Exposé SVT Évolution
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Le mutationnisme :
Développé entre autres par le botaniste hollandais De Vries à la fin du vingtième
siècle, le mutationnisme désigne cette conception de l’hérédité et de l’évolution des
espèces qui, sans nier le rôle de la sélection naturelle, s’oppose en partie au
darwinisme en faisant porter le poids principal de l’évolution sur la notion de
mutation génétique.
Selon cette théorie, l'évolution se fait de manière discontinue, par mutations
héréditaires, et non par adaptation, comme le suggère le darwinisme classique.
Origines du Mutationnisme
Les idées mutationnistes sont communes avant Darwin. À titre d'exemple, selon
Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, les « monstres », c'est-à-dire les individus malformés,
peuvent être les individus fondateurs d'une nouvelle espèce.
Avant même sa redécouverte des lois de Mendel, de Vries expliquait l’hérédité par
l’existence de gènes au sein de l’organisme, gènes transmis par celui-ci à ses
descendants au moment de la reproduction. Vers 1890, et en opposition partielle
avec la théorie de Darwin qui faisait l’hypothèse d’une continuité des changements
dans la transformation des espèces, le botaniste s’était basé sur les transformations
soudaines des plantes qu’il étudiait pour soutenir la thèse selon laquelle l’évolution
serait essentiellement le produit de mutations se produisant au niveau des gènes.
Une fois une mutation survenue, à supposer qu’elle ne soit pas mortelle, la sélection
naturelle pourrait intervenir pour améliorer progressivement la nouvelle espèce issue
de l’organisme mutant. Mais l’essentiel serait déjà fait, puisque la mutation aurait
apporté d’un seul coup un organisme manifestant le nouveau caractère.
Hugo de Vries
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Principes du Mutationnisme
Les principes du mutationnisme reposent sur l'idée que les mutations génétiques
jouent un rôle central et primordial dans le processus évolutif. Voici les principaux
principes du mutationnisme :
Mutations brusques et significatives :
Les mutations, qui sont des changements soudains dans le matériel génétique,
peuvent provoquer des modifications importantes dans les caractéristiques des
organismes. Ces mutations peuvent entraîner des variations significatives d'une
génération à l'autre, contrairement aux petites variations continues envisagées par le
darwinisme.
Évolution par sauts :
Le mutationnisme propose que l'évolution se produit par des "sauts" rapides et
significatifs causés par des mutations, plutôt que par un processus progressif et
continu. Ces sauts peuvent entraîner l'émergence de nouvelles espèces ou de
nouveaux caractères en un temps relativement court.
Rareté des mutations avantageuses :
Bien que les mutations soient fréquentes, celles qui sont avantageuses pour la survie
et la reproduction sont rares. Cependant, lorsqu'elles se produisent, elles peuvent
avoir un impact majeur sur l'évolution des espèces.
Compatibilité avec la sélection naturelle :
Bien que le mutationnisme se distingue par son accent sur les mutations, il reconnaît
également le rôle de la sélection naturelle. La sélection naturelle retient et diffuse les
mutations avantageuses dans les populations, tandis que les mutations
désavantageuses sont éliminées.
Impact sur la spéciation :
Le mutationnisme suggère que les grandes mutations peuvent conduire à la
formation de nouvelles espèces (spéciation) de manière relativement rapide et
directe, contrairement à l'idée de spéciation par accumulation graduelle de petites
variations.
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Critiques et Déclin
Le mutationnisme a fait l'objet de nombreuses critiques et est devenu obsolète avec
l'émergence de la synthèse moderne de l'évolution (ou néodarwinisme), qui allie les
principes de la génétique mendélienne à la théorie de la sélection naturelle de
Darwin. Les principales critiques étaient :
2. Le lamarckisme :
Le lamarckisme est une Théorie concernant l'origine des espèces et selon laquelle les
êtres vivants ont subi, au cours de leur évolution, des transformations régulières et
de complexité croissante dues à leur adaptation au milieu et qu'ils ont transmises à
leur descendance. Le Lamarckisme explique toute la diversification vitale par l'action
des causes extérieures ou des circonstances de vie qui, à la longue, modèlent
l'organisme et l'adaptent, soit au milieu qui l'entoure soit à son genre de
comportement.
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Origines du Lamarckisme :
Né en 1744, Lamarck était un naturaliste français qui a travaillé au Muséum national
d'histoire naturelle à Paris. D'abord botaniste, il se consacre ensuite à la zoologie des
insectes et des vers. Au début du XIXe siècle, il réalise la classification des invertébrés,
qui regroupent environ 80 % des animaux. Il est le premier qui utilise le terme de
« biologie » pour désigner la science qui étudie les êtres vivants.
Jean-Baptiste de Lamarck a élaboré une théorie révolutionnaire de l'évolution des
espèces au début du XIXe siècle. Selon lui, les organismes évoluent en réponse à leur
environnement à travers deux mécanismes principaux : l'utilisation et l'inutilisation
des organes et l'hérédité des caractéristiques acquises. D'après cette théorie, les
caractéristiques acquises ou perdues pendant la vie d'un individu peuvent être
transmises à sa descendance, ce qui permet aux espèces de s'dapter progressivement
à leur milieu. Malgré l'abandon de cette idée par les concepts modernes de la
génétique et de la sélection naturelle, elle a joué un rôle essentiel dans l'histoire de la
biologie évolutive.
Jean Baptiste de
Lamarck
Principes du Lamarckisme :
Le lamarckisme repose sur deux concepts fondamentaux qui expliquent l'évolution
des espèces au fil du temps : l'usage et le non-usage des organes, et l'hérédité des
caractères acquis.
Tendance à la Complexification :
Selon Lamarck, la vie avait également une tendance naturelle à se développer vers
des formes de plus en plus complexes. Il pensait que les organismes simples
apparaissent spontanément et évoluent vers des formes plus sophistiquées et mieux
adaptées à leur environnement au fil des générations.
Influence de l'Environnement :
Lamarck insistait sur le rôle crucial de l'environnement dans l'évolution des espèces.
Selon lui, les changements environnementaux obligent les organismes à adapter leur
comportement et leur physiologie, ce qui entraîne des modifications morphologiques
transmises à leur descendance.
Ces principes ont fait du lamarckisme une des premières théories de l'évolution. Bien
que la génétique moderne ait réfuté l'hérédité des caractères acquis, ces idées ont
marqué une étape importante dans le développement de la biologie évolutive.
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En conclusion, la théorie de l'évolution proposée par Jean-Baptiste de Lamarck, avec
ses principes d'usage et de non-usage des organes et d'hérédité des caractères
acquis, a marqué une étape importante dans la compréhension de l'évolution des
espèces. Bien que cette théorie ait été largement supplantée par la théorie de la
sélection naturelle de Darwin et la synthèse moderne de l'évolution, elle a eu le
mérite de proposer que les espèces ne sont pas fixes et peuvent changer au fil du
temps. Les découvertes ultérieures en génétique ont démontré que les caractères
acquis au cours de la vie d'un individu ne sont pas héritables de la manière que
Lamarck avait imaginée.
Toutefois, les progrès récents en épigénétique ont démontré que certains éléments
environnementaux peuvent avoir un impact sur l'expression des gènes et être
partiellement transmissibles, ce qui permet d'avoir une vision nuancée de l'héritage
des caractères acquis. Ainsi, si le lamarckisme n'est plus une théorie de l'évolution
valide, il a sans aucun doute joué un rôle dans l'évolution des idées scientifiques et a
permis des découvertes ultérieures qui continuent de façonner notre compréhension
de la biologie évolutive.