Chap. 3
Chap. 3
Chap. 3
Éléments de topologie de Rn
Chapitre 2
Fonctions de Rn vers Rp
f: Ω ⊂ Rn −→ Rp
,
x = (x1 , . . . , xn ) 7−→ (f1 (x), . . . , fp (x))
où les fi , sont des fonctions numériques de plusieurs variables définies sur Ω, appelées composantes de
f et on écrit : f := (f1 , f2 , . . . , fp ). Le domaine de définition de f est l’ensemble Df défini par :
Df = {(x1 , . . . , xn ) ∈ Ω \ fi (x1 , . . . , xn ) ∈ R; i = 1, . . . , p} .
Donc f est une fonction de deux variables à valeurs dans R2 . Son domaine de défintion est donné par
ii) f admet ` pour limite en a si et seulement si chaque fonction composante fi admet `i pour limite
en a. C’est-à-dire
f : R2 −→ R2 ,
x
(x, y) 7−→ x2 + xy, x2 +2y 2 +1
est continue sur R2 car ses deux applications composantes sont continues.
Chapitre 3. Fonctions de Rn vers Rp 4
0.2 Différentiabilité
Soit f : Ω ⊂ Rn −→ Rp définie sur un domaine Ω de Rn , avec f = (f1 , f2 , . . . , fp ).
Définition 0.3. Pour tout a ∈ Ω, on note dfa l’application linéaire de Rn dans Rp définie par :
dfa : Rn −→ Rp
,
h = (h1 , . . . , hn ) 7−→ ((df1 )a (h), . . . , (dfp )a (h))
Pn ∂fj
avec : (dfj )a (h) = i=1 ∂xi (a) hi .
f : R2 −→ !R
2
!
f1 (x, y) xy .
(x, y) 7−→ =
f2 (x, y) x+y
Comme produit et somme de fonctions de classe C 1 sur R, f1 et f2 sont clairement de classe C 1 sur R2 .
Elles sont donc différentiables. Soit (h, k) ∈ R2 , on a :
∂f1 ∂f1
(df1 )(2,1) (h, k) = h (2, 1) + k (2, 1) = h + 2k.
∂x ∂y
∂f2 ∂f2
(df2 )(2,1) (h, k) = h (2, 1) + k (2, 1) = h + k.
∂x ∂y
Par conséquent : !
h + 2k
df(2,1) (h, k) = .
h+k
- Il existe de nombreuses notations pour le jacobien det Jf (a), qui ont chacune leur intérêt. Mise à part
celle utilisée dans ce chapitre, on trouve :
∂ (f1 , . . . , fp ) D (f1 , . . . , fp )
ou .
∂ (x1 , . . . , xn ) D (x1 , . . . , xn )
Exemple 0.4. On considère la fonction f (x, y) = (xy, x + y). On a :
! !
y x 1 2
Jf (x, y) = =⇒ Jf (2, 1) = .
1 1 1 1
Par suite ! !
1 2 h1
dfa (h) = = Jf (a).h.
1 1 h2
f : R2 −→ R2 g : R2 −→ R
et .
(r, θ) 7−→ (r cos θ, r sin θ) (x, y) 7−→ x2 + y 2
Leurs matrices jacobiennes sont
!
cos θ −r sin θ
Jf (r, θ) = et Jg (x, y) = (2x, 2y) .
sin θ r cos θ
Remarque 0.2. En particulier, si ϕ est une fonction d’une seule variable réelle, la formule de la propo-
sition précédente s’écrit
n
0
X ∂f
F (a) = (ϕ(a)) . ϕ0i (a).
i=1
∂xi
Autrement dit, la matrice jacobienne de l’application réciproque f −1 est l’inverse de la matrice jacobienne
de f .
Exemple 0.6. On pose U =]0, +∞[×]0, +∞[⊂ R2 . Soit
f: U −→ R2
2
.
(x, y) 7−→ x , xy
La matrice jacobienne de f est !
2x 0
Jf (x, y) = .
y x
Montrons que f est une bijection. Soit (a, b) ∈ U , on cherche (x, y) ∈ U tel que f (x, y) = (a, b), c’est à
dire x et y strictement positifs vérifiant
x = √a
a = x2
⇐⇒ .
b = xy y = √b
a
Donc, tout (a, b) ∈ U admet un unique antécédent (x, y) ∈ U . Donc f est bien une bijection de U dans
U . Sa bijection réciproque est définie par
f −1 : U −→ √ U .
(a, b) 7−→ a, √ba