TS762
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Dossier
& LE mensuel DE LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS
Les travaux
au contact de l’eau
N° 762 – JUIN 2015 – 5,20 e
15L’omniprésence de l’eau
dans l’environnement de travail
impose aux entreprises d’adopter
choix organisationnels et mesures
12
de prévention spécifiques.
40
© Grégoire Maisonneuve pour l’INRS
En Normandie, un constructeur
automobile a réalisé, avec l’appui
de la Carsat, un travail important
en faveur de ses salariés
et de ceux des entreprises
intervenantes.
04 ACTUALITÉS 15 DOSSIER
n Produits chimiques. Le système « CLP » devient Les travaux au contact de l’eau
le règlement européen unique
n Risques psychosociaux. Un taux de suicide 16. L’eau, cet élément à risque
élevé chez les surveillants pénitentiaires 18. Au-dessus de l’eau mais au sol
n Sécurité sociale. Une septuagénaire fringante
n Projet de loi. Le dialogue social pourrait être
20. Entretien des cours d’eau :
modifié dans les entreprises des chantiers imprévisibles
n Publication. Médecins et cancers professionnels 22. Le port de Dieppe regarde l’avenir
24. Traitement des eaux usées :
« Une approche industrielle »
12 Le Grand entretien
25. Q uand le métier est un loisir
Véronique Tassy, médecin inspecteur
27. À risques multiples, formations multiples
régional du travail et Éric Roussel,
sociologue
(Se) poser les bonnes questions 30 PERSPECTIVES
pour détecter les situations à risque Ergonomie. Quand les souris se redressent
© Gaël Kerbaol/INRS
et autour d’un couvent
du XVe siècle, cela représente
une prouesse technique
et un défi en matière
d’organisation.
44
et des maladies professionnelles.
65, boulevard Richard-Lenoir - 75011 Paris.
Tél. : 01 40 44 30 00. Fax : 01 40 44 30 41.
Dépôt légal 1950-9005. ISSN 0373-1944.
www.travail-et-securite.fr – www.inrs.fr
Des référents
en ergomotricité chargés E-mail rédaction : ts@inrs.fr.
de former leurs collègues Prix au numéro : 5,20 e.
© Serge Morillon / INRS
43 services
n Questions-réponses n Retour sur n À la loupe 10-31-1668 / Certifié PEFC / pefc-france.org
Produits chimiques
Le système CLP devient
le règlement européen unique
Jusqu’au 31 mai dernier, coexistaient dans l’Union européenne deux systèmes
réglementaires pour la classification, l’emballage et l’étiquetage des produits chimiques.
Depuis le 1er juin, le règlement CLP est l’unique référence.
J
usqu’au 31 mai dernier, positions particulières), il était l’ensemble des produits CLP, précise Annabel Maison,
deux systèmes régle- jusqu’alors possible d’utiliser chimiques, à l’exception de expert en risques chimiques à
mentaires coexistaient l’un des deux systèmes pour ceux faisant déjà l’objet de l’INRS. Impliqué dans le com-
pour classer, emballer les mélanges. Le système pré- réglementations spécifiques, merce des produits chimiques
et étiqueter les produits cédent 3 est abrogé depuis le comme notamment : les médi- ou simple utilisateur, tout le
chimiques. Depuis le 1er juin 1er juin 2015. Néanmoins, les caments, les déchets, les addi- monde est concerné et doit se
2015, le règlement « CLP » 1, qui lots de mélanges classés, éti- tifs alimentaires, les produits familiariser avec ces codes. » n
permet l’application en Europe quetés et emballés selon cet cosmétiques… Par ailleurs, 1. CLP : Classification, Labelling and
de recommandations inter- ancien système et mis sur le il ne s’applique pas au trans- Packaging. Règlement (CE)
nationales 2, devient l’unique marché avant le 1er juin 2015 port de marchandises dange- n°1272/2008 du 16 décembre 2008
référence. La réglementation peuvent continuer à circuler reuses. modifié. Parution : JOUE du
31 décembre 2008, n° L 353.
sur la classification, l’embal- pendant deux ans (jusqu’au Un grand nombre d’outils
lage et l’étiquetage des pro- 1er juin 2017) sans réétique- d’information permettent de 2. Système général harmonisé de
classification et d’étiquetage des
duits chimiques vise à assurer tage, ni réemballage. mieux comprendre et d’adop-
produits chimiques (SGH) de l’ONU.
la protection des travailleurs, Les différences entre les deux ter le nouveau système. « Sur
3. Directives 67/548/CEE et 1999/45/
des consommateurs et de l’en- systèmes portent essentielle- le site de l’INRS, des dépliants,
CE modifiées mises en application en
vironnement. La classification ment sur les points suivants : affiches, audiovisuels, bro- France par le biais des arrêtés du
permet d’identifier les dan- • le vocabulaire change : on chures, articles ou outils de for- 20 avril 1994 et du 9 novembre 2004.
gers que les produits peuvent ne parle plus de préparations, mation sont à disposition afin modifiés.
présenter du fait de leurs pro- mais de mélanges ; de mieux faire appréhender le A. B.
priétés physico-chimiques, de • le système CLP définit
leurs effets sur la santé ou sur 28 classes de danger (contre En savoir plus
l’environnement. C’est à par- 15 catégories dans l’autre sys-
n Dépliants : références ED 4405, 4406, 6041. INRS.
tir de la classification qu’est tème) ;
n Affiches : références AD 735 à 740, 746. INRS.
réalisée l’étiquette de danger, • les critères de classifica-
première information essen- tion (c’est-à-dire les règles n Brochure : ED 6197. INRS.
tielle et concise qui a pour but qui permettent de définir n Le mémento du règlement CLP (à paraître fin 2015). INRS.
d’informer sur les dangers des l’appartenance d’un produit n Audiovisuels : DV 386, DM 390. INRS.
produits et les précautions à à une classe de danger) sont n Dossier web « Classification et étiquetage des produits
prendre lors de leur utilisation. différents, de même que les chimiques ». INRS.
Si la classification, l’emballage étiquettes de danger : picto- n Dossier : « Du nouveau dans la prévention des risques
et l’étiquetage des substances grammes, libellés pour com- chimiques ». Hygiène & Sécurité du Travail, mars 2015, n° 238,
(pures) devaient répondre muniquer sur les dangers et pp. 20-47.
aux règles CLP depuis le conseils de prudence… À consulter sur : www.inrs.fr/CLP.
1er décembre 2010 (sauf dis- Le règlement CLP concerne
L
ça rapporte ! », sous la forme
es agents de l’admi- selon les propres termes de
nistration pénitentiaire l’InVS, n’a d’ailleurs pro-
(AP) travaillent dans bablement pas une origine
un environnement unique et les données dis-
professionnel parti- ponibles ne permettent pas
culier. Ils sont exposés à des d’explorer la part des facteurs
nuisances professionnelles personnels et professionnels.
spécifiques (stress, insécu- En revanche, selon le rapport,
rité, etc.). (…) La mise en « les surveillants sont exposés
place d’une étude épidémio- à des contraintes psychoso-
logique sur les agents de l’AP ciales reconnues délétères
s’avérait donc utile. » C’est à pour la santé psychique et
d’une web série en dix épisodes.
partir de ce constat qu’un pouvant constituer un élé-
Destinée à convaincre près
travail conjoint de l’Institut ment favorisant des conduites
de veille sanitaire (InVS) et suicidaires ». n de 200 000 entreprises du BTP
de l’administration pénitenti- G. B. que la prévention est à la portée
aire a été lancé sur l’analyse de chacun et qu’elle est rentable,
des causes de décès dans cette campagne présente
cette population. Il concerne des cas concrets, en phase
l’ensemble des agents ayant avec l’environnement et la réalité
travaillé au moins un an dans des entreprises, pour guider de
l’administration pénitentiaire façon pratique les professionnels
entre 1990 et 2008 – soit dans leurs actions de prévention.
43 865 personnes, dont 75 %
d’hommes –, au sein de cinq Événement
filières professionnelles : sur- La qualité de vie
veillance, insertion et proba- au travail à l’honneur
tion, administration, services
techniques et encadrement. L’Anact organise sa 12e édition
Les résultats de cette étude de la Qualité de vie au travail,
viennent d’être publiés et on avec pour thème « Rendons le
note qu’un nombre élevé de travail parlant ! », du 15 au 19 juin
suicides est observé chez les 2015. Un colloque national de
hommes (+ 21 % par rapport lancement aura lieu au Forum des
à la population française), en Images, à Paris, le 15 juin, et un
particulier les surveillants programme événementiel varié en
© Kévin B. pour l’INRS
L
parcours professionnel, a lancé à
la fin de l’année 2014 un nouveau e 5 mai dernier, Marisol annoncé une réflexion sur la
magazine vidéo d’information Touraine, ministre des simplification de l’affiliation,
entièrement gratuit sur internet. Affaires sociales, de la aboutissant, pourquoi pas,
Dans un format court et direct, Santé et des Droits des à terme, à l’affiliation à une
intitulé « La Minute du Fastt », il est femmes, a officielle- seule et même caisse tout au
en ligne sur la chaîne YouTube ment donné le coup d’envoi long de sa vie.
de l’association et totalise déjà des manifestations autour des
plus de 2,4 millions de vues. 70 ans de la Sécurité sociale. Retrouver les
« La Minute du Fastt » délivre Une institution née des deux fondamentaux
des conseils thématiques aux ordonnances de 1945 : celle Ainsi, le 5 mai, un site
intérimaires. Les vidéos abordent internet a été ouvert :
des sujets pratiques comme www.70anssecuritesociale.
le logement, la mutuelle, ou les fr. Il a pour ambition d’offrir
accidents du travail au rythme trois types de services : des
de deux nouvelles vidéos par mois. supports d’information et de
Pour visionner La Minute du Fastt : pédagogie adaptés aux diffé-
https://www.youtube.com/user/
rents publics, l’agenda com-
fasttorg.
plet et l’actualité des événe-
Pollution ments organisés pour fêter les
Le diesel et le foie 70 ans de la Sécurité sociale,
et un espace de dépôt des pro-
Des chercheurs de ductions des lycéens, dans le
l’Inserm (Institut national cadre d’un concours organisé
de la santé et de la recherche avec l’Éducation nationale.
médicale) viennent de montrer « Car nous voulons, à travers
que les particules fines des cet événement, revisiter les
diesels sont non seulement
© INRS
www.inrs.fr / CLP
ACTUALITÉS
Projet de loi
08
Le dialogue social pourrait
NORD-
PICARDIE
09 NORMANDIE
ILE-DE- ALSACE
PAYS
DE LA LOIRE CENTRE
BOURGOGNE
FRANCHE-COMTÉ
CENTRE-OUEST
RHÔNE-ALPES
AQUITAINE
AUVERGNE
Le 22 avril dernier, François Rebsamen a présenté un projet
MIDI-PYRÉNÉES
LANGUEDOC
ROUSSILLON SUD-EST de loi destiné à moderniser le dialogue social dans les
entreprises. Le texte prévoit, entre autres, le regroupement
de toutes les instances représentatives du personnel au sein
d’un seul organisme, la délégation unique du personnel.
Les régions
U
n France entière
Afin de réduire le risque
n projet de loi sur le dialogue Le projet de loi prévoit également de
de cancers professionnels liés
social a été présenté par le regrouper les dispositions concernant
aux émissions de moteurs diesel, ministre chargé du Travail, l’information et la consultation des CE en
classées comme « agent François Rebsamen, à l’issue trois grands types : orientations straté-
cancérogène avéré pour du Conseil des ministres du giques et conséquences ; situation écono-
l’homme » par le Centre 22 avril dernier. Il doit être prochainement mique de l’entreprise ; et politique sociale.
international de recherche contre discuté à l’Assemblée nationale, pour un Les négociations annuelles obligatoires
le cancer (Circ), l’Assurance vote espéré par l’exécutif avant la fin de (NAO) auraient lieu autour de trois thèmes :
maladie-risques professionnels la session parlementaire, en juillet pro- rémunération et temps de travail ; qualité
lance « airbonus », un système chain. Le projet porte notamment sur les de vie au travail ; et gestion prévisionnelle
d’aide financière destiné aux instances représentatives du personnel, des emplois et des compétences (GPEC).
centres de contrôle technique comité d’entreprise (CE), délégués du per- En cas d’absence d’un délégué syndical,
automobile de moins sonnel (DP) et comité d’hygiène, de sécu- un mandat pourrait être donné à une per-
de 50 salariés. D’un montant rité et des conditions de travail (CHSCT), sonne non déléguée par une organisation
forfaitaire de 40 % de qu’il prévoit entre autres de regrouper au
l’investissement hors taxes, sein d’une délégation unique du personnel
cette aide permet l’achat (DUP).
ou la rénovation d’un système
Cette instance existe déjà aujourd’hui dans
de captage des gaz
les entreprises de moins de 200 salariés,
d’échappement ou encore
sur option de l’employeur, et inclut le CE
l’acquisition d’une cabine
et les DP. Le texte présenté par le ministre
en surpression. Les centres
volontaires ont jusqu’au 30 avril
envisage une mise en place généralisée
2017 pour réserver cette aide
sous sa nouvelle forme dans toutes les
auprès de leur Caisse régionale entreprises de moins de 300 salariés, à
(Carsat-Cramif-CGSS). l’initiative de l’employeur. Pour les entre-
prises de plus de 300 employés, elle ne
n Ile-de-France pourra exister qu’à la suite d’un accord
Le 29 septembre 2015, la Cramif majoritaire entre l’employeur et les organi-
et la Carsat Normandie sations syndicales.
organisent, en partenariat avec Cette fusion ne signifierait pas la dispari-
© Gaël Kerbaol/INRS
L’IMAGE DU MOIS
Sur le chantier de construction du futur stade Arena 92 à Nanterre-
La Défense, dans les Hauts-de-Seine, l’accent a été mis sur la prévention
des risques de chutes de hauteur par l’entreprise générale de
construction Vinci. En particulier, le recours systématique aux nacelles
a été généralisé dès la phase du gros-œuvre. Jusqu’à trente-six nacelles
ont été utilisées sur le chantier. Les compagnons titulaires de Caces
(certificats d’aptitude à la conduite en sécurité) spécifiques ont reçu,
après avis d’aptitude médicale, une autorisation de conduite
pour la durée de leur activité sur le chantier. Cette technique est mise
en œuvre actuellement à l’occasion de la pose des charpentes
métalliques sur les portiques de béton coulés sur place.
A
fin de l’ayant-droit dans la
contribuer déclaration d’un can-
à un meil- cer en maladie pro-
leur repé- fessionnelle.
rage et à Selon l’Institut de
Le monde une meilleure prise veille sanitaire (InVS),
en charge médico- 4 à 8,5 % des cancers
n États-Unis
administrative des seraient attribuables
Selon une étude du Niosh,
patients atteints de à une exposition à des
l’institut fédéral américain chargé
cancers profession- agents cancérogènes
de la prévention des risques
nels, l’Institut natio- en milieu de travail,
professionnels, les pompiers
nal du cancer (Inca) mais ils sont généra-
sont exposés à un risque accru
vient de publier une lement sous-déclarés
de décès par cancer par rapport
brochure visant à en tant que maladies
à la population générale,
aider les médecins, profes sionn el les…
notamment leucémie et cancer
généralistes ou spé- car ils n’apparaissent
du poumon. Les auteurs
cialistes, à accompa- bien souvent qu’après
de cette étude se sont appuyés
gner la déclaration la cessation d’activité
sur des données rassemblées
d’un cancer en mala- des patients.
auprès de 20 000 pompiers
die professionnelle. Cette brochure pro-
hommes de Chicago, Philadelphie
Intitulée Cancers pro- pose également une
et San Francisco sur une période
fessionnels : pourq uoi et com- aide pratique, comme les
de six décennies.
ment déclarer en maladie questions à poser à un
n Allemagne professionnelle ?, celle-ci est patient pour rechercher une
D’après une étude publiée par destinée aux médecins, géné- éventuelle exposition profes-
le BAUA, les salariés seniors ralistes ou spécialistes, pre- sionnelle présente ou pas-
souffrent des conséquences nant en charge des patients sée, une liste de métiers et
de la pression liée aux délais et à atteints de cancer. Elle a pour d’activités particulièrement
la performance. Parmi les cadres objectif de fournir de manière concernés, ainsi que des
supérieurs et les universitaires, synthétique des éléments liens utiles vers les docu-
89% des travailleurs d’information sur les enjeux ments à remplir. Elle peut
souhaiteraient prendre et la marche à suivre pour la être téléchargée sur www.
une retraite anticipée, contre accompagner la victime ou e-cancer.fr. n
73% chez les artisans.
n Italie
le chiffre
Les maladies ostéo-articulaires
et musculo-tendineuses, comme
les tendinites, les affections
des disques intervertébraux
65 jours
et le syndrome du canal carpien
ont été perdus en moyenne pour cause d’accidents
représentent, selon des chiffres du travail par les entreprises artisanales en 2013.
publiés par l’Inail, 63 % des Source : Iris-st. Lire l’étude complète : www.iris-st.org/enjeux-2/les-chiffres-at-mp-43.php.
maladies professionnelles
déclarées par la main-d’œuvre
masculine, et près de 87 % chez Travail sur écran
les femmes (13 000 déclarations Lève-toi et marche
sur 15 000).
Un chercheur américain, le Dr Srinivasan Beddhu, et son équipe de la Utah School
n DANEMARK of Medicine à Salt Lake City (États-Unis), ont travaillé à partir de la base de données
30% des accidents de travail de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition, réalisée aux États-Unis . Ils ont étudié
et des maladies professionnelles un échantillon de 3 243 participants pendant trois ans, équipés d’accéléromètres,
ne seraient pas déclarés. C’est afin de mesurer leur degré d’activité physique au quotidien. Au final, les auteurs insistent
ce qui ressort d’une étude, sur l’importance de se lever régulièrement lorsque l’on travaille en position assise,
commandée par la Confédération mais aussi de marcher ou de pratiquer une autre activité physique d’intensité modérée
des syndicats, qui a comparé durant deux minutes, chaque heure. Les auteurs ont montré qu’à la fin de la semaine,
les données recueillies auprès la période d’activité peut – selon les cas – aller jusqu’à 2 heures. « On diminuerait ainsi
d’un hôpital avec les déclarations de 33 % le risque de décès prématuré », estime l’auteur.
enregistrées dans la région de L’INRS a réalisé des documents sur le sujet : affiches (réf. A 683 et A 676) et vidéos (« Prévention
l’hôpital par l’Autorité danoise des risques liés au travail sur écran » et « Profitez de cette interruption pour bouger »). À consulter
pour l’environnement de travail. sur www.inrs.fr.
qui peut devenir délétère. Les outils permettent conséquence, l’éventail de ses effets ? Ces ques-
l’apparition de comportements, ils ne les déter- tions peuvent notamment se poser aux médecins
minent pas mécaniquement. En effet, les NTIC et inspecteurs du travail…
rendent possibles sollicitations, requêtes, injonc- É. R. D’autant que certains considèrent que cer-
tions, contrôles en dissolvant variables spatiales taines tâches, liées aux NTIC, comme la lecture
et temporelles. La sollicitation permanente guette des mails, ne font pas partie de leur cœur de
ainsi tous les individus… tout, partout, tout le métier, et donc ils ne les considèrent pas comme
temps. Mais ces effets ne sont possibles qu’en du travail.
l’absence de limites, ces dernières ne pouvant
être posées par la technique. Pendant l’entretien, Quelles limites peuvent être imposées pour
Patrick, cadre commercial dans la grande distri- prévenir des méfaits potentiels des NTIC, et
bution, m’a dit : « Le téléphone portable au début, par qui ?
il n’est que portable. Mais après on va nous four- V. T. À vrai dire, on tâtonne. On m’a relaté cer-
nir le système pour téléphoner quand on est au taines expériences, comme le fait de n’autoriser la
volant en ayant les mains libres. » Le fait de pou- lecture des mails qu’à certaines heures, à l’instar
voir être joignable, mobilisable partout, désins- de cette banque qui a essayé de fermer l’accès
crit l’individu d’un lieu de travail. aux mails professionnels à partir de 18 heures.
V. T. Pourtant, on sait que temps à soi et temps Mais la patiente qui m’en parlait m’a expliqué que
pour soi sont l’un et l’autre nécessaires à la santé quelques minutes avant la fermeture, elle s’en- Les outils de
des individus. La charge psychique liée à l’inves- voyait tous les documents sur son mail personnel management
tissement sans limite risque aussi de poser pro- pour continuer à travailler le soir, chez elle. Là, le Tout ce qui
blème pour la santé des salariés, et de les mener vrai problème dans ce cas n’est pas l’usage des va servir de
à l’épuisement. NTIC mais la surcharge de travail. médiation entre
É. R. Ce type de décision, comme la restriction un individu et
Dès lors, comment apprécier la durée du horaire d’accès aux mails, n’est pas une solu- son travail :
temps de travail ? tion si on ne s’attaque pas à la cause et qu’on ne ils indiquent ce
V. T. Cela peut devenir un vrai problème. Avec réfléchit pas à ce qui dépasse l’organisation du qui doit être
des salariés connectés en permanence, où com- travail : notre société se disloque sous l’emprise réalisé et la façon
mence et où s’arrête le travail ? Comment estimer d’une vision gestionnaire du travail, moyen pri- de le faire.
la durée du temps de travail, et donc, par voie de vilégié pour répondre à des impératifs de pro-
➜
travail & sécurité – n° 762 – juin 2015
le grand entretien
14
ductivité et de rendement qui n’épargnent aucun risque lors des entretiens entre médecins du tra-
NTIC domaine, même l’hôpital. Par ailleurs, la vision vail et salariés. Ces réunions doivent déboucher
Les nouvelles que la société se fait du travailleur idéal, personne sur la rédaction de fiches d’entreprises destinées
technologies de constamment branchée, en permanence sur le aux employeurs 1.
l’information et de qui-vive, accentue les effets potentiellement délé- Car le salarié, dans un premier temps, ne dira
la communication tères des NTIC. jamais que les pratiques managériales liées aux
(NTIC) regroupent V. T. C’est aussi à chacun de savoir s’arrêter, NTIC lui posent problème. Il dira par exemple :
les techniques encore faut-il le pouvoir ! « J’ai mal au dos. » Si on ne pose pas ensuite les
principalement bonnes questions, on passe à côté d’un éventuel
de l’informatique, Avez-vous observé une évolution du rapport problème. Pour ce qui est de l’employeur, le fait
de l’audiovisuel, aux NTIC tout au long de votre carrière de de lui demander par exemple : « Jusqu’à quelle
des multimédias, médecin du travail ? heure vos salariés peuvent-ils (ou doivent-ils)
d’Internet V. T. Au début, ça n’était pas vécu comme un pro- répondre à leurs mails ? » peut déclencher un
et des télé– blème. Mais maintenant, je vois bien que certains début de réflexion… L’essentiel, c’est d’avoir des
communications salariés ont du mal pendant les consultations à ne questions ciblées.
qui permettent pas répondre au téléphone: « On ne sait jamais, Le but de ce travail est bien de faire de la préven-
aux utilisateurs c’est peut-être mon patron », s’excusent-ils. J’en tion primaire et de voir les problèmes à temps.
de communiquer, viens même parfois à leur suggérer de le couper. En effet, beaucoup de salariés ont tendance à les
d’accéder Certains confrères m’ont même décrit le cas de minimiser, voire les à nier. Car ce sont quasiment
aux sources salariés ne parvenant pas à s’en détacher sur la toujours des salariés très investis dans leur tra-
d’information, table d’auscultation ! vail qui sont en situation de souffrance. Et cette
de stocker, souffrance peut aller jusqu’au burn-out, si elle
de manipuler,
Mais on oublie un peu la fonction première n’est pas identifiée à temps.
de produire et de
des NTIC…
transmettre
É. R. Leur fonction première est de relier entre Dans l’ensemble, êtes-vous optimistes ?
l’information sous
eux les individus. Mais les NTIC lient parfois à É. R. L’idéal serait que les gens construisent leurs
toutes les formes :
sens unique et de façon inégalitaire. En effet, le propres outils de management. Le problème vient
texte, document,
temps de traitement de l’information ainsi que la en grande partie de là : on utilise des outils que
musique, son,
nature des informations échangées, par exemple, l’on n’a pas conçus et qui, bien souvent, ont été
image, vidéo,
dépendent de la fonction occupée dans chaque réalisés pas des Anglosaxons. Et ces derniers
et interface
espace de la production. n’ont pas forcément la même vision du monde du
graphique
interactive.
V. T. Les NTIC offrent par exemple aussi des pos- travail. La transposition d’outils draine avec elle la
sibilités pour éviter les confrontations, attaquer culture dont ils sont le produit. Ce qui m’inquiète
ou se protéger. C’est beaucoup plus facile de un peu, et de ce fait ne me rend pas optimiste,
virer quelqu’un par mail qu’en face-à-face par c’est que certains jeunes qui arrivent sur le mar-
exemple. Il est évident que les NTIC permettent ché du travail considèrent comme allant de soi
aussi de bons échanges également mais, voyant toute cette normalisation des procédures.
les salariés en consultation de pathologie pro-
fessionnelle, je les perçois à travers un prisme Comment sont diffusées les conclusions de
et mon regard se focalise sur leur souffrance. Si vos études et quelles suites allez-vous leur
on en revient à Patrick, voici ce qu’il relatait : « Et donner ?
puis un vendredi, je partais, il était 16 h 30, je É. R. Elles sont imprimées et disponibles auprès
devais aller à Paris, il – mon supérieur – m’en- de la Direccte 2 des Pays-de-la-Loire. Mais elles
voie un mail, en copie au directeur commercial : sont aussi téléchargeables sur le site internet de
“Patrick, nos bureaux ne sont quand même pas la Direccte, à l’adresse www.pays-de-la-loire.
si loin, tu aurais pu me faire un compte rendu direccte.gouv.fr/Regard-croise-sur-les-pra-
de la dernière réunion.” Et moi, je lui réponds : tiques. Par ailleurs, la description détaillée de
“Eh bien, Bernard, la distance est la même entre notre approche et de ses enjeux doit faire l’ob-
ton bureau et le mien qu’entre le mien et le tien. jet d’une publication dans la revue Connexions
Et pourquoi tu n’es pas venu me dire que tu me (n° 103, « Pour une prévention primaire de la
retirais tel dossier ?” Donc à travers les mails, la souffrance au travail »).
tension monte et la haine monte, parce que ce V. T. Pour ce qui est de la suite, il faut savoir que
que l’on se dit là, on est incapable de se le dire ce sont des contrats annuels qui sont passés avec
en face. » la Direccte. Donc en 2015, on va poursuivre notre
travail avec les médecins du travail de Vendée.
Avez-vous identifié des bonnes pratiques, ou Pour ce qui est des années futures, on a bien des
avez-vous des conseils à donner pour limiter idées, mais il faut voir si on obtient à nouveau un
les effets délétères des NTIC dans les pra- contrat de recherche. n
tiques managériales ? 1. L’objectif principal de ces documents réglementaires
V. T. Ce n’était pas l’objet de notre étude… est l’identification des facteurs professionnels de risque
pour la santé et la sécurité de salariés, et l’évaluation
Nous travaillons avec un groupe de médecins
du niveau de risque restant, en tenant compte des mesures
du travail, à raison d’une réunion toutes les six de protection collective et individuelle prises par l’employeur.
semaines environ, afin d’identifier les questions 2. Direction régionale des entreprises, de la concurrence,
à se poser et à poser pour détecter les situations à de la consommation, du travail et de l’emploi.
15
Les travaux
au contact de l’eau
C
e ne sont pas des le déplacement de poches de gaz Quelle sont la surface de tra-
marins. D’ailleurs, la et des dégagements de sulfure vail et la nature du contact avec
plupart du temps, bien d’hydrogène (H2 S). Dans les sta- l’eau ? L’une des particularités
que l’eau soit omni- tions d’épuration, les eaux usées du milieu aquatique est qu’il
présente dans leur provenant des eaux pluviales, peut être hostile et instable. »
environnement de travail, ces des habitations, des hôpitaux, Pour certains travaux dans le
salariés exercent leur activité de l’industrie, véhiculent des BTP, un plan de prévention lié
sur la terre ferme. Ils sont, pour micro-organismes divers (bac- aux risques aquatiques, intégré
certains, chargés de l’entretien téries, moisissures, virus, para- dans le plan général simplifié en
des espaces naturels, d’autres sites), sources de risques pour matière de sécurité et de protec-
interviennent dans le domaine les salariés qui y travaillent. Lors tion de la santé, permet de pré-
de l’eau potable, des eaux usées, de l’entretien des berges et voies voir la mise en place de solutions
de la qualité de l’eau, de la ges- navigables, les salariés sont, organisationnelles, techniques
tion des ressources. Ils peuvent eux, exposés à un autre risque : et humaines 1.
aussi être des professionnels des la leptospirose, une maladie L’une des difficultés, en milieu
sports et loisirs, travailler dans
repères infectieuse contractée au contact ouvert, tient à la multiplication
le milieu portuaire, ou encore à n 16. C’est le nombre d’une bactérie excrétée dans des interlocuteurs et des obliga-
proximité de bassins. D’autres, de morts par l’urine des rongeurs. Enfin, la tions liées aux différentes régle-
enfin, salariés des travaux noyade-asphyxie proximité avec l’eau peut avoir mentations (maritime, portuaire,
publics, sont confrontés à des répertoriés une incidence sur d’autres fluviale…). « Dans tous les cas, la
chantiers d’entretien de canaux, par les statistiques risques présents, comme le prévention des risques profes-
de rénovation de ponts… Pour de la CnamTS risque électrique. sionnels s’appuie sur le respect
tous, travailler au bord, au-des- pour l’année 2013. des principes généraux de pré-
sus ou au contact de l’eau pré- Un milieu instable vention. Pour autant, supprimer
sente des dangers. « Les risques liés à l’environne- le risque ou s’en éloigner n’est
Marcher sur des sols glissants ment aquatique doivent être éva- pas toujours possible, explique
peut générer des risques de lués et figurer dans le document Anne-Sophie Valladeau, ingé-
chute, à terre ou à l’eau, l’une unique d’évaluation des risques, nieur conseil à l’INRS. En station
des conséquences les plus dra- indique Étienne-Henri Feller, un d’épuration, les agents peuvent
matiques étant la noyade. Mais consultant formateur en sécurité avoir besoin d’intervenir autour
d’autres risques existent, comme aquatique. Souvent, les indus- des bassins. Lorsqu’une entre-
les risques chimiques ou bio- triels ignorent la dangerosité du prise de BTP rénove un pont
logiques. Dans le domaine de milieu aquatique. Quel est son au-dessus de l’eau, elle doit
l’assainissement par exemple, la état et comment va-t-il évoluer s’organiser en fonction de l’envi-
mise en mouvement d'une masse (température de l’eau, conditions ronnement aquatique. La prio-
liquide, lors des interventions météorologiques…) ? Quelle est rité est donc donnée à la mise en
dans les réseaux, peut entraîner l’intervention humaine prévue ? œuvre de protections collectives
visant à sécuriser les postes de cher au maximum des conditions sit-on un EIF ? Comment s’en
travail et les accès. » d’un environnement terrestre. » sert-on ? Comment doit-il être
Par ailleurs, si les protections entretenu et contrôlé ? Cette for-
« Le port d’un gilet collectives sont inefficaces ou mation théorique et pratique
de sauvetage n’est si elles ne sont pas compatibles a vocation à initier au port de
jamais une fin en soi » avec la nature des travaux, les l’équipement et à sensibiliser aux
« Pour la construction d’ouvrages opérateurs doivent porter des gestes élémentaires de sécurité à
d’art, nous sommes régulière- équipements individuels de adopter lorsqu’on tombe à l’eau »,
ment confrontés au franchisse- flottaison (EIF). « Le port d’un explique Stéphane Cohen, gérant
ment de voies d’eau. Le travail gilet de sauvetage n’est jamais de l’organisme de formation.
en milieu marin ou fluvial est une fin en soi, précise toutefois « En environnement aquatique,
contraignant en termes d’accès. Si l’un des risques Étienne-Henri Feller. Celui-ci ne le travail isolé n’est jamais tolé-
La construction de ponts, par les plus dramatiques doit que permettre d’attendre rable », rappelle d’ailleurs Anne-
exemple, nous impose d’accéder du travail à proximité les secours. » De plus, le choix Sophie Valladeau. En cas de
dans l’emprise du fleuve ou de la de l’eau reste de l’EIF est tout sauf anodin 2. chute à l’eau d’une personne, un
la noyade, d’autres
mer, soit au moyen de barges, soit existent, comme les
Il varie en fonction de l’opéra- dispositif doit être prévu pour lui
au moyen de ponts provisoires, risques chimiques teur, de la nature du travail et porter secours. Lorsque les sala-
explique Romain Nicolas, le res- ou biologiques. de l’état du milieu. Le Cefops, un riés sont exposés au risque de
noyade, le Code du travail prévoit
d’ailleurs la mise en place par
l’employeur de dispositions parti-
culières 4. « La formation et l’infor-
mation du personnel sont essen-
tielles, insiste Romain Nicolas.
Comment se comporter en cas de
chute ? Comment donner l’alerte,
envoyer une bouée à l’équipier
tombé ? De bons réflexes peuvent
sauver une vie ! » n
1. L’arrêté du 25 février 2003 fixe
une liste de travaux comportant
des risques particuliers pour lesquels un
© Patrick Delapierre pour l’INRS
CODE DU TRAVAIL
Selon l’article R. 4534-136 du Code du travail, lorsque les et de bouées de sauvetage. Le nombre de barques
travailleurs sont exposés à des risques de noyade, l’employeur est en rapport avec le nombre de travailleurs exposés ;
doit prendre des mesures particulières de protection : n pour les travaux de nuit, des projecteurs orientables sont
n les travailleurs exposés doivent être munis de gilets installés pour éclairer la surface d’eau et les mariniers munis
de sauvetage ; de lampes puissantes ;
n un signal d’alarme est prévu ; n lorsqu’un chantier fixe occupant plus de 20 travailleurs
n le cas échéant, une barque au moins, conduite par pendant plus de 15 jours est éloigné de tout poste de secours,
des mariniers sachant nager et plonger, est placée un appareil de respiration artificielle ou tout autre dispositif
en permanence auprès des postes de travail les plus ou moyen d’efficacité au moins équivalente est placé
dangereux. Elle est équipée de gaffes, de cordages en permanence sur le chantier.
O
n le sait, chaque lement la nuit). « S’agissant de de long pour 7 mètres de large
chantier est un travaux sur rivière, deux problé- (hors cheminements piétons) a
prototype, qui matiques se superposent. L’une donc été conçue.
requiert des mois liée à la protection de l’environ-
d’études détail- nement, car on doit avoir le moins Une bonne gestion
lées. Mais l’affirmation ne se véri- d’impact possible sur le milieu, et des flux
fie jamais autant que dans cer- l’autre à la prévention des risques « Cette plate-forme, qui avance
tains environnements complexes. L’estacade qui permet professionnels. Ici, la largeur de au-dessus de la rivière, a permis
d’effectuer l’ensemble
Au terme de plus de trois ans de des travaux au-dessus la Nivelle et la faible profondeur de créer des zones de circula-
travaux, la livraison de l’auto- de l’eau comme sur la ne permettaient pas d’envisager tion pour les compagnons et les
route A 63 transformée en deux terre ferme est reliée des travaux sur barge », explique engins. Une rampe d’accès fait la
fois trois voies (contre deux fois à la route nationale Pierre-Yves Pascoat, conducteur liaison avec les cantonnements et
afin de permettre
deux actuellement) sur 22 kilo- un accès rapide à
d’opérations du réseau ASF chez la zone de préparation. Elle est
mètres entre Biarritz et l’Espagne des secours en cas Vinci Autoroutes, le maître d’ou- notamment utilisée pour ache-
est prévue pour fin 2017. Sur les d’accident. vrage. Une estacade de 60 mètres miner les matériaux et les équi-
communes de Saint-Jean-de-Luz
et de Ciboure, dans les Pyrénées-
Atlantiques, le franchissement
d’un fleuve, la Nivelle, constitue
l’une des étapes les plus délicates
du projet. Les travaux sont main-
tenant terminés dans le sens
France-Espagne. Le chantier de
la seconde phase, dans le sens
de la remontée depuis la fron-
tière ibérique, a lieu actuellement
et se déroule sur deux saisons,
avec une interruption pendant la
période estivale.
Les opérations sont réalisées
© Clément Portal pour l’INRS
L
es chantiers ont lieu sur Suivi de quatre salariés en par-
les berges de rivières cours d’insertion, il débrous-
tumultueuses ou dans saille, prépare les accès, définit
des cours d’eau encais- la zone de stockage du bois.
sés… Les contraintes « On va dégager les arbres qui
topographiques sont parfois encombrent la rivière afin de
importantes. « Nos équipes faciliter l’écoulement », explique-
interviennent en milieu glis- t-il. Avec sa tronçonneuse, il des-
sant, dans des situations où cend dans l’eau, équipé d’une
l’on ne voit pas toujours où on paire de cuissardes et d’une
© Clément Portal pour l’INRS
MULTIRISQUE SAUVETAGE
Les personnes chargées de l’entretien des cours d’eau Lorsqu’une embarcation est obligatoire, une bouée de
sont exposées à des risques liés à l’eau (noyade, contact sauvetage homologuée et des gilets sont fournis. Aujourd’hui,
avec les eaux souillées, notamment par les urines la Mifen a renoncé aux gilets autogonflants (à gaz), qui se
de rongeurs…), à l’environnement (terrain glissant, humidité déclenchaient de manière intempestive en cas d’éclaboussures.
permanente…) ou aux équipements (utilisation d’outils, Elle est revenue à des gilets légers à flottabilité permanente. Sur
bruit, vibrations…). Quand le risque de noyade est majeur, certains chantiers, quand l’équipe travaille dans le lit de la
il est nécessaire, lorsque les protections collectives rivière, il faut disposer d’un « outil » de flottaison. Un ponton
contre les chutes dans l’eau ne peuvent être mises flottant en plastique est utilisé et sert pour déposer les plantes
en place, d’avoir recours à des équipements individuels invasives au fur et à mesure de leur arrachage.
de flottaison conformes et entretenus.
ciations Mifen et Lagun, comme « Des ragondins, j’en croise tous mieux démarrer avec une ins-
une vingtaine d’autres, ont par- les jours », admet Pierre Ninous. tance bancale que pas du tout »,
ticipé à l’expérimentation. Si, aujourd’hui, l’association ne estime Emmanuel de Joantho.
Codirecteur de la Mifen, Emma- propose plus la vaccination sys- D’ailleurs, toutes les structures
nuel de Joantho est chargé du tématique, elle a mis l’accent sur ayant participé à l’expérimen-
suivi de la mise en place des ISCT l’information, la vigilance et le tation ont témoigné de résultats
pour le Synesi. « Les chantiers respect du port des équipements satisfaisants en matière de dia-
de restauration des rivières font de protection individuelle. logue social. Et depuis 2013, la
se rencontrer deux approches, « Il s’agit de se pencher mise en place d’une ISCT dans
sociale et environnementale, ensemble sur l’analyse de situa- les ACI est devenue obligatoire.
explique-t-il. Si les associations tions graves auxquelles chacun Autre chantier, autre ambiance.
ont toujours été soucieuses de la La progression peut être confronté. Le turn-over Sur une zone soumise à la
santé et la sécurité des salariés, dans les marécages chez les salariés en parcours marée, Nicolas Serre, encadrant
elles avaient besoin de se struc- requiert un travail d’insertion est élevé, ce qui à la Mifen, est chargé, avec
préalable de
turer. L’ISCT se compose d’un préparation de
peut poser problème en termes son équipe, de l’évacuation de
représentant de l’employeur et l’intervention et de transmission des savoirs. végétaux invasifs sur un espace
de représentants des salariés, d’analyse des risques. Pour autant, il vaut parfois naturel sensible. Ils utilisent
choisis sur la base du volonta- un tracteur équipé d’une corde
riat et dont la moitié au moins de débardage. « On intervient
doit faire partie des salariés en en milieu marécageux. Dans
parcours d’insertion. Elle vise à la vase, toute la difficulté est
développer un espace de dia- de circuler. Pour les repérages,
logue social au sein des ACI. » nous travaillons en binôme,
Tous les trois mois environ, des insiste-t‑il. Au préalable, le site
réunions ont lieu. En présence a été géoréférencé. Ce travail
du conseiller en prévention de nous permet d’aller directement
la MSA et du médecin du travail, sur la plante à extraire, en limi-
elles permettent de débattre, tant notre circulation dans les
sur la base des situations ren- marécages. »
contrées sur les chantiers, de À l’extérieur, des accès sont
la prévention des risques pro- créés pour permettre à l’engin de
fessionnels et des conditions de se positionner au plus près de la
travail. zone. De là, jusqu’à 100 mètres
de cordes peuvent être tirés.
Favoriser la transmission « Lorsque j’avance dans les
des savoirs en sécurité marécages pour aller attacher la
« L’idée est de faire de la sécu- plante à extraire, il m’est impos-
rité l’affaire de tous. Aucun sujet sible de garder le tracteur en
n’est tabou », commente Didier visuel. Nous communiquons au
Costil. « C’est l’occasion de ren- sifflet : un coup pour signaler au
trer dans l’analyse de l’activité, conducteur de tirer, deux coups
de parler des accès aux chan- pour dire stop », indique l’enca-
tiers, du transport des machines, drant. Analyser l’intervention,
© Clément Portal pour l’INRS
LEPTOSPIROSE
La leptospirose est une maladie polymorphe due le Dr Marie-Pierre Bijon, médecin du travail à la MSA Sud-
à une bactérie et dont il existe de nombreux sérotypes. Aquitaine. Compte tenu de la lourdeur du protocole
Les travailleurs des berges, en contact avec des animaux de vaccination (qui nécessite un rappel tous les deux ans)
(rongeurs), peuvent la contracter, l’urine animale et du fait que le vaccin ne protège pas contre l’ensemble
étant presque toujours la source directe ou indirecte des sérotypes rencontrés dans la nature, nous avons fait
des contaminations humaines. Même en cas de vaccination, le choix de ne pas maintenir ce dispositif. » Un important
les salariés ne sont pas dispensés de la mise en place travail de sensibilisation aux risques et d’appel à la vigilance
de mesures de protection individuelle (port de gants a toutefois été renforcé en direction des équipes.
et de bottes cuissardes). « À la Mifen, la vaccination
des encadrants a longtemps été demandée, indique
Le port de Dieppe
regarde vers l’avenir
Bénéficiant d’un lien naturel avec la Grande-Bretagne et l’Europe du Nord, le port
de Dieppe se déploie autour des activités transmanche, commerce, pêche, plaisance
et réparation navale. Si la diversité des tâches et des publics accueillis est une richesse,
elle tend à compliquer l’approche en matière de prévention des risques professionnels.
T
out est prêt pour l’arri- Antoine Blondel, responsable façon dont le travail pouvait
vée du ferry de 15 h 30. d’exploitation du Syndicat mixte. être organisé pour supprimer
De leur cabine, les Ils assurent également le char- les risques de chute à l’eau. On
lamaneurs observent gement des remorques pour les peut par exemple éloigner cer-
l’approche de la liaison besoins des transporteurs. Histo- tains travaux par extension des
quotidienne Newhaven-Dieppe. riquement, le terminal ferry était terre-pleins qui ne sont plus en
Chargés de l’assistance à l’amar- en centre-ville. Ce n’est qu’en bord de quai, évoque Jacques
rage et au désamarrage des fer- 1994 que l’activité est déplacée Charlotte. Ici, pour sécuriser les
ries – et plus généralement de et repensée, de façon à accueil- interventions sur les quais, nous
leurs mouvements à l’intérieur lir des bateaux plus grands, à avons opté pour l’installation de
des ports – ces professionnels élargir les espaces de travail et garde-corps le long des passe-
Si tout est fait pour
sont, pour le coup, des marins à réduire les nuisances liées au que le risque de chute relles d’accès aux ducs-d’Albe 2. »
spécialisés. Travaillant avec la passage des camions en ville. à l’eau ne se réalise Ce sont les voies qu’empruntent,
compagnie DFDS Seaways, qui L’idée est de séparer les flux pié- pas, il a fallu, au cas à chaque arrivée de ferry, deux
se charge de l’exploitation du tons et véhicules et de sécuriser où celle-ci aurait lieu, lamaneurs, que l’on repère à
mettre en place des
terminal transmanche du port les accès aux quais grâce à des moyens permettant de
leur blouson flottant réfléchis-
de Dieppe, en Seine-Maritime, protections collectives. remonter rapidement sant, pour accéder à leur poste
ils ne sont toutefois pas les seuls les victimes à quai. de travail sur la plate-forme des
utilisateurs des quais. Chargé Changer les mentalités
de la gestion de l’ensemble des « Pour intégrer la prévention à
activités portuaires, le Syndicat la conception du terminal trans-
mixte du port de Dieppe (SMPD) 1 manche, nous avons analysé
dispose aussi d’équipes qui les situations de travail et appli-
assurent 24 heures sur 24 leur qué les principes généraux de
service sur la passerelle d’accès prévention », explique Patrick
aux ferries. Bordier, directeur d’exploita- © Patrick Delapierre pour l’INRS
« Nous intervenons sur cette zone tion de la Compagnie maritime
d’accès restreint pour les opéra- de 1992 à 1999. Il collabore à
tions de contrôle des pompes et l’époque avec Jacques Charlotte,
des ballasts, de mise à niveau de contrôleur de sécurité à la Car-
la rampe en fonction des marées, sat Normandie, dont il partage
de maintenance des équipe- l’approche.
ments, ou encore de l’entretien « Au cours de la recherche de
des espaces verts », explique solution, il a fallu étudier la
Un élan
« De la même façon, des garde-
corps ont été installés en bordure
des quais dans les ports de plai- part Marie-Dominique Fouchault, sonnel à quai est en mesure de
sance et de pêche, ainsi que des directrice générale des services donner l’alerte et sait lancer une
passerelles sécurisées, en veillant du Syndicat mixte. Progressi- bouée, en tenant compte de l’état
à ne pas entraver le chargement vement, des échelles et bouées du milieu.
et le déchargement des pois- ont été installées un peu partout. « De l’analyse des risques
sons et à ne pas augmenter les Plusieurs quais ont bénéficié de découlent les mesures de préven-
risques de cisaillement entre les programmes de rénovation et de tion proposées pour prévenir les
amarres et les bateaux », poursuit repères remise aux normes. Des terre- risques de chute à l’eau, puis les
Jacques Charlotte. Si aujourd’hui pleins sécurisés ont été aména- solutions mises en œuvre, le cas
ces installations sont rassurantes n La mise en place gés et des engins de levage mis échéant, pour récupérer les per-
pour les travailleurs, leur mise de protections à disposition. sonnes. Il y a plusieurs années,
en place n’a pas toujours été collectives ne doit à Rouen, nous avions mis en
évidente. « Il a fallu changer les pas pénaliser En cas de chute… place une nacelle, conçue pour
habitudes portuaires, former et les accès pour Et si le risque de chute à l’eau être accrochée à une grue ou un
informer le personnel, y compris le travail. Les bons est une préoccupation majeure, il portique. Une fois mise à l’eau,
les saisonniers, sensibiliser les compromis ont été faut, au cas où celle-ci se produi- elle pouvait être utilisée pour
usagers. Sur le port, plusieurs trouvés en faisant rait, mettre en place des moyens accueillir la victime et la remon-
cultures cohabitent, mais tout le parler les utilisateurs permettant de remonter rapide- ter sur le quai, indique Jacques
monde est confronté au risque de de leur activité, ment les victimes à quai. Sur le Charlotte. À ma connaissance,
chute à l’eau », indique Hugues de leurs besoins terminal transmanche, le ferry il n’a jamais été nécessaire de
Alisevich, adjoint à la direction et de leurs est amarré. Pascal Couplet, l’un l’utiliser, ce qui finalement n’est
du Syndicat mixte. contraintes. des lamaneurs, rejoint sa cabine. pas plus mal ! » n
« Il fallait créer un élan. La réa- « Nous sommes tous formés aux 1. Le Syndicat mixte du port de Dieppe
lisation, pour les pêcheurs, d’un premiers secours et aux auto- regroupe la région Haute-Normandie -
ponton équipé d’un système matismes indispensables pour principal financeur à hauteur de 73 % -,
de grue monte-charge a eu un intervenir en urgence » indique- le département de Seine-Maritime,
l’agglomération Dieppe-Maritime
impact certain. Pour eux, ce dis- t-il. Le canot des lamaneurs, et la ville de Dieppe.
positif est d’un grand confort. utilisé pour l’amarrage, est suffi- 2. Pilotis ancrés dans le fond des
Pour nous, il est le symbole du fait samment puissant d’aller secou- bassins ou des chenaux, sur lesquels un
que l’on peut travailler autrement rir quelqu’un en cas de chute à navire peut s’amarrer dans un port.
en bord d’eau », estime pour sa l’eau. Doté d’un sifflet, le per- G. B.
RENOUVEAU
En France, les années 2000 ont été marquées par la shore, avec la construction d’un parc éolien marin au large du
renaissance du transport maritime : développement du trafic Tréport. Le port de Dieppe, base idéale pour les navires
conteneurisé, sensibilisation au développement durable, de servitude chargés des opérations de maintenance des
valorisation du fleuve dans les projets urbains. À Dieppe, parcs éoliens en mer, entend devenir un pôle d’excellence
la modernisation des installations, depuis le transfert du port dans le domaine des énergies du futur. En matière
à la région Haute-Normandie en 2007, a permis de relancer de prévention des risques professionnels, une analyse fine,
une dynamique en matière de nautisme, de pêche artisanale, en amont de tout projet d’aménagement et en concertation
de transport et de commerce maritime, mais aussi avec les acteurs du port, est indispensable à la mise en place
de conforter l’activité des chantiers navals. L’un des projets de solutions pérennes.
les plus ambitieux est lié au développement de l’éolien off-
C
’est à Saint-Germain- circuler au-dessus des cuves où ils et installé des détecteurs fixes »,
en-Laye, dans les Yve- interviennent grâce à des trappes évoque Alain Deslandes, adjoint
lines que se situe Seine d’accès, indique-t-elle. Dès leur au chef de service prévention des
aval, le site historique conception, il faut prendre en risques sur Seine aval. Des cam-
du Syndicat interdépar- compte leur positionnement, l’ou- pagnes de mesures sont réalisées.
temental pour l’assainissement verture ou l’installation de grilles Elles concernent certains agents
de l’agglomération parisienne pour limiter le risque de chute. » chimiques, pour lesquels il existe
(Siaap). « Nos agents sont confron- Un programme général de moder- des valeurs limites d’exposition
tés aux problématiques de chute nisation de l’équipement est en professionnelle, mais également
à l’eau et de noyade, mais égale- repères cours. Des ergonomes travaillent des agents biologiques, pour les-
ment aux risques liés au contact n Avec une en concertation avec l’exploitant. quels la réglementation ne fixe
avec des eaux usées chargées en capacité Organisation, hauteurs de tra- pas de valeur limite.
pollution », explique Jean-Marc de traitement vail, contraintes, gestes : tout est Les résultats conditionnent les
Picard, directeur sécurité envi- des eaux usées fait pour anticiper les contraintes choix : ventilation, contrôle des
ronnement du Siaap, qui défend de plus de inhérentes à l’activité. La mise en accès et de leur durée, automati-
« une approche industrielle de la 1 500 000 m3/jour, place de procédures de consigna- sation des procédés… « Capoter
problématique santé et sécurité Seine aval est tion-déconsignation par exemple, les machines et les convoyeurs
au travail, bâtie sur une solide la plus grande pour tous les accès aux zones générant les bio-aérosols et amé-
évaluation des risques ». station d’épuration pouvant être soumises à un flux liorer la ventilation mécanique
« Nos efforts en termes de protec- d’Europe. Elle occupe d’eau, conttribue à la sécurité des générale des locaux contribue à
tions collectives, de modes opéra- 800 hectares interventions. diminuer l’exposition des sala-
toires, de moyens techniques ou dans les Yvelines, riés », souligne Christine David,
encore de formation constituent sur les municipalités Culture sécurité biologiste à l’INRS. « La vaccina-
autant de barrières visant à maî- d’Achères, En station d’épuration des eaux tion contre les deux hépatites et
triser les risques et à améliorer les Maisons-Laffitte usées, le personnel est également la leptospirose est systématique
postes de travail », assure Audrey et Saint-Germain- exposé à des produits chimiques pour nos agents et recommandée
Pourrere, chargée de prévention en-Laye. (H2S, ammoniac…), avec des pour les intervenants extérieurs »,
à Seine aval. Parmi ses chevaux risques d’asphyxie ou d’explosion, ajoute Alain Deslandes. Sur tous
de bataille : le contrôle des accès, ainsi qu’aux agents biologiques les sites du Siaap, des agents
à l’intention des agents du Siaap présents dans les eaux, les boues, d’exploitation sont détachés pour
comme des intervenants exté- sur les surfaces et dans l’air. faire vivre une culture sécurité
rieurs, ou encore la mise en place « Nous avons généralisé le port basée sur un échange réciproque
de protections collectives autour de détecteurs individuels quatre et permanent avec l’ensemble des
des bassins à ciel ouvert. « Les gaz pour nos agents ainsi que acteurs. n
agents sont également amenés à pour les intervenants extérieurs, G. B.
C’
est un mercredi
après-midi comme
les autres au club
de canoë-kayak
Dunois de Châ-
teaudun, dans l’Eure-et-Loir.
À 13 h
30, quatre cadets sont
attendus pour un entraînement
de course en ligne, sur les eaux
calmes du Loir. Un peu plus tard,
vers 16 h, un autre groupe sera
pris en charge sur le parcours de
slalom, pour apprendre à gérer
BON SENS
Les moniteurs reçoivent une sensibilisation aux risques pour éviter le contact direct de la boue et la vase, limiter
infectieux par le biais de formations fédérales d’État. ses interventions dans des zones peu engageantes, traiter
Chez les professionnels des loisirs nautiques, il est fréquent et désinfecter ses plaies dès que possible (sur les mains
de se griffer ou de se couper. Or la présence de plaies mais également les pieds et entre les doigts), prendre
cutanées, même minimes, augmente les risques d’être infecté une douche après chaque séance ou entraînement de canoë-
par certaines maladies, comme la leptospirose, qui se transmet kayak, rincer et sécher sa tenue de sport, éviter tout contact
par le contact de la peau ou des muqueuses avec de l’eau avec les animaux morts et, bien sûr, ne pas boire l’eau
douce contaminée par l’urine de rongeurs infectés. des rivières ou des lacs.
Pour se protéger, il convient d’appliquer certaines règles
et de faire preuve de bon sens : porter des chaussons
C’
reconstitué. Ce dernier, dont le terrain. »
est bon, vous Les métiers de l’eau diamètre varie entre 1,60 mètre Cette formation de deux jours et
vous êtes mis et de l’assainissement et 2 mètres, est construit en demi a lieu sur le site de La Souter-
regroupent des
d’accord sur le pente. De l’eau ruisselle plus raine, dans la Creuse. C’est l’une
activités et des
plan d’interven- problématiques ou moins fortement au sol dans des nombreuses formations dis-
tion des secours ? diverses et variées : cet espace sombre, hormis au pensées sur les métiers de l’eau et
Votre revue des consignes sur eau potable, niveau des trois regards qui le de l’assainissement. Des activités
la façon de travailler ensemble eaux usées, eaux jalonnent. La première interven- et des problématiques diverses et
retraitées…
est faite
? Elle correspond au tion se déroule sans événement variées : eau potable, eaux usées,
permis de pénétrer en espace particulier. Les deux équipes eaux retraitées… Le domaine
confiné que vous avez rédigé inversent les rôles. Au cours du est vaste. Et la façon d’intervenir
ce matin ? Niveau équipements, deuxième repérage, des fumi- également, qu’il s’agisse de col-
vous êtes parés ? Maintenant, gènes matérialisant la présence lectivités, d’entreprises agricoles
vous gérez l’exercice, je n’inter- d’une poche de gaz se propa- ou industrielles. 50 % des emplois
viens plus. À vous de jouer ! » geant brusquement, nécessitant de l’eau et de l’assainissement
Régis Lamardelle, chargé de une évacuation d’urgence. Les relèvent du régime général et
formation et d’études à l’Office deux stagiaires sortent précipi- 50 % de la CNRACL (collectivités
Interview
Régis Lamardelle, chargé de formation et d’études
« Dans la vraie vie, le travail prend le pas sur la prévention. à un problème de préparation. La revue des consignes préalable
On oublie certaines choses, à commencer par l’état des à l’intervention est souvent trop sommaire. Tout se joue dans
équipements de protection individuelle (EPI). Il faut se poser la préparation, elle est fondamentale dans le déroulement
un moment pour réfléchir à leur état : vérifier que les batteries d’une intervention. Et en particulier, le protocole
sont suffisamment chargées, que le masque auto-sauveteur de communication. La communication, ce sont les moyens
est plombé, que les appareils de communication fonctionnent mais aussi les codes, rien ne doit être laissé au hasard. »
bien... Ensuite, on se vérifie soi-même et on vérifie
son vis-à-vis. La sécurité de chacun dépend de l’équipement
de l’autre. La majorité du temps, les accidents sont liés
dossier
28
29
territoriales). Le site de La Souter- Les manutentions, en particulier
raine reconstitue des situations celle des tampons, sont sources
au plus près de la réalité de ter- de troubles musculosquelet-
rain : pose de réseaux de canali- Les métiers de l’eau tiques ou de lombalgies. Des
sations d’eau potable, de réseaux
d’assainissement, inspection de
et de l’assainissement risques similaires à ceux des
travaux publics sont rencontrés
réseaux enterrés, intervention exposent, en premier sur les chantiers d’assainisse-
en égout… De quoi sensibiliser lieu, aux risques liés ment, comme l’ensevelissement
les stagiaires aux situations de
terrain en conditions réelles tout
aux espaces confinés. ou la chute. « La plupart des
ouvrages étant sous les voies
en les soustrayant aux véritables publiques en milieu urbain, la
risques. signalisation temporaire de ces
Car les métiers de l’eau et de chantiers est un sujet primor-
l’assainissement exposent à de plain-pied, par exemple dans les dial », souligne Sandrine Marzet,
multiples risques professionnels, châteaux d’eau lors du nettoyage formatrice sur la thématique des
pas uniquement liés à la pré- des réservoirs, noyade, risque réseaux d’assainissement collec-
sence d’eau. Dans de nombreux électrique, risques chimiques tifs et non collectifs. Les travaux
cas, se retrouve en premier lieu liés à l’usage de produits agres- de fouilles en tranchée exposent
la problématique des espaces sifs (chlorure ferrique, chaux, Dans de nombreux par ailleurs les salariés à des
cas, la problématique
confinés et des risques liés à sulfate de fer, alcools) dans les des espaces confinés risques liés au voisinage d’autres
l’atmosphère : anoxie, asphyxie laboratoires d’analyse ou dans et des risques liés réseaux (gaz, électriques, oléo-
ou intoxication aiguë (CO, CO2, le cadre de traitement physico- à l’atmosphère ducs...). L’amiante est également
H2S, Cl2, ClO2, O3, SO2, NH3 ). chimiques de l’eau, brûlures se retrouve dans une problématique régulière-
les métiers de l’eau
Mais ils sont loin d’être les seuls. dues aux réseaux de chaleur et de l’assainissement :
ment rencontrée sur le terrain.
Risque biologique lié aux eaux ou à l’eau chaude, atmosphères anoxie, asphyxie En effet, un linéaire très impor-
usées, chutes de hauteur et de explosives, incendies… ou intoxication aiguë. tant de canalisations d’eau et
d’assainissement est réalisé en
amiante-ciment. Ce matériau
représentait environ 45 % du
marché de l’assainissement en
1996 avant son interdiction.
« Parmi les risques identifiés qui
ne sont pas encore suffisamment
pris en compte, on peut mention-
ner la problématique des obtu-
rateurs pneumatiques, souligne
Régis Lamardelle. Gonflés par
air comprimé, servant à assurer
l’étanchéité des réseaux, ils sont
fréquemment à l’origine d’inci-
dents ou de presqu’accidents.
Espérons qu’il ne faudra pas un
drame similaire à celui de Poissy,
où quatre salariés intervenant
dans un égout étaient décédés
© Gaël Kerbaol/INRS
I
nventée en 1963 par l’américain Engelbart, pointage, le simple et double cliquage, le dépla-
la souris informatique ne fera son apparition cement d’objet sur l’écran et aussi la reprise de la
dans les bureaux que bien plus tard. D’abord souris après frappe sur le clavier.
à boule, ensuite optique, avec puis sans fil, Avec chaque souris, trois emplacements sur le
ce dispositif de pointage pour ordinateur a plan de travail ont été testés : à côté du clavier,
conservé une même forme pendant longtemps. devant le clavier et en position libre sans clavier.
Elle impose une pronation de la main à 90° par Selon les recommandations de l’INRS 3, le poste
rapport à la verticale, position de l’extrémité du de travail était réglé de façon que les pieds du
membre supérieur qui n’est pas neutre. En effet, sujet reposent à plat sur le sol, que l’angle entre
la position neutre est obtenue lorsque la main son bras et son avant-bras soit d’au moins 90°,
est inclinée de 30° par rapport à la verticale 1. que sa main utilisant la souris soit dans le pro-
Dans le but de respecter ce principe de neutra- longement de son avant-bras, et que le haut du
lité en assurant une prise en main plus naturelle moniteur soit à hauteur de ses yeux. Enfin, l’éclai-
des souris dites verticales apparaissent réguliè- rement du plan de travail était compris entre 300
rement sur le marché depuis quelques années. et 500 lux.
Elles peuvent être classées en deux catégories,
selon leur inclinaison par rapport à la verticale, Une souris bien positionnée
de l’ordre de 20° ou de 60°. Au cours des exercices, ont été enregistrées des
Bien qu’il existe une forte demande les concer- données concernant les sollicitations de diffé-
nant, notamment de la part de personnes souf- rents muscles de l’avant-bras, du bras et du cou,
frant du poignet, ces souris ne sont aujourd’hui les angles du poignet et de l’épaule ainsi que le
vendues pratiquement que sur Internet. Leur prix ressenti et la performance. Quel que soit l’empla-
peut être jusqu’à dix fois supérieur à celui d’une cement de la souris sur le plan de travail et quelle
souris traditionnelle. En matière de position que soit la tâche effectuée, l’activité des muscles
nement, la souris traditionnelle est habituelle- de l’avant-bras était moindre avec les souris ver-
ment disposée à côté du clavier. Cependant, une
équipe de recherche 2 recommande de la placer
devant soi quand le clavier est peu utilisé. Sur Les deux modèles de souris verticales utilisés lors de l’étude
le plan scientifique, les souris verticales ont fait
l’objet de très peu de recherches jusqu’à présent,
et il en est de même pour le positionnement des
souris sur le plan de travail.
Forme, emplacement :
quels compromis ?
Afin d’évaluer le bénéfice des souris verticales par
© Anne-Christel Rolling pour l’INRS
participants, cet emplacement se situait entre 3. Écrans de visualisation, santé et ergonomie – F. Cail.
INRS, ED 924, 2014.
les deux positions imposées, légèrement plus
4. « The effect on forearm and shoulder muscle activity
proche de celle à côté du clavier. Ce positionne-
in using different slanted computer mice » – H.-M. Chen,
ment nécessite l’absence du clavier, ce qui est peu C.-H. Leung. Clinical Biomechanics, 2007 ; « Computer mouse
habituel dans la pratique quotidienne. use in two different hand positions: exposure, comfort,
À propos des deux autres emplacements, le tra- exertion and productivity » – E. Gustafsson, M. Hagberg.
vail était jugé un peu plus confortable et la per- Applied Ergonomics, 2003 ; « Providing training enhances
the biomechanical improvements of an alternative computer
formance légèrement meilleure lorsque la souris mouse design » – A. Houwink, K. Hengel K., D. Odell,
était placée à côté du clavier que devant le cla- J. Dennerlein. Human Factors, 2009.
vier. En revanche, les sollicitations musculaires et 5. Norme NF ISO 11228-3 : Ergonomie – Manutention
angulaires étaient plus élevées lorsque la souris manuelle – Partie 3 : manipulation de charges faibles François Cail
était placée à côté du clavier. De ce fait, inciter à fréquence de répétition élevée. Afnor, 2007. et Clarisse Gaudez
Bâtiment
Faire du neuf
autour du vieux
La construction du futur centre des congrès de Rennes
Métropole est un chantier particulièrement atypique :
le projet intègre un couvent autour duquel et sous lequel
s’étend la zone de chantier. Une prouesse technique
et un défi en matière d’organisation.
© Gaël Kerbaol/INRS
À
l’arrivée sur le chantier, se déroule ce chantier, en plein le souhait de nous différencier de
la vue d’ensemble est centre du chef-lieu du dépar- ce qui se fait le plus souvent – un
saisissante. Le couvent tement d’Ille-et-Vilaine, accroît bâtiment neuf construit en péri-
des Jacobins, édifice encore la performance. phérie d’agglomération – par
rennais du xive siècle L’excavation du sous-sol a été une offre particulière et originale,
classé monument historique réalisée pour construire, sous mettant en valeur le côté patri-
depuis 1992, repose en toute sim- le couvent et autour, les salles monial de la ville et localisé dans
plicité au-dessus du vide, sur de du futur centre des congrès de l’hypercentre. »
fins poteaux de près de quinze Rennes Métropole. Trente-cinq Le choix s’est porté sur le cou-
mètres de haut. Ce qui aupara- mois de travaux, dont trois de vent des Jacobins, propriété de
vant faisait office de jardin autour préparation, seront nécessaires Rennes Métropole depuis 2002,
du bâtiment n’est plus qu’un vaste pour réaliser cette transfor- situé sur la place Sainte-Anne,
trou. Même chose sous le couvent mation. « Il y avait un besoin à bordée de maisons à colombages.
qui donne ainsi l’impression de Rennes, présente Karine Martin, Il s’est accompagné d’un projet
planer dans les airs. La prouesse ingénieur au service architecture d’aménagement particulièrement
technique de cette reprise en et patrimoine de Rennes Métro- atypique : le couvent en lui-même
sous-œuvre est déjà notable. pole, le maître d’ouvrage. Lors de allait devenir partie intégrante
Mais l’environnement dans lequel l’étude d’opportunité, a été émis du futur centre des congrès, asso-
2 3
ciant ainsi une partie historique occupé par des moines jacobins, terrassement, l’édifice, construit
et une partie neuve. D’un mon- il était devenu un bâtiment mili- sans fondations, a fait l’objet d’un
tant de 107 millions d’euros dont taire après la Révolution. gros travail de renforcement et de
75 pour les travaux, le chantier a stabilisation
: coulée de poutres
été confié à un groupement d’en- Flux engins-piétons transversales en béton sous les
treprises avec Sogea Bretagne La phase de terrassement, qui maçonneries, renforcement des
BTP (groupe Vinci) comme entre- touche à sa fin, a été aussi com- ouvertures et des voûtes, perce-
prise générale. Ce futur centre plexe à organiser que le résultat ment du sous-sol par des pieux
des congrès comptera un audito- est spectaculaire. 80 000 m3 de métalliques provisoires. Délimi-
rium de 1 000 places, un autre de terre ont été évacués du site ces tant le pourtour du terrain à exca-
300 places et une salle à plat de derniers mois. Au plus fort de ver, des murs de soutènement
500 places. Il comprendra éga- l’activité, cela a nécessité une ont été coulés. Parois berlinoises,
lement un espace d’expositions rotation quotidienne d’environ moulées ou encore clouées main-
de 3 000 m2 ainsi qu’une ving- 80 camions. Il a fallu trouver les tiennent le terrain. Le creusement
taine de salles de commissions. Il dispositifs pour creuser jusqu’à s’est fait par couches de deux
s’agira d’une nouvelle étape dans trois niveaux sous le couvent tout mètres d’épaisseur. Des pieux
la vie du couvent inauguré en en maintenant ce dernier parfai- préfondés et des micropieux pro-
1369 : à l’origine édifice religieux tement stable. Avant le début du visoires ont préalablement été
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travail & sécurité – n° 762 – juin 2015
en images
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4 5
positionnés sous le couvent. Les cette phase. Des tapis en caout- tallés pour réguler les circulations
engins de terrassement ont alors chouc rouge matérialisaient les des piétons, un chemin empierré
pu intervenir pour évacuer toute circulations des piétons. Celles-ci a été rehaussé par rapport au
la terre sous le couvent sans le ont changé toutes les semaines, fond de fouille afin de bien sépa-
déstabiliser. parfois plusieurs fois par semaine rer piétons et engins. « La circu-
« La coactivité engins-piétons selon la physionomie du chan- lation est clairement balisée en
était notre plus grande préoccu- tier et l’avancement des travaux. sous-œuvre », observe Christian
pation durant la phase de ter- « Nous étions conscients que les Lebreton, contrôleur de sécurité à
rassement », explique Guillaume accidents de plain-pied sont les la Carsat Bretagne. « C’est un pro-
Daubercies, responsable QSE accidents du travail les plus fré- gramme au chausse-pied, tant
(qualité, sécurité, environne- quents sur les chantiers », pour- dans la longueur, la largeur que
ment) chez Sogea Bretagne BTP. suit-il. Or le plan d’installation du la hauteur, en raison de la proxi-
Car les changements ont été per- chantier a évolué continuellement, mité de la première ligne de métro
manents lors de ces opérations, avec des zones de circulation et qui passe sous le site, remarque
avec un fond de fouille évoluant des zones de stockage changeant Karine Martin. Avec comme
quotidiennement. Circulations et de semaine en semaine. contrainte supplémentaire, le
coactivité ont donc été un point Des portiques avec feux cligno- chantier de la deuxième ligne de
de vigilance particulier durant tants ont parallèlement été ins- métro juste à côté. » Des réunions
de coordination entre les deux chantier, des recettes à matériaux Étant donné la spécificité du
chantiers ont d’ailleurs réguliè- ont été installées sur les écha- projet, les méthodes génèrent
rement lieu afin de coordonner faudages pour faciliter l’approvi- beaucoup de modes opératoires
la logistique. Un gros travail a sionnement dans les niveaux. De différents sur ce chantier. Pour
été nécessaire pour organiser les vastes ouvertures ont été autori- chaque tâche, les modes opéra-
flux et échelonner la rotation des sées dans la toiture du bâtiment toires sont présentés par les chefs
camions. « Les flux sont organi- afin de faciliter l’acheminement d’équipe à tous les compagnons.
sés par métiers, précise Sylvain du matériel au plus près des postes Lors de ces échanges sont com-
Bonaldi, chef de projet chez Sogea et ainsi limiter les manutentions. mentées les tâches, les points de
Bretagne BTP. Dès la consultation Si le chantier a présenté plus de vigilance particuliers. « Les chefs
des entreprises, avant la signa- manutentions qu’un chantier d’équipe sont des relais forts
ture des marchés, le sujet a été habituel, du fait des reprises en dans notre organisation, pour-
abordé. » sous-œuvre, cette organisation a suit Guillaume Daubercies. Car la
limité le port des charges lourdes. communication reste essentielle
La communication est Des filets ont été posés sur tout le en prévention. » De même, une
essentielle en prévention bâtiment et sous la toiture pour opération « 5 minutes pour être là
Parmi les autres actions de pré- limiter les conséquences d’éven- demain » a été instaurée deux fois
vention mises en place sur le tuelles chutes de pierres. par jour. À 11 h et 15 h le chantier
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travail & sécurité – n° 762 – juin 2015
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39
9
8 Les échelles sont bannies du chantier, des plates-formes
individuelles sur roulettes ou des nacelles sont utilisées
pour accéder aux postes en hauteur.
s’interrompt lorsque retentit une gars ont toujours l’impression sitait une prise en compte de
sonnerie spécifique. d’être vus des chauffeurs, or c’est son impact sur l’environnement
Chacun prend alors cinq minutes loin d’être toujours le cas, insiste direct », note-t-il. La zone d’in-
pour observer son environnement Guillaume Daubercies. Ça leur a fluence du chantier a été définie
de travail immédiat, ranger ce qui ainsi fait prendre conscience des par un géotechnicien. Tous les
peut l’être et faire un point tem- contraintes des autres métiers. » riverains inclus dans cette zone
poraire sur son activité et celle de « Aucun chantier, même de taille (résidents, commerces, école) et
ses collègues. Des quarts d’heure modeste, ne doit laisser de place pouvant subir les effets du chan-
sécurité se tiennent tous les lun- à l’improvisation, résume Sylvain tier ont reçu la visite du respon-
dis matin. Ils abordent différents Bonaldi, mais c’est particulière- sable QSE en début de chantier et
sujets en lien avec l’activité. Les ment vrai ici. Toutes les tâches sont régulièrement informés des
chauffeurs de poids-lourds pré- sont liées, il y a en particulier un avancées des travaux.
sents ont été invités à y assister. travail très étroit mené avec le Une surveillance topographique
Et dans ce cadre, les compagnons directeur de travaux en charge de automatique et permanente du
ont été conviés à monter à bord des la partie second œuvre, Anthony site a parallèlement été mise en
camions pour se rendre compte Le Piouff. » œuvre pour s’assurer de la sta-
des angles morts qui gênent les Autre point de vigilance, « l’im- bilité du terrain et du bâtiment
conducteurs de camions. « Les plantation du chantier néces- tout au long des travaux. Des ins-
10
11
truments de haute précision ont tion proprement dite du centre nous nous accordons un droit
été installés en trois points : l’un des congrès. Les poteaux en d’ingérence, en arrêtant des
à l’ouest, l’autre au nord et un béton définitifs, sur lesquels va postes de travail en cas de pro-
dernier dans le cloître. Ils enre- désormais reposer le couvent, blème constaté, explique Sylvain
gistrent les mouvements ver- ont été coulés de haut en bas, à Bonaldi. Dès la consultation, nous
ticaux, horizontaux et latéraux l’avancement des terrassements. les informons de ces règles. » Avec
sur une centaine de cibles posi- Au fur et à mesure de la reprise la fin du terrassement, le trafic de
tionnées en différents points du des charges par les appuis défi- poids lourds va être sensiblement
bâtiment, sur les parois de soutè- nitifs, les poteaux provisoires réduit. Mais la provenance et
nement et les immeubles voisins sont progressivement retirés. la nature des chargements des
les plus proches. Les valeurs ne Après l’été, les équipes du second camions qui approvisionneront
doivent pas dépasser des seuils œuvre arriveront sur le chan- le second œuvre seront beau-
définis pour chaque ouvrage (un tier. Parmi les impératifs édictés : coup plus diversifiées, impli-
seuil de vigilance, puis un seuil l’interdiction du travail à l’échelle quant de nouvelles contraintes
d’alerte), de l’ordre de quelques au profit de plates-formes indi- de logistique. n
millimètres. viduelles roulantes. « Dans les Le chantier virtuel en vidéo est à voir
À la phase de terrassement, va chartes définissant les règles Céline Ravallec sur : https://www.youtube.com/
maintenant succéder la construc- avec les entreprises partenaires, Photos : Gaël Kerbaol watch?v=MWZdnOsJSfc.
L’essentiel
de travail
et conditions de travail.
n Risques de chutes
de hauteur : sensibilisation
au risque lors
I
du renouvellement
des toitures (action nformer, sensibiliser une ingrédients du succès du travail
nationale envers entreprise à la sécurité, c’est en commun mené entre la Car-
les maîtres d’ouvrage). bien. Faire en sorte qu’elle sat et la Société des automobiles
devienne autonome sur ces Alpine (SAA), basée à Dieppe,
questions, en s’appuyant en Seine-Maritime. Une réalité
notamment sur ses ressources que Stéphane Zajdowicz, res-
internes et sur la formation des ponsable SSCP (sûreté, sécurité,
salariés et des entreprises inter- conditions de travail et préven-
le chiffre venantes, c’est beaucoup mieux, tion incendie) dans cette filiale
et cela donne des résultats par- du groupe Renault, confirme :
autonome en santé
et sécurité au travail
donne parfois
des résultats
impressionnants.
Le contrôleur de sécurité est un avec l’entreprise et son respon- des entreprises extérieures. »
habitué des lieux : « Si je visite sable de sécurité, il décide alors Ainsi, tout le monde peut engager
Alpine depuis 1986, cela fait plu- de faire démarrer l’action chez des travaux sur des bases com-
sieurs années que nous collabo- Alpine. munes en prévention. Les travaux
rons activement autour de trois préparatoires se sont révélés
grands chantiers. » Le premier a Évaluer les risques parfois fastidieux : il a fallu iden-
débuté en octobre 2011, quand avant travaux tifier ou appréhender l’ensemble
la direction des risques profes- « Nous avons procédé par étapes. des modes opératoires. « Mais ça
sionnels de la Caisse régionale La première phase a été, au fonctionne ! Même si, au début,
lui a confié le pilotage d’une niveau de la Carsat, de mettre les gens étaient un peu réticents,
action spécifique à destination en place une formation de for- ils ont finalement bien joué le
du groupe Renault en Seine- mateurs à l’analyse des risques, jeu », constate Daniel Deuliez,
Maritime : l’analyse des risques décrit Stéphane Zajdowicz. Le but responsable des travaux neufs et
professionnels des entreprises était ensuite de former chez nous moyens industriels, qui anime ces
extérieures (« ARP-EE » dans les personnes en charge de com- formations, sous la responsabilité
le jargon des professionnels de mandes de travaux, de la rédac- du responsable de sécurité. Doré-
la sécurité). S’appuyant sur les tion des plans de prévention 1
. navant, lors de la rédaction d’un
bonnes relations qu’il entretient Mais aussi, des chargés d’affaires cahier des charges, est deman-
Sous le Haut-Patronage du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social et du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports
L’essentiel
n LES TROUBLES
© Serge Morillon/INRS
musculosquelettiques
(TMS) sont la première
cause d’accidents du
travail dans l’établissement.
n LA STRATÉGIE retenue pour
lutter contre ce risque
a consisté en la formation
d’une quinzaine de Dans sa lutte contre la survenue de troubles musculosquelettiques,
référents en ergomotricité. le Centre hospitalier de Saverne a opté pour la formation
n CES RÉFÉRENTS assurent de référents en ergomotricité. Ces derniers forment
la formation des agents et accompagnent les agents. Objectif : favoriser les bonnes
et les accompagnent dans
leur pratique au quotidien
pratiques de manutention des patients.
afin de les aider
à se mettre en sécurité
D
lors de la manutention
ans les couloirs du gine de troubles musculosque-
des patients.
Centre hospitalier lettiques et la première cause
(CH) Sainte-Cathe- d’accidents du travail dans notre
rine, situé à Saverne, établissement. C’est pourquoi il
dans le Bas-Rhin, on nous semblait essentiel d’agir
les repère au petit logo qu’ils sur la formation de nos salariés
portent sur leur tenue de tra- afin de les aider à se mettre en
vail. Derrière ce signe distinc- sécurité, notamment les aides-
tif, représentant deux hommes soignants et les infirmiers, par-
pliant les genoux pour porter ticulièrement exposés. »
un carton, se cache l’équipe L’existence de référents en
de référents en ergomotri- ergomotricité n’est pas nou-
cité. Au nombre de quinze, ces velle. « Cela existe depuis 1988,
le chiffre hommes et ces femmes forment indique Carmen Ulmer-Nedja,
et conseillent leurs collègues sur coordinatrice des référents. Mais
velles compétences plus proches sonne dépendante, respect de tion a été réalisée, comprenant
de leur cœur de métier. « Nous l’autonomie, transfert, aide tech- des affiches et un journal interne
manquions également de com- nique) sont proposées. « Il faut se transmis avec les fiches de paie.
munication et de sensibilisation renouveler régulièrement, assure Tous les nouveaux arrivants sont
sur ces questions », ajoute Aline Odile Turko. C’est la répétition informés sur les risques liés aux
Aubertin, responsable des res- qui permet d’intégrer les bonnes TMS et les moyens de prévention
sources humaines. pratiques, d’autant que les mau- lors de leur intégration. Un cata-
Consciente des enjeux liés aux vaises habitudes reviennent vite. logue de formations a été créé
TMS, la direction décide en 2013 Sans compter que les techniques en interne pour favoriser les ins-
de réorienter son plan de forma- et les méthodes évoluent rapide- criptions. « Nous espérons chan-
tion pour favoriser l’acquisition ment. » Prochainement, une nou- ger les mentalités et ainsi faire
de bonnes pratiques ergono- velle formation sur l’analyse des en sorte que les bons réflexes
miques. Un appel à candidatures causes d’accidents de travail va deviennent automatiques, mais
est lancé en interne pour iden- aussi être dispensée. nous sommes conscients que
tifier de nouveaux formateurs. Au-delà des formations obliga- cela prendra du temps », confie
Le recrutement s’effectue en toires, les référents disposent de Aline Aubertin.
fonction de plusieurs critères : deux heures par mois de temps Ces actions de prévention ont
motivation, disponibilité, com- dégagé pour accompagner les reçu le 1er prix dans la caté-
pétence et expérience pédago- équipes sur le terrain et les aider gorie Grand Prix de Préven-
gique. Au final, quinze référents à réajuster leur pratique. « Pour tion des TMS au concours de
en ergomotricité sont retenus. Ils lever le patient de sa chaise, il sécurité organisé par la Carsat
sont issus de différentes catégo- faut plier les jambes, contracter La quinzaine Alsace-Moselle. « Nous avons
ries professionnelles. L’équipe la ceinture abdominale, tendre de référents récompensé un projet original
comprend un cadre de santé, des les bras et saisir ses avant- en ergomotricité permettant de conduire à de
au sein de l’hôtpital
aides-soignants, des infirmiers, bras, explique un référent, Yann sont chargés de réelles améliorations en vue de
un masseur-kinésithérapeute, Laverdure, à Caroline Guy, une former leurs collègues lutter contre les TMS », précise
un secrétaire, un magasinier, un infirmière. Puis tu demandes aux bonnes pratiques Gaëlle Florence, contrôleur de
brancardier et un ingénieur de au patient de pousser sur ses destinées à prévenir sécurité à la Carsat. Cela ne s’est
les TMS, notamment
sécurité. « Il s’agissait d’assurer jambes et tu accompagnes son en matière de
pourtant pas fait sans mal. « La
une représentativité de toutes mouvement. » Il poursuit sa manipulation mise en place du dispositif de
nos activités. De cette façon, démonstration en accompagnant des patients. formation a demandé un inves-
nous étions assurés d’avoir un tissement humain très impor-
référent adapté pour chaque tant, confie Aline Aubertin. À
métier, et donc plus à même l’heure où les établissements de
de comprendre les enjeux des soins manquent cruellement de
agents concernés. » ressources, il aurait été impos-
sible de libérer du temps de
Des formations adaptées travail pour les formateurs sans
à tous les métiers véritable volonté de la direc-
Ces référents ont bénéficié tion. Nous avons également dû
d’une formation à l’analyse des convaincre les cadres de santé
risques (Prap) et d’une formation qu’ils seraient gagnants mal-
© Serge Morillon/INRS
L’Ensouleïado, à Tulette
(Drôme)
n Effectif : 50 agents
(soit 43 ETP).
n Capacité d’accueil :
Ehpad
50 résidents, dont 10
dans le cantou (unité de vie
fermée) que comprendra
la nouvelle aile, et 2 places
Bien anticiper
d’hébergement temporaire.
n Moyenne d’âge
des résidents : 86 ans.
pour bien grandir
Si les personnes âgées sont maintenues le plus longtemps
possible à leur domicile, elles arrivent de plus en plus dépendantes
L’essentiel dans les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes
n Deux Ehpad de la région âgées dépendantes). Le travail des salariés de ces établissements
Rhône-Alpes se sont
a dû s’adapter à cette réalité, avec notamment davantage
engagés dans de gros
travaux de construction de manipulations de patients. Une évolution à prendre en compte
et de rénovation. La Carsat dès la conception ou la rénovation d’un Ehpad.
n’a pu intervenir que
tardivement pour que soit
L
intégrée la prévention des
es Tilleuls, Le Beauso- Alpes a décidé de mener des
risques professionnels dans
leil, Les Cigales ou encore actions ciblées 1. Les Tilleuls, en
ces deux projets, déjà bien
L’Ensouleïado… Les noms Ardèche, et L’Ensouleïado, dans
avancés dans la conception
des Ehpad (établissements la Drôme, en ont bénéficié, même
ou la réalisation. Mais la
d’hébergement pour per- si, de l’avis de tous, elles auraient
majorité de ses remarques a
sonnes âgées dépendantes) sont dû intervenir plus en amont.
pu être prise en compte.
souvent évocateurs de villégia- « Le problème avec les Ehpad,
ture ensoleillée, mais la réalité, en particulier avec les établis-
notamment pour le personnel, est sements publics, même s’ils
généralement moins glamour. La emploient toujours du personnel
le chiffre région Rhône-Alpes compte envi- du régime général, c’est que nous
ron 800 Ehpad qui totalisent plus ne sommes pas toujours informés
un temps précieux. » À Montpe- pain manuel. Il a été remplacé reconnaît aujourd’hui la direc-
zat-sous-Bauzon, en Ardèche, par un coupe-pain électrique, trice adjointe. « Mais depuis
deux bâtiments attirent le regard, plus rapide et moins sollicitant les premières réflexions sur la
tout près de l’église. L’ancien et le pour le poignet. construction de cet Ehpad, la
nouvel Ehpad. Si l’ancien, fermé, Enfin, le médecin du travail avait population a évolué, explique
attend que la mairie décide de alerté sur la hauteur du chariot le directeur. Les personnes
son sort, le nouveau a ouvert en des petits déjeuners, inadap- arrivent de plus en plus âgées et
2011. Lilian Eschalier est entré tée à la personne affectée à ce dépendantes, nous devons nous
dans l’ancien Ehpad en 2004, poste. « On en a pris un moins adapter à cette situation, et pen-
à l’époque pour servir les petits haut et on a acheté de nouvelles ser aussi au vieillissement de nos
déjeuners. Nommé assistant de cafetières pour m’éviter une trop salariés. »
prévention en 2009, il suit plu- forte sollicitation de l’épaule, L’ensemble des aides-soi-
sieurs formations notamment les explique Chantal Ollier, adjoint gnantes 3 auront suivi une for-
formations SSIAP 1, SSIAP 2 et technique, en charge des petits mation d’assistance de soin en
SSIAP 3 2. « Avant 2009, je n’avais déjeuners. Depuis, je n’ai plus gériatrie, d’ici à 2016. À raison
jamais entendu parler de docu- mal à l’épaule. » Même probléma- d’une semaine par mois pen-
ment unique », avoue-t-il. Mais tique pour les lingères, chargées dant six mois. « C’est assez lourd,
il s’y attelle avec l’ouverture du de laver et repasser le linge des reconnaît Sandy Méjean. Mais
nouveau bâtiment et identifie un résidents ainsi que les tenues nous nous organisons pour faire
certain nombre de risques. de travail des salariés. La table face à ces absences, en prenant
Pour les risques physiques, il se à repasser a été remplacée par davantage de personnel rem-
lance dans l’analyse de postes, une autre, réglable en hauteur, plaçant. » « J’ai déjà suivi trois
aidé d’un ergonome et d’Isabelle dotée d’un fer à repasser relié à sessions sur les six, explique
Graux, conseillère hygiène et une potence. Stéphanie Laverdure, auxiliaire
sécurité du Centre de gestion de Dans un deuxième temps, Lilian de soins. Au début, j’avoue que
la fonction publique territoriale Eschalier a réalisé une ana- je n’en voyais pas trop l’intérêt.
de l’Ardèche. Au final, certains lyse statistique des risques Et plus on avance, plus je trouve
postes s’avèrent peu adaptés
au travail réel des agents : des
erreurs qui auraient été peut-être
évitées si ces derniers avaient été
associés dès le projet du nouvel
Ehpad. « Je suis arrivé dans cet
Ehpad alors que les travaux com-
mençaient, explique Yvan Mus-
chitz, directeur de l’Ehpad. On ne
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s en strati ition et
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des rom éle vées d’exp on
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P. 22 posit s de pré
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l occupa P. 40
logicie rmation et pré
iric h, un nfo
Sealu et d’i P. 34
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d’ év risqu
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sur les
P. 31
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ux ac urs , d’é irich leurs
ob
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15, de secte ation el Se aître ssier n des
En 20 s les ssific logici x conn tion. Ce do d’évaluatio rène.
e tou de cla nce, le
s
presqu système mieu en s le sty
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l
ue iques n de camp chrome
i es
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l’uniq ge s chim aluer leu ce un pla ultats de se s : le ll
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o u
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al.
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s
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i
43 %. artena cédé métau et de obile Instal.
(10 %) sement de l’autom
e
est de s app Métal.
sr
des
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Prod.
TIONS x de établis moins % des métal %). Ces érurgie (24
Fab.
SOLU l’énerg
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ES & Le tau 0 et 960 nt au ent, 74 riel (8 sid et de utilisé Naval
ÉTUD e: s utilise s précisém procédé
de indust de la (9 %) plus mobile
78 teurs himie est le moins
e
rmiqu entre errogé e. Plu seul ique
Auto aux
n the quels rs int rmiqu qu’un établis
se- les sec pétroc électr nt au Travail
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est
d
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les tion the possèdent 2 % des en- (13 %), par arc sements flamm
e
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rel s les jec tio ent e. A il et éta é le on ther
ment
n
sem és, Le des procéd sements,
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és
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m
• une salari avec . Le blissem de la
blisse-
ique
établis
que
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io
re de tallat nombre ppareil de projec
tio
ent les s fais
ant
des éta és et instal % des des éta dans Ind. Chim
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ents
ments
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, 14 %
à
cles
d’a s, une s 42 dans Motocy d’établi établisse
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nt
sont
pla
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tage
Pourcenl’ensemble
des
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e tallatio tériau ent x. 8% pré
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st par blisse-
RE 1 ort à
es
les ins utilisé, ma tiellem l des métau cédés, cédé D FIGU ntrepris
miqu t sur ire ; n vai x pro par fla é par s. Le pro 6 % des éta der
par rapp Micro-e
entrepri
ses
llan s atio tra deu
e
ato du céd ent possé
travai respir herché prépar l; utilise
nt Le pro établissem c seulement peut
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ions de
Très
tion ifs rec travai ments cédés. sement
ennes
v
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tre pro 12 % enté établis
3% Petites ses
que les tant sur les s de 2 % qua représ mis en 4%
ration t qu’un entrepri
é
ainsi por age des moins ure 3). cédé taille
partie nettoy nant les opé , sachan és (Cf. Fig end du pro exo- ses de
la pr
et de très Entrepri diaire
els
• une ports concer ments procéd ions dép cédés mise intermé
des sup re partie
ITI ON S
ari és plu sieurs sta llat ur des pro OF, leur des entr
eprises
derniè DÉFIN ents
:
de 10
sal e d’in
ure 4).
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• une . TAUX UR
DE
blissem ) : moins Le typ sma ent en
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n
sous-tr TAUX
DE RETO des éta s (µE E) : œuvre es comme iellem déclar
AGE Taille entreprise s (TP férent rtatifs ê-
É a pré ils po à rev
n
CTIVIT SOND 42 % reprise iqu
RS D’A • Mic
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ites ent E) : therm se fer es appare pièce
s (PM vre e la llation
o
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49 % • Trè ariés reprise , lorsqu cas, l’insta
i
és 48 %
10 à
19 sal yennes ent I) : ée. Les cabine ce procéd
100 % confin s hors . Dans
ss
ITÉ mo e (ET , les c
ACTIV 50 % ites et ariés édiair utilisé ineuse trario re (ar
33.16Z
26.51Z
%
• Pet
249 sal le interm sont p volum ique. A con r moind ielle-
52 à tro leu
30.30Z 20 s de tail és tir est therm de cha s préfér
ent
profe
Total 29.32Z 30 % salari
29.20Z reprise ariés ins exo source 19 %
utique 29.10Z 33.17Z 11 % • Ent
499 sal rises (GE
) : 500 est mo nt une t utilisé
Aérona 250 à ita e) son plus
43.99B 37 % ndes
entrep
ire : nécess e et flamm rtatifs. iau le dus
obile 43.34Z • Gra pirato iqu po matér fon
Autom 43.32B 19.20Z 100 % s tion res e filtran
t, électr areils est le és con ente
06.10Z et plu protec en app inium procéd
ue
22Z i-maqu touche ment c-alum tous a différ thermiq
rise
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50 % Appar tion libre ue à
car sque, ge zin projeté tributi alumin et
ium
ant de
la proj
35.11Z 35.30Z i-masq e : ma
facial L’allia ent , la dis liage zinc ts fais
100 % • Ven
tila
dem mo torisé an mm tef ois iqu e lissemen l’effecti
f
Énergie
e ou istée
ou
que ou
écr
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masqu n ass e, cas le ou ure 5). cédés par arc kel-chrom tion en fonc
27.90Z (Cf. Fig des pro procédés Réparti
p
tilatio cagoul bouteil casque ou , nic RE 2
27.11Z
46 %
• Ven asque, lué en ction nickel e. Les D FIGU
e, en fon jeté par les base -poudr sma
tre
tion
Fabrica ents 28.13Z demi-m non pol ine : masqu ages flamme
uip em 12Z 100 % t d’air la cab a pro , les alli é é pla
28. • Appor ieur de ser céd céd pro-
d’éq ues 28.11Z 28.15Z 28.
22Z
me-fil le pro le pro
électriq 41Z à l’ex
tér par flam jetés par es par par le
en en
28.14Z 28.30Z 28. e pro projeté jetés à bas
e 600
de
28.29Z 28.49Z 49 % cagoul ve seront seront tôt pro ages
tion
Fabrica es et entati iques ont plu e et les alli s par
machin nts
49 % représ arais- céram es ser projeté
25.12Z ire, peu et n’app carbur rom s 500
me 25.11Z A 25.73B 52 % milita kel-ch entiellement ent projeté
équipe nts êteme
nt et les OF. Le nic
-25.73
28 % tivité sseme du rev HV chrom
e, ess égalem tion ther-
duits 25.29Z 99A 25.99B 68 %
à par
t l’ac t établi teur le plu
s cédé sont projec
de pro 25.
Mise ent sep le sec ratio et de udre ser 400
rica tion es 10Z
49.20Z 100 % lem 1, , le la de nickel flamme-po céd és. La ns, d’utili
Figure de e,
Fab
métall
iqu
30.20Z
49. 30 % avec
seu ement sant cédé pro situatio rom
sur la logiqu ments fai ta- le pro autres taines té (ch 300
e 20.59Z 36 %
san t pas sente, sse tot al d’é les quatre dan s cer r la san particules
iair % pré bli re se
Ferrov 86 face les éta le nomb répon par ite,
nécess dangereux
pou
m…).
Les HVOF
ique 33.20C
100% de sur entre cune néces-
rie chim 33.20A 38 % rtant e et té. Au activités
de mique x cadmiu Il est 200
Indust impo rmiqu activi tériau cobalt, e [6]. tion Plasma diaire
tion 100 % n the les es. des ma minium, étriqu préven ir intermé
cette
dre
Installa ents 30.40Z 42 %
pro jectio de dans mo tocycl , alu le nanom yen s de
ion d’a Flam
me-pou
ses de
taille
em tée les kel tail mo 100
d’équip 100 % ments collec ation
des
dans nic t de ce des adduct l’utili- me-fil Entrepri
entrepri
ses
30.91Z 41 % blisse n’a été la fabric plus s son en pla ts à s de
Flam
Militai
re
33.15Z ve iss ent nts
se émise me ttre ls isolan t lor ats trique Très
petites
38 % positi et de ara sseme de ppa rei tou résult
0 Arc élec
ycles 30.11Z
33.14Z mie n’app établi Rhôn
e- saire rt d’a le), sur s les eprises ection q
Motoc
33.12Z 50 % la chi x activités Les ions pté s (po par exemp Or, d’aprè sen t pas des entr entrepri
ses
de proj édés)
ts. rég rd- ada s, n’u tili Gran es tion
Naval 33.11Z 33.19Z deu suivan s les , No onome
ifs. ents lors de
enn alla s proc
100 % Ces nt dan d’Azur portat et moy une inster plusieur
55 % ments ireme Côte ou aut reils blissem ire (APR) - Petites es moins
ant au t peut pos
séd
d’ouvra
ges
traite jorita Alpes- - d’appa des éta pirato établis ntrepris posséd
tion 25.61Z 100 % 22 % ent ma , Provence- nce. ent réa sation 23 % n res % des e, Micro-e ents
établisse
men
Répara trouv iellem quête, tectio et 10 n libr ablissemédé (un 57
ment
des 26 % Centre Ile-de-
Fra
essent yant mo
ins de l’en ls de pro tatifs tilatio bre d’ét
Nom tion du proc bre 201
4
49.31Z Alpes, rei ls por à ven RE 3
Revête taux 45 % ais et e est plo des d’appa pparei appareils bles.
D FIGU ue en fonc
36 –
septem
mé 25.62B s de Cal the rmiqu ent s em plu part atio n d’a jeta l et thermiq - n°2
s % Pa n des es e-fi ail
urbain 25.50B 100 jectio sem
établis Figure 2).
La talla- l’utilis nt squ mm du trav
Transp
orts 23.13Z La pro des les ins s utilise git de ma ctrique, fla ments urité
x 23.12Z
dans (Cf. cées de sement ts s’il s’a traite e et séc
l des
métau 23.11Z 23.19Z ogés, lisée (67 %) t pla lement és san arc éle dans les Hygièn
Travai 23.14Z s interr ariés ls son t éga
salari insuffi cédés par s
sement d’établisse- de 20 sal s lesque rmique son de pro son t utilisé
re blis 5.
Ver
aux éta rès s dan n the nombre érieur à Les
e-poud
re
envoyé idé aup atelier jectio e le inf -
de pro lle puisqu cas, les ins flamm
d’être été val ble des tions % des isent
Avant ire a l’ensem après petite
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s 63 condu llent
à
stionna es à très , dan ariés travai
ce que ts. lisé lier est 4 900 sal
2
LEAU nt répons a été réa non- e ou
D TAB tes par ate rmiqu
ent des que les se- et
eme
Regroup eurs ments teurs 4 100 n the
des sect é, taux ressem des 56 sec phoniques blis Entre jectio
Le red ents les éta de pro -ci.
d’activitdage et taux ts télé dans
le ions
de son ur éta blissem par contac nt comme tés tallat de celles
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de reto vérifié portaie tivité proxim
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nce ou la s à l’ad littératur mécan
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logie nces de Mi eur ces sur :
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x. En ièr te - les pan . Il s’a rché Les eff tes dan s à une web
différen es de financ la très for photo istallin le ma conver
sio dan classe être
néc outil
radieu aides neaux Par polycr ue sur érées s 32 présen uée est un
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les jou te pan is. and ent s de 8h ins is dan nces attrib sition r
traitem neaux primé cela
s’a de no s rép rendem
n). répart substa travail et Mixie ixie.f
cteurs urs chi n- la plu ristalli ont été se que les d’expo nrs-m
des pan ltaïques. ère. À produ ducte urs fra ant des ants (polyc roupe ent de dice www.i
photovo la fili les pro cte pos ie reg po em : l’in est
pose s aux produ tenu
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qui op es européen mbre de compte les plu te tec s min me env t un effet ffet con
ïqu n no on ge tio n : Cet che lule un mê on sse d’e N!
volta certai t jeté l’ép à cou : la cel classe d'aide
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suppor un rendem ines. n à des uvant ment
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un con séquen te et de dif fé- nts photos
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16. • « galet
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ignatio s l’ind
fer : dés ur dan
1. Wa i-conducte
de sem
4
re 201
écemb
services
questions-
50 RÉPONSES
RETOUR SUR… Les thèmes des questions présentées ici sont extraits des assistances
assurées par les experts de l’INRS. Les réponses apportées sont données à titre indicatif
À LA LOUPE et ont pour objectif de fournir des éléments d’information. Elles ne pourraient, en aucun cas,
extraits du JO être considérées comme des textes de référence.
?
Le bruit constitue une nuisance majeure dans mon travail. Lorsqu’il est impossible de le réduire
suffisamment à la source ou grâce à la mise en place de protections collectives, le recours
aux protecteurs individuels s’impose. Mais comment bien les choisir ?
réponse Quand tout a été fait en matière d’ac- d’oreilles. Les protecteurs peuvent être passifs
tion sur l’environnement de travail et de mise en (sans électronique), ou comporter de l’électro-
œuvre de protections collectives, le recours aux nique : appareils à atténuation dépendante du
protecteurs individuels peut en effet permettre niveau sonore, appareils de réduction active du
de réduire les risques résiduels liés au bruit au bruit ou encore appareils de communication (per-
niveau du poste de travail. Attention, il n’existe mettant la transmission de certains signaux).
pas de protecteur idéal adapté à toutes les situa- Dans tous les cas, plusieurs critères de choix sont
tions de travail. Le protecteur individuel doit à considérer : le marquage CE obligatoire, l’affai-
permettre d’affaiblir le bruit contre lequel il est blissement acoustique nécessaire, le confort,
censé protéger l’opérateur, sans l’isoler des bruits l’adéquation avec l’activité, l’environnement de
utiles à sa tâche et des bruits annonciateurs de travail, les troubles médicaux éventuels et, bien
danger. Le bon protecteur est celui qui est porté. sûr, la compatibilité avec les autres équipements
Il doit l’être pendant toute la période d’exposition de protection individuelle. Avant de prendre une
pour être efficace. Il doit offrir un niveau de sécu- décision, une période d’essai peut permettre de
rité adéquat (ni pas assez, ni trop) et un confort vérifier que les protections sont efficaces et adap-
maximal. tées aux tâches à effectuer et aider les utilisateurs
Avant toute décision, l’analyse des risques et des à s’y habituer. N’oublions pas que le bruit peut
contraintes au poste de travail est indispensable. provoquer des surdités, mais qu’il génère égale-
Elle doit tenir compte de données liées au bruit ment stress et fatigue et favorise ainsi le risque
lui-même (amplitude, fréquence, durée d’exposi- d’accident du travail. n
tion, fluctuations…), à la tâche à effectuer (envi-
ronnement sonore, signaux utiles, avertisseurs de
dangers, communication…) ou aux exigences de
En savoir plus
l’utilisateur (préférences, conditions d’utilisation, n Les équipements de protection individuelle de l’ouïe. Choix et utilisation.
habitudes de travail…). ED 868, INRS.
Par ailleurs, les protecteurs existant sur le marché n ÉVALUER ET MESURER l’exposition professionnelle au bruit. ED 6035, INRS.
sont nombreux. On trouve des casques anti-bruit À télécharger sur www.inrs.fr.
(serre-tête) et différentes catégories de bouchons
En savoir plus
n Bruit au travail : comment s’en protéger ?
préformés ou moulés individuels. Dans tous les
cas, il est important de s’équiper avant d’entrer
dans les zones bruyantes. La lecture de la notice
du fabricant et le lavage des mains sont égale-
ment deux préalables indispensables. L’INRS
propose sur son site internet un film qui explique
comment insérer correctement chaque type de
bouchons d’oreilles. Les bouchons d’oreilles à
Des supports de sensibilisation pour agir former sont à usage unique. La plupart des bou-
en prévention. chons préformés aussi. Ils doivent être jetés après
À consulter sur www.inrs.fr/publications/
utilisation. Dans les autres cas, un nettoyage
essentiels/bruit-travail-protection.html.
quotidien des protections et un bon entretien
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questions-
52 RÉPONSES
RETOUR SUR…
Indemnisées par la Sécurité sociale depuis la création de celle-ci
À LA LOUPE
en 1946, les maladies professionnelles sont en fait apparues dans le
extraits du JO
paysage règlementaire en 1919.
U
ne maladie est dite professionnelle (MP) Repères un des tableaux du régime général ou agricole
si elle est la conséquence directe de de la Sécurité sociale, et qu’elle a été contractée
l’exposition d’un travailleur à un risque n La loi dans les conditions qui y sont mentionnées, elle
à l’occasion de l’activité professionnelle du 9 avril 1898 a créé est alors automatiquement présumée d’origine pro-
(exposition à des agents physiques, un régime spécial fessionnelle (article L. 461-1 du Code de la Sécurité
chimiques ou biologiques par exemple) ou si elle d’indemnisation sociale, voir encadré).
résulte des conditions dans lesquelles il exerce des victimes En application de ce principe de présomption
cette activité. d’accidents d’imputabilité, hérité de la loi du 9 avril 1898 sur
Face à la difficulté de prouver le caractère profes- du travail et a posé les accidents du travail, la victime n’a donc pas à
sionnel d’une maladie, la réglementation prévoit trois principes : apporter la preuve d’un lien de cause à effet entre
un système de tableaux servant de base à la recon- la présomption son activité professionnelle et la maladie, si les cri-
naissance des MP. Ainsi, si la maladie figure dans d’imputabilité ; tères du tableau de la MP sont remplis. C’est éven-
la responsabilité sans tuellement à l’employeur ou à la Caisse primaire
faute des employeurs ; d’assurance maladie (ou à la Caisse de mutualité
Tableaux des maladies la réparation forfaitaire sociale agricole) 1 de démontrer l’absence de lien
professionnelles des victimes. entre la maladie et l’activité professionnelle. La
Actuellement au nombre de 114 pour le régime n La loi déclaration de MP doit être faite par la victime (ou
général et de 58 pour le régime agricole, du 25 octobre 1919 ses ayants droit) auprès de la caisse sur un imprimé
ces tableaux comportent quatre éléments a étendu les réglementaire (Cerfa). Elle doit être accompagnée
essentiels : principes de la loi de d’un certificat médical. Une enquête médicotech-
• le titre, qui précise la nuisance considérée 1898 aux maladies nique est alors réalisée par la caisse, permettant
(et, éventuellement, la maladie) ; professionnelles (MP) notamment de constater l’exposition au risque sur
• la colonne de gauche désigne la maladie et a défini le lieu de travail. La caisse envoie à la victime une
au sens médical du terme, en énumérant ces dernières notification de prise en charge ou de refus, qui peut
les symptômes ou lésions pathologiques par des tableaux ayant être contestée par l’employeur ou le salarié.
que doit présenter le malade et les examens la même structure
complémentaires éventuellement nécessaires ; qu’aujourd’hui. Mise en place d’un système
• la colonne de droite liste les travaux exposant Lors de la création complémentaire
à la nuisance et susceptibles de provoquer la de la Sécurité sociale Depuis la loi du 27 janvier 1993, il est possible
maladie. Cette liste peut être indicative lorsqu’il en 1946, les principes qu’une maladie soit reconnue d’origine profession-
est difficile de lister toutes les circonstances de la loi ont été repris nelle, par le biais d’une expertise médicale dans
d’exposition, comme c’est souvent le cas en totalité. deux cas :
pour les produits chimiques. Quand la liste est • si la maladie figure dans un tableau, mais qu’un
limitative, seuls les travailleurs affectés aux ou plusieurs des critères médico-administratifs
travaux énumérés ont droit à réparation. C’est (délai de prise en charge, durée d’exposition ou
le cas notamment pour les agents physiques liste limitative des travaux) ne sont pas remplis, à
ou infectieux, et des gestes ou postures ; condition d’établir un lien direct entre la maladie
• dans la colonne centrale figure le délai de prise et l’activité professionnelle ;
en charge, c’est-à-dire le délai maximal entre • si la maladie n’est pas listée dans un des tableaux,
la date à laquelle le travailleur a cessé d’être mais a entraîné le décès ou une incapacité per-
exposé au risque et le premier constat médical
manente prévisible d’au moins 25 %, à condition
de l’affection. Ce délai est très variable : de
d’établir un lien direct et essentiel avec l’activité
quelques jours pour les allergies à plusieurs
professionnelle.
années pour les cancers. Une durée minimale
En pratique, c’est le comité régional de reconnais-
d’exposition au risque peut être demandée.
sance des maladies professionnelles qui est chargé
d’établir ces liens 2. n
Au fur et à mesure de l’évolution des
techniques et des progrès des connaissances 1. Les personnels relevant de la fonction publique
médicales, les tableaux de MP sont créés (fonctionnaires de l’État, territoriaux ou hospitaliers)
ne sont pas régis par ces mêmes textes.
et modifiés par décret (par une commission
du ministère du Travail), et publiés au Journal 2. Composé d’un médecin conseil de l’Assurance maladie,
officiel. d’un médecin hospitalier spécialiste en pathologies
Katia Delaval professionnelles et d’un médecin inspecteur du travail.
Commerce de véhicules,
À LA LOUPE
extraits du JO
d’équipements automobiles
et de pneumatiques
E
n 2012, l’activité « Commerce de véhi- aux masses en mouvement (4,9 %), aux véhicules
cules, d’équipements automobiles et de (3,8 %), au levage (2,9 %,), aux machines (1,6 %). Il
pneumatiques » a occupé 71 102 salariés est dénombré encore 13 maladies professionnelles
et dénombré 2 684 accidents du travail. dont 12 affections périarticulaires, 1 atteinte audi-
L’indice de fréquence, en baisse, est tive provoquée par les bruits lésionnels. n Jean-Claude Bastide
de 37,7 accidents pour mille salariés. C’est donc
un salarié sur vingt-six qui est victime d’acci-
dent du travail. Ces accidents sont à l’origine de CTN G Commerce non alimentaire
139 748 journées d’incapacité temporaire et 503AC Commerce de véhicules, d’équipements automobiles et de pneumatiques
1 519 points de taux d’incapacité permanente. Le
Salariés 71 102 Indice de fréquence 37,7
coût pour la profession est estimé à 17,8 millions
d’euros et le taux net de cotisation 2015 s’élève à Accidents avec arrêt 2 684 Taux de fréquence 23,1
Documents officiels
55
RETOUR SUR…
À LA LOUPE
extraits du JO Extraits de textes parus du 1er au 30 avril 2015
gnement ou de formation, chacun en ce qui le concerne. La l’inspecteur du travail, à l’employeur ou au chef d’établisse-
déclaration est à faire par tout moyen conférant date certaine ment, demeurent valables pour la durée fixée par les décisions.
et est valable 3 ans.
Le nouvel article R. 4153-40 précise les règles de prévention Décret n° 2015-444 du 17 avril 2015 modifiant les articles
à respecter pour pouvoir déroger à l’interdiction de certains D. 4153-30 et D. 4153-31 du Code du travail.
travaux. Ministère chargé du Travail. Journal officiel du 19 avril 2015 –
Ainsi, l’employeur ou le responsable d’établissement devra pp. 6981-6982.
avoir préalablement procédé à l’évaluation des risques profes-
sionnels et en particulier à l’évaluation des risques existants L’article D. 4153-30 du Code du travail interdisait jusqu’à pré-
pour les jeunes et liés à leur travail et mis en œuvre les actions sent, en milieu professionnel et sans possibilité de dérogation,
de prévention appropriées à ces risques. Le jeune devra, de d’affecter les jeunes à des travaux temporaires en hauteur
plus, avoir été informé sur les risques pour sa santé et sa lorsque la prévention du risque de chute de hauteur n’était
sécurité et les mesures prises pour y remédier et avoir reçu pas assurée par des mesures de protection collective.
une formation à la sécurité adaptée à son âge, son niveau de Ce décret vient compléter ces dispositions en introduisant
formation et son expérience professionnelle. deux dérogations à l’interdiction.
Enfin, un encadrement du jeune en formation par une per- Il permet ainsi l’utilisation d’échelles, d’escabeaux et de mar-
sonne compétente durant l’exécution de ces travaux devra chepieds par les jeunes, lorsqu’il existe une impossibilité
avoir été prévu. technique de recourir à un équipement assurant la protec-
Un avis médical d’aptitude préalable pour chaque jeune est, tion collective ou lorsque l’évaluation du risque a établi que le
en outre, prévu. risque était faible et qu’il s’agit de travaux de courte durée ne
Cet avis médical sera délivré chaque année soit par le méde- présentant pas un caractère répétitif.
cin du travail pour les salariés, soit par le médecin chargé du Par ailleurs, pour les besoins de la formation professionnelle
suivi médical des élèves et des étudiants, des stagiaires de la des jeunes, un nouvel alinéa inséré à l’article D. 4153-30 du
formation professionnelle ou des jeunes accueillis notamment Code du travail permet de déroger à l’interdiction de travail
dans les centres d’aide par le travail. en hauteur en l’absence de moyens de protection collective
Le décret détermine, ensuite, le contenu de la déclaration de contre le risque de chute, lorsque les dispositifs de protection
dérogation et les informations tenues à disposition de l’ins- collective ne peuvent être mis en place à partir du plan de
pecteur du travail : secteur d’activité, lieux de formation, for- travail. Le jeune devra alors être muni d’un équipement de
mation professionnelle assurée, travaux interdits sur lesquels protection individuelle.
porte la déclaration de dérogation, machines interdites dont Il devra en outre avoir reçu une information et une formation
l’utilisation par les jeunes est requise pour effectuer ces tra- au port des EPI.
vaux, qualité de la personne compétente chargée d’encadrer L’affectation à de tels travaux nécessite une déclaration pré-
le jeune pendant l’exécution des travaux… alable de dérogation à l’inspecteur du travail, précédée de la
Par ailleurs, les informations relatives à l’identité du jeune, mise en œuvre des mesures de prévention énumérées notam-
à la formation professionnelle suivie, à sa durée et aux lieux ment à l’article R. 4153-40 : évaluation des risques, formation
de formation connus, à l’avis médical d’aptitude à procéder à la sécurité, encadrement du jeune, avis médical d’aptitude…
à ces travaux, à l’information et la formation à la sécurité
dispensées au jeune, et à l’identité de la personne compé- ■■Pêche
tente chargée d’encadrer ce dernier, pendant l’exécution des Loi n° 2015-470 du 27 avril 2015 autorisant la ratification de
travaux en cause, sont désormais tenues à la disposition de la convention n° 188 de l’Organisation internationale du tra-
l’inspecteur du travail (et non plus transmises à l’inspecteur vail relative au travail dans la pêche.
du travail, dans les huit jours à compter de l’affectation aux Parlement. Journal officiel du 28 avril 2015 – pp. 7376-7377.
travaux, comme le prévoyait auparavant l’article R. 4153-48
du Code du travail). Cette loi autorise la ratification de la convention n° 188 de l’Or-
En application de ces dispositions, l’inspecteur du travail exer- ganisation internationale du travail relative au travail dans la
cera ses missions de suivi et de contrôle de la réglementation pêche, adoptée à Genève le 14 juin 2007.
afin de garantir la santé et la sécurité des jeunes de moins Cette convention a pour objet d’assurer aux pêcheurs des
de dix-huit ans. Il pourra également intervenir dans le cadre conditions décentes pour travailler à bord des navires de
de sa mission de conseil, notamment dans les établissements pêche en prévoyant les conditions minimales requises pour
d’enseignement professionnel, pour apporter son expertise en le travail à bord, les conditions de service, les règles en ce
matière de prévention des risques. qui concerne le logement et l’alimentation, la protection de
Les dérogations permanentes prévues aux articles R. 4153- la sécurité et de la santé au travail, les soins médicaux et la
49 à R. 4153-52 du Code du travail ne sont, elles, pas modi- sécurité sociale. Elle contient, en ce sens, des dispositions
fiées. Ces dérogations individuelles de droit, non soumises à relatives à l’âge minimum pour le travail à bord d’un navire,
autorisation ni à déclaration auprès de l’inspecteur du travail, à l’aptitude médicale, aux périodes de repos, à la sécurité des
permettent à des jeunes travailleurs titulaires d’un diplôme pêcheurs (formation à la sécurité, port des équipements de
ou d’un titre professionnel correspondant à l’activité exercée protection individuelle, évaluation des risques, formation à
d’effectuer des travaux réglementés (par exemple la conduite l’utilisation des équipements…).
d’équipements de travail mobiles automoteurs ou d’équipe-
ments de levage de charges lorsqu’ils ont reçu une formation ■■Pompiers
adéquate et qu’ils possèdent une autorisation de conduite). Arrêté du 8 avril 2015 fixant les tenues, uniformes, équipe-
Cette nouvelle procédure de déclaration entre en vigueur à ments, insignes et attributs des sapeurs-pompiers.
compter du 2 mai 2015. Toutefois, les autorisations de déroger Ministère de l’Intérieur. Journal officiel du 22 avril 2015 – pp. 7076-
accordées antérieurement à l’entrée en vigueur du décret, par 7077.
➜
travail & sécurité – n° 762 – juin 2015
services
questions-
56 RÉPONSES
57
RETOUR SUR…
En application de l’article R. 1424- Elle détermine l’ensemble des règles applicables aux relations
À LA LOUPE 52 du Code général des collectivités entre l’entreprise de portage salarial, la personne portée et
extraits du JO territoriales, cet arrêté détermine l’entreprise cliente : définition des conditions d’exercice de l’ac-
les tenues, équipements, insignes tivité d’entreprise de portage salarial, conditions de recours au
et attributs des sapeurs-pompiers portage salarial, différents types de contrats conclus (contrat de
professionnels, volontaires et auxiliaires. Il n’est toutefois pas travail conclu entre l’entreprise de portage salarial et le salarié
applicable aux sapeurs-pompiers militaires, aux marins-pom- porté et contrat commercial de prestation de portage salarial
piers et aux sapeurs-sauveteurs des formations militaires de la entre l’entreprise de portage et l’entreprise cliente), garanties
sécurité civile. applicables...
Il est constitué de dispositions générales, complétées par deux L’ordonnance précise les conditions du recours au portage
annexes. salarial par une entreprise cliente, les clauses à prévoir dans
Pour des raisons motivées par des considérations d’hygiène le contrat de portage, les spécificités relatives aux durées des
et de sécurité, l’arrêté fixe certaines restrictions à la tenue contrats, les modalités de rémunération du salarié.
des sapeurs-pompiers. Le port de bijoux apparents (dont les S’agissant des questions de sécurité au travail, le nouvel article
boucles d’oreilles et les piercings) est ainsi interdit. Le texte L. 1254-4 du Code du travail, introduit par l’ordonnance, prévoit
prévoit également que les cheveux doivent être d’une longueur qu’il est interdit de recourir au portage salarial pour effectuer
compatible avec le port d’une coiffe ou être attachés. Le rasage les travaux particulièrement dangereux figurant sur la liste des
est, en outre, impératif pour la prise de service. Les barbes et travaux interdits aux salariés sous contrat de travail à durée
les moustaches doivent, elles, être bien taillées et permettre une déterminée et aux salariés intérimaires (sauf dérogation). La
efficacité optimale du port des masques de protection. liste des travaux interdits est établie à l’article D. 4154-1 du
L’annexe 1 de l’arrêté définit les compositions des différentes Code du travail.
tenues communes à l’ensemble des services d’incendie et de Pendant l’exécution de la prestation de travail dans les locaux
secours. de l’entreprise cliente ou sur le site de travail, la santé et la
L’annexe 2 définit la liste des tenues, uniformes, insignes, attri- sécurité du salarié porté seront assurées par l’entreprise
buts et équipements de protection qui composent les tenues cliente. Le contrat de travail conclu entre le salarié et l’entre-
portées notamment en service opérationnel (intervention, prise de portage devra comporter une clause en ce sens. Le
formation, casernement). Elle prévoit qu’après analyse des contrat pourra également prévoir la nature des équipements de
besoins et des risques, chaque service d’incendie et de secours protection individuelle mis à disposition par l’entreprise cliente.
ou établissement public dote les sapeurs-pompiers des diffé- L’ordonnance prévoit enfin que les obligations relatives à la
rentes tenues nécessaires à l’exercice de leurs missions confor- médecine du travail sont à la charge de l’entreprise de portage
mément à leur règlement opérationnel et règlement intérieur. salarial (L. 1254-28 du Code du travail).
Les tenues sont choisies dans les catalogues constitués par les
référentiels vêtements et équipements de protection pour les Risques chimiques et biologiques
sapeurs-pompiers (VEPSP). Ces référentiels sont des cahiers
des charges garants du respect des normes en vigueur (dont RISQUE CHIMIQUE
celles relatives aux équipements de protection individuelle) et
d’un niveau minimal de sécurité et de qualité. ■■Biocides
Décision d’exécution (UE) 2015/655 de la Commission du
■■Portage salarial 23 avril 2015 adoptée en vertu de l’article 3, paragraphe 3,
Ordonnance n° 2015-380 du 2 avril 2015 relative au portage du règlement (UE) n° 528/2012 du Parlement européen et du
salarial. Conseil, relative à une formulation à base de polydiméthylsi-
Ministère chargé du Travail. Journal officiel du 3 avril 2015 – pp. 6182- loxane mise sur le marché pour lutter contre les moustiques.
6186. Commission européenne. Journal officiel de l’Union européenne,
n° L. 107 du 25 avril 2015 – p. 75.
L’article 8-III de la loi n° 2008-596 portant modernisation du
marché du travail avait prévu la possibilité de confier à une ■■Limitation d’emploi
branche, par accord national interprofessionnel étendu, la mis- Règlement (UE) 2015/628 de la Commission du 22 avril 2015
sion d’organiser les modalités du portage salarial. À la suite de modifiant l’annexe XVII du règlement (CE) n° 1907/2006 du
cela, un accord du 24 juin 2010 relatif au portage salarial a Parlement européen et du Conseil concernant l’enregistrement,
été conclu par les partenaires sociaux de la branche intérim. l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi
Le Conseil Constitutionnel a cependant déclaré contraires à la que les restrictions applicables à ces substances (Reach), en ce
Constitution, dans une décision du 11 avril 2014, les disposi- qui concerne le plomb et ses composés.
tions du III de l’article 8 de la loi du 25 juin 2008, au motif que Commission européenne. Journal officiel de l’Union européenne,
l’organisation des relations contractuelles en matière de por- n° L. 104 du 23 avril 2015 – pp. 2-5.
tage salarial relevait de la compétence du législateur.
L’article 4 de la loi n° 2014-1545 du 20 décembre 2014 relative Ce règlement modifie l’annexe XVII du règlement (CE)
à la simplification de la vie des entreprises a donc autorisé le n° 1907/2006 Reach qui fixe la liste des restrictions applicables
gouvernement à prendre par voie d’ordonnance toute mesure à la fabrication, la mise sur le marché et l’utilisation de cer-
visant à déterminer les conditions essentielles de l’exercice du taines substances et préparations dangereuses et de certains
portage salarial. articles dangereux. Il y ajoute une nouvelle restriction concer-
Dans ce contexte, cette ordonnance crée dans le Code du tra- nant le plomb.
vail un chapitre relatif au portage salarial, dans la partie rela- Ainsi, il interdit la mise sur le marché ou l’utilisation du plomb
tive au contrat de travail temporaire et autres contrats de mise dans des articles fournis au grand public, si la concentration en
à disposition. plomb de ces articles ou de leurs parties accessibles est égale ou
supérieure à 0,05 % en poids, dans certaines conditions, et si patients. C’est pourquoi, cette directive vient ajouter l’utilisation
ces articles ou leurs parties accessibles peuvent, dans des condi- du mercure dans les collecteurs électriques tournants utilisés
tions normales ou raisonnablement prévisibles d’utilisation, être dans les systèmes d’imagerie intravasculaire ultrasonore sup-
mis en bouche par les enfants. (Il est considéré qu’un article ou portant une haute fréquence de fonctionnement (> 50 MHz),
qu’une partie d’article accessible peut être mis en bouche par les à l’annexe IV de la directive 2011/65/UE. Cette exemption est
enfants si l’une de ses dimensions est inférieure à 5 cm ou s’il accordée jusqu’au 30 juin 2019.
présente une partie détachable ou en saillie de cette taille).
Certaines dérogations à l’interdiction sont prévues. Elles ■■Reach
concernent certains articles dont le niveau de migration Avis aux opérateurs économiques sur la mise à jour du plan
escompté de plomb est faible ou acceptable dans certaines d’actions triennal d’évaluation des substances chimiques
conditions (certains articles de bijouterie, cristal, émaux, pierres (CoRAP) en application du règlement (UE) 1907/2006, dit
précieuses et semi-précieuses, alliages en laiton, pointes d’ins- REACH, pour la période 2015-2017.
truments d’écriture), pour lesquels des solutions appropriées de Ministère chargé de l’Environnement. Journal officiel du 14 avril 2015 –
remplacement du plomb font défaut (clés et serrures, y compris pp. 6658-6659.
les cadenas) ou enfin pour lesquels l’impact d’une interdiction
du plomb n’a pas été pleinement évalué (articles religieux, bat- Le plan d’actions triennal d’évaluation des substances
teries portables au zinc-carbure et piles bouton). chimiques, désigné sous le nom de CoRAP (acronyme anglais)
vient faire l’objet d’une mise à jour, pour la période 2015-2017.
Directive déléguée (UE) 2015/573 de la Commission du 30 jan- Ce plan triennal recense les substances préoccupantes pour la
vier 2015 modifiant, aux fins de son adaptation au progrès santé humaine et/ou l’environnement devant faire l’objet d’une
technique, l’annexe IV de la directive 2011/65/UE du Parlement évaluation par les États Membres.
européen et du Conseil en ce qui concerne une exemption rela- Le CoRAP 2015-2017 est disponible (en anglais) sur le site de
tive au plomb dans les capteurs en polychlorure de vinyle utili- l’Echa à l’adresse suivante :
sés dans les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro. http://echa.europa.eu /documents /10162/13628/corap_
Commission européenne. Journal officiel de l’Union européenne, list_2015-2017_en.pdf
n° L. 94 du 10 avril 2015 – pp. 4-5. 66 nouvelles substances sont venues s’ajouter aux 68 subs-
tances qui faisaient déjà partie de la liste des substances à
La directive 2011/65/UE interdit l’utilisation du plomb en tant évaluer par les États membres de l’Union européenne, au titre
que composant dans les équipements électriques et électro- des précédents CoRAP pour 2015 et 2016.
niques mis sur le marché. Des exemptions à l’interdiction sont Dans ce contexte, cet avis publie la liste des substances qui en
cependant possibles temporairement pour des applications France feront l’objet d’une évaluation par l’Agence nationale de
spécifiques, notamment lorsqu’il n’existe pas de produit de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du
remplacement fiable ou lorsque l’élimination du produit interdit travail (Anses).
est techniquement impraticable. Y figurent notamment, pour 2015 : le methyl salicylate (CAS :
Cette directive vient ajouter l’utilisation du plomb dans les cap- 119-36-8), pour 2016 : le titanium dioxide (CAS : 13463-67-7) et
teurs PVC d’analyse du sang et des liquides et gaz organiques pour 2017 : ou le diisopropylbenzene (CAS : 25321-09-9).
utilisés dans les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro, à
la liste des exemptions temporaires à l’interdiction figurant à RISQUE BIOLOGIQUE
l’annexe IV de la directive 2011/65/UE. Une telle exemption est
accordée jusqu’au 31 décembre 2018. Déchets d’activités de soins
Statuts et missions et de l’ergonomie, dont les moyens très divers n Union professionnelle artisanale (UPA)
n L’Institut national de recherche et concourent à la réalisation des programmes L’association est soumise au contrôle
de sécurité (INRS) est une association d’activité. financier de l’État.
(loi du 1er juillet 1901), constituée sous l’égide
de la Caisse nationale de l’Assurance maladie. Membres présents de droit Conseil d’administration
n Le directeur de la Direction générale n Président : Guy Vacher
Son conseil d’administration est composé
du travail (ministère chargé du Travail) n Vice-président : Jean-François Naton
en nombre égal de représentants des
organisations professionnelles d’employeurs n Le directeur de la Sécurité sociale n Secrétaire : Pierre-Yves Montéléon
et des organisations syndicales de salariés. (ministère chargé de la Sécurité sociale) n Trésorier : Ronald Schouller
n L’INRS apporte son concours à la Caisse n Le directeur du Budget n Secrétaire adjoint : Nathalie Buet
nationale de l’Assurance maladie des travailleurs (ministère du Budget)
n Trésorier adjoint : Pierre Thillaud
salariés, aux caisses régionales d’Assurance n Le directeur de la Caisse nationale
n Administrateurs titulaires :
maladie, aux comités d’hygiène, de sécurité de l’assurance maladie
Daniel Boguet, Jocelyne Chabert,
et des conditions de travail, aux entreprises n Le controleur général économique
Hugues Decoudun, Renaud Giroudet,
ainsi qu’aux services de l’État et à toute et financier auprès de l’Institut national
Serge Gonzales, Anne Heger, Edwina Lamoureux,
personne, employeur ou salarié, qui s’intéresse de recherche et de sécurité.
Marie-Hélène Leroy, José Lubrano,
à la prévention. Carole Panozzo, Monique Rabussier,
Membres actifs de l’association
n L’INRS recueille, élabore et diffuse toute n Confédération générale du travail (CGT) Bernard Salengro,
documentation intéressant l’hygiène
nC
onfédération française démocratique
et la sécurité du travail : brochures, dépliants, n Administrateurs suppléants :
du travail (CFDT)
affiches, films, renseignements bibliographiques... Philippe Debouzy, Alain Delaunay,
nC
onfédération générale du travail-force Isabelle Delorme, Christian Expert,
n L’INRS forme des techniciens
ouvrière (CGT-FO) Christine Guinand, Christian Lesouef,
de la prévention.
n Confédération française des travailleurs Jean-Baptiste Pascaud, Alain Lejeau,
n L’INRS procède, en son centre de Lorraine, Salomé Mandelcwajg, Philippe Maussion,
chrétiens (CFTC)
aux études permettant d’améliorer les conditions Mohand Meziani, Annie Michel,
de sécurité et d’hygiène du travail. nC
onfédération française
Anne Nowak-André, Martine Philippon,
de l’encadrement (CFE-CGC)
n Le centre comprend des départements Philippe Prudhon, Jean-Benoit Sangnier,
et services scientifiques dans les domaines nM
ouvement des entreprises de France (Medef) Betty Vadeboin.
des risques chimiques, des risques physiques, nC
onfédération générale des petites
de la sécurité des machines et des systèmes, et moyennes entreprises (CGPME)
n NOM DU DESTINATAIRE.....................................................................................................................................................................................................
n ADRESSE..........................................................................................................................................................................................................................................
n CODE POSTAL............................................................................................................ n BP...............................................................................
n en images n grand entretien n perspectives n en entreprise
n PAYS..................................................................................................................................... n VILLE........................................................................
Faire du neuf Véronique Tassy, médecin Quand les souris Des référents en troubles
n COURRIEL....................................................................................................................... n TÉL.............................................................................
avec du vieux inspecteur régional du travail se redressent pour musculosquelettiques
dans le bâtiment et Éric Roussel, sociologue devenir ergonomes qui font la différence
Le magazine
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///// DE L’EXPOSITION À LA PRÉVENTION
///// Lieu
Cité Internationale Universitaire de Paris
17 Boulevard Jourdan
75014 PARIS