Arithm
Arithm
Arithm
Arithmétique dans Z
2023-2024
Ce petit résumé est réalisé suivant le programme marocain de la filière MPSI et présente quelques résultats
fondamentaux d’arithmétique, agrémentés de petits exercices d’application. Les détails seront donnés en
classe suite à la demande des élèves. Toute suggestion ou complément est laissé pour la discussion en
classe.
Exercice 1.: Soient x, y des entiers. Montrer que 3x + 2y est divisible par 7 si et seulement si 4x + 5y l’est
aussi.
Définition 2.: (Relation d’association) On dit que deux entiers a et b sont associés si b = ±a, ou encore si a|b
et b|a.
Exercice 2.: 1) Montrer que la relation d’association des entiers est une relation d’équivalence et donner
la classe d’un entier n.
2) Soit (k, k′ ) ∈ Z2 . Montrer que :
kk′ = 1 ⇔ k = k′ = 1 ou k = k′ = −1
Remarque 1.: .
— sgn(q) = sgn(a)
— Si b < 0, pour effectuer la division euclidienne de a par b, on effectue la division euclidienne de a par
|b| :
∃!(q ′ , r ′ ) ∈ Z × J0, |b| − 1K /a = q ′ |b| + r ′
Remarque 2.: Le théorème précédent est très important puisqu’il permet de procéder par un raisonnement
par disjonction des cas (où le nombre des cas est fini) en considérant le reste r de la division euclidienne
de a par un certain n ∈ N∗ .
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Exercice 3.: Soit a un entier quelconque. Déterminer le reste de la division euclidienne de a2 par 4.
Exemple 1.: On a :
Remarque 3.: .
— Attention le pgcd est défini pour (a, b) ∈ Z3 ∖ (0, 0), et on a : pgcd(a, b) > 0.
— pgcd(a, b) = |a| ⇔ a|b.
L’algorithme d’Euclide est un résultat très important puisqu’il a deux conséquences particulièrement importantes :
au + bv = d.
Remarque 4.: .
— La réciproque est fausse (il suffit de prendre a = b = 2 et u = v = 1).
— Les entiers u et v s’appellent les coefficients de Bézout. Le couple (u, v) des coefficients de Bézout
n’est pas unique. Par exemple :
1 = 3 × 1 + 2 × (−1)
= 3 × (−1) + 2 × 2
= 3 × 3 + 2 × (−4)
Corollaire 2.: (Théorème de Bézout) a et b sont premiers entre eux si et seulement si il existe deux entiers
u et v tels que :
au + bv = 1
75 = 55 × 1 + 20
55 = 20 × 2 + 15
20 = 15 × 1 + 5
15 = 5×3+0
donc u = 3 et v = −4.
156 = 39 × 4 + 0
169 = 38 × 4 + 17
38 = 17 × 2 + 4
17 = 4×4+1
4 = 1×4+0
donc u = 9 et v = −40.
Corollaire 3.: .
— D(a) ∩ D(b) = D(a ∧ b).
— Si d|a et d|b alors pgcd(a, b) = |d| pgcd(a/d, b/d).
Définition 4.: (PGCD de plusieurs entiers) Soit (ak )1≤k≤n une famille d’entiers non tous nuls.
— On définit le PGCD des ak comme étant le plus grand entier strictement positif parmi leurs diviseurs
communs. On le note pgcd(a1 , · · · , an ) ou a1 ∧ · · · ∧ an .
— On dit que les ak sont premiers entre eux si : pgcd(a1 , · · · , an ) = 1.
Exemple 5.: On a :
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Remarque 5.: (Attention !) Il y a une différence entre ”premiers entre eux” (ou ”premiers entre eux dans
leur ensemble”) et ”premiers entre eux deux à deux”. Par exemple, 2, 6, 9 sont premiers entre eux mais
ils ne sont pas premiers entre eux deux à deux.
Proposition 3.: .
\n
— D(ak ) = D (pgcd(a1 , · · · , an )).
k=1
— Si au moins deux entiers parmi les ak sont premiers entre eux alors : pgcd(a1 , · · · , an ) = 1.
u1 a1 + · · · + un an = d
— Les ak sont premiers entre eux si et seulement si il existe des entiers u1 , · · · , un tels que :
u1 a1 + · · · + un an = 1
Exemple 6.: On a :
Définition 6.: (PPCM de plusieurs entiers) On définit le PPCM de plusieurs entiers a1 , · · · , an (̸= 0) comme
étant l’entier m vérifiant :
n
\
m = min M (a) ∖ {0}
k=1
On le note ppcm(a1 , · · · , an ) ou a1 ∨ · · · ∨ an .
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Exemple 7.: On a :
— ppcm(64, 32, 8, 36, 48, 128) = 384
— ppcm(8, 24, 6, 15) = 120
Théorème 5.: (Lemme de Gauss) Soient a, b et c trois entiers tels que pgcd(a, b) = 1. Alors on a :
a|bc =⇒ a|c.
Exercice 8.: (Équation diophantienne) Soit (a, b, c) ∈ Z3 tel que (a, b) ̸= (0, 0). Considérons l’équation d’in-
connue (x, y) :
ax + by = c (1)
a′ x + b′ y = c′ (2)
avec pgcd(a′ , b′ ) = 1.
(b) Étant donné une solution particulière (x0 , y0 ) de l’équation (2), résoudre l’équation (1).
(c) Appliquer lorsque a = 189, b = 255 et c = 27.
Exercice 9.: Soit (a, b) ∈ N2 . Étant donné un couple de coefficients de Bézout (u0 , v0 ), trouver tous les
couples de coefficients de Bézout (u, v) ç-à-d les couples vérifiant :
au + bv = d.
Définition 7.: (Nombres premiers) Un entier naturel p > 1 est dit premier s’il possède exactement deux divi-
seurs naturels, à savoir 1 et p.
Remarque 7.: (Règle importante) Soit n ∈ N tel que n ≥ 2. Si n n’est pas premiers alors le plus petit
√
nombre premier p qui le divise vérifie : p ≤ n.
√
Par contraposée, si tous les nombres premiers p tels que p ≤ n ne divisent pas n, alors n est premier.
Exercice 10.: Parmi les nombres suivants : 67, 77, 87, 97, lesquels sont-ils premiers ?
Remarque 8.: Une méthode pour obtenir les nombres premiers est le crible d’Ératosthène. Pour une des-
cription détaillée du crible suivre le lien.
Théorème 6.: (Théorème d’Euclide) L’ensemble des nombres premiers est infini.
Théorème 7.: (Théorème fondamental de l’arithmétique) Tout entier naturel non nul n se décompose de façon
unique en produit de nombres premiers. Autrement dit, n s’écrit :
Y
n= pvp (n)
p∈P
avec P est l’ensemble des nombres premiers et vp (n) le plus grand entier naturel m tel que pm (p premier)
divise n. vp (n) s’appelle la valuation p−adique de n.
Exercice 11.: Calculer v2 (54), v3 (54), v5 (54), v7 (54) et vp (54) avec p ∈ P et p ≥ 11. Décomposer 54 en
produit de nombres premiers.
Exercice 16.: Soit n ∈ N∗ . Montrer que si n est à la fois un carré parfait et un cube parfait, alors il est
la puissance sixième d’un entier.
6. Relation de congruence :
Soit n ∈ N∗ .
Exemple 9.: On a :
— a ≡2 0 si a est pair et a ≡2 1 sinon.
— 169 ≡3 1.
— ∀a ∈ Z, a ≡1 0.
— a|b ⇔ b ≡a 0.
— a ∧ b = 1 ⇔ ∃u ∈ Z, ua ≡b 1 ⇔ ∃v ∈ Z, vb ≡a 1.
Théorème 8.: La relation de congruence modulo n est une relation d’équivalence et la classe d’un entier a
s’écrit :
a = {a + kn/ k ∈ Z}
[
De plus, on a : Z = a.
a∈J0,n−1K
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Proposition 8.: 1) La relation de congruence modulo n est compatible avec la somme et la multiplication
dans Z. Autrement dit, elle vérifie la propriété suivante :
(a ≡n b et c ≡n d) =⇒ (a + c ≡n b + d et ac ≡n bd)
2) Si a ≡n b alors ∀m ∈ N∗ , am ≡n bm
3) Associativité : a + (b + c) ≡n (a + b) + c
4) Commutativité : a + b ≡n b + a et ab ≡n ba
5) Éléments neutres : a + 0 ≡n a et a × 1 ≡n a
6) Symétrie : a + (−a) ≡n 0
7) Distributivité : a(b + c) ≡n ab + ac
n ∤ a =⇒ an−1 ≡n 1
n premier ⇔ ∀a ∈ Z,
n premier ⇔ (n − 1)! ≡n −1
Exercice 20.: 1) Soient a1 , · · · , an des entiers et m1 , · · · , mn des entiers naturels non nuls premiers entre
eux deux à deux. Résoudre le système d’inconnue x ∈ Z suivant :
x ≡ a1 [m1 ]
..
.
x ≡ an [mn ]
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