Plan Droit Des Organisations Regionales

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Master : Nouvelles Tendances Du Droit Interna5onal

Semestre : 3
Module : Droit des Organisa5ons Régionales

SUJET :

Réalisé par:

- KOUASSI AKISSI KAN Elodie

- ONDO AYINGONO Víctor envo

Sous la direc-on du professeur : Mr ALI BOUFOUS

Année universitaire 2022-2023

1
PLAN DU TRAVAIL

Probléma6que : Quelles sont les condi6ons et difficultés soulevés dans le


cadre de la par6cipa6on au sein de l’union africaine ?

SOMMAIRE

INTRODUCTION…………………………………………………………………………………..…………………..…..………3
Première par5e : LA PARTICIPATION : DE L’OUA ET UA…………..…………………………..……………….4
A) Convergences ………………………..……………………………………………………………….4
B) Divergences ……………………….…………………………………………………………………..5
Deuxième par5e : DIFFICULTÉS JURIDIQUES ET PRACTIQUE DE D’ADHESION……………..………5
A) Le cas du Maroc (en qualité d’état membre) ……………………………………………6
A) Le cas d’Israël (en qualité d’État observateur) ……….………………………………..7
CONCLUSION…………………………………………………………………………………………………………..…………..9
BIBLIOGRAPHIE ………………………………………………………………………………………………………………….10

Année universitaire 2022-2023

2
INTRODUCTION
L'Union africaine (UA), institution majeure de la gouvernance continentale, trouve ses
racines dans l'Organisation de l'unité africaine (OUA), fondée en 1963. L'OUA fut créée dans
un contexte de décolonisation et d'émergence des États africains indépendants, avec pour
objectif de favoriser l'unité, la solidarité et la coopération entre les nations africaines.
En 2001, l'OUA a évolué pour devenir l'Union africaine, marquant ainsi une étape
significative dans l'intégration et la gouvernance continentale. L'UA, avec ses 55 États
membres, représente une institution ambitieuse et diversifiée où la participation des pays
membres joue un rôle crucial dans la définition et la mise en œuvre des politiques continentales.
Cette participation se déploie à travers différents organes et mécanismes de l'UA. Les sommets
biannuels réunissent les chefs d'État et de gouvernement pour discuter des enjeux majeurs de
l'Afrique, délibérer sur des stratégies communes et adopter des décisions visant à promouvoir
la paix, la sécurité et le développement.
En parallèle, les commissions spécialisées de l'UA, telles que la Commission de l'Union
africaine, les commissions économiques et sociales, ainsi que d'autres organes thématiques,
offrent des espaces où les États membres participent à l'élaboration et à la mise en œuvre des
politiques sectorielles, renforçant ainsi la coopération régionale et la convergence des intérêts.
La participation active des États membres au sein de l'UA est fondée sur des principes de
souveraineté partagée, de solidarité et de consensus. Ces principes, hérités de l'histoire de
l'OUA, continuent d'être des piliers fondamentaux de la gouvernance panafricaine, favorisant
ainsi la coopération et la recherche de solutions communes face aux défis continentaux.
Ce qui nous amène donc à notre question centrale qui est la suivante :
Quelles sont les conditions et les difficultés soulevées dans le cadre de la
participation dans l’Union Africaine ?
Pour répondre à cette question la première partie de notre développement seras
consacrés aux principes de participation entre l’OUA et l’UA et dans une deuxième partie seras
axes sur les difficultés juridiques soulevées par la participation au sein de l’UA.

Première par5e : LA PARTICIPATION : DE L’OUA ET UA

A) Point de convergence entre l’OUA ET UA


En scrutant l'histoire panafricaine, les points de convergence entre l'Organisation de
l'unité africaine (OUA) et son héritière, l'Union africaine (UA), émergent tels des piliers,
témoignant d'une continuité d'objectifs pour l'unité, la coopération et la représentation des

3
intérêts africains sur la scène mondiale. L'Organisation de l'unité africaine (OUA) et l'Union
africaine (UA) partagent plusieurs points de convergence, notamment :
1
Objectifs de solidarité et d'unité : Les deux organisations ont été fondées avec pour
objectif principal de promouvoir l'unité et solidarité entre les nations africaines. Elles ont
cherché à renforcer les liens entre les États africains nouvellement indépendants et à favoriser
la coopération dans des domaines clés tels que la paix, la sécurité et le développement
économique.
Promotion de la souveraineté et de la coopération : Tant l'OUA que l'UA ont valorisé la
souveraineté nationale tout en encourageant la coopération et la collaboration entre les États
membres. Elles ont adopté des principes de non-ingérence dans les affaires intérieures des États
et ont favorisé les négociations et la diplomatie pour résoudre les conflits.
Représentation des intérêts africains sur la scène mondiale : Les deux organisations ont
agi comme des plateformes pour représenter les intérêts collectifs de l'Afrique sur la scène
internationale. Elles ont œuvré à promouvoir la voix de l'Afrique dans les organisations
internationales et à défendre les intérêts communs du continent dans les négociations
mondiales.
2
Focus sur la paix et la sécurité : Tant l'OUA que l'UA ont accordé une importance
significative à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique. Elles ont mis
en place des mécanismes de prévention des conflits, de médiation et de maintien de la paix
pour résoudre les crises et les conflits sur le continent. 3Évolution vers une intégration plus
large et des objectifs plus ambitieux : L'UA, succédant à l'OUA, représente une évolution vers
des objectifs plus vastes et des initiatives plus ambitieuses. Elle a cherché à élargir ses
compétences et à mettre en œuvre des programmes visant l'intégration économique, la
gouvernance démocratique, le développement durable et la résolution des conflits, tout en
continuant à promouvoir les valeurs initiales de l'OUA.
B) Point de divergence entre L’OUA ET L’UA

Le passage de l'OUA à l'UA a été motivé par la nécessité d'une organisation continentale
plus dynamique, plus inclusive et mieux équipée pour répondre aux besoins changeants de
l'Afrique moderne. Objectifs et Vision :

1
Les rapports publiés par l'UA, les rapports annuels et les déclara6ons poli6ques.

2
"The African Union: Pan-Africanism, Peacebuilding and Development" par Tony Karbo et Tim Murith.

3
hGps://au.int/en/

4
L'OUA était davantage axée sur l'unité politique et la décolonisation, tandis que l'UA a élargi
sa vision pour inclure des objectifs de développement économique, de gouvernance
démocratique et de paix durable.
Approche face aux Conflits : L'OUA avait une approche de non-ingérence dans les
affaires internes des États, alors que l'UA a introduit le principe de non-indifférence, permettant
une intervention dans des cas de violations massives des droits de l'homme ou de crises
humanitaires.
Intégration et Coopération : L'UA a une vision plus intégrée de l'Afrique, cherchant à
établir des mécanismes d'intégration économique, politique et sociale plus forts que ceux
promus par l'OUA.
Promotion de la Démocratie et des Droits de l'Homme : L'UA accorde une plus grande
importance à la promotion de la démocratie, des droits de l'homme et de la bonne gouvernance
en tant que piliers essentiels du développement, contrairement à l'OUA qui était moins axée
sur ces aspects.
Missions de Paix et de Sécurité : L'UA a développé des mécanismes plus robustes pour
gérer les crises, les conflits et pour mener des opérations de maintien de la paix en comparaison
de l'OUA, qui avait des mécanismes moins structurés et moins actifs dans ce domaine.
Organisation et Structures : L'UA a introduit des organes et des structures renforcés
pour traiter une gamme plus large de questions, tandis que l'OUA était plus limitée dans ses
capacités institutionnelles. Ces différences soulignent la transition de l'OUA à l'UA, marquée
par une évolution des objectifs et des approches pour mieux répondre aux défis contemporains
et aux besoins changeants de l'Afrique.

Deuxième par5e : DIFFICULTÉS JURIDIQUES ET PRACTIQUE DE D’ADHESION


L'adhésion au sein de l'Union africaine peut présenter des défis juridiques et praNques.
Les États membres de l'Union africaine doivent se conformer aux disposiNons de l'Acte
consNtuNf de l'Union africaine, qui énonce les principes et objecNfs de l'UA, ainsi qu'aux autres
instruments juridiques perNnents. Le processus d'adhésion (ArNcle 29)4 implique
généralement la soumission d'une demande formelle par l'État candidat, suivie d'un examen
par les organes compétents de l'UA et de consultaNons avec les États membres.

4
Art. 29 § 1 de l’acte cons6tu6f de l’union africaine « Tout État africain peut, à tout moment après l’entrée en
vigueur du présent acte, no6fier au président de la commission son inten6on d’adhérer au présent Acte et
d’être admis comme membre de l’Union…

5
CeSe adhésion a en réalité des difficultés vu le manque de concréNsaNon de l’acte
consNtuNf et les généralités prévues dans l’art. 29 de cet acte consNtuNf.
A) ADHÉSION EN QUALITÉ D’ÉTAT MEMBRE : LE CAS DU MAROC
En 1984, de nombreux États membres de l'OUA souNennent l'adhésion de la République
arabe sahraouie démocraNque, territoire contesté dont 20 % seulement est contrôlé par le
Front Polisario (mouvement naNonaliste sahraoui) et 80 % par le Maroc. En protestaNon à
l'adhésion de la République sahraouie, le Maroc se reNre de l'OUA. Le Zaïre, allié du Maroc,
s'oppose quant à lui à l'adhésion de la République sahraouie et organise un boycoS de
l'OrganisaNon de 1984 à 19866. Certains États membres ont par la suite reNré leur souNen à
la République sahraouie. Cependant, le 18 juillet 2016, lors du sommet des chefs d'État et de
gouvernement organisé à Kigali au Rwanda, le roi Mohammed VI annonce l'intenNon pour son
pays de réintégrer l'organisaNon. L'Union africaine réintègre le Maroc le 30 janvier 20175.
L'adhésion du Maroc à l'Union africaine a été un sujet de débat et d'analyse. Certains
soulignent que ceSe adhésion s'inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer les liens
du Maroc avec l'Afrique subsaharienne et à consolider sa posiNon en tant qu'acteur clé sur le
conNnent. En parNculier, l'adhésion à l'Union africaine a été perçue comme un moyen pour le
Maroc de renforcer ses relaNons économiques avec les pays subsahariens, en parNculier dans
le cadre de la mise en place de zones de libre-échange. De plus, l'adhésion à l'Union africaine
a été considérée comme une opportunité pour le Maroc de redéfinir ses alliances et de
renforcer son influence régionale et internaNonale.
D'autres analyses ont mis en évidence les implicaNons de l'adhésion du Maroc à
l'Union africaine pour les ensembles régionaux, en parNculier la Communauté économique
des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). CeSe adhésion a été perçue comme un signe du
désengagement du Maroc vis-à-vis de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et de son
rapprochement avec la CEDEAO, ce qui pourrait avoir des répercussions sur l'intégraNon
régionale en Afrique du Nord et en Afrique de l'Ouest.
Malgré tous ces enjeux le Maroc en tant que pays africain lors qu’il remplit les
condiNons imposées par l’acte consNtuNf de l’UA son adhésion est formelle.
En 2017, le Maroc a réintégré l'Union africaine, 33 ans après en être sorN pour
protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocraNque (RASD). La

5
hGps://fr.wikipedia.org/wiki/Union_africaine , VISITÉ le 2 décembre de 2023.

6
volonté du Maroc de reprendre, avec quarante ans de retard, « la place qui était
géographiquement, historiquement, poliNquement la sienne » 6 a été soutenue par un groupe
de 28 pays africains, qui ont demandé la suspension de l'adhésion de la RASD jusqu'à ce que
les quesNons relaNves à la légalité de son existence soient résolues par le Conseil de sécurité
des NaNons Unies.
L’adhésion du Maroc à l'Union africaine a été un processus complexe qui a soulevé des
quesNons délicates, en parNculier en ce qui concerne la quesNon du Sahara occidental7.
Et de l’autre coté nous allons l’intégraNon en qualité d’observateur.

B) ADHÉSION EN QUALITÉ D’OBSERVATEUR : LE CAS D’ISRAEL.


La qualité de membre observateur est une forme de parNcipaNon limité aux acNvités d’une
organisaNon internaNonale. En théorie, elle est plus restricNve que d’associaNon. Les
membres observateurs sont seulement admis à parNciper à certains débats et pas dans tous
les organes de l’organisaNon.8 Et le droit d’un État observateur sont déterminés par chaque
organisaNon d’où la controverse avec Israël qu’en 2021 fut admis en tant que membre
observateur de l'Union africaine. Cependant, moins de deux ans après son adhésion, Israël a
été expulsé de l'Union africaine en raison de la pression exercée par certains pays membres,
notamment l'Algérie et l'Afrique du Sud, qui ont criNqué l'adhésion d'Israël, c’est bien vrai que
pour devenir membre observateur au sein l'Union africaine, un État non africain doit
généralement adresser une demande au président de la commission de l'UA. Les critères
d'admission sont établis par l'organisaNon et peuvent inclure des condiNons telles que le
respect des principes et objecNfs de l'UA, ainsi que la reconnaissance de la souveraineté et de
l'intégrité territoriale de ses États membres. La décision d'accorder le statut d'observateur à
un État non africain relève de la compétence du président de la commission, qui peut prendre
en compte les intérêts et choix naNonaux des États membres dans sa décision.
Mais vu les privilèges qu’accorde l’UA aux membres observateurs tels que :

6
hGps://www.erudit.org/fr/revues/ei/2021-v52-n3-ei06979/1088836ar/

7
hGps://www.iris-france.org/96440-le-retour-du-maroc-au-sein-de-lunion-africaine-et-son-adhesion-a-la-
cedeao-quelles-consequences-pour-les-ensembles-regionaux/
8
C. PHILIP, UNE TYPOLOGIE DES STATUTS DE MEMBRES DANS LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES, P 53
hGps://www.sqdi.org/wp-content/uploads/01-_chris6an_philip.pdf

7
- L’accès aux discussions et aux processus de prise de décision : en tant que membre
observateur, un État a la possibilité de parNciper aux discussions et aux processus de
prise de décision au sein de l'UA, ce qui lui permet d'influencer les poliNques et les
iniNaNves de l'organisaNon.
- L’accès à l’informa5on et aux ressources : en tant que membre observateur, un État a
accès à l'informaNon et aux ressources de l'UA, ce qui peut lui permeSre de mieux
comprendre les enjeux et les défis auxquels le conNnent est confronté, et de
contribuer à la recherche de soluNons.
- On peut aussi parler de renforcement des rela5ons diploma5ques : l'adhésion en tant
que membre observateur peut contribuer au renforcement des relaNons
diplomaNques de l'État avec les autres membres de l'UA, ce qui peut favoriser la
coopéraNon et les échanges bilatéraux.
L’Afrique du Sud ne cessait de dénoncer la nouvelle accréditaNon d’Israël. La ministre sud-
africaine des affaires étrangères, Naledi Pandor, qualifiait ceSe décision « d’inexplicable ». «
Ça a été un choc, étant donné que ceSe décision a été prise à un moment où le peuple
opprimé de PalesNne était harcelé, avec des bombardements destructeurs et la poursuite
d’implantaNons illégales sur ses terres », a-t-elle déclaré.9
On peut alors dans ce cas dire qu’Israël avait des véritables problèmes pour consolider son
statut d’observateur au sein d’Union Africaine.

9
Publica6on « LE MONDE » hGps://www.lemonde.fr/afrique/ar6cle/2022/02/02/la-ques6on-d-israel-inscrite-
a-l-ordre-du-jour-d-un-sommet-de-l-union-africaine-qui-s-annonce-houleux_6111966_3212.html

8
CONLUSION
La parNcipaNon au sein de l'Union africaine est promue à travers divers mécanismes visant à
impliquer les États, les citoyens et la société civile. CeSe parNcipaNon a pour objet de donner
des nouveaux acteurs un statut en lui permeSant de bénéficiaire des privilèges que donne
L'Union africaine aux États membres. Les États membres de l'Union africaine doivent
également déployer des efforts volontaires pour promouvoir la parNcipaNon démocraNque.

BIBLIOGRAPHIE

9
DOCUMENTS DE TRAVAIL :
- L’acte consNtuNf de l’union africaine
- Les rapports publiés par l'UA, les rapports annuels et les déclaraNons poliNques.
- 1
C. PHILIP, UNE TYPOLOGIE DES STATUTS DE MEMBRES DANS LES ORGANISATIONS
INTERNATIONALES, P 53
- hSps://www.sqdi.org/wp-content/uploads/01-_chrisNan_philip.pdf

JOURNAUX
- 1
PublicaNon « LE MONDE » hSps://www.lemonde.fr/afrique/arNcle/2022/02/02/la-
quesNon-d-israel-inscrite-a-l-ordre-du-jour-d-un-sommet-de-l-union-africaine-qui-s-
annonce-houleux_6111966_3212.html

WEBOGRAPHIE
- hSps://www.erudit.org/fr/revues/ei/2021-v52-n3-ei06979/1088836ar/
1
- hSps://www.iris-france.org/96440-le-retour-du-maroc-au-sein-de-lunion-africaine-
et-son-adhesion-a-la-cedeao-quelles-consequences-pour-les-ensembles-regionaux/
- hSps://fr.wikipedia.org/wiki/Union_africaine , VISITÉ le 2 décembre de 2023.
- hSps://au.int/en/

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