Présentation CMHO 15-12-2016
Présentation CMHO 15-12-2016
Présentation CMHO 15-12-2016
Le cadre juridique
Planification prospective: SDAU (loi spécifique du 25 Janvier 1984)
Définit les grandes orientations d’aménagement (grands équipements
d’infrastructure, équipements de superstructure ayant un rayonnement régional,
zones à urbaniser…).
Initiative d’établissement: ministère de l’Intérieur
Suivi des études : Agence urbaine
Approbation:
•assemblées préfectorales, provinciales et communales;
•décret du chef du gouvernement, après visa du ministère de l’Equipement, du
ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme et du ministère des Finances.
SDAU de 2010
I-Cent ans de planification urbaine
Le cadre juridique
Planification réglementaire
Plans d’aménagement
Définit le mode d’utilisation du sol
Établissement: Agence Urbaine en concertation avec différents les intervenants.
Approbation
• Examen par le Comité technique local présidé par le gouverneur;
• Examen par le conseil communal
• Enquête publique
Décret du chef du gouvernement
I-Cent ans de planification urbaine
Casablanca existait, déjà en 1900, sous forme d’une ville qui comptait plus de 20 000
habitants sur 45 ha environ.
Dès 1907, à proximité du port et de l’ancienne médina, apparition du noyau de la ville
européenne qui connaîtra une extension rapide consécutive à des décisions majeures du
Protectorat à partir de 1913: construction du port; les chemins de fer; ouverture de la ville
devant l’émigration européenne et marocaine.
Sous le Protectorat, la planification est avant tout une demande privée, émanant des grands
lotisseurs:
• dès 1913, ces derniers font pression sur Lyautey pour l’élaboration d’un plan
d’urbanisme;
• ils vont même jusqu’à missionner l’architecte D. A. Agache, qui a établi en 1914 un « plan
de l’état des lieux », localisant les propriétés du makhzen et celles des compagnies
françaises.
Le Protectorat fait venir l’architecte Henri Prost, qui est appelé, pour ménager le lobby des
lotisseurs, « avant d’asseoir définitivement son plan de s’entendre avec les groupements
intéressés » .
I-Cent ans de planification urbaine
C’est une ville déjà très construite et lotie sans plan général que Prost commence à « essayer
d’arranger tant bien que mal ».
Pour les autorités françaises, Casablanca est un laboratoire de nouvelles règles en matière de
planification urbaine.
Deux grandes tentatives d’organisation urbaine :
Jusqu’aux années 80, Casablanca ne connut plus de plan d’ensemble susceptible de lui offrir le
support de son extension.
Dans les années 70, dans le but de proposer une vision globale, un Schéma Directeur a été mis à
l’étude puis abandonné.
Les différents plans établis étaient « spatialement trop limités et surtout incohérents et
largement ineffectifs, pour que l’on puisse parler de véritable planification de la ville » (M.Dryef ).
Outre leur inadaptation aux besoins réels, ces documents se caractérisaient par une grande
diversité et un manque de cohérence entre eux.
I-Cent ans de planification urbaine
Suite aux événements sociaux de 1981, les pouvoirs publics réalisent l’urgence de la situation socio-
politique de la ville et confient, dans le courant de la même année, à l’architecte Michel Pinseau la
réalisation d’un Schéma directeur afin de doter la ville de Casablanca d’un « nouvel urbanisme».
I-Cent ans de planification urbaine
SDAU de 1985
Casablanca Mohammedia
SDAU de 1985
ZONE RS D’AIN
Mohammedia
HARROUDA
Casablanca
Orientations fondamentales
Extension linéaire : conurbation Casablanca/Mohammedia.
Polycentrisme : centres administratifs périphériques formeront les noyaux de pôles
économiques et d’équipement périphériques. 4 centres administratifs.
Proposition d’un réseau ambitieux de transport en commun, combinant un réseau d’autobus
plus performant, la modernisation des transports ferrés, et la réalisation d’un métro léger
Création d’une agence urbaine et d’une agence foncière.
Engagement de 17 actions majeures .
I-Cent ans de planification urbaine
SDAU de 1985
Les actions majeures : Objet et localisation
Numéro
Désignation de l’action Objet Localisation
d’ordre
1 Complexes administratifs des Préfectures Equipments administratifs AinSebaa, Ben Msick, Hay Hassani
2 Avenue Royale Voirie/rénovation urbaine Centre (Sidi Belyout)
3 Ancienne Médina Restructuration urbaine Centre (Sidi Belyout)
Centre (Ainchok-Hay Hassani, AinSebâa-
4 Voie des préfectures Voirie Hay Mohammadi, My R'chid-SidiOthmane,
Ben M'sick-SidiOthmane.)
5 Restructuration de la Place des Nations-Unies Espace public Centre (Sidi Belyout)
6 Restructuration du Parc de la Ligue Arabe Espace vert Centre (Sidi Belyout)
7 Aménagement du Centre d'Affaires Restructuration urbaine Centre (Sidi Belyout)
Centre et quartiers-péricentraux (
Aménagement du Bd Mohamed VI (ex-Route de SidiBelyout, Mechouar, Mers Sultan, Al
8 Voirie
Médiouna) Fida, Ain Chok, Ben
M'sick.)
9 Aménagement des abords du Palais Royal Centre (Mechouar, Mers Sultan, Al Fida)
10 Réalisation de nouvelles voies urbaines Voirie Centre, quartiers péricentraux
11 Projet du Métro de Casablanca Transport Centre, quartiers péricentraux
12 Palais des congrès Equipement Centre
13 Théâtre Equipement Centre
14 Aménagement de la place Mohamed V Espace public Centre
15 Aménagement du Boulevard Abdelmoumen Voirie Centre (Mâarif)
Aménagement du port de plaisance de
16 Equipement portuaire Centre de Mohammedia (la ville basse)
Mohammedia
Aménagement du secteur de la Gare de
17 Restructuration urbaine Centre de Mohammedia (la ville basse)
Mohammedia
I-Cent ans de planification urbaine
SDAU de 1985
Les actions majeures : Objet et localisation
I-Cent ans de planification urbaine
SDAU de 1985
Tableau des secteurs d’urbanisation (Superficie en hectare)
SDAU de 1985
Besoins en surface pour les activités secondaires
Année 1982-1985 1985-1990 1990-1995 1995-2000
Actifs supplément dans le secteur
36 700 58 320 66 000 73 440
secondaire
40 % en unité nouvelle 14 620 23 328 26 400 -
60% dans les industries existantes 22 020 34 992 39 600 44 060
Unités nouvelles : 60 % hors Z.I. 8 800 14 000 15 840 17 625
Unités nouvelles : 40 % hors Z.I. 5 870 9 330 10 560 11 750
Industrie existante : 70 % hors Z.I. 15 414 24 500 27 720 30 840
Industrie existante : 30 % hors Z.I. 6 600 10 500 11 880 13 220
Total en Z.I. 12 470 19 830 22 440 24 970
Total hors Z.I. 24 214 38 500 43 560 48 465
Surface : en Z.I. (100 m² / empl.) 125 ha 198 ha 224 ha 250 ha
Surface : en Z.I. (30 m² / empl.) 77,5 ha 123 ha 139 ha 155 ha
Programmation des activités
Actif Secondaire Tertiaire
Année Population Primaire 2%
30 % 45 % 53 %
1982 2 263 000 678 900 13 578 305 500 359 800
1985 2 535 000 760 500 15 210 342 225 403 000
1990 2 967 000 890 100 17 802 400 545 471 700
1995 3 456 000 1 036 800 20 736 466 560 549 504
2000 4 000 000 1 200 000 24 000 540 000 636 000
I-Cent ans de planification urbaine
ZONE RS D’AIN
Mohammedia
HARROUDA
Casablanca
Orientations fondamentales
Urbanisation de 21 500 ha, soit un ratio de 54 m² par habitant en l’an 2000 ( au lieu de 39 m²
en 1982);
Logement convenable pour 4 millions d’habitants à l’horizon 2000:
• satisfaire les besoins en logement dus à la seule croissance démographique ;
• juguler un déficit (estimé en 1982 à 200.000 unités) en améliorant les conditions
d'habitat très précaires d'une frange importante de la population;
• créer 18.000 unités en moyenne par an.
I-Cent ans de planification urbaine
SDAU de 2010
Plan de développement stratégique
Accompagner les développements urbains importants que connait la métropole en ce début du 21ème siècle et
favoriser son repositionnement sur l’échiquier régional et international.
I-Cent ans de planification urbaine
BOUSKOURA MEDIOUNA
NOUACEUR
I-Cent ans de planification urbaine
Orientations fondamentales SDAU de 2010
Préserver une trame verte régionale
« Ville
durable »
I-Cent ans de planification urbaine
I-Cent ans de planification urbaine
I-Cent ans de planification urbaine
I-Cent ans de planification urbaine
I-Cent ans de planification urbaine
I-Cent ans de planification urbaine
Orientations fondamentales du SDAU de 2010
16 Actions prioritaires ont été définies :
Action 1 : Publier et adopter le nouveau Schéma Directeur
Action 2 : Accélérer la réalisation d’Anfa et de Zenata
Action 3 : Complexe Industrialo-portuaire et logistique (CiLog) de Zenata - Mohammedia
Action 4 : Deux premières lignes de tramway pour Casablanca
Action 5 : Rocades routières
Action 6 : Premières plateformes logistiques, 2 urbaines et 2 régionales
Action 7 : Trois nouveaux sites pour l’entreposage des déchets
Action 8 : Réalisation de la Station de Traitement des Eaux Sidi Bernoussi
Action 9 : Le Grand Projet Urbain de Sidi Moumen : Habitat, Parc, Stade
Action 10 : Trois Grands Parcs Urbains
Action 11 : Campus universitaire Bouskoura
Action 12 : Régénération urbaine, résorption de bidonvilles
Action 13 : Tunnel ferroviaire
Action 14 : Ouverture Ville - Port
Action 15 : Développement des capacités portuaires
Action 16 : Action foncière
I-Cent ans de planification urbaine
Vingt huit Plans d’Aménagement homologués; il s’agit des P.A des Arrondissements de Hay
Hassani, Moulay R’Chid, Sidi Othmane, Ben M’Sick, Sbata, Ain Chock , Sidi Bernoussi, Mers
Sultan , El Fida, Ain Sebâa , Roches Noires , Maârif, Hay Mohammadi, Sidi Moumen et Anfa .
et des Communes de Sidi Moussa Ben Ali, Sidi Moussa El majdoub, El Mansouria, Dar
Bouazza , Mohammedia , Lahraouiyine , Ben Yekhlef , Ouled Azzouz, , Bouskoura, Ouled
Saleh, Tit Mellil, Ain Harrouda - Secteur Zenata- et Ain Harrouda Centre.
Un projet de plan d’aménagement « enquête publique clôturée »: Plan d’aménagement et
sauvegarde de l’ancienne Médina et PA de Sidi Hajjaj Oued Hassar .
Un projet de plan d’aménagement « enquête publique en cours » : PA de Sidi Hajjaj Oued
Hassar .
Deux projets de plans d’aménagement en phase CTL :PA Echellalate , PA de Nouaceur.
Le reste des Plans d’Aménagement ( 04) est en cours de finalisation pour envoi au CTL.: Sidi
Belyout , Mechouar, Mediouna et Mejjatia Ouled Taleb.
En tout cas, cela dénote d’une amorce d’un changement d’attitude de l’acteur
étatique, mais pas encore un desserrement de l’emprise de l’Etat sur la planification
urbaine.
II-La formation centralisée de la planification urbaine
Un bilan global et sectoriel est ainsi dressé qui révèle un degré de réalisation
très en deçà des prévisions affichées.
III-La mise en œuvre, le parent pauvre
de la planification urbaine
III-La mise en œuvre, le parent pauvre
de la planification urbaine
Bilan du SDAU de 1985
Casablanca Mohammedia
Bilan quantitatif
Production potentielle moyenne :15.500 logements/an;
Surface engagée à l’urbanisation : environ 16 000 ha, pour une population de près de 3 .300.000
habitants, soit un ratio de 50 m²/habitant.
III-La mise en œuvre, le parent pauvre
de la planification urbaine
Bilan du SDAU de 1985
Casablanca Mohammedia
Bilan qualitatif
Non réalisation du schéma linéaire
Urbanisation débridée en périphérie;
Problématique foncière non maîtrisée,
Faible taux de réalisation des équipements d’infrastructure et de superstructure;
Urbanisation par greffage de lotissements;
Enclavement de nombreux terrains.
III-La mise en œuvre, le parent pauvre
de la planification urbaine
Bilan de réalisation des actions majeures du SDAU de 1985
Action Réalisation Taux
complexes administratifs réalisés, à Ain Sebaa, Ben Msick, Hay
Complexes administratifs des Préfectures, 100%
Hassani et Mohammedia.
Avenue Royale Libération partielle de l’emprise amorcée en 1993. 30%
Entamée dans le cadre du projet de réhabilitation et mise à
Ancienne Médina
niveau de l’ancienne médina (27 août 2010)
Voie des préfectures Partiellement 90
réalisée dans le cadre de la réalisation de la première ligne du
Restructuration de la Place des Nations-Unies, 100%
tramway
Restructuration du Parc de la Ligue Arabe, Non réalisée 0%
Santé 162 12 7%
Casablanca-Anfa 39%
Mohammedia 31%
TOTAL 40%
Source : Agence Urbaine de Casablanca, 1998.
III-La mise en œuvre, le parent pauvre
de la planification urbaine
2003:
La ville réunifiée est
couverte par 2O plans
d’aménagement
III-La mise en œuvre, le parent pauvre
de la planification urbaine
2004 - 2014
Ce qui est frappant, c’est l’absence d’une gouvernance de la mise en œuvre : on
relève l’inexistence d’une structure de coordination, ce qui amène les acteurs
publics à agir en ordre dispersés, la déconcentration se fait toujours attendre et
son absence complique davantage la mise en œuvre.