Trame Feldenkrais
Trame Feldenkrais
Trame Feldenkrais
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Travail collectif dans lequel chacun fera un travail individuel, je vais donner des consignes, mais que chacun se sente
son propre professeur, il ne s’agit pas de continuer à faire parce que les autres sont en train de faire, il ne s’agit pas
forcément de faire tout ce que je propose, il faut développer cette écoute permanente au dedans de vous pour voir
jusqu où vous apprenez quelque chose de ce que vous faites, jusqu’où vous sentez ce que vous faites quand vous le
faites, c’est un dialogue sensori-moteur avec vous même que vous allez engager, il vous demandera un engagement
attentionnel particulier, pour développer l’image de vous même, en pleine conscience.
Module 2 : la respiration
Portez à nouveau votre attention sur votre respiration, l’air qui entre et qui sort,
où votre attention est-elle attirée ? précisiez vos sensations sur cet air qui va et vient ?
Où va t il ? Plutôt dans la cage thoracique ou au niveau du ventre, où sentez vous que çà bouge?- --- -
Vous portez votre attention sur le bord de chaque narine,et vous allez prendre très délicatement entre le pouce et
l’index , le bord inférieur de chaque narine,
vous allez ouvrir chaque narine par petit étirement latéral,
Module 4 La langue
Allongé
Vous allez inclure dans le champs de votre attention votre langue, quel volume occupe t elle ?
Que touche t elle ? Avez vous de la place ? Sentez vous la pointe, le dos, l’arrière, les bords ?
- Placez la pointe de votre langue, comme un petit pinceau, derrière les dents du bas, et elle
va doucement déborder en glissant vers la lèvre inférieure, et revenir lentement .
- Installez la pointe derrière les dents du bas, la langue déborde mais la pointe reste derrière les
dents, comme un croche-patte.
- Vous allez maintenant mettre la pointe de votre langue derrière vos dents du bas, imaginez
qu’un fil tire la pointe vers le haut pour la placer sur la ligne émail muqueuse, puis votre langue, comme un petit
pinceau recule lentement en suivant la ligne médiane pour revenir se placer en bas,
- En gardant la pointe de votre langue collée derrière les dents du bas, vous allez reculer la
masse comme si vous vouliez bâiller, et laissez la revenir sans lâcher le contact à l’avant .
Fin
Portez votre attention globalement sur vos appuis, vos courbures, votre masse et votre poids, l’empreinte que vous
laisseriez au sol, comment vous sentez vous ?
l’espace intérieur de votre respiration, son amplitude, sensation d’ouverture ?
l’espace à l’intérieur de votre bouche
Quelles différences avec le début du travail ?
N . Morelli-Lavastre Orthophoniste Langue Voix Posture [email protected]
Proposition de petits mouvements au sol le plus souvent, comme support de prise de conscience de comment nous
bougeons, comment nous nous mettons en mouvement, puis des propositions d’exploration élargissant notre façon de
faire à d’autres possibles, pour développer une image de soi riche, différenciée et dynamique.
Des explorations qui nous permettent également de développer la plasticité cérébrale et de créer de nouvelles chaînes
neuronales, de développer et d’enrichir notre potentiel, qui, quelles que soient nos limitations, reste, lui, sans limite.
Ainsi nous améliorons notre rendement, notre respiration devient plus fluide et efficace, notre posture moins
tensionnelle, ce qui amène une réduction de la fatigue et une meilleure gestion de nos problématiques corporelles .
Cette méthode développe les possibilités d’apprentissage en écoutant ce que le mouvement provoque en soi-même.
Elle nous entraîne à affiner nos perception et notre sens kinesthésique ( se percevoir de l’intérieur) pour élargir la
conscience que nous avons de ce que nous faisons :
« Lorsque vous saurez ce que vous faites, alors vous pourrez faire ce que vous voudrez » M . Feldenkrais
Nous devons diminuer l’effort que nous lions à tout mouvement, car la tension de l’effort empêche d’être à l’écoute des
sensations ;
Pour apprendre à apprendre, il faut nettoyer les mouvements parasites et inutiles et retrouver l’inné, savoir
privilégier le fluide et l’agréable du mouvement, sans chercher à prouver quoi que ce soit , peu à peu nous saurons
retrouver les chemins de l’inné, mais toute notre éducation nous pousse à nous comporter exactement à l’inverse.
Une bonne posture, du point de vue dynamique, est l’équilibre de disponibilité et de vigilance, un point neutre à
partir duquel on peut aller dans toutes les directions sans réorganisation préalable.
L’élève n’apprend pas toujours quelque chose de nouveau, mais il apprend surtout à faire la même chose différemment,
ce qui lui permet de sortir d’un comportement compulsif.
« Lorsque l’impossible devient possible, alors de possible, cela devient facile,
de facile, agréable et d’agréable, cela devient beau et esthétiquement juste pour soi. »
Le véritable vouloir est inconscient et autonome , pour cela, il faut se laisser aller, jouer , lâcher prise, il ne s’agit pas
de tendre vers un modèle idéal issu d’un conformisme ennuyeux mais de construire sa personnalité sur les défauts
qui font qu’on est unique au monde ;
« Si l’on peut vous remplacer comme une tasse de thé,
quelle valeur humaine avez-vous de plus qu’une tasse de thé ? »
L’ avantage d’aborder l’unité de la vie mentale et musculaire par le corps réside dans le fait que l’expression musculaire
est plus simple, l’approche corporelle donne des bénéfices rapides et des résultats plus directs.
C’est à force d’avoir épuisé ce que c’est que de marcher de travers, que l’homme finira par marcher droit.
N . Morelli-Lavastre Orthophoniste Langue Voix Posture [email protected]
Prise de conscience
de comment nous nous mobilisons
La personne est créative, actrice de la séance
Méthode Feldenkrais
Commentaires méthodologiques
Travail collectif dans lequel chacun fera un travail individuel, je vais donner des consignes, mais que chacun se sente
son propre professeur, il ne s’agit pas de continuer à faire parce que les autres sont en train de faire, il ne s’agit pas
forcement de faire tout ce que je propose, il faut développer cette écoute permanente au dedans de vous pour voir
jusqu où vous apprenez quelque chose de ce que vous faites, jusqu’où vous sentez ce que vous faites.
Les mouvements lents nous permettent de mieux sentir comment nous sommes en mouvement.
Cette méthode est l’art de se poser des questions, l’important n’est pas ce que vous faîtes mais les questions que vous
vous posez quand vous le faîtes.
Ce sont les questions qui amène le cerveau à être dynamique, et pas les réponses, c’est ainsi que le mouvement va
se développer de lui-même, rien ne nous limite plus que nos habitudes et nos idées sur la façon dont cela devrait
fonctionner.
En se posant de nouvelles questions, on va sortir des schémas type que l’on a fixé depuis des années. On va essayer des
retrouver des schémas au dedans de nous, ces possibles que chacun de nous a exploré quand il était enfant, mais qu’on a
oublié parce que la vie nous a un peu limité, que nous nous sommes limités !
« Lorsque l’impossible devient possible, alors de possible, cela devient facile,
de facile agréable, et d’agréable, cela devient beau et esthétiquement juste pour soi. »
Sans chercher à faire mais plutôt à laisser aller, accompagner la direction et le mouvement, découvrir le chemin qui va
vous permettre de le poursuivre , sans engager des efforts et des tensions.
Notre cerveau est une boucle sensori-motrice, le plus important dans le travail, pendant qu’on travaille, c’est essayer
d’accorder le faire et le sentir, c’est à dire en temps réel, à chaque instant sentir ce que l’on fait et accorder les 2.
Nous sommes là pour redécouvrir et parfois recréer des connections dans le cerveau, comment voulez vous qu’il
puisse faire cela si on fait les mouvements sans qu’il ait le temps de s’apercevoir de ce qui se passe.
Très lentement, vous cherchez, il vous faut développer cette mentalité de chercheur pendant le travail , il ne faut pas
le faire trop longtemps pour ne pas se lasser, pour ne pas devenir trop volontaire, mais être véritablement des artistes
il faut comprendre que votre cerveau organise le mouvement pour répondre à votre intention, si votre intention est un
grand mouvement, il ne va pas construire le même type de scénario que si votre intention est un petit mouvement.
un mouvement intégré, c’est un mouvement qui respecte l’ enchaînement séquentiel des parties, les unes après les
autres.
La question n’est pas de savoir si on sait faire ou pas, l’évolution passe par une évolution dans la façon de se
comporter, d’agir, on pourrait rester pendant longtemps sur un mouvement simple et le regarder sous toutes les facettes
pour le découvrir.
N . Morelli-Lavastre Orthophoniste Langue Voix Posture [email protected]
si on se pose la question du comment, le propos devient différent, ici, je ne vous apprendrais pas forcement des
choses nouvelles, il s’agit de regarder plus en détails, de façon plus spécifique, plus différenciée, comment chacun
utilise ce potentiel extraordinaire que nous avons à notre disposition.
Ce n’est pas d’apprendre à faire des choses nouvelles qui développe le potentiel, c’est de s’organiser, de nettoyer
et libérer pour que le potentiel puisse s’exprimer quand on en a besoin.
l’histoire de chacun laisse des traces qui viennent perturber la fluidité, l’opacifier, qui empêcher le système
nerveux de créer, dans chaque situation, le comportement, la façon d’agir la plus adaptée.
Bien sur, ce que vous sentez dépend du rythme que vous avez choisi, le rythme de vos mouvements dépend de ce que
vous voulez observer, du type d’information que vous voulez donner au cerveau.
Essayez de déterminer le rythme qui vous permet d’avoir les sensations les plus claires et les plus globales.
Un rythme moyen qui va vous permettre d’avoir une image très complète de ce que vous faîtes et comment vous
le faîtes.
Lorsqu’on parle de prise de conscience vraie, on s’intéresse à comment on fait plutôt que ce que l’on fait.
La prise de conscience est un état extrêmement dynamique, la prise de conscience, à travers et par le mouvement est
une occasion de rentrer réellement avec soi même, pas simplement d’apprendre à faire des mouvements plus ou
moins fonctionnels, il s’agit avant tout de découvrir, de reconnaître comment fonctionne ce « nous même » en
mouvement
La qualité du mouvement est modifiée par le lieu de votre attention, par la façon d’observer comment vous êtes quand
vous bougez.
La fonction crée l’organe, si le rapport avec le monde extérieur et le rapport entre dedans et dehors est tout à fait clair, et
si l’intention de se mettre en rapport est claire, les yeux vont se développer pour pouvoir se mettre en rapport, pour
pouvoir nous nourrir d’informations concernant ce rapport.
si ce rapport avec le monde extérieur est affecté, alors les yeux, les oreilles, les mains, tous les sens vont s’affecter par
ce que notre désir d’être en relation n’est plus clair, ce n’est pas un travail sur l’oeil, mais un travail sur ce « nous »
voyant.
La façon de voir par les yeux est la plus limitée, la plus petite dans le registre des « voir », souvent les non-voyants
utilisent le mot voir, ils l’emploient parce que çà a un sens.
Faîtes vous confiance, nous allons passer par une série d’étapes et au bout du chemin ce sera clair pour tout le
monde, parce que vous serez passés par les étapes, il n’est pas important de réussir chaque étape, l’important c’est que
vous y passiez.
Si vous êtes dans un train pour aller à Venise, peu importe que vous dormiez, mangiez ou discutiez avec vos voisins,
l’important est que vous restiez dans le train, si vous restez dans le train, le train va à travers les étapes, vous arriverez à
Venise, l’important c’est que le conducteur du train connaisse l’itinéraire et que, quoiqu’il se passe dans les wagons , il
continue à tracer sa route, çà , c’est le rôle du praticien..
Le plus important est présent dans l’initiation du mouvement, ce premier millimètre, cette première seconde de
mouvement, dans laquelle tout est rassemblé,
lorsqu’on sent que le schéma choisi ne conduit pas au résultat escompté, il faut changer le schéma, çà ne sert à rien
de répéter la même chose, il faut poser une autre question, il faut chercher,explorer et ne pas faire pour faire.
on explore, on se croit libre, mais dans la réalité, si on regarde bien, on ne fait pas tout à fait ce que l’on veut .
Une partie du travail que nous faisons est là pour nous faire découvrir comment faire plus facilement ce que nous
savons déjà faire, il faut arrêter de penser qu’apprendre, c’est mettre de nouvelles informations, apprendre c’est aussi
faire ce que l’on savait déjà faire et découvrir comment le faire avec plus de qualité, plus de facilité.
Pensez à ces mouvements, dessinez les à l’intérieur de vous comme un architecte d’intérieur, c’est un mouvement
simple si on investit toute les parties de soi, il est complexe si on se fige.
Pour le système nerveux central, penser un mouvement demande les mêmes opérations que faire un mouvement,
quand on pense le mouvement, il y a un ordre d’’inhibition de l’expression du mouvement, on est en mouvement sans
le mouvement.
Si vous saviez trouver la véritable mobilité, vous sauriez trouver l’immobilité dans le mouvement, et inversement
il s’agit d’une prédisposition pour l’action.
N . Morelli-Lavastre Orthophoniste Langue Voix Posture [email protected]
Si vous touchez du doigt cette présence globale ,vous pourrez explorer jusqu’à la fin de vos jours sans jamais vous
lasser
la lassitude, l’impatience, la non curiosité ne viennent que de la séparation.
Lorsque vous réunifiez le tout en un, que vous êtes ce que vous faîtes, des parcelles d’instant,
vous découvrez l’immensité, l’infini, ce que veut dire être, avant d’être ceci ou cela.
La consigne, le mouvement ne peuvent en aucun cas modifier ou perturber ce que vous êtes.
des habitudes vont venir perturber l’unité, vous ne pourrez peut-être pas le faire d’emblée, mais explorez, des
contraintes liées à l’habitude et à l’ego peuvent nous empêcher de nous fondre dans des formes nouvelles.
C’est la perception de ces différences, qui donne du sens au système nerveux, qui vous parle de mouvement parce
que vous sentez des relations et que le mouvement n’est rien d’autre que des variations de rapport.
Diminuez ce que vous faites quand vous sentez que vous atteignez une limite, si vous faîtes plus,vous allez détruire.
L’amplitude que vous choisissez détermine le type de sensations et le répertoire de sensations que vous avez.
Où avez vous stimulé ces capteurs sensori-moteurs qui sont tellement importants et dont les informations permettent
au cerveau de s’organiser, est ce que toutes ces petites habitudes peuvent être remises en question ?
Est ce que l’image que vous avez des parties, c’est une image descriptive, ou est ce une image dynamique qui vous
parle de mouvement ?
Nous sommes ici pour mettre plus de clarté au travers du mouvement et des explorations, reformuler une image de soi
plus riche, plus différenciée et surtout plus dynamique .
C’est étudier cette mobilité potentielle, ce que la sensation vous permet d’appréhender de cette mobilité qui est au
dedans de la structure.
Nous accordons beaucoup d’importance à cette mobilité potentielle car c’est elle que le cerveau utilise pour réaliser
le mouvement, plus la mobilité potentielle est large, développée et différenciée, plus facilement le cerveau peut créer
des comportements adaptés.
L’image de soi n’est pas la somme de la description des parties, ce serait une image morte.
l’image dont on parle ici c’est une image des relations entre les parties et des mouvements, c’est cette image que
l’on a certains matins quand on se réveille et que l’on sent que l’on est prêt pour l’action, il y a des jours où l’on sent le
matin que tout va bien se passer, qu’est ce qui fait que l’on a cette sensation ? On se sent déjà en mouvement au dedans
de soi
à l’inverse, il y a des réveils « journée galère » on sent que tout est éteint, que les relations entre les parties sont mortes.
Dans ce travail nous développons cette aptitude à recréer à chaque instant cette image dynamique de nous même,
pour être en permanence au top de sa forme.
vous êtes moins observateur, vous devenez ce que vous observez
Le mouvement lui même n’est pas important, le mouvement proposé est une question, que vous vous posez à vous
même,
observez si quand vous faîtes le mouvement, vous êtes en train de vous poser une question, ou vous affirmez une
réponse, si vous affirmez une réponse c’est que vous utilisez la mémoire, vous n’êtes pas encore en train d’’explorer.
Personne ici ne connaît la réponse dont la consigne est énoncée .
pas besoin d’être atteint par le syndrôme du bon élève qui veut donner la réponse avant que la question soit
complètement posée. l’idée de la qualité doit être associée à des sensations, sinon cela reste un concept..
N . Morelli-Lavastre Orthophoniste Langue Voix Posture [email protected]
Chaque fois que vous allez revenir à cette sensation , immédiatement votre cerveau recherchera ce type de
fonctionnement, la sensation deviendra un code d’accès.
Il faut répéter le mouvement pour que votre cerveau de trouver une réponse à cette question que vous posez, ce
sont des mouvements qui n’appartiennent pas à votre répertoire habituel,il vous faudra un peu de temps pour que le
cerveau mettent ensemble les cellules qui conviennent et qui permettront ce mouvement spécifique, souvent
l’impatience nous fait arrêter de faire, attendre que çà marche, souvent on s’arrête si cela ne marche pas, çà ne peut pas
marcher tout de suite,
il faut attendre que le cerveau créé un plan d’acte qui corresponde.
Sentez où votre attention est attirée, qu’est ce que c’est votre attention ?
une capacité à observer, à sentir, à vous poser des questions ?
Quelle est sa forme , ?
est elle globale, qui vous permet de sentir, d’entrevoir l’ensemble comme un tout ?
Ou une attention spécifique, qui va regarder un détail, puis un autre détail, et qui crée l’ensemble à partir de petites
touches, comme les impressionnistes.
Est ce que cette attention est fluïde, c’est à dire, peut elle se poser en différents points, peut elle voyager, circuler ?
Est ce que l’attention que vous portez à vous même est en mouvement ?
C’est très important de développer l’esprit de recherche qui nécessite la curiosité.
Si c’est fatigant, si c’est trop de travail, ce n’est pas à cause du mouvement lui-même mais de notre capacité à nous
organiser dans le mouvement .
Notre capacité à faire les choix est nécessaire pour que le mouvement prenne sa place.
En vous intéressant au passé, vous finissez par le rendre présent, et pendant ce temps, le présent passe et vous aurez
raté l’occasion .
Les chinois disent, « on ne peut jamais prendre 2 fois le même train. »
C’est en allant au delà de la forme que vous donnez sens à votre mouvement, c’est à vous de faire ce travail pour
améliorer la forme, c’est la cible de ce travail.
« allez au delà de ce qui respire, là est le souffle »
explorez ce qui est particulier, pour explorer encore plus ce que vous êtes chacun.
« que peut savoir la grenouille au fond du puits de l’immensité du ciel, s’il passe un nuage au-dessus du puits, elle croit
que le ciel est gris »
Ce travail est là pour nous faire découvrir comment faire plus facilement ce que nous savons déjà faire, apprendre
c’est aussi cela, ce n’est pas uniquement plus d’informations, mais comment gagner en qualité, plus de facilité.
Il est simple si on investit toutes les parties de soi, il est complexe si on se fige.
N . Morelli-Lavastre Orthophoniste Langue Voix Posture [email protected]
Avant de parler d’évolution, il nous faut d’abord reconnaître comment nous fonctionnons.
Quels sont les chemins que nous utilisons.
l’évolution n’est pas à faire dans une accumulation de travail, la question n’est pas de savoir si l’on sait faire ou pas,
l’évolution passe par l’évolution de se voir dans la façon se comporter, dans la façon d’agir,
Si on se pose la question du comment, le propos devient très différent.
Ces séances n’apprennent pas des choses nouvelles, mais de regarder de façon spécifique et différencié comment
chacun utilise ce potentiel extraordinaire que nous avons à notre disposition
ce n’est pas d’apprendre des choses nouvelles qui développe notre potentiel, c’est de s’organiser, de nettoyer, de
libérer pour que ce potentiel puisse s’exprimer quand on en a besoin
L’histoire de chacun laisse des traces sur les mouvements qui viennent les opacifier, perturber la fluïdité, qui viennent
empêcher le système nerveux de créer dans chaque situation, la façon d’agir qui est la plus adaptée.
La question n’est pas de savoir si on sait faire ou pas, l’évolution passe par une évolution dans la façon de se
comporter, d’agir, on pourrait rester pendant longtemps sur ce mouvement simple et le regarder sous toutes les facettes
pour le découvrir.
N . Morelli-Lavastre Orthophoniste Langue Voix Posture [email protected]
Baser le travail sur une remédiation sensori-motrice et pas sur un conditionnement par une répétition de mouvements
car :
Une langue détendue trouve sa position physiologique
et ainsi, toute la sphère oro-faciale devient fonctionnelle.
Il sera souvent nécessaire de rééduquer la respiration car, si elle est buccale, la langue reste basse pour laisser passer
l’air, il faut que la respiration soit nasale pour que notre système nerveux accepte la position physiologique de la langue
qui ferme l’entrée d’air par la bouche.
Passé le stade physiologique de l’extinction de la succion (entre 24 et 36 mois), le mode succion (déglutition
primaire) est « validé », une rééducation neuro-fonctionnelle sera indispensable pour que la langue trouve son
nouvel équilibre dans un fonctionnement verticalisé et non propulsif (déglutition secondaire ou physiologique).
N . Morelli-Lavastre Orthophoniste Langue Voix Posture [email protected]
II La rééducation
Quelques mouvements pour stimuler cette réorganisation neuro-fonctionnelle :
A réaliser en petite quantité, faible amplitude, lentement, en laissant le mouvement « se défaire »
Trouver le calme :
En portant son attention sur ce qui se passe à l’intérieur de nous, notamment le va et vient de l’air, une main sur le bas
ventre, l’autre sur le sternum, prendre un temps de pause
Porter son attention sur :
sa bouche, les lèvres puis les dents : en contact ou pas, ?
la position de la langue : en bas , en haut, plutôt devant ?
ses contacts : palais, dents ?
Respiration nasale et fermeture buccale:
- étirer les bords des narines en ouverture avec les doigts, puis sans les doigts ( trouver les bons muscles), puis à chaque
étirement inspirer.
- Respiration en alternant les narines, boucher l’une puis l’autre.
- Les lèvres (faciliter la fermeture) :
Prendre chaque lèvre entre le pouce et l’index et étirer vers l’avant en faisant la mimique du boudeur, même chose sans
les doigts, pousser les lèvres en avant .
Détente de la mandibule :
- Laisser aller la bouche à une ouverture passive, de par le poids de la mandibule.
- Même chose mais une fois ouverte, poussez doucement en biais vers l’avant et laisser revenir
- même chose en accompagnent avec les lèvres vers l’avant.
- même chose en se grandissant ( allonger la colonne cervicale )
La langue :
- La laisser déborder ( avant et bords) mimique du benêt attention ne pas la tirer
- Piquer la pointe derrière les dents du bas et pousser doucement vers l’avant pour étirer, bien laisser la masse de la
langue revenir, essayer de garder la mandibule au repos.
- Langue dans la même position, mais reculer comme pour bailler sans décoller l’avant.
- Alterner très lentement la poussée vers l’avant et le recul sans décoller la pointe.
- Langue dans la même position, pousser les bords entre les arcades dentaires comme pour se mordre les bords, bien
revenir en position neutre.
- Langue « petit pinceau » : pointe derrière les dents du bas, monter la pointe comme un pinceau, suivre la ligne
médiane en reculant, revenir en bas.
- Même chose en allongeant la colonne cervicale.
La tête en associant les yeux
- tout petit mouvement latéral (non).
- tout petit mouvement vertical (oui ) .
- Tout petit mouvement vers l’avant (pigeon)
Détente de la ceinture scapulaire pour la respiration et pour stabiliser la base de langue :
- Bras croisés posés sur la poitrine, mains vers les épaules,
En inspiration, on lève un peu les coudes, en expiration, on les baisse.
Bras croisés, levés ( cosaques) tirer un peu vers la droite puis vers la gauche, les coudes dessinent un trait horizontal
devant soi.
Même chose avec la tête qui tourne doucement à l’inverse, en accompagnant avec les yeux.
Pause finale:
Porter à nouveau son attention sur la bouche, les lèvres, les mâchoires, la langue, pour prendre conscience de ce qui est
après ces petits mouvements.