Chapitre3 Calculdiff
Chapitre3 Calculdiff
Chapitre3 Calculdiff
Définition 1.2 On dit que f admet ses dérivées partielles d’ordre 1 sur D ⊆ Rn si f est définie
sur D et admet toutes ses dérivées partielles d’ordre 1 en chaque point a = (a1 , ...an ) ∈ D.
Dans ce cas, on défini sur D les fonctions notées : ∂xi f pour 1 ≤ i ≤ n
∂f
∂xi f : a → ∂xi f (a) = (a)
∂xi
et on dit que f est dérivable sur D.
1
xy
(
(x, y) 6= (0, 0)
x2 +y 2
2) Soit f (x, y) = .
0 (x, y) = (0, 0)
Pour (x, y) 6= (0, 0), f est dérivable et ses dérivées partielles du premier ordre sont :
∂f y 3 − x2 y
(x, y) = 2
∂x (x + y 2 )2
∂f x3 − y 2 x
(x, y) = 2
∂y (x + y 2 )2
Au point (0, 0) on a :
∂f f (h, 0) − f (0, 0)
(0, 0) = lim =0
∂x h−→0 h
∂f f (0, h) − f (0, 0)
(0, 0) = lim =0
∂y h−→0 h
Donc f est dérivable sur R2 .
Remarque 1.1 1) Une fonction peut admettre ses dérivées partielles en un point sans
qu’elle soit continue en ce point comme le montre l’exemple précédent (nous avons déjà
montrer dans le chapitre précédent que cette fonction n’est pas continue au point (0, 0)),
donc, différemment au cas réel ; la continuité n’est pas nécessaire pour l’existence des
dérivées partielles ; et inversement une fonction peut être continue en un point sans
admettre des dérivées partielles en ce point comme par exemple f (x, y) = |x| + |y| qui
est continue sur R2 mais n’admet pas de dérivées partielles en (0, 0) car les deux limites :
∂f f (h, 0) − f (0, 0) |h| ∂f f (0, h) − f (0, 0) |h|
∂x
(0, 0) = lim = lim et ∂y (0, 0) = lim = lim
h−→0 h h−→0 h h−→0 h h−→0 h
n’existent pas.
2) La recherche de la dérivée partielle par rapport à une des variable s’effectue comme la dé-
rivation des fonctions réelles en considérant le reste des variables comme des constantes,
en particulier les fonctions élémentaires tel que les polynômes, les fonctions exponen-
tielles, logarithmiques et trigonométriques sont dérivables dans leur domaine de défini-
tion.
3) Le théorème des opérations algébriques des fonctions réelles dérivables restent valables.
Pour la composition on donnera le résultat par la suite.
2
1.1.2 Dérivées partielles du premier ordre d’une fonction vectorielle
Définition 1.4 Soit f : D ⊆ Rn → Rp avec f = (f1 , f2 , ..., fp ), p ≥ 2 une fonction vectorielle
et soit a = (a1 , ..., an ) ∈ D. On dit que f admet une dérivée partielle au point a par rapport à
la variable xi si chacune des fonctions : fj ; 1 ≤ j ≤ p admet une dérivée partielle au point a
et on a : !
∂f ∂f1 ∂f2 ∂fp
(a) = (a), (a), ...; (a)
∂xi ∂xi ∂xi ∂xi
Si f admet sa dérivée partielle en toute point de D, alors la fonction :
∂f
∂xi f : a → ∂xi f (a) = (a)
∂xi
définie la dérivée partielle de f relativement à la variable xi .
Exemple 1.3 Soit f : D ⊆ R2 → R2 définie par f (x, y) = (x−y, x2 −y 2 ) ; alors f est dérivable
sur R2 et pour tout (x, y) ∈ R2 on a :
∂f ∂(x − y) ∂(x2 − y 2 )
(x, y) = ( , ) = (1, 2x)
∂x ∂x ∂x
∂f ∂(x − y) ∂(x2 − y 2 )
(x, y) = ( , ) = (−1, −2y)
∂y ∂y ∂y
∂(f + g) ∂f ∂g
= +
∂xi ∂xi ∂xi
Proposition 1.2 Les fonctions élémentaires usuelles telles que : polynômes, exponentielles,
logarithmes, circulaires..ainsi que leurs inverses sont des fonctions de classe C 1 sur leur do-
maines de définition.
Les opérations algébriques et la composition appliquées sur des fonctions de classe C 1 produisent
une fonction de classe C 1 .
∇f : D ⊆ Rn −→ Rn
!
∂f ∂f ∂f
x −→ ∇f (x) = (x), (x), ..., (x)
∂x1 ∂x2 ∂xn
3
Définition 1.7 Soit f : D ⊆ Rn → Rp ,p ≥ 2. Si f est dérivable sur D et toutes ses compo-
santes fj ;1 ≤ j ≤ p ; sont de classe C 1 sur D. Alors f est de classe C 1 sur D.
1.3 Différentiabilité
Définition 1.9 Soit f : D ⊆ Rn → R ; on dit que f est différentiable en un point a =
(a1 , a2 , ..., an ) ∈ D s’il existe une forme linéaire La sur Rn et une fonction a : D ⊆ Rn → R
tel que :
f (a + h) − f (a) = La (h) + khka (h); lim a (h) = 0
h−→0
Remarque 1.3 Rappelons qu’une forme linéaire L sur Rn est une application qui s’écrit L(h) =
α1 .h1 + α2 .h2 + ... + αn .hn où α1 , α2 , ..., αn sont des réels.
Donc dire que f est différentiable en "a" reviens à dire qu’ils existent n réels α1 , α2 , ..., αn et
une fonction tel que :
4
La démonstration se base sur la définition de la dérivabilité.
2) L’existence des dérivées partielles est une condition nécessaire pour la différentiabilité
mais pas suffisante (exemple −→ voir exercice1-td2), mais le résultat suivant assure la
différentiabilité d’une fonction (la condition suffisante de différentiabilité).
Remarque 1.6 La réciproque de ce résultat est fausse : une fonction peut être différentiable
en un point sans que ses dérivées partielles soient continues en ce point (exemple−→ voir td2-
exo1).
5
Théorème 1.3 (Opérations algébriques)
Soit f, g : D ⊆ Rn → R deux fonctions différentiables en un point "a" ∈ D et soit λ ∈ R alors
on a :
1) La somme (f + g) est différentiable et on a : d(f + g)a = dfa + dga .
2) Le produit (λ.f ) est différentiable et on a : d(λ.f )a = λ.dfa .
3) Le produit (f.g) est différentiable et on a : d(f.g)a = g(a).dfa + f (a).dga .
f
4) Le quotient ; si g ne s’annule pas au voisinage de a ; est différentiable et on a :
g
f g(a).dfa − f (a).dga
d( )a = .
g (dga )2
1 1 −dga
5) L’inverse (si g(a) = 0) est différentiable et on a : d( )a = .
g g (g(a))2
Pour les fonctions vectorielles, nous avons :
Théorème 1.4 Soit f : D ⊆ Rn → Rp une fonction tel que toutes les fonctions composantes
fj ; 1 ≤ j ≤ p ; sont différentiables en un point ”a” de D, alors f est différentiable en a et on
a:
dfa = (df1(a) , df2(a) , ..., dfp(a) )
Pn ∂fj
où : dfj (a) (h) = i=1 (a).hi ; 1 ≤ j ≤ p.
∂xi
En utilisant les matrices jacobiennes, la composition est donnée par le produit matriciel :
6
Proposition 1.6 Soit f : U ⊆ Rn −→ Rp dérivable sur U et g : V ⊆ Rp −→ Rq dérivable sur
V.
1) La fonction g ◦ f est dérivable sur U et ses dérivées partielles sont données par :
p
∂(g ◦ f )k X ∂gk ∂fj
∀x = (x1 , x2 , ..., xn ) ∈ U : (x) = (f (x)). (x)
∂xi j=1 ∂yj ∂xi
∀k = 1, ..., q ; ∀i = 1, ..., n
Remarque 1.8 Dans cet exemple, on peut calculer directement g ◦ f et après calculer le diffé-
rentiel ; c’est à dire :
dff−1
(a) = (dfa )
−1
et Jff−1
(a) = (Jfa )
−1
En pratique, pour les calculs des dérivées partielles de la composition ; on utilise le principe de
changement de variables. Voici deux cas pratiques pour les fonctions à deux variables :
7
Proposition 1.8 Soit f : D ⊆ R2 → R
(x, y) 7→ f (x, y)
une fonction dérivable sur D tel que :
x : R −→ R et y : R −→ R
t 7−→ x(t) t 7−→ y(t)
sont des fonctions dérivables de R dans R, alors la fonction :
F : R −→ R2 −→ R
t 7−→ (x = x(t), y = y(t)) 7−→ F (t) = f (x(t), y(t))
est dérivable sur R et on a :
∂f ∂f
F 0 (t) = (x(t), y(t)) × x0 (t) + (x(t), y(t)) × y 0 (t)
∂x ∂y
.
Exemple 1.6 1) Soit f (x, y) = x2 + y 2 + 3xy et F (t) = f (x(t), y(t)) où x(t) = 2 + cos t et
y(t) = sin t, la fonction F est dérivable sur R et on a :
∂f ∂f
F 0 (t) = (x(t), y(t)) × x0 (t) + (x(t), y(t)) × y 0 (t) = (2x(t) + 3y(t)) × (− sin t) +
∂x ∂y
(3x(t) + 2y(t)) × cos t = (4 + 2 cos t + 3 sin t)(− sin t) + (6 + 3 cos t + 2 sin t).(cos t).
Autre méthode : on trouvera le même résultat si on calcule l’expression de F (t) d’abord :
F (t) = f (x(t) + y(t)) = (2 + cost)2 + (sint)2 + 3sint.(2 + cost), par la suite on dérive.
2) (Passage aux coordonnées polaires)
Soit : f : R2 → R2
(x, y) 7→ f (x, y)
tel que :
x : R∗+ × R → R et y : R∗+ × R → R alors g(r, θ) =
(r, θ) 7→ x(r, θ) = r.cosθ (r, θ) 7→ (r, θ) = r.sinθ
f (x(r, θ), y(r, θ)) est dérivable sur R∗+ × R et on a :
∂g ∂f ∂x ∂f ∂y
(r, θ) = (x(r, θ), y(r, θ)) × (r, θ) + (x((r, θ), y(r, θ)) × (r, θ).
∂r ∂x ∂r ∂y ∂r
∂g ∂f ∂x ∂f ∂y
(r, θ) = (x(r, θ), y(r, θ)) × (r, θ) + (x(r, θ), y(r, θ)) × (r, θ).
∂θ ∂x ∂θ ∂y ∂θ
8
d’où
∂g ∂f ∂f
(r, θ) = cosθ. (r.cosθ, r.sinθ) + sinθ. (r.cosθ, r.sinθ).
∂r ∂x ∂y
∂g ∂f ∂f
(r, θ) = −r.sinθ. (r.cosθ, r.sinθ) + r.cosθ. (r.cosθ, r.sinθ).
∂θ ∂x ∂y
Exemple 2.1 1) La fonction f (x, y) = 2x − 3y est dérivable sur R2 , aussi ses dérivées
2 ∂2f
partielles sont dérivables sur R2 et on a ∂f
∂x
= 2, ∂∂ 2 fx (x, y) = 0 et ∂y∂x (x, y) = 0. De
∂f ∂2f ∂2f
même on a ∂y
= −3, ∂y 2
(x, y) = 0 et ∂x∂y
(x, y) = 0.
x3 y−xy 3
(
(x, y) 6= (0, 0)
x2 +y 2
2) Soit f (x, y) =
0 (x, y) = (0, 0)
Les calculs nous donnent :
x4 y+4x2 .y 3 −y 5
(
∂f (x2 +y 2 )2
(x, y) 6= (0, 0)
(x, y) =
∂x 0 (x, y) = (0, 0)
et
x5 +4x3 .y 2 −xy 4
(
∂f (x2 +y 2 )2
(x, y) 6= (0, 0)
(x, y) =
∂y 0 (x, y) = (0, 0)
9
donc
! ∂f ∂f
∂ 2f ∂ ∂f ∂x
(0, k) − ∂x
(0, 0) −k 5
(0, 0) = (0, 0) = lim = lim = −1.
∂y∂x ∂y ∂x k−→0 k k−→0 k.k 4
et
∂f ∂f
(h, 0) − (0, 0)
!
∂ 2f ∂ ∂f ∂y ∂y h5
(0, 0) = (0, 0) = lim = lim = 1.
∂x∂y ∂x ∂y h−→0 h h−→0 h.h4
∂ 2f ∂ 2f
∀(x, y) ∈ V : (a, b) = (a, b)
∂x∂y ∂y∂x
Généralisons la définition précédente pour les dérivées supérieur à 2
Définition 2.2 Soit la fonction f : D ⊆ R2 −→ R admettant toutes ses dérivées partielles du
second ordre. Si les quatre dérivées seconde sont dérivables par rapport à x et y en un point
(a, b) on dit que f admet ses dérivées partielles d’ordre
2 3 et on a3 :
∂3f ∂2f ∂3f
2
∂ ∂ ∂ f ∂ f ∂ ∂ f
∂x∂y 2 (a, b) = ∂x ∂y 2 (a, b) ; ∂x∂y∂x
(a, b) = ∂x ∂y∂x
(a, b) ; 2
∂x ∂y
(a, b) = ∂x ∂x∂y
(a, b) et
∂3f ∂2f
∂
∂x3
(a, b) = ∂x 2
∂x
(a, b).
3 2 ∂3f ∂2f ∂3f ∂2f
∂ f
∂y∂x2
(a, b) = ∂f
∂y
∂ f
∂x 2 (a, b) ; ∂y∂x∂y (a, b) = ∂
∂y ∂x∂y
(a, b) ; ∂y 2 ∂x
(a, b) = ∂
∂y ∂y∂x
(a, b) et
∂3f
2
∂ ∂ f
∂y 3
(a, b) = ∂y ∂y 2
(a, b).
Et ainsi ; de la même façon ; on définie les dérivées partielles d’ordre k supérieur à 3 de f (en
cas d’existence bien sûr).
Remarque 2.2 1) Toutes les définitions précédentes se généralisent pour les fonctions vec-
torielles : f : D ⊆ Rn −→ Rn avec p > 1.
2) Le théorème de Schwarz aussi se généralise pour les dérivées mixtes d’ordre supérieur à
2 et dans le cas vectoriel.
10
Les dérivées d’ordre 2 sont :
∂ 2f ∂ 2f
(x, y) = (x, y) = −6x.y 2
∂y∂x ∂x∂y
∂ 2f ∂ 2f
2
(x, y) = −2.y 3 ; 2
(x, y) = −6x2 .y
∂x ∂y
Les dérivées d’ordre 3 sont :
∂ 3f ∂ 3f
(x, y) = 0; (x, y) = −6x2
∂x3 ∂y 3
∂ 3f ∂ 3f
(x, y) = (x, y) = −12xy
∂y 2 ∂x ∂x∂y 2
∂ 3f ∂ 3f
(x, y) = (x, y) = −6y 2
∂x2 ∂y ∂y∂x2
∂ 3f ∂ 3f
(x, y) = 0; (x, y) = −6x2
∂x3 ∂y 3
3 Formule de Taylor
Avant de traiter la formule de Taylor pour les fonctions à plusieurs variables, on va donner
la généralisation du théorème des accroissements finis (T.A.F) :
Théorème 3.1 Rappel T.A.F cas réel : Soit f une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur
]a, b[, alors :
∃c ∈]a, b[: f (b) − f (a) = f 0 (c)(b − a).
11
Remarque 3.1 Géométriquement, au voisinage d’un point (x0 , y0 ) où f est différentiable, la
surface d’équation z = f (x, y) admet au point M0 = (x0 , y0 , f (x0 y0 )) un plan tangent :
∂f ∂f
z = f (x0 , y0 ) + (x0 , y0 )(x − x0 ) + (x0 , y0 )(y − y0 )
∂x ∂y
l’équation du plan tangent
tel que c = (c1 , c2 ) = (x0 + θh, y0 + θk), θ ∈]0, 1[. Donnons une version dite "développement
limité à l’ordre 2" de la formule de Taylor :
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
on a : f (c1 , c2 ) = f (x0 + θh, y0 + θk) = f (x0 , y0 ) + Θi,j (h, k)
∂x∂y ∂x∂y ∂x∂y
où Θi,j tend vers 0 quand (h, k) tend vers 0 (ceci est due à la continuité de toutes les fonction
∂ 2f ∂ 2f
partielles d’ordre 2). On procède de même pour f (c ,
1 2c ) et f (c1 , c2 ).
∂x2 ∂x2
Sachant que |hk| ≤ h2 + k 2 = k(h, k)k22 , alors on peut écrire qu’il existe une fonction définie
au voisinage de 0 telle que :
∂f ∂f 1 2 ∂ 2f
f (x0 + h, y0 + k) = f (x0 , y0 ) + h (x0 , y0 ) + k (x0 , y0 ) + h (x0 , y0 ) +
∂x ∂x 2 ∂x2
∂ 2f ∂ 2f
k 2 2 f (x0 , y0 ) + 2hk (x0 , y0 ) + k(h, k)k22 (h, k),
∂y ∂x∂y
Remarque 3.2 Dans plusieurs cas, la fonction x, y) 7→ f (x, y) est une composition de fonc-
tions d’une seule variable x et de la seule variable y, donc pour obtenir u D.L de f , on peut
utiliser le D.L classique des fonctions usuelles, ainsi on écrira un D.L de f sans calculer ses
dérivées partielles, voici quelques exemples qui illustrent l’idée :
Exemple 3.1 1) Soit f (x, y) = cos xey , pour écrire un développement limité de f d’ordre
2 au voisinage de (0, 0), on va utiliser les D.L d’ordre 2 des fonctions cos et exp on a
2 2
cos x = 1 − x2! + x2 (x) et ex = 1 + x + x2! + x2 (x), on fait le produit des deux parties
principales de ces deux développements et on ne garde que les termes de puissance ≤ 2
c’est à dire les termes en x, y, x2 , y 2 et xy, (les autre termes seront regrouper dans le
reste qu’on exprimera sous la forme : (x2 + y 2 )((x, y)), donc ainsi on obtient :
x2 y 2
f (x, y) = cos xey = 1 + y − + + (x2 + y 2 )((x, y)), lim (x, y) = 0.
2 2 (x,y)−→(0,0)
12
Par identification de ce développement avec la formule théorique, on peux obtenir les
valeurs des dérivées partielles première et deuxième de f au point (0, 0) :
∂f ∂f ∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
(0, 0) = 0, (0, 0) = 1, 2 (0, 0) = −1, (0, 0) = 0, 2 (0, 0) = 1.
∂x ∂y ∂x ∂x∂y ∂y
1+x+y
2) Soit f (x, y) = , sans calculer les dérivées premières et secondes de f , on va
1+x−y
écrire son développement limité d’ordre 2 au voisinage de (0, 0) en utilisant le dévelop-
1 1
pement de et en posant t = (x − y), donc 1+(x−y) = 1 − (x − y) + (x − y)2 + (x −
1+t
y)2 (x − y) ; donc on a :
4 Extremums dans R2
Définition 4.1 Soit f : D ⊆ Rn −→ R et soit a ∈ D, on dit que f admet un
1. minimum local en a, s’il existe un voisinage υ(a) dans D tel que
∀x ∈ D : f (a) ≤ f (x)
∀x ∈ D : f (x) ≥ f (x)
13
1. Les points critiques de la fonction.
2. Les points où la fonction n’est pas différentiable ou sur les bords du domaine de la
définition.
Donnons une condition suffisante pour extremum local (ou global) dans le cas n = 2.
Théorème 4.2 Soit f une fonction de classe C 2 sur D ⊆ R2 et soit (x0 , y0 ) ∈ D un point
critique de f , posons :
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f 2
∆H(x0 , y0 ) = (x ,
0 0y ). (x ,
0 0y ) − ( ) (x0 , y0 ).
∂x2 ∂y 2 ∂x.∂y
Alors on a :
1. Si ∆H(x0 , y0 ) > 0, le point (x0 , y0 ) est un extremum et on a
2
a) si ∂∂xf2 (x0 , y0 ) < 0, le point (x0 , y0 ) est un maximum.
2
b) si ∂∂xf2 (x0 , y0 ) > 0 le point (x0 , y0 ) est un minimum.
2. Si ∆H(x0 , y0 ) < 0, le point (x0 , y0 ) est un point selle ou un point col.
3. Si ∆H(x0 , y0 ) = 0, on ne peut rien conclure.
Exemple 4.1 1. Soit f (x, y) = 2xy − 2x2 − y 2 − 8x + 6y + 4 qui est de classe C ∞ sur R2
donc de classe C 2 , on a :
5 Fonction implicite
Pour une fonction à deux variables f , la question qui se pose est : est-il possible de résoudre
l’équation f (x, y) = k; k ∈ R, sous la forme y = φ(x) au voisinage d’un point (x0 , y0 ) ?
Par exemple si on prend f (x, y) = 4x2 + y 2 et k = 1, on peut résoudre le problème √ pour y0
strictement positif car on a au voisinage du point√(x0 , y0 ) (avec y0 > 0) y = 1 − 4x2 , mais
si y0 < 0, la solution s’écrit sous la forme y = − 1 − 4x2 . Par contre au voisinage du point
(−1/2, 0) ou bien (1/2, 0) ne peut pas trouver une fonction φ tel que φ(x) = y et f (x, y) = 1,
donc le problème n’admet pas toujours une solution. Donnons ici un cas simple qui assure la
résolution de ce type d’équations, c’est le théorème des fonctions implicites :
14
Théorème 5.1 Soit f une fonction de classe C 1 sur un ouvert Ω de R2 et soit (x0 , y0 ) ∈ Ω. Si
partialf
f (x0 , y0 ) = k (k est une constante réelle), et si (x0 , y0 ) 6= 0, alors, il existe :
∂y
1) deux intervalles ouverts I et J tel que (x0 , y0 ) ∈ I × J ⊂ Ω,
2) une fonction φ : I −→ J de classe C 1 , tel que, pour tout x ∈ I, y = φ(x) est l’unique
solution de l’équation f (x, y) = k de plus on a :
∂f
(x, φ(x))
∀x ∈ I : φ0 (x) = − ∂x
∂f
(x, φ(x))
∂y
Dans ce cas la fonction φ est dite fonction implicite de x (car la relation f (x, y) = k définit
implicitement y en fonction de x).
∂f
(x0 , φ(x0 ))
Remarque 5.1 1) Il est clair qu’en particulier on a : y0 = φ(x0 ) et φ0 (x0 ) = − ∂x .
∂f
(x0 , φ(x0 ))
∂y
2) L’équation de la droite tangente à y = φ(x) au point x = x0 est donnée par
y = φ0 (x0 )(x − x0 ) + y0 .
15
des fonctions implicite, il existe deux intervalles I (voisinage de 0) et J et une unique
fonction φ : I → J de classe C 1 tel que y = φ(x) est solution de l’équation donnée, aussi
0 y.ex + 2ey cos(2x)
on a ∀x ∈ I : φ (x) = − x .
e + ey sin(2x)
16