10 - Chapitre 4P - Les Vecteurs

Chapitre 4
Les vecteurs
© S. Mirmiran
10- Module Physique – Chapitre 4 : Les vecteurs
Chapitre 4 : Les vecteurs

Afin d’étudier le mouvement d’un point de vue physique, il est indispensable d’utiliser la notion
de vecteur développée en mathématique. D’une façon générale, les vecteurs sont issus d’une
combinaison de notions d’algèbre et de géométrie et constituent un outil essentiel à la description
et à la compréhension de nombreux phénomènes physiques, comme la vitesse et la force.
1. Les scalaires et les vecteurs
Une grandeur physique peut être décrite par un scalaire ou un vecteur. Un scalaire, ou grandeur
scalaire, est complètement défini par un nombre réel et une unité de mesure. La durée, la masse
et le volume sont des exemples de grandeurs physiques qu'on exprime par des scalaires. Par
exemple, une masse de 25 kg. Un vecteur, ou grandeur vectorielle, défini par un nombre réel, une
unité de mesure et une direction. Par exemple, un déplacement de 3 m vers le sud est
complètement défini par le nombre 3, l’unité de mesure « mètre » (m) et son orientation dans
l’espace (vers le sud), déplacement : ∆ ⃗ = 3
2. La norme et l'orientation d'un vecteur
Un vecteur est représenté par une flèche. Le début de la flèche s’appelle origine et la pointe de la flèche,
extrémité. La longueur de la flèche est proportionnelle à la norme du vecteur, la direction est illustrée par
le segment de droite et le sens est indiqué par la pointe de la flèche (voir la Figure 1). La direction et le
sens, qui définissent l’orientation du vecteur, ne doivent pas être confondus.
Figure 1: Un vecteur possède une norme, une direction et un sens. Ici, ces propriétés renseignent sur
le déplacement s de 6 m à l'horizontale vers la droite.
∆⃗ =6
Il existe différentes manières de décrire l’orientation d’un vecteur dans un plan. Les méthodes les
plus courantes sont la méthode des points cardinaux et la méthode de l’angle trigonométrique.
3. La méthode des points cardinaux
La méthode des points cardinaux

indique l’orientation d’un vecteur
à l’aide d’un point cardinal ou de
deux points cardinaux et d’un
angle. La rose des vents qui
apparaît sur la plupart des cartes
géographiques fait référence à Figure 3: La combinaison de deux points cardinaux et d'un angle. Le vecteur
déplacement 8 m [60° S de O.] indique qu'un déplacement de 8 m a lieu à 60° au
cette méthode. Il faut partir du sud-ouest.
deuxième point cardinal indiqué
entre les crochets puis se déplacer de l’angle indiqué en direction du premier point cardinal
nommé.
4. La méthode trigonométrique
En physique, on décrit généralement l’orientation d’un

vecteur à l’aide de la méthode de l’angle trigonométrique.
Cette méthode repose sur l’utilisation du plan cartésien:
l’axe des x positifs correspond à 0° et les angles sont
mesurés dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
Figure 2: L'orientation d'un vecteur selon la
Une rotation complète équivaut à 360°. méthode de l'angle trigonométrique. Le vecteur
déplacement 8 m à 240° est le résultat d'une
rotation de 240° dans le sens contraire des
aiguilles d'une montre à partir de l'axe des x
positifs.
5. Les composantes d'un vecteur
Les vecteurs situés dans un plan cartésien peuvent être décomposés en une composante x et une
composante y. Pour tout vecteur v situé dans un plan cartésien et dont l’orientation est décrite par
un angle, les composantes sont définies de la façon suivante :
Figure 4: Les composantes d'un vecteur peuvent être positives ou négatives.

Par ailleurs, il faut noter que lorsque les composantes d’un vecteur sont connues, il est possible
de déterminer la norme du vecteur correspondant en appliquant la relation de Pythagore. En
effet, pour tout triangle rectangle dont l'hypoténuse est c et les autres côtés a et b, la relation de
Pythagore stipule que c2 = a2 + b2. Ainsi, on peut vérifier la relation suivante pour tout vecteur
situé dans un plan :
tan = ⇒ = tan
5.1. Les vecteurs et le plan cartésien
Dans le plan cartésien, on représente les vecteurs à l’aide de leurs compo-

santes en respectant la notation générale suivante :
Figure 5: Exemples de calcul de

l'angle θ à partir de l'angle α.
Dans la figure ci-dessous, par exemple, le vecteur AB = (6, 2) a comme
composante x six unités vers la droite et comme composante y 2 unités vers le haut. Il ne faut pas
confondre les composantes d’un tel vecteur avec les coordonnées d’un point malgré le fait que leur
notation soit similaire. En effet, il est possible de placer ce vecteur à n’importe quel endroit du plan.
6. L'addition de vecteurs
6.1. La méthode graphique

Tout comme il est possible d’additionner des grandeurs scalaires, il est possible d’additionner
des grandeurs vectorielles. L’addition de vecteurs est toutefois une opération plus complexe, car
il faut tenir compte de leur orientation.
Il existe plusieurs méthodes pour additionner des vecteurs : la méthode graphique, la méthode
des composantes et l’addition dans le plan cartésien.
Le principe de base de la méthode graphique consiste à disposer graphiquement les vecteurs les
uns à la suite des autres. En d’autres mots, l’origine du second vecteur doit correspondre à
l’extrémité du premier. Par la suite, il faut tracer le vecteur résultant (ou résultante) qui
correspond à la flèche qui part de l’origine du premier vecteur et se termine à l’extrémité du
dernier vecteur.
Figure 6: L’addition de vecteurs par la méthode graphique du triangle.
Figure 7: L'addition plus de deux vecteurs.

7. La soustraction de vecteurs
La soustraction de deux vecteurs consiste en fait en l’addition du premier vecteur et de l’opposé

du second : u - v = u + (-v). Avec la méthode graphique, il s’agit de placer l’origine du second
vecteur à l’extrémité du premier, mais seulement après avoir changé son sens.
Figure 8: Les vecteurs déplacements ⃗ - (-8, 6) m et − ⃗ = (8, -6) m sont opposés dans le plan cartésien. La soustraction de
vecteurs par la méthode graphique du triangle.
8. La multiplication d'un vecteur par un scalaire
La multiplication d’un vecteur par un nombre entier positif est l’équivalent d’une addition
répétée.
Figure 9: La multiplication d'un vecteur v par le nombre 3 est l’équivalent de l'addition de trois vecteurs.
Par exemple, si on triple la vitesse, la grandeur de la vitesse triple, mais son orientation ne change pas.
Exercices 1-7
Rappel trigonométrie
Figure 10: Le cercle trigonométrique
ô é ## é ()
sin
ℎ%# é&' *(
ô é - .- & *)
cos
ℎ%# é&' *(
sin ô é ## é ()
tan
cos ô é - .- & *)

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1. Les scalaires et les vecteurs

2. La norme et l'orientation d'un vecteur

3. La méthode des points cardinaux

La méthode des points cardinaux

En physique, on décrit généralement l’orientation d’un

5. Les composantes d'un vecteur

Figure 4: Les composantes d'un vecteur peuvent être positives ou négatives.

5.1. Les vecteurs et le plan cartésien

Dans le plan cartésien, on représente les vecteurs à l’aide de leurs compo-

Figure 5: Exemples de calcul de

6.1. La méthode graphique

Figure 6: L’addition de vecteurs par la méthode graphique du triangle.

Figure 7: L'addition plus de deux vecteurs.

La soustraction de deux vecteurs consiste en fait en l’addition du premier vecteur et de l’opposé

8. La multiplication d'un vecteur par un scalaire

Figure 10: Le cercle trigonométrique

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