Amfori Bsci System Manual Full Version French March 2023
Amfori Bsci System Manual Full Version French March 2023
Amfori Bsci System Manual Full Version French March 2023
Manuel du Système
amfori BSCI
2022
Partie 1 : L’approche
de la diligence
raisonnable
(Due Diligence)
amfori BSCI
Le manuel du système amfori BSCI a été mis à jour en 2022. Le public visé par ce document regroupe principalement les
membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit amfori et les auditeurs. Cette version mise à jour du
manuel du système amfori BSCI comprend quatre parties principales ainsi que des guides qui fournissent des informations
détaillées au public visé et aux utilisateurs du système.
Chaque partie fournit des informations sur les règles et processus du Système amfori BSCI.
La partie 1 / explique l’approche de diligence raisonnable (Due Diligence) amfori BSCI et les étapes de mise en œuvre dans
la pratique, ainsi que les outils et services qu’amfori apporte à ses membres et à leurs partenaires commerciaux.
La partie 2 / concerne les membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit et les auditeurs. Elle fournit
à la fois une vue d’ensemble de l’approche de contrôle holistique amfori BSCI et une explication de l’ensemble du processus
d’audit amfori BSCI, depuis la demande et la planification, jusqu’à l’exécution et au suivi.
La partie 3 / fournit aux membres et aux auditeurs amfori un support pour l’interprétation des questions du questionnaire
d’audit amfori BSCI.
La partie / se compose de quatre chapitres qui fournissent au partenaire commercial une explication de tous les documents
et guides pertinents qu’amfori BSCI met à leur disposition, ainsi que les lignes directrices spécifiques sur ce qui est attendu
dans chaque domaine de performance.
18 guides / ont été développés pour aider les membres amfori et leurs partenaires commerciaux dans la mise en œuvre des
activités d’audit amfori BSCI : auto-évaluation, audits sociaux amfori et amélioration continue.
Cette version mise à jour du Manuel du système amfori BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne des
documents connexes émis par amfori à ce jour.
MEMO (ACs 2016/03 - 1): Nouvelles modalités pour les cabinets d’audit liés à BSCI2.0
MEMO (ACs 2016/11 - 2): Amendement sur la loi sur le travail des enfants en Inde
MEMO (ACs 2017/03 - 1): Evaluation de la double-comptabilité - Turquie
MEMO (ACs 2018/05 - 1): Assurance sociale et protection sociale en RPC
MEMO (ACs 2018/06 - 2): Pièces attachées dans les rapports
MEMO (MPs 2019/10 - 1): Fire Safety in India
MEMO (ACs 2021/05 - 1): Fair Recruitment
MEMO (ACs 2021/07 - 1): Supply Chain Grievance Mechanism
MEMO (ACs 2021/09 - 2): Audit Errors
MEMO (ACs 2021/10 - 3): Building & Fire Safety in PRC
MEMO (ACs 2022/01 - 1):Combined Audits Procedure
MEMO (ACs 2023/01 - 1): Audit Durations
MEMO (ACs 2023/01 - 2): Recruitment Fee
MEMO (ACs 2023/01 - 3): Türkiye Building Safety & Earthquake Readiness
MEMO (ACs 2023/02 - 1): Working Hours
MEMO (ACs 2023/02 - 2): Living Wage
Respect de la loi 12
Étape 2. Identifier et évaluer les effets négatifs réels et potentiels associés aux
opérations, produits ou services de l’entreprise 20
Au sein du système amfori BSCI, les grandes et les petites entreprises obtiennent le même support professionnel et accèdent
aux mêmes outils afin d’honorer leurs engagements en matière de pratiques commerciales responsables. Concrètement,
les entreprises de toutes tailles et à tout niveau de la chaîne d’approvisionnement peuvent en bénéficier en :
• créant et maintenant des relations de confiance avec les clients, les partenaires de la chaîne d’approvisionnement et
les parties prenantes
• détaillant la valeur ajoutée qu’ils apportent à leurs clients en soutenant la réalisation de leurs propres objectifs en
matière de pratiques commerciales responsables, par l’intégration efficace du système amfori BSCI dans leur propre
entreprise
• répondant aux attentes des investisseurs et de la société dans son ensemble.
La base de ce système est établie par le Code de conduite amfori BSCI, qui :
• exige le respect de la loi
• s’aligne sur les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits humains (UNGP) et les
Principes directeurs de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques)
• s’appuie sur les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qui s’appliquent à tous
les pays
• permet aux entreprises de suivre une démarche systématique de diligence raisonnable (Due Diligence) dans leurs
chaînes d’approvisionnement
• définit les valeurs et les principes qui constituent le cadre des pratiques commerciales responsables dans la chaîne
d’approvisionnement
• donne aux membres amfori BSCI le droit de demander des informations sur la performance de leur partenaire
commercial en matière de responsabilité sociale
La base de ce système est établie par le Code de conduite amfori BSCI, qui :
• exige le respect de la loi
• s’aligne sur les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits humains (UNGP) et les
Principes directeurs de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques)
• s’appuie sur les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qui s’appliquent à tous
les pays
• permet aux entreprises de suivre une démarche systématique de diligence raisonnable (Due Diligence) dans leurs
chaînes d’approvisionnement
• définit les valeurs et les principes qui constituent le cadre des pratiques commerciales responsables dans la chaîne
d’approvisionnement
• donne aux membres amfori BSCI le droit de demander des informations sur la performance de leur partenaire
commercial en matière de responsabilité sociale
Modification dans le Code de conduite amfori BSCI : Le Code de conduite amfori BSCI peut être modifié dans certaines
circonstances, pour répondre aux besoins des différentes parties prenantes et assurer la diffusion de son contenu tout au long
de la chaîne d’approvisionnement. Voici les modifications les plus fréquemment demandées, et acceptées par amfori :
• intégration du Code de conduite amfori BSCI dans les documents existants de l’entreprise (par ex., contrats
commerciaux)
• alignement du Code de conduite amfori BSCI sur la charte graphique de l’entreprise et, donc, modification de la mise
en forme
Toute adaptation ou tout ajustement doit être convenu avec le service concerné d’amfori à l’adresse [email protected]
Il existe de nombreuses façons de transmettre les attentes à travers la chaîne d’approvisionnement, notamment :
• le Code de conduite amfori BSCI en tant que document autonome annexé aux conditions d’achat ou aux contrats
• en faisant référence au Code de conduite amfori BSCI dans une clause du contrat commercial
• en l’intégrant pleinement au contrat ou aux conditions d’achat
Les membres amfori peuvent, bien sûr, également utiliser leur propre code de conduite pour l’engagement des fournisseurs
s’il est compatible avec le Code de conduite amfori BSCI (voir la section précédente).
Les membres amfori et leurs partenaires commerciaux doivent montrer leur engagement envers le Code de conduite amfori
BSCI en le publiant dans son intégralité sur les sites Web de l’entreprise ou en intégrant son contenu ou en y faisant référence
dans des codes de conduite accessibles au public.
IMPORTANT : les membres amfori doivent également engager activement leurs partenaires commerciaux au-
delà de l’intégration des attentes aux contrats. Par exemple, cela peut inclure le soutien au renforcement des
capacités des partenaires commerciaux ou la collaboration avec les partenaires commerciaux pour développer
et mettre en œuvre des solutions visant à traiter et à atténuer les risques identifiés dans leurs opérations.
Si un membre amfori BSCI intègre le Code de conduite amfori BSCI à ses contrats d’achat, la clause légale suivante doit être
ajoutée pour que les partenaires commerciaux approuvent le Code de conduite BSCI :
Si un membre amfori BSCI décide de modifier la mise en page, le paragraphe suivant devra être inclus en haut du document :
• « Le présent document est une reproduction littérale de la version la plus récente du Code de conduite amfori BSCI.
En tant que partenaire commercial signataire du Code de conduite amfori BSCI, nous avons adapté la présentation
de ce document à celle de notre entreprise afin de mieux contribuer à l’effet de cascade amfori BSCI ».
Si un membre amfori BSCI dispose d’un code de conduite différent, les éléments suivants doivent être pris en considération :
• Comparabilité : son propre code doit être compatible et ne doit pas contredire le Code de conduite amfori BSCI
• Cohérence : Le fait d’avoir des critères différents pour ses propres affaires (propre code de conduite) et ses
partenaires commerciaux (Code de conduite amfori BSCI) peut être considéré comme un manque d’engagement
sincère de la part des parties prenantes.
Les signataires doivent noter qu’il existe de nombreuses façons d’exercer un effet de levier, et que les exemples ci-dessus
ne sont pas exhaustifs. Il incombe à chaque signataire de déterminer la meilleure approche en tenant compte de sa position
dans la chaîne d’approvisionnement, ainsi que de sa taille et de sa portée (ce qui peut influer sur l’effet de levier envisageable).
Étape 1. Intégrer aux politiques et aux systèmes de management une conduite professionnelle responsable
Étape 2. Identifier et évaluer les effets négatifs réels et potentiels associés aux opérations, produits ou services
de l’entreprise
Étape 3. Stopper, prévenir ou atténuer les effets négatifs
Étape 4. Suivre la mise en œuvre et les résultats
Étape 5. Communiquer sur la façon dont les impacts sont corrigés
Étape 6. Prendre en charge la remédiation ou y contribuer le cas échéant
6. amfori BSCI met des outils à disposition pour identifier et gérer les risques et les
impacts complexes
La complexité des marchés mondiaux et les évolutions géopolitiques impliquent de mettre en œuvre une amélioration
continue pour obtenir un impact positif durable. Ce point est particulièrement important lorsque les membres amfori
BSCI sont confrontés à des risques imminents ou à des violations flagrantes des droits humains dans leur chaîne
d’approvisionnement.
amfori BSCI met des outils à disposition pour aider les entreprises de toutes tailles à y parvenir.
Ce principe doit être envisagé avec une bonne compréhension du contexte local et des contraintes possibles. Les membres
amfori BSCI doivent être vigilants pour éviter de pousser leurs partenaires commerciaux dans le dilemme de la violation de
leur droit national pour satisfaire aux exigences du client.
Les membres amfori BSCI devraient profiter de l’occasion pour évaluer et définir, en collaboration avec les partenaires
commerciaux :
• les contraintes rencontrées lorsqu’ils tentent de mettre en œuvre le Code de conduite amfori BSCI
• les meilleures façons de protéger les travailleurs sans contrevenir au droit national
Ainsi, les membres doivent établir des processus permanents qui visent à identifier, prévenir, atténuer et rendre compte de
la manière dont ils traitent les impacts de leurs propres activités, ou qui peuvent être directement liés à leurs opérations,
produits ou services par leurs relations commerciales. Cependant, les membres amfori doivent assumer la responsabilité
de ces processus de management.
Les membres amfori s’appuient sur le Code de conduite amfori BSCI et tous les documents supplémentaires pour y parvenir.
Ces supports ont été élaborés pour aider les membres à répondre aux attentes en matière de diligence raisonnable (Due
Diligence) définies par l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE).
Les membres amfori sont encouragés à entreprendre des recherches supplémentaires sur la mise en œuvre d’un système
efficace de management de la diligence raisonnable (Due Diligence) dans leur secteur en se référant aux publications
suivantes de l’OCDE :
OCDE (2016), Guide OCDE sur le devoir de diligence raisonnable (Due Diligence) pour des chaînes d’approvisionnement
responsables en minerais en provenance de zones de conflit ou à haut risque : Troisième édition
OCDE/FAO (2016), Guide OCDE-FAO pour des filières agricoles responsables
OCDE (2017), Guide OCDE sur le devoir de diligence raisonnable (Due Diligence) applicable aux chaînes d’approvisionnement
responsables dans le secteur de l’habillement et de la chaussure
OCDE (2018), Guide OCDE sur le devoir de diligence raisonnable (Due Diligence) pour une conduite responsable des entreprises
4. La diligence raisonnable (Due Diligence) peut impliquer une hiérarchisation (basée sur le risque)
S’il n’est pas possible de traiter tous les impacts identifiés à la fois, l’entreprise doit hiérarchiser ses actions en fonction de
la gravité et de la probabilité de l’effet négatif.
8. La diligence raisonnable (Due Diligence) est adaptée aux contextes des entreprises
La nature et l’étendue de la diligence raisonnable (Due Diligence) dépendent de facteurs tels que la taille de l’entreprise, le
contexte de ses opérations, son modèle commercial, sa position dans les chaînes d’approvisionnement et la nature de ses
produits ou services..
9. La diligence raisonnable (Due Diligence) peut être adaptée pour gérer les limitations liées à la
collaboration avec des relations commerciales
Les entreprises peuvent être confrontées à des limitations pratiques et légales quant à leur influence sur les relations
commerciales pour stopper, prévenir ou atténuer les risques. Les entreprises peuvent chercher à surmonter ces défis
pour influencer les relations commerciales par le biais d’arrangements contractuels, d’exigences de pré-qualification, de
trusts, d’accords de licence ou de franchise, et d’efforts collaboratifs pour regrouper l’effet de levier dans des associations
sectorielles ou des initiatives intersectorielles comme amfori.
10. La diligence raisonnable (Due Diligence) est guidée par l’engagement avec les parties prenantes
L’engagement avec les parties prenantes est un élément essentiel de l’efficacité de la diligence raisonnable (Due Diligence)
et se caractérise par une communication bidirectionnelle. Il doit impliquer le partage en temps opportun des informations
pertinentes nécessaires pour que les parties prenantes prennent des décisions éclairées, sous un format compréhensible
et accessible.
AMELIORATION CONTINUE
La diligence raisonnable (Due Diligence) doit être considérée comme un chemin au bout duquel tous les risques des chaînes
d’approvisionnement de l’entreprise seront identifiés, gérés, atténués et/ou éliminés. Au fil du temps, cela exige que les
entreprises traitent continuellement les risques connus dans leur chaîne d’approvisionnement, surveillent et réévaluent
régulièrement si les approches existantes fonctionnent.
Pour comprendre l’amélioration continue, l’entreprise doit tenir compte des énoncés suivants, même s’ils peuvent paraître
contradictoires :
• Il n’est peut-être jamais possible d’identifier, de gérer, d’atténuer et d’éliminer tous les risques de la chaîne
d’approvisionnement de manière exhaustive
• Néanmoins, l’inaction n’est pas envisageable
• Et le «juste nécessaire» n’est pas suffisant
Ainsi, les entreprises doivent pouvoir démontrer au moins une fois par an (et idéalement dans leur rapport public de diligence
raisonnable (Due Diligence)) les mesures ou mesures supplémentaires qu’elles ont prises au cours des 12 derniers mois
pour renforcer leurs efforts de diligence raisonnable (Due Diligence).
Ces étapes doivent être étroitement liées au type d’entreprise et aux ressources disponibles : une multinationale devra faire
plus qu’une PME, même si une PME pourra trouver des solutions créatives pour renforcer ses efforts sans impliquer des
ressources ou des capacités internes importantes.
IMPORTANT : Les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux ne doivent pas se fier uniquement aux
résultats de l’audit amfori BSCI pour gérer les risques de leur chaîne d’approvisionnement. En effet, il est recommandé
de continuer à collaborer avec les partenaires commerciaux dans le cadre de l’amélioration continue pour réduire et
atténuer les risques. En outre, les membres amfori BSCI ne doivent pas se fier uniquement aux rapports d’audit des
partenaires commerciaux pour déterminer si une relation commerciale doit démarrer ou se terminer.
L’amfori Sustainability Platform soutient l’amélioration continue avec des conseils, des outils et des modèles. amfori
encourage également ses membres et leurs partenaires commerciaux à s’appuyer sur des ressources extérieures à notre
plateforme, si nécessaire.
Les systèmes de gestion des membres amfori peuvent aller plus loin que les domaines problématiques identifiés dans le
Code de conduite amfori BSCI, et les membres amfori BSCI sont encouragés à examiner si d’autres processus de diligence
raisonnable (Due Diligence) doivent être établis pour leurs entreprises.
Veuillez consulter les cours de formation de l’Académie amfori (amfori Academy) sur la manière de développer un système
de management efficace aligné sur les valeurs et principes amfori BSCI.
Chaque étape est abordée plus en détail dans les pages suivantes.
IMPORTANT : Il convient de noter clairement que les membres amfori et leurs partenaires commerciaux doivent
assumer la responsabilité de chaque étape, avec le soutien d’amfori lorsque cela est possible et approprié.
amfori attend de chaque membre et de ses partenaires commerciaux qu’ils aient mis en place un système de
diligence raisonnable (Due Diligence). En outre, la mise en œuvre de ce cadre est vérifiée lors de l’audit amfori BSCI.
IMPORTANT : Les membres amfori doivent accepter, signer et diffuser les engagements du Code de conduite
amfori BSCI, et travailler avec leurs partenaires commerciaux pour renforcer leurs compétences. Cependant,
la signature du Code de conduite amfori BSCI n’est pas équivalente à la rédaction d’une politique d’entreprise
dédiée à la conduite responsable des affaires. Une politique d’entreprise peut néanmoins faire référence au Code
de conduite amfori BSCI ou à des sections de celui-ci, le cas échéant.
Défis et contraintes
Toutefois, les services des achats présentent souvent des motivations et des capacités différentes pour assumer ce rôle.
Le tableau ci-dessous aide à mieux comprendre les éventuelles contraintes et les solutions possibles pour développer une
stratégie amfori BSCI solide.
Mise à jour des contrats d’achats : Inclure le Code de conduite amfori BSCI dans les contrats d’achat pour toucher autant
de partenaires commerciaux que possible.
Soutien à la cartographie de la chaîne d’approvisionnement : Classer les informations sur la chaîne d’approvisionnement
en distinguant l’approvisionnement direct et indirect, ainsi que la localisation et la stabilité des relations commerciales. Une
fois que les membres amfori BSCI ont cette information cartographiée, ils poursuivent l’élaboration de leur stratégie, des
priorités et du budget nécessaires pour exécuter une approche efficace de diligence raisonnable (Due Diligence). Utiliser les
fonctions de l’amfori Sustainability Platform.
Évaluation collaborative du risque social : Avec les parties prenantes internes (services approvisionnement, conformité,
juridique, etc.), définir la procédure pour échanger des informations entre les services afin d’identifier tout risque réel ou
potentiel lié aux partenaires commerciaux.
Conséquences commerciales : Avec les parties prenantes internes, définir les conséquences commerciales pour les
partenaires commerciaux qui ne prennent aucune mesure pour améliorer leur diligence raisonnable (Due Diligence) et leur
performance sociale (c.-à-d., à quel moment faut-il arrêter les relations commerciales avec le partenaire ?).
Tous les nouveaux partenaires commerciaux doivent se soumettre à l’évaluation des risques avant leur intégration. Une fois
que les partenaires commerciaux sont intégrés, ces étapes doivent être réitérées régulièrement (au maximum tous les deux
ans ou en cas d’évolution de la situation).
Les partenaires commerciaux importants (notamment les producteurs) sont définis comme les principaux fournisseurs
d’une catégorie donnée de biens ou de services qui représentent une large proportion du volume d’achat ou qui impactent
de façon importante la perception de la réputation du membre ; ou qui sont identifiés comme étant potentiellement liés à
des risques significatifs en matière d’atteinte aux droits humains.
La cartographie de la chaîne d’approvisionnement peut être effectuée aussi simplement qu’avec une feuille de calcul ou à
l’aide de plateformes de chaîne d’approvisionnement dédiées telles que l’amfori Sustainability Platform.
Il existe différentes stratégies d’approvisionnement et de sous-traitance à prendre en compte pour définir la structure
de la chaîne d’approvisionnement. En se fondant sur le résultat de la cartographie de la chaîne d’approvisionnement, les
membres amfori BSCI définiront le modèle de mise en œuvre amfori BSCI qui leur convient le mieux.
Direct : Le membre amfori BSCI s’approvisionne directement auprès de partenaires commerciaux producteurs ou
fabricants, ou auprès de ses propres unités de production (y compris les exploitations agricoles). Cela peut également
être le cas s’il s’approvisionne indirectement (par ex., par l’intermédiaire d’un négociant), mais qu’il est en possession de
l’ensemble des informations sur les sites de production. Dans une telle situation, le membre amfori BSCI identifiera les
producteurs qui sont importants pour son activité et les invitera sur l’amfori Sustainability Platform.
Les membres amfori BSCI doivent noter que, même si les audits peuvent alimenter les processus d’évaluation des
risques, cela n’est pas obligatoire, et les audits doivent être considérés comme une activité distincte, à réaliser une
fois que les plans d’évaluation et de gestion des risques ont été mis en œuvre.
Évaluation au niveau macro : Le système de gouvernance d’un pays influe sur la façon dont un partenaire commercial
basé dans ce pays est en mesure d’intégrer la responsabilité sociale dans le cadre de son activité principale. Exemples
d’outils et ressources pertinents :
Outil de diligence raisonnable (Due Diligence) amfori : Cette classification suit les indicateurs de gouvernance
de la Banque mondiale. Dans le cadre de cette classification, amfori fournit des conseils supplémentaires sur
les pays à risque extrêmement élevé.
Les pays les moins développés (PMD) : Cette classification est établie par l’Organisation des Nations unies
(ONU). Les pays inclus dans cette liste peuvent bénéficier d’exceptions qui réduisent les attentes en matière
d’alignement avec certaines conventions de l’OIT (par exemple, en ce qui concerne la Convention 138 de l’OIT
sur le travail des enfants, les PMD peuvent être autorisés à appliquer un âge minimum de travail inférieur).
Préoccupations du public : Informations émanant de parties prenantes pertinentes telles que les rapports
d’enquête ou les données des ONG.
Le système amfori BSCI fournit aux partenaires commerciaux un ensemble d’auto-évaluations et de guides qui sont disponibles
sur l’amfori Sustainability Platform pour recueillir des informations sur les partenaires commerciaux potentiels ou existants.
• Section d’auto-évaluation du profil pour les partenaires commerciaux
• Guide 7 : Comment utiliser la liste d’audit amfori BSCI ?
• Guide 12 : Comment évaluer un petit producteur ?
• Guide 14 : Comment intégrer l’égalité homme/femme dans la stratégie de diligence raisonnable (Due Diligence) ?
• Guide 15 : Comment pré-évaluer les partenaires commerciaux potentiels ?
Hiérarchisation de l’approche
1. Probabilité et gravité
Les entreprises doivent développer un processus de hiérarchisation afin de traiter les risques d’une manière appropriée
qui répond d’abord aux besoins des détenteurs de droits (les victimes potentielles). La hiérarchisation doit finalement être
basée sur différents facteurs :
• Tout d’abord, la probabilité qu’un préjudice se produise et la gravité de ses effets.
Dans les zones à hauts risques et touchées par des conflits, il est essentiel de comprendre le contexte, car cela
éclaire à la fois l’analyse de la probabilité et de la gravité.
Si la probabilité et la gravité d’un effet négatif sont élevées, la diligence raisonnable (Due Diligence) doit être
plus approfondie et, par conséquent, les partenaires commerciaux concernés doivent être mis en priorité.
• La gravité des impacts est évaluée en fonction de leur ampleur, de leur portée et de leur caractère irrémédiable.
L’ampleur fait référence à la gravité de l’effet négatif.
La portée concerne l’étendue de l’impact ; par exemple, le nombre de personnes qui sont ou seront affectées,
ou l’étendue des dommages environnementaux.
En fin de compte, ce cadre permet aux entreprises de déterminer les points où les risques sont les plus probables pour
l’entreprise en question, les partenaires commerciaux qui doivent être priorisés pour la gestion des risques et les types de
gestion des risques à envisager.
Ils ont (ou sont susceptibles d’avoir) une influence ou un effet sur l’activité du membre amfori BSCI.
Dans le cadre des objectifs de développement durable de l’ONU, les membres amfori BSCI peuvent également considérer
comme des partenaires commerciaux importants les entreprises susceptibles d’influencer de manière positive leur modèle
commercial et leur réputation.
Dans certains cas, tous les partenaires commerciaux seront considérés comme importants. Dans tous les cas, le statut de
partenaire commercial important ne doit pas prévaloir sur les cas où il existe des risques d’effets négatifs graves.
Enfin, une fois que les impacts les plus importants ont été identifiés et traités, les membres amfori et leurs partenaires
commerciaux doivent passer à la résolution des effets moins importants.
Il n’existe pas qu’une seule approche adéquate de hiérarchisation. Cependant, les entreprises doivent être en mesure
d’expliquer et de défendre de manière crédible leur approche et, dans tous les cas, la gravité et la probabilité doivent
constituer un aspect crucial du processus.
Tous les plans de gestion des risques doivent suivre les trois options définies par les Directives de l’OCDE :
• poursuite de la relation tout au long des efforts d’atténuation des risques
• suspension temporaire de la relation tout en recherchant l’atténuation continue des risques
• désengagement de la relation commerciale soit après des tentatives infructueuses d’atténuation, soit lorsque
l’entreprise estime que l’atténuation n’est pas réalisable, soit en raison de la gravité de l’effet négatif
Dans ce cadre, les membres amfori BSCI peuvent décider de l’approche de gestion des risques qui correspond le mieux à
leur vision de la mise en œuvre du système amfori BSCI, et qui gère et atténue efficacement les risques.
Responsabilité
• Les membres amfori reconnaissent qu’un certain partenaire commercial représente un risque
• Les membres amfori acceptent délibérément le risque et agissent, dans la mesure du possible, pour gérer ce risque,
même si l’effet de levier ou les mesures envisageables sont limités
• La direction doit approuver la décision et assumer les conséquences en cas de problème
Gérer
• Le membre amfori est conscient des risques
• Le membre amfori définit des mesures supplémentaires pour gérer les risques
• Le membre amfori met en œuvre des mesures visant à réduire l’incidence ou la probabilité de risque que le partenaire
commercial peut représenter pour les gens ou l’environnement
• Le membre amfori alloue des ressources financières pour soutenir lesdites mesures
• Le membre amfori évalue le succès de sa gestion des risques et s’adapte en conséquence
• Une personne ou une équipe est responsable de la gestion
Collaborer
• Le membre amfori partage sa responsabilité et ses pouvoirs avec d’autres membres amfori qui contrôleront les
risques en son nom
Le transfert intégral de responsabilité n’est pas acceptable. Les membres amfori et leurs partenaires commerciaux
sont tenus de savoir et de démontrer comment ils agissent, afin d’éviter d’être liés à des effets négatifs en général
ou sur les détenteurs de droits.
Éviter
• Le membre amfori ajuste ses exigences de partenariat commercial pour éliminer ou réduire les risques.
Une marque arrête de faire des affaires avec un importateur qui ne divulgue pas d’informations satisfaisantes
sur la localisation de l’approvisionnement
Un membre amfori ne s’approvisionne qu’auprès de partenaires locaux et bien connus
Il n’est pas possible d’éviter complètement les risques. Les membres amfori et leurs partenaires commerciaux
assument toujours certains risques et doivent toujours supposer qu’un processus de diligence raisonnable (Due
Diligence) sera nécessaire.
Zones touchées par les conflits et à haut risque (Conflict-affected and high-risk areas, CAHRA)
Dans certains cas, les membres amfori seront actifs ou s’approvisionneront auprès des CAHRA. Dans ces situations, les
membres devront :
• S’assurer qu’ils gèrent les risques tout en faisant activement en sorte de ne pas contribuer aux effets négatifs dans
ces zones.
• Élaborer des politiques spécifiques qui identifient, préviennent ou atténuent les risques d’effets négatifs associés aux
activités et aux relations des fournisseurs opérant dans des zones de conflit ou à haut risque. Dans ces processus,
une attention particulière est accordée aux atteintes aux droits humains sur les groupes ou les populations à risque
accru de vulnérabilité ou de marginalisation.
ÉTAPE 3. La collaboration
Du point de vue du système amfori BSCI, la collaboration peut être une approche efficace pour créer un impact positif, et
notre plateforme encourage la collaboration.
La collaboration est une approche qui peut être utilisée efficacement pour traiter les risques et tirer parti de la chaîne
d’approvisionnement. La collaboration peut être assurée avec d’autres parties prenantes amfori BSCI ou d’autres
parties prenantes pertinentes, telles que les représentants de l’administration nationale ou locale, les acteurs de la
société civile, les syndicats ou les initiatives de l’industrie.
En outre, la collaboration est essentielle pour réussir avec les partenaires commerciaux de la chaîne d’approvisionnement.
La diligence raisonnable (Due Diligence) est plus efficace lorsqu’elle est réalisée en collaboration.
Néanmoins, la responsabilité ultime de l’exécution d’une diligence raisonnable (Due Diligence) efficace incombe à
chaque membre amfori BSCI individuellement.
• Effectuer un suivi régulier des problèmes et des améliorations concernant leurs risques sociaux et leurs performances
• Créer une expertise commune relative à l’efficacité de leur diligence raisonnable (Due Diligence)
• Échanger des informations sur les stratégies et les résultats de la participation de leurs parties prenantes respectives
• Les aider à élaborer et mettre en œuvre des plans d’amélioration continue et de remédiation
ENCOURAGER ÉCHANGER
les partenaires commerciaux des informations concernant les
à suivre les formations approches respectives visant
pertinentes dans l'Académie à obtenir la participation des
amfori (amfori Academy) parties prenantes
Collaboration amfori
entre les membres
SOUTENIR DEMANDER
la mise en œuvre de mesures au partenaire commercial de
d’amélioration continue et de signer le Code de conduite
remédiation amfori BSCI
RESPECTER
la stratégie d’audit définie
par le membre amfori BSCI
qui détient la RSP
amfori met à disposition deux plateformes pour soutenir la collaboration entre les membres :
• La plateforme Community d’amfori : Portail de communication permettant aux membres amfori de discuter et de
comparer leurs expériences
• L’amfori Sustainability Platform : un moyen simple de partager et d’échanger des informations avec d’autres
membres amfori.
Échanger avec les parties prenantes externes concernées facilite la mise en place d’une solution durable, notamment s’il a
été constaté que les causes profondes des défaillances en matière de risques sociaux et de performances se trouvaient en
dehors de la chaîne d’approvisionnement.
IMPORTANT : Si les membres amfori BSCI n’ont pas les moyens de s’adresser individuellement à ces parties
prenantes externes, les équipes amfori peuvent les aider dans la coordination.
Le désengagement peut être une réponse appropriée s’il existe un manque fondamental de confiance lié au comportement
du partenaire commercial.
La confiance peut être dégradée soudainement, mais elle est souvent remise en question après plusieurs avertissements,
parce que le partenaire commercial :
• Ne fournit pas d’informations pertinentes et exactes sur ses sites de production
• N’engage pas ses propres partenaires commerciaux à fournir des informations régulièrement
• Ne vérifie pas que ses partenaires commerciaux mettent en œuvre leurs plans de mesures de remédiation
• Manifeste une réticence à s’aligner sur le Code de conduite amfori BSCI
• Fait clairement preuve d’une incapacité à résoudre les problèmes ou à s’améliorer au fil du temps
• Compromet l’intégrité du contrôle au moyen de pots-de-vin, de falsification ou de fausses déclarations dans la chaîne
d’approvisionnement.
Ces exemples peuvent se produire au niveau de la commercialisation (par ex., l’intermédiaire enfreint la relation de
confiance) ou au niveau de la production (par ex., l’entreprise de production).
Pour plus d’informations, voir Guide 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro ?
Voici certains aspects à prendre en considération avant d’interrompre les relations ou de rompre les contrats avec un
partenaire commercial, qui doivent tous impliquer un échange avec les parties prenantes :
• L’arrêt des relations est-il la meilleure alternative ?
• Quelles peuvent être les répercussions négatives sur l’entreprise si le partenariat se termine ?
• Quelles peuvent être les répercussions négatives sur les travailleurs des producteurs si le partenariat se termine ?
• La question peut-elle être résolue d’une autre manière ?
• Existe-t-il une meilleure alternative à ce partenaire commercial ?
• Le problème identifié est-il spécifique à la région ?
Problèmes systémiques
Certaines déficiences de la performance sociale sont liées à des problèmes systémiques dans le secteur, la région ou le pays.
Il est donc plus difficile de trouver d’autres alternatives. Il est également crucial de s’engager avec les parties prenantes, afin
qu’elles puissent être favorables à une approche d’amélioration continue et finir par comprendre les raisons à long terme
pour lesquelles votre entreprise cesse sa relation commerciale ou la poursuit lorsqu’il existe des problèmes.
IMPORTANT : amfori décourage les membres amfori BSCI d’arrêter leurs activités uniquement sur la base de
l’audit amfori BSCI, car cela ne correspond pas aux valeurs et principes du système amfori BSCI.
Les petites et les micro-entreprises peuvent compter sur le travail d’engagement des parties prenantes amfori BSCI. Il
est important de noter que les normes internationales exigent de toutes les entreprises qu’elles s’engagent de manière
significative auprès des parties prenantes. Cependant, étant donné que cela pourrait représenter un exercice titanesque,
elles permettent aux entreprises de hiérarchiser les engagements et les recours à des intermédiaires lorsque le contact
direct n’est pas envisageable.
Tableau 2 : Groupes de parties prenantes potentielles pouvant soutenir la mise en œuvre amfori BSCI
Élevée
SATISFAIRE GÉRER DE PRÈS
ET ET
IMPLIQUER COLLABORER
INFLUENCE
INFORMER CONSULTER
Bas
Il peut être utile de suivre le cadre en six étapes pour structurer la déclaration. De même, d’autres mécanismes (tels que la
Global Reporting Initiative) peuvent être appliqués pour compléter les rapports de diligence raisonnable (Due Diligence).
Les informations doivent être publiées de manière à être facilement accessibles, et doivent être pertinentes pour les
opérations de la société. Des efforts doivent être produits pour que les parties prenantes locales puissent également
accéder à ces informations (par exemple, la langue et les canaux de diffusion doivent leur être accessibles).
La déclaration et la divulgation d’informations sur la durabilité, notamment la diligence raisonnable (Due Diligence), peuvent
également être exigées par la loi.
L’établissement et la tenue d’un mécanisme de réclamation efficace constituent un point essentiel de la diligence au niveau
de l’entreprise et de la responsabilisation. Certaines juridictions exigent également que les entreprises mettent en place des
procédures de gestion des réclamations.
Les mécanismes de réclamation doivent être mis en place avec un véritable engagement pour entendre la voix des
travailleurs et les préoccupations de la communauté. Ils doivent être associés à un suivi et à des mesures correctives
équitables si nécessaire. Dans le cas contraire, l’établissement d’un mécanisme de réclamation peut être contreproductif et
engendrer de la méfiance. S’ils sont mis en œuvre correctement, les mécanismes constituent un canal supplémentaire de
communication avec les parties prenantes internes (les travailleurs) ainsi qu’avec les parties prenantes externes (par ex., la
communauté) qui permet d’anticiper les risques ou les dommages avant qu’ils ne s’aggravent.
Engagement : Il renforce les relations de l’entreprise avec les travailleurs. Si les travailleurs comprennent qu’ils peuvent non
seulement partager leurs doutes, mais aussi obtenir des solutions, ils seront plus motivés et plus enclins à mieux travailler,
ce qui peut conduire à une meilleure qualité des produits et des services ainsi qu’à une augmentation de la productivité.
Confiance : Il renforce la confiance dans la manière dont l’entreprise est gérée et dont elle entretient ses rapports avec la
main-d’œuvre, ce qui constitue un élément positif en cas d’audit et/ou de visite de clients potentiels ou existants.
Sensibilisation : Il constitue un excellent moyen de sensibiliser les travailleurs à leurs droits et obligations. Si les
conclusions en la matière sont ouvertement partagées (dans le respect de la vie privée des travailleurs), les travailleurs
peuvent savoir si certaines réclamations sont justifiées.
En plus des efforts spécifiques que chaque membre amfori BSCI peut produire pour établir et gérer une culture de
responsabilisation, amfori a établi ses propres mécanismes de réclamation pour répondre aux préoccupations des parties
prenantes de façon pertinente et efficace.
En outre, les membres amfori BSCI doivent encourager tous les acteurs de leur chaîne d’approvisionnement à mettre en
place leurs propres mécanismes de réclamation. amfori fournit des conseils détaillés aux membres participants à amfori
BSCI et à leurs partenaires commerciaux sur la manière de mettre en place un mécanisme de réclamation au niveau
opérationnel (Operational level grievance, OGM) efficace : Guide 4 : Mettre en place un mécanisme de réclamation efficace
au niveau opérationnel.
Partie 2:
L’approche de
l’audit amfori BSCI
Le manuel du système amfori BSCI a été mis à jour en 2022. Le public visé par ce document regroupe principalement les
membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit amfori et les auditeurs. Cette version mise à jour du
manuel du système amfori BSCI comprend quatre parties principales ainsi que des guides qui fournissent des informations
détaillées au public visé et aux utilisateurs du système.
Chaque partie fournit des informations sur les règles et processus du Système amfori BSCI.
La partie 1 / explique l’approche de diligence raisonnable (Due Diligence) amfori BSCI et les étapes de mise en œuvre dans
la pratique, ainsi que les outils et services qu’amfori apporte à ses membres et à leurs partenaires commerciaux.
La partie 2 / concerne les membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit et les auditeurs. Elle fournit
à la fois une vue d’ensemble de l’approche de contrôle holistique amfori BSCI et une explication de l’ensemble du processus
d’audit amfori BSCI, depuis la demande et la planification, jusqu’à l’exécution et au suivi.
La partie 3 / fournit aux membres et aux auditeurs amfori un support pour l’interprétation des questions du questionnaire
d’audit amfori BSCI.
La partie / se compose de quatre chapitres qui fournissent au partenaire commercial une explication de tous les documents
et guides pertinents qu’amfori BSCI met à leur disposition, ainsi que les lignes directrices spécifiques sur ce qui est attendu
dans chaque domaine de performance.
18 guides / ont été développés pour aider les membres amfori et leurs partenaires commerciaux dans la mise en œuvre des
activités d’audit amfori BSCI : auto-évaluation, audits sociaux amfori et amélioration continue.
Cette version mise à jour du Manuel du système amfori BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne des
documents connexes émis par amfori à ce jour.
MEMO (ACs 2016/03 - 1): Nouvelles modalités pour les cabinets d’audit liés à BSCI 2.0
MEMO (ACs 2016/11 - 2): Amendement sur la loi sur le travail des enfants en Inde
MEMO (ACs 2017/03 - 1): Evaluation de la double-comptabilité - Turquie
MEMO (ACs 2018/05 - 1): Assurance sociale et protection sociale en RPC
MEMO (ACs 2018/06 - 2): Pièces attachées dans les rapports
MEMO (MPs 2019/10 - 1): Fire Safety in India
MEMO (ACs 2021/05 - 1): Fair Recruitment
MEMO (ACs 2021/07 - 1): Supply Chain Grievance Mechanism
MEMO (ACs 2021/09 - 2): Audit Errors
MEMO (ACs 2021/10 - 3): Building & Fire Safety in PRC
MEMO (ACs 2022/01 - 1):Combined Audits Procedure
MEMO (ACs 2023/01 - 1): Audit Durations
MEMO (ACs 2023/01 - 2): Recruitment Fee
MEMO (ACs 2023/01 - 3): Türkiye Building Safety & Earthquake Readiness
MEMO (ACs 2023/02 - 1): Working Hours
MEMO (ACs 2023/02 - 2): Living Wage
12. Préparation de l’audit amfori BSCI par les chefs de projet du cabinet d’audit 28
Cette partie du manuel du système amfori BSCI concerne les membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets
d’audit et les auditeurs. Elle fournit à la fois une vue d’ensemble de l’approche de l’audit holistique amfori BSCI et une explication
de l’ensemble du processus d’audit amfori BSCI, depuis la demande et la planification, jusqu’à l’exécution et au suivi.
L’approche d’audit est décrite dans la mise en œuvre de l’audit amfori BSCI et sur l’amfori Sustainability Platform.
L’audit dans le contexte amfori BSCI doit être entendu comme une approche systématique qui permet aux membres amfori
d’identifier, d’évaluer et d’atténuer les risques dans leurs chaînes d’approvisionnement. Il aide les membres amfori et leurs
partenaires commerciaux à identifier de manière proactive les risques et les problèmes critiques, et leur permet de prendre
des décisions qui amélioreront la qualité et l’efficacité de leurs approches d’approvisionnement responsable en utilisant les
outils, les services et la méthodologie d’audit amfori.
Les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits humains (United Nations Guiding
Principles on Business and Human Rights, UNGP) déclarent que toutes les entreprises sont tenues de prévenir et d’atténuer
les atteintes aux droits humains :
• Causées par leurs propres activités
• Liées à leurs activités par des relations commerciales
Les UNGP sont élargis par les Principes de l’OCDE qui fournissent des cadres aux entreprises pour mettre en œuvre des
systèmes de management de l’approvisionnement responsable.
Le système amfori BSCI aide ses membres à procéder dans ce sens en leur permettant de :
• Cartographier leur chaîne d’approvisionnement en amont
• Contrôler la diligence raisonnable (Due Diligence) et les risques des partenaires commerciaux dans la chaîne
d’approvisionnement
• Suivre les progrès et l’amélioration continue
• Collaborer avec d’autres entreprises du système amfori BSCI pour remédier efficacement aux problèmes identifiés
Les membres amfori peuvent accéder à tous les outils avec les mêmes identifiants utilisateur. Il s’agit de l’« authentification
unique / Single Sign-On ».
L’amfori Sustainability Platform définit en interne différents types de comptes utilisateur pour les membres amfori, leurs
partenaires commerciaux et les cabinets d’audit amfori qui correspondent à la répartition des tâches, droits et obligations,
et régissent les interactions entre eux.
Le détenteur de la RSP a le droit exclusif de demander une activité d’audit trois mois avant la date d’expiration :
• Un cycle d’audit se termine deux ans après la soumission d’un audit complet
• Une activité d’audit complet (avec une note C, D ou E) arrive à expiration : à ce moment, le détenteur de la RSP doit
mener un audit de suivi dans les 2 à 12 mois suivant la soumission de l’audit complet
• Si le détenteur de la RSP n’agit pas dans un délai de deux mois avant la fin du cycle, la RSP pourra être récupérée par
d’autres membres liés. Tant que la RSP n’a pas été récupérée, le détenteur actuel de la RSP conserve tous ses droits
et obligations.
IMPORTANT : La RSP devient récupérable deux mois avant l’expiration du cycle d’audit.
La plateforme envoie automatiquement les notifications par e-mail aux utilisateurs concernés, en fonction de leur niveau
d’autorisation. Ces paramètres sont gérés dans la section admin de la plateforme. Des notifications sont envoyées pour
toutes les fonctionnalités principales liées à l’audit, au fait qu’une RSP devient « récupérable » et à tout cas de tolérance zéro
soulevé. Il est possible de configurer ces notifications pour les envoyer uniquement à des utilisateurs spécifiques.
Si vous souhaitez récupérer ou relâcher la RSP pour un partenaire commercial, veuillez consulter les Guides d’utilisation.
En se liant aux producteurs de l’amfori Sustainability Platform, les membres amfori BSCI resteront informés des progrès et
de l’amélioration continue de ces partenaires commerciaux et seront alertés sur toute question importante qui les concerne
(p. ex., situations d’urgence ou cas de tolérance zéro). Les membres liés ont les mêmes droits et obligations que le détenteur
de la RSP, sauf en ce qui concerne la stratégie d’audit.
Détenteur Membre
DROITS ET OBLIGATIONS
de la RSP lié
1 Fournir aux partenaires commerciaux le Code de conduite amfori BSCI ✔ ✔
2 Inviter des partenaires commerciaux à des activités de formation ✔ ✔
3 Interagir avec d’autres membres liés au même partenaire commercial ✔ ✔
4 Réagir aux alertes de tolérance zéro ✔ ✔
5 Soutenir les partenaires commerciaux dans le processus d’amélioration continue ✔ ✔
6 S’engager auprès des parties prenantes concernées pour soutenir les partenaires
commerciaux
✔ ✔
7 Autoriser la planification de l'audit amfori BSCI ✔ ✘
8 Autoriser le partenaire d’audit ✔ ✘
9 Autoriser les audits amfori BSCI (à la fois complets et de suivi) ✔ ✘
10 Accepter un système d’audit équivalent ✔ ✘
11 Relâcher le statut de détenteur de la RSP en faveur d’un autre membre lié ✔ ✘
12 Être le premier point de contact pour la tolérance zéro et pour les enquêtes ✔ ✘
Déterminer le type d’audit à mener est une décision cruciale. Elle permet aux membres amfori de :
• Gérer efficacement leurs ressources
• Articuler différentes stratégies de management des risques sociaux dans la chaîne d’approvisionnement
• Réduire la fatigue des audits
Les membres amfori peuvent utiliser à la fois des outils d’auto-évaluations et des activités d’audit amfori BSCI, selon la
stratégie de d'audit choisie. Toutefois, les audits sociaux amfori BSCI sont la seule méthode d’audit tiers dont la qualité est
contrôlée par le programme d’intégrité d’audit amfori BSCI.
Ils n’aboutissent pas à une note et n’ont pas d’incidence sur le cycle d’audit amfori BSCI. Les outils volontaires comprennent :
Questionnaire d’auto-évaluation (SAQ) : Les SAQ permettent aux partenaires commerciaux de mener une sensibilisation
aux risques et problèmes sociaux. L’auto-évaluation amfori BSCI reflète le questionnaire d’audit amfori BSCI et permet à
l’entité auditée potentielle de comprendre pleinement les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI, ainsi que
la manière de les intégrer aux pratiques commerciales habituelles. Des questionnaires d’auto-évaluation spécifiques sont
également disponibles pour les exploitations agricoles (voir l’évaluation des grandes exploitations agricoles, l’évaluation
des petites exploitations agricoles et l’évaluation des petits exploitants agricoles et des exploitations familiales) sur l’amfori
Sustainability Platform.
Les auto-évaluations amfori BSCI sont mises à la disposition des partenaires commerciaux sur l’amfori
Sustainability Platform
Un partenaire commercial peut se préparer à un audit amfori BSCI en effectuant une auto-évaluation, puis en utilisant les
résultats pour apporter des améliorations préventives avant la conduite de l’audit complet.
L’auto-évaluation contient les mêmes questions que l’audit complet amfori BSCI habituel. Les résultats affichent des
pourcentages plutôt que des notes, ainsi que des constatations. Si un partenaire commercial effectue une auto-évaluation,
les membres liés peuvent consulter les résultats.
IMPORTANT : amfori encourage fortement les membres à inviter leurs partenaires commerciaux à remplir et à
utiliser les auto-évaluations via l’amfori Sustainability Platform.
Autres outils mis à la disposition des membres amfori pour initier une relation commerciale :
Pre-qualification assessment (PQA – Évaluation de pré-qualification) : pour un partenaire commercial potentiel avec
qui vous n’entretenez pas encore de relation commerciale. Grâce au PQA, les membres amfori BSCI peuvent être en
mesure d’identifier les risques imminents des nouveaux partenaires commerciaux avant de s’engager dans une relation
commerciale. Veuillez consulter le Guide 15 : Comment pré-évaluer les partenaires commerciaux potentiels ?
Buyer’s checklist (Liste de vérification pour les acheteurs) : à utiliser pour les visites commerciales à un partenaire
commercial potentiel ou existant. Ces outils peuvent être intégrés aux systèmes de management de la diligence raisonnable
(Due Diligence) en matière de droits humains des membres amfori, en particulier en ce qui concerne l’évaluation des
risques et l’engagement des fournisseurs. Veuillez consulter le Guide 7 : Comment utiliser la liste d’audit amfori BSCI ?
Ils offrent une approche holistique qui favorise la détection, le contrôle et les mesures correctives précoces de tout
manquement au Code de conduite amfori BSCI qui peut se produire dans la chaîne d’approvisionnement et qui touche
directement ou indirectement les membres amfori et leurs partenaires commerciaux.
Seuls les cabinets d’audit approuvés et leurs auditeurs approuvés par amfori peuvent réaliser un audit amfori BSCI.
Quatre types d’activités d’audit amfori BSCI peuvent être réalisés selon la taille du partenaire commercial et le nombre de sites :
1. Audit social amfori – Fabrication
2. Audit social amfori - Évaluation des petits producteurs
3. Audit social amfori - Alimentaire multi-niveaux
4. Audit social amfori – Grandes exploitations agricoles (alimentaire)
1. Audit social amfori - Fabrication : les audits de fabrication sur site conviennent aux fabricants et aux sous-traitant,
y compris aux coopératives alimentaires comptant plus de 35 travailleurs.
Avantages : Permettent de comprendre les risques sociaux et les performances d’un partenaire commercial
Inconvénients : N’incluent pas la vérification de la durabilité sociale en amont de la chaîne d’approvisionnement
2. Évaluation des petits producteurs (SPA) : audits sur site des petits producteurs (collaborateurs < 35) : les membres
amfori peuvent demander une évaluation des petits producteurs (SPA) afin d’évaluer les risques sociaux et performances
des petits producteurs qualifiés selon les critères d’amfori BSCI.
Entité indépendante : Le petit producteur ne doit pas être une succursale ou faire partie d’un groupe.
35 travailleurs : Au cours des 12 derniers mois précédant la demande d’audit, le petit partenaire commercial a employé
directement ou indirectement un maximum de 35 travailleurs - travailleurs permanents et temporaires confondus.
Fabricant : C’est un fabricant ou un sous-traitant alimentaire ou non alimentaire, mais pas une exploitation agricole.
IMPORTANT : Si vous demandez un SPA, assurez-vous que le partenaire commercial remplit tous les critères
susmentionnés.
En outre, le détenteur de la RSP doit confirmer qu’il a reçu l’auto-déclaration (datant de moins de 2 mois) du
partenaire commercial et doit la transmettre par e-mail au cabinet d’audit avant l’audit.
Vous trouverez les coordonnées des Managers des cabinets d’audit amfori sur cette page :
https://www.amfori.org/content/enabling-partners#auditing
Veuillez consulter le Guide 12 du Manuel du Système amfori BSCI pour plus d’informations et pour obtenir le
modèle d’auto-déclaration.
3. Audit social amfori - multi-niveaux (alimentaire) : les audits multi- niveaux conviennent aux fabricants et sous-
traitants qui ont cartographié leur chaîne d’approvisionnement en amont dans la Sustainability Platform. Ils évaluent
la durabilité sociale d’un partenaire commercial important et un échantillon de ses partenaires commerciaux du niveau
suivant ; par exemple, producteurs, sous-traitants, fournisseurs ou exploitations agricoles.
Avantages : Un audit alimentaire multi- niveaux crée des économies d’échelle en incluant également les exploitations
agricoles et/ou d’autres producteurs du niveau suivant.
Inconvénients : L’audit alimentaire multi-niveaux nécessite une bonne connaissance de la chaîne d’approvisionnement
et des processus d’audit internes plus complexes pour assurer la communication entre toutes les parties concernées.
4. Audit social amfori – Grandes exploitations agricoles alimentaires : les audits agricoles sur site conviennent aux
grandes exploitations et grands domaines agricoles, avec plus de 20 travailleurs permanents.
Avantages : Aide à comprendre la durabilité sociale d’une exploitation agricole
Inconvénients : N’inclut pas la vérification de la durabilité sociale en aval de la chaîne d’approvisionnement
Pour les audits à plusieurs niveaux, le nombre d’exploitations agricoles sélectionnées par le détenteur de la RSP pour l’audit,
ainsi que le nombre de travailleurs par exploitation agricole, auront une incidence sur la durée de l’audit.
Le nombre d’exploitations agricoles peut être convenu par le détenteur de la RSP et l’audité principal, car il entraîne des
implications significatives sur les coûts de l’audit multi-niveaux amfori BSCI. amfori conseille de sélectionner un maximum
de dix exploitations agricoles (sauf si les circonstances justifient une exception).
1. amfori Sustainability Platform : Grâce à l’amfori Sustainability Platform, tous les membres amfori liés au même
partenaire commercial ont accès aux données dudit partenaire commercial. Cela inclut les données d’audit qui
contiennent les conclusions professionnelles des auditeurs, ainsi que les plans d’amélioration continue connexes.
Cet accès collectif aux données entre les membres liés évite les doublons d’audit et optimise les synergies dans
l’amélioration continue. Les membres liés reçoivent également des alertes rapides de la part des auditeurs en cas de
violations flagrantes des droits humains. (Voir Guide 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro ?). Grâce à la
plateforme, les membres peuvent également accéder à des tableaux de bord analytiques pour obtenir des informations
et générer des rapports sur l’amélioration continue, l’audit et d’autres aspects de leur chaîne d’approvisionnement.
2. Méthodologie d’audit holistique : Tous les principes du Code de conduite amfori BSCI sont interconnectés et intégrés
à l’approche d’audit amfori BSCI. Lorsqu’il effectue un audit social amfori BSCI, l’auditeur s’appuie sur son jugement
professionnel pour effectuer une évaluation exhaustive de la mise en œuvre par l’audité/le partenaire commercial des
13 domaines de performance interconnectés (PA) et des valeurs du Code de conduite amfori BSCI. Cette approche
d’audit holistique comprend :
Vérifications de l’efficacité et de la cohérence : Les auditeurs évaluent non seulement que les procédures et les
infrastructures sont en place, mais aussi que les deux sont pertinentes et adéquates pour protéger les droits des
travailleurs d’une manière qui ne contredit pas les valeurs du Code de conduite amfori BSCI.
Triangulation : Les auditeurs doivent contre-vérifier les sources multiples (p. ex., entretiens avec les travailleurs,
documents et observations sur site) dans leurs efforts pour compiler des éléments probants satisfaisants et porter
leur jugement professionnel.
3. Méthodologie spécifique pour les audits d’exploitations agricoles : Tous les principes du Code de conduite amfori BSCI
sont pertinents pour la chaîne d’approvisionnement alimentaire, y compris l’agriculture et l’aquaculture. Tenant compte
des spécificités de la production primaire, amfori fournit des directives d’audit d’exploitation agricole dédiées aux auditeurs
pour les aider à former des conclusions professionnelles sur la performance de l’audité dans le contexte agricole.
4. Approche collaborative de l’amélioration continue : les membres amfori liés au même partenaire commercial
peuvent soutenir conjointement l’amélioration continue du partenaire commercial grâce à diverses activités telles
que les politiques internes, la formation, les activités de consulting, la compensation ou la restauration/réparation,
l’investissement ou d’autres mesures. Les membres peuvent visualiser et suivre les progrès de l’amélioration continue,
notamment ceux de leurs partenaires commerciaux liés. En outre, ils peuvent exercer des recours, en particulier pour
les violations les plus graves identifiées dans la chaîne d’approvisionnement. C’est le cas de la tolérance zéro et des cas
d’urgence, où des mesures correctives collaboratives immédiates et définies dans le temps sont nécessaires.
5. Partenariat stratégique : les membres amfori peuvent faire face à un manque systémique de protection des travailleurs
associé à l’application insuffisante ou inefficace de la loi. Dans ces situations, les membres amfori peuvent entreprendre
des partenariats stratégiques avec les gouvernements locaux et des organisations similaires afin d’explorer l’impact
positif à long terme pour une industrie, une région ou même un pays.
6. Intégrité de l’audit : Le programme d’intégrité de l’audit amfori BSCI comprend des politiques et des procédures
visant à protéger et à maintenir la crédibilité du processus d’audit amfori BSCI en vérifiant régulièrement :
• L’endossement et la mise en œuvre des valeurs et principes de amfori BSCI dans les audits
• L’indépendance et la légitimité des cabinets d’audit
• L’intégrité du processus d’audit et des activités associées
• La cohérence de l’application du processus d’audit
• La performance et la compétence continues des auditeurs
L’audit complet amfori BSCI évalue ces treize domaines. Il se déroule tous les deux ans, ce qui détermine le cycle d’audit
amfori BSCI. Audit de suivi amfori BSCI : Une fois que le partenaire commercial a fourni suffisamment d’informations
sur les mesures d’amélioration, il est possible de demander un audit de suivi ou une évaluation de petit producteur (SPA).
Idéalement, le détenteur de la RSP du partenaire commercial vérifie que les impacts de durabilité et les mesures ont été
réalisés dans la fonction Amélioration continue de la amfori Sustainability Platform avant de demander un audit de suivi.
En général, amfori recommande vivement de réaliser un audit de suivi dans un délai de deux à trois mois après l’audit
complet pour laisser le temps au partenaire commercial de s’améliorer et de mettre en œuvre les mesures de la fonction
Amélioration continue de la amfori Sustainability Platform.
L’audit de suivi couvre les domaines de performance pour lesquels l’audit précédent a entraîné une constatation.
Contrairement à l’audit complet, où tous les domaines de performance sont examinés, l’auditeur n’enquêtera que sur les
domaines de performance ayant fait l’objet de constatations dans son audit de suivi. Il est néanmoins attendu de l’auditeur
qu’il conduise une diligence raisonnable (Due Diligence) minimum sur les PA 5, 6 et 7 en plus des domaines de performance
ayant fait l’objet de constatation(s), et qu’il note toute non-conformité constatée au cours de l’audit de suivi.
IMPORTANT : Le détenteur de la RSP peut uniquement demander un audit de suivi si un audit complet et valide est
enregistré sur le site. Ainsi, par exemple, si l’audit principal a expiré, il n’est pas possible de planifier un audit de suivi.
IMPORTANT : amfori encourage les membres à soutenir leurs partenaires commerciaux dans la soumission
et la clôture des actions d’Amélioration continue sur la plateforme avant de demander des audits de suivi. Les
constatations d’audit peuvent être liées à des actions d’amélioration continue afin que le membre et le partenaire
commercial visualisent facilement les points à traiter. Cependant, dans certains cas, le membre amfori BSCI
(détenteur de la RSP) peut avoir besoin de faire des exceptions et de planifier un audit de suivi avant que les
activités d’amélioration continue ne soient terminées.
Des mesures correctives immédiates sont nécessaires après une alerte de tolérance zéro
Par conséquent, les auditeurs ne connaissent pas la note de l’audit. Ainsi, lors de la réunion de clôture de l’audit, l’auditeur
se concentre sur les bonnes pratiques et les constatations, mais ne présente pas de notation.
Veuillez noter que le système de notation amfori BSCI lui-même n’a pas été modifié, mais que seul l’affichage sur le rapport a été
révisé en 2022. L’objectif est d’apporter un niveau de transparence supplémentaire aux membres amfori et à leurs partenaires
commerciaux sur les problèmes identifiés pendant le processus d’audit, et de concentrer ensuite l’attention sur les domaines où
une amélioration continue de la chaîne d’approvisionnement globale et des relations commerciales devrait avoir lieu.
B De 71 % à 85 % Bon niveau de maturité qui permet à l’audité de gérer son processus d’amélioration
Bonne continue sans audit de suivi professionnel.
Note par domaine de performance (PA) : Chaque PA obtient une note individuelle allant de 100 % à 0 % qui est déterminée
en fonction du degré d’accomplissement pour chaque question relative au PA. Certaines questions du PA peuvent être
étiquetées « questions cruciales », car leur contenu doit être une priorité absolue pour les partenaires commerciaux en
termes de protection des travailleurs et d’amélioration continue. La notation en pourcentage par PA apparaît sur les
résultats de l’audit.
Notation en pourcentage par question cruciale et non cruciale : Plusieurs PA comportent des questions cruciales
influant sur la notation. L’évaluation en pourcentage des questions cruciales et non cruciales peut être consultée sur la page
de la plateforme dédiée aux résultats du d'audit. L’objectif est de fournir une évaluation axée sur les risques et d’aider les
partenaires commerciaux à identifier les domaines à haut risque en commençant par des questions cruciales.
Note globale : Avec la révision du système amfori BSCI en 2022, la notation globale est introduite à la fois avec une lettre
et un pourcentage basés sur le calcul unique amfori BSCI de chaque PA en tenant compte de la probabilité et de la gravité
des risques. Ce calcul unique prend en compte également le contenu des questions pour assurer un alignement avec les
conventions et recommandations fondamentales de l’OIT (Organisation internationale du travail).
Le tableau ci-dessous montre comment les questions de l’audit influent sur la note globale d’un PA en fonction des réponses
données, et de l’importance et de la criticité de chaque élément.
Les questions cruciales dans les domaines de performance portant sur le travail des enfants, le travail en servitude pour
dettes/le travail forcé et la santé et la sécurité au travail ont l’impact le plus important sur la note. En outre, les questions
cruciales auxquelles on a répondu NON ou PARTIELLEMENT ont un impact plus important sur le calcul de la note du PA par
rapport aux questions non cruciales.
Valeur
Réponse Type of question
numérique
Oui Toutes les questions + 100 %
Non crucial
Crucial
Partiellement Crucial dans les domaines
de performance :
• Travail des enfants
• Travail en servitude pour dette
• SST
Non crucial
Crucial
Non Crucial dans les domaines
de performance :
• Travail des enfants
• Travail en servitude pour dette
• SST - 0%
Le cycle d’audit amfori BSCI s’étend sur une période de deux ans entre deux audits complets. La validité de l’audit pour
un partenaire commercial qui obtient une note générale élevée lors d’un audit complet amfori BSCI, c’est-à-dire une note
générale de A ou B (entre 86 % et 100 % ou entre 71 % et 85 %) dans tous les domaines de performance, est de deux ans
(24 mois). Dans ce cas, le partenaire commercial fera l’objet d’un nouvel audit complet au bout de deux ans et aucun audit
de suivi ne sera réalisé. Si l’audit complet du partenaire commercial a été noté C (entre 51 % et 70 %), D (entre 30 % et 50
%) ou E (entre 0 % et 29 %), la validité de l’audit est de 12 mois après l’audit complet, et un suivi pourra être effectué entre
deux et 12 mois plus tard. La réalisation de l’audit de suivi prolongera la validité de l’audit jusqu’à la fin du cycle d’audit.
La validité d’un cycle d’audit multi-niveaux est basée sur la note de l’audité principal.
L’un des objectifs d’amfori BSCI est d’éviter que les audits soient trop pesants pour le partenaire commercial. En
conséquence, nous avons établi des directives claires sur la validité du cycle d’audit pour tous nos membres, et un audit
complet ne peut être demandé qu’une seule fois au cours d’un cycle d’audit de deux ans. Si le résultat du dernier audit
est C, D ou E, il est possible de réaliser un audit de suivi pour réévaluer le partenaire commercial. amfori ne prévoit pas la
tenue d’audits complets tous les ans.
IMPORTANT : amfori recommande fortement que le détenteur de la RSP et les membres liés encouragent leurs
partenaires commerciaux à utiliser la fonctionnalité d’amélioration continue sur l’amfori Sustainability Platform.
Cette fonctionnalité permet aux partenaires commerciaux de prouver leurs activités d’amélioration, et aux
membres amfori de contrôler étroitement toutes les mesures d’atténuation des risques. Cette fonctionnalité
peut également être utilisée par les partenaires commerciaux afin de mettre en valeur des activités d’amélioration
proactives au-delà de celles identifiées par les constatations d’audit.
Au moins deux mois avant un audit de suivi : Si l’audit du partenaire commercial montre une note globale de C, D ou E,
il comporte des renseignements sur la façon dont il doit être amélioré pour s’aligner sur le Code de conduite amfori BSCI.
Dans de telles situations, l’audit de suivi ne doit jamais se produire avant un délai raisonnable ; le partenaire commercial doit
avoir le temps d’établir de nouvelles preuves des progrès réalisés. Cette disposition est particulièrement importante pour
les constatations concernant la rémunération et le temps de travail, où au moins deux mois sont nécessaires pour produire
de nouveaux documents prouvant que de nouvelles pratiques sont en place. Le non-respect de cette ligne directrice peut
entraîner un audit de suivi qui identifie les mêmes problèmes que l’audit initial.
Notation A,B
100 % - 71 %
Préparation du
partenaire commercial
Audit Audit
complet complet
6 mois 2 12
avant le mois mois
audit Notation
C, D, E
1er audit de suivi Pas d’application
70 % - 0 %
nécessaire d’un suivi
entre le mois 2 supplémentaire
et le mois 12
IMPORTANT : Le détenteur de la RSP sera tenu d’effectuer 1 audit de suivi au cours du cycle sur les partenaires
commerciaux dont les résultats d’audit sont inférieurs à 71 %. Il n’existe aucune exigence de suivi supplémentaire
; le détenteur de la RSP est censé gérer le cycle en fonction du risque.
IMPORTANT : il est supposé que les partenaires commerciaux affichant une note globale « A » (très bonne) et
« B » (bonne) présentent un niveau de maturité qui leur permet de concevoir et de gérer de façon autonome leur
processus d’amélioration continue sans avoir besoin d’un audit de suivi amfori. La fonction d’amélioration continue
de l’amfori Sustainability Platform est disponible pour tous les résultats de notation accompagnés de constatations.
Ce processus a lieu sur l’amfori Sustainability Platform et est déclenché par le détenteur de la RSP, qui choisira entre l’une
des deux options :
Audité principal : Pour l’activité d’audit sur site (fabrication ou agriculture), le champ d’application de l’audit porte
généralement sur une seule entité juridique et sur un seul site
Audité principal et partenaires commerciaux de niveau supérieur : Pour l’activité d’audit multi-niveaux, le champ
d’application comprend l’audité principal et les partenaires commerciaux de niveau supérieur sélectionnés (c.-à-d., les
exploitations agricoles), qui peuvent appartenir ou non à la même entité juridique.
Un site qui appartient à une entité juridique avec plusieurs sites : le détenteur de la RSP peut demander d’identifier
comme principal audité un seul site parmi les sites appartenant à la même entité juridique. Cette exception peut être
accordée par le cabinet d’audit à condition que les deux critères suivants concordent :
Séparation physique prouvée : L’unité de production à auditer (sur site) est clairement et physiquement séparée des
autres unités de production du partenaire commercial,
Séparation de la main-d’œuvre prouvée : Il n’existe pas de mouvement de main-d’œuvre ou d’échange entre l’unité de
production à auditer (sur site) et les autres unités de production du partenaire commercial.
Le cabinet d’audit peut accepter cette demande d’audit du détenteur de la RSP sans demander l’approbation d’amfori.
Cependant, avant de l’accepter, les cabinets d’audit doivent :
• Procéder à une diligence raisonnable (Due Diligence) pour vérifier que les conditions ci-dessus sont remplies
• Conserver la documentation de cette diligence raisonnable (Due Diligence).
En outre, les cabinets d’audit feront en sorte que la durée de l’audit soit calculée en fonction du nombre de travailleurs de
l’unité de production qui doit être auditée (sur site) et non du nombre total de travailleurs de l’entité juridique.
Seuls les cabinets d’audit qui ont signé le contrat-cadre amfori sont qualifiés pour coordonner et mener un audit amfori
BSCI. La liste des cabinets d’audit amfori BSCI approuvés est disponible sur le site Web amfori.
De plus, seuls les auditeurs qui ont suivi un processus de qualification peuvent effectuer un audit amfori BSCI. Les cabinets
d’audit et leurs auditeurs qualifiés sont soumis à un programme d’intégrité des tiers rigoureux.
Tous les cabinets d’audit amfori BSCI approuvés sont des membres à part entière de l’APSCA et tous les auditeurs amfori
BSCI sont inscrits à l’APSCA.
Il existe trois façons principales pour les membres amfori de s’engager auprès des cabinets d’audit :
Engagement ad hoc : Le détenteur de la RSP engage différents cabinets d’audit pour chacun des audits qu’il demande
Engagement à long terme : Le détenteur de la RSP peut engager le même cabinet d’audit pour toutes les activités
d’audit qu’il demande
Engagement mixte : Le détenteur de la RSP peut engager le même cabinet d’audit pour toutes les activités d’audit dans
une région ou un secteur, et engager différents cabinets d’audit dans certains cas.
amfori ne prescrit pas de meilleure approche en termes d’engagement avec les cabinets d’audit. Toutefois, les membres
amfori prennent en compte trois critères lors de la sélection du cabinet d’audit :
Capacité : Les cabinets d’audit doivent être contactés suffisamment tôt pour planifier l’audit amfori BSCI et affecter un
auditeur disposant de l’expérience adéquate. La bonne pratique consiste à demander l’audit trois ou quatre mois à l’avance.
Prix : amfori détermine la durée minimale d’un audit amfori BSCI, mais chaque cabinet d’audit fixe son propre tarif. Un
audit complet exige une bonne préparation, des compétences et du professionnalisme (avant, pendant et après l’audit).
Les audits à bas prix peuvent s’avérer coûteux à la longue s’ils n’apportent pas les informations requises.
Conflit d’intérêts potentiel : Les cabinets d’audit ont mis en place des mécanismes pour éviter les conflits d’intérêts.
Toutefois, le détenteur de la RSP doit tenir compte de ce point lors de la sélection du cabinet d’audit. Voici quelques
exemples de conflits d’intérêts potentiels :
L’auditeur a précédemment dispensé une formation et/ou des conseils techniques au partenaire commercial
L’auditeur n’est pas payé à l’avance et le prix dépend des résultats
Le même cabinet d’audit et le même auditeur sont engagés à long terme (les relations auditeur-audité de longue durée
peuvent compromettre l’objectivité de l’auditeur et la qualité du processus d’audit). Les membres amfori peuvent utiliser le
mécanisme de réclamation externe amfori pour signaler des soupçons concernant l’audit.
L’audit amfori BSCI ne peut être programmé que via l’amfori Sustainability Platform.
Les informations contenues dans cette section font uniquement référence à un audit social amfori BSCI « complet ».
Veuillez ne pas utiliser ces instructions pour demander un audit de suivi.
L’amfori Academy propose des didacticiels spécifiques pour aider les membres amfori à planifier un audit, et les partenaires
commerciaux à comprendre le processus d’audit amfori BSCI.
ÉTAPE 1 : Vérifier que les informations de vos partenaires commerciaux sont correctes pour chacun de leurs sites.
Les partenaires commerciaux sont responsables de la mise à jour de leurs propres données sur la amfori Sustainability
Platform. Ni les membres liés, ni le détenteur de la RSP ne peuvent modifier les informations de l’entreprise pour le compte
du partenaire commercial1.
Sites multiples : sur la amfori Sustainability Platform, le partenaire commercial peut disposer de plusieurs sites avec des
adresses différentes sous un ID amfori global. Chaque site peut être géré séparément par le partenaire commercial, qui est
responsable de la mise à jour de ses propres données.
Si les informations de l’entreprise ou du site du partenaire commercial changent, comme le nom, l’adresse ou la
classification de l’entreprise, le partenaire commercial doit mettre à jour les informations de l’entreprise sous Admin
(Administrateur) > Company (Mon entreprise) et/ou Admin (Administrateur) > My Sites (Mes sites).
Si les informations de l’entreprise/du site du partenaire commercial changent après qu’une activité d’audit a été demandée,
cela peut avoir un impact sur le processus d’audit. Dans ce cas, le détenteur de la RSP doit confirmer les modifications. Pour
vérifier le statut d’un audit demandé, ouvrez l’onglet Monitoring (Contrôle) > requested (demandé). Vous pouvez voir
l’activité demandée et son statut dans la colonne Status (Statut) sur le côté droit. Le cabinet d’audit sélectionné dispose de
cinq jours pour répondre à votre demande (soit l’accepter, soit la refuser).
1
Veuillez transmettre ce guide (amfori Academy > Platform training (Formation sur la plateforme) > amfori BSCI Business Partner training
(Formation des partenaires commerciaux amfori BSCI) > training guides (guides de formation)) à votre partenaire commercial ; cela
l’aidera à effectuer ses opérations quotidiennes sur la amfori Sustainability Platform. Il est disponible en anglais, chinois, turc et espagnol.
Cancelled (Annulé) : l’audit a été annulé par le détenteur de la RSP ou par le cabinet d’audit. Veuillez consulter le guide sur
l’amfori Sustainability Platform pour les membres amfori.
ÉTAPE 2 : Prendre la Responsabilité (RSP) de l’audité potentiel. Seuls les détenteurs de la RSP peuvent
demander et planifier des activités d’audit.
IMPORTANT : Les SAQ sont mis à la disposition des partenaires commerciaux sur l’amfori Sustainability Platform.
• Un partenaire commercial peut se préparer à un audit/contrôle amfori BSCI en effectuant une auto-évaluation, puis
s’appuyer sur les résultats pour apporter des améliorations préventives avant la conduite de l’audit complet.
• L’auto-évaluation contient les mêmes questions que l’audit social amfori BSCI complet et habituel.
• Les résultats affichent des pourcentages plutôt que des notes, ainsi que des constatations.
• Si un partenaire commercial effectue une auto-évaluation, les membres liés peuvent consulter les résultats.
IMPORTANT : amfori encourage fortement les membres à inviter leurs partenaires commerciaux à remplir et à
utiliser les auto-évaluations via l’amfori Sustainability Platform.
Le cabinet d’audit reçoit la demande via l’amfori Sustainability Platform et confirme la demande :
• Le cabinet d’audit passe également par l’amfori Sustainability Platform pour attribuer une date d’audit, désigner un
auditeur principal et, facultativement, nommer d’autres collaborateurs pour l’audit.
• Demande les dates de disponibilité de l’audité principal au cours d’une période déterminée (pour un audit semi-
annoncé) ou informe le principal audité de la date de l’audit (pour un audit annoncé)
Une grande partie de ces informations se trouvent sur le profil des partenaires commerciaux.
Les tableaux ci-dessous s’appliquent comme référence pour toutes les activités d’audit amfori BSCI :
Nombre minimal
Taille du producteur Durée complète d’entretiens avec les
(Main-d’œuvre*) (jours/personnes) travailleurs
(Nombre de travailleurs)
1 à 35 (SPA uniquement) 1 1à5
1 à 50 1,5 5 à 10
51 à 100 2 10 à 15
101 à 250 3 15 à 20
551 à 800 4 25 à 30
+ de 1 201 5 > 35
*La main-d’œuvre d’une entreprise représente le nombre total de travailleurs employés, permanents et temporaires.
Dans le cas d’audits multi- niveaux, amfori recommande de calculer les personnes/jours pour chaque site de niveau suivant
(par ex., exploitations agricoles) en tant qu’unités distinctes.
Le tableau ci-dessous est un exemple de calcul de la durée d’un audit, basé sur une situation hypothétique où l’audité
principal emploie 120 travailleurs et les exploitations agricoles d’approvisionnement sélectionnées emploient chacune entre
5 et 500 travailleurs (y compris les travailleurs temporaires).
Exploitations
agricoles
sélectionnées :
Exploitation
5 0,5 5 0,5 -
agricole A
Exploitation
200 2,5 15 0,5 -
agricole B
Exploitation
37 1 8 0,5 -
agricole C
Sous-total pour
les exploitations 242 4 28 1,5 -
agricoles
En utilisant le tableau ci-dessus comme référence, les cabinets d’audit émettront une proposition à négocier entre l’audité
principal, le détenteur de la RSP et leur entreprise.
Ce calcul initial est présenté à la fois au détenteur de la RSP et à l’audité principal afin d’évaluer si des économies d’échelle
peuvent être identifiées.
amfori n’interfère pas dans ces négociations. Toutefois, elle prévoit que ces négociations mèneront à des solutions
responsables et réalistes qui ne compromettront pas la qualité de l’audit.
Exigences minimales :
• Si l’audit nécessite plus que 5 jour, il est recommandé – si possible – que l’audit soit menée par au moins deux
auditeurs amfori BSCI afin de ne pas excéder 5 jours calendaires,
• Les deux auditeurs devraient alors être impliqués dans les entretiens
Recommandations
• amfori BSCI recommends at least two auditors for audits that are more than 3 person-days.
• Additional person-days may be required for the factories that have more than 100.000 square meters closed area.
Le calcul du nombre d’entretiens pour un audit de suivi doit inclure les étapes ci-dessous :
1. Calculer le nombre de domaines de performance affichant des constatations
2. Obtenir le nombre de travailleurs le plus récent dans le champ d'application concerné (c.-à-d., la taille du producteur)
3. Calculer la durée minimale de l’audit de suivi à l’aide du Tableau 6
4. Associez la durée minimale avec le nombre d’entretiens minimal en utilisant le Tableau 5-Durée minimale d’un audit
complet amfori BSCI.
Si la durée de l’audit est ajustée pour être plus longue que l’exigence minimale, le nombre d’entretiens doit correspondre à
la durée ajustée.
Accéder à des informations actualisées : les membres amfori BSCI doivent s’assurer que leurs partenaires commerciaux,
en particulier ceux qui seront contrôlés (p. ex., les producteurs), ont régulièrement accès à des informations actualisés sur
le processus d’audit.
Évaluer l’effet de levier : les membres amfori BSCI peuvent anticiper l’effet de levier qu’ils ont avec leurs partenaires
commerciaux en accédant aux informations de l’amfori Sustainability Platform sur le nombre d’autres membres amfori
BSCI liés aux mêmes partenaires commerciaux.
Avant la planification d’un audit, le chef de projet doit vérifier que la demande d’audit est conforme aux lignes directrices
du manuel du système amfori BSCI et précise en termes de :
Type d’audit : Si le type d’audit est incorrect, les chefs de projet doivent aviser le détenteur de la RSP en conséquence (p.
ex., un SPA a été demandé pour un producteur sans auto-déclaration de petits producteurs),
Validité de l’audit : Si la demande d’audit n’est pas conforme au cycle d’audit amfori BSCI, les chefs de projet doivent en
aviser le détenteur de la RSP en conséquence (p. ex., le détenteur de la RSP demande un audit de suivi chez un partenaire
commercial qui a dépassé le cycle d’audit et doit donc faire l’objet d’un audit complet).
Le chef de projet est responsable de la sélection des auditeurs appropriés (qu’il s’agisse d’un seul auditeur ou d’une équipe).
Le secteur et la région orienteront le chef de projet pour sélectionner les meilleurs auditeurs qui :
• Maîtrisent au moins une des langues locales et les langues qu’une grande partie des travailleurs migrants peuvent
utiliser (le cas échéant)
• Comprennent le secteur, la législation applicable et les risques sociaux spécifiques
• Possèdent une expérience et une connaissance suffisantes du secteur des partenaires commerciaux/audités sur la
base de la classification GICS indiquée sur le profil de l’amfori Sustainability Platform
• Sont sensibles aux vulnérabilités potentielles et à l’égalité homme/femme (p. ex., les minorités non protégées) et
savent comment les appréhender.
Afin de constituer des équipes d’audit efficaces, le chef de projet sera sensible à l’équilibre hommes/femmes au sein de
l’équipe, de manière à correspondre à la structure de l’audité.
Implications financières : Les chefs de projet tiendront compte du fait que le temps alloué et la main-d’œuvre pour mener
un audit entraînera des implications financières pour la partie qui le paie.
Le chef de projet communiquera au détenteur de la RSP tout argument qui pourrait justifier un nombre accru d’auditeurs,
une prolongation du temps de déplacement ou d’autres entretiens hors site.
Utilisation de l’amfori Sustainability Platform : Les chefs de projet sont souvent tenus de télécharger des informations
sur l’amfori Sustainability Platform. Le contrat-cadre d’audit amfori BSCI et les conditions d’utilisation de la plateforme
informatique amfori, définissent comment les cabinets d’audit gèrent l’information :
• Utiliser uniquement l’amfori Sustainability Platform pour communiquer les résultats de leurs audits
• S’assurer que les données soumises sur l’amfori Sustainability Platform sont, à leur connaissance, exactes et en
vigueur à la date de soumission
• Utiliser les informations consultées sur l’amfori Sustainability Platform uniquement pour auditer les usines et les
exploitations agricoles de la chaîne d’approvisionnement des membres amfori BSCI
• Considérer toutes les informations présentes sur l’amfori Sustainability Platform comme des renseignements
commerciaux confidentiels, et ne pas les divulguer hors de l’amfori Sustainability Platform
Les auditeurs amfori BSCI doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour comprendre la situation de l’audité. Au
minimum, un auditeur doit comprendre les aspects suivants :
Géographie : Un audit doit tenir compte de la situation géographique de la zone du partenaire commercial. La géographie
est pertinente pour l’organisation de la logistique, ainsi que pour comprendre la réalité des travailleurs et les risques
potentiels sur site. Par exemple, l’auditeur doit vérifier les moyens par lesquels les travailleurs se rendent au travail, et
l’éloignement des écoles, des hôpitaux et/ou des services administratifs courants (p. ex., les banques).
Particularités : L’auditeur doit comprendre les problèmes évidents ou plus subtils liés au genre, la hiérarchie sociale,
les questions migratoires, l’utilisation des travailleurs à domicile ou des jeunes, et les autorités locales concernées. Ces
particularités ne doivent jamais prendre l’auditeur par surprise.
Législation : Un auditeur doit consulter la législation applicable. Dans certains cas, les règles et règlements locaux
peuvent inclure des particularités qui influeront sur la façon dont l’auditeur exercera son jugement professionnel.
Rémunération et salaire de subsistance : L’auditeur doit pré calculer la juste rémunération et le salaire de subsistance
de manière aussi précise que possible en fonction de la région et du secteur.
Secteur : L’auditeur doit acquérir une bonne compréhension du secteur de l’audit et de ses particularités. Cela comprend,
mais n’est pas limité à :
Comprendre la structure de production
Vérifier l’existence de syndicats spécifiques
Vérifier l’existence de conventions collectives particulières
Comprendre s’il y a des différences dans la façon dont la rémunération est accordée
Vérifier s’il existe une législation spécifique qui s’applique (p. ex., pour l’agriculture ou pour les coopératives)
Comprendre les risques liés au secteur
Avoir tous les documents pertinents à l’avance : L’auditeur prend les mesures nécessaires pour rassembler tous les
documents pertinents avant d’effectuer un audit amfori BSCI. Cela comprend, mais n’est pas limité à :
L’accès au rapport de suivi amfori BSCI sur l’amfori Sustainability Platform
• Une copie de la version signée du Code de conduite amfori BSCI pour vérifier l’implication de l’audité dans le processus
d’audit amfori BSCI
• Le cas échéant :
Une copie de l’auto-déclaration de petits producteurs (voir Guide 12 : Comment évaluer un petit producteur ?)
Expérience pratique et jugement professionnel : les auditeurs amfori BSCI doivent intégrer l’utilisation de deux concepts
clés dans tous les audits : le bon sens et le jugement professionnel.
Utiliser le bon sens pratique : Dans le cadre de la méthodologie amfori BSCI, les auditeurs sont priés de faire preuve de bon
sens pratique, c.-à-d. d’aboutir à des jugements éclairés et rationnels sans procédure décisionnelle écrite noir sur blanc. En
fait, les questionnaires d’audits amfori BSCI permettent d’orienter les auditeurs dans l’évaluation. Toutefois, les constatations
doivent être formulées en tenant compte des éléments probants recueillis tout au long de l’audit et sur l’ensemble des PA. À
cet égard, les auditeurs amfori BSCI doivent interpréter les règles et principes, ainsi que les signaux non-dits ou informels en
tenant compte des spécificités de l’audité. Le bon sens pratique implique que les auditeurs peuvent :
Contextualiser : les auditeurs doivent pouvoir mettre en contexte la réalité qu’ils évaluent. Par exemple, quels
sont les effets des règles sociales ou culturelles sur la communication entre les travailleurs et la direction ?
Comment les règles de SST s’appliquent-elles aux activités agricoles ?
Faire preuve d’empathie : les auditeurs doivent être en mesure de se mettre à la place d’autres personnes
et de comprendre comment la situation est perçue de leur point de vue ; par ex., pourquoi les travailleuses
préfèrent-elles parler à une auditrice ?
Équilibrer : Les auditeurs doivent être réceptifs aux intérêts contradictoires sans compromettre leur neutralité ;
par ex., que faire si les travailleurs préfèrent être rémunérés en salaire brut sans que les cotisations de sécurité
sociale soient déduites ?
Utiliser le jugement professionnel : Les auditeurs doivent appliquer leur jugement professionnel pour associer les faits
et les informations aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
L’auditeur analysera l’interconnexion entre certaines pratiques commerciales et les PA (par ex., limiter l’accès
au mécanisme de réclamation en tant que pratique commerciale aura probablement des répercussions
négatives sur les PA, comme dans les domaines de la protection spéciale des jeunes travailleurs ; la santé et la
sécurité au travail ; l’absence de discrimination, de violence ou de harcèlement ; l’absence d’emploi précaire et
de comportement commercial contraire à l’éthique).
Le jugement professionnel aide également les auditeurs à décider si les informations recueillies sont des
éléments probants satisfaisants ou simplement des informations à garder à l’esprit, mais pas nécessairement
des éléments probants.
Le questionnaire d’audit amfori BSCI formule les questions demandant à l’auditeur des éléments probants satisfaisants. En
effet, amfori souhaite permettre aux auditeurs de mieux comprendre (outre les éléments probants suffisants) la façon dont
certaines pratiques commerciales contribuent à la protection des droits des travailleurs.
Par exemple, au lieu de se limiter à des éléments probants suffisants (le producteur a présenté un certificat valide d’eau
potable), les auditeurs amfori s’efforceront de rechercher des éléments probants satisfaisants (le producteur peut produire
un certificat ou d’autres éléments probants attestant que l’eau convient à la consommation humaine ; de l’eau potable est
toujours disponible pour les travailleurs ; des récipients pour boire sont mis à disposition, propres et exempts de vecteurs
de contamination).
Ce niveau de compréhension ne peut être atteint si les auditeurs répondent aux questions de façon automatique. Au
contraire, le questionnaire d’audit amfori BSCI exige des auditeurs une analyse rigoureuse de la situation avant de répondre
aux questions.
ÉTAPE 5 : Générer le rapport de constatations : Le rapport de constatations décrit les bonnes pratiques de
l’audité ainsi que les domaines dans lesquels la mise en œuvre du Code de conduite amfori BSCI doit progresser.
Au moment de rédiger les constatations, les auditeurs doivent respecter l’approche suivante et expliquer :
La façon dont leur jugement a été formé : description du raisonnement suivi et de la manière dont la
protection des travailleurs a été prise en compte
Les éléments probants satisfaisants et les constatations pertinentes : description de l’ensemble des faits
et des informations, avec les constatations connexes
Considérations et observations résultantes : description de ces observations qui peuvent ne pas être
considérées comme des constatations, mais qui sont pertinentes dans le cadre du rapport global.
Pour un audit amfori BSCI multi- niveaux, l’auditeur suivra les cinq premières étapes décrites ci-dessus pour chacun des
sites audités du champ d’application de l’audit (par ex., audité principal + exploitations agricoles). Étape 6 - La réunion de
clôture ne sera menée qu’une seule fois avec l’audité principal.
Si l’une des situations ci-dessus se produit et altère la qualité de l’évaluation de l’auditeur, ce dernier pourra sélectionner
« Access Denied (Accès refusé) » (cliquez sur « Stop Monitoring (Arrêt du contrôle) » au lieu de « Submit (Envoyer) »)
et justifiera ce choix de manière détaillée. L’auditeur doit s’appuyer sur son jugement professionnel et une approche de
triangulation pour analyser ces situations et prendre des mesures.
Dans le cas d’un audit amfori BSCI multi- niveaux, une interférence (accès refusé ou partiellement réalisé) au niveau de
l’audité principal affectera le rapport de suivi global. Les sites de niveau supérieur pourront toujours être audités, mais le
résultat global de l’audit sera compromis. Une interférence sur l’un des sites de niveau supérieur n’affecte pas le rapport de
suivi global, mais uniquement la section liée au site de niveau supérieur concerné.
L’objectif global de la fonctionnalité d’amélioration continue est d’identifier et de mettre en œuvre des mesures qui
renforceront la durabilité du partenaire commercial. amfori appelle ces activités d’amélioration des « Impacts de durabilité
(Sustainability Impacts)». Les membres amfori BSCI peuvent suivre l’activité d’amélioration continue et les progrès de leurs
partenaires commerciaux, et convenir ensemble des impacts de durabilité et des mesures d’accompagnement à mettre en
œuvre. Les constatations de l’audit peuvent être reliées à des activités d’amélioration.
Seuls les partenaires commerciaux qui possèdent le site peuvent saisir ces informations et mettre à jour le statut en cliquant
sur Complete (Terminé). Les membres liés peuvent visualiser les informations, mais ne peuvent pas les modifier.
Un graphique montre combien de constatations d’audit ont été liées à un impact de durabilité, et combien d’entre elles ont
été considérées comme « Complete (Terminé) ». Le membre peut, le cas échéant, initier un audit de suivi à partir de cette
section de la plateforme.
Réponse au rapport sur les constatations : Après un audit amfori BSCI, les partenaires commerciaux doivent définir un
« impact de durabilité » (précédemment nommé « plan de remédiation ») en réponse au rapport de constatations émis par
l’auditeur. Cet impact sera consultable par tous les membres liés sur l’amfori Sustainability Platform.
Pour les audits multi- niveaux, la réponse aux constatations rapportées sur les sites de niveau supérieur relèvera de la
responsabilité de l’audité principal en coopération avec les exploitations agricoles.
L’amélioration continue est une valeur fondamentale du système amfori BSCI. Les membres amfori BSCI s’attendent à
ce que leurs partenaires commerciaux appliquent continuellement des améliorations dans la façon dont leurs entreprises
respectent les droits humains et droits du travail sur leurs sites et dans leurs chaînes d’approvisionnement.
Les membres amfori BSCI sont encouragés à inciter leurs partenaires commerciaux à :
Équilibrer l’autonomie et la responsabilité : amfori BSCI s’appuie sur une combinaison équilibrée d’autonomie et de
responsabilité pour orienter les relations entre les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux.
IMPORTANT : L’objectif est que les membres soutiennent les progrès et l’amélioration continue des partenaires
commerciaux tout en leur permettant de s’approprier leurs propres responsabilités commerciales.
Circonstances dans lesquelles la vérification des progrès (y compris l’audit de suivi amfori BSCI) peut être menée à
un stade précoce :
L’audit de suivi amfori BSCI se produit généralement dans les 12 mois suivant le précédent audit amfori BSCI. Dans certaines
circonstances, les membres amfori BSCI peuvent avoir besoin de planifier un audit de suivi plus tôt. Il peut s’agir d’un audit
de suivi amfori BSCI ou d’une autre procédure convenue. Voici quelques exemples :
L’audité cherche proactivement à obtenir un suivi : L’audité peut avoir identifié la façon d’apporter les améliorations
nécessaires dans un bref laps de temps et il est impatient que ces améliorations soient vérifiées par un tiers avec une
répercussion positive dans sa notation.
Le membre amfori BSCI (détenteur de la RSP) est proactif : L’expérience montre qu’un suivi attentif peut être requis
pour encourager les changements à court, moyen et long terme nécessaires pour intégrer le Code de conduite amfori
BSCI dans l’entreprise. Sur la base de cette expérience, les membres amfori BSCI peuvent rechercher un suivi anticipé,
par exemple dans les scénarios suivants :
Partie 3 :
Directives
d’interprétation
de l’audit
amfori BSCI
Le manuel du système amfori BSCI a été mis à jour en 2022. Le public visé par ce document regroupe principalement les
membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit amfori et les auditeurs. Cette version mise à jour du
manuel du système amfori BSCI comprend quatre parties principales ainsi que des guides qui fournissent des informations
détaillées au public visé et aux utilisateurs du système.
Chaque partie fournit des informations sur les règles et processus du Système amfori BSCI.
La Partie 1 / explique l’approche de diligence raisonnable (Due Diligence) amfori BSCI et les étapes de mise en œuvre dans
la pratique, ainsi que les outils et services qu’amfori apporte à ses membres et à leurs partenaires commerciaux.
La Partie 2 / concerne les membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit et les auditeurs. Elle
fournit à la fois une vue d’ensemble de l’approche de contrôle holistique amfori BSCI et une explication de l’ensemble du
processus d’audit amfori BSCI, depuis la demande et la planification, jusqu’à l’exécution et au suivi.
La Partie 3 / fournit aux membres et aux auditeurs amfori un support pour l’interprétation des questions du questionnaire
d’audit amfori BSCI.
La Partie 4 / se compose de quatre chapitres qui fournissent au partenaire commercial une explication de tous les
documents et guides pertinents qu’amfori BSCI met à leur disposition, ainsi que les lignes directrices spécifiques sur ce qui
est attendu dans chaque domaine de performance.
18 guides ont été développés pour aider les membres amfori et leurs partenaires commerciaux dans la mise en œuvre des
activités d’audit amfori BSCI : auto-évaluation, audits sociaux amfori et amélioration continue.
Cette version mise à jour du Manuel du système amfori BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne des
documents connexes émis par amfori à ce jour.
MEMO (ACs 2016/03 - 1) : Nouvelles modalités pour les cabinets d’audit liés à BSCI2.0
MEMO (ACs 2016/11 02) : Amendement sur la loi sur le travail des enfants en Inde
MEMO (ACs 2017/03 - 1) : Evaluation de la double-comptabilité - Turquie
MEMO (ACs 2018/05 - 1) : Assurance sociale et protection sociale en RPC
MEMO (ACs 2018/06 - 2) : Pièces attachées dans les rapports
MEMO (MPs 2019/10 02) : Fire Safety in India
MEMO (ACs 2021/05 01) : Fair Recruitment
MEMO (ACs 2021/07) : Supply Chain Grievance Mechanism
MEMO (ACs 2021/09) : Audit Errors
MEMO (ACs 2021/10) : Building & Fire Safety in PRC
MEMO (ACs 2022/01 01) : Combined Audits Procedure
MEMO (ACs 2023/01 - 1): Audit Durations
MEMO (ACs 2023/01 - 2): Recruitment Fee
MEMO (ACs 2023/01 - 3): Türkiye Building Safety & Earthquake Readiness
MEMO (ACs 2023/02 - 1): Working Hours
MEMO (ACs 2023/02 - 2): Living Wage
Les membres amfori et leurs partenaires commerciaux qui signent le Code de conduite amfori BSCI s’engagent à respecter les
droits humains dans leurs activités commerciales. Si un partenaire commercial s’est engagé en ce sens, c’est probablement
parce qu’au moins un de ses clients est un membre amfori BSCI ou vend à un membre amfori BSCI.
Cette relation commerciale conduira le membre amfori BSCI rattaché à demander à ses partenaires commerciaux de :
Les cabinets d’audit sont des acteurs essentiels pour recueillir des informations qui encouragent le dialogue constructif et
déclenchent des améliorations continues dans les chaînes d’approvisionnement.
Ces rapports sont générés automatiquement via l’amfori Sustainability Platform. Les auditeurs remplissent le rapport
d’audit directement en ligne sur l’amfori Sustainability Platform.
Une fois que le rapport d’audit est soumis par le biais de l’amfori Sustainability Platform, il ne peut plus être modifié.
* l’audit social amfori - Fabrication et l’audit social amfori – Grandes exploitations agricoles (alimentaire) sont tous deux des audits sur un
seul site.
Les détails de la section Audit fournissent des informations sur la portée et la méthodologie de l’audit, ainsi que des
informations générales sur l’audit telles que :
• Initiative : amfori BSCI
• Type d’activité : Audit social amfori - Fabrication / Audit social amfori - Plusieurs niveaux (alimentaire) / Audit social
amfori - Évaluation des petits producteurs / Audit social amfori - Grandes exploitations agricoles (alimentaire)
• Identifiant d’audit
• Type d’annonce : aucune date n’est visible pour les audits inopinés, semi-annoncés ou annoncés
• Type d’audit : audit complet ou de suivi
• Portée : un site ou plusieurs niveaux
• Date de soumission et d’expiration : la date de soumission constitue la base du calcul de la validité
• Cette section indique également si une ingérence ou des imprévus dans l’audit ont pu se produire pendant l’audit (p.
ex. accès refusé et audit partiellement mené)
Indicateurs : il s’agit des composants numériques recueillis durant l’activité d’audit et le rapport d’audit. Les données
affichées concernent :
• Main-d’œuvre : il est ici est précisé le nombre de travailleurs communiqué par l’audité, qui sert de référence pour
déterminer la durée de l’audit.
• Salaire minimum légal mensuel
• Salaire le plus bas pour un travail régulier
• Salaire de subsistance calculé
• Nombre total de l’échantillon de travailleurs
On s’attend à ce que l’auditeur signale une telle divergence dans la rubrique « Description générale », mais il ou elle n’ajustera
pas la durée de l’audit au nouveau nombre de travailleurs (p. ex. rester pour une durée supplémentaire), car cela peut
représenter un conflit d’intérêts.
Lorsque cette divergence du nombre de travailleurs est identifiée au cours d’une SPA et que l’écart est tel que le partenaire
commercial n’est plus considéré comme un petit producteur, l’auditeur doit déclencher une alerte de tolérance zéro en
matière de fausse déclaration.
Le résumé des constatations suivra la logique ci-dessus pour tous les partenaires commerciaux, quel que soit le résultat de
l’audit.
Dans un audit à plusieurs niveaux, la description générale doit être remplie uniquement pour l’audité principal, mais elle
inclura l’évaluation globale de toutes les exploitations agricoles faisant l’objet d’audits et expliquera comment les écarts
sont liés au système de management de l’audité principal.
Les irrégularités dans la licence commerciale seront signalées dans la description générale et les constatations
pertinentes seront consignées sous PA 1 Systèmes de management social et effet de cascade, PA 7 Santé et sécurité
au travail et PA 13 Comportement Éthique dans le Cadre d’Activités Commerciales.
En cas de fausses déclarations flagrantes, l’auditeur signalera un cas de tolérance zéro (voir le Guide 5).
Commentaires confidentiels : dans ce champ, l’auditeur consigne toute remarque supplémentaire qui, en raison de sa
nature, doit rester confidentielle. C’est le cas lorsque l’auditeur soupçonne des violations qui n’ont pas pu être corroborées
au cours de l’audit, p. ex. des soupçons de harcèlement de travailleurs syndiqués.
Les auditeurs doivent évaluer la meilleure façon de signaler leurs soupçons de manière responsable et sans mettre les
travailleurs en danger. Par exemple, les auditeurs ne divulgueront pas les identités des témoins et ne porteront pas
d’accusations qui pourraient constituer une diffamation de l’audité.
En cas de violations éventuelles des droits humains, l’auditeur fera de son mieux pour enquêter sur la question et faire un
rapport en utilisant le protocole de tolérance zéro.
Audit schedule details: e.g. The audit is planned for 2 auditors x 2 day and 1 auditor x 1 day. Team auditor YYYY
attended to the first and second days of the audit.
Announcement Type:
If the auditor is conducting an audit in a different place from the country he/she is affiliated with, then this should also
be written.
If the audit is a follow-up audit, details of the scope should be given. (which PAs are covered, what kind of evaluations
are done)
Business partner information: In this area, auditors should describe auditee’s location, foundation date, production
processes of the factory, any specific information related to audited location.
If the building is shared, information of other tenants (company industry and if possible company name)
Building ownership information (is the building rental or owned)
Information on whether there is a dormitory and canteen should be given under all circumstances.
Operating shifts and hours: Working days, hours, rest breaks and rest days should be noted for each section, if
there are vulnerable workers (pregnant, young, disabled, migrant etc.) and they work in a special order this should be
mentioned as well.
Time recording system: Used time recording system should be mentioned (electronic, biometric, manual etc.)
• Production worker number (male and female number details should be given)
• Vulnerable worker number (e.g., domestic and foreign migrant, young, women, pregnant, seasonal, temporary,
disabled, home-based workers) (male and female number details should be given)
• Any other special group workers (interns, apprentices, contractor workers etc.)
Good practices: The provided benefits to workers like meal or transportation should be detailed.
Worker organization details: Union, worker committee or any other worker organizations should be detailed.
Circumstances: Overall description of the different circumstances faced during the monitoring. The auditor will indicate
any circumstances that affected the normal course of the assessment. e.g., producer’s collaborative or uncollaborative
behaviour; normal or abnormal levels of production; normal or abnormal workforce composition if compared with the
norm in the region. When describing special circumstance, it will be useful to put # at the beginning of the word that
best describes the situation. If no special circumstance was encountered during the audit, auditors should drop the
note “There was no special circumstance during the audit.”
If there is a confidentiality concern regarding the stated situation, the auditors can make a note in the “Confidential
Comments” instead of “General Description” section taking into account the same rules.
• #Consultancy
• #Incidents
• #Shortcomings
• #Auditor safety
• #Building safety
• #National events
• #Behaviour
• #Epidemic
Summary of findings: The auditor will summarise the performance areas with non-compliances. Each PA should be
summarized.
Living wage calculation: If auditors use a different calculation methodology than Anker Methodology, they should
reflect it in the audit report and explain the reason why the chosen method is more appropriate in this specific context.
Please use #LivingWage phrase.
Minimum Content MEMO (MEMO (AC’s 2018/06 1) is still applicable for the attachments. If there is a personal
data protection law/requirement in the country that audit takes place, auditors should put a remark related to
attached documents.
IMPORTANT: dans chaque section de champ de données, certaines questions sont indiquées comme étant
obligatoires. Le rapport ne peut pas être soumis tant que la totalité des questions/ensembles de données
obligatoires n’est pas remplie.
Dans un audit à plusieurs niveaux, chaque site audité (audité principal + exploitations agricoles) aura un rapport distinct qui
comprend des sections de données et des questionnaires sur les domaines de performance.
Les questionnaires sur l’exploitation agricole varieront en fonction de la taille de l’exploitation agricole, déterminée par le
nombre de travailleurs permanents selon la classification amfori de la taille de l’exploitation agricole. L’auditeur sera invité
à choisir la taille de l’exploitation agricole au début de chaque section. La meilleure pratique consiste à réaliser l’audit au
moment de l’année où la plupart des travailleurs temporaires sont présents, qu’il s’agisse d’une grande exploitation agricole
ou de petites exploitations agricoles et petits producteurs. Une grande exploitation agricole comporte, par définition, 20
travailleurs permanents ou plus.
Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les grandes exploitations agricoles
Directives d’interprétation de l’audit amfori BSCI pour les petites exploitations agricoles et les petits producteurs
L’auditeur remplit les informations validées concernant les horaires de travail, le travail de nuit et les équipes de travail, le
cas échéant.
Pour la section Salaire de subsistance : avant l’audit, l’auditeur doit avoir une bonne maîtrise des définitions d’amfori BSCI
fournies dans le Guide 9 Comment promouvoir une rémunération juste. Il ou elle calculera le salaire de subsistance dans
la région en utilisant les méthodes les plus courantes de calcul du salaire de subsistance. Il ou elle peut avoir besoin de
consulter des sources sur les contextes régionaux et/ou nationaux telles que :
• Les données du gouvernement (statistiques, services de développement territorial)
• Les ONG locales ou internationales travaillant dans la région et analysant le secteur d’activité
• Les groupes communautaires qui peuvent avoir des réponses à certaines de ces questions
L’auditeur peut remplir la section des données qui affiche le calcul des coûts du salaire de subsistance (données utilisées
pour le calcul du salaire de subsistance) avec les informations fournies par l’audité. Il ou elle n’évaluera pas la véracité des
chiffres, mais la capacité de l’audité à fournir des renseignements cohérents sur les coûts de la vie pertinents pour sa main-
d’œuvre.
L’auditeur doit indiquer la source des ensembles de données pour le calcul et le recueil du salaire de subsistance. Il s’agit
d’une liste déroulante comprenant les options suivantes :
Æ Recueil manuel : l’équipe d’audit a recueilli les données par elle-même ou avec l’aide d’ONG/d’experts locaux
Æ Fourni par la société d’audit : la société d’audit a effectué le calcul et l’a fourni aux auditeurs du pays
Æ Site Web de GLWC : le calcul est effectué par Global Living Wage Coalition et rendu public sur son site Web
L’auditeur ne doit pas chercher à comparer le résultat de ses calculs avec les informations fournies par l’audité.
Bonnes pratiques : l’auditeur doit indiquer dans le rapport de constatations, sous PA 5 « Bonnes pratiques », si l’audité
fournit ces informations, y compris le calcul de la rémunération juste.
Cette section ne s’applique pas aux évaluations des petits producteurs ou aux petits exploitants
L’auditeur doit utiliser cette section pour recueillir des informations sur toute réclamation déposée par l’entremise du
mécanisme de réclamation de l’audité ou par l’entremise d’un mécanisme de réclamation externe, mais lié à l’audité, ainsi
que tout recours mis en place.
Par ailleurs, l’auditeur décrira les différentes étapes suivies par l’audité pour faire son enquête et remédier aux
réclamations. Cette description aidera l’auditeur à développer son jugement sur l’efficacité du mécanisme de réclamation.
Le mécanisme de réclamation doit s’aligner sur les critères d’efficacité des Principes Directeurs des Nations Unies,
notamment les suivants :
• Il doit y avoir plusieurs canaux de signalement, dont l’un peut être utilisé de manière anonyme et un autre doit être
transmis à quelqu’un en dehors de la chaîne hiérarchique d’une personne
• Les réclamations doivent être traitées de manière confidentielle
• Le mécanisme de réclamation peut être utilisé pour des sujets sensibles tels que le harcèlement sexuel et la violence
sexiste
• Il ne doit pas y avoir d’obstacles à l’utilisation des mécanismes de réclamation (p. ex. langue, technologie)
• Un canal de réclamation doit être disponible dans les dortoirs
• Le processus est juste, impartial, respectueux et identique pour tous les travailleurs
• Ceux qui effectuent une réclamation reçoivent un accusé de réception de leur problème et une communication de
suivi concernant les mesures prises pour traiter leurs requêtes
• Les résultats disponibles du processus de réclamation et les recours possibles doivent être documentés pour
permettre une mise en œuvre cohérente
• Les parties affectées par une réclamation bénéficient de recours justes et équitables
• Un examen annuel des mécanismes de réclamation est mis en place. Il utilise les critères d’efficacité des Principes
directeurs des Nations Unies et apporte des améliorations basées sur les lacunes identifiées
• Les sites doivent traiter la cause racine des réclamations pour s’assurer qu’elles ne se répètent pas
Cette section ne s’applique pas aux évaluations des petits producteurs ou aux petits exploitants
L’auditeur doit saisir les détails des travailleurs qui ont été sélectionnés pour faire partie de l’échantillon tout au long de
l’audit. Cette section est réservée aux travailleurs adultes (+18 ans). Pour consigner les détails des jeunes travailleurs et des
enfants, l’auditeur doit utiliser la section « Données sur les jeunes travailleurs ».
Si un travailleur dans l’échantillon doit être protégé, ou si son état doit être suivi, cela doit être signalé dans la section
confidentielle.
Cette section ne s’applique pas aux évaluations des petits producteurs ou aux petits exploitants
L’auditeur utilise cette section pour recueillir des informations sur les jeunes travailleurs qui font partie de la main-d’œuvre
de l’audité.
Par ailleurs, l’auditeur doit s’entretenir avec 10 % des jeunes travailleurs identifiés (au minimum 2 et au maximum 10), en se
penchant plus particulièrement sur leur accès aux formations sur :
L’échantillon des entretiens avec l’exploitation agricole doit inclure au moins un travailleur temporaire ou saisonnier, s’il est
employé au moment de l’audit.
Entretiens avec la Direction : les auditeurs peuvent avoir leur premier contact avec la Direction pendant la préparation de
l’audit ou lors de la réunion d’ouverture, le jour de l’audit.
Les entretiens avec les différents responsables devraient être effectués dans le cadre d’un dialogue ouvert et constructif.
L’auditeur doit utiliser les entretiens pour recueillir des renseignements substantiels qui lui permettront d’établir son
jugement professionnel sur la performance sociale de l’audité. Voici les informations minimales que les auditeurs chercheront
à obtenir pour avoir une vue d’ensemble exacte sur :
• L’organigramme, la répartition des responsabilités et les voies hiérarchiques
• La rédaction et la mise en œuvre des politiques et procédures (procédures et responsabilités)
• Les pratiques de recrutement, la rétention et la protection de la main-d’œuvre (y compris les formations des
travailleurs et des cadres)
• Les derniers investissements visant à améliorer la SST et la productivité
• Les différents partenaires commerciaux et la manière dont l’entreprise les sélectionne et contrôle leurs performances
sociales
• Le protocole et les responsabilités en cas d’accidents du travail
• La procédure et les responsabilités du mécanisme de réclamation
• Les explications sur la manière dont l’audité comprend les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI
Entretiens avec les travailleurs et les représentants du personnel : ces entretiens constituent une source d’information
essentielle pour contrevérifier :
• Les informations réunies à l’aide de documents ou d’entretiens avec la Direction
• L’efficacité et la sécurité des procédures élaborées par l’audité
En cas de discrimination, d’incidents violents, de harcèlement sexuel ou de sanctions illégales, les entretiens peuvent être
l’unique source d’informations. Si c’est le cas, l’auditeur doit être extrêmement vigilant quant à la manière de transmettre
ses constatations afin d’éviter d’aggraver le risque ou le problème et de porter préjudice à la ou aux personnes interrogées.
Les entreprises d’audit doivent faire en sorte que leurs auditeurs respectent ces directives lors des entretiens avec les
travailleurs, pour s’assurer qu’ils :
• Mènent les entretiens de manière respectueuse
• Établissent une relation de confiance avec les différents types de travailleurs
• Sont sensibles aux questions de genre et aux personnes défavorisées et/ou vulnérables
• Sélectionnent un endroit approprié pour les entretiens
• Définissent le format (entretien individuel ou en groupe)
• Prennent les mesures nécessaires pour protéger les personnes interrogées contre les représailles
• Sont conscients du contexte local et culturel pertinent
Instaurer une relation de confiance prend plus ou moins de temps en fonction de la culture. L’auditeur décide de la durée de
l’entretien afin d’obtenir des résultats significatifs.
Voici quelques-uns des éléments qui permettent de mener les entretiens de la manière la plus positive possible :
L’auditeur évalue la performance de l’audité par rapport à la version 1/2021 du Code de conduite amfori BSCI.
Chaque principe du Code de conduite amfori BSCI correspond à un domaine de performance (PA), en vertu duquel plusieurs
questions sont posées, et des commentaires généraux et des bonnes pratiques sont indiqués, le cas échéant.
Description générale
Dans chaque domaine de performance, l’auditeur doit toujours fournir un aperçu dans le champ Description générale. Cette
section doit être remplie par l’auditeur après avoir répondu à toutes les questions relatives au PA. La section PA ne peut pas
être validée si cette Description générale n’est pas remplie.
Bonne pratique
Le cas échéant, l’auditeur décrit également la ou les bonne(s) pratique(s) consolidée(s) par domaine de performance.
Les auditeurs doivent toujours fournir une description des bonnes pratiques lorsque les partenaires commerciaux présentent
un bon ou très bon niveau de performance.
Les bonnes pratiques se réfèrent à toute pratique qui est volontairement fournie par l’audité pour accorder un avantage aux
travailleurs et/ou à la communauté.
Questionnaire
Par le biais du questionnaire, l’auditeur évaluera dans quelle mesure il a obtenu des preuves satisfaisantes sur la diligence
raisonnable (Due Diligence) en matière de droits humains et de protection de l’environnement de l’audité. Cela aidera
l’auditeur à établir son jugement professionnel et à décrire les constatations en conséquence.
Chaque question dans chacun des domaines de performance est accompagnée de directives relatives à l’interprétation. Ces
directives sont disponibles dans les chapitres suivants, ainsi que dans l’amfori Sustainability Platform, pour aider l’auditeur
dans son évaluation.
Constatations
Dans cette section, l’auditeur doit fournir des précisions :
• une évaluation globale de chaque domaine de performance
• une description spécifique de la ou des constatations associées à chaque question
• le principal élément manquant dans la mise en œuvre
Sur la base des preuves recueillies et contrôlées pendant l’audit.
Aucun des domaines de performance ne peut être évalué isolément. Ils sont tous affectés par au moins trois autres domaines
de performance. Ces interconnexions permettent à l’auditeur de naviguer parmi les différents éléments d’information et de
preuve et de tirer des conclusions solides sur la façon dont l’audité se comporte.
Pour vérifier dans quelle mesure l’audité a mis en place les systèmes pour gérer chaque domaine de performance, l’auditeur
fournira :
• Une vérification de l’efficacité
• Une vérification de la cohérence
1.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place un système de management
efficace pour mettre en œuvre le Code de conduite amfori BSCI ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence du système de management de l’audité.
Un ou plusieurs systèmes de management efficaces sont indispensables pour garantir que la performance sociale et les
processus de diligence raisonnable (Due Diligence) peuvent être intégrés dans les activités commerciales.
Avec la mise en place d’un ou plusieurs systèmes de management, l’audité peut s’approprier le processus et améliorer
continuellement ses pratiques commerciales en vue d’une meilleure protection des travailleurs.
• La Direction de l’audité comprend-elle pourquoi sa bonne performance sociale est importante pour les membres
amfori BSCI ?
• La Direction de l’audité comprend-elle l’importance et les avantages d’avoir un système de management efficace et
des procédures connexes en place ?
• La Direction de l’audité semble-t-elle connaître et comprendre la manière de mettre en œuvre un système de
management basé sur les risques et processus ?
• La Direction de l’audité fait-elle preuve d’un engagement total envers l’intégration du Code de conduite amfori BSCI
dans l’activité de l’entreprise ou dans sa culture organisationnelle ?
• La Direction de l’audité a-t-elle confié des responsabilités internes au personnel ayant la capacité de prendre des
décisions et des ressources financières pour l’élaboration et la mise en œuvre de pratiques de management social ?
• La Direction de l’audité comprend-elle la différence entre l’investissement à court terme et les solutions durables ?
• La Direction de l’audité comprend-elle le contenu du Code de conduite amfori BSCI et la manière dont il est évalué
dans le cadre du processus d’audit amfori BSCI ?
• La Direction de l’audité comprend-elle la nécessité d’élaborer des procédures internes pour intégrer le Code de
conduite amfori BSCI dans ses pratiques commerciales quotidiennes ?
• L’audité a-t-il mis en place des procédures internes qui intègrent le Code de conduite amfori BSCI dans les pratiques
commerciales quotidiennes ?
• La Direction de l’audité consulte-t-elle les clients pour identifier et mettre en œuvre des améliorations de sa
performance sociale ?
• La Direction de l’audité connaît-elle les parties prenantes qui peuvent appuyer l’intégration des améliorations dans
les pratiques commerciales quotidiennes ? Avec quelles parties prenantes a-t-elle noué le dialogue ?
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les documents et les pratiques pertinents sont cohérents avec les
déclarations faites par les principaux membres de la Direction et les travailleurs. Cela est particulièrement important
dans les domaines suivants :
• Politique relative aux droits humains écrite et à la disposition du public
• Structure de l’entreprise ou de l’organisation (y compris les différentes installations, le cas échéant)
• Organigramme et liens hiérarchiques : qui décide quoi ?
Veuillez noter qu’en dehors des questions essentielles, l’auditeur n’a pas nécessairement besoin de poser toutes les questions affichées
1
dans tous les domaines de performance, mais doit utiliser son jugement professionnel et son expérience pour déterminer si un audité
répond à ces attentes.
1.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant qu’un cadre supérieur a été nommé pour s’assurer
que les valeurs et les principes amfori BSCI sont correctement suivis ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence de l’intégration par l’audité du Code de conduite amfori BSCI
dans sa culture d’entreprise. L’intégration du Code de conduite amfori BSCI dans la culture de l’entreprise peut impliquer
plusieurs membres du personnel. La Direction générale/les propriétaires doivent s’assurer que, dans l’activité quotidienne,
les principes amfori BSCI sont mis en œuvre et respectés.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la sélection des membres du personnel adéquats, l’auditeur doit déterminer
les éléments suivants :
Cohérence : Par ailleurs, l’auditeur évalue si la sélection des fonctions organisationnelles pertinentes est conforme
aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Qui est chargé de la mise en œuvre du Code de conduite amfori BSCI dans la culture de l’entreprise ?
• Qui est chargé du suivi du mécanisme de réclamation ?
• Qui est responsable des ressources humaines (RH) ?
• Qui est chargé de s’assurer que les travailleurs reçoivent la formation pertinente concernant les valeurs et les
principes du Code de conduite amfori BSCI ?
1.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a identifié correctement ses partenaires
commerciaux importants et leur degré d’alignement sur le Code de conduite amfori BSCI ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence de l’obligation minimale de diligence de l’audité de sélectionner
et d’avoir une vue d’ensemble de ses partenaires commerciaux importants. Dans le cas où l’audité principal serait une
organisation de producteurs (p. ex. une coopérative), cette question se rapporte à la manière dont une telle organisation
accepte et contrôle ses partenaires commerciaux.
L’audité, et ses clients par la suite, sont confrontés à des risques sociaux importants lorsqu’ils n’ont pas une vue d’ensemble
de la façon dont leurs partenaires commerciaux (ou leurs filiales, le cas échéant) respectent la loi et les droits des travailleurs.
L’audité doit être en mesure de démontrer à l’auditeur qu’il a mené des actions pour cartographier sa chaîne
d’approvisionnement et identifier ensuite ses partenaires commerciaux importants.
Voici des exemples de partenaires commerciaux importants qui doivent être contrôlés par l’audité principal :
• Les sous-traitants
• Les agences de recrutement dans le pays et les travailleurs migrants étrangers, à la fois dans les audits d’usines de
fabrication et de sites agricoles
• Les prestataires de services de restauration
• Les services de sécurité
• Les fournisseurs (y compris les exploitations agricoles sous contrat)
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de l’identification, de la sélection et du suivi des partenaires commerciaux (et des
filiales de l'organisation, le cas échéant) l’auditeur doit déterminer que l’audité :
• Dispose d’un système de management (ou d’une procédure) pour identifier et sélectionner les partenaires
commerciaux ou filiales importants.
• A donné des consignes et fourni des directions au personnel concerné pour qu’il tienne compte non seulement du
prix et de la qualité, mais aussi de la volonté de respecter le Code de conduite amfori BSCI (ou des valeurs et principes
équivalents) lors de l’identification, de l’intégration et de la collaboration avec des partenaires commerciaux,
importants ou non.
• Surveille les performances sociales des partenaires commerciaux et tout particulièrement des partenaires
commerciaux importants et, le cas échéant, des filiales. Ces vérifications peuvent être effectuées soit par le propre
personnel du partenaire commercial (dans la mesure où il est qualifié pour le faire), soit par des tiers.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les partenaires commerciaux et les filiales sont sélectionnés de
manière cohérente avec les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité conserve-t-il des informations précises sur sa chaîne d’approvisionnement et sur ses différents partenaires
commerciaux importants et, le cas échéant, ses filiales ?
• L’audité sait-il depuis combien de temps ses partenaires commerciaux et/ou ses filiales travaillent dessus ?
• Que sait l’audité sur la façon dont ses partenaires commerciaux et ses filiales gèrent la mise en œuvre du Code de
conduite amfori BSCI ?
• L’audité a-t-il déjà reçu des informations sur les plaintes reçues au sujet de ses partenaires commerciaux ? Si c’est le
cas, comment l’audité a-t-il traité ces plaintes ?
La planification efficace de la main-d’œuvre permet à l’audité de réduire la sous-traitance ou les heures supplémentaires
inutiles, qui constituent des risques sociaux à la fois pour l’audité et pour ses clients.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la planification de la main-d’œuvre, l’auditeur doit pouvoir constater, au
minimum, que l’audité a calculé les coûts de production ainsi que les délais de livraison de manière réaliste (en incluant
le coût du travail). Cela ne signifie pas qu’il doit être un expert en planification de la production, mais il doit identifier
si l’audité peut expliquer efficacement comment il planifie son activité. Si c’est le cas, l’audité sera mieux à même de
négocier les prix et d’influencer les pratiques d’achats de ses clients
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la planification est conforme aux valeurs et principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• À quel point la méthodologie de planification de la production, y compris des délais de livraison, est-elle fiable ?
• La Direction comprend-elle bien ce qu’est la productivité par unité de production ? La Direction comprend-elle bien
ce qu’est la productivité par travailleur ?
• La Direction a-t-elle un « plan d’urgence » au cas où quelque chose ralentit ou interrompt la production (p. ex.
approvisionnement retardé, conditions météorologiques extrêmes, apparition de maladie) ?
• La Direction sait-elle combien d’heures supplémentaires (majorations payées) devront être budgétisées (et ajoutées
au coût de production par la suite) si des heures de travail supplémentaires sont nécessaires pour répondre à un bon
de commande ?
• La Direction parle-t-elle des capacités de la main-d’œuvre avec le responsable des RH et les représentants du
personnel ?
• Qui prend la décision finale de modifier la capacité normale de travail s’il s’avère qu’une date de livraison ne sera pas
respectée ?
1.5. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité contrôle la manière dont ses partenaires
commerciaux respectent le Code de conduite amfori BSCI ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des pratiques de contrôle établies par l’audité pour évaluer
l’observation par ses partenaires commerciaux importants du Code de conduite amfori BSCI.
Dans le cas d’organisations de producteurs, cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des pratiques de
contrôle établies par l’audité pour évaluer l’observation par ses membres du Code de conduite amfori BSCI.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité du contrôle, l’auditeur doit déterminer que l’audité :
A fait des efforts supplémentaires pour s’assurer que ces partenaires ont spécifiquement signé et accepté le Code de
conduite amfori BSCI, lorsqu’il y a eu un processus pour identifier les partenaires commerciaux importants.
A demandé à tous les partenaires commerciaux et/ou membres de signer le Code de conduite amfori BSCI.
• Conserve des copies de ces documents amfori BSCI signés
• A institutionnalisé différents processus lui permettant de prendre les décisions commerciales nécessaires et/ou toute
mesure corrective pour traiter les risques détectés dans les activités des partenaires commerciaux ou membres.
• Emploie divers moyens afin de recueillir des informations sur ses partenaires commerciaux et membres. En voici
quelques exemples :
L’audité demande des rapports transparents et réguliers sur les possibles risques sociaux.
Il réalise des audits internes.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer la cohérence du contrôle des partenaires commerciaux et/ou filiales
dans le cadre des pratiques commerciales générales de l’audité.
• À quelle fréquence ce contrôle a-t-il lieu ?
• Qui est responsable de ce contrôle ? Ce ou ces responsables sont-ils compétents (à la suite de une formation ou
grâce à leur expérience) ?
• Comment les constatations des partenaires commerciaux ou des filiales sont-elles suivies ?
• Quelles sont les conséquences si un partenaire commercial ou une filiale ne respecte pas le Code de conduite amfori
BSCI ?
• Qui est informé de tout problème important lié au partenaire commercial ou à la filiale ?
• Comment l’audité transmet-il ces informations (p. ex. à un signataire amfori BSCI) ?
1.6. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a élaboré les politiques et les processus
nécessaires pour prévenir toutes les incidences négatives à l’encontre des droits humains qui peuvent
être détectées dans sa chaîne d’approvisionnement, et y remédier ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des procédures établies par l’audité pour prévenir et corriger les
incidences négatives à l’encontre des droits humains.
La violation des droits humains sur le lieu de travail ou dans la chaîne d’approvisionnement se produit souvent dans un
contexte d’absence de principes et/ou d’application inadéquate.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des politiques et des procédures à contrer les incidences négatives (potentielles
et réelles) à l’encontre des droits humains, l’auditeur doit déterminer si :
• La Direction comprend quelles incidences négatives à l’encontre des droits humains peuvent être pertinentes pour
ses opérations et sa chaîne d’approvisionnement et comment les prévenir et les traiter
• La Direction est consciente de la corrélation entre de mauvaises conditions de travail et des violations potentielles
des droits humains
• La Direction est consciente de l’effet négatif que les conditions contractuelles et/ou le placement non planifié des
commandes peuvent avoir sur les droits des travailleurs
• La Direction est consciente des risques de violations des droits humains intrinsèques à son secteur d’activité, à son
industrie ou à sa région
Cohérence : par ailleurs, l'auditeur doit évaluer la cohérence des politiques et des procédures dans le cadre des
pratiques commerciales générales de l’audité.
La prévention et les mesures visant à réparer les incidences négatives sur les droits humains doivent incorporer au moins :
• La ou les évaluations des risques régulièrement réalisées dans l’entreprise ou l’organisation (p. ex. l’évaluation des
risques de santé et de sécurité au travail), y compris les exploitations agricoles détenues
• Le processus décisionnel concernant la gestion des ressources humaines, le recrutement, le licenciement ainsi que
les relations avec les partenaires commerciaux et les filiales
• Les procédures en place pour contrôler les pratiques de recrutement, les conditions contractuelles et de paiement
appliquées par l’audité ou par les agences de recrutement et les sous-traitants du travail, le cas échéant
• Le budget disponible pour remédier aux incidences et indemniser les victimes (le cas échéant)
• Le suivi et la révision systématiques des mesures adoptées
1.7. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité gère ses relations commerciales de
manière responsable ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence du système de management responsable de l’audité dans sa
relation commerciale.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité gère ses relations commerciales, l’auditeur doit
déterminer :
• Quels sont les canaux de communication qui permettent aux partenaires commerciaux d’expliquer leurs difficultés
et de progresser vers un alignement sur le Code de conduite amfori BSCI ?
• Quel est le fondement de la résiliation des contrats ou des relations commerciales ?
• Quelles sont les procédures pour demander des devis, négocier le délai de livraison et les prix d’une manière qui
favorise les relations commerciales responsables ?
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité gère ses relations commerciales est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité n’est pas tenu d’arrêter les relations commerciales avec les partenaires commerciaux qui ne respectent pas
le Code de conduite amfori BSCI tant que ces partenaires font preuve de transparence à propos de leurs difficultés
et adoptent des mesures visant à apporter des améliorations.
2.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a de bonnes pratiques de management qui
impliquent la participation des travailleurs et de leurs représentants à de vrais échanges d’informations
sur les problèmes liés au lieu de travail ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence de l’engagement des travailleurs de l'audité.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité gère ses relations commerciales avec sa main-d’œuvre,
l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité à mis en place des structures de communication dans lesquelles les travailleurs et leurs représentants
peuvent réellement intervenir. Tous les travailleurs connaissent et peuvent accéder aux différents canaux de
communication
• La Direction procède à des échanges d’informations avec les travailleurs et leurs représentants concernant les
problèmes professionnels à travers différents canaux de communication différents
• La Direction a pris en compte les différents besoins et nécessités des personnes vulnérables dans l’application de
pratiques de management telles que la communication et l’échange d’informations
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité implique ses travailleurs et leurs
représentants est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• À quelle fréquence la Direction et les travailleurs se rencontrent-ils pour parler des conditions de travail ?
• Des procès-verbaux des réunions sont-ils rédigés, archivés et disponibles à la consultation ?
• Comment le représentant du personnel est-il élu ? Les femmes sont-elles en mesure de participer aux élections et
de se présenter ? Les femmes se sentent-elles suffisamment en confiance pour envisager de se présenter aux
élections ?
• Les travailleurs connaissent-ils leurs droits, en sont-ils informés, et savent-ils qui est leur représentant ? Savent-ils
quels types de problèmes peuvent être signalés ? Les femmes se sentent-elles suffisamment en confiance pour
s’exprimer ?
• Le processus d’élection est-il documenté ?
• Les élections sont-elles influencées par une ingérence indésirable de la Direction ?
• Comment la Direction assure-t-elle le suivi des demandes ou des plaintes des travailleurs ?
• Comment les préoccupations des travailleurs les plus vulnérables (p. ex. les migrants nationaux et étrangers, les
jeunes, les femmes, les femmes enceintes, les travailleurs saisonniers, les travailleurs temporaires, les travailleurs
à domicile) sont-elles prises en compte ? Existe-t-il des politiques et des mesures spécifiques mises en place pour
s’assurer qu’elles sont bien prises en compte (c.-à-d. les représentants du personnel s’assurent-ils de cela) ?
2.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité définit des objectifs de protection des
travailleurs à long terme, conformément aux aspirations du Code de conduite amfori BSCI ?
Cette question permet d’évaluer la faisabilité et la cohérence de la définition des objectifs à long terme de l’audité visant à
protéger sa main-d’œuvre.
Efficacité : il est impossible de vérifier l’efficacité des objectifs à long terme puisque, par définition, ils n’ont pas
encore été mis en œuvre. La tâche de l’auditeur consistera donc à en vérifier la faisabilité.
Cohérence : Par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité a fixé ses objectifs à long terme est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les approches adoptées pour identifier, gérer, atténuer et éliminer les risques sont-elles conformes au Code de
conduite amfori BSCI ?
2.3. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité prend des
mesures particulières pour informer les travailleurs de leurs droits et de leurs responsabilités ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des mesures prises par l’audité pour accroître la sensibilisation
des travailleurs aux droits et aux obligations.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de des mesures prises pour sensibiliser les travailleurs, l’auditeur doit
déterminer si :
• Les travailleurs qui ont été interrogés comprennent bien leurs droits et leurs obligations
• Des sources des droits et des obligations sont à la disposition des travailleurs et de leurs représentants, dans une
langue qu’ils comprennent
• Les travailleurs reçoivent régulièrement des formations sur leurs droits et obligations, en tenant compte des besoins
des travailleurs peu alphabétisés
• Le Code de conduite amfori BSCI (sans nécessairement inclure les annexes) est affiché à un endroit visible sur le lieu
de travail dans une langue comprise par les travailleurs.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité sensibilise les travailleurs et leurs
représentants à leurs droits et leurs obligations est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• Les entretiens avec les travailleurs confirment-ils qu’ils sont bien conscients de leurs droits et de leurs obligations ?
Les niveaux de connaissances sont-ils les mêmes chez les travailleuses et les travailleurs ? Connaissent-ils la teneur
de leur contrat ? Connaissent-ils la teneur des règles applicables sur le lieu de travail ?
• La personne chargée de la formation des travailleurs est-elle qualifiée (via sa formation ou son expérience) pour les
former sur leurs droits et obligations ?
• Les contrats expliquent-ils clairement les droits et les obligations des travailleurs ?
• Existe-t-il des formations obligatoires pour les nouveaux travailleurs ?
• Une formation est-elle dispensée dans les langues/dialectes locaux pour s’assurer que les travailleurs comprennent
les informations ? Ces formations prennent-elles en compte de faibles niveaux d’alphabétisation ?
• Des formations spéciales (p. ex. dans la langue pertinente) sont-elles fournies aux travailleurs migrants ?
• Une formation est-elle dispensée pour sensibiliser les travailleurs à leurs droits et responsabilités, en accordant
une attention particulière aux personnes vulnérables et, le cas échéant, aux intermédiaires tels que les courtiers,
recruteurs et agences de recrutement ?
• Les travailleurs sont-ils formés dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail ? Les travailleurs sont-ils formés
à l’utilisation du mécanisme de réclamation ? (En accordant une attention particulière aux jeunes travailleurs et aux
travailleuses) Les travailleurs sont-ils formés aux sujets, mécanismes, politiques, comportements et protocoles liés
aux questions de genre telles que le harcèlement sexuel ?
2.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité renforce suffisamment les compétences
des responsables, des travailleurs et des représentants du personnel pour qu’ils incorporent avec succès
les pratiques responsables dans les activités commerciales ?
Cette question permet d’évaluer l’efficacité et la cohérence des mesures prises par l’audité pour renforcer les connaissances
et les capacités de sa main-d’œuvre.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des activités de renforcement des capacités réalisées par l’audité, l’auditeur doit
déterminer si :
• Les travailleurs, les représentants du personnel, les responsables et autres décideurs sont régulièrement formés
aux processus de diligence raisonnable (Due Diligence) et de management social, et peuvent les décrire clairement
• L’audité s’assure que la Direction reçoit régulièrement :
Des séances d’information sur le Code de conduite amfori BSCI
Une formation spécialisée en ressources humaines, en SST et sur le mécanisme de réclamation
Des commentaires sur les résultats de l’audit amfori BSCI et sur son suivi
• L’audité met à la disposition des travailleurs, des représentants du personnel et des responsables les documents de
formation relatifs au contenu du code amfori BSCI
• Les travailleurs sont régulièrement formés pour connaître leurs droits et leurs obligations, y compris les problèmes
liés aux questions de genre
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité renforce ses capacités internes est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• À quelle fréquence les directeurs, les cadres, et les représentants du personnel sont-ils formés sur le contenu du
Code de conduite BSCI ?
• Les travailleurs, les représentants du personnel et les responsables sont-ils régulièrement formés aux politiques,
pratiques et procédures liées aux questions de genre ? Cela est particulièrement pertinent pour garantir une
intégration réussie des questions liées au genre sur le lieu de travail
• Le matériel de formation est-il disponible ?
• Les formations ont-elles lieu pendant les horaires de travail standards ?
• Les entretiens avec les responsables et autres décideurs confirment-ils un bon niveau de sensibilisation à la
responsabilité sociale et au contenu du Code de conduite BSCI, notamment sur les questions relatives à l’égalité
femme/homme sur le lieu de travail ?
• La personne chargée de la formation est-elle qualifiée pour former son audience ? La personne responsable de la
formation est-elle formée aux questions liées au genre ?
• Cette personne fait-elle partie du personnel interne ou externe ? (Si l’audité a, en interne, du personnel suffisamment
qualifié pour former les autres, c’est un très bon signe, car cela montre la volonté de renforcer les capacités internes)
• Existe-t-il une formation obligatoire, au moins pour les nouveaux arrivants, sur le contenu du Code de conduite BSCI ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité du mécanisme de réclamation (mis en place par l’audité ou auquel il participe),
l’auditeur doit déterminer si :
• Toutes les parties prenantes (y compris les communautés locales et les travailleurs) peuvent avoir recours à un tel
mécanisme pour déposer des réclamations
• Le mécanisme est développé pour inclure toutes les parties prenantes pertinentes, en particulier les groupes
vulnérables.
• Les réclamations déposées peuvent être liées à des actions et/ou des inactions de l’audité qui représentent une
violation potentielle des droits des travailleurs ou de la communauté
• Le mode d’emploi du mécanisme de réclamation est écrit, et précise les éléments suivants :
Une personne responsable de son administration
Lorsque le mécanisme de réclamation est interne, notez si la composition de l’organisme de traitement des
réclamations est équilibrée entre hommes et femmes.
Les conflits d’intérêts potentiels et la manière de les résoudre (p. ex. en cas de réclamation contre la personne
qui administre le mécanisme)
Des calendriers pour traiter les réclamations
Le processus de concertation avec les personnes ayant émis les réclamations
Le processus « d’appel » ou de remontée à des instances supérieures comme garantie supplémentaire
Le processus de communication qui veille à ce que les travailleurs et les membres de la communauté aient accès
au mécanisme de réclamation. Cela comprend les représentants du personnel, les travailleurs saisonniers,
migrants et temporaires, les jeunes travailleurs, les femmes et les membres de la communauté
D’autres possibilités de dépôt de plainte (p. ex. par l’intermédiaire du représentant du personnel ou directement
à la Direction)
Un système de conservation des réclamations déposées, y compris de la manière dont l’enquête a été effectuée
et la réclamation traitée
Un sondage régulier sur la procédure de réclamation
Le processus sera confidentiel pour toutes les parties et le principe de l’anonymat devrait également être
considéré.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la définition et la gestion du mécanisme de réclamation sont
conformes aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Existe-t-il un système de conservation des dossiers des réclamations déposées et l’historique des solutions et
recours adoptés ?
• Existe-t-il un système spécifique pour traiter les réclamations des communautés adjacentes aux opérations de
l’audité ?
• Existe-t-il des mesures supplémentaires visant à empêcher tout type de discrimination dans l’accès au mécanisme
de réclamation ?
• Toutes les parties prenantes pertinentes sont-elles dûment informées des réclamations et interviennent-elles (le cas
échéant) pour veiller à ce qu’elles soient traitées et que l’enquête soit menée avec toutes les garanties ?
• Existe-t-il des indicateurs de satisfaction parmi les utilisateurs ?
Négociation collective : la négociation collective est le moyen utilisé par les syndicats, les représentants du personnel et
les employeurs pour négocier les dispositions qui reflètent les conditions de travail des travailleurs. Elle leur confère des
droits, des avantages et des responsabilités.
La liberté d’association est un droit indépendant du droit à la négociation collective et il peut être exercé même en l’absence
de syndicats. La légitimité tant du processus de négociation collective que des conventions collectives est douteuse si le
droit fondamental de liberté d’association des travailleurs n’est pas respecté.
Restriction de l’organisation des travailleurs : il est très improbable qu’une entreprise de producteurs qui restreint le
droit qu’ont les travailleurs de s’affilier à une organisation ou à un syndicat, ou leur droit de s’associer librement, utilise de
bonnes pratiques de travail.
Ces restrictions sont très souvent dissimulées sous des formes cachées ou subtiles de discrimination, de restrictions
informelles ou d’intimidation.
3.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité respecte le droit des travailleurs de créer
des syndicats, ou de s’abstenir de le faire, sans distinction d’aucune sorte et indépendamment du genre,
de manière libre et démocratique ?
Efficacité : pour vérifier que l’audité respecte de manière efficace le droit des travailleurs de créer des syndicats – ou
de s’abstenir de le faire -, l’auditeur doit déterminer si :
• Les travailleurs créent des organisations de travailleurs et y adhèrent librement
• Les travailleurs n’ont pas besoin d’une autorisation préalable de l’audité pour s’affilier à une organisation de
travailleurs ou pour en créer une
• Les organisations de travailleurs sont créées de manière démocratique
• Les rôles de représentants du personnel sont ouverts aux hommes comme aux femmes
• Les organisations de travailleurs sont formées selon des directives qui garantissent la représentation – sur le lieu
de travail - de différents groupes sociaux tels que les femmes, les personnes de couleur, les personnes en situation
de handicap, etc. Les organisations de travailleurs garantissent une représentation significative de tous les niveaux
des organisations, avec notamment des travailleurs de première ligne et/ou des travailleurs aux plus bas niveaux de
fonction
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité reconnaît ces droits aux travailleurs est
conforme aux valeurs et principes d’amfori BSCI.
• La Direction est-elle intervenue pour empêcher la participation des travailleurs à des réunions syndicales ou d’autres
organisations de travailleurs ?
• La Direction a-t-elle découragé ou est-elle intervenue dans le processus d’élection des travailleurs syndiqués ou des
représentants du personnel ?
• La Direction a-t-elle nommé un « représentant du personnel » pour porter atteinte au vote démocratique des
travailleurs ?
• La Direction a-t-elle pris des « dispositions » pour porter atteinte à l’obligation de l’entreprise de respecter la
législation nationale sur la liberté d’association ? (p. ex. en sous-traitant intentionnellement certaines parties de la
production pour ne pas atteindre le nombre de travailleurs qui l’oblige à mettre en place une représentation syndicale
dans l’entreprise)
3.2. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité respecte le droit
des travailleurs de négocier collectivement sans distinction d’aucune sorte et indépendamment du sexe ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité du respect par l’audité des droits des travailleurs à la négociation collective,
l’auditeur doit déterminer si :
• La négociation collective est utilisée pour fixer les règles qui régissent le lieu de travail et la rémunération
• Les conventions collectives sont régulièrement renégociées pour les adapter à l’évolution des conditions
• Tous les groupes sociaux, p. ex. les femmes et les emplois subalternes, sont représentés dans les instances de
négociation collective, non seulement en nombre, mais aussi dans la hiérarchie et aux postes de direction avec
pouvoir de décision.
• Il n’existe pas de formes formelles ou informelles de représailles à l’encontre des travailleuses et/ou travailleurs
syndiqués.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité respecte le droit à la négociation collective
des travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité démontre-t-il qu’il comprend le processus de négociation collective ?
• Les contrats de travail comportent-ils des dispositions contraires à une convention collective ?
• Y a-t-il des cas où les dispositions d’une convention collective ne s’appliquent pas à tous les travailleurs appartenant
à une même catégorie, et ce sans aucune justification ?
• La Direction a-t-elle pris des « dispositions » pour empêcher que le représentant du personnel ou le syndicat ne
négocie au nom des travailleurs ?
• L’audité a-t-il offert des avantages au représentant du personnel pour qu’il renonce à certains points de négociation ?
• Y a-t-il des preuves documentaires de l’existence d’une convention collective récente ou de la dernière en date ? Ce
document est-il disponible ? Le représentant du personnel en a-t-il expliqué le contenu aux travailleurs ?
3.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité n’exerce pas de discrimination à
l’encontre des travailleurs en raison de leur adhésion à un syndicat ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité du comportement non discriminatoire de l’audité à l’égard des travailleurs
syndiqués, l’auditeur doit déterminer si :
• Ni les travailleurs ni leurs représentants ne font l’objet de discrimination ni ne subissent de représailles en raison :
De leur libre exercice du droit à s’organiser
Du fait qu’ils sont affiliés à un syndicat
De leur participation à ou du fait qu’ils organisent des activités légales dans leur syndicat ou leur organisation
de travailleurs
• De toute autre situation qui décourage les travailleurs d’exercer leurs droits de libre association et de négociation
collective
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer que la manière dont l’audité veille à ce qu’il n’y ait pas de discrimination
à l’encontre des travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Des candidats à un poste de travail ont-ils été rejetés en raison de leur affiliation à un syndicat ?
• Les travailleurs affiliés à un syndicat ont-ils moins accès (ou pas du tout accès) aux heures supplémentaires, à la
formation, aux prestations sociales ?
3.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité n’empêche pas les représentants du
personnel de rencontrer les travailleurs ou d’interagir avec eux sur le lieu de travail ?
Efficacité : pour vérifier que l’audité n’entrave pas le mandat des représentants du personnel, l’auditeur doit
déterminer si :
• L’audité autorise les représentants du personnel à rencontrer les travailleurs sur le lieu de travail
• L’audité comprend que le fait d’interdire à un représentant du personnel de rencontrer des travailleurs sur le lieu de
travail représente une ingérence dans le droit à la liberté d’association
• Si la loi en dispose ainsi, les réunions avec les représentants du personnel doivent être organisées pendant les
horaires de travail sans être déduites de leur salaire
• Les heures et les lieux de réunion garantissent que les femmes peuvent y assister et exprimer leurs préoccupations,
en tenant compte notamment des tâches supplémentaires des femmes telles que les occupations familiales/
domestiques non rémunérés.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité interagit avec les représentants du
personnel est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Des représentants du personnel sont-ils présents sur le ou les sites de production ?
• Existe-t-il des procédures claires pour permettre aux travailleurs de contacter et de rencontrer leur représentant du
personnel ?
• Des réunions ont-elles régulièrement lieu entre le représentant du personnel et la Direction ?
• Des réclamations ont-elles été déposées avec le soutien du représentant du personnel ?
• Comment l’interaction entre les travailleurs et leurs représentants est-elle perçue par l’audité ? Par les travailleurs ?
Par les représentants ?
• Les représentants du personnel semblent-ils suffisamment indépendants de la Direction ?
• Les représentants du personnel semblent-ils formés et compétents ?
Il s’agit d’un phénomène mondial qui peut empêcher les gens d’exercer certaines professions, les priver d’un emploi ou ne
pas les récompenser selon leurs mérites.
La discrimination sur le lieu de travail peut prendre diverses formes, telles que :
• Des restrictions de la liberté verbale et/ou physique (p. ex. aller aux toilettes)
• Des conditions de vie médiocres et le refus d’eau et de nourriture
• L’intimidation
• Un traitement inégal
• L’utilisation ou la menace de violence
• L’exclusion des avantages (p. ex. promotion)
Dans certaines cultures, la discrimination peut être très subtile ou incorporée dans les valeurs culturelles. Dans ce contexte,
les auditeurs doivent déployer les efforts nécessaires pour discerner lorsque la discrimination porte objectivement atteinte
à ou aux individus visés d’une façon qui les prive de leurs droits naturels en tant qu’êtres humains.
La violence et le harcèlement sont une série de comportements, pratiques ou menaces inacceptables, qui sont définis dans
la Convention 190 de l’OIT. Conformément aux valeurs et aux principes du Code de conduite amfori BSCI, les membres
d’amfori et leurs partenaires commerciaux s’engagent à s’assurer que les travailleurs ne sont soumis à aucune forme
de violence, de harcèlement et de traitement inhumain ou dégradant sur le lieu de travail, ainsi qu’à des menaces de
violence et de maltraitance, y compris de châtiment corporel, de maltraitance verbale, physique, sexuelle, économique ou
psychologique, de coercition mentale ou physique, ou d’autres formes de harcèlement ou d’intimidation.
Directement ou indirectement : la discrimination, le harcèlement et la violence peuvent être exercés directement ou par
le biais d’un arrangement juridique avec les prestataires de services, par la Direction comme dans le cas de la violence
structurelle (p. ex. l’audité s’arrange par l’intermédiaire d’un courtier ou d’une agence pour que les travailleurs migrants
recrutés soient facturés pour leurs équipements de protection individuelle).
L’audité doit :
• Évaluer, empêcher ou cesser toute pratique discriminatoire à laquelle il pourrait participer directement ou
indirectement
• Évaluer si le partenaire commercial prend les mesures préventives et/ou correctives nécessaires (éventuellement
une procédure judiciaire en cas de violence et de harcèlement) pour s’assurer que les travailleurs ne sont soumis à
aucune forme de violence, de harcèlement et de traitement inhumain ou dégradant sur le lieu de travail, ainsi qu’à
aucune menace de violence et de maltraitance, y compris les châtiments corporels, les maltraitances verbales,
physiques, sexuelles, économiques ou psychologiques, la coercition mentale ou physique, ou d’autres formes de
harcèlement ou d’intimidation
• Être extrêmement vigilant et conscient du fait que ces comportements, pratiques ou menaces, qu’ils soient uniques
ou répétés, entraînent ou sont susceptibles d’entraîner un préjudice pour le bien-être physique, psychologique,
mental et économique des travailleurs
• Être extrêmement vigilant vis-à-vis des partenaires commerciaux qui présentent des risques, tels que les courtiers
en main-d’œuvre, les sous-traitants de main-d’œuvre ou les agences de recrutement
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les efforts de l’audité pour empêcher la discrimination, la violence
ou le harcèlement sont conformes aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Quel est le degré de transparence des motifs de recrutement, de promotion ou de licenciement d’un travailleur ? Les
conditions et opportunités de l’emploi sont-elles communiquées de manière égale à tous les travailleurs, en veillant
à ce que les informations soient comprises, compte tenu des niveaux d’alphabétisation et des langues/dialectes ?
• Comment les droits des travailleurs aux prestations sociales sont-ils motivés ? Les heures supplémentaires sont-
elles allouées comme un moyen de « récompense » ou au contraire de « punition » ? Les travailleurs peuvent-ils
accéder à des avantages tels que les prestations pour la maternité ou la garde d’enfants, les indemnités maladie ou
le travail flexible sans discrimination ni déduction ?
• Comment la politique de non-discrimination est-elle appliquée ? Comment, et à quelle fréquence, les cadres
reçoivent-ils une formation sur cette politique ?
• Comment cette politique est-elle communiquée aux partenaires commerciaux, en particulier aux agences de
recrutement ? Quelles sont les mesures adoptées en cas d’infraction à cette politique ?
• Comment l’audité assure-t-il l’égalité des chances et un traitement sensible aux différences entre les sexes tout au
long du recrutement et de l’emploi ? Une politique a-t-elle été élaborée à ce sujet ?
• Les constatations sont-elles conformes aux renseignements recueillis dans d’autres domaines de performance (p.
ex. une protection spéciale pour les jeunes travailleurs) ?
• Comment les travailleurs sont-ils évalués pour les promotions, les primes ou les autres décisions de recrutement ?
S’agit-il d’une évaluation objective et équitable, qui n’exerce pas de discrimination fondée sur le sexe, l’origine
ethnique, le type de travailleurs, etc. ?
4.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité prend les mesures préventives et/
ou correctives nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ne sont pas soumis à des sanctions
disciplinaires, licenciés, harcelés ou ne font pas autrement l’objet de discrimination en raison de leurs
plaintes contre les atteintes à leurs droits ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des mesures prises par l’audité pour prévenir et/ou remédier à la discrimination
fondée sur les plaintes des travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• Les travailleurs ont la possibilité de présenter des plaintes concernant des violations de leurs droits sans avoir à
craindre des représailles
• L’audité a mis en place les mesures préventives nécessaires pour empêcher les pratiques discriminatoires basées
sur les représailles (p. ex. mandater le service des ressources humaines et les superviseurs de ne pas utiliser les
plaintes comme motif de sanctions disciplinaires ou de licenciement)
• L’audité met en place des mesures correctives ou offre une compensation en cas de licenciement injuste ou si
d’autres formes de discrimination se sont produites
• L’audité peut démontrer les systèmes qu’il a mis en place pour réduire et éliminer les cas de harcèlement
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer comment l’audité s’assure qu’il n’y a pas de discrimination, de violence
ou de harcèlement à l’encontre des travailleurs, afin que cela soit conforme aux valeurs et principes d’amfori BSCI.
4.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité prend les mesures préventives et/
ou correctives nécessaires pour que les travailleurs ne soient pas harcelés ni soumis à des sanctions
disciplinaires pour des motifs de discrimination tels qu’énumérés dans le Code de conduite amfori BSCI ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des mesures prises par l’audité, l’auditeur doit déterminer si l’audité :
• A rédigé une procédure qui décrit les motifs justifiant des sanctions disciplinaires. (La procédure permet de s’assurer
qu’il n’y a pas de préjugés, y compris de préjugés sexistes, parmi tous les travailleurs concernant l’identification et le
traitement des sanctions disciplinaires préventives et/ou correctives)
• Doit être bien informé sur les exigences de la législation nationale concernant quelles sanctions disciplinaires sont
légalement acceptées et lesquelles ne le sont pas
• Comprend que les sanctions disciplinaires ne peuvent être contraires à la loi
• Tient des registres ventilés par sexe sur les incidents disciplinaires, y compris le type d’incident (c.-à-d. la discrimination
sexiste) et le suivi ventilé par sexe des travailleurs soumis à des sanctions disciplinaires
• A établi des procédures disciplinaires par écrit et les a expliquées verbalement aux travailleurs dans des termes et
une langue qu’ils comprennent
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les mesures adoptées par l’audité sont conformes aux valeurs et
principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs sont-ils conscients des motifs qui entraînent des sanctions disciplinaires ?
• Les travailleurs et leurs représentants ont-ils participé à l’élaboration des sanctions et des procédures disciplinaires,
ou ont-ils au moins été consultés ? Des travailleuses ont-elles participé au processus de consultation ?
• Les procès-verbaux du processus de consultation sont-ils conservés dans les dossiers de l’audité ?
• Les travailleurs soumis à des sanctions disciplinaires se sont-ils entretenus avec les ressources humaines ?
• Comment les sanctions disciplinaires sont-elles traduites dans les règles de travail ? Comment, et à quelle fréquence,
les cadres (y compris les superviseurs) reçoivent-ils une formation concernant ces mesures ?
5.1. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité respecte le
salaire minimum légal ou la norme sectorielle approuvée dans le cadre d’une négociation collective ?
L’auditeur doit connaître le salaire minimum légal en vigueur ou la convention collective en vigueur applicable au secteur
d’activité ou à l’industrie de l’audité. L’auditeur doit évaluer l’audité par rapport à ce salaire minimum légal, en utilisant le
salaire minimum le plus favorable aux travailleurs.
Pour plus d’informations sur le salaire minimum légal et les horaires de travail réguliers, consultez les données pays de l’OIT.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la pratique de rémunération de l’audité, l’auditeur doit déterminer si :
• Les salaires versés par l’audité ne sont pas inférieurs au salaire minimum légal ou à la norme fixée par convention
collective
• Les travailleurs payés au salaire minimum n’ont qu’à effectuer un temps de travail normal pour y parvenir. Ils ne
doivent pas faire d’heures supplémentaires pour atteindre le niveau du salaire minimum
• L’échantillon de fiches de paie vérifiées couvre une période significative (p. ex. au moins 12 mois avant la date de
l’audit, à moins que le site soit nouveau et n’existe pas depuis 12 mois) et comprend des informations sur la paie
des femmes et des hommes. Notez que la période sur laquelle les informations relatives aux fiches de paie sont
échantillonnées lors d’un audit de suivi ne doit pas inclure la période couverte par l’audit précédent, en particulier
lorsque la vérification vise à valider des améliorations
Cohérence : l’auditeur doit évaluer si les pratiques de rémunération de l’audité sont conformes aux valeurs et
principes du Code de conduite amfori BSCI.
Travailleurs à temps partiel : les travailleurs à temps partiel reçoivent-ils au moins le salaire minimum ?
Travailleurs payés à la pièce : la rémunération pour le nombre de pièces produites en 8 heures correspond-elle au moins
au salaire minimum ou au salaire de subsistance quotidien fixé par la loi ? Est-ce que l’audité calcule le quota d’une pièce
en fonction des horaires de travail standard ?
Période d’essai : la rémunération des travailleurs en période d’essai est-elle conforme à la loi ?
Embauches via des agences : l’audité tient-il des registres sur la manière, le moment et le montant des paiements que
ces travailleurs reçoivent de l’agence ?
Dans une coopérative : les statuts ou la réglementation interne précisent-ils clairement comment et quand les travailleurs
et les membres de la coopérative sont rémunérés ? Les conditions des prêts et avances éventuelles sont-elles respectées
et documentées ? Ces conditions sont-elles approuvées en assemblée générale par une majorité définie dans les statuts ?
5.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les salaires sont payés dans les délais, de manière
stable et régulière, et entièrement en monnaie ayant cours légal ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la pratique de rémunération de l’audité, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité respecte les cinq caractéristiques d’un paiement de salaire responsable
Dans les délais : comme cela a été convenu et communiqué aux travailleurs avant leur recrutement
Régulièrement : à une fréquence qui permet au travailleur d’utiliser son salaire sans devoir recourir à
l’endettement
Transparent : les travailleurs reçoivent une fiche de paie avec le détail de leur salaire pour la période de paie
De façon stable : les salaires restent approximativement au même niveau d’un mois à l’autre ou d’une semaine
à l’autre, ce qui permet aux travailleurs de planifier et d’établir un budget
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les pratiques de rémunération de l’audité sont conformes aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité porte-t-il une attention particulière à la manière dont les travailleurs saisonniers et les travailleurs à la pièce
sont payés ?
• Dans ce cas, comment le versement régulier du salaire est-il convenu et communiqué ? Quelles garanties spéciales
l’audité a-t-il définies ?
• Le transport et/ou l’hébergement ou la garde d’enfants sont-ils pris en compte dans la rémunération ? (le cas échéant)
• Comment l’audité évalue-t-il la nécessité de remplacer les équipements de protection individuelle et les autres
outils nécessaires à l’exécution du travail ? (Même s’ils ne doivent pas être considérés comme faisant partie de la
rémunération)
• Les conditions concernant les prêts et avances éventuelles sont-elles respectées et documentées ? (le cas échéant)
• L’audité prête-t-il plus d’attention et agit-il de manière plus diligente lorsqu’il fait appel à des « agences de
recrutement » ou à des courtiers en main-d’œuvre ?
L’audité doit veiller à ce que le paiement ait lieu dans les délais, régulièrement, de façon stable et en monnaie
ayant cours légal, même s’il est effectué indirectement par le recruteur
L’audité doit pouvoir démontrer qu’il paie ses courtiers en main-d’œuvre ou ses agences de recrutement
suffisamment par travailleur et par heure pour couvrir :
Æ Le salaire minimum
Æ Tout autre avantage
Æ Tout coût administratif du courtier ou de l’agence
• Comment l’audité vérifie-t-il et s’assure-t-il que des frais de recrutement ne sont pas facturés au travailleur ?
• L’audité a-t-il vérifié si les travailleurs contractés par l’intermédiaire d’agences ou de courtiers paient des frais de
recrutement, que ce soit via des paiements en espèces, des déductions salariales, des prêts ou une réduction des
prestations ?
• L’audité sait-il quand et comment les travailleurs sont payés par l’agence ?
• L’audité conserve-t-il ces dossiers dans le cadre de sa propre tenue des dossiers ? Sont-ils ventilés par sexe ?
5.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que le niveau des salaires reflète les compétences,
l’ancienneté, la responsabilité et le niveau d'études des travailleurs ?
En préparation de l’audit : l’auditeur doit savoir quelles sont les différentes compétences requises dans les procédés de
production (en fonction du secteur d’activité). Cette compréhension aidera l’auditeur à évaluer la complexité, la courbe
d’apprentissage des compétences dans les différentes tâches que les travailleurs peuvent effectuer au sein d’une entreprise.
La réunion d’ouverture : l’auditeur doit saisir cette occasion pour valider sa compréhension en ce qui concerne les
compétences pertinentes pour le travail effectué dans l’établissement.
Pour recueillir plus de détails, l’auditeur aura également recours à des entretiens (en cherchant à établir, dans la mesure du
possible, un équilibre entre les sexes) avec :
• Les responsables de la production
• Les responsables de la qualité
• Le Directeur des ressources humaines
Les compétences peuvent avoir été acquises à la fois grâce aux études et à l’expérience. L’auditeur doit tenir compte des
compétences des travailleurs, même s’ils ne peuvent pas les prouver à l’aide de diplômes officiels. L’auditeur accordera une
attention particulière au contournement de la loi qui peut se produire en ce qui concerne l’utilisation abusive des régimes
d’apprentis.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont le régime de rémunération de l’audité prend en considération
les compétences, l’ancienneté, le niveau de responsabilité et le niveau d'études, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité prend en considération les compétences, l’ancienneté, les responsabilités et le niveau d'études lors du
processus de recrutement, et n’exerce pas de discrimination fondée sur les motifs couverts par le Domaine de
performance 4
• L’audité adapte la rémunération aux compétences des travailleurs, afin d’encourager les améliorations de la qualité
et la stabilité des relations de travail
• L’audité peut démontrer qu’il n’y a pas de discrimination basée sur une quelconque caractéristique, et que tous les
travailleurs de même niveau peuvent prétendre aux mêmes quantités de travail
• L’audité n’emploie pas de travailleurs non qualifiés pour occuper des postes exigeant des qualifications. Cela
constitue un risque social (p. ex. problèmes de contournement de la loi et de SST) qui devra être consigné dans le
domaine de performance concerné
• L’audité n’emploie pas de travailleurs hautement qualifiés pour occuper des emplois peu qualifiés. Si c’est le cas, il
s’agit peut-être d’un signe de discrimination ou de contournement de la loi
• L’audité organise régulièrement des formations pour ses travailleurs afin de renforcer leurs compétences
• L’audité dispose d’une matrice de compétences ou d’un outil similaire avec lequel il classe les compétences par
rapport aux fourchettes de salaire et qu’il utilise pour déterminer les promotions et le salaire des travailleurs
(remarque : dans certains pays, les matrices de compétences sont produites par les autorités compétentes)
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité prend en considération les compétences et
le niveau d'études de ses travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Des descriptions de postes précisant le type de compétences requises pour occuper les emplois proposés sont-
elles disponibles ? Ces descriptions de poste sont-elles cohérentes et égales pour tous les travailleurs ? Y a-t-il une
incohérence ou une différence dans la description du poste qui pourrait avoir une incidence sur les salaires et les
avantages sociaux des travailleurs pour le même type d’emploi ? Y a-t-il une différence entre les descriptions des
postes des femmes et des hommes lorsqu’ils effectuent le même type de travail ?
• La personne chargée du recrutement est-elle formée pour pouvoir évaluer le niveau de compétence ?
• L’audité veille-t-il à fournir des formations régulières aux travailleurs, avec un accès et des opportunités égales pour
les femmes et les hommes ?
• Les personnes chargées des évaluations des risques de santé et de sécurité au travail sont-elles consultées pour
déterminer le type de compétences nécessaires et demandées ? Celles-ci tiennent-elles compte des questions liées
au genre ?
• L’audité a-t-il mis des mécanismes en place pour s’assurer que les travailleurs les plus compétents transmettent leur
savoir aux travailleurs débutants ?
• Les travailleurs embauchés pour accomplir certaines tâches possèdent-ils les compétences nécessaires ? Leur
rémunération correspond-elle à leurs compétences ?
• Comment l’audité évalue-t-il que la prise en considération des compétences et du niveau d'études n’est pas en
contradiction avec d’autres principes du Code de conduite amfori BSCI (p. ex. aucune discrimination) ?
L’auditeur devra consulter des sources d’informations supplémentaires s’il est nécessaire d’obtenir plus d’informations sur
la région et le secteur d’activité :
• Les données du gouvernement (statistiques, services de développement communautaire)
• Les ONG locales ou internationales travaillant dans la région et dans le secteur d’activité
• Les groupes communautaires qui peuvent avoir des réponses à certaines de ces questions
Réunion d’ouverture : l’auditeur peut profiter de la réunion d’ouverture pour expliquer les éléments qui ont été pris en
compte dans le calcul (p. ex. le nombre moyen de membres dans la famille dans la région, le régime alimentaire, les frais de
transport) et demander des informations supplémentaires à l’audité, si nécessaire.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité prend en compte le niveau de vie décent pour définir
son régime de rémunération, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité est conscient du fait que la rémunération juste doit s’appliquer à tous les travailleurs, qu’ils soient permanents
ou saisonniers et qu’ils soient embauchés directement ou indirectement
• L’audité a une bonne compréhension des éléments suivants :
Le coût de la vie dans la région et le coût de la vie de sa propre main-d’œuvre
Les écarts possibles entre la rémunération réelle et le coût de la vie
Les mesures possibles qui pourraient être prises pour combler les écarts
• La rémunération totale versée par l’audité inclut :
Le salaire payé pour un temps maximum de 48 heures de travail normales (ou pour le nombre maximum
d’heures de travail normales fixé par la législation locale ou nationale)
Les prestations sociales, y compris les congés maternité et maladie
Les avantages et les primes en nature
Le transport subventionné ou gratuit
L’hébergement subventionné ou gratuit
Les services de cantine subventionnés ou gratuits
Les services de garde d’enfants subventionnés ou gratuits
Les services de santé subventionnés ou gratuits
Les opportunités d’éducation ou de formation
Pour donner une valeur monétaire aux formations, l’auditeur calculera le temps de formation au prix du salaire normal.
• La rémunération n’inclut pas les coûts des éléments suivants :
Les uniformes
Les équipements de protection individuelle
Les formations obligatoires dans le cadre des exigences professionnelles. Par exemple, la formation sur la
santé et la sécurité au travail
Tout outil essentiel à la réalisation du travail
Les coûts de ces éléments ne seront jamais déduits de la rémunération des travailleurs. Notez que, dans certains cas, des EPI
de moindre qualité sont fournis gratuitement, et des EPI de meilleure qualité peuvent être achetés par les travailleurs. Bien
que cela ne constitue pas nécessairement une non-conformité si ces EPI gratuits répondent aux besoins professionnels, ce
n’est pas une bonne pratique.
5.5. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fournit aux travailleurs les prestations
sociales qui sont légalement accordées sans impact négatif sur leur salaire, leur niveau d’ancienneté,
leur poste ou leurs perspectives de promotion ?
L’auditeur doit vérifier si la convention collective comprend des prestations sociales supplémentaires au-delà de ce qui est
prescrit par la législation. Si c’est le cas, le niveau prévu par la convention collective est considéré comme le seuil minimum.
L’auditeur précisera quelles sont les prestations sociales manquantes ou non versées ou attribuées correctement.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité accorde des prestations sociales à son personnel,
l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité verse des prestations sociales en complément du salaire minimum, et jamais de façon à permettre aux
travailleurs d’atteindre uniquement ledit minimum
• L’audité verse des prestations sociales à tous les travailleurs, indépendamment des éléments suivants :
Ce sont des travailleurs saisonniers
Leur salaire est basé sur la productivité
Ce sont des travailleurs migrants ou un autre groupe de travailleurs vulnérables
Ce sont des femmes ou des hommes
• L’audité sait ce qui est inclus dans les prestations sociales, à savoir, généralement :
La pension de vieillesse
Les prestations au survivant
Les prestations familiales et le congé paternité et maternité
Les soins médicaux
L’indemnité chômage
Assurance privée : si la législation du pays autorise l’utilisation d’une assurance privée qui se substitue (entièrement ou
partiellement) au régime social public, l’auditeur doit évaluer positivement l’audité.
Si la législation du pays ne permet pas une telle substitution, mais que les travailleurs bénéficient d’une protection
équivalente, l’auditeur indique qu’il existe des preuves partiellement satisfaisants que l’audité fournit des prestations
sociales aux travailleurs. L’auditeur doit décrire les circonstances et pourquoi ce n’est pas pleinement satisfaisant.
Exonérations de prestations sociales : Si l’audité se voit accorder des exonérations de prestations sociales, il peut
présenter un agrément délivré par les autorités locales du travail ou toute autre autorisation (p. ex. convention collective
conclue avec un syndicat) l’exonérant du versement des prestations sociales légalement dues. Ces exonérations doivent
être :
• Émises conformément à la procédure correspondante
• Émises par l’organisme local qui est habilité à le faire
• Valides pour la période en cours
• Applicables à l’audité
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité verse des prestations sociales aux
travailleurs est cohérente avec le Code de conduite amfori BSCI.
• La personne chargée du recrutement a-t-elle connaissance des prestations sociales (légalement dues) aux travailleurs
et peut-elle fournir des explications à ce sujet lors du processus de recrutement ?
• L’audité informe-t-il régulièrement les travailleurs des éléments qui sont considérés comme des prestations sociales
et pourquoi elles sont importantes ?
Veuillez noter que dans certains pays, les travailleurs ne font pas confiance au système de prestations sociales et préfèrent
donc que cet argent soit versé dans leur salaire à la place. Les auditeurs doivent le signaler, si cela est signalé par les
travailleurs ou la Direction, mais cela ne doit pas être considéré comme une raison valable pour ne pas payer les prestations
sociales et doit être signalé dans le rapport d’audit.
• Les représentants du personnel sont-ils consultés lorsque les prestations sociales sont définies ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant la qualité des prestations sociales accordées par l’audité ?
• Les différents éléments des prestations sociales sont-ils correctement détaillés dans la fiche de paie ?
• Les avantages tels que le congé maternité ou paternité, la garde d’enfants, les indemnités maladie et les modalités
de travail flexibles sont-ils respectés et garantis sans discrimination ni déduction ? Tant pour les contrats directs que
pour les embauches par l’intermédiaire de tiers/courtiers
Bonnes pratiques : l’auditeur doit indiquer dans la rubrique « Bonnes pratiques » du rapport de constatations que l’audité
fournit une assurance privée en plus des prestations sociales minimum légalement exigées.
5.6. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les déductions de salaire
pratiquées par l’audité ont lieu uniquement dans les conditions et la mesure prescrites par la loi ?
L’auditeur doit vérifier l’existence de réglementations concernant les déductions qui sont légales et la manière dont elles
peuvent être appliquées (p. ex. convention collective ou législation nationale). Il ou elle utilise la réglementation la plus
favorable aux travailleurs comme seuil.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les déductions appliquées par l’audité sont conformes aux valeurs
et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne chargée du recrutement du personnel connaît-elle les déductions applicables et est-elle capable de les
expliquer lors du processus de recrutement ?
• L’audité informe-t-il régulièrement les travailleurs de la manière et des conditions dans lesquelles des déductions
s’appliquent ?
IMPORTANT: toutes les données recueillies doivent être séparées et analysées par sexe
Les horaires de travail excessifs et extrêmes sont récurrents dans les secteurs d’activité suivants :
• Le secteur manufacturier, quand les procédés ne peuvent pas être interrompus au milieu de la production
• L’industrie du vêtement et du textile, dans laquelle les entreprises sont susceptibles d’exiger des délais de
production très courts à leurs partenaires commerciaux. Par exemple, le travail saisonnier exige de longues heures
de travail pendant une courte période pour répondre à la demande
Dans certains pays, les horaires de travail ne sont pas réglementés ou les entreprises peuvent acheter des exemptions
auprès des autorités gouvernementales locales ou nationales pour augmenter les heures de travail en toute légalité. Lorsque
c’est le cas, les conventions de l’OIT sur les horaires de travail doivent être suivies en premier lieu.
6.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité n’exige pas plus de 48 heures normales
de travail par semaine, sans préjudice des dérogations reconnues par l’OIT ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité fait respecter les horaires de travail normaux, l’auditeur
doit déterminer si :
• Le temps de travail normal ne dépasse pas :
48 heures par semaine
8 heures par jour
• S’il y a des dérogations, elles s’appliquent seulement :
Aux postes de supervision ou de direction
Si la législation, les coutumes ou une convention fixent à moins de huit heures le temps de travail total d’une ou
plusieurs journées de la semaine, le temps de travail des autres jours pourra être porté à neuf heures
Aux travailleurs en équipes de travail, si le nombre moyen d’heures de travail sur une période de trois semaines
ou moins ne dépasse pas ces limites
Aux membres de la même famille employés dans l’entreprise
Aux travailleurs assujettis à un régime spécial, défini par les lois locales (p. ex. les agents de sécurité sont
souvent exemptés des exigences légales normales concernant les horaires de travail)
Ces dérogations confèrent une certaine souplesse au nombre limite des heures de travail quotidiennes et hebdomadaires.
Cependant, le temps de travail moyen sur une période de trois mois ou moins ne peut pas dépasser les 48 heures
hebdomadaires. De plus, si les heures de travail excessives sont compensées dans le temps dans les trois mois ou moins,
elles n’auront pas besoin d’être payées avec une majoration.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer la manière dont l’audité fait respecter les horaires de travail normaux
afin de se conformer aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne chargée du recrutement connaît-elle les limites légales en matière de temps de travail, ainsi que les
dérogations possibles ? Peut-elle expliquer aux travailleurs leurs horaires de travail lors du processus de recrutement ?
• Les dérogations sont-elles prévues et communiquées avant l’embauche ?
• Par quel processus le travail en équipes est-il défini ? Le représentant du personnel participe-t-il au processus ? Les
personnes chargées de l’évaluation des risques en matière de santé et de sécurité au travail sont-elles consultées ?
• Des réclamations concernant des allégations de non-respect des horaires de travail normaux ont-elles été déposées ?
• Comment l’audité tient-il compte des coutumes et/ou des pratiques religieuses lorsqu’il fixe les horaires de travail
et la rotation des équipes ?
6.2. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les demandes d’heures
supplémentaires de la part de l’audité sont conformes aux exigences du Code de conduite amfori BSCI ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité demande aux travailleurs de dépasser leurs horaires de
travail normaux, l’auditeur doit déterminer si les heures supplémentaires :
Sont volontaires : les heures supplémentaires doivent être convenues de plein gré, sauf dans les cas couverts par les
dérogations temporaires (p. ex. en cas de force majeure), lesquelles doivent être décrites dans le contrat de travail
Font l’objet d’un accord exprès : les heures supplémentaires devraient faire l’objet d’un accord exprès plutôt que d’une
opposition expresse. Dans les cas où des mécanismes d’opposition expresse sont utilisés, ceux-ci doivent être expliqués
et avoir une justification claire et cohérente
Sont exceptionnelles : les heures supplémentaires ne peuvent pas être ajoutées de façon répétée aux horaires de travail
normaux, mais doivent répondre à une situation imprévue exceptionnelle
N’ont pas de risque ajouté : les heures supplémentaires n’augmentent pas sensiblement les risques envers la santé et
la sécurité des travailleurs
Sont majorées : elles sont payées à un taux majoré défini par la législation. Les heures supplémentaires effectuées
durant les jours fériés officiels et/ou les week-ends peuvent donner lieu à un taux majoré plus élevé.
Si la législation fixe une limite de temps de travail hebdomadaire à moins de 48 heures (p. ex. 40 heures), les heures de
travail qui dépassent cette limite de 40 heures sont considérées comme des heures supplémentaires. Les auditeurs auront
une bonne compréhension de la façon dont la législation en vigueur définit :
Les dérogations temporaires : celles-ci font référence à des situations où la législation permet que les horaires de travail
normaux puissent être dépassés. Par exemple :
• Les cas de force majeure
• En cas de risque d’accident ou d’accident réel
• En cas de travaux urgents devant être effectués sur des machines
Limites légales des heures supplémentaires : le droit national ou la négociation collective peuvent définir les limites
maximales des heures supplémentaires par jour, par semaine, par mois ou par année (p. ex. pas plus de 3 heures par jour)
Taux majoré : le droit national ou la négociation collective peuvent définir différentes primes applicables aux heures
supplémentaires, p. ex. la prime pour les heures supplémentaires de travail pendant la semaine aura un taux différent que
les heures supplémentaires de travail pendant le week-end ou un jour férié. À noter que, conformément à la Convention de
l’OIT pertinente, le Code de conduite amfori BSCI définit 1,25 comme étant le taux majoré minimum possible
Succession continue d’équipes dans le processus de travail : le droit national peut définir des types de processus de
travail qui, en raison de leur nature, doivent être accomplis par une succession continue d’équipes et pour lesquels la
législation nationale accorde une dérogation permanente (p. ex. la législation nationale permet d’accomplir ces processus
avec deux équipes de 12 heures au lieu de trois équipes de 8 heures)
Dérogation légale permanente : si l’audité appartient à un type d’industrie couvert par une dérogation légale permanente,
il conservera des preuves documentaires à jour de la convention qui justifie cette dérogation.
L’auditeur doit également vérifier que l’audité est au courant des horaires de travail et de la réglementation concernant les
heures supplémentaires qui s’applique à sa propre industrie, et qu’il a une procédure interne en place pour réglementer les
dérogations temporaires pour les heures supplémentaires.
Procédure écrite sur les heures supplémentaires : l’audité doit faire respecter une procédure interne qui :
• A été approuvée par un représentant du personnel et par la Direction
• Définit le nombre d’heures qu’un travailleur peut travailler chaque jour, semaine et mois pendant une période
exceptionnelle
• Définit les taux majorés applicables aux heures supplémentaires pour les différents jours et circonstances
• Respecte tout autre critère défini par la législation nationale
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer la conformité aux valeurs et principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• Les heures supplémentaires sont-elles convenues de plein gré, sauf dans les cas couverts par les dérogations
temporaires (p. ex. cas de force majeure), qui doivent alors être décrits dans le contrat ?
• Les heures supplémentaires se produisent-elles de façon répétée ou sont-elles au contraire ajoutées à plusieurs
reprises aux horaires de travail normaux?
• L’audité adopte-t-il les mesures nécessaires pour garantir que les heures supplémentaires n’augmentent pas les
risques envers la sécurité et la santé des travailleurs ? Les personnes chargées des évaluations des risques en matière
de santé et de sécurité au travail sont-elles consultées ?
• Les heures supplémentaires sont-elles rémunérées conformément à la législation ?
• L’audité tient-il compte :
De la vulnérabilité des travailleurs temporaires, des travailleurs migrants et des travailleurs rémunérés à la
pièce face aux heures supplémentaires excessives ?
De l’accumulation de fatigue liée au système de travail en équipes ?
De la protection spéciale à accorder aux jeunes travailleurs, aux femmes enceintes et aux travailleurs de nuit ?
L’auditeur devra expliquer pourquoi les heures supplémentaires constatées ne répondent pas à l’un ou à l’ensemble des
critères énumérés ci-dessus.
Il portera une attention spéciale aux travailleurs rémunérés à la tâche et à la pièce car ce type de disposition, basé sur la
productivité, doit malgré tout respecter les exigences applicables aux heures supplémentaires et n’est pas toujours facile
à évaluer.
6.3. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité accorde des
pauses à ses travailleurs au cours de chaque journée de travail ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité accorde aux travailleurs le droit au repos, l’auditeur
doit déterminer si l’on accorde aux travailleurs :
De courtes pauses : les travailleurs sont autorisés à prendre de courtes pauses pendant le temps de travail, en particulier
quand le travail est dangereux ou monotone, afin de leur permettre de retrouver leur vigilance. Une courte pause doit
durer au moins 15 minutes. En outre, les sites de travail doivent veiller à ce que les pauses n’aient pas à être utilisées pour
aller et revenir des salles de pause, ou des autres endroits que les travailleurs peuvent utiliser pendant cette période. Si
tel est le cas, les pauses doivent tenir compte du temps pris pour ces activités
Une pause repas : les travailleurs sont autorisés à prendre le temps nécessaire pour les repas qui est stipulé par la
législation
D’un repos nocturne : les travailleurs qui travaillent de jour doivent disposer de huit heures au moins de sommeil/repos
par période de 24 heures
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité accorde les pauses est conforme aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Quels sont les emplois qui pourraient nécessiter plus de pauses à cause du danger ou de la monotonie ?
• Comment les coutumes ou les pratiques religieuses sont-elles prises en considération pour définir les pauses ?
• Les espaces de repos sont-ils appropriés ?
• Les travailleurs savent-ils de combien de temps ils disposent pour les pauses pendant la journée ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant un non-respect potentiel des pauses ?
• Les dossiers sur les accidents montrent-ils un nombre accru d’événements imprévus après de longues périodes de
travail sans pause ?
6.4. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité accorde à ses
travailleurs le droit à au moins un jour de congé par période de sept jours ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité accorde aux travailleurs le droit au repos, l’auditeur
doit déterminer si l’audité :
• Respecte les réglementations pertinentes concernant les jours de congé dans le pays ou dans la région (p. ex. les
jours de congé doivent respecter la législation nationale ou les coutumes)
• Octroie un jour civil complet de repos tous les sept jours, hormis s’il existe une convention collective négociée
librement ou si la législation nationale en dispose autrement
• Détient une copie de cette convention collective (le cas échéant) à la disposition des travailleurs et pendant l’audit
• Promeut des pratiques en matière de temps de travail qui permettent aux travailleurs de concilier sainement vie
professionnelle et vie privée.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité accorde les jours de congé est conforme
aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Comment les coutumes ou les pratiques religieuses sont-elles prises en considération pour définir le jour de congé ?
• Les travailleurs savent-ils de combien de temps ils disposent pour les pauses pendant la journée ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant un non-respect potentiel des pauses ?
L’auditeur doit connaître les réglementations relatives à la santé et la sécurité au travail qui s’appliquent aux activités de
l’audité.
amfori BSCI reconnait une équivalence des certificats GlobalGAP pour les domaines de performance 7 et 12 (SST et
Protection de l’environnement).
Cette reconnaissance n’est valide que sur le périmètre « amfori BSCI Social Manufacturing ». Il s’applique donc seulement
aux audits effectués sur des sites de fabrication (donc pas aux audits effectués dans des exploitations agricoles).
RÉGLEMENTATIONS
7.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité respecte les réglementations sur la santé
et la sécurité au travail qui sont applicables à ses activités ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité respecte les réglementations en vigueur concernant la
SST, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité travaille conformément aux réglementations relatives à la sécurité et à la santé au travail qui s’appliquent à
ses activités
• Si le pays n’a pas légiféré en la matière pour son secteur d’activité, l’audité cherche d’autres options pour garantir le
droit des travailleurs à des conditions saines de travail et de vie. Cela comprend les éléments suivants :
Respecter les normes et spécifications internationales
Impliquer les travailleurs et leurs représentants dans l’élaboration et l’application de la procédure interne
relative à la santé et à la sécurité au travail, en reconnaissant que les femmes et les hommes ont des besoins
différents en matière de santé.
Dans une organisation de producteurs : impliquer les membres pour définir des procédures sur la santé et la
sécurité au travail pour leurs opérations
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la façon dont l’audité propose ces conditions saines de travail et de
vie est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs et les membres de la coopérative sont-ils informés des risques particuliers pour la santé et des
protocoles qu’ils doivent obligatoirement respecter afin d’éviter ces risques ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant des conditions de travail potentiellement insalubres ou
dangereuses ?
• Les dossiers sur les accidents indiquent-ils des problèmes liés à un manque de respect des réglementations sur la
SST ?
7.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité cherche à améliorer la protection des
travailleurs en cas d’accident, notamment au moyen de régimes d’assurance obligatoires ?
L’auditeur obtient une vue d’ensemble des efforts continus de l’audité pour améliorer la protection de sa main-d’œuvre
en cas d’accident. L’auditeur vérifie les diverses mesures permanentes qui ont été mises en place. La souscription à des
régimes d’assurance obligatoires est un exemple de ces mesures.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens par lesquels l’audité cherche à améliorer la protection des travailleurs,
l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité implique les travailleurs et leurs représentants dans l’identification des meilleures façons de protéger les
travailleurs contre les accidents
• L’audité fournit des formations régulières aux travailleurs et aux cadres sur la façon d’éviter les accidents et de
réduire leurs impacts. Les formations prennent en compte et répondent aux besoins spécifiques des femmes et des
hommes
• L’audité analyse régulièrement les dossiers sur les accidents pour en tirer des enseignements et adapter les
protocoles en conséquence
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité cherche à améliorer la protection des
travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs sont-ils informés des risques d’accidents et des accidents s’étant produits ainsi que des protocoles
qu’ils doivent respecter afin de les éviter ?
• Les travailleurs et les cadres sont-ils régulièrement formés par une personne compétente ? Les formations prennent-
elles en compte, intègrent-elles et répondent-elles aux différents besoins des femmes et des hommes ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant des conditions de travail potentiellement insalubres ou
dangereuses ? Les réclamations concernant la santé et la sécurité sont-elles suivies de manière ventilée par sexe ?
• Les dossiers sur les accidents indiquent-ils les causes de ces accidents, et les enseignements tirés ont-ils été pris en
compte pour adapter les protocoles de sécurité ? Comment, et à quelle fréquence, les informations provenant des
dossiers sur les accidents sont-elles utilisées ?
7.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place un système de management
efficace garantissant qu’il effectue régulièrement des évaluations des risques en vue d’avoir des
conditions de travail sûres, saines et hygiéniques ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité procède à l’évaluation des risques, l’auditeur doit
déterminer si :
• L’audité détecte les insuffisances potentielles en réalisant régulièrement des évaluations des risques en matière de
SST
• L’audité est capable de déterminer dans quelle mesure ces insuffisances pourraient se traduire par un danger
important pour les travailleurs (gravité par opposition à probabilité) et quels types de mesures préventives ou
correctives sont nécessaires
• L’audité utilise les évaluations des risques pour développer et tenir à jour un plan d’action contenant toutes les
mesures nécessaires à la promotion et au maintien de conditions de travail sûres, salubres et hygiéniques
• L’audité s’assure qu’il existe des systèmes en place pour évaluer, identifier, prévenir et atténuer les menaces
potentielles et réelles pour la santé et la sécurité des travailleurs
7.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que la Direction et les travailleurs (et/ou leurs
représentants) coopèrent activement lors du développement et de la mise en œuvre des systèmes visant
à assurer la SST ?
La coopération active entre la Direction, les travailleurs et leurs représentants est l’occasion pour l’audité de comprendre :
• Les demandes urgentes émanant de travailleurs qui doivent être résolues à court terme
• Les améliorations nécessaires à mettre en œuvre par la suite à moyen et à long terme
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont la Direction de l’audité coopère avec les travailleurs, l’auditeur
doit déterminer :
• Dans quelle mesure les travailleurs et leurs représentants sont consultés lors de l’évaluation des risques, du
développement et de la mise en œuvre des systèmes SST
• Si l’audité a mis en place un comité de santé et de sécurité au travail (ou une structure équivalente) composé de
représentants du personnel élus démocratiquement, assurant la représentation des travailleurs et des travailleuses
• Si le comité SST se réunit régulièrement et si ses décisions sont consignées dans des procès-verbaux
• Dans quelle mesure les travailleurs sont encouragés à se manifester et à signaler les problèmes à tout moment
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont la Direction de l’audité coopère avec les travailleurs
respecte les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs qui sont membres du comité SST ou de la structure équivalente reçoivent-ils la formation adéquate ?
• Comment le comité SST vise-t-il à représenter la diversité des travailleurs : ventilation par sexe et par vulnérabilité ?
• Quelle est la fréquence des réunions du comité SST (ou de la structure équivalente) ? Comment ses recommandations
sont-elles communiquées au(x) preneur(s) de décision ?
• À quelle fréquence les recommandations du comité SST sont-elles prises en compte, et pour quelles raisons l’audité
les rejette-t-il, le cas échéant ?
• Quel système de documentation le comité SST tient-il ?
• Le site peut-il montrer des exemples de problèmes signalés lors des réunions du comité SST et des mesures de suivi
prises ?
7.5. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité propose régulièrement des formations
SST pour s’assurer que les travailleurs comprennent les règles de travail, les mesures de protection
individuelle ainsi que les mesures de prévention et d’intervention en cas de en cas de blessure personnelle
et de blessure d'un autre travailleur ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité fournit une formation SST aux travailleurs, l’auditeur doit
déterminer les éléments suivants :
• Respect des normes légales : la formation des travailleurs sur la SST doit couvrir le contenu minimal requis par la
législation nationale. Par exemple : la formation de base se concentre généralement sur :
La formation concernant l’utilisation des équipements de protection individuelle (EPI). La formation s’attache
plus particulièrement aux travailleurs vulnérables et comprend le nettoyage, le remplacement en cas de
dommage et le rangement adéquat des EPI
La formation sur la manière dont les travailleurs doivent réagir en cas de blessure personnelle et/ou de blessure
d’un autre travailleur
• Formation appropriée : le contenu de la formation :
Fournit des informations appropriées ainsi que des instructions compréhensibles sur la sécurité et les
environnements de travail sains pour les travailleurs, en considérant, en intégrant et en répondant aux
différents besoins des femmes
Est fourni dans une langue et sous une forme qui sont comprises par les travailleurs, y compris les migrants et
les travailleurs peu alphabétisés
• Fréquence appropriée : la fréquence de formation doit tenir compte :
Du roulement du personnel
Du recrutement de travailleurs saisonniers, en particulier dans l’agriculture ou pour répondre aux périodes de
pics de production
• Supervision : les travailleurs ont des informations sur les risques et les dangers associés à leur travail, et ils sont
supervisés lorsque cela est nécessaire. Ils savent quelles sont les mesures à adopter pour se protéger correctement
• Directives adéquates : les orientations et la supervision fournies aux travailleurs tiennent compte des niveaux
d’éducation des travailleurs ainsi que des langues employées sur le lieu de travail
• Exercices d’évacuation et de lutte contre les incendies : ces exercices sont documentés en indiquant clairement :
L’objectif
Le nombre de travailleurs qui ont participé
Les résultats
Les photos
Les dates
Durée : le temps d’évacuation du bâtiment doit être consigné et ne doit jamais dépasser neuf minutes
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la formation SST que l’audité propose à ses travailleurs est conforme
aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs et les membres des organisations de producteurs reçoivent-ils une formation adéquate sur la manière
d’utiliser et d’entretenir leurs équipements de protection individuelle ?
• Les travailleurs participent-ils à des exercices d’évacuation et/ou de lutte contre l’incendie ?
• Les travailleurs et les membres des organisations de producteurs ont-ils reçu des formations sur :
La sensibilisation aux risques de base ?
Les risques propres au site ?
Les pratiques de travail sans danger ?
7.6. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fait respecter l’utilisation des EPI, ainsi
que d’autres systèmes contrôle et de sécurité, pour protéger les travailleurs ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité fait respecter l’utilisation des EPI, l’auditeur doit
déterminer si les équipements de protection individuelle fournis par l’audité sont :
• Efficaces : offrent une protection efficace au travailleur et aux visiteurs occasionnels, en tenant compte des
différences entre les hommes et les femmes. Une attention particulière doit être portée aux processus spécifiques
potentiellement nuisibles (p. ex. sablage des jeans, fumigations dans l’agriculture)
• Confortables : ne causent pas de désagrément inutile à l’individu
• Gratuits : l’audité ne fait pas payer les travailleurs pour l’utilisation des EPI
• Adaptés : ils sont adaptés aux activités réalisées
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité fait respecter l’utilisation des EPI est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs reçoivent-ils une formation adéquate sur la manière d’utiliser et d’entretenir leurs équipements de
protection individuelle ?
• L’utilisation des EPI est-elle basée sur les informations recueillies lors de l’évaluation des risques en matière de SST ?
• La Direction, en particulier les superviseurs, sont-ils formés à l’utilisation et à l’entretien des EPI ? Connaissent-ils le
protocole pour s’assurer que les travailleurs utilisent les EPI ?
• Existe-t-il une procédure permettant de contrôler la quantité d’EPI afin qu’elle corresponde toujours au nombre de
travailleurs, même en période de pic d’activité ?
• Existe-t-il une procédure visant à garantir que les EPI sont de haute qualité et assurent une protection efficace aux
travailleurs quoi qu’il arrive et quel qu’en soit le coût ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une négligence potentielle dans l’obligation d’utiliser des EPI
efficaces ?
• L’audité prend-il en considération les besoins des différentes catégories de travailleurs telles que les femmes
enceintes et les femmes qui allaitent ?
7.7. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité met en œuvre des mesures de contrôle
technique et administratif visant à empêcher ou à réduire le rejet de substances dangereuses dans
l’environnement de travail, en maintenant un niveau d’exposition inférieur aux limites internationalement
établies ou reconnues ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité met en œuvre et fait respecter les mesures de contrôle,
l’auditeur doit déterminer les éléments suivants :
• Évaluation des risques : l’audité a identifié les mesures de contrôle technique et administratif qui peuvent être
nécessaires pour empêcher ou réduire le rejet de substances dangereuses dans l’environnement de travail (usine ou
exploitation agricole). L’évaluation des risques prend en compte les besoins et les risques spécifiques des groupes
vulnérables tels que les femmes enceintes et les femmes qui allaitent
• Mesures de contrôle administratif : l’audité met en œuvre des mesures de contrôle administratif telles que :
L’autorisation : seuls les travailleurs autorisés ont accès aux produits chimiques
La protection : les travailleurs reçoivent une protection appropriée pour manipuler et gérer les produits
chimiques
La tenue des dossiers : la distribution, l’utilisation et l’élimination des produits chimiques sont correctement
consignées
Le suivi des instructions : l’utilisation des produits chimiques est conforme aux recommandations du fabricant
L’étiquetage : l’étiquetage des produits chimiques et le marquage des dangers sont clairement compris par
les travailleurs et sont effectués en conformité avec les normes en vigueur au niveau national et international.
Par exemple :
- Fiches internationales de sécurité chimique (International Chemical Safety Cards, ICSC)
- Fiches de données de sécurité (FDS)
Pour en savoir plus sur la gestion des produits chimiques, consultez le lien suivant : http://www.inchem.org/
pages/icsc.html
• Mesures de contrôle technique : l’audité met en œuvre des mesures de contrôle technique pour :
Évacuer les émanations, la vapeur et la poussière vers l’extérieur (p. ex. lieux de nettoyage des taches)
Éliminer correctement les produits chimiques, même en l’absence de réglementation légale au niveau national
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité met en œuvre les mesures de contrôle est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs suivent-ils une formation adéquate sur la manière d’appliquer les mesures administratives et
techniques ?
• La mise en œuvre des mesures de contrôle est-elle basée sur les informations réunies lors de l’évaluation des risques
en matière de SST ?
• Les cadres, les superviseurs en particulier, sont-ils formés sur la manière de mettre en œuvre les mesures de
contrôle ? Y a-t-il une procédure pour gérer la quantité et l’efficacité des contrôles ? À quelle fréquence les résultats
des contrôles sont-ils examinés ?
• Existe-t-il une procédure de communication d’alertes et de résolution des problèmes détectés grâce aux mesures de
contrôle ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés et formés sur la nécessité de mener une évaluation
des risques et de mettre en œuvre des mesures de contrôle ?
• L’audité prend-il en compte les besoins des différentes catégories de travailleurs telles que les femmes enceintes et
qui allaitent, pour leur fournir des EPI ?
7.8. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a développé et mis en œuvre des
procédures en cas d’accident et d’urgence ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité met en œuvre les procédures en cas d’accident et
d’urgence, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité comprend l’importance d’avoir des procédures d’urgence documentées et correctement mises en œuvre
• L’audité a clairement affiché les procédures en cas d’accident et d’urgence
• L’audité a mis en place les procédures nécessaires pour cesser toute opération sur-le-champ si un danger imminent
et grave menace la sécurité et la santé des travailleurs
• L’audité a mis en place les procédures qui permettent aux travailleurs d’évacuer les installations en toute sécurité si
nécessaire
• L’audité veille à ce que ces procédures soient dûment expliquées aux :
Travailleurs saisonniers et temporaires
Travailleurs de nuit
Travailleurs migrants
Femmes enceintes et les femmes qui allaitent
Jeunes travailleurs
Autres travailleurs vulnérables
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité met en œuvre les procédures en cas
d’accident et d’urgence est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs sont-ils dûment formés sur la manière d’agir en cas d’accident ou d’urgence ? Y a-t-il des consignes
spécifiques pour les travailleurs en fonction du type de travail réalisé ou du service dans lequel ils travaillent ?
• Les procédures en cas d’accident et d’urgence sont-elles basées sur les informations recueillies lors de l’évaluation
des risques en matière de SST ? Les travailleurs et leurs représentants sont-ils véritablement impliqués dans le
développement de ces procédures ?
• Les cadres, en particulier les superviseurs, sont-ils formés sur la manière de garantir que les travailleurs respectent
les procédures en cas d’accident et d’urgence ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une négligence potentielle des procédures en cas d’accident et/
ou d’urgence ?
• Existe-t-il une procédure pour contrôler l’efficacité des procédures ? À quelle fréquence les procédures sont-elles
contrôlées ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés et formés sur la nécessité d’élaborer et de mettre
en œuvre des procédures en cas d’accident et/ou d’urgence ?
7.9. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité signale les dangers potentiels aux
travailleurs et aux visiteurs à l’aide de panneaux et d’avertissements ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens utilisés par l’audité pour signaler les dangers potentiels, l’auditeur
doit déterminer si :
• L’audité est sensible à la culture et aux activités spécifiques des travailleurs
• Les types de panneaux et les emplacements choisis pour les afficher sont appropriés
• Les avertissements signalent bien les dangers potentiels. Par exemple :
Produits chimiques
Électricité
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité signale ces dangers potentiels et non
maîtrisés est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs comprennent-ils le sens des panneaux et des avertissements ?
• Le type de danger est-il identifié dans l’évaluation des risques en matière de SST ? Les travailleurs et leurs
représentants participent-ils à cet aspect de l’évaluation des risques ?
• Les types de danger et leurs avertissements sont-ils liés aux procédures en cas d’accident et d’urgence ?
• L’efficacité des panneaux est-elle régulièrement contrôlée ou fait-elle l’objet de rapports ? À quelle fréquence ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés de la nécessité de signaler les dangers potentiels
dans leurs activités ?
7.10. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place et utilise correctement
des procédures et des mécanismes de déclaration et de consignation des accidents du travail et des
blessures ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité signale et consigne les accidents et les blessures,
l’auditeur doit déterminer les éléments suivants :
• Rapports : l’audité a mis en place des mécanismes qui permettent aux travailleurs de communiquer immédiatement
à leurs superviseurs toute situation susceptible de comporter un danger grave pour la vie ou la santé des personnes.
Les accidents et les incidents doivent être déclarés
• Tenue de registres : l’audité tient des registres sur tous les accidents et toutes les blessures et y consigne les
éléments suivants :
Quand l’accident a eu lieu (p. ex. date, période de pic d’activité, saison de la récolte)
Qui était impliqué
Quelles ont été les mesures prises
Quelles ont été les conséquences finales (mort, blessure)
Comment les enquêtes sur les accidents (ou les maladies liées au travail) ont été menées
Quelles mesures de prévention et de correction ont été prises
Pendant combien de temps les travailleurs ont été dans l’incapacité de travailler
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité consigne et déclare les accidents et les
blessures est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs comprennent-ils le protocole de déclaration d’accident et de blessure à leurs superviseurs ? Sont-ils
capables d’évaluer la gravité des dangers potentiels sur le lieu de travail ?
• Les travailleurs suivent-ils une formation sur la prévention et la réponse aux accidents et aux blessures les plus
fréquents dans leur domaine d’activité ?
• Les dossiers sur les accidents sont-ils utilisés - et comment, le cas échéant - pour appliquer les enseignements qui
en ont été tirés et améliorer la sécurité des opérations quotidiennes ? Comment ces enseignements tirés sont-ils
incorporés dans la révision des protocoles pour accidents et blessures ?
• Y a-t-il des indications selon lesquelles la plupart des accidents ou des blessures sont subis par des travailleurs
vulnérables, des femmes enceintes ou qui allaitent ? Existe-t-il des mesures particulières visant à éviter cet état de
fait et à fournir des types de protection plus spécialement destinés aux travailleurs vulnérables ?
7.11. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les équipements et les bâtiments utilisés par
l’audité pour la production sont stables et sans danger ?
Il n’est pas demandé à l’auditeur d’effectuer des « inspections d’intégrité des bâtiments », qui n’entrent pas dans le cadre
de son mandat en tant qu’auditeur social.
Si l’audité est situé dans un immeuble de plusieurs étages, l’auditeur doit signaler dans le résumé :
• L’emplacement réel (p. ex. 3e étage sur 5 étages)
• S’il y a d’autres entreprises commerciales situées dans le même bâtiment (sans divulguer leur nom)
• Si le type d’activité exercée dans le bâtiment peut augmenter la probabilité de stabilité et de sécurité pour l’ensemble
du bâtiment
• S’il y a des problèmes visibles (p. ex. fissures, trous dans le toit, etc.) ou des problèmes historiques (p. ex. la Direction
signale un problème structurel qu’elle affirme être résolu) signalés pendant l’audit qui pourraient nécessiter un suivi
par des personnes qualifiées
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité confirme que l’équipement et les bâtiments utilisés
pour la production sont stables et sans danger, l’auditeur doit déterminer si l’audité :
• Connaît et respecte les exigences légales du pays concernant la stabilité et la sécurité du bâtiment, ainsi que
l’adéquation de ce dernier pour exercer ses activités commerciales
• Connaît et respecte les exigences légales concernant la sécurité des équipements, notamment, le cas échéant, les
inspections officielles courantes qui doivent être réalisées
• A des procédures en place pour confirmer la stabilité et la sécurité de l’équipement
• Conserve les documents pertinents de toutes les inspections officielles et privées concernant la sécurité et la stabilité
du bâtiment et de l’équipement
• Est en possession d’une licence valide l’autorisant à exercer ses activités dans le ou les bâtiments concernés
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité confirme que les équipements et les
bâtiments utilisés pour la production sont stables et sans danger est conforme aux valeurs et principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• L’audité exerce-t-il ses activités dans des environnements et des bâtiments adéquats ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant un bâtiment ou un équipement fourni par l’audité qui serait
potentiellement instable ou dangereux ?
• Les travailleurs et les travailleuses se trouvent-ils dans le même bâtiment ? S’ils sont séparés, l’état de l’environnement
et des bâtiments sont-ils adéquats ?
• Les travailleurs sont-ils capables d’évaluer un danger potentiel associé au bâtiment et/ou aux équipements ?
• Y a-t-il des cas documentés dans les dossiers sur les accidents faisant état d’une zone dangereuse dans un bâtiment
ou d’un équipement dangereux ?
7.12. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité respecte le droit
des travailleurs de se mettre hors de portée d’un danger imminent sans en demander l’autorisation ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité respecte le droit des travailleurs de se mettre hors de
portée d'un danger imminent, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité a dûment documenté ce droit dans la procédure relative à la SST ou l’a clairement communiqué aux
travailleurs
• Les travailleurs sont bien informés de ce droit dans le cadre de leur formation SST
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité respecte le droit des travailleurs de se
mettre hors de portée d'un danger imminent est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs savent-ils qu’ils ont ce droit ? Ce droit s’applique-t-il au lieu de travail et aux installations résidentielles ?
L’audité prend-il des mesures supplémentaires pour s’assurer que les travailleurs vulnérables comprennent ce droit
(p. ex. les travailleurs migrants, les femmes enceintes ou qui allaitent) ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant le non-respect potentiel de ce droit ?
• Les travailleurs sont-ils capables d’évaluer un danger imminent pour savoir quand ils doivent quitter les lieux ? Sont-ils
formés pour avoir cette capacité ?
• Y a-t-il, dans les dossiers sur les accidents, des cas documentés indiquant que les travailleurs ont été incapables de
quitter les lieux malgré un danger évident ?
• La Direction est-elle capable de décrire le protocole qui donne aux travailleurs la consigne de quitter immédiatement
le lieu de travail ou les installations résidentielles en cas de danger imminent ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils conscients du droit de leurs travailleurs de se soustraire à
un danger imminent sans en demander l’autorisation ?
ÉLECTRICITÉ
7.13. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité veille à ce qu’une personne compétente
vérifie périodiquement les installations et les équipements électriques ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure qu’une personne compétente vérifie les
installations et les équipements électriques, l’auditeur doit déterminer si :
• La personne chargée de préserver la sécurité des installations électriques a les compétences requises, qu’elle a
acquises par une formation, par ses qualifications et/ou son expérience
• La personne responsable vérifie les installations et les équipements électriques :
Avant les échéances prédéfinies
De manière aléatoire (c.-à-d. en plus des vérifications/maintenances régulières)
Sur demande
• Les vérifications sont dûment consignées et, si possible, affichées à proximité des installations ou de l’équipement
vérifié avec des messages indiquant clairement leur état actuel
• Le rapport précise au moins :
Le nom de la personne responsable
La date de la dernière vérification
Le détail des constatations (le cas échéant)
La date prévue pour la prochaine vérification
• Seuls des outils correctement isolés et en bon état de marche sont utilisés lorsqu’il s’agit d’installations et
d’équipements électriques
• Les personnes qui travaillent sur les installations et les équipements électriques disposent d’un espace et d’un
éclairage suffisants pour exécuter leurs tâches sans danger. Ces conditions peuvent être :
Définies par les réglementations officielles
Basées sur les bonnes pratiques courantes s’il n’existe pas de réglementation
7.14. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a installé un
nombre adéquat d’équipements de lutte contre l’incendie en bon état de marche ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité installe les équipements de lutte contre l’incendie,
l’auditeur doit déterminer si :
• Les équipements de lutte contre l’incendie sont installés conformément au plan d’action en matière de SST élaboré
à la suite de l’évaluation périodique des risques
• L’audité respecte les spécifications imposées par la législation nationale concernant les normes en matière
d’équipements de lutte contre l’incendie. Celles-ci concernent généralement :
La position et le placement
La taille et l’efficacité
Les exigences de maintenance et d’inspection
• Il y a des extincteurs en bon état de fonctionnement et en nombre suffisant pour les dimensions du lieu de travail et
les activités qui y sont exercées
• Les équipements de lutte contre l’incendie sont :
Bien répartis sur le lieu de travail
Placés à une hauteur telle qu’ils sont efficaces et facilement accessibles aux travailleurs
• Ils sont dûment identifiés (répertoriés) avec une indication claire de la date du dernier entretien et de la prochaine
date d’inspection
• L’emplacement des extincteurs et le parcours à suivre pour les atteindre sont indiqués par des repères visuels
• Des systèmes d’alerte précoce sont installés et fonctionnent de manière adéquate, comme la loi l’exige : détecteurs
de fumée, alarmes d’incendie, dispositifs d’alarme
• Un nombre suffisamment important de travailleurs savent utiliser un extincteur d’incendie
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité installe les équipements de lutte contre
l’incendie est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les équipements de lutte contre l’incendie fonctionnent-ils de manière à garantir que l’environnement de travail est
sans danger ?
7.15. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité veille à ce que
les voies d’évacuation, les allées et les issues de secours du site de production ne soient pas bloquées,
soient facilement accessibles et soient clairement signalés ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité veille à ce que les voies d’évacuation, les allées et les
issues de secours soient accessibles et visibles pour tous les travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• Les voies d’évacuation, les allées et les issues de secours, entièrement et simultanément :
Ne sont jamais bloquées
Sont facilement accessibles
Sont clairement signalées
• Les travailleurs et les visiteurs peuvent quitter les lieux facilement en cas d’incident mettant leur vie en danger
• L’audité a, dans un souci de sécurité maximale, une approche systémique et préventive de l’évacuation, qui prévoit
les éléments suivants :
Des voies d’évacuation, des allées et des issues de secours signalées sans ambiguïté et jamais bloquées ou
verrouillées pendant les horaires de travail
Les éclairages de secours et tous les autres signaux d’évacuation sont correctement installés, en bon état de
fonctionnement et vérifiés régulièrement
Les salles de production pouvant recevoir plus de 10 travailleurs sont équipées de portes qui s’ouvrent vers
l’extérieur, sauf si la législation nationale définit des spécifications différentes, auquel cas la norme apportant
la meilleure protection aux travailleurs s’appliquera
Le nombre d’issues de secours vise à assurer une évacuation sans danger de tous les travailleurs et se rapporte
directement :
Au nombre de travailleurs
Aux dimensions et à l’occupation (p. ex. par rapport à la densité de la population) du bâtiment
À la disposition du lieu de travail
Au type d’activité ou à l’existence de substances ou de machines susceptibles d’augmenter le risque
d’évacuation dangereuse
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si l’audité veille à ce qu’il y ait des voies d’évacuation, des allées et
des issues de secours sans danger, accessibles et visibles qui soient conformes aux valeurs et principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• Les voies d’évacuation, les allées et les issues de secours sont-elles définies de manière à garantir que l’environnement
de travail est sans danger ?
• Les travailleurs ont-ils reçu les consignes appropriées concernant la manière de les utiliser ? Comprennent-ils la
manière dont les voies d’évacuation, les allées et les issues de secours sont visuellement signalées ? Connaissent-ils
le moyen le plus simple de quitter le lieu de travail ?
7.16. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les plans d’évacuation de l’audité satisfont aux
exigences légales et qu’ils sont affichés aux emplacements pertinents pour que les travailleurs puissent
les voir et les comprendre ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité veille aux plans d’évacuation, l’auditeur doit déterminer
si :
• Les plans d’évacuation sont faciles à comprendre pour évacuer tous les travailleurs de la zone de production et
éventuellement du bâtiment entier, si nécessaire
• Les plans d’évacuation comprennent également les dortoirs ou les logements, le cas échéant
• Les plans d’évacuation doivent être affichés sur le lieu de travail et préciser au moins les éléments suivants :
L’endroit où la personne qui lit le plan se trouve par rapport au reste du bâtiment
Le tracé des voies d’évacuation les plus proches, y compris les issues de secours
Les emplacements des extincteurs et des autres équipements de lutte contre l’incendie
Les points de rassemblement à l’extérieur du site
• L’audité tient compte de la diversité culturelle, des langues et du niveau d’études de la main-d’œuvre pour concevoir
une manière efficace de communiquer le plan d’évacuation
• Les travailleurs comprennent les plans d’évacuation et savent comment les suivre depuis leurs positions
• Les plans d’évacuation prennent en considération le type d’activité, les différentes équipes de travail et la disposition
du lieu de travail et du bâtiment pour optimiser le processus d’évacuation. Dans ce contexte, le travail dans le secteur
agricole exigera des auditeurs d’évaluer la façon dont l’évacuation des champs ou des serres peut être effectuée de
manière sûre
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si l’audité veille à ce que les plans d’évacuation soient conformes aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les plans d’évacuation sont-ils conçus de manière à garantir que l’environnement de travail est sans danger ?
• Les travailleurs ont-ils reçu les consignes appropriées concernant la manière de les lire ? Les comprennent-ils ?
Connaissent-ils le moyen le plus simple de quitter le lieu de travail ?
• Les travailleurs peuvent-ils décrire à nouveau leur itinéraire d’évacuation sans se référer à une carte ?
• Les dossiers sur les accidents documentés contiennent-ils des cas indiquant si les plans d’évacuation ont été ou sont
efficaces ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, ces enseignements ont-ils été incorporés dans la
planification actuelle ?
• À quelle fréquence les travailleurs sont-ils formés à l’utilisation des plans d’évacuation ? Les travailleurs qui manipulent
des produits chimiques ou d’autres substances inflammables sont-ils correctement informés ?
• Y a-t-il des canaux de communication que les travailleurs peuvent utiliser pour alerter des problèmes qui pourraient
compromettre une évacuation en toute sécurité ?
7.17. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité équipe de dispositifs de protection
adéquats toutes les parties, fonctions ou processus de machines susceptibles de blesser les travailleurs ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure qu’il y a des protections adéquates pour toutes
les machines, l’auditeur doit déterminer si :
• Tous les dispositifs de protection applicables aux équipements sont disponibles et correctement installés, p. ex. :
Les boîtiers des courroies
Les grilles des ventilateurs
Les boutons d’arrêt d’urgence
• L’audité s’assure qu’une inspection valide a été effectuée et que les machines et les véhicules sont assurés
conformément à la législation. Cela peut s’appliquer :
Aux ascenseurs et dispositifs de levage
Aux camions, tracteurs et autres machines potentiellement dangereuses
• L’audité veille à ce que la maintenance soit réalisée par du personnel compétent
• L’audité conserve les informations suivantes sur la maintenance :
L’objectif et le résultat des opérations de maintenance
Le nom de la personne compétente responsable
L’assurance en vigueur et sa validité
La date des prochains travaux de maintenance
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité équipe chaque machine de dispositifs de
protection adéquats est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs reçoivent-ils les consignes pertinentes sur la manière de traiter les risques potentiels liés aux
machines et aux véhicules ?
• Y a-t-il des cas d’accidents documentés dans les dossiers qui ont été causés par des machines ou des véhicules ?
Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, comment ces enseignements ont-ils été intégrés dans la
procédure relative à la SST ?
• Les travailleurs se servant des machines et des véhicules possèdent-ils les qualifications adéquates pour les utiliser
sans danger ?
PREMIERS SOINS
7.18. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité veille à la
disponibilité à tout moment de premiers soins de qualité ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure de la présence de personnes qualifiées en
matière de premiers soins et de dispositions, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité respecte les réglementations nationales relatives aux services médicaux et à la formation sur les premiers
soins
• En l’absence de réglementation, l’audité veille à ce qu’il y ait :
Des postes ou salles adéquats de premiers soins
Des trousses adéquates de premiers soins
L’accès à l’eau potable, à des stations de lavage oculaire et/ou à des douches d’urgence proches des postes de
travail lorsque le rinçage immédiat à l’eau est la mesure recommandée en matière de premiers soins
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité s’assure d’avoir des premiers soins de
qualité est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Une personne dûment qualifiée a-t-elle été nommée pour fournir les premiers soins ? Le planning de travail de cette
personne est-il disponible ? Les travailleurs savent-ils qui remplacerait cette personne ? Comment cette personne
est-elle sélectionnée ?
• À quelle fréquence les travailleurs reçoivent-ils une formation sur les premiers soins ?
• Les dossiers sur les accidents documentés contiennent-ils des cas indiquant que les travailleurs ont eu besoin de
recevoir des premiers soins ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, comment ces enseignements
ont-ils été intégrés dans la procédure relative à la SST ?
• Les travailleurs qui utilisent des machines ou des véhicules, ainsi que ceux qui manipulent des produits chimiques ou
qui exercent d’autres activités à risque, ont-ils été parfaitement informés du protocole de premiers soins ?
• Les travailleurs vulnérables connaissent-ils le protocole de premiers soins ?
7.19. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place des procédures d’urgence
écrites afin de traiter les cas de traumatisme ou de maladie grave ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont les procédures d’urgence de l’audité traitent les traumatismes
ou les maladies graves, l’auditeur doit déterminer si :
• La procédure d’urgence vise à s’assurer que les traumatismes ou les maladies graves des travailleurs sont traités de
la manière la plus responsable et la plus réactive possible. La procédure doit être consignée par écrit et régulièrement
mise à jour :
Éventuellement, dans un document à part
En faisant partie intégrante du plan d’action développé à la suite de l’évaluation des risques en matière de SST
• Les travailleurs et les superviseurs connaissent bien le fonctionnement des procédures en cas de traumatisme ou de
maladie grave
• Les travailleurs et les superviseurs savent quand un de leurs collègues doit être transféré vers une structure médicale
adéquate
• Les travailleurs et les superviseurs savent quoi faire pour garantir le transfert rapide vers la structure médicale
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à l’efficacité des procédures d’urgence
en cas de traumatisme ou de maladie grave est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Y a-t-il des cas de traumatisme ou de maladie grave dans les dossiers sur les accidents ? Des enseignements en
ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, comment ces enseignements ont-ils été intégrés dans la procédure relative à la SST ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une négligence vis-à-vis de victimes d’un traumatisme ou d’une
maladie grave ?
• Les travailleurs de nuit sont-ils au courant de ces procédures ?
7.20. QUESTION CRUCIALE : Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fournit toujours
aux travailleurs un accès à l’eau potable ?
L’accès à l’eau potable est un droit humain. En tant que tel, il s’applique à chaque personne et il est inaliénable.
L’eau potable doit être disponible pendant les horaires de travail ainsi que dans les lieux de travail où les travailleurs
préparent ou mangent de la nourriture, ainsi que dans les logements fournis par l’audité.
Si le travail a lieu dans des zones agricoles ou des serres, l’audité met en place des mécanismes pour s’assurer que les
travailleurs disposent d’eau potable et fraîche.
Une attention particulière doit être accordée dans les régions où le risque de déshydratation peut être plus élevé en raison
du temps chaud/sec ou lorsque l’eau courante/de puits n’est pas potable. Une attention particulière doit également être
accordée aux femmes enceintes ou qui allaitent qui ont besoin de s’hydrater plus souvent.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité assure l’accès à l’eau potable, l’auditeur doit déterminer
si :
• Les travailleurs et les superviseurs ont accès à de l’eau potable propre à tout moment, et pas seulement pendant les
pauses (bien que cela soit compréhensible dans certains cas, mais l’eau ne doit pas non plus être bue à l’intérieur ou
à proximité des postes de travail ou des équipements)
• L’accès à l’eau n’est pas utilisé comme moyen de discrimination ni comme sanction disciplinaire
• Les travailleurs ont accès à de l’eau potable sans risque de contagion (et s’il existe un risque endémique, le site peut
prouver que son eau a été testée ou est livrée en bouteille à partir d’une source sûre)
• L’audité respecte les caractéristiques et les tests qui définissent la potabilité de l’eau dans les réglementations
nationales
• L’audité veille à ce que les points d’eau non potable soient dûment signalisés, quand il n’est pas obligatoire qu’elle le
soit
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à l’accès à l’eau potable est conforme
aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs connaissent-ils leur droit à avoir de l’eau potable à tout moment ? À quelle fréquence ont-ils accès à
l’eau potable ?
• L’audité porte-t-il une attention particulière au risque de déshydratation ?
• L’audité fait-il des efforts supplémentaires pour garantir l’accès à l’eau aux travailleurs vulnérables ?
• Comment l’approvisionnement en eau est-il garanti ?
• Qui est responsable de vérifier que de l’eau est toujours disponible ?
• Les travailleurs ont-ils accès aux réserves d’eau ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés de leur responsabilité de fournir de l’eau potable
aux travailleurs en tout moment ?
• Est-ce que l’audité accorde toujours le droit à l’eau potable dans les équipements sociaux, y compris les logements
lorsqu’ils sont fournis par l’audité ?
7.21. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fournit aux travailleurs l’accès à un
espace propre et adapté pour stocker de la nourriture, manger et/ou cuisiner ?
L’auditeur doit prendre des photos de ces zones et les inclure dans le rapport d’audit.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité fournit des zones appropriées pour stocker les aliments,
manger et/ou cuisiner, l’auditeur doit déterminer si :
• Les travailleurs ont accès à des zones de stockage des aliments, de restauration et/ou de cuisine qui sont propres, y
compris dans les zones éloignées (p. ex. pendant la récolte)
• L’audité respecte les critères réglementaires nationaux, qui sont généralement liés au nombre de travailleurs
• L’audité veille à ce que des zones propres et adéquates soient également fournies en période de pic d’activité ou
à toute autre occasion pour laquelle le nombre des travailleurs peut augmenter avec l’embauche de travailleurs
saisonniers ou sous-traités
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si l’audité fournit des zones appropriées de stockage d’aliments, de
restauration et/ou de cuisine conformément aux valeurs et aux principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs sont-ils satisfaits des zones mises à disposition par l’audité ?
• Comment les aliments sont-ils stockés pour garantir la bonne conservation des nutriments ?
• Des dossiers sur les équipes de nettoyage de ces zones sont-ils disponibles ? Le service de restauration est-il sous-
traité ? Le menu est-il affiché et les dossiers sont-ils conservés ?
• S’il n’y a aucun critère minimum légal, l’audité réalise-t-il des évaluations pour les définir de concert avec les
travailleurs et leurs représentants ?
• Si de la nourriture est fournie aux travailleurs (gratuitement ou non), le site doit-il s’assurer qu’elle est équilibrée d’un
point de vue nutritionnel et qu’elle est adaptée au type de travail effectué sur le site (c.-à-d. un travail lourd effectué
dans des conditions de chaleur nécessite des repas ayant une teneur calorique plus élevée et contenant plus d’eau.
Dans tous les cas, un bol de riz ordinaire ou similaire n’est pas jugé approprié) ?
7.22. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fournit aux travailleurs des installations
sanitaires, des toilettes et des vestiaires qui sont propres et également respectueux des coutumes
locales ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité fournit aux travailleurs des installations sanitaires, des
vestiaires et des toilettes propres, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité fournit ces installations pour s’assurer que les travailleurs peuvent maintenir leur dignité et leurs habitudes en
matière d’hygiène. Une attention particulière doit être portée à ces installations pour s’assurer qu’elles répondent aux
besoins de santé des femmes, y compris les femmes enceintes, les besoins des femmes durant leurs menstruations
• L’audité respecte les réglementations nationales concernant le nombre minimum d’installations sanitaires et de
toilettes correspondant au nombre de travailleurs
• S’il n’existe pas de réglementation nationale en vigueur, l’audité déterminera ses critères en se basant sur l’évaluation
des risques en matière de SST de concert avec avec les travailleurs
• L’audité dispose de toilettes appropriées pour accueillir des personnes de sexe différents et de divers handicaps
• L’audité est capable d’expliquer, pendant l’audit, les raisons pour lesquelles il dispose de ce nombre d’installations et
ses projets d’adaptation de ce nombre, si nécessaire
• Les toilettes respectent les conditions d’hygiène. Cela comprend la propreté, la fourniture de savon, les serrures en
bon état de fonctionnement et des lavabos séparés pour les hommes et pour les femmes
• L’audité fournit, si nécessaire, des vestiaires dans de bonnes conditions d’hygiène afin que les travailleurs puissent
se changer pour réaliser leur travail. Cet élément est particulièrement important pour les travailleurs qui manipulent
des substances dangereuses ou doivent porter un uniforme (p. ex. dans l’industrie avicole)
• Les établissements pour femmes disposent de serviettes hygiéniques et/ou de tout autre type d’élément nécessaire
pour répondre à leurs besoins menstruels et à leurs droits sexuels et reproductifs. Les installations répondent aux
besoins des femmes enceintes et qui allaitent
Une attention spéciale doit être portée au fait que les installations doivent couvrir les besoins des travailleurs même quand
leur nombre augmente (p. ex. en période de pic d’activité).
En outre, l’auditeur doit s’assurer qu’il voit les installations des travailleurs plutôt que celles utilisées uniquement par la
Direction.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité fournit des installations sanitaires, des
toilettes et des vestiaires aux travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Le nombre d’installations sanitaires, de toilettes et de vestiaires séparés par sexe répond-il aux besoins du nombre
total de travailleurs ?
• Les besoins spécifiques des femmes ont-ils été pris en compte en considérant les besoins des femmes enceintes et
qui allaitent ?
• L’audité veille-t-il à ce que les installations couvrent les besoins des travailleurs même quand leur nombre augmente
(p. ex. en période de pic d’activité) ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une approche potentiellement laxiste et/ou peu hygiénique de
ce type d’installations ?
• Les travailleurs sont-ils satisfaits de l’état des installations ?
7.23. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les moyens de transport fournis aux travailleurs
par l’audité sont sans danger et respectent les réglementations nationales ?
Si l’audité ne fournit pas (directement ou indirectement) de moyens de transport aux travailleurs, l’auditeur doit fournir des
renseignements dans « Constatations » et répondre à la question par « sans objet ».
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité fournit les moyens de transport, l’auditeur doit déterminer
si :
• Les moyens de transport fournis aux travailleurs (directement ou par l’intermédiaire de tierces parties) sont sans
danger et respectent les réglementations nationales
• L’audité est capable de fournir des informations sur la manière dont les travailleurs se rendent sur le lieu de travail
(p. ex. transports publics, bicyclette)
• L’audité veille à ce que des véhicules impropres au transport de personnes ne soient pas utilisés pour transporter
des travailleurs (p. ex. l’utilisation de véhicules agricoles pour le transport de personnes présente un risque élevé
d’accidents)
• Les informations fournies sur les moyens de transport doivent correspondre aux informations fournies lors de
l’analyse rapide de la rémunération juste
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité fournit les moyens de transport est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité sait-il comment les travailleurs se rendent au travail ? Les travailleurs sont-ils consultés sur les moyens de
transport les plus efficaces ? L’audité fait-il preuve de transparence en matière de coût du transport ?
• Y a-t-il d’autres possibilités pour les travailleurs ? La personne chargée de conduire les travailleurs sur le site est-elle
qualifiée pour le faire ? Cette personne est-elle sous-traitée ?
• Si le site fait appel à des chauffeurs, internes ou tiers, comment s’assure-t-il qu’ils ne sont pas sous l’influence de
drogues ou d’alcool, et qu’ils sont dûment autorisés à conduire le véhicule et à transporter les passagers qu’ils
transportent ?
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si l’audité fournit aux travailleurs un hébergement conforme aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs disposent-ils de canaux de communication constructifs pour fournir des commentaires sur les
conditions de logement ?
• L’espace garanti à chacun est-il suffisant ?
• L’hébergement contient-il des endroits sécurisés où les travailleurs peuvent ranger leurs effets personnels ? Sont-ils
verrouillés et, si c’est le cas, qui a accès à ces effets ?
• À quelle fréquence les hébergements sont-ils nettoyés ? Qui est chargé du nettoyage ? Y a-t-il une forte rotation des
travailleurs/occupants ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils informés de leur responsabilité de fournir un logement
approprié aux travailleurs ?
7.25. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité vérifie que la température, l’humidité,
l’espace, les équipements sanitaires et l’éclairage sont adéquats pour la santé et la sécurité des
travailleurs ?
La législation nationale définit généralement les caractéristiques des lieux de travail, des équipements sociaux et des
hébergements de manière à ce qu’ils offrent un environnement sain et adéquat aux travailleurs.
Une attention particulière doit être portée aux cas dans lesquels les travailleurs sont hébergés par l’audité. Les chambres ou
les dortoirs ne doivent pas être surpeuplés et doivent être adaptés aux différences entre les sexes, les travailleurs doivent
disposer d’un espace pour ranger leurs effets personnels, tandis que la lessive et l’élimination des déchets doivent être
correctement organisées.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité vérifie si la température, l’humidité, l’espace, les
équipements sanitaires et l’éclairage sont adéquats, l’auditeur doit déterminer si :
• L’espace et l’éclairage conviennent aux activités particulières des travailleurs
• L’audité intègre l’évaluation de la température, de l’humidité, de l’espace, des équipements sanitaires et de l’éclairage
dans l’évaluation des risques en matière de SST et dans le plan d’action qui s’y rapporte
• L’audité consulte les travailleurs et leurs représentants ainsi que la personne responsable de la SST
• Les horaires de ramassage des poubelles (et des produits à recycler) doivent être affichés à l’attention des travailleurs
qui vivent dans le logement
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité vérifie que la température, l’humidité,
l’espace, les équipements sanitaires et l’éclairage sont adéquats est conforme aux valeurs et principes du Code de
conduite amfori BSCI.
• Les travailleurs sont-ils satisfaits des conditions relatives à la température, l’humidité, l’espace, les équipements
sanitaires et l’éclairage ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant la qualité de l’un de ces aspects ?
• À quelle fréquence les travailleurs et leurs représentants sont-ils consultés au sujet de ces conditions ?
• Les horaires de ramassage des poubelles sont-ils affichés ? Comment le service ou les salles de blanchisserie sont-ils
organisés ?
• Les dossiers sur les accidents contiennent-ils des cas documentés qui montrent de la négligence envers l’une de ces
conditions ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, comment ces enseignements ont-ils été intégrés
dans la procédure relative à la SST ?
Certificats et contrats :
Formation :
• Preuves documentaires des formations suivies par les travailleurs en matière de santé et de sécurité au travail
• Preuves documentaires de la formation, des consultations et des séances d’information tenues pour les membres
d’une organisation de producteurs
• Calendrier des formations des travailleurs et des cadres
• Preuves documentaires de la qualification des travailleurs qui utilisent des machines dangereuses ou des installations
électriques, ou qui réalisent des activités exigeant une formation particulière en raison du niveau élevé de risque
Dossiers et rapports :
• Évaluation des risques en vue d’avoir des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
• Plan d’action en vue d’avoir des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
• Preuves documentaires des derniers versements de cotisations à des caisses d’assurance sociale
• Réglementations sur la santé et la sécurité au travail en vigueur pour l’industrie
• Preuves documentaires du processus d’élection du comité de la santé et la sécurité au travail
• Procès-verbaux des réunions du comité de la santé et la sécurité au travail
• Preuves documentaires de la consommation, du retrait et de l’élimination des produits chimiques (y compris les
Fiches de données de sécurité [FDS])
Dans tous les cas, un enfant doit être protégé, se sentir en sécurité et pouvoir parler de ses expériences professionnelles en
toute confiance.
Combattre de manière responsable le travail des enfants dans la chaîne d’approvisionnement est une question extrêmement
complexe, surtout dans les endroits où le travail des enfants peut être systémique ou courant. Le fait de les retirer du travail
peut les forcer à entrer dans de pires formes d’exploitation ou à être plus vulnérables (p. ex. dans certains pays, il n’y a pas
assez d’écoles pour accueillir les enfants et les usines ont l’impression de faire du bien à la communauté en retirant les
enfants de la rue).
En outre, le travail des enfants est très varié, et il ne faut pas considérer que chaque forme de travail des enfants est une
forme d’exploitation ou est nuisible au développement de l’enfant.
Lors de l’évaluation des exploitations familiales, l’auditeur doit comprendre que la participation des enfants aux activités
agricoles familiales contribue au transfert intergénérationnel de la culture, de la sagesse et des compétences. Les auditeurs
doivent évaluer si la contribution des enfants à l’agriculture peut masquer une composante d’exploitation ou priver les
enfants de leur enfance. Les auditeurs doivent également s’assurer que si les enfants travaillent dans les fermes, ils sont
protégés contre le travail avec des équipements ou des produits chimiques dangereux et contre une exposition prolongée
aux conditions environnementales.
8.1. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité n’a pas recours,
directement ou indirectement, au travail illégal des enfants ?
Le travail des enfants est avéré quand :
• Il est réalisé par une personne de moins de 15 ans (ou de moins de 14 ans dans les pays qui ont fixé ce seuil)
• Il est mentalement, physiquement, socialement et/ou moralement dangereux
• Il nuit à l’enfant
• Il entrave la scolarisation régulière des enfants car :
Il prive l’enfant de la possibilité d’aller à l’école
Il oblige l’enfant à quitter l’école de manière prématurée
Il exige de l’enfant qu’il essaie de combiner sa présence à l’école avec des horaires de travail excessivement
longs et lourds
• Il ne peut être considéré comme un « travail léger »
Le travail léger fait référence à la participation d’enfants et d’adolescents à des tâches telles que :
• Aider leurs parents dans les tâches domestiques (y compris l’agriculture)
• Fournir de l’aide dans une entreprise familiale
• Gagner de l’argent de poche en dehors des heures de classe et/ou pendant les vacances scolaires
Un âge minimum de 18 ans est fixé pour les travaux dangereux. Les travaux qui, par leur nature ou par les circonstances
dans lesquelles ils sont exécutés, risquent de compromettre la santé, la sécurité et/ou la moralité des personnes ne peuvent
être exercés par des travailleurs de moins de 18 ans.
IMPORTANT: dans presque tous les cas, le travail en usine n’est pas acceptable pour les enfants de moins de 16
ans car il est considéré comme un environnement de travail dangereux.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité veille à ne pas participer au travail illégal des enfants,
directement ou indirectement, l’auditeur doit déterminer si l’audité fait des efforts crédibles et manifestes pour
empêcher le travail illégal des enfants selon différentes perspectives.
Travail des enfants flagrant : si l’auditeur découvre que des enfants travaillent durant l’audit, il devra adopter les mesures
suivantes sur-le-champ :
• Identifier l’enfant et sa famille, ou le tuteur légal
• Déterminer les circonstances particulières du cas. Par exemple, s’il s’agit d’un cas accidentel de travail des enfants
(p. ex. l’entreprise a été amenée à croire que l’enfant était plus âgé) ou s’il s’agit d’une des « pires formes de travail et
d’exploitation des enfants », qui exige un recours différent
• Prendre contact avec la famille/le tuteur ainsi qu’avec les parties prenantes pertinentes pour s’assurer que l’enfant
est retiré du lieu de travail de manière responsable
• S’assurer que l’enfant est en sécurité et que la procédure de recours appropriée peut commencer
Si l’audité a effectué la cartographie de ses parties prenantes pertinentes et développé une procédure pour le travail des
enfants, ce cas de travail d’enfant découvert pendant l’audit permettra à l’auditeur de constater l’efficacité de la procédure.
Pour obtenir les renseignements voulus au cours de l’entretien, l’auditeur doit maîtriser les techniques spéciales d’entretien
qui mettront l’enfant à l’aise et lui permettront de se sentir en sécurité.
Notification immédiate : le problème doit être notifié immédiatement via l’amfori Sustainability Platform en suivant le
protocole de tolérance zéro d’amfori BSCI (voir le Guide 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro).
L’efficacité de la procédure applicable aux cas de travail des enfants doit figurer dans le domaine de performance Pas de
travail des enfants comme domaine à améliorer ou comme bonne pratique.
IMPORTANT: ce n’est pas l’enfant qui enfreint la loi, mais l’employeur. Il ne faut pas donner à l’enfant l’impression
qu’il va subir des conséquences négatives. Les auditeurs doivent être sincèrement à l’écoute de l’enfant, mais
doivent aussi savoir quand interrompre l’entretien si les souvenirs et les expériences de l’enfant sont trop
intenses ou trop pénibles.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à ne pas contribuer, directement ou
indirectement, au travail illégal des enfants est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les questions posées dans le cadre de la procédure de recrutement sont-elles respectueuses de l’individu ?
• L’audité tient-il compte des questions de genre ?
• L’audité est-il particulièrement vigilant quand il est basé dans une région ayant un niveau élevé de migration et de
travailleurs saisonniers ?
8.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place de solides mécanismes
de vérification de l’âge dans son processus de recrutement, sans pour autant qu’ils soient dégradants ou
irrespectueux pour le travailleur ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité établit des mécanismes solides de vérification de l’âge,
l’auditeur doit déterminer si :
• Les procédures de recrutement intègrent les mesures nécessaires pour éviter ou réduire le risque d’embaucher des
mineurs. Le risque est plus élevé :
Dans certains secteurs d’activité (p. ex. l’exploitation minière, l’agriculture)
Pour les emplois qui exigent peu ou pas de qualifications
Pour les travaux réalisés dans des régions isolées où :
Les inspecteurs du travail sont moins susceptibles de se présenter
Les personnes ont un accès limité aux cartes d’identité officielles
• Le mécanisme de vérification de l’âge inclut :
La formation de la personne chargée d’embaucher les travailleurs et de s’occuper des situations à haut risque
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité établit des mécanismes solides de
vérification de l’âge est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les questions posées dans le cadre de la procédure de recrutement sont-elles respectueuses de l’individu ?
• Le mécanisme de vérification de l’âge tient-il compte des questions de genre ?
• Les travailleurs ont-ils généralement une carte d’identité ?
• Des contrôles médicaux ont-ils lieu pour corroborer l’âge ?
• L’audité est-il particulièrement vigilant quand il est basé dans une région ayant un niveau élevé de migration et de
travailleurs saisonniers ?
• La personne chargée des ressources humaines est-elle correctement formée pour vérifier l’âge ?
8.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité dispose de politiques et de procédures
écrites adéquates visant à la protection des enfants contre tout type d’exploitation ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité protège les enfants contre l’exploitation, l’auditeur doit
déterminer si :
• Les politiques et les procédures visent à empêcher toute exploitation, directe et indirecte, des enfants
• La procédure est élaborée à partir d’une analyse systématique des circonstances dans lesquelles les enfants sont
exploités
• La procédure définit :
Les étapes nécessaires pour garantir que les enfants sont protégés contre l’exploitation
Comment traiter les cas de travail des enfants de la manière la plus responsable et la plus humaine possible
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité protège les enfants contre l’exploitation est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Existe-t-il des conditions de travail dangereuses sur le lieu de travail qui pourraient être problématiques même pour
les adultes ? Si c’est le cas, quelles sont les mesures actuellement inexistantes qui doivent être mises en place pour
réduire ou supprimer le ou les dangers ?
• Des mesures de protection sont-elles en place pour protéger les jeunes travailleurs et les enfants contre d’autres
jeunes travailleurs ou adultes ?
• L’entreprise est-elle basée dans une région/zone dans laquelle le trafic de drogue, la prostitution et les autres
activités illicites sont récurrentes ? Si c’est le cas, quelles sont les mesures supplémentaires à adopter ?
• L’entreprise est-elle basée dans une région/zone dans laquelle la pauvreté des familles peut conduire au travail des
enfants ?
• Le gouvernement, des ONG ou d’autres organisations ont-ils un programme ou un projet relatif au travail des enfants
dans la région ?
• Existe-t-il un syndicat qui pourrait fournir de l’assistance dans les cas de travail des enfants ?
• Existe-t-il des établissements éducatifs ou de formation professionnelle à proximité ou dans la région ? Des
coordonnées et/ou des calendriers sont-ils disponibles ?
8.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place des politiques et des
procédures correctives adéquates pour fournir une protection supplémentaire en cas de travail des
enfants ?
Avoir une politique visant à embaucher uniquement des adultes n’est pas considérée comme une mesure préventive ni
comme une mesure responsable.
Alternatives possibles : l’audité doit comprendre les risques du travail des enfants (dans le cadre de son propre système de
recrutement ou indirectement) ainsi que les alternatives possibles pour les soustraire et les réinsérer de manière adéquate
dans la société (p. ex. par un enseignement élémentaire ou informel pour donner aux enfants plus âgés le niveau nécessaire
à l’insertion ou la réinsertion dans le système scolaire normal).
Approche progressive : l’auditeur et l’audité doivent savoir que, dans certains cas, la meilleure approche peut consister à
définir un programme de correction des irrégularités afin que l’enfant arrête de travailler de manière progressive. Ce moyen
peut être mieux adapté que le retrait brutal et immédiat de l’enfant du travail, sans supervision. Il risque alors de s’échapper
ou de disparaître dans d’autres types d’exploitations illégales moins visibles et plus dangereuses.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité prévoit une protection supplémentaire au cas où il
s’avérerait que des enfants travaillent, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité a élaboré et tient à jour des politiques et des procédures de recours applicables en cas de détection de travail
d’enfants
• La procédure de recours comprend le retrait de l’enfant du travail et sa réinsertion
• L’objectif final de la procédure de recours est le mieux-être de l’enfant s’il arrête de travailler, est réinséré ou est
empêché de travailler
• L’audité comprend l’importance des parties prenantes qui pourraient fournir de l’assistance en cas de licenciement
d’enfants qui travaillent. Les branches locales d’organisations telles que Save the Children, l’UNICEF et les agences
gouvernementales dont la mission est de protéger les enfants sont des exemples de telles parties prenantes
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité protège les enfants qui travaillent est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il pourquoi le travail des enfants doit être éradiqué ?
• L’audité comprend-il qu’un enfant qui travaille doit être réinséré de manière responsable dans la société ?
• L’audité comprend-il que l’arrêt progressif du travail peut dans certains cas constituer la meilleure solution ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant le caractère potentiellement irresponsable du retrait d’un
enfant ?
Même si l’audité n’a pas embauché de jeunes travailleurs au moment de l’audit, l’audité doit montrer :
• Une bonne compréhension du type de protection spéciale à accorder aux jeunes travailleurs
• Une connaissance du type d’activités que les jeunes travailleurs ne doivent pas pratiquer car elles sont potentiellement
dangereuses pour eux
• Que le type de mesures prises pour assurer une telle protection spéciale pourrait être potentiellement donné
Les auditeurs doivent toujours inclure les jeunes travailleurs dans le cadre de l’échantillon d’entretiens, s’il y a des jeunes
travailleurs au moment de l’audit.
9.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité veille à ce que les jeunes personnes ne
travaillent pas la nuit et à ce qu’elles soient protégées contre les conditions de travail nuisibles à leur
santé, leur sécurité, leur moralité et leur développement ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité assure une protection spéciale aux jeunes travailleurs,
l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité inclut, dans le cadre de son évaluation des risques en matière de SST, l’identification des tâches qui
pourraient être attribuées aux jeunes travailleurs parce qu’elles prennent en considération leur santé, leur sécurité,
leur moralité et leur développement à long terme
• L’audité a mis en place les mesures nécessaires pour garantir que les jeunes travailleurs sont dûment protégés
contre toute condition de travail (potentiellement ou réellement) nuisible à leur santé, leur sécurité, leur moralité et/
ou leur développement à long terme
• L’audité a mis en place les mesures nécessaires pour que les jeunes travailleurs ne travaillent pas dans les équipes
de nuit
Les heures de travail considérées comme du « travail de nuit » sont généralement définies par la législation nationale.
En l’absence de législation nationale, amfori BSCI considère comme « travail de nuit » tous les travaux réalisés pendant une
période de sept heures consécutives incluant la période allant de minuit à 5 h du matin, selon la définition de l’OIT.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à la protection spéciale des jeunes
travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de leur(s) tâche(s) et de leurs horaires de travail ?
• La Direction, et en particulier les ressources humaines et les superviseurs, savent-ils quelle protection spéciale est
accordée aux jeunes travailleurs ?
• Le pourcentage des accidents est-il plus élevé chez les jeunes travailleurs que dans les autres catégories de
travailleurs ?
9.2. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les horaires de travail
des jeunes travailleurs ne nuisent pas à leur présence à l’école, à leur participation à une formation
professionnelle approuvée par l’autorité compétente ou à leurs possibilités de bénéficier de programmes
de formation ou d’instruction ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens par lesquels l’audité veille à ce que les horaires de travail ne portent
pas préjudice aux jeunes travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité respecte le droit à l’éducation des jeunes travailleurs
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à ce que le temps de travail ne porte
pas préjudice aux jeunes travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de leurs horaires de travail ?
• Des formations internes ont-elles été organisées à des moments où les jeunes travailleurs ne pouvaient pas y assister ?
• Les superviseurs connaissent-ils les horaires de travail des jeunes travailleurs ? Prennent-ils des mesures
supplémentaires pour s’assurer que la journée (travail, école, transport) ne dépasse pas la limite de 10 heures pour
les jeunes travailleurs ?
• Y a-t-il eu des cas de promotion de jeunes travailleurs après qu’ils ont suivi une formation professionnelle ?
9.3. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis en place
les mécanismes nécessaires pour prévenir, identifier et atténuer les préjudices causés aux jeunes
travailleurs ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité établit les mécanismes nécessaires pour ne pas porter
préjudice aux jeunes travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• L’évaluation des risques en matière de SST et le plan d’action qui s’y rapporte prévoient des mesures particulières
pour les jeunes travailleurs
• Les travailleurs et leurs représentants sont consultés et participent à l’identification des mesures de prévention et
d’atténuation les mieux adaptées
• Les mesures d’atténuation sont dûment documentées et mises en œuvre, le cas échéant
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité établit les mécanismes nécessaires visant
à ne pas porter préjudice aux jeunes travailleurs est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• Les dossiers sur les accidents font-ils état de cas montrant que les mesures d’atténuation ont été appliquées à de
jeunes travailleurs ? Des enseignements en ont-ils été tirés ? Si c’est le cas, comment ont-ils été intégrés dans la
révision du plan d’action en matière de SST ?
• Des mesures spéciales de prévention et d’atténuation sont-elles prévues pour les jeunes travailleuses ?
• Les superviseurs connaissent-ils les mesures de prévention et d’atténuation visant à éviter de porter préjudice aux
jeunes travailleurs ?
• Existe-t-il des mesures pour retirer immédiatement les jeunes travailleurs de tout travail dangereux ou de toute
source de danger lorsque de tels cas sont identifiés, et pour redéfinir leur champ de travail sans aucune perte de
revenu ?
9.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité cherche à garantir que les jeunes
travailleurs ont accès à des mécanismes de réclamation efficaces ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens par lesquels l’audité s’assure que les jeunes travailleurs ont accès à
des mécanismes de réclamation efficaces, l’auditeur doit déterminer si :
• Les jeunes travailleurs reçoivent une formation spéciale sur la façon de déposer une réclamation
• Les jeunes travailleurs sont dûment informés de l’aide qu’ils peuvent obtenir pour déposer une réclamation
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à l’accès des jeunes travailleurs à des
mécanismes de réclamation efficaces est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de la qualité de leurs formations ?
• Les jeunes travailleurs comprennent-ils les étapes à suivre pour déposer une réclamation et qui pourrait les aider
dans le processus ?
• L’audité accorde-t-il une attention particulière à l’accès des jeunes travailleuses ?
• Des réclamations ont-elles été déposées par de jeunes travailleurs ? Des réclamations ont-elles été déposées à
propos d’un laxisme possible en matière de protection des jeunes travailleurs ?
• Quels enseignements l’audité en a-t-il tirés? Comment sont-ils intégrés dans la révision du mécanisme de réclamation?
• Les superviseurs sont-ils informés et ont-ils la consigne d’aider les jeunes travailleurs à accéder au mécanisme de
réclamation et à l’utiliser ?
9.5. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité cherche à s’assurer que les jeunes
travailleurs sont correctement formés dans le domaine de la SST et ont accès aux programmes de
formation qui s’y rapportent ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure que les jeunes travailleurs sont correctement
formés dans la domaine de la SST, l’auditeur doit déterminer si :
Les jeunes travailleurs reçoivent une formation sur la santé et la sécurité au travail concernant les risques particuliers qu’ils
courent en tant que jeunes travailleurs ainsi que les risques qui sont liés à leurs tâches particulières.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la vue d’ensemble que l’audité possède de tous les jeunes travailleurs
qu’il emploie est à la fois complète et conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les jeunes travailleurs sont-ils satisfaits de la qualité de leurs formations ? Comprennent-ils les risques particuliers
associés à leurs tâches et savent-ils comment les gérer ?
• Des canaux internes de communication sont-ils prévus pour que les jeunes travailleurs fassent part de leurs
préoccupations en matière de SST ? L’audité accorde-t-il une attention particulière aux jeunes travailleuses ?
• Des réclamations ont-elles été déposées à propos d’un laxisme potentiel en matière de protection des jeunes
travailleurs ?
• Quels enseignements l’audité en a-t-il tirés ? Comment sont-ils intégrés dans la révision du plan d’action en matière
de SST ?
• Les superviseurs sont-ils informés et ont-ils la consigne d’aider les jeunes travailleurs en matière de SST ?
amfori BSCI fournit une auto-évaluation des données sur les jeunes travailleurs sur l’amfori Sustainability Platform, qui
indique les informations minimales requises sur les jeunes travailleurs.
Ces dossiers doivent être conservés conformément aux réglementations nationales relatives au traitement des informations
confidentielles. Voir également le domaine de performance 13 : Comportement éthique dans le cadre d’activités
commerciales.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la vue d’ensemble que l’audité possède de tous les jeunes travailleurs
qu’il emploie est à la fois complète et conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines connaît-il le nombre des jeunes travailleurs employés dans
l’entreprise ou dans l’organisation de producteurs ?
• L’audité tient-il des dossiers précis sur les jeunes travailleurs ? Peut-on comprendre le cycle de travail des jeunes
travailleurs à l’aide des dossiers ?
• Y a-t-il des exemples de jeunes travailleurs ayant reçu des promotions et/ou ayant fait l’objet de sanctions
disciplinaires ?
• La rémunération des jeunes travailleurs est-elle alignée sur leur niveau de responsabilité ? Existe-t-il des règles
particulières en matière de rémunération des apprentis ?
• Si l’audité déclare que sa politique consiste à ne pas embaucher de jeunes travailleurs, quelles en sont les raisons ?
L’audité est-il conscient des effets collatéraux d’une telle politique ?
• Les données personnelles des jeunes travailleurs sont-elles traitées de façon respectueuse ?
Les conditions générales de peur et d’insécurité dissuadent également les travailleurs d’exercer leurs droits, ce qui accroit
leur vulnérabilité face au travail précaire.
10.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les relations de travail de l’audité avec ses
travailleurs ne sont pas précaires ?
La précarité peut toucher aussi bien les travailleurs permanents que les travailleurs temporaires.
Travailleurs temporaires : les définitions de l’emploi permanent et de l’emploi temporaire (p. ex. le travail saisonnier) sont
généralement énoncées par la loi. Si ce n’est pas le cas, les emplois qui ne sont pas considérés comme permanents, avec
des travailleurs qui ont des contrats reconductibles ou qui savent à l’avance qu’ils seront sans emploi après quelques jours,
semaines ou mois, sont considérés comme temporaires.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité s’assure de l’absence d’emploi précaire, l’auditeur doit
déterminer si :
• La relation de travail ne constitue pas une source d’insécurité pour le travailleur. Les situations ci-dessous sont des
exemples de source d’insécurité :
Priver les travailleurs de la sécurité sociale
Utiliser des contrats saisonniers au lieu de proposer des emplois permanents
Appliquer des pratiques de recrutement et de licenciement destinées à éviter la consolidation des droits des
travailleurs
• L’audité vérifie que les cycles de travail sont respectueux des travailleurs et ne révèlent pas d’écarts ou de
discrimination à quelque étape que ce soit. Ces étapes sont :
Le processus de recrutement
La rémunération
Les horaires de travail
Les sanctions disciplinaires
La promotion
Les formations
La résiliation du contrat de travail
• L’audité n’a pas recours à l’emploi temporaire pour faire face à des charges de travail dont la date de fin n’est pas
prédéterminée
• L’audité dispose de protocoles et de systèmes spécifiques pour contrôler et garantir aux travailleurs à domicile (le
cas échéant) les conditions de travail, le bien-être et le type de régime de travail.
• L’audité n’utilise pas de contrats fixes basés sur l’état civil ou la grossesse des femmes
• L’audité n’a pas recours à l’emploi temporaire pour éviter de payer la sécurité sociale ou d’autres prestations
Bonnes pratiques : l’audité définit les conditions de travail et les horaires de travail en tenant compte des travailleurs qui
sont parents ou soignants.
L’auditeur doit signaler ces efforts dans la section « Bonnes pratiques » du rapport de constatations. Toute autre pratique
contractuelle qui permet des conditions de travail plus avantageuses et plus stables que celles garanties par la législation
doit être reconnue comme une bonne pratique.
Veuillez noter que, dans certaines circonstances, l’utilisation d’un système selon lequel les travailleurs temporaires issus
des communautés locales sont régulièrement remplacés/alternés est bénéfique pour les communautés, car, grâce à cette
approche, la richesse et le développement des compétences sont répartis de manière plus égale et équitable. Si tel est le cas,
les auditeurs doivent vérifier que le processus utilisé pour embaucher les travailleurs est équitable et non discriminatoire.
Cohérence : Par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à ce qu’il n’y ait pas d’emploi précaire
est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI
• La personne responsable des ressources humaines connaît-elle les pratiques pouvant potentiellement rendre
l’emploi précaire ? Cette personne est-elle consciente des effets et des vulnérabilités différenciés en fonction du sexe
du travailleur ?
• L’audité tient-il des dossiers précis sur les cycles de travail des travailleurs ? Existe-t-il des indices de pratiques
d’emploi susceptibles de créer de l’insécurité ?
• Y a-t-il des réclamations concernant des pratiques d’emploi potentiellement précaires, y compris à l’encontre
de membres d’organisations de producteurs, et ces réclamations sont-elles accessibles de la même façon aux
travailleurs permanents, temporaires, intérimaires et à domicile ?
• Les travailleurs et leurs représentants participent-ils à la définition du temps de travail, de la formation ou des
sanctions disciplinaires ?
• Les membres des organisations de producteurs sont-ils sensibilisés aux questions d’emploi précaire et sont-ils
informés des procédures et des modalités de recrutement ?
• L’audité prend-il en considération le fait que les travailleurs puissent être parents ou soignants ?
10.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité emploie les travailleurs sur la base de
relations de travail reconnues et documentées ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité embauche les travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• La relation de travail est établie conformément au cadre qui fournit la meilleure protection aux travailleurs :
Législation nationale
Coutumes ou pratiques
Normes internationales du travail
• La relation de travail repose sur des preuves documentaires qui rendent les travailleurs conscients de leurs droits et
obligations et qui sont documentées dans les langues locales du travailleur migrant. Les contrats sont une possibilité
parmi d’autres (p. ex. des affiches indiquant les règles de travail)
• L’audité fait des efforts supplémentaires pour s’assurer que les travailleurs comprennent leurs conditions de travail,
en particulier dans les cas suivants :
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité embauche les travailleurs est conforme aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines sait-il quel est le cadre qui protège le mieux les travailleurs ? (p.
ex. la coutume locale exige des prestations sociales supplémentaires)
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés aux structures d’emploi qui assurent la
protection de leurs travailleurs, y compris les travailleurs saisonniers et temporaires ?
• L’audité tient-il des dossiers précis sur les cycles de travail des travailleurs ?
• Quels types d’efforts supplémentaires l’audité met-il en œuvre pour s’assurer que les travailleurs vulnérables
comprennent leurs conditions de travail ?
• Les travailleurs vulnérables sont-ils conscients de leurs conditions de travail ?
• Les représentants du personnel sont-ils contactés afin de veiller à l’utilisation de sources d’informations
supplémentaires ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant des relations de travail potentiellement non reconnues, y
compris au niveau des membres d’une organisation de producteurs ?
10.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité fournit des informations compréhensibles
aux travailleurs avant de les embaucher ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité fournit aux travailleurs des informations compréhensibles
avant de les embaucher, l’auditeur doit déterminer si les informations sont :
Compréhensibles : l’audité adopte les mesures nécessaires pour simplifier la compréhension des informations relatives
aux conditions de travail. Ces mesures peuvent inclure :
La traduction dans la langue des travailleurs, documentée dans les langues locales des travailleurs migrants
Des indications sonores et visuelles pour les travailleurs en situation de handicap ainsi que pour ceux qui ont
des difficultés à lire et à écrire
Exactes : les informations se réfèrent aux droits, obligations et conditions de l’emploi qui s’appliqueront effectivement au
travailleur dès le début de son emploi. Cela comprend les informations sur :
Les horaires de travail
Les formations
Les périodes de repos et de congés
La rémunération et les conditions de paiement
Les prestations sociales : congé parental, congé maladie, services de garderies, soins de santé, etc.
Le mécanisme de réclamation
Dans les délais : l’audité fournit les informations avant le début de la relation de travail
Recrutement indirect : l’audité fournit les mêmes informations nécessaires aux travailleurs embauchés par l’intermédiaire
d’agences de recrutement, de sous-traitants ou de courtiers en main d’œuvre
10.4. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité n’utilise pas
de régimes de travail avec la volonté de contourner délibérément le véritable objectif de la législation ?
Certains régimes de travail peuvent constituer un risque supplémentaire de non-respect des droits des travailleurs. C’est
le cas pour :
Les systèmes d’apprentissage : quand ils ne sont pas utilisés dans le but d’enseigner des compétences ou de fournir un
emploi régulier
Le travail saisonnier ou temporaire : quand il est utilisé pour couvrir des flux de travail permanents qui exigeraient
l’embauche de travailleurs permanents
Le prêt illicite de main-d’œuvre : quand l’agent ou le courtier utilise sa position pour porter atteinte aux droits des
travailleurs
La sous-traitance : quand elle est utilisée pour éviter d’atteindre le nombre minimum de travailleurs qui autorise la mise en
place de représentants du personnel ou accorde le droit de se syndiquer
La substitution de contrat : lorsque les travailleurs lisent un contrat à un moment quelconque de leur phase de recrutement,
puis, au moment de la signature, le contrat est différent (et souvent pour un emploi ou un niveau de rémunération entièrement
différent)
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité utilise les régimes de travail, l’auditeur doit déterminer
si :
• L’audité comprend que ces régimes de travail peuvent porter atteinte aux droits des travailleurs s’ils sont mal utilisés
• L’audité utilise ces régimes de travail conformément au véritable objectif de la législation
• L’audité est capable d’expliquer la logique professionnelle qui sous-tend ses pratiques de sous-traitance et démontre
que les droits des travailleurs sont garantis
• L’audité s’assure qu’il n’y a pas un nombre disproportionné de femmes dans ce type de régime de travail, le cas
échéant. Par exemple, moins de femmes en contrat direct ou stable que d’hommes occupant le même poste. Les
femmes surreprésentées dans certains types d’emplois qui correspondent à ces types de méthodes contractuelles
nécessitent une attention particulière et une reconnaissance en tant que groupe vulnérable
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité utilise les régimes de travail est conforme
aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines connaît-elle les risques supplémentaires de ces régimes de
travail ?
• Comment les travailleurs embauchés dans ces conditions expliquent-ils leurs droits et leurs obligations ?
• Les représentants du personnel sont-ils contactés afin de veiller à l’utilisation de sources d’informations
supplémentaires ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés aux risques des régimes de travail illégaux ?
Le risque de travail en servitude pour dettes n’est pas seulement déterminé par les conditions de travail au niveau de l’usine,
il peut trouver ses racines dans le processus de recrutement. Les travailleurs peuvent être exploités par des agents crapuleux
avant même d’entrer dans une usine. Pour éviter ces problèmes, l’employeur doit faire preuve de diligence raisonnable (Due
Diligence) auprès des partenaires commerciaux recrutés pour acquérir la main-d’œuvre : les agences de recrutement, les
courtiers en main-d’œuvre et les sous-traitants de main-d’œuvre.
Les types de travail forcé et en servitude pour dettes varient selon les régions. Les auditeurs doivent être conscients des
risques les plus élevés dans leur région ou secteur d’activité donné avant de commencer l’audit.
Note spéciale sur le travail des prisonniers : la notion la plus familière et la plus précise du travail des prisonniers est celle
du travail qui fournit une forme d’occupation aux détenus. Une telle forme de travail ne constitue pas per se une violation
des droits humains, si elle satisfait à certaines conditions :
• Les prisonniers doivent proposer volontairement leurs services, sans faire l’objet de pressions ni de menaces de
punition
• Le travail est réalisé dans des conditions proches d’une relation de travail en liberté (niveau de salaire, sécurité
sociale, SST), si les conditions de détention le permettent
Ceci signifie que si l’audité fait travailler des prisonniers (directement ou indirectement), l’auditeur doit vérifier si le travail
est effectué dans le cadre de la législation nationale et des conventions 29 et 105 de l’OIT.
Dans la plupart des pays, le travail des prisonniers constituera un problème de tolérance zéro et déclenchera donc le
protocole de tolérance zéro. Il appartiendra à l’évaluation du cabinet d’audit de déterminer si tel est le cas. Dans d’autres
pays, comme la Chine, le travail des prisonniers sera toujours une question de tolérance zéro. Les cabinets d’audit doivent
déterminer si le pays dans lequel est mené l’audit entre dans la catégorie « parfois » ou la catégorie « toujours » avant de
réaliser l’audit.
11.1. QUESTION CRUCIALE : Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l'entité auditée ne se
livre pas - ou par l'intermédiaire de partenaires commerciaux - à une forme quelconque de servitude,
de travail forcé ou imposé par l'État, de servitude pour dettes, de traite d'humains ou de travail non-
volontaire ?
Efficacité : du travail en servitude pour dettes, du travail forcé ou de la traite d'être humains :
• L’audité fait preuve de diligence raisonnable (Due Diligence) pour éviter de se livrer à une quelconque forme de travail
en servitude pour dettes pour ses propres travailleurs, ainsi que pour les travailleurs recrutés par des agents ou des
sous-traitants de main-d’œuvre
• Les cadres, en particulier les superviseurs et les responsables des ressources humaines, connaissent les procédures
définies pour minimiser le risque de travail en servitude pour dettes
• L’audité prend les mesures nécessaires pour comprendre ce qui peut être considéré comme du travail en servitude
pour dettes et quelles pratiques d’embauche ou de recrutement peuvent comporter ce risque
• L’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs, hommes et femmes, comprennent
parfaitement leurs conditions de travail et contractuelles
• Les travailleurs ont des permis de travail en vigueur
• La relation de l’audité avec la main-d’œuvre ne comprend aucun risque potentiel ou réel de travail en servitude pour
dettes. Par exemple :
Dans les pays où la législation en vigueur est en contradiction avec le principe de « pas de travail en servitude pour dettes
» (p. ex. les travailleurs migrants ne sont pas autorisés à changer d’employeur pendant un certain nombre d’années),
l’auditeur vérifiera que le partenaire commercial applique des mesures adéquates pour empêcher le risque de servitude
(p. ex. en fournissant des informations suffisantes sur les conditions de travail avant le recrutement, ou faire connaître la
procédure pour interrompre le contrat et retourner dans le pays d’origine).
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité veille à ne pas se livrer au travail en servitude
pour dettes, travail forcé ou traite d’êtres humains est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori
BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines est-elle consciente du risque supplémentaire de travail en
servitude pour dettes, travail forcé ou traite d’êtres humains quand l’audité fait appel à des courtiers ?
• L’audité comprend-il les risques du travail en servitude pour dettes, travail forcé ou traite d’êtres humains ? L’audité
fait-il des efforts supplémentaires pour éviter les risques ?
• L’audité comprend-il que le travail en servitude pour dettes, travail forcé ou traite d’êtres humains affecte
différemment les hommes et les femmes ?
• Les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés au risque de travail en servitude pour dettes,
travail forcé ou traite d’êtres humains et à la nécessité de définir des mesures préventives ?
• Les représentants du personnel sont-ils contactés afin de veiller à l’utilisation de sources d’informations
supplémentaires ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant du travail potentiellement en servitude pour dettes, travail forcé
ou traite d’êtres humains ?
• La personne responsable des ressources humaines est-elle consciente de la responsabilité de l’audité de garantir la
protection des victimes du travail en servitude pour dettes, travail forcé ou traite d’êtres humains ?
11.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité agit de manière rigoureuse et
avec diligence lorsqu’il recrute et embauche des travailleurs migrants, que ce soit directement ou
indirectement ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des moyens mis en œuvre par l’audité pour agir avec diligence lors du recrutement
de travailleurs migrants, l’auditeur doit déterminer si :
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité embauche les travailleurs migrants est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• La personne responsable des ressources humaines est-elle consciente des risques supplémentaires de travail en
servitude pour dettes quand l’audité embauche des travailleurs migrants ? La personne responsable des ressources
humaines comprend-elle les risques et les besoins spécifiques des travailleuses migrantes ?
• L’audité adhère-t-il aux principes de recrutement équitable, y compris le principe de l’employeur-payeur, et exige-t-il
la même chose de ses partenaires de recrutement ? L’audité prend-il des mesures préventives supplémentaires ?
• Les travailleurs peuvent-ils mettre fin librement à leur contrat ?
• Les représentants du personnel sont-ils contactés afin de veiller à l’utilisation de sources d’informations
supplémentaires ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une violation potentielle des droits de travailleurs migrants ?
11.3. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité ne fait pas subir
à ses travailleurs de traitement inhumain ou dégradant, de châtiment corporel, de coercition physique ou
mentale et/ou d’agressions verbales et/ou sexuelles ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité s’assure que les travailleurs ne reçoivent pas de traitement
dégradant, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité comprend ce qui peut être considéré comme un traitement dégradant
• Les travailleurs ne font pas l’objet de traitements dégradants
• L’audité ne tolère pas les châtiments corporels ni la coercition mentale ou sexuelle dans le cadre de ses sanctions
disciplinaires
• Les superviseurs ont pour instruction de ne jamais punir les travailleurs corporellement ou mentalement (y compris
le harcèlement verbal et sexuel), et il y a des conséquences s’ils le font
• L’audité s’attache en particulier à empêcher le traitement dégradant des travailleurs vulnérables tels que les
travailleurs migrants ou saisonniers, les jeunes travailleurs, les femmes et les femmes enceintes
• Si un hébergement collectif est fourni, les dortoirs sont dans un état tel qu’ils respectent la dignité des travailleurs.
Par exemple :
Un casier individuel où chaque travailleur peut ranger ses effets personnels
Un lit individuel pour chaque travailleur
Un hébergement séparé pour les hommes et les femmes
Des vestiaires séparés pour les hommes et les femmes
Un hébergement séparé pour les hommes et les femmes
Des toilettes séparées pour les hommes et les femmes
11.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a consigné toutes les procédures
disciplinaires applicables par écrit et les a verbalement expliquées aux travailleurs de façon claire et
compréhensible ?
Efficacité : Pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité établit les sanctions disciplinaires à l’égard des
travailleurs, l’auditeur doit déterminer si :
• L’employeur n’utilise des sanctions disciplinaires que lorsqu’il y a des préoccupations au sujet du travail, de la
conduite ou d’une absence injustifiée
• Les procédures disciplinaires sont consignées par écrit et les travailleurs en ont connaissance et y ont accès
facilement accès. Elles décrivent :
Quels types d’actes et de comportements peuvent conduire à des sanctions disciplinaires
Quels types de sanctions l’employeur peut adopter
Le processus décisionnel pour prendre des sanctions disciplinaires
• Les procédures disciplinaires comportent le nom d’une personne qui doit aider le travailleur à exprimer son point
de vue ou son désaccord avec la sanction disciplinaire dont il fait l’objet (généralement, une personne des RH ou le
représentant du personnel)
• Les sanctions disciplinaires ne doivent pas être un moyen pour l'audité de soustraire injustement de l’argent aux
travailleurs. L’imposition de sanctions ou de retenues financières, qui peuvent être illégales (voir également les
retenues illégales dans le domaine de performance 5 : Rémunération juste et dans le Guide 9 : Comment promouvoir
une rémunération juste) doit faire l’objet d’une attention particulière
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité définit les sanctions disciplinaires est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Les procédures disciplinaires sont-elles cohérentes et conformes à la législation ?
• Existe-t-il des preuves documentaires de la manière dont elles sont appliquées ?
• Les travailleurs connaissent-ils les sanctions disciplinaires et en comprennent-ils le contenu et les conséquences ?
• Les représentants du personnel sont-ils consultés et participent-ils à leur élaboration ?
• Existe-t-il des sanctions disciplinaires qui pourraient représenter une discrimination sexiste ou une autre forme de
discrimination ?
12.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité identifie continuellement les incidences
environnementales importantes et les conséquences de ses activités sur l’environnement ?
Les entreprises doivent évaluer les conséquences de leurs opérations afin d’empêcher ou de réduire autant que possible les
incidences environnementales négatives qu’elles peuvent avoir sur les communautés environnantes, les ressources et les
travailleurs de la chaîne d’approvisionnement.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité évalue ses impacts environnementaux négatifs,
l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité évalue et détermine son impact environnemental en tenant compte de tous les processus de son entreprise
(qu’il s’agisse de production industrielle ou agricole)
• L’audité établit des plans pour minimiser ses incidences négatives sur l’environnement, en y incluant des objectifs,
des mesures correctives et des mécanismes de contrôle
• L’audité intègre dans l’étude d’impact tous les nouveaux procédés ou les équipements nouvellement installés (p. ex.
dans les adaptations du plan en matière de recours)
• L’audité a une compréhension claire de la façon dont les communautés environnantes, les ressources naturelles et
les travailleurs sont affectés par son activité
• L’audité a un intervalle prédéterminé pour effectuer de telles études d’impact environnemental et nomme le personnel
qui a les compétences nécessaires pour le faire
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité mesure son impact environnemental est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité a-t-il encouru des pénalités ou des frais à la suite de pratiques inappropriées en matière de management
environnemental ?
• Un mécanisme de réclamation est-il en place pour traiter les problèmes environnementaux des communautés
environnantes ?
• La personne chargée de réaliser l’étude d’impact est-elle qualifiée ?
• Existe-t-il une procédure visant à garantir que des études d’impact sont régulièrement effectuées ?
• Les travailleurs et les membres d’une organisation de producteurs sont-ils sensibilisés et formés aux impacts
significatifs et aux implications environnementales liées à leurs activités ?
12.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a mis des procédures en place pour
garantir l’intégration de la législation environnementale locale dans son modèle économique ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des procédures, l’auditeur doit déterminer si l’audité a :
• Formalisé des politiques et procédures internes pour intégrer les lois environnementales pertinentes
• Intégré clairement ces politiques et ces procédures dans son activité et sa culture d’entreprise
• Mis en place des mécanismes pour garantir :
Une identification continue de la législation environnementale
La définition de normes précises applicables à ses activités quotidiennes
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité a élaboré des procédures visant à intégrer
la législation environnementale est conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Un mécanisme de réclamation est-il en place pour traiter les problèmes environnementaux des communautés
environnantes ?
• La personne chargée de la rédaction de la procédure est-elle qualifiée ?
• La procédure est-elle régulièrement révisée ?
12.3. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité possède les licences et les permis
environnementaux requis ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des permis et licences disponibles, l’auditeur doit déterminer (si) :
• Les licences et les permis environnementaux exigés par la loi pour exercer les activités spécifiques de l’entreprise
sont disponibles et valides
• Si ces licences et permis ne sont pas disponibles :
L’audité aura fait toutes les démarches pour solliciter la ou les licences et/ou le ou les permis pertinents auprès
des autorités compétentes
Les retards éventuels dus aux procédures bureaucratiques des autorités doivent être pris en compte. Dans ce
cas, des documents confirmant le retard administratif doivent être disponibles.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les licences et les permis présentés par l’audité et/ou les efforts
qu’il fait pour les obtenir sont conformes aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il l’importance de posséder ces licences/permis ?
• Ces documents sont-ils pertinents pour les activités de l’entreprise ?
• Ces permis doivent-ils être régulièrement renouvelés ? À quelle fréquence ? Ont-ils été récemment et correctement
validés ?
12.4. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que les déchets sont gérés de manière à ne pas
polluer l’environnement ?
Dans certaines zones locales, le tri et/ou l’élimination des déchets ne sont pas gérés par les autorités publiques. Cela
entraîne le risque de rejet des déchets dans l’environnement. Même en l’absence de réglementations nationales, l’audité ne
doit pas se débarrasser de ses déchets dans les environnements naturels ni les brûler à l’air libre.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité gère ses déchets, l’auditeur doit évaluer au moins les
points suivants :
• Comment l’audité gère les déchets, y compris les matériaux de conditionnement, les produits chimiques et les
conteneurs agrochimiques
• L’audité porte une attention particulière à la contamination de l’eau par les processus industriels, les eaux usées et
les déchets dangereux
• L’audité a mis en place des procédures pour :
Identifier et trier les types de déchets produits (dangereux ou non dangereux, y compris les emballages)
Définir toutes les exigences de manipulation spéciale (p. ex. élimination par un agent autorisé ou dans un
centre spécialisé)
Sensibiliser ses travailleurs à la question des déchets produits sur le site et leur traitement adéquat
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité gère les déchets est conforme aux valeurs
et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il l’importance d’une bonne gestion des déchets ?
• Les pratiques de gestion des déchets sont-elles pertinentes dans le cadre des activités de l’entreprise ?
• Les travailleurs connaissent-ils la politique et les procédures de l’entreprise en matière de gestion des déchets ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une gestion potentiellement illicite des déchets par l’entreprise ?
• L’audité a-t-il encouru des pénalités ou des frais en raison de pratiques inappropriées en matière de gestion des
déchets ? Si c’est le cas, quels ont été les enseignements tirés ?
12.5. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’eau est gérée de manière à respecter
l’environnement, notamment pour préserver les sources d’eau locales ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la façon dont l’audité gère l’eau, l’auditeur doit déterminer si :
L’audité dispose de mécanismes pour promouvoir la conservation de l’eau et réduire le gaspillage de l’eau. Il s’agit ici de
l’eau destinée à l’usage industriel, agricole et à la consommation personnelle.
Les mécanismes possibles comprennent :
• Des permis d’utilisation d’eau (si cela est requis par la législation en vigueur/les autorités pertinentes)
• La cartographie précise des sources, rivières, lacs et autres écosystèmes aquatiques/sources d’eau de la région
• Des évaluations des risques documentées qui justifient les décisions de la Direction concernant l’utilisation de l’eau
• La sensibilisation des travailleurs à la réduction du gaspillage d’eau
• Des procédures pour utiliser l’eau de façon rationnelle et la réutiliser lorsque cela est possible
• Tenue de dossiers sur l’état/la santé des sources d’eau utilisées et les problèmes critiques
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité gère l’eau est conforme aux valeurs et
principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il l’importance d’une bonne gestion des eaux ?
• La Direction et les travailleurs connaissent-ils les sources d’eau locales et la manière dont elles sont liées au site en
termes d’utilisation, de contrôle et de préservation ?
• Les pratiques de gestion des eaux sont-elles pertinentes dans le cadre des activités de l’entreprise ou de l’organisation
de producteurs ?
• Les travailleurs connaissent-ils la politique et les procédures de l’entreprise en matière de gestion des eaux ?
• Des réclamations ont-elles été déposées concernant une gestion potentiellement illicite des eaux par l’entreprise ?
13.1. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité s’oppose activement à tout acte de
corruption, d’extorsion, de détournement de fonds ou à toute forme de versement de pots-de-vin dans
ses activités en tant qu’entreprise ?
Efficacité : pour vérifier l’efficacité de la manière dont l’audité s’oppose activement et manifestement à tout acte de
corruption, l’auditeur doit déterminer si :
• L’audité identifie les situations et les activités dans lesquelles des actes de corruption, d’extorsion ou de versement
de pots-de-vin ont le plus de chances de se produire. Une attention particulière sera accordée à l’acquisition, au
recrutement, à l’administration et à la demande de permis et à la réception des audits
• L’audité élabore et met à disposition des politiques internes condamnant tout acte de corruption
• L’audité développe des procédures d’évaluation des risques et prend des mesures actives pour prévenir et combattre
tout acte de corruption
• L’audité forme régulièrement les travailleurs sur les avantages d’un environnement de travail sans corruption et
récompense activement le comportement honnête des travailleurs et de la Direction
Une attention particulière doit être portée aux relations entre l’auditeur et l’audité et à celles entre les superviseurs, les
agences de recrutement et les sous-traitants.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les politiques actives et les procédures d’éthique de l’audité sont
conformes aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité a-t-il mis en place une politique (p. ex. amfori BSCI) qui condamne publiquement la corruption, l’extorsion
et le versement de pots-de-vin comme étant des comportements inadmissibles et contraires à l’éthique dans son
entreprise et dans sa sphère d’influence ?
• L’audité élabore-t-il et met-il en place des contrôles internes, des programmes ou des mesures pour prévenir et
détecter la corruption, l’extorsion, le détournement de fonds ou toute forme de pots-de-vin ?
• Quels mécanismes l’audité emploie-t-il pour informer et former ses travailleurs et les membres d’organisations de
producteurs sur le problème de corruption ?
• L’audité a-t-il identifié où les principaux risques de corruption sont à craindre et la forme qu’ils peuvent prendre ?
• L’audité a-t-il mis en place des procédures pour enquêter sur toute mauvaise conduite (et la décourager) de la part
des travailleurs, en particulier de ceux qui disposent d’un pouvoir décisionnel ?
• L’audité récompense-t-il le comportement éthique et l’intégrité de ses travailleurs et de ses responsables ?
• L’audité inclut-il l’éthique et l’intégrité dans la formation qu’il fait suivre à ses travailleurs et à ses responsables ou aux
membres d’organisations de producteurs ?
• L’audité est-il conscient des effets pervers de la corruption sur son entreprise et la société en général ?
13.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité conserve des informations précises
concernant sa propre structure et ses propres activités et performances ?
Les systèmes de tenue des dossiers constituent une base solide pour l’archivage, le suivi et la mise à disposition d’informations
sur les opérations financières, la documentation requise et les données relatives au personnel.
Les services juridiques doivent travailler en étroite collaboration avec les acheteurs et les autres collègues associés pour
s’assurer que toutes les données personnelles (sur les travailleurs, les partenaires commerciaux, les clients et les autres)
sont soigneusement conservées. Leur traitement doit respecter la législation et les normes de protection de la vie privée.
Pour plus d’informations, voir le Guide 3 : Comment mettre en place un système de management social.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la collecte et l’archivage des informations sont conformes aux
valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• Y a-t-il un suivi des audits effectués auparavant ou des conclusions d’une inspection gouvernementale ?
• L’audité divulgue-t-il les informations conformément aux réglementations en vigueur et aux pratiques de référence
du secteur d’activité ?
• Existe-t-il un risque possible de discrimination dans la façon dont les informations privées sont recueillies et
conservées par l’audité ?
• Existe-t-il un mécanisme de réclamation grâce auquel les personnes ou les communautés touchées pourraient se
plaindre de la façon dont l’audité recueille et conserve les informations ?
13.3. QUESTION CRUCIALE : existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité prend les
mesures nécessaires pour n’être impliqué ni dans des cas de falsification d’informations liées à ses
activités, à sa structure et à ses performances, ni dans des cas de fausses déclarations au sujet de sa
chaîne d’approvisionnement ?
La falsification, la fraude et les fausses déclarations sont des actions visant intentionnellement à nuire ou à causer des
pertes à une autre partie dans le but de s’enrichir, directement ou indirectement.
Efficacité : pour vérifier l’efficacité des mesures de l’audité, l’auditeur doit déterminer si l’audité :
L’auditeur peut demander des données sur la productivité afin de déterminer la véracité de la capacité de production ou la
nécessité de réaliser des heures supplémentaires, ou de comprendre les liens avec d’autres sites.
L’auditeur suit le protocole de tolérance zéro amfori BSCI (voir le Guide 5 : Comment suivre le protocole de tolérance zéro)
si une falsification, une fraude ou une fausse déclaration flagrante est identifiée lors de l’audit amfori BSCI.
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si les mesures adoptées par l’audité pour empêcher la falsification et
la fraude sont conformes aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il l’importance d’empêcher la falsification, la fraude ou les fausses déclarations ?
• Comment les comportements contraires à l’éthique sont-ils identifiés ? Font-ils l’objet d’enquêtes ?
• Que pensent les travailleurs des sanctions disciplinaires prises par l’audité (le cas échéant) ?
Cohérence : par ailleurs, l’auditeur doit évaluer si la manière dont l’audité traite les données personnelles est
conforme aux valeurs et principes du Code de conduite amfori BSCI.
• L’audité comprend-il l’importance de traiter les données personnelles avec respect ?
• Les informations sur les travailleurs sont-elles traitées de façon adéquate, en particulier s’il s’agit de travailleurs
vulnérables ?
• Les dossiers, en particulier ceux qui contiennent des renseignements privés, sont-ils dûment archivés avec toutes
les garanties nécessaires ?
• Y a-t-il des conséquences pour les superviseurs qui ne traitent pas les données personnelles avec respect ?
Partie 4 :
Directives amfori
BSCI pour les
partenaires
commerciaux
Le manuel du système amfori BSCI a été mis à jour en 2022. Le public visé par ce document regroupe principalement les
membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit amfori et les auditeurs. Cette version mise à jour du
manuel du système amfori BSCI comprend quatre parties principales ainsi que des guides qui fournissent des informations
détaillées au public visé et aux utilisateurs du système.
Chaque partie fournit des informations sur les règles et processus du Système amfori BSCI.
La partie 1 / explique l’approche de diligence raisonnable (Due Diligence) amfori BSCI et les étapes de mise en œuvre dans
la pratique, ainsi que les outils et services qu’amfori apporte à ses membres et à leurs partenaires commerciaux.
La Partie 2 / concerne les membres amfori, leurs partenaires commerciaux, les cabinets d’audit et les auditeurs. Elle
fournit à la fois une vue d’ensemble de l’approche de contrôle holistique amfori BSCI et une explication de l’ensemble du
processus d’audit amfori BSCI, depuis la demande et la planification, jusqu’à l’exécution et au suivi.
La Partie 3 / fournit aux membres et aux auditeurs amfori un support pour l’interprétation des questions du questionnaire
d’audit amfori BSCI.
La Partie 4 / se compose de quatre chapitres qui fournissent au partenaire commercial une explication de tous les
documents et guides pertinents qu’amfori BSCI met à leur disposition, ainsi que les lignes directrices spécifiques sur ce qui
est attendu dans chaque domaine de performance.
18 guides ont été développés pour aider les membres amfori et leurs partenaires commerciaux dans la mise en œuvre des
activités d’audit amfori BSCI : auto-évaluation, audits sociaux amfori et amélioration continue.
Cette version mise à jour du Manuel du système amfori BSCI a été publiée en décembre 2022. Elle s’accompagne des
documents connexes émis par amfori à ce jour.
MEMO (ACs 2016/03 - 1): Nouvelles modalités pour les cabinets d’audit liés à BSCI 2.0
MEMO (ACs 2016/11 - 2): Amendement sur la loi sur le travail des enfants en Inde
MEMO (ACs 2017/03 - 1): Evaluation de la double-comptabilité - Türkiye
MEMO (ACs 2018/05 - 1): Assurance sociale et protection sociale en RPC
MEMO (ACs 2018/06 - 2): Pièces attachées dans les rapports d'audit amfori BSCI
MEMO (MPs 2019/10 - 1): Fire Safety in India
MEMO (ACs 2021/05 - 1): Fair Recruitment
MEMO (ACs 2021/07 - 1): Supply Chain Grievance Mechanism
MEMO (ACs 2021/09 - 2): Audit Errors
MEMO (ACs 2021/10 - 3): Building & Fire Safety in PRC
MEMO (ACs 2022/01 - 1): Combined Audits Procedure
MEMO (ACs 2023/01 - 1): Audit Durations
MEMO (ACs 2023/01 - 2): Recruitment Fee
MEMO (ACs 2023/01 - 3): Türkiye Building Safety & Earthquake Readiness
MEMO (ACs 2023/02 - 1): Working Hours
MEMO (ACs 2023/02 - 2): Living Wage
Les partenaires commerciaux qui signent le Code de conduite amfori BSCI s’engagent à faire preuve de diligence raisonnable
(Due Diligence) en matière de droits humains et à protéger l’environnement dans leurs chaînes d’approvisionnement et
activités commerciales. Si un partenaire commercial s’est engagé à respecter le Code de conduite, c’est probablement
parce qu’au moins un de ses clients est un membre amfori BSCI ou vend à un membre amfori BSCI.
Une telle relation commerciale conduira le membre amfori BSCI rattaché à demander à ses partenaires commerciaux de :
• Signer le Code de conduite amfori BSCI
• Intégrer le Code de conduite amfori BSCI dans ses activités commerciales
• Être audités et prendre les mesures nécessaires pour assurer une amélioration continue et remédier aux violations
éventuelles des droits humains
En outre, le membre amfori BSCI invitera ses partenaires commerciaux dans l’amfori Sustainability Platform, où chaque
partenaire commercial créera son propre profil sur la plateforme. Cela permettra aux membres amfori de :
• Contrôler la durabilité sociale des partenaires commerciaux avec une méthodologie et d’une manière structurées
• Éviter que les audits ne deviennent trop pesants
• Contrôler et soutenir les actions d’amélioration continue de leurs partenaires commerciaux
• Accéder aux formations pertinentes sans frais pour leur partenaire commercial
Si le partenaire commercial n’a pas de système de collecte des données en place, le système amfori BSCI propose des outils
et des modèles pour aider les partenaires commerciaux à organiser leurs données de manière systématique.
Les auto-évaluations visent à recueillir des données sur les activités et pratiques commerciales d’un partenaire commercial
qui ont un impact sur la durabilité et la performance sociales, telles que :
1. Profil de l’entreprise
Données sur l’entreprise : informations sur l’emplacement, le secteur d’activité et les produits. Le partenaire commercial
doit signaler s’il exerce des activités de production ou uniquement des activités de négociation.
Coordonnées de l’entreprise : coordonnées et langue(s) principale(s) parlée(s). Le partenaire commercial fournit les
coordonnées afin que son client et la personne responsable de l’audit puissent le contacter.
Calendrier de production : informations sur les mois où l’activité de production est élevée, moyenne ou faible.
Structure de la production : informations sur les services et le nombre de travailleurs, y compris les quarts (les équipes)
de travail
Structure de l’emploi : informations sur la main-d’œuvre totale, le nombre de travailleurs hommes et femmes, les catégories
de travailleurs et la répartition des travailleurs migrants.
4. Environnement professionnel
Liberté d’association : informations sur les organisations, les syndicats et les représentants du personnel
Convention collective : informations sur la validité d’une convention collective et les prestations convenues dans la
convention collective.
Temps de travail : informations sur les jours de congé dans le pays, le temps de travail légal par semaine, les limites
légales par semaine et par mois en matière d’heures supplémentaires (le cas échéant), les taux majorés normaux d'heures
supplémentaires pour les jours ouvrables, jours de congé et jours fériés nationaux (le cas échéant) et les taux majorés
spéciaux d'heures supplémentaires pour les jours ouvrables, jours de congé et jours fériés nationaux.
5. Pratiques de rémunération
5.1 Informations sur la rémunération
Salaire minimum : informations sur le salaire minimum légal en vigueur et les avantages et primes, ainsi que sur le système
de rémunération spécifique à l’industrie.
Salaire de subsistance : informations sur le salaire de subsistance calculé en devise locale ainsi que sur la source des
données.
Pour plus d’informations, voir le Guide 9 : Comment promouvoir une rémunération juste.
Informations sur le contexte régional : la manière dont les travailleurs se rendent au travail, la taille d’une famille moyenne
et les sources d’énergie domestique font toutes partie des dépenses courantes. Il se peut que ces données ne soient pas
immédiatement disponibles, mais le partenaire commercial peut obtenir ces informations à partir de plusieurs sources,
telles que :
• Des discussions ouvertes avec les travailleurs et leurs représentants
• Des sources gouvernementales (service des statistiques)
• Des ONG locales ou les groupes communautaires
Dépenses familiales mensuelles moyennes : le partenaire commercial estime le « panier d’une famille » ou les dépenses
courantes pour une famille moyenne, à l’aide des informations collectées de la façon indiquée ci-dessus.
Cette auto-évaluation offre au partenaire commercial un modèle permettant de comprendre où le temps de travail de ses
employés se situe par rapport à des heures de travail décentes.
On attend du partenaire commercial qu’il consigne le temps de travail hebdomadaire pour chacun des trimestres de l’année.
Cela permet à l’audité :
• D’identifier les périodes d’activité intense
• D’équilibrer les heures de travail excessives effectuées sur une période de trois mois
Le partenaire commercial peut commencer par calculer les heures de travail par service, puis déterminer le chiffre par
travailleur, afin de mieux comprendre comment gérer les risques potentiels en matière de santé et de sécurité.
En recueillant ces informations, le partenaire commercial montre qu’il est conscient de l’importance de garantir une
protection spéciale aux jeunes travailleurs de sa main-d’œuvre.
Le partenaire commercial doit avoir une procédure pour vérifier l’âge des travailleurs et un système pour recueillir ces
informations et savoir s’il emploie de jeunes travailleurs.
9. Mécanisme de réclamation
Cette auto-évaluation vise à recueillir des informations sur les réclamations qui ont été déposées. La mise en place et
l’utilisation efficace d’un mécanisme de réclamation montrent que le partenaire commercial est conscient de la nécessité
de trouver des moyens d’identifier les risques sociaux tels que la discrimination, le harcèlement (sexuel) et les formes de
comportement commercial contraire à l’éthique.
Pour en savoir plus sur la mise en place d’un mécanisme de réclamation, consultez le Guide 3 : Comment établir un
mécanisme de réclamation.
Une entreprise doit effectuer son propre travail de diligence raisonnable (Due Diligence) en dehors de la plateforme pour
comprendre où les principaux risques peuvent se trouver dans son réseau de partenaires commerciaux.
Chaque domaine de performance présente une série de questions que les cabinets d’audit amfori BSCI utilisent pour évaluer
la performance et la diligence raisonnable (Due Diligence) d’un partenaire commercial par rapport au Code de conduite
amfori BSCI. Les mêmes questions peuvent être utilisées par le partenaire commercial pour :
• Effectuer une auto-évaluation
• Se préparer à l’activité d’audit amfori BSCI
• Identifier et évaluer les risques sociaux
• Développer des activités d’amélioration continue
L’Auto-Évaluation
L’auto-évaluation aide les partenaires commerciaux à :
Comprendre chaque domaine de performance amfori BSCI
Définir les améliorations éventuelles (peu importe si un audit amfori BSCI est prévu ou non)
Puisque tous les domaines de performance sont connectés, les améliorations dans un domaine de performance auront un
impact positif sur d’autres domaines de performance.
Le partenaire commercial peut inclure l’auto-évaluation dans le cadre de son cycle régulier PLANIFIER-FAIRE-VÉRIFIER-
AJUSTER (PDCA) pour renforcer sa maîtrise du processus d’amélioration continue amfori BSCI.
Le système amfori BSCI fournit des auto-évaluations dans la section Monitoring de l’amfori Sustainability Platform. Les
partenaires commerciaux peuvent se lancer et mener leurs propres auto-évaluations. L’auto-évaluation doit être effectuée
par une personne qui a un niveau suffisant de connaissances du système amfori BSCI.
L’auto-évaluation amfori BSCI reflète le questionnaire d’audit amfori BSCI et permet à l’audité potentiel de comprendre
parfaitement les valeurs et les principes du Code de conduite amfori BSCI et la manière de les intégrer aux pratiques
commerciales habituelles. Des questionnaires d’auto-évaluation spécifiques sont disponibles pour les exploitations
agricoles (voir l’évaluation des grandes exploitations agricoles, l’évaluation des petites exploitations agricoles et l’évaluation
des petits producteurs et des exploitations familiales) sur l’amfori Sustainability Platform.
IMPORTANT : les auto-évaluations amfori BSCI sont mises à la disposition des partenaires commerciaux sur
l’amfori Sustainability Platform
Un partenaire commercial peut se préparer à un audit amfori BSCI en effectuant une auto-évaluation, puis en utilisant les
résultats pour apporter des améliorations préventives avant que l’audit complet ne soit mené.
L’auto-évaluation contient les mêmes questions que l’audit amfori BSCI complet habituel.
Les résultats affichent des pourcentages plutôt que des notes, ainsi que des constatations.
• Si un partenaire commercial effectue une auto-évaluation, les membres rattachés peuvent consulter les résultats.
Le questionnaire d’auto-évaluation offre au partenaire commercial la possibilité de saisir des informations sur le type
d’éléments probants qu’il a utilisés pour évaluer sa performance :
MI : entretien avec la direction
WI : entretien avec un travailleur
WRI : entretien avec le représentant du personnel
DE : preuves documentaires
Pour le renforcement des capacités sur le processus d’auto-évaluation, les partenaires commerciaux sont encouragés à
aller sur l’Académie amfori (amfori Academy) pour consulter les cours spécifiques.
Un audit amfori BSCI à plusieurs niveaux évaluera que le partenaire commercial (appelé audité principal) a :
• Un système de gestion sociale efficace en place pour sélectionner et contrôler ses partenaires commerciaux qui sont
des exploitations agricoles
• Une procédure crédible pour soutenir les exploitations agricoles dans l’amélioration continue de leur performance
sociale
Questions : pour faciliter la recherche, les questions sont numérotées dans le même ordre que dans le questionnaire d’audit
amfori BSCI. Elles sont marquées comme cruciales quand elles ont un impact important sur la durabilité et la performance
sociales du partenaire commercial, ce qui aura un impact par la suite sur la note de l’audit amfori BSCI. Pour obtenir plus
d’informations sur la note de l’audit amfori BSCI, consulter la partie II du Manuel du Système amfori BSCI.
Domaine de performance : les questions sont regroupées par thème ou domaine de performance. À la fin de chaque
domaine de performance, il y a une liste d’éléments probants documentés qu’il est conseillé au partenaire commercial de
conserver et de montrer au cours de l’audit. Il y a aussi un rappel pour les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent
directement auprès des exploitations agricoles.
Si l’auditeur constate une violation flagrante des droits humains au cours de l’audit, il suivra le protocole de tolérance zéro.
Pour comprendre les répercussions, il est conseillé aux partenaires commerciaux de lire le Guide 5 : Comment suivre le
protocole de tolérance zéro.
Entretiens : l’auditeur utilise ces entretiens pour obtenir des informations sur les performances sociales du partenaire
commercial. La Direction devrait être prête à fournir des explications claires sur :
• L’organigramme, la répartition des responsabilités et les canaux de communication
• La présentation des derniers investissements visant à améliorer la santé et la sécurité au travail et la productivité
• Les différents partenaires commerciaux et la manière dont l’entreprise les sélectionne et contrôle leurs performances
sociales
• Des détails opérationnels sur :
L’élaboration et la mise en œuvre des politiques et des procédures
Les pratiques de recrutement, la gestion des réclamations et la formation des travailleurs
Types d’activités d’audit : il existe quatre méthodologies différentes d’audits amfori BSCI adaptées au périmètre de
l’audit :
IMPORTANT : bien que la plupart des questions exigent que le partenaire commercial prenne les mesures
nécessaires pour assurer la conformité et la diligence raisonnable (Due Diligence) dans les activités commerciales,
le système amfori BSCI reconnaît qu’un partenaire commercial ne peut pas fournir des « garanties absolues »
de sa performance, mais peut s’efforcer de faire tout ce qui est en son pouvoir pour agir en tant qu’entreprise
responsable.
Un ou plusieurs systèmes de management efficaces sont indispensables pour s’assurer que la performance sociale et les
processus de diligence raisonnable (Due Diligence) peuvent être intégrés dans les activités commerciales.
L’effet de cascade signifie qu’un partenaire commercial développe et communique les systèmes, les procédures et les
compétences nécessaires pour respecter le Code de conduite amfori BSCI dans sa propre culture d’entreprise et la promeut
auprès de ses partenaires commerciaux. Pour plus d’informations, voir le Guide 10 : Comment diffuser en cascade amfori
BSCI dans la chaîne d’approvisionnement.
Partenaires commerciaux : les entreprises liées aux partenaires commerciaux par une relation commerciale, y compris :
• Exploitations agricoles
• Prestataires de services
• Sous-traitants
• Sous-fournisseurs
• Agences de recrutement ou de sous-traitance de main-d’oeuvre
1.1 L’audité a mis en place un système de management efficace pour mettre en œuvre le Code de conduite
amfori BSCI
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour mettre en place un système de management social efficace
et élaborer des politiques, des processus et des procédures pour gérer sa performance sociale et sa diligence raisonnable
(Due Diligence). À cette fin, le partenaire commercial reconnaîtra :
• Le contenu du Code de conduite amfori BSCI
• L’importance de la responsabilité sociale pour ses clients
• Les avantages d’avoir un système de management social en place et comment il affecte les autres PA
• L’importance d’une communication ouverte avec les clients et les parties prenantes sur ses efforts
Pour plus d’informations, voir le Guide 3 : Comment mettre en place un système de management social
1.2 L’audité nomme un cadre supérieur chargé de s’assurer que les valeurs et les principes d’amfori BSCI
sont correctement suivis
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour mettre en œuvre les valeurs et les principes d’amfori BSCI.
Cela exige la participation du personnel et, plus particulièrement, d’une personne ayant suffisamment d’ancienneté, de
pouvoir décisionnel et de budget pour orienter la performance du partenaire commercial vers la mise en œuvre d’amfori
BSCI.
1.3 Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité a identifié correctement ses partenaires
commerciaux importants et leur degré d’alignement sur le Code de conduite amfori BSCI ?
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires afin qu’au moins les partenaires commerciaux les plus importants
soient bien connus et évalués en fonction des valeurs et des principes d’amfori BSCI.
Cartographie : le partenaire commercial doit identifier les partenaires commerciaux qui sont importants pour son entreprise,
en se basant sur :
• Le prix, la qualité et les délais de livraison
• Le volume
• La nature de la relation
• Le niveau de confiance et de fiabilité, y compris la performance sociale
L’audité doit être en mesure de démontrer à l’auditeur qu’il a mené des actions pour cartographier sa chaîne
d’approvisionnement et identifier ensuite ses partenaires commerciaux importants.
Sélection : l’audité crée des critères pour choisir des partenaires commerciaux qui tiennent compte de leur performance
sociale.
Audit : l’audité met en place un système d'audit pour les partenaires commerciaux importants et tient des dossiers sur la
façon dont ces partenaires commerciaux gèrent :
• Leur propre responsabilité sociale
• La vue d’ensemble des travailleurs vulnérables
• Les réclamations potentielles émanant de leurs propres travailleurs
Pour plus d’informations, voir le Guide 2 : Cartographie de la chaîne d’approvisionnement des partenaires commerciaux
1.4 L’audité organise la capacité de sa main-d’œuvre afin de répondre aux attentes stipulées dans le bon
de commande et/ou les contrats
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les commandes imprévues peuvent être traitées
sans nuire à la santé et à la sécurité de la main-d’œuvre.
Le contrôle et la préparation de la production réduisent la sous-traitance et les heures supplémentaires inutiles, ce qui peut
influer sur la qualité et la santé des travailleurs.
1.5 L’audité contrôle la manière dont ses partenaires commerciaux respectent le Code de conduite amfori
BSCI
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que ses partenaires commerciaux sont alignés sur
les valeurs et les principes d’amfori BSCI.
Procédures claires : l’audité élabore et met en œuvre des procédures claires pour :
• Surveiller la performance sociale des partenaires commerciaux (p. ex. audits internes, audits de tierces parties ou
rapports)
• Former le personnel qui supervise l'audit des partenaires commerciaux
• Prévoir les conséquences en cas d’abus de confiance de la part des partenaires commerciaux. Pour plus de détails,
voir la question suivante.
Par exemple, l’audité doit décider quelles circonstances entraînent la résiliation des contrats ou des relations commerciales
avec un partenaire commercial en raison du non-respect des droits des travailleurs ou d’un comportement commercial
contraire à l'éthique.
Pour plus d’informations sur le désengagement responsable de la relation commerciale : Voir la partie 1 du Manuel du
Système amfori BSCI.
1.6 L’audité élabore les politiques et les procédures nécessaires pour prévenir les préjudices (sexistes,
physiques, financiers ou psychologiques) subis par les travailleurs dans sa chaîne d’approvisionnement,
et y remédier
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour veiller à un environnement de travail sûr et satisfaisant.
Les travailleurs subissent souvent des préjudices lorsque les règles de travail ne sont pas suffisantes ou pas assez claires.
Le préjudice peut être physique, mais aussi sexiste et/ou financier et/ou psychologique.
Prévention : pour traiter ces questions, l’audité a des méthodes en place pour :
• Mener une ou plusieurs évaluations des risques
Recours : si des violations des droits des travailleurs sont découvertes dans la chaîne d’approvisionnement du partenaire
commercial, ce dernier s’assure qu’il peut compter sur :
• Le preneur de décision et les moyens de communication disponibles
• Un budget et des procédures pour gérer le ou les impacts
• Un système pour suivre les actions correctives
L’audité n’a pas besoin d’interrompre ses activités ou de mettre fin à des contrats avec des partenaires commerciaux parce
que ceux-ci rencontrent des difficultés à respecter le Code de conduite amfori BSCI.
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
2.1 L’audité fait circuler et échange des informations sur les questions concernant le lieu de travail avec
les travailleurs et leurs représentants
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs et leurs représentants se sentent
à l’aise pour fournir des informations sur les questions liées au lieu de travail.
2.2 L’audité définit des objectifs à long terme pour protéger les travailleurs conformément au Code de
conduite amfori BSCI
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que la protection des travailleurs est durable dans
l’entreprise.
L’audité définit les objectifs à long terme en collaboration avec les travailleurs et les représentants du personnel et a un plan
à long terme (p. ex. 5 ans) sur la façon dont ils respecteront le Code de conduite amfori BSCI.
La sensibilisation des travailleurs à leurs droits et leurs responsabilités peut être renforcée en :
Organisant des séances d’information (un bon point de départ, mais les séances doivent être intégrées à d’autres
activités pour avoir un impact)
Élaborant des contrats de travail, des règles de travail et des descriptions de postes qui respectent la législation et
sont clairement communiqués aux travailleurs
Créant des canaux de communication efficaces avec les travailleurs
S’assurant que les travailleurs reçoivent une copie de leurs contrats
Organisant des formations régulières par la ou les personnes qualifiées sur :
• L’utilisation des équipements de protection individuelle
• Les questions de santé et de sécurité auxquelles il faut être attentif dans l’environnement de travail
• La procédure et l’utilisation d’un mécanisme de réclamation
• Tout autre sujet qui aurait été identifié comme nécessitant une sensibilisation, tel que l’égalité femme/homme, la
violence et le harcèlement sexuel, etc.
Les formations régulières des travailleurs doivent être documentées, et la tenue de dossiers doit comprendre : une liste des
noms, des genres et des intitulés de postes des participants, les dates, le contenu du matériel pédagogique et la qualification
des formateurs.
IMPORTANT : les formations sont obligatoires pour tout nouveau travailleur (même s’il a été embauché par
une agence de recrutement). Les travailleurs migrants doivent être formés et recevoir une version du contrat
de travail dans une langue qu’ils comprennent. Dans certains cas (p. ex. les travailleurs analphabètes ou les
travailleurs migrants qui ne parlent pas la langue locale), les travailleurs doivent être informés de leurs droits et
de leurs obligations d’une autre manière (p. ex. des affiches avec des images et/ou des mots écrits simples).
2.4 L’audité renforce suffisamment les compétences pour intégrer avec succès les pratiques responsables
dans les activités commerciales
Cela signifie que l’audité doit acquérir des connaissances et des compétences pour être davantage en mesure d’intégrer les
pratiques responsables dans ses activités commerciales. À cette fin, le partenaire commercial s’assure que :
• Les travailleurs, les représentants du personnel, les responsables et autres décideurs sont régulièrement formés aux
processus de diligence raisonnable (Due Diligence) et de gestion sociale et peuvent les décrire clairement.
• La direction reçoit régulièrement :
Des séances d’information sur le Code de conduite amfori BSCI
Une formation spéciale pour les travailleurs responsables des ressources humaines, de la santé et de la sécurité
au travail, et des mécanismes de réclamation
La tenue de dossiers sur la formation (voir la question précédente) soutiendra également celui-ci.
2.5 L’audité met en place ou participe à un mécanisme de réclamation efficace pour les personnes et les
communautés
Cela signifie que l’audité doit créer et utiliser un mécanisme de réclamation qui permet à toutes les parties prenantes (y
compris les communautés locales et les travailleurs, en particulier les travailleurs vulnérables) d’émettre des suggestions
ou de déposer des plaintes liées aux actions de l’audité qui peuvent avoir eu un impact sur les droits des travailleurs ou des
communautés.
La création d’un mécanisme de réclamation interne, ou l’adhésion à un système externe existant, constituent toutes les
deux des options efficaces.
Pour en savoir plus à ce sujet, voir le Guide 4 : Comment établir un mécanisme de réclamation.
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
3.1. L’audité respecte le droit des travailleurs de créer des syndicats, ou de s’abstenir de le faire, sans
distinction d’aucune sorte et indépendamment du sexe, de manière libre et démocratique
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs se sentent mobilisés et loyaux
envers l’entreprise en comprenant mieux leur droit à établir des syndicats.
Le droit des travailleurs de créer des organisations de leur choix et de s’y affilier est nécessaire dans une société libre et
ouverte. Même dans les pays où l’activité syndicale est illégale, l’audité doit autoriser les travailleurs à élire librement leurs
propres représentants.
3.2 QUESTION CRUCIALE : l’audité respecte le droit des travailleurs de négocier collectivement sans
distinction d’aucune sorte et indépendamment du sexe
Cela signifie que l’audité encourage les négociations collectives sur les conditions d’emploi. L’audité s’assure que les
stipulations figurant dans l’accord de convention collective :
• Sont à la disposition des travailleurs, qu’ils soient hommes ou femmes
• Sont intégrés dans les contrats de travail dans les langues que les travailleurs peuvent comprendre
• S’appliquent aux travailleurs de la même catégorie
3.3 L’audité n’exerce pas de discrimination à l’encontre des travailleurs en raison de leur adhésion à un
syndicat
Cela signifie que l’audité met en pratique une politique claire qui consiste à NE PAS :
• Exercer des discriminations à l’encontre des candidats à un poste au sein de l’entreprise en raison de leur affiliation
à un syndicat
3.4 L’audité n’empêche pas les représentants du personnel d’entrer en contact avec les travailleurs ou
d’interagir avec eux sur le lieu de travail
Cela signifie que l’audité comprend que :
• Les représentants du personnel peuvent organiser des réunions avec les travailleurs pendant les heures de travail,
conformément à la loi
• Le temps consacré à une réunion avec les représentants du personnel ne peut pas être déduit de la rémunération
des travailleurs
• Les représentants du personnel sont indépendants de la direction
• Les représentants du personnel doivent être formés à l’exercice de leurs fonctions
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
La violence et le harcèlement sont une série de comportements, pratiques ou menaces inacceptables, qui sont définis dans
la Convention 190 de l’OIT. Conformément aux valeurs et aux principes du Code de conduite amfori BSCI, les membres
d’amfori et leurs partenaires commerciaux s’engagent à s’assurer que les travailleurs ne sont soumis à aucune forme
de violence, de harcèlement et de traitement inhumain ou dégradant sur le lieu de travail, ainsi qu’à des menaces de
violence et de maltraitance, y compris de châtiment corporel, de maltraitance verbale, physique, sexuelle, économique ou
psychologique, de coercition mentale ou physique, ou d’autres formes de harcèlement ou d’intimidation.
La discrimination, la violence et le harcèlement sur le lieu de travail peuvent prendre différentes formes, telles que :
• Restreindre la liberté verbale et/ou physique (p. ex. aller aux toilettes)
• Fournir des conditions de vie médiocres et refuser l’accès à l’eau et à la nourriture
• Intimider ou ignorer un travailleur
• Abuser d’un travailleur verbalement et/ou menacer les travailleurs de violence
• Traiter volontairement un travailleur de façon inéquitable
• Empêcher un travailleur de bénéficier d’avantages (p. ex. promotion)
• Avoir des pratiques de gestion comportant des éléments de violence structurelle
• Harceler un travailleur sur la base de son genre
Dans certaines cultures, la discrimination peut être très subtile ou incorporée dans les valeurs culturelles. Cependant,
ce qu’il faut retenir est que la discrimination est inacceptable et prive les travailleurs d’opportunités uniquement à cause
de préjugés. De même, tout acte de violence et de harcèlement est inacceptable et prive les travailleurs d'opportunités
uniquement à cause des préjugés.
4.1 QUESTION CRUCIALE : l’audité prend les mesures nécessaires pour empêcher ou éradiquer la
discrimination, la violence et le harcèlement sur le lieu de travail
Pour éviter la discrimination et empêcher la violence et le harcèlement sur le lieu de travail, l’audité s’assure de :
• Donner les mêmes opportunités à chacun de ses travailleurs et ne pas utiliser des raisons qui pourraient être
considérées comme discriminatoires :
Lors de l’embauche
Lors des activités quotidiennes sur le lieu de travail
Lors du licenciement
Quand il offre une promotion ou des possibilités de formation (par exemple des vérifications liées à la santé du
travailleur, y compris des tests de grossesse, pour définir s’il/elle peut être embauché(e), licencié(e), promus,
ou éligible à une formation sont discriminatoires)
Quand il verse des prestations sociales
• Faire attention à empêcher la discrimination, à prévenir la violence et le harcèlement à l’encontre des groupes
vulnérables tels que les travailleurs en situation de handicap, les femmes enceintes, les jeunes travailleurs ou les
travailleurs migrants
• Prêter attention à la discrimination, à la violence et au harcèlement potentiels au sein de sa main-d’œuvre
• Décourager les comportements discriminatoires, les actes de violence et/ou de harcèlement, notamment lors de
l’embauche, de la promotion, du licenciement ou de l’attribution d’avantages aux travailleurs
Pour mettre fin à la discrimination, à la violence et au harcèlement sur le lieu de travail, l’audité s’efforce de prendre les
mesures suivantes :
Évaluation de la législation : reconnaître qu’il peut exister des lacunes et des pratiques discriminatoires dans la législation
nationale et locale qui affectent la capacité des différents individus ou groupes à travailler, et prendre des mesures en
conséquence
Évaluation interne : mener une évaluation interne sur les causes les plus fréquentes de la discrimination ainsi que sur
les activités les plus courantes lors desquelles la discrimination peut se manifester (p. ex. le processus d’embauche,
les offres d’emploi et le recrutement, la sélection pour les entretiens, les questions d’entretien et la résiliation du
contrat. Cette évaluation doit inclure une analyse des tendances et de la composition de la main-d’œuvre qui permet
de comprendre la situation des différents individus/groupes au sein de l’organisation, afin d’identifier les éventuelles
pratiques discriminatoires structurelles)
Analyses des causes racines : apprendre et reconnaître les causes racines des comportements discriminatoires et de
harcèlement et des actes violents est le seul moyen de pouvoir concevoir des solutions qui peuvent réellement mettre fin
au problème
Politique : élaborer et faire respecter une politique visant à décourager ces types de comportements et effectuer un suivi
des améliorations
IMPORTANT : les tests de virginité et l’utilisation de contraceptifs, ou de pratiques équivalentes, sont interdits
en tant qu’exigences ou conditions préalables à l’embauche, à la promotion, à l’accès à la formation ou à toute
autre prestation sociale des travailleurs. L’audité prête attention aux différents besoins et réalités des différents
groupes, en évitant toute discrimination implicite. Par exemple, l’audité n’organise pas de formations dans des
endroits et à des moments où il serait difficile pour les personnes d’y assister en raison de leurs responsabilités
domestiques ou pour des raisons de sécurité.
4.2. Existe-t-il des preuves satisfaisantes indiquant que l’audité prend les mesures préventives et/
ou correctives nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ne sont pas soumis à des sanctions
disciplinaires, licenciés, harcelés ou ne font pas autrement l’objet de discrimination en raison de leurs
plaintes contre les atteintes à leurs droits ?
Cela signifie que l’audité s’assure que les travailleurs sont libres d’utiliser le mécanisme de réclamation sans crainte de
représailles.
Toutes ces activités doivent être consignées afin qu’elles puissent être vérifiées lors d’un audit amfori BSCI.
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
Pour mieux comprendre ces concepts, voir le Guide 9 : Comment promouvoir une rémunération juste
5.1 QUESTION CRUCIALE : l’audité respecte le salaire minimum légal prévu ou la norme salariale de
l’industrie approuvée dans le cadre de la négociation collective (le cas échéant).
Cela signifie que l’audité applique les règlements pertinents (p. ex. la norme nationale ou sectorielle) à tous les travailleurs,
quelle que soit la façon dont ils ont été embauchés.
L’audité s’efforcera de :
• Connaître le salaire minimum ou la norme sectorielle qui s’applique à son secteur d’activité
• Ne pas payer un travailleur en dessous du montant minimum ou de la norme
• Payer au-delà du minimum les travailleurs qui, en raison de leur ancienneté ou de leurs compétences, ont le droit de
recevoir des prestations plus élevées
• Conserver les fiches de salaire pendant une période d’au moins 12 mois précédant la date de l’audit amfori BSCI
L’audité accordera une attention particulière à la manière dont le paiement est effectué aux :
Travailleurs à temps partiel : les travailleurs à temps partiel sont payés au moins au salaire minimum.
Travailleurs payés à la pièce : le nombre de pièces produites en huit heures ne doit pas donner lieu à un salaire inférieur
au salaire minimum journalier ou au salaire de subsistance tel que défini par la loi. L’audité calcule le quota de pièces par
travailleur en fonction des horaires de travail standard
Travailleurs en période d’essai : payés d’après la législation
Travailleurs embauchés via des agences : l’audité connait et tient des registres sur la façon, le moment et le montant
que l’agence paie à ces travailleurs
Dans une coopérative : l’audité sait que les statuts ou le règlement intérieur précisent clairement comment les travailleurs
et les membres de la coopérative sont rémunérés et quand. L’audité respecte et documente toutes les conditions des
prêts et avances éventuelles, et ceux-ci sont approuvés en assemblée générale à la majorité définie dans les statuts
5.2 Les salaires sont payés dans les délais, de manière régulière et stable, et intégralement en monnaie
ayant cours légal
Cela signifie que l’audité s’assure que les salaires sont payés dans la monnaie locale et valide, que les paiements se produisent
au moment qui a été convenu et à une fréquence qui permet aux travailleurs de planifier leurs revenus et leurs dépenses.
L’audité peut payer les travailleurs « en nature » seulement tout avantage qui :
• Va au-delà des salaires pour les heures de travail normales
• Ne constitue pas une violation de la législation, ne porte pas atteinte à la moralité ou à la santé publique et privée (p.
ex. la contribution en nature ne peut pas être fournie en alcool ou d’autres drogues)
Pour les travailleurs embauchés via des agences : l’audité connait et tient des registres sur la façon, le moment et le
montant que l’agence paie à ces travailleurs.
L’audité calcule les coûts du transport et du logement mis à la disposition des travailleurs, et dispose d’une procédure écrite
sur la manière dont ces services sont intégrés à la rémunération.
Les équipements de protection individuelle et les autres outils donnés aux travailleurs pour accomplir leurs tâches ne font
pas partie du paiement et ne doivent jamais être déduits des salaires du travailleur.
L’audité respecte et documente les conditions des prêts et avances éventuelles (le cas échéant). L’audité assure que le
paiement des salaires est effectué dans les délais, régulièrement, de façon stable et en monnaie ayant cours légal, y compris
s’il est effectué indirectement par le recruteur.
L’audité peut démontrer qu’il paie ses courtiers en main-d’œuvre ou ses agences de recrutement suffisamment par
travailleur et par heure pour couvrir :
• Le salaire minimum
• Tout autre avantage
• Tout coût administratif du courtier ou de l’agence
5.3 Le niveau des salaires reflète les compétences, l’ancienneté, les responsabilités et le niveau d'études
des travailleurs
Cela signifie que l’audité reconnaît que les compétences peuvent être développées à la fois par le niveau d'études et
l’expérience. Beaucoup de compétences ne sont pas prouvées par un diplôme officiel, et pourtant elles représentent un tel
atout pour le partenaire commercial que les travailleurs avec ces compétences sont récompensés en conséquence.
Les compétences, l’ancienneté, la responsabilité et le niveau d'études des travailleurs sont prises en considération :
• Lors du processus de recrutement
• Lors de l’attribution du salaire
• Lors de l’affectation des tâches
Le fait d’avoir un travailleur hautement qualifié qui reçoit un salaire de travailleur peu qualifié n’est pas acceptable, et il peut
s’agir d’un signe de discrimination ou d’une pratique contraire à la législation.
5.4 L’audité verse une rémunération suffisante à ses travailleurs pour leur permettre d’avoir un niveau
de vie décent
Cela signifie que le partenaire commercial (l’audité) prend toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs
peuvent avoir un niveau de vie décent.
Le partenaire commercial peut utiliser des auto-évaluations pour estimer le coût de la vie dans sa région et déterminer si sa
pratique de rémunération le couvre. L’auditeur reconnaîtra cette démarche comme une bonne pratique.
amfori encourage ses membres et leurs partenaires commerciaux à se référer à la méthodologie Anker pour le calcul du
salaire de subsistance.
S’il y a un écart entre le coût de la vie et les salaires des travailleurs, ces informations doivent être prises en compte dans les
futures négociations salariales.
5.5 L’audité fournit aux travailleurs les prestations sociales qui sont légalement accordées sans impact
négatif sur leur salaire, leur ancienneté, leur poste ou leurs perspectives de promotion
Cela signifie que le partenaire commercial (audité) prend toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs
obtiennent les prestations sociales qui leurs sont légalement accordés
Assurance privée : dans certains pays, le partenaire commercial peut souscrire une assurance privée pour couvrir au moins
quelques-unes des prestations sociales (généralement accident du travail et santé au travail) et utiliser ces assurances
privées pour remplacer (entièrement ou partiellement) le programme gouvernemental.
Le partenaire commercial devra expliquer cette approche au cours de l’audit amfori BSCI et être conscient que si la main-
d’œuvre n’est assurée qu’avec une assurance privée, mais que la législation du pays exige également une contribution au
régime public, l’auditeur évaluera cette question comme « partiellement » couverte.
Exonérations des prestations sociales : le partenaire commercial peut avoir bénéficié d’exonération des prestations
sociales. Ces exonérations doivent être :
• Émises par l’autorité légale (généralement un organisme gouvernemental)
• Valides pour la période en cours
• Applicables pour le partenaire commercial (p. ex. identifiées par des licences commerciales ou similaires)
• En accord avec les procédures de l’entreprise
Le partenaire commercial doit mettre à disposition le ou les documents originaux qui prouvent ces exonérations.
Bonnes pratiques : si le partenaire commercial fournit une assurance privée en plus des prestations sociales minimales
prévus par la législation, l’auditeur reconnaîtra cette démarche comme « bonne pratique » dans le rapport de constatations.
5.6 QUESTION CRUCIALE : l’audité s’assure que les déductions de salaire ne sont opérées que dans les
conditions et dans la mesure prévues par la loi
Cela signifie que l’audité ne peut pas appliquer de déductions aux salaires des travailleurs si elles se traduisent par :
• Le fait que les travailleurs gagnent moins que le salaire minimum légal
• Le fait que le partenaire commercial en tire un avantage économique
• Une forme de discrimination
Fermeture du site de production : si le site de production du partenaire commercial doit être fermé pour des réparations
ou une reconstruction, le partenaire commercial doit informer la main-d’œuvre à l’avance de la date de fermeture. Cette
communication doit être faite avec le soutien des représentants du personnel afin de s’assurer que les droits de tous les
travailleurs sont bien respectés.
Objets ou services : aucune déduction ne peut être appliquée au titre de l’utilisation d’objets, de bâtiments ou de services
qui sont directement nécessaires pour le travail.
Cela comprend les frais d’entrée et les paiements demandés pour l’utilisation des éléments suivants :
• Les outils et machines
• Les sanitaires
• L’eau potable
• Les installations sanitaires
• Les vêtements de protection pour les travailleurs
Des déductions ne sont pas appliquées pour couvrir les coûts des documents et permis nécessaires à l’exécution du travail
attribué, tels que :
• Les permis de travail
• Les visas et renouvellements de visas
• Les attestations de sécurité ou tests de santé légalement requis
L’utilisation des services proposés par l’audité doit toujours être volontaire.
Des déductions ne sont pas appliquées lors de l’utilisation de prestations sociales légales telles que le congé maladie, le
congé parental ou tout autre type de congé légal dont la loi impose le paiement.
Des déductions ne sont pas appliquées sans le consentement explicite du travailleur, qui doit toujours être consulté au
préalable afin d’en comprendre les raisons. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il/elle doit pouvoir choisir de donner ou non son
consentement
Prix du marché : les déductions pour les services fournis par le partenaire commercial (p. ex. transport ou alimentation)
sont facturées aux prix du marché local ou à un prix inférieur. Ces services doivent toujours être utilisés volontairement par
les travailleurs.
Sanctions disciplinaires : les déductions imposées à titre de sanction disciplinaire ne peuvent s’appliquer que dans les
conditions précisées par la loi ou définies dans une convention collective librement négociée et établie.
IMPORTANT : toutes les données recueillies doivent être séparées et analysées par sexe
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
Des dérogations permanentes et temporaires peuvent être autorisées par la législation nationale pour des industries
spécifiques ou lors de certaines saisons de production.
Les heures de travail excessives (supérieures à 48 heures/semaine) ou extrêmes (72 heures ou plus par semaine) sont
souvent illégales et dangereuses pour la santé des travailleurs, et ont un impact sur l’efficacité et la productivité.
IMPORTANT : Dans certains pays, les horaires de travail ne sont pas réglementés ou les entreprises peuvent
acheter des exemptions auprès des autorités gouvernementales locales ou nationales pour augmenter les heures
de travail en toute légalité. Lorsque c’est le cas, les conventions de l’OIT sur les horaires de travail doivent être
suivies en premier lieu.
6.1 L’audité ne requiert pas plus de 48 heures de travail normales par semaine, sans préjudice des
dérogations reconnues par l’OIT
Cela signifie que l’audité veille à ce que les horaires de travail ne dépassent pas :
• 48 heures standard par semaine
• 8 heures standard par jour
Le partenaire commercial peut appliquer certaines dérogations prévues par la législation, associées aux circonstances
suivantes :
Direction : les postes de supervision ou de direction peuvent avoir besoin de travailler plus de 48 heures par semaine ou
plus de 8 heures par jour
Coutumes : la législation, les coutumes ou un accord peuvent définir que les travailleurs travaillent moins de 8 heures un
ou plusieurs jours de la semaine. Dans ce cas, les jours restants de la semaine peuvent passer à 9 heures, à condition que
le maximum hebdomadaire ne dépasse pas 48 heures de travail régulières
Travail en équipes : les travailleurs en équipe peuvent travailler plus que 48 heures par semaine ou 8 heures par jour, si
le nombre moyen des heures de travail sur une période de trois semaines ou moins ne dépasse pas ces limites
Famille : les membres de la famille qui dirigent leur entreprise familiale peuvent travailler plus de 48 heures par semaine
ou plus de 8 heures par jour
Régime spécial : les travailleurs assujettis à un régime spécial défini par les lois locales (p. ex. les agents de sécurité sont
souvent exemptés des exigences légales normales concernant les horaires de travail)
Ces dérogations accroissent la flexibilité des limites quotidiennes et hebdomadaires des horaires. Cependant, le temps de
travail moyen sur une période de trois mois ou moins ne peut pas dépasser les 48 heures hebdomadaires.
IMPORTANT : dans le domaine des travaux agricoles, les 48 heures de travail normales par semaine et les
attentes susmentionnées doivent être considérées comme des recommandations. Toutefois, il faudra bien
comprendre que la spécificité de la production agricole peut nécessiter plus de souplesse dans les horaires de
travail.
6.2 QUESTION CRUCIALE : la demande d’heures supplémentaires de l’audité est conforme aux exigences
du Code de conduite amfori BSCI
Cela signifie que l’audité ne demandera aux travailleurs de faire des heures supplémentaires que dans des conditions qui
respectent le Code de conduite amfori BSCI.
Dans ce contexte, le partenaire commercial doit être au courant de la loi en vigueur dans son industrie et des éléments
suivants :
Heures supplémentaires :
• il s’agit de toute heure de travail ajoutée au nombre limite des heures régulières. Dans les pays où la législation fixe
la limite sous les 48 heures hebdomadaires (p. ex. 40 heures), toute heure de travail venant s’ajouter est considérée
comme une heure supplémentaire
• Elle doit être payée à un taux majoré, qui ne peut pas être inférieur à 1,25 fois le taux régulier
• Demander aux travailleurs d’effectuer des heures supplémentaires ne devra jamais augmenter sensiblement la
probabilité de risques envers la santé et la sécurité au travail
Procédure écrite sur les heures supplémentaires : en particulier en ce qui concerne les dérogations temporaires, le
partenaire commercial doit faire respecter une procédure interne qui :
• A été approuvée par un représentant du personnel et la direction
• Définit le nombre d’heures qu’un travailleur peut travailler chaque jour, semaine et mois pendant une période
exceptionnelle
• Définit les taux majorés applicables aux heures supplémentaires pour les différents jours et circonstances
• Respecte tout autre critère défini par la législation nationale
Lors de l’élaboration de cette procédure, le représentant du personnel et la direction s’assurent des éléments
suivants :
Aucune discrimination : les travailleurs temporaires, les travailleurs migrants et les travailleurs payés à la pièce ne
doivent pas toujours être ceux à qui l’on demande de faire des heures supplémentaires
Aucune accumulation de fatigue : les heures supplémentaires doivent être bien équilibrées avec les périodes de repos
Une protection spéciale est accordée aux jeunes travailleurs, aux femmes enceintes et aux travailleurs de nuit
Mesures correctives : certaines mesures peuvent être mises en œuvre pour réduire les heures supplémentaires excessives :
• De nouvelles technologies permettant d’améliorer l’efficacité de la production
• De nouvelles techniques de production
• Plus de travailleurs qualifiés et compétents
• Une amélioration de la logistique (p. ex. coordination et planification)
• Une conversation avec les clients sur les attentes en matière de délais de livraison
6.3 QUESTION CRUCIALE : l’audité accorde des périodes de repos aux travailleurs au cours de chaque
journée de travail
Cela signifie que l’audité veille à ce que les travailleurs bénéficient :
De courtes pauses : les travailleurs sont autorisés à prendre de courtes pauses pendant les horaires de travail, en
particulier quand le travail est dangereux ou monotone, pour leur permettre de rester vigilants. Une courte pause doit
durer au moins 15 minutes. Le nombre de pauses varie en fonction du type de travail et de la durée du quart de travail. Les
bonnes pratiques recommandent généralement deux pauses de 15 minutes et une pause déjeuner au cours d’un quart
de huit heures
De pauses pour les repas et aller aux toilettes : les travailleurs sont autorisés à prendre le temps nécessaire pour les
repas et aller aux toilettes qui est stipulé par la législation
D’un repos nocturne : les travailleurs travaillant pendant la journée ont droit à un minimum de 8 heures de repos nocturne
par période de 24 heures
De salles adéquates : les travailleurs ont accès à des salles de repos efficaces qui comprennent les éléments suivants :
Un accès à des zones ventilées
Des toilettes accessibles et en nombre suffisant pour que les travailleurs ne doivent pas, par exemple, passer
toute leur pause à faire la queue
La possibilité de modifier la position physique de travail (assis ou debout)
Jour calendaire complet : le partenaire commercial respecte les réglementations en vigueur concernant les jours de congé.
Les jours de congé doivent être un jour calendaire complet et doivent respecter la législation nationale ou les coutumes. Le
partenaire commercial promeut des pratiques en matière de temps de travail qui permettent aux travailleurs de concilier
sainement vie professionnelle et vie privée.
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
Le partenaire commercial doit être en mesure d’expliquer et de fournir des preuves documentaires de ses processus et
procédures pour s’assurer que les règlements en matière de SST sont respectés.
Les risques imminents pour la santé et/ou la vie des travailleurs identifiés au cours de l’audit entraîneront le déclenchement
d’une alerte par l’auditeur conformément au protocole de tolérance zéro amfori BSCI.
amfori BSCI reconnait une équivalence des certificats GlobalGAP pour les domaines de performance 7 et 12 (SST et
Protection de l’environnement).
Cette reconnaissance n’est valide que sur le périmètre « amfori Social Manufacturing ».
The recognition is valid if the auditee holds a GLOBALG.A.P. certificate all farm-based, crop-based, fruit and vegetables IFA
v5.2 or IFA v5.4-1-GFS. In which case, what auditor shall evaluate, assess and report, is explained in the amfori BSCI System
Manual - Part 3." (which appears in the source) is missing in the target and should be implemented and formatted as another
paragraph right before "7.1
7.1 L’audité respecte les réglementations en vigueur relatives à la santé et la sécurité au travail (SST)
Cela signifie que l’audité a une bonne connaissance des réglementations en matière de SST qui s’appliquent à son entreprise,
et qu’il respecte ces réglementations.
Dans les cas où le pays n’impose pas de réglementations SST, les normes internationales s’appliquent.
Le partenaire commercial implique les travailleurs et leurs représentants dans la rédaction et l’application des procédures
internes en matière de santé et de sécurité au travail, qui sont nécessaires pour assurer le respect des réglementations en
matière de SST.
7.2 L’audité cherche à protéger les travailleurs en cas d’accident, y compris en recourant à des régimes
d’assurance obligatoire
Cela signifie que l’audité met en œuvre différentes mesures pour protéger les travailleurs en cas d’accident (p. ex. le
partenaire commercial peut établir ou encourager les travailleurs à s’inscrire à un régime d’assurance privée) et fait ce qui
suit :
• Il collabore avec les travailleurs et leurs représentants pour identifier des meilleures façons de protéger les travailleurs
contre les accidents
• Il propose une formation régulière aux travailleurs et aux cadres sur la manière d’éviter les accidents et d’en réduire
l’impact
• Il analyse régulièrement les rapports établis lors des accidents pour en tirer des leçons et ajuster en conséquence les
protocoles relatifs aux accidents
7.4 Il existe une coopération active entre la Direction et les travailleurs (et/ou leurs représentants) lors
du développement et de la mise en œuvre des systèmes visant à assurer la SST
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour promouvoir de manière proactive le dialogue constructif entre
la Direction et les travailleurs.
Si le partenaire commercial a mis en place un comité SST avec les représentants du personnel élus démocratiquement, cela
constitue une étape positive. D’autres types de coopération sont acceptables, mais il doit y avoir des preuves manifestes qui
montrent comment cette coopération active se produit.
7.5 L’audité propose régulièrement des formations sur la SST pour s’assurer que les travailleurs
comprennent la réglementation du travail, la protection individuelle, et les mesures de prévention et
Il est nécessaire d’afficher ces informations d’une façon qui permet aux travailleurs de facilement les comprendre.
L’audité doit s’assurer que les travailleurs sont formés au minimum sur les aspects suivants de la SST :
• L’utilisation et l’entretien des équipements de protection individuelle (nettoyage, remplacement lorsqu’ils sont
endommagés et stockage approprié)
• La gestion des dangers généraux et de ceux propres au site
• Les pratiques de travail sans danger
• Les procédures d’urgence en cas de catastrophe naturelle
• Les exercices d’évacuation et/ou les exercices de lutte contre l’incendie, qui sont consignés dans des dossiers
recensant :
L’objectif
Le nombre de travailleurs qui ont participé
Les résultats
Les photos et les dates
Le temps pris pour l’évacuation (le temps nécessaire pour évacuer le bâtiment ne doit jamais dépasser 9
minutes)
L’audité améliore sa performance en proposant des formations supplémentaires sur la santé et la sécurité au travail
destinées aux publics suivants :
• La Direction, les superviseurs et les visiteurs occasionnels
• Les personnes qui travaillent avec des machines et des groupes électrogènes
• Les personnes qui travaillent sur des installations et des équipements électriques, qui doivent également comprendre
leurs tâches et les procédures de sécurité
• Les personnes qui manipulent et/ou administrent des substances dangereuses (notamment les produits chimiques,
les désinfectants, les produits de protection des récoltes et les biocides)
7.6 L’audité fait respecter l’utilisation des équipements de protection individuelle pour fournir une
protection aux travailleurs conjointement à d’autres systèmes de contrôle et de sécurité
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour fournir aux travailleurs des équipements de protection
individuelle adéquats qui :
• Garantissent une protection efficace aux travailleurs et aux visiteurs occasionnels, en prenant en compte les
différences entre les hommes et les femmes. Une attention particulière doit être accordée aux processus risqués,
tels que le sablage pour les jeans ou l’application de pesticides dans l’agriculture
• Ne causent pas de désagrément inutile à l’individu qui le porte
• Sont gratuits pour tous les travailleurs
• Conviennent bien aux activités nécessaires sur le lieu de travail
Des évaluations régulières des risques : pour déterminer les mesures de contrôle technique et administratif pour
empêcher ou réduire le rejet de substances dangereuses dans l’environnement de travail (usines ou exploitations agricoles).
L’évaluation des risques tient compte des besoins et risques spécifiques des personnes vulnérables comme les femmes
enceintes ou les femmes qui allaitent.
Des mesures de contrôle administratif : au minimum, le partenaire commercial mettra en place les mesures suivantes sur
le lieu de travail :
L’autorisation : seuls les travailleurs autorisés ont accès aux produits chimiques
La protection : les travailleurs reçoivent une protection appropriée pour manipuler et gérer les produits chimiques
La tenue des dossiers : la distribution, l’utilisation et l’élimination des produits chimiques sont correctement consignées
Le suivi des instructions : les travailleurs doivent suivre les recommandations du fabricant lors de l’utilisation de produits
chimiques (des formations peuvent être fournies dans ce contexte)
L’étiquetage : l’étiquetage des produits chimiques et le marquage des dangers sont clairement compris par les travailleurs
et sont effectués en conformité avec les normes en vigueur au niveau national et international. Par exemple :
Fiches internationales de sécurité chimique (International Chemical Safety Cards, ICSC)
Fiches de données de sécurité (FDS)
Pour en savoir plus sur la gestion des produits chimiques, consultez le lien suivant : http://www.inchem.org/pages/icsc.
html.
Mesures de contrôle technique : au minimum, l’audité mettra en place les mesures techniques suivantes sur le lieu de
travail pour :
• Évacuer les émanations, la vapeur et la poussière vers l’extérieur (p. ex. lieux de nettoyage des taches)
• Éliminer les produits chimiques d’une façon appropriée, même en l’absence de réglementations nationaux
7.8 L’audité élabore et met en œuvre des procédures en cas d’accident et d’urgence
Cela signifie que l’audité met en pratique des procédures en cas d’accident et d’urgence en suivant au moins les
recommandations ci-dessous :
Étapes : la Direction et une bonne partie de la main-d’œuvre connaissent les étapes à suivre en cas d’accident ou d’urgence,
de sorte que les risques sont minimisés.
Procédures écrites : ces étapes sont décrites dans la procédure d’urgence et sont bien comprises par les travailleurs, en
particulier ceux qui jouent un rôle plus actif en cas d’accident (p. ex. le personnel chargé des premiers soins).
Attention particulière : L’audité s’assure que ces procédures sont correctement expliquées aux :
• Travailleurs saisonniers et temporaires
• Travailleurs de nuit
• Travailleurs migrants
• Jeunes travailleurs
• Travailleuses enceintes
• Travailleurs en situation de handicap
7.10 L’audité a mis en place et utilise correctement des procédures de déclaration et de consignation des
accidents du travail et les blessures
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour les éléments suivants :
Rapports : les procédures permettent aux travailleurs de signaler immédiatement à leur superviseur toute situation pouvant
présenter un danger pour la vie ou la santé. Aussi bien les accidents évités de justesse que les accidents réels sont signalés.
Consignation : l’audité tient des registres sur tous les accidents et toutes les blessures. Les dossiers précisent :
Quand l’accident a eu lieu (p. ex. date, période de pic d’activité, saison de la récolte)
Qui était impliqué
Quelles mesures ont été prises
Quelles ont été les conséquences finales (p. ex. décès, blessure)
Comment l’enquête sur l’accident (ou la maladie professionnelle) a été examinée
Quelles actions préventives et correctives ont été prises
Combien de temps les travailleurs ont été dans l’incapacité de travailler
7.11 QUESTION CRUCIALE : L’audité recherche la stabilité et la sécurité des équipements et des bâtiments
utilisés pour la production
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour :
• Avoir des procédures en place pour confirmer la stabilité et la sécurité des équipements
• Conserver les documents pertinents de toutes les inspections officielles et privées concernant la sécurité et la
stabilité du bâtiment et des équipements
• Avoir des licences valides pour mener ses activités dans le bâtiment concerné
• S’assurer, si des problèmes structurels sont identifiés sur le site ou ont été réparés, qu’il a les dossiers permettant
de démontrer comment le risque potentiel est géré (c.-à-d. l’attestation d’un ingénieur qu’une fissure dans un mur
n’est pas structurelle, par exemple)
7.12 QUESTION CRUCIALE : l’audité respecte le droit des travailleurs de se mettre hors de portée d’un
danger imminent sans en demander l’autorisation
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs peuvent se mettre hors de portée
d’un danger imminent sans en demander l’autorisation. Ce droit des travailleurs :
• S’applique au lieu de travail et aux installations résidentielles fournies par le partenaire commercial
• Doit être clairement communiqué aux travailleurs pendant les formations
• Doit être bien stipulé dans les procédures relatives à la SST
7.13 L’audité s’assure qu’une personne compétente vérifie périodiquement les installations et
équipements électriques
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer qu’une personne compétente vérifie régulièrement
les installations et les équipements électriques.
Les vérifications sont consignées soigneusement et, si possible, affichées près de l’installation ou de l’équipement vérifié.
Le rapport précise au moins :
• Le nom de la personne responsable
• La date de la dernière vérification
• La description des constatations (le cas échéant)
• La date prévue pour la prochaine vérification
De plus, lorsqu’ils ont affaire à des installations et des équipements électriques, les travailleurs doivent effectuer leur tâche
en toute sécurité en :
• Utilisant seulement les outils correctement isolés et en bon état
• Ayant un espace de travail et un éclairage adaptés
• Informant la personne compétente en cas d'installation ou d'équipement électrique présentant un fonctionnement
anormal
• S’assurant que tous les câbles ou équipements électriques ne risquent pas d’être mouillés.
En règle générale, les législations nationales définissent l’espace de travail et l’éclairage dont ont besoin les travailleurs qui
utilisent des installations et des équipements électriques.
Si les législations nationales ne prévoient pas ces réglementations, le partenaire commercial s’appuie sur les bonnes
pratiques courantes et les adapte à sa situation, par exemple :
• Les lieux de travail ne doivent pas contenir de lignes de distribution électrique
7.14 QUESTION CRUCIALE : l’audité a installé une quantité appropriée d’équipements de lutte contre
l’incendie, en parfait état de fonctionnement
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que le lieu de travail dispose des équipements de
lutte contre les incendies requis par le plan d’action en matière de SST. Généralement, les législations nationales fixent les
exigences standard des équipements de lutte contre l’incendie, telles que :
• La position et le placement
• La taille et l’efficacité
• Les exigences de maintenance et d’inspection
En l’absence de dispositions légales, les équipements de lutte contre l’incendie doivent au moins être :
• Répartis de manière égale sur le lieu de travail
• Placés à une hauteur qui garantit leur efficacité
• Facilement accessibles pour les travailleurs
• Convenablement identifiés (p. ex. inventoriés) avec une référence claire à :
La date du dernier entretien
La date prévue du prochain entretien
• L’emplacement des extincteurs et le parcours à suivre pour les atteindre doivent être indiqués par des repères visuels
Des systèmes d’alerte précoce doivent être installés et fonctionner conformément à la législation. Les systèmes d’alerte
peuvent être :
• Des détecteurs de fumée
• Des alarmes incendie
• Des dispositifs d’alerte
7.15 QUESTION CRUCIALE : l’audité s’assure que les voies d’évacuation, les allées et les sorties de secours
sur le site de production sont facilement accessibles, clairement signalées, et ne sont pas bloquées
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que si un incident se produit, les travailleurs et les
visiteurs peuvent facilement quitter les lieux sans mettre leur santé ou leur vie en péril.
À cette fin :
• Les voies d’évacuation, allées et issues de secours doivent répondre aux critères suivants:
Ne doivent pas être bloquées ou verrouillées pendant les heures de travail (y compris les heures supplémentaires
et les quarts de nuit)
Sont facilement accessibles
Sont clairement signalées
Mènent à un endroit sûr pour les travailleurs et les visiteurs
L’évacuation en toute sécurité doit être gérée de manière systémique et préventive, ce qui implique que les travailleurs
effectuent des exercices d’incendie à minima conformément à la législation
7.16 L’audité s’assure que les plans d’évacuation respectent les exigences légales et sont affichés dans
des lieux pertinents afin que les travailleurs puissent les voir et les comprendre
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les plans d’évacuation sont les meilleurs possible
afin de garantir que les travailleurs peuvent évacuer le lieu de travail en toute sécurité.
L’audité organise régulièrement des formations pour s’assurer que les travailleurs savent comment :
• Utiliser un extincteur
• Lire et suivre le plan d’évacuation pour atteindre un point de sécurité
7.17 L’audité équipe de dispositifs de protection adéquats toutes les parties, fonctions ou processus de
machines susceptibles de causer des blessures aux travailleurs
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs peuvent utiliser toutes les
machines, fonctions ou tous les processus pertinents d’une manière sûre.
Tous les dispositifs de protection requis sur les équipements sont disponibles et installés correctement, par exemple :
• Les boîtiers des courroies
• Les grilles des ventilateurs
• Les boutons d’arrêt d’urgence
Une assurance valable est contractée pour les machines et les véhicules et leur inspection est organisée conformément à la
législation. Le travail de maintenance est exécuté par un personnel compétent, et il est consigné. Il concerne notamment les
monte-charges, les ascenseurs et les autres machines dangereuses.
7.18 QUESTION CRUCIALE : l’audité s’assure que des premiers soins de qualité sont toujours disponibles
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs peuvent recevoir des premiers
soins en cas de besoin.
Lorsqu’un rinçage immédiat à l’eau constitue l’intervention de premiers secours recommandée, l’audité s’assure de la
présence près des postes de travail :
• De sources d’eau potable
• De stations de nettoyage des yeux
• De douches de sécurité
7.19 L’audité dispose de procédures d’urgence pour traiter les traumatismes ou les maladies graves. Ces
procédures doivent être écrites
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs sont aidés en cas de traumatisme
ou de maladie grave et sont transférés vers une structure médicale adéquate si nécessaire.
Ces procédures d’urgence peuvent figurer sur un document séparé ou faire partie du plan d’action élaboré après l’évaluation
des risques en matière de SST. Elles doivent comporter les mesures à prendre lorsqu’un travailleur doit être transféré vers
une structure médicale adéquate, ainsi que les noms du personnel responsable dans chaque quart de travail.
Les travailleurs sont au courant des procédures et savent qui est le personnel responsable en cas de traumatisme ou de
maladie grave pour eux-mêmes ou l’un de leurs collègues de travail.
7.20 QUESTION CRUCIALE : l’audité fournit toujours de l’eau potable aux travailleurs
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ont toujours accès à de l’eau
potable, et pas seulement pendant les pauses.
Limiter l’accès à l’eau potable doit être considéré comme un traitement inhumain ou une discrimination. Par conséquent,
cela ne doit pas se produire, et encore moins en tant que sanction disciplinaire.
Signalisation de l’eau non potable : les endroits où l’eau n’est pas potable doivent être correctement signalés pour éviter
tout risque envers la santé des usagers.
7.21 L’audité fournit aux travailleurs l’accès à un endroit propre et adapté pour stocker de la nourriture,
manger et/ou cuisiner
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs peuvent manger, cuisiner et
entreposer des aliments en toute sécurité et en respectant la dignité humaine.
L’audité s’assure que les travailleurs peuvent prendre leurs pauses de midi ou du soir dans un endroit sûr et propre.
Si la législation stipule que les entreprises doivent fournir une salle à manger ou une cantine, le partenaire commercial suit
cette loi.
Si la loi ne définit pas les conditions minimales de ces installations, l’audité doit procéder à sa propre évaluation et définir
des conditions minimales de propreté et de sécurité, de commun accord après consultation avec les travailleurs et leurs
représentants.
L’audité accorde une attention particulière pendant la période de pic d’activité pour s’assurer que les installations peuvent
accueillir l’ensemble de la main-d’œuvre (permanente et temporaire), et que les travailleurs peuvent toujours profiter de
leurs pauses déjeuner ou dîner dans un endroit qui est sûr et propre.
Lorsque de la nourriture est fournie aux travailleurs (gratuitement ou non), les partenaires commerciaux doivent s’assurer
qu’elle est équilibrée d’un point de vue nutritionnel et qu’elle est adaptée au type de travail effectué sur le site (c.-à-d.
un travail lourd effectué dans des conditions de chaleur nécessite des repas ayant une teneur calorique plus élevée et
contenant plus d’eau. Dans tous les cas, un bol de riz ordinaire ou similaire n’est pas jugé approprié).
7.22 L’audité fournit aux travailleurs des installations sanitaires, des vestiaires et des toilettes propres
qui respectent les coutumes locales
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs peuvent maintenir leurs habitudes
en matière d’hygiène et être à l’abri de tout risque de contamination.
L’audité s’assure que les travailleurs ont accès à des vestiaires décents, des sanitaires et des toilettes équipées de toutes les
conditions nécessaires pour respecter la dignité humaine. Au minimum, les installations doivent fournir :
• Suffisamment de savon
• Des verrous qui fonctionnent
• La séparation entre les hommes et les femmes, ou des toilettes non sexuées le cas échéant
• Des vestiaires séparés pour les travailleurs qui changent de vêtements pour exercer leurs fonctions (p. ex. des
vêtements de protection pour manipuler les substances dangereuses)
Si la loi fixe le nombre minimum d’installations sanitaires et de toilettes que les entreprises ont l’obligation de mettre à la
disposition des travailleurs, le partenaire commercial s’y conforme.
En l’absence de loi, l’évaluation du nombre de sanitaires nécessaires pour la taille des effectifs doit faire partie de l’évaluation
des risques en matière de SST et du plan d’action qui s’y rapporte.
L’audité peut expliquer pendant l’audit les raisons pour lesquelles il dispose du nombre d’installations qu’il possède. Il peut
également expliquer les plans pour adapter le nombre, si nécessaire, et que le genre a été pris en compte en termes de
nombre de toilettes et de répartition des toilettes.
7.23 L’audité fournit aux travailleurs (directement ou par l’intermédiaire de tiers) un service de transport
qui est sûr et conforme aux réglementations nationales
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour que les travailleurs puissent venir au travail en toute sécurité.
À cette fin :
• Le partenaire commercial a des informations sur la façon dont les travailleurs se rendent sur le lieu de travail (p. ex.
transport public ou bicyclette)
• Les moyens utilisés pour le transport sont adaptés au transport humain
• Si le site fait appel à des chauffeurs, internes ou tiers, l’audité s’assure qu’ils ne sont pas sous l’influence de drogues
ou d’alcool, et qu’ils sont dûment autorisés à conduire le véhicule et à transporter les passagers
7.24 L’emplacement des équipements sociaux et des logements des travailleurs garantit que les
utilisateurs ne sont pas exposés à des risques naturels et n’ont pas à subir les nuisances produites par
les opérations du site de production (p. ex. bruit, émissions ou poussière)
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ne sont pas exposés à des risques
naturels ou à des impacts opérationnels dus à l’emplacement des équipements sociaux ou du logement.
La législation nationale définit généralement les caractéristiques du lieu et de la manière dont les équipements sociaux et
les logements doivent être situés. Dans le cas contraire, l’audité :
• Base sa décision sur l’évaluation des risques en matière de SST et sur le plan d’action qui s’y rapporte
• S’assure que la localisation des équipements sociaux et des logements n’expose pas les travailleurs aux éléments
suivants :
Risques naturels
Effets négatifs sur la santé, la sécurité ou leur vie
• S’assure que les bâtiments industriels (avec ou sans activité industrielle) ne sont pas utilisés pour le logement des
travailleurs
Coût de l’hébergement : lorsque les travailleurs sont tenus de quitter temporairement le lieu de travail habituel pour un
milieu de travail différent (p. ex. production agricole ou animale), le partenaire commercial doit fournir aux travailleurs des
installations et des logements adéquats à titre gratuit.
7.25 L’audité vérifie que la température, l’humidité, l’espace, les équipements sanitaires et l’éclairage
sont adéquats pour la santé et la sécurité des travailleurs
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs ne sont pas exposés à des risques
sanitaires inutiles en raison des conditions de travail.
Respect de la santé et la sécurité des travailleurs : l’audité doit s’assurer que les travailleurs ont un lieu de travail, des
équipements sociaux et un logement qui respectent pleinement leur santé et leur sécurité.
Si la législation prescrit les caractéristiques minimales du lieu de travail, des équipements sociaux et du logement, l’audité
s’y conforme.
Si ce n’est pas le cas, l’audité définit les normes pertinentes grâce à l’évaluation des risques en matière de SST. L’audité
L’espace et l’éclairage : L’espace et l’éclairage doivent être fournis de manière adéquate pour les activités spécifiques des
travailleurs.
L’audité doit pouvoir fournir des informations cohérentes à l’auditeur concernant :
• Les conditions existantes
• Les plans d’amélioration (le cas échéant)
• Les délais et coûts prévus pour les améliorations
Certificats et contrats :
• Documents d’inspection et d’assurance valides pour les machines et les véhicules
• Factures d’achat des équipements de protection individuelle achetés par l’audité
• Licence commerciale valide et toutes les autorisations officielles nécessaires pour l’exercice des activités
• Certificat officiel du bâtiment établissant sa sécurité et son adéquation pour exercer ses activités commerciales
• Contrats avec les prestataires de services, y compris les services de restauration, de transport, et les agents
Formation :
• Preuves documentaires des formations suivies par les travailleurs en matière de santé et de sécurité au travail
• Preuves documentaires de la formation, des consultations et des séances d’information tenues pour les pour les
membres d'une organisation de producteurs
• Preuves d’un calendrier des formations des travailleurs et de la Direction
• Preuves documentaires de la qualification des travailleurs qui utilisent des machines dangereuses ou des installations
électriques ou qui effectuent toute autre activité exigeant une formation particulière en raison du niveau élevé de
risque
Dossiers et rapports :
• Évaluation des risques en vue d’avoir des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
• Plan d’action en vue d’avoir des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
• Preuves documentaires des derniers versements de cotisations à des caisses d’assurance sociale
• Réglementations sur la santé et la sécurité au travail en vigueur pour l’industrie
• Preuves documentaires du processus d’élection du comité de la santé et la sécurité au travail
• Procès-verbaux des réunions du comité de la santé et la sécurité au travail
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
Les travaux légers font référence à la participation d’enfants et d’adolescents à des tâches telles que :
• Aider les parents avec les tâches ménagères
• Fournir de l’aide dans une entreprise familiale
• Gagner de l’argent en dehors des heures d’école et/ou pendant les vacances scolaires
Un âge minimum plus élevé que 18 ans est fixé pour les travaux dangereux : les travaux qui, par leur nature ou par les
circonstances dans lesquelles ils sont exécutés, risquent de compromettre la santé, la sécurité ou la moralité des personnes
ne peuvent pas être exercés par une personne âgée de moins de 18 ans.
Les travaux légers font référence à la participation d’enfants et d’adolescents à des tâches telles que :
• Aider les parents avec les tâches ménagères
• Fournir de l’aide dans une entreprise familiale
• Gagner de l’argent de poche en dehors des heures de classe et/ou pendant les vacances scolaires
Un âge minimum plus élevé de 18 ans est fixé pour les travaux dangereux. Les travaux qui, par leur nature ou par
les circonstances dans lesquelles ils sont exécutés, risquent de compromettre la santé, la sécurité et/ou la moralité des
personnes ne peuvent être exercés par des travailleurs de moins de 18 ans.
IMPORTANT : dans presque tous les cas, le travail en usine n’est pas acceptable pour les enfants de moins de 16
ans car il est considéré comme un environnement de travail dangereux.
8.1 QUESTION CRUCIALE : l’audité n’a pas recours, directement ou indirectement, au travail illégal des
enfants
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les enfants de moins de 15 ans (ou de moins
de 14 ans dans les pays qui ont fixé cet âge comme seuil) ne sont pas embauchés directement ou indirectement pour faire
partie de la main-d’œuvre.
Le partenaire commercial ne doit pas contribuer indirectement au travail des enfants (p. ex. en faisant appel à des
agences de recrutement ou en autorisant des travailleurs migrants ou saisonniers à employer leurs propres enfants pour
les aider dans leur travail).
À cette fin, des précautions supplémentaires peuvent être nécessaires, et l’audité tiendra des dossiers à jour sur :
• Les noms, âges et horaires de classe des enfants des travailleurs migrants ou saisonniers, et des informations sur
leurs écoles
• L’âge et les documents d’identité des travailleurs embauchés par l’intermédiaire des agences de recrutement
• Les procédures de recrutement des agences visant à éviter d'embaucher des enfants ou des travailleurs illégaux
(entre autres)
Toutes ces données personnelles seront conservées avec le plus grand respect et selon les règles de confidentialité des
données. Si, au cours des mesures préventives supplémentaires, le partenaire commercial se rend compte que certains des
travailleurs ont été embauchés avant qu’ils n’atteignent l’âge légal pour travailler, le partenaire commercial le rapporte à
l’auditeur et montre que des mesures sont prises pour empêcher la situation de se produire à nouveau.
Cartographie des parties prenantes : le partenaire commercial conserve les coordonnées de la ou des parties prenantes
qui pourraient fournir un soutien à la victime et des services de protection de l’enfant (p. ex. retour à l’école et identification
des parents).
amfori BSCI propose le modèle 6 : Cartographie des parties prenantes à cette fin.
8.2 L’audité a mis en place de solides mécanismes de vérification de l’âge dans son processus de
recrutement, sans pour autant qu’ils soient dégradants ou irrespectueux pour le travailleur
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que son processus de recrutement peut identifier
tout mineur avant qu’il ou elle ne soit recruté(e).
8.3 L’audité dispose de politiques et de procédures écrites adéquates visant à la protection des enfants
contre toute forme d’exploitation
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les enfants sont protégés contre tout type
d’exploitation, que ce soit directement (par le partenaire commercial) ou indirectement (par les partenaires commerciaux).
En outre, l’audité doit s’assurer qu’il a mis en place des dispositifs de protection pour protéger les jeunes travailleurs et les
enfants face aux autres jeunes travailleurs ou aux adultes sur le site.
8.4 L’audité dispose de mesures et de procédures correctives adéquates pour fournir une protection
supplémentaire en cas de travail des enfants
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour faire en sorte que, si des enfants sont découverts en train de
travailler dans son entreprise, ils soient protégés.
Dans certains cas la meilleure approche de recours peut être de procéder comme suit :
• Retirer progressivement les enfants du travail
Ces deux approches peuvent s’avérer plus adaptées à la situation que de retirer l’enfant de façon radicale et immédiate sans
aucun contrôle.
Un retrait immédiat pourrait conduire l’enfant à s’impliquer dans des types de travail moins visibles et plus exploitables,
dangereux ou illégaux. Mettre en place une politique consistant à ne recruter que des adultes n’est pas une procédure
corrective acceptable de lutte contre le travail des enfants.
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
Le partenaire commercial doit prendre toutes les mesures nécessaires pour que cette protection spéciale soit fournie afin
de protéger les jeunes travailleurs contre tout danger physique, psychosocial ou moral au travail.
9.1 L’audité veille à ce que les jeunes personnes ne travaillent pas la nuit et à ce qu’elles soient protégées
contre les conditions de travail nuisibles à leur santé, leur sécurité, leur moralité et leur développement
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour veiller à ce que les jeunes travailleurs ne mettent pas en
danger leur santé, leur sécurité, leur moralité et leur développement.
Évaluation des risques : le partenaire commercial a une bonne compréhension des activités potentiellement nuisibles aux
jeunes travailleurs. Une évaluation des risques est nécessaire même si le partenaire commercial n’emploie aucun jeune
travailleur.
L’évaluation des risques doit décrire les processus et les domaines d’activités dans lesquels les jeunes travailleurs ne
peuvent pas être impliqués.
Le travail de nuit est généralement défini par la législation nationale, auquel cas le partenaire commercial utilise une telle
définition juridique comme référence pour empêcher que les jeunes travailleurs travaillent la nuit.
Sans une législation nationale, le partenaire commercial suit la définition amfori BSCI. amfori BSCI définit le « travail de nuit
» comme tous les travaux exécutés pendant une période de sept heures consécutives ou plus qui englobent la période de
minuit à 5 h, selon la définition de l’OIT.
9.2 QUESTION CRUCIALE : le temps de travail des jeunes travailleurs ne porte pas préjudice :
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que la combinaison des heures de travail quotidiennes,
des heures de travail scolaire et du temps de transport est limitée à 10 heures par jour lorsque les travailleurs fréquentent
l’enseignement obligatoire local, ou tout autre programme d’éducation ou de formation approuvé par l’autorité compétente.
L’audité s’assure que les formations de son entreprise sont programmées de façon à ce que les jeunes travailleurs puissent
continuer d’aller à l’école ou de participer à leurs programmes d’éducation ou de formation.
9.3 QUESTION CRUCIALE : l’audité met en place les mécanismes nécessaires pour prévenir, identifier et
atténuer les préjudices causés aux jeunes travailleurs
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que l’évaluation des risques pour la santé et la
sécurité au travail et le plan d’action qui s’y rapporte répondent aux critères suivants :
9.4 L’audité s’emploie à assurer l’accès des jeunes travailleurs à des mécanismes de réclamation efficaces
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les jeunes travailleurs peuvent utiliser le
mécanisme de réclamation et recevoir des commentaires rapidement.
À cette fin, le partenaire commercial cherche à s’assurer que les jeunes travailleurs :
• Reçoivent une formation spéciale sur la façon de déposer une réclamation
• Sont bien informés sur l’assistance dont ils peuvent bénéficier pour déposer une réclamation
• Sont formés quel que soit le type d’emploi qu’ils occupent (saisonnier, sous-traitant, ou employé directement)
Documentation sur la formation : le partenaire commercial tient des dossiers sur les formations fournies aux jeunes
travailleurs sur l’existence et l’utilisation du mécanisme de réclamation. Cette documentation sur la formation doit
comprendre :
• Les dates et horaires (qui doivent être compatibles avec l’école ou les programmes de formation professionnelle)
• Le contenu
• Le nom et la qualification du formateur
• La liste de présence avec les signatures
9.5 L’audité cherche à s’assurer que les jeunes travailleurs sont bien formés dans le domaine de la santé
et de la sécurité au travail et ont accès aux programmes de formation qui s’y rapportent
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les jeunes travailleurs reçoivent une formation
sur la santé et la sécurité au travail concernant les risques spécifiques auxquels ils sont confrontés dans l’exécution de leurs
tâches.
Documentation sur la formation : le partenaire commercial tient des dossiers sur les formations fournies aux jeunes
travailleurs sur l’existence et l’utilisation du mécanisme de réclamation. Cette documentation sur la formation doit
comprendre :
• Les dates et horaires (qui doivent être compatibles avec l’école ou les programmes de formation professionnelle)
• Le contenu
• Le nom et la qualification du formateur
• La feuille de présence avec les signatures
9.6 L’audité a une bonne vue d’ensemble de tous les jeunes travailleurs employés sur son site de
production
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer qu’il dispose d’informations exactes et actualisées
sur les jeunes travailleurs employés (directement et indirectement) dans l’entreprise du partenaire commercial.
L’audité comprend que les jeunes travailleurs sont l’un des groupes de travailleurs les plus vulnérables.
L’audité fait des efforts supplémentaires pour contrôler les conditions de travail des jeunes travailleurs.
Cycle de travail : L’audité a une bonne vue d’ensemble du cycle de travail des jeunes travailleurs, qui se réfère aux éléments
suivants :
• Au processus de recrutement
• La rémunération
La tenue des dossiers : l’audité tient et conserve des dossiers spéciaux sur les jeunes travailleurs. À cette fin, amfori BSCI
fournit une auto-évaluation sur les données relatives aux jeunes travailleurs qui comprend les informations minimales
nécessaires pour les dossiers. Elle est particulièrement utile si l’audité ne dispose pas de son propre format. Elle est
disponible sur l’amfori Sustainability Platform.
Gestion des données personnelles : les données personnelles doivent être détruites uniquement en accord avec les
réglementations nationales sur la gestion des informations confidentielles. Voir également le domaine de performance 13
sur le comportement éthique ci-dessous.
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
10.1 Les relations de travail de l’audité n’engendrent pas de l’insécurité chez les travailleurs
Cela signifie que le partenaire commercial (l’audité) prend les mesures nécessaires pour garantir que les conditions d’emploi
offrent une protection juridique aux travailleurs
Cause de l’insécurité : les situations qui engendrent de l’insécurité chez le travailleur peuvent affecter à la fois les travailleurs
permanents et les travailleurs temporaires. Elles incluent notamment :
Priver les travailleurs de la sécurité sociale
Utiliser des contrats saisonniers au lieu de proposer des emplois permanents
Appliquer des pratiques de recrutement et de licenciement destinées à éviter la consolidation des droits des
travailleurs
L’audité vérifie que les cycles de travail sont respectueux des travailleurs et ne révèlent pas d’écarts ou de discrimination à
quelque étape que ce soit. Ces étapes sont :
Le processus de recrutement
La rémunération
Les horaires de travail
Les sanctions disciplinaires
La promotion
Les formations
La résiliation du contrat de travail
Travailleurs temporaires : la définition des emplois permanents et temporaires (saisonnier étant un type de travail
temporaire) est généralement donnée par la législation. Si ce n’est pas le cas, les emplois qui ne sont pas considérés comme
permanents, avec des travailleurs qui ont des contrats reconductibles ou qui savent à l’avance qu’ils seront sans emploi
après quelques jours, semaines ou mois, sont considérés comme temporaires.
Travailleurs à domicile : L’audité dispose de protocoles et de systèmes spécifiques pour contrôler et garantir aux travailleurs
à domicile (le cas échéant) les conditions de travail, le bien-être et le type de régime de travail.
Période d’essai : la législation nationale définit souvent les premiers mois d’un nouvel emploi comme étant une période
d’essai. Sa durée maximale est généralement fixée dans la législation nationale. Cette période permet à l’employeur et à
l’employé de tester leur relation de travail. Elle comprend normalement les périodes de préavis pour mettre fin à la relation
de travail. Les périodes d’essai sont normalement associées à des préavis spéciaux de résiliation du contrat de travail, alors
que d’autres obligations telles que la rémunération et la sécurité sociale ne sont pas affectées et restent en vigueur
Bonnes pratiques : lorsque l’audité tient compte du rôle que les travailleurs peuvent jouer en tant que parents ou aides-
soignants et adapte ses conditions de travail en conséquence, l’auditeur doit reconnaître cette démarche comme une bonne
pratique.
Veuillez noter que, dans certaines circonstances, l’utilisation d’un système selon lequel les travailleurs temporaires issus
des communautés locales sont régulièrement remplacés/alternés est bénéfique pour les communautés, car, grâce à cette
approche, la richesse et le développement des compétences sont répartis de manière plus égale et équitable. Si tel est le cas,
il est important de s’assurer que le processus utilisé pour embaucher les travailleurs est équitable et non discriminatoire.
10.2 L’audité emploie les travailleurs sur la base de relations de travail reconnues et documentées
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les conditions d’emploi sont claires et conformes
à la législation. La relation de travail entre le partenaire commercial et ses travailleurs est :
Reconnue : la relation de travail a été établie conformément à la législation, à la coutume ou à la pratique nationale et aux
normes de travail internationales, selon celle qui offre la meilleure protection aux travailleurs.
Documentée : la relation de travail repose sur une série de documents permettant aux travailleurs de connaître leurs
droits et leurs obligations (p. ex. des contrats de travail et des affiches mentionnant les règles de travail). Une attention
particulière doit être accordée lorsque les travailleurs rencontrent des difficultés à lire ou à écrire. Dans ces cas, le
partenaire commercial doit fournir des efforts supplémentaires pour s’assurer que les travailleurs comprennent leurs
conditions de travail.
Recrutement indirect : l’audité doit examiner attentivement les conditions d’emploi des travailleurs lorsqu’il recrute des
travailleurs en utilisant des agences de recrutement ou des courtiers en main-d’œuvre. Les agences de recrutement doivent
répondre aux caractéristiques définies par la loi pour être considérées comme des « agences reconnues ». Sinon, elles
représentent un risque trop élevé pour la réputation professionnelle du partenaire commercial.
Dans ce contexte :
L’audité a une bonne vue d’ensemble de la façon dont l’agence de recrutement recrute les travailleurs, en tenant compte
des critères suivants :
Transparence : aucune coercition ou menace de violence, des informations exactes sur les conditions de l’emploi, et un
contrat dans une langue qui est comprise par le travailleur.
Sécurité : liberté de circulation, pas de confiscation de documents personnels ou de biens vitaux, pas de recrutement
semi-légal ou de déni de prestations sociales, et pas d’horaires de travail excessifs ou de mauvaises conditions de travail.
Employeur-payeur : les travailleurs ne paient pas pour obtenir un poste, et les coûts liés au recrutement sont couverts
par l’employeur.
L’audité comprend comment, quand et combien l’agence paie les travailleurs, y compris les déductions éventuelles.
10.3 L’audité fournit aux travailleurs des informations compréhensibles avant que ceux-ci ne commencent
à travailler
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs sont conscients des droits et des
obligations que le travail exige d’eux.
Les mêmes informations compréhensibles doivent être fournies aux travailleurs embauchés indirectement (p. ex. par
l’intermédiaire d’agences de recrutement, de sous-traitants de main-d’œuvre ou de courtiers).
10.4 QUESTION CRUCIALE : L’audité n’a pas recours à des régimes de travail de façon à contourner
délibérément le véritable objectif de la législation
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les conditions d’emploi correspondent à l’objectif
réel. Elles ne sont pas créées pour contourner la législation.
Quand ils sont utilisés de façon abusive, certains régimes de travail légaux peuvent mettre les droits des travailleurs en péril.
Le partenaire commercial doit éviter :
• Les programmes d’apprentissage ne visant pas à développer de réelles compétences ou à déboucher sur un emploi
régulier
• Le travail saisonnier ou exceptionnel lorsqu’il est utilisé pour porter atteinte à la protection des travailleurs
Certains régimes de travail peuvent avoir pour but de couvrir des pratiques illégales ou de réduire les droits des travailleurs.
Le partenaire commercial sera extrêmement vigilant pour éviter d’être directement ou indirectement impliqué dans :
Le prêt illicite de main d’œuvre : l’entrepreneur ou le sous-traitant ne fait que recruter, approvisionner ou placer des
travailleurs pour accomplir un travail ou un service pour l’employeur. Alors qu’en réalité, l’arrangement couvre des
pratiques de travail en servitude pour dettes
La sous-traitance des travailleurs : la sous-traitance doit se faire pour des raisons d’efficacité ou de qualité, et non pour
porter atteinte aux droits des travailleurs (p. ex. pour éviter d’atteindre le nombre minimum de travailleurs qui permet la
présence de représentants du personnel ou le droit de se syndiquer)
La substitution de contrat : lorsque les travailleurs lisent un contrat à un moment quelconque de leur phase de
recrutement, puis, au moment de la signature, le contrat est différent (et souvent pour un emploi ou un niveau de
rémunération entièrement différent)
Dans tous les cas, l’audité doit être en mesure d’expliquer la logique commerciale qui sous-tend le choix de ces régimes de
travail et de démontrer que les droits des travailleurs sont garantis.
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
Le risque de travail en servitude pour dettes n’est pas seulement déterminé par les conditions de travail au niveau de l’usine
ou de l’exploitation agricole, mais il peut également trouver ses racines dans le processus de recrutement. Les travailleurs
peuvent être exploités par des agents peu scrupuleux avant même de mettre un pied dans l’usine ou l’exploitation agricole.
Dans le secteur agricole, les cultures organisées de façon communale, suivant la loi ou la coutume, ne sont pas considérées
comme des cultures obligatoires. Cette mesure est conforme à la Convention 29 de l’OIT (art. 19.2), et le partenaire
commercial peut l’expliquer à l’auditeur.
Les types courants de travail forcé et en servitude pour dettes varient selon les régions. Les partenaires commerciaux
doivent s’assurer qu’ils sont conscients des circonstances qui pourraient mener au travail forcé ou en servitude pour dettes
dans leur région.
Note spéciale sur le travail des prisonniers : la notion la plus familière et la plus précise du travail des prisonniers est celle
du travail qui fournit une forme d’occupation aux détenus. Une telle forme de travail ne constitue pas per se une violation
des droits humains, si elle satisfait à certaines conditions :
• Les prisonniers doivent proposer volontairement leurs services, sans faire l’objet de pressions ni de menaces de
punition
• Le travail est réalisé dans des conditions proches d’une relation de travail en liberté (niveau de salaire, sécurité
sociale, SST), si les conditions de détention le permettent
Cela signifie que si le partenaire commercial utilise des prisonniers pour travailler (directement ou indirectement), il doit
vérifier que le travail est effectué dans le cadre de la législation nationale et des conventions 29 et 105 de l’OIT.
Dans la plupart des pays, le travail des prisonniers constituera un problème de tolérance zéro et déclenchera donc le
protocole de tolérance zéro. Dans d’autres pays, comme la Chine, le travail des prisonniers sera toujours une question de
tolérance zéro. Quoi qu’il en soit, il est recommandé aux partenaires commerciaux d’essayer de ne jamais utiliser le travail
des prisonniers, car il est plus que probable que cela constitue un problème de tolérance zéro.
11.1 QUESTION CRUCIALE : L'entité auditée ne se livre pas - ou par l'intermédiaire de partenaires
commerciaux - à une forme quelconque de servitude, de travail forcé ou imposé par l'État, de servitude
pour dettes, de traite d'humains ou de travail non-volontaire ?
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs sont recrutés :
• Sur la base de leur libre arbitre
• En ayant une bonne compréhension des droits et des obligations
• En comprenant parfaitement leurs conditions de travail et contractuelles (travailleurs comme travailleuses)
• Sans aucun risque potentiel ou réel d’être soumis au travail forcé
11.2 L’audité agit avec rigueur et diligence lorsqu’il recrute et embauche des travailleurs migrants, aussi
bien directement qu’indirectement
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour recruter des travailleurs migrants de manière à exclure le risque
de travail en servitude pour dettes. Cela est particulièrement important lorsque les travailleurs sont recrutés indirectement
(p. ex. par l’intermédiaire d’agences de recrutement, de sous-traitants de main d’œuvre ou de courtiers).
Recrutement indirect : l’audité doit examiner attentivement les conditions d’emploi des travailleurs lorsqu’il recrute des
travailleurs en utilisant des agences de recrutement ou des courtiers en main-d’œuvre. Les agences de recrutement doivent
répondre aux caractéristiques définies par la loi pour être considérées comme des « agences reconnues ». Sinon, elles
représentent un risque trop élevé pour la réputation professionnelle du partenaire commercial. Dans ce contexte :
L’audité a une bonne vue d’ensemble de la façon dont l’agence de recrutement recrute les travailleurs, en tenant compte
des critères suivants :
Transparence : aucune coercition ou menace de violence, des informations exactes sur les conditions de l’emploi, et un
contrat dans une langue qui est comprise par le travailleur.
Sécurité : liberté de circulation, pas de confiscation de documents personnels ou de biens vitaux, pas de recrutement
semi-légal ou de déni de prestations sociales, et pas d’horaires de travail excessifs ou de mauvaises conditions de travail.
Principe de l’employeur payeur : les travailleurs ne paient pas pour obtenir un emploi, et les coûts liés au recrutement
sont couverts par l’employeur. Le glossaire du Code de conduite amfori BSCI explique ce principe comme suit :
Principe de l’employeur-payeur : il s’agit d’un engagement qui reflète l’Article 1 des principes de Dhaka sur la migration
dans la dignité : « Aucuns frais ne sont facturés aux travailleurs migrants. » Conformément à ce principe, aucun travailleur
ne doit payer pour obtenir un emploi ; le coût du recrutement doit être à la charge de l’employeur. En ce qui concerne
amfori BSCI, le coût du recrutement comprend les coûts et les frais dans les pays d’origine et de destination.
Les agences de recrutement doivent être considérées par le partenaire commercial comme des partenaires commerciaux
importants, car elles représentent un risque social supplémentaire pour le partenaire commercial.
Formes les plus répandues : les formes les plus répandues du travail forcé se distinguent dans l’exploitation des travailleurs
migrants à travers :
• La confiscation des passeports et des biens personnels
• Le défaut de fournir des contrats de travail ou de ne les fournir que dans une langue étrangère
Ces types de comportement sont considérés comme inacceptables, et le partenaire commercial doit éviter d’y être
directement ou indirectement impliqué.
11.3 QUESTION CRUCIALE : l’audité ne soumet les travailleurs à aucun traitement inhumain ou dégradant,
à aucun châtiment corporel, ni à aucune coercition physique ou mentale et/ou agression verbale
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les travailleurs sont traités avec respect et qu’ils
ne sont pas soumis à des violences corporelles ou psychologiques.
Logement : lorsque l’audité fournit un logement aux travailleurs, il doit s’assurer que les conditions de vie sont respectueuses
de la dignité des travailleurs. Il convient de prêter une attention particulière aux travailleurs les plus vulnérables : les
travailleurs migrants, les travailleurs saisonniers, les jeunes travailleurs et les femmes enceintes.
11.4 L’audité consigne toutes les procédures disciplinaires applicables par écrit et les explique de vive
voix aux travailleurs en termes clairs et compréhensibles
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les procédures disciplinaires sont :
• Cohérentes et conformes à la loi
• Écrites et facilement accessibles aux travailleurs et à leurs représentants
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
Suivant les procédés de production utilisés par le partenaire commercial, la protection de l’environnement peut se référer à
un ou plusieurs des éléments suivants :
• Consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre
• Émissions de polluants
• Utilisation de produits chimiques dangereux
• Gestion de la fertilité des sols et de l’eau
• Conservation de la biodiversité
Dans le contexte de la diligence raisonnable (Due Diligence) d’entreprise en matière de droits humains, le droit à un
environnement sain ne peut être négligé et doit faire partie de la diligence raisonnable (Due Diligence) des entreprises.
Le partenaire commercial d’amfori BSCI doit être en mesure de mettre en œuvre des processus et des procédures de
protection de l’environnement, en fonction de son activité.
12.1 L’audité identifie continuellement les impacts importants et les implications environnementales
significatives associés à son activité
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour avoir une bonne compréhension des impacts environnementaux
de ses activités commerciales.
12.2 L’audité dispose de procédures pour veiller à l’intégration de la législation environnementale locale
dans sa performance commerciale
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour garantir la conformité avec la législation environnementale en :
• Intégrant les politiques et procédures environnementales dans sa stratégie commerciale principale
• Affichant clairement ces politiques et ces procédures dans sa culture d’entreprise
L’audité connaît les licences et les permis environnementaux nécessaires exigés par la loi pour les activités commerciales
spécifiques.
Si une licence ou un permis environnemental n’est pas disponible au moment de l’audit, l’audité doit au moins les avoir
demandés à l’autorité compétente et avoir une preuve documentaire de cette demande.
Il existe des endroits où le tri et l’élimination des déchets ne sont pas assurés par les autorités publiques. Cette situation
peut conduire à se débarrasser des déchets dans l’environnement.
Indépendamment de l’existence d’une réglementation nationale, l’audité a mis en place des procédures pour :
• Identifier et trier les types de déchets produits (dangereux ou non dangereux), y compris les matériaux de
conditionnement
• Définir toute exigence de traitement particulier (p. ex. l’élimination par l’intermédiaire d’un agent autorisé ou d’un
site spécialisé)
• Sensibiliser les travailleurs à la question des déchets générés et à la manière correcte de les traiter
• Éviter de se débarrasser des déchets dans les environnements naturels
• Éviter de brûler les déchets en plein air
• Éliminer les plastiques et les conteneurs vides de produits chimiques sans entraîner de risques pour l’environnement
ni pour les êtres humains
12.5 L’audité gère l’eau en respectant l’environnement, notamment en préservant les sources d’eau
locales
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour promouvoir la conservation de l’eau et la réduction des eaux
usées. Il s’agit ici de l’eau destinée à l’usage industriel et à la consommation personnelle.
La direction et les travailleurs doivent connaître l’existence des diverses ressources d’eau et la manière dont le site les
utilise, les supervise et les préserve.
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
Les partenaires commerciaux doivent présenter des informations exactes et valables à l’auditeur amfori BSCI :
• La documentation ou les dossiers ne sont pas altérés et doivent refléter la situation réelle du ou des sites du partenaire
commercial et de ses partenaires commerciaux
• Des rapports non altérés provenant d’audits antérieurs (amfori BSCI et autres) et/ou de dossiers d’inspection du
gouvernement doivent également être fournis
• Des précautions particulières sont prises pour s’assurer que les informations sensibles sont recueillies et stockées
de façon sécurisée (p. ex. dossiers médicaux) afin de respecter la confidentialité du personnel et des travailleurs
13.1 L’audité s’oppose activement à tout acte de corruption ou d’extorsion, à tout détournement de fonds
et à toute forme de versement de pots-de-vin dans l’exercice de ses activités
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour s’assurer que le Comportement Éthique dans le cadre
d'activités commerciales est totalement intégré à tous les domaines de son activité. À cette fin, l’audité :
• A une politique (p. ex. le Code de conduite amfori BSCI) en place qui dénonce publiquement la corruption, l’extorsion
et les pots-de-vin comme étant des actes immoraux et inacceptables
• A des procédures en place pour empêcher, détecter et remédier à tout acte de corruption
• Dispose d’un mécanisme et d’un programme de contrôle interne pour empêcher et détecter la corruption, l’extorsion,
le détournement de fonds ou toute forme de pot-de-vin
• Détermine où les principaux risques de corruption peuvent se produire
• Enquête sur toute mauvaise conduite de la part des travailleurs et décourage ces comportements, en particulier de
la part de ceux qui disposent d’un pouvoir décisionnel
• Récompense les comportements éthiques et l’intégrité des travailleurs et des cadres
• Inclut l’éthique et l’intégrité dans les formations proposées aux travailleurs et aux cadres
• Surveille et réduit les risques de corruption dans les relations avec les principales parties prenantes (p. ex. avec les
auditeurs)
13.2 L’audité conserve des informations précises sur ses activités, sa structure et ses performances
Informations divulguées : l’audité divulgue des informations sur ses activités, conformément aux réglementations en
vigueur et aux pratiques de comparaison qui prévalent dans l’industrie.
Activité et performance :
• les affirmations de l’audité au sujet de son activité sont correctes (p. ex. volumes de production, nombre de
travailleurs, horaires de travail, embauche directe et indirecte des travailleurs)
• Les rapports des audits précédents (audits amfori BSCI ou autres) ou des inspections du gouvernement sont
disponibles, y compris les suivis de toutes les constatations signalées précédemment
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour assurer la transparence et l’honnêteté en ce qui concerne la
structure de l’entreprise et sa chaîne d’approvisionnement.
Falsification, fraude et fausses déclarations : ce sont des actions visant intentionnellement à nuire ou à causer des pertes
à une autre partie dans le but de s’enrichir, directement ou indirectement.
Les fraudes et les fausses déclarations dans la chaîne d’approvisionnement ont une incidence sur l’intégrité de celle-ci et
peuvent déboucher sur des produits médiocres ou défectueux.
L’audité s’engage sérieusement à établir des relations commerciales dignes de confiance et évite donc ces actions. Il doit
s’assurer que si un membre du personnel se comporte de manière contraire à l’éthique, une enquête appropriée sera menée
et des mesures disciplinaires seront prises.
13.4 L’audité recueille, utilise et traite les informations personnelles en prenant les précautions
raisonnables et conformément aux lois et aux exigences réglementaires relatives à la confidentialité et
à la sécurité de l’information
Cela signifie que l’audité prend les mesures nécessaires pour recueillir et traiter les données personnelles des personnes en
respectant les droits fondamentaux des individus (en particulier le droit à la vie privée).
Ce niveau d’attention s’applique aux travailleurs recrutés directement, aux partenaires commerciaux, aux clients et aux
consommateurs dans la sphère d’influence du partenaire commercial.
Une attention particulière est consacrée à la manière dont les données sont recueillies afin que le travailleur soit protégé (p.
ex. dossiers médicaux).
Les partenaires commerciaux qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent
relayer ces critères aux exploitations agricoles et les soutenir dans leur processus de mise en œuvre. Il est
conseillé aux partenaires commerciaux de désigner au moins une personne pour s’assurer que les valeurs et
principes d’amfori BSCI sont transférés au moins aux exploitations agricoles les plus pertinentes pour son
activité.
Les sections relatives aux preuves des données sont disponibles uniquement sur l’amfori Sustainability Platform.
Le partenaire commercial doit comprendre les liens entre tous les domaines de performance et voir l’audit comme une
occasion d’apprendre. Le rapport fournira des informations cruciales pour baliser la route vers des améliorations durables
et continues.
Ce rapport fournit à l’audité un résumé du résultat de l’audit, avec la note de chaque domaine de performance. Pour voir les
détails de l’activité d’audit, le partenaire commercial doit accéder au rapport sur la plateforme.
Veuillez noter que ce rapport peut être téléchargé par n’importe quel membre rattaché et par le partenaire commercial
lui-même.
Réunion de clôture et rapport de constatations : La réunion de clôture représente la fin de l’audit amfori BSCI. L’auditeur
doit profiter de cette occasion pour :
• Présenter les constatations de l’audit interne, le cas échéant
• Décrire à l’audité les bonnes pratiques et les domaines d’amélioration identifiés durant l’audit
• Clarifier auprès de l’audité tout doute ou toute préoccupation potentielle concernant l’audit amfori BSCI et la
prochaine étape
Une fois les clarifications apportées, le rapport de constatations imprimé doit être signé par :
• L’auditeur
Signature du rapport de constatations : La signature de l’audité ne signifie pas que l’audité est d’accord avec le contenu.
Elle reconnaît que l’audit a été effectué correctement. L’audité peut demander que l’auditeur intègre dans le rapport de
constatations les remarques qu’il a faites lors de la réunion de clôture.
Rapport en ligne : le rapport d’audit est entièrement disponible pour le partenaire commercial sur amfori Sustainability
Platform 15 jours ouvrés après la réalisation de l’audit. Pour accéder à ces informations, le partenaire commercial doit se
connecter en utilisant son mot de passe.
Rapport PDF : veuillez noter que ce rapport peut être téléchargé par n’importe quel membre rattaché et par le partenaire
commercial lui-même.
IMPORTANT : la note de l’audit est calculée automatiquement et indique les améliorations que le partenaire
commercial doit apporter dans chaque domaine de performance différent. Elle ne garantit pas la performance
sociale du partenaire commercial et ne dégage pas le partenaire commercial de sa responsabilité d’apporter des
améliorations continues. Toutes les constatations sont automatiquement intégrées dans la section Continuous
Improvement du partenaire commercial. Ce dernier peut alors lancer un plan d’amélioration en définissant les
impacts de la durabilité et en y ajoutant des mesures.
GUIDE 4 : C
omment mettre en place un mécanisme de réclamation efficace au
niveau opérationnel 14
GUIDE 10 : C
omment diffuser en cascade amfori BSCI dans la chaîne
d’approvisionnement 45
GUIDE 14 : C
omment intégrer l’égalité hommes/femmes dans la stratégie de
diligence raisonnable (Due Diligence) 60
GUIDE 16 : Comment rédiger et lire le rapport de constatations d’un audit amfori BSCI 71
GUIDE 18 : C
omment surveiller les organisations de producteurs dans le
secteur alimentaire 75
Par ailleurs, il décrit les étapes pour accéder à l’amfori Sustainability Platform et les principales fonctions associées
à chaque utilisateur ou groupe d’utilisateurs.
Des informations supplémentaires se trouvent également sur l’Académie amfori (amfori Academy).
Accès autorisé : Les parties peuvent avoir accès à l’amfori Sustainability Platform si elles sont :
• des membres amfori BSCI qui participent au système amfori BSCI
• des partenaires commerciaux des membres amfori BSCI qui ont été invités à participer au système amfori BSCI
(p. ex. ayant reçu un audit amfori BSCI ou ayant participé à des activités de renforcement des capacités)
• des auditeurs, des sociétés d’audit qui disposent d’un contrat-cadre valide signé avec amfori BSCI pour effectuer une
activité d’audit d’amfori
Type d’informations : L’amfori Sustainability Platform recueille et consigne les informations générées par les membres
amfori BSCI, leurs partenaires commerciaux et les auditeurs autorisés concernant :
• Leurs propres entreprises (p. ex. les cabinets d’audit conservent sur l’amfori Sustainability Platform des informations
sur leurs employés responsables des audits)
• Les partenaires commerciaux, plus particulièrement ceux qui sont susceptibles d’être audités ou d’être invités à des
activités de renforcement des capacités proposées dans l’Académie amfori (amfori Academy)
Types de profils utilisateur : Il y a trois types de profils qui identifient les utilisateurs de l’amfori Sustainability Platform.
Le tableau ci-dessous présente la terminologie utilisée sur l’amfori Sustainability Platform et sa correspondance avec le
système amfori BSCI :
Veuillez noter que le nom d’utilisateur et le mot de passe permettront à l’utilisateur d’accéder à la Sustainability Platform, à
amfori Community, à amfori Insights et à l’Académie amfori (amfori Academy).
Pour les membres amfori BSCI : Une fois l’adhésion à amfori BSCI confirmée, les membres amfori ont accès aux éléments
suivants :
• Académie amfori (amfori Academy)
• Tableau de bord Informations sur la durabilité (Insights)
• Tableau de bord diligence raisonnable (Due Diligence) par pays amfori
Après avoir reçu les identifiants pour l’amfori Sustainability Platform, les membres amfori BSCI peuvent :
• inviter différents employés dans le système
• constituer leur liste de partenaires commerciaux
• accéder aux historiques d’audit et d’auto-évaluation de leurs partenaires commerciaux
• assurer le suivi de l’amélioration continue de leurs partenaires commerciaux
• recevoir des alertes de tolérance zéro.
Sur l’amfori Sustainability Platform, les administrateurs (admin member) et/ou les membres (member) peuvent :
• Ajouter des partenaires commerciaux à leur CARTOGRAPHIE DE CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT
• Assumer la responsabilité (RSP) des partenaires commerciaux
• Demander un AUDIT, y compris des audits complets ou de suivi
• Travailler sur l’AMÉLIORATION CONTINUE avec les partenaires commerciaux
• Vérifier les cas de TOLÉRANCE ZÉRO
Pour obtenir des informations détaillées sur la manière de gérer la chaîne d’approvisionnement, consultez la Partie III du
Manuel du Système amfori BSCI. Sur l’amfori Sustainability Platform, en tant que membre amfori, vous pouvez gérer les
chaînes d’approvisionnement et les partenaires commerciaux des manières suivantes :
• Sustainability Directory : Le Sustainability Directory (Répertoire de durabilité) est la fonction de recherche de l’amfori
Sustainability Platform. Le répertoire permet aux membres amfori (membres administrateurs, membres utilisateurs
et membres acheteurs) de rechercher un partenaire commercial ayant un profil vérifié sur l’amfori Sustainability
Platform, que ce soit un partenaire déjà rattaché ou pas encore.
• Ajout ou suppression d’un partenaire commercial : les membres amfori peuvent inviter leurs partenaires commerciaux
à rejoindre leur chaîne d’approvisionnement ou les supprimer si nécessaire.
• Aperçu des Sustainability Profiles (profils de durabilité) des partenaires commerciaux : le profil de durabilité présente
la Performance de durabilité des sites de vos partenaires commerciaux. Vous y verrez le nombre de sites de chaque
partenaire commercial, les coordonnées et l’identifiant amfori, ainsi que les identifiants des sites.
Les partenaires commerciaux sont responsables de la mise à jour de leurs propres données sur l’amfori
Sustainability Platform.
Ni les membres rattachés, ni le détenteur de la RSP ne peuvent modifier les informations de l’entreprise pour
le compte des partenaires commerciaux.
Veuillez consulter le Guide à l’intention des membres afin d’obtenir des informations plus détaillées et à jour, car les
fonctionnalités de l’amfori Sustainability Platform sont régulièrement améliorées.
Pour les partenaires commerciaux : les partenaires commerciaux d’amfori (producteurs) qui ont été sélectionnés pour
recevoir des activités d’audit amfori BSCI créeront leur profil en suivant les étapes suivantes :
• Réception d’un e-mail de la part d’amfori
• Cliquer sur « Register a New Company » (Enregistrer une nouvelle entreprise)
• Connexion
• Confirmer le lien avec le membre amfori qui a envoyé l’e-mail
• Saisir le ou les produits ou services qui seront fournis au membre.
Veuillez noter qu’une fois connectés, les partenaires commerciaux doivent classer leur entreprise et, pour chaque
invitation reçue, les partenaires commerciaux doivent confirmer leur relation commerciale avec ce membre amfori.
À noter :
• Les partenaires commerciaux sont responsables de la gestion de leurs propres données sur l’amfori Sustainability
Platform. Cela inclut les activités de suivi dans la section Amélioration continue
• Ni les membres rattachés, ni le détenteur de la RSP ne peuvent modifier les informations de l’entreprise pour le
compte des partenaires commerciaux
Veuillez consulter le guide de la plateforme pour les partenaires commerciaux pour obtenir plus d’informations.
Pour les cabinets d’audit : Lors de la signature du contrat-cadre amfori BSCI, le Secrétariat amfori invite le chef de projet
de la société d’audit sur l’amfori Sustainability Platform par e-mail. Il existe 4 rôles différents avec différents niveaux
d’autorisation pour que le cabinet d’audit identifie et attribue son équipe :
Veuillez consulter le guide pour les cabinets d’audit pour obtenir plus d’informations.
Nouvelles définitions :
Identifiant amfori : Un identifiant amfori est un numéro unique généré pour chaque société et site individuel de la plateforme.
Cependant, il s’agit d’un numéro interne pour les systèmes amfori et non d’un identifiant officiel du gouvernement.
Membre : terme qui remplace les participants à amfori BSCI et les participants à la BEPI. Nous utiliserons ce terme à l’avenir.
Partenaires commerciaux : dans l’amfori Sustainability Platform, nous utilisons le terme générique « partenaires
commerciaux » pour indiquer toutes les entreprises rattachées à des membres, qu’il s’agisse d’intermédiaires ou de
producteurs.
RSP : RSP signifie Responsabilité. Cela concerne les membres amfori BSCI ayant la responsabilité d’aider les partenaires
commerciaux afin d’assurer l’amélioration de leurs conditions de travail.
• Seul le détenteur de la RSP a le droit de demander et d’autoriser des activités d’audit
• L’amfori Sustainability Platform introduit le concept de RSP « récupérable ». Ainsi, dans certaines situations, la RSP
d’un partenaire commercial peut être récupérée (ou l’a déjà été) par un membre rattaché différent.
a. Scénario 1 : si un membre récupère la RSP pour un partenaire commercial qui dispose d’un audit valide, mais ne
planifie pas d’audit dans une période donnée (2 mois) suivant la date d’expiration de l’audit, un autre membre peut
récupérer la RSP s’il le souhaite
b. Scénario 2 : si un membre récupère la RSP pour un partenaire commercial sans audit valide, il dispose de 3 mois à
compter de cette date pour demander un audit
Les coordonnées du membre qui possède la RSP sont disponibles pour le partenaire commercial afin que ce dernier puisse
communiquer directement avec lui au cas où des changements seraient nécessaires.
amfori respecte toutes les obligations en vigueur concernant le traitement des données en vertu du RGPD.
Les partenaires commerciaux enregistrés sur l’amfori Sustainability Platform peuvent utiliser une feuille pour chaque
partenaire commercial. Des informations supplémentaires sont disponibles dans la Partie IV, Directives amfori BSCI
à l’intention des partenaires commerciaux, Chapitre 1 : Recueil et gestion des données et dans le guide 10 : Comment
diffuser en cascade amfori BSCI dans la chaîne d’approvisionnement.
DÉFINITION
Un SMS est l’ensemble des politiques, processus et procédures qui permettent à une entreprise de gérer son processus
de diligence raisonnable (Due Diligence) et ses performances en matière de durabilité de manière constante, et qui lui
permettent d’identifier, de gérer ou d’atténuer les risques, de remédier aux incidences négatives et d’effectuer un suivi des
améliorations.
Chaque entreprise doit adapter le SMS en fonction de sa taille, de son secteur d’activité ou de sa culture d’entreprise.
PRINCIPES DE BASE
Implication : Le développement et la mise en œuvre d’un SMS efficace nécessitent l’implication régulière de plusieurs
fonctions au sein de l’entreprise.
Les fonctions cruciales avec lesquelles collaborer comprennent (sans s’y limiter) :
• Direction générale
• Ressources humaines
• Santé et sécurité au travail
• Qualité et conformité
Si l’entreprise est une toute petite ou une petite entreprise, il est probable que ces fonctions soient assumées par la même
personne. Néanmoins, la coordination entre ces fonctions doit exister pour garantir le bon fonctionnement du SMS.
Cyclique : Un SMS n’est pas statique, et doit au contraire être ajusté en permanence en fonction de la vérification de son
efficacité. Cette approche peut être résumée comme suit :
Enfin, mettre en place un SMS efficace n’est pas un but en soi, mais un outil pour soutenir les entreprises dans leurs efforts
pour renforcer leur responsabilité sociale.
Politique sociale
Une politique sociale sert de boussole au sein d’une entreprise. Elle définit la vision, le positionnement et même dans certains
cas la stratégie d’une entreprise envers les droits humains et droits du travail.
Une politique sociale n’est pas nécessairement un long document technique, mais plutôt un document facile à comprendre
pour les parties prenantes internes et externes.
Les recommandations aux parties prenantes qui développent une politique sociale sont les suivantes :
• Utiliser le Code de conduite amfori BSCI comme référence
• Évaluer s’il n’y a pas de contradiction entre la politique sociale et la législation, et si des lois et des réglementations
spécifiques doivent être mentionnées explicitement pour garantir la cohérence et la clarté de la politique.
• Avoir une seule politique pour l’ensemble de l’entreprise, au lieu de plusieurs politiques distinctes par sujet, afin
d’éviter la confusion et la contradiction entre les domaines et les personnes au sein de l’entreprise
Si une politique sociale agit comme une boussole au sein d’une entreprise, les procédures sont les différentes pistes qui font
passer la politique du papier à la réalité. Les procédures garantissent que la politique sociale est mise en œuvre de manière
systématique dans les opérations quotidiennes de l’entreprise.
Les procédures apportent des clarifications aux responsables et aux salariés concernant :
Le niveau approprié de prise de décision : qui décide quoi ?
Le niveau opérationnel : Qui met quoi en œuvre ?
Le calendrier : À quelle fréquence ? Combien de temps ?
Les procédures devraient viser à être aussi claires et accessibles que possible pour le public concerné.
Lorsque le personnel ne maîtrise pas la ou les langues locales, les procédures doivent être traduites. En outre, l’utilisation
d’infographies et/ou d’images peut rendre les procédures plus accessibles.
Pour s’assurer que les procédures sont connues et comprises, les partenaires commerciaux, en particulier ceux qui peuvent
faire l’objet d’audits (producteurs), doivent être en mesure d’expliquer à la ou les personnes responsables de l’audit :
• Comment le partenaire commercial définit et suit ses objectifs de progrès social ?
• Comment les risques sociaux et leurs impacts sont évalués ? Qui définit ce qui est risqué pour l’entreprise ?
• Comment les pratiques commerciales sont mises à jour afin de répondre aux exigences légales en vigueur ?
• Comment le partenaire commercial veille à la sensibilisation et à la compétence des travailleurs dans le domaine de
la politique et des objectifs sociaux de l’entreprise ?
• Comment le partenaire commercial définit les responsabilités ?
Voici quelques exemples de procédures de politique sociale que l’on recherche lors des activités d’audit d’amfori BSCI :
• Politique relative aux droits humains
• Procédure anti-corruption
• Gestion responsable des ressources humaines (p. ex. recrutement responsable, rémunération juste, mesures
disciplinaires adéquates, licenciement respectueux)
• Mécanisme de réclamation (p. ex. procédure et accès au mécanisme)
• Gestion responsable de la chaîne d’approvisionnement (p. ex. une sélection des partenaires commerciaux tenant
compte du critère de respect du Code de conduite amfori BSCI)
• Procédure en matière de recours (p. ex. comment l’analyse des causes racines est effectuée, comment les différentes
responsabilités et les budgets viables sont alloués)
• Procédure d’évaluation des risques pour la santé et la sécurité au travail
• Accès et éligibilité à la formation des travailleurs
Le tableau ci-dessous montre les caractéristiques d’un bon système de gestion des dossiers. Les entreprises certifiées ISO
sont déjà familiarisées avec ces exigences.
La gestion des
dossiers doit Explication Exemples
être…
Conforme Le système de gestion des dossiers • L’entreprise conserve-t-elle ses dossiers aussi
est conforme aux exigences légales et longtemps que la loi l’exige ? (Et au moins 5
administratives des juridictions dans lesquelles ans)
l’entreprise exerce ses activités, notamment en
• L’entreprise respecte-t-elle les
matière de documentation, d’opérations et de
réglementations en matière de confidentialité
rapports.
et de sécurité des informations ?
Responsable Le système de gestion des dossiers est • L’entreprise a-t-elle des procédures en place
basé sur des politiques définissant bien concernant la manière dont les dossiers
les responsabilités attribuées ainsi que les doivent être conservés ?
méthodologies et procédures formalisées
• Qui est responsable de chaque ensemble de
permettant leur gestion.
dossiers ? (p. ex. dossiers sur les accidents,
rapports de conformité, fiches de paie)
Mise en œuvre Les systèmes de gestion des dossiers sont • L’entreprise adapte-t-elle son système de
appliqués de façon cohérente dans le cours gestion des dossiers à sa manière d’exercer
normal des activités et respectent les politiques ses activités ?
et les procédures prévues. Les dossiers sont
• Le processus de décision est-il basé sur les
conformes, il ne s’agit pas d’un simple exercice
dossiers pertinents conservés à cet effet ?
de convenance.
Disponible La personne responsable peut trouver dans les • Si l’entreprise est un partenaire commercial
meilleurs délais les informations pertinentes suivi dans le système amfori BSCI, pourrait-
dans les système de conservation de dossiers. elle fournir des informations sur demande en
cas d’« audit inopiné » ? Ou lors de la visite
d’un acheteur ?
Un bon système de gestion des dossiers doit classer et rendre accessible toutes les procédures élaborées pour mettre en
œuvre la politique sociale et les dossiers pertinents concernant :
• Les contrats des employés, la rémunération, les horaires de travail, la formation (p. ex. pour les travailleurs migrants,
les travailleurs saisonniers)
• Les contrats avec les agences de recrutement
• Les évaluations des risques en matière de santé et de sécurité au travail
• Les accidents
• L’entretien des machines
• Les licences et certificats
• Les contrôles internes et les plans en matière de recours
• Les études d’impact sur les droits humains (y compris ceux de la chaîne d’approvisionnement)
• Le suivi du mécanisme de réclamation, y compris la façon dont le problème a été résolu
• Tous les dossiers conservés et suivis intègrent une distinction homme/femme
Il est conseillé à la ou aux personnes responsables de cette tâche d’évaluer l’historique des dossiers afin de démontrer et de
quantifier les améliorations réalisées au cours du temps, par exemple :
• Augmentations du niveau des salaires
• Fréquence des mesures disciplinaires
• Fréquence de l’absentéisme
• Fréquence des plaintes
Sur la base des résultats et des enseignements tirés à travers ce processus, le SMS doit être ajusté et mis à jour.
• La fréquence de ce processus dépendra de la maturité des pratiques de l’entreprise et de la gravité des manquements.
Par exemple, un cycle de trois mois est approprié au début de la mise en place d’un SMS. Plus tard, un contrôle
annuel est suffisant.
• Toutes les parties prenantes concernées doivent être consultées dans le cadre de ce processus, y compris les
travailleurs. Les comptes-rendus de ces réunions, qui doivent comporter les principaux sujets abordés et les décisions
prises, doivent être conservés par écrit dans le système central de gestion des dossiers.
En outre, il fournit des directives aux personnes responsables de l’audit en complément de la Partie III du Manuel du
Système et des directives de mise en œuvre de l’audit amfori BSCI.
Prévisible Les parties prenantes utilisant le mécanisme doivent être informées des processus (en cours), des
résultats et de la performance du mécanisme. Les actions clés garantissant que votre mécanisme
de réclamation est prévisible comprennent les actions suivantes :
• Mettre en place des processus de résolution des réclamations qui comprennent des cadres
bien définis, raisonnables et flexibles pour chaque étape de traitement des réclamations
• Consulter les personnes qui ont soumis une réclamation lorsque :
Vous regroupez des réclamations similaires ;
Vous nommez un tiers pour enquêter, arbitrer ou statuer sur la réclamation ; et
Vous menez des enquêtes conjointes avec un tiers.
• Publier des informations compréhensibles relatives aux réclamations reçues et à leur issue
Transparent Les parties prenantes internes et externes doivent être en mesure de voir que le mécanisme
fonctionne. Les actions clés garantissant que votre mécanisme de réclamation est transparent
comprennent les actions suivantes :
• Collaborer de façon constante et proactive avec les parties au dossier pour les informer du
statut de chaque étape du processus de traitement de la réclamation
• Tout en tenant compte du besoin de confidentialité et en minimisant le risque de représailles,
fournir des mises à jour régulières sur les performances du mécanisme de réclamation,
notamment :
Les types et la nature des réclamations ;
Le nombre de réclamations ;
Le nombre de réclamations rejetées et le motif de ces rejets ;
Le nombre de réclamations clôturées, y compris par type de réclamation ; et
Une brève description de la réclamation, sans révéler de détails sensibles, avec
notamment la date de réception, une description en termes généraux, l’enquête, ainsi
que les mesures correctives et la date de résolution.
Apprentissage Mettre en place les processus et les outils qui garantissent que le mécanisme est fiable, utilisé et
et dialogue continuellement amélioré. Les actions clés garantissant que votre mécanisme de réclamation est
permanents basé sur un apprentissage et un dialogue permanents comprennent notamment :
• Solliciter les commentaires des parties prenantes pendant la mise en place du mécanisme et
tout au long du processus de traitement des réclamations pour mieux comprendre comment
il peut être amélioré
• Conserver des bases de données (avec les garanties nécessaires pour gérer cette quantité
de données) sur la fréquence, les modèles et les causes des réclamations, afin d’obtenir plus
d’informations sur la manière d’éviter les futures réclamations
• Utiliser des techniques de dialogue, de médiation et de résolution conjointe des problèmes et
former le personnel chargé du mécanisme
• Installer un système pour suivre l’efficacité du processus de gestion et de traitement des
réclamations du mécanisme
• Envisager l’utilisation d’experts externes (comités consultatifs indépendants, organisations
de la société civile, syndicats, etc.) dans le processus de traitement des réclamations
CONTENU DE BASE
Une réclamation peut être définie comme tout problème, mécontentement ou frustration qu’une personne ou un groupe est
susceptible de rencontrer ou de ressentir sur le lieu de travail.
Les réclamations peuvent être liées à un large éventail de problèmes (liste non exhaustive) :
Infrastructure : par exemple, la salle de travail n’est pas suffisamment éclairée ou ventilée, ou l’espace attribué au
travailleur n’est pas suffisant pour travailler en toute sécurité
Relations personnelles : par exemple, un superviseur a utilisé le harcèlement physique ou verbal, ou il y a un conflit entre
des collègues
Droits contractuels : par exemple, le paiement est systématiquement retardé, des retenues illégales ont été opérées, les
heures supplémentaires ne sont pas payées au taux majoré ou sont payées moins que ce qui avait été convenu initialement
Droits humains et droits du travail : par exemple, un travailleur a souffert de discrimination fondée sur le genre, la
religion ou l’origine ethnique ; un travailleur a été sanctionné pour avoir assisté à une réunion syndicale ; l’eau mise à
disposition pendant les horaires de travail n’est pas potable
Les réclamations des travailleurs peuvent également être liées à des questions qui ne relèvent pas des cinq catégories
décrites ci-dessus. Dans de tels cas, une personne ou des groupes peuvent tout de même déposer la réclamation en interne
tout en sollicitant l’aide d’un tiers (représentants du personnel, syndicats, etc.).
Les réclamations peuvent également provenir de groupes (travailleurs, membres de la communauté locale, etc.) affectés
négativement par les activités commerciales. La prise de contact et les opportunités d’accéder au mécanisme de réclamation
au niveau opérationnel doivent refléter ces éléments et assurer l’accessibilité de ces groupes en plus des personnes.
Les questions ci-dessous peuvent aider à évaluer la solidité de la procédure du mécanisme de réclamation :
Qui peut déposer une réclamation? Une bonne procédure de mécanisme de réclamation doit veiller à ce que l’ensemble
des personnes ou groupes, indépendamment de leur rôle ou de leur ancienneté, puissent déposer une réclamation. Des
canaux supplémentaires pour les réclamations externes par les communautés affectées doivent être créés. En outre, les
personnes ou groupes peuvent demander l’assistance d’un représentant (légal) de leur choix (collaborateur, représentant
syndical, ONG, etc.).
Comment une réclamation est-elle déposée? Une bonne procédure de mécanisme de réclamation doit décrire le
mécanisme privilégié de dépôt d’une réclamation et préciser si un formulaire de réclamation spécifique est nécessaire (voir
l’exemple ci-dessous).
En général, la première étape consiste à effectuer une réclamation oralement (p. ex. au superviseur direct). La remontée
d’une réclamation vers un directeur de rang supérieur (ou vers la personne responsable du mécanisme de réclamation) se
fait souvent à l’aide d’un formulaire de réclamation (voir un exemple ci-dessous). Bien que des systèmes verbaux et écrits
soient acceptables, à des fins de suivi, il est recommandé aux membres et à leurs partenaires commerciaux de demander
aux personnes ou aux groupes d’utiliser un formulaire de réclamation écrit.
Qui collecte les formulaires de réclamation ? Généralement, on recommande à la personne ou au groupe de déposer
d’abord la réclamation auprès du supérieur ou responsable immédiat.
Si la réclamation déposée concerne le supérieur ou responsable immédiat ou si elle ne peut pas être traitée de manière
adéquate par le supérieur ou responsable immédiat, la réclamation devra être adressée à la personne responsable du
mécanisme de réclamation. On recommande également aux membres et à leurs partenaires commerciaux de désigner
une personne formée pour traiter les réclamations et d’en informer les travailleurs. Si ce n’est pas le cas, les réclamations
des travailleurs doivent être traitées par la structure de gestion existante de l’entreprise. La ou les personnes responsables
doivent être bien informées des pratiques de non-représailles. Les réclamations doivent être déposées en se fondant sur la
confiance, et les plaignants doivent pouvoir se manifester en toute confiance.
Déclaration simple : inclure la date de réception, un résumé concis des faits, le calendrier de suivi et la signature de la
personne recevant la réclamation. Par exemple :
« La réclamation numéro 3/2018 a été reçue le 13/03/2018. Le travailleur déclare qu’il effectue structurellement des heures
supplémentaires qui ne sont pas payées. Le travailleur sera contacté dans les 10 jours pour procéder aux étapes suivantes.
» (signature)
Calendrier : la procédure du mécanisme de réclamation doit viser à résoudre les réclamations aussi rapidement et
efficacement que possible. Toutefois, les délais doivent être réalistes et ne pas créer de fausses attentes, car la résolution
peut varier en fonction de la complexité des réclamations.
Étape 2 : enquête
Le superviseur ou la personne responsable du mécanisme de réclamation doit :
• Analyser le problème
• Essayer d’identifier la ou les causes racines du problème
• Collaborer avec les parties concernées et s’aligner sur elles : plaignant(s), parties accusées, experts, Direction, etc.…
• Envisager les solutions possibles
• Évaluer le coût, la faisabilité et la durée des solutions possibles
• Prendre les dispositions nécessaires pour résoudre le problème (ou lancer des mesures correctives)
Par exemple, une réclamation contre l’état des infrastructures du lieu de travail nécessitera une autre approche et un
autre calendrier pour trouver une solution qu’une réclamation portant sur un problème de relations personnelles avec un
superviseur ou un collègue.
Que l’invitation adressée à la personne ou au groupe soit écrite ou orale, elle doit faire état :
• du jour de la réunion
La personne ou le groupe doit également être informé de son droit de venir à la réunion avec un représentant (légal) de son
choix (collaborateur, représentant syndical, membre de la communauté, ONG, etc.).
Au cours de la réunion, la personne responsable fournira un certain contexte et présentera l’analyse provisoire des
réclamations.
La personne ou le groupe doit avoir la possibilité de participer à chaque étape avec des explications, et de valider librement
la cohérence et la précision de l’analyse des faits. Il doit également être consulté sur la solution qui lui conviendrait le mieux.
Les solutions possibles peuvent être : restitution, compensation financière ou non financière, prévention des préjudices,
excuses publiques/privées, etc.
Par la suite, la personne responsable présentera la solution potentielle et sollicitera la réaction et l’approbation du travailleur.
Il faut formaliser un compte rendu de cette réunion.
Idéalement, au cours de la réunion de médiation, un accord est conclu sur les mesures correctives ou de réparation à
prendre, mais aussi sur le calendrier de mise en œuvre de ces mesures et les acteurs qui en sont responsables. Après la
réunion, la solution concernant la réclamation et les personnes responsables de la mise en œuvre des mesures doivent être
affichées sur les tableaux d’affichage pour informer les travailleurs, en respectant pleinement la confidentialité des parties
concernées.
Tout désaccord au sujet de l’analyse et des mesures correctives proposées et tout retard dans l’application des mesures
correctives convenues peuvent constituer des motifs d’appel. En outre, la personne ou le groupe peut déposer une
réclamation supplémentaire s’il estime que sa réclamation n’a pas été traitée en conséquence, ou si le travailleur pense
avoir été victime de représailles à la suite de la réclamation (au processus de réclamation).
La publication de la solution, le respect du calendrier de la procédure et la mise en œuvre des mesures correctives en temps
utile sont indispensables pour maintenir la crédibilité du mécanisme de réclamation.
Il est également indispensable de laisser des copies des formulaires à des endroits où les personnes ou les groupes peuvent
accéder facilement et en toute confidentialité (p. ex. les vestiaires, les ateliers et autres lieux où les travailleurs passent
beaucoup de temps). Un numéro d’identification peut être attribué à la réclamation (p. ex. numéro/année). Cette pratique
facilitera le suivi du processus d’enquête et de communication sans révéler l’identité du travailleur ou la nature de la
réclamation.
Pour tous les travailleurs confrontés à des obstacles à l’accessibilité en raison de leur illettrisme ou d’autres causes les
empêchant de remplir le formulaire, le formulaire de réclamation peut être rempli par la personne responsable recevant la
réclamation au côté du plaignant. Veuillez noter que pour des raisons de représailles potentielles, la personne ou le groupe
qui soumet la plainte peut parfois ne pas partager son nom et/ou son intitulé de poste, car il ne se sent pas à l’aise. Dans ce
cas, ne l’incluez pas dans les formulaires ci-dessous, mais assurez-vous de pouvoir effectuer un suivi avec la personne ou
le groupe en conséquence.
◻ Relations personnelles
◻ Droits contractuels
◻ Droits du travail
◻ Droits coutumiers
◻ Autre
Traitement de la réclamation
Comment souhaitez-vous
que ce problème soit
résolu ? Quelle solution
vous conviendrait ?
Cadre réservé à
l’administration :
Reçu par : Prénom Nom de famille Intitulé du poste
V. Solutions
potentielles et
évaluation de la
faisabilité (leviers
à exploiter,
ressources
financières et
humaines, etc.)
VII. Commentaires
des parties au
dossier
VIII. Solution
finale proposée
IX. Calendrier
et acteurs
responsables de la
mise en œuvre de
la solution
X. Suivi : la
solution a-t-elle
été mise en œuvre
comme prévu ?
Si ce n’est pas le
cas, pour quelle
raison ?
XI. Procédure
d’appel
recommandée
L’objectif d’amfori est de renforcer les mécanismes opérationnels de réclamation (OGM) sur les sites de production et
dans les exploitations agricoles grâce au renforcement des capacités, à la formation, et aux outils et fonctions d’amfori
BSCI afin que l’accès aux recours puisse être d’abord fourni au niveau de l’usine locale. Cependant, nous comprenons que
les mécanismes au niveau de l’usine ont leurs limites et que les plaignants ne leur font pas toujours confiance. En outre, la
législation nationale et régionale actuelle et à venir oblige les membres amfori à développer un mécanisme de réclamation
dans la chaîne d’approvisionnement qui est complémentaire au mécanisme de réclamation au niveau de l’usine.
Par conséquent, amfori a mis en place un mécanisme de réclamation dans la chaîne d’approvisionnement, le programme
Speak for Change, pour ses membres et leurs partenaires commerciaux. Le programme Speak for Change traite toutes les
réclamations relatives au Code de conduite de la BSCI ou aux Directives sur les pratiques d’achat responsables qui n’ont pas
ou n’ont pas pu être traitées par les mécanismes de réclamation au niveau opérationnel.
Le protocole de tolérance zéro (PTZ) remplace le processus d’audit régulier. Il doit être suivi par l’auditeur, les chefs
de projet des cabinets d’audit, le siège social d’amfori et les membres amfori BSCI.
Traitement inhumain
• Traitement inhumain ou dégradant, châtiment corporel (y compris les violences sexuelles et sexistes), coercition
mentale ou physique et/ou agression verbale
Voici quelques éléments que les auditeurs peuvent utiliser pour former leur jugement :
Si tel est le cas, l’auditeur doit être extrêmement vigilant pour déterminer la meilleure façon de :
• Recueillir des informations lors d’entretiens (p. ex. l’équipe des auditeurs peut comprendre une auditrice pour faciliter
la communication avec les femmes victimes de harcèlement sexuel)
• Rapporter les constatations en respectant pleinement l’identité et la dignité des victimes. L’identité des victimes ne
doit être divulguée qu’au siège social d’amfori, si nécessaire.
Principe de précaution : il peut y avoir des situations où les auditeurs sont confrontés à des violations ou comportements
flagrants qui n’ont pas pu être prouvés au moment de l’audit. Il peut aussi y avoir des cas de suspicion grave de travail des
enfants, de travail en servitude pour dettes, de travail forcé et de traitement inhumain que l’auditeur ne peut pas prouver.
Dans de tels cas, la sagesse pratique et le principe de précaution aideront les auditeurs à décider s’il faut déclencher
l’alerte pour protéger les victimes possibles (mais non avérées).
Les membres amfori BSCI sont toujours tenus de réagir à la tolérance zéro même si elle est basée sur le principe de
précaution, et ils peuvent demander conseil au siège social d’amfori et demander plus d’informations au cabinet d’audit.
Alerte responsable : en tenant compte de tous ces éléments, l’auditeur peut prendre la décision de déclencher une alerte
de tolérance zéro, qui doit être aussi descriptive que possible :
• La violation des droits humains identifiée et/ou le comportement commercial inacceptable qui compromettait
l’indépendance de l’audit
• Les étapes du raisonnement suivi par l’auditeur pour juger de la gravité de la situation et de la nécessité d’un recours
immédiat
La sagesse pratique aidera également les auditeurs à être courageux et à chercher la meilleure option disponible pour
protéger :
• Les victimes potentielles
• Leur propre intégrité
• La crédibilité du système amfori BSCI
Protéger les victimes : le cas échéant, les auditeurs doivent fournir des efforts pour informer les victimes de leurs
possibilités de demander de l’aide et pour donner des conseils. Les victimes ne doivent jamais être exposées à un danger
supplémentaire en raison des actions ou omissions des auditeurs.
Réévaluer le temps d’audit : l’auditeur doit déterminer la meilleure façon de maximiser le temps d’audit disponible pour :
• Recueillir autant de preuves que possible
• S’assurer que la ou les victimes sont protégées et se trouvent dans un endroit connu et identifiable
Cette réévaluation peut démontrer que l’auditeur privilégie la collecte de preuves et la protection des victimes à la finalisation
du rapport d’audit régulier.
Dans certains cas, l’auditeur peut déjà avoir communiqué le problème au chef de projet amfori BSCI du cabinet d’audit pour :
• Demander conseil
• Demander que le chef de projet déclenche une alerte de tolérance zéro via l’amfori Sustainability Platform en son
nom
Dans de tels cas, l’auditeur doit fournir au chef de projet toutes les informations pertinentes afin que la notification de
tolérance zéro soit conforme aux exigences du présent document.
IMPORTANT : l’alerte de tolérance zéro ne peut être déclenchée que via l’amfori Sustainability Platform, qui
enverra automatiquement une notification à tous les membres rattachés une fois que le cabinet d’audit aura
déclenché l’alerte. Si l’auditeur détecte plusieurs situations de tolérance zéro pendant l’audit, il déclenchera une
alerte de tolérance zéro par situation.
Ne pas utiliser ce canal est une violation de l’obligation des cabinets d’audit de respecter les exigences du système amfori
BSCI et peut entraîner des actions du siège social d’amfori pour protéger l’intégrité du système amfori BSCI.
Les informations fournies par l’alerte de tolérance zéro doivent être traitées comme confidentielles par toutes les parties
impliquées (p. ex. siège social d’amfori, membres amfori BSCI et cabinets d’audit) pour protéger les victimes potentielles.
Étape 3 : rapports
Les auditeurs devront se mettre à la disposition du siège social d’amfori pour toute clarification supplémentaire nécessaire
à la préparation de la conférence téléphonique sur la tolérance zéro. Cela comprend les éléments suivants :
• Des informations supplémentaires sur l’identité de la victime et des détails sur le problème
Le rapport d’audit : en raison de l’urgence du problème, ce rapport doit être téléchargé sur l’amfori Sustainability
Platform dans les 5 jours ouvrables suivant l’alerte.
Ces actions peuvent comprendre la vérification croisée avec les services amfori suivants :
Service de la communication
• Surveillance des médias pour évaluer si le cas peut être directement ou indirectement lié aux dernières actualités
Après la conférence téléphonique sur la tolérance zéro, l’équipe chargée de la gestion des membres communiquera au
cabinet d’audit concerné et, le cas échéant, à l’auditeur spécifique, les enseignements tirés du recours ad hoc (p. ex.
l’étiquette de tolérance zéro a été supprimée).
De plus, au maximum trois (3) mois après le déclenchement de l’alerte, l’équipe chargée de la gestion des membres devra
organiser une conférence de suivi avec les membres amfori BSCI qui étaient rattachés au partenaire commercial au moment
de l’alerte de tolérance zéro pour :
• Vérifier que le plan d’amélioration continue convenu avec l’impact et les mesures identifiés a été mis en œuvre de
manière satisfaisante
• Maintenir ou supprimer l’étiquette de tolérance zéro en se basant sur la confirmation des membres amfori BSCI
rattachés
• Demander l’aide des autorités locales (le cas échéant/si possible)
• Évaluer le niveau de communication entre les membres amfori BSCI et le partenaire commercial
• Recueillir les enseignements tirés et les notes de satisfaction concernant les mesures prises par les membres amfori
BSCI pour soutenir le partenaire commercial dans la procédure de recours
Il est recommandé que le cabinet d’audit soit le même que celui qui a déclenché l’alerte de tolérance zéro. Avant l’audit de
suivi, le responsable du groupe ad hoc de recours doit informer le cabinet d’audit des activités d’amélioration du partenaire
commercial et inclure un résumé des commentaires.
Protocole pour tous les Membres amfori BSCI en Lien avec le Cas
le protocole de tolérance zéro repose sur la collaboration étroite entre les membres amfori BSCI concernés qui, en raison
de la nature et de la gravité du problème, exige une divulgation de l’incident et une approche collective et préconcurrentielle
de recours.
Dans ce contexte, tous les membres amfori BSCI rattachés au partenaire commercial concerné au moment où l’alerte est
déclenchée :
• Doivent participer à la conférence téléphonique pour définir les activités du groupe ad hoc de recours facilité par le
siège social d’amfori (voir le Guide 11 : Comment comprendre la formule d’engagement amfori BSCI)
• Le groupe ad hoc de recours nomme un responsable qui agira en tant que principal conseiller de la procédure
corrective. Si aucun responsable n’est identifié, le détenteur de la RSP doit occuper cette responsabilité
• Ne doivent jamais partager les informations d’alerte de tolérance zéro avec le partenaire commercial concerné, sauf
accord contraire du groupe ad hoc de recours après la conférence téléphonique ou s’il a été informé par l’auditeur
• Doivent coopérer avec le groupe ad hoc de recours, notamment pour assurer une communication collective avec le
partenaire commercial
Le groupe ad hoc de recours créé prendra des décisions fondées sur le consensus ou la majorité absolue (50 % + 1) sur les
questions suivantes :
• Nature du problème de tolérance zéro
• Maintien ou retrait de l’étiquette de tolérance zéro dans les trois (3) mois suivant l’alerte
• Nécessité de programmer une enquête de tolérance zéro avec un prestataire de formation ou un audit amfori BSCI
lorsque cela est pertinent, de sorte que le partenaire commercial puisse revenir sur son cycle d’audit
Si deux sociétés, parent et enfant, sont rattachées au partenaire commercial, elles représentent un seul vote.
Exclusion de Responsabilité
amfori et ses dirigeants, directeurs, agents, employés ou représentants ne peuvent être tenus responsables vis-à-vis
d’aucune partie (p. ex. les membres, les partenaires commerciaux, les personnes responsables de l’audit ou les auditeurs)
pour un quelconque dommage (p. ex. pertes, dettes, passifs, coûts, réclamations, actions, demandes, dépenses ou charges)
causé par amfori ou ses dirigeants, directeurs, agents, employés ou représentants en relation directe ou indirecte avec les
services ou les activités d’amfori ou le contenu du présent document, à la seule exception de la fraude.
Rappel : afin d’éviter toute ambiguïté, amfori n’assume aucune responsabilité et ne peut être tenu responsable de quelque
manière que ce soit en cas de problèmes avec le contexte de la mise en œuvre du cadre amfori BSCI dans des cas spécifiques
(p. ex. par les membres amfori ou par leurs partenaires commerciaux, ou par les auditeurs amfori BSCI). amfori n’assume
aucune responsabilité de quelque nature que ce soit (a) pour le respect des droits humains et de la loi ou (b) pour la mise en
œuvre réelle (complète) du ou des dispositifs chez et par les membres amfori et leurs partenaires commerciaux.
Les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux s’engagent à mettre en place un système de
management social efficace et sensible aux questions de genre. Par conséquent, après la révision de 2022, il est
fortement recommandé de conserver les documents et dossiers suivants en tenant compte des questions de genre,
et les auditeurs sont encouragés à signaler les différences, le cas échéant, entre les travailleurs hommes et femmes.
Certificats et contrats
1 Descriptions des postes dans lesquelles la mise en œuvre du système amfori BSCI est incluse
3 Contrats de travail, y compris ceux des personnels de sécurité, de nettoyage et des autres services, en particulier
des agences de recrutement et des agences intermédiaires, le cas échéant
4 Contrat avec tout fournisseur de services, y compris les services de restauration, de transport, les agents, les
auberges, les dortoirs et les agences de recrutement
5 Contrats de travail ou accords passés avec les travailleurs, y compris avec les agences de recrutement ou les
agences intermédiaires
6 Contrats de travail et/ou affiches sur lesquels les droits et les obligations des travailleurs sont indiqués
9 Licence commerciale valide et toutes les autorisations officielles nécessaires pour l’exercice des activités
10 Certificats officiels du bâtiment établissant sa sécurité et son adéquation pour exercer ses activités commerciales
13 Preuves documentaires des formations dispensées aux travailleurs, à la Direction et aux ressources humaines (p.
ex. liste des participants avec leur signature, répartition homme/femme des participants)
15 Preuves documentaires des formations suivies par les travailleurs en matière de santé et de sécurité au travail
16 Preuves documentaires de la formation, des consultations et des séances d’information tenues pour les travailleurs
17 Preuves documentaires de la qualification des travailleurs qui utilisent des machines dangereuses ou des
installations électriques ou qui réalisent toute autre activité exigeant une formation particulière en raison du niveau
élevé de risque
22 Code de conduite amfori BSCI signé par le partenaire commercial/l’audité, applicable également si les exploitations
agricoles font partie du champ d’application de l’audit
23 Preuves de la performance sociale des partenaires commerciaux (p. ex. rapports trimestriels, rapports d’audit,
certificats valides)
24 Preuves documentaires des politiques sociales, notamment la politique relative aux droits humains et les procédures
de mise en œuvre d’amfori BSCI
29 Preuves documentaires des réclamations déposées/examinées (Veuillez consulter votre profil sur l’amfori
Sustainability Platform et vérifier « Self-Assessments: Grievance Mechanism » pour obtenir des conseils)
31 Procès-verbaux ou documents des réunions ayant conduit à la conclusion de la convention collective (le cas
échéant)
35 Preuves documentaires des évaluations de performances des travailleurs et des procédures d’évaluation de
performances
36 Lettres de licenciement (p. ex. si des lettres indiquent des licenciements en raison de responsabilités familiales,
cela pourrait être discriminatoire)
39 Documentation sur les salaires minimums légaux pertinents pour le secteur d’activité
40 Fiches de paie des travailleurs séparées par genre et preuves documentaires des paiements
41 Salaire de subsistance calculé sur la base du contexte d’auto-évaluation sur l’amfori Sustainability Platform
42 Fichiers de données personnelles de tous les travailleurs (y compris les travailleurs saisonniers, les travailleurs
engagés par l’intermédiaire des agences de recrutement, les travailleurs à mi-temps et temporaires)
44 Preuves documentaires des cotisations actualisées aux prestations de sécurité sociale, notamment les fonds
d’assurance
45 Listes des échelles et des calculs de salaire, y compris pour les travailleurs payés à la pièce
49 Procédure documentée sur les heures supplémentaires, y compris les accords avec les travailleurs
50 Dossiers documentés fournis par le partenaire commercial sur les accidents sur les sites de production et dans les
locaux d’hébergement des travailleurs
51 Évaluation des risques concernant des conditions de travail sûres, saines et hygiéniques
59 Évaluation des risques et des plans d’action qui s’y rapportent avec les mesures particulières visant à protéger les
jeunes travailleurs, les jeunes travailleuses et les travailleurs vulnérables
60 Dossiers sur les jeunes travailleurs
67 Identification cartographique des sources d’eau, des rivières et/ou des lacs dans la zone d’activité du producteur
71 Preuves documentaires de la consommation, du retrait et de l’élimination des produits chimiques (y compris les
Fiches de données de sécurité [FDS])
72 Inspections officielles menées pour assurer la sécurité des bâtiments et des équipements, comportant les dates de
validité et les actions correctives, le cas échéant
Rapports d’inspection, dossiers de maintenance, consignes d’utilisation et de sécurité
73 Machines dangereuses, notamment les monte-charges, les équipements électriques, et les équipements à haute
pression
74 Les équipements de lutte contre l’incendie (p. ex. étiquettes d’inspection sur les extincteurs)
75 Dossiers d’inspection périodique des éclairages de secours, des détecteurs de fumée, des trousses de premiers
secours, etc.
78 Santé et sécurité pour les installations et dortoirs, notamment la température, le niveau de bruit et l’éclairage
79 Calcul des ressources financières et humaines nécessaires pour répondre aux exigences sociales et
environnementales minimales
80 Politiques anti-corruption
INTRODUCTION
Les employés des membres amfori BSCI tels que les acheteurs, les équipes de qualité et de conformité, et les équipes
RSE, rendent visite régulièrement aux partenaires commerciaux. Ces visites doivent être considérées comme un moyen
d’impliquer les parties prenantes de l’ensemble de l’organisation et constituent une bonne opportunité d’évaluer, d’identifier
et de signaler les risques qui pourraient être identifiés par un observateur occasionnel sans avoir besoin d’une expertise
sociale professionnelle.
Les membres amfori BSCI peuvent organiser ces visites en coordination avec les audits amfori BSCI (p. ex. en rendant visite
aux partenaires commerciaux entre les cycles d’audit amfori BSCI, ou avant d’établir dans une relation commerciale) pour
obtenir une meilleure image du risque présent et suivre les progrès au fil du temps.
Pour tirer le meilleur parti de ces visites, les membres amfori BSCI doivent envisager de fournir aux collaborateurs qui
visitent les sites:
Des informations sur le pays, telles qu’un extrait de la Classification des risques par pays
Les problèmes sociaux les plus importants identifiés dans la région
Tout problème connu qui a été identifié précédemment sur le site
Cette « checklist » pour consigner des informations après la visite (l’acheteur ne doit pas utiliser la« checklist » devant
le partenaire commercial)
La « checklist » de l’acheteur n’a pas la prétention de se substituer aux activités d’audit social d’amfori, mais simplement
d’aider les visiteurs sans compétence particulière dans le domaine de la conformité sociale à identifier et évaluer les risques
relatifs à la performance sociale d’un partenaire commercial et à la diligence raisonnable (Due Diligence).
Toutefois, elles doivent partager les informations avec leurs collègues concernés (p. ex. responsable RSE, équipe de
développement durable) dans les meilleurs délais, afin qu’ils puissent prendre ces informations en compte lors de la
définition des prochaines étapes de la stratégie de mise en œuvre du système amfori BSCI. Si les visiteurs identifient un
problème de tolérance zéro qui était inconnu avant la visite, ce dernier doit être signalé aux équipes concernées dans les 24
heures.
Pour obtenir plus d’informations, consulter les parties I et II du Manuel du Système amfori BSCI.
Y a-t-il d’autres circonstances que vous souhaitez signaler ? Par exemple, les travailleurs montrent ce qui pourrait être
perçu comme un trop grand respect envers leurs superviseurs, ou les gardes de sécurité détiennent des armes sur le lieu
de travail.
Vous êtes-vous senti à l’aise et en sécurité sur le site ? Est-ce que quelque chose vous a mis mal à l’aise ?
Avez-vous identifié des bonnes pratiques ?
INTRODUCTION
Les membres amfori BSCI doivent encourager tous les partenaires commerciaux de leurs chaînes d’approvisionnement
à adopter leurs valeurs et principes sociaux conformément au Code de conduite amfori BSCI. Ensuite, le cas échéant, les
membres amfori BSCI peuvent demander à leurs partenaires commerciaux de faire l’objet d’un audit par rapport au Code
de conduite amfori BSCI. Toutefois, ces partenaires commerciaux peuvent déjà adhérer à un Code de conduite différent ou
avoir déjà fait l’objet d’un audit par rapport à une norme sociale ou environnementale différente.
Dans le cas de partenaires commerciaux adhérant à d’autres systèmes d’audit, la question est posée de savoir si un
autre audit (p. ex. un audit amfori BSCI) est nécessaire. Cette question est pertinente car, pour les entreprises, il est sage
d’optimiser leurs ressources et de les utiliser pour des processus équilibrés et cohérents de diligence raisonnable (Due
Diligence) dans leurs chaînes d’approvisionnement, et, dans la mesure du possible, de ne pas dupliquer les activités d’audit.
Par conséquent, chaque fois que les membres amfori BSCI ont des partenaires commerciaux utilisant d’autres systèmes
d’audit, ils sont encouragés à procéder à une évaluation rapide pour déterminer si ces systèmes sont :
Comparables : le système ou la norme comporte-t-il des principes et des garanties de qualité similaires au système
amfori BSCI ?
Compatibles : le système ou la norme couvre-t-il d’autres aspects, tout en ne contredisant pas ou en n’invalidant pas le
système amfori BSCI ?
Cette évaluation rapide n’est pas un substitut à une évaluation comparative professionnelle effectuée par une tierce partie,
et elle ne peut être confondue avec les accords de reconnaissance mutuelle qu’amfori peut poursuivre avec d’autres
organisations ayant des objectifs similaires.
Toutefois, il s’agit d’un outil opérationnel qui appuie les décisions des membres lors de la sélection de nouveaux partenaires
commerciaux, lors de l’évaluation des risques ou lors de la définition de la stratégie d’auditpour l’exercice comptable.
Le tableau ci-dessous est un modèle qui peut aider les membres amfori BSCI à comparer le contenu d’un système d’audit
spécifique par rapport aux exigences minimales d’amfori BSCI. Il ne juge pas de la performance réelle d’un partenaire
commercial qui suit le système d’audit en question. Par exemple, le partenaire commercial peut respecter les normes
légales concernant le temps de repos, mais le système d’audit peut ne pas inclure cet élément essentiel. De même, le
système d’audit peut couvrir toutes les exigences sociales énumérées ci-dessous, mais sans pour autant indiquer le niveau
de conformité du partenaire commercial.
Horaires de travail
SST
Produits chimiques
Électricité
Premiers secours
Intégrité
Compétence
Seconde partie : il s’agit au minimum d’un audit externe, car les auto-
évaluations ne peuvent être considérées comme suffisantes
Gouvernance
Une fois l’évaluation effectuée, le membre amfori BSCI devra prendre soit une décision ponctuelle (p. ex. exceptionnellement
et pour ce partenaire commercial en particulier, je reconnais que son travail est conforme à la présente norme), soit une
décision stratégique (p. ex. en principe, je ne vais pas mener d’audits amfori BSCI pour les partenaires commerciaux qui
peuvent me montrer un rapport d’audit valide lié à la présente norme).
Dans les deux cas, le partenaire commercial doit signer le Code de conduite amfori BSCI pour appuyer la diffusion en cascade
des valeurs et des principes d’amfori BSCI dans les chaînes d’approvisionnement. Voir le Guide 10 : comment diffuser en
cascade amfori BSCI dans la chaîne d’approvisionnement.
Étant donné que le détenteur de la RSP mène le cycle d’audit amfori BSCI pour ses partenaires commerciaux, les autres
membres amfori BSCI rattachés à ces partenaires commerciaux s’appuient sur la décision du détenteur de la RSP. Il est
donc essentiel que le détenteur de la RSP conserve des registres qui valident sa décision. En voici quelques exemples :
• Certificat et rapport d’audit valides
• Mesures d’amélioration continue valides ou document équivalent
• Évaluation rapide à jour ou document équivalent
Quelle que soit la décision, il est recommandé que le détenteur de la RSP invite un partenaire commercial à créer son propre
profil (sauf s’il existe déjà sur l’amfori Sustainability Platform) et s’assure que le partenaire commercial signe le Code de
conduite amfori BSCI. De cette façon, le partenaire commercial aura accès aux éléments suivants :
Section Amélioration continue : permet au partenaire commercial de développer, de mettre en œuvre et de signaler ses
progrès et ses recours en rapport avec les constatations à tous les membres amfori BSCI rattachés.
Académie amfori (amfori Academy) : permet au partenaire commercial de sélectionner et de compléter tous les cours
pertinents pour améliorer ses connaissances et ses compétences.
INTRODUCTION
Avant de commencer, les parties prenantes doivent comprendre les différentes définitions utilisées dans le contexte de la
promotion d’une rémunération juste dans la chaîne d’approvisionnement.
Il est communément admis que tous ceux qui travaillent ont droit à une rémunération juste. Cependant, il y a diverses
manières de répondre aux questions suivantes :
• Que signifie une rémunération juste ?
• En quoi consiste une rémunération juste ?
• Qui est responsable de la fournir ?
La Déclaration universelle des droits de l’homme énonce dans son article 23.3 que :
« Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence
conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale ».
amfori BSCI transpose ce droit universel de « quiconque travaille » dans ses principes opérationnels de rémunération juste,
qui intègrent les éléments suivants :
• Salaire minimum légal, au minimum
• Calcul du salaire de subsistance
• Évaluations des écarts de rémunération
• Éléments qualitatifs supplémentaires qui devraient s’appliquer à tout paiement de salaire
Méthodologie
Le salaire minimum légal est généralement le résultat d’une démarche inclusive qui comprend des représentants du
gouvernement, les organisations patronales et les organisations de travailleurs. En un mot, il :
• Est conclu après des consultations tripartites
• Peut être remplacé par la négociation collective
• Est imposé par la loi
Les activités d’audit amfori BSCI vérifieront que le salaire minimum légal ou la norme sectorielle approuvée par la négociation
collective (en fonction de ce qui est le plus favorable pour les travailleurs) est respecté par les partenaires commerciaux.
Les activités d’audit amfori BSCI évalueront également l’écart de salaire entre le salaire le plus bas payé sur le site en
fonction d’un échantillon de travailleurs et le salaire de subsistance. Les sources suivantes peuvent être utilisées pour cela :
• Site Web de la GLWC (c.-à-d. référence Anker), si disponible
Par le biais de la méthode d’audit amfori BSCI, l’auditeur évaluera également si les travailleurs à temps partiel, les travailleurs
payés à la pièce et les travailleurs embauchés par l’intermédiaire de courtiers ou d’agences de recrutement reçoivent tous
une rémunération conforme aux valeurs et aux principes du Code de conduite amfori BSCI.
En outre, lors de l’audit des organisations de producteurs telles que les coopératives, les auditeurs évalueront si leurs
membres (p. ex. les exploitations agricoles familiales) reçoivent également un revenu suffisant qui correspond à ce qui est
nécessaire pour atteindre un niveau de vie décent.
Comme les coopératives ne sont pas des sociétés à but lucratif, mais des entreprises sociales, l’évaluation des auditeurs
doit tenir compte de la façon dont les membres coopératifs sont indemnisés. Par exemple, les activités ou les infrastructures
financées par la coopérative, sur la base d’une décision prise démocratiquement. Ces investissements collectifs doivent
être pris en considération lors du calcul du revenu juste.
SALAIRE DE SUBSISTANCE
Le salaire de subsistance est un concept introduit par la société civile pour combler l’écart entre le salaire en vigueur et le
niveau de salaire qui fournit aux travailleurs et à leurs familles un niveau de vie décent. Le salaire de subsistance :
• N’est pas défini par la loi
• N’a pas de nature contraignante
• N’inclut pas d’éléments qualitatifs, seulement des éléments quantitatifs
• S’applique aux salariés
• Ne s’applique pas aux entrepreneurs indépendants et aux agriculteurs ; pour les agriculteurs, la notion de revenu vital
a été introduite
• Peut varier considérablement d’une région à l’autre, et même entre différentes parties de la même ville
Méthodologie
Il existe de nombreuses méthodes pour calculer un salaire de subsistance. Aux fins des activités d’audit amfori BSCI, y
compris l’auto-évaluation des pratiques de rémunération sur l’amfori Sustainability Platform et les audits, nous encourageons
fortement les partenaires commerciaux et les auditeurs à suivre la méthodologie Anker.
« une rémunération reçue pour une semaine de travail standard par un travailleur dans un lieu déterminé, et qui est suffisante
pour permettre au travailleur et à sa famille d’avoir un niveau de vie décent. Les éléments d’un niveau de vie décent incluent
la nourriture, l’eau, le logement, l’éducation, les soins de santé, le transport, les vêtements et d’autres besoins essentiels, y
compris des réserves en cas d’imprévus. (Global Living Wage Coalition, 2022) »
Si les personnes responsables de l’audit utilisent une méthode de calcul différente, ils doivent le mentionner dans le rapport
d’audit et expliquer la raison pour laquelle la méthode choisie est plus appropriée pour ce contexte.
Si le service RH du partenaire commercial utilise une méthodologie de calcul différente dans la section Auto-évaluation, il
doit alors le mentionner dans la description générale et expliquer pourquoi la méthode choisie est plus appropriée dans ce
contexte réel.
Le calcul des salaires de subsistance doit estimer les coûts de la nourriture, la santé et la scolarité d’une famille, ainsi que
le coût du logement et des événements inattendus (p. ex. un accident d’un membre de la famille). Cela doit être estimé en
gardant à l’esprit le nombre de travailleurs à temps plein, par famille.
La méthodologie Anker est particulièrement pertinente pour le calcul des éléments suivants :
Coût de la nourriture : les auditeurs et les partenaires commerciaux doivent considérer un modèle de régime alimentaire
conforme aux directives nutritionnelles de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Coût du logement : les auditeurs et les partenaires commerciaux doivent cibler des logements reconnus comme sains
acceptés au niveau international et non une norme qui perpétue la pauvreté.
Travailleurs à temps plein par famille : le nombre de travailleurs par famille doit toujours être entre un et deux, en
fonction du pays et de l’emplacement. Les auditeurs et les partenaires commerciaux devraient ajouter des informations
sur les taux d’activité de la main-d’œuvre, les taux de chômage et le taux d’emploi à temps partiel qui les aident à décrire
la situation la plus courante au sein des familles qu’ils évaluent.
Le salaire de subsistance net se réfère au montant gagné pour les horaires de travail normaux (p. ex. 48 heures de travail
normales ou les horaires standard maximaux par semaine, en fonction de la législation locale ou nationale en vigueur).
Augmentation des coûts de production : lorsque les coûts de production augmentent en raison de facteurs externes (p.
ex. inflation ou augmentation des coûts de transport/matériaux), ils doivent être absorbés par le prix.
Évaluation des risques : les membres amfori BSCI doivent évaluer correctement les écarts de rémunération et avoir une
bonne connaissance de la proportion de partenaires commerciaux qui ne satisfont peut-être pas aux normes de rémunération
juste. Les audits amfori BSCI fournissent un bon socle d’information pour déterminer où sont ces partenaires commerciaux
et qui ils sont (p. ex. quelle importance ils ont dans la chaîne d’approvisionnement et en termes de volume d’achat). Si
les données disponibles ne permettent pas une évaluation précise, une enquête plus approfondie doit être menée à l’aide
d’outils supplémentaires de collecte des données salariales, le cas échéant.
Stratégie de définition et de mise en œuvre des objectifs : les membres amfori BSCI doivent établir des objectifs et
déterminer une stratégie de mise en œuvre pour travailler progressivement au paiement d’un salaire de subsistance.
Analyse des causes racines : les membres amfori BSCI doivent tirer parti de leur expertise pour calculer les coûts de
commercialisation et avoir une bonne compréhension de la façon dont leur tarif préférentiel exerce une influence sur les
salaires dans les sites de production. Lorsque les coûts de production augmentent en raison de facteurs externes (p. ex.
inflation ou augmentation des coûts de l’énergie/ des transports/des matériaux), ils doivent être absorbés dans le prix.
De plus, les membres amfori BSCI doivent cartographier leurs pratiques d’achat par rapport à celles des partenaires
commerciaux qui ne respectent pas la norme de rémunération juste. Cette comparaison peut identifier certaines pratiques
d’achat qui peuvent aider à combler l’écart de rémunération juste. En faisant cette comparaison, les membres amfori BSCI
peuvent se demander :
• L’écart de rémunération de ce partenaire commercial est-il endémique ou peut-il être attribué à ma propre pratique
d’achat ? Est-ce un écart ponctuel ou est-il identifié comme récurrent ?
• Y a-t-il un dénominateur commun dans les pratiques d’achat utilisées avec ces partenaires commerciaux et pas avec
d’autres ?
• Ces partenaires commerciaux sont-ils nouveaux dans mon portefeuille de fournisseurs ? Ont-ils suivi une formation
pertinente sur l’amélioration des conditions de travail ?
• Mon entreprise inclut-elle des progrès en matière de rémunération juste dans le cadre des critères de sélection des
nouveaux fournisseurs ?
Ces questions peuvent aider les membres amfori BSCI à déterminer s’ils contribuent directement ou indirectement à l’écart
de rémunération juste dans certains secteurs d’activité de leur chaîne d’approvisionnement.
Dialogue social : les membres amfori BSCI doivent placer les travailleurs au centre de tout effort visant à augmenter les
salaires.La négociation collective est essentielle pour travailler progressivement au paiement d’un salaire de subsistance et
le maintenir. Cela ne peut vraiment se produire que lorsqu’il existe un syndicat dans l’usine avec un soutien externe dans le
processus de négociation. Les membres amfori BSCI doivent donc considérer la liberté d’association comme un élément
vital de leur stratégie de mise en œuvre du salaire de subsistance.
Amélioration continue : les membres amfori BSCI doivent soutenir leurs partenaires commerciaux dans la définition et la
mise en œuvre de plans d’amélioration continue pour combler l’écart avec le salaire de subsistance. Les membres amfori
BSCI doivent aider leurs partenaires commerciaux à impliquer les travailleurs et/ou les représentants du personnel tout au
long de ce processus.
Collaborer : les membres amfori BSCI doivent collaborer avec leurs pairs et mettre à profit leur adhésion à amfori pour
accroître leur influence et leur impact par le biais d’une action collective.
Séparer les coûts de la main-d’œuvre : En cas de séparation des coûts de la main-d’œuvre, afin de permettre l’augmentation
des salaires pour obtenir un salaire de subsistance, tous les coûts de main-d’œuvre directs et indirects sont isolés dans un
bloc de coûts non négociable, détaillant les minutes de main-d’œuvre utilisées par produit. Cette méthodologie peut être
appliquée par le fournisseur ou la société acheteuse pour mieux comprendre les négociations de prix. La transparence
peut simplement inclure les aspects des coûts de la main-d’œuvre et ne nécessite pas de ventilation complète des coûts.
L’établissement transparent des coûts se fait de bonne foi, sur la base du partenariat équitable et de l’ouverture, et n’est pas
utilisé pour faire pression sur les fournisseurs afin qu’ils réduisent les coûts.
Des sondages réguliers, ou la discussion de ces sujets durant les visites commerciales, peuvent fournir des informations
très précieuses et des idées sur la manière de devenir une entreprise plus responsable.
INTRODUCTION
En signant le Code de conduite amfori BSCI, les partenaires commerciaux s’engagent à diffuser en cascade ces valeurs et
ces principes :
Au sein de leurs propres opérations : en communiquant sur le respect par l’entreprise du Code de conduite amfori BSCI,
et en développant et en mettant en œuvre le système de management social approprié pour s’assurer que l’entreprise est
à la hauteur des exigences du Code de conduite amfori BSCI.
Dans leur chaîne d’approvisionnement : Communiquer et promouvoir le Code de conduite amfori BSCI auprès des
partenaires commerciaux directs et indirects, et les aider, dans la mesure du possible, à le mettre en œuvre.
Pour atteindre ce niveau d’adhésion, il faut de la conviction et des ressources (du temps et de l’argent). Voici quelques-unes
des actions que la Direction peut envisager de mener :
• Approuver les politiques, les procédures et les systèmes commerciaux qui intègrent le Code de conduite amfori BSCI
dans les activités commerciales, p. ex. recrutement, SST, accès au mécanisme de réclamation
• Former régulièrement les travailleurs et les managers en tenant compte de leurs besoins spécifiques au sein de la
structure, p. ex. le handicap, la langue, les heures de formation.
• Définir des objectifs annuels pour évaluer les progrès de la mise en œuvre
Toutefois, il est souhaitable qu’un niveau minimum d’adhésion existe dans la structure de l’entreprise pour réussir l’effet
de cascade dans toute la chaîne d’approvisionnement. Pour plus d’informations, voir le Guide 13 : Comment promouvoir le
renforcement des capacités.
Les partenaires commerciaux peuvent avoir des ressources limitées pour communiquer et développer les systèmes,
procédures et compétences nécessaires pour promouvoir le Code de conduite amfori BSCI à tous leurs partenaires
commerciaux directs et indirects. Pour cette raison, la cartographie les aidera à hiérarchiser les endroits où commencer.
Le partenaire commercial peut également recueillir ces informations à l’aide du Guide 2 : Comment cartographier la chaîne
d’approvisionnement ou tout autre système qu’il/elle juge approprié.
Dans la liste complète des partenaires commerciaux, certains seront considérés comme importants pour une entreprise,
d’autres seront considérés comme à haut risque, et d’autres seront les deux (voir la Partie I du Manuel du Système amfori
BSCI pour en savoir plus à ce sujet).
Par la suite, certains de ces partenaires commerciaux devront effectuer un audit amfori BSCI. D’autres seront contrôlés
par d’autres moyens (p. ex. visites commerciales, autres programmes d’audit). Lorsqu’un partenaire commercial est tenu
d’effectuer un audit amfori BSCI, il doit cartographier et documenter ses propres modèles d’approvisionnement et ceux de
ses partenaires commerciaux parce que l’auditeur voudra comprendre comment ce partenaire commercial :
• Sélectionne ses propres partenaires commerciaux, en tenant compte de leur capacité et de leur volonté à respecter
le Code de conduite amfori BSCI
• Communique avec ses partenaires commerciaux et leur demande la signature du Code de conduite amfori BSCI
Dans le cas d’un partenaire « B2C » (entreprise en relation avec les consommateurs finaux), les risques sociaux
perçus sur le marché seront un facteur clé pour déterminer à quels partenaires commerciaux, et dans quels pays, le Code
de conduite amfori BSCI sera diffusé en cascade (son observance sera contrôlée par la suite).
En cas de partenaires « B2B » (entreprise en relation avec une autre entreprise), comme les producteurs et leurs
intermédiaires, non seulement ils devront cartographier la chaîne d’approvisionnement de leur propre point de vue, mais
aussi prendre en considération la perspective et le risque social perçus par leurs clients (p. ex. les membres amfori BSCI)
Pour les partenaires commerciaux qui reçoivent un audit amfori BSCI, voici les partenaires commerciaux importants les
plus courants qui sont cartographiés :
Sous-traitants : De nombreux clients (p. ex. les membres amfori BSCI) ne permettront aux partenaires commerciaux
d’avoir recours à des sous-traitants que si leur utilisation a été approuvée précédemment. Cela permettra au partenaire
commercial d’avoir une vue d’ensemble de la performance sociale des sous-traitants, comme s’ils faisaient partie de sa
propre entreprise.
Agences de recrutement (ou courtiers) : De nombreux clients (p. ex. les membres amfori BSCI) identifieront les
répercussions sociales négatives dans la façon dont les travailleurs sont recrutés. Un partenaire commercial aura une
plus grande influence sur la façon dont l’agence de recrutement ou le courtier (le cas échéant) recrute les travailleurs
de manière responsable. Pour plus d’informations, voir le Guide 17 : Comment promouvoir une pratique de recrutement
responsable.
Tant le membre amfori BSCI que le partenaire commercial important (producteur alimentaire) auront intérêt à avoir un
bon aperçu de la performance sociale des exploitations agricoles et des petits exploitants qui leur livrent des produits frais.
En particulier, lorsque ces produits frais sont livrés directement au producteur (transformateur) alimentaire (c.-à-d. sans
intermédiaire), il devient primordial de viser le plus haut niveau de transparence sur les conditions de travail, les procédures
de recrutement et toute autre procédure dans les exploitations agricoles.
Les producteurs alimentaires qui s’approvisionnent directement auprès des exploitations agricoles doivent avoir une
bonne compréhension de leurs chaînes d’approvisionnement et un système de management social en place pour contrôler
la performance sociale d’au moins deux tiers de ces exploitations agricoles. Voir le Guide 18 : Comment surveiller les
organisations de producteurs dans le secteur alimentaire.
Après la cartographie des exploitations agricoles les plus importantes, y compris les petits exploitants, le producteur
alimentaire devra :
Définir les priorités : il ne sera peut-être pas possible d’évaluer toutes les exploitations agricoles qui sont des partenaires
commerciaux importants, mais le producteur alimentaire doit avoir une bonne compréhension de celles qui représentent
le risque le plus élevé pour son entreprise.
Avoir un système de management social opérationnel : une approche systématique pour gérer et contrôler les
exploitations agricoles permettra d’économiser les ressources et de renforcer la confiance sur le plan de la gestion des
risques. Voir le Guide 3 : Comment mettre en place un système de management social (SMS).
Avoir une aide externe : la nomination d’une personne qui peut accompagner les exploitations agricoles par le biais du
processus de mise en œuvre du Code de conduite amfori BSCI peut être l’approche la plus rentable pour assurer une
amélioration continue et une mobilisation de longue durée
Pour appuyer ce processus, le système amfori BSCI recommande que les membres amfori BSCI autorisent une période de
préparation de six mois avant d’auditer une exploitation agricole pour la première fois.
Par ailleurs, les membres amfori BSCI peuvent commencer par auditer uniquement le producteur alimentaire principal,
tout en permettant le contrôle interne, ou même d’autres normes spécifiques aux exploitations agricoles, pour contrôler les
exploitations agricoles séparément.
Le but ultime doit être de toujours avoir une bonne compréhension des chaînes d’approvisionnement et de promouvoir
l’amélioration continue, tout en évitant la duplication des efforts et le gaspillage des ressources.
Étant donné que les relations commerciales avec les exploitations agricoles peuvent fluctuer, les producteurs alimentaires
doivent tenir à jour le système de contrôle de leurs exploitations agricoles et refléter la réalité actuelle. Ne pas le faire peut
être contreproductif et nuire à la confiance et à la réputation auprès des clients.
INTRODUCTION
Le système amfori BSCI fournit des conseils aux membres amfori BSCI pour qu’ils adoptent puis se conforment à la
formule d’engagement amfori BSCI, qui les aidera à structurer leurs objectifs et leurs cibles afin de se livrer à des pratiques
commerciales responsables.
La formule d’engagement amfori BSCI s’applique à tous les membres amfori BSCI et comprend six exigences d’engagement
minimales qui décrivent l’activité minimale que tous les membres amfori BSCI doivent effectuer.
La performance des membres amfori BSCI est évaluée en fonction de leur engagement minimal.
Ces évaluations seront basées sur des données recueillies principalement au moyen de :
• L’amfori Sustainability Platform
• L’Académie amfori (amfori Academy)
• Le suivi de tolérance zéro
• Le programme Speak for Change
Cartographie et Cartographier votre chaîne d’approvisionnement Dans les 6 premiers mois après avoir rejoint
gestion de la chaîne en indiquant sur la plateforme les partenaires amfori
d’approvisionnement commerciaux importants avec lesquels vous Régulièrement, au moins une fois
avez une relation commerciale. par trimestre, mettez à jour la chaîne
L’amfori Sustainability Platform n’est pas une d’approvisionnement et dissociez-vous des
plateforme d’approvisionnement. partenaires commerciaux avec lesquels
vous ne travaillez plus.
Engagement dans les Maintenir des canaux de communication actifs et Les membres qui sont rattachés aux
cas de tolérance zéro réactifs pour la mise en place de remédiation des partenaires commerciaux au moment
et de réclamations cas de tolérance zéro et de réclamation dans la de l’alerte/la réclamation de tolérance
chaîne d’approvisionnement. zéro signalée sont tenus de participer aux
Contribution active à la mise en place des actions actions de remédiation de celles-ci dans le
de remédiation de ces cas en suivant les normes groupe ad hoc de recours.
spécifiques des procédures de tolérance zéro et de
réclamation dans la chaîne d’approvisionnement.
Les membres amfori BSCI ayant des niveaux d’engagement insuffisants en seront notifiés par le siège social d’amfori. Ils
seront notifiés et s’engageront dans la procédure de remédiation nécessaire.
Si un membre amfori BSCI ne montre aucune amélioration vis-à-vis des exigences d’engagement minimales, le président
d’amfori peut décider de déclencher l’article 9 des statuts amfori sur l’exclusion de l’adhésion à amfori.
EXCLUSION DE RESPONSABILITÉ
amfori et ses dirigeants, directeurs, agents, employés ou représentants ne peuvent être tenus responsables vis-à-vis
d’aucune partie (p. ex. les membres, les partenaires commerciaux, les personnes responsables de l’audit ou les auditeurs)
pour un quelconque dommage (p. ex. pertes, dettes, passifs, coûts, réclamations, actions, demandes, dépenses ou charges)
causé par amfori ou ses dirigeants, directeurs, agents, employés ou représentants en relation directe ou indirecte avec les
services ou les activités d’amfori ou le contenu du présent document, à la seule exception de la fraude.
Rappel : afin d’éviter toute ambiguïté, amfori n’assume aucune responsabilité et ne peut être tenu responsable de quelque
manière que ce soit en cas de problèmes avec le contexte de la mise en œuvre du cadre amfori BSCI dans des cas spécifiques
(p. ex. par les membres amfori ou par leurs partenaires commerciaux). amfori n’assume aucune responsabilité de quelque
nature que ce soit (a) pour le respect des droits humains et de la loi ou (b) pour la mise en œuvre réelle (complète) du ou des
cadres chez et par les membres amfori et leurs partenaires commerciaux.
Comme les SPA sont des activités d’audit social amfori qui ne doivent être appliquées que lorsque le producteur potentiel
répond à tous les critères d’un petit producteur, le système amfori BSCI prévoit des scénarios dans lesquels le producteur
peut modifier son échelle d’opération dans le cadre du même cycle d’audit.
Les partenaires commerciaux concernés doivent remplir et signer le formulaire d’auto-déclaration et le fournir à leurs clients
(c.-à-d. les membres amfori BSCI) afin qu’ils puissent effectuer le suivi avec la demande d’audit.
L’auto-déclaration ne doit pas dater de plus de deux mois à compter du moment où l’audit complet ou l’audit de suivi sera
demandé. Si le partenaire commercial ne répond plus à tous les critères d’un petit producteur, le détenteur de la RSP choisit
l’activité d’audit pertinente qui convient à la nouvelle situation.
Les auditeurs doivent utiliser les directives à l’intention de l’auditeur amfori BSCI comme référence (voir la partie III du
Manuel du Système amfori BSCI). Toutefois, il incombe à l’auditeur d’adapter et d’interpréter les directives amfori BSCI en
fonction de la taille et des caractéristiques du petit producteur qu’il audite. Les petits producteurs sont souvent organisés
de manière informelle, sur la base de relations personnelles et/ou familiales.
Voici quelques exemples de la façon dont cela peut être pris en considération pendant la SPA :
À la personne concernée,
Je soussigné [nom et prénom] en tant que représentant de [Dénomination légale du producteur] (ci-après l’entreprise)
inscrit le [jj/mm/aaaa], [licence d’exploitation, ou numéro de TVA], déclare par la présente que l’entreprise a signé le
Code de conduite amfori BSCI. De plus, je déclare que l’entreprise répond aux critères d’amfori BSCI pour être audité en
suivant l’Évaluation des petits producteurs (SPA) amfori BSCI, car :
• Il s’agit d’une unité commerciale indépendante (pas une succursale ni une partie d’un groupe)
• Elle a un chiffre d’affaires annuel égal ou inférieur à 2 millions EUR (au taux de change actuel)
• Au cours des 12 derniers mois, elle a employé un total de [nombre] travailleurs, y compris [nombre] travailleurs
permanents et [nombre] travailleurs saisonniers (les travailleurs saisonniers sont ceux qui ne sont pas employés
plus de 90 jours par an)
• C’est un fabricant ou un transformateur alimentaire ou non alimentaire, mais pas une exploitation agricole
Je comprends que toute fausse déclaration ou dissimulation d’un fait important déclenchera une alerte de tolérance zéro
(ZT) selon le protocole de tolérance zéro amfori BSCI.
Je reconnais que l’entreprise doit informer le ou les membres amfori et/ou la personne responsable de l’audit/l’auditeur
concerné(e) de tout changement de la structure ou du chiffre d’affaires qui pourrait empêcher l’entreprise d’être admissible
à une SPA amfori BSCI.
J’accepte la divulgation de ce document dans le profil de partenaire commercial sur l’amfori Sustainability Platform.
J’accepte que les documents soient visibles par tous les utilisateurs qui ont accès au profil du partenaire commercial sur
l’amfori Sustainability Platform.
Nom ___________________________________
Fonction ________________________________
Entreprise _______________________________
Ce guide aide les membres amfori BSCI, leurs partenaires commerciaux et les auditeurs à
renforcer les capacités, les compétences et les connaissances dans leurs chaînes d’approvi-
sionnement.
INTRODUCTION
Afin de pouvoir réagir aux attentes changeantes du marché, les entreprises doivent continuellement renforcer leurs
compétences, leurs capacités et leur expertise. Cela s’applique :
• Aux entreprises qui ont signé le Code de conduite amfori BSCI et souhaitent l’intégrer avec succès dans leur culture
d’entreprise
• Aux personnes responsables de l’audit et autres prestataires de services qui visent l’excellence sur le marché
Les entreprises comptent sur une Direction et un personnel compétents qui peuvent :
Acquérir des connaissances, des pratiques et un jugement pour être autonomes et rendre des comptes quant à leur
responsabilité sociale et leur diligence raisonnable (Due Diligence) dans leurs chaînes d’approvisionnement
Travailler en collaboration avec les autres afin d’avoir des impacts positifs sur les personnes et l’environnement
Intégrer le Code de conduite amfori BSCI dans leur travail quotidien
L’adaptation et l’apprentissage continus sont indispensables pour qu’un cycle vertueux soit mis en place au sein d’une
entreprise.
Une série de cours de formation est disponible sur l’Académie amfori (amfori Academy) pour aborder les capacités, les
connaissances et les outils de base les plus pertinents dans le contexte d’amfori BSCI.
Le tableau ci-dessous fournit un aperçu des thèmes les plus communs à traiter par différents services ou rôles au sein d’une
entreprise :
Service Thèmes
Direction générale, service du • Introduction à amfori BSCI/Mise en route avec amfori BSCI
développement durable/RSE
• Introduction aux systèmes de management social
• La diligence raisonnable (Due Diligence) en pratique
• L’amélioration continue grâce à la remédiation
L’Académie amfori (amfori Academy) propose plusieurs cours en différentes langues associés au système amfori BSCI. Les
cours sont dirigés par un instructeur (en face à face ou en webinaire) ou lors de formations en ligne à votre rythme.
L’efficacité du plan de renforcement des capacités au sein de l’entreprise doit être régulièrement contrôlée et ajustée pour
s’assurer que le plan répond aux attentes. Le succès du plan de renforcement des capacités repose sur la capacité de
l’entreprise à avoir :
• Mené l’analyse des écarts
• Choisi les bon cours pour le bon public
• Poursuivi une approche modulaire (c.-à-d. en commençant par le contenu fondamental, puis en augmentant le niveau
de complexité)
• Assuré le transfert et la mise en œuvre des connaissances internes
Outre le renforcement des capacités au sein de leurs propres structures de gestion, les membres amfori BSCI, ainsi que leurs
partenaires commerciaux, devront évaluer les capacités requises à développer dans leurs chaînes d’approvisionnement
respectives.
Après avoir évalué les capacités à développer, les mesures suivantes peuvent être prises pour aider à combler ces écarts. Il
est souhaitable que le plan de renforcement des capacités du membre amfori BSCI comprenne ses partenaires commerciaux
importants.
Le renforcement des capacités devrait être considéré comme un investissement que l’entreprise effectue pour intégrer
sa responsabilité sociale dans la culture d’entreprise. Au fil du temps, investir dans le renforcement des capacités pour le
personnel et les partenaires commerciaux encourage la fidélisation des talents et la pérennité des relations commerciales.
La meilleure façon d’apprendre à manier cet outil est de l’utiliser régulièrement. Une fois que les membres amfori BSCI ont
obtenu les identifiants de connexion nécessaires, ils peuvent trouver tous les tutoriels pertinents pour naviguer sur l’amfori
Sustainability Platform et l’utiliser correctement.
Nouveaux thèmes
Les membres amfori BSCI peuvent utiliser les différents canaux de gouvernance pour suggérer de nouveaux thèmes et/ou
de nouveaux publics à inclure dans les activités de renforcement des capacités amfori BSCI. Pour demander une formation
personnalisée, contactez [email protected].
Lorsque les partenaires commerciaux importants disposent d’identifiants à l’amfori Sustainability Platform, ils peuvent
s’inscrire à l’un des cours disponibles sur l’Académie amfori (amfori Academy). Ils obtiendront un certificat pour chaque
cours accompli.
Tous les cours suivis par les principaux partenaires commerciaux sur l’Académie amfori (amfori Academy) seront présentés
aux membres dans le tableau de bord Insights / Supply Chain performance / Academy.
Il n’y a pas de cours d’introduction obligatoire à compléter par les partenaires commerciaux. Toutefois, dans le cadre
du programme de renforcement des capacités, les membres amfori BSCI peuvent définir des objectifs d’apprentissage
minimum à viser dans leurs chaînes d’approvisionnement.
Formation des travailleurs • Comprendre leurs droits et devoirs sur le lieu de travail
• Comprendre comment fonctionne un mécanisme de réclamation (son
potentiel et ses limites)
• Comprendre l’importance des évaluations régulières des risques en matière de
santé et de sécurité et comment contribuer au maintien d’un environnement
de travail sain
• Comprendre comment la rémunération juste est calculée et quels autres
éléments qualitatifs doivent être pris en compte
Par conséquent, le renforcement des capacités amfori BSCI des auditeurs se concentre non seulement sur le contenu et les
directives d’interprétation, mais aussi sur les aptitudes et les compétences pertinentes liées à :
La pensée systémique : Cette technique permet aux auditeurs de mieux comprendre les situations difficiles et complexes.
Les auditeurs ont besoin de cette compétence pour évaluer la performance sociale d’une entreprise par rapport à un
contexte plus large.
L’interprétation des normes : Bien que les auditeurs sociaux n’aient pas nécessairement une formation juridique, il est
essentiel qu’ils comprennent les lois en vigueur du pays dans lequel ils sont présents. Si la lecture littérale de la norme est
susceptible de poser des problèmes d’interprétation, l’auditeur devra :
Chercher à comprendre l’objet de la loi et éviter les conclusions erronées
Être bien conscient de la hiérarchie des différentes normes et des autorités qui les édictent afin d’éviter les
contradictions
Recourir à la mission et aux valeurs amfori BSCI pour interpréter la performance sociale de l’audité
“…les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux (signataires) ne doivent pas discriminer ou exclure
des personnes en raison de leur sexe, de leur genre, de leur âge, de leur religion, de leur appartenance à un groupe
racisé, de leur caste, de leur naissance, de leur origine sociale, de leur handicap, de leur origine ethnique et nationale,
de leur nationalité, de leur appartenance à un syndicat ou toute autre organisation légitime, de leur affiliations ou
opinions politiques, de leur orientation sexuelle, de leurs responsabilités familiales, de leur situation matrimoniale,
de leur grossesse, de leur maladie ou de toute autre condition pouvant donner lieu à une discrimination”
Les membres amfori BSCI et leurs partenaires commerciaux respectent le Code de conduite amfori BSCI, et sont donc
censés jouer un rôle actif dans :
• La détection précoce des discriminations de genre et des problèmes relatifs à l’égalité hommes/femmes dans leurs
chaînes d’approvisionnement
• La sensibilisation de manière proactive à l’égalité hommes/femmes et la fourniture des outils nécessaires pour créer
un environnement de travail plus inclusif qui favorise l’égalité hommes/femmes
• La promotion des solutions et une amélioration continue chaque fois qu’une discrimination de genre et un problème
relatif à l’égalité hommes/femmes sont identifiés dans leur chaîne d’approvisionnement
Ces efforts du monde de l’entreprise complètent, sans les remplacer, tous les efforts sociaux, en particulier les réformes
législatives et l’éducation, qui sont nécessaires pour s’épanouir dans des sociétés plus égalitaires.
Si les membres amfori BSCI ont identifié l’égalité hommes/femmes comme une dimension distincte de leur stratégie de
durabilité, ils doivent cartographier leur chaîne d’approvisionnement par rapport aux paramètres ci-dessous. Cela définira
leurs priorités et allouera les ressources nécessaires à une vigilance accrue en matière de discrimination de genre.
Portée géographique : des rapports de pouvoir déséquilibrés et des préjugés sexistes peuvent se manifester sous
différentes formes selon la région géographique, privant ainsi les femmes de l’accès à leurs droits civils et du travail.
Comprendre les normes culturelles peut aider à identifier les défis spécifiques au pays auxquels les femmes peuvent être
confrontées dans la zone géographique.
Crise exceptionnelle : les corridors migratoires et de réfugiés peuvent avoir un impact dans les régions où les entreprises
s’approvisionnent en biens. Plus de 50 % des migrants dans le monde sont des femmes ; par conséquent, les entreprises
qui s’approvisionnent ou qui sont basées dans ces régions pourraient avoir à faire face à des discriminations de genre sur
une échelle jusqu’à présent inconnue, en raison de la vulnérabilité de ces femmes.
Modèle de production (p. ex. travailleurs à domicile) : le travail à domicile, dans de nombreuses régions, représente
une excellente opportunité pour les femmes de concilier responsabilités familiales et revenus financiers. En même temps,
il peut être utilisé comme un véhicule pour exercer une discrimination de genre.
Conformément à la mission d’amfori, les entreprises peuvent structurer ces efforts dans le cadre de leurs contribution aux
objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU :
Travail décent et
croissance économique : Inégalité réduites :
Objectif 8.5 pour le Objectif 10.3 pour
travail décent et l’égalité l’égalité des chances
salariale pour tous
Voici quelques exemples de diligence supplémentaire spécifique que les membres amfori BSCI peuvent incorporer dans
leurs stratégies de contrôle (qu’il s’agisse d’activités d’audit amfori BSCI ou d’autres moyens) pour détecter, contrôler et
remédier au plus tôt à la discrimination de genre dans la chaîne d’approvisionnement :
Faire attention aux domaines spécifiques où les femmes peuvent être vulnérables
Peu importe qui dirige l’audit, un auditeur tiers ou un auditeur interne, certains domaines présentent une plus grande
probabilité de discrimination de genre. Voici quelques exemples de domaines dans lesquels une attention particulière est
nécessaire pendant l’audit :
La santé et sécurité au travail : le partenaire commercial doit tenir compte des besoins physiologiques des femmes ainsi
que des risques spécifiques en matière de santé et de sécurité (p. ex. l’exposition à certains produits chimiques, ou veiller
à ce que les EPI soient disponibles en petite taille).
Pratiques de recrutement : de nombreuses pratiques de recrutement peuvent être un vecteur de discrimination de
genre. Ces pratiques peuvent se traduire par une clause tout à fait draconienne dans les contrats de travail (p. ex. virginité
obligatoire ou tests de grossesse) et aller jusqu’à des pratiques discriminatoires plus subtiles (p. ex. absence d’accès à la
sécurité sociale). Une attention particulière est requise pour le recrutement indirect, car une discrimination de genre peut
être faite par les courtiers ou les agences de recrutement.
Infrastructure : la façon dont une entreprise fournit des logements, des toilettes, des douches, ou même un régime
alimentaire approprié à la cantine, peut empêcher les femmes de recevoir une protection adéquate et de pouvoir exercer
leurs droits. Une attention particulière doit être accordée à la mobilisation des travailleurs et à leur accès au mécanisme
de réclamation, ce canal permettant aux femmes de formuler leurs demandes et de contribuer à l’amélioration continue
du lieu de travail.
Les canaux les plus courants pour capter la discrimination de genre sont les suivants :
Activités d’audit amfori BSCI : les auditeurs peuvent identifier les procédures et les pratiques qui représentent une
discrimination de genre et/ou empêchent les femmes d’exercer leurs droits. Ces constatations, qui se rapportent à
l’évaluation par rapport au Code de conduite amfori BSCI, déclencheront la nécessité d’une mesure d’atténuation dans
le cadre de l’amélioration continue. Dans ces cas, le partenaire commercial dirigera le processus de remédiation (à
partir d’une analyse des causes racines) et les membres amfori BSCI rattachés (ou du moins le détenteur de la RSP)
soutiendront et contrôleront le processus d’amélioration.
Protocole de tolérance zéro : les violations flagrantes des droits humains et les comportements susceptibles de
compromettre l’indépendance de l’audit doivent être signalés en suivant ce protocole. Dans les cinq motifs d’alerte de
tolérance zéro (voir le Guide 5 : Protocole de tolérance zéro amfori BSCI), toute constatation liée à la discrimination, la
violence ou le harcèlement sexiste doit être décrite par l’auditeur.
Mécanismes de réclamation : les mécanismes opérationnels de réclamation ou les enquêtes sur les travailleurs
peuvent révéler une discrimination de genre et des problèmes relatifs à l’égalité hommes/femmes dans la chaîne
d’approvisionnement des membres amfori BSCI. Dans la mesure ou les mécanismes de réclamation recueillent les
allégations uniquement d’un côté, cela nécessitera une enquête indépendante et une médiation possible en vue d’un
recours.
Une fois le ou les problèmes identifiés, le système amfori BSCI offre aux membres et à leurs partenaires commerciaux deux
approches en matière de recours :
Remédiation individuelle : dans ce cas, le membre amfori BSCI (généralement le détenteur de la RSP) demandera au
partenaire commercial concerné de prendre les mesures correctives nécessaires dans un délai convenu. Il est suggéré que
les partenaires commerciaux puissent utiliser la fonction d’amélioration continue de l’amfori Sustainability Platform pour
définir et mettre en œuvre des actions correctives. De plus, le membre amfori BSCI peut suggérer par l’intermédiaire de
l’Académie amfori (amfori Academy) des cours spécifiques de renforcement des capacités visant à soutenir le partenaire
commercial dans ses efforts pour appliquer des mesures correctives. Par la suite, ces efforts sont vérifiés dans l’audit de
Remédiation collective : dans ce cas, les membres rattachés à amfori BSCI unissent leurs forces pour soutenir les mesures
correctives du partenaire commercial concerné. Cette remédiation collective peut être facilitée par le Secrétariat amfori
(voir le Guide 5 : Protocole de tolérance zéro amfori BSCI) ou il peut être organisé parmi les membres rattachés concernés
sans la participation du Secrétariat amfori.
Dans les deux cas, l’utilisation d’une formation générique ou sur mesure peut faire une différence significative dans le succès
de la remédiation en tant que changement de l’état d’esprit pour encourager les pratiques de travail qui stimulent l’égalité
hommes/femmes.
En définissant des objectifs spécifiques et des indicateurs de succès associés, les membres amfori BSCI sont mieux placés
pour :
• Communiquer leur programme d’égalité hommes/femmes à leur personnel et leurs partenaires commerciaux
• Allouer le budget et les ressources humaines nécessaires pour atteindre leurs objectifs
• Communiquer leur engagement et leurs progrès aux parties prenantes internes et externes
En outre, le membre amfori BSCI peut optimiser et contrôler ses progrès à l’aide d’amfori Insights. Le tableau de bord des
données relatives au personnel vise à fournir aux membres amfori un aperçu de la composition de la main-d’œuvre de leurs
partenaires commerciaux. Il fournit un aperçu du nombre et du pourcentage de travailleurs par catégorie et ventilés par
sexe.
Avec le Code de conduite amfori BSCI mis à jour, les membres et leurs partenaires commerciaux s’engagent à
protéger les personnes vulnérables et les relations commerciales sensibles aux questions de genre dans leurs chaînes
d’approvisionnement.
Le tableau de bord permet aux membres amfori de détecter le type et le nombre de personnes vulnérables dans leur chaîne
d’approvisionnement et ainsi d’identifier et de classer les risques associés par ordre de priorité.
Ce guide aide les membres amfori BSCI à pré-évaluer les partenaires commerciaux po-
tentiels.
Introduction
Les membres amfori BSCI peuvent être réticents à se lancer dans une stratégie d’amélioration continue avec des partenaires
commerciaux potentiels (p. ex. prendre la responsabilité (RSP) de contrôler son cycle d’audit et le renforcement des
capacités associé) sans avoir une notion minimale des risques liés aux droits humains et environnementaux que la relation
commerciale peut entraîner.
Pour cette raison, le système amfori BSCI offre un outil rapide d’évaluation des risques, connu sous le nom d’évaluation de
pré-qualification (PQA). La PQA permet aux membres amfori BSCI d’acquérir une compréhension initiale des risques liés
aux droits humains et environnementaux d’un partenaire commercial potentiel.
Les informations recueillies par le biais de la PQA permettent aux membres amfori BSCI de définir les prochaines étapes
stratégiques à suivre (p. ex. inviter le partenaire commercial à rejoindre l’amfori Sustainability Platform, suivre des cours
spécifiques disponibles dans l’Académie amfori (amfori Academy) ou demander un audit amfori BSCI).
Caractéristiques
Tout comme l’outil d’auto-évaluation, la pré-qualification des partenaires commerciaux potentiels n’est pas obligatoire
dans le système amfori BSCI et il dépend du membre amfori BSCI d’inclure ou non cette étape dans le cadre de sa stratégie
de diligence raisonnable (Due Diligence) en matière de droits humains.
Néanmoins, elle est fortement encouragée, car elle aidera les membres à fournir une évaluation proactive des risques dans
le cadre de leur diligence raisonnable (Due Diligence).
Une PQA ne peut être effectuée que pour les partenaires commerciaux qui n’ont pas d’antécédents d’audit amfori BSCI ou
pour lesquels le dernier audit amfori BSCI a expiré il y a plus de 24 mois. Dans ces situations, le membre amfori BSCI peut
pré-qualifier un partenaire commercial potentiel.
Tout audit amfori BSCI annulera la pré-qualification puisque la PQA n’est pas effectuée par des tierces parties accréditées
et n’est pas associée au cycle d’audit amfori BSCI.
Pour en savoir plus sur la manière de bénéficier au maximum de l’approche PQA, consultez l’Académie amfori (amfori
Academy).
Chaque question peut être répondue par Oui, Non, ou N/A (sans objet). Seules les questions marquées avec (*) peuvent avoir
N/A comme réponse. Les questions marquées comme cruciales et comme critiques indiquent un risque plus important.
La ou les sources d’élément probant peuvent être un ou plusieurs des éléments suivants :
Dans les cas où la performance d’un partenaire commercial (ou l’absence de constatations) conduit à une note de « A »,
l’auditeur doit énoncer dans le rapport de constatations les bonnes pratiques qui corroborent une telle bonne performance.
RÉUNION DE CLÔTURE
La réunion de clôture correspond à la fin de l’audit amfori BSCI. L’auditeur doit inviter la Direction et les représentants du
personnel à être présents et leur fournir des informations de première main sur l’objectif et les résultats de l’audit amfori
BSCI.
Étant donné que la note amfori BSCI n’est pas accessible à l’auditeur, l’auditeur peut informer le partenaire commercial du
moment et de la façon dont le résultat de l’audit pourra être consulté sur l’amfori Sustainability Platform. Les auditeurs et
leurs responsables ne connaissent ni ne partagent aucune estimation du résultat de l’audit.
Il est toujours très recommandé d’utiliser cette opportunité pour mettre l’accent sur une approche d’amélioration continue
amfori BSCI sur l’amfori Sustainability Platform au lieu de spéculer sur la note.
La signature du partenaire commercial n’est pas synonyme d’accord vis-à-vis du contenu de l’audit ou des conclusions de
l’auditeur. Cependant, elle est nécessaire pour confirmer que l’audit a été mené dans les règles.
Le partenaire commercial et le représentant du personnel peuvent demander à l’auditeur d’inclure ses propres observations
dans le rapport de constatations de l’audit.
Une copie du rapport de constatations est fournie au partenaire commercial, et la personne responsable de l’audit en
conserve une copie et la joint à la section des pièces jointes du rapport.
Les réponses des partenaires commerciaux au rapport de constatations doivent être formalisées grâce à la fonction
d’amélioration continue sur l’amfori Sustainability Platform. Les partenaires commerciaux peuvent consulter les ressources
suivantes pour savoir comment gérer au mieux et le plus efficacement le processus d’amélioration continue.
De même, en lisant le rapport de constatations de l’audit et en consultant les pièces jointes et les informations supplémentaires
sur l’amfori Sustainability Platform, les membres amfori BSCI peuvent facilement identifier les domaines d’amélioration et
les bonnes pratiques des partenaires commerciaux.
Il est souhaitable que les membres amfori BSCI lisent le rapport de constatations en y associant d’autres éléments de
l’audit amfori BSCI (p. ex. éléments recueillis lors des entretiens, structure de la production et de l’emploi) afin de mieux
comprendre la situation du partenaire commercial et d’identifier les meilleurs moyens de le soutenir dans son amélioration
continue (p. ex. en l’invitant à suivre un cours spécifique sur l’Académie amfori (amfori Academy)).
Pour que les partenaires commerciaux développent et mettent en œuvre des mesures et des actions d’amélioration
continue, veuillez consulter le document d’information suivant.
Ce guide fournit des informations aux membres amfori BSCI et à leurs partenaires commer-
ciaux pour accroître la promotion et le suivi des pratiques de recrutement responsable, en
particulier dans les régions ou industries où il peut y avoir un niveau élevé de migration ou
d’employés travaillant pour un tiers ou un sous-traitant.
Transparence :
• Les demandeurs d’emploi reçoivent des informations précises sur les conditions de l’emploi (p. ex. paiement, droits
et responsabilités) avant de quitter leur lieu d’origine
• Les travailleurs reçoivent les conditions du contrat dans une langue qu’ils comprennent
• Le recrutement n’inclut aucune forme de coercition pour contraindre les travailleurs à travailler
Sécurité :
• Les travailleurs ne sont soumis à aucune forme de coercition dans la relation de travail
• Les travailleurs peuvent conserver leurs passeports et leurs biens personnels sans risque de rétention ou de perte
• Les travailleurs sont libres de démissionner en respectant la période de préavis légal
Employeur-payeur :
• Les travailleurs ne sont pas facturés pour les coûts liés au recrutement
• Il n’y a pas de déduction sur les salaires des travailleurs pour compenser les coûts de recrutement
Plan d’action : avec les résultats de cette évaluation initiale, les entreprises doivent planifier et hiérarchiser les actions
à entreprendre pour intégrer les pratiques de recrutement responsable dans leurs opérations. Le plan d’action doit
comprendre :
Amélioration continue : la mise en œuvre de pratiques de recrutement responsable dans les activités commerciales
nécessite un ajustement continu et des commentaires des différentes parties prenantes. À cette fin, l’amélioration continue
doit comprendre :
• Un suivi régulier des progrès réalisés
• La formation continue et le renforcement des capacités des travailleurs et de la direction
• Le recrutement des travailleurs et des représentants du personnel
COOPÉRATIVE D’AGRICULTEURS : association ou groupe d’agriculteurs qui coopèrent volontairement afin de regrouper
leur production pour la vendre. Cette production groupée est commercialisée et distribuée par l’intermédiaire de la
coopérative qui est détenue et contrôlée par les agriculteurs eux-mêmes.
Synonymes : organisation de producteurs de 1er niveau ; groupe de cultivateurs organisés ; coopérative d’agriculteurs ; coopérative primaire
FÉDÉRATION COOPÉRATIVE : coopérative au sein de laquelle tous les membres sont, à leur tour, des coopératives. Les
fédérations coopératives constituent une façon pour les coopératives d’agriculteurs d’honorer le sixième principe des
coopératives, « coopération entre les coopératives ».
Synonymes : organisation de producteurs de 2e niveau ; coopérative secondaire
Les coopératives sont souvent promues par la législation nationale, conformément à la recommandation n 193 de l’OIT sur
la promotion des coopératives (2002).
ASSOCIATIONS DE PRODUCTEURS : les associations de producteurs sont des entités juridiques formées volontairement
par des individus (ou des associations) pour promouvoir leurs intérêts communs et réaliser des économies d’échelle.
Comme les coopératives, les associations de producteurs ont des fonctions économiques ou commerciales spécifiques
telles que les ventes, le marketing, la transformation, la fourniture de services entrants, techniques et d’extension, l’accès
au financement et l’accès à l’information, entre autres. Cependant, ils n’ont pas besoin de respecter les principes des
coopératives.
Le cadre juridique qui définit le champ d’action des associations de producteurs varie selon les pays.
ENTITÉ HYBRIDE : entité combinant les caractéristiques de différents types d’entités. Le schéma illustre le cas commun
d’une entité combinant les caractéristiques d’un domaine ET d’une société agricole sous contrat.
Au sein des organisations de producteurs, les relations de travail les plus courantes sont les suivantes :
Travailleurs employés par l’organisation de producteurs : l’organisation de producteurs peut embaucher directement
ou indirectement des travailleurs en soutien de ses activités (p. ex. administration, commercialisation, transformation et
production).
Membres : les membres individuels de l’organisation de producteurs peuvent contribuer aux objectifs de l’organisation
grâce à leur expertise. Ces contributions ne sont pas régies par le droit du travail et peuvent donc être indemnisées d’une
autre manière sans exiger de rémunération pour le travail.
Membres-travailleurs : les membres individuels de l’organisation de producteurs peuvent être recrutés par l’organisation
de producteurs. Ce type de relation est régi par le droit du travail et, par conséquent, ces membres-travailleurs doivent
être rémunérés en conséquence (p. ex. salaires et sécurité sociale).
Travailleurs employés par les membres de l’organisation de producteurs : les membres de l’organisation (individus
ou entités juridiques) peuvent embaucher directement ou indirectement des travailleurs en soutien de leurs activités (p.
ex. travailleurs dans les exploitations agricoles).
Si l’organisation de producteurs a signé le Code de conduite amfori BSCI, elle devra prendre les mesures nécessaires pour
s’assurer que les conditions de travail sont organisées conformément aux valeurs et aux principes du Code de conduite
amfori BSCI. Pour plus d’informations, consultez la partie IV du Manuel du Système amfori BSCI, Directives à l’intention des
producteurs.
Lorsqu’ils auront décidé de mener un audit amfori BSCI à plusieurs niveaux, les membres amfori devront faire d’autres choix :
sur quelle entité de leur chaîne d’approvisionnement doit se trouver l’audité principal, et quelles exploitations agricoles
cartographiées doivent être sélectionnées pour être incluses dans le champ d’application de l’audit.
Bien qu’il s’agisse d’un exemple concret, cette courte vidéo vous guidera à travers les différentes options disponibles :