Mémoire: de Fin D'études de Master

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE YAHIA FARES DE MEDEA

Faculté de Technologie

Mémoire de fin d’études de Master

Filière : Electrotechnique
Spécialité : Réseaux Electriques

Localisation des défauts dans les lignes de transport d’énergie électrique en


utilisant les données des deux extrémités

Présenté par :

Mr Mohammed Amin CHALOUCHE

Mr Mohammed KOUINI

Proposé et Dirigé par :

Dr Mohammed Dine

Promotion 2020
Remerciements

Remerciements

En tout premier lieu, je remercier très sincèrement ALLAH tout puissant de m’avoir donné la

volonté, le courage et la patience de mener à bien ce travail.

Je remercier Monsieur Dr. Mohamed DINE, enseignant à l’Université de Médéa, qui a dirigé

ce travail de recherche, je tiens à lui exprimer ma gratitude pour son soutien, sa confiance, sa grande

disponibilité ainsi que pour les précieux conseils qu’il ma prodigués.

Monsieur Pr. Karim SEBAA, enseignant à l’Université de Médéa, de m’avoir fait

l’honneur de présider le jury. Je lui adresse ici mes sincères remerciements.

Monsieur Dr. Yousef TAMI, enseignant à l’Université de Médéa qui a bien voulu

examiner ce travail et en être les rapporteurs.

Ma reconnaissance s’adresse encore à tous les membres du Réseaux Electriques et tous

ceux qui d’un point de vue scientifique ont contribués au succès de ce travail.
Dédicaces

Dédicaces

Je dédie ce travail à mon père et ma mère

À mon frère et mes sœurs

Et surtout la petite Iness

Et toute la famille CHALOUCHE et la famille ZIANE

Ainsi qu’à mon binôme Mohammed KOUINI

Et aussi toute la famille de Réseaux Electriques

Notamment mes enseignants sans exception

Mohammed Amin
Dédicaces

Dédicaces

Je dédie ce travail à mon père et ma mère

À mes frères et mes sœurs

Et toute la famille KOUINI

Ainsi qu’à mon binôme Mohammed Amin CHALOUCHE

Et aussi toute la famille de Réseaux Electriques

Notamment mes enseignants sans exception

Mohammed
Résumé

‫ملخص‬

‫خطىط اننقم هٍ أجضاء أساسُح فٍ نظاو انرحكى فٍ انطاقح انكهشتائُح ألنها ذسًح ترىصُم انطاقح انكهشتائُح ين‬
‫ هزه‬،‫ فهٍ ذنرًٍ ننظاو حُس َحرًم حذوز انؼذَذ ين األػطال‬.‫يحطاخ ذىنُذ انكهشتاء انً يخرهف انًسرههكُن و انضتائن‬
‫ ذحذَذ‬.‫ وَجة إصانرها قثم إسجاع انخط انكهشتائٍ إنً انخذيح‬،‫األػطال ذنرج فٍ انًقاو األول ػن طشَق أػطال يُكانُكُح‬
،‫يىاقغ األػطال تذقح ضشوسٌ ين طشف فشَق انصُانح نإلسشاع فٍ إسجاع انخط إنً انخذيح و ذقهُص وقد انصُانح‬
‫فٍ هزا انؼًم سىف نقذو طشَقح نرحذَذ يىقغ األػطال ػهً يسرىي خطىط نقم‬.‫ذكانُف االسرغالل و انًناصػاخ يغ انضتائن‬
‫ هزه انطشَقح ذسرؼًم انقُاساخ انًرضاينح نطشفٍ انخط و ذسرؼًم يُضاخ انركنىنىجُا انشقًُح و جهاص‬،‫انطاقح انكهشتائُح‬
‫ انخىاسصيُح ذرشكض ػهً نًىرج‬.‫ انشقًٍ انًرىفش حانُا وًَكن ذطثُقها تسهىنح نرحهُم األػطال فٍ أنظًح انطاقح‬Relais
‫انخط انكهشتائٍ رو انًؼايالخ انًرىصػح وانًؼادالخ انرُهُغشافُح يغ اسرؼًال ػثاسج سَاضُح تسُطح ين انذسجح‬
‫انًقاستح انًقرشحح جشتد تانًحاكاج‬.‫ يقاويح انًصذس و ذُاس قثم انؼطم‬,‫انخىاسصيُح غُش يرؼهقح تًقاويح انؼطم‬,ً‫األون‬
. ‫نرائج انرجاسب انًطثقح أشثرد انفؼانُح انؼانُح نهًقاستح انًقرشحح‬, Matlab ‫انشقًُح تاسرؼًال تشنايج‬
. ‫انرحىَم انًرثادل‬, ‫ خطىط اننقم‬,‫ نرحذَذ يىقغ األػطال‬: ‫الكلمات الرئيسية‬

Abstract

Transmission lines are essential parts of a power system for power energy delivery
from generating plants to end customers. They are a part of the system where faults occur
most likely. These faults result mostly from mechanical failures and have to be removed
before re-energization of the line. Accurate fault location is highly required by operators and
utility staff to expedite service restoration, reduce outage time, operating costs and customer
complains. In this work we will present a method for locating the fault in electric power
transmission lines. This method uses synchronized measurements from both ends of the line
and uses the advantages of digital technology and digital relays which are available today and
can be easily applied for analysis of faulty systems. The algorithm is based on the distributed
parameter line model and the telegraphist equations using a very simple first order formula. In
addition, the algorithm is independent of fault resistance, source impedance and pre-fault
current. The proposed approach was tested by numerical simulation using MATLAB
software. The results of the applied tests corroborate the superior performance of the proposed
approach.
Key words : Fault location, transmission line, modal transform.
Résumé

Résumé

Les lignes de transport sont des éléments essentiels du système d'alimentation, car ils
permettent de livré l'énergie électrique des usines de production aux différents consommateurs. Ils
font partie du système où les défauts se produisent très probablement. Ces défauts résultent
principalement à des pannes mécaniques et doivent être retirés avant la remise sous tension de la
ligne. La localisation précis des défauts est fortement requis par les opérateurs et le personnel des
services publics pour accélérer la restauration des services, réduire le temps de panne, les coûts
d'exploitation et les plaintes des clients. Dans ce travail nous allons présenter une méthode de
localisation de l'endroit du défaut dans les lignes de transport d’énergie électrique. Cette méthode
utilise les mesures synchronisées des deux-extrémité de la ligne et utilise les avantages de la
technologie numérique et les relais numérique qui sont aujourd'hui disponible et peuvent facilement
être appliqué pour l'analyse des systèmes on défaut. L'algorithme est basé sur le modèle de la ligne à
paramètres distribués et les équations des télégraphistes en utilisant une formule de premier ordre très
simple. De plus, l'algorithme est indépendant de la résistance du défaut, de l’impédance de la source et
du courant de prédéfaut. L’approche proposée a été testée par simulation numérique en utilisant le
logiciel MATLAB. Les résultats des tests appliqués corroborent la performance supérieure de
l’approche proposée.

Mots clés : Localisation de défaut, lignes de transport d’énergie électrique, transformation modale.

.
Tables des Matières

Tables des Matières

Liste des Figures…………………………………………………………………………………. V


Liste des Tableaux……………………………………………………………………………….. VII
Liste des Abréviations…………………………………………………………………………… VIII
Introduction Générale…………………………………………………………………………... 1

Chapitre I : Généralités Sur Les Défauts dans Les Réseaux Electriques.

I.1)- Introduction...…………………………………………………………………………………. 2
I.2)- Structure des Réseaux Electriques..…………………………………………………………... 2
I.2.1)- Réseaux de transport et d’interconnexion...…………………………………………… 2
I.2.2)- Réseaux de répartition...……………………………………………………………….. 3
I.2.3)- Réseaux de distribution...……………………………………………………………… 3
I.2.3.1)- Réseaux de distribution à moyenne tension...………………………………...... 3
I.2.3.2)- Réseaux de distribution à basse tension...……………………………………… 3
I.2.4)- Nouveau Domaines de Tension...……………………………………………………… 4
I.3)- Les défauts dans les réseaux Electriques...……………………………………………………. 5
I.3.1)- Les différentes types de défaut dans les Réseaux Electrique………………………….. 6
I.3.1.1)-Les Courts-circuits………………………………………………………………. 6
I.3.1.1.1)- Types de court-circuit…………………………………………………… 6
I.3.1.1.2)- Caractéristiques des défauts monophasés……………………………….. 6
I.3.1.1.3)- Les effets des défauts……………………………………………… 7
I.3.1.1.3.1)- Le bon fonctionnement des réseaux ………………………... 8
I.3.1.1.3.2)- La tenue diélectrique des matériels.….……………………... 8
I.3.1.1.3.3)- La qualité de fourniture d’énergie………………………….. 8
I.3.1.1.3.4)- Les circuits de télécommunication.………………………… 8
I.3.1.1.3.5)- La sécurité des personnes…………………………………... 9
I.3.1.1.4)- Détection et élimination des défauts …………………………………… 9
I.3.1.2)- Les Surtension…………………………………………………………………. 10
I.3.1.3)- Les surcharges…………………………………………………………………. 10
I.3.1.4)- Les oscillations ………………………………………………………………… 10
Tables des Matières

I.3.1.5)- Les déséquilibres ……………………………………………………………… 10


I.4)- Protection des Réseaux Electriques ………………………………………………………… 11
I.4.1)- Système de Protection………………………………………………………………… 11
I.4.1.1)-Définition...……………………………………………………………………… 11
I.4.1.2)- Système de Protection..………………………………………………………… 11
I.4.1.3)- Contraintes supplémentaires pour la Protection………………………………... 11
I.4.2)- Qualité principale d’un Système de Protection..………………………………………. 12
I.4.2.1)- Rapidité……………………………………………………………………….... 12
I.4.2.2)- Sélectivité :……………………………………………………………………... 12
I.4.2.2.1)- Sélectivité ampèremétrique...…………………………………………… 12
I.4.2.2.2)- Sélectivité chronométrique……………………………………………… 13
I.4.2.2.3) – Sélectivité logique………...…………………………………………… 14
I.4.2.3)- Sensibilité….…………………………………………………………………… 15
I.4.2.4)- Fiabilité…………………………………………………………………………. 16
I.5)- Conclusion…………………………………………………………………………………….. 17

Chapitre II : Techniques d’Analyse des Défauts Electriques.

II.1)- Introduction..…………………..……………………………………………………………... 18
II.2)- Techniques utilisées dans l’analyse des défauts……………………………………………... 18
II.2.1)- Filtrage…...…………………………………………………………………………… 19
II.2.2)- Echantillonnage……………………………………………………………………….. 20
II.2.3)- Méthodes utilisées dans la détection...………………………………………………... 20
II.2.4)- Classification des défauts.……………………………………………………………. 20
II.2.4.1)- Composantes symétriques……………………………………………………… 21
II.2.4.2)- Transformation des composantes symétriques (TCS)…………………………. 21
II.2.4.3)- Description de la méthode de comparaison des phases des courants………….. 23
II.2.5)- Localisation de défaut...………………………………………………………………. 24
II.2.5.1)- Description des algorithmes de localisation…………………………………… 24
II.2.5.1.1)- Les algorithmes basés sur la fréquence fondamentale………………….. 24
II.2.5.1.1.1)- Localisation de défaut en utilisant une seule mesure par la
méthode de Takagi…………………………………………….... 26
Tables des Matières

II.2.5.1.1.2)- Algorithmes de localisation basés sur les données des deux


Extrémités………………………………………………………... 28
II.2.5.1.2)- Les algorithmes basés sur les équations différentielle…………………. 29
II.2.5.1.3)- Les algorithmes basés sur la méthode des ondes mobiles……………... 30
II.2.6)- Protection …………………………………………………………………………….. 32
II.2.6.1)-Protection différentielle………………………………………………………… 32
II.2.6.1.1)-Protection différentielle longitudinale………………………………….. 32
II.2.6.1.2)-Protection différentielle transversale équilibrée………………………... 33
II.2.6.2)-Protection de distance…………………………………………………………. 34
II.2.6.2.1)-Principe de base………………………………………………………... 34
II.2.6.2.2)-Diagramme d’impédance……………………………………….……… 35
II.2.6.2.3)-Caractéristiques des relais de distance ………………………………… 36
II.2.6.2.4)-L’application de la zone de protection dans les relais de distance…….. 37
II.2.6.2.4.1)-Zone 1…………………………………………………………... 37
II.2.6.2.4.2)-Zone 2…………………………………………………………... 38
II.2.6.2.4.3)-Zone 3…………………………………………………………... 38
II.3)- Conclusion…………………………………………………………………………………… 39

Chapitre III : Les Relais Numériques

III.1)-Introduction…………………………………………………………………………….…….. 40
III.2)-Types des relais………………………………………………………………………………. 40
III.2.1)-Relais Electromagnétiques…………………………………………………………….. 40
III.2.2)-Relais Statiques...……………………………………………………………………..... 41
III.2.3)-Relais Numériques…………………………………………………………………….. 43
III.3)-Schéma bloc d’un relais numérique...………………………………………………………... 44
III.3.1)-Modules de mesure analogique………………………………………………………... 45
III.3.1.1)-Module d’entré des Transformateurs de tension………………………………… 46
III.3.1.2)-Module d’entré des Transformateurs de courant………………………………... 46
III.3.2)-Filtre Anti-Repliement…………………………………...……………………………. 47
III.3.2.1)-Filtre de type Butterworth…………………….…………………………………. 48
III.3.2.2)-Filtre de type Tchebychev………………………………………………………... 48
III.3.2.3)-Filtre de type Bessel………………………..…………………………………….. 48
Tables des Matières

III.3.3)-Multiplexage………………………………………...…………………………………. 48
III.3.4)-Conversion Analogique-Numérique………………...…………………………………. 49
III.3.4.1)-L’échantillonnage…………………………...…………………………………… 49
III.3.4.2)-Principe de l’échantillonnage bloqueur (E/B).…………………………………... 50
III.3.5)-Algorithme d’évaluation des quantités des phases.....…………………………………. 52
III.3.6)-Microprocesseur….......................................................................................................... 52
III.3.7)-Commande des organes de coupures…........................................................................... 53
III.4)-Conclusion………………………………………………………………………………….... 53

Chapitre IV : Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux
extrémités

IV.1)-Introduction………………………………………………….....……………………………. 54
IV.2)- Mesure des données des deux extrémités…………………………………………………… 54
IV.3)- Méthodologie de la localisation de défauts pour une ligne unifilaire………………………. 56
IV.3.1)- Décomposition modale………………………………………………………………. 58
IV.4)- Algorithme de localisation des défauts …………………………………………………….. 60
IV.4.1)- Choix de mode approprié selon le type de défaut…………………………………… 61
IV.5)- Simulation…………………………………………………………………………………… 61
IV.5.1)- Réseau d’étude :……………………………………………………………………… 61
IV.5.2)- Logiciel utilisé………………………………………………………………………. 63
IV.6)- Evaluation des performances de l’algorithme………………………………………………. 63
IV.6.1)- Calcul de la distance de défaut ……………………………………………………… 68
IV.6.1.1)- Défauts monophasés .………………………………………………………… 71
IV.6.1.2)-Défauts biphasés sans terre.…………………………………………………… 72
IV.6.1.3)-Défauts biphasés avec terre…………………………………………………… 73
IV.6.1.4)-Défauts triphasés …………………………………………………………….. 75
IV.6.2)- Interprétation des Résultats………………………………………………………….. 76
IV.7)-Conclusion…………………………………………………………………………………... 76
Conclusion générale……………………………………………………………………………… 77
Bibliographie …………………………………………………………...………………………… 78
Liste des Figures

Liste des Figures


Figure (I.1) : Architecture générale d’un réseau d’énergie électrique…………………………….. 4
Figure (I.2): différents formes des Courts-circuits...……………………………………………..... 7
Figure (I.3) : Fonctionnement d’une sélectivité ampèrémétrique…………………………………. 13
Figure (I.4) : Principe de la sélectivité chronométrique…………………………………………… 14
Figure (I.5) : Principe de la sélectivité logique……………………………………………………. 15
Figure(I.6) : Fiabilité d’une protection……………………………………………………………. 16
Figure (I.7) : Association de protection…………………………………………………………… 16
Figure (II.1) : Schéma des techniques utilisées dans l’analyse des défauts……………………….. 19
Figure (II.2) : Ligne en défaut à une distance m de la source S………………………………... 26
Figure (II.3): Schéma équivalent d’une ligne avec un défaut triphasé………………………. 26
Figure (II.4): Schéma équivalent d’une ligne triphasée en défaut………………………………… 29
Figure (II.5): Protections différentielles longitudinale d’une ligne à 2 extrémités………………... 33
Figure (II.6) : Protections différentielles transversale de 2lignes en parallèle ............................... 33
Figure (II.7) : Principe de base du fonctionnement……………………………………………….. 35
Figure (II.8) : Impédance de court-circuit et de charge (transit)………………………………….. 36
Figure (II.9) : Protection de Distance……………………………………………………………... 36
Figure (II.10) : Caractéristique de la Zone 1 Mho………………………………………………… 38
Figure (II.11) : Caractéristique des trois Zones Mho……………………………………………… 39
Figure (ІIІ.1) : Relais électromagnétique à induction par disque simple…………………………. 41
Figure (ІIІ.2) : Relais électromagnétique à induction par disque cylindrique………………….…. 41
Figure (ІIІ.3) : Relais statique (Protection LZ96 – ABB)………………………………………… 42
Figure (ІIІ.4): Relais numérique (Architecture de la Protection de Distance 7SA612 SIEMENS) 44
Figure (III.5) : Elément de base d’un relais numérique…………………………………………… 45
Figure (III.6) : Module d’entée et d’isolement de signal de Tension……………………………... 46
Figure (III.7) : Module de sortie et d’isolement de signal de Tension……………………………. 46
Figure (III.8) : Filtre anti-repliement analogique…………………………………………………… 47
Figure (III.9) : Propriétés de différentes synthèses de filtre………………………………………... 48
Figure (III.10) : Classification morphologique des signaux……………………………………… 50
Figure (III.11) : Circuit d'Echantillonnage-Bloqueur simple……………………………………... 51
Figure (III.12) : Le fonctionnement du circuit échantillonneur-bloqueur………………………… 51

V
Liste des Figures

Figure(IV.1): Schéma représentatif du principe de l’algorithme de la localisation de défaut dans


la ligne électrique à protéger……………………………………………………….. 55
Figure(IV.2): Ligne monophasée en défaut………………………………………………………. 58
Figure (IV.3): La transformation modale…………………………………………………………. 59
Figure (IV.4) : Réseau considéré pour l’étude……………………………………………………. 61
Figure(IV.5): Réseau simulé sur Simulink-Matlab………………………………………………... 63
Figure(IV.6a): Tensions des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres A………………. 64
Figure(IV.6b): Courants des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres A………………. 64
Figure(IV.7a): La tension de la phase « a » filtrée………………………………………………... 65
Figure (IV.7b): Le courant de la phase « a » filtré………………………………………………... 65
Figure(IV.8a): Une période de la tension de la phase « a » échantillonné………………………... 66
Figure (IV.8b): Une période du courant de la phase « a » échantillonné…………………………. 66
Figure(IV.9a): La DFT d’une période de la tension de la phase « a »…………………………….. 67
Figures (IV.9b): La DFT d’une période du courant de la phase « a »…………………………….. 67
Figure(IV.10a): Tensions des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres A…………...…. 68
Figure(IV.10b): Courants des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres A…………...…. 69
Figure (IV.10c): Tensions des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres B……………… 69
Figure (IV.10d): Courants des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres B…………....... 70
Figure(IV.10e): la distance de défaut calculé……………………………………………………... 70
Figure (IV.11): Les erreurs de localisation E (%), en fonction des endroits réels des défauts
monophasés d (km) pour différents valeurs des résistances des défauts Rf……… 72
Figure (IV.12) : Les erreurs de localisation E (%), en fonction des endroits réels des défauts
biphasés sans terre d (km) pour différents valeurs des résistances des défauts Rf 73
Figure (IV.13): Les erreurs de localisation E (%), en fonction des endroits réels des défauts
biphasés avec terre d (km) pour différents valeurs des résistances des défauts Rf 74
Figure (IV.14): Les erreurs de localisation E (%), en fonction des endroits réels des défauts
triphasé d (km) pour différents valeurs des résistances des défauts R f…………... 75

VI
Liste des tableaux

Liste des tableaux

Tableau (I.1) : Tableau des domaines de tension……………………...…………………………... 5


Tableau (I.2) : Les niveaux essentiels de tension en Algérie (SONELGAZ)…………………….. 5
Tableau (II.1) : Equation de calcul de la distance du défaut……………………………………… 25
Tableau (IV.1): Paramètres du réseau…………………………………………………………...… 62
Tableau (IV.2): Valeurs des distances des défauts monophasés calculées d (km) et les erreurs
E(%) en fonction des distances des défauts réelles d R …………………………... 71

Tableau(IV.3): Valeurs des distances des défauts biphasés sans terre calculées d (km) et les
erreurs E(%) en fonction des distances des défauts réelles d R .…………………... 72

Tableau(IV.4): Valeurs des distances des défauts biphasés avec terre calculées d (km) et les
erreurs E(%) en fonction des distances des défauts réelles d R .…………………... 74

Tableau (IV.5): Valeurs des distances des défauts triphasés calculées d (km) et les erreurs E(%)
en fonction des distances des défauts réelles d R ………………………………… 75

VII
Liste des Abréviations

Liste des Abréviations

HT, THT, HTA ou HTB : Haute Tension.

PV : Photovoltaïque.

MT : Moyenne Tension.

BT, BTA ou BTB : Basse Tension.

TBT : Très Basse Tension.

MVA : Méga volt Ampère.

IN : Courant Nominal.

UN : Tension Composée Nominale.

kV : Kilo Volt.

TC : Transformateur de Courant.

TT : Transformateur de Tension.

JB : Jeu de barre.

C.I.E : La Commission Internationale d’Electrotechnique.

IA : Courant de Phase A.

IB : Courant de Phase B.

IC : Courant de Phase C.

ICC : Courant de court circuit.

ICC_min : Courant de Court Circuit Minimum.

ICC_max : Courant de Court Circuit Maximum.

VIII
Liste des Abréviations

IS : Seuil de Fonctionnement.

T : Retard de Fonctionnement (Temporisation).

: Courant différentiel.

VA : Tension Simple Phase A.

VB : Tension Simple Phase B.

VC : Tension Simple Phase C.

VAB : Tension Simple Phase AB.

VBC : Tension Simple Phase BC.

VCA : Tension Simple Phase CA.

UCC : Tension de Court Circuit.

Z Source : Impédance de la Source.

ZLigne : Impédance de la ligne.

Zc : Impédance caractéristique

ZCC : Impédance de Court Circuit.

R Défaut : Résistance de Défaut.

P : Puissance Active.

Q : Puissance Réactive.

X1, X2 et X0 : Réactance Directe, Inverse et Homopolaire.

F.F.T : La transformation de Fourier.

D.F.T : La transformation discrète de Fourier.

d : directe.

IX
Liste des Abréviations

i : inverse.

o : homopolaire.

TCS : Transformation des composantes symétriques.

Z1, Z2 et Z0 : Impédance Directe, Inverse et Homopolaire.

: Impédance Mutuelle Homopolaire.

d : distance de défaut calculée.

dR : distance du défaut réel.

R : Résistance.

L : Inductance.

C : Capacité.

X : Réactance.

Y : Admittance.

G : Conductance.

GPS: Global Positioning System.

HVDC: High Voltage Direct Current.

CAN: Convertisseur Analogique Numérique.

RAM: Read Access Memory.

ROM: Read Only Memory.

EPROM: Electrical Erasable Programmable Read Only.

Zm : Impédance mutuelle.

f : La fréquence.

E : l’Erreur.

X
Introduction Générale

Introduction Générale

L’énergie électrique occupe une place très importante dans toutes les branches de l’économie
moderne et de la vie courante. La consommation de l’énergie électrique augmente considérablement. Il
est admis d’une manière générale, que depuis le début du dix-neuvième siècle l’énergie électrique
consommée dans le monde double en moyenne tous les dix ans. Le rôle des systèmes d’énergie
électrique est de fournir aux utilisateurs le produit électricité au moindre coût dans des conditions de
qualité et de sécurité satisfaisantes.

Cependant la gestion des réseaux électriques est devenue très complexe par suite de la
croissance de leurs tailles, des interconnexions, du faible nombre de données disponibles et des
perturbations variées qui peuvent s’y produire. Les réseaux électriques sont soumit à plusieurs types de
défauts polyphasés ou monophasés. La détection et la localisation de défauts sont dès lors une
composante de plus en plus importante pour cette gestion. Lors de l’occurrence de ces défauts, les
exploitants doivent avoir connaissance de l’existence du défaut, l’isoler et le réparer le plus rapidement
possible pour réalimenter les clients. Ces actions constituent la détection et localisation de défauts dans
les réseaux électriques.

Nous intéressons dans notre travail à localiser les défauts dans les lignes de transport
d’énergie électrique HT en utilisant les données de deux extrémités, pour cela, ce travail est structuré
en quatre chapitres.

Dans le premier chapitre, nous commençons par des généralités sur les défauts dans les
réseaux électriques ainsi leurs systèmes de protection, le deuxième chapitre traite les techniques
d’analyse des défauts électriques et les différentes méthodes de localiser les défauts, le troisième
chapitre sera consacré à la présentation de la technologie et la conception des relais numériques,
Dans le dernier chapitre, nous présentons une description détaillée de la méthode de
localisation de de défaut proposé, puis nous terminant ce chapitre par une série de test en utilisant
logiciel MATLAB pour confirmé l’efficacité de notre méthode.

Enfin, on termine par une conclusion générale pour donner le point général sur ce travail.

1
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

I.1)- Introduction :
La fonction principale des réseaux de distribution et de transport est d'assurer la mise en commun
de tous les moyens de production pour fournir l'énergie électrique aux différents utilisateurs.

Les points de production sont des centrales qui produisent l'énergie électrique provenant de
diverses sources d'énergie primaire : nucléaire, hydro-électrique, charbon..., et naturellement les
énergies renouvelables : éolienne, PV...

Traditionnellement, les réseaux électriques sont décomposés en trois sous-systèmes :


la production, le transport et la distribution. Chaque sous-système est relié par des postes chargés de
l'adaptation des niveaux de tension [1] [2]. Ces réseaux utilisent des courants alternatifs à basse
fréquence (50Hz ou 60Hz).

On distingue trois types de réseaux électriques:

 Les réseaux de transport et d'interconnexion,


 Les réseaux de répartition,
 Les réseaux de distribution.

I.2)- Structure des Réseaux Electriques

I.2.1)- Réseaux de transport et d’interconnexion [3] [4] [5]:

Les réseaux de transport et d'interconnexion ont principalement pour mission :


 De collecter l'électricité produite par les centrales importantes et de l'acheminer par grand
flux vers les zones de consommation (fonction transport),
 De permettre une exploitation économique et sûre des moyens de production en assurant
une compensation des différents aléas (fonction interconnexion),
 La tension est 150 kV, 220 kV et dernièrement 400 kV,
 Neutre directement mis à la terre,
 Réseau maillé.

2
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

I.2.2)- Réseaux de répartition [3] [5] [6]:


Les réseaux de répartition ou réseaux Haute Tension ont pour rôle de répartir, au niveau régional,
l'énergie issue du réseau de transport. Leur tension est supérieure à 63 kV selon les régions.
Ces réseaux sont, en grande part, constitués des lignes aériennes, dont chacune peut transiter plus
de 60 MVA sur des distances de quelques dizaines de kilomètres. Leur structure est, soit en boucle
fermée, soit le plus souvent en boucle ouverte, mais peut aussi se terminer en antenne au niveau de
certains postes de transformation.
Souvent dans les zones urbaines, ces réseaux sont souterrains sur des longueurs de quelques
kilomètres.
Ces réseaux alimentent les réseaux de distribution à travers des postes de transformation HT/MT,
les consommateurs industriels (supérieure à 60 MVA) ont besoin d’un raccordement à cette tension,
 La tension est 63 kV ou 90 kV,
 Neutre à la terre par une réactance ou un transformateur de point neutre :
- Limitation courant neutre à 1000 A pour le 63 kV,
- Limitation courant neutre à 1500 A pour le 90 kV,
 Réseaux en boucle ouverte ou fermée.

I.2.3)- Réseaux de distribution :


Les réseaux de distribution commencent à partir des tensions inférieures à 63 kV et des postes de
transformation HTB/HTA avec l’aide des lignes ou des câbles moyenne tension jusqu’aux postes de
répartition HTA/HTA. Le poste de transformation HTA/BTA constitue le dernier maillon de la chaîne

de distribution et concerne tous les usages du courant électrique [7] [8].

I.2.3.1)- Réseaux de distribution à moyenne tension [6]:


 HTA (30 et 10 kV le plus répandu),
 Neutre à la terre par une résistance,
 Une limitation de courant à 300 A pour les réseaux aériens,
 Une limitation de courant à 1000 A pour les réseaux souterrains,
 Les réseaux souterrains en boucle ouverte
I.2.3.2)- Réseaux de distribution à basse tension [6]:
 BTA (230 / 400 V),
 Neutre lié directement à la terre, Réseaux de type radial, arborescent et bouclés

3
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

Centrale d’une Centrale d’une


G Puissance de
G Puissance de
2x140 MW 2x400 MW
Production
UN ≤ 12 kV UN = 20 à 24 kV

UN ≤ 225 kV
Jeu de Barres 220 kV UN = 400 kV
Jeu de Barres 400 kV

Ligne 400 kV Autotransformateur


400/220 kV de
300 à 600 MVA

Jeu de Barres 220 kV


Transport

Jeu de Barres 220 kV

Transformateur
Ligne 220 kV 220/60 kV
de 80 à 120 MVA

Jeu de Barres 60 kV

Ligne 60 kV Ligne 60 kV
Répartition
Jeu de Barres 60 kV

Transformateur
60/ 30 kV ou 10kV
Ligne 30 kV ou 10kV
de 20 à 40 MVA

Distribution

Départs 30 kV ou 10kV

Figure (I.1) : Architecture générale d’un réseau d’énergies électrique.

I.2.4)- Nouveau Domaines de Tension :


Le choix du niveau de tension et de la fréquence dépend de résultat techno-économique et de
considérations historiques. Donc chaque pays a ses différents niveaux de tensions et aussi ses
fréquences [2].
La nouvelle norme en vigueur en Algérie (SONELGAZ) définit les niveaux de tension en
courant alternatif et continu comme suit :

4
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

Tableau (I.1) : Tableau des domaines de tension [9].

Valeur de la Tension Nominale (Un en Volts)


Domaine de Tension
Courant Alternatif Courant Continu

Très Basse Tension (TBT) Un ≤ 50 Un ≤ 120

BTA 50 < Un ≤ 500 120 < Un ≤ 750


Basse Tension (BT)
BTB 500 < Un ≤ 1000 750 < Un ≤ 1500

HTA 1000 < Un ≤ 50000 1500 < Un ≤ 75000


Haute Tension (HT)
HTB Un > 50000 Un > 75000

Tableau (I.2) : Les niveaux essentiels de tension en Algérie (SONELGAZ). [6]

HTB 60 kV – 90 kV – 150 kV – 220kV – 400 kV

HTA 5.5 kV – 10 kV – 15 kV – 20 kV – 30 kV

BTA 400 V

I.3)-Les défauts dans les réseaux :


Y’a toujours un risque d’apparition d’un incident sur le réseau car il est lié à des paramètres
aléatoires. Il s’agit du court-circuit et plusieurs défauts tels que, la surcharge, la surtension, la chute de
tension, les déséquilibres et les coupures des phases ...etc.
Les défauts peuvent se produire entre conducteurs et la terre, entre conducteurs, à cause de la
dégradation d’isolant, qu'ils soient abimés par des contraintes exagérée ou des actions physiques ou
qu'ils soient traversés accidentellement par des métaux ou conducteurs, les défauts se produit dans des
points bien déterminés du réseau donc on peut les éliminés par la réaction des matériels de protection
(disjoncteurs, fusibles …), la perte d'énergie étant localisée, il peut en résulter des dommages
importants à l'emplacement du défaut. Ces deux actions sont directement liées à l'amplitude du courant
de défauts et à sa durée [10].

5
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

I.3.1)-Les différents types de défaut dans les réseaux électriques [6]:


I.3.1.1)- Les courts-circuits [5] [6] [11]:
Le risque d’apparition d’un incident (court-circuit) sur le réseau n’est pas nul, parce qu’il est lié
à de nombreux paramètres aléatoires. Ainsi, les courts-circuits peuvent avoir diverses origines :
 Electriques : C’est l’altération des isolants des matériels de réseau, par exemple. En effet, les
matériels électriques que l’on trouve sur le réseau ou dans les postes comportent des isolants
(solides, liquides ou gazeux) constitués d’assemblages plus ou moins complexes placés entre
les parties sous tension et la masse. Ces isolants subissent des dégradations au cours du temps
qui conduisent à des défauts d’isolement et donc des courts-circuits.
 Atmosphériques : Les lignes aériennes sont soumises aux perturbations extérieures telles que la
foudre, les tempêtes ou le givre, conduisant aux défauts électriques.
 Mécaniques : C’est la chute d’un corps sur un conducteur ou la dégradation mécanique de
conducteurs consécutive à des agressions extérieures par des engins de terrassement par
exemple.
 Humaines : Ce sont les fausses manœuvres telles l’ouverture d’un sectionneur en charge par
exemple.

Ils sont principalement caractérisés par:

 Leurs durées : auto-extincteur, fugitif, semi-permanent ou permanent.


 Leurs origines: mécaniques (rupture de conducteurs, liaison électrique accidentelle entre deux
conducteurs par un corps étranger conducteur tel que outils ou animaux), surtensions
électriques d’origine interne ou atmosphérique, ou à la suite d’une dégradation de l’isolement,
consécutive à la chaleur, l’humidité ou une ambiance corrosive.
 Leurs localisations : interne ou externe à une machine ou à un tableau électrique . [12]

I.3.1.1.1)- Types de court-circuit [6] :


Un court-circuit dans les réseaux électriques peut être :
 Monophasé : entre une phase et la terre ou une masse.
 Biphasé : entre deux phases raccordées ensemble, peut être un court-circuit biphasé mis à
la terre ou biphasé isolé.
 Triphasés : entre trois phases de la ligne ou les trois phases et la terre.

6
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

L1 L1
L2 L2
L3 L3
A). Défaut Triphasé B). Défaut biphasé isolé

L1 L1
L2 L2
L3 L3

C). Défaut Monophasé D). Défaut biphasé Terre

Figure (I.2): différents formes des Courts-circuits.

I.3.1.1.2)-Caractéristiques des défauts monophasés [13]:

• Défaut auto-extincteur : Un défaut auto-extincteur monophasé est un défaut qui s’élimine seul, sans
coupure de l’alimentation ou fermeture du disjoncteur shunt .Ces défauts existent sur les réseaux à
neutre impudent (environ 10% des défauts). Mais ils existent surtout sur les réseaux à neutre compensé
dans des proportions importantes (jusqu’à 80%).

• Défaut réamorçant : Un défaut réamorçant est un défaut monophasé auto-extincteur, qui réapparaît
périodiquement (dans environ 90% de cas, le défaut monophasé auto-extincteur est constitué d’un seul
amorçage). Le temps entre deux réamorçages peut varier de quelques millisecondes à quelques
centaines de millisecondes. Si le temps entre deux réamorçages successifs est inférieur à 200 ms, on
considère cette succession de défauts comme le même défaut.

I.3.1.1.3)-Les effets des défauts. [14] :


Les défauts influencent notamment sur les réseaux à haute et très haute tension (HT, THT).
Les défauts ont des effets sur :
 La qualité d’énergie.
 Le bon fonctionnement des réseaux.
 La tenue diélectrique des matériels.
 Les circuits de télécommunication.
 La sécurité des personnes.

7
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

I.3.1.1.3.1)-Le bon fonctionnement des réseaux :


Lorsque les défauts soient polyphasés et proches des centrales de production électrique, ils influencent
par une chute de la valeur du couple résistant des machines donc un déséquilibre entre celui-ci et le
couple moteur. Si les défauts ne sont pas éliminés rapidement, on va arriver à la perte de la stabilité du
système, l’instabilité des alternateurs et à des endommagements du matériel dans le réseau.

I.3.1.1.3.2)-La tenue diélectrique des matériels :


Dans le cas d’un défaut triphasé, les défauts provoquent des surintensités violentes qui
peuvent dépasser 20 à 30 fois le courant de service normal, ces surintensités amènent deux
types de contraintes :
 Des contraintes thermiques dues au dégagement de chaleur par effet joule dans les
conducteurs.
 Des contraintes mécaniques dues aux efforts électrodynamiques qui entraînent le
balancement des conducteurs aériens et le déplacement des bobinages des
transformateurs. Ces effets sont souvent à l’origine des défauts entre phase qui sont en
générale beaucoup plus sévère que les défauts entre phase et terre, parce que le courant
de défaut à la terre est limité par l’impédance de mise à la terre des points neutre des
réseaux.

I.3.1.1.3.3)-La qualité de fourniture d’énergie :


Les défauts se traduisent pour les utilisateurs par des chutes de tension dont l’amplitude et la
durée sont fonction de déférents facteurs telle que la structure du réseau affecté, le mode d’exploitation
du réseau, le mode de mise à la terre du neutre, la performance de la protection, la nature du défaut.
Les perturbations peuvent être des creux de tension jusqu'à l’interruption complète de la tension.

I.3.1.1.3.4)-Les circuits de télécommunication :


La présence d’un court-circuit dissymétrique entre une ou deux phases d’une ligne d’énergie et
la terre entraîne la circulation d’un courant homopolaire qui s’écoule à la terre par les points neutre du
réseau. La tension induite longitudinale, proportionnelle à ce courant apparaît sur les lignes de
télécommunications qui ont un trajet parallèle à la ligne d’énergie. Cette tension peut atteindre des
valeurs dangereuses pour le personnel et les installations de télécommunications.

8
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

I.3.1.1.3.5)- La sécurité des personnes :


La mise sous tension des masses accidentellement entraîne l’augmentation de la tension des
masses, cette augmentation est liée au flux des courants de défauts à la terre. Les conducteurs tombés
sur le sol présentent des risques pour les personnes, donc la protection des personnes contre les chocs
électriques est basée sur le mode de mise à la terre des points neutre.

I.3.1.1.4.)- Détection et élimination des défauts [14]:


Les protections contrôlent en permanence l’état électrique du réseau en surveillant un certain
nombre de grandeurs électriques caractéristiques (courant, tension, fréquence) ou des combinaisons de
ces grandeurs (puissance, impédance, etc.) ; elles peuvent également surveiller la pression d’un fluide
ou une température. Les grandeurs électriques sont fluctuantes du fait notamment des variations de
charge ou de la topologie des réseaux, néanmoins elles évoluent dans un domaine normalement fixé
par les règles générales d’exploitation des réseaux. Par exemple les tensions peuvent varier dans un
domaine exceptionnel (0,9 à 1,1 Un) et les courants ne dépassent jamais 1,1 à 1,3In selon les
installations. Le fait que les grandeurs sortent brusquement de ces domaines est caractéristique de la
présence d’une anomalie et utilisé comme critère de détection. On retiendra ici qu’en régime de
fonctionnement normal les réseaux triphasés sont sensiblement équilibrés, les courants et les tensions
ne comportent que des composantes directes. L’apparition de composantes inverses est caractéristique
d’un fonctionnement déséquilibré dû soit à un court-circuit dissymétrique, soit au raccordement d’une
charge déséquilibrée. De plus l’apparition de composantes homopolaires est caractéristique de la
présence d’un déséquilibre avec écoulement de courant à la terre via les points neutres du réseau.
Les courts-circuits sont donc des incidents qu’il faut éliminer le plus vite possible. C’est le
rôle des protections dont la rapidité de fonctionnement est une des performances prioritaires. On note
que le temps d’élimination des défauts comprend deux composantes principales :
 Le temps de fonctionnement des protections (quelques dizaines de millisecondes).
 Le temps d’ouverture des disjoncteurs ; avec les disjoncteurs modernes ce dernier est compris
entre 1 et 3 périodes.

Pour remplir leur rôle, les protections doivent :


 Détecter la présence d’un défaut.
 Identifier l’ouvrage attaint.
 Commander les organes de coupure, dont l’ouverture conduira à l’isolement de cet ouvrage (et
seulement celui-là) par rapport au reste du réseau.

9
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

I.3.1.2)- Les Surtension :


Augmentations de la tension due par exemple à un coup de foudre, à un contact entre HTA et BTA.
 Conséquences : Claquage des isolants avec pour conséquence des court- circuits éventuels
et Vieillissement de l’isolation.
 Moyens de protection: limiteur de surtension, relais de surtension, parafoudre.
On distingue différents types de surtension telle que :
 Les surtensions de manœuvres.
 Les surtensions de foudre.
 Les surtensions lentes.

I.3.1.3)- Les surcharges :

Elévation de l’intensité de 1 à 10 In d’un circuit due par exemple à une surabondance des
récepteurs.
Conséquences: Echauffement lent et progressif des parties actives, des masses métalliques, des
isolants.
Moyens de protection: Relais thermique, fusible, déclencheur thermique du disjoncteur.
Les origines de surcharges sont :
 Les courts-circuits.
 Les reports de charge.
 Les pointes de consommation.
 L’enclenchement des grandes charges.
Les surcharges provoquent des chutes de tension importantes sur le réseau et accélère le
vieillissement des équipements de réseau.
I.3.1.4)- Les oscillations :
Les oscillations du courant et de la tension sont dues aux variations rapides plus ou moins de la
charge qui agit directement sur la fréquence (vitesse de rotation) des alternateurs de production
électrique. On les appelle phénomènes transitoires électromécaniques car elles sont liées directement à
la mécanique des machines électriques.
I.3.1.5)- Les déséquilibres :
Les déséquilibres sont souvent dus à une mal répartition des charges sur les trois phases. Pour
cela on fait la transposition des phases lorsqu’on est proche du milieu urbain car ils apparaissent
notamment dans les réseaux de distribution, ils créent la composante inverse du courant, cette dernière
provoque :

10
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

 Des pertes de puissance.


 Des chutes de tension supplémentaires.
 Des échauffements.

I.4)- Protection des Réseaux Electriques :


C’est l’ensemble des matériels destinées à la détection des défauts et provoquent la
mise hors service par l’ouverture des appareils de coupure (disjoncteurs), lorsqu’ il y a une
perturbation indésirable: court-circuit, surtension, défaut d’isolement…etc. Donc pour la conception
d’un réseau électrique il faut passer d’abord par le choix d’un dispositif de protection.

I.4.1)- Système de Protection :


I.4.1.1)- Définition :
La Commission Electrotechnique Internationale (C.E.I) définie la protection comme
l’ensemble des dispositions destinées à la détection des défauts et des situations anormales des réseaux
afin de commander le déclenchement d’un ou de plusieurs disjoncteurs et, si nécessaire
d’élaborer d’autres ordres de signalisations.

I.4.1.2)- Système de Protection :


Les fonctions de protection sont réalisées par des relais ou des appareils multifonctions.
A l’origine, les relais de protection étaient de type analogique et effectuaient généralement une
seule fonction. Actuellement, la technologie numérique est la plus employée. Elle permet de
concevoir des fonctions de plus en plus évoluées et un même appareil réalise généralement plusieurs
fonctions. C’est pourquoi, on parle plutôt d’appareils multifonctions [11].
I.4.1.3)- Contraintes supplémentaires pour la Protection [6]:
Les protections électriques ne doivent pas apporter de limitation au fonctionnement normal des
réseaux électriques, en particulier :
a) Elles ne doivent pas limiter la souplesse d’utilisation du réseau protégé en interdisant certains
schémas d’exploitation (réseaux bouclés, maillés, radiaux).
b) Elles doivent rester stables en présence de phénomènes autre que les courts-circuits :
 Lors de manœuvres d’exploitation, pendant les régimes transitoires consécutifs à la mise sous
tension ou hors tension à vide des lignes ou des transformateurs,
 Lors de variations admissibles de la tension et de la fréquence,
 En présence de surcharges et de déséquilibres entrant dans la marge de fonctionnement
des réseaux électriques,

11
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

 En présence d’oscillations résultant du régime transitoire des alternateurs,


 Sous l’influence d’une anomalie des circuits de mesure.

I.4.2)- Qualité principale d’un Système de Protection [11] [15] [16] [17] :
I.4.2.1)- Rapidité :
Les courts-circuits sont donc des incidents qu’il faut éliminer le plus vite possible, c’est le
rôle des protections dont la rapidité de fonctionnement et des performances prioritaires.
Le temps d’élimination des courts-circuits comprend deux composantes principales :
 Le temps de fonctionnement des protections (quelques dizaines de millisecondes).
 Le temps d’ouverture des disjoncteurs, avec les disjoncteurs modernes (SF6 ou à vide), ces
derniers sont compris entre 1 et 3 périodes.
I.4.2.2)- Sélectivité :
La sélectivité est une capacité d’un ensemble de protections à faire la distinction entre
les conditions pour lesquelles une protection doit fonctionner celles où elle ne doit pas fonctionner.
Les différents moyens qui peuvent être mis en œuvre pour assurer une bonne sélectivité dans la
protection d’un réseau électrique, les plus importants sont les trois types suivants:
 Sélectivité ampèremétrique par les courants,
 Sélectivité chronométrique par le temps,
 Sélectivité logique par échange d’informations.
I.4.2.2.1)- Sélectivité ampèremétrique :
Elle est basée sur le fait que, dans un réseau, le courant qui circule entre une source de puissance
et un point de défaut diminue au fur et à mesure que le point de défaut s'éloigne de la source.
Une protection ampèremétrique (Figure I.3) est disposée au départ de chaque tronçon : son
seuil est réglé à une valeur inférieure à la valeur de défaut minimal provoqué par
un court-circuit sur la section surveillée, et supérieure à la valeur maximale du courant provoqué par
un court-circuit situé en aval (au-delà de la zone surveillée).

12
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

IccA_min IccB_max

51 IsA, TA 51 IsA, TA
A A

Condition :
IsA<IccA_min
51 IsB, TB
B

Condition :
IsA>IccB_max

Figure (I.3) : Fonctionnement d’une sélectivité ampèremétrique.

I.4.2.2.2)- Sélectivité chronométrique :


Sélectivité dans laquelle les protections sollicitées sont organisées pour fonctionner de manière
décalée dans le temps. La protection la plus proche de la source a la temporisation la plus longue.
Ainsi, sur le schéma (Figure I.4), le court-circuit représenté est vu par toutes les protections
(en A, B, C, et D). La protection temporisée D ferme ses contacts plus rapidement que celle installée
en C, elle-même plus rapide que celle installée en B.
Après l’ouverture du disjoncteur D et la disparition du courant de court-circuit, les protections
A, B, C qui ne sont plus sollicitées, revient à leur position de veille.
La différence des temps de fonctionnement T entre deux protections successives est l’intervalle
de sélectivité.

13
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

51 IsA, TA = 1.1 s
A

51 IsB, TB= 0.8 s


B

51 IsC, TC = 0.5 s
C

51 IsC, TD = 0.1 s
D

Figure (I.4) : Principe de la sélectivité chronométrique.

I.4.2.2.3) – Sélectivité logique :


Ce système a été développé pour remédier aux inconvénients de la sélectivité chronométrique.
Ce principe est utilisé lorsque l’on souhaite obtenir un temps court d’élimination de défaut
(Figure I.5).

14
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

51

51

Attente Logique

51

51

Figure (I.5) : Principe de la sélectivité logique.

Ce principe est utilisé lorsque le nombre de relais en cascade est trop grand pour une simple
sélectivité par le temps. Dans ce cas on utilise des relais max de I avec blocage logique. L'échange
d'informations logiques entre protections successives permet la suppression des intervalles de
sélectivité.
Ainsi, dans un réseau en antenne, les protections situées en amont du point de défaut sont
sollicitées, celles en aval ne le sont pas ; cela permet de localiser sans ambiguïté le point de défaut et le
disjoncteur à commander.
Chaque relais sollicité par un défaut envoie :
 un ordre d'attente logique à l'étage amont (ordre d'augmentation de la temporisation propre au
relais)
 un ordre de déclenchement au disjoncteur associé sauf s'il a lui-même reçu un ordre d'attente
logique de l'étage aval. Un déclenchement temporisé est prévu en secours.
I.4.2.3)- Sensibilité :
La protection doit fonctionner dans un domaine très étendu des courants des courts-circuits entre :
 Le courant maximal qui est fixé par le dimensionnement des installations est donc
parfaitement connu,

15
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

 Un courant minimal dont la valeur est très difficile à apprécier et qui correspond à un court-
circuit se produisant dans des conditions souvent exceptionnelles.
La notion de sensibilité d’une protection est fréquemment utilisée en référence au courant
de court-circuit le plus faible pour lequel la protection est capable de fonctionner.
I.4.2.4)- Fiabilité :
Les définitions et les termes proposés ici, sont dans la pratique, largement utilisés au
plan international.
 Une protection a un fonctionnement correct lorsqu’elle émet une réponse à un court-circuit
sur le réseau en tout point conforme à ce qui est attendu.
 A l’inverse, pour un fonctionnement incorrect, elle comporte deux aspects :
- Le défaut de fonctionnement ou non-fonctionnement lorsqu’une protection, qui aurait
dû fonctionner, n’a pas fonctionné.
- Le fonctionnement intempestif, qui est un fonctionnement non justifié, soit en
l’absence de défaut, soit en présence d’un défaut pour laquelle la protection n’aurait pas
du fonctionner.
 La fiabilité d’une protection, qui est la probabilité de ne pas avoir de fonctionnement
incorrect (éviter les déclenchements intempestifs), c’est la combinaison de :
- La sûreté : qui est la probabilité de ne pas avoir de défaut de fonctionnement.
- La sécurité : qui est la probabilité de ne pas avoir de fonctionnement intempestif.

Fonctionnement Fiabilité
Incorrect

Défaut de Fonctionnement
Sûreté Sécurité
Fonctionnement Intempestif

Figure(I.6) : Fiabilité d’une protection.

16
Chapitre I Généralités Sur Les Défauts dans les Réseaux Electriques

Protection Protection Protection

Protection

a) Association en série : a) Association en parallèle :


- Sécurité augmente, - Sécurité moindre,
- Sûreté moindre. - Sûreté augmente.

Figure (I.7) : Association de protection.

I.5)- Conclusion :

On a entamé dans ce chapitre une description des différentes topologies des réseaux
électriques, aussi l’influence des défauts et des perturbations tels que les surcharges, les surtensions les
déséquilibres et notamment les courts circuits et on a terminé par les qualités d’un système de
protection.

17
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

Chapitre II : Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

II.1)-Introduction [18] :
Le système d’énergie électrique est composé de moyens de production tels que les centrales
électriques. L’énergie est acheminée aux abonnés à travers les réseaux de transports et de distributions.
Les réseaux électriques représentent des investissements considérables consentis par les compagnies
d’électricité pour alimenter leurs clients aux meilleures conditions de coût et de qualité de service.
Pour cela, le réseau électrique doit répondre à trois exigences essentielles : stabilité, économie et
surtout la continuité du service.

Les réseaux sont donc affectés par des perturbations qui peuvent mettre en cause la pérennité
du matériel et la qualité du service rendu et dont il faut chercher à minimiser les conséquences. Tout
défaut doit donc être identifié immédiatement et l’ouvrage affecté doit être isolé du réseau le plus
rapidement possible, c’est l’objet de la protection des réseaux.

II.2)-Techniques utilisées dans l’analyse des défauts [19] :

Les méthodes d'analyse des défauts sont généralement déductive qui peut être utilisée
exclusivement comme une analyse qualitative ou, si on le souhaite, étendue à une analyse quantitative.
L'analyse des défauts nécessite une étude détaillée des sous-systèmes pour déterminer le type de
défaut, les causes et les effets qui en résultent pour le sous-système et son fonctionnement.

L’analyse des défauts qui apparaissent dans les lignes de transport d’énergie électrique
comporte des étapes essentielles représentées par la Figure (II.1).

18
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

Figure (II.1) : Schéma des techniques utilisées dans l’analyse des défauts.

II.2.1)-Filtrage:

Un filtre numérique est un élément qui effectue un filtrage à l'aide d'une succession
d'opérations mathématiques sur un signal discret .On s’intéressera tout particulièrement au filtrage
numérique, qui sera réalisé par un microcontrôleur (en utilisant des logicielles).

On choisira une technique de filtrage numérique élémentaire, qui consiste à répéter n fois la
mesure, et d’en calculer la moyenne arithmétique (ce sera le travail du microcontrôleur, à partir des
résultats du convertisseur analogique - numérique). Cela revient à déterminer la composante continue
du signal, le filtre numérique est donc du type passe-bas.

19
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

II.2.2)-Echantillonnage :
Le signal physique complet n’est pas étudié en pratique. En fait, seule la représentation
numérique du signal est utilisée pour réaliser les calculs voulus. La numérisation du signal est une
transformation discrète du signal physique considéré comme continu dans le sens mathématique du
terme.
II.2.3)- Méthodes utilisées dans la détection :

Parmi les méthodes proposées dans la littérature et utilisées dans la détection des défauts, nous citerons
les méthodes suivantes :
 Méthode 1 : La méthode basée sur la comparaison entre la valeur de l’échantillon du signal
courant au temps t et celui au temps t+T (T : période 20 ms). Lorsque la différence entre eux
atteint un seuil prédéterminé, on conclut directement qu’il y a un défaut sur la phase.
 Méthode 2 : La méthode basée sur la comparaison entre deux échantillons successifs d’un
même signal (courant ou tension). Lorsque la différence entre eux atteint un seuil prédéterminé,
on conclut directement qu’il y a un défaut sur la phase qui correspond au signal traité.
 Méthode 3: la méthode est basée sur l'impédance du système à une seule extrémité et du
système à deux extrémités. Cette méthode est basée sur le calcul de l'impédance sur ses
composants fondamentaux créés par les défauts.
 Méthode 4 : la méthode d’approches des transformations d'ondelettes.

II.2.4)-Classification des défauts :


La classification des défauts dans les lignes de transport est une tâche très importante pour
déterminer là où les phases en défaut et par suite déterminer l’endroit du défaut afin de réparer le plus
rapidement possible ces défaut et rendre le service d’alimentation aux clients. De nombreuses
méthodes de classification sont développées jusqu'à présent, ceux qui sont basées sur le calcul des
impédances, dépendent de l’impédance directe, inverse et homopolaire. Et d’autres méthodes basées
sur l’utilisation de la composante fondamentale des signaux des tensions et des courants.
Parmi ces méthodes on propose deux méthodes de classification :

 1ére méthode basée sur l’utilisation des composantes symétriques.


 2éme méthode basée sur l’utilisation des mesures de la composante fondamentale des signaux
des courants avant et pendant le défaut.

20
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

II.2.4.1)-Composantes symétriques :

Dans les conditions de fonctionnement déséquilibré, l’approche pratique la plus utilisée est
celle basée sur l’utilisation de la transformation des composantes symétriques.
Celle-ci transforme les variables du système de phase (a,b,c) vers un système formé des
composantes symétriques dénommées direct (positif), inverse (négatif) et homopolaire (zéro). Ces
composantes sont notées respectivement par l’indice (d, i, o).
Les réseaux ainsi formés, sont indépendants et ils sont connectés qu’aux points de
défauts, (pour le cas d’un défaut non symétrique) .
Il n’y a aucune puissance résultante de la combinaison des tensions directes avec les courants
inverses et homopolaires, et par suite la puissance produite par la machine et la puissance
synchronisant entre chaque paire de machine synchrone du réseau sont de type direct.
En conséquence le réseau direct est d’un intérêt primordial dans l’étude de la stabilité,
alors que les autres réseaux (inverse et homopolaire) ont peu d’influence.

II.2.4.2)-Transformation des composantes symétriques (TCS) :

Le principal intérêt des composantes symétriques résulte de ce qu’elles permettent de


représenter un réseau déséquilibré par trois systèmes équilibrés:
1- Système direct (positif) : Il comporte trois phases égales en module et décalées entre elles de 120°,
et possède la même séquence de phase que celui du système réel équilibré.

2- Système inverse (négatif) : Il comporte trois phases égales en module et décalées entre elles de
120°, la séquence de phase que possède ce système est inverse par rapport au système réel équilibré.

3- Système homopolaire (zéro) : Ce système comporte trois phases géométriquement parallèles, égales
en module.
On définit par Ia, Ib et Ic les courants des phases du système déséquilibré, la détermination de
ces courants est donnée par la résolution du système d’équation suivant :

{ (II.1)

On définit l’opérateur par :

(II.2)

(II.3)

21
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

(II.4)

Il est clair que :

. (II.5)

Soit:

(II.6)

(II.7)

(II.8)

Et :

(II.9)

(II.10)

(II.11)
Soit en écriture matricielle :

( ) ( )( ) (II.12)

Ou : (II.13)

( ) (II.14)

: Représente le passage entre les variables de phases et les variables symétriques .

Le passage entre les variables symétriques et les variables de phases est tel que :

(II.15)
Avec :

( ) (II.16)

Soit : (II.17)

22
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

De même :

( ) ( )( ) (II.18)

Ou : (II.19)

II.2.4.3)-Description de la méthode de comparaison des phases de courant :

Symétriques pour la classification :


Cette méthode repose sur la comparaison des phases des vecteurs de courants symétriques
1- Défaut monophasé :
Pour les défauts monophasés on a :
1- Le courant homopolaire Io sera différent de zéro.
2- ( ) ( ) et pour chaque cas il faut :

-Défauts a-t : α=0° et β = 0°.

-Défauts b-t : α=120° et β = 240°.

-Défauts c-t : α=240° et β =120°.

2- Défaut biphasé sans terre :


Pour ce type de défaut on a :
1- Le courant homopolaire Io sera nul.
2- ( )et pour chaque cas il faut:

- Défauts a-b : .

- Défauts a-c : .

- Défauts b-c : .

3- Défaut biphasé avec terre :


Pour ce type de défaut on a :
1- Le courant homopolaire Io sera différent de zéro.
2- Pour chaque type de défauts a son critère de classification :

23
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

- Défaut a-b-t : ( ) .

- Défaut b-c-t : ( ) .

- Défaut a-c-t : ( ) .

4- Défaut triphasé :
Pour ce type de défaut les courants homopolaire Io et l’inverse Ii doivent être nuls.

II.2.5)-Localisation de défaut :
La première utilisation d’un microprocesseur dans la protection électrique (utilisation des
relais numériques) était en 1969 par G.D. Rockefeller. A nos jours, plusieurs algorithmes proposés
dans ce nouveau domaine servent à localiser les défauts apparents dans les réseaux électriques.

Les méthodes de localisation de défaut dans la littérature peuvent être classifiées en trois
catégories principales:

• Les algorithmes basés sur la fréquence fondamentale.

• Les algorithmes basés sur les équations différentielles.

• Les algorithmes basés sur la méthode des ondes mobiles.

II.2.5.1)-Description des algorithmes de localisation :


II.2.5.1.1)-Les algorithmes basés sur la fréquence fondamentale :
Les algorithmes basés sur la fréquence fondamentale sont également connus en tant que des
méthodes basées sur l’impédance apparente. Elles sont les méthodes les plus communes employées
dans des systèmes de protection. L'idée principale de ces méthodes est de calculer l'impédance
apparente en examinant une seule extrémité de la ligne.

Ces méthodes peuvent être développées en utilisant les données extraites d'une seule ou des
deux extrémités de la ligne. L'avantage des techniques de localisation de défauts qui utilisent les
données des deux extrémités de la ligne est de pouvoir détecter et localiser les défauts à la terre sans
connaître l’impédance homopolaire de la ligne de transport.
La localisation précise du défaut en utilisant les techniques de l'impédance apparente exige
d'abord la bonne extraction des quantités des signaux des phases par filtrage (amplitudes, déphasage,
…). Ce procédé de filtrage garantit que les coupures n'affectent pas la mesure des signaux des phases.

24
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

Le procédé est généralement comme suit :


• Les tensions et les courants des phases sont mesurés.

• Les composants fondamentaux sont extraits.

• Détermination de type de défaut.

• L'application de l’algorithme de l’impédance apparente.

Si on assume que la résistance de défaut est négligeable, les équations présentées dans le
Tableau (II.1) peuvent être employées pour calculer la distance du défaut :

Tableau (II.1) : Equation de calcul de la distance du défaut.

Type de défaut L’impédance directe de défaut (d•Z1)

A-terre Va/ (Ia+k•3• I0)

A-B / A-B-terre Vab/Iab

A-B-C Vab/Iab, Vbc/Ibc ou Vac/Iac

Où :I0 : courant homopolaire de la ligne.

k = (Z0-Z1)/(3• Z1)

Z1: l’impédance directe de la ligne.

Z0: l’impédance homopolaire de la ligne.

d : distance du défaut.

Ces formules simples ont été développées dans la littérature prenant en considération jusqu'ici
la résistance du défaut, rapportant des techniques plus complexes et plus précises de localisation de
défaut.
La méthode la plus connue pour la localisation du défaut résistant est la méthode de la
réactance apparente (simple réactance). Cette méthode fonctionne raisonnablement bien pour des
systèmes homogènes quand le défaut n'implique pas des valeurs significatives de la résistance du
défaut et du courant de la charge. De grandes erreurs sont présentées à l'évaluation de la distance du
défaut à cause du courant qui vient de l’autre extrémité de la ligne et l’impédance de la charge et de la
source.
Takagi et autres ont reconnu la nécessité d'améliorer la méthode de réactance en présentant
une nouvelle méthode à une seul extrémité qui calcule la réactance d'une ligne en défaut et fournit une
certaine correction aux erreurs provoquées par des divers facteurs, tels que la charge et la résistance de
25
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

défaut. Identifié les limitations des méthodes de la réactance et de Takagi, et a présenté l'algorithme
modifié de Takagi. Cette nouvelle méthode améliore la performance de l'algorithme de Takagi quand
certaines données du système sont disponibles.
D'autres différentes méthodologies utilisant les données des phases des deux extrémités à la
fréquence fondamentale. Ces méthodes ont une ou plusieurs limitations, telles que la synchronisation
des données, la connaissance de la charge de pré-défaut.
Le besoin d'exécuter des itérations et la communication d'un grand nombre de données entre
les extrémités. En outre, un certain nombre des méthodes ne s'appliquent pas aux lignes aériennes
avec couplage mutuel.
II.2.5.1.1.1)-Localisation de défaut en utilisant une seule mesure par la méthode de « Takagi » : [20]

Cette méthode a été discutée dans la littérature par divers chercheurs, notamment par
Takagi qui emploie le courant de superposition IS.

La Figure (II.2) montre une ligne de transport alimenté par deux sources S et R avec un
défaut à une distance « m » (en % de la ligne) de la source S.

Figure (II.2) : Ligne en défaut à une distance m de la source S.

Le schéma équivalent de la Figure (II.2) pour un défaut triphasé est représenté sur la Figure
(II.3).

Figure (II.3): Schéma équivalent d’une ligne avec un défaut triphasé.

26
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

Avec :

Rf : la résistance de défaut.
VS : la tension à l’entrée de la ligne.
IS : le courant à l’entrée de la ligne.
Vr : la tension à la sortie de la ligne.
Ir : le courant à la sortie de la ligne.
If : le courant du défaut.
ZL : l’impédance totale de la ligne entre S et R.
m : distance du défaut.
Zs et Zr : impédances respective des sources S et R.

De la Figure (II.3) on peut écrire l’équation suivante :

VS = m.ZL.IS + Rf.If (II.20)

La valeur de l’impédance ZFS mesurée à partir de S (impédance de la boucle en défaut vue de


S) peut être déterminée en divisant par le courant mesuré IS.

ZFS = VS / IS = m.ZL + Rf.(If / IS) (II.21)

Posons :
∆IS = IS - IL (II.22)
Où :
IS : le courant à la source S après le défaut.
IL : le courant à la source S avant le défaut.
L’équation (II.24) peut s’écrire :
IS
V S  m .Z 1 L . I S  R f . (II.23)
ds

En multipliant les deux cotés de l’équation (II.23 par le conjugué complexe IS*, et en
employant seulement le partie imaginaire on obtient :
1
Im (V S .  I S )  m . Im ( Z 1 L . I S .  I S )  R f . Im (
* *
) (II.24)
ds

Si le système est homogène, l’angle du facteur courant de distribution est presque nul
(Im(1/ds)=0), la distance au défaut est :

27
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

I m (V S .  I S )
*

m  (II.25)
. I S . I S )
*
Im ( Z L

• Pour un défaut monophasé à la terre (phase « a ») le calcul sera comme suit :

IS = ISa + k0.IR (II.26)


Où:

IR = 3.I0 = Ia+Ib+Ic (II.27)

Z  Z 1L
k0 
0L
(II.28)
Z 1L

Im (V S .  I S )
*

m  (II.29)
Im ( Z 1 L . I S .  I S )
*

I m (V S a b .  I S )
*

• Pour un défaut biphasé: m  (II.30)


I m ( Z 1 L . I S a b . I S )
*

I m (V S a b c .  I S )
*

• Pour un défaut triphasé: m  (II.31)


I m ( Z 1 L . I S a b c . I S )
*

II.2.5.1.1.2)- Algorithmes de localisation basés sur les données des deux extrémités :
Ces algorithmes peuvent être classés en deux catégories :
 Algorithmes basés sur les données non synchronisées issues de deux extrémités de la ligne.
 Algorithmes basés sur les données synchronisées issues de deux extrémités de la ligne.
Nous supposons que la ligne en défaut a le même schéma équivalent de la figure II.3 précédente. Dans
la première catégorie, la tension de défaut a deux valeurs : VF et V'F qui ont la même amplitude avec
un déphasage δ tel que :
VF= V'F ejδ (II.32)
Plusieurs algorithmes sont proposés, parmi lesquels nous citons :
 L’algorithme présenté dans la référence [21] utilisant les données non synchronisées des deux
extrémités de la ligne et leur schéma équivalent inverse. L’application de la loi de Kirchhoff
sur les tensions inverses permet de calculer la valeur de x.
 L’algorithme présenté dans la référence [4] utilise aussi les données non synchronisées des
deux extrémités de la ligne. La valeur de x est donnée par la relation suivante:

28
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

R e (V S ) s i n   I m (V S ) c o s   I m ( V R )  C
x 
4
(II.33)
C 1s i n   C 2
cos   C 4

Les valeurs des coefficients C1 , C2 et C4 sont données dans la référence [4].

Pour la deuxième catégorie, plusieurs algorithmes proposés sont basés sur l’utilisation des échantillons
synchronisés par ‘GPS’ (Global Positionning system of Satellite), et sur les paramètres distribués de la
ligne où est négligé l’effet de la capacité shunt et de la conductance. La ligne est considérée homogène
pour simplifier le modèle utilisé.

Soit le schéma suivant qui représente un défaut sur une ligne triphasée :

Figure (II.4) : Schéma équivalent d’une ligne triphasée en défaut.

L’algorithme le plus important est :

L’étude présentée dans la référence [33] basée sur la méthode des moindres carrés nous donne
l’expression suivante permettant d’estimer la distance x :

x = −(AT A)−1 (AT B) (II.34)

Tels que : A et B sont des matrices des tensions et courants définis dans la référence [33].
L’exposant T dénote la matrice transposée.

II.2.5.1.2)- Les algorithmes basés sur les équations différentielles :


L'avantage principal des méthodes de localisation de défaut utilisant les équations
différentielles est qu'elles n'ont pas besoin d'estimer les tensions et les courants des phases. L'idée
fondamentale est de résoudre les équations différentielles la ligne de transport et d'estimer par
conséquent l'impédance de défaut. Une fois que l'impédance de défaut est calculée, la distance de
défaut est facilement déterminée. Elles sont classifiées selon le modèle de la ligne : ligne courte, ou
ligne longue.

29
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

Pour le modèle de la ligne courte l'équation différentielle de la ligne est donnée comme :

 L d i (t ) 
v x 1 ( t )  v x 2 ( t )  ( x 2  x1 )  r i ( t )   (II.35)
 d (t ) 

Où : x1 et x2 sont deux endroits différents de la ligne.

Pour le modèle de la ligne longue (modèle en π) on utilise les équations de Télégraphiste :

dv di
 L   Ri (II.36)
dx dt

dv di
C  L  0 (II.37)
dt dx

Où : v est la tension de phase, i est le courant de phase, R est la résistance série de la ligne, L
est l'inductance série de la ligne et C’est la capacité de la ligne.
Le modèle de la ligne courte est simple mais c'est utile que pour des lignes très courtes. La
négligence de la capacité de la ligne cause des erreurs dans le calcul de la distance du défaut. Par
conséquence, les méthodes de localisations de défaut utilisant le modèle de ligne en π sont plus
précises, cependant, ils sont sensibles à la transposition, l'accouplement mutuel de la ligne, l'angle de
défaut, des changements de paramètre dans les différentes gammes de fréquence et dans certains cas à
la compensation de la ligne.

II.2.5.1.3)- Les algorithmes basés sur la méthode des ondes mobiles :


La localisation de défauts pour les lignes de transport aérienne et les câbles souterrains
utilisant la méthode des ondes mobile s’a été annoncée depuis 1931 La renaissance de cette méthode
est partiellement due à la demande récente du marché des localisateurs de défauts rapide et précis et la
disponibilité de nouvelle technologie dans l'acquisition des données à grande vitesse, la
synchronisation de temps utilisant le GPS et l'avancement dans les systèmes de télécommande et de
communication. Deux méthodes proposées pour localiser les défauts dans les lignes de transport
utilisation la méthode des ondes mobiles :
1. Les algorithmes qui utilisent les données extraites des deux extrémités de la ligne : dans cet
arrangement, le temps relatif d'arrivée de l’onde mobile produit par le défaut est mesuré aux deux
extrémités de la ligne en défaut. Un canal de communication à grande vitesse doit être disponible pour
la mesure précise du temps de propagation de l’onde.

30
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

2. Les algorithmes qui utilisent les données extraites d'une seule extrémité : cet arrangement est utilisé
pour les lignes hautes tension en courant continu (HVDC). Pour utiliser cette technique pour les lignes
de transport en courant alternatif, plus de recherche est nécessaire.
Les algorithmes de localisation de défaut utilisant la méthode des ondes mobiles sont basés
sur la mesure de l'énergie reçue et reflétée d’une seule ou des deux extrémités de la ligne ou du lieu de
défaut en défaut utilisant des temps synchronisés. Quand un défaut se produit, le changement de
tension au point de défaut produit une impulsion électromagnétique à haute fréquence. Cette impulsion
produite s'appelle une « onde mobile ». La distance de défaut est déterminée par la différence du temps
entre l’onde incidente venant de défaut et l’onde correspondante reflétée au défaut.

En 1951, Lewis a classifié les méthodes des ondes mobiles en quatre types A, B, C et D selon
leur mode de fonctionnement.

Type A : cette catégorie utilise une seule extrémité de la ligne et calcule la distance de défaut
en basant sur le temps entre la première détection de défaut et les détections des réflexions produites
par le défaut.
Type B : est une méthode qui utilise deux extrémités dans laquelle le localisateur de défaut
détecte le défaut à une extrémité et envoie un signal à l'autre extrémité de la ligne de transport. La
période de l'arrivée du signal est employée par synchronisation pour déterminer l'endroit de défaut. La
méthode de transmission du signal et la possibilité d'un retard entre la détection de défaut et la
génération du signal peuvent varier selon le type de catégorie choisi.
Type C : ressemble beaucoup au type A, sauf qu'il emploie une impulsion produite et ses
réflexions pour localiser le défaut plutôt qu'à utiliser le défaut et ses réflexions.

Type D : est une méthode à deux extrémités qui emploie les périodes de détection des
coupures à l’extrémité inverse de la ligne de transport pour déterminer l'endroit de défaut ; les
localisateurs de défaut aux deux extrémités de la ligne de transport doivent être synchronisés pour que
ce type travaille correctement. Une nouvelle méthode qui utilise une seule extrémité (le type E) a été
proposée en 1993 à la différence des types précédents, elle utilise les coupures produites quand la ligne
est réenclenchée par le disjoncteur. Ses rapports d'essai sur le terrain dans diverses conditions montrent
une exécution prometteuse, dans laquelle l'erreur maximum d'évaluation ne dépasse pas 2.7 %.
La méthode des ondes mobiles peut fournir des résultats très précis quand elle fonctionne
correctement. Cependant, des différents facteurs peuvent affecter leurs exécutions remarquablement.
La propagation peut être affectée par les paramètres du système et la configuration du réseau
menant à une atténuation forte des ondes. Une autre difficulté surgit pour les défauts proches au jeu de

31
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

barres. De plus, les ondes reflétées peuvent être sérieusement affectées par la discontinuité de la ligne
telle que les branches de dérivation, des charges et la section du câble.
La complexité de leur simulation, particulièrement si en considère la dépendance des
paramètres de la ligne en fonction de la fréquence est également une autre.
En outre, le facteur économique est un inconvénient essentiel en raison du matériel
supplémentaire exigé pour ces arrangements aussi bien que les outils de communication et de
synchronisation.

II.2.6)-Protection :
Les lignes de transport de l’électricité sont principalement protégées par des protections de
distance, parfois aussi appelés protection à minimum d'impédance associées à des protections
différentielles lignes.
II.2.6.1)-Protection différentielle [21]:
Ce type de relais est, généralement, basé sur la mesure de la différence géométrique de deux
courants.
II.2.6.1.1)- Protection différentielle longitudinale :
Appeler aussi; Protection différentielle à courant circulaire. Elle utilise le principe de
comparaison des courants d’entrée et de sortie de l’élément à protéger; dans notre cas la ligne de
transport.
Pour effectuer cette protection, on installe des deux côtés de la ligne des transformateurs de
courant (TC) dont on fait la connexion de leurs enroulements de tel sorte que les courant secondaires
et soient égaux et coïncident en phase Figure (II.6).
Lors du régime normal et des courts-circuits extérieurs, le courant déséquilibré é circulera à travers
l’enroulement du relais est:
é (II.38)

Dans ce cas, la protection ne doit pas fonctionner car le seuil de fonctionnement ( ) est
choisi pour qu’il soit supérieur au courant déséquilibré.
Ce courant de déséquilibre est lié, pratiquement, à la fabrication des transformateurs de
mesure ; car on ne peut jamais trouver deux transformateurs identiques. Il est aussi augmenté par le
courant résiduel .
Quand un court-circuit se produit dans la ligne à protéger, le point de défaut sera alimenté par
les deux cotés, donc, l’un des deux courants mesurer par les transformateurs du courant a changé de
direction, et par conséquent, le relais sera traversé par la somme vectorielle des deux courants.

32
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

(II.39)

La protection fonctionne en envoyant le signal de déclenchement aux disjoncteurs.

Poste A Poste B

Figure (II.6) : Protections différentielles longitudinale d’une ligne à 2 extrémités.

II.2.6.1.2)- Protection différentielle transversale équilibrée :


Afin d’assurer la continuité de service, et de permettre un transit des puissances élevées, on
utilise des lignes en parallèle. Elles sont, le plus souvent, protégées par la protection différentielle
transversale.
On y relève que le relais RA ou RB de la protection transversale Figure (II.7) est bien
traversé par la différence géométrique des courant des lignes 1 et 2.
L’existence de ce courant différentiel constitue le critère de l’existence d’un court circuit sur
la phase correspondante de l’une des deux lignes protégées mais il n’indique pas la quelle. Afin de
profiter de la présence des disjoncteurs généralement placés à chaque extrémité de ligne, et pour
n’éliminer que la ligne qui est le siège du défaut, il est nécessaire de compléter la protection par un
canal de communication.

33
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

Poste A Poste B

Figure (II.7) : Protections différentielles transversale de 2 lignes en parallèle.

Pour disposer à l’endroit où l’on effectue la comparaison, des deux grandeurs représentant les
courants, une liaison pilote est nécessaire ; c’est la raison pour laquelle ce système de protection n’est
guère utilisé que pour des câbles reliant deux postes d’une même ville ou d’une même zone
industrielle, C'est un inconvénient de cette protection car les émetteurs d’envoi et de réception sont
relativement chers; toutefois, il n’y a pas d’inconvénient de l’appliquer à des postes aériennes, à
condition qu’elles soient courtes.
La protection différentielle est caractérisée par le fonctionnement rapide et la haute sensibilité
aux défauts internes sans qu’elle soit sensible à l'instabilité de la tension et les oscillations de
puissance. Elle est, essentiellement, utilisée pour la protection des transformateurs de puissance, des
moteurs industriels et des générateurs.

II.2.6.2)- Protection de distance [14]:

II.2.6.2.1)- Principe de base :


Une protection de distance a la capacité de détecter un défaut à une distance prédéfinie sur
une ligne de transmission ou un câble d’alimentation depuis son emplacement.
Chaque ligne électrique a une résistance et une réactance par kilomètre en fonction de sa
conception et de sa construction ; ainsi, son impédance totale sera une fonction de longueur ou de la
distance. Une protection de distance observe donc le courant et la tension et compare ces deux
quantités en s’appuyant sur la loi d’Ohm Figure (II.8).

34
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

Protection
de Distance

Figure (II.8) : Principe de base du fonctionnement.

II.2.6.2.2)- Diagramme d’impédance :


Le diagramme d'impédance est un outil essentiel pour l'évaluation du comportement de la protection
de distance. Dans ce diagramme la caractéristique du relais et la charge mesurée et l'impédance de
court-circuit sont représentés dans le plan complexe R/X plane Figure (II.9). Pendant le
fonctionnement normal du système, l'impédance mesurée correspond à l'impédance de charge. Sa
grandeur est inversement proportionnelle à la quantité de charge transitée.

(II.40)

L'angle entre le courant et la tension correspond à l'angle de charge Figure (II.10).


Elle est dépendante du rapport entre la puissance active et réactive.

* + (II.41)

Après apparition d'un défaut l'impédance mesurée passe à l’impédance de court-circuit


, ce qui est généralement plus petit à l'impédance de charge . Sa valeur correspond à
l'impédance de la ligne entre l'emplacement de relais et la localisation de défauts.

35
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

Caractéristique
de
Fonctionnement
Domaine du
Défaut

Défaut
Amont
Charge
(Transi
t)

Figure (II.9) : Impédance de court-circuit et de charge (transit).

II.2.6.2.3)- Caractéristiques des relais de distance :


La protection de distance tente de faire la distinction entre impédance de défaut et impédance
de charge. Il faut donc définir, une limite, une frontière entre les impédances que la protection va
considérer comme normales, de charge et celles anormales associées à un défaut. Cette limite est
appelée ici caractéristique de déclenchement. Elles peuvent avoir plusieurs formes et sont représentées
dans un plan R/X.

Protection de
Distance

Figure (II.10) : Protection de Distance.

36
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

Les relais numériques peuvent utilisés n'importe quelle caractéristique, il suffit de la


programmer. Par contre les relais statiques ou électromécaniques ont une caractéristique liée de leur
principe de fonctionnement.

II.2.6.2.4)- L'application de la zone de protection dans les relais de distance :


Une coordination correcte des relais de distances est obtenue grâce à la présence d’une Zone 1
de protection directionnelle instantanée et d’une ou deux zones à protection différée. Une ligne de
transmission à une résistance et une réactance proportionnelles à sa longueur qui également son propre
angle caractéristique. Elle peut donc être représentée comme ci-dessous dans un diagramme R/X.

II.2.6.2.4.1)- Zone 1 :
Une caractéristique de relais a également été ajoutée, à partir de laquelle on notera que la
portée de l’élément de mesure a été définie à approximativement 80% de la longueur de la ligne
Figure (II.11). Cette portée a été choisie pour éviter un débordement dans la section suivante de la
ligne et garantir une sélectivité stable pour les raison suivantes :
 Il n’est pas pratique de mesurer avec précision l’impédance d’une ligne de transmission qui
peut être très longue (disons 100 km) ; des longueurs témoin sont normalement utilisées qui
peuvent entrainer des erreurs jusqu'à 10 % ;
 Des erreurs sont également présentes dans les transformateurs de courant et de tension, non
sans oublier de mentionner les performances transitoires possibles de ces appareils ;
 Il existe des tolérances de fabrication concernant la précision de la mesure des relais, etc.

37
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

ZLigne
B
Zone 1

A R

Figure (II.11) : Caractéristique des la Zone 1 Mho.

Cet élément de mesure, connu sous le no, de zone 1 du relais distant, est instantanément en
fonction.
II.2.6.2.4.2)-Zone 2 :
Pour couvrir les 20 restants de la ligne, un second élément de mesure peut être ajoute et défini
pour dépasser la ligne à condition d’être temporisé d’environ 0,5 s pour fournir la nécessaire
coordination avec le relais aval. Cet élément de mesure est appelé zone 2. Non seulement il couvre les
20 % restants de la ligne, mais il offre aussi un moyen de secours pour la prochaine section de la ligne
dans le cas ou un déclenchement échouerait pour quelque raison que ce soit.

II.2.6.2.4.3)- Zone 3 :
Une troisième zone est invariablement ajoutée comme élément de démarrage et elle prend la
forme d’une caractéristique Mho (1mho=1 Siemens=1) de décalage. Ce décalage fournit une
fonctionnalité de fermeture sur défaillance, car les éléments Mho peuvent ne pas fonctionner dans ces
conditions en raison d’un effondrement complet de la tension pour la défaillance voisine.
La courte portée arrière offre aussi un secours localise lors d’une défaillance de barre
omnibus. Cet élément peut également être utilisé pour lancer un signal modulé à l’autre extrémité de la
ligne.
L’élément zone 3 possède également une fonction très utile. Comme démarreur, il peut être
38
Chapitre II Techniques d’Analyse des Défauts Electriques

utilisé pour commuter l’élément zone 1 en zone 2, intervenir après disons 0.5 s, et, de ce fait, réduire
les coûts en faisant économiser l’installation d’un second élément de mesure zone 2 Figure (II.12).

X
Zone 3

Zone 2
ZLigne
B
Zone 1

A R

Figure (II.12) : Caractéristique des trois Zones Mho.

II.3)-Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons cité les différentes méthodes utilisées dans l’analyse des défauts
sur les lignes de transport d’énergie électrique, puis les techniques utilisées dans la détection,
classification et localisation des défauts à l’aide des équations mathématiques est enfin nous terminant
cette chapitre par une bref description des technique utilisé dans la protection des lignes électriques.

39
Chapitre III Les Relais Numériques

Chapitre III : Les Relais Numériques.

III.1)- Introduction :
Les relais de protection détecte l’existence des anomalies par la surveillance continue. Les
relais de protection sont des appareils électriques reçoivent une ou plusieurs signaux sous forme
analogique (courant, tension, puissance, fréquence, température, …etc.) et le transmettent à un ordre
binaire (fermeture ou ouverture d’un circuit de commande) lorsque ces informations reçues atteignent
les valeurs supérieures ou inférieures à certaines limites qui sont fixées à l’avance; Donc le rôle des
relais de protection est de détecter tout phénomène anormal pouvant se produire sur un réseau
électrique tel que les courts-circuits, les variations de tension, les surcharges, …etc.

III.2)-Types des relais [22] [23] [24] :


III.2.1)- Relais électromécaniques :

Ces relais sont basés sur le principe d'un disque d'induction actionné par des bobines
alimentées par des variables électriques du réseau via des transformateurs de courant et de
tension. Un ressort de rappel réglable détermine la limite de l'action du disque sur un
déclencheur (points de réglage).

Les équipements électromécaniques sont des assemblages de fonctions : détection de seuils et


temporisation. Ils avaient l’avantage d’être robustes, de fonctionner sans source d’énergie
auxiliaire et d’être peu sensibles aux perturbations électromagnétiques. Ces relais se démarquent
par leur solidité et leur grande fiabilité, pour cette raison, leur entretien est minime. Ils sont
réputés pour leur fiabilité dans les environnements de travail les plus délicats.

Il est néanmoins souhaitable de les contrôler régulièrement, dont la périodicité


d'inspection dépend des conditions d'exploitation.

Les inconvénients de ces dispositifs, qui demeurent néanmoins largement rencontrés, sont :

 Le risque d'être hors d'état de fonctionner entre deux périodes de maintenance.


 Le manque de précision, le dispositif étant sensible à son environnement et aux
phénomènes d'usure.
 Il est aussi difficile d'obtenir des réglages adaptés aux faibles courants de défaut.
 Son coût de fabrication est élevé.

40
Chapitre III Les Relais Numériques

 Des performances insuffisantes et n’autorisent l’emploi que de fonctions élémentaires simples,


en nombre limité et sans redondance.

A partir de ces inconvénients, ce type de relais de protection tend à disparaître à l’heure


actuelle.

Figure (ІIІ.1) : Relais électromagnétique à induction par disque simple.

Figure (ІIІ.2) : Relais électromagnétique à induction par disque cylindrique.

III.2.2)- Relais statiques :


Le développement de l’électronique a poussé les protections vers l’utilisation des
composants électroniques discrets et les relais statiques. Ces protections, apparues sur le marché
dans les années 1970, sont basées sur le principe de la transformation de variables électriques du

41
Chapitre III Les Relais Numériques

réseau, fournies par des transformateurs de courant et de tension, en signaux électriques de faible
voltage qui sont comparés à des valeurs de référence (points de réglage).

Les circuits de comparaison fournissent des signaux de temporisation qui actionnent des relais de
sortie à déclencheurs. Ces dispositifs nécessitent en général une source d'alimentation auxiliaire
continue.
 Ils procurent une bonne précision et permettent la détection des faibles courants de
défaut.
 Chaque unité opère comme une fonction unitaire et plusieurs fonctions sont
nécessaires pour réaliser une fonction de protection complète.
Les inconvénients de ces dispositifs demeurent :
 Le risque d'être hors d'état de fonctionner entre deux périodes de tests,
 La grande puissance consommée en veille,
 La faible sécurité de fonctionnement (pas de fonction d'autocontrôle).

Figure (ІIІ.3) : Relais statique (Protection LZ96 – ABB).

42
Chapitre III Les Relais Numériques

III.2.3)-Relais numériques :
La technologie numérique a fait son apparition au début des années 1980. Avec le
développement des microprocesseurs et des mémoires, les puces numériques ont été intégrées aux
équipements de protection.

Les protections numériques, sont basées sur le principe de la transformation de variables


électriques du réseau, fournies par des transformateurs de mesure, en signaux numériques de faible
voltage. L'utilisation de techniques numériques de traitement du signal permet de décomposer le signal
en vecteurs ce qui autorise un traitement de données via des algorithmes de protection en fonction de
la protection désiré. En outre, ils sont équipés d'un écran d'affichage à cristaux liquides sur la face
avant pour le paramétrage ou consultation local.

Ces dispositifs nécessitent une source auxiliaire, offrent un excellent niveau de précision et un
haut niveau de sensibilité. Ils procurent de nouvelles possibilités, comme :

 Intégration de plusieurs fonctions pour réaliser une fonction de protection complète dans
une même unité,
 Une faible consommation du courant,
 La possibilité d’auto surveillance,
 Le traitement et le stockage de données,
 L'enregistrement des perturbations du réseau (perturbographe),
 Le diagnostic des dispositifs connectés (disjoncteurs, ….etc.).

Ces modèles intègrent des possibilités d'autotest et d'autocontrôle qui augmente leur
continuité de fonctionnement tout en réduisant la durée et la fréquence des opérations de maintenance.
En plus des fonctions de protection, ces équipements disposent également de fonctions
complémentaires facilitant leur fonctionnement. Les liaisons séries permettent de les paramétrer depuis
un micro-ordinateur et de les connecter à un système de contrôle commande au niveau local et central.
Ils permettent aussi de bénéficier des récentes découvertes dans le domaine de l'intelligence artificielle,
comme les réseaux neuronaux et la logique floue.

43
Chapitre III Les Relais Numériques

Figure ІIІ.4 : Relais numérique (Architecture de la Protection de Distance 7SA612 SIEMENS).

III.3)- Schéma bloc d’un relais numérique [6]:


Le relais numérique est équipé d’un système à microprocesseur performant. Toutes les
opérations effectuées par ce relais, telles que l’acquisition des valeurs de mesure et l’émission des
commandes destinées aux disjoncteurs aux autres appareillages sont traitées de façon complètement
numérique. Les modules et les fonctions constituent le relais numérique sont les suivants :

 Modules de mesure analogique (Module d’entrée analogique);


 Filtre anti-repliement analogique ;
 Multiplexeur ;
 Conversion analogique-numérique (CAN) ;
 Algorithmes d'évaluation des quantités des phases ;
 Microprocesseur ;
 Algorithme de relais et de logique de déclenchement.
44
Chapitre III Les Relais Numériques

Donc, le relais numérique est un ensemble de composants électroniques (filtre, CAN,


microprocesseur, mémoire, interface…), la Figure III.5 ci-dessous montre le schéma bloc d’un relais
numérique.

Sorties
Numériques
Entrée Filtre Echantillonneur
Analogique Analogique Bloqueur (E/B)
Entrées
Numériques
Signaux Analogique (TC et TP)

Entrée Filtre Echantillonneur


Analogique Analogique Bloqueur (E/B)

Entrée Filtre Echantillonneur

Micro-processeur
Analogique Analogique Bloqueur (E/B)

Multiplexeur
Entrée Filtre Echantillonneur
Convertisseur
Analogique Analogique Bloqueur (E/B)
Analogique
Filtre Echantillonneur Numérique
Entrée
Analogique Bloqueur (E/B) (CAN)
Analogique

Entrée Filtre Echantillonneur


Analogique Analogique Bloqueur (E/B) Horloge

Entrée Filtre Echantillonneur


Analogique Analogique Bloqueur (E/B)
RAM
Entrée Filtre Echantillonneur
Analogique Analogique Bloqueur (E/B) ROM

EPROM

Figure III.5 : Elément de base d’un relais numérique

III.3.1)- Modules de mesure analogique :


Ces modules transforment les courants et les tensions issus des réducteurs de mesure de courant
(TC) et de tension (TP) associés et les convertissent en fonction de niveau d’amplitude appropriés pour
le traitement interne du relais. Etant donné que les convertisseurs analogique-numérique n'acceptent
que des signaux de tension, ces modules convertissent également les courants à des tensions
équivalentes.

45
Chapitre III Les Relais Numériques

III.3.1.1)-Module d’entré des Transformateurs de Tension [25]:


Dans la Figure III.6 on a représenté un schéma de principe d’un module d’entrée et d’isolement
analogique d'un signal de tension. La sortie d'un transformateur de tension (TP) est appliquée à un
transformateur auxiliaire, qui réduit le niveau de tension et fournit une isolation électrique pour le reste
de l'équipement de relais. A la sortie du transformateur de tension auxiliaire, la tension est en outre
réduite par un potentiomètre à un niveau approprié pour une utilisation par le système d'acquisition de
données. Une varistance à oxyde métallique (MOV) est utilisée à l'entrée du transformateur auxiliaire
pour protéger le système d'acquisition de données de transitoires dans les signaux d'entrée.

TP Auxiliaire
.
Potentiomètre

Signal d’Entée
Tension
Vers Système
MOV d’Acquisition

Figure (III.6) : Module d’entée et d’isolement de signal de Tension.

III.3.1.2)-Module d’entré des Transformateurs de Courant [25]:


La Figure III.7 est représenté le circuit de mesure et d’isolement analogique utilisée pour le
signal de courant d’entrée. Un courant d'un transformateur de courant (TC) est réduit à un niveau
inférieur par un transformateur de courant auxiliaire. Le secondaire du transformateur de courant
auxiliaire est transmis à une résistance pour convertir le courant en une tension équivalente.

TP Auxiliaire

Signal d’Entée
Courant Vers Système
d’Acquisition
MOV

Figure III.7 : Module d’entée et d’isolement de signal de Courant.

Figure (III.7) : Module de sortie et d’isolement de signal de Tension.

46
Chapitre III Les Relais Numériques

III.3.2)-Filtre anti-repliement [26] [27]:


Du aux limites pratique des taux d’échantillonnage dans un relais numérique, le convertisseur
analogique numérique (CAN) est « aveugle » en dehors des moments ou il fait sa conversion. A la
réception du top (impulsion) de l’horloge, le CAN effectue sa conversion quasi instantanément. Il y a
donc perte de l’information contenue entre les impulsions .le repliement (aliasing) spectral, est un
phénomène qui change l’identité d’un signale lorsqu’il est échantillonné à une fréquence trop faible.

Pour éviter l’apparition des fréquences de repliement, il faut respecter le principe de la conduite
de Shannon disant qu’il faut au moins plus que deux échantillons sur une période pour décrire un
signal pour ne pas perdre aucune information dans un signal, il suffit d'échantillonner à au moins
, étant la fréquence maximale dans le spectre d'amplitude .Pour ce faire les relais sont
équipés de filtre anti-repliement qui sont des filtres passe-bas de très forte pente éliminant ainsi la
partie haute fréquence des signaux qui perturberaient l'interprétation de l'analyse spectrale Figure
III.8.

R1 R2

Tension Tension
VE C1 C2 VS
d’Entrée Filtrée

Figure (III.8) : Filtre anti-repliement analogique.

Les conséquences supérieures à la moitié de la fréquence d'échantillonnage doivent être


supprimées. La présence d'un filtre analogique relié à la fréquence d'échantillonnage est donc
indispensable à une mesure correcte .la fréquence de coupure du filtre anti-repliement doit être au plus
égale à la moitié de la fréquence d'échantillonnage. En simulation, le filtre anti-repliement peut être
modélisé par un filtre numérique de type Butterworth, Tchebychev ou Bessel.

On fait en général appel, dans le cadre d’un filtre anti-repliement, à un filtre du type Butterworth :

( ) (III.1)
√ ( ⁄ )

D’où :

: Ordre de filtre ;

: La fréquence de coupure.
47
Chapitre III Les Relais Numériques

III.3.2.1)- Filtre de type Butterworth :

Un filtre de Butterworth est un très bon compromis, il assure une réponse plate avec un retard de
groupe constant pour les fréquences inférieures à .

III.3.2.2)- Filtre de type Tchebychev :

Un filtre de Tchebychev donnera une atténuation rapide mais par contre on aura de l’ondulation
dans la bande passante et un très mauvais retard de groupe.

III.3.2.3)-Filtre de type Bessel :

Un filtre dit de Bessel assurera un temps retard de groupe constant dans la bande passante, mais
une atténuation lente.

Figure (III.9) : Propriétés de différentes synthèses de filtre.

III.3.3)- Multiplexage :

Les convertisseurs (CAN) sont relativement chers, pour n'utiliser qu'un seul convertisseur on
ferra appel à un multiplexeur. Le multiplexage est la technique permettant de faire passer plusieurs
signaux analogiques sur un même circuit ou un même câble. Le multiplexage (temporel) consiste à
deviser le temps, par exemple Chaque seconde, en petit intervalles, et à attribuer un intervalle de
temps donné à chaque signal. Le multiplexeur est une sortie d'aiguillage. A chaque impulsion de
l'horloge, il met successivement en contact pendant une durée très courte (qu'on peut en première

48
Chapitre III Les Relais Numériques

approximation considérer comme nulle) le signal issue de chaque une des voies et le convertisseur.
Le reste du temps c'est-à-dire pratiquement en permanence, il fonctionne comme un interrupteur
ouvert, charge chaque une des voies sur l'impédance d'entrée du système d'acquisition, m ais
n'assurant aucune liaison physique entre les voies et le convertisseur [26] [27].

III.3.4)- Conversion Analogique-Numérique :

La conversion numérique d'un signale analogique consiste à prélever des échantillons de ce


signal à des instants réguliers. Pour échantillonner un signal, on définit une durée, appelée période
d'échantillonnage, qui est l'intervalle de temps entre deux valeurs converties. Cette période doit être
choisie suffisamment courte pour que l'échantillonnage soit significatif.

Elle ne doit pas non plus être exagérément petite, afin que la quantité d'informations ne soit pas
trop importante le circuit assurant cette fonction est appelé échantillonneur/bloqueur (E/B), puisqu'il
doit conserver (bloquer) pendant la période d'échantillonnage la valeur du signal d'entrée. A la sortie
du E/B, le signale est encore analogique et continu en amplitude.

Il s'agit encore d'une tension (en volts) qui peut prendre des valeurs quelconques. Le signal est
ensuite numérisé par le convertisseur analogique - numérique (CAN). A sa sortie, le signal est
quantifié en temps et en amplitude. La quantification consiste à associer une suite binaire à chaque
échantillon. Le signal n'est définit qu'aux instants d'échantillonnage. Le choix de la période
d'échantillonnage est crucial : un sous échantillonnage détériora trop le signal d'entrée, alors qu'un sur
échantillonnage va augmenter le volume de données à traiter.

La condition de Shannon fixe la limite inférieure absolue de la fréquence d'échantillonnage. Il


montre que la fréquence d'échantillonnage doit être supérieure au double de la plus haute fréquence
contenue dans le signal d'entrée afin de pouvoir reconstituer fidèlement le signal.

En générale, pour s'assurer de Cette condition, on applique un filtre passe-bas (filtre anti-
repliement) avant l'échantillonnage du signal. [26]

III.3.4.1)-L’échantillonnage [27]:

La première phase d'une conversion analogique-numérique s'appelle l'échantillonnage. Cette


phase est réalisée par le convertisseur analogique-numérique. L'échantillonnage consiste à transformer
un signal analogique (continu) en signal numérique (discret) Figure III.10, en capturant des valeurs à
intervalle de temps régulier. C'est une étape nécessaire pour pouvoir enregistrer, Analyser et traiter un
signal par ordinateur, car celui-ci ne peut traiter que des nombres. L'échantillonnage est une étape
nécessaire à la numérisation d'un signal.
49
Chapitre III Les Relais Numériques

La fréquence à laquelle les valeurs sont capturées est la fréquence d'échantillonnage, appelée
aussi cadence d'échantillonnage, ou taux d'échantillonnage, exprimée en Hz.

Figure (III.10) : Classification morphologique des signaux.

On obtient donc 4 classes de signaux :

 Les signaux analogiques : dont l’amplitude et le temps sont contenus.


 Les signaux quantifiés : dont l’amplitude est discrète et le temps continu.
 Les signaux échantillonnés : dont l’amplitude est continue et le temps discret.
 Les signaux numériques : dont l’amplitude et le temps sont discrets.

III.3.4.2)-Principe de l’échantillonneur bloqueur (E/B) [25]:

La fonction de base d'un échantillonneur bloqueur dans un système d'entrée analogique est de
capter un signal d'entrée et le maintenir constant pendant le cycle de conversion CAN. La Figure
III.11 représente un circuit très simple d’un E/B est constitué d’un simple interrupteur S et un
Condensateur CH. Lorsque l'interrupteur S est fermé, le condensateur se charge jusqu'à le niveau du
signal d'entrée. Le condensateur conserve sa charge lorsque l'interrupteur est ouvert.

50
Chapitre III Les Relais Numériques

Figure (III.11) : Circuit d'Echantillonnage-Bloqueur simple

Le condensateur joue le rôle d’élément mémoire, l’interrupteur S est là pour réactualiser la


valeur mémorisée ou bien l’isoler vis à vis de l’entrée.

La Figure III.12 est représenté le fonctionnement d'un système E/B. Jusqu’à le temps T1 : la
tension de sortie VO est en mode de blocage (VO = Cste). Le temps d'acquisition TAC est le temps
nécessaire pour que la tension de sortie du circuit devenir égale à la tension d’entrée (VO = VS). La
sortie suit alors l'entrée jusqu'au le mode de blocage à T2. Le temps d'ouverture TAP, est le temps
nécessaire pour que le circuit passer en mode de blocage. Pendant ce temps, le signal de sortie peut
être modifié légèrement de la valeur à l'instant T2, une telle variation est appelée ouverture incertitude.
[25][28].

Erreur de base
(Tension
d’Entrée) Chute

(Tension de
Sortie)

Commande d’échantillonnage et Blocage

Blocag Echantillonnage Blocag


e e

Figure III.12 : Le fonctionnement du circuit échantillonneur-bloqueur.

51
Chapitre III Les Relais Numériques

III.3.5)-Algorithmes d’évaluation des quantités des phases :

Les algorithmes sont des programmes utilisés dans les microprocesseurs qui manipulent les
échantillons de tensions et des courants pour produire des paramètres nécessaires pour le
fonctionnement du relais de protection numérique [25] [29].

Les performances de l'ensemble de ces algorithmes dépendent de l'obtention de l'estimation


exacte de la composante de fréquence fondamentale d'un signal de quelques échantillons [30].

III.3.6)- Microprocesseur [26][27][31][32]:

Le microprocesseur est le cœur du relais numérique, c'est lui qui exécute le programme de
l'algorithme choisi pour la détection ou la localisation des défauts. Il s’agit en particulier des tâches
suivantes :

 Filtrage et préparation des grandeurs mesurées,


 Supervision continue des grandeurs mesurées,
 Supervision des conditions de mise en route pour les différentes fonctions de protection,
 Interrogation de seuils et de temporisations,
 Contrôle des signaux pour les fonctions logiques,
 Décisions relatives aux commandes de déclenchement et d'enclenchement,
 Enregistrement des signalisations, messages de défauts et enregistrements perturbographiques
pour l’analyse des défauts,
 Gestion du système d'exploitation et des fonctions associées, comme par ex. l’enregistrement
de données, l’horloge en temps réel, la communication, les interfaces, etc.
Les composants externes au microprocesseur sont les trois modules de mémoires différents qui
sont :

 La mémoire RAM (Read Access Memory) qui est utilisée comme bloc-notes pour la mesure et
le calcul des résultats, le stockage des valeurs mémorisées, etc.
 La mémoire ROM (Read Only Memory) qui renferme le programme de base du module.
 La mémoire EEPROM (Electrically Erasable Programmable Read Only Memory) qui est
utilisée comme mémoire de stockage des paramètres, c’est-à-dire, de toutes les valeurs de
configuration ou de réglage.

52
Chapitre III Les Relais Numériques

III.3.7)- Commande des organes de coupure [27] [31]:


Après la détection du défaut et identification de l'ouvrage atteint, la protection élabore un ordre
de sortie qui sert à commander l'ouverture de disjoncteur associé à cet ouvrage dont les
caractéristiques sont adaptées au courant de défaut à couper. L'énergie nécessaire au fonctionnement
des protections et du disjoncteur est en générale fournie par des sources auxiliaires à courant continu.

III.4.)- Conclusion :

Ce chapitre a donné une vision générale sur la technologie des relais, la présentation de son
architecture et sa conception. Les fonctions d'un relais numérique ont été définies. On a cité Ces
modules comprennent le module d’entrée de mesure analogique, le module de filtrage anti-repliement
analogique, le module de conversion analogique-numérique, algorithmes d’évaluation des quantités
des phases, le module de commandes des organes de coupure et le microprocesseur. Les concepts et
les informations concernant chaque module de base ont été présents.

53
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

Chapitre IV : Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant


les données de deux extrémités

IV.1)- Introduction

En raison de la complexité croissante des réseaux électriques modernes, l'amélioration des


fonctions de protection existantes et le développement des nouvelles fonctions ont beaucoup
d'attention actuellement. Le but est d'augmenter la performance globale du système d’énergie
électrique. Quelques années auparavant, les équipements de protection supplémentaire tels que les
localisateurs de défauts avaient moins d’importance, en comparaison avec les protections principales,
la protection de distance et la protection directionnelle dans les lignes de transport. De nos jours, ces
dernières retiennent plus notre attention si l’on considère l’investissement considérable consenti à cet
effet. C'est en raison des grands avantages de la localisation de défauts, qui réduit par conséquent les
temps d'entretien et de restauration du réseau. À cette fin, différents algorithmes ont été développés
pour obtenir une meilleure évaluation de la distance du défaut selon les données extraites d'une seule
ou des deux extrémités de la ligne.[34]
Ces dernières années, plusieurs algorithmes de localisation de défauts utilisant les données
synchronisées des deux extrémités de ligne ont été développés. Ces méthodes sont plus exactes que les
méthodes à une seule extrémité. Elles sont capables de minimiser ou éliminer les effets de la résistance
du défaut et l’influence de la source à l’autre extrémité. L'inconvénient principal est le fait que les
données des deux extrémités de la ligne doivent être rassemblées à l’endroit du relais pour être analysé
par un GPS (Global Positioning System). La localisation de défaut à deux extrémités est efficace et
exige un moyen effectif d’acquisition de données par des appareils électroniques à chaque extrémité de
la ligne et traiter ces données automatiquement. Les données rassemblées doivent être aussi au moins
synchronisées avant que l'analyse soit exécutée.
Dans ce chapitre nous allons présenter une méthode de localisation de défauts basée sur le
modèle de la ligne à paramètres distribués et les équations des télégraphistes en utilisant les données
synchronisées des deux extrémités de la ligne en défaut.

IV.2)- Mesure des données des deux extrémités


Le modèle du réseau de transport montré dans la figure IV.1 est appliqué pour développer les
nouvelles méthodes pour l’évaluation de la distance du défaut en utilisant les mesures synchronisées
des deux extrémités de la ligne à protéger.
54
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

GPS satellite

A B
l

ESB
ESA
ZSA IA IB ZSB

dZL F (1-d)Z
L

Relais Relais
A B
VA Canal de VB
Communication

Mesure de la tension
et du courant

Filtrage et échantillonnage

Détermination de la DFT
composantes symétriques

Calcul de la distance de défaut

Figure (IV.1): Schéma représentatif du principe de l’algorithme de la


localisation de défaut dans la ligne électrique à protéger.

Ce modèle se compose de deux générateurs (E sA, EsB) et une ligne de transport et deux jeux de
barres A et B .On considéré qu'un défaut se produit dans la ligne à une distance d du jeu de barre A et
l’endroit de défaut d est évalué par le relais A (figure.4.1). Le système GPS (Global Positioning
System) est utilisé pour assurer la synchronisation des données entre les deux relais A et B.

Les algorithmes proposés pour la localisation de défauts utilisent les signaux tensions et
courants des deux extrémités de la ligne de transport à protéger et exiger un bon système de
communication pour réaliser la synchronisation. Une série de techniques de synchronisation pour
l’acquisition de données ont été employés dans le passé comprenant [34-36]:

55
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

• Détermination de passage à zéro.


• Rotation des échantillons (pour des phasors).
• Référence précise de temps (IRIG-B et GPS).

Toutes ces techniques ont été démontrées dans le domaine. L'approche du GPS fournit la source de
référence de temps la plus précise pour la synchronisation. La disponibilité de récepteurs GPS très
performants pour la référence de temps précise rend le prélèvement synchronisé des données beaucoup
plus facile [36].

Des quantités réelles mesurées par les relais peuvent être transmises à l'unité centrale de
discrimination par l'intermédiaire d’un canal de communication à grande vitesse. Il y a plusieurs
moyens de communication tels que fils pilote, voie de transmission à courant porteur , micro-onde et
lignes à fibre optiques, etc., qui peuvent être employés pour transmettre les données. Par exemple, les
réseaux de transmission à fibre optiques permettent à transmettre un grand volume de données (ordres
de Mb/s) de point à point avec une fiabilité très élevée et un taux d'erreur inférieur [37], [38]. S’il y a
un protocole approprié, les impacts de la voie de transmission sur la fiabilité et la sécurité de
l'arrangement de protection sont encore réduits au minimum. Supposons qu'un canal à fibre optique
spécialisé est disponible, le retard sera réduit sensiblement. Par conséquent, le transfert des données à
grande vitesse peuvent être réalisés tels que le retard de transmission ajoutera seulement quelques
millisecondes au temps de décision de déclenchement de l'arrangement proposé de protection.

IV.3)- Méthodologie de la localisation de défauts pour une ligne unifilaire


La tension et le courant le long d'une ligne monophasé sont en fonctions de la distance de la
ligne et du temps. Ces quantités peuvent être liées aux paramètres de la ligne par les équations des
télégraphistes [36]- [39] :

v i
 L   Ri (IV.1)
d t

v i
C  L  Gv (IV.2)
d t

Où RL, LL, GL, et CL sont respectivement la résistance, l’inductance, la conductance et la capacité de


la ligne par unité de longueur.
Les équations 4.1 et 4.2 peuvent être résolues en utilisant la méthode des caractéristiques proposées
par Collaz [40] :

56
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

 Vd   c o s h ( d )  Z c s in h (  d )   V A 
      (IV.3)
 Id   s in h (  d ) / Z c  c o s h ( d )   I A 

 Vd   c o s h ( ( L  d ))  Z c s in h (  ( L  d ) )   VB 
       (IV.4)
 Id   s in h (  ( L  d ) ) / Z c  c o s h ( ( L  d ))   IB 

Zc  R  j L  /  G  j C  : Impédance caractéristique de la ligne

  R  j L    G  j C  : Coefficient de propagation

Si on considère un défaut qui se produit à un point F situé à une distance d à partir de


l’extrémité A (figure IV.2), la ligne électrique est ainsi divisée en deux parties homogènes. Une est la
section AF, avec une longueur d et l'autre est la section FB, avec une longueur (L-d). Ces deux
sections peuvent encore être considérées comme des lignes électriques parfaites. Ceci signifie que les
tensions à n'importe quel point sur les deux sections de la ligne peuvent être exprimées en utilisant les
tensions et les courants mesurés à l'extrémité saine de cette section. D'ailleurs, dans le point de défaut
F les tensions exprimées en termes de ces deux ensembles de données (VA, VB) et (IA, IB) sont
identiques. Puis la tension à la position de défaut peut être exprimée en utilisant les équations (IV.2 et
IV.3) come suit : [40-41]

V F  c o s h (  d ) V A  Z c s in h (  d ) I A (IV.5)

V F = c o s h (  ( L  d )) V B  Z c s in h (  ( L  d )) I B (IV.6)

On peut éliminer la variable inconnue VF pour obtenir une formule directe pour la distance de défaut :

1
d   ta n h (  B /A )  /  (IV.7)
 

Avec :
A = Z c c o s h (  L ) I B  s in h (  L ) I B  Z c V A (IV.8)

B  c o s h (  L ) V B  Z c s in h (  L ) I B  V A (IV.9)

57
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

A B
F

IA IB

VA VF
VB

d
L
d=0 d=L

Figure (IV.2): Ligne monophasée en défaut.

IV.3.1)- Décomposition modale


Afin d'appliquer la méthode décrite dans à la section précédente aux systèmes triphasés ; les
signaux des phases sont décomposés dans leurs composants modaux au moyen de la transformation
modale. Cette transformation est essentiellement caractérisée par sa capacité de décomposer un certain
groupe d’équations couplées en équations découplées excluant les parties mutuelles contenues dans ces
équations. Ceci peut être typiquement appliqué aux matrices d'impédances pour les conducteurs
couplés. Comme indique la figure IV.3, les termes de l'impédance mutuelle Zm sont disparus de la
matrice d'impédance transformée ; dans lesquels seulement les quantités modales d'impédance Z m1,
Zm2 et Zm3 apparaissent et les autres éléments sont nuls. Ce découplage peut être un candidat idéal
pour toutes les fonctions de protection qui sont basées sur l’évaluation de la distance de défaut
comprenant la protection de distance et la localisation de défaut. [35]-[40]

58
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

Z Z Z  Z 0 0 
S m m m1
   
0 0
Z m Z S Z m  Z m2 
   0
Z m Z m Z S  
0 Z m 3 

Figure (IV.3):La transformation modale.

Pour les lignes polyphasées (également transposées) équilibrées, les matrices peuvent être facilement
choisies telles que celle de Fortescue, Wedepohl, Karrenbauer, et la transformation de Clarke. La
transformation Fortescue est employée ici pour transformer les échantillons tensions et courants en
trois modes comme suit :

 VA   V1  IA   I1 
       
V  T * V2 , I  T * I2
 B     B   
 V C   V 3   I C   I 3 

Avec
 1 1 1
 2 
T  a a 1 (IV.10)
 
 a 1 
2
a

Où :
a = exp (j*2π/3)

59
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

IV.4)- Algorithme de localisation des défauts


La solution de la ligne monophasée est prolongée à la ligne triphasée en utilisant les
composants modaux des signaux. Chaque composant modal est représenté avec sa propre constante de
propagation γi et son impédance caractéristique ZCi. Les impédances caractéristiques de chaque mode
sont : [41]
Z C1  Z 0 / Y0 (IV.11)

ZC2  ZC3  Z 1 / Y1 (IV.12)

Où ZCi est l'impédance caractéristique modale (l’indice i correspondre aux modes 1, 2 et 3).
Z0, Y0 sont l'impédance et l’admittance homopolaire.
Z1, Y1 sont l'impédance et l’admittance directe.
Les constantes de propagation modales sont exprimées en termes de composantes symétriques de
l'impédance et de l’admittance de la ligne de la même façon que l'impédance caractéristique :

1  Z 0Y0 (IV.13)

1   2  Z 1Y1

(IV.14)

La distance de défaut d peut être formulée comme suit :

1
d i   ta n h (  B i /A i )  /  i (IV.15)
 

Avec :
A i = Z c i c o s h (  i L ) I B i  s in h (  i L ) I B i  Z c i V A i (IV.16)

B i  c o s h (  i L ) V B i  Z c i s in h (  i L ) I B i  V A i (IV.17)
Après avoir calculée la distance de défaut par l’équation (IV.15), la résistance de défaut peut être
déterminée en fonction du type de défaut par les formules suivantes : [36]- [39]

• Défauts monophasés (a-T) et défauts triphasés:

= r e a l[ ( V F _ a ) / ( I F _ a  I F _ a ) ]
A A B
R F (IV.18)

• Défauts biphasés sans terre (a-c)

= r e a l[ ( V F _ a  V F _ c ) / ( ( I F _ a  I F _ c )  ( I F _ a  I F _ c ) ) ]
A A A A B B
R F (IV.19)

60
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

• Défauts biphasés avec terre (a-c-T):

= r e a l[ ( V F _ a  V F _ c ) / ( ( I F _ a  I F _ c )  ( I F _ a  I F _ c ) ) ]
A A A A B B
R F (IV.20)

IV.4.1)- Choix de mode approprié selon le type de défaut

En appliquant l'équation (IV.15), trois endroits de défaut peuvent être obtenus pour les
différents composants modaux. La prochaine étape est de choisir l'endroit de défaut précis en
choisissant le mode approprié 1, 2 et 3 selon la matrice de transformation, pour la transformation de
Fortescue. Le mode 1(direct) et 2(inverse) sont valables pour traiter tous les types de défauts,
concernant le mode 3 (qui correspondre au mode homopolaire), il est déconseillé à cause de
l’impédance homopolaire de la ligne, que l'on considère comme le paramètre incertain. La sélection
des distances de défaut appropriées aux modes est non unique et change selon la matrice de
transformation celle de Clarke ou de Karrenbauer donc il faut être prudent. [36]- [39]

IV.5)- Simulation

IV.5.1)- Réseau d’étude


Le programme de simulation MATLAB a été appliqué pour évaluer les performances de
l'algorithme de localisation de défauts développé. Différents model des réseaux alimentés des deux
extrémités ont été modélisés pour la génération des données de défaut utilisées dans le développement
de l'algorithme de localisation de défauts présenté. En particulier, le model représenté dans la figure
IV. 4. Ce modèle est composé de deux sources de 230 kV et une ligne de transmission de 200 km.
Une description générale du model de réseaux choisi pour la simulation est représentée dans la
figure IV. 4 [42].

A B

Source A Source B
ZSA TC TC ZSB

dZL F (1-d)ZL
230 KV  0° 230 KV 10°

TT TT
RelaisA Relais B

Figure (IV.4): Réseau considéré pour l’étude.

61
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

A et B : jeux de barres
T.C : transformateur de courant.
T.T : transformateur de tension.

Les paramètres du réseau sont donnés dans le Tableau suivant :

Tableau (IV.1): Paramètres du réseau.

Composant : Paramètres

L 200 km
'
Z 1L
Ligne (0.098+j0.530)/km
'
Z 0L
(0.522+j1.432)/km
'
C1L
10.35nF/km
'
C0L 7.298nF/km
Z1SA (0.0851+j25.669)
Sources A (φ = 0°)
Z0SA (1.012+j18.75)
Z1SB (0.9658+j28.51)
Sources B (φ = 10°)
Z0SB (1.128+j20.839)

Les valeurs des courants et tensions en très haute tension sont relativement grandes de l’ordre de
kA et kV. Avant d’être utilisées par les relais, ces valeurs doivent être réduites. Cette fonction est
assurée par les transducteurs qui assurent l’isolation galvanique et la réduction de la grandeur à mesurer.
Ils convertissent soit la tension primaire (par des transformateurs de tension T.T) soit le courant
primaire (par des transformateurs de courant TC) en une tension acceptable pour le fonctionnement du
relais.
Les signaux de courants et tensions utilisés par le relais sont générés au terminaux A et B. Ces
signaux sont calculés à une fréquence de 100 kHz et traités par un filtre passe-bas de Butterworth
d’ordre 4 avec une fréquence de coupure de 300 Hz. Un processus de prélèvement d’échantillonnage de
1 kHz (20 échantillons par cycle de 50 Hz) est appliqué. Ce taux d’échantillonnage est compatible avec
les taux actuellement utilisés dans les relais numériques.

62
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

IV.5.2)- Logiciel utilisé


La simulation est réalisée par le logiciel Matlab-Simulink avec power Système [43] (Figure
IV.4) pour régénérer les signaux tensions et courants au niveau des jeux de barres A et B (lieux des
relais). L’application des algorithmes de la localisation de défaut est réalisée par le même logiciel.

Continuous

powergui t

Clock
To Workspace

Three -Phase Source B

A aA aA A

B bB bB B

C cC cC C

Three -Phase Source A Distributed Parameters Line 1 Distributed Parameters Line 2

Three -Phase Fault

Figure (IV.5): Réseau simulé sur Simulink-Matlab

IV.6)- Evaluation des performances de l’algorithme

Pour évaluer les performances de l'approche proposée, les courants et les tensions des trois
phases des deux extrémités de la ligne sont extraits et échantillonnés avec un taux d'échantillonnage
de 20 échantillons par cycle. Ce taux d'échantillonnage est assez suffisant pour satisfaire les
exigences des relais numériques modernes et pour l'évaluation de toutes les phases à l’aide de la
transformation de Fourier. Ces échantillonnés produits sont intégrés dans un localisateur qui contient
une étape de filtrage (filtre passe-bas), calcul de la DFT puis la transformation à l’aide de la théorie des
composante symétriques.
Les figures IV.6a et IV.6b représentent respectivement les signaux des tensions et courants des
trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres A pour un défaut monophasé avec terre pour une
résistance de défaut (Rf =1 0 Ω), à une distance d = 10 km à partir du jeu de barres A.

63
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

5
x 10

3 Va
Vb
Vc
2

1
Tension (volt)

-1

-2

-3
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps de simulation (sec)

Figure (IV.6a): Tensions des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres A.

6000

Ia
Ib
4000
Ic

2000
Courant (A)

-2000

-4000

-6000
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps de simulation (sec)

Figure (IV.6b): Courants des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres A.

Les Figures IV.7a et IV.7b représentent respectivement le filtrage des signaux de tension et
courant de la phase « a » de la ligne en défaut au jeu de barres A pour un défaut monophasé avec terre
pour une résistance de défaut (Rf = 10 Ω), à une distance x = 10 km à partir du jeu de barres A. La
performance de l'algorithme du filtrage numérique (Butterworth) montre son exactitude pour obtenir

64
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

une tension typique et un courant en forme d'onde à 50Hz, dans une ligne de transport à haute tension
en défaut.
5
x 10
2.5

2
Filtrée

1.5

Transitoire
1
Tension de la phase a (V)

0.5

-0.5

-1

-1.5

-2
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps de simulation (sec)

Figure (IV.7a): La tension de la phase « a » filtrée.

6000

Filtrée
Transitoire

4000

2000
Courant de la phase a (A)

-2000

-4000

-6000
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps de simulation (sec)

Figure (IV.7b): Le courant de la phase « a » filtré.

Les Figures IV.8a et IV.8b représentent respectivement l’échantillonnage d’une période des
signaux filtré de tension et courant de la phase « a » de la ligne en défaut au jeu de barres A pour un
défaut monophasé avec terre pour une résistance de défaut (Rf = 10 Ω), à une distance x = 10 km à

65
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

partir du jeu de barres A. la fréquence d’échantillonnage utilisée est de l’ordre de 1KHZ (Fe = 1/Te).
Cette fréquence est employée par la majorité des relais actuels.

5
x 10
1

0.8

0.6

0.4
Tension de la phase a (V)

0.2

-0.2

-0.4

-0.6

-0.8

-1
0.04 0.042 0.044 0.046 0.048 0.05 0.052 0.054 0.056 0.058 0.06
Temps de simulation (sec)

Figure (IV.8a): Une période de la tension de la phase « a » échantillonné.

6000

4000

2000
Courant de la phase a (A)

-2000

-4000

-6000
0.04 0.042 0.044 0.046 0.048 0.05 0.052 0.054 0.056 0.058 0.06

Temps de simulation (sec)

Figure (IV.8b): Une période du courant de la phase « a » échantillonné.

Les Figures IV.9a et IV.9b représentent respectivement la DFT d’une période des signaux
échantillonnée de tension et courant de la phase « a » de la ligne en défaut au jeu de barres A pour un
défaut monophasé avec terre pour une résistance de défaut (Rf = 10 Ω), à une distance x = 10 km à

66
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

partir du jeu de barres A. Cette étape est très importante car elle nous permet d’éliminé les harmonique
et d’extraire la fondamentale qui sera utilisé dans l’algorithme de localisation de défaut.

4
x 10
10

7
Tension de la phase a (V)

0
0 50 100 150 200 250
Fréquence (Hz)

Figure (IV.9a): La DFT d’une période de la tension de la phase « a ».

6000

5000

4000
Courant de la phase a (A)

3000

2000

1000

0
0 50 100 150 200 250
Fréquence (Hz)

Figures (IV.9b): La DFT d’une période du courant de la phase « a ».

67
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

IV.6.1)- Calcul de la distance de défaut

Pour évaluer les performances de l’approche proposée tous les types de défaut possibles
(monophasé, biphasé avec et sans terre, triphasé) et à chaque endroit (10%, 20%, 30%, 40%,…..90%)
de la longueur totale l de la ligne ont été testés en utilisant le logiciel Matlab pour découvrir l’erreur E
maximum qui est exprimée en pourcentage par la relation suivante :
dR  d
e rre u r(% )= 100 (IV.21)
l

dR : La distance réelle de défaut.


d : La distance calculée de défaut.
l : La longueur totale de la ligne.

Pour mieux comprendre le principe de fonctionnement de l’algorithme de localisation de


défaut on a proposé d’étudier un exemple d’un défaut monophasé à la terre situe au milieu de la ligne
(dR = 100 km) avec une résistance de défaut : RF = 10 Ω (figure IV.10).Les résultats continus ont été
moyennés dans la période de défaut (40: 60) ms.
5
x 10
4
Va
Vb
3
Vc

1
Tension (V)

-1

-2

-3
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps de simulation (sec)

Figure (IV.10a): Tensions des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres A.

68
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

2000
Ia

1500 Ib
Ic

1000

500
Courant (A)

-500

-1000

-1500

-2000
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps de simulation (sec)

Figure (IV.10b): Courants des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres A.

5
x 10
4
Va
Vb
3
Vc

1
Tension (V)

-1

-2

-3
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps de simulation (sec)

Figure (IV.10c): Tensions des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres B.

69
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

2000
Ia

1500 Ib
Ic

1000

500
Courant (A)

-500

-1000

-1500

-2000
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps de simulation (sec)

Figure (IV.10d): Courants des trois phases de la ligne en défaut au jeu de barres B.

180

160

140
Distance de défaut (Km)

120
(d ) moy = 100.01 (Km)

100

80

60
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1
Temps de simulation (sec)

Figure (IV.10e): la distance de défaut calculé.

Figure (IV.10) : représente un exemple de calcul de la distance d’un défaut monophasé a-T
(dF = 100 km, RF = 10 Ω).

70
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

IV.6.1.1)- Défauts monophasés


Le tableau IV.2 représente les valeurs des distances et résistances des défauts calculées (d,R F)
pour des défauts monophasés et les erreurs dans le calcul des distances des défauts E(%) pour
différentes valeurs des résistances des défauts Rf..

Tableau (IV.2): Valeurs des distances des défauts monophasés calculées d (km)
et les erreurs E(%) en fonction des distances des défauts réelles d R .

Rf = 0 Ω Rf = 15 Ω Rf = 30 Ω
dR(km) d(km) Rf (Ω) E (%) d(km) Rf (Ω) E (%) d(km) Rf (Ω) E (%)
10 10.68 0.04 0.34 10.61 15.15 0.305 10.62 30.76 0.31
30 30.86 0.01 0.43 30.82 15.21 0.41 30.82 30.80 0.41
50 50.79 0.04 0.395 50.77 15.31 0.385 50.77 31.06 0.385
70 70.55 0.10 0.275 70.54 15.43 0.27 70.54 31.25 0.27
90 90.20 0.14 0.1 90.20 15.54 0.1 90.20 31.43 0.1
110 109.81 0.16 0.095 109.82 15.62 0.09 109.82 31.58 0.09
130 129.46 0.15 0.27 129.47 15.67 0.265 129.47 31.70 0.265
150 149.20 0.10 0.4 149.22 15.69 0.39 149.22 31.78 0.39
170 169.12 0.04 0.44 169.16 15.69 0.42 169.16 31.84 0.42
190 189.28 0.01 0.36 189.35 15.69 0.325 189.34 31.91 0.33

La figure IV.11 représente les erreurs de localisation E (%) des défauts monophasés en fonction
des endroits de défaut d en (km) pour différentes valeurs de la résistance des défauts R f.

71
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

Défaut monophasé
0.45

0.4

0.35

0.3
Erreur (%)

0.25

0.2

0.15
Rf = 0 (Ohm)
Rf = 15 (Ohm)
Rf = 30 (Ohm)
0.1

0.05
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Distance de défaut en (Km)

Figure (IV.11): Les erreurs de localisation E (%), en fonction des endroits réels des défauts
monophasés d (km) pour différents valeurs des résistances des défauts R f.

IV.6.1.2)-Défauts biphasés sans terre

Le tableau IV.3 représente les valeurs des distances et résistances des défauts calculées (d,RF)
pour des défauts biphasés sans terre et les erreurs dans le calcul des distances des défauts E(%) pour
différentes valeurs des résistances des défauts Rf..

Tableau (IV.3): Valeurs des distances des défauts biphasés sans terre calculées d (km)
et les erreurs E(%) en fonction des distances des défauts réelles d R .

Rf = 0 Ω Rf = 15 Ω Rf = 30 Ω
dR(km) d(km) Rf (Ω) E (%) d(km) Rf (Ω) E (%) d(km) Rf (Ω) E (%)
10 10.24 0.07 0.12 10.41 15.20 0.205 10.23 30.79 0.115
30 30.51 0.04 0.255 30.51 15.22 0.255 30.78 30.79 0.39
50 50.54 0.03 0.27 50.91 15.22 0.455 50.78 30.87 0.39
70 70.35 0.03 0.175 70.26 15.31 0.13 70.40 30.98 0.2
90 90.51 0.02 0.255 90.14 15.36 0.07 90.34 31.08 0.17
110 109.76 0.01 0.12 109.76 15.41 0.12 109.69 31.23 0.155
130 129.38 0.01 0.31 129.43 15.47 0.285 129.32 31.36 0.34
150 149.18 0.04 0.41 149.24 15.52 0.38 149.13 31.49 0.435
170 169.12 0.07 0.44 168.94 15.58 0.53 168.72 31.65 0.64
190 189.21 0.11 0.395 189.16 15.65 0.42 188.93 31.81 0.535

72
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

La figure IV.12 représente les erreurs de localisation E (%) des défauts biphasés sans terre en
fonction des endroits de défaut d en (km) pour différentes valeurs de la résistance des défauts R f.

Défaut biphasé sans terre


0.7

0.6

0.5

0.4
Erreur (%)

0.3

0.2
Rf = 0 (Ohm)
Rf = 15 (Ohm)
Rf = 30 (Ohm)
0.1

0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Distance de défaut en (Km)

Figure (IV.12): Les erreurs de localisation E (%), en fonction des endroits réels des défauts biphasés
sans terre d (km) pour différents valeurs des résistances des défauts R f.

IV.6.1.3)-Défauts biphasés avec terre

Le tableau IV.4 représente les valeurs des distances et résistances des défauts calculées (d,R F)
pour des défauts biphasés aves terre et les erreurs dans le calcul des distances des défauts E(%) pour
différentes valeurs des résistances des défauts Rf..

73
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

Tableau (IV.4): Valeurs des distances des défauts biphasés avec terre calculées d (km)
et les erreurs E(%) en fonction des distances des défauts réelles d R .

Rf = 0 Ω Rf = 15 Ω Rf = 30 Ω
dR(km) d(km) Rf (Ω) E (%) d(km) Rf (Ω) E (%) d(km) Rf (Ω) E (%)
10 10.62 0.03 0.31 10.66 15.17 0.33 10.65 30.74 0.325
30 30.84 0.01 0.42 30.86 15.19 0.43 30.86 30.78 0.43
50 50.79 0.01 0.395 50.80 15.23 0.4 50.80 30.86 0.4
70 70.54 0.01 0.27 70.55 15.29 0.275 70.55 30.97 0.275
90 90.20 0.05 0.1 90.20 15.35 0.1 90.20 31.09 0.1
110 109.82 0.01 0.09 109.81 15.41 0.095 109.81 31.22 0.095
130 129.45 0.01 0.275 129.45 15.47 0.275 129.45 31.35 0.275
150 149.21 0.04 0.395 149.21 15.52 0.395 149.21 31.49 0.395
170 169.15 0.07 0.425 169.13 15.58 0.435 169.13 31.64 0.435
190 189.33 0.11 0.335 189.30 15.64 0.35 189.30 31.80 0.35

La figure IV.13 représente les erreurs de localisation E (%) des défauts biphasés avec terre en
fonction des endroits de défaut d en (km) pour différentes valeurs de la résistance des défauts Rf.

Défaut biphasé avec terre


0.45

0.4

0.35

0.3
Erreur (%)

0.25

0.2

0.15
Rf = 0 (Ohm)
Rf = 15 (Ohm)
Rf = 30 (Ohm)
0.1

0.05
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Distance en (Km)

Figure (IV.13): Les erreurs de localisation E (%), en fonction des endroits réels des défauts biphasés
avec terre d (km) pour différents valeurs des résistances des défauts R f.
IV.6.1.4)-Défauts triphasés

Le tableau IV.5 représente les valeurs des distances et résistances des défauts calculées (d,R F)
pour des défauts triphasés et les erreurs dans le calcul des distances des défauts E(%) pour différentes
valeurs des résistances des défauts Rf.

74
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

Tableau (IV.5): Valeurs des distances des défauts triphasés calculées d (km)
et les erreurs E(%) en fonction des distances des défauts réelles d R .

Rf = 0 Ω Rf = 15 Ω Rf = 30 Ω
dR(km) d(km) Rf (Ω) E (%) d(km) Rf (Ω) E (%) d(km) Rf (Ω) E (%)
10 9.34 0.17 0.33 8.26 15.43 0.87 7.29 31.10 1.355
30 29.33 0.20 0.335 28.49 15.44 0.755 27.73 31.10 1.135
50 49.44 0.21 0.28 48.84 15.45 0.58 48.29 31.10 0.855
70 69.64 0.21 0.18 69.27 15.45 0.365 68.94 31.12 0.53
90 89.89 0.23 0.055 89.77 15.45 0.115 89.65 31.14 0.175
110 110.25 0.15 0.125 110.29 15.44 0.145 110.37 31.19 0.185
130 130.49 0.11 0.245 130.80 15.45 0.4 131.08 31.26 0.54
150 150.73 0.06 0.365 151.26 15.47 0.63 151.74 31.37 0.87
170 170.89 0.01 0.445 171.64 15.51 0.82 172.29 31.51 1.145
190 190.94 0.02 0.47 191.88 15.57 0.94 192.72 31.71 1.36

La figure IV.14 représente les erreurs de localisation E (%) des défauts triphasés en fonction
des endroits de défaut d en (km) pour différentes valeurs de la résistance des défauts R f.

Défaut triphasé
1.4

1.2

0.8
Erreur (%)

0.6

0.4

0.2 Rf = 0 (Ohm)
Rf = 15 (Ohm)
Rf = 30 (Ohm)

0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Distance de défaut en (Km)

Figure (IV.14): Les erreurs de localisation E (%), en fonction des endroits réels des défauts triphasé
d (km) pour différents valeurs des résistances des défauts R f.

75
Chapitre IV Localisation de défauts dans les lignes HT en utilisant les données de deux extrémités

IV.6.2)- Interprétation des Résultats

Les résultats obtenus montrent clairement que l’algorithme développé dans ce travail donne
des résultats très satisfaisante puisque l’erreur maximum enregistrée dans l’estimation de la distance de
défaut reste très petite est ne dépasse pas 1.4% même pour des grandes valeurs de la résistance de
défaut qui peut aller jusqu’a 30 Ω est cela pour tous les types de défauts (monophasé, biphasé et
triphasé). On remarque aussi que l’erreur dans l’estimation de la distance de défaut est minime au
milieu de la ligne est qu’il ya peut d’influence de la résistance de défaut sur la précision dans la
localisation de défaut sauf pour le défaut triphasé ou on voit clairement que la résistance de défaut
joue un rôle très important dans l’estimation de lieu de défaut.

IV.7)-Conclusion

On a traité dans ce chapitre le model de notre simulation par logiciel MATLAB Simulink, on a
passé par le filtrage, l’échantillonnage et la DFT, puis la transformation modale, ainsi l’algorithme de
localisation de défauts, on a fait notre travail sur des paramètres réels, et enfin on obtient des résultats
sous forme des graphes qui montrent bien la différence entre les défauts et l’influence des défauts sur
les grandeurs électriques des lignes électriques.

76
Conclusion Générale

Conclusion Générale

La localisation des défauts dans les réseaux électriques est une tache très importante pour
assurer la continuité de service aux clients au monde, car cette tache donne des résultats très
intéressants et permet la détermination précise de la distance de défauts à travers des dispositifs tels
que les relais de protection, le GPS et des algorithmes développés qui basent sur des théories
mathématiques, la majorité des défauts sont des courts-circuits dus par les foudres, les surtensions de
manœuvres et la pluie…etc. Il est très important de détecter ces anomalies et les localiser pour rétablir
la partie en défauts dès que possible.

Le travail présenté dans ce mémoire c’est la localisation des défauts dans les lignes de
transport d’énergie électrique HT en utilisant les données de deux extrémités. Dans la première partie
une présentation des généralités sur les défauts électriques, ces causes, ces conséquences et ces effets,
puis un chapitre qui a traité les différentes méthodes d’analyse des défauts dans les réseaux électriques,
puis on a présenté la technologie des relais numériques, son architecture, sa conception, et les
différentes fonction qu’elle effectue. Dans la deuxième partie on a travaillé sur la méthode de
localisation des défauts qui utilise les données de deux extrémités. Cette méthode est basée sur le
modèle de la ligne à paramètres distribués et les équations des télégraphistes en utilisant une formule
de premier ordre très simple.

Enfin, cette méthode donne des résultats très précis en indiquant des erreurs de très faibles
valeurs. Ce travail est toujours ouvert pour le développer au futur par des étudiants et des chercheurs
qu’ils vont travailler sur ce thème pour améliorer les résultats encore plus.

77
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