1spe Cours3 Lentilles Minces CV

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Première spécialité Cours chapitre 3

Chapitre 3
Lentilles minces convergentes

Objectifs : − exploiter les relations de conjugaison et de grandissement fournies pour


déterminer la position et la taille de l’image d’un objet-plan réel par une
lentille mince convergente ; utiliser le théorème de Thalès ;
− déterminer les caractéristiques de l’image formée (réelle ou virtuelle, droite
ou renversée) ;
− manipuler des lentilles minces convergentes (estimation de la distance
focale, test de la relation de conjugaison, mise au point par modification
de la lentille ou de la géométrie du montage optique).

Les lentilles optiques sont omniprésentes : notre œil en est doté ainsi que tout système
optique visant à produire l’image d’un objet (appareil photo d’un smartphone par
exemple).
En seconde, les lentilles minces ont été étudiées. En première, les notions sont reprises et
des relations mathématiques sont introduites.

1. Rappels sur les lentilles minces convergentes


1.1. Caractéristiques des lentilles minces convergentes (rappels)

Une lentille convergente est un milieu transparent


délimité par deux surfaces dont l’une au moins n’est pas
plane, et qui est plus mince aux bords qu’en son centre.
Elle peut être en verre, en plastique, faite d’un liquide...
Lentilles convergentes vues de profil

Une lentille convergente, comme son nom l’indique, fait converger les rayons lumineux
qui la traversent (vers le « foyer image » F’ voir schéma en page 2).

On définit alors la distance focale : c’est la distance OF’ entre le centre de la lentille et le
foyer image, aussi notée f’. La distance focale s’exprime en (sous-)multiples du mètre.
La distance focale varie selon la lentille utilisée :

OF’ « grand », OF’ « petit »,


lentille « peu » lentille « très » convergente
convergente

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En optique, on utilise des schémas permettant de tracer le chemin suivi par ces rayons
lumineux. On construit tous les schémas avec la même trame :

✨ Remarque : le foyer objet F est le symétrique du foyer image F’ par rapport à la lentille.

1.2. Traversée de la lentille par des rayons lumineux (rappels)

On étudie le trajet de trois types de rayons lumineux à travers une lentille convergente.

Règle n°1 : Schéma :

Tout rayon lumineux incident passant par le centre O


de la lentille ressort non dévié. F O F’

Règle n°2 : Schéma :

Tout rayon lumineux incident arrivant parallèle à l’axe


optique ressort en passant par le foyer image F’. F O F’

Règle n°3 : Schéma :

Tout rayon lumineux incident passant par le foyer objet


F ressort parallèle à l’axe optique. F O F’

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1.3. Comment prévoir graphiquement la position et la taille de l’image (rappels)

Une lentille convergente permet de


former une image nette d’un objet
lumineux (voir schéma ci-contre).

Pour une distance objet-lentille donnée, il existe une seule image nette, que l’on peut
trouver en déplaçant l’écran jusqu’au bon endroit.

Si l’on n’a pas le matériel pour faire l’expérience, il existe une méthode graphique qui
permet de prédire quand même la position, le sens et la taille de l’image formée.

Il faut d’abord retenir que les images par une lentille conservent leurs proportions : elles
ne sont pas déformées (même si leur taille ou leur sens peut changer). Lorsqu’on cherche
à tracer l’image d’un objet tel que l’objet AB ci-dessous, il suffit donc de trouver l’image
de chacune de ses extrémités.

Ici, on cherche alors l’image du point B, puis l’image du point A.

Image du point B :
On trace trois rayons lumineux passant par B et vérifiant les règles énoncées auparavant.
L’intersection de ces trois rayons est l’image de B (notée B’).

Image du point A :
Même procédure que pour le point B. Dans le cas de A, les trois rayons sont confondus
avec l’axe optique. L’image A’ du point A se situe donc sur l’axe optique, à la verticale de
B’ puisque l’image n’est pas déformée.

A’
A F O F’

B’

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1.4. Lien entre position de l’objet et caractéristique de l’image formée

En première, l’objet lumineux dont on cherche à produire l’image est dit « réel » : c’est
une source primaire ou secondaire de lumière, et il se situe avant la lentille (à sa gauche).

Selon la position de l’objet réel par rapport à la lentille, l’image peut être :

- plus grande ou plus petite que l’objet (« agrandie » ou « réduite »)

- dans le même sens que l’objet (« droite ») ou à l’envers (« renversée »)

- « réelle » (elle se situe après la lentille et peut se voir sur un écran) ou


« virtuelle » (elle se situe avant la lentille et ne peut pas se voir sur un écran,
seulement à l’œil nu).

Si l’objet est avant le foyer objet F Si l’objet est entre F et O

Image : - réelle, Image : - virtuelle,


- renversée, - droite,
- sa taille dépend de la position de l’objet - agrandie

image A’B’ plus petite que l’objet image A’B’ plus grande que l’objet

2. Comment prévoir mathématiquement la position et la taille de l’image


2.1. Notion de grandeur algébrique

En optique, on utilise des grandeurs algébriques : des longueurs affectées d’un signe, ce
qui permet d’en orienter le sens sur un axe donné.
Ainsi, la distance focale n’est plus notée f’ = OF’, mais f’ = OF′.
On affecte d’un signe + les longueurs allant de gauche à droite sur l’axe optique (c’est le
cas de OF′), et allant de bas en haut.

Exemple : OF = + OF OA = −OA AB = +AB BA = −BA

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2.2. Relation de conjugaison

Les positions de l’objet et de l’image sont reliées par une relation mathématique, appelée
relation de conjugaison (Descartes) :

1 1 1
− =
OA′ OA f′

avec OA, OA′ et f’ dans la même unité de longueur (⚠ grandeurs algébriques).

Exemple : prenons un objet de 8 cm de haut, situé à 25 cm avant une lentille


convergente de distance focale f’ = OF′= 15 cm. Notons OA = −25 cm.
Recherchons la position de l’image par le calcul de OA′ :
= + donc OA′ = = 37,5 cm

On trouve que OA′ est positif, l’image est donc à droite de la lentille, réelle (on
retrouve le résultat de la partie 1.4.).

2.3. Relation de grandissement

Le grandissement d’une image A’B’ par rapport à l’objet AB est :

A′B′
γ=
AB

avec A′B′ et AB dans la même unité de longueur (⚠ grandeurs algébriques), 𝛾 sans unité.

Donc si γ est positif, l’image est droite. Si |γ| > 1, l’image est plus grande que l’objet.

On peut prouver qu’une autre expression (Descartes) de γ existe :

OA′
γ=
OA

avec OA et OA′ dans la même unité de longueur (⚠ grandeurs algébriques), 𝛾 sans unité.

Exemple : pour les valeurs de l’exemple précédent, on calcule


,
γ= = = −1,5 donc A′B′ = γ × AB = 1,5 × 8 = 12 cm
On en déduit que l’image est renversée (γ < 0) et agrandie (|γ| > 1).

Après avoir étudié comment obtenir l’image d’un objet lumineux, nous allons nous
pencher, dans le chapitre 3, sur l’origine de la façon dont on perçoit leur couleur.

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