Amfori Bsci System Manual Full Version French March 2023

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2023

Manuel du Système
amfori BSCI
2022

Manuel du Système amfori BSCI

Partie 1 : L’approche
de la diligence
raisonnable
(Due Diligence)
amfori BSCI

Cette version mise à jour du Manuel du système amfori


BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne
des documents connexes émis par amfori à ce jour.
Introduction

Le manuel du système amfori BSCI a été mis à jour en 2022. Le public visé par ce document regroupe principalement les
membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit amfori et les auditeurs. Cette version mise à jour du
manuel du système amfori BSCI comprend quatre parties principales ainsi que des guides qui fournissent des informations
détaillées au public visé et aux utilisateurs du système.

Chaque partie fournit des informations sur les règles et processus du Système amfori BSCI.

La partie 1 / explique l’approche de diligence raisonnable (Due Diligence) amfori BSCI et les étapes de mise en œuvre dans
la pratique, ainsi que les outils et services qu’amfori apporte à ses membres et à leurs partenaires commerciaux.

La partie 2 / concerne les membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit et les auditeurs. Elle fournit
à la fois une vue d’ensemble de l’approche de contrôle holistique amfori BSCI et une explication de l’ensemble du processus
d’audit amfori BSCI, depuis la demande et la planification, jusqu’à l’exécution et au suivi.

La partie 3 / fournit aux membres et aux auditeurs amfori un support pour l’interprétation des questions du questionnaire
d’audit amfori BSCI.

La partie / se compose de quatre chapitres qui fournissent au partenaire commercial une explication de tous les documents
et guides pertinents qu’amfori BSCI met à leur disposition, ainsi que les lignes directrices spécifiques sur ce qui est attendu
dans chaque domaine de performance.

18 guides / ont été développés pour aider les membres amfori et leurs partenaires commerciaux dans la mise en œuvre des
activités d’audit amfori BSCI : auto-évaluation, audits sociaux amfori et amélioration continue.

P 2 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Avant-propos

Cette version mise à jour du Manuel du système amfori BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne des
documents connexes émis par amfori à ce jour.

Les documents ci-dessous restent valables et continuent de s’appliquer :

Documents amfori BSCI

Code de conduite amfori BSCI (v.2021)


Cadre du rapport de suivi amfori BSCI (disponible sur l’amfori Sustainability Platform)
Statuts coordonnés d’amfori a.i.s.b.l.
Guide simplifié : La loi britannique sur l’esclavage moderne
Prise de position : Nouvelle loi sur le travail des enfants en Inde
Orientation : Ressortissants syriens travaillant dans les chaînes d’approvisionnement turques
Réfugiés dans les chaînes d’approvisionnement : Guide d’identification et de management des risques
Manuel de dialogue social sur les questions de genre
Pratiques d’achat responsables en période de COVID-19
Conseils pour le contrôle effectué par les membres amfori concernant l’exploitation potentielle associée au travail forcé
imposé par l’État
Faire des affaires de manière responsable dans les zones de conflit et à haut risque : directive pour les membres amfori
Le parcours amfori vers le salaire de subsistance : Faire le point et ouvrir la voie
Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les grandes exploitations agricoles
Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les petites exploitations agricoles

MEMOS pour les auditeurs, veuillez consulter le site Web amfori.

MEMO (ACs 2016/03 - 1): Nouvelles modalités pour les cabinets d’audit liés à BSCI2.0
MEMO (ACs 2016/11 - 2): Amendement sur la loi sur le travail des enfants en Inde
MEMO (ACs 2017/03 - 1): Evaluation de la double-comptabilité - Turquie
MEMO (ACs 2018/05 - 1): Assurance sociale et protection sociale en RPC
MEMO (ACs 2018/06 - 2): Pièces attachées dans les rapports
MEMO (MPs 2019/10 - 1): Fire Safety in India
MEMO (ACs 2021/05 - 1): Fair Recruitment
MEMO (ACs 2021/07 - 1): Supply Chain Grievance Mechanism
MEMO (ACs 2021/09 - 2): Audit Errors
MEMO (ACs 2021/10 - 3): Building & Fire Safety in PRC
MEMO (ACs 2022/01 - 1):Combined Audits Procedure
MEMO (ACs 2023/01 - 1): Audit Durations
MEMO (ACs 2023/01 - 2): Recruitment Fee
MEMO (ACs 2023/01 - 3): Türkiye Building Safety & Earthquake Readiness
MEMO (ACs 2023/02 - 1): Working Hours
MEMO (ACs 2023/02 - 2): Living Wage

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 3


Contents

L’approche de la diligence raisonnable (Due Diligence) amfori BSCI 5

Le code de conduite amfori BSCI 6

Mise en œuvre du Code de conduite amfori BSCI 10

Respect de la loi 12

Agir avec diligence raisonnable (Due Diligence) - Théorie 13

Agir avec diligence raisonnable (Due Diligence) : Pratique 16

Étape 1. Intégrer aux politiques et aux systèmes de management une conduite


professionnelle responsable 18

Étape 2. Identifier et évaluer les effets négatifs réels et potentiels associés aux
opérations, produits ou services de l’entreprise 20

Étape 3. Stopper, prévenir ou atténuer les effets négatifs 24

Étape 4. Suivre la mise en œuvre et les résultats 32

Étape 5. Communiquer sur la façon dont les impacts sont corrigés 33

Étape 6. Prendre en charge la remédiation ou y contribuer le cas échéant 34

P 4 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


L’approche de la diligence raisonnable
(Due Diligence) amfori BSCI
Les entreprises qui ont approuvé le Code de conduite (CoC) amfori BSCI se sont engagées à mener leurs activités
commerciales de manière responsable, et à identifier, prévenir, atténuer, signaler et corriger les atteintes aux droits humains
et les impacts environnementaux dans leurs chaînes d’approvisionnement.

Au sein du système amfori BSCI, les grandes et les petites entreprises obtiennent le même support professionnel et accèdent
aux mêmes outils afin d’honorer leurs engagements en matière de pratiques commerciales responsables. Concrètement,
les entreprises de toutes tailles et à tout niveau de la chaîne d’approvisionnement peuvent en bénéficier en :
• créant et maintenant des relations de confiance avec les clients, les partenaires de la chaîne d’approvisionnement et
les parties prenantes
• détaillant la valeur ajoutée qu’ils apportent à leurs clients en soutenant la réalisation de leurs propres objectifs en
matière de pratiques commerciales responsables, par l’intégration efficace du système amfori BSCI dans leur propre
entreprise
• répondant aux attentes des investisseurs et de la société dans son ensemble.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 5


Le code de conduite
amfori BSCI
Le système amfori BSCI aide les entreprises à :
• contrôler et renforcer les pratiques commerciales responsables dans leurs chaînes d’approvisionnement mondiales
• construire des compétences et des connaissances avec leurs propres équipes et dans leurs chaînes d’approvisionnement
• engager un dialogue constructif avec les parties prenantes concernées

La base de ce système est établie par le Code de conduite amfori BSCI, qui :
• exige le respect de la loi
• s’aligne sur les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits humains (UNGP) et les
Principes directeurs de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques)
• s’appuie sur les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qui s’appliquent à tous
les pays
• permet aux entreprises de suivre une démarche systématique de diligence raisonnable (Due Diligence) dans leurs
chaînes d’approvisionnement
• définit les valeurs et les principes qui constituent le cadre des pratiques commerciales responsables dans la chaîne
d’approvisionnement
• donne aux membres amfori BSCI le droit de demander des informations sur la performance de leur partenaire
commercial en matière de responsabilité sociale

Les membres agissent de manière responsable en :


• acceptant et signant publiquement le Code de conduite amfori BSCI
• communiquant les attentes énoncées dans le Code de conduite amfori BSCI à leurs partenaires commerciaux

P 6 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Le code de conduite
amfori BSCI
Le système amfori BSCI aide les entreprises à :
• contrôler et renforcer les pratiques commerciales responsables dans leurs chaînes d’approvisionnement mondiales
• construire des compétences et des connaissances avec leurs propres équipes et dans leurs chaînes d’approvisionnement
• engager un dialogue constructif avec les parties prenantes concernées

La base de ce système est établie par le Code de conduite amfori BSCI, qui :
• exige le respect de la loi
• s’aligne sur les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits humains (UNGP) et les
Principes directeurs de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques)
• s’appuie sur les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qui s’appliquent à tous
les pays
• permet aux entreprises de suivre une démarche systématique de diligence raisonnable (Due Diligence) dans leurs
chaînes d’approvisionnement
• définit les valeurs et les principes qui constituent le cadre des pratiques commerciales responsables dans la chaîne
d’approvisionnement
• donne aux membres amfori BSCI le droit de demander des informations sur la performance de leur partenaire
commercial en matière de responsabilité sociale

Les membres agissent de manière responsable en :


• acceptant et signant publiquement le Code de conduite amfori BSCI
• communiquant les attentes énoncées dans le Code de conduite amfori BSCI à leurs partenaires commerciaux
• améliorant continuellement les performances de leurs opérations et de leurs chaînes d’approvisionnement
• assumant la responsabilité de leurs propres efforts de diligence raisonnable (Due Diligence)

Structure du Code de conduite amfori BSCI


Le Code de conduite amfori BSCI est composé d’un ensemble de documents qui doivent être lus ensemble :
• Code de conduite amfori BSCI : Il inclut les valeurs et les principes auxquels les entreprises se conforment et la manière
dont le système amfori BSCI sera mis en œuvre par les membres amfori et leurs partenaires commerciaux. Les membres
amfori et leurs partenaires commerciaux, y compris les producteurs en amont et en aval, les intermédiaires et ceux impliqués
dans les processus de recrutement des travailleurs, peuvent devenir signataires du Code de conduite amfori BSCI.
• Référence amfori BSCI : Elle inclut toutes les conventions et recommandations de l’OIT ainsi que d’autres politiques
importantes qui doivent être prises en considération lors de la mise en œuvre du système amfori BSCI.
• Glossaire amfori BSCI : Il comprend toutes les définitions pertinentes pour la mise en œuvre du système amfori BSCI.
• Version Poster : Pour la communication et la sensibilisation, le Code de conduite amfori BSCI peut être affiché en
version poster.

Modification dans le Code de conduite amfori BSCI : Le Code de conduite amfori BSCI peut être modifié dans certaines
circonstances, pour répondre aux besoins des différentes parties prenantes et assurer la diffusion de son contenu tout au long
de la chaîne d’approvisionnement. Voici les modifications les plus fréquemment demandées, et acceptées par amfori :
• intégration du Code de conduite amfori BSCI dans les documents existants de l’entreprise (par ex., contrats
commerciaux)
• alignement du Code de conduite amfori BSCI sur la charte graphique de l’entreprise et, donc, modification de la mise
en forme

En cas de modification, il est nécessaire de prendre en compte les éléments suivants :


• Le contenu du Code de conduite amfori BSCI doit être respecté dans son intégralité, mais peut être complété par du
contenu supplémentaire dans le cadre des propres exigences des signataires vis-à-vis de leurs partenaires commerciaux.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 7


• Les signataires amfori BSCI ne peuvent éliminer aucune partie de la version étendue du Code de conduite amfori
BSCI ni inclure des changements qui pourraient contredire ou atténuer l’esprit du Code de conduite amfori BSCI.

Toute adaptation ou tout ajustement doit être convenu avec le service concerné d’amfori à l’adresse [email protected]

POINT SUR L’ENGAGEMENT DES PARTENAIRES COMMERCIAUX ET LA DIFFUSION DU


CODE DE CONDUITE
Pour engager leurs partenaires commerciaux, les membres amfori BSCI doivent :
• demander à leurs partenaires commerciaux de signer le Code de conduite amfori BSCI, de partager les documents
pertinents du glossaire et des références, et de les transmettre à leurs propres partenaires commerciaux
• inviter les partenaires commerciaux qui doivent être audités sur l’amfori Sustainability Platform
• leur donner les moyens de respecter les engagements inscrits dans le Code de conduite amfori BSCI

Il existe de nombreuses façons de transmettre les attentes à travers la chaîne d’approvisionnement, notamment :
• le Code de conduite amfori BSCI en tant que document autonome annexé aux conditions d’achat ou aux contrats
• en faisant référence au Code de conduite amfori BSCI dans une clause du contrat commercial
• en l’intégrant pleinement au contrat ou aux conditions d’achat

Les membres amfori peuvent, bien sûr, également utiliser leur propre code de conduite pour l’engagement des fournisseurs
s’il est compatible avec le Code de conduite amfori BSCI (voir la section précédente).

Les membres amfori et leurs partenaires commerciaux doivent montrer leur engagement envers le Code de conduite amfori
BSCI en le publiant dans son intégralité sur les sites Web de l’entreprise ou en intégrant son contenu ou en y faisant référence
dans des codes de conduite accessibles au public.

IMPORTANT : les membres amfori doivent également engager activement leurs partenaires commerciaux au-
delà de l’intégration des attentes aux contrats. Par exemple, cela peut inclure le soutien au renforcement des
capacités des partenaires commerciaux ou la collaboration avec les partenaires commerciaux pour développer
et mettre en œuvre des solutions visant à traiter et à atténuer les risques identifiés dans leurs opérations.

Si un membre amfori BSCI intègre le Code de conduite amfori BSCI à ses contrats d’achat, la clause légale suivante doit être
ajoutée pour que les partenaires commerciaux approuvent le Code de conduite BSCI :

Le [partenaire commercial] reconnaît par les présentes que :


• [partenaire commercial] a été informé du contenu et des exigences de la version la plus récente du Code de conduite
amfori BSCI et de tous ses documents justificatifs (ci-après dénommés la « documentation du cadre amfori BSCI »)
• la documentation du cadre amfori BSCI
 a été mise à la disposition de [partenaire commercial],
 [en annexe aux présentes]
 [via le portail fournisseur du membre amfori – ajouter l’URL]
 [via le portail des partenaires commerciaux amfori – ajouter l’URL]
 est disponible en permanence au moins dans sa dernière version pour [partenaire commercial]

P 8 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


 sur demande à [membre amfori]
 [via le portail fournisseur du membre amfori – ajouter l’URL]
 [via le portail des partenaires commerciaux amfori – ajouter l’URL]
• [Partenaire commercial] a consulté et compris la documentation du cadre amfori BSCI
• [Partenaire commercial] comprend et accepte que la documentation du cadre amfori BSCI fasse partie intégrante
du présent [contrat][/ ait g1]
• [Partenaire commercial] comprend et accepte que la documentation du cadre amfori BSCI puisse être modifiée de
temps à autre par amfori suite à un processus de modification, et que ces modifications soient comprises dans la
relation entre [Membre d’amfori] et [Partenaire commercial] à compter de la date à laquelle elles entrent en vigueur,
tel que déterminé par amfori, et puissent donc avoir un impact et modifier l’engagement de [Partenaire commercial]
en vertu de la présente clause
En signant le présent [contrat], le [partenaire commercial] s’engage à respecter pleinement le contenu et les
exigences de la documentation du cadre amfori BSCI en vigueur, telle que modifiée de temps à autre.

Si un membre amfori BSCI décide de modifier la mise en page, le paragraphe suivant devra être inclus en haut du document :
• « Le présent document est une reproduction littérale de la version la plus récente du Code de conduite amfori BSCI.
En tant que partenaire commercial signataire du Code de conduite amfori BSCI, nous avons adapté la présentation
de ce document à celle de notre entreprise afin de mieux contribuer à l’effet de cascade amfori BSCI ».

Si un membre amfori BSCI dispose d’un code de conduite différent, les éléments suivants doivent être pris en considération :
• Comparabilité : son propre code doit être compatible et ne doit pas contredire le Code de conduite amfori BSCI
• Cohérence : Le fait d’avoir des critères différents pour ses propres affaires (propre code de conduite) et ses
partenaires commerciaux (Code de conduite amfori BSCI) peut être considéré comme un manque d’engagement
sincère de la part des parties prenantes.

Refus de signer le Code de conduite amfori BSCI


amfori BSCI ne prescrit aucune façon particulière de répondre à cette situation, car la décision appartient au membre amfori
BSCI. Cependant, il est recommandé :
• Politique interne : les membres amfori BSCI doivent élaborer des politiques internes sur la façon de gérer les
partenaires commerciaux qui refusent de signer le Code de conduite amfori BSCI.
• Transparence : Ces politiques doivent être accessibles au public pour les partenaires commerciaux potentiels et
réels, de sorte qu’ils soient conscients des conséquences de leur refus.
• En outre, il y a certains éléments qui peuvent être pris en considération :
• Le refus vient d’une marque réputée : le membre amfori BSCI ne peut pas exiger qu’elle signe le Code de conduite
amfori BSCI si la marque a mis en place un code de conduite similaire et peut prouver une approche de diligence
raisonnable (Due Diligence) solide.
• Le refus vient d’un partenaire commercial (producteur) : le membre amfori BSCI évaluera les aspects suivants :
ƒ Est-il possible de communiquer avec d’autres membres BSCI s’approvisionnant auprès du même partenaire
commercial pour exercer un effet de levier afin que le partenaire commercial signe le Code de conduite amfori
BSCI ?
ƒ Est-il possible d’obtenir des informations fiables et exactes sur les risques sociaux et les performances du
partenaire commercial par d’autres moyens (par ex., autres évaluations sociales) ?
ƒ Est-il possible de continuer à s’approvisionner auprès d’un partenaire commercial qui refuse de coopérer ?

Les signataires doivent noter qu’il existe de nombreuses façons d’exercer un effet de levier, et que les exemples ci-dessus
ne sont pas exhaustifs. Il incombe à chaque signataire de déterminer la meilleure approche en tenant compte de sa position
dans la chaîne d’approvisionnement, ainsi que de sa taille et de sa portée (ce qui peut influer sur l’effet de levier envisageable).

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 9


Mise en œuvre du Code de
conduite amfori BSCI
Le diagramme ci-dessous résume les étapes clés de la mise en œuvre du Code de conduite amfori BSCI conformément aux
normes internationales de diligence raisonnable (Due Diligence).

Étape 1. Intégrer aux politiques et aux systèmes de management une conduite professionnelle responsable
Étape 2. Identifier et évaluer les effets négatifs réels et potentiels associés aux opérations, produits ou services
de l’entreprise
Étape 3. Stopper, prévenir ou atténuer les effets négatifs
Étape 4. Suivre la mise en œuvre et les résultats
Étape 5. Communiquer sur la façon dont les impacts sont corrigés
Étape 6. Prendre en charge la remédiation ou y contribuer le cas échéant

ÉTAPE 1 ÉTAPE 2 ÉTAPE 3 ÉTAPE 4 ÉTAPE 5 ÉTAPE 6


Intégrer aux Identifier et Stopper, prévenir Suivre la mise Communiquer Prendre en charge
politiques et évaluer les effets ou atténuer les en œuvre et les sur la façon dont la remédiation ou
aux systèmes négatifs réels et effets négatifs résultats les impacts sont y contribuer le cas
de management potentiels associés corrigés échéant
une conduite aux opérations,
professionnelle produits ou
responsable services de
l’entreprise

Figure 1 : étapes de la diligence raisonnable (Due Diligence) amfori BSCI

Plusieurs facteurs contribuent à la réussite de la mise en œuvre :

1. Adhésion de la Direction de l’Entreprise


Une mise en œuvre réussie repose sur l’adhésion et le soutien du conseil d’administration et de la Direction (ou du
propriétaire, dans le cas d’une petite entreprise), car cela montre :
• Le sérieux de leur engagement
• Le degré auquel les valeurs fondamentales du Code de conduite amfori BSCI ont été intégrées à la culture d’entreprise
et tout au long de ses activités opérationnelles, y compris les services d’achat

2. Mesures pour surmonter les défis internes


Lorsqu’ils tentent d’intégrer le Code de conduite amfori BSCI dans leur pratique commerciale, les partenaires commerciaux
rencontrent des défis internes et externes. Exemples courants :
• Les réserves des collègues pour soutenir les changements internes nécessaires
• Manque de ressources humaines et financières
• Manque de ressources en communication et/ou d’influence pour convaincre les partenaires commerciaux d’adopter
le Code de conduite amfori BSCI

P 10 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


3. Alliés internes et externes
Les entreprises ne peuvent pas intégrer le Code de conduite amfori BSCI si le personnel en charge de cette responsabilité au
sein de l’entreprise travaille de manière cloisonnée. Elles doivent trouver des alliés qui les soutiendront dans le processus.
• Les alliés internes peuvent inclure les membres du conseil d’administration, les équipes de développement durable
et d’achat ou les fonctions juridiques.
• Les alliés externes peuvent inclure des organisations de la société civile (OSC) ou des réseaux de membres tels
qu’amfori.

4. Les avantages du réseau amfori


Les membres amfori BSCI représentent une forte communauté d’entreprises avec le même état d’esprit qui :
• Reçoivent et partagent des conseils d’experts des équipes amfori, ainsi que des outils fiables pour identifier, surveiller
et corriger les impacts négatifs dans leurs chaînes d’approvisionnement.
• Créent des synergies avec d’autres entreprises confrontées à des problèmes similaires.
• Échangent des informations et de l’expérience sur la plateforme Community d’amfori.

5. La diligence raisonnable (Due Diligence) dépend de la taille et du type de la société


Toutes les entreprises sont tenues de mener une diligence raisonnable (Due Diligence) à un niveau correspondant à la taille
et à la portée de leurs opérations. Par conséquent, les micro-entreprises et les PME ne sont pas censées développer et
mettre en œuvre les mêmes approches que les entreprises multinationales.

6. amfori BSCI met des outils à disposition pour identifier et gérer les risques et les
impacts complexes
La complexité des marchés mondiaux et les évolutions géopolitiques impliquent de mettre en œuvre une amélioration
continue pour obtenir un impact positif durable. Ce point est particulièrement important lorsque les membres amfori
BSCI sont confrontés à des risques imminents ou à des violations flagrantes des droits humains dans leur chaîne
d’approvisionnement.

amfori BSCI met des outils à disposition pour aider les entreprises de toutes tailles à y parvenir.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 11


Respect de la loi

Première obligation d’une entreprise


Obéir à la loi est la première obligation des entreprises, qu’il s’agisse de la loi qui régit leurs sièges sociaux ou du droit
national des pays où elles opèrent et/ou s’approvisionnent.

Pertinence du Code de conduite amfori BSCI


Le Code de conduite amfori BSCI reflète les normes mondiales sur la conduite professionnelle responsable que de nombreux
pays ont déjà intégrées à la législation nationale.

Contradiction entre le Code de conduite amfori BSCI et le droit national


En cas de conflit entre la droit national et le Code de conduite amfori BSCI, le texte qui confère le niveau de protection le plus
élevé aux travailleurs et à l’environnement prévaut.

Ce principe doit être envisagé avec une bonne compréhension du contexte local et des contraintes possibles. Les membres
amfori BSCI doivent être vigilants pour éviter de pousser leurs partenaires commerciaux dans le dilemme de la violation de
leur droit national pour satisfaire aux exigences du client.

Les membres amfori BSCI devraient profiter de l’occasion pour évaluer et définir, en collaboration avec les partenaires
commerciaux :
• les contraintes rencontrées lorsqu’ils tentent de mettre en œuvre le Code de conduite amfori BSCI
• les meilleures façons de protéger les travailleurs sans contrevenir au droit national

P 12 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Agir avec diligence raisonnable
(Due Diligence) - Théorie
Introduction
Les membres amfori BSCI sont tenus d’agir avec diligence raisonnable (Due Diligence).

Ainsi, les membres doivent établir des processus permanents qui visent à identifier, prévenir, atténuer et rendre compte de
la manière dont ils traitent les impacts de leurs propres activités, ou qui peuvent être directement liés à leurs opérations,
produits ou services par leurs relations commerciales. Cependant, les membres amfori doivent assumer la responsabilité
de ces processus de management.

Une diligence raisonnable (Due Diligence) efficace implique de :


• Définir des engagements et des responsabilités clairs,
• Évaluer les impacts réels et potentiels,
• Intégrer les constatations et y remédier,
• Suivre les progrès,
• Communiquer sur la façon dont les impacts sont adressés
• Corriger les situations si des effets négatifs réels sont identifiés.

Les membres amfori s’appuient sur le Code de conduite amfori BSCI et tous les documents supplémentaires pour y parvenir.
Ces supports ont été élaborés pour aider les membres à répondre aux attentes en matière de diligence raisonnable (Due
Diligence) définies par l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE).

Les membres amfori sont encouragés à entreprendre des recherches supplémentaires sur la mise en œuvre d’un système
efficace de management de la diligence raisonnable (Due Diligence) dans leur secteur en se référant aux publications
suivantes de l’OCDE :
OCDE (2016), Guide OCDE sur le devoir de diligence raisonnable (Due Diligence) pour des chaînes d’approvisionnement
responsables en minerais en provenance de zones de conflit ou à haut risque : Troisième édition
OCDE/FAO (2016), Guide OCDE-FAO pour des filières agricoles responsables
OCDE (2017), Guide OCDE sur le devoir de diligence raisonnable (Due Diligence) applicable aux chaînes d’approvisionnement
responsables dans le secteur de l’habillement et de la chaussure
OCDE (2018), Guide OCDE sur le devoir de diligence raisonnable (Due Diligence) pour une conduite responsable des entreprises

Caracteristiques essentielles de la diligence raisonnable (Due Diligence)


Les processus de diligence raisonnable (Due Diligence) doivent répondre aux attentes fixées par les 11 caractéristiques
essentielles de la diligence raisonnable (Due Diligence) définies par l’OCDE. Le Code de conduite amfori BSCI (2021) fait
référence à ces caractéristiques de diligence raisonnable (Due Diligence), notamment dans ses valeurs et principes. Ces
caractéristiques essentielles sont :

1. La diligence raisonnable (Due Diligence) est préventive


L’objectif de la diligence raisonnable (Due Diligence) est avant tout d’éviter de causer ou de contribuer à des effets négatifs
sur les personnes, l’environnement et la société, et de prévenir les effets négatifs directement liés aux opérations, produits
ou services dans le cadre des relations commerciales. Si l’implication dans des effets négatifs ne peut pas être évitée, la
diligence raisonnable (Due Diligence) doit permettre aux entreprises d’atténuer ces impacts, d’empêcher leur récurrence
et, le cas échéant, de prévoir des mesures correctives.

2. La diligence raisonnable (Due Diligence) implique différents processus et objectifs


Le concept de diligence raisonnable (Due Diligence) implique des processus interdépendants qui devraient faire partie
intégrante de la prise de décision et de la gestion des risques des entreprises.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 13


3. La diligence raisonnable (Due Diligence) est proportionnelle au risque (basée sur le risque)
La diligence raisonnable (Due Diligence) est basée sur le risque. Les mesures prises par une entreprise pour mener une
diligence raisonnable (Due Diligence) doivent correspondre à la gravité et à la probabilité de l’effet négatif.

4. La diligence raisonnable (Due Diligence) peut impliquer une hiérarchisation (basée sur le risque)
S’il n’est pas possible de traiter tous les impacts identifiés à la fois, l’entreprise doit hiérarchiser ses actions en fonction de
la gravité et de la probabilité de l’effet négatif.

5. La diligence raisonnable (Due Diligence) est dynamique


Le processus de diligence raisonnable (Due Diligence) n’est pas statique, mais il est continu et réactif à l’évolution du contexte.

6. La diligence raisonnable (Due Diligence) ne modifie pas les responsabilités


Dans le cadre d’une relation commerciale, chaque entreprise est tenue d’identifier et de traiter les effets négatifs.

7. La diligence raisonnable (Due Diligence) concerne les normes reconnues internationalement


Dans les pays où les lois et réglementations nationales entrent en conflit avec les principes et normes de diligence raisonnable
(Due Diligence) efficace, les systèmes de diligence raisonnable (Due Diligence) doivent s’appuyer sur les Directives de
l’OCDE et les Principes directeurs des Nations Unies dans toute la mesure permise par le droit national.

8. La diligence raisonnable (Due Diligence) est adaptée aux contextes des entreprises
La nature et l’étendue de la diligence raisonnable (Due Diligence) dépendent de facteurs tels que la taille de l’entreprise, le
contexte de ses opérations, son modèle commercial, sa position dans les chaînes d’approvisionnement et la nature de ses
produits ou services..

9. La diligence raisonnable (Due Diligence) peut être adaptée pour gérer les limitations liées à la
collaboration avec des relations commerciales
Les entreprises peuvent être confrontées à des limitations pratiques et légales quant à leur influence sur les relations
commerciales pour stopper, prévenir ou atténuer les risques. Les entreprises peuvent chercher à surmonter ces défis
pour influencer les relations commerciales par le biais d’arrangements contractuels, d’exigences de pré-qualification, de
trusts, d’accords de licence ou de franchise, et d’efforts collaboratifs pour regrouper l’effet de levier dans des associations
sectorielles ou des initiatives intersectorielles comme amfori.

10. La diligence raisonnable (Due Diligence) est guidée par l’engagement avec les parties prenantes
L’engagement avec les parties prenantes est un élément essentiel de l’efficacité de la diligence raisonnable (Due Diligence)
et se caractérise par une communication bidirectionnelle. Il doit impliquer le partage en temps opportun des informations
pertinentes nécessaires pour que les parties prenantes prennent des décisions éclairées, sous un format compréhensible
et accessible.

11. La diligence raisonnable (Due Diligence) implique une communication continue


La communication d’informations sur les processus, sur les constatations et sur les plans de diligence raisonnable (Due Diligence)
permet à l’entreprise d’établir la confiance dans ses actions et dans sa prise de décision, et de faire preuve de bonne foi.

AMELIORATION CONTINUE
La diligence raisonnable (Due Diligence) doit être considérée comme un chemin au bout duquel tous les risques des chaînes
d’approvisionnement de l’entreprise seront identifiés, gérés, atténués et/ou éliminés. Au fil du temps, cela exige que les
entreprises traitent continuellement les risques connus dans leur chaîne d’approvisionnement, surveillent et réévaluent
régulièrement si les approches existantes fonctionnent.

P 14 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Dans les faits, il se peut qu’aucune entreprise ne dispose des ressources, du levier ou de la capacité pour atteindre ce résultat.
C’est là que le concept d’amélioration continue intervient pour les membres amfori et leurs partenaires commerciaux.

Pour comprendre l’amélioration continue, l’entreprise doit tenir compte des énoncés suivants, même s’ils peuvent paraître
contradictoires :
• Il n’est peut-être jamais possible d’identifier, de gérer, d’atténuer et d’éliminer tous les risques de la chaîne
d’approvisionnement de manière exhaustive
• Néanmoins, l’inaction n’est pas envisageable
• Et le «juste nécessaire» n’est pas suffisant

Ainsi, les entreprises doivent pouvoir démontrer au moins une fois par an (et idéalement dans leur rapport public de diligence
raisonnable (Due Diligence)) les mesures ou mesures supplémentaires qu’elles ont prises au cours des 12 derniers mois
pour renforcer leurs efforts de diligence raisonnable (Due Diligence).

Ces étapes doivent être étroitement liées au type d’entreprise et aux ressources disponibles : une multinationale devra faire
plus qu’une PME, même si une PME pourra trouver des solutions créatives pour renforcer ses efforts sans impliquer des
ressources ou des capacités internes importantes.

IMPORTANT : Les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux ne doivent pas se fier uniquement aux
résultats de l’audit amfori BSCI pour gérer les risques de leur chaîne d’approvisionnement. En effet, il est recommandé
de continuer à collaborer avec les partenaires commerciaux dans le cadre de l’amélioration continue pour réduire et
atténuer les risques. En outre, les membres amfori BSCI ne doivent pas se fier uniquement aux rapports d’audit des
partenaires commerciaux pour déterminer si une relation commerciale doit démarrer ou se terminer.

L’amfori Sustainability Platform soutient l’amélioration continue avec des conseils, des outils et des modèles. amfori
encourage également ses membres et leurs partenaires commerciaux à s’appuyer sur des ressources extérieures à notre
plateforme, si nécessaire.

Mise en œuvre de la diligence raisonnable (Due Diligence)


Tous les membres amfori BSCI doivent mettre en place des processus de diligence raisonnable (Due Diligence) qui couvrent
chaque domaine de performance identifié dans le Code de conduite amfori BSCI. Ainsi, les membres doivent développer des
systèmes de gestion par domaine de performance, ou, lorsque cela est possible, des systèmes de gestion couvrant deux ou
plusieurs domaines de risque.

Les systèmes de gestion doivent au moins inclure :


• Une politique ou une norme qui définit les objectifs des membres amfori et de leurs partenaires commerciaux
• Des processus qui définissent la manière dont les exigences de la politique seront mises en œuvre
• Des responsabilités pour définir les responsables de la mise en œuvre du système
• Des mécanismes pour recueillir des preuves ou des données sur les progrès ou les performances de la mise en œuvre

Les systèmes de gestion des membres amfori peuvent aller plus loin que les domaines problématiques identifiés dans le
Code de conduite amfori BSCI, et les membres amfori BSCI sont encouragés à examiner si d’autres processus de diligence
raisonnable (Due Diligence) doivent être établis pour leurs entreprises.

Veuillez consulter les cours de formation de l’Académie amfori (amfori Academy) sur la manière de développer un système
de management efficace aligné sur les valeurs et principes amfori BSCI.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 15


Agir avec diligence raisonnable
(Due Diligence) : Pratique
Étant donné que la diligence raisonnable (Due Diligence) doit être proportionnelle au risque et correspondre aux
circonstances et aux contextes spécifiques de l’entreprise, la section suivante décrit le cadre en six étapes de l’OCDE pour
intégrer la diligence raisonnable (Due Diligence) aux systèmes de gestion des entreprises.

Chaque étape est abordée plus en détail dans les pages suivantes.

IMPORTANT : Il convient de noter clairement que les membres amfori et leurs partenaires commerciaux doivent
assumer la responsabilité de chaque étape, avec le soutien d’amfori lorsque cela est possible et approprié.
amfori attend de chaque membre et de ses partenaires commerciaux qu’ils aient mis en place un système de
diligence raisonnable (Due Diligence). En outre, la mise en œuvre de ce cadre est vérifiée lors de l’audit amfori BSCI.

P 16 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 17
Étape 1. Intégrer une conduite des affaires responsable aux
politiques et aux systèmes de management
Intégrer une conduite des affaires responsable aux politiques et aux systèmes de management implique :
• D’avoir instauré un leadership et une responsabilité clairs aux niveaux les plus élevés de l’entreprise.
• De s’assurer que les collaborateurs de tous les niveaux contribuent aux objectifs de l’entreprise en s’appuyant sur
leurs capacités, ainsi que sur des rôles et responsabilités clairs.
• De faire en sorte qu’il existe un cycle continu d’évaluation et d’amélioration des opérations et des processus.
• D’établir une prise de décision fondée sur des éléments probants, avec l’analyse des données et des informations
recueillies par le biais d’un système d’audit et de transparence.
• D’établir des relations avec les parties prenantes, impliquer les partenaires commerciaux et transmettre les attentes
afin d’améliorer la capacité des entreprises et des commerciaux à atteindre des objectifs partagés.
• Rédaction et affichage public d’une politique d’entreprise comprenant au moins :
ƒ L’engagement de la société à mettre en œuvre le processus de diligence raisonnable (Due Diligence) défini
dans les Directives de l’OCDE.
ƒ L’engagement à identifier, évaluer et corriger les effets négatifs potentiels ou réels dans les chaînes
d’approvisionnement.
ƒ La description d’un processus de management clair et cohérent concernant les effets négatifs potentiels ou réels.
ƒ La date d’entrée en vigueur de la politique.

IMPORTANT : Les membres amfori doivent accepter, signer et diffuser les engagements du Code de conduite
amfori BSCI, et travailler avec leurs partenaires commerciaux pour renforcer leurs compétences. Cependant,
la signature du Code de conduite amfori BSCI n’est pas équivalente à la rédaction d’une politique d’entreprise
dédiée à la conduite responsable des affaires. Une politique d’entreprise peut néanmoins faire référence au Code
de conduite amfori BSCI ou à des sections de celui-ci, le cas échéant.

ÉTAPE 1. Travailler au quotidien avec les services des achats


Il est recommandé d’impliquer autant d’employés de l’entreprise que nécessaire pour assurer un déploiement efficace du
processus de diligence raisonnable (Due Diligence). Du point de vue du signataire amfori BSCI, les services des achats
doivent être impliqués à plusieurs stades de la mise en œuvre amfori BSCI :
• Communiquer les exigences de la politique aux partenaires commerciaux
• Identifier et cartographier les relations de la chaîne d’approvisionnement
• Collaborer avec les services internes pour soutenir et permettre l’évaluation des risques
• Faciliter ou diriger l’engagement avec les partenaires commerciaux sur les risques ou les plans d’actions correctives
• Contrôler la performance des partenaires commerciaux dans la mise en œuvre des actions correctives
• Appliquer un effet de levier commercial pour influencer les comportements et l’engagement des partenaires commerciaux
• Prendre des mesures pour suspendre ou cesser les relations commerciales si nécessaire

Défis et contraintes
Toutefois, les services des achats présentent souvent des motivations et des capacités différentes pour assumer ce rôle.
Le tableau ci-dessous aide à mieux comprendre les éventuelles contraintes et les solutions possibles pour développer une
stratégie amfori BSCI solide.

P 18 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Contraintes possibles Solutions possibles
Les acheteurs possèdent uniquement des informations sur Inclure le Code de conduite amfori BSCI dans les contrats avec
leur interlocuteur direct (par ex., un agent), mais très peu sur la contrepartie directe. Cette démarche permet de mettre en
les sources d’approvisionnement de l’agent (par ex., les sites place le cadre juridique pour demander plus d’informations sur
de production) la chaîne d’approvisionnement.
Les acheteurs peuvent avoir classifié leurs partenaires Faire participer les acheteurs à l’exercice de cartographie et
commerciaux en fonction des prix, de la qualité et des délais donner un ordre de priorité aux partenaires commerciaux pour
de livraison. Il est possible qu’ils ne voient aucun intérêt à que les acheteurs comprennent mieux le lien entre les risques
modifier cette classification pour y inclure les risques sociaux sociaux et les risques liés à la qualité. Leur fournir les boîtes à outils
et environnementaux. de diligence raisonnable (Due Diligence) par pays amfori BSCI
Les acheteurs reçoivent des primes pour choisir la source la Influencer le décideur pour que les primes des acheteurs
moins chère. incluent les risques sociaux et les performances dans leurs
critères de sélection.
Les acheteurs risquent de n’avoir ni le temps ni les compétences Établir une procédure claire sur la façon de comprendre
leur permettant de comprendre les informations recueillies sur les l’information sur les risques et la performance sociale des
risques sociaux et les performances (par ex., lire un rapport d’audit) partenaires commerciaux et/ou les stratégies de responsabilité
sociale d’entreprise.
Développer un outil qui traduit les constatations de l’audit
amfori BSCI, les rapports de suivi et l’amélioration continue en
directives à leur intention.
Les acheteurs visitent des usines, mais peuvent ne pas avoir Fournir aux acheteurs une liste à cet effet.
le temps ou l’expertise pour poser des questions clés aux Guide 7 : Comment utiliser la « checklist » amfori BSCI ?
producteurs sur les risques sociaux et les performances. Guide 15 : Comment pré-évaluer les partenaires commerciaux
potentiels ?
En outre, effectuer des formations internes ou partager de
courtes vidéos de sensibilisation régulièrement.

Tableau 1 : Défis et contraintes

Implication des partenaires commerciaux dans le cadre de l’engagement des


équipes d’acheteurs
L’implication des partenaires commerciaux peut être influencée par l’équipe d’acheteurs. Par exemple :

Mise à jour des contrats d’achats : Inclure le Code de conduite amfori BSCI dans les contrats d’achat pour toucher autant
de partenaires commerciaux que possible.

Soutien à la cartographie de la chaîne d’approvisionnement : Classer les informations sur la chaîne d’approvisionnement
en distinguant l’approvisionnement direct et indirect, ainsi que la localisation et la stabilité des relations commerciales. Une
fois que les membres amfori BSCI ont cette information cartographiée, ils poursuivent l’élaboration de leur stratégie, des
priorités et du budget nécessaires pour exécuter une approche efficace de diligence raisonnable (Due Diligence). Utiliser les
fonctions de l’amfori Sustainability Platform.

Évaluation collaborative du risque social : Avec les parties prenantes internes (services approvisionnement, conformité,
juridique, etc.), définir la procédure pour échanger des informations entre les services afin d’identifier tout risque réel ou
potentiel lié aux partenaires commerciaux.

Conséquences commerciales : Avec les parties prenantes internes, définir les conséquences commerciales pour les
partenaires commerciaux qui ne prennent aucune mesure pour améliorer leur diligence raisonnable (Due Diligence) et leur
performance sociale (c.-à-d., à quel moment faut-il arrêter les relations commerciales avec le partenaire ?).

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 19


Étape 2. Identifier et évaluer les effets négatifs réels et
potentiels associés aux opérations, produits ou services de
l’entreprise
Pour s’assurer que les risques peuvent être gérés, atténués, éliminés et corrigés, les membres amfori doivent :
• Cartographier leurs chaînes d’approvisionnement de manière aussi complète que possible.
• Effectuer un exercice de définition de périmètre général pour identifier tous les domaines de l’entreprise où les
risques sont les plus présents et les plus importants.
• Effectuer des évaluations itératives et de plus en plus approfondies des risques pour identifier et évaluer les effets
négatifs réels et potentiels dans la chaîne d’approvisionnement.
• Déterminer les stratégies appropriées de gestion, d’atténuation, d’élimination et de correction des risques.
• Hiérarchiser les risques et les effets les plus importants, en fonction de la gravité et de la probabilité, afin de prendre
des mesures adéquates.

Tous les nouveaux partenaires commerciaux doivent se soumettre à l’évaluation des risques avant leur intégration. Une fois
que les partenaires commerciaux sont intégrés, ces étapes doivent être réitérées régulièrement (au maximum tous les deux
ans ou en cas d’évolution de la situation).

ÉTAPE 2. La cartographie de la chaine d’approvisionnement


La cartographie de la chaîne d’approvisionnement est une étape nécessaire avant d’évaluer les risques. Bien que cela
puisse sembler titanesque, les membres amfori BSCI doivent s’efforcer d’identifier les différents acteurs de leurs chaînes
d’approvisionnement en se concentrant d’abord sur leurs partenaires commerciaux importants, puis en recherchant plus
loin en amont.

Les partenaires commerciaux importants (notamment les producteurs) sont définis comme les principaux fournisseurs
d’une catégorie donnée de biens ou de services qui représentent une large proportion du volume d’achat ou qui impactent
de façon importante la perception de la réputation du membre ; ou qui sont identifiés comme étant potentiellement liés à
des risques significatifs en matière d’atteinte aux droits humains.

La cartographie de la chaîne d’approvisionnement peut être effectuée aussi simplement qu’avec une feuille de calcul ou à
l’aide de plateformes de chaîne d’approvisionnement dédiées telles que l’amfori Sustainability Platform.

Grâce à cet exercice, les membres amfori découvriront :


Qui : les différents acteurs impliqués directement ou indirectement dans la chaîne d’approvisionnement
Comment : la nature de la relation et le niveau de pertinence ou d’importance de ces acteurs dans l’activité principale et
la réputation
Quoi : l’effet de levier ainsi que le type d’actions qui doivent être priorisées après l’évaluation des risques

Il existe différentes stratégies d’approvisionnement et de sous-traitance à prendre en compte pour définir la structure
de la chaîne d’approvisionnement. En se fondant sur le résultat de la cartographie de la chaîne d’approvisionnement, les
membres amfori BSCI définiront le modèle de mise en œuvre amfori BSCI qui leur convient le mieux.
Direct : Le membre amfori BSCI s’approvisionne directement auprès de partenaires commerciaux producteurs ou
fabricants, ou auprès de ses propres unités de production (y compris les exploitations agricoles). Cela peut également
être le cas s’il s’approvisionne indirectement (par ex., par l’intermédiaire d’un négociant), mais qu’il est en possession de
l’ensemble des informations sur les sites de production. Dans une telle situation, le membre amfori BSCI identifiera les
producteurs qui sont importants pour son activité et les invitera sur l’amfori Sustainability Platform.

P 20 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Indirect : Le membre amfori BSCI passe un contrat par l’intermédiaire d’un négociant (agent ou importateur) pour
s’approvisionner auprès d’entreprises de production ou de fabrication, ou par l’intermédiaire d’un prestataire qui fournit
des services (notamment les agences de recrutement et les coopératives). Le membre ne dispose d’aucune information à
son sujet. Dans ce cas, le membre amfori BSCI demandera aux négociants de devenir membre amfori BSCI. Les membres
amfori doivent travailler avec leurs négociants sur la mise en œuvre amfori BSCI.
Hybride : Le membre amfori BSCI combine des modèles directs et indirects.

ÉTAPE 2. L’evaluation des risques et leur hierarchisation


Différentes approches pour évaluer les risques
Les entreprises peuvent avoir recours à plusieurs ressources pour :
• classifier le risque
• identifier leurs partenaires commerciaux importants
• sélectionner ceux qui peuvent avoir besoin de plans de management des risques, d’une diligence raisonnable (Due
Diligence) renforcée et/ou d’un contrôle amfori BSCI (ou d’autres actions).

Les membres amfori BSCI doivent noter que, même si les audits peuvent alimenter les processus d’évaluation des
risques, cela n’est pas obligatoire, et les audits doivent être considérés comme une activité distincte, à réaliser une
fois que les plans d’évaluation et de gestion des risques ont été mis en œuvre.
Évaluation au niveau macro : Le système de gouvernance d’un pays influe sur la façon dont un partenaire commercial
basé dans ce pays est en mesure d’intégrer la responsabilité sociale dans le cadre de son activité principale. Exemples
d’outils et ressources pertinents :
ƒ Outil de diligence raisonnable (Due Diligence) amfori : Cette classification suit les indicateurs de gouvernance
de la Banque mondiale. Dans le cadre de cette classification, amfori fournit des conseils supplémentaires sur
les pays à risque extrêmement élevé.
ƒ Les pays les moins développés (PMD) : Cette classification est établie par l’Organisation des Nations unies
(ONU). Les pays inclus dans cette liste peuvent bénéficier d’exceptions qui réduisent les attentes en matière
d’alignement avec certaines conventions de l’OIT (par exemple, en ce qui concerne la Convention 138 de l’OIT
sur le travail des enfants, les PMD peuvent être autorisés à appliquer un âge minimum de travail inférieur).
ƒ Préoccupations du public : Informations émanant de parties prenantes pertinentes telles que les rapports
d’enquête ou les données des ONG.

Évaluation sectorielle et de la chaîne d’approvisionnement : La structure du secteur économique et la complexité


de l’impact de la chaîne d’approvisionnement sur la manière dont un partenaire commercial est en mesure d’intégrer la
responsabilité sociale à son activité de base. Exemples d’outils pertinents :
ƒ amfori Sustainability Platform : permet aux membres amfori de cartographier leur chaîne d’approvisionnement,
de visualiser leurs partenaires commerciaux importants, de vérifier les résultats de l’audit amfori BSCI et
de communiquer avec d’autres membres amfori BSCI pour créer une alliance dédiée à la remédiation et à
l’amélioration continue.
Pour plus d’informations, voir :
ƒ Guide 1 : Comment commencer à utiliser l’amfori Sustainability Platform ?
ƒ amfori Sustainability Intelligence Dashboard (amfori Insights) : Il s’agit d’un outil conçu pour aider les membres
amfori à surmonter la complexité de la gestion de la chaîne d’approvisionnement et pour soutenir leurs efforts
d’amélioration des performances en matière de durabilité.
ƒ Auto-évaluations amfori BSCI : Les partenaires commerciaux peuvent régulièrement remplir des auto-
évaluations afin d’établir un niveau d’évaluation des risques pour leur propre entreprise et pour les membres
amfori. L’objectif est d’aider les partenaires commerciaux à éviter la lassitude des audits et à se concentrer sur
l’évaluation de leurs risques et la correction des lacunes.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 21


ƒ Amélioration continue amfori : Les partenaires commerciaux doivent s’engager dans le processus d’amélioration
continue et prendre des mesures pour améliorer les conditions de leurs travailleurs. Les membres peuvent
également travailler à l’amélioration continue de leur propre entreprise et définir des activités d’amélioration.
ƒ Alertes de tolérance zéro amfori BSCI : Informations fournies via l’amfori Sustainability Platform par les
auditeurs dans les 24 heures suivant le moment où l’audit amfori BSCI a eu lieu.
ƒ Guide 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro ?
Visites commerciales : Informations recueillies par des acheteurs, des agents ou des acteurs similaires.
Expérience accumulée : le membre amfori BSCI peut compter sur l’expérience accumulée de ses acheteurs pour
développer une liste spécifique des risques par secteur. Par exemple :
ƒ Utilisation d’agents pour sous-traiter des travailleurs dans des secteurs spécifiques
ƒ Fabrication ou embellissement de marchandises passant souvent par des travailleurs à domicile, comme la
broderie ou d’autres créations artisanales
ƒ Produits provenant de zones où l’éducation des enfants n’est pas accordée
ƒ Produits qui dépendent fortement du travail manuel pour l’agriculture
ƒ Approvisionnement de minéraux ou de métaux dans des zones en conflit ou à haut risque
ƒ Approvisionnement en provenance de pays où le pourcentage de travailleurs migrants est élevé
ƒ Approvisionnement auprès de pays dans lesquels un nombre important de réfugiés résident ou transitent.
Mécanisme de réclamation : Exploiter les renseignements provenant de plaintes ou de suggestions que les membres
amfori BSCI ont pu recevoir par l’intermédiaire de leur propre mécanisme ou par le mécanisme de réclamation amfori.
Évaluations : Les informations recueillies par des évaluations, des audits ou des exercices similaires d’une deuxième ou
d’une troisième partie. amfori recommande aux membres de ne pas se fier exclusivement aux certificats, mais plutôt de
recueillir des informations plus substantielles qui peuvent aider à prendre une décision éclairée sur la collaboration et sur
la façon de travailler avec un partenaire commercial important.

Le système amfori BSCI fournit aux partenaires commerciaux un ensemble d’auto-évaluations et de guides qui sont disponibles
sur l’amfori Sustainability Platform pour recueillir des informations sur les partenaires commerciaux potentiels ou existants.
• Section d’auto-évaluation du profil pour les partenaires commerciaux
• Guide 7 : Comment utiliser la liste d’audit amfori BSCI ?
• Guide 12 : Comment évaluer un petit producteur ?
• Guide 14 : Comment intégrer l’égalité homme/femme dans la stratégie de diligence raisonnable (Due Diligence) ?
• Guide 15 : Comment pré-évaluer les partenaires commerciaux potentiels ?

Hiérarchisation de l’approche
1. Probabilité et gravité
Les entreprises doivent développer un processus de hiérarchisation afin de traiter les risques d’une manière appropriée
qui répond d’abord aux besoins des détenteurs de droits (les victimes potentielles). La hiérarchisation doit finalement être
basée sur différents facteurs :
• Tout d’abord, la probabilité qu’un préjudice se produise et la gravité de ses effets.
ƒ Dans les zones à hauts risques et touchées par des conflits, il est essentiel de comprendre le contexte, car cela
éclaire à la fois l’analyse de la probabilité et de la gravité.
ƒ Si la probabilité et la gravité d’un effet négatif sont élevées, la diligence raisonnable (Due Diligence) doit être
plus approfondie et, par conséquent, les partenaires commerciaux concernés doivent être mis en priorité.
• La gravité des impacts est évaluée en fonction de leur ampleur, de leur portée et de leur caractère irrémédiable.
ƒ L’ampleur fait référence à la gravité de l’effet négatif.
ƒ La portée concerne l’étendue de l’impact ; par exemple, le nombre de personnes qui sont ou seront affectées,
ou l’étendue des dommages environnementaux.

P 22 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


ƒ Caractère irrémédiable désigne toute limite sur la capacité à rétablir les personnes ou l’environnement affectés
dans un état équivalent à celui précédant l’effet négatif
• Une fois que les impacts les plus importants sont identifiés et traités, l’entreprise doit passer à la résolution des effets
moins importants.

2. Cause, contribution ou lien avec les effets négatifs


Lors de l’évaluation des risques, de la hiérarchisation des partenaires commerciaux et, à l’étape suivante, de la gestion des
risques, les entreprises doivent prendre en compte les concepts clés de « cause, contribution ou lien avec » les effets négatifs.

En fin de compte, ce cadre permet aux entreprises de déterminer les points où les risques sont les plus probables pour
l’entreprise en question, les partenaires commerciaux qui doivent être priorisés pour la gestion des risques et les types de
gestion des risques à envisager.

Toutefois, les cadres ne sont pas rigides


Cause : les effets négatifs sont directement causés par les actions d’une entreprise (ces dernières doivent toujours être
priorisées).
Contribution : les actions d’une entreprise augmentent la probabilité qu’un risque devienne un effet négatif réel (par
exemple, si une entreprise encourage les violations du droit du travail pour terminer une commande dans les délais).
Lien avec : une entreprise entretient une relation avec un partenaire commercial dont les actions peuvent augmenter
la probabilité de survenue d’effets négatifs, mais ceux-ci ne sont pas encouragés par les activités commerciales de la
l'entreprise d’origine ou liés à ces activités.

3. Considérations supplémentaires pour la hiérarchisation


Pour soutenir davantage la hiérarchisation des actions de gestion des risques, une fois que les risques sont évalués et
qu’une première série de hiérarchisation a été établie, les membres amfori peuvent envisager l’identification des partenaires
commerciaux importants comme la prochaine étape éventuelle.
D’un point de vue fonctionnel, il s’agit d’identifier l’effet de levier qui indique les prochaines étapes possibles, le cas échéant.
Les partenaires commerciaux importants désignent ceux qui :
• Sont des principaux fournisseurs d’un type donné de bien ou de service
• Représentent une grande partie du volume d’achats du membre amfori ;
• Sont potentiellement associés aux risques d’effets néfastes sur les droits humains

Ils ont (ou sont susceptibles d’avoir) une influence ou un effet sur l’activité du membre amfori BSCI.

Dans le cadre des objectifs de développement durable de l’ONU, les membres amfori BSCI peuvent également considérer
comme des partenaires commerciaux importants les entreprises susceptibles d’influencer de manière positive leur modèle
commercial et leur réputation.

Dans certains cas, tous les partenaires commerciaux seront considérés comme importants. Dans tous les cas, le statut de
partenaire commercial important ne doit pas prévaloir sur les cas où il existe des risques d’effets négatifs graves.

Enfin, une fois que les impacts les plus importants ont été identifiés et traités, les membres amfori et leurs partenaires
commerciaux doivent passer à la résolution des effets moins importants.

Il n’existe pas qu’une seule approche adéquate de hiérarchisation. Cependant, les entreprises doivent être en mesure
d’expliquer et de défendre de manière crédible leur approche et, dans tous les cas, la gravité et la probabilité doivent
constituer un aspect crucial du processus.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 23


Étape 3. Stopper, prévenir ou atténuer les effets négatifs
Une fois que les risques ont été identifiés et que les étapes suivantes ont été hiérarchisées, les membres doivent :
• Arrêter les activités qui provoquent ou contribuent à des effets négatifs.
• Développer et mettre en œuvre des plans pour prévenir et atténuer les effets négatifs potentiels (futurs).
• Développer et mettre en œuvre des plans de management des risques

ÉTAPE 3. La gestion des risques


Pour gérer les risques identifiés, la société doit définir des procédures internes de gestion des relations avec les partenaires
commerciaux concernés de la manière la plus efficace possible. Ces procédures seront :
• Approuvées par la direction
• Régulièrement évaluées et adaptées au besoin pour tenir compte de nouvelles relations commerciales (par ex., si, au
milieu de l’exercice financier, une entreprise décide d’inclure une nouvelle ligne de produits ou de services dans sa
stratégie de diligence raisonnable (Due Diligence) en matière de chaîne d’approvisionnement, certaines procédures
devront peut-être être adaptées)

Tous les plans de gestion des risques doivent suivre les trois options définies par les Directives de l’OCDE :
• poursuite de la relation tout au long des efforts d’atténuation des risques
• suspension temporaire de la relation tout en recherchant l’atténuation continue des risques
• désengagement de la relation commerciale soit après des tentatives infructueuses d’atténuation, soit lorsque
l’entreprise estime que l’atténuation n’est pas réalisable, soit en raison de la gravité de l’effet négatif

Dans ce cadre, les membres amfori BSCI peuvent décider de l’approche de gestion des risques qui correspond le mieux à
leur vision de la mise en œuvre du système amfori BSCI, et qui gère et atténue efficacement les risques.

Exemples d’approches de management des risques couramment utilisées :

Responsabilité
• Les membres amfori reconnaissent qu’un certain partenaire commercial représente un risque
• Les membres amfori acceptent délibérément le risque et agissent, dans la mesure du possible, pour gérer ce risque,
même si l’effet de levier ou les mesures envisageables sont limités
• La direction doit approuver la décision et assumer les conséquences en cas de problème

Gérer
• Le membre amfori est conscient des risques
• Le membre amfori définit des mesures supplémentaires pour gérer les risques
• Le membre amfori met en œuvre des mesures visant à réduire l’incidence ou la probabilité de risque que le partenaire
commercial peut représenter pour les gens ou l’environnement
• Le membre amfori alloue des ressources financières pour soutenir lesdites mesures
• Le membre amfori évalue le succès de sa gestion des risques et s’adapte en conséquence
• Une personne ou une équipe est responsable de la gestion

Collaborer
• Le membre amfori partage sa responsabilité et ses pouvoirs avec d’autres membres amfori qui contrôleront les
risques en son nom

P 24 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


• Voici quelques exemples de moyens :
ƒ Une marque demande à un importateur de contrôler en son nom les risques présentés par les partenaires
commerciaux.
ƒ Un partenaire commercial a besoin d’une agence de recrutement pour s’occuper de la main-d’œuvre en son nom
• Déléguer peut être très efficace si les deux parties échangent régulièrement des informations et partagent la
responsabilité et les ressources

Le transfert intégral de responsabilité n’est pas acceptable. Les membres amfori et leurs partenaires commerciaux
sont tenus de savoir et de démontrer comment ils agissent, afin d’éviter d’être liés à des effets négatifs en général
ou sur les détenteurs de droits.

Éviter
• Le membre amfori ajuste ses exigences de partenariat commercial pour éliminer ou réduire les risques.
ƒ Une marque arrête de faire des affaires avec un importateur qui ne divulgue pas d’informations satisfaisantes
sur la localisation de l’approvisionnement
ƒ Un membre amfori ne s’approvisionne qu’auprès de partenaires locaux et bien connus

Il n’est pas possible d’éviter complètement les risques. Les membres amfori et leurs partenaires commerciaux
assument toujours certains risques et doivent toujours supposer qu’un processus de diligence raisonnable (Due
Diligence) sera nécessaire.

Zones touchées par les conflits et à haut risque (Conflict-affected and high-risk areas, CAHRA)
Dans certains cas, les membres amfori seront actifs ou s’approvisionneront auprès des CAHRA. Dans ces situations, les
membres devront :
• S’assurer qu’ils gèrent les risques tout en faisant activement en sorte de ne pas contribuer aux effets négatifs dans
ces zones.
• Élaborer des politiques spécifiques qui identifient, préviennent ou atténuent les risques d’effets négatifs associés aux
activités et aux relations des fournisseurs opérant dans des zones de conflit ou à haut risque. Dans ces processus,
une attention particulière est accordée aux atteintes aux droits humains sur les groupes ou les populations à risque
accru de vulnérabilité ou de marginalisation.

ÉTAPE 3. La collaboration
Du point de vue du système amfori BSCI, la collaboration peut être une approche efficace pour créer un impact positif, et
notre plateforme encourage la collaboration.

La collaboration est une approche qui peut être utilisée efficacement pour traiter les risques et tirer parti de la chaîne
d’approvisionnement. La collaboration peut être assurée avec d’autres parties prenantes amfori BSCI ou d’autres
parties prenantes pertinentes, telles que les représentants de l’administration nationale ou locale, les acteurs de la
société civile, les syndicats ou les initiatives de l’industrie.

En outre, la collaboration est essentielle pour réussir avec les partenaires commerciaux de la chaîne d’approvisionnement.
La diligence raisonnable (Due Diligence) est plus efficace lorsqu’elle est réalisée en collaboration.

Néanmoins, la responsabilité ultime de l’exécution d’une diligence raisonnable (Due Diligence) efficace incombe à
chaque membre amfori BSCI individuellement.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 25


Collaboration avec les partenaires commerciaux
Exemples de engagement constructive avec d’autres partenaires commerciaux :

• Effectuer un suivi régulier des problèmes et des améliorations concernant leurs risques sociaux et leurs performances
• Créer une expertise commune relative à l’efficacité de leur diligence raisonnable (Due Diligence)
• Échanger des informations sur les stratégies et les résultats de la participation de leurs parties prenantes respectives
• Les aider à élaborer et mettre en œuvre des plans d’amélioration continue et de remédiation

Collaboration avec d’autres membres amfori


Exemples d’engagement constructif auprès d’autres membres amfori :

UNIR SES FORCES


pour adresser des messages
forts aux gouvernements qui ne
protègent pas les citoyens

ENCOURAGER ÉCHANGER
les partenaires commerciaux des informations concernant les
à suivre les formations approches respectives visant
pertinentes dans l'Académie à obtenir la participation des
amfori (amfori Academy) parties prenantes

Collaboration amfori
entre les membres

SOUTENIR DEMANDER
la mise en œuvre de mesures au partenaire commercial de
d’amélioration continue et de signer le Code de conduite
remédiation amfori BSCI

RESPECTER
la stratégie d’audit définie
par le membre amfori BSCI
qui détient la RSP

Figure 2 : Collaboration amfori BSCI entre les membres

amfori met à disposition deux plateformes pour soutenir la collaboration entre les membres :
• La plateforme Community d’amfori : Portail de communication permettant aux membres amfori de discuter et de
comparer leurs expériences
• L’amfori Sustainability Platform : un moyen simple de partager et d’échanger des informations avec d’autres
membres amfori.

P 26 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Collaboration avec les parties prenantes externes
Voici des exemples d’engagement fructueux avec les parties prenantes externes, ce qui constitue un aspect clé de la
diligence raisonnable (Due Diligence) :
• Les parties prenantes locales telles que les communautés et les organisations de la société civile contribueront à
une gestion efficace des risques. Pour interagir efficacement avec les communautés locales, il est nécessaire de
mettre en place et de communiquer des canaux de communication adéquats (posters ou sites Web contenant les
informations suivantes : e-mail, téléphone portable, adresse postale)
• Gouvernements et organisations internationales telles que l’Organisation Internationale du Travail (OIT) : la
coopération peut soutenir l’application du droit du travail dans le pays d’approvisionnement
• Syndicats dans les pays d’approvisionnement : la coopération peut contribuer à la sensibilisation aux droits et aux
obligations des travailleurs, et être utile lorsqu’il s’agit de traiter des réclamations
• Organisations de la société civile : la coopération peut apporter des connaissances sur les risques et leurs causes
profondes, ainsi que des informations précieuses et des conseils sur la manière de garantir le respect des droits de
l’homme sur le terrain

Échanger avec les parties prenantes externes concernées facilite la mise en place d’une solution durable, notamment s’il a
été constaté que les causes profondes des défaillances en matière de risques sociaux et de performances se trouvaient en
dehors de la chaîne d’approvisionnement.

IMPORTANT : Si les membres amfori BSCI n’ont pas les moyens de s’adresser individuellement à ces parties
prenantes externes, les équipes amfori peuvent les aider dans la coordination.

ÉTAPE 3. Le desengagement responsable


Les raisons de se désengager des relations avec les partenaires commerciaux peuvent être variées et se créer au fil du
temps, mais le désengagement doit être considéré soit comme une mesure décidée parce que des impacts graves se
produisent (par ex., un partenaire commercial qui se livre à des violations flagrantes des droits humains), soit comme une
mesure de dernier recours après des tentatives répétées d’atténuer les risques identifiés.

Le désengagement peut être une réponse appropriée s’il existe un manque fondamental de confiance lié au comportement
du partenaire commercial.

La confiance peut être dégradée soudainement, mais elle est souvent remise en question après plusieurs avertissements,
parce que le partenaire commercial :
• Ne fournit pas d’informations pertinentes et exactes sur ses sites de production
• N’engage pas ses propres partenaires commerciaux à fournir des informations régulièrement
• Ne vérifie pas que ses partenaires commerciaux mettent en œuvre leurs plans de mesures de remédiation
• Manifeste une réticence à s’aligner sur le Code de conduite amfori BSCI
• Fait clairement preuve d’une incapacité à résoudre les problèmes ou à s’améliorer au fil du temps
• Compromet l’intégrité du contrôle au moyen de pots-de-vin, de falsification ou de fausses déclarations dans la chaîne
d’approvisionnement.

Ces exemples peuvent se produire au niveau de la commercialisation (par ex., l’intermédiaire enfreint la relation de
confiance) ou au niveau de la production (par ex., l’entreprise de production).

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 27


Ces abus de confiance peuvent être identifiés :
• pendant l’audit amfori BSCI et considérés par l’auditeur comme suffisamment graves pour déclencher une alerte de
tolérance zéro
• lors de visites ponctuelles ou de processus de qualification des fournisseurs
• au fil du temps, lorsque les résultats des opérations d’audit sont passés en revue, et qu’aucune progression ou
amélioration n’est identifiée.

Pour plus d’informations, voir Guide 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro ?

Désengagement en dernier recours


Les entreprises commerciales ne doivent pas arrêter soudainement leurs activités, et le désengagement doit être considéré
comme un dernier recours, après que d’autres solutions ont été testées. Il est important de noter que les membres amfori
et leurs partenaires commerciaux doivent autant que possible appliquer des pratiques d’achat responsables.

Voici certains aspects à prendre en considération avant d’interrompre les relations ou de rompre les contrats avec un
partenaire commercial, qui doivent tous impliquer un échange avec les parties prenantes :
• L’arrêt des relations est-il la meilleure alternative ?
• Quelles peuvent être les répercussions négatives sur l’entreprise si le partenariat se termine ?
• Quelles peuvent être les répercussions négatives sur les travailleurs des producteurs si le partenariat se termine ?
• La question peut-elle être résolue d’une autre manière ?
• Existe-t-il une meilleure alternative à ce partenaire commercial ?
• Le problème identifié est-il spécifique à la région ?

Problèmes systémiques
Certaines déficiences de la performance sociale sont liées à des problèmes systémiques dans le secteur, la région ou le pays.
Il est donc plus difficile de trouver d’autres alternatives. Il est également crucial de s’engager avec les parties prenantes, afin
qu’elles puissent être favorables à une approche d’amélioration continue et finir par comprendre les raisons à long terme
pour lesquelles votre entreprise cesse sa relation commerciale ou la poursuit lorsqu’il existe des problèmes.

Procédure pour rompre une relation commerciale


Chaque membre amfori BSCI doit choisir comment et quand prendre la décision de rompre une relation commerciale.
Cependant, cette décision doit toujours être basée sur des procédures convenues d’avance qui comportent :
Justification clairement communiquée : les membres amfori BSCI doivent mettre clairement à la disposition des
partenaires commerciaux potentiels et réels les raisons qui pourraient représenter pour eux un abus de confiance. Dans
la mesure du possible, cela doit être transposé dans le contrat au moyen d’une clause d’annulation ou de résiliation, ce
qui représente la manière la plus rigoureuse d’appliquer le Code de conduite amfori BSCI.
Procédure d’avertissement : les membres amfori BSCI doivent chercher à mettre en place une procédure pour
émettre des avertissements avant d’arrêter les relations. C’est aussi un moyen d’aider l’entreprise à rechercher d’autres
partenaires commerciaux.
Procédure de communication : les membres amfori BSCI doivent mettre en place une procédure de communication pour
traiter les cas où le partenaire commercial associé a été visé par les médias. Dans ce cas, la décision d’arrêter les relations
commerciales doit être analysée avec une diligence extrême, car elle pourrait s’avérer complètement contreproductive et
susciter des inquiétudes chez les parties prenantes.
Engagement des parties prenantes : les membres amfori BSCI doivent s’adresser régulièrement aux consommateurs et
aux autres parties prenantes pour garantir la transparence de leurs modèles commerciaux et des raisons pour lesquelles
elles cesseraient les relations commerciales avec leurs partenaires pour des motifs de performance sociale.

P 28 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Arrêter les relations ou les contrats : Les contrats commerciaux et/ou les relations commerciales doivent s’arrêter
selon les modalités convenues et après les avertissements convenus. L’arrêt des relations commerciales en raison de
la réticence d’un partenaire commercial à mettre en œuvre une mesure nécessaire pour respecter une obligation du
Code de conduite amfori BSCI ne modifie pas les accords contractuels (par ex., les obligations financières découlant des
contrats existants doivent être honorées).

IMPORTANT : amfori décourage les membres amfori BSCI d’arrêter leurs activités uniquement sur la base de
l’audit amfori BSCI, car cela ne correspond pas aux valeurs et principes du système amfori BSCI.

ÉTAPE 3. L’engagement constructif avec les parties prenantes


Les parties prenantes sont des personnes, des communautés ou des organisations qui sont concernées ou qui peuvent
affecter les produits, les opérations, les marchés, les secteurs et les résultats d’une organisation. La cartographie et la
participation des parties prenantes, y compris les personnes travaillant chez un partenaire commercial, font partie intégrante
du devoir de diligence raisonnable (Due Diligence) des membres amfori et de leurs partenaires commerciaux.

Un engagement significatif repose sur :


Aptitude : Aucune des parties ne tente de convaincre l’autre d’adopter ses opinions ou ses approches, mais elles se
concentrent toutes les deux sur les objectifs partagés
Intérêt : Les parties recherchent des solutions à long terme plutôt que des demandes à court terme
Régularité : Le programme défini est suivi de manière constante et pas seulement en cas de crise

Identification des groupes de parties prenantes concernées


Le tableau ci-dessous montre les groupes de parties prenantes potentielles (organisations et individus) pour le membre
BSCI amfori et leur pertinence à des étapes distinctes de la mise en œuvre du système amfori BSCI.

Les petites et les micro-entreprises peuvent compter sur le travail d’engagement des parties prenantes amfori BSCI. Il
est important de noter que les normes internationales exigent de toutes les entreprises qu’elles s’engagent de manière
significative auprès des parties prenantes. Cependant, étant donné que cela pourrait représenter un exercice titanesque,
elles permettent aux entreprises de hiérarchiser les engagements et les recours à des intermédiaires lorsque le contact
direct n’est pas envisageable.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 29


Parties prenantes au sein de
Étapes amfori BSCI Parties prenantes externes
l’entreprise
Politique, portée et évaluation • Direction • Partenaires commerciaux
(règles et orientation stratégique) • Service approvisionnements/achats • amfori
• Conformité/service juridique • Fédérations syndicales
• Bureaux locaux des achats • Organisations de la société civile

Agir et intégrer • Service approvisionnements/achats • Partenaires commerciaux


(orienté sur les tâches) • Employés du bureau d’achat local • amfori
• Affaires générales et gouvernementales • Autres membres amfori
• Représentants nationaux d’amfori
• Agences spécialisées des Nations Unies
(OIT, UNICEF, UNHCR, ONU FEMMES,
OIM)
• Organismes gouvernementaux
• Syndicats locaux

Connaître et montrer • Département de la RSE • Groupes de plaidoyer


(orienté sur la communication • Département de la conformité • Consommateurs
et la responsabilisation) • Département de la communication • Réseaux amfori
• Partenaires commerciaux
• Syndicats
• Travailleurs ou intermédiaires des
partenaires commerciaux
• Organismes gouvernementaux

Tableau 2 : Groupes de parties prenantes potentielles pouvant soutenir la mise en œuvre amfori BSCI

Niveau d’engagement des parties prenantes


Le tableau ci-dessous montre la classification la plus couramment utilisée pour définir le niveau d’engagement selon :
• Leur niveau d’influence sur la communauté et sur les autres parties prenantes
• Leur intérêt dans les activités de l’entreprise

Élevée
SATISFAIRE GÉRER DE PRÈS
ET ET
IMPLIQUER COLLABORER
INFLUENCE

INFORMER CONSULTER

Bas

Bas INTÉRÊT Élevée

Figure 3 : Modes de collaboration avec les parties prenantes

P 30 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Avantages de l’engagement auprès des parties prenantes
Les parties prenantes internes et externes peuvent être des alliées intéressantes pour les entreprises, parce qu’elles
peuvent les aider à se concentrer sur les questions les plus pertinentes, et donc maximiser les ressources. En effet, les
parties prenantes peuvent :
• attirer l’attention sur certaines questions, certains marchés et acteurs dans la chaîne d’approvisionnement
• influencer la perception du public sur les risques sociaux et la performance au sein de la chaîne d’approvisionnement
• posséder des connaissances uniques et spécifiques sur les acteurs, les problèmes et la situation au niveau local
qu’un membre amfori BSCI pourrait avoir des difficultés, voire être dans l’impossibilité, d’obtenir autrement
• compléter ou contester les informations collectées à l’aide des audits sociaux et des outils d’audit amfori
• collaborer pour trouver l’origine des causes et pour renforcer les capacités afin de combler les lacunes existantes

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 31


Étape 4. Suivre la mise en œuvre et les résultats
Pour s’assurer que les risques sont efficacement gérés, atténués, éliminés et corrigés, les entreprises doivent contrôler
et suivre la mise en œuvre et l’efficacité de leurs engagements, activités et objectifs internes en matière de diligence
raisonnable (Due Diligence).

Cela peut impliquer :


• Des audits, évaluations et contrôles tiers ou internes (notamment des audits sociaux amfori BSCI)
• L’examen de données pertinentes sur amfori Insights, de données externes et d’autres documents
• Des évaluations périodiques des relations commerciales
• La consultation ou l’engagement avec les détenteurs de droits concernés ou potentiellement concernés.

P 32 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Étape 5. Communiquer sur les approches pour corriger les impacts
Au moins une fois par an, les membres amfori doivent déclarer publiquement les informations pertinentes sur les processus
de diligence raisonnable (Due Diligence), en respectant la confidentialité commerciale et les autres précautions liées à la
concurrence et à la sécurité. Ces rapports doivent inclure :
• Les approches d’identification et d’évaluation des risques
• Les résultats des processus d’évaluation et de hiérarchisation des risques
• Les mesures prises pour gérer, atténuer et éliminer les risques, et prendre en charge les victimes

Il peut être utile de suivre le cadre en six étapes pour structurer la déclaration. De même, d’autres mécanismes (tels que la
Global Reporting Initiative) peuvent être appliqués pour compléter les rapports de diligence raisonnable (Due Diligence).

Les informations doivent être publiées de manière à être facilement accessibles, et doivent être pertinentes pour les
opérations de la société. Des efforts doivent être produits pour que les parties prenantes locales puissent également
accéder à ces informations (par exemple, la langue et les canaux de diffusion doivent leur être accessibles).

La déclaration et la divulgation d’informations sur la durabilité, notamment la diligence raisonnable (Due Diligence), peuvent
également être exigées par la loi.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 33


Étape 6. Assurer la remédiation ou coopérer, le cas échéant
Pour apporter un soutien efficace et opportun en matière de mesures correctives, les membres doivent :
• S’engager à agir ou à coopérer si des mesures correctives sont nécessaires
• Coopérer de bonne foi avec les mécanismes judiciaires ou non judiciaires
• Établir des mécanismes de réclamation au niveau opérationnel (Operational-Level Grievance Mechanisms, OLGM)
conformément au Principe 31 des UNGP
• Collaborer avec les représentants des travailleurs et les syndicats pour établir un processus de dépôt de plaintes
auprès de l’entreprise
• Encourager et soutenir les partenaires commerciaux dans l’utilisation de la fonction d’amélioration continue de
l’amfori Sustainability Platform

ÉTAPE 6. Les mecanismes de reclamation


La responsabilisation peut être définie comme l’obligation d’une personne ou d’une organisation de rendre compte de ses
activités et d’en assumer la responsabilité. Le manque de responsabilisation (perçu ou réel) peut entamer la confiance du
public dans les dirigeants d’entreprises et les entreprises.

L’établissement et la tenue d’un mécanisme de réclamation efficace constituent un point essentiel de la diligence au niveau
de l’entreprise et de la responsabilisation. Certaines juridictions exigent également que les entreprises mettent en place des
procédures de gestion des réclamations.

Les mécanismes de réclamation doivent être mis en place avec un véritable engagement pour entendre la voix des
travailleurs et les préoccupations de la communauté. Ils doivent être associés à un suivi et à des mesures correctives
équitables si nécessaire. Dans le cas contraire, l’établissement d’un mécanisme de réclamation peut être contreproductif et
engendrer de la méfiance. S’ils sont mis en œuvre correctement, les mécanismes constituent un canal supplémentaire de
communication avec les parties prenantes internes (les travailleurs) ainsi qu’avec les parties prenantes externes (par ex., la
communauté) qui permet d’anticiper les risques ou les dommages avant qu’ils ne s’aggravent.

Si un mécanisme de réclamation est mis en place de manière appropriée, il entraîne :

Engagement : Il renforce les relations de l’entreprise avec les travailleurs. Si les travailleurs comprennent qu’ils peuvent non
seulement partager leurs doutes, mais aussi obtenir des solutions, ils seront plus motivés et plus enclins à mieux travailler,
ce qui peut conduire à une meilleure qualité des produits et des services ainsi qu’à une augmentation de la productivité.
Confiance : Il renforce la confiance dans la manière dont l’entreprise est gérée et dont elle entretient ses rapports avec la
main-d’œuvre, ce qui constitue un élément positif en cas d’audit et/ou de visite de clients potentiels ou existants.
Sensibilisation : Il constitue un excellent moyen de sensibiliser les travailleurs à leurs droits et obligations. Si les
conclusions en la matière sont ouvertement partagées (dans le respect de la vie privée des travailleurs), les travailleurs
peuvent savoir si certaines réclamations sont justifiées.

En plus des efforts spécifiques que chaque membre amfori BSCI peut produire pour établir et gérer une culture de
responsabilisation, amfori a établi ses propres mécanismes de réclamation pour répondre aux préoccupations des parties
prenantes de façon pertinente et efficace.

En outre, les membres amfori BSCI doivent encourager tous les acteurs de leur chaîne d’approvisionnement à mettre en
place leurs propres mécanismes de réclamation. amfori fournit des conseils détaillés aux membres participants à amfori
BSCI et à leurs partenaires commerciaux sur la manière de mettre en place un mécanisme de réclamation au niveau
opérationnel (Operational level grievance, OGM) efficace : Guide 4 : Mettre en place un mécanisme de réclamation efficace
au niveau opérationnel.

P 34 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1


Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 1 - P 35
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2022

Manuel du Système amfori BSCI

Partie 2:
L’approche de
l’audit amfori BSCI

Cette version mise à jour du Manuel du système amfori


BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne
des documents connexes émis par amfori à ce jour.
Introduction

Le manuel du système amfori BSCI a été mis à jour en 2022. Le public visé par ce document regroupe principalement les
membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit amfori et les auditeurs. Cette version mise à jour du
manuel du système amfori BSCI comprend quatre parties principales ainsi que des guides qui fournissent des informations
détaillées au public visé et aux utilisateurs du système.

Chaque partie fournit des informations sur les règles et processus du Système amfori BSCI.

La partie 1 / explique l’approche de diligence raisonnable (Due Diligence) amfori BSCI et les étapes de mise en œuvre dans
la pratique, ainsi que les outils et services qu’amfori apporte à ses membres et à leurs partenaires commerciaux.

La partie 2 / concerne les membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit et les auditeurs. Elle fournit
à la fois une vue d’ensemble de l’approche de contrôle holistique amfori BSCI et une explication de l’ensemble du processus
d’audit amfori BSCI, depuis la demande et la planification, jusqu’à l’exécution et au suivi.

La partie 3 / fournit aux membres et aux auditeurs amfori un support pour l’interprétation des questions du questionnaire
d’audit amfori BSCI.

La partie / se compose de quatre chapitres qui fournissent au partenaire commercial une explication de tous les documents
et guides pertinents qu’amfori BSCI met à leur disposition, ainsi que les lignes directrices spécifiques sur ce qui est attendu
dans chaque domaine de performance.

18 guides / ont été développés pour aider les membres amfori et leurs partenaires commerciaux dans la mise en œuvre des
activités d’audit amfori BSCI : auto-évaluation, audits sociaux amfori et amélioration continue.

P 2 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


Avant-propos

Cette version mise à jour du Manuel du système amfori BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne des
documents connexes émis par amfori à ce jour.

Les documents ci-dessous restent valables et continuent de s’appliquer :

Documents amfori BSCI

Code de conduite amfori BSCI (v.2021)


Cadre du rapport de suivi amfori BSCI (disponible sur l’amfori Sustainability Platform)
Statuts coordonnés d’amfori a.i.s.b.l.
Guide simplifié : La loi britannique sur l’esclavage moderne
Prise de position : Nouvelle loi sur le travail des enfants en Inde
Orientation : Ressortissants syriens travaillant dans les chaînes d’approvisionnement turques
Réfugiés dans les chaînes d’approvisionnement : Guide d’identification et de management des risques
Manuel de dialogue social sur les questions de genre
Pratiques d’achat responsables en période de COVID-19
Conseils pour le contrôle effectué par les membres amfori concernant l’exploitation potentielle associée au travail forcé
imposé par l’État
Faire des affaires de manière responsable dans les zones de conflit et à haut risque : directive pour les membres amfori
Le parcours amfori vers le salaire de subsistance : Faire le point et ouvrir la voie
Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les grandes exploitations agricoles
Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les petites exploitations agricoles

MEMOS pour les auditeurs, veuillez consulter le site Web amfori.

MEMO (ACs 2016/03 - 1): Nouvelles modalités pour les cabinets d’audit liés à BSCI 2.0
MEMO (ACs 2016/11 - 2): Amendement sur la loi sur le travail des enfants en Inde
MEMO (ACs 2017/03 - 1): Evaluation de la double-comptabilité - Turquie
MEMO (ACs 2018/05 - 1): Assurance sociale et protection sociale en RPC
MEMO (ACs 2018/06 - 2): Pièces attachées dans les rapports
MEMO (MPs 2019/10 - 1): Fire Safety in India
MEMO (ACs 2021/05 - 1): Fair Recruitment
MEMO (ACs 2021/07 - 1): Supply Chain Grievance Mechanism
MEMO (ACs 2021/09 - 2): Audit Errors
MEMO (ACs 2021/10 - 3): Building & Fire Safety in PRC
MEMO (ACs 2022/01 - 1):Combined Audits Procedure
MEMO (ACs 2023/01 - 1): Audit Durations
MEMO (ACs 2023/01 - 2): Recruitment Fee
MEMO (ACs 2023/01 - 3): Türkiye Building Safety & Earthquake Readiness
MEMO (ACs 2023/02 - 1): Working Hours
MEMO (ACs 2023/02 - 2): Living Wage

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 3


Contents

1. L’approche de l’audit amfori BSCI 5

2. Responsabilité des affaires 6

3. Décider du type d’audit 9

4. Caractéristiques spécifiques du système d’audit amfori BSCI 13

5. Système d’évaluation de l’audit amfori BSCI 16

6. Le cycle d’audit amfori BSCI 18

7. Champ d’application de l’audit amfori BSCI 20

8. Sélection d’un cabinet d’audit 21

9. Initier l’audit amfori BSCI 22

10. Durée de l’audit amfori BSCI 25

11. Préparation de l’audit amfori BSCI par les membres amfori 27

12. Préparation de l’audit amfori BSCI par les chefs de projet du cabinet d’audit 28

13. Préparation des auditeurs à l’audit amfori BSCI 29

14. Mise en œuvre de l’audit amfori BSCI 30

15. Amélioration continue 34

16. Suivi et amélioration continue 35

P 4 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


1. L’approche de l’audit amfori BSCI

Cette partie du manuel du système amfori BSCI concerne les membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets
d’audit et les auditeurs. Elle fournit à la fois une vue d’ensemble de l’approche de l’audit holistique amfori BSCI et une explication
de l’ensemble du processus d’audit amfori BSCI, depuis la demande et la planification, jusqu’à l’exécution et au suivi.

Ce chapitre permettra de mieux comprendre :


• Pourquoi l’approche de l’audit amfori BSCI est unique
• Les différents types d’audit
• Comment préparer, conduire et suivre un audit amfori BSCI

L’approche d’audit est décrite dans la mise en œuvre de l’audit amfori BSCI et sur l’amfori Sustainability Platform.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 5


2. Responsabilité des Affaires

L’audit dans le contexte amfori BSCI doit être entendu comme une approche systématique qui permet aux membres amfori
d’identifier, d’évaluer et d’atténuer les risques dans leurs chaînes d’approvisionnement. Il aide les membres amfori et leurs
partenaires commerciaux à identifier de manière proactive les risques et les problèmes critiques, et leur permet de prendre
des décisions qui amélioreront la qualité et l’efficacité de leurs approches d’approvisionnement responsable en utilisant les
outils, les services et la méthodologie d’audit amfori.

Les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits humains (United Nations Guiding
Principles on Business and Human Rights, UNGP) déclarent que toutes les entreprises sont tenues de prévenir et d’atténuer
les atteintes aux droits humains :
• Causées par leurs propres activités
• Liées à leurs activités par des relations commerciales

Les UNGP sont élargis par les Principes de l’OCDE qui fournissent des cadres aux entreprises pour mettre en œuvre des
systèmes de management de l’approvisionnement responsable.

Le système amfori BSCI aide ses membres à procéder dans ce sens en leur permettant de :
• Cartographier leur chaîne d’approvisionnement en amont
• Contrôler la diligence raisonnable (Due Diligence) et les risques des partenaires commerciaux dans la chaîne
d’approvisionnement
• Suivre les progrès et l’amélioration continue
• Collaborer avec d’autres entreprises du système amfori BSCI pour remédier efficacement aux problèmes identifiés

Outils de Durabilité amfori


Plusieurs outils amfori BSCI sont mis à la disposition des membres amfori et des partenaires commerciaux pour appliquer
efficacement la diligence raisonnable (Due Diligence) dans leurs chaînes d’approvisionnement. Il s’agit notamment de :
amfori Sustainability Platform : https://platform.amfori.org/ui. Pour commencer à cartographier votre chaîne
d’approvisionnement, planifier des activités d’audit des producteurs et gérer les opérations de la chaîne d’approvisionnement
amfori Community Platform : Portail de communication permettant aux membres amfori de discuter et de partager des
expériences
amfori Academy : https://amfori-Academy.amfori.org/. Permet de vous inscrire à des sessions de formation et d’accéder
à tous nos supports pédagogiques pour vous et pour vos producteurs
amfori Insights : pour accéder à toutes les informations sur les performances de la chaîne d’approvisionnement grâce à la
visualisation interactive des données
Site Web amfori : www.amfori.org. Pour accéder aux dernières actualités concernant amfori BSCI, amfori BEPI et Plaidoyer
amfori (amfori Advocacy)

Les membres amfori peuvent accéder à tous les outils avec les mêmes identifiants utilisateur. Il s’agit de l’« authentification
unique / Single Sign-On ».

amfori Sustainability Platform


L’amfori Sustainability Platform offre à ses utilisateurs (membres amfori, leurs partenaires commerciaux, cabinets
d’audit et auditeurs) un moyen convivial et pratique de gérer les performances de durabilité et le contrôle de leurs chaînes
d’approvisionnement, notamment avec une vue complète de l’analyse des données.

Comment se connecter à l’amfori Sustainability Platform ?


L’administrateur principal d’amfori BSCI peut créer un compte utilisateur pour les employés et décider du rôle/de l’accès
que vous devriez avoir sur la l'amfori Sustainability Platform, en fonction de vos responsabilités.

P 6 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


Veuillez consulter les guides d’utilisation préparés pour :
• Les membres amfori BSCI
• Les partenaires commerciaux des membres amfori
• Les cabinets d’audit amfori

L’amfori Sustainability Platform définit en interne différents types de comptes utilisateur pour les membres amfori, leurs
partenaires commerciaux et les cabinets d’audit amfori qui correspondent à la répartition des tâches, droits et obligations,
et régissent les interactions entre eux.

Les membres amfori sur l'amfori Sustainability Platform


S’ils souhaitent utiliser les services amfori, les membres amfori doivent s’inscrire et se connecter à l’amfori Sustainability
Platform. Ils pourront y établir des relations avec les partenaires commerciaux.

Que signifie la RSP et comment est-elle gérée ?


RSP signifie responsabilité. Le détenteur de la RSP peut l’utiliser pour s’engager plus étroitement auprès de ses partenaires
commerciaux et leur attribuer des activités d’amélioration. En comparaison avec les autres membres, le détenteur de la RSP
a une influence plus forte sur la "l'amfori Sustainability Platform en ce qui concerne les processus d’audit. Bien que plusieurs
membres puissent s’approvisionner auprès du même partenaire commercial, seul un membre peut être le détenteur de la
RSP pour ce partenaire commercial. Les membres doivent assumer la RSP pour les partenaires commerciaux qu’ils ont
l’intention d’auditer et de soutenir activement. La RSP s’applique à l’ensemble de la société partenaire et à tous ses sites.

Le détenteur de la RSP a le droit exclusif de demander une activité d’audit trois mois avant la date d’expiration :
• Un cycle d’audit se termine deux ans après la soumission d’un audit complet
• Une activité d’audit complet (avec une note C, D ou E) arrive à expiration : à ce moment, le détenteur de la RSP doit
mener un audit de suivi dans les 2 à 12 mois suivant la soumission de l’audit complet
• Si le détenteur de la RSP n’agit pas dans un délai de deux mois avant la fin du cycle, la RSP pourra être récupérée par
d’autres membres liés. Tant que la RSP n’a pas été récupérée, le détenteur actuel de la RSP conserve tous ses droits
et obligations.

IMPORTANT : La RSP devient récupérable deux mois avant l’expiration du cycle d’audit.

La plateforme envoie automatiquement les notifications par e-mail aux utilisateurs concernés, en fonction de leur niveau
d’autorisation. Ces paramètres sont gérés dans la section admin de la plateforme. Des notifications sont envoyées pour
toutes les fonctionnalités principales liées à l’audit, au fait qu’une RSP devient « récupérable » et à tout cas de tolérance zéro
soulevé. Il est possible de configurer ces notifications pour les envoyer uniquement à des utilisateurs spécifiques.

Echéances de la RSP pour un partenaire commercial possédant plusieurs sites


La RSP d’un partenaire commercial couvre tous les sites qui lui sont associés. Lorsqu’un partenaire commercial possède
plusieurs sites et que les sites ont des activités d’audit en cours ou des résultats valides, la date d’expiration la plus lointaine
détermine l’échéance de la RSP.

Synthèse de la gestion de la RSP :


• Un partenaire commercial ne peut avoir qu’un seul détenteur de la RSP
• Seul le détenteur de la RSP peut demander une activité de contrôle/d’audit
• Le détenteur de la RSP est le contact principal dans le cas d’une alerte de tolérance zéro
• La RSP s’applique à l’ensemble du partenaire commercial et à tous ses sites

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 7


• Un détenteur de la RSP peut annuler une activité d’audit à tout moment, jusqu’à ce que l’activité soit planifiée par un
partenaire d’audit
• Lorsqu’une activité d’audit est demandée, la RSP ne peut pas être relâchée avant la soumission du rapport d’audit
• Le détenteur de la RSP maintient la validité du cycle d’audit pour le partenaire commercial et l’accompagne dans les
phases d’amélioration continue

Si vous souhaitez récupérer ou relâcher la RSP pour un partenaire commercial, veuillez consulter les Guides d’utilisation.

Créer des synergies grâce à L’amfori Sustainability Platform


Le système amfori BSCI vise à éviter la fatigue des audits et à créer des synergies entre les différents membres amfori et
leurs partenaires commerciaux. Cet objectif est réalisable grâce aux nombreuses fonctionnalités du système amfori BSCI,
telles que l’amfori Sustainability Platform, qui permet aux membres amfori BSCI et à ses utilisateurs de rentrer en contact,
de communiquer et de partager :
• Les partenaires commerciaux (p. ex., producteurs, usines ou exploitations agricoles) dans leurs chaînes
d’approvisionnement
• Les informations concernant les activités d’audit auprès de ces partenaires commerciaux
• Les activités d’amélioration continue

Présentation du Statut de Membre Lié


Les membres amfori peuvent se lier à des partenaires commerciaux déjà existants sur l’amfori Sustainability Platform.

En se liant aux producteurs de l’amfori Sustainability Platform, les membres amfori BSCI resteront informés des progrès et
de l’amélioration continue de ces partenaires commerciaux et seront alertés sur toute question importante qui les concerne
(p. ex., situations d’urgence ou cas de tolérance zéro). Les membres liés ont les mêmes droits et obligations que le détenteur
de la RSP, sauf en ce qui concerne la stratégie d’audit.

Détenteur Membre
DROITS ET OBLIGATIONS
de la RSP lié
1 Fournir aux partenaires commerciaux le Code de conduite amfori BSCI ✔ ✔
2 Inviter des partenaires commerciaux à des activités de formation ✔ ✔
3 Interagir avec d’autres membres liés au même partenaire commercial ✔ ✔
4 Réagir aux alertes de tolérance zéro ✔ ✔
5 Soutenir les partenaires commerciaux dans le processus d’amélioration continue ✔ ✔
6 S’engager auprès des parties prenantes concernées pour soutenir les partenaires
commerciaux
✔ ✔
7 Autoriser la planification de l'audit amfori BSCI ✔ ✘
8 Autoriser le partenaire d’audit ✔ ✘
9 Autoriser les audits amfori BSCI (à la fois complets et de suivi) ✔ ✘
10 Accepter un système d’audit équivalent ✔ ✘
11 Relâcher le statut de détenteur de la RSP en faveur d’un autre membre lié ✔ ✘
12 Être le premier point de contact pour la tolérance zéro et pour les enquêtes ✔ ✘

Tableau 3 : Droits et obligations des détenteurs de la RSP et des membres liés

P 8 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


3. Décider du Type D’audit

Déterminer le type d’audit à mener est une décision cruciale. Elle permet aux membres amfori de :
• Gérer efficacement leurs ressources
• Articuler différentes stratégies de management des risques sociaux dans la chaîne d’approvisionnement
• Réduire la fatigue des audits

Les membres amfori peuvent utiliser à la fois des outils d’auto-évaluations et des activités d’audit amfori BSCI, selon la
stratégie de d'audit choisie. Toutefois, les audits sociaux amfori BSCI sont la seule méthode d’audit tiers dont la qualité est
contrôlée par le programme d’intégrité d’audit amfori BSCI.

Outils De Preparation Volontaire (Auto-Evaluations) Pour les Membres Amfori et


Leurs Partenaires Commerciaux
Si vous êtes membre amfori et que vous souhaitez qu’un partenaire commercial potentiel ou un nouveau partenaire
commercial connaisse amfori BSCI, vous pouvez utiliser ces outils comme première étape pour identifier et évaluer les
risques potentiels et réels, et décider du type d’audit.

Ils n’aboutissent pas à une note et n’ont pas d’incidence sur le cycle d’audit amfori BSCI. Les outils volontaires comprennent :
Questionnaire d’auto-évaluation (SAQ) : Les SAQ permettent aux partenaires commerciaux de mener une sensibilisation
aux risques et problèmes sociaux. L’auto-évaluation amfori BSCI reflète le questionnaire d’audit amfori BSCI et permet à
l’entité auditée potentielle de comprendre pleinement les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI, ainsi que
la manière de les intégrer aux pratiques commerciales habituelles. Des questionnaires d’auto-évaluation spécifiques sont
également disponibles pour les exploitations agricoles (voir l’évaluation des grandes exploitations agricoles, l’évaluation
des petites exploitations agricoles et l’évaluation des petits exploitants agricoles et des exploitations familiales) sur l’amfori
Sustainability Platform.

Les auto-évaluations amfori BSCI sont mises à la disposition des partenaires commerciaux sur l’amfori
Sustainability Platform

Un partenaire commercial peut se préparer à un audit amfori BSCI en effectuant une auto-évaluation, puis en utilisant les
résultats pour apporter des améliorations préventives avant la conduite de l’audit complet.

L’auto-évaluation contient les mêmes questions que l’audit complet amfori BSCI habituel. Les résultats affichent des
pourcentages plutôt que des notes, ainsi que des constatations. Si un partenaire commercial effectue une auto-évaluation,
les membres liés peuvent consulter les résultats.

IMPORTANT : amfori encourage fortement les membres à inviter leurs partenaires commerciaux à remplir et à
utiliser les auto-évaluations via l’amfori Sustainability Platform.

Autres outils mis à la disposition des membres amfori pour initier une relation commerciale :
Pre-qualification assessment (PQA – Évaluation de pré-qualification) : pour un partenaire commercial potentiel avec
qui vous n’entretenez pas encore de relation commerciale. Grâce au PQA, les membres amfori BSCI peuvent être en
mesure d’identifier les risques imminents des nouveaux partenaires commerciaux avant de s’engager dans une relation
commerciale. Veuillez consulter le Guide 15 : Comment pré-évaluer les partenaires commerciaux potentiels ?
Buyer’s checklist (Liste de vérification pour les acheteurs) : à utiliser pour les visites commerciales à un partenaire
commercial potentiel ou existant. Ces outils peuvent être intégrés aux systèmes de management de la diligence raisonnable
(Due Diligence) en matière de droits humains des membres amfori, en particulier en ce qui concerne l’évaluation des
risques et l’engagement des fournisseurs. Veuillez consulter le Guide 7 : Comment utiliser la liste d’audit amfori BSCI ?

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 9


Quatre Types d’audit amfori BSCI
Les audits amfori BSCI sont conçus pour aider les membres amfori à identifier et atténuer les risques sociaux, à évaluer les
performances de leurs chaînes d’approvisionnement, et à encourager l’amélioration continue grâce aux outils amfori en
ligne et hors ligne.

Ils offrent une approche holistique qui favorise la détection, le contrôle et les mesures correctives précoces de tout
manquement au Code de conduite amfori BSCI qui peut se produire dans la chaîne d’approvisionnement et qui touche
directement ou indirectement les membres amfori et leurs partenaires commerciaux.

Seul un détenteur de la RSP peut demander un audit amfori BSCI.

Seuls les cabinets d’audit approuvés et leurs auditeurs approuvés par amfori peuvent réaliser un audit amfori BSCI.

Quatre types d’activités d’audit amfori BSCI peuvent être réalisés selon la taille du partenaire commercial et le nombre de sites :
1. Audit social amfori – Fabrication
2. Audit social amfori - Évaluation des petits producteurs
3. Audit social amfori - Alimentaire multi-niveaux
4. Audit social amfori – Grandes exploitations agricoles (alimentaire)

Fabrication Évaluation des petits Alimentaire multi-niveaux Grandes exploitations


(un seul site) producteurs (audité principal + agricoles (alimentaire)
(Un seul site) exploitations agricoles) (Principale ferme auditée)
(Audité principal + fermes)

Figure 4 : Les quatre types d’activité d’audit amfori BSCI

1. Audit social amfori - Fabrication : les audits de fabrication sur site conviennent aux fabricants et aux sous-traitant,
y compris aux coopératives alimentaires comptant plus de 35 travailleurs.
Avantages : Permettent de comprendre les risques sociaux et les performances d’un partenaire commercial
Inconvénients : N’incluent pas la vérification de la durabilité sociale en amont de la chaîne d’approvisionnement

2. Évaluation des petits producteurs (SPA) : audits sur site des petits producteurs (collaborateurs < 35) : les membres
amfori peuvent demander une évaluation des petits producteurs (SPA) afin d’évaluer les risques sociaux et performances
des petits producteurs qualifiés selon les critères d’amfori BSCI.

Entité indépendante : Le petit producteur ne doit pas être une succursale ou faire partie d’un groupe.

35 travailleurs : Au cours des 12 derniers mois précédant la demande d’audit, le petit partenaire commercial a employé
directement ou indirectement un maximum de 35 travailleurs - travailleurs permanents et temporaires confondus.

Chiffre d’affaires annuel : Égal ou inférieur à 2 millions EUR.

Fabricant : C’est un fabricant ou un sous-traitant alimentaire ou non alimentaire, mais pas une exploitation agricole.

P 10 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


Avantages : Dans un SPA, le regard de l’auditeur s’adapte à la situation d’une petite entreprise.
Inconvénients : Il existe un risque de fausse déclaration et d’augmentation potentielle de l’informalité des relations de
travail pour se qualifier comme « petit producteur ».

IMPORTANT : Si vous demandez un SPA, assurez-vous que le partenaire commercial remplit tous les critères
susmentionnés.
En outre, le détenteur de la RSP doit confirmer qu’il a reçu l’auto-déclaration (datant de moins de 2 mois) du
partenaire commercial et doit la transmettre par e-mail au cabinet d’audit avant l’audit.
Vous trouverez les coordonnées des Managers des cabinets d’audit amfori sur cette page :
https://www.amfori.org/content/enabling-partners#auditing
Veuillez consulter le Guide 12 du Manuel du Système amfori BSCI pour plus d’informations et pour obtenir le
modèle d’auto-déclaration.

3. Audit social amfori - multi-niveaux (alimentaire) : les audits multi- niveaux conviennent aux fabricants et sous-
traitants qui ont cartographié leur chaîne d’approvisionnement en amont dans la Sustainability Platform. Ils évaluent
la durabilité sociale d’un partenaire commercial important et un échantillon de ses partenaires commerciaux du niveau
suivant ; par exemple, producteurs, sous-traitants, fournisseurs ou exploitations agricoles.
Avantages : Un audit alimentaire multi- niveaux crée des économies d’échelle en incluant également les exploitations
agricoles et/ou d’autres producteurs du niveau suivant.
Inconvénients : L’audit alimentaire multi-niveaux nécessite une bonne connaissance de la chaîne d’approvisionnement
et des processus d’audit internes plus complexes pour assurer la communication entre toutes les parties concernées.

Remarques sur les audits alimentaires multi-niveaux :


Les critères d’audit sont adaptés à l’activité de l’entité principale auditée ou des exploitations agricoles.
• Cet audit est conçu pour les partenaires commerciaux de l’agroalimentaire qui produisent et commercialisent des
produits frais et transformés.
• Un audit alimentaire multi- niveaux doit être planifié en tenant compte de la saisonnalité des activités de production
au niveau de l’exploitation agricole, comme les saisons de récolte ou de semis.
• Les partenaires commerciaux (BP) sont responsables de la mise à jour de leurs propres données sur l’amfori
Sustainability Platform. Ni les membres liés, ni le détenteur de la RSP ne peuvent modifier les informations de
l’entreprise pour le compte du BP.
• Les BP de niveau 1 sont invités à cartographier et classer leurs partenaires commerciaux de niveau supérieur
(exploitations agricoles)
• Les exploitations agricoles de niveau supérieur sont visibles par les membres dans le profil de l’entité principale
auditée de niveau 1. Elles se verront attribuer un identifiant amfori qui est lié à l’identifiant du partenaire commercial
de niveau 1.

Voir les directives d’interprétation pour :


• Audits d’exploitations agricoles amfori BSCI : Grandes exploitations agricoles
• amfori BSCI Petites exploitations agricoles

4. Audit social amfori – Grandes exploitations agricoles alimentaires : les audits agricoles sur site conviennent aux
grandes exploitations et grands domaines agricoles, avec plus de 20 travailleurs permanents.
Avantages : Aide à comprendre la durabilité sociale d’une exploitation agricole
Inconvénients : N’inclut pas la vérification de la durabilité sociale en aval de la chaîne d’approvisionnement

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 11


Determiner le Meilleur Type d’audit
Décider de l’approche d’audit la plus appropriée exige que le détenteur de la RSP comprenne les risques et le processus de
la chaîne d’approvisionnement, ainsi que la structure de production de ses partenaires commerciaux. Une compréhension
partielle de ces points peut conduire à une évaluation incomplète et entraîner une négligence des risques potentiels et réels,
ou des impacts négatifs. Plusieurs ressources externes sont disponibles pour aider à informer les détenteurs de la RSP :
• Les traders ou les importateurs qui agissent en qualité d’intermédiaires (p. ex., le modèle d’approvisionnement
indirect)
• Les cabinets d’audit, qui peuvent être engagés pour recueillir des informations de préparation avant la planification
du d'audit amfori BSCI
• Les acheteurs au sein de l’entreprise

Facteurs Qui Influent Sur La Durée D’un Audit


Les activités d’audit amfori BSCI se concentrent sur l’ensemble de la main-d’œuvre recrutée et gérée de manière directe
ou indirecte. Par conséquent, la durée et la complexité de l’audit amfori BSCI, et par extension les outils de préparation
volontaire, dépendent du nombre de travailleurs, qu’ils soient permanents ou saisonniers, et de la diversité des modèles de
recrutement utilisés. Par exemple :
Recrutement direct : Le partenaire commercial recrute et gère toute sa main-d’œuvre,
Recrutement indirect : Le partenaire commercial n’engage pas ou ne gère pas sa main-d’œuvre, mais s’appuie
entièrement sur l’embauche par des prestataires de services tels que des agences de recrutement ou des agents,
Une combinaison des deux modèles : Le partenaire commercial embauche et gère une partie de sa main-d’œuvre (p. ex.,
les travailleurs permanents), mais il s’appuie sur des prestataires de services pour recruter des services spécifiques (p.
ex., sécurité, nettoyage ou restauration) ou pour répondre à des situations particulières (p. ex., travailleurs saisonniers).

Pour les audits à plusieurs niveaux, le nombre d’exploitations agricoles sélectionnées par le détenteur de la RSP pour l’audit,
ainsi que le nombre de travailleurs par exploitation agricole, auront une incidence sur la durée de l’audit.
Le nombre d’exploitations agricoles peut être convenu par le détenteur de la RSP et l’audité principal, car il entraîne des
implications significatives sur les coûts de l’audit multi-niveaux amfori BSCI. amfori conseille de sélectionner un maximum
de dix exploitations agricoles (sauf si les circonstances justifient une exception).

P 12 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


4. Caractéristiques spécifiques du
système d’audit amfori BSCI
Voici les caractéristiques spécifiques du système d’audit amfori BSCI :

1. amfori Sustainability Platform : Grâce à l’amfori Sustainability Platform, tous les membres amfori liés au même
partenaire commercial ont accès aux données dudit partenaire commercial. Cela inclut les données d’audit qui
contiennent les conclusions professionnelles des auditeurs, ainsi que les plans d’amélioration continue connexes.
Cet accès collectif aux données entre les membres liés évite les doublons d’audit et optimise les synergies dans
l’amélioration continue. Les membres liés reçoivent également des alertes rapides de la part des auditeurs en cas de
violations flagrantes des droits humains. (Voir Guide 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro ?). Grâce à la
plateforme, les membres peuvent également accéder à des tableaux de bord analytiques pour obtenir des informations
et générer des rapports sur l’amélioration continue, l’audit et d’autres aspects de leur chaîne d’approvisionnement.

2. Méthodologie d’audit holistique : Tous les principes du Code de conduite amfori BSCI sont interconnectés et intégrés
à l’approche d’audit amfori BSCI. Lorsqu’il effectue un audit social amfori BSCI, l’auditeur s’appuie sur son jugement
professionnel pour effectuer une évaluation exhaustive de la mise en œuvre par l’audité/le partenaire commercial des
13 domaines de performance interconnectés (PA) et des valeurs du Code de conduite amfori BSCI. Cette approche
d’audit holistique comprend :
Vérifications de l’efficacité et de la cohérence : Les auditeurs évaluent non seulement que les procédures et les
infrastructures sont en place, mais aussi que les deux sont pertinentes et adéquates pour protéger les droits des
travailleurs d’une manière qui ne contredit pas les valeurs du Code de conduite amfori BSCI.
Triangulation : Les auditeurs doivent contre-vérifier les sources multiples (p. ex., entretiens avec les travailleurs,
documents et observations sur site) dans leurs efforts pour compiler des éléments probants satisfaisants et porter
leur jugement professionnel.

3. Méthodologie spécifique pour les audits d’exploitations agricoles : Tous les principes du Code de conduite amfori BSCI
sont pertinents pour la chaîne d’approvisionnement alimentaire, y compris l’agriculture et l’aquaculture. Tenant compte
des spécificités de la production primaire, amfori fournit des directives d’audit d’exploitation agricole dédiées aux auditeurs
pour les aider à former des conclusions professionnelles sur la performance de l’audité dans le contexte agricole.

4. Approche collaborative de l’amélioration continue : les membres amfori liés au même partenaire commercial
peuvent soutenir conjointement l’amélioration continue du partenaire commercial grâce à diverses activités telles
que les politiques internes, la formation, les activités de consulting, la compensation ou la restauration/réparation,
l’investissement ou d’autres mesures. Les membres peuvent visualiser et suivre les progrès de l’amélioration continue,
notamment ceux de leurs partenaires commerciaux liés. En outre, ils peuvent exercer des recours, en particulier pour
les violations les plus graves identifiées dans la chaîne d’approvisionnement. C’est le cas de la tolérance zéro et des cas
d’urgence, où des mesures correctives collaboratives immédiates et définies dans le temps sont nécessaires.

5. Partenariat stratégique : les membres amfori peuvent faire face à un manque systémique de protection des travailleurs
associé à l’application insuffisante ou inefficace de la loi. Dans ces situations, les membres amfori peuvent entreprendre
des partenariats stratégiques avec les gouvernements locaux et des organisations similaires afin d’explorer l’impact
positif à long terme pour une industrie, une région ou même un pays.

6. Intégrité de l’audit : Le programme d’intégrité de l’audit amfori BSCI comprend des politiques et des procédures
visant à protéger et à maintenir la crédibilité du processus d’audit amfori BSCI en vérifiant régulièrement :
• L’endossement et la mise en œuvre des valeurs et principes de amfori BSCI dans les audits
• L’indépendance et la légitimité des cabinets d’audit
• L’intégrité du processus d’audit et des activités associées
• La cohérence de l’application du processus d’audit
• La performance et la compétence continues des auditeurs

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 13


Domaines évalués dans le cadre de l’audit amfori BSCI
Les audits amfori BSCI sont conçus pour évaluer le respect par le partenaire commercial des valeurs et principes du Code
de conduite amfori BSCI, qui se composent de treize domaines de performances interconnectés (PA) :
• Système de management social et effet de cascade
• Implication et protection des travailleurs
• Droits à la liberté d’association et à la négociation collective
• Absence de discrimination, violence et harcèlement
• Rémunération juste
• Heures de travail décentes
• Santé et sécurité au travail (OHS)
• Pas de travail des enfants
• Protection spéciale des jeunes travailleurs
• Pas d’emploi précaire
• Pas de travail forcé, d’esclavage moderne et de traite des êtres humains
• Protection de l’environnement
• Comportement éthique dans le cadre d’activités commerciales

L’audit complet amfori BSCI évalue ces treize domaines. Il se déroule tous les deux ans, ce qui détermine le cycle d’audit
amfori BSCI. Audit de suivi amfori BSCI : Une fois que le partenaire commercial a fourni suffisamment d’informations
sur les mesures d’amélioration, il est possible de demander un audit de suivi ou une évaluation de petit producteur (SPA).
Idéalement, le détenteur de la RSP du partenaire commercial vérifie que les impacts de durabilité et les mesures ont été
réalisés dans la fonction Amélioration continue de la amfori Sustainability Platform avant de demander un audit de suivi.

En général, amfori recommande vivement de réaliser un audit de suivi dans un délai de deux à trois mois après l’audit
complet pour laisser le temps au partenaire commercial de s’améliorer et de mettre en œuvre les mesures de la fonction
Amélioration continue de la amfori Sustainability Platform.

L’audit de suivi couvre les domaines de performance pour lesquels l’audit précédent a entraîné une constatation.
Contrairement à l’audit complet, où tous les domaines de performance sont examinés, l’auditeur n’enquêtera que sur les
domaines de performance ayant fait l’objet de constatations dans son audit de suivi. Il est néanmoins attendu de l’auditeur
qu’il conduise une diligence raisonnable (Due Diligence) minimum sur les PA 5, 6 et 7 en plus des domaines de performance
ayant fait l’objet de constatation(s), et qu’il note toute non-conformité constatée au cours de l’audit de suivi.

IMPORTANT : Le détenteur de la RSP peut uniquement demander un audit de suivi si un audit complet et valide est
enregistré sur le site. Ainsi, par exemple, si l’audit principal a expiré, il n’est pas possible de planifier un audit de suivi.
IMPORTANT : amfori encourage les membres à soutenir leurs partenaires commerciaux dans la soumission
et la clôture des actions d’Amélioration continue sur la plateforme avant de demander des audits de suivi. Les
constatations d’audit peuvent être liées à des actions d’amélioration continue afin que le membre et le partenaire
commercial visualisent facilement les points à traiter. Cependant, dans certains cas, le membre amfori BSCI
(détenteur de la RSP) peut avoir besoin de faire des exceptions et de planifier un audit de suivi avant que les
activités d’amélioration continue ne soient terminées.

P 14 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


Par exemple :
Suivi urgent : Le détenteur de la RSP peut demander un audit de suivi urgent qui se concentre uniquement sur une
constatation ou un PA spécifique en raison d’un besoin urgent, comme dans les cas suivants :
ƒ Des soupçons ont été indiqués par l’auditeur dans les commentaires confidentiels du rapport de suivi, et ces
soupçons impliquent un besoin immédiat de suivi
ƒ Il existe des risques importants qui nécessitent un audit supplémentaire

Des mesures correctives immédiates sont nécessaires après une alerte de tolérance zéro

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 15


5. Système d’évaluation de l’audit
amfori BSCI
La note globale de l’audit amfori BSCI reflète la mesure selon laquelle l’audité a intégré le Code de conduite amfori BSCI
dans sa culture d’entreprise et dans ses opérations quotidiennes. Elle n’est pas calculée par l’auditeur, mais générée
automatiquement par le système informatique amfori BSCI sur la base de la combinaison des notes dans les 13 domaines
de performance (PA).

Par conséquent, les auditeurs ne connaissent pas la note de l’audit. Ainsi, lors de la réunion de clôture de l’audit, l’auditeur
se concentre sur les bonnes pratiques et les constatations, mais ne présente pas de notation.

Veuillez noter que le système de notation amfori BSCI lui-même n’a pas été modifié, mais que seul l’affichage sur le rapport a été
révisé en 2022. L’objectif est d’apporter un niveau de transparence supplémentaire aux membres amfori et à leurs partenaires
commerciaux sur les problèmes identifiés pendant le processus d’audit, et de concentrer ensuite l’attention sur les domaines où
une amélioration continue de la chaîne d’approvisionnement globale et des relations commerciales devrait avoir lieu.

Note globale Description Niveau de maturité


A De 86 % à 100 % Très bon niveau de maturité qui permet à l’audité de gérer son processus
Très bonne d’amélioration continue sans audit de suivi professionnel.

B De 71 % à 85 % Bon niveau de maturité qui permet à l’audité de gérer son processus d’amélioration
Bonne continue sans audit de suivi professionnel.

C De 51 % à 70 % Niveau de maturité acceptable qui exige que l’audité développe un plan


Acceptable d’amélioration continue comportant des impacts et des mesures appropriés dans
les 60 jours suivant la date de l’audit.
Un audit de suivi professionnel est envisagé pour évaluer l’amélioration continue.

D De 30 % à 50 % Niveau de maturité insuffisant qui exige que l’audité développe un plan


Insuffisant d’amélioration continue comportant des impacts et des mesures appropriés dans
les 60 jours suivant la date de l’audit.
Un audit de suivi professionnel est envisagé pour évaluer l’amélioration continue.

E De 0 % à 29 % Niveau de maturité inacceptable qui exige que l’audité développe un plan


Inacceptable d’amélioration continue comportant des impacts et des mesures appropriés dans
les 60 jours suivant la date de l’audit.
Un audit de suivi professionnel est envisagé pour évaluer l’amélioration continue.

Tableau 4 : Note globale de l’audit amfori BSCI

Note par domaine de performance (PA) : Chaque PA obtient une note individuelle allant de 100 % à 0 % qui est déterminée
en fonction du degré d’accomplissement pour chaque question relative au PA. Certaines questions du PA peuvent être
étiquetées « questions cruciales », car leur contenu doit être une priorité absolue pour les partenaires commerciaux en
termes de protection des travailleurs et d’amélioration continue. La notation en pourcentage par PA apparaît sur les
résultats de l’audit.

Notation en pourcentage par question cruciale et non cruciale : Plusieurs PA comportent des questions cruciales
influant sur la notation. L’évaluation en pourcentage des questions cruciales et non cruciales peut être consultée sur la page
de la plateforme dédiée aux résultats du d'audit. L’objectif est de fournir une évaluation axée sur les risques et d’aider les
partenaires commerciaux à identifier les domaines à haut risque en commençant par des questions cruciales.

Note globale : Avec la révision du système amfori BSCI en 2022, la notation globale est introduite à la fois avec une lettre
et un pourcentage basés sur le calcul unique amfori BSCI de chaque PA en tenant compte de la probabilité et de la gravité
des risques. Ce calcul unique prend en compte également le contenu des questions pour assurer un alignement avec les
conventions et recommandations fondamentales de l’OIT (Organisation internationale du travail).

P 16 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


Au cours de l’audit, l’auditeur répond à chaque question en se fondant sur son jugement professionnel avec l’une des
trois réponses :
OUI : lorsque l’auditeur est satisfait des éléments de preuve fournis ;
NON : lorsque l’auditeur n’est pas satisfait des éléments de preuve fournis ; ou
PARTIELLEMENT : Lorsque l’auditeur trouve des éléments de preuve satisfaisants, mais pas assez pour répondre
clairement OUI.

Le tableau ci-dessous montre comment les questions de l’audit influent sur la note globale d’un PA en fonction des réponses
données, et de l’importance et de la criticité de chaque élément.

Les questions cruciales dans les domaines de performance portant sur le travail des enfants, le travail en servitude pour
dettes/le travail forcé et la santé et la sécurité au travail ont l’impact le plus important sur la note. En outre, les questions
cruciales auxquelles on a répondu NON ou PARTIELLEMENT ont un impact plus important sur le calcul de la note du PA par
rapport aux questions non cruciales.

Valeur
Réponse Type of question
numérique
Oui Toutes les questions + 100 %

Non crucial

Crucial
Partiellement Crucial dans les domaines
de performance :
• Travail des enfants
• Travail en servitude pour dette
• SST

Non crucial

Crucial
Non Crucial dans les domaines
de performance :
• Travail des enfants
• Travail en servitude pour dette
• SST - 0%

Figure 5 : Impact des questions d’audit sur la notation en pourcentage des PA

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 17


6. Le cycle d’audit amfori BSCI

Le cycle d’audit amfori BSCI s’étend sur une période de deux ans entre deux audits complets. La validité de l’audit pour
un partenaire commercial qui obtient une note générale élevée lors d’un audit complet amfori BSCI, c’est-à-dire une note
générale de A ou B (entre 86 % et 100 % ou entre 71 % et 85 %) dans tous les domaines de performance, est de deux ans
(24 mois). Dans ce cas, le partenaire commercial fera l’objet d’un nouvel audit complet au bout de deux ans et aucun audit
de suivi ne sera réalisé. Si l’audit complet du partenaire commercial a été noté C (entre 51 % et 70 %), D (entre 30 % et 50
%) ou E (entre 0 % et 29 %), la validité de l’audit est de 12 mois après l’audit complet, et un suivi pourra être effectué entre
deux et 12 mois plus tard. La réalisation de l’audit de suivi prolongera la validité de l’audit jusqu’à la fin du cycle d’audit.

La validité d’un cycle d’audit multi-niveaux est basée sur la note de l’audité principal.

Quelle Est La Duree De Validite D’un Audit ?


Les résultats de l’audit de la période sont valides et varient en fonction des notes des partenaires commerciaux lors des
activités d’audit complet et de suivi.
Audit complet : Le cycle d’audit amfori BSCI s’étend sur une période de deux ans entre deux audits complets. La
validité de l’audit pour un partenaire commercial qui obtient la note générale la plus élevée lors d’un audit complet amfori
BSCI, c’est-à-dire une note générale de A ou B (entre 86 % et 100 % ou entre 71 % et 85 %) dans tous les domaines de
performance, est de deux ans (24 mois). Dans ce cas, le partenaire commercial fera l’objet d’un nouvel audit complet
au bout de deux ans, et aucun audit de suivi ne sera réalisé. Si l’audit complet du partenaire commercial a été noté C
(entre 51 % et 70 %), D (entre 30 % et 50 %) ou E (entre 0 % et 29 %), la validité de l’audit est de 12 mois après l’audit
complet, et un suivi pourra être effectué entre deux et 12 mois plus tard.
Audit de suivi : Si l’audit complet d’un partenaire commercial reçoit une note générale de C, D ou E, le rapport de suivi
fournit au partenaire commercial des renseignements sur la façon dont il doit s’améliorer pour s’aligner sur le Code de
conduite d’amfori BSCI. Dans de telles situations, l’audit de suivi ne doit jamais se produire avant un délai raisonnable ; le
partenaire commercial doit avoir le temps d’établir les preuves des progrès réalisés. Cette disposition est particulièrement
importante pour les résultats concernant la rémunération et le temps de travail, où au moins deux à trois mois sont
nécessaires pour produire de nouveaux documents prouvant que de nouvelles pratiques sont en place. Le non-respect de
cette ligne directrice peut entraîner un audit qui identifie les mêmes problèmes que l’audit initial.

L’un des objectifs d’amfori BSCI est d’éviter que les audits soient trop pesants pour le partenaire commercial. En
conséquence, nous avons établi des directives claires sur la validité du cycle d’audit pour tous nos membres, et un audit
complet ne peut être demandé qu’une seule fois au cours d’un cycle d’audit de deux ans. Si le résultat du dernier audit
est C, D ou E, il est possible de réaliser un audit de suivi pour réévaluer le partenaire commercial. amfori ne prévoit pas la
tenue d’audits complets tous les ans.

IMPORTANT : amfori recommande fortement que le détenteur de la RSP et les membres liés encouragent leurs
partenaires commerciaux à utiliser la fonctionnalité d’amélioration continue sur l’amfori Sustainability Platform.
Cette fonctionnalité permet aux partenaires commerciaux de prouver leurs activités d’amélioration, et aux
membres amfori de contrôler étroitement toutes les mesures d’atténuation des risques. Cette fonctionnalité
peut également être utilisée par les partenaires commerciaux afin de mettre en valeur des activités d’amélioration
proactives au-delà de celles identifiées par les constatations d’audit.

Autres Delais A Prendre En Compte :


Un partenaire commercial doit être en activité depuis au moins trois mois : Les partenaires commerciaux
doivent présenter une période d’activité minimale pour que les documents produits soient pertinents (par ex., permis
d’exploitation, fiche de paie et sécurité sociale) et que l’audit amfori BSCI représente un jugement fiable. Par conséquent,
l’audit amfori BSCI ne doit être effectué que pour les partenaires commerciaux en activité depuis au moins trois mois.

P 18 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


Préparation de six mois pour l’audit multi-niveaux : Il est recommandé que les membres amfori BSCI autorisent
une période de préparation de six mois pour l’audit multi-niveaux qui consiste à auditer un partenaire commercial avec
plusieurs producteurs de niveaux suivants (p. ex., les exploitations agricoles). Ce délai de préparation supplémentaire
permet au partenaire commercial, qui agit en tant qu’audité principal, d’élaborer les procédures internes nécessaires et
de procéder au contrôle interne de ses partenaires commerciaux de niveaux suivants avant l’audit amfori BSCI.

Au moins deux mois avant un audit de suivi : Si l’audit du partenaire commercial montre une note globale de C, D ou E,
il comporte des renseignements sur la façon dont il doit être amélioré pour s’aligner sur le Code de conduite amfori BSCI.
Dans de telles situations, l’audit de suivi ne doit jamais se produire avant un délai raisonnable ; le partenaire commercial doit
avoir le temps d’établir de nouvelles preuves des progrès réalisés. Cette disposition est particulièrement importante pour
les constatations concernant la rémunération et le temps de travail, où au moins deux mois sont nécessaires pour produire
de nouveaux documents prouvant que de nouvelles pratiques sont en place. Le non-respect de cette ligne directrice peut
entraîner un audit de suivi qui identifie les mêmes problèmes que l’audit initial.

Notation A,B
100 % - 71 %
Préparation du
partenaire commercial
Audit Audit
complet complet
6 mois 2 12
avant le mois mois
audit Notation
C, D, E
1er audit de suivi Pas d’application
70 % - 0 %
nécessaire d’un suivi
entre le mois 2 supplémentaire
et le mois 12

Amélioration continue du partenaire commercial

Figure 6 : Cycle d’audit et validité

IMPORTANT : Le détenteur de la RSP sera tenu d’effectuer 1 audit de suivi au cours du cycle sur les partenaires
commerciaux dont les résultats d’audit sont inférieurs à 71 %. Il n’existe aucune exigence de suivi supplémentaire
; le détenteur de la RSP est censé gérer le cycle en fonction du risque.
IMPORTANT : il est supposé que les partenaires commerciaux affichant une note globale « A » (très bonne) et
« B » (bonne) présentent un niveau de maturité qui leur permet de concevoir et de gérer de façon autonome leur
processus d’amélioration continue sans avoir besoin d’un audit de suivi amfori. La fonction d’amélioration continue
de l’amfori Sustainability Platform est disponible pour tous les résultats de notation accompagnés de constatations.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 19


7. Champ d’application de l’audit
amfori BSCI
Le champ d’application d’un audit amfori BSCI est défini au moment de la demande d’audit et doit être validé au moment
de la planification de l’audit.

Ce processus a lieu sur l’amfori Sustainability Platform et est déclenché par le détenteur de la RSP, qui choisira entre l’une
des deux options :
Audité principal : Pour l’activité d’audit sur site (fabrication ou agriculture), le champ d’application de l’audit porte
généralement sur une seule entité juridique et sur un seul site
Audité principal et partenaires commerciaux de niveau supérieur : Pour l’activité d’audit multi-niveaux, le champ
d’application comprend l’audité principal et les partenaires commerciaux de niveau supérieur sélectionnés (c.-à-d., les
exploitations agricoles), qui peuvent appartenir ou non à la même entité juridique.

Un site qui appartient à une entité juridique avec plusieurs sites : le détenteur de la RSP peut demander d’identifier
comme principal audité un seul site parmi les sites appartenant à la même entité juridique. Cette exception peut être
accordée par le cabinet d’audit à condition que les deux critères suivants concordent :
Séparation physique prouvée : L’unité de production à auditer (sur site) est clairement et physiquement séparée des
autres unités de production du partenaire commercial,
Séparation de la main-d’œuvre prouvée : Il n’existe pas de mouvement de main-d’œuvre ou d’échange entre l’unité de
production à auditer (sur site) et les autres unités de production du partenaire commercial.

Le cabinet d’audit peut accepter cette demande d’audit du détenteur de la RSP sans demander l’approbation d’amfori.
Cependant, avant de l’accepter, les cabinets d’audit doivent :
• Procéder à une diligence raisonnable (Due Diligence) pour vérifier que les conditions ci-dessus sont remplies
• Conserver la documentation de cette diligence raisonnable (Due Diligence).

En outre, les cabinets d’audit feront en sorte que la durée de l’audit soit calculée en fonction du nombre de travailleurs de
l’unité de production qui doit être auditée (sur site) et non du nombre total de travailleurs de l’entité juridique.

P 20 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


8. Sélection d’un cabinet d’audit

Seuls les cabinets d’audit qui ont signé le contrat-cadre amfori sont qualifiés pour coordonner et mener un audit amfori
BSCI. La liste des cabinets d’audit amfori BSCI approuvés est disponible sur le site Web amfori.

De plus, seuls les auditeurs qui ont suivi un processus de qualification peuvent effectuer un audit amfori BSCI. Les cabinets
d’audit et leurs auditeurs qualifiés sont soumis à un programme d’intégrité des tiers rigoureux.

Tous les cabinets d’audit amfori BSCI approuvés sont des membres à part entière de l’APSCA et tous les auditeurs amfori
BSCI sont inscrits à l’APSCA.

amfori ne prévoit pas -->


• Qui paie pour l’activité d’audit amfori BSCI (complet ou de suivi) ; ni
• Les coûts de l’audit amfori BSCI.

Il existe trois façons principales pour les membres amfori de s’engager auprès des cabinets d’audit :
Engagement ad hoc : Le détenteur de la RSP engage différents cabinets d’audit pour chacun des audits qu’il demande
Engagement à long terme : Le détenteur de la RSP peut engager le même cabinet d’audit pour toutes les activités
d’audit qu’il demande
Engagement mixte : Le détenteur de la RSP peut engager le même cabinet d’audit pour toutes les activités d’audit dans
une région ou un secteur, et engager différents cabinets d’audit dans certains cas.

amfori ne prescrit pas de meilleure approche en termes d’engagement avec les cabinets d’audit. Toutefois, les membres
amfori prennent en compte trois critères lors de la sélection du cabinet d’audit :
Capacité : Les cabinets d’audit doivent être contactés suffisamment tôt pour planifier l’audit amfori BSCI et affecter un
auditeur disposant de l’expérience adéquate. La bonne pratique consiste à demander l’audit trois ou quatre mois à l’avance.
Prix : amfori détermine la durée minimale d’un audit amfori BSCI, mais chaque cabinet d’audit fixe son propre tarif. Un
audit complet exige une bonne préparation, des compétences et du professionnalisme (avant, pendant et après l’audit).
Les audits à bas prix peuvent s’avérer coûteux à la longue s’ils n’apportent pas les informations requises.
Conflit d’intérêts potentiel : Les cabinets d’audit ont mis en place des mécanismes pour éviter les conflits d’intérêts.
Toutefois, le détenteur de la RSP doit tenir compte de ce point lors de la sélection du cabinet d’audit. Voici quelques
exemples de conflits d’intérêts potentiels :
ƒ L’auditeur a précédemment dispensé une formation et/ou des conseils techniques au partenaire commercial
ƒ L’auditeur n’est pas payé à l’avance et le prix dépend des résultats

Le même cabinet d’audit et le même auditeur sont engagés à long terme (les relations auditeur-audité de longue durée
peuvent compromettre l’objectivité de l’auditeur et la qualité du processus d’audit). Les membres amfori peuvent utiliser le
mécanisme de réclamation externe amfori pour signaler des soupçons concernant l’audit.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 21


9. Initier l’audit amfori BSCI

L’audit amfori BSCI ne peut être programmé que via l’amfori Sustainability Platform.

Les informations contenues dans cette section font uniquement référence à un audit social amfori BSCI « complet ».
Veuillez ne pas utiliser ces instructions pour demander un audit de suivi.

L’amfori Academy propose des didacticiels spécifiques pour aider les membres amfori à planifier un audit, et les partenaires
commerciaux à comprendre le processus d’audit amfori BSCI.

Voici cinq étapes clés à garder à l’esprit :

ÉTAPE 1 : Vérifier que les informations de vos partenaires commerciaux sont correctes pour chacun de leurs sites.

Les partenaires commerciaux sont responsables de la mise à jour de leurs propres données sur la amfori Sustainability
Platform. Ni les membres liés, ni le détenteur de la RSP ne peuvent modifier les informations de l’entreprise pour le compte
du partenaire commercial1.

Les partenaires commerciaux peuvent :


1. Gérer les informations de leur entreprise : modifier le nom ou l’adresse de l’entreprise
2. Gérer les sites : ajouter un nouveau site ou modifier l’adresse d’un site (= le site physique où l’audit/le contrôle a lieu)
3. Ajouter et supprimer des partenaires commerciaux : par exemple, producteurs de 2ème ou 3ème niveau (en amont) du
membre
4. Gérer les utilisateurs de l’entreprise : modifier le contact principal, ajouter ou supprimer des employés
5. Gérer les notifications aux employés
6. Afficher les résultats d’un audit et télécharger le rapport synthétique au format PDF
7. Insérer des mesures d’amélioration continue et définir les impacts de durabilité

Sites multiples : sur la amfori Sustainability Platform, le partenaire commercial peut disposer de plusieurs sites avec des
adresses différentes sous un ID amfori global. Chaque site peut être géré séparément par le partenaire commercial, qui est
responsable de la mise à jour de ses propres données.

Si les informations de l’entreprise ou du site du partenaire commercial changent, comme le nom, l’adresse ou la
classification de l’entreprise, le partenaire commercial doit mettre à jour les informations de l’entreprise sous Admin
(Administrateur) > Company (Mon entreprise) et/ou Admin (Administrateur) > My Sites (Mes sites).

Déménagement du partenaire commercial : si le partenaire commercial a déménagé (changement d’adresse physique),


l’administrateur principal du partenaire commercial doit ajouter un nouveau site sous Admin (Administrateur) > My Sites
(Mes sites) et peut également modifier les informations de l’entreprise sous Admin (Administrateur) > My company (Mon
entreprise). Si la modification de l’adresse est seulement « cosmétique », sans changement effectif d’adresse physique, le
partenaire commercial peut alors modifier directement les informations dans le profil de l’entreprise/du site.

Si les informations de l’entreprise/du site du partenaire commercial changent après qu’une activité d’audit a été demandée,
cela peut avoir un impact sur le processus d’audit. Dans ce cas, le détenteur de la RSP doit confirmer les modifications. Pour
vérifier le statut d’un audit demandé, ouvrez l’onglet Monitoring (Contrôle) > requested (demandé). Vous pouvez voir
l’activité demandée et son statut dans la colonne Status (Statut) sur le côté droit. Le cabinet d’audit sélectionné dispose de
cinq jours pour répondre à votre demande (soit l’accepter, soit la refuser).

1
Veuillez transmettre ce guide (amfori Academy > Platform training (Formation sur la plateforme) > amfori BSCI Business Partner training
(Formation des partenaires commerciaux amfori BSCI) > training guides (guides de formation)) à votre partenaire commercial ; cela
l’aidera à effectuer ses opérations quotidiennes sur la amfori Sustainability Platform. Il est disponible en anglais, chinois, turc et espagnol.

P 22 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


Monitoring status (Statut de l’audit) :
Requested (Demandé) : le cabinet d’audit peut soit confirmer soit refuser la demande du détenteur de RSP dans un délai
de cinq jours
Expired/rejected (Expiré/rejeté) : le cabinet d’audit n’a pas répondu dans un délai de cinq jours ou a rejeté la demande
du détenteur de RSP. Dans ce cas, le détenteur de la RSP sélectionne un nouveau créneau et/ou un autre cabinet d’audit
To confirm (À confirmer) : le cabinet d’audit doit confirmer la réception de la demande dans un délai de cinq jours
To plan (À planifier) : l’audit est confirmé et planifié
Report submitted (Rapport soumis) : l’audit est terminé, et le rapport d’audit est disponible sur la nouvelle plateforme

Cancelled (Annulé) : l’audit a été annulé par le détenteur de la RSP ou par le cabinet d’audit. Veuillez consulter le guide sur
l’amfori Sustainability Platform pour les membres amfori.

ÉTAPE 2 : Prendre la Responsabilité (RSP) de l’audité potentiel. Seuls les détenteurs de la RSP peuvent
demander et planifier des activités d’audit.

Étape Recommandée De L’évaluation Des Risques : Questionnaire D’auto-Evaluation


Questionnaire d’auto-évaluation (SAQ) : permet aux partenaires commerciaux d’être sensibilisés aux risques et
aux problèmes sociaux. L’auto-évaluation amfori BSCI reflète le questionnaire d’audit amfori BSCI et permet à l’audité
potentiel de comprendre pleinement les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI, et la manière de les
intégrer aux pratiques commerciales habituelles. Des questionnaires d’auto-évaluation spécifiques sont disponibles pour
les exploitations agricoles sur l’amfori Sustainability Platform.

IMPORTANT : Les SAQ sont mis à la disposition des partenaires commerciaux sur l’amfori Sustainability Platform.
• Un partenaire commercial peut se préparer à un audit/contrôle amfori BSCI en effectuant une auto-évaluation, puis
s’appuyer sur les résultats pour apporter des améliorations préventives avant la conduite de l’audit complet.
• L’auto-évaluation contient les mêmes questions que l’audit social amfori BSCI complet et habituel.
• Les résultats affichent des pourcentages plutôt que des notes, ainsi que des constatations.
• Si un partenaire commercial effectue une auto-évaluation, les membres liés peuvent consulter les résultats.

IMPORTANT : amfori encourage fortement les membres à inviter leurs partenaires commerciaux à remplir et à
utiliser les auto-évaluations via l’amfori Sustainability Platform.

ÉTAPE 3 : Demander un audit

Veuillez suivre les étapes suivantes :

1. Cliquez sur Monitoring (Audit / Contrôle),


2. Cliquez sur Requested (Demandé),
3. Cliquez sur + Request Monitoring (Demander un audit) en haut à droite,
4. Sélectionnez le partenaire commercial que vous souhaitez contrôler en tant qu’audité principal. Cliquez sur Next step
(Étape suivante) en bas à droite,
5. Sélectionnez le site qui sera contrôlé en tant qu’audité principal (Veuillez sélectionner le site où l’historique d’audit
le plus récent est enregistré (généralement pas le site 1)). Cliquez sur Next Step (Étape suivante),
6. Sélectionnez l’initiative : amfori BSCI,

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 23


7. Sélectionnez une activité d’audit :
• Audit social amfori - Manufacturing (Fabrication)
• Audit social amfori - Multi-tier Food (multi-niveaux - alimentaire)
• Audit social amfori – Small Producer Assessment (Évaluation des petits producteurs)
• Audit social amfori - Agriculture Large Farm Food (Grandes exploitations agricoles -alimentaire),
8. Sélectionnez le type d’annonce : semi-annoncé par défaut,
9. Indiquez la fenêtre de temps demandée
Les dates indiquées dans la section From (Du) doivent être à deux semaines minimum à compter de la date de la
demande, et la fenêtre de temps doit être d’au moins quatre semaines.
La fenêtre de temps sélectionnée doit refléter une période pendant laquelle le partenaire commercial est en
fonctionnement normal ou en haute saison. Cliquez sur Next Step (Étape suivante),
10. Le cas échéant, sélectionnez les sites de niveau supérieur qui seront audités dans un audit multi-niveaux. Cliquez sur
Next Step (Étape suivante),
11. Sélectionnez le cabinet d’audit qui est disponible dans le pays des partenaires commerciaux pour l’activité d’audit
demandée,
12. Cliquez sur Request (Demande) et elle sera envoyée au cabinet d’audit.

ÉTAPE 4 : Confirmation de la demande d’audit

Le cabinet d’audit reçoit la demande via l’amfori Sustainability Platform et confirme la demande :
• Le cabinet d’audit passe également par l’amfori Sustainability Platform pour attribuer une date d’audit, désigner un
auditeur principal et, facultativement, nommer d’autres collaborateurs pour l’audit.
• Demande les dates de disponibilité de l’audité principal au cours d’une période déterminée (pour un audit semi-
annoncé) ou informe le principal audité de la date de l’audit (pour un audit annoncé)

Si le cabinet d’audit rejette la demande, le membre en sera immédiatement informé.

Informations que le détenteur de la RSP doit connaître avant la planification :


Le site de l’audité principal.
Le nombre de travailleurs (le nombre de travailleurs détermine la durée des audits complets et de suivi).
Activité agricole existante qui pourrait être ajoutée au champ d’application de l’audit. (par ex., l’audité principal possède
ou sous-traite des exploitations agricoles dont les produits sont traités chez l’audité principal)

Une grande partie de ces informations se trouvent sur le profil des partenaires commerciaux.

P 24 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


10. Durée De L’audit amfori BSCI

Les tableaux ci-dessous s’appliquent comme référence pour toutes les activités d’audit amfori BSCI :

Durée De L’audit Complet


Le tableau ci-dessous montre la durée minimale de l’activité d’audit complet ainsi que le nombre minimal d’entretiens avec
les travailleurs. La durée de l’audit comprend 0,5 jour pour la rédaction du rapport de suivi. Si nécessaire, le cabinet d’audit
peut déterminer que l’audit devrait prendre plus de jours que les jours/personnes recommandés (si l’auditeur a recours à un
interprète, il pourra augmenter la durée de l’audit jusqu’a +20% du temps initial). Une telle situation devra être enregistrée
dans le rapport d’audit.

Nombre minimal
Taille du producteur Durée complète d’entretiens avec les
(Main-d’œuvre*) (jours/personnes) travailleurs
(Nombre de travailleurs)
1 à 35 (SPA uniquement) 1 1à5

1 à 50 1,5 5 à 10

51 à 100 2 10 à 15

101 à 250 3 15 à 20

251 à 550 3,5 20 à 25

551 à 800 4 25 à 30

801 à 1,200 4,5 30 à 35

+ de 1 201 5 > 35

Tableau 5 : Durée minimale d’un audit complet amfori BSCI

*La main-d’œuvre d’une entreprise représente le nombre total de travailleurs employés, permanents et temporaires.

Dans le cas d’audits multi- niveaux, amfori recommande de calculer les personnes/jours pour chaque site de niveau suivant
(par ex., exploitations agricoles) en tant qu’unités distinctes.

Le tableau ci-dessous est un exemple de calcul de la durée d’un audit, basé sur une situation hypothétique où l’audité
principal emploie 120 travailleurs et les exploitations agricoles d’approvisionnement sélectionnées emploient chacune entre
5 et 500 travailleurs (y compris les travailleurs temporaires).

Le tableau ci-dessous illustre comment calculer la durée d’un audit

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 25


EXEMPLE
Durée de
Durée d’un Entretiens avec
Taille du rédaction du
audit complet les travailleurs Temps de
producteur rapport
(Personnes/ (Nbre de voyage
(main-d'œuvre) (Personnes/
jours) travailleurs)
jours)
Audité principal 120 2,5 18 0,5 -

Exploitations
agricoles
sélectionnées :

Exploitation
5 0,5 5 0,5 -
agricole A

Exploitation
200 2,5 15 0,5 -
agricole B

Exploitation
37 1 8 0,5 -
agricole C

Sous-total pour
les exploitations 242 4 28 1,5 -
agricoles

TOTAL 362 6,5 46 2 -

En utilisant le tableau ci-dessus comme référence, les cabinets d’audit émettront une proposition à négocier entre l’audité
principal, le détenteur de la RSP et leur entreprise.

Ce calcul initial est présenté à la fois au détenteur de la RSP et à l’audité principal afin d’évaluer si des économies d’échelle
peuvent être identifiées.

amfori n’interfère pas dans ces négociations. Toutefois, elle prévoit que ces négociations mèneront à des solutions
responsables et réalistes qui ne compromettront pas la qualité de l’audit.

Exigences minimales :
• Si l’audit nécessite plus que 5 jour, il est recommandé – si possible – que l’audit soit menée par au moins deux
auditeurs amfori BSCI afin de ne pas excéder 5 jours calendaires,
• Les deux auditeurs devraient alors être impliqués dans les entretiens

Recommandations
• amfori BSCI recommends at least two auditors for audits that are more than 3 person-days.
• Additional person-days may be required for the factories that have more than 100.000 square meters closed area.

P 26 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


Durée De L’audit De Suivi
Le tableau ci-dessous indique la durée minimale des audits de suivi. Dans ce cas, la durée dépend du nombre de travailleurs
et du nombre de PA avec les constatations de l’audit précédent. Il comprend une demi-journée pour la rédaction du rapport
de suivi.

Le calcul du nombre d’entretiens pour un audit de suivi doit inclure les étapes ci-dessous :
1. Calculer le nombre de domaines de performance affichant des constatations
2. Obtenir le nombre de travailleurs le plus récent dans le champ d'application concerné (c.-à-d., la taille du producteur)
3. Calculer la durée minimale de l’audit de suivi à l’aide du Tableau 6
4. Associez la durée minimale avec le nombre d’entretiens minimal en utilisant le Tableau 5-Durée minimale d’un audit
complet amfori BSCI.

Si la durée de l’audit est ajustée pour être plus longue que l’exigence minimale, le nombre d’entretiens doit correspondre à
la durée ajustée.

Nombre de PA ayant fait l’objet de constatations


lors d’un audit antérieur
12 + =
Taille du
Entretien (Nbre 1à Durée
producteur 5 6 7 8 9 10 11
de travailleurs) 4 d’un audit
(main-d'œuvre)
complet
1 à 35 1à5 1* 1 1 1 1 1 1 1 1

36 à 50 5 à 10 1 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5

51 à 100 10 à 15 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 2 2 2

101 à 250 15 à 20 1,5 1,5 1,5 2 2 2,5 2,5 2,5 3

251 à 550 20 à 25 1,5 1,5 2 2 2,5 2,5 3 3 3,5

551 à 800 25 à 30 1,5 1,5 2 2,5 2,5 3 3,5 3,5 4

801 à 1,200 30 à 35 1,5 2 2,5 2,5 3 3,5 3,5 4 4,5

Tableau 6 : Durée minimale d’un audit de suivi amfori BSCI

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 27


11. Préparation De L’audit Amfori BSCI
Par Les Membres Amfori
Avant tout audit, les membres amfori BSCI doivent procéder comme suit :
Recueillir les informations nécessaires pour définir le type d’approche de l’audit
Demander au partenaire commercial de signer le Code de conduite amfori BSCI
Convenir de qui paiera les coûts de l’audit amfori BSCI
Allouer un budget pour des activités spécifiques de renforcement des capacités tant pour leur propre entreprise que
pour leurs partenaires commerciaux
Allouer un budget et des responsabilités pour la gestion immédiate des alertes de tolérance zéro

Accéder à des informations actualisées : les membres amfori BSCI doivent s’assurer que leurs partenaires commerciaux,
en particulier ceux qui seront contrôlés (p. ex., les producteurs), ont régulièrement accès à des informations actualisés sur
le processus d’audit.

Il existe plusieurs façons de le faire avec succès :


• Évaluer l’intermédiaire adéquat et lui fournir régulièrement les informations pertinentes. Les membres amfori BSCI
devront élaborer des prospectus ou des outils simplifiés pour les personnes en charge de l’approvisionnement, de
sorte qu’elles puissent accéder rapidement aux messages clés à transmettre aux partenaires commerciaux nouveaux
ou existants dans la chaîne d’approvisionnement.
• Fournir aux partenaires commerciaux un accès aux différents outils amfori BSCI dont ils disposent, notamment :
ƒ amfori Sustainability Platform: Fournit aux partenaires commerciaux un accès aux rapports de suivi et aux
mesures d’amélioration continue
ƒ Académie amfori (amfori Academy): Offre aux partenaires commerciaux un accès gratuit à des cours
pertinents. Ces derniers sont gratuits pour les partenaires commerciaux.

Évaluer l’effet de levier : les membres amfori BSCI peuvent anticiper l’effet de levier qu’ils ont avec leurs partenaires
commerciaux en accédant aux informations de l’amfori Sustainability Platform sur le nombre d’autres membres amfori
BSCI liés aux mêmes partenaires commerciaux.

P 28 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


12. Préparation de L’audit Amfori
BSCI Par Les Chefs de Projet du
Cabinet D’audit
Dans la plupart des cas, un chef de projet du cabinet d’audit approuvé est responsable de la gestion des demandes d’audit
amfori BSCI et de la planification via l’amfori Sustainability Platform.

Avant la planification d’un audit, le chef de projet doit vérifier que la demande d’audit est conforme aux lignes directrices
du manuel du système amfori BSCI et précise en termes de :
Type d’audit : Si le type d’audit est incorrect, les chefs de projet doivent aviser le détenteur de la RSP en conséquence (p.
ex., un SPA a été demandé pour un producteur sans auto-déclaration de petits producteurs),
Validité de l’audit : Si la demande d’audit n’est pas conforme au cycle d’audit amfori BSCI, les chefs de projet doivent en
aviser le détenteur de la RSP en conséquence (p. ex., le détenteur de la RSP demande un audit de suivi chez un partenaire
commercial qui a dépassé le cycle d’audit et doit donc faire l’objet d’un audit complet).

Le chef de projet est responsable de la sélection des auditeurs appropriés (qu’il s’agisse d’un seul auditeur ou d’une équipe).
Le secteur et la région orienteront le chef de projet pour sélectionner les meilleurs auditeurs qui :
• Maîtrisent au moins une des langues locales et les langues qu’une grande partie des travailleurs migrants peuvent
utiliser (le cas échéant)
• Comprennent le secteur, la législation applicable et les risques sociaux spécifiques
• Possèdent une expérience et une connaissance suffisantes du secteur des partenaires commerciaux/audités sur la
base de la classification GICS indiquée sur le profil de l’amfori Sustainability Platform
• Sont sensibles aux vulnérabilités potentielles et à l’égalité homme/femme (p. ex., les minorités non protégées) et
savent comment les appréhender.

Afin de constituer des équipes d’audit efficaces, le chef de projet sera sensible à l’équilibre hommes/femmes au sein de
l’équipe, de manière à correspondre à la structure de l’audité.

Implications financières : Les chefs de projet tiendront compte du fait que le temps alloué et la main-d’œuvre pour mener
un audit entraînera des implications financières pour la partie qui le paie.

Le chef de projet communiquera au détenteur de la RSP tout argument qui pourrait justifier un nombre accru d’auditeurs,
une prolongation du temps de déplacement ou d’autres entretiens hors site.

Utilisation de l’amfori Sustainability Platform : Les chefs de projet sont souvent tenus de télécharger des informations
sur l’amfori Sustainability Platform. Le contrat-cadre d’audit amfori BSCI et les conditions d’utilisation de la plateforme
informatique amfori, définissent comment les cabinets d’audit gèrent l’information :
• Utiliser uniquement l’amfori Sustainability Platform pour communiquer les résultats de leurs audits
• S’assurer que les données soumises sur l’amfori Sustainability Platform sont, à leur connaissance, exactes et en
vigueur à la date de soumission
• Utiliser les informations consultées sur l’amfori Sustainability Platform uniquement pour auditer les usines et les
exploitations agricoles de la chaîne d’approvisionnement des membres amfori BSCI
• Considérer toutes les informations présentes sur l’amfori Sustainability Platform comme des renseignements
commerciaux confidentiels, et ne pas les divulguer hors de l’amfori Sustainability Platform

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 29


13. Préparation des Auditeurs à
L’audit amfori BSCI

Les auditeurs amfori BSCI doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour comprendre la situation de l’audité. Au
minimum, un auditeur doit comprendre les aspects suivants :
Géographie : Un audit doit tenir compte de la situation géographique de la zone du partenaire commercial. La géographie
est pertinente pour l’organisation de la logistique, ainsi que pour comprendre la réalité des travailleurs et les risques
potentiels sur site. Par exemple, l’auditeur doit vérifier les moyens par lesquels les travailleurs se rendent au travail, et
l’éloignement des écoles, des hôpitaux et/ou des services administratifs courants (p. ex., les banques).
Particularités : L’auditeur doit comprendre les problèmes évidents ou plus subtils liés au genre, la hiérarchie sociale,
les questions migratoires, l’utilisation des travailleurs à domicile ou des jeunes, et les autorités locales concernées. Ces
particularités ne doivent jamais prendre l’auditeur par surprise.
Législation : Un auditeur doit consulter la législation applicable. Dans certains cas, les règles et règlements locaux
peuvent inclure des particularités qui influeront sur la façon dont l’auditeur exercera son jugement professionnel.
Rémunération et salaire de subsistance : L’auditeur doit pré calculer la juste rémunération et le salaire de subsistance
de manière aussi précise que possible en fonction de la région et du secteur.
Secteur : L’auditeur doit acquérir une bonne compréhension du secteur de l’audit et de ses particularités. Cela comprend,
mais n’est pas limité à :
ƒ Comprendre la structure de production
ƒ Vérifier l’existence de syndicats spécifiques
ƒ Vérifier l’existence de conventions collectives particulières
ƒ Comprendre s’il y a des différences dans la façon dont la rémunération est accordée
ƒ Vérifier s’il existe une législation spécifique qui s’applique (p. ex., pour l’agriculture ou pour les coopératives)
ƒ Comprendre les risques liés au secteur
Avoir tous les documents pertinents à l’avance : L’auditeur prend les mesures nécessaires pour rassembler tous les
documents pertinents avant d’effectuer un audit amfori BSCI. Cela comprend, mais n’est pas limité à :
ƒ L’accès au rapport de suivi amfori BSCI sur l’amfori Sustainability Platform
• Une copie de la version signée du Code de conduite amfori BSCI pour vérifier l’implication de l’audité dans le processus
d’audit amfori BSCI
• Le cas échéant :
ƒ Une copie de l’auto-déclaration de petits producteurs (voir Guide 12 : Comment évaluer un petit producteur ?)

P 30 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


14. Mise en œuvre de l’audit amfori
BSCI
Toutes les activités d’audit amfori BSCI doivent être mises en œuvre en suivant une certaine norme de qualité, de diligence
raisonnable (Due Diligence) et de bon sens.

Expérience pratique et jugement professionnel : les auditeurs amfori BSCI doivent intégrer l’utilisation de deux concepts
clés dans tous les audits : le bon sens et le jugement professionnel.
Utiliser le bon sens pratique : Dans le cadre de la méthodologie amfori BSCI, les auditeurs sont priés de faire preuve de bon
sens pratique, c.-à-d. d’aboutir à des jugements éclairés et rationnels sans procédure décisionnelle écrite noir sur blanc. En
fait, les questionnaires d’audits amfori BSCI permettent d’orienter les auditeurs dans l’évaluation. Toutefois, les constatations
doivent être formulées en tenant compte des éléments probants recueillis tout au long de l’audit et sur l’ensemble des PA. À
cet égard, les auditeurs amfori BSCI doivent interpréter les règles et principes, ainsi que les signaux non-dits ou informels en
tenant compte des spécificités de l’audité. Le bon sens pratique implique que les auditeurs peuvent :
ƒ Contextualiser : les auditeurs doivent pouvoir mettre en contexte la réalité qu’ils évaluent. Par exemple, quels
sont les effets des règles sociales ou culturelles sur la communication entre les travailleurs et la direction ?
Comment les règles de SST s’appliquent-elles aux activités agricoles ?
ƒ Faire preuve d’empathie : les auditeurs doivent être en mesure de se mettre à la place d’autres personnes
et de comprendre comment la situation est perçue de leur point de vue ; par ex., pourquoi les travailleuses
préfèrent-elles parler à une auditrice ?
ƒ Équilibrer : Les auditeurs doivent être réceptifs aux intérêts contradictoires sans compromettre leur neutralité ;
par ex., que faire si les travailleurs préfèrent être rémunérés en salaire brut sans que les cotisations de sécurité
sociale soient déduites ?
Utiliser le jugement professionnel : Les auditeurs doivent appliquer leur jugement professionnel pour associer les faits
et les informations aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
ƒ L’auditeur analysera l’interconnexion entre certaines pratiques commerciales et les PA (par ex., limiter l’accès
au mécanisme de réclamation en tant que pratique commerciale aura probablement des répercussions
négatives sur les PA, comme dans les domaines de la protection spéciale des jeunes travailleurs ; la santé et la
sécurité au travail ; l’absence de discrimination, de violence ou de harcèlement ; l’absence d’emploi précaire et
de comportement commercial contraire à l’éthique).
ƒ Le jugement professionnel aide également les auditeurs à décider si les informations recueillies sont des
éléments probants satisfaisants ou simplement des informations à garder à l’esprit, mais pas nécessairement
des éléments probants.

Les Six étapes clés de L’audit Social amfori BSCI


ÉTAPE 1 : Arriver et présenter l’équipe. L’auditeur ou l’équipe d’auditeur se présentera (l’auditeur principal
présentera son équipe), présentera son accréditation professionnelle et expliquera brièvement la raison de sa
visite. Si cela est pertinent, l’auditeur devra informer l’audité des conséquences d’un refus d’accès.
ÉTAPE 2 : Organiser une réunion d’ouverture. La réunion d’ouverture se déroulera à l’endroit défini par l’audité.
Cela peut être dans une salle de réunion ou à l’extérieur lorsque l’audit est effectué dans des exploitations
agricoles. Cette réunion pose les bases et contribue à créer une approche collaborative et ouverte basée sur le
dialogue. L’auditeur profitera de cette occasion pour :
ƒ Expliquer le déroulement et le but de l’audit amfori BSCI
ƒ Se présenter, avec l’équipe le cas échéant, en indiquant les compétences et accréditations les plus pertinentes
ƒ Expliquer la politique anti-corruption du cabinet d’audit et ses conséquences (la signature de l’audité sur ce
document est requise)
ƒ Recueillir des informations sur les personnes présentes à la réunion d’ouverture (par ex., les responsables et
leurs fonctions, le représentant des travailleurs et le juriste)
ƒ Expliquer et ajuster (si nécessaire) la planification de l’audit (par ex. : sélection des exploitations agricoles à
auditer dans le cadre de l’échantillon, si elles font partie de la le champ d'application de l’audit)
ƒ Demander les documents qui seront initialement vérifiés (par ex., contrats, fiches de paie, politiques
d’entreprise, etc.)

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 31


ÉTAPE 3 : Recueillir des éléments probants. L’auditeur recueille des éléments probants sur la performance
sociale de l’audité grâce à la documentation, l’observation du site et les entretiens. Ces trois types d’éléments
probants recueillis seront rapportés en conséquence dans le rapport d’audit sous les acronymes suivants :
ƒ DO : DO signifie vérification des documents ;
ƒ SO : SO signifie observation sur site, qui comprend la visite et l’analyse des installations de production, des
unités et des exploitations agricoles, le cas échéant ;
ƒ MI : MI signifie entretien avec la direction et comprend des informations recueillies à partir d’entretiens avec
tous les responsables concernés ;
ƒ WI : WI signifie entretien avec les travailleurs et comprend des renseignements recueillis auprès de tous les
travailleurs (saisonniers ou permanents) qui ont été ont passé un entretien ; et
ƒ WRI : WRI signifie entretien avec le représentant des travailleurs et comprend des informations recueillies
auprès des représentants des travailleurs.
ÉTAPE 4 : Remplir le questionnaire pertinent sur la performance sociale. L’auditeur s’appuiera sur son
jugement professionnel pour remplir le questionnaire pertinent sur la performance sociale de l’audité principal
et, le cas échéant, les questionnaires pour chaque site de niveau supérieur. Les questions aident l’auditeur à
revérifier s’il a obtenu un « élément probant satisfaisant » en ce qui concerne les risques sociaux et la performance
de l’audité. Les termes clés à comprendre comprennent :
ƒ Élément probant satisfaisant : Il s’agit d’un niveau confortable de faits et/ou d’informations qui permet à
l’auditeur de parvenir à une conclusion
ƒ Élément probant suffisant : Il s’agit de l’élément probant minimum requis pour prouver un fait (par ex.,
certificat d’eau potable).

Le questionnaire d’audit amfori BSCI formule les questions demandant à l’auditeur des éléments probants satisfaisants. En
effet, amfori souhaite permettre aux auditeurs de mieux comprendre (outre les éléments probants suffisants) la façon dont
certaines pratiques commerciales contribuent à la protection des droits des travailleurs.

Par exemple, au lieu de se limiter à des éléments probants suffisants (le producteur a présenté un certificat valide d’eau
potable), les auditeurs amfori s’efforceront de rechercher des éléments probants satisfaisants (le producteur peut produire
un certificat ou d’autres éléments probants attestant que l’eau convient à la consommation humaine ; de l’eau potable est
toujours disponible pour les travailleurs ; des récipients pour boire sont mis à disposition, propres et exempts de vecteurs
de contamination).

Ce niveau de compréhension ne peut être atteint si les auditeurs répondent aux questions de façon automatique. Au
contraire, le questionnaire d’audit amfori BSCI exige des auditeurs une analyse rigoureuse de la situation avant de répondre
aux questions.
ÉTAPE 5 : Générer le rapport de constatations : Le rapport de constatations décrit les bonnes pratiques de
l’audité ainsi que les domaines dans lesquels la mise en œuvre du Code de conduite amfori BSCI doit progresser.
Au moment de rédiger les constatations, les auditeurs doivent respecter l’approche suivante et expliquer :
ƒ La façon dont leur jugement a été formé : description du raisonnement suivi et de la manière dont la
protection des travailleurs a été prise en compte
ƒ Les éléments probants satisfaisants et les constatations pertinentes : description de l’ensemble des faits
et des informations, avec les constatations connexes
ƒ Considérations et observations résultantes : description de ces observations qui peuvent ne pas être
considérées comme des constatations, mais qui sont pertinentes dans le cadre du rapport global.

P 32 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


ÉTAPE 6 : Organiser une réunion de clôture. La réunion de clôture se tiendra à la fin de l’audit à l’endroit défini
par l’audité à cet effet. Elle peut se tenir dans une salle de réunion ou à l’extérieur. Cette réunion est essentielle
pour maintenir l’environnement collaboratif créé au cours de l’audit et obtenir toute clarification nécessaire.
L’auditeur profitera de cette occasion pour :
ƒ Commenter la séquence identifiée au cours de l’audit amfori BSCI. L’auditeur remerciera le producteur d’avoir
collaboré, permis l’accès aux documents et autorisé de prendre des photos. L’auditeur pourra profiter de
l’occasion pour informer l’audité de certains problèmes découverts au cours de l’audit.
ƒ Expliquer à l’audité la façon dont le jugement professionnel est fondé sur une combinaison de faits et
d’informations. L’auditeur doit expliquer que les entretiens avec les travailleurs ne sont qu’une des nombreuses
sources d’informations qui contribuent au jugement afin d’éviter les pressions exercées sur les travailleurs.
ƒ Expliquer à l’audité la façon dont la note amfori BSCI est automatiquement calculée par un système informatisé
en ligne et est hors du contrôle de l’auditeur.
ƒ Expliquer les bonnes pratiques identifiées lors de l’audit.
ƒ Expliquer les constatations et les observations, avec des explications succinctes sur les raisons pour lesquelles
les observations représentent un risque potentiel pour l’audité et ses clients. L’auditeur doit exposer une vue
d’ensemble au lieu de simplement se référer au Code de conduite amfori BSCI.
ƒ Rappeler à l’audité de définir des actions et des mesures d’amélioration continue via l’amfori Sustainability
Platform.
ƒ Fournir des informations sur la soumission du rapport de suivi sur l’amfori Sustainability Platform, etc.
ƒ Demander que la direction et le représentant des travailleurs signent le rapport de constatations. Informer
l’audité qu’une signature ne représente pas l’acceptation du contenu, mais reconnaît simplement que l’audit a
été effectué sans irrégularités.
ƒ Rester ouvert aux questions et aux clarifications.

Pour un audit amfori BSCI multi- niveaux, l’auditeur suivra les cinq premières étapes décrites ci-dessus pour chacun des
sites audités du champ d’application de l’audit (par ex., audité principal + exploitations agricoles). Étape 6 - La réunion de
clôture ne sera menée qu’une seule fois avec l’audité principal.

Façons Dont L’audit amfori BSCI Peut Être Compromis


La mise en œuvre d’un audit social amfori BSCI peut être compromise des manières suivantes. Lorsqu’une activité d’audit ne
peut pas être commencée ou terminée, elle est étiquetée en tant qu’interférence. Dans le profil de durabilité (Sustainability
Profile), l’activité apparaît toujours, mais sans note finale. Le statut sera alors soit :
Accès refusé : L’audité ne permet pas à l’auditeur d’accéder au site, ou le l'audit n’a pas pu démarrer parce que l’auditeur
s’est vu refuser l’accès. Dans ce cas, l’auditeur sélectionne « Access Denied (Accès refusé) » (cliquez sur « Stop Monitoring
(Arrêt du contrôle) » au lieu de « Submit (Envoyer) »), et explique ce choix en détail.
La transparence n’est pas de mise : L’audité doit être totalement transparent avec les auditeurs pendant l’activité
d’audit. Cela signifie que :
ƒ l’audité ne doit pas empêcher les auditeurs de mener des entretiens avec les employés ou le management.
ƒ l’audité doit permettre aux auditeurs d’examiner les dossiers pertinents, sur support papier ou numérique.
ƒ l’audité ne peut pas assister aux entretiens ou pénétrer dans les zones où les entretiens ont lieu

Si l’une des situations ci-dessus se produit et altère la qualité de l’évaluation de l’auditeur, ce dernier pourra sélectionner
« Access Denied (Accès refusé) » (cliquez sur « Stop Monitoring (Arrêt du contrôle) » au lieu de « Submit (Envoyer) »)
et justifiera ce choix de manière détaillée. L’auditeur doit s’appuyer sur son jugement professionnel et une approche de
triangulation pour analyser ces situations et prendre des mesures.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 33


Veuillez noter qu’en l’absence des éléments suivants, l’auditeur peut envisager de suivre le protocole de tolérance zéro.
ƒ l’audité ne doit tenir qu’un seul ensemble de registres de paie et d’heures qui reflètent avec exactitude toutes
les heures normales et supplémentaires travaillées et payées de tous les employés.
ƒ L’audité ne doit pas fournir de documents falsifiés, notamment en ce qui concerne les permis et licences.
Partiellement réalisé : L’audit a commencé et a été interrompu, et l’auditeur n’a pas pu terminer l’évaluation. Dans
ce cas, l’auditeur sélectionne « Partially Conducted (Partiellement réalisé) » (cliquez sur « Stop Monitoring (Arrêt du
contrôle) » au lieu de « Submit (Envoyer) »), et explique ce choix en détail. Seuls certains domaines de performance
peuvent être évalués pendant l’audit, et les résultats ne sont visibles que lorsque l’audit est terminé pour une section.

Dans le cas d’un audit amfori BSCI multi- niveaux, une interférence (accès refusé ou partiellement réalisé) au niveau de
l’audité principal affectera le rapport de suivi global. Les sites de niveau supérieur pourront toujours être audités, mais le
résultat global de l’audit sera compromis. Une interférence sur l’un des sites de niveau supérieur n’affecte pas le rapport de
suivi global, mais uniquement la section liée au site de niveau supérieur concerné.

P 34 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


15. Amélioration Continue

L’objectif global de la fonctionnalité d’amélioration continue est d’identifier et de mettre en œuvre des mesures qui
renforceront la durabilité du partenaire commercial. amfori appelle ces activités d’amélioration des « Impacts de durabilité
(Sustainability Impacts)». Les membres amfori BSCI peuvent suivre l’activité d’amélioration continue et les progrès de leurs
partenaires commerciaux, et convenir ensemble des impacts de durabilité et des mesures d’accompagnement à mettre en
œuvre. Les constatations de l’audit peuvent être reliées à des activités d’amélioration.

Il est important de comprendre certains des termes utilisés :


Un « impact de durabilité/Sustainability Impact » est le résultat que le partenaire commercial a l’intention d’atteindre.
Les « mesures/Measures » sont les activités qui seront réalisées pour atteindre ce résultat.

Seuls les partenaires commerciaux qui possèdent le site peuvent saisir ces informations et mettre à jour le statut en cliquant
sur Complete (Terminé). Les membres liés peuvent visualiser les informations, mais ne peuvent pas les modifier.

Un graphique montre combien de constatations d’audit ont été liées à un impact de durabilité, et combien d’entre elles ont
été considérées comme « Complete (Terminé) ». Le membre peut, le cas échéant, initier un audit de suivi à partir de cette
section de la plateforme.

Réponse au rapport sur les constatations : Après un audit amfori BSCI, les partenaires commerciaux doivent définir un
« impact de durabilité » (précédemment nommé « plan de remédiation ») en réponse au rapport de constatations émis par
l’auditeur. Cet impact sera consultable par tous les membres liés sur l’amfori Sustainability Platform.

Pour les audits multi- niveaux, la réponse aux constatations rapportées sur les sites de niveau supérieur relèvera de la
responsabilité de l’audité principal en coopération avec les exploitations agricoles.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 35


16. Suivi et Amélioration Continue

L’amélioration continue est une valeur fondamentale du système amfori BSCI. Les membres amfori BSCI s’attendent à
ce que leurs partenaires commerciaux appliquent continuellement des améliorations dans la façon dont leurs entreprises
respectent les droits humains et droits du travail sur leurs sites et dans leurs chaînes d’approvisionnement.

Les membres amfori BSCI sont encouragés à inciter leurs partenaires commerciaux à :

• Corriger les constatations à court et à long terme


• Effectuer les changements nécessaires à long terme
• Intégrer le Code de conduite amfori BSCI dans leur culture d’entreprise

Équilibrer l’autonomie et la responsabilité : amfori BSCI s’appuie sur une combinaison équilibrée d’autonomie et de
responsabilité pour orienter les relations entre les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux.

IMPORTANT : L’objectif est que les membres soutiennent les progrès et l’amélioration continue des partenaires
commerciaux tout en leur permettant de s’approprier leurs propres responsabilités commerciales.

Deux concepts clés sont pertinents ici :


Autonomie : Il se réfère à l’aptitude d’un partenaire commercial, après une évaluation, à prendre ses propres décisions
pour gérer son processus d’amélioration. Les partenaires commerciaux se voient offrir des formations spécifiques et
un accompagnement pour surmonter les lacunes identifiées, y compris les problèmes de tolérance zéro. En outre, les
partenaires commerciaux sont encouragés à utiliser de façon proactive toute autre ressource d’apprentissage disponible
à leur initiative De même, il est attendu des partenaires commerciaux affichant une note globale « A » (très bonne) et « B
» (bonne) qu’ils possèdent le niveau de maturité nécessaire pour concevoir et gérer de façon autonome leur processus
d’amélioration continue sans avoir besoin d’un audit de suivi amfori. La fonction d’amélioration continue de l’amfori
Sustainability Platform est disponible pour tous les résultats de notation accompagnés de constatations.
Responsabilité : Pour les partenaires commerciaux dont la note d’audit est égale ou inférieure à « C » (acceptable), un
audit de suivi amfori BSCI devrait être effectué dans les 12 mois suivant la date de l’audit amfori BSCI précédent. Si cette
échéance est manquée, un audit complet amfori BSCI devra être demandé afin de maintenir le partenaire commercial
dans un cycle d’audit valide.

Circonstances dans lesquelles la vérification des progrès (y compris l’audit de suivi amfori BSCI) peut être menée à
un stade précoce :

L’audit de suivi amfori BSCI se produit généralement dans les 12 mois suivant le précédent audit amfori BSCI. Dans certaines
circonstances, les membres amfori BSCI peuvent avoir besoin de planifier un audit de suivi plus tôt. Il peut s’agir d’un audit
de suivi amfori BSCI ou d’une autre procédure convenue. Voici quelques exemples :
L’audité cherche proactivement à obtenir un suivi : L’audité peut avoir identifié la façon d’apporter les améliorations
nécessaires dans un bref laps de temps et il est impatient que ces améliorations soient vérifiées par un tiers avec une
répercussion positive dans sa notation.
Le membre amfori BSCI (détenteur de la RSP) est proactif : L’expérience montre qu’un suivi attentif peut être requis
pour encourager les changements à court, moyen et long terme nécessaires pour intégrer le Code de conduite amfori
BSCI dans l’entreprise. Sur la base de cette expérience, les membres amfori BSCI peuvent rechercher un suivi anticipé,
par exemple dans les scénarios suivants :

P 36 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2


ƒ Producteur ayant un cas de tolérance zéro en cours : Le groupe ad hoc de mesures correctives peut
s’entendre sur la nécessité de procéder à un audit de suivi amfori BSCI dans un délai très court après que les
mesures correctives initiales aient vraisemblablement été mises en œuvre pour valider les progrès et avancer
vers des améliorations à moyen terme.
ƒ Non-soumission du plan d’amélioration continue : Parfois, le producteur risque de ne pas indiquer
l’amélioration continue sur l’amfori Sustainability Platform pour des raisons techniques. Toutefois, le respect
des délais est un indicateur de l’intérêt et de la volonté d’amélioration de l’audité. Le fait de ne pas respecter le
délai de 60 jours pour soumettre un plan d’amélioration continue dans les cas de tolérance zéro peut être un
indicateur de mépris ou de manque d’intérêt pour s’améliorer. Sur la base de cette expérience, les membres
amfori BSCI peuvent programmer un audit de suivi amfori BSCI pour réactiver l’intérêt des partenaires
commerciaux.
Cas d’escalade, d’urgence ou de réclamation : Tous ces cas représentent des scénarios où les membres amfori BSCI,
en collaboration et avec l’appui du secrétariat amfori, pourraient décider d’effectuer d’urgence un audit par un tiers (par
exemple, une enquête spéciale), indépendamment du processus standard d’audit amfori BSCI.

Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2 - P 37


P 38 - Manuel du système amfori-BSCI 2022 - Partie 2
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2022

Manuel du Système amfori BSCI

Partie 3 :
Directives
d’interprétation
de l’audit
amfori BSCI

Cette version mise à jour du Manuel du système amfori


BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne
des documents connexes émis par amfori à ce jour.
Introduction

Le manuel du système amfori BSCI a été mis à jour en 2022. Le public visé par ce document regroupe principalement les
membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit amfori et les auditeurs. Cette version mise à jour du
manuel du système amfori BSCI comprend quatre parties principales ainsi que des guides qui fournissent des informations
détaillées au public visé et aux utilisateurs du système.

Chaque partie fournit des informations sur les règles et processus du Système amfori BSCI.

La Partie 1 / explique l’approche de diligence raisonnable (Due Diligence) amfori BSCI et les étapes de mise en œuvre dans
la pratique, ainsi que les outils et services qu’amfori apporte à ses membres et à leurs partenaires commerciaux.

La Partie 2 / concerne les membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit et les auditeurs. Elle
fournit à la fois une vue d’ensemble de l’approche de contrôle holistique amfori BSCI et une explication de l’ensemble du
processus d’audit amfori BSCI, depuis la demande et la planification, jusqu’à l’exécution et au suivi.

La Partie 3 / fournit aux membres et aux auditeurs amfori un support pour l’interprétation des questions du questionnaire
d’audit amfori BSCI.

La Partie 4 / se compose de quatre chapitres qui fournissent au partenaire commercial une explication de tous les
documents et guides pertinents qu’amfori BSCI met à leur disposition, ainsi que les lignes directrices spécifiques sur ce qui
est attendu dans chaque domaine de performance.

18 guides ont été développés pour aider les membres amfori et leurs partenaires commerciaux dans la mise en œuvre des
activités d’audit amfori BSCI : auto-évaluation, audits sociaux amfori et amélioration continue.

P 2 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Avant-propos

Cette version mise à jour du Manuel du système amfori BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne des
documents connexes émis par amfori à ce jour.

Les documents ci-dessous restent valables et continuent de s’appliquer :

Documents amfori BSCI

Code de conduite amfori BSCI (v.2021)


Cadre du rapport de suivi amfori BSCI (disponible sur l’amfori Sustainability Platform)
Statuts coordonnés d’amfori a.i.s.b.l.
Guide simplifié : La loi britannique sur l’esclavage moderne
Prise de position : Nouvelle loi sur le travail des enfants en Inde
Orientation : Ressortissants syriens travaillant dans les chaînes d’approvisionnement turques
Réfugiés dans les chaînes d’approvisionnement : Guide d’identification et de management des risques
Manuel de dialogue social sur les questions de genre
Pratiques d’achat responsables en période de COVID-19
Conseils pour le contrôle effectué par les membres amfori concernant l’exploitation potentielle associée au travail forcé
imposé par l’État
Faire des affaires de manière responsable dans les zones de conflit et à haut risque : directive pour les membres amfori
Le parcours amfori vers le salaire de subsistance : Faire le point et ouvrir la voie
Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les grandes exploitations agricoles
Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les petites exploitations agricoles

MEMOS pour les auditeurs, veuillez consulter le site Web amfori.

MEMO (ACs 2016/03 - 1) : Nouvelles modalités pour les cabinets d’audit liés à BSCI2.0
MEMO (ACs 2016/11 02) : Amendement sur la loi sur le travail des enfants en Inde
MEMO (ACs 2017/03 - 1) : Evaluation de la double-comptabilité - Turquie
MEMO (ACs 2018/05 - 1) : Assurance sociale et protection sociale en RPC
MEMO (ACs 2018/06 - 2) : Pièces attachées dans les rapports
MEMO (MPs 2019/10 02) : Fire Safety in India
MEMO (ACs 2021/05 01) : Fair Recruitment
MEMO (ACs 2021/07) : Supply Chain Grievance Mechanism
MEMO (ACs 2021/09) : Audit Errors
MEMO (ACs 2021/10) : Building & Fire Safety in PRC
MEMO (ACs 2022/01 01) : Combined Audits Procedure
MEMO (ACs 2023/01 - 1): Audit Durations
MEMO (ACs 2023/01 - 2): Recruitment Fee
MEMO (ACs 2023/01 - 3): Türkiye Building Safety & Earthquake Readiness
MEMO (ACs 2023/02 - 1): Working Hours
MEMO (ACs 2023/02 - 2): Living Wage

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 3


Sommaire

DIRECTIVES D’INTERPRÉTATION DE L’AUDIT AMFORI BSCI 5

1. STRUCTURE DES RÉSULTATS D’UN AUDIT AMFORI BSCI 6

2. CONTENU DU RÉSULTAT D’UN AUDIT AMFORI BSCI 7

2.1. Détails de l’audit 7

2.2. Description générale 8

2.3 Section Rapport 11

2.3.1 Détails de l’audit 11

2.3.2 Validation des données 11

2.3.3 Gestion de la performance sociale 12

2.3.4 Structure de la production et de l’emploi 12

2.3.5 Rémunération et horaires de travail 12

2.3.6 Hébergement (le cas échéant) : 13

2.3.7 Mécanisme de réclamation 13

2.3.8 Échantillon de travailleurs 14

2.3.9 Données sur les jeunes travailleurs 14

2.3.10 Résultats des entretiens 14

3. DIRECTIVES D’INTERPRÉTATION DE L’AUDIT AMFORI BSCI 17

Domaine de Performance 1 : Systèmes de Management Social et Effet de Cascade 19

Domaine de Performance 2 : Implication et Protection des Travailleurs 25

Domaine de Performance 3 : Droits à la Liberté d’Association et à la Négociation Collective 30

Domaine de Performance 4 : Absence de Discrimination, Violence ou Harcèlement 33

Domaine de Performance 5 : Rémunération Juste 37

Domaine de Performance 6 : Horaires de Travail Décents 45

Domaine de performance 7 : santé et sécurité au travail 49

Domaine de Performance 8 : Pas de Travail des Enfants 70

Domaine de Performance 9 : Protection Spéciale des Jeunes Travailleurs 75

Domaine de Performance 10 : Pas d’emploi Précaire 79

Domaine de Performance 11 : Pas de Travail en Servitude pour Dettes,


de Travail Forcé ou de Traite des Êtres Humains 84

Domaine de performance 12 : protection de l’environnement 88

Domaine de Performance 13 : Comportement Éthique dans le Cadre d’Activités Commerciales 92

P 4 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Directives d’interprétation de
l’audit amfori BSCI
Cette partie du manuel du Système amfori BSCI fournit aux membres et aux auditeurs un appui dans l’interprétation des
questions du questionnaire d’audit amfori BSCI.

Les membres amfori et leurs partenaires commerciaux qui signent le Code de conduite amfori BSCI s’engagent à respecter les
droits humains dans leurs activités commerciales. Si un partenaire commercial s’est engagé en ce sens, c’est probablement
parce qu’au moins un de ses clients est un membre amfori BSCI ou vend à un membre amfori BSCI.

Cette relation commerciale conduira le membre amfori BSCI rattaché à demander à ses partenaires commerciaux de :

• Signer le Code de conduite amfori BSCI


• Intégrer le Code de conduite amfori BSCI dans ses activités commerciales
• Faire l’objet d’audits et prendre les mesures nécessaires pour assurer une amélioration continue et s’attaquer aux
incidences négatives éventuelles à l’encontre des droits humains

Les cabinets d’audit sont des acteurs essentiels pour recueillir des informations qui encouragent le dialogue constructif et
déclenchent des améliorations continues dans les chaînes d’approvisionnement.

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 5


1. Structure des Résultats d’un
Audit amfori BSCI
Voici les quatre types de rapports d’audit amfori BSCI :
Audit social amfori - Fabrication : un rapport d’audit amfori BSCI sur un audité industriel
Audit social amfori - Plusieurs niveaux (alimentaire) : un rapport d’audit amfori BSCI sur un audité industriel
(audité principal) et des rapports sur les constatations pour chacune des exploitations de niveau suivant sélectionnées
(alimentaire uniquement)
Audit social amfori - Évaluation des petits producteurs : un rapport d’audit d’évaluation des petits producteurs (SPA)
amfori BSCI pour un audité industriel
Audit social amfori – Grandes exploitations agricoles (alimentaire) : un rapport d’audit amfori BSCI sur un audité
agricole (alimentaire uniquement)

Ces rapports sont générés automatiquement via l’amfori Sustainability Platform. Les auditeurs remplissent le rapport
d’audit directement en ligne sur l’amfori Sustainability Platform.

Une fois que le rapport d’audit est soumis par le biais de l’amfori Sustainability Platform, il ne peut plus être modifié.

Structure des Résultats d’un Audit amfori Un seul Plusieurs


SPA
sur l’amfori Sustainability Platform site* niveaux
Description générale ✔ ✔ ✔
Détails de l’audit ✔ ✔ ✔
Validation des données ✔ ✔ ✔
Gestion de la performance sociale ✔ ✔ ✔
Structure de la production et de l’emploi ✔ ✔ ✔
Rémunération et horaires de travail ✔ ✔ ✔
Informations sur l’hébergement ✔ ✔ ✔
Mécanisme de réclamation ✔ ✔ ✘
Échantillon de travailleurs ✔ ✔ ✘
Données sur les jeunes travailleurs ✔ ✔ ✘
Résultats des entretiens ✔ ✔ ✔
Constatations des domaines de performance ✔ ✔ ✔
Pièces jointes au rapport ✔ ✔ ✔

* l’audit social amfori - Fabrication et l’audit social amfori – Grandes exploitations agricoles (alimentaire) sont tous deux des audits sur un
seul site.

Tableau 1 : Structure des résultats d’un audit amfori BSCI

P 6 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


2. Contenu du Résultat d’un Audit
amfori BSCI
2.1. Détails de l’audit
Cette partie comprend des informations sur l’audit, le site et les détails des indicateurs.

Les détails de la section Audit fournissent des informations sur la portée et la méthodologie de l’audit, ainsi que des
informations générales sur l’audit telles que :
• Initiative : amfori BSCI
• Type d’activité : Audit social amfori - Fabrication / Audit social amfori - Plusieurs niveaux (alimentaire) / Audit social
amfori - Évaluation des petits producteurs / Audit social amfori - Grandes exploitations agricoles (alimentaire)
• Identifiant d’audit
• Type d’annonce : aucune date n’est visible pour les audits inopinés, semi-annoncés ou annoncés
• Type d’audit : audit complet ou de suivi
• Portée : un site ou plusieurs niveaux
• Date de soumission et d’expiration : la date de soumission constitue la base du calcul de la validité
• Cette section indique également si une ingérence ou des imprévus dans l’audit ont pu se produire pendant l’audit (p.
ex. accès refusé et audit partiellement mené)

La section Site affiche les données relatives au site :


• Informations et classification : dans cette section, les principales classifications d’activité du partenaire commercial
sont disponibles
• Site(s) : dans cette section, les informations suivantes concernant le partenaire commercial sont disponibles :
ƒ ID amfori
ƒ Situation de stress hydrique
ƒ La classification est basée sur la norme mondiale de classification de l’industrie (Global Industry Classification
Standard, GICS)
ƒ Classification GS1
ƒ Classification du processus amfori
ƒ Classification NACE
• Détails du site : dans cette section, les informations suivantes concernant le partenaire commercial sont disponibles :
ƒ Nom de l’entreprise
ƒ Adresse du site
ƒ Pays
ƒ État/province
ƒ Ville

Indicateurs : il s’agit des composants numériques recueillis durant l’activité d’audit et le rapport d’audit. Les données
affichées concernent :
• Main-d’œuvre : il est ici est précisé le nombre de travailleurs communiqué par l’audité, qui sert de référence pour
déterminer la durée de l’audit.
• Salaire minimum légal mensuel
• Salaire le plus bas pour un travail régulier
• Salaire de subsistance calculé
• Nombre total de l’échantillon de travailleurs

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 7


IMPORTANT: Si le nombre de travailleurs au moment de l’audit diffère sensiblement du nombre confirmé au
cours de la planification de l’audit, l’auditeur peut être confronté à un cas de fausse déclaration sur lequel il ou
elle doit enquêter et faire un rapport en conséquence (voir Protocole de tolérance zéro).

On s’attend à ce que l’auditeur signale une telle divergence dans la rubrique « Description générale », mais il ou elle n’ajustera
pas la durée de l’audit au nouveau nombre de travailleurs (p. ex. rester pour une durée supplémentaire), car cela peut
représenter un conflit d’intérêts.

Lorsque cette divergence du nombre de travailleurs est identifiée au cours d’une SPA et que l’écart est tel que le partenaire
commercial n’est plus considéré comme un petit producteur, l’auditeur doit déclencher une alerte de tolérance zéro en
matière de fausse déclaration.

2.2. Description générale


La description générale contient la description et la configuration du site ainsi que toute information pertinente qui n’est
pas mentionnée dans le rapport. Il s’agit de la dernière section que l’auditeur doit remplir. Le rapport ne peut pas être
soumis si cette Description générale n’est pas remplie. Voici l’état des lieux fourni par l’auditeur.

L’auditeur doit toujours remplir ce champ pour donner un aperçu de l’audit.

Au minimum, il contiendra les informations suivantes :


• Informations relatives au partenaire commercial :
ƒ Entité juridique : l’auditeur donnera une vue d’ensemble de la structure de l’entreprise de l’audité principal (p.
ex. entreprise ou coopérative) et des exploitations agricoles sélectionnées ou des membres de la coopérative
(p. ex. nom, structure organisationnelle, adresse physique, adresse du bureau, numéro de licence commerciale)
ƒ Installations : l’auditeur décrira les installations de l’audité et les exploitations agricoles échantillonnées
(lorsque cela est pertinent). Il est également impératif que l’auditeur décrive le bâtiment et l’étage où se trouve
l’usine lorsque c’est le cas
ƒ Licence commerciale : l’auditeur indiquera si la licence commerciale évaluée au cours de l’audit est valide et
correspond à l’audité. (Voir le texte encadré ci-dessous)
• Circonstances : une description générale des différentes circonstances rencontrées lors de l’audit. L’auditeur
indiquera toutes les circonstances qui ont affecté le déroulement normal de l’évaluation, p. ex. la collaboration ou non
du partenaire commercial ; les niveaux de production normaux ou anormaux ; la composition normale ou anormale
de la main-d’œuvre par rapport à la norme dans la région.
• Résumé des constatations : l’auditeur fournira un résumé de son jugement professionnel et un aperçu des résultats
de l’audit pour les principaux audités et les exploitations agricoles, le cas échéant
• Calcul du salaire de subsistance : si les auditeurs utilisent une méthode de calcul différente de la méthodologie Anker
(GLWC), ils doivent le mentionner dans le rapport d’audit et expliquer la raison pour laquelle la méthode choisie est
plus appropriée pour ce contexte donné.

Le résumé des constatations suivra la logique ci-dessus pour tous les partenaires commerciaux, quel que soit le résultat de
l’audit.

Dans un audit à plusieurs niveaux, la description générale doit être remplie uniquement pour l’audité principal, mais elle
inclura l’évaluation globale de toutes les exploitations agricoles faisant l’objet d’audits et expliquera comment les écarts
sont liés au système de management de l’audité principal.

P 8 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Vérification de la licence commerciale
Avant et pendant l’audit, l’auditeur examinera la validité et la portée de la licence commerciale. Une attention particulière
doit être portée :
• Au respect de la législation locale
• À l’exactitude de l’adresse
• À la correspondance entre le nombre déclaré et le nombre réel d’unités commerciales

Les irrégularités dans la licence commerciale seront signalées dans la description générale et les constatations
pertinentes seront consignées sous PA 1 Systèmes de management social et effet de cascade, PA 7 Santé et sécurité
au travail et PA 13 Comportement Éthique dans le Cadre d’Activités Commerciales.

En cas de fausses déclarations flagrantes, l’auditeur signalera un cas de tolérance zéro (voir le Guide 5).

Commentaires confidentiels : dans ce champ, l’auditeur consigne toute remarque supplémentaire qui, en raison de sa
nature, doit rester confidentielle. C’est le cas lorsque l’auditeur soupçonne des violations qui n’ont pas pu être corroborées
au cours de l’audit, p. ex. des soupçons de harcèlement de travailleurs syndiqués.

Les auditeurs doivent évaluer la meilleure façon de signaler leurs soupçons de manière responsable et sans mettre les
travailleurs en danger. Par exemple, les auditeurs ne divulgueront pas les identités des témoins et ne porteront pas
d’accusations qui pourraient constituer une diffamation de l’audité.

En cas de violations éventuelles des droits humains, l’auditeur fera de son mieux pour enquêter sur la question et faire un
rapport en utilisant le protocole de tolérance zéro.

General Description Section of amfori BSCI Audits


Name of lead auditor: XXXX; APSCA membership number:

Name of team auditor (if applicable): YYYY; APSCA membership number:

Name of observers, translators, trainees, advisors/consultants (if applicable):

Monitoring partner name:

Audit schedule details: e.g. The audit is planned for 2 auditors x 2 day and 1 auditor x 1 day. Team auditor YYYY
attended to the first and second days of the audit.

Announcement Type:
If the auditor is conducting an audit in a different place from the country he/she is affiliated with, then this should also
be written.
If the audit is a follow-up audit, details of the scope should be given. (which PAs are covered, what kind of evaluations
are done)

Business partner information: In this area, auditors should describe auditee’s location, foundation date, production
processes of the factory, any specific information related to audited location.

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 9


Audited location information: Building and floor number (each building and floor should be described one by one –
existing process details should be given)

If the building is shared, information of other tenants (company industry and if possible company name)
Building ownership information (is the building rental or owned)

Information on whether there is a dormitory and canteen should be given under all circumstances.

Operating shifts and hours: Working days, hours, rest breaks and rest days should be noted for each section, if
there are vulnerable workers (pregnant, young, disabled, migrant etc.) and they work in a special order this should be
mentioned as well.

Time recording system: Used time recording system should be mentioned (electronic, biometric, manual etc.)

Salary payment details: Pay days, payment method should be defined

Worker number information:

• Total worker number (production and management workers)

• Production worker number (male and female number details should be given)

• Vulnerable worker number (e.g., domestic and foreign migrant, young, women, pregnant, seasonal, temporary,
disabled, home-based workers) (male and female number details should be given)

• Any other special group workers (interns, apprentices, contractor workers etc.)

Good practices: The provided benefits to workers like meal or transportation should be detailed.

Worker organization details: Union, worker committee or any other worker organizations should be detailed.

Circumstances: Overall description of the different circumstances faced during the monitoring. The auditor will indicate
any circumstances that affected the normal course of the assessment. e.g., producer’s collaborative or uncollaborative
behaviour; normal or abnormal levels of production; normal or abnormal workforce composition if compared with the
norm in the region. When describing special circumstance, it will be useful to put # at the beginning of the word that
best describes the situation. If no special circumstance was encountered during the audit, auditors should drop the
note “There was no special circumstance during the audit.”

If there is a confidentiality concern regarding the stated situation, the auditors can make a note in the “Confidential
Comments” instead of “General Description” section taking into account the same rules.

The special circumstances can be classified as followed:

• #Consultancy

• #Incidents

• #Shortcomings

• #Auditor safety

• #Building safety

• #National events

• #Behaviour

P 10 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• #Coaching

• #Covid-19 (if Covid-19 preventions still applicable in the audited location)

• #Epidemic

Summary of findings: The auditor will summarise the performance areas with non-compliances. Each PA should be
summarized.

Living wage calculation: If auditors use a different calculation methodology than Anker Methodology, they should
reflect it in the audit report and explain the reason why the chosen method is more appropriate in this specific context.
Please use #LivingWage phrase.

Minimum Content MEMO (MEMO (AC’s 2018/06 1) is still applicable for the attachments. If there is a personal
data protection law/requirement in the country that audit takes place, auditors should put a remark related to
attached documents.

2.3 Section Rapport


Cette section comprend des sections de données et des questionnaires sur les domaines de performance remplis par
l’auditeur pendant l’audit.

IMPORTANT: dans chaque section de champ de données, certaines questions sont indiquées comme étant
obligatoires. Le rapport ne peut pas être soumis tant que la totalité des questions/ensembles de données
obligatoires n’est pas remplie.

Dans un audit à plusieurs niveaux, chaque site audité (audité principal + exploitations agricoles) aura un rapport distinct qui
comprend des sections de données et des questionnaires sur les domaines de performance.

Les questionnaires sur l’exploitation agricole varieront en fonction de la taille de l’exploitation agricole, déterminée par le
nombre de travailleurs permanents selon la classification amfori de la taille de l’exploitation agricole. L’auditeur sera invité
à choisir la taille de l’exploitation agricole au début de chaque section. La meilleure pratique consiste à réaliser l’audit au
moment de l’année où la plupart des travailleurs temporaires sont présents, qu’il s’agisse d’une grande exploitation agricole
ou de petites exploitations agricoles et petits producteurs. Une grande exploitation agricole comporte, par définition, 20
travailleurs permanents ou plus.

Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les grandes exploitations agricoles
Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les petites exploitations agricoles et les petits producteurs

2.3.1 Détails de l’audit


L’auditeur fournit des informations sur l’équipe d’audit et sur la durée de l’activité dans les sections de données fournies.
Ces informations doivent inclure les noms des auditeurs, les numéros APSCA et le rôle au sein de l’équipe d’audit.
La durée de l’activité indiquée ici sera utilisée pour calculer le coût de l’audit.

2.3.2 Validation des données


L’auditeur utilise cette section pour valider si les données correspondent au profil du partenaire commercial/site. Si les
données sur le profil du partenaire commercial/site ne correspondent pas à ce que l’auditeur recueille sur le site, il doit
effectuer l’évaluation des risques pour une tolérance zéro vis-à-vis d’un comportement commercial potentiellement
contraire à l’éthique. L’auditeur inclut également les langues utilisées sur le site.

La validation des données comprend les domaines suivants à valider :

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 11


Informations générales sur l’audité : l’auditeur doit valider les informations fournies par l’audité lors des étapes
préparatoires et sur l’amfori Sustainability Platform
Secteur d’activité, industrie, classification GICS : l’auditeur validera les informations fournies dans l’amfori
Sustainability Platform.
Langue utilisée sur le site : l’auditeur fournira les informations sur la ou les langues officielles et les autres langues
utilisées sur le site. (p. ex. les langues utilisées par les travailleurs migrants étrangers)

2.3.3 Gestion de la performance sociale


L’auditeur remplit les informations validées sur les noms des employés responsables des différents domaines liés à la vue
d’ensemble de la gestion de la performance sociale, de la liberté d’association et de la santé et sécurité au travail.
L’auditeur utilise les champs appropriés pour décrire :
• Tout accident s’étant produit pendant les six mois qui ont précédé l’audit
• Des renseignements précis sur le ou les représentants du personnel
• Description d’une grève, d’un débrayage et/ou d’une protestation dans les 12 mois précédant l’audit

2.3.4 Structure de la production et de l’emploi


L’auditeur remplit les informations validées fournies par l’audité sur le volume et l’unité de production, le calendrier de
production et la structure de la production. L’auditeur doit faire de son mieux pour que les informations qu’il fournit sur
la main-d’œuvre soient aussi exactes que possible au moment de l’audit. Il est possible que les effectifs ne correspondent
pas au nombre des travailleurs communiqué par l’audité au moment de la planification de l’audit. (voir Manuel du Système
Durée de l’audit).
• S’il y a des travailleurs migrants nationaux ou étrangers sur le site, l’auditeur doit fournir des informations ventilées
par sexe sur la répartition des travailleurs migrants.

2.3.5 Rémunération et horaires de travail

Cette section ne s’applique pas aux petits producteurs


L’auditeur remplit les sections de données avec des informations validées sur la convention collective, le salaire minimum,
les avantages et les primes, le salaire de subsistance, les horaires de travail, et indique les détails de l’échantillon utilisé pour
remplir les différentes sections ci-dessus, en fonction des documents fournis par l’audité.
L’auditeur utilise les champs appropriés pour décrire :
• L’échantillon de travailleurs dont le temps de travail est vérifié lors de l’audit
• Les situations spécifiques ayant conduit à des heures supplémentaires dans les six mois précédant l’audit (sous le
champ Description générale dans PA 6 : Horaires de travail décents)

L’auditeur remplit les informations validées concernant les horaires de travail, le travail de nuit et les équipes de travail, le
cas échéant.

Pour la section Salaire de subsistance : avant l’audit, l’auditeur doit avoir une bonne maîtrise des définitions d’amfori BSCI
fournies dans le Guide 9 Comment promouvoir une rémunération juste. Il ou elle calculera le salaire de subsistance dans
la région en utilisant les méthodes les plus courantes de calcul du salaire de subsistance. Il ou elle peut avoir besoin de
consulter des sources sur les contextes régionaux et/ou nationaux telles que :
• Les données du gouvernement (statistiques, services de développement territorial)
• Les ONG locales ou internationales travaillant dans la région et analysant le secteur d’activité
• Les groupes communautaires qui peuvent avoir des réponses à certaines de ces questions

L’auditeur peut remplir la section des données qui affiche le calcul des coûts du salaire de subsistance (données utilisées
pour le calcul du salaire de subsistance) avec les informations fournies par l’audité. Il ou elle n’évaluera pas la véracité des
chiffres, mais la capacité de l’audité à fournir des renseignements cohérents sur les coûts de la vie pertinents pour sa main-
d’œuvre.

P 12 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Il est demandé à l’auditeur d’évaluer le niveau de compréhension de la Direction et des travailleurs concernant :
Æ Le coût de la vie pour la main-d’œuvre dans la région
Æ Les écarts possibles entre les chiffres de la rémunération réelle et ceux de la rémunération juste
Æ Les mesures potentielles à adopter pour combler l’écart

L’auditeur doit indiquer la source des ensembles de données pour le calcul et le recueil du salaire de subsistance. Il s’agit
d’une liste déroulante comprenant les options suivantes :
Æ Recueil manuel : l’équipe d’audit a recueilli les données par elle-même ou avec l’aide d’ONG/d’experts locaux
Æ Fourni par la société d’audit : la société d’audit a effectué le calcul et l’a fourni aux auditeurs du pays
Æ Site Web de GLWC : le calcul est effectué par Global Living Wage Coalition et rendu public sur son site Web

L’auditeur ne doit pas chercher à comparer le résultat de ses calculs avec les informations fournies par l’audité.

Bonnes pratiques : l’auditeur doit indiquer dans le rapport de constatations, sous PA 5 « Bonnes pratiques », si l’audité
fournit ces informations, y compris le calcul de la rémunération juste.

2.3.6 Hébergement (le cas échéant) :


L’auditeur doit décrire les conditions d’hébergement fournies par l’audité. L’hébergement peut être fourni directement ou
indirectement par l’audité (p. ex. l’audité a un accord avec une personne/entité juridique différente pour l’hébergement).

2.3.7 Mécanisme de réclamation

Cette section ne s’applique pas aux évaluations des petits producteurs ou aux petits exploitants
L’auditeur doit utiliser cette section pour recueillir des informations sur toute réclamation déposée par l’entremise du
mécanisme de réclamation de l’audité ou par l’entremise d’un mécanisme de réclamation externe, mais lié à l’audité, ainsi
que tout recours mis en place.
Par ailleurs, l’auditeur décrira les différentes étapes suivies par l’audité pour faire son enquête et remédier aux
réclamations. Cette description aidera l’auditeur à développer son jugement sur l’efficacité du mécanisme de réclamation.
Le mécanisme de réclamation doit s’aligner sur les critères d’efficacité des Principes Directeurs des Nations Unies,
notamment les suivants :
• Il doit y avoir plusieurs canaux de signalement, dont l’un peut être utilisé de manière anonyme et un autre doit être
transmis à quelqu’un en dehors de la chaîne hiérarchique d’une personne
• Les réclamations doivent être traitées de manière confidentielle
• Le mécanisme de réclamation peut être utilisé pour des sujets sensibles tels que le harcèlement sexuel et la violence
sexiste
• Il ne doit pas y avoir d’obstacles à l’utilisation des mécanismes de réclamation (p. ex. langue, technologie)
• Un canal de réclamation doit être disponible dans les dortoirs
• Le processus est juste, impartial, respectueux et identique pour tous les travailleurs
• Ceux qui effectuent une réclamation reçoivent un accusé de réception de leur problème et une communication de
suivi concernant les mesures prises pour traiter leurs requêtes
• Les résultats disponibles du processus de réclamation et les recours possibles doivent être documentés pour
permettre une mise en œuvre cohérente
• Les parties affectées par une réclamation bénéficient de recours justes et équitables
• Un examen annuel des mécanismes de réclamation est mis en place. Il utilise les critères d’efficacité des Principes
directeurs des Nations Unies et apporte des améliorations basées sur les lacunes identifiées
• Les sites doivent traiter la cause racine des réclamations pour s’assurer qu’elles ne se répètent pas

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 13


• Les sites doivent pratiquer un dialogue continu sur le lieu de travail, qui comprend un engagement régulier entre la
Direction et les travailleurs, afin de développer et de mettre en œuvre des solutions pour améliorer les conditions de
travail

2.3.8 Échantillon de travailleurs

Cette section ne s’applique pas aux évaluations des petits producteurs ou aux petits exploitants
L’auditeur doit saisir les détails des travailleurs qui ont été sélectionnés pour faire partie de l’échantillon tout au long de
l’audit. Cette section est réservée aux travailleurs adultes (+18 ans). Pour consigner les détails des jeunes travailleurs et des
enfants, l’auditeur doit utiliser la section « Données sur les jeunes travailleurs ».
Si un travailleur dans l’échantillon doit être protégé, ou si son état doit être suivi, cela doit être signalé dans la section
confidentielle.

2.3.9 Données sur les jeunes travailleurs

Cette section ne s’applique pas aux évaluations des petits producteurs ou aux petits exploitants
L’auditeur utilise cette section pour recueillir des informations sur les jeunes travailleurs qui font partie de la main-d’œuvre
de l’audité.

Par ailleurs, l’auditeur doit s’entretenir avec 10 % des jeunes travailleurs identifiés (au minimum 2 et au maximum 10), en se
penchant plus particulièrement sur leur accès aux formations sur :

• La protection de la santé et la sécurité au travail


• L’accès au mécanisme de réclamation
• Le temps de travail et les salaires

2.3.10 Résultats des entretiens


Les entretiens servent de sources individuelles pour valider ou corroborer d’autres sources d’information (p. ex. les
documents de l’audité).

L’auditeur utilisera cet onglet pour renseigner :


• L’échantillon d’entretiens
• Les détails sur l’interprète
• les détails sur l’entretien : type d’entretien, langue de l’entretien, sexe de l’enquêteur et de la ou des personne(s)
interrogée(s), le nombre de personnes interrogées dans le cas d’entretiens de groupe, le lieu de l’entretien et les rôles
sur le site. Cette section doit être obligatoirement remplie par l’auditeur.

Les auditeurs doivent s’entretenir avec les personnes suivantes :


• Direction : en particulier les responsables des ressources humaines et de la santé et la sécurité au travail (SST)
• Le ou les représentants du personnel
• Les travailleurs : en particulier :
ƒ Les jeunes travailleurs et les apprentis
ƒ Le porte-parole du comité des travailleurs
ƒ Les travailleurs saisonniers et/ou en sous-traitance (femmes et hommes)
ƒ Les femmes
ƒ Les équipes de nuit (femmes et hommes)
ƒ Les migrants (femmes et hommes)

P 14 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


L’auditeur peut également y ajouter :
• Les représentants syndicaux
• Les parties prenantes externes pertinentes
• Pour les audits à plusieurs niveaux : les auditeurs internes de l’audité principal

L’échantillon des entretiens avec l’exploitation agricole doit inclure au moins un travailleur temporaire ou saisonnier, s’il est
employé au moment de l’audit.

Entretiens avec la Direction : les auditeurs peuvent avoir leur premier contact avec la Direction pendant la préparation de
l’audit ou lors de la réunion d’ouverture, le jour de l’audit.

Les entretiens avec les différents responsables devraient être effectués dans le cadre d’un dialogue ouvert et constructif.
L’auditeur doit utiliser les entretiens pour recueillir des renseignements substantiels qui lui permettront d’établir son
jugement professionnel sur la performance sociale de l’audité. Voici les informations minimales que les auditeurs chercheront
à obtenir pour avoir une vue d’ensemble exacte sur :
• L’organigramme, la répartition des responsabilités et les voies hiérarchiques
• La rédaction et la mise en œuvre des politiques et procédures (procédures et responsabilités)
• Les pratiques de recrutement, la rétention et la protection de la main-d’œuvre (y compris les formations des
travailleurs et des cadres)
• Les derniers investissements visant à améliorer la SST et la productivité
• Les différents partenaires commerciaux et la manière dont l’entreprise les sélectionne et contrôle leurs performances
sociales
• Le protocole et les responsabilités en cas d’accidents du travail
• La procédure et les responsabilités du mécanisme de réclamation
• Les explications sur la manière dont l’audité comprend les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI

Entretiens avec les travailleurs et les représentants du personnel : ces entretiens constituent une source d’information
essentielle pour contrevérifier :
• Les informations réunies à l’aide de documents ou d’entretiens avec la Direction
• L’efficacité et la sécurité des procédures élaborées par l’audité

En cas de discrimination, d’incidents violents, de harcèlement sexuel ou de sanctions illégales, les entretiens peuvent être
l’unique source d’informations. Si c’est le cas, l’auditeur doit être extrêmement vigilant quant à la manière de transmettre
ses constatations afin d’éviter d’aggraver le risque ou le problème et de porter préjudice à la ou aux personnes interrogées.

Les entreprises d’audit doivent faire en sorte que leurs auditeurs respectent ces directives lors des entretiens avec les
travailleurs, pour s’assurer qu’ils :
• Mènent les entretiens de manière respectueuse
• Établissent une relation de confiance avec les différents types de travailleurs
• Sont sensibles aux questions de genre et aux personnes défavorisées et/ou vulnérables
• Sélectionnent un endroit approprié pour les entretiens
• Définissent le format (entretien individuel ou en groupe)
• Prennent les mesures nécessaires pour protéger les personnes interrogées contre les représailles
• Sont conscients du contexte local et culturel pertinent

Instaurer une relation de confiance prend plus ou moins de temps en fonction de la culture. L’auditeur décide de la durée de
l’entretien afin d’obtenir des résultats significatifs.

Voici quelques-uns des éléments qui permettent de mener les entretiens de la manière la plus positive possible :

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 15


Un cadre adéquat : organiser la réunion dans un cadre neutre, où les travailleurs seront en confiance
Une conversation anodine : commencer par une conversation anodine (musique, films, sports) pour que le travailleur se
détende, se sente à l’aise et soit plus enclin à parler des questions de travail
Le langage corporel : faire attention aux expressions du visage, aux gestes et aux attitudes
Ouverture : poser des questions ouvertes
Considération : écouter attentivement et ne pas répéter les questions si le travailleur semble ne pas comprendre ou qu’il
n’est clairement pas disposé à parler ou qu’il est peu à l’aise avec le sujet
Sensibilité : changer de sujet quand les émotions sont trop fortes
Neutralité : maîtriser les expressions du visage exprimant la surprise, la tristesse, la frustration ou d’autres émotions
face aux réponses du travailleur
Pas de notes : éviter de prendre des notes, car les travailleurs peuvent être gênés de voir qu’il y aura une trace écrite
Respect : se placer au même niveau que les travailleurs (p. ex. en s’asseyant par terre comme eux, si c’est le cas)

Travail des enfants


Ces recommandations s’appliquent lorsque le travailleur qui est interrogé est un enfant qui a été trouvé en train de travailler.
Les auditeurs doivent être particulièrement vigilants pour :
Éviter de rester seul avec l’enfant : les auditeurs pourraient demander à l’enfant d’avoir un frère ou un ami présent
pendant l’entretien
S’assurer qu’une femme (si possible une auditrice) fasse passer l’entretien aux filles

P 16 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


3. Directives d’Interprétation de
l’Audit amfori BSCI
Ce chapitre fournit aux auditeurs les directives d’interprétation pour effectuer un audit amfori BSCI.

L’auditeur évalue la performance de l’audité par rapport à la version 1/2021 du Code de conduite amfori BSCI.

Chaque principe du Code de conduite amfori BSCI correspond à un domaine de performance (PA), en vertu duquel plusieurs
questions sont posées, et des commentaires généraux et des bonnes pratiques sont indiqués, le cas échéant.

Description générale
Dans chaque domaine de performance, l’auditeur doit toujours fournir un aperçu dans le champ Description générale. Cette
section doit être remplie par l’auditeur après avoir répondu à toutes les questions relatives au PA. La section PA ne peut pas
être validée si cette Description générale n’est pas remplie.

Bonne pratique
Le cas échéant, l’auditeur décrit également la ou les bonne(s) pratique(s) consolidée(s) par domaine de performance.

Les auditeurs doivent toujours fournir une description des bonnes pratiques lorsque les partenaires commerciaux présentent
un bon ou très bon niveau de performance.

Les bonnes pratiques se réfèrent à toute pratique qui est volontairement fournie par l’audité pour accorder un avantage aux
travailleurs et/ou à la communauté.

Questionnaire
Par le biais du questionnaire, l’auditeur évaluera dans quelle mesure il a obtenu des preuves satisfaisantes sur la diligence
raisonnable (Due Diligence) en matière de droits humains et de protection de l’environnement de l’audité. Cela aidera
l’auditeur à établir son jugement professionnel et à décrire les constatations en conséquence.

Chaque question dans chacun des domaines de performance est accompagnée de directives relatives à l’interprétation. Ces
directives sont disponibles dans les chapitres suivants, ainsi que dans l’amfori Sustainability Platform, pour aider l’auditeur
dans son évaluation.

Constatations
Dans cette section, l’auditeur doit fournir des précisions :
• une évaluation globale de chaque domaine de performance
• une description spécifique de la ou des constatations associées à chaque question
• le principal élément manquant dans la mise en œuvre
Sur la base des preuves recueillies et contrôlées pendant l’audit.

Les questions mentionnées ci-dessous s’appliquent à :


• Audit social amfori BSCI - Fabrication
• Audit social amfori BSCI - plusieurs niveaux (alimentaire) : audité principal (les exploitations agricoles font l’objet
d’audits par rapport aux questionnaires d’audit dédiés aux exploitations)

Les questions ne s’appliquent pas directement aux :


Æ Entreprises qui répondent à la définition de petit producteur amfori (voir : Auto-évaluation des petits producteurs)
Æ Les exploitations qui produisent de la nourriture et des fleurs (voir les directives d’interprétation pour les grandes
et petites exploitations agricoles, et les petits exploitants)

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 17


Approche holistique
Contrairement à l’approche conventionnelle des audits, l’audit amfori BSCI souligne la nécessité pour l’auditeur d’établir
une relation entre les différents domaines de performance afin d’obtenir un jugement professionnel sur la performance
globale de l’audité.

Aucun des domaines de performance ne peut être évalué isolément. Ils sont tous affectés par au moins trois autres domaines
de performance. Ces interconnexions permettent à l’auditeur de naviguer parmi les différents éléments d’information et de
preuve et de tirer des conclusions solides sur la façon dont l’audité se comporte.

Pour vérifier dans quelle mesure l’audité a mis en place les systèmes pour gérer chaque domaine de performance, l’auditeur
fournira :
• Une vérification de l’efficacité
• Une vérification de la cohérence

P 18 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Domaine de Performance 1 : Systèmes de Management Social et Effet de
Cascade

1.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place un système de management
efficace pour mettre en œuvre le Code de conduite amfori BSCI ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence du système de management de l’audité.

Un ou plusieurs systèmes de management efficaces sont indispensables pour garantir que la performance sociale et les
processus de diligence raisonnable (Due Diligence) peuvent être intégrés dans les activités commerciales.

Avec la mise en place d’un ou plusieurs systèmes de management, l’audité peut s’approprier le processus et améliorer
continuellement ses pratiques commerciales en vue d’une meilleure protection des travailleurs.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité du système de management, l’auditeur doit déterminer1 :

• La Direction de l’audité comprend-elle pourquoi sa bonne performance sociale est importante pour les membres
amfori BSCI ?
• La Direction de l’audité comprend-elle l’importance et les avantages d’avoir un système de management efficace et
des procédures connexes en place ?
• La Direction de l’audité semble-t-elle connaître et comprendre la manière de mettre en œuvre un système de
management basé sur les risques et processus ?
• La Direction de l’audité fait-elle preuve d’un engagement total envers l’intégration du Code de conduite amfori BSCI
dans l’activité de l’entreprise ou dans sa culture organisationnelle ?
• La Direction de l’audité a-t-elle confié des responsabilités internes au personnel ayant la capacité de prendre des
décisions et des ressources financières pour l’élaboration et la mise en œuvre de pratiques de management social ?
• La Direction de l’audité comprend-elle la différence entre l’investissement à court terme et les solutions durables ?
• La Direction de l’audité comprend-elle le contenu du Code de conduite amfori BSCI et la manière dont il est évalué
dans le cadre du processus d’audit amfori BSCI ?
• La Direction de l’audité comprend-elle la nécessité d’élaborer des procédures internes pour intégrer le Code de
conduite amfori BSCI dans ses pratiques commerciales quotidiennes ?
• L’audité a-t-il mis en place des procédures internes qui intègrent le Code de conduite amfori BSCI dans les pratiques
commerciales quotidiennes ?
• La Direction de l’audité consulte-t-elle les clients pour identifier et mettre en œuvre des améliorations de sa
performance sociale ?
• La Direction de l’audité connaît-elle les parties prenantes qui peuvent appuyer l’intégration des améliorations dans
les pratiques commerciales quotidiennes ? Avec quelles parties prenantes a-t-elle noué le dialogue ?

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les documents et les pratiques pertinents sont cohérents avec les
déclarations faites par les principaux membres de la Direction et les travailleurs. Cela est particulièrement important
dans les domaines suivants :
• Politique relative aux droits humains écrite et à la disposition du public
• Structure de l’entreprise ou de l’organisation (y compris les différentes installations, le cas échéant)
• Organigramme et liens hiérarchiques : qui décide quoi ?

Veuillez noter qu’en dehors des questions essentielles, l’auditeur n’a pas nécessairement besoin de poser toutes les questions affichées
1

dans tous les domaines de performance, mais doit utiliser son jugement professionnel et son expérience pour déterminer si un audité
répond à ces attentes.

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 19


• Procédures documentées : en particulier pour le recrutement, l’utilisation d’agences de recrutement, la sous-
traitance, le traitement des réclamations, la formation des travailleurs, la promotion d’un comportement éthique, le
suivi des plans d’actions amfori BSCI en matière de recours et d’amélioration continue
• Instructions de travail, horaires, consignes en cas d’urgence ou d’accident
• Formulaires : contrats les plus couramment utilisés (p. ex. pour les travailleurs permanents, les travailleurs
saisonniers, les apprentis)
• Documents externes pertinents tels que la législation du travail en vigueur
• Accord de convention collective (le cas échéant)
• Tenue des dossiers : dossiers anciens et actuels, contrats d’embauche de la main-d’œuvre, contrats avec les agences
de recrutement, contrats avec les sous-traitants, fiches de paie, horaires de travail, certificats, inspections, procès-
verbaux des réunions avec les travailleurs et les représentants du personnel, accidents, enquêtes sur les réclamations
• Les constatations sont-elles étayées par des éléments probants recueillis sur les pratiques de l’audité envers ses
partenaires commerciaux (Q 1.3) ?

1.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant qu’un cadre supérieur a été nommé pour s’assurer
que les valeurs et les principes amfori BSCI sont correctement suivis ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence de l’intégration par l’audité du Code de conduite amfori BSCI
dans sa culture d’entreprise. L’intégration du Code de conduite amfori BSCI dans la culture de l’entreprise peut impliquer
plusieurs membres du personnel. La Direction générale/les propriétaires doivent s’assurer que, dans l’activité quotidienne,
les principes amfori BSCI sont mis en œuvre et respectés.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la sélection des membres du personnel adéquats, l’auditeur doit déterminer
les éléments suivants :

Est-ce que la fonction :


• Fait partie de la Direction ?
• S’emploie activement à l’intégration du Code de conduite dans l’entreprise ou dans la culture organisationnelle ?
• Comprend d’autres obligations et couvre-t-elle plusieurs domaines professionnels tels que la stratégie et le
développement commercial (le cas échéant) ?
• A un pouvoir décisionnel et un budget qui lui est alloué pour pouvoir effectuer un suivi réussi de la performance
sociale amfori BSCI ?

Est-ce que la personne qui assume cette fonction :


• Comprend bien le Code de conduite amfori BSCI ?
• Connaît bien la chaîne d’approvisionnement :
ƒ Peut décrire la chaîne d’approvisionnement en détail autant que possible ?
ƒ Sait quels partenaires commerciaux sont importants (significatifs) pour l’activité ?
ƒ Sait quelles sont les parties prenantes utiles à l’intégration des valeurs et des principes du Code de conduite
amfori BSCI dans la culture de l’entreprise ou la culture organisationnelle ?

Cohérence : Par ailleurs, l’auditeur évalue si la sélection des fonctions organisationnelles pertinentes est conforme
aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Qui est chargé de la mise en œuvre du Code de conduite amfori BSCI dans la culture de l’entreprise ?
• Qui est chargé du suivi du mécanisme de réclamation ?
• Qui est responsable des ressources humaines (RH) ?
• Qui est chargé de s’assurer que les travailleurs reçoivent la formation pertinente concernant les valeurs et les
principes du Code de conduite amfori BSCI ?

P 20 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• Qui est responsable des questions de SST (Santé Sécurité au Travail) ?
• Les personnes qui assument ces fonctions ont-elles les compétences suffisantes (acquises en formation ou par
l’expérience) pour remplir leur mission ?
• Un budget permettant une mise en œuvre effective et efficace des principes et des valeurs du Code de conduite
amfori BSCI a-t-il été alloué à ces fonctions ?

1.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a identifié correctement ses partenaires
commerciaux importants et leur degré d’alignement sur le Code de conduite amfori BSCI ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence de l’obligation minimale de diligence de l’audité de sélectionner
et d’avoir une vue d’ensemble de ses partenaires commerciaux importants. Dans le cas où l’audité principal serait une
organisation de producteurs (p. ex. une coopérative), cette question se rapporte à la manière dont une telle organisation
accepte et contrôle ses partenaires commerciaux.

L’audité, et ses clients par la suite, sont confrontés à des risques sociaux importants lorsqu’ils n’ont pas une vue d’ensemble
de la façon dont leurs partenaires commerciaux (ou leurs filiales, le cas échéant) respectent la loi et les droits des travailleurs.

L’audité doit être en mesure de démontrer à l’auditeur qu’il a mené des actions pour cartographier sa chaîne
d’approvisionnement et identifier ensuite ses partenaires commerciaux importants.

Voici des exemples de partenaires commerciaux importants qui doivent être contrôlés par l’audité principal :
• Les sous-traitants
• Les agences de recrutement dans le pays et les travailleurs migrants étrangers, à la fois dans les audits d’usines de
fabrication et de sites agricoles
• Les prestataires de services de restauration
• Les services de sécurité
• Les fournisseurs (y compris les exploitations agricoles sous contrat)

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de l’identification, de la sélection et du suivi des partenaires commerciaux (et des
filiales de l'organisation, le cas échéant) l’auditeur doit déterminer que l’audité :
• Dispose d’un système de management (ou d’une procédure) pour identifier et sélectionner les partenaires
commerciaux ou filiales importants.
• A donné des consignes et fourni des directions au personnel concerné pour qu’il tienne compte non seulement du
prix et de la qualité, mais aussi de la volonté de respecter le Code de conduite amfori BSCI (ou des valeurs et principes
équivalents) lors de l’identification, de l’intégration et de la collaboration avec des partenaires commerciaux,
importants ou non.
• Surveille les performances sociales des partenaires commerciaux et tout particulièrement des partenaires
commerciaux importants et, le cas échéant, des filiales. Ces vérifications peuvent être effectuées soit par le propre
personnel du partenaire commercial (dans la mesure où il est qualifié pour le faire), soit par des tiers.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les partenaires commerciaux et les filiales sont sélectionnés de
manière cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité conserve-t-il des informations précises sur sa chaîne d’approvisionnement et sur ses différents partenaires
commerciaux importants et, le cas échéant, ses filiales ?
• L’audité sait-il depuis combien de temps ses partenaires commerciaux et/ou ses filiales travaillent dessus ?
• Que sait l’audité sur la façon dont ses partenaires commerciaux et ses filiales gèrent la mise en œuvre du Code de
conduite amfori BSCI ?
• L’audité a-t-il déjà reçu des informations sur les plaintes reçues au sujet de ses partenaires commerciaux ? Si c’est le
cas, comment l’audité a-t-il traité ces plaintes ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 21


1.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les capacités de la main-d’œuvre de l’audité sont
organisées de manière à pouvoir répondre aux attentes stipulées dans les bons de commande et/ou les
contrats ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence de la planification et de l’organisation de la main-d’œuvre de
l’audité.

La planification efficace de la main-d’œuvre permet à l’audité de réduire la sous-traitance ou les heures supplémentaires
inutiles, qui constituent des risques sociaux à la fois pour l’audité et pour ses clients.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la planification de la main-d’œuvre, l’auditeur doit pouvoir constater, au
minimum, que l’audité a calculé les coûts de production ainsi que les délais de livraison de manière réaliste (en incluant
le coût du travail). Cela ne signifie pas qu’il doit être un expert en planification de la production, mais il doit identifier
si l’audité peut expliquer efficacement comment il planifie son activité. Si c’est le cas, l’audité sera mieux à même de
négocier les prix et d’influencer les pratiques d’achats de ses clients

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la planification est conforme aux valeurs et principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• À quel point la méthodologie de planification de la production, y compris des délais de livraison, est-elle fiable ?
• La Direction comprend-elle bien ce qu’est la productivité par unité de production ? La Direction comprend-elle bien
ce qu’est la productivité par travailleur ?
• La Direction a-t-elle un « plan d’urgence » au cas où quelque chose ralentit ou interrompt la production (p. ex.
approvisionnement retardé, conditions météorologiques extrêmes, apparition de maladie) ?
• La Direction sait-elle combien d’heures supplémentaires (majorations payées) devront être budgétisées (et ajoutées
au coût de production par la suite) si des heures de travail supplémentaires sont nécessaires pour répondre à un bon
de commande ?
• La Direction parle-t-elle des capacités de la main-d’œuvre avec le responsable des RH et les représentants du
personnel ?
• Qui prend la décision finale de modifier la capacité normale de travail s’il s’avère qu’une date de livraison ne sera pas
respectée ?

1.5. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité contrôle la manière dont ses partenaires
commerciaux respectent le Code de conduite amfori BSCI ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des pratiques de contrôle établies par l’audité pour évaluer
l’observation par ses partenaires commerciaux importants du Code de conduite amfori BSCI.

Dans le cas d’organisations de producteurs, cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des pratiques de
contrôle établies par l’audité pour évaluer l’observation par ses membres du Code de conduite amfori BSCI.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité du contrôle, l’auditeur doit déterminer que l’audité :

A fait des efforts supplémentaires pour s’assurer que ces partenaires ont spécifiquement signé et accepté le Code de
conduite amfori BSCI, lorsqu’il y a eu un processus pour identifier les partenaires commerciaux importants.
A demandé à tous les partenaires commerciaux et/ou membres de signer le Code de conduite amfori BSCI.
• Conserve des copies de ces documents amfori BSCI signés
• A institutionnalisé différents processus lui permettant de prendre les décisions commerciales nécessaires et/ou toute
mesure corrective pour traiter les risques détectés dans les activités des partenaires commerciaux ou membres.
• Emploie divers moyens afin de recueillir des informations sur ses partenaires commerciaux et membres. En voici
quelques exemples :
ƒ L’audité demande des rapports transparents et réguliers sur les possibles risques sociaux.
ƒ Il réalise des audits internes.

P 22 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


ƒ Il demande des audits de seconde partie ou de tierce partie.
• A établi des processus internes pour aider les filiales à adhérer au Code de conduite amfori BSCI.
• S’est assuré que les partenaires commerciaux fournissant un transport sous-traité sont formés et qualifiés pour
s’assurer que les déplacements des travailleurs sont sécurisés et exempts de violence sexuelle.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer la cohérence du contrôle des partenaires commerciaux et/ou filiales
dans le cadre des pratiques commerciales générales de l’audité.
• À quelle fréquence ce contrôle a-t-il lieu ?
• Qui est responsable de ce contrôle ? Ce ou ces responsables sont-ils compétents (à la suite de une formation ou
grâce à leur expérience) ?
• Comment les constatations des partenaires commerciaux ou des filiales sont-elles suivies ?
• Quelles sont les conséquences si un partenaire commercial ou une filiale ne respecte pas le Code de conduite amfori
BSCI ?
• Qui est informé de tout problème important lié au partenaire commercial ou à la filiale ?
• Comment l’audité transmet-il ces informations (p. ex. à un signataire amfori BSCI) ?

1.6. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a élaboré les politiques et les processus
nécessaires pour prévenir toutes les incidences négatives à l’encontre des droits humains qui peuvent
être détectées dans sa chaîne d’approvisionnement, et y remédier ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des procédures établies par l’audité pour prévenir et corriger les
incidences négatives à l’encontre des droits humains.

La violation des droits humains sur le lieu de travail ou dans la chaîne d’approvisionnement se produit souvent dans un
contexte d’absence de principes et/ou d’application inadéquate.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des politiques et des procédures à contrer les incidences négatives (potentielles
et réelles) à l’encontre des droits humains, l’auditeur doit déterminer si :
• La Direction comprend quelles incidences négatives à l’encontre des droits humains peuvent être pertinentes pour
ses opérations et sa chaîne d’approvisionnement et comment les prévenir et les traiter
• La Direction est consciente de la corrélation entre de mauvaises conditions de travail et des violations potentielles
des droits humains
• La Direction est consciente de l’effet négatif que les conditions contractuelles et/ou le placement non planifié des
commandes peuvent avoir sur les droits des travailleurs
• La Direction est consciente des risques de violations des droits humains intrinsèques à son secteur d’activité, à son
industrie ou à sa région

Cohérence : par ailleurs, l'auditeur doit évaluer la cohérence des politiques et des procédures dans le cadre des
pratiques commerciales générales de l’audité.

La prévention et les mesures visant à réparer les incidences négatives sur les droits humains doivent incorporer au moins :
• La ou les évaluations des risques régulièrement réalisées dans l’entreprise ou l’organisation (p. ex. l’évaluation des
risques de santé et de sécurité au travail), y compris les exploitations agricoles détenues
• Le processus décisionnel concernant la gestion des ressources humaines, le recrutement, le licenciement ainsi que
les relations avec les partenaires commerciaux et les filiales
• Les procédures en place pour contrôler les pratiques de recrutement, les conditions contractuelles et de paiement
appliquées par l’audité ou par les agences de recrutement et les sous-traitants du travail, le cas échéant
• Le budget disponible pour remédier aux incidences et indemniser les victimes (le cas échéant)
• Le suivi et la révision systématiques des mesures adoptées

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 23


• La cartographie régulière des risques qui inclut tous les travailleurs dans la diligence raisonnable (Due Diligence), en
particulier les parties vulnérables au sein de la chaîne d’approvisionnement telles que les travailleurs à domicile, les
petits exploitants ainsi que les travailleurs temporaires et migrants, en tenant compte des différences en fonction de
l’âge, du genre et de l’ancienneté.

1.7. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité gère ses relations commerciales de
manière responsable ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence du système de management responsable de l’audité dans sa
relation commerciale.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité gère ses relations commerciales, l’auditeur doit
déterminer :
• Quels sont les canaux de communication qui permettent aux partenaires commerciaux d’expliquer leurs difficultés
et de progresser vers un alignement sur le Code de conduite amfori BSCI ?
• Quel est le fondement de la résiliation des contrats ou des relations commerciales ?
• Quelles sont les procédures pour demander des devis, négocier le délai de livraison et les prix d’une manière qui
favorise les relations commerciales responsables ?

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité gère ses relations commerciales est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité n’est pas tenu d’arrêter les relations commerciales avec les partenaires commerciaux qui ne respectent pas
le Code de conduite amfori BSCI tant que ces partenaires font preuve de transparence à propos de leurs difficultés
et adoptent des mesures visant à apporter des améliorations.

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Descriptions des postes dans lesquelles la mise en œuvre du système amfori BSCI est incluse
• Preuves documentaires de la planification des capacités de production
• Preuves que le Code de conduite BSCI a été distribué aux partenaires commerciaux importants
• Le Code de conduite BSCI signé si les exploitations agricoles font partie du champ d’application de l’audit
• Preuves de la performance sociale des partenaires commerciaux (rapports trimestriels, rapports d’audit, certificats
valides)
• Preuves des qualifications de la personne responsable de la mise en œuvre d’amfori BSCI
• Copie des politiques sociales, notamment la politique relative aux droits humains et les procédures de mise en œuvre
d’amfori BSCI
• Licence commerciale de l’audité

P 24 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Domaine de Performance 2 : Implication et Protection des Travailleurs

2.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a de bonnes pratiques de management qui
impliquent la participation des travailleurs et de leurs représentants à de vrais échanges d’informations
sur les problèmes liés au lieu de travail ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence de l’engagement des travailleurs de l'audité.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité gère ses relations commerciales avec sa main-d’œuvre,
l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité à mis en place des structures de communication dans lesquelles les travailleurs et leurs représentants
peuvent réellement intervenir. Tous les travailleurs connaissent et peuvent accéder aux différents canaux de
communication
• La Direction procède à des échanges d’informations avec les travailleurs et leurs représentants concernant les
problèmes professionnels à travers différents canaux de communication différents
• La Direction a pris en compte les différents besoins et nécessités des personnes vulnérables dans l’application de
pratiques de management telles que la communication et l’échange d’informations

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité implique ses travailleurs et leurs
représentants est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• À quelle fréquence la Direction et les travailleurs se rencontrent-ils pour parler des conditions de travail ?
• Des procès-verbaux des réunions sont-ils rédigés, archivés et disponibles à la consultation ?
• Comment le représentant du personnel est-il élu ? Les femmes sont-elles en mesure de participer aux élections et
de se présenter ? Les femmes se sentent-elles suffisamment en confiance pour envisager de se présenter aux
élections ?
• Les travailleurs connaissent-ils leurs droits, en sont-ils informés, et savent-ils qui est leur représentant ? Savent-ils
quels types de problèmes peuvent être signalés ? Les femmes se sentent-elles suffisamment en confiance pour
s’exprimer ?
• Le processus d’élection est-il documenté ?
• Les élections sont-elles influencées par une ingérence indésirable de la Direction ?
• Comment la Direction assure-t-elle le suivi des demandes ou des plaintes des travailleurs ?
• Comment les préoccupations des travailleurs les plus vulnérables (p. ex. les migrants nationaux et étrangers, les
jeunes, les femmes, les femmes enceintes, les travailleurs saisonniers, les travailleurs temporaires, les travailleurs
à domicile) sont-elles prises en compte ? Existe-t-il des politiques et des mesures spécifiques mises en place pour
s’assurer qu’elles sont bien prises en compte (c.-à-d. les représentants du personnel s’assurent-ils de cela) ?

2.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité définit des objectifs de protection des
travailleurs à long terme, conformément aux aspirations du Code de conduite amfori BSCI ?
Cette question permet d’évaluer la faisabilité et la cohérence de la définition des objectifs à long terme de l’audité visant à
protéger sa main-d’œuvre.

Efficacité : il est impossible de vérifier l’efficacité des objectifs à long terme puisque, par définition, ils n’ont pas
encore été mis en œuvre. La tâche de l’auditeur consistera donc à en vérifier la faisabilité.

Cohérence : Par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité a fixé ses objectifs à long terme est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les approches adoptées pour identifier, gérer, atténuer et éliminer les risques sont-elles conformes au Code de
conduite amfori BSCI ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 25


• Les objectifs à long terme et les objectifs généraux de la société tiennent-ils des spécificités de genre ?
• Les objectifs à long terme et les objectifs généraux déjà prévus ont-ils été mis en œuvre ?
• Les objectifs à long terme reflètent-ils une approche graduée des améliorations continues ?
• Les travailleurs et leurs représentants sont-ils véritablement impliqués dans la définition de ces objectifs ?
• Les besoins des groupes les plus vulnérables (p. ex. migrants, femmes, jeunes travailleurs) s’intègrent-ils dans les
objectifs à long terme ?
• Le plan stratégique pour la réalisation de ces objectifs existe-t-il sous forme écrite et est-il approuvé par la personne
(ou l’organe de gouvernance) compétente ?

2.3. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité prend des
mesures particulières pour informer les travailleurs de leurs droits et de leurs responsabilités ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des mesures prises par l’audité pour accroître la sensibilisation
des travailleurs aux droits et aux obligations.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de des mesures prises pour sensibiliser les travailleurs, l’auditeur doit
déterminer si :
• Les travailleurs qui ont été interrogés comprennent bien leurs droits et leurs obligations
• Des sources des droits et des obligations sont à la disposition des travailleurs et de leurs représentants, dans une
langue qu’ils comprennent
• Les travailleurs reçoivent régulièrement des formations sur leurs droits et obligations, en tenant compte des besoins
des travailleurs peu alphabétisés
• Le Code de conduite amfori BSCI (sans nécessairement inclure les annexes) est affiché à un endroit visible sur le lieu
de travail dans une langue comprise par les travailleurs.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité sensibilise les travailleurs et leurs
représentants à leurs droits et leurs obligations est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• Les entretiens avec les travailleurs confirment-ils qu’ils sont bien conscients de leurs droits et de leurs obligations ?
Les niveaux de connaissances sont-ils les mêmes chez les travailleuses et les travailleurs ? Connaissent-ils la teneur
de leur contrat ? Connaissent-ils la teneur des règles applicables sur le lieu de travail ?
• La personne chargée de la formation des travailleurs est-elle qualifiée (via sa formation ou son expérience) pour les
former sur leurs droits et obligations ?
• Les contrats expliquent-ils clairement les droits et les obligations des travailleurs ?
• Existe-t-il des formations obligatoires pour les nouveaux travailleurs ?
• Une formation est-elle dispensée dans les langues/dialectes locaux pour s’assurer que les travailleurs comprennent
les informations ? Ces formations prennent-elles en compte de faibles niveaux d’alphabétisation ?
• Des formations spéciales (p. ex. dans la langue pertinente) sont-elles fournies aux travailleurs migrants ?
• Une formation est-elle dispensée pour sensibiliser les travailleurs à leurs droits et responsabilités, en accordant
une attention particulière aux personnes vulnérables et, le cas échéant, aux intermédiaires tels que les courtiers,
recruteurs et agences de recrutement ?
• Les travailleurs sont-ils formés dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail ? Les travailleurs sont-ils formés
à l’utilisation du mécanisme de réclamation ? (En accordant une attention particulière aux jeunes travailleurs et aux
travailleuses) Les travailleurs sont-ils formés aux sujets, mécanismes, politiques, comportements et protocoles liés
aux questions de genre telles que le harcèlement sexuel ?

P 26 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


IMPORTANT: la formation est obligatoire pour tout nouveau travailleur (même s’il a été embauché via une
agence de recrutement ou un courtier).
Les travailleurs migrants doivent être formés et recevoir une version du contrat de travail dans une langue qu’ils
comprennent.

2.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité renforce suffisamment les compétences
des responsables, des travailleurs et des représentants du personnel pour qu’ils incorporent avec succès
les pratiques responsables dans les activités commerciales ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des mesures prises par l’audité pour renforcer les connaissances
et les capacités de sa main-d’œuvre.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des activités de renforcement des capacités réalisées par l’audité, l’auditeur doit
déterminer si :
• Les travailleurs, les représentants du personnel, les responsables et autres décideurs sont régulièrement formés
aux processus de diligence raisonnable (Due Diligence) et de management social, et peuvent les décrire clairement
• L’audité s’assure que la Direction reçoit régulièrement :
ƒ Des séances d’information sur le Code de conduite amfori BSCI
ƒ Une formation spécialisée en ressources humaines, en SST et sur le mécanisme de réclamation
ƒ Des commentaires sur les résultats de l’audit amfori BSCI et sur son suivi
• L’audité met à la disposition des travailleurs, des représentants du personnel et des responsables les documents de
formation relatifs au contenu du code amfori BSCI
• Les travailleurs sont régulièrement formés pour connaître leurs droits et leurs obligations, y compris les problèmes
liés aux questions de genre

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité renforce ses capacités internes est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• À quelle fréquence les directeurs, les cadres, et les représentants du personnel sont-ils formés sur le contenu du
Code de conduite BSCI ?
• Les travailleurs, les représentants du personnel et les responsables sont-ils régulièrement formés aux politiques,
pratiques et procédures liées aux questions de genre ? Cela est particulièrement pertinent pour garantir une
intégration réussie des questions liées au genre sur le lieu de travail
• Le matériel de formation est-il disponible ?
• Les formations ont-elles lieu pendant les horaires de travail standards ?
• Les entretiens avec les responsables et autres décideurs confirment-ils un bon niveau de sensibilisation à la
responsabilité sociale et au contenu du Code de conduite BSCI, notamment sur les questions relatives à l’égalité
femme/homme sur le lieu de travail ?
• La personne chargée de la formation est-elle qualifiée pour former son audience ? La personne responsable de la
formation est-elle formée aux questions liées au genre ?
• Cette personne fait-elle partie du personnel interne ou externe ? (Si l’audité a, en interne, du personnel suffisamment
qualifié pour former les autres, c’est un très bon signe, car cela montre la volonté de renforcer les capacités internes)
• Existe-t-il une formation obligatoire, au moins pour les nouveaux arrivants, sur le contenu du Code de conduite BSCI ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 27


2.5. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place ou participe à un mécanisme
de réclamation efficace au niveau opérationnel à l’attention des personnes et des communautés ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence du mécanisme de réclamation au niveau opérationnel de l’audité
pour les personnes et les communautés.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité du mécanisme de réclamation (mis en place par l’audité ou auquel il participe),
l’auditeur doit déterminer si :
• Toutes les parties prenantes (y compris les communautés locales et les travailleurs) peuvent avoir recours à un tel
mécanisme pour déposer des réclamations
• Le mécanisme est développé pour inclure toutes les parties prenantes pertinentes, en particulier les groupes
vulnérables.
• Les réclamations déposées peuvent être liées à des actions et/ou des inactions de l’audité qui représentent une
violation potentielle des droits des travailleurs ou de la communauté
• Le mode d’emploi du mécanisme de réclamation est écrit, et précise les éléments suivants :
ƒ Une personne responsable de son administration
ƒ Lorsque le mécanisme de réclamation est interne, notez si la composition de l’organisme de traitement des
réclamations est équilibrée entre hommes et femmes.
ƒ Les conflits d’intérêts potentiels et la manière de les résoudre (p. ex. en cas de réclamation contre la personne
qui administre le mécanisme)
ƒ Des calendriers pour traiter les réclamations
ƒ Le processus de concertation avec les personnes ayant émis les réclamations
ƒ Le processus « d’appel » ou de remontée à des instances supérieures comme garantie supplémentaire
ƒ Le processus de communication qui veille à ce que les travailleurs et les membres de la communauté aient accès
au mécanisme de réclamation. Cela comprend les représentants du personnel, les travailleurs saisonniers,
migrants et temporaires, les jeunes travailleurs, les femmes et les membres de la communauté
ƒ D’autres possibilités de dépôt de plainte (p. ex. par l’intermédiaire du représentant du personnel ou directement
à la Direction)
ƒ Un système de conservation des réclamations déposées, y compris de la manière dont l’enquête a été effectuée
et la réclamation traitée
ƒ Un sondage régulier sur la procédure de réclamation
ƒ Le processus sera confidentiel pour toutes les parties et le principe de l’anonymat devrait également être
considéré.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la définition et la gestion du mécanisme de réclamation sont
conformes aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Existe-t-il un système de conservation des dossiers des réclamations déposées et l’historique des solutions et
recours adoptés ?
• Existe-t-il un système spécifique pour traiter les réclamations des communautés adjacentes aux opérations de
l’audité ?
• Existe-t-il des mesures supplémentaires visant à empêcher tout type de discrimination dans l’accès au mécanisme
de réclamation ?
• Toutes les parties prenantes pertinentes sont-elles dûment informées des réclamations et interviennent-elles (le cas
échéant) pour veiller à ce qu’elles soient traitées et que l’enquête soit menée avec toutes les garanties ?
• Existe-t-il des indicateurs de satisfaction parmi les utilisateurs ?

P 28 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Documents relatifs à ce domaine de performance
• Preuves documentaires de l’élection des représentants du personnel
• Preuves documentaires des réunions régulières des travailleurs
• Registres des accords avec les représentants du personnel
• Contrats de travail, y compris ceux des personnels de sécurité, de nettoyage et des autres services, en particulier des
agences de recrutement et des courtiers, le cas échéant
• Descriptions des postes dans lesquelles la mise en œuvre du Code de conduite amfori BSCI est incluse
• Règles de travail
• Preuves d’un calendrier des formations des travailleurs et de la Direction
• Preuves documentaires des formations dispensées aux travailleurs, à la Direction et aux ressources humaines (p. ex.
liste des participants avec leur signature, répartition par genre des participants)
• Preuves documentaires des compétences du formateur
• Preuves documentaires des réclamations déposées/examinées (voir Auto-évaluation : mécanisme de réclamation
sur l’amfori Sustainability Platform)
• Preuves documentaires sur les objectifs à long terme

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 29


Domaine de Performance 3 : Droits à la Liberté d’Association et à la
Négociation Collective
Liberté d’association : le droit des travailleurs de créer des organisations de leur choix et de s’y affilier fait partie intégrante
d’une société libre et ouverte. Un dialogue ouvert et sincère entre la Direction et les travailleurs est la première étape vers la
liberté d’association et la négociation collective.
Lorsqu’ils exercent dans un pays où les activités syndicales libres et démocratiques sont illégales ou interdites, l’auditeur et
l’audité prendront acte du fait que les travailleurs sont malgré tout autorisés à élire librement leurs propres représentants.

Négociation collective : la négociation collective est le moyen utilisé par les syndicats, les représentants du personnel et
les employeurs pour négocier les dispositions qui reflètent les conditions de travail des travailleurs. Elle leur confère des
droits, des avantages et des responsabilités.
La liberté d’association est un droit indépendant du droit à la négociation collective et il peut être exercé même en l’absence
de syndicats. La légitimité tant du processus de négociation collective que des conventions collectives est douteuse si le
droit fondamental de liberté d’association des travailleurs n’est pas respecté.

Restriction de l’organisation des travailleurs : il est très improbable qu’une entreprise de producteurs qui restreint le
droit qu’ont les travailleurs de s’affilier à une organisation ou à un syndicat, ou leur droit de s’associer librement, utilise de
bonnes pratiques de travail.
Ces restrictions sont très souvent dissimulées sous des formes cachées ou subtiles de discrimination, de restrictions
informelles ou d’intimidation.

3.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité respecte le droit des travailleurs de créer
des syndicats, ou de s’abstenir de le faire, sans distinction d’aucune sorte et indépendamment du genre,
de manière libre et démocratique ?
Efficacité : pour vérifier que l’audité respecte de manière efficace le droit des travailleurs de créer des syndicats – ou
de s’abstenir de le faire -, l’auditeur doit déterminer si :
• Les travailleurs créent des organisations de travailleurs et y adhèrent librement
• Les travailleurs n’ont pas besoin d’une autorisation préalable de l’audité pour s’affilier à une organisation de
travailleurs ou pour en créer une
• Les organisations de travailleurs sont créées de manière démocratique
• Les rôles de représentants du personnel sont ouverts aux hommes comme aux femmes
• Les organisations de travailleurs sont formées selon des directives qui garantissent la représentation – sur le lieu
de travail - de différents groupes sociaux tels que les femmes, les personnes de couleur, les personnes en situation
de handicap, etc. Les organisations de travailleurs garantissent une représentation significative de tous les niveaux
des organisations, avec notamment des travailleurs de première ligne et/ou des travailleurs aux plus bas niveaux de
fonction

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité reconnaît ces droits aux travailleurs est
conforme aux valeurs et principes d’amfori BSCI.
• La Direction est-elle intervenue pour empêcher la participation des travailleurs à des réunions syndicales ou d’autres
organisations de travailleurs ?
• La Direction a-t-elle découragé ou est-elle intervenue dans le processus d’élection des travailleurs syndiqués ou des
représentants du personnel ?
• La Direction a-t-elle nommé un « représentant du personnel » pour porter atteinte au vote démocratique des
travailleurs ?
• La Direction a-t-elle pris des « dispositions » pour porter atteinte à l’obligation de l’entreprise de respecter la
législation nationale sur la liberté d’association ? (p. ex. en sous-traitant intentionnellement certaines parties de la
production pour ne pas atteindre le nombre de travailleurs qui l’oblige à mettre en place une représentation syndicale
dans l’entreprise)

P 30 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• Les travailleurs ont-ils subi des représailles pour avoir participé (activement ou passivement) à des élections de
représentants du personnel ?
• Les travailleurs ont-ils été empêchés de participer aux instances mentionnées ci-dessus en raison, de leur genre, de
leur origine ethnique, de leur handicap, de leur religion, de leur orientation sexuelle ou de toute autre identité sociale
ou leur intersection ?

3.2. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité respecte le droit
des travailleurs de négocier collectivement sans distinction d’aucune sorte et indépendamment du sexe ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité du respect par l’audité des droits des travailleurs à la négociation collective,
l’auditeur doit déterminer si :
• La négociation collective est utilisée pour fixer les règles qui régissent le lieu de travail et la rémunération
• Les conventions collectives sont régulièrement renégociées pour les adapter à l’évolution des conditions
• Tous les groupes sociaux, p. ex. les femmes et les emplois subalternes, sont représentés dans les instances de
négociation collective, non seulement en nombre, mais aussi dans la hiérarchie et aux postes de direction avec
pouvoir de décision.
• Il n’existe pas de formes formelles ou informelles de représailles à l’encontre des travailleuses et/ou travailleurs
syndiqués.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité respecte le droit à la négociation collective
des travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité démontre-t-il qu’il comprend le processus de négociation collective ?
• Les contrats de travail comportent-ils des dispositions contraires à une convention collective ?
• Y a-t-il des cas où les dispositions d’une convention collective ne s’appliquent pas à tous les travailleurs appartenant
à une même catégorie, et ce sans aucune justification ?
• La Direction a-t-elle pris des « dispositions » pour empêcher que le représentant du personnel ou le syndicat ne
négocie au nom des travailleurs ?
• L’audité a-t-il offert des avantages au représentant du personnel pour qu’il renonce à certains points de négociation ?
• Y a-t-il des preuves documentaires de l’existence d’une convention collective récente ou de la dernière en date ? Ce
document est-il disponible ? Le représentant du personnel en a-t-il expliqué le contenu aux travailleurs ?

3.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité n’exerce pas de discrimination à
l’encontre des travailleurs en raison de leur adhésion à un syndicat ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité du comportement non discriminatoire de l’audité à l’égard des travailleurs
syndiqués, l’auditeur doit déterminer si :
• Ni les travailleurs ni leurs représentants ne font l’objet de discrimination ni ne subissent de représailles en raison :
ƒ De leur libre exercice du droit à s’organiser
ƒ Du fait qu’ils sont affiliés à un syndicat
ƒ De leur participation à ou du fait qu’ils organisent des activités légales dans leur syndicat ou leur organisation
de travailleurs
• De toute autre situation qui décourage les travailleurs d’exercer leurs droits de libre association et de négociation
collective

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer que la manière dont l’audité veille à ce qu’il n’y ait pas de discrimination
à l’encontre des travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Des candidats à un poste de travail ont-ils été rejetés en raison de leur affiliation à un syndicat ?
• Les travailleurs affiliés à un syndicat ont-ils moins accès (ou pas du tout accès) aux heures supplémentaires, à la
formation, aux prestations sociales ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 31


• Des travailleurs syndiqués ou des sympathisants des syndicats sont-ils promus à des postes plus importants dans
l’entreprise ?
• Y a-t-il des preuves de licenciement de travailleurs en raison de leur affiliation à un syndicat ?

3.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité n’empêche pas les représentants du
personnel de rencontrer les travailleurs ou d’interagir avec eux sur le lieu de travail ?
Efficacité : pour vérifier que l’audité n’entrave pas le mandat des représentants du personnel, l’auditeur doit
déterminer si :
• L’audité autorise les représentants du personnel à rencontrer les travailleurs sur le lieu de travail
• L’audité comprend que le fait d’interdire à un représentant du personnel de rencontrer des travailleurs sur le lieu de
travail représente une ingérence dans le droit à la liberté d’association
• Si la loi en dispose ainsi, les réunions avec les représentants du personnel doivent être organisées pendant les
horaires de travail sans être déduites de leur salaire
• Les heures et les lieux de réunion garantissent que les femmes peuvent y assister et exprimer leurs préoccupations,
en tenant compte notamment des tâches supplémentaires des femmes telles que les occupations familiales/
domestiques non rémunérés.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité interagit avec les représentants du
personnel est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Des représentants du personnel sont-ils présents sur le ou les sites de production ?
• Existe-t-il des procédures claires pour permettre aux travailleurs de contacter et de rencontrer leur représentant du
personnel ?
• Des réunions ont-elles régulièrement lieu entre le représentant du personnel et la Direction ?
• Des réclamations ont-elles été déposées avec le soutien du représentant du personnel ?
• Comment l’interaction entre les travailleurs et leurs représentants est-elle perçue par l’audité ? Par les travailleurs ?
Par les représentants ?
• Les représentants du personnel semblent-ils suffisamment indépendants de la Direction ?
• Les représentants du personnel semblent-ils formés et compétents ?

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Preuves documentaires de l’élection des représentants du personnel
• Convention collective (le cas échéant)
• Procès-verbaux ou documents des réunions ayant conduit à la conclusion de la convention collective (le cas échéant)
• Procédures et dossiers de recrutement et de licenciement (embauche et licenciement des travailleurs)

P 32 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Domaine de Performance 4 : Absence de Discrimination, Violence ou
Harcèlement
La discrimination est un acte ou une pratique injuste ou préjudiciable, fondée sur certaines caractéristiques des personnes
dans l’organisation telles que l’origine ethnique, l’âge ou le sexe, entre autres. (Voir d’autres causes de discrimination, de
harcèlement et de violence dans le Code de conduite amfori BSCI)

Il s’agit d’un phénomène mondial qui peut empêcher les gens d’exercer certaines professions, les priver d’un emploi ou ne
pas les récompenser selon leurs mérites.

La discrimination sur le lieu de travail peut prendre diverses formes, telles que :
• Des restrictions de la liberté verbale et/ou physique (p. ex. aller aux toilettes)
• Des conditions de vie médiocres et le refus d’eau et de nourriture
• L’intimidation
• Un traitement inégal
• L’utilisation ou la menace de violence
• L’exclusion des avantages (p. ex. promotion)

Dans certaines cultures, la discrimination peut être très subtile ou incorporée dans les valeurs culturelles. Dans ce contexte,
les auditeurs doivent déployer les efforts nécessaires pour discerner lorsque la discrimination porte objectivement atteinte
à ou aux individus visés d’une façon qui les prive de leurs droits naturels en tant qu’êtres humains.

La violence et le harcèlement sont une série de comportements, pratiques ou menaces inacceptables, qui sont définis dans
la Convention 190 de l’OIT. Conformément aux valeurs et aux principes du Code de conduite amfori BSCI, les membres
d’amfori et leurs partenaires commerciaux s’engagent à s’assurer que les travailleurs ne sont soumis à aucune forme
de violence, de harcèlement et de traitement inhumain ou dégradant sur le lieu de travail, ainsi qu’à des menaces de
violence et de maltraitance, y compris de châtiment corporel, de maltraitance verbale, physique, sexuelle, économique ou
psychologique, de coercition mentale ou physique, ou d’autres formes de harcèlement ou d’intimidation.

Directement ou indirectement : la discrimination, le harcèlement et la violence peuvent être exercés directement ou par
le biais d’un arrangement juridique avec les prestataires de services, par la Direction comme dans le cas de la violence
structurelle (p. ex. l’audité s’arrange par l’intermédiaire d’un courtier ou d’une agence pour que les travailleurs migrants
recrutés soient facturés pour leurs équipements de protection individuelle).
L’audité doit :
• Évaluer, empêcher ou cesser toute pratique discriminatoire à laquelle il pourrait participer directement ou
indirectement
• Évaluer si le partenaire commercial prend les mesures préventives et/ou correctives nécessaires (éventuellement
une procédure judiciaire en cas de violence et de harcèlement) pour s’assurer que les travailleurs ne sont soumis à
aucune forme de violence, de harcèlement et de traitement inhumain ou dégradant sur le lieu de travail, ainsi qu’à
aucune menace de violence et de maltraitance, y compris les châtiments corporels, les maltraitances verbales,
physiques, sexuelles, économiques ou psychologiques, la coercition mentale ou physique, ou d’autres formes de
harcèlement ou d’intimidation
• Être extrêmement vigilant et conscient du fait que ces comportements, pratiques ou menaces, qu’ils soient uniques
ou répétés, entraînent ou sont susceptibles d’entraîner un préjudice pour le bien-être physique, psychologique,
mental et économique des travailleurs
• Être extrêmement vigilant vis-à-vis des partenaires commerciaux qui présentent des risques, tels que les courtiers
en main-d’œuvre, les sous-traitants de main-d’œuvre ou les agences de recrutement

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 33


4.1. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes que l’audité prend les mesures
nécessaires pour éviter ou pour éradiquer la discrimination sur le lieu de travail ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des mesures prises par l’audité pour empêcher ou éradiquer la discrimination, et
prévenir la violence et le harcèlement, l’auditeur doit déterminer si :
• Dans la mesure où l’auditeur peut le déterminer, l’audité n’utilise pas d’arguments qui pourraient être considérés
comme discriminatoires :
ƒ Lors de l’embauche
ƒ Sur le lieu de travail ou dans le cadre des activités de travail quotidiennes
ƒ Lors du licenciement
ƒ Lors de la promotion ou de l’offre de possibilités de formation (p. ex. les pratiques telles que la réalisation de
bilans de santé, y compris des tests de grossesse, pour déterminer si un travailleur est promu, embauché,
licencié ou admissible à une formation, sont discriminatoires).
ƒ Quand il verse des prestations sociales
• L’audité veille à ce qu’il y ait un salaire égal pour un travail de valeur égale, indépendamment du sexe, de la situation
matrimoniale, de la grossesse ou du congé parental
• L’audité veille à ce que les travailleurs ayant des responsabilités familiales soient traités de la même manière que
les autres travailleurs et puissent accéder aux mêmes avantages et bénéficier des mêmes conditions de travail et
conditions contractuelles
• L’audité met en place des mécanismes de réclamation efficaces et des canaux permettant aux travailleurs de signaler
toute pratique discriminatoire sur le lieu de travail
• L’audité veille particulièrement à empêcher la discrimination contre les groupes vulnérables tels que les travailleurs
en situation de handicap, les femmes enceintes ou les travailleurs migrants
• L’audité a éradiqué toute pratique discriminatoire sur le lieu de travail dans le cadre des activités quotidiennes, p. ex.
l’affectation des tâches, l’accès à l’eau, les pauses, l’utilisation des sanitaires. En cela, l’audité reconnaît que l’égalité
d’accès ne signifie pas l’égalité des chances, car certains individus/groupes, tels que les femmes enceintes ou les
femmes en période de menstruation, ont besoin d’un accès plus fréquent à l’eau et aux pauses
• L’audité accorde une attention particulière à la prévention de la violence et du harcèlement à l’encontre des groupes
vulnérables tels que les travailleurs en situation de handicap, les femmes enceintes, les mères qui allaitent, les
travailleurs temporaires, saisonniers ou migrants
• L’audité suit les étapes visant à éradiquer la discrimination et à prévenir la violence et le harcèlement :
ƒ Évaluation de la législation : l’audité reconnaît et prend des mesures en réponse aux lacunes et pratiques
discriminatoires qui peuvent exister dans la législation nationale et locale et qui affectent la capacité des
différents individus ou groupes à travailler
ƒ Évaluation interne : l’audité mène une évaluation interne sur les causes les plus fréquentes de la discrimination
ainsi que sur les activités les plus courantes par lesquelles la discrimination peut se produire, p. ex. la publicité
et l’embauche, les entretiens de sélection, les questions d’entretien et la résiliation du contrat. Cette évaluation
doit inclure une analyse des tendances et de la composition de la main-d’œuvre qui permet de comprendre la
situation des différents individus/groupes au sein de l’organisation, afin d’identifier d’éventuelles pratiques
discriminatoires structurelles
ƒ Analyse des causes profondes : l’audité identifie les causes profondes des comportements discriminatoires et
de harcèlement
ƒ Politique : élaborer et faire respecter une politique visant à décourager ces types de comportements et
effectuer un suivi des améliorations
• L’audité ne se sert pas de la santé pour exercer des discriminations :
ƒ Par exemple, les examens médicaux, les tests de virginité, les tests de grossesse, l’utilisation d’un moyen de
contraception ou équivalent, ne doivent pas être utilisés comme une exigence ou une condition préalable au
recrutement, à la promotion, à l’accès à la formation ou à toute autre prestation sociale

P 34 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


ƒ Même dans les cas où la législation nationale exige un dépistage du VIH ou d’autres examens médicaux pour
des raisons de santé publique, les résultats de ces examens ne peuvent être utilisés à des fins de discrimination.
Des mesures supplémentaires de protection doivent au contraire être adoptées
• L’audité prête attention aux différents besoins et réalités des différents groupes, en évitant toute discrimination
implicite. Par exemple, l’audité n’organise pas de formations dans des lieux et à des moments où il sera difficile pour
les femmes ou les hommes d’y assister en raison de leurs responsabilités ménagères ou de leurs préoccupations en
matière de sécurité
• L’audité fournit des évaluations de performance égales dans tous les aspects du travail, y compris les décisions en
matière de promotion, de prime et de recrutement

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les efforts de l’audité pour empêcher la discrimination, la violence
ou le harcèlement sont conformes aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Quel est le degré de transparence des motifs de recrutement, de promotion ou de licenciement d’un travailleur ? Les
conditions et opportunités de l’emploi sont-elles communiquées de manière égale à tous les travailleurs, en veillant
à ce que les informations soient comprises, compte tenu des niveaux d’alphabétisation et des langues/dialectes ?
• Comment les droits des travailleurs aux prestations sociales sont-ils motivés ? Les heures supplémentaires sont-
elles allouées comme un moyen de « récompense » ou au contraire de « punition » ? Les travailleurs peuvent-ils
accéder à des avantages tels que les prestations pour la maternité ou la garde d’enfants, les indemnités maladie ou
le travail flexible sans discrimination ni déduction ?
• Comment la politique de non-discrimination est-elle appliquée ? Comment, et à quelle fréquence, les cadres
reçoivent-ils une formation sur cette politique ?
• Comment cette politique est-elle communiquée aux partenaires commerciaux, en particulier aux agences de
recrutement ? Quelles sont les mesures adoptées en cas d’infraction à cette politique ?
• Comment l’audité assure-t-il l’égalité des chances et un traitement sensible aux différences entre les sexes tout au
long du recrutement et de l’emploi ? Une politique a-t-elle été élaborée à ce sujet ?
• Les constatations sont-elles conformes aux renseignements recueillis dans d’autres domaines de performance (p.
ex. une protection spéciale pour les jeunes travailleurs) ?
• Comment les travailleurs sont-ils évalués pour les promotions, les primes ou les autres décisions de recrutement ?
S’agit-il d’une évaluation objective et équitable, qui n’exerce pas de discrimination fondée sur le sexe, l’origine
ethnique, le type de travailleurs, etc. ?

4.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité prend les mesures préventives et/
ou correctives nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ne sont pas soumis à des sanctions
disciplinaires, licenciés, harcelés ou ne font pas autrement l’objet de discrimination en raison de leurs
plaintes contre les atteintes à leurs droits ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des mesures prises par l’audité pour prévenir et/ou remédier à la discrimination
fondée sur les plaintes des travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• Les travailleurs ont la possibilité de présenter des plaintes concernant des violations de leurs droits sans avoir à
craindre des représailles
• L’audité a mis en place les mesures préventives nécessaires pour empêcher les pratiques discriminatoires basées
sur les représailles (p. ex. mandater le service des ressources humaines et les superviseurs de ne pas utiliser les
plaintes comme motif de sanctions disciplinaires ou de licenciement)
• L’audité met en place des mesures correctives ou offre une compensation en cas de licenciement injuste ou si
d’autres formes de discrimination se sont produites
• L’audité peut démontrer les systèmes qu’il a mis en place pour réduire et éliminer les cas de harcèlement

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer comment l’audité s’assure qu’il n’y a pas de discrimination, de violence
ou de harcèlement à l’encontre des travailleurs, afin que cela soit conforme aux valeurs et principes d’amfori BSCI.

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 35


• Tous les travailleurs ayant déposé une réclamation font-ils encore partie du personnel ? Si ce n’est pas le cas, dans
quelles circonstances le travailleur a-t-il quitté l’entreprise ou a-t-il été licencié ?
• L’audité réalise-t-il des sondages de satisfaction sur le mécanisme de réclamation ? À quelle fréquence ? Des dossiers
sur ces sondages sont-ils disponibles ?
• Comment les mesures visant à empêcher la discipline, le licenciement, la discrimination ou le harcèlement sont-
elles traduites dans les règles de travail ? Comment, et à quelle fréquence, les cadres (y compris les superviseurs)
reçoivent-ils une formation concernant ces mesures ?

4.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité prend les mesures préventives et/
ou correctives nécessaires pour que les travailleurs ne soient pas harcelés ni soumis à des sanctions
disciplinaires pour des motifs de discrimination tels qu’énumérés dans le Code de conduite amfori BSCI ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des mesures prises par l’audité, l’auditeur doit déterminer si l’audité :
• A rédigé une procédure qui décrit les motifs justifiant des sanctions disciplinaires. (La procédure permet de s’assurer
qu’il n’y a pas de préjugés, y compris de préjugés sexistes, parmi tous les travailleurs concernant l’identification et le
traitement des sanctions disciplinaires préventives et/ou correctives)
• Doit être bien informé sur les exigences de la législation nationale concernant quelles sanctions disciplinaires sont
légalement acceptées et lesquelles ne le sont pas
• Comprend que les sanctions disciplinaires ne peuvent être contraires à la loi
• Tient des registres ventilés par sexe sur les incidents disciplinaires, y compris le type d’incident (c.-à-d. la discrimination
sexiste) et le suivi ventilé par sexe des travailleurs soumis à des sanctions disciplinaires
• A établi des procédures disciplinaires par écrit et les a expliquées verbalement aux travailleurs dans des termes et
une langue qu’ils comprennent

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les mesures adoptées par l’audité sont conformes aux valeurs et
principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs sont-ils conscients des motifs qui entraînent des sanctions disciplinaires ?
• Les travailleurs et leurs représentants ont-ils participé à l’élaboration des sanctions et des procédures disciplinaires,
ou ont-ils au moins été consultés ? Des travailleuses ont-elles participé au processus de consultation ?
• Les procès-verbaux du processus de consultation sont-ils conservés dans les dossiers de l’audité ?
• Les travailleurs soumis à des sanctions disciplinaires se sont-ils entretenus avec les ressources humaines ?
• Comment les sanctions disciplinaires sont-elles traduites dans les règles de travail ? Comment, et à quelle fréquence,
les cadres (y compris les superviseurs) reçoivent-ils une formation concernant ces mesures ?

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Preuves documentaires des procédures disciplinaires
• Preuves documentaires des actions disciplinaires et des mesures prises
• Preuves documentaires des évaluations de performances des travailleurs et des procédures d’évaluation de
performances
• Contrats de travail ou accords passés avec les travailleurs, y compris avec les agences de recrutement
• Preuves documentaires des réclamations déposées/examinées (voir le Mécanisme d’auto-évaluation des
réclamations sur l’amfori Sustainability Platform)
• Preuves documentaires des processus de recrutement et de promotion
• Lettres de licenciement (p. ex. si des lettres indiquent des licenciements en raison de responsabilités familiales, cela
pourrait être discriminatoire) (si disponibles)
• Lettres de démission signées à l’avance (si disponibles)

P 36 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Domaine de Performance 5 : Rémunération Juste
L’auditeur doit être conscient des différentes définitions interconnectées sous-jacentes au concept de rémunération juste.
Pour plus d’informations, voir le Guide 9 : Comment promouvoir une rémunération juste.

5.1. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité respecte le
salaire minimum légal ou la norme sectorielle approuvée dans le cadre d’une négociation collective ?
L’auditeur doit connaître le salaire minimum légal en vigueur ou la convention collective en vigueur applicable au secteur
d’activité ou à l’industrie de l’audité. L’auditeur doit évaluer l’audité par rapport à ce salaire minimum légal, en utilisant le
salaire minimum le plus favorable aux travailleurs.

Pour plus d’informations sur le salaire minimum légal et les horaires de travail réguliers, consultez les données pays de l’OIT.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la pratique de rémunération de l’audité, l’auditeur doit déterminer si :
• Les salaires versés par l’audité ne sont pas inférieurs au salaire minimum légal ou à la norme fixée par convention
collective
• Les travailleurs payés au salaire minimum n’ont qu’à effectuer un temps de travail normal pour y parvenir. Ils ne
doivent pas faire d’heures supplémentaires pour atteindre le niveau du salaire minimum
• L’échantillon de fiches de paie vérifiées couvre une période significative (p. ex. au moins 12 mois avant la date de
l’audit, à moins que le site soit nouveau et n’existe pas depuis 12 mois) et comprend des informations sur la paie
des femmes et des hommes. Notez que la période sur laquelle les informations relatives aux fiches de paie sont
échantillonnées lors d’un audit de suivi ne doit pas inclure la période couverte par l’audit précédent, en particulier
lorsque la vérification vise à valider des améliorations

Cohérence : l’auditeur doit évaluer si les pratiques de rémunération de l’audité sont conformes aux valeurs et
principes du Code de conduite amfori BSCI.
Travailleurs à temps partiel : les travailleurs à temps partiel reçoivent-ils au moins le salaire minimum ?
Travailleurs payés à la pièce : la rémunération pour le nombre de pièces produites en 8 heures correspond-elle au moins
au salaire minimum ou au salaire de subsistance quotidien fixé par la loi ? Est-ce que l’audité calcule le quota d’une pièce
en fonction des horaires de travail standard ?
Période d’essai : la rémunération des travailleurs en période d’essai est-elle conforme à la loi ?
Embauches via des agences : l’audité tient-il des registres sur la manière, le moment et le montant des paiements que
ces travailleurs reçoivent de l’agence ?
Dans une coopérative : les statuts ou la réglementation interne précisent-ils clairement comment et quand les travailleurs
et les membres de la coopérative sont rémunérés ? Les conditions des prêts et avances éventuelles sont-elles respectées
et documentées ? Ces conditions sont-elles approuvées en assemblée générale par une majorité définie dans les statuts ?

5.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les salaires sont payés dans les délais, de manière
stable et régulière, et entièrement en monnaie ayant cours légal ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la pratique de rémunération de l’audité, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité respecte les cinq caractéristiques d’un paiement de salaire responsable
ƒ Dans les délais : comme cela a été convenu et communiqué aux travailleurs avant leur recrutement
ƒ Régulièrement : à une fréquence qui permet au travailleur d’utiliser son salaire sans devoir recourir à
l’endettement
ƒ Transparent : les travailleurs reçoivent une fiche de paie avec le détail de leur salaire pour la période de paie
ƒ De façon stable : les salaires restent approximativement au même niveau d’un mois à l’autre ou d’une semaine
à l’autre, ce qui permet aux travailleurs de planifier et d’établir un budget

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 37


ƒ En monnaie ayant cours légal : le travail effectué par les travailleurs pendant les horaires de travail normaux
doit être payé uniquement dans une monnaie ayant cours légal
• L’audité ne peut payer « en nature » que tout avantage qui :
ƒ ne concerne pas les horaires de travail normaux, qui doivent être payés en monnaie ayant cours légal
ƒ ne constitue pas une violation de la législation, ne porte pas atteinte à la moralité ou à la santé publique et
privée (p. ex. la contribution en nature est fournie en alcool ou d’autres drogues)

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les pratiques de rémunération de l’audité sont conformes aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité porte-t-il une attention particulière à la manière dont les travailleurs saisonniers et les travailleurs à la pièce
sont payés ?
• Dans ce cas, comment le versement régulier du salaire est-il convenu et communiqué ? Quelles garanties spéciales
l’audité a-t-il définies ?
• Le transport et/ou l’hébergement ou la garde d’enfants sont-ils pris en compte dans la rémunération ? (le cas échéant)
• Comment l’audité évalue-t-il la nécessité de remplacer les équipements de protection individuelle et les autres
outils nécessaires à l’exécution du travail ? (Même s’ils ne doivent pas être considérés comme faisant partie de la
rémunération)
• Les conditions concernant les prêts et avances éventuelles sont-elles respectées et documentées ? (le cas échéant)
• L’audité prête-t-il plus d’attention et agit-il de manière plus diligente lorsqu’il fait appel à des « agences de
recrutement » ou à des courtiers en main-d’œuvre ?
ƒ L’audité doit veiller à ce que le paiement ait lieu dans les délais, régulièrement, de façon stable et en monnaie
ayant cours légal, même s’il est effectué indirectement par le recruteur
ƒ L’audité doit pouvoir démontrer qu’il paie ses courtiers en main-d’œuvre ou ses agences de recrutement
suffisamment par travailleur et par heure pour couvrir :
Æ Le salaire minimum
Æ Tout autre avantage
Æ Tout coût administratif du courtier ou de l’agence
• Comment l’audité vérifie-t-il et s’assure-t-il que des frais de recrutement ne sont pas facturés au travailleur ?
• L’audité a-t-il vérifié si les travailleurs contractés par l’intermédiaire d’agences ou de courtiers paient des frais de
recrutement, que ce soit via des paiements en espèces, des déductions salariales, des prêts ou une réduction des
prestations ?
• L’audité sait-il quand et comment les travailleurs sont payés par l’agence ?
• L’audité conserve-t-il ces dossiers dans le cadre de sa propre tenue des dossiers ? Sont-ils ventilés par sexe ?

5.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que le niveau des salaires reflète les compétences,
l’ancienneté, la responsabilité et le niveau d'études des travailleurs ?
En préparation de l’audit : l’auditeur doit savoir quelles sont les différentes compétences requises dans les procédés de
production (en fonction du secteur d’activité). Cette compréhension aidera l’auditeur à évaluer la complexité, la courbe
d’apprentissage des compétences dans les différentes tâches que les travailleurs peuvent effectuer au sein d’une entreprise.

La réunion d’ouverture : l’auditeur doit saisir cette occasion pour valider sa compréhension en ce qui concerne les
compétences pertinentes pour le travail effectué dans l’établissement.
Pour recueillir plus de détails, l’auditeur aura également recours à des entretiens (en cherchant à établir, dans la mesure du
possible, un équilibre entre les sexes) avec :
• Les responsables de la production
• Les responsables de la qualité
• Le Directeur des ressources humaines

P 38 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• Les travailleurs seniors
• Les apprentis
• Les propriétaires ou surveillants d’exploitations agricoles, le cas échéant

Les compétences peuvent avoir été acquises à la fois grâce aux études et à l’expérience. L’auditeur doit tenir compte des
compétences des travailleurs, même s’ils ne peuvent pas les prouver à l’aide de diplômes officiels. L’auditeur accordera une
attention particulière au contournement de la loi qui peut se produire en ce qui concerne l’utilisation abusive des régimes
d’apprentis.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont le régime de rémunération de l’audité prend en considération
les compétences, l’ancienneté, le niveau de responsabilité et le niveau d'études, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité prend en considération les compétences, l’ancienneté, les responsabilités et le niveau d'études lors du
processus de recrutement, et n’exerce pas de discrimination fondée sur les motifs couverts par le Domaine de
performance 4
• L’audité adapte la rémunération aux compétences des travailleurs, afin d’encourager les améliorations de la qualité
et la stabilité des relations de travail
• L’audité peut démontrer qu’il n’y a pas de discrimination basée sur une quelconque caractéristique, et que tous les
travailleurs de même niveau peuvent prétendre aux mêmes quantités de travail
• L’audité n’emploie pas de travailleurs non qualifiés pour occuper des postes exigeant des qualifications. Cela
constitue un risque social (p. ex. problèmes de contournement de la loi et de SST) qui devra être consigné dans le
domaine de performance concerné
• L’audité n’emploie pas de travailleurs hautement qualifiés pour occuper des emplois peu qualifiés. Si c’est le cas, il
s’agit peut-être d’un signe de discrimination ou de contournement de la loi
• L’audité organise régulièrement des formations pour ses travailleurs afin de renforcer leurs compétences
• L’audité dispose d’une matrice de compétences ou d’un outil similaire avec lequel il classe les compétences par
rapport aux fourchettes de salaire et qu’il utilise pour déterminer les promotions et le salaire des travailleurs
(remarque : dans certains pays, les matrices de compétences sont produites par les autorités compétentes)

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité prend en considération les compétences et
le niveau d'études de ses travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Des descriptions de postes précisant le type de compétences requises pour occuper les emplois proposés sont-
elles disponibles ? Ces descriptions de poste sont-elles cohérentes et égales pour tous les travailleurs ? Y a-t-il une
incohérence ou une différence dans la description du poste qui pourrait avoir une incidence sur les salaires et les
avantages sociaux des travailleurs pour le même type d’emploi ? Y a-t-il une différence entre les descriptions des
postes des femmes et des hommes lorsqu’ils effectuent le même type de travail ?
• La personne chargée du recrutement est-elle formée pour pouvoir évaluer le niveau de compétence ?
• L’audité veille-t-il à fournir des formations régulières aux travailleurs, avec un accès et des opportunités égales pour
les femmes et les hommes ?
• Les personnes chargées des évaluations des risques de santé et de sécurité au travail sont-elles consultées pour
déterminer le type de compétences nécessaires et demandées ? Celles-ci tiennent-elles compte des questions liées
au genre ?
• L’audité a-t-il mis des mécanismes en place pour s’assurer que les travailleurs les plus compétents transmettent leur
savoir aux travailleurs débutants ?
• Les travailleurs embauchés pour accomplir certaines tâches possèdent-ils les compétences nécessaires ? Leur
rémunération correspond-elle à leurs compétences ?
• Comment l’audité évalue-t-il que la prise en considération des compétences et du niveau d'études n’est pas en
contradiction avec d’autres principes du Code de conduite amfori BSCI (p. ex. aucune discrimination) ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 39


5.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité verse une rémunération suffisante à ses
travailleurs pour leur permettre d’avoir un niveau de vie décent ?
Pour répondre à cette question, l’auditeur doit avoir calculé une estimation du salaire de subsistance pertinente pour la
région et basée sur la méthodologie Anker ou une référence équivalente provenant de gouvernements, de syndicats ou
d’ONG.

L’auditeur devra consulter des sources d’informations supplémentaires s’il est nécessaire d’obtenir plus d’informations sur
la région et le secteur d’activité :
• Les données du gouvernement (statistiques, services de développement communautaire)
• Les ONG locales ou internationales travaillant dans la région et dans le secteur d’activité
• Les groupes communautaires qui peuvent avoir des réponses à certaines de ces questions

Réunion d’ouverture : l’auditeur peut profiter de la réunion d’ouverture pour expliquer les éléments qui ont été pris en
compte dans le calcul (p. ex. le nombre moyen de membres dans la famille dans la région, le régime alimentaire, les frais de
transport) et demander des informations supplémentaires à l’audité, si nécessaire.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité prend en compte le niveau de vie décent pour définir
son régime de rémunération, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité est conscient du fait que la rémunération juste doit s’appliquer à tous les travailleurs, qu’ils soient permanents
ou saisonniers et qu’ils soient embauchés directement ou indirectement
• L’audité a une bonne compréhension des éléments suivants :
ƒ Le coût de la vie dans la région et le coût de la vie de sa propre main-d’œuvre
ƒ Les écarts possibles entre la rémunération réelle et le coût de la vie
ƒ Les mesures possibles qui pourraient être prises pour combler les écarts
• La rémunération totale versée par l’audité inclut :
ƒ Le salaire payé pour un temps maximum de 48 heures de travail normales (ou pour le nombre maximum
d’heures de travail normales fixé par la législation locale ou nationale)
ƒ Les prestations sociales, y compris les congés maternité et maladie
ƒ Les avantages et les primes en nature
ƒ Le transport subventionné ou gratuit
ƒ L’hébergement subventionné ou gratuit
ƒ Les services de cantine subventionnés ou gratuits
ƒ Les services de garde d’enfants subventionnés ou gratuits
ƒ Les services de santé subventionnés ou gratuits
ƒ Les opportunités d’éducation ou de formation
Pour donner une valeur monétaire aux formations, l’auditeur calculera le temps de formation au prix du salaire normal.
• La rémunération n’inclut pas les coûts des éléments suivants :
ƒ Les uniformes
ƒ Les équipements de protection individuelle
ƒ Les formations obligatoires dans le cadre des exigences professionnelles. Par exemple, la formation sur la
santé et la sécurité au travail
ƒ Tout outil essentiel à la réalisation du travail

Les coûts de ces éléments ne seront jamais déduits de la rémunération des travailleurs. Notez que, dans certains cas, des EPI
de moindre qualité sont fournis gratuitement, et des EPI de meilleure qualité peuvent être achetés par les travailleurs. Bien
que cela ne constitue pas nécessairement une non-conformité si ces EPI gratuits répondent aux besoins professionnels, ce
n’est pas une bonne pratique.

P 40 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Cohérence : par ailleurs, l’auditeur évalue si la façon dont l’audité mène une pratique de rémunération qui permet un
niveau de vie décent pour la main-d’œuvre est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne chargée du recrutement connaît-elle le niveau de vie dans la région ?
• L’audité informe-t-il régulièrement les travailleurs des éléments qui sont considérés comme une rémunération ?
• Les représentants du personnel sont-ils consultés lorsque les pratiques de rémunération sont définies ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant la rémunération ou la qualité des prestations offertes ?
• Les différents éléments de la rémunération sont-ils correctement détaillés dans la fiche de paie ?
• L’audité a-t-il effectué un calcul du salaire de subsistance ?

À mentionner dans le rapport d’audit amfori BSCI :


Description générale : l’auditeur indiquera les salaires moyens et minimaux payés pour les mois échantillonnés dans le
rapport d’audit amfori BSCI
Section des données sur la rémunération et les horaires de travail :
ƒ l’auditeur est tenu d’indiquer la source des données utilisées pour le calcul du salaire de subsistance
ƒ Lorsque les données utilisées pour le calcul du salaire de subsistance sont recueillies manuellement, l’auditeur
doit remplir les champs « Données utilisées pour le calcul du salaire de subsistance »
Constatations : si l’auditeur conclut que la rémunération totale versée aux travailleurs ne leur permet pas d’avoir un
niveau de vie décent dans la région, il doit l’indiquer dans la section « Constatations » du domaine de performance
Rémunération juste
Bonnes pratiques : l’auditeur doit déclarer dans la section « Bonne pratiques » du rapport de constatations que l’audité
lui a fourni ces informations et un calcul de la rémunération juste

5.5. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fournit aux travailleurs les prestations
sociales qui sont légalement accordées sans impact négatif sur leur salaire, leur niveau d’ancienneté,
leur poste ou leurs perspectives de promotion ?
L’auditeur doit vérifier si la convention collective comprend des prestations sociales supplémentaires au-delà de ce qui est
prescrit par la législation. Si c’est le cas, le niveau prévu par la convention collective est considéré comme le seuil minimum.

L’auditeur précisera quelles sont les prestations sociales manquantes ou non versées ou attribuées correctement.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité accorde des prestations sociales à son personnel,
l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité verse des prestations sociales en complément du salaire minimum, et jamais de façon à permettre aux
travailleurs d’atteindre uniquement ledit minimum
• L’audité verse des prestations sociales à tous les travailleurs, indépendamment des éléments suivants :
ƒ Ce sont des travailleurs saisonniers
ƒ Leur salaire est basé sur la productivité
ƒ Ce sont des travailleurs migrants ou un autre groupe de travailleurs vulnérables
ƒ Ce sont des femmes ou des hommes
• L’audité sait ce qui est inclus dans les prestations sociales, à savoir, généralement :
ƒ La pension de vieillesse
ƒ Les prestations au survivant
ƒ Les prestations familiales et le congé paternité et maternité
ƒ Les soins médicaux
ƒ L’indemnité chômage

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 41


ƒ Le congé maladie
ƒ L’invalidité
ƒ Les indemnités octroyées en cas d’accident du travail
ƒ Les congés
• L’audité a souscrit une assurance privée pour couvrir les prestations sociales

Assurance privée : si la législation du pays autorise l’utilisation d’une assurance privée qui se substitue (entièrement ou
partiellement) au régime social public, l’auditeur doit évaluer positivement l’audité.

Si la législation du pays ne permet pas une telle substitution, mais que les travailleurs bénéficient d’une protection
équivalente, l’auditeur indique qu’il existe des preuves partiellement satisfaisants que l’audité fournit des prestations
sociales aux travailleurs. L’auditeur doit décrire les circonstances et pourquoi ce n’est pas pleinement satisfaisant.

Exonérations de prestations sociales : Si l’audité se voit accorder des exonérations de prestations sociales, il peut
présenter un agrément délivré par les autorités locales du travail ou toute autre autorisation (p. ex. convention collective
conclue avec un syndicat) l’exonérant du versement des prestations sociales légalement dues. Ces exonérations doivent
être :
• Émises conformément à la procédure correspondante
• Émises par l’organisme local qui est habilité à le faire
• Valides pour la période en cours
• Applicables à l’audité

L’audité doit présenter l’original du document prouvant ces exonérations.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité verse des prestations sociales aux
travailleurs est cohérente avec le Code de conduite amfori BSCI.
• La personne chargée du recrutement a-t-elle connaissance des prestations sociales (légalement dues) aux travailleurs
et peut-elle fournir des explications à ce sujet lors du processus de recrutement ?
• L’audité informe-t-il régulièrement les travailleurs des éléments qui sont considérés comme des prestations sociales
et pourquoi elles sont importantes ?

Veuillez noter que dans certains pays, les travailleurs ne font pas confiance au système de prestations sociales et préfèrent
donc que cet argent soit versé dans leur salaire à la place. Les auditeurs doivent le signaler, si cela est signalé par les
travailleurs ou la Direction, mais cela ne doit pas être considéré comme une raison valable pour ne pas payer les prestations
sociales et doit être signalé dans le rapport d’audit.
• Les représentants du personnel sont-ils consultés lorsque les prestations sociales sont définies ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant la qualité des prestations sociales accordées par l’audité ?
• Les différents éléments des prestations sociales sont-ils correctement détaillés dans la fiche de paie ?
• Les avantages tels que le congé maternité ou paternité, la garde d’enfants, les indemnités maladie et les modalités
de travail flexibles sont-ils respectés et garantis sans discrimination ni déduction ? Tant pour les contrats directs que
pour les embauches par l’intermédiaire de tiers/courtiers

Bonnes pratiques : l’auditeur doit indiquer dans la rubrique « Bonnes pratiques » du rapport de constatations que l’audité
fournit une assurance privée en plus des prestations sociales minimum légalement exigées.

5.6. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les déductions de salaire
pratiquées par l’audité ont lieu uniquement dans les conditions et la mesure prescrites par la loi ?
L’auditeur doit vérifier l’existence de réglementations concernant les déductions qui sont légales et la manière dont elles
peuvent être appliquées (p. ex. convention collective ou législation nationale). Il ou elle utilise la réglementation la plus
favorable aux travailleurs comme seuil.

P 42 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure que les déductions sont légales, l’auditeur doit
déterminer si :
• Les déductions appliquées par l’audité ne se traduisent pas par :
ƒ Le fait que les travailleurs gagnent moins que le salaire minimum légal
ƒ Un avantage économique pour l’audité
ƒ Une forme de discrimination
• L’approche adoptée par l’audité vis-à-vis du temps non productif est juste pour les travailleurs :
ƒ Le temps consacré par les travailleurs aux réunions imposées, aux sessions de formation ou aux autres
circonstances échappant à leur contrôle sur le lieu de travail. Ce temps ne peut pas être déduit du salaire au
détriment du travailleur et doit au contraire être absorbé par l’employeur (p. ex. une machine utilisée par le
travailleur est en cours de réparation, et cela influence sa productivité de façon négative)
ƒ Si le site de production de l’audité doit fermer pour des travaux de réparation ou de reconstruction, l’audité doit
dûment notifier aux travailleurs, à l’avance, la période de fermeture
ƒ Cette notification doit être faite avec le soutien du représentant du personnel pour s’assurer que tous les droits
des travailleurs sont respectés
• Aucune déduction de salaire ne peut être appliquée au titre de l’utilisation d’objets, de bâtiments ou de services qui
sont directement nécessaires pour le travail. Ceci inclut les frais d’entrée et/ou la facturation de l’utilisation pour :
ƒ Les outils et machines
ƒ Les sanitaires
ƒ L’eau potable
ƒ Les installations sanitaires
ƒ La fourniture de vêtements de protection pour les travailleurs
• Des déductions ne sont pas appliquées pour couvrir les coûts des documents et permis nécessaires à l’exécution du
travail attribué, tels que :
ƒ Les permis de travail
ƒ Les visas et renouvellements de visas
ƒ Les attestations de sécurité ou tests de santé légalement requis
• Les déductions pour les services fournis par l’audité (p. ex. transport ou alimentation) sont facturées aux prix du
marché local ou à un prix inférieur
• L’utilisation des services proposés par l’audité doit toujours être volontaire.
• Aucune déduction n’est effectuée lors de l’utilisation de prestations sociales légales telles que le congé maladie, le
congé maternité/paternité, ou tout autre type de congé légal dont la loi impose le paiement
• Des déductions ne sont pas appliquées sans le consentement explicite du travailleur, qui doit toujours être consulté
au préalable afin d’en comprendre les raisons. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il/elle doit pouvoir choisir de donner
ou non son consentement
• Les déductions justifiées par des sanctions disciplinaires ne peuvent avoir lieu que dans les conditions énoncées
par la loi ou conformément à des spécifications précisées dans une convention collective négociée et mise en place
librement

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les déductions appliquées par l’audité sont conformes aux valeurs
et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne chargée du recrutement du personnel connaît-elle les déductions applicables et est-elle capable de les
expliquer lors du processus de recrutement ?
• L’audité informe-t-il régulièrement les travailleurs de la manière et des conditions dans lesquelles des déductions
s’appliquent ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 43


• Les représentants du personnel sont-ils consultés lorsque les critères de déduction sont définis ?
• Des réclamations ont-elles été déposées au sujet de déductions potentiellement injustes ?
• L’audité a-t-il vérifié si les sous-traitants de main-d’œuvre et les fournisseurs de services appliquent des déductions
salariales illégales aux travailleurs envoyés à l’audité ?

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Preuves documentaires des déductions légales pour la fourniture de biens et de services
• Documentation sur les salaires minimum légaux pertinents pour le secteur d’activité
• Convention collective documentée
• Fiches de paie des travailleurs séparées par genre et preuves documentaires des paiements
• Rémunération juste complétée calculée sur la base de l’auto-évaluation
• Contrats de l’audité avec les sous-traitants de main d’œuvre et les fournisseurs de services, y compris les agences de
recrutement ou les courtiers en main-d’œuvre
• Contrats ou accords de travail, y compris ceux détenus par des travailleurs avec des sous-traitants de main-d’œuvre
et des prestataires de services
• Fichiers de données personnelles de tous les travailleurs (y compris les travailleurs saisonniers)
• Preuves documentaires des prestations supplémentaires (assurance privée, le cas échéant)
• Preuves documentaires des derniers versements de cotisations à des caisses d’assurance sociale
• Listes des échelles et des calculs de salaire, y compris pour les travailleurs payés à la pièce

IMPORTANT: toutes les données recueillies doivent être séparées et analysées par sexe

P 44 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Domaine de Performance 6 : Horaires de Travail Décents
Les horaires de travail excessifs (plus de 48 heures par semaine) ou extrêmes (72 heures ou plus par semaine) sont souvent
illégaux et dangereux pour la santé des travailleurs, et ont également un impact sur l’efficacité et la productivité.

Les horaires de travail excessifs et extrêmes sont récurrents dans les secteurs d’activité suivants :
• Le secteur manufacturier, quand les procédés ne peuvent pas être interrompus au milieu de la production
• L’industrie du vêtement et du textile, dans laquelle les entreprises sont susceptibles d’exiger des délais de
production très courts à leurs partenaires commerciaux. Par exemple, le travail saisonnier exige de longues heures
de travail pendant une courte période pour répondre à la demande

Dans certains pays, les horaires de travail ne sont pas réglementés ou les entreprises peuvent acheter des exemptions
auprès des autorités gouvernementales locales ou nationales pour augmenter les heures de travail en toute légalité. Lorsque
c’est le cas, les conventions de l’OIT sur les horaires de travail doivent être suivies en premier lieu.

6.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité n’exige pas plus de 48 heures normales
de travail par semaine, sans préjudice des dérogations reconnues par l’OIT ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité fait respecter les horaires de travail normaux, l’auditeur
doit déterminer si :
• Le temps de travail normal ne dépasse pas :
ƒ 48 heures par semaine
ƒ 8 heures par jour
• S’il y a des dérogations, elles s’appliquent seulement :
ƒ Aux postes de supervision ou de direction
ƒ Si la législation, les coutumes ou une convention fixent à moins de huit heures le temps de travail total d’une ou
plusieurs journées de la semaine, le temps de travail des autres jours pourra être porté à neuf heures
ƒ Aux travailleurs en équipes de travail, si le nombre moyen d’heures de travail sur une période de trois semaines
ou moins ne dépasse pas ces limites
ƒ Aux membres de la même famille employés dans l’entreprise
ƒ Aux travailleurs assujettis à un régime spécial, défini par les lois locales (p. ex. les agents de sécurité sont
souvent exemptés des exigences légales normales concernant les horaires de travail)

Ces dérogations confèrent une certaine souplesse au nombre limite des heures de travail quotidiennes et hebdomadaires.
Cependant, le temps de travail moyen sur une période de trois mois ou moins ne peut pas dépasser les 48 heures
hebdomadaires. De plus, si les heures de travail excessives sont compensées dans le temps dans les trois mois ou moins,
elles n’auront pas besoin d’être payées avec une majoration.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer la manière dont l’audité fait respecter les horaires de travail normaux
afin de se conformer aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne chargée du recrutement connaît-elle les limites légales en matière de temps de travail, ainsi que les
dérogations possibles ? Peut-elle expliquer aux travailleurs leurs horaires de travail lors du processus de recrutement ?
• Les dérogations sont-elles prévues et communiquées avant l’embauche ?
• Par quel processus le travail en équipes est-il défini ? Le représentant du personnel participe-t-il au processus ? Les
personnes chargées de l’évaluation des risques en matière de santé et de sécurité au travail sont-elles consultées ?
• Des réclamations concernant des allégations de non-respect des horaires de travail normaux ont-elles été déposées ?
• Comment l’audité tient-il compte des coutumes et/ou des pratiques religieuses lorsqu’il fixe les horaires de travail
et la rotation des équipes ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 45


• Les travailleurs savent-ils quels sont les horaires de travail normaux et les éventuelles dérogations ? Les dérogations
sont-elles documentées et rendues disponibles ?
• Dans les organisations de producteurs : les membres sont-ils informés de la législation en vigueur et des exemptions ?

6.2. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les demandes d’heures
supplémentaires de la part de l’audité sont conformes aux exigences du Code de conduite amfori BSCI ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité demande aux travailleurs de dépasser leurs horaires de
travail normaux, l’auditeur doit déterminer si les heures supplémentaires :
Sont volontaires : les heures supplémentaires doivent être convenues de plein gré, sauf dans les cas couverts par les
dérogations temporaires (p. ex. en cas de force majeure), lesquelles doivent être décrites dans le contrat de travail
Font l’objet d’un accord exprès : les heures supplémentaires devraient faire l’objet d’un accord exprès plutôt que d’une
opposition expresse. Dans les cas où des mécanismes d’opposition expresse sont utilisés, ceux-ci doivent être expliqués
et avoir une justification claire et cohérente
Sont exceptionnelles : les heures supplémentaires ne peuvent pas être ajoutées de façon répétée aux horaires de travail
normaux, mais doivent répondre à une situation imprévue exceptionnelle
N’ont pas de risque ajouté : les heures supplémentaires n’augmentent pas sensiblement les risques envers la santé et
la sécurité des travailleurs
Sont majorées : elles sont payées à un taux majoré défini par la législation. Les heures supplémentaires effectuées
durant les jours fériés officiels et/ou les week-ends peuvent donner lieu à un taux majoré plus élevé.

Si la législation fixe une limite de temps de travail hebdomadaire à moins de 48 heures (p. ex. 40 heures), les heures de
travail qui dépassent cette limite de 40 heures sont considérées comme des heures supplémentaires. Les auditeurs auront
une bonne compréhension de la façon dont la législation en vigueur définit :

Les dérogations temporaires : celles-ci font référence à des situations où la législation permet que les horaires de travail
normaux puissent être dépassés. Par exemple :
• Les cas de force majeure
• En cas de risque d’accident ou d’accident réel
• En cas de travaux urgents devant être effectués sur des machines

Limites légales des heures supplémentaires : le droit national ou la négociation collective peuvent définir les limites
maximales des heures supplémentaires par jour, par semaine, par mois ou par année (p. ex. pas plus de 3 heures par jour)

Taux majoré : le droit national ou la négociation collective peuvent définir différentes primes applicables aux heures
supplémentaires, p. ex. la prime pour les heures supplémentaires de travail pendant la semaine aura un taux différent que
les heures supplémentaires de travail pendant le week-end ou un jour férié. À noter que, conformément à la Convention de
l’OIT pertinente, le Code de conduite amfori BSCI définit 1,25 comme étant le taux majoré minimum possible

Succession continue d’équipes dans le processus de travail : le droit national peut définir des types de processus de
travail qui, en raison de leur nature, doivent être accomplis par une succession continue d’équipes et pour lesquels la
législation nationale accorde une dérogation permanente (p. ex. la législation nationale permet d’accomplir ces processus
avec deux équipes de 12 heures au lieu de trois équipes de 8 heures)

Dérogation légale permanente : si l’audité appartient à un type d’industrie couvert par une dérogation légale permanente,
il conservera des preuves documentaires à jour de la convention qui justifie cette dérogation.

L’auditeur doit vérifier qu’un tel document a force de loi et définit :


• Le ou les types de dérogation
• Les catégories de travailleurs concernées
• Le nombre maximum d’heures supplémentaires autorisées dans chaque cas

P 46 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• Le taux majoré appliqué au salaire payé pour les heures supplémentaires, qui sera au minimum de 1,25 fois le taux
normal

L’auditeur doit également vérifier que l’audité est au courant des horaires de travail et de la réglementation concernant les
heures supplémentaires qui s’applique à sa propre industrie, et qu’il a une procédure interne en place pour réglementer les
dérogations temporaires pour les heures supplémentaires.

Procédure écrite sur les heures supplémentaires : l’audité doit faire respecter une procédure interne qui :
• A été approuvée par un représentant du personnel et par la Direction
• Définit le nombre d’heures qu’un travailleur peut travailler chaque jour, semaine et mois pendant une période
exceptionnelle
• Définit les taux majorés applicables aux heures supplémentaires pour les différents jours et circonstances
• Respecte tout autre critère défini par la législation nationale

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer la conformité aux valeurs et principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• Les heures supplémentaires sont-elles convenues de plein gré, sauf dans les cas couverts par les dérogations
temporaires (p. ex. cas de force majeure), qui doivent alors être décrits dans le contrat ?
• Les heures supplémentaires se produisent-elles de façon répétée ou sont-elles au contraire ajoutées à plusieurs
reprises aux horaires de travail normaux?
• L’audité adopte-t-il les mesures nécessaires pour garantir que les heures supplémentaires n’augmentent pas les
risques envers la sécurité et la santé des travailleurs ? Les personnes chargées des évaluations des risques en matière
de santé et de sécurité au travail sont-elles consultées ?
• Les heures supplémentaires sont-elles rémunérées conformément à la législation ?
• L’audité tient-il compte :
ƒ De la vulnérabilité des travailleurs temporaires, des travailleurs migrants et des travailleurs rémunérés à la
pièce face aux heures supplémentaires excessives ?
ƒ De l’accumulation de fatigue liée au système de travail en équipes ?
ƒ De la protection spéciale à accorder aux jeunes travailleurs, aux femmes enceintes et aux travailleurs de nuit ?

L’auditeur devra expliquer pourquoi les heures supplémentaires constatées ne répondent pas à l’un ou à l’ensemble des
critères énumérés ci-dessus.
Il portera une attention spéciale aux travailleurs rémunérés à la tâche et à la pièce car ce type de disposition, basé sur la
productivité, doit malgré tout respecter les exigences applicables aux heures supplémentaires et n’est pas toujours facile
à évaluer.

6.3. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité accorde des
pauses à ses travailleurs au cours de chaque journée de travail ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité accorde aux travailleurs le droit au repos, l’auditeur
doit déterminer si l’on accorde aux travailleurs :
De courtes pauses : les travailleurs sont autorisés à prendre de courtes pauses pendant le temps de travail, en particulier
quand le travail est dangereux ou monotone, afin de leur permettre de retrouver leur vigilance. Une courte pause doit
durer au moins 15 minutes. En outre, les sites de travail doivent veiller à ce que les pauses n’aient pas à être utilisées pour
aller et revenir des salles de pause, ou des autres endroits que les travailleurs peuvent utiliser pendant cette période. Si
tel est le cas, les pauses doivent tenir compte du temps pris pour ces activités
Une pause repas : les travailleurs sont autorisés à prendre le temps nécessaire pour les repas qui est stipulé par la
législation
D’un repos nocturne : les travailleurs qui travaillent de jour doivent disposer de huit heures au moins de sommeil/repos
par période de 24 heures

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 47


De salles adéquates : Les travailleurs doivent avoir accès à des espaces où ils peuvent dûment profiter de leurs pauses,
p. ex. :
• Un accès à des zones ventilées
• Des toilettes accessibles et en nombre suffisant pour que les travailleurs ne doivent pas, par exemple, passer toute
leur pause à faire la queue
• Possibilité de modifier la position physique de travail (assis ou debout)

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité accorde les pauses est conforme aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Quels sont les emplois qui pourraient nécessiter plus de pauses à cause du danger ou de la monotonie ?
• Comment les coutumes ou les pratiques religieuses sont-elles prises en considération pour définir les pauses ?
• Les espaces de repos sont-ils appropriés ?
• Les travailleurs savent-ils de combien de temps ils disposent pour les pauses pendant la journée ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant un non-respect potentiel des pauses ?
• Les dossiers sur les accidents montrent-ils un nombre accru d’événements imprévus après de longues périodes de
travail sans pause ?

6.4. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité accorde à ses
travailleurs le droit à au moins un jour de congé par période de sept jours ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité accorde aux travailleurs le droit au repos, l’auditeur
doit déterminer si l’audité :
• Respecte les réglementations pertinentes concernant les jours de congé dans le pays ou dans la région (p. ex. les
jours de congé doivent respecter la législation nationale ou les coutumes)
• Octroie un jour civil complet de repos tous les sept jours, hormis s’il existe une convention collective négociée
librement ou si la législation nationale en dispose autrement
• Détient une copie de cette convention collective (le cas échéant) à la disposition des travailleurs et pendant l’audit
• Promeut des pratiques en matière de temps de travail qui permettent aux travailleurs de concilier sainement vie
professionnelle et vie privée.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité accorde les jours de congé est conforme
aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Comment les coutumes ou les pratiques religieuses sont-elles prises en considération pour définir le jour de congé ?
• Les travailleurs savent-ils de combien de temps ils disposent pour les pauses pendant la journée ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant un non-respect potentiel des pauses ?

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Règles de travail documentées
• Fiches de paie des travailleurs et preuves documentaires de paiement
• Preuves documentaires de la dérogation légale permanente qui couvre l’industrie de l’audité
• Relevés des heures de travail
• Procédure documentée sur les heures supplémentaires, y compris les accords avec les travailleurs
• Dossiers documentés sur les accidents

P 48 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Domaine de performance 7 : santé et sécurité au travail
L’auditeur évaluera les performances de l’organisation de producteurs en matière de santé et de sécurité au travail sous
différents angles :
• Niveau de respect des lois et des réglementations applicables à l’activité ou au secteur d’activité de l’entreprise
• Aptitude à détecter, évaluer, empêcher et à réagir aux menaces potentielles contre la sécurité et la santé des
travailleurs
• Degré de coopération active avec les travailleurs (et/ou leurs représentants) lors de l’élaboration et de la mise en
œuvre des mécanismes visant à garantir la santé et la sécurité au travail (p. ex. création d’une commission de la santé
et de la sécurité au travail)
• Capacité à protéger les travailleurs en cas d’accident, y compris à l’aide de régimes d’assurance obligatoires
• Information et renforcement des capacités des membres d’une organisation de producteurs pour prévenir les
menaces envers la santé et la sécurité des membres et de leurs travailleurs

L’auditeur doit connaître les réglementations relatives à la santé et la sécurité au travail qui s’appliquent aux activités de
l’audité.
amfori BSCI reconnait une équivalence des certificats GlobalGAP pour les domaines de performance 7 et 12 (SST et
Protection de l’environnement).
Cette reconnaissance n’est valide que sur le périmètre « amfori BSCI Social Manufacturing ». Il s’applique donc seulement
aux audits effectués sur des sites de fabrication (donc pas aux audits effectués dans des exploitations agricoles).

RÉGLEMENTATIONS

7.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité respecte les réglementations sur la santé
et la sécurité au travail qui sont applicables à ses activités ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité respecte les réglementations en vigueur concernant la
SST, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité travaille conformément aux réglementations relatives à la sécurité et à la santé au travail qui s’appliquent à
ses activités
• Si le pays n’a pas légiféré en la matière pour son secteur d’activité, l’audité cherche d’autres options pour garantir le
droit des travailleurs à des conditions saines de travail et de vie. Cela comprend les éléments suivants :
ƒ Respecter les normes et spécifications internationales
ƒ Impliquer les travailleurs et leurs représentants dans l’élaboration et l’application de la procédure interne
relative à la santé et à la sécurité au travail, en reconnaissant que les femmes et les hommes ont des besoins
différents en matière de santé.
ƒ Dans une organisation de producteurs : impliquer les membres pour définir des procédures sur la santé et la
sécurité au travail pour leurs opérations

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la façon dont l’audité propose ces conditions saines de travail et de
vie est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs et les membres de la coopérative sont-ils informés des risques particuliers pour la santé et des
protocoles qu’ils doivent obligatoirement respecter afin d’éviter ces risques ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant des conditions de travail potentiellement insalubres ou
dangereuses ?
• Les dossiers sur les accidents indiquent-ils des problèmes liés à un manque de respect des réglementations sur la
SST ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 49


• Comment les informations fournies dans les dossiers sur les accidents sont-elles utilisées pour améliorer la procédure
de santé et de sécurité au travail ?

7.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité cherche à améliorer la protection des
travailleurs en cas d’accident, notamment au moyen de régimes d’assurance obligatoires ?
L’auditeur obtient une vue d’ensemble des efforts continus de l’audité pour améliorer la protection de sa main-d’œuvre
en cas d’accident. L’auditeur vérifie les diverses mesures permanentes qui ont été mises en place. La souscription à des
régimes d’assurance obligatoires est un exemple de ces mesures.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens par lesquels l’audité cherche à améliorer la protection des travailleurs,
l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité implique les travailleurs et leurs représentants dans l’identification des meilleures façons de protéger les
travailleurs contre les accidents
• L’audité fournit des formations régulières aux travailleurs et aux cadres sur la façon d’éviter les accidents et de
réduire leurs impacts. Les formations prennent en compte et répondent aux besoins spécifiques des femmes et des
hommes
• L’audité analyse régulièrement les dossiers sur les accidents pour en tirer des enseignements et adapter les
protocoles en conséquence

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité cherche à améliorer la protection des
travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs sont-ils informés des risques d’accidents et des accidents s’étant produits ainsi que des protocoles
qu’ils doivent respecter afin de les éviter ?
• Les travailleurs et les cadres sont-ils régulièrement formés par une personne compétente ? Les formations prennent-
elles en compte, intègrent-elles et répondent-elles aux différents besoins des femmes et des hommes ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant des conditions de travail potentiellement insalubres ou
dangereuses ? Les réclamations concernant la santé et la sécurité sont-elles suivies de manière ventilée par sexe ?
• Les dossiers sur les accidents indiquent-ils les causes de ces accidents, et les enseignements tirés ont-ils été pris en
compte pour adapter les protocoles de sécurité ? Comment, et à quelle fréquence, les informations provenant des
dossiers sur les accidents sont-elles utilisées ?

ÉVALUATION DES RISQUES

7.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place un système de management
efficace garantissant qu’il effectue régulièrement des évaluations des risques en vue d’avoir des
conditions de travail sûres, saines et hygiéniques ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité procède à l’évaluation des risques, l’auditeur doit
déterminer si :
• L’audité détecte les insuffisances potentielles en réalisant régulièrement des évaluations des risques en matière de
SST
• L’audité est capable de déterminer dans quelle mesure ces insuffisances pourraient se traduire par un danger
important pour les travailleurs (gravité par opposition à probabilité) et quels types de mesures préventives ou
correctives sont nécessaires
• L’audité utilise les évaluations des risques pour développer et tenir à jour un plan d’action contenant toutes les
mesures nécessaires à la promotion et au maintien de conditions de travail sûres, salubres et hygiéniques
• L’audité s’assure qu’il existe des systèmes en place pour évaluer, identifier, prévenir et atténuer les menaces
potentielles et réelles pour la santé et la sécurité des travailleurs

P 50 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité réalise ces évaluations des risques est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI
• L’évaluation des risques permet-elle de garantir la sécurité et la santé de tous les travailleurs ? Couvre-t-elle toutes
les activités de production, tous les lieux de travail, toutes les machines, tous les équipements, produits chimiques,
outils et processus ?
• L’évaluation des risques utilise-t-elle les normes pertinentes comme référence (p. ex. la législation nationale ou les
normes internationales) ?
• Prend-elle en considération les besoins spéciaux des travailleurs les plus vulnérables tels que les femmes enceintes
ou venant d’accoucher, les jeunes travailleurs et les travailleurs migrants ? La liste n’est pas exhaustive, il appartient
à l’audité d’identifier les travailleurs à plus haut risque et de prendre des dispositions pour eux, si nécessaire
• L’évaluation des risques tient-elle compte des maladies transmissibles et non transmissibles dans l’environnement
de travail ? Inclut-elle un contrôle et un dépistage réguliers ? Inclut-elle une consultation des travailleurs et de leurs
représentants ?
• L’audité alloue-t-il des ressources humaines et financières adéquates pour s’assurer que le ou les risques identifiés
sont atténués ?
• Dans une organisation de producteurs, l’audité forme-t-il et appuie-t-il les membres pour évaluer les risques de leurs
activités ?

7.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que la Direction et les travailleurs (et/ou leurs
représentants) coopèrent activement lors du développement et de la mise en œuvre des systèmes visant
à assurer la SST ?
La coopération active entre la Direction, les travailleurs et leurs représentants est l’occasion pour l’audité de comprendre :
• Les demandes urgentes émanant de travailleurs qui doivent être résolues à court terme
• Les améliorations nécessaires à mettre en œuvre par la suite à moyen et à long terme

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont la Direction de l’audité coopère avec les travailleurs, l’auditeur
doit déterminer :
• Dans quelle mesure les travailleurs et leurs représentants sont consultés lors de l’évaluation des risques, du
développement et de la mise en œuvre des systèmes SST
• Si l’audité a mis en place un comité de santé et de sécurité au travail (ou une structure équivalente) composé de
représentants du personnel élus démocratiquement, assurant la représentation des travailleurs et des travailleuses
• Si le comité SST se réunit régulièrement et si ses décisions sont consignées dans des procès-verbaux
• Dans quelle mesure les travailleurs sont encouragés à se manifester et à signaler les problèmes à tout moment

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont la Direction de l’audité coopère avec les travailleurs
respecte les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs qui sont membres du comité SST ou de la structure équivalente reçoivent-ils la formation adéquate ?
• Comment le comité SST vise-t-il à représenter la diversité des travailleurs : ventilation par sexe et par vulnérabilité ?
• Quelle est la fréquence des réunions du comité SST (ou de la structure équivalente) ? Comment ses recommandations
sont-elles communiquées au(x) preneur(s) de décision ?
• À quelle fréquence les recommandations du comité SST sont-elles prises en compte, et pour quelles raisons l’audité
les rejette-t-il, le cas échéant ?
• Quel système de documentation le comité SST tient-il ?
• Le site peut-il montrer des exemples de problèmes signalés lors des réunions du comité SST et des mesures de suivi
prises ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 51


FORMATION

7.5. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité propose régulièrement des formations
SST pour s’assurer que les travailleurs comprennent les règles de travail, les mesures de protection
individuelle ainsi que les mesures de prévention et d’intervention en cas de en cas de blessure personnelle
et de blessure d'un autre travailleur ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité fournit une formation SST aux travailleurs, l’auditeur doit
déterminer les éléments suivants :
• Respect des normes légales : la formation des travailleurs sur la SST doit couvrir le contenu minimal requis par la
législation nationale. Par exemple : la formation de base se concentre généralement sur :
ƒ La formation concernant l’utilisation des équipements de protection individuelle (EPI). La formation s’attache
plus particulièrement aux travailleurs vulnérables et comprend le nettoyage, le remplacement en cas de
dommage et le rangement adéquat des EPI
ƒ La formation sur la manière dont les travailleurs doivent réagir en cas de blessure personnelle et/ou de blessure
d’un autre travailleur
• Formation appropriée : le contenu de la formation :
ƒ Fournit des informations appropriées ainsi que des instructions compréhensibles sur la sécurité et les
environnements de travail sains pour les travailleurs, en considérant, en intégrant et en répondant aux
différents besoins des femmes
ƒ Est fourni dans une langue et sous une forme qui sont comprises par les travailleurs, y compris les migrants et
les travailleurs peu alphabétisés
• Fréquence appropriée : la fréquence de formation doit tenir compte :
ƒ Du roulement du personnel
ƒ Du recrutement de travailleurs saisonniers, en particulier dans l’agriculture ou pour répondre aux périodes de
pics de production
• Supervision : les travailleurs ont des informations sur les risques et les dangers associés à leur travail, et ils sont
supervisés lorsque cela est nécessaire. Ils savent quelles sont les mesures à adopter pour se protéger correctement
• Directives adéquates : les orientations et la supervision fournies aux travailleurs tiennent compte des niveaux
d’éducation des travailleurs ainsi que des langues employées sur le lieu de travail
• Exercices d’évacuation et de lutte contre les incendies : ces exercices sont documentés en indiquant clairement :
ƒ L’objectif
ƒ Le nombre de travailleurs qui ont participé
ƒ Les résultats
ƒ Les photos
ƒ Les dates
ƒ Durée : le temps d’évacuation du bâtiment doit être consigné et ne doit jamais dépasser neuf minutes

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la formation SST que l’audité propose à ses travailleurs est conforme
aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs et les membres des organisations de producteurs reçoivent-ils une formation adéquate sur la manière
d’utiliser et d’entretenir leurs équipements de protection individuelle ?
• Les travailleurs participent-ils à des exercices d’évacuation et/ou de lutte contre l’incendie ?
• Les travailleurs et les membres des organisations de producteurs ont-ils reçu des formations sur :
ƒ La sensibilisation aux risques de base ?
ƒ Les risques propres au site ?
ƒ Les pratiques de travail sans danger ?

P 52 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


ƒ Les procédures d’urgence en cas d’incendie et d’évacuation ?
ƒ Les catastrophes naturelles, le cas échéant ?
• Les cadres, les superviseurs, les travailleurs et les visiteurs occasionnels dans des zones dangereuses reçoivent-ils
une formation ?
• Les travailleurs et les membres d’organisations de producteurs qui emploient des machines et des groupes
électrogènes ont-ils les qualifications nécessaires pour respecter les réglementations de sécurité et les procédures
de fonctionnement ? Les qualifications peuvent avoir été acquises à la fois grâce à la formation et à l’expérience
• Les personnes et les membres d’organisations de producteurs qui travaillent sur des installations et des équipements
électriques comprennent-elles leurs tâches et les procédures de sécurité ?
• Les travailleurs et les membres des organisations de producteurs qui manipulent et/ou administrent des substances
dangereuses reçoivent-ils une formation spécifique ? Les produits chimiques, les désinfectants, les produits destinés
à protéger les cultures, les biocides sont des exemples de substances dangereuses
• Les besoins spécifiques des femmes et des femmes enceintes sont-ils pris en compte lors de la manipulation et/ou
de l’exposition à ces substances ?

ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE

7.6. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fait respecter l’utilisation des EPI, ainsi
que d’autres systèmes contrôle et de sécurité, pour protéger les travailleurs ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité fait respecter l’utilisation des EPI, l’auditeur doit
déterminer si les équipements de protection individuelle fournis par l’audité sont :
• Efficaces : offrent une protection efficace au travailleur et aux visiteurs occasionnels, en tenant compte des
différences entre les hommes et les femmes. Une attention particulière doit être portée aux processus spécifiques
potentiellement nuisibles (p. ex. sablage des jeans, fumigations dans l’agriculture)
• Confortables : ne causent pas de désagrément inutile à l’individu
• Gratuits : l’audité ne fait pas payer les travailleurs pour l’utilisation des EPI
• Adaptés : ils sont adaptés aux activités réalisées

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité fait respecter l’utilisation des EPI est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs reçoivent-ils une formation adéquate sur la manière d’utiliser et d’entretenir leurs équipements de
protection individuelle ?
• L’utilisation des EPI est-elle basée sur les informations recueillies lors de l’évaluation des risques en matière de SST ?
• La Direction, en particulier les superviseurs, sont-ils formés à l’utilisation et à l’entretien des EPI ? Connaissent-ils le
protocole pour s’assurer que les travailleurs utilisent les EPI ?
• Existe-t-il une procédure permettant de contrôler la quantité d’EPI afin qu’elle corresponde toujours au nombre de
travailleurs, même en période de pic d’activité ?
• Existe-t-il une procédure visant à garantir que les EPI sont de haute qualité et assurent une protection efficace aux
travailleurs quoi qu’il arrive et quel qu’en soit le coût ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une négligence potentielle dans l’obligation d’utiliser des EPI
efficaces ?
• L’audité prend-il en considération les besoins des différentes catégories de travailleurs telles que les femmes
enceintes et les femmes qui allaitent ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 53


PRODUITS CHIMIQUES

7.7. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité met en œuvre des mesures de contrôle
technique et administratif visant à empêcher ou à réduire le rejet de substances dangereuses dans
l’environnement de travail, en maintenant un niveau d’exposition inférieur aux limites internationalement
établies ou reconnues ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité met en œuvre et fait respecter les mesures de contrôle,
l’auditeur doit déterminer les éléments suivants :
• Évaluation des risques : l’audité a identifié les mesures de contrôle technique et administratif qui peuvent être
nécessaires pour empêcher ou réduire le rejet de substances dangereuses dans l’environnement de travail (usine ou
exploitation agricole). L’évaluation des risques prend en compte les besoins et les risques spécifiques des groupes
vulnérables tels que les femmes enceintes et les femmes qui allaitent
• Mesures de contrôle administratif : l’audité met en œuvre des mesures de contrôle administratif telles que :
ƒ L’autorisation : seuls les travailleurs autorisés ont accès aux produits chimiques
ƒ La protection : les travailleurs reçoivent une protection appropriée pour manipuler et gérer les produits
chimiques
ƒ La tenue des dossiers : la distribution, l’utilisation et l’élimination des produits chimiques sont correctement
consignées
ƒ Le suivi des instructions : l’utilisation des produits chimiques est conforme aux recommandations du fabricant
ƒ L’étiquetage : l’étiquetage des produits chimiques et le marquage des dangers sont clairement compris par
les travailleurs et sont effectués en conformité avec les normes en vigueur au niveau national et international.
Par exemple :
- Fiches internationales de sécurité chimique (International Chemical Safety Cards, ICSC)
- Fiches de données de sécurité (FDS)

Pour en savoir plus sur la gestion des produits chimiques, consultez le lien suivant : http://www.inchem.org/
pages/icsc.html
• Mesures de contrôle technique : l’audité met en œuvre des mesures de contrôle technique pour :
ƒ Évacuer les émanations, la vapeur et la poussière vers l’extérieur (p. ex. lieux de nettoyage des taches)
ƒ Éliminer correctement les produits chimiques, même en l’absence de réglementation légale au niveau national

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité met en œuvre les mesures de contrôle est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs suivent-ils une formation adéquate sur la manière d’appliquer les mesures administratives et
techniques ?
• La mise en œuvre des mesures de contrôle est-elle basée sur les informations réunies lors de l’évaluation des risques
en matière de SST ?
• Les cadres, les superviseurs en particulier, sont-ils formés sur la manière de mettre en œuvre les mesures de
contrôle ? Y a-t-il une procédure pour gérer la quantité et l’efficacité des contrôles ? À quelle fréquence les résultats
des contrôles sont-ils examinés ?
• Existe-t-il une procédure de communication d’alertes et de résolution des problèmes détectés grâce aux mesures de
contrôle ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés et formés sur la nécessité de mener une évaluation
des risques et de mettre en œuvre des mesures de contrôle ?
• L’audité prend-il en compte les besoins des différentes catégories de travailleurs telles que les femmes enceintes et
qui allaitent, pour leur fournir des EPI ?

P 54 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


PROCÉDURES EN CAS D’ACCIDENT ET D’URGENCE

7.8. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a développé et mis en œuvre des
procédures en cas d’accident et d’urgence ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité met en œuvre les procédures en cas d’accident et
d’urgence, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité comprend l’importance d’avoir des procédures d’urgence documentées et correctement mises en œuvre
• L’audité a clairement affiché les procédures en cas d’accident et d’urgence
• L’audité a mis en place les procédures nécessaires pour cesser toute opération sur-le-champ si un danger imminent
et grave menace la sécurité et la santé des travailleurs
• L’audité a mis en place les procédures qui permettent aux travailleurs d’évacuer les installations en toute sécurité si
nécessaire
• L’audité veille à ce que ces procédures soient dûment expliquées aux :
ƒ Travailleurs saisonniers et temporaires
ƒ Travailleurs de nuit
ƒ Travailleurs migrants
ƒ Femmes enceintes et les femmes qui allaitent
ƒ Jeunes travailleurs
ƒ Autres travailleurs vulnérables

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité met en œuvre les procédures en cas
d’accident et d’urgence est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs sont-ils dûment formés sur la manière d’agir en cas d’accident ou d’urgence ? Y a-t-il des consignes
spécifiques pour les travailleurs en fonction du type de travail réalisé ou du service dans lequel ils travaillent ?
• Les procédures en cas d’accident et d’urgence sont-elles basées sur les informations recueillies lors de l’évaluation
des risques en matière de SST ? Les travailleurs et leurs représentants sont-ils véritablement impliqués dans le
développement de ces procédures ?
• Les cadres, en particulier les superviseurs, sont-ils formés sur la manière de garantir que les travailleurs respectent
les procédures en cas d’accident et d’urgence ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une négligence potentielle des procédures en cas d’accident et/
ou d’urgence ?
• Existe-t-il une procédure pour contrôler l’efficacité des procédures ? À quelle fréquence les procédures sont-elles
contrôlées ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés et formés sur la nécessité d’élaborer et de mettre
en œuvre des procédures en cas d’accident et/ou d’urgence ?

7.9. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité signale les dangers potentiels aux
travailleurs et aux visiteurs à l’aide de panneaux et d’avertissements ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens utilisés par l’audité pour signaler les dangers potentiels, l’auditeur
doit déterminer si :
• L’audité est sensible à la culture et aux activités spécifiques des travailleurs
• Les types de panneaux et les emplacements choisis pour les afficher sont appropriés
• Les avertissements signalent bien les dangers potentiels. Par exemple :
ƒ Produits chimiques
ƒ Électricité

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 55


ƒ Surfaces chaudes
ƒ Chutes d’objets
ƒ Sols glissants
ƒ Machines et véhicules

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité signale ces dangers potentiels et non
maîtrisés est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs comprennent-ils le sens des panneaux et des avertissements ?
• Le type de danger est-il identifié dans l’évaluation des risques en matière de SST ? Les travailleurs et leurs
représentants participent-ils à cet aspect de l’évaluation des risques ?
• Les types de danger et leurs avertissements sont-ils liés aux procédures en cas d’accident et d’urgence ?
• L’efficacité des panneaux est-elle régulièrement contrôlée ou fait-elle l’objet de rapports ? À quelle fréquence ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés de la nécessité de signaler les dangers potentiels
dans leurs activités ?

7.10. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place et utilise correctement
des procédures et des mécanismes de déclaration et de consignation des accidents du travail et des
blessures ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité signale et consigne les accidents et les blessures,
l’auditeur doit déterminer les éléments suivants :
• Rapports : l’audité a mis en place des mécanismes qui permettent aux travailleurs de communiquer immédiatement
à leurs superviseurs toute situation susceptible de comporter un danger grave pour la vie ou la santé des personnes.
Les accidents et les incidents doivent être déclarés
• Tenue de registres : l’audité tient des registres sur tous les accidents et toutes les blessures et y consigne les
éléments suivants :
ƒ Quand l’accident a eu lieu (p. ex. date, période de pic d’activité, saison de la récolte)
ƒ Qui était impliqué
ƒ Quelles ont été les mesures prises
ƒ Quelles ont été les conséquences finales (mort, blessure)
ƒ Comment les enquêtes sur les accidents (ou les maladies liées au travail) ont été menées
ƒ Quelles mesures de prévention et de correction ont été prises
ƒ Pendant combien de temps les travailleurs ont été dans l’incapacité de travailler

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité consigne et déclare les accidents et les
blessures est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs comprennent-ils le protocole de déclaration d’accident et de blessure à leurs superviseurs ? Sont-ils
capables d’évaluer la gravité des dangers potentiels sur le lieu de travail ?
• Les travailleurs suivent-ils une formation sur la prévention et la réponse aux accidents et aux blessures les plus
fréquents dans leur domaine d’activité ?
• Les dossiers sur les accidents sont-ils utilisés - et comment, le cas échéant - pour appliquer les enseignements qui
en ont été tirés et améliorer la sécurité des opérations quotidiennes ? Comment ces enseignements tirés sont-ils
incorporés dans la révision des protocoles pour accidents et blessures ?
• Y a-t-il des indications selon lesquelles la plupart des accidents ou des blessures sont subis par des travailleurs
vulnérables, des femmes enceintes ou qui allaitent ? Existe-t-il des mesures particulières visant à éviter cet état de
fait et à fournir des types de protection plus spécialement destinés aux travailleurs vulnérables ?

P 56 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés et formés sur la façon de prévenir et de réagir aux
accidents ?

7.11. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les équipements et les bâtiments utilisés par
l’audité pour la production sont stables et sans danger ?
Il n’est pas demandé à l’auditeur d’effectuer des « inspections d’intégrité des bâtiments », qui n’entrent pas dans le cadre
de son mandat en tant qu’auditeur social.

Si l’audité est situé dans un immeuble de plusieurs étages, l’auditeur doit signaler dans le résumé :
• L’emplacement réel (p. ex. 3e étage sur 5 étages)
• S’il y a d’autres entreprises commerciales situées dans le même bâtiment (sans divulguer leur nom)
• Si le type d’activité exercée dans le bâtiment peut augmenter la probabilité de stabilité et de sécurité pour l’ensemble
du bâtiment
• S’il y a des problèmes visibles (p. ex. fissures, trous dans le toit, etc.) ou des problèmes historiques (p. ex. la Direction
signale un problème structurel qu’elle affirme être résolu) signalés pendant l’audit qui pourraient nécessiter un suivi
par des personnes qualifiées

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité confirme que l’équipement et les bâtiments utilisés
pour la production sont stables et sans danger, l’auditeur doit déterminer si l’audité :
• Connaît et respecte les exigences légales du pays concernant la stabilité et la sécurité du bâtiment, ainsi que
l’adéquation de ce dernier pour exercer ses activités commerciales
• Connaît et respecte les exigences légales concernant la sécurité des équipements, notamment, le cas échéant, les
inspections officielles courantes qui doivent être réalisées
• A des procédures en place pour confirmer la stabilité et la sécurité de l’équipement
• Conserve les documents pertinents de toutes les inspections officielles et privées concernant la sécurité et la stabilité
du bâtiment et de l’équipement
• Est en possession d’une licence valide l’autorisant à exercer ses activités dans le ou les bâtiments concernés

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité confirme que les équipements et les
bâtiments utilisés pour la production sont stables et sans danger est conforme aux valeurs et principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• L’audité exerce-t-il ses activités dans des environnements et des bâtiments adéquats ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant un bâtiment ou un équipement fourni par l’audité qui serait
potentiellement instable ou dangereux ?
• Les travailleurs et les travailleuses se trouvent-ils dans le même bâtiment ? S’ils sont séparés, l’état de l’environnement
et des bâtiments sont-ils adéquats ?
• Les travailleurs sont-ils capables d’évaluer un danger potentiel associé au bâtiment et/ou aux équipements ?
• Y a-t-il des cas documentés dans les dossiers sur les accidents faisant état d’une zone dangereuse dans un bâtiment
ou d’un équipement dangereux ?

7.12. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité respecte le droit
des travailleurs de se mettre hors de portée d’un danger imminent sans en demander l’autorisation ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité respecte le droit des travailleurs de se mettre hors de
portée d'un danger imminent, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité a dûment documenté ce droit dans la procédure relative à la SST ou l’a clairement communiqué aux
travailleurs
• Les travailleurs sont bien informés de ce droit dans le cadre de leur formation SST

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 57


• Les travailleurs savent parfaitement quoi faire en cas de risque de danger imminent
• Ce droit s’applique au lieu de travail et aux installations résidentielles fournies par l’audité

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité respecte le droit des travailleurs de se
mettre hors de portée d'un danger imminent est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs savent-ils qu’ils ont ce droit ? Ce droit s’applique-t-il au lieu de travail et aux installations résidentielles ?
L’audité prend-il des mesures supplémentaires pour s’assurer que les travailleurs vulnérables comprennent ce droit
(p. ex. les travailleurs migrants, les femmes enceintes ou qui allaitent) ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant le non-respect potentiel de ce droit ?
• Les travailleurs sont-ils capables d’évaluer un danger imminent pour savoir quand ils doivent quitter les lieux ? Sont-ils
formés pour avoir cette capacité ?
• Y a-t-il, dans les dossiers sur les accidents, des cas documentés indiquant que les travailleurs ont été incapables de
quitter les lieux malgré un danger évident ?
• La Direction est-elle capable de décrire le protocole qui donne aux travailleurs la consigne de quitter immédiatement
le lieu de travail ou les installations résidentielles en cas de danger imminent ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils conscients du droit de leurs travailleurs de se soustraire à
un danger imminent sans en demander l’autorisation ?

ÉLECTRICITÉ

7.13. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité veille à ce qu’une personne compétente
vérifie périodiquement les installations et les équipements électriques ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure qu’une personne compétente vérifie les
installations et les équipements électriques, l’auditeur doit déterminer si :
• La personne chargée de préserver la sécurité des installations électriques a les compétences requises, qu’elle a
acquises par une formation, par ses qualifications et/ou son expérience
• La personne responsable vérifie les installations et les équipements électriques :
ƒ Avant les échéances prédéfinies
ƒ De manière aléatoire (c.-à-d. en plus des vérifications/maintenances régulières)
ƒ Sur demande
• Les vérifications sont dûment consignées et, si possible, affichées à proximité des installations ou de l’équipement
vérifié avec des messages indiquant clairement leur état actuel
• Le rapport précise au moins :
ƒ Le nom de la personne responsable
ƒ La date de la dernière vérification
ƒ Le détail des constatations (le cas échéant)
ƒ La date prévue pour la prochaine vérification
• Seuls des outils correctement isolés et en bon état de marche sont utilisés lorsqu’il s’agit d’installations et
d’équipements électriques
• Les personnes qui travaillent sur les installations et les équipements électriques disposent d’un espace et d’un
éclairage suffisants pour exécuter leurs tâches sans danger. Ces conditions peuvent être :
ƒ Définies par les réglementations officielles
ƒ Basées sur les bonnes pratiques courantes s’il n’existe pas de réglementation

P 58 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité s’assure qu’une personne compétente
vérifie les installations et les équipements électriques est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite
amfori BSCI.
• Les installations et les équipements électriques fonctionnent-ils de manière à garantir que l’environnement de travail
est sans danger ?
• Les résultats des vérifications sont-ils pris en compte pour améliorer la sécurité sur le lieu de travail ?
• Y a-t-il des lignes électriques sur le lieu de travail ? Les câbles électriques ne doivent pas faire courir de risque de
chute
• Les travailleurs sont-ils dûment instruits pour éviter un risque éventuel d’étranglement ou d’autres types d’accidents
liés aux installations électriques ?
• Le site a-t-il fait des efforts pour s’assurer que tous les câbles ou équipements électriques ne risquent pas d’être
mouillés ?
• Pendant la visite, les câbles, équipements ou installations électriques étaient-ils dégagés ou couverts de poussière
(la poussière et la saleté peuvent agir comme du petit bois et créer un risque d’incendie) ?

PROTECTION CONTRE LES INCENDIES

7.14. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a installé un
nombre adéquat d’équipements de lutte contre l’incendie en bon état de marche ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité installe les équipements de lutte contre l’incendie,
l’auditeur doit déterminer si :
• Les équipements de lutte contre l’incendie sont installés conformément au plan d’action en matière de SST élaboré
à la suite de l’évaluation périodique des risques
• L’audité respecte les spécifications imposées par la législation nationale concernant les normes en matière
d’équipements de lutte contre l’incendie. Celles-ci concernent généralement :
ƒ La position et le placement
ƒ La taille et l’efficacité
ƒ Les exigences de maintenance et d’inspection
• Il y a des extincteurs en bon état de fonctionnement et en nombre suffisant pour les dimensions du lieu de travail et
les activités qui y sont exercées
• Les équipements de lutte contre l’incendie sont :
ƒ Bien répartis sur le lieu de travail
ƒ Placés à une hauteur telle qu’ils sont efficaces et facilement accessibles aux travailleurs
• Ils sont dûment identifiés (répertoriés) avec une indication claire de la date du dernier entretien et de la prochaine
date d’inspection
• L’emplacement des extincteurs et le parcours à suivre pour les atteindre sont indiqués par des repères visuels
• Des systèmes d’alerte précoce sont installés et fonctionnent de manière adéquate, comme la loi l’exige : détecteurs
de fumée, alarmes d’incendie, dispositifs d’alarme
• Un nombre suffisamment important de travailleurs savent utiliser un extincteur d’incendie

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité installe les équipements de lutte contre
l’incendie est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les équipements de lutte contre l’incendie fonctionnent-ils de manière à garantir que l’environnement de travail est
sans danger ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 59


• Les travailleurs ont-ils reçu les consignes appropriées concernant la manière d’utiliser les équipements de lutte contre
l’incendie ? Connaissent-ils le protocole à suivre en cas d’incendie ? Comprennent-ils les signaux d’avertissement ?
• Si d’autres types d’alarmes sont utilisés sur le lieu de travail (p. ex. sirène de fin du temps de travail), sont-ils bien
différents de l’alarme d’incendie ?
• Des accidents causés par un incendie ont-ils été consignés dans les dossiers sur les accidents ? Si c’est le cas, le
protocole a-t-il été suivi ? Quels ont été les enseignements tirés ou pouvant être tirés de ces accidents ?
• À quelle fréquence les travailleurs sont-ils formés à l’utilisation des équipements de lutte contre l’incendie ? Les
travailleurs qui manipulent des produits chimiques ou d’autres substances inflammables sont-ils correctement
formés ?

VOIES D’ÉVACUATION ET ISSUES DE SECOURS

7.15. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité veille à ce que
les voies d’évacuation, les allées et les issues de secours du site de production ne soient pas bloquées,
soient facilement accessibles et soient clairement signalés ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité veille à ce que les voies d’évacuation, les allées et les
issues de secours soient accessibles et visibles pour tous les travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• Les voies d’évacuation, les allées et les issues de secours, entièrement et simultanément :
ƒ Ne sont jamais bloquées
ƒ Sont facilement accessibles
ƒ Sont clairement signalées
• Les travailleurs et les visiteurs peuvent quitter les lieux facilement en cas d’incident mettant leur vie en danger
• L’audité a, dans un souci de sécurité maximale, une approche systémique et préventive de l’évacuation, qui prévoit
les éléments suivants :
ƒ Des voies d’évacuation, des allées et des issues de secours signalées sans ambiguïté et jamais bloquées ou
verrouillées pendant les horaires de travail
ƒ Les éclairages de secours et tous les autres signaux d’évacuation sont correctement installés, en bon état de
fonctionnement et vérifiés régulièrement
ƒ Les salles de production pouvant recevoir plus de 10 travailleurs sont équipées de portes qui s’ouvrent vers
l’extérieur, sauf si la législation nationale définit des spécifications différentes, auquel cas la norme apportant
la meilleure protection aux travailleurs s’appliquera
ƒ Le nombre d’issues de secours vise à assurer une évacuation sans danger de tous les travailleurs et se rapporte
directement :
ƒ Au nombre de travailleurs
ƒ Aux dimensions et à l’occupation (p. ex. par rapport à la densité de la population) du bâtiment
ƒ À la disposition du lieu de travail
ƒ Au type d’activité ou à l’existence de substances ou de machines susceptibles d’augmenter le risque
d’évacuation dangereuse

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si l’audité veille à ce qu’il y ait des voies d’évacuation, des allées et
des issues de secours sans danger, accessibles et visibles qui soient conformes aux valeurs et principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• Les voies d’évacuation, les allées et les issues de secours sont-elles définies de manière à garantir que l’environnement
de travail est sans danger ?
• Les travailleurs ont-ils reçu les consignes appropriées concernant la manière de les utiliser ? Comprennent-ils la
manière dont les voies d’évacuation, les allées et les issues de secours sont visuellement signalées ? Connaissent-ils
le moyen le plus simple de quitter le lieu de travail ?

P 60 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• Existe-t-il des règlements internes qui entrent en conflit avec l’exigence de non-obstruction des issues (p. ex. pour
des raisons de sécurité) ?
• Les dossiers sur les accidents documentés contiennent-ils des cas indiquant des problèmes avec les issues ? Des
enseignements en ont-ils été tirés et mis en pratique ?
• À quelle fréquence les travailleurs sont-ils formés à l’utilisation des équipements de lutte contre l’incendie ? Y a-t-il
des travailleurs qui manipulent des produits chimiques ou d’autres substances inflammables à proximité des voies
d’évacuation ?
• Les travailleurs des exploitations agricoles sont-ils informés de la procédure à suivre en cas de départ d’incendie ou
d’inondation ? Les personnes à contacter en cas d’urgence sont-elles communiquées aux travailleurs ou connues des
travailleurs ?

7.16. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les plans d’évacuation de l’audité satisfont aux
exigences légales et qu’ils sont affichés aux emplacements pertinents pour que les travailleurs puissent
les voir et les comprendre ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité veille aux plans d’évacuation, l’auditeur doit déterminer
si :
• Les plans d’évacuation sont faciles à comprendre pour évacuer tous les travailleurs de la zone de production et
éventuellement du bâtiment entier, si nécessaire
• Les plans d’évacuation comprennent également les dortoirs ou les logements, le cas échéant
• Les plans d’évacuation doivent être affichés sur le lieu de travail et préciser au moins les éléments suivants :
ƒ L’endroit où la personne qui lit le plan se trouve par rapport au reste du bâtiment
ƒ Le tracé des voies d’évacuation les plus proches, y compris les issues de secours
ƒ Les emplacements des extincteurs et des autres équipements de lutte contre l’incendie
ƒ Les points de rassemblement à l’extérieur du site
• L’audité tient compte de la diversité culturelle, des langues et du niveau d’études de la main-d’œuvre pour concevoir
une manière efficace de communiquer le plan d’évacuation
• Les travailleurs comprennent les plans d’évacuation et savent comment les suivre depuis leurs positions
• Les plans d’évacuation prennent en considération le type d’activité, les différentes équipes de travail et la disposition
du lieu de travail et du bâtiment pour optimiser le processus d’évacuation. Dans ce contexte, le travail dans le secteur
agricole exigera des auditeurs d’évaluer la façon dont l’évacuation des champs ou des serres peut être effectuée de
manière sûre

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si l’audité veille à ce que les plans d’évacuation soient conformes aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les plans d’évacuation sont-ils conçus de manière à garantir que l’environnement de travail est sans danger ?
• Les travailleurs ont-ils reçu les consignes appropriées concernant la manière de les lire ? Les comprennent-ils ?
Connaissent-ils le moyen le plus simple de quitter le lieu de travail ?
• Les travailleurs peuvent-ils décrire à nouveau leur itinéraire d’évacuation sans se référer à une carte ?
• Les dossiers sur les accidents documentés contiennent-ils des cas indiquant si les plans d’évacuation ont été ou sont
efficaces ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, ces enseignements ont-ils été incorporés dans la
planification actuelle ?
• À quelle fréquence les travailleurs sont-ils formés à l’utilisation des plans d’évacuation ? Les travailleurs qui manipulent
des produits chimiques ou d’autres substances inflammables sont-ils correctement informés ?
• Y a-t-il des canaux de communication que les travailleurs peuvent utiliser pour alerter des problèmes qui pourraient
compromettre une évacuation en toute sécurité ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 61


SÉCURITÉ DES MACHINES ET DES VÉHICULES

7.17. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité équipe de dispositifs de protection
adéquats toutes les parties, fonctions ou processus de machines susceptibles de blesser les travailleurs ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure qu’il y a des protections adéquates pour toutes
les machines, l’auditeur doit déterminer si :
• Tous les dispositifs de protection applicables aux équipements sont disponibles et correctement installés, p. ex. :
ƒ Les boîtiers des courroies
ƒ Les grilles des ventilateurs
ƒ Les boutons d’arrêt d’urgence
• L’audité s’assure qu’une inspection valide a été effectuée et que les machines et les véhicules sont assurés
conformément à la législation. Cela peut s’appliquer :
ƒ Aux ascenseurs et dispositifs de levage
ƒ Aux camions, tracteurs et autres machines potentiellement dangereuses
• L’audité veille à ce que la maintenance soit réalisée par du personnel compétent
• L’audité conserve les informations suivantes sur la maintenance :
ƒ L’objectif et le résultat des opérations de maintenance
ƒ Le nom de la personne compétente responsable
ƒ L’assurance en vigueur et sa validité
ƒ La date des prochains travaux de maintenance

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité équipe chaque machine de dispositifs de
protection adéquats est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs reçoivent-ils les consignes pertinentes sur la manière de traiter les risques potentiels liés aux
machines et aux véhicules ?
• Y a-t-il des cas d’accidents documentés dans les dossiers qui ont été causés par des machines ou des véhicules ?
Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, comment ces enseignements ont-ils été intégrés dans la
procédure relative à la SST ?
• Les travailleurs se servant des machines et des véhicules possèdent-ils les qualifications adéquates pour les utiliser
sans danger ?

PREMIERS SOINS

7.18. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité veille à la
disponibilité à tout moment de premiers soins de qualité ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure de la présence de personnes qualifiées en
matière de premiers soins et de dispositions, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité respecte les réglementations nationales relatives aux services médicaux et à la formation sur les premiers
soins
• En l’absence de réglementation, l’audité veille à ce qu’il y ait :
ƒ Des postes ou salles adéquats de premiers soins
ƒ Des trousses adéquates de premiers soins
ƒ L’accès à l’eau potable, à des stations de lavage oculaire et/ou à des douches d’urgence proches des postes de
travail lorsque le rinçage immédiat à l’eau est la mesure recommandée en matière de premiers soins

P 62 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


ƒ Du personnel de premiers soins qualifié doit être présent en nombre suffisant pour traiter les risques présents
dans l’ensemble du lieu de travail
ƒ Une personne dûment qualifiée pour vérifier le contenu de la trousse et qui puisse également la remplir
ƒ La formation sur les premiers soins et les procédures connexes permettent de s’assurer qu’une situation
d’urgence peut être traitée à tout moment (y compris lors des périodes d’heures supplémentaires)
ƒ Si le rinçage immédiat à l’eau est la mesure recommandée en matière de premiers soins, l’audité s’assure que
les postes de travail sont équipées ou sont très proches :
Æ De points d’eau potable
Æ De stations de lavage oculaire
Æ De douches de sécurité

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité s’assure d’avoir des premiers soins de
qualité est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Une personne dûment qualifiée a-t-elle été nommée pour fournir les premiers soins ? Le planning de travail de cette
personne est-il disponible ? Les travailleurs savent-ils qui remplacerait cette personne ? Comment cette personne
est-elle sélectionnée ?
• À quelle fréquence les travailleurs reçoivent-ils une formation sur les premiers soins ?
• Les dossiers sur les accidents documentés contiennent-ils des cas indiquant que les travailleurs ont eu besoin de
recevoir des premiers soins ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, comment ces enseignements
ont-ils été intégrés dans la procédure relative à la SST ?
• Les travailleurs qui utilisent des machines ou des véhicules, ainsi que ceux qui manipulent des produits chimiques ou
qui exercent d’autres activités à risque, ont-ils été parfaitement informés du protocole de premiers soins ?
• Les travailleurs vulnérables connaissent-ils le protocole de premiers soins ?

7.19. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place des procédures d’urgence
écrites afin de traiter les cas de traumatisme ou de maladie grave ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont les procédures d’urgence de l’audité traitent les traumatismes
ou les maladies graves, l’auditeur doit déterminer si :
• La procédure d’urgence vise à s’assurer que les traumatismes ou les maladies graves des travailleurs sont traités de
la manière la plus responsable et la plus réactive possible. La procédure doit être consignée par écrit et régulièrement
mise à jour :
ƒ Éventuellement, dans un document à part
ƒ En faisant partie intégrante du plan d’action développé à la suite de l’évaluation des risques en matière de SST
• Les travailleurs et les superviseurs connaissent bien le fonctionnement des procédures en cas de traumatisme ou de
maladie grave
• Les travailleurs et les superviseurs savent quand un de leurs collègues doit être transféré vers une structure médicale
adéquate
• Les travailleurs et les superviseurs savent quoi faire pour garantir le transfert rapide vers la structure médicale

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à l’efficacité des procédures d’urgence
en cas de traumatisme ou de maladie grave est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Y a-t-il des cas de traumatisme ou de maladie grave dans les dossiers sur les accidents ? Des enseignements en
ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, comment ces enseignements ont-ils été intégrés dans la procédure relative à la SST ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une négligence vis-à-vis de victimes d’un traumatisme ou d’une
maladie grave ?
• Les travailleurs de nuit sont-ils au courant de ces procédures ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 63


• Les informations concernant les structures médicales sont-elles affichées ? Les travailleurs savent-ils où obtenir ces
informations ?

7.20. QUESTION CRUCIALE : Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fournit toujours
aux travailleurs un accès à l’eau potable ?

L’accès à l’eau potable est un droit humain. En tant que tel, il s’applique à chaque personne et il est inaliénable.

L’eau potable doit être disponible pendant les horaires de travail ainsi que dans les lieux de travail où les travailleurs
préparent ou mangent de la nourriture, ainsi que dans les logements fournis par l’audité.

Si le travail a lieu dans des zones agricoles ou des serres, l’audité met en place des mécanismes pour s’assurer que les
travailleurs disposent d’eau potable et fraîche.

Une attention particulière doit être accordée dans les régions où le risque de déshydratation peut être plus élevé en raison
du temps chaud/sec ou lorsque l’eau courante/de puits n’est pas potable. Une attention particulière doit également être
accordée aux femmes enceintes ou qui allaitent qui ont besoin de s’hydrater plus souvent.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité assure l’accès à l’eau potable, l’auditeur doit déterminer
si :
• Les travailleurs et les superviseurs ont accès à de l’eau potable propre à tout moment, et pas seulement pendant les
pauses (bien que cela soit compréhensible dans certains cas, mais l’eau ne doit pas non plus être bue à l’intérieur ou
à proximité des postes de travail ou des équipements)
• L’accès à l’eau n’est pas utilisé comme moyen de discrimination ni comme sanction disciplinaire
• Les travailleurs ont accès à de l’eau potable sans risque de contagion (et s’il existe un risque endémique, le site peut
prouver que son eau a été testée ou est livrée en bouteille à partir d’une source sûre)
• L’audité respecte les caractéristiques et les tests qui définissent la potabilité de l’eau dans les réglementations
nationales
• L’audité veille à ce que les points d’eau non potable soient dûment signalisés, quand il n’est pas obligatoire qu’elle le
soit

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à l’accès à l’eau potable est conforme
aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs connaissent-ils leur droit à avoir de l’eau potable à tout moment ? À quelle fréquence ont-ils accès à
l’eau potable ?
• L’audité porte-t-il une attention particulière au risque de déshydratation ?
• L’audité fait-il des efforts supplémentaires pour garantir l’accès à l’eau aux travailleurs vulnérables ?
• Comment l’approvisionnement en eau est-il garanti ?
• Qui est responsable de vérifier que de l’eau est toujours disponible ?
• Les travailleurs ont-ils accès aux réserves d’eau ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés de leur responsabilité de fournir de l’eau potable
aux travailleurs en tout moment ?
• Est-ce que l’audité accorde toujours le droit à l’eau potable dans les équipements sociaux, y compris les logements
lorsqu’ils sont fournis par l’audité ?

7.21. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fournit aux travailleurs l’accès à un
espace propre et adapté pour stocker de la nourriture, manger et/ou cuisiner ?
L’auditeur doit prendre des photos de ces zones et les inclure dans le rapport d’audit.

P 64 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


L’auditeur vérifie la manière dont les aliments sont stockés ainsi que les dossiers sur les équipes de nettoyage, les menus
proposés, et le nombre des personnes qui prennent le déjeuner et/ou le dîner (le cas échéant).

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité fournit des zones appropriées pour stocker les aliments,
manger et/ou cuisiner, l’auditeur doit déterminer si :
• Les travailleurs ont accès à des zones de stockage des aliments, de restauration et/ou de cuisine qui sont propres, y
compris dans les zones éloignées (p. ex. pendant la récolte)
• L’audité respecte les critères réglementaires nationaux, qui sont généralement liés au nombre de travailleurs
• L’audité veille à ce que des zones propres et adéquates soient également fournies en période de pic d’activité ou
à toute autre occasion pour laquelle le nombre des travailleurs peut augmenter avec l’embauche de travailleurs
saisonniers ou sous-traités

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si l’audité fournit des zones appropriées de stockage d’aliments, de
restauration et/ou de cuisine conformément aux valeurs et aux principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs sont-ils satisfaits des zones mises à disposition par l’audité ?
• Comment les aliments sont-ils stockés pour garantir la bonne conservation des nutriments ?
• Des dossiers sur les équipes de nettoyage de ces zones sont-ils disponibles ? Le service de restauration est-il sous-
traité ? Le menu est-il affiché et les dossiers sont-ils conservés ?
• S’il n’y a aucun critère minimum légal, l’audité réalise-t-il des évaluations pour les définir de concert avec les
travailleurs et leurs représentants ?
• Si de la nourriture est fournie aux travailleurs (gratuitement ou non), le site doit-il s’assurer qu’elle est équilibrée d’un
point de vue nutritionnel et qu’elle est adaptée au type de travail effectué sur le site (c.-à-d. un travail lourd effectué
dans des conditions de chaleur nécessite des repas ayant une teneur calorique plus élevée et contenant plus d’eau.
Dans tous les cas, un bol de riz ordinaire ou similaire n’est pas jugé approprié) ?

7.22. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fournit aux travailleurs des installations
sanitaires, des toilettes et des vestiaires qui sont propres et également respectueux des coutumes
locales ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité fournit aux travailleurs des installations sanitaires, des
vestiaires et des toilettes propres, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité fournit ces installations pour s’assurer que les travailleurs peuvent maintenir leur dignité et leurs habitudes en
matière d’hygiène. Une attention particulière doit être portée à ces installations pour s’assurer qu’elles répondent aux
besoins de santé des femmes, y compris les femmes enceintes, les besoins des femmes durant leurs menstruations
• L’audité respecte les réglementations nationales concernant le nombre minimum d’installations sanitaires et de
toilettes correspondant au nombre de travailleurs
• S’il n’existe pas de réglementation nationale en vigueur, l’audité déterminera ses critères en se basant sur l’évaluation
des risques en matière de SST de concert avec avec les travailleurs
• L’audité dispose de toilettes appropriées pour accueillir des personnes de sexe différents et de divers handicaps
• L’audité est capable d’expliquer, pendant l’audit, les raisons pour lesquelles il dispose de ce nombre d’installations et
ses projets d’adaptation de ce nombre, si nécessaire
• Les toilettes respectent les conditions d’hygiène. Cela comprend la propreté, la fourniture de savon, les serrures en
bon état de fonctionnement et des lavabos séparés pour les hommes et pour les femmes
• L’audité fournit, si nécessaire, des vestiaires dans de bonnes conditions d’hygiène afin que les travailleurs puissent
se changer pour réaliser leur travail. Cet élément est particulièrement important pour les travailleurs qui manipulent
des substances dangereuses ou doivent porter un uniforme (p. ex. dans l’industrie avicole)
• Les établissements pour femmes disposent de serviettes hygiéniques et/ou de tout autre type d’élément nécessaire
pour répondre à leurs besoins menstruels et à leurs droits sexuels et reproductifs. Les installations répondent aux
besoins des femmes enceintes et qui allaitent

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 65


• Des salles d’allaitement existent et sont adéquates pour répondre aux besoins des femmes qui allaitent

Une attention spéciale doit être portée au fait que les installations doivent couvrir les besoins des travailleurs même quand
leur nombre augmente (p. ex. en période de pic d’activité).
En outre, l’auditeur doit s’assurer qu’il voit les installations des travailleurs plutôt que celles utilisées uniquement par la
Direction.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité fournit des installations sanitaires, des
toilettes et des vestiaires aux travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Le nombre d’installations sanitaires, de toilettes et de vestiaires séparés par sexe répond-il aux besoins du nombre
total de travailleurs ?
• Les besoins spécifiques des femmes ont-ils été pris en compte en considérant les besoins des femmes enceintes et
qui allaitent ?
• L’audité veille-t-il à ce que les installations couvrent les besoins des travailleurs même quand leur nombre augmente
(p. ex. en période de pic d’activité) ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une approche potentiellement laxiste et/ou peu hygiénique de
ce type d’installations ?
• Les travailleurs sont-ils satisfaits de l’état des installations ?

7.23. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les moyens de transport fournis aux travailleurs
par l’audité sont sans danger et respectent les réglementations nationales ?
Si l’audité ne fournit pas (directement ou indirectement) de moyens de transport aux travailleurs, l’auditeur doit fournir des
renseignements dans « Constatations » et répondre à la question par « sans objet ».

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité fournit les moyens de transport, l’auditeur doit déterminer
si :
• Les moyens de transport fournis aux travailleurs (directement ou par l’intermédiaire de tierces parties) sont sans
danger et respectent les réglementations nationales
• L’audité est capable de fournir des informations sur la manière dont les travailleurs se rendent sur le lieu de travail
(p. ex. transports publics, bicyclette)
• L’audité veille à ce que des véhicules impropres au transport de personnes ne soient pas utilisés pour transporter
des travailleurs (p. ex. l’utilisation de véhicules agricoles pour le transport de personnes présente un risque élevé
d’accidents)
• Les informations fournies sur les moyens de transport doivent correspondre aux informations fournies lors de
l’analyse rapide de la rémunération juste

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité fournit les moyens de transport est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité sait-il comment les travailleurs se rendent au travail ? Les travailleurs sont-ils consultés sur les moyens de
transport les plus efficaces ? L’audité fait-il preuve de transparence en matière de coût du transport ?
• Y a-t-il d’autres possibilités pour les travailleurs ? La personne chargée de conduire les travailleurs sur le site est-elle
qualifiée pour le faire ? Cette personne est-elle sous-traitée ?
• Si le site fait appel à des chauffeurs, internes ou tiers, comment s’assure-t-il qu’ils ne sont pas sous l’influence de
drogues ou d’alcool, et qu’ils sont dûment autorisés à conduire le véhicule et à transporter les passagers qu’ils
transportent ?

P 66 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


7.24. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a choisi l’emplacement des équipements
sociaux ou les logements des travailleurs pour s’assurer que les occupants ne sont pas exposés à des
risques naturels et n’ont pas à subir les nuisances produites par les opérations du site de production (p.
ex. bruit, émissions ou poussières)?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité fournit aux travailleurs un logement sûr et sain, l’auditeur
doit déterminer si :
• L’audité est en mesure d’expliquer la décision sur l’emplacement où mettre en place des équipements sociaux (p. ex.
cantines) ou un logement du point de vue de l’évaluation des risques relatifs à la santé et la sécurité au travail
• L’audité est à même d’expliquer comment l’emplacement a été choisi de façon à veiller à ce que les travailleurs (et/
ou leur famille, le cas échéant) ne soient pas exposés à des risques naturels ou à des risques en matière de santé et
de sécurité
• Quand, en raison de la nature du travail, les travailleurs doivent vivre temporairement ou de manière permanente aux
abords du site de production, l’audité fournit gratuitement des équipements sociaux et un hébergement adéquats au
travailleur (p. ex. production agricole et/ou animale)

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si l’audité fournit aux travailleurs un hébergement conforme aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs disposent-ils de canaux de communication constructifs pour fournir des commentaires sur les
conditions de logement ?
• L’espace garanti à chacun est-il suffisant ?
• L’hébergement contient-il des endroits sécurisés où les travailleurs peuvent ranger leurs effets personnels ? Sont-ils
verrouillés et, si c’est le cas, qui a accès à ces effets ?
• À quelle fréquence les hébergements sont-ils nettoyés ? Qui est chargé du nettoyage ? Y a-t-il une forte rotation des
travailleurs/occupants ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés de leur responsabilité de fournir un logement
approprié aux travailleurs ?

7.25. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité vérifie que la température, l’humidité,
l’espace, les équipements sanitaires et l’éclairage sont adéquats pour la santé et la sécurité des
travailleurs ?
La législation nationale définit généralement les caractéristiques des lieux de travail, des équipements sociaux et des
hébergements de manière à ce qu’ils offrent un environnement sain et adéquat aux travailleurs.

Une attention particulière doit être portée aux cas dans lesquels les travailleurs sont hébergés par l’audité. Les chambres ou
les dortoirs ne doivent pas être surpeuplés et doivent être adaptés aux différences entre les sexes, les travailleurs doivent
disposer d’un espace pour ranger leurs effets personnels, tandis que la lessive et l’élimination des déchets doivent être
correctement organisées.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité vérifie si la température, l’humidité, l’espace, les
équipements sanitaires et l’éclairage sont adéquats, l’auditeur doit déterminer si :
• L’espace et l’éclairage conviennent aux activités particulières des travailleurs
• L’audité intègre l’évaluation de la température, de l’humidité, de l’espace, des équipements sanitaires et de l’éclairage
dans l’évaluation des risques en matière de SST et dans le plan d’action qui s’y rapporte
• L’audité consulte les travailleurs et leurs représentants ainsi que la personne responsable de la SST
• Les horaires de ramassage des poubelles (et des produits à recycler) doivent être affichés à l’attention des travailleurs
qui vivent dans le logement

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 67


L’audité doit être capable de fournir des informations cohérentes sur les conditions existantes, les plans d’amélioration (le
cas échéant), le calendrier et les dépenses consenties pour garantir que ces aspects du lieu de travail, des équipements
sociaux et de l’hébergement respectent pleinement la santé et la sécurité des travailleurs.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité vérifie que la température, l’humidité,
l’espace, les équipements sanitaires et l’éclairage sont adéquats est conforme aux valeurs et principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs sont-ils satisfaits des conditions relatives à la température, l’humidité, l’espace, les équipements
sanitaires et l’éclairage ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant la qualité de l’un de ces aspects ?
• À quelle fréquence les travailleurs et leurs représentants sont-ils consultés au sujet de ces conditions ?
• Les horaires de ramassage des poubelles sont-ils affichés ? Comment le service ou les salles de blanchisserie sont-ils
organisés ?
• Les dossiers sur les accidents contiennent-ils des cas documentés qui montrent de la négligence envers l’une de ces
conditions ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, comment ces enseignements ont-ils été intégrés
dans la procédure relative à la SST ?

Documents relatifs à ce domaine de performance

Certificats et contrats :

• Documents d’inspection et d’assurance valides pour les machines et les véhicules


• Factures d’achat des EPI achetés par l’audité
• Licence commerciale valide et toutes les autorisations officielles nécessaires pour l’exercice des activités
• Certificat officiel du bâtiment établissant sa sécurité et son adéquation pour exercer ses activités commerciales
• Contrat avec tout prestataires de services, y compris les services de restauration, de transport, les agents et les
agences de recrutement

Formation :

• Preuves documentaires des formations suivies par les travailleurs en matière de santé et de sécurité au travail
• Preuves documentaires de la formation, des consultations et des séances d’information tenues pour les membres
d’une organisation de producteurs
• Calendrier des formations des travailleurs et des cadres
• Preuves documentaires de la qualification des travailleurs qui utilisent des machines dangereuses ou des installations
électriques, ou qui réalisent des activités exigeant une formation particulière en raison du niveau élevé de risque

Dossiers et rapports :

• Évaluation des risques en vue d’avoir des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
• Plan d’action en vue d’avoir des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
• Preuves documentaires des derniers versements de cotisations à des caisses d’assurance sociale
• Réglementations sur la santé et la sécurité au travail en vigueur pour l’industrie
• Preuves documentaires du processus d’élection du comité de la santé et la sécurité au travail
• Procès-verbaux des réunions du comité de la santé et la sécurité au travail
• Preuves documentaires de la consommation, du retrait et de l’élimination des produits chimiques (y compris les
Fiches de données de sécurité [FDS])

P 68 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• Inspections officielles menées pour assurer la sécurité des bâtiments et des équipements, comportant les dates de
validité et les actions correctives, le cas échéant
• Rapports d’inspection, dossiers de maintenance, consignes d’utilisation et de sécurité concernant :
ƒ Les machines dangereuses, notamment les monte-charges, les équipements électriques et les équipements à
haute pression
ƒ Les équipements de lutte contre l’incendie (p. ex. étiquettes d’inspection sur les extincteurs)
ƒ L’eau potable sur les sites de production et dans les dortoirs
ƒ La santé et la sécurité pour les installations et dortoirs, notamment la température, le niveau de bruit et
l’éclairage

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 69


Domaine de Performance 8 : Pas de Travail des Enfants
Le travail des enfants peut être détecté et combattu grâce à la diligence raisonnable (Due Diligence), au système de
recrutement de l’entreprise et à un dialogue régulier avec les travailleurs, les représentants du personnel et les autres
parties prenantes clés.

Dans tous les cas, un enfant doit être protégé, se sentir en sécurité et pouvoir parler de ses expériences professionnelles en
toute confiance.

Combattre de manière responsable le travail des enfants dans la chaîne d’approvisionnement est une question extrêmement
complexe, surtout dans les endroits où le travail des enfants peut être systémique ou courant. Le fait de les retirer du travail
peut les forcer à entrer dans de pires formes d’exploitation ou à être plus vulnérables (p. ex. dans certains pays, il n’y a pas
assez d’écoles pour accueillir les enfants et les usines ont l’impression de faire du bien à la communauté en retirant les
enfants de la rue).

En outre, le travail des enfants est très varié, et il ne faut pas considérer que chaque forme de travail des enfants est une
forme d’exploitation ou est nuisible au développement de l’enfant.

Lors de l’évaluation des exploitations familiales, l’auditeur doit comprendre que la participation des enfants aux activités
agricoles familiales contribue au transfert intergénérationnel de la culture, de la sagesse et des compétences. Les auditeurs
doivent évaluer si la contribution des enfants à l’agriculture peut masquer une composante d’exploitation ou priver les
enfants de leur enfance. Les auditeurs doivent également s’assurer que si les enfants travaillent dans les fermes, ils sont
protégés contre le travail avec des équipements ou des produits chimiques dangereux et contre une exposition prolongée
aux conditions environnementales.

8.1. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité n’a pas recours,
directement ou indirectement, au travail illégal des enfants ?
Le travail des enfants est avéré quand :
• Il est réalisé par une personne de moins de 15 ans (ou de moins de 14 ans dans les pays qui ont fixé ce seuil)
• Il est mentalement, physiquement, socialement et/ou moralement dangereux
• Il nuit à l’enfant
• Il entrave la scolarisation régulière des enfants car :
ƒ Il prive l’enfant de la possibilité d’aller à l’école
ƒ Il oblige l’enfant à quitter l’école de manière prématurée
ƒ Il exige de l’enfant qu’il essaie de combiner sa présence à l’école avec des horaires de travail excessivement
longs et lourds
• Il ne peut être considéré comme un « travail léger »

Le travail léger fait référence à la participation d’enfants et d’adolescents à des tâches telles que :
• Aider leurs parents dans les tâches domestiques (y compris l’agriculture)
• Fournir de l’aide dans une entreprise familiale
• Gagner de l’argent de poche en dehors des heures de classe et/ou pendant les vacances scolaires

Le travail léger est acceptable dans la mesure où :


• L’enfant est âgé d’au moins 13 ans (ou au moins 12 ans dans les pays qui ont fixé 14 ans comme âge minimum)
• Il ne nuit pas à la présence à l’école ni au temps consacré aux devoirs à la maison (p. ex. deux heures au maximum
par jour ouvrable)
• Il n’a pas lieu de manière constante (p. ex. pendant les vacances scolaires)

P 70 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• Il est supervisé par l’un des parents ou par un tuteur qui peut s’assurer que les tâches confiées aux enfants ne sont
pas nuisibles à leur santé et leur développement physique ni n’entravent leur scolarité

Un âge minimum de 18 ans est fixé pour les travaux dangereux. Les travaux qui, par leur nature ou par les circonstances
dans lesquelles ils sont exécutés, risquent de compromettre la santé, la sécurité et/ou la moralité des personnes ne peuvent
être exercés par des travailleurs de moins de 18 ans.

IMPORTANT: dans presque tous les cas, le travail en usine n’est pas acceptable pour les enfants de moins de 16
ans car il est considéré comme un environnement de travail dangereux.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité veille à ne pas participer au travail illégal des enfants,
directement ou indirectement, l’auditeur doit déterminer si l’audité fait des efforts crédibles et manifestes pour
empêcher le travail illégal des enfants selon différentes perspectives.

Cela comprend les éléments suivants :


• L’audité démontre une bonne compréhension de ce qu’est le travail illégal des enfants et pourquoi il s’agit d’une
pratique d’embauche indésirable
• L’audité sensibilise les superviseurs et le personnel de recrutement à :
ƒ La détection de la probabilité de la présence de travail des enfants dans son secteur d’activité ou sa région (p.
ex. certains secteurs d’activité tels que l’agriculture, la pêche, ou l’exploitation minière présentent un risque de
travail des enfants plus élevé que les autres secteurs)
ƒ Ne pas contribuer indirectement au travail des enfants (p. ex. en faisant appel à des agences de recrutement
ou en autorisant des travailleurs migrants ou saisonniers à employer leurs propres enfants pour les aider dans
leur travail)
• L’audité tient des dossiers précis concernant :
ƒ Les noms, âges, calendriers scolaires des enfants des travailleurs migrants et/ou saisonniers, avec des
informations sur leurs écoles
ƒ L’âge et les cartes d’identité des travailleurs embauchés par l’intermédiaire des agences de recrutement
ƒ Les procédures de recrutement des agences visant à éviter d’engager des enfants ou des travailleurs illégaux
(entre autres)
• L’audité conserve les coordonnées du ou des parties prenantes qui pourraient être utiles en cas d’identification de
travail illégal d’enfants
• L’audité dispose d’un recours en cas de travail des enfants identifié sur le site

Travail des enfants flagrant : si l’auditeur découvre que des enfants travaillent durant l’audit, il devra adopter les mesures
suivantes sur-le-champ :
• Identifier l’enfant et sa famille, ou le tuteur légal
• Déterminer les circonstances particulières du cas. Par exemple, s’il s’agit d’un cas accidentel de travail des enfants
(p. ex. l’entreprise a été amenée à croire que l’enfant était plus âgé) ou s’il s’agit d’une des « pires formes de travail et
d’exploitation des enfants », qui exige un recours différent
• Prendre contact avec la famille/le tuteur ainsi qu’avec les parties prenantes pertinentes pour s’assurer que l’enfant
est retiré du lieu de travail de manière responsable
• S’assurer que l’enfant est en sécurité et que la procédure de recours appropriée peut commencer

Si l’audité a effectué la cartographie de ses parties prenantes pertinentes et développé une procédure pour le travail des
enfants, ce cas de travail d’enfant découvert pendant l’audit permettra à l’auditeur de constater l’efficacité de la procédure.

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 71


L’auditeur doit prendre le temps nécessaire pour s’entretenir avec l’enfant et recueillir lors de l’entretien autant d’informations
que possible sur les éléments suivants :
• Comment l’enfant a-t-il obtenu ce travail ?
• Depuis combien de temps est-il employé ?
• Comment a-t-il été traité ?
• Combien a-t-il été payé, quels ont été ses horaires et ses conditions de travail ?
• L’a-t-on nourri et logé ?
• Y a-t-il d’autres enfants sur le site ?
• Quelle est la situation familiale de l’enfant ?

Pour obtenir les renseignements voulus au cours de l’entretien, l’auditeur doit maîtriser les techniques spéciales d’entretien
qui mettront l’enfant à l’aise et lui permettront de se sentir en sécurité.

Notification immédiate : le problème doit être notifié immédiatement via l’amfori Sustainability Platform en suivant le
protocole de tolérance zéro d’amfori BSCI (voir le Guide 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro).

L’efficacité de la procédure applicable aux cas de travail des enfants doit figurer dans le domaine de performance Pas de
travail des enfants comme domaine à améliorer ou comme bonne pratique.

IMPORTANT: ce n’est pas l’enfant qui enfreint la loi, mais l’employeur. Il ne faut pas donner à l’enfant l’impression
qu’il va subir des conséquences négatives. Les auditeurs doivent être sincèrement à l’écoute de l’enfant, mais
doivent aussi savoir quand interrompre l’entretien si les souvenirs et les expériences de l’enfant sont trop
intenses ou trop pénibles.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à ne pas contribuer, directement ou
indirectement, au travail illégal des enfants est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les questions posées dans le cadre de la procédure de recrutement sont-elles respectueuses de l’individu ?
• L’audité tient-il compte des questions de genre ?
• L’audité est-il particulièrement vigilant quand il est basé dans une région ayant un niveau élevé de migration et de
travailleurs saisonniers ?

8.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place de solides mécanismes
de vérification de l’âge dans son processus de recrutement, sans pour autant qu’ils soient dégradants ou
irrespectueux pour le travailleur ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité établit des mécanismes solides de vérification de l’âge,
l’auditeur doit déterminer si :
• Les procédures de recrutement intègrent les mesures nécessaires pour éviter ou réduire le risque d’embaucher des
mineurs. Le risque est plus élevé :
ƒ Dans certains secteurs d’activité (p. ex. l’exploitation minière, l’agriculture)
ƒ Pour les emplois qui exigent peu ou pas de qualifications
ƒ Pour les travaux réalisés dans des régions isolées où :
ƒ Les inspecteurs du travail sont moins susceptibles de se présenter
ƒ Les personnes ont un accès limité aux cartes d’identité officielles
• Le mécanisme de vérification de l’âge inclut :
ƒ La formation de la personne chargée d’embaucher les travailleurs et de s’occuper des situations à haut risque

P 72 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


ƒ La formation de la personne chargée du recrutement pour qu’elle effectue une « vérification croisée » des
techniques d’entretien permettant de connaître l’âge des candidats pendant l’entretien
ƒ La vérification croisée régulière de l’âge des travailleurs avec les autres parties prenantes (p. ex. les agences de
recrutement, les anciens employeurs)
• Le mécanisme de vérification de l’âge est documenté, notamment le type de questions utilisé par le recruteur pour la
vérification croisée de l’âge annoncé par le travailleur
• Le mécanisme de vérification de l’âge est déclenché seulement si la personne chargée du recrutement a des doutes
sur l’âge de la personne

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité établit des mécanismes solides de
vérification de l’âge est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les questions posées dans le cadre de la procédure de recrutement sont-elles respectueuses de l’individu ?
• Le mécanisme de vérification de l’âge tient-il compte des questions de genre ?
• Les travailleurs ont-ils généralement une carte d’identité ?
• Des contrôles médicaux ont-ils lieu pour corroborer l’âge ?
• L’audité est-il particulièrement vigilant quand il est basé dans une région ayant un niveau élevé de migration et de
travailleurs saisonniers ?
• La personne chargée des ressources humaines est-elle correctement formée pour vérifier l’âge ?

8.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité dispose de politiques et de procédures
écrites adéquates visant à la protection des enfants contre tout type d’exploitation ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité protège les enfants contre l’exploitation, l’auditeur doit
déterminer si :
• Les politiques et les procédures visent à empêcher toute exploitation, directe et indirecte, des enfants
• La procédure est élaborée à partir d’une analyse systématique des circonstances dans lesquelles les enfants sont
exploités
• La procédure définit :
ƒ Les étapes nécessaires pour garantir que les enfants sont protégés contre l’exploitation
ƒ Comment traiter les cas de travail des enfants de la manière la plus responsable et la plus humaine possible

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité protège les enfants contre l’exploitation est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Existe-t-il des conditions de travail dangereuses sur le lieu de travail qui pourraient être problématiques même pour
les adultes ? Si c’est le cas, quelles sont les mesures actuellement inexistantes qui doivent être mises en place pour
réduire ou supprimer le ou les dangers ?
• Des mesures de protection sont-elles en place pour protéger les jeunes travailleurs et les enfants contre d’autres
jeunes travailleurs ou adultes ?
• L’entreprise est-elle basée dans une région/zone dans laquelle le trafic de drogue, la prostitution et les autres
activités illicites sont récurrentes ? Si c’est le cas, quelles sont les mesures supplémentaires à adopter ?
• L’entreprise est-elle basée dans une région/zone dans laquelle la pauvreté des familles peut conduire au travail des
enfants ?
• Le gouvernement, des ONG ou d’autres organisations ont-ils un programme ou un projet relatif au travail des enfants
dans la région ?
• Existe-t-il un syndicat qui pourrait fournir de l’assistance dans les cas de travail des enfants ?
• Existe-t-il des établissements éducatifs ou de formation professionnelle à proximité ou dans la région ? Des
coordonnées et/ou des calendriers sont-ils disponibles ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 73


• Les autorités éducatives ou de bien-être social peuvent-elles fournir de l’assistance ?
• Existe-t-il des compensations financières pour que les enfants cessent de travailler et puissent aller à l’école ?

8.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place des politiques et des
procédures correctives adéquates pour fournir une protection supplémentaire en cas de travail des
enfants ?
Avoir une politique visant à embaucher uniquement des adultes n’est pas considérée comme une mesure préventive ni
comme une mesure responsable.

Alternatives possibles : l’audité doit comprendre les risques du travail des enfants (dans le cadre de son propre système de
recrutement ou indirectement) ainsi que les alternatives possibles pour les soustraire et les réinsérer de manière adéquate
dans la société (p. ex. par un enseignement élémentaire ou informel pour donner aux enfants plus âgés le niveau nécessaire
à l’insertion ou la réinsertion dans le système scolaire normal).

Approche progressive : l’auditeur et l’audité doivent savoir que, dans certains cas, la meilleure approche peut consister à
définir un programme de correction des irrégularités afin que l’enfant arrête de travailler de manière progressive. Ce moyen
peut être mieux adapté que le retrait brutal et immédiat de l’enfant du travail, sans supervision. Il risque alors de s’échapper
ou de disparaître dans d’autres types d’exploitations illégales moins visibles et plus dangereuses.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité prévoit une protection supplémentaire au cas où il
s’avérerait que des enfants travaillent, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité a élaboré et tient à jour des politiques et des procédures de recours applicables en cas de détection de travail
d’enfants
• La procédure de recours comprend le retrait de l’enfant du travail et sa réinsertion
• L’objectif final de la procédure de recours est le mieux-être de l’enfant s’il arrête de travailler, est réinséré ou est
empêché de travailler
• L’audité comprend l’importance des parties prenantes qui pourraient fournir de l’assistance en cas de licenciement
d’enfants qui travaillent. Les branches locales d’organisations telles que Save the Children, l’UNICEF et les agences
gouvernementales dont la mission est de protéger les enfants sont des exemples de telles parties prenantes

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité protège les enfants qui travaillent est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il pourquoi le travail des enfants doit être éradiqué ?
• L’audité comprend-il qu’un enfant qui travaille doit être réinséré de manière responsable dans la société ?
• L’audité comprend-il que l’arrêt progressif du travail peut dans certains cas constituer la meilleure solution ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant le caractère potentiellement irresponsable du retrait d’un
enfant ?

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Fichiers de données personnelles de tous les travailleurs (y compris les travailleurs saisonniers et les travailleurs
embauchés par l’intermédiaire des agences de recrutement)
• Procédure de vérification de l’âge
• Preuves documentaires des formations dispensées aux travailleurs, à la Direction et aux ressources humaines (p. ex.
liste des participants avec leur signature, répartition par sexe des participants)
• Procédure pour empêcher l’exploitation des enfants
• Procédure corrective de lutte contre le travail des enfants
• Contrats de travail ou accords passés avec les travailleurs, y compris avec les agences de recrutement

P 74 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Domaine de Performance 9 : Protection Spéciale des Jeunes Travailleurs
Les jeunes travailleurs peuvent être vulnérables à la précarité de l’emploi, à l’injustice des rémunérations et aux risques de
SST. Pour cette raison, ils ont droit à une protection spéciale sur le lieu de travail.

Même si l’audité n’a pas embauché de jeunes travailleurs au moment de l’audit, l’audité doit montrer :
• Une bonne compréhension du type de protection spéciale à accorder aux jeunes travailleurs
• Une connaissance du type d’activités que les jeunes travailleurs ne doivent pas pratiquer car elles sont potentiellement
dangereuses pour eux
• Que le type de mesures prises pour assurer une telle protection spéciale pourrait être potentiellement donné

Les auditeurs doivent toujours inclure les jeunes travailleurs dans le cadre de l’échantillon d’entretiens, s’il y a des jeunes
travailleurs au moment de l’audit.

9.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité veille à ce que les jeunes personnes ne
travaillent pas la nuit et à ce qu’elles soient protégées contre les conditions de travail nuisibles à leur
santé, leur sécurité, leur moralité et leur développement ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité assure une protection spéciale aux jeunes travailleurs,
l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité inclut, dans le cadre de son évaluation des risques en matière de SST, l’identification des tâches qui
pourraient être attribuées aux jeunes travailleurs parce qu’elles prennent en considération leur santé, leur sécurité,
leur moralité et leur développement à long terme
• L’audité a mis en place les mesures nécessaires pour garantir que les jeunes travailleurs sont dûment protégés
contre toute condition de travail (potentiellement ou réellement) nuisible à leur santé, leur sécurité, leur moralité et/
ou leur développement à long terme
• L’audité a mis en place les mesures nécessaires pour que les jeunes travailleurs ne travaillent pas dans les équipes
de nuit

Les heures de travail considérées comme du « travail de nuit » sont généralement définies par la législation nationale.

En l’absence de législation nationale, amfori BSCI considère comme « travail de nuit » tous les travaux réalisés pendant une
période de sept heures consécutives incluant la période allant de minuit à 5 h du matin, selon la définition de l’OIT.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à la protection spéciale des jeunes
travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de leur(s) tâche(s) et de leurs horaires de travail ?
• La Direction, et en particulier les ressources humaines et les superviseurs, savent-ils quelle protection spéciale est
accordée aux jeunes travailleurs ?
• Le pourcentage des accidents est-il plus élevé chez les jeunes travailleurs que dans les autres catégories de
travailleurs ?

9.2. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les horaires de travail
des jeunes travailleurs ne nuisent pas à leur présence à l’école, à leur participation à une formation
professionnelle approuvée par l’autorité compétente ou à leurs possibilités de bénéficier de programmes
de formation ou d’instruction ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens par lesquels l’audité veille à ce que les horaires de travail ne portent
pas préjudice aux jeunes travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité respecte le droit à l’éducation des jeunes travailleurs

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 75


• L’audité s’assure que la combinaison des horaires de travail, des heures de travail scolaire et du temps de transport
ne dépassent pas 10 heures dans la journée si les travailleurs sont inscrits dans :
ƒ Un enseignement obligatoire local
ƒ À tout autre programme d’orientation professionnelle ou de formation homologué par une autorité compétente
• L’audité veille à ce que les formations internes soient organisées de manière à ce que les jeunes travailleurs puissent y
assister. Les horaires des formations ne peuvent pas coïncider avec ceux des cours ou de la formation professionnelle
du jeune travailleur, car cela pourrait s’apparenter à de la discrimination.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à ce que le temps de travail ne porte
pas préjudice aux jeunes travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de leurs horaires de travail ?
• Des formations internes ont-elles été organisées à des moments où les jeunes travailleurs ne pouvaient pas y assister ?
• Les superviseurs connaissent-ils les horaires de travail des jeunes travailleurs ? Prennent-ils des mesures
supplémentaires pour s’assurer que la journée (travail, école, transport) ne dépasse pas la limite de 10 heures pour
les jeunes travailleurs ?
• Y a-t-il eu des cas de promotion de jeunes travailleurs après qu’ils ont suivi une formation professionnelle ?

9.3. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place
les mécanismes nécessaires pour prévenir, identifier et atténuer les préjudices causés aux jeunes
travailleurs ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité établit les mécanismes nécessaires pour ne pas porter
préjudice aux jeunes travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• L’évaluation des risques en matière de SST et le plan d’action qui s’y rapporte prévoient des mesures particulières
pour les jeunes travailleurs
• Les travailleurs et leurs représentants sont consultés et participent à l’identification des mesures de prévention et
d’atténuation les mieux adaptées
• Les mesures d’atténuation sont dûment documentées et mises en œuvre, le cas échéant

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité établit les mécanismes nécessaires visant
à ne pas porter préjudice aux jeunes travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• Les dossiers sur les accidents font-ils état de cas montrant que les mesures d’atténuation ont été appliquées à de
jeunes travailleurs ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, comment ont-ils été intégrés dans la
révision du plan d’action en matière de SST ?
• Des mesures spéciales de prévention et d’atténuation sont-elles prévues pour les jeunes travailleuses ?
• Les superviseurs connaissent-ils les mesures de prévention et d’atténuation visant à éviter de porter préjudice aux
jeunes travailleurs ?
• Existe-t-il des mesures pour retirer immédiatement les jeunes travailleurs de tout travail dangereux ou de toute
source de danger lorsque de tels cas sont identifiés, et pour redéfinir leur champ de travail sans aucune perte de
revenu ?

9.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité cherche à garantir que les jeunes
travailleurs ont accès à des mécanismes de réclamation efficaces ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens par lesquels l’audité s’assure que les jeunes travailleurs ont accès à
des mécanismes de réclamation efficaces, l’auditeur doit déterminer si :
• Les jeunes travailleurs reçoivent une formation spéciale sur la façon de déposer une réclamation
• Les jeunes travailleurs sont dûment informés de l’aide qu’ils peuvent obtenir pour déposer une réclamation

P 76 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• Les jeunes travailleurs sont formés, indépendamment du fait que leur emploi soit saisonnier, qu’ils soient sous-traités
ou qu’ils soient embauchés directement
• L’audité conserve les dossiers sur les formations données aux jeunes travailleurs concernant l’existence et l’utilisation
du mécanisme de réclamation

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à l’accès des jeunes travailleurs à des
mécanismes de réclamation efficaces est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de la qualité de leurs formations ?
• Les jeunes travailleurs comprennent-ils les étapes à suivre pour déposer une réclamation et qui pourrait les aider
dans le processus ?
• L’audité accorde-t-il une attention particulière à l’accès des jeunes travailleuses ?
• Des réclamations ont-elles été déposées par de jeunes travailleurs ? Des réclamations ont-elles été déposées à
propos d’un laxisme possible en matière de protection des jeunes travailleurs ?
• Quels enseignements l’audité en a-t-il tirés? Comment sont-ils intégrés dans la révision du mécanisme de réclamation?
• Les superviseurs sont-ils informés et ont-ils la consigne d’aider les jeunes travailleurs à accéder au mécanisme de
réclamation et à l’utiliser ?

9.5. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité cherche à s’assurer que les jeunes
travailleurs sont correctement formés dans le domaine de la SST et ont accès aux programmes de
formation qui s’y rapportent ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure que les jeunes travailleurs sont correctement
formés dans la domaine de la SST, l’auditeur doit déterminer si :

Les jeunes travailleurs reçoivent une formation sur la santé et la sécurité au travail concernant les risques particuliers qu’ils
courent en tant que jeunes travailleurs ainsi que les risques qui sont liés à leurs tâches particulières.

L’audité a documenté ces formations, en précisant :


• Les dates, les horaires (qui ne doivent pas être incompatibles avec la scolarité ou la formation professionnelle)
• Le contenu
• Le nom du formateur et ses qualifications
• La feuille de présence signée par les participants

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la vue d’ensemble que l’audité possède de tous les jeunes travailleurs

qu’il emploie est à la fois complète et conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de la qualité de leurs formations ? Comprennent-ils les risques particuliers
associés à leurs tâches et savent-ils comment les gérer ?
• Des canaux internes de communication sont-ils prévus pour que les jeunes travailleurs fassent part de leurs
préoccupations en matière de SST ? L’audité accorde-t-il une attention particulière aux jeunes travailleuses ?
• Des réclamations ont-elles été déposées à propos d’un laxisme potentiel en matière de protection des jeunes
travailleurs ?
• Quels enseignements l’audité en a-t-il tirés ? Comment sont-ils intégrés dans la révision du plan d’action en matière
de SST ?
• Les superviseurs sont-ils informés et ont-ils la consigne d’aider les jeunes travailleurs en matière de SST ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 77


9.6. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a une bonne vue d’ensemble des jeunes
travailleurs employés sur son site de production ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité cherche à avoir une vue d’ensemble de tous les jeunes
travailleurs employés, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité comprend bien que les jeunes travailleurs sont plus vulnérables que la plupart des autres travailleurs
• L’audité fait des efforts supplémentaires en matière de contrôle des conditions de travail des jeunes travailleurs
• L’audité a une bonne vue d’ensemble des cycles de travail des jeunes travailleurs dans l’organisation
• Le cycle de travail fait référence :
ƒ Au processus de recrutement
ƒ La rémunération
ƒ Les horaires de travail
ƒ Les sanctions disciplinaires
ƒ La promotion
ƒ Aux formations et à la résiliation du contrat de travail
• L’audité tient et conserve des dossiers spéciaux sur les jeunes travailleurs

amfori BSCI fournit une auto-évaluation des données sur les jeunes travailleurs sur l’amfori Sustainability Platform, qui
indique les informations minimales requises sur les jeunes travailleurs.
Ces dossiers doivent être conservés conformément aux réglementations nationales relatives au traitement des informations
confidentielles. Voir également le domaine de performance 13 : Comportement éthique dans le cadre d’activités
commerciales.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la vue d’ensemble que l’audité possède de tous les jeunes travailleurs
qu’il emploie est à la fois complète et conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines connaît-il le nombre des jeunes travailleurs employés dans
l’entreprise ou dans l’organisation de producteurs ?
• L’audité tient-il des dossiers précis sur les jeunes travailleurs ? Peut-on comprendre le cycle de travail des jeunes
travailleurs à l’aide des dossiers ?
• Y a-t-il des exemples de jeunes travailleurs ayant reçu des promotions et/ou ayant fait l’objet de sanctions
disciplinaires ?
• La rémunération des jeunes travailleurs est-elle alignée sur leur niveau de responsabilité ? Existe-t-il des règles
particulières en matière de rémunération des apprentis ?
• Si l’audité déclare que sa politique consiste à ne pas embaucher de jeunes travailleurs, quelles en sont les raisons ?
L’audité est-il conscient des effets collatéraux d’une telle politique ?
• Les données personnelles des jeunes travailleurs sont-elles traitées de façon respectueuse ?

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Documentation sur toutes les formations dispensées aux jeunes travailleurs
• Évaluation des risques et plan d’action qui s’y rapporte avec les mesures particulières visant à protéger les jeunes
travailleurs et les jeunes travailleuses
• Dossiers de vue d’ensemble sur les jeunes travailleurs
• Vue d’ensemble du cycle de travail des jeunes travailleurs

P 78 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Domaine de Performance 10 : Pas d’emploi Précaire
La précarité du travail nuit profondément à la société.
• Elle place les travailleurs et les communautés dans des situations instables et précaires
• Il est avéré que les travailleurs précaires souffrent de taux plus élevés de problèmes de santé et de sécurité au travail
• De telles incidences renforcent les divisions entre les hommes et les femmes et aggravent la situation des travailleurs
migrants

Les conditions générales de peur et d’insécurité dissuadent également les travailleurs d’exercer leurs droits, ce qui accroit
leur vulnérabilité face au travail précaire.

10.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les relations de travail de l’audité avec ses
travailleurs ne sont pas précaires ?
La précarité peut toucher aussi bien les travailleurs permanents que les travailleurs temporaires.

Travailleurs temporaires : les définitions de l’emploi permanent et de l’emploi temporaire (p. ex. le travail saisonnier) sont
généralement énoncées par la loi. Si ce n’est pas le cas, les emplois qui ne sont pas considérés comme permanents, avec
des travailleurs qui ont des contrats reconductibles ou qui savent à l’avance qu’ils seront sans emploi après quelques jours,
semaines ou mois, sont considérés comme temporaires.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité s’assure de l’absence d’emploi précaire, l’auditeur doit
déterminer si :
• La relation de travail ne constitue pas une source d’insécurité pour le travailleur. Les situations ci-dessous sont des
exemples de source d’insécurité :
ƒ Priver les travailleurs de la sécurité sociale
ƒ Utiliser des contrats saisonniers au lieu de proposer des emplois permanents
ƒ Appliquer des pratiques de recrutement et de licenciement destinées à éviter la consolidation des droits des
travailleurs
• L’audité vérifie que les cycles de travail sont respectueux des travailleurs et ne révèlent pas d’écarts ou de
discrimination à quelque étape que ce soit. Ces étapes sont :
ƒ Le processus de recrutement
ƒ La rémunération
ƒ Les horaires de travail
ƒ Les sanctions disciplinaires
ƒ La promotion
ƒ Les formations
ƒ La résiliation du contrat de travail
• L’audité n’a pas recours à l’emploi temporaire pour faire face à des charges de travail dont la date de fin n’est pas
prédéterminée
• L’audité dispose de protocoles et de systèmes spécifiques pour contrôler et garantir aux travailleurs à domicile (le
cas échéant) les conditions de travail, le bien-être et le type de régime de travail.
• L’audité n’utilise pas de contrats fixes basés sur l’état civil ou la grossesse des femmes
• L’audité n’a pas recours à l’emploi temporaire pour éviter de payer la sécurité sociale ou d’autres prestations

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 79


• L’audité utilise les périodes d’essai à bon escient :
ƒ Leur durée est conforme à la loi : la législation nationale définit souvent les premiers mois d’un nouvel emploi
comme étant une période d’essai. Sa durée maximale est généralement fixée dans la législation nationale
ƒ La finalité de la période d’essai est de tester la relation de travail tant pour l’employeur que pour l’employé. Les
périodes d’essai sont normalement associées à des préavis spéciaux de résiliation du contrat de travail, alors
que d’autres obligations telles que la rémunération et la sécurité sociale ne sont pas affectées et restent en
vigueur

Bonnes pratiques : l’audité définit les conditions de travail et les horaires de travail en tenant compte des travailleurs qui
sont parents ou soignants.

L’auditeur doit signaler ces efforts dans la section « Bonnes pratiques » du rapport de constatations. Toute autre pratique
contractuelle qui permet des conditions de travail plus avantageuses et plus stables que celles garanties par la législation
doit être reconnue comme une bonne pratique.

Veuillez noter que, dans certaines circonstances, l’utilisation d’un système selon lequel les travailleurs temporaires issus
des communautés locales sont régulièrement remplacés/alternés est bénéfique pour les communautés, car, grâce à cette
approche, la richesse et le développement des compétences sont répartis de manière plus égale et équitable. Si tel est le cas,
les auditeurs doivent vérifier que le processus utilisé pour embaucher les travailleurs est équitable et non discriminatoire.

Cohérence : Par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à ce qu’il n’y ait pas d’emploi précaire
est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI
• La personne responsable des ressources humaines connaît-elle les pratiques pouvant potentiellement rendre
l’emploi précaire ? Cette personne est-elle consciente des effets et des vulnérabilités différenciés en fonction du sexe
du travailleur ?
• L’audité tient-il des dossiers précis sur les cycles de travail des travailleurs ? Existe-t-il des indices de pratiques
d’emploi susceptibles de créer de l’insécurité ?
• Y a-t-il des réclamations concernant des pratiques d’emploi potentiellement précaires, y compris à l’encontre
de membres d’organisations de producteurs, et ces réclamations sont-elles accessibles de la même façon aux
travailleurs permanents, temporaires, intérimaires et à domicile ?
• Les travailleurs et leurs représentants participent-ils à la définition du temps de travail, de la formation ou des
sanctions disciplinaires ?
• Les membres des organisations de producteurs sont-ils sensibilisés aux questions d’emploi précaire et sont-ils
informés des procédures et des modalités de recrutement ?
• L’audité prend-il en considération le fait que les travailleurs puissent être parents ou soignants ?

10.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité emploie les travailleurs sur la base de
relations de travail reconnues et documentées ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité embauche les travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• La relation de travail est établie conformément au cadre qui fournit la meilleure protection aux travailleurs :
ƒ Législation nationale
ƒ Coutumes ou pratiques
ƒ Normes internationales du travail
• La relation de travail repose sur des preuves documentaires qui rendent les travailleurs conscients de leurs droits et
obligations et qui sont documentées dans les langues locales du travailleur migrant. Les contrats sont une possibilité
parmi d’autres (p. ex. des affiches indiquant les règles de travail)
• L’audité fait des efforts supplémentaires pour s’assurer que les travailleurs comprennent leurs conditions de travail,
en particulier dans les cas suivants :

P 80 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


ƒ Les travailleurs ont des difficultés à lire et à écrire
ƒ Les travailleurs sont des migrants/des étrangers
ƒ Les travailleurs sont recrutés pour une courte saison ou de façon verbale, conformément aux coutumes
• L’audité est particulièrement prudent quand il fait appel à des agences de recrutement. Cela comprend les éléments
suivants :
ƒ Avoir une bonne vue d’ensemble sur quand, comment et combien ces travailleurs sont payés et effectuer des
vérifications croisées à travers des entretiens avec les travailleurs et des examens des données. Une attention
particulière est accordée à l’identification des disparités potentielles entre les travailleurs masculins et féminins
ƒ Tenir des dossiers à jour sur ces travailleurs

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité embauche les travailleurs est conforme aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines sait-il quel est le cadre qui protège le mieux les travailleurs ? (p.
ex. la coutume locale exige des prestations sociales supplémentaires)
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés aux structures d’emploi qui assurent la
protection de leurs travailleurs, y compris les travailleurs saisonniers et temporaires ?
• L’audité tient-il des dossiers précis sur les cycles de travail des travailleurs ?
• Quels types d’efforts supplémentaires l’audité met-il en œuvre pour s’assurer que les travailleurs vulnérables
comprennent leurs conditions de travail ?
• Les travailleurs vulnérables sont-ils conscients de leurs conditions de travail ?
• Les représentants du personnel sont-ils contactés afin de veiller à l’utilisation de sources d’informations
supplémentaires ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant des relations de travail potentiellement non reconnues, y
compris au niveau des membres d’une organisation de producteurs ?

10.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fournit des informations compréhensibles
aux travailleurs avant de les embaucher ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité fournit aux travailleurs des informations compréhensibles
avant de les embaucher, l’auditeur doit déterminer si les informations sont :
Compréhensibles : l’audité adopte les mesures nécessaires pour simplifier la compréhension des informations relatives
aux conditions de travail. Ces mesures peuvent inclure :
ƒ La traduction dans la langue des travailleurs, documentée dans les langues locales des travailleurs migrants
ƒ Des indications sonores et visuelles pour les travailleurs en situation de handicap ainsi que pour ceux qui ont
des difficultés à lire et à écrire
Exactes : les informations se réfèrent aux droits, obligations et conditions de l’emploi qui s’appliqueront effectivement au
travailleur dès le début de son emploi. Cela comprend les informations sur :
ƒ Les horaires de travail
ƒ Les formations
ƒ Les périodes de repos et de congés
ƒ La rémunération et les conditions de paiement
ƒ Les prestations sociales : congé parental, congé maladie, services de garderies, soins de santé, etc.
ƒ Le mécanisme de réclamation
Dans les délais : l’audité fournit les informations avant le début de la relation de travail
Recrutement indirect : l’audité fournit les mêmes informations nécessaires aux travailleurs embauchés par l’intermédiaire
d’agences de recrutement, de sous-traitants ou de courtiers en main d’œuvre

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 81


Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité embauche les travailleurs est conforme aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines connaît-elle les droits et les obligations des travailleurs ? Les
explique-t-elle de manière compréhensible ? Cette personne parle-t-elle d’autres langues ou des dialectes plus
compréhensibles par les travailleurs ?
• Les travailleurs qui sont embauchés par des agences de recrutement ou des sous-traitants de main-d’œuvre sont-ils
informés de leurs droits et de leurs obligations ?
• Quels types d’efforts supplémentaires l’audité met-il en œuvre pour s’assurer que les travailleurs vulnérables
comprennent leurs conditions de travail ?
• Les travailleurs vulnérables, notamment les femmes et les travailleurs migrants, sont-ils bien informés de leurs
conditions de travail ?
• Les représentants du personnel sont-ils contactés afin de veiller à l’utilisation de sources d’informations
supplémentaires ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils conscients de leur responsabilité de fournir aux travailleurs
des informations exactes avant de les embaucher ?

10.4. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité n’utilise pas
de régimes de travail avec la volonté de contourner délibérément le véritable objectif de la législation ?
Certains régimes de travail peuvent constituer un risque supplémentaire de non-respect des droits des travailleurs. C’est
le cas pour :

Les systèmes d’apprentissage : quand ils ne sont pas utilisés dans le but d’enseigner des compétences ou de fournir un
emploi régulier

Le travail saisonnier ou temporaire : quand il est utilisé pour couvrir des flux de travail permanents qui exigeraient
l’embauche de travailleurs permanents

Le prêt illicite de main-d’œuvre : quand l’agent ou le courtier utilise sa position pour porter atteinte aux droits des
travailleurs

La sous-traitance : quand elle est utilisée pour éviter d’atteindre le nombre minimum de travailleurs qui autorise la mise en
place de représentants du personnel ou accorde le droit de se syndiquer

La substitution de contrat : lorsque les travailleurs lisent un contrat à un moment quelconque de leur phase de recrutement,
puis, au moment de la signature, le contrat est différent (et souvent pour un emploi ou un niveau de rémunération entièrement
différent)

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité utilise les régimes de travail, l’auditeur doit déterminer
si :
• L’audité comprend que ces régimes de travail peuvent porter atteinte aux droits des travailleurs s’ils sont mal utilisés
• L’audité utilise ces régimes de travail conformément au véritable objectif de la législation
• L’audité est capable d’expliquer la logique professionnelle qui sous-tend ses pratiques de sous-traitance et démontre
que les droits des travailleurs sont garantis
• L’audité s’assure qu’il n’y a pas un nombre disproportionné de femmes dans ce type de régime de travail, le cas
échéant. Par exemple, moins de femmes en contrat direct ou stable que d’hommes occupant le même poste. Les
femmes surreprésentées dans certains types d’emplois qui correspondent à ces types de méthodes contractuelles
nécessitent une attention particulière et une reconnaissance en tant que groupe vulnérable

P 82 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• L’audité n’a pas recours à des régimes de travail de façon à contourner délibérément le véritable objectif de la
législation. Cela comprend, mais sans s’y limiter, (a) l’apprentissage ou les programmes de formation lorsqu’il n’y a
pas d’intention de transmettre des compétences ou de fournir un emploi régulier, (b) le travail saisonnier ou travail
temporaire lorsqu’il est utilisé pour porter atteinte à la protection des travailleurs, (c) le prêt illicite de main-d’œuvre,
et (d) la substitution de contrat

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité utilise les régimes de travail est conforme
aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines connaît-elle les risques supplémentaires de ces régimes de
travail ?
• Comment les travailleurs embauchés dans ces conditions expliquent-ils leurs droits et leurs obligations ?
• Les représentants du personnel sont-ils contactés afin de veiller à l’utilisation de sources d’informations
supplémentaires ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés aux risques des régimes de travail illégaux ?

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Contrats de travail et/ou affiches sur lesquels les droits et les obligations des travailleurs sont indiqués
• Procédures et dossiers de recrutement et de licenciement
• Vue d’ensemble des sous-traitants
• Vue d’ensemble des apprentissages dispensés dans l’entreprise
• Vue d’ensemble des travailleurs saisonniers

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 83


Domaine de Performance 11 : Pas de Travail en Servitude pour Dettes,
de Travail Forcé ou de Traite des Êtres Humains
Le travail en servitude pour dettes ou forcé est inacceptable quelles que soient les circonstances. Le maximum doit être fait
pour qu’il n’existe aucune forme de travail en servitude pour dettes à aucun point de la chaîne d’approvisionnement, sur les
sites de l’entreprise ou dans sa sphère d’influence.

Le risque de travail en servitude pour dettes n’est pas seulement déterminé par les conditions de travail au niveau de l’usine,
il peut trouver ses racines dans le processus de recrutement. Les travailleurs peuvent être exploités par des agents crapuleux
avant même d’entrer dans une usine. Pour éviter ces problèmes, l’employeur doit faire preuve de diligence raisonnable (Due
Diligence) auprès des partenaires commerciaux recrutés pour acquérir la main-d’œuvre : les agences de recrutement, les
courtiers en main-d’œuvre et les sous-traitants de main-d’œuvre.

Les types de travail forcé et en servitude pour dettes varient selon les régions. Les auditeurs doivent être conscients des
risques les plus élevés dans leur région ou secteur d’activité donné avant de commencer l’audit.

Note spéciale sur le travail des prisonniers : la notion la plus familière et la plus précise du travail des prisonniers est celle
du travail qui fournit une forme d’occupation aux détenus. Une telle forme de travail ne constitue pas per se une violation
des droits humains, si elle satisfait à certaines conditions :
• Les prisonniers doivent proposer volontairement leurs services, sans faire l’objet de pressions ni de menaces de
punition
• Le travail est réalisé dans des conditions proches d’une relation de travail en liberté (niveau de salaire, sécurité
sociale, SST), si les conditions de détention le permettent

Ceci signifie que si l’audité fait travailler des prisonniers (directement ou indirectement), l’auditeur doit vérifier si le travail
est effectué dans le cadre de la législation nationale et des conventions 29 et 105 de l’OIT.

Dans la plupart des pays, le travail des prisonniers constituera un problème de tolérance zéro et déclenchera donc le
protocole de tolérance zéro. Il appartiendra à l’évaluation du cabinet d’audit de déterminer si tel est le cas. Dans d’autres
pays, comme la Chine, le travail des prisonniers sera toujours une question de tolérance zéro. Les cabinets d’audit doivent
déterminer si le pays dans lequel est mené l’audit entre dans la catégorie « parfois » ou la catégorie « toujours » avant de
réaliser l’audit.

11.1. QUESTION CRUCIALE : Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l'entité auditée ne se
livre pas - ou par l'intermédiaire de partenaires commerciaux - à une forme quelconque de servitude,
de travail forcé ou imposé par l'État, de servitude pour dettes, de traite d'humains ou de travail non-
volontaire ?
Efficacité : du travail en servitude pour dettes, du travail forcé ou de la traite d'être humains :
• L’audité fait preuve de diligence raisonnable (Due Diligence) pour éviter de se livrer à une quelconque forme de travail
en servitude pour dettes pour ses propres travailleurs, ainsi que pour les travailleurs recrutés par des agents ou des
sous-traitants de main-d’œuvre
• Les cadres, en particulier les superviseurs et les responsables des ressources humaines, connaissent les procédures
définies pour minimiser le risque de travail en servitude pour dettes
• L’audité prend les mesures nécessaires pour comprendre ce qui peut être considéré comme du travail en servitude
pour dettes et quelles pratiques d’embauche ou de recrutement peuvent comporter ce risque
• L’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs, hommes et femmes, comprennent
parfaitement leurs conditions de travail et contractuelles
• Les travailleurs ont des permis de travail en vigueur
• La relation de l’audité avec la main-d’œuvre ne comprend aucun risque potentiel ou réel de travail en servitude pour
dettes. Par exemple :

P 84 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


ƒ Absence de consentement des travailleurs pour travailler
ƒ Cruauté intentionnelle
ƒ Coercition (p. ex. servitude pour dettes, restriction des déplacements, violence, menaces, intimidation ou
harcèlement ou maltraitance sexuelle)
ƒ Facturation de frais de recrutement (voir le Guide 17 : Comment promouvoir un recrutement responsable)
• L’audité ne demande pas aux travailleurs de se séparer de leurs documents personnels ou de leurs biens indispensables
• L’audité n’applique pas de retenue illégale sur les salaires ou les prestations ou de déductions illégales
• Aucune forme de servitude (p. ex. négociation de visa ou de logement ; travail en échange de formation et d’éducation
; faveurs sexuelles en échange de l’obtention d’un emploi ou d’une promotion)
• Les travailleurs ont le droit de quitter le travail et de mettre librement fin à leur emploi sous réserve de donner un
préavis raisonnable à l’employeur, sans pénalités.
• Les travailleurs sont autorisés à quitter les lieux après leurs horaires de travail
• Si l’audité utilise des agents de sécurité (armés ou non), il s’assure qu’ils ne retiennent pas la main-d’œuvre et qu’ils
ont reçu une formation sur la manière de traiter les travailleurs en prévenant les problèmes liés à la discipline, au
harcèlement, au harcèlement sexuel ou aux restrictions de la liberté de mouvement
• Les travailleurs sont autorisés à quitter le site de production et/ou leur hébergement pendant leur temps libre sans
avoir à en demander l’autorisation. Une restriction de sécurité est établie pour protéger les travailleurs, et non pour
limiter leur mouvement.
• Les travailleurs sont autorisés à choisir un hébergement différent de celui proposé par l’employeur, le cas échéant

Dans les pays où la législation en vigueur est en contradiction avec le principe de « pas de travail en servitude pour dettes
» (p. ex. les travailleurs migrants ne sont pas autorisés à changer d’employeur pendant un certain nombre d’années),
l’auditeur vérifiera que le partenaire commercial applique des mesures adéquates pour empêcher le risque de servitude
(p. ex. en fournissant des informations suffisantes sur les conditions de travail avant le recrutement, ou faire connaître la
procédure pour interrompre le contrat et retourner dans le pays d’origine).

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à ne pas se livrer au travail en servitude
pour dettes, travail forcé ou traite d’êtres humains est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines est-elle consciente du risque supplémentaire de travail en
servitude pour dettes, travail forcé ou traite d’êtres humains quand l’audité fait appel à des courtiers ?
• L’audité comprend-il les risques du travail en servitude pour dettes, travail forcé ou traite d’êtres humains ? L’audité
fait-il des efforts supplémentaires pour éviter les risques ?
• L’audité comprend-il que le travail en servitude pour dettes, travail forcé ou traite d’êtres humains affecte
différemment les hommes et les femmes ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés au risque de travail en servitude pour dettes,
travail forcé ou traite d’êtres humains et à la nécessité de définir des mesures préventives ?
• Les représentants du personnel sont-ils contactés afin de veiller à l’utilisation de sources d’informations
supplémentaires ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant du travail potentiellement en servitude pour dettes, travail forcé
ou traite d’êtres humains ?
• La personne responsable des ressources humaines est-elle consciente de la responsabilité de l’audité de garantir la
protection des victimes du travail en servitude pour dettes, travail forcé ou traite d’êtres humains ?

11.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité agit de manière rigoureuse et
avec diligence lorsqu’il recrute et embauche des travailleurs migrants, que ce soit directement ou
indirectement ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens mis en œuvre par l’audité pour agir avec diligence lors du recrutement
de travailleurs migrants, l’auditeur doit déterminer si :

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 85


• L’audité comprend que les travailleurs migrants, et en particulier les femmes, sont plus susceptibles que les autres
travailleurs de se retrouver dans des situations de travail forcé
• L’audité fait preuve d’attention et de vigilance en matière d’embauche indirecte (p. ex. via des agences de recrutement,
des courtiers ou des sous-traitants de main-d’œuvre)
• L’audité consacre une attention manifeste et des mesures de recours éventuelles aux aspects suivants :
ƒ Absence de protection de l’état (à la fois dans le pays d’origine et dans le pays d’accueil)
ƒ Servitude pour dettes (p. ex. le travailleur a dû payer les coûts liés au recrutement ou des frais de recrutement
à l’agence, et il manque de visibilité sur les conditions d’emploi telles que les déductions et la rémunération)
ƒ Restriction à la libre circulation (le visa, les documents de voyage ou les biens indispensables sont contrôlés
par l’agence ou par l’employeur. La libre circulation des travailleurs qui ne comprennent pas la langue du pays
d’accueil peut être encore plus restreinte)
ƒ Dans le secteur agricole, les cultures organisées de façon communale, suivant la loi ou la coutume, ne sont
pas considérées comme des cultures obligatoires telles que définies dans la convention 29 de l’OIT (art. 19.2).

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité embauche les travailleurs migrants est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines est-elle consciente des risques supplémentaires de travail en
servitude pour dettes quand l’audité embauche des travailleurs migrants ? La personne responsable des ressources
humaines comprend-elle les risques et les besoins spécifiques des travailleuses migrantes ?
• L’audité adhère-t-il aux principes de recrutement équitable, y compris le principe de l’employeur-payeur, et exige-t-il
la même chose de ses partenaires de recrutement ? L’audité prend-il des mesures préventives supplémentaires ?
• Les travailleurs peuvent-ils mettre fin librement à leur contrat ?
• Les représentants du personnel sont-ils contactés afin de veiller à l’utilisation de sources d’informations
supplémentaires ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une violation potentielle des droits de travailleurs migrants ?

11.3. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité ne fait pas subir
à ses travailleurs de traitement inhumain ou dégradant, de châtiment corporel, de coercition physique ou
mentale et/ou d’agressions verbales et/ou sexuelles ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure que les travailleurs ne reçoivent pas de traitement
dégradant, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité comprend ce qui peut être considéré comme un traitement dégradant
• Les travailleurs ne font pas l’objet de traitements dégradants
• L’audité ne tolère pas les châtiments corporels ni la coercition mentale ou sexuelle dans le cadre de ses sanctions
disciplinaires
• Les superviseurs ont pour instruction de ne jamais punir les travailleurs corporellement ou mentalement (y compris
le harcèlement verbal et sexuel), et il y a des conséquences s’ils le font
• L’audité s’attache en particulier à empêcher le traitement dégradant des travailleurs vulnérables tels que les
travailleurs migrants ou saisonniers, les jeunes travailleurs, les femmes et les femmes enceintes
• Si un hébergement collectif est fourni, les dortoirs sont dans un état tel qu’ils respectent la dignité des travailleurs.
Par exemple :
ƒ Un casier individuel où chaque travailleur peut ranger ses effets personnels
ƒ Un lit individuel pour chaque travailleur
ƒ Un hébergement séparé pour les hommes et les femmes
ƒ Des vestiaires séparés pour les hommes et les femmes
ƒ Un hébergement séparé pour les hommes et les femmes
ƒ Des toilettes séparées pour les hommes et les femmes

P 86 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Cohérence : Par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à l’absence de traitement dégradant
envers les travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La Direction, en particulier les superviseurs, sont-ils conscients qu’infliger des châtiments ou un traitement dégradant
à des travailleurs est interdit ? Comprennent-ils les conséquences du non-respect de cette obligation ?
• L’audité prend-il des mesures préventives supplémentaires pour empêcher les châtiments ou le traitement dégradant
des travailleurs ?
• Les représentants du personnel sont-ils contactés afin de veiller à l’utilisation de sources d’informations
supplémentaires ?
• Des réclamations concernant un châtiment ou un traitement dégradant envers les travailleurs ont-elles été déposées ?

11.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a consigné toutes les procédures
disciplinaires applicables par écrit et les a verbalement expliquées aux travailleurs de façon claire et
compréhensible ?
Efficacité : Pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité établit les sanctions disciplinaires à l’égard des
travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• L’employeur n’utilise des sanctions disciplinaires que lorsqu’il y a des préoccupations au sujet du travail, de la
conduite ou d’une absence injustifiée
• Les procédures disciplinaires sont consignées par écrit et les travailleurs en ont connaissance et y ont accès
facilement accès. Elles décrivent :
ƒ Quels types d’actes et de comportements peuvent conduire à des sanctions disciplinaires
ƒ Quels types de sanctions l’employeur peut adopter
ƒ Le processus décisionnel pour prendre des sanctions disciplinaires
• Les procédures disciplinaires comportent le nom d’une personne qui doit aider le travailleur à exprimer son point
de vue ou son désaccord avec la sanction disciplinaire dont il fait l’objet (généralement, une personne des RH ou le
représentant du personnel)
• Les sanctions disciplinaires ne doivent pas être un moyen pour l'audité de soustraire injustement de l’argent aux
travailleurs. L’imposition de sanctions ou de retenues financières, qui peuvent être illégales (voir également les
retenues illégales dans le domaine de performance 5 : Rémunération juste et dans le Guide 9 : Comment promouvoir
une rémunération juste) doit faire l’objet d’une attention particulière

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité définit les sanctions disciplinaires est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les procédures disciplinaires sont-elles cohérentes et conformes à la législation ?
• Existe-t-il des preuves documentaires de la manière dont elles sont appliquées ?
• Les travailleurs connaissent-ils les sanctions disciplinaires et en comprennent-ils le contenu et les conséquences ?
• Les représentants du personnel sont-ils consultés et participent-ils à leur élaboration ?
• Existe-t-il des sanctions disciplinaires qui pourraient représenter une discrimination sexiste ou une autre forme de
discrimination ?

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Preuves documentaires des formations dispensées aux travailleurs, à la Direction et aux ressources humaines (p. ex.
liste des participants avec leur signature, répartition par genre des participants)
• Preuves documentaires des procédures disciplinaires
• Procédures et dossiers de recrutement
• Contrats de travail, y compris ceux des agences de recrutement, des sociétés de sous-traitance de main-d’œuvre,
des agents (le cas échéant) et ceux des personnels de sécurité, de nettoyage et des autres services
• Preuves documentaires des actions disciplinaires et des mesures prises

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 87


Domaine de performance 12 : protection de l’environnement
La mise en place de politiques et de procédures environnementales illustre la responsabilité de l’entreprise de respecter
la législation, de minimiser les incidences néfastes sur l’environnement et de contribuer positivement au développement à
long terme. Dans le contexte de la diligence raisonnable (Due Diligence) d’entreprise et en matière de droits humains, le droit
à un environnement sain ne peut être négligé et doit faire partie de la diligence raisonnable (Due Diligence) des entreprises.

12.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité identifie continuellement les incidences
environnementales importantes et les conséquences de ses activités sur l’environnement ?
Les entreprises doivent évaluer les conséquences de leurs opérations afin d’empêcher ou de réduire autant que possible les
incidences environnementales négatives qu’elles peuvent avoir sur les communautés environnantes, les ressources et les
travailleurs de la chaîne d’approvisionnement.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité évalue ses impacts environnementaux négatifs,
l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité évalue et détermine son impact environnemental en tenant compte de tous les processus de son entreprise
(qu’il s’agisse de production industrielle ou agricole)
• L’audité établit des plans pour minimiser ses incidences négatives sur l’environnement, en y incluant des objectifs,
des mesures correctives et des mécanismes de contrôle
• L’audité intègre dans l’étude d’impact tous les nouveaux procédés ou les équipements nouvellement installés (p. ex.
dans les adaptations du plan en matière de recours)
• L’audité a une compréhension claire de la façon dont les communautés environnantes, les ressources naturelles et
les travailleurs sont affectés par son activité
• L’audité a un intervalle prédéterminé pour effectuer de telles études d’impact environnemental et nomme le personnel
qui a les compétences nécessaires pour le faire

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité mesure son impact environnemental est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité a-t-il encouru des pénalités ou des frais à la suite de pratiques inappropriées en matière de management
environnemental ?
• Un mécanisme de réclamation est-il en place pour traiter les problèmes environnementaux des communautés
environnantes ?
• La personne chargée de réaliser l’étude d’impact est-elle qualifiée ?
• Existe-t-il une procédure visant à garantir que des études d’impact sont régulièrement effectuées ?
• Les travailleurs et les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés et formés aux impacts
significatifs et aux implications environnementales liées à leurs activités ?

12.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis des procédures en place pour
garantir l’intégration de la législation environnementale locale dans son modèle économique ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des procédures, l’auditeur doit déterminer si l’audité a :
• Formalisé des politiques et procédures internes pour intégrer les lois environnementales pertinentes
• Intégré clairement ces politiques et ces procédures dans son activité et sa culture d’entreprise
• Mis en place des mécanismes pour garantir :
ƒ Une identification continue de la législation environnementale
ƒ La définition de normes précises applicables à ses activités quotidiennes

P 88 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


ƒ L’identification des sources d’informations sur la législation environnementale, telles que :
ƒ Les sites Internet spécialisés
ƒ Les documents publiés par les spécialistes du secteur d’activité
ƒ Les services sur mesure fournis par des sociétés spécialisées

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité a élaboré des procédures visant à intégrer
la législation environnementale est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Un mécanisme de réclamation est-il en place pour traiter les problèmes environnementaux des communautés
environnantes ?
• La personne chargée de la rédaction de la procédure est-elle qualifiée ?
• La procédure est-elle régulièrement révisée ?

12.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité possède les licences et les permis
environnementaux requis ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des permis et licences disponibles, l’auditeur doit déterminer (si) :
• Les licences et les permis environnementaux exigés par la loi pour exercer les activités spécifiques de l’entreprise
sont disponibles et valides
• Si ces licences et permis ne sont pas disponibles :
ƒ L’audité aura fait toutes les démarches pour solliciter la ou les licences et/ou le ou les permis pertinents auprès
des autorités compétentes
ƒ Les retards éventuels dus aux procédures bureaucratiques des autorités doivent être pris en compte. Dans ce
cas, des documents confirmant le retard administratif doivent être disponibles.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les licences et les permis présentés par l’audité et/ou les efforts
qu’il fait pour les obtenir sont conformes aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il l’importance de posséder ces licences/permis ?
• Ces documents sont-ils pertinents pour les activités de l’entreprise ?
• Ces permis doivent-ils être régulièrement renouvelés ? À quelle fréquence ? Ont-ils été récemment et correctement
validés ?

12.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les déchets sont gérés de manière à ne pas
polluer l’environnement ?
Dans certaines zones locales, le tri et/ou l’élimination des déchets ne sont pas gérés par les autorités publiques. Cela
entraîne le risque de rejet des déchets dans l’environnement. Même en l’absence de réglementations nationales, l’audité ne
doit pas se débarrasser de ses déchets dans les environnements naturels ni les brûler à l’air libre.

Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité gère ses déchets, l’auditeur doit évaluer au moins les
points suivants :
• Comment l’audité gère les déchets, y compris les matériaux de conditionnement, les produits chimiques et les
conteneurs agrochimiques
• L’audité porte une attention particulière à la contamination de l’eau par les processus industriels, les eaux usées et
les déchets dangereux
• L’audité a mis en place des procédures pour :
ƒ Identifier et trier les types de déchets produits (dangereux ou non dangereux, y compris les emballages)
ƒ Définir toutes les exigences de manipulation spéciale (p. ex. élimination par un agent autorisé ou dans un
centre spécialisé)
ƒ Sensibiliser ses travailleurs à la question des déchets produits sur le site et leur traitement adéquat

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 89


ƒ Éviter de se débarrasser des déchets dans les environnements naturels
ƒ Éviter de brûler les déchets en plein air
ƒ Prévoir l’élimination des plastiques et des conteneurs vides de produits chimiques sans entraîner de risques
pour l’environnement ni pour les êtres humains
ƒ Désigner et utiliser des zones pour le stockage et l’élimination des déchets dangereux
ƒ Assurer le contrôle de toutes les eaux usées produites et prévoir des systèmes de traitement, conformément
aux lois et aux permis pertinents
ƒ Empêcher le rejet de substances polluantes dans les eaux et restaurer la qualité de l’eau

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité gère les déchets est conforme aux valeurs
et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il l’importance d’une bonne gestion des déchets ?
• Les pratiques de gestion des déchets sont-elles pertinentes dans le cadre des activités de l’entreprise ?
• Les travailleurs connaissent-ils la politique et les procédures de l’entreprise en matière de gestion des déchets ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une gestion potentiellement illicite des déchets par l’entreprise ?
• L’audité a-t-il encouru des pénalités ou des frais en raison de pratiques inappropriées en matière de gestion des
déchets ? Si c’est le cas, quels ont été les enseignements tirés ?

12.5. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’eau est gérée de manière à respecter
l’environnement, notamment pour préserver les sources d’eau locales ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité gère l’eau, l’auditeur doit déterminer si :

L’audité dispose de mécanismes pour promouvoir la conservation de l’eau et réduire le gaspillage de l’eau. Il s’agit ici de
l’eau destinée à l’usage industriel, agricole et à la consommation personnelle.
Les mécanismes possibles comprennent :
• Des permis d’utilisation d’eau (si cela est requis par la législation en vigueur/les autorités pertinentes)
• La cartographie précise des sources, rivières, lacs et autres écosystèmes aquatiques/sources d’eau de la région
• Des évaluations des risques documentées qui justifient les décisions de la Direction concernant l’utilisation de l’eau
• La sensibilisation des travailleurs à la réduction du gaspillage d’eau
• Des procédures pour utiliser l’eau de façon rationnelle et la réutiliser lorsque cela est possible
• Tenue de dossiers sur l’état/la santé des sources d’eau utilisées et les problèmes critiques

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité gère l’eau est conforme aux valeurs et
principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il l’importance d’une bonne gestion des eaux ?
• La Direction et les travailleurs connaissent-ils les sources d’eau locales et la manière dont elles sont liées au site en
termes d’utilisation, de contrôle et de préservation ?
• Les pratiques de gestion des eaux sont-elles pertinentes dans le cadre des activités de l’entreprise ou de l’organisation
de producteurs ?
• Les travailleurs connaissent-ils la politique et les procédures de l’entreprise en matière de gestion des eaux ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une gestion potentiellement illicite des eaux par l’entreprise ?

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Étude de risques/impacts environnementaux
• Identification cartographique des sources d’eau, des rivières et des lacs dans la zone d’activité de l’audité

P 90 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


• Calcul des ressources financières et humaines nécessaires pour répondre aux exigences sociales et environnementales
minimales
• Certificats et licences environnementales valides
• Plan de gestion des déchets
• Plan de gestion des eaux
• Politiques et procédures de management environnemental

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 91


Domaine de Performance 13 : Comportement Éthique dans le Cadre
d’Activités Commerciales

13.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité s’oppose activement à tout acte de
corruption, d’extorsion, de détournement de fonds ou à toute forme de versement de pots-de-vin dans
ses activités en tant qu’entreprise ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité s’oppose activement et manifestement à tout acte de
corruption, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité identifie les situations et les activités dans lesquelles des actes de corruption, d’extorsion ou de versement
de pots-de-vin ont le plus de chances de se produire. Une attention particulière sera accordée à l’acquisition, au
recrutement, à l’administration et à la demande de permis et à la réception des audits
• L’audité élabore et met à disposition des politiques internes condamnant tout acte de corruption
• L’audité développe des procédures d’évaluation des risques et prend des mesures actives pour prévenir et combattre
tout acte de corruption
• L’audité forme régulièrement les travailleurs sur les avantages d’un environnement de travail sans corruption et
récompense activement le comportement honnête des travailleurs et de la Direction

Une attention particulière doit être portée aux relations entre l’auditeur et l’audité et à celles entre les superviseurs, les
agences de recrutement et les sous-traitants.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les politiques actives et les procédures d’éthique de l’audité sont
conformes aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité a-t-il mis en place une politique (p. ex. amfori BSCI) qui condamne publiquement la corruption, l’extorsion
et le versement de pots-de-vin comme étant des comportements inadmissibles et contraires à l’éthique dans son
entreprise et dans sa sphère d’influence ?
• L’audité élabore-t-il et met-il en place des contrôles internes, des programmes ou des mesures pour prévenir et
détecter la corruption, l’extorsion, le détournement de fonds ou toute forme de pots-de-vin ?
• Quels mécanismes l’audité emploie-t-il pour informer et former ses travailleurs et les membres d’organisations de
producteurs sur le problème de corruption ?
• L’audité a-t-il identifié où les principaux risques de corruption sont à craindre et la forme qu’ils peuvent prendre ?
• L’audité a-t-il mis en place des procédures pour enquêter sur toute mauvaise conduite (et la décourager) de la part
des travailleurs, en particulier de ceux qui disposent d’un pouvoir décisionnel ?
• L’audité récompense-t-il le comportement éthique et l’intégrité de ses travailleurs et de ses responsables ?
• L’audité inclut-il l’éthique et l’intégrité dans la formation qu’il fait suivre à ses travailleurs et à ses responsables ou aux
membres d’organisations de producteurs ?
• L’audité est-il conscient des effets pervers de la corruption sur son entreprise et la société en général ?

13.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité conserve des informations précises
concernant sa propre structure et ses propres activités et performances ?
Les systèmes de tenue des dossiers constituent une base solide pour l’archivage, le suivi et la mise à disposition d’informations
sur les opérations financières, la documentation requise et les données relatives au personnel.

Les services juridiques doivent travailler en étroite collaboration avec les acheteurs et les autres collègues associés pour
s’assurer que toutes les données personnelles (sur les travailleurs, les partenaires commerciaux, les clients et les autres)
sont soigneusement conservées. Leur traitement doit respecter la législation et les normes de protection de la vie privée.

Pour plus d’informations, voir le Guide 3 : Comment mettre en place un système de management social.

P 92 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


Efficacité : Pour vérifier l’efficacité de la tenue de dossiers sur les activités, la structure et les performances de
l’audité, l’auditeur doit déterminer si les informations sont :
• Exactes : toutes les informations fournies par l’audité doivent être véridiques
• Factuelles : toute déclaration effectuée par l’audité concernant son activité doit être correcte (p. ex. volumes de
production, nombre de travailleurs, horaires de travail, et si le processus d’embauche est direct ou indirect)
• Structurées : les informations relatives aux diverses installations et à la manière dont l’audité organise ses sites de
production doivent être disponibles et claires

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la collecte et l’archivage des informations sont conformes aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Y a-t-il un suivi des audits effectués auparavant ou des conclusions d’une inspection gouvernementale ?
• L’audité divulgue-t-il les informations conformément aux réglementations en vigueur et aux pratiques de référence
du secteur d’activité ?
• Existe-t-il un risque possible de discrimination dans la façon dont les informations privées sont recueillies et
conservées par l’audité ?
• Existe-t-il un mécanisme de réclamation grâce auquel les personnes ou les communautés touchées pourraient se
plaindre de la façon dont l’audité recueille et conserve les informations ?

13.3. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité prend les
mesures nécessaires pour n’être impliqué ni dans des cas de falsification d’informations liées à ses
activités, à sa structure et à ses performances, ni dans des cas de fausses déclarations au sujet de sa
chaîne d’approvisionnement ?
La falsification, la fraude et les fausses déclarations sont des actions visant intentionnellement à nuire ou à causer des
pertes à une autre partie dans le but de s’enrichir, directement ou indirectement.

Elles peuvent se rapporter à :


La portée de l’activité propre à l’audité (p. ex. licence commerciale invalide ou fausse, ne pas déclarer d’unités de
production, tromper le détenteur de la RSP ou l’auditeur pour limiter la portée d’un audit amfori BSCI)
La chaîne d’approvisionnement de l’audité (p. ex. opérations de production ou d’approvisionnement non déclarées)

Efficacité : pour vérifier l’efficacité des mesures de l’audité, l’auditeur doit déterminer si l’audité :

• Comprend la gravité de ces comportements commerciaux contraires à l’éthique


• S’engage sérieusement et manifestement à éviter tout comportement de ce type
• A développé (et maintient) les procédures internes nécessaires pour minimiser les risques de falsification ou de
fausse déclaration
• Enquête sur les faits et prend des sanctions disciplinaires si un membre du personnel se comporte de manière
contraire à l’éthique

L’auditeur peut demander des données sur la productivité afin de déterminer la véracité de la capacité de production ou la
nécessité de réaliser des heures supplémentaires, ou de comprendre les liens avec d’autres sites.

L’auditeur suit le protocole de tolérance zéro amfori BSCI (voir le Guide 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro)
si une falsification, une fraude ou une fausse déclaration flagrante est identifiée lors de l’audit amfori BSCI.

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les mesures adoptées par l’audité pour empêcher la falsification et
la fraude sont conformes aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il l’importance d’empêcher la falsification, la fraude ou les fausses déclarations ?
• Comment les comportements contraires à l’éthique sont-ils identifiés ? Font-ils l’objet d’enquêtes ?
• Que pensent les travailleurs des sanctions disciplinaires prises par l’audité (le cas échéant) ?

Manuel du système amfori BSCI – Partie 3 - P 93


13.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité recueille, utilise et traite les données
personnelles en prenant les précautions raisonnables et conformément aux lois et aux exigences
réglementaires relatives à la confidentialité et à la sécurité de l’information ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité traite les données personnelles, l’auditeur doit déterminer
si l’audité :
• Recueille et traite les données personnelles avec le plus grand respect pour les droits fondamentaux des individus (en
particulier le droit au respect de la vie privée)
• Prend les précautions raisonnables avec les données personnelles des travailleurs embauchés directement, des
partenaires commerciaux, des clients et des consommateurs qui se trouvent dans la sphère d’influence de l’audité
• Porte une attention particulière à la manière dont il recueille les données afin de protéger l’intérêt vital du travailleur
(p. ex. les dossiers médicaux)
• Recueille et traite les données personnelles dans le respect des lois en vigueur en matière de sécurité de l’information

Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité traite les données personnelles est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il l’importance de traiter les données personnelles avec respect ?
• Les informations sur les travailleurs sont-elles traitées de façon adéquate, en particulier s’il s’agit de travailleurs
vulnérables ?
• Les dossiers, en particulier ceux qui contiennent des renseignements privés, sont-ils dûment archivés avec toutes
les garanties nécessaires ?
• Y a-t-il des conséquences pour les superviseurs qui ne traitent pas les données personnelles avec respect ?

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Licence commerciale
• Politique anti-corruption
• Évaluation des risques de corruption
• Procédure d’enquête et de dissuasion des comportements contraires à l’éthique
• Communications et formations visant à promouvoir et à récompenser l’intégrité

P 94 - Manuel du système amfori BSCI – Partie 3


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2022

Manuel du Système amfori BSCI

Partie 4 :
Directives amfori
BSCI pour les
partenaires
commerciaux

Cette version mise à jour du Manuel du système amfori


BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne
des documents connexes émis par amfori à ce jour.
Introduction

Le manuel du système amfori BSCI a été mis à jour en 2022. Le public visé par ce document regroupe principalement les
membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit amfori et les auditeurs. Cette version mise à jour du
manuel du système amfori BSCI comprend quatre parties principales ainsi que des guides qui fournissent des informations
détaillées au public visé et aux utilisateurs du système.

Chaque partie fournit des informations sur les règles et processus du Système amfori BSCI.

La partie 1 / explique l’approche de diligence raisonnable (Due Diligence) amfori BSCI et les étapes de mise en œuvre dans
la pratique, ainsi que les outils et services qu’amfori apporte à ses membres et à leurs partenaires commerciaux.

La Partie 2 / concerne les membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit et les auditeurs. Elle
fournit à la fois une vue d’ensemble de l’approche de contrôle holistique amfori BSCI et une explication de l’ensemble du
processus d’audit amfori BSCI, depuis la demande et la planification, jusqu’à l’exécution et au suivi.

La Partie 3 / fournit aux membres et aux auditeurs amfori un support pour l’interprétation des questions du questionnaire
d’audit amfori BSCI.

La Partie 4 / se compose de quatre chapitres qui fournissent au partenaire commercial une explication de tous les
documents et guides pertinents qu’amfori BSCI met à leur disposition, ainsi que les lignes directrices spécifiques sur ce qui
est attendu dans chaque domaine de performance.

18 guides ont été développés pour aider les membres amfori et leurs partenaires commerciaux dans la mise en œuvre des
activités d’audit amfori BSCI : auto-évaluation, audits sociaux amfori et amélioration continue.

P 2 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Avant-propos

Cette version mise à jour du Manuel du système amfori BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne des
documents connexes émis par amfori à ce jour.

Les documents ci-dessous restent valables et continuent de s’appliquer :

Documents amfori BSCI

Code de conduite amfori BSCI (v.2021)


Cadre du rapport de suivi amfori BSCI (disponible sur l’amfori Sustainability Platform)
Statuts coordonnés d’amfori a.i.s.b.l.
Guide simplifié : La loi britannique sur l’esclavage moderne
Prise de position : Nouvelle loi sur le travail des enfants en Inde
Orientation : Ressortissants syriens travaillant dans les chaînes d’approvisionnement turques
Réfugiés dans les chaînes d’approvisionnement : Guide d’identification et de management des risques
Manuel de dialogue social sur les questions de genre
Pratiques d’achat responsables en période de COVID-19
Conseils pour le contrôle effectué par les membres amfori concernant l’exploitation potentielle associée au travail forcé
imposé par l’État
Faire des affaires de manière responsable dans les zones de conflit et à haut risque : directive pour les membres amfori
Le parcours amfori vers le salaire de subsistance : Faire le point et ouvrir la voie
Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les grandes exploitations agricoles
Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les petites exploitations agricoles

MEMOS pour les auditeurs, veuillez consulter le site Web amfori.

MEMO (ACs 2016/03 - 1): Nouvelles modalités pour les cabinets d’audit liés à BSCI 2.0
MEMO (ACs 2016/11 - 2): Amendement sur la loi sur le travail des enfants en Inde
MEMO (ACs 2017/03 - 1): Evaluation de la double-comptabilité - Türkiye
MEMO (ACs 2018/05 - 1): Assurance sociale et protection sociale en RPC
MEMO (ACs 2018/06 - 2): Pièces attachées dans les rapports d'audit amfori BSCI
MEMO (MPs 2019/10 - 1): Fire Safety in India
MEMO (ACs 2021/05 - 1): Fair Recruitment
MEMO (ACs 2021/07 - 1): Supply Chain Grievance Mechanism
MEMO (ACs 2021/09 - 2): Audit Errors
MEMO (ACs 2021/10 - 3): Building & Fire Safety in PRC
MEMO (ACs 2022/01 - 1): Combined Audits Procedure
MEMO (ACs 2023/01 - 1): Audit Durations
MEMO (ACs 2023/01 - 2): Recruitment Fee
MEMO (ACs 2023/01 - 3): Türkiye Building Safety & Earthquake Readiness
MEMO (ACs 2023/02 - 1): Working Hours
MEMO (ACs 2023/02 - 2): Living Wage

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 3


Sommaire

1. DIRECTIVES AMFORI BSCI À L’INTENTION DES PARTENAIRES COMMERCIAUX 5

2. RECUEIL ET GESTION DES DONNÉES 6


Informations Relatives au Partenaire Commercial 6

Cartographie de la Chaine d’Approvisionnement 9

3. LES AVANTAGES D’UNE AUTO-ÉVALUATION 10


L‘Auto-Évaluation 10

Auto-Évaluation des Exploitations Agricoles 11

4. DIRECTIVES D’INTERPRÉTATION D’UN AUDIT AMFORI BSCI 12


Domaine de Performance 1 : Systèmes de Management Social et Effet de Cascade 13

Domaine de Performance 2 : Implication et Protection des Travailleurs 17

Domaine de Performance 3 : Droits à la Liberté d‘Association et à la Négociation Collective 21

Domaine de Performance 4 : Absence de Discrimination, Violence ou Harcèlement 23

Domaine de Performance 5 : Rémunération Juste 26

Domaine de Performance 6 : Horaires de Travail Décents 32

Domaine de Performance 7 : Santé et Sécurité au Travail 36

Domaine de Performance 8 : Pas de Travail des Enfants 49

Domaine de Performance 9 : Protection spéciale des jeunes travailleurs 53

Domaine de Performance 10 : Pas d’emploi précaire 56

Domaine de Performance 11 : Pas de Travail en Servitude pour Dette,


de Travail Forcé ou de Traite des Êtres Humains 60

Domaine de Performance 12 : Protection de l’Environnement 64

Domaine de Performance 13 : Comportement Éthique dans le cadre d‘activités commerciales 67

5. COMPRENDRE LE RAPPORT D’AUDIT AMFORI BSCI 69

P 4 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


1. Directives amfori BSCI à l’intention
des partenaires commerciaux
Cette partie du Manuel du Système amfori BSCI se compose de cinq chapitres qui fournissent au partenaire commercial
une explication de tous les documents et guides pertinents qu’amfori BSCI met à leur disposition, ainsi que les directives
spécifiques sur ce qui est attendu dans chaque domaine de performance.

Les partenaires commerciaux qui signent le Code de conduite amfori BSCI s’engagent à faire preuve de diligence raisonnable
(Due Diligence) en matière de droits humains et à protéger l’environnement dans leurs chaînes d’approvisionnement et
activités commerciales. Si un partenaire commercial s’est engagé à respecter le Code de conduite, c’est probablement
parce qu’au moins un de ses clients est un membre amfori BSCI ou vend à un membre amfori BSCI.

Une telle relation commerciale conduira le membre amfori BSCI rattaché à demander à ses partenaires commerciaux de :
• Signer le Code de conduite amfori BSCI
• Intégrer le Code de conduite amfori BSCI dans ses activités commerciales
• Être audités et prendre les mesures nécessaires pour assurer une amélioration continue et remédier aux violations
éventuelles des droits humains

En outre, le membre amfori BSCI invitera ses partenaires commerciaux dans l’amfori Sustainability Platform, où chaque
partenaire commercial créera son propre profil sur la plateforme. Cela permettra aux membres amfori de :
• Contrôler la durabilité sociale des partenaires commerciaux avec une méthodologie et d’une manière structurées
• Éviter que les audits ne deviennent trop pesants
• Contrôler et soutenir les actions d’amélioration continue de leurs partenaires commerciaux
• Accéder aux formations pertinentes sans frais pour leur partenaire commercial

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 5


2. Recueil et Gestion des
Données
L’objectif du système amfori BSCI est de soutenir une culture d’amélioration continue au sein d’une entreprise. Les
partenaires commerciaux sont encouragés à créer un système de gestion sociale (SGS) pour analyser, contrôler et réduire
les impacts sociaux négatifs de leurs activités. Dans le cadre de ce système, les partenaires commerciaux auront besoin
d’une façon organisée de recueillir et de conserver les données et les dossiers. Pour plus d’informations, voir le Guide 2 :
Comment mettre en place un système de gestion sociale.

Le partenaire commercial doit choisir une personne-ressource clé qui :


• Fournit les informations aux membres amfori BSCI
• Conserve les données sur l’amfori Sustainability Platform
• Dirige la préparation de l’audit amfori BSCI et du suivi de l’amélioration continue

Si le partenaire commercial n’a pas de système de collecte des données en place, le système amfori BSCI propose des outils
et des modèles pour aider les partenaires commerciaux à organiser leurs données de manière systématique.

Informations Relatives au Partenaire Commercial


Les membres amfori BSCI peuvent demander à leurs partenaires commerciaux de fournir un premier aperçu de leurs
activités. Pour traiter cette demande, l’un des moyens consiste à remplir les auto-évaluations :
• Profil de l’entreprise
• Structure de la production et de l’emploi
• Examen de certification et d’audit
• Environnement professionnel
• Pratiques de rémunération
• Formulaire sur le temps de travail
• Données sur les jeunes travailleurs
• Informations sur l’hébergement
• Mécanisme de réclamation

Les auto-évaluations visent à recueillir des données sur les activités et pratiques commerciales d’un partenaire commercial
qui ont un impact sur la durabilité et la performance sociales, telles que :

1. Profil de l’entreprise
Données sur l’entreprise : informations sur l’emplacement, le secteur d’activité et les produits. Le partenaire commercial
doit signaler s’il exerce des activités de production ou uniquement des activités de négociation.

Coordonnées de l’entreprise : coordonnées et langue(s) principale(s) parlée(s). Le partenaire commercial fournit les
coordonnées afin que son client et la personne responsable de l’audit puissent le contacter.

P 6 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


IMPORTANT : un identifiant amfori est un numéro unique généré pour chaque société et site individuel de la
plateforme. Cependant, il s’agit d’un numéro interne pour les systèmes amfori et non d’un identifiant officiel
du gouvernement. Un identifiant amfori est rattaché à une seule adresse e-mail : un identifiant amfori est
enregistré avec une adresse e-mail spécifique, l’adresse e-mail de la personne-ressource principale du partenaire
commercial. Il n’est pas possible d’utiliser une seule adresse e-mail pour plusieurs identifiants amfori, car cela
poserait des problèmes avec le compte !
IMPORTANT : en cas de changements dans les informations de l’entreprise ou du site du partenaire commercial,
telles que le nom, l’adresse ou la classification de l’entreprise, le partenaire commercial doit mettre à jour les
informations de l’entreprise sous Admin > Company et/ou Admin > My Sites.
Déménagement du partenaire commercial : si le partenaire commercial a déménagé (changement d’adresse
physique), l’administrateur principal du partenaire commercial doit ajouter un nouveau site sous Admin > My
Sites et peut également modifier les informations de l’entreprise sous Admin > My company. Des conseils
supplémentaires sur la gestion des données des partenaires commerciaux sont disponibles ici. Si la modification
de l’adresse est seulement « cosmétique », sans changement effectif d’adresse physique, le partenaire
commercial peut alors modifier directement les informations dans le profil de l’entreprise/du site.

2. Structure de la production et de l’emploi


Données de production : informations sur le volume de production annuel et le nombre d’unités.

Calendrier de production : informations sur les mois où l’activité de production est élevée, moyenne ou faible.

Structure de la production : informations sur les services et le nombre de travailleurs, y compris les quarts (les équipes)
de travail

Structure de l’emploi : informations sur la main-d’œuvre totale, le nombre de travailleurs hommes et femmes, les catégories
de travailleurs et la répartition des travailleurs migrants.

3. Certification et examen d’audit


Vue d’ensemble de la certification et de l’audit : informations sur les certificats valides et les audits. Ces certificats et
audits peuvent concerner les performances sociales, environnementales, et en termes de qualité.

4. Environnement professionnel
Liberté d’association : informations sur les organisations, les syndicats et les représentants du personnel

Convention collective : informations sur la validité d’une convention collective et les prestations convenues dans la
convention collective.

Temps de travail : informations sur les jours de congé dans le pays, le temps de travail légal par semaine, les limites
légales par semaine et par mois en matière d’heures supplémentaires (le cas échéant), les taux majorés normaux d'heures
supplémentaires pour les jours ouvrables, jours de congé et jours fériés nationaux (le cas échéant) et les taux majorés
spéciaux d'heures supplémentaires pour les jours ouvrables, jours de congé et jours fériés nationaux.

5. Pratiques de rémunération
5.1 Informations sur la rémunération
Salaire minimum : informations sur le salaire minimum légal en vigueur et les avantages et primes, ainsi que sur le système
de rémunération spécifique à l’industrie.
Salaire de subsistance : informations sur le salaire de subsistance calculé en devise locale ainsi que sur la source des
données.

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 7


Ce modèle offre au partenaire commercial un outil pour comprendre :
• Le coût de la vie local et sa relation avec la rémunération des travailleurs
• La formule de calcul pour évaluer le coût de la vie par famille

Pour plus d’informations, voir le Guide 9 : Comment promouvoir une rémunération juste.

Informations sur le contexte régional : la manière dont les travailleurs se rendent au travail, la taille d’une famille moyenne
et les sources d’énergie domestique font toutes partie des dépenses courantes. Il se peut que ces données ne soient pas
immédiatement disponibles, mais le partenaire commercial peut obtenir ces informations à partir de plusieurs sources,
telles que :
• Des discussions ouvertes avec les travailleurs et leurs représentants
• Des sources gouvernementales (service des statistiques)
• Des ONG locales ou les groupes communautaires

Dépenses familiales mensuelles moyennes : le partenaire commercial estime le « panier d’une famille » ou les dépenses
courantes pour une famille moyenne, à l’aide des informations collectées de la façon indiquée ci-dessus.

5.2 Descriptions de situations conjoncturelles :


Décrire toute situation pertinente à la performance sociale (p. ex. heures supplémentaires, accidents, sous-traitance et
grèves).

6. Formulaire sur le temps de travail :


Formulaire sur le temps de travail : les informations sur le temps de travail par travailleur qui permettent d’aider le
partenaire commercial à identifier les risques potentiels pour la santé et la sécurité des travailleurs en raison du nombre
d’heures de travail. La collecte de ces informations montre que le partenaire commercial est conscient des risques sociaux
potentiels liés à un temps de travail excessif (ce qui pourrait être un indicateur d’une situation de travail forcé).

Cette auto-évaluation offre au partenaire commercial un modèle permettant de comprendre où le temps de travail de ses
employés se situe par rapport à des heures de travail décentes.

On attend du partenaire commercial qu’il consigne le temps de travail hebdomadaire pour chacun des trimestres de l’année.
Cela permet à l’audité :
• D’identifier les périodes d’activité intense
• D’équilibrer les heures de travail excessives effectuées sur une période de trois mois

Le partenaire commercial peut commencer par calculer les heures de travail par service, puis déterminer le chiffre par
travailleur, afin de mieux comprendre comment gérer les risques potentiels en matière de santé et de sécurité.

7. Données sur les jeunes travailleurs


Cette auto-évaluation permet de recueillir des informations sur ses jeunes travailleurs, comme cela est défini dans le Code
de conduite amfori BSCI.

En recueillant ces informations, le partenaire commercial montre qu’il est conscient de l’importance de garantir une
protection spéciale aux jeunes travailleurs de sa main-d’œuvre.

Le partenaire commercial doit avoir une procédure pour vérifier l’âge des travailleurs et un système pour recueillir ces
informations et savoir s’il emploie de jeunes travailleurs.

P 8 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


8. Informations sur l’hébergement
Cette auto-évaluation a pour but de recueillir des informations sur la fourniture directe ou indirecte d’un logement aux
travailleurs.

9. Mécanisme de réclamation
Cette auto-évaluation vise à recueillir des informations sur les réclamations qui ont été déposées. La mise en place et
l’utilisation efficace d’un mécanisme de réclamation montrent que le partenaire commercial est conscient de la nécessité
de trouver des moyens d’identifier les risques sociaux tels que la discrimination, le harcèlement (sexuel) et les formes de
comportement commercial contraire à l’éthique.

Pour en savoir plus sur la mise en place d’un mécanisme de réclamation, consultez le Guide 3 : Comment établir un
mécanisme de réclamation.

Cartographie de la Chaine d’Approvisionnement


Sur l’amfori Sustainability Platform, si le partenaire commercial doit effectuer sa propre diligence raisonnable (Due
Diligence) pour comprendre où les principaux risques peuvent se trouver dans son réseau de partenaires commerciaux en
amont, il peut utiliser l’outil de cartographie de la chaîne d’approvisionnement.
À ce stade, ce processus peut être suivi pour amener ces partenaires commerciaux sur l’amfori Sustainability Platform.
• L’écran de la chaîne d’approvisionnement montre au partenaire commercial le lien entre l’entreprise et les autres
auxquelles elle est rattachée
• Enfin, une fois la connexion confirmée et les détails fournis, le partenaire commercial verra le nom de sa société et un
lien avec une flèche vers le nom du partenaire commercial
• Notez qu’il n’existe aucun moyen de sélectionner des partenaires commerciaux dans un catalogue ou une liste

Une entreprise doit effectuer son propre travail de diligence raisonnable (Due Diligence) en dehors de la plateforme pour
comprendre où les principaux risques peuvent se trouver dans son réseau de partenaires commerciaux.

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 9


3. Les Avantages d’une Auto-
Évaluation
La conformité avec le Code de conduite amfori BSCI est contrôlée au moyen des activités d’audit amfori BSCI, qui ciblent 13
domaines de performance (PA) interconnectés.

Chaque domaine de performance présente une série de questions que les cabinets d’audit amfori BSCI utilisent pour évaluer
la performance et la diligence raisonnable (Due Diligence) d’un partenaire commercial par rapport au Code de conduite
amfori BSCI. Les mêmes questions peuvent être utilisées par le partenaire commercial pour :
• Effectuer une auto-évaluation
• Se préparer à l’activité d’audit amfori BSCI
• Identifier et évaluer les risques sociaux
• Développer des activités d’amélioration continue

L’Auto-Évaluation
L’auto-évaluation aide les partenaires commerciaux à :
Comprendre chaque domaine de performance amfori BSCI
Définir les améliorations éventuelles (peu importe si un audit amfori BSCI est prévu ou non)

Puisque tous les domaines de performance sont connectés, les améliorations dans un domaine de performance auront un
impact positif sur d’autres domaines de performance.

Le partenaire commercial peut inclure l’auto-évaluation dans le cadre de son cycle régulier PLANIFIER-FAIRE-VÉRIFIER-
AJUSTER (PDCA) pour renforcer sa maîtrise du processus d’amélioration continue amfori BSCI.

Le système amfori BSCI fournit des auto-évaluations dans la section Monitoring de l’amfori Sustainability Platform. Les
partenaires commerciaux peuvent se lancer et mener leurs propres auto-évaluations. L’auto-évaluation doit être effectuée
par une personne qui a un niveau suffisant de connaissances du système amfori BSCI.

L’auto-évaluation amfori BSCI reflète le questionnaire d’audit amfori BSCI et permet à l’audité potentiel de comprendre
parfaitement les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI et la manière de les intégrer aux pratiques
commerciales habituelles. Des questionnaires d’auto-évaluation spécifiques sont disponibles pour les exploitations
agricoles (voir l’évaluation des grandes exploitations agricoles, l’évaluation des petites exploitations agricoles et l’évaluation
des petits producteurs et des exploitations familiales) sur l’amfori Sustainability Platform.

IMPORTANT : les auto-évaluations amfori BSCI sont mises à la disposition des partenaires commerciaux sur
l’amfori Sustainability Platform

Un partenaire commercial peut se préparer à un audit amfori BSCI en effectuant une auto-évaluation, puis en utilisant les
résultats pour apporter des améliorations préventives avant que l’audit complet ne soit mené.

L’auto-évaluation contient les mêmes questions que l’audit amfori BSCI complet habituel.

Les résultats affichent des pourcentages plutôt que des notes, ainsi que des constatations.
• Si un partenaire commercial effectue une auto-évaluation, les membres rattachés peuvent consulter les résultats.
Le questionnaire d’auto-évaluation offre au partenaire commercial la possibilité de saisir des informations sur le type
d’éléments probants qu’il a utilisés pour évaluer sa performance :
ƒ MI : entretien avec la direction
ƒ WI : entretien avec un travailleur
ƒ WRI : entretien avec le représentant du personnel
ƒ DE : preuves documentaires

P 10 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


ƒ SO : observation sur site

Pour le renforcement des capacités sur le processus d’auto-évaluation, les partenaires commerciaux sont encouragés à
aller sur l’Académie amfori (amfori Academy) pour consulter les cours spécifiques.

Auto-Évaluation des Exploitations Agricoles


Un partenaire commercial qui s’approvisionne en produits frais provenant d’exploitations agricoles est encouragé à :
• Demander à ces exploitations agricoles d’effectuer une auto-évaluation (p. ex. en utilisant les modèles d’évaluation
des exploitations agricoles sur la plateforme)
• Mener une évaluation interne si les exploitations agricoles sont trop petites pour faire cela par elles-mêmes

Cette pratique aiderait le partenaire commercial à :


• Avoir une bonne vue d’ensemble des exploitations agricoles qui lui livrent des produits frais
• Maintenir une bonne gestion des risques sociaux potentiels dans ses chaînes d’approvisionnement
• Se préparer à un audit amfori BSCI à plusieurs niveaux

Un audit amfori BSCI à plusieurs niveaux évaluera que le partenaire commercial (appelé audité principal) a :
• Un système de gestion sociale efficace en place pour sélectionner et contrôler ses partenaires commerciaux qui sont
des exploitations agricoles
• Une procédure crédible pour soutenir les exploitations agricoles dans l’amélioration continue de leur performance
sociale

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 11


4. Directives d’Interprétation d’un
Audit amfori BSCI
Les partenaires commerciaux sont encouragés à consulter ce chapitre pour toute clarification sur la façon dont la durabilité
et la performance sociales sont interprétées dans le contexte d’un audit amfori BSCI.

Questions : pour faciliter la recherche, les questions sont numérotées dans le même ordre que dans le questionnaire d’audit
amfori BSCI. Elles sont marquées comme cruciales quand elles ont un impact important sur la durabilité et la performance
sociales du partenaire commercial, ce qui aura un impact par la suite sur la note de l’audit amfori BSCI. Pour obtenir plus
d’informations sur la note de l’audit amfori BSCI, consulter la partie II du Manuel du Système amfori BSCI.

Domaine de performance : les questions sont regroupées par thème ou domaine de performance. À la fin de chaque
domaine de performance, il y a une liste d’éléments probants documentés qu’il est conseillé au partenaire commercial de
conserver et de montrer au cours de l’audit. Il y a aussi un rappel pour les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent
directement auprès des exploitations agricoles.

Si l’auditeur constate une violation flagrante des droits humains au cours de l’audit, il suivra le protocole de tolérance zéro.
Pour comprendre les répercussions, il est conseillé aux partenaires commerciaux de lire le Guide 5 : Comment suivre le
protocole de tolérance zéro.

Entretiens : l’auditeur utilise ces entretiens pour obtenir des informations sur les performances sociales du partenaire
commercial. La Direction devrait être prête à fournir des explications claires sur :
• L’organigramme, la répartition des responsabilités et les canaux de communication
• La présentation des derniers investissements visant à améliorer la santé et la sécurité au travail et la productivité
• Les différents partenaires commerciaux et la manière dont l’entreprise les sélectionne et contrôle leurs performances
sociales
• Des détails opérationnels sur :
ƒ L’élaboration et la mise en œuvre des politiques et des procédures
ƒ Les pratiques de recrutement, la gestion des réclamations et la formation des travailleurs

Types d’activités d’audit : il existe quatre méthodologies différentes d’audits amfori BSCI adaptées au périmètre de
l’audit :

Les questions mentionnées ci-dessous s’appliquent à :


ƒ Audit social amfori BSCI - Fabrication
ƒ Audit social amfori BSCI - plusieurs niveaux (alimentaire) : audité principal (les exploitations agricoles font
l’objet d’audits par rapport aux questionnaires d’audit dédiés aux exploitations)
ƒ Audit social amfori - Évaluation des petits producteurs
ƒ Audit social amfori – Grandes exploitations agricoles (alimentaire)

Les questions ne s’appliquent pas directement aux :


• Entreprises qui répondent à la définition de petit producteur amfori (voir le Guide 12 : Comment évaluer un petit
producteur)
• Les exploitations qui produisent de la nourriture et des fleurs (voir les directives d’interprétation pour les grandes et
petites exploitations, et les petits producteurs)

IMPORTANT : bien que la plupart des questions exigent que le partenaire commercial prenne les mesures
nécessaires pour assurer la conformité et la diligence raisonnable (Due Diligence) dans les activités commerciales,
le système amfori BSCI reconnaît qu’un partenaire commercial ne peut pas fournir des « garanties absolues »
de sa performance, mais peut s’efforcer de faire tout ce qui est en son pouvoir pour agir en tant qu’entreprise
responsable.

P 12 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Domaine de Performance 1 : Systèmes de Management Social et Effet de
Cascade
Un système de management social (SMS) est l’ensemble des politiques, processus et procédures qui permettent à une
entreprise de gérer sa performance sociale au moyen d’une approche d’amélioration continue. Pour plus d’informations,
voir le Guide 2 : Comment mettre en place un système de management social

Un ou plusieurs systèmes de management efficaces sont indispensables pour s’assurer que la performance sociale et les
processus de diligence raisonnable (Due Diligence) peuvent être intégrés dans les activités commerciales.

L’effet de cascade signifie qu’un partenaire commercial développe et communique les systèmes, les procédures et les
compétences nécessaires pour respecter le Code de conduite amfori BSCI dans sa propre culture d’entreprise et la promeut
auprès de ses partenaires commerciaux. Pour plus d’informations, voir le Guide 10 : Comment diffuser en cascade amfori
BSCI dans la chaîne d’approvisionnement.

Partenaires commerciaux : les entreprises liées aux partenaires commerciaux par une relation commerciale, y compris :
• Exploitations agricoles
• Prestataires de services
• Sous-traitants
• Sous-fournisseurs
• Agences de recrutement ou de sous-traitance de main-d’oeuvre

1.1 L’audité a mis en place un système de management efficace pour mettre en œuvre le Code de conduite
amfori BSCI
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour mettre en place un système de management social efficace
et élaborer des politiques, des processus et des procédures pour gérer sa performance sociale et sa diligence raisonnable
(Due Diligence). À cette fin, le partenaire commercial reconnaîtra :
• Le contenu du Code de conduite amfori BSCI
• L’importance de la responsabilité sociale pour ses clients
• Les avantages d’avoir un système de management social en place et comment il affecte les autres PA
• L’importance d’une communication ouverte avec les clients et les parties prenantes sur ses efforts

Pour plus d’informations, voir le Guide 3 : Comment mettre en place un système de management social

1.2 L’audité nomme un cadre supérieur chargé de s’assurer que les valeurs et les principes d’amfori BSCI
sont correctement suivis
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour mettre en œuvre les valeurs et les principes d’amfori BSCI.

Cela exige la participation du personnel et, plus particulièrement, d’une personne ayant suffisamment d’ancienneté, de
pouvoir décisionnel et de budget pour orienter la performance du partenaire commercial vers la mise en œuvre d’amfori
BSCI.

La personne désignée doit comprendre :


• Le Code de conduite amfori BSCI et le Manuel du Système amfori BSCI
• L’entreprise et la cartographie de la chaîne d’approvisionnement
• L’importance des partenaires commerciaux pour le partenaire commercial
• Les attentes des parties prenantes

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 13


En outre, le partenaire commercial attribue le personnel responsable :
• Du suivi du mécanisme de réclamation et des recours, y compris les cas potentiels de tolérance zéro
• Les ressources humaines, y compris la gestion des agences de recrutement, le cas échéant
• S’assurer que les travailleurs reçoivent la formation appropriée sur les valeurs et principes d’amfori BSCI
• Évaluation continue des risques pour la santé et la sécurité au travail

1.3 Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a identifié correctement ses partenaires
commerciaux importants et leur degré d’alignement sur le Code de conduite amfori BSCI ?
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires afin qu’au moins les partenaires commerciaux les plus importants
soient bien connus et évalués en fonction des valeurs et des principes d’amfori BSCI.

Cartographie : le partenaire commercial doit identifier les partenaires commerciaux qui sont importants pour son entreprise,
en se basant sur :
• Le prix, la qualité et les délais de livraison
• Le volume
• La nature de la relation
• Le niveau de confiance et de fiabilité, y compris la performance sociale

L’audité doit être en mesure de démontrer à l’auditeur qu’il a mené des actions pour cartographier sa chaîne
d’approvisionnement et identifier ensuite ses partenaires commerciaux importants.

La cartographie de la chaîne d’approvisionnement peut inclure, mais sans s’y limiter :


• Les sous-traitants
• Les agences de recrutement locales et dans les pays d’origine des travailleurs migrants, que ce soit dans le cadre des
audits de fabrication ou d’exploitations agricoles
• Les prestataires de services de restauration
• Les prestataires de services de sécurité
• Les fournisseurs (y compris les exploitations agricoles)

Sélection : l’audité crée des critères pour choisir des partenaires commerciaux qui tiennent compte de leur performance
sociale.

Audit : l’audité met en place un système d'audit pour les partenaires commerciaux importants et tient des dossiers sur la
façon dont ces partenaires commerciaux gèrent :
• Leur propre responsabilité sociale
• La vue d’ensemble des travailleurs vulnérables
• Les réclamations potentielles émanant de leurs propres travailleurs

Pour plus d’informations, voir le Guide 2 : Cartographie de la chaîne d’approvisionnement des partenaires commerciaux

1.4 L’audité organise la capacité de sa main-d’œuvre afin de répondre aux attentes stipulées dans le bon
de commande et/ou les contrats
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les commandes imprévues peuvent être traitées
sans nuire à la santé et à la sécurité de la main-d’œuvre.

Le contrôle et la préparation de la production réduisent la sous-traitance et les heures supplémentaires inutiles, ce qui peut
influer sur la qualité et la santé des travailleurs.

P 14 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


L’audité a le contrôle de la planification de sa production lorsque :
• Il comprend le volume et la fréquence qu’il est en mesure de fournir
• Il gère les facteurs suivants :
ƒ La production, les contrôles de qualité et les délais de livraison
ƒ La capacité de la main-d’œuvre (en coopération avec les représentants du personnel et la personne responsable
des ressources humaines)
ƒ Un plan d’urgence (au cas où quelque chose ralentit ou interrompt la production)
ƒ L’organisation des heures supplémentaires selon les besoins de l’entreprise, avec une personne responsable
de leur approbation
ƒ Le calcul des coûts (y compris les heures supplémentaires payées)
ƒ Les prévisions de croissance et les ressources humaines nécessaires

1.5 L’audité contrôle la manière dont ses partenaires commerciaux respectent le Code de conduite amfori
BSCI
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que ses partenaires commerciaux sont alignés sur
les valeurs et les principes d’amfori BSCI.

Étapes préliminaires : l’audité exige de ses partenaires commerciaux :


• De signer le Code de conduite amfori BSCI (obligatoire si l’audit amfori BSCI comprend un échantillon d’exploitations
agricoles)
• De partager le Code de conduite amfori BSCI avec leurs propres partenaires commerciaux
• De fournir des informations sur leurs performances sociales (p. ex. audits internes, rapports trimestriels, audits
sociaux et/ou certificats)

Procédures claires : l’audité élabore et met en œuvre des procédures claires pour :
• Surveiller la performance sociale des partenaires commerciaux (p. ex. audits internes, audits de tierces parties ou
rapports)
• Former le personnel qui supervise l'audit des partenaires commerciaux
• Prévoir les conséquences en cas d’abus de confiance de la part des partenaires commerciaux. Pour plus de détails,
voir la question suivante.

Par exemple, l’audité doit décider quelles circonstances entraînent la résiliation des contrats ou des relations commerciales
avec un partenaire commercial en raison du non-respect des droits des travailleurs ou d’un comportement commercial
contraire à l'éthique.

Pour plus d’informations sur le désengagement responsable de la relation commerciale : Voir la partie 1 du Manuel du
Système amfori BSCI.

1.6 L’audité élabore les politiques et les procédures nécessaires pour prévenir les préjudices (sexistes,
physiques, financiers ou psychologiques) subis par les travailleurs dans sa chaîne d’approvisionnement,
et y remédier
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour veiller à un environnement de travail sûr et satisfaisant.

Les travailleurs subissent souvent des préjudices lorsque les règles de travail ne sont pas suffisantes ou pas assez claires.
Le préjudice peut être physique, mais aussi sexiste et/ou financier et/ou psychologique.

Prévention : pour traiter ces questions, l’audité a des méthodes en place pour :
• Mener une ou plusieurs évaluations des risques

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 15


• Créer des étapes pour prévenir et traiter les préjudices causés aux travailleurs
• Permettre aux travailleurs de déposer des réclamations

Recours : si des violations des droits des travailleurs sont découvertes dans la chaîne d’approvisionnement du partenaire
commercial, ce dernier s’assure qu’il peut compter sur :
• Le preneur de décision et les moyens de communication disponibles
• Un budget et des procédures pour gérer le ou les impacts
• Un système pour suivre les actions correctives

1.7 L’audité gère ses relations commerciales de manière responsable


Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les relations commerciales avec d’autres
partenaires commerciaux sont tout aussi responsables que la façon dont l’audité voudrait être traité.

L’audité n’a pas besoin d’interrompre ses activités ou de mettre fin à des contrats avec des partenaires commerciaux parce
que ceux-ci rencontrent des difficultés à respecter le Code de conduite amfori BSCI.

Pour gérer ces difficultés, le partenaire commercial doit avoir :


Des canaux de communication pour permettre aux partenaires commerciaux d’expliquer leurs difficultés ainsi que les
mesures qu’ils prennent pour respecter le Code de conduite amfori BSCI
Des procédures claires pour déterminer les conditions de résiliation d’un contrat avec des fournisseurs ou des sous-
traitants
Des clauses spécifiques dans ses contrats sur la possibilité de mettre fin à une relation commerciale ou d’annuler un
contrat en raison de problèmes sociaux qui ne sont pas résolus

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Descriptions de postes qui incluent la mise en œuvre du système amfori BSCI
• Documents décrivant la planification de la capacité de production
• Preuves que le Code de conduite amfori BSCI a été remis aux partenaires commerciaux importants
• Code de conduite amfori BSCI signé (si les exploitations agricoles font partie du champ de l’audit)
• Preuves de la performance sociale des partenaires commerciaux (p. ex. rapports trimestriels, rapports d’audit et
certificats valides)
• Preuves des qualifications de la personne responsable de la mise en œuvre d’amfori BSCI
• Copie des politiques sociales, notamment la politique relative aux droits humains et les procédures de mise en œuvre
d’amfori BSCI
• Preuves du budget alloué à la performance sociale et aux améliorations

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

P 16 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Domaine de Performance 2 : Implication et Protection des Travailleurs
Les travailleurs et leurs représentants sont :
• Réellement impliqués dans les communications qui se rapportent à leurs droits, leur protection et la capacité
d’accomplir des tâches assignées
• Conscients de leurs droits et responsabilités
• En mesure d’accéder à un mécanisme de réclamation efficace
• Formés en matière de santé et de sécurité au travail et en mesure de signaler les risques et de suggérer des
améliorations

2.1 L’audité fait circuler et échange des informations sur les questions concernant le lieu de travail avec
les travailleurs et leurs représentants
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs et leurs représentants se sentent
à l’aise pour fournir des informations sur les questions liées au lieu de travail.

L’audité a mis en place un système pour :


• Que la direction et les travailleurs se rencontrent régulièrement pour discuter de la manière d’améliorer les conditions
de travail
• Que les procès-verbaux de ces réunions soient rédigés et conservés et qu’ils restent à la disposition des travailleurs
pour consultation
• Qu’un représentant du personnel soit élu par les travailleurs (y compris les travailleurs saisonniers)
• Que les informations sur le processus électoral soient conservées et mises à disposition
• Que les préoccupations des travailleurs les plus vulnérables soient prises en considération (p. ex. les travailleurs
migrants, les femmes et les jeunes travailleurs)
• Que les demandes et les plaintes des travailleurs soient suivies et archivées
• Que les femmes puissent se présenter et participer aux élections ainsi que siéger dans les comités de travailleurs

2.2 L’audité définit des objectifs à long terme pour protéger les travailleurs conformément au Code de
conduite amfori BSCI
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que la protection des travailleurs est durable dans
l’entreprise.

L’audité définit les objectifs à long terme en collaboration avec les travailleurs et les représentants du personnel et a un plan
à long terme (p. ex. 5 ans) sur la façon dont ils respecteront le Code de conduite amfori BSCI.

Ce plan à long terme doit :


• Inclure les processus en place de l’entreprise qui sont alignés sur le Code de conduite amfori BSCI pour identifier,
gérer, atténuer et éliminer les risques
• Avoir un processus graduel pour apporter des améliorations significatives
• Impliquer réellement les travailleurs et leurs représentants dans la définition des objectifs
• Être écrit, approuvé et suivi par la personne appropriée (ou l’organe de gouvernance dans le cas des coopératives ou
des associations de producteurs)
• Prendre en compte les besoins différents des femmes et des hommes et donc être sensible à la dimension de genre

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 17


2.3 QUESTION CRUCIALE : l’audité prend des mesures particulières pour informer les travailleurs de
leurs droits et de leurs responsabilités
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs se sentent mobilisés et loyaux
envers l’entreprise en comprenant mieux leurs droits et leurs obligations
Pour cette question, les partenaires commerciaux doivent comprendre :

Les droits et les obligations des travailleurs sont définis par :


• La législation
• Les contrats de travail et les descriptions précises des postes
• Les règles de travail de l’audité (tant que ces règles respectent la législation)

La sensibilisation des travailleurs à leurs droits et leurs responsabilités peut être renforcée en :
Organisant des séances d’information (un bon point de départ, mais les séances doivent être intégrées à d’autres
activités pour avoir un impact)
Élaborant des contrats de travail, des règles de travail et des descriptions de postes qui respectent la législation et
sont clairement communiqués aux travailleurs
Créant des canaux de communication efficaces avec les travailleurs
S’assurant que les travailleurs reçoivent une copie de leurs contrats
Organisant des formations régulières par la ou les personnes qualifiées sur :
• L’utilisation des équipements de protection individuelle
• Les questions de santé et de sécurité auxquelles il faut être attentif dans l’environnement de travail
• La procédure et l’utilisation d’un mécanisme de réclamation
• Tout autre sujet qui aurait été identifié comme nécessitant une sensibilisation, tel que l’égalité femme/homme, la
violence et le harcèlement sexuel, etc.

Les formations régulières des travailleurs doivent être documentées, et la tenue de dossiers doit comprendre : une liste des
noms, des genres et des intitulés de postes des participants, les dates, le contenu du matériel pédagogique et la qualification
des formateurs.

IMPORTANT : les formations sont obligatoires pour tout nouveau travailleur (même s’il a été embauché par
une agence de recrutement). Les travailleurs migrants doivent être formés et recevoir une version du contrat
de travail dans une langue qu’ils comprennent. Dans certains cas (p. ex. les travailleurs analphabètes ou les
travailleurs migrants qui ne parlent pas la langue locale), les travailleurs doivent être informés de leurs droits et
de leurs obligations d’une autre manière (p. ex. des affiches avec des images et/ou des mots écrits simples).

2.4 L’audité renforce suffisamment les compétences pour intégrer avec succès les pratiques responsables
dans les activités commerciales
Cela signifie que l’audité doit acquérir des connaissances et des compétences pour être davantage en mesure d’intégrer les
pratiques responsables dans ses activités commerciales. À cette fin, le partenaire commercial s’assure que :
• Les travailleurs, les représentants du personnel, les responsables et autres décideurs sont régulièrement formés aux
processus de diligence raisonnable (Due Diligence) et de gestion sociale et peuvent les décrire clairement.
• La direction reçoit régulièrement :
ƒ Des séances d’information sur le Code de conduite amfori BSCI
ƒ Une formation spéciale pour les travailleurs responsables des ressources humaines, de la santé et de la sécurité
au travail, et des mécanismes de réclamation

P 18 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


ƒ Des commentaires sur les résultats et le suivi de l’audit d’amfori BSCI
ƒ Des documents de formation associés au contenu du Code de conduite amfori BSCI

La tenue de dossiers sur la formation (voir la question précédente) soutiendra également celui-ci.

2.5 L’audité met en place ou participe à un mécanisme de réclamation efficace pour les personnes et les
communautés
Cela signifie que l’audité doit créer et utiliser un mécanisme de réclamation qui permet à toutes les parties prenantes (y
compris les communautés locales et les travailleurs, en particulier les travailleurs vulnérables) d’émettre des suggestions
ou de déposer des plaintes liées aux actions de l’audité qui peuvent avoir eu un impact sur les droits des travailleurs ou des
communautés.

Le mécanisme de réclamation peut également permettre d’empêcher la survenue d’incidents préjudiciables.

La création d’un mécanisme de réclamation interne, ou l’adhésion à un système externe existant, constituent toutes les
deux des options efficaces.

Pour en savoir plus à ce sujet, voir le Guide 4 : Comment établir un mécanisme de réclamation.

La procédure écrite du mécanisme de réclamation doit préciser :


• La personne responsable de sa gestion
• Lorsque le mécanisme de réclamation est interne, notez si la composition de l’organisme de traitement des
réclamations est équilibrée entre les hommes et les femmes
• Les conflits d’intérêts potentiels et la manière de les résoudre (p. ex. en cas de réclamation contre la personne qui
administre le mécanisme)
• Les délais pour répondre aux réclamations
• Les procédures pour les appels et la remontée (avec des garanties supplémentaires que le partenaire commercial
traitera la réclamation)
• Les processus de communication pour s’assurer que les travailleurs et les membres de la communauté peuvent
utiliser le mécanisme de réclamation (y compris les représentants du personnel et les travailleurs saisonniers,
migrants, temporaires, les jeunes travailleurs et les travailleuses)
• Les autres façons de déposer une plainte (p. ex. par l’intermédiaire du représentant du personnel ou directement à
la direction)
• Un système de tenue des dossiers des réclamations soumises, y compris la façon dont elles ont été examinées et
traitées
• Des enquêtes régulières sur la satisfaction des utilisateurs concernant la procédure de réclamation

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Preuves documentaires du processus d’élection des représentants du personnel
• Preuves documentaires des réunions régulières des travailleurs
• Dossiers sur les accords avec les représentants du personnel
• Contrats de travail, y compris ceux des personnels de sécurité, de nettoyage et des autres services, en particulier des
agences de recrutement et des courtiers, le cas échéant
• Descriptions de postes qui sont alignées sur les valeurs et les principes d’amfori BSCI
• Règles de travail documentées
• Preuves d’un calendrier des formations des travailleurs et de la Direction
• Preuves documentaires de la formation fournie aux travailleurs, à la Direction et aux ressources humaines (avec liste
émargée des participants, avec distinction entre hommes et femmes)

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 19


• Preuves documentaires que les formateurs sont qualifiés
• Preuves documentaires des réclamations déposées et examinées (voir le mécanisme d’auto-évaluation des
réclamations sur l’amfori Sustainability Platform).
• Preuves documentaires des objectifs à long terme

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

P 20 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Domaine de Performance 3 : Droits à la Liberté d’Association et à la
Négociation Collective
Le partenaire commercial permet aux travailleurs d’approcher la direction pour discuter et négocier de meilleures conditions
de travail. Le partenaire commercial respecte les droits de :
Liberté d’association : le droit des travailleurs de créer des organisations de leur choix et de s’y affilier fait partie
intégrante d’une société libre et ouverte. Un dialogue ouvert et sincère entre la direction et les travailleurs est la première
étape vers la liberté d’association et la négociation collective.
Lorsqu’ils exercent dans un pays où les activités syndicales libres et démocratiques sont illégales ou interdites, l’auditeur et
l’audité prendront acte du fait que les travailleurs sont malgré tout autorisés à élire librement leurs propres représentants.
Négociation collective : la négociation collective est le moyen utilisé par les syndicats, les représentants du personnel et
les employeurs pour négocier les dispositions qui reflètent les conditions de travail des travailleurs. Elle leur confère des
droits, des avantages et des responsabilités.
La liberté d’association est un droit indépendant du droit à la négociation collective et il peut être exercé même en
l’absence de syndicats. La légitimité tant du processus de négociation collective que des conventions collectives est
douteuse si le droit fondamental de liberté d’association des travailleurs n’est pas respecté.
Restriction de l’organisation des travailleurs : il est très improbable qu'une entreprise ou une organisation de
producteurs qui restreint le droit qu’ont les travailleurs de s’affilier à une organisation ou à un syndicat, ou leur droit de
s’associer librement, utilise de bonnes pratiques de travail.

3.1. L’audité respecte le droit des travailleurs de créer des syndicats, ou de s’abstenir de le faire, sans
distinction d’aucune sorte et indépendamment du sexe, de manière libre et démocratique
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs se sentent mobilisés et loyaux
envers l’entreprise en comprenant mieux leur droit à établir des syndicats.

Le droit des travailleurs de créer des organisations de leur choix et de s’y affilier est nécessaire dans une société libre et
ouverte. Même dans les pays où l’activité syndicale est illégale, l’audité doit autoriser les travailleurs à élire librement leurs
propres représentants.

L’audité a, et suit, une politique claire qui consiste à NE PAS :


• Empêcher la participation des travailleurs aux activités des syndicats ou d’autres organisations de travailleurs
• Décourager le processus d’élection de représentants du personnel ou interférer dans celui-ci
• Exercer des représailles contre les travailleurs qui participent (activement ou passivement) à l’élection de leurs
représentants

3.2 QUESTION CRUCIALE : l’audité respecte le droit des travailleurs de négocier collectivement sans
distinction d’aucune sorte et indépendamment du sexe
Cela signifie que l’audité encourage les négociations collectives sur les conditions d’emploi. L’audité s’assure que les
stipulations figurant dans l’accord de convention collective :
• Sont à la disposition des travailleurs, qu’ils soient hommes ou femmes
• Sont intégrés dans les contrats de travail dans les langues que les travailleurs peuvent comprendre
• S’appliquent aux travailleurs de la même catégorie

3.3 L’audité n’exerce pas de discrimination à l’encontre des travailleurs en raison de leur adhésion à un
syndicat
Cela signifie que l’audité met en pratique une politique claire qui consiste à NE PAS :
• Exercer des discriminations à l’encontre des candidats à un poste au sein de l’entreprise en raison de leur affiliation
à un syndicat

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 21


• Accorder plus ou moins d’avantages aux travailleurs en raison de leur affiliation ou non à des syndicats
• Licencier les travailleurs en raison de leur appartenance à un syndicat

3.4 L’audité n’empêche pas les représentants du personnel d’entrer en contact avec les travailleurs ou
d’interagir avec eux sur le lieu de travail
Cela signifie que l’audité comprend que :
• Les représentants du personnel peuvent organiser des réunions avec les travailleurs pendant les heures de travail,
conformément à la loi
• Le temps consacré à une réunion avec les représentants du personnel ne peut pas être déduit de la rémunération
des travailleurs
• Les représentants du personnel sont indépendants de la direction
• Les représentants du personnel doivent être formés à l’exercice de leurs fonctions

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Preuves documentaires du processus d’élection du ou des représentants du personnel
• Convention collective (le cas échéant)
• Procès-verbaux ou documents des réunions ayant conduit à la conclusion de la convention collective (le cas échéant)
• Procédures et dossiers de recrutement et de licenciement (embauche et licenciement des travailleurs)

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

P 22 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Domaine de Performance 4 : Absence de Discrimination, Violence ou
Harcèlement
La discrimination est un acte ou une pratique injuste ou préjudiciable, fondée sur certaines caractéristiques des personnes
dans l’organisation telles que l’origine ethnique, l’âge ou le sexe, entre autres. (Voir d’autres causes de discrimination, de
harcèlement et de violence dans le Code de conduite amfori BSCI)

La violence et le harcèlement sont une série de comportements, pratiques ou menaces inacceptables, qui sont définis dans
la Convention 190 de l’OIT. Conformément aux valeurs et aux principes du Code de conduite amfori BSCI, les membres
d’amfori et leurs partenaires commerciaux s’engagent à s’assurer que les travailleurs ne sont soumis à aucune forme
de violence, de harcèlement et de traitement inhumain ou dégradant sur le lieu de travail, ainsi qu’à des menaces de
violence et de maltraitance, y compris de châtiment corporel, de maltraitance verbale, physique, sexuelle, économique ou
psychologique, de coercition mentale ou physique, ou d’autres formes de harcèlement ou d’intimidation.

La discrimination, la violence et le harcèlement sur le lieu de travail peuvent prendre différentes formes, telles que :
• Restreindre la liberté verbale et/ou physique (p. ex. aller aux toilettes)
• Fournir des conditions de vie médiocres et refuser l’accès à l’eau et à la nourriture
• Intimider ou ignorer un travailleur
• Abuser d’un travailleur verbalement et/ou menacer les travailleurs de violence
• Traiter volontairement un travailleur de façon inéquitable
• Empêcher un travailleur de bénéficier d’avantages (p. ex. promotion)
• Avoir des pratiques de gestion comportant des éléments de violence structurelle
• Harceler un travailleur sur la base de son genre

Dans certaines cultures, la discrimination peut être très subtile ou incorporée dans les valeurs culturelles. Cependant,
ce qu’il faut retenir est que la discrimination est inacceptable et prive les travailleurs d’opportunités uniquement à cause
de préjugés. De même, tout acte de violence et de harcèlement est inacceptable et prive les travailleurs d'opportunités
uniquement à cause des préjugés.

4.1 QUESTION CRUCIALE : l’audité prend les mesures nécessaires pour empêcher ou éradiquer la
discrimination, la violence et le harcèlement sur le lieu de travail
Pour éviter la discrimination et empêcher la violence et le harcèlement sur le lieu de travail, l’audité s’assure de :
• Donner les mêmes opportunités à chacun de ses travailleurs et ne pas utiliser des raisons qui pourraient être
considérées comme discriminatoires :
ƒ Lors de l’embauche
ƒ Lors des activités quotidiennes sur le lieu de travail
ƒ Lors du licenciement
ƒ Quand il offre une promotion ou des possibilités de formation (par exemple des vérifications liées à la santé du
travailleur, y compris des tests de grossesse, pour définir s’il/elle peut être embauché(e), licencié(e), promus,
ou éligible à une formation sont discriminatoires)
ƒ Quand il verse des prestations sociales
• Faire attention à empêcher la discrimination, à prévenir la violence et le harcèlement à l’encontre des groupes
vulnérables tels que les travailleurs en situation de handicap, les femmes enceintes, les jeunes travailleurs ou les
travailleurs migrants
• Prêter attention à la discrimination, à la violence et au harcèlement potentiels au sein de sa main-d’œuvre
• Décourager les comportements discriminatoires, les actes de violence et/ou de harcèlement, notamment lors de
l’embauche, de la promotion, du licenciement ou de l’attribution d’avantages aux travailleurs

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 23


• Suivre les améliorations
• Garantir un salaire égal pour un travail de même valeur, indépendamment du genre, du statut marital, de la grossesse
ou du congé parental
• S’assurer que les travailleurs ayant des responsabilités familiales sont traités de la même façon que les autres
travailleurs et ont accès aux mêmes bénéfices et mêmes conditions de contrat et de travail
• S’assurer de l’accès à un mécanisme de réclamation efficace pour l’ensemble des travailleurs afin de signaler toute
pratique discriminatoire sur le lieu de travail

Pour mettre fin à la discrimination, à la violence et au harcèlement sur le lieu de travail, l’audité s’efforce de prendre les
mesures suivantes :
Évaluation de la législation : reconnaître qu’il peut exister des lacunes et des pratiques discriminatoires dans la législation
nationale et locale qui affectent la capacité des différents individus ou groupes à travailler, et prendre des mesures en
conséquence
Évaluation interne : mener une évaluation interne sur les causes les plus fréquentes de la discrimination ainsi que sur
les activités les plus courantes lors desquelles la discrimination peut se manifester (p. ex. le processus d’embauche,
les offres d’emploi et le recrutement, la sélection pour les entretiens, les questions d’entretien et la résiliation du
contrat. Cette évaluation doit inclure une analyse des tendances et de la composition de la main-d’œuvre qui permet
de comprendre la situation des différents individus/groupes au sein de l’organisation, afin d’identifier les éventuelles
pratiques discriminatoires structurelles)
Analyses des causes racines : apprendre et reconnaître les causes racines des comportements discriminatoires et de
harcèlement et des actes violents est le seul moyen de pouvoir concevoir des solutions qui peuvent réellement mettre fin
au problème
Politique : élaborer et faire respecter une politique visant à décourager ces types de comportements et effectuer un suivi
des améliorations

IMPORTANT : les tests de virginité et l’utilisation de contraceptifs, ou de pratiques équivalentes, sont interdits
en tant qu’exigences ou conditions préalables à l’embauche, à la promotion, à l’accès à la formation ou à toute
autre prestation sociale des travailleurs. L’audité prête attention aux différents besoins et réalités des différents
groupes, en évitant toute discrimination implicite. Par exemple, l’audité n’organise pas de formations dans des
endroits et à des moments où il serait difficile pour les personnes d’y assister en raison de leurs responsabilités
domestiques ou pour des raisons de sécurité.

4.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité prend les mesures préventives et/
ou correctives nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ne sont pas soumis à des sanctions
disciplinaires, licenciés, harcelés ou ne font pas autrement l’objet de discrimination en raison de leurs
plaintes contre les atteintes à leurs droits ?
Cela signifie que l’audité s’assure que les travailleurs sont libres d’utiliser le mécanisme de réclamation sans crainte de
représailles.

Régulièrement, le partenaire commercial :


• Tire des enseignements de toutes les réclamations soumises par le mécanisme de réclamation et de la façon dont
elles ont été traitées
• Informe les travailleurs des améliorations apportées grâce à certaines ou à toutes les réclamations
• Effectue des enquêtes de satisfaction sur les réclamations
• Forme les responsables et les travailleurs sur la façon de tirer le meilleur parti d’un mécanisme de réclamation

Toutes ces activités doivent être consignées afin qu’elles puissent être vérifiées lors d’un audit amfori BSCI.

P 24 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


4.3 L’audité prend les mesures préventives et/ou correctives nécessaires pour que les travailleurs ne
soient pas harcelés ou soumis à des sanctions disciplinaires pour des motifs de discrimination tels
qu’énumérés dans le Code de conduite amfori BSCI
Cela signifie que l’audité fait le maximum d’efforts et d’investissements pour éviter que les travailleurs soient victimes de
discrimination en raison de leur sexe, de leur origine ethnique, de leur religion, etc.

Dans le cadre de ces efforts, le partenaire commercial veille à :


• Ne pas utiliser de sanctions disciplinaires disciplinaires contraires à la loi ou portant atteinte aux droits des travailleurs
• Ce que les travailleurs et leurs représentants soient consultés sur les sanctions disciplinaires disciplinaires et sur la
façon dont elles doivent être appliquées
• Former régulièrement les responsables et travailleurs sur les sanctions disciplinaires disciplinaires qui peuvent être
appliquées sur le lieu de travail
• Former les responsables et travailleurs sur les risques de discrimination et sur la façon d’y remédier
• Établir des procédures disciplinaires par écrit et les expliquer oralement aux travailleurs dans des termes et un
langage qu’ils comprennent ; la procédure garantit l’absence de préjugés, y compris de préjugés sexistes, chez
tous les travailleurs en ce qui concerne l’identification et le traitement des sanctions disciplinaires disciplinaires
préventives et/ou correctives
• Être bien informé des exigences de la législation nationale en ce qui concerne les sanctions disciplinaires qui sont
légalement acceptées ou non
• Comprendre que les sanctions disciplinaires disciplinaires ne peuvent pas être contraires à la loi
• Tenir des registres ventilés par sexe sur les incidents disciplinaires, y compris le type d’incidents (c.-à-d. la
discrimination sexiste) et le suivi ventilé par sexe des travailleurs soumis à des sanctions disciplinaires.
• Établir des procédures disciplinaires par écrit et les expliquer verbalement aux travailleurs dans des termes et un
langage qu’ils comprennent

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Preuves documentaires des procédures disciplinaires
• Preuves documentaires des actions disciplinaires et des mesures prises
• Preuves documentaires des évaluations de performances des travailleurs et des procédures d’évaluation de
performances
• Preuves documentaires des réclamations déposées/examinées (voir le mécanisme d’auto-évaluation des
réclamations sur l’amfori Sustainability Platform)
• Contrats de travail ou accords passés avec les travailleurs, y compris avec les agences de recrutement
• Preuves documentaires des processus de recrutement et de promotion
• Lettres de licenciement p. ex. si les lettres indiquent qu’il y a eu des licenciements en raison de responsabilités
familiales, cela pourrait être discriminatoire (si disponibles)
• Lettres de démission signées à l’avance (si disponibles)

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 25


Domaine de Performance 5 : Rémunération Juste
Une rémunération juste signifie que les travailleurs doivent être rémunérés :
• En fonction des réglementations sur le salaire minimum établies par la législation ou dans les conventions collectives
comme référence minimale pour 48 heures de travail hebdomadaires
• Dans les délais, de façon régulière et stable, et entièrement en monnaie ayant cours légal (tout paiement en nature
doit l’être au-dessus du salaire minimum)
• De façon à refléter les compétences et l’expérience des travailleurs
• En incluant les prestations sociales obligatoires
• Avec seulement les déductions autorisées par la législation

Pour mieux comprendre ces concepts, voir le Guide 9 : Comment promouvoir une rémunération juste

5.1 QUESTION CRUCIALE : l’audité respecte le salaire minimum légal prévu ou la norme salariale de
l’industrie approuvée dans le cadre de la négociation collective (le cas échéant).
Cela signifie que l’audité applique les règlements pertinents (p. ex. la norme nationale ou sectorielle) à tous les travailleurs,
quelle que soit la façon dont ils ont été embauchés.

L’audité s’efforcera de :
• Connaître le salaire minimum ou la norme sectorielle qui s’applique à son secteur d’activité
• Ne pas payer un travailleur en dessous du montant minimum ou de la norme
• Payer au-delà du minimum les travailleurs qui, en raison de leur ancienneté ou de leurs compétences, ont le droit de
recevoir des prestations plus élevées
• Conserver les fiches de salaire pendant une période d’au moins 12 mois précédant la date de l’audit amfori BSCI

L’audité accordera une attention particulière à la manière dont le paiement est effectué aux :
Travailleurs à temps partiel : les travailleurs à temps partiel sont payés au moins au salaire minimum.
Travailleurs payés à la pièce : le nombre de pièces produites en huit heures ne doit pas donner lieu à un salaire inférieur
au salaire minimum journalier ou au salaire de subsistance tel que défini par la loi. L’audité calcule le quota de pièces par
travailleur en fonction des horaires de travail standard
Travailleurs en période d’essai : payés d’après la législation
Travailleurs embauchés via des agences : l’audité connait et tient des registres sur la façon, le moment et le montant
que l’agence paie à ces travailleurs
Dans une coopérative : l’audité sait que les statuts ou le règlement intérieur précisent clairement comment les travailleurs
et les membres de la coopérative sont rémunérés et quand. L’audité respecte et documente toutes les conditions des
prêts et avances éventuelles, et ceux-ci sont approuvés en assemblée générale à la majorité définie dans les statuts

5.2 Les salaires sont payés dans les délais, de manière régulière et stable, et intégralement en monnaie
ayant cours légal
Cela signifie que l’audité s’assure que les salaires sont payés dans la monnaie locale et valide, que les paiements se produisent
au moment qui a été convenu et à une fréquence qui permet aux travailleurs de planifier leurs revenus et leurs dépenses.

L’audité paie les travailleurs :


Dans les délais : comme cela a été convenu et communiqué aux travailleurs avant leur recrutement
Régulièrement : les travailleurs peuvent planifier et faire usage de leurs revenus, parce qu’ils savent quand le paiement
est dû

P 26 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


De façon transparente : les travailleurs reçoivent une fiche de paie avec le détail de leur salaire pour la période de paie
De façon stable : les salaires restent approximativement au même niveau d’un mois à l’autre ou d’une semaine à l’autre,
ce qui permet aux travailleurs de planifier et d’établir un budget
En monnaie ayant cours légal : les heures de travail normales doivent être payées dans la monnaie locale et légale

L’audité peut payer les travailleurs « en nature » seulement tout avantage qui :
• Va au-delà des salaires pour les heures de travail normales
• Ne constitue pas une violation de la législation, ne porte pas atteinte à la moralité ou à la santé publique et privée (p.
ex. la contribution en nature ne peut pas être fournie en alcool ou d’autres drogues)

Pour les travailleurs embauchés via des agences : l’audité connait et tient des registres sur la façon, le moment et le
montant que l’agence paie à ces travailleurs.

L’audité calcule les coûts du transport et du logement mis à la disposition des travailleurs, et dispose d’une procédure écrite
sur la manière dont ces services sont intégrés à la rémunération.

Les équipements de protection individuelle et les autres outils donnés aux travailleurs pour accomplir leurs tâches ne font
pas partie du paiement et ne doivent jamais être déduits des salaires du travailleur.

L’audité respecte et documente les conditions des prêts et avances éventuelles (le cas échéant). L’audité assure que le
paiement des salaires est effectué dans les délais, régulièrement, de façon stable et en monnaie ayant cours légal, y compris
s’il est effectué indirectement par le recruteur.

L’audité peut démontrer qu’il paie ses courtiers en main-d’œuvre ou ses agences de recrutement suffisamment par
travailleur et par heure pour couvrir :
• Le salaire minimum
• Tout autre avantage
• Tout coût administratif du courtier ou de l’agence

5.3 Le niveau des salaires reflète les compétences, l’ancienneté, les responsabilités et le niveau d'études
des travailleurs
Cela signifie que l’audité reconnaît que les compétences peuvent être développées à la fois par le niveau d'études et
l’expérience. Beaucoup de compétences ne sont pas prouvées par un diplôme officiel, et pourtant elles représentent un tel
atout pour le partenaire commercial que les travailleurs avec ces compétences sont récompensés en conséquence.

Les compétences, l’ancienneté, la responsabilité et le niveau d'études des travailleurs sont prises en considération :
• Lors du processus de recrutement
• Lors de l’attribution du salaire
• Lors de l’affectation des tâches

Le fait d’avoir un travailleur hautement qualifié qui reçoit un salaire de travailleur peu qualifié n’est pas acceptable, et il peut
s’agir d’un signe de discrimination ou d’une pratique contraire à la législation.

L’audité s’assure que :


• Les descriptions de poste sont disponibles et décrivent les types de compétences nécessaires pour réaliser les tâches
• Les ressources humaines et les superviseurs sont formés pour évaluer les compétences des travailleurs
• Des formations sont organisées régulièrement pour renforcer les compétences des travailleurs
• Les personnes responsables de l’évaluation des risques en matière de santé et de sécurité au travail sont consultées
pour déterminer les types de compétences nécessaires pour chaque poste
• Il dispose d’une matrice de compétences ou d’un outil similaire avec lequel il classe les compétences par rapport aux

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 27


fourchettes de salaire et qu’il utilise pour déterminer les promotions et le salaire des travailleurs (remarque : dans
certains pays, les matrices de compétences sont produites par les autorités compétentes)

5.4 L’audité verse une rémunération suffisante à ses travailleurs pour leur permettre d’avoir un niveau
de vie décent
Cela signifie que le partenaire commercial (l’audité) prend toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs
peuvent avoir un niveau de vie décent.

La rémunération juste concerne tous les travailleurs, qu’ils soient :


• Permanents ou saisonniers
• Directement ou indirectement embauchés

Le partenaire commercial peut utiliser des auto-évaluations pour estimer le coût de la vie dans sa région et déterminer si sa
pratique de rémunération le couvre. L’auditeur reconnaîtra cette démarche comme une bonne pratique.

amfori encourage ses membres et leurs partenaires commerciaux à se référer à la méthodologie Anker pour le calcul du
salaire de subsistance.

S’il y a un écart entre le coût de la vie et les salaires des travailleurs, ces informations doivent être prises en compte dans les
futures négociations salariales.

La rémunération totale inclut :


• Le salaire payé pour un temps maximum de 48 heures de travail normales (ou pour le nombre maximum d’heures de
travail normales fixé par la législation locale)
• Les prestations sociales, y compris les congés maternité et maladie
• Les avantages et les primes en nature
• Le transport subventionné ou gratuit
• L’hébergement subventionné ou gratuit
• Les services de cantine subventionnés ou gratuits
• Les services de garde d’enfants subventionnés ou gratuits
• Les services de santé subventionnés ou gratuits
• Les opportunités d’éducation ou de formation

La rémunération n’inclut pas les coûts des éléments suivants :


• Les uniformes
• Les équipements de protection individuelle (notez que, dans certains cas, des EPI de moindre qualité sont fournis
gratuitement, et que les travailleurs peuvent acheter des EPI de meilleure qualité s’ils le souhaitent. Ce n’est pas
une bonne pratique ; tous les EPI devraient être adaptés à la tâche, de qualité adéquate et fournis gratuitement aux
travailleurs par l’employeur).
• La formation qui est obligatoire dans le cadre des exigences professionnelles (p. ex. formation sur la santé et la
sécurité au travail)
• Tout outil essentiel à la réalisation du travail

5.5 L’audité fournit aux travailleurs les prestations sociales qui sont légalement accordées sans impact
négatif sur leur salaire, leur ancienneté, leur poste ou leurs perspectives de promotion
Cela signifie que le partenaire commercial (audité) prend toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs
obtiennent les prestations sociales qui leurs sont légalement accordés

P 28 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Législation nationale : la législation nationale définit les prestations sociales obligatoires accordées aux travailleurs
(hommes et femmes) dans cette région. L’audité paye les prestations sociales à tous les travailleurs indépendamment du
fait qu’ils soient :
• Saisonniers
• Payés sur la base de leur productivité
• Travailleurs migrants ou tout autre travailleur vulnérable
• Homme ou femme

Les prestations sociales obligatoires sont généralement :


• La pension de vieillesse
• Les prestations au survivant
• Les prestations familiales et le congé parental
• Les soins médicaux
• L’indemnité chômage
• Le congé maladie
• L’invalidité
• Les indemnités octroyées en cas d’accident du travail
• Les congés

Convention collective : une conventions collective doit être respectée.

Assurance privée : dans certains pays, le partenaire commercial peut souscrire une assurance privée pour couvrir au moins
quelques-unes des prestations sociales (généralement accident du travail et santé au travail) et utiliser ces assurances
privées pour remplacer (entièrement ou partiellement) le programme gouvernemental.

Le partenaire commercial devra expliquer cette approche au cours de l’audit amfori BSCI et être conscient que si la main-
d’œuvre n’est assurée qu’avec une assurance privée, mais que la législation du pays exige également une contribution au
régime public, l’auditeur évaluera cette question comme « partiellement » couverte.

Exonérations des prestations sociales : le partenaire commercial peut avoir bénéficié d’exonération des prestations
sociales. Ces exonérations doivent être :
• Émises par l’autorité légale (généralement un organisme gouvernemental)
• Valides pour la période en cours
• Applicables pour le partenaire commercial (p. ex. identifiées par des licences commerciales ou similaires)
• En accord avec les procédures de l’entreprise

Le partenaire commercial doit mettre à disposition le ou les documents originaux qui prouvent ces exonérations.

Bonnes pratiques : si le partenaire commercial fournit une assurance privée en plus des prestations sociales minimales
prévus par la législation, l’auditeur reconnaîtra cette démarche comme « bonne pratique » dans le rapport de constatations.

5.6 QUESTION CRUCIALE : l’audité s’assure que les déductions de salaire ne sont opérées que dans les
conditions et dans la mesure prévues par la loi
Cela signifie que l’audité ne peut pas appliquer de déductions aux salaires des travailleurs si elles se traduisent par :
• Le fait que les travailleurs gagnent moins que le salaire minimum légal
• Le fait que le partenaire commercial en tire un avantage économique
• Une forme de discrimination

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 29


Séances de formation : les travailleurs ne peuvent pas se voir imposer de déductions de salaire ou perdre des heures
de travail en raison du temps consacré aux réunions et aux séances de formation obligatoires ou à d’autres situations en
rapport avec le lieu de travail et indépendantes de leur volonté. Au lieu de cela, c’est l’employeur qui assume la responsabilité
de la situation (p. ex. une machine utilisée par un travailleur est en cours de réparation et le temps perdu a une incidence
négative sur sa productivité).

Fermeture du site de production : si le site de production du partenaire commercial doit être fermé pour des réparations
ou une reconstruction, le partenaire commercial doit informer la main-d’œuvre à l’avance de la date de fermeture. Cette
communication doit être faite avec le soutien des représentants du personnel afin de s’assurer que les droits de tous les
travailleurs sont bien respectés.

Objets ou services : aucune déduction ne peut être appliquée au titre de l’utilisation d’objets, de bâtiments ou de services
qui sont directement nécessaires pour le travail.

Cela comprend les frais d’entrée et les paiements demandés pour l’utilisation des éléments suivants :
• Les outils et machines
• Les sanitaires
• L’eau potable
• Les installations sanitaires
• Les vêtements de protection pour les travailleurs

Des déductions ne sont pas appliquées pour couvrir les coûts des documents et permis nécessaires à l’exécution du travail
attribué, tels que :
• Les permis de travail
• Les visas et renouvellements de visas
• Les attestations de sécurité ou tests de santé légalement requis

L’utilisation des services proposés par l’audité doit toujours être volontaire.

Des déductions ne sont pas appliquées lors de l’utilisation de prestations sociales légales telles que le congé maladie, le
congé parental ou tout autre type de congé légal dont la loi impose le paiement.

Des déductions ne sont pas appliquées sans le consentement explicite du travailleur, qui doit toujours être consulté au
préalable afin d’en comprendre les raisons. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il/elle doit pouvoir choisir de donner ou non son
consentement

Prix du marché : les déductions pour les services fournis par le partenaire commercial (p. ex. transport ou alimentation)
sont facturées aux prix du marché local ou à un prix inférieur. Ces services doivent toujours être utilisés volontairement par
les travailleurs.

Sanctions disciplinaires : les déductions imposées à titre de sanction disciplinaire ne peuvent s’appliquer que dans les
conditions précisées par la loi ou définies dans une convention collective librement négociée et établie.

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Preuves documentaires des déductions légales pour la fourniture de biens et de services
• Documentation sur les salaires minimum légaux pertinents pour le secteur d’activité
• Convention collective documentée
• Fiches de paie des travailleurs, ventilation par sexe et preuves documentaires des paiements
• Rémunération juste calculée dans l’auto-évaluation

P 30 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


• Contrats de l’audité avec les sous-traitants de main-d’œuvre et les fournisseurs de services, y compris les agences
de recrutement ou les courtiers en main-d’œuvre.
• Fichiers de données personnelles de tous les travailleurs (y compris les travailleurs saisonniers)
• Preuves documentaires des prestations supplémentaires (assurance privée, le cas échéant)
• Preuves documentaires des derniers versements de cotisations à des caisses d’assurance sociale
• Listes des échelles et des calculs de salaire, y compris pour les travailleurs payés à la pièce

IMPORTANT : toutes les données recueillies doivent être séparées et analysées par sexe

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 31


Domaine de Performance 6 : Horaires de Travail Décents
Les horaires de travail décents comprennent les éléments suivants :
• Les heures de travail ne dépassent pas 48 heures par semaine et 8 heures par jour
• Les heures supplémentaires en fonction des limites légales et payées à un taux majoré
• Le droit à des pauses pendant chaque journée de travail
• Le droit à un jour de congé tous les sept jours

Des dérogations permanentes et temporaires peuvent être autorisées par la législation nationale pour des industries
spécifiques ou lors de certaines saisons de production.

Une attention particulière doit être portée :


• Aux pics de production dus à la saisonnalité, aux commandes non prévues ou à la nature périssable du produit
• Aux travailleurs payés à la tâche et à la pièce pour les limites et le paiement des heures supplémentaires
• À la vulnérabilité des jeunes travailleurs, des femmes enceintes, des travailleurs migrants et des travailleurs de nuit

Les heures de travail excessives (supérieures à 48 heures/semaine) ou extrêmes (72 heures ou plus par semaine) sont
souvent illégales et dangereuses pour la santé des travailleurs, et ont un impact sur l’efficacité et la productivité.

IMPORTANT : Dans certains pays, les horaires de travail ne sont pas réglementés ou les entreprises peuvent
acheter des exemptions auprès des autorités gouvernementales locales ou nationales pour augmenter les heures
de travail en toute légalité. Lorsque c’est le cas, les conventions de l’OIT sur les horaires de travail doivent être
suivies en premier lieu.

6.1 L’audité ne requiert pas plus de 48 heures de travail normales par semaine, sans préjudice des
dérogations reconnues par l’OIT
Cela signifie que l’audité veille à ce que les horaires de travail ne dépassent pas :
• 48 heures standard par semaine
• 8 heures standard par jour

Le partenaire commercial peut appliquer certaines dérogations prévues par la législation, associées aux circonstances
suivantes :
Direction : les postes de supervision ou de direction peuvent avoir besoin de travailler plus de 48 heures par semaine ou
plus de 8 heures par jour
Coutumes : la législation, les coutumes ou un accord peuvent définir que les travailleurs travaillent moins de 8 heures un
ou plusieurs jours de la semaine. Dans ce cas, les jours restants de la semaine peuvent passer à 9 heures, à condition que
le maximum hebdomadaire ne dépasse pas 48 heures de travail régulières
Travail en équipes : les travailleurs en équipe peuvent travailler plus que 48 heures par semaine ou 8 heures par jour, si
le nombre moyen des heures de travail sur une période de trois semaines ou moins ne dépasse pas ces limites
Famille : les membres de la famille qui dirigent leur entreprise familiale peuvent travailler plus de 48 heures par semaine
ou plus de 8 heures par jour
Régime spécial : les travailleurs assujettis à un régime spécial défini par les lois locales (p. ex. les agents de sécurité sont
souvent exemptés des exigences légales normales concernant les horaires de travail)

Ces dérogations accroissent la flexibilité des limites quotidiennes et hebdomadaires des horaires. Cependant, le temps de
travail moyen sur une période de trois mois ou moins ne peut pas dépasser les 48 heures hebdomadaires.

P 32 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Si les heures de travail excessives sont compensées en temps dans les trois mois, elles n’auront pas besoin d’être payées
avec majoration.

IMPORTANT : dans le domaine des travaux agricoles, les 48 heures de travail normales par semaine et les
attentes susmentionnées doivent être considérées comme des recommandations. Toutefois, il faudra bien
comprendre que la spécificité de la production agricole peut nécessiter plus de souplesse dans les horaires de
travail.

6.2 QUESTION CRUCIALE : la demande d’heures supplémentaires de l’audité est conforme aux exigences
du Code de conduite amfori BSCI
Cela signifie que l’audité ne demandera aux travailleurs de faire des heures supplémentaires que dans des conditions qui
respectent le Code de conduite amfori BSCI.

Dans ce contexte, le partenaire commercial doit être au courant de la loi en vigueur dans son industrie et des éléments
suivants :

Heures supplémentaires :
• il s’agit de toute heure de travail ajoutée au nombre limite des heures régulières. Dans les pays où la législation fixe
la limite sous les 48 heures hebdomadaires (p. ex. 40 heures), toute heure de travail venant s’ajouter est considérée
comme une heure supplémentaire
• Elle doit être payée à un taux majoré, qui ne peut pas être inférieur à 1,25 fois le taux régulier
• Demander aux travailleurs d’effectuer des heures supplémentaires ne devra jamais augmenter sensiblement la
probabilité de risques envers la santé et la sécurité au travail

La législation de son pays définira très probablement :


Les dérogations temporaires qui autorisent des heures de travail supplémentaires (p. ex. en cas de force majeure, de
risque d’accident ou d’accident réel, ou de travail urgent à effectuer sur les machines)
Les limites des heures supplémentaires par jour, par semaine ou par mois (p. ex. trois heures maximum par jour)
Les taux majorés qui s’appliquent aux heures supplémentaires (p. ex. 1,25 fois plus qu’une heure de travail régulière)
Les types de processus de travail qui, en raison de leur nature, doivent être effectués en service continu et sont autorisés
à une dérogation permanente (p. ex. la législation nationale autorise deux équipes de 12 heures par jour au lieu de trois
équipes de 8 heures par jour)

Procédure écrite sur les heures supplémentaires : en particulier en ce qui concerne les dérogations temporaires, le
partenaire commercial doit faire respecter une procédure interne qui :
• A été approuvée par un représentant du personnel et la direction
• Définit le nombre d’heures qu’un travailleur peut travailler chaque jour, semaine et mois pendant une période
exceptionnelle
• Définit les taux majorés applicables aux heures supplémentaires pour les différents jours et circonstances
• Respecte tout autre critère défini par la législation nationale

Lors de l’élaboration de cette procédure, le représentant du personnel et la direction s’assurent des éléments
suivants :
Aucune discrimination : les travailleurs temporaires, les travailleurs migrants et les travailleurs payés à la pièce ne
doivent pas toujours être ceux à qui l’on demande de faire des heures supplémentaires
Aucune accumulation de fatigue : les heures supplémentaires doivent être bien équilibrées avec les périodes de repos
Une protection spéciale est accordée aux jeunes travailleurs, aux femmes enceintes et aux travailleurs de nuit

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 33


Dérogations légales permanentes : si le partenaire commercial appartient à un type d’industrie couvert par une dérogation
permanente légale, le partenaire commercial doit conserver des preuves documentaires à jour de l’accord qui décrit cette
dérogation légale.

Cet accord doit avoir force de loi et définir :


• Les types de dérogations
• Les catégories de travailleurs affectés
• Le nombre maximum d’heures de travail supplémentaires dans chaque cas
• Le taux majoré pour les heures supplémentaires : au moins 1,25 fois de plus que le tarif régulier

Pour résumer, les heures supplémentaires doivent:


Être volontaires : les heures supplémentaires doivent être convenues de plein gré, sauf dans les cas couverts par les
dérogations temporaires (p. ex. en cas de force majeure), lesquelles doivent être décrites dans le contrat de travail.
Faire l’objet d’un accord exprès : les heures supplémentaires devraient faire l’objet d’un accord exprès plutôt que d’une
opposition expresse. Dans les cas où des mécanismes d’opposition expresse sont utilisés, ceux-ci doivent être expliqués
et avoir une justification claire et cohérente
Être exceptionnelles : les heures supplémentaires ne peuvent pas être ajoutées de façon répétée aux horaires de travail
réguliers, mais répondent à une situation imprévue exceptionnelle.
Ne pas générer de risque additionnel : les heures supplémentaires n’augmentent pas sensiblement les risques envers
la santé et la sécurité des travailleurs
Être majorées : elles sont payées à un taux majoré défini par la législation. Les heures supplémentaires effectuées
pendant les jours fériés officiels et/ou les week-ends peuvent donner lieu à un taux majoré plus élevé

Mesures correctives : certaines mesures peuvent être mises en œuvre pour réduire les heures supplémentaires excessives :
• De nouvelles technologies permettant d’améliorer l’efficacité de la production
• De nouvelles techniques de production
• Plus de travailleurs qualifiés et compétents
• Une amélioration de la logistique (p. ex. coordination et planification)
• Une conversation avec les clients sur les attentes en matière de délais de livraison

6.3 QUESTION CRUCIALE : l’audité accorde des périodes de repos aux travailleurs au cours de chaque
journée de travail
Cela signifie que l’audité veille à ce que les travailleurs bénéficient :
De courtes pauses : les travailleurs sont autorisés à prendre de courtes pauses pendant les horaires de travail, en
particulier quand le travail est dangereux ou monotone, pour leur permettre de rester vigilants. Une courte pause doit
durer au moins 15 minutes. Le nombre de pauses varie en fonction du type de travail et de la durée du quart de travail. Les
bonnes pratiques recommandent généralement deux pauses de 15 minutes et une pause déjeuner au cours d’un quart
de huit heures
De pauses pour les repas et aller aux toilettes : les travailleurs sont autorisés à prendre le temps nécessaire pour les
repas et aller aux toilettes qui est stipulé par la législation
D’un repos nocturne : les travailleurs travaillant pendant la journée ont droit à un minimum de 8 heures de repos nocturne
par période de 24 heures
De salles adéquates : les travailleurs ont accès à des salles de repos efficaces qui comprennent les éléments suivants :
ƒ Un accès à des zones ventilées
ƒ Des toilettes accessibles et en nombre suffisant pour que les travailleurs ne doivent pas, par exemple, passer
toute leur pause à faire la queue
ƒ La possibilité de modifier la position physique de travail (assis ou debout)

P 34 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


6.4 QUESTION CRUCIALE : l’audité accorde aux travailleurs le droit à au moins un jour de congé par
période de sept jours
Cela signifie que l’audité comprend que les travailleurs ont besoin de se reposer pour être en mesure d’être productifs et
que la direction accorde aux travailleurs un jour calendaire complet de congé tous les sept jours, à moins que la convention
collective négociée librement ou la législation nationale le définisse autrement.

Jour calendaire complet : le partenaire commercial respecte les réglementations en vigueur concernant les jours de congé.
Les jours de congé doivent être un jour calendaire complet et doivent respecter la législation nationale ou les coutumes. Le
partenaire commercial promeut des pratiques en matière de temps de travail qui permettent aux travailleurs de concilier
sainement vie professionnelle et vie privée.

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Règles de travail documentées
• Fiches de paie des travailleurs et preuves documentaires de paiements
• Preuves documentaires de la dérogation légale permanente qui couvre l’industrie du partenaire commercial
• Registres des heures travaillées par tous les travailleurs
• Procédure documentée sur les heures supplémentaires, y compris les accords avec les travailleurs
• Dossiers documentés sur les accidents

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 35


Domaine de Performance 7 : Santé et Sécurité au Travail
La performance d’une entreprise en matière de santé et sécurité au travail (SST) est évaluée sur quatre points :
• Conformité aux réglementations
• Évaluation des risques
• Formation des travailleurs
• Procédures et équipements pour garantir la SST

Le partenaire commercial doit être en mesure d’expliquer et de fournir des preuves documentaires de ses processus et
procédures pour s’assurer que les règlements en matière de SST sont respectés.

Les risques imminents pour la santé et/ou la vie des travailleurs identifiés au cours de l’audit entraîneront le déclenchement
d’une alerte par l’auditeur conformément au protocole de tolérance zéro amfori BSCI.

amfori BSCI reconnait une équivalence des certificats GlobalGAP pour les domaines de performance 7 et 12 (SST et
Protection de l’environnement).

Cette reconnaissance n’est valide que sur le périmètre « amfori Social Manufacturing ».

Il s’applique donc seulement aux :

• audits effectués sur des sites de fabrication


• L'audité principal dans les audits amfori BSCI à plusieurs niveaux

The recognition is valid if the auditee holds a GLOBALG.A.P. certificate all farm-based, crop-based, fruit and vegetables IFA
v5.2 or IFA v5.4-1-GFS. In which case, what auditor shall evaluate, assess and report, is explained in the amfori BSCI System
Manual - Part 3." (which appears in the source) is missing in the target and should be implemented and formatted as another
paragraph right before "7.1

7.1 L’audité respecte les réglementations en vigueur relatives à la santé et la sécurité au travail (SST)
Cela signifie que l’audité a une bonne connaissance des réglementations en matière de SST qui s’appliquent à son entreprise,
et qu’il respecte ces réglementations.

Dans les cas où le pays n’impose pas de réglementations SST, les normes internationales s’appliquent.

Le partenaire commercial implique les travailleurs et leurs représentants dans la rédaction et l’application des procédures
internes en matière de santé et de sécurité au travail, qui sont nécessaires pour assurer le respect des réglementations en
matière de SST.

7.2 L’audité cherche à protéger les travailleurs en cas d’accident, y compris en recourant à des régimes
d’assurance obligatoire
Cela signifie que l’audité met en œuvre différentes mesures pour protéger les travailleurs en cas d’accident (p. ex. le
partenaire commercial peut établir ou encourager les travailleurs à s’inscrire à un régime d’assurance privée) et fait ce qui
suit :
• Il collabore avec les travailleurs et leurs représentants pour identifier des meilleures façons de protéger les travailleurs
contre les accidents
• Il propose une formation régulière aux travailleurs et aux cadres sur la manière d’éviter les accidents et d’en réduire
l’impact
• Il analyse régulièrement les rapports établis lors des accidents pour en tirer des leçons et ajuster en conséquence les
protocoles relatifs aux accidents

P 36 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


7.3 L’audité a mis en place un système de gestion efficace qui garantit qu’il effectue régulièrement des
évaluations des risques en vue d’avoir des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
Cela signifie que l’audité mène régulièrement des évaluations des risques concernant la santé et la sécurité au travail dans
le but :
D’identifier les risques les plus courants pour les travailleurs
De classer ces risques en fonction de leur gravité et de leur probabilité
De définir le type de mesures préventives et correctives qui peuvent s’avérer nécessaires
De développer, maintenir et mettre en œuvre un plan d’action
D’allouer un budget

L’audité gardera à l’esprit qu’une bonne évaluation des risques :


• Est appropriée pour la sécurité et la santé de tous les travailleurs
• Comporte une consultation des travailleurs
• Couvre toutes les activités de production, les lieux de travail, les machines, les équipements, les produits chimiques,
les outils et les processus
• Utilise les normes pertinentes comme référence (p. ex. la législation nationale ou les normes internationales)
• Prévoit un contrôle et un examen réguliers
• Fournit suffisamment de ressources humaines et financières pour s’assurer que le ou les risques identifiés peuvent
être réduits
• Tient compte :
ƒ Des besoins particuliers des travailleurs les plus vulnérables, tels que les femmes enceintes, les jeunes
travailleurs ou les travailleurs migrants (cette liste n’est pas exhaustive, il appartient à l’audité d’identifier les
travailleurs à plus haut risque et de prendre des dispositions pour eux, le cas échéant)
ƒ Des maladies transmissibles et non transmissibles dans l’environnement de travail

7.4 Il existe une coopération active entre la Direction et les travailleurs (et/ou leurs représentants) lors
du développement et de la mise en œuvre des systèmes visant à assurer la SST
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour promouvoir de manière proactive le dialogue constructif entre
la Direction et les travailleurs.

Les travailleurs et leurs représentants sont consultés :


• Durant l’évaluation des risques
• Durant le développement du plan d’action
• Durant la mise en œuvre des systèmes visant à garantir un lieu de travail sûr et sain

Si le partenaire commercial a mis en place un comité SST avec les représentants du personnel élus démocratiquement, cela
constitue une étape positive. D’autres types de coopération sont acceptables, mais il doit y avoir des preuves manifestes qui
montrent comment cette coopération active se produit.

Le partenaire commercial tient des registres sur :


• Les réunions du comité SST
• Les recommandations du comité SST
• Comment la direction évalue ces recommandations pour les accepter ou les rejeter

7.5 L’audité propose régulièrement des formations sur la SST pour s’assurer que les travailleurs
comprennent la réglementation du travail, la protection individuelle, et les mesures de prévention et

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 37


d’intervention en cas d’accident
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour mettre à la disposition des travailleurs des informations sur :
• Les dangers et les risques associés à leur travail
• Les mesures qui doivent être prises pour leur protection

Il est nécessaire d’afficher ces informations d’une façon qui permet aux travailleurs de facilement les comprendre.

L’audité doit s’assurer que les travailleurs sont formés au minimum sur les aspects suivants de la SST :
• L’utilisation et l’entretien des équipements de protection individuelle (nettoyage, remplacement lorsqu’ils sont
endommagés et stockage approprié)
• La gestion des dangers généraux et de ceux propres au site
• Les pratiques de travail sans danger
• Les procédures d’urgence en cas de catastrophe naturelle
• Les exercices d’évacuation et/ou les exercices de lutte contre l’incendie, qui sont consignés dans des dossiers
recensant :
ƒ L’objectif
ƒ Le nombre de travailleurs qui ont participé
ƒ Les résultats
ƒ Les photos et les dates
ƒ Le temps pris pour l’évacuation (le temps nécessaire pour évacuer le bâtiment ne doit jamais dépasser 9
minutes)

L’audité améliore sa performance en proposant des formations supplémentaires sur la santé et la sécurité au travail
destinées aux publics suivants :
• La Direction, les superviseurs et les visiteurs occasionnels
• Les personnes qui travaillent avec des machines et des groupes électrogènes
• Les personnes qui travaillent sur des installations et des équipements électriques, qui doivent également comprendre
leurs tâches et les procédures de sécurité
• Les personnes qui manipulent et/ou administrent des substances dangereuses (notamment les produits chimiques,
les désinfectants, les produits de protection des récoltes et les biocides)

7.6 L’audité fait respecter l’utilisation des équipements de protection individuelle pour fournir une
protection aux travailleurs conjointement à d’autres systèmes de contrôle et de sécurité
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour fournir aux travailleurs des équipements de protection
individuelle adéquats qui :
• Garantissent une protection efficace aux travailleurs et aux visiteurs occasionnels, en prenant en compte les
différences entre les hommes et les femmes. Une attention particulière doit être accordée aux processus risqués,
tels que le sablage pour les jeans ou l’application de pesticides dans l’agriculture
• Ne causent pas de désagrément inutile à l’individu qui le porte
• Sont gratuits pour tous les travailleurs
• Conviennent bien aux activités nécessaires sur le lieu de travail

P 38 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


7.7 L’audité met en œuvre des mesures de contrôle technique et administratif pour empêcher ou réduire
le rejet de substances dangereuses dans l’environnement de travail. Il maintient le niveau d’exposition
au-dessous des limites fixées ou reconnues au niveau international.
Cela signifie que l’audité met en pratique :

Des évaluations régulières des risques : pour déterminer les mesures de contrôle technique et administratif pour
empêcher ou réduire le rejet de substances dangereuses dans l’environnement de travail (usines ou exploitations agricoles).
L’évaluation des risques tient compte des besoins et risques spécifiques des personnes vulnérables comme les femmes
enceintes ou les femmes qui allaitent.

Des mesures de contrôle administratif : au minimum, le partenaire commercial mettra en place les mesures suivantes sur
le lieu de travail :
L’autorisation : seuls les travailleurs autorisés ont accès aux produits chimiques
La protection : les travailleurs reçoivent une protection appropriée pour manipuler et gérer les produits chimiques
La tenue des dossiers : la distribution, l’utilisation et l’élimination des produits chimiques sont correctement consignées
Le suivi des instructions : les travailleurs doivent suivre les recommandations du fabricant lors de l’utilisation de produits
chimiques (des formations peuvent être fournies dans ce contexte)
L’étiquetage : l’étiquetage des produits chimiques et le marquage des dangers sont clairement compris par les travailleurs
et sont effectués en conformité avec les normes en vigueur au niveau national et international. Par exemple :
ƒ Fiches internationales de sécurité chimique (International Chemical Safety Cards, ICSC)
ƒ Fiches de données de sécurité (FDS)

Pour en savoir plus sur la gestion des produits chimiques, consultez le lien suivant : http://www.inchem.org/pages/icsc.
html.

Mesures de contrôle technique : au minimum, l’audité mettra en place les mesures techniques suivantes sur le lieu de
travail pour :
• Évacuer les émanations, la vapeur et la poussière vers l’extérieur (p. ex. lieux de nettoyage des taches)
• Éliminer les produits chimiques d’une façon appropriée, même en l’absence de réglementations nationaux

7.8 L’audité élabore et met en œuvre des procédures en cas d’accident et d’urgence
Cela signifie que l’audité met en pratique des procédures en cas d’accident et d’urgence en suivant au moins les
recommandations ci-dessous :

Étapes : la Direction et une bonne partie de la main-d’œuvre connaissent les étapes à suivre en cas d’accident ou d’urgence,
de sorte que les risques sont minimisés.

Procédures écrites : ces étapes sont décrites dans la procédure d’urgence et sont bien comprises par les travailleurs, en
particulier ceux qui jouent un rôle plus actif en cas d’accident (p. ex. le personnel chargé des premiers soins).

Attention particulière : L’audité s’assure que ces procédures sont correctement expliquées aux :
• Travailleurs saisonniers et temporaires
• Travailleurs de nuit
• Travailleurs migrants
• Jeunes travailleurs
• Travailleuses enceintes
• Travailleurs en situation de handicap

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 39


7.9 L’audité signale les dangers potentiels aux travailleurs à l’aide de panneaux et d’avertissements
Il n’existe aucun moyen universel de communiquer les dangers potentiels et les avertissements aux travailleurs et aux
visiteurs. Toutefois, l’audité doit être certain que les dangers potentiels pour les travailleurs sont compréhensibles pour
ceux qui sont concernés.

Les signaux et avertissements doivent être :


• Adaptés à la culture et aux activités spécifiques
• Affichés à l’endroit approprié pour leur finalité
• Relatifs aux procédures en cas d’accident et d’urgence
• Relatifs et appropriés aux dangers potentiels, tels que :
ƒ Produits chimiques
ƒ Électricité
ƒ Surfaces chaudes
ƒ Chutes d’objets
ƒ Sols glissants
ƒ Machines et véhicules

7.10 L’audité a mis en place et utilise correctement des procédures de déclaration et de consignation des
accidents du travail et les blessures
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour les éléments suivants :

Rapports : les procédures permettent aux travailleurs de signaler immédiatement à leur superviseur toute situation pouvant
présenter un danger pour la vie ou la santé. Aussi bien les accidents évités de justesse que les accidents réels sont signalés.

Consignation : l’audité tient des registres sur tous les accidents et toutes les blessures. Les dossiers précisent :
Quand l’accident a eu lieu (p. ex. date, période de pic d’activité, saison de la récolte)
Qui était impliqué
Quelles mesures ont été prises
Quelles ont été les conséquences finales (p. ex. décès, blessure)
Comment l’enquête sur l’accident (ou la maladie professionnelle) a été examinée
Quelles actions préventives et correctives ont été prises
Combien de temps les travailleurs ont été dans l’incapacité de travailler

7.11 QUESTION CRUCIALE : L’audité recherche la stabilité et la sécurité des équipements et des bâtiments
utilisés pour la production
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour :
• Avoir des procédures en place pour confirmer la stabilité et la sécurité des équipements
• Conserver les documents pertinents de toutes les inspections officielles et privées concernant la sécurité et la
stabilité du bâtiment et des équipements
• Avoir des licences valides pour mener ses activités dans le bâtiment concerné
• S’assurer, si des problèmes structurels sont identifiés sur le site ou ont été réparés, qu’il a les dossiers permettant
de démontrer comment le risque potentiel est géré (c.-à-d. l’attestation d’un ingénieur qu’une fissure dans un mur
n’est pas structurelle, par exemple)

L’audité connaît et respecte :


• Les dispositions légales nationales concernant les bâtiments :
ƒ La stabilité

P 40 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


ƒ La sécurité
ƒ Leur adéquation pour exercer les activités commerciales
• Les dispositions légales relatives à la sécurité des équipements, y compris les inspections officielles continues (le
cas échéant)

7.12 QUESTION CRUCIALE : l’audité respecte le droit des travailleurs de se mettre hors de portée d’un
danger imminent sans en demander l’autorisation
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs peuvent se mettre hors de portée
d’un danger imminent sans en demander l’autorisation. Ce droit des travailleurs :
• S’applique au lieu de travail et aux installations résidentielles fournies par le partenaire commercial
• Doit être clairement communiqué aux travailleurs pendant les formations
• Doit être bien stipulé dans les procédures relatives à la SST

7.13 L’audité s’assure qu’une personne compétente vérifie périodiquement les installations et
équipements électriques
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer qu’une personne compétente vérifie régulièrement
les installations et les équipements électriques.

Une personne compétente signifie que la personne a :


• Une formation pertinente
• Des qualifications pertinentes
• Une expérience acquise pertinente
• La vérification des installations et des équipements électriques se produit :
ƒ Avant les échéances prédéfinies
ƒ Aléatoirement
ƒ À la demande

Les vérifications sont consignées soigneusement et, si possible, affichées près de l’installation ou de l’équipement vérifié.
Le rapport précise au moins :
• Le nom de la personne responsable
• La date de la dernière vérification
• La description des constatations (le cas échéant)
• La date prévue pour la prochaine vérification

De plus, lorsqu’ils ont affaire à des installations et des équipements électriques, les travailleurs doivent effectuer leur tâche
en toute sécurité en :
• Utilisant seulement les outils correctement isolés et en bon état
• Ayant un espace de travail et un éclairage adaptés
• Informant la personne compétente en cas d'installation ou d'équipement électrique présentant un fonctionnement
anormal
• S’assurant que tous les câbles ou équipements électriques ne risquent pas d’être mouillés.

En règle générale, les législations nationales définissent l’espace de travail et l’éclairage dont ont besoin les travailleurs qui
utilisent des installations et des équipements électriques.

Si les législations nationales ne prévoient pas ces réglementations, le partenaire commercial s’appuie sur les bonnes
pratiques courantes et les adapte à sa situation, par exemple :
• Les lieux de travail ne doivent pas contenir de lignes de distribution électrique

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 41


• Les câbles électriques ne doivent pas faire courir le risque de chute
• Les risques d’étranglement ou de tout autre accident de travail sont évalués et inclus dans la procédure relative à la
SST afin de réduire les risques au minimum
• Impliquer les travailleurs qui utilisent les installations et les personnes compétentes pour obtenir des suggestions sur
la façon de réduire les risques
• S’assurer que les câbles ou équipements électriques ne risquent pas d’être mouillés.
• Les câbles, équipements ou installations électriques ne sont pas couverts de poussière ou d’autres détritus sur le
lieu de travail.

7.14 QUESTION CRUCIALE : l’audité a installé une quantité appropriée d’équipements de lutte contre
l’incendie, en parfait état de fonctionnement
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que le lieu de travail dispose des équipements de
lutte contre les incendies requis par le plan d’action en matière de SST. Généralement, les législations nationales fixent les
exigences standard des équipements de lutte contre l’incendie, telles que :
• La position et le placement
• La taille et l’efficacité
• Les exigences de maintenance et d’inspection

En l’absence de dispositions légales, les équipements de lutte contre l’incendie doivent au moins être :
• Répartis de manière égale sur le lieu de travail
• Placés à une hauteur qui garantit leur efficacité
• Facilement accessibles pour les travailleurs
• Convenablement identifiés (p. ex. inventoriés) avec une référence claire à :
ƒ La date du dernier entretien
ƒ La date prévue du prochain entretien
• L’emplacement des extincteurs et le parcours à suivre pour les atteindre doivent être indiqués par des repères visuels

Des systèmes d’alerte précoce doivent être installés et fonctionner conformément à la législation. Les systèmes d’alerte
peuvent être :
• Des détecteurs de fumée
• Des alarmes incendie
• Des dispositifs d’alerte

7.15 QUESTION CRUCIALE : l’audité s’assure que les voies d’évacuation, les allées et les sorties de secours
sur le site de production sont facilement accessibles, clairement signalées, et ne sont pas bloquées
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que si un incident se produit, les travailleurs et les
visiteurs peuvent facilement quitter les lieux sans mettre leur santé ou leur vie en péril.

À cette fin :
• Les voies d’évacuation, allées et issues de secours doivent répondre aux critères suivants:
ƒ Ne doivent pas être bloquées ou verrouillées pendant les heures de travail (y compris les heures supplémentaires
et les quarts de nuit)
ƒ Sont facilement accessibles
ƒ Sont clairement signalées
ƒ Mènent à un endroit sûr pour les travailleurs et les visiteurs
L’évacuation en toute sécurité doit être gérée de manière systémique et préventive, ce qui implique que les travailleurs
effectuent des exercices d’incendie à minima conformément à la législation

P 42 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Un éclairage de secours et tous les autres signaux d’évacuation doivent être correctement installés et en parfait état de
fonctionnement
Les portes des salles de production occupées par plus de 10 travailleurs s’ouvrent vers l’extérieur, à moins que des
règles différentes ne soient prévues par la législation nationale
Le nombre d’issues de secours doit se rapporter :
ƒ Au nombre de travailleurs
ƒ Aux dimensions et à l’occupation du bâtiment
ƒ À la disposition du lieu de travail

7.16 L’audité s’assure que les plans d’évacuation respectent les exigences légales et sont affichés dans
des lieux pertinents afin que les travailleurs puissent les voir et les comprendre
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les plans d’évacuation sont les meilleurs possible
afin de garantir que les travailleurs peuvent évacuer le lieu de travail en toute sécurité.

Les plans d’évacuation du lieu de travail (et du bâtiment) doivent indiquer :


La position : la position actuelle à partir de l’endroit où le plan est affiché
Les voies d’évacuation les plus proches : le tracé des voies d’évacuation les plus proches, y compris les issues de
secours
Équipements de lutte contre l’incendie : les emplacements des extincteurs et des autres équipements de lutte contre
l’incendie
Points de rassemblement : les endroits à l’extérieur du site où les travailleurs doivent se rassembler en cas d’urgence

L’audité organise régulièrement des formations pour s’assurer que les travailleurs savent comment :
• Utiliser un extincteur
• Lire et suivre le plan d’évacuation pour atteindre un point de sécurité

7.17 L’audité équipe de dispositifs de protection adéquats toutes les parties, fonctions ou processus de
machines susceptibles de causer des blessures aux travailleurs
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs peuvent utiliser toutes les
machines, fonctions ou tous les processus pertinents d’une manière sûre.

Tous les dispositifs de protection requis sur les équipements sont disponibles et installés correctement, par exemple :
• Les boîtiers des courroies
• Les grilles des ventilateurs
• Les boutons d’arrêt d’urgence

Une assurance valable est contractée pour les machines et les véhicules et leur inspection est organisée conformément à la
législation. Le travail de maintenance est exécuté par un personnel compétent, et il est consigné. Il concerne notamment les
monte-charges, les ascenseurs et les autres machines dangereuses.

L’audité conserve les informations suivantes sur la maintenance :


• Rapport de maintenance
• Le nom de la personne compétente responsable
• L’assurance en vigueur et sa validité

7.18 QUESTION CRUCIALE : l’audité s’assure que des premiers soins de qualité sont toujours disponibles
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs peuvent recevoir des premiers
soins en cas de besoin.

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 43


Les réglementations nationales définissent le type de services médicaux qui doivent être à la disposition des travailleurs sur
le lieu de travail.

En l’absence de réglementation, l’audité fournit :


• Des kits, salles et/ou postes de premiers soins appropriés
• Une formation régulière aux premiers soins et aux procédures connexes afin de préparer le personnel aux situations
d’urgence
• Une ou plusieurs personnes formées qui peuvent administrer les premiers soins
• Des personnes responsables de la vérification et du réapprovisionnement des kits de premiers soins

Lorsqu’un rinçage immédiat à l’eau constitue l’intervention de premiers secours recommandée, l’audité s’assure de la
présence près des postes de travail :
• De sources d’eau potable
• De stations de nettoyage des yeux
• De douches de sécurité

7.19 L’audité dispose de procédures d’urgence pour traiter les traumatismes ou les maladies graves. Ces
procédures doivent être écrites
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs sont aidés en cas de traumatisme
ou de maladie grave et sont transférés vers une structure médicale adéquate si nécessaire.

Ces procédures d’urgence peuvent figurer sur un document séparé ou faire partie du plan d’action élaboré après l’évaluation
des risques en matière de SST. Elles doivent comporter les mesures à prendre lorsqu’un travailleur doit être transféré vers
une structure médicale adéquate, ainsi que les noms du personnel responsable dans chaque quart de travail.

Les travailleurs sont au courant des procédures et savent qui est le personnel responsable en cas de traumatisme ou de
maladie grave pour eux-mêmes ou l’un de leurs collègues de travail.

7.20 QUESTION CRUCIALE : l’audité fournit toujours de l’eau potable aux travailleurs
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ont toujours accès à de l’eau
potable, et pas seulement pendant les pauses.

Limiter l’accès à l’eau potable doit être considéré comme un traitement inhumain ou une discrimination. Par conséquent,
cela ne doit pas se produire, et encore moins en tant que sanction disciplinaire.

Le droit à l’eau potable doit toujours être accordé :


• Sur le lieu de travail (usines ou exploitations agricoles)
• Dans les installations où les travailleurs cuisinent et mangent
• Dans les logements ou dortoirs fournis par le partenaire commercial ou fournis par un courtier ou une agence de
recrutement

Les réglementations nationales définissent souvent :


• La qualité de l’eau acceptable pour l’usage humain
• Les zones susceptibles de ne pas requérir d’eau potable (p. ex. les douches)
• Les types de tests et les autorités qui vérifient la potabilité de l’eau

Certificats : des certificats pertinents et valables doivent être disponibles.

Signalisation de l’eau non potable : les endroits où l’eau n’est pas potable doivent être correctement signalés pour éviter
tout risque envers la santé des usagers.

P 44 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Risque de déshydratation : le partenaire commercial accorde une attention supplémentaire au droit à l’eau potable durant
les saisons chaudes ou dans les régions où le risque de déshydratation est plus élevé en raison du climat chaud.

7.21 L’audité fournit aux travailleurs l’accès à un endroit propre et adapté pour stocker de la nourriture,
manger et/ou cuisiner
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs peuvent manger, cuisiner et
entreposer des aliments en toute sécurité et en respectant la dignité humaine.

L’audité s’assure que les travailleurs peuvent prendre leurs pauses de midi ou du soir dans un endroit sûr et propre.
Si la législation stipule que les entreprises doivent fournir une salle à manger ou une cantine, le partenaire commercial suit
cette loi.

Si la loi ne définit pas les conditions minimales de ces installations, l’audité doit procéder à sa propre évaluation et définir
des conditions minimales de propreté et de sécurité, de commun accord après consultation avec les travailleurs et leurs
représentants.

L’audité accorde une attention particulière pendant la période de pic d’activité pour s’assurer que les installations peuvent
accueillir l’ensemble de la main-d’œuvre (permanente et temporaire), et que les travailleurs peuvent toujours profiter de
leurs pauses déjeuner ou dîner dans un endroit qui est sûr et propre.

Lorsque de la nourriture est fournie aux travailleurs (gratuitement ou non), les partenaires commerciaux doivent s’assurer
qu’elle est équilibrée d’un point de vue nutritionnel et qu’elle est adaptée au type de travail effectué sur le site (c.-à-d.
un travail lourd effectué dans des conditions de chaleur nécessite des repas ayant une teneur calorique plus élevée et
contenant plus d’eau. Dans tous les cas, un bol de riz ordinaire ou similaire n’est pas jugé approprié).

L’audité doit disposer des informations suivantes pour l’audit :


• Comment la nourriture est stockée
• Des rapports des équipes de nettoyage
• Les menus des six derniers mois précédant l’audit
• Les équipes concernées par le déjeuner et/ou le dîner

7.22 L’audité fournit aux travailleurs des installations sanitaires, des vestiaires et des toilettes propres
qui respectent les coutumes locales
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs peuvent maintenir leurs habitudes
en matière d’hygiène et être à l’abri de tout risque de contamination.

L’audité s’assure que les travailleurs ont accès à des vestiaires décents, des sanitaires et des toilettes équipées de toutes les
conditions nécessaires pour respecter la dignité humaine. Au minimum, les installations doivent fournir :
• Suffisamment de savon
• Des verrous qui fonctionnent
• La séparation entre les hommes et les femmes, ou des toilettes non sexuées le cas échéant
• Des vestiaires séparés pour les travailleurs qui changent de vêtements pour exercer leurs fonctions (p. ex. des
vêtements de protection pour manipuler les substances dangereuses)

Si la loi fixe le nombre minimum d’installations sanitaires et de toilettes que les entreprises ont l’obligation de mettre à la
disposition des travailleurs, le partenaire commercial s’y conforme.

En l’absence de loi, l’évaluation du nombre de sanitaires nécessaires pour la taille des effectifs doit faire partie de l’évaluation
des risques en matière de SST et du plan d’action qui s’y rapporte.

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 45


En l’absence de loi en vigueur, le nombre d’installations sanitaires, de vestiaires et de toilettes doit répondre aux besoins du
nombre total des travailleurs. Une attention spéciale doit être portée au fait que les installations doivent couvrir les besoins
des travailleurs même quand leur nombre augmente (p. ex. en période de pic d’activité).

L’audité peut expliquer pendant l’audit les raisons pour lesquelles il dispose du nombre d’installations qu’il possède. Il peut
également expliquer les plans pour adapter le nombre, si nécessaire, et que le genre a été pris en compte en termes de
nombre de toilettes et de répartition des toilettes.

7.23 L’audité fournit aux travailleurs (directement ou par l’intermédiaire de tiers) un service de transport
qui est sûr et conforme aux réglementations nationales
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour que les travailleurs puissent venir au travail en toute sécurité.
À cette fin :
• Le partenaire commercial a des informations sur la façon dont les travailleurs se rendent sur le lieu de travail (p. ex.
transport public ou bicyclette)
• Les moyens utilisés pour le transport sont adaptés au transport humain
• Si le site fait appel à des chauffeurs, internes ou tiers, l’audité s’assure qu’ils ne sont pas sous l’influence de drogues
ou d’alcool, et qu’ils sont dûment autorisés à conduire le véhicule et à transporter les passagers

7.24 L’emplacement des équipements sociaux et des logements des travailleurs garantit que les
utilisateurs ne sont pas exposés à des risques naturels et n’ont pas à subir les nuisances produites par
les opérations du site de production (p. ex. bruit, émissions ou poussière)
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ne sont pas exposés à des risques
naturels ou à des impacts opérationnels dus à l’emplacement des équipements sociaux ou du logement.

La législation nationale définit généralement les caractéristiques du lieu et de la manière dont les équipements sociaux et
les logements doivent être situés. Dans le cas contraire, l’audité :
• Base sa décision sur l’évaluation des risques en matière de SST et sur le plan d’action qui s’y rapporte
• S’assure que la localisation des équipements sociaux et des logements n’expose pas les travailleurs aux éléments
suivants :
ƒ Risques naturels
ƒ Effets négatifs sur la santé, la sécurité ou leur vie
• S’assure que les bâtiments industriels (avec ou sans activité industrielle) ne sont pas utilisés pour le logement des
travailleurs

Coût de l’hébergement : lorsque les travailleurs sont tenus de quitter temporairement le lieu de travail habituel pour un
milieu de travail différent (p. ex. production agricole ou animale), le partenaire commercial doit fournir aux travailleurs des
installations et des logements adéquats à titre gratuit.

7.25 L’audité vérifie que la température, l’humidité, l’espace, les équipements sanitaires et l’éclairage
sont adéquats pour la santé et la sécurité des travailleurs
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ne sont pas exposés à des risques
sanitaires inutiles en raison des conditions de travail.

Respect de la santé et la sécurité des travailleurs : l’audité doit s’assurer que les travailleurs ont un lieu de travail, des
équipements sociaux et un logement qui respectent pleinement leur santé et leur sécurité.

Si la législation prescrit les caractéristiques minimales du lieu de travail, des équipements sociaux et du logement, l’audité
s’y conforme.

Si ce n’est pas le cas, l’audité définit les normes pertinentes grâce à l’évaluation des risques en matière de SST. L’audité

P 46 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


doit définir les conditions adéquates minimales en consultant les travailleurs et leurs représentants sur des points tels que :
• La température
• L’humidité
• L’espace
• Les équipements sanitaires
• L’éclairage

L’espace et l’éclairage : L’espace et l’éclairage doivent être fournis de manière adéquate pour les activités spécifiques des
travailleurs.
L’audité doit pouvoir fournir des informations cohérentes à l’auditeur concernant :
• Les conditions existantes
• Les plans d’amélioration (le cas échéant)
• Les délais et coûts prévus pour les améliorations

Si l’audité procure le logement aux travailleurs :


• Les chambres doivent fournir assez d’espace aux travailleurs et ne pas être surpeuplées
• Les travailleurs doivent avoir assez d’espace pour ranger leurs effets personnels
• La lessive et l’élimination des déchets doivent être correctement organisées
• Les horaires de ramassage des ordures doivent être affichés à l’intention des travailleurs vivant dans le logement

Documents relatifs à ce domaine de performance

Certificats et contrats :
• Documents d’inspection et d’assurance valides pour les machines et les véhicules
• Factures d’achat des équipements de protection individuelle achetés par l’audité
• Licence commerciale valide et toutes les autorisations officielles nécessaires pour l’exercice des activités
• Certificat officiel du bâtiment établissant sa sécurité et son adéquation pour exercer ses activités commerciales
• Contrats avec les prestataires de services, y compris les services de restauration, de transport, et les agents

Formation :
• Preuves documentaires des formations suivies par les travailleurs en matière de santé et de sécurité au travail
• Preuves documentaires de la formation, des consultations et des séances d’information tenues pour les pour les
membres d'une organisation de producteurs
• Preuves d’un calendrier des formations des travailleurs et de la Direction
• Preuves documentaires de la qualification des travailleurs qui utilisent des machines dangereuses ou des installations
électriques ou qui effectuent toute autre activité exigeant une formation particulière en raison du niveau élevé de
risque

Dossiers et rapports :
• Évaluation des risques en vue d’avoir des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
• Plan d’action en vue d’avoir des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
• Preuves documentaires des derniers versements de cotisations à des caisses d’assurance sociale
• Réglementations sur la santé et la sécurité au travail en vigueur pour l’industrie
• Preuves documentaires du processus d’élection du comité de la santé et la sécurité au travail
• Procès-verbaux des réunions du comité de la santé et la sécurité au travail

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 47


Preuves documentaires de la consommation, du retrait et de l’élimination des produits chimiques (y compris les Fiches de
données de sécurité [FDS])
• Inspections officielles menées pour assurer la sécurité des bâtiments et des équipements, comportant les dates de
validité et les actions correctives, le cas échéant
• Rapports d’inspection, dossiers de maintenance, consignes d’utilisation et de sécurité concernant :
ƒ Les machines dangereuses, y compris les monte-charges, les équipements électriques et les équipements à
haute pression
ƒ Les équipements de lutte contre l’incendie (p. ex. étiquettes d’inspection sur les extincteurs)
ƒ L’eau potable sur les sites de production et dans les dortoirs
ƒ La santé et la sécurité pour les installations et dortoirs, y compris la température, le niveau de bruit et l’éclairage

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

Le travail des enfants est le travail qui :


• Est effectué par une personne âgée de moins de 15 ans (ou moins de 14 ans dans les pays qui ont fixé cet âge comme
seuil)
• Est mentalement, physiquement, socialement et/ou moralement dangereux
• Est dangereux pour les enfants
• Entrave la scolarité car il les empêche d’assister à la classe ou de faire leurs devoirs
• Ne consiste pas en des « travaux légers »

Les travaux légers font référence à la participation d’enfants et d’adolescents à des tâches telles que :
• Aider les parents avec les tâches ménagères
• Fournir de l’aide dans une entreprise familiale
• Gagner de l’argent en dehors des heures d’école et/ou pendant les vacances scolaires

Les travaux légers sont acceptables si les enfants sont :


• Âgés d’au moins 13 ans (ou au moins 12 ans dans les pays qui ont fixé 14 ans comme âge minimum)
• En mesure d’aller à l’école et d’avoir le temps de faire leurs devoirs (p. ex. deux heures par jour ouvrable)
• Supervisés par un parent ou un tuteur qui veille à ce que les tâches confiées aux enfants soient sans danger

Un âge minimum plus élevé que 18 ans est fixé pour les travaux dangereux : les travaux qui, par leur nature ou par les
circonstances dans lesquelles ils sont exécutés, risquent de compromettre la santé, la sécurité ou la moralité des personnes
ne peuvent pas être exercés par une personne âgée de moins de 18 ans.

P 48 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Domaine de Performance 8 : Pas de Travail des Enfants
Le travail des enfants est avéré quand :
• Il est réalisé par une personne de moins de 15 ans (ou de moins de 14 ans dans les pays qui ont fixé ce seuil)
• Il est mentalement, physiquement, socialement et/ou moralement dangereux
• Il nuit à l’enfant
• Il entrave la scolarisation régulière de l’enfant car :
ƒ Il prive l’enfant de la possibilité d’aller à l’école
ƒ Il oblige l’enfant à quitter l’école de manière prématurée
ƒ Il exige de l’enfant qu’il essaie de combiner sa présence à l’école avec des horaires de travail excessivement
longs et lourds
ƒ Il ne peut être considéré comme un « travail léger »

Les travaux légers font référence à la participation d’enfants et d’adolescents à des tâches telles que :
• Aider les parents avec les tâches ménagères
• Fournir de l’aide dans une entreprise familiale
• Gagner de l’argent de poche en dehors des heures de classe et/ou pendant les vacances scolaires

Le travail léger est acceptable dans la mesure où :


• L’enfant est âgé d’au moins 13 ans (ou au moins 12 ans dans les pays qui ont fixé 14 ans comme âge minimum)
• Il ne nuit pas à la présence à l’école ni au temps consacré aux devoirs à la maison (p. ex. deux heures au maximum un
jour ouvrable) - P 68 - Manuel du système amfori BSCI 2022 - Partie 3
• Il n’a pas lieu de manière constante (p. ex. pendant les vacances scolaires)
• Il est supervisé par l’un des parents ou par un tuteur qui peut s’assurer que les tâches confiées aux enfants ne sont
pas nuisibles à leur santé actuelle et future, leur développement physique et n’interfèrent pas avec leur scolarité

Un âge minimum plus élevé de 18 ans est fixé pour les travaux dangereux. Les travaux qui, par leur nature ou par
les circonstances dans lesquelles ils sont exécutés, risquent de compromettre la santé, la sécurité et/ou la moralité des
personnes ne peuvent être exercés par des travailleurs de moins de 18 ans.

IMPORTANT : dans presque tous les cas, le travail en usine n’est pas acceptable pour les enfants de moins de 16
ans car il est considéré comme un environnement de travail dangereux.

8.1 QUESTION CRUCIALE : l’audité n’a pas recours, directement ou indirectement, au travail illégal des
enfants
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les enfants de moins de 15 ans (ou de moins
de 14 ans dans les pays qui ont fixé cet âge comme seuil) ne sont pas embauchés directement ou indirectement pour faire
partie de la main-d’œuvre.

Le travail des enfants doit être évité parce qu’il est :


• Mentalement et physiquement dangereux pour les enfants
• Moralement incorrect pour une entreprise responsable
• Nuisible pour la communauté, car il :

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 49


ƒ Prive l’enfant de la possibilité d’aller à l’école
ƒ Les oblige à quitter l’école avant de terminer le cursus
ƒ Exige de l’enfant qu’il essaie de combiner sa présence à l’école avec un travail excessivement long et dur

L’audité doit prendre les mesures nécessaires pour :


Comprendre ce qui constitue du travail des enfants et ce qui n’en est pas
Comprendre le contexte juridique dans lequel il opère et les lois locales relatives au travail des enfants
Déterminer si le travail des enfants est susceptible ou non de se produire dans son industrie ou sa région (p. ex. certaines
industries comme l’agriculture, la chasse, l’exploitation forestière, la pêche, l’exploitation minière et l’extraction sont plus
exposées au travail des enfants que les autres)
S’assurer qu’une procédure de recours est en place au cas où le travail des enfants serait identifié sur le site

Le partenaire commercial ne doit pas contribuer indirectement au travail des enfants (p. ex. en faisant appel à des
agences de recrutement ou en autorisant des travailleurs migrants ou saisonniers à employer leurs propres enfants pour
les aider dans leur travail).

À cette fin, des précautions supplémentaires peuvent être nécessaires, et l’audité tiendra des dossiers à jour sur :
• Les noms, âges et horaires de classe des enfants des travailleurs migrants ou saisonniers, et des informations sur
leurs écoles
• L’âge et les documents d’identité des travailleurs embauchés par l’intermédiaire des agences de recrutement
• Les procédures de recrutement des agences visant à éviter d'embaucher des enfants ou des travailleurs illégaux
(entre autres)

Toutes ces données personnelles seront conservées avec le plus grand respect et selon les règles de confidentialité des
données. Si, au cours des mesures préventives supplémentaires, le partenaire commercial se rend compte que certains des
travailleurs ont été embauchés avant qu’ils n’atteignent l’âge légal pour travailler, le partenaire commercial le rapporte à
l’auditeur et montre que des mesures sont prises pour empêcher la situation de se produire à nouveau.

Cartographie des parties prenantes : le partenaire commercial conserve les coordonnées de la ou des parties prenantes
qui pourraient fournir un soutien à la victime et des services de protection de l’enfant (p. ex. retour à l’école et identification
des parents).
amfori BSCI propose le modèle 6 : Cartographie des parties prenantes à cette fin.

8.2 L’audité a mis en place de solides mécanismes de vérification de l’âge dans son processus de
recrutement, sans pour autant qu’ils soient dégradants ou irrespectueux pour le travailleur
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que son processus de recrutement peut identifier
tout mineur avant qu’il ou elle ne soit recruté(e).

Le risque de recruter des personnes mineures est supérieur :


• Dans certains secteurs d’activité (p. ex. mines et textiles)
• Dans certains contextes culturels et pays (p. ex. le système Sumangali en Inde)
• Pour les postes qui exigent peu ou pas de qualifications
• Pour le travail effectué dans des zones éloignées où :
ƒ Les inspecteurs du travail sont moins susceptibles de se présenter
ƒ Les personnes ont un accès limité aux documents d’identité officiels

Un mécanisme de vérification de l’âge solide inclut :


• La formation de la personne responsable de recruter les travailleurs et de gérer les situations à haut risque

P 50 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


• La formation de la personne responsable de recruter les travailleurs aux techniques d’entretien qui permettent de
faire des vérifications croisées afin de connaître l’âge réel des travailleurs interrogés
• La vérification croisée régulière de l’âge des travailleurs avec les autres parties prenantes (p. ex. les agences de
recrutement et les anciens employeurs)

8.3 L’audité dispose de politiques et de procédures écrites adéquates visant à la protection des enfants
contre toute forme d’exploitation
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les enfants sont protégés contre tout type
d’exploitation, que ce soit directement (par le partenaire commercial) ou indirectement (par les partenaires commerciaux).

Les dossiers des partenaires commerciaux sont tenus à jour et comprennent :

Un aperçu des éléments suivants :


• Les conditions de travail particulièrement dangereuses sur le lieu de travail
• Les activités illégales dans la région (p. ex. trafic de drogue, prostitution et migration forcée)
• La pauvreté des familles comme moteur du travail des enfants
• Les projets de protection des enfants en cours dans la région par le gouvernement, les ONG ou autres
• Le ou les syndicats qui pourraient apporter leur soutien en cas de travail des enfants
• Les infrastructures de formation scolaire ou professionnelle dans les environs ou dans la région (y compris leurs
coordonnées et leurs horaires)
• Les autorités chargées de l’éducation ou de l’aide sociale qui peuvent aider en cas de travail des enfants

Une évaluation des mesures nécessaires pour :


• Contrôler le risque du travail des enfants
• Réduire ou éliminer le travail des enfants
• Les étapes nécessaires pour traiter de la manière la plus responsable le travail des enfants

En outre, l’audité doit s’assurer qu’il a mis en place des dispositifs de protection pour protéger les jeunes travailleurs et les
enfants face aux autres jeunes travailleurs ou aux adultes sur le site.

8.4 L’audité dispose de mesures et de procédures correctives adéquates pour fournir une protection
supplémentaire en cas de travail des enfants
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour faire en sorte que, si des enfants sont découverts en train de
travailler dans son entreprise, ils soient protégés.

La procédure de recours doit inclure :


• Les façons d’aider les enfants à retourner dans la société lorsqu’ils cessent de travailler (p. ex. une éducation non
formelle ou de base pour les enfants plus âgés afin qu’ils puissent réussir à réintégrer les écoles ordinaires)
• Les parties prenantes pertinentes qui pourraient soutenir les enfants et leur famille lorsque les enfants cessent de
travailler ou pour qu’ils puissent cesser de travailler (p. ex. les bureaux locaux d’organisations internationales comme
Save the Children et l’UNICEF, et les agences gouvernementales s’occupant de la protection de l’enfance), et des
listes de contacts à jour
• Le budget prévu pour fournir une compensation financière aux enfants découverts en train de travailler afin qu’ils
puissent aller à l’école

Dans certains cas la meilleure approche de recours peut être de procéder comme suit :
• Retirer progressivement les enfants du travail

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 51


• Établir un calendrier pour contrôler la façon dont les enfants retournent dans la société

Ces deux approches peuvent s’avérer plus adaptées à la situation que de retirer l’enfant de façon radicale et immédiate sans
aucun contrôle.

Un retrait immédiat pourrait conduire l’enfant à s’impliquer dans des types de travail moins visibles et plus exploitables,
dangereux ou illégaux. Mettre en place une politique consistant à ne recruter que des adultes n’est pas une procédure
corrective acceptable de lutte contre le travail des enfants.

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Fichiers de données personnelles pour tous les travailleurs (y compris les travailleurs saisonniers et les travailleurs
embauchés via des agences de recrutement)
• Procédure de vérification de l’âge
• Preuves documentaires des formations dispensées aux travailleurs, à la Direction et aux ressources humaines (p. ex.
liste des participants avec leur signature)
• Procédure pour empêcher l’exploitation des enfants
• Procédure corrective de lutte contre le travail des enfants
• Contrats de travail ou accords passés avec les travailleurs, y compris avec les agences de recrutement

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

P 52 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Domaine de Performance 9 : Protection spéciale des jeunes travailleurs
Les jeunes travailleurs :
• Ne doivent pas travailler dans les équipes de nuit
• Ne doivent pas travailler à proximité ou avec des substances et des produits chimiques dangereux
• Doivent avoir reçu une formation spécifique sur les normes de santé et de sécurité ainsi qu’une formation spécifique
sur la façon d’accéder au mécanisme de réclamation du partenaire commercial et de l’utiliser
• Ont des horaires de travail qui ne mettent pas en péril leur fréquentation scolaire, leur participation une formation
professionnelle ou leur capacité à bénéficier de programmes de formation ou d’enseignement

Le partenaire commercial doit prendre toutes les mesures nécessaires pour que cette protection spéciale soit fournie afin
de protéger les jeunes travailleurs contre tout danger physique, psychosocial ou moral au travail.

9.1 L’audité veille à ce que les jeunes personnes ne travaillent pas la nuit et à ce qu’elles soient protégées
contre les conditions de travail nuisibles à leur santé, leur sécurité, leur moralité et leur développement
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour veiller à ce que les jeunes travailleurs ne mettent pas en
danger leur santé, leur sécurité, leur moralité et leur développement.

Évaluation des risques : le partenaire commercial a une bonne compréhension des activités potentiellement nuisibles aux
jeunes travailleurs. Une évaluation des risques est nécessaire même si le partenaire commercial n’emploie aucun jeune
travailleur.
L’évaluation des risques doit décrire les processus et les domaines d’activités dans lesquels les jeunes travailleurs ne
peuvent pas être impliqués.

Le travail de nuit est généralement défini par la législation nationale, auquel cas le partenaire commercial utilise une telle
définition juridique comme référence pour empêcher que les jeunes travailleurs travaillent la nuit.

Sans une législation nationale, le partenaire commercial suit la définition amfori BSCI. amfori BSCI définit le « travail de nuit
» comme tous les travaux exécutés pendant une période de sept heures consécutives ou plus qui englobent la période de
minuit à 5 h, selon la définition de l’OIT.

9.2 QUESTION CRUCIALE : le temps de travail des jeunes travailleurs ne porte pas préjudice :

• À leur présence à l’école


• À leur participation à une formation professionnelle approuvée par les autorités compétentes
• À leurs possibilités de bénéficier de programmes de formation ou d'enseignement

Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que la combinaison des heures de travail quotidiennes,
des heures de travail scolaire et du temps de transport est limitée à 10 heures par jour lorsque les travailleurs fréquentent
l’enseignement obligatoire local, ou tout autre programme d’éducation ou de formation approuvé par l’autorité compétente.

L’audité s’assure que les formations de son entreprise sont programmées de façon à ce que les jeunes travailleurs puissent
continuer d’aller à l’école ou de participer à leurs programmes d’éducation ou de formation.

9.3 QUESTION CRUCIALE : l’audité met en place les mécanismes nécessaires pour prévenir, identifier et
atténuer les préjudices causés aux jeunes travailleurs
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que l’évaluation des risques pour la santé et la
sécurité au travail et le plan d’action qui s’y rapporte répondent aux critères suivants :

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 53


• Une attention particulière est portée aux jeunes travailleurs
• Les travailleurs et leurs représentants sont consultés afin de définir des mesures de prévention et d’atténuation
• Les mesures d’atténuation sont dûment consignées

9.4 L’audité s’emploie à assurer l’accès des jeunes travailleurs à des mécanismes de réclamation efficaces
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les jeunes travailleurs peuvent utiliser le
mécanisme de réclamation et recevoir des commentaires rapidement.

À cette fin, le partenaire commercial cherche à s’assurer que les jeunes travailleurs :
• Reçoivent une formation spéciale sur la façon de déposer une réclamation
• Sont bien informés sur l’assistance dont ils peuvent bénéficier pour déposer une réclamation
• Sont formés quel que soit le type d’emploi qu’ils occupent (saisonnier, sous-traitant, ou employé directement)

Documentation sur la formation : le partenaire commercial tient des dossiers sur les formations fournies aux jeunes
travailleurs sur l’existence et l’utilisation du mécanisme de réclamation. Cette documentation sur la formation doit
comprendre :
• Les dates et horaires (qui doivent être compatibles avec l’école ou les programmes de formation professionnelle)
• Le contenu
• Le nom et la qualification du formateur
• La liste de présence avec les signatures

9.5 L’audité cherche à s’assurer que les jeunes travailleurs sont bien formés dans le domaine de la santé
et de la sécurité au travail et ont accès aux programmes de formation qui s’y rapportent
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les jeunes travailleurs reçoivent une formation
sur la santé et la sécurité au travail concernant les risques spécifiques auxquels ils sont confrontés dans l’exécution de leurs
tâches.

Documentation sur la formation : le partenaire commercial tient des dossiers sur les formations fournies aux jeunes
travailleurs sur l’existence et l’utilisation du mécanisme de réclamation. Cette documentation sur la formation doit
comprendre :
• Les dates et horaires (qui doivent être compatibles avec l’école ou les programmes de formation professionnelle)
• Le contenu
• Le nom et la qualification du formateur
• La feuille de présence avec les signatures

9.6 L’audité a une bonne vue d’ensemble de tous les jeunes travailleurs employés sur son site de
production
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer qu’il dispose d’informations exactes et actualisées
sur les jeunes travailleurs employés (directement et indirectement) dans l’entreprise du partenaire commercial.

L’audité comprend que les jeunes travailleurs sont l’un des groupes de travailleurs les plus vulnérables.

L’audité fait des efforts supplémentaires pour contrôler les conditions de travail des jeunes travailleurs.

Cycle de travail : L’audité a une bonne vue d’ensemble du cycle de travail des jeunes travailleurs, qui se réfère aux éléments
suivants :
• Au processus de recrutement
• La rémunération

P 54 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


• Les horaires de travail
• Les sanctions disciplinaires
• La promotion
• Les formations
• La résiliation du contrat de travail

La tenue des dossiers : l’audité tient et conserve des dossiers spéciaux sur les jeunes travailleurs. À cette fin, amfori BSCI
fournit une auto-évaluation sur les données relatives aux jeunes travailleurs qui comprend les informations minimales
nécessaires pour les dossiers. Elle est particulièrement utile si l’audité ne dispose pas de son propre format. Elle est
disponible sur l’amfori Sustainability Platform.

Gestion des données personnelles : les données personnelles doivent être détruites uniquement en accord avec les
réglementations nationales sur la gestion des informations confidentielles. Voir également le domaine de performance 13
sur le comportement éthique ci-dessous.

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Documentation sur toutes les formations dispensées aux jeunes travailleurs
• Évaluation des risques et plan d’action qui s’y rapporte avec les mesures particulières visant à protéger les jeunes
travailleurs et les jeunes travailleuses
• Dossiers de vue d’ensemble sur les jeunes travailleurs
• Vue d’ensemble du cycle de travail des jeunes travailleurs

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 55


Domaine de Performance 10 : Pas d’emploi précaire
Pas d’emploi précaire signifie que :
• Les conditions d’emploi n’engendrent pas de l’insécurité chez le travailleur
• Les contrats de travail fournissent de sécurité sociale
• Les contrats temporaires ou saisonniers, les programmes d’apprentissage et la sous-traitance ne sont pas utilisés
pour contourner la législation

10.1 Les relations de travail de l’audité n’engendrent pas de l’insécurité chez les travailleurs
Cela signifie que le partenaire commercial (l’audité) prend les mesures nécessaires pour garantir que les conditions d’emploi
offrent une protection juridique aux travailleurs

Cause de l’insécurité : les situations qui engendrent de l’insécurité chez le travailleur peuvent affecter à la fois les travailleurs
permanents et les travailleurs temporaires. Elles incluent notamment :
ƒ Priver les travailleurs de la sécurité sociale
ƒ Utiliser des contrats saisonniers au lieu de proposer des emplois permanents
ƒ Appliquer des pratiques de recrutement et de licenciement destinées à éviter la consolidation des droits des
travailleurs

L’audité vérifie que les cycles de travail sont respectueux des travailleurs et ne révèlent pas d’écarts ou de discrimination à
quelque étape que ce soit. Ces étapes sont :
ƒ Le processus de recrutement
ƒ La rémunération
ƒ Les horaires de travail
ƒ Les sanctions disciplinaires
ƒ La promotion
ƒ Les formations
ƒ La résiliation du contrat de travail

Travailleurs temporaires : la définition des emplois permanents et temporaires (saisonnier étant un type de travail
temporaire) est généralement donnée par la législation. Si ce n’est pas le cas, les emplois qui ne sont pas considérés comme
permanents, avec des travailleurs qui ont des contrats reconductibles ou qui savent à l’avance qu’ils seront sans emploi
après quelques jours, semaines ou mois, sont considérés comme temporaires.

Travailleurs à domicile : L’audité dispose de protocoles et de systèmes spécifiques pour contrôler et garantir aux travailleurs
à domicile (le cas échéant) les conditions de travail, le bien-être et le type de régime de travail.

Période d’essai : la législation nationale définit souvent les premiers mois d’un nouvel emploi comme étant une période
d’essai. Sa durée maximale est généralement fixée dans la législation nationale. Cette période permet à l’employeur et à
l’employé de tester leur relation de travail. Elle comprend normalement les périodes de préavis pour mettre fin à la relation
de travail. Les périodes d’essai sont normalement associées à des préavis spéciaux de résiliation du contrat de travail, alors
que d’autres obligations telles que la rémunération et la sécurité sociale ne sont pas affectées et restent en vigueur

Bonnes pratiques : lorsque l’audité tient compte du rôle que les travailleurs peuvent jouer en tant que parents ou aides-
soignants et adapte ses conditions de travail en conséquence, l’auditeur doit reconnaître cette démarche comme une bonne
pratique.

P 56 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


L’audité doit se montrer proactif dans le signalement de toute autre pratique contractuelle qui ne constitue pas une
disposition légale mais qu’il met volontairement en œuvre dans le but d’améliorer les conditions de travail.

L’audité lutte contre la précarité au travail :


• En ayant des processus équitables dans le recrutement, la rémunération, les horaires de travail, les sanctions
disciplinaires, les promotions, les formations et la résiliation
• En ayant des régimes professionnels temporaires lorsqu’ils visent véritablement à couvrir les travaux limités à une
période déterminée
• En ayant des périodes d’essai et des conditions professionnelles valides
• En n’utilisant pas de contrats fixes basés sur l’état civil ou la grossesse des femmes

Veuillez noter que, dans certaines circonstances, l’utilisation d’un système selon lequel les travailleurs temporaires issus
des communautés locales sont régulièrement remplacés/alternés est bénéfique pour les communautés, car, grâce à cette
approche, la richesse et le développement des compétences sont répartis de manière plus égale et équitable. Si tel est le cas,
il est important de s’assurer que le processus utilisé pour embaucher les travailleurs est équitable et non discriminatoire.

10.2 L’audité emploie les travailleurs sur la base de relations de travail reconnues et documentées
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les conditions d’emploi sont claires et conformes
à la législation. La relation de travail entre le partenaire commercial et ses travailleurs est :
Reconnue : la relation de travail a été établie conformément à la législation, à la coutume ou à la pratique nationale et aux
normes de travail internationales, selon celle qui offre la meilleure protection aux travailleurs.
Documentée : la relation de travail repose sur une série de documents permettant aux travailleurs de connaître leurs
droits et leurs obligations (p. ex. des contrats de travail et des affiches mentionnant les règles de travail). Une attention
particulière doit être accordée lorsque les travailleurs rencontrent des difficultés à lire ou à écrire. Dans ces cas, le
partenaire commercial doit fournir des efforts supplémentaires pour s’assurer que les travailleurs comprennent leurs
conditions de travail.

Recrutement indirect : l’audité doit examiner attentivement les conditions d’emploi des travailleurs lorsqu’il recrute des
travailleurs en utilisant des agences de recrutement ou des courtiers en main-d’œuvre. Les agences de recrutement doivent
répondre aux caractéristiques définies par la loi pour être considérées comme des « agences reconnues ». Sinon, elles
représentent un risque trop élevé pour la réputation professionnelle du partenaire commercial.
Dans ce contexte :

L’audité a une bonne vue d’ensemble de la façon dont l’agence de recrutement recrute les travailleurs, en tenant compte
des critères suivants :
Transparence : aucune coercition ou menace de violence, des informations exactes sur les conditions de l’emploi, et un
contrat dans une langue qui est comprise par le travailleur.
Sécurité : liberté de circulation, pas de confiscation de documents personnels ou de biens vitaux, pas de recrutement
semi-légal ou de déni de prestations sociales, et pas d’horaires de travail excessifs ou de mauvaises conditions de travail.
Employeur-payeur : les travailleurs ne paient pas pour obtenir un poste, et les coûts liés au recrutement sont couverts
par l’employeur.

L’audité reçoit régulièrement des documents d’emploi de l’agence.

L’audité comprend comment, quand et combien l’agence paie les travailleurs, y compris les déductions éventuelles.

10.3 L’audité fournit aux travailleurs des informations compréhensibles avant que ceux-ci ne commencent
à travailler
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs sont conscients des droits et des
obligations que le travail exige d’eux.

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 57


Les informations fournies aux travailleurs doivent être :
Compréhensibles : elles peuvent nécessiter une traduction dans les langues des travailleurs ou être documentées dans
les langues locales des travailleurs migrants, ou encore nécessiter une orientation audio et/ou visuelle pour les travailleurs
en situation de handicap ainsi que pour les travailleurs qui ont des difficultés à lire et à écrire
Dans les délais : elles doivent être fournies avant le début de la relation de travail
Exactes : les informations se réfèrent aux droits, obligations et conditions de l’emploi qui s’appliqueront effectivement au
travailleur dès le début de son emploi. Cela comprend les informations sur :
• Les horaires de travail
• Les formations
• Les périodes de repos et de congés
• La rémunération et les conditions de paiement
• Les prestations sociales : congé maternité/parental, congé maladie, services de garde d’enfants, soins de santé, etc.
• Le mécanisme de réclamation

Les mêmes informations compréhensibles doivent être fournies aux travailleurs embauchés indirectement (p. ex. par
l’intermédiaire d’agences de recrutement, de sous-traitants de main-d’œuvre ou de courtiers).

10.4 QUESTION CRUCIALE : L’audité n’a pas recours à des régimes de travail de façon à contourner
délibérément le véritable objectif de la législation
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les conditions d’emploi correspondent à l’objectif
réel. Elles ne sont pas créées pour contourner la législation.

Quand ils sont utilisés de façon abusive, certains régimes de travail légaux peuvent mettre les droits des travailleurs en péril.
Le partenaire commercial doit éviter :
• Les programmes d’apprentissage ne visant pas à développer de réelles compétences ou à déboucher sur un emploi
régulier
• Le travail saisonnier ou exceptionnel lorsqu’il est utilisé pour porter atteinte à la protection des travailleurs

Certains régimes de travail peuvent avoir pour but de couvrir des pratiques illégales ou de réduire les droits des travailleurs.
Le partenaire commercial sera extrêmement vigilant pour éviter d’être directement ou indirectement impliqué dans :
Le prêt illicite de main d’œuvre : l’entrepreneur ou le sous-traitant ne fait que recruter, approvisionner ou placer des
travailleurs pour accomplir un travail ou un service pour l’employeur. Alors qu’en réalité, l’arrangement couvre des
pratiques de travail en servitude pour dettes
La sous-traitance des travailleurs : la sous-traitance doit se faire pour des raisons d’efficacité ou de qualité, et non pour
porter atteinte aux droits des travailleurs (p. ex. pour éviter d’atteindre le nombre minimum de travailleurs qui permet la
présence de représentants du personnel ou le droit de se syndiquer)
La substitution de contrat : lorsque les travailleurs lisent un contrat à un moment quelconque de leur phase de
recrutement, puis, au moment de la signature, le contrat est différent (et souvent pour un emploi ou un niveau de
rémunération entièrement différent)

Dans tous les cas, l’audité doit être en mesure d’expliquer la logique commerciale qui sous-tend le choix de ces régimes de
travail et de démontrer que les droits des travailleurs sont garantis.

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Contrats de travail et/ou affiches sur lesquels les droits et les obligations des travailleurs sont indiqués
• Procédures et dossiers de recrutement, d’embauche et de licenciement
• Vue d’ensemble des sous-traitants

P 58 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


• Vue d’ensemble des apprentissages dispensés dans l’entreprise
• Vue d’ensemble des travailleurs saisonniers

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 59


Domaine de Performance 11 : Pas de Travail en Servitude pour Dette,
de Travail Forcé ou de Traite des Êtres Humains
Le travail en servitude pour dettes comprend toute forme de servitude, de travail forcé, de travail en servitude pour dettes,
de traite des êtres humains ou de travail non-volontaire. Le travail en servitude pour dettes ou forcé est inacceptable quelles
que soient les circonstances.

Le risque de travail en servitude pour dettes n’est pas seulement déterminé par les conditions de travail au niveau de l’usine
ou de l’exploitation agricole, mais il peut également trouver ses racines dans le processus de recrutement. Les travailleurs
peuvent être exploités par des agents peu scrupuleux avant même de mettre un pied dans l’usine ou l’exploitation agricole.

Dans le secteur agricole, les cultures organisées de façon communale, suivant la loi ou la coutume, ne sont pas considérées
comme des cultures obligatoires. Cette mesure est conforme à la Convention 29 de l’OIT (art. 19.2), et le partenaire
commercial peut l’expliquer à l’auditeur.

Les types courants de travail forcé et en servitude pour dettes varient selon les régions. Les partenaires commerciaux
doivent s’assurer qu’ils sont conscients des circonstances qui pourraient mener au travail forcé ou en servitude pour dettes
dans leur région.

Note spéciale sur le travail des prisonniers : la notion la plus familière et la plus précise du travail des prisonniers est celle
du travail qui fournit une forme d’occupation aux détenus. Une telle forme de travail ne constitue pas per se une violation
des droits humains, si elle satisfait à certaines conditions :
• Les prisonniers doivent proposer volontairement leurs services, sans faire l’objet de pressions ni de menaces de
punition
• Le travail est réalisé dans des conditions proches d’une relation de travail en liberté (niveau de salaire, sécurité
sociale, SST), si les conditions de détention le permettent

Cela signifie que si le partenaire commercial utilise des prisonniers pour travailler (directement ou indirectement), il doit
vérifier que le travail est effectué dans le cadre de la législation nationale et des conventions 29 et 105 de l’OIT.

Dans la plupart des pays, le travail des prisonniers constituera un problème de tolérance zéro et déclenchera donc le
protocole de tolérance zéro. Dans d’autres pays, comme la Chine, le travail des prisonniers sera toujours une question de
tolérance zéro. Quoi qu’il en soit, il est recommandé aux partenaires commerciaux d’essayer de ne jamais utiliser le travail
des prisonniers, car il est plus que probable que cela constitue un problème de tolérance zéro.

11.1 QUESTION CRUCIALE : L'entité auditée ne se livre pas - ou par l'intermédiaire de partenaires
commerciaux - à une forme quelconque de servitude, de travail forcé ou imposé par l'État, de servitude
pour dettes, de traite d'humains ou de travail non-volontaire ?
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs sont recrutés :
• Sur la base de leur libre arbitre
• En ayant une bonne compréhension des droits et des obligations
• En comprenant parfaitement leurs conditions de travail et contractuelles (travailleurs comme travailleuses)
• Sans aucun risque potentiel ou réel d’être soumis au travail forcé

Les travailleurs peuvent :


• Quitter le travail et mettre fin à leur emploi librement, à condition de donner un préavis raisonnable à l’employeur
• Quitter les locaux après les heures de travail, sans être arrêtés ou retenus par des gardes de sécurité (armés ou non)
• Quitter le site de production et le logement pendant leur temps libre, sans avoir à en demander l’autorisation
• Choisir un autre logement que l’hébergement fourni par l’employeur si la possibilité est donnée

P 60 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


L’audité doit s’assurer que :
• Les permis de travail sont valables, et le type de permis de travail ne montre pas que les travailleurs ont été victimes
de traite d’êtres humains
• Les travailleurs reçoivent leur visa, leur logement, leur formation, leur salaire et leur éducation sans se soumettre à
aucune forme de servitude
• Il n’est pas demandé aux travailleurs de laisser des biens importants ou des documents personnels (p. ex. un
passeport) en dépôt
• Les travailleurs ne sont pas privés, illégalement et contre leur volonté, de recevoir les salaires ou prestations sociales
qu’ils ont gagnés

11.2 L’audité agit avec rigueur et diligence lorsqu’il recrute et embauche des travailleurs migrants, aussi
bien directement qu’indirectement
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour recruter des travailleurs migrants de manière à exclure le risque
de travail en servitude pour dettes. Cela est particulièrement important lorsque les travailleurs sont recrutés indirectement
(p. ex. par l’intermédiaire d’agences de recrutement, de sous-traitants de main d’œuvre ou de courtiers).

L’audité s’assure d’éviter cette situation lorsque :


• Le pays d’origine et le pays d’accueil ne garantissent pas de protection fiable aux travailleurs migrants
• Les travailleurs doivent payer des frais de recrutement (élevés) à une agence pour obtenir un visa de travail, et
l’agence leur cache les retenues et la rémunération réelle pour le travail
• Les travailleurs voient leurs déplacements limités parce que le visa ou les documents de voyage sont contrôlés par
l’agence ou le partenaire commercial
• Les travailleurs ne comprennent pas la langue du pays d’accueil, ce qui les rend plus vulnérables

Recrutement indirect : l’audité doit examiner attentivement les conditions d’emploi des travailleurs lorsqu’il recrute des
travailleurs en utilisant des agences de recrutement ou des courtiers en main-d’œuvre. Les agences de recrutement doivent
répondre aux caractéristiques définies par la loi pour être considérées comme des « agences reconnues ». Sinon, elles
représentent un risque trop élevé pour la réputation professionnelle du partenaire commercial. Dans ce contexte :

L’audité a une bonne vue d’ensemble de la façon dont l’agence de recrutement recrute les travailleurs, en tenant compte
des critères suivants :
Transparence : aucune coercition ou menace de violence, des informations exactes sur les conditions de l’emploi, et un
contrat dans une langue qui est comprise par le travailleur.
Sécurité : liberté de circulation, pas de confiscation de documents personnels ou de biens vitaux, pas de recrutement
semi-légal ou de déni de prestations sociales, et pas d’horaires de travail excessifs ou de mauvaises conditions de travail.
Principe de l’employeur payeur : les travailleurs ne paient pas pour obtenir un emploi, et les coûts liés au recrutement
sont couverts par l’employeur. Le glossaire du Code de conduite amfori BSCI explique ce principe comme suit :
Principe de l’employeur-payeur : il s’agit d’un engagement qui reflète l’Article 1 des principes de Dhaka sur la migration
dans la dignité : « Aucuns frais ne sont facturés aux travailleurs migrants. » Conformément à ce principe, aucun travailleur
ne doit payer pour obtenir un emploi ; le coût du recrutement doit être à la charge de l’employeur. En ce qui concerne
amfori BSCI, le coût du recrutement comprend les coûts et les frais dans les pays d’origine et de destination.

Les agences de recrutement doivent être considérées par le partenaire commercial comme des partenaires commerciaux
importants, car elles représentent un risque social supplémentaire pour le partenaire commercial.

Formes les plus répandues : les formes les plus répandues du travail forcé se distinguent dans l’exploitation des travailleurs
migrants à travers :
• La confiscation des passeports et des biens personnels
• Le défaut de fournir des contrats de travail ou de ne les fournir que dans une langue étrangère

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 61


• Le non-paiement, sous paiement, paiement irrégulier, la retenue de salaire, le paiement forfaitaire ou le paiement
seulement « en nature » (rémunération non pécuniaire en biens et services)
• Les retenues illégales sur les salaires
• Le nombre élevé d’heures de travail
• Les conditions de vie médiocres et le refus d’accès à l’eau et à la nourriture
• L’utilisation ou les menaces de violence

Ces types de comportement sont considérés comme inacceptables, et le partenaire commercial doit éviter d’y être
directement ou indirectement impliqué.

11.3 QUESTION CRUCIALE : l’audité ne soumet les travailleurs à aucun traitement inhumain ou dégradant,
à aucun châtiment corporel, ni à aucune coercition physique ou mentale et/ou agression verbale
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs sont traités avec respect et qu’ils
ne sont pas soumis à des violences corporelles ou psychologiques.

À cette fin, l’audité :


• Crée et préserve une culture de respect dans l’ensemble de l’entreprise
• Récompense les traitements respectueux des travailleurs, en commençant par les cadres et les superviseurs
• Offre des formations régulières aux travailleurs et aux superviseurs sur les bienfaits d’un traitement respectueux

L’audité s’assure que les sanctions disciplinaires ne consistent pas en :


• Châtiment corporel
• Coercition, telle que :
ƒ Servitude pour dette
ƒ Limitation des déplacements
ƒ Violence
ƒ Menaces et intimidation

Logement : lorsque l’audité fournit un logement aux travailleurs, il doit s’assurer que les conditions de vie sont respectueuses
de la dignité des travailleurs. Il convient de prêter une attention particulière aux travailleurs les plus vulnérables : les
travailleurs migrants, les travailleurs saisonniers, les jeunes travailleurs et les femmes enceintes.

Au minimum, le logement doit fournir :


• Un casier individuel où chaque travailleur peut ranger ses effets personnels
• Un lit individuel pour chaque travailleur
• Un hébergement séparé pour les différents sexes (c.-à-d. les femmes et les hommes)
• Des vestiaires séparés pour les différents sexes (c.-à-d. les femmes et les hommes)
• Un hébergement séparé pour les différents sexes (c.-à-d. les femmes et les hommes)
• Des toilettes séparées pour les différents sexes (c.-à-d. les femmes et les hommes)

11.4 L’audité consigne toutes les procédures disciplinaires applicables par écrit et les explique de vive
voix aux travailleurs en termes clairs et compréhensibles
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les procédures disciplinaires sont :
• Cohérentes et conformes à la loi
• Écrites et facilement accessibles aux travailleurs et à leurs représentants

P 62 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


• Descriptives concernant les comportements répréhensibles et les mesures disciplinaires possibles
• Descriptives au sujet de la personne responsable et des voies de communication (y compris les recours)
• Dépourvues de retenues injustes ou d’imposition de frais qui peuvent être des retenues illégales

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Preuves documentaires des formations dispensées aux travailleurs, aux cadres et aux ressources humaines (p. ex.
liste des participants avec leur signature)
• Preuves documentaires sur les procédures disciplinaires
• Procédures et dossiers de recrutement
• Contrats ou accords de travail, y compris ceux des agences de recrutement, des sous-traitants de main-d’œuvre et
des agents (le cas échéant), et ceux liés au personnel de sécurité, de nettoyage et autres services
• Preuves documentaires des actions disciplinaires et des mesures prises

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 63


Domaine de Performance 12 : Protection de l’Environnement
Les entreprises ont la responsabilité de respecter les lois environnementales, de minimiser l’impact négatif sur
l’environnement et d’apporter une contribution positive au développement à long terme.

Suivant les procédés de production utilisés par le partenaire commercial, la protection de l’environnement peut se référer à
un ou plusieurs des éléments suivants :
• Consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre
• Émissions de polluants
• Utilisation de produits chimiques dangereux
• Gestion de la fertilité des sols et de l’eau
• Conservation de la biodiversité

Dans le contexte de la diligence raisonnable (Due Diligence) d’entreprise en matière de droits humains, le droit à un
environnement sain ne peut être négligé et doit faire partie de la diligence raisonnable (Due Diligence) des entreprises.
Le partenaire commercial d’amfori BSCI doit être en mesure de mettre en œuvre des processus et des procédures de
protection de l’environnement, en fonction de son activité.

12.1 L’audité identifie continuellement les impacts importants et les implications environnementales
significatives associés à son activité
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour avoir une bonne compréhension des impacts environnementaux
de ses activités commerciales.

L’auto-évaluation des incidences environnementales comprend :


• Tous les processus ayant lieu dans le cadre de l’entreprise
• Les nouveaux procédés de production ou les équipements nouvellement installés, qui sont immédiatement intégrés
dans l’évaluation
• Une bonne compréhension de la manière dont l’activité commerciale affecte l’environnement
• Des intervalles de temps prédéfinis pour procéder à ces évaluations
• Un personnel compétent et responsable pour recueillir les données et mener l’évaluation

12.2 L’audité dispose de procédures pour veiller à l’intégration de la législation environnementale locale
dans sa performance commerciale
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour garantir la conformité avec la législation environnementale en :
• Intégrant les politiques et procédures environnementales dans sa stratégie commerciale principale
• Affichant clairement ces politiques et ces procédures dans sa culture d’entreprise

L’audité développe des moyens efficaces pour veiller à :


• Une veille continue sur la législation environnementale
• La définition des exigences environnementales qui s’appliquent à ses propres activités quotidiennes
• L’identification des sources d’informations sur la législation environnementale, telles que :
ƒ Les sites Internet spécialisés
ƒ Les documents publiés par les spécialistes du secteur d’activité
ƒ Les services sur mesure fournis par des sociétés spécialisées

P 64 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


12.3 L’audité dispose des licences et des permis environnementaux nécessaires et assure leur
renouvellement
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour avoir des licences et des permis environnementaux à jour.

L’audité connaît les licences et les permis environnementaux nécessaires exigés par la loi pour les activités commerciales
spécifiques.

Si une licence ou un permis environnemental n’est pas disponible au moment de l’audit, l’audité doit au moins les avoir
demandés à l’autorité compétente et avoir une preuve documentaire de cette demande.

12.4 L’audité gère les déchets de manière à ne pas polluer l’environnement


Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour gérer les déchets produits par son entreprise de manière à
réduire ou éliminer la pollution de l’environnement.

Il existe des endroits où le tri et l’élimination des déchets ne sont pas assurés par les autorités publiques. Cette situation
peut conduire à se débarrasser des déchets dans l’environnement.

Indépendamment de l’existence d’une réglementation nationale, l’audité a mis en place des procédures pour :
• Identifier et trier les types de déchets produits (dangereux ou non dangereux), y compris les matériaux de
conditionnement
• Définir toute exigence de traitement particulier (p. ex. l’élimination par l’intermédiaire d’un agent autorisé ou d’un
site spécialisé)
• Sensibiliser les travailleurs à la question des déchets générés et à la manière correcte de les traiter
• Éviter de se débarrasser des déchets dans les environnements naturels
• Éviter de brûler les déchets en plein air
• Éliminer les plastiques et les conteneurs vides de produits chimiques sans entraîner de risques pour l’environnement
ni pour les êtres humains

12.5 L’audité gère l’eau en respectant l’environnement, notamment en préservant les sources d’eau
locales
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour promouvoir la conservation de l’eau et la réduction des eaux
usées. Il s’agit ici de l’eau destinée à l’usage industriel et à la consommation personnelle.

Les pratiques possibles comprennent :


• La cartographie précise des sources d'eau, rivières, lacs et autres écosystèmes aquatiques de la région
• Des évaluations des risques documentées qui justifient les décisions de la direction concernant l’utilisation de l’eau
(p. ex. irrigation dans les exploitations agricoles)
• La sensibilisation à la réduction des eaux usées
• Des politiques et procédures pour inclure la conservation de l’eau et la réduction des eaux usées dans le cadre du
modèle économique

La direction et les travailleurs doivent connaître l’existence des diverses ressources d’eau et la manière dont le site les
utilise, les supervise et les préserve.

Documents relatifs à ce domaine de performance

• Étude de risque/d’impact environnemental


• Identification cartographique des sources d’eau, rivières, lacs autour des activités de l’audité
• Calcul des ressources financières et humaines nécessaires pour répondre aux exigences sociales et environnementales
minimales

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 65


• Certificats et licences environnementales valides
• Plan de gestion des déchets
• Plan de gestion des eaux
• Politiques et procédures de gestion environnementale

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

P 66 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


Domaine de Performance 13 : Comportement Éthique dans le cadre d’activités
commerciales
Le comportement commercial immoral se rapporte à la falsification, à la fraude, à la fausse déclaration, à l’extorsion, au
détournement de fonds et à la versement de pots-de-vin.

Les partenaires commerciaux doivent présenter des informations exactes et valables à l’auditeur amfori BSCI :
• La documentation ou les dossiers ne sont pas altérés et doivent refléter la situation réelle du ou des sites du partenaire
commercial et de ses partenaires commerciaux
• Des rapports non altérés provenant d’audits antérieurs (amfori BSCI et autres) et/ou de dossiers d’inspection du
gouvernement doivent également être fournis
• Des précautions particulières sont prises pour s’assurer que les informations sensibles sont recueillies et stockées
de façon sécurisée (p. ex. dossiers médicaux) afin de respecter la confidentialité du personnel et des travailleurs

13.1 L’audité s’oppose activement à tout acte de corruption ou d’extorsion, à tout détournement de fonds
et à toute forme de versement de pots-de-vin dans l’exercice de ses activités
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que le Comportement Éthique dans le cadre
d'activités commerciales est totalement intégré à tous les domaines de son activité. À cette fin, l’audité :
• A une politique (p. ex. le Code de conduite amfori BSCI) en place qui dénonce publiquement la corruption, l’extorsion
et les pots-de-vin comme étant des actes immoraux et inacceptables
• A des procédures en place pour empêcher, détecter et remédier à tout acte de corruption
• Dispose d’un mécanisme et d’un programme de contrôle interne pour empêcher et détecter la corruption, l’extorsion,
le détournement de fonds ou toute forme de pot-de-vin
• Détermine où les principaux risques de corruption peuvent se produire
• Enquête sur toute mauvaise conduite de la part des travailleurs et décourage ces comportements, en particulier de
la part de ceux qui disposent d’un pouvoir décisionnel
• Récompense les comportements éthiques et l’intégrité des travailleurs et des cadres
• Inclut l’éthique et l’intégrité dans les formations proposées aux travailleurs et aux cadres
• Surveille et réduit les risques de corruption dans les relations avec les principales parties prenantes (p. ex. avec les
auditeurs)

13.2 L’audité conserve des informations précises sur ses activités, sa structure et ses performances
Informations divulguées : l’audité divulgue des informations sur ses activités, conformément aux réglementations en
vigueur et aux pratiques de comparaison qui prévalent dans l’industrie.

L’audité s’assure que les informations sur son entreprise sont :


Exactes : les informations présentées par le partenaire commercial au membre amfori BSCI et/ou à l’auditeur sont
exactes.
Structurées : les informations sur les différentes installations et sur la manière dont l’audité organise ses sites de
production sont claires, organisées et disponibles.

Activité et performance :
• les affirmations de l’audité au sujet de son activité sont correctes (p. ex. volumes de production, nombre de
travailleurs, horaires de travail, embauche directe et indirecte des travailleurs)
• Les rapports des audits précédents (audits amfori BSCI ou autres) ou des inspections du gouvernement sont
disponibles, y compris les suivis de toutes les constatations signalées précédemment

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 67


13.3 QUESTION CRUCIALE : l’audité prend les mesures nécessaires pour ne pas prendre part à la
falsification des informations relatives à ses activités, sa structure et à ses performances, ni à aucune
fausse déclaration concernant sa chaîne d’approvisionnement

• La falsification des informations relatives à ses activités, à sa structure et à ses performances


• Tout acte de fausse déclaration au sujet de sa chaîne d’approvisionnement

Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour assurer la transparence et l’honnêteté en ce qui concerne la
structure de l’entreprise et sa chaîne d’approvisionnement.

Falsification, fraude et fausses déclarations : ce sont des actions visant intentionnellement à nuire ou à causer des pertes
à une autre partie dans le but de s’enrichir, directement ou indirectement.

Les fraudes et les fausses déclarations dans la chaîne d’approvisionnement ont une incidence sur l’intégrité de celle-ci et
peuvent déboucher sur des produits médiocres ou défectueux.

L’audité s’engage sérieusement à établir des relations commerciales dignes de confiance et évite donc ces actions. Il doit
s’assurer que si un membre du personnel se comporte de manière contraire à l’éthique, une enquête appropriée sera menée
et des mesures disciplinaires seront prises.

13.4 L’audité recueille, utilise et traite les informations personnelles en prenant les précautions
raisonnables et conformément aux lois et aux exigences réglementaires relatives à la confidentialité et
à la sécurité de l’information
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour recueillir et traiter les données personnelles des personnes en
respectant les droits fondamentaux des individus (en particulier le droit à la vie privée).

Ce niveau d’attention s’applique aux travailleurs recrutés directement, aux partenaires commerciaux, aux clients et aux
consommateurs dans la sphère d’influence du partenaire commercial.

Une attention particulière est consacrée à la manière dont les données sont recueillies afin que le travailleur soit protégé (p.
ex. dossiers médicaux).

Documents relatifs à ce domaine de performance


• Licence commerciale
• Politique anti-corruption
• Évaluation des risques de corruption
• Procédure d’enquête et de dissuasion des comportements contraires à l’éthique
• Communications et formations visant à promouvoir et à récompenser l’intégrité

Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.

P 68 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


5. Comprendre le Rapport d’Audit
amfori BSCI
Une occasion d’apprendre : Le rapport d’audit amfori BSCI contient des informations sur l’audité et l’évaluation de tous les
domaines de performance.

Les sections relatives aux preuves des données sont disponibles uniquement sur l’amfori Sustainability Platform.

Le partenaire commercial doit comprendre les liens entre tous les domaines de performance et voir l’audit comme une
occasion d’apprendre. Le rapport fournira des informations cruciales pour baliser la route vers des améliorations durables
et continues.

Ce rapport fournit à l’audité un résumé du résultat de l’audit, avec la note de chaque domaine de performance. Pour voir les
détails de l’activité d’audit, le partenaire commercial doit accéder au rapport sur la plateforme.

Le rapport PDF exporté est structuré comme suit :


• Données d’audit :
ƒ Nom de la partie auditée
ƒ ID amfori
ƒ Nom du site
ƒ ID amfori du site
ƒ Adresse du site
ƒ Activité d’audit
ƒ Type d’audit
ƒ Dates de soumission et d’expiration
• Note globale
• Notes des sections
• Description générale
• Détails du site
• Indicateurs
• Constatations

Veuillez noter que ce rapport peut être téléchargé par n’importe quel membre rattaché et par le partenaire commercial
lui-même.

Réunion de clôture et rapport de constatations : La réunion de clôture représente la fin de l’audit amfori BSCI. L’auditeur
doit profiter de cette occasion pour :
• Présenter les constatations de l’audit interne, le cas échéant
• Décrire à l’audité les bonnes pratiques et les domaines d’amélioration identifiés durant l’audit
• Clarifier auprès de l’audité tout doute ou toute préoccupation potentielle concernant l’audit amfori BSCI et la
prochaine étape

L’audité profite de cette occasion pour :


• Poser autant de questions nécessaires pour clarifier la signification de l’audit et des prochaines étapes
• Collaborer avec le représentant du personnel et la Direction (présent à la réunion de clôture pour être en mesure de
commencer la planification des prochaines étapes)

Une fois les clarifications apportées, le rapport de constatations imprimé doit être signé par :
• L’auditeur

Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4 - P 69


• Le représentant légal de l’audité
• Le représentant du personnel (le cas échéant)

Signature du rapport de constatations : La signature de l’audité ne signifie pas que l’audité est d’accord avec le contenu.
Elle reconnaît que l’audit a été effectué correctement. L’audité peut demander que l’auditeur intègre dans le rapport de
constatations les remarques qu’il a faites lors de la réunion de clôture.

L’audité et l’auditeur en conservent une copie chacun.

Rapport en ligne : le rapport d’audit est entièrement disponible pour le partenaire commercial sur amfori Sustainability
Platform 15 jours ouvrés après la réalisation de l’audit. Pour accéder à ces informations, le partenaire commercial doit se
connecter en utilisant son mot de passe.

Rapport PDF : veuillez noter que ce rapport peut être téléchargé par n’importe quel membre rattaché et par le partenaire
commercial lui-même.

IMPORTANT : la note de l’audit est calculée automatiquement et indique les améliorations que le partenaire
commercial doit apporter dans chaque domaine de performance différent. Elle ne garantit pas la performance
sociale du partenaire commercial et ne dégage pas le partenaire commercial de sa responsabilité d’apporter des
améliorations continues. Toutes les constatations sont automatiquement intégrées dans la section Continuous
Improvement du partenaire commercial. Ce dernier peut alors lancer un plan d’amélioration en définissant les
impacts de la durabilité et en y ajoutant des mesures.

P 70 - Manuel du Système amfori BSCI 2022 – Partie 4


amfori
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amfori BSCI
Guides du Manuel du
Système
Sommaire

GUIDE 1 : Comment commencer à utiliser l’amfori Sustainability Platform 3

GUIDE 2 : Cartographie de la chaîne d’approvisionnement des partenaires commerciaux 7

GUIDE 3 : Comment mettre en place un système de management social (SMS) 9

GUIDE 4 : C
 omment mettre en place un mécanisme de réclamation efficace au
niveau opérationnel 14

GUIDE 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro 24

GUIDE 6 : Comment se préparer à un audit amfori BSCI 30

GUIDE 7 : Comment utiliser la « checklist » amfori BSCI 33

GUIDE 8 : Comment évaluer rapidement d’autres systèmes d’audit 35

GUIDE 9 : Comment promouvoir une rémunération juste 40

GUIDE 10 : C
 omment diffuser en cascade amfori BSCI dans la chaîne
d’approvisionnement 45

GUIDE 11 : Comment comprendre la formule d’engagement amfori BSCI 48

GUIDE 12 : Comment évaluer un petit producteur 50

GUIDE 13 : Comment promouvoir le renforcement des capacités 56

GUIDE 14 : C
 omment intégrer l’égalité hommes/femmes dans la stratégie de
diligence raisonnable (Due Diligence) 60

GUIDE 15 : Comment pré-évaluer les partenaires commerciaux potentiels 64

GUIDE 16 : Comment rédiger et lire le rapport de constatations d’un audit amfori BSCI 71

GUIDE 17 : Comment promouvoir un recrutement responsable 73

GUIDE 18 : C
 omment surveiller les organisations de producteurs dans le
secteur alimentaire 75

P 2 amfori BSCI – Manuel du Système


Guide 1 : Comment commencer
à utiliser l’amfori Sustainability
Platform
Ce guide fournit aux utilisateurs de l’amfori Sustainability Platform des détails sur leurs droits et obligations
lorsqu’ils utilisent cet outil.

Par ailleurs, il décrit les étapes pour accéder à l’amfori Sustainability Platform et les principales fonctions associées
à chaque utilisateur ou groupe d’utilisateurs.

Des informations supplémentaires se trouvent également sur l’Académie amfori (amfori Academy).

Conditions d’utilisation de l’amfori Sustainability Platform


L’amfori Sustainability Platform est administrée par le Secrétariat amfori. La première fois qu’un utilisateur se connecte à
l’amfori Sustainability Platform, il doit accepter :
• Conditions générales d’utilisation de l’amfori Sustainability Platform
• Le Code de conduite amfori BSCI

Accès autorisé : Les parties peuvent avoir accès à l’amfori Sustainability Platform si elles sont :
• des membres amfori BSCI qui participent au système amfori BSCI
• des partenaires commerciaux des membres amfori BSCI qui ont été invités à participer au système amfori BSCI
(p. ex. ayant reçu un audit amfori BSCI ou ayant participé à des activités de renforcement des capacités)
• des auditeurs, des sociétés d’audit qui disposent d’un contrat-cadre valide signé avec amfori BSCI pour effectuer une
activité d’audit d’amfori

Type d’informations : L’amfori Sustainability Platform recueille et consigne les informations générées par les membres
amfori BSCI, leurs partenaires commerciaux et les auditeurs autorisés concernant :
• Leurs propres entreprises (p. ex. les cabinets d’audit conservent sur l’amfori Sustainability Platform des informations
sur leurs employés responsables des audits)
• Les partenaires commerciaux, plus particulièrement ceux qui sont susceptibles d’être audités ou d’être invités à des
activités de renforcement des capacités proposées dans l’Académie amfori (amfori Academy)

Types de profils utilisateur : Il y a trois types de profils qui identifient les utilisateurs de l’amfori Sustainability Platform.
Le tableau ci-dessous présente la terminologie utilisée sur l’amfori Sustainability Platform et sa correspondance avec le
système amfori BSCI :

Terminologie de la Terminologie du système


Exemple
plateforme amfori BSCI
amfori Member Membre amfori BSCI Une entreprise qui est membre amfori BSCI et a
adopté le Code de conduite amfori BSCI
amfori Business Partner Partenaires commerciaux devant faire Une entreprise qui fabrique un bien (alimentaire
l’objet d’audits (producteurs, sites) ou non) ou produit une matière première dans la
chaîne d’approvisionnement d’un membre amfori
BSCI et qui a été sélectionnée pour participer à
amfori BSCI
Monitoring Partner Le cabinet d’audit Une entreprise qui dispose d’un contrat-cadre
valide avec amfori pour effectuer des audits
amfori BSCI

amfori BSCI – Manuel du Système P 3


Comment obtenir un nom d’utilisateur ?
Chaque profil sur l’amfori Sustainability Platform est associé à une adresse e-mail unique. Cette adresse e-mail est le nom
d’utilisateur pour accéder à l’amfori Sustainability Platform.

Veuillez noter que le nom d’utilisateur et le mot de passe permettront à l’utilisateur d’accéder à la Sustainability Platform, à
amfori Community, à amfori Insights et à l’Académie amfori (amfori Academy).

Pour les membres amfori BSCI : Une fois l’adhésion à amfori BSCI confirmée, les membres amfori ont accès aux éléments
suivants :
• Académie amfori (amfori Academy)
• Tableau de bord Informations sur la durabilité (Insights)
• Tableau de bord diligence raisonnable (Due Diligence) par pays amfori

Après avoir reçu les identifiants pour l’amfori Sustainability Platform, les membres amfori BSCI peuvent :
• inviter différents employés dans le système
• constituer leur liste de partenaires commerciaux
• accéder aux historiques d’audit et d’auto-évaluation de leurs partenaires commerciaux
• assurer le suivi de l’amélioration continue de leurs partenaires commerciaux
• recevoir des alertes de tolérance zéro.

Sur l’amfori Sustainability Platform, les administrateurs (admin member) et/ou les membres (member) peuvent :
• Ajouter des partenaires commerciaux à leur CARTOGRAPHIE DE CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT
• Assumer la responsabilité (RSP) des partenaires commerciaux
• Demander un AUDIT, y compris des audits complets ou de suivi
• Travailler sur l’AMÉLIORATION CONTINUE avec les partenaires commerciaux
• Vérifier les cas de TOLÉRANCE ZÉRO

Pour obtenir des informations détaillées sur la manière de gérer la chaîne d’approvisionnement, consultez la Partie III du
Manuel du Système amfori BSCI. Sur l’amfori Sustainability Platform, en tant que membre amfori, vous pouvez gérer les
chaînes d’approvisionnement et les partenaires commerciaux des manières suivantes :
• Sustainability Directory : Le Sustainability Directory (Répertoire de durabilité) est la fonction de recherche de l’amfori
Sustainability Platform. Le répertoire permet aux membres amfori (membres administrateurs, membres utilisateurs
et membres acheteurs) de rechercher un partenaire commercial ayant un profil vérifié sur l’amfori Sustainability
Platform, que ce soit un partenaire déjà rattaché ou pas encore.
• Ajout ou suppression d’un partenaire commercial : les membres amfori peuvent inviter leurs partenaires commerciaux
à rejoindre leur chaîne d’approvisionnement ou les supprimer si nécessaire.
• Aperçu des Sustainability Profiles (profils de durabilité) des partenaires commerciaux : le profil de durabilité présente
la Performance de durabilité des sites de vos partenaires commerciaux. Vous y verrez le nombre de sites de chaque
partenaire commercial, les coordonnées et l’identifiant amfori, ainsi que les identifiants des sites.
ƒ Les partenaires commerciaux sont responsables de la mise à jour de leurs propres données sur l’amfori
Sustainability Platform.
ƒ Ni les membres rattachés, ni le détenteur de la RSP ne peuvent modifier les informations de l’entreprise pour
le compte des partenaires commerciaux.

P 4 amfori BSCI – Manuel du Système


• Création et attribution d’étiquettes personnalisées : Les membres peuvent ajouter et attribuer des étiquettes
personnalisées à leurs partenaires commerciaux. Par exemple, en précisant quels collègues travaillent avec quels
partenaires commerciaux, entre autres.
• Filtrage de la chaîne d’approvisionnement : Les membres peuvent filtrer leur chaîne d’approvisionnement par
Initiative (amfori BSCI, amfori BEPI ou amfori QMI) et afficher les partenaires commerciaux « en amont » et « en aval
» sur la carte de la chaîne d’approvisionnement.
• Intégration des partenaires commerciaux : En tant que membre, vous devez vérifier que votre partenaire commercial
termine le processus d’intégration sur l’amfori Sustainability Platform pour qu’il puisse accéder à son profil de
durabilité et à l’historique de ses activités.

Veuillez consulter le Guide à l’intention des membres afin d’obtenir des informations plus détaillées et à jour, car les
fonctionnalités de l’amfori Sustainability Platform sont régulièrement améliorées.

Pour plus d’informations, veuillez accéder à l’Académie amfori (amfori Academy).

Pour les partenaires commerciaux : les partenaires commerciaux d’amfori (producteurs) qui ont été sélectionnés pour
recevoir des activités d’audit amfori BSCI créeront leur profil en suivant les étapes suivantes :
• Réception d’un e-mail de la part d’amfori
• Cliquer sur « Register a New Company » (Enregistrer une nouvelle entreprise)
• Connexion
• Confirmer le lien avec le membre amfori qui a envoyé l’e-mail
• Saisir le ou les produits ou services qui seront fournis au membre.

Veuillez noter qu’une fois connectés, les partenaires commerciaux doivent classer leur entreprise et, pour chaque
invitation reçue, les partenaires commerciaux doivent confirmer leur relation commerciale avec ce membre amfori.

Sur l’amfori Sustainability Platform, les partenaires commerciaux peuvent :


1. Gérer les informations de leur entreprise : modifier le nom ou l’adresse de l’entreprise
2. Ajouter un nouveau site ou modifier l’adresse d’un site (= le lieu physique où l’audit/le contrôle a lieu)
3. Ajouter et supprimer des partenaires commerciaux : p. ex. producteurs de 2ème ou 3ème niveau du membre
4. Gérer les utilisateurs de l’entreprise : modifier le contact principal , ajouter ou supprimer des employés
5. Gérer les notifications aux employés
6. Afficher les résultats d’un audit et télécharger les rapports de synthèse
7. Développer des impacts d’amélioration continue et mettre à jour les mesures en conséquence.

Pour plus d’informations, veuillez consulter le guide suivant.

À noter :
• Les partenaires commerciaux sont responsables de la gestion de leurs propres données sur l’amfori Sustainability
Platform. Cela inclut les activités de suivi dans la section Amélioration continue
• Ni les membres rattachés, ni le détenteur de la RSP ne peuvent modifier les informations de l’entreprise pour le
compte des partenaires commerciaux

Veuillez consulter le guide de la plateforme pour les partenaires commerciaux pour obtenir plus d’informations.

Pour les cabinets d’audit : Lors de la signature du contrat-cadre amfori BSCI, le Secrétariat amfori invite le chef de projet
de la société d’audit sur l’amfori Sustainability Platform par e-mail. Il existe 4 rôles différents avec différents niveaux
d’autorisation pour que le cabinet d’audit identifie et attribue son équipe :

amfori BSCI – Manuel du Système P 5


• Chefs de projet
• Personne responsable du contrôle/Auditeur qualifié
• Stagiaire chargé de l’audit
• Examinateur de l’audit

Veuillez consulter le guide pour les cabinets d’audit pour obtenir plus d’informations.

Nouvelles définitions :

Identifiant amfori : Un identifiant amfori est un numéro unique généré pour chaque société et site individuel de la plateforme.
Cependant, il s’agit d’un numéro interne pour les systèmes amfori et non d’un identifiant officiel du gouvernement.

Membre : terme qui remplace les participants à amfori BSCI et les participants à la BEPI. Nous utiliserons ce terme à l’avenir.

Partenaires commerciaux : dans l’amfori Sustainability Platform, nous utilisons le terme générique « partenaires
commerciaux » pour indiquer toutes les entreprises rattachées à des membres, qu’il s’agisse d’intermédiaires ou de
producteurs.

RSP : RSP signifie Responsabilité. Cela concerne les membres amfori BSCI ayant la responsabilité d’aider les partenaires
commerciaux afin d’assurer l’amélioration de leurs conditions de travail.
• Seul le détenteur de la RSP a le droit de demander et d’autoriser des activités d’audit
• L’amfori Sustainability Platform introduit le concept de RSP « récupérable ». Ainsi, dans certaines situations, la RSP
d’un partenaire commercial peut être récupérée (ou l’a déjà été) par un membre rattaché différent.
a. Scénario 1 : si un membre récupère la RSP pour un partenaire commercial qui dispose d’un audit valide, mais ne
planifie pas d’audit dans une période donnée (2 mois) suivant la date d’expiration de l’audit, un autre membre peut
récupérer la RSP s’il le souhaite
b. Scénario 2 : si un membre récupère la RSP pour un partenaire commercial sans audit valide, il dispose de 3 mois à
compter de cette date pour demander un audit

Les coordonnées du membre qui possède la RSP sont disponibles pour le partenaire commercial afin que ce dernier puisse
communiquer directement avec lui au cas où des changements seraient nécessaires.

Tutoriel sur la façon d’utiliser l’amfori Sustainability Platform


amfori met régulièrement à disposition des tutoriels vidéo pour différents publics dans l’Académie amfori (amfori Academy).
Les thèmes des tutoriel comprennent :
• Notions de base sur l’amfori Sustainability Platform (p. ex. présentation générale de la plateforme)
• Connaissances approfondies sur l’amfori Sustainability Platform (p. ex. gérer les rôles des utilisateurs sur la
plateforme)
• Nouvelles fonctionnalités d’amfori Sustainability Platform (p. ex. Insights Sustainability Directory, amélioration
continue)

Confidentialité et protection des données


toutes les informations recueillies sur l’amfori Sustainability Platform sont protégées par les conditions générales de
l’amfori Sustainability Platform. Les utilisateurs de la plateforme doivent tenir l’amfori Sustainability Platform à jour avec des
informations actualisées et exactes, et donner pour instruction à leurs employés et représentants d’utiliser ces informations
conformément au Règlement (UE) 2016/679 (Règlement général sur la protection des données), qui est également appelé
RGPD de l’UE.

amfori respecte toutes les obligations en vigueur concernant le traitement des données en vertu du RGPD.

P 6 amfori BSCI – Manuel du Système


Guide 2 : Cartographie de la chaîne
d’approvisionnement des partenaires
commerciaux
Ce guide du Manuel du Système amfori BSCI aide les partenaires commerciaux à recueillir des informations sur leurs
propres partenaires commerciaux dans leurs propres chaînes d’approvisionnement en amont.

Les partenaires commerciaux enregistrés sur l’amfori Sustainability Platform peuvent utiliser une feuille pour chaque
partenaire commercial. Des informations supplémentaires sont disponibles dans la Partie IV, Directives amfori BSCI
à l’intention des partenaires commerciaux, Chapitre 1 : Recueil et gestion des données et dans le guide 10 : Comment
diffuser en cascade amfori BSCI dans la chaîne d’approvisionnement.

Ces informations sont vérifiées pendant l’audit amfori BSCI.

Nom du partenaire commercial :

Code d’identification assigné par le partenaire


commercial (le cas échéant) :

Contact principal : Prénom


Nom de famille
E-mail

Adresse complète : Numéro et rue


Code postal
Ville
Région
Province
Pays

Type de partenaire commercial :


(p. ex. sous-traitant, exploitation
agricole)

Partenaire commercial depuis : Année

Nombre total de travailleurs


(veuillez indiquer le nombre de travailleurs
hommes et femmes séparément) :

Nombre de travailleurs migrants


(veuillez indiquer le nombre de travailleurs
hommes et femmes séparément) :

Distance du siège social au site de Kilomètres


production (km) :

amfori BSCI – Manuel du Système P 7


Importance de ce partenaire
Basse Moyenne Élevée
commercial (sélectionner un) :

Pour les exploitations agricoles Hectares


uniquement - superficie en hectares :

Saisons de production Saison principale Du mois Au mois


Saison secondaire Du mois Au mois

Le partenaire commercial fait-il partie du système de


Oui Non
management social interne ?

Est-il audité en interne ? Oui Non

Existe-t-il un système de management social qui contrôle


les domaines de performance mentionnés dans le Code de
conduite amfori BSCI et ce système vérifie-t-il régulièrement
la conformité sociale du site de production des partenaires
commerciaux ? Vous trouverez plus d’explications dans cette
section.

Existe-t-il un mécanisme de réclamation au niveau


Oui Non
opérationnel ?

A-t-il un certificat social ? Oui Non

Validité du certificat social (le cas échéant) : Jour Mois Année

Le Code de conduite amfori BSCI a-t-il été signé


Oui Non
(obligatoire pour les exploitations agricoles) ?

Autres commentaires sur le partenaire commercial


(le cas échéant) :

P 8 amfori BSCI – Manuel du Système


Guide 3 : Comment mettre en place un
système de management social (SMS)
?
Ce document conseille les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux sur la manière de mettre en place
un système de management social (SMS) fonctionnel. Cela soutiendra leurs efforts pour mettre le Code de conduite
amfori BSCI en pratique et pour suivre progressivement les étapes de diligence raisonnable (Due Diligence) basée
sur les risques. De plus, ce document fournit des directives aux auditeurs, en complément de la partie III du Manuel
du Système amfori BSCI, Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI.

DÉFINITION
Un SMS est l’ensemble des politiques, processus et procédures qui permettent à une entreprise de gérer son processus
de diligence raisonnable (Due Diligence) et ses performances en matière de durabilité de manière constante, et qui lui
permettent d’identifier, de gérer ou d’atténuer les risques, de remédier aux incidences négatives et d’effectuer un suivi des
améliorations.

Un SMS efficace permettra à une entreprise de :


• Démontrer qu’il s’agit d’une entreprise responsable
• Consolider sa réputation vis-à-vis de ses clients, consommateurs et investisseurs
• Identifier, évaluer et atténuer de manière proactive tout effet négatif de ses activités commerciales

Chaque entreprise doit adapter le SMS en fonction de sa taille, de son secteur d’activité ou de sa culture d’entreprise.

PRINCIPES DE BASE
Implication : Le développement et la mise en œuvre d’un SMS efficace nécessitent l’implication régulière de plusieurs
fonctions au sein de l’entreprise.

Les fonctions cruciales avec lesquelles collaborer comprennent (sans s’y limiter) :
• Direction générale
• Ressources humaines
• Santé et sécurité au travail
• Qualité et conformité

Si l’entreprise est une toute petite ou une petite entreprise, il est probable que ces fonctions soient assumées par la même
personne. Néanmoins, la coordination entre ces fonctions doit exister pour garantir le bon fonctionnement du SMS.

Cyclique : Un SMS n’est pas statique, et doit au contraire être ajusté en permanence en fonction de la vérification de son
efficacité. Cette approche peut être résumée comme suit :

Planifier : Identifier les pratiques dans l’entreprise qui peuvent


nécessiter des améliorations pour être plus responsable
socialement (p. ex. identifier l’absence de politiques, de processus
ou de procédures).
Faire : Identifier et mettre en œuvre les changements nécessaires.
Cela peut nécessiter de nommer des personnes ou des équipes
responsables de mettre en œuvre les changements nécessaires.
Vérifier : Contrôler l’efficacité de la mise en œuvre en lien avec des
améliorations potentielles.
Ajuster : Rechercher la concertation et prendre les mesures
correctives nécessaires pour continuer le processus d’amélioration.

amfori BSCI – Manuel du Système P 9


Interconnecté : Le SMS doit impliquer plusieurs services au sein d’une entreprise, empêchant ainsi les personnes de
travailler et d’agir de manière isolée.

Enfin, mettre en place un SMS efficace n’est pas un but en soi, mais un outil pour soutenir les entreprises dans leurs efforts
pour renforcer leur responsabilité sociale.

POLITIQUE SOCIALE ET PROCÉDURES


Un SMS efficace doit être soutenu par une politique sociale crédible et des procédures opérationnelles internes et externes.

Politique sociale

Une politique sociale sert de boussole au sein d’une entreprise. Elle définit la vision, le positionnement et même dans certains
cas la stratégie d’une entreprise envers les droits humains et droits du travail.

Une politique sociale n’est pas nécessairement un long document technique, mais plutôt un document facile à comprendre
pour les parties prenantes internes et externes.

Les recommandations aux parties prenantes qui développent une politique sociale sont les suivantes :
• Utiliser le Code de conduite amfori BSCI comme référence
• Évaluer s’il n’y a pas de contradiction entre la politique sociale et la législation, et si des lois et des réglementations
spécifiques doivent être mentionnées explicitement pour garantir la cohérence et la clarté de la politique.
• Avoir une seule politique pour l’ensemble de l’entreprise, au lieu de plusieurs politiques distinctes par sujet, afin
d’éviter la confusion et la contradiction entre les domaines et les personnes au sein de l’entreprise

Élaboration des procédures

Si une politique sociale agit comme une boussole au sein d’une entreprise, les procédures sont les différentes pistes qui font
passer la politique du papier à la réalité. Les procédures garantissent que la politique sociale est mise en œuvre de manière
systématique dans les opérations quotidiennes de l’entreprise.

Les procédures apportent des clarifications aux responsables et aux salariés concernant :
Le niveau approprié de prise de décision : qui décide quoi ?
Le niveau opérationnel : Qui met quoi en œuvre ?
Le calendrier : À quelle fréquence ? Combien de temps ?

Les procédures devraient viser à être aussi claires et accessibles que possible pour le public concerné.

Lorsque le personnel ne maîtrise pas la ou les langues locales, les procédures doivent être traduites. En outre, l’utilisation
d’infographies et/ou d’images peut rendre les procédures plus accessibles.

Pour s’assurer que les procédures sont connues et comprises, les partenaires commerciaux, en particulier ceux qui peuvent
faire l’objet d’audits (producteurs), doivent être en mesure d’expliquer à la ou les personnes responsables de l’audit :
• Comment le partenaire commercial définit et suit ses objectifs de progrès social ?
• Comment les risques sociaux et leurs impacts sont évalués ? Qui définit ce qui est risqué pour l’entreprise ?
• Comment les pratiques commerciales sont mises à jour afin de répondre aux exigences légales en vigueur ?
• Comment le partenaire commercial veille à la sensibilisation et à la compétence des travailleurs dans le domaine de
la politique et des objectifs sociaux de l’entreprise ?
• Comment le partenaire commercial définit les responsabilités ?

P 10 amfori BSCI – Manuel du Système


• Comment le partenaire commercial gère la corruption interne ?
• Comment la corruption est-elle est définie ? Comment la corruption est-elle atténuée ?

Voici quelques exemples de procédures de politique sociale que l’on recherche lors des activités d’audit d’amfori BSCI :
• Politique relative aux droits humains
• Procédure anti-corruption
• Gestion responsable des ressources humaines (p. ex. recrutement responsable, rémunération juste, mesures
disciplinaires adéquates, licenciement respectueux)
• Mécanisme de réclamation (p. ex. procédure et accès au mécanisme)
• Gestion responsable de la chaîne d’approvisionnement (p. ex. une sélection des partenaires commerciaux tenant
compte du critère de respect du Code de conduite amfori BSCI)
• Procédure en matière de recours (p. ex. comment l’analyse des causes racines est effectuée, comment les différentes
responsabilités et les budgets viables sont alloués)
• Procédure d’évaluation des risques pour la santé et la sécurité au travail
• Accès et éligibilité à la formation des travailleurs

SYSTÈME DE GESTION DES DOSSIERS


Un SMS efficace doit être appuyé par un système de gestion des dossiers efficace.

Le tableau ci-dessous montre les caractéristiques d’un bon système de gestion des dossiers. Les entreprises certifiées ISO
sont déjà familiarisées avec ces exigences.

La gestion des
dossiers doit Explication Exemples
être…
Conforme Le système de gestion des dossiers • L’entreprise conserve-t-elle ses dossiers aussi
est conforme aux exigences légales et longtemps que la loi l’exige ? (Et au moins 5
administratives des juridictions dans lesquelles ans)
l’entreprise exerce ses activités, notamment en
• L’entreprise respecte-t-elle les
matière de documentation, d’opérations et de
réglementations en matière de confidentialité
rapports.
et de sécurité des informations ?

Responsable Le système de gestion des dossiers est • L’entreprise a-t-elle des procédures en place
basé sur des politiques définissant bien concernant la manière dont les dossiers
les responsabilités attribuées ainsi que les doivent être conservés ?
méthodologies et procédures formalisées
• Qui est responsable de chaque ensemble de
permettant leur gestion.
dossiers ? (p. ex. dossiers sur les accidents,
rapports de conformité, fiches de paie)

Mise en œuvre Les systèmes de gestion des dossiers sont • L’entreprise adapte-t-elle son système de
appliqués de façon cohérente dans le cours gestion des dossiers à sa manière d’exercer
normal des activités et respectent les politiques ses activités ?
et les procédures prévues. Les dossiers sont
• Le processus de décision est-il basé sur les
conformes, il ne s’agit pas d’un simple exercice
dossiers pertinents conservés à cet effet ?
de convenance.

amfori BSCI – Manuel du Système P 11


Fiable Le système de gestion des dossiers traite les • En ce qui concerne le caractère probant des
informations de façon cohérente et précise informations recueillies sur les partenaires
afin de garantir la fiabilité des informations commerciaux, l’entreprise dispose-t-elle de
archivées. mesures précises pour garantir la fiabilité des
informations, y compris dans le temps ?
• Par exemple, en ce qui concerne la vérification
de l’âge : l’entreprise dispose-t-elle de mesures
supplémentaires pour vérifier la validité des
cartes d’identité ?

Disponible La personne responsable peut trouver dans les • Si l’entreprise est un partenaire commercial
meilleurs délais les informations pertinentes suivi dans le système amfori BSCI, pourrait-
dans les système de conservation de dossiers. elle fournir des informations sur demande en
cas d’« audit inopiné » ? Ou lors de la visite
d’un acheteur ?

Un bon système de gestion des dossiers doit classer et rendre accessible toutes les procédures élaborées pour mettre en
œuvre la politique sociale et les dossiers pertinents concernant :
• Les contrats des employés, la rémunération, les horaires de travail, la formation (p. ex. pour les travailleurs migrants,
les travailleurs saisonniers)
• Les contrats avec les agences de recrutement
• Les évaluations des risques en matière de santé et de sécurité au travail
• Les accidents
• L’entretien des machines
• Les licences et certificats
• Les contrôles internes et les plans en matière de recours
• Les études d’impact sur les droits humains (y compris ceux de la chaîne d’approvisionnement)
• Le suivi du mécanisme de réclamation, y compris la façon dont le problème a été résolu
• Tous les dossiers conservés et suivis intègrent une distinction homme/femme

CONTRÔLE ET MISE À JOUR


Le SMS doit régulièrement faire l’objet de contrôles et être mis à jour. Pour ce faire, la ou les personnes responsables
évalueront le système sous au moins trois angles :
L’intention : le SMS répond-il à son objectif ? Tous les éléments du SMS sont-ils en place ?
La mise en œuvre : les objectifs ont-ils été atteints ? Les procédures ont-elles été respectées ? Si ce n’est pas le
cas, pourquoi ? Les personnes responsables disposent-elles de suffisamment de connaissances, de compétence et
d’implication ? Si ce n’est pas le cas, pour quelle raison ?
Efficacité : la performance sociale de l’entreprise s’est-elle améliorée depuis la mise en place du SMS ? Si ce n’est pas le
cas, pour quelle raison ? L’entreprise respecte-t-elle la loi ? Si ce n’est pas le cas, pour quelle raison ? Y a-t-il des pratiques
ou des procédures qui nécessitent des améliorations ?

Le processus réel de contrôle doit inclure :


Mener des vérifications : contrôler le succès de la mise en œuvre et les améliorations possibles.
Procéder à des ajustements : convenir et prendre les mesures nécessaires pour mettre à jour ou ajuster le système.

P 12 amfori BSCI – Manuel du Système


Au minimum, les éléments suivants doivent être inclus dans le processus de contrôle :
• Le succès global de chaque élément de la politique
• Les plans en matière de recours et l’efficacité de leur mise en œuvre
• La pertinence des procédures
• L’efficacité et l’aspect pratique des documents et de la gestion des dossiers
• L’efficacité du mécanisme de réclamation
• Les ajustements possibles en fonction des évaluations des risques
• Les priorités définies pour les trois, six et douze prochains mois
• Les ressources approuvées par la Direction générale

Il est conseillé à la ou aux personnes responsables de cette tâche d’évaluer l’historique des dossiers afin de démontrer et de
quantifier les améliorations réalisées au cours du temps, par exemple :
• Augmentations du niveau des salaires
• Fréquence des mesures disciplinaires
• Fréquence de l’absentéisme
• Fréquence des plaintes

Sur la base des résultats et des enseignements tirés à travers ce processus, le SMS doit être ajusté et mis à jour.
• La fréquence de ce processus dépendra de la maturité des pratiques de l’entreprise et de la gravité des manquements.
Par exemple, un cycle de trois mois est approprié au début de la mise en place d’un SMS. Plus tard, un contrôle
annuel est suffisant.
• Toutes les parties prenantes concernées doivent être consultées dans le cadre de ce processus, y compris les
travailleurs. Les comptes-rendus de ces réunions, qui doivent comporter les principaux sujets abordés et les décisions
prises, doivent être conservés par écrit dans le système central de gestion des dossiers.

amfori BSCI – Manuel du Système P 13


Guide 4 : Comment mettre en place un
mécanisme de réclamation efficace au
niveau opérationnel
Ce guide du Manuel du Système amfori BSCI fournit des conseils aux membres amfori BSCI et à leurs partenaires
commerciaux sur la façon de mettre en place un mécanisme de réclamation au niveau opérationnel (OGM) qui soit
efficace.

En outre, il fournit des directives aux personnes responsables de l’audit en complément de la Partie III du Manuel du
Système et des directives de mise en œuvre de l’audit amfori BSCI.

CRITÈRES D’EFFICACITÉ QU’UN MÉCANISME DE RÉCLAMATION AU NIVEAU OPÉRA-


TIONNEL DOIT INCLURE
Conformément au principe directeur 31 des Nations Unies, le tableau ci-dessous décrit les critères qu’un mécanisme de
réclamation efficace doit posséder. Comprendre et respecter ces critères aidera les entreprises à :
• Établir et maintenir un OGM efficace et fiable qui sera utilisé par leurs travailleurs
• Recevoir et gérer les réclamations avec maturité et en toute efficacité en comprenant que chaque réclamation est
une opportunité d’amélioration continue

Critères Liste de contrôle


Légitime Toutes les parties prenantes impliquées doivent reconnaître le mécanisme de réclamation comme
étant légitime. En particulier, les parties prenantes doivent sentir qu’ils peuvent déposer leurs
réclamations sans craindre des représailles ou des conséquences négatives. Les actions clés
garantissant que votre mécanisme de réclamation est légitime comprennent les actions suivants :
• Consulter toutes les parties prenantes concernées (telles que la Direction, les travailleurs,
les représentants du personnel, etc.) lors de sa mise en place et dans le cadre d’un exercice
d’évaluation régulier pour l’adapter aux besoins des utilisateurs de votre OGM, en particulier
ceux qui présentent un risque accru de vulnérabilité ou de marginalisation, et l’améliorer en
permanence si nécessaire
• Adopter une perspective spécifique par genre pour comprendre les barrières structurelles,
socioculturelles et économiques qui peuvent empêcher les femmes de participer au
processus de l’OGM sur un pied d’égalité par rapport aux hommes
• Fournir à toutes les parties prenantes concernées des informations sur le mandat, les
objectifs, les opérations et le processus de l’OGM, et les respecter systématiquement pour
gérer les attentes si nécessaire
• S’assurer que le personnel chargé de l’OGM est dûment qualifié et bénéficie d’opportunités
de formation continue pour évaluer et traiter correctement les plaintes entrantes, et qu’il est
tenu de respecter des normes strictes en matière de conduite personnelle et professionnelle
• Garantir l’indépendance de l’OGM par rapport à l’entreprise et aux autres acteurs dont les
activités peuvent faire l’objet de réclamations en adoptant et en diffusant des politiques
robustes sur la protection contre les représailles, les enquêtes internes et les questions
éthiques (p. ex. conflit d’intérêts)

P 14 amfori BSCI – Manuel du Système


Accessible Les parties prenantes internes et externes doivent savoir que le mécanisme existe et comment
l’utiliser. Les actions clés garantissant que votre mécanisme de réclamation est accessible
comprennent :
• Informer les travailleurs des droits dont ils disposent et de la manière dont le mécanisme de
réclamation contribue à les concrétiser
• S’assurer que les critères d’accès au mécanisme de réclamation sont clairs, simples,
correctement diffusés et appliqués de manière équitable
• Concevoir le processus de traitement des réclamations de sorte :
ƒ Qu’il existe plusieurs canaux d’accès (informels) qui réduisent les barrières d’accès
pour les groupes particulièrement vulnérables (tels que les analphabètes, les femmes,
les enfants, etc.) ;
ƒ Qu’il promeuve des méthodes de résolution des conflits basées sur le dialogue ;
ƒ Que suffisamment de temps soit accordé aux personnes pour identifier, signaler et
répondre à un problème ;
ƒ Que les personnes puissent se défendre ou soient autorisées à être représentées par
un tiers ;
ƒ Que les personnes puissent collaborer et soumettre une réclamation collective ;
ƒ Que vous n’exigiez de quiconque, comme condition d’accès, qu’il renonce à son droit
de demander des recours en utilisant un autre mécanisme de réclamation ;
ƒ Qu’il n’y ait pas de frais d’accès et que les coûts financiers potentiels soient minimisés ;
et
ƒ Qu’il attribue un degré de confidentialité approprié à la personne qui dépose la
réclamation, et qu’il minimise le risque de représailles.
• Garantir que toutes les informations relatives au mécanisme de réclamation sont affichées
(entretien en face à face, tableaux d’affichage, orientation des nouveaux employés, réseaux
sociaux, sessions de formation, etc.) dans un format (dépliants, affiches, etc.) et dans la ou
les langues adaptées aux personnes qui l’utilisent

Prévisible Les parties prenantes utilisant le mécanisme doivent être informées des processus (en cours), des
résultats et de la performance du mécanisme. Les actions clés garantissant que votre mécanisme
de réclamation est prévisible comprennent les actions suivantes :
• Mettre en place des processus de résolution des réclamations qui comprennent des cadres
bien définis, raisonnables et flexibles pour chaque étape de traitement des réclamations
• Consulter les personnes qui ont soumis une réclamation lorsque :
ƒ Vous regroupez des réclamations similaires ;
ƒ Vous nommez un tiers pour enquêter, arbitrer ou statuer sur la réclamation ; et
ƒ Vous menez des enquêtes conjointes avec un tiers.
• Publier des informations compréhensibles relatives aux réclamations reçues et à leur issue

amfori BSCI – Manuel du Système P 15


Équitable Le mécanisme doit traiter les déséquilibres de pouvoir (potentiels) entre les différentes parties
prenantes. Les actions clés garantissant que votre mécanisme de réclamation est équitable
comprennent les actions suivantes :
• Fournir un appui consultatif et/ou financier aux parties prenantes qui déposent une
réclamation
• Concevoir le processus de traitement des réclamations de sorte :
1. Que les documents pertinents du dossier soient partagés régulièrement avec les
parties au dossier et que des copies puissent être demandées par ces dernières
2. Que les informations puissent être vérifiées et commentées par les parties au dossier
concernées avant qu’une décision importante ne soit prise
• À la fin du processus, les parties au dossier concernées reçoivent, dans un format facilement
compréhensible, un état des lieux : (i) du processus, des résultats et des raisons des décisions
prises dans le traitement du dossier ; (ii) de tout accord entre les parties au dossier concernées
sur les mesures correctives ; et (iii) des étapes et des délais pour contester le processus de
réclamation et/ou son résultat, et les options en matière d’action supplémentaire en cas de
non-respect des mesures correctives convenues
• Solliciter, dans la mesure du possible, les points de vue des parties prenantes auprès des
tiers agissant en leur nom

Transparent Les parties prenantes internes et externes doivent être en mesure de voir que le mécanisme
fonctionne. Les actions clés garantissant que votre mécanisme de réclamation est transparent
comprennent les actions suivantes :
• Collaborer de façon constante et proactive avec les parties au dossier pour les informer du
statut de chaque étape du processus de traitement de la réclamation
• Tout en tenant compte du besoin de confidentialité et en minimisant le risque de représailles,
fournir des mises à jour régulières sur les performances du mécanisme de réclamation,
notamment :
ƒ Les types et la nature des réclamations ;
ƒ Le nombre de réclamations ;
ƒ Le nombre de réclamations rejetées et le motif de ces rejets ;
ƒ Le nombre de réclamations clôturées, y compris par type de réclamation ; et
ƒ Une brève description de la réclamation, sans révéler de détails sensibles, avec
notamment la date de réception, une description en termes généraux, l’enquête, ainsi
que les mesures correctives et la date de résolution.

P 16 amfori BSCI – Manuel du Système


Aucune limitation Le processus de traitement des réclamations du mécanisme et ses résultats sont alignés sur les
de droits principaux cadres législatifs. Les actions clés garantissant que votre mécanisme de réclamation ne
limite aucun droit comprennent notamment :
• S’assurer que les recours fournis sont adéquats, efficaces, rapides et alignés sur les normes
(internationales) en matière de droits humains ; et qu’ils sont culturellement appropriés et
sensibles aux différences entre les sexes
• Consulter véritablement les parties prenantes concernées sur le type de recours et la manière
dont il doit être fourni
• Évaluer l’efficacité et la mise en œuvre des résultats et des recours, et mettre en place des
actions correctives si nécessaire
• Prendre des dispositions pour empêcher que les résultats des recours ne soient pas
respectés, telles que :
ƒ L’utilisation de mécanismes permettant d’imposer un certain niveau de performance ;
ƒ La mise en place d’un processus de contrôle de la mise en œuvre (tiers) ; et
ƒ Envoi de la réclamation à un autre mécanisme conformément aux règles, politiques et
accords concernant la confidentialité et le consentement.

Apprentissage Mettre en place les processus et les outils qui garantissent que le mécanisme est fiable, utilisé et
et dialogue continuellement amélioré. Les actions clés garantissant que votre mécanisme de réclamation est
permanents basé sur un apprentissage et un dialogue permanents comprennent notamment :
• Solliciter les commentaires des parties prenantes pendant la mise en place du mécanisme et
tout au long du processus de traitement des réclamations pour mieux comprendre comment
il peut être amélioré
• Conserver des bases de données (avec les garanties nécessaires pour gérer cette quantité
de données) sur la fréquence, les modèles et les causes des réclamations, afin d’obtenir plus
d’informations sur la manière d’éviter les futures réclamations
• Utiliser des techniques de dialogue, de médiation et de résolution conjointe des problèmes et
former le personnel chargé du mécanisme
• Installer un système pour suivre l’efficacité du processus de gestion et de traitement des
réclamations du mécanisme
• Envisager l’utilisation d’experts externes (comités consultatifs indépendants, organisations
de la société civile, syndicats, etc.) dans le processus de traitement des réclamations

CONTENU DE BASE
Une réclamation peut être définie comme tout problème, mécontentement ou frustration qu’une personne ou un groupe est
susceptible de rencontrer ou de ressentir sur le lieu de travail.

Les réclamations peuvent être liées à un large éventail de problèmes (liste non exhaustive) :
Infrastructure : par exemple, la salle de travail n’est pas suffisamment éclairée ou ventilée, ou l’espace attribué au
travailleur n’est pas suffisant pour travailler en toute sécurité
Relations personnelles : par exemple, un superviseur a utilisé le harcèlement physique ou verbal, ou il y a un conflit entre
des collègues
Droits contractuels : par exemple, le paiement est systématiquement retardé, des retenues illégales ont été opérées, les
heures supplémentaires ne sont pas payées au taux majoré ou sont payées moins que ce qui avait été convenu initialement
Droits humains et droits du travail : par exemple, un travailleur a souffert de discrimination fondée sur le genre, la
religion ou l’origine ethnique ; un travailleur a été sanctionné pour avoir assisté à une réunion syndicale ; l’eau mise à
disposition pendant les horaires de travail n’est pas potable

amfori BSCI – Manuel du Système P 17


Droits coutumiers : par exemple, la demande de temps pour prier ou participer à des activités communautaires n’a pas
été autorisée

Les réclamations des travailleurs peuvent également être liées à des questions qui ne relèvent pas des cinq catégories
décrites ci-dessus. Dans de tels cas, une personne ou des groupes peuvent tout de même déposer la réclamation en interne
tout en sollicitant l’aide d’un tiers (représentants du personnel, syndicats, etc.).

Les réclamations peuvent également provenir de groupes (travailleurs, membres de la communauté locale, etc.) affectés
négativement par les activités commerciales. La prise de contact et les opportunités d’accéder au mécanisme de réclamation
au niveau opérationnel doivent refléter ces éléments et assurer l’accessibilité de ces groupes en plus des personnes.

ÉLÉMENTS DE BASE D’UNE PROCÉDURE DU MÉCANISME DE RÉCLAMATION


L’efficacité du mécanisme de réclamation fait partie de la portée de l’audit amfori BSCI. Au minimum, la procédure du
mécanisme de réclamation doit permettre aux personnes ou aux groupes d’avoir :
Un accès au superviseur : la possibilité d’organiser une réunion ouverte et constructive avec le supérieur ou responsable
immédiat au sujet d’une réclamation peut prévenir la remontée du problème
Le droit d’appel : un canal de remontée vers un cadre supérieur pour contester une décision prise par leur superviseur ou
leur cadre peut ajouter de l’impartialité
Un accès au soutien : les personnes ou groupes doivent avoir le droit d’être accompagnés d’un représentant (légal) de
leur choix (collaborateur, représentant syndical, ONG, etc.). L’accès à un soutien peut rendre les travailleurs plus à l’aise
avec le processus

Les questions ci-dessous peuvent aider à évaluer la solidité de la procédure du mécanisme de réclamation :

Qui peut déposer une réclamation? Une bonne procédure de mécanisme de réclamation doit veiller à ce que l’ensemble
des personnes ou groupes, indépendamment de leur rôle ou de leur ancienneté, puissent déposer une réclamation. Des
canaux supplémentaires pour les réclamations externes par les communautés affectées doivent être créés. En outre, les
personnes ou groupes peuvent demander l’assistance d’un représentant (légal) de leur choix (collaborateur, représentant
syndical, ONG, etc.).

Comment une réclamation est-elle déposée? Une bonne procédure de mécanisme de réclamation doit décrire le
mécanisme privilégié de dépôt d’une réclamation et préciser si un formulaire de réclamation spécifique est nécessaire (voir
l’exemple ci-dessous).

En général, la première étape consiste à effectuer une réclamation oralement (p. ex. au superviseur direct). La remontée
d’une réclamation vers un directeur de rang supérieur (ou vers la personne responsable du mécanisme de réclamation) se
fait souvent à l’aide d’un formulaire de réclamation (voir un exemple ci-dessous). Bien que des systèmes verbaux et écrits
soient acceptables, à des fins de suivi, il est recommandé aux membres et à leurs partenaires commerciaux de demander
aux personnes ou aux groupes d’utiliser un formulaire de réclamation écrit.

Qui collecte les formulaires de réclamation ? Généralement, on recommande à la personne ou au groupe de déposer
d’abord la réclamation auprès du supérieur ou responsable immédiat.

Si la réclamation déposée concerne le supérieur ou responsable immédiat ou si elle ne peut pas être traitée de manière
adéquate par le supérieur ou responsable immédiat, la réclamation devra être adressée à la personne responsable du
mécanisme de réclamation. On recommande également aux membres et à leurs partenaires commerciaux de désigner
une personne formée pour traiter les réclamations et d’en informer les travailleurs. Si ce n’est pas le cas, les réclamations
des travailleurs doivent être traitées par la structure de gestion existante de l’entreprise. La ou les personnes responsables
doivent être bien informées des pratiques de non-représailles. Les réclamations doivent être déposées en se fondant sur la
confiance, et les plaignants doivent pouvoir se manifester en toute confiance.

La désignation d’une personne pour traiter les réclamations impose :

P 18 amfori BSCI – Manuel du Système


Transparence et prévisibilité : tout le monde dans l’entreprise sait dès le début qui est censé être informé en premier
lieu d’une réclamation
Efficacité : la réclamation ne se perd pas dans les différents services de l’entreprise et peut être traitée immédiatement

ÉTAPES RECOMMANDÉES POUR TRAITER LES RÉCLAMATIONS


Étape 1 : accuser réception de la réclamation
Le superviseur ou la personne responsable du mécanisme de réclamation doit accuser réception par écrit du formulaire de
réclamation à l’aide d’une déclaration simple.

Déclaration simple : inclure la date de réception, un résumé concis des faits, le calendrier de suivi et la signature de la
personne recevant la réclamation. Par exemple :

« La réclamation numéro 3/2018 a été reçue le 13/03/2018. Le travailleur déclare qu’il effectue structurellement des heures
supplémentaires qui ne sont pas payées. Le travailleur sera contacté dans les 10 jours pour procéder aux étapes suivantes.
» (signature)

Calendrier : la procédure du mécanisme de réclamation doit viser à résoudre les réclamations aussi rapidement et
efficacement que possible. Toutefois, les délais doivent être réalistes et ne pas créer de fausses attentes, car la résolution
peut varier en fonction de la complexité des réclamations.

Étape 2 : enquête
Le superviseur ou la personne responsable du mécanisme de réclamation doit :
• Analyser le problème
• Essayer d’identifier la ou les causes racines du problème
• Collaborer avec les parties concernées et s’aligner sur elles : plaignant(s), parties accusées, experts, Direction, etc.…
• Envisager les solutions possibles
• Évaluer le coût, la faisabilité et la durée des solutions possibles
• Prendre les dispositions nécessaires pour résoudre le problème (ou lancer des mesures correctives)

Cette approche analytique :


• Identifie les solutions les plus viables
• Implique toutes les parties prenantes concernées et s’assure que toutes les parties sont entendues pendant l’enquête
• Identifie la solution la plus appropriée pour le type de réclamation spécifique

Par exemple, une réclamation contre l’état des infrastructures du lieu de travail nécessitera une autre approche et un
autre calendrier pour trouver une solution qu’une réclamation portant sur un problème de relations personnelles avec un
superviseur ou un collègue.

Étape 3 : mesures correctives


Une fois l’analyse de la réclamation terminée, le superviseur ou la personne responsable des réclamations doit convoquer
la personne ou le groupe pour une rencontre. Cette invitation peut se faire oralement ou par écrit. L’avantage d’une
invitation écrite est qu’elle constitue une preuve documentaire. Cependant, en fonction du contexte de la réclamation ou
des procédures propres à l’entreprise, la forme écrite peut être contre-indiquée.

Que l’invitation adressée à la personne ou au groupe soit écrite ou orale, elle doit faire état :
• du jour de la réunion

amfori BSCI – Manuel du Système P 19


• de l’endroit
• des personnes présentes (selon les circonstances)

La personne ou le groupe doit également être informé de son droit de venir à la réunion avec un représentant (légal) de son
choix (collaborateur, représentant syndical, membre de la communauté, ONG, etc.).
Au cours de la réunion, la personne responsable fournira un certain contexte et présentera l’analyse provisoire des
réclamations.

Conseils utiles sur la manière de mener ces conversations


• Un cadre adéquat : organiser la réunion dans un cadre neutre, où les travailleurs seront en confiance
• Une conversation anodine : commencer par une conversation anodine (musique, films, sports) pour que le
travailleur se détende, se sente à l’aise et soit plus enclin à parler des questions de travail
• Le langage corporel : faire attention aux expressions du visage, aux gestes et aux attitudes
• Ouverture : poser des questions ouvertes
• Confortable : écouter attentivement et ne pas répéter les questions si le travailleur semble ne pas comprendre
ou qu’il n’est clairement pas disposé à parler ou qu’il est peu à l’aise avec le sujet
• Sensibilité : changer de sujet quand les émotions sont trop fortes
• Neutralité : maîtriser les expressions du visage exprimant la surprise, la tristesse, la frustration ou d’autres
émotions face aux réponses du travailleur
• Notes : s’assurer que les travailleurs se sentent à l’aise pour prendre des notes lors de cette réunion et qu’ils
conviennent du compte-rendu après la réunion
• Empathie : être au même niveau que les travailleurs (p. ex. se positionner au même niveau que le travailleur ou
s’asseoir à une table ensemble et ne pas rester debout au-dessus de lui)
• S’assurer que les entretiens avec les femmes soient effectués par une femme, en particulier pour des questions
sensibles telles que la discrimination ou le harcèlement sexuel

La personne ou le groupe doit avoir la possibilité de participer à chaque étape avec des explications, et de valider librement
la cohérence et la précision de l’analyse des faits. Il doit également être consulté sur la solution qui lui conviendrait le mieux.
Les solutions possibles peuvent être : restitution, compensation financière ou non financière, prévention des préjudices,
excuses publiques/privées, etc.

Par la suite, la personne responsable présentera la solution potentielle et sollicitera la réaction et l’approbation du travailleur.
Il faut formaliser un compte rendu de cette réunion.

Idéalement, au cours de la réunion de médiation, un accord est conclu sur les mesures correctives ou de réparation à
prendre, mais aussi sur le calendrier de mise en œuvre de ces mesures et les acteurs qui en sont responsables. Après la
réunion, la solution concernant la réclamation et les personnes responsables de la mise en œuvre des mesures doivent être
affichées sur les tableaux d’affichage pour informer les travailleurs, en respectant pleinement la confidentialité des parties
concernées.

Étape 4 : contrôle, évaluation et appel éventuel


L’entreprise doit vérifier que la solution et les mesures correctives convenues sont correctement appliquées par ceux qui
ont été désignés pour le faire.

Tout désaccord au sujet de l’analyse et des mesures correctives proposées et tout retard dans l’application des mesures
correctives convenues peuvent constituer des motifs d’appel. En outre, la personne ou le groupe peut déposer une
réclamation supplémentaire s’il estime que sa réclamation n’a pas été traitée en conséquence, ou si le travailleur pense
avoir été victime de représailles à la suite de la réclamation (au processus de réclamation).

P 20 amfori BSCI – Manuel du Système


La Direction doit enquêter immédiatement sur la réclamation du travailleur. Une mauvaise utilisation du mécanisme de
réclamation pour persécuter ou harceler les travailleurs et entraînant des représailles doit donner lieu à des sanctions
disciplinaires (y compris le licenciement du superviseur ou du responsable), car ce comportement compromet l’intégrité
du mécanisme. Le travailleur peut rechercher d’autres voies d’appel en dehors de l’entreprise. Celles-ci dépendent de
la législation nationale et des différents processus et plateformes d’arbitrage disponibles dans la région pour traiter les
réclamations des travailleurs et des communautés. Vous devez pouvoir mener les procédures en parallèle les unes aux
autres et simultanément. La collaboration entre les deux procédures peut s’avérer être un avantage à un moment donné,
mais uniquement avec l’approbation explicite et libre de toutes les parties. Enfin, le droit du travail national peut définir
d’autres mécanismes juridiques pertinents de traitement des litiges que la personne ou le groupe peut prendre en compte.

Étape 5 : clôture et publication


Un résumé concis de la réclamation, comprenant le résultat de l’enquête, la solution et toutes les mesures correctives
prises, doit être publié sur tous les canaux généralement utilisés par l’entreprise. Il peut s’agir d’un site Web, d’un panneau
d’affichage ou de tout autre canal de communication. Cela doit être effectué tout en protégeant la confidentialité (et
l’anonymat) des parties impliquées, en particulier de la personne ou du groupe qui a soumis la plainte.

La publication de la solution, le respect du calendrier de la procédure et la mise en œuvre des mesures correctives en temps
utile sont indispensables pour maintenir la crédibilité du mécanisme de réclamation.

FORMULAIRES RECOMMANDÉS DE TRAITEMENT DES RÉCLAMATIONS


Les formulaires de réclamation ne doivent pas être compliqués, mais ils doivent répondre aux critères suivants :
• Permettre aux travailleurs de faire état de leur réclamation
• Permettre à l’entreprise de suivre l’enquête, la conciliation et les mesures correctives, le cas échéant
• Être disponibles pour toutes les personnes ou tous les groupes à l’intérieur et à l’extérieur du site de production

Il est également indispensable de laisser des copies des formulaires à des endroits où les personnes ou les groupes peuvent
accéder facilement et en toute confidentialité (p. ex. les vestiaires, les ateliers et autres lieux où les travailleurs passent
beaucoup de temps). Un numéro d’identification peut être attribué à la réclamation (p. ex. numéro/année). Cette pratique
facilitera le suivi du processus d’enquête et de communication sans révéler l’identité du travailleur ou la nature de la
réclamation.

Pour tous les travailleurs confrontés à des obstacles à l’accessibilité en raison de leur illettrisme ou d’autres causes les
empêchant de remplir le formulaire, le formulaire de réclamation peut être rempli par la personne responsable recevant la
réclamation au côté du plaignant. Veuillez noter que pour des raisons de représailles potentielles, la personne ou le groupe
qui soumet la plainte peut parfois ne pas partager son nom et/ou son intitulé de poste, car il ne se sent pas à l’aise. Dans ce
cas, ne l’incluez pas dans les formulaires ci-dessous, mais assurez-vous de pouvoir effectuer un suivi avec la personne ou
le groupe en conséquence.

1. Formulaire d’acceptation d’une réclamation

Numéro de la réclamation : n/aaaa


Soumis par : Prénom Nom de famille Intitulé du poste Date Signature

CATÉGORIES Description (soyez aussi précis que possible) :


◻ Infrastructure

◻ Relations personnelles

◻ Droits contractuels

amfori BSCI – Manuel du Système P 21


◻ Droits humains

◻ Droits du travail

◻ Droits coutumiers

◻ Autre

Traitement de la réclamation
Comment souhaitez-vous
que ce problème soit
résolu ? Quelle solution
vous conviendrait ?

Cadre réservé à
l’administration :
Reçu par : Prénom Nom de famille Intitulé du poste

Date de réception de la réclamation Signature :

2. Formulaire de traitement de la réclamation

Questions auxquelles il faut répondre


I. Catégorie de • Infrastructure associée
réclamation
• Question personnelle
• En lien avec un contrat
• Droits humains et du travail
• Droits coutumiers
• Autre :

II. Résumé des


faits

III. Résumé des


entretiens menés
(si nécessaire)

IV. Analyses des


causes racines

V. Solutions
potentielles et
évaluation de la
faisabilité (leviers
à exploiter,
ressources
financières et
humaines, etc.)

P 22 amfori BSCI – Manuel du Système


VI. Solution
recommandée

VII. Commentaires
des parties au
dossier

VIII. Solution
finale proposée

IX. Calendrier
et acteurs
responsables de la
mise en œuvre de
la solution

X. Suivi : la
solution a-t-elle
été mise en œuvre
comme prévu ?
Si ce n’est pas le
cas, pour quelle
raison ?

XI. Procédure
d’appel
recommandée

PROGRAMME SPEAK FOR CHANGE d’amfori – Mécanisme complémentaire de récla-


mation dans la chaîne d’approvisionnement
Les membres et leurs partenaires commerciaux peuvent disposer de procédures pour recevoir les réclamations de la
communauté locale. Les étapes décrites ci-dessus pour les réclamations des travailleurs, ainsi que le formulaire de
réclamation, peuvent être valables (ou nécessiter de petits ajustements) pour répondre aux réclamations des communautés
locales. L’entreprise doit s’assurer que les membres de la communauté locale connaissent leurs droits et les voies de
réclamation possibles.

PROGRAMME SPEAK FOR CHANGE

L’objectif d’amfori est de renforcer les mécanismes opérationnels de réclamation (OGM) sur les sites de production et
dans les exploitations agricoles grâce au renforcement des capacités, à la formation, et aux outils et fonctions d’amfori
BSCI afin que l’accès aux recours puisse être d’abord fourni au niveau de l’usine locale. Cependant, nous comprenons que
les mécanismes au niveau de l’usine ont leurs limites et que les plaignants ne leur font pas toujours confiance. En outre, la
législation nationale et régionale actuelle et à venir oblige les membres amfori à développer un mécanisme de réclamation
dans la chaîne d’approvisionnement qui est complémentaire au mécanisme de réclamation au niveau de l’usine.

Par conséquent, amfori a mis en place un mécanisme de réclamation dans la chaîne d’approvisionnement, le programme
Speak for Change, pour ses membres et leurs partenaires commerciaux. Le programme Speak for Change traite toutes les
réclamations relatives au Code de conduite de la BSCI ou aux Directives sur les pratiques d’achat responsables qui n’ont pas
ou n’ont pas pu être traitées par les mécanismes de réclamation au niveau opérationnel.

Comment promouvoir Speak For Change dans leur entreprise ?


• Introduction au programme
• Guide de déploiement de Speak for Change
• Supports promotionnels

amfori BSCI – Manuel du Système P 23


Guide 5 : Comment suivre le protocole
de tolérance zéro
Ce guide fournit aux membres amfori BSCI et aux auditeurs des directives sur la manière de procéder lorsque des
problèmes de tolérance zéro sont identifiés lors d’un audit amfori BSCI.

Le protocole de tolérance zéro (PTZ) remplace le processus d’audit régulier. Il doit être suivi par l’auditeur, les chefs
de projet des cabinets d’audit, le siège social d’amfori et les membres amfori BSCI.

Situations Possibles de Tolérance Zéro


les actions ou problèmes suivants doivent être distingués des résultats de performance sociale réguliers et peuvent être
considérés comme des cas de tolérance zéro :

Travail des enfants


• Les jeunes travailleurs âgés de moins de 15 ans (ou l’âge minimum légal défini par le pays)
• Les travailleurs de moins de 18 ans qui sont soumis à toute forme de travail forcé

Travail forcé et en servitude pour dette


• Ne pas permettre aux travailleurs de quitter le lieu de travail ou les forcer à faire des heures supplémentaires contre
leur volonté
• Utilisation de la violence ou de menaces de violence pour intimider les travailleurs afin de les forcer à travailler

Traitement inhumain
• Traitement inhumain ou dégradant, châtiment corporel (y compris les violences sexuelles et sexistes), coercition
mentale ou physique et/ou agression verbale

Santé et sécurité au travail


• Violations de la santé et de la sécurité au travail qui constituent une menace imminente et importante pour la santé,
la sécurité et/ou la vie des travailleurs

Comportement non éthique


• Tentative de corruption des auditeurs
• Fausses déclarations intentionnelles dans la chaîne d’approvisionnement (p. ex. dissimulation de sites de production,
absence de licence d’exploitation, sous-déclaration délibérée des effectifs)

JUGEMENT PROFESSIONNEL DES AUDITEURS


C’est l’auditeur qui, en faisant appel à son jugement professionnel, devra :
• Réfléchir au niveau de gravité de la conclusion
• Décider de déclencher un processus de recours immédiat (protocole de tolérance zéro) ou de déclarer les
constatations dans le cadre de la performance sociale spécifique

Voici quelques éléments que les auditeurs peuvent utiliser pour former leur jugement :

Évaluation de la gravité : la situation doit être :


Flagrante : la violation est évidente et grave, peu importe si elle se produit une seule fois ou si elle est récurrente
Factuelle et prouvée au moment de l’audit : la violation est tangible, non hypothétique, et prouvée avec des preuves
documentaires

P 24 amfori BSCI – Manuel du Système


En cas de discrimination, d’incidents violents, de harcèlement sexuel ou de mesures disciplinaires illégales, les entretiens
peuvent être l’unique source d’informations.

Si tel est le cas, l’auditeur doit être extrêmement vigilant pour déterminer la meilleure façon de :
• Recueillir des informations lors d’entretiens (p. ex. l’équipe des auditeurs peut comprendre une auditrice pour faciliter
la communication avec les femmes victimes de harcèlement sexuel)
• Rapporter les constatations en respectant pleinement l’identité et la dignité des victimes. L’identité des victimes ne
doit être divulguée qu’au siège social d’amfori, si nécessaire.

Principe de précaution : il peut y avoir des situations où les auditeurs sont confrontés à des violations ou comportements
flagrants qui n’ont pas pu être prouvés au moment de l’audit. Il peut aussi y avoir des cas de suspicion grave de travail des
enfants, de travail en servitude pour dettes, de travail forcé et de traitement inhumain que l’auditeur ne peut pas prouver.

Dans de tels cas, la sagesse pratique et le principe de précaution aideront les auditeurs à décider s’il faut déclencher
l’alerte pour protéger les victimes possibles (mais non avérées).

Si l’auditeur décide d’utiliser le principe de précaution, l’auditeur :


• Mettra tout en œuvre pour enquêter sur la question
• Suivra le protocole de tolérance zéro même en l’absence de preuves convaincantes
• Mentionnera clairement dans l’alerte qu’il utilise le principe de précaution

Les membres amfori BSCI sont toujours tenus de réagir à la tolérance zéro même si elle est basée sur le principe de
précaution, et ils peuvent demander conseil au siège social d’amfori et demander plus d’informations au cabinet d’audit.

Alerte responsable : en tenant compte de tous ces éléments, l’auditeur peut prendre la décision de déclencher une alerte
de tolérance zéro, qui doit être aussi descriptive que possible :
• La violation des droits humains identifiée et/ou le comportement commercial inacceptable qui compromettait
l’indépendance de l’audit
• Les étapes du raisonnement suivi par l’auditeur pour juger de la gravité de la situation et de la nécessité d’un recours
immédiat

Sagesse pratique : un auditeur qualifié et expérimenté saura comment :


• Prendre la bonne décision pour satisfaire à l’esprit de l’audit amfori BSCI
• Improviser, équilibrer les intentions conflictuelles, les règles et les particularités de chaque contexte
• Déchiffrer un contexte social
• Se mettre à la place d’une autre personne et comprendre ainsi comment elle peut se sentir
• Faire des émotions et des intuitions des alliées de la raison, sans fausser son jugement

La sagesse pratique aidera également les auditeurs à être courageux et à chercher la meilleure option disponible pour
protéger :
• Les victimes potentielles
• Leur propre intégrité
• La crédibilité du système amfori BSCI

amfori BSCI – Manuel du Système P 25


Protocole réservé à l’auditeur
Étape 1 : diligence raisonnable (Due Diligence)
Recueillir des éléments probants : l’auditeur doit recueillir autant de faits et de preuves que possible pour illustrer le
problème de tolérance zéro identifié (p. ex. photos prises et témoignages des travailleurs).

Protéger les victimes : le cas échéant, les auditeurs doivent fournir des efforts pour informer les victimes de leurs
possibilités de demander de l’aide et pour donner des conseils. Les victimes ne doivent jamais être exposées à un danger
supplémentaire en raison des actions ou omissions des auditeurs.

Réévaluer le temps d’audit : l’auditeur doit déterminer la meilleure façon de maximiser le temps d’audit disponible pour :
• Recueillir autant de preuves que possible
• S’assurer que la ou les victimes sont protégées et se trouvent dans un endroit connu et identifiable

Cette réévaluation peut démontrer que l’auditeur privilégie la collecte de preuves et la protection des victimes à la finalisation
du rapport d’audit régulier.

Étape 2 : délai d’alerte de 24 heures


Dans les 24 heures suivant la détection du problème de tolérance zéro, l’auditeur doit déclencher l’alerte via l’amfori
Sustainability Platform. Il agira ainsi pour notifier son jugement professionnel et envoyer les preuves recueillies :
• Au siège social d’amfori
• Aux membres amfori BSCI rattachés

Dans certains cas, l’auditeur peut déjà avoir communiqué le problème au chef de projet amfori BSCI du cabinet d’audit pour :
• Demander conseil
• Demander que le chef de projet déclenche une alerte de tolérance zéro via l’amfori Sustainability Platform en son
nom

Dans de tels cas, l’auditeur doit fournir au chef de projet toutes les informations pertinentes afin que la notification de
tolérance zéro soit conforme aux exigences du présent document.

IMPORTANT : l’alerte de tolérance zéro ne peut être déclenchée que via l’amfori Sustainability Platform, qui
enverra automatiquement une notification à tous les membres rattachés une fois que le cabinet d’audit aura
déclenché l’alerte. Si l’auditeur détecte plusieurs situations de tolérance zéro pendant l’audit, il déclenchera une
alerte de tolérance zéro par situation.

Ne pas utiliser ce canal est une violation de l’obligation des cabinets d’audit de respecter les exigences du système amfori
BSCI et peut entraîner des actions du siège social d’amfori pour protéger l’intégrité du système amfori BSCI.

Les informations fournies par l’alerte de tolérance zéro doivent être traitées comme confidentielles par toutes les parties
impliquées (p. ex. siège social d’amfori, membres amfori BSCI et cabinets d’audit) pour protéger les victimes potentielles.

Étape 3 : rapports
Les auditeurs devront se mettre à la disposition du siège social d’amfori pour toute clarification supplémentaire nécessaire
à la préparation de la conférence téléphonique sur la tolérance zéro. Cela comprend les éléments suivants :
• Des informations supplémentaires sur l’identité de la victime et des détails sur le problème

P 26 amfori BSCI – Manuel du Système


• Une clarification supplémentaire sur le jugement professionnel ou l’utilisation du principe de précaution

Le rapport d’audit : en raison de l’urgence du problème, ce rapport doit être téléchargé sur l’amfori Sustainability
Platform dans les 5 jours ouvrables suivant l’alerte.

Protocole pour le Siège Social d’amfori


Étape 1 : diligence raisonnable (Due Diligence) sous 2 jours ouvrables
Dans les deux (2) jours ouvrables suivant l’alerte de tolérance zéro, l’équipe chargée de la gestion des membres amfori
prendra les mesures nécessaires pour préparer une conférence téléphonique ad hoc avec les membres amfori BSCI qui sont
rattachés au partenaire commercial au moment de l’alerte de tolérance zéro.

Ces actions peuvent comprendre la vérification croisée avec les services amfori suivants :

Équipe de gestion des risques et d’audit


• Pour valider la fiabilité des faits et preuves recueillis par l’auditeur
• Pour évaluer la formation et le niveau de compétences de l’auditeur
• Pour vérifier toute allégation/plainte précédente concernant le comportement de l’auditeur ou du partenaire
commercial
• Toute information supplémentaire ou tous documents justificatifs

Service de la communication
• Surveillance des médias pour évaluer si le cas peut être directement ou indirectement lié aux dernières actualités

Service d’implication des parties prenantes


• Le réseau des parties prenantes locales amfori BSCI qui pourrait aider à résoudre le ou les problèmes
• La capacité du réseau régional amfori BSCI de soutenir les investigations et/ou recours supplémentaires

Étape 2 : coordination d’une conférence téléphonique sous 3 jours ouvrables


Dans les trois (3) jours ouvrables suivant l’alerte, l’équipe chargée de la gestion des membres doit organiser :
• Une conférence téléphonique avec tous les membres amfori BSCI rattachés
• Un accord entre les membres amfori BSCI sur la qualification du cas en tant que tolérance zéro et une décision
stratégique sur :
ƒ L’utilisation de l’étiquette de tolérance zéro
ƒ Le calendrier et la nécessité de planifier une enquête de tolérance zéro
ƒ Le calendrier et la nécessité de planifier des activités d’audit amfori BSCI (p. ex. audit complet ou audit de suivi)
• Définition des étapes de l’enquête et du recours. amfori peut recommander des prestataires de formation qui peuvent
soutenir le recours des cas de tolérance zéro
• Un résumé de la décision prise par le groupe ad hoc de recours, qui peut comprendre :
• Lien vers les formations pertinentes pour les partenaires commerciaux proposées par l’Académie amfori (amfori
Academy)
• Lien vers les documents de formation sur l’« amélioration continue » sur l’amfori Sustainability Platform
• Information sur la concertation supplémentaire possible avec les parties prenantes locales et le réseau régional
amfori BSCI (le cas échéant)

amfori BSCI – Manuel du Système P 27


Étape 3 : suivi et communication
L’équipe chargée de la gestion des membres peut organiser une conférence de suivi supplémentaire avec les membres
amfori BSCI rattachés au partenaire commercial concerné lorsqu’il est nécessaire de donner suite au succès du recours
immédiat (p. ex. pendant les 10 jours suivant la remontée de l’incident).

Après la conférence téléphonique sur la tolérance zéro, l’équipe chargée de la gestion des membres communiquera au
cabinet d’audit concerné et, le cas échéant, à l’auditeur spécifique, les enseignements tirés du recours ad hoc (p. ex.
l’étiquette de tolérance zéro a été supprimée).

De plus, au maximum trois (3) mois après le déclenchement de l’alerte, l’équipe chargée de la gestion des membres devra
organiser une conférence de suivi avec les membres amfori BSCI qui étaient rattachés au partenaire commercial au moment
de l’alerte de tolérance zéro pour :
• Vérifier que le plan d’amélioration continue convenu avec l’impact et les mesures identifiés a été mis en œuvre de
manière satisfaisante
• Maintenir ou supprimer l’étiquette de tolérance zéro en se basant sur la confirmation des membres amfori BSCI
rattachés
• Demander l’aide des autorités locales (le cas échéant/si possible)
• Évaluer le niveau de communication entre les membres amfori BSCI et le partenaire commercial
• Recueillir les enseignements tirés et les notes de satisfaction concernant les mesures prises par les membres amfori
BSCI pour soutenir le partenaire commercial dans la procédure de recours

Un cas de tolérance zéro peut être résolu si :


• Le partenaire commercial a développé un plan d’amélioration continue et l’a téléchargé sur l’amfori Sustainability
Platform
• Un audit de suivi prouve que le partenaire commercial a mis en œuvre avec succès son plan d’amélioration
conformément aux mesures identifiées
• Le groupe ad hoc de recours a convenu avec la majorité de marquer le cas de tolérance zéro comme résolu

Il est recommandé que le cabinet d’audit soit le même que celui qui a déclenché l’alerte de tolérance zéro. Avant l’audit de
suivi, le responsable du groupe ad hoc de recours doit informer le cabinet d’audit des activités d’amélioration du partenaire
commercial et inclure un résumé des commentaires.

Protocole pour tous les Membres amfori BSCI en Lien avec le Cas
le protocole de tolérance zéro repose sur la collaboration étroite entre les membres amfori BSCI concernés qui, en raison
de la nature et de la gravité du problème, exige une divulgation de l’incident et une approche collective et préconcurrentielle
de recours.

Dans ce contexte, tous les membres amfori BSCI rattachés au partenaire commercial concerné au moment où l’alerte est
déclenchée :
• Doivent participer à la conférence téléphonique pour définir les activités du groupe ad hoc de recours facilité par le
siège social d’amfori (voir le Guide 11 : Comment comprendre la formule d’engagement amfori BSCI)
• Le groupe ad hoc de recours nomme un responsable qui agira en tant que principal conseiller de la procédure
corrective. Si aucun responsable n’est identifié, le détenteur de la RSP doit occuper cette responsabilité
• Ne doivent jamais partager les informations d’alerte de tolérance zéro avec le partenaire commercial concerné, sauf
accord contraire du groupe ad hoc de recours après la conférence téléphonique ou s’il a été informé par l’auditeur
• Doivent coopérer avec le groupe ad hoc de recours, notamment pour assurer une communication collective avec le
partenaire commercial

P 28 amfori BSCI – Manuel du Système


• Ne doivent pas utiliser la conférence téléphonique pour toute autre raison qui pourrait être contraire au droit de la
concurrence
• Doivent s’engager à vérifier en temps utile que le plan d’amélioration continue a été mis en œuvre avec succès (peut-
être au moyen d’une enquête de tolérance zéro effectuée par une seconde ou tierce partie, ou d’un audit amfori BSCI)
• Doivent participer à un appel de suivi dans les trois (3) mois pour donner leur avis sur la mise en œuvre du plan
d’amélioration continue
• Doivent partager toute preuve pertinente avec le groupe ad hoc de recours

Le groupe ad hoc de recours créé prendra des décisions fondées sur le consensus ou la majorité absolue (50 % + 1) sur les
questions suivantes :
• Nature du problème de tolérance zéro
• Maintien ou retrait de l’étiquette de tolérance zéro dans les trois (3) mois suivant l’alerte
• Nécessité de programmer une enquête de tolérance zéro avec un prestataire de formation ou un audit amfori BSCI
lorsque cela est pertinent, de sorte que le partenaire commercial puisse revenir sur son cycle d’audit

Si deux sociétés, parent et enfant, sont rattachées au partenaire commercial, elles représentent un seul vote.

Exclusion de Responsabilité
amfori et ses dirigeants, directeurs, agents, employés ou représentants ne peuvent être tenus responsables vis-à-vis
d’aucune partie (p. ex. les membres, les partenaires commerciaux, les personnes responsables de l’audit ou les auditeurs)
pour un quelconque dommage (p. ex. pertes, dettes, passifs, coûts, réclamations, actions, demandes, dépenses ou charges)
causé par amfori ou ses dirigeants, directeurs, agents, employés ou représentants en relation directe ou indirecte avec les
services ou les activités d’amfori ou le contenu du présent document, à la seule exception de la fraude.

Rappel : afin d’éviter toute ambiguïté, amfori n’assume aucune responsabilité et ne peut être tenu responsable de quelque
manière que ce soit en cas de problèmes avec le contexte de la mise en œuvre du cadre amfori BSCI dans des cas spécifiques
(p. ex. par les membres amfori ou par leurs partenaires commerciaux, ou par les auditeurs amfori BSCI). amfori n’assume
aucune responsabilité de quelque nature que ce soit (a) pour le respect des droits humains et de la loi ou (b) pour la mise en
œuvre réelle (complète) du ou des dispositifs chez et par les membres amfori et leurs partenaires commerciaux.

amfori BSCI – Manuel du Système P 29


Guide 6 : Comment se préparer à un
audit amfori BSCI

Documents pertinents pour les activités d’audit amfori BSCI


Ce guide fournit une liste des documents nécessaires pour mettre en place un système de management social (SMS)
efficace. Dans le cadre de l’audit amfori BSCI, les personnes responsables de l’audit examineront et vérifieront ces
documents et les autres documents pertinents. Par conséquent, ce guide ne doit pas être considéré comme une liste
exhaustive, mais plutôt comme une orientation. En effet, un grand nombre de ces documents ne sera peut-être pas
applicable aux petits producteurs. Les partenaires commerciaux peuvent également utiliser cette liste pour leurs
activités d’auto-évaluation.

Les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux s’engagent à mettre en place un système de
management social efficace et sensible aux questions de genre. Par conséquent, après la révision de 2022, il est
fortement recommandé de conserver les documents et dossiers suivants en tenant compte des questions de genre,
et les auditeurs sont encouragés à signaler les différences, le cas échéant, entre les travailleurs hommes et femmes.

Certificats et contrats
1 Descriptions des postes dans lesquelles la mise en œuvre du système amfori BSCI est incluse

2 Preuves des qualifications de la personne responsable de la mise en œuvre d’amfori BSCI

3 Contrats de travail, y compris ceux des personnels de sécurité, de nettoyage et des autres services, en particulier
des agences de recrutement et des agences intermédiaires, le cas échéant

4 Contrat avec tout fournisseur de services, y compris les services de restauration, de transport, les agents, les
auberges, les dortoirs et les agences de recrutement

5 Contrats de travail ou accords passés avec les travailleurs, y compris avec les agences de recrutement ou les
agences intermédiaires

6 Contrats de travail et/ou affiches sur lesquels les droits et les obligations des travailleurs sont indiqués

7 Documents d’inspection et d’assurance valides pour les machines et les véhicules

8 Factures d’achat des EPI achetés par le partenaire commercial

9 Licence commerciale valide et toutes les autorisations officielles nécessaires pour l’exercice des activités

10 Certificats officiels du bâtiment établissant sa sécurité et son adéquation pour exercer ses activités commerciales

11 Certificats et licences environnementales valides


Formation
12 Preuves d’un calendrier des formations des travailleurs et de la Direction

13 Preuves documentaires des formations dispensées aux travailleurs, à la Direction et aux ressources humaines (p.
ex. liste des participants avec leur signature, répartition homme/femme des participants)

14 Preuves documentaires des compétences du formateur

15 Preuves documentaires des formations suivies par les travailleurs en matière de santé et de sécurité au travail

16 Preuves documentaires de la formation, des consultations et des séances d’information tenues pour les travailleurs

17 Preuves documentaires de la qualification des travailleurs qui utilisent des machines dangereuses ou des
installations électriques ou qui réalisent toute autre activité exigeant une formation particulière en raison du niveau
élevé de risque

18 Documentation sur toutes les formations dispensées aux jeunes travailleurs

19 Communications et formations visant à promouvoir et à récompenser l’intégrité


Dossiers et rapports
20 Preuves documentaires de la planification des capacités de production

P 30 amfori BSCI – Manuel du Système


21 Preuves que le Code de conduite amfori BSCI a été distribué aux partenaires commerciaux

22 Code de conduite amfori BSCI signé par le partenaire commercial/l’audité, applicable également si les exploitations
agricoles font partie du champ d’application de l’audit

23 Preuves de la performance sociale des partenaires commerciaux (p. ex. rapports trimestriels, rapports d’audit,
certificats valides)

24 Preuves documentaires des politiques sociales, notamment la politique relative aux droits humains et les procédures
de mise en œuvre d’amfori BSCI

25 Preuves documentaires de l’élection des représentants du personnel

26 Preuves documentaires des réunions régulières des travailleurs

27 Dossiers sur les accords avec les représentants du personnel

28 Règles de travail documentées

29 Preuves documentaires des réclamations déposées/examinées (Veuillez consulter votre profil sur l’amfori
Sustainability Platform et vérifier « Self-Assessments: Grievance Mechanism » pour obtenir des conseils)

30 Convention collective (le cas échéant)

31 Procès-verbaux ou documents des réunions ayant conduit à la conclusion de la convention collective (le cas
échéant)

32 Procédures et dossiers de recrutement et de licenciement (embauche et licenciement des travailleurs)

33 Preuves documentaires des procédures disciplinaires

34 Preuves documentaires des actions disciplinaires et des mesures prises

35 Preuves documentaires des évaluations de performances des travailleurs et des procédures d’évaluation de
performances

36 Lettres de licenciement (p. ex. si des lettres indiquent des licenciements en raison de responsabilités familiales,
cela pourrait être discriminatoire)

37 Lettres de démission pré-signées/Dossiers sur les entretiens de départ

38 Preuves documentaires des retenues légales pour la fourniture de biens et de services

39 Documentation sur les salaires minimums légaux pertinents pour le secteur d’activité

40 Fiches de paie des travailleurs séparées par genre et preuves documentaires des paiements

41 Salaire de subsistance calculé sur la base du contexte d’auto-évaluation sur l’amfori Sustainability Platform

42 Fichiers de données personnelles de tous les travailleurs (y compris les travailleurs saisonniers, les travailleurs
engagés par l’intermédiaire des agences de recrutement, les travailleurs à mi-temps et temporaires)

43 Preuves documentaires des prestations supplémentaires (assurance commerciale, le cas échéant)

44 Preuves documentaires des cotisations actualisées aux prestations de sécurité sociale, notamment les fonds
d’assurance

45 Listes des échelles et des calculs de salaire, y compris pour les travailleurs payés à la pièce

48 Registres du temps de travail (fiches de présence)

49 Procédure documentée sur les heures supplémentaires, y compris les accords avec les travailleurs

50 Dossiers documentés fournis par le partenaire commercial sur les accidents sur les sites de production et dans les
locaux d’hébergement des travailleurs

51 Évaluation des risques concernant des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques

amfori BSCI – Manuel du Système P 31


52 Plan d’action pour la mise en œuvre de conditions de travail sûres, saines et hygiéniques

53 Réglementations sur la santé et la sécurité au travail en vigueur pour l’industrie

54 Preuves documentaires du processus d’élection du comité Santé et Sécurité au Travail (SST)

55 Procès-verbaux des réunions du comité Santé et Sécurité au Travail

56 Procédures de vérification de l’âge

57 Procédures pour empêcher l’exploitation des enfants

58 Procédures de lutte contre le travail des enfants

59 Évaluation des risques et des plans d’action qui s’y rapportent avec les mesures particulières visant à protéger les
jeunes travailleurs, les jeunes travailleuses et les travailleurs vulnérables
60 Dossiers sur les jeunes travailleurs

61 Vue d’ensemble du cycle de travail des jeunes travailleurs

62 Vue d’ensemble des sous-traitants

63 Vue d’ensemble des apprentissages dispensés dans l’entreprise

64 Vue d’ensemble des travailleurs saisonniers

65 Évaluation des risques environnementaux

67 Identification cartographique des sources d’eau, des rivières et/ou des lacs dans la zone d’activité du producteur

68 Plan de gestion des déchets

69 Plan de gestion des eaux

70 Politiques et procédures de gestion environnementale

71 Preuves documentaires de la consommation, du retrait et de l’élimination des produits chimiques (y compris les
Fiches de données de sécurité [FDS])

72 Inspections officielles menées pour assurer la sécurité des bâtiments et des équipements, comportant les dates de
validité et les actions correctives, le cas échéant
Rapports d’inspection, dossiers de maintenance, consignes d’utilisation et de sécurité
73 Machines dangereuses, notamment les monte-charges, les équipements électriques, et les équipements à haute
pression

74 Les équipements de lutte contre l’incendie (p. ex. étiquettes d’inspection sur les extincteurs)

75 Dossiers d’inspection périodique des éclairages de secours, des détecteurs de fumée, des trousses de premiers
secours, etc.

76 L’eau potable sur les sites de production et dans les dortoirs

77 Rapports de test de l’eau potable

78 Santé et sécurité pour les installations et dortoirs, notamment la température, le niveau de bruit et l’éclairage

79 Calcul des ressources financières et humaines nécessaires pour répondre aux exigences sociales et
environnementales minimales

80 Politiques anti-corruption

81 Évaluation des risques de corruption

82 Procédure d’enquête et de dissuasion des comportements contraires à l’éthique

P 32 amfori BSCI – Manuel du Système


Guide 7 : Comment utiliser la
« checklist » amfori BSCI
Ce guide aide les membres amfori BSCI et leurs équipes impliquées dans la RSE à fournir des évaluations régulières
des risques sur leurs partenaires commerciaux.

INTRODUCTION
Les employés des membres amfori BSCI tels que les acheteurs, les équipes de qualité et de conformité, et les équipes
RSE, rendent visite régulièrement aux partenaires commerciaux. Ces visites doivent être considérées comme un moyen
d’impliquer les parties prenantes de l’ensemble de l’organisation et constituent une bonne opportunité d’évaluer, d’identifier
et de signaler les risques qui pourraient être identifiés par un observateur occasionnel sans avoir besoin d’une expertise
sociale professionnelle.

Les membres amfori BSCI peuvent organiser ces visites en coordination avec les audits amfori BSCI (p. ex. en rendant visite
aux partenaires commerciaux entre les cycles d’audit amfori BSCI, ou avant d’établir dans une relation commerciale) pour
obtenir une meilleure image du risque présent et suivre les progrès au fil du temps.

Pour tirer le meilleur parti de ces visites, les membres amfori BSCI doivent envisager de fournir aux collaborateurs qui
visitent les sites:
Des informations sur le pays, telles qu’un extrait de la Classification des risques par pays
Les problèmes sociaux les plus importants identifiés dans la région
Tout problème connu qui a été identifié précédemment sur le site
Cette « checklist » pour consigner des informations après la visite (l’acheteur ne doit pas utiliser la« checklist » devant
le partenaire commercial)

La « checklist » de l’acheteur n’a pas la prétention de se substituer aux activités d’audit social d’amfori, mais simplement
d’aider les visiteurs sans compétence particulière dans le domaine de la conformité sociale à identifier et évaluer les risques
relatifs à la performance sociale d’un partenaire commercial et à la diligence raisonnable (Due Diligence).

COMMENT UTILISER LES INFORMATIONS


Les personnes visitant des sites ne sont pas nécessairement tenues de faire une évaluation ou de porter un jugement
professionnel sur la performance sociale du partenaire commercial, et sur le processus de diligence raisonnable (Due
Diligence) et sa mise en œuvre.

Toutefois, elles doivent partager les informations avec leurs collègues concernés (p. ex. responsable RSE, équipe de
développement durable) dans les meilleurs délais, afin qu’ils puissent prendre ces informations en compte lors de la
définition des prochaines étapes de la stratégie de mise en œuvre du système amfori BSCI. Si les visiteurs identifient un
problème de tolérance zéro qui était inconnu avant la visite, ce dernier doit être signalé aux équipes concernées dans les 24
heures.

Pour obtenir plus d’informations, consulter les parties I et II du Manuel du Système amfori BSCI.

Question OUI NON Commentaire


1. Les travailleurs sont-ils au courant du Code de conduite amfori
BSCI ?
2. La personne responsable de la mise en œuvre d’amfori BSCI
occupe-t-elle un poste de direction ?
3. Existe-t-il un mécanisme de dépôt de plaintes ou une boîte
à suggestions à disposition des travailleurs ? Si c’est le cas, se
trouve-t-elle dans un endroit où les travailleurs peuvent l’utiliser
sans hésitation ?
4. Les employés s’adressent-ils à leurs collègues et subordonnés
avec respect ?

amfori BSCI – Manuel du Système P 33


5. Y a-t-il des informations visibles sur la façon dont le travail
en équipe, les pauses déjeuner ou les horaires de travail sont
organisés ?
6. Les lieux de travail, les réfectoires et les zones de stockage
des aliments sont-ils propres et organisés ?
7. Les toilettes sont-elles propres et équipées de savon et des p. ex. toilettes non mixtes, serrures
accessoires nécessaires au respect de l’hygiène et de la moralité en bon état
des travailleurs ?
8. L’eau potable est-elle disponible et accessible aux travailleurs
sur le lieu de travail (et dans le logement fourni aux travailleurs,
le cas échéant) ?
9. Les travailleurs utilisent-ils des équipements de protection p. ex. EPI utilisés dans les zones
individuelle (EPI) et ceux-ci sont-ils propres et en bon état ? bruyantes et les zones humides
10. Des kits de premiers soins contenant suffisamment de
matériel sont-ils disponibles ?
11. Les signaux et avertissements sont-ils affichés au bon endroit p. ex. les zones réglementées ou
et sont-ils suffisamment intuitifs pour être compris quel que soit dangereuses sont correctement
le niveau d’alphabétisation ? signalées
12. Les voies d’évacuation/allées et les sorties sont-elles p. ex. au moins deux sorties pour
correctement signalées, non bloquées et facilement accessibles chaque étage/atelier et les portes
? s’ouvrent vers l’extérieur
13. Des extincteurs sont-ils disponibles et sont-ils en bon état ?
14. Un système d’alarme incendie est-il installé ?
15. Le plan d’évacuation est-il affiché dans un endroit
visible et facilement compréhensible quel que soit le niveau
d’alphabétisation ?
16. Les câblages et/ou les installations électriques sont-ils en
bon état et les dangers imminents peuvent-ils être perçus ?
17. Les produits chimiques sont-ils stockés et éliminés de façon à p. ex. le lieu de travail et les
éviter les fuites ? alentours doivent visiblement être
sans déchets
18. Les travailleurs semblent-ils assez âgés pour avoir le droit de
travailler ?
19. Existe-t-il un endroit où les visiteurs peuvent attendre sans p. ex. des enfants qui attendent
entrer dans la zone de travail ? leurs parents dans la zone de
travail, un lieu qui n’est pas sûr
pour eux
20. Le bâtiment est-il en bon état sans danger imminent visible ? p. ex. toit, murs, vitres et serrures
en bon état, et pas de traces
d’humidité
21. La Direction est-elle informée et consciente de la protection
des personnes vulnérables et prend-elle des mesures
spécifiques ?
TOTAL
Autres commentaires ou recommandations

Y a-t-il d’autres circonstances que vous souhaitez signaler ? Par exemple, les travailleurs montrent ce qui pourrait être
perçu comme un trop grand respect envers leurs superviseurs, ou les gardes de sécurité détiennent des armes sur le lieu
de travail.
Vous êtes-vous senti à l’aise et en sécurité sur le site ? Est-ce que quelque chose vous a mis mal à l’aise ?
Avez-vous identifié des bonnes pratiques ?

P 34 amfori BSCI – Manuel du Système


Guide 8 : Comment évaluer rapidement
d’autres systèmes d’audit
Ce guide explique comment, dans le cadre du processus de diligence raisonnable (Due Diligence) des membres
amfori BSCI, les membres peuvent rapidement évaluer d’autres systèmes d’audit.

INTRODUCTION
Les membres amfori BSCI doivent encourager tous les partenaires commerciaux de leurs chaînes d’approvisionnement
à adopter leurs valeurs et principes sociaux conformément au Code de conduite amfori BSCI. Ensuite, le cas échéant, les
membres amfori BSCI peuvent demander à leurs partenaires commerciaux de faire l’objet d’un audit par rapport au Code
de conduite amfori BSCI. Toutefois, ces partenaires commerciaux peuvent déjà adhérer à un Code de conduite différent ou
avoir déjà fait l’objet d’un audit par rapport à une norme sociale ou environnementale différente.

Dans le cas de partenaires commerciaux adhérant à d’autres systèmes d’audit, la question est posée de savoir si un
autre audit (p. ex. un audit amfori BSCI) est nécessaire. Cette question est pertinente car, pour les entreprises, il est sage
d’optimiser leurs ressources et de les utiliser pour des processus équilibrés et cohérents de diligence raisonnable (Due
Diligence) dans leurs chaînes d’approvisionnement, et, dans la mesure du possible, de ne pas dupliquer les activités d’audit.

Par conséquent, chaque fois que les membres amfori BSCI ont des partenaires commerciaux utilisant d’autres systèmes
d’audit, ils sont encouragés à procéder à une évaluation rapide pour déterminer si ces systèmes sont :
Comparables : le système ou la norme comporte-t-il des principes et des garanties de qualité similaires au système
amfori BSCI ?
Compatibles : le système ou la norme couvre-t-il d’autres aspects, tout en ne contredisant pas ou en n’invalidant pas le
système amfori BSCI ?

Cette évaluation rapide n’est pas un substitut à une évaluation comparative professionnelle effectuée par une tierce partie,
et elle ne peut être confondue avec les accords de reconnaissance mutuelle qu’amfori peut poursuivre avec d’autres
organisations ayant des objectifs similaires.

Toutefois, il s’agit d’un outil opérationnel qui appuie les décisions des membres lors de la sélection de nouveaux partenaires
commerciaux, lors de l’évaluation des risques ou lors de la définition de la stratégie d’auditpour l’exercice comptable.

EFFECTUER L’ÉVALUATION RAPIDE


L’évaluation rapide d’autres systèmes d’audit se concentre sur deux aspects principaux :
Contenu : les principes minimaux, non négociables, que toutes les normes sociales et environnementales pertinentes
doivent couvrir
Système : les caractéristiques de qualité et de fiabilité minimales, non négociables, que les normes sociales et
environnementales pertinentes doivent garantir

amfori BSCI – Manuel du Système P 35


7. Suivi d’audit
6. Rapports d’audit

2. Domaines de performance : 5. Compétences des auditeurs


1 à 13
4. Mise en œuvre des audits
3. Accréditation du système
1. Conventions de base de l’OIT 2. Intégrité du système
1. Gouvernance

Le tableau ci-dessous est un modèle qui peut aider les membres amfori BSCI à comparer le contenu d’un système d’audit
spécifique par rapport aux exigences minimales d’amfori BSCI. Il ne juge pas de la performance réelle d’un partenaire
commercial qui suit le système d’audit en question. Par exemple, le partenaire commercial peut respecter les normes
légales concernant le temps de repos, mais le système d’audit peut ne pas inclure cet élément essentiel. De même, le
système d’audit peut couvrir toutes les exigences sociales énumérées ci-dessous, mais sans pour autant indiquer le niveau
de conformité du partenaire commercial.

NOM DU SYSTÈME : Nom du partenaire commercial


Date de la comparaison :
Menée par :
Valable pour le partenaire commercial jusqu’au : Couvert ? Commentaires

Conventions de base de l’OIT

Convention sur le travail forcé, 1930 (n° 29)

Convention sur la liberté syndicale et la protection du droit


syndical, 1948 (n° 87)

Convention sur le droit d’organisation et de négociation


Exigences minimales de contenu

collective, 1949 (n° 98)

Convention sur l’abolition du travail forcé, 1957 (n° 105)

Convention sur l’âge minimum, 1973 (n° 138)

Convention sur les pires formes de travail des enfants, 1999


(n° 182)

Convention sur l’égalité de rémunération, 1951 (n° 100)

Convention concernant la discrimination (emploi et profession),


1958 (n° 111)

Horaires de travail

Horaires de travail normaux : un maximum de 48 heures par


semaine et de 8 heures par jour, sauf exceptions indiquées par l’OIT

Limite des heures supplémentaires : la législation nationale et les


heures supplémentaires doivent être exceptionnelles, volontaires et
majorées

Temps de repos : temps de repos quotidien et droit à un jour de


congé minimum par période de sept jours, hormis si une convention
collective valide stipule autrement

P 36 amfori BSCI – Manuel du Système


Salaire minimum : est appliqué, au moins, le salaire minimum
conformément à la législation nationale ou à la norme minimale de
l’industrie

SST

Évaluation des risques

Formation des travailleurs

Équipements de protection individuelle (EPI)

Produits chimiques

Procédures en cas d’accident et d’urgence

Électricité

Protection contre les incendies

Voies d’évacuation et issues de secours

Sécurité des machines et des véhicules

Premiers secours

Lieu de travail, équipements sociaux, logement

Droits d’utilisation des terres (pour les systèmes agricoles


uniquement)

Intégrité

amfori BSCI – Manuel du Système P 37


Effort minimum : l’audit social prend au moins un jour-personne (8
heures x un auditeur)

Durée : la durée de l’audit doit être visible dans le rapport d’audit

Validité : le certificat ou le rapport d’audit social doit dater de moins


de 12 mois

Vérification : l’audit social doit inclure la vérification des documents,


des entretiens avec les travailleurs et la visite du site

Actions correctives : le rapport d’audit social doit décrire les


Exigences minimales du système

conclusions et définir les délais de mise en œuvre des mesures


correctives requises

Certificats : les rapports d’audit doivent avoir des explications


détaillées des constatations
(p. ex. il est insuffisant d’avoir seulement une approche OUI/NON,
des graphiques, ou des réponses de type « feu rouge » sans plus de
détails)

Rapport standardisé : l’audit social a utilisé un rapport standardisé


avec des informations actualisées selon la dernière version disponible
de ce rapport

Compétence

Seconde partie : il s’agit au minimum d’un audit externe, car les auto-
évaluations ne peuvent être considérées comme suffisantes

Qualifications de l’auditeur : le système doit définir les exigences


minimales en matière de compétences de l’auditeur

Mises à jour : le système doit disposer de mécanismes pour


s’assurer que les auditeurs et/ou les cabinets d’audit sont informés
régulièrement des mises à jour du système.

Gouvernance

Processus de révision : le système doit disposer d’un processus


de révision structuré avec au minimum des mesures définies et un
responsable désigné

Transparence : le système doit être transparent au sujet de sa


gouvernance (p. ex. organigrammes disponibles sur le site Internet)

Mises à jour annuelles : le système doit opérer des mises à jour


annuelles de ses activités et/ou incidences

Une fois l’évaluation effectuée, le membre amfori BSCI devra prendre soit une décision ponctuelle (p. ex. exceptionnellement
et pour ce partenaire commercial en particulier, je reconnais que son travail est conforme à la présente norme), soit une
décision stratégique (p. ex. en principe, je ne vais pas mener d’audits amfori BSCI pour les partenaires commerciaux qui
peuvent me montrer un rapport d’audit valide lié à la présente norme).

Dans les deux cas, le partenaire commercial doit signer le Code de conduite amfori BSCI pour appuyer la diffusion en cascade
des valeurs et des principes d’amfori BSCI dans les chaînes d’approvisionnement. Voir le Guide 10 : comment diffuser en
cascade amfori BSCI dans la chaîne d’approvisionnement.

P 38 amfori BSCI – Manuel du Système


ACCEPTATION UNILATÉRALE D’UN AUTRE SYSTÈME D’AUDIT
La décision d’accepter unilatéralement un autre système de normes sociales pour éviter la duplication des activités d’audit
(qu’elles soient ad hoc ou stratégiques) doit être faite par le détenteur de la RSP et doit être réexaminée tous les 12 mois.

Étant donné que le détenteur de la RSP mène le cycle d’audit amfori BSCI pour ses partenaires commerciaux, les autres
membres amfori BSCI rattachés à ces partenaires commerciaux s’appuient sur la décision du détenteur de la RSP. Il est
donc essentiel que le détenteur de la RSP conserve des registres qui valident sa décision. En voici quelques exemples :
• Certificat et rapport d’audit valides
• Mesures d’amélioration continue valides ou document équivalent
• Évaluation rapide à jour ou document équivalent

Quelle que soit la décision, il est recommandé que le détenteur de la RSP invite un partenaire commercial à créer son propre
profil (sauf s’il existe déjà sur l’amfori Sustainability Platform) et s’assure que le partenaire commercial signe le Code de
conduite amfori BSCI. De cette façon, le partenaire commercial aura accès aux éléments suivants :
Section Amélioration continue : permet au partenaire commercial de développer, de mettre en œuvre et de signaler ses
progrès et ses recours en rapport avec les constatations à tous les membres amfori BSCI rattachés.
Académie amfori (amfori Academy) : permet au partenaire commercial de sélectionner et de compléter tous les cours
pertinents pour améliorer ses connaissances et ses compétences.

CONTESTER LA DÉCISION DU DÉTENTEUR DE LA RSP


La décision du détenteur de la RSP d’accepter que l’équivalence entre l’audit amfori BSCI et l’audit d’un autre système peut
être contestée par tout autre membre rattaché qui peut avoir de sérieuses préoccupations sur l’équivalence ou la qualité de
cette norme sociale. Ces sérieuses préoccupations peuvent être fondées sur les éléments suivants :
Expérience professionnelle : par exemple, le membre rattaché a rendu visite au partenaire commercial et a identifié de
graves défaillances en matière de performance sociale
Position des parties prenantes : par exemple, les ONG concernées du pays ou de la région du membre rattaché ont
exprimé publiquement de sérieuses inquiétudes quant à la crédibilité de la norme concernée
Allégations de réclamation : par exemple, dans le cadre du mécanisme de réclamation du membre rattaché ou du
mécanisme de réclamation amfori BSCI, il y a eu des allégations à l’encontre de la norme concernée ou du partenaire
commercial concerné
Ces cas ci-dessus s’appliquent également aux partenaires commerciaux de l’amfori Sustainability Platform disposant
d’un certificat SA8000 ou Equalitas valide.
Avant de contester la décision du détenteur de la RSP, le membre rattaché concerné devra :
Contacter le détenteur de la RSP via l’amfori Sustainability Platform : le détenteur de la RSP peut fournir des
informations supplémentaires au membre rattaché concerné ou réviser son approche et, par conséquent, demander une
auto-évaluation et/ou un audit amfori.
Communiquer ses préoccupations au siège social d’amfori : en cas de désaccord, le membre rattaché peut partager ses
préoccupations en utilisant le mécanisme de réclamation amfori. À la suite de la procédure du mécanisme de réclamation
amfori, le siège social d’amfori évaluera la recevabilité du cas et prendra toutes les mesures qui s’imposent. Ces mesures
peuvent inclure la classification du cas comme une urgence, auquel cas tous les membres rattachés seront informés et
une demande d’efforts conjoints sera faite pour régler la question.

amfori BSCI – Manuel du Système P 39


Guide 9 : Comment promouvoir une
rémunération juste
Ce guide aide les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux à évaluer et promouvoir la rémunération
juste dans leur chaîne d’approvisionnement. Par ailleurs, il fournit des directives aux personnes responsables de
l’audit, en plus des éléments présents dans la Partie III du Manuel du Système amfori BSCI.

INTRODUCTION
Avant de commencer, les parties prenantes doivent comprendre les différentes définitions utilisées dans le contexte de la
promotion d’une rémunération juste dans la chaîne d’approvisionnement.

Il est communément admis que tous ceux qui travaillent ont droit à une rémunération juste. Cependant, il y a diverses
manières de répondre aux questions suivantes :
• Que signifie une rémunération juste ?
• En quoi consiste une rémunération juste ?
• Qui est responsable de la fournir ?

La Déclaration universelle des droits de l’homme énonce dans son article 23.3 que :

« Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence
conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale ».

amfori BSCI transpose ce droit universel de « quiconque travaille » dans ses principes opérationnels de rémunération juste,
qui intègrent les éléments suivants :
• Salaire minimum légal, au minimum
• Calcul du salaire de subsistance
• Évaluations des écarts de rémunération
• Éléments qualitatifs supplémentaires qui devraient s’appliquer à tout paiement de salaire

SALAIRE MINIMUM LÉGAL


Le salaire minimum légal est un instrument juridique utilisé par de nombreux gouvernements pour définir une base de
référence minimale pour la rémunération :
• Il a une nature contraignante
• Il est quantifiable et dû en monnaie ayant cours légal
• Les agriculteurs sont inclus dans certaines législations, mais les entrepreneurs indépendants ne le sont souvent pas
• Dans certains pays, il varie en fonction du secteur d’activité et de la catégorisation de l’emploi

Méthodologie
Le salaire minimum légal est généralement le résultat d’une démarche inclusive qui comprend des représentants du
gouvernement, les organisations patronales et les organisations de travailleurs. En un mot, il :
• Est conclu après des consultations tripartites
• Peut être remplacé par la négociation collective
• Est imposé par la loi

Les activités d’audit amfori BSCI vérifieront que le salaire minimum légal ou la norme sectorielle approuvée par la négociation
collective (en fonction de ce qui est le plus favorable pour les travailleurs) est respecté par les partenaires commerciaux.

Les activités d’audit amfori BSCI évalueront également l’écart de salaire entre le salaire le plus bas payé sur le site en
fonction d’un échantillon de travailleurs et le salaire de subsistance. Les sources suivantes peuvent être utilisées pour cela :
• Site Web de la GLWC (c.-à-d. référence Anker), si disponible

P 40 amfori BSCI – Manuel du Système


• Méthodologie de la valeur de référence Anker pour le salaire de subsistance
• Salaire de subsistance calculé par le cabinet d’audit

Par le biais de la méthode d’audit amfori BSCI, l’auditeur évaluera également si les travailleurs à temps partiel, les travailleurs
payés à la pièce et les travailleurs embauchés par l’intermédiaire de courtiers ou d’agences de recrutement reçoivent tous
une rémunération conforme aux valeurs et aux principes du Code de conduite amfori BSCI.

En outre, lors de l’audit des organisations de producteurs telles que les coopératives, les auditeurs évalueront si leurs
membres (p. ex. les exploitations agricoles familiales) reçoivent également un revenu suffisant qui correspond à ce qui est
nécessaire pour atteindre un niveau de vie décent.

Comme les coopératives ne sont pas des sociétés à but lucratif, mais des entreprises sociales, l’évaluation des auditeurs
doit tenir compte de la façon dont les membres coopératifs sont indemnisés. Par exemple, les activités ou les infrastructures
financées par la coopérative, sur la base d’une décision prise démocratiquement. Ces investissements collectifs doivent
être pris en considération lors du calcul du revenu juste.

SALAIRE DE SUBSISTANCE
Le salaire de subsistance est un concept introduit par la société civile pour combler l’écart entre le salaire en vigueur et le
niveau de salaire qui fournit aux travailleurs et à leurs familles un niveau de vie décent. Le salaire de subsistance :
• N’est pas défini par la loi
• N’a pas de nature contraignante
• N’inclut pas d’éléments qualitatifs, seulement des éléments quantitatifs
• S’applique aux salariés
• Ne s’applique pas aux entrepreneurs indépendants et aux agriculteurs ; pour les agriculteurs, la notion de revenu vital
a été introduite
• Peut varier considérablement d’une région à l’autre, et même entre différentes parties de la même ville

Méthodologie
Il existe de nombreuses méthodes pour calculer un salaire de subsistance. Aux fins des activités d’audit amfori BSCI, y
compris l’auto-évaluation des pratiques de rémunération sur l’amfori Sustainability Platform et les audits, nous encourageons
fortement les partenaires commerciaux et les auditeurs à suivre la méthodologie Anker.

La méthodologie Anker définit un salaire de subsistance comme suit :

« une rémunération reçue pour une semaine de travail standard par un travailleur dans un lieu déterminé, et qui est suffisante
pour permettre au travailleur et à sa famille d’avoir un niveau de vie décent. Les éléments d’un niveau de vie décent incluent
la nourriture, l’eau, le logement, l’éducation, les soins de santé, le transport, les vêtements et d’autres besoins essentiels, y
compris des réserves en cas d’imprévus. (Global Living Wage Coalition, 2022) »

Si les personnes responsables de l’audit utilisent une méthode de calcul différente, ils doivent le mentionner dans le rapport
d’audit et expliquer la raison pour laquelle la méthode choisie est plus appropriée pour ce contexte.

Si le service RH du partenaire commercial utilise une méthodologie de calcul différente dans la section Auto-évaluation, il
doit alors le mentionner dans la description générale et expliquer pourquoi la méthode choisie est plus appropriée dans ce
contexte réel.

Le calcul des salaires de subsistance doit estimer les coûts de la nourriture, la santé et la scolarité d’une famille, ainsi que
le coût du logement et des événements inattendus (p. ex. un accident d’un membre de la famille). Cela doit être estimé en
gardant à l’esprit le nombre de travailleurs à temps plein, par famille.

amfori BSCI – Manuel du Système P 41


Figure 1 : calcul du salaire de subsistance
(nourriture + logement + santé + éducation) x moyenne des membres de la famille ÷ travailleurs à temps plein par famille = salaire de subsistance net

La méthodologie Anker est particulièrement pertinente pour le calcul des éléments suivants :
Coût de la nourriture : les auditeurs et les partenaires commerciaux doivent considérer un modèle de régime alimentaire
conforme aux directives nutritionnelles de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Coût du logement : les auditeurs et les partenaires commerciaux doivent cibler des logements reconnus comme sains
acceptés au niveau international et non une norme qui perpétue la pauvreté.
Travailleurs à temps plein par famille : le nombre de travailleurs par famille doit toujours être entre un et deux, en
fonction du pays et de l’emplacement. Les auditeurs et les partenaires commerciaux devraient ajouter des informations
sur les taux d’activité de la main-d’œuvre, les taux de chômage et le taux d’emploi à temps partiel qui les aident à décrire
la situation la plus courante au sein des familles qu’ils évaluent.

Le salaire de subsistance net se réfère au montant gagné pour les horaires de travail normaux (p. ex. 48 heures de travail
normales ou les horaires standard maximaux par semaine, en fonction de la législation locale ou nationale en vigueur).

ÉLÉMENTS QUALITATIFS SUPPLÉMENTAIRES


La rémunération juste comprend d’autres composantes, qui sont exclues du salaire minimum légal et des calculs du salaire
de subsistance. Il s’agit notamment des éléments suivants :
• Les heures supplémentaires payées avec une majoration
• Les prestations sociales, y compris les congés maternité et maladie
• Les avantages et les primes en nature
• Le transport subventionné ou gratuit
• L’hébergement subventionné ou gratuit
• Les services de cantine subventionnés ou gratuits
• Les services de garde d’enfants subventionnés ou gratuits
• Les services de santé subventionnés ou gratuits
• Les opportunités d’éducation ou de formation

En outre, elle doit être payée comme suit :


• Dans les délais : comme cela a été convenu et communiqué aux travailleurs avant leur recrutement
• Régulièrement : à une fréquence qui permet au travailleur d’utiliser son salaire sans devoir recourir à l’endettement
• De manière stable : les salaires restent approximativement au même niveau d’un mois sur l’autre ou d’une semaine
sur l’autre, ce qui permet aux travailleurs de planifier et d’établir un budget
• En monnaie ayant cours légal : le travail effectué par les travailleurs pendant les horaires de travail normaux doit être
payé uniquement dans une monnaie ayant cours légal

STIMULER LE DIALOGUE CONSTRUCTIF


En demandant aux usines et aux exploitations agricoles d’apprendre à calculer le niveau de vie décent de leur main-
d’œuvre, amfori BSCI vise à stimuler un dialogue constructif entre l’employeur et la main-d’œuvre. En outre, cela accroît

P 42 amfori BSCI – Manuel du Système


la compréhension des employeurs des efforts actuels pour fournir aux travailleurs une rémunération juste et des lacunes
qui doivent être surmontées pour ce faire. À cette fin, les partenaires commerciaux sont encouragés à calculer un salaire
de subsistance dans le cadre de l’auto-évaluation amfori BSCI dans la section « Remuneration Practices » sur l’amfori
Sustainability Platform.
Lorsque les partenaires commerciaux sont en mesure de faire un calcul approfondi des éléments du salaire de subsistance
qui s’appliquent à leur propre main-d’œuvre (y compris les travailleurs saisonniers), cet effort sera consigné au cours de
l’audit amfori BSCI et signalé comme bonne pratique dans le rapport d’audit.
Le dialogue entre les travailleurs et les employeurs concernant les niveaux de vie et salaires justes peut aider à engendrer
la confiance et à discuter d’autres sujets pertinents (p. ex. la SST), ce qui contribue à l’amélioration générale des conditions
de travail.

COMMENT LES MEMBRES AMFORI BSCI PEUVENT-ILS CONTRIBUER À UNE RÉ-


MUNÉRATION JUSTE ?
Sensibilisation : les membres amfori BSCI doivent créer les canaux nécessaires pour sensibiliser leur personnel (en
particulier les acheteurs) à la discussion sur la rémunération juste. Ils doivent avoir une bonne compréhension des risques
auxquels leur propre entreprise pourrait faire face s’ils s’approvisionnaient auprès de partenaires commerciaux ayant pour
habitude de ne pas fournir une rémunération juste à leur main-d’œuvre.

Augmentation des coûts de production : lorsque les coûts de production augmentent en raison de facteurs externes (p.
ex. inflation ou augmentation des coûts de transport/matériaux), ils doivent être absorbés par le prix.

Évaluation des risques : les membres amfori BSCI doivent évaluer correctement les écarts de rémunération et avoir une
bonne connaissance de la proportion de partenaires commerciaux qui ne satisfont peut-être pas aux normes de rémunération
juste. Les audits amfori BSCI fournissent un bon socle d’information pour déterminer où sont ces partenaires commerciaux
et qui ils sont (p. ex. quelle importance ils ont dans la chaîne d’approvisionnement et en termes de volume d’achat). Si
les données disponibles ne permettent pas une évaluation précise, une enquête plus approfondie doit être menée à l’aide
d’outils supplémentaires de collecte des données salariales, le cas échéant.

Stratégie de définition et de mise en œuvre des objectifs : les membres amfori BSCI doivent établir des objectifs et
déterminer une stratégie de mise en œuvre pour travailler progressivement au paiement d’un salaire de subsistance.

Analyse des causes racines : les membres amfori BSCI doivent tirer parti de leur expertise pour calculer les coûts de
commercialisation et avoir une bonne compréhension de la façon dont leur tarif préférentiel exerce une influence sur les
salaires dans les sites de production. Lorsque les coûts de production augmentent en raison de facteurs externes (p. ex.
inflation ou augmentation des coûts de l’énergie/ des transports/des matériaux), ils doivent être absorbés dans le prix.

De plus, les membres amfori BSCI doivent cartographier leurs pratiques d’achat par rapport à celles des partenaires
commerciaux qui ne respectent pas la norme de rémunération juste. Cette comparaison peut identifier certaines pratiques
d’achat qui peuvent aider à combler l’écart de rémunération juste. En faisant cette comparaison, les membres amfori BSCI
peuvent se demander :
• L’écart de rémunération de ce partenaire commercial est-il endémique ou peut-il être attribué à ma propre pratique
d’achat ? Est-ce un écart ponctuel ou est-il identifié comme récurrent ?
• Y a-t-il un dénominateur commun dans les pratiques d’achat utilisées avec ces partenaires commerciaux et pas avec
d’autres ?
• Ces partenaires commerciaux sont-ils nouveaux dans mon portefeuille de fournisseurs ? Ont-ils suivi une formation
pertinente sur l’amélioration des conditions de travail ?
• Mon entreprise inclut-elle des progrès en matière de rémunération juste dans le cadre des critères de sélection des
nouveaux fournisseurs ?

Ces questions peuvent aider les membres amfori BSCI à déterminer s’ils contribuent directement ou indirectement à l’écart
de rémunération juste dans certains secteurs d’activité de leur chaîne d’approvisionnement.

amfori BSCI – Manuel du Système P 43


Dialogue avec les partenaires commerciaux : les membres amfori BSCI doivent avoir une logique de partenariat avec leurs
partenaires commerciaux et maintenir un dialogue étroit et ouvert avec eux sur les prix. Les membres amfori BSCI doivent
travailler avec leurs partenaires commerciaux pour s’assurer que les prix payés permettent d’augmenter les niveaux de
salaire et, en fin de compte, d’atteindre un salaire de subsistance conformément aux méthodologies reconnues par amfori.

Dialogue social : les membres amfori BSCI doivent placer les travailleurs au centre de tout effort visant à augmenter les
salaires.La négociation collective est essentielle pour travailler progressivement au paiement d’un salaire de subsistance et
le maintenir. Cela ne peut vraiment se produire que lorsqu’il existe un syndicat dans l’usine avec un soutien externe dans le
processus de négociation. Les membres amfori BSCI doivent donc considérer la liberté d’association comme un élément
vital de leur stratégie de mise en œuvre du salaire de subsistance.

Amélioration continue : les membres amfori BSCI doivent soutenir leurs partenaires commerciaux dans la définition et la
mise en œuvre de plans d’amélioration continue pour combler l’écart avec le salaire de subsistance. Les membres amfori
BSCI doivent aider leurs partenaires commerciaux à impliquer les travailleurs et/ou les représentants du personnel tout au
long de ce processus.

Collaborer : les membres amfori BSCI doivent collaborer avec leurs pairs et mettre à profit leur adhésion à amfori pour
accroître leur influence et leur impact par le biais d’une action collective.

Séparer les coûts de la main-d’œuvre : En cas de séparation des coûts de la main-d’œuvre, afin de permettre l’augmentation
des salaires pour obtenir un salaire de subsistance, tous les coûts de main-d’œuvre directs et indirects sont isolés dans un
bloc de coûts non négociable, détaillant les minutes de main-d’œuvre utilisées par produit. Cette méthodologie peut être
appliquée par le fournisseur ou la société acheteuse pour mieux comprendre les négociations de prix. La transparence
peut simplement inclure les aspects des coûts de la main-d’œuvre et ne nécessite pas de ventilation complète des coûts.
L’établissement transparent des coûts se fait de bonne foi, sur la base du partenariat équitable et de l’ouverture, et n’est pas
utilisé pour faire pression sur les fournisseurs afin qu’ils réduisent les coûts.

BONNES PRATIQUES POUR LA PROMOTION DE LA RÉMUNÉRATION JUSTE


Lorsque les entreprises identifient des pistes possibles pour promouvoir la pratique de la rémunération juste dans leurs
chaînes d’approvisionnement, certains exemples peuvent inciter d’autres entreprises à élever leur niveau en matière de
pratiques :
• Demander aux partenaires commerciaux de partager leur ventilation des coûts, de séparer leurs coûts salariaux du
total et de permettre que la négociation des prix n’ait pas d’incidence sur les coûts salariaux
• Récompenser les partenaires commerciaux qui ont un plan crédible pour augmenter les salaires minimaux avec des
incitations commerciales et des contrats à long terme
• Demander aux partenaires commerciaux de noter les pratiques d’achat des acheteurs (p. ex. dans le secteur textile
par le biais du Cadre commun pour les pratiques d’achat responsables) et permettre aux producteurs de noter les
pratiques commerciales liées aux éléments suivants :
ƒ Planification et prévisions
ƒ Conception et développement
ƒ Coûts et négociation des coûts
ƒ Approvisionnement et passation de commande
ƒ Gestion de production, paiement et conditions
ƒ Gestion des pratiques d’achat

Des sondages réguliers, ou la discussion de ces sujets durant les visites commerciales, peuvent fournir des informations
très précieuses et des idées sur la manière de devenir une entreprise plus responsable.

P 44 amfori BSCI – Manuel du Système


Guide 10 : Comment diffuser en
cascade amfori BSCI dans la chaîne
d’approvisionnement
Ce guide aide les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux à augmenter le nombre de partenaires
commerciaux qui respectent le Code de conduite amfori BSCI à tous les niveaux de leur chaîne d’approvisionnement.

INTRODUCTION
En signant le Code de conduite amfori BSCI, les partenaires commerciaux s’engagent à diffuser en cascade ces valeurs et
ces principes :
Au sein de leurs propres opérations : en communiquant sur le respect par l’entreprise du Code de conduite amfori BSCI,
et en développant et en mettant en œuvre le système de management social approprié pour s’assurer que l’entreprise est
à la hauteur des exigences du Code de conduite amfori BSCI.
Dans leur chaîne d’approvisionnement : Communiquer et promouvoir le Code de conduite amfori BSCI auprès des
partenaires commerciaux directs et indirects, et les aider, dans la mesure du possible, à le mettre en œuvre.

EFFET DE CASCADE DANS LA STRUCTURE DE L’ENTREPRISE


La Direction Générale (ou le propriétaire dans le cas des toutes petites et des petites entreprises) doit amorcer l’effet de
cascade et être soutenue par au moins les services clés (ou les individus) suivants :
• Ressources humaines
• Opérations (production, achats et approvisionnement)
• Services juridiques
• Communication

Pour atteindre ce niveau d’adhésion, il faut de la conviction et des ressources (du temps et de l’argent). Voici quelques-unes
des actions que la Direction peut envisager de mener :
• Approuver les politiques, les procédures et les systèmes commerciaux qui intègrent le Code de conduite amfori BSCI
dans les activités commerciales, p. ex. recrutement, SST, accès au mécanisme de réclamation
• Former régulièrement les travailleurs et les managers en tenant compte de leurs besoins spécifiques au sein de la
structure, p. ex. le handicap, la langue, les heures de formation.
• Définir des objectifs annuels pour évaluer les progrès de la mise en œuvre

EFFET DE CASCADE DANS LA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT


Les partenaires commerciaux peuvent commencer à diffuser en cascade les valeurs et les principes du Code de conduite
amfori BSCI dans leurs chaînes d’approvisionnement avant même qu’ils ne se répercutent dans leur propre structure
d’entreprise.

Toutefois, il est souhaitable qu’un niveau minimum d’adhésion existe dans la structure de l’entreprise pour réussir l’effet
de cascade dans toute la chaîne d’approvisionnement. Pour plus d’informations, voir le Guide 13 : Comment promouvoir le
renforcement des capacités.

Les partenaires commerciaux peuvent avoir des ressources limitées pour communiquer et développer les systèmes,
procédures et compétences nécessaires pour promouvoir le Code de conduite amfori BSCI à tous leurs partenaires
commerciaux directs et indirects. Pour cette raison, la cartographie les aidera à hiérarchiser les endroits où commencer.

Cartographie des modèles d’approvisionnement


Il existe trois modèles d’approvisionnement principaux :
Approvisionnement direct : L’approvisionnement direct se fait entre un producteur qui produit un produit final et
l’entreprise (un membre amfori BSCI) lorsqu’il n’y a pas d’intermédiaires.

amfori BSCI – Manuel du Système P 45


Approvisionnement indirect : L’approvisionnement indirect se fait entre un producteur qui produit un produit final et
l’entreprise (un membre amfori BSCI) lorsqu’il y a un ou plusieurs intermédiaires.
Approvisionnement hybride : L’approvisionnement hybride se fait entre un producteur qui produit un produit final et
l’entreprise (un membre amfori BSCI) lorsqu’il n’y a pas d’intermédiaires pour certains produits, tandis que pour d’autres
produits il y a un ou plusieurs intermédiaires.

Cartographier les partenaires commerciaux


Le producteur peut consigner une liste de partenaires commerciaux, indiquant le type de partenaire commercial, s’il a signé
le Code de conduite amfori BSCI, et s’il a été audité (p. ex. audit interne).

Le partenaire commercial peut également recueillir ces informations à l’aide du Guide 2 : Comment cartographier la chaîne
d’approvisionnement ou tout autre système qu’il/elle juge approprié.

Dans la liste complète des partenaires commerciaux, certains seront considérés comme importants pour une entreprise,
d’autres seront considérés comme à haut risque, et d’autres seront les deux (voir la Partie I du Manuel du Système amfori
BSCI pour en savoir plus à ce sujet).
Par la suite, certains de ces partenaires commerciaux devront effectuer un audit amfori BSCI. D’autres seront contrôlés
par d’autres moyens (p. ex. visites commerciales, autres programmes d’audit). Lorsqu’un partenaire commercial est tenu
d’effectuer un audit amfori BSCI, il doit cartographier et documenter ses propres modèles d’approvisionnement et ceux de
ses partenaires commerciaux parce que l’auditeur voudra comprendre comment ce partenaire commercial :
• Sélectionne ses propres partenaires commerciaux, en tenant compte de leur capacité et de leur volonté à respecter
le Code de conduite amfori BSCI
• Communique avec ses partenaires commerciaux et leur demande la signature du Code de conduite amfori BSCI

PARTENAIRES COMMERCIAUX LES PLUS COURANTS INCLUS DANS L’EFFET DE


CASCADE
Donner la priorité à certains partenaires commerciaux dans l’effet de cascade est une décision stratégique commerciale.

Dans le cas d’un partenaire « B2C » (entreprise en relation avec les consommateurs finaux), les risques sociaux
perçus sur le marché seront un facteur clé pour déterminer à quels partenaires commerciaux, et dans quels pays, le Code
de conduite amfori BSCI sera diffusé en cascade (son observance sera contrôlée par la suite).

En cas de partenaires « B2B » (entreprise en relation avec une autre entreprise), comme les producteurs et leurs
intermédiaires, non seulement ils devront cartographier la chaîne d’approvisionnement de leur propre point de vue, mais
aussi prendre en considération la perspective et le risque social perçus par leurs clients (p. ex. les membres amfori BSCI)

Pour les partenaires commerciaux qui reçoivent un audit amfori BSCI, voici les partenaires commerciaux importants les
plus courants qui sont cartographiés :
Sous-traitants : De nombreux clients (p. ex. les membres amfori BSCI) ne permettront aux partenaires commerciaux
d’avoir recours à des sous-traitants que si leur utilisation a été approuvée précédemment. Cela permettra au partenaire
commercial d’avoir une vue d’ensemble de la performance sociale des sous-traitants, comme s’ils faisaient partie de sa
propre entreprise.
Agences de recrutement (ou courtiers) : De nombreux clients (p. ex. les membres amfori BSCI) identifieront les
répercussions sociales négatives dans la façon dont les travailleurs sont recrutés. Un partenaire commercial aura une
plus grande influence sur la façon dont l’agence de recrutement ou le courtier (le cas échéant) recrute les travailleurs
de manière responsable. Pour plus d’informations, voir le Guide 17 : Comment promouvoir une pratique de recrutement
responsable.

P 46 amfori BSCI – Manuel du Système


Exploitations agricoles et petits exploitants : De nombreux clients (p. ex. les membres amfori BSCI) identifient
l’environnement de travail agricole comme une priorité spécifique dans la diligence raisonnable (Due Diligence) de
leurs activités et des droits humains. Pour cette raison, les partenaires commerciaux viseront à avoir une bonne vue
d’ensemble et une influence sur la performance sociale des exploitations agricoles et des petits exploitants qui leur livrent
des produits frais. Cette vue d’ensemble peut être réalisée grâce à des évaluations internes régulières. Par la suite, un
audit amfori BSCI peut inclure un échantillon de ces exploitations agricoles dans le cadre de la portée de l’audit.

EFFET DE CASCADE DANS LA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT ALIMENTAIRE


Étant donné que de nombreux producteurs alimentaires seront, tôt ou tard, rattachés à l’environnement de travail agricole
dans leur chaîne d’approvisionnement, le système amfori BSCI comprend une méthodologie d’audit spécifique qui permet :
• aux membres amfori BSCI d’avoir une compréhension approfondie des conditions de travail dans le secteur agricole
• aux producteurs alimentaires de créer des synergies et des économies d’échelle en ajoutant un échantillon des
exploitations agricoles auprès desquelles ils s’approvisionnent dans le cadre de leur propre audit amfori BSCI

Tant le membre amfori BSCI que le partenaire commercial important (producteur alimentaire) auront intérêt à avoir un
bon aperçu de la performance sociale des exploitations agricoles et des petits exploitants qui leur livrent des produits frais.
En particulier, lorsque ces produits frais sont livrés directement au producteur (transformateur) alimentaire (c.-à-d. sans
intermédiaire), il devient primordial de viser le plus haut niveau de transparence sur les conditions de travail, les procédures
de recrutement et toute autre procédure dans les exploitations agricoles.

Les producteurs alimentaires qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent avoir une
bonne compréhension de leurs chaînes d’approvisionnement et un système de management social en place pour contrôler
la performance sociale d’au moins deux tiers de ces exploitations agricoles. Voir le Guide 18 : Comment surveiller les
organisations de producteurs dans le secteur alimentaire.

Après la cartographie des exploitations agricoles les plus importantes, y compris les petits exploitants, le producteur
alimentaire devra :
Définir les priorités : il ne sera peut-être pas possible d’évaluer toutes les exploitations agricoles qui sont des partenaires
commerciaux importants, mais le producteur alimentaire doit avoir une bonne compréhension de celles qui représentent
le risque le plus élevé pour son entreprise.
Avoir un système de management social opérationnel : une approche systématique pour gérer et contrôler les
exploitations agricoles permettra d’économiser les ressources et de renforcer la confiance sur le plan de la gestion des
risques. Voir le Guide 3 : Comment mettre en place un système de management social (SMS).
Avoir une aide externe : la nomination d’une personne qui peut accompagner les exploitations agricoles par le biais du
processus de mise en œuvre du Code de conduite amfori BSCI peut être l’approche la plus rentable pour assurer une
amélioration continue et une mobilisation de longue durée

Pour appuyer ce processus, le système amfori BSCI recommande que les membres amfori BSCI autorisent une période de
préparation de six mois avant d’auditer une exploitation agricole pour la première fois.

Par ailleurs, les membres amfori BSCI peuvent commencer par auditer uniquement le producteur alimentaire principal,
tout en permettant le contrôle interne, ou même d’autres normes spécifiques aux exploitations agricoles, pour contrôler les
exploitations agricoles séparément.

Le but ultime doit être de toujours avoir une bonne compréhension des chaînes d’approvisionnement et de promouvoir
l’amélioration continue, tout en évitant la duplication des efforts et le gaspillage des ressources.

Étant donné que les relations commerciales avec les exploitations agricoles peuvent fluctuer, les producteurs alimentaires
doivent tenir à jour le système de contrôle de leurs exploitations agricoles et refléter la réalité actuelle. Ne pas le faire peut
être contreproductif et nuire à la confiance et à la réputation auprès des clients.

amfori BSCI – Manuel du Système P 47


Guide 11 : Comment comprendre la
formule d’engagement amfori BSCI
Ce guide aide les membres amfori BSCI à formuler et à comprendre leur engagement envers des pratiques
commerciales responsables au profit des membres amfori et de leurs partenaires commerciaux.

INTRODUCTION
Le système amfori BSCI fournit des conseils aux membres amfori BSCI pour qu’ils adoptent puis se conforment à la
formule d’engagement amfori BSCI, qui les aidera à structurer leurs objectifs et leurs cibles afin de se livrer à des pratiques
commerciales responsables.

La formule d’engagement amfori BSCI s’applique à tous les membres amfori BSCI et comprend six exigences d’engagement
minimales qui décrivent l’activité minimale que tous les membres amfori BSCI doivent effectuer.

La performance des membres amfori BSCI est évaluée en fonction de leur engagement minimal.

Ces évaluations seront basées sur des données recueillies principalement au moyen de :
• L’amfori Sustainability Platform
• L’Académie amfori (amfori Academy)
• Le suivi de tolérance zéro
• Le programme Speak for Change

EXIGENCES D’ENGAGEMENT MINIMALES


Exigence Description de l’exigence Engagement minimal
Intégration à l’amfori Accepter l’invitation à la plateforme et enregistrer Dans les 30 premiers jours ouvrables
Sustainability correctement le compte de l’entreprise. après avoir rejoint amfori, les membres se
Platform L’utilisateur administrateur du membre invitera connectent au site Web amfori, à l’amfori
tous les utilisateurs de la plateforme (personnel Sustainability Platform, à l’Académie
interne) sur le compte de l’entreprise sur la amfori (amfori Academy), à amfori
plateforme. Insights via l’authentification unique
(SSO).
L’administrateur du membre envoie des mises à
jour aux utilisateurs de l’entreprise.
Formations Suivre les formations obligatoires : Terminer dans les 6 premiers mois après
obligatoires sur • Introduction à amfori BSCI pour les avoir rejoint amfori
l’Académie amfori membres
(amfori Academy)
• Formation à l’amfori Sustainability Platform
pour les membres amfori
• Consulter le guide à l’intention des membres
sur l’amfori Sustainability Platform

Cartographie et Cartographier votre chaîne d’approvisionnement Dans les 6 premiers mois après avoir rejoint
gestion de la chaîne en indiquant sur la plateforme les partenaires amfori
d’approvisionnement commerciaux importants avec lesquels vous Régulièrement, au moins une fois
avez une relation commerciale. par trimestre, mettez à jour la chaîne
L’amfori Sustainability Platform n’est pas une d’approvisionnement et dissociez-vous des
plateforme d’approvisionnement. partenaires commerciaux avec lesquels
vous ne travaillez plus.

P 48 amfori BSCI – Manuel du Système


Prise de RSP pour Ne prenez la RSP que pour les partenaires Les détenteurs de la RSP doivent soutenir
les partenaires commerciaux avec lesquels vous entretenez une les partenaires commerciaux avec l’audit et
commerciaux relation commerciale importante et que vous avez l’amélioration continue.
l’intention d’auditer et de soutenir. Le détenteur de la RSP doit demander la
Le détenteur de la RSP maintient la validité du mise en place des activités d’audit dans les
cycle d’audit pour les partenaires commerciaux meilleurs délais (audit complet et de suivi).
et les accompagne dans les phases d’amélioration
continue.
amfori recommande fortement aux membres
amfori de prendre la RSP pour les partenaires
commerciaux lorsqu’ils ont suffisamment
d’influence pour faciliter la mise en place d’un
recours pour toute constatation identifiée pendant
une activité d’audit.
Activités d’audit Activités d’audit expirées dans le système < 50 %
expirées Les partenaires commerciaux doivent avoir un < 75 %
audit valide sur chaque profil. L’audit comprend :
Audit continu
• Activité amfori BSCI valide, qu’il s’agisse
d’un audit, d’une auto-évaluation ou d’une
« checklist » de l’acheteur
• Activités de recours en cours, y compris les
mises à jour du partenaire commercial, du
site ou du membre responsable

Engagement dans les Maintenir des canaux de communication actifs et Les membres qui sont rattachés aux
cas de tolérance zéro réactifs pour la mise en place de remédiation des partenaires commerciaux au moment
et de réclamations cas de tolérance zéro et de réclamation dans la de l’alerte/la réclamation de tolérance
chaîne d’approvisionnement. zéro signalée sont tenus de participer aux
Contribution active à la mise en place des actions actions de remédiation de celles-ci dans le
de remédiation de ces cas en suivant les normes groupe ad hoc de recours.
spécifiques des procédures de tolérance zéro et de
réclamation dans la chaîne d’approvisionnement.

Les membres amfori BSCI ayant des niveaux d’engagement insuffisants en seront notifiés par le siège social d’amfori. Ils
seront notifiés et s’engageront dans la procédure de remédiation nécessaire.

Si un membre amfori BSCI ne montre aucune amélioration vis-à-vis des exigences d’engagement minimales, le président
d’amfori peut décider de déclencher l’article 9 des statuts amfori sur l’exclusion de l’adhésion à amfori.

EXCLUSION DE RESPONSABILITÉ
amfori et ses dirigeants, directeurs, agents, employés ou représentants ne peuvent être tenus responsables vis-à-vis
d’aucune partie (p. ex. les membres, les partenaires commerciaux, les personnes responsables de l’audit ou les auditeurs)
pour un quelconque dommage (p. ex. pertes, dettes, passifs, coûts, réclamations, actions, demandes, dépenses ou charges)
causé par amfori ou ses dirigeants, directeurs, agents, employés ou représentants en relation directe ou indirecte avec les
services ou les activités d’amfori ou le contenu du présent document, à la seule exception de la fraude.

Rappel : afin d’éviter toute ambiguïté, amfori n’assume aucune responsabilité et ne peut être tenu responsable de quelque
manière que ce soit en cas de problèmes avec le contexte de la mise en œuvre du cadre amfori BSCI dans des cas spécifiques
(p. ex. par les membres amfori ou par leurs partenaires commerciaux). amfori n’assume aucune responsabilité de quelque
nature que ce soit (a) pour le respect des droits humains et de la loi ou (b) pour la mise en œuvre réelle (complète) du ou des
cadres chez et par les membres amfori et leurs partenaires commerciaux.

amfori BSCI – Manuel du Système P 49


Guide 12 : Comment évaluer un petit
producteur
Ce guide explique aux membres amfori et à leurs partenaires commerciaux comment et quand demander une
Évaluation des petits producteurs (SPA), à la fois dans le cadre d’une SPA complète ou d’une SPA de suivi. En outre,
il fournit des directives aux personnes responsables de l’audit et complète la partie III du Manuel du Système amfori
BSCI.

DÉFINITION D’UN PETIT PRODUCTEUR


Dans le cadre des activités d’audit amfori BSCI, un partenaire commercial peut prétendre être un petit producteur et donc
être éligible à une SPA, s’il répond à tous les critères ci-dessous :
Entité indépendante : le petit producteur ne doit pas être une succursale ou faire partie d’un groupe
35 travailleurs : au cours des 12 derniers mois précédant la demande d’audit, le petit producteur a employé directement
ou indirectement un maximum de 35 travailleurs, y compris les travailleurs permanents et les travailleurs saisonniers (les
travailleurs saisonniers ne doivent pas être employés pendant une période de plus de 90 jours par an)
Chiffre d’affaires annuel : égal ou inférieur à 2 millions EUR
Fabricant : c’est un fabricant ou un transformateur alimentaire ou non alimentaire, mais pas une exploitation agricole

ÉVALUATION DES PETITS PRODUCTEURS (SPA)


L’Évaluation des petits producteurs (SPA) a été élaborée par amfori pour soutenir :
• La diligence raisonnable (Due Diligence) des membres amfori lors de l’approvisionnement auprès de petites
entreprises
• Les toutes petites et les petites entreprises en comprenant leurs responsabilités à l’échelle dans laquelle elles
opèrent et en montrant leur engagement en tant qu’entreprises responsables sans avoir à participer à la complexité
d’un audit

Les éléments suivants sont pertinents pour la SPA :


• Elle suit la planification de l’audit amfori BSCI, la validité de l’audit et la note
• Elle est semi-annoncée par défaut
• Elle couvre les 13 domaines de performance extraits du Code de conduite amfori BSCI
• Elle est sujette à l’intégrité de l’audit amfori BSCI
• Elle suit le protocole de tolérance zéro amfori BSCI
• Elle est liée au processus d’amélioration continue

Les éléments suivants sont spécifiques à la SPA :


• Elle s’appuie sur l’auto-déclaration du petit producteur, qui doit être évaluée par le détenteur de la RSP et, par la
suite, par la personne responsable de l’audit
• Son utilisation peut être contestée soit par les membres amfori via l’amfori Sustainability Platform, soit par d’autres
parties prenantes au moyen du mécanisme externe de réclamation amfori, s’ils ont des preuves que le producteur
n’aurait pas dû être audité via une SPA

Comme les SPA sont des activités d’audit social amfori qui ne doivent être appliquées que lorsque le producteur potentiel
répond à tous les critères d’un petit producteur, le système amfori BSCI prévoit des scénarios dans lesquels le producteur
peut modifier son échelle d’opération dans le cadre du même cycle d’audit.

Il existe trois scénarios possibles :


Le cycle d’audit a été initié dans un environnement SPA (p. ex. une SPA complète a été effectuée), mais le partenaire
commercial n’est plus petit au moment où un audit de suivi est prévu :

P 50 amfori BSCI – Manuel du Système


ƒ La demande d’audit devra préciser le nouvel environnement applicable
ƒ Le rapport d’audit de suivi sera rempli avec les informations consignées dans la SPA complète
ƒ L’auditeur vérifiera les domaines de performance pour lesquels les constatations ont été consignées pendant
la SPA complète
Le cycle d’audit a été initié dans un autre environnement, mais le partenaire commercial répond à tous les critères
d’un petit producteur au moment où l’audit de suivi est prévu :
ƒ Le partenaire commercial doit envoyer une auto-déclaration de petit producteur au détenteur de la RSP
ƒ La demande d’audit devra préciser le nouvel environnement applicable
ƒ Le rapport d’audit de suivi de la SPA sera rempli avec les informations consignées dans l’audit complet
ƒ L’auditeur vérifiera les domaines de performance pour lesquels les constatations ont été consignées pendant
l’audit complet
Le suivi a été effectué dans un environnement SPA et le partenaire commercial n’est plus petit au moment où un audit
de suivi ou un audit complet est prévu :
ƒ La demande d’audit devra préciser le nouvel environnement applicable
ƒ L’auditeur vérifiera les domaines de performance pour lesquels les constatations ont été consignées pendant
la SPA de suivi
ƒ L’auditeur vérifiera tous les domaines de performance s’il effectue un audit complet

AUTO-DÉCLARATION DE PETIT PRODUCTEUR


L’auto-déclaration de petit producteur signée par le propriétaire de l’entreprise est une condition préalable à l’établissement
d’un audit SPA (complet ou de suivi) par le biais de l’amfori Sustainability Platform.

Les partenaires commerciaux concernés doivent remplir et signer le formulaire d’auto-déclaration et le fournir à leurs clients
(c.-à-d. les membres amfori BSCI) afin qu’ils puissent effectuer le suivi avec la demande d’audit.

L’auto-déclaration ne doit pas dater de plus de deux mois à compter du moment où l’audit complet ou l’audit de suivi sera
demandé. Si le partenaire commercial ne répond plus à tous les critères d’un petit producteur, le détenteur de la RSP choisit
l’activité d’audit pertinente qui convient à la nouvelle situation.

Le détenteur de la RSP doit partager l’auto-déclaration avec le cabinet d’audit.

DIRECTIVES À L’ATTENTION DE L’AUDITEUR LORS DE LA CONDUITE D’UNE SPA


Lors de la réalisation d’une SPA, les auditeurs doivent :
• Utiliser leur sagesse pratique et ajuster leur jugement à la réalité et aux particularités de ces petits producteurs afin
que le résultat soit une représentation exacte de la performance sociale des petites entreprises.
• Prêter une attention particulière pour identifier le contournement de la loi ou la fausse représentation des entreprises
faisant semblant d’être plus petites qu’elles ne le sont.

Les auditeurs doivent utiliser les directives à l’intention de l’auditeur amfori BSCI comme référence (voir la partie III du
Manuel du Système amfori BSCI). Toutefois, il incombe à l’auditeur d’adapter et d’interpréter les directives amfori BSCI en
fonction de la taille et des caractéristiques du petit producteur qu’il audite. Les petits producteurs sont souvent organisés
de manière informelle, sur la base de relations personnelles et/ou familiales.

Voici quelques exemples de la façon dont cela peut être pris en considération pendant la SPA :

amfori BSCI – Manuel du Système P 51


Systèmes de management : les systèmes de management sont évalués en tenant compte des éléments suivants :
ƒ La gestion sociale des petits producteurs est naturellement moins sophistiquée en termes de politiques et de
procédures. Toutefois, cela ne doit pas être perçu comme une constatation si elle est efficace dans la pratique
ƒ Le propriétaire peut être multitâche tout en étant en charge de la mise en œuvre du Code de conduite amfori
BSCI. Toutefois, cela ne doit pas être automatiquement perçu comme un manque d’engagement ou de
qualification
Structures internes : les structures internes des petits producteurs sont rarement organisées en services ayant des
responsabilités déterminées et des qualifications spécifiques :
ƒ Les responsabilités et les lignes hiérarchiques peuvent être définies verbalement. La direction peut concentrer
plusieurs fonctions sur une ou deux personnes
ƒ Les prestataires de services ont rarement une relation contractuelle sur le site (p. ex. aucun médecin sur place
ou personne qualifiée pour fournir les premiers soins)
Politiques et procédures : les politiques et les procédures sont souvent définies et communiquées verbalement aux
travailleurs et/ou aux membres de la famille :
ƒ Par exemple, en ce qui concerne les procédures et la politique relatives à la SST contre le travail des enfants,
l’auditeur ne visera pas à trouver des politiques et des procédures écrites, mais plutôt à évaluer le niveau de
communication et de compréhension des travailleurs et membres de la famille concernant la façon dont les
petites entreprises fonctionnent de manière responsable
Direction des ressources humaines : les ressources humaines sont souvent gérées de façon informelle et sont fondées
sur des relations familiales ou communautaires :
ƒ Les membres de la famille peuvent avoir des responsabilités clés au sein de l’entreprise du petit producteur.
Certaines législations pourraient considérer l’embauche de membres de la famille du premier degré comme un
contournement de la loi, ce dont les auditeurs doivent être conscients
ƒ La sélection, le recrutement et la rupture des relations de travail peuvent être définis verbalement
ƒ L’auditeur évalue le niveau de protection des travailleurs et la compréhension de leurs droits principalement au
moyen d’entretiens (p. ex. en ce qui concerne les paiements, les horaires de travail et les mesures disciplinaires)
Représentants du personnel : la représentation du personnel peut ne pas être formelle :
ƒ La taille de l’entreprise peut limiter la représentation du personnel et la participation des travailleurs à la
négociation collective
ƒ L’auditeur évalue le niveau de participation, de consultation et de respect des travailleurs principalement par
le biais d’entretiens
Documentation : les preuves documentaires et les systèmes de tenue des registres peuvent ne pas être formels :
ƒ La tenue informelle de registres, ainsi que la gestion de documents par des tiers, peuvent être fréquentes chez
les petites entreprises dans certains pays
ƒ Les évaluations des risques sociaux et environnementaux, la planification de la production ou les dossiers sur
les accidents peuvent ne pas être consignés officiellement. L’auditeur doit évaluer le niveau de compréhension
et d’efficacité principalement par le biais d’entretiens
Suivi des partenaires commerciaux : le suivi des partenaires commerciaux peut être géré de façon informelle et être
fondé sur les relations communautaires :
ƒ Comprendre pourquoi certains partenaires commerciaux peuvent contribuer au risque social et environnemental
peut ne pas être toujours clair pour une petite entreprise
ƒ L’auditeur doit évaluer le niveau de connaissances que les petits producteurs peuvent avoir au sujet de leurs
partenaires commerciaux, pourquoi et comment ils ont décidé de travailler avec eux, et dans quelle mesure la
petite entreprise a une bonne vue d’ensemble de ce qui peut être fait de son côté pour minimiser les risques

P 52 amfori BSCI – Manuel du Système


Mécanisme de réclamation : les réclamations et les suggestions peuvent ne pas être consignées :
ƒ L’auditeur ne doit pas s’attendre à la présence d’un canal officiel pour recevoir et enquêter sur les réclamations,
mais plutôt à la présence d’une culture d’entreprise axée sur l’ouverture et les commentaires constructifs
quand aucune intimidation sur les travailleurs et/ou les membres de la famille n’est détectée
Rémunération juste : les calculs du coût de la vie peuvent ne pas être documentés :
ƒ La taille de l’organisation et les relations familiales éventuelles peuvent affecter la façon dont la rémunération
est fournie aux travailleurs et aux membres de la famille
ƒ L’auditeur doit avoir une bonne compréhension du salaire minimum légal qui s’applique aux travailleurs
contractuels et être en mesure d’évaluer si tous les travailleurs et les membres de la famille obtiennent une
telle rémunération
ƒ L’auditeur doit estimer les coûts de la vie dans la région et l’évaluer par rapport au salaire minimum légal
Protection des personnes vulnérables : les petites exploitations peuvent ne pas avoir une compréhension poussée des
personnes vulnérables et de leurs besoins, ni une politique claire pour les gérer :
ƒ L’auditeur doit également essayer de comprendre comment et si les normes culturelles ont un impact sur les
personnes vulnérables, ce qui peut nécessiter d’identifier qui peut être vulnérable dans un contexte particulier
ƒ Quelle que soit la taille du site, les auditeurs doivent s’assurer que toutes les personnes vulnérables travaillent
dans des conditions exemptes de maltraitance, d’exploitation ou de discrimination, et qu’elles bénéficient
d’une protection supplémentaire contre les risques si nécessaire
ƒ En outre, l’auditeur doit déterminer, dans la mesure du possible, si le site a fait des efforts pour répondre aux
besoins des personnes vulnérables, dans les limites des possibilités du site et des ressources disponibles
ƒ Lorsque des personnes vulnérables sont identifiées, elles doivent être interrogées séparément des autres
travailleurs (lorsque la situation le permet) et, si nécessaire, il faut utiliser des auditeurs ayant des compétences
spécifiques en matière d’entretien avec les travailleurs (telles que des compétences linguistiques)

DIRECTIVES À L’ATTENTION DE L’AUDITEUR POUR REMPLIR LA SPA


Les directives suivantes aideront un auditeur à remplir la SPA :
Durée de l’audit : la durée de la SPA a été fixée à une journée pour l’audit sur place, y compris le temps de rapport pour les
audits complets et de suivi et en une demi-journée, y compris les rapports pour un audit de suivi d’examen documentaire
Entretiens : le nombre de travailleurs à interroger peut varier entre cinq et dix travailleurs. Si le producteur qui fait l’objet
d’un audit a cinq travailleurs ou moins, tous les travailleurs doivent être interrogés
Documents joints : une copie de l’auto-déclaration signée doit être téléchargée dans le cadre de la SPA avant de la
soumettre sur l’amfori Sustainability Platform.
Description générale : l’auditeur doit intégrer les informations suivantes dans la section « Description générale » du
rapport sur la SPA :
ƒ Description détaillée de la structure du partenaire commercial et informations sur l’entreprise
ƒ La méthode de validation utilisée pour évaluer si le partenaire commercial satisfait aux critères de la SPA, y
compris la validation de l’auto-déclaration
Alerte de tolérance zéro : en cas de déclaration inexacte factuelle et prouvée (p. ex. si le partenaire commercial est plus
grand qu’il ne l’a déclaré avant l’audit), l’auditeur doit suivre le protocole de tolérance zéro BSCI (voir le Guide 5) et mettre
en œuvre une alerte de tolérance zéro dans les 24 heures suivant l’identification de la fausse déclaration
Contingences : si, au moment de l’audit, l’auditeur se rend compte que le partenaire commercial qui fait l’objet de l’audit
ne répond pas à l’un des quatre critères de petit producteur, l’auditeur a trois options :
ƒ En cas de fausse déclaration, l’auditeur mettra en œuvre une alerte de tolérance zéro (p. ex. le producteur
n’est pas une unité indépendante mais fait partie d’une exploitation plus importante)

amfori BSCI – Manuel du Système P 53


ƒ S’il n’y a pas de fausse déclaration, mais une variation raisonnable, l’auditeur poursuivra la SPA et décrira
dans la Description générale la variation raisonnable qui permet encore à la SPA d’être apte à consigner la
performance sociale du partenaire commercial (p. ex. au cours des 12 derniers mois, le partenaire commercial
employait principalement 35 travailleurs, mais à certains moments ce chiffre a été dépassé de plus de 20 % ;
le chiffre d’affaires annuel a dépassé les 2 millions d’euros pour l’année en cours, mais le producteur est
historiquement petit)
ƒ S’il n’y a pas de fausse déclaration, mais la variation rend la SPA inadéquate à consigner la performance
sociale du partenaire commercial, l’auditeur devra arrêter l’audit en cours et le signaler au détenteur de la RSP
dans des délais raisonnables. Les auditeurs doivent faire en sorte que ce scénario soit tout à fait exceptionnel,
grâce à une diligence raisonnable (Due Diligence) et une bonne préparation de l’audit

P 54 amfori BSCI – Manuel du Système


AUTO-DÉCLARATION DE PETIT PRODUCTEUR
Pour obtenir ce modèle dans Word, veuillez accéder aux ressources amfori sur le site Web amfori.

Auto-déclaration de petit producteur amfori BSCI

À la personne concernée,

Je soussigné [nom et prénom] en tant que représentant de [Dénomination légale du producteur] (ci-après l’entreprise)
inscrit le [jj/mm/aaaa], [licence d’exploitation, ou numéro de TVA], déclare par la présente que l’entreprise a signé le
Code de conduite amfori BSCI. De plus, je déclare que l’entreprise répond aux critères d’amfori BSCI pour être audité en
suivant l’Évaluation des petits producteurs (SPA) amfori BSCI, car :
• Il s’agit d’une unité commerciale indépendante (pas une succursale ni une partie d’un groupe)
• Elle a un chiffre d’affaires annuel égal ou inférieur à 2 millions EUR (au taux de change actuel)
• Au cours des 12 derniers mois, elle a employé un total de [nombre] travailleurs, y compris [nombre] travailleurs
permanents et [nombre] travailleurs saisonniers (les travailleurs saisonniers sont ceux qui ne sont pas employés
plus de 90 jours par an)
• C’est un fabricant ou un transformateur alimentaire ou non alimentaire, mais pas une exploitation agricole

Je comprends que toute fausse déclaration ou dissimulation d’un fait important déclenchera une alerte de tolérance zéro
(ZT) selon le protocole de tolérance zéro amfori BSCI.

Je reconnais que l’entreprise doit informer le ou les membres amfori et/ou la personne responsable de l’audit/l’auditeur
concerné(e) de tout changement de la structure ou du chiffre d’affaires qui pourrait empêcher l’entreprise d’être admissible
à une SPA amfori BSCI.

J’accepte la divulgation de ce document dans le profil de partenaire commercial sur l’amfori Sustainability Platform.
J’accepte que les documents soient visibles par tous les utilisateurs qui ont accès au profil du partenaire commercial sur
l’amfori Sustainability Platform.

Date _______________________________ Signature _______________________________

Nom ___________________________________

Fonction ________________________________

Entreprise _______________________________

amfori BSCI – Manuel du Système P 55


Guide 13 : Comment promouvoir le
renforcement des capacités

Ce guide aide les membres amfori BSCI, leurs partenaires commerciaux et les auditeurs à
renforcer les capacités, les compétences et les connaissances dans leurs chaînes d’approvi-
sionnement.
INTRODUCTION
Afin de pouvoir réagir aux attentes changeantes du marché, les entreprises doivent continuellement renforcer leurs
compétences, leurs capacités et leur expertise. Cela s’applique :
• Aux entreprises qui ont signé le Code de conduite amfori BSCI et souhaitent l’intégrer avec succès dans leur culture
d’entreprise
• Aux personnes responsables de l’audit et autres prestataires de services qui visent l’excellence sur le marché

Les entreprises comptent sur une Direction et un personnel compétents qui peuvent :
Acquérir des connaissances, des pratiques et un jugement pour être autonomes et rendre des comptes quant à leur
responsabilité sociale et leur diligence raisonnable (Due Diligence) dans leurs chaînes d’approvisionnement
Travailler en collaboration avec les autres afin d’avoir des impacts positifs sur les personnes et l’environnement
Intégrer le Code de conduite amfori BSCI dans leur travail quotidien

L’adaptation et l’apprentissage continus sont indispensables pour qu’un cycle vertueux soit mis en place au sein d’une
entreprise.

ANALYSE DES ÉCARTS


Le processus d’apprentissage permanent commence par une analyse des écarts. Elle permet d’identifier :
• Les capacités et connaissances manquantes dans la structure de l’entreprise
• Les outils ou l’infrastructure nécessaires pour fournir les capacités et les connaissances manquantes

Une série de cours de formation est disponible sur l’Académie amfori (amfori Academy) pour aborder les capacités, les
connaissances et les outils de base les plus pertinents dans le contexte d’amfori BSCI.

Le tableau ci-dessous fournit un aperçu des thèmes les plus communs à traiter par différents services ou rôles au sein d’une
entreprise :

Service Thèmes
Direction générale, service du • Introduction à amfori BSCI/Mise en route avec amfori BSCI
développement durable/RSE
• Introduction aux systèmes de management social
• La diligence raisonnable (Due Diligence) en pratique
• L’amélioration continue grâce à la remédiation

Équipe des ressources • Introduction aux systèmes de management social


humaines et juridique, service
• Implication et protection des travailleurs (mécanisme de réclamation)
du développement durable /
RSE • Rémunération juste et horaires de travail décents
• Recrutement responsable
• Gestion des jeunes travailleurs
• Inclusion et diversité
• Audits internes

P 56 amfori BSCI – Manuel du Système


Production et qualité • Santé et sécurité au travail
• Sécurité des bâtiments et sécurité incendie
• Audits internes
• Évaluation des risques

Approvisionnement et achats • Diligence raisonnable (Due Diligence) en pratique


• Évaluation des risques

PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS


Une fois l’analyse des écarts effectuée, une entreprise doit établir un plan de renforcement des capacités pour :
• Identifier le type de capacités et de connaissances qui manquent dans la structure de l’entreprise
• Définir un programme visant à combler ces écarts
• Utiliser les meilleurs outils pour transférer les connaissances dans la structure de l’entreprise
• Hiérarchiser les domaines dans lesquels le manque de capacités et de connaissances constitue un risque pour
l’entreprise
• Allouer un budget réaliste destiné à combler les écarts
• Définir les indicateurs de performance clés (KPI) qui aideront à mesurer les progrès

L’Académie amfori (amfori Academy) propose plusieurs cours en différentes langues associés au système amfori BSCI. Les
cours sont dirigés par un instructeur (en face à face ou en webinaire) ou lors de formations en ligne à votre rythme.

L’efficacité du plan de renforcement des capacités au sein de l’entreprise doit être régulièrement contrôlée et ajustée pour
s’assurer que le plan répond aux attentes. Le succès du plan de renforcement des capacités repose sur la capacité de
l’entreprise à avoir :
• Mené l’analyse des écarts
• Choisi les bon cours pour le bon public
• Poursuivi une approche modulaire (c.-à-d. en commençant par le contenu fondamental, puis en augmentant le niveau
de complexité)
• Assuré le transfert et la mise en œuvre des connaissances internes

Outre le renforcement des capacités au sein de leurs propres structures de gestion, les membres amfori BSCI, ainsi que leurs
partenaires commerciaux, devront évaluer les capacités requises à développer dans leurs chaînes d’approvisionnement
respectives.

Après avoir évalué les capacités à développer, les mesures suivantes peuvent être prises pour aider à combler ces écarts. Il
est souhaitable que le plan de renforcement des capacités du membre amfori BSCI comprenne ses partenaires commerciaux
importants.

Le renforcement des capacités devrait être considéré comme un investissement que l’entreprise effectue pour intégrer
sa responsabilité sociale dans la culture d’entreprise. Au fil du temps, investir dans le renforcement des capacités pour le
personnel et les partenaires commerciaux encourage la fidélisation des talents et la pérennité des relations commerciales.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LES MEMBRES AMFORI BSCI


Cours d’introduction obligatoire
Les membres amfori BSCI doivent suivre le cours d’introduction, Introduction à amfori BSCI, dans les six mois suivant la
date à laquelle ils ont rejoint amfori.

amfori BSCI – Manuel du Système P 57


Il est souhaitable que chaque fois qu’un membre amfori BSCI recrute de nouveaux employés ou de nouvelles équipes pour
s’occuper de la mise en œuvre du système amfori BSCI, ce nouveau personnel complète également le cours d’introduction.
Après le cours d’introduction, les membres amfori BSCI auront acquis suffisamment de connaissances sur :
• Les valeurs et les principes d’amfori BSCI
• Le devoir de diligence raisonnable (Due Diligence) comme partie intégrante de leur responsabilité sociale
• La façon de cartographier leurs chaînes d’approvisionnement et définir les partenaires commerciaux importants qui
doivent faire l’objet d’audits
• La façon d’analyser les informations fournies dans le rapport d’audit amfori BSCI
• La façon d’assurer le suivi de l’amélioration continue des partenaires commerciaux
• La façon de communiquer aux partenaires commerciaux et aux parties prenantes externes concernant l’implication
auprès d’amfori

Tutoriels sur l’amfori Sustainability Platform


Apprendre à utiliser l’amfori Sustainability Platform est essentiel. Cela permet aux membres amfori BSCI de réussir la mise
en œuvre du système amfori BSCI.

La meilleure façon d’apprendre à manier cet outil est de l’utiliser régulièrement. Une fois que les membres amfori BSCI ont
obtenu les identifiants de connexion nécessaires, ils peuvent trouver tous les tutoriels pertinents pour naviguer sur l’amfori
Sustainability Platform et l’utiliser correctement.

Nouveaux thèmes
Les membres amfori BSCI peuvent utiliser les différents canaux de gouvernance pour suggérer de nouveaux thèmes et/ou
de nouveaux publics à inclure dans les activités de renforcement des capacités amfori BSCI. Pour demander une formation
personnalisée, contactez [email protected].

RENFORCER LES CAPACITÉS DES PARTENAIRES COMMERCIAUX


Lorsque les partenaires commerciaux importants d’un membre sont inclus dans le programme de renforcement des
capacités, les membres amfori BSCI doivent prendre les mesures nécessaires pour s’assurer que leurs partenaires
commerciaux importants :
• Possèdent un profil sur l’amfori Sustainability Platform
• Savent comment accéder au(x) cours pertinent(s) disponible(s) dans l’Académie amfori (amfori Academy)

Lorsque les partenaires commerciaux importants disposent d’identifiants à l’amfori Sustainability Platform, ils peuvent
s’inscrire à l’un des cours disponibles sur l’Académie amfori (amfori Academy). Ils obtiendront un certificat pour chaque
cours accompli.

Tous les cours suivis par les principaux partenaires commerciaux sur l’Académie amfori (amfori Academy) seront présentés
aux membres dans le tableau de bord Insights / Supply Chain performance / Academy.

Il n’y a pas de cours d’introduction obligatoire à compléter par les partenaires commerciaux. Toutefois, dans le cadre
du programme de renforcement des capacités, les membres amfori BSCI peuvent définir des objectifs d’apprentissage
minimum à viser dans leurs chaînes d’approvisionnement.

P 58 amfori BSCI – Manuel du Système


Le tableau ci-dessous peut être utilisé pour référence :

Public ciblé Objectifs d’apprentissage


Niveau de gestion des • Comprendre les droits et les obligations du travail qui s’appliquent à leur main-
partenaires commerciaux/ d’œuvre
producteurs
• Comprendre les avantages d’un système de management social efficace et
comment le mettre en œuvre
• Comprendre les avantages d’une utilisation efficace de l’amélioration continue
et comment utiliser cette fonctionnalité sur la plateforme
• Comprendre les avantages des évaluations efficaces des risques et des
impacts et comment les mener
• Comprendre les avantages d’un mécanisme de réclamation efficace et
comment le mettre en œuvre
• Comprendre le rôle des évaluations internes, de la cartographie et du contrôle
de la chaîne d’approvisionnement

Formation des travailleurs • Comprendre leurs droits et devoirs sur le lieu de travail
• Comprendre comment fonctionne un mécanisme de réclamation (son
potentiel et ses limites)
• Comprendre l’importance des évaluations régulières des risques en matière de
santé et de sécurité et comment contribuer au maintien d’un environnement
de travail sain
• Comprendre comment la rémunération juste est calculée et quels autres
éléments qualitatifs doivent être pris en compte

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LES AUDITEURS AMFORI BSCI


Les auditeurs sont des acteurs clés du système amfori BSCI. La méthodologie d’audit amfori BSCI, développée pour
s’éloigner de l’approche de la « checklist » de l’acheteur, repose sur la capacité et la sagesse pratique des auditeurs à avoir
le bon jugement professionnel.
Cette capacité à utiliser une approche de triangulation a un impact direct sur :
• La qualité des informations recueillies via l’audit amfori BSCI
• La fiabilité des alertes de tolérance zéro

Par conséquent, le renforcement des capacités amfori BSCI des auditeurs se concentre non seulement sur le contenu et les
directives d’interprétation, mais aussi sur les aptitudes et les compétences pertinentes liées à :
La pensée systémique : Cette technique permet aux auditeurs de mieux comprendre les situations difficiles et complexes.
Les auditeurs ont besoin de cette compétence pour évaluer la performance sociale d’une entreprise par rapport à un
contexte plus large.
L’interprétation des normes : Bien que les auditeurs sociaux n’aient pas nécessairement une formation juridique, il est
essentiel qu’ils comprennent les lois en vigueur du pays dans lequel ils sont présents. Si la lecture littérale de la norme est
susceptible de poser des problèmes d’interprétation, l’auditeur devra :
ƒ Chercher à comprendre l’objet de la loi et éviter les conclusions erronées
ƒ Être bien conscient de la hiérarchie des différentes normes et des autorités qui les édictent afin d’éviter les
contradictions
ƒ Recourir à la mission et aux valeurs amfori BSCI pour interpréter la performance sociale de l’audité

amfori BSCI – Manuel du Système P 59


Guide 14 : Comment intégrer l’égalité
hommes/femmes dans la stratégie de
diligence raisonnable (Due Diligence)
Ce guide aide les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux à éviter la dis-
crimination hommes/femmes et favoriser un environnement de travail où tous les travail-
leurs peuvent exercer librement leurs droits civils et du travail indépendamment de leur
genre. En outre, il fournit des directives aux auditeurs et complète la partie III du Manuel du
Système amfori BSCI.
INTRODUCTION
Le Code de conduite amfori BSCI indique que :

“…les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux (signataires) ne doivent pas discriminer ou exclure
des personnes en raison de leur sexe, de leur genre, de leur âge, de leur religion, de leur appartenance à un groupe
racisé, de leur caste, de leur naissance, de leur origine sociale, de leur handicap, de leur origine ethnique et nationale,
de leur nationalité, de leur appartenance à un syndicat ou toute autre organisation légitime, de leur affiliations ou
opinions politiques, de leur orientation sexuelle, de leurs responsabilités familiales, de leur situation matrimoniale,
de leur grossesse, de leur maladie ou de toute autre condition pouvant donner lieu à une discrimination”

Les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux respectent le Code de conduite amfori BSCI, et sont donc
censés jouer un rôle actif dans :
• La détection précoce des discriminations de genre et des problèmes relatifs à l’égalité hommes/femmes dans leurs
chaînes d’approvisionnement
• La sensibilisation de manière proactive à l’égalité hommes/femmes et la fourniture des outils nécessaires pour créer
un environnement de travail plus inclusif qui favorise l’égalité hommes/femmes
• La promotion des solutions et une amélioration continue chaque fois qu’une discrimination de genre et un problème
relatif à l’égalité hommes/femmes sont identifiés dans leur chaîne d’approvisionnement

Ces efforts du monde de l’entreprise complètent, sans les remplacer, tous les efforts sociaux, en particulier les réformes
législatives et l’éducation, qui sont nécessaires pour s’épanouir dans des sociétés plus égalitaires.

CARTOGRAPHIER LA DISCRIMINATION DE GENRE ET LES PROBLÈMES RELATIFS À


L’ÉGALITÉ HOMMES/FEMMES
La cause racine de la discrimination peut être basée sur le ou les préjugés. Toutefois, elle est généralement ressentie
seulement lorsque la personne discriminante utilise une certaine forme de pouvoir sur la personne qui fait l’objet de
discrimination.

Si les membres amfori BSCI ont identifié l’égalité hommes/femmes comme une dimension distincte de leur stratégie de
durabilité, ils doivent cartographier leur chaîne d’approvisionnement par rapport aux paramètres ci-dessous. Cela définira
leurs priorités et allouera les ressources nécessaires à une vigilance accrue en matière de discrimination de genre.
Portée géographique : des rapports de pouvoir déséquilibrés et des préjugés sexistes peuvent se manifester sous
différentes formes selon la région géographique, privant ainsi les femmes de l’accès à leurs droits civils et du travail.
Comprendre les normes culturelles peut aider à identifier les défis spécifiques au pays auxquels les femmes peuvent être
confrontées dans la zone géographique.
Crise exceptionnelle : les corridors migratoires et de réfugiés peuvent avoir un impact dans les régions où les entreprises
s’approvisionnent en biens. Plus de 50 % des migrants dans le monde sont des femmes ; par conséquent, les entreprises
qui s’approvisionnent ou qui sont basées dans ces régions pourraient avoir à faire face à des discriminations de genre sur
une échelle jusqu’à présent inconnue, en raison de la vulnérabilité de ces femmes.
Modèle de production (p. ex. travailleurs à domicile) : le travail à domicile, dans de nombreuses régions, représente
une excellente opportunité pour les femmes de concilier responsabilités familiales et revenus financiers. En même temps,
il peut être utilisé comme un véhicule pour exercer une discrimination de genre.

P 60 amfori BSCI – Manuel du Système


Secteur d’activité spécifique : certains secteurs d’activité ou lignes de production recourent traditionnellement à
la main-d’œuvre féminine. Par conséquent, les femmes peuvent rester cantonnées dans ces rôles et faire l’objet de
discrimination, ou ne pas être retenues pour d’autres postes ou rôles au sein d’une entreprise.

Conformément à la mission d’amfori, les entreprises peuvent structurer ces efforts dans le cadre de leurs contribution aux
objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU :

Éducation de qualité : Égalité entre les sexes :


Objectif 4.5 pour l’égalité Notamment les objectifs
d’accès à l’éducation 5.2, 5.4 et 5.5

Travail décent et
croissance économique : Inégalité réduites :
Objectif 8.5 pour le Objectif 10.3 pour
travail décent et l’égalité l’égalité des chances
salariale pour tous

MESURES DE SURVEILLANCE SPÉCIFIQUES


Une fois que les membres amfori BSCI ont indiqué dans quels endroits il existe une forte probabilité de discrimination de
genre dans leurs chaînes d’approvisionnement, ils doivent identifier les stratégies de contrôle pour régler le problème.

Voici quelques exemples de diligence supplémentaire spécifique que les membres amfori BSCI peuvent incorporer dans
leurs stratégies de contrôle (qu’il s’agisse d’activités d’audit amfori BSCI ou d’autres moyens) pour détecter, contrôler et
remédier au plus tôt à la discrimination de genre dans la chaîne d’approvisionnement :

Utiliser une équipe d’audit équilibrée entre hommes et femmes


En plus de comprendre les problèmes potentiels relatifs à l’égalité hommes/femmes ainsi que les compétences nécessaires
pour identifier la discrimination de genre et les défis subtils ou endémiques relatifs à l’égalité hommes/femmes, le choix
d’une équipe respectant un équilibre entre hommes et femmes (y compris pour les audits amfori BSCI) peut être plus
efficace lorsqu’il s’agit de mener des entretiens (p. ex. les travailleuses peuvent préférer parler à une autre femme de leurs
conditions de travail et de leur niveau de vie).

Faire attention aux domaines spécifiques où les femmes peuvent être vulnérables
Peu importe qui dirige l’audit, un auditeur tiers ou un auditeur interne, certains domaines présentent une plus grande
probabilité de discrimination de genre. Voici quelques exemples de domaines dans lesquels une attention particulière est
nécessaire pendant l’audit :
La santé et sécurité au travail : le partenaire commercial doit tenir compte des besoins physiologiques des femmes ainsi
que des risques spécifiques en matière de santé et de sécurité (p. ex. l’exposition à certains produits chimiques, ou veiller
à ce que les EPI soient disponibles en petite taille).
Pratiques de recrutement : de nombreuses pratiques de recrutement peuvent être un vecteur de discrimination de
genre. Ces pratiques peuvent se traduire par une clause tout à fait draconienne dans les contrats de travail (p. ex. virginité
obligatoire ou tests de grossesse) et aller jusqu’à des pratiques discriminatoires plus subtiles (p. ex. absence d’accès à la
sécurité sociale). Une attention particulière est requise pour le recrutement indirect, car une discrimination de genre peut
être faite par les courtiers ou les agences de recrutement.
Infrastructure : la façon dont une entreprise fournit des logements, des toilettes, des douches, ou même un régime
alimentaire approprié à la cantine, peut empêcher les femmes de recevoir une protection adéquate et de pouvoir exercer
leurs droits. Une attention particulière doit être accordée à la mobilisation des travailleurs et à leur accès au mécanisme
de réclamation, ce canal permettant aux femmes de formuler leurs demandes et de contribuer à l’amélioration continue
du lieu de travail.

amfori BSCI – Manuel du Système P 61


Mécanismes de réclamation : la mise en place de mécanismes de réclamation clairs, accessibles, confidentiels,
impartiaux et efficaces est essentielle pour s’assurer que les travailleurs expriment leurs préoccupations. La composition
de l’équipe en charge des réclamations peut également freiner les travailleurs (c.-à-d. s’il s’agit uniquement d’hommes).
Les femmes sont particulièrement vulnérables à certains problèmes relatifs à l’égalité hommes/femmes tels que le
harcèlement sexuel, qui peuvent ne pas être nécessairement signalés si les travailleuses ne peuvent pas accéder ou ne
font pas confiance au mécanisme de réclamation.

Interconnecter les domaines de performance aux conditions de travail des femmes


Dans le cas des activités d’audit amfori BSCI, les auditeurs utiliseront une approche holistique pour relier tous les domaines
de performance qui peuvent avoir une incidence directe ou indirecte sur les conditions de travail des femmes et l’accès à
leurs droits. Tout particulièrement, lors de l’évaluation d’une potentielle discrimination de genre, les auditeurs amfori BSCI
n’examineront pas seulement le domaine de performance 4 : absence de discrimination, de violence ou de harcèlement, ils
évalueront d’autres domaines de performance interconnectés, notamment les suivants :
• Domaine de performance 2 : implication et protection des travailleurs
• Domaine de performance 3 : droits à la liberté d’association et à la négociation collective
• Domaine de performance 5 : rémunération juste
• Domaine de performance 10 : pas d’emploi précaire
• Domaine de performance 11 : pas de travail en servitude pour dette, de travail forcé ou de traite des êtres humains

ACTIONS DE REMÉDIATION SPÉCIFIQUES


Des actions de remédiation sont attendus de la part des entreprises ayant identifié des situations dans leurs locaux ou leurs
chaînes d’approvisionnement qui vont à l’encontre des droits du travail et/ou des droits humains.

Les canaux les plus courants pour capter la discrimination de genre sont les suivants :
Activités d’audit amfori BSCI : les auditeurs peuvent identifier les procédures et les pratiques qui représentent une
discrimination de genre et/ou empêchent les femmes d’exercer leurs droits. Ces constatations, qui se rapportent à
l’évaluation par rapport au Code de conduite amfori BSCI, déclencheront la nécessité d’une mesure d’atténuation dans
le cadre de l’amélioration continue. Dans ces cas, le partenaire commercial dirigera le processus de remédiation (à
partir d’une analyse des causes racines) et les membres amfori BSCI rattachés (ou du moins le détenteur de la RSP)
soutiendront et contrôleront le processus d’amélioration.
Protocole de tolérance zéro : les violations flagrantes des droits humains et les comportements susceptibles de
compromettre l’indépendance de l’audit doivent être signalés en suivant ce protocole. Dans les cinq motifs d’alerte de
tolérance zéro (voir le Guide 5 : Protocole de tolérance zéro amfori BSCI), toute constatation liée à la discrimination, la
violence ou le harcèlement sexiste doit être décrite par l’auditeur.
Mécanismes de réclamation : les mécanismes opérationnels de réclamation ou les enquêtes sur les travailleurs
peuvent révéler une discrimination de genre et des problèmes relatifs à l’égalité hommes/femmes dans la chaîne
d’approvisionnement des membres amfori BSCI. Dans la mesure ou les mécanismes de réclamation recueillent les
allégations uniquement d’un côté, cela nécessitera une enquête indépendante et une médiation possible en vue d’un
recours.

Une fois le ou les problèmes identifiés, le système amfori BSCI offre aux membres et à leurs partenaires commerciaux deux
approches en matière de recours :

Remédiation individuelle : dans ce cas, le membre amfori BSCI (généralement le détenteur de la RSP) demandera au
partenaire commercial concerné de prendre les mesures correctives nécessaires dans un délai convenu. Il est suggéré que
les partenaires commerciaux puissent utiliser la fonction d’amélioration continue de l’amfori Sustainability Platform pour
définir et mettre en œuvre des actions correctives. De plus, le membre amfori BSCI peut suggérer par l’intermédiaire de
l’Académie amfori (amfori Academy) des cours spécifiques de renforcement des capacités visant à soutenir le partenaire
commercial dans ses efforts pour appliquer des mesures correctives. Par la suite, ces efforts sont vérifiés dans l’audit de

P 62 amfori BSCI – Manuel du Système


suivi amfori BSCI.

Remédiation collective : dans ce cas, les membres rattachés à amfori BSCI unissent leurs forces pour soutenir les mesures
correctives du partenaire commercial concerné. Cette remédiation collective peut être facilitée par le Secrétariat amfori
(voir le Guide 5 : Protocole de tolérance zéro amfori BSCI) ou il peut être organisé parmi les membres rattachés concernés
sans la participation du Secrétariat amfori.
Dans les deux cas, l’utilisation d’une formation générique ou sur mesure peut faire une différence significative dans le succès
de la remédiation en tant que changement de l’état d’esprit pour encourager les pratiques de travail qui stimulent l’égalité
hommes/femmes.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS SPÉCIFIQUES


Voici quelques exemples de formation en renforcement des capacités pour empêcher la discrimination de genre sur le lieu
de travail :

Contenu de la formation sur le renforcement des


Public ciblé
capacités
Déterminer si la discrimination de genre est un problème Direction, ressources humaines, superviseurs
dans la chaîne d’approvisionnement et identifier les
problèmes potentiels relatifs à l’égalité hommes/femmes
sur le lieu de travail

Rédiger et mettre en pratique des procédures pour Ressources humaines, superviseurs


empêcher la discrimination de genre et traiter les autres
problèmes identifiés relatifs à l’égalité hommes/femmes
Créer un rôle de gestion des ressources humaines en se Ressources humaines, direction
concentrant sur l’égalité hommes/femmes et sur une
gestion sensible aux questions de genre

INDICATEURS DE SUCCÈS ET RAPPORTS


Les membres amfori BSCI peuvent fixer des objectifs spécifiques et des indicateurs de succès pour promouvoir l’égalité
hommes/femmes dans leurs chaînes d’approvisionnement.

En définissant des objectifs spécifiques et des indicateurs de succès associés, les membres amfori BSCI sont mieux placés
pour :
• Communiquer leur programme d’égalité hommes/femmes à leur personnel et leurs partenaires commerciaux
• Allouer le budget et les ressources humaines nécessaires pour atteindre leurs objectifs
• Communiquer leur engagement et leurs progrès aux parties prenantes internes et externes

En outre, le membre amfori BSCI peut optimiser et contrôler ses progrès à l’aide d’amfori Insights. Le tableau de bord des
données relatives au personnel vise à fournir aux membres amfori un aperçu de la composition de la main-d’œuvre de leurs
partenaires commerciaux. Il fournit un aperçu du nombre et du pourcentage de travailleurs par catégorie et ventilés par
sexe.

Avec le Code de conduite amfori BSCI mis à jour, les membres et leurs partenaires commerciaux s’engagent à
protéger les personnes vulnérables et les relations commerciales sensibles aux questions de genre dans leurs chaînes
d’approvisionnement.

Le tableau de bord permet aux membres amfori de détecter le type et le nombre de personnes vulnérables dans leur chaîne
d’approvisionnement et ainsi d’identifier et de classer les risques associés par ordre de priorité.

amfori BSCI – Manuel du Système P 63


Guide 15 : Comment pré-évaluer les
partenaires commerciaux potentiels

Ce guide aide les membres amfori BSCI à pré-évaluer les partenaires commerciaux po-
tentiels.
Introduction
Les membres amfori BSCI peuvent être réticents à se lancer dans une stratégie d’amélioration continue avec des partenaires
commerciaux potentiels (p. ex. prendre la responsabilité (RSP) de contrôler son cycle d’audit et le renforcement des
capacités associé) sans avoir une notion minimale des risques liés aux droits humains et environnementaux que la relation
commerciale peut entraîner.

Pour cette raison, le système amfori BSCI offre un outil rapide d’évaluation des risques, connu sous le nom d’évaluation de
pré-qualification (PQA). La PQA permet aux membres amfori BSCI d’acquérir une compréhension initiale des risques liés
aux droits humains et environnementaux d’un partenaire commercial potentiel.

Les informations recueillies par le biais de la PQA permettent aux membres amfori BSCI de définir les prochaines étapes
stratégiques à suivre (p. ex. inviter le partenaire commercial à rejoindre l’amfori Sustainability Platform, suivre des cours
spécifiques disponibles dans l’Académie amfori (amfori Academy) ou demander un audit amfori BSCI).

Caractéristiques
Tout comme l’outil d’auto-évaluation, la pré-qualification des partenaires commerciaux potentiels n’est pas obligatoire
dans le système amfori BSCI et il dépend du membre amfori BSCI d’inclure ou non cette étape dans le cadre de sa stratégie
de diligence raisonnable (Due Diligence) en matière de droits humains.

Néanmoins, elle est fortement encouragée, car elle aidera les membres à fournir une évaluation proactive des risques dans
le cadre de leur diligence raisonnable (Due Diligence).

Une PQA ne peut être effectuée que pour les partenaires commerciaux qui n’ont pas d’antécédents d’audit amfori BSCI ou
pour lesquels le dernier audit amfori BSCI a expiré il y a plus de 24 mois. Dans ces situations, le membre amfori BSCI peut
pré-qualifier un partenaire commercial potentiel.

Tout audit amfori BSCI annulera la pré-qualification puisque la PQA n’est pas effectuée par des tierces parties accréditées
et n’est pas associée au cycle d’audit amfori BSCI.

Dans ce contexte, l’évaluation de pré-qualification ne bénéficie pas de :


• L’intégrité de l’audit amfori BSCI
• Le protocole de tolérance zéro amfori BSCI

Amélioration continue amfori BSCI


Comment utiliser une Évaluation de Pré-qualification
Le questionnaire de PQA est un modèle comportant 70 questions disponible ci-dessous. Il est recommandé aux membres
amfori BSCI de développer une procédure interne pour gérer les différents résultats de PQA afin de fournir une réponse
cohérente aux partenaires commerciaux potentiels, et d’informer les acheteurs en conséquence. À cette fin, le Guide 7
amfori BSCI :« Checklist » BSCI peut être appliqué.

Pour en savoir plus sur la manière de bénéficier au maximum de l’approche PQA, consultez l’Académie amfori (amfori
Academy).

Chaque question peut être répondue par Oui, Non, ou N/A (sans objet). Seules les questions marquées avec (*) peuvent avoir
N/A comme réponse. Les questions marquées comme cruciales et comme critiques indiquent un risque plus important.

La ou les sources d’élément probant peuvent être un ou plusieurs des éléments suivants :

P 64 amfori BSCI – Manuel du Système


• MI : entretien avec la direction
• WI : entretien avec un travailleur
• WRI : entretien avec le représentant du personnel
• DE : preuves documentaires
• SO : observation sur site

Question Crucial Réponse Sources d’éléments


probants
MI WI WR DE SO
1 Le partenaire commercial a fourni tous les OUI
documents demandés.
2 Le partenaire commercial a une politique de santé
et sécurité au travail (SST).
3 Le partenaire commercial utilise des sous-
traitants et les déclare aux clients concernés. *
4 Le partenaire commercial informe les travailleurs CRITIQUE
de leurs droits et leurs responsabilités.
5 Le partenaire commercial respecte le droit des CRITIQUE
travailleurs à la négociation collective.
6 Le partenaire commercial n’intervient pas dans
l’élection du représentant du personnel.
7 Le partenaire commercial prend les mesures OUI
nécessaires pour éviter ou éradiquer la
discrimination, mais également empêcher la
violence et le harcèlement sur le lieu de travail.
8 Le partenaire commercial prend les mesures
nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ne
sont pas soumis à des sanctions disciplinaires ou
ne font pas l’objet de discrimination à la suite de
l’utilisation du mécanisme de réclamation.
9 Le partenaire commercial prend les mesures
nécessaires pour s’assurer que les travailleuses
ne font pas l’objet de discrimination, avec une
attention particulière dans le cas de la grossesse
ou de la garde d’enfant. *
10 Le partenaire commercial respecte le salaire OUI
minimum légal prévu par le gouvernement ou
la norme salariale sectorielle approuvée dans le
cadre de la négociation collective.
11 Le partenaire commercial paie les salaires des
travailleurs dans les délais, régulièrement, de
manière stable et entièrement en monnaie légale.
(Tout paiement en nature doit être en plus du
salaire minimum.)
12 Le partenaire commercial paie les apprentis,
les formateurs et les travailleurs à l’essai
conformément à la loi. *

amfori BSCI – Manuel du Système P 65


13 Le partenaire commercial fournit aux travailleurs
un bulletin de paie compréhensible. (Au
minimum, il comprend les heures régulières et
supplémentaires travaillées, les paiements des
heures supplémentaires et régulières, et toutes
les retenues légales possibles.)
14 Le partenaire commercial fait bénéficier les
travailleurs des prestations sociales légalement
accordées. *
15 Le partenaire commercial paie les heures
supplémentaires à un taux qui n’est pas inférieur
à 1,25 du tarif régulier.
16 Le partenaire commercial paie les jours fériés
selon le taux de cotisation défini par la loi.
17 Le partenaire commercial verse aux travailleurs
les prestations supplémentaires qui sont
accordées par la loi (p. ex. primes, mesures
incitatives et indemnités).
18 Le partenaire commercial s’assure que les CRITIQUE
déductions de salaire ne sont effectuées que dans
les conditions et dans la mesure prévues par la
loi.
19 Le partenaire commercial accorde aux OUI
travailleurs le droit à des pauses au cours de
chaque journée de travail.
20 Le partenaire commercial accorde aux OUI
travailleurs le droit à au moins un jour de congé
par période de sept jours. (La négociation
collective peut permettre une combinaison
différente de jours de congé.)
21 Le partenaire commercial respecte les règles de
SST applicables à ses activités.
22 Le partenaire commercial effectue régulièrement
des exercices incendie (si ce n’est pas défini dans
le cadre de la loi, au moins une fois par an) dans
tous les locaux et à tous les étages et pendant
tous les quarts de travail.
23 Le partenaire commercial fournit régulièrement
des formations en SST pour s’assurer que
les travailleurs comprennent leur protection
personnelle, y compris les travailleurs de nuit
(en veillant à ce que les jeunes travailleurs et les
travailleurs migrants aient accès aux formations).
24 Le partenaire commercial documente les achats
d’EPI nécessaires pour assurer une protection
continue aux travailleurs.

P 66 amfori BSCI – Manuel du Système


25 Le partenaire commercial met en œuvre des
mesures de contrôle technique et administratif
visant à empêcher ou à réduire le rejet de
substances dangereuses dans l’environnement
de travail, en maintenant un niveau d’exposition
inférieur aux limites internationalement établies
ou reconnues.
26 Le partenaire commercial rend les dangers
potentiels visibles pour les travailleurs et
les visiteurs grâce à des panneaux et des
avertissements.
27 Le partenaire commercial a mis en place et
utilise correctement des procédures et des
systèmes pour la déclaration et la consignation
des accidents du travail et des blessures liées au
travail.
28 Le partenaire commercial confirme que
l’équipement et les bâtiments utilisés pour la
production sont stables et sûrs.
29 Le partenaire commercial respecte le droit CRITIQUE
des travailleurs de se mettre hors de portée
d’un danger imminent sans en demander
l’autorisation.
30 Le partenaire commercial documente
chaque exercice incendie avec, au moins, des
informations sur la date, la méthode d’annonce,
le nombre de participants et le temps mis pour
l’évacuation.
31 Le partenaire commercial veille à ce que les
panneaux électriques, les fils et les prises soient
protégés et inspectés régulièrement par du
personnel certifié.
32 Le partenaire commercial a installé une quantité OUI
appropriée d’équipements de lutte contre
l’incendie en parfait état de fonctionnement. *
33 Le partenaire commercial veille à ce que les OUI
équipements de lutte contre les incendies
soit inspecté dans les meilleurs délais par une
partie externe possédant les connaissances
appropriées. *
34 Le partenaire commercial a installé une alarme OUI
incendie qui fonctionne et est entendue et
reconnue depuis tous les lieux de travail. *
35 Le partenaire commercial s’assure que, si une OUI
alarme d’incendie manuelle est utilisée, il y a
une désignation claire des responsabilités et des
procédures pour déclencher l’alarme. *
36 Le partenaire commercial s’assure qu’il y a des OUI
extincteurs fonctionnant le long des voies des
issues de secours. *

amfori BSCI – Manuel du Système P 67


37 Le partenaire commercial s’assure que tous les OUI
extincteurs fonctionnent, qu’ils sont clairement
visibles et accessibles. *
38 Le partenaire commercial veille à ce que les OUI
extincteurs respectent les exigences légales. *
39 Le partenaire commercial veille à ce que les OUI
extincteurs soient inspectés mensuellement par
le personnel responsable et une fois par an par
une partie externe spécialisée. *
40 Le partenaire commercial veille à ce que les OUI
détecteurs de fumée présents sur le lieu de
travail et les installations connexes soient
inspectés mensuellement par une partie externe
spécialisée. *
41 Le partenaire commercial s’assure que les OUI
voies d’évacuation, les allées et les issues de
secours sur le site de production sont dégagées,
facilement accessibles, clairement signalisées et
qu’elles conduisent à un point de rassemblement
dégagé et sûr. *
42 Le partenaire commercial s’assure que les issues OUI
de secours sont situées de manière à faciliter
l’évacuation (y compris deux escaliers différents
si le site est situé à un étage). *
43 Le partenaire commercial s’assure que la lumière
d’urgence est raccordée à une source d’énergie
secondaire. *
44 Le partenaire commercial s’assure qu’un kit de OUI
premiers soins de qualité est disponible à tout
moment, y compris dans les logements fournis,
avec du personnel formé pour administrer les
premiers soins et des procédures écrites pour
traiter les accidents de travail.
45 Le partenaire commercial s’assure qu’il y a
une pièce pour fournir les premiers soins à ses
travailleurs.
46 Le partenaire commercial s’assure que les
sanitaires et les toilettes sont équipés de savon et
des éléments nécessaire à l’hygiène.
47 Le partenaire commercial fournit de l’eau potable CRITIQUE
aux travailleurs à tout moment, y compris dans
les hébergements fournis (l’accès à l’eau potable
est un droit humain).
48 Le partenaire commercial fournit aux travailleurs OUI
l’accès à un endroit propre et adapté pour stocker
de la nourriture, manger et/ou cuisiner.

P 68 amfori BSCI – Manuel du Système


49 Le partenaire commercial s’assure que des
exercices incendie sont régulièrement effectués
dans les hébergements fournis et que la
documentation sur les dates et la méthode sont
conservées.
50 Le partenaire commercial veille à ce que les
unités de logement soient situées dans un
environnement sûr, à l’extérieur de la zone
de production et des zones de stockage (en
faisant particulièrement attention à éviter tout
contact avec des substances dangereuses ou
inflammables).
51 Le partenaire commercial s’assure que le plan
d’évacuation est affiché dans un endroit visible à
plusieurs emplacements de la zone de logement
afin de s’assurer que les travailleurs peuvent
évacuer les dortoirs en toute sécurité. *
52 Le partenaire commercial n’a pas recours, CRITIQUE
directement ou indirectement, au travail illégal
des enfants.
53 Le partenaire commercial demande et conserve
la documentation juridique originale pour vérifier
l’âge des travailleurs au moment de l’embauche,
même si l’embauche est effectuée indirectement
(p. ex. via des courtiers ou des agences de
recrutement).
54 Le partenaire commercial s’assure que les jeunes
travailleurs sont protégés contre les conditions
de travail qui pourraient nuire à leur santé, leur
sécurité, leur moralité et leur développement, et
qu’ils ne travaillent pas la nuit.
55 Le partenaire commercial s’assure que les OUI
horaires de travail des jeunes travailleurs ne
nuisent pas à leur présence à l’école, à leur
participation à une formation professionnelle
approuvée par l’autorité compétente ou à leurs
possibilités de bénéficier de programmes de
formation ou d’instruction. *
56 Le partenaire commercial tient des dossiers
précis avec des documents pertinents concernant
les jeunes travailleurs (p. ex. copie de la carte
d’identité, temps de travail, autorisation parentale
de travailler, horaires des cours et périodes de
vacances). *
57 Le partenaire commercial fournit aux travailleurs
des informations compréhensibles sur leurs
droits et obligations avant qu’ils ne signent leur
contrat de travail, même s’ils sont embauchés
indirectement.

amfori BSCI – Manuel du Système P 69


58 Le partenaire commercial n’a pas recours à des OUI
régimes de travail pour contourner délibérément
le véritable objectif de la législation.
59 Le partenaire commercial ne se livre à aucune CRITIQUE
forme de servitude, de travail forcé, de travail en
servitude pour dettes, de traite des êtres humains
ou de travail non-volontaire.
60 Le partenaire commercial prend des précautions
supplémentaires pour empêcher le travail forcé
ou le trafic d’êtres humains lorsqu’il travaille avec
et recrute des travailleurs migrants, directement
et indirectement.
61 Le partenaire commercial s’assure que les
travailleurs ne couvrent aucun des coûts liés à
l’accès au poste.
62 Le partenaire commercial garde une vue
d’ensemble de la façon dont les agences
de recrutement ou les courtiers paient les
travailleurs sous-traitants. *
63 Le partenaire commercial ne soumet pas les OUI
travailleurs à des traitements inhumains ou
dégradants ou à des sévices verbaux.
64 Le partenaire commercial ne soumet pas les OUI
travailleurs à des châtiments corporels ou à la
coercition physique ou mentale.
65 Le partenaire commercial consigne toutes les OUI
procédures disciplinaires en vigueur par écrit
et les explique de vive voix aux travailleurs en
termes clairs et compréhensibles.
66 Le partenaire commercial a les licences et les
permis environnementaux requis.
67 Le partenaire commercial gère les déchets
qu’il génère de manière à ne pas polluer
l’environnement.
68 Le partenaire commercial s’oppose activement
à tout acte de corruption, d’extorsion, ou de
détournement de fonds, et à toute forme de
versement de pots-de-vin dans l’exercice de ses
activités.
69 Le partenaire commercial conserve des OUI
informations précises sur ses propres activités,
sa structure et ses performances de manière à
empêcher le risque de falsification de documents
ou de fausses déclarations dans la chaîne
d’approvisionnement.
70 Les documents examinés sont jugés exempts de
toute manipulation ou falsification.

P 70 amfori BSCI – Manuel du Système


Guide 16 : Comment rédiger et lire le
rapport de constatations d’un audit
amfori BSCI
Ce guide aide les auditeurs et les membres amfori BSCI à rédiger et lire le rapport de con-
statations d’un audit.
Le rapport de constatations d’un audit est l’un des éléments du rapport des activités d’audit
amfori BSCI. Il permet au partenaire commercial de recevoir une évaluation par une tierce
partie de sa performance sociale et sert de guide pour faire avancer le processus d’amélio-
ration continue.
RÉDACTION DU RAPPORT DE CONSTATATIONS D’UN AUDIT
Après avoir vérifié toutes les sources de données probantes, l’auditeur aura les informations générales nécessaires pour
porter un jugement professionnel (individuellement ou en équipe) de la performance sociale d’un partenaire commercial.

Pour chaque domaine de performance, l’auditeur :


• Attribuera le numéro de la question et la preuve correspondante pour chaque constatation
• Suggérera à un partenaire commercial d’utiliser la fonction d’amélioration continue sur l’amfori Sustainability
Platform pour corriger les constatations
• Décrira les bonnes pratiques identifiées. Par exemple, le partenaire commercial a :
ƒ Mis au point un système de gestion, un mécanisme de réclamation et une procédure anti-corruption efficaces
ƒ Mis au point un excellent mécanisme de recrutement de ses travailleurs, notamment en ce qui concerne
l’évaluation des risques SST
ƒ Calculé les coûts de la vie de sa propre main-d’œuvre et défini un mécanisme pour assurer une rémunération
juste

Dans les cas où la performance d’un partenaire commercial (ou l’absence de constatations) conduit à une note de « A »,
l’auditeur doit énoncer dans le rapport de constatations les bonnes pratiques qui corroborent une telle bonne performance.

RÉUNION DE CLÔTURE
La réunion de clôture correspond à la fin de l’audit amfori BSCI. L’auditeur doit inviter la Direction et les représentants du
personnel à être présents et leur fournir des informations de première main sur l’objectif et les résultats de l’audit amfori
BSCI.

Le ou les auditeurs devront :


• Décrire les bonnes pratiques et les domaines d’amélioration identifiés pendant l’audit
• Clarifier tous les doutes potentiels concernant l’audit amfori BSCI et les étapes suivantes

Étant donné que la note amfori BSCI n’est pas accessible à l’auditeur, l’auditeur peut informer le partenaire commercial du
moment et de la façon dont le résultat de l’audit pourra être consulté sur l’amfori Sustainability Platform. Les auditeurs et
leurs responsables ne connaissent ni ne partagent aucune estimation du résultat de l’audit.

Il est toujours très recommandé d’utiliser cette opportunité pour mettre l’accent sur une approche d’amélioration continue
amfori BSCI sur l’amfori Sustainability Platform au lieu de spéculer sur la note.

amfori BSCI – Manuel du Système P 71


SIGNATURES DU RAPPORT DE CONSTATATIONS
Lorsque les commentaires et les clarifications ont été incorporés, un rapport final sur les constatations doit être imprimé
et signé par :
• Le cabinet d’audit
• Le responsable chargé de l’audit
• Le partenaire commercial (représentant légal ou Direction)
• Le représentant du personnel

La signature du partenaire commercial n’est pas synonyme d’accord vis-à-vis du contenu de l’audit ou des conclusions de
l’auditeur. Cependant, elle est nécessaire pour confirmer que l’audit a été mené dans les règles.

Le partenaire commercial et le représentant du personnel peuvent demander à l’auditeur d’inclure ses propres observations
dans le rapport de constatations de l’audit.

Une copie du rapport de constatations est fournie au partenaire commercial, et la personne responsable de l’audit en
conserve une copie et la joint à la section des pièces jointes du rapport.

LECTURE DU RAPPORT DE CONSTATATIONS


Une fois l’audit amfori BSCI finalisé, la phase suivante pour les partenaires commerciaux est la planification stratégique
destinée à corriger les constatations à la suite d’étapes d’amélioration continue.

La lecture et l’analyse du rapport de constatations fourniront le cadre nécessaire pour :


• Discuter des améliorations nécessaires avec les différents services
• Collaborer avec les travailleurs et leurs représentants pour obtenir des suggestions d’amélioration
• Estimer si l’investissement est nécessaire et comment allouer le budget de la manière la plus efficace

Les réponses des partenaires commerciaux au rapport de constatations doivent être formalisées grâce à la fonction
d’amélioration continue sur l’amfori Sustainability Platform. Les partenaires commerciaux peuvent consulter les ressources
suivantes pour savoir comment gérer au mieux et le plus efficacement le processus d’amélioration continue.

De même, en lisant le rapport de constatations de l’audit et en consultant les pièces jointes et les informations supplémentaires
sur l’amfori Sustainability Platform, les membres amfori BSCI peuvent facilement identifier les domaines d’amélioration et
les bonnes pratiques des partenaires commerciaux.

Il est souhaitable que les membres amfori BSCI lisent le rapport de constatations en y associant d’autres éléments de
l’audit amfori BSCI (p. ex. éléments recueillis lors des entretiens, structure de la production et de l’emploi) afin de mieux
comprendre la situation du partenaire commercial et d’identifier les meilleurs moyens de le soutenir dans son amélioration
continue (p. ex. en l’invitant à suivre un cours spécifique sur l’Académie amfori (amfori Academy)).

Pour que les partenaires commerciaux développent et mettent en œuvre des mesures et des actions d’amélioration
continue, veuillez consulter le document d’information suivant.

P 72 amfori BSCI – Manuel du Système


Guide 17 : Comment promouvoir un
recrutement responsable

Ce guide fournit des informations aux membres amfori BSCI et à leurs partenaires commer-
ciaux pour accroître la promotion et le suivi des pratiques de recrutement responsable, en
particulier dans les régions ou industries où il peut y avoir un niveau élevé de migration ou
d’employés travaillant pour un tiers ou un sous-traitant.

PRINCIPES DE RECRUTEMENT RESPONSABLE


Les entreprises recrutent de manière responsable lorsqu’elles prennent les mesures nécessaires pour s’assurer que le
recrutement direct et indirect repose sur les principes suivants :

Transparence :
• Les demandeurs d’emploi reçoivent des informations précises sur les conditions de l’emploi (p. ex. paiement, droits
et responsabilités) avant de quitter leur lieu d’origine
• Les travailleurs reçoivent les conditions du contrat dans une langue qu’ils comprennent
• Le recrutement n’inclut aucune forme de coercition pour contraindre les travailleurs à travailler

Sécurité :
• Les travailleurs ne sont soumis à aucune forme de coercition dans la relation de travail
• Les travailleurs peuvent conserver leurs passeports et leurs biens personnels sans risque de rétention ou de perte
• Les travailleurs sont libres de démissionner en respectant la période de préavis légal

Employeur-payeur :
• Les travailleurs ne sont pas facturés pour les coûts liés au recrutement
• Il n’y a pas de déduction sur les salaires des travailleurs pour compenser les coûts de recrutement

Spécificités de genre (homme/femme) :


• Les travailleurs ne font pas l’objet de discrimination sur la base du genre dans les processus de recrutement
• Le recrutement n’inclut aucune forme de violence ou pratiques sexistes

RECRUTEMENT RESPONSABLE DANS LA PRATIQUE


Les entreprises doivent mettre en place les procédures et les infrastructures nécessaires pour mettre en œuvre des
pratiques de recrutement responsable dans leur propre entreprise et encourager les partenaires commerciaux à faire de
même, car c’est un élément essentiel de leur diligence raisonnable (Due Diligence) en matière de droits humains.

Actions pour veiller à un recrutement responsable


Cartographie : l’entreprise doit procéder à une première évaluation de ses pratiques actuelles de recrutement par rapport
aux principes ci-dessus et identifier les écarts potentiels. Une telle cartographie doit comprendre :
• Des entretiens avec le responsable des ressources humaines et les agences de recrutement (le cas échéant)
• Une enquête auprès des travailleurs et des représentants du personnel
• Une évaluation des réclamations reçues par l’entreprise au fil des ans

Plan d’action : avec les résultats de cette évaluation initiale, les entreprises doivent planifier et hiérarchiser les actions
à entreprendre pour intégrer les pratiques de recrutement responsable dans leurs opérations. Le plan d’action doit
comprendre :

amfori BSCI – Manuel du Système P 73


• L’identification des personnes ou des services au sein de l’entreprise qui seront responsables de la mise en œuvre
du plan
• Un budget réaliste pour s’assurer que les écarts identifiés peuvent être résolus avec succès
• Des procédures de mise en œuvre qui décrivent la pratique de recrutement responsable de l’entreprise

Amélioration continue : la mise en œuvre de pratiques de recrutement responsable dans les activités commerciales
nécessite un ajustement continu et des commentaires des différentes parties prenantes. À cette fin, l’amélioration continue
doit comprendre :
• Un suivi régulier des progrès réalisés
• La formation continue et le renforcement des capacités des travailleurs et de la direction
• Le recrutement des travailleurs et des représentants du personnel

P 74 amfori BSCI – Manuel du Système


Guide 18 : Comment surveiller les
organisations de producteurs dans le
secteur alimentaire
Ce guide explique comment surveiller les organisations de producteurs dans le secteur ali-
mentaire.
En outre, il complète la Partie III du Manuel du Système, Directives d’interprétation de l’audit
amfori BSCI.
INTRODUCTION
Les producteurs (p. ex. agriculteurs et travailleurs indépendants) peuvent unir volontairement leurs forces par le biais
de différentes organisations de producteurs pour atteindre des objectifs commerciaux et sociaux. Les membres amfori
peuvent trouver les organisations de producteurs suivantes dans leurs chaînes d’approvisionnement, en particulier dans le
secteur alimentaire :

COOPÉRATIVE D’AGRICULTEURS : association ou groupe d’agriculteurs qui coopèrent volontairement afin de regrouper
leur production pour la vendre. Cette production groupée est commercialisée et distribuée par l’intermédiaire de la
coopérative qui est détenue et contrôlée par les agriculteurs eux-mêmes.
Synonymes : organisation de producteurs de 1er niveau ; groupe de cultivateurs organisés ; coopérative d’agriculteurs ; coopérative primaire

FÉDÉRATION COOPÉRATIVE : coopérative au sein de laquelle tous les membres sont, à leur tour, des coopératives. Les
fédérations coopératives constituent une façon pour les coopératives d’agriculteurs d’honorer le sixième principe des
coopératives, « coopération entre les coopératives ».
Synonymes : organisation de producteurs de 2e niveau ; coopérative secondaire

amfori BSCI – Manuel du Système P 75


Les coopératives respectent les 7 principes de Rochdale, un ensemble d’idéaux qui régit le fonctionnement des coopératives :
• Adhésion volontaire et ouverte à tous
• Pouvoir démocratique exercé par les membres
• Participation économique des membres
• Autonomie et indépendance
• Éducation, formation et information
• Coopération entre les coopératives
• Engagement envers la communauté

Les coopératives sont souvent promues par la législation nationale, conformément à la recommandation n 193 de l’OIT sur
la promotion des coopératives (2002).

ASSOCIATIONS DE PRODUCTEURS : les associations de producteurs sont des entités juridiques formées volontairement
par des individus (ou des associations) pour promouvoir leurs intérêts communs et réaliser des économies d’échelle.

Comme les coopératives, les associations de producteurs ont des fonctions économiques ou commerciales spécifiques
telles que les ventes, le marketing, la transformation, la fourniture de services entrants, techniques et d’extension, l’accès
au financement et l’accès à l’information, entre autres. Cependant, ils n’ont pas besoin de respecter les principes des
coopératives.

Le cadre juridique qui définit le champ d’action des associations de producteurs varie selon les pays.

ENTITÉ HYBRIDE : entité combinant les caractéristiques de différents types d’entités. Le schéma illustre le cas commun
d’une entité combinant les caractéristiques d’un domaine ET d’une société agricole sous contrat.

ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS ET RELATIONS DE TRAVAIL


La structure des organisations de producteurs définit les relations et les conditions de travail qui peuvent avoir un impact
sur la stratégie de diligence raisonnable (Due Diligence) des membres amfori BSCI.

Au sein des organisations de producteurs, les relations de travail les plus courantes sont les suivantes :
Travailleurs employés par l’organisation de producteurs : l’organisation de producteurs peut embaucher directement
ou indirectement des travailleurs en soutien de ses activités (p. ex. administration, commercialisation, transformation et
production).
Membres : les membres individuels de l’organisation de producteurs peuvent contribuer aux objectifs de l’organisation
grâce à leur expertise. Ces contributions ne sont pas régies par le droit du travail et peuvent donc être indemnisées d’une
autre manière sans exiger de rémunération pour le travail.
Membres-travailleurs : les membres individuels de l’organisation de producteurs peuvent être recrutés par l’organisation
de producteurs. Ce type de relation est régi par le droit du travail et, par conséquent, ces membres-travailleurs doivent
être rémunérés en conséquence (p. ex. salaires et sécurité sociale).
Travailleurs employés par les membres de l’organisation de producteurs : les membres de l’organisation (individus
ou entités juridiques) peuvent embaucher directement ou indirectement des travailleurs en soutien de leurs activités (p.
ex. travailleurs dans les exploitations agricoles).

Si l’organisation de producteurs a signé le Code de conduite amfori BSCI, elle devra prendre les mesures nécessaires pour
s’assurer que les conditions de travail sont organisées conformément aux valeurs et aux principes du Code de conduite
amfori BSCI. Pour plus d’informations, consultez la partie IV du Manuel du Système amfori BSCI, Directives à l’intention des
producteurs.

P 76 amfori BSCI – Manuel du Système


FACE À LA COMPLEXITÉ : COMMENT SÉLECTIONNER LA MÉTHODOLOGIE D’AUDIT
AMFORI BSCI ET LES PARTENAIRES COMMERCIAUX À CONTRÔLER
Une fois qu’un membre amfori a cartographié à la fois la structure et les relations de travail des organisations de producteurs
dans ses chaînes d’approvisionnement, il peut déterminer la méthodologie d’audit amfori BSCI qui correspond le mieux à
ses besoins.

Vidéo : comment sélectionner les acteurs d’un audit à plusieurs niveaux ?

Lorsqu’ils auront décidé de mener un audit amfori BSCI à plusieurs niveaux, les membres amfori devront faire d’autres choix :
sur quelle entité de leur chaîne d’approvisionnement doit se trouver l’audité principal, et quelles exploitations agricoles
cartographiées doivent être sélectionnées pour être incluses dans le champ d’application de l’audit.
Bien qu’il s’agisse d’un exemple concret, cette courte vidéo vous guidera à travers les différentes options disponibles :

amfori BSCI – Manuel du Système P 77


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