Hachana Dounia

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scienti…que

UNIVERSITÉ MOHAMED KHIDER, BISKRA

FACULTÉ des SCIENCES EXACTES et des SCIENCES de la NATURE et de la


VIE

DÉPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES

Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme :

MASTER en Mathématiques

Option : Analyse

Par

HACHANA DOUNIA

Titre :
,
Résolution des EDP dordre 2 linéaire :
(Méthode de séparation des variables)
Membres du Comité d’Examen :
Dr. BERBICHE Mohamed UMKB Président

Dr. GUIDAD Derradji UMKB Encadreur

Dr. SOLTANI Siham UMKB Examinatrice

juin 2021
Dédicace

Je dédie ce humble travail à mes parents.

i
REMERCIEMENTS

La réalisation de ce travail n’aurait pas pu se faire sans l’appui de plusieurs


personnes que je tiens à remercier.

En premier lieu, je remercie mes parents car grâce à eux que j’ai pu continuer
mes études à un niveau si avancé.

Je remercie ma soeur NARIMAN .

Je remercie mon amie TALBI AYOUB.

Je remercie mon encadreur GUIDADD Derradji qui m’a guidé dans mon projet
et m’aider à trouver des solutions pour avancer. Ainsi que les professeurs,
BERBICHE MOHAMED et SOLTANI Sihame qui m’ont accepté de
présider les jurys de soutenance.

je suis particuliérement reconnaissante envers Pr ATTAF Abd Alleh le doyen de


ma facultré, sans oublier de remercier tous mes ensiengnants de primaire à
l’université.

En …n, je remercie toutes les personnes, amis, qui directement ou indirectement ont
contribué à la réalisation de ce travail.

ii
Table des matières

Remerciements ii

Table des matières iii

Table des …gures v

Liste des tables vi

Introduction 1

1 Généralités sur les équations ordinaires et les équations aux dérivées


partielles. 3

1.1 Equations di¤érentielles ordinaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

1.1.1 Equation aux dirévées partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

1.1.2 Quelques équations de la physique mathématique . . . . . . . 6

2 Méthode de séparation des variables de fourier 12

2.1 Situation du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2.2 Rappel sur les series de fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2.2.1 Series de Fourier et coe¢ cients de Fourier . . . . . . . . . . . 15

2.3 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

iii
Table des matières

2.3.1 Equation de la chaleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

3 Examples 29

Bibliographie 39

Annexe B : Abréviations et Notations 42

iv
Table des …gures

v
Liste des tableaux

vi
Introduction

Beaucoup des phénomènes et des problèmes du monde aujourd’hui ba-


sées sur les équations aux dérivées partielles, qui seront notées en abrégé
EDP dans la suite.
En e¤et, les équations aux dérivées partielles traduisent par sa lan-
gage mathématique des lois des phénomènes en mécanique, la dynamique
des ‡uides, l’élasticité et la météorologie,..., ect. En plus, grâce à la déve-
loppement technologique l’EDP a utilisé pour traiter des images. Comme
conséquence, la physique et la mathématique a une grande relation. Le
parole de Poincaré a¢ rme cette relation : " toutes les lois sont tirées de
l’expérience, mais, pour les énoncer, il faut un langue spécial ; le langage
ordinaire est trop pauvre, il est d’ailleurs trop vague, pour exprimer des
rapports si délicats, si riches et si précis. Voilà donc une première raison
pour laquelle le physicien ne peut se passer des mathématiques ; elles lui
fournissent la seule langue qu’il puisse parler". (Poincaré, 1910). On va
citer des travaux des grands noms sur les EDP :
Euler écrit en 1765 un mémoire de mathématiques pures consacré à
une EDP spéci…que. Lagrange donne une sorte d’inventaire des EDP
rencontrées dans des problèmes physiques et livre des méthodes inno-
vantes d’intégration. Il est moins systématique et « maths pures » dans
son étude des EDP. D’Alembert va être le seul à, simultanément :

1
Introduction

- considérer les EDP hors de tout problème physique.


- entreprendre l’étude de classes très larges d’EDP.
Ce mémoire se décompose de trois chapitres, le premier chapitre
contient des dé…nitions de base sur les EDP et en particulier, les EDP
d’ordre deux, linéaire. Dans le deuxieme chapitre, nous allons détal-
laier comment trouver la solution de problème par la méthode de sépara-
tion des variables . Le dernier chapitre est un ensemble des di¤érentes
examples qui l’on va chercher les solutions par la méthode de séparation
des variables.

2
Chapitre 1

Généralités sur les équations


ordinaires et les équations aux
dérivées partielles.

Une équation aux dérivées partielles (EDP) est une relation reliant une fonction in-
connue de plusieurs variables u à ses dérivées partielles. Les EDPs se trouvent dans
les applications de la, physique, l’ingénierie, la biologie, l’économie, etc. En e¤et,
dans ces domaines, les phénomènes se modélisent souvent par des systèmes mathé-
matiques impliquant des EDPs. Les di¤érents processus du phénomène se décrivent
en déterminant une relation entre u et ses dérivées partielles.

1.1 Equations di¤érentielles ordinaires.

L’exemple le plus simple est lorsque la fonction u dépend uniquement d’une seule
variable. Alors cette relation est décrite simplement par ce qu’on appelle une EDO.

3
Chapitre 1. Généralités sur les équations ordinaires et les équations aux dérivées
partielles

Dé…nition 1.1.1 Une équation di¤érentielle est une relation de type :

F (x; u(x); u:0 (x); : : : ; u(n) (x)) = 0

entre la variable x 2 R et les dirévées de la fonction inconnu u au point x: La fonction


F est une fonction de plusieurs variables

(x; y; :::) ! F (x; y; :::)

où x est dans R (ou par fois dans un intervalle de R) et y ! (y0 ; :::; yn ) est dans
Rn+1 .

Exemple 1.1.1 Le mouvement d’un objet sur une droite peut être décrit par l’équa-
tion
00
u (x) = g(u(x))

La variable x correspond au temps et la fonction u correspond à la position de l’objet.


Dans ce cas x 2 I R et :

F : (x; y) ! F (x; y0 ; y1 ; y2 ) = y2 g(y0 )


R 4 ! R4

1.1.1 Equation aux dirévées partielles

soit u = u (x; y; :::) une fonction de plusieurs variables indépendantes au nombre …ni.
Une EDP pour la fonction u est une relation qui lie :

- Les variables indépendantes (x; y; :::)

- La fonction "inconnue" u de variables indépendantes

- Un nombre …ni de dérivées partielles de u

4
Chapitre 1. Généralités sur les équations ordinaires et les équations aux dérivées
partielles

@u @u @u
F x; y; :::u; ; ; ; ::: =0 (1.1)
@x @y @x2

u est la solution de l’EDP Si, aprés substitution , la relation :

@u @u @u
F x; y; :::u; ; ; ::: =0
@x @y @x2

.est satisfaite pour x; y; ::: appartenant à une certaine région de l’éspace des variable
independantes.

Dé…nition 1.1.2 une équation aux dérivées partielles(EDP) est une relation fonc-
tionnelle entre une fonction inconnue u de plusieurs variable (u = u(x1 ; :::xn )) est
ses dérivées (x1 ; :::; xn ) 2 D,où D désigne un ouvert de Rn ; (n 2):

Dé…nition 1.1.3 on appelle ordre d’une EDP l’ordre le plus éléve des dérivées par-
tielles intervenant dans l’EDP.

Exemple 1.1.2
@u @u
+ =0 1er ordre:
@x @y

Dé…nition 1.1.4 si u et ses dérivées partielles apparaissant séparament et à la


puissance 1 dans l’EDP celle-ci est dit linéaire.

Exemple 1.1.3 u = u(x; y)

@u @u
+ =0 1er ordre linéaire.
@x @y
@u @u
+ + sin u = 0 1er ordre non-linéaire.
@x @y
@u @2u
+u 2 =0 2eme ordre non-linéaire.
@x @y

Pour une EDP non-linéaire homogéne :

5
Chapitre 1. Généralités sur les équations ordinaires et les équations aux dérivées
partielles

9
>
u1 solution =
u1 + u2 est solution.
u2 solution >
;

1.1.2 Quelques équations de la physique mathématique

Equation de transport :
@u
@t
+c @u
@x
=0 où u (x; t) est utilisée pour modéliser la polution de l’air, la dispersion
des colorants ou même le ‡ux de tra…c.

Equation de Burgers :
@u
@t
+ u @u
@x
= 0 où u (x; t) est issue de l’étude de la dynamique des gazs.

Equation de des ondes :


@2u @2u @2u @2u
@t2
c2 @x2
+ @y 2
+ @z 2
= 0 où u (x; y; z; t) est utilisée pour modéliser de petites
oscillations, elle joue un grand role dans la dynamique des ‡uides et dans l’électro-
magnetisme.

Equation de la chaleur :
@u @2u @2u @2u
@t
k @x2
+ @y 2
+ @z 2
= 0 où u (x; y; z; t) est utilisée dans l’étude de la conduc-
tion thermique

Equation d’Euler-bernoulli :
@2u 4
@t2
+ c4 @@xu4 = 0 où u(x,t) est utilisée dans la theorie des poutres dans la prochaine
sectionon illustre la maniére de dérivation de quelques EDPs citées ci-dessus en
utilisant des lois physique

Equation de la place ou du pontentiel :


@2u @2u @2u
@x2
+ @y 2
+ @z 2
= 0 où u(x; y; z; t) apparait notamment dans : astronomie, électro-
statique, mécanique des ‡uides et la mécanique quantique.

6
Chapitre 1. Généralités sur les équations ordinaires et les équations aux dérivées
partielles

EDP linéaire du 1er ordre

@u @u
A(x; y) + B(x; y) + C(x; y)u = D(x; y) (1.2)
@x @y

est la forme la plus générale pour une EDP linéaire 1er ordre.

@u
Exemple 1.1.4 @x
+ y @u
@y
= 0 avec u = u(x; y) est une EDP 1er ordre, linéaire
homogène.

8
>
< du = @u @u
@x
dx + @y
dy
>
: = ( ydx + dy) @u
@y

si du et dx sont reliés par ydx + dy = 0 alors du = 0.

u est constante le long des courbes y = "ex .


@u
la solution générale de @x
+ y @u
@y
= 0 est de la forme :

u(x; y) = f (ye x )

où f 2 C 1 (R)

EDP linéaire du 2eme ordre

Dé…nition 1.1.5 une équation aux dérivées partielles du 2eme ordre de deux va-
riables x et y est une équation de la forme :

@2u @2u @2u @u @u


A(x; y) 2
+B(x; y) +C(x; y) 2
+2D(x; y) +2E(x; y) +F (x; y)u = H(x; y)
@x @x@y @y @x @y

dont un cas particulier important est celui ou A,B,C,D et F sont des constantes.

Exemple 1.1.5 donnons quelques exemples fondamentaux d’EDP du second ordre

7
Chapitre 1. Généralités sur les équations ordinaires et les équations aux dérivées
partielles

Equation de la place :
En dimension n, on cherche u = u(x1 ; :::xn ) tel que
8
>
< u = f dans un ouvert :
>
: u = y dans @ :
Equation des ondes :
pour un domaine
8 Rn ; on cherche u = u(x1 ; :::xN ; t) telque
>
> @2u
u = f dans [0; T ]
>
> @t2
>
>
>
< u = g sur [0; T ]
>
> u(x; t = 0) = u0 (x)
>
>
>
>
>
: @u
@t
(x; t = 0) = v0 (x)

Condition sur l’ensemble des solutions

pour trouver des solutions particuliéres d’EDP à partir de la solution générale, on


va imposer des conditions restrictives sur l’ensemble des solutions.

Les conditions les plus fréquentes sont :

1. Conditions initiales :
Si u est une fonction de (x; t) 2 R R?+ on donne u (x; t0 ) = 0 (x) ou
D u (x; t0 ) = 0 (x), on parle aussi des conditions de Cauchy.

2. Conditions aux limites

Dé…nition 1.1.6 Une condition aux limites est une contrainte sur les valeurs que
prennent les solutions des EDP sur une frontiére.Ces conditions imposent une valeur
de u ou de ses derivées au bord du domaine

Il existe plusieurs types de conditions aux limites citons ici :

Direchlet-valeurs aux bord :

8
Chapitre 1. Généralités sur les équations ordinaires et les équations aux dérivées
partielles

dans ce type de condition la valeurs de la variable dépendante est imposée sur la


frontiére du domaine de calcul.

Exemple 1.1.6 8
>
< u = f sur .
>
: u = d sur @ .

où d est une fonction, si d = 0 on quali…era le problème d’homogène, dans le cas


contraire il sera dit no homogène.

Neuman-Grandients aux bord :

La variable dépendante n’est pas connue sur la frontiére mais si dérivée est bien
dé…nie.

Exemple 1.1.7 8
>
< u = f sur .
>
: @u
= g sur (n normale à @ ).
@n

où g est une fonction

mixte-Grandients et valeurs aux bord :

cette condition est composée des deux première condition imposée sur la frontière.

Exemple 1.1.8 on note @ =@ 1 [@ 2:

8
>
>
>
> u = f sur .
<
u = D sur @ 1.
>
>
>
>
: @u
= g sur @ 2
@n

Classi…cation des équations aux dérivées partielles du 2eme ordre.

Nous étudions l’équation aux dérivées partielles du 2eme ordre suivante :

9
Chapitre 1. Généralités sur les équations ordinaires et les équations aux dérivées
partielles

@2u @2u @2u @u @u @u


A 2
+ B + C 2
+ D(x; y; u; ; ) =0
@x @x@y @y @x @y @x

où A, B et C sont constants de x et y.

les équations aux dérivées partielles du 2eme ordre sont classées comme équation du
type elleptique ou du type hyperbolique ou encore du type parabolique, selon la
valeur du determinant : B 2 4AC:
2 2 2
On dit alors que, l’équation A @@xu2 + B @x@y
@ u
+ C @@yu2 + D(x; y; u; @u ; @u ) @u = 0 sur un
@x @y @x

domaine D, est de type :

elleptique : si B 2 4AC < 0 sur le domaine D.

parabolique : si B 2 4AC = 0 sur le domaine D.

hyperbolique : si B 2 4AC > 0 sur le domaine D.

@2u 2
1. @y 2
C 2 @@xu2 = 0 avec C > 0
B2 4AC > 0 ainsi l’équation des ondes est hyperbolique.
@u 2
2. @x
d @@xu2 = 0 ainsi l’équation de la di¤ussion et parabolique.
@2u @2u
3. @x2
+ @y 2
=0
B2 4AC = 4 < 0 ainsi l’équation de la place est elliptique.
2 @2u
4. y @@xu2 @y 2
= 0 e·quation tricomi.
y > 0 )l’EDP est hyperbolique.
y = 0 )l’EDP est parabolique.
y < 0 )l’EDP est elleptique.

Equation elliptique.

Les équation elliptiques régissent les problèmes stationnaires d’équilibre, générale-


ment dé…nis sur un domaine spétial borné de frontière sur laquelle l’inconnue est
soumise à des condition aux limites, le plus souvent de type Dirichlet ou Neumann.

10
Chapitre 1. Généralités sur les équations ordinaires et les équations aux dérivées
partielles

le problème elliptique est celui fourni par l’équation de la place (ou de poisson)
soumise à des conditions aux limites, par exemple de Direchlet :

8
>
< u = f dans .
>
: u = u0 sur .

11
Chapitre 2

Méthode de séparation des


variables de fourier

La méthode de séparation des variables ou la méthode de fourie est largement utilisée


pour résoudre les problèmes aux limites relatives aux EDPs. Elle consiste de chercher
des solutions particulières de la forme séparable u(x; y) = X(x)Y (y),ou X et Y sont
des fonctions de x et y respectivement. Dans de nombreux cas,l’EDP se réduit à deux
équations di¤erentielles ordinaires pour X et y.on obtient donc des problèmes aux
limites impliquant des EDOs. Cependant, la question de la séparabilité d’une EDP
en deux équations di¤érentielles ordinaires ou plus n’est pas toujours possible. Dans
ce chapitre, on va appliquer cette méthode sur des problémes aux limites relative
aux limites relatives aux EDPs linéaire.

2.1 Situation du problème

On decrit maintenant la methode de séparation des variables et examine les condi-


tions d’applicabilité de la méthode aux problèmes qui impliquent des EDPs de second
ordre de deux variables indépendentes. On considère donc le problème aux limites

12
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

dont l’inconnu u (x; t) posé sur un domaine de la forme I J , où I et J sont des


intervalles de R tels que I = [a; b] , 1 < a < b < +1.

8
>
> 2 2
>
> a1 (x) @@xu2 + b1 (t) @@t2u + a2 (x) @u @x
+ b2 (t) @u @t
+ (a3 (x) + b3 (t)) u (x; t) = h (x; t) ; (x; t) 2 I J
<
u (x; 0) = f (x) ; x 2 I condition initiale , condition aux limites
>
>
>
>
: ou a1 ; b1 ; a2 ; b2 ; a3 ; b3 ; h (x; t) ; f (x) sont des fonctions données.

Conditions aux limites : On distingue di¤érents types des conditions aux limites
(C:L)

IConditions de Dirichlet :

u est …xée sur le bord de I

u (a; t) = u (b; t) = 0

IConditions de Neumann :

La derivée normale de u est …xée sur I

ux (a; t) = ux (b; t) = 0

IConditions de Robin ou mixte :

C1 (x) u (a; t) + C2 (x) u (b; t) = 0

IConditions périodiques :

u (a; t) = u (b; t) et ux (a; t) = ux (b; t)

Rapportons les principales étapes de cette méthode.

1. on recherche les solutions séparées de (") ces solutions sont de la forme spéciale

u(x; t) = X(x)T (t)

13
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

et satisfont les conditions aux limites et la condition initiale il se trouve que X


et T doivent être des solutions des problèmes aux limites linéaires (p1 ) et (p2 )
relatives aux X et T ,respectivement.

2. On résout les problémes (p1 ) et (p2 ), les solutions de (p1 ) nous permettent de
construire une base hilbertiènne (Xi )i2N on désigne par (Ti )i2N les solutions de
(p2 ):

3. On utilise le principe de superposition générale pour générer à partir de (Xi )i2N


et (Ti )i2N une solution plus générale du problème, sous la forme d’une série
in…nie de solutions séparées.

4. dans la derniére étape,on calcule les coe¢ cient de cette série et étudie sa conver-
gence.
Principe de superposition
Si u1 et u2 satisfont une EDP linéaire homogène, alors une combinaison linéaire
arbitraire c1 u1 + c2 u2 ; c1 ; c2 2 R satisfait également la même équation.
Dans la suite on va rappeler quelques notions essentielles sur les séries de fourier
qui seront utilisées dans le reste de ce chapitre.

2.2 Rappel sur les series de fourier

Dé…nition 2.2.1 Une suite de fonction f n (x)g ; n 0 dé…nit sur un intervalle


[a; b] ; décrit un système orthonormal par rapport à la fonction de poids q(x) si et
seulment si 8
>
< 1 si m 6= n
Rb
8n 0; 8m 0; a 'n (x)'m (x)q(x)dx =
>
: 0 si m = n

Exemple 2.2.1 On va voir que les fonctions cos et sin peuvent former une base or-
n o
thonormale. Pour cela, l’ensemble des fonctions p12 ; cos(x) sin(x) cos(2 ) sin(2x)
p ; p ; p ; p ; :::; cos(nx)
p ; sin(nx)
p ; :::
un système orthogonale de fonction sur l’intervalle [ ; ] pour la fonction de poids

14
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

q 1 ceci est a¢ rmé par les calculs suivants :


si m; n 1;on a : 8
>
< 1 si m 6= n
R R cos((m n)x) cos((m+n)x)
sin(mx) sin(nx)dx = 2
dx=
>
: 0 si m = n

si m; n 0, on a : 8
>
>
>
> 0 si m 6= n
R R <
cos((m n)x) cos((m+n)x)
sin(mx) cos(nx)dx = 2
dx= si m = n
>
>
>
>
: 2 si m = n = 0

si m 0 et n 1, on a :
R R cos((m+n)x) cos((m n)x)
cos(mx) sin(nx)dx = 2
dx =0

Dé…nition 2.2.2 Soient f une fonction et Df son ensemble de dé…nition : On dit


que la fonction f est periodique s"il existe un nombre réel non nul p véri…ant la
propreté suivante :
Si x 2 Df alors x + p 2 Df et f (x + p) = f (x)
Le nombre p est appelé la période de la fonction f

2.2.1 Series de Fourier et coe¢ cients de Fourier

Le but de cette section est d’ecrire une fonction f (x) continue par morceaux et 2
périodique sous la forme

a0 X
1
f (x) = + (an cos (nx) + bn sin (nx))
2 n=1

ou an ; bn pour n 0 sont appellés les coe¢ cients de Fourier associes à la fonction f

Dé…nition 2.2.3 Les co¢ cients de fourier associées à la fonction f sont données
par :
1
R 1
R 1
R
a0 = f (x)dx; an = f (x) cos(nx)dx; bn = f (x) sin(nx)dx si n 1

15
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

Soit f (x) = x + x2 sur l’intervalle [ ; ]


R 2
a0 = 1 f (x)dx = 2 3
Si n 1 alors :
R
an = 1 (x + x2 ) cos(nx)dx
1 1
R
= n
(x + x2 ) sin(nx)] n
(1 + 2x) sin(nx)dx
1
= n2
( (1 + 2x) cos(nx)] + n1 (2 sin(nx)]
4 cos(n )
= n2
4( 1)n
= n2

et
1
R 2( 1)n+1
bn = (x + x2 ) sin(nx)dx = n

donc la série de fourier :


2
X
1
4( 1)n 1)n+1
3
+ (( n2
) cos(nx) + ( 2( n
) sin(nx))
n=1
une remarque importante pour faciliter les calculs.

Remarque 2.2.1 1. Si f est une fonction paire, alors sa série de fourie est :

Z
a0 X
1
2
+ an cos(nx) avec an = f (x) cos(nx)dx pour n 0:
2 n=1

2. Si f(x) est une fonction impaire, alors sa série de fourier est :

X
1 Z
2
bn sin(nx) avec bn = f (x) sin(nx)dx pour n 0:
n=1

2.3 Application

2.3.1 Equation de la chaleur

considérons le problème sur l’intervalle [0; L] avec L 0 constitué de l’équation de


la chaleur

16
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

@u @2u
k = 0; 0 < x < L; t > 0; (2.1)
@t @x2

Les conditions aux limites de type direchlet

u(0; t) = u(L; t) = 0; t 0 (2.2)

et la condition initiale

u(x; 0) = f (x); 0 x L (2.3)

où f est une fonction donnée et k est un constante positive.

Ce problème modélise la condition thermique dans un tige de longeur L. La


chaleur est supposée nulle aux deux extrémités du tige et égale a f (x) à
l’instant t = 0.

Les conditions aux limites impliqent que


8
>
>
>
> f (0) = u(0; 0) = u(L; t) = 0
<
et
>
>
>
>
: f (L) = u(L; 0) = u(L; 0) = 0
ces deux conditions s’appellent les conditions de compatibilité.

Etape 01 : On commence à chercher des solutions de(2.1) sous la forme

u(x; t) = X(x)T (t) (2.4)

qui satisfont les conditions (2.2) où X et T sont des fonctions de x et t, respectivement.


dans cette étape, on ne prend pas en compte la condition initiale (2.3) et on n’est
pas intéressé par la solution zéro u(x; t) = 0. on cherche donc des fonctions X etT
qui ne s’annulent pas identiquement.

17
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

Par di¤érentiation de (2.4) par rapport à t et deux fois par rapport à x et par
substitution dans (2.1), obtient

XT 0 (t) = kX 00 (x)T (t); 0 < x < L; t > 0

on peut réecrire
T 0 (t) kX 00 (x)
= ; 0 < x < L; t > 0: (2.5)
T (t) X(x)

Puisque x et t sont des variables indépendantes, cette relation implique qu’il existe
une constante ( appellée constante de séparation) telle que

T 0 (t) kX 00 (x)
= = ; 0 < x < L; t > 0: (2.6)
T (t) X(x)

Comme on cherche des solutions ne s’annulent pas identiquement , alors il existe


t0 2 R tel que T (t) 6= 0 consequement on obtient

8
>
< u (0; t0 ) = X (0) T (t0 ) = 0
=) X (0) = X (L) = 0
>
: u (L; t ) = X (L) T (t ) = 0
0 0

L’équation (2.6) conduit au système d’EDOs suivant :

8
>
< @2X
@x
+ X = 0; 0 x L
(2.7)
>
: X (0) = X (L) = 0

Et

dT
+ T = 0; t 0 (2.8)
dt

ou est une constante.

Etape 02 : On commence d’abord a resoudre le système (2.7), une solution non

18
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

triviale de (2.7) est appelée fonction propre avec la valeur propre en distingne 3
cas.
2
Cas 01 : = < 0 alors :

X(x) = exp( x) + exp( x)

où ; sont des réels arbitraires. Les conditions aux limites donnent :

8
>
< + =0
>
: exp( L) + exp( L) = 0

De la première équation, on a = ; La seconde equation implique donc :

exp( L) = exp( L) alors si 6= 0 on obtient exp(2 L) = 1 ; ce ci n’est pas


possible car et L sont di¤érents de 0 et par conséquant = = 0: Alors ce cas
X 0 et u (x; t) = 0 pour tout 0 x L et t 0 On doit donc exclure le cas
< 0;

Cas 02 : Si = 0; on obtient:

X (x) = + x

où ; sont des réels arbitraires.Les conditions aux limites impliquent


8
>
< + =0
>
: + L=0
Comme L 6= 0; Il est claire que = = 0, Alors dans ce cas X 0 et u (x; t) = 0
pour tout 0 x L et t 0 on doit donc exclure le cas = 0:
2
Cas 03 : = 0 alors :

X(x) = cos( x) + sin( x)

19
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

où ; sont des réels arbitraires. Les conditions aux limites impliquent

8
>
< =0
>
: sin( L) = 0

Pour éviter la solution triviale X 0, on suppose que 6= 0. Ceci implique que


sin( L) = 0. Conséquemment

L=n ; = (n L)2 ; n 2 Z

Il en résulte que

n = (n )2

sont les valeurs propres de et les fonctions

Xn (x) = n sin(n x L)

sont les fonctions caractéristiques du probléme (2,7) comme sin( x) = sin(x) pour
tout x 2 R, il su¢ t donc de considérer

n = (n L)2 ; Xn (x) = n sin(n x L); n 2 R; n 2 N

Il rest maintenant à résoudre le problème(2.8), la solution est donnée par

T (t) = n exp( k(n L)2 )t; n 2 N

À la …n de cette étape, on peut considérer qu’on a bien construit une base hilbertiènne
(Xi )i2N

20
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

Etape 03 : On utilise le principe de superposition générale pour générer à partir de


(Xi )i2N et (Ti )i2N une solution plus générale du problème, sous la forme d’une série
in…nie de solution séparées. On a ainsi obtenu la suite de solutions séparées

Un (x; t) = n sin(n x L) exp( k(n L))2 ; n 2 N

par le principe de superposition implique que toute combinaison linéaire

X
N
Un (x; t) = n sin(n x L) exp( k(n L)2 )t
n=1

de solution séparées est également une solution de l’équation de la chaleur qui satisfait
les condition aux limites de direchlet

Conidérons maintenant la condition initiale supposons qu’il ait la forme

X
N
f (x) = n sin(n x L)
n=1

c’est à dire qu’il s’agit d’une combinaison linéaire des fonctions propres ensuite, une
solution au problème de chaleur (2.1)-(2.3) est donnée par :

X
N
Un (x; t) = n sin(n x L) exp( k(n L))2 t
n=1

L’idée brillante de fourier était possible de représenter une fonction arbitraire f satis-
faisant les conditions aux limites (2.2) comme une combinaison linéaire in…nie unique
des fonctions propres sin(n x L): En d’autres termes, il est possible de trouver des
constantes n telles que
X
1
f (x) = n sin(n x L)
n=1

une telle série est appelée une série (ou extension) de fourier (généralisée) de la

21
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

fonction f par rapport aux fonctions propres du problème, et n; n = 1; 2:::sont


appelés les coe¢ cients de fourier (généralisés) de la série. Dans ce cas,le principe de
superposition généralisée implique que l’expression formelle

X
1
u(x; t) = n sin(n x L) exp( k(n L)2 )t
n=1

est un condidat naturel pour une solution généralisée du problème (2.1)-(2.3). on


explique maintenant comment représenter une fonction arbitraire f sous la
forme d’une série de fourier. En d’autre termes,comment calculer les coe¢ cients

n .Remarquons

8
Z Z >
<
L X
1 L 0; m 6= n
sin(m x L)f (x)dx = n sin(m x L) sin(n x L)dx =
0 0 >
: L 2; m = n
n=1

par conséquent, les coe¢ cients de fourier sont donnés par :

RL Z L
0
sin(m x L)f (x)dx 2
n = RL = sin(n x L)f (x)dx
sin2 (m x L)ds L 0
0

on obtient la formule explicite de la solution formelle, qui est donnée par :


8
> P1
>
> u(x; t) = sin(n x L) exp( k(n L)2 )t
>
< n=1 n

ou
>
>
>
> RL
: n = 2
sin(m x L)f (x)dx
L 0

Equation de la chaleur avec condition de Neumann

Considérons le problème de conduction thermique suivant dans un intervalle …ni :

22
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

@u @2u
k = 0; 0 < x < L; t > 0: (2.9)
@t @x2
ux (0; t) = ux (L; t) = 0; t 0: (2.10)

u(x; 0) = f (x); 0 x L: (2.11)

où f est une condition initiale donnée est k est une constante positive. A…n de rendre
(2.10) consistant avec (2.11) ou suppose la condition de compatibilité : fx (0) =
fx (L) = 0

Ce problème correspond à l’évolution de la températeure u (x; t) dans un tige thermo-


conductrice unidimentionelle homogène de longeur L dont la temperature initiale (au
temps t = 0) est connue et telle qu’il n’ya pas de ‡ux de chaleur a travers les limites
(la chaleur n’entre pas ou ne sort pas a travers le système).

On commence par rechercher des solutions de la forme spéciale,

u (x; t) = X (x) T (t) (2.12)

où X et T sont des fonctions des variables x et t respectivement, Di¤érencions la


solution séparée (2.12) et remplaçons dans l’EDP, on obtient

XTt = KXxx T

On peut réecrire par (appellé constante de séparation) telle que :

Tt Xxx
=K = (2.13)
T X

est une constante réelle. Comme on cherche des solutions ne s’annule pas identi-

23
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

quement, alors il existe t0 2 R telque T (t) 6= 0 conséquement on obtient :


8
>
< ux (0; t) = Xx (0):T (t0 ) = 0
) Xx (0) = Xx (L) = 0
> u (L; t) = X (L):T (t ) = 0
: x x 0

L’équation (2.13) conduit au système d’EDPs suivant

8
>
< X 00 + X = 0,0 < x < L
(2.14)
>
: X 0 (0) = X 0 (L) = 0

et

fT 0 + KT = 0; t > 0 (2.15)

où est une constante. On commence d’abord à résoudre le système (2.14)

Cas 01 :
2
= < 0; alors X(x) = exp( x) + exp( x) et X0(x) = [ exp( x) +
exp( x)]

où ; sont des nombres réels arbitraires mais les conditions


8 8
>
< X 0 (0) = 0 >
< ( + )=0
)
>
: X 0 (L) = 0 >
: ( exp( L) + exp( L)) = 0
8
>
< =
)
>
: exp( L) + exp( L) = 0
) = =0)X 0 et u(x; t) = 0

pour tout 0 x L et t 0 on doit donc exclure le cas < 0:

Cas 02 :

si = 0; X(x) = + x et X0(x) =

24
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

où ; sont des nombres réels arbitraires mais

8
>
< X 0 (0) = 0
) =0
>
: X 0 (L) = 0

Donc = 0 est une valeur propre avec la fonction propre X(x) = (constante).

Cas 03 :
2
Si = > 0, alors X(x) = cos( x)+ sin( x) et X 0 (x) = [ sin( x) + cos( x)]

où ; sont des nombres réels arbitraires. Mais


8 8
>
< X (0) = 0
0 >
< cos(0) = 0
)
>
: X 0 (L) = 0 >
: sin( x) + cos( x)
8
>
< =0
)
>
: sin( x) + cos( x)

) = 0 et sin( x) = 0
comme sin( l) = 0; alors sin( L)= 0: Conséquemment L = n et = (n nL)2
avec n 2 Z on obtient n = ( nL )2 et Xn (x) = n cos( nLx )
Parceque cos (x) = cos ( x)pour tout x 2 R, et on prend en considération la valeur

= 0. Les valeurs et les fonctions propres sont dé…nies par :

n 2 n x
n =( ) et Xn (x) = n cos( ):n2N
L L

On passe maintenant à l’équation (2.8) dont la solution générale est donnée par
T (t) = n exp( k(n L)2 )t; n 2 N

On a ainsi obtenu la suite suivante de solution séparée :

un (x; t) = n cos(n x L) : n 2 N

25
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

Le principe de superposition implique que toute combinaison linéaire :

U (x; t) = n cos(n x L); n 2 N

supposons que l’on a :

0
X
N
f (x) = + n cos(n x L)
2 n=1

Dans ce cas le principe de superposition généralisée implique la solution formelle

0
X
1
u(x; t) = + n cos(n x L) exp( k(n L)2 )t
2 n=1

On sait que si m; n 0: On a

8
>
>
Z Z >
> 0; m 6= n
L L
cos((m n)x) + cos((m + n)x)dx <
cos(mx) cos(nx)dx = = L 2; m = 0
0 0 2 >
>
>
>
: L; m = n = 0

On passe maintenant à expliquer comment calculer les coe¢ cients m; m = 0; 1; 2::::::::

Pour m=0 multipliant f par cos (0 x L)et on integre sur (0; L) on obtient ;

Z L Z L X1 Z L
0 0L
cos(0 x L)f (x)dx = cos(0 x L)dx+ n cos(0 x L) cos(n x L)dx = +0
0 2 0 n=1 0 2

RL 2
RL
Car 0 cos(0 x L) cos(n x L)dx = 0 puisque n 6= (m = 0) ; alors : 0 = L 0
cos(0 x L)f (x)dx
R
2 L
L 0
f (x)dx

Pour m 6= 0 Multipliant f par cos(m x L); m 6= 0 On intègre sur (0; L) on obtient ;

26
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

Z L Z L X
1 Z L
0
cos(m x L)f (x)dx = cos(m x L)dx + n cos(m x L) cos(n x L)dx
0 2 0 n=1 0
Z L
0L
= [sin (0) sin (m )] + m cos(m x L) cos(n x L)dx
2m 0
L
= m
2

ce qui donne
R
2 L
m = L 0 cos(m x L)f (x)dx
RL P RL
et f (x)) = L1 0 f (x)dx + L2 1
n=1 cos(n x L) 0 cos(n x L)f (x) dx

Par consequant. La solution formelle est donnée par ;

Z Z
2X
L 1 L
1 2
u(x; t) = f (x)dx+ cos(n x L) exp( k(n L) )t cos(n x L)f (x) dx
L 0 L n=1 0

Exemple 2.3.1

Soit la fonction f (x) = x + x2 sur l’intervalle [0; ] alors L = et

Z 0
2 2 1 2 1 3
0 = x + x2 dx = x + x
0 2 3 0

Si n 0 alors :

Z 0 Z 0
2 2 1 2 1
n = x+x cos (nx) dx = x+x sin (nx) 0
(1 + 2x) sin (nx) dx
0 n n 0
1
= f[ (1 + 2x) cos (nx)]0 g
n2
1
= 2 [ (1 + 2x) cos (nx) + 1]
n
1
= 2 [(1 + 2 ) ( 1)n 1]
n
27
Chapitre 2. Méthode de séparation des variable de fourier

Donc

1 2 X
1
1
f (x) = + 2
+ 2
((1 + 2 ) ( 1)n 1) cos(n x L)
2 3 n=1
n

Dans ce cas le principe de superposition généralisée implique la solution formelle

X
1
1
u(x; t) = 0 + 2
((1 + 2 ) ( 1)n 1) cos(n x L) exp( k(n L)2 )t
n=1
n

28
Chapitre 3

Examples

Exemple 3.0.2 on considère le problème suivant pour x 2]1; e[; t > 0 :

8
>
> @2u 2
>
> @t2
= x2 @@xu2 + 3x @u
@x
<
u(1; t) = u(e; t) = 0 (3.1)
>
>
>
>
: u(x; 0) = 0; @u (x; 0) = f (x)
@t

où f est une fonction continue sur ]1,e[. Résoudre ce problème (3.1) par la
méthode de séparation des variables, en recherchant la solution sous la forme
P
u(x; t) = k2N Xk (x)Tk (t):

1. On injecte la forme séparée u(x; t) = X(x)T (t) dans l’équation :

00 00 0
XT = x2 X T + 3xX T

00 0 00
x2 X +3xX T
Ce qui donne X
= T
= 2R

29
Chapitre 3. Examples

2. Les conditions aux limites conduisent à :

X(1) = X(e) = 0

3. On pose x = e2 et X(x) = Z (z)

0
dz 0
0 Z
X = Z =
dx x
00
2 2 0
00 dz 0 dz 00 Z Z
X = 2Z + Z = 2+ 2
dx dx x x
00 0 00 0
x2 X + 3xX X = Z + 2Z Z

4.
Z (0) = Z (1) = 0

5. L’équation caractéristique est donnée par : r2 + 2r = 0 Son descriminant


reduit est 1 +
Dans le cas ou 1 + = !2 0. Les deux racines distinctes sont r = 1 !
z
ce qui conduit a Z (z) = e (Ae!z + Be !z
)ou A et B sont deux constantes
réelles. Les conditions aux limites imposent alors :

1
Z (0) = A + B = 0 et Z (1) = e Ae! + Be !
=0

Ce qui conduit necessairement à A = B = 0 et il n’existe pas de solution non


triviale.
Dans le cas ou 1 + = ! 2 = 0 La racine double est r = 1: Ce qui conduit
z
à Z (z) = e (A + Bz) :ou A et B sont deux constantes réelles. Les conditions
1
aux limites imposent alors :Z (0) = A = 0 et Z (1) = e (A + B) = 0 Ce qui
conduit necessairement à A = B = 0 et il n’existe pas de solution non triviale.
Dans le cas ou 1 + = !2 0: Les deux racines complexes distinctes sont

30
Chapitre 3. Examples

z
r= 1 i!:Ce qui conduit à Z (z) = e (A cos (!z) + B sin (!z)) :ou A et B
sont deux constantes réelles. Les conditions aux limites imposent alors :

1
Z (0) = A = 0 et Z (1) = e (B sin [!]) = 0

Pour obtenir une solution non triviale on doit donc avoir sin (!) = 0 ce qui
implique ! = k :k 2 N Il en resulte :

z
Zk (z) = Bk e sin (k z)

et
ln x
Xk (x) = Zk (z) = Zk (ln x) = Bk e sin (k ln x)

p
Les vecteurs sont normalisés en choisissant Bk = 2: On injectant la forme
P
k2N Xk Tk dans l’éqution on obtient :

X X 00 0
X
Xk Tk = x2 Xk + 3xXk Tk = k Xk Tk
k2NF k2NF k2NF
X 00
Tk k Tk Xk = 0
k2NF

L’independance linéaire des Xk conduit alors à :

00 00
Tk k Tk = Tk + 1 + (k )2 Tk = 0

de solution generale :

q 0 q
Tk (0)
Tk (1) = Tk (0) cos t 1 + (k )2 +q sin t 1 + (k )2
1 + (k )2

31
Chapitre 3. Examples

La deuxième condition initiale imopose ensuite :

@u X 0
(x; 0) = Tk (0) Xk (x) = f (x)
@t F k2N

Finalement :
q
X sin (k ln x) sin t 1 + (k )2
u(x; t) = ck
k2N
x

ou Re
1
sin (k ln x) f (y) dy sin (t)
u(x; t)ck = 2 q
1 + (k )2

Exemple 3.0.3 Résoudre le probléme suivant par la méthode de séparation des va-
riables : 8
>
> 2
>
> a @@xu2 + bu + @u
@t
= 0; (x; t) 2]0; `[ R+
<
u(0; t) = u0 e t ; u(`; t) = u0 e t
>
>
>
>
: limt!+1 u(x; t) = 0

2
où a: b: : : u0 et ` des réels striquetement positifs tel que a > b`2 :

On commence par rendre homogènes les conditions aux limites en cherchant un


rélevement (le domaine prismatique suggère une solution a¢ ne de x).

t x x t
U (x; t) = u0 e 1 + e
` `

U est regulier et veri…é les conditions aux limites. On pose =u U:

est une solution de :

@2 @ @2U @U
a 2
+b + = a 2
+ bU + (3.2)
@x @t @x @t
t x x t
= u0 (b )e 1 + (b ) e
` `

32
Chapitre 3. Examples

et on doit satisfaire les conditions :

(0; t) = (`; t) = 0

lim = lim u U =0
t!+1 t!+1

Posons = XT ce qui donne :

00 00
T X
b = a =
T X
q
les conditions aux limites conduit à Xn = 2` sin n x
`
: On injecte en…n la série
P
n2N Xn Tn dans l’EDP

X an2 2
0 x x
t t
b Tn + Tn = u0 (b )e 1 + (b ) e
k2N
` ` `

On projette alors le second membre sur la base : Il faut donc calculer les projections
x
de x ! 1 et x ! `

r Z ` p
2 x 2`
sin(n )dx = (1 ( 1)n )
` 0 ` n
p Z ` p
2 x 2`
p sin(n )dx = ( 1)n+1
` ` 0 ` n

Donc pour tout entier naturel n :

p
an2 2
0 2` t x x t
b Tn + Tn = u0 (b )e 1 + (b ) e
`2 n ` `

an2 2
Par hypothèse : b `2
< 0, ce qui donnerait une exponentielle croissante en
solution de problème homogène, incompatible avec l’hypothèse de solution nulle a

33
Chapitre 3. Examples

l’in…ni. On cherche donc une solution particulière qui tend vers 0 en l’in…ni et donc :

p !
an2 2
0 2` (b ) t n+1 (b ) t
Tn (t) = b Tn +Tn = u0 an2 2 e + ( 1) an2 2 e
`2 n b `2
b `2

ce qui conduit à

!
X 2 (b ) (b ) x
(x; t) = u0 an2 2 e t
+ ( 1)n+1 an2 2 e t
sin n :
n2N
n b `2
b `2
`

Etant donné que le second membre est C 1 , on a convergence uniforme des séries
spatiales. Par ailleurs les jTn j sont bornés et décroissants (pour n croissant) il y
a donc convergence uniforme de la série de la fonction de (x; t) sur tout segment
temporel.

Exemple 3.0.4 Soit la température u(x; t) dans un tige de longueur ` qui est parfai-
tement isolée thermiquement incluant les extrémités à x = 0 et x = `: Aucune chaleur
ne s’échappe des extrémités de la tige. Mathématiquement cette condition signi…e que

@u @u
(0; t) = 0; (`; t) = 0 8t > 0:
@x @x

supposons que la température initiale est u(x; 0) = f (x) pour tout x 2 [0; `] : En
d’autres mots, la température u(x; t) est une solution du problème suivant :

@u @u2
= c2 2
@t @x

avec les conditions

34
Chapitre 3. Examples

@u @u
(0; t) = 0; (`; t) = 0; 8t > 0: et u(x; 0) = f (x) 8x 2 [0; `] :
@x @x

1. En utilisant la méthode de séparation de variables, montrer que la solution


formelle du problème sera :
8
> P1
>
> u(x; t) = a0
+ an cos( n ` x ) exp[ ( cn` )2 t]
>
< 2 n=1

ou (3.3)
>
>
>
> R R`
: a0 = 2 ` f (x)dx et an = 2
f (x) cos( n ` x )dx:
` 0 ` 0

2. Déterminer la température u(x; t) dans la tige si ` = ; c = 1 et f (x) =


(3 x2 2x3 ):

Solution 3.0.1 Nous voulons étudier le problème suivant :

@u @u2
= c2 2 où u = u(x; t); 0 x `; t > 0
@t @x

Avec les conditions :


@u
@x
(0; t) = 0 et @u
@x
(`; t) = 0 pour tout t > 0 ainsi u(x; 0) = f (x) pour tout
x 2 [0; `]

Nous devons premièrement considérer le problème intérmédiaire (*) suivant :

`; t > 0
@u 2
@t
= c2 @u
@x2
où u = u(x; t); 0 x

Avec les conditions :

@u @u
(0; t) = 0 et (`; t) = 0 pour tout t 0
@x @x

1. Nous cherchons à déterminer des solutions de ce dernier problème qui sont de la forme
0 00
u(x; t) = X(x)T (t): En substituant dans L’EDP , nous obtenons XT = x2 X T ou

35
Chapitre 3. Examples

00 0
X estla dérivée seconde de X par rapport à x et T est la dérivée de T par rapport
à t. En divisant les deux cotés de l’équation par c2 XT,nousobtenons
0 00
1 T X
c2 T
= X

Le terme de gauche est une fonction de t et celui de droite une fonction de x. Pour
que ceci soit possible, il faut que ces deux termes soient constants. Donc

0 00
1T X
2
= = où est une constante
c T X

Nous pouvons aussi tenir compte des conditions au bord. Nous obtenons ainsi :

@u 0 0
(0; t) = 0 ) X (0)T (t) = 0 ) X (0) = 0 et
@x
@u 0 0
(`; t) = 0 ) X (`)T (t) = 0 ) X (`) = 0
@x

En résumé, nous devons considérer le système d’équations di¤érentielles ordinaires


suivante :

8
>
< X 00 0 0
X = 0 avec X (0) = 0 et X (`) = 0
>
: T
0
c2 T = 0

2
Il nous faut maintenant considérer les di¤érents cas de si 0; disons = avec
00
0; alors la solution générale de X X = 0 est X(x) = A exp( x)+B exp( x)
0
parce que X (x) = A exp( x) B exp( x) et on considérant les deux conditions
0 0
X (0) = 0 et X (`) = 0 , nous obtenons le système d’équations

36
Chapitre 3. Examples

0 10 1 0 1
B CB A C B 0 C
@ A@ A=@ A
exp( `) exp( `) B 0

parce que ` 6= 0 alors le déterminant

0 1
B C 2 2
det @ A= (exp( `) exp( `)) = 2 sinh( `) 6= 0
exp( `) exp( `)

et conséquemment la seule solution de système d’équations lineaires est A = B = 0.


00
Il nous faut donc exclure le cas 0. Si = 0; alors la solution générale de X = 0
0 0
et X(x) = A + Bx parce que X (x) = B et en considérant les conditions X (0) = 0
0
et X (`) = 0 nous obtenons une seule équation B = 0, il nous faut donc inclure
ce cas = 0 et dans ce cas X(x) A est une fonction canstante . Finalement si
2 00
< 0 disons = avec > 0; alors la solution générale de X X = 0 est
0
X(x) = A cos( x) + B sin( x) parce que X (x) = A sin( x) + B cos( x) et on
0 0
considérant les deux conditions X (0) = 0 et X (`) = 0, nous obtenons le système
d’équations

Solution 3.0.2
0 10 1 0 1
B 0 CB A C B 0 C
@ A@ A=@ A
sin( `) cos( `) B 0

De ceci nous obtenons que B = 0 et sin( `)A = 0 comme nous cherchons


une solution X (x)non triviale. Nous pouvons supposer que A 6= 0 et conséquement
sin( `) = 0:Rappelant que 0; donc ` = n pour n 2 N; n 1

n 2 n
= et X (x) = A cos x ou n 2 N; n 1
` `

37
Chapitre 3. Examples

00 0
En conclusion pour que l’équation X X = 0 avec les conditions X (0) = 0
0 n 2
et X (`) = 0 ait une solution non nulle, il faut que soit = `
et X (x) =
n
A cos `
x .
0
Si nous considérons maintenant l’équation T c2 T = 0 pour ces di¤érents : Dans
0
le cas où = 0; alors la solution générale T = 0 et T (t) D où D est une constante.
n 2
Dans le cas ou = n = `
ou n 2 N; n 1: Alors la solution générale de
0 cn 2
T c2 T = 0 est T (t) = D exp `
t : où D est une constante.
Nous pouvons conclure que si = 0 alors u(x; t) = X(x)T (t) AD est une solu-
n 2
tion du problème intermédiaire ( ),alors que si = n = `
; alors u(x; t) =
n cn 2
X(x)T (t) = A cos `
x exp `
t est aussi une solution du problème inter-
médiaire ( ) : Parceque l’équation de la chaleur est linéaire ; nous pouvons additionner
ces solutions. Donc la solution formelle du problème intermédiaire ( ) est

a0 X
1
n x cn 2
u(x; t) = + an cos( ) exp( ( ) t)
2 n=1
` `

Si nous revenons au problème initiale, il nous faut considérer la condition initiale

a0 X
1
n x
u(x; 0) = f (x) = + an cos( )
2 n=1
`

C’est-à-dire que les coe¢ cients an pour n 0 sont les co¢ cients de la série de fou-
rier paire de f(x). En d’autre mots,

Z `
2 n x
an = f (x) cos( )dx pour tout n 0
` 0 `

2- En utilisant (3:3) il nous faut determiner la série de fourier paire de

f (x) = 3 x2 2x3

38
Bibliographie

Z
2
a0 = (3 x2 2x3 )dx = 3
` 0

et, si n 1 alors

Z
2
an = (3 x2 2x3 ) cos(nx)dx:
0
(1 + ( 1)n+1 24
= :
n4

Donc la solution cherchée est :

3 X1
(1 + ( 1)n+1 )24
u(x; t) = + 4
cos(nx) exp( n2 t)
2 n=1
n

39
Bibliographie

[1] Baddari, K., & Abbassov, A. (2009). Equations de la physique mathématique


appliquées.

[2] Bezard, M. (1996). Equations aux dérivées partielles. Ecole nationale supérieure
des techniques avancées.

·
[3] KELLECHE, A. (2019). Equations de la physique mathématique.

[4] Robert Bédard. O¤ert par le département de mathématiques de l’Université du


Québec à Montréal. Notes pour le cours Equations aux dérivées partielles.

[5] Vladmir Arnold. (1997). Leçons sur les équations aux dérivées partielles.

[6] Zitouni, S., & Zennir, K. (2018). Equations aux Dérivées Partielles de nature
physique : EDPs de nature physique Editions universitaires européennes.

40
41
Annexe B : Abréviations et
Notations

Les di¤érentes abréviations et notations utilisées tout au long de ce mémoire sont


expliquées ci-dessous :
EDP : Equation aux dérivées partielles:

@ : la frontière de .
C1 : classe C 1
EDO : Equation di¤érentielle ordinaire.

sh : Sinus hyperbolique.

42
Résumé
Nous avons traité dans ce mémoire les équations
aux dérivées linéaires de second ordre. Nous avons
discuté sur la méthode de séparation des variables
pour obtenir la solution.

Abstract
In this work, we have dealt with second order
linear derivative equation we discussed about the
method of separating variables to get the solution.

‫ملخص‬
‫في هذه المذكرة تطرقنا إلى المعادالت ذات مشتقات جزئية الخطية‬
‫من الدرجة الثانية حيث تطرقنا إلى كيفية إيجاد الحل بطريقة فصل‬
.‫المتغيرات‬

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