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HISTOIRE DE LA MÉDECINE EN RDC

INTRODUCTION

La colonie du Congo a connu un des meilleurs systèmes de santé colonial en Afrique. Il n'était

pas faux d'affirmer à l'époque que l'indigène congolais accédait à des soins de santé de qualité,

tout comme l'œuvre Médicale coloniale en Afrique Centrale (Congo-Rwanda-Burundi) est une

page importante de l'histoire de la santé en milieu tropical. La Médecine y était collective et

cosmopolite (agents de santé de plusieurs nationalités) et véritablement accessible à tous les

membres de la communauté.

Malheureusement, la mauvaise gouvernance qui caractérisé les différents régimes post-

coloniaux, tout comme les troubles et les guerres qui ont émaillé la RDC ont vite fait de détruire

ce passé médico-sanitaire plutôt glorieux.

LA MÉDECINE AVANT L'ÈRE COLONIALE

Avant l'arrivée du colon avec sa Médecine occidentale que nous pratiquons jusqu'à ce jour, les

différents peuples de l'actuelle RDC connaissaient la maladie, et savaient certainement y faire

face avec plus ou moins de bonheur et de succès.

Les Nganga » spécialisés en plantes médicales ou dans d'autres techniques thérapeutiques

(physiques, psychologiques) ont toujours été des véritables praticiens médicaux équivalents des

Médecins d'autres cieux, peut-être avec moins de rationalité type cartésienne.

Il faut cependant avouer que l'efficacité de cette pratique était manifestement inférieure à celle

de < la nouvelle Médecine des blancs. La grande morbimortalité qui faisait disparaître des
villages entiers en était témoins. La Médecine traditionnelle congolaise reste cependant

valable; elle a seulement besoin d'être évaluée, codifiée et standardisée.

Un des premiers belges connus au Congo est ce fameux Dr ALLART qui s'installa à Borna en

1883, pour le compte de l'expédition Stanley (Association Intemationale du Congo). Il opérait le

torse nu, ceint d'un tablier en caoutchouc, s'efforçant surtout de maintenir en vie ses malades

européens, en attendant leur évacuation vers l'Europe.

La plupart des médecins occidentaux ont été recrutés dans les pays occidentaux disposant

d'une expérience tropicale plus étendue: Italie, Portugal, Espagne et pays scandinaves.

Entre 1885 et 1779, MENSE fut le seul médecin en amont du Bas-Congo. En 1891, le Congo

comptait déjà 8 Médecins, et à partir du début du siècle, leur nombre évolue entre 25 et 30. En

1910 on en comptait 59.

Les missions chrétiennes, Protestantes et Catholiques, ont joué un rôle majeur dans les soins de

santé. La triade Evangélisation, Education et Santé était de règle.

Avec le temps, des enquêtes permettront d'identifier les problèmes de santé auprès des

populations atteintes, pour aboutir à des véritables programmes de recherche et de lutte

contre les différents fléaux.

Les fères générations des Médecins Coloniaux ont été à la fois bâtisseurs d'infrastructures

sanitaires et formateurs d'auxiliaires sanitaires autochtones. Leur expérience acquise sur

terrain, soigneusement rapportée, a contribué au progrès des sciences Médicales, notamment

dans les domaines de la parasitologie. Surtout qu'il était imposé à chaque Médecin, pour
prétendre à une progression dans la carrière, un examen de recyclage sur la pathologie

tropicale, accompagné de la présentation d'une thèse devant le jury de l'institut de Médecine

Tropicale Prince Léopold à Anvers.

La Médecine mobile et le personnel auxiliaire

Le besoin de se protéger contre des grandes endémies ou des épidémies des grandes masses

de la population a poussé au système de dépistage actif des malades et à l'hygiène

communautaire. La Médecine individuelle (colloque singulier médecin-malade) a ainsi occupé

un second rang, excepté le cas des malades blancs.

Ceci a abouti à une division de travail très poussée avec délégation d'une grosse part des tâches

à des auxiliaires sanitaires pour la plupart formés sur le tas. Les auxiliaires Médicaux étaient

Belges ou Congolais.

Le personnel autochtone, bien entraîné, s'est montré trés efficace surtout qu'il a bénéficié

d'une fonction continue. Ces auxiliaires ont pour finir acquis le titre 'd'agent sanitaire si prisé à

cette époque. lis ont joué un rôle déterminant dans l'extension du réseau de la santé publique à

l'ensemble du pays.

De toutes les façons, le colonialiste avait besoin d'une main d'ceuvre locale saine de corps pour

un meilleur rendement au travail. Tous les moyens étaient donc nécessaires pour préserver la

santé de la population. Dans cette tâche immense de couvrir tout le territoire congolais d'un

système fonctionnel de santé, la participation communautaire a été très importante.


Ce système de santé mobile était quelque peu à l'opposé du système où l'hôpital était le point

de ralliement de ceux qui avaient un problème de santé.

La formation du personnel

L'Etat colonial du Congo était toujours préoccupé par la formation d'un personnel médical et

paramédical compétent, sans lequel aucun résultat n'avait été possible. Au début I formation se

limitait à initier aux techniques les plus simples, les plus courantes, des jeunes congolais

intelligents ou débrouillards, parfois d'anciens malades.

Cette formation sur le tas fis place progressivement à une éducation formelle en langue

vemaculaire d'abord, en français par la suite. Ainsi naquirent les écoles d'aides-infirmiers,

infirmiore airice.arrnurhances arcnuchauene narrias canitsinse tarhniriane da lahoratnira

assistants médicaux et, pour finir par les Facultés de Médecine à Lovanium en 1956, à

Elisabethville (U.O.C) en 1958 et à Stanley ville - Kisangani (Université Protestante au Congo) en

1963.

Assez töt dans les années 601es Universités congolaises ont commencé à former des Médecins

spécialistes dans les principales branches de ta Médecine. Cette tradition encore en vigueur à

ce jour, principalement à l'Université de Kinshasa, fait de notre pays un des grands pourvoyeurs

de policiers de haut niveau en Afrique et même dans le monde.

Les autres membres de l'équipe médico-sanitaire ont aussi bénéficié d'une formation orientée

vers une pratique spécialisée de la Médecine. Les différents instituts supérieurs en sciences
infirmières et techniques appliquées (ISTM) qui sont nés dans les années 70 en sont les cadres

de formation.

Le système de santé Congolais

En accord avec la déclaration d'Alma-Ata (Adjerbaijan) en 1976, notre pays a opté pour la

stratégie des soins de santé primaires (S.S.P). Cette stratégie vise à traduire dans les faits la

politique national en matière de santé qui se résume en "La santé pour tous et par tous"

Les S.S.P sont une offre de service de santé de qualité accessibles aussi bien géographiquement,

financièrement que culturellement. Dans ce cadre, le pays a été subdivisé en 505 zones de

santé (Z.S), celle-ci était une aire géographique peuplée de 100.000-150.000 hab, et ayant en

son sein un hôpital général de référence (HGR) et éventuellement d'autres hôpitaux et une

constellation de centres de santé.

Le système ainsi constitué est de type pyramidal (la pyramide des SSP), avec à la base les Z.S

(niveau périphérique opérationnel), au sommet le ministère de la santé et spécialisées (niveau

stratégique) et un niveau intermédiaire (districts sanitaires) d'appui aux zones de santé.

En terme de prise en charge des problèmes de santé, la communauté est appelée à jouer un

rôle majeur. Les problèmes non résolus dans la communauté sont référés dans les centres de

santé; ceux-ci transfèrent les problèmes pour lesquels ils sont incompétents à l'hôpital général

de référence. La référence de la base vers le sommet est donc un mode de prix en charge

primordial dans les S.S.P.


Les tradithérapeutes à qui ± 80% des Congolais s'adressent en première ou seconde intension

sont appelé à jouer un rôle important dans le système de santé Congolais. La prise en compte

de l'acte avéré efficace du guérisseur doit être encourage.

Quelques grands noms ont marqué la politique nationale de santé, parmi eux on peut citer.

 Le Dr Paul KALONDA, Ministre de la Santé Publique dans les années 60-7f), qui a initié et

mis en cœuvre les lois sur l'organisation de la profession médicale (création de l'ordre

des médecins etc.).

 Le Prof. Dr. Martin NGUETE Kinkela, Commissaire d'Etat (Ministre) à la Santé Publique

dans les années 80, en réalité à l'origine des SSP aussi bien au Congo que dans le

Monde.

 Le Prof Or Léonard MASHAKO MAMBA, Ministre de la Santé de 1999 à 2004, célébre

dans la lutte contre la poliomyelite et initiateur des nombreux programmes nationaux

de lutte contre les problèmes majeurs de Santé en RDC. Ces différents programmes

nationaux de lutte contre la maladie sont conçus pour penserles stratégies de lutte au

niveau opérationnel du système de santé (la Zone de santé).

 Or KAPITA B. Joseph: illustre dans la lutte contre le VIH/Sida, au départ de la pandémie.

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