Devoir Surveillé N 1: Exercice 1: Chauffage D'un Lingot (16%)
Devoir Surveillé N 1: Exercice 1: Chauffage D'un Lingot (16%)
Devoir Surveillé N 1: Exercice 1: Chauffage D'un Lingot (16%)
Devoir surveillé no 1
À partir du moment où l’on rentre un lingot froid cubique dans un four chaud, la vitesse à laquelle
augmentera la température au centre va dépendre des facteurs géométriques (on notera ℓ la longueur du
lingot), de la conductivité thermique (λ), et de l’inertie thermique dans laquelle interviennent la capacité
thermique massique à pression constante cP et la masse du lingot, ce qui nécessite l’introduction de la
masse volumique ρ.
On note t, la durée nécessaire pour que le centre du lingot atteigne la température du four. Cette durée
dépend des paramètres du système mentionnés ci-dessus. On peut donc poser :
t = K caP ρb λc ℓd
où K est une constante sans dimension.
Q1. Rappeler le lien entre énergie et puissance. En déduire la dimension d’une puissance.
Q2. Montrer que la dimension de la conductivité thermique λ est [λ] = M L θ−1 T −3 .
Q3. Montrer que la dimension de la capacité thermique massique à pression constante cP est
[cP ] = L2 T −2 θ−1 .
Q4. Déterminer les exposants de l’expression t = K caP ρb λc ℓd , et écrire la relation ainsi obtenue pour t.
Q5. Si on double la masse du lingot (en gardant une géométrie cubique), par quel facteur est multipliée
la durée t ? (on pourra répondre en fonction de a, b, c, d si la question 4 n’a pas été traitée)
Que ce soit lors de réceptions ou lorsqu’il est repêché dans une cargaison vieille de 170 ans, le champagne
sait se faire remarquer. Son élaboration nécessite un travail rigoureux et précis de la part du vigneron,
en étroite collaboration avec des œnologues. La physico-chimie du champagne a été étudiée par Pierre-
Gilles de Gennes, l’un des prix Nobel français, et plus récemment par Gérard Liger-Belair et son équipe
de chercheurs à Reims. Bulles, composition chimique, mouvements de fluide : le champagne est un objet
d’études complet et cet exercice en aborde un des aspects.
Afin de contrôler la maturité des raisins dans les vignes, les viticulteurs ont besoin de connaître la
teneur en sucre dans le jus des raisins avant la récolte. Une méthode consiste à utiliser un appareil
appelé réfractomètre permettant de mesurer l’indice de réfraction du jus. L’indice varie avec la concen-
tration en sucre : des courbes permettent alors d’en déduire la quantité de sucre et le degré d’alcool
espéré du futur vin.
• Le prisme d’entrée M N P est éclairé sur la face M N par le faisceau d’une lampe à vapeur de
sodium, qui éclaire également le liquide en incidence rasante (rayon (a)).
• Les rayons traversant le prisme M ′ N ′ P ′ sont envoyés sur un miroir dont on peut contrôler
l’inclinaison.
• Après réflexion, ces rayons sont alors observés par l’utilisateur à l’aide d’une lunette ; l’observa-
teur règle l’inclinaison du miroir de sorte à placer la limite de séparation entre la zone claire et
la zone sombre au centre du réticule (croix).
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Q1. Pour quelles raisons a-t-il été choisi d’éclairer le dispositif à l’aide d’une lampe à vapeur de sodium ?
Justifier.
Q2. Énoncer les lois de Snell-Descartes pour le passage d’un rayon lumineux au travers d’un dioptre
séparant deux milieux d’indices n1 et n2 , avec i l’angle d’incidence et r l’angle de réfraction, et faire
un schéma pour préciser la position de ces 2 angles (sur ce schéma, on considèrera n2 > n1 ).
Q3. Compléter le schéma de l’annexe 2 en indiquant le chemin parcouru par le rayon (a) qui est en
incidence rasante dans le liquide. On suppose que n > nℓ , et on note r1 l’angle de réfraction à
l’interface liquide-verre, i2 et r2 respectivement l’angle d’incidence et l’angle de réfraction sur la face
de sortie du prisme (P ′ N ′ ). L’indice de l’air sera pris égal à 1.
Q4. Exprimer nℓ en fonction de r2 , β et n. Vérifier, avec la formule obtenue, que la valeur numérique de
nℓ pour n = 1, 732 , β =
65,0 ˚, r2 = 23,2 ˚, vaut 1,362 (l’expérience ayant été réalisée à 20 °C).
Q5. En déduire la teneur approximative en sucre à l’aide du tableau suivant :
Indice de réfraction
1,3577 1,3592 1,3607 1,3621 1,3635 1,3650 1,3665 1,3680 1,3694
à 20 °C
Teneur en sucre
150 160 170 180 190 200 210 220 230
(en g·L−1 )
Q6. Compléter le schéma l’annexe 2 en indiquant le chemin parcouru par le rayon (b) et utiliser ces
tracés pour expliquer le fonctionnement du réfractomètre.
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On s’intéresse à quelques éléments du matériel d’un astronome amateur adepte de l’imagerie numérique
et désirant photographier Jupiter lors d’une période favorable à son observation.
À cause des imperfections du modèle, la valeur de α0 n’est pas exactement celle trouvée à la question 1,
mais α0 = 50” (3600” = 1 ˚). On adoptera cette valeur dans toute la suite du problème.
L’astronome amateur désire photographier la planète Jupiter vue depuis la Terre à l’opposition. Il
utilise une lunette astronomique (voir figure 1 à gauche) dont l’objectif est assimilé à une lentille mince
convergente L1 de diamètre d1 = 235 mm et de distance focale f1′ = 2350 mm, monté sur un tube T1 .
Une caméra CCD est fixée sur un tube T2 appelé « porte oculaire ». La mise au point est faite en faisant
coulisser T2 . Dans toute la suite (sauf question 10), on se placera dans le cadre de l’optique géométrique
et dans les conditions de Gauss.
(T2 ) (T2 )
capteur
capteur
Le fabricant de la caméra donne les caractéristiques techniques suivantes pour le capteur : modèle
ICX618, type CCD, noir et blanc, rectangulaire de diagonale dc = 4,48 mm, surface Sc = 9,63 mm2 ,
comptant N = 307200 pixels de forme carrée.
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Q2. Calculer la largeur ℓc et la hauteur hc du capteur, puis montrer que la largeur εc d’un pixel vaut
5,60 µm.
Q3. Expliquer pourquoi il est très raisonnable de considérer que Jupiter est située à l’infini, ce qu’on
supposera pour toute la suite.
Q4. À quelle distance de L1 faut-il placer le capteur pour y obtenir une image nette de Jupiter ? Quelle
est alors la largeur, exprimée en nombre de pixels, de l’image de Jupiter sur le capteur ?
Q5. Pour estimer la précision avec laquelle on doit faire la mise au point, on suppose que l’ensemble
(T2 -capteur) se trouve à une distance ε0 de la position assurant une image parfaitement nette.
En raisonnant sur les rayons issus du point de Jupiter situé sur l’axe optique de L1 , faire un schéma
pour expliquer que l’image de ce point sur le capteur n’est plus ponctuelle et forme une tache de
largeur εt . On distinguera les deux sens possibles de décalage du porte oculaire. Exprimer εt en
fonction de f1′ , ε0 et d1 .
Q6. À quelle condition sur εt et εc cette non ponctualité ne se remarquera pas sur le capteur utilisé ? En
déduire la valeur maximale autorisée pour ε0 sans qu’il y ait d’incidence sur la netteté de l’image
formée sur le capteur (tolérance sur la mise au point).
Q7. Pour obtenir une image plus grande de la planète, on intercale une lentille de Barlow, modélisée ici
par une lentille mince (L2 ) divergente, de distance focale f2′ , placée à la distance D2c = 200 mm du
capteur (figure 1 à droite). La mise au point se fait en translatant l’ensemble (L2 -capteur), fixé sur
le tube porte oculaire. On notera D12 la distance entre (L1 ) et (L2 ) et on admettra que F1′ est situé
entre (L2 ) et le capteur.
Construire sur un même schéma optique, la position de l’image sans la lentille L2 , et avec celle-ci.
Q8. Comment faut-il choisir f2′ et à quelle valeur doit-on régler D12 pour que le dispositif produise sur
le capteur de la caméra une image de Jupiter trois fois plus large que précédemment (sans L2 ) ?
Q9. Le dispositif de Barlow est alors qualifié de « tripleur de focale ». Proposer une justification à ce
terme.
Q10. Jusqu’à présent, on a négligé les effets de la diffraction, qui produit un étalement des images.
En supposant que l’effet dominant est la diffraction à travers l’ouverture délimitant L1 , estimer la
largeur εd sur le capteur de l’image d’un objet ponctuel situé à grande distance suivant l’axe optique,
dans le cas de la lunette munie du tripleur de focale.
On considérera que la mise au point est parfaite et que l’ensemble de la chaîne optique est assimilable
à une lentille de diamètre d1 et de focale 3f1′ . Les candidats introduiront une longueur d’onde et en
proposeront un ordre de grandeur raisonnable. Dans le cas d’un obstacle circulaire de diamètre a,
la largeur angulaire de la tache de diffraction est multipliée d’un facteur 1,22 par rapport à celle de
la tache générée par une fente de largeur a.
Commenter le résultat obtenu.