Fondementaux Du Droit

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 48

COURS DE

L’INTRODUCTION A L’ETUDE DU DROIT

La vie dans la cité a toujours exigé entre les hommes un ensemble de normes leur
permettant de mieux mener les relations entre eux. De plus en plus, la nécessité se fait
sentir de porter à tous la science juridique à cause de la volonté des uns et des autres à la
respecter mais aussi de l’ordre et de la rigueur qu’elle leur imprimerait dans les domaines
politiques, économiques, sociaux et culturels.

Dans l’école d’aujourd’hui, conscience a été prise cette utilité pour faire de l’apprenant un
citoyen complet quelque serait son rôle demain. Des branches juridiques lui sont
méthodiquement programmées dans sa formation et il serait très intéressant de commencer
par une étude introductive du droit en vue de baliser la voie à la merveilleuse expérience
juridique du cursus de l’étudiant.

Dans un contexte général, on s’accorde à dire que le droit est un ensemble de règles et selon
G. CORNU un fondement i.e. « une valeur, référence de base sur laquelle repose une règle. »

Qu’est-ce que le droit ? Le droit est :

- D’abord une science, une matière au même titre que les autres en ce qu’il est un
ensemble de connaissances acquises enseignées comme tel. On parle de la science
juridique.

- Ensuite un ensemble de règles permettant aux hommes de vivre en harmonie dans la


société. Il s’agit dans ce cas du droit objectif ou tout simplement de la définition
objective du droit. Exemple : le droit togolais, le code de la route, ...

- Et enfin un ensemble de prérogatives, de facultés ou de pouvoirs reconnus à une


personne par le droit objectif. Exemple : droit de propriété, droit à la vie, droit à
l’intégrité physique. On parle ici des droits subjectifs.

L’objet de notre étude dans le cadre de ce cours comportera cinq parties à savoir :

- Le droit objectif

- Les droits subjectifs

- Les titulaires des droits subjectifs

- La réalisation des droits

- La notion d’obligation

1
Première partie :

LE DROIT OBJECTIF : LA REGLE DE DROIT

Chapitre premier :

LES SOURCES DU DROIT OBJECTIF

Il existe différentes sources de droit. Généralement on les classe en sources directes ou


indirectes, sources écrites ou non écrites…. Dans la pratique, il est évident que la source
fondamentale du droit est la loi. C’est pourquoi il serait intéressant de considérer dans un
premier temps la loi comme source de droit et dans un second temps les autres sources.

Section première : LA LOI, SOURCE FONDAMENTALE


Au sens strict du terme, la loi est une règle de droit qui émane du pouvoir législatif suivant
une procédure bien déterminée. On parle alors de la loi ordinaire qu’on oppose
généralement à la loi constitutionnelle (la Constitution), à la loi internationale (les accords et
traités internationaux) ou à la loi organique (pour l’organisation et le fonctionnement de
certains organes de l’Etat tels que la HAAC, la CNDH,...)

Paragraphe premier : Les caractères de la règle de droit


La règle du droit est:

- générale ; cela veut dire qu’elle s’impose à tous.

- impersonnelle c’est-à-dire qu’elle ne discrimine pas ;

- coercitive c’est-à-dire contraignante ; on dit aussi qu’elle a un caractère sanctionnateur.


C’est ce dernier caractère qui diffère une règle de droit des autres règles de conduite
sociale que sont la morale, la religion et dans une moindre mesure la politesse, la
bienséance.

La sanction peut être civile (le paiement de dommages-intérêts, la nullité, l’exécution


forcée) ou pénale (l’incarcération, l’amende).

Paragraphe deuxième : La procédure de l’élaboration de la loi


L’un des aspects important de la loi réside dans le fait qu’elle est élaborée suivant une
procédure bien déterminée. Tout commence par une proposition de loi (pouvoir législatif)
ou un projet de lois (pouvoir exécutif) et se termine par la mise en vigueur de la loi. Deux

2
(02) grandes étapes sont à considérer : une étape législative et une étape réglementaire ou
exécutive. Cf. le tableau suivant :

ETAPE LEGISLATIVE ETAPE REGLEMENTAIRE

Initiative de la loi
1 - Pouvoir législatif : proposition Promulgation par le président de la
de loi République (délai de 15 jours)
- Pouvoir exécutif : projet de loi

2 Publication dans le JORT (Journal


Lecture, amendement, adoption
Officiel de la République du Togo)

3 Mise en vigueur après un délai d’un


Vote de la loi
(01) jour franc

Tableau : La procédure de l’élaboration d’une loi

Une fois que la loi est mise en vigueur, elle est applicable en ce qu’elle rentre dans
l’ordonnancement juridique national. Elle va s’appliquer pour l’avenir et on parle du principe
de la non rétroactivité de la loi. Ce principe admet des exceptions : ou bien c’est la loi elle-
même qui y renvoie ou bien c’est l’application de la loi pénale la plus douce.

La loi prend fin après son abrogation soit expresse ; soit tacite. Cependant on ne doit pas
confondre à cela la situation de la désuétude de la loi qui consiste en la mise en veilleuse
d’une loi

Section deuxième : LES AUTRES SOURCES DE DROIT


Ce sont les règlements, la coutume, la jurisprudence et la doctrine.

Paragraphe premier : Les règlements


Ce sont des règles de droit qui émanent du pouvoir exécutif. On distingue : les décrets (par
le président de la République et parfois par le premier ministre), les arrêtés ministériels (par
le ministre), préfectoraux (par le préfet) ou communaux ou municipaux (par le maire).

NB : Entre la loi et le règlement, il existe une troisième catégorie de règle de droit appelée
ordonnance. Une ordonnance est une règle de droit qui émane du pouvoir exécutif dans les

3
domaines strictement réservés au pouvoir législatif. C’est le cas du Togo de 1967 à 1980 et
on avait parlé du régime exceptionnel au Togo.

Paragraphe deuxième : la jurisprudence


C’est l’ensemble des décisions suffisamment concordantes rendues par les juridictions sur
un point de droit. En principe, lorsque la loi est obscure, incomplète ou inexistante, le juge
sous peine de déni de justice est tenu de trancher le litige. Il interprète la loi et procède à
l’élaboration des principes appelés principes généraux de droit. Ces décisions lorsqu’elles
deviennent de plus en plus concordantes, deviennent constantes grâce à la position du juge
suprême (juge de la cour suprême). On dira que la jurisprudence est constante.

Paragraphe troisième : La coutume


C’est une règle qui est issue d’un usage général et prolongé : général parce que intéressant
une région, un domaine, prolongé parce que ayant une certaine durée dans le temps. Elle
doit faire croire en l’existence d’une sanction en cas de son inobservation. La coutume est
considérée comme une source de droit lorsqu’elle ne va pas à l’encontre de la loi.

Deux éléments caractérisent la coutume

- Un élément matériel, qui suppose les caractères ancien, constant et général de la


coutume.

- Un élément psychologique, qui suppose une conviction que l’usage présente un


caractère obligatoire.

La coutume a un double rôle : soit elle remplace la loi ; soit elle la complète.

Paragraphe quatrième : Les sources informelles


On pense à la doctrine et a des pratiques de certaines professions.

A- La doctrine
C’est l’ensemble des opinions des juristes sur un point de droit donné. Pour certains, elle
constitue une source subsidiaire du droit.

B- La pratique
Certaines professions juridiques nécessitent dans la pratique des procédures particulières
constitutives de normes qui peuvent être considérées comme une source au droit. Ces
pratiques sont parfois confirmées par des parères qui consistent en des attestations établies
par des autorités compétentes telles que la chambre de commerce, le syndicat, …
4
Chapitre deuxième :

LES GRANDES DIVISIONS DU DROIT

De façon classique, on distingue entre droit public et droit privé. Cependant on doit retenir
que la classification qui sied le mieux lui associe celle fondée sur le caractère national et
international des branches juridiques.

Section première : LE DROIT PUBLIC


C’est un ensemble de branches juridiques dans lesquelles intervient l’Etat. Il permet de
distinguer entre autres branches:

Paragraphe premier : Le droit constitutionnel :


C’est une branche juridique qui détermine les différents pouvoirs de l’Etat, leur organisation
et leur fonctionnement. Ces pouvoirs sont le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le
pouvoir judiciaire.

Paragraphe deuxième : Le droit administratif


Il réglemente la structure de l’Administration que constituent les différents
départements ministériels et leurs démembrements et ses relations avec les administrés.

Paragraphe troisième : Le droit fiscal :


Il détermine les conditions et la participation des particuliers (ici les assujettis) au budget
de l’Etat et des collectivités locales. L’inobservation de ces règles entraîne des sanctions
souvent de nature administrative telles que les intérêts de retard, les pénalités, …

Paragraphe quatrième : Le droit international public :


Ce sont des règles qui concernent les relations des Etats entre eux ou avec les
organisations internationales.

Section deuxième : LE DROIT PRIVE


Le droit privé est constitué de différentes branches juridiques qui règlent les relations entre
les particuliers. On peut les distinguer par rapport au droit civil qualifié de droit commun ; les
autres qui en sont généralement issus étant considérés comme droit d’exception. :

Paragraphe premier : Le droit civil, droit commun


On l’appelle ainsi parce que c’est le droit qui s’applique à chaque fois qu’aucune règle
spécifique n’est applicable, soit en fonction de la qualité de la personne ; soit en fonction de
la nature des actes. Il détermine les droits dont peuvent se prévaloir les particuliers de
même que les obligations qui peuvent en découler.

5
Le droit civil protège l’individu, la famille et le patrimoine privé.

Paragraphe deuxième : Les droits d’exception


On appelle ainsi les branches juridiques dont les domaines sont précisés par une loi.

A- Le droit commercial :
Il réglemente les rapports des commerçants entre eux et les activités économiques et
industrielles. Il ne s’agit pas d’une branche juridique complète, ce qui explique souvent
l’interférence d’autres branches juridiques surtout le droit civil.

Dans la pratique actuelle, le droit commercial constitue avec toutes les branches juridiques
intervenant dans les affaires un ensemble qualifié de droit des affaires, qualification
consacrée par le Traité de l’OHADA.

B- Le droit du travail :
C’est un ensemble de règles régissant des relations entre l’employeur et le salarié. Il pose
des règles de solutions des conflits qui peuvent surgir à l’occasion de l’exécution du contrat
de travail et détermine aussi les institutions représentatives des salariés. Il forme avec le
droit de la sécurité sociale (caisse de retraite, allocations familiales accidents et risques
professionnels) une branche juridique récente appelée droit social.

C- Les branches spécialisées :


Il consiste en des branches de droit détachés du droit civil et du droit commercial. On peut
citer : le droit rural, le droit de l’urbanisme, le droit des assurances, le droit comptable, le
droit des transports, etc.

Paragraphe troisième : A la frontière entre le droit public et le droit privé


Il est difficile dans certain cas de classer certaines branches juridiques dans le droit public ou
dans le droit privé. C’est le cas du droit pénal, du droit économique par exemple.

A- Le droit pénal
Il détermine les infractions et les sanctions y afférentes. Ces peines sont prononcées par
l’intermédiaire des tribunaux répressifs contre tout individu qui aurait transgressé une règle
de droit.

Une sous branche importante ici est le droit pénal des affaires qui prévoient des sanctions
pour les chefs d’entreprise (délinquance en cols blancs) qui commettent des infractions dans
l’exercice de leurs activités.

B- Le droit économique :

6
Il porte sur la réglementation économique de certaines activités telles que la concurrence, la
concentration des entreprises, la réglementation des prix, …

C- La procédure civile :
C’est encore le droit procédurier ou la procédure judiciaire. Comme son nom l’indique, il
s’agit d’un ensemble de règles qui détermine les principes de l’organisation judiciaire et la
conduite des procès entre les particuliers par les juridictions judiciaires (tribunaux
d’instance, de première instance, les cours d’appel).

7
Deuxième partie :

LES DROITS SUBJECTIFS

On a déjà retenu que les droits subjectifs sont des prérogatives, des facultés ou des pouvoirs
reconnus à une personne par le droit objectif. Quelles sont les sources de ces droits et
quelles en sont les différentes sortes?

Chapitre premier :

LES EVENEMENTS GENERATEURS DES DROITS SUBJECTIFS

Les droits subjectifs proviennent d’une part des actes juridiques et d’autre part des faits
juridiques.

Section 1 : LES ACTES JURIDIQUES


Un acte juridique est une manifestation de la volonté qui entraîne des conséquences
juridiques voulues par les parties. L’exemple type est le contrat. Ce dernier est la convention
par laquelle une ou plusieurs personnes s’engagent à donner, à faire ou à ne pas faire
quelque chose.

Il existe différentes sortes d’acte juridique :

- Les actes juridiques unilatéraux ou bilatéraux

- Les actes juridiques à titre gratuit ou à titre onéreux

- Les actes juridiques entre vifs ou à cause de mort

- Les actes juridiques de conservation (garder le bien dans le patrimoine),


d’administration (gérer le bien dans le patrimoine) ou de disposition (faire sortir le
bien du patrimoine)

Section 2 : LES FAITS JURIDIQUES


Il s’agit ici d’un évènement quelconque qui provoque cependant des conséquences
juridiques.

Suivant les cas, on distingue les faits juridiques naturels (ex : naissance, tremblement de
terre), les faits juridiques fabriqués par l’homme (accident, le fait d’un prince) ; ceci permet
de faire la distinction entre le délit et le quasi délit. Le délit est un fait juridique volontaire, le
quasi délit est involontaire c'est-à-dire dû à l’imprudence et la négligence.

8
NB : Si les actes juridiques entraînent des obligations contractuelles, les faits juridiques font
naître des obligations extracontractuelles ou délictuelles. Dans le premier cas la
responsabilité contractuelle est engagée tandis que dans le second cas, on parle de la
responsabilité délictuelle.

9
Chapitre 2 :

LA CLASSIFICATION DES DROITS SUBJECTIFS

De façon classique on distingue deux grandes catégories de droits subjectifs. D’une part les
droits patrimoniaux et d’autre part les droits extrapatrimoniaux.

Section 1 : LES DROITS PATRIMONIAUX


Les droits patrimoniaux sont déterminés en fonction du patrimoine, c’est pourquoi il serait
intéressant de circonscrire dans un premier temps la notion du patrimoine avant d’analyser
les droits patrimoniaux proprement dits.

Paragraphe premier : la notion de patrimoine

Le patrimoine est une notion délicate de par sa conception dans le droit français. Il présente
en outre certaines caractéristiques.

A- Définition

Le patrimoine est l’ensemble des biens et dettes appartenant à une personne, formant un
tout indissociable appelé universalité et ayant une valeur appréciable en argent (pécuniaire).

Il ressort de cette définition que le patrimoine entretient un lien intrinsèque avec la


personnalité juridique, ce qui aboutit au caractère principal du patrimoine qui consiste en
son unicité.

B- Les caractères du patrimoine

Le patrimoine est unique mais il présente d’autres caractères.

1) Unicité du patrimoine

Le principe est simple ; une personne égale un patrimoine. L’existence du patrimoine serait
strictement liée à l’existence de la personnalité juridique. Cela génère certaines
conséquences :

- Autant une personne est indivisible, autant le patrimoine l’est

- Une personne qui n’a que des dettes a bel et bien un patrimoine

- Le patrimoine désigne un contenant et non un contenu

2) Les autres caractères

Le patrimoine est :

10
- Insaisissable : le créancier ne peut saisir le patrimoine de son débiteur

- Incessible : le patrimoine d’une personne ne peut faire l’objet d’une vente ou d’une
donation

- Imprescriptible : le patrimoine ne peut se perdre ou s’acquérir après un laps de


temps

- Intransmissible sauf à cause de mort : dans ce cas le patrimoine du défunt va se


confondre avec celui de l’héritier. On dit que « l’héritier continue la personne du
défunt ».

C- Le patrimoine immatériel
Le patrimoine immatériel prend une ampleur particulière dans la vie des entreprises
aujourd’hui. Selon certaines études, près de 60 à 70 % des actifs des organisations sont
constitués d’actifs immatériels, représentés en grande partie par le système d’information
tels que les logiciels, le matériel, les réseaux. La nature souvent confidentielle de ces biens
les rend difficilement quantifiables ; mais il est déterminant et à ce titre, il doit être protégé
puisqu’il offre un avantage sérieux et décisif à l’entreprise qui en est le titulaire, et ceci par
rapport à ses concurrents. L’insuffisance à contourner juridiquement la notion de patrimoine
informationnel est fondamentale en ce qu’elle ne permet pas d’en déterminer une nature
juridique précise : dans un premier temps, ce patrimoine ne comporte que de biens
incorporels composés des droits intellectuels (marques, dessins et modèles, …) et de biens
informationnels et techniques (compositions organiques, codes sources, listing clients, taux
de remise commerciale, …) suivant l’activité menée par le titulaire. Aujourd’hui il est
indéniable qu’il s’agit d’un ensemble dont la valeur économique autorise la doctrine à le
qualifier de « valeur financière de l’entreprise ». En partant d’une étude permettant de les
protéger de par leur importance dans la vie d’une entreprise, on peut classer les biens
composant le patrimoine immatériel en trois grandes catégories que sont :

- les actifs technologiques,

- les techniques commerciales et les modes d'accès à la clientèle,

- le potentiel organisationnel et relationnel

11
Dans tous les cas le patrimoine immatériel est un élément non monétaire et sans substance
physique, constitué par les informations et connaissances détenues, et ayant une valeur
positive, par une organisation.

Une autre forme des plus saisissants que sont les contrats d'externalisation tels que les
accords de niveau de service (ou service level agreements (SLA) en anglais) où le transfert de
savoir-faire, d'informations, de supports de communication peuvent être envisagés. Lorsque
dans une organisation telle une entreprise on doit solliciter des services de plusieurs autres
organisations différentes, les interactions de ces dernières doivent respecter des accords
qu’on qualifie d’accords de niveau de service et qui généralement prennent la forme d’un
contrat entre l’usager et le fournisseur des services. En réalité, des systèmes indépendants
acquis auprès d’autres entreprises ont permis aux entreprises de trouver des principes
technologiques pour mieux faire fonctionner leur organisation. Aujourd’hui leur
hétérogénéité pose problème et demande une intégration facile et une interconnexion qui
ne provoquerait pas un problème de multiplication des interfaces dues a des liaisons point à
point s’imposent. En outre, ces principes ou applications patrimoniales propres aux
entreprises, au lieu de refaire à chaque fois l’objet de réinvention pour des besoins
nouveaux, complexes, faciles ou rapides, mériteraient une approche orientée service mise
en œuvre sur des architectures orientées service. Ces dernières, en favorisant l’utilisation
des patrons architecturaux, facilitent une meilleure intégration des applications.

Paragraphe deuxième : Les différentes sortes de droits patrimoniaux

On distingue 3 grandes catégories de droits patrimoniaux : les droits réels, les droits
personnels et les droits intellectuels.

A- Les droits réels

Le droit réel est la relation directe qu’une personne entretient avec une chose et suivant les
cas, on distingue deux sortes de droits réels ; en outre les droits réels ont des caractères
propres et font appel à certaines prérogatives.

1) Différentes sortes de droits réels

Les droits réels sont soit principaux; soit accessoires.

- Les principaux

12
Ce sont d’une part le droit de propriété et d’autre part les démembrements du droit de
propriété.

 Le droit de propriété

Le droit de propriété est celui d’user et de jouir d’une chose de la manière la plus absolue
pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par la loi ou par le règlement. C’est définition
légale de la propriété fait ressortir 3 attributs qui font du droit de propriété le droit le plus
complet qu’une personne a sur une chose. Ces 3 attributs sont l’usage, la jouissance et la
disposition.

 les démembrements du droit de propriété

En l’absence de l’un des attributs du droit de propriété, on parle de démembrements du


droit de propriété dont les principaux sont l’usufruit et la servitude.

L’usufruit consiste à user et à jouir d’une chose appartenant à autrui, quant à la servitude il
s’agit d’une charge que le propriétaire d’un fonds enclavé (ou dominant) bénéficie auprès du
fonds voisin, appelé fonds servant.

- Les droits réels accessoires

Ce sont des garanties que le créancier a sur les biens de son débiteur. Lorsque cette garantie
porte sur un bien meuble (i.e. déplaçable), on parle de gage ; mais lorsqu’elle porte sur un
bien immeuble (c’est-à-dire un bien qu’on ne peut bouger), on parle d’hypothèque. Gage et
hypothèque sont accessoires à la dette qui constitue le principal et qu’on appelle droit
personnel.

2) Les caractères des droits réels

Les droits réels sont en nombre limité et déterminent un monopole d’exploitation au profit
de leurs titulaires

3) Les prérogatives des droits réels

Les droits réels amènent à des prérogatives telles que le droit de suite et le droit de
préférence.

- Le droit de suite

Le droit de suite est celui que le titulaire d’une chose a et qui lui permet de suivre cette
chose dans n’importe quelle main que cette chose se trouverait.

- Le droit de préférence

De deux créanciers celui dont la créance porte sur une chose serait désintéressée (ou payé)
en premier par rapport à l’autre.

13
B- Les droits personnels

On appelle ainsi la relation entre deux personnes de telle sorte que l’une appelée débiteur
doit à l’autre appelée créancier, une obligation qui peut consister en une prestation ou en
une abstention. Le droit personnel est encore appelé droit de créance.

Dans cette relation on distingue un sujet actif qui est le créancier, un sujet passif le débiteur
et une obligation. Selon la loi, on distingue 3 sortes d’obligation : obligation de donner,
obligation de faire et obligation de ne pas faire.

Les droits personnels sont relatifs et ne présentent pas assez de garantie pour le titulaire ;
c’est pourquoi on leur adjoint une chose leur conférant le droit de suite et le droit
préférence, et lorsque cette chose qui garantie le droit personnel est meuble on parle de
gage, mais si c’est immeuble on parle d’hypothèque. Gage et hypothèque constituent donc
des droits réels accessoires.

C- Les droits intellectuels

Il s’agit d’une relation entre une personne et une œuvre de l’esprit. C’est par exemple le
droit d’auteur, le droit à la clientèle, les marques de fabriques, dessins…

Les droits intellectuels donnent au titulaire un monopole d’exploitation comme c’est le cas
pour le droit de propriété mais avec la différence qu’ils n’ont pas une existence matérielle ;
on les qualifie alors de propriétés incorporelles

Paragraphe troisième : Les caractères des droits patrimoniaux

Les droits patrimoniaux sont encore appelés des biens ; ils sont soit corporels, soit
incorporels. Les droits patrimoniaux sont en outre saisissables, cessibles, prescriptibles et
transmissibles.

Section 2 : LES DROITS EXTRA PATRIMONIAUX


Se sont d’une part, le droit à l’intégrité physique et d’autre part, le droit à l’intégrité morale.

Paragraphe premier : Le droit à l’intégrité physique

Il est interdit de porter atteinte au corps humain notamment par des coups et blessures.
Cependant il y a des exceptions telles que la vaccination, les opérations chirurgicales, les
autopsies.

Paragraphe deuxième : Le droit à l’intégrité morale

Dans ce cas il est interdit de porter atteinte à l’intégrité morale d’une personne, on appelle
ainsi le droit à la vie, le droit à l’image, la liberté d’expression, droit de la propriété
intellectuelle.
14
La particularité des droits extra patrimoniaux et qu’ils n’ont pas de valeur appréciable en
argent. Cependant on retient que ce principe n’est pas absolu.

Exemple : la condamnation au payement d’indemnité pour propos diffamatoire

Troisième partie :

LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS

Les droits subjectifs ont pour titulaires les personnes juridiques qui pour ce faire doivent être
identifiées dans le milieu social.

15
Chapitre premier :

LA PERSONNALITE JURIDIQUE

En droit, la personne se conçoit comme une entité juridique, elle est titulaire des droits, elle
est alors qualifiée de sujet de droit par opposition aux objets de droit. La personnalité
juridique par définition, est l’aptitude d’une personne à avoir des droits et à être soumise à
des obligations. La personnalité juridique à un début et une fin mais aussi elle permet de
distinguer deux grandes catégories de personne juridique.

Section première : L’EXISTENCE DE LA PERSONNALITE JURIDIQUE

Elle tend à se confondre avec la vie de la personne, ce qui n’est pas le cas puisqu’elle va dans
certaines circonstances au-delà.

Paragraphe premier : La naissance de la personnalité juridique

La personnalité juridique comme à la naissance à la double condition que l’on naisse vivant
et viable.

Mais de façon exceptionnelle la loi accorde la personnalité juridique à un enfant simplement


conçu. La condition est que cela aille dans son intérêt. On parle dans ce cas du précepte de
l’infans conceptus.

Paragraphe deuxième : la fin de la personnalité juridique


La personnalité juridique prend fin au décès de la personne.

Mais encore de façon exceptionnelle, il arrive des situations où le doute plane sur l’existence
de la personnalité juridique, c’est le cas de l’absence (la personne a quitté son domicile sans
laisser de ses nouvelles) ou de la disparition (la personne a été exposée à un péril mortel).

Section deuxième : LES DIFFERENTES PERSONNES JURIDIQUES

Le droit distingue deux grandes catégories de personne juridique :

Paragraphe premier : la personne physique

La personne physique est tout être humain comme vous et moi, doté de la personnalité
juridique et ceci depuis l’abolition de l’esclavage. C’est un sujet de droit par opposition aux
animaux et aux choses considérés comme des objets de droit.

La personne physique est identifiée dans le groupe et il dispose d’un ensemble de biens et
dettes appelé le patrimoine.

16
Paragraphe deuxième : Les personnes morales

Ce sont des groupements de personnes physiques dotés de la personnalité juridique ayant


des intérêts communs. Ils sont soit de droit public (l’Etat, les collectivités locales et les
établissements publics) ; soit de droit privé. Ici lorsqu’elles sont a but non lucratif elles sont
qualifiées d’association (syndicats, ONG, les associations reconnues d’utilité publique, les
fondations), mais lorsqu’elles sont à but lucratif, il s’agit des sociétés civiles, des sociétés
coopératives, ou des sociétés commerciales et dans ce dernier cas, l’organisation pour
l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) distingue 6 groupements que sont :
la Société en Nom Collectif, la Société en Commandite Simple, les Sociétés Anonymes, les
Sociétés A Responsabilités Limités.

Quant à la Société en Participation et la Société de fait, elle ne sont pas immatriculées au


RCCM, elles n’ont donc pas la personnalité juridique.

17
18
Chapitre deuxième :

LES ELEMENTS D’IDENTIFICATION DE LA PERSONNE PHYSIQUE

Identifier une personne c’est l’individualiser dans son environnement social par le nom, le
domicile, et la nationalité. Mais dans le même temps, la personne doit jouir de sa capacité
juridique.

Section première : L’INDIVIDUALISATION DE LA PERSONNE JURIDIQUE

Paragraphe premier : le nom

Le nom est une appellation servant à désigner les descendants d’un même ancêtre mâle. On
parle du nom de famille, du patronyme ou encore du nom patronymique.

Lorsqu’il s’agit de la personne morale, le nom est désigné par une dénomination sociale
choisie par rapport au nom des associés, par fantaisie ou encore par la nature de l’activité de
la personne morale.

Le nom s’attribue de différentes manières, il présente différents caractères et il peut être


accompagné d’autres éléments.

A- Les attributions du nom

Le nom s’attribue par :

1- La filiation

C’est la relation naturelle et juridique qui unit un enfant à son parent ; elle peut

- légitime, l’enfant portera le nom du mari de sa mère sauf désaveu de paternité.

- nature dans ce cas en dehors du mariage, l’enfant portera le nom du parent qui
l’aurait reconnu. Mais si c’est le père en second l’enfant peut remplacer le nom de la
mère par celui du père ou ajouter au nom de la mère celui du père ou encore garder
le nom de la mère.

- adoptive, l’enfant portera le nom de l’adoptant, mais il faut distinguer entre adoption
simple (l’enfant rajoutera son nom à celui de l’adoptant) et adoption totale (l’enfant
portera le nom de l’adoptant).

19
2- Le mariage.

La femme mariée à l’usage du de son mari, sauf dans certains cas : carte nationale d’identité,
sécurité sociale. En cas de séparation, elle en garde l’usage mais en cas de divorce, elle perd
cet usage sauf si le juge en décide autrement.

3- Par l’autorité

L’autorité administrative lorsque l’enfant est retrouvé ou serait né de parents inconnus, peut
se voir attribué un nom à lui donner par le maire, généralement il s’agit d’une suite de
prénoms dont l’un (le premier ou le dernier) servira de patronyme.

B- Les caractères du nom

Le nom présente certains caractères il est :

 Incessible c'est-à-dire qu’on ne peut le vendre ni en faire une donation, cependant et


de façon exceptionnelle le nom peut être cessible lorsqu’il désigne un élément d’un
fonds de commerce.

 Immuable ou immutable on ne peut changer de nom, sauf lorsqu’il représente un


personnage odieux ou lorsqu’il est ridicule ou encore lorsqu’il y a naturalisation,
adoption, etc.

 Imprescriptible, le nom ne peut se perdre ou être gagné après l’observation d’un laps
de temps.

C- Les accessoires du nom

Ce sont :

 Le surnom : C’est encore le sobriquet, il est donné à une personne par l’opinion
publique. Il est précédé de la mention « alias » ou « dit ».

Ex : fourtwice, Azéa, …

 Le pseudonyme : ici c’est la personne elle-même qui choisit une appellation pour
l’exercice d’une activité artistique ou littéraire.

Ex : Voltaire, Eza Boto, Jimy Hope, …

 Le prénom

Le prénom est une appellation servant à distinguer les membres au sein d’une famille. En
principe, il doit précéder le patronyme. Il est attribué par le jour de naissance, par le
calendrier, par la religion, par un évènement, par le rang de naissance, …

Paragraphe deuxième : Le domicile

20
Le domicile est selon la loi le lieu d’un principal établissement d’une personne. C’est aussi le
lieu où la personne a ses principaux intérêts. Il ne doit pas être confondu avec la résidence
qui est le lieu où la personne vit effectivement.

Pour une personne morale, le domicile est qualifié de siège social qui, selon l’OHADA doit
être déterminé par un situation géographique précise et non plus par une simple boîte
postale.

Le domicile est généralement différent de la demeure, de l’habitation, du refuge, de l’asile…

A- Les différentes sortes de domicile

On distingue :

 Le domicile légal : c’est celui choisi par la loi à certaines catégories de personnes :
ainsi le mineur à pour domicile celui de ses parents, le domestique celui de son
patron, le juge au tribunal ou il siège, le président de la République la présidence, les
« sans domicile fixe » (SDF), un domicile d’attache.

 Le domicile libre : c’est encore le domicile volontaire, il est choisi librement par une
personne.

 Le domicile élu : c’est le lieu choisi par les parties pour la réalisation d’un acte
juridique. C’est encore la domiciliation.

B- Les caractères du domicile

Le domicile est :

 Unique : on parle encore de la fixité du domicile, cela veut dire qu’une personne ne
peut avoir qu’un seul domicile ; mais ce principe admet des exceptions : c’est le cas
pour la personne physique, du domicile élu et pour la personne morale, de la
jurisprudence des gares principales ou encore de la théorie des succursales multiples.

 Mutable : on peut volontairement changer de domicile ;

C- L’intérêt du domicile

Le domicile présente un certain nombre d’intérêts :

 C’est un élément d’identification d’une personne

 La dette est quérable et non portable cela veut dire que le payement de la dette se
fait au domicile du débiteur, sauf dans certains cas : le payement des frais de
scolarité, des taxes, frais médicaux.

 L’ouverture de la succession se fait au domicile du défunt

21
 Le tribunal territorialement compétent est celui du domicile du défendeur ;
cependant le tribunal compétent peut être exceptionnellement celui du lieu de la
situation d’un immeuble, celui de la survenance du litige ou encore celui du domicile
élu.

Paragraphe troisième : La nationalité

Elle se définit comme le lien politique et juridique entre une personne et un Etat. On peut
avoir la nationalité de différentes manières : par attribution ou par acquisition.

A- L’attribution de la nationalité

L’attribution de la nationalité suppose que le requérant ne dispose pas encore de nationalité.


C’est maintenant qu’il voudrait en avoir ; c’est pour on parle de nationalité d’origine et pour
ce faire, il le faut :

- Par la filiation ou le lien du sang

- Par la naissance sur un territoire c'est-à-dire le lien du sol

B- L’acquisition de la nationalité

Dans ce cas le requérant a déjà une nationalité avant d’en solliciter une autre. On procède :

- Par le mariage, la femme étrangère qui se marie à un Togolais par exemple peut
solliciter la nationalité togolaise ;

- Par la naturalisation : il faut certaines conditions pour qu’il y ait naturalisation : le


requérant doit renoncer à sa naturalisation d’origine, être majeur, disposer de la
possession d’état du pays dont la nationalité est sollicitée.

Section deuxième : LA CAPACITE JURIDIQUE


C’est l’aptitude d’une personne à avoir des droits et à les exercer. Il est de principe que toute
personne a la capacité juridique, on a d’une part la capacité de jouissance et d’autre part la
capacité d’exercice.

Cependant il arrive que les personnes existent sans la capacité juridique, on parle
d’incapacité et la loi propose des mesures de protection quant à leur inaptitude à exercer
des droits. Ainsi on distingue deux grandes catégories d’incapable que sont d’une part les
mineurs et d’autre part les majeurs protégés.

Paragraphe premier : la protection du mineur


Est mineur toute personne n’ayant pas atteint l’âge de 18 ans. Le mineur peut être émancipé
à l’âge de 16 ans, mais avant cela, il est non émancipé et il est protégé de deux façons :

22
- Par l’autorité parentale : ici au moins un des parents vit. Lorsque les deux parents
vivent mariés et non divorcés, l’enfant est sous l’administration légale pure et simple.
Mais lorsque c’est seulement un des parents, l’enfant sera placé sous l’administration
légale sous contrôle judiciaire, le juge ayant remplacé le parent défaillant.

Mais l’enfant peut être soumis à un autre régime.

- Par la tutelle : ici les deux parents sont décédés ou divorcés ; la gestion du mineur est
confiée au tuteur, au subrogé tuteur, au conseil de famille, ou au juge des tutelles.
On distingue la tutelle élu ou la tutelle testamentaire, la tutelle légale, la tutelle
dative et la tutelle de l’Etat.

23
Paragraphe deuxième : la protection du majeur

Certains majeurs sont frappés d’une incapacité totale d’exercice. Généralement, ces
majeurs sont soumis à certains régimes lorsque leur incapacité a été déterminée au
préalable. Cependant, il y a des situations dans lesquelles certains majeurs, compte tenu de
la spontanéité de leur insanité d’esprit peuvent se voir leurs actes annulés. Et puisqu’il est
difficile de déterminer leur insanité par rapport à l’acte accompli, il revient au juge
d’apprécier souverainement.

Les régimes de protection des majeurs sont :

- La sauvegarde de justice : il s’agit d’un régime qui protège les personnes atteintes
d’une altération temporaire des facultés mentales le coma, par exemple.

- La curatelle : elle protège les personnes faibles d’esprit (oisiveté, intempérance,


prodigalité). Le majeur sera protégé par le curateur qui est généralement un
parent proche.

- La tutelle : ici, elle permet de protéger un majeur atteint d’une altération


profonde des facultés mentales et physiques. L’incapable sous la tutelle est
constamment représenté mais dans certains cas il peut poser des actes de la vie
courante.

24
Quatrième partie

LA REALISATION DES DROITS EN JUSTICE

Chapitre premier

L’ORGANISATION JUDICIAIRE

L’organisation judiciaire au Togo présente depuis la loi n° 2019-015 du 30 octobre 2019 un


nouveau visage fondé sur des innovations diverses. Selon les conclusions après son
adoption, il s’agit de corriger les lacunes et de mettre en place une nouvelle organisation
judiciaire plus moderne et donc plus tournée vers les réalités actuelles.

Ainsi cette réorganisation a nécessité des innovations importantes portant sur « la création
des tribunaux de grande instance dans chaque région administrative, la création des
tribunaux d'instance à compétence civile et correctionnelle, la création des tribunaux à
compétence civile à la place des tribunaux de première instance de troisième classe, le
principe du double degré de juridictions en matière criminelle et en matière administrative
et l’introduction de la collégialité au niveau des tribunaux en matière correctionnelle pour
garantir les droits fondamentaux des prévenus.»

Ceci ne doit pas occulter le fait que l’organisation judiciaire au Togo repose sur des principes
contenus dans l’article 113 alinéa 1er de la Constitution de 1992 selon lequel il faut en plus
du principe du double degré de juridiction ceux de la séparation des fonctions, de
l’indépendance et de l’impartialité de la justice, le principe de la collégialité.

Par organisation judiciaire on entend dans un système judiciaire généralement sur le plan
national, les règles qui gèrent les différentes sortes de juridictions, leur domaine de
compétence et leur place dans la hiérarchie. Elle permet de rendre la justice et relève du
pouvoir judiciaire.

Dans le cadre de ce cours, notre plan va épouser celui de la loi notamment en ce qui
concerne :

- Les règles générales


- Le personnel de justice
- Les juridictions de droit commun
- Les juridictions spécialisées?

Section première : LES REGLES GENERALES

Elles permettent de mieux appréhender les principes qui gouvernent l’organisation


judiciaire d’une part et ceux qui concourent à sa gestion et à son fonctionnement d’autre
part..

25
Paragraphe premier : les principes généraux

Ces principes sont divers et intéressent soit la justice elle-même ; soit le justiciable.

- La justice dont la permanence et la continuité sont assurées, est rendue au nom


du peuple togolais par des juridictions impartiales qui sont soit de droit commun ;
soit spécialisées. Elle est gratuite sauf à payer des timbres d’enregistrement, des
émoluments des auxiliaires de justice et des frais nécessaires pour l’instruction
des procès ou l’exécution des décisions judiciaires.
Les fonctions de poursuite, d’instruction et de jugement sont distinctes sauf en
matière administrative où il est institué un « rapporteur public » (article 7 al. 2).
L’indépendance des juges du siège est garantie et ils ne peuvent relever de deux
degrés de juridictions pour un même litige.

L’audience est généralement publique sauf pour une raison ou pour une autre il
en est décidé autrement. La procédure est contradictoire et les décisions
judiciaires sont en principe rendues par des juges professionnels et elles doivent
être motivées en fait et en droit sous peine de nullité.

- Le justiciable dispose de certains droits : sa cause doit être examinée et la


décision doit lui être rendue dans un délai raisonnable et ceci par une juridiction
compétente légalement établie. Il a droit de défense qu’il exerce librement ; pour
ce faire il peut recourir à un avocat ou se le faire commettre d’office.

Paragraphe deuxième : les principes de gestion et de fonctionnement des juridictions

- Si chaque juridiction à chaque niveau a un chef, il y existe aussi un responsable


chargé d’en assurer la gestion et du fonctionnement : c’est le greffier en chef qui
dirige le greffe ou le secrétariat de la juridiction ; c’est un fonctionnaire sous
l’autorité et le contrôle du chef de la juridiction et dont le rôle est diriger
l’ensemble des services administratifs du greffe. Responsable de leur
fonctionnement, « il définit et met en œuvre les mesures d’application des
directives générales qui lui sont données par le chef de juridiction. Il tient ce
dernier informé de ses diligences ». Exerçant ses fonctions dans la cour suprême,
les cours d’appel, le tribunal de grande instance et les tribunaux d’instance, le
greffier en chef participe aux audiences ou dans certains cas prévus par la loi, y
assiste les magistrats. Il dresse des actes de greffe, notes et procès-verbaux
prévus par les codes et procède aux formalités à lui confiées par la loi : gestion
des crédits de fonctionnement de la juridiction, tenue des documents et registres
de délibération ou autres, conservation des minutes et archives dont il est le
dépositaire, établissement et délivrance des reproductions de toutes pièces
conservées dans les services du greffe de la juridiction, encaissement des frais
d’enrôlement, des cautionnements, des sommes provenant des saisies des
rémunérations … des consignations pour enquête sur le terrain. Le greffier en

26
chef est assisté par des greffiers et en cas d’absence par son adjoint ou celui
désigné par lui.
Dans les juridictions dotées d’un secrétariat de parquet, le secrétaire en chef y
assure les fonctions dévolues au greffier en chef ; comme lui, celui-ci est
remplacé par son adjoint ou par celui qu’il désignerait.

- Concernant en toutes matières les juridictions, celles-ci devront appliquer les lois,
les règlements et la coutume si elle ne porte pas atteinte à la loi et à l’ordre
public.
En matière coutumière, les juridictions peuvent solliciter l’avis des experts
désignés dans le monde universitaire ou de recherche ou encore parmi les
autorités coutumières et ceci en vertu de leurs connaissances.

- Le chef de la juridiction est le président de la juridiction. A l’audience il en assure


la police et peut au besoin ordonner l’expulsion de toute personne qui par son
fait troublerait le bon déroulement de cette audience. Si c’est un avocat au-delà
des exigences de sa profession, il peut par le procureur de la République solliciter
la saisine du conseil de l’ordre des avocats aux fins de sanctions disciplinaires.
- Un juge peut être récusé ; on entend par récusation la procédure par laquelle le
plaideur demande que tel juge s’abstienne de siéger parce qu’il a des raisons de
suspecter son impartialité à son égard, ce qui entraine le renvoi du litige à une
autre juridiction.

Section deuxième : LES JURIDICTIONS

Comme la loi qui en précise le contenu, il faut distinguer au Togo, entre juridictions de
droit commun et juridictions spécialisées

Paragraphe premier : les juridictions de droit commun

Elles comprennent la cour suprême, les cours d’appel et les tribunaux. Des innovations y
figurent et qui intéressent surtout les cours d’appel et les tribunaux. Quant à la cour
suprême son organisation et son fonctionnement sont réglementés par une loi
organique qui en précise sa composition et son rôle.

A- La cour suprême

C’est l’équivalent de la cour de cassation en France. Elle est la plus haute juridiction de la
République togolaise en matière judiciaire et administrative et il est présidé par un magistrat
du premier grade désigné par décret pris en conseil des ministres sur proposition du conseil
supérieur de la magistrature. Le président en plus de la présidence des chambres réunies
peut en cas d’empêchement l’assurer pour les chambres.

1- La composition de la cour suprême

27
La cour suprême au Togo comprend deux chambres autonomes composée chacune d’un
président et des conseillers et aussi du ministère public. Celui-ci y est assuré par le
parquet général composé du procureur général et des avocats généraux.

Les deux chambres sont d’une part la chambre judiciaire et d’autre part la chambre
administrative

a- La chambre judiciaire

Elle a compétence pour connaître :

- Des pourvois en cassation formés contre les décisions rendues en dernier ressort par
les juridictions civile, commerciale, sociale et primaire.

- Des prises à parti contre les magistrats de la cour d’appel

- Les poursuites pénales contre les magistrats de la cour d’appel

- Des demandes en révision et des règlements de juge


b- La chambre administrative

Elle est compétente pour connaître :

- Des recours formés contre les décisions rendues en matière de contentieux


administratifs

- Des recours pour excès de pouvoirs contre les actes administratifs émanant de
l’administration, des décisions et actes administratifs émanant des ordres
professionnels, des organismes privés de gestion de services publics

- Des pourvois en cassation contre les décisions des organismes statuant en matière
disciplinaire

- Du contentieux des élections locales

2- Le rôle de la cour suprême

La cour suprême vérifie si les juridictions inférieures ont bien appliqué le droit. C’est pour
cela qu’elle est appelée juridiction de droit et les conseillers à la cour suprême sont des
juges de droit. Elle rend un arrêt de rejet lorsque le pourvoi formé contre la décision
attaquée n’est pas valable ou un arrêt de cassation ou de censure lorsque la décision
attaquée n’est pas conforme à la règle de droit

La cour suprême est saisie par un pourvoi en cassation qui est une requête introduite par
le requérant au pourvoi encore appelé demandeur au pourvoi et ceci dans un délai de 60
jours.

28
B- Les cours d’appel

L’innovation ici est la création des cours criminelles d’appel que nous analyserons en
second lieu, les cours d’appel classiques devant nous intéresser en premier lieu.

1- La cour d’appel

Elle constitue le second degré de juridiction après les tribunaux de droit commun. Au
Togo il en existe deux suivant une division géographique : une à Lomé et l’autre à Kara
Lla composition et la compétence sont prévues par la présente loi.

a- La composition de la cour d’appel

La cour d’appel comprend des magistrats de siège et ceux du parquet. Elle est aussi
composée des chambres et des formations.

- Les magistrats du siège et du parquet.


 Le siège est composé d’un président, d’un ou plusieurs présidents adjoints et
des conseillers. Ils assistés par des greffiers et des secrétaires dont le patron
est le greffier en chef
 Le parquet est quant à lui composé de magistrats dont le président qui est le
procureur général et les substituts assistés par des secrétaires dont le
principal est le secrétaire général du parquet

- Les formations
Elles sont en chambre ou en formation solennelle

 Les formations en chambre sont en principe collégiales de trois magistrats. On


distingue différentes chambres en fonction des matières : chambres
civiles, chambres commerciales ; chambres sociales ; chambres de la mise
en état ; chambres administratives ; chambres correctionnelles ; chambres
de référés ; une chambre spéciale des mineurs ; une chambre
d’instruction et une chambre de l’application des peines ;
En matière administrative, la chambre est composée d’un président et de
deux assesseurs qui devraient avoir des compétences avérées en droit
public. Au besoin, des cadres de l’administration générale titulaires d’un
master en droit public et ayant une expérience professionnelle de 20 ans ou
des enseignants de droit public des universités ayant 15 ans d’expérience
professionnelle peuvent y être nommés conseillers en service extraordinaire
pour une durée de 5 ans renouvelables.

Pour les affaires relatives aux enfants, la formation doit comprendre des
magistrats s’intéressant aux questions juvéniles

29
 La formation est dite solennelle lorsqu’elle se compose du président du
tribunal et des présidents des chambres pour recevoir le serment des
magistrats, l’installation des membres de la cour et du procureur général
près ladite cour, ses substituts généraux et pour la rentrée solennelle de la
cour.

b- La compétence de la cour d’appel

La cour d’appel est compétente pour connaître : des appels interjetés contre les décisions
rendues en premier ressort par les juridictions inférieures ; des appels formés contre les
ordonnances du juge d’instruction ; de tout autre cas prévu par la loi.

Les fonctions du ministère public sont exercées par le procureur général. Les substituts
généraux participent à l’exercice de ces fonctions sous sa direction.

2- Les cours criminelles d’appel

La cour criminelle d’appel est une formation permanente de la cour d’appel, compétente
pour connaître en appel des jugements rendus par les tribunaux criminels.

La cour criminelle d’appel est composée à l’audience de trois (3) magistrats de l’ordre
judiciaire et d’un jury de six (6) jurés

30
Chapitre deuxième

LA PREUVE DES DROITS

(Pour mémoire)

31
32
Cinquième partie
LA NOTION D’OBLIGATION

La notion d’obligation peut être considérée sous différents angles :

- Une obligation est une prestation ou une abstention qu’une personne appelée débiteur doit
à l’endroit d’une autre appelée créancier ; et selon la loi, on distingue les obligations de donner,
de faire ou de ne pas faire quelque chose.
- Une obligation est aussi un titre négociable émis par une société de capitaux qui emprunte
un capital important, généralement à long terme et divise sa dette en un grand nombre de
coupures. C’est en d’autres termes un titre détenu par une personne qui par un emprunt est
sollicitée pour une augmentation du capital d’une société de capitaux. On parle volontiers
d’emprunt obligataire.

- L’obligation est enfin un devoir justifié par des règles de morale, de bienséance.
Exemple : L’obligation pour une personne de balayer sa chambre.
De toutes les obligations, seule la première présente pour le droit civil un intérêt particulier. C’est
pourquoi, après avoir présenté la classification, cet intérêt portera successivement sur les
différentes sortes d’obligations et sur la notion de contrat.

Chapitre premier

LES DIFFERENTES SORTES D’OBLIGATIONS


Il résulte de l’article 1100 du code civil que « les obligations naissent d'actes juridiques, de faits
juridiques ou de l'autorité seule de la loi. Elles peuvent naitre de l’exécution volontaire ou de la
promesse d’exécution d’un devoir de conscience envers autrui ».

On peut de ce fait en déduire une classification en fonction de la loi, de l’étendue et des sources.

Section 1 : LA CLASSIFICATION LEGALE

Selon la loi, on distingue trois sortes d’obligations :

- Obligation de donner : c’est la situation d’un concessionnaire de voiture qui s’engage à


remettre la voiture à son client qui lui en avait payé le prix. -Obligation de faire : par laquelle celui
qui s’oblige s’engage à agir au profit du créancier

33
- Obligation de ne pas faire : l’exemple est celui d’un vendeur d’un fonds de commerce qui
s’engage à ne plus s’installer dans un périmètre donné pour exercer le même commerce que
celui qu’il a vendu.
Au-delà de ces obligations, on constate deux sujets de droit à savoir: celui qui s’oblige, le
débiteur et celui pour le compte de qui on s’oblige, le créancier.

Section deuxième : LA CLASSIFICATION SELON L’ETENDUE


On distingue d’une part, l’obligation de résultat et d’autre part, l’obligation de moyens.

- Obligation de résultat : dans cette forme d’obligation, le débiteur doit atteindre un objectif
précis, un but déterminé connu d’une manière ou d’une autre. L’exemple type est celui du
transporteur qui doit dans le contrat de transport, conduire le passager à destination sain et sauf.
- Obligation de moyens : ici, le débiteur ne poursuit plus un but précis à atteindre. Il cherche
plutôt à mettre les moyens qu’il faut pour le résultat escompté. Le débiteur doit faire preuve de
diligence, de prudence et de loyauté. C’est l’exemple du médecin qui ne s’engage pas à guérir le
malade mais à le soigner. Ce qui veut dire qu’il doit faire preuve de loyauté, de diligence et de
prudence conformément aux données acquises de la science.

Section 3 : LA CLASSIFICATION SELON LES SOURCES

On distingue différentes sources d’obligations que sont la gestion d’affaires, le paiement de


l’indu, l’enrichissement injustifié ; cependant celles qui vont nous intéresser dans le cadre de ce
cours sont d’une part les actes juridiques et d’autre part les faits juridiques.

- Les actes juridiques : on entend par cette expression une manifestation de la volonté qui
entraine les conséquences juridiques voulues. L’exemple type est le contrat. Les actes juridiques
sont de différents sortes : les actes juridiques bilatéraux ou unilatéraux, les actes de conservation,
d’administration ou de disposition, les actes entre vifs ou à cause de mort, les actes à titre gratuit
ou à titre onéreux, etc.
- Les faits juridiques : les faits juridiques sont des agissements et évènements auxquels la loi
attache des effets des conséquences juridiques. On distingue :
 Les faits juridiques encore appelés délits issus d’une faute intentionnelle. Exemple : Le vol
 Les faits juridiques involontaires encore appelés quasi-délits dus à l’imprudence, et à la
négligence.
 Les quasi-contrats tels que la possession, l’enrichissement sans cause.

34
Les actes juridiques font naître des obligations contractuelles tandis que les faits juridiques
provoquent des obligations extracontractuelles ou délictuelles.

35
Chapitre deuxième :

LA NOTION DE CONTRAT

Par définition, L’article 1101 du code civil dans sa réforme de février 2016 définit le contrat
comme « un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modifier,
transmettre ou éteindre des obligations »

Les parties sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public ou des bonnes mœurs sont libres
de signer ou de « créer toute sorte de contrat adapté aux besoins qu’elles veulent satisfaire ».
C’est un lien entre les parties et non un droit immédiat et absolu. Il en découle à l’origine un
principe qui est celui du consensualisme : le contrat se forme sur la base du consentement des
parties : les contractants ont une grande liberté pour déclarer leur volonté.

Ce principe du consensualisme admet tout mode d'expression de la volonté : oral, écrit, gestuel…
et même tacite. De ce fait le seul échange des consentements i.e. le consentement seul crée des
obligations de telle sorte que le contractant ne pourrait plus s’y soustraire aussi facilement d’où
un second principe celui du respect de la parole donnée.

Un autre principe fondement du contrat est l’autonomie de la volonté, tiré du fait que l’homme
de par sa nature est libre ; il peut alors librement déterminer ses propres intérêts et ceci de façon
réciproque et se soumettre aux conséquences parce que résultant directement de sa volonté,
créatrice de droits et d’obligations.

Un dernier principe devient caractéristique au contrat aux yeux de la loi est celui de la bonne foi
et de nos jours la loi retient que « contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne
foi. » (Article 1104 du code civil)

L’intérêt de ce chapitre, nous permettra d’analyser successivement la classification des contrats,


la conclusion ou la validité du contrat, les effets du contrat et enfin la notion de la responsabilité
contractuelle.

Section 1 : LA CLASSIFICATION DES CONTRATS

Les contrats sont très divers et peuvent être classés en fonction de plusieurs critères. La
classification permet de rattacher un contrat à une catégorie plus générale et de déterminer les
règles spécifiques applicables à la relation contractuelle créée entre les parties.

- En fonction du contenu du contrat


 Synallagmatique : Les parties s'engagent l'une envers l'autre contrat de vente
 Unilatéral : Une ou plusieurs s’obligent envers une ou plusieurs autres sans qu’il y ait
d’engagement réciproque de celles-ci. Une seule partie s'engage. Le legs
 A titre onéreux : chacun reçoit un avantage en contrepartie de son engagement : Contrat
de prêt

36
 A titre gratuit : une seule des parties procure un avantage sans rien recevoir en échange :
La donation

 Aléatoire : les avantages ou les pertes résultent d'un événement incertain : Le contrat de
viager

 Commutatif : les obligations sont fixées dès la conclusion de l'acte : Contrat de mariage
- En fonction de la durée du contrat
 A exécution instantanée : Les obligations sont exécutées en une seule fois : la vente
en magasin
 A exécution successive : L'exécution des obligations s'échelonne dans le temps :
Contrat de bail, le contrat de travail
- En fonction du mode de formation du contrat
 De gré à gré : Les obligations sont librement discutées par les parties : Vente entre
professionnels
 D'adhésion : Une des parties doit accepter les conditions imposées : Contrat d'assurance
 Consensuel : Le contrat se forme par l'accord des parties : Contrat de vente
 Réel : Le contrat se forme par la remise d'une chose : Contrat de gage
 Solennel ou formel : La loi exige la rédaction d'un acte pour que le contrat soit valable :
Contrat de mariage
 Individuel : Les parties s'engagent personnellement : La caution
 Collectif : Les signataires du contrat engagent un groupe de personnes : Convention
collective.
 Le contrat cadre est un accord par lequel les parties conviennent des caractéristiques
générales de leurs relations contractuelles futures.

Section deuxième : LA FORMATION DU CONTRAT


Pour former un contrat, trois éléments sont a considérer et que sont dans le sens de la reforme
du 20 avril 2018, la conclusion du contrat, sa validité et sa forme.

Paragraphe premier : la conclusion du contrat

La conclusion du contrat présente aujourd’hui des contours plus précis après de longues
tergiversations à la fois jurisprudentielles et doctrinales et mêmes technologiques. Ainsi la
conclusion commence légalement par les négociations précontractuelles, précise l’offre et
l’acceptation et la situation délicate de pactes de préférence et de la promesse unilatérale avant
de prendre en compte le contrat électronique.

A- Les négociations

37
Il s’agit des négociations qui précèdent le contrat et qui ont surement des incidences une fois
celui-ci signé par les parties. Selon l’article 1112 du code civil deux grands principes les fondent :
la liberté et la loyauté. Une partie au contrat est libre de le faire comme le précise la loi :
« l'initiative, le déroulement et la rupture des négociations précontractuelles sont libres ». Cette
loi plus loin retient en plus que ces différentes étapes « doivent impérativement satisfaire aux
exigences de la bonne foi ». Désormais et pour n’avoir pas respecté ces conditions notamment le
manquement au devoir d’information et la divulgation sans autorisation d’une information
confidentielle, la sanction pourrait être fondée sur la responsabilité extracontractuelle sauf si les
parties en décident autrement.

B- L’offre et l’acceptation

La manifestation de la volonté à s’engager est contenue dans l’offre et l’acceptation des parties,
cette volonté doit être sans équivoque.

- L’offre est la proposition faite par l’une des parties pour la conclusion du contrat. Cette offre
est soit expresse ; soit tacite. Lorsqu’elle est faite à une personne, l’offre
doit contenir les éléments essentiels de sorte à exprimer la volonté de l’autre à une acceptation
en bonne et due forme, sinon il y a lieu de conclure à une invitation à entrer en négociation.
L’offre peut être librement rétractée sauf si un délai y est fixé ou si le juge en décide autrement.
Dans ce cas la rétractation est susceptible de préjudice il peut en résulter une sanction fondée
sur la responsabilité délictuelle. L’offre devient caduque à l’expiration du délai fixé ou après un
délai raisonnable ou même en cas d’incapacité de l’auteur ou après le décès de l’une ou l’autre
partie.

- L’acceptation
Il s’agit ici de l’adhésion de l’autre partie à la proposition faite par celui qui offre. L’auteur de
l’acceptation manifeste sa volonté à être lié aux termes de l’offre i.e. conformément à cette
offre ; sinon elle pourrait être considérée comme une nouvelle offre. L’acceptation ne peut être
rétractée librement que lorsqu’elle ne serait parvenue à l’offrant. Le silence ne vaut pas
acceptation sauf en cas de dispositions légales, des usages, des relations d’affaires ou mêmes de
dispositions particulières.

Dans tous les cas la loi ou le contrat peuvent prévoir un délai de réflexion par rapport à la possibilité
de la rétractation de l’une ou l’autre partie.

38
C- Le pacte de préférence et la promesse unilatérale
Le pacte de préférence est le contrat par lequel une partie s’engage à proposer prioritairement à son
bénéficiaire de traiter avec lui pour le cas où elle déciderait de contracter

Quant à la promesse unilatérale il s’agit d’un contrat par lequel une partie, le promettant, accorde à
l'autre, le bénéficiaire, le droit d’opter pour la conclusion d’un contrat dont les éléments essentiels
sont déterminés, et pour la formation duquel ne manque que le consentement du bénéficiaire

D- Le contrat par voie électronique


L’évolution dans le domaine informatique a suscité un ajustement du droit dans le but de régler les
problèmes juridiques qui en découlent. Si on tient compte de l’importance des contrats pour avoir
été à l’origine du droit informatique, on comprend aussi l’intérêt du code civil à en prévoir dans les
articles 1125 et suivants, des dispositions particulières et qui sont propres au contrat conclu par voie
électronique.

Désormais et en matière de conclusion d’un contrat, l’offre peut être faite par voie électronique mais
à condition que l’acceptation puisse se faire aussi par cette voie.

Pour qu’il y ait envoi d’un courrier électronique, le destinataire professionnel doit avoir communiqué
son adresse électronique. Dans le domaine professionnel la fourniture de biens ou la prestation de
services doivent permettre la conservation et la reproduction des stipulations contractuelles
applicables contenues dans l’offre. En cas de remise d’un écrit électronique c’est lorsque le
destinataire en aurait pris connaissance et accusé réception que cette remise serait effective et elle
équivaut à une lecture si la loi prévoit une lecture préalable de l’écrit au destinataire.

A l’exclusion des contrats de fourniture de biens et de prestations de services conclus exclusivement


par échange de courriers électroniques, la conclusion d’un contrat électronique n’est valable que si le
destinataire de l’offre pourrait d’une part vérifier le détail et le prix total de sa commande et d’en
corriger les éventuelles erreurs et d’autre part la confirmer pour exprimer son acceptation définitive.

L’offrant doit par la suite accuser réception de la commande par voie électronique toutes ces
différentes opérations sont supposées être reçues si l’une ou l’autre partie peut y avoir accès

Paragraphe deuxième : la validité du contrat

Le nouvel article 1128 du code civil édicte que la validité d’un contrat nécessite :

39
- Le consentement des parties

- Leur capacité de contracter

- Un contenu licite et certain

A: Le consentement des parties


Pour qu’il y ait contrat, le consentement doit exister. Il s’agit de l’accord de volonté des parties à
la conclusion du contrat. En outre, la seule existence du consentement ne suffit pas ; il faut en
plus que la volonté de la partie contractante soit libre et éclairée.

A- L’existence du consentement
Le code civil retient que pour qu’il y ait valablement consentement à un contrat, les parties
doivent être saines d’esprit.

B- Les vices du consentement

Les relations contractuelles supposent une volonté libre, une volonté éclairée, exempte de tout
vice. Les vices qui peuvent entacher la volonté sont : l’erreur, le dol et la violence lorsqu’ils sont
de telle nature que sans eux le contractant n’aurait pas contracté ou l’aurait fait insuffisamment.
1- L’erreur
C’est la représentation inexacte de la réalité. Le contractant s’est trompé sur la réalité de l’objet
du contrat.
L’erreur vice du consentement entraine la nullité du contrat. Pour cela, l’erreur doit porter sur les
qualités essentielles de la prestation due i.e. celles qui ont été expressément ou tacitement
convenues et qui auraient motivé les parties à contracter d’une part et d’autre part sur les
qualités essentielles du cocontractant. Ici la cause de la nullité n’intervient que si le contrat est
conclu en considération de la personne. Elle doit en outre être déterminée et résulter d’une
situation inexcusable.
L’erreur sur un simple motif, ou sur une valeur résultant d’une appréciation économique
inexacte en dehors des qualités essentielles ne peut entrainer la nullité du contrat.
2- Le dol
Le dol est le fait soit d’obtenir le consentement de l’autre par les manœuvres et les mensonges ;
soit pour l’un des contractants de dissimuler intentionnellement une information dont il sait le
caractère déterminant pour l’autre. une erreur provoquée par une tromperie. Il résulte de

40
manœuvres frauduleuses occasionnées par le cocontractant dans une intention de nuire. Le dol
doit aussi être déterminant pour aboutir à la nullité du contrat.
3- La violence
Il y a violence lorsqu'une partie s'engage sous la pression d'une contrainte qui lui inspire la
crainte d'exposer sa personne, sa fortune ou celle de ses proches à un mal considérable. Elle peut
provenir de l’autre partie ou d’un tiers.
Il y a aussi violence lorsqu’une partie abusant de la dépendance de son cocontractant, obtient de
lui un avantage manifestement excessif.
La violence peut être physique ou morale.

NB : On a du mal à considérer la lésion comme vice du consentement. La lésion est un


déséquilibre fonctionnel économique entre les prestations et qui n’intervient que dans certains
contrats (partage, incapable) ; elle ne peut pas être considérée comme un vice du consentement.
En outre et en cas de lésion, l’acte est rescindé pour lésion. On parle alors de la rescision pour
lésion plutôt que d’une nullité.

Paragraphe deuxième : La capacité de contracter


Pour qu’il ait contrat, il faut suivant les cas que les parties aient la capacité juridique c’est-à-dire
une capacité de jouissance et une capacité d’exercice.

Paragraphe troisième : le contenu du contrat

Selon l’article 1163 du code civil, « le contrat ne peut déroger à l'ordre public ni par ses
stipulations, ni par son but, que ce dernier ait été connu ou non par toutes les parties »

Il désigne l’opération juridique poursuivi ou le but poursuivi par les parties. Pour déterminer
l’objet du contrat, il faut répondre à la question : « en quoi consiste le contrat ? »

Le contenu du contrat, pour ne pas entrainer la nullité, doit être certain, licite i.e. conforme à
l’ordre public, aux bonnes mœurs et à la loi ; il doit aussi être possible ; déterminé ou
déterminable ; dans le commerce juridique: ici on exclut de ce fait tout ou partie du corps
humain, la drogue, etc.

41
Paragraphe quatrième : La sanction de l’inobservation des conditions de validité du
contrat

Lorsqu’il y a inobservation de l’une des conditions de validité du contrat, la sanction est la nullité.
Suivant les cas, une nullité est

- soit absolue si la règle violée intéresse la sauvegarde d’un intérêt général ;

- soit relative si la règle violée a pour objet la sauvegarde d’un intérêt privée.

NULLITE ABSOLUE NULLITE RELATIVE

- Absence de consentement,
d’objet ou de cause, -Vice du consentement

- Cause illicite ou immorale, ou


LES CAUSES
objet illicite -Incapacité

- Absence de forme dans les


contrats solennels

QUI PEUT INTENTER


UNE ACTION EN
Tout intéressé -Victime du vice
NULLITE
-Représentant de l’incapable

DELAI DE LA
PRESCRIPTION
30 ans 5 ans

EFFETS
- Annulation rétroactive des obligations entre les parties
- Remise des parties dans leur position de départ

Section troisième : LES EFFETS DU CONTRAT

Le contrat valable produit des effets entre les parties mais aussi à l’égard des tiers.

42
Paragraphe premier : Les effets entre les parties : la force obligatoire du contrat

L’un des effets principaux reconnus au contrat entre les parties constitue la force obligatoire.
Cette force obligatoire est remarquable non seulement entre les parties mais aussi à l’égard du
juge.

Le principe de la force obligatoire est désormais contenu dans les dispositions de l’article 1193 du
code civil selon lequel «les contrats ne peuvent être modifiés ou révoqués que du consentement
mutuel des parties ou pour les causes que la loi autorise». De ce texte, on peut retenir que les
parties doivent exécuter les obligations nées du contrat et elles ne peuvent mettre fin au contrat
sauf de commun accord ou par la loi. Chaque partie doit exécuter ce qu’il a promis et elle ne peut
révoquer le contrat unilatéralement.
La force obligatoire du contrat s’impose également au juge. En cas de contestation, celui-ci ne
recherche que la commune intention des parties. Il ne peut modifier le contrat, même si celui-ci
lui parait injuste, sauf atteinte à l’ordre public.

En cas d’imprévisibilité dans la conclusion et qui rendrait excessive l’exécution du contrat, la


renégociation de ce dernier est possible ; et le refus ou l’échec peut aboutir de commun accord
à la résolution

Paragraphe deuxième : Les effets du contrat à l’égard des tiers


« Le contrat ne crée d’obligations qu’entre les parties. Les tiers ne peuvent ni demander
l’exécution du contrat, ni se voir contraint de l’exécuter, sous réserve des dispositions de la
présente section ou celles du chapitre III du titre VI». Tel est contenu de l’article 1199 du code
civil, siège du principe de la relativité du contrat. Puisqu’on ne peut s’engager que pour soi-
même, une personne ne peut être tenue des obligations portées par le tiers. Celui-ci est une
personne qui n’a pas personnellement ou par l’intermédiaire de son représentant donné son
consentement à la conclusion du contrat.

Mais parmi ces tiers, on trouve des personnes assimilées aux parties, si bien qu’il faut distinguer
plusieurs catégories de tiers. Ce sont :

- Les ayants cause universels qui recueillent la totalité ou une fraction du patrimoine du
décédé

- Les ayants cause à titre particulier qui se voient transmettre un bien déterminé du
patrimoine du décédé

43
- Les créanciers ordinaires encore appelés créanciers chirographaires c’est-à-dire les créanciers
ne bénéficiant d’aucune sûreté.
Il peut arriver que les tiers ne soient pas personnellement liés par le contrat mais qu’ils ne
peuvent pas non plus l’ignorer. Ils doivent par exemple s’abstenir de tout comportement qui
pourrait faire obstacle à l’exécution du contrat. Ils ne peuvent pas méconnaître la situation
nouvelle créée par le contrat. On dit que le contrat leur est opposable. D’un autre côté, un tiers
peut invoquer le contrat pour engager la responsabilité d’une partie. Le tiers à qui la mauvaise
exécution du contrat cause un préjudice peut rechercher la responsabilité du débiteur défaillant.
On dit alors que les tiers opposent les contrats aux particuliers.
Le principe de la relativité du contrat admet des exceptions telles que la stipulation pour autrui
(contrat d’assurance vie) et les contrats collectifs (convention collective des travailleurs).

Section quatrième: L’EXECUTION ET L’INEXECUTION DU CONTRAT


Lorsque le contrat est formé, il doit être exécuté. Cependant, il peut arriver que le débiteur soit
défaillant dans l’exécution.

Paragraphe premier : L’exécution volontaire du contrat


Elle consiste dans le respect spontané des obligations créées par le contrat. Dans l’obligation de
donner par exemple, le débiteur doit délivrer la chose promise. Le contrat doit en préciser la date
et le lieu du payement.

En principe, l’exécution du contrat est instantanée : le payement est immédiat. Mais dans un
autre cas, les parties peuvent prévoir que l’obligation ne sera pas exigible avant un certain délai.
On est alors en présence d’un terme. Le payement de la dette est retardée jusqu’à l’échéance de
ce terme.

Paragraphe deuxième : L’inexécution du contrat


Le créancier qui n’a pas obtenu du débiteur ce qu’il lui doit, peut refuser ou suspendre son
exécution, obtenir une réduction du prix, provoquer une résolution, demander réparation des
conséquences de l’inexécution ou encore exiger une exécution forcée en nature ou demander
une exécution forcée par l’équivalent.

- L’exécution forcée en nature : le créancier peut poursuivre l’exécution en nature de son


obligation après la mise en demeure sauf s’il y a une impossibilité ou encore une
disproportionnalité manifeste entre son coût pour le débiteur de bonne foi et son intérêt pour le
créancier. Il peut aussi faire exécuter l’obligation ou détruire ce qui fait l’objet de la violation de

44
l’obligation. La mise en demeure est une sommation tendant à l’exécution de l’obligation. C’est
un avertissement constatant, le retard du débiteur dans l’exécution de son obligation. Le
créancier demandera en justice la condamnation du débiteur à s’exécuter.
La décision de justice est un titre exécutoire qui permet de recourir en cas de besoin à la force
publique.

- L’exécution forcée par l’équivalent fait appel à la notion de la responsabilité contractuelle. Le


contractant engage sa responsabilité lorsqu’il n’exécute pas son obligation ou lorsqu’il l’exécute
mal. L’inexécution ou le retard doit être caractérisé par la condamnation du débiteur.
Pour cela, l’on doit prouver l’inexécution du contrat qui doit s’entendre une exécution partielle,
une exécution tardive ou encore une exécution défectueuse. On doit, en outre trouver le
dommage et le lien de causalité entre l’inexécution et le dommage. Le juge peut aboutir à la
résolution du contrat mais aussi au payement d’une somme de dommages-intérêts moratoires
ou compensatoire suivant les cas.

La résolution suppose l’anéantissement rétroactif du contrat. Ce qui veut dire qu’elle remet les
deux parties dans leur position de départ comme c’est le cas pour la nullité.

45
TRAVAUX DIRIGES

I- QUESTIONNAIRE
1- Le fou de notre quartier est une personne juridique. Vrai ou faux ? Justifiez votre
réponse.
2- Pour l’achat des ordinateurs pour votre nouvelle société, le vendeur a exigé le titre
foncier de votre terrain sis à Gapé.
a- A quelle catégorie de droit appartient ce titre ?
b- Comment le qualifierait-on ? Justifiez.
3- Pourquoi admet-on que l’enfant simplement conçu est titulaire d’un patrimoine ?
4- Peut-on affirmer sans réserve que le patrimoine est transmissible ?
5- Quelle est la différence entre un gage et une hypothèque ?
6- Apres avoir défini un acte juridique, donnez-en deux exemples.
7- Qu’entend-on aujourd’hui par valeur financière d’une entreprise ?
8- Pourquoi qualifie-t-on le droit à la clientèle, par exemple, de propriété incorporelle ?

II- CAS PRATIQUES


1- ALVIN a donné en location un immeuble sis à Dapaong (une ville à six cents
kilomètres de Lomé) à un commerçant qui y exploite son commerce. Cela fait plus de six
mois qu’il ne paie plus son loyer. Pour ce faire le juge civil de Dapaong est saisi.
Donnez au moins deux raisons qui peuvent motiver le choix du tribunal de Dapaong?

2- Le sieur BRAD est directeur général de la société GRAGIBRA, spécialisée dans la


commercialisation des outils informatiques et dont le siège est sis au 48, rue des Eclairs à
Lomé. Ce directeur togolais, a eu un enfant Awaz, avec sa femme Martha, le 25 juin
1995. Les père et mère de Awaz vivent à Lomé, tandis que leur enfant fréquente l’école à
Dapaong.

a- Quelles sont les différentes personnes contenues dans ce texte ?


b- Identifiez la société KAGIGRA ? Awaz ?
c- Apres avoir défini la capacité juridique, précisez ce qu’il en serait pour Awaz ?
d- Sous quel régime juridique sera placé Awaz ?

46
TRAVAUX DIRIGES IIs

1- La loi est une règle de droit

a- Qu’est ce que la loi a et que les autres règles de conduite sociale n’ont pas ?
b- A quelle date maximale la loi votée le 15 octobre 2009 peut elle être applicable ?
c- Que doit-on entendre par rétro - activité de la loi ?

2- Pourquoi dit-on que la cour suprême est une juridiction unificatrice de droit ?

3- Qu’est ce qu’une association ? En quoi ressemble-t-elle à une société ?

4- Qu’est ce qui diffère l’absence de la disparition ?

5- Que représente le nom pour un sujet de droit ?

6- Démontrez que la personnalité juridique d’une personne peut aller au-delà de son
existence.

7- Après avoir défini le droit civil, dites ce pour quoi cette branche juridique est qualifiée de
droit commun

8- Les collectivités locales sont des personnes morales de droit privé. Vrai ou faux ? Justifiez.

9- Pourquoi dit-on que la jurisprudence est une source de droit ?

10- Après avoir défini le droit commercial, dire ce pourquoi il est qualifié de droit
d’exception.

47
TRAVAUX DIRIGES III

1- Que vous suggère cette expression : « on ne déjeune pas avec une personne
morale »

2- La personnalité juridique peut-elle exister au-delà de l’existence de la personne


physique ?

3- a- Comment peut-on identifier un sujet de droit dans le milieu social


b- Après avoir démontré que « L’Ecole Supérieure de Gestion d’Informatique et
des Sciences » est un sujet de droit identifier-la ?

4- La Béninoise de notre quartier voudra avoir la nationalité togolaise ; à quelles


conditions ?

5- Une règle de droit a été votée à l’Assemblée nationale le 12 janvier dernier.

a- A quelle condition peut – on alors considérer cette règle comme une loi ?
b- A quelle date cette règle rentrera-t- elle en vigueur ?

6- Alvin, le grand commerçant de la ville de Lomé a voulu constituer avec deux de ses
amis une société anonyme spécialisée dans le conditionnement des produits
agricoles. Pour ce faire, ils se sont rendus auprès du notaire TCHASS dont le cabinet
est situé au 30, avenue Kekeli, à Lomé

a- Quelles sont les différentes personnes juridiques contenues dans ce texte


b- Comment peut-on qualifier le cabinet du notaire TCHASS :
- pour le notaire lui – même ?
- pour Alvin et ses amis ?
c- Une personne peut-elle avoir plusieurs domiciles ?

7- Quel nom peut porter Karryl dont le père l’a reconnue quelques dix ans après sa
naissance ?

48

Vous aimerez peut-être aussi