Mikets Joseph 5782
Mikets Joseph 5782
Mikets Joseph 5782
Parasha
Miqqetz
... dans une perspective messianique
SEFER BERESHIT
Parasha 10 ִמ ֵקץ Miqqetz
Torah : Genèse 41:1-44:17
Diaspora de Joseph en Egypte, d’Israël dans les nations et
de Yeshoua dans le monde (2ème partie)
Haftarah : 1Rois 3:15 à 4:1, Es 29:7 à 30:4, Ps 39
Brit Hadashah :
« Car nous connaissons en partie, et
nous prophétisons en partie, mais quand
ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra »
(1 Corinthiens 13:9-10)
Commentaires J.Sobieski
PARASHA MESSIANIQUE SEFER BERESHIT
N Nom Ivrit Torah Haftarah Brit Hadasha
1 Bereshit (A un בראשיתGenèse 1:1-6:8 Es 42:5 à 43:13. E s 65.17 à Es Jean 1:1 à 18
commencement) 66.13 e t Ps 8.
2 Noa’h (Noé) נח Genèse 6:9-11:32 Es.54:1 à 55:13 e t Ps 29 Mat. 24:36 à 46
3 Lekh Lekha (va לך ל ך Genèse 12:1-17:27 Es. 4
0:27 à 41:20. E s 40:10 à Mat. 1:1 à 17
pour toi-même) 21, J os 24.3 à 23 e t Ps 15.
4 Vayera (et il וירא Genèse 18:1-22:24 2Rois 4:1 à 37, E s 33.17 à Es Luc 1:26 à 38
apparut) 35.10, P s 11. et 24:36 à 53
5 Haye Sarah ( vies שרה חי י Genèse 23:1-25:18 1Rois 1.1 à 31, E saïe 51.1 à Mat. 1:1 à 17
de Sarah) 22, P s 52. Marc 11:1 à 14
6 Toledot ּתֹולְ דֹת Genèse 25:19-28:9 Malachie 1:1 à 2:7, E saïe 56.7, Luc 3:1 à 18
(postérités) 65.23 à 66.18, J érémie 7:11,P s 23
7 Vayetze (Et il ויצא Genèse 28:10-32:3 Os 12:3 à 14:9, P s 132. Mat. 3:13 à
sortit) 4:11
8 Vayishla’h (Et il וישלח Genèse 32:4-36:43 Os 11:7 à 12:12, A bd 1 à 21, Jean 1:19 à 2:12
envoya) Jér 31.8, P s.60.
9 Vayeshev (et il וישב Genèse 37:1-40:23 Am 2:6 à 3:8, E s 32:18 à Mat. 1:1 à 6 et
s’installa) 33:22, P s 91. 16 à 25
10 Mikets (au bout מקץ Genèse 41:1-44:17 1Rois 3:15 à 4:1, E s 29:7 à Mat. 27:15 à 46
de) 30:4, P
s 39.
11 Vayigash (et il ויגש Genèse 44:18-47:27 Ez 37:15 à 28, J os 14:6 à Luc 6:12 à 16
s’approcha) 15:12, P s 133.
12 Vaye’hi (et il ויחי Genèse 47:28-50:26 1Rois 2.1 à 12, 2 Rois 13:14 à Luc 4:31 à 5:11
vécut) 14:23, P s 67.
Préliminaires1
1 Il faut noter que l’analyse hébraïque de la parasha Mikets proprement dite à partir
de Genèse 41:1 sera vue plus loin, comme nous le faisons habituellement, mais seulement
à partir de la page 27, 34. Jusque là, plusieurs avertissements doivent être donnés, c’est ce
que nous vous proposons de passer en revue pour commencer.
2
s’habituer à la souffrance. C’était indispensable avant son ministère. C’est indispensable
avant tout ministère quel qu’il soit. Une seule année shabbatique ne suffit pas pour qu’un
homme devienne serviteur de l’Éternel. Il faut deux ans. En effet, ici, après que Joseph
ait interprété les songes du panetier et de l’échanson et ce qui a provoqué l’élévation de
l’un et la mort de l’autre, il est remis en prison pour deux ans. «Qets» peut signifier la fin
des temps, ou encore le bout d’un espace. C’est une contraction de la racine 7112, qatsats
ָקצַ ץ une racine primaire couper, briser, enlever, mettre en pièces, rompre, se raser ; (14
occurrences).
La phrase «Vayéhi miqets shenatayim yamiym» «Et il y eut qu’après un intervalle de deux
années» ִמ ֵקץ ְשנָ ַתיִ ם יָ ִמים,וַ יְ ִהי
et peut aussi se lire «Et ce fut la fin de deux années».
La curiosité ici est l’utilisation du pluriel duel des deux ans.
Dans la grammaire normale on aurait du avoir «shanim» «deux années au pluriel» or il est
écrit ici «shenatayim yamiym» : une paire d’années et qui ne laisse pas au lecteur le choix
d’imaginer plus de deux. Ici il s’agit de deux sous la forme d’une paire indissociable.
On a beaucoup d’autres exemples de «pluriel duel»: pour l’Égypte Mitsrayim qui définit
dans l’univers visible la présence de la haute Egypte et la basse Egypte et dans l’univers
invisible l’Égypte terrestre et l’Egypte céleste, celle du péché. Le mot singulier Metsar (à
l’étroit) existe bien ָמצֹור (matsor) ou ָמצּור
(matsour) (me-tsour 6696 tsouwr צּור
assiéger, mettre le siège, en venant de l’encerclement) au pluriel «metsarim», qui signifie
les «limites», celles de l’esprit de l’homme, ses mauvaises habitudes et son orgueil. Au
pluriel duel de 2, ce mot «metsarim» devient «mitsraiym». Et c’est bien la signification de
l’Egypte.
Joseph devait encore apprendre à sortir de ses propres limites. Il était prêt pour recevoir la
révélation de Dieu pour l’interprétation des rêves mais pas encore ceux du Pharaon.
De même que «shana» (l’année) a comme pluriel «shanim», ici il s’agit de shenataiym,
un bloc serré de 2 ans qui vont par paire comme les parties du corps humain. Le groupe
monolitique de 2 années révèle encore bien des mystères. Shenatayim est un nom féminin
pluriel duel d’une durée de 12 mois lunaires et yamiym, le pluriel de yom. Il s’agit de
«deux ans de jour». On peut voir dans cette période (3117 yowm יום) une racine du sens
d’être chaud comme la chaleur du jour : mais il peut s’agir du jour, du soir, du temps, de
l’aujourd’hui, d’un âge, d’une longue période, d’un moment ou encore d’une année.
Ce jour, ce temps, cette année est soit le jour en tant que l’opposé de la nuit, soit la période
de 24 heures comme défini par soir et matin dans Genèse 1 (comme division de temps).
Une chose est certaine : pour Joseph, les jours d’emprisonnement lui coûtaient : il comptait
les jours.
Hanouka
La paracha de Miketz est parfois lue lors de la période de Hanouka. Le lien qui unit cette
parasha avec les événements de Hanouka, réside dans le premier verset de la parasha, qui
parle de la «fin de deux ans». Ces deux ans sont la fin d’un cycle durant lequel Joseph était
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en prison, et d’où il sortira, appelé par Pharaon pour interpréter ses rêves. Dieu mit donc
fin à l’épreuve de Joseph en le faisant sortir de l’obscurité de la prison, et c’est à ce moment
là que Pharaon eut ces rêves.
Après que Joseph ait croupi dans les geôles royales pendant deux ans, au terme de cette
période, le pharaon fait des rêves étranges à deux reprises, que nul n’est en mesure de
déchiffrer. Son échanson se souvient, fort à propos, de Joseph dont il fut le compagnon de
cellule. Joseph parvient effectivement à déchiffrer correctement les rêves du Pharaon, lui
annonçant sept années d’abondance suivies de sept années de disette qui feront oublier
les bonnes années antérieures. Il lui conseille donc d’engranger le grain des sept années
grasses. Pharaon le nomme immédiatement vice-roi chargé des réserves.
Lorsque la famine survient, Joseph est en mesure de nourrir le royaume d’Égypte et les
pays alentour. Deux fils lui naissent, Manassé et Éphraïm. Jacob, qui ignore tout du destin
de son fils préféré, envoie ses fils, à l’exception de Benjamin, acheter du grain en Égypte.
Joseph, qu’ils ne reconnaissent pas, feint de ne pas les reconnaître et les accuse d’espionnage.
Gardant Siméon en otage, il les envoie chercher Benjamin, remplissant secrètement leurs
sacs de grain sans prendre leur argent; ils ne s’en aperçoivent qu’au pays. Comme la famine
dure, Jacob est contraint de laisser les frères repartir avec Benjamin, dont Juda se porte
garant. Ils sont chaleureusement accueillis, Siméon est libéré et Joseph leur fait servir un
somptueux festin. Il dissimule également une coupe d’argent dans le sac de Benjamin.
Démasquant le « coupable, » il exige de le garder à ses côtés comme serviteur.
On va découvrir ici quelque chose qu’on n’aime pas entendre dans nos milieux messianiques.
Yeshoua est né juif. Il est mort sans identité. Il a perdu son identité. On ne peut donc plus
dire que c’est un juif sur la croix puisque cette identité, c’est quelque chose qu’on lui a retiré.
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Yeshoua est-il mort «juif» ?
Puisque Dieu est Maître de toutes les circonstances, pourquoi fallait-il que Joseph subisse
un tel sort, de rejet, de souffrances, de haine, de tentatives de meurtres de la part des
siens? Pourquoi était-ce à ce point indispensable que Yeshoua souffre pour expier nos
péchés? Pourquoi fallait-il que Joseph, le bien aimé de son père, paie pour les méfaits de
ses autres frères ? Dieu a voulu que Joseph apprenne les sciences et les lois en vigueur en
Egypte, pire, qu’il devienne l’un des gouvernants principaux de l’Égypte. A cause du péché
de l’humanité, à cause du besoin de racheter l’âme de ceux qu’Il veut sauver, Yeshoua, s’il
voulait donner quelque chose aux hommes, devait à son tour s’en défaire : le perdre.
Pendant plusieurs années, Joseph était tourmenté. Mais ce n’était pas définitif. Afin que
nous puissions recevoir la paix et être délivrés de tous les tourments de notre âme, Yeshoua
devait perdre la paix et être tourmenté lui-même : c’est dans le jardin de Gethsémané qu’il
a été tourmenté à un point si cruel que des grumeaux de sang sortaient de son front. La
tourmente était si violente qu’il en a perdu la paix au point de vouloir revendiquer la
délivrance des souffrances. «Père s’il est possible...»
On le sait, Yeshoua n’a pas fléchi : il a tenu bon : pourtant il a quand même osé poser la
question à son Père, espérant une délivrance qui ne lui a pas été accordée.
Il est mort et ressuscité et c’est seulement après ça, qu’il l’a retrouvée, cette paix éternelle.
Pour pouvoir redonner la vie à Israël (son père Jacob et à ses frères vendus au péché), pour
pouvoir redonner la vie aux païens (Egypte), Joseph devait passer par ce chemin difficile.
Pour nous donner la vie éternelle, il fallait que Yeshoua perde la vie. C’est ce qu’il a fait : il
a donné sa vie, il l’a perdue lui-même.
Puis Joseph a été réintégré auprès du Pharaon pour devenir le premier Vizir après le
Pharaon. De même 3 jours après sa mort, Yeshoua a retrouvé la vie puisqu’il est monté aux
Cieux dans la Gloire pour siéger sur son trône auprès de son Père et de là-haut, il intercède
pour nous tous, coupables et pécheurs.
Chaque alliance dans la Bible devait être validée par le sang. Du sang d’un animal a été
présenté à Jacob comme «preuve» de la mort de Joseph.
De même pour nous donner un nouveau sang purificateur, il fallait que Yeshoua le perde
lui-même; c’est ce qu’il a fait jusqu’à sa dernière goutte de sang. Aujourd’hui il règne sur son
trône comme un «agneau immolé» c’est-à-dire qu’il a gardé son corps glorieux ressuscité,
un corps qui ressemble à son corps terrestre et même si en tant que Dieu et Esprit il n’a
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plus besoin ni de corps ni de sang humain, puisqu’il a toujours gardé ce corps ressuscité :
son sang, il a du s’en défaire puisqu’il a du le présenter à son Père lorsqu’il est monté après
sa résurrection. Un corps glorifié comme celui de Yeshoua n’a plus de sang humain. C’est
du moins une question qui n’est pas traitée dans la Bible. On en saura plus là haut.
Ici on parle «logique» : tout ce qu’il a donné, il l’a d’abord perdu puis il doit le récupérer
par après, c’est pour ça qu’on peut supposer que s’il a perdu son sang en le donnant il doit
le récupérer d’une certaine manière ou d’une autre en tant que nouvel Adam c’est-à-dire
«le nouvel homme tiré de la terre». Ce nouvel Adam est tiré non de la terre physique
mais de la terre spirituelle «la femme» Israël d’où il est sorti. «Logiquement», ce Nouvel
Adam a donc du sang en Lui-même.
Lorsque Marie de Magdala pleure devant le sépulcre vide de Yeshoua elle voit deux anges
assis à la place où avait été couché le corps de Yeshoua. Elle veut retrouver le corps de
Yeshoua et l’emporter. Elle voit un homme qu’elle prend pour le jardinier. Elle lui demande
qui a enlevé le corps de Yeshoua. En fait c’est Yeshoua qui se tient à côté d’elle, mais elle ne
le reconnaît pas. Elle cherche un mort… et pourtant Yeshoua se tient vivant, ressuscité à
ses côtés.
La Parole Vivante donne la Vie : Yeshoua ouvre la bouche et lui dit : Marie. Là ses yeux
s’ouvrent et elle le reconnaît. Certainement qu’à ce moment précis Yeshoua était revêtu de
sa robe de «souverain sacrificateur.»
Comment l’a-t-il reçue ?
Ce vêtement était sûrement prêt dans les lieux célestes dès la fondation du monde, et les
deux anges ont été chargés de cette mission : Apporter ce vêtement afin que Yeshoua s’en
revête.
Jean 20 : 17 : Yeshoua lui dit (Marie Magdala) ne me touche pas, car je ne suis pas encore
monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères et dit leur que je monte vers mon Père et
votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.
Pour offrir son sang expiatoire devant Dieu : pour Dieu et votre Dieu. Yeshoua est monté
en qualité de Fils de Dieu et homme. C’est la raison pour laquelle, il dit : Vers mon Dieu,
et non seulement vers mon Père, et votre Dieu. Cela prouve que Yeshoua se présente pour
nous. « Mon Dieu » Yeshoua sous entend par ses paroles qu’il se présente devant Dieu, afin
d’accomplir une mission, qui doit être agréée.
Par son sang, Yeshoua ouvre une voie nouvelle.
Caïphe qui était souverain sacrificateur cette année là, n’était pas qualifié pour porter le
sang dans le lieu très saint céleste. Il aurait du recueillir le sang du sacrifice, c’est-à-dire le
sang de Yeshoua. La bible ne mentionne pas sa présence au pied de la croix.
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Selon Matthieu 26 : 64 et 65 : «Yeshoua lui répondit : Tu l’as dit. De plus, je vous le déclare,
vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant
sur les nuées du ciel. Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a
blasphémé ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous venez d’entendre son
blasphème. Que vous en semble ?»
Psaumes 110 : 4 : L’Eternel l’a juré, et il ne s’en repentira point : Tu es sacrificateur pour
toujours, à la manière de Melchisédek.
Jean 20:17 «Yeshoua lui dit : Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon
Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers
mon Dieu et votre Dieu.»
Apocalypse 5:6 «Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des
vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont
les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre ;
Par la nouvelle naissance, Yeshoua, notre souverain sacrificateur, nous donne la capacité de
devenir des sacrificateurs, un royaume de sacrificateurs pour Dieu son Père, et de rentrer
dans le lieu très saint chaque jour.
Les fils d’Aaron, le souverain sacrificateur de l’Ancienne Alliance, bien qu’étant fils et
sacrificateurs n’avaient pas l’autorisation d’aller au-delà du voile, sous peine de mort. Leur
mission s’arrêtait dans le lieu saint.
Nous sommes appelés à vivre ce privilège en nous présentant par la voie nouvelle que
Yeshoua a inauguré, l’accès au trône de la grâce.
Hébreux 9 : 12 «et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang
des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.»
Hébreux 10 : 20 à 22 «Ainsi donc, frères, nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre
entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au
travers du voile, c’est–à–dire de sa chair, et nous avons un souverain sacrificateur établi
sur la maison de Dieu. Approchons nous donc avec un cœur sincère, dans la plénitude de
la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure.»
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Pour nous inonder de sa lumière, il devait
Pour que Joseph puisse mettre en lumière le comportement abominable de ses frères, les
éclairer de sa lumière, il devait les «préparer» à se repentir ouvertement et en leur âme et
conscience. Au lieu de leur dire en clair «je suis votre frère», il va commencer par mettre
en scène toute un stratagème afin qu’au bout du compte ils aient conscience de leur péché.
De même Yeshoua devait
-> mourir en subissant les «ténèbres» Matthieu 27:45 «Depuis la sixième heure jusqu’à la
neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre.»
-> être Lui-même dans les ténèbres à cause desquelles Il avait perdu le contact d’avec son
Père. Son Père était toujours là mais le péché de toute l’humanité lui a momentanément
fermé les Cieux:
Marc 15:34 «Et à la neuvième heure, Yeshoua s’écria d’une voix forte : Eloï, Eloï, lama
sabachthani ? ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Psaumes 22:2 «Mon Dieu ! mon Dieu ! (Lama Azaphtaniy?) pourquoi m’as-tu abandonné,
et t’éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes ?»
Le rachat est un sujet difficile. Pour que les 11 frères et leur père, puissent retrouver plus
tard leur pays, leur terre promise, il fallait d’abord qu’ils abandonnent leurs propriétés,
leurs terres, les promesses que Dieu leur avait faites, pour ensuite venir en Egypte racheter
leur vie, du blé. Il fallait qu’ils soient d’abord considérés eux-même comme «esclaves»,
«prisonniers» pour racheter ce droit par après.
Pour que notre âme puisse être rachetée, il faut abandonner notre vie à Dieu, «mourir
à nous-même». Pour racheter notre âme, Yeshoua devait être vendu lui-même comme
«esclave» pour 30 pièces d’argent; dans la mort il a perdu la vie et la liberté et à la résurrection
il a vaincu la mort et il a retrouvé la liberté;
Le «rachat» de l’âme est une expression humainement incompréhensible. Comment peut-
on «racheter une âme»? Quelqu’un aurait-il donc acheté notre âme pour qu’il faille la
racheter par après ? Quelqu’un aurait-il des droits sur notre âme ??
Le rachat est un sujet volumineux. Il ne s’agit pas seulement de «racheter» notre âme.
Cela veut dire que Dieu veut nous racheter de notre passé, de nos origines éloignées
de Dieu, de nos péchés passés pour peu que nous lui fassions confiance et que nous
renoncions à notre ancienne situation ou au «vieil homme» Romains 6 : 6 : « sachant que
notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que
nous ne soyons plus esclaves du péché ». C’est ce qu’a fait Ruth lorsqu’elle a suivi sa belle-
mère Naomie en Israël et s’est occupée d’elle après son veuvage. Au travers de la lecture
du livre de Ruth, on voit que Boaz voit avant tout les qualités de cœur de Ruth sans tenir
compte de ses origines. Il a observé son comportement lorsqu’elle travaillait pour lui et
cela lui a suffit. Boaz a eu ici le même comportement que Jésus-Christ ou Dieu lorsqu’il
vient toucher le cœur du pécheur pour faire de lui son enfant, un enfant de Dieu. Un jour,
Dieu s’est manifesté à nous, nous lui avons fait confiance et il est entré dans notre vie sans
tenir compte de notre passé, de nos origines. Notre comportement est fondé sur la foi qui
nous a permis de faire confiance en Jésus-Christ et à accepter de nous convertir.
Boaz a ainsi racheté Ruth qui est alors passé d’une vie difficile à une vie remplie de
bénédictions puisqu’elle a épousé Boaz et a pu aider sa belle-mère. Par ailleurs, elle a
donné un petit-fils à Naomie (l’arrière-grand père de David), dont les deux fils étaient
morts. Ruth est également entrée dans la race des Élus ou des « rachetés de l’Éternel »
comme le dit la Parole dans Ésaïe 62 : 12 «veqoreou lehem am-haqodesh geouléi Adonaï»
גְ אּולֵ י יְ הוָ ה,הק ֶֹדׁש-ם
ַ וְ ָק ְראּו לָ ֶהם ַע
ou le Psaume 107 : 2. Le mot geoulé Adonaï
«rachetés de l’Eternel» est une forme grammaticale d’«état construit» (c’est-à-dire que les 2
mots «rachetés» et «Adonaï» sont liés) et provient de la racine גָ ַאל«gaal» acheter, racheter,
s’emparer, affranchir, délivrer, sauver, droit de rachat, vengeur, vengeur de sang, parent,
libérateur, rédempteur. Par définition, bibliquement parlant, Israël appartient à l’Éternel.
Ils n’ont donc pas à être rachetés.
Ce qui veut dire que bibliquement parlant, Israël n’a pas été «volé» par un ennemi. Israël
est, il a toujours été et il sera éternellement l’héritage de Dieu. Bibliquement parlant le
rachat ne concerne pas un peuple qui appartient déjà à Dieu mais concerne les nations
idolâtres, ammonites, moabites, philistins, assyriens, égyptiens, etc. Ruth, avec tous les
idolâtres du monde entier, faisait partie des païens qui n’avaient aucune part en Israël. Et
voilà que par un «rachat», les choses vont changer. Les païens vont avoir eux aussi droit à
faire partie de l’héritage de Dieu.
Ruth est devenue ici une «co-héritière» avec Boaz de tout ce qui lui appartenait.
Le couple Boaz+Ruth est l’image biblique du couple céleste : l’Epoux divin (Yeshoua) avec
son épouse (la kallah, rachetée).
L’église (en hébreu 6951 qahal ָק ָהל assemblée) doit dès lors devenir pour cela une
«épouse» (3618 kallah כַ לָ ה
). L’épouse de Boaz n’est pas une «qahal» : elle est une «kallah».
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b) Le rachat dans le cadre des jubilés
Lévitique 25 : 8-22 parle également du rachat accordé par l’Éternel dans le cadre du
jubilé. Cela concernait les propriétés, les esclaves, et les dettes.
On voit ici que le «rachat» opéré par Yeshoua ne concerne pas seulement le salut de nos
âmes mais concerne aussi le rachat du droit de venir nous habiter par son Esprit. C’est le
droit d’habiter dans les «Temples du Saint-Esprit» que nous sommes.
Dans la Bible, l’année jubilaire est d’abord une année où l’on se repose comme Dieu lui-
même, selon Genèse 2. 1-4a, s’est reposé au septième jour de la création. Par ailleurs, Le
Jubilé est un mécanisme qui permet de libérer les esclaves. Il est aussi un moment où
le peuple se souvient des mœurs de son Dieu. La foi en ce Dieu a des conséquences au
niveau social. Le Dieu d’Israël est intervenu de toute la force de son bras pour tirer son
peuple de l’esclavage d’Égypte. Il est un Dieu libérateur. De plus L’année jubilaire est, dans
la Loi, une année spéciale où l’on remet les compteurs à zéro en ce qui concerne les dettes.
Selon les indications de Lévitique 25, le Jubilé a lieu tous les 49 ou 50 ans.
L’Éternel nous fait cette promesse au travers d’Ésaïe 35 : 10 : « Les rachetés de l’Éternel
retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera
leur tête; l’allégresse et la joie s’approcheront, la douleur et les gémissements s’enfuiront. »
Il accompagnera ses rachetés et leur épargnera toute souffrance. Le rachat nous permet de
recouvrer nos bénédictions et toutes les promesses que l’Éternel a prévu pour nous. Par
ailleurs, l’Éternel nous promet de nous délivrer de plus fort que nous dans Jérémie 31.11 :
« Car l’Éternel rachète Jacob, Il le délivre de la main d’un plus fort que lui. ». Il est comme
un père pour nous et nous accepte tels que nous sommes.
La Parole de Dieu promet également au disciple messianique de se multiplier après son
rachat dans Zacharie 10 : 8 : « Je les sifflerai et les rassemblerai, car je les rachète, Et ils
multiplieront comme ils multipliaient. »
c) Le rachat du temps
10
d) Le rachat justification
foi Dans Romains 3 : 24 : « et ils sont gratuitement
Dieu nous promet d’être justifié par la foi.
justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. »
En effet, Dieu nous a donné Yeshoua son Fils unique pour la rémission de nos péchés
comme le dit Jean 3 : 16 : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »
Cela nécessite la foi de la part du disciple messianique car le salaire du péché est la mort
comme le précise Romains 6 : 23 : « Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don
gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Yeshoua le Messie notre Seigneur ».
Pour remplir notre «puits», (image de notre être entier) de son Esprit
Pour remplir notre être entier (notre puits) de son Esprit Saint,
Saint il lui fallait être lui-même
mis au tombeau, comme Joseph dans un puits. On peut imaginer que Dieu, pour qu’Il
puisse vivre à l’intérieur des hommes, il lui fallait d’abord expérimenter la chose avant de
venir en nous. Même pour Dieu il n’y a pas eu de précédent : vivre et subir cette expérience
de vie à l’intérieur de nos êtres entiers, devait d’abord être «testée», «éprouvée», «peaufinée»
par le Médiateur entre Dieu et les hommes, notre avocat, notre rédempteur.
11
l’identité juive. Elle l’est effectivement mais elle représente D’ABORD le «vêtement du
salut» qui est fait d’un seul tenant, qui n’a pas été cousu par la main de l’homme, c’est le
vêtement de fin lin, celle de la justice des saints. Apocalypse 19:8 «et il lui a été donné de se
revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints.»
saints
Même si l’identité juive est humaine, elle vient de Dieu et elle fait partie du salut. On ne
peut pas être sauvé en dehors de la Maison d’Israël. Yeshoua a encore dit qu’il était venu
pour les brebis perdues de la Maison d’Israël
D’une manière ou d’une autre, celui qui croit en Yeshoua devient un juif de cœur. cœur
C’est certainement la raison pour laquelle la tunique de Yeshoua, sans couture n’a pas été
déchirée, ni partagée, en quatre comme ses autres vêtements lors de sa crucifixion.
Jean 19-23 et 24 : «Les soldats, après avoir crucifié Yeshoua, prirent ses vêtements, et ils en
firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans
couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas. Et ils dirent entre eux : Ne la déchirons
pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Cela arriva afin que s’accomplisse cette parole de
l’Ecriture : Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique. Voilà ce que
firent les soldats.»
Ce n’est que lorsque «la totalité des païens sera rentrée» (Romains 11:25), que ces païens
auront reçu cette identité juive, ce n’est alors qu’à ce moment là que le Messie pourra en
quelque sorte «récupérer» pour Lui-même cette identité juive. Cela démontre clairement
que Yeshoua est juif. Mais attention : Israël charnel, c’est-à-dire l’Israël physique actuel
est représenté par le «figuier» qui a été desséché par Yeshoua. Yeshoua a maudit ce figuier
afin de démontrer que c’est lui qui donne la vie à qui il veut et c’est lui qui dessèche qui il
veut. Si nous devons devenir «l’Israël de Dieu», en fait nous devons devenir non pas un
«figuier» desséché mais plutôt une «vigne» alimentée par le Saint-Esprit2. Le figuier ne
produit pas de «vin» or le vin et le raisin sont l’image du sang du rachat de nos âmes.
La vraie «identité» juive que nous devons acquérir c’est celle qui nous donne accès au
tabernacle céleste, au trône de la grâce par le SANG de Yeshoua et non pas par une
quelconque forme de judaïsme, qu’il soit «orthodoxe», «biblique» ou «messianique». C’est
l’erreur que font beaucoup de croyants messianiques aujourd’hui, de vouloir s’assimiler
aux judaïsme qu’ils appellent «judaïsme biblique» ou «judaïsme messianique». C’est au
«judaïsme» à venir vers Yeshoua et non les croyants en Yeshoua d’aller vers le judaïsme.
On va voir que c’est à travers ses enfants que Joseph montre que même s’il s’est intégré à la
société égyptienne, il tient à maintenir son identité et à la transmettre. Joseph a refusé de
s’habiller de la nature de péché qu’allait lui proposer la femme de Potiphar.
Lorsqu’on regarde les noms hébraïques de ses fils, chacun est porteur de sens.
« Il appela l’aîné Manassé ‘car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toutes mes souffrances et toute
la maison de mon père.’ Au second, il donna le nom d’Ephraïm: ‘car Dieu m’a fait fructifier
dans le pays de ma misère’. » (Genèse, 41:51-52)
La Bible est truffée de jeux de mots hébreu.
,שם ַה ְבכֹור-ת ֵ יֹוסף ֶא ֵ נא וַ יִ ְק ָרא Genèse 41.51 «Joseph donna au premier-né
le nom de Manassé
Manassé, car, dit-il, Dieu m’a fait
-כָ ל-ֹלהים ֶאת ִ נַ ַשנִ י ֱא-י
ַ כִ נ:ְמנַ ֶשהה oublier toutes mes peines et toute la maison
בית ָא ִבי-לֵ ָ וְ ֵאת כ,ֲע ָמלִ י de mon père.»
13
Ephraïm kiy hiphraniy - les vaches grasses et maigres
Un autre exercice intéressant entre deux mots de même racine : Ephraïm et Hiphraniy.
Ce jeu de mots va diriger nos regards vers les vaches grasses. Ces vaches représentent
l’embonpoint spirituel de la Qehilah, l’Israël de Dieu «Ephraïm», ce peuple né d’en haut au
milieu des nations non juives.
: ָק ָרא ֶא ְפ ָריִ םם,נב וְ ֵאת ֵשם ַה ֵשנִ י Genèse 41:52 «Et il donna au second le
nom d’Ephraïm
d’Ephraïm, car, dit-il, Dieu m’a rendu
ְב ֶא ֶרץ עָ נְ יִ י,ֹלהים
ִ ה ְפ ַרנִ י ֱא-י
כִ ִה fécond dans le pays de mon affliction.»
La vache se dit 6510 parah ָפ ָרה un nom féminin : vache, génisse ; (26 occurrences). Ce
mot vient de 6499 par ָפר ַפר
ou nom masc taureau, bœufs, jeune taureau, jeune bœuf,
bouvillon, bœuf.
(Métaphore) et nous payerons des taureaux par nos lèvres ; au lieu de sacrifier des taureaux,
nous offrirons le sacrifice de nos lèvres, nos prières, nos actions de grâce. Os 14.3
Le verbe racine principal 6565 parar ָפ ַרר
: rompre, violer, annuler, anéantir, faire échouer,
détruire, secouer, fendre, cesser, transgresser, s’opposer, se briser ; (50 occurrences).
Ces 50 occurrences nous font penser au Saint-Esprit de Shavouot lorsqu’il a mis sur les
disciples la force, la puissance et l’assurance.
À travers les noms de ses fils, Joseph parle de son identité hébraïque en se référant à la fois
au passé et à l’avenir.
Ephraïm ֶא ְפ ָריִ ם
signifie aussi «deux poussières» et ce pluriel duel vient du mot «aphar»
665 epher ֵא ֶפרcendre, poussière (22 occurrences), indignité
indignité, vient d’une racine du sens
de remuer.
Par Ephraïm, Joseph veut garder la tête froide et rester humble en acceptant de se sentir
indigne devant l’Eternel à cause de tout ce qu’il a vécu et là d’où Dieu l’a retiré de la boue.
14
L’identité juive, une histoire en devenir
L’histoire de Joseph, d’un Juif en exil, est une histoire qui nous est familière, parfois directement
à travers les vies de nos familles, parfois indirectement.
Nous savons que ces histoires ne sont pas faciles à vivre. L’intégration dans une culture
environnante est source d’enrichissement. Tout au long de son histoire, le judaïsme s’est enrichi
de ses interactions avec les cultures qui l’environnaient. Mais vivre en tant que minorité dans
une société pose à chacun la question d’un délicat équilibre entre intégration et maintien
d’une spécificité.
Nous savons aussi que l’identité juive ne se perd pas si facilement que cela, et pas uniquement
parce que d’autres vous la rappellent. Il y a quelque chose du sparadrap du capitaine Haddock
dans l’identité juive : on peut croire qu’elle a disparu et elle reparaît à un moment ou un
autre, parfois deux ou trois générations plus tard.
--> l’exil du «Fils sorti du Père» pour le salut de l’humanité (Yeshoua Fils de Dieu Éternel
et son œuvre de salut);
--> l’exil des juifs en Egypte (à cause des 7 ans de famine) ;
--> l’exil des juifs dans le monde (la diaspora) ;
--> l’exil du «fils prodigue» dans le monde (parabole du fils prodigue);
--> l’exil des enfants de Dieu au milieu des «loups» (dans les nations païennes);
--> le retour d’exil des juifs en Terre promise (1948);
--> le retour des chrétiens à leur racine juive (actuel);
--> le retour des juifs vers leur Torah (actuel);
--> le retour des juifs vers leur Messie (actuel);
--> le retour du fils prodigue vers son père
--> le retour du Messie dans sa terre, son héritage (Millénium)
--> le retour du Fils vers son Père (après la résurrection de Yeshoua)
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Trois groupes de songes
Chaque groupe a deux songes d’interprétations liées, comme c’est le cas ici.
Le premier se trouve à Genèse 37 : 5-9, avec deux songes sur glorification ou exaltation.
L’un montrait (1) les gerbes de ses frères qui se prosternèrent devant la gerbe de Joseph,
et l’autre montrait (2) le soleil, la lune et onze étoiles qui se prosternaient devant lui. Ces
songes, bien sûr, parlent prophétiquement du Seigneur Yeshoua, à qui le Père a donné
un Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Yeshoua tout genou fléchisse.
(Phil. 2:9-11).
- וְ גַ ם, וְ ִהנֵ ה ָק ָמה ֲאלֻ ָמ ִתיי, ְבתֹוְך ַה ָש ֶדה,ים ז וְ ִהנֵ ה ֲאנַ ְחנּו ְמ ַאלְ ִמים ֲאלֻ ִמים
וַ ִת ְש ַת ֲחוֶ יןָ לַ ֲאלֻ ָמ ִתי,נִ צָ ָבה; וְ ִהנֵ ה ְת ֻס ֶבינָ ה ֲאלֻ מ ֵֹתיכֶ םם.
8 Ses frères lui dirent: Est-ce que tu régneras sur nous? Est-ce que tu nous gouverneras? Et
ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles. 9 Il eut encore
un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit: J’ai eu encore un songe! Et voici, le soleil, la
lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. 10 Il le raconta à son père et à ses frères. Son
père le réprimanda, et lui dit: Que signifie ce songe que tu as eu? Faut-il que nous venions,
moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi? 11 Ses frères eurent de l’envie
contre lui, mais son père garda le souvenir de ces choses. »
Marc 4 :26 à 29 « Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence
en terre; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache
comment. La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé
dans l’épi; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là. »
« Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs »
La vision de Joseph montre les 12 tribus d’Israël (ses 11 frères et lui-même) qui s’adonnaient
à une activité rupestre : récolter le blé et le mettre en gerbes en le liant pour la moisson.
moisson La
vision révèle une période de temps de la moisson des âmes. Le peuple juif est fréquemment
représenté dans la Bible par des arbres comme l’olivier la vigne ou le figuier. Mais c’est
plutôt rarement qu’il est représenté par du blé. Il s’agit donc ici de la moisson des nations :
dans cette période de temps, les enfants d’Israël (on pense aux 144000, 12 par tribus)
16
participeront à la Moisson « avec Joseph » (avec Yeshoua). Et là nous voyons les tribus
d’Israël se prosterner devant le Roi des rois, le Seigneur des Seigneurs : Yeshoua le Messie.
La vision leur est racontée avant que la chose ne se passe : les juifs contemporains disent à
Yeshoua « Est-ce que tu régneras sur nous? Est-ce que tu nous gouverneras? Et ils le haïrent
encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles. »
En effet les juifs rejettent Yeshoua et même parfois violemment (Yad Lahim) d’abord à
cause des songes (des témoignages et avertissements chrétiens) et à cause des paroles de
Joseph, c’est-à-dire les paroles de Yeshoua dans la Brit Hadasha, la Bonne Nouvelle de
l’Evangile.
Comme on le verra dans l’hébreu, le fait de lier des gerbes est entièrement sous le contrôle
de la lettre ALEF (Le Puissant, le Taureau sacrifié), LAMED (l’enseignement)
On retrouve deux fois le mot «gerbes» dans la bible, ici et dans Psaumes 126 : 6 «Celui
qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte
ses gerbes» (Aloummah).
On récolte ce qu’on sème. Les gerbes sont le résultat de ce qu’on a semé auparavant. Il n’est
plus nécessaire de commenter, de parler lorsque c’est le temps de la moisson.
Le verbe conjugé « lier » ָאלַ ם alam – alamim provient d’une racine primaire alam « muet,
muettes, silence, lier, être muet, devenir muet, se taire ». Fig., Lier la langue, empêcher de
parler. Le « mem » final est fermé : le sort en est jeté : il n’y a plus qu’une chose à faire :
se taire devant l’accomplissement, en l’occurence ici du jugement des nations : celles-ci
restent bouche fermée. La moisson est blanche. La lettre Mem signifie l’eau, la source.
Mais ici la lettre est fermée, il s’agit donc d’une eau qui stagne, une eau morte et non une
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eau vivante. Cette racine donne engerber, javeler c’est-à-dire lier et « enfermer » ensemble
« qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît ».
Dans la racine primaire, le mem final est fermé. Par contre si le mem est ouvert, il laisse la
possibilité à la langue – qu’elle dorme ou qu’elle soit muette - de s’ouvrir et à la semence de
germer et de croître quelle que soit son état : Dieu est en action.
Le fait d’être « lié » laisse sous entendre aussi dans ce cas que Dieu a rendu spirituellement
le peuple juif sourd cette fois, aveugle, muet et silencieux, pendant que le travail de Dieu
se poursuit et il ouvrira à nouveau les bouches quand le temps sera venu.
485 aloummah ֲאלֻ ָמה (fém) ou aloum ( ָאלֻ םmasc) gerbe (comme quelque chose de
lié), d’Israël retournant d’exil (fig.).
488 alman ַאלְ ָמן vient de 481 dans le sens de deuil : un adjectif « abandonné» (1
occurence). Jr 51.5 veuve, abandonné, abandonné comme une veuve. Le peuple juif a
été délaissé pour un temps comme le dit Jérémie 12:7 « J’ai abandonné ma maison, J’ai
délaissé mon héritage, J’ai livré l’objet de mon amour aux mains de ses ennemis. »
La présence du noun (le poisson, le Saint Esprit) nous fait penser à cette phrase « Cependant
je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le
consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. » (Jean 16:7)
« 25 J’aimais à aller vers eux, et je m’asseyais à leur tête; J’étais comme un roi au milieu
d’une troupe, comme un consolateur auprès des affligés. » (Job 29 :25)
Dans ce passage le mot Consolateur commence aussi par la lettre noun. Pour pouvoir
recevoir l’Esprit de Dieu, il faut d’abord être vide, délaissé, veuf.
L’Adoration
On retrouve dans le mot «gerbe» une préposition «EL» «vers» ou «contre» :
אלמת ou אלמוות Avec un tav final, almat ou almevot est la forme grammaticale
« devant elle » «contre un immortel», «devant un homme mortel», signifiant que l’on doit
se prosterner devant le «Fils de l’homme» qui est mortel, devant le Fils de Dieu qui est
immortel, le Roi des rois (devant la gerbe de Joseph); étonnant lorsqu’on sait que le Tav
veut dire le « signe » et qu’il nous révèle la crucifixion et la résurrection. Ce mot commence
avec le Alef et se termine par le Tav. Entre les deux, il y a l’enseignement de la Parole de
Dieu (Lamed) et la source de Vie qui coule par l’Esprit (Mem).
Apocalypse 1:8 « Je suis le Alef et le Tav, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui
vient, le Tout-Puissant ».
18
Apocalypse 21:6 « Et il me dit: C’est fait! Je suis le Alef et le Tav, le commencement et la fin.
A celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement ».
Apocalypse 22:13 « Je suis le Alef et le Tav, le premier et le dernier, le commencement et la
fin ».
361 eylam ou raccourci : elam ou fem. elammah ֵאלַ ָמה ֵאלָ ם ֵאילָ ם
ou ou : vestibules,
porche, vestibule, portique, terme d’architecture : la corniche, le fronton, voûte, galerie.
On y trouve donc le temple de Salomon, le palais de Salomon, le temple de la vision
d’Ezéchiel. Le terme « lier » semble signifier dans ce cas « assembler en gerbe » faire unité
dans l’assemblée.
Le champ
Joseph avec ses 11 frères ainsi que Jacob et sa mère étaient occupés à lier des gerbes au
milieu des champs. Le nom du lieu où se situe le liage des gerbes est fondamental: au
milieu des champs. C’est le temps de la moisson.
Genèse 37 : 7 « Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs ».
Joseph avec ses 11 frères ainsi que Jacob étaient occupés à revenir d’exil dans le silence
comme des brebis muettes que l’on tond. Ils étaient assimilés au milieu des nations, en
train de s’étendre au milieu des bêtes sauvages.
Le prophète Michée rappelle au sujet des gerbes que c’est Dieu qui les rassemble en les
liant en gerbes dans l’aire : « 11 Maintenant plusieurs nations se sont rassemblées contre
toi: Qu’elle soit profanée, disent-elles, et que nos yeux se rassasient dans Sion! 12 Mais
elles ne connaissent pas les pensées de l’Eternel, elles ne comprennent pas ses desseins, elles
ignorent qu’il les a rassemblées comme des gerbes dans l’aire. » (Michée 4 :11-12)
Le Seigneur Yeshoua prévient qu’il est Celui qui décide des temps et des moments de lier
la moisson en gerbes :
« Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je
dirai aux moissonneurs: Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais
amassez le blé dans mon grenier. » (Matthieu 13:30)
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La vision du soleil de la lune et des onze étoiles
« 9 Il eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit: J’ai eu encore un songe!
Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. 10 Il le raconta à son
père et à ses frères. Son père le réprimanda, et lui dit: Que signifie ce songe que tu as eu?
Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi? 11
Ses frères eurent de l’envie contre lui, mais son père garda le souvenir de ces choses. »
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2. Le deuxième groupe de songes
Ce groupe montre ceux de (3) l’échanson et (4) le panetier, les deux phases de l’œuvre
de Yeshoua quand Il est venu au monde (sa souffrance sur la croix/le pain de vie, et sa
résurrection/le versement du Saint-Esprit).
Genèse 40:1
« Après ces choses, il arriva que l’échanson et le panetier du roi d’Egypte, offensèrent leur
maître (Adon), le roi d’Egypte » (Genèse 40 :1)
La relation entre Pharaon et ses eunuques est l’image de celle qu’il y a entre Dieu et ses
serviteurs, ceux qui doivent pourvoir au pain et au vin. Il faut tout d’abord réaliser ce
qui s’est passé entre les deux eunuques et le Pharaon dit « Berger » : le mot « offenser »
vient de la racine hata de « pécher, offenser, payer, crime, coupable, purifier, commettre,
culpabilité, frustrer, expiation ».
Ce mot «offenser» signifie «manquer la voie, encourir la culpabilité, forfaire, purifier»,
quitter le chemin du droit avec comme conséquences le fait d’encourir le châtiment du
péché.
Il est clair à l’époque des Pharaons, qu’une personne déclarée coupable devant Pharaon
était exécutée sur le champ et ne l’était certes pas à cause de ses «péchés» à l’égard d’un
Pharaon païen. Le terme utilisé « péché » nous montre qu’il y a plus que le simple Pharaon
pour qui ce mot n’a en principe aucun sens, les pharaons ainsi que l’Egypte toute entière
étant eux-mêmes très éloignés de toute valeur morale. Les quelques dynasties qui ont
régné sur l’Egypte étaient parmi les plus dépravées qu’ait connue la terre. Les Pharaons
n’étaient pas appelés leur «Adon».
Les 2 coupables ont «péché» contre leur Seigneur « Adon » et le mot utilisé est hata
racine de « péché ». La relation entre les 2 eunuques et le Pharaon est semblable à celle
que nous, des pécheurs, avons avec Adonaï, notre Seigneur Dieu. En tant qu’eunuques qui
ne peuvent donner la vie, nous l’étions tous avant de passer par la nouvelle naissance. Un
choix est alors mis devant nous.
« 2 Pharaon fut irrité » [ ָקצַ ףqatsaph] contre ses deux eunuques [sariys] vient d’une
racine du sens de castrer, eunuque, officier, chambellan castré, le chef des échansons et le
chef des panetiers ».
« 3 Et il les fit mettre dans la maison du chef des gardes, dans la prison, dans le lieu où
Joseph était enfermé ».
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d’eux; et ils passèrent un certain temps en prison ».
«5 Pendant une même ((eehad : unité composée comparativement à ahad : « rassemble
tes forces » (Ez. 21:16) « aller d’un côté ou d’un autre », « tranchant, unir, s’associer »,
(Hithpaël) « assembler ») nuit (layil, laila), l’échanson et le panetier du roi d’Egypte, qui
étaient enfermés dans la prison, eurent tous les deux un songe, chacun le sien, pouvant
recevoir une explication distincte.»
Cette « même » nuit a quelque chose de particulier, celle d’être ehad « composée ».
«6 Joseph, étant venu le matin (boqer vient de la racine baqar « examiner, faire la revue,
garder des troupeaux comme un berger ») vers eux, les regarda (prêter attention, discerner);
et voici, ils étaient tristes.»
«7 Alors il questionna les officiers de Pharaon, qui étaient avec lui dans la prison de son
maître»
ְ ז וַ יִ ְש ַאל ֶא
et il demanda aux officiers
ס ִר ֵיסי-ת vayishal et-seriysé de Pharaon
pareoh
ַפ ְרעֹה
ֲא ֶשר ִאּתֹו ְב ִמ ְש ַמר ֵבית qui étaient avec lui dans
asher ito bemishmar le poste de garde de son
לֵ אמֹר--אדֹנָ יו:ֲ beith adonaiv lemor Seigneur
22
Le songe de l’échanson: Il a vu d’abord un cep
La Parole de Dieu attire notre attention sur le fait que le CEP de la vigne, c’est Yeshoua, Fils
du Dieu Vivant, incarné en chair quand il dit en Jean 15:1-5: «Je suis le vrai cep». Le songe
montrait aussi trois sarments, parle de la résurrection, le troisième jour ou «la troisième
heure» symbolise la résurrection après 3 jours. De la même manière que l’échanson est
sorti de la prison et revenu à son poste après trois jours, Yeshoua aussi a resurgi – il est
sorti du sépulcre – le troisième jour. Tel des raisins, Yeshoua a été brisé pour verser son
sang. La vie de ce sang est l’Esprit. (Lév 17:11-15) De la même manière Yeshoua a versé
son sang pour nous, maintenant nous recevons de façon continue le don du Saint-Esprit.
C’est prophétique et c’est un aspect crucial du fait que Yeshoua est venu pour nous apporter
la vie éternelle (résurrection) et un approvisionnement inépuisable du Saint-Esprit. De
la même manière l’échanson a été réintégré à son poste pour apporter du vin au Roi pour
beaucoup de temps encore, Yeshoua a resurgi des morts pour nous apporter du vin du
Saint-Esprit tous les jours (pas le vin de ce monde, qui emmène à la débauche, Eph. 5:18).
Sa révélation quotidienne est la seule chose qui satisfait les besoins les plus profonds
des hommes. Pour ne laisser subsister aucun doute et pour nous aider à reconnaître la
référence prophétique à la mort de Yeshoua, Dieu a inclus un détail dans l’interprétation
de Joseph. C’est un détail peu important pour l’application immédiate du songe (il n’était
pas important de dire comment le panetier irait mourir), mais très important pour son
accomplissement prophétique ultérieur: le Roi « te fera pendre à un bois.» (Gen 40:19)
Ça nous parle de la croix du Calvaire.
« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-
car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois. » - Galates 3:13 (citation de
Deut. 21:23)
“ Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés
nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris”.
(1 Pierre 2:24)
Amen!
23
Genèse 40 :9-15
Le rêve de l’échanson - Le Cep «trilittère» et «tri-unitaire»
« 9 Le chef des échansons raconta son songe à Joseph, et lui dit: Dans mon songe, voici, il
y avait un cep devant moi. »
Les racines hébraïques qui constituent la langue hébraïque sont majoritairement composées
de 3 lettres consonnes dites «racines «trilittères».
Le Cep qui est droit est une racine qui vient d’une autre racine courbée (dont les racines
sont «enracinées»).
Le cep se dit «gephen» גֶ ֶפן et signifie «vigne, cep, plant» ; ce mot vient d’une racine du
sens de courber; nom masculin. Le Seigneur est l’époux qui est uni à sa vigne Israël, le Cep
signifie aussi «étoiles devant le jugement de l’Éternel (métaph.)», prospérité. Le Cep qui
s’est uni à sa Vigne est le Dieu Trois fois Kadosh, Père (Keter la couronne), le Fils (Hohmah
la sagesse) et l’Esprit (Bina: l’intelligence)
La première lettre Guimel : chameau, compléter, prodiguer, rétribuer
La deuxième lettre Pé - Fé : bouche, parole, face (Yeshoua)
La troisième lettre Noun Soffit : Poisson (Rouah Hakodesh)
Dans le désert, le chameau a une très grande capacité de résistance contre la chaleur et le
froid. Il peut vivre 3 semaines sans boire. Sa constitution en fait un animal idéal pour le
transport. Le chameau peut consommer 130 litres d’eau en quelque 10 minutes. Il peut
supporter +50 degrés de chaleur en été sans se déshydrater, grâce à un mécanisme qui lui
permet d’élever la température de son corps jusqu’à +41 degrés. Inversement ils peuvent la
diminuer à 30 degrés par les temps froids du désert. Il est un animal herbivore et se nourrit
de plantes contenant beaucoup d’eau. Beaucoup d’entre eux ont été domestiqués car ils
peuvent porter des charges énormes et c’est pourquoi on les a surnommés les «vaisseaux
du désert».
Ce Cep qui est un véritable «Vaisseau du désert» est à lui-même indépendant de toute
déshydratation puisqu’il représente le Seigneur source d’eau vive. Au niveau botanique,
le cépage est un cultivar, c’est-à-dire une variété de population composée d’individus
génétiquement différents mais qui présentent des caractéristiques proches, plutôt qu’une
variété de vigne au sens botanique. Le cépage ne peut être multiplié que par voie végétative
(bouture, marcottage ou greffe). La greffe de l’épître aux Romains chapitre 11 même si elle
est contre nature, est une évidence botanique.
Il est le seul salut possible devant l’étendue désertique, il prodigue en quelque sorte la
vie. Et même lorsqu’il n’y plus d’eau pour ses passagers, le chameau doit être sacrifié pour
donner la vie. Il a en réserve du liquide qui préserve de la mort. Le nom est dérivé de la
troisième lettre de l’alphabet proto-sinaïtique gamel (qui a donné gamma en grec). On
pense qu’à l’origine cette lettre représentait une bosse qui en s’inclinant a donné le C de
l’alphabet latin.
24
Yeshoua a dit « Je suis le CEP »
« 10 Ce cep avait trois sarments » c’est-à-dire 3 jours, allusion aux 3 jours et 3 nuits.
« Quand il eut poussé, sa fleur se développa et ses grappes donnèrent des raisins mûrs ».
«11 La coupe de Pharaon était dans ma main. Je pris les raisins, je les pressai dans la
coupe de Pharaon, et je mis la coupe dans la main de Pharaon.»
La coupe (kos) (vient d’une racine du sens de « tenir ensemble ») de Pharaon était dans
ma main (pouvoir, autorité). Je pris laqah (une racine primaire de prendre, prendre en
main, se saisir de, se procurer, obtenir, prendre possession de, choisir, prendre en mariage)
les raisins, je les pressai dans la coupe de Pharaon, et je mis (nathan : donner, consacrer,
dévouer, dédier, payer des gages, vendre, échanger, prononcer, payer de retour) la coupe
dans la main de Pharaon.
Deux explications
1. Le pécheur retrouvera sa place auprès de son Seigneur après avoir pu être justifié par le
sang de l’alliance versé pour lui, et qui a pu être présenté au Roi des rois. Ce sang (le raisin
pressé à Gat Samani) qui provient du sacrifice est offert comme gage d’échange pour payer
le prix de ses fautes.
« 12 Joseph lui dit: En voici l’explication. Les trois sarments sont trois jours. 13 Encore
trois jours, et Pharaon relèvera ta tête et te rétablira dans ta charge; tu mettras la coupe
dans la main de Pharaon, comme tu en avais l’habitude lorsque tu étais son échanson ».
(Genèse 40 :12-13)
« Encore trois jours, et Pharaon relèvera ta tête et te rétablira dans ta charge » :
25
2. L’échanson :
8248 shaqah ָש ָקה une racine primaire : arroser, faire boire, donner à boire, laisser
boire, abreuver, échanson, donner de l’eau, remplie (de sève), offrir (la coupe), s’affaisser
(comme un fleuve) ; (74 occurences), irriguer, boisson, eau.
L’échanson préfigure celui qui est la source d’eau vive. Il annonce aussi une préfiguration
de la mort et de la résurrection du Messie après 3 jours et 3 nuits (les 3 sarments sont trois
« yom » hébraïques qui commencent à la tombée de la nuit et qui comportent 3 nuits. Ces
3 jours et 3 nuits sont probablement l’unité composée « ehad » utilisée en Genèse 40 :5
pour cette « même » nuit pendant laquelle les 2 eunuques ont eu la vision.
Le Pharaon qui relèvera sa tête est ce pharaon « berger » « Adon » préfiguration de l’Eternel,
Lui qui rétablira son Fils Yeshoua dans l’œuvre de salut « tu mettras la coupe dans la main
de Pharaon, comme tu en avais l’habitude lorsque tu étais son échanson ».
Lorsque Yeshoua est monté au Père avant de retrouver ses disciples, il a porté son sang
devant le trône de la grâce dans la coupe du sang de l’alliance nouvelle versée pour toute la
multitude. Si cette explication s’avère exacte, elle semble montrer un certain rôle du Fils de
Dieu envers son Père avant que le monde soit. Si la valeur du Sang du Fils de Dieu a une
telle valeur dans l’éternité, c’est que la Présence de ce sang est donc éternelle avant que le
monde fût. Un sang « spirituel » existerait-il ?
Quelque soit la réponse, une chose est certaine : Dieu nous a sauvé avec un sang pur,
non contaminé et ce sang qui a été versé pour toute l’humanité n’est certes pas de nature
terrestre humaine.
26
Le devoir de Mémoire, une action causative
Nous avons une obligation double, celle de nous souvenir nous-même de l’acte rédempteur
de notre Sauveur et aussi de faire en sorte que nos frères, nos amis, notre prochain puissent
en bénéficier : c’est le « faire » souvenir aux autres. En tant qu’enfants de Dieu, ayant le
pouvoir de lier et de délier, nous devons nous souvenir de notre prochain pour délivrer
ceux qui sont encore en prison, enfermés par Satan. Il nous faut intercéder auprès du
Père pour eux.
« L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait, disant: N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-
même, et sauve-nous! 40 Mais l’autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi
qui subis la même condamnation? 41 Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont
mérité nos crimes; mais celui-ci n’a rien fait de mal. 42 Et il dit à Yeshoua: Souviens-toi
de moi, quand tu viendras dans ton règne. 43 Yeshoua lui répondit: Je te le dis en vérité,
aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».
« 15 Car j’ai été enlevé du pays des Hébreux, et ici même je n’ai rien fait pour être mis en
prison ».
Allusion à Yeshoua qui a été enlevé à ses frères malgré qu’il ne soit pas coupable des
accusations dont on l’accuse.
La prière :
Il ne s’agit plus de penser simplement comme un « archiviste » mais de faire souvenir les
27
autres en « mentionnant » la chose et en « l’enregistrant » avec insistance, en la rappelant.
Non seulement on y voit l’insistance du prisonnier qui craint d’être oublié dans le fond de
sa cellule pour un long moment mais on y voit aussi un ordre d’en parler, de le mentionner,
de l’enregistrer dans notre mémoire comme quelque chose de fondamental qui doit être
enregistré jusque dans nos gênes.
C’est tout le message de l’Evangile : « souviens-toi d’où tu es sorti». Nous devons nous
souvenir d’où Dieu nous a sorti, de quelle Egypte du péché Dieu nous a arraché et penser
à ceux qui sont encore dans les ténèbres.
Le rêve du panetier
Si on compare avec l’échanson, celui-ci est actif pour son Maître : la coupe de Pharaon était
dans sa main, il pris les raisins, les pressa dans la coupe de Pharaon, mis la coupe dans la
main de Pharaon. Ici le panetier, comme les ouvriers qui n’ont pas fait fructifier les talents
qu’ils ont reçu, celui-ci est passif. Il ne fait rien. Ce sont les oiseaux du ciel qui font tout.
«16 Le chef des panetiers, voyant que Joseph avait donné une explication favorable, dit:
Voici, il y avait aussi, dans mon songe, trois corbeilles de pain blanc sur ma tête.
17 Dans la corbeille lo « sal » (vient de llo salal, s’élever) la plus élevée il y avait pour
Pharaon des mets de toute espèce, cuits au four; et les oiseaux les mangeaient dans la
corbeille au-dessus de ma tête.
Le Panetier «aphah» ָא ָפה est une racine primaire panetier, boulanger, mets, cuire,
faire, 1) faire cuire au four, boulanger, panetier, (Niphal) être cuit.
Alors que l’échanson, dans sa vision est acteur de sa destinée, il vit dans le songe Yeshoua
en personne, le Messie d’Israël, le Cep qui porte les sarments, le panetier quant à lui, est
passif, il est en train de se faire voler une bénédiction : les paniers sur sa tête sont « élevés
» et ils s’élèvent eux-mêmes possédant du pain et des gâteaux destinés au Roi, sont volés
par des « créatures ailées », expression de domination, de manipulation spirituelle.
Dans la Bible, la tête sert à recevoir une onction, on y place une couronne royale ou une
tiare de sacrificateur, on y verse l’huile d’onction. Le port de paniers sur la tête avec du
pain mangés par des oiseaux ne révèle pas une bénédiction. Il semblerait même que
28
dans son rêve, le panetier s’exaltait lui-même, s’élevait lui-même, c’est ce que dit le mot «
sal », « salal ».
Au lieu de servir activement son Maître, il se laisse voler la bénédiction.
Une triple condamnation :
- la décapitation : puisque la tête devant représenter le Seigneur porte du pain destiné
au diable et à ses démons, la communion avec les démons est impardonnable. Les trois
corbeilles sont 3 jours. La corbeille du dessus est le jour le plus haut….
- la pendaison comme celle de Judas ou de Haman : signe de malédiction (malheur
est quiconque pendu au bois)
- les oiseaux ces « créatures ailées » mangent la chair, ils prennent possession de l’âme
de la personne qui est damnée pour l’éternité. Puisque le croyant n’a pas mangé la chair du
Fils de Dieu : il sera mangé lui-même, rongé de vers.
possibles. Quoi qu’il en soit, dans le texte, la racine Nasa 5375 נָ ָסה נָ ָשא
ou : supporter,
soulever, lever, élever, pardonner, prendre, suffire, accorder une grâce, être chargé, porter,
transporter, emmener, est suivie du pronom de lieu «de dessus toi» : d’abord «ta tête sera
élevée de dessus toi», puis les oiseaux viendront manger ta chair «de dessus toi».
Le même mot ֵמעָ לֶ יָךde dessus toi est utilisé pour «enlever la tête» et «manger ta chair»
29
ֹאשָך ֵמ ָעלֶ יָך
ְ ר- יִ ָשא ַפ ְרעֹה ֶאת,ֹלשת יָ ִמים
ֶ ְבעֹוד ְש
Pharaon 06547 enlèvera 05375 Nasa (8799) ta tête 07218 de dessus toi,
toi te fera pendre 08518 (8804) à
un bois 06086, et les oiseaux 05775 mangeront 0398 (8804) ta chair 01320 de dessus toi,
toi
Plus généralement, les songes montrent que rien de matériel dans cette vie n’a aucune
valeur durable, mais périt avec la mort; seules les choses de l’éternité demeureront. C’est
le message de l’Esprit pour le monde (voir Jean 16:8-11; voir aussi Isaïe 40:6-8). L’Esprit
opère rapidement aujourd’hui pour préparer l’Église Fidèle avec toutes les ressources dont
elle a besoin pour éviter le jugement qui arrivera, la Tribulation (c’est à dire, pour être
complètement préparé pour son enlèvement).
Nous pouvons voir aussi au travers de ces trois groupes de songes l’exaltation et la
glorification, œuvre du Père qui exauce le Fils, la venue du Mashiah, l’œuvre du Saint-
Esprit, qui convainc le monde du jugement et prépare sa Qehilah pour préparer des
réserves de blé (Moisson et Parole) et d’huile (Saint Esprit), se préparer pour l’enlèvement
et pour qu’elle puisse entrer dans les promesses, à savoir l’enlèvement dans les nuées, le
retour du Seigneur avec les siens à Jérusalem, le règne millénaire, de la même manière que
Joseph a préparé tout ce qui était nécessaire pour éviter aux égyptiens et au peuple d’Israël,
la mort par la faim.
« Ils lui répondirent: Nous avons eu un songe, et il n’y a personne pour l’expliquer. Joseph
leur dit: N’est-ce pas à Dieu qu’appartiennent les explications? Racontez-moi donc votre
songe. »
Comme nous l’avons vu, une vision en cache une autre et, non seulement elle le peut mais
elle peut aussi en cacher 2, voire même 3 autres pour qui a des oreilles et pour qui entend
ce que la Rouah dit aux kehilot. Apocalypse 2:7 «Que celui qui a des oreilles entende ce que
l’Esprit dit aux Eglises: A celui qui vaincra je donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est
dans le paradis de Dieu».
Ce domaine de la prophétie est particulièrement intéressant en ce sens qu’il révèle des
mystères cachés derrière des réponses supposées définitives du patriarche Joseph. On
30
découvrira en effet la somme importante d’informations que Dieu veut nous révéler
derrière une vision.
L’échanson était celui qui apportait du vin au Roi. Il devrait être un expert (naturellement
le Roi ne se sert que du meilleur). Les échansons avaient aussi une fonction spéciale liée
à la sécurité du Roi : goûter du vin devant le Roi, avant que le Roi ne le boive. C’était
une procédure de sécurité pour éviter les tentatives d’empoisonnement; la majorité des
souverains de l’antiquité avait un échanson dans ce but. Le Roi attendait d’être certain que
l’échanson n’était empoisonné avant de consommer. Le panetier, quant à lui, approvisionnait
tous les jours le palais du Roi en pain frais.
L’Ancienne Alliance nous donne deux portraits prophétiques du Messie : le premier est
celui du Messie qui souffrirait et qui devrait mourir pour nos péchés (voir, par exemple,
Psaumes 22 ou Isaïe 53), et le second est celui du Messie qui régnerait en triomphe (voir
Isaïe 42 ou Psaumes 72). Quand Yeshoua est venu au monde pour la première fois, les gens
religieux de son époque n’attendaient que le deuxième type de Messie – un Roi conquérant
qui viendrait pour vaincre les ennemis d’Israël. Ils n’ont pas compris que le Messie viendrait
une première fois pour souffrir et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Quand Yeshoua viendra pour la deuxième fois – ce qui va se passer très bientôt – Il viendra
en effet pour régner sur la terre. Mais d’abord Il a dû accomplir son œuvre de salut sur la
croix. C’est alors que sa glorification a commencé (la seconde phase) avec sa résurrection
et le don du Saint-Esprit à la Pentecôte. Ce Royaume de Yeshoua resurgit et le don du
Saint Esprit se poursuit jusqu’à nos jours, dans la vie quotidienne de l’Église Fidèle (même
si le monde et la religion des hommes vit en dehors de ces expériences).
31
Parasha Miqqets - Genèse 41:1
ִמ ֵקץ ְשנָ ַתיִ ם,א וַ יְ ִהי vayehiy miqqets shenataïm 1 Après un intervalle de deux
années, Pharaon eut un songe,
,יָ ִמים; ַּופ ְרעֹה חֹלֵ ם yamiym; ouphar’oh holem,
où il se voyait debout au bord
היְ אֹר-ל
ַ ַוְ ִהנֵ ה ע ֵֹמד ע vehinneh omed al-hayeor du fleuve.
Dans son songe, le Pharaon se voit «debout», «omed» : il se trouve être dans une attitude
d’attente, pour être ou pour devenir serviteur de quelqu’un : il se tient tranquille.
,היְ אֹר-ן
ַ ב וְ ִהנֵ ה ִמ vehinneh min-hayeor 2 Et voici que du fleuve
,עֹֹלת ֶש ַבע ָפרֹות olot sheva parot
sortaient sept vaches belles et
,יְ פֹות ַמ ְר ֶאה yephot mareh
grasses, qui se mirent à paître
;ְּוב ִריאֹת ָב ָשר ouvriyot basar
ָב ָאחּו,וַ ִת ְר ֶעינָ ה vattir’einah baahou dans l’herbage;
Les 14 vaches sortent toutes du fleuve «yeor». Il s’agit donc bien du Nil mais comme il
s’agit d’un songe prophétique, ce fleuve, c’est une suite d’événements, il pourrait s’agit du
fleuve de la vie et de beaucoup d’autres choses mais une chose est certaine, cela vient
de Dieu. Une vache représente par définition la fécondité. Lorsqu’elles sont maigres elles
représentent la stérilité.
ג וְ ִהנֵ ה ֶש ַבע ָפרֹות vehinneh sheva parot 3 puis sept autres vaches
עֹלֹות,ֲא ֵחרֹות aherot olot
sortirent du fleuve après elles,
,היְ אֹר-ן
ַ ַא ֲח ֵר ֶיהן ִמ aharehen min-hayeor
וְ ַדּקֹות,ָרעֹות ַמ ְר ֶאה raot mareh, vedaqqot celles là chétives et maigres et
ָב ָשר; וַ ַתעֲ מ ְֹדנָ ה basar; vattaamodenah
s’arrêtèrent près des premières
- עַ ל,ֵאצֶ ל ַה ָפרֹות etsel haparot al-
ְש ַפת ַהיְ אֹר sphat hayeor au bord du fleuve;
Les vaches maigres représentent un «temps», une «époque», des «années» stériles.
32
,ד וַ תֹאכַ לְ נָ ה ַה ָפרֹות vattokhalenah haparot 4 et les vaches chétives et
ָרעֹות ַה ַמ ְר ֶאה raot hammareh
ֵאת,וְ ַדקֹת ַה ָב ָשר vedaqqot habasar, et maigres dévorèrent les sept
יְ פֹת,ֶש ַבע ַה ָפרֹות sheva haparot, yephot vaches belles et grasses. Alors
;ַה ַמ ְר ֶאה וְ ַה ְב ִריאֹת hammareh vehabriyot
ַפ ְרעֹה,וַ יִ ַיקץ vayiqats pareoh Pharaon s’éveilla.
Autant la représentation des vaches maigres montre une période de famine, autant elles
prouvent de quel «type» de famine il s’agit : il ne s’agit pas seulement de la famine physique
pendant 7 années de 365 jours de 24h, mais plutôt d’une stérilité spirituelle : c’est la
marque d’une période de fin de période de la foi et du salut, c’est l’annonce de la fin de la
procréation spirituelle, la fin de l’évangélisation, la fin de la période du «témoignage» et de
la «mission».
וַ יַ ֲחֹלם,ישן
ָ ִה וַ י vayishan, vayahalom 5 Il se rendormit et eut un
ֵשנִ ית; וְ ִהנֵ ה ֶש ַבע sheniyt; vehinneh sheva
nouveau songe. Voici que sept
עֹלֹות ְב ָקנֶ ה,ִש ֳבלִ ים shiboliym, olot beqaneh
33
,ח וַ יְ ִהי ַבב ֶֹקר vayehiy baboqer 8 Mais, le matin venu, son
,ַח ְר ֻט ֵמי ִמצְ ַריִ ם hartoumméi mitsraïm tous les magiciens de l’Égypte
אֹותם לְ ַפ ְרעֹה ָ ּפֹותר ֵ poter otam lephar’oh ne put lui en expliquer le sens.
«9 Alors le chef des échansons prit la parole, et dit à Pharaon : Je vais rappeler aujourd’hui
le souvenir de ma faute. 10 Pharaon s’était irrité contre ses serviteurs; et il m’avait fait
mettre en prison dans la maison du chef des gardes, moi et le chef des panetiers. 11 Nous
eûmes l’un et l’autre un songe dans une même nuit; et chacun de nous reçut une explication
en rapport avec le songe qu’il avait eu. 12 Il y avait là avec nous un jeune Hébreu, esclave
du chef des gardes. Nous lui racontâmes nos songes, et il nous les expliqua. 13 Les choses
sont arrivées selon l’explication qu’il nous avait donnée. Pharaon me rétablit dans ma
charge, et il fit pendre le chef des panetiers.»
«14 Pharaon fit appeler Joseph. On le fit sortir en hâte de prison. Il se rasa, changea de
vêtements, et se rendit vers Pharaon. 15 Pharaon dit à Joseph : J’ai eu un songe. Personne
ne peut l’expliquer; et j’ai appris que tu expliques un songe, après l’avoir entendu. 16 Joseph
répondit à Pharaon, en disant : Ce n’est pas moi ! c’est Dieu qui donnera une réponse
favorable à Pharaon.
17 Pharaon dit alors à Joseph : Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve.
18 Et voici, sept vaches grasses de chair et belles d’apparence montèrent hors du fleuve, et
se mirent à paître dans la prairie. 19 Sept autres vaches montèrent derrière elles, maigres,
fort laides d’apparence, et décharnées : je n’en ai point vu d’aussi laides dans tout le pays
34
d’Egypte. 20 Les vaches décharnées et laides mangèrent les sept premières vaches qui étaient
grasses. 21 Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu’on s’aperçût qu’elles y fussent
entrées; et leur apparence était laide comme auparavant. Et je m’éveillai. 22 Je vis encore
en songe sept épis pleins et beaux, qui montèrent sur une même tige. 23 Et sept épis vides,
maigres, brûlés par le vent d’orient, poussèrent après eux. 24 Les épis maigres engloutirent
les sept beaux épis. Je l’ai dit aux magiciens, mais personne ne m’a donné l’explication.
25 Joseph dit à Pharaon : Ce qu’a songé Pharaon est une seule chose; Dieu a fait connaître
à Pharaon ce qu’il va faire. 26 Les sept vaches belles sont sept années : et les sept épis beaux
sont sept années : c’est un seul songe. 27 Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient
derrière les premières, sont sept années; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient,
seront sept années de famine. 28 Ainsi, comme je viens de le dire à Pharaon, Dieu a fait
connaître à Pharaon ce qu’il va faire. 29 Voici, il y aura sept années de grande abondance
dans tout le pays d’Egypte. 30 Sept années de famine viendront après elles; et l’on oubliera
toute cette abondance au pays d’Egypte, et la famine consumera le pays. 31 Cette famine
qui suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le pays. 32 Si Pharaon
a vu le songe se répéter une seconde fois, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu,
et que Dieu se hâtera de l’exécuter. 33 Maintenant, que Pharaon choisisse un homme
intelligent et sage, et qu’il le mette à la tête du pays d’Egypte. 34 Que Pharaon établisse des
commissaires sur le pays, pour lever un cinquième des récoltes de l’Egypte pendant les sept
années d’abondance. 35 Qu’ils rassemblent tous les produits de ces bonnes années qui vont
venir; qu’ils fassent, sous l’autorité de Pharaon, des amas de blé, des approvisionnements
dans les villes, et qu’ils en aient la garde. 36 Ces provisions seront en réserve pour le pays,
pour les sept années de famine qui arriveront dans le pays d’Egypte, afin que le pays ne soit
pas consumé par la famine.»
C’est ici qu’on en vient à notre parasha avec l’interprétation donnée par Joseph sous
l’inspiration de l’Esprit de Dieu nous est bien connue dans les Écritures qui annoncent
un temps de famine dans laquelle Joseph sera le principal acteur qui apportera de la part
de Dieu, la restauration. Un double côté prophétique annonce aussi un autre temps, une
autre époque : la nôtre et celle du retour du Messie apportant la restauration du peuple
juif puis plus tard celle des nations non juives sous la domination d’un homme ayant reçu
une autorité, celle de Dieu.
Cette autorité qui lui a été donnée, il ne l’a pas prise de force mais il l’a reçue par Dieu Seul.
Et c’est dans la révélation prophétique que tout s’éclaircit à nos yeux.
C’est là aussi que l’on verra la différence entre le Messie et le faux Messie. Celui qui reçoit
une révélation de la part de l’Esprit Saint et celui qui ne reçoit rien du tout.
À la fin des temps, ce processus aboutira aux sept années de tribulations qui arriveront
au temps de l’enlèvement de la kehila Fidèle, et qui suivront une période de sept années
d’apparente paix et prospérité (1 Thessaloniciens 5:3).
Plus généralement, les songes montrent que rien de matériel dans cette vie n’a aucune
35
valeur durable, mais périt avec la mort; seules les choses de l’éternité demeureront.
C’est le message de l’Esprit pour le monde :
« 8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et
le jugement: 9 en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; 10 la justice,
parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; 11 le jugement, parce que le prince
de ce monde est jugé ». (Jean 16:8-11)
et
« 6 Une voix dit: Crie! -Et il répond: Que crierai-je? Toute chair est comme l’herbe, Et
tout son éclat comme la fleur des champs. 7 L’herbe sèche, la fleur tombe, Quand le vent
de l’Eternel souffle dessus. -Certainement le peuple est comme l’herbe: 8 L’herbe sèche, la
fleur tombe; Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement » (Isaïe 40:6-8).
L’Esprit opère rapidement aujourd’hui pour préparer la kehila avec toutes les ressources
dont elle a besoin pour tenir ferme lorsque le jugement arrivera, la Tribulation et pour
être complètement préparé pour l’enlèvement.
«37 Ces paroles plurent à Pharaon et à tous ses serviteurs. 38 Et Pharaon dit à ses serviteurs :
Trouverions-nous un homme comme celui-ci, ayant en lui l’esprit de Dieu ? 39 Et Pharaon
dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître toutes ces choses, il n’y a personne qui soit
aussi intelligent et aussi sage que toi.» Nous pouvons comparer ceci à la parole du Père
lorsqu’il dit «voici mon fils bien aimé, écoutez-le».
«40 Je t’établis sur ma maison, et tout mon peuple obéira à tes ordres. Le trône seul m’élèvera
au-dessus de toi. 41 Pharaon dit à Joseph : Vois, je te donne le commandement de tout le
pays d’Egypte. 42 Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main de Joseph; il le
revêtit d’habits de fin lin, et lui mit un collier d’or au cou. 43 Il le fit monter sur le char
qui suivait le sien; et l’on criait devant lui: A genoux ! C’est ainsi que Pharaon lui donna
le commandement de tout le pays d’Egypte. 44 Il dit encore à Joseph : Je suis Pharaon ! Et
sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Egypte.»
Dieu donne au Mashiah, une épouse qui n’a pas les mêmes origines que Lui : Lui il est un
Fils d’Israël et elle est une Fille d’Égypte. C’est l’alliance entre les juifs et les goïm. Maître
du monde après Dieu son Père, Yeshoua HaMashiah va parcourir toute la terre.
«45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme
Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Egypte. 46
Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Egypte; et il quitta
Pharaon, et parcourut tout le pays d’Egypte.»
36
Accomplissement du songe de Pharaon
50 Avant les années de famine, il naquit à Joseph deux fils, que lui enfanta Asnath, fille de
Poti-Phéra, prêtre d’On. 51 Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il,
Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père. 52 Et il donna au
second le nom d’Ephraïm, car, dit-il, Dieu m’a rendu fécond dans le pays de mon affliction.
53 Les sept années d’abondance qu’il y eut au pays d’Egypte s’écoulèrent. 54 Et les sept
années de famine commencèrent à venir, ainsi que Joseph l’avait annoncé. Il y eut famine
dans tous les pays; mais dans tout le pays d’Egypte il y avait du pain. 55 Quand tout le pays
d’Egypte fut aussi affamé, le peuple cria à Pharaon pour avoir du pain. Pharaon dit à tous
les Egyptiens : Allez vers Joseph, et faites ce qu’il vous dira. 56 La famine régnait dans tout
le pays. Joseph ouvrit tous les lieux d’approvisionnements, et vendit du blé aux Egyptiens.
La famine augmentait dans le pays d’Egypte. 57 Et de tous les pays on arrivait en Egypte,
pour acheter du blé auprès de Joseph; car la famine était forte dans tous les pays.»
Peut-être, est-ce la raison pour qu’un midrach de la tradition juive (Pirke de Rabbi Eliezer),
dise qu’elle serait la fille de Dinah, fille de Jacob, qui a été violée par Sichem, en faisant: la
femme de son oncle Joseph.
37
Miqqets
« 1 Au bout de deux ans, Pharaon eut un songe. Voici, il se tenait près du fleuve. 2 Et
voici, sept vaches belles à voir et grasses de chair montèrent hors du fleuve, et se mirent
à paître dans la prairie. 3 Sept autres vaches laides à voir et maigres de chair montèrent
derrière elles hors du fleuve, et se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve. 4 Les vaches
laides à voir et maigres de chair mangèrent les sept vaches belles à voir et grasses de chair.
Et Pharaon s’éveilla. » (Genèse 41 :1-4)
Les songes donnés au Pharaon relatent des temps de la fin « Au bout de 2 ans de jours »,
« à la fin des temps » soit au bout de 2000 ans, « Au bout de 2 années de jours », comme
dit l’hébreu « yom » traduction du mot « deux » dans le sens de la phrase.
Vayéhi mi qets (au bout de, à la fin de) shanataïm yamim (les années de jours) vé Paroh
Ces songes sont donnés comme une sonnette d’alarme, un avertissement, une révélation
des temps à venir, des temps de désolation spirituelle où des « eaux » submergeront toute
la terre, non des eaux physiques mais des tourments de ténèbres.
Le mot 7093 qets ֵקץ une extrémité- fin, bout, après, finir, cesser, terme, bornes, dernière,
de toutes parts; c’est la fin des temps, le bout d’un espace. Il s’agit de la contraction du
Ces visions du Pharaon viennent à un moment où tout se brise, où tout est mis en pièces.
un temps où la paix sera enlevée, un temps où on se rase, un temps où on s’humilie et où
on se revêt «de sacs et de cendre»:
«Ils se raseront la tête à cause de toi, ils se revêtiront de sacs, et ils pleureront sur toi dans
l’amertume de leur âme, avec une vive affliction.» (Ezéchiel 27:31)
38
Pharaon ַפ ְרעֹהParoh
Le titre commun du roi d’Égypte est «Pharaon» (6547) Par`oh ַפ ְרעֹה origine
montre quelque chose de ténébreux : 6565 parar ָפ ַררsignifie rompre, violer, annuler,
anéantir, faire échouer, détruire, secouer, fendre, cesser, transgresser, s’opposer, se briser ;
(50 occurences), rompre, faire échouer.
Cette racine indique ce qui est caché, profondément enfoui : le mal personnifié.
Si le Pharaon est l’incarnation courante du mal personnifié, pourtant avec Joseph, il semble
être une représentation typologique d’une autorité détenue par Dieu Seul.
Le mot Pareoh commence avec la lettre «Peh», la bouche, la Face de Dieu qui est avant
toutes choses, au commencement, Celui qui pose ses regards sur nous et qui nous donne
la Vie.
Plus tard, après la délivrance de la famine par l’intermédiaire de Joseph, le pharaon avait
donné à Joseph le nom égyptien de Tsaphnath–Paenéach « la voix du Dieu Vivant »
(Genèse 41 : 45) « ce vivant est l’approvisionnement du pays » ou « Sauveur du monde »
reconnaissant par là même qu’il y avait une autorité supérieure à la sienne. C’est parce
qu’il était humble que Dieu lui a envoyé un sauveur.
amad עָ ַמד une racine primaire de « se trouver », « être dans une attitude d’attente », «
se présenter », « s’attendre à », « être ou devenir serviteur de », « se tenir tranquille », «
arrêter », « cesser », « tarder, retarder », « rester, continuer, demeurer, endurer, persister,
être constant », « tenir quelqu’un au sol », « se tenir droit, se lever, s’élever, être droit », «
se lever, apparaître, venir sur le devant, s’ériger contre », « se tenir avec, être fixé, grossir,
devenir insipide »
8 Le matin, Pharaon eut l’esprit agité, et il fit appeler tous les magiciens et tous les sages de
l’Egypte. Il leur raconta ses songes. Mais personne ne put les expliquer à Pharaon.
«9 Alors le chef des échansons prit la parole, et dit à Pharaon: Je vais rappeler aujourd’hui
le souvenir de ma faute.
10 Pharaon s’était irrité contre ses serviteurs; et il m’avait fait mettre en prison dans la
maison du chef des gardes, moi et le chef des panetiers.
11 Nous eûmes l’un et l’autre un songe dans une même nuit; et chacun de nous reçut une
explication en rapport avec le songe qu’il avait eu.
12 Il y avait là avec nous un jeune Hébreu, esclave du chef des gardes. Nous lui racontâmes
nos songes, et il nous les expliqua.
13 Les choses sont arrivées selon l’explication qu’il nous avait donnée. Pharaon me rétablit
dans ma charge, et il fit pendre le chef des panetiers.
Pharaon fit appeler Joseph
14 Pharaon fit appeler Joseph. On le fit sortir en hâte de prison. Il se rasa, changea de
vêtements, et se rendit vers Pharaon.
15 Pharaon dit à Joseph: J’ai eu un songe. Personne ne peut l’expliquer; et j’ai appris que tu
expliques un songe, après l’avoir entendu.»
«16 Joseph répondit à Pharaon, en disant: Ce n’est pas moi! c’est Dieu qui donnera une
réponse favorable à Pharaon.
17 Pharaon dit alors à Joseph: Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve.
18 Et voici, sept vaches grasses de chair et belles d’apparence montèrent hors du fleuve, et
se mirent à paître dans la prairie.
19 Sept autres vaches montèrent derrière elles, maigres, fort laides d’apparence, et
décharnées: je n’en ai point vu d’aussi laides dans tout le pays d’Egypte.
20 Les vaches décharnées et laides mangèrent les sept premières vaches qui étaient grasses.
Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu’on s’aperçût qu’elles y fussent entrées
21 Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu’on s’aperçût qu’elles y fussent entrées; et
leur apparence était laide comme auparavant. Et je m’éveillai.
40
22 Je vis encore en songe sept épis pleins et beaux, qui montèrent sur une même tige.
23 Et sept épis vides, maigres, brûlés par le vent d’orient, poussèrent après eux.
24 Les épis maigres engloutirent les sept beaux épis. Je l’ai dit aux magiciens, mais personne
ne m’a donné l’explication.
25 Joseph dit à Pharaon: Ce qu’a songé Pharaon est une seule chose; Dieu a fait connaître
à Pharaon ce qu’il va faire.
26 Les sept vaches belles sont sept années: et les sept épis beaux sont sept années: c’est un
seul songe.
27 Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient derrière les premières, sont sept
années; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, seront sept années de famine.
28 Ainsi, comme je viens de le dire à Pharaon, Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va
faire.
29 Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d’Egypte.
30 Sept années de famine viendront après elles; et l’on oubliera toute cette abondance au
pays d’Egypte, et la famine consumera le pays.
31 Cette famine qui suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le
pays.
32 Si Pharaon a vu le songe se répéter une seconde fois, c’est que la chose est arrêtée de la
part de Dieu, et que Dieu se hâtera de l’exécuter.»
Par rapport aux rêves de Joseph, ceux de Pharaon montrent quelqu’un de passif, un
spectateur qui observe les sept vaches maigres dévorer les sept vaches grasses ou les sept
épis de blé étiolés avaler les sept épis sains et gras.
Ceci contraste avec les rêves de Joseph, dans lequel lui et ses frères travaillaient dans les
champs et ramassaient du blé, des épis pour en faire de la nourriture, là où Joseph était un
type du Messie reconnu et adoré par les siens.
La famille de Joseph, Israël, était en activité pour nourrir le peuple et la terre entière. Et
dans le second rêve de Joseph, il s’agissait d’une dimension plus élevée encore : le soleil,
la lune et les étoiles. Joseph (le Mashiah) qui avait été méprisé, envoyé dans une citerne,
emprisonné comme esclave est restauré après de longues années. Le Pharaon qui a au
contraire dominé des hommes et des nations se retrouve pour une fois statique et incapable
d’aucune œuvre devant le plan de Dieu.
«parah» la vache avec la lettre Hé finale signifie « croître, fruits, enfanter, féconder ».
«para» avec un alef signifie aussi « féconder ».
Si on enlève la lettre Hé, ce mot vient de jeune taureau qui vient de la racine primaire
parar rompre, violer, annuler, anéantir, faire échouer, détruire, secouer, fendre, cesser,
transgresser, s’opposer, se briser.
La bible nous parle de deux autres vaches qui allaitent et qui ont un rôle devant l’ennemi de
Dieu dans 1 Samuel 6:12 « Les vaches prirent directement le chemin de Beth-Schémesch
(la maison du soleil); elles suivirent toujours la même route en mugissant, et elles ne
se détournèrent, ni à droite ni à gauche. Les princes des Philistins allèrent derrière elles
42
jusqu’à la frontière de Beth-Schémesch.
Ces deux vaches guidées par Dieu devaient ramener l’arche de l’alliance à la Maison du
Soleil et les Philistins, sous le conseil de leurs devins, renvoyer l’Arche avec un sacrifice
de culpabilité pour glorifier Dieu. Dans son rêve, Joseph était ce soleil – typologiquement
le Mashiah - devant lequel tout genou fléchira et qui devait ramener le cœur des enfants
d’Israël à leur Dieu.
43
Job 15:27 Il avait le visage couvert de graisse, les flancs chargés d’embonpoint;
Psaumes 73:4 Rien ne les tourmente jusqu’à leur mort, et leur corps est chargé d’embonpoint;
Jérémie 5:28 Ils s’engraissent, ils sont brillants d’embonpoint; Ils dépassent toute mesure
dans le mal, Ils ne défendent pas la cause, la cause de l’orphelin, et ils prospèrent; Ils ne
font pas droit aux indigents.
«2 Et voici, sept vaches belles à voir et grasses de chair montèrent hors du fleuve, et se
mirent à paître dans la prairie. 3 Sept autres vaches laides à voir et maigres de chair
montèrent derrière elles hors du fleuve, et se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve. 4
Les vaches laides à voir et maigres de chair mangèrent les sept vaches belles à voir et grasses
de chair. Et Pharaon s’éveilla. » (Genèse 41 :2-4)
Les vaches grasses, représentent comme on l’a vu un temps, un monde spirituel qui est
dans l’embonpoint, gras d’enseignement, gras de connaissance, gras de circoncision, gras
de procréation, gras de direction des peuples. Sept vaches belles à voir et grasses de chair
montèrent «hors du fleuve» : ces vaches quittent la culture égyptienne pour «monter»
comme on «monte» à Jérusalem. Les 7 vaches représentent donc la fécondité spirituelle du
monde chrétien qui ont quitté le fleuve égyptien du Nil pour aller faire quelque chose que
la culture égyptienne a toujours rejeté, à savoir le travail pastoral de bergers.
ָב ָאחּו,וַ ִת ְר ֶעינָ ה
et se mirent à paître dans la prairie
44
prendre connaissance, observer, être témoin, fixer les yeux, examiner, inspecter, apercevoir,
considérer. Cette racine qui est à la base de la vision est le témoignage « être témoin » et
« fixer les yeux ».
Elle implique d’apprendre sur le sujet, de veiller, observer, rechercher. Les conséquences
est d’être montré, être exposé comme Yeshoua sur la croix. Les vaches belles à voir sont le
peuple des enfants de Dieu qui sont comme une lampe placée sur une haute montagne et
qu’on ne couvre pas sous un boisseau.
La lumière sert :
Luc 11:33 «Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le
boisseau, mais on la met sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière.»
Matthieu 5:15 «et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la
met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.»
Marc 4:21 «Il leur dit encore : Apporte-t-on la lampe pour la mettre sous le boisseau, ou
sous le lit ? N’est-ce pas pour la mettre sur le chandelier ?»
La « vision » c’est « d’observer, être témoin, fixer les yeux » et la différence se situe au
niveau de la lettre du milieu : la racine de raah de paître contient un ayin « le regard » alors
que l’observation raah s’écrit avec un alef central.
Le mot utilisé ici avec les vaches « qui se mirent à paître » est bien dans le sens d’avoir un
regard sur un troupeau et de le surveiller.
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260 achou ָאחּו
dérivation incertaine (peut-être Egypt.) : n m prairie 2, roseau 1 ; (3 occurences), joncs,
herbe, marécage. Il ne s’agit pas de la prairie «sadeh» que l’on trouve en Israël mais plutôt de
joncs, de marécage. Ces «prairies» dont il est question ont besoin de l’humidité du Nil car
Dans ce songe de Pharaon, les vaches, tant grasses que maigres, sortaient du Nil pour
signifier l’inondation de ce fleuve, qui fait toute l’abondance de l’Egypte. Le Nil, dans la
Basse-Égypte, se divise en sept branches qui sont coupées par des canaux dans lesquels ses
eaux se distribuent.
Les vaches laides sont caractérisées par le mal ou le malheur : 7451 ra ַרע
: mal, méchanceté,
mauvais, méchant, désastre, déplaire, féroce, méchamment, laide, douleur, affliction,
«3 Sept autres vaches laides à voir et maigres de chair montèrent derrière elles hors du
fleuve, et se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve. 4 Les vaches laides à voir et maigres
de chair mangèrent les sept vaches belles à voir et grasses de chair. Et Pharaon s’éveilla. »
(Genèse 41 :2-4)
c’est parce qu’elles sont le mal personnifié : 7451 ra ַרעmal, méchanceté, mauvais, méchant,
46
désastre, déplaire, féroce, méchamment, laide, douleur, affliction, malheureux, malheur,
וְ ִהנֵ ה ֶש ַבע ָפרֹות ֲא ֵחרֹות vehineh sheva parot aherot Et voici sept vaches autres
היְ אֹר-ן
ַ עֹלֹות ַא ֲח ֵר ֶיהן ִמ olot aharéhen min hayéhor montèrent après elles hors
du fleuve
ָרעֹות ַמ ְר ֶאה raot mareeh laides à voir
וַ ַת ֲעמ ְֹדנָ ה ֵאצֶ ל ַה ָפרֹות vataamodnah etsel haparot et se tenaient à côté des
vaches
ש ַפת ַהיְ אֹר-ל
ְ ַע al-sefat hayéor sur le bord, le langage (la
parole) du fleuve
41.3 Sept autres vaches laides (ra=méchantes) à voir et maigres (daq=légères) de chair
(basar=incirconcis) montèrent (alah=aller à la rencontre) derrière elles (ahar=suivre,
derrière) hors du fleuve (yehor =fleuve d’Egypte), et se tinrent (amad = se tenir debout)
à leurs côtés (etsel=séduire pour voler, ôter) sur le bord (saphah ָש ָפהlangue, langage,
bord (du fleuve, de la mer), parole, rivage, bord (d’une robe), border, à la légère (parler),
lèvres, en l’air (paroles), discoureur, voix, côté, fil, frontière, reliure, lèvre (comme partie
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du corps), langage, rivage, bord (d’une coupe, d’un fleuve, de la mer, etc.) du fleuve.
Avant que les vaches laides n’engloutissent les saines, une tentative d’approche a lieu afin
de séduire celles-ci. Elles « se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve ».
«20 Les vaches décharnées et laides mangèrent les sept premières vaches qui étaient grasses.»
--ֵאת ֶש ַבע ַה ָפרֹות et sheva haparot harishnot les sept premières vaches
« 21 Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu’on s’aperçût qu’elles y fussent entrées;
et leur apparence était laide comme auparavant ». (Genèse 41 :21)
ק ְר ֶבנָ ה-ל
ִ וַ ָתבֹאנָ ה ֶא vatavonah el qirbenah et elles ont mangé dans leur ventre
באּו-יָ ִנֹודע כ ַ וְ ל ֹא velo noda ki vaou el et sans qu’on en n’ait eu
connaissance, elles sont entrées
ק ְר ֶבנָ ה-ל
ִ ֶא qirbenah dans leur ventre
48
L’explication
La prophétie de ces visions annoncent la fin d’une époque où la Parole de Dieu nourrissait.
Lors de cette époque de faim spirituelle, on oubliera même l’abondance spirituelle passée
et la famine consumera ses «fidèles». La chose est ainsi décrétée par Dieu Lui-même.
L’Éternel impose que l’on établisse des commissaires pour lever un cinquième des récoltes
de la Parole de Dieu, c’est-à-dire en clair, des serviteurs de Dieu prêts et compétents à
nourrir efficacement le peuple affamé.
« Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient derrière les premières, sont sept
années; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, seront sept années de famine. »
(Genèse 41:27)
« 29 Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d’Égypte. 30
Sept années de famine viendront après elles; et l’on oubliera toute cette abondance au pays
d’Égypte, et la famine consumera le pays. 31 Cette famine qui suivra sera si forte qu’on
ne s’apercevra plus de l’abondance dans le pays. 32 Si Pharaon a vu le songe se répéter
une seconde fois, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâtera de
l’exécuter. 33 Maintenant, que Pharaon choisisse un homme intelligent et sage, et qu’il le
mette à la tête du pays d’Égypte. 34 Que Pharaon établisse des commissaires sur le pays,
pour lever un cinquième des récoltes de l’Égypte pendant les sept années d’abondance.
35 Qu’ils rassemblent tous les produits de ces bonnes années qui vont venir; qu’ils fassent,
sous l’autorité de Pharaon, des amas de blé, des approvisionnements dans les villes, et qu’ils
en aient la garde. 36 Ces provisions seront en réserve pour le pays, pour les sept années de
famine qui arriveront dans le pays d’Égypte, afin que le pays ne soit pas consumé par la
famine. 37 Ces paroles plurent à Pharaon et à tous ses serviteurs.» (Genèse 41:29-37)
Le ventre « qereb » « au milieu, en elle, en lui, dans son sein, entrailles, dans le siège des
pensées et des émotions »
Les vaches représentent une période de temps, un contexte, une époque, une influence, un
esprit qui s’est approché lentement « montèrent derrière elles hors du fleuve, et se tinrent
à leurs côtés sur le bord du fleuve » (Gen.41:3), subrepticement, sans crier gare, avec une
forme de séduction. Tout comme les vaches grasses, elles montèrent elles aussi du fleuve,
c’est-à-dire qu’elles ont aussi quitté le fleuve païen de l’Égypte pour s’unir aux vaches
grasses et pour se tenir à leurs côtés. Aux yeux des vaches grasses, ces vaches maigres ont
elles aussi abandonné les cultes idolâtres de l’Egypte ancienne, c’est tout le sens porté par
le fait de sortir du Nil, ce fleuve sacré, véritable divinité aux yeux des habitants égyptiens
que 400 plus tard, Dieu devra juger par diverses plaies, p.ex. en transformant l’eau en sang.
• Les vaches maigres, laides et décharnées engloutissent dans leurs entrailles, dans
leur être intérieur, tout ce qui restait encore de bon.
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de l’être des nations impies, la racine « qarav » indique une proximité entre celui qui est
pénétré et ce qui le pénètre au même titre qu’un sacrifice offert en offrande
La fin de la procréation
La surprise était totale, personne n’en n’a eu connaissance avant que cela n’arrive. Avec
la mort des vaches représentant la fécondité, la vision s’illumine à nos yeux : les vaches
grasses sont une période de temps, un temps d’évangélisation et ce temps est mangé par
une nouvelle période de temps :
- Le temps où la bonne nouvelle était prêchée jadis, ce temps disparaît de nos rues et
de nos places;
- Le peu d’évangélisation restante ne rassasie plus : la «bonne Nouvelle» Besora Tova
(de la racine basar) est mangée, les vaches maigres sont restées maigres. Elles ne paraissent
pas avoir été nourries par le fait d’avoir englouties des vaches grasses;
- Pire encore, la chair « basar » dont la racine signifie aussi « l’organe mâle de
procréation » a été mangée. Le temps des nations est à son terme. Il devient impossible de
donner la vie spirituellement ! Pharaon ne s’est rappelé de ce détail que la deuxième fois
où il doit expliquer le songe à Joseph
- «Mon peuple meurt parce qu’il n’a pas la connaissance» velo noda sans qu’on s’en
aperçût la forme grammaticale (Niphal) précise que : rendre connu, être ou devenir connu,
se rendre connu, être perçu, être instruit.
« Que ceux qui se souillent se souillent encore et que ceux qui se purifient, se purifient
encore ». (Apocalypse 22)
Les 14 épis : 7 gras et beaux sur une même tige et 7 maigres et brûlés
par le vent d’Orient
« 5 Il se rendormit, et il eut un second songe. Voici, sept épis gras et beaux montèrent sur
une même tige. 6 Et sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient poussèrent après eux.
7 Les épis maigres engloutirent les sept épis gras et pleins. Et Pharaon s’éveilla. Voilà le
songe ». (Genèse 41:5-7)
Nous sommes approximativement 400 ans avant l’exode d’Egypte et c’est précisément au
mois des épis que la délivrance est parvenue aux enfants d’Israël.
L’évangile de Jean 12 nous donne une réponse sur le grain de blé. «20 Quelques Grecs, du
nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, 21 s’adressèrent à Philippe,
de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance : Seigneur, nous voudrions voir Yeshoua.
22 Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à Yeshoua.
50
23 Yeshoua leur répondit : L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. 24 En
vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste
seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. 25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui
qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. 26 Si quelqu’un me sert,
qu’il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père
l’honorera. 27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?. Père, délivre-moi de
cette heure ?. Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. 28 Père, glorifie ton
nom ! Et une voix vint du ciel : Je l’ai glorifié, et je le glorifierai encore.»
Cette parabole sur le grain de blé rappelle que Yeshoua et nous ses disciples, nous sommes
tous des grains de blé qui devons mourir afin de donner Vie. Quand Yeshoua dit qu’il est
le Pain de Vie, que celui qui le mange n’aura jamais faim, nous devons remettre ces épis
de blé dans le contexte du Pain de Vie. Ces sept épis gras et beaux qui montèrent sur une
même tige suivis par sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient qui poussèrent après
eux et qui engloutirent les sept épis gras et pleins, sont les pains de vie que nous sommes
destinés à devenir. Mais il nous faut prendre garde à l’ivraie, ces faux épis qui vont faire
mourir les bons épis.
Les sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient sont des fausses religions séductrices qui
viennent brûlés par le feu étranger qui remplit les églises, l’esprit d’Edom et d’Esaü.
« Voici, sept épis gras et beaux montèrent sur une même tige»
En botanique, l’épi est une inflorescence simple, partie de la tige du blé (ou autres graminés)
51
contenant les graines. En fait, c’est une grappe dont les fleurs sont sessiles, c’est-à-dire
qu’elles n’ont pas de pédoncule et sont directement attachées et serrées sur la tige. Cela
donne à l’inflorescence une forme dense, étroite, allongée, en pointe.
Un épi peut être composé, c’est-à-dire formé lui-même d’épis attachés directement sur
l’axe principal.
Chez les graminées, l’inflorescence typique des graminées est l’épillet, qui regroupe quelques
fleurs, voire une seule, et qui est lui même assemblé dans une inflorescence composée qui
peut être un épi d’épillets comme chez le blé, l’orge ou le seigle (on dit couramment un épi
de blé), ou une grappe d’épillets comme chez l’avoine ou le riz (on parle alors de panicule).
Dans le cas du maïs, fleurs mâles et femelles sont séparées. Les fleurs mâles sont groupées
en panicules au sommet de la plante, et les fleurs femelles sont en épis fixés à l’aisselle des
feuilles, dont l’axe principal renflé et volumineux s’appelle la rafle.
L’épi de blé (les eaux, les flots) ou l’ivraie (charges, travaux pénibles, corvées)
L’épi se dit 7641 shibbol au masculin ou shibboleth au féminin ִשבֹלֶ ת ִשבֹל- épis,
ou
eaux, flots, cours (du fleuve), rameaux, eau courante, épi (de grain), grappe.
Ce mot peut s’écrire aussi 5451 sibboleth ִסבֹלֶ ת mais plutôt dans le sens de corvée, de
travail.
L’épi nous fait penser d’abord à la manne céleste en tant qu’alimentation (le froment, l’orge)
et signifie en hébreu le grain, la grappe. Curieusement, les épis ont comme sens hébraïque
les eaux, les flots, le cours du fleuve, les rameaux, l’eau courante.
Ce mot vient de 7640 shebel ש ֶֹבל d’une racine du sens de flotter, couler - pan de la
robe comme dans Esaïe 47:2 jupe flottante, traîne. Esaïe cite même le « pan de la robe »,
« jupe flottante », une « traîne » « Prends les meules, et mouds de la farine; ôte ton voile,
relève les pans de ta robe, découvre tes jambes, traverse les fleuves! ».
Le prophète Esaïe confirme prophétiquement la relation entre l’épi en tant que robe qu’il
faut relever pour entrer dans le courant d’eau, dans le torrent de Dieu.
Cette racine signifie aussi « cheminer », « conduire », « traîner », « mûrir »
Les épis « shebel », « shibboleth » nous parlent des eaux qui conduisent à la vie. Les épis
qui mûrissent prouvent la maturité des gerbes et ils nous conduisent devant la présence
de Dieu.
« Shiboleth3 » signifie « épi » et « torrent », le torrent de vie donné par Yéshoua le Messie
par sa mort à Golgotha et sa Parole : la Bible. Ceux d’Ephraïm, victimes d’un défaut de
langue congénital se faisaient vite reconnaître en disant « Siboleth » (qui signifie comme
la lettre sameh : charges, travaux pénibles, corvées, supporter, tolérer, souffrir, accabler,
charger, appesantir ce qui hélas, est la conséquence d’un judaïsme basé sur des traditions
et superstitions du Talmud). Paradoxalement, la situation est la même aujourd’hui sur le
plan prophétique entre les « deux maisons d’Israël ».
La plénitude est le maître mot de cet adjectif. Il provient de la racine primaire « remplir,
être plein, pleinement, regorger, garnir, accomplir, achever, s’écouler, être employé, assouvi,
enchâsser, s’armer, consacrer, compléter, déborder »
53
Des épis «gras» « pleins » et « bons » Genèse 41 :5
ב ִריאֹות וְ טֹבֹות--ד
ְ עֹלֹות ְב ָקנֶ ה ֶא ָח
élevés dans une tige unie pleins et bons
Le mot utilisé n’est pas « beau » (yaphe) mais « bon » (tov) dont la racine est « faire
du bien, être bien, trouver bon, belles, heureux, soulagé, bien faire, plaire, approuver,
bienfaisant, bienfait, joie, mieux, habile, embelli ».
La beauté de l’épi est secondaire à côté de ce qu’il apporte : il représente la vie, les sources de
la vie, la plénitude, il nous comble et nous apporte « soulagement, bonheur, bienfaisance,
joie, approbation ».
Les épis qui donnent la vie (le pain de vie) s’élèvent dans la tige (et pas sur la tige), ils sont
unis au cep qui est Yeshoua. Ils sont bons, bienfaisants, habiles.
est utilisé : 7710 shadaph ָש ַדף une racine primaire qui signifie brûler ; (3 occurences),
roussir, flétrir, séchés (pour des épis de blé). Les 3 lettres shin (dent, pointe, détester, haïr,
mépriser), dalet (porte, battant, portail), Péh (Bouche, parole, face) révèlent ici qu’il ne
s’agit pas de feu qui consume mais de dessèchement qui est provoqué par le souffle de
la parole de Dieu : comme la Bouche de Yeshoua qui a soufflé sur un figuier pour le
dessécher. Ce dessèchement est un jugement de Dieu.
54
« 13 Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque
chose ; mais, en y arrivant, il n’y trouva que des feuilles –– car ce n’était pas la saison des
figues.
14 Il lui dit alors : Que plus jamais personne ne mange un fruit de toi ! Et ses disciples
l’entendirent.
15 Ils arrivent à Jérusalem. Entré dans le temple, il se mit à chasser ceux qui vendaient
et ceux qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs et les sièges des
vendeurs de colombes.
16 Et il ne laissait personne transporter un objet à travers le temple.
17 Il les instruisait et disait : N’est–il pas écrit : Ma maison sera appelée maison de prière
pour toutes les nations. Mais vous en avez fait une caverne de bandits.
18 Les grands prêtres et les scribes l’entendirent ; ils cherchaient comment le faire disparaître
; ils avaient peur de lui, parce que toute la foule était ébahie de son enseignement.
19 Quand le soir fut venu, Yeshoua et ses disciples sortirent de la ville.
20 Le matin, en passant, les disciples virent le figuier desséché depuis les racines.
21 Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, lui dit : Rabbi, regarde, le figuier que tu as
maudit s’est desséché. » (Marc 11 :13-21)
Le vent d’orient,
d’orient signe de jugement divin
Le dessèchement a souvent dans la Bible une origine divine. Autant la pluie est une
bénédiction, autant le manque de pluie et la sécheresse est une malédiction. Le vent
d’Orient est le vent de l’Éternel, le souffle de la Rouah Hakodesh. Souvent on considère
à juste titre, «l’Orient» comme l’origine des religions orientales, la source des religions
polythéistes qui remplissent l’occident de médecines chinoises ou bouddhistes, de yoga,
de sophrologie ou d’acupuncture, dans l’astrologie, dans l’occultisme. Mais, Dieu étant
souverain, n’est-ce pas Lui qui est en action là aussi, pour réveiller l’église, pour «forcer»
les croyants endormis d’occident à prendre position et se bouger pour défendre l’honneur
de Dieu ? Le passage de Osée 13:15 est vraiment l’image de ce qui se déroule dans cette
parasha :
« Ephraïm a beau être fertile au milieu de ses frères, le vent d’orient viendra, le vent de
l’Eternel s’élèvera du désert, desséchera ses sources, tarira ses fontaines. On pillera le trésor
de tous les objets précieux. » (Osée 13 :15)
Ephraïm représente un certain monde chrétien honnête et fidèle, les «goïm», ceux des
chrétiens qui ont reçu la lumière biblique évangélique. Après avoir été bénie pendant
plusieurs décennies, l’église endormie a besoin d’un nouveau départ.
Les épis maigres et brûlés représentent des cours d’eau vides dans eau, des rivières asséchées
sans vie.
«10 ceux surtout qui vont après la chair dans un désir d’impureté et qui méprisent l’autorité.
Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires, 11 tandis que les anges,
supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant
le Seigneur. 12 Mais eux, semblables à des brutes qui s’abandonnent à leurs penchants
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naturels et qui sont nées pour être prises et détruites, ils parlent d’une manière injurieuse
de ce qu’ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption, 13 recevant ainsi le salaire
de leur iniquité. Ils trouvent leurs délices à se livrer au plaisir en plein jour; hommes tarés
et souillés, ils se délectent dans leurs tromperies, en faisant bonne chère avec vous. 14 Ils
ont les yeux pleins d’adultère et insatiables de péché; ils amorcent les âmes mal affermies;
ils ont le coeur exercé à la cupidité; ce sont des enfants de malédiction. 15 Après avoir quitté
le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima
le salaire de l’iniquité, 16 mais qui fut repris pour sa transgression : une ânesse muette,
faisant entendre une voix d’homme, arrêta la démence du prophète.
17 Ces gens-là sont des fontaines sans eau, des nuées que chasse un tourbillon : l’obscurité
des ténèbres leur est réservée. 18 Avec des discours enflés de vanité, ils amorcent par les
convoitises de la chair, par les dissolutions, ceux qui viennent à peine d’échapper aux
hommes qui vivent dans l’égarement; 19 ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-
mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. 20
En effet, si, après s’être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur
et Sauveur Yeshoua-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière
condition est pire que la première. 21 Car mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie
de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur
avait été donné. 22 Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai : le chien est retourné à ce
qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier.» (2 Pierre 2:10-22)
Ces épis roussis nous rappellent aussi quelle offrande a été consumée par le feu, d’une
agréable odeur à l’Éternel pour pardonner à son peuple. Ce dessèchement était provoqué
dans un but précis.
צְ נֻ מֹות ַדּקֹות,ים
וְ ִהנֵ ה ֶש ַבע ִש ֳבלִ ים
23 Et sept épis vides, maigres
vehineh sheva shibolim, tsenoumot daqot
Cette maigreur des épis nous provient d’une racine primaire qui nous montre la réduction
à la poussière daqaq (1854) ָד ַקק une racine primaire : poudre, écraser, réduire, réduire
en poussière, battre, broyer ; (13 occurences), pulvériser, battre, être fin, mince, mettre en
poussière.
1851 daq ַדק vient de 1854 ; adj maigre, menu, mince, poudre, grêle, léger, fin ; (14
occurences), petit, fin, décharné, léger, ténu, pulvérisé.
Les épis sont réduits en poussière, pulvérisés comme nous le rappelle l’Ecclésiaste
Ecclésiaste 3:20 « Tout va dans un même lieu; tout a été fait de la poussière, et tout retourne
à la poussière. »
Ecclésiaste 12:7 « avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que
l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. »
Pour chacun de ces mots, une particularité grammaticale : le daguesh, point voyelle dans
le milieu du «dalet» (la «porte» comme pour insister lourdement sur la Présence dans
chacun des cas du Mashiah.
« Engloutirent »
Le pire est de voir que ce sont ces épis maudits qui consomment les bons épis , une racine
primaire d’engloutir, avaler, envelopper, périr, détruire, perdre, arracher, profiter, anéantir.
Cet anéantissement est sans retour : la mort englouti la vie sans aucune échappatoire
possible. L’hébreu parle même d’un dragon comme dans Jérémie 51:34 « Nebucadnetsar,
roi de Babylone, m’a dévorée, m’a détruite; Il a fait de moi un vase vide; tel un dragon, il
m’a engloutie, Il a rempli son ventre de ce que j’avais de précieux; Il m’a chassée. »
(avaler, engloutir, dévorer, il m’a englouti comme un dragon, tanniyn Nynt), achevé.
Biologiquement, l’épi maigre « couvre, enveloppe » les bons.
Cet engloutissement est considéré aussi comme un « gaspillage ».
57
Le blé desséché revient souvent dans les Ecritures : 2 Rois 19:26 Leurs habitants sont
impuissants, ils sont terrifiés et honteux ; ils sont comme l’herbe des champs et la tendre
verdure, comme le gazon des toits en terrasse, comme du blé desséché avant même d’être
en épi.
«sept épis pleins et beaux, qui montèrent sur une même tige»
tige ְב ָקנֶ ה ֶא ָחד
1. L’unité
«beqaneh ehad» dans une tige «ehad» signifie dans l’«unité composée».
Et l’on sait par ailleurs que la racine primaire du nombre ehad est un verbe de puissance :
sept épis
L’épi
Marc 4:28 La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé
dans l’épi;
58
Les épis d’orge
Les épis sont donnés ici comme image de ce que seront les épis à la sortie d’Egypte.
Cette sortie d’Egypte ainsi que la fête de Pessah se sont déroulées « au temps fixé » « dans le
mois des épis ». C’est la première des moissons, la moisson d’orge, celle quand les premiers
épis verts d’orge sont recueillis pour être séchés. Ils ne sont pas récoltés pour être moulus;
ce sont des épis verts. Cela arrive le premier jour de la semaine durant la semaine des
Pains sans Levain. Le grain se développe à partir de ce temps-là. Nous comptons alors
sept semaines. Ce concept du grain séché est ce qui est en jeu dans la Gerbe Agitée. Il ne
nous est pas permis de manger le grain séché de la nouvelle moisson avant l’Offrande de
la Gerbe. Nous mangeons du vieux grain de l’année précédente jusqu’à la moisson de la
Gerbe Agitée. Nous voyons cela dans l’occupation d’Israël, sous Josué (Lévitique 23:15).
Exode 23:15 Tu observeras la fête des pains sans levain; pendant sept jours, au temps fixé
dans le mois des épis, tu mangeras des pains sans levain, comme je t’en ai donné l’ordre,
car c’est dans ce mois que tu es sorti d’Egypte; et l’on ne se présentera point à vide devant
ma face.
Lévitique 2:14 Si tu fais à l’Eternel une offrande des prémices, tu présenteras des épis
nouveaux, rôtis au feu et broyés, comme offrande de tes prémices.
Lévitique 2:16 Le sacrificateur brûlera comme souvenir une portion des épis broyés et de
l’huile, avec tout l’encens. C’est une offrande consumée par le feu devant l’Eternel.
Deutéronome 16:1 Observe le mois des épis, et célèbre la Pâque en l’honneur de l’Eternel,
ton Dieu; car c’est dans le mois des épis que l’Eternel, ton Dieu, t’a fait sortir d’Egypte,
pendant la nuit.
Deutéronome 23:25 Si tu entres dans les blés de ton prochain, tu pourras cueillir des épis
avec la main, mais tu n’agiteras point la faucille sur les blés de ton prochain.
(Matthieu 12:1) « En ce temps-là, Yeshoua traversa des champs de blé un jour de shabbat.
Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger. »
(Marc 2:23) « Il arriva, un jour de shabbat, que Yeshoua traversa des champs de blé. Ses
disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. »
(Luc 6:1) « Il arriva, un jour de shabbat appelé second-premier, que Yeshoua traversait des
champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés
dans leurs mains. »
60
L’abondance 7647 saba ָש ָבע- abondance, fertilité, rassasiement ; (8
occurences), satiété
- Israël est la femme fertile qui a donné la vie à un « Fils ». Ce qui a eu comme
conséquence le salut à toutes les nations pendant 2000 ans d’évangélisation de toute la
terre. La Parole de Dieu a planté des semences dans les cœurs et ce qui a donné la Vie
éternelle à une multitude.
- Israël est, depuis 1947 dans une période de grand réveil : c’est la résurrection d’un
peuple, d’un pays, d’une langue. De plus en plus de juifs cherchent et pleurent Dieu devant
le Kotel : c’est l’accomplissement d’Ezéchiel 37.
- L’alyah massive augmente de mois en mois, les juifs sont ramenés un à un en Eretz
Israël. Depuis 1947, le peuple juif s’installe en Israël. Sa population augmente et arrivera
très probablement dans l’ère messianique à ses 15 millions d’habitants.
- Eretz Israël est ce sol fertile qui donne la vie aux arbres et à toute la nature. Ce pays
est unique au monde : aucun pays au monde n’a autant produit de fruits et légumes plantés
dans le désert, aucun pays au monde n’a autant planté d’arbres ni cultivé des poissons dans
le désert. Aucun pays au monde n’a produit en si peu de temps autant de scientifiques, de
physiciens, de biologistes, d’ingénieurs.
Si on déplace vers la droite, le point situé au dessus à gauche de la lettre SIN, saba devient
7650 shaba ָש ַבע une racine primaire : jurer, faire un serment, se lier par serment,
protester ; (187 occurences), adjurer. Ce même mot shaba est une multiplication par sept
: sheva, shabbat et signifie :
- « septupler », multiplier par sept
Cette multiplication vient de Dieu (sept) : Dieu se lie par serment à son peuple : il
s’assermente lui-même. Dieu jure d’accomplir les promesses à son égard :
- « jurer, conjurer, adjurer, maudire, assermenter, se lier par serment, faire un vœu » et à ce
serment est forcément lié la malédiction qui provient du non respect du serment.
61
Sept années de famine
«Le souvenir de l’abondance sera effacé dans le pays par cette famine qui surviendra, car
elle sera excessive.» (Genèse 41:31)
31 Cette famine qui suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le
pays.
Que faire pour passer de l’état de famine à l’état de verdoyant, vert, frais?
Réponse : la maison d’Israël représentée par la lettre BETH dans le mot RAEB qui se suffit
à elle-même devra subir la famine. Pour supprimer la famine, il faut remplacer le BETH
par la lettre «NOUN» symbole de l’Esprit Saint et du poisson (de la pêche des âmes) :
Si la dernière lettre est un Pé (Yeshoua = la face de Dieu), le mot ra’aph ָר ַעף
signifie :
répandre, verser, être abreuvé, « ruisseler, couler, répandre, déverser »
Qu’il s’agisse de l’Esprit de Dieu (noun : le poisson) ou du Fils (Pé : la face de Dieu), il n’y
a plus de famine mais le rafraichissement. Si on ajoute le ALEF, alors la famine devient
RAPHA Guérison.
62
Les lettres hébraïques révèlent un Israël dans le besoin non seulement de Dieu mais aussi
du Messie et de l’Esprit Saint.
Dans cette famine, Dieu est présent par son regard qu’il pose sur la Maison d’Israël. Les
yeux de Dieu sont sur son peuple.
63
La prophétie annonce non seulement la rédemption mais aussi le Royaume messianique
dans lequel le Messie ne vient plus comme un faible rejeton assis sur le petit d’une ânesse
mais comme Le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, victorieux sur un cheval blanc.
« Ton père est un homme de guerre, et il ne passera pas la nuit avec le peuple »
Yeshoua est Celui qui ne sommeille ni ne dort, cet homme de guerre qui combattait dans
la prière nuit et jour alors que ses disciples ne parvenaient pas à veiller et prier.
Le Messie ne donnera son pain de Vie qu’à celui qui a faim et qui le
lui demande
Néhémie 9:15 « Tu leur donnas, du haut des cieux, du pain quand ils avaient faim, et tu fis
sortir de l’eau du rocher quand ils avaient soif. Et tu leur dis d’entrer en possession du pays
que tu avais juré de leur donner ».
Job 18:12 « La faim consume ( ) ָרעָ בses forces (One), la misère est à ses côtés ».
A ses côtés (6763 tsela ou fem. tsal`ah צֵ לָ עou צַ לְ ָעהflanc, chambre latérale, planche, chanceler,
étage, la côte (d’un homme), le flanc d’une colline, crête, montants (de porte), côté (de l’arche),
Joseph a eu des songes : la volonté de Dieu est que dans ces derniers temps, l’église aie des
visions et des songes «Alors tu parlas dans une vision à ton bien-aimé, et tu dis : J’ai prêté
mon secours à un héros, j’ai élevé du milieu du peuple un jeune homme» (Psaumes 89:20)
Maintenant, la vision de Genèse 41 est que les pasteurs aient une VISION, qu’ils observent,
qu’ils soient témoins, qu’ils fixent les yeux, pour se doter d’hommes
- «intelligents» (l’intelligence est toujours en relation avec l’inspiration divine, possible
uniquement par le baptême du Saint Esprit)
- et «sages» (la sagesse vient des évangiles, des paraboles, des psaumes, c’est-à-dire qu’elle
vient de Yeshoua),
Yeshoua),
et qu’ils se mettent à établir, à former des enseignants, des «commissaires», pour préparer
65
la nourriture spirituelle disponible depuis les sept dernières années d’abondance dans
la connaissance. Qu’ils rassemblent tous les produits de ces bonnes années qui sont
actuellement devant nous, (révélations, hébreu biblique, etc.) vont venir;
qu’ils fassent, de manière directive et organisée des amas de nourriture spirituelle, des
approvisionnements dans les villes, et qu’ils en aient la garde. Ce rassemblement ne peut
avoir lieu que par l’éducation (prophétie biblique, fêtes de l’Eternel, mémorisation de la
Parole de Dieu, hébreu, études bibliques).
bibliques).
Ces provisions seront en réserve pour le pays, c’est-à-dire pour les habitants de l’Israël de
Dieu, les croyants en Yeshoua, pour les sept années de famine qui arriveront sur toute la
terre afin que l’église ne soit pas consumée par la famine.
Un avertissement
«1 La parole de l’Eternel me fut adressée, en ces mots : 2 Fils de l’homme, prophétise contre
les prophètes d’Israël qui prophétisent, et dis à ceux qui prophétisent selon leur propre
cœur : Ecoutez la parole de l’Eternel !
3 Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Malheur aux prophètes insensés, qui suivent leur propre
esprit et qui ne voient rien! 4 Tels des renards au milieu des ruines, tels sont tes prophètes,
ô Israël ! 5 Vous n’êtes pas montés devant les brèches, vous n’avez pas entouré d’un mur la
maison d’Israël, pour demeurer fermes dans le combat, au jour de l’Eternel.
6 Leurs visions sont vaines, et leurs oracles menteurs; Ils disent : L’Eternel a dit ! Et l’Eternel
ne les a point envoyés; et ils font espérer que leur parole s’accomplira. 7 Les visions que vous
avez ne sont-elles pas vaines, et les oracles que vous prononcez ne sont-ils pas menteurs ?
Vous dites : L’Eternel a dit ! Et je n’ai point parlé.
8 C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Parce que vous dites des choses vaines,
et que vos visions sont des mensonges, voici, j’en veux à vous, dit le Seigneur, l’Eternel. 9
Ma main sera contre les prophètes dont les visions sont vaines et les oracles menteurs; Ils
ne feront point partie de l’assemblée de mon peuple, ils ne seront pas inscrits dans le livre
de la maison d’Israël, et ils n’entreront pas dans le pays d’Israël. Et vous saurez que je suis
le Seigneur, l’Eternel.
10 Ces choses arriveront parce qu’ils égarent mon peuple, en disant : Paix ! quand il n’y a
point de paix. Et mon peuple bâtit une muraille, et eux, ils la couvrent de plâtre. 11 Dis
à ceux qui la couvrent de plâtre qu’elle s’écroulera; une pluie violente surviendra; et vous,
pierres de grêle, vous tomberez, et la tempête éclatera. 12 Et voici, la muraille s’écroule ! ne
vous dira-t-on pas: Où est le plâtre dont vous l’avez couverte ?» (Ezéchiel 13:1-12)
«Et j’ai dit : La sagesse vaut mieux que la force. Cependant la sagesse du pauvre est méprisée,
et ses paroles ne sont pas écoutées.» (Ecclésiaste 9:16)
Alors que le peuple témoin messianique annonce dans le monde depuis 1967, le retour
66
aux racines bibliques, l’accomplissement des prophéties, l’alyjah, le retour des juifs en
terre promise, la majorité des chrétiens nient encore et toujours la fidélité au shabbat et
aux fêtes de l’Eternel, la majorité des chrétiens préfèrent fermer les yeux et se considérer
comme en dehors du coup parce que bénéficiaire de la «Grâce», continuent à ne considérer
comme lectures bibliques inspirées que le nouveau testament, s’opposent à la révélation
prophétique de l’Ancienne Alliance, rejettent obstinément et farouchement l’idée de se
tenir à la brèche pour la Maison d’Israël, d’entourer un mur autour de Jérusalem, de
demeurer fermes dans le combat contre :
- les esprits d’orgueil
- les esprits d’aveuglement,
- les esprits d’assoupissement,
- les esprits d’endurcissement
- les esprits mondains
- les esprits d’athéisme et d’idolâtrie qui sont sur cette Maison d’Israël
5 Vous n’êtes pas montés devant les brèches, vous n’avez pas entouré d’un mur la maison
«5
d’Israël, pour demeurer fermes dans le combat, au jour de l’Eternel.» (Ezéchiel 1 :5)
« CHOISISSE »
ra’ah est une racine primaire de voir
voir, paraître, apparaître, regarder
regarder, montrer, pourvoir,
voici, comprendre
comprendre, remarquer, prendre garde,
garde apercevoir, choisir, prendre connaissance,
observer, être témoin, fixer les yeux, avoir une vision
En tant qu’homme, le Pharaon doit prendre garde, prendre connaissance des décisions
souveraines de Dieu, être témoin, fixer les yeux
Un homme intelligent et sage nous fait immédiatement penser à Yeshoua qui est la sagesse
4 La dynastie des Hyksos semble avoir été considérée ici, comme Cyrus, «oint de l’Eternel».
L’esprit qui animait la dynastie suivante des Ramsès (4 siècle plus tard du temps de Moïse) ne
l’entendait pas de cette oreille. Selon certaines sources, les Ramsès auraient exterminé les Hyksos.
67
et qui a l’intelligence de l’Esprit de Dieu.
iysh nabon ִאיׁש נָ בֹון: Un homme intelligent : bene ou biyn est une racine primaire
ayant donné « bina ». Biyn donne le sens d’intelligence, passer en revue, prendre soin,
comprendre, habileté, discerner. La forme hébraïque Niphal est «être intelligent», sage,
habile à parler, éloquent. Esaïe 3:3 donne le sens d’habileté, initié à la science mystique.
La racine biyn signifie « comprendre », « raisonnable », « surveiller », « contempler ».
L’intelligence est comme on le sait l’attribut principal de l’Esprit de Dieu et même la tradition
juive utilise 3 termes pour le décrire comme on le voit dans les sefirot (les attributs de
Dieu), les 3 séfirot principaux qui se trouvent en Dieu :
viyshiytehou vient de la racine shiyth une racine primaire qui donne une multitude
de sens et qui est à la base des verbes suivants : « mettre, donner, faire, réunir, fermer,
poser(la main dessus), déposer, prendre, faire éclater, imposer, joindre, établir, porter,
tourner, charger, fixer, désigner, fixer son esprit sur, faire attention, maintenir, prendre
garde, retirer, jeter, s’arrêter, assiéger, frapper, apporter, épier, avoir des soucis, rendre
tel, placer, observer, attacher, traiter, transformer, amener, dresser, appliquer, regarder
attentivement, réduire, donner des soins, envoyer, couvrir, ravager, se ranger en bataille,
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rendre semblable à un désert, préparer une moisson
Dans cette simple racine hébraïque placée dans le contexte de Genèse 41 on retrouve :
« 22 Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David: quand il ouvrira, nul ne
fermera; quand il fermera, nul n’ouvrira. 23 Je l’enfoncerai comme un clou dans un lieu
sûr, et il sera un siège de gloire pour la maison de son père. » (Esaïe 22 : 22-23)
Lorsque Joseph est mis à la tête de l’Egypte, la Bible sous entend qu’il va :
- Poser les mains sur son œuvre et sur son peuple
- Faire éclater la Gloire de Dieu
- Porter ou se charger des fardeaux
- Prendre garde à l’œuvre qui lui est confiée
- Retirer le peuple de la boue du péché
- Frapper, ravager : le Fils de Dieu a été ravagé, frappé pour nous
- Un rédempteur a été imposé par Dieu pour les nations (Mitsraïm)
- Épier les plans de l’adversaire
- Avoir des soucis pour nous
- Transformer notre vie
- Regarder attentivement comme une sentinelle
- Donner des soins comme un berger le fait à ses brebis
- Envoyer des ouvriers
- Couvrir le péché
- Se ranger en bataille contre l’adversaire
- Préparer une moisson …des âmes
Il est absolument impossible de ne pas voir dans cette expression, le Messie Rédempteur
et Sauveur de l’humanité : Yeshoua.
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Une notion supplémentaire nous est montrée de manière extraordinaire dans l’hébreu de
La racine shiyth précédée du préfixe «bar» qui donne alors bar shiyt ou bereshit le premier
mot de la bible hébraïque signifie qu’au commencement avant toutes choses, avant que le
monde ne fut créé, un élu avait déjà été prévu et établi, désigné et donné.
Le mot hébreu utilisé «bar» signifie «pur», «choisi», «élu», «préféré».
1249 bar ַבר vient de 1305 (dans ses sens variés) il s’agit d’un adjectif : pur, pure, purs,
vide, préférée ; (7 occurrences).
1. pur, clair, sincère, serin, sans tache.
2. propre, vide.
(adv)
3. purement.
4. choisi, élu, préféré.
Il est clair pour nous que cet élu est Yeshoua le Messie qui était déjà avant toutes choses ;
Il est ce Fils prévu en Genèse 1 :1.
C’est aussi ainsi que Dieu avait pourvu un rédempteur pour l’Egypte et aussi pour le
monde.
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2
Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce
qui a été fait n’a été fait sans elle. 4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. » (Jean 1 :1-5)
« Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de
nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole
de vie, 2 car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et
nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée,
3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous
aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec
son Fils Yeshoua HaMashiah. » (1 Jean 1 : 1-3)
70
Il est d’ailleurs curieux de constater que la racine grecque qui ressort de l’hébreu du mot
shiyth est Thuo de tuer, immoler, égorger, offrir un sacrifice, sacrifier !
Cette notion de sacrifice se retrouve dans les sens de « shiyt » : fixer (sur la croix), frapper
(le berger).
Pour arriver à la place que Joseph occupait là comme second de Pharaon il devait passer
d’abord par plusieurs années comme esclave, comme serviteur souffrant tenté dans son
corps, dans son âme et dans son esprit.
ROSH
Quand Dieu demande à Pharaon à mettre en place un homme intelligent et sage, il
montrait déjà Joseph qui symbolisait la tête, les prémices (Rosh) et l’aboutissement de sa
présence en Egypte.
Après toutes ces années passées, abandonné de tous, voilà qu’il mettra en place quelque
chose de nouveau.
C’est un temps de préparation avant le retour du vrai Rédempteur Yeshoua le Fils du Dieu
Vivant.
Ce mot racine rosh porte le sens de « secouer » ses péchés dans le but de s’en débarrasser.
C’est d’ailleurs ce qui se fait dans la tradition juive à Pessah : secouer ses poches et les vider
de tout hamets (levain) dans un cours d’eau.
Rosh signifie aussi le sommet (des montagnes), le bras, chevet, le chapiteau, surmonté,
coin, faîte, entrée, la chevelure, une nouvelle lune, le dénombrement, la hauteur (des
étoiles), le sacrificateur
LES COMMISSAIRES
ה ָא ֶרץ-ל
ָ ַ וְ יַ ְפ ֵקד ְפ ִק ִדים ע,;יַ עֲ ֶשה ַפ ְרעֹה
ְב ֶש ַבע ְשנֵ י ַה ָש ָבע,א ֶרץ ִמצְ ַריִ ם-ת
ֶ וְ ִח ֵמׁש ֶא.
« Que Pharaon établisse ( וְ יַ ְפ ֵקד,יַ ֲע ֶשה
yaasseh veyafqed)
veyafqed) des commissaires ( ְפ ִק ִדים
pekidim)) sur le pays, pour lever un cinquième des récoltes de l’Egypte pendant les sept
pekidim
années d’abondance. » (Genèse 41 :34)
71
Le verbe établir « yaasseh veyafeqed » est composé de deux mots qui veulent dire « déposer
aux soins de », « faire établir ». Ce verbe est composé de la racine du verbe laassot (faire)
qui est asah : « faire, disposer, exécuter, préparer, produire, acquérir (une propriété),
désigner, ordonner, instituer, employer, se servir de »
et d’un mot racine pakad : « faire une surveillance, commettre, déposer aux soins »
Les commissaires sont tirés d’un mot qui a la même racine pakad : paqiyd « commissaire,
commandement, employé, chef, inspecteur, diriger, délégué, préposé, fonctionnaire ».
Le recensement
But 1 : la récolte de la nourriture
Seuls des hommes expressément désignés par Dieu à cette tâche pouvaient dénombrer
(recenser) le peuple. Souvent lorsque le peuple tombait gravement dans l’idolâtrie et
abandonnait Dieu, l’Eternel le châtiait puis ordonnait à nouveau un dénombrement de
son peuple afin de voir qui est pour Lui.
La charge qu’ont ces commissaires est donc une charge d’organisation des récoltes de la
nourriture spirituelle.
Dans ce cas, on ne parle pas de recensement, ni de compte, mais de placer un homme dans
une fonction.
Le recensement représentait aussi une investiture de chaque individu dans sa fonction
particulière au sein de la communauté d’Israël, que ce soit dans le cadre de la famille, de
la tribu ou du camp.
Le nombre « cinquième » est utilisé dans la forme intensive active c’est-à-dire sous une
forme « exagérée ». Pourquoi ? Parce que cette cinquième partie « en plus » correspond au
prix de la restitution après frustration de ce qui appartient à Dieu.
Si le jugement de la famine vient pour 7 ans, chiffre de Dieu, c’est parce que cela vient de
Dieu. Si cela vient de Dieu c’est à cause du péché. Il faut donc payer, restituer à Dieu ce
qui Lui est dû. Si Yeshoua a tout payé, les enfants de Dieu qui croient en Lui ne seront pas
jugés. Les incrédules devront quant à eux payer le prix de la restitution
Lévitique 6:5 (5-24) « ou la chose quelconque sur laquelle il a fait un faux serment. Il la
restituera en son entier, y ajoutera un cinquième, et la remettra à son propriétaire, le jour
même où il offrira son sacrifice de culpabilité. »
Pendant l’abondance, il fallait économiser 20% de la production soit une part sur cinq.
Le chiffre 5
La 5ème lettre de l’alphabet est la lettre Hé, lettre dont le sens est MONT, MONTAGNE,
COLLINE, PERSONNE ELEVEE OU EMINENTE
Le cinquième jour Dieu a créé tous les animaux.
73
Dans la tradition, le chiffre 5 est caractéristique de l’homme. Selon la Bible, il est le symbole
de la grâce. Mais il est aussi associé à l’homme en général possédant un caractère instable
de dualité.
Le 5 se retrouve également dans le corps humain: les cinq doigts de la main et des pieds,
les cinq sens le toucher, le goût, l’odorat, l’ouïe et la vue , les cinq membres (les deux bras,
les deux jambes et la tête), le buste étant le centre.
On peut donc apercevoir dans le 1/5 exigé par Dieu, le Corps complet du Messie, la
Qehilah, les 5 membres, les 5 ministères dans la Qehilah, les 5 dons de l’Esprit, etc.
Le Pharaon a ressenti en lui-même une joie inexprimable car les paroles de Joseph l’ont
touché. Derrière les mots et les lettres, ce sont des paroles de Vie que Joseph a données à
Pharaon.
Dieu révèle et confirme prophétiquement qu’il s’agit bien de son Fils. Pharaon a toute
autorité sur les hommes et il déclare qu’il n’y a personne qui soit aussi intelligent et sage
que Joseph. Dans toute la Bible il n’y a pas eu par le passé quelqu’un qui a eu en même
temps l’intelligence de la Rouah HaKodesh et la Sagesse du Fils.
74
dalet la «porte» et qui est finalement sous le ayin le «regard» de Elohim.
Pharaon représente non seulement l’autorité suprême sur les hommes de l’époque : il est
une représentation divine du Père qui va envoyer son fils pour délivrer le monde des
ténèbres.
On se souvient de la dynastie des pharaons égyptiens de l’époque de Joseph. Ce Pharaon
représente Dieu qui envoie son Fils pour apporter la nourriture aux nations grâce à la
multiplication des 5 pains et deux poissons.
Mitsraïm et Diaspora
Dans la grammaire hébraïque, on voit qu’il existe 2 Egyptes « Mitsraïm » et « Mitsraïm »
et la terminaison « aïm » indique un pluriel de dualité.
Il y a d’abord l’Egypte symbole du péché, de la magie, de la sorcellerie, de la divination, de
l’occultisme, des divinités païennes, du culte de la mort, de la glorification d’un homme et
d’une nation.
Il y a aussi l’Egypte représentation typologique des non juifs, des nations païennes qui
vivent sans Dieu mais que Dieu aime, des nations qui reçoivent la grâce d’être sauvée par
un juif : Joseph, préfiguration de Yeshoua.
La diaspora de Joseph en Egypte annonce la diaspora de Yeshoua dans les nations et plus
tard celle des juifs dans les nations.
75
כִ ֵסאou כִ ֵסהseul m’élèvera 01431 (8799) au-dessus de toi.
« 40 Je t’établis sur ma maison » se dit en hébreu « ata tahyeh beithi » je t’établis à l’existence
Le verbe « établir » utilisé doit être compris comme le verbe « être » celui qui a été entendu
par Moïse devant le buisson ardent dont la racine est hayah
Ce mot contient deux lettres « hé » et le yod au milieu une racine primaire qui a donné
l’expression « héyéh asher héyéh » je serai qui je serai
L’expression « et tout mon peuple obéira à tes ordres » cache une révélation extraordinaire
« Tout mon peuple sera équipé de ma bouche »
Le mot nashaq est une racine primaire à travers l’idée d’attacher baiser, donner un baiser,
embrasser, s’embrasser, obéir, archers, hommes armés, se porter, frapper être équipé
avec.
Le peuple juif qui « obéira » à ce Messie, sera comme des hommes armés, des archers qui
recevront la Parole de la Bouche de l’Eternel prêts à frapper l’ennemi.
Ce mot nashaq donne aussi les actions d’« allumer », de « mettre le feu »
Ici, les « ordres » sont donnés en hébreu par le mot « Pé » la face de Dieu, la Bouche de
Dieu, la Parole de Dieu.
Les passages suivants indiquent clairement la nature divine de Yeshoua Hanotsri, Yeshoua
de Nazareth fils de David, le roi des juifs, Ben Elohim.
« Je regardai, pendant que l’on plaçait des trônes. Et l’ancien des jours s’assit. Son vêtement
était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine pure; son
trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent. » (Daniel 7:9)
« Yeshoua leur répondit: Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement
de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de
même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. (Matthieu 19:28)
76
« Et celui qui jure par le ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis. »
(Matthieu 23:22)
« Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le
trône de sa gloire. » (Matthieu 25:31)
« Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de
David, son père. » (Luc 1:32)
« Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire
asseoir un de ses descendants sur son trône » (Actes 2:30)
« Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le
Seigneur, ou quel sera le lieu de mon repos? » (Actes 7:49)
« Mais il a dit au Fils: Ton trône, ô Dieu, est éternel; Le sceptre de ton règne est un sceptre
d’équité » (Hébreux 1:8)
« Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur,
qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux » (Hébreux 8:1)
« Ayant les regards sur Yeshoua, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie
qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du
trône de Dieu » (Hébreux 12:2)
Matthieu 23:21 «celui qui jure par le temple jure par le temple et par celui qui l’habite;
22 et celui qui jure par le ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis.»
Ézéchiel 1:25 «25 Et il se faisait un bruit qui partait du ciel étendu sur leurs têtes, lorsqu’ils
s’arrêtaient et laissaient tomber leurs ailes. 26 Au-dessus du ciel qui était sur leurs têtes, il
y avait quelque chose de semblable à une pierre de saphir, en forme de trône; et sur cette
forme de trône apparaissait comme une figure d’homme placé dessus en haut.»
77
Dans l’histoire de Joseph en Egypte on voit prophétiquement la relation de subordination
de du Messie par rapport au Roi, du fils par rapport à son père :
Genèse 41:40 «Toi, tu seras sur ma maison, et tout mon peuple se dirigera d’après ton
commandement; seulement quant au trône, je serai plus grand que toi.»
Même Joseph en Egypte, celui qui représente le Messie, le Fils de Dieu venu pour délivrer
son peuple, ne peut pas dire qu’il peut s’asseoir sur le Trône du Roi.
Le Messie Yeshoua peut avoir tout le caractère de Dieu, il peut faire tous les prodiges qu’il
veut, Il peut même avoir créé le monde et l’univers tout entier, il a même créé les anges,
les esprits, Lui qui est Lui-même un Esprit, il est Lui-même, Fils de Dieu, Il est Lui-même
Dieu Vivant en Personne, cela ne change pas l’évidence qu’Il est sorti du Père et qu’il n’est
donc pas le Père. Il était, Il est et Il restera toujours soumis à son Père, avant, pendant,
après et pour toute l’Eternité : nous sommes en présence d’un Dieu unique (d’une unité
composée Adonaï Ehad».
Elohim est assis sur son trône AVEC son Fils. Nous pourrons nous aussi nous asseoir avec
Yeshoua sur le trône du Fils, assis avec Lui. Nous ne serons pas assis sur le Trône avec le
Père mais avec le Fils qui nous a sauvé et qui a mis son empreinte dans notre sang.
Apocalypse 3:21 «Celui qui vaincra,-je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône,
comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.»
Apocalypse 5:13 «Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et
au-dessous de la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, disant: A celui qui est
assis sur le trône et à l’Agneau, la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la force, aux
siècles des siècles!»
78
Dans les cieux, les sauvés seront eux aussi sur 24 trônes
Le Trône n’est pas seulement un signe de majesté royale. Ceux qui régneront avec le
Seigneur seront sur des trônes : 2 Timothée 2:11 «Cette parole est certaine: Si nous sommes
morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; 12si nous persévérons, nous régnerons aussi
avec lui; si nous le renions, lui aussi nous reniera; 13si nous sommes infidèles, il demeure
fidèle, car il ne peut se renier lui-même.
Apocalypse 4:4
«et autour du trône, vingt-quatre trônes, et sur les trônes, vingt-quatre anciens assis,
vêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d’or.»
Le Souverain Sacrificateur, ce n’est pas le «Père Eternel» : c’est bien le Fils de Dieu, le Messie
qui est descendu vers nous et qui est roi, prophète et sacrificateur.
Un trône est un siège, une chaise ou un fauteuil sur lequel un souverain est assis dans les
circonstances solennelles. Depuis l’Antiquité, les trônes sont essentiellement le symbole
des monarques et des dieux. Dans certaines cultures, une forme primitive de trône était
utilisé dans les cérémonies de couronnement ou pour lever le monarque au-dessus du
commun des mortels. Depuis, les trônes sont associés au pouvoir royal.
Le trône, au sens figuré du terme, désigne aussi la monarchie ou la Couronne elle-même;
un exemple de métonymie. Le trône terrestre a une seule fonction : montrer la puissance
royale devant les sujets et devant les ennemis du royaume. Le trône biblique céleste est
fort différent. Le «trône» se dit kisse ou kisseh (3678) ouכִ ֵסה כִ ֵסא
trône, siège, siège
d’honneur, marche, dignité royale, autorité, pouvoir. Ce trône est caché à nos yeux, il
cache quelque chose à nos yeux. La racine primaire est kassah כָ ָסה
ou kesseh כֶ ֶסה
3680( ) et ses significations sont multiples et révèlent le caractère de Dieu. Les lettres du
mot comportent de droite vers la gauche :
- la lettre kaf ּכ
la «paume de la main» prête à recevoir la présence de Dieu (creux de la
main, cuiller, coupe, pelle)
- la lettre sameh ֵסqui signifie «soutenir», «fortifier», «renforcer», «appuyer», «reposer»
- la lettre hé ה, la lettre de la vie «mont», «montagne», «colline», «personne élevée ou
79
éminente» ou
א
- la lettre alef du bœuf du sacrifice, Prince, Maître, Conseiller, époux
Les différentes significations de la racine kassah sont :
Le premier sens du mot est de couvrir en signe d’humilité sous une autorité, d’envelopper
en dedans et en dehors, partout dans tous les moindres espaces comme le fait l’eau dans
un volume donné en signe de souveraineté absolue.
Exode 14 : 28 «Les eaux revinrent, et couvrirent (Kassah) les chars, les cavaliers et toute
l’armée de Pharaon, qui étaient entrés dans la mer après les enfants d’Israël; et il n’en
échappa pas un seul.»
Genèse 24 : 65 « Elle dit au serviteur : Qui est cet homme, qui vient dans les champs à
notre rencontre ? Et le serviteur répondit : C’est mon seigneur. Alors elle prit son voile, et
se couvrit (Kassah).
Nombres 4 : 11 «Ils étendront un drap bleu sur l’autel d’or, et ils l’envelopperont (Kassah)
d’une couverture de peaux de dauphins; puis ils placeront les barres de l’autel.»
Dieu nous couvre sous son aile, Il nous préserve de la chute, Il nous garde, Il est notre
Rocher, notre refuge au cœur du danger
Psaumes 143 : 9 «Délivre-moi de mes ennemis, ô Eternel ! Auprès de toi je cherche un
refuge» (Kassah).
L’Eternel sur son trône veut nous cacher à l’abri de ses ennemis, à l’abri des regards
accusateurs, au contraire L’Eternel juge l’univers en voilant les cieux, en obscurcissant les
étoiles, langage terrestre et aussi céleste lorsqu’il juge le Pharaon
Ezéchiel 32 : 7 «Quand je t’éteindrai, je voilerai (Kassah) les cieux et j’obscurcirai leurs
étoiles, Je couvrirai (Kassah) le soleil de nuages, et la lune ne donnera plus sa lumière.»
L’Eternel veut révéler au monde que le sang de son Fils a été versé : Il veut le proclamer à
haute voix devant les autorités, devant les principautés, devant les princes de ce monde de
ténèbres et devant les esprits méchants :
Genèse 37 : 26 «Alors Judah dit à ses frères : Que gagnerons-nous à tuer notre frère et à
cacher (Kassah) son sang ?» : le signe du sang ne doit pas être caché, il doit être révélé à
tous.
Genèse 18 : 17 «Alors l’Eternel dit : Cacherai (Kassah)-je à Abraham ce que je vais faire ?.
Dans le même ordre d’idée, le mot kessout כְ סּותest un nom féminin tiré de la même
racine pour «voile destiné à la dissimulation, vêtement, couverture»
80
4. «pardonner»
5. «pâture»
Sur son Trône, l’Eternel nous nourrit, Il est notre soleil, notre lumière et Il est aussi notre
pâturage, Il nous conduit dans les verts pâturages.
6. «envahir»
Dieu envahit nos âmes, Il envahit le terrain de l’adversaire. L’Eternel sur son trône remplit
tout, Il remplit le Temple par sa nuée.
La remise du pouvoir
« 37 Ces paroles plurent à Pharaon et à tous ses serviteurs. 38 Et Pharaon dit à ses serviteurs :
Trouverions-nous un homme comme celui-ci, ayant en lui l’esprit de Dieu ? 39 Et Pharaon
dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître toutes ces choses, il n’y a personne qui soit
aussi intelligent et aussi sage que toi. 40 Je t’établis sur ma maison,
maison et tout mon peuple
obéira à tes ordres.
ordres Le trône seul m’élèvera au-dessus de toi.toi 41 Pharaon dit à Joseph : Vois,
je te donne le commandement de tout le pays d’Egypte.
d’Egypte 42 Pharaon ôta son anneau de la
main, et le mit à la main de Joseph;
Joseph il le revêtit d’habits de fin lin,
lin et lui mit un collier d’or
au cou.
cou 43 Il le fit monter sur le char qui suivait le sien;
sien et l’on
on criait devant lui: A genoux !
C’est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Egypte. 44 Il dit
encore à Joseph : Je suis Pharaon ! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans
tout le pays d’Egypte.
45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme
Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Egypte. 46
Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Egypte; et il quitta
Pharaon, et parcourut tout le pays d’Egypte. » (Genèse 41 :40-41)
- du Rédempteur du monde
81
- des disciples de Yeshoua lumière du monde, sel de la terre, du peuple des gentils greffés
sur l’olivier franc (L’Egypte non juive) il y a 2000 ans après que Yeshoua ait été enlevé sur
les nuées et que l’Esprit ait été répandu sur les disciples.
Cette remise du pouvoir va se faire en deux temps : un temps de célébration dans la cour
de Pharaon et un temps de publicité officielle dans la ville.
1. Je t’établis sur ma maison (dans la cour de Pharaon : tous les princes, tous les autorités,
dominations du peuple lui seront soumis)
2. tout mon peuple obéira à tes ordres (déclaration publique officielle)
3. Le trône seul m’élèvera au-dessus de toi (royauté)
4. je te donne le commandement de tout le pays d’Egypte
5. Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main de Joseph (délégation de la
souveraineté absolue)
6. il le revêtit d’habits de fin lin (habits de sainteté, d’onction)
7. lui mit un collier d’or au cou (au lieu d’un collier de fer pour emprisonner les esclaves,
ornement d’or autour cou : il ne se soumettra plus à personne)
8. Il le fit monter sur le char qui suivait le sien (chef des armées)
9. on criait devant lui: A genoux ! (symbole de la prière : on ne s’agenouille que devant
Dieu preuve qu’il est le Messie)
10. Je suis Pharaon ! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays
d’Egypte. Allusion aux nombreuses fois où Dieu confirme que c’est bien Lui qui est derrière
tout ça : «Je suis l’Eternel»
יֹוסף
ֵ יַ ד-וַ יִ ֵתן א ָֹתּה ַעל
vaiyten otah al yad yoseph
et le donna sur la main de Joseph
82
צַ וָ ארֹו- וַ יָ ֶשם ְר ִבד ַהזָ ָהב ַעל,שׁש-י
ֵ וַ יַ לְ ֵבׁש אֹתֹו ִבגְ ֵד
vayalbesh oto bigdé shesh, vayasem revid hazahav al tsavaro
Les anneaux sont connus et fréquents dans les Ecritures. Judah donna son anneau à
Thamar (Ge 38 :18). Pharaon a donné à Joseph le commandement de toute l’Egypte,
tira l’anneau de sa main (Ge 41 :42) et le mit sur la main de Joseph. Les Israélites, après
la victoire qu’ils remportèrent sur les Madianites, offrirent au Seigneur les anneaux, les
bracelets et les colliers d’or qu’ils avaient pris aux ennemis (Nombres 31 :50). Les femmes
Israélites portaient des anneaux non-seulement aux doigts, mais aussi au nez, et aux oreilles
(Esaïe 3 :16-18). L’épître de Jacques distingue l’homme riche et en dignité, par l’anneau
d’or qu’il porte en son doigt (Jacques 2 :2). Au retour de l’enfant prodigue (Luc 15 :22),
le père de famille ordonne que l’on donne à ce fils nouvellement revenu, un habit neuf et
un anneau d’or au doigt. Le Seigneur menaçant le roi Jéchonias des derniers effets de sa
colère, (Jérémie 32 :24) dit que quand il serait comme un anneau dans sa main droite, il
l’en arracherait.
L’anneau était une des marques de la souveraine autorité. On a déjà remarqué que Pharaon
donna son anneau à Joseph, en signe de l’autorité dont il le revêtait, et qu’il voulait qu’il
exerçât sur tout son peuple. Alexandre le Grand ayant donné son anneau à Perdiccas,
cela fit juger qu’il l’avait désigné pour son successeur. Antiochus Epiphane étant près de
mourir, mit entre les mains de Philippe (1Ma 6 :15) un de ses amis, le diadème, le manteau
royal et l’anneau, afin qu’il les remît au jeune Antiochus, son fils et son successeur. Auguste
étant tombé malade d’une maladie dont il croyait devoir mourir, donna son anneau à
Agrippa, comme au plus juste de ses amis.
Jacob étant arrivé dans la terre de Canaan, à son retour de Mésopotamie (Ge 35 :4),
ordonna à ses gens de lui donner tous les dieux étrangers qui étaient en leurs mains, et les
anneaux ou pendants qui étaient à leurs oreilles. Ce qui semble insinuer que ces anneaux
étaient devenus des objets de superstition, des «dieux étrangers», des figures magiques
ou superstitieuses, qui étaient gravées dans leurs anneaux, dans leurs bracelets et dans
leurs pendants d’oreilles; ou même, selon quelques commentateurs, que ces anneaux et ces
pendants d’oreilles étaient aux mains et aux oreilles de ces faux dieux.
Lorsque le Bible dit que Pharaon ôte son anneau de sa main (et non de son doigt),
doigt) en réalité
il est question du mot «sour» une racine primaire (qui s’écrit soit avec un shin soit avec
un sameh). Le sens du mot «sour» apporte des nuances comme ôter, entrer, venir, mettre
à part, se détourner, s’éloigner, être retiré, écarter, s’écarter, retourner, séparer, détacher,
83
disparaître, cesser, mettre de côté, laisser en plan, rejeter, abolir.
Dieu s’est littéralement « mis à part » Lui-même, Il « s’est retiré », « s’est écarté », «
a abandonné » (délaissé, déplacé), emmené au loin, sa propre royauté sur la création au
profit de son Fils Unique symbolisé par Joseph.
Ce Messie est non seulement le commencement d’une nouvelle création mais il en est la
tête, le chef (c’est bien ce que signifie la lettre r resh).
L’anneau
L’anneau tabba‘ath apporte une étonnante lumière sur le rôle que Pharaon va confier à
Joseph avec la remise du cachet, une bague à cacheter, un anneau comme symbole de
l’autorité.
L’anneau d’or se met sur la main et il ne s’agit pas d’une bague sur le doigt
Pharaon va confier à Joseph le cachet, une bague à cacheter, un anneau comme symbole
de l’autorité.
La main « YAD » est la représentation même du Messie : « le bras de l’Eternel »
On retrouve dans ce mot la même « fixation » que la croix « percer », « être planté ».
Lorsque le Psalmiste prophétise sur Yeshoua il dit que les eaux s’écoulent de sa vie.
Derrière la remise à Joseph de l’anneau se cache un sacrifice dans lequel la personne
s’enfoncera, sera engloutie, sera plantée (sur la croix).
Le but de l’anneau est d’engloutir dans la mort Yeshoua, de le percer et même de graver
dans ses mains et ses pieds nos propres vies. Cette marque est indélébile : nous sommes
littéralement incrustés dans le corps de Yeshoua et c’est la signification cachée de cet
anneau ! AMEN !
« Les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les
tables. » (Exode 32:16)
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« Je t’ai gravée sur mes mains ; tes murs sont constamment devant moi. » (Esaïe 49:16)
il le revêtit lavash (3847) לָ ַבׁשou לָ ֵבׁש- vêtir, revêtir, faire mettre, couvrir (8686) d’habits
(899 beged ֶבגֶ דvêtement 167, habits 22, drap, couverture, s’acharner, perfidie, tromperie,
trahison) de fin lin 08336, et lui mit 07760 (8799) un collier 07242 d’or 02091 au cou
06677.
L’action biblique de revêtir un homme est porteuse de significations depuis la chute. C’est
prophétiquement d’ailleurs que nous nous humilions en nous enveloppant de notre «talit»
pour nous rappeler notre condition de pécheur devant Dieu.
C’est parce qu’Adam et Ève ont péché que Dieu a dû les revêtir de peaux d’animaux
préalablement sacrifiés, pour cacher leur nudité.
Si ces habits viennent de Dieu ils nous rendent justes : ce sont des « œuvres justes des
saints ».
Ces vêtements peuvent être des vêtements bons ou perfides, à nous de bien les choisir.
labash ou labesh une racine primaire : vêtir, revêtir, faire mettre, couvrir, remettre, porter,
mettre prendre, habits, costume, s’envelopper, habiller, porter, vêtir, mettre des vêtements,
être vêtu. Le verbe «le revêtit» est donné à la forme (Hiphil) : habiller, donner des habits à
quelqu’un, se revêtir.
Ces vêtements beged sont : des habits, drap, couverture, s’acharner, perfide.
Ils ont une signification qui, si on la comprenait mieux nous inciterait à avoir de la
apparemment de «tala» ָטלָ אdans le sens de couvrir (pour protéger). Le mot «tala» ָטלָ א
marqueté, raccommodé, de toutes couleurs ; (8 occurences), rapiécer, tache, être taché,
être coloré. «Tal» est apparemment une syllabe hébraïque qui aurait un sens de «couvrir».
Preuve en est dans Néhémie 3:15 «15 Schallum, fils de Col-Hozé, chef du district de Mitspa,
« De fin lin »
« et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les
œuvres justes des saints. » (Apocalypse 19:8)
Le fin lin se dit shesh 8336 ֵשׁשou ְש ִשי, colonne de marbre, quelque chose de décoloré
en blanc, lin, fin lin, albâtre, marbre. Nombre 6 שׁש ֵ ou ִש ָשה. Ce mot vient de shayish
ַשיִ ׁשvient d’une racine du sens de décolorer, c.à.d blanchi, marbre, albâtre.
Le fin lin se retrouve souvent dans le mishkan : fin lin pour le voile de la tente, fin lin pour
le tapis, fin lin pour les toiles, fin lin pour le rideau.
Ce fin lin indique que nous avons été lavés, blanchis, décolorés par le sang de l’Agneau
immolé.
Dans Marc 14 :1-21 il est question de l’albâtre, la matière du vase contenant un parfum.
86
Ce vase utilisé par la femme de mauvaise vie qui pleurait devant les pieds de Yeshoua
symbolisait sa propre personne qui déversait le parfum des prières.
«Un parfum de grand prix dans un vase d’albâtre»
Le fin lin, à l’image de l’albâtre montre que nous représentons des vases du potier servant
pour la Gloire de Dieu et ayant en nous un parfum, celui de la prière d’amour pour Yeshoua.
Parenthèse : L’apostasie
Orpah vient de oreph nuque, cou, dos, arrière du cou, le dos, le dos de l’ennemi qui s’enfuit,
le dos de l’apostasie (fig.), la raideur du cou, obstiné (fig.).
On connaît tous l’histoire et le côté prophétique de Ruth la moabite qui s’est attaché à
Israël (sa belle mère Naomie).
Contrairement à Ruth la moabite, Orpah représente celui qui, forcé par les circonstances
s’était «marié» à Israël par la Foi dans le « roi des juifs » puis qui s’en est détourné dès la
première occasion.
La mort a réveillé en lui le désir de se libérer d’Israël.
La mort ne doit pas forcément être une mort physique pour que cela déclenche dans l’être
humain le retour à une vieille nature.
Beaucoup de chrétiens sont des Orpah cachés qui, dès la première occasion trouvent à
redire sur Israël sur Tsahal, sur les juifs, sur le premier ministre, etc.
L’action de mettre le collier est donnée par la racine soum ou siym une racine primaire
de mettre, établir, rendre, faire, placer, charger, servir, dresser, cacher, produire, voir,
subsister, poser, traiter, imposer, fixer, frapper, prendre, faire éclater, donner, écouter,
déclarer, imputer, présenter, exiger, attacher, ajouter, déposer, tourner, envoyer
La forme QAL utilisée, outre le fait de désigner quelqu’un à une tâche, signifie poser, fixer,
déposer sur, poser (violemment) les mains sur
1a2) fixer, adresser, diriger vers
1a2a) étendre (la compassion) (fig)
1a3) fixer, ordonner, établir, fonder, désigner, constituer
1a4) poser, mettre dans un lieu, planter, fixer
1a5) faire, transformer en, constituer, façonner un ouvrage
Le collier d’or
Ornement, le collier remis sur le cou de Joseph se dit rabiyd collier, chaîne, ornement
pour le cou-collier. (rabad racine primaire étendre, orner, parer, agrémenter)
Zahav, l’or vient d’une racine du sens de chatoyer, miroiter, or, comme métal précieux,
comme mesure de poids, éclat, splendeur.
Dans les lettres du mot zahav on retrouve la personne élevée le « hé » au centre qui apporte
la vie à la bergerie (beth). La hache ou l’arme domine le début du mot avec la lettre zayin
qui porte la valeur numérique de 7, chiffre de Dieu.
En hébreu l’or n’est pas seulement un métal précieux mais il représente la royauté, le
pouvoir militaire, la Vie accordée à la bergerie de Dieu.
Et ce pouvoir est placé sur le cou physique de Joseph c’est-à-dire que cette royauté
n’appartient pas seulement à Dieu en tant qu’Esprit dans les airs loin de ses créatures mais
il est donné au Messie, Dieu, incarné dans un homme sur cette terre, né sans l’intervention
d’un homme mais par l’intervention de la Rouah HaKodesh.
AMEN.
Un événement public
Avec cette déclaration publiée par Pharaon en personne dans tout le pays d’Egypte, nous
rentrons dans une période de temps très révélatrice d’une nouvelle ère.
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Le cérémonial de l’intronisation de Joseph étant faite premièrement dans les palais royaux,
devant la cour et devant les grands de l’Egypte, arrive maintenant le temps de la déclaration
publique dans les rues égyptiennes.
« Il le fit monter »
43 Il le fit monter sur le char qui suivait le sien; et l’on criait devant lui: A genoux! C’est
ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Egypte.
44 Il dit encore à Joseph: Je suis Pharaon! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied
dans tout le pays d’Egypte.
45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme
Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Egypte.
46 Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Egypte; et il
quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Egypte.
« Il le fit monter sur le char qui suivait le sien; et l’on criait devant lui: A genoux! »
Lorsque Pharaon fait monter Joseph sur un char, il lui donne comme fonction celle d’un
« sur le char »
Ce char merkabah char (surtout de guerre), voiture vient de merkab vient de monture,
char, siège, chariot, lieu pour aller à cheval, siège, siège (d’une litière), selle
Un char est attelé à des montures. Le fait d’y faire monter Joseph, signifie «d’atteler» ce qui
se dit en hébreu assar et semble avoir un double sens au travers de sa racine primaire :
- Se lancer dans un combat sans merci contre les puissances des ténèbres afin de lier
et enchaîner les démons et Satan
- Se livrer lui-même comme un agneau sans tache en offrande d’expiation après en
avoir fait le serment
Assar signifie lier, enchaîner, atteler, enfermer, prisonnier, attacher, prison, engager (le
combat), ceint, corde, captif
Le fait d’atteler signifie aussi l’obligation de serment
89
« Qui le suivait »
Le Pharaon, même s’il a donné son autorité à Joseph, reste quand même à la première
place de même dans son plan de salut, Yeshoua, le Fils de Dieu, en sortant de son Père, a
quitté son ciel de gloire et s’est incarné dans la chair.
L’hébreu indique quelque chose de curieux, avec Joseph apparaît aussi une « altération ».
Joseph en « suivant » le Pharaon, est non seulement « déguisé » afin de ne pas être reconnu
et de céder la place à Pharaon, image de Dieu Lui-même. Non seulement Joseph est
comme une copie de Pharaon, son image, il est son second mais il va venir placer quelque
chose de différent en répétant et en « altérant » l’ancien. L’hébreu donne même le sens de
« défiguré ».
4932 mishneh ִמ ְשנֶ ה vient de 8138 ; n m : second, double, le premier (après), copie,
suivre, gras, second ordre, autre quartier
Cette expression « qui le suivait » vient de shanah qui signifie «année» - une racine primaire
se répéter, se montrer, y revenir, porter un second (coup), se déguiser, faire une seconde
fois, faire encore, différentes espèces, placer, différentes (lois), se défigurer, répliquer,
contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants, revenir, méconnaître
« 1 Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Eternel ? 2 Il s’est
élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée
; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous
plaire. » (Esaïe 53 :1-2)
Cette extraordinaire révélation, en apparence folle, confirme pourquoi les frères n’ont
pas reconnu Joseph. Elle nous montre la Nouvelle Alliance dans le sang du Fils de Dieu.
Cette révélation montre clairement que Yeshoua est venu avec une nouvelle alliance et
non une alliance qui restaurait ou renouvelait l’ancienne.
« Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné
parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4:12)
90
Selon la forme grammaticale Qal on va « émettre un son bruyant », on va « en appeler à
Dieu », on va « proclamer ». Appeler, donner, invoquer, inviter, crier, s’écrier, chercher,
lire, choisir, proclamer, publier, convoquer, offrir, s’adresser, nommer, donner un nom à,
appeler par le nom.
Prophétiquement, Pharaon va renommer ici Joseph, ce qui confirmera ce que l’hébreu est
en train de nous montrer depuis de l’histoire de Joseph en Egypte.
Lorsque l’hébreu ajoute « lire à haute voix, se lire », on y voit le fait d’invoquer la « Parole
de Dieu Vivante », de la proclamer de nos lèvres ouvertement et non en silence.
« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Yeshoua, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a
ressuscité des morts, tu seras sauvé. » (Romains 10:9)
La racine primaire qara montre une relation entre le fait de crier et le fait de rencontrer
quelqu’un : rencontrer, soit accidentellement ou dans un but hostile, arriver, survenir,
apparaître, rencontrer, atteindre, se trouver, être saisi, faire fondre sur.
Ce cri est donc lié directement avec son but : aller à la rencontre de la personne vers qui
on crie.
En réalité lorsque la Bible dit qu’on criait devant lui, il fallait comprendre « on se tournait
vers lui » en « se détournant » de ce qui est derrière, on avait égard pour lui et on le suivait
comme des shlihim (des disciples).
Littéralement on criait devant « ses faces » paniym mot pluriel mais toujours utilisé comme
un singulier du mot « paneh ». On retrouve ici Hachem Adonaï Elohim, Kadosh Kadosh
Kadosh présent dans ses faces plurielles ehad.
« devant, surface, vers, face, visage, terre, par devers moi, en présence, loin, avant ». Ce
mot vient de panah une racine primaire se tourner, s’éloigner, préparer, regarder, se retirer,
vider, retourner, s’adresser, avoir égard, sur, vers, faire face, du côté, suivre
La forme Hifil est plus précise puisque crier devant ses faces signifie ici « tourner », « faire
un tour », « retourner » autrement dit faire « teshouvah » pour les juifs et se « convertir »
pour les non juifs.
« a genoux ! »
Le fait que Joseph reçoive de Pharaon le commandement de tout le pays d’Egypte annonce
que :
- Yeshoua, dans sa première venue « sera établi », recevra le commandement sur
toute la création
- Yeshoua, dans sa deuxième venue, recevra l’autorité sur toute la terre pendant le
règne de mille ans à partir de la capitale du monde Yeroushalaïm
- Yeshoua, dans l’éternité, en tant que Fils de Dieu, règnera à jamais sur les nouveaux
cieux et sur la nouvelle terre.
« C’est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Egypte. 44 Il dit
encore à Joseph: Je suis Pharaon! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans
tout le pays d’Egypte. »
L’hébreu compare le fait d’être « établi » (nathan = donner) à celui d’être « livré » renforçant
l’idée du sacrifice de Yeshoua obéissant à son Père Souverain.
Ce règne n’est pas seulement un règne humain mais un règne éternel comme nous le montre
la notion d’éternité « à perpétuité » dans l’expression « sans toi » bil‘adey ou bal‘adey ydelb.
Le mot Bal signifie pas, point, et, non, à peine, autrement, ni, rien, pour que ne. Cette
forme négative vient de la racine primaire balah vieille, usé, détruire, tomber, passer, se
consumer, lambeaux, s’évanouir, jouir, dépérir, devenir vieux, s’user par le temps, par l’âge,
vieillir, tomber en décomposition, en pourriture métaphore: la terre s’en ira comme un
vêtement usé. (Isaïe 51:6)
2) user complètement
3) jouir, utiliser à fond
3a) (Piel transitif) faire vieillir, faire dépérir, user, consumer
Cette forme « Bal » n’est pas si négative que cela (détruire, dépérir, etc.). Lorsqu’elle possède
la lettre « Hé » qui symbolise la Présence de Dieu dans l’hébreu, le mot indique une utilisation
92
complète et totale « jouir, utiliser à fond, consumer » tout comme l’accomplissement à la
croix a été parfait et complet « tout est accompli ».
« Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné. Il a la souveraineté sur son épaule ;
on l’appelle du nom de Conseiller étonnant, Dieu–Héros, Père éternel, Prince de paix. »
(Esaïe 9:6)
Ce mot vient de la racine Adah « ornement, parure » et c’est bien de la parure de l’Eternité
que Dieu s’habille. L’expression indique que Dieu, en se déplaçant « passe sur » l’éternité
comme si cette éternité était pour lui un chemin sur lequel on marche. Avec les expressions
« passer sur », « poser sur », on semble retrouver aussi dans la racine le fait que le Père a
imposé à son Fils cet ornement, cette parure posée sur sa tête.
Adah se parer, être paré, orner, parure, passer, ôter, passer sur, avancer, aller, déplacer,
passer sur (Qal), poser sur.
Le mot Edah (témoignage, témoin) a la même racine que la parure (Genèse 21 :30).
Ce témoignage est généralement donné par celui ou celle qui a quelque chose de vécu
et de bien concret à raconter et qui a été reçu de Dieu comme la « Vie éternelle ». Adah
vient de ed de qui est une contraction de témoin, témoignage, témoigner, évidence (des
choses) dans le sens originel d’attache « assemblée, troupe, (anciens) d’Israël, essaim,
maison, bande, peuple » ; assemblée, rassemblement, communauté (spécialement du
peuple d’Israël), compagnie, famille.
Dans cette expression « sans toi », le mot « Adah » nous parle de la « kehila » qui est
appelée par Yeshoua « témoins ».
« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure
porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15:5)
AMEN.
93
Joseph et Asnath – Genèse 41:45-52
L’union que nous lisons dans la Bible entre Joseph et Asnath, la période qui s’installe à
partir de ce moment là, nous montre qu’une nouvelle ère s’installe, celle où le peuple juif
n’est pas impliqué et où il est même mis de côté « écarté ».
Joseph avait déjà perdu beaucoup de son identité juive. Ici, cette « perte » va encore
s’accentuer. S’ensuivra un mariage entre le juif et la non juive puis d’une descendance à
moitié juive à moitié égyptienne. Dans la tradition juive, on dit que la descendance vient
par la mère. Les textes bibliques ne semblent pourtant pas indiquer un quelconque rejet de
Joseph par Dieu et par le peuple hébreu pour lequel les mariages mixtes étaient proscrits.
Nous découvrons ainsi dans l’histoire de Joseph et Asnath quelque chose de supérieur à la
simple histoire humaine d’un mariage entre un homme et une femme. Nous découvrons
aussi quelque chose de supérieur à l’obéissance d’un peuple à des lois données par Dieu à
Moïse pour un but précis et dans le cadre d’une alliance bien spécifique.
Genèse 41:45-52 « 45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui
donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter
le pays d’Egypte. 46 Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon,
roi d’Egypte; et il quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Egypte. 47 Pendant les sept
années de fertilité, la terre rapporta abondamment. 48 Joseph rassembla tous les produits
de ces sept années dans le pays d’Egypte; il fit des approvisionnements dans les villes,
mettant dans l’intérieur de chaque ville les productions des champs d’alentour. 49 Joseph
amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l’on cessa de
compter, parce qu’il n’y avait plus de nombre. 50 Avant les années de famine, il naquit à
Joseph deux fils, que lui enfanta Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. 51 Joseph donna
au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et
toute la maison de mon père. 52 Et il donna au second le nom d’Ephraïm, car, dit-il, Dieu
m’a rendu fécond dans le pays de mon affliction. »
L’expression utilisée par Pharaon en nommant Joseph révèle un petit détail : lorsque
Pharaon « appelle » Joseph d’un « nom », en fait il pose violemment les mains sur lui,
image d’une violence exercée sur un serviteur par son maître. Le mot shem (nom) a son
origine dans une racine primaire soum ou siym.
Parmi la série de sens on y trouve les actions de « établir, placer, charger, dresser, cacher,
imposer, fixer, frapper, faire éclater, déclarer, imputer, présenter, exiger, attacher, ajouter,
envoyer.
La forme grammaticale Qal révèle aussi « poser, fixer, déposer sur, poser (violemment) les
mains sur, adresser, diriger vers, étendre (la compassion) (fig), ordonner, fonder, désigner,
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constituer, poser, mettre dans un lieu, planter, fixer, faire, transformer en, constituer,
façonner un ouvrage. »
L’action de « poser (violemment) les mains sur Yeshoua nous rappelle aussi un évènement
qui s’est déroulé à Golgotha lorsque sur la tête de Yeshoua il y avait une couronne d’épines
95
tressée par les soldats romains. Après lui avoir cruellement enfoncé la couronne dans la
chair de son crâne, ils se mirent à frapper sur sa tête pour enfoncer encore plus les épines
dans sa tête. « Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau, et frappaient sur sa tête. »
(Matthieu 27:30)
Lorsque Pharaon appelle Joseph d’un nouveau nom, sans s’en douter, il fait un acte
prophétique qui annonce tout le plan du salut par son Messie.
Il n’y a humainement pas de raison historique pour Pharaon de donner cet attribut de «
Vivant » à celui qui lui a révélé ses songes de la part de Dieu. On comprendrait si Pharaon
avait donné comme nom à Joseph des surnoms comme « révélateur de songes », ou encore
« prophète de Dieu », « serviteur du Dieu d’Israël », etc. Au lieu de donner à Joseph un
titre relatif à ce qu’il représentait à cette époque à savoir l’avertissement d’un grave désastre
qui allait arriver, Pharaon, inspiré par Dieu donne le Nom de « Vivant ».
96
CE VIVANT EST L’APPROVISIONNEMENT DU PAYS
A l’image du Fils de Dieu qui a nourri miraculeusement la foule à deux reprises, Joseph est
désigné comme « l’approvisionnement du pays » Cette parole a été accomplie par Yeshoua,
des siècles plus tard :
« Il fit asseoir la foule sur l’herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les
yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les
distribuèrent à la foule. » (Matthieu 14:19)
« car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » (Jean
6:33)
« Yeshoua leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui
qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jean 6:35).
On le sait, la vie de Joseph est prophétique. Comme toute l’Ancienne Alliance le montre,
le Seigneur Yeshoua et son salut merveilleux nous y est montré. Il est appelé la Vie et il
nourrit la foule.
Dieu se cache, nous le savons. Nous le lisons chaque année à Pourim dans la Meguila
d’Esther où l’on peut y voir caché, le Nom de l’Eternel, le tétragramme sacré. Mais Dieu
veut que nous nous le cherchions par tâtonnement puis que nous le découvrions. « 27 il a
voulu qu’ils cherchassent le Seigneur, et qu’ils s’efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien
qu’il ne soit pas loin de chacun de nous, 28 car en lui nous avons la vie, le mouvement, et
l’être. (Actes 17 :27-28)
Cette façon de se cacher est sujet d’inquiétude de la part du peuple juif.
« Pourquoi, ô Eternel! Te tiens-tu éloigné? Pourquoi te caches-tu au temps de la détresse?
» (Psaumes 10:1)
« Mais tu es un Dieu qui te caches, Dieu d’Israël, sauveur! » (Esaïe 45:15)
Dans Psaumes 31 :19, la Bible utilise la forme primaire tsaphan Npu pour désigner le fait
de tenir en réserve « cacher, embusquer, chiffrer, fermer, trésor, le partage, réserver, en
réserve, protéger, serrer, garder, sanctuaire.
Le nom donné à Joseph peut aussi s’interpréter comme « caché ». Yeshoua est ce trésor
caché, cette révélation fermée pour les juifs, chiffrée (codée), protégée : c’est le sanctuaire
de Dieu.
On retrouve le mot tsafan dans quelques extraits :
« Oh! Combien est grande ta bonté, que tu tiens en réserve pour ceux qui te craignent,
que tu témoignes à ceux qui cherchent en toi leur refuge, à la vue des fils de l’homme! »
(Psaumes 31:19)
« Ne pouvant plus le cacher (Tsaphan), elle prit une caisse de jonc, qu’elle enduisit de
bitume et de poix; elle y mit l’enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve.
» (Exode 2 : 3)
97
« La femme prit les deux hommes, et les cacha (Tsaphan); et elle dit : Il est vrai que ces
hommes sont arrivés chez moi, mais je ne savais pas d’où ils étaient » (Josué 2 : 4)
« Voici néanmoins ce que tu cachais (Tsaphan) dans ton cœur, Voici, je le sais, ce que tu as
résolu en toi-même. » (Job 10 : 13)
« Oh! si tu voulais me cacher (Tsaphan) dans le séjour des morts, M’y tenir à couvert
jusqu’à ce que ta colère fût passée, Et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi!
» (Job 14 : 13)
Joseph représente le Messie qui est un « trésor » « tenu en réserve », « caché » aux yeux de
son peuple dont le cœur a été « fermé ». Il est aussi ce Messie auprès duquel il se fait bon
de se trouver pour être sous sa protection.
Job 17:4 est encore plus clair et plus précis quant aux méthodes utilisées par Dieu pour se
cacher aux yeux de son peuple « Car tu as fermé (Npu tsaphan) leur cœur à l’intelligence;
aussi ne les laisseras-tu pas triompher. » (Job 17:4)
Sophonie ou Tsaphon Nwpu ou Npu signifie aussi nord, septentrion.
L’attribut de Tsafon renverrait-il simplement vers un des points cardinaux ou ne nous
révèlerait-il pas la Souveraineté et la direction d’où viendra la dévastation, la famine. Tsafon
révèle que le Messie qui est derrière tout cela maîtrise tous les éléments et événements.
C’est aussi ce même Messie qui ordonnera aux armées célestes de faire venir le malheur
depuis le Septentrion.
Jérémie 1:11-19 «11 La parole de l’Eternel me fut adressée, en ces mots: Que vois-tu,
Jérémie? Je répondis: Je vois une branche d’amandier. 12 Et l’Eternel me dit: Tu as bien vu;
car je veille sur ma parole, pour l’exécuter. 13 La parole de l’Eternel me fut adressée une
seconde fois, en ces mots: Que vois-tu? Je répondis: Je vois une chaudière bouillante, du
côté du septentrion. 14 Et l’Eternel me dit: C’est du septentrion que la calamité se répandra
sur tous les habitants du pays. 15 Car voici, je vais appeler tous les peuples des royaumes
du septentrion, dit l’Eternel; ils viendront, et placeront chacun leur siège à l’entrée des
portes de Jérusalem, contre ses murailles tout alentour, et contre toutes les villes de Juda.
16 Je prononcerai mes jugements contre eux, à cause de toute leur méchanceté, parce qu’ils
m’ont abandonné et ont offert de l’encens à d’autres dieux, et parce qu’ils se sont prosternés
devant l’ouvrage de leurs mains. »
et espérer. Le mot panah פפהest le verbe tourner, retourner et examiner. Il est à l’origine
La racine tsifen צפןpourrait signifier également chiffrer ou coder ce qui ouvre de nouvelles
98
perspectives d’interprétation. Si on tient compte de ce qui a été dit plus haut sur l’idée de
retournement, le nom de Sophonie donne de nouvelles racines par exemple nafast נפץqui
veut dire briser, écraser et disperser, et également les racines nafa נפהet נפח. Ces deux
termes se ressemblent, mais se différencient uniquement par leurs terminaisons. Le mot
nafa נפהest le van et le crible qui servent à agiter et à trier le grain. Mais en ce qui concerne
nafa נפחavec un Hèt חest le verbe souffler. Par ailleurs tsafon צפןdésigne le Nord qui est
le lieu caché et obscur par définition. La première impression que l’on tire des différents
termes de ce nom indique que le texte de Sophonie cache des secrets. Il est nécessaire pour
une meilleure approche d’observer premièrement les lettres, deuxièmement de définir
le sens caché et troisièmement de comparer la valeur numérique des mots. Le livre de
Sophonie contient 3 chapitres et 33 mots pointés. Le verset 8 du chapitre 3 est le seul
verset du Tanakh qui rassemble toutes les lettres de l’alphabet hébreu, y compris les lettres
finales.
LE JUGEMENT UNIVERSEL
Quand on lit le texte biblique du prophète on commence à réaliser toute l’ampleur de
l’avertissement de Dieu aux hommes.
Le livre5 commence par un oracle de l’Eternel dont le contenu est axé sur une destruction
universelle. Les humains, les animaux, les poissons de la mer et les oiseaux du ciel périront
de la même mort. La destruction s’opère comme un enroulement et non plus comme un
déroulement de la création Gen. 1/20-24-26, lorsque Elohim aménagea la terre et créa les
animaux et l’homme selon une logique que la science ne désapprouverait pas. Dans cette
perspective et à rebours toutes les créatures vivantes seront anéanties. Après l’annonce d’un
cataclysme universel, la menace s’oriente maintenant sur les élus de Juda et de Jérusalem qui
sont cités comme des idolâtres. L’apostasie est manifeste partout. Le culte cananéen de Baal
et d’Astarté celui des Sabéens qui brûlent de l’encens sur les toits des maisons devant l’armée
des cieux n’avait pas été éliminé d’Israël. La référence aux vêtements étrangers du verset 8 fait
allusion aux prêtres des idoles dont les habits étaient de couleur noire. Le verset 9 se rapporte
au culte de Dagon. Les fidèles de Dagon devaient sauter par-dessus le seuil pour entrer dans
le temple. Les dignitaires comme les marchands ou les peseurs d’argent sont cités comme des
spoliateurs qui ne pourront pas se prévaloir de leur qualité de notables pour échapper à la
catastrophe.
L’avertissement se précise pour s’arrêter ensuite sur les incrédules et les ripailleurs qui
s’épaississent sur leur lie. Tous périront comme on broie du blé. La menace se concrétise. A la
lueur des flambeaux, l’image est saisissante, l’Ange de YHWH parcourt la ville de Jérusalem,
comme il avait visité autrefois l’Egypte dans la nuit de Pâques. Le juge, sévère, veut porter
lui-même témoignage de la perversité dans laquelle est plongé le peuple. Dans Jérusalem
endormie, une clameur s’élève, l’Adon se présente à la porte des poissons, connue aujourd’hui
comme la porte de Damas. Cette entrée est située dans la partie Nord de la ville. Le quartier
arabe de Jérusalem Est, vers le mont des oliviers sera transformé en mortier, Macthesh à
5 http://tura1.e-monsite.com/les-deux-temoins/le-livre-de-sophonie.html
99
cause de la colère de l’Ange d’Israël.
Sophonie exhorte le peuple à rechercher YHWH, les humbles, ceux qui accomplissent ses
ordonnances. Cette exhortation à chercher YHWH revient par trois fois : appel à chercher
YHWH, la justice et l’humilité. C’est une occasion unique qu’il faut saisir sans plus tarder, car
le temps presse. Et le prophète termine par cette interrogation : peut être serez-vous à l’abri au
jour de la colère de YHWH ? Les nations qui sont situées aux quatre points cardinaux sont
expressément citées, ce qui confère au jugement un caractère universel. Le territoire de Gaza
à l’Ouest, ancienne possession des Philistins, est occupé actuellement par leurs descendants
palestiniens. Moab et Ammon à l’Orient désignent présentement le royaume hachemite de
Jordanie. Au Sud l’Ethiopie représente l’Afrique et l’Egypte sur laquelle ont régné des pharaons
éthiopiens. A ces deux nations on peut associer la Lybie (Puth) et l’Arabie qui sont les alliés
traditionnels de l’Egypte (Nahum 3/9, Jér. 46/9, Ez. 30/5 – 38/5). Au Nord se trouve l’ennemi
par excellence d’Israël, l’Assyrie qui est représenté à ce jour par l’Irak et surtout l’Iran avec
le parti de dieu, le Hezbollah. Le prophète utilise la situation géographique de ces différents
pays pour montrer l’unanimité de la colère des nations contre Israël. Cette union se concrétise
déjà à l’ONU, bien souvent, par la condamnation consensuelle de l’état hébreu. Il faut dire
qu’aucune ambassade ne s’est installée à Jérusalem pour marquer ainsi la désapprobation des
nations contre le pays de YHWH. Or il y aura un temps où ces nations se ligueront ensembles
pour anéantir Israël. Et il est dit qu’à la fête des tentes, les rescapés de cette tragédie viendront
année après année se prosterner devant le Roi Za. 14/16, So. 2/11, Is. 60/14, 66/23.
Selon les commentaires, dans cette parole adressée à Sophonie se trouve l’annonce d’un
bouleversement universel qui est signalé par le yod du verbe être haïa היה, par ailleurs le mot
parole dévar דברsignifie également extermination.
L’expression haï היfut adressé asher haya signifie lamentation. Le verbe « » אשר היהrappelle
le proto-tétragramme éhié asher éhié אהיה אשר אהיה. Le verbe détruire assef אסףfait allusion
au souffle provoqué par le nez af אףde la Kavod. La lettre kaf כsymbolise l’énergie tirée
de la pierre et fait allusion aux charbons ardents ou peut-être même à l’atome ? - Ez. 10/7.
Le dalet דdu mot Adam אדםsignifie porte ou bouche et le mem מdu mot bête véhéma בהמה
signifie la mort des humains comme des bêtes.
Pour terminer avec une note d’encouragement, le mot Tsaphan est dominé par la lettre Tsadi
(le Juste), la lettre Pé (la face de Dieu qui y est cachée au milieu tout comme la matsah du
milieu à Pessah), puis vient à la fin la lettre Noun Soffit (le poisson symbole de l’Esprit
Saint). La racine Tsafan possède la Présence de l’Eternel.
L’alliance de Joseph et ses obligations par rapport aux lois de Moïse étaient rompues, non
par Joseph lui-même mais par ses propres frères. Ils n’ont pas tué chez lui l’amour pour son
Dieu et pour sa famille mais ils ont tué chez lui son identité juive. Joseph a été en quelque
sorte libéré de ses obligations légales mosaïques. Par la «mort», Joseph a perdu sa judaïté.
L’alliance de Joseph avec une femme étrangère est, de la part d’un juif par rapport à la
loi de Moïse, une infidélité de taille. Ce Joseph envoyé par Dieu en Egypte est amené à se
marier avec une femme qui, non seulement est étrangère aux alliances et aux promesses
de Dieu mais qui plus est, est la fille d’un prêtre que nous pourrions assimiler de nos jours
à un sataniste, un prêtre de Satan. Pour Israël, la Bible est on ne peut plus claire : l’alliance
avec des femmes étrangères était considérée comme
Cette décadence était non seulement une déchéance de l’enfant d’Israël qui se mariait avec
une non juive, mais aussi le début de l’empoisonnement de l’entièreté du peuple comme
un véritable cancer qui se mettait à ronger l’identité juive et corrompre son appel d’être le
peuple élu de Dieu, pur et saint qui avait reçu une tâche à accomplir.
On se souvient des commentaires du rabbin Yosef Ben Porat de l’Hidabroot dans une
vidéo sur internet : Où était Dieu pendant la Shoah? Ce rabbin montrait de manière très
lucide que la Shoah avait été permise par Dieu afin de préserver ce qui restait de cette peau
de chagrin d’identité juive. Nous savons, à la lueur de la prophétie eschatologique que la
fin de cette identité juive aurait pu définitivement compromettre les plans de Dieu pour la
fin des temps et le règne de 1000 ans à Jérusalem et de par conséquent le salut même de
toute la nation juive.
Il est évident qu’il y a eu à toutes les époques des patriarches qui ont pris des non juives
comme femmes : ils faisaient tellement attention pour protéger la ‘semence’ promise
dans la Genèse 3:15, qu’ils s’assuraient que certains fils épousent une femme descendant
d’Abraham. Cela n’est pas une obligation pour Dieu. Ce n’était pas le mariage lui-même
avec un conjoint non juif qui était interdit par Dieu mais les risques d’assimilation qui
détruiraient les projets de Dieu prophétisés par Balaam « Je le vois du sommet des rochers,
Je le contemple du haut des collines: c’est un peuple qui a sa demeure à part, et qui ne fait
point partie des nations. » (Nombres 23:9)
La seule option qui subsistait donc pour les enfants d’Israël qui allaient avec des femmes
étrangères était la séparation, dusse-t-elle se faire dans les larmes et les pleurs. L’option
suivante était la mort brutale et immédiate (Nombres 25 :6-7).
101
Certains passages sont très clairs sur la question :
1 Rois 11:8 « Et il fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient des parfums et
des sacrifices à leurs dieux. »
Esdras 10:2 « Alors Schecania, fils de Jehiel, d’entre les fils d’Elam, prit la parole et dit à
Esdras: Nous avons péché contre notre Dieu, en nous alliant à des femmes étrangères qui
appartiennent aux peuples du pays. Mais Israël ne reste pas pour cela sans espérance. »
Esdras 10:10 « Esdras, le sacrificateur, se leva et leur dit: Vous avez péché en vous alliant
à des femmes étrangères, et vous avez rendu Israël encore plus coupable. »
Esdras 10:11 « Confessez maintenant votre faute à l’Eternel, le Dieu de vos pères, et faites
sa volonté! Séparez-vous des peuples du pays et des femmes étrangères. »
Selon la Torah, la loi était claire pour les enfants d’Israël : pas d’alliance avec des non juifs
et encore moins dans la relation du mariage où tous les deux conjoints s’unissent corps,
âme et esprit.
Dans le mariage, on apprend que dans la relation amoureuse par l’union des deux âmes
et corps, les deux conjoints se fondent ; de sorte que celui du conjoint qui croyait en un
Dieu Unique et qui l’aimait, à cause de la relation du couple, se mettait à abandonner le
Vrai Dieu en se laissant influencer par le conjoint païen. C’était rarement le contraire qui
se passait. Le conjoint païen qui aime le conjoint croyant est généralement envahi par des
esprits ou des démons qui le poussent à la superstition, à la sorcellerie ou au spiritisme.
Par l’amour entre les deux êtres et surtout par l’acte conjugal, l’état d’esprit des deux
conjoints se fusionneront et pire même, les esprits méchants s’il y en a, vont venir sur
le croyant en sorte qu’il se mettra à aimer et adorer les croyances de son conjoint ; les
deux âmes se fusionneront alors dans un amalgame spirituel terrible qui amènera l’un et
l’autre à tomber dans le même trou comme un aveugle qui conduit un autre aveugle. C’est
précisément ce qui est advenu au Roi Salomon dans les derniers jours de sa vie.
« 4 A l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur vers d’autres
dieux; et son cœur ne fut point tout entier à l’Eternel, son Dieu, comme l’avait été le cœur
de David, son père. 5 Salomon alla après Astarté, divinité des Sidoniens, et après Milcom,
l’abomination des Ammonites. 6 Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, et il
ne suivit point pleinement l’Eternel, comme David, son père. 7 Alors Salomon bâtit sur la
montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l’abomination de Moab,
et pour Moloc, l’abomination des fils d’Ammon ». (1 Rois 11 :4-7)
« 9 L’Eternel fut irrité contre Salomon, parce qu’il avait détourné son cœur de l’Eternel, le
Dieu d’Israël, qui lui était apparu deux fois. 10 Il lui avait à cet égard défendu d’aller après
d’autres dieux; mais Salomon n’observa point les ordres de l’Eternel. (1 Rois 11 :9-10)
Salomon est devenu pour chacun de nous une balise qui nous avertit de ne pas tomber
dans ce péché là. Il nous montre les conséquences qui peuvent être catastrophiques pour
notre éternité.
Les conséquences pour la nation d’Israël étaient désastreuses car à cause du péché d’un seul
102
homme, Dieu a envoyé des ennemis contre Israël de sorte la division entre les Royaumes
du Nord et du Sud était inévitable.
Et voilà qu’avec ce grave avertissement que l’on vient de recevoir de l’histoire biblique il
nous est proposé quelque chose de nouveau, quelque chose de diamétralement opposé
aux lois immuables et éternelles établies par Dieu Lui-même et communiqué au peuple
par l’entremise de Moïse. Alors que l’on sait pertinemment bien que Dieu est le même hier,
aujourd’hui et éternellement et qu’Il ne change donc pas, c’est pourtant Lui qui, à la vue
de ce qui se déroule dans les cœurs des hommes malgré l’alliance établie, Dieu en établit
de nouvelles. Pour cette raison, il y eut ainsi plusieurs alliances entre Dieu et les hommes,
alliance adamique, alliance noachique, alliance mosaïque, alliance abrahamique, alliance
davidique et aujourd’hui depuis plus de 2000 ans, l’alliance messianique avec son Fils Bien
Aimé en Qui Il a mis toute son affection et sa confiance de sorte que cette dernière alliance
ne devra plus jamais être renouvelée encore une fois par une suivante.
On se retrouve ici comme l’apôtre Pierre dans sa vision et sa nappe d’animaux impurs que
Dieu ordonne de manger.
« 5 J’étais dans la ville de Joppé, et, pendant que je priais, je tombai en extase et j’eus une
vision: un objet, semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, descendait
du ciel et vint jusqu’à moi. 6 Les regards fixés sur cette nappe, j’examinai, et je vis les
quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles, et les oiseaux du ciel. 7 Et j’entendis
une voix qui me disait: Lève-toi, Pierre, tue et mange. 8 Mais je dis: Non, Seigneur, car
jamais rien de souillé ni d’impur n’est entré dans ma bouche. 9 Et pour la seconde fois la
voix se fit entendre du ciel:
Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. 10 Cela arriva jusqu’à trois
fois; puis tout fut retiré dans le ciel. » (Actes 11 :6-10)
On comprend alors mieux pourquoi Joseph, serviteur fidèle de l’Eternel, peut se permettre
d’enfreindre la Loi de Moïse sans encourir de condamnation ?
De la même façon que l’apôtre Pierre a été convaincu par la Rouah Hakodesh d’aller vers
un païen supposé idolâtre, le romain Corneille, de la même façon, c’est par la Foi que
Joseph avait l’assurance de son Dieu qu’il était dans une bonne voie et qu’il pouvait prendre
pour épouse celle que Pharaon lui destinait.
103
CONVERSION AU JUDAÏSME OU CONVERSION À YESHOUA ?
L’histoire biblique nous montre que de tout temps il y eu des non juifs qui se sont liés aux
juifs. On pourrait assimiler cela à une conversion des non juifs au judaïsme comme un
avant-goût de ce qui devait arriver des millénaires plus tard avec la venue du Messie.
Ici, Dieu est déjà en train de mettre en place un autre type de « conversion », d’assimilation
d’avant le temps, celle d’une kehila (assemblée) dans laquelle des non juifs (les gentils)
s’allient aux juifs. Aujourd’hui il existe des non juifs qui ne croient pas en Yeshoua et qui se
convertissent au judaïsme. Ces personnes aiment Israël sans l’intelligence de l’Esprit Saint
et sans la sagesse du salut éternel que Dieu a proposé en son Fils.
Il ne s’agit donc pas du même type de conversion.
Le prêtre égyptien est donc bien un Cohen sacrificateur, prêtre pour un sacerdoce et
médiateur. Il est curieux de constater que le mot hébreu utilisé est le même que celui donné
aux prêtres dans le service du tabernacle. L’hébreu ne propose donc aucune différence
entre la fonction religieuse d’un Cohen hébreu vers le Dieu d’Israël, la Lumière des nations
«Adonaï Or Haolam» et celle d’un Cohen égyptien vers la divinité « On ».
104
La religion israélite était encore dans leurs gênes et avait été transmise puis déformée. Le
« prêtre » Cohen est une fonction exclusivement juive et elle s’est transmise de génération
en génération jusqu’aux jours de Joseph.
- Le Cohen n’est pas supposé avoir une relation personnelle avec Celui qu’il sert :
c’est son travail, sa fonction propre : il est comme un mercenaire qui est « orné, paré (à la
manière des sacrificateurs) »
- L’hébreu est une langue riche qui possède assez de mots pour être capable de
distinguer entre deux caractères aussi contraires que ce qui est saint et profane, entre un
enfant de Dieu et un enfant du diable, entre des enfants d’Israël et des païens. La lumière
et le service proposé par l’Egypte est donc une bien piètre imitation de la vraie lumière qui
provient de Jérusalem « 13 Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs,
déguisés en apôtres du Messie. 14 Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se
déguise en ange de lumière. 15 Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent
en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres. (2 Corinthiens 11 :13- 15)
- Pourtant lorsqu’il est question de ce prêtre d’On, l’hébreu utilise le même attribut
de « Cohen », un attribut saint. Il y a deux raisons à cela : d’une part pour Dieu, cette
fonction qui faisait partie de la première alliance mosaïque, était appelée à disparaître (il
est trompeur de croire que Dieu restaurerait les Cohen dans le troisième Temple) ;
- d’autre part Dieu veut nous apprendre à distinguer entre ce qui est vraiment saint
et profane (pas rien que de la parure), entre du blé et de l’ivraie, etc. La vraie parure est
celle qui est intérieure et on en voit les fruits. La parure extérieure était destinée à une
période provisoire dans l’attente du Vrai Messie qui est venu en la personne de Yeshoua
HaMashiah. Il est le Cohen parfait, le sacrificateur par excellence. Nul n’était encore besoin
de laisser dans leurs fonctions, d’autres Cohen.
Le nom de ce prêtre est semblable à Potiphar, cet homme qui avait de la sympathie pour
Joseph au point où certains rabbins disent qu’il s’agissait en fait de la même personne.
Poti-Phéra « celui que Râ (dieu solaire) a donné » est le nom de ce prêtre d’On Nwa
ou Na lumière, soleil, ville de Basse Egypte, siège principal du culte solaire, appelée
Héliopolis par les Grecs.
ASNATH
Asnath était la fille de ce principal prêtre païen de l’Egypte (Poti-Phéra), celui qui était
responsable de l’adoration du soleil. “On” est l’ancien nom de la ville de Héliopolis, la «
Cité de l’Adoration au Soleil ».
Ajoutons que les prêtres de ce faux dieu soleil seront humiliés 400 ans plus tard à l’occasion
de la plaie des ténèbres qui couvrira tout le pays d’Egypte : les rites païens ne pouvaient
plus rien faire pour rétablir la lumière du soleil.
105
LES PRÊTRES
Dans l’Egypte ancienne, en théorie seul le pharaon est habilité à bâtir la demeure des dieux,
à leur consacrer des offrandes et à leur rendre culte. Mais comme il ne peut être partout à
la fois, il est représenté par des prêtres. Les prêtres majeurs travaillent au temple à temps
plein, tandis que les membres moins essentiels au clergé exercent un autre métier pendant
environ huit mois de l’année. Les prêtres ayant un rang élevé sont appelés serviteurs de dieu.
Les autres prêtres sont chargés d’étudier et d’écrire des textes en hiéroglyphes, d’enseigner
aux nouveaux prêtres, et d’accomplir beaucoup de tâches courantes. Le nombre de prêtres
est compris entre un ou deux pour les chapelles des dieux locaux, à plusieurs centaines
pour le temple d’Amon à Karnak, le plus vaste d’Egypte.
Les prêtres sont répartis hiérarchiquement, et sont dirigés par un grand prêtre, qui est
nommé, pour les plus grands temples, par pharaon. Le premier prophète est assisté de trois
«serviteurs de dieu». Cette élite très restreinte domine les «pères divins», qui précèdent
la statue divine lors des processions, et les «purifiés» qui nettoient le temple, portent les
objets sacrés ou abattent les bêtes lors des sacrifices. Ces derniers sont les plus nombreux,
c’est pourquoi ils sont divisés en quatre ou cinq des équipes, qui vivent à tour de rôle dans
l’enceinte du temple. Ils retournent ensuite à la vie civile, où ils retrouvent leurs familles.
Il existe aussi des prêtres-lecteurs, qui récitent les formules des rituels, les scribes et les
savants qui rédigent et copient les textes religieux.
Le prêtre est astreint à des règles strictes de pureté, il est circoncis, se rase complètement
le corps et se purifie dans le lac sacré au moins deux fois par jour. Il ne porte que du lin
blanc, la laine et le cuir sont interdits. De même il ne peut consommer certains aliments.
Pour l’Egypte de l’époque, c’était un honneur pour Joseph de recevoir la fille de Poti Phéra,
prêtre d’On, la ville sainte des adorateurs du soleil. La caste des prêtres était très élevée en
Egypte, il s’agissait d’hommes ayant fait des études profondes et qui étaient les dépositaires
de la sagesse d’Egypte, connue dans l’histoire de façon traditionnelle.
Puisque Joseph pouvait interpréter les songes et pouvait pénétrer les secrets de la nature,
il était considéré aussi comme un sage et il est logique qu’il ait été assimilé à la caste
sacerdotale.
Nous ne savons pas si Joseph était content de cet arrangement. En tout cas, le résultat a été
le même, sans doute, car l’impliquer dans l’idolâtrie égyptienne et en faire un membre de
cette caste lui apportait le prestige résultant de cette idolâtrie.
Joseph semble ici placé en dehors des exigences de la loi de Moïse donnée par Dieu au
peuple d’Israël. Dieu dirige la vie de Joseph même dans son mariage. Cette femme n’est
pas n’importe qui et ce mariage est une union entre deux êtres pour lesquels il y a des
choses à découvrir.
Asnath de l’égyptien ancien signifierait « don du dieu-soleil ». D’après un Midrach de la
tradition juive, Asnath serait (ça reste à prouver) la fille de Dinah, fille de Jacob, qui a été
106
violée à Sichem. Il semblerait selon certaines sources qu’Asnath soit koushite c’est-à-dire
de peau noire.
http://www.mediterranee-antique.info/00Pdf/Fontane/Histoire_universelle_2.pdf
Le Roi a donné à Joseph une épouse égyptienne appelée Asnath, une illustration de la
rédemption par Yeshoua de l’église, sa femme. Ce thème se trouve repris à travers toute la
Bible – l’église païenne comme la femme du Mashiah.
«22 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; 23 car le mari est le chef
de la femme, comme le Mashiah est le chef de l’assemblée, qui est son corps, et dont il est
le Sauveur. 24 Or, de même que la Kehila est soumise au Messie, les femmes aussi doivent
l’être à leurs maris en toutes choses. 25 Maris, aimez vos femmes, comme le Messie a aimé
sa kehila, et s’est livré lui-même pour elle, 26 afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir
purifiée par le baptême d’eau, 27 afin de faire paraître devant lui cette kehila glorieuse,
sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. 28 C’est ainsi que
les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme
s’aime lui-même. 29 Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en
prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise, 30 parce que nous sommes membres de son
corps. 31 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme,
et les deux deviendront une seule chair. 32 Ce mystère est grand; je dis cela par rapport au
Messie et à la kehila. 33 Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et
que la femme respecte son mari. (Ephésiens 5:22-32)
Après tant d’années de rejet par ses frères, suivi de l’esclavagisme dans le pays d’Egypte,
Joseph se retrouve enfin là où Dieu l’avait amené, là où il devait préparer et organiser le
salut de toute l’Egypte et d’Israël.
« 46 Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Egypte; et il
quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Egypte. 47 Pendant les sept années de fertilité,
la terre rapporta abondamment. 48 Joseph rassembla tous les produits de ces sept années
dans le pays d’Egypte; il fit des approvisionnements dans les villes, mettant dans l’intérieur
de chaque ville les productions des champs d’alentour. 49 Joseph amassa du blé, comme le
sable de la mer, en quantité si considérable que l’on cessa de compter, parce qu’il n’y avait
plus de nombre » (Genèse 41 :46-49).
Une fois de plus on aperçoit dans ces passages l’accomplissement de la Parole de Dieu :
- un accomplissement pour l’époque de Joseph avec la récolte destinée au salut de
l’Egypte et d’Israël,
- un accomplissement pour les deux mille d’histoire qui viennent de se passer avec la
récolte des âmes de ceux qui se sont tournés vers Yeshoua
108
LA RÉCOLTE COMME TROIS TYPES DE POSTÉRITÉS
NOMBREUSES
En effet, l’expression du verset 49 éclaire notre entendement sur ce que Dieu veut nous
montrer comme objectif à atteindre dans ce passage de la récolte et de la mise en réserve
du blé « Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer ».
Depuis que Dieu a fait à Abraham cette promesse d’une postérité, celle-ci va s’accomplir
au travers de son Fils, Ben Elohim qui instaurera sur toute la terre son Royaume. Ce sable
de la mer ainsi que les étoiles du ciel sont la postérité qui représente les nations.
Genèse 22:17 « je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme
le sable qui est sur le bord de la mer; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis ».
Genèse 32:12 « Et toi, tu as dit: Je te ferai du bien, et je rendrai ta postérité comme le sable
de la mer, si abondant qu’on ne saurait le compter ».
1) tordre, tourner sur soi, danser, se tordre, craindre, trembler, douleurs de l’accouchement,
être dans l’angoisse, être peiné
1a) attendre anxieusement
1b) être né
1c) souffrir la torture
1d) être dans la détresse
Le sable représente donc la postérité humaine des nations qui a un but, se reproduire sur
toute la surface de la terre. Cette postérité est remuante, elle n’est pas céleste puisqu’elle ne
s’attache pas au ciel comme des étoiles, elle n’est pas non plus stable comme la poussière
de la terre, le pays d’Israël. Ce mot « hol » comment par la lettre het, lettre caractéristique
du péché.
Dans Ezéchiel 30 :16 le sable est assimilé à l’angoisse « Sin sera saisie d’angoisse (houl) »
Ce sable représente les âmes que Yeshoua veut récolter et qu’Il veut ajouter à son Royaume :
Genèse 41:49 Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable
que l’on cessa de compter, parce qu’il n’y avait plus de nombre.
La « récolte » dans la Brit Hadasha est relative principalement pour le peuple juif lorsqu’on
attribue prophétiquement la vigne aux juifs messianiques qui croient en Yeshoua leur
Sauveur :
Matthieu 21:34 « Lorsque le temps de la récolte fut arrivé, il envoya ses serviteurs vers les
vignerons, pour recevoir le produit de sa vigne. »
Matthieu 21:41 « Ils lui répondirent: Il fera périr misérablement ces misérables, et il
affermera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en donneront le produit au temps de la
récolte. »
Marc 12:2 « Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour recevoir
d’eux une part du produit de la vigne. »
Luc 12:17 « Et il raisonnait en lui-même, disant: Que ferai-je? car je n’ai pas de place pour
serrer ma récolte. »
Luc 12:18 « Voici, dit-il, ce que je ferai: j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grands,
j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens »
Luc 20:10 « Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour qu’ils
lui donnent une part du produit de la vigne. Les vignerons le battirent, et le renvoyèrent à
vide. »
Le peuple juif est représenté dans la Bible par cette « poussière de la terre » qu’Abraham est
incapable de compter tellement elle sera nombreuse. Cette poussière représente aussi le «
figuier » d’Israël, ce figuier sur lequel Yeshoua a soufflé afin de le dessécher.
Genèse 13:16 « Je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les grains de poussière de
la terre : si l’on pouvait compter les grains de poussière de la terre, alors on pourrait aussi
compter ta descendance ».
Genèse 28:14 « Ta descendance sera aussi nombreuse que les grains de poussière de la
terre ; tu t’étendras à l’ouest et à l’est, au nord et au sud. Tous les clans de la terre se béniront
par toi et par ta descendance. »
111
LE CŒUR DE L’HOMME, UNE FABRIQUE DE LA VIE
« 10 Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas sans avoir arrosé,
fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et
du pain à celui qui mange, 11 ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne
retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. »
(Esaïe 55 :10-11)
Le blé représente la moisson des âmes après que le semeur soit venu semer la Parole de
Dieu sur toute la terre, c’est-à-dire le cœur des hommes.
La terre a accompli (asah), elle a exécuté ce pour quoi elle était destinée.
Matthieu 13:23 « Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la
parole et la comprend; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un
autre trente. »
Marc 4:20 « D’autres reçoivent la semence dans la bonne terre; ce sont ceux qui entendent
la parole, la reçoivent, et portent du fruit, trente, soixante, et cent pour un. »
Luc 8:15 « Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole
avec un cœur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance. »
112
L’IVRAIE ET LE BLÉ
Dans une parabole (…) Yeshoua nous avertissait de la présence possible dans le peuple de
Dieu de ceux que l’on appelle « l’ivraie ».
L’ivraie bo’shah באשהest considéré dans l’hébreu comme des « choses puantes »,
« mauvaise herbe nuisible ». La racine de ce mot est be-oshe «באשinfection, puanteur,
odeur infâme, infection, fétidité » et ce mot vient de bore בארciterne, fosse, puits. Cette
citerne vidée de toute son eau où s’est retrouvé Joseph avant de rentrer dans le plan de
Dieu était un lieu fétide de la mort.
Yeshoua, Celui qui est l’eau de la Vie, la Vie elle-même, s’est retrouvé Lui même dans la
« citerne de la mort » afin de la remplir de sa présence et sauver l’humanité. C’est là qu’il
a accepté de se retrouver afin de remplir l’âme du « condamné ».
Contrairement au blé qui s’humilie devant Dieu parce qu’il est courbé sous le poids de ses
propres grains, l’ivraie ne contient aucun fruit et se dresse fier et orgueilleux verticalement.
L’ivraie est un herbacé toxique qui, à ses premières étapes de croissance, ressemble au blé.
Une tige d’ivraie peut pousser juste à côté d’une tige de blé. Elle est dangereuse pour le blé
parce que ses racines tentent d’affamer la céréale en la coupant de ses nutriments. Le refus
du propriétaire d’autoriser ses esclaves à séparer le bon grain de l’ivraie alors que les deux
plantes sont encore en croissance est en fait un avertissement destiné aux disciples : ils ne
doivent pas essayer de prévenir le jugement final de Dieu en excluant définitivement les
pécheurs du Royaume. Celui-ci, dans son état actuel, comprend des bons et des méchants,
les fils du Royaume et les fils du Mauvais. Seul le jugement de Dieu éliminera les pécheurs.
Jusque-là, il faut patienter car à ce stade-ci on peut espérer que l’ivraie devienne un jour
par miracle du blé.
La moisson dont parle le verset 30 est une métaphore fréquente dans la Bible pour évoquer
le jugement de Dieu (Jérémie 51, 33; Joël 4, 13; Osée 6, 11).
Yeshoua veut remplir l’ivraie de sa présence afin que celle-ci (re)devienne par la repentance,
du vrai blé qui porte des graines.
Alors que depuis 2000 ans, cette époque d’abondance a touché les cœurs à repentance et
que la Parole de Dieu a touché des âmes, les bons comme les mauvais, nous voici arrivés
aujourd’hui devant une époque de famine spirituelle qui s’approche et qui nous fait frémir.
113
Alors que Dieu avait donné aux êtres humains tout ce qui était vital pour sa subsistance,
l’homme orgueilleux a procédé à des transformations substantielles en manipulant la vie
elle-même.
Aujourd’hui commence la période de la famine où plus personne n’a faim de cette Parole de
Dieu et où les derniers qui ont encore faim ne sont plus rassasiés dans les églises où voyage
l’esprit du monde. Cet esprit du monde est comme un poison, lent et violent qui pénètre
jusqu’à la racine la plus profonde : tous les tissus, toutes les cellules, les chromosomes,
toute l’ADN d’une cellule en sont littéralement souillées.
Le hasard est le nom que Dieu se donne pour rester caché. Et ce hasard a voulu qu’en
français l’ADN « acide désoxyribonucléique » est la racine hébraïque d’Adonaï – Seigneur
- les trois lettres divines Alef, Dalet, Noun du Tout Puissant.
Le alef : le bœuf, la puissance, le taureau sacrifié
Le dalet la porte ouverte
Le noun le poisson
Le cœur de l’homme du 21ème siècle est comme ces produits OGM, des « organismes
qui ont été modifiés génétiquement » par une modification irréversible à la source de la
séquence génétique. Un cœur qui a été « modifié génétiquement » est perdu car il ne peut
plus accepter autre chose qu’une « parole humaine ».
Dorénavant, une terre souillée par des OGM, pour produire, devra n’utiliser que des
OGM. Ce même hasard a voulu que les abeilles disparaissent petit à petit de toute la
surface de la terre.
Un cœur corrompu et perverti par l’esprit du monde ne peut plus accepter simplement
qu’il y ait un Créateur, le Dieu d’Israël.
Le monde corrompu ne supporte plus la saine doctrine d’entendre parler de Dieu.
Lors de la famine spirituelle, les hommes rechercheront le Pain de Vie et ils ne peuvent le
trouver qu’en Yeshoua, le « juif » caché.
Quand Noé a reçu l’ordre de construire une arche pour y faire entrer les animaux par paire
ainsi que toutes les provisions en abondance, c’est Dieu Lui-même qui a fermé la porte de
l’arche.
Quand les greniers des âmes seront remplis et que tous ceux qui devaient entendre la
parole de salut en Yeshoua seront entrés dans le Royaume de Dieu, alors c’est Dieu Lui-
même qui fera venir la famine, qui fermera la porte.
Ceux qui ne seront pas entrés dans l’arche afin d’éviter la noyade, mourront.
Ceux qui ne seront pas répertoriés dans les listes que Joseph a organisées pour la répartition
du blé vers l’Egypte, mourront de faim.
«…c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité
des païens soit entrée » (Romains 11 :25)
Joseph fit des « approvisionnements dans les villes, mettant dans l’intérieur de chaque ville
les productions des champs d’alentour ».
114
DES VILLES REFUGE ILLUMINÉES PAR LA CROIX DE
GOLGOTHA
On a lu dans le passage de Genèse 41 : 48 « Joseph rassembla tous les produits de ces sept
années dans le pays d’Egypte; il fit des approvisionnements dans les villes, mettant dans
l’intérieur de chaque ville les productions des champs d’alentour. »
Ces villes réservoirs étaient comme des villes refuges où ceux qui voulaient vivre dans la
lumière de ces villes avaient la chance de ne pas succomber à la famine. Joseph aurait très
bien pu se venger et il en avait le droit mais il n’a pas utilisé son droit de vengeur de sang
puisqu’il était une préfiguration du Messie qui donne son sang pour le salut de l’humanité
et non qui reprend son sang par vengeance d’avoir été crucifié par les « juifs ».Les villes
dont il est question correspondent aux villes refuges instaurées pour la protection du sang
sur les assassins.
Nombres 35:11 « vous vous établirez des villes qui soient pour vous des villes de refuge, où
pourra s’enfuir le meurtrier qui aura tué quelqu’un involontairement. »
Ces villes uniques sur toute la surface de la terre sont des endroits qui nous montrent
la grande miséricorde de Dieu. Même la loi de Moïse (œil pour œil dent pour dent) ne
pouvait rien contre cette protection du meurtrier qui s’y refugiait. Ces villes nous révèlent
le vrai caractère de Dieu qui ne veut pas que le pécheur périsse mais qui veut que le
pécheur parvienne à la repentance.
2 Pierre 3:9 « Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme
quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun
périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. »
Sur le sens à apporter à ces villes refuge, une ville se dit « iyr » ou (au pluriel) « ar » ou
« ayar » עיר lieu gardé par un veilleur dans le sens le plus large, même un campement
ou un poste.
Le mot « Iyr » est « dominé » (première lettre hébraïque) par le « regard » ע, la « main »
יet la « tête » ר.
La ville par excellence est la cité de David, la cité de Dieu. Iyr vient de our עורune racine
primaire à travers l’idée d’ouvrir les yeux, éveiller, veiller, se réveiller, sortir (du sommeil),
se lever, brandir, exciter, se soulever, sauter d’allégresse, agiter, susciter, attiser, sortir de
l’assoupissement, prendre courage.
Alors que le mot Iyr contient la main de Dieu, la racine primaire de notre lumière contient
la lettre vav qui représente la croix.
La ville refuge - qui est la base de notre salut - n’est pas seulement une « protection »
comme on se l’imagine : une ville « refuge » est plutôt un endroit où on ouvre les yeux, où
on s’éveille.
Ce blé mis en réserve par Joseph est destiné à ceux qui sont « éveillés », qui ont reçu
la lumière de Dieu. La racine qui est à la source du mot our est « exposé, mis à nu », «
dénudé ».
La lumière vient sur celles et ceux qui se sont repentis, qui ont fait teshouvah, qui ont eu le
courage de se mettre à nu, de se dénuder, de s’exposer devant Dieu comme l’a fait Yeshoua
sur la croix. Si Yeshoua a osé de mettre à nu afin qu’on ôte ses vêtements, raison de plus
115
pour chacun de nous de nous mettre à nu devant Dieu qui voit tout.
Ce n’est pas du tout un hasard que quatre cents ans plus tard, c’est au milieu des enfants
d’Israël que l’on pu avoir de la lumière :
« 22 Moïse tendit sa main vers le ciel ; il y eut d’épaisses ténèbres dans toute l’Egypte
pendant trois jours. 23 Les gens ne pouvaient pas se voir les uns les autres ; personne ne se
leva de sa place pendant trois jours. Mais tous les Israélites avaient de la lumière là où ils
habitaient. » (Exode 10 :22-23)
- Quand nous remettons notre confiance en Dieu, il nous donne au-delà de tout ce que
nous aurions pu espérer ou compter Ephésiens 3:20 « Or, à celui qui peut faire, par la
puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons »
- Le dénombrement est réservé à Dieu Seul. Dieu ne permet pas que l’on compte le nombre
d’enfants de Dieu sauvés : le dénombrement était passible de jugement de Dieu. David
avait une première fois fait un dénombrement du peuple hébreu sans l’accord de Dieu et
le jugement n’a pas tardé. Une autre fois il le fit mais du s’arrêter pour les mêmes raisons
(1 Chroniques 27:23) « David ne fit pas le dénombrement de ceux qui avaient vingt ans et
au–dessous, car le SEIGNEUR avait dit qu’il rendrait Israël aussi nombreux que les étoiles
du ciel. »
Quand la Bible dit qu’il n’y avait plus de nombre pour compter, il est sous entendu ici
qu’il s’agit bien de tous les croyants nés de nouveaux, additionnés au peuple d’Israël et ce,
depuis que la terre existe. Le calcul est tout-à-fait impossible même par pure estimation ce
qui nous amène à cette conclusion : « parce qu’il n’y avait plus de nombre ».
- Le nombre que l’on ne peut pas compter signifie que Dieu n’a pas fixé un nombre limité
au-delà duquel la porte se fermerait. Il veut « tarder » dans l’accomplissement de ses
promesses. Il veut faire traîner les choses car au plus nous allons l’invoquer par la prière
pour que des âmes soient sauvées, au plus il va faire ralentir l’échéance des jugements sur
la terre. Ezékiel 22:30 « Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à
la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas; mais je n’en trouve
point. ». A cause de sa grande Sainteté, Il doit condamner, Il doit faire payer. Il doit…
mais Il ne veut pas… Il aspire de tout son Être à ce que des âmes se tournent encore
aujourd’hui vers son Fils. Pas question donc de laisser supposer qu’il y aurait un nombre
limite fixé d’avance à partir duquel il mettrait un terme au monde. Si ça ne tenait qu’à Lui,
certainement Il laisserait le monde subsister encore 10000 ans si cela pouvait en sauver
beaucoup mais malheureusement le cœur de l’homme est corrompu et il se corrompt de
plus en plus. C’est donc l’homme, la nature humaine qui se condamnera elle-même en
refusant le salut offert gratuitement par son Fils.
A partir de Genèse 41 :50, les évènements se précipitent et la prophétie devient réalité. C’est
progressivement et de manière de plus en plus claire, précise et concrète que les projets de
Dieu pour Joseph, pour Yeshoua et aussi pour le peuple juif se mettent à s’accomplir. La
117
souffrance accompagnée d’une assimilation, la diaspora, l’exode vers des pays étrangers
s’accomplit exactement de la même façon pour Joseph, Yeshoua et le peuple juif. Chaque
situation, chaque évènement est écrit dans l’histoire biblique de Joseph en Egypte et
s’applique pour les trois.
Le Seigneur Yeshoua étant Fils de Dieu et Messie, le centre de la Bible, est annoncé
prophétiquement au travers des personnages bibliques qui le représentent.
Annoncé par Joseph d’abord, Il vient sauver l’humanité ensuite. Son peuple, le troupeau
de son pâturage suit ses traces comme des brebis derrière le Berger Divin.
Une des meilleures preuves qui prouve de manière indubitable que le peuple juif n’a
jamais été rejeté par Dieu, est que ce peuple « témoin » suit le même chemin, le même
déroulement de l’histoire prophétique que Joseph et que Yeshoua. Le fait même que les juifs
ont été dispersés dans les nations pour accomplir des prodiges d’ingéniosité, d’inventivité
et de débrouillardise, prouve et établit de manière claire que les juifs sont les enfants de
Dieu envoyés dans le monde, non pour prêcher l’évangile individuellement (qui est sous la
responsabilité de « l’Israël de Dieu ») mais pour être « témoin du Vrai Dieu » en tant que
nation, en tant que collectivité, en tant qu’« héritage de Dieu », « objet de mon amour »
118
(Jérémie 12 :7). (Esaïe 19:25) « L’Eternel des armées les bénira, en disant: Bénis soient
l’Egypte, mon peuple, et l’Assyrie, œuvre de mes mains, et Israël, mon héritage! »
Ce troupeau concerne les enfants de Dieu, « nés de nouveau » et lavés dans le sang de
l’Agneau (l’olivier - Israël de Dieu par la Foi en Yeshoua HaMashiah).
Ce troupeau contient aussi comme brebis, le peuple juif qui ne le connaît pas encore en
tant que Sauveur Seigneur et Fils de Dieu (le figuier, Israël national, ce figuier qui a été
desséché par Yeshoua Lui-même).
Si Dieu a envoyé Joseph en Egypte en diaspora, c’est Yeshoua qui a desséché le peuple
juif et qui l’a envoyé en diaspora dans le monde. C’est Dieu qui a envoyé son propre Fils
Yeshoua dans ce monde païen afin de donner sa Vie comme Pain de Vie éternelle.
Lorsque Genèse 41 :54 dit « Il y eut famine dans tous les pays; mais dans tout le pays
d’Egypte il y avait du pain. » l’expression « il y avait du pain » היה לחםutilise le verbe être
« éhyé », le même verbe utilisé dans Exode 3 :14 lorsque Dieu donne son Nom à Moïse «
Je Suis Celui qui est » אהיה אהיה אשר
« Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C’est ainsi que tu répondras aux
enfants d’Israël: Celui qui s’appelle «je suis» m’a envoyé vers vous. » (Exode 3 :14)
Le Pain que Joseph donne au peuple n’est donc pas seulement du pain physique mais Il est
l’image du Pain de la Vie éternelle, ce Pain qui est Yeshoua en Personne.
EPHRAÏM ET MANASSÉ
Joseph le juif et son épouse Asnath l’égyptienne ont eu deux fils. Joseph a nommé son
premier fils « Manassé » Menashé men-ash-sheh’ « oublieux » de la racine nasha « permettre
d’être oublié » pour oublier ses afflictions du passé et pour pardonner les injustices qu’il
avait souffertes.
En effet, Joseph avait pardonné ses frères pour tout ce qu’ils lui avaient fait, et n’a pas
poursuit la vengeance contre ceux qui lui avaient fait du mal.
Mais Joseph avait bien compris que ses frères n’étaient pas entièrement coupables de sa
servitude en Egypte : c’est Dieu Lui-même qui l’a envoyé en Egypte dans un but précis et
c’est Dieu Lui-même qui lui a fait oublier toutes ses peines et aussi toute sa famille.
« Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toutes
mes peines et toute la maison de mon père » (Genèse 41:51).
Afin d’être consolé, Joseph a eu sa mémoire comme nettoyée, vidée de son passé, il a «
oublié » (nasha).
Un peu moins de trente siècles se sont passés après Joseph lorsque dans le cœur du Messie,
le Fils de l’homme, Yeshoua HaMashiah, régnait une sorte de désolation quant au rejet de
son peuple et quant aux malheurs qui allaient survenir sur eux?
Dans l’attente de la réintégration des juifs, la rentrée des païens dans le Royaume des cieux
par centaines de millions est pour le Fils de Dieu une véritable consolation.
Joseph représente Yeshoua. Et Yeshoua est donc ce « Fils de Dieu » qui, en tant que « Fils
de l’homme », souffre d’avoir été écarté de son peuple au profit des nations.
« 52 Et il donna au second le nom d’Ephraïm, car, dit-il, Dieu m’a rendu fécond dans le
pays de mon affliction. »
Ce que nous voyons se dérouler ici dans le cœur de Joseph est une souffrance et celle-ci
sera la source d’une prouesse qui aura des conséquences bénies pour toute une génération.
Autant Joseph a souffert, autant les dons spirituels lui seront communiqués par l’Esprit
Saint. Dans la souffrance, il reçoit non seulement des révélations mais aussi il apporte,
avant que la chose ne se produise, LA solution du salut.
Lui, ainsi que toute l’Egypte, ne seront donc pas pris au dépourvu lorsque viendra la
famine.
Alors qu’Ephraïm représente les nations païennes, Manassé, son premier fils, représente
le peuple juif.
Manassé est la consolation que Dieu a donné à Joseph quant à la perte de ses origines
juives, quant à ses relations perdues avec la famille et surtout avec son Père.
120
La consolation de Joseph dans le pays de l’affliction
Si Ephraïm représente les « non juifs » le passage biblique ajoute que c’est dans le « pays de
son affliction » que son fils Éphraïm l’a consolé.
Etant un juif fidèle aimant son Dieu, son peuple, sa culture et ses traditions, c’est une
souffrance pour lui de réaliser toutes ces choses et que ses fils sont à moitié juifs. Les mots
ne sont pas trop forts pour expliquer le trouble qui passe par son esprit :
Ce mot Oniy vient de la racine primaire anah ענהà travers l’idée de regarder en bas,
intimidation). Yeshoua doit regarder en bas pour accepter d’être « Affligé », « opprimé »
- maltraiter, humilier, déshonorer, accabler, chanter, mortifier, dompter, faire violence,
souffrances, malheureux, oppresseur, indigent.
« Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s’il
est possible, que cette coupe s’éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que
tu veux. » (Matthieu 26:39)
En tant que « Fils de l’Homme », Yeshoua a vécu exactement comme un homme avec des
sentiments, avec des désirs ou des envies et peut-être aussi avec des choses qu’il n’aimait
pas au point même où la tentation lui est venue de demander au Père de lui écarter des
moments difficiles.
121
(Hébreux 2:18) « car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux
qui sont tentés ».
(Hébreux 4:15) « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir
à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre
de péché ».
Mais, outre toute la souffrance physique de la croix, outre toute la souffrance du poids du
péché qui sera sur Lui, certainement il y a encore deux autres souffrances à ajouter au lot
qui était le sien.
Il a du se faire à l’idée qu’il serait séparé de son Père à cause du péché qu’il devait endosser.
Une autre chose difficile qui lui était demandée était de remettre le salut aux non juifs et
de laisser de côté pour un moment son peuple, son sang, sa vie, alors qu’Il était clairement
venu pour les juifs.
Il déclarait à tous qu’il n’était pas venu pour les non juifs mais pour ses frères et son peuple.
(Matthieu 15:24) « Il répondit: Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison
d’Israël. »
(Jérémie 50:6) « Mon peuple était un troupeau de brebis perdues; leurs bergers les égaraient,
les faisaient errer par les montagnes; elles allaient des montagnes sur les collines, oubliant
leur bercail ».
Ses disciples avaient reçu le même ordre, celui d’aller vers les juifs uniquement. Un autre
chapitre allait démarrer plus tard avec l’apôtre Paul mais là où il donnait ses ordres en
sa présence concernait exclusivement les enfants d’Israël. « Allez plutôt vers les brebis
perdues de la maison d’Israël ». (Matthieu 10:6)
Lui qui osait déclarer ouvertement devant la femme cananéenne (Matthieu 15 :21) que les
non juifs sont comme des petits chiens qui viennent manger les miettes de la table, le voilà
humilié encore d’avantage à devoir accepter le fait que son propre peuple ne veut pas de
Lui et qu’Il doit bien se résoudre à accepter cet échange provisoire prévu par son Père. On
peut se poser la question et c’est peut-être en tout cas l’une des « tentations » de Yeshoua
au mont des oliviers lorsqu’il a demandé à son Père de lui écarter cette coupe, savoir son
rejet et son écartement (apostasie) de la Maison d’Israël.
L’annonce de la Bonne Nouvelle du salut offert par Yeshoua accompagnée de miracles et
de délivrances était faite dans le but de toucher le peuple juif.
Individuellement, des non juifs étaient intéressés par ce salut mais c’est collectivement que
seul le peuple juif devait être concerné par l’annonce faite par Yeshoua en personne.
« 22 Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi,
Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. 23 Il ne lui
répondit pas un mot, et ses disciples s’approchèrent, et lui dirent avec instance: Renvoie-
la, car elle crie derrière nous. 24 Il répondit: Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de
la maison d’Israël. 25 Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-
122
moi! 26 Il répondit: Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits
chiens. 27 Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent
de la table de leurs maîtres. 28 Alors Yeshoua lui dit: Femme, ta foi est grande; qu’il te soit
fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie ». (Matthieu 15:22-28)
Marc 7:27 (7-26) « Yeshoua lui dit: (7-27) Laisse d’abord les enfants se rassasier; car il n’est
pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. »
Ce peuple juif a qui était destinée le salut en premier, a finalement été « aveuglé » et
aussi « desséché » par Yeshoua Lui-même, voici maintenant qu’Il les écarte pour un temps
déterminé.
(Exode 4:11) « L’Eternel lui dit: Qui a fait la bouche de l’homme? et qui rend muet ou
sourd, voyant ou aveugle? N’est-ce pas moi, l’Eternel? »
(Deutéronome 28:29) « et tu tâtonneras en plein midi comme l’aveugle dans l’obscurité, tu
n’auras point de succès dans tes entreprises, et tu seras tous les jours opprimé, dépouillé, et
il n’y aura personne pour venir à ton secours ».
(Esaïe 42:19) « Qui est aveugle, sinon mon serviteur, et sourd comme mon messager que
j’envoie? Qui est aveugle, comme l’ami de Dieu, Aveugle comme le serviteur de l’Eternel? »
(Esaïe 43:8) « Qu’on fasse sortir le peuple aveugle, qui a des yeux, Et les sourds, qui ont
des oreilles.
Pourquoi dit-on dans nos milieux évangéliques que Dieu aurait aveuglé son peuple ? Est-
ce biblique ?
Esaïe 42 :19 affirme que le fait d’être aveugle fait du peuple d’Israël le « serviteur » ! Non
seulement Dieu dit que son serviteur est aveugle mais en plus il le rend aveugle afin que «
inutile » il soit encore plus « utile » pour Dieu !
« Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: nous sommes
des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire ». (Luc 17 :10)
Une des raisons pour lesquelles Dieu a désiré aveugler son peuple c’était afin de pouvoir
non seulement être glorifié par son peuple en étant, LUI, l’œil de son peuple mais aussi
de susciter en eux une force divine. Comme disait le rabbin vu précédemment, « Mais
l’exil est plus qu’un stimulant pour un potentiel latent. C’est aussi une ressource. C’est
un barrage auquel l’on doit se mesurer puis que l’on prend pour allié, un obstacle dont
la masse même permet à l’âme de dépasser le maximum de ses prouesses. Si la « terre
de l’affliction » est faite pour fructifier et produire alors des aveugles dirigés par Dieu en
Personne produisent un fruit : glorifier Dieu.
Et pourquoi la Parole de Dieu dit-elle dans (Deutéronome 27:18) « Maudit soit celui qui
fait égarer un aveugle dans le chemin! Et tout le peuple dira: Amen! »
La réponse est limpide : celui qui égare un aveugle (sous-entendu le peuple juif) écarte le
peuple d’Israël tout entier du chemin tracé par Dieu.
123
On réalise ici que les ennemis d’Israël ne sont pas ceux que l’on croit ! Les vrais ennemis
d’Israël sont ceux qui veulent égarer le peuple d’Israël de la promesse faite à Abraham et
aux patriarches.
N’étant pas aveugle, le peuple n’aurait pas pu « voir » son Dieu. Aveugle, il le cherche
constamment, jour et nuit depuis des millénaires. S’il l’avait trouvé, vite il l’aurait abandonné
car c’est un peuple « au cou roide ».
On ne peut voir Dieu qu’une fois devenu aveugle. Quand on voit, on perd la vue spirituelle.
« 13 Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque
chose; et, s’en étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des
figues. 14 Prenant alors la parole, il lui dit: Que jamais personne ne mange de ton fruit! Et
ses disciples l’entendirent. » (Marc 11 :13-14)
« 20 Le matin, en passant, les disciples virent le figuier séché jusqu’aux racines. 21 Pierre,
se rappelant ce qui s’était passé, dit à Yeshoua: Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit
a séché ». (Marc 11 :20-21)
Yeshoua a même précisé qu’il est impossible pour la nation juive de croire en Lui et de
naître de nouveau sans qu’il y ait une intervention miraculeuse tout comme les frères de
Joseph seront mis plus tard devant leur frère et ils pleureront avec lui de l’avoir reconnu.
(Jacques 3:12) « Un figuier (Israël national), mes frères, peut-il produire des olives (fruits
produits par l’Israël spirituel), ou une vigne (des juifs messianiques) des figues? De l’eau
salée ne peut pas non plus produire de l’eau douce ».
Luc 13:35 « Voici, votre maison vous sera laissée; mais, je vous le dis, vous ne me verrez
plus, jusqu’à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! »
L’apôtre Paul lui-même, inspiré par la Rouah Hakodesh cite certains passages en Romains
9 qui révèlent d’avantage encore cette mise à l’écart des juifs.
« 2 J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel. 3 Car je
voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon
la chair »
« 8 c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que
ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. »
« 19 Mais je dis: Israël ne l’a-t-il pas su? Moïse le premier dit: J’exciterai votre jalousie par
ce qui n’est point une nation, je provoquerai votre colère par une nation sans intelligence.
20 Et Esaïe pousse la hardiesse jusqu’à dire: J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient
124
pas, Je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas. 21 Mais au sujet d’Israël, il
dit: J’ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle Et contredisant ».
Diaspora : le pays de l’affliction, le pays de l’exode est donc ce pays des non juifs où le juif
se retrouve en Diaspora.
Cette diaspora, c’est cet exil dans lequel le peuple juif a été emmené, cette exode dans le
monde dans lequel le Fils de l’homme, Yeshoua a été envoyé.
Il faut toujours comparer ce que vit le peuple juif avec ce que vit – vivait Yeshoua.
C’est pour le Fils de l’Homme une souffrance passagère car il sera bientôt consolé par les
enfants des nations qui croiront en Lui.
La racine de oniy – anah est aussi une racine primaire qui signifie « répondre », «reprendre
la parole», « exaucer », « porter témoignage », « chanter », «accuser», «dire», «s’adresser»
La consolation du Fils de Dieu est la réponse que les nations non juives (chrétiennes) vont
lui faire en portant le « témoignage » par toute la terre, en louant son Nom, en « criant ».
Joseph a donc mis tout ça derrière lui et a misé sur l’avenir. Il a nommé son deuxième fils
« Ephrayim » doublement fécond parce qu’il était devenu si fécond. Ça illustre l’aspect
dual de l’œuvre de salut que Yeshoua accomplit en nous. Le premier aspect est le pardon
de nos péchés, la libération de nos vieilles vies mondaines.
« Si quelqu’un est en Mashiah, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont
passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor. 5:17).
Par sa mort sur la croix Yeshoua nous a libérés de nos péchés et nous a donné une vie
nouvelle de pardon et de restauration. Quand même, son œuvre ne s’arrête pas là. Le
Seigneur veut aussi produire des fruits dans nos vies. Il nous donne de son Saint-Esprit
et de la révélation en continu – notre manne quotidienne – pour que nous puissions être
ses témoins et produire et les fruits de justice et les fruits de l’évangélisation. « …dans le
monde entier il porte des fruits, et il va grandissant… » (Col. 1:6).
« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit. » (Jean 15:5)
« …je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure » (Jean 15:16).
Yeshoua opère ces deux choses dans nos vies – Il oublie les péchés de notre passé et produit
beaucoup de fruit pendant nos vies sur ce monde (ce monde de souffrances, comme Joseph
a dit.)
Il est intéressant de voir que Manassé est devenu beaucoup plus nombreux, mais Ephraïm
est devenu plus grand ou plus puissant. (Voir Genèse 48:19-20) C’est en effet ce que nous
voyons aujourd’hui. La plupart des gens conçoivent le salut exclusivement en termes
125
de pardon pour leurs péchés (Manassé serait la tribu la plus peuplée.) Beaucoup moins
comprennent que Dieu les a sauvés pour qu’ils puissent produire des fruits spirituels pour
l’éternité. Cette compréhension arrive normalement un peu plus tard, avec la maturité
chrétienne (donc Ephraïm était le deuxième né), mais il est le plus grand ou le plus
important, du point de vue du Seigneur. Il « s’est donné lui-même pour nous, afin de nous
racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et
zélé pour les bonnes œuvres. » (Tite 2:14) « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créé
en Yeshoua HaMashiah pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que
nous les pratiquions. » (Eph. 2:10)
La famine
« quand furent écoulées les sept années de l’abondance qui régnait dans le pays d’égypte »
« 28 vous-mêmes m’êtes témoins que j’ai dit : je ne suis pas le Messie, mais j’ai été envoyé
devant lui. 29 celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient
126
là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie,
qui est la mienne, est parfaite. 30 il faut qu’il croisse, et que je diminue. » (jean 3.26- 30)
Cette parole de Jean-Baptiste reste énigmatique. si Yeshoua, le messie, est l’époux : qui est
l’épouse ?
Yeshoua a repris le terme « époux » pour parler de lui-même lorsque les disciples de jean
sont venus lui poser une question :
« alors les disciples de Jean vinrent auprès de Yeshoua, et dirent : pourquoi nous et les
pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point ? Yeshoua leur répondit :
les amis de l’époux peuvent-ils s’affliger pendant que l’époux est avec eux ? les jours viendront
où l’époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. » (Matthieu 9.15)
L’apôtre Paul écrivait aux corinthiens qu’il les avait fiancés à un seul époux, le messie ; les
corinthiens étant comparés à « une vierge pure » :
« car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul
époux, pour vous présenter à mashiah comme une vierge pure. » (2 corinthiens 11.2)
La nouvelle Jérusalem
La nouvelle Jérusalem est comparée à une épouse qui s’est préparée pour son époux : « et
je vis descendre du ciel, d’au-près de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée
comme une épouse qui s’est parée pour son époux. » (Apocalypse 21.2)
L’épouse est appelée la femme de l’agneau : « puis un des sept anges qui tenaient les sept
coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m’adressa la parole, en disant : viens, je
te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau. » (Apocalypse 21.9 Cf. Apocalypse 19.7)
Nous retrouvons ici la même association agneau/époux que dans les discours de Jean-
Baptiste. nous pouvons savoir qui est l’épouse puisque l’apôtre jean a une vision suite à la
déclaration de l’ange :
« il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. et il me montra la ville
sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. »
(Apocalypse 21.10)
Le prophète Osée
La lecture du livre du prophète Osée nous permet de comprendre que Dieu est comme
pris entre deux feux : celui de son amour sans limite pour son peuple et celui de l’infidélité
de ce dernier.
127
Malgré les avertissements que Dieu a donnés par l’intermédiaire d’autres prophètes,
par exemple Amos, le peuple d’Israël s’enfonce dans les désordres politiques, sociaux et
religieux. La déclaration ci-dessous nous permet de nous faire une idée de cette époque
extrêmement confuse :
« Ecoutez la parole de l’Eternel, enfants d’Israël! Car l’Eternel a un procès avec les habitants
du pays, Parce qu’il n’y a point de vérité, point de miséricorde, Point de connaissance de
Dieu dans le pays. 2 Il n’y a que parjures et mensonges, Assassinats, vols et adultères; On
use de violence, on commet meurtre sur meurtre. » (Osée 4 : 1 - 2)
Pour faire face à cette corruption générale, les mots et les discours même enflammés ne
suffisent plus. Dieu décide de demander au prophète Osée quelque chose d’inconcevable :
« 2 La première fois que l’Eternel adressa la parole à Osée, l’Eternel dit à Osée : Va, prends
une femme prostituée et des enfants de prostitution ; car le pays se prostitue, il abandonne
l’Eternel ! Il alla, et il prit Gomer, fille de Diblaïm. Elle conçut, et lui enfanta un fils. 4 Et
l’Eternel lui dit : Appelle-le du nom de Jizreel ; car encore un peu de temps, et je châtierai la
maison de Jéhu pour le sang versé à Jizreel, je mettrai fin au royaume de la maison d’Israël.
5 En ce jour-là, je briserai l’arc d’Israël dans la vallée de Jizreel. 6 Elle conçut de nouveau, et
enfanta une fille. Et l’Eternel dit à Osée : Donne-lui le nom de Lo-Ruchama ; car je n’aurai
plus pitié de la maison d’Israël, je ne lui pardonnerai plus. 7 Mais j’aurai pitié de la maison
de Juda ; je les sauverai par l’Eternel, leur Dieu, et je ne les sauverai ni par l’arc, ni par
l’épée, ni par les combats, ni par les chevaux, ni par les cavaliers. 8 Elle sevra Lo-Ruchama
; puis elle conçut, et enfanta un fils. 9 Et l’Eternel dit : Donne-lui le nom de Lo-Ammi ; car
vous n’êtes pas mon peuple, et je ne suis pas votre Dieu. » (Osée 1.2-9)
• On peut lire de 2 façons le qui suit : « vous n’êtes pas mon peuple, et je ne suis pas
votre Dieu » (Osée 1 :9)
• Dieu est en colère contre son peuple et il le considère comme un peuple païen
• Dieu parle aux païens
Dieu va à l’encontre de sa propre loi « Il n’y aura aucune prostituée parmi les filles d’Israël,
et il n’y aura aucun prostitué parmi les fils d’Israël. » (Deutéronome 23 :17)
« Car ton créateur est ton époux : l’Eternel des armées est son nom ; et ton rédempteur est
le Saint d’Israël : Il se nomme Dieu de toute la terre ; 6 car l’Eternel te rappelle comme une
femme délaissée et au cœur attristé, comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée,
dit ton Dieu. 7 Quelques instants je t’avais abandonnée, mais avec une grande affection je
t’accueillerai ; 8 Dans un instant de colère, je t’avais un moment dérobé ma face, mais avec
un amour éternel j’aurai compassion de toi, dit ton rédempteur, l’Eternel. 9 Il en sera pour
moi comme des eaux de Noé : j’avais juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur
la terre ; je jure de même de ne plus m’irriter contre toi et de ne plus te menacer. 10 Quand
les montagnes s’éloigneraient, quand les collines chancelleraient, mon amour ne s’éloignera
point de toi, et mon alliance de paix ne chancellera point, dit l’Eternel, qui a compassion
de toi. » (Esaïe 54 :5-10)
« quand furent écoulées les sept années de l’abondance qui régnait dans le pays d’égypte »
Dans la forme grammaticale active parfaite QAL le sens donné de cette racine est
d’accomplir simplement un travail, de déterminer, d’être complet, d’être accompli, d’être
au bout, d’être comme de l’argent que l’on a dépensé, d’accomplir sa course…
Il s’agit donc ici de montrer qu’on est arrivé à la fin d’une période déterminée, un temps
qui est complet, accompli.
La fiancée
Il existe dans la Bible deux mots pour « fiancée » : « aras » et « kalah ».
Le mot « aras » ארשest une racine primaire de fiancée, fiancé, fiancer, engager. Cet
attribut racine représente l’engagement qui précède l’acte de fiançailles qui doit encore être
consommé. A l’époque biblique, les parents engageaient verbalement leurs enfants par cet
acte de pré-fiançailles jusqu’à ce vienne la période proprement dire des fiançailles.
Cet engagement se concrétise avec une cérémonie familiale où le jeune demande
129
officiellement à son futur beau père la main de sa fille. Si le papa accepte, il y aura alors
fiançailles. A ce moment là seul, la jeune fille, de « aras » qu’elle était, deviendra « kalah ».
Le jour même du mariage, le mot « kalah » prend toute sa valeur parce que tous les
engagements faits par la parole se concrétisent par un acte.
On ne parlera plus alors de hatan et kalah, mais de « époux et épouse » par l’acte posé du
mariage.
Le mot kalah כלהbelle fille, fiancée, épouse, mariée, bru est donc un « accomplissement »
en vue.
Ce mot hébreu tire son origine d’une racine primaire du verbe ושכלולkalal כללqui
signifie : améliorer, compléter, parfaire, rendre parfait, mais aussi couronner, orner. La
forme intensive passive Poual est « être complet ».
On retrouve encore ici les verbes « inclure », « généraliser », « fondre », « unir », «
perfectionner », « marier », « sacrifier ».
La phrase « Quand furent écoulées les sept années de l’abondance qui régnait dans le pays
d’Égypte » nous fait penser à une période à laquelle on veut arriver à un couronnement,
un mariage. La période écoulée est une période au cours de laquelle un temps s’est passé
qui était destiné à nous faire arriver à un but. Les sept années, chiffre divin indique que
cette période est en quelque sorte programmée par Dieu.
L’année comme on le sait déjà se dit shana et ce mot signifie « répétition » ; il vient de
shanah שנהune racine primaire qui signifie se répéter, se montrer, y revenir, porter un
second (coup), se déguiser, faire une seconde fois, faire encore, différentes espèces, placer,
différentes (lois), se défigurer, répliquer, contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants,
revenir, méconnaître.
Nous rentrons dans les 3 dernières fêtes de la fin du cycle des fêtes annuelles bibliques que
nous célébrons chaque année : hag shofarim (la fête des trompettes célébrée avec la fête «
civile » juive de Rosh Hashana), hag hakippourim (la fête des expiations), hag souccot (la
fête des tabernacles.
Chacune de ces « sept années d’abondance », année après année de la « première » jusqu’à la
« septième » nous répétons ces fêtes bibliques et nous nous posons la question « pourquoi
donc faut-il toujours répéter ces fêtes chaque année » ? Une seule fois ne nous aurait-elle
pas suffit ? Pour quoi faire répéter ?
Dans l’accomplissement des fêtes, Dieu veut qu’il y ait un jour, une fin, un couronnement,
une sorte d’apothéose.
Il ne peut y avoir un accomplissement sous forme d’apothéose s’il n’y a pas un passage
pour y arriver. Les fêtes de l’Eternel avec le shabbat sont des passages obligés qui sont
probablement provisoires afin de nous amener au mariage céleste.
Le fait de « faire une seconde fois », « faire encore », « différentes espèces », indique que
la répétition programmée est demandée à Dieu. La répétition est entièrement biblique et
fait partie du mode d’enseignement de Dieu. Cet enseignement prophétique est nécessaire
130
pour nous-mêmes car nous sommes de nature oublieuse et il est préférable de faire mieux
rentrer en nous l’enseignement de Dieu.
Mais il y a plus que cela : la Bible n’est pas centrée sur nous même. Les répétitions n’ont pas
uniquement un but qui nous est destiné : la répétition est une forme de préparation à un
couronnement, un but final à atteindre.
Le mot utilisé pour « année » « shanah » nous rappelle constamment les choses sous
différentes formes, sous différentes lois : shanah signifie : différentes espèces, placer,
différentes (lois), se défigurer, répliquer, contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants,
revenir, méconnaître.
Afin de nous faire rentrer dans un processus répétitif, Dieu permet la coexistence non
seulement de différentes formes, de différents points de vue, mais aussi de contrefaçons.
Pour cela Il permet que dans la période répétitive, il y ait des « hommes remuants », des
choses qui rendent le but à atteindre méconnaissable.
La transformation au cours des siècles des fêtes juives et du calendrier biblique est permise
par Dieu afin d’une part d’éprouver le peuple saint mais aussi de révéler le vrai. La lumière
ne peut briller quand il y a un soleil éclatant.
Genèse 42
«1 Jacob, voyant qu’il y avait du blé en Egypte, dit à ses fils : Pourquoi vous regardez-vous
les uns les autres? 2 Il dit : Voici, j’apprends qu’il y a du blé en Egypte; descendez-y, pour
nous en acheter là, afin que nous vivions et que nous ne mourions pas.
3 Dix frères de Joseph descendirent en Egypte, pour acheter du blé. 4 Jacob n’envoya point
avec eux Benjamin, frère de Joseph, dans la crainte qu’il ne lui arrivât quelque malheur.
5 Les fils d’Israël vinrent pour acheter du blé, au milieu de ceux qui venaient aussi; car la
famine était dans le pays de Canaan.
6 Joseph commandait dans le pays; c’est lui qui vendait du blé à tout le peuple du pays. Les
frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre. 7 Joseph vit ses
frères et les reconnut; mais il feignit d’être un étranger pour eux, il leur parla durement, et
leur dit : D’où venez-vous? Ils répondirent : Du pays de Canaan, pour acheter des vivres. 8
Joseph reconnut ses frères, mais eux ne le reconnurent pas.
9 Joseph se souvint des songes qu’il avait eus à leur sujet, et il leur dit : Vous êtes des espions;
131
c’est pour observer les lieux faibles du pays que vous êtes venus. 10 Ils lui répondirent :
Non, mon seigneur, tes serviteurs sont venus pour acheter du blé. 11 Nous sommes tous
fils d’un même homme; nous sommes sincères, tes serviteurs ne sont pas des espions. 12 Il
leur dit : Nullement; c’est pour observer les lieux faibles du pays que vous êtes venus. 13 Ils
répondirent : Nous, tes serviteurs, sommes douze frères, fils d’un même homme au pays de
Canaan; et voici, le plus jeune est aujourd’hui avec notre père, et il y en a un qui n’est plus.
14 Joseph leur dit : Je viens de vous le dire, vous êtes des espions. 15 Voici comment vous
serez éprouvés. Par la vie de Pharaon ! vous ne sortirez point d’ici que votre jeune frère ne
soit venu. 16 Envoyez l’un de vous pour chercher votre frère; et vous, restez prisonniers.
Vos paroles seront éprouvées, et je saurai si la vérité est chez vous; sinon, par la vie de
Pharaon ! vous êtes des espions. 17 Et il les mit ensemble trois jours en prison.
18 Le troisième jour, Joseph leur dit : Faites ceci, et vous vivrez. Je crains Dieu ! 19 Si
vous êtes sincères, que l’un de vos frères reste enfermé dans votre prison; et vous, partez,
emportez du blé pour nourrir vos familles, 20 et amenez-moi votre jeune frère, afin que vos
paroles soient éprouvées et que vous ne mouriez point. Et ils firent ainsi.
21 Ils se dirent alors l’un à l’autre : Oui, nous avons été coupables envers notre frère, car
nous avons vu l’angoisse de son âme, quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons
point écouté ! C’est pour cela que cette affliction nous arrive. 22 Ruben, prenant la parole,
leur dit : Ne vous disais-je pas: Ne commettez point un crime envers cet enfant ? Mais vous
n’avez point écouté. Et voici, son sang est redemandé. 23 Ils ne savaient pas que Joseph
comprenait, car il se servait avec eux d’un interprète. 24 Il s’éloigna d’eux, pour pleurer. Il
revint, et leur parla; puis il prit parmi eux Siméon, et le fit enchaîner sous leurs yeux.
25 Joseph ordonna qu’on remplît de blé leurs sacs, qu’on remît l’argent de chacun dans son
sac, et qu’on leur donnât des provisions pour la route. Et l’on fit ainsi. 26 Ils chargèrent le
blé sur leurs ânes, et partirent. 27 L’un d’eux ouvrit son sac pour donner du fourrage à son
âne, dans le lieu où ils passèrent la nuit, et il vit l’argent qui était à l’entrée du sac. 28 Il
dit à ses frères : Mon argent a été rendu, et le voici dans mon sac. Alors leur coeur fut en
défaillance; et ils se dirent l’un à l’autre, en tremblant : Qu’est-ce que Dieu nous a fait ?
29 Ils revinrent auprès de Jacob, leur père, dans le pays de Canaan, et ils lui racontèrent
tout ce qui leur était arrivé. Ils dirent : 30 L’homme, qui est le seigneur du pays, nous a parlé
durement, et il nous a pris pour des espions. 31 Nous lui avons dit : Nous sommes sincères,
nous ne sommes pas des espions. 32 Nous sommes douze frères, fils de notre père; l’un n’est
plus, et le plus jeune est aujourd’hui avec notre père au pays de Canaan. 33 Et l’homme,
qui est le seigneur du pays, nous a dit : Voici comment je saurai si vous êtes sincères. Laissez
auprès de moi l’un de vos frères, prenez de quoi nourrir vos familles, partez, 34 et amenez-
moi votre jeune frère. Je saurai ainsi que vous n’êtes pas des espions, que vous êtes sincères;
je vous rendrai votre frère, et vous pourrez librement parcourir le pays.
35 Lorsqu’ils vidèrent leurs sacs, voici, le paquet d’argent de chacun était dans son sac. Ils
virent, eux et leur père, leurs paquets d’argent, et ils eurent peur.
132
36 Jacob, leur père, leur dit : Vous me privez de mes enfants! Joseph n’est plus, Siméon n’est
plus, et vous prendriez Benjamin ! C’est sur moi que tout cela retombe. 37 Ruben dit à son
père : Tu feras mourir mes deux fils si je ne te ramène pas Benjamin; remets-le entre mes
mains, et je te le ramènerai. 38 Jacob dit : Mon fils ne descendra point avec vous; car son
frère est mort, et il reste seul; s’il lui arrivait un malheur dans le voyage que vous allez faire,
vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur dans le séjour des morts.»
Genèse 43
«1 La famine s’appesantissait sur le pays. 2 Quand ils eurent fini de manger le blé qu’ils
avaient apporté d’Egypte, Jacob dit à ses fils: Retournez, achetez-nous un peu de vivres. 3
Juda lui répondit : Cet homme nous a fait cette déclaration formelle : Vous ne verrez pas
ma face, à moins que votre frère ne soit avec vous. 4 Si donc tu veux envoyer notre frère
avec nous, nous descendrons, et nous t’achèterons des vivres. 5 Mais si tu ne veux pas
l’envoyer, nous ne descendrons point, car cet homme nous a dit : Vous ne verrez pas ma
face, à moins que votre frère ne soit avec vous. 6 Israël dit alors: Pourquoi avez-vous mal
agi à mon égard, en disant à cet homme que vous aviez encore un frère ? 7 Ils répondirent
: Cet homme nous a interrogés sur nous et sur notre famille, en disant : Votre père vit-il
encore? avez-vous un frère ? Et nous avons répondu à ces questions. Pouvions-nous savoir
qu’il dirait : Faites descendre votre frère ?
8 Juda dit à Israël, son père : Laisse venir l’enfant avec moi, afin que nous nous levions
et que nous partions; et nous vivrons et ne mourrons pas, nous, toi, et nos enfants. 9 Je
réponds de lui; tu le redemanderas de ma main. Si je ne le ramène pas auprès de toi et si je
ne le remets pas devant ta face, je serai pour toujours coupable envers toi. 10 Car si nous
n’eussions pas tardé, nous serions maintenant deux fois de retour. 11 Israël, leur père, leur
dit : Puisqu’il le faut, faites ceci. Prenez dans vos sacs des meilleures productions du pays,
pour en porter un présent à cet homme, un peu de baume et un peu de miel, des aromates,
de la myrrhe, des pistaches et des amandes. 12 Prenez avec vous de l’argent au double, et
remportez l’argent qu’on avait mis à l’entrée de vos sacs : peut-être était-ce une erreur. 13
Prenez votre frère, et levez-vous; retournez vers cet homme. 14 Que le Dieu tout-puissant
vous fasse trouver grâce devant cet homme, et qu’il laisse revenir avec vous votre autre
frère et Benjamin ! Et moi, si je dois être privé de mes enfants, que j’en sois privé !
15 Ils prirent le présent; ils prirent avec eux de l’argent au double, ainsi que Benjamin; ils
se levèrent, descendirent en Egypte, et se présentèrent devant Joseph.
16 Dès que Joseph vit avec eux Benjamin, il dit à son intendant : Fais entrer ces gens
dans la maison, tue et apprête; car ces gens mangeront avec moi à midi. 17 Cet homme
fit ce que Joseph avait ordonné, et il conduisit ces gens dans la maison de Joseph. 18 Ils
eurent peur lorsqu’ils furent conduits à la maison de Joseph, et ils dirent : C’est à cause de
l’argent remis l’autre fois dans nos sacs qu’on nous emmène; c’est pour se jeter sur nous, se
précipiter sur nous; c’est pour nous prendre comme esclaves, et s’emparer de nos ânes. 19 Ils
s’approchèrent de l’intendant de la maison de Joseph, et lui adressèrent la parole, à l’entrée
133
de la maison. 20 Ils dirent : Pardon ! mon seigneur, nous sommes déjà descendus une fois
pour acheter des vivres. 21 Puis, quand nous arrivâmes, au lieu où nous devions passer
la nuit, nous avons ouvert nos sacs; et voici, l’argent de chacun était à l’entrée de son sac,
notre argent selon son poids : nous le rapportons avec nous. 22 Nous avons aussi apporté
d’autre argent, pour acheter des vivres. Nous ne savons pas qui avait mis notre argent dans
nos sacs. 23 L’intendant répondit : Que la paix soit avec vous! Ne craignez rien. C’est votre
Dieu, le Dieu de votre père, qui vous a donné un trésor dans vos sacs. Votre argent m’est
parvenu. Et il leur amena Siméon. 24 Cet homme les fit entrer dans la maison de Joseph; il
leur donna de l’eau et ils se lavèrent les pieds; il donna aussi du fourrage à leurs ânes. 25 Ils
préparèrent leur présent, en attendant que Joseph vienne à midi; car on les avait informés
qu’ils mangeraient chez lui.
26 Quand Joseph fut arrivé à la maison, ils lui offrirent le présent qu’ils avaient apporté,
et ils se prosternèrent en terre devant lui. 27 Il leur demanda comment ils se portaient; et
il dit : Votre vieux père, dont vous avez parlé, est-il en bonne santé ? vit-il encore? 28 Ils
répondirent : Ton serviteur, notre père, est en bonne santé; il vit encore. Et ils s’inclinèrent
et se prosternèrent.
29 Joseph leva les yeux; et, jetant un regard sur Benjamin, son frère, fils de sa mère, il dit :
Est-ce là votre jeune frère, dont vous m’avez parlé ? Et il ajouta : Dieu te fasse miséricorde,
mon fils ! 30 Ses entrailles étaient émues pour son frère, et il avait besoin de pleurer; il
entra précipitamment dans une chambre, et il y pleura. 31 Après s’être lavé le visage, il en
sortit; et, faisant des efforts pour se contenir, il dit : Servez à manger. 32 On servit Joseph
à part, et ses frères à part; les Egyptiens qui mangeaient avec lui furent aussi servis à part,
car les Egyptiens ne pouvaient pas manger avec les Hébreux, parce que c’est à leurs yeux
une abomination. 33 Les frères de Joseph s’assirent en sa présence, le premier-né selon son
droit d’aînesse, et le plus jeune selon son âge; et ils se regardaient les uns les autres avec
étonnement. 34 Joseph leur fit porter des mets qui étaient devant lui, et Benjamin en eut
cinq fois plus que les autres. Ils burent, et s’égayèrent avec lui.»
Genèse 44:1-17
1 Joseph donna cet ordre à l’intendant de sa maison : Remplis de vivres les sacs de ces
gens, autant qu’ils en pourront porter, et mets l’argent de chacun à l’entrée de son sac. 2 Tu
mettras aussi ma coupe, la coupe d’argent, à l’entrée du sac du plus jeune, avec l’argent de
son blé. L’intendant fit ce que Joseph lui avait ordonné.
3 Le matin, dès qu’il fit jour, on renvoya ces gens avec leurs ânes. 4 Ils étaient sortis de
la ville, et ils n’en étaient guère éloignés, lorsque Joseph dit à son intendant : Lève-toi,
poursuis ces gens; et, quand tu les auras atteints, tu leur diras : Pourquoi avez-vous rendu
le mal pour le bien ? 5 N’avez-vous pas la coupe dans laquelle boit mon seigneur, et dont
il se sert pour deviner ? Vous avez mal fait d’agir ainsi. 6 L’intendant les atteignit, et leur
134
dit ces mêmes paroles. 7 Ils lui répondirent : Pourquoi mon seigneur parle-t-il de la sorte ?
Dieu préserve tes serviteurs d’avoir commis une telle action ! 8 Voici, nous t’avons rapporté
du pays de Canaan l’argent que nous avons trouvé à l’entrée de nos sacs; comment aurions-
nous dérobé de l’argent ou de l’or dans la maison de ton seigneur ? 9 Que celui de tes
serviteurs sur qui se trouvera la coupe meure, et que nous soyons nous-mêmes esclaves de
mon seigneur ! 10 Il dit : Qu’il en soit donc selon vos paroles ! Celui sur qui se trouvera la
coupe sera mon esclave; et vous, vous serez innocents. 11 Aussitôt, chacun descendit son
sac à terre, et chacun ouvrit son sac. 12 L’intendant les fouilla, commençant par le plus âgé
et finissant par le plus jeune; et la coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin.
13 Ils déchirèrent leurs vêtements, chacun rechargea son âne, et ils retournèrent à la ville. 14
Juda et ses frères arrivèrent à la maison de Joseph, où il était encore, et ils se prosternèrent
en terre devant lui. 15 Joseph leur dit : Quelle action avez-vous faite ? Ne savez-vous pas
qu’un homme comme moi a le pouvoir de deviner ? 16 Juda répondit : Que dirons-nous à
mon seigneur ? comment parlerons-nous? comment nous justifierons-nous? Dieu a trouvé
l’iniquité de tes serviteurs. Nous voici esclaves de mon seigneur, nous, et celui sur qui s’est
trouvée la coupe. 17 Et Joseph dit : Dieu me garde de faire cela ! L’homme sur qui la coupe
a été trouvée sera mon esclave; mais vous, remontez en paix vers votre père.»
Haftarah
Psaume 39
(voir document Tehilim 039)
135
Avertissement
La Bible hébraïque est composée d’un peu moins de 305 000 mots. Ces termes hébreux tirent
leur origine du Codex. Pour que le lecteur non juif puisse lire la Bible, chaque mot de la bible
a été repris dans un catalogue «Strong», noté avec une classification de 4 chiffres. L’auteur
donne pour chaque mot sa ou ses différentes racines trilitères de l’hébreu, c’est-à-dire des
racines primaires, secondaires, tertiaires. Mais il faut bien réaliser que «Strong» n’est rien
de moins qu’un «outil de traduction» qui a ses faiblesses et qui laisse souvent le chrétien
apprenti de l’hébreu sur sa faim et le juif de naissance sur ses gardes. Le sens profond et
caché d’un mot est souvent vu au premier regard mais pas toujours. Pour mieux rentrer en
profondeur dans le sens d’un mot, il faut parfois s’intéresser à la graphie des consonnes qui
le constitue et à son origine proto-sinaïtique, puis descendre de plusieurs niveaux dans les
racines. En effet, on sait que les lettres de l’alphabet ont un sens. Chaque lettre a un seul sens
puisque le graphisme montre une chose unique dans la nature : le vav c’est un clou, le aleph
c’est une tête de bœuf avec des cornes, etc. Mais on va trouver plusieurs dérivés comme par
exemple pour cette lettre aleph, « force », « puissance », « chef », etc. C’est l’idée sous-jacente
qui est importante et pas uniquement le mot traduit sinon on va arriver à de l’interprétation
parfois même farfelue.
Certains analysent les valeurs numériques des mots et aussi le nombre de leur occurrences.
Mais rien ne surpasse la vraie recherche : la première apparition d’un mot qui révèle à lui seul
aussi d’autres secrets et surtout avant toutes choses, la comparaison des textes eux-même. On
peut prendre comme exemple la lettre « réceptacle », kaph כַ ףqui représente la main (prête
à recevoir la bénédiction), une coupe, une tasse, une poignée mais «Strong» nous donne
comme autres mots dérivés, patte creux, branche, fronde, travail, commettre, exposer, la
plante du pied, l’emboîture. Une rapide inspection textuelle va immédiatement révéler le
nœud du «problème» de cette «plante du pied» avec le passage de Genèse 8 : 9 « Mais la
colombe ne trouva aucun lieu pour poser la plante (kaph) de son pied,
ַ ַ« לְ כlekaph regalah». La colombe ne possède pas des pieds en forme de main, par
ף־רגְ לָ ּה
contre la courbure pour le serrage de sa patte sur une branche révèle comment cette lettre
kaph symbolise la main de l’homme qui va serrer de toute ses forces le don reçu de Dieu sans
le lâcher.
Selon le lexique biblique1, l’outil de recherche du lexique hébreu suivant permet la recherche d’un
strong hébreu, c’est-à-dire un numéro universel utilisé par tous les lexiques bibliques, d’un mot
hébreu ou d’un mot français de l’ancien testament.
Les textes originaux permettent de retrouver le vrai sens des mots employés. En effet, dans la Bible
hébraïque par exemple, les scribes n’altéraient aucun texte, même lorsqu’ils supposaient qu’il avait
été incorrectement copié. Ils notaient plutôt dans la marge le texte qu’ils pensaient qu’il aurait fallu
écrire.
Les textes originaux permettent de dire que le nouveau testament fut écrit en araméen puis traduit
en grec. La principale raison de cette traduction fut l’importante place de la langue grecque comme
langue universelle de l’époque, un peu comme l’anglais de nos jours.
Pourquoi le lexique hébreu se sert des strongs hébreux?
1 http://www.lexique-biblique.com/lexiques/hebreu/
136
Les livres de l’Ancien Testament ont été écrits en Hébreu et araméen puis traduit de l’Hébreu au
français. La traduction des textes bibliques manque souvent de fidélité et de «relief» par rapport
aux textes originaux, ce qui parfois nous donne quelques difficultés pour bien interpréter la Parole
de Dieu.
Aussi, ceux qui ont l’habitude d’étudier la Bible en profondeur savent qu’il est important de
pouvoir avoir accès aux textes bibliques originaux pour mieux comprendre et interpréter un
passage biblique. Cependant, apprendre l’hébreu représente un lourd investissement, qui de plus
n’est pas donné à tout le monde, il faut le souligner. C’est pour cela qu’un théologien du 19ème
siècle nommé James Strong, nous a facilités la tâche, en remarquant tout simplement que les
mots de l’AT et du NT sont immuables et qu’il suffisait de les classer par ordre alphabétique dans
chaque langue originale et d’y associer à côté un numéro dans l’ordre croissant : Ceci a donné
tout simplement les mots codés Strongs Hébreux pour l’Ancien et Strongs Grecs pour le Nouveau
Testament. Lui et une centaine de ses collaborateurs après un travail fastidieux, ont sorti un
ouvrage de référence à la fin du 19ième siècle (The Strong’s Exhaustive Concordance of the Bible)
avec un numéro Strong à côté de chaque mot qui correspond à mot que l’on trouve dans le texte
original. Ceci évite quand on a un tel ouvrage de devoir connaître l’hébreu ou le grec.
Bibliographie
137
Editions «La Voix de l’Israël Messianique»
Fondateur : Paul Ghennassia
https://bethyeshoua.org
Email : [email protected]
© 1988 Copyright : «La Voix de l’Israël Messianique» - toute utilisation ou reproduction du contenu
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nécessite une demande écrite préalable au responsable et l’indication de la source de ce contenu.
L’Association
Association Sans But Lucratif inscrite au Moniteur Belge : ASBL «La Voix de l’Israël Messianique»
Numéro de l’association : 358588 No TVA ou no entreprise : 434748753
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Secrétariat : [email protected]
Etant une œuvre messianique sous la direction de l’Esprit Saint et voulant honorer le Dieu d’Israël
et son peuple, «La Voix de l’Israël Messianique» désire apporter le plus grand soin à la propagation
de la Bible.
« Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera
venu, ce qui est partiel disparaîtra. (1Corinthiens 13:9-10)
L’Association ne peut toutefois garantir l’exactitude de l’information qui s’y trouve. Le lecteur est
conscient que les études bibliques proposées par ses auteur(e)s sont majoritairement d’ordre :
- prophétique sur la présence du Fils de Dieu dans la Bible entière et
- eschatologique sur l’analyse biblique de la fin des temps.
La compréhension de l’analyse des textes proposés fait donc intervenir nécessairement la Foi du
lecteur.
138
139
Table des matières
Préliminaires 2
Hanouka 3
L’identité juive de Joseph (de Yeshoua), perdue et retrouvée 4
Yeshoua est-il mort «juif» ? 5
Pour nous donner le shalom (la paix) 5
Pour nous donner la vie (éternelle) 5
Pour nous donner un nouveau sang purificateur 5
Le souverain sacrificateur Caïphe met fin à la sacrificature terrestre 6
Pour nous inonder de sa lumière, il devait 8
Pour racheter notre âme 8
a) le rachat des terres et des personnes, rachat d’une épouse 8
b) Le rachat dans le cadre des jubilés 10
c) Le rachat du temps 10
d) Le rachat justification 11
Pour remplir notre «puits», (image de notre être entier) de son Esprit 11
Pour donner aux goïm une nouvelle «identité» : l’identité juive 11
Pour nous donner l’accès au lieu très saint 12
Menasheh kiy nashaniy 13
Ephraïm kiy hiphraniy - les vaches grasses et maigres 14
L’identité juive, une histoire en devenir 15
Joseph, le « visionnaire de Dieu » 15
Trois groupes de songes 16
1. Les songes de Joseph - 16
La vision des gerbes 16
Lier des gerbes ְמ ַאלְ ִמים ֲאלֻ ִמיםmealmim aloumim 17
L’Adoration 18
Le champ 19
La vision du soleil de la lune et des onze étoiles 20
2. Le deuxième groupe de songes 21
Genèse 40:1 21
Une nuit «composée» 21
Le songe de l’échanson: Il a vu d’abord un cep 23
Le songe du chef des panetiers : Il avait vu des corbeilles de pain blanc 23
Genèse 40 :9-15 24
Le rêve de l’échanson - Le Cep «trilittère» et «tri-unitaire» 24
Yeshoua a dit « Je suis le CEP » 25
Le Cep est Yeshoua : 25
Deux explications 25
Le « souvenir », une révélation qui en est cachée par une autre 26
140
Le devoir de Mémoire, une action causative 27
Deux formes différentes du « souvenir » 27
La prière : 27
Le rêve du panetier 28
Une bénédiction plus importante que les 3 condamnations 29
La tête enlevée ou la tête élevée ? Le panetier signe de pardon ou signe de 29
condamnation ?
3. Le troisième groupe de songes 30
«TOUTE Ecriture est utile » (2 Timothée 3:16) 31
Parasha Miqqets - Genèse 41:1 32
Les 2 rêves du roi d’Égypte 32
L’échanson, un instrument dans les mains de Dieu pour apporter la réponse 34
Pharaon appelle Joseph pour qu’il lui explique le songe 34
Joseph répond à Pharaon 35
Le Pharaon satisfait de la réponse de Joseph 36
Pharaon établit Joseph sur sa maison 36
Pharaon change le nom de Joseph et lui donne une épouse 36
Accomplissement du songe de Pharaon 37
Manassé et Ephraïm naissent AVANT la famine 37
Miqqets 38
Pharaon ַפ ְרעֹהParoh 39
Cette racine indique ce qui est caché, profondément enfoui : le mal personnifié. 39
« Se tenait près du fleuve » (Yeor : le fleuve d’Egypte) 39
Le matin, l’esprit agité 40
Rappel de mémoire de l’échanson 40
Ce n’est pas moi! 40
Les rêves de Joseph : la moisson, les rêves de Pharaon : l’immobilisme 41
Le « songe » : un avertissement qui revigore celui qui écoute 41
La vache, symbole de fécondité 42
Les «vaches belles à voir et grasses de chair» 43
Ces vaches montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie 44
Les vaches belles à voir יְ פֹות ַמ ְר ֶאה 44
Paître dans la prairie ָרעָ הraah et ָר ָאהraah 45
Les « vaches laides », une « vision surnaturelle du malheur » avec le jugement de 46
Dieu
Des «autres» vaches laides à voir 46
Des vaches maigres de « chair » 47
La séduction « à leurs côtés » «derrière elles» 47
« Engloutirent dans le ventre » 48
L’explication 49
141
La fin de la procréation 50
Les 14 épis : 7 gras et beaux sur une même tige et 7 maigres et brûlés par le vent 50
d’Orient
Les adjectifs utilisés 51
« Voici, sept épis gras et beaux montèrent sur une même tige» 51
L’épi de blé (les eaux, les flots) ou l’ivraie (charges, travaux pénibles, corvées) 52
Sept épis «pleins» 53
Des épis «gras» « pleins » et « bons » Genèse 41 :5 54
Le chiffre sept « sheva » 54
« Sept épis brûlés » - le feu du dessèchement, jugement de Dieu 54
Le vent d’orient, signe de jugement divin 55
Les sept épis « maigres » 56
« Engloutirent » 57
Sur une même tige 58
sept épis 58
Les épis d’orge 59
Le messianisme et l’évangélisation des juifs : un appel spécifique 59
L’abondance suivie de la famine 60
Après sept périodes de temps d’abondance, viendront sept périodes de famine 60
La fertilité fait aussi partie des sens du mot abondance 61
Sept années de famine 62
Que faire pour passer de l’état de famine à l’état de verdoyant, vert, frais? 62
La faim pour éprouver les enfants d’Israël qui murmurent 63
L’esclavage et la faim comme jugement 63
La faim qui annonce la venue du Sauveur 63
Le Messie ne donnera son pain de Vie qu’à celui qui a faim et qui le lui demande 64
La famine qui consume 64
L’Esprit parle aux églises 65
Dieu invite le Pharaon à mettre à la tête du pays, un dirigeant 65
Un avertissement 66
En quoi, ces paroles concernent-ils l’église ? 66
« CHOISISSE » 67
La mise en place du Messie 68
Dieu qui donne son Fils pour le salut de l’humanité 69
Le Fils de Dieu qui est établi sur toute chose 69
Le Fils de Dieu qui a été «fixé» là 69
ROSH 71
LES COMMISSAIRES 71
Le recensement 72
Les peqoudim et le livre d’Esther 72
142
Le chiffre 5 73
« Puisque Dieu t’a fait connaître toutes ces choses » 74
Mitsraïm et Diaspora 75
Yeshoua EST établi 75
Un peuple qui reçoit la Parole de Vie 76
« Le trône seul m’élèvera au-dessus de toi» 76
«hakisseh harahamim» - Le Trône de la Grâce 76
Dans les cieux il y a plusieurs trônes 78
Dans les cieux il y a une distinction entre Elohim et Yeshoua 78
Dans les cieux, les sauvés seront eux aussi sur 24 trônes 79
La remise du pouvoir 81
Un cérémonial de passation des pouvoirs 82
L’anneau 84
Des habits de fin lin 85
« De fin lin » 86
« et lui mit un collier d’or au cou ». 87
Le collier d’or 88
Un événement public 88
« Il le fit monter » 89
« sur le char » 89
« Qui le suivait » 90
Une rencontre personnelle « et l’on criait devant lui: A genoux!» 90
« a genoux ! » 91
UNE DOUBLE PROPHÉTIE ET UN TRIPLE SENS 92
« Vous serez mes témoins » 93
Joseph et Asnath – Genèse 41:45-52 94
C’EST « VIOLEMMENT » QUE JOSEPH REÇOIT UN NOUVEAU NOM 94
TSOPHNATH PA‘NEACH OU LA VENUE D’UN ENFANT 96
IL EST APPELÉ « LA VIE » 96
CE VIVANT EST L’APPROVISIONNEMENT DU PAYS 97
TSAPHAN : UN SECRET BIEN CACHÉ 97
LE JUGEMENT UNIVERSEL 99
LA FAMILLE DE JOSEPH : UNE KEHILA (ASSEMBLÉE) HÉTÉROCLITE 100
COMPOSÉE DE JUIFS ET DE NON JUIFS
UN CHANGEMENT D’ALLIANCE COMME UNE HISTOIRE DE NAPPE 103
LA NAPPE DE L’APÔTRE PIERRE 103
CONVERSION AU JUDAÏSME OU CONVERSION À YESHOUA ? 104
ASNATH 105
LES PRÊTRES 106
DES NON JUIVES DANS LA GÉNÉALOGIE JUIVE 107
143
LA RÉCOLTE ET LA MISE EN RÉSERVE 108
LA RÉCOLTE COMME TROIS TYPES DE POSTÉRITÉS NOMBREUSES 109
LA MOISSON DES PAÏENS ET LA RÉCOLTE MESSIANIQUE 109
DEUX MILLE ANS DE CHRISTIANISME NON JUIF 110
LE FILS SORTI DU PÈRE, VENU DANS LE MONDE 111
LES 2000 ANS DE NOTRE ÈRE, LES SEPT ANNÉES DE FERTILITÉ : 111
L’ACCOMPLISSEMENT D’UN SERMENT
Le chiffre sept, nous le savons, représente la perfection de Dieu. Cette période de 111
temps vient donc après le début de l’accomplissement des songes de Pharaon. Dès
que Joseph est installé dans son « règne », les songes peuvent s’accomplir.
LE CŒUR DE L’HOMME, UNE FABRIQUE DE LA VIE 112
L’IVRAIE ET LE BLÉ 113
UNE NOUVELLE ÉPOQUE : CELLE DES OGM 113
UNE QUESTION D’URGENCE 114
DES VILLES REFUGE ILLUMINÉES PAR LA CROIX DE GOLGOTHA 115
LA LOI BIBLIQUE DES NOMBRES IRRÉELS 116
LA FIN DE LA RÉCOLTE SE CLÔTURE PAR PLUSIEURS CONSTATATIONS : 117
LA DIASPORA DANS LE PAYS DE L’AFFLICTION 117
EPHRAÏM ET MANASSÉ 119
La consolation de Joseph dans le pays de l’affliction 121
La famine 126
Des années qui s’écoulent 126
Le symbolisme de la fiancée et de l’épouse : 126
La nouvelle Jérusalem 127
La femme enveloppée du soleil : 127
Le prophète Osée 127
Dieu promet à son peuple de se fiancer à Lui 128
Le temps écoulé - la fiancée en marche vers son lieu de repos 129
La fiancée 129
L’écoulement des années signifie aussi « faire éprouver » 131
Genèse 42 131
Genèse 43 133
Genèse 44:1-17 134
Haftarah 135
1Rois 3:15 à 4:1, 135
Esaïe 29:7 à 30:4, 135
Psaume 39 (voir étude annexe teh 039) 135
Note de l’auteur 136
Bibliographie 137
Editions «La Voix de l’Israël Messianique» 138
144
145