Cours de Droit 1ère LE

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09 SEPTEMBRE 2024

PROGRAMME DU COURS D’INTRODUCTION GENERALE AU


DROIT (1ère B / S)

TITRE 1 : LES SOURCES DU DROIT

Chapitre 1 : LA LOI

Section 1 : Hiérarchie des lois

Section 2 : Application de la loi dans l’espace

Section 3 : Application de la loi dans le temps

Chapitre 2 : Les autres sources du Droit

Section 1 : La jurisprudence

Section 2 : La coutume

Section 3 : La doctrine

Section 4 : Les principes généraux

TITRE 2 : Réalisation des droits

Chapitre 1 : Preuve des droits

Chapitre 2 : Réalisation judiciaire des droits


TITRE 1 : LES SOURCES DU DROIT

Ce cours à vocation à nous exposer ce que sont les sources du droit dans une perspective
historique. L'expression source du droit, elle désigne, tout ce qui contribue à former l'ensemble
des règles juridiques qui sont applicables à un territoire, à une cité ou à un Etat.
Les sources du droit sont les origines et les bases à partir desquelles les règles juridiques sont
établies. Les principales sources de droits sont la loi, la jurisprudence, la coutume, la doctrine
et les principes généraux.

(17 Septembre 2024) : Exposé : Sujet : La Loi

Consignes : Times Roman police 14 pour les titres, police 12 pour les
paragraphes, 1,5 interligne, mode justifié, 1page de garde et 2 pages (recto
verso) pour le corps du devoir.

Chapitre 1 : LA LOI

Définition

En droit, la loi (du latin Lex, legis, qui signifie loi, acte normatif) est une règle juridique.
Le terme de loi a plusieurs significations. On oppose la loi au sens formel et la loi au sens
matériel. Au sens formel, la loi est toute règle de droit émanant du Parlement. Le sens matériel
retient une conception plus large du terme de loi : toute règle de droit écrite. Par exemple, tous
les actes à portée générale du pouvoir réglementaire ne sont pas des lois au sens formel, mais
en sont au sens matériel.

Nous retiendrons le sens matériel de la loi pour envisager la hiérarchie des lois (SECTION 1),
puis l'application de la loi dans l'espace (SECTION 2) et dans le temps (SECTION 3).

SECTION 1 : HIÉRARCHIE DES LOIS


L'idée d'une hiérarchie des lois a été systématisée par Kelsen. La pyramide d’Hans Kelsen est
une théorie sur la hiérarchie des normes, se composant de différents blocs : bloc de
constitutionnalité, bloc de conventionnalité, bloc de légalité et le bloc réglementaire. L'utilité
d'une telle hiérarchie est déterminante, dans la mesure où une norme inférieure ne peut ni
déroger à une norme supérieure, ni l'abroger (sous-section 1). Encore faut-il assurer le respect
de la hiérarchie (sous-section 2).

SOUS-SECTION 1 : DESCRIPTION DE LA HIÉRARCHIE


(24 Septembre 2024)

- Qu'est-ce qu'une norme juridique ?


Une « norme » désigne « la Loi » dans son sens large (avec une majuscule), c'est-à-dire toute
règle de droit présentant un caractère général, impersonnel et obligatoire émanant de l'autorité
publique: la constitution, les traités internationaux, la loi votée par le Parlement, les
règlements... On parle aussi de définition « fonctionnelle ». Faites attention, car la loi au sens
restreint (avec une minuscule) désigne simplement la loi émanant du Parlement français. On
parle de définition « organique ».

- Définition de la hiérarchie des normes:


La hiérarchie des normes est un système d'organisation des normes juridiques selon leur
importance et leur portée. Elle détermine lesquelles des normes juridiques sont supérieures et
doivent être respectées, et lesquelles sont inférieures et peuvent être modifiées ou annulées.

Au sein de cette pyramide, chaque norme tire sa validité de sa conformité à la norme supérieure.
Selon Hans Kelsen, au sein de cette pyramide chaque norme tire sa validité de la norme qui lui
est supérieure (question de la validité) et chaque norme doit être conforme à la norme qui lui
est supérieure (question conformité).
Ainsi, les quatre grands blocs de normes suivants composent la pyramide de Kelsen (nous les
détaillons ci-dessous) :
• Le bloc de constitutionnalité (textes constitutionnels) ;
• Le bloc de conventionnalité (traités internationaux et droit de l'Union européenne) ;
• Le bloc de légalité (textes légaux) ;
• Le bloc réglementaire (textes règlementaires).
A/ LE BLOC DE CONSTITUTIONNALITÉ

1/ Définition
Le « bloc de constitutionnalité » est une expression utilisée par la doctrine servant à désigner
l'ensemble de normes juridiques à valeur constitutionnelle. Cette expression signifie que tous
les textes constitutionnels forment un « bloc » c'est-à-dire un ensemble indivisible. En effet, on
parle de « normes à valeur constitutionnelles », au pluriel, car la Constitution de 1958 n'est pas,
en droit français, le seul texte à valeur constitutionnelle.

2/ La composition du bloc de constitutionnalité


Le premier élément du bloc de constitutionnalité, trop souvent oublié, est la Constitution elle-
même du 4 octobre 1958. En effet, nombreux sont ses articles qui sont utilisés pour contrôler
la constitutionnalité des lois, tant sur le plan procédural que sur celui des droits et libertés.

On retrouve ensuite la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, le préambule


de la Constitution de 1946 et la Charte de l'environnement, adoptée en 2004 et
constitutionnalisée en 2005.
La prééminence de la Constitution est un principe fondamental en droit constitutionnel. Cela
signifie que la Constitution est la norme suprême et qu'elle prime sur toutes les autres normes
juridiques dans un pays donné. En d'autres termes, toutes les lois, décisions judiciaires, et
actions des autorités doivent être conformes à la Constitution.

Ce principe garantit que les droits fondamentaux des citoyens sont protégés et que les pouvoirs
de l'État sont limités. En cas de conflit entre une loi ordinaire et la Constitution, c'est cette
dernière qui prévaut.

B/ LE BLOC DE CONVENTIONNALITE

Le bloc de conventionnalité est l'ensemble des règles de droit issues des traités et
des conventions contractés entre États, ou entre les États et les organisations internationales.
Par extension, y figure également le droit de l'Union européenne.

1 - Les traités internationaux

Les traités internationaux sont des accords conclus entre États en vue de produire des effets de
droit dans leurs relations mutuelles (on parle aussi de convention, pacte, accord, protocole...).
Parmi ces traités internationaux, la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des
libertés fondamentales, issue du Conseil de l'Europe, joue un rôle important en droit français
notamment car ses dispositions ont un effet direct (tout justiciable peut invoquer les
dispositions de la convention dans ses rapports avec l'État ou avec d'autres particuliers devant
les juridictions françaises).

Par exemple, l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui garantit le droit
au respect de la vie privée et familiale, peut être invoqué devant une juridiction française.

Les normes à valeur constitutionnelles sont-elles supérieures aux traités internationaux?

La Constitution l'emporte sur les traités. En vertu de l'article 54 de la Constitution, un traité


international comportant une clause contraire à la Constitution ne peut être ratifié sans que la
Constitution ait été révisée au préalable. La Constitution est ainsi supérieure aux traités dans la
hiérarchie des normes, car un traité qui lui est contraire ne peut pas être ratifié.
Toutefois, cette supériorité est limitée, car la Constitution peut être modifiée pour permettre
que le traité soit ratifié.

2- L’Union européenne

L’Union européenne produit des règlements et décisions ainsi que des directives :

• Les règlements et les décisions deviennent automatiquement contraignants dans toute


l’UE à la date de leur entrée en vigueur.
• Les directives doivent être transposées par les pays de l’UE dans leur législation
nationale.
• La Commission est chargée de veiller à ce que tous les pays de l’UE appliquent
correctement la législation de l’Union.

Lorsqu’une norme inférieure ne respecte pas une norme supérieure, elle doit, dans la plupart
des cas, être supprimée. Quelquefois l’inverse peut se produire. C’est notamment le cas
lorsqu’un traité ou une convention internationale ne respecte pas la Constitution française.
Dans ce cas, il est possible de modifier la constitution.
La Commission est chargée de veiller à ce que tous les pays de l’UE appliquent correctement
la législation de l’Union.

C/LE BLOC LEGISLATIF OU DE L’ÉGALITÉ

Le bloc législatif comprend :

• les lois organiques


• les lois ordinaires
• les lois référendaires
• les ordonnances

1-Loi organique

Une loi organique complète la Constitution afin de préciser l'organisation des pouvoirs publics.
Dans la hiérarchie des normes, elle est sous le bloc constitutionnel, mais au-dessus des lois
ordinaires.

2- Loi ordinaire

Une loi ordinaire est un acte voté par le Parlement selon la procédure législative établie par la
Constitution française. L’article 34 de la Constitution de 1958 fixe les matières concernées par
la loi. Selon les matières, la loi peut fixer des règles (dans le détail) ou uniquement déterminer
les principes fondamentaux (le détail étant fixé par des décrets d’application). L’article 37
précise que les matières autres que celles du domaine des lois ont un caractère réglementaire.

3-Loi référendaire

Une loi référendaire est une loi adoptée par les citoyens (par référendum).

4-Ordonnance

Une ordonnance est une mesure prise par le gouvernement, dans le cadre de la procédure
législative déléguée, dans des matières relevant normalement du domaine de la loi.

D/LES PRINCIPES GENERAUX DU DROIT


Les Principes généraux du droit sont des règles non écrites de portée générale. Elles ont été
dégagées par la jurisprudence.

E/LE BLOC REGLEMENTAIRE

Un règlement est une règle de droit écrite, générale et impersonnelle , adoptée par le pouvoir
exécutif (président, gouvernement ...). Dans le bloc réglementaire, on distingue deux types de
règlements :

• les règlements d’application


• les règlements autonomes

Règlements d’application

Les règlements d’application viennent assurer l’application et l’exécution de la loi

Règlements autonomes

Les règlements autonomes portent sur des matières distinctes de celles des lois (voir le bloc
législatif)

Ces règlements peuvent être définis par :

• décrets
• arrêtés

Décret : Un décret est un règlement adopté par le Premier ministre ou le Président de la


République.

Arrêté : Un arrêté est un règlement adopté par les ministres (arrêté ministériel), les préfets
(arrêté préfectoral) ou les maires (arrêté municipal).

Circulaire : La circulaire est aussi dans le bloc réglementaire. Une circulaire est un texte qui
permet aux autorités administratives (ministre, recteur, préfet...) d’informer leurs services.

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