8 l 3 2 1 9 d 9 8 e a l e l l 1 2 r 2 1 7 2 6 3 0 7 e e l l 2 7
8 6 e 3 2 6 d 5 6 r 4 5 1 5 5 4 9 b 9 2 5 4 d 8 7 u 4 6 3 6 4 8 6 l 5 8 2 6 5 0 6 b 2 5 4 9 r 7
8 8 u 7 3 2 a 5 6 r u u d 2 5 7 9 e 1 7 6 3 d 7 5 e e a a 6 4 2 5 l 5 4 6 6 0 6 0 r 5 7 1 6 r 3
8 4 d 6 6 4 e 9 9 r 9 1 3 6 8 6 1 9 u 1 3 a 0 4 6 l 7 7 1 3 1 8 5 r 2 2 9 0 5 3 9 e 4 6 8 3 l 6
0 9 u 0 5 9 a 6 9 e 1 2 4 7 7 2 1 1 u 0 9 e 9 1 6 a 8 7 1 4 8 8 2 a 3 6 2 3 4 9 2 r 7 1 7 4 b 9
1 l u l r e 4 8 8 l d d r b e 2 6 6 5 r e 9 4 8 3 a e e d d a 3 1 d d a b a r 5 7 8 e d a d 7 2
7 5 0 4 3 0 6 3 0 8 3 3 8 2 5 5 6 6 9 1 5 6 7 2 2 9 1 0 5 0 6 0 5 0 8 3 5 3 2 4 4 9 6 4 9 5 4 2
8 0 4 9 9 4 2 4 3 5 8 4 3 0 2 2 7 5 3 7 9 1 9 7 3 3 3 0 8 6 8 6 5 5 5 6 1 7 5 6 0 4 5 9 0 6 4 3
0 l l e r l 0 7 0 r l a b u 1 7 6 l d e a r l 8 2 a 5 6 4 0 a 0 1 b b r u b l 6 2 d 5 6 8 3 e 2
9 b 1 2 9 8 u 0 0 u 2 1 2 6 l 7 1 b 7 8 5 0 7 7 6 u d 7 3 u l 8 9 e 4 3 5 4 5 1 1 l a 4 1 5 d 1
2 a 7 7 6 7 u 9 9 e 0 7 4 5 a 1 4 d a l a 6 2 0 7 l 9 r d 5 d 7 6 b l e l 4 9 5 3 r 9 u 6 5 d 1
8 b u b u b 2 9 5 b e l a e 2 4 1 l 0 8 4 0 6 3 9 l 2 1 9 7 u 3 3 e 3 7 8 1 1 8 9 r 6 1 a 2 b 0
5 l 9 4 8 9 5 8 8 e 3 5 8 3 0 9 4 l 5 1 4 1 7 7 7 e 7 0 0 0 a 8 8 u 3 5 1 5 5 0 4 d 9 8 4 b u 2
5 r 6 7 7 8 5 3 0 l 1 3 1 0 2 4 1 u u u d r l 3 5 b 6 7 4 6 u 5 5 r d l e e d 2 2 e 9 7 6 5 b 4
7 4 3 5 0 5 5 0 5 9 0 6 4 6 5 2 2 2 5 4 8 1 0 4 6 7 3 7 9 2 3 8 9 9 4 9 9 3 0 4 8 1 7 3 4 7 3 9
5 3 5 8 0 9 8 6
9 b e r d u 9 0 1L F4U7 NOIR(1R |_E5 CA535 AV3C L35 L3TTR35 QU3 |_3 R0807 7’A
8 0 7 e 8 0 8 2
1 3 3 l 7 6 6 1
|)0NNé
4 0 4 d 8 1 5 7
5 1 9 u 6 2 0 8 4=A 3=E 5=S 7=T indice :
8 0 9 a 4 8 4 8
2 9 9 3 2 8 9 6
Liste des fréquences Données de navigation

satellitaires de communication récoltées par sondes
4 356 455 MHz
7 525 898 MHz
4 MHz 1
2 4
3
? 5
123
À CHAQ
UE MOIS
SES FRU
ITS ET L
Janvier ÉG UMES
Février
Mars
LÉGUMES
| betterave
de Paris,
chou, cho , carotte, céleri,
cresson, u de Bruxel cha
end les, chou-f mpignon
panais, poi ive, épinard, mâ leur, courge LÉGUME
reau, pot che
FRUITS | iron, salsifis , navet, oignon, ,
de Paris S | betterave,
citr , topinamb , ca
orange, poi on, clémentine, our endive, chou, chou de rotte, céleri,
re, pomme kaki, kiwi, épinard Bruxelle champig
mandarine salsif is, ,
, topinam mâche, nave s, chou -fleur, non
t, oigno
FRUITS
|
bour n, pana cresson,
pamplemcitron, cléme is, poire
au,
Avril
ousse, po ntine, kiw LÉGUMES
de Paris, | betterave, carott
ire, pomm i, mand
e arine, or
ange, cho
endive, ép u, chou de Bru e, céleri, champ
ES
inard, nav xelles, cho ignon
FRUITS | et, oigno u-f
n, panais leur, cresson,
Mai M
LÉGU
kiwi, ora , poireau,
nge, pam radis
plemouss
e, poire,
S ET
pomme
U I T mbre
Septe
ES F R
IS S
E MO
AQU
À CH Août
LÉGUME
cresson, S | asperge, be
poireau endive, épina tterave, cham
et
, radis, rd, fen
ouil, na pignon de Pa
Juill
FRUITS salade ris,
| pamp vet, oig
lemousse non,
LÉGUMES lette, e Paris,
| ne, b d
, pomm
e, rhub concombre bergi pignon inard, n,
arbe t, au am son, ép oivro
petit pois, , courgette, cresso tichau ur, ch es p
radis, sala n, épinar | ail, ar chou -f le gette, cr poireau, ,
FRUITS | de d, navet, MES tte, ur non, isette
fraise, pam LÉGU li, caro urge, co aïs, oig lle, no
plemouss
e, rhubar co
broco mbre, t vert, me myrti e, raisin
be o mûre, n
concouil, haric e, salad abelle, me, pru
o at ir m
fen tom n, m oire, po
,
blettette, feno
uil, ron, melo p
poti figue, , pêche,
rgine, ge ITS |
t, aube e, cour FRU pastèque
bre
chau ncombr e, salade eille, ,
l, arti noix
Décem
co at
U MES | ai de Paris, ron, tom bo is e, gros stèque,
LÉG pignon aïs, poiv e, fram arine,
pa
cham vert, m is, figu tille, nect
n ot , cass yr
igno haric ricot , mûre, m e
amp rt, S | ab un
FRUIT , mirabe mme, pr
lle
e, ch
blett aricot ve melon poire, po
e
gine,
mbr
l, h
t, aubere, fenoui salade o is e, pêch
e,
Nove
au tt e, b
artich urge mat , fram rune
| ail, bre, co , radis, to e, fraise pêche, p
UMES com n gu ue,
LÉG ris, con is, poivro cerise, fi pastèq
e Pa it p o ssis, ar ine,
d pet
maïs, cot,
ca , nect
| abri n, myrtille
ITS
re
FRU ille, melo
Octob
grose
gnon
ampi ,
leri, chur, courge
tte, cé le
caro s, chou -f , navet, ur
ave,
10
le he bo
l, betterde Bruxel ard, mâc , topinam
0119
| ai in e,
G U MES ou, chou dive, ép n, salsif is andarin
LÉ ris, ch te, en potiro
m
ri, kiwi,
tte,
cele de Pa n, échalo poireau, ne, kaki,
caro xelles, inard, , ti
coli, ru ép , cresso , panais , clémen
, bro ou de B endive, potiron oignonS | citron mme
rave
FRUIT , poire,
ch , u, po
l, bette s, chou, échalotes, poirea ge
| ai ri n, ai oran
UMES de Pa esso , pan i,
LÉG pignon urge, cr , oignon , kiw
kaki
cham -f leur, co e, navet n e,
rotte, les, h émen e
ti
oli, ca el chou uil, mâc ambour on, cl
, broc de Brux feno is, topin gne, citr ire, pom
m
blette , chou e, cresson, he, po
ave, ou tt âc salsif ai
chât isette,
better Paris, ch , courge rt, m ITS |
| ail, de ge ot ve FRU darine, n
o
G U MES pignon e, cour uil, haric salade
LÉ cham ombr d, feno tiron, , man
, noix
celeri, leur, conc , épinar ireau, po isette
-f
chou te, endi
ve is, po ka ki, no
lo pana gu e,
écha oignon, ing, fi
t, e, co
nave
| ch âtaign isin
S ra
FRUIT, pomme,
poire
0° à 4 °C
4° à 6 °C
4° à 6 °C
6° à 10 °C 6° à 10 °C
–18 °C
124
re
1
Thématique A – L'individu responsable de son capital santé
Module A.6 : Les infections sexuellement transmissibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
Activités
1. Les IST en France
2. Les caractéristiques des IST
3. Les caractéristiques du Sida
4. La prévention des IST
5. La conduite à tenir en cas de prise de risque
6. Les structures d’accompagnement
Évaluer ses compétences
Module A.7 : Les pratiques alimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
Activités
1. Le devenir des aliments dans le tube digestif
2. Les enjeux des pratiques alimentaires
3. Le choix d’un produit alimentaire
Module A.8 : Le stress au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Activités
1. Les causes du stress
2. Le mécanisme physiologique du stress
3. Les effets du stress aigu et du stress chronique
4. La prévention du stress
125
Thématique B – L’individu responsable dans son environnement
Module B.3 : Le bruit au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
Activités
1. Les caractéristiques physiques du son
2. Seuils sonores et dangerosité
3. Le mécanisme de perception auditive
4. Les conséquences du bruit sur la santé et la vie sociale
5. Les mesures collectives contre les nuisances sonores
6. Les mesures individuelles de prévention et de protection
Module B.4 L’eau et le développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173

Activités
1. Les ressources en eau
2. Le traitement de l’eau
3. La consommation d’eau
4. Les mesures pour préserver l’eau
Thématique C – L’individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

Module C.3 Les acteurs de prévention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
Activités
1. Les acteurs de prévention internes à l’entreprise
2. Les acteurs de prévention externes à l’entreprise
Module C.4 L’assistance et le secours en milieu professionnel . . . . . . . . . . . . . . . 195
Activités
1. L’organisation de secours en milieu professionnel
2. Le message d’alerte
3. L’obligation de porter assistance
Module C.5 L’analyse des risques professionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
Activités
1. Les composantes d’une activité de travail
2. Les éléments d’apparition d’un dommage
3. Évaluation du risque d’atteinte à la santé
4. Proposition de mesures de prévention
Module C.6 L’analyse d’un risque spécifique au secteur professionnel . . . . . . 217

Le risque lié aux émissions, aux produits et aux déchets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
Le risque lié au bruit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225
126
Module
Les infections sexuellement
transmissibles A.6
F I N A L I T É Adopter un comportement responsable pour
prévenir les IST.
Vidéo 32 Quiz
Les IST, c’est quoi ? (1’13) Ce que je sais déjà
www.lienmini.fr/1360-01 www.lienmini.fr/1360-02
SITUATION
Les infections sexuellement transmissibles (IST) constituent un Moins de 26 ans ?

Pour vous, contraception et
défi de santé publique majeur, touchant des millions de per-
dépistages des IST gratuits.
sonnes chaque année, en particulier les jeunes adultes. […]
Les IST se transmettent très facilement. Il n’y a pas toujours de
signes visibles et il ne faut pas attendre d’avoir des symptômes
pour agir. Pour savoir si l’on est ou non atteint d’une infection
sexuellement transmissible, il est important de se faire dépister.
En offrant la gratuité des dépistages des IST et des consultations
médicales liées à la prévention, l’Assurance Maladie en facilite
l’accès et supprime l’obstacle financier pour les jeunes. © Adobe stock
[…] Le dépistage du VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est plus simple depuis 2022 pour
toute la population. En effet, il est possible d’effectuer un dépistage VIH dans un laboratoire de ville,
sans avance de frais, sans ordonnance et sans rendez-vous.
Source : Rédaction Coulommiers, actu.fr, 19/07/2023
C2 1 Énoncer la problématique évoquée dans la situation.
Comment relever le défi de réduire la transmission des IST au quotidien chez les jeunes adultes ?
C2 2 Mettre en relation les éléments de la situation qui doivent permettre un meilleur accès au dépistage
des IST et notamment du VIH chez les jeunes adultes.
Éléments d’ordre financier pour toutes les IST
Gratuité des tests

Effet
Gratuité des consultations
Augmentation
du nombre
de dépistages
d’IST chez les
Accès libre pas besoin de rendez-vous Pas besoin d’ordonnance jeunes adultes.
Éléments d’ordre organisationnel pour les tests VIH Éléments d’ordre médical pour les tests VIH
PREMIÈRE • Module A.6 – Les infections sexuellement transmissibles 127

ACTIVITÉ 1 Les IST en France

Objectif : comparer les données épidémiologiques des principales IST en France.
DOC. 1 Quelques chiffres sur le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
En 2023, on comptait dans le monde plus de Nouveaux cas de séropositivité VIH en France
39 millions de personnes vivant avec le VIH
7 000 6 619
(séropositifs VIH), responsable du sida. La France 6 400
n’est pas épargnée par cette épidémie : plus de 5 800
5 738
180 000 personnes sont séropositives au VIH. Le 5 200
dépistage du VIH et des autres IST est gratuit 4 600
Année de diagnostic
4 000
et anonyme. 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
DOC. 2 Retour en force des infections sexuellement transmissibles (IST)
L’intensification de la politique de prévention Cas de syphilis diagnostiqués par le réseau RESIST*

Nombre de cas
face à la recrudescence de certaines IST doit 4 550
être une priorité. Entre 2013 et 2022, les cas de 4 200
3 850
syphilis, d’infections à la chlamydia et à gono- 3 500
coque sont en forte hausse. L’augmentation 3 150
2 800
des conduites à risque, notamment chez les 2 450
15-29 ans et le dépistage plus fréquent des IST 2 100
1 750
peuvent expliquer ces chiffres. 1 400
1 050
700
*RESIST est un réseau de dépistage des IST permettant de sur- 350
Année
veiller l’évolution des IST. Les valeurs n’indiquent pas le nombre 0
total des cas en France mais celui diagnostiqué dans ce réseau. 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
À l’aide de vos connaissances et des DOC. 1 et 2 :
C1 1 Indiquer l’évolution des nouveaux cas de séropositivité VIH en France depuis 2013.
Depuis 2013, le nombre de nouveaux cas de séropositivité VIH est en baisse.
C5 2 Identifier un facteur en lien avec la politique active de dépistage pouvant expliquer la hausse
des cas de syphilis. Argumenter votre choix.
La hausse des cas de syphilis peut être en partie expliquée par une augmentation des dépistages
qui induit forcément un plus grand nombre de cas positifs car plus de personnes sont testées.
À partir du site « Santé publique France » ci-contre :

@ Site
C1 3 Rechercher le nombre de personnes diagnostiquées Santé publique France
pour une infection à chlamydia en 2022 dans le réseau - Chlamydia
de surveillance « CeGIDD ». www.lienmini.fr/1360-03
25 000 cas.
128
ACTIVITÉ 2 Les caractéristiques des IST
Objectif : dégager les caractéristiques d’une infection sexuellement transmissible
à partir de sa description.
DOC. 3 Rappel sur les IST
Les IST sont des infections sexuellement

Voies de transmission des IST
transmissibles provoquées par un micro-
organisme (bactérie, virus, parasite ou
A Voie sexuelle
champignon) qui pénètre dans le corps :
il y a alors contamination.
Une infection est liée à la présence d’un
microorganisme et n’est pas nécessai-
rement accompagnée de symptômes
apparents, ce qui retarde le dépistage et
B Sang
augmente les risques de contamination
d’autres personnes.
On recense une trentaine d’IST.
c Maternofœtale
(de la mère à l’enfant)
© Adobe stock
C1 1 Définir le sigle IST.
Infection sexuellement transmissible.
C1 2 Inscrire dans le DOC. 3 la voie de transmission correspondant à chaque illustration.
C1 3 Identifier, en cochant pour chaque affirmation concernant les IST, la bonne réponse.
Vrai Faux
1. Toutes les IST se transmettent par voie sexuelle. ✕
2. Les IST sont liées à des contaminations par des micro-organismes. ✕

3. La gonorrhée n’est pas une IST. ✕
4. La plupart des IST ne se soignent pas. ✕
C3 4 Expliquer pourquoi il est fortement recommandé d’utiliser un préservatif lors d’un rapport sexuel
même si le (ou la) partenaire n’a aucun symptôme d’une IST.
Le (ou la) partenaire peut très bien être infecté(e) par un agent infectieux sans qu’il y ait
de symptôme apparent. Il (ou elle) peut donc contaminer d’autres personnes.

DOC. 4 Présentation de quelques IST
La syphilis
Symptômes :
– Apparaissent en général trois semaines après la contamination : plaies
et/ou plaques rouges sur le sexe puis éruption cutanée sur le corps.
– Asymptomatique dans certains cas.
Complications graves : atteintes du cerveau, des nerfs, du cœur…
Diagnostic : prise de sang.
Traitement : curatif par antibiotiques.
Tréponème pâle
Agent infectieux : tréponème pâle (contamination bactérienne).
Contamination : voie sexuelle et/ou sanguine, de la mère à l’enfant dans certains cas.
La chlamydiose
Symptômes :
– Apparaissent en général au bout d’une semaine après la contami-
nation : douleurs au bas-ventre, brûlures en urinant, écoulement au
niveau du sexe et fièvre.
– Asymptomatique la plupart des cas.
Complication grave : stérilité.
Chlamydia
Diagnostic : test urinaire.
Traitement : curatif par antibiotiques.
Agent infectieux : chlamydia (origine bactérienne).
Contamination : voie sexuelle, de la mère à l’enfant.
L’hépatite B
Symptômes :
Asymptomatique la plupart des cas, les signes (fièvre, fatigue…) passent
souvent inaperçus et la personne guérit spontanément dans 90 % des cas.
Conséquences possibles : cirrhose, cancer du foie.
Diagnostic : prise de sang.
Traitement des formes chroniques : incurable. Traitement antiviral
pour ralentir l’évolution de la maladie. Un vaccin permet de s’en protéger.
VHB Agent infectieux : virus de l’hépatite B – VHB (contamination virale).
Contamination : voie sexuelle, voie sanguine, de la mère à l’enfant et par la salive (rare).
© Adobe stock
C1 5 Relever dans le DOC. 4, trois symptômes pouvant faire penser à une contamination par une IST.
Douleurs au bas-ventre, brûlures en urinant et plaque ou plaie sur le sexe.

C1 6 Identifier en les soulignant dans le DOC. 4, trois conséquences d’une IST non traitée.
C1 7 Relier chaque IST à son type de micro-organisme (MO) et à son traitement.
MO IST TRAITEMENT
1 Syphilis Antiviral qui permet de retarder l’évolution de la

a
A Virus maladie en bloquant la multiplication du virus.
2 Hépatite B
B Bactérie Antibiotique qui stoppe la maladie (curatif).
b
3 Chlamydiose Plus le traitement est pris tôt, plus il est efficace.
130
ACTIVITÉ 3 Les caractéristiques du sida
Objectif : présenter les caractéristiques spécifiques du sida.
DOC. 5 Le syndrome d’immunodéficience acquise (sida)
Le sida est une maladie provoquée par le VIH (virus de l’immuno- VIH
déficience humaine).
La contamination peut se faire par voie sexuelle, sanguine et
de la mère à l’enfant.
On distingue trois phases lors d’une infection par le virus du sida :

➊ La phase primo-infection : c’est l’invasion progressive
du corps par le VIH. La réponse immunitaire se met en place
dans les deux mois. Cette phase est parfois symptomatique :
fatigue, état grippal. La personne contaminée dispose encore © Adobe stock
d’une bonne immunité. Lymphocyte

➋ La phase asymptomatique : le sujet ne présente pas de symptômes mais le VIH attaque et désor-
ganise le système immunitaire (les lymphocytes T4). Cette phase peut durer des années.
Durant ces deux phases, l’individu est un porteur sain, il peut transmettre le virus mais ne présente
aucun signe de maladie : on parle alors de séropositivité au VIH car l’individu présente dans son sang
des anticorps anti-VIH prouvant sa contamination par ce virus.
➌ La phase sida : au bout de quelques années, le VIH se multiplie et détruit la quasi-totalité des défenses
immunitaires, ce qui favorise le développement d’autres maladies infectieuses (dites opportunistes) et de
cancers. Cette phase peut se déclarer très tardivement.
Les traitements (tri-thérapies) utilisés ralentissent, voire empêchent la multiplication du virus mais ne
l’éliminent pas ; ils limitent toutefois le risque de contamination qui est nul lorsque la charge virale VIH
dans le sang est indétectable depuis plus de 6 mois.
À l’aide de vos connaissances et du DOC. 5 :
C2 1 Expliquer pourquoi le sida est une IST particulièrement grave (donner deux raisons).
Le VIH s’attaque au système immunitaire.

Le sida est incurable.
C2 2 Indiquer un point commun entre les trois phases d’infection au VIH.
Quelle que soit la phase d’infection au VIH, la personne peut contaminer une autre personne.
C2 3 Indiquer le terme correspondant aux caractéristiques de chaque individu en l’inscrivant

dans le rectangle : malade du sida, séronégatif, séropositif.
1 Séronégatif 2 Séropositif 3 Malade du sida
Individu non infecté donc Individu infecté par le VIH Individu infecté par le VIH et
n’ayant pas dans le sang dont le système immunitaire dont le système immunitaire
d’anticorps anti-VIH. se défend contre le virus. est affaibli. Il ne peut plus se
Il peut contaminer d’autres protéger contre des maladies
personnes. opportunistes et peut aussi
contaminer d’autres personnes.

ACTIVITÉ 4 La prévention des IST
Objectif : expliquer comment prévenir la transmission des IST.
DOC. 6 Le préservatif
Féminin ou masculin, le préservatif est la base de la prévention. Il assure
une protection contre toutes les IST. Depuis 2023, certains sont dispo-
nibles gratuitement et sans ordonnance à la pharmacie et sont porteurs
des sigles ou , signes de qualité. Cependant il faut penser à vérifier
la date d’expiration.
DOC. 7 La vaccination contre le HPV

Le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) est très efficace. Il
est recommandé chez les filles et les garçons à partir de 11 ans afin
d’éviter notamment la transmission de l’infection dans la population
et certains cancers comme celui du col de l’utérus, de la gorge ou
du pénis.
© preventionist.org
DOC. 8 Le dépistage des IST

Quand se faire dépister ? Les méthodes
– Après un rapport sexuel à risque Prise de sang Prélèvement local Échantillon d’urine
– Après un contact éventuel avec du sang
contaminé
– Lors de l’arrêt des préservatifs
– Pour se rassurer
– Après l’apparition de symptômes
© Adobe stock
C1 1 Indiquer le moyen de prévention qui protège contre toutes les IST.
Il s’agit du préservatif.
C3 2 Justifier, à l’aide du DOC. 7, l’utilité du vaccin contre le papillomavirus.
Le papillomavirus se transmet par voie sexuelle et peut, dans certains cas, provoquer des cancers.
C3 3 Expliquer, à l’aide du DOC. 8, en quoi le dépistage est un moyen de prévention à part entière.
Le dépistage permet de savoir si l’individu est contaminé ou non, il pourra adapter

son comportement en fonction des résultats d’analyse.
C1 4 Définir, à l’aide de la vidéo ci-contre, à qui s’adresse

la prophylaxie pré-exposition (PrEP). Vidéo 33
La PrEP ? (1’37)
La PrEP s’adresse aux personnes séronégatives qui ont un
risque élevé de contracter le VIH.
C3 5 Expliquer, à l’aide de la vidéo ci-dessus, pourquoi la PrEP ne remplace pas l’usage du préservatif.
La PrEP évite les contaminations par le VIH lors de rapports sexuels mais elle n’est pas efficace
contre les autres IST.
132
ACTIVITÉ 5 La conduite à tenir en cas de prise de risque
Objectif : indiquer la conduite à tenir à la suite d’un comportement à risque ou d’une contamination
avérée.
DOC. 9 Les quatre actions à réaliser DOC. 10 Le traitement post-exposition (TPE),

ou traitement d’urgence au VIH
Quel que soit le comportement à risque, il est
impératif de réagir rapidement :
• se rendre chez un médecin ou un service de
santé ;
• informer son partenaire ; 1 2 3
• se faire dépister ; RÉAGISSEZ Contactez S’il y a

TRÈS VITE ! l’hôpital le plus réellement
• suivre le traitement prescrit : dans le cas d’une Dès les heures proche. ALLEZ un risque de
qui suivent, AUX URGENCES contamination,
IST d’origine bactérienne, des antibiotiques et en tout cas et dîtes que le médecin vous
seront proposés, et dans le cas d’une IST virale, moins de vous venez pour donnera un
48 heures après un accident TRAITEMENT
un médicament antiviral sera prescrit. la prise de risque. d'exposition (une trithérapie)
Passé ce délai, au VIH. Si vous d’une durée
le traitement le pouvez, mieux de quatre
STOP AUX IST

Infections Sexuellement Transmissibles
est inefficace. vaut venir avec
votre partenaire.
semaines.
© Delagrave
PARLEZ-EN PROTÉGEZ-VOUS DÉPISTEZ-VOUS Dans l’idéal, ce traitement doit être pris dans un
délai de 4 heures après la prise de risque. Le TPE
diminue le risque de contamination par le VIH mais
© Delagrave
il ne le supprime pas totalement.
C3 1 Justifier, à l’aide de vos connaissances et du DOC. 9, chaque action à réaliser lors d’une prise
de risque ou d’une contamination.
• Se rendre chez un médecin ou un service de santé : permet de parler et de faire un point

sur la suite des actions à mener.
• Informer son partenaire : il pourra se faire dépister et être éventuellement pris en charge,
ce qui permettra d’éviter des contaminations ultérieures.
• Se faire dépister : permet de savoir si l’on est contaminé.
• Suivre le traitement prescrit : permet d’éliminer l’IST ou de retarder les effets de l’infection
(dans le cas du VIH par exemple).
C1 2 Relever, dans le DOC. 10, la signification du sigle « TPE ».

Traitement post-exposition.
C3 3 Expliquer, à l’aide du DOC. 10, pourquoi la prise en charge d’un risque de VIH doit être la plus
rapide possible.
Si la prise en charge est possible rapidement, il existe des traitements qui permettent de bloquer
dans une certaine mesure la contamination par le VIH.

ACTIVITÉ 6 Les structures d’accompagnement
Objectif : identifier les missions des structures d’accompagnement.
C1 1 Relier chaque situation à la (ou les) structure(s) d’accueil, d’aide et de soutien la (ou les) plus
pertinente(s).
Je veux réaliser un Le centre de santé sexuelle : dans cette structure,

dépistage d’IST de les informations et les consultations par un médecin sont
A 1 gratuites et anonymes pour les mineurs, tout comme
façon anonyme et
gratuite. les dépistages d’IST.
J’ai eu un rapport Urgences : service assurant la délivrance de traitement

2
sexuel à risque hier soir contre les IST lors de prise de risque.
B et je veux me procurer
le traitement post-
Médecin de famille et gynécologue : expert qui
exposition au VIH.
3 informe et conseille sur les IST. Il prescrit des
dépistages et des traitements.
Je veux m’informer sur
la vaccination contre
Infirmerie du lycée : rôle dans la prévention, l’information et
le papillomavirus et je 4 l’écoute. Elle délivre des préservatifs.
C
veux en parler avec un
professionnel qui me
connaît bien. CeGIDD : centre gratuit d’information, de
5 dépistage et de diagnostic des infections à
VIH, des hépatites virales et des IST.
Je suis en vacances, j’ai
besoin d’informations
D sur les IST mais il n’y Sida Info Service : numéro de
a pas de structure aux 6 téléphone gratuit, pour répondre aux
alentours. questions liées au VIH et autres IST, et apporter un soutien.
C1 2 Rechercher et inscrire les coordonnées du CeGIDD

le plus proche de son domicile à partir du site ci-contre. @ Site
Sida Info Service

Moins de 26 ans ?
C4 1 Imaginer deux actions à mettre en place au sein du lycée afin Pour vous, contraception et
dépistages des IST gratuits.
de sensibiliser les jeunes au dépistage des IST.
– Faire des affiches d’informations sur le dépistage

– Organiser une intervention avec des professionnels de la santé
© Adobe stock
C5 2 Indiquer deux arguments pouvant être exposés à un jeune adulte afin de le convaincre d’effectuer
un dépistage après un rapport sexuel à risque.
– Le dépistage est gratuit et anonyme.

– Il ne vivra plus dans le doute et il pourra rassurer le partenaire sexuel.
134
Retenir l'essentiel
INFECTION SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLE (IST)
Exemples d’IST bactériennes Exemples d’IST virales

Chlamydiose Syphilis Sida Hépatite B Papillomavirus
Aucun signe
détectable Aucun signe
• Brûlures en urinant Baisse de l’immunité détectable Petites verrues
• Boutons
• Pertes
Stérilité
Atteinte des Infections Risque de cirrhose Risque de cancer
organes profonds opportunistes et de cancer du foie utérus/gorge/pénis
Traitement efficace Antiviral qui Vaccin Vaccin
par antibiotiques ralentit l’évolution préventif préventif
Rapport non protégé (sans préservatif) + Partenaire contaminé(e)

=
RISQUE D’IST (infection sexuellement transmissible)
La plupart des IST se transmettent aussi de la mère infectée au fœtus,
PRISE DE RISQUE
et parfois par le sang.
CONDUITES À TENIR LORS

D’UNE PRISE DE RISQUE PRÉVENTION ET INFORMATION
– En parler à son partenaire. Préservatif = Prévention universelle

– Se faire dépister.
Prise de sang Prélèvement local Pour s’informer :

Centre de santé sexuelle
Échantillon d’urine
– Suivre le traitement prescrit par les médecins.

– Se protéger lors de futurs rapports sexuels.
© Adobe stock
QCM Vidéo 34
Auto-évaluation Les bons réflexes pour
module A6 se protéger (1’45)

1 Principales caractéristiques des IST
Une infection sexuellement transmissible (IST) se transmet par voie sexuelle mais aussi par voies sanguine
ou materno-fœtale selon les cas.
Les IST, qu’elles soient bactériennes (syphilis, chlamydiose…) ou virales (hépatite B, sida), peuvent être
symptomatiques (brûlures en urinant, fièvre…) ou passer inaperçues ; elles sont alors dites asympto-
matiques. Non traitées, elles peuvent avoir de graves conséquences comme la stérilité ou des cancers.
Le sida est une infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Une personne contaminée par
le VIH est dite séropositive et peut transmettre le VIH. En phase sida, le VIH détruit en quelques années les
cellules de défenses du système immunitaire appelées lymphocytes et la personne développe alors des
maladies opportunistes pouvant être mortelles, c’est le sida déclaré.
2 Conduites à tenir suite à une prise de risque
À la suite d’un comportement à risque lors d’un rapport sexuel (sans préservatif, qui se déchire ou mal
mis), il faut consulter et se faire dépister le plus rapidement, si possible avec le partenaire, auprès d’un
service d’urgence ou encore une structure spécialisée dans la prévention. Si le résultat est positif, un trai-
tement peut être proposé : antibiotique (pour les bactéries) ou antiviral (pour les virus).
3 Prévention et information sur les IST
La meilleure protection contre toutes les IST est le préservatif dont certains sont gratuits et disponibles
sans ordonnance en pharmacie. Il existe également un vaccin contre le papillomavirus et contre l’hépa-
tite B. Pour s’informer sur les IST, il est possible de s’adresser au CeGIDD, au centre de santé sexuelle ou
auprès de médecins, pharmaciens ou infirmeries scolaires.
MOTS CLÉS
Infection : envahissement puis multiplication de micro-
TIEL
organismes dans le corps susceptibles de provoquer des
N
maladies.
L’ESSE
Séropositivité : présence dans le sang d’anticorps spéci-
fiques à une infection. EN VIDÉO
Dépistage : recherche des signes biologiques d’une infec- Module A6 : Les infections
tion chez une personne. sexuellement transmissibles

Quels comportements puis-je adopter afin de limiter les
risques de contamination par une IST lors des rapports
sexuels ?
© Adobe stock
136
Nom, Prénom
Évaluation par compétences C1 C2 C4 C5 C6
Questions 3 4 1 2 7 8 5 6
Bien maîtrisé
de maîtrise
Niveau
Maîtrisé
Non maîtrisé
Total / 20 points /3 /5 /5 /5 /2
SITUATION
Si les moins de 26 ans bénéficient depuis le 1er janvier

2023 de préservatifs gratuits délivrés en pharmacie, ils
semblent bien peu à être au courant de cette mesure. […]
Près de 7,8 millions de préservatifs remboursés ont été
délivrés de janvier à juin, selon les chiffres du ministère
de la Santé, alors que les 15-24 ans représentent 8,2 mil-
lions de personnes en France. La dynamique a baissé
au cours de l’année, puisque 2 millions de protections
avaient été données au mois de janvier. […] Exemple
assez parlant : les pharmaciens dispensent bien plus de
préservatifs d’autres marques, non pris en charge, que
de préservatifs Eden et « Sortez couverts », les marques
de protections remboursées, selon Pierre-Olivier Variot. © Adobe stock
« Cela s’explique peut-être aussi par un manque d’attractivité car les préservatifs gratuits sont
basiques. Il y a deux tailles mais pas différents parfums et textures. » Selon le président de l’USPO*,
c’est davantage le manque d’information qui est en cause. […]
Source : Lise Abou Mansour, 20minutes.fr, 02/10/23
*USPO Union de syndicats de pharmaciens d’officine.
1 Formuler la problématique abordée dans la situation.
Le faible taux d’utilisation des préservatifs gratuits chez les jeunes.

2 Relever deux éléments pouvant expliquer que le préservatif gratuit n’est pas un réflexe
chez les jeunes.
Manque d’informations.
Manque de variétés de préservatifs gratuits.
3 Indiquer le lieu où les jeunes peuvent se procurer des préservatifs gratuits.
Pharmacie.

DOC. 1 L’autotest VIH
Les autotests de dépistage de l’infection par le VIH sont des TROD (Tests
rapides d’orientation diagnostique) utilisables par toute personne souhai-
tant se dépister seule à domicile.
Comment ça marche ?
➊ Désinfecter le bout du doigt et piquer.
➋ Prélever la goutte de sang avec le test et le placer sur le support qui
détecte les anticorps anti-VIH.
➌ Résultats après 15 minutes d’attente : une barre si c’est négatif, deux
barres si c’est positif.
➍ En cas de résultat positif, contacter sans attendre son médecin traitant ou
la plateforme anonyme et gratuite de Sida Info Service au 0800 840 800.
• Efficacité limitée en cas d’infection récente (quelques semaines après
le VIH).
• Tout résultat positif doit être confirmé par une prise de sang au
laboratoire. © autotest-sante.com
4 Relever dans le DOC. 1 deux avantages des autotests.
Diagnostic à domicile.
Rapidité des résultats en 15 minutes.
5 Indiquer si l’utilisation d’un autotest VIH est conseillée suite à un rapport sexuel à risque survenu
il y a sept jours. Justifier votre réponse.
Non, car l’efficacité de l’autotest est limitée en cas d’infection récente. De plus, il ne détecte
que le VIH et non toutes les IST.
6 Présenter trois arguments à un jeune adulte afin de l’encourager à systématiser l’usage

de préservatifs lors de ses rapports sexuels.
C’est un moyen de prévention contre toutes les IST pour soi et pour son partenaire.
Certains préservatifs sont gratuits et sans ordonnance.
Il existe une grande variété de préservatifs ce qui permet un choix personnalisé.
7 Définir une action pouvant être mise en place au niveau national afin d’augmenter la distribution
des préservatifs gratuits.
Campagne d’informations et/ou de distribution de préservatifs gratuits sur les réseaux sociaux
et/ou dans des lieux fréquentés par les jeunes.
8 Proposer trois conseils sur la conduite à tenir après un rapport sexuel à risque.
Informer son partenaire ;

Aller voir un médecin et se faire dépister ;
Suivre un traitement si nécessaire.
138
Module
Les pratiques
alimentaires A.7
FINALITÉ Appréhender les enjeux de l’alimentation afin
d’effectuer des choix raisonnés et de se maintenir en bonne santé.
Vidéo 35 Quiz
Alimentation : quelles sont les nouvelles Ce que je sais déjà
habitudes des Français ? (1’51) www.lienmini.fr/1360-10
SITUATION
L’influenceuse russe Zhanna D’Art est décédée à l’âge de 39 ans le 21 juillet.

Elle partageait son mode de vie particulier sur les réseaux sociaux. Elle était
adepte de crudivorisme, c’est-à-dire qu’elle ne se nourrissait qu’avec des
aliments crus, et était végétalienne. À l’heure actuelle, nous ne connaissons
pas encore la raison exacte de sa mort. Ses proches, qui ont répondu aux
interrogations des journalistes du New York Post, pensent que c’est dû à son
régime à base de fruits exotiques, qu’elle suivait en Malaisie. © Adobe stock
Son alimentation se composait uniquement de fruits, de smoothies, de légumes non cuits, de germes et
de graines, le tout cultivé sur l’île, et ce depuis quatre ans. Des milliers d’abonnés suivaient ses recettes
végan et ses vidéos de dégustation de fruits sur Instagram. En avril 2022, elle annonçait même « ne plus
boire d’eau depuis six ans » et s’hydrater grâce à l’eau des fruits.
Quelques recommandations
Le médecin généraliste nutritionniste Faïza Bossy, interrogé par Le Parisien, avertit des dangers de ce
type de diète. « Quand on est sur un régime exclusif, ce n’est jamais bon. Qu’il soit crudivore, carné ou
végétalien, vous allez forcément créer des carences quelque part », a-t-elle déclaré au média français.
De plus, la nutritionniste souhaite rappeler les bases d’une alimentation saine : « Il faut privilégier une
alimentation riche et variée, ne jamais rien bannir et avoir un bon équilibre entre l’apport et les besoins ».
Source : Emilie Abrassart, via Tipik-03/08/2023 - rtbf.be
C2 1 Formuler le problème évoqué dans la situation.
Le décès de l’influenceuse Zhanna d’Art pourrait être lié à son régime ultra-restrictif.
C2 2 Relever les pratiques alimentaires choisies par Zhanna d’Art.
Végétalisme et crudivorisme.
C2 3 Indiquer la conséquence sur la santé d’une pratique alimentaire restrictive.
Il y a un risque de carences alimentaires.

C2 4 Expliquer la phrase de la nutritionniste Faiza Bossy « Quand on est sur un régime exclusif, ce n’est
jamais bon ».
Exclure un ou plusieurs groupes alimentaires ou rester sur une alimentation mono-aliment peut induire
des carences qui peuvent nuire au fonctionnement de l’organisme.
PREMIÈRE • Module A.7 – Les pratiques alimentaires 139
ACTIVITÉ 1 Le devenir des aliments dans le tube digestif

Objectif : expliquer le devenir des aliments de leur consommation jusqu’au passage des nutriments
dans le sang.
DOC. 1 Le rôle et le mécanisme de la digestion

La digestion est la simplification des constituants alimentaires
Vidéo 36
présents dans les aliments en molécules plus simples directe-
ment assimilables appelées nutriments (ils vont passer par le La digestion (2’41)
sang et la lymphe). Cette simplification moléculaire résulte www.lienmini.fr/1360-11
de l’action mécanique des différents muscles de l’appareil
digestif lors de la mastication, de la déglutition, du brassage des aliments notamment et de l’action
chimique des enzymes présents dans les sucs digestifs ».
➊ Bouche ➋ Glandes salivaires

Action mécanique :
Action chimique : L’amylase
Broyage des aliments et
salivaire contenue dans la
imprégnation de salive.
salive commence à découper
➌ Œsophage l’amidon en glucose.
Action mécanique : ➍ Estomac

Transport des aliments par
Action mécanique :
contraction musculaire.
broyage et mélange des
➎ Foie aliments malaxés.
Sécrète la bile qui se déverse
dans l’intestin grêle. Action chimique :
les sucs gastriques et l’acide
➐ Intestin grêle chlorhydrique commencent
Action chimique : à découper les protéines en
Sécrète le suc intestinal qui acides aminés.
mélangé à la bile et au suc
➏ Pancréas
pancréatique termine la
Sécrète le suc pancréatique
simplification des glucides
qui se déverse dans
(en glucose), des lipides (en
l’intestin grêle.
acides gras et glycérol) et des
protides (en acides aminés).
➑ Gros intestin
Action mécanique :
Action mécanique :
Passage des nutriments
Transport des déchets vers
dans le sang et la lymphe,
l’anus.
et transport des déchets
vers le gros intestin. © Delagrave
À l’aide de vos connaissances, du DOC. 1 et de la vidéo :
C2 1 Identifier une définition de la digestion en la soulignant dans le DOC. 1.
C2 2 Nommer, sur le DOC. 1, les organes constituant l’appareil digestif numérotés de 1 à 8.
C2 3 Indiquer pour chaque organe le type d’action qui le caractérise : action chimique et/ou action mécanique.
140
C3 4 Expliquer le rôle des enzymes dans la digestion.
Les enzymes présents dans les sucs digestifs transforment les constituants alimentaires en nutriments
afin de faciliter l’absorption intestinale.
C3 5 Associer chaque constituant alimentaire au nutriment obtenu à la fin de la digestion puis nommer le
lieu de digestion.
CONSTITUANTS NUTRIMENTS LIEUX

ALIMENTAIRES EN FIN DE DIGESTION DE DIGESTION
A Amidon 1 Acides gras + glycérol – Intestin grêle
– Estomac
B Lipides 2 Acides aminés
– Intestin grêle
C Protides Eau, vitamines, Ils ne sont pas digérés,

3
minéraux ils sont directement
assimilables.
Eau, vitamines,
D
minéraux 4 Glucose – Bouche
– Intestin grêle
DOC. 2 L’absorption intestinale
Couches
musculaires
A Villosité
intestinale
B Voie
lymphatique
Capillaires
sanguins C Voie
Vaisseaux
sanguins sanguine
© Delagrave
L’absorption intestinale est le passage des nutriments résultant de la digestion à travers la paroi de l’intestin
grêle. Ce dernier est un cylindre dont la paroi interne forme de très nombreux replis, hérissés de nombreuses
villosités intestinales d’environ 1 mm de haut qui augmentent la surface d’échange et facilitent l’absorption.
Après avoir traversé ces villosités, les nutriments empruntent :
– la voie lymphatique : pour les lipides sous forme d’acides gras, et les vitamines liposolubles (ou solubles
dans les lipides) ; ces vaisseaux lymphatiques se déversent ensuite dans le sang ;
– la voie sanguine pour les autres nutriments.
Les nutriments iront alimenter les cellules du corps humain.
À l’aide de vos connaissances et du DOC. 2 :
C1 6 Identifier, en la soulignant, la définition de l’absorption intestinale.
C2 7 Annoter le schéma de la villosité intestinale à l’aide des mots en gras dans le DOC. 2.

ACTIVITÉ 2 Les enjeux des pratiques alimentaires
Objectif : analyser les enjeux pour la santé et pour l’environnement d’une pratique alimentaire.
DOC. 3 Les principales pratiques alimentaires des Français
En France, depuis quelques années les régimes Je consome indifféremment des

excluant ou limitant la viande sont de plus en plus OMNIVORE aliments d’origine animale ou
présents dans le paysage médiatique mais aussi végétale, je mange tout.
dans nos rayons alimentaires. Je diminue volontairement ma
FLEXITARIEN consommation de viande, sans
être exclusivement végétarien.
Je ne consomme pas de viande
Flexitariens PESCETARIEN mais je consomme du poisson et
24 % Régimes sans viande autres produits de la mer.
PESCÉTARIENS : 1,1 %
2,2 % VÉGÉTARIENS : 0,8 %
Je ne consomme ni viande, ni
VÉGÉTARIEN
Omnivores VÉGÉTALIENS/VÉGANS : 0,3 % poisson, ni fruits de mer.
74 % Je ne mange aucun produit
VEGAN / d’origine animale (ni viande,
VÉGÉTALIEN ni poisson / fruit de mer, ni œuf,
Source : synthèse IFOP, mai 2021 ni produit laitier, ni miel).
Les pratiques alimentaires des personnes sont influencées par différents facteurs. La décision de les modifier
peut être « choisie » (éthiques, religieuse…) ou « subie » (raison médicale, précarité…).
C2 1 Différencier le régime omnivore du régime flexitarien.
Le régime flexitarien est un régime qui repose sur la diminution volontaire de la consommation de
viande par rapport au régime omnivore.
C2 2 Comparer le régime végétarien au régime végan.
Le régime végétarien exclut la consommation d’animaux (viande, poisson…) alors que le végan va
plus loin en excluant tous les aliments d’origine animale (œuf, miel, produits laitiers).
C1 3 Identifier deux causes dans lesquelles une pratique alimentaire peut-être « subie ».
– Pour raisons médicales (allergie, maladie…).

– Précarité (ex : prix de la viande et des produits frais assez élevé…).
C3 4 Nommer la pratique alimentaire adoptée puis cocher si elle est choisie ou subie.
N° Situation Pratique alimentaire

1 Anna est très attachée à la cause animale depuis son enfance. Végétalienne ✕ Choisie
Elle refuse de consommer de la chair animale ainsi que tous les
produits d’origine animale. (Végan) Subie
2 Albert est allergique aux fruits à coque, il doit donc exclure Omnivore Choisie
tous les aliments en contenant au risque de faire un choc
anaphylactique. Sans fruit à coque ✕ Subie
3 Mia a perdu son emploi et n’a plus les moyens de manger de la Choisie
viande mais la remplace par des œufs et des produits laitiers. Végétarienne
✕ Subie
4 Malgré ses préférences, pour faire attention à sa santé ainsi ✕ Choisie
qu’à son impact environnemental, Kais a décidé de réduire sa Flexitarien
consommation de viande sans pour autant la supprimer. Subie
142
DOC. 4 Recommandations du Plan national nutrition santé (PNNS 4)
LA VIANDE Une consommation excessive de viande favorise le cancer colorectal

mais aussi l’apparition de maladies cardio-vasculaires (MCV),
RECOMMANDATIONS ET MISE AU POINT
de diabète de type 2 et d’obésité. Le PNNS 4 recommande
Selon le classement du Centre International de Recherche sur le Cancer
aux Français de réduire et varier leur consommation de viande
pour des raisons de santé et d’impact environnemental.
RECOMMANDATIONS DU PNNS 4
Privilégier la volaille et limiter Limiter la consommation Alterner dans la semaine
Viande rouge (bœuf, veau, Viande transformée (conservation la viande (porc, bœuf, veau, de charcuterie à 150 g la viande, la volaille,
agneau, porc, mouton…) par fumaison, salage, séchage) mouton, agneau et abats) par semaine (soit environ le poisson, les œufs
à 500 g par semaine 3 tranches de jambon blanc). et les légumes secs.
Cause probable de cancer Cause avérée de cancer (soit environ 3 à 4 steaks).
DOC. 5 Impact environnemental de différentes productions
Bœuf Porc Volaille Soja Blé

Riz
Gaz à effet de serre émis
41 14,3 8,9 – – –
En kg équivalent CO2
Eau nécessaire
15 500 4 900 4 000 3 400 2 750 1 300
En litres
Terres nécessaires
60 17 12 0,41 0,23 0,28
En m²
À l’aide de vos connaissances et des DOC. 4 et 5 :
C2 5 Identifier, en les soulignant, les conséquences pour la santé d’une consommation excessive de viande.
C2 6 Indiquer les impacts de la consommation de viande sur l’environnement.
Elle nécessite beaucoup d’eau, de terres agricoles et produit beaucoup de CO2.

C4 7 Proposer, en les entourant, trois conseils pour continuer à manger de la viande tout en respectant
sa santé et l’environnement.
C5 8 Argumenter l’intérêt pour l’environnement d’alterner les sources de protéines dans l’alimentation.
Les légumes secs, le soja et la volaille permettent d’apporter des protéines tout en réduisant
l’impact environnemental (peu ou pas de GES, consommation réduite en eau et en terres).
DOC. 6 Quels sont les risques lorsqu’on est végétarien ou végétalien ?
Le régime végétarien peut être équilibré à condition de varier les sources de protéines (œufs, produits
laitiers, légumes secs…). En revanche, les personnes végétaliennes, ne consommant aucun produit animal,
risquent des carences en vitamine B12 et peuvent présenter des déficiences en fer, en iode, en oméga 3,
en vitamine D… pouvant conduire à de nombreux problèmes de santé (anémie, trouble de la croissance…).
Même en diversifiant suffisamment leur alimentation, ces personnes doivent recevoir une supplémenta-
tion en vitamine B12 et être suivies régulièrement par un médecin.
C1 9 Identifier les risques du régime végétalien en les soulignant dans le DOC. 6.
C2 10 Relever deux préconisations à respecter pour une personne ayant choisi un régime végétalien en les
entourant dans le DOC. 6.

ACTIVITÉ 3 Le choix d’un produit alimentaire
Objectif : choisir un produit alimentaire à partir de l’analyse d’une étiquette dans une situation donnée.
DOC. 7 Quelques critères de choix d’un produit alimentaire

Valeur énergétique, origine ou provenance du produit, liste des ingrédients, présence d’allergènes…
Autant d’informations qui figurent sur les étiquettes des produits alimentaires préemballés. Certains
repères visuels peuvent facilement orienter le consommateur afin de choisir le meilleur produit.
➊ L’étiquette Nutri-Score
L’indice Nutri-Score informe sur la qualité
nutritionnelle de l’aliment et pas unique-
ment sur sa valeur énergétique. Plus il est
riche en matières grasses, sucres, sel et
Bon Mauvais additifs, plus le score est faible (D ou E).
Plus il contient de fibres, minéraux et vita-
mines (légumes), plus il est élevé (A ou B).
➋ La valeur nutritionnelle Valeurs nutritionnelles

moyennes
Pour 100 g
L’étiquette indique la quantité des principaux nutri- Valeur énergétique 530 kcal (2215 kJ)
ments et la valeur énergétique. Pour comparer deux Protéines 6,8 g
Glucides 56 g
produits, il faut vérifier les quantités présentes pour dont sucres 55 g
100 g. Lipides 31 g
dont acides gras saturés 1,3 g
Fibres 4g
Sodium 0,03 g
➌ Les additifs alimentaires

Les additifs sont des substances chimiques utilisées en
très petites quantités comme conservateur, colorant,
arôme, gélifiant… Ils sont en général indiqués par
un code commençant par E suivi de 3 ou 4 chiffres.
➍ Le type d’aliments consommés

Les aliments transformés sont fabriqués à partir d’ali-
ments frais ou peu transformés auxquels on a ajouté des
ingrédients culinaires (sel, huile, beurre). Un aliment ultra-
transformé a subi des procédés industriels de transformation
et contient au moins cinq ingrédients, comme des additifs
ou des substances non communément utilisées en cuisine
à la maison (caséine, huile hydrogénée…).
© Adobe stock
C2 1 Répondre par vrai ou faux aux affirmations suivantes.

Vrai Faux
1. Les additifs alimentaires sont souvent présents dans les aliments frais. ✕
2. Les gâteaux apéritifs (soufflés aux cacahuètes, tuiles salées au paprika…) sont des aliments
✕
ultra-transformés.
3. La valeur énergétique d’un produit est obligatoirement inscrite sur son emballage. ✕
4. Plus l’indice nutri-score est élevé plus la valeur énergétique est importante. ✕
5. La présence des principaux allergènes est obligatoirement inscrite sur l’étiquette. ✕
144
DOC. 8 Sur quels critères choisir sa pizza
Pizza 1 Pizza 2 Pizza 3
Composition : farine blé, Composition : farine blé, eau, Composition : farine blé, eau,
eau, huile arachide et palme, huile olive, levure, sel, sucre, huile olive et colza, levure, sel,
levure, sel, emmental, mozzarella, purée de tomates, sucre, mozzarella, oignon,
parmesan, oignon, tomate viande bœuf (origine Chili), emmental, purée de tomates
poivrons, aubergine, ail, oignon, ail, huile de palme, (AB), viande bœuf (origine
E330, E412. antioxydant. France), ail, thym.
Allergènes : céréales, gluten, Allergènes : céréales, gluten, Allergènes : céréales, gluten,
lait de vache, arachide. lait de vache. lait de vache, crustacés.
Pour 100 g Pour 100 g Pour 100 g
Énergie 934 kJ/222 kcal Énergie 825 kJ/195 kcal Énergie 1 048 kJ/251 kcal
Glucides 29 g Glucides 26 g Glucides 23 g
Lipides 5,5 g Lipides 6,3 g Lipides 13 g
Protéines 12 g Protéines 8,5 g Protéines 10 g
Sel 1,1 g Sel 1,5 g Sel 1,8 g
Fibres 3,7 g Fibres 2,2 g Fibres 1,7 g
Traces de fruits à coques Traces de crustacés
C2 2 Identifier, en entourant dans le DOC. 8, la pizza qui a la valeur énergétique la plus faible.
C2 3 Relever trois ingrédients utilisés qui n’entrent pas dans la composition d’une pizza faite maison.
Sucre, huile de palme, antioxydant, E330, E412.
C5 4 Sélectionner la pizza qui correspond le mieux à chaque personne. Justifier les choix.
A Sarah, 18 ans, privilégie les B Théo, 20 ans, adore la pizza C Camille, 18 ans, est une grande
produits qui ont un faible impact mozzarella avec de la sportive. Attentive à sa
sur la nature (effet de viande de bœuf. Il a santé, elle désire une pizza la
serre, déforestation) et une allergie sévère aux moins énergétique possible.
évite les additifs alimen- crevettes et au crabe. Elle est végétarienne.

taires.
Choix : pizza 3 Choix : pizza 2 Choix : pizza 1

Justification : Justification : Justification :
La pizza 1 contient des additifs C’est la seule pizza avec de la Ce n’est pas la moins énergétique
et de l’huile de palme, et la viande et qui ne contient pas mais c’est la seule qui ne contient
pizza 2 a de la viande d’origine de traces de crustacés (n° 3). ni poisson ni viande.
chilienne.

DOC. 9 Deux caddies de courses pour un montant total de 150 €
Caddie A Caddie B
Pour une famille

de 4 personnes
pour une semaine
© Delagrave
BILAN CARBONE BILAN CARBONE
120 KG eq CO2 75 KG eq CO2
BILAN CARBONE Remarque : La tonne équivalent CO2 (eq CO2) est un indice qui permet de comparer
120 KG eq CO les impacts que les gaz à effet de serre (GES) ont sur l’environnement.
C2 5 Nommer trois aliments ultra transformés présents dans les caddies A et/ou B.
Bouteille de soda, chips, hamburger, paquet de gâteaux sablés.

C5 6 Indiquer le caddie à privilégier pour assurer un régime alimentaire équilibré et écoresponsable.
Justifier le choix par trois arguments.
Le panier B car il ne contient aucun aliment ultra transformé, il a plus de produits frais permettant
de cuisiner « maison » et son bilan carbone est meilleur que celui du A. Le label agriculture
biologique (AB) est écoresponsable et le label rouge permet d’identifier des produits bénéficiant
d’un niveau de qualité supérieur.

C4 Proposer :
• trois précautions que doit prendre une personne faisant le choix de pratiques alimentaires différentes
(végétalien, crudivore…) du modèle classique pour ne pas mettre sa santé en péril.
Veiller à couvrir tous ses besoins nutritionnels pour ne pas souffrir de carences alimentaires /
Être suivie régulièrement par un médecin ou une diététicienne ; prendre la complémentation
en vitamines et minéraux pouvant être prescrite.
• trois précautions à prendre en compte lors de l’achat de produits alimentaires en magasin pour
manger sainement.
Limiter la consommation de préparations industrielles (ou d’aliments ultra-transformés) ; préférer les

produits frais pour cuisiner « maison » ; vérifier l’indice Nutri-Score pour choisir un produit ; comparer
un même produit de différentes marques et acheter le produit de meilleure qualité nutritionnelle.
146
Retenir l'essentiel
DIGESTION
ALIMENTS ACTION ACTION
MÉCANIQUE CHIMIQUE
DÉCHETS gros intestin
Mastication Salive +
NUTRIMENTS
absorption
intestinale
Brassage Suc gastrique
Transport par Suc intestinal

contraction sang et lymphe
musculaire
(péristaltisme) Suc pancréatique cellules
Bile
ÉQUILIBRE ALIMENTAIRE
Pas d’excès Pas de carences
Besoins de
Impact environnemental Alimentation l’organisme
Pratiques alimentaires subies

Régime Régime Régime
sans sel sans gluten sans lactose
Régime consécutif à une allergie Précautions
nécessaires
Pratiques alimentaires choisies
Flexitarien Végétarien Végétalien…
IMPORTANCE DES INFORMATIONS DE L’ÉTIQUETTE

pour un choix raisonné selon ses besoins et ses convictions
Composition Indice carbone Nutri-score Labels

(bio, rouge…)
Saucisses de volaille
INGRÉDIENTS : Viande de poulet (69 %), eau,
stabilisants : E450-E451, antioxydants :

CO2
E300-E316, saccharoe, conservateur : E250,
dextrose.
Traces de gluten, lait, œuf, soja.
© Adobe stock
QCM Vidéo 37
Auto-évaluation Aliments transformés :

module A7 attention danger ? (3’14)

1 Le devenir des aliments dans le tube digestif
L’appareil digestif est l’appareil dans lequel se déroule la digestion. La digestion résulte de l’action méca-
nique de muscles (mastication, brassage) et de l’action chimique de sucs digestifs (salive, suc gastrique,
bile, suc pancréatique et suc intestinal). Les grosses molécules présentes dans les aliments consommés
sont fractionnées en molécules plus simples appelées nutriments dont la petite taille permet le passage de
l’intestin grêle vers le sang ou la lymphe pour certaines au cours de l’absorption intestinale.
2 Les enjeux des pratiques alimentaires

Une alimentation équilibrée permet de maintenir l’individu en bonne santé. Un manque de nutriments génère
des carences nutritionnelles se manifestant par des troubles (anémie en cas de manque de fer par exemple) ;
les excès alimentaires créent aussi des pathologies (maladies cardio-vasculaires par exemple).
Les quantités de chaque nutriment nécessaires au maintien en bonne santé d’un adulte ayant une activité
moyenne sont définies comme les besoins nutritionnels moyens ou besoins de référence.
Certains régimes relèvent d’une prescription médicale liée à une pathologie ou à une allergie ; ce sont des
pratiques alimentaires subies. Il y a aussi des pratiques alimentaires choisies en lien avec des considéra-
tions sanitaires (bien-être) et/ou éthiques et/ou écologiques.
3 Le choix des produits alimentaires

Les étiquettes des produits alimentaires, notamment des produits ultra-transformés, indiquent explicitement
leur composition en précisant les ingrédients présents ainsi que les additifs facilitant la conservation ou
améliorant l’aspect ou la texture. Les étiquettes apportent d’autres informations utiles pour un choix éclairé
telles la valeur énergétique pour un consommateur soucieux de son poids ou la présence d’allergènes pour
celui ayant des allergies ou encore la provenance pour qui se soucie de consommer des produits locaux.
MOTS CLÉS
Digestion : action de l’appareil digestif pour transformer les
constituants alimentaires en molécules plus simples appe-
lées nutriments.
NT IEL
L’ESSE
Absorption intestinale : passage des nutriments résultant de
la digestion, de l’intestin grêle vers le sang ou vers la lymphe.
Aliment ultra-transformé : aliment qui a subi des procé- EN VIDÉO
dés industriels de transformations et qui contient un grand
Module A7 : Les pratiques
nombre d’additifs. alimentaires

Que puis-je mettre en place dans mes pratiques alimen-

taires quotidiennes pour préserver mon capital santé ?
© Adobe stock
148
Nom, Prénom
Questions 1 2 3 4 5 7 9 10 6 8
Bien maîtrisé
de maîtrise
Niveau
Maîtrisé
Non maîtrisé
Total / 20 points /4 /6 /4 /4 /2
SITUATION
Les biscuits industriels, les nuggets, les céréales du petit-déjeuner

pour enfants, autant d’aliments transformés qui trônent dans de
nombreuses cuisines. Au fil des années, les habitudes alimentaires se
sont modifiées et la nourriture s’est complexifiée. Une étude espa-
gnole avait calculé que chaque portion additionnelle d’aliment ultra- © Adobe stock
transformé dans l’alimentation était associée à une hausse de 18 % du risque de mortalité précoce. […].
Pourquoi éviter les aliments ultra-transformés ?
[…]. Il ne faut pas nécessairement bannir totalement ces produits de notre régime alimentaire, mais
ils doivent représenter des exceptions et ne pas dépasser un ou deux aliments ultra-transformés par
jour, par précaution. Aujourd’hui, les risques pour la santé sont bien connus : obésité, diabète, mala-
dies cardiovasculaires, cancers, syndrome métabolique, etc. Au-delà des effets néfastes sur la santé, les
systèmes alimentaires qui sous-tendent la production de ces aliments ne sont pas durables sur le long
terme, tant au niveau du bien-être animal que de celui de la planète.
Comment mieux manger ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas compliqué. Nous avons ainsi élaboré la règle
des 3V : Vrai, Végétal et Varié. « Vrai » pour des aliments moins transformés (bonne qualité matricielle),
« Végétal » pour consommer moins de produits animaux mais de meilleure qualité, et « Varié » pour
davantage de diversité alimentaire. […].
Source : Johanna Amselem, lepoint.fr, 08/02/2022
1 Indiquer la problématique abordée dans la situation.
La consommation excessive des aliments ultra-transformés dans notre alimentation.

2 Relever deux arguments justifiant l’intérêt de limiter la consommation d’aliments ultra-transformés

en les soulignant dans la situation.
3 Identifier la pratique alimentaire proposée par « la règle des 3V » en justifiant la réponse.
La règle 3V propose une alimentation variée, limitant la consommation de produits animaux mais
de meilleure qualité. Ces pratiques correspondent au régime flexitarien.
4 Expliquer en quoi cette pratique alimentaire est vertueuse pour l’environnement.
Réduire sa consommation en viande permet de réduire la production de GES (empreinte carbone).

DOC. 1 Comment reconnaître les aliments ultra-transformés ?
[…] Au-delà de cinq ingrédients sur l’étiquette, il y a plus de trois chances sur quatre qu’un aliment soit
ultra-transformé, informe le chercheur. Méfiez-vous également si vous lisez des noms d’ingrédients que
vous n’utilisez pas en cuisine, comme monoglycérides d’acides gras, xylitol, extrait de malt d’orge, des
additifs… […] Ces produits ont aussi en général des emballages très colorés, un marketing élaboré et
un suremballage avec beaucoup de portions individuelles, conclut le Dr Anthony Fardet.
Source : www.essentiel-sante-magazine.fr 08/12/2022
5 Proposer une définition d’un aliment ultra-transformé.
Aliment qui a subi des procédés industriels de transformations et qui contient sur l’étiquette un
grand nombre d’additifs ou ingrédients industriels (non utilisés en cuisine).
6 Justifier l’impact de la consommation de produits ultra-transformés sur l’environnement.
Le suremballage souvent coloré avec beaucoup de portions individuelles entraine plus de déchets à
traiter donc a un impact environnemental plus important qu’un produit frais.
DOC. 2 Une application pour identifier les aliments ultra-transformés

L’application gratuite Siga vous aide à détecter les aliments
A
ultra-transformés. La note Siga indique à quel point un aliment
est transformé. Cette note va de 1 pour les produits bruts, à 7
pour les aliments les plus transformés. B
7 Différencier les intérêts des logos Siga et Nutri-score.
Le logo Siga permet de repérer le niveau (de 1 à 7) de transformation de l’aliment alors que le Nutri-score
permet d’évaluer sa qualité nutritionnelle.
8 Justifier la nécessité de limiter la consommation des aliments B et C tels que présentés dans le DOC. 2.
Malgré le fait que les Nutri-score indiquent A et B, ce sont des aliments ultra-transformé (Note Siga
de 7). Il faut donc limiter leurs consommations puisqu’ils contiennent des additifs potentiellement
dangereux pour la santé.
9 Citer trois critères pour repérer la qualité nutritionnelle d’un aliment.

– Siga / Nutri-score
– Les labels
– L’étiquetage indiquant la valeur nutritionnelle.
10 Proposer trois conseils permettant d’avoir une alimentation saine.
– Limiter la consommation d’aliments ultra-transformés.

– Cuisiner des produits naturels.
– Varier son alimentation pour bénéficier de tous les nutriments dont le corps à besoin.
150
Module
Le stress au quotidien A.8

F I N A L I T É Appréhender le mécanisme physiologique
du stress pour mieux s’en protéger.
Vidéo 38 Quiz
Qu’est-ce que le stress ? (2’09) Ce que je sais déjà
SITUATION
Problème de santé publique, le stress fait l’objet depuis

de nombreuses années d’une multitude d’études pour
déterminer les causes les plus probantes et tenter de les
enrayer pour réduire le risque de développer des maladies
associées, comme l’hypertension artérielle, certaines mala-
dies dégénératives, le diabète, voire des troubles digestifs.
On l’a vu ces derniers mois, la recherche de la perfection,
le budget, voire le fait de vivre dans un logement mal © Adobe stock
chauffé, constitueraient des sources de stress, et elles sont loin d’être isolées. Une nouvelle étude
réalisée par l’entreprise britannique Rescue Remedy, relayée par le Daily Mail, révèle toutefois que le
commun des mortels est soumis au stress dès les premières minutes de la journée, fixant le pic de stress
quotidien à 7 h 23. […] Contrairement aux idées reçues, le travail n’apparaît pas en tête de liste, loin de
là. Ce sont en revanche toutes les actions destinées à nous amener du lit au lieu de travail qui peuvent
générer une forte dose de stress, à commencer par les trajets domicile-bureau… […]
Source : ladepeche.fr, 14/02/2023
C2 1 Indiquer le problème décrit dans l’article de presse ci-dessus (situation).
La vie quotidienne occasionne du stress.
C2 2 Préciser pourquoi le stress constitue un véritable problème de santé publique.

Le stress génère diverses maladies telles hypertension artérielle, maladies dégénératives, diabète,
troubles digestifs…
C2 3 Relever dans la situation, trois facteurs de stress quotidien.
Recherche de la perfection, budget, chauffage, trajets domicile-bureau, travail.
PREMIÈRE • Module A.8 – Le stress au quotidien 151

ACTIVITÉ 1 Les causes du stress

Objectifs : présenter les caractéristiques du stress, lister les facteurs de stress dans la vie quotidienne.
DOC. 1 La nature du stress

Le stress est une adaptation de l’organisme pour faire face à un danger, un changement
d’environnement ou une urgence ; il est parfois appelé syndrome général d’adaptation.
Un ensemble de réactions physiologiques mobilisent toutes les capacités physiques et
intellectuelles disponibles pour faire face à la situation.
La sensibilité au stress diffère selon la vulnérabilité (fragilité) des personnes ; ainsi une même
situation peut paraître stressante pour certains et pas pour d’autres. Le stress se distingue
de l’anxiété qui, elle, est purement émotionnelle même si elle lui est souvent associée.
© Adobe stock
C2 1 Proposer, à l’aide du DOC. 1, une définition simple du stress.
Le stress est une adaptation de l’organisme qui mobilise l’ensemble de ses ressources pour faire face
à une urgence ou un danger ; c’est une réaction physiologique.
DOC. 2 Les facteurs de stress

Le stress arrivant en réponse à une situation, il est normal que nous ne soyons pas tous égaux face à celui-ci,
chacun d’entre nous étant unique. Néanmoins, on peut affirmer que les principaux facteurs de stress
sont généralement externes :
– stress lié au travail (ou aux études) : lié au rendement, à l’atmosphère de travail, aux méthodes
de management ou encore à l’ennui. […] ;
– difficultés dans sa vie personnelle : gestion des enfants, surmenage, problèmes financiers. […] ;
– appréhension d’un événement : il s’agit ici d’un « bon » stress qui, en libérant de l’adrénaline,
nous permet d’augmenter nos capacités physiques et psychiques ;
– stress post-traumatique : suites d’un événement traumatisant ;
– difficultés relationnelles : il s’agit d’un stress éprouvé par les personnes timides et/ou mal à
l’aise à l’idée de s’exprimer en public (par exemple lors de prises de paroles, déjeuners entre
collègues…).
Source : medecindirect.fr
C2 2 Indiquer, à l’aide du DOC. 2 et de vos connaissances, le facteur de stress représenté par chaque
illustration.
© Adobe stock © Adobe stock © Adobe stock © Adobe stock
A Travail, respect B Stress C Difficultés D Problèmes

des horaires post-traumatique relationnelles financiers
C2 3 Citer deux facteurs de stress pour un élève de lycée professionnel.
Évaluation, CCF, nouvelle activité sur une machine dangereuse, découverte d’un nouveau lieu de
PFMP… ou toute autre réponse pertinente.
152
ACTIVITÉ 2 Le mécanisme physiologique du stress
Objectif : expliquer le mécanisme physiologique du stress par l’action de l’adrénaline et du cortisol.
DOC. 3 Les différentes phases du stress

La réaction de l’organisme face à un agent agresseur se décompose en trois phases.
A. Phase d’alarme ou réaction d’alarme (< 1 heure)

AGENT
L’agent agresseur stimule l’hypothalamus qui active indi-
Hypothalamus
AGRESSEUR rectement les glandes surrénales. Ces glandes libèrent dans
le sang une hormone appelée adrénaline qui agit sur des
organes cibles, en provoquant par exemple une augmen-
tation du rythme cardio-respiratoire. Muscles et cerveau
sont fortement sollicités afin de répondre à l’agression de
l’organisme par les facteurs de stress.
1. A
B. Phase de résistance (< 1 mois)

2. Co
drénaline
Si la situation dure, les glandes surrénales libèrent le

r t is
ol
Glande cortisol. Cette hormone passe dans le sang et favorise
surrénale la libération de glucose qui est utilisé par les muscles et
le cerveau comme énergie afin de résister à la phase de
stress qui persiste.
Taux dans le sang
A Alarme B Résistance C Épuisement C. Phase d’épuisement
Si la situation stressante se prolonge ou s’intensifie, les
capacités de l’organisme sont dépassées. Il y a apparition
de pathologies au niveau des organes sursollicités par un
Adrénaline Cortisol Temps
fonctionnement accéléré.
C1 1 Indiquer, en le soulignant dans le DOC. 3, le nom de l’organe fabriquant les hormones liées au
mécanisme du stress.
C2 2 À partir du DOC. 3 et de la vidéo ci-contre :

Vidéo 39
a. Numéroter dans l’ordre d’apparition les trois phases
du stress. Les mécanismes
du stress au travail (2’23)
b. Relier chaque phase aux hormones qui interviennent.
c. Relier chaque phase aux phénomènes qui se passent
dans l’organisme.
PHASES
HORMONES ACTIONS SUR L’ORGANISME
DU STRESS
N° 3 : phase Rythmes cardiaque et respiratoire

1
d’épuisement augmentés pour un meilleur
a
approvisionnement cellulaire : on court
A Adrénaline plus vite, on réfléchit mieux.
N° 1 : phase
2 Forte élévation de la teneur en glucose dans
d’alarme
b le sang pour apporter l’énergie nécessaire
Adrénaline aux muscles et au cerveau sursollicités.
B
+ cortisol
N° 2 : phase Apparition de pathologies liées à la fatigue
3 c
de résistance des organes trop sollicités.

ACTIVITÉ 3 Les effets du stress aigu et du stress chronique
Objectif : différencier les effets du stress aigu et du stress chronique sur la santé.
DOC. 4 Stress aigu, stress chronique

En fonction de la durée et de la fréquence d’exposition aux agents agresseurs, on distinguera deux types
de stress avec des effets différents sur la santé.
Stress aigu ou positif Stress chronique ou négatif

Présent lors de la phase d’alarme, il entraîne des Présent en partie lors de la phase de résistance
effets immédiats sur l’organisme et permet une puis d’épuisement, il entraîne des altérations de
mobilisation intellectuelle et physique optimale. la santé (conséquences pathologiques).
Pupilles dilatées Maladies cardio-vasculaires
Accéleration du rythme cardiaque Affaiblissement du système

immunitaire
Accélération de la respiration
Vasodilatation Troubles respiratoires (asthme…)
Transpiration
Troubles digestifs
Contraction musculaire
Troubles musculo-squelettiques
Mais aussi… Mais aussi…

Bouche sèche, Anxiété, dépression,
tremblement, trouble de sommeil,
nausées… prise de masse
© Delagrave
À partir du DOC. 4 :
C2 1 Expliquer pourquoi le stress aigu est parfois appelé stress positif.
Il peut permettre d’être plus performant dans certaines situations (compétition, évaluation…).
C2 2 Expliquer pourquoi le stress aigu est perçu comme une source d’inconfort.
Il peut s’accompagner de transpiration, bouche sèche, nausées…

C3 3 Justifier pourquoi le stress chronique est appelé stress négatif.
Diverses pathologies apparaissent lorsque le stress devient chronique ainsi que certains troubles
(troubles du sommeil, troubles digestifs).
C3 4 Justifier les pathologies résultant du stress négatif.
• Troubles musculo-squelettiques : les muscles sont constamment tendus.

• Maladies cardio-vasculaires : le cœur est davantage sollicité.
• Troubles du sommeil, dépression : le système nerveux est davantage sollicité ; difficultés à se relaxer.
154
DOC. 5 Du stress chronique au burn-out (selon l’OMS)
Le burn-out, ou syndrome de
l’épuisement professionnel,
menace les travailleurs soumis
à une pression importante et à
un stress permanent.
Le travail gagne peu à peu l’en-
semble de leur vie personnelle,
sociale et affective ; il n’y a plus
de place pour autre chose.
Face à ce surmenage, divers
troubles apparaissent progres-
sivement : fatigue chronique,
troubles du sommeil, irritabi-
lité, migraines, maux de dos, © xxx
perte de mémoire, symptômes d’angoisse ou de panique et enfin état dépressif pouvant conduire
au suicide. Lorsque l’épuisement est trop important, il faut plusieurs mois, voire plusieurs années,
pour guérir.
Selon la classification internationale des maladies de l’OMS mise à jour en mai 2019, le burn-out est
considéré comme un « phénomène lié au travail » et est ainsi défini :
« Le burn-out, ou épuisement professionnel, est un syndrome […] résultant d’un stress chronique au
travail qui n’a pas été correctement géré. Trois éléments le caractérisent :
• un sentiment de manque d’énergie ou d’épuisement physique et émotionnel ;
• des sentiments négatifs ou cyniques liés au travail ;
• un sentiment de non-accomplissement personnel et de perte d’efficacité professionnelle.
Le terme de burn-out ou d’épuisement professionnel désigne spécifiquement des phénomènes relatifs
au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d’autres domaines
de la vie. »
D’après who.int
C1 5 Indiquer, comment se manifestent les signes du burn-out.

Vidéo 40
Le travail gagne la vie personnelle, sociale et affective, il n’y a plus Comment reconnaître
les signes du burn-out ? (2’44)
de place pour autre chose.
C1 6 Identifier la définition du burn-out selon l’OMS en l’entourant.

C1 7 Indiquer les troubles, ou manifestations du burn-out, en les soulignant. Repérer le secteur

professionnel le plus touché en l’entourant sur l’infographie.
C2 8 Déduire pourquoi le stress chronique représente un danger important pour tout travailleur.
Dans le secteur professionnel, il peut dégénérer en burn-out dont les complications peuvent être
très graves.

ACTIVITÉ 4 La prévention du stress
Objectif : proposer des actions visant à gérer le stress au quotidien.
C5 1 Associer les mesures individuelles A à E visant à prévenir ou diminuer le stress au quotidien à leur
justification. Proposer une justification des mesures F et G.
MESURES INDIVIDUELLES DE PRÉVENTION JUSTIFICATIONS
Pratiquer du sport Doit permettre d’agir sur les

A 1
régulièrement. agents agresseurs identifiés.
Peut provoquer un sentiment

Comprendre ce qui provoque
B 2 de libération et apporter
son stress.
des solutions.
Parler de ses problèmes, Permet d’évacuer les tensions

C 3 liées au stress en créant une
se faire aider.
fatigue physique saine.
Se réserver un temps Favorise la détente physique

D 4
de repos et de loisirs. et mentale.
Se relaxer (yoga et
Ils intensifient la tension liée
E
activités similaires). au stress.
Diminuer la consommation Permet d’éliminer la fatigue liée

F
d’excitants (café…).
au stress.
G Dormir suffisamment.
© Adobe stock

C4 Proposer quatre solutions les plus adaptées pour répondre à la situation présentée page 151.
Comprendre les causes du stress pour mieux les gérer.

Se lever suffisamment tôt pour ne pas subir du stress lié au manque de temps.
Se coucher tôt de manière à dormir suffisamment.

Prendre le temps de se relaxer et de faire du sport.
156
Retenir l'essentiel
© Adobe stock
QCM Vidéo 41
Auto-évaluation Le stress, c’est si
module A8 mauvais que ça ?

1 Caractéristiques du stress et des facteurs de stress
Le stress est une réaction physiologique de l’organisme face à ce qu’il perçoit comme une agression pour
mieux l’affronter. La perception des facteurs de stress varie selon la sensibilité de chacun.
2 Mécanisme physiologique du stress – effets du stress
Face à une agression de l’organisme, l’hypothalamus active indirectement les glandes surrénales qui vont
sécréter deux hormones, l’adrénaline et le cortisol.
La libération d’adrénaline augmente les rythmes cardiaque et respiratoire, entraînant un afflux de sang au
niveau des muscles et du cerveau. Cette réaction permet une mobilisation optimale de la force musculaire
et de l’intellect pour faire face à l’agression ; c’est la phase d’alarme. Cette réponse sur un court terme
génère un stress aigu ou stress positif.
Suite à la phase d’alarme, les glandes surrénales sécrètent du cortisol ; ce qui augmente la libération
de glucose afin d’alimenter les organes sursollicités ; c’est la phase de résistance puis s’ensuit la phase
d’épuisement. On parle alors de stress chronique ou stress négatif. Ce type de stress peut entraîner
des maladies cardiovasculaires, des troubles du système nerveux ou des troubles physiques ; et peut
conduire à l’épuisement professionnel ou burn-out.
3 Prévention
Elle consiste à identifier les facteurs de stress pour mieux les gérer, à pratiquer sport et relaxation, à dormir
suffisamment et à éviter les excitants.
NOTIONS CLÉS
Facteurs de stress : éléments déclenchant le phénomène
physiologique du stress.
Adaptation : ajustement face à un changement ; le stress
E NTI EL
est une réaction d’adaptation de l’organisme pour faire face L’ E S S
à ce qu’il perçoit comme une agression.
Hormones : substances sécrétées par des glandes endo-
EN VIDÉO
crines. Elles transmettent un signal chimique à certains Module A8 : Le stress
organes et agissent sur leur fonctionnement. au quotidien

Que puis-je mettre en place dans ma
vie quotidienne pour réduire le stress ?
© Adobe stock
158
Nom, Prénom
Évaluation par compétences C2 C3 C4 C6
Questions 1 2 3 4 5 6 7
Bien maîtrisé
de maîtrise
Niveau
Maîtrisé
Non maîtrisé
Total / 20 points /4 /8 /6 /2
SITUATION
Dans une étude récente publiée dans la revue scientifique Cell Metabolism, les chercheurs ont révélé que
le stress pouvait diminuer considérablement la longévité de l’organisme en faisant vieillir les cellules plus
rapidement. Les scientifiques ont découvert que contrairement à l’âge chronologique, qui est basé sur le
nombre d’années de vie, l’âge biologique de l’organisme est fluctuant. Il dépend de nombreux facteurs,
notamment de la forme physique, de la santé et du mode de vie. Les périodes de stress intense, telles
qu’une maladie grave, une opération chirurgicale importante, une grossesse ou un changement de mode
de vie, peuvent altérer l’ADN et accélérer le vieillissement des cellules. Cela peut entraîner une diminu-
tion de la longévité de l’organisme, pouvant aller jusqu’à 30 ans, selon les chercheurs. Cela signifie que
le stress peut faire vieillir une personne plus rapidement, ce qui peut entraîner de nombreux problèmes
de santé à long terme.
En France, le stress est un problème de santé courant. Selon une étude de l’Institut National de Recherche
et de Sécurité (INRS), 9 Français sur 10 déclarent être touchés par le stress et 200 000 nouvelles mala-
dies causées par le stress sont déclarées chaque année*. Les maladies liées au stress sont l’une des prin-
cipales causes de mortalité dans le monde, ce qui souligne l’importance de trouver des moyens efficaces
pour lutter contre le stress.
(*Selon le laboratoire Lescuyer)

Source : Shoona Woolley, santemagazine.fr, 06/05/2023
1 Indiquer le problème posé par la situation.
L’espérance de vie peut être réduite de façon importante par le stress.

2 Expliquer pourquoi le stress est un problème de santé publique.
Il touche 9 français sur 10, déclenche 200 000 nouvelles maladies. Les maladies liées au stress seraient
l’une des principales causes de mortalité dans le monde.
3 Proposer une définition simple du stress.
Le stress est une réaction physiologique de l’organisme pour faire face à ce qu’il perçoit comme une
agression.

DOC. 1 Les 3 phases du stress
LES 3 PHASES DU STRESS
1 PHASE D’ALARME 2 PHASE DE RÉSISTANCE 3 PHASE D’ÉPUISEMENT

ADRÉNALINE CORTISOL CORTISOL
STRESS STRESS
ÉPUISEMENT
AIGU CHRONIQUE
© Delagrave
4 Relever les deux hormones intervenant dans le mécanisme du stress et expliquer le processus
menant à leur production.
L’adrénaline et le cortisol sont sécrétés par les glandes surrénales activées indirectement
par l’hypothalamus stimulé par un facteur de stress.
5 Présenter l’intérêt du stress aigu ou stress positif.
Il génère une succession de réactions dans l’organisme qui permettent une mobilisation immédiate
des capacités physiques et intellectuelles pour faire face au facteur de stress.
6 Expliquer pourquoi le stress chronique est aussi appelé stress négatif.
L’organisme en phase de résistance et en phase d’épuisement est hypersollicité ; fatigue, troubles

divers et maladies peuvent apparaître.
7 Citer trois mesures permettant de prévenir ou de diminuer le stress pour un lycéen.
Pratiquer des activités qui évacuent les tensions liées au stress : sport, relaxation.
Dormir suffisamment.
Apprendre à gérer son temps.
160
Module
Le bruit au quotidien B.3

F I N A L I T É Mesurer l’incidence du bruit sur la santé et
la vie sociale pour agir en citoyen responsable.
Vidéo 42
Quiz
Pollution sonore : des conséquences
parfois graves sur la santé (1’44) Ce que je sais déjà
SITUATION
Les oreilles ne sont pas les seuls organes à souffrir du bruit. Une
nuisance auditive peut avoir des conséquences sur le système
cardiovasculaire, la tension artérielle et la qualité du sommeil…
Selon des estimations réalisées en 2019 par Bruitparif (une
association chargée de mesurer les nuisances sonores en Ile-de-
France), un Francilien perdrait, en moyenne, au cours de sa vie, une
année de vie en bonne santé du fait de son exposition au bruit.
L’Organisation mondiale de la santé alerte régulièrement sur
les dangers de l’exposition au bruit, ses effets dépendant de © Adobe stock
plusieurs facteurs, dont l’exposition et la durée. Difficile pour autant d’organiser la prévention contre
cette pollution invisible à l’œil, des environnements d’apparence inoffensive pouvant s’avérer nocifs
sonomètre* en main.
Source : Dorali Mensah et Mélody Da Fonseca, 11/08/2023, lemonde.fr
* Appareil mesurant l’intensité sonore
C2 1 Indiquer le problème décrit dans l’article de presse ci-dessus.
L’impact du bruit quotidien sur la santé.
C2 2 Relever les conséquences sur la santé d’une exposition à des nuisances auditives.
Conséquences au niveau des oreilles, du système cardiovasculaire, de la tension artérielle, de la

qualité du sommeil.
C2 3 Estimer les conséquences d’une exposition au bruit sur la vie d’un Francilien.
Un Francilien perdrait en moyenne une année de vie en bonne santé du fait de son exposition
au bruit.
C3 4 Expliquer pourquoi s’attaquer à la pollution sonore est difficile.
Parce que cette pollution est invisible et parce que des environnements d’apparence inoffensive
peuvent s’avérer nocifs sonomètre en main.
PREMIÈRE • Module B.3 – Le bruit au quotidien 161
ACTIVITÉ 1 Les caractéristiques physiques du son

Objectif : indiquer les caractéristiques physiques du son.
DOC. 1 Les sources de bruit

On distingue quatre grandes familles de bruits : les bruits de choc, les bruits aériens intérieurs, les bruits
aériens extérieurs et les bruits d’équipements.
1 Bruits aériens extérieurs
2 Bruits aériens intérieurs
3 Bruits de chocs
4 Bruits d’équipements
© DR
D’autre part, la législation considère que les nuisances sonores subies dans la vie quotidienne résultent
de trois sources principales :
– les transports (pour 54 % des Français, elle est la principale source de nuisance) ;
– les bruits de voisinage (principale source de nuisance pour 21 % des Français) ; avec :
• les bruits liés au comportement d’une personne, d’une chose dont elle a la garde ou d’un animal
placé sous sa responsabilité ;
• les bruits provenant de chantiers ;
• les bruits provenant des entreprises ou des activités sportives, culturelles ou de loisirs, organisées de
façon habituelle.
– l’activité professionnelle.
C1 1 Relever les trois sources principales de nuisances sonores (DOC. 1).
Les transports, les bruits de voisinage et l’activité professionnelle.
C2 2 Indiquer, à partir du DOC. 1 et de vos connaissances, deux exemples pour chacune des familles de
bruit.
– Bruits de choc : chute d’objet, porte qui claque…
– Bruits aériens intérieurs : son de la TV, aboiements…
– Bruits aériens extérieurs : passage d’un avion, circulation routière…
– Bruits d’équipements : lave-linge, canalisations…
162
DOC. 2 Les caractéristiques physiques du son
Un son est une vibration mécanique (onde sonore) se déplaçant de proche en proche dans tous les
milieux ambiants, dont l’air. Il entraîne des variations de pression du milieu traversé auxquelles l’appareil
auditif (oreille) est sensible. Le son devient bruit lorsque la sensation auditive créée devient désagréable
ou gênante pour la personne qui le perçoit.
Grandeurs physiques qui caractérisent le son
• L’ intensité sonore correspond à l’amplitude de la • La fréquence correspond au nombre de vibra-

vibration, plus celle-ci est importante, plus le son est tions reçues par le tympan durant 1 seconde.
fort. Elle s’exprime en hertz (Hz)*.
On mesure l’intensité sonore à l’aide d’un sonomètre. L’oreille humaine perçoit uniquement les sons com-
Elle s’exprime en décibels : dB(A). pris entre 20 Hz et 20 000 Hz.
Amplitude Amplitude Amplitude Amplitude
Temps Temps Temps Temps
Fréquence élevée Fréquence faible

Faible amplitude Forte amplitude = son aigu = son grave
= son faible = son fort (2 000 Hz < fréquence < 20 000 Hz) (20 Hz < fréquence < 200 Hz)
* 1 Hz = 1 oscillation par seconde.
À partir du DOC. 2 et de la vidéo ci-contre : Vidéo 43

Le mécanisme du son (3’06)
C3 3 Préciser la différence entre un son et un bruit. www.lienmini.fr/1360-24
SON BRUIT
Un son est une onde acoustique qui est perçue Un bruit est un son perçu désagréablement
par l’appareil auditif. par ce même appareil.
C3 4 Expliquer pourquoi le bruit est une notion subjective.
Selon la personne qui le perçoit, un son est perçu comme désagréable ou non.
C2 5 Relier chaque grandeur physique qui caractérise le son à ses caractéristiques et à l’unité de mesure.
GRANDEURS
CARACTÉRISTIQUES UNITÉS
PHYSIQUES
1 Grave
A Intensité a Hertz (Hz)
2 Faible
B Fréquence 3 Fort b Décibels (dBA)
4 Aigu
C2 6 Caractériser chacune des quatre courbes d’ondes acoustiques ci-dessous à l’aide de la liste suivante :
fort et aigu / faible et aigu / faible et grave / fort et grave
Amplitude Amplitude
Amplitude Amplitude
Temps (s) Temps (s) Temps (s) Temps (s)
A : fort et grave B : fort et aigu C : faible et aigu D : faible et grave

ACTIVITÉ 2 Seuils sonores et dangerosité
Objectif : identifier les paramètres de dangerosité du son.
DOC. 3 L’échelle des bruits
© Delagrave
Remarque : 3 décibels supplémentaires correspondent à un doublement du niveau sonore,

et 10 décibels multiplient celui-ci par 10. De même, les décibels ne s’additionnent pas : 2 machines
de niveau sonore de 60 décibels ne font pas un bruit de 120 décibels mais de 63 décibels.
DOC. 4 La durée d’exposition
Durée d’exposition maximale en milieu professionnel en fonction du niveau sonore.

Intensité en dB(A) Durée d’exposition maximale
80 8h
83 4h
86 2h
89 1h
92 30 min
Remarque : 80 dB(A) pendant 8 heures correspondent au seuil de nocivité (INRS).
C2 1 Indiquer à partir du DOC. 3 à quel niveau sonore, exprimé en dB(A), correspond chaque seuil,
puis relier celui-ci par des flèches à sa définition.
Seuil d’audibilité :
A 1 Niveau sonore pouvant générer des dommages.
0 dB(A)
B Seuil de danger : 2
Niveau sonore qui marque le début d’une
85 dB(A) sensation douloureuse pour les oreilles.
Seuil de douleur :
C 3 Niveau sonore le plus faible perçu par
120 dB(A) l’oreille humaine.
C2 2 Entourer sur le DOC. 3 le niveau sonore d’un concert et le comparer au seuil de danger.
Il est 15 dB(A) au-dessus du seuil de danger.
C2 3 Retrouver à partir du DOC. 4 et de vos connaissances, les trois paramètres qui conditionnent
la dangerosité d’un bruit.
Le niveau sonore (intensité), la durée d’exposition et la fréquence d’exposition.

164
ACTIVITÉ 3 Le mécanisme de perception auditive
Objectif : décrire le mécanisme de perception auditive.
DOC. 5 Le mécanisme de la perception auditive

Le système auditif comporte l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne.
• L’oreille externe capte les ondes mécaniques sonores par le pavillon, qui sont amplifiées par le conduit
auditif externe et canalisées jusqu’au tympan (fine membrane entre l’oreille externe et l’oreille
moyenne) qui va réagir en vibrant.
• L’oreille moyenne reçoit les vibrations du tympan qui les amplifie pour les transmettre aux osselets :
le marteau, l’enclume et l’étrier. Ce dernier joue le rôle d’un piston en comprimant le liquide contenu
dans la cochlée et lui transmet ses vibrations. Jusqu’ici le son est transmis par vibrations mécaniques.
• L’oreille interne renferme l’organe de l’équilibre (le vestibule et ses trois canaux semi-circulaires) et
l’organe de l’audition, la cochlée (limaçon) remplie de liquide entourant des cellules ciliées (cellules
sensorielles qui ne se renouvellent pas). Les vibrations liquidiennes font alors bouger les cils de ces
cellules et déclenchent un influx nerveux transmis au nerf auditif placé à la base de ces cellules. L’influx
nerveux est transmis au cerveau pour y être décodé.
DOC. 6 Schéma de l’oreille
Organe de l’équilibre :
canaux semi-circulaires
F Étrier G Nerf auditif
E Enclume
D Marteau
I Cellules ciliées
B Conduit C Tympan
auditif externe
Trompe d’Eustache
A Pavillon H Cochlée
K Oreille L Oreille
J Oreille externe moyenne interne
© Delagrave
C2 1 Replacer chaque terme en gras du DOC. 5 sur le schéma de l’oreille du Vidéo 44

DOC. 6 en vous aidant si nécessaire de la vidéo ci-contre.
L’audition et son
fonctionnement (3’08)
C3 2 Décrire le rôle-clé des cellules ciliées dans la perception auditive.
Elles permettent la perception auditive en transformant le message mécanique de l’onde sonore
en message électrique vers le cerveau.

ACTIVITÉ 4 Les conséquences du bruit sur la santé et la vie sociale
Objectif : identifier les conséquences du bruit sur la santé et sur la vie sociale.
DOC. 7 Les effets auditifs et extra-auditifs du bruit sur la santé de l’individu
Le bruit a des effets nocifs sur l’oreille et

sur l’audition (effets auditifs), tels que
VERTIGES, PERTES fatigue auditive, surdités, et des effets sur
NERVOSITÉ D’ÉQUILIBRE
TROUBLES
les autres appareils (effets extra-auditifs).
SENSORIELS :
baisse de la vision
Les troubles du sommeil, l’irritabilité,
ACOUPHÈNES nocturne, défaut voire l’agressivité qu’il peut générer
d’appréciation des
distances, retard de peuvent être à l’origine de conflits.
IRRITABILITÉ perception de
certaines couleurs
TROUBLES TROUBLES
RESPIRATOIRES : CARDIO-
accélération de la VASCULAIRES :
fréquence respiratoire élévation durable de
la tension artérielle,
crises d’angines de
poitrine, infarctus
Gênes considérables du myocarde
dans la vie familiale, RÉACTIONS Vidéo 45
sociale et culturelle DIGESTIVES :
troubles du transit,
crampes, spasmes Notre santé serait-elle affectée
TREMBLEMENTS par le bruit ? (3’11)
DES MAINS
Manque de vigilance et
d’attention
Perte de capacité et Risques
d’attention d’accident
Fatigue plus importante
© Laboratoire Cotral
DOC. 8 Les deux types de surdité causés par l’exposition au bruit

La surdité de transmission est due à l’oreille externe ou moyenne qui ne transmet pas normalement les
vibrations de l’air (atteinte du tympan, des osselets…). Elle est réversible.
La surdité de perception est due à une atteinte des cellules ciliées qui ne transforment plus l’onde sonore
en influx nerveux ou à une atteinte du nerf auditif. Elle est irréversible.
C2 1 Souligner sur le DOC. 7 les effets auditifs du bruit en vert, les effets extra auditifs du bruit au niveau
des appareils en rouge et entourer les conséquences sociales du bruit.
C3 2 Compléter le tableau ci-dessous à l’aide du DOC. 8.
Surdité de perception
Cil Justification : il y a moins de cils

A Cellule
ciliée sur les cellules ciliées de
l’oreille interne.
Nerf
auditif
Surdité de transmission
Cil
Justification : le tympan est déchiré,
Cellule
B ciliée la transmission de l’onde
Nerf sonore se fera très difficilement.
auditif
166
ACTIVITÉ 5 Les mesures collectives contre les nuisances sonores
Objectif : repérer au niveau collectif les mesures mises en œuvre pour lutter contre les nuisances sonores.
DOC. 9 Quelques exemples d’une abondante réglementation

• Il existe des normes acoustiques pour les logements récents. Sous certaines conditions, des aides sont
attribuées pour réaliser l’isolation phonique des logements anciens. Les locaux publics bénéficient de la
même vigilance. À l’extérieur, les murs anti-bruit protègent les bâtiments proches de grands axes routiers.
• Des décrets précisent le niveau sonore maximal d’un certain nombre d’appareils tels que les appareils
électroménagers, le matériel de bricolage, le matériel professionnel. L’acheteur doit être informé de ce
niveau sonore par un étiquetage spécifique.
• Les auteurs de nuisances sonores s’exposent à des sanctions :
– Article R623-2 du Code pénal : les bruits ou tapages injurieux ou nocturnes troublant la tranquillité
d’autrui sont punis par une amende prévue pour les contraventions de troisième classe (amende
pouvant aller jusqu’à 450 euros).
– Article 222-16 du Code pénal : sont punis d’une peine d’un an de prison et de 15 000 € d’amende
les appels téléphoniques malveillants réitérés ou les agressions sonores en vue de troubler la tran-
quillité d’autrui.
DOC. 10 Les campagnes de prévention

Depuis sa création en 2000, l’association AGI-SON propose par le biais de sa cam-
pagne de prévention « EAR WE ARE » le mois de la gestion sonore en novembre qui
vise à questionner notre exposition quotidienne aux sons et à progresser dans la
gestion des volumes et de la qualité sonore dans l’expression
des musiques amplifiées. Vidéo 46
Divers supports sont téléchargeables sur le site :
Les bons réflexes
https://agi-son.org/
à adopter (0’45)
C2 1 Cocher le tableau ci-dessous à l’aide du DOC. 9.
Affirmations Vrai Faux

1. On peut bénéficier d’aides pour l’isolation phonique d’un logement ancien. ✕
2. Il existe des normes acoustiques pour les bâtiments. ✕
3. Écouter fort de la musique en dérangeant ses voisins est puni seulement
✕
si c’est le soir.
4. Une étiquette informe du niveau sonore d’un appareil. ✕
5. Le tapage nocturne peut coûter jusqu’à 450 euros. ✕
6. On peut utiliser son klaxon sans aucune réserve. ✕
C1 2 Souligner sur le DOC. 10, l’objectif de la campagne EAR WE ARE.
C2 3 Relever, à partir du lien ou de la vidéo du DOC. 10, les cinq préconisations de la campagne de
prévention.
– Faire des pauses au calme ;

– Penser aux bouchons et les retirer au calme ;
– S’éloigner des enceintes ;
– Protéger les enfants (casque + pauses + éloignement des enceintes) ;
– Éviter les expositions successives à des volumes sonores élevés.

ACTIVITÉ 6 Les mesures individuelles de prévention et de protection
Objectif : proposer des mesures de prévention et de protection contre le bruit.
DOC. 11 Mesures de prévention individuelles
© Delagrave
Adopter des comportements qui ne sont pas sources de bruit relève de la prévention individuelle.
C’est aussi un comportement civique car cela revient à agir en bon citoyen en respectant la tranquillité
des autres, leur bien-être et leur santé.
La protection contre les bruits de voisinage et les bruits liés au transport passe aussi par l’isolation
phonique des locaux (fenêtre à double vitrage, isolation des parois…).
C1 1 Souligner dans le DOC. 11 la définition d’un comportement civique vis-à-vis du bruit.
C4 2 Proposer à partir de vos connaissances et du DOC. 11, pour chaque illustration ci-dessous,
un moyen de prévention pour limiter les bruits de voisinage.
B
A Choisir de Isolation phonique
l’électroménager des sols, murs,
silencieux. plafond.
© Adobe stock © Delagrave
C D
Fenêtres En appartement, éviter
à double vitrage. de marcher avec des talons.
© Adobe stock
© Delagrave

C4 1 Proposer deux exemples d’aménagement des voies et d’urbanisme à prendre par les grandes
métropoles pour réduire le bruit.
C5 2 Argumenter chaque exemple.
Exemple 1 : Mettre des panneaux antibruit le long des voies rapides pour éviter la propagation du bruit.
Exemple 2 : Privilégier les voies de circulation pour les transports « doux » en ville afin d’éviter trop de
circulation de véhicules à moteur et donc une augmentation du bruit.

168
Retenir l'essentiel
© Adobe stock
QCM Vidéo 47
Auto-évaluation Le bruit et les jeunes
module B3 (2’36)

1 Caractéristiques du son et mécanisme de perception auditive
Le son est une vibration, ou onde sonore mécanique, qui se propage de proche en proche depuis sa
source dans toutes les directions et milieux ambiants. Cette onde est perçue par le système auditif où elle
est transmise par un influx nerveux au cerveau qui l’analyse.
Un son est caractérisé par son intensité (faible ou forte et exprimée en décibel) et sa fréquence (grave ou
aiguë et exprimée en hertz).
Physiologiquement, un son devient bruit lorsqu’il est perçu désagréablement : le voisinage, les transports
et les activités sont les principales sources de bruit.
2 Conséquences du bruit
Le bruit peut avoir des effets néfastes sur le système auditif tels que la surdité de transmission qui touche
l’oreille externe et moyenne, ou la surdité de perception qui touche l’oreille interne. Le bruit peut aussi avoir
des effets extra-auditifs touchant des organes autres que les oreilles, et pouvant perturber la vie sociale.
3 Mesures de prévention contre le bruit
La prévention collective relève de la réglementation, notamment au niveau des locaux et du matériel

(normes acoustiques). Les bruits de voisinage et le tapage nocturne peuvent faire l’objet de sanctions
prévues par le Code pénal. Des campagnes de prévention alertent sur les atteintes liées au bruit et les
moyens de s’en protéger.
La prévention individuelle relève des comportements de chacun. Tout le monde est tenu d’adopter un
comportement civique en veillant à ne pas être source de gêne pour ses voisins.
MOTS CLÉS
Bruit : son perçu comme gênant ou désagréable.
NTIEL
L’ESSE
Surdité de perception : surdité due à l’absence de percep-
tion de l’onde sonore par les cellules nerveuses ou par le
nerf auditif.
Surdité de transmission : surdité liée à une mauvaise trans-
EN VIDÉO
mission de l’onde sonore généralement par le tympan ou les Module B3 : Le bruit
osselets. au quotidien

Que puis-je mettre en place dans ma vie
quotidienne pour préserver mon audition et

adopter un comportement civique ?
© Adobe stock
170
Nom, Prénom
Questions 1 2 3 4 5 7 6
Bien maîtrisé
de maîtrise
Niveau
Maîtrisé
Non maîtrisé
Total / 20 points /6 /6 /3 /3 /2
SITUATION
Santé auditive : plus d’un milliard de jeunes menacés de surdité à travers le monde
[…] C’est un fléau invisible : plus d’un milliard d’adolescents et de jeunes adultes à travers la planète
pourraient être exposés à un risque de perte auditive en raison de « pratiques d’écoute dangereuses »,
selon une étude publiée dans la revue scientifique BMJ Global Health. En cause, le son trop élevé
provenant de casques, d’oreillettes, de salles de concert, de discothèques et autres lieux de divertisse-
ment. […]
Pour le spécialiste Jean-Luc Puel, professeur à l’université de Montpellier (Hérault) et président de l’asso-
ciation Journée nationale de l’audition (JNA), c’est une vraie « bombe à retardement parce que si vous
abîmez votre oreille pendant votre jeunesse et la fragilisez en l’exposant à trop de bruit, vous allez avoir
un vieillissement précoce de l’audition ». […]
[…] Le risque de perte auditive dépend de l’intensité, de la durée et de la fréquence de l’exposition au
bruit […]. Les utilisateurs d’« appareils d’écoute personnels » choisissent généralement des volumes […]
dépassant les niveaux autorisés même pendant de très courtes périodes.
« Le danger, c’est qu’une exposition prolongée au bruit détruit les cellules sensorielles de l’audition qui
vont mourir et ne pas repousser, observe Jean-Luc Puel. Pire que ça, elle détruit aussi les fibres du nerf
auditif et là, vous ne vous en apercevez même pas quand vous faites une audiométrie. […] Nous avons
un capital son comme nous avons un capital soleil ». Si l’on sollicite trop ses oreilles, elles vont vieillir
prématurément. […]
Source : Cécile Roux, ouest-france.fr, 20/11/2022
Plus d’un milliard de jeunes menacés de surdité à travers le monde en raison de « pratiques
d’écoute dangereuses ».
2 Identifier les causes de la problématique.
Une exposition dangereuse à de forts volumes sonores provenant de casques, d’oreillettes,

de salles de concert, de discothèque et autres lieux de divertissement.
3 Relever les atteintes du système auditif résultant d’une exposition prolongée au bruit.
Destruction des cellules sensorielles de l’audition et des fibres du nerf auditif.

4 Nommer les cellules qui sont détruites suite à une exposition à des bruits trop forts pendant une
longue durée. Expliquer pourquoi ces cellules ont un rôle fondamental dans l’audition.
Ce sont les cellules ciliées qui transforment l’onde sonore en influx nerveux transmis au cerveau.
Ne pouvant se régénérer et très fragiles, leur destruction induit une perte d’audition définitive.
DOC. 1 Anatomie de l’oreille
Oreille Oreille Oreille
externe moyenne interne
Marteau
Enclume
Étrier
Pavillon
Canaux
semi-circulaires
Conduit auditif
externe Nerf auditif
de l’audition
Tympan et de l’équilibre
Limaçon
Fenêtre ovale (ou cochlée)
Fenêtre ronde
Trompe d’Eustache
Caisse
du tympan
© Delagrave
5 Entourer sur le schéma du DOC. 1 l’organe de l’appareil auditif où sont localisées les cellules dont il
est question précédemment.
6 Argumenter l’intérêt d’un dépistage et d’une prise en charge précoces chez les jeunes pour limiter
les risques de pertes auditives.
Un dépistage et une prise en charge précoces évitent d’aggraver la perte auditive chez les jeunes
l’adolescent dont la croissance de l’appareil auditif n’est pas terminée.
DOC. 2 Signes d’une perte d’audition et prévention auditive

Signes d’une perte d’audition Les réflexes à avoir Quand et qui consulter ?
➪ Acouphènes
GRÉSILLEMENT NT
ME ENT
FREDONNEMENT TE LEM
TIN SIFF
BRUISSEMENT
BOURDONNEMENT
T
ITEMEN GRO
CRÉP NDE
MEN
T
1. Mettre des bouchons 2. Faire des pauses
Si un de ces symptômes
persiste, aller au plus vite

➪ Hyperacousie (forte douleur au moindre son) aux urgences ORL
➪ Surdité
3. S’éloigner des enceintes 4. Limiter le temps

d’écoute
7 Proposer pour chacune des situations ci-après et à l’aide du DOC. 2, un moyen de prévention pour
préserver son capital auditif :
– quand je vais en concert : Avoir des bouchons d’oreille sur soi (et s’éloigner des enceintes).
– quand j’ai un bourdonnement dans les oreilles : Consulter urgemment son médecin ou les urgences ORL.
172
Module
L’eau et
le développement durable B.4
F I N A L I T É Adopter un comportement écoresponsable
afin de préserver les ressources en eau.
Vidéo 48 Quiz
L’accès à l’eau potable dans le monde Ce que je sais déjà
SITUATION
[…] Toutes les régions du monde connaissent désormais des phénomènes météoro-
logiques extrêmes liés à l’eau (sécheresse, inondations, crues…) et des milliards de
personnes souffrent encore d’un accès inadéquat à cette ressource. […]
Comment expliquer cette crise de l’eau ?
D’un côté, le cycle de l’eau est bouleversé par le dérèglement climatique, et d’un © Adobe stock
autre côté, on a un certain nombre d’activités humaines (industrielles, énergétiques, agricoles…) et une
demande croissante qui exercent une pression sur la ressource en eau. Or, l’accumulation de ces multi-
ples paramètres est parfois plus forte que la capacité de la ressource à se régénérer naturellement […]
Dans quel état se trouvent les ressources mondiales en eau douce ?
Concernant la quantité, des collègues hydrologues disent qu’on a gardé le même volume à l’échelle
de la Terre. C’est sa répartition dans le temps et dans l’espace qui a varié. En revanche, en termes
de qualité, la situation a vraiment changé. Les pressions anthropiques [fait par un être humain ; dû
à l’existence et à la présence d’humains] conduisent à une dégradation de la qualité de l’eau brute.
Malheureusement, cette problématique risque d’avoir aussi des conséquences importantes sur l’envi-
ronnement et la santé humaine. […]
Source : Léa Boistault, ouest-france.fr, 22/03/2023
C2 1 Formuler une problématique de cette situation.
L’accès et la gestion de plus en plus compliqués de la ressource en eau au niveau mondial.
C2 2 Mettre en relation les éléments de la situation en complétant le diagramme causes-effets.

Activités humaines puisant dans la ressource en eau : Évolution de la demande en eau :
– Industrie – Demande croissante

– Énergie
– Agriculture Effets :
Pression sur
la ressource
(risque de
Éléments environnementaux modifiant le cycle de l’eau : pénurie)
– Dérèglement climatique (sécheresse, inondations)
– Variation de la répartition spatiale et temporelle de l’eau sur Terre
PREMIÈRE • Module B.4 – L’eau et le développement durable 173

ACTIVITÉ 1 Les ressources en eau

Objectif : analyser la diversité des ressources en eau.
DOC. 1 La répartition de l’eau sur Terre C2 1 Expliquer pourquoi la majorité

de l’eau douce sur Terre est
77 % difficilement exploitable.
97 %
Glaciers
3% 1%
66 %
Lacs
eau salée eau douce
Eau douce
disponible
22 %
Nappes
99 % de l’eau douce sur Terre se
phréatiques
6,5 %
Eau trouve dans le sol ou les glaciers
22 % atmosphérique
Eau dans
le sol 5,5 %
rivières ce qui la rend financièrement et
© Delagrave
techniquement non disponible.
DOC. 2 La pénurie d’eau dans le monde

25 % de la population mondiale est en situation de stress hydrique grave, c’est-à-dire que la ressource
en eau est insuffisante pour répondre aux activités humaines et au besoin environnemental.
Océan
Pacifique
Océan
Pacifique Océan
Atlantique
Niveau de stress hydrique Océan

Indien
3
Extrême (0-500 m /an/hab.)
Haut (500-1 000 m3/an/hab.)
Moyen haut (1 000-1 700 m3/an/hab.)
Faible moyen (1 700-4 000 m3/an/hab.)
0 200 km
Faible (> 4 000 m3/an/hab.)
à l’équateur
Pas de données
© Delagrave
C1 2 Identifier, dans le DOC. 2, deux zones

géographiques ayant un niveau élevé de stress Vidéo 49

hydrique.
Un quart de la population
mondiale manque d’eau (2’00)
Afrique du Nord et Moyen-Orient.
C3 3 Indiquer, à l’aide de vos connaissances et de la vidéo, trois causes du stress hydrique.
L’accroissement de la population,
L’augmentation des zones urbaines,
Le changement climatique.
174
ACTIVITÉ 2 Le traitement de l’eau
Objectifs : expliquer l’intérêt de traiter l’eau pour sa consommation, expliquer l’intérêt d’assainir l’eau
avant son rejet dans l’environnement.
DOC. 3 L’accès à l’eau sûre dans le monde
844 millions
de personnes
n’ont pas accès aux services de base 263 millions
d’approvisionnement en eau de personnes
potable marchent plus
de 30 minutes
aller-retour pour aller Vidéo 50
chercher de l'eau
Eau potable : un défi
mondial à l’horizon 2030
159 millions de personnes (1’35)
boivent de l’eau provenant de sources de surface,
comme des cours d'eau ou des lacs
800 000 personnes

décèdent chaque année des suites
de maladies diarrhéiques
© Delagrave
C3 1 Justifier, à l’aide du DOC. 3, un intérêt d’avoir accès à une eau traitée pour sa consommation
quotidienne.
L’accès rapide à une eau potable réduit les risques de décès liés à des contaminations de l’eau
telle qu’elle peut se trouver dans la nature.
DOC. 4 Le circuit urbain de l’eau

L’eau, prélevée dans la nature, est acheminée dans une station de potabilisation qui rend l’eau potable.
Cette eau est ensuite transportée vers les logements et les industries. Une fois utilisée, cette eau chargée
en pollution est appelée eau usée. Elle passe dans une station d’épuration (traitement des eaux usées)
avant de rejoindre le milieu naturel.
5 L’assainissement
Station
6 Le rejet dans le milieu naturel D ...........................................
d’épuration
...........................................
Station de
A ...........................................
potabilisation
...........................................
1 Le prélèvement
2 La production d’eau potable

4 La distribution
Eau usée
C ...........................................
...........................................
Eau potable
B ...........................................
...........................................
3 Le stockage
© Delagrave
C1 2 Compléter l’illustration du DOC. 4 avec les termes soulignés dans le texte.

DOC. 5 Extrait d’une analyse d’eau
Une eau potable peut être bue sans danger pour l’organisme. C’est le produit le plus contrôlé : 800 molé-
cules y sont recherchées dans des laboratoires agréés par le ministère de la Santé.
Résultats Limite* Référence**

Mesure de terrain
Paramètres organoleptiques
A Couleur / Saveur / Odeur Rien à signaler
Mesure laboratoire
Paramètres microbiologiques
B Bactéries coliformes 1 UFC/(100 ml) 0
C Entérocoques 0 UFC/(100 ml) 0
D Escherichia coli /100 ml 1 UFC/(100 ml) 0
Paramètres physico-chimiques
E Nitrates (en NO3) 1,5 mg/L 50 mg/L
F Fer total 6,8 μg/L 200 μg/L
G Atrazine (pesticides) < 0,005 μg/L 0,1 μg/L
*Limite : valeur maximale fixée par la réglementation pour des paramètres dont la présence dans l’eau est susceptible
de générer des risques pour la santé du consommateur. Si la limite est atteinte, l’eau est déclarée non potable et donc
impropre à la consommation humaine.
**Référence : valeur indicative établie à des fins de suivi des installations de production et de distribution d’eau et
d’évaluation du risque pour la santé des personnes.
C5 3 Indiquer si l’eau analysée dans le DOC. 5 est déclarée potable ou non. Justifier la réponse.
Le résultat de l’analyse pour escherichia coli (D) est supérieur à la limite autorisée.
L’eau est donc non potable.
DOC. 6 L’assainissement : quels bénéfices ?

La dépollution se fait dans les stations d’épuration.
Vidéo 51
Celles-ci réduisent entre autres les rejets en micro-
organismes et en polluants divers (savons, détergents, La collecte et le traitement
médicaments, micropolluants…). L’impact sanitaire, des eaux usées (2’14)
environnemental et économique est positif. Par exemple, www.lienmini.fr/1360-35
l’assainissement réduit la teneur de certains germes
provoquant des maladies (choléra, diarrhée…). L’OMS estime que l’absence d’assainissement dans de
trop nombreux pays entraîne des centaines de milliers de décès dans le monde chaque année. Ainsi, la
biodiversité et la qualité des ressources du sol et de l’eau sont préservées, ce qui favorise aussi le tourisme,
l’agriculture et l’industrie.
C3 4 Proposer, à l’aide de vos connaissances et du DOC. 6, un exemple dans le secteur du tourisme où

l’assainissement de l’eau a un impact économique et sanitaire important.
Si la qualité des eaux de baignade d’une station balnéaire est mauvaise à cause des rejets
d’eaux usées non ou mal traités, il y aura un risque de contamination et l’activité touristique
sera réduite.
176
ACTIVITÉ 3 La consommation d’eau
Objectif : analyser la consommation en eau d’un ménage.
DOC. 7 La consommation directe en eau d’un Français
EN FRANCE, NOUS CONSOMMONS EN MOYENNE

148 LITRES D’EAU
PAR JOUR ET PAR PERSONNE !
L’eau est majoritairement utilisée pour l’hygiène
corporelle (39 %)
22 % pour la vaisselle et le lavage du linge

20 % pour la chasse d’eau
6 % pour la cuisine
6 % pour le lavage de la voiture et l’arrosage du jardin
1 % seulement pour boire
6 % divers
© Delagrave
La facture d’eau des ménages français n’est pas anodine, puisqu’elle se situe à hauteur de 500 € par an !
À l’aide du DOC. 7 et de vos connaissances :
C1 1 Indiquer, le poste le plus consommateur d’eau au niveau des ménages.
Il s’agit du poste hygiène corporelle.
C1 2 Calculer la quantité d’eau potable utilisée pour la chasse d’eau chaque jour par une personne.
Une personne consomme environ 29,6 litres d’eau (148 × 20/100) chaque jour pour les chasses d’eau.
C5 3 Proposer un poste de consommation d’eau variant d’une famille à une autre. Justifier le choix
par un exemple concret.
Le poste hygiène corporelle : une personne qui prend une douche de 3 minutes consomme
moins qu’une personne qui prend un bain.
C5 4 Proposer un poste de consommation d’eau au quotidien ne nécessitant pas obligatoirement

de l’eau potable. Argumenter la réponse.
Il est tout à fait possible de ne pas utiliser de l’eau potable pour le poste chasse d’eau.
En effet, l’eau utilisée pour tirer la chasse n’est pas destinée à la consommation humaine
et donc ne nécessite pas d’être potable.

DOC. 8 L’empreinte eau DOC. 9 L’empreinte eau d’une tasse de thé
[…] Un Français utilise en moyenne
148 litres d’eau par jour, avec l’hy-
giène comme poste de consomma- 30
LITRES
tion le plus important. Mais la réalité pour
un sachet
est plus complexe dès lors que l’on de thé
Consommation indirecte
prend en compte l’eau virtuelle. Le
concept inventé au début des années
10
LITRES
pour
1990 par John Anthony Allan, un un nuage
de lait
géographe britannique, englobe l’en-
semble des consommations d’eau
nécessaire à la production de biens
et services. […] Pour quantifier ce 6
LITRES pour
phénomène à l’échelle individuelle, le une cuillère
Consommation directe
à café
professeur Arjen Y. Hoekstra a mis au de sucre
point en 2002 pour l’Unesco un indi- 0,2 litres eau
cateur : l’empreinte eau. À l’image de

l’empreinte carbone, elle permet de
calculer notre consommation réelle
en eau. Elle s’élève, en moyenne, à
1 243 m³ par personne et par an dans
le monde, et 1 875 m³ par personne
et par an en France. […] © Delagrave
Source : Vincent Trouche,

sudouest.fr, 03/04/2023
À l’aide des DOC. 8 et 9 et de vos connaissances :
C1 5 Cocher pour chaque affirmation suivante la bonne réponse.
Affirmation Vrai Faux

La consommation directe en eau est plus importante que
✕
la consommation indirecte en eau.
L’empreinte eau d’un produit calcule le volume total
d’eau utilisé pour produire, transporter et utiliser un ✕
produit jusqu’à son élimination.
L’empreinte eau d’un produit ou d’un habitant ne prend
✕
en compte que la consommation directe en eau.
C3 6 Expliquer pourquoi un Français a une empreinte eau supérieure à celle de la moyenne mondiale.
Un Français possède plus de biens que la moyenne mondiale. Ces biens ont nécessité pour leur
fabrication une certaine quantité d’eau qui est comptabilisée pour le calcul de l’empreinte eau.
C4 7 Proposer une action permettant de réduire notre empreinte en eau.
Le fait de conserver un produit ou un objet jusqu’à sa fin de vie évite d’acheter un autre produit,
ce qui réduit notre empreinte eau.
178
ACTIVITÉ 4 Les mesures pour préserver l’eau
Objectif : citer des mesures permettant de préserver l’eau.
DOC. 10 Les mesures individuelles pour préserver la ressource en eau

Préserver la ressource en eau, c’est adopter des
Vidéo 52
mesures individuelles pour réduire la consom-
mation mais aussi pour limiter la pollution au Maîtrisez votre consommation (2’07)
quotidien. www.lienmini.fr/1360-36
a) Prendre b) Couper
une douche plutôt l’eau lors du brossage
qu’un bain des dents
c) Utiliser d) Réparer
des appareils les fuites
économes en eau
e) Utiliser ✕ f) Ne rien jeter
des toilettes double dans les toilettes

commande
g) Récupérer ✕ h) Ne pas
l’eau de pluie surdoser les

produits de santé
ou d’hygiène
✕ i) L’empreinte ✕ j) Acheter un pro-
eau des produits est duit certifié « éco
importante, en avoir label » réduit l’impact
conscience et choisir de celui-ci sur l’envi-
en conséquence. ronnement tout au
long de son cycle de
vie.
© Adobe stock
À l’aide de vos connaissances :
C4 1 Proposer les gestes écocitoyens préservant l’eau en lien avec chaque illustration.
C1 2 Cocher dans le DOC. 10 les gestes qui préservent la ressource en eau en réduisant la pollution.

DOC. 11 Les mesures collectives pour préserver la ressource en eau
L’activité humaine (secteurs industriel, agricole et domestique) a un
impact important sur la qualité et la quantité de l’eau.
Au niveau national, la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA)
permet de garantir une eau de qualité aux consommateurs, d’éco-
nomiser et de mieux partager l’eau, afin de préserver les rivières et les
milieux humides contre la pollution et leur assèchement.
Cette loi, basée sur le principe « pollueur-payeur », implique que toute
activité ou personne qui utilise de l’eau et qui la pollue doit payer une
taxe permettant, entre autres, de la dépolluer. Cette taxe est présente
sur la facture d’eau des ménages ; elle permet de financer les stations
© Adobe stock
d’épuration qui dépolluent l’eau utilisée.
À partir du DOC. 11 et de vos connaissances :
C1 3 Proposer pour chaque secteur cité un exemple de polluant de l’eau :
– Agricole : utilisation de pesticides
– Industriel : utilisation de produits chimiques
– Domestique : utilisation de produits ménagers (savons, liquide-vaisselle…)
C1 4 Identifier, en le soulignant, le principe sur lequel repose la loi sur l’eau.
DOC. 12 La restriction d’eau : une mesure pour gérer la ressource eau

Le préfet peut prendre une série de mesures collectives qui touchent les particuliers, les entreprises
ou les communes afin de limiter l’utilisation d’eau en cas de sécheresse.
© Delagrave
Interdiction de laver Interdiction d’arroser Interdiction d’arroser

son véhicule son jardin les espaces sportifs
C1 5 Indiquer sous chaque illustration du DOC. 12 la mesure que peut prendre un préfet pour gérer
la ressource en eau en cas de sécheresse.

C4 1 Proposer une mesure individuelle permettant de réduire la pression
sur les ressources mondiales en eau.
Acheter des produits ayant une empreinte eau très faible.

© Adobe stock
C4 2 Indiquer une mesure collective à l’échelle planétaire qui pourrait réduire la pollution des eaux
de surface (rivières, lacs) due à des rejets d’eau polluée.
Concevoir des stations d’épuration avant le rejet des eaux usées domestiques et utiliser
des produits moins polluants comme ceux écolabellisés.
180
Retenir l'essentiel
Empreinte eau
d’un Français chaque jour
97 %
Eau salée
EAU
POTABLE
3%
Eau douce
Consommation
indirecte
4 000 L/jour
96 %
12
2 000 L d’eau 4%
pour fabriquer
un portable
Consommation
Réduisons directe
notre consommation J’ÉVITE DE LAISSER COULER 148 L/jour
d’eau quotidienne L’EAU DU ROBINET !
Réutilisation
ou rejet dans
le milieu
naturel Réduisons
Eaux usées Station
néttoyées la pollution Eaux usées
d’épuration
de l’eau
© Adobe stock
QCM Vidéo 53
Auto-évaluation Vidéo : Réutilisation des eaux :
module B4 exemples dans le grand Sud-Ouest (2’02)

1 Les ressources en eau
La répartition de l’eau sur Terre est inégale et certains pays ont une demande en eau qui dépasse la
quantité disponible durant une certaine période : on parle de stress hydrique et, dans le pire des cas, de
pénurie lorsque le niveau d’eau disponible est au plus bas.
2 Le circuit urbain de l’eau
L’eau captée dans la nature passe dans une usine de traitement afin d’être rendue potable c’est-à-dire
apte à la consommation humaine ou sans risque pour la santé.
Après utilisation, cette eau, chargée en pollution (eau usée), est dépolluée dans une station d’épuration
pour être ensuite rejetée dans le milieu naturel ou réutilisée.
3 La consommation en eau et les mesures de préservation
Chaque Français consomme directement environ 148 L d’eau par jour pour ses besoins quotidiens
(hygiène, cuisine, boisson…). La consommation indirecte en eau concerne la quantité d’eau nécessaire
pour fabriquer et utiliser les produits du quotidien et elle doit aussi être prise en compte. La consomma-
tion totale est appelée empreinte eau.
La préservation de la ressource se fait en adoptant des mesures collectives comme le financement des
stations d’épuration et la réparation des fuites du réseau. Chaque citoyen peut adopter des gestes éco-
citoyens réduisant la quantité d’eau utilisée chaque jour.
MOTS CLÉS
Stress hydrique : situation dans laquelle la demande en eau
dépasse la quantité disponible.
NT IEL
Empreinte eau : volume total d’eau (direct et indirect) utilisé L’ESSE
par un habitant ou pour produire et utiliser un produit ou un
service.
EN VIDÉO
Épuration : action de dépolluer ou d’assainir. Module B4 : L’eau
et le développement durable

Au quotidien, quelles mesures puis-je mettre en place
pour réduire ma consommation d’eau ?
© Adobe stock
182
Nom, Prénom
Questions 1 2 3 4 7 8 5 6
Bien maîtrisé
de maîtrise
Niveau
Maîtrisé
Non maîtrisé
Total / 20 points /3 /5 /5 /5 /2
SITUATION
Face aux enjeux majeurs que sont le changement cli-

matique et l’augmentation de la population, le partage
de la ressource en eau entre tous les usages (domes-
tique, agricole, industriel…) nécessite l’émergence de
solutions nouvelles, adaptées au contexte local. […]
La réutilisation des eaux usées traitées est l’une des solu-
tions possibles d’adaptation au changement climatique
pour répondre aux déficits hydriques au niveau local.
Elle permet notamment de substituer une ressource en
eau à haute valeur ajoutée comme l’eau potable ou les
eaux souterraines. […] En France, où la réutilisation des
eaux traitées est très peu développée, des réflexions et
des projets sont en cours. Lors de l’annonce du plan eau (mars 2023) le gouvernement a exprimé sa volonté
que les volumes d’eaux non conventionnelles réutilisées qui représentent aujourd’hui moins de 1 % des
volumes passent à 10 % en 2030.
Source : eau-grandsudouest.fr, 15/09/2021
Faible réutilisation des eaux usées traitées.
2 Relever trois paramètres ayant un impact négatif sur la ressource en eau.

Changement climatique
Augmentation de la population
Partage de la ressource entre les différents usages.
3 Expliquer pourquoi l’utilisation des eaux usées est un avantage pour l’environnement.
L’utilisation des eaux usées permet de réduire le prélèvement d’eau dans la nature et donc
de diminuer la pression sur la ressource.

4 Justifier le fait de traiter les eaux usées avant leur réutilisation.
Les eaux usées doivent être traitées avant réutilisation afin d’éviter d’éventuelles pollutions
et/ou contaminations humaines.
5 Argumenter le fait que la réutilisation des eaux usées peut avoir un impact économique considérable
au niveau des communes.
Potabiliser l’eau a un coût plus important que de traiter des eaux usées pour qu’elles puissent
être réutilisées. Les communes pourront, par exemple, nettoyer les rues avec des eaux usées
retraitées et non avec de l’eau potable, ce qui permet des économies.
DOC. 1 Eau potable du robinet ou eau en bouteille ?

En 2019, l’OMS estime que les niveaux actuels de microplastiques présents dans l’eau potable ne pro-
voquent pas encore de danger pour la santé, mais les experts restent prudents.
Nombre de particules Prix 65 fois Impact des bouteilles plastique

de microplastique/litre d’eau moins chère !
Eau en bouteille + de 150 000 tonnes
94,37 Effet de serre : d’emballages par an
Eau du robinet 360 fois plus + rejet de particules
4,24 de microplastique
Microplastiques
Environ
0,004 €/L
0,26 €/L
en moyenne
© Delagrave
6 Expliquer, à l’aide du DOC. 1, pourquoi l’eau potable du robinet est à privilégier par rapport à l’eau
en bouteille (deux justifications attendues).
– L’eau du robinet est moins chère que celle en bouteille.

– L’eau en bouteille émet beaucoup de pollution plastique.
7 Proposer deux solutions afin d’éviter d’acheter de l’eau en bouteille lors de déplacements.
– Consommer de l’eau du robinet.

– Acheter des gourdes permettant de réutiliser le contenant.
8 Citer quatre mesures individuelles afin de réduire la pression sur la ressource en eau.
– Prendre une douche à la place de bains.

– Réparer les fuites.
– Utiliser l’eau de pluie pour arroser.
– Utiliser des produits biodégradables.
184
Module
Les acteurs
de prévention C.3
F I N A L I T É Identifier les missions des acteurs de prévention
dans l’entreprise.
Vidéo 54 Quiz
La sécurité et la santé au cœur Ce que je sais déjà
des préoccupations sur l’avenir www.lienmini.fr/1360-41
du travail (3’15)
SITUATION
Assurer la santé et la sécurité au travail est l’enjeu de tout le dispositif de prévention des risques pro-
fessionnels. Celui-ci est cadré par le Code du travail qui en précise l’organisation.
Il précise notamment les missions des différents acteurs de prévention, acteurs internes et externes à
l’entreprise qui interviennent en étroite collaboration.
Dans l’entreprise sont concernés en premier lieu l’employeur qui a une obligation générale de sécurité,
le salarié compétent, le comité social et économique (CSE), les sauveteurs secouristes du travail (SST)
sans oublier chaque salarié qui est aussi responsable de sa propre sécurité.
Les instances externes sont essentiellement l’inspection du travail, les services de prévention et de santé
au travail (SPST) et la CARSAT.
C2 1 Indiquer la problématique évoquée dans la situation.
Il s’agit d’assurer la santé et la sécurité au travail grâce à la collaboration de différents acteurs.
C2 2 Compléter le schéma du dispositif en y inscrivant les éléments soulignés dans la situation.
Cadre juridique de la prévention (Code du travail)

Organisation de la mise en œuvre de la prévention
ACTEURS DE PRÉVENTION PRÉVENTION ACTEURS DE PRÉVENTION

INTERNES DES RISQUES EXTERNES
À L’ENTREPRISE PROFESSIONNELS À L’ENTREPRISE
➔ Employeur ➔ Inspection du travail
➔ Salariés ➔ Services de prévention

Santé et sécurité
➔ Salarié compétent au travail
et de santé au travail SPST
➔ CSE ➔ CARSAT
➔ SST
PREMIÈRE • Module C.3 – Les acteurs de prévention 185

ACTIVITÉ 1 Les acteurs de prévention internes à l’entreprise

Objectif : identifier les rôles des acteurs internes de prévention.
DOC. 1 Composition et missions du comité social et économique (CSE)

Le CSE, instance obligatoire dans les entreprises MISSIONS DU CSE POUR LES ENTREPRISES
à partir de 11 salariés, se réunit au moins six fois DE 50 SALARIÉS ET PLUS
par an. Les décisions sont prises à la majorité
des membres présents. EXPRESSION DROIT D’ALERTE
Les missions varient selon la taille de l’entreprise : COLLECTIVE Il en dispose en cas
à partir de 50 salariés, le CSE doit gérer Les membres élus d’atteinte aux droits
les subventions liées aux activités sociales représentent les intérêts ou à la santé, de danger
et culturelles. des salariés. grave et imminent.
SANTÉ ET SÉCURITÉ CONSULTATION DU CSE

Employeur ou son représentant Le CSE participe à la mise Il est consulté sur
en œuvre de l’hygiène les décisions concernant
Délégation du personnel et de la sécurité dans les orientations
constituée de représentants l’entreprise. de l’entreprise.
du personnel* élus au CSE**
ORGANISATION PARTICIPATION
DE L’ENTREPRISE AU CONSEIL
Il est informé D’ADMINISTRATION
des mesures concernant Deux membres du CSE
l’entreprise. participent au conseil
d’administration avec
INSPECTION voix consultatives.
* nombre variable selon la taille de l’entreprise
© Adobe stock
DU TRAVAIL
** Ils sont élus pour quatre ans et bénéficient d’un crédit Le CSE est informé lors
d’heures pour assurer leur mission. de sa présence dans
l’entreprise.
DOC. 2 Le salarié compétent selon l’article L.4644-1 du Code du travail

Dans toute entreprise, quels que soient l’effectif et le secteur d’activité, l’employeur doit désigner un ou
plusieurs salarié(s) compétent(s) en santé et sécurité au travail.
Les salariés ainsi désignés bénéficient d’une formation en matière de santé au travail. En l’absence de
personnel apte à assurer cette fonction, l'employeur peut faire appel à un intervenant externe habilité
(intervenant en prévention des risques professionnels ou IPRP auprès des services de prévention et santé
au travail ou d’un cabinet extérieur).
Le salarié compétent assiste l’employeur dans la mise en place de la politique de santé-sécurité au travail
sans toutefois l’exonérer de sa responsabilité de sécurité vis-à-vis de ses salariés.
DOC. 3 Le sauveteur secouriste du travail

Le Code du travail (article R4224-15) rend obligatoire la présence de secouristes dans
chaque atelier et dans chaque chantier occupant 20 personnes au moins pendant plus de
15 jours, où sont effectués des travaux dangereux.
Le SST connaît son atelier et les risques qui lui sont
Vidéo 55
propres. Il a un rôle essentiel dans la prévention,
notamment en faisant remonter des observations Sauveteur-secouriste du travail.
(état du matériel par exemple) à l’encadrement et Parole de professionnel (1’50)
aux instances chargées de la prévention. www.lienmini.fr/1360-42
186
C1 1 Relier, à l’aide des DOC. 1, 2 et 3, chaque acteur à sa mission au niveau de la prévention
des risques professionnels.
Instance consultée mais étant aussi force de proposition

A Salarié compétent 1 sur tout ce qui concerne la vie et l’évolution de l’entreprise ;
veille à la santé et à la sécurité des travailleurs.
Participe à la mise en place de la sécurité dans l’entreprise

2
sur délégation de l’employeur qui en reste responsable.
Sauveteur secouriste
B
du travail (SST)
Assure la protection, donne l’alerte et réalise les gestes

3 de secours en cas d’accident ; alerte sur les dangers observés
dans son atelier et propose des mesures de prévention.
Comité social et
C
économique (CSE)
C2 2 Cocher, pour chaque situation ci-dessous,

à l’aide des DOC. 1, 2 et 3, le (ou les) acteur(s)
de prévention le(s) plus approprié(s)
pour y répondre.
© Adobe stock
Salarié Sauveteur secouriste

Situations CSE
compétent du travail (SST)
1. Un cuisinier s’est entaillé la main

✕
en découpant un rôti.
2. Enzo vient de créer son entreprise
de huit salariés ; il doit organiser
✕
et mettre en place la sécurité dans
ses locaux.
3. Le niveau sonore de
l’atelier dépasse 85 dB(A)
✕ ✕ ✕
depuis l’installation
d’une nouvelle machine.
4. Il faut réaliser une enquête suite
✕ ✕
à un accident du travail.
5. Proposer l’installation de douches
✕ ✕
supplémentaires.
6. Donner un avis sur l’aménagement
des nouveaux horaires de travail ✕ ✕
durant la canicule.
7. Évaluer les résultats de la politique
sécurité de l’entreprise et proposer ✕ ✕
des actions correctives.
8. S’assurer que le défibrillateur est
✕
en état de marche.

ACTIVITÉ 2 Les acteurs de prévention externes à l’entreprise
Objectif : identifier les missions des organismes de prévention externes à l’entreprise.
DOC. 4 Missions de l’inspecteur du travail, agent de l'inspection du travail

– L’inspecteur du travail veille à l’application de la
législation du travail, par le conseil et l’accompa-
gnement des acteurs du monde du travail, et par
le contrôle en entreprise.
– Il contribue à la prévention des risques profession-
nels, à l’amélioration des conditions de travail, au
développement du dialogue social.
– Il contribue également aux politiques publiques
répondant à des enjeux sociétaux comme l’égalité © Adobe stock
professionnelle, les non-discriminations ou la lutte Remarque : L’inspecteur du travail peut être sollicité par le CSE et
contre le travail illégal. enquêter en cas d’accident du travail. Tout salarié peut le solliciter.
– L’inspecteur du travail dispose de pouvoirs d’enquête et de moyens d’actions importants.* Il bénéficie

aussi d’une garantie d’indépendance dans l’exercice de ses missions, mais il reste rattaché à un collectif
de travail. Il exerce ses missions en région ou en département au sein d’unités de contrôle.
* L’inspecteur du travail peut pénétrer dans les entreprises pour enquêter sans avertissement. Il peut faire des observations, une mise en
demeure de se conformer à la réglementation, faire stopper l’activité de l’entreprise en cas de risque grave.
Source : d’après le ministère du Travail
C1 1 Repérer la mission principale de l’inspection du travail.

Vidéo 56
L’inspecteur du travail veille à l’application
Devenir inspecteur
de la législation du travail. du travail (2’14)
C2 2 Indiquer si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses en cochant la bonne colonne.
Affirmations Vrai Faux
1. L’inspecteur du travail (IT) a pour fonction de garantir la protection des salariés

✕
et le respect du droit du travail.
2. L’IT doit demander l’autorisation à l’entreprise avant d’y pénétrer. ✕
3. L’IT ne fait que des contrôles et ne participe pas à la prévention des risques
✕
professionnels.
4. L’IT a une mission de conseil et d’information des employeurs. ✕
5. L’IT peut être sollicité par les personnels élus au CSE. ✕
6. L’IT réalise des enquêtes suite à des accidents du travail ou des maladies
✕
professionnelles.
7. L’IT ne peut pas faire de rappel à l’ordre en cas de manquement grave

✕
au Code du travail.
8. L’IT peut faire stopper l’activité d’une entreprise en cas de risques graves. ✕
188
DOC. 5 Les services prévention et de santé au travail (SPST)
Toute entreprise doit adhérer à un SPST. Ce service comporte une équipe pluridisciplinaire (infirmiers,
psychologues, ergonomes, intervenants en prévention des risques professionnels ou IPRP…) animée
et coordonnée par les médecins du travail. Le SPST est souvent interentreprises, on parle de SPSTI ;
toutefois les très grosses entreprises peuvent avoir leur propre SPST qui devient alors un acteur interne.
Depuis août 2021, « chaque service de prévention et de santé au

travail doit obligatoirement intégrer dans ses actions les missions Vidéo 57
suivantes : Services de Prévention et Santé
– La prévention des risques professionnels, incluant notamment au Travail : quelles missions ?
un conseil renforcé et l’accompagnement des entreprises dans
l’élaboration de leur document unique d’évaluation des risques
professionnels (DUERP) et la conduite d’action de prévention primaire telles que l’identification et
l’aménagement des postes à risque pour la santé des travailleurs.
– Le suivi individuel de l’état de santé de chaque salarié, tout au long de son activité, à travers la mise
en place de l’ensemble des suivis et visites médicales prévues par la réglementation.
– La prévention de la désinsertion professionnelle, à travers la mise en place et l’animation d’une cellule
opérationnelle pour accompagner les salariés présentant un risque de sortir de l’emploi en raison de
leur état de santé. »
Source : STL Limousin, 16/05/2021, sante-travail-limousin.org
C1 3 Indiquer quels personnels constitue le SPST.
Le médecin du travail et l’équipe pluridisciplinaire (infirmiers, psychologues, ergonomes,

intervenants en prévention des risques professionnels – IPRP…)
C1 4 Citer deux actions de prévention des risques professionnels que doit mettre en place un SPST.
Aider les entreprises à élaborer leur DUERP ; identifier et aménager des postes à risque.
C1 5 Expliquer comment le SPST peut prévenir la désinsertion professionnelle.
Il accompagne les salariés qui risquent de sortir de l’emploi en raison de leur état de santé.
DOC. 6 Les CARSAT (caisses d’assurance retraite et de la santé au travail)
La CARSAT Aquitaine intervient auprès des entreprises
en tant qu’expert afin de les aider à évaluer leurs risques
professionnels et à mettre en œuvre les mesures de pré-
vention afin de réduire le nombre et la gravité des acci-
dents du travail et des maladies professionnelles.
Son action se traduit sur le terrain par des visites de
contrôleurs de sécurité et ingénieurs-conseils assermen-
tés et spécialisés en prévention dans les entreprises.
Le Département des Risques Professionnels propose des © [email protected]
informations régulières aux entreprises et aux organisations professionnelles sur les risques existants et les
dispositifs de prévention, une documentation et des formations proposées aux acteurs de la prévention
dans l’entreprise, et des incitations financières afin d’améliorer la sécurité.
La CARSAT assure également la tarification des risques professionnels : elle inscrit au compte de chaque
établissement employeur ses sinistres, elle calcule le taux de cotisation des entreprises lié aux accidents
du travail et aux maladies professionnelles constatés et notifie à chaque entreprise le taux de sa cotisa-
tion annuelle. Ces cotisations payées par l’entreprise assurent les salariés contre les risques d’accidents
du travail, de trajet ou de maladie professionnelle.
Source : carsat-aquitaine.fr
À partir du DOC. 6 : Vidéo 58
C1 6 Relever la mission des CARSAT dans Présentation de la Carsat Alsace-Moselle

la prévention des risques professionnels.
Aider à évaluer les risques et mettre en œuvre les mesures de prévention adaptées.
C1 7 Identifier les moyens dont dispose la CARSAT en les soulignant.
C5 8 Indiquer en quoi instaurer un taux de cotisation AT/MP incite les entreprises à faire de la prévention.
Le taux de cotisation AT/MP à payer dépend en partie des sinistres (AT/MP) dans l’entreprise.

C4 Proposer des actions permettant de s’inscrire dans le dispositif de prévention des risques
professionnels en tant que salarié responsable et actif
Au niveau de son comportement au travail :
Respecter le règlement intérieur et les consignes de sécurité en vigueur

Faire part de ses remarques concernant l’hygiène et la sécurité au salarié compétent
Dans la participation ou la contribution à certaines instances :
Communiquer aux représentants du CSE ses remarques concernant les améliorations

possibles de l’hygiène et de la sécurité.
Au niveau des premiers secours :
Se porter volontaire pour suivre une formation de sauveteur secouriste du travail

ou agir si l’on est déjà formé
190
Retenir l'essentiel
La prévention des risques professionnels est réglementée

par le Code du travail
POUR SA MISE EN ŒUVRE
Accompagnement Accompagnement
par des acteurs internes par des acteurs externes
EMPLOYEUR
se Sanction si non-respect
a mi té Obligation de sécurité
el uri de la réglementation
ion d séc
at la
élég re de
D v
œu
en
Salarié compétent Inspection du travail

– Contrôle
– Conseille
– Informe
SANTÉ ET SÉCURITÉ
AU TRAVAIL
SST CARSAT
– Identification des dangers Ou CGSS ou CRAM
– Prévention – Accompagnement
– Premiers secours – Formation
– Fixe le taux des cotisations
AT/MP
CSE SALARIÉS SPST

– Veille à l’hygiène et à la sécurité Obligation – Prévention des risques
– Représentants de sécurité professionnels

du personnel – Suivi de l’état de santé
au CSE des salariés
– Prévention de la désinsertion
professionnelle
© Adobe stock
QCM Vidéo 59
Auto-évaluation Le CSE : nouvelle instance

module C3 représentative des salariés (3’29)

L’employeur doit assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs en prenant
toutes les mesures nécessaires possibles. Dans cette mission, il est aidé et conseillé par des experts
internes et externes à l’entreprise.
1 Les acteurs de prévention internes à l’entreprise
Le salarié compétent : sur délégation de l’employeur, il participe à la mise en œuvre la prévention sous
toutes ses formes dans l’entreprise.
Le comité social et économique (CSE) : chaque représentant du personnel au CSE contribue à pro-
mouvoir la santé, la sécurité et les conditions de travail dans l’entreprise. Il peut être amené à réaliser des
enquêtes en matière d’accident du travail (AT) ou de maladie professionnelle (MP).
Le sauveteur secouriste du travail apporte son expertise en matière de prévention et assure la protec-
tion, l’alerte et les premiers secours en cas d’accident.
2 Les acteurs de prévention externes à l’entreprise
Les services de prévention et de santé au travail (SPST) : coordonnés par le médecin du travail, ils ont
pour missions la prévention des risques professionnels, le suivi individuel de l’état de santé de chaque
salarié, la prévention de la désinsertion professionnelle. Chaque entreprise se doit d’adhérer à un SPSTI
ou peut avoir son propre SPST.
L’inspection du travail veille au respect du Code du travail mais a aussi une mission de conseil et d’ac-
compagnement en matière de sécurité. Elle a la possibilité de sanctionner en cas de non-respect de la
réglementation.
La CARSAT a aussi une mission d’accompagnement et de formation. Elle fixe le taux des cotisations AT/MP
et peut selon les efforts faits par les entreprises au niveau de la sécurité les augmenter ou les diminuer.
MOTS CLÉS
Comité social et économique (CSE) : instance présente
dans les entreprises à partir de 11 salariés. Elle permet l’ex-
pression des salariés dans les décisions prises au sein de
l’entreprise et veille à la santé et à la sécurité au travail.
Salarié compétent : personnel expert en sécurité désigné
par l’employeur conformément à la réglementation pour
NT IEL
L’ESSE
l’assister dans la mise en œuvre de la sécurité au sein de
l’entreprise même s’il en reste seul responsable.
CARSAT (caisse d’assurance retraite et de la santé au
travail) : antenne régionale de la branche AT/MP de la Sécu-
EN VIDÉO
rité sociale qui participe à la prévention des risques profes- Module C3 : Les acteurs
sionnels dans l’entreprise et fixe leur tarif d’assurances. de prévention

Lors de ma future PFMP, je questionnerai les acteurs de pré-
vention dans l’entreprise pour recueillir des exemples concrets
de leur action comme par exemple…
© Adobe stock
192
Nom, Prénom
Questions 4 6 1 2 7 8 3 5
Bien maîtrisé
de maîtrise
Niveau
Maîtrisé
Non maîtrisé
Total / 20 points /5 /8 /5 /2
SITUATION
Léa, 18 ans, doit travailler durant les deux mois d’été

dans l’entreprise X. Le salarié compétent lui fait visiter
les locaux, elle est impressionnée par le grand nombre
de machines dangereuses présentes. Il lui assure que
tout est fait pour garantir la sécurité des travailleurs. Il
poursuit la visite en expliquant les règles de sécurité en
vigueur et les points de vigilance.
Il indique à Léa être en train d’actualiser le DUERP de
l’entreprise avec l’aide de différents acteurs de préven-
tion. Léa précise qu’elle est très intéressée par tout ce qui
touche à la sécurité et qu’elle est titulaire de la certifica-
tion de sauveteur secouriste du travail. © Adobe stock
1 Nommer le responsable de la sécurité au sein d’une entreprise.
C’est le chef d’entreprise.
2 Indiquer la mission du salarié compétent.
Sur délégation de l’employeur, il met en place la sécurité au sein de l’entreprise.
3 Justifier l’intérêt de la présence de sauveteurs secouristes du travail au sein d’une entreprise.
Ce sont des acteurs de prévention capables d’identifier les dangers présents et d’en alerter
les responsables sécurité mais ils sont aussi formés aux premiers secours en cas d’accident
(protection, examen, alerte, gestes de secours).
4 Proposer, à l’aide du document page suivante, une définition simple du DUERP.
Le DUERP est un document obligatoire qui évalue les risques professionnels au sein de l’entreprise
afin de les réduire ou les supprimer.
5 Justifier, à l’aide du document page suivante, l’intérêt du DUERP dans toute entreprise.
Le DUERP doit permettre de réduire les AT et MP.

DOC. 1 Extrait d’un flyer présentant le DUERP
Source : SPST Muret/Comminges
6 Indiquer, en soulignant dans le document, un acteur de prévention interne à l’entreprise pouvant

être consulté lors de l’élaboration du DUERP.
7 Préciser, en les entourant dans le document, les acteurs de prévention externes à l’entreprise
pouvant contribuer à l’élaboration du DUERP.
8 Préciser les missions du CSE en cochant le tableau.
✕ Mener une réflexion suite Licencier un salarié ayant fait Assurer le suivi médical
à un AT ou une MP. une faute professionnelle. des salariés.
✕ Promouvoir l’hygiène et la ✕ Faire des propositions ✕ Donner un avis sur
sécurité au sein de l’entreprise. sur l’organisation des ateliers. de nouveaux équipements.
194
Module
L’assistance et le secours
en milieu professionnel C.4
F I N A L I T É Agir de manière responsable face à une situation
d’urgence en milieu professionnel.
Vidéo 60 Quiz
Les obligations de l’employeur Ce que je sais déjà
en termes de sécurité www.lienmini.fr/1360-50
SITUATION
Pour la deuxième fois en quatre jours, l‘usine

Hydrapro, classée Seveso, a déclenché son
plan d’opération interne entraînant l’inter-
vention des sapeurs-pompiers à 5 h 45, ce
vendredi matin. Une fois encore, un déga-
gement de fumée s’est déclaré à l’intérieur
de l’usine spécialisée dans la fabrication de
produits chlorés pour le traitement de l’eau.
L’usine est située à Lédenon, dans le Gard.
Face aux risques chimiques et les consé-
quences pour l’environnement et la santé © Adobe stock
des habitants, la préfète du Gard a déclenché à 6 h 45 le plan particulier d’intervention. Ce plan a

entraîné des mesures de protection de la population (confinement des habitants proches, évacuation
des salariés de l’usine et d’une autre société située à proximité, mesures de sécurisation du site de
l’exploitant).
Source : Jérôme Diesnis, 20minutes.fr, 07/07/2023
C2 1 Relever l’origine du déclenchement du plan d’opération interne.
Il s’agit d’un dégagement de fumée à l’intérieur de l’usine Hydrapro.

C2 2 Identifier la personne responsable du déclenchement du plan particulier d’intervention.
Il s’agit de la préfète.
C2 3 Expliquer pourquoi des mesures de protection de la population ont été ordonnées.
Face au risque chimique, il est préférable de limiter l’exposition de la population aux fumées
de cette usine.
PREMIÈRE • Module C.4 – L’assistance et le secours en milieu professionnel 195

ACTIVITÉ 1 L’organisation de secours en milieu professionnel

Objectif : présenter l’organisation des secours et des moyens d’alerte en milieu professionnel.
DOC. 1 Les consignes de sécurité incendie

Selon le Code du travail, il est obligatoire pour toutes voies de circulation et doit être connu de tous les
les entreprises, quelle que soit leur taille, d’afficher salariés. Les locaux sont équipés d’un matériel de
les consignes de sécurité incendie (articles R4227-34 premiers secours adapté à la nature des risques et
à R4227-38). Sur cet affichage doivent apparaître le facilement accessible (article R4224-14 du Code
nom des responsables du matériel de secours et des du travail). En fonction de la situation, une alarme
personnes chargées de l’évacuation. Le plan d’éva- visuelle et/ou sonore doit permettre une évacuation
cuation en cas d’incendie doit être visible dans les des locaux ou une intervention des secours optimale.
DOC. 2 Le plan d’évacuation et consignes de sécurité incendie de l’entreprise Vamexo

Plan d’évacuation Vous êtes ici
Esc. 2
Esc. 1 Bureau directeur Secrétariat Bureau d’étude
Local
technique
Signalisation Atelier découpe
LÉGENDE Atelier découpe

Évacuation sortie finale Vestiaire
Évacuation cheminement
Extincteur © Delagrave
Déclencheur manuel
d’alarme incendie
Robinet incendie armé
Procédure
Incendie Évacuation Accident ou urgence

Toute personne qui découvre L’ordre d’évacuation est médicale
un début d’incendie doit : donné par un signal d’alarme Toute personne témoin d’un
– déclencher l’ordre d’évacua- de 10 secondes. Dès que cet accident ou d’une urgence
tion en appuyant sur le boî- ordre est donné, il faut quitter médicale doit :
tier d’alarme le plus proche ; immédiatement l’entreprise : – téléphoner :
– téléphoner : – utiliser les voies de secours ; • au service de secours
• au standard : poste 3022 – ne pas fermer les portes à clé. interne : poste 3105
à défaut Ou à défaut :
• aux pompiers : 18 • au SAMU : 15
– envoyer une personne à
l’entrée de l’entreprise pour
guider les secours.
196
C1 1 Identifier, en soulignant dans le DOC. 1, les deux types d’alarme pouvant se déclencher
lors d’un incendie.
C3 2 Expliquer l’intérêt de ces deux types d’alarme au niveau des ateliers.
L’alarme visuelle permet aux opérateurs de visualiser la survenue d’un incendie lorsqu’ils portent
un casque anti-bruit en plus de l’alarme sonore.
C1 3 Retrouver, à l’aide du DOC. 2, le numéro de la voie de secours empruntée par la personne située
au niveau de l’emplacement « Vous êtes ici ».
Il s’agit de la voie de l’escalier 1.
C1 4 Identifier à l’aide du DOC. 2 et de vos connaissances, les pictogrammes en les reliant à leur signification.
PANNEAU SIGNIFICATION
1 Évacuation, sortie
A
© Adobe stock
Signal à déclenchement
2
manuel
B
© Adobe stock
3 Interdiction d’entrer
C
© Adobe stock Obligation de porter

4
un casque anti-bruit
D
© Adobe stock
C1 5 Indiquer, à l’aide du DOC. 2, le premier numéro à contacter lors de la survenue d’un accident
ou d’une urgence médicale.
Il s’agit du poste 3105.
C3 6 Expliquer, à l’aide de vos connaissances, pourquoi l’utilisation de l’ascenseur n’est pas autorisée
en cas d’alerte incendie.
L’ascenseur peut s’arrêter à n’importe quel instant à cause d’un défaut électrique et la personne
serait enfermée sans pouvoir évacuer.
C5 7 Justifier l’intérêt d’envoyer une personne à l’entrée de l’entreprise pour guider les secours
en cas d’accident.
Plus les secours arrivent rapidement sur le lieu de l’accident, plus les soins et/ou l’évacuation
dispensés seront efficaces.

ACTIVITÉ 2 Le message d’alerte
Objectif : proposer les éléments d’un message d’alerte adapté à une situation.
DOC. 3 L’alerte des secours

Qui alerter dans l’entreprise ? Les moyens de secours et/ou les personnes prévus dans l’organisation
des secours de l’entreprise ou à défaut :
Samu Pompiers Europe Urgence SMS
15 18 112 114
Urgence Incendie, accident, Urgence médicale, Accessible

médicale situation de péril infraction, péril par fax ou SMS
© Delagrave
Par quel moyen ? Le portable de préférence, ou à défaut le téléphone fixe.
Quel message d’alerte transmettre en cas d’accident d’urgence médicale ou d’incendie ?

• Identité de l’appelant et numéro d’appel • Nombre de victimes
• Lieu de l’accident ou de l’incendie (adresse, atelier, étage…) • État des victimes
• Nature de l’accident ou de l’incendie (chute, malaise, origine de l’incendie…) • Actions déjà engagées
Pour une bonne transmission du message

• Répondre aux questions posées par les services de secours.
• Ne jamais raccrocher le premier.
Dans tous les cas, suivre les consignes données par les secours.
C1 1 Indiquer, à l’aide du DOC. 3, à qui s’adresse le numéro de secours 114.
Il est utilisé par les personnes sourdes et malentendantes.

C3 2 Expliquer, à l’aide de vos connaissances, pourquoi il ne faut jamais raccrocher en premier
lors d’un message d’alerte.
Les secours peuvent conseiller ou guider dans la réalisation des gestes à faire, ou ne pas faire,
jusqu’à leur arrivée.
C2 3 Indiquer pour chaque situation ci-dessous le numéro d’appel le plus adapté à la situation.
Situations Numéro d’appel

1. Ce matin, un incendie s’est déclenché dans l’entreprise IDUT, 15 rue des pins
92110 Clichy. L’entrepôt contient de nombreux stocks de papier. Un ouvrier a
aperçu une étincelle au niveau d’un circuit électrique. Il y a de grosses fumées 18
noires limitant la visibilité. Tout le personnel a été évacué : une personne souffre
de migraine et a du mal à respirer. Le feu se propage au niveau des bureaux.
2. Vincent, 55 ans, vient de tomber au sol en utilisant une perceuse électrique sur
le chantier. Il est en arrêt cardiaque. Le courant a été coupé et un SST a débuté
un massage cardiaque sans défibrillateur. Le lieu de l’accident est 37 rue des lilas
15
à Lyon. Un collègue est parti chercher un défibrillateur.
C6 4 Proposer à l’oral un message d’alerte qui correspond aux situations ci-dessus.
198
ACTIVITÉ 3 L’obligation de porter assistance
Objectif : expliquer l’obligation de porter assistance à toute personne en danger.
DOC. 4 Le cadre légal sur l’assistance de personnes en danger

Au niveau du cadre législatif, la responsabilité
pénale d’une personne peut être engagée si elle
ne porte pas assistance à une personne en danger.
« Quiconque pouvant empêcher par son action

immédiate, sans risque pour lui ou pour les
tiers, soit un crime, soit un délit contre l’inté-
grité corporelle de la personne et qui s’abstient
volontairement de le faire est puni de cinq ans
d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient © Adobe stock
volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers,
il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.
Les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende lorsque le crime ou
le délit contre l’intégrité corporelle de la personne mentionnée au premier alinéa est commis sur un
mineur de quinze ans ou lorsque la personne en péril mentionnée au deuxième alinéa est un mineur de
quinze ans. » Article L.223-6 du Code pénal.
À l’aide du DOC. 4 et de vos connaissances,
C1 1 Relever le type de responsabilité engagée et ses conséquences éventuelles.
La responsabilité pénale peut être engagée et la personne est passible d’amende

ou de peine de prison.
C1 2 Identifier dans quels cas les peines de prison et les amendes sont majorées pour non-assistance
à personne en danger.
Lorsque la personne est un mineur de 15 ans ou moins.
C3 3 Préciser quelle condition doit être respectée afin de porter assistance à une personne en danger.
Si la personne ou un tiers est exposé à un risque qui peut l’empêcher de porter assistance
alors cette loi ne peut pas s’appliquer.
C1 4 Indiquer si les affirmations ci-dessous sont exactes ou non.
Vrai Faux
1. Le fait d’alerter les secours lors d’une situation d’accident est assimilé
✕
à une obligation de porter secours.
2. Le fait de ne pas porter assistance à une personne en danger expose uniquement
✕
à des amendes.
3. Le fait d’essayer de sauver une vie sans y parvenir n’est pas considéré comme
✕
assistance à personne en danger.

DOC. 5 Hauts-de-Seine : prison ferme après la mort de son ouvrier non déclaré
[…] Son patron a été condamné ce lundi par le tri-
bunal correctionnel de Nanterre à trois ans d’em-
prisonnement dont un avec sursis pour homicide
involontaire, non-assistance à personne en danger
et travail dissimulé. Il ne pourra désormais plus gérer
de société, et devra également verser 10 000 € à la
famille de son ouvrier, qui avait trois enfants, pour le
préjudice moral. […]
Leszek, qui aurait eu 48 ans aujourd’hui, est tombé
d’une chute d’échelle d’environ deux mètres
alors qu’il mesurait des bandes de placo au rez-
de-chaussée d’une maison en rénovation. Lors de © Adobe stock
l’audience, le chef d’entreprise a nié avoir ordonné à ses ouvriers de ne pas appeler les secours et de
transporter Leszek dans un lieu où il aurait pu être secouru. Pas convaincu, le procureur avait requis ces
trois ans d’emprisonnement dont un avec sursis. « Les faits sont d’une gravité extrême », avait-il insisté,
pointant que le prévenu « est non seulement responsable de la mort » de la victime, « mais également
de l’absence de prise en charge pendant près d’une heure avant l’arrivée des pompiers, ce qui a pu
aggraver son état ». […]
Source : Marjorie Lenhardt, leparisien.fr, 25/03/2019
C1 5 Identifier en soulignant, dans le DOC. 5, le motif de condamnation de l’employeur.
C5 6 Expliquer pourquoi l’employeur a été reconnu coupable de non-assistance à personne en danger.
L’employeur s’est abstenu volontairement de porter assistance à une personne en péril

dans les meilleurs délais.
C4 7 Indiquer ce que les témoins de l’accident, auraient dû faire.
Les témoins auraient dû avertir immédiatement les secours.

C5 1 Décrire une action de formation que devrait réaliser chaque entreprise afin d’améliorer l’évacuation
des salariés en cas de risque incendie.
Les entreprises devraient réaliser des exercices d’évacuation du personnel de façon régulière.
C4 2 Indiquer quatre numéros de téléphone à mettre en évidence dans les procédures de secours
de l’entreprise.
Il s’agit du 18, 15, 112,114.
C4 3 Proposer deux mesures permettant de favoriser la transmission d’une alerte au secours

en cas d’accident.
Utiliser un portable de préférence

Ne jamais raccrocher en premier
200
Retenir l'essentiel
Affichage concernant l’organisation des secours
Plan d’évacuation Procédure
Vous êtes ici INCENDIE

Lors de votre appel, En cas de fumée,
Esc. 2
indiquez le lieu baissez-vous,
Bureau directeur
Esc. 1 Secrétariat Bureau d’étude où vous êtes l’air frais est près du sol
Gardez votre calme N’utilisez pas
Local Téléphonez aux les ascenseurs
technique
sapeurs-pompiers ni monte-charges
Attaquez le foyer avec l’extincteur
Atelier découpe
sans prendre de risque
Atelier
découpe
Vestiaire
ÉVACUATION
Dès l’ordre d’évacuation Ne revenez pas en arrière
ou à l’audition du signal sans y avoir été invité
Suivez les indications N’utilisez pas les ascenseurs
Signalisation du guide d’évacuation ni monte-charges
Évacuation sortie finale Déclencheur manuel CONSIGNES DE SÉCURITÉ ACCIDENT

d’alarme incendie Alerter le SAMU : 15
Évacuation cheminement
Robinet incendie armé
Prévenir un secouriste
Extincteur Envoyer une personne à l’entrée de l’entreprise pour
guider les secours.
Incident : Responsable
Responsable sécurité
prévenez immédiatement évacuation
Mme X 0682 Mme Y 0684 M. Z 0688
Alerter
Gardez votre sang froid en alertant les secours !
Une annonce calme, claire et complète garantit la rapidité des secours.
Indiquez à l’opérateur :
15 18 le numéro de téléphone le nombre de personnes impliquées
le lieu précis l’état apparent de chaque victime
112 114 la nature de l’accident les premiers gestes éventuellement
et risques éventuels effectués
Obligation de porter assistance à toute personne en danger

© Adobe stock
QCM @ Site
Auto-évaluation Alerte et signalisation des moyens
module C4 de secours

1 L’organisation des secours
L’organisation des secours internes et des moyens d’alerte, en cas d’accident, d’urgence médicale ou
d’incendie relève de la responsabilité de l’employeur. L’affichage du plan d’évacuation doit être visible et
se trouver au niveau des voies de circulation.
Cette signalisation permet d’optimiser l’évacuation des salariés et le traitement de l’urgence par des pro-
fessionnels du secours.
2 Le message d’alerte
En cas d’urgence, le respect des procédures de l’entreprise est important. À défaut, il faut appeler le 18,
le 15, le 112 ou le 114 en fonction du type d’urgence. Le message d’alerte doit comporter les éléments
suivants :
• identité de l’appelant et son numéro d’appel ;
• lieu et nature de l’accident ou de l’incendie ;
• nombre et état des victimes ;
• actions déjà engagées.
3 L’obligation de porter secours
Le Code pénal fait état de l’obligation de porter assistance à toute personne en danger sans qu’il y ait un
risque pour celui qui veut porter secours ou les tiers.
MOTS CLÉS
Plan d’évacuation : représentation des trajets à emprunter
lors d’une situation d’alerte.
NT IEL
Procédure : ensemble des règles devant être respectées. L’ESSE
Signalisation : ensemble des signaux destinés à la sécurité
des usagers.
EN VIDÉO
Module C4 : L’assistance et le
secours en milieu professionnel

Que puis-je faire pour être capable d’agir
de manière responsable face à une situa-
tion d’urgence en milieu professionnel ?
© Adobe stock
202
Nom, Prénom
Questions 1 3 4 5 2 6 7
Bien maîtrisé
de maîtrise
Niveau
Maîtrisé
Non maîtrisé
Total / 20 points /8 /6 /4 /2
SITUATION
[…] Selon l’article R.4227-28 du Code du travail : « L’employeur prend les mesures nécessaires pour que
tout commencement d’incendie puisse être rapidement et efficacement combattu dans l’intérêt du
sauvetage des travailleurs. Des instructions sont établies, permettant d’assurer l’évacuation rapide des
personnes occupées ou réunies dans les locaux. »[…]
Les entreprises de plus de 50 personnes ou celles où sont manipulées des matières inflammables
doivent obéir à des règles plus strictes. La formation du personnel au risque incendie est obligatoire
et doit s’effectuer tous les six mois à trois ans au maximum. Les salariés doivent apprendre à donner
l’alerte, utiliser les extincteurs et prendre les mesures nécessaires (sécurisation d’un local, évacuation
du personnel…). […]
Les exercices d’évacuation sont, quant à eux, à effectuer tous les six mois au sein de l’entreprise. Ils ont
pour objectif de former les salariés à reconnaître le signal incendie, évacuer rapidement, mais dans le
calme le personnel et les clients, désigner des responsables pour gérer les opérations d’évacuation. […]
Source : Challenges Pratique, challenges.fr, 21/04/2022
La formation du personnel au risque incendie dans les entreprises de plus de 50 salariés.
2 Identifier la signification de chaque code couleur utilisé sur un plan d’évacuation.

CODE COULEUR SIGNIFICATION
Signal de sauvetage ou de secours (issue de secours…),

A 1
retour à une situation normale de sécurité.
B 2 Signal d’avertissement (forme rectangulaire).
Signal d’alarme ou de matériel et équipement de lutte

C 3 contre l’incendie (forme rectangulaire), d’interdiction
(forme ronde) ou de danger.

DOC. 1 Extrait d’un plan d’évacuation
Procédures
Atelier 1
INCENDIE 18
• Gardez votre calme.
• Téléphonez aux sapeurs-pompiers.
• En cas de fumée, baissez-vous,
l’air frais est près du sol.
ÉVACUATION
AU
• Suivez les indications du guide d’évacuation.
• Ne revenez pas en arrière.
• N’utilisez pas les ascenseurs.
Bureau
Atelier 2
URGENCE MÉDICALE 15
• Prévenir le SAMU.
• Suivre les consignes du SAMU.
• Utiliser si besoin le matériel de premiers
secours.
© Delagrave
3 Tracer, sur le plan d’évacuation (DOC. 1), le chemin emprunté par les salariés de l’atelier 2 en cas
alerte incendie.
4 Inscrire, dans le DOC. 1, les numéros d’urgence.
5 Énumérer quatre éléments indispensables dans un message d’alerte au secours.
— Identité de l’appelant et le numéro d’appel.

— Lieu de l’accident ou de l’incendie.
— Nature de l’accident ou de l’incendie.
— L’état des victimes.
6 Expliquer pourquoi les salariés doivent être formés à l’utilisation des extincteurs et à la sécurisation
des locaux en cas d‘incendie.
Cela permet d’intervenir sans perte de temps et avec efficacité avant l’arrivée des secours
professionnels si un départ de feu venait à se produire.
7 Proposer une action de formation des salariés au niveau de la gestion des urgences médicales dans
l’entreprise.
Les salariés pourraient être formés aux premiers secours.
204

Manuel PSE 2

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Manuel PSE 2

Transféré par

Informations du document

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Manuel PSE 2

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Module

Les notions de base en

Professionnel et acteur Ce que je sais déjà

En France, la fréquence annuelle des accidents du travail

C1 2 Relever le pourcentage de la fréquence annuelle des accidents du travail.

– pour l’ensemble des salariés : 4 %

– pour les jeunes de moins de 25 ans : 10 %

C3 3 Expliquer les raisons de cet écart.

Un enseignement en santé et sécurité au travail lors de la scolarité.

ACTIVITÉ 1 Les consignes de sécurité à appliquer à son poste

DOC. 1 Plan d’évacuation

À l’aide du DOC. 1 et de vos connaissances, répondre aux questions suivantes.

C1 1 Entourer, sur le plan du DOC. 1, les issues de secours.

C1 2 Citer trois autres éléments liés à la sécurité.

Coupure de gaz Déclencheur manuel d’alarme incendie Arrêts d’urgence

La ﬁche de poste contribue à la prévention des risques professionnels.

de l’information donnée. S’aider du rabat « Prévention des risques professionnels – Information

© Adobe stock © Adobe stock © Adobe stock © Adobe stock

A Défibrillateur B Interdiction de fumer C Port de gants obligatoire D Danger lié à l’électricité

Obligation Avertissement Secours/Sauvetage Interdiction

DOC. 2 Une activité de travail

C2 1 Identiﬁer, à l’aide du DOC. 2, les différents éléments de l’activité de Fabien.

Quoi ? Quelle est la tâche réalisée ? Débiter des tubes en aluminium.

Où ? Dans quel endroit est-elle réalisée ?

Dans un espace encombré, sur un sol jonché de copeaux ; un atelier de menuiserie

DOC. 3 La situation dangereuse au travail

atelier au sol encombré.

La présence d’un ou plusieurs dangers.

3 Identiﬁer un danger présent dans l’illustration du DOC. 3.

Environnement bruyant, meuleuse, étincelles (toute réponse cohérente).

Produit chimique, sol glissant, posture contraignante.

Description de la situation Identiﬁcation

Travailler à proximité d’une source

Préparer la pose d’un carrelage Posture contraignante

Manipuler des produits Produits chimiques

Se déplacer sur un sol Sol glissant

C2 5 Télécharger le livret « TutoPrév’ accueil – La démarche

Numéro Situation dangereuse Danger(s) possible(s)

Le corrigé dépend du livret choisi et de la planche étudiée (diﬀérencier danger et dommage).

DOC. 4 Le dommage potentiel

C2 1 Associer, à l’aide du DOC. 4, le dommage potentiel à chaque situation dangereuse.

© Adobe stock © Adobe stock © Adobe stock

Trouble musculo-squelettique Électrisation Douleurs au dos

DOC. 5 Des situations, des dangers et des dommages potentiels

Enzo, 20 ans, carrossier

Aurélie, 24 ans, préparatrice de commandes

• La situation dangereuse : travailler toute la journée dans une ambiance bruyante

• Le dommage potentiel : perte d’acuité auditive

• La situation dangereuse : préparer les commandes dans un temps limité

• Le dommage potentiel : coupure

• La situation dangereuse : descendre de la cabine

• Le dommage potentiel : entorse

Danger(s) Dommage(s) potentiel(s)

DOC. 6 Inventaire des risques professionnels

C1 1 Déﬁnir, à l’aide du DOC. 6, ce qu’est un risque professionnel.

Le risque professionnel correspond à une famille de dangers.

C1 2 Associer chaque danger à la famille de risques professionnels correspondante.

DANGERS RISQUES PROFESSIONNELS

A Obstacle au sol I Risques liés aux ambiances thermiques

B Véhicules II Risques de heurt, de cognement