Rapport Màj Eies Perseus FR Psie VK Review 2
Rapport Màj Eies Perseus FR Psie VK Review 2
Rapport Màj Eies Perseus FR Psie VK Review 2
Présenté par Amec Foster Wheeler Earth & Environmental UK Ltd. et 2D Consulting Afrique
Mis à jour par Pool Sécurité Industrielle & Environnement (PSIE) et 2D Consulting Afrique
Avertissement
In 2015, this report was prepared exclusively for the client above by Amec Foster Wheeler Earth & Environmental (UK) Ltd. (Amec
Foster Wheeler). The quality of information, conclusions and estimates contained herein are consistent with the level of effort
involved in Amec Foster Wheeler’s services and based on: i) information available at the time of preparation, ii) data supplied by
outside sources and iii) the assumptions, conditions and qualifications set forth in this report. This report is intended for use by
the above client subject to the terms and conditions of its contract with Amec Foster Wheeler. Any other use of, or reliance on,
this report by any third party is at that party’s sole risk.
Révision
Description du Projet
Entreprise : rePlan
Adresse : 110 Adelaide Street East, 4th Floor
Toronto, ON, M5C 1K9
Canada
Personne à contacter : Greame Burt
Coordonnées : Tél : +1 647 628 7270
[email protected]
La mise à jour du rapport d’EIES, intégrant les données de l’Etude de Faisabilité Définitive a été réalisée par
un cabinet local, Pool Sécurité Industrielle et Environnement (PSIE) agréé par l’ANDE.
0.1.3 Localisation
Le Projet aurifère de Yaouré (dans l'ensemble du rapport désigné "le Projet") est localisé dans la préfecture
de Bouaflé, dans la région de la Marahoué, en Côte d’Ivoire. Il est situé à environ 40 km au nord-ouest de
Yamoussoukro, la capitale politique, à 260 km au nord-ouest d’Abidjan, la capitale économique et à 25 km
au sud du chef-lieu de la région, Bouaflé.
La mine se trouve à environ 6 km à l’ouest du barrage du lac de Kossou et de la centrale hydroélectrique. La
localisation du Projet est indiquée sur la Figure 0-1 et la Figure 0-2.
Le Projet est une reprise d’une exploitation aurifère en activité depuis les années 1980. En plus de la fosse
et des installations de lixiviation des anciens exploitants que sont CMA et Cluff Gold, on note une
généralisation de l’exploitation minière artisanale dans la zone du Projet. Il est donc important de
comprendre d'emblée que le Projet de Yaouré sera construit et exploité sur un ancien site d'exploitation
industrielle et artisanale considérablement dégradé et non dans un environnement à l'état naturel. Il s'agit
donc d'une Etude d'Impact Environnemental et Social (EIES) qui prend en compte l'effet net des nouvelles
activités par rapport aux impacts déjà causés par les anciennes opérations. La présente EIES et les études de
caractérisation de l'état initial réalisées avant le Projet reflètent ce contexte particulier.
Il est également important de noter que l'EIES originale était basée sur des informations préliminaires
fournies par Perseus en avril 2015 à partir de l'étude pré-faisabilité. Cette EIES actualisée est basée sur les
informations fournies par Perseus en janvier 2018 suite à l'achèvement d'une étude de faisabilité définitive.
Par conséquent, les nouvelles informations requièrent que l'EIES soit mise à jour afin que les mesures
d'atténuation soient pertinentes et appropriées.
Permis
d’exploration II Plateaux – Vallon, Rue
J75/J44 Lot 1438 – Ilot 145
Projet
Etude du Cadrage Yaouré
Côte d’Ivoire
Titre
Contexte Régional du Projet de Yaouré
Taille
Kilomètres
Projet Légende
Etude du Cadrage
Projet aurifère de Yaouré Site actuel de la mine TYPE DE ROAD
Côte d’Ivoire Ligne électrique Principale
Titre Secondaire
10 m d’altitude
Localisation du projet Aurifère de Yaouré Tertiaire
Village
Numéro de la carte Révision Non classée
Piste
Taille
Une carte préliminaire indiquant la carrière à ciel ouvert, les installations de stockage des stériles et les
autres installations de la mine est présentée à la Figure 0-3. Une carte au format plus grand et à résolution
plus fine figure en Annexe 1 du présent document. Il convient de noter que les localisations référencées et
les superficies indiquées dans ce rapport reposent sur des informations reçues de Perseus en février 2018.
Au fur et à mesure de la mise en œuvre du Projet, certaines modifications mineures pourraient intervenir
sans pour autant affecter la validité des études et les conclusions de ce rapport.
Figure 0-3 Plan préliminaire d’aménagement du site (Voir annexe 1 - Meilleure résolution d’image et plus grand format)
Les superficies des éléments d’infrastructures du Projet suivantes ont été calculées sur la base de
l’aménagement préliminaire du site.
Tableau 0-1 Superficies des éléments d'infrastructure du Projet (les chiffres ont été
arrondis)
Camp 9
Zone des bureaux Usine & Admin 43,5
Aire de stockage des stériles 147
Recyclage et Traitement des déchets 0,5
Bassin du parc de stockage de résidus miniers 125
Digue du parc de stockage de résidus miniers 72
Barrage de stockage d’eau 9
Fosse 50
Aire de stockage du minerai 27
Routes de transport 25
Autres routes du site 5
Clôture du périmètre 5
Nouvel atelier (MSA) 10
Corridor de ligne d'eau – De l’usine au parc à résidus 3,5
miniers
Logement des Gendarmes 0,5
Corridor de la ligne électrique haute tension 6,5
Zone de magazine 2
Total 540,5
*Il convient de noter que les zones de stockage des terres végétales seront situées à proximité des aires de stockage de
stériles et du parc à résidus miniers et leurs superficies de 25 ha (soit peut-être 0,2 m de profondeur de décapage et 5 m de
hauteur des stocks, y compris les stocks existants de terre de 100 000 m³ provenant des exploitations précédentes) seront
considérablement inférieures aux aires de stockage de stériles et du parc à résidus miniers qui représentent 548 ha.
La mine a été conçue sur la base du prix de l’once d'or à 1 200 USD. La mine à ciel ouvert exploitera 25 Mt/an
de minerai et stériles, dont le minerai est estimé en moyenne à 4,5 Mt/an. Le taux d’exploitation maximal
sera de 30 Mt/an (minerai et stérile). Le taux des stériles diminuera vers la fin de vie de la mine, la durée
de vie de la mine étant estimée à 6 ans. Pendant la durée d’exploitation de la mine, un total de 162 Mt de
roches sera extrait, dont 137 Mt représentent les stériles et 25 Mt le minerai. Le rapport de décapage,
c'est-à-dire le rapport entre le stérile et le minerai est de 5,4/1. La teneur moyenne en or du minerai est
de 1,8 g/t.
La dernière année d’exploitation minière sera l’année 6, et après cette date, seules les réserves de minerai
seront traitées.
La profondeur maximum des fosses de la mine à ciel ouvert sera approximativement de 200 m en dessous
de la surface.
Au stade actuel du Projet, les informations suivantes sur les principaux véhicules et équipements miniers
sont disponibles, mais elles peuvent changer.
Deux types de minerai sont extraits, à savoir le minerai oxydé et le minerai sulfuré. Ils seront tous les deux
concassés et broyés en grain de taille fine de sorte que l’or devienne plus accessible aux réactifs chimiques
de la lixiviation, et ensuite lessivés dans l’usine de traitement par le processus de lixiviation à l’aide du
cyanure. Il s'ensuit une phase d’absorption dans laquelle l’or est séparé de la pulpe par un procédé qui
comprend les étapes suivantes : l’élution, l’extraction électrolytique et la fusion. Le produit final est le
l'ingot d’or. Un schéma simplifié du procédé est représenté à la Figure 0-4.
*CIP Elution
Elution et
salle d’or
OR
L’usine sera construite selon les prescriptions du code relatif au cyanure (code international de gestion du
cyanure), lorsque cela est possible, qui définit les bonnes pratiques internationales de l’industrie de l’or
pour la protection des personnes et de l’environnement.
Au total 137 Mt de roches stériles seront déchargées dans une zone de stockage de stériles.
L’aire de stockage de stériles sera constituée de stériles qui seront profilés et végétalisés, de préférence à
partir de l'extérieur en premier, afin d'isoler le village du bruit et de la poussière générés à la mine à ciel
ouvert et durant la décharge des roches stériles.
La digue des résidus sera conçue tel un barrage en aval, qui est considéré comme le type de digue le plus
sûr.
La base de l’endiguement du parc à résidus sera compactée et comprendra des tuyaux de drainage
perforés, de sorte que l’eau des interstices puisse être recueillie et traitée. Ceci réduira le risque de
contamination des eaux souterraines.
Avant de stocker les roches stériles, de construire le parc à résidus ou les infrastructures minières, la terre
végétale sera décapée et stockée afin qu’elle soit disponible pour la réhabilitation environnementale du
site minier.
Les zones de stockage des terres seront situées dans des zones non-sensibles près des zones déjà
remaniées et des intallations de stockage des stériles. Elles seront éloignées du trafic des véhicules et
protégées de l’érosion, afin que la bonne terre soit facilement disponible pour la fermeture de la mine et
les travaux de réhabilitation. Ceci afin de réduire le coût de transport et de minimiser les risques de
dégradation des terres.
Un plan particulier de gestion des terres a été élaboré, basé sur les meilleures pratiques de gestion des
terres et sera mis en œuvre pendant toute la durée de vie du Projet, de la construction à la fermeture, et
la réhabilitation.
L’eau de consommation proviendra des eaux de pompage de la carrière et du processus de recyclage, c'est-
à-dire l’eau de ruissèlement (pluie), en particulier du bassin des résidus. En cas de besoin en eau
supplémentaire, elle serait pompée du fleuve Bandama.
L’objectif du Projet est de réduire l’utilisation des eaux brutes provenant des forages, rivières et fleuves et
le volume des eaux usées rejetées.
Le rejet des eaux usées se fera selon les exigences des normes en Côte d’Ivoire et lorsque les textes
nationaux ne fournissent pas les seuils ou les directives, les normes et recommandations internationales
telles que le guide HSE de la SFI pour l’industrie minière (2007) seront appliquées.
Un plan particulier de gestion des eaux a été élaboré. Il intégrera les meilleures pratiques de gestion des
eaux.
0.1.11 Routes
Pendant toute la phase de construction du Projet, les véhicules de transports lourds devront utilisés les
voies publiques. Afin d'assurer la sécurité et la santé des communautés riveraines, des mesures seront
mises en place pour règlementer la circulation.
Un plan particulier pour la gestion de la circulation a été élaboré, pour s’assurer que les risques liés à la
circulation routière soient réduits au minimum afin de préserver la santé et la sécurité des communautés
riveraines.
Voies de circulation
Les voies de circulation devraient avoir une largeur de plus de 25 m, mais cela dépendra des engins de la
flotte de la mine.
Toutes les routes seront compactées et nivelées et à ce stade du Projet aucun revêtement supplémentaire,
comme le bitume ou le gravier, n'est prévu.
Voies publiques
La route allant de Kouakougnanou à Angovia sera déviée en contournant le site du Projet. La nouvelle route
sera moins pentue, plus courte et évitera la crête surélevée actuelle, la rendant plus sûre et plus facile à
utiliser pour la population locale.
Perseus s'engage, conformément à ses lignes directrices, à procéder à une fermeture et une réhabilitation
durables du site du Projet. La réhabilitation progressive (« simultanée »), pendant toute la phase
d'exploitation, assurera une gestion optimale des passifs environnementaux techniquement et
économiquement.
Toutes les infrastructures de la mine (usine, etc.) seront démantelées et réhabilitées conformément à la
législation en Côte d'Ivoire et les zones impactées seront reprofilées et revégétalisées. Parmi les exceptions
qui pourront être discutées par les communautés locales et les autorités compétentes, on compte les
bâtiments qui pourront être utilisés par la communauté ou l’Etat après la fermeture de la mine et la
réhabilitation du site du Projet.
Les routes seront remises en état ou maintenues ouvertes pour que la communauté continue de les utiliser
si l’Etat en fait la requête.
Dans la fosse, la montée des eaux souterraines formera un lac. Selon les résultats des essais géochimiques
effectués sur des stériles, la lixiviation des métaux et la formation de Drainage Acide Minier (DMA) ne
devraient pas poser de problème. Par conséquent, la gestion des eaux du lac de la fosse n'est pas prévue
après la fermeture.
Des écrans de sécurité seront érigés autour de la fosse pour en empêcher l'accès et réduire au minimum
les risques liés à la sécurité.
Les tas de stériles seront stabilisés sur le plan géotechnique pendant toute la durée d’exploitation de la
mine. Ils seront également reprofilés et nivelés si nécessaire pour se fondre dans l'environnement. Ils
seront revégétalisés pour minimiser l'érosion tout en veillant à ce que l'angle des pentes soit semblable au
milieu environnant et que les tas se fondent bien dans le paysage et qu'il n'y ait pas d'impact visuel. Les
canaux de drainage existants seront maintenus. Des canaux supplémentaires seront construits si
nécessaire pour la protection contre l'érosion.
Le schéma actuel de fermeture du bassin à résidus prévoit des dépôts de résidus en bordure de la zone de
dépôt en suivant une méthode de dépôts spécifique selon laquelle le bassin sera progressivement comblé
au cours des dernières années d'exploitation de la mine. Puis le tout sera couvert d'une couche épaisse de
0,2 m de terre végétale en vue d’une revégétalisation.
Les bassins de stockage d'eau et les bassins de décantation seront comblés et la surface sera nivelée et
revégétalisée, à moins que les autorités administratives et les communautés locales demandent que les
étangs restent en place pour leur propre usage.
La durée prévue des différentes phases de mise en œuvre du Projet est résumée dans le Tableau 0-3. La
durée de chaque phase est indicative et sera affinée au fur et à mesure du développement du Projet.
Pendant les phases de pré-construction et de construction, Perseus devra acquérir 1 109 ha pour la
superficie du Projet. On estime qu'environ 15 % des terres de la zone d'étude sont des terres agricoles. Il y
aura des impacts avant la mobilisation des engins pour la phase de construction et ils perdureront pendant
toute la vie du Projet. Il est prévu qu’un déplacement physique limité aura lieu à la suite des impacts sur
les terrains ou les structures résidentiels. De même, il est prévu qu'aucune limitation ou restriction
temporaire ou permanente importante relative à l'utilisation des terres n'ait lieu à l'extérieur du périmètre
du Projet.
Les sites d'exploitation minière artisanale situés à l'intérieur du périmètre du Projet seront également
touchés par l'impact dû au déplacement économique. Toutefois, il faut noter que les activités minières
artisanales dans la zone du Projet ont sensiblement diminué récemment suite à l'action menée par les
autorités administratives pour freiner les activités minières illégales.
Les terres ont été acquises pour la durée de vie de la mine et le bail de 385 ha a expiré en 2016.
Un plan cadre particulier de restauration des moyens de subsistance a été élaboré. Il contient plus de
détails sur la stratégie de Perseus pour compenser les ménages affectés pendant le processus d'acquisition
des terres.
Durant la phase d'exploitation, on prévoit qu'environ 250 personnes trouveront un emploi permanent dans
le cadre du Projet. Toutefois, des employés des sous-traitants et des journaliers s’ajouteront à ce nombre
et augmenteront les opportunités d'emploi créées par le Projet.
Les besoins de compétences seront confrontés aux compétences disponibles dans la zone du Projet, de
telle sorte que le recrutement et l'emploi soient maximisés dans la zone du Projet. Vu que le Projet s’efforce
de se conformer aux Critères de Performance de la SFI (CP de la SFI, 2012), le CP 2, relatif à la main-d’œuvre
et aux conditions de travail, sera appliqué.
Un plan de recrutement sera mis en œuvre par Perseus. Un plan particulier de développement local a été
élaboré dans le cadre de cette EIES.
Les sous-sections suivantes résument les résultats de l'EIES. Dans la présente étude, les mesures
d'atténuation et de gestion environnementale et sociale sont supposées être mises en œuvre, prenant en
compte les impacts résiduels après l'application des mesures d’atténuation.
0.2.1 Eaux
Eaux de surface
Le site du Projet est drainé principalement par les bras pérennes et non pérennes du fleuve Bandama.
Beaucoup de cours d'eau sont saisonniers, l'eau n’y coule que pendant les saisons humides.
La majeure partie des eaux de la zone des fosses est drainée vers le nord dans le lac du barrage de Kossou.
A l'extrémité sud de la fosse, l'eau est drainée en direction du sud, dans un affluent séparé qui se jette dans
le fleuve Bandama blanc au sud du barrage de Kossou.
L'eau de surface est beaucoup utilisée par la communauté locale comme eau de boisson, eau pour se laver
et eau pour l'irrigation, etc.
Mais la plupart des cours d'eau autour du site du Projet sont saisonniers et aucun écoulement permanent
n'a été observé pendant la période de suivi.
La majorité des impacts potentiels sur l'eau de surface sera suivie et atténuée par les infrastructures
conçues à cet effet, le plan de gestion des eaux de la mine et le plan de gestion des situations d'urgence
(POI).
Pendant la phase de construction, les principales mesures d'atténuation qui seront mises en œuvre sont
les suivantes :
des magasins de stockage et des dépôts d'hydrocarbures clôturés avec des cuvettes
de rétention seront construits. Les surfaces seront imperméabilisées, des pièges à
hydrocarbure et un système de drainage du dépôt seront mis en place pour traiter les
eaux avant rejet dans le réseau de collecte des eaux de ruissèlement ;
tous les équipements utilisant des fluides hydrauliques (huile, carburant, etc.) feront
l'objet d'un programme d'entretien préventif ;
dans la mesure du possible, l'eau non contaminée sera maintenue séparée de l'eau
potentiellement contaminée ;
Pendant la phase d'exploitation, les principales mesures d'atténuation qui seront mises en œuvre sont les
suivantes :
les bassins d'eau et les canaux de drainage contenant des particules solides seront
curés pendant la saison sèche ;
des mesures de suivi et de protection contre l'érosion seront mises en place et les
infrastructures de gestion des eaux pluviales seront surveillées et entretenues
régulièrement ;
des contrôles des digues se feront à intervalle régulier sur l'ensemble du réseau
d'eau ;
des pièges à sédiments devront être nécessaires sur l'ensemble des canaux de
drainage ;
les pièges d'hydrocarbures seront régulièrement contrôlés. Les résidus
d'hydrocarbure piégés seront stockés et gérés selon la procédure de gestion des
déchets de Perseus ;
tous les équipements utilisant des fluides hydrauliques (huile, carburant, etc.) feront
l'objet d'un programme d'entretien préventif ;
l'eau d'exhaure sera pompée de la fosse vers les bassins de décantation, si la qualité
de l'eau ne répond pas aux normes de rejet, pour être utilisée comme moyen de
fixation de la poussière ou transférée dans le bassin d'eau brute pour une utilisation
à l'usine, où des déficits d'approvisionnement en eau sont prévus. L'eau produite en
excédent sera rejetée dans l'environnement conformément aux normes de rejet en
Pendant la phase de fermeture, les principales mesures d'atténuation qui seront mises en œuvre sont les
suivantes :
l'eau dans les bassins à résidus miniers sera vidée avant la fermeture de la mine afin
de réduire le risque de débordement et d'érosion des berges. Si l'eau en excédent ne
respecte pas les seuils de rejet, elle sera traitée avant son rejet dans l'environnement ;
la zone de stockage de stériles et le bassin à résidus seront recouverts de terre et
végétalisés pour éviter l'érosion ;
des systèmes de profilage et de ravinement seront utilisés pour réduire la formation
de flaques à la surface du bassin à résidus ;
des systèmes de dispersion de l'eau et des évacuateurs de crue seront mis en place
pour réduire l'érosion potentielle de la couverture en terre végétale par les eaux de
ruissèlement ;
les eaux rejetées continueront à être traitées pendant la phase de fermeture si elles
ne sont pas conformes aux normes nationales et aux critères de la SFI. Les systèmes
actifs de traitement seront transférés sur des systèmes passifs après des périodes
d'essai adaptées.
Eaux souterraines
Sur la base des informations disponibles après l'achèvement de l’EFD, le modèle préliminaire des eaux
souterraines a indiqué des apports totaux annuels à long terme de mines de 1 423 000 m3 (année 4) et
jusqu'à 2 440 000 m3 (année 6).
Il est possible que les puits d'extraction dans un aquifère rocheux étroitement fissuré tel que celui présent
ne soient pas en mesure de produire les taux de prélèvement d'eau brute requis pour l'usine de traitement
(337,3 m3 / heure sur l'ensemble du site) qui comprend une moyenne totale de 7,3 t/heure d'eau d'alésage
pour répondre aux besoins en eau potable du site. En outre, l’assèchement total des lits de carrière de
découpage pendant l’excavation ne sera pas possible. Une telle hypothèse devrait être considérée comme
faisant partie du plan de la mine.
Pendant la phase de construction, les principales mesures d'atténuation qui seront mises en œuvre sont
les suivantes :
l'assèchement du sol sera nécessaire pour rendre l'environnement de travail sûr pour
les travaux de terrassement et les fouilles. Le niveau et la qualité des eaux
souterraines seront surveillés durant cette phase selon le plan de gestion des eaux de
la mine ;
la contamination des eaux souterraines pourrait se produire par des déversements
accidentels de matières dangereuses ou toxiques, soit pendant l'utilisation (par
exemple : manipulation, entretien, ravitaillement des véhicules de chantier et de
l'usine) ou soit pendant le stockage (huile, carburant, solvant, etc.). Les procédures
Pendant la phase d'exploitation, les principales mesures d'atténuation qui seront mises en œuvre sont les
suivantes :
pendant les opérations minières, l'impact le plus important sur les eaux souterraines
sera attribuable à la réduction des niveaux d'eau souterraine associés à l'assèchement
de la mine à ciel ouvert. Afin de fournir une base quantitative pour l'évaluation de
l'impact sur les eaux souterraines, un modèle préliminaire des eaux souterraines a été
développé. Les prévisions préliminaires du modèle d'eaux souterraines indiquent que
l'étendue du rabattement dans le substratum rocheux pourrait être de plusieurs
dizaines de mètres dans les puits villageois les plus proches. Si réalisé, cela serait un
impact majeur et de grande importance. La réduction des niveaux d'eau souterraine
pourrait entraîner une réduction du débit de base des eaux souterraines dans les
cours d'eau dans la mesure du rabattement, ce qui pourrait avoir des répercussions
sur les utilisateurs des eaux souterraines. Cependant, en raison de la faible
conductivité hydraulique, les cônes prédits de dépression sont relativement proches
de la fosse et autour des puits d'extraction, mais l'impact sur les niveaux d'eau
souterraine s'étend aux emplacements des villages environnants. L'impact direct de
la réduction du niveau des eaux souterraines sur les forages de village serait atténué
en fournissant une autre source d'eau (par exemple, un nouveau forage plus
profond). L'importance résiduelle de l'impact sur les eaux souterraines associé à
l'assèchement de la mine à ciel ouvert et à l'approvisionnement en eau de la
collectivité est faible ;
la surveillance des apports de la mine à ciel ouvert et des niveaux d'eau souterraine
sera effectuée pour déterminer l'étendue et la vitesse de propagation du rabattement
afin de permettre la mise à jour de la compréhension hydrogéologique conceptuelle
et de la modélisation de l'écoulement des eaux souterraines pour affiner les
prédictions. La compensation des cours d'eau sera réalisée par l'évacuation de l'eau
d'assèchement aux endroits appropriés et le détournement des eaux de
ruissellement ;
des pièges à sédiments seront utilisés pour assurer le tassement des particules
entraînées avant leur rejet. Les mesures de la qualité de l'eau seront effectuées au
les points de surveillance des eaux souterraines en aval du parc à résidus seront
régulièrement mesurés en ce qui concerne le niveau et la qualité afin d'assurer un
changement systématique par rapport aux conditions de référence et d'évaluer les
impacts potentiels sur les récepteurs. L'importance de l'impact après l'atténuation
reste faible, sous réserve d'autres essais sur les résidus miniers ;
les excédents des eaux rejetées du bassin à résidus seront traités pour s'assurer de
leur conformité par rapport aux seuils règlementaires en Côte d'Ivoire et aux critères
de la SFI en terme de qualité des eaux. L'impact résiduel après atténuation est
d'importance négligeable ;
pour réduire l'infiltration des eaux contaminées vers les eaux souterraines, les eaux
de surface de contact seront déviées par un système de canalisations et d'écrans en
direction des bassins pour traitement avant rejet. La qualité des eaux de rejet et la
qualité et le niveau des eaux souterraines en aval seront suivis. L'impact résiduel
après atténuation est d'importance faible ;
les équipements de détection de fuite seront utilisés sur les canalisations de retour
d'eau entre le bassin à résidus et l'usine avec des systèmes de gestion des mesures
d'urgence anti fuite. L'impact résiduel après atténuation est d'importance faible.
Pendant la phase de fermeture, les principales mesures d'atténuation qui seront mises en œuvre sont les
suivantes :
En plus d'évaluer les impacts liés au dessèchement de la fosse, l'étude a également accordé une importance
aux impacts potentiels sur la qualité des eaux souterraines, qui seraient dus aux infiltrations venant du
bassin à résidus et de la plateforme de dépôt de roches stériles. En se basant sur le modèle préliminaire de
transfert des fuites d'arsenic du lixiviat vers les aquifères, les prévisions n'indiquent pas un impact sur la
qualité de l'eau des puits en aval, notamment lorsqu'elles sont couplées avec les hypothèses prudentes
concernant les écoulements des eaux souterraines et le transfert de solutés.
Les principaux objectifs de la gestion des eaux à ce stade sont les suivants :
l'exploitation du bassin à résidus se fera dans une optique de zéro rejet d'eau ;
Le premier objectif est difficile à atteindre considérant le climat du site. Cela nécessitera, autant que faire
se peut, une dérivation de l'eau pendant la saison des pluies, ainsi qu'une utilisation maximale du recyclage
de l'eau au niveau du bassin à résidus pour le procédé de l'usine de traitement. Dans des conditions
extrêmes, le pompage de l'excédent d'eau en direction des aires sèches, pourrait être nécessaire pour
maximiser le processus d'évaporation.
Le deuxième objectif peut être atteint en maximisant le recyclage du bassin à résidus dans la mesure du
possible et en se servant des eaux des puits et des eaux des forages d'assèchement, si l'eau de recyclage
est insuffisante. La qualité de l'eau devrait être acceptable sans que l'on ait besoin d'utiliser d'autres formes
de traitement que la décantation des matières en suspension, comme c'est le cas de l'eau pompée de la
fosse.
En saison des pluies, l'excédent d'eau peut s'accumuler dans le bassin de décantation, ce qui nécessitera
de maximiser le recyclage de l'eau de procédé de l'usine et une activation des dérivations. Dans des
conditions saisonnières normales, les canalisations de dérivation peuvent être orientées, soit vers
l'intérieur en direction des puits d'assèchement, soit vers l'extérieur en direction des aires sèches en
fonction des circonstances. En saison sèche, il peut y avoir un déficit dans le bassin à résidus, quand bien
même toutes les canalisations de dérivation sont fermées, permettant à l'eau de stagner dans le bassin.
S'il n'y a pas suffisamment d'eau dans le bassin à résidus pour répondre aux besoins du procédé de l'usine,
celui-ci devra être complété avec les eaux des forages d'assèchement. A ce stade de l'étude, on considère
Les détails du modèle du bilan hydrique figurent dans le plan de gestion des eaux de la mine.
La modélisation du bilan hydrique actuel indique qu’en dessous des conditions climatiques moyennes, des
besoins d’eau de compensation seront nécessaires. Par conséquent, le design comprend un prélèvement
de secours du fleuve Bandama pour permettre à de l’eau d’être prélevée si nécessaire.
Les provisions en eau de traitement et en eau potable du camp proviendront des résultats de
l’assèchement via une ou des usine(s) de traitement de l’eau appropriée(s). L’effluent sera traité dans une
usine de traitement des eaux avant d’être déversé dans l’environnement selon la réglementation
ivoirienne.
On ne s’attend pas à ce que la gestion des eaux de surface de la mine opérationnelle, opérant
essentiellement en circuit fermé, ait un impact sur les systèmes d’eaux de surface naturels avoisinant.
0.2.2 Sol
En général, le sol, en tant que ressource, est considéré comme un milieu sensible car il est le matériau
grâce auquel les plantes et les animaux subsistent, où l'eau est stockée et utilisée et où l'enracinement de
la végétation permet de contrôler l'érosion et limiter la perte des eaux de surface.
La zone des impacts potentiels est relativement étendue par rapport à la taille du site d'exploitation, vu
que le bassin à résidus et la plateforme de dépôt de roches stériles couvrent de très grandes superficies,
tandis que les infrastructures de soutien et les activités connexes sont relativement bien réparties sur
l'ensemble de la zone du Projet.
Le Projet aura un impact sur certaines zones très sensibles associées à des types de sols peu profonds ou à
base humide.
Avant la phase de construction, la terre végétale sera soigneusement décapée et stockée à une hauteur
pouvant atteindre 6 m, afin de disposer de terre en quantité suffisante pour la fermeture et la réhabilitation
à la fin de vie de la mine. Les aires de stockage des terres seront protégées contre la circulation des
véhicules. Les tas de terre végétale seront également végétalisés et recouverts pour minimiser l'érosion.
Des mesures de précaution seront prises pour minimiser les risques de déversements accidentels de
matières dangereuses. Sur le plan technique et économique, cela permettra de réduire les impacts
potentiels suivants dans la mesure du possible :
la perte des ressources en sol en raison des changements opérés dans l'utilisation des
terres et leur retrait du système actuel ;
la contamination des matériaux stockés in-situ due aux effets de la poussière ou des
eaux usées et de la circulation ;
La phase d’exploitation est une période pendant laquelle la gestion des tas de terre et les impacts liés à la
contamination de la ressource sol doivent être prise en compte et mise en œuvre de manière quotidienne.
La réhabilitation commencera pendant la phase d'exploitation (réhabilitation simultanée) pour minimiser
les impacts environnementaux autant que possible.
L'utilisation de l'eau de la carrière pour arroser la route et réduire la poussière devra être prise en compte
minutieusement pour une meilleure gestion des impacts liés à la contamination des terres stockées et des
matériaux environnants (in situ).
Avec la mise en œuvre effective de toutes ces mesures d'atténuation, l'impact résiduel sur la ressource en
sol sera d'importance moyenne à faible.
0.2.3 Biodiversité
Compte tenu de la forte perturbation de l'habitat dans la zone du Projet, résultant d’activités minières
artisanales anciennes et actuelles, les impacts ne devraient pas toucher significativement la flore, la faune
et les habitats naturels.
Les impacts potentiels suivants, liés aux activités du Projet, ont été identifiés :
collision avec les véhicules conduisant à des blessures ou à la mort – la mort directe
ou des blessures de la faune peuvent résulter de la collision avec les véhicules du
pollution chimique de l'eau et du sol – des impacts possibles sur la qualité chimique
de l'eau peuvent provenir du ruissellement des eaux sur le site, des rejets sur le site
(bien que ceux-ci devraient être rares) et d'événements imprévus tels que les
déversements accidentels de réactifs et produits chimiques de procédé et des
matières dangereuses et non dangereuses sur le site du Projet ;
Tous ces impacts pourraient se produire tout au long des trois phases de la vie du Projet (construction,
exploitation, fermeture), à l'exception de la perte de l'habitat qui se limite aux phases de construction et
d'exploitation.
Des études de l'état initial ont été effectuées sur six groupes suivant une stratégie d'investigation : les
oiseaux, les amphibiens et les reptiles, la flore, les groupes de faune d'eau douce, les grands mammifères
Plusieurs mesures d'atténuation seront mises en œuvre par Perseus pour réduire l'ampleur des impacts et
si elles sont appliquées correctement, les impacts résiduels devraient être, au plus, d'importance moyenne.
Une surveillance environnementale permanente permettra de s’assurer que les mesures d'atténuation
sont suffisantes. Il est particulièrement important de surveiller la qualité de l'eau étant donné que cette
ressource a été désignée comme la plus importante pour la communauté locale, et que l'écosystème d'eau
douce est le plus exposé à une potentielle pollution, contamination et/ou modification du débit.
Il s’agit des avantages que les écosystèmes fournissent aux personnes, aux entreprises, aux plantes et aux
animaux aussi bien que les moyens de transport et l'énergie disponible sur la planète. Ils sont classés en
quatre catégories :
les services de régulation – il s’agit des avantages obtenus du contrôle des processus
naturels d’un écosystème, notamment la régulation du climat, la lutte contre les
maladies, la prévention de l'érosion, la régulation du débit d’eau et la protection
contre les risques naturels ;
les services culturels – il s’agit des avantages non-matériels obtenus des écosystèmes,
notamment les loisirs, les valeurs spirituelles et la jouissance esthétique ;
les services de soutien – il s’agit des procédés naturels tels que la formation des sols,
le cycle des éléments nutritifs et la productivité primaire qui maintiennent les autres
services de l'écosystème.
Une liste des principaux services écosystémiques identifiés comme étant utilisés par les communautés
locales a été dressée, incluant certains qui sont également utiles au Projet. L'importance des impacts a été
évaluée pour chaque service écosystémique avant et après la mise en œuvre des mesures d'atténuation.
Services d’approvisionnement
aliments – la chasse ;
aliments – la pêche ;
eau douce ;
Services de régulation
Services culturels
éco-tourisme.
Services de soutien
photosynthèse ;
pollinisation.
Etant donné que les questions relatives aux services écosystémiques nécessitent une approche
pluridisciplinaire, les mesures d'atténuation applicables aux impacts sur les services écosystémiques sont
abordées dans les différents chapitres de l'EIES (notamment le sol, l’eau et la biodiversité). Si ces mesures
d'atténuation sont effectivement mises en œuvre, l'importance des impacts peut être grandement réduite
ou alors la plupart des services écosystémiques peuvent être évalués à un niveau d’impact moindre.
0.2.5 Bruit/vibrations
Les sites récepteurs suivants ont été choisis comme étant représentatifs des environs du site du Projet :
limite ouest du site prévu pour abriter le camp de construction des travailleurs et du
camp d’exploitation de la mine.
L'étude du bruit prévoit du bruit, pour les récepteurs sélectionnés ci-dessus, en ce qui concerne les activités
des phases de construction, d’exploitation et de fermeture du Projet.
Les niveaux de bruit prévus pour les activités des phases de construction et de fermeture seront conformes
aux seuils en vigueur en Côte d’Ivoire, à ceux préconisés par le guide HSE de la SFI (2007) et à la norme
BS5228-1:2009+A1:2014 du Royaume-Uni, même en période nocturne. Les effets causés par ces activités
au niveau de tous les récepteurs, dans la journée, la soirée et la nuit ont été jugé comme ayant un niveau
d’impact « faible ». L’exception a été le camp des travailleurs qui n'étaient pas conformes aux seuils. Mais
du fait de la sensibilité réduite de ce récepteur, son impact a été considéré comme potentiellement
négligeable.
Les prévisions de bruit en phase d’exploitation ont été faites à l’aide du logiciel de modélisation de bruit
d’AMEC nommé CadnaA. Un modèle 3D de la zone a été développé, incluant notamment les sources de
bruit, en indiquant les activités particulières prises en compte et les localisations des récepteurs.
Les niveaux de bruit prévus respectent tous les seuils en journée et en soirée de la législation ivoirienne et
sont également inférieures aux seuils de bruit prescrits par la SFI en journée. Lorsque des opérations de
déchargement des stériles aux extrémités proches de la plateforme de dépôt de roches stériles sont
menées, il est possible, au niveau de certains récepteurs, de constater des dépassements des seuils en
soirée et de nuit.
L'adoption d'une approche séquentielle à la construction de verse à terrils, impliquant la construction d'une
face extérieure derrière laquelle plus de déchargement/chargement ne se déroulerait. Ceci est
particulièrement important pour la construction de la verse à terrils durant la nuit pour les récepteurs de
Avec la mise en œuvre des mesures recommandées, les effets dus aux opérations normales au niveau de
tous les récepteurs, en journée, en soirée et de nuit ont été considérés comme ayant un impact
d'importance « faible ».
Etant donné que les calculs sont basés sur des scénarios aggravants, il est possible que les véritables
niveaux de bruit soient inférieurs et même bien en-deçà des seuils de bruit prescrits.
On pourrait encore réduire l’impact potentiel du bruit, quoique déjà faible, en mettant en œuvre des
mesures qu’on pourrait qualifier de « bonnes pratiques internationales » pour réduire la perturbation
sonore au niveau des récepteurs. Ces mesures sont décrites dans le plan particulier de gestion du bruit et
des vibrations.
Le plan de gestion et de contrôle du bruit et des vibrations confirmera la conformité avec les seuils de bruit
de la réglementation de Côte d'Ivoire, des normes HSE de la SFI et des standards du Royaume-Uni. Tout
dépassement doit être identifié et des mesures d'atténuation doivent être mises en œuvre le cas échéant.
En raison des distances de séparation relativement grandes (>350 m), on considère que les vibrations
provenant de la phase de construction et de la phase de fermeture ne constitueront pas un problème pour
les populations, même pendant l’utilisation des marteaux pneumatiques pour briser les dalles en béton
durant la phase de fermeture.
Les principales activités qui produisent des vibrations dans le Projet et qui seront prises en compte dans
l'étude sont les opérations de dynamitage liées aux activités d’extraction des stériles et du minerai.
Les mêmes récepteurs que ceux considérés pour l'étude du bruit ont été identifiés comme étant
représentatifs des environs du site du Projet (voir section 0.2.5 ci-dessus).
Compte tenu du manque d’informations détaillées au stade actuel du développement du Projet, l'étude
des vibrations liées au dynamitage s'est basée sur des données collectées dans des carrières de basalte au
Royaume-Uni (pierres de mêmes dureté et densité que le matériau qui doit être dynamité à Yaouré). Le pic
de vitesse des particules au niveau des deux récepteurs : résidences et infrastructures venant des zones
des activités de dynamitage des stériles et de minerai a été évalué comme étant, sans exception, bien en-
deçà des normes de dynamitage préconisées. Les impacts de ces opérations au niveau des récepteurs, en
journée, ont donc été jugés d'importance « faible ».
Aucune mesure d'atténuation supplémentaire n'a été jugée nécessaire à ce stade, étant donné qu’aucun
impact significatif dû aux vibrations issues du dynamitage n’a été identifié. Néanmoins, on pourrait encore
réduire les impacts potentiels issus des vibrations, quoique déjà faibles, en mettant en œuvre plusieurs
mesures qu’on pourrait qualifier de « bonne pratique de réduction des perturbations des vibrations
Le plan de gestion et de contrôle du bruit et des vibrations confirmera la conformité avec les normes de
dynamitage recommandées. Tout dépassement devra être identifié et des mesures supplémentaires
appropriées mises en œuvre le cas échéant, notamment l'utilisation d'explosifs engendrant moins de
vibration.
Les impacts potentiels sur la qualité de l'air liés à la mise en œuvre du Projet, qui ont été pris en compte
dans cette étude, sont :
les impacts sur la santé de l’homme et le cadre de vie dus aux particules en suspension
dans l'air dont les diamètres sont inférieurs à 10 microns (PM 10) et à la poussière
générée par les activités d’exploitation sur le site ;
les impacts sur la santé de l’homme dus aux émissions dans l’air provenant de l'usine
du site et des véhicules.
Vingt-cinq récepteurs ont été identifiés comme étant représentatifs des environs du site du Projet.
Un modèle de dispersion avancé, appelé ADMS, a été utilisé pour évaluer la dispersion des polluants et de
la poussière fugace émis par l'usine et les engins sur le site.
Les activités d’extraction sur le site du Projet ont un impact modéré. Bien que les impacts auraient une
durée de 6 ans, le Projet n’affectera pas de manière irréversible la qualité de l’air et les concentrations en
polluants devraient rester dans les seuils des directives de la SFI sur la qualité de l’air (pour le SO2 et le CO).
Le NO2, le PM 10 et le PM 2,5 resteront dans les seuils des standards de l’Union Européenne. Au niveau de
tous les récepteurs humains, les niveaux de dépôt de poussière seront minimes (moins de
250 mg/m2/jour). Le niveau de sensibilité des récepteurs locaux est moyen et donc les effets non-atténués
devraient avoir un niveau d’importance moyen.
La mise en œuvre effective des meilleures pratiques et des mesures d’atténuation recommandées pour
réduire les émissions et le transport de poussière et de particules au-delà du site, pendant toute la durée
du Projet, réduirait l’impact potentiel, diminuant ainsi l'importance des impacts résiduels sur la qualité de
l’air.
Les impacts de la qualité de l’air sur la flore et la faune environnantes ont été définis à partir d'une étude
détaillée incluant des échanges avec des experts en biodiversité. Néanmoins, une étude qualitative a révélé
des impacts non significatifs sur la biodiversité.
Une étude des impacts environnementaux résultant de la hausse du trafic a été menée. Selon cette étude,
les impacts de la hausse du trafic sur les populations locales et les usagers vulnérables ou non-vulnérables
de la route sont négligeables.
Aucune mesure de gestion particulière n’a été identifiée. Cependant, le trafic sera surveillé pour s’assurer
que les résultats de cette étude restent valides.
impacts sur les changements au niveau des populations et des communautés locales.
Sur la base d’une étude détaillée de l’importance des impacts, en fonction de la sensibilité des récepteurs
et de l'importance des impacts, des mesures de bonification et d’atténuation appropriées ont été
proposées pour chaque catégorie d'impact.
Les mesures de bonification pendant la phase de construction et d’extraction sont les suivantes :
se conformer aux normes de l’ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries
Extractives) sur la rédaction des rapports financiers pour assurer la transparence des
transactions financières avec les autorités ivoiriennes ;
pour les besoins du Projet, recruter de préférence un candidat local ayant les
compétences et expériences appropriées ;
toutes les embauches se feront via des bureaux d’emploi locaux. Aucune offre
d’emploi ne sera directement proposée sur le site de la mine ou sur les lieux de
travail ;
les offres d'emploi devront faire l'objet d'annonces locales (griots, radio, bureaux
d’emploi locaux, etc.) ;
faciliter l’emploi local pour des postes ne nécessitant pas des compétences
particulières ;
étudier les compétences professionnelles locales et établir une base de données des
demandeurs locaux d’emplois ;
procéder à des enquêtes auprès des entreprises locales et créer une base de données
de fournisseurs locaux sélectionnés ;
fournir aux travailleurs des Equipements de Protections Individuelles (EPI) pour les
yeux, le nez et les oreilles dans des zones à risque ;
adopter des procédures strictes pour l’identification des dangers et l’évaluation des
risques et définir et mettre en œuvre des mesures d’atténuation adéquates pour
garantir un environnement de travail sécurisé. Les informations pertinentes seront
communiquées à tout le personnel du Projet ;
équiper les engins de la carrière, tels que les camions et les bulldozers, de structures
de protection renforcées des cabines, de climatisation et d’une cabine étanche à la
poussière et au bruit pour protéger les opérateurs.
Pendant la phase de fermeture, quelques-uns des impacts positifs cités ci-dessus, seront réduits. Des
mesures spécifiques d’atténuation et de bonifications devront être identifiées après une étude minutieuse
du profil socio-économique de la zone d’étude vers la fin de la phase d’exploitation. Ces mesures pourraient
être des programmes de perfectionnement des compétences pour les employés de Perseus, en vue
d’améliorer leur employabilité, ou se focaliser sur des services locaux ou des produits locaux à valeur-
ajoutée pour aider les entreprises locales à se développer durablement et à développer des affaires en
dehors du Projet.
Tous les impacts post-bonification ont été évalués de légèrement positifs à considérablement positifs.
De façon générale, pendant la phase fermeture et la réhabilitation, les effets socio-économiques devraient
être de même nature, mais de plus petite importance, en comparaison avec ceux de la phase de
construction. Les activités de fermeture et de réhabilitation continueront à avoir des impacts positifs sur
les opportunités d’affaires et d’emploi et sur les déplacements économiques et des impacts négatifs sur
les changements au sein de la population et des communautés locales.
La fermeture d’un projet d’exploitation minière est susceptible de produire des effets sociaux post-
fermeture négatifs, réels ou perçus. Ces effets peuvent résulter d’une baisse du marché du logement local,
de changements au niveau démographique, des infrastructures, de l’emploi et de l’appui aux populations
apporté par le Projet. Bien que les impacts post fermeture à long terme ne relèvent pas de la responsabilité
directe de la société, Perseus devra collaborer avec les autorités et les populations pour s’assurer que ces
Pour la phase de fermeture prévue au bout de 6 années de vie de la mine, la présente EIES anticipe une
évaluation provisoire de l'importance des impacts et identifie, à un niveau élevé, des mesures
d’atténuation et de bonification. Ces mesures devront être réexaminées dans la partie socio-économique
du plan de fermeture et de réhabilitation, après étude minutieuse des nouvelles conditions socio-
économiques des populations locales. Les mesures d’atténuation et de bonification pendant la phase de
fermeture et la réhabilitation sont les suivantes :
Les mesures d’atténuation pendant les phases de construction et d'exploitation sont les suivantes :
l’indemnisation pour la perte des terres fertiles et des cultures, et la perte d’accès aux
actifs économiques, en conformité avec les normes nationales et le CP5 de la SFI. Un
plan cadre particulier de restauration des moyens de subsistance a été
élaboré incluant :
o un programme de subsistance ;
collaborer avec les autorités locales pour améliorer la planification de l’utilisation des
terres locales et soutenir les initiatives de développement (plan d'occupation du sol
et plan de développement communautaire) ;
définir une matrice intégrant les droits d’indemnisation pour les personnes
impactées ;
Tous les impacts post-atténuation ont été évalués de modérément négatifs à fortement négatifs.
Les impacts sur les changements au sein des populations et des communautés sont les suivants :
Les mesures d’atténuation pendant les phases de construction et d'exploitation sont les suivantes :
s’assurer que la disponibilité en eau par habitant soit maintenue pendant le cycle de
vie du Projet ;
recruter au niveau local, si possible, afin d'éviter la compétition sur les structures
résidentielles en nombre limité dans la zone du Projet. Lorsque ceci n’est pas
totalement possible, trouver des solutions pour le logement (exemple : des camps)
pour la majorité des travailleurs, sans entrer en concurrence avec la communauté en
ce qui concerne l’accès aux infrastructures de logements existantes déjà limitées ;
élaborer des plans de suivi et de gestion pour s’assurer que l’inflation causée par le
Projet ne soit pas négativement ressentie dans les ménages vulnérables ;
promouvoir l’épargne, les investissements sûrs et les services bancaires comme outils
de bonne gestion des bénéfices financiers ;
collaborer avec les autorités et les parties prenantes locales pour s’assurer que les
populations locales sont informées des risques d’inflation, sont sensibilisés à la
gestion financière et peuvent faire des choix éclairés en ce qui concerne leurs
revenus ;
Au cours de la fermeture, des mesures d’atténuation spécifiques devront être identifiées après une
réévaluation minutieuse du profil socio-économique de la zone du Projet, ceci à la fin de la phase
d'exploitation.
Perseus mettra en œuvre également un processus social formel de fermeture de la mine, par lequel la
communauté sera préparée aux impacts liés à la fermeture, y compris notamment la perte des emplois. Au
cours de ce processus, un plan de transition sera élaboré au moment opportun.
Tous les impacts négatifs post-atténuation ont été évalués de mineurs à modérés.
Remarque : les études de l'état initial portant sur les aspects socio-économiques et l’héritage culturel ont
confirmé qu’aucun indigène ne vivait dans la zone du Projet. Ainsi les dispositions des CP 7 de la SFI ne sont
pas applicables au Projet.
Les impacts potentiels sur la santé, la sécurité et la protection des communautés, identifiés lors du
processus de l'EIES, sont les suivants :
les impacts sur la santé des communautés : une probabilité accrue des maladies, telles
que, mais non exclusivement, les Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) et les
pathologies sociales associées aux changements du mode de vie ;
Les mesures d’atténuation et de bonification en ce qui concerne la santé, la sécurité et la protection des
communautés, sont les suivantes :
o le paludisme ;
o les MST ;
Dans l’ensemble, le Projet améliorera la santé, la sécurité et la protection des communautés, bien que
certains effets négatifs spécifiques, qui peuvent et seront atténués, pourraient apparaître. De façon
générale, les communautés seront les plus touchées et l'importance des impacts sera plus grande pendant
la phase de construction de courte durée, phase pendant laquelle les migrations dans la zone du Projet
seront très élevées et que les programmes d’appui au Projet sont à un stade précoce. La stabilité du pays,
durant la phase d’exploitation, de longue durée, produira des impacts positifs et des opportunités à long
terme. Les impacts en phase de fermeture sont souvent similaires à ceux de la phase de construction.
Cependant, considérant que le pays sort progressivement d'une période post-conflits, la stabilité du pays
impactera moins les communautés que pendant la phase de construction.
Les sous-sections suivantes décrivent respectivement l’évaluation des impacts post-bonification et post-
atténuation.
La santé et le bien-être
Le Projet peut potentiellement contribuer à la propagation de maladies contagieuses par l'afflux des
populations dans la région. Les demandes d’emploi sont plus élevées pendant la phase de construction et
faibles pendant la phase de fermeture.
Si les travailleurs adoptent des changements dans leur mode de vie, tels que la consommation d’alcool,
l'usage du tabac, la consommation de drogues et des changements dans leur régime alimentaire, cela
affectera négativement leur santé et leurs familles peuvent aussi être affectées négativement.
Dans l’ensemble, la santé et le bien-être seront améliorés dans la zone du Projet du fait des impacts positifs
générés par l’emploi et les revenus pour les ménages, y compris pour les ménages qui bénéficient de
l'emploi et des revenus indirects résultant du Projet.
L'appui accru aux services de santé réduira la morbidité et la mortalité et contribuera à la bonne santé des
travailleurs et à leur disponibilité pour le travail. L'appui à l'amélioration de l'assainissement et de
l'approvisionnement en eau potable dans la zone du Projet réduira les risques de maladies transmissibles.
La sensibilisation accrue des communautés, aux voies de transmission des maladies et aux choix du mode
de vie à éviter dans les communautés minières, encouragera les travailleurs et leurs familles à adopter des
comportements qui ont des impacts positifs sur leur santé. Du fait de l’afflux élevé des populations et la
courte durée de la phase de construction, les effets seront difficilement perceptibles pendant cette
période. Néanmoins, des impacts de longue durée deviendront évidents et clairement identifiables durant
de la phase d'exploitation.
Le Projet engendrera une augmentation négligeable du trafic dans la zone d’influence. La culture de la
sécurité routière en général est actuellement faible. A ce titre, tout incident de la circulation lié au Projet
impactera négativement la performance sécurité du Projet. Perseus définira des attentes claires en matière
de culture en sécurité routière, de comportements en sécurité routière et de formations sur la sécurité
routière pour les travailleurs et les sous-traitants. Perseus surveillera la sécurité routière pour limiter les
accidents de la route liés au Projet. Les impacts seront imperceptibles dans les zones d’influence et de
faible importance.
Si l'on se base sur l’équilibre entre l’augmentation des matières dangereuses introduites dans la zone
d’influence et l’augmentation de la qualité de la gestion des matières dangereuses, l’impact sera
difficilement perceptible dans les zones d’influence et sera d'importance faible.
La faible capacité de réaction des secours externes à planifier et gérer les cas d’urgence met en péril les
communautés environnantes. Perseus devra être proactif et autonome dans ses besoins d’intervention et
de gestion d’une urgence et pour ce faire elle a développé un Plan de Préparation et d’Intervention en cas
d’urgence (voir Section 0.2.13).
Perseus collaborera avec les autorités locales pour renforcer la capacité nationale d’intervention en cas
d’urgence dans la zone du Projet et pour développer un Plan de Préparation et d’Intervention (PPI) en cas
d’urgence propre au Projet. Ces dispositions préservent la santé et assurent le bien-être des collectivités.
Dans des conditions d’exploitation normales, l’impact sur la santé des communautés sera négatif et
d'importance faible.
La cohésion sociale pourrait être affectée dans les phases de construction et de fermeture. La violence sera
clairement perceptible avec les migrations des populations vers la zone du Projet, à la recherche de sources
de revenus durant ces courtes périodes. Les femmes et les filles sont de potentielles cibles de la violence
en cas de conflit entre les émigrants et les résidents.
Il pourrait y avoir de la violence sexuelle et la violence en général dues à la migration de population dans
la région. Perseus devra surveiller les mouvements de migration et les indicateurs de vulnérabilité, y
compris le taux de violence sexuelle et de sécurité. En outre, Perseus apportera son appui aux organes de
gouvernance et si nécessaire devra coopérer avec les organes de l’ONU pour prévenir l’intensification de
la violence au sein des communautés.
Les services de sécurité utilisent très souvent dans leur personnel d'anciens militaires et d'anciens
combattants. La législation ivoirienne dissuade leur utilisation, en raison du fait qu'ils sont très souvent
associés à la violence sexuelle. De ce fait, tout impact négatif des services de sécurité sur la violence au
sein des communautés, y compris la violence sexuelle, devrait être difficilement perceptible et mineure.
Une étude portant sur l'archéologie et le patrimoine culturel a été menée (Annexe 21). Les données et
résultats disponibles ont été réexaminés et résumés par Amec Foster Wheeler. Les impacts sur le
patrimoine culturel proviennent des impacts directs de la construction sur les vestiges archéologiques
connus et inconnus sur la zone de stockage des résidus (fragments de céramiques et potentiels vestiges
encore enfouis) et les impacts directs sur les lieux sacrés (cimetières et forêts sacrées). Les mesures
d’atténuation incluent la relocalisation des lieux sacrés de concert avec les chefs de communautés et de
groupes et la mise en œuvre d’une procédure de découverte pendant la construction.
Un plan particulier de gestion du patrimoine culturel, incluant une procédure de découverte, a été élaboré
dans le cadre de la présente EIES. Un plan de relocalisation, qui devra être élaboré par Perseus, traitera de
la relocalisation des cimetières et des forêts sacrées.
Les données collectées à partir des rapports existants, des études et pendant les visites sur le terrain ne
fournissent pas d'indication sur la situation du patrimoine culturel immatériel.
Le premier objectif de l'étude sur les paysages et les impacts visuels est de déterminer l’impact du Projet
sur les aspects visuel et esthétique de la zone d’étude. La justification de cette étude est que l’activité
projetée pourrait altérer radicalement les caractéristiques du paysage et la perception de l’environnement
local.
Les impacts visuels résultent des phases de construction et d'exploitation du Projet. Plus précisément, les
impacts proviendraient de la zone de stockage de stériles, de la zone de stockage des résidus et des aires
abritant les infrastructures connexes, selon des angles d'appréciation sensibles, comme celui des résidents.
Les effets négatifs sont liés principalement à la visibilité, au champ visuel, au panorama et à la perception
du paysage dans la zone du Projet.
Les mesures d’atténuation pourraient ne pas réduire ces impacts visuels de manière significative, vu que
l'activité projetée ne peut pas faire l'objet de projections suffisantes, notamment en raison de la taille et
de la dimension des infrastructures projetées. Les mesures d’atténuation devront privilégier la
réhabilitation effective des zones perturbées.
Il est important de relever que la zone devrait enregistrer un afflux de chercheurs d’emploi, ce qui
engendrera des impacts visuels cumulatifs négatifs importants.
Les mesures d’atténuation incluent une limitation des aires impactées et suivie d'une rapide réhabilitation.
Ces mesures sont des conditions préalables pour réduire la gravité de l’impact :
s'agissant de l'éclairage artificiel, il est important que les projecteurs et les lumières
de sécurité ne soient utilisés qu’en cas d’extrême nécessité et avec précaution, de
préférence loin des récepteurs sensibles (exemple : à proximité du village d’Allahou
les mesures de gestion nécessaires pour atténuer les impacts associés aux zones de
stockage de stériles, aux zones de stockage des résidus et aux autres infrastructures
incluent la réhabilitation simultanée et de fin de vie du Projet, pour s’assurer que
les zones de stockage de stériles et les zones de stockage des résidus se fondent
dans le paysage naturel. De nombreuses infrastructures de protection sous la forme
de talus, d'écrans de végétation, seront installées. Les structures et les bâtiments
seront peints avec des couleurs qui se fondent dans l’environnement naturel ;
il est important que les impacts cumulatifs possibles découlant de l’afflux des
chercheurs d’emplois soient traités. Cette tâche s’avère difficile à gérer pour
Perseus et requiert la collaboration des autorités compétentes et des
communautés.
L'importance des différents impacts visuels du Projet pourrait être élevée principalement à cause de
l'étendue de la visibilité, de la proximité des villages et des routes locales par rapport infrastructures du
Projet (en termes de distance) et de la capacité d’absorption visuelle modérée des zones environnantes.
Le fait que les récepteurs visuels aient été évalués à sensibilité faible résulte de l’impact paysager et visuel
dans son ensemble qui sera d’une importance mineure pour le Projet, si les mesures d’atténuation sont
mises en œuvre avec succès.
Perseus s’engage à prévenir la survenance des sinistres qui pourraient impacter la santé et la vie humaine,
l’environnement ou les biens. En cas de sinistre, malgré toutes les mesures préventives prises, Perseus
disposera sur place des ressources et procédures nécessaires pour atténuer les conséquences d'un
accident.
Les principaux éléments du procédé et des infrastructures de la mine, relevant du plan d’urgence,
comprennent les explosifs pour le dynamitage, le circuit des procédés cyanurés, les réactifs dangereux, les
ruptures de digues, les éboulements et les glissements de terrains et la défaillance du bassin à résidus.
L’approche adoptée par Perseus, concernant la prévention et l’intervention aux situations d’urgence, est
décrite dans le POI.
Aucun impact transfrontalier n’a été identifié dans le processus de l'EIES pour le Projet.
Biodiversité ..........................................................................................................229
6.7.1 Vue d'ensemble .....................................................................................229
6.7.2 Zone du Projet et zone d'influence ........................................................230
6.7.3 Résumé des études de l’état initial ........................................................233
6.7.4 Conclusion .............................................................................................252
Impact paysager et visuel ...................................................................................253
6.8.1 Méthodologie..........................................................................................253
6.8.2 Résultats de l’étude de référence sur le paysage et le visuel ...............254
Qualité de l'air .....................................................................................................256
6.9.1 Méthodes d’études .................................................................................256
6.9.2 Résultats ................................................................................................259
6.9.3 Discussion des résultats ........................................................................259
Bruit .....................................................................................................................260
6.10.1 Travaux de terrain ..................................................................................260
6.10.2 Résultats ................................................................................................263
6.10.3 Analyse des résultats .............................................................................265
Circulation et transport ........................................................................................267
6.11.1 Méthodologie..........................................................................................267
6.11.2 Analyse des routes stratégiques et locales ...........................................268
6.11.3 Analyse des données sur les accidents de la circulation ......................269
6.11.4 Résultats de l'étude sur la circulation ....................................................269
Etude de caractérisation de l’état initial des aspects socio-économiques ..........269
6.12.1 Introduction ............................................................................................269
6.12.2 Méthodologie..........................................................................................270
6.12.3 Gestion des terres rurales dans la zone du Projet .................................291
6.12.4 Profil sociodémographique de la zone d'étude ......................................294
6.12.5 Moyens de subsistance .........................................................................315
6.12.6 Vulnérabilité et pauvreté ........................................................................339
Patrimoine culturel ..............................................................................................341
6.13.1 Méthodologie..........................................................................................341
6.13.2 Résultats ................................................................................................342
Santé et sécurité communautaire .......................................................................345
6.14.1 Objectifs .................................................................................................345
6.14.2 Populations susceptibles d'être impactées ............................................346
6.14.3 Méthodes ...............................................................................................347
6.14.4 Conditions de référence de la santé et sécurité de la communauté ......350
6.14.5 Environnement sanitaire ........................................................................359
6.14.6 Communauté et sécurité routière ...........................................................359
6.14.7 Conception des infrastructures et équipements et sécurité ...................360
6.14.8 Gestion des matières dangereuses et sécurité .....................................360
6.14.9 Préparation et intervention aux situations d’urgence .............................361
6.14.10 Sécurité de la population .......................................................................362
6.14.11 Violence .................................................................................................362
6.14.12 Violence sexuelle ...................................................................................362
6.14.13 Services de sécurité privée ....................................................................363
6.14.14 Conclusions ............................................................................................363
7 MÉTHODOLOGIE DE L’ÉVALUATION DES IMPACTS .................................................365
Généralités ..........................................................................................................365
Evaluation des impacts physiques ......................................................................365
Evaluation de l’importance des impacts sur la biodiversité ................................368
Evaluation de l’importance des impacts sociaux, socio-économiques et sur le
patrimoine culturel ...............................................................................................370
8 EVALUATION DES IMPACTS .........................................................................................372
Tableaux
Tableau 0-1 Superficies des éléments d'infrastructure du Projet (les chiffres ont été arrondis) .......... 13
Tableau 0-2 Principaux équipements d’exploitation minière (prévision) .............................................. 14
Tableau 0-3 Durée prévue des phases de mise en œuvre du Projet .................................................. 19
Tableau 1-1 : Alignement de la République de Côte d'Ivoire et des PS de la SFI, Processus EIES 2012
68
Tableau 1-2 : Historique des permis du projet aurifère de Yaouré ....................................................... 70
Tableau 1-3 Impacts biophysiques potentiels identifiés durant la phase de cadrage .......................... 75
Tableau 1-4 Problèmes soulevés par les parties prenantes au cours des consultations lors de la phase
de cadrage ....................................................................................................................... 77
Tableau 2-1 Normes applicables au rejet des eaux ............................................................................. 96
Tableau 2-2 Normes de qualité de l’air ................................................................................................ 97
Tableau 2-3 Normes relatives au bruit (tous les chiffres sont en dB) .................................................. 97
Tableau 2-4 Système de déconcentration dans la zone d’étude (source 2D Consulting Afrique,
2015) .............................................................................................................................. 118
Tableau 2-5 Traités et conventions dont la Côte d’Ivoire est signataire ............................................ 121
Tableau 3-1 Historique du Projet ........................................................................................................ 129
Tableau 3-2 Emprises des infrastructures du Projet (les chiffres ont été arrondis) ........................... 135
Tableau 3-3 Les principaux équipements .......................................................................................... 137
Tableau 3-4 Qualité des eaux usées traitées et rejetées ................................................................... 143
Tableau 3-5 Profils requis pendant l'exploitation ................................................................................ 147
Tableau 3-6 Planning prévisionnel des phases du cycle de vie du Projet ......................................... 151
Tableau 4-1 Critères d'évaluation des options de localisation des stockages de résidus ................. 154
Tableau 4-2 Localisation éventuelle des stockages des stériles ....................................................... 156
Tableau 4-3 Etude des alternatives du procédé de traitement du minerai......................................... 157
Tableau 6-40 Résultats de l’étude de référence du suivi de la qualité de l’air ................................ 259
Tableau 6-41 Sites de mesure du bruit ............................................................................................... 261
Tableau 6-42 Résultats des mesures du bruit ................................................................................ 264
Tableau 6-43 Communautés dans la zone d’influence indirecte locale .......................................... 273
Tableau 6-44 Communautés dans la zone d’influence directe locale ............................................. 275
Tableau 6-45 Classification des impacts dans la zone d'étude (Source rePlan, 2015) .................. 277
Tableau 6-46 Méthodologie mise en œuvre après la phase de cadrage (Source rePlan, 2015) ... 281
Tableau 6-47 Programme d’investigation de terrain par niveau d'impact (Source rePlan, 2015) .. 282
Tableau 6-48 Communautés locales où les consultations publiques ont été menées dans les villages
(Source rePlan, 2015) .................................................................................................... 282
Tableau 6-49 Collectivités où les enquêtes sur les ménages ont été menées (Source rePlan,
2015) .............................................................................................................................. 284
Tableau 6-50 Entretien des leaders communautaires par focus groupes dans la zone d'étude (Source
rePlan, 2015) .................................................................................................................. 286
Tableau 6-51 Population des villages prioritaires dans la zone d’étude (Source rePlan, Mars
2015) .............................................................................................................................. 295
Tableau 6-52 Population des villages dans la zone d’influence locale indirecte (Source rePlan, 2015)
296
Tableau 6-53 Population de la Marahoue (Source Recensement 2014) ........................................ 296
Tableau 6-54 Infrastructures religieuses dans la zone d’étude (Source rePlan, 2015) .................. 299
Tableau 6-55 Indicateurs nationaux sur l'éducation et l'alphabétisation (Source Banque mondiale
2015) .............................................................................................................................. 306
Tableau 6-56 Infrastructures scolaires dans la zone d’influence directe locale (Source : Ministère de
l'éducation, 2015) ........................................................................................................... 308
Tableau 6-57 Moyenne mensuelle et annuelles des épargnes dans la zone d'étude (Source rePlan,
2015) .............................................................................................................................. 314
Tableau 6-58 Production des cultures vivrières dans le département de Bouaflé (Source 2D
Consulting, MINAGRI 2014) ........................................................................................... 322
Tableau 6-59 Répartition des cultures de rente par producteur (Source 2D Consulting, 2014) ..... 323
Tableau 6-60 Production de cacao dans la zone du Projet pendant la campagne de récolte de 2014
– 2015 (Source 2D Consulting, 2015) ............................................................................ 324
Tableau 6-61 Cycle de culture du cacao (Source 2D Consulting, 2015) ........................................ 325
Tableau 6-62 Répartition des ménages de pêcheurs par village (Source 2D Consulting,
2015) .............................................................................................................................. 336
Tableau 6-63 Répartition de la production halieutique selon l’utilisation (Source 2D
Consulting, 2015) ......................................................................................................... 338
Tableau 6-64 Incidence des maladies transmissibles étudiées dans la zone d’influence directe et
indirecte du Projet (2014) basée sur des auto-déclarations .......................................... 352
Tableau 6-65 Incidence des maladies non transmissibles étudiées dans la zone du Projet (2014)
basée sur des données auto-rapportées ....................................................................... 355
Tableau 6-66 Proportion des ménages déclarant être venu auprès d’un établissement de santé dans
la zone d’influence directe et indirecte, par village ........................................................ 358
Tableau 6-67 Proportion des ménages déclarant des limites d'accès aux soins de santé dans la zone
d'influence directe et indirecte, par limite et par village (Source : Enquête sur les ménages)
359
Tableau 7-1 Définitions des niveaux de sensibilité des récepteurs ................................................... 366
Tableau 7-2 Définitions des niveaux de l’ampleur des impacts ......................................................... 367
Tableau 7-3 Matrice d’évaluation de l’importance des impacts sur l’environnement, le social et la santé
367
Tableau 7-4 Classement numérique et transcription de l’importance des impacts ............................ 368
Tableau 7-5 Critères utilisés pour évaluer l'importance des impacts sur la biodiversité .................... 368
Tableau7-6 Degré d’importance ........................................................................................................ 370
Tableau 8-1 Conditions moyennes - déficit du site d'usine et de l'abstraction de la rivière .............. 375
Tableau 8-2 : Construction de remblais étagés .................................................................................. 376
Tableau 8-3 : Conditions moyennes - taux de recyclage du bassin de stockage de résidus miniers 377
Table 8-4 Récapitulatif des impacts sur les eaux de surface ................................................... 385
Tableau 8-5 Périodes de stress des modèles d'eaux souterraines ................................................... 389
Table 8-6 Récapitulatif des impacts sur les eaux souterraines ............................................... 402
Tableau 8-7 Récapitulatif des impacts sur les sols ............................................................................ 411
Tableau 8-8 Récapitulatif des différentes sources potentielles des impacts sur la biodiversité
liées aux activités minières projetées lors de la phase de construction ............... 412
Tableau 8-9 Récapitulatif des sources potentielles d’impacts sur la biodiversité liées aux
activités minières lors de la phase d’exploitation .................................................... 414
Tableau 8-10 Récapitulatif des sources potentielles d’impacts sur la biodiversité liées aux
activités minières lors de la phase de fermeture ...................................................... 416
Tableau 8-11 Récapitulatif des impacts potentiels sur la biodiversité dans la zone du
Projet ............................................................................................................................. 417
Tableau 8-12 Impact potentiel sur les différents récepteurs ..................................................... 421
Tableau 8-13 Niveau d’importance des impacts potentiels (c’est-à-dire avant atténuation) .......... 423
Tableau 8-14 Mesures d’atténuation proposées pour minimiser les impacts sur la biodiversité .... 424
Tableau 8-15 Niveau d’importance des impacts potentiels après atténuation ............................... 427
Tableau 8-16 Services écosystémiques dans la zone du Projet .................................................... 430
Tableau 8-17 Données de caractérisation de l’état initial pour les services écosystémiques du Projet
436
Tableau 8-18 Détermination de la valeur des services écosystémiques ........................................ 437
Tableau 8-19 Récapitulatif de la hiérarchisation des principaux services écosystémiques pour les
communautés locales..................................................................................................... 438
Tableau 8-20 Récapitulatif de la hiérarchisation des principaux services écosystémiques pour le
Projet .............................................................................................................................. 439
Tableau 8-21 Evaluation de l’importance des impacts sur les services écosystémiques ..... 444
Tableau 8-22 Importance des impacts sur les services écosystémiques prioritaires avant
atténuation .................................................................................................................... 448
Tableau 8-23 Importance des impacts sur les services écosystémiques prioritaires après
atténuation .................................................................................................................... 450
Tableau 8-24 Résumé des impacts visuels et paysagers .......................................................... 459
Tableau 8-25 Résumé des polluants atmosphériques inclus dans l’étude de la qualité de l’air ..... 461
Tableau 8-26 Directives en matière de qualité de l’air de l’OMS et normes de qualité de l’air de
l’UE ................................................................................................................................. 463
Tableau 8-27 Seuils des dépôts de poussière ................................................................................ 464
Tableau 8-28 Composantes de l’usine et véhicules pris en compte dans l’évaluation de la qualité de
l’air en phase d’exploitation ............................................................................................ 466
Tableau 8-29 Résumé des émissions provenant de l’usine et des véhicules ................................ 467
Tableau 8-30 Résumé des émissions de poussière en suspension et de PM10 ............................. 468
Tableau 8-31 Identification des récepteurs sensibles ..................................................................... 471
Tableau 8-32 Concentrations de base des polluants atmosphériques retenus dans l’évaluation
472
Tableau 8-33 Résumé des concentrations maximales de polluants avant atténuation .................. 474
Tableau 8-34 Dépôt maximal de poussière prévu au niveau des récepteurs sensibles, avant
atténuation ...................................................................................................................... 475
Tableau 8-35 Résumé des résultats maximums révisés pour les particules de matière, après
atténuation ...................................................................................................................... 477
Tableau 8-36 Dépôt maximal de poussière prévu au niveau des récepteurs sensibles, après
atténuation ...................................................................................................................... 478
Tableau 8-37 Résumé des impacts sur la qualité de l’air ............................................................... 480
Tableau 8-38 Seuils de bruit applicables au Projet (en dB, décret n° 01164 du CIAPOL) ............. 482
Tableau 8-39 Lignes directrices HSE de la SFI sur le niveau du bruit (en dB) ............................... 482
Tableau 8-40 Seuil de bruit potentiel au niveau des logements selon l'annexe E de la BS5228:2009
+ A1:2014 ....................................................................................................................... 483
Tableau 8-41 Composantes de l’usine et niveaux de bruit associé en phase de construction ...... 486
Tableau 8-42 Composantes de l’usine et niveaux bruit associé en phase d’exploitation ............... 487
Tableau 8-43 Niveaux de bruit estimés pour la phase de construction (dB LAeq, 1h) ....................... 488
Tableau 8-44 Niveaux de bruit estimés en phase d’exploitation (dB LAeq, 1h) .................................. 489
Tableau 8-45 Niveaux de bruit estimés pour la phase de fermeture (dB L Aeq, 1h) ........................... 492
Tableau 8-46 Récapitulatif des impacts de bruit et de vibrations ............................................. 496
Tableau 8-47 Paramètres de dynamitage du Projet.................................................................... 501
Tableau 8-48 Poids maximum de charge instantanée en fonction de la distance, sur la base d'une
limite de vibrations de 6 mm/s pour un niveau de confiance de 95 % (SD = 17,364 mkg-
0.5) 503
Tableau 8-49 Poids maximum de charge instantanée en fonction de la distance, sur la base d'une
limite de vibrations de 50mm/s pour un niveau de confiance de 99,9% (SD = 5,5054 mkg-
0.5) 504
Tableau 8-50 Niveaux de vibration prévus (dans le pire des scénarios envisageables) au niveau des
récepteurs lors des opérations de dynamitage du Projet (6 mm/s pour un niveau de
confiance de 95% (SD = 17,364 mkg-0.5) ..................................................................... 505
Tableau 8-51 Niveaux de vibration prévus (scénario majorant) au niveau des récepteurs lors des
opérations de dynamitage du Projet (50 mm/s pour un niveau de confiance de 99,9% (SD
= 5,5054 mkg-0.5) ............................................................................................................ 506
Tableau 8-52 Récapitulatif des impacts des vibrations dues aux dynamitages ..................... 510
Tableau 8-53 Modes de transport du personnel ............................................................................. 513
Tableau 8-54 Composition des équipes et employés (hypothèses) ............................................... 514
Tableau 8-55 Récapitulatif des impacts sur la circulation ............................................................... 517
Tableau 8-56 Impacts économiques et en termes d'emploi ............................................................ 527
Tableau 8-57 Impacts en termes de déplacements économiques ................................................. 536
Tableau 8-58 Impacts sur la population et la démographie ............................................................ 549
Tableau 8-59 Impacts liés à l'héritage culturel ................................................................................ 557
Tableau 8-60 Récapitulatif des impacts en termes de santé et de sécurité
communautaires........................................................................................................... 579
Tableau 9-1 Indicateurs clés de performance - Préparation et intervention aux situations
d'urgence ........................................................................................................................ 585
Tableau 11-1 Limites de la qualité des effluents tel que stipulé par les directives en matière
d’environnement, de santé et de sécurité applicables au secteur minier ...................... 591
Tableau 11-2 Flux de déchets dangereux et volumes approximatifs estimés ................................ 592
Tableau 11-3 Flux de Déchets Non Dangereux .............................................................................. 593
Tableau 11-4 Gestion Des Déchets Et Exigences De Surveillance ................................................ 594
Table 11-5 : Mesures de gestion des eaux de surface et souterraines et de surveillance requise .... 603
Tableau 11-6 : Gestion de la qualité de l’air ....................................................................................... 609
Tableau 11-7 Valeurs limites des émissions dans l’air .................................................................. 609
Tableau 11-8 : Utilisation des réactifs et produits chimiques : manutention, stockage et gestion ..... 610
Tableau 11-9 : Exigences en matière de gestion pour les aspects sociaux et communautaires ....... 615
Tableau 11-10 Type d'utilisation du sol ............................................................................................. 620
Tableau 11-11 : Dispositions financières pour la gestion sociale et environnementale .................... 624
Tableau 12-1 : Objectifs du plan de fermeture et de réhabilitation ..................................................... 627
Tableau 12-2 : Responsabilités partagées pour les objectifs de fermeture ........................................ 631
Tableau 12-3 : Résumé des objectifs de fermeture et de remise en état de Yaouré ......................... 631
Tableau 12-4 Résumé des principales exigences pour la fermeture et la remise en état .................. 632
Tableau 12-5 : Projet de régime d'évaluation du parc à résidus et de la décharge de stériles (extrait des
références en matière de meilleures pratiques MTWR 2009), phase de fermeture et
d’après fermeture ........................................................................................................... 638
Figures
Figure 6-53 Moyens financiers dans la zone d’étude (Source rePlan, 2015) ................................... 319
Figure 6-54 Tendance de la perception de la situation financière (Source rePlan, 2015) ................ 319
Figure 6-55 Cultures vivrières (igname, manioc, gombo, riz) sur le marché à Angovia (Source rePlan,
2015) .............................................................................................................................. 323
Figure 6-56 Répartition des producteurs par type de culture (Source 2D Consulting, 2015) ........... 324
Figure 6-57 Elevage dans la zone d’étude (Source rePlan, 2015) .................................................... 327
Figure 6-58 Image satellite de la zone du Projet, montrant le panache de particules en suspension
dans le fleuve Bandama en aval des sites d’orpaillage ................................................. 329
Figure 6-59 Sites d’orpaillage dans la zone du Projet ....................................................................... 330
Figure 6-60 Mise à jour des sites miniers artisanaux et semi-industriels dans la zone d'étude (Source
rePlan, 2015) .................................................................................................................. 331
Figure 6-61 Ancien camp (« Petit Abidjan ») détruit après l’expulsion des orpailleurs ..................... 332
Figure 6-62 Outils et machines de concassage ............................................................................... 334
Figure 6-63 Mâchoiron pêché dans le lac de Kossou (Source 2D Consulting, 2015) ....................... 335
Figure 6-64 Matériels de pêche typiques utilisés par les pêcheurs dans le lac de Kossou (Source 2D
Consulting, 2015) ........................................................................................................... 336
Figure 6-65 Répartition des ménages de pêcheurs par nationalité (Source 2D Consulting, 2015) .. 337
Figure 6-66 Four de séchage du poisson et poisson séché dans la zone d'étude (Source 2D
Consulting, 2015) ........................................................................................................... 338
Figure 6-67 Nombre de repas quotidiens par ménage (Source rePlan, 2015) ................................. 340
Figure 6-68 Facteurs d'insécurité alimentaire (Source rePlan, 2015) ......................................... 341
Figure 6-69 Sites des découvertes du patrimoine archéologique et culturel .................................... 343
Figure 8-1 Développement des puits - Périodes de stress ............................................................. 390
Figure 8-2 Scénario 1 : Entrées d'eau souterraine dans la fosse (puisards dans la fosse
seulement) ...................................................................................................................... 391
Figure 8-3 Scénario 2 : Entrées d'eau souterraine dans la fosse (puisards dans la fosse) et
assèchement du forage .................................................................................................. 392
Figure 8-4 Coupe transversale du niveau d’eau dans la fosse ....................................................... 397
Figure 8-5 Abattement de la nappe phréatique des puits des villages............................................ 398
Figure 8-6 Zone d’influence visuelle de la zone de stockage de stériles ........................................ 453
Figure 8-7 Zone d’influence visuelle de l’usine ................................................................................ 454
Figure 8-8 Cartographie des sources d’émission ............................................................................ 470
Figure 8-9 Cartographie du bruit en phase d’exploitation pour l’usine de traitement, l'extraction et de
transport vers la zone de stockage de stériles ............................................................... 490
Figure 8-10 Courbe de régression du Projet ..................................................................................... 502
Figure 8-11 Itinéraires de déplacement du personnel ....................................................................... 514
Figure 11-1 Organigramme provisoire du Projet ............................................................................... 589
GLOSSAIRE
Communauté Un groupe de personnes reliées entre elles par des caractéristiques, des
objectifs, une culture et un environnement communs et souvent par des
liens familiaux.
Ressource naturelle L’environnement, les plantes, les animaux et les produits qui en dérivent et
qui sont d’un quelconque avantage pour les humains.
Divulgation publique Processus qui consiste à mettre les informations à la disposition des
personnes affectées et autres parties prenantes, en particulier en ce qui
concerne les aspects environnementaux et sociaux des projets. Les
informations doivent être divulguées en temps opportun, dans des lieux
accessibles au public et dans les langues et des formats que les groupes
affectés maîtrisent aisément.
Etude d’Impact Social Il s’agit des processus d’analyse, de surveillance et de gestion des
(EIS) conséquences sociales voulues et non-voulues, négatives et positives, des
interventions prévues et de tout processus de changement social provoqué
par ces interventions, de façon à créer un environnement naturel et humain
plus durable et équilibré.
Consultation des Processus qui consiste à engager un dialogue ouvert entre les personnes
parties prenantes affectées et les autres parties prenantes, à travers lequel un ensemble
d’opinions et de préoccupations peuvent être exprimées en vue d’éclairer
la prise de décision et d’aider à établir un consensus. Pour être effective, la
consultation doit s’adapter à la culture, avec des informations en langues
locales diffusées à l’avance.
Parties prenantes Les parties prenantes sont des personnes ou des groupes qui sont affectés
par ou peuvent affecter le résultat d'un projet. Il peut s'agir des
communautés affectées, des organisations locales, des ONG et des
autorités administratives. Il peut également s’agir des hommes politiques,
des entreprises commerciales et industrielles, des syndicats, des
universitaires, des groupes religieux, des organismes nationaux du secteur
public social et environnemental ainsi que des médias.
1 INTRODUCTION
Contexte
Perseus Yaoure SARL (Perseus) cherche à développer son projet de Yaoure sur des friches industrielles à
100% dans le département de Bouafle en Côte d'Ivoire. Le projet aurifère Yaoure a récemment fait l'objet
d'une Etude de Faisabilité Définitive (EFD).
Perseus a réalisé un processus d'Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) conformément au Code
Minier de la Côte d’Ivoire, au Code de l’environnement et son décret d’application n°96-894 de novembre
1996 ainsi qu'aux critères de performance de la SFI en matière de viabilité environnementale et sociale.
En décembre 2014, Perseus a retenu les services d'Amec Foster Wheeler Earth & Environmental UK Ltd. en
tant que consultant principal de l'EIES. L'EIES est basée sur le rapport de cadrage qui a été préparé par AMEC
Earth & Environmental UK Ltd (AMEC, maintenant Amec Foster Wheeler) et soumis à l'autorité de régulation
environnementale (ANDE) en novembre 2014. Après l'achèvement de l’EFD à la fin de 2017, Perseus doit
mettre à jour l'EIES pour assurer l'alignement avec les dispositions d'infrastructure contenues dans l’EFD.
Le processus d’EIES en Côte d’Ivoire est régi par le code de l’environnement portant loi n°96-766 du 3 octobre
1996 et le décret n°96-894 du 8 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux études
relatives à l'impact environnemental des projets de développement. Selon ce code, la première étape du
processus d’EIES est de soumettre un rapport technique contenant une description du Projet à l'ANDE, à
partir duquel elle établit les TDR pour l’EIES. Au cours d’une réunion tenue en juillet 2014 avec l'ANDE, il a
été convenu qu’AMEC élaborerait un projet de TDR pour l’EIES. La raison est que l'EIES devait également se
conformer aux normes de performance de la SFI et à d'autres directives internationales sur les meilleures
pratiques, afin de faciliter le financement par une Institution Financière Internationale (IFI) si cela s'avérait
nécessaire. ANDE a examiné les termes de référence proposés par AMEC et les a approuvés le 26 décembre
2014. Sur la base des termes de référence élaborés au stade de la définition et approuvés par ANDE, les
travaux EIES réels ont commencé en janvier 2015. Les deux processus (SFI et réglementations nationales)
ont été pris en compte pour s'assurer que les exigences des deux processus étaient respectées (voir le
tableau ci-après). Les dates auxquelles les différentes activités ont été complétées sont également indiquées.
La législation environnementale de la Côte d'Ivoire, la loi n° 96-766 du 3 octobre 1996, exige qu'un processus
d'EIES soit entrepris par ou implique un consultant environnemental agréé par l'ANDE responsable du
processus d'approbation administrative. À cette fin, Amec Foster Wheeler travaille en collaboration avec
2D Consulting, un cabinet de conseil en environnement local officiellement accrédité en Côte d'Ivoire.
Le Projet est une reprise d’une exploitation aurifère en activité depuis les années 1980. En plus de la présence
de la fosse et des installations de lixiviation des anciens exploitants que sont CMA et Cluff Gold, on note une
généralisation de l’exploitation minière artisanale dans la zone du Projet. Il est donc important de
comprendre d'emblée que le Projet sera construit et exploité sur un ancien site d'exploitation industrielle et
artisanale considérablement dégradé et non dans un environnement à l'état naturel (voir la Figure 1-2
montrant l'ampleur des activités précédentes). Il s'agit donc d'une Etude d'Impact Environnemental et Social
(EIES) qui prend en compte l'effet net des nouvelles activités par rapport aux impacts déjà causés par les
anciennes opérations. La présente EIES et les études de caractérisation de l'état initial réalisées avant la mise
en œuvre du Projet reflètent ce contexte particulier.
Il est également important de noter que cette EIES est basée sur des informations préliminaires reçues de
Perseus en avril 2015 et des informations supplémentaires reçues à la suite de l'EFD de 2017.
L’examen technique du rapport de l’EIES a eu lieu le 14 avril 2016 en présence du Comité interministériel
convoqué par l'Agence nationale de l'environnement (ANDE), composé de représentants des différentes
parties prenantes du gouvernement, du promoteur et des consultants EIES concernés. Au cours de cette
réunion, l'EIES a été discutée et des informations supplémentaires et des clarifications ont été demandées
sur certains aspects, les conditions de base et les mesures de gestion. Dans un procès-verbal daté du 14 avril
2016 émanant du Ministère de l'environnement et du développement durable, il a été noté que l'ANDE avait
approuvé la licence environnementale conditionnellement à la fourniture des informations demandées par
la réunion du Comité interministériel susmentionnée. Ces informations demandées ont été fournies dans un
addendum en tant que document distinct et incorporées dans le rapport principal de l'EIES pour la version
finale.
L'exploitation minière dans la zone du projet de Yaouré est en cours depuis environ 150 ans, d'abord minière
minière artisanale à petite échelle et depuis 1991 sous la forme d'une exploitation minière plus commerciale.
Le creusement de tranchées géochimiques commerciales et le forage de carottes ont débuté en 1991 dans
le cadre du projet Angovia 1, qui est devenu par la suite le projet CMA. Les activités de CMA ont mené au
développement des premières fosses à ciel ouvert de 1999 à 2003, à une usine de traitement et à l'extraction
de l'or par lixiviation en tas de cyanure, tandis que l'exploration s'est poursuivie. Au cours de cette période,
les puits centraux, nord et sud de la RMR ont été aménagés. Les permis de CMA ont été cédés en 2004 et
transférés à Cluff Gold (Afrique de l'Ouest) en octobre 2004 qui a poursuivi l'exploration, plus tard sous le
nouveau nom Amara en 2012 puis Perseus.
L'historique des différents permis applicables à Yaouré figure dans le tableau ci-après.
Tableau 1-2 : Historique des permis du projet aurifère de Yaouré
Numero et type de
Désignation Décret / arrêté Propriétaire
permis
Décret 2002-376 du 31 Juillet PR-168: Permis de CMA : Compagnie Miniere
Attribution
2002 Recherche d’Afrique
Arrêté 048/MEMME/DM du 08 PR-168: Permis de Cluff Gold West Africa (WA)
Transfert
Octobre 2004 Recherche Cote d’Ivoire
Arrêté 045/MEMME/DM du 29 PR-168: Permis de Cluff Gold West Africa (WA)
Renouvellement
Aout 2005 Recherche Cote d’Ivoire
Arrêté 035/MME/DM du 12 PR-168: Permis de Cluff Gold West Africa (WA)
Renouvellement
Novembre 2007 Recherche Cote d’Ivoire
Décret 2008-258 du 18 Cluff Gold West Africa (WA)
Attribution PE-33: Licence minière
Septembre 2008 Cote d’Ivoire
Autorisation
Lettre 045/MMPE/CAB/ du 13 Cluff Gold West Africa (WA)
d’exploiter sur PE-33: Licence minière
Mai 2013 Cote d’Ivoire
ML 33
PR 397: Permis de
Decret 2013-840 du 11 Cluff Gold West Africa (WA)
Attribution Recherche en
Decembre 2013 Cote d’Ivoire
remplacement du ML 33
Numero et type de
Désignation Décret / arrêté Propriétaire
permis
Decret 2015-665 du 30 PR-615: Permis de
Attribution Perseus Yaouré SARL
Septembre 2015 Recherche
Arrêté n°0162/MIM/DGMG du PR 168 : Permis de
Renouvellement Perseus Yaouré SARL
1er décembre 2016 recherche
Arrêté n°0165/MIM/DGMG du PR 397 : Permis de
Renouvellement Perseus Yaouré SARL
1er décembre 2016 recherche
Arrêté n°0167/MIM/DGMG du PR 397 : Permis de
Transfert Perseus Yaouré SARL
5 décembre 2016 recherche
Arrêté n°0168/MIM/DGMG du PR 168 : Permis de
Transfert Perseus Yaouré SARL
5 décembre 2016 recherche
Localisation du Projet
Le Projet aurifère de Yaouré (dans l'ensemble du rapport désigné "le Projet") est localisé dans la préfecture
de Bouaflé dans la région de la Marahoué en Côte d’Ivoire. Il est situé à environ 40 km au nord-ouest de
Yamoussoukro, la capitale politique, à 260 km au nord-ouest d’Abidjan, la capitale économique et à 25 km
au sud du chef-lieu de la région, Bouaflé.
Permis
d’exploration II Plateaux – Vallon, Rue
J75/J44 Lot 1438 – Ilot 145
Projet
Etude du Cadrage Yaouré
Côte d’Ivoire
Titre
Contexte Régional du Projet de Yaouré
Numéro de la carte Révision
Taille
Kilomètres
Projet Légende
Etude du Cadrage
Projet aurifère de Yaouré Site actuel de la mine TYPE DE ROAD
Côte d’Ivoire Ligne électrique Principale
Objectifs de l'EIES
Cette EIES présente une évaluation des impacts environnementaux et sociaux potentiels liés à la mise en
œuvre du Projet.
fournir les données de base permettant la prise de décision par les autorités
administratives et les parties prenantes du Projet sur l'acceptabilité environnementale
du Projet ;
apporter une contribution à la conception du Projet, sur une base itérative, afin de
minimiser les impacts négatifs et maximiser les avantages du Projet.
apporter plus de détails sur les conditions biophysiques de l'état initial (conditions
avant-projet) de la zone d'étude et les conditions socio-économiques des
communautés concernées, compte tenu de la nature de la dégradation industrielle du
site du Projet ;
identifier des mesures qui permettraient de réduire l'importance des impacts négatifs
identifiés ou de maximiser les impacts positifs du Projet, grâce à une série de
programmes composant le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui fait
partie du Système de Gestion Environnementale et Sociale (SGES) ;
évaluer les impacts sur la santé et la sécurité des travailleurs et sur la santé publique
des communautés affectées et évaluer les mesures visant à atténuer ces impacts ;
informer toutes les parties prenantes, à travers un résumé non-technique (voir Section
0) sur les principales caractéristiques du Projet, des impacts prévus et des mesures
d'atténuation.
Cette EIES est basée sur les informations fournies par l'Etude de Pré-Faisabilité (EPF) (la plupart des
informations ont été fournies en mars 2015). Toutefois, la base de données utilisée dans le processus d’EIES
est suffisamment complète pour tirer des conclusions sur les impacts environnementaux et sociaux et
élaborer des mesures d'atténuation appropriées.
Le rapport d'EIES décrit et résume le processus d’EIES réalisé par Amec Foster Wheeler en collaboration avec
2D Consulting Afrique (Côte d'Ivoire) et rePlan (Canada). Les études de caractérisation de l'état initial et les
plans de gestion et de surveillance sont joints en annexes (voir la Section 14 pour une liste complète des
études et des plans).
Cadre de l'EIES
Les principaux problèmes identifiés au cours de la phase de cadrage et notamment dans le cadre de la phase
de consultation étendue sont énoncés dans le Tableau 1-3, tandis que les principales préoccupations
soulevées par les parties prenantes lors des réunions de consultation sont résumées dans le Tableau 1-4.
Tableau 1-4 Problèmes soulevés par les parties prenantes au cours des consultations lors
de la phase de cadrage
le parc à résidus et les canalisations de transport des résidus et les structures de gestion
de l’eau et de l'eau d'infiltration ;
les ateliers, les aires de stockage, les dépôts d'hydrocarbure, les aires d'entreposage
des produits chimiques et les groupes électrogènes ;
les bâtiments, les camps permanents et les infrastructures associées, notamment les
bureaux, les ateliers, les unités de traitement et d’élimination des eaux usées ;
les zones de passage des lignes électriques (y compris la relocalisation partielle des
pylônes se trouvant dans la zone prévue pour le bassin à résidus) ;
Dans le rapport de cadrage (AMEC, 2014) les zones d’impact direct et indirect ont été identifiées. Ces zones
servent de base à la portée géographique de l’EIES et en particulier aux études de caractérisation de l’état
initial et à l’évaluation des impacts faite par les experts.
L’emprise des principales infrastructures du Projet ont une superficie d'environ 50 km² (zone interne du
permis d'exploration, voir Figure 1-2). Cependant, la Zone d'Influence varie en fonction de l’aspect de la zone
ou du type d'activité et en fonction du type de vulnérabilité ou de sensibilité des récepteurs.
On estime que les impacts resteront essentiellement confinés à l’intérieur de la superficie de 50 km2, bien
que l'étendue probable de la zone d'influence des impacts potentiels sur les milieux sociaux et
environnementaux pourrait être plus étendue.
La ZI est en aval des infrastructures prévues pour la mine, en particulier les installations de stockage des
résidus miniers, le développement de la fosse, le stockage de stériles, les routes, etc., jusqu’à une diminution
progressive des impacts liés au Projet au point qu’ils ne soient plus perceptibles ou nuls. Les prélèvements
d'eau peuvent également influer sur les niveaux de l'eau et les milieux aquatiques associés. L’étendue des
impacts et la ZI en aval ont été déterminées par des modèles dans la section « évaluation des impacts » de
l’EIES (Section 8.1).
L’Infiltration des eaux souterraines dans la fosse exigera un assèchement de cette dernière, qui créera un
cône de dépression confiné localement. Les eaux d’infiltration provenant des infrastructures de stockage de
stériles et de résidus miniers, peuvent potentiellement former des panaches de pollution. La zone d'influence
des impacts potentiels liés à l’assèchement de la fosse et au panache de pollution des eaux souterraines a
été déterminée par des modèles dans la section « évaluation des impacts » de l’EIES (Section 8.2).
La ZI liée à la diffusion des particules de matière (par exemple, PM10) et de polluants gazeux est typiquement
de quelques kilomètres à partir des opérations qui émettent de la poussière et des gaz d'échappement. La
dispersion de la poussière et de gaz d'échappement dans l'environnement dépend fortement des conditions
météorologiques, de la présence de forêts, des éléments topographiques (collines) ou des barrières
artificielles telles que les digues de sécurité. La ZI a été déterminée en utilisant un modèle de dispersion
atmosphérique qui a été développé dans une partie de l'EIES (Section 8.7).
Les impacts liés au bruit, qui sont dus aux opérations journalières d’extraction et au traitement des minéraux,
ont généralement une ZI allant jusqu'à 2 km, selon la météo et les facteurs d'absorption acoustique. La ZI
des vibrations et de la surpression dues au dynamitage peut être plus étendue en terme de ressenti. La ZI de
ces deux aspects est modélisée dans la section « évaluation des impacts » de l’EIES (Section 8.8).
Les opérations d’exploitation minière sont actuellement bien dissimulées au nord, à l’est et au sud par
une combinaison de couvert végétal et la topographie naturelle. Il y a un angle de vue à l'ouest où elles
seront clairement visibles. La ZI liée à l'intrusion de la lumière et du visuel a été déterminée au cours de
l’évaluation de l'impact visuel. Elle ne devrait pas s’étendre au-delà de quelques kilomètres (voir Section
8.6).
Les impacts sur la flore et la faune terrestres seront principalement limités à l’emprise de la zone
d’opération directe du Projet et aux zones d’impacts sur le niveau de bruit et la qualité de l'air.
Cependant, si les voies de migration animale sont influencées, la ZI d'impacts indirects sera plus grande.
La pression sur la chasse liée à l'immigration peut également augmenter considérablement la zone
d'influence. Toutefois, si les voies de migration des animaux sont impactées, la ZI des impacts indirects
sera plus étendue. La pression sur les activités de chasse liée à l’afflux de personnes peut également
agrandir de manière significative la ZI. La ZI des impacts aquatiques dépendra de la connectivité avec
les grandes étendues d'eau, par exemple le fleuve Bandama et le lac de Kossou, tel qu’évoqué dans la
Section 1.4.3.1. La ZI de chaque champ d'étude figure à la Section 8.3.
1.4.3.7 Sol
La phase de cadrage ne prévoyait pas que l’occupation au sol des activités et l’utilisation des terres dépassent
considérablement les limites de l’emprise des zones opérationnelles du Projet. Ceci a été confirmé au cours
de l'EIES (voir Section 8.3).
La Figure 1-3 indique les trois (3) ZI qui ont été définies pendant l’étude d'impact social :
ZI directe ;
ZI indirecte ;
ZI régionale.
Chaque zone correspond à différents types de problèmes sociaux et nécessite des relevés spécifiques de
données de l’état initial, pour évaluer ces questions et mettre en œuvre des mesures d'atténuation et de
bonification appropriées. Des déplacements physiques sont prévus pour toute situation dans la zone
d’influence directe.
Remarque importante : ces zones d’influence chevauchent deux (2) départements : le département de
Bouaflé et celui de Yamoussoukro. Cet aspect a été pris en compte dans les activités de consultation des
parties prenantes.
Enfin, ce Projet aura une importance nationale, notamment en termes de recettes publiques.
Kilomètres
Projet Légende
Etude du Cadrage Zone d’influence Camp de Perseus
TYPE DE ROAD
Projet aurifère de Yaouré directe
Principale
Côte d’Ivoire Zone d’influence Chemin d’accès
régionale de Kossou Secondaire
Titre
Périmètre de l’étude sociale Zone d’influence Chemin d’accès Tertiaire
indirecte de Bonzi-I
Numéro de la carte Non classée
Permis d’exploration
Taille interne
La ZI du patrimoine culturel se limite à la zone de l’emprise opérationnelle du Projet, où les vestiges culturels,
archéologiques et les sites religieux seront affectés par les activités de développement du Projet.
Les données collectées à partir des rapports existants, des études et pendant les visites sur le terrain ne
fournissent pas d'indication sur la situation du patrimoine culturel immatériel.
Le rapport d'EIES a été élaboré suivant les meilleures pratiques internationales (essentiellement les critères
de performance de la SFI, 2012 et le PNUE, 2008) et conformément à l'article 40 de la loi n° 96-766
(3 octobre 1996) portant code de l’environnement de la Côte d'Ivoire. Cette loi fournit les exigences
suivantes en ce qui concerne le contenu de l'EIES :
une évaluation des effets probables ou potentiels de l'activité projetée et des autres
solutions possibles sur l'environnement, y compris les effets directs, indirects,
cumulatifs à court, moyen et long termes ;
une indication sur les risques pour l’environnement d'un Etat voisin dus à l'activité
projetée ou aux autres solutions possibles ;
la section 5 résume les activités de consultation des parties prenantes mises en œuvre
dans le cadre du processus d’EIES ;
la section 6 résume les résultats les plus pertinents des études environnementales et
sociales de caractérisation de l’état initial qui ont été réalisées dans le cadre de l'EIES ;
la section 11 présente le système de gestion que Perseus mettra en place pour la mise
en œuvre des mesures d'atténuation décrites dans ce rapport d'EIES et dans les plans
de gestion associés ;
la section 12 analyse les lacunes et les incertitudes rencontrées dans cette EIES et
comment elles ont été traitées ;
On retrouve dans la Section 14 une liste de toutes les annexes qui font partie intégrante de la documentation
de l'EIES.
Un examen détaillé du cadre réglementaire, administratif et juridique est fournie à l’Annexe 37. Cette section
est donc un extrait de l'étude à l’annexe 37.
La Côte d'Ivoire a adopté la politique commune au sein de l'UEMOA. Les Etats membres ont défini un cadre
de politique dont les fondements sont établis par plusieurs actes. Le Chapitre IV additionnel du Protocole
n°2 sur les politiques sectorielles de l'UEMOA, signé le 29 janvier 2003 à Dakar (Sénégal), se réfère aux
objectifs et principes directeurs de la politique d'amélioration de l'environnement. Le Conseil des Ministres
de l'UEMOA a adopté une recommandation sur la mise en œuvre d'un programme de gestion de
l'environnement avec les objectifs suivants :
la préservation de la biodiversité ;
la gestion de la pollution ;
La Politique Nationale de l'Environnement (PNE), adoptée par l’Etat de Côte d'Ivoire en 2011, vise à créer un
cadre pour la prise en compte des questions environnementales dans les stratégies et politiques de
développement. L'objectif de la PNE est d'assurer un environnement sain et durable et de préserver les
ressources naturelles. De manière plus précise, cette politique vise à :
préserver ou rétablir la capacité des écosystèmes à fournir des biens et des services
essentiels au maintien des activités économiques ;
Dans ce contexte, la politique de l’environnement définit les grandes orientations et les dimensions
d’intervention suivantes :
le changement climatique.
l’énergie ;
les habitations ;
le tourisme et la culture ;
Dans le domaine du développement social et économique, la Côte d’Ivoire a élaboré le Plan National de
Développement (PND) pour concrétiser la vision de développement à long terme du pays sur la base des
sources de croissance transversales et verticales de la période 2012-2015. Ce plan a remplacé le Document
de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) de 2000.
La nouvelle stratégie repose sur un programme de relance d’objectifs de développement ambitieux mais
réalistes basées sur l'investissement privé et public. Il vise également à amener le pays sur la voie d'une
croissance vigoureuse, soutenue et inclusive traduisant la solidarité nationale, afin d’assurer la consolidation
de l’émergence de la Côte d’Ivoire en 2020.
La mise en œuvre de cette nouvelle stratégie implique la création de conditions qui pourraient
transformer le pays en ce qui suit :
un pays qui cultive l’excellence et la promotion du mérite dans un cadre qui prône
l’équité ;
Le PND place la planification stratégique au cœur de l'action publique et se focalise sur les acquis du
processus du DSRP en tenant compte des nouveaux défis résultant des différentes crises qu'a connues
le pays sur trois décennies, des goulots d’étranglement qui empêchent la réalisation des objectifs du
millénaire pour le développement du programme économique et financier, du programme présidentiel
et des sources potentielles de croissance du pays.
Le PND est le nouveau cadre référentiel qui donne aux interventions publiques et au dialogue politique
le moyen :
d’assurer plus de cohérence dans les actions des différents départements ministériels ;
Au niveau constitutionnel
Le cadre juridique et le système politique et administratif de la Côte d’Ivoire est basé sur la loi n° 2016-
886 du 8 novembre 2016 portant Constitution de la République de la Côte d’Ivoire, qui fait de la
protection de l’environnement une priorité.
Les articles 27 et 40 qui stipulent respectivement que : « Le droit à un environnement sain est reconnu
à tous sur l'ensemble du territoire national » et « La protection de l'environnement et la promotion de
la qualité de la vie sont un devoir pour la communauté et pour chaque personne physique ou morale
[…] ».
S’agissant de l’accès aux terres et de la réinstallation, la constitution ivoirienne stipule en son article 11 :
« Le droit de propriété est garanti à tous. Nul ne doit être privé de sa propriété si ce n’est pour cause
d’utilité publique et sous la condition d’une juste et préalable indemnisation. »
La loi n°2014-138 du 24 mars 2014 portant code minier est le document législatif applicable à toutes les
activités minières. L’article 5 exige un titre minier et un permis délivrés par le ministère de l’industrie et
des mines avant toute activité minière.
Le permis d’exploitation est accordé par un décret en conseil des ministres, sur la base des informations
fournies dans une étude de faisabilité, dont le contenu est défini à l’article 28 :
l'étude de l'impact du Projet sur l'environnement (terre, eau, air, faune, flore et
établissements humains) avec les recommandations appropriées conformément au
code de l'environnement et à ses textes subséquents ;
Il est spécifiquement noté dans la liste ci-dessus que l’EIES est exigée comme condition préalable à l’octroi
du permis d’exploitation. Cet aspect est précisé à l’art. 141.
L’article 113 définit les zones d’interdiction autour desquelles une vaste zone tampon de 100 m doit être
maintenue. Il s’agit : des propriétés closes, de murs ou d'un dispositif équivalent, des aires protégées, des
puits, des édifices religieux, des lieux de sépulture ou lieux considérés comme sacrés, des voies de
communication, des conduites et points d'eau, de tous travaux d'utilité publique, des ouvrages d'art, des
dépendances du domaine public.
L’article 114 indique en outre que la prospection, la recherche et l’exploitation dans les zones d’interdiction
sont soumises au consentement préalable des propriétaires, des occupants ou des communautés
concernées et l’autorisation du ministère de tutelle.
L’article 124 exige que les titulaires de permis d’exploitation élaborent un Plan de Développement
Communautaire (PDC) en concertation avec les communautés riveraines et les autorités administratives
territoriales et locales, avec des objectifs précis et un plan d’investissements. L’article 128 stipule que le PDC
visé à l’article 124 doit couvrir les domaines suivants :
la promotion de l’emploi ;
Les relations entre le titulaire du permis et les occupants des terres sont définies à l’art. 127. L’occupation
des terrains pour les activités d’exploitation minière donne droit à une juste indemnité au profit de
l’occupant et le propriétaire légitime du sol. Les modalités de cette indemnisation sont définies par décret.
Cette indemnisation fait l’objet d’un protocole d’accord entre l’exploitant, l’occupant du sol et le propriétaire
légitime du sol, sous la supervision de l’autorité administration, du ministère des mines et du ministère de
l’agriculture.
Les différends concernant le montant de l’indemnité payable ou d’autres matériels connexes sont soumis à
l’arbitrage aux structures administratives compétentes suivant les conditions fixées par décret (voir art. 135
du décret n°2014-397 du 25 juin 2014 fixant les modalités d’application de la loi n°2014-138 du 24 mars 2014
portant code minier).
L’article 131 exige que, pour chaque exploitation minière, il soit créé par arrêté conjoint du ministre chargé
des mines et du ministre chargé de l’administration du territoire, conformément à l’article 125 du code
minier, un comité de développement local minier. Ce comité comprend :
le préfet de département ;
La présidence du comité est assurée par le préfet de département. La vice-présidence est assurée par le
président du conseil régional. L’administration des mines assure le secrétariat du comité.
L’article 140 exige que les activités régies par la présente loi soient conduites de manière à assurer la
protection de la qualité de l'environnement, la réhabilitation des sites exploités et la conservation du
patrimoine forestier selon les conditions et modalités établies par la réglementation en vigueur.
L’article 141 stipule que tout demandeur d'un permis d'exploitation ou d'une autorisation d'exploitation
industrielle ou semi-industrielle, avant d'entreprendre quelques travaux d'exploitation que ce soit, est tenu
L'EIES doit comporter un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) comprenant un plan de
réhabilitation des sites et leurs coûts prévisionnels.
Toute modification substantielle du PGES fait l'objet d'une autorisation préalable de l'administration des
mines et de l'administration de l'environnement.
En vue de préserver la santé et le bien-être des populations riveraines des sites miniers, des contrôles
périodiques sont effectués :
En cas de pollution hors normes constatée, les frais de contrôle, de vérification ultérieure et les amendes y
afférents sont imputés au titulaire du permis d'exploitation ou au bénéficiaire de l'autorisation
d'exploitation, selon les modalités précisées par décret.
L’article 142 stipule que le titulaire d'un permis d'exploitation ou le bénéficiaire d'une autorisation
d'exploitation semi-industrielle ou industrielle est tenu d'exécuter le PGES approuvé par l'administration des
mines et l'administration de l'environnement.
L’article 144 stipule qu’il est ouvert, dès le début de l'exploitation, un compte-séquestre de réhabilitation de
l'environnement domicilié dans un établissement financier de premier rang en Côte d'Ivoire. Ce compte sert
à couvrir les coûts relatifs au plan de réhabilitation de l’environnement en fin d'exploitation. Les sommes
sont versées sur ce compte, selon un barème établi par les structures administratives compétentes, et sont
comptabilisées comme charges dans le cadre de la détermination de l'assiette de l'impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux. Le titulaire d'un permis d'exploitation ou le bénéficiaire d'une autorisation
d'exploitation industrielle ou semi-industrielle est tenu d'alimenter ce compte. Les modalités d'alimentation
et de fonctionnement des comptes séquestres sont définies par décret.
L’article 145 indique que tout demandeur d'un permis d'exploitation ou d'une autorisation d'exploitation de
carrières industrielles est tenu de fournir, en même temps que l'EIES, un plan de fermeture et de
réhabilitation de la mine. Le plan de fermeture et de réhabilitation est soumis à l'approbation des
administrations chargées respectivement des mines et de l'environnement. Lorsque des changements dans
les activités minières justifient une modification du plan de fermeture, le détenteur du titre minier ou le
bénéficiaire d'autorisation d'exploitation de carrière industrielle est tenu de le soumettre à une révision.
L’article 147 stipule que le plan de fermeture et de réhabilitation doit indiquer les méthodes prévues de
démantèlement et de récupération de toutes les composantes des installations minières, y compris les
installations et équipements qui sont précisés dans le décret d'application.
L’article 148 définit la responsabilité civile du titulaire d'un permis d'exploitation minière pour les dommages
et accidents qui pourraient être provoqués par les installations sur une période de cinq ans après la
fermeture de la mine.
Le titre XI (article 151-154) du décret n° 2014-397 du 25 juin 2014 fixant les modalités d’application de la loi
n° 2014-138 du 24 mars 2014 portant code minier spécifie les exigences de garantie financière pour la
fermeture et la réhabilitation (« fonds de fermeture »).
L’article 151 stipule que conformément l'article 144 du code minier relatif à l'alimentation et au
fonctionnement du compte séquestre, les contributions des titulaires de permis d'exploitation prennent la
forme de transfert de ressources financières et de caution à première demande. Les montants de ces
contributions sont déterminés par l'Etude d'Impact Environnemental et Social, EIES, qui prend en compte les
risques liés à la fermeture de la mine et les frais du suivi environnemental post-fermeture.
L’article 154 indique qu’en cas de défaillance de l’opérateur de se conformer à ses obligations relatives à la
réhabilitation environnementale du site de la mine, l’Etat aura accès librement au fond de garantie et peut
user de son pouvoir discrétionnaire pour disposer des fonds pour la réhabilitation environnementale du site
de la mine.
La protection de l’environnement est régie par la loi n 96-766 du 3 octobre 1996 portant code de
l’environnement.
l’article 35.1 fait référence au principe de précaution et exige que lors de la planification
ou de l’exécution de toute action, des mesures préliminaires sont prises de manière à
éviter ou à réduire tout risque ou tout danger pour l’environnement. Avant l’exécution
du Projet, toute personne dont les activités sont susceptibles d’avoir un impact sur
l’environnement doit, avant d’agir, prendre en considération les intérêts des tiers ainsi
que la nécessité de protéger l’environnement. Si, à la lumière de l’expérience ou des
connaissances scientifiques, une action est jugée susceptible de causer un risque ou un
danger pour l’environnement, cette action n’est entreprise qu’après une évaluation
préalable indiquant qu’elle n’aura pas d’impact préjudiciable à l’environnement ;
l’article 35.2 précise que si un projet est susceptible d'avoir un impact préjudiciable sur
l’environnement, il doit être substitué par un autre qui présente un risque ou danger
moindres, même si elle entraîne des coûts plus élevés ;
l’article 35.3 porte sur la préservation de la diversité biologique (voir aussi la sous-
section 2.3.6 de ce présent rapport) ;
l’article 35.4 exige que le titulaire du permis d’exploitation empêche la dégradation des
ressources naturelles et œuvre en faveur du développement durable. Les effets
irréversibles sur les terres doivent être évités dans toute la mesure du possible ;
l’article 35.6 porte sur le droit du public d’être informer sur l’état de l’environnement,
à participer à toutes les procédures et décisions qui pourraient avoir un effet négatif
sur l’environnement.
L’article 39 exige une étude des impacts environnementaux pour tous les projets de développement
susceptibles d’avoir des impacts sur l’environnement.
Les articles 50, 57 et 75 contiennent des dispositions relatives à la protection des seuils associés aux polluants
contenus dans l’air et l’eau.
D’autres dispositions de la loi n° 96-766, présentées plus en détail en annexe 37, en raison de leur pertinence
pour le Projet, sont les suivants:
Le décret n° 98-43 du 28 janvier 1998 sur les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
(ICPE) exige que certaines installations industrielles (y compris les carrières, les ateliers et les usines)
nécessitent une autorisation préalable concernant le respect de l’environnement par le ministre de
l’environnement. Ce décret est applicable au Projet.
D’autres règlements qui sont analysés en détail à l’Annexe 37 en raison de leur pertinence pour le Projet,
sont les suivants :
Le décret n° 96-894 du 8 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux études
relatives à l’impact environnemental des projets de développement fixe les règles et procédures applicables
au processus d’EIES et précise les modalités d’application de l’article 39 de la loi portant code de
l’environnement (voir Section 2.3.2 ci-dessus).
L’article 12 décrit le contenu d’une EIES, un modèle d’EIES est en annexe IV du Décret.
L’article 16 stipule que le projet soumis à étude d’impact environnemental fait l’objet d’une enquête
publique. L’étude d’impact environnemental est portée à la connaissance du public dans le cadre de ce
processus.
L’article 40 de la loi n° 96-766 définit le contenu d’une EIES (voir Section 1.5 ci-dessus).
La loi n° 98-755 du 23 décembre 1998 portant code de l’eau définit des mécanismes pour la gestion durable
des ressources en eau. Elle présente la notion de gestion des bassins et bassins versants, renforce le cadre
institutionnel dans le secteur de l’eau et met un accent particulier sur la planification et la coopération dans
la gestion des ressources en eau.
La gestion des ressources en eau vise à garantir les objectifs clés suivants :
la protection contre toute forme de pollution, la restauration des eaux de surface, des
eaux souterraines et des eaux de la mer dans la limite des eaux territoriales ;
l’amélioration des conditions de vie des différents types de populations, dans le respect
de l’équilibre avec le milieu ambiant ;
les conditions d’une utilisation rationnelle et durable des ressources en eau pour les
générations présentes et futures ;
la mise en place d’un cadre institutionnel caractérisé par la redéfinition du rôle des
intervenants.
La loi prévoit :
l’autorisation potentielle des prélèvements dans les eaux par pompage et l’installation
d’ouvrages hydrauliques (article 12) ;
Les seuils de rejets d’eau sont définis dans le décret CIAPOL n° 01164 du 4 novembre 2008. Voir Tableau 2.1.
A titre de comparaison, les valeurs indicatives des directives HSE de la SFI pour l’industrie minière (2007)
sont également présentées dans le tableau 2.1.
Les exigences pour une utilisation durable des ressources en eau sont prévues dans les textes règlementaires
suivants :
le décret n°2013-441 du13 juin 2013 fixant les conditions et modalités de classement et de
déclassement des ressources en eau, des aménagements et ouvrages hydrauliques ainsi que d’octroi
du régime d’utilité publique aux ressources en eau, des aménagements et ouvrages hydrauliques ;
le décret n°2013-440 du 13 juin 2013 déterminant le régime juridique des périmètres de protection
des ressources en eau, des aménagements et ouvrages hydrauliques
Les concentrations et les taux d’émissions atmosphériques et les normes en matière de niveau de bruits
sont définis dans le décret n°2017-125 du 22 février 2017 relatif à la qualité de l’air et l’arrêté
n°01164/MINEF/CIAPOL/SDIIC du 04 novembre 2008 portant réglementation des rejets et émissions
des ICPE et sont résumés dans les tableaux 2.2 et 2.3. Ils sont abordés plus en détail dans les Sections
8.7 et 8.8 du présent rapport.
Tableau 2-3 Normes relatives au bruit (tous les chiffres sont en dB)
Heure
Zones Période
Jour Nuit
intermédiaire
Hôpitaux, aires de loisirs, aires de protection des espaces
40 35 30
naturels
Zones résidentielles ou rurales à faible trafic routier, sur les
45 40 35
voies navigables ou aérien
Zones résidentielles urbaines 50 45 40
Zones résidentielles urbaines, avec des ateliers ou
entreprises, ou présentant un certain degré de circulation
60 55 45
routière/fluviale/aérienne, et dans les communautés
rurales
Zones dont les activités sont principalement
70 65 50
commerciales/industrielles
Zone à usage industriel principalement 75 70 60
La loi n° 65-255 du 4 août 1965 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse contient
des dispositions sur la protection de la faune et un certain nombre d’annexes sur les espèces protégées.
La loi n° 2014-427 du 14 juillet 2014 portant code forestier vise à préserver et valoriser la diversité
biologique et contribuer à l’équilibre des écosystèmes forestiers et autres écosystèmes associés. Elle
impose à l’exploitant de préserver et valoriser la diversité biologique sur le site du Projet.
Le décret n°97- 678 du 3 décembre 1997 portant protection de l’environnement marin et lagunaire
contre la pollution, conformément aux dispositions de l’article 96 du code de l’environnement. Ce
décret peut être pertinent pour la mise en œuvre du Projet dans la mesure où la pollution de l’eau du
fleuve Bandama pourrait affecter la lagune Tagba et la mer à son estuaire dans le golfe de Guinée.
Le décret n°98-42 du 28 janvier 1998 portant organisation du plan d’urgence de lutte contre les
pollutions accidentelles en mer, en lagune et dans les zones côtières fixe les exigences d’élaboration
d’un plan d’urgence et de coordination des activités de planification et d’intervention d’urgence avec la
Compagnie d’Intervention contre la POllution du Milieu MARin et lagunaire (CIPOMAR).
Toutes les autorités, agents de l’Etat, agents des sociétés publiques et privées et tout individu
découvrant une pollution marine, côtière ou lagunaire, doivent transmettre cette information dans les
plus brefs délais et par les voies les plus rapides à la CIPOMAR (VHF : canal l7) sous forme d’un message
ou d’une communication dont le modèle est indiqué dans la convention MARPOL.
L’instruction interministérielle n°070/INT/PC du 13 mai 1994 relative à l’organisation des secours en cas
de sinistre technologique (plan ORSEC) exige la mise en place d’un Plan d’Opération Interne (POI) et
externe (PPI) de préparation et d’intervention en cas d’urgence sur la base d’une étude des dangers
potentiels et des scénarios d’accidents.
L’article 37 de la loi n°2014-390 du 20 juin 2014 d’orientation sur le développement durable demande
que le secteur privé adhère aux principes du développement durable et adopte les principes suivants :
La loi n°88-651 du 7 juillet 1988 contient des dispositions sur la protection de la santé publique et
l’environnement contre les effets des déchets industriels toxiques et nucléaires et des substances
nocives.
Article 10 : « la personne physique ou morale qui produit des déchets issus des activités du secteur de
la santé peut, par convention écrite, confier en tout ou partie la gestion de ses déchets à une autre
personne physique ou morale. Les modalités de ces conventions sont fixées par voie réglementaire par
le Ministre en charge de la Santé et de l’Hygiène Publique. »
Article 11 : « toute personne physique ou morale qui participerait en tout point de la filière de gestion
des déchets médicaux dans le secteur de la santé est tenue d’avoir un agrément délivré par le Ministre
en charge de la santé et de l’Hygiène Publique. »
Article 36 : « il est interdit de rejeter dans un réseau d’égout, les déchets sanitaires. »
Article 37 : « l’exploitant d’un lieu de production de déchets sanitaires doit tenir à jour un registre dans
lequel il inscrit chaque semaine, la nature et la quantité des déchets sanitaires produits. »
A l’heure actuelle, les politiques relatives à la protection et la gestion du patrimoine culturel en Côte
d’Ivoire ne sont pas bien définies. La loi n°87-806 (28 juillet 1987) sur la protection du patrimoine
culturel souligne l’obligation d’informer le département des affaires culturelles et des mines en cas de
découverte archéologique, et en plus la loi n° 96-766 du 3 octobre 1996 portant code minier, relative à
la protection de l’environnement, portant sur la nécessité de protéger les paysages et monuments
nationaux. Cependant, il existe peu de lois qui vont au-delà.
En conséquence, les normes de performance de la SFI, qui sont largement considérées comme une
référence en termes de meilleures pratiques dans la conduite de l’étude environnementale, seront
utilisées pour cette étude, conjointement à la convention de l’UNESCO (2003) pour la sauvegarde du
patrimoine culturel immatériel.
L’expropriation pour cause d’utilité publique est régie en Côte d’Ivoire par le décret du 25 novembre
1930. La procédure d’expropriation stipule ce qui suit :
Le régime foncier rural et l’utilisation des terres sont reconnus par le décret n°71-74 du 16 février 1971.
Le décret stipule que la terre et le droit portant sur l’usage des terres appartiennent au peuple. Il affirme
en outre que ces droits ne peuvent être transférés à un titre quelconque. Nul ne peut se porter
cessionnaire desdits droits sur l’ensemble du territoire de la république.
La loi n° 98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural telle que modifiée par la loi n°2004-
412 du 14 août 2004 comporte des dispositions relatives à l’utilisation des terres en milieu rural et aux droits
coutumiers. Elle définit les fondements de la politique foncière dans les zones rurales, à savoir (i) la
reconnaissance d’un domaine rural coutumier et (ii) le rôle des autorités villageoises et des communautés
rurales dans la gestion de l’espace rural, et notamment dans la reconnaissance des droits coutumiers. Le
Projet est soumis à cette loi, car il est mené dans un environnement agricole, dans des zones rurales où les
populations ont des droits coutumiers sur les terres.
Le décret n° 2014-25 du 22 janvier 2014 modifiant le décret n° 2013-224 du 22 mars 2013 portant
réglementation de la purge des droits coutumiers sur le sol pour intérêt général, définit les normes et
procédures d’indemnisation pour la perte de revenus subie par les propriétaires fonciers. Il prévoit les formes
d’indemnisation suivantes :
la compensation en nature ;
la compensation en numéraires ;
Le décret n° 2014-397 du 25 juin 2014 fixant les modalités d’application de la loi n ° 2014-138 du 24 mars
2014 sur le code minier prévoit des formules de calcul de l’indemnisation pour les terres utilisées par les
activités minières. Ce calcul est basé sur des paramètres tels que le revenu annuel d’une parcelle de terre et
le prix moyen des terres. Le ministère de l’agriculture et la direction générale du développement rural seront
impliqués dans la définition de ces paramètres de calcul.
Depuis 1971, puis de façon plus décisive en 1998 avec la loi n° 98-750, la législation de la Côte d’Ivoire a
reconnu l’existence de droits fonciers coutumiers et la compétence des autorités villageoises traditionnelles
et des communautés rurales en matière d’occupation de sol. Depuis 1998, l’état de Côte d’Ivoire a
commencé à formaliser les droits fonciers en vue de l’enregistrement de la propriété. Cet effort a toutefois
été compromis par une réponse réellement timide aux demandes de l’état qui portent sur l’enregistrement
de leurs droits de propriété coutumière. En effet, les systèmes de gestion des terres rurales en Côte d’Ivoire
continuent de s’opérer largement en marge de la législation nationale. 98 % des opérations de transaction
liées à la gestion des terres rurales se font suivant la coutume. Par conséquent, les litiges fonciers sont
fréquents et les institutions administratives et juridiques ont du mal à parvenir à un accord.
La gestion coutumière des terres en Côte d’Ivoire repose entre autres sur l’acceptation générale du principe
selon lequel les terres rurales ne peuvent pas être vendues. La coutume établit une distinction claire entre
la propriété de la terre, qui appartient à la communauté (famille, lignée, village), ou, suivant les circonstances
locales, à un personnage remarquable, un chef de terre, une lignée, ou les familles fondatrices du village, et
le droit d’utilisation, qui peut être transféré aux membres de la communauté ou aux personnes
n’appartenant pas à la communauté. Le bénéficiaire d’un droit d’usage accordé par un propriétaire
coutumier peut établir des plantations, cultiver et récolter, mais une simple utilisation ou occupation n’est
pas synonyme de propriété. La possession adversative (usucapion) n’est pas reconnue dans la législation de
la Côte d’Ivoire ou le droit coutumier.
Les droits d’usage peuvent être transférés en échange d’un montant, d’une part des récoltes ou de tout
autre avantage. En dépit du principe coutumier selon lequel la terre est inaliénable, les transactions
financières, les intérêts économiques et la pression politique ont souvent favorisé des malentendus plus ou
moins volontaires sur la nature des cessions foncières (temporaires ou permanentes). Ces malentendus ont
donné lieu à de nombreux litiges fonciers, surtout récemment, lorsque la crise économique a poussé de
nombreux jeunes à retourner dans leurs communautés rurales à la recherche d’emploi et de moyens de
subsistance. Beaucoup de leurs terres familiales avaient été occupées ou « vendu » aux migrants et/ou à
d’autres personnes n’appartenant pas à leur communauté, en leur absence.
Les ventes
Les droits d’usage constituent le seul type de vente autorisé en vertu du droit coutumier. Un opérateur qui
a obtenu le droit d’utiliser une parcelle de terrain et a établi une plantation peut vendre ses droits à un tiers,
à condition que le propriétaire consente au transfert. La question du transfert de propriété, en soi, est plus
compliquée, car les transactions de ce type sont rarement reconnues comme étant légitimes, que ce soit
d’un point de vue juridique ou coutumier.
Lorsque des ventes de terrains sont effectuées, les termes de l’accord ont tendance à manquer de précision
et omettent souvent d’indiquer la portée ou les limites des engagements. Des malentendus surviennent
souvent entre un propriétaire foncier, qui croit vendre l’utilisation ou l’accès, et l’acheteur, qui estime avoir
acquis un droit permanent. Des interprétations divergent quant à savoir si ces pratiques de vente reflètent
un changement dans les coutumes locales ou s’opposent purement et simplement à la coutume.
L’accord de partage
Selon le droit coutumier, un propriétaire foncier et un agriculteur peuvent partager les avantages d’une
plantation établie. En principe, le partage se produit lorsque la plantation s’apprête à entrer dans la phase
de production. Les recettes provenant des ventes de produits sont partagés entre l’utilisateur, qui est
indemnisé pour avoir cultivé la terre, et le propriétaire, suivant des pourcentages établis dans l’accord initial.
Le contrat de location
Les contrats de location sont des contrats classiques qui fixent une utilisation temporaire des terres rurales.
Ces types de contrats permettent normalement aux utilisateurs de choisir les cultures annuelles à produire
sur une parcelle agricole. Les utilisateurs versent au propriétaire des frais de location énoncés dans l’accord
initial.
Le propriétaire d’une plantation peut la donner en gage à un tiers contre de l’argent. Le tiers récupère la
mise de fonds initiale de la récolte. En règle générale, les parties précisent la durée de l’exploitation, en
tenant compte du montant du prêt et de la valeur de la plantation. Des conflits peuvent survenir si des
engagements à long terme sont pris sans un accord écrit ou sur la base d’un accord imprécis. Un exemple
typique de ces conflits se produit lorsque l’une des parties maintient que la transaction constitue un gage,
tandis que l’autre affirme qu’elle représente une vente de la plantation.
L’expropriation
Le domaine foncier rural agricole peut être exproprié pour utilité publique, à condition que tous les efforts
possibles soient déployés pour minimiser l’ampleur de l’expropriation et que l’indemnisation soit juste et
préalable, que ce soit en nature, sous forme de terres avec ou sans équipement, d’espèces, ou d’une
combinaison d’espèces et de biens en nature.
La plupart des femmes en Côte d’Ivoire ne bénéficient d’aucun contrôle spécifique sur les terres rurales. Elles
reçoivent normalement un accès indirect via les membres masculins de leurs familles : père, mari, frère ou
oncle. Par conséquent, même si les femmes jouent un rôle essentiel dans la production agricole (désherbage,
plantation, entretien et protection des cultures, récolte et vente sur les marchés), elles ne peuvent pas céder,
vendre ou hériter de droits de propriété. Le droit coutumier stipule que la terre doit rester dans la lignée
originale à laquelle elle appartient.
Les systèmes de succession des droits de propriété peuvent être matrilinéaires ou patrilinéaires. Dans les
deux cas, l’attribution et l’héritage des terres sont déterminés par des liens directs au sein de la lignée. Afin
d’éviter la dispersion des actifs fonciers au sein de la communauté, seuls les héritiers mâles peuvent hériter
des terres familiales. Les femmes célibataires exploitent les terres familiales. Quand une femme se marie,
elle exploite les terres de son mari. Son intérêt foncier sur les terres de son mari s’étend sur toute la durée
du mariage. Si le mari meurt, sa femme peut jouir d’une tutelle temporaire sur les terres afin de préserver
les droits de ses enfants à la terre. Cependant, il arrive souvent que les frères de son mari héritent de la terre.
Les lois coutumières prévoient que quiconque hérite de la terre préserve les moyens de subsistance des
veuves et des orphelins. L’on peut notamment donner à la famille du défunt des droits à certaines parcelles
agricoles pour assurer leur subsistance. Cependant, le fait est que les femmes sont entièrement dépendantes
des membres masculins de leur famille ou de la volonté de la communauté en ce qui concerne l’accès à la
terre.
L’article 1 de la loi n° 98-750 stipule que « seuls l’Etat, les collectivités publiques et les personnes physiques
ivoiriennes sont admis à en être propriétaires ». Les ressortissants non-ivoiriens peuvent uniquement avoir
accès aux terres par bail à long ou court terme. En effet, un ressortissant non-ivoirien qui achète des terres
selon les pratiques coutumières ne peut pas transformer son achat en titre de propriété en vertu de la
législation actuelle. Les individus ou les entreprises étrangères peuvent au mieux acquérir des contrats de
bail à long terme à des conditions favorables. Les ressortissants non-ivoiriens qui bénéficient d’une cession
coutumière peuvent demander une certification de l’accord de bail à long terme dans le cadre d’un processus
de demande de certification de la terre. Dans ce cas, la loi oblige le demandeur à prouver « une existence
continue et paisible de droits coutumiers ».
Le contrat de bail à long terme ne correspond pas à un titre de propriété sur la terre, mais offre des garanties
à long terme pour promouvoir l’investissement (par exemple, sous la forme de plantations rentables). Le bail
lui-même est transférable et reconnu comme étant un actif précieux par la plupart des prêteurs. La durée
du bail à long terme va de 18 ans minimum à 99 ans et il est transmissible aux héritiers. Le locataire est tenu
de mettre en valeur la terre. En retour, le loyer est relativement abordable. Ces loyers sont contrôlés afin
d’éviter de trop grandes disparités dans les prix. Il est essentiel que ces montants soient modestes, surtout
dans le cas d’agriculteurs non-ivoiriens qui n’ont pas accès aux titres fonciers, mais qui pourraient avoir
investi dans des plantations en pleine expansion pendant des décennies et ne sauraient accepter des frais
de location élevés en plus de l’effort qu’ils ont investi au départ.
La loi n° 98-750 garantit la préservation de titres fonciers acquis par des personnes physiques et morales
non-ivoiriennes avant 1998. Un amendement de 2004 de la loi (n° 2004-414) de 1998 prévoit que ces titres
peuvent être transférés aux héritiers légitimes, même si ces héritiers ne remplissent pas les conditions
d’accès prévues par la loi de 1998. Toutefois, étant donné que seuls 1 à 2 % des terres rurales sont
enregistrées, ces dispositions concernent uniquement un petit nombre de cas.
La grande majorité des litiges fonciers ruraux sont réglés par les autorités coutumières, qui ont l’avantage
de la proximité et de l’efficacité. Les décisions coutumières sont largement respectées, en dépit des doutes
croissants quant à leur légitimité. Le processus coutumier a l’avantage supplémentaire d’être nettement plus
abordable que les procédures judiciaires. Dans le même temps, la méthode de recours devant les autorités
coutumières peut varier d’un village à l’autre en fonction de l’influence des dirigeants et à la lumière des
relations entre les structures locales du pouvoir.
Le chef du village chargé de trouver des solutions aux conflits fonciers est souvent un représentant de l’une
des éminentes familles de propriétaires terriens du village et bénéficie du soutien des membres de la
notabilité de la communauté. Les chefs de village ont souvent peu d’autorité sur la terre en soi, mais peuvent
profiter d’une forme de prééminence en qualité d’arbitres en cas de différends. Le chef du village peut aussi
être le chef de terre ; dans le cas contraire, le chef de terre est généralement l’un des citoyens notables.
Alors qu’il appartient au chef de village de porter un jugement sur le litige, il incombe le plus souvent au chef
de terre et à d’autres notables, en qualité de gardiens de la tradition, de faire des recherches et d’établir la
nature et l’existence de droits coutumiers.
Cadre institutionnel
Il soumet notamment, après avis technique favorable de la Commission Interministérielle des Mines (CIM),
les demandes d'attribution de titres miniers à l'attention du Conseil des Ministres pour la prise des décisions.
L’octroi et le renouvellement des titres miniers et des autorisations régies par le Code Minier sont du ressort
du Ministère de l’Industrie et des Mines.
De façon spécifique, la Direction Générale concernée par ledit projet est la suivante :
La Direction Générale des Mines et de la Géologie (DGMG) : a pour mission d’assurer la promotion
et le développement du secteur des Mines.
Pour accomplir ses taches, la Direction Générale des Mines et de la Géologie (DGMG) s’est dotée de :
Dans le cadre de ce projet, l’institution au sein de ce ministère en charge de l’instruction des dossiers de
mines est la Direction du Développement Minier. Cette dernière soumet après avis technique favorable de
la Direction Générale des Mines et de la Géologie, la demande d’autorisation d’exploitation de la mine à
l’attention du Ministre en charge des Mines conformément à l’article 83 du décret n°2014-397 du 25 juin
2014 déterminant les modalités d’application de la loi n°2014-138 du 24 mars 2014 Le présent Projet, relève
de la Direction du Développement Minier, qui soumet, après avis technique favorable de la DGMG, la
demande de permis d’exploitation minière au ministre conformément à l’article 83 du décret n°2014-397 du
25 juin 2014 déterminant les modalités d’application de la loi n°2014-138 du 24 mars 2014 portant code
minier.
L’ANDE, établie par le décret n°97-373 du 02 juillet 1997, est chargé entre autres, de ce qui suit :
L’ANDE comprend un Bureau d’Etude d’Impact Environnemental (BEIE) dont les attributions fixées par
l’article 11 du décret n°96-894 du 08 novembre 1996 sont entre autres :
Le CIAPOL, établit par le décret n°91-662 du 09 octobre 1991, est chargé entre autres des missions suivantes :
lutter contre les pollutions et prévenir les risques et nuisances engendrés par les
activités économiques, qu’elles soient industrielles ou agricoles, en application de la
législation et de la réglementation des installations classées pour la protection de
l’environnement ;
veiller aux problèmes de sécurité et de risques pour la protection des travailleurs, des
populations et de l’outil de production ;
veiller à une utilisation rationnelle des matières premières entrant dans les processus
de fabrication et surtout à une économie des ressources en eau ;
Dans le cadre de ce projet, ce Ministère intervient pour s’assurer outre du respect des normes de
construction que les distributions réglementaires d’attribution de terrain sont de rigueur. Ce ministère
pourrait être approché, par le promoteur pour définir les normes de construction adaptées au site du projet.
Pour mener les activités d’assainissement et d’urbanisme, ce ministère s’appuie entre autres sur la Direction
de l’Assainissement Urbain et du Drainage (DAUD) et l’Office National de l’Assainissement et du drainage
(ONAD).
La DAUD s’occupe de la programmation des plans directeurs d’assainissement, du drainage, du suivi des
études et des travaux relatifs aux réseaux primaires, en vue de contrôler leur conformité avec les plans
d’urbanisme, du suivi de l’exploitation et de la maintenance des réseaux d’assainissement et de drainage.
Dans le cadre du Projet, cette direction interviendra dans les plans directeurs d’assainissement, du drainage
du site.
L’ONAD a pour mission d’assurer l’accès aux installations d’assainissement et de drainage, de manière
durable et à des coûts compétitifs à l’ensemble de la population nationale. L’ONAD est l’acteur unique
national agissant dans le cadre d’une convention de délégation de missions de service public, en matière
d’assainissement et de drainage avec l’Etat de la Côte d’Ivoire. Il interviendra pour vérifier la conformité des
dimensionnements des ouvrages d’assainissement qui seront réalisés dans le cadre du Projet.
Le Ministère des infrastructures Economiques est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du
gouvernement en matière d’équipements du pays en infrastructures dans les domaines des travaux. A ce
titre, et en liaison avec les départements intéressés, il a l’initiative et la responsabilité des actions suivantes :
Les structures sous tutelle de ce ministère qui interviendront dans le cadre de ce projet sont entre autres :
- apporter son expertise aux bureaux d’études techniques en mettant à leur disposition des données
relatives aux sols d’assises pour la conception des routes, ponts, aéroports, ports, voies ferroviaires
et bâtiments ;
Elle a pour objet d’apporter à l’Etat son assistance pour la réalisation des missions de gestion du réseau dont
il a la charge. En exécution des missions d’assistance à la maîtrise d'ouvrage ou à la maîtrise d’ouvrage
déléguée qui lui sont confiées par l’Etat, la société est notamment chargée :
- de la surveillance du réseau ;
Dans la mesure où le présent Projet exigera le ré-alignement de l’infrastructure routière, la Direction des
Infrastructures Routières (DIR) devrait être impliquée dans la conception et la réalisation des composantes
du Projet.
Le Ministère des Eaux et Forêts est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique de l’Etat en matière
de protection des eaux et de la forêt. Ses responsabilités comprennent, entre autres (sélection de celles en
rapport avec Projet) :
o protéger les sols et les eaux en liaison avec les ministres chargés de
l'agriculture et des ressources animales et halieutiques.
Ce minisère intervient dans le Projet par l’entremise de la Direction de la Gestion et de la Protection des
ressources en eau (DGPRE) qui est chargée de la protection des ressources en eau. Cette structure apportera
son assistance pour prévenir les cas de pollution des eaux de surface et souterraines et délivrera les
autorisations nécessaires en cas de prélèvement de l’eau du fleuve Bandama.
Ce Ministère donne l’autorisation à travers sa Direction Générale des Hydrocarbures (DGH) pour le stockage,
d’hydrocarbures. Il autorise les volumes à stocker, et est habilité à inspecter toute opération impliquant le
stockage des hydrocarbures afin de s’assurer qu’elles sont conservées de manière à ne pas nuire à
l’environnement.
Le Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique
du gouvernement en matière de l’emploi, de la lutte contre la pauvreté et des questions liées aux affaires
sociales.
A ce titre et en liaison avec les autres départements ministériels intéressés, il a l’initiative et la responsabilité
des actions en matière de l’emploi et en matière des affaires sociales.
Les structures sous tutelle de ce ministère qui interviendront dans le cadre de ce projet sont entre autres :
Elle gère le régime obligatoire de la prévoyance sociale du secteur privé et assimilé. Elle intervient également
dans le domaine de l’action sanitaire et sociale.
L’Inspection du travail
− conseiller les parties et arbitrer les litiges individuels et les conflits du travail et de l'emploi ;
Le Ministère des Transports est responsable de l’infrastructure de transport ; est chargé du suivi et de la mise
en œuvre de toutes les actions pouvant assurer la fluidité de toute chaîne des transports en liaison avec les
organismes et structures dont l’activité interfère avec les transports. La sous-direction spécifiquement
responsable de la construction des routes est la Direction des Infrastructures Routières (DIR).
La structure sous-tutelle susceptible d’intervenir dans le cadre du présent Projet est l’Office de la Sécurité
Routière (OSER).
L’OSER a été créé par la loi n°78-661 du 04 août 1978, sous la forme d’un établissement public national à
caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle a pour but de lutter
contre les accidents de la route. Dans le Projet, elle pourra intervenir dans la mise en place d’un système de
gestion du transport des engins et des matériels.
Dans le cadre du Projet, l’approbation de la DIR et l’OSER du Ministère des Transports, doit être donnée pour
les travaux de mise à niveau de la voie d’accès principale et la déviation du tronçon de route entre Allahou-
Bazi à Kouakougnanou.
L’article 1 de la loi n° 2003-208 du 7 juillet 2003 portant transfert et répartition de compétences de l’Etat aux
collectivités territoriales stipule que « les Collectivités territoriales concourent avec l’Etat au développement
économique, social, sanitaire, éducatif, culturel et scientifique des populations et, de manière générale, à
l’amélioration constante de leur cadre de vie. A cet effet, elles jouissent d’une compétence générale et de
compétences spéciales attribuées par les lois et règlements. »
Le Projet est mené dans la Sous-Préfecture de Bégbessou, qui est habilitée, par cette loi, à effectuer des
inspections du site du Projet.
l’aménagement du territoire ;
la planification du développement ;
l’urbanisation et l’habitat ;
le transport ;
la promotion du tourisme ;
Cette partie identifie les grandes tendances du transfert des compétences et de la décentralisation de
l’administration en Côte d’Ivoire depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, et les différents échelons de
gouvernement qui prétendent à l’autorité administrative dans la zone d’étude.
2.5.1 Introduction
La gouvernance locale est définie comme le système par lequel les autorités locales, qu’elles soient
traditionnelles ou établies par les lois modernes, régissent les relations sociales et patrimoniales locales,
l’économie, les infrastructures publiques et d’autres ressources publiques locales. Pour comprendre le
système de gouvernance locale actuel, cette partie présente une brève description de l’évolution de
l’administration locale en Côte d’Ivoire.
Comme dans la plupart des pays africains, le système de gouvernance locale de la Côte d’Ivoire est
caractérisé par la coexistence des autorités traditionnelles (exercées par les chefferies) et le pouvoir
administratif moderne hérité de la puissance coloniale, sous la forme de l'autorité de légiférer et la capacité
de faire appliquer ces lois. L’autorité traditionnelle est plus prononcée au niveau local ou des villages.
Une série de réformes survenues depuis la période coloniale a abouti à la création de plusieurs nouveaux
échelons de gouvernance, dont certains prédécesseurs relèvent de l’époque coloniale. Actuellement, les
juridictions politiques en Côte d’Ivoire sont réparties comme suit : l’administration centrale, les districts, les
régions, les départements, les sous-préfectures et les municipalités (cantons, quartiers, villages et notabilités
villageoises). Chaque échelon de l’administration détient des responsabilités législatives limitées qui
couvrent plusieurs domaines de préoccupation sociale et économique.
Cependant, plusieurs questions de gouvernance majeures subsistent : les frontières locales ignorent souvent
des zones d’homogénéité culturelle, sociale et ethnique ; les échelons inférieurs de l’administration sont
souvent incapables d’assumer leurs responsabilités accrues en raison du sous-financement chronique ; les
fonctionnaires manquent parfois de formation nécessaire pour faire face à la complexité et la délicatesse de
l’administration du développement local ; et un manque de sensibilisation de la population et des taux
d’analphabétisme élevés continuent de limiter la participation dans la politique locale.
Depuis 1980, l’Etat de Côte d’Ivoire a entamé un processus de décentralisation à travers la municipalisation
du pays et la création de nouvelles structures supra-municipales. En 2000, une nouvelle politique de
décentralisation a élargi et approfondi davantage les limites de la gouvernance locale. En 2001, l’Assemblée
Nationale a promulgué des lois qui ont conféré un niveau d’autonomie plus élevé aux structures de
gouvernance locale, notamment les départements et les districts.
La suite de cette partie est une description des structures de l’administration qui existent dans la population
de la zone d’étude. Des détails supplémentaires figurent à la Section 5.
Districts
La Côte d’Ivoire est constituée de quatorze (14) districts, dont deux (2) districts autonomes. Le District a pour
missions : de conduire les grands projets d’aménagement et d’assurer l’équilibre des investissements
majeurs et des programmes de l’Etat sur toute l’étendue du territoire en vue de corriger les disparités
régionales et lutter contre les particularismes régionaux. Le District est administré par un Gouverneur de
District nommé par décret pris en Conseil des Ministres.
La zone d’étude couvre les districts de Yamoussoukro et Sassandra-Marahoué. Leurs chefs-lieux sont
respectivement Yamoussoukro et Daloa.
Régions
La Région est l’échelon intermédiaire entre le District et le Département. Elle constitue le niveau de
conception, de programmation, d’harmonisation, de soutien, de coordination et de contrôle des actions et
des opérations de développement économique, social et culturel de l’Etat dans une certaine région. La région
comprend généralement plusieurs départements. La Région est administrée par un Préfet de Région nommé
par décret pris en Conseil des Ministres. Le Préfet de Région représente le pouvoir exécutif dans sa
circonscription.
Le Projet est situé entre la région de la Marahoué (dans le district de Sassandra-Marahoué) et la région du
Bélier (dans le district de Yamoussoukro). La région de Marahoué est subdivisée en trois départements :
Zuenoula, Bouaflé et Sinfra. Le District autonome de Yamoussoukro est composé de deux Départements :
Yamoussoukro et Attiégouakro.
Départements
veille à l’exécution des lois, des règlements et des décisions du pouvoir exécutif ;
est ordonnateur secondaire du budget de l’Etat, y compris des fonds délégués par les
ministres au bénéfice des services régionaux ;
Le Projet couvre les départements de Bouaflé et Yamoussoukro. Le département de Bouaflé compte 7 sous-
préfecture : Bouaflé, Tibéita, Bonon, N'douffoukankro, Zaguiéta, Pakouabo et Bégbessou. Le département
de Yamoussoukro comprend deux sous-préfectures : Yamoussoukro et Kossou.
Sous-préfectures
La zone d’étude du Projet couvre la sous-préfecture Bégbessou (dans la région de la Marahoué) et de Kossou
(dans la région de Bélier).
Cantons ou secteurs
Un canton ou secteur se compose de plusieurs villages placés sous l’autorité d’un chef qui est normalement
basé dans l’un des villages du canton (généralement appelé « chef canton »). Le village abritant la chefferie
cantonale est au centre de l’organisation politique et administrative du canton ou secteur. L’autorité d’un
chef canton varie considérablement d’un canton à un autre. Les enquêtes menées dans la zone d’étude
indiquent que les cantons ou secteurs exercent uniquement une influence marginale sur le processus de
gouvernance locale.
le canton de Bozi dans le sud avec les villages de Bozi, Alley, Kouakougnanou,
Zougoussou, Gourgui, Alekran, Patizia, Yoho, Tuankro, Zegata, Allanikro et N'Gorankro.
Les villages peuvent être créés par un groupe de familles qui se réunissent de manière spontanée ou à la
demande des autorités. Certains villages sont le résultat d’une fusion de plusieurs camps, quartiers et autres
zones résidentielles. Les villages sont administrés par un chef de village assisté par un conseil villageois de
personnalités publiques (« notables » ou « cadres »). D’autres personnalités publiques pertinentes dans la
structure de gouvernance d’un village sont : les chefs traditionnels des lieux et des sites du patrimoine
culturel, les représentants des quartiers ou communautés minoritaires (à l’instar des immigrants) et des
représentants des catégories socio-économiques, notamment les femmes, la jeunesse locale et les clubs et
associations agricoles. Le Chef du village et le Conseil sont généralement désignés suivant la tradition. Le
chef du village est responsable de la gestion quotidienne de la vie du village.
Les villages touchés par le Projet ont été identifiés selon la méthode décrite dans « l’enquête sur les villages
prioritaires en fonction du niveau d’impact » dans la Section 6.12.2.4.
Communes
Les communes sont les collectivités territoriales dotées de personnalités élues. Elles constituent un
regroupement de quartiers ou de villages. Trois organes sont reconnus en vertu de l’article 46 de
l’ordonnance n° 2011-262 du 28 septembre 2011 :
le Conseil Municipal ;
le Maire ;
la Municipalité.
Le Conseil Municipal est l’organe législatif de la municipalité. Il se réunit au moins tous les trimestres, mais il
peut être convoqué par le Maire chaque fois qu’il le juge opportun, à la demande de la majorité des
conseillers, ou en cas de prescription de l’autorité de tutelle. Le Conseil a une compétence générale sur les
affaires de la municipalité. Parmi ses principales fonctions, le Conseil :
établit les règlements de police, d’administration et ceux relatifs aux taxes et impôts ;
prend les décisions d’acquisition d’actions ou d’obligations dans les sociétés chargées
d’exploiter les services municipaux ;
désigne ceux de ses membres appelés à siéger dans les conseils, commissions et
organismes dans lesquels la représentation de la Commune est prévue par les lois et
règlements.
Le Maire est élu par les conseillers municipaux pour un mandat de cinq ans au cours de la première réunion
du conseil de la ville. Le Maire a une double casquette : il est à la fois agent de l’Etat et agent de la commune
en tant que collectivité territoriale.
Le rôle de la municipalité est fixé dans le décret n°83-154 du 2 mars 1983 déterminant les règles de
fonctionnement des Municipalités et de la ville d’Abidjan. La loi n° 80-1180 établit que la Municipalité est
chargée :
Tableau 2-4 Système de déconcentration dans la zone d’étude (source 2D Consulting Afrique, 2015)
Type de
Type Nom Organe législatif Organe exécutif Mode de désignation Tutelle
décentralisation
Districts District de Sassandra- Déconcentration Conseil de district Gouverneur de Le gouverneur est nommé par Ministère des affaires locales et
Marahoué district décret pris en conseil des régionales
District autonome de ministres.
Yamoussoukro
Régions Région de la Marahoué Transfert Conseil régional Président du conseil Les populations locales élisent Préfet de la région
Région du Bélier régional le conseil régional (le
président est nommé par les
conseillers)
Région de la Marahoué Déconcentration / Préfet de la région Le préfet est nommé par Ministère des affaires locales et
Région du Bélier décret pris en conseil des régionales
ministres.
Départements Département de Bouaflé Déconcentration Aucun Préfet de Le préfet est nommé par Préfet de la région
Département de Département décret pris en conseil des
Yamoussoukro ministres.
Sous-préfectures Sous-préfecture de Déconcentration Aucun Sous-préfet Le sous-préfet est nommé par Préfet de la région
Bégbessou décret pris en conseil des
Sous-Préfecture de Bouaflé ministres
Sous-préfecture de Kossou
Villages (zone Akakro Déconcentration Conseil de village Chef de village Dépend du village Sous-préfet
d’influence locale Allahou-Bazi
directe) Angovia
N’Dakoffiyobouekro
Kouakougnanou
Le cadre juridique global pour les EIES en Côte d’Ivoire est la loi n° 96-766 du 3 octobre 1996. Cette loi
constitue le cadre de législation de l’EIES et définit la procédure administrative ainsi que les exigences de
contenu de l’EIES.
Selon le décret n° 96-894 en date du 08 novembre 1996, le processus d’EIES comprend les étapes suivantes :
o une visite de terrain organisée par l’ANDE avec pour objectif de reconnaître
le site et de mieux appréhender les aspects environnementaux et sociaux, afin
d’évaluer la conformité de l’état du site du projet par rapport au contenu du
rapport de l’EIES ;
Le contenu obligatoire de l’EIES est présenté dans l’article 40 de la loi n° 96-766 et a été résumé dans le
présent rapport.
Le Ministère des Mines et de l’Industrie approuve un permis d’exploitation minière uniquement après
l’approbation de l’EIES.
Les approbations supplémentaires qui pourraient s’avérer nécessaires pour le Projet comprennent, mais
sans s’y limiter, une autorisation de captage et d’utilisation des eaux souterraines et de surface par la
Direction des Ressources en Eau.
La Côte d’Ivoire est membre ou signataire d’un grand nombre de conventions et de traités internationaux
dans le domaine de la protection de l’environnement qui figurent en Annexe 37. Le tableau suivant résume
les obligations internationales qui sont directement pertinentes pour la mise en œuvre du Projet.
Date de signature/de
Traité
ratification
Convention de La Haye pour la protection des biens culturels, 1954 24 janvier 1980
Deuxième Protocole de la Haye pour la protection des biens culturels, 1999 17 mai 1999
Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, 1972 (UNESCO) 9 janvier 1981
Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, Union africaine, 1981 22 janvier 1992
Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, 2003 27 février 2004
Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone (et ses
30 juin 2012
amendements), 1990, 1992, 1997, 1999
Convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux et sur le
16 septembre 1994
contrôle des mouvements transfrontaliers, 1991
Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur
1er décembre 1994
élimination, 1989
Constitution de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 1945 9 novembre 1961
Convention sur la diversité biologique, 1992 20 novembre 1994
Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées
21 novembre 1994
d’extinction (CITES), 1973
Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, 1979 1er avril 2003
Convention (et amendement) relative aux zones humides d’importance internationale
particulièrement comme habitats de la sauvagine (Convention de Ramsar) (telle que modifiée par le 27 janvier 1996
Protocole de Paris, 3 décembre 1982, et les Amendements de Regina, 28 mai 1987), 1971
Convention internationale pour la protection des végétaux, 1997 2 octobre 2005
Accord international sur les bois tropicaux (2006) 31 octobre 2008
Protocole de Kyoto à la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques, 1997 23 avril 2007
Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, tel qu’ajusté
et/ou amendé à Londres, 1990, à Copenhague en 1992, à Vienne en 1995, à Montréal en 1997, à 5 avril 1993
Beijing en 1999
Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 21) à Paris du 12
22 avril 2016
novembre 2015
Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, Rio de Janeiro, 1992 29 novembre 1994
Règlement sanitaire international, 2005 15 juin 2007
Convention internationale pour la protection des végétaux, 1997 17 décembre 2004
Convention de Londres sur la conservation de la faune et de la flore à l’état naturel (1933) 31 mai 1938
Convention de l’OIT (n°100) consacrant l’égalité de rémunération entre la main d’œuvre masculine
05 mai 1961
et féminine pour un travail de valeur égale
Convention de l’OIT (n°29) concernant le travail forcé du 28 juin 1930 21 novembre 1960
Convention de l’OIT (n°105) concernant l’abolition du travail forcé du 25 juin 1957 21 novembre 1960
Date de signature/de
Traité
ratification
Convention de l’OIT (n°19) concernant l’égalité des traitements des travailleurs étrangers et
05 mai 1961
nationaux dans le cadre des accidents de travail
Convention n° 81 concernant l’inspection du travail dans l’industrie et le commerce 05 juin 1987
Convention de l’OIT (n°87) concernant la liberté syndicale et la protection du droit syndical du 9 juillet
21 novembre 1960
1948
Convention de l’OIT (n°135) concernant la protection des représentants des travailleurs dans
21 février 1973
l’entreprise et les facilités à leur accorder
Convention de l’OIT (n°138) concernant l’âge l’emploi, adoptée le 26 juin 1973 à Genève 07 février 2003
Convention de l’OIT (n°182) concernant les pires formes de travail des enfants et l’action immédiate
07 février 2003
en vue de leur élimination, adoptée le 17 juin 1999 à Genève
Convention de l’OIT (n°159) concernant la réadaptation professionnelle et l’emploi des personnes
08 mai 1999
handicapées, adoptée le 20 juin 1983 à Genève
Les Principes de l’Equateur sont un cadre référentiel servant au secteur financier pour identifier, évaluer et
gérer les risques environnementaux et sociaux des projets. Il existe un lien étroit entre les Principes de
l’Equateur, les Politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale et les Normes et lignes directrices de la
Société Financière Internationale (SFI).
Les projets sont classés en fonction de l’ampleur des impacts sociaux ou environnementaux et des risques
potentiels présentés, conformément aux critères de classification de la Banque Mondiale. Ces catégories
sont :
Catégorie A : projets qui risquent d’avoir sur l’environnement des incidences très
négatives, névralgiques, diverses ou sans précédent ;
Catégorie B : projets présentant des impacts négatifs sociaux ou environnementaux
limités qui sont peu nombreux, généralement localisés, largement réversibles et
faciles à gérer au moyen de mesures d’atténuation ;
Catégorie C : projets ayant peu ou pas d’impacts sociaux ou environnementaux.
Les projets miniers, de par leur nature extractive, ont tendance à tomber dans les catégories A ou B, qui
renvoient à un risque élevé ou moyen. Le Projet est classé sous la Catégorie A.
Pour les projets de Catégorie A et B, l’emprunteur doit procéder à une évaluation sociale et
environnementale afin de déterminer les impacts sociaux et environnementaux et les risques du projet, et
proposer des mesures d’atténuation et de gestion pertinentes et appropriées.
2.8.2 Notes sur les critères et lignes directrices du Groupe de la Banque Mondiale
En 2006, la SFI a adopté un ensemble de huit Critères de Performance qui doivent être utilisées pour
identifier, évaluer, gérer et surveiller les risques des projets de développement. Les normes ont été révisées
et les nouvelles versions sont en vigueur depuis janvier 2012. L’édition 2012 met encore plus l’accent sur
des considérations sociales et écologiques dans l’évaluation de l’évolution du Projet.
Le Critère de Performance (CP) 1 porte sur les systèmes d’évaluation et de gestion sociale et
environnementale. Les principaux objectifs du CP 1 sont les suivants :
faire une évaluation intégrée permettant d'identifier les impacts, risques et
opportunités associés à un projet sur le plan environnemental et social ;
éviter ou dans le cas où c’est impossible – minimiser, atténuer et compenser les effets
néfastes sur l’environnement et sur les communautés impactées ;
s’assurer de la participation réelle des communautés grâce à la diffusion
d'informations concernant le projet et à la consultation des communautés locales sur
les questions qui les touchent directement ;
promouvoir la gestion par le client de la performance environnementale et sociale
pendant toute la durée de vie du projet.
Le Critère de Performance (CP) 2 concerne le travail et les conditions de travail. Les principaux objectifs du
CP 2 sont les suivants :
établir, maintenir et améliorer les relations entre employés et employeurs ;
promouvoir le traitement équitable, l’absence de discrimination et l’égalité des
chances entre les travailleurs, et le respect des législations nationales en matière de
travail et d’emploi ;
protéger la main-d’œuvre en abordant la question du travail des enfants et du travail
forcé ;
Le Critère de Performance (CP) 3 porte sur la prévention et la réduction de la pollution. Les principaux
objectifs du CP 3 sont les suivants :
éviter ou minimiser les impacts négatifs sur la santé de l’homme et l’environnement
en évitant ou en minimisant la pollution causée par les activités du Projet ;
promouvoir la réduction des émissions qui contribuent au changement climatique.
Le Critère de Performance (CP) 4 porte sur la santé, la sûreté et la sécurité de la communauté. Les principaux
objectifs du CP 4 sont les suivants :
éviter ou minimiser les risques et impacts sur la santé et la sécurité de la communauté
locale causés en fonctionnement normale et accidentel au cours du cycle de vie du
Projet ;
s’assurer que la protection du personnel et des biens est effectuée de manière
légitime afin d’éviter ou réduire les risques pour la sûreté et la sécurité de la
communauté.
Le Critère de Performance (CP) 5 porte sur l’acquisition de terres et la réinstallation involontaire. Les
principaux objectifs du CP 5 sont les suivants :
éviter ou du moins minimiser la réinstallation involontaire dans la mesure du possible
en explorant des plans et schémas alternatifs du Projet ;
atténuer les impacts économiques et sociaux négatifs de la réquisition ou de la
restriction sur l’utilisation des terres par les personnes impactées (i) en versant une
indemnisation pour la perte d’actifs au coût de remplacement ; et (ii) en veillant à ce
que les activités de réinstallation soient accompagnées d’une communication
appropriée de l’information, d’une consultation et d’une participation éclairée des
personnes impactées ;
améliorer ou au moins restaurer les moyens de subsistance et le niveau de vie des
personnes déplacées ;
améliorer les conditions de vie des personnes déplacées en fournissant un logement
adéquat avec la sécurité d’occupation sur les sites de réinstallation.
maintenir les avantages des services écosystémiques appréciés par les populations et
les entreprises ;
promouvoir la gestion et l’utilisation durable des ressources naturelles par l’adoption
de pratiques qui tiennent compte des besoins de conservation et des priorités de
développement.
Le Critère de Performance (CP) 7 concerne les peuples autochtones. Les principaux objectifs du CP 7 sont
les suivants :
s’assurer que les peuples autochtones participent à leur propre développement, et
que leurs pratiques culturelles sont protégées et respectées ;
identifier, grâce à une évaluation de l’impact social, l’incidence et les impacts du projet
sur les peuples autochtones ;
si les impacts négatifs sur les peuples autochtones sont inévitables, les peuples
autochtones doivent être correctement consultés et indemnisés d’une manière
culturellement appropriée.
Dans la mesure où la zone du Projet n’abrite pas de peuples autochtones, la CP 7 ne s’applique pas au
Projet.
Le Critère de Performance (CP) 8 concerne le patrimoine culturel. Les principaux objectifs du CP 8 sont les
suivants :
protéger le patrimoine culturel contre les effets néfastes des activités du projet et
promouvoir sa préservation ;
promouvoir le partage équitable des avantages découlant de l’utilisation du
patrimoine culturel dans des activités commerciales.
Les Directives en Hygiène, Sécurité et Environnement (Directives HSE) sont des documents de référence
technique générale et spécifique à l’industrie, exemples des Bonnes Pratiques Industrielles Internationales
(BPII). Lorsqu’un ou plusieurs membres du Groupe de la Banque mondiale sont impliqués dans un projet,
les Directives HSE doivent être suivies conformément aux politiques et critères de chacun des membres.
Ces directives HSE du secteur de l’industrie sont conçues pour être utilisées conjointement avec le
document des Directives HSE générales, qui informe les utilisateurs sur les questions communes
potentielles de HSE applicables dans le secteur minier. Les Directives HSE indiquent les mesures et les
niveaux de performance qui sont généralement considérés réalisables dans de nouvelles installations avec
les technologies existantes à un coût raisonnable.
Elle est engagée dans la mobilisation des ressources pour le progrès économique et social de ses Pays
Membres Régionaux (PMR). La Côte d’Ivoire est un pays membre de la BAD et abrite son siège.
La mission de la BAD est de promouvoir le développement économique et social par le biais de prêts, de
fonds propres, des investissements et de l’assistance technique. Actuellement, le document combiné de
stratégie pays 2013-2017 est en vigueur.
La vision de la BAD sur le développement durable respectueux de l’environnement en Afrique est décrite
dans la Politique 2004 du Groupe de la Banque sur la protection de l’environnement. Cette politique
reconnaît la nécessité de préserver et de renforcer le capital écologique pour appuyer et enrichir la
croissance économique en Afrique. Les principaux objectifs de la politique sont les suivants :
aider les pays membres régionaux à renforcer leurs capacités humaines, sensibiliser
les décideurs sur les questions environnementales et apporter des changements
institutionnels pour parvenir à un développement durable ;
La BAD dispose de deux directives procédurales qui sont au cœur de la politique de l’environnement (2004),
à savoir les directrices du Groupe de la BAD pour l’évaluation stratégique de l’impact (2003a) et les
Directrices pour l’Etude Intégrer des Impacts Environnementaux et Sociaux (DEIIES) (2003b). L’évaluation
stratégique de l’impact est un processus systématique d’évaluation des conséquences environnementales
de toute politique ou programme, ainsi qu'un outil d'évaluation de la durabilité sociale et environnementale
des prêts à l’appui des réformes, de l’ajustement structurel, et des prêts d’investissement sectoriel. Les
directives DEIIES sont conçues pour assurer l’intégration des questions environnementales et sociales dans
les projets de la Banque tout au long du cycle de vie du projet. Elles fournissent des lignes directrices pour
les questions et les impacts sectoriels qui devraient être prises en compte lors de la préparation et de
l’évaluation des phases d’un projet.
Le CIMM a publié une série de documents d’orientation et les plus pertinents sont énumérés ci-dessous :
les bonnes pratiques sur la mise en œuvre de plan d’urgence, (POI) (2005) ;
le guide de bonnes pratiques sur l’évaluation des risques sur la santé au travail (2009) ;
le GERME : Guide de l’Evaluation des Risques des Métaux sur l’Environnement (2007) ;
les minerais et concentrés - une approche industrielle de la classification par l’UE des
substances à risque (2007) ;
les droits de l’homme dans l’exploitation minière et l’industrie des métaux - vue
d’ensemble, approche de gestion et enjeux (2009) ;
Le code international de gestion du cyanure (juillet 2012) (ci-après désigné "code du cyanure" ou "le code")
est une initiative volontaire de l’industrie minière de l’or et des producteurs et transporteurs de cyanure
utilisée dans l’extraction de l’or. Le but du code du cyanure est d’améliorer la gestion du cyanure utilisé
dans l’extraction d’or et contribuer à la protection de la santé de l’homme et à la réduction des impacts
environnementaux. Lorsque les sociétés minières adoptent le code, les opérations qui utilisent du cyanure
doivent être vérifiées par un tiers indépendant afin de déterminer le statut d’application du code. Ces
opérations qui répondent aux exigences du code peuvent être certifiées. Les résultats de la vérification sont
rendus publics pour informer les intervenants du statut des pratiques de gestion du cyanure dans le cadre
de l’opération certifiée.
Perseus a mis en place des installations de traitement compatibles au code lorsque cela est possible, et
s’efforcera à adopter tous les éléments du code en phase d’exploitation.
3 DESCRIPTION DU PROJET
Historique du Projet
Le Projet est situé dans une ancienne zone d’activités d'exploitation minière industrielle et artisanale
considérablement dégradée comprenant des fosses d'extraction d'or, qui ont, par le passé et récemment,
été exploitées. On retrouve l'historique du Projet dans le Tableau 3-1.
Angovia Mining a entrepris des activités d'extraction d'or, incluant des tranchées, le forage carotté et
d'autres activités de mine à ciel ouvert dans les années 80 jusqu'en 1991. En 1993, la Compagnie Minière
d'Afrique (CMA) a obtenu un permis d'exploration couvrant une grande zone du Projet. CMA a changé de
nom pour devenir CMA Mine, à la suite de l’obtention d’un permis d’exploitation, et par conséquent a mené
les opérations d'exploitation d'or selon la méthode de lixiviation en tas de 1999 jusqu'à la fermeture de la
mine en 2003. Cette méthode d'exploitation consiste à décaper et à stocker la terre végétale et les roches
stériles et à traiter le minerai selon le processus de lixiviation en tas au cyanure.
Perseus Yaouré SARL (Perseus) a acquis la mine CMA en 2004. L'achat a été fait sous l'ancien nom de
Perseus, Cluff Gold plc (Cluff) en 2003 (la société a par la suite changé de nom et est devenue Amara Mining
Plc Côte d’Ivoire en octobre 2012). Le nom de l'entreprise a alors changé de Amara à Perseus. Le contrat de
vente comprenait le transfert du permis d'exploration. Cluff a obtenu un permis d’exploitation en 2007 et
entre 2008 et janvier 2011, elle a produit 54 382 onces d'or en exploitant la mine existante par le procédé
de lixiviation en tas au cyanure. Cette exploitation a pris fin en 2011 et, depuis lors, les travaux sont
essentiellement constitués de forages d’exploration. A ce stade du Projet, des forages de resserrage de
mailles sont réalisés, pour actualiser l’estimation des ressources, ceci dans le but de reprendre l'exploitation
de l’ancien site pour le compte du Projet actuel.
Nom de Période de
Propriétaire Décret d’attribution Numéro du permis
l'opération possession
PR 397: Permis de
Décret n°2013-840 du 11
Recherche en
décembre 2013
remplacement du PE 33
Perseus Yaouré Projet aurifère Décret n°2015-665 du 30 PR-615: Permis de
Depuis 2003
SARL de Yaouré septembre 2015 Recherhe
Le permis d'exploration actuel expire en août 2015. La Direction générale des mines et de la géologie,
responsable de la délivrance des autorisations minières par le ministère de l'Industrie et des Mines, a
demandé à Perseus de soumettre une étude de faisabilité dans le cadre du renouvellement de permis
d'exploration. Cette EIES fait partie de l'étude de faisabilité qui soutiendra la demande de permis
d'exploitation minière.
Cadre géologique
La géologie régionale de la zone du Projet1 est composée d’une série de roches d’archéens, de birimiens,
de ceinture de roches vertes séparées par des migmatites et des granites anciens. Le gisement de Angovia
est situé sur une des ceintures birimiennes de roches vertes et est hébergé au sein de l'unité géologique de
Yaouré qui comprend une série mafique et métavolcanique, des felsiques intrusives et des petits
conglomérats associés à des roches calcko-alkalines et ultramafiques intrusives dans une orientation nord-
nord-est.
La géologie de la zone du gisement de Yaouré est relativement simple. La majeure partie de la zone du
Projet repose sur des roches volcaniques mafiques, en grande partie massives et en forme de basaltes
coussinés. La partie nord de la zone est envahie par des granodiorites massifs qui ont une texture
porphyrique subtile. Ailleurs, mais toujours proche de la zone principale de Yaouré, on retrouve de
nombreux filons-couches de porphyre. Une unité volcanoclastique, en majeure partie d'origine
épiclastique, se trouve près du contact de la granodiorite au nord. La granioridite intrusive au nord n'est
pas minéralisée tandis que celle de la fosse de Yaouré centre contient des veines de quartz minéralisées.
La minéralisation à Yaouré est circonscrite par deux poches à pendage faible (<30 degrés) orientées nord-
sud, contrôlées par une zone épaisse de cisaillements cassants-ductiles. La poche au centre (Yaouré) est
une zone à faible minéralisation, large de 200 m, dotée de lentilles à minéralisation à forte teneur et de
veines de quartz entrecroisées, sub-verticales à minéralisation de forte teneur. La poche dite CMA est plus
petite, relativement continue et a une largeur de 20 m. Elle se situe à environ 140 mètres au-dessus de la
poche de Yaouré centre.
L'unité géologique de Yaouré forme un synclinal de sédiments et de roches métavolcaniques basiques
tholéitiques soutenues par des roches volcaniques plus acides (SRK, 2008)2. On pense que les roches
1 SRK, 2008
2 SRK Consulting Inc (Canada) : 1974
tholéitiques ont été formées après l'altération hydrothermique et qu'elles sont composées de cherts, de
disséminations et veinules de pyrite, de pyrrhotite, de chlorite, d'épidote, de tourmaline et de carbonates.
L'excédent d'acide au niveau des roches volcano-sédimentaires intermédiaires devrait représenter les flux
pyroclastiques et acides pyroclastiques.
Toutes les roches ci-dessus mentionnées ont subi une intrusion de roches plutoniques basiques et
ultrabasiques et de roches volcano-plutoniques calco-alcalines acides intermédiaires et le tout est par
conséquent soutenu par le conglomérat polygénique de Benou. Elles ont toutes été déformées par une
série de zones de cisaillement orientées est-ouest et ont été intrudées par des veines de quartz grisâtres.
Des profils d’altération latéritique primaires et secondaires se sont également développés dans la zone au-
dessus du conglomérat. La minéralisation de l'or apparaît elle-même comme étant essentiellement située
dans une zone d’altération structurellement contrôlée dans des roches volcaniques intermédiaires.
En 1974, Oskar Steffen, Andy Robertson et Hendrik Kirsten fondent SRK à Johannesburg (S=Steffen,
R=Robertson, K=Kirsten)
Kilomètres
Projet Légende
Etude du Cadrage Mine actuelle
Projet aurifère de Yaouré Faille régionale
Côte d’Ivoire Autres failles
Unités géologiques majeures
Titre Andestiques
Alluvion, graviers métavolcanisées Faille ou fracture
Carte géologique de la zone du projet
Diorite ou Mafiques mineur
Numéro de la carte
granodiorite métavolcanisées Foliation
Jeune arénite,
Taille Métavolcanites andesitiques
conglomérat
Principales
Réalisé par : Vérifié par : Approuvé par : Métavolcanites mafiques
métapélites
Le rapport de l’étude préliminaire de faisabilité indique qu'il y a une faille régionale majeure avec une
orientation NE qui passe par la fosse centrale de Yaouré. Des mouvements le long de cette zone de faille
ont générés deux failles secondaires d’orientation N-NE et S-SO, qui se sont rattachées au gisement d'or
de Yaouré (voir Figure 3-1). D’autres structures géologiques ont été identifiées par Steenkamp en 2012. Les
structures géologiques peuvent servir de voies d’infiltration aux eaux souterraines vers les fosses et de voies
de transport pour les polluants vers les eaux souterraines.
Elles peuvent également servir de barrières de confinement. La possibilité de connexion des structures
géologiques aux ressources en eau de surface devra faire l’objet d’une investigation plus poussée.
Une carte préliminaire présentant la fosse, les installations pour les résidus et les autres infrastructures
minières se trouve à la Figure 3-2 et en Annexe 1, avec une meilleure résolution et une légende complète.
A partir de la carte du site du Projet (voir Figure 3-2 et Annexe 1), les superficies des zones suivantes ont
été calculées :
Tableau 3-2 Emprises des infrastructures du Projet (les chiffres ont été arrondis)
Infrastructure element Superficie Sol décapé Commentaires
(ha) (ha)
Camp 9 9
Bureaux Usine & Admin 43,5 43,5
Stockage des stériles 147 147
Recyclage et Traitement des 0,5 0,5
déchets
Bassin de l’installation de stockage 125 125
de résidus
Digue de l’installation de stockage 72 72
de résidus
Barrage de stockage d’eau 9 9
Fosse 50 Aucun sol n'est dépouillé de la zone de la
fosse parce qu'il est déjà perturbé par les
activités précédentes
Stockage de minerai 27 Pas de décapage du sol (ancienne zone HL)
Routes de transport 25 25 En supposant 25 m de largeur
Autres routes du site 5 5 En supposant 8 m de largeur
Périmètre de la barrière 5 5
Nouvel atelier (MSA) 10 10
Corridor de ligne d'eau – de l’usine 3,5 3,5
au parc à résidus miniers
Logement des Gendarmes 0,5 0,5
Corridor de la ligne électrique 6,5 6,5
haute tension
Zone de magazine 2 2
Total 540,5 463,5
*Il convient de noter que les zones de stockage des terres végétales seront situées à proximité des aires de stockage de
stériles et du parc à résidus miniers et leurs superficies de 25 ha (soit peut-être 0,2 m de profondeur de décapage et 5 m de
hauteur des stocks, y compris les stocks existants de terre de 102 000 m³ provenant des exploitations précédentes) seront
considérablement inférieures aux aires de stockage de stériles et du parc à résidus miniers qui représentent 344 ha.
3.3.3 Fosse, stockage de stériles et aires de stockage du minerai sur le site de traitement
Fosse :
La fosse, prise en compte dans la présente EIES, est estimée à un coût de l’or de 1 200 dollars l’once. Elle
sera exploitée à un taux moyen de 25 Mt par an (minerai et roches stériles), dont le minerai est extrait à un
taux moyen de 4,5 Mt par an. Le taux d'extraction maximum sera de 30 Mt par an. Le taux d'extraction des
roches stériles diminuera vers la fin de la vie de la mine (durée de vie de la mine estimée à 6 années). Durant
la vie de la mine, au total 162 Mt de roches sera extrait, dont 137 Mt de stériles et 25 Mt de minerai. Le
rapport de décapage, c’est-à-dire le rapport entre le stérile et le minerai est de 5,1/1. La teneur moyenne
en or du minerai est de 1,18 g/t.
Au cours de la dernière année d’exploitation (année 6), seules des réserves de minerai de faible teneur
seront traitées.
Le dynamitage aura lieu au plus une fois par jour, au même moment de la journée (à environ 16 h pendant
le changement de quart). Le modèle de dynamitage final sera déterminé à la suite d’investigations de
terrain, toutefois, l'objectif principal sera de limiter les vibrations du sol et la surpression à des niveaux qui
ne détruiront pas les bâtiments et les infrastructures.
Stockage de stériles :
L’aire de stockage de stériles sera constituée de stériles qui seront profilés et végétalisés, de préférence à
partir de l'extérieur en premier, afin d'isoler le village du bruit et de la poussière générés à la mine à ciel
ouvert et durant la décharge des roches stériles.
Les résidus devront être gérés afin qu’ils soient stockés en toute sécurité et que l’environnement soit
protégé. Le parc de stockage de résidus couvrira une surface d’environ 197 ha.
La digue des résidus sera conçue tel un barrage en aval, qui est considéré comme le type de digue le plus
sûr.
La base de l’endiguement du parc à résidus sera compactée et comprendra des tuyaux de drainage perforés,
de sorte que l’eau des interstices puisse être recueillie et traitée. Ceci réduira le risque de contamination
des eaux souterraines.
Cette zone sera située au-dessus des anciennes aires de lixiviation en tas et aura un volume d'environ
2,7 millions m³.
Au stade actuel de développement du Projet, les informations sur la flotte et les principaux équipements
de la mine sont les suivantes.
L'équipement pourra faire l’objet de révision (ex : améliorer la flotte auxiliaire et ajouter quelques véhicules
de route pour les infrastructures). Cependant, pour les besoins de l'EIES, les informations fournies ci-dessus
permettent de couvrir les principaux émetteurs de bruit et de vibrations.
Pour ce qui est du modèle d'émissions de bruit et de particules dans l'air, seuls les grands émetteurs sonores
et gazeux ont été pris en compte à ce stade du Projet. Il s'agit :
des 7 unités d'éclairage (situées dans la fosse et sur aires de stockage de stériles tel
que requis).
Les pelles sont équipées de moteurs électriques, de manière à éviter les émissions dans l'air et à réduire le
bruit par rapport aux moteurs diesel. Le chargement et le déchargement constitueront les principales
sources de bruit provenant des opérations des pelles.
La modélisation du bruit et de l'impact sur la qualité de l'air, a été réalisée minutieusement en supposant
que tous les camions primaires sont en marche, bien qu'en réalité certains seront en maintenance. En
moyenne chaque camion fera entre 2 et 3 voyages par heure entre la pelle (chargement) et l’aire de
stockage du minerai sur le site de traitement et l’aire de stockage de stériles (déchargement).
Les matériaux oxydés et sulfurés seront écrasés et broyés et ensuite lessivés dans l'usine de traitement à
l'aide d'un procédé standard de lixiviation avec le cyanure. L'absorption, une phase d'élution/régénération,
l'extraction électrolytique et la fusion suivront. Le produit final est le lingot d’or. Un schéma des procédés
simplifié est illustré dans la Figure 3-3.
le cyanure de sodium ;
la chaux ;
la soude caustique ;
le sulfate de cuivre ;
le métabisulphate de sodium ;
les floculants.
L'usine sera conçue suivant les normes du code relatif au cyanure (Code International de Gestion du
Cyanure (CIGC)).
La consommation précise des réactifs et consommables sera définie par la suite. Les briquettes de cyanure
seront stockées sur le site avec un stock tampon de 3 mois et un stock tampon de 1 à 3 mois pour les autres
réactifs en fonction du pays d'origine.
Il importe de noter que l'usine de traitement est ouverte à l'atmosphère (tel que requis par le code relatif
au cyanure portant sur les installations de l'usine de traitement), ainsi la ventilation n'est pas nécessaire.
3.3.6 Routes
Pendant toute la phase de construction du Projet, les véhicules poids lourds de transports devront utilisés
les voies publiques. Afin d'assurer la sécurité et la santé des communautés riveraines, des mesures seront
mises en place pour règlementer la circulation.
Un plan particulier pour la gestion de la circulation a été élaboré, pour s’assurer que les risques liés à la
circulation routière soient réduits au minimum afin de préserver la santé et la sécurité des communautés
riveraines.
Voies de circulation
Les voies de circulation devraient avoir une largeur de plus de 25 m, mais cela dépendra des engins de la
flotte de la mine.
Toutes les routes seront compactées et nivelées et à ce stade du Projet aucun revêtement supplémentaire
comme le bitume ou le gravier n'est prévu.
Voies publiques
La route allant de Kouakougnanou à Angovia sera déviée en contournant le site du Projet. La nouvelle route
sera moins pentue, plus courte et évitera la crête surélevée actuelle, la rendant plus sûre et plus facile à
utiliser pour la population locale.
Avant de stocker les roches stériles, de construire les parcs à résidus ou les infrastructures minières, la terre
végétale sera décapée et stockée afin qu’elle soit disponible pour la réhabilitation environnementale du
site minier (voir Annexe 24).
La profondeur de décapage des sols est en majeure partie déterminée par les exigences au niveau du sol
pour la fermeture et la réhabilitation de la mine. Sur la base des observations de revégétalisation rapide
des couches de sol fines (non-agricoles) par les usines spécialisées, il paraît justifié de prévoir le dépôt d'une
couche de sol de 0,2 m pendant la réhabilitation. Ceci nécessite un décapage pré- construction de 0,2 m si
toute la quantité de terre enlevée et stockée peut être totalement utilisée pour la réhabilitation sans se
détériorer.
Néanmoins, la dégradation des terres en termes de rétention d'eau, de nutriments et de texture ne peut
pas être prédite de manière exacte à ce stade du Projet, car on pourrait avoir besoin de plus de terre pour
réaliser une couverture végétale durable. Les montants exacts de la réhabilitation seront déterminés sur la
base des essais (essais de couverture sur parcelle) vers la fin de la vie de la mine. Si l'on a besoin d'une
couverture de terre plus épaisse, elle sera disponible en quantité suffisante. Par conséquent, en plus de la
profondeur minimale de 0,2 m, Perseus fera autant de stocks de terre végétale que possible techniquement
et économiquement.
Il n’y aura pas de décapage au niveau de la fosse, car elle a déjà été perturbée par les opérations antérieures
sur le site. Du fait de l'existence précédente d'aires de lixiviation en tas, aucun sol végétal ne sera décapé
de l’air de stockage du minerai sur le site de traitement.
Environ 102 000 m³ de terre stockés se trouvent toujours dans diverses endroits du site, après les
opérations antérieures d’exploitation le site3. Ces stocks de terre seront transférés dans l'une des nouvelles
zones de stockage s'ils interfèrent avec les activités de développement du Projet.
Si l'on suppose une superficie au sol de 463,5 ha (voir Section 3.3.2 et les hypothèses ci-dessus) et une
profondeur de décapage d'au moins 0,5 m en moyenne, un total de 2,422 millions de m³ de terre (y compris
les 102 000 m³ existants de terres stockées des anciennes opérations à Angovia) sera stocké et disponible
pour la réhabilitation progressive et plus tard durant la phase de fermeture.
La hauteur des tas de terre ne dépassera pas quelques mètres pour éviter la détérioration de ses propriétés
fertiles et de sa structure. Si la hauteur d'un stock est de 5 m, une zone de stockage d'environ 25 ha sera
nécessaire, ce qui correspond à approximativement 4 % de l’emprise au sol totale du Projet.
3 Le plan de fermeture de Angovia Mine, AMEC, février 2012 et informations reçue de Perseus en avril 2015
Les aires de stockage des terres se situeront dans les zones non-sensibles proches des zones déjà remaniées
et des installations de stockage des résidus. Elles seront protégées des mouvements des véhicules et de
l'érosion, afin que la terre soit facilement disponible pour la fermeture et les travaux de réhabilitation,
assurant ainsi de faibles coûts de transport longue distance et des risques réduits de dégradation des sols.
La Section 8.3 contient plus de détails sur les mesures de gestion des sols de Perseus.
L’eau proviendra de l’assèchement de la fosse et du procédé de recyclage, ce qui implique l’eau provenant
des pluies sur le site du Projet, en particulier sur les zones de stockage des résidus. En dernier recours, si
l’on avait besoin de plus d’eau, elle serait pompée du fleuve Bandama.
Vu que la nappe aquifère est relativement proche de la surface du sol, l’infiltration de l’eau souterraine
dans la fosse est certaine. L'assèchement de la fosse pourrait être nécessaire pour garantir un travail
permanent et sans danger.
Le Projet a pour but de minimiser le rejet des eaux usagées. Si les eaux doivent être rejetées, ce sera de
manière conforme aux exigences en Côte d'Ivoire (CIAPOL, arrêté N°. 01164/04.11.2008), voir Section 2.3.4.
Lorsque les normes nationales n'imposent pas de seuils ou de lignes directrices, les rejets se feront
conformément aux normes et recommandations internationales telles que les lignes directrices HSE de la
SFI pour l'industrie minière (2007).
Pour ce qui est des installations de traitement d'eau, les techniques éprouvées standards de l'industrie
seront utilisées, y compris les bassins de décantation pour le ruissellement de surface afin de satisfaire aux
exigences de qualité du standard « Total System Solution » (TSS). Si cela s’avère nécessaire, pour les métaux
lourds on utilisera la précipitation de la chaux.
En ce qui concerne le cyanure, toute évacuation d'eau sera conforme aux exigences légales en Côte d'Ivoire
(voir Tableau 2-1). D'autres directives telles que le CIGC seront prises en compte et Perseus essaiera
d'adopter ledit code. Sans la dépollution des résidus, les eaux déversées dans les installations de stockage
de résidus contiendront des concentrations de cyanure comprises entre 50 mg/l (sans CN) et 300 mg/l (une
petite dose de CN). Il existe des procédés standards éprouvés de dépollution dans l'industrie tels que
Inco/SO2/Air qui peuvent réduire la concentration en cyanure à 50 mg/l (CNWAD) ou moins. Toute eau
rejetée sera renvoyée des installations de stockage des résidus vers l'usine de traitement où est située
l'usine de dépollution puis traitée avant rejet en cas de besoin.
Le Projet aura besoin d’énergie électrique pour l’usine, les pelles et la plupart des infrastructures et du
carburant pour les équipements d'extraction (camions).
La consommation mensuelle de gasoil est estimée à moins de 1 500 m³, ce qui se traduit par pas plus de 80
camions de carburant (20 m³) par mois qui seront livrés sur le site. La réserve de carburant suffira pour une
(1) semaine. Il existe à Yamoussoukro une grande installation de stockage du carburant qui est relativement
proche du site de Yaouré, ce qui accélèrera la livraison du carburant sur le site.
Un générateur diesel de 1 MW sera installé pour empêcher les dépôts de matières solides dans les
réservoirs.
Matériel de construction
du ciment ;
On accède principalement au site via la route à double voie A1, qui relie Abidjan à Yamoussoukro. La route
à double sens A6 permet d'accéder à la traversée du fleuve Bandama à partir de Yamoussoukro. Le
prolongement de cette voie est constitué de 16 km de route bitumée qui relie la centrale hydroélectrique
de Kossou à la route principale Bouaflé-Yamoussoukro au niveau de Toumbokro. Yamoussoukro se situe à
24 km au sud-est du site. Malgré l'état relativement bon de la route, elle se détériore à l’approche du fleuve
Bandama. La route graveleuse à l'extrémité ouest du fleuve Bandama allant de Kouakougnanou jusqu'au
Projet sera retracée et reprofilée.
Les livraisons de carburant nécessiteront environ 90 camions par mois. Les fréquences de livraison
pourraient varier pour chaque phase du cycle de vie de la mine et pourraient atteindre leur pic pendant la
période de construction. Cependant, pour les besoins de l'EIES, la même fréquence est prévue pour la phase
de construction et d'exploitation.
Les travailleurs et les employés feront essentiellement le trajet entre Angovia, y compris les villages
environnants, et l'usine de traitement de la mine. On estime qu'environ 600 personnes feront le trajet à
chaque quart, à l'aide de moyens de transport privés ou à pied. A ce stade du Projet, aucune navette n’est
prévue.
Les installations de collecte et de traitement des eaux usées (y compris le traitement permanent des eaux
et les toilettes mobiles) seront disponibles pour le Projet dans la fosse, à l'usine, dans les camps et dans les
bâtiments administratifs. Le système de gestion des eaux usées sera conçu pour 500 personnes maximum
présentes sur le site au même moment.
Avant d'être rejetées dans l'environnement, ces eaux seront traitées à l'aide de la technologie standard
modulaire conteneurisée relative aux normes de rejet des lignes directrices HSE de la SFI (2007), voir le
Tableau 3-4.
Selon la politique générale du promoteur, tous les efforts possibles seront fournis pour minimiser ou
éliminer les flux de déchets et/ou pour réutiliser et recycler les résidus. Les déchets non-extractifs, c’est-à-
dire les déchets qui ne sont pas directement issus de l'exploitation minière ou du traitement, sont :
le papier, le carton ;
la ferraille ;
le verre ;
le plastique ;
les guenilles ;
le sol contaminé ;
Les déchets médicaux seront incinérés sur le site dans une installation d'incinération dédiée.
Les autres déchets seront séparés, si nécessaire, pour s'assurer que des matières incompatibles ne soient
pas stockées ensemble. Les bacs, les casiers et les barils de stockage des déchets seront disposés de manière
à permettre l'accès pour le transfert des containers et pour les interventions en cas d'urgence. Les déchets
destinés à une décharge en dehors du site seront collectés dans une station de transfert spécifique.
Perseus travaillera avec des fournisseurs pour récupérer tout déchet dont l'origine peut être identifiée et,
pour les autres déchets, avec les organisations locales de gestion des déchets pour développer des
stratégies adéquates de gestion des déchets.
Pour les déchets dangereux qui ne peuvent pas être collectés par les fournisseurs, Perseus, de concert avec
les autorités compétentes, déterminera des solutions de gestion appropriées de ces déchets, qui incluront
une installation dédiée sur le site. Ceci se fera en conformité avec les bonnes pratiques, en l'occurrence les
lignes directrices HSE de la SFI pour l'exploitation minière, qui recommandent la gestion de déchets
dangereux « dans des intallations de stockage des déchets dangereux conçues et utilisées spécialement à
cette fin ». Cette décharge sera refermée à la fin de la vie de la mine.
Pendant les phases de pré-construction et de construction Perseus devra acquérir 1 109 ha pour la
superficie du Projet. On estime qu'environ 15 % des terres de la zone d'étude sont des terres agricoles. Il y
aura des impacts avant la mobilisation des engins pour la phase de construction et ils perdureront pendant
toute la vie du Projet. Il est prévu qu’un déplacement physique limité aura lieu à la suite des impacts sur les
terres ou sur les structures d'habitation. De même, il est prévu qu'aucune limitation ou restriction
temporaire ou permanente importante relative à l'utilisation des terres n'ait lieu à l'extérieur du périmètre
du Projet.
Les sites d'exploitation minière artisanale situés à l'intérieur du périmètre du Projet seront également
touchés par l'impact dû au déplacement économique. Toutefois, il faut noter que les activités minières
artisanales dans la zone du Projet ont sensiblement diminué récemment suite à l'action menée par les
autorités administratives pour freiner les activités minières illégales.
Les terres ont été acquises pour la durée de vie de la mine et le bail de 385 ha a expiré en 2016.
Pendant les phases de construction et d’exploitation, le Projet emploiera plusieurs personnes. Durant la
phase d'exploitation, on prévoit qu'environ 250 personnes trouveront un emploi permanent dans le cadre
du Projet. Toutefois, des employés des sous-traitants et des journaliers s’ajouteront à ce nombre et
augmenteront les opportunités d'emploi créées par ce Projet.
Les besoins de compétences seront confrontés aux compétences disponibles dans la zone du Projet, de
telle sorte que le recrutement et l'emploi soient maximisés dans la zone du Projet, vu que le Projet s’efforce
de se conformer aux Critères de Performance de la Société Financière Internationale (CP de la SFI, 2012), le
CP 2, relatif à la main-d’œuvre et aux conditions de travail.
Les compétences requises sont illustrées dans le Tableau 3-5. Elles seront comparées à la disponibilité des
compétences dans la zone du Projet (voir l'étude socio-économique de l’état initial, Annexe 20 et la Section
6.12, afin de maximiser le recrutement et l'emploi des personnes locales.
Un plan de recrutement sera mis en œuvre par Perseus. Un plan particulier de développement local a été
élaboré dans le cadre de cette EIES.
Perseus devrait contracter une société de sécurité de renom pour garantir une sécurité générale sur le site
et son accès. Les agents de la sécurité ne feront pas usages d’armes à feu. La répartition des sexes chez les
agents de la sécurité reflétera l'égalité des genres au sein du personnel. Des accords de sécurité spécifiques
seront utilisés pour le transport de l’or et de l'argent pour payer les employés.
Pendant la rencontre qui s'est tenue en juillet 2014 avec l’ANDE, il a été convenu que le plan de fermeture
actuel intègre les données du plan de fermeture antérieur de la mine d'Angovia.
Perseus s'engage, conformément à ses lignes directrices, à procéder à une fermeture et une réhabilitation
durables du site du Projet. La réhabilitation progressive (« simultanée »), pendant toute la phase
d'exploitation, assurera une gestion optimale des passifs environnementaux techniquement et
économiquement.
Toutes les infrastructures de la mine (usine, etc.) seront démantelées conformément à la législation en Côte
d'Ivoire et les zones impactées seront reprofilées et revégétalisées. Les exceptions qui pourront être
discutées par les communautés locales et les autorités compétentes sont les bâtiments qui pourront être
utilisés par la communauté ou l’Etat après la fermeture de la mine et la réhabilitation du site du Projet.
Comme indiqué plus haut, le Projet est une extension d'une ancienne exploitation existante. Il intégrera
certaines infrastructures existantes de l’ancienne mine (par exemple, les installations de lixiviation en tas
et autres installations connexes) et d'autres seront remplacées par de nouvelles infrastructures minières et
la zone de stockage de stériles, qui seront réhabilitées à la fin du Projet ou traiter le matériau de lixiviation
en tas de sorte qu'ils n'existent plus.
Les routes seront remises en état ou maintenues ouvertes pour que la communauté continue de les utiliser
si l’Etat en fait la requête.
Dans la fosse, la montée des eaux souterraines formera un lac. Selon les résultats des essais géochimiques
effectués sur des stériles, la lixiviation des métaux et la formation de Drainage Minier Acide (DMA) ne
devraient pas poser de problème. Par conséquent, la gestion des eaux du lac de la fosse n'est pas prévue
après la fermeture.
Des écrans de sécurité seront érigés autour de la fosse pour en empêcher l'accès et réduire au minimum
les risques liés à la sécurité.
Les tas de stériles seront stabilisés sur le plan géotechnique pendant toute la durée d’exploitation de la
mine. Ils seront également reprofilés et nivelés si nécessaire pour se fondre dans l'environnement. Ils seront
regégétalisés pour minimiser l'érosion tout en veillant à ce que l'angle des pentes soit semblable au milieu
environnant et que les tas se fondent bien dans le paysage et qu'il n'y ait pas d'impact visuel. Les canaux de
drainage existants seront maintenus. Des canaux supplémentaires seront construits si nécessaire pour la
lutte contre l'érosion.
Le schéma actuel de fermeture du bassin à résidus prévoit des dépôts de résidus en bordure de la zone de
dépôt en suivant une méthode de dépôts spécifique selon laquelle le bassin sera progressivement comblé
au cours des dernières années d'exploitation de la mine. Puis le tout sera couvert d'une couche épaisse de
0,2 m de terre végétale en vue d’une revégétalisation.
Les bassins de stockage d'eau et les bassins de décantation seront comblés et la surface sera nivelée et
revégétalisée, à moins que les autorités administratives et les communautés locales demandent que les
étangs restent en place pour leur propre usage.
Planning du Projet
La durée prévue pour les différentes phases du cycle de vie du Projet est résumée dans le Tableau 3-6. La
durée de chaque phase est indicative et sera affinée au cours de l'avancement du Projet.
4 ALTERNATIVES
Les résidus miniers (déchets de roches et déchets issus du procédé) et le traitement des résidus sont des
composantes principales des infrastructures minières et leur intégration est la première étape de l’étude
des alternatives du Projet.
SRK4 a conduit une étude du site pour identifier les alternatives de gestion de la mine et des résidus des
opérations5. Les études sur les alternatives ont été complétées par Knight Piésold en liaison avec Amec
Foster Wheeler. L'étude de l'installation de stockage de stériles et des stockages de résidus est basée sur
les choix proposés dans le rapport de l’étude préliminaire de faisabilité du Projet en avril 2014. Ce rapport
a proposé quatre (4) éventuels emplacements pour le stockage des résidus, intitulé de stockage 1 à stockage
4. Toutes les installations éventuelles de stockage des résidus possèdent une capacité de stockage minimale
de 70 Mt.
Depuis lors, de nouvelles options d'implantation ont été proposées dans le cadre de l'étude de faisabilité
définitive. Perseus confirmera ses options préférées pendant l'étude d’ingiénieurie initiale (FEED).
Deux (2) zones éventuelles de stockages de stériles ont également été identifiées, dont l'un connu comme
la plateforme de stérile d'Angovia et l'autre comme la plateforme de stérile Est. Dans le cadre de
l’évaluation des zones, un atelier a été organisé au siège de Perseus en janvier 2015 auquel ont assisté les
représentants de Perseus, Tetra Tech, Amec Foster Wheeler et Knight Piésold. Les critères énoncés
incluaient divers paysages, l'environnement, les questions sociales et culturelles en rapport avec l'ensemble
du site et les discussions se sont basées également sur les sites identifiés dans le rapport préliminaire de
l’étude de faisabilité. Les particularités du processus d'évaluation des zones possibles des sites de stockage
des résidus et de stériles figurent dans le Rapport de Knight Piésold. Les résultats sont résumés sur la carte
ci-après.
Kilomètres
Projet Légende
Etude du Cadrage Mine actuelle Permis d’exploration externe
Projet aurifère de Yaouré
Côte d’Ivoire Fosse $950 Village
Tableau 4-1 Critères d'évaluation des options de localisation des stockages de résidus
Aspects
Option de Aspects du sol et Coût
Aspects techniques Aspects communautaires Eau Visibilité d'héritages Biodiversité
localisation occupation du sol total
culturels
Zone 1 Barrage de faible hauteur Relativement très proche des Des fuites Elevée Deux forêts De petits Un véritable petit Très
communautés potentielles sacrées affectées terrains marécage (sensible) sur élévé
Très éloigné de l’usine de importantes (Lac marécageux les sols en présence.
traitement (coûts de pompage Zone en aval du stockage des Kossou) devraient être L'exploitation des sols
élevé) résidus et sur une partie de affectés est plus difficile à cause
la superficie utilisée pour Devrait nécessiter de la forte érosion.
Nécessite la délocalisation de l'agriculture intensive une surveillance
l'actuelle ligne à haute tension étendue La capacité du sol est
Un petit village dans cette forte en terme
Situé dans l'extension de la voix zone devra être délocalisé Gestion difficile de d'agriculture par
d’accès principale de Kossou, qui l'écoulement due à conséquent plus
doit être reprofilé A proximité de la zone de la proximité du sensible.
pêche fleuve
Zone 2 Barrage de faible hauteur Très proche de la zone des Pas de problème Moyennement Vestiges en Petites zones Des zones importantes Le
plantations élevée céramique marécageuses d'humidité des sols - moins
Ligne de haute tension devra Le suivi de la l'exploitation du sol est élevé
être déplacée Les miniers artisanaux consommation Deux forêts modérée.
utilisent la zone, cela devrait d'eau dans les puits sacrées affectées
Situé près de la mine actuelle arrêter leur activités au sein de Kouakougnanou A faible capacité du sol
envisagée et sur un terrain de la zone de stockage des pour confirmer le Cimetières / modérée et par
partiellement remanié y compris résidus et de la zone tampon modèle tombes conséquent moins
l’ancien site de stockage de hydrogéologique sensible
stériles de CMA indiquent aucun
impact
Aspects
Option de Aspects du sol et Coût
Aspects techniques Aspects communautaires Eau Visibilité d'héritages Biodiversité
localisation occupation du sol total
culturels
Zone 3 Barrage élevé Dans cette zone, la culture Pas de problème Faible Vestiges Probablement Limités mais Moyen
du riz est intensive de même métallurgiques pas de d'importantes zones de
Très éloigné de l’usine de que celle du cacao et du café (stériles), problème sols humides.
traitement (coûts de pompage céramiques, L'exploitation du sol est
élevé) L'accès au site devrait outils polis modérée
impacter le village Akakro
Forêt sacrée Capacité arable du sol
affectée modérée
Zone 4 Barrage élevé Très grande proximité avec la Points de fuites Moyennement Forêt sacrée Probablement Sensibilité des sols sur Très
communauté multiples élevée affectée pas de des zones limitées. élevé
Devrait se situer sur une grande problème L'exploitation des sols
partie du potentiel ressource du Existence de plantations de 2 cimetières est modérée.
gisement café et du cacao sur le site
A faible capacité arable
Exploitation artisanale du sol modérée
Outre l’option relative aux dépôts des boues, les stockages des résidus séchés ont été envisagés dans
l’analyse. Cependant, le dépôt de résidus (boues) est l'option retenue à ce stade.
En se basant sur la sélection des sites de stockage des résidus, d'éventuels sites de stockages de stériles ont
été analysés. Le choix de la localisation des sites de stockage de stériles a été également évalué dans le
rapport Knight Piésold mentionné ci-dessus. En règle générale, les stockages de stériles sont situés très près
des fosses ouvertes. Dès lors, le processus de sélection du site est basé sur les possibilités qui le rapproche
le plus de l'ouverture de la fosse :
«un stockage de stériles A plus grand», comprend deux plateformes de roches stériles
(A et B) rassemblées en une, prolongeant le stockage de stériles de l'ouest au sud ;
«le stockage de stériles sud», coïncidant en grande partie avec le site de stockage des
résidus 2 ;
le stockage de stériles C, semblable au stockage des résidus 4 dans la Figure 4-1 (voir
également l'évaluation de la localisation des zones de stockage de résidus 4 dans le
Tableau 4-1).
Couvrira la majeure partie des précédentes Limité au Nord, sinon affecterait la route de Kossou
opérations de lixiviation en tas, pour utiliser le à Angovia
sol sec et compacté comme gaine naturelle
pour la collecte des eaux usées. A proximité d'Angovia, peut poser un problème de
bruit/poussière dans la périphérie Est d'Angovia
Stockage de Un espace supplémentaire sera ajouté pour les Si la superficie s'étend beaucoup trop au Nord, la
stériles C dépôts de roches stériles si nécessaire zone devrait s’étendre au-delà du site
Site de l’usine
Pour le site de l’usine, l’ancien site d’exploitation a été pris en compte dans l’étude préliminaire de
faisabilité, comme le montre la Figure 4-1. Une troisième option a été envisagée pendant l’étude de
préliminaire de faisabilité, voir Figure 3-2. La sélection finale comme le montre la configuration du Projet
préliminaire (Figure 3-2 et Annexe 1) a été réalisée sur la base de considérations économiques et
d'accessibilité (proche des fosses ouvertes, du bloc de stockage du minerai sur le site de traitement, etc.).
Deux (2) procédés de récupération aurifère schématisés ont été pris en compte dans le cadre de l’étude
préliminaire de faisabilité et sont succinctement résumés dans le Tableau 4-3
La meilleure option à ce stade est la lixiviation en cuve et l'extraction électrolytique des minerais oxydés et
sulfurés (pas de lixiviation en tas). Ceci nécessitera une plus petite zone d’emprise générale au sol et le coût
de la fermeture devrait être moindre.
Les options non-cyanurées (ex : le thiosulfate, le thiourée) ont été également étudiées, mais elles ne sont
pas adaptées sur le plan économique pour la minéralogie du minerai à Yaouré. Les difficultés comprennent
les coûts des réactifs et l'efficacité de la récupération de l’or. En résumé, bien que des alternatives au
cyanure aient été développées, il n'en existe pas actuellement sur le marché qui soit fiable.
Dans le cadre de l'étude de faisabilité, une optimisation détaillée a été étudiée en vue de réduire la
consommation d'énergie et d'améliorer l'économie du Projet.
Perseus a effectué une étude portant sur l'alimentation électrique en vue d'évaluer les coûts d'autres
options de tirage d'électricité que la centrale hydroélectrique du barrage de Kossou. Perseus est en
négociations avancées avec la CIE (Compagnie Ivoirienne d'Electricité), le fournisseur d'énergie hydraulique
du barrage de Kossou, pour fournir 40 MW au Projet. La demande accrue peut être satisfaite par des lignes
de courant de haute tension supplémentaires dans la servitude existante. L'ajout de transformateurs sera
nécessaire, mais ne constitue pas un problème technique ou environnemental.
L'alternative est d'avoir recours aux générateurs à moteur diesel pour l'alimentation électrique. Ceci
entrainera plus d'émissions de gaz d'échappement et, par conséquent, des problèmes liés à la qualité de
l'air et au bruit. Les générateurs à moteur diesel contribueront également à une augmentation des
émissions de gaz à effet de serre.
Une étude sur les options en matière d'énergie qui compare l'énergie électrique à celle produite par le
diesel pour les pelles à l'intérieur de la fosse, a été menée. Les résultats montrent que les pelles électriques
sont plus économiques et par conséquent seront prises en compte dans la présente EIES.
Alternative « Zéro »
Une EIES conforme aux bonnes pratiques internationales doit comprendre une analyse de l'option « zéro »,
c’est-à-dire une possibilité que le Projet n'ait pas lieu. Si le Projet n'évolue pas comme prévu, l'option zéro
aboutira à l'abandon du Projet. L'option zéro annulera également les impacts positifs découlant des impôts
et des cotisations sociales, des redevances, des investissements étrangers, de la création d'opportunités
d'emploi et des retombées en termes de formation et d'amélioration de la main-d'œuvre dans les
infrastructures nationales, régionales et locales qui participent au déroulement du Projet. Les améliorations
des infrastructures qui bénéficieront à la population et à l'économie locales de la région ne seront pas
réalisées non plus.
Si le Projet d'exploitation tel que prévu par Perseus n'a pas lieu, la biodiversité ne sera pas affectée par les
activités minières. Toutefois, dans ce cas, les autres options du Projet, notamment l'exploitation non-
contrôlée, seront plus plausibles, étant donné qu'il n'y aura plus d'offre liées au Projet. Il s'agira d'une
grande probabilité de développement non-durable, par rapport à un projet d'exploitation conçu pour
contribuer à l'établissement de moyens de subsistance meilleurs et durables pour les communautés locales,
comme voulu par Perseus en conformité avec les bonnes pratiques internationales, notamment les critères
de performance de la SFI.
L'engagement des parties prenantes a pour but de s'assurer que la consultation et la participation averties
aient eu lieu, et que les points de vue, les préoccupations et les intérêts des parties prenantes sont pris en
compte dans l'évaluation du Projet. La participation des parties prenantes doit directement éclairer la prise
de décisions, en particulier en ce qui concerne le modèle de prévention des impacts et la conception des
mesures d'atténuation. L'engagement des parties prenantes à travers le processus d’EIES vise à améliorer
la relation entre le promoteur et les collectivités environnantes, à développer l’appui aux communautés
pour le Projet et à éviter toute surprise durant les consultations formelles des communautés au cours du
processus d'EIES.
Un plan particulier d'engagement des parties prenantes qui sera actualisé périodiquement, a été élaboré
(Annexe 29).
L’engagement des parties prenantes est un processus permanent tout au long des différentes phases de
l'EIES, comme l'illustre la Figure 5-1. Le processus d'engagement des parties prenantes de la phase de
cadrage et de la phase d'EIES est illustré en Annexe 2 et Annexe 3.
Phase Activité
TRI PRELIMINAIRE Identification des besoins sur la base de l’analyse de la réglementation, des
études de pré-faisabilité et de l’évaluation des impacts
CADRAGE Définition des impacts du Projet et des parties prenantes, définition des termes
SUIVI Identification des plans de suivi pour mesurer et améliorer la performance des
indicateurs
REVISION ET FINALISATION Préparation et présentation du rapport détaillé aux autorités locales et aux
communautés
Phase de cadrage
Un processus d'engagement des parties prenantes a été lancé dans le cadre de la phase de cadrage et il
comprend :
l'identification des parties prenantes : une base de données a été élaborée pour
référencer toutes les parties prenantes identifiées pendant la phase de cadrage, y
compris les communautés et les autorités. La base de données des parties prenantes
de Perseus, déjà existante, a été utilisée comme référence ;
la présentation du Projet : elle a été faite par la distribution de courriers, des annonces
sur le site, des documents de référence et des rencontres consultatives. Les
informations relatives au Projet, au processus d'EIES, au processus de consultation du
public et aux détails des contacts des consultants compétents ;
les réunions :
La phase principale de l'EIES comprend toutes les étapes, de la définition du programme d'étude sur le
terrain servant de référence, à l'identification des mesures d'atténuation et de bonification et à
l’élaboration des plans de gestion. La phase principale de l'EIES a eu lieu de janvier à juillet 2015.
Les parties prenantes du Projet ont été identifiées et classifiées selon leur fonction, le type de partenariat
et les catégories suivantes :
la communauté locale - il s'agit des individus ou des groupes dans les communautés
de la zone d'étude ;
les ONG/OSC - il s'agit des représentants du secteur tertiaire formel et informel dans
la zone d'étude ;
5.2.2 Gouvernance
Pour régir les activités d'engagements des parties prenantes dans un cadre cohérent, deux (2) organes de
gouvernance ont été utilisés comme principal point de référence, notamment :
b. s'assurer que tous les membres de la communauté ont accès aux informations
et aux offres liées au Projet ;
5.2.3 Réunions
Pendant le déroulement de l'EIES, plus de 40 réunions ont eu lieu avec différents types de parties prenantes.
La Figure 5-2 illustre le nombre de fois où chaque groupe de parties prenantes a été engagé pendant la
phase principale de l'EIES. Une liste exhaustive des dates, des participants et des sujets abordés pendant
les réunions est fournie en Annexe 3.
Figure 5-2 Nombre de réunions par type de parties prenantes (Source : rePlan 2015)
0 5 10 15 20 25 30 35
Le rapport d'EIES sera soumis pour approbation à l’ANDE. D'après les règles nationales, Perseus s'assurera
que les experts en EIES participent à « l'enquête publique ». Toutes les parties intéressées recevront une
présentation des résultats de l'EIES (notamment le résumé non-technique, Section 0 du présent rapport) et
pourront faire des recommandations écrites ou orales pour améliorer le rapport.
En outre, Perseus consultera le comité de l'EIES pour une séance de restitution et de diffusion sur le terrain.
Les experts de l'EIES présenteront les conclusions du rapport de l’étude aux autorités et communautés
locales pour assurer la diffusion maximale des informations relatives au Projet.
Les critères de performance de la SFI exigent un mécanisme de gestion des griefs. Ce mécanisme reçoit et
répond aux préoccupations soulevées par les parties prenantes de manière transparente, constructive,
opportune, confidentielle (si souhaité), adaptée à la culture et accessible. Ce système comprend les quatre
mécanismes de base suivants :
Le mécanisme de premier ordre : il s’agit d’un processus de résolution informel de gestion des griefs, dans
lequel un intervenant soulève sa préoccupation pour en discuter avec ses représentants au CCC ou avec les
membres de l'équipe du responsable développement social, notamment l'agent de gestion des griefs.
Perseus espère que la majeure partie des questions et des préoccupations seront soulevées et résolues
dans le cadre de ces interactions informelles.
Si néanmoins ce processus informel n'apporte pas une solution satisfaisante au problème, les demandeurs
doivent être encouragés à utiliser l'un des mécanismes ci-dessous.
Le mécanisme de deuxième ordre : il s’agit de la gestion formelle des préoccupations et des commentaires
importants et difficiles enregistrés par écrit par l'agent de gestion des griefs. Ce mécanisme doit
Le mécanisme de troisième ordre : il comprend la présentation des plaintes devant le CCC pour en discuter
et les résoudre. Perseus espère que de telles assemblées serviront d'arbitre important et de confiance pour
des différends compliqués. La délibération et toute décision prise par le CCC devraient être adoptées dans
les minutes qui suivent et une réponse écrite fournie aux demandeurs par la suite.
Le mécanisme de quatrième ordre : il comporte un système judiciaire officiel. Perseus reconnaît qu'il est
improbable d'aborder de manière satisfaisante toutes les doléances avec les mécanismes pacifiques cités
plus haut et que toutes les parties ont le droit selon la loi du pays de porter leurs doléances en justice à tout
moment. Perseus informera les parties prenantes qui ont recours au contentieux, du droit et de l'existence
à une assistance juridique.
Climat et météorologie
Le document suivant est un résumé des données détaillées de la base de référence présenté à l’Annexe 4.
Les enregistrements climatiques à long terme sont disponibles pour chacune des quatre stations
météorologiques proches du site de Yaouré. Les informations de base liées aux fichiers des données et aux
stations météorologiques sont fournies dans le Tableau 6-1 ci-dessous. La situation géographique de
chacune des stations météorologiques est reportée dans la Figure 6-1.
6.1.2.1 Contexte
Cette rubrique présente les méthodes et les résultats de nombreuses analyses qui comprennent :
le récapitulatif des données des hauteurs des pluies mensuelles (signification, écart-
type, maximum, minimum, jours secs) des alentours du site de Yaouré ;
la détermination des données les plus adaptées pour l'usage de l'analyse de valeur
extrême ;
l'analyse de l’intensité-durée-fréquence.
Les résultats sont présentés dans le Tableau 6-2. Toutes les moyennes des hauteurs de pluie sont
comparables et il existe une bonne corrélation entre toutes les moyennes pluviométriques mensuelles, la
plus forte étant entre Yamoussoukro et Bouaflé (1975-1997) d'une valeur de 0,95. En dépit de cela, des
différences dans la distribution des moyennes mensuelles sont observées. Notamment, les mois d'avril sont
plus humides à Bouaflé (moyenne de 141 mm (1975-1997) et 144 mm (1924-1997)) comparativement à
Yamoussoukro où la moyenne se situe à 108 mm. La moyenne pluviométrique de juillet (le mois le plus
humide dans la région) est plus élevée à Yamoussoukro (183 mm) qu'à Bouaflé (143 mm) pour la période
1975-1997. En outre les hauteurs maximales des pluies mensuelles en juillet sont significativement plus
élevées à Bouaflé (410 mm pour les deux bases de données) qu'à Yamoussoukro (281 mm).
La moyenne annuelle du nombre de jours secs (estimés comme des jours enregistrant une pluviosité
>0,4mm) est également considérablement plus élevée à Yamoussoukro (100 jours) qu'à Bouaflé (74 jours,
1975-1997 et 86 jours, 1924-1997) et qu'à Béoumi (70 jours, 1975-1997 et 69 jours, 1940-1997).
Moyenne
(mm) 14 47 92 108 167 183 110 90 152 118 39 15 1135 75
Yamoussoukro
(1975-1997)
SD (mm) 26 28 53 56 88 64 84 74 74 61 30 18 203 20
Max (mm) 95 101 182 249 390 281 282 258 260 262 125 54 1439 118
Moyenne
(mm) 10 48 104 141 151 143 96 113 154 99 38 13 1123 91
(1975-1997)
SD (mm) 14 42 48 57 73 55 68 87 82 46 41 23 229 42
Bouaflé
Max (mm) 116 203 287 264 347 410 328 302 440 296 194 153 1930 223
Moyenne
(mm) 16 61 117 144 160 177 91 104 202 129 47 26 1280 87
(1924-1997)
SD (mm) 25 46 55 56 70 78 69 67 92 66 42 31 259 31
Bouaflé
Max (mm) 116 203 287 264 347 410 328 302 440 296 194 153 1930 223
Moyenne
(mm) 5 36 79 112 128 108 121 141 184 99 25 9 1047 94
(1975-1997)
SD (mm) 11 34 35 44 63 54 85 91 78 43 21 11 203 31
Béoumi
Max (mm) 65 157 340 294 291 294 307 322 450 242 131 103 1607 175
Moyenne
(mm) 8 47 93 121 126 129 104 125 209 115 41 18 1136 92
(1940-1997)
SD (mm) 15 39 58 53 58 63 76 78 80 55 33 24 228 28
Béoumi
Max (mm) 65 157 340 294 291 294 307 322 450 242 131 103 1607 175
6.1.4.1 Méthodologie
Les données journalières de Bouaflé ont été collectées en suivant l'analyse des valeurs extrêmes. La période
de collecte s’est étendue de 1924 à 1997, à l'exception de 1993 où les enregistrements étaient incomplets.
Au total, l'analyse s’étend sur 72 ans, ce qui est considéré comme plus que suffisant pour cette approche.
Les distributions de Gumbel et des valeurs extrêmes généralisées ont été adaptées aux données maximales
journalières de Bouaflé. Tous les points de données diminuent de +/- 5% de la limite de confiance à
l'exception de la troisième valeur la plus élevée (environ +7%). La distribution a été considérée comme la
plus appropriée à ce stade en raison de l'incapacité de vérifier la véracité des paramètres de la valeur
extrême généralisée à cet emplacement en l'absence de plusieurs pluies par jour à Bouaflé.
Les résultats de l’analyse des valeurs extrêmes sont présentés dans le Tableau 6-3.
6.1.5.1 Méthodologie
La formule de Sherman (1931) a été utilisée pour générer les courbes d’intensité, durée et fréquence. Pour
une périodicité donnée, la pluviométrie (I, mm/h) est liée à la durée (T, en heure) par trois (3) constantes
empiriques déterminées (a, b et n) :
a
I
(b T ) n
Si la hauteur des précipitations pour toute durée donnée est comparée à la hauteur totale journalière des
pluies, la constante "a" peut être éliminée et un ratio des précipitations déterminé à la place de celui
utilisant uniquement deux constantes (b et n) comme suit :
I T T b 24
n
RRT T
I 24 24 24 b T
Les valeurs de b et n varient en fonction des localisations mais les études ont montré que les valeurs sont
similaires dans une région. Les valeurs sont publiées dans la littérature mais sont souvent difficiles à trouver.
Il est préférable que les valeurs puissent être de nouveau analysées à partir de la localisation, ou d'un site
à proximité. Par contre, les valeurs publiées dans 14 stations au Ghana sont b = 0,60 et n = 0,86 à 1,03. Les
valeurs de b=0,6 et n=0,9 ont été utilisées à ce sujet pour d’autres analyses grâce à des données provenant
du barrage de Kossou.
Le tableau de données de l'intensité, durée et fréquence obtenu et les courbes correspondantes sont
présentées ci-après dans le Tableau 6-4 et la Figure 6-2.
Période
Intensité (mm/h)
Durée (hrs)
6.1.6.1 Introduction
Conceptuellement, la précipitation maximale probable est définie comme la plus grande profondeur de
précipitations pour une durée déterminée possible du point de vue physique, sur une zone de tempête
d'une superficie donnée en un lieu géographique particulier à un certain moment de l'année (OMM, 1986).
Du point de vue pratique du Projet, une exigence sous-tend l'estimation de la précipitation maximale
probable pour les bassins versants dans lesquels les importantes infrastructures de la mine sont logées, à
l'instar du calcul de la crue maximale probable dans l’installation de stockage des résidus pour le
dimensionnement des structures du déversoir des techniques de modélisation pluie-écoulement.
Il existe une gamme variée de techniques d'évaluation de la précipitation maximale probable tel que
résumé dans le manuel de l'OMM pour l'évaluation de la Précipitation maximale probable (OMM, 1986).
La plupart de ces techniques ont été développées pour de grands bassins hydrologiques présents dans les
régions de latitude moyenne et nécessitant la synthèse d'un spectre de données météorologiques,
notamment le point de rosée et la vitesse du vent à diverses altitudes pour parvenir à des évaluations de
précipitation maximale probable. Des procédures pouvant être utilisées pour adapter ces techniques à des
régions tropicales sont présentées. Toutefois, le manuel de l'OMM indique que des régions comme la Côte
d'Ivoire, dont les informations sont limitées, rencontrent quelques difficultés à mettre ces techniques en
application. En outre, une autre technique basée sur les statistiques pour des régions plus petites (<1 200
km2) est également présentée, méthode fondée seulement sur le maximum de précipitations annuelles
enregistrée. Pour la présente étude, la technique basée sur les informations de Bouaflé décrite plus haut a
été adoptée pour l'évaluation de la précipitation maximale probable.
6.1.6.2 Méthodologie
La précipitation maximale probable en un point survenant au cours d'un épisode pluvieux donné est évaluée
comme une fonction de l'écart moyen et standard de la série de maxima de précipitations annuelles comme
suit :
X m X n K m Sn
6.1.6.3 Résultats
La méthode décrite plus haut a été appliquée à la série de pluie maximale journalière par an de Bouaflé
dont des années incomplètes ont été supprimées. Les valeurs suivantes ont été évaluées :
Xn
= 84,63 mm (n =71)
Sn = 26,14 mm (n =71)
Km = 12 (basé sur une série de pluies d'une heure pendant deux ans, provenant du tableau de l'IDF)
PMP = 450 mm
Vu que l'enregistrement a été effectué pendant plus de 50 ans, l'écart moyen et standard n'avait pas besoin
d'être ajusté pour la durée de l'enregistrement et cette longue période d'enregistrement signifiait aussi
qu'un impact considérable des valeurs aberrantes pourrait être escompté. Un facteur de correction pour
un intervalle de temps d'observation fixe de 1,13 a été appliqué. Ceci a permis d'aboutir à une valeur de
précipitation maximale probable journalière de 450 mm pour Yaouré. Il convient de noter que, sur la base
des maxima journaliers annuels moyens de Bouaflé, Km prend une valeur de 16 ; laquelle aurait entraîné
une précipitation maximale probable équivalant à 568 mm – chiffre qui est bien en-deçà de la réalité,
toutefois.
Comme cela a été souligné plus-haut, la valeur finale de la précipitation maximale probable utilisant la
technique appliquée ici correspond sensiblement à l'estimation d'un paramètre simple Km. Au regard des
conditions climatiques différentes en vertu desquelles ce rapport a été déterminé (le rapport entre Ẋn et Km
était largement dérivé des données provenant des Etats-Unis) et l'utiliser sous un climat tropical requiert
une certaine délicatesse. A titre de comparaison, l'extrapolation de la courbe de Gumbel la mieux adaptée
des données présentées plus haut (Section 3.1) pour des périodes de retour de 10 000 et 1 000 000 années
produit des précipitations journalières d'un total de 293 mm et 414 mm respectivement. Cela conduirait à
croire que la valeur de 450 mm obtenue ci-dessus serait peut-être une surestimation de la précipitation
maximale probable en un point réel pour la ville de Yaouré, mais reste néanmoins de l'ordre de la valeur 1 :
1 000 000.
La valeur déterminée plus haut est une valeur en un point pour les précipitations journalières à Yaouré.
Pour des raisons pratiques, les questions suivantes doivent être abordées :
des valeurs doivent être déterminées pour une période donnée. Il n'est pas du tout
certain que les conditions météorologiques susceptibles d'entraîner la formation
d'un événement relatif à la précipitation maximale probable soient conformes à
l'intensité, durée, fréquence déterminée dans la section 4.3 précédente. Toutefois,
en l'absence de toute autre information, il est recommandé d'utiliser la relation
établie plus haut aux fins actuelles ;
des valeurs en un point doivent être ajustées au moyen d'un facteur de réduction
surfacique pour tenir compte de la zone du bassin versant à laquelle elles
s'appliquent. Cependant, étant donné le faible intérêt que présentent les bassins
versants de cette étude, il convient d'ignorer le facteur de réduction surfacique. Ce
qui impliquerait une estimation prudente de la précipitation maximale probable
obtenue.
Les Tableau 6-5 - Tableau 6-9 résument la durée moyenne mensuelle de la température, de l'évaporation,
de l'humidité, de la vitesse du vent et du soleil. Des données climatiques supplémentaires pour la ville de
Yamoussoukro apparaissent dans le rapport d’EIES de SGS (2007).
La température moyenne mensuelle pour la période allant de 2009 à 2013 est présentée dans le Tableau
6-10.
Tableau 6-10 Températures mensuelles à Yaouré 2009-2013 (données de Perseus)
Température
moyenne
mensuelle (oC)
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
2009 39,8 29,4 28,5 28,4 27,7 27,3 25,3 25,3 26,2 26,8 26,9 27,8
2010 28,5 29,3 29,8 29,5 28,8 27,1 25,8 25,7 26,6 27,3 28,0 27,3
2011 26,6 29,0 29,1 28,0 27,0 25,4 25,8 26,9 27,3 27,9 26,5
2012 27,4 28,8 29,8 28,5 22,2 26,5 25,3 25,0 26,5 26,9 22,2 26,9
2013 26,7 29,7 29,0 29,0 27,7 26,8 25,5 25,1 26,1 27,1 27,5 26,8
Les prévisions actuelles sur les changements climatiques concernant le Projet sont disponibles sur le portail
climatique de la banque mondiale (banque mondiale 2015). Au cours des périodes de prévision allant de
2020 à 2039 et de 2040 à 2059, ces tendances devraient se poursuivre sur la base de l'évaluation
d'ensemble d'un spectre de modèles climatiques. Les tendances et changements sont illustrés dans
l’Annexe 39.
A l'horizon 2060, les températures sont censées augmenter de 0,96 à 2,26 degrés. Les précipitations
devraient rester stables pour des scénarios impliquant une faible augmentation d'émissions, mais
pourraient légèrement baisser au milieu et à la fin du 21ème siècle d'après le scénario le plus élevé
d'émissions. De manière générale, au cours de la durée de vie prévue de la mine pour le Projet, dans
l'ensemble, les conditions climatiques ne devraient pas beaucoup changer.
6.1.9 Résumé
Les paramètres météorologiques utilisés dans la présente EIES sont résumés dans le Tableau 6-11 ci-après :
Pluviométrie moyenne1 (mm) 16 61 117 144 160 177 91 104 202 129 47 26 1280
Pluviométrie maximale1 (mm) 116 203 287 264 347 410 328 302 440 296 194 153 1930
Précipitation maximale probable en 24 heures2 (mm) N/D N/D N/D N/D N/D N/D N/D N/D N/D N/D N/D N/D 450
Température moyenne minimale3 (°C) 17.5 20.2 21.5 21.5 21.3 21.0 20.7 20.5 20.9 20.8 19.8 17.8 N/D
Température moyenne maximale3 (°C) 33.6 35.0 34.3 33.6 32.3 30.6 28.7 29.2 30.3 31.0 31.8 31.9 N/D
Evaporation moyenne4 (mm) 104.2 117.8 108.3 80.2 63.7 48.3 48.1 46.3 47.6 50.3 54.7 59.7 829.0
Humidité minimale relative5 (%) 31.8 33.4 41.8 49.1 55.6 60.3 62.7 62 58.8 56.2 52 40.8 N/D
Humidité maximale relative5 (%) 95.8 94.8 95.6 96.9 97.9 98.1 97.6 97.1 97.8 98.3 98.7 98.3 N/D
Vitesse moyenne du vent (m/s) 1.00 1.60 1.80 1.90 1.60 1.70 1.80 2.00 1.80 1.10 2.30 1.10 1.60
Heures moyennes d'ensoleillement (min.) (heures) 126.4 144.6 156.5 174.5 157.7 121.7 72.1 40.0 88.1 126.8 153.2 91.2 N/D
Heures moyennes d'ensoleillement (moy.) (heures) 198.3 197.1 204.0 208.4 210.5 151.5 111.6 97.9 116.5 171.0 179.2 166.4 N/D
Heures moyennes d'ensoleillement (max.) (heures) 245.8 245.8 251.8 237.5 241.4 182.3 154.9 135.5 38.1 201.0 216.7 217.6 N/D
Remarques
1 Données pluviométriques obtenues à partir de l'ensemble des données de Bouaflé (1924-1997), tel que présenté dans le Tableau 6-2. Les valeurs minimales et maximales sont les points les plus élevés de l'enregistrement,
il ne s'agit ni des minima, ni des maxima moyens.
2 La précipitation maximale probable a été déterminée à l'aide de la série des maxima journaliers annuels (avec les années incomplètes supprimées), tel que décrit dans la section 6.1.6.
3 Données de température obtenues à partir de l'ensemble des données relatives à la température de Yamoussoukro (1975-1997), tel que présenté dans le Tableau 6-5.
4
Données d'évaporation obtenues à partir de l'ensemble des données de Yamoussoukro 1994-2001, tel que présenté dans le Tableau 6-6.
5 Données d'humidité relative obtenues à partir de l'ensemble des données de Yamoussoukro 1977-1997, tel que présenté dans le Tableau 6-7.
6
Données de la vitesse du vent obtenues à partir de l'ensemble des données de Yamoussoukro 1994-2001, tel que présenté dans le Tableau 6-8.
7
Données sur les heures d'ensoleillement obtenues à partir de l'ensemble des données de Yamoussoukro 1981-1997, tel que présenté dans le Tableau 6-9.
Les informations suivantes sont le résumé détaillé des données caractérisant l’état initial de l’eau de surface
fournies en Annexe 6.
Le site du Projet est principalement drainé par des affluents pérennes et non-pérennes du fleuve Bandama.
De nombreux cours d'eau sont saisonniers, ils ne coulent que pendant l'une des saisons humides.
Le drainage de la partie principale de la zone des fosses coule vers le nord du site dans le lac du barrage de
Kossou. L'extrémité sud de la fosse pourrait drainer vers le sud dans un bassin affluent séparé qui coule
dans le fleuve Bandama (Blanc) au sud du barrage de Kossou (voir Annexe 6). La Figure 6-3 montre le
système de drainage de surface pour la zone plus large entourant le site du Projet et la Figure 6-4 montre
la zone du Projet de manière plus détaillée dans le cadre du permis d'exploration minière, conjointement
avec l'eau de surface actuelle et les réseaux de surveillance des eaux souterraines.
De ce fait, l'ensemble du site du Projet, notamment la zone de stockage de résidus et les autres
infrastructures, se trouve dans le même sous-bassin versant dont toutes les eaux s'écoulent soit dans le Lac
Kossou, soit dans le Fleuve Bandama (Blanc) au sud du barrage de Kossou, au nord de Toumbokro. La lisière
de ce sous-bassin versant renferme également une zone du permis d'exploration minière interne et s'étend
du sud du Lac Kossou à N'dakoffiyobouékro, au sud-ouest vers Lotanzia, ensuite au sud-est vers le Bandama
au nord de Toumbokro.
Les cours d'eau de surface sont abondamment sollicités par les communautés locales soit pour l’eau de
boisson, l'irrigation, le lavage, etc., quoique plusieurs cours d'eau avoisinant le site du Projet soient
éphémères et n'aient pas coulé depuis le programme de surveillance jusqu'à la date butoir.
Aucune donnée de surveillance des flux n'était existante pour aucun des affluents du Bandama avant le
début de l'étude de référence pour le Projet. Il existe cependant des données quotidiennes (à quelques
exceptions près) à partir d'une station de jaugeage du fleuve Bandama à Marabadiassa, qui est juste au
nord de la limite nord du lac du barrage de Kossou. Cet enregistrement va de 1962 à 1997 et par conséquent,
englobe la construction du barrage de Kossou et la formation du lac en 1972, mais est indépendante des
débits gérés du lac Kossou depuis ce temps. Le fleuve Bandama qui est le plus long de la Côte d'Ivoire
(800 km), coule du nord au sud à travers le centre du pays pour se déverser dans la lagune Tagba et le golfe
de Guinée. Le Tableau 6-12 présente la somme des données de débits journaliers pour le Bandama à
Marabadiassa.
Figure 6-4 Topographie et drainage du site du Projet et des sites de suivi actuels
Des pics de débit ont été déterminés à cinq endroits en aval de l'infrastructure minière grâce à la
méthodologie rationnelle décrite ci-après.
6.2.3.1 Méthodologie
La méthode rationnelle a été choisie pour évaluer le pic de débit pour les raisons suivantes :
il s'agit d'une méthode bien établie pouvant être appliquée à une gamme variée de
bassins versants, y compris ceux du site ;
les premières estimations pour les pics de débits peuvent être obtenues à l'aide
d'informations disponibles limitées - lesquelles peuvent ensuite être extrapolées, le
cas échéant, de manière plus détaillée, à mesure qu'un projet progresse et/ou
d'autres informations deviennent disponibles.
Où :
i = intensité des précipitations pour la période de retour prévue (en mm/heure) et pour
la durée de tempête critique pour le bassin versant ;
Des informations anecdotiques obtenues lors des sondages ont permis de déterminer les paramètres
d'entrée dans la méthode rationnelle et fournissent le cadre pour les résultats. Il est entendu que :
bon nombre des cours d'eau éphémères dans les environs du site sont mal définis
et étaient à peine visibles au moment des études ;
il n'y a aucune forêt primaire dans la zone. L’occupation du sol varie entre la forêt
secondaire, la savane, les zones défrichées pour l'agriculture à petite échelle, la
terre nue et la zone aménagée (villages et ancienne exploitation minière) ;
il est entendu que les remblais de lixiviation associés aux opérations minières
antérieures sont maintenant dénués de matériau lessivable et le débit des remblais
de lixiviation historiques est acheminé vers le système de drainage naturel.
Les bassins hydrologiques et versants ont été délimités dans le Système d’Information Géographique (SIG)
au moyen du logiciel ArcHydro. Une fois les bassins hydrologiques délimités, les endroits où les pics de débit
pouvaient être calculés ont été déterminés.
Ces endroits ont été choisis pour s'assurer que toute la pluie tombant sur ou en amont de l'infrastructure
minière soit collectée. L'évaluation du choix du lieu de l'écoulement ou du bassin versant, notamment
l'infrastructure au sein de chaque bassin versant, est présentée dans le Tableau 6-13 ci-dessous : les bassins
versants, les zones d'écoulement, la localisation des infrastructures provisoires et des voies de drainage
sont présentés dans la Figure 6-5 ci-dessous :
Bâtiments administratifs
existants et bassins de
rétention des eaux
Anciens sites de
lixiviation en tas et
bassins
Figure 6-5 Bassins versants, zones d'écoulement, localisation des infrastructures provisoires et des voies de drainage
Source : Basé sur des données LiDAR et un plan d'infrastructure provisoire fourni par Perseus/Tetratech
Concernant la délimitation des sous-bassins, les voies de drainage indiquées dans la Figure 6-5 ont été aussi
définies à l'aide du logiciel ArcHydro dans ArcGIS. Ces sous-bassins indiquent des voies de drainage
potentielles pouvant être associées à des voies, ruisseaux, ravines et/ou canaux d'écoulement de surface,
en fonction des caractéristiques des bassins versants en amont, tels que la taille du bassin versant, la
couverture du sol et la pente.
Le coefficient C de ruissellement dans la méthode rationnelle est fonction des caractéristiques du bassin,
notamment la couverture du sol, le type de sol, le relief et les conditions antérieures. Dans le cadre de cette
étude, C a été déterminé à dire d’expert sur la base d'une inspection visuelle de la photographie aérienne
et des données « Landsat » obtenues à partir du United States Geological Survey (USGS) sur l'indice de
végétation par différence normalisée (pour le type de couverture du sol et la couverture végétale),
combinées avec l'examen général du type de sol (ni trop lourd, ni trop perméable) et la connaissance du
relief relativement faible dans la zone d'intérêt (à partir des données des modèles numériques d'élévation
LiDAR). Ces données ont été appuyées par des informations obtenues lors de la visite du site et
l’interprétation des conditions antérieures susceptibles de survenir après la grande saison des pluies,
lorsque les pics de débit sont susceptibles de se produire.
Comme il apparaît dans les notes du Tableau 6-14, étant donné qu’un coefficient de ruissellement de 0,3 a
été utilisé pour évaluer le pic de débit à l'exutoire du bassin de la zone de stockage des résidus, ces données
doivent être examinées avec circonspection d'autant que le bassin de stockage de résidus constitue la zone
où la végétation est la plus dense (selon la photographie aérienne et l'imagerie Landsat NDVI). L’exutoire
est parfaitement adapté aux calculs des pics de débit. Cependant, concernant les calculs du bilan
hydrologique, dont l'élément ressource doit être examiné pour connaître les besoins en eau d'appoint (en
supposant que l'écoulement du bassin versant du stockage des résidus se dirige vers le stockage des résidus
et ne sera pas intercepté), un coefficient de ruissellement de 0,2 est recommandé.
L'intensité de la pluie a été déterminée à partir des courbes de l'intensité, durée, fréquence générées au
moyen de données pluviométriques à partir de la station météorologique de Bouaflé et la formule de
Sherman (1931), comme mentionné dans le rapport sur le climat en annexe (Amec Foster Wheeler, 2015).
Les données de l'intensité, durée, fréquence utilisées dans la présente étude et les courbes
correspondantes sont présentées ci-après dans le Tableau 6-15
On parle de pic de débit d’un bassin lorsque tout son ruissellement provient de la pluie. La durée de la
tempête qui produira le pic de débit est appelée la durée de tempête cruciale ; elle équivaut généralement
au temps de concentration.
le temps requis pour que l'eau ruisselle du point le plus éloigné sur le bassin à l’exutoire ;
et/ou
le temps mis à partir du début d'une séquence pluvieuse jusqu'à ce que tout le bassin
fasse converger simultanément ses eaux vers l’exutoire.
On peut évaluer ce temps en utilisant plusieurs méthodes. Pour la présente étude, on s'est servi de la
méthode Bransby Williams, qui est assez répandue et jugée adaptée dans ce cas de figure. Les temps de
concentration ont été contre vérifiés au regard des valeurs obtenues au moyen d'autres méthodes,
notamment un calcul simple surface-vitesse et les méthodes Kerby et Kirpich. Toutes les valeurs de temps
de concentration étaient analogues.
58.5 L
Tc
A 0. 1 S 0 . 2
Où :
S, à la pente (m/km).
L est défini par la voie d'écoulement la plus longue dans le bassin. Il est déterminé grâce au logiciel ArcHydro
dans SIG.
S est défini par la différence en altitude le long de la voie d'écoulement la plus longue.
Les paramètres d’entrée pour la méthode Bransby-Williams sont indiqués dans le Tableau 6-16 ci-après :
Les valeurs de Tc calculées à l'aide de la méthode Bransby-Williams sont présentées dans le Tableau 6-17
ci-après. De même, le Tc calculé au moyen de diverses autres méthodes susmentionnées, partant des calculs
simples de longueur de drainage avec des vitesses présumées, aux variations des méthodes Kerby et
Kirpich, quoique moins efficaces pour le cas d'espèce, les autres méthodes, notamment Bransby-Williams,
fournissent des valeurs exactes.
2-Pour ce qui est de la méthode de vitesse présumée de longueur détaillée, le temps de concentration est simplement évalué
en divisant « à vol d'oiseau » la distance directe entre le sommet et le bas du bassin par une vitesse d'écoulement présumée.
Il en résulte une estimation approximative supérieure du temps de concentration probable.
3-La méthode Kerby-Kirpich consiste à additionner le temps de concentration pour l'écoulement surfacique calculé à l'aide
de la méthode Kerby au temps de concentration pour l'écoulement de canal calculé à l'aide de la méthode Kirpich. Cette
méthode peut être appliquée à des bassins entre 1,61 et 80 km2, des longueurs de canaux principaux entre 1,6 et 80 km et
des pentes entre 0,002 et 0,02. Cependant, il faut définir un endroit où l'écoulement surfacique devient l'écoulement du
canal. Cette information étant encore inconnue, cette méthode n'a pas été appliquée.
4-La méthode Kerby est conçue pour l'écoulement surfacique dans des bassins de drainage de petite taille uniquement. La
limite supérieure de la longueur de flux doit être d'environ 305 m. Tous les bassins, longueurs de flux et pentes sont trop
grands et trop abrupts pour se fier à des valeurs définies par la méthode Kerby seule. Les valeurs sont présentées ici à titre
indicatif uniquement. La méthode Kerby exige également l'estimation d'un coefficient (N) retardateur sans
dimensionnement, qui est fondé sur la couverture du sol (ceci ne doit pas être interpolé entre les valeurs figurant dans le
tableau).
5-La méthode Kirpich est conçue pour le flux des cours d'eau, mais peut également être utilisée pour l'écoulement surfacique
ou l'écoulement dans un cours d'eau naturel en faisant intervenir un facteur d'ajustement. La méthode peut uniquement
être appliquée aux bassins versants d'une certaine taille, longueurs de cours d'eau et pentes des cours d'eau. Tous les bassins
versants sont trop grands pour que cette méthode seule soit appliquée. Les valeurs sont présentées ici uniquement à titre
indicatif.
6-La méthode Kirpich produit des temps de concentration très courts ou circonspects qui résultent en taux de pic de débit
élevés, surtout dans la méthode rationnelle. Cette méthode doit uniquement être utilisée si les données disponibles sont
limitées à la longueur et la pente du bassin hydrologique, ou alors la méthode est définie. Tous les bassins versants sont trop
grands pour que cette méthode seule soit appliquée. Les valeurs sont présentées ici à titre indicatif uniquement.
Les paramètres d’entrée utilisés dans la méthode rationnelle et les résultats du pic de débit pour les
périodes de retour de 100 et 1 000 ans sont présentés dans le Tableau 6-18 ci-dessous.
Les résultats figurant dans le Tableau 6-17 et le Tableau 6-18 confirment que des pics de débits non-
significatifs sont produits à partir de n'importe quel bassin sur le site et que des examens supplémentaires
seront nécessaires à mesure que l'infrastructure minière progresse. Les débits décrits dans le Tableau 6-18
ne comportent aucune conséquence liée aux changements climatiques ou au développement projeté sur
le site (en d'autres termes, pour refléter les changements dans la couverture terrestre). Une analyse plus
poussée a été menée, comme nous le verrons ci-dessous, afin de prendre en compte les changements les
plus importants associés aux fosses dans le versant 2 et le bassin de stockage des résidus dans le versant 4
susceptibles de survenir sur le site.
6.2.4.1 Introduction
Concernant le scénario de mine, d’autres considérations hydrologiques devront être prises en compte au
fur et à mesure que les infrastructures minières se développent. La proposition la plus intéressante et qui
se rapporte aux fosses et au bassin à résidus, les versants 2 et 4, respectivement, feront l'objet d'un
commentaire dans la section ci-après.
6.2.4.2 Modifications des caractéristiques des bassins versants et des sous-bassins versants pour les
dérivations du bassin de stockage de résidus.
Concernant le scénario de la mine, la superficie du bassin versant n°2 sera réduite par la taille des fosses et
le bassin versant n°4 sera réduit par la superficie du bassin de stockage de résidus. Les bassins versants
obtenus ont été nommés bassins versants 2a et 4a, respectivement dans ce rapport.
Une fois que le bassin de stockage de résidus est entièrement développé, son bassin versant (n°4) sera
effectivement composé d'un certain nombre de sous-bassins versants plus petits, soit relevant du bassin de
stockage de résidus, ou d'un cours d'eau de dérivation le bordant. Par conséquent, le calcul des pics de
débits a également été effectué pour deux sous-bassins représentatifs du bassin versant du bassin de
stockage de résidus. Ce calcul visait à fournir des informations relatives à l'ampleur probable des flux afin
d'évaluer la faisabilité de l'évaluation du cours d'eau de dérivation à l'égard de la capacité éventuelle
nécessaire. Deux des sous-bassins versants situés en amont du bassin de stockage de résidus ont été
sélectionnés comme étant les plus grands du bassin n°4.
Les bassins versants modifiés n°2a et n°4a sont illustrés dans la Figure 6-6 ci-après, avec les sous-bassins
versants n°4.1 et 4.2, de même que les premiers bassins versants n°1-5.
Figure 6-6 Bassins versants modifiés n° 2a et 4a (grisants), et sous-bassins versants n°4.1 et 4.2
Source : Fondée sur les données de LiDAR fournies par Perseus et sur un plan d'infrastructure provisoire fourni par Perseus à la date de février/début mars 2015.
Les paramètres d’entrée de la méthode rationnelle et les résultats pour les événements des périodes de
retour de 100 et 1 000 ans pour les bassins 2 et 4 sont reproduits dans le Tableau 6-19 ci-dessous, ainsi que
les valeurs des bassins versants 2a modifiés, et sous-bassins versants 4.1 et 4.2. Une valeur du versant 4a
n'a pas été attribuée, en raison du besoin probable de deux cours d'eau de dérivation, l'un au nord et l'autre
au sud du bassin de stockage de résidus.
Les pics de débits évalués dans le Tableau 6-19 indiquent que, à n'importe quel moment de la durée de vie
des fosses, les pics de débits dans le Bassin n°2 devraient varier entre le taux d'estimation du versant n°2a
(la trace du plus petit versant au cours de la durée de vie de la mine) et celle du versant n°2 existant (la
trace du versant le plus grand au cours de la durée de vie de la mine), en fonction du stade de
développement de la fosse m3/s pour l'événement de 100 ans.
On peut constater qu’en dépit du déploiement complet du bassin de stockage de résidus (couvrant une
superficie totale d'environ 2,31 km2), une partie importante de l'amont du versant demeure (environ
3,65 km2). Cela représente environ 60 % de la superficie initiale du versant n°4 (environ 5,96 km 2), indiquant
que la dérivation le long des bordures du bassin de stockage de résidus sera peut-être nécessaire afin de
s'assurer que le contrôle suffisant des volumes d'eau et des exigences de gestion dans le bassin de stockage
de résidus sera facilité.
Les premières estimations pour la capacité requise du cours d'eau de dérivation ont été faites sur la base
des caractéristiques des sous-bassins versants en amont qui seraient autrement rapportés au bassin de
stockage de résidus (bassins versants 4.1 et 4.2).
La production des pics de débits des sous-bassins versants 4.1 et 4.2, situés à l'extrémité amont du bassin
de stockage de résidus a été estimée entre 4 et 5 m³/s, tant pour les événements de 100 ans que pour ceux
de1 000 ans. Cela signifie qu'un cours d'eau de dérivation présentant au moins cette capacité sera
probablement nécessaire.
Les résultats des pics de débits calculés à l'aide de la méthode rationnelle, pour tous les bassins versants
modifiés et sous-bassins versants étudiés dans ce rapport et pendant toutes les périodes de retour sont
fournis dans le Tableau 6-20 ci-après.
Tableau 6-20 Résumé des estimations des pics de débits pour tous les bassins versants
modifiés et sous-bassins versants pendant toutes les périodes de retour
Pics de débits (m3/s)
Période de retour Bassin versant
(an) 1 2 3 4 5 2a 4.1 4.2
100 8 38 11 31 20 28 3 4
1 000 11 49 15 40 26 37 4 5
Un programme de suivi de la qualité, du débit et des niveaux des eaux a été élaboré et initié par Perseus en
novembre 2014. Le suivi du débit a débuté en décembre 2014. Les données recueillies jusqu'en avril 2015
coïncidaient avec la saison sèche et de nombreux cours d'eau éphémères avaient complètement séché ou
étaient en voie d’assèchement. Des informations plus explicites sont disponibles dans l'étude préliminaire
de faisabilité (Annexe 6). Les sites de suivi sont indiqués sur la Figure 6-4.
Il convient de noter que, sur la base des données de suivi des flux disponibles, la plupart des sites de suivi
se sont asséchés pendant une grande période ou toute la période de temps en raison du début du suivi qui
coïncidait avec la saison sèche. En conséquence, il est impossible de se baser sur une précipitation observée
et sur des flux produits au cours d'une saison complète pour développer un équilibre hydrologique naturel
à partir des données observées.
Il est cependant possible de produire des estimations des pics de débits à partir de l'historique de
précipitations ainsi que des estimations du coefficient d'écoulement. Le Tableau 6-18 est tiré de l'Annexe 6
et montre les pics de débits estimés pour les différents sous-bassins identifiés pour le Projet.
Hydrogéologie
Les informations suivantes résument les données de référence détaillées figurant en Annexe 5.
SRK (2008) a indiqué qu'il y a deux types principaux de couches aquifères associées au Projet :
les couches aquifères superficielles érodées : des couches aquifères peu profondes
associées principalement à de la roche sédimentaire érodée (schiste) et aux
transitions du granit. La perméabilité est basse et la porosité est faible en raison du
contenu relativement élevé d'argile. Le niveau hydrostatique suit généralement la
topographie. En raison de variations verticales et latérales de la couche aquifère, ce
qui indique que l'eau est jugée instable. La plupart des villages tirent leurs eaux
souterraines de cette couche aquifère. La qualité de l'eau est influencée par le contenu
élevé d'argile de la roche de base. En raison de la superficialité de la couche aquifère,
le risque de pollution est présent.
les couches aquifères des zones de fracture : des couches aquifères plus profondes
sont associées aux ruptures géologiques et aux fissures dans la masse rocheuse. La
porosité est très basse. La perméabilité est élevée dans les secteurs à haute densité
de fissuration et de rupture, autrement dit les eaux souterraines peuvent être
contenues dans des fissures et des ruptures. Le niveau hydrostatique varie de 40 m à
60 m au-dessous de la surface. D'après ce qui a pu être établi, aucune donnée sur la
qualité de l'eau n'est disponible pour cette couche aquifère. Là où des couches
aquifères sont reliées, l'assèchement de la fosse peut mener à la formation d'un cône
d'abaissement du niveau.
Des sites pour le suivi environnemental des eaux souterraines ont été choisis pour fournir une couverture
appropriée de la zone du Projet afin de caractériser l’état initial, y compris l'utilisation des sites de suivi
historiques et le contrôle environnemental à plus long terme pendant la construction et l'exploitation.
Huit forages géotechniques (connus sous le nom de puits piézométriques et désignés G1 à G8) ont été forés
entre juillet et septembre 2014. Les trous ont été forés à 80 degrés en utilisant le carottage au diamant. Le
carottage a commencé à un diamètre de 96 mm (HQ) et a été réduit progressivement à 75,7 mm (NQ)
jusqu'à la fin de l'opération.
En octobre 2014, en appui au suivi de base, une série de huit (8) forages verticaux ont été creusés, appelés
EIES G1 à EIES G8. Les trous faisaient 140 mm de diamètre et ont été creusés par circulation renversée.
En fin octobre et novembre 2014, une série de puits de pompage et d'observation ont été forés pour
accompagner les trous de piézomètres, dénommé YRC761 à YRC767. Les trous faisaient 140 mm de
diamètre et ont été creusés par circulation renversée.
La Figure 6-7 montre la localisation des forages de suivi des eaux souterraines sur l'ensemble du Projet et
ses environs.
Figure 6-7 Topographie et drainage du site du Projet et des sites de suivi actuels
Des essais de conditionnement ont été effectués pour les forages géotechniques G5 à G8, comme récapitulé
dans le Tableau 6-22. Les essais de conditionnement ont été effectués dans les intervalles sélectionnés des
sections NQ du forage. Les intervalles et les résultats de conditionnement sont récapitulés dans le Tableau
6-23.
Les forages de suivi environnemental (de EIES G1 à EIES G8) ont été forés et installés par Perseus. Ces
forages ont été installés avec des tuyaux en PVC d'un diamètre interne de 53 mm avec intervalles protégés
(fentes ouvertes de 1 mm) ciblant le niveau hydrostatique dans la strate érodée et le contact entre les
sections érodées et non érodées. Les profondeurs d'installation allaient de 20 à 80 m en-dessous du niveau
du sol. Un paquet de sable a été installé dans l'anneau d'alésage et le joint de bentonite positionné au-
dessus de l'intervalle protégé.
Des puits d’essai de pompage (de YRC761 à YRC767) ont été installés avec des conduites en PVC de 125 mm
avec des intervalles protégés dans le socle rocheux fracturé ou dans les strates érodées, en fonction de la
cible. Des puits d'observation correspondants ont été installés en utilisant du PVC d'identification de 53 mm
examiné au même intervalle que le puits d'essai de pompage associé. Aucun paquet de sable ou de joint de
bentonite dans les puits d'essai de pompage ou d'observation n’a été installé.
Des forages géotechniques inclinés ont été installés avec une conduite en acier galvanisée de 19 mm avec
des perforations pratiquées manuellement pour viser des zones de rupture identifiées dans le socle rocheux
non érodé. Un paquet de sable a été installé dans l'anneau d'alésage et le joint de bentonite positionné au-
dessus des intervalles perforés. Des piézomètres ont été installés aux points G1-G4 avant l'arrivée sur le
site et G8 a été abandonné.
Un total de 20 essais principaux de perméabilité ont été effectués dans les forages d’essai de pompage,
géotechniques et de suivi environnemental, bien que seuls quatre aient fourni des résultats utilisables en
raison de la faible perméabilité ou des changements trop rapides du niveau d'eau après l'introduction du
bouchon d'eau. Les résultats des essais principaux de perméabilité sont présentés dans le Tableau 6-24.
Des essais de pompage ont été effectués à trois endroits à proximité du secteur de la fosse (points G2, G5
et G7). Les essais de pompage ont été effectués dans les strates érodées et non érodées du socle rocheux
aux points G5 et G2. Le socle rocheux non érodé a été ciblé pour les essais au point G7.
Les essais de pompage étaient censés comprendre un test d'étape, un test à taux constant et la surveillance
pour la récupération. La plupart des tests ont cependant été limités par les abattements excessifs du niveau
de pompage dus à des conditions de rendement bas dans les forages de pompage. Le Tableau 6-25 résume
les groupements et les cibles de forage d'essai de pompage. L'interprétation a été effectuée à l'aide du
logiciel d'analyse Aquifer-32. Un résumé des résultats des tests d'étapes est fourni au Tableau 6-26 et des
résultats des tests à taux constant au Tableau 6-27.
Les niveaux des eaux souterraines ont été enregistrés périodiquement tout au long du programme de
terrain et ont continué à l'être selon le plan de suivi environnemental de référence.
Le Tableau 6-28 fournit un résumé des données sur le niveau des eaux souterraines.
Au total 70 échantillons d'eau souterraine et 22 échantillons d'eau de surface ont été collectés à la date
butoir pour la mesure des paramètres de terrain et les analyses en laboratoire pendant quatre campagnes
durant les mois de décembre 2014, janvier 2015, février 2015 et mars 2015. Les échantillons ont été
obtenus à partir de 27 sites de suivi des eaux souterraines et de surface installés dans la zone du Projet. Les
résultats sont fournis à l'annexe 6, Données de référence sur les eaux de surface (voir également la Figure
6-8, le Tableau 6-29 et le Tableau 6-30). Le programme se poursuit.
Des échantillons d'eau ont été prélevés selon les procédures et le calendrier spécifiés dans les consignes
relatives à la collecte de données de référence sur les eaux. Des paramètres de terrain, y compris le pH, la
conductivité électrique, l'oxygène dissous et la température, ont été mesurés pendant l'échantillonnage.
Des échantillons d'eau pour l'analyse de laboratoire ont été directement prélevés dans les cours d'eau de
surface par écopage ou aspirés par pompage à partir des puits de suivi. Pour l'échantillonnage des puits de
suivi, au moins trois fois le volume de forage a été pompé avant l'échantillonnage. Les niveaux d'eau
résiduelle ont été mesurés avant l'échantillonnage.
Des bouteilles témoin contenant des conservateurs, selon le besoin, ont été fournies par le laboratoire. Des
échantillons ont été prélevés à la fois pour l'analyse des métaux totaux et des métaux dissouts. Des
échantillons pour l'analyse des métaux dissouts ont été filtrés à l'aide de filtres jetables de cellulose de
45 µm avant d'être introduits dans les bouteilles témoin. L'assurance qualité et le contrôle qualité exigent
l'utilisation d'échantillons vierges et doubles.
Figure 6-8 Topographie et drainage du site du Projet et des sites de suivi actuels
Le traçage des principaux cations (Na+, K+, Ca2+, Mg2+) et anions (HCO3-, CO32-, SO42- et Cl-) sur un
diagramme de Piper trilinéaire aide à classifier le faciès hydrochimique des échantillons d'eaux souterraines
et d'eaux de surface. La majorité des échantillons d'eaux souterraines a un tracé de type Ca-Mg-HCO3,
tandis que la majorité des échantillons d'eau de surface a un tracé de type Mg-Ca-HCO3 (Figure 6-9).
Figure 6-9 Diagrammes de Piper pour les échantillons des eaux souterraines et des
Légende
eaux de surface
ETAT INITIAL DE L’EIES
INFRASTRUCTURES ACTUELLES DE LA MINE
ZONE DE LIXIVIATION ACTUELLE
FOSSE ACTUELLE
PUITS COMMUNAUTAIRE – AKAKRO
PUITS COMMUNAUTAIRE – ANGOVIA
PUITS COMMUNAUTAIRE – N’DAKOFFIYOBOUEKRO
PUITS COMMUNAUTAIRE – KOSSOU
PUITS COMMUNAUTAIRE – KOUAKOUGNANOU
Légende
EAU DE SURFACE
EAU DE LA FOSSE ACTUELLE
Uranium On trouve de l'uranium dissout dans douze échantillons avec des valeurs de l'ordre de 0,001 à
0,002 mg/L ce qui est largement inférieur à 0,03mg /L, valeur de référence de l'OMS.
Microbiologie Aucune donnée n'a été obtenue sur la qualité microbienne de l'eau.
Ammoniaque Les valeurs d'ammoniaque des échantillons sont toutes inférieures à 0,3 mg/L ce qui n'a aucune
incidence sur la santé à ces niveaux.
Nitrite Seulement onze échantillons contiennent du nitrite à des niveaux mesurables et dont les valeurs
sont en moyenne de 0,26 mg/L, toutes inférieures à la valeur de référence de l'OMS de 3 mg/L.
Nitrate On trouve du nitrate à des niveaux mesurables dans pratiquement deux tiers des échantillons.
Les quatre exemplaires du forage GW/9 contiennent des valeurs de nitrate comprises entre
220,3 et 348,4 mg/L ce qui dépasse de 50 mg/L la valeur de référence de l'OMS pour l'eau
potable. Le reste des échantillons contiennent des valeurs moyennes de nitrate de 4,6 mg/L.
Phosphate Plus de la moitié des échantillons contiennent du phosphate à des niveaux mesurables, mais
avec des valeurs faibles allant de 0,02 à 0,16 mg/L et moyennant 0,07 mg/L.
Demande biochimique La demande biochimique en oxygène est contenue à des niveaux mesurables dans plus du quart
en oxygène (DBO) des échantillons, étant comprise entre 5 et 13 mg/L et moyennant 7,6 mg/L.
Demande chimique en La demande chimique en oxygène est contenue à des niveaux mesurables dans le tiers des
oxygène (DCO) échantillons, avec des valeurs allant de 25 à 260 mg/L et moyennant 48 mg/L.
Phénol Uniquement trois échantillons contiennent du phénol à des niveaux mesurables de l'ordre de
0,1 à 0,4 mg/L.
Une étude de la capacité du sol et des terres a été effectuée dans le cadre du processus de l’EIES 2007 pour
Cluff Gold. Les résultats de l'étude de 2007 associés aux informations relatives au changement climatique,
à la géologie, à la géomorphologie, à l'humidité du sol et à la morphologie du terrain ont servi de base à
l'étude du sol et de la capacité du terrain.
L'étude du sol et de la capacité du terrain a été réalisée pour justifier la caractérisation et la classification
des différentes formes du sol dans la zone du Projet et l'évaluation de la capacité du terrain. La classification
des sols est basée sur un ensemble de normes et de principes spécifiques tel qu'énoncé dans « Taxonomic
Soil Classification » (Mac Vicar et al., 1991) et dans le Système d'Inventaire des terres Canadien qui répond
aux normes internationales et compatible avec les exigences de la SFI 2012. Un des résultats les plus
importants de la caractérisation du sol de classification a été la délimitation et la caractérisation des formes
dominantes du sol et l'évaluation de la sensibilité du sol compte tenu des activités du Projet.
6.5.1 Méthodologie
l'étude des sols et l'examen des profils du sol utilisant une tarière manuelle
opérationnelle et toutes expositions naturelles (mines, construction de routes et les
zones exposées à l'extraction artisanale) a été entreprise sur la base de l'étude
en plus des différents échantillons de sols (0,2 kg) ont été prélevés dans des zones non
couvertes par l'étude de 2007 et remis à un laboratoire accrédité pour des analyses
(SGS Ghana). Les échantillons de sols ont été analysés pour les paramètres suivants :
le pH, les bases échangeables, la capacité d'échange de cation, la texture (pourcentage
d'argile), le bilan nutritif et les polluants. L'analyse de laboratoire comprend : l'analyse
des éléments de base par l'analyseur Spectro-Atomique, déterminant de la teneur en
carbone organique par la méthode de titrage et déterminant la teneur en argile en se
servant d'un densimètre numérique ;
la classification du sol a été réalisée grâce à des observations sur la zone concernant
la nature, la profondeur, l'érodabilité et les résultats de laboratoire des différents sols.
En raison de l'étendue des activités, les sols dans la zone d’étude ont été regroupés en trois (3) catégories
dominantes qui peuvent être gérées de façon semblable plutôt que de caractériser les différents types de
sols. La classification des principaux groupes de sols est utile lorsque d'importantes quantités de sols
doivent être déplacées. Le regroupement des types de sol comprend les sols qui présentent des
caractéristiques semblables pour lesquelles un ensemble d’impacts sont communs et pour lesquelles les
mesures de gestion similaires sont valables pour une activité donnée.
profondeur du sol ;
bilan nutritif.
Les résultats de la base de référence du sol et de la capacité de terrain sont définis en terme de « sensibilité
du site ». La cartographie a été simplifiée sur la base des principaux groupes de sol et leur capacité des
terres.
L'historique des activités associées à la zone de Projet comprend l'extraction industrielle, l'extraction
artisanale, l'agriculture sur brûlis, l'agriculture de subsistance ce qui impacte considérablement les services
écosystémiques, la capacité des terres, la structure des sols comme conséquence du compactage et de
l'érosion et la qualité des ressources en eau de surface où l'érosion favorise véritablement l'envasement.
Quatre (4) groupes principaux ont été identifiés sur le site. Ces formes sont très reliées à la lithologie à partir
de laquelle sont issus les sols, la topographie et la morphologie générale du site, les effets de l'inclinaison
topographique et le comportement de certaines parties du terrain qui affectent directement le processus
pédogénétique de formation du sol et finalement les formes du sol. Les quatre groupes principaux sur le
site sont :
1. des sols profonds et plus sableux : ces sols sont généralement situés dans le gravier
latéritique ou dans l'épaisse couche de saprolitique le plus souvent situé dans les
secteurs sud-central et sud-ouest de la zone d'étude (confère Figure 6-10). Cette forme
du sol est considérée comme un matériau à potentiel élevé qui se caractérise par une
profondeur du sol plus grande que la moyenne (100 cm à 150 cm) et un meilleur
drainage du profil du sol (80 mm/m à 180 mm/m).
2. le groupe sol le plus étroit et légèrement plus structuré comprend des grains fins en
majorité de sols sablonneux et argileux : ce groupe (<500mm) de sols est presque
exclusivement associé au sub-affleurement des matériaux de départ ou aux horizons
lithocutanique/saprolitique peu profonds. Ainsi, la distribution de ces matériaux se
révèle lithologiquement contrôlée avec une prédominance dans les secteurs du sud et
du sud-est de la zone d'étude (confère Figure 6-10). Ces sols sont considérés sensibles à
moyennement sensibles en ce qui concerne l'érosion, le compactage et leur praticabilité
et exigeront une plus grande gestion s'ils sont perturbés. Cette formation des sols a une
fonction relativement grande et importante dans la viabilité de toute la biodiversité.
4. Les sols qui reflètent l'humidité dans les 50 premiers centimètres : ces sols sont
facilement reconnaissables par leur marbrure de couleurs rouge et jaune en fond
monochromatique du sol.
Les quatre (4) formes principales du sol sont illustrées dans la Figure 6-10
Légende
La profondeur de la couche inhibitrice et la quantité de réaction redox présente dans le profil et le degré
d'humidité en termes de délimitation et classification des zones humides auront un effet sur la sensibilité
écologique du site.
Le groupe de sol 1 : il a un profil sableux plus élevé, des processus pedogénétiques spécifiques qui sont
associés aux faibles teneurs en argile, un meilleur drainage du sol et un profil d'altération plus fort. La teneur
en fer est faible.
Le groupe de sol 2 : le profil très superficiel du sol est généralement lié à la couche inhibitrice proche de la
surface.
Grâce à l'évaluation des variables examinées, la sensibilité relative du site a été cartographiée. La Figure
6-11 décrit la distribution spatiale et les sensibilités relatives (non sensible, modérément sensible, sensible
et hautement sensible) de la zone d'étude.
Légende
1 = Aucune sensibilité
2 = Sensibilité moyenne
3 = Sensible
4 = Haute sensibilité
5 = Cours d’eau
6 = Zone des operations minières
Permis d’exploration interne EXPL 397
Infrastructure
- des différences dans le chimisme des différentes géologies/lithologies d’où proviennent les
dérivés du sol ;
- l'influence du climat ;
- le mouvement du sol ;
En général, le pH peut passer de légèrement acide (5,1) à légèrement plus neutre (6,5). La teneur en
phosphate est généralement forte, avec des zones très fortes et d'éventuelles teneurs toxiques en
aluminium. Les teneurs en fer et en zinc sont également élevées. Les métaux ont fait l’objet d’une étude à
l’état initial afin que la gestion de leurs impacts soit évaluée pendant la mise en œuvre du Projet.
Les sites ayant une teneur élevée en aluminium, en zinc/fer et en phosphate ne sont généralement pas
propices à la culture des céréales et des légumes. Le manioc et la végétation naturelle retrouvés dans ces
environnements tropicaux se sont adaptés aux propriétés chimiques de ces sols, mais peu de produits à
valeur commerciale croissent naturellement dans ces conditions.
L'Annexe 7 fournit des détails sur les analyses chimiques du sol sur 11 points d'échantillonnage. Ces sites
sont indiqués sur les cartes respectives en Annexe 7.
S'agissant de la fertilité, les sols de la zone du Projet contiennent des taux modérés de certains nutriments
essentiels nécessaires à la croissance des plantes, avec du sodium et du potassium en quantités suffisantes,
des phosphates en excédent et des concentrations adéquates de calcium et de magnésium. Les taux
d’aluminium et de phosphate contenus dans certains sols (généralement associés à des matériaux
géologiques plus basiques) sont considérés comme étant restrictifs pour la croissance de nombreuses
plantes.
Cependant, les terreaux sableux profonds et la plupart des sols colluviaux/alluviaux rattachés à de grands
cours d'eau et à des dépôts des plaines inondables présentent un certain potentiel pour l'agriculture, avec
un taux de carbone organique supérieur à la moyenne et une capacité de rétention d'eau suffisante lorsque
les matériaux sont bien drainés. Par conséquent, les sols agricoles les plus viables sont associés au groupe
de sols 3 (voir Section 6.5.2.1 et Figure 6-10).
Le potentiel d'un sol à retenir et à apporter les nutriments nécessaires a été évalué par l’analyse de la
capacité d'échange cationique des sols. Une capacité d'échange cationique faible indique que les sols sont
dépourvus de matière organique et de minéraux argileux. Un sol riche en humus aura normalement une
capacité d'échange cationique de 300 me/100g (> 30 me/)6, tandis qu'un sol pauvre en matière organique
et en argile peut avoir une capacité d'échange cationique de 1-5 me/100g (<5me/%).
En règle générale, les valeurs de la capacité d'échange cationique des sols cartographiés dans la région sont
modérées à bonnes, à l'exception des matériaux alluviaux (groupe de sols 4) et colluviaux profonds (zones
associées au groupe de sols 1) qui indiquent des valeurs adéquates pour une bonne croissance des plantes.
La majeure partie des sols cartographiés présente une structure apédale à légèrement friable, une teneur
en argile modérée à forte et un état de lessivage dystrophique. Pour ce qui est de la texture, ils
comprennent des terreaux sableux ou des argiles sableuses et des terreaux argileux pour la plupart. Des
terreaux limoneux plus fins associés à des matériaux colluviaux et alluviaux sont cartographiés sur la pente
inférieure, les bas-fonds et les berges des fleuves.
L'altération profonde des sols est un aspect important dans le cadre de cette étude et est une caractéristique
commune pour la majorité du site du Projet (jusqu'à 10 m enregistrés dans les carottes de forage). Elle est
fonction des propriétés géologiques et de la forte pluviométrie. Cependant cela contraste avec les « bancs»
ferrugineux très peu profonds constatés sur plusieurs lithologies ferreuses plus basiques.
La présence d'une latérite constituée de couches ferrugineuses est associée aux roches encaissantes
sédimentaires plates et inclinées riches en fer et en magnésium (même si elles sont souvent notées en
dessous de la profondeur d'une tarière de 1,5 m sur des sols plus profonds) et aux conditions climatiques,
qui sont toutes propices à la formation d'évaporites. Le climat tropical (bilan hydrique positif) combiné aux
propriétés géochimiques de la structure géologique de la roche encaissante sont propices à la formation
d'une croûte latéritique et au développement de couches ou zones ferrugineuses dans la zone non saturée.
Ce processus conduit à la formation d'une couche/zone restrictive ou inhibitrice dans le profil au fil du
temps.
Le degré de dureté de l'évaporite est graduel ; il va des horizons plinthiques souples (très friables et faciles
à creuser au moyen d'une pelle) aux sols plinthiques durs (taille de particules variables, du sable au gravier,
mais pas de cimentation) en passant par les croûtes ferrugineuses ou les sols plinthiques durs (cimentation
de fer et du manganèse dans les nodules) qui sont difficiles à creuser ou à briser au moyen d'une pelle.
Cette classification est tirée de Tardy et al., (1991) et constitue la base de la répartition des couches
ferrugineuses dures ou de la section latéritique de l'horizon de sol en termes de maniabilité (propriétés
mécaniques) et de sensibilité à la rétention.
Le système de classification des sols tient compte des croûtes ferrugineuses et dispose d'une nomenclature
spécifique pour ces structures. La variation de consistance, d'épaisseur et de degré d'influence de cette
couche à travers ou sous le site sont tous importants pour le concept d'horizon imperméable ou de couche
étanche qui se forme à la base du profil du sol et/ou à proximité de la surface du sol.
Lorsque cet horizon se transforme en une structure nodulaire ou plus dure (nodulaire, nid d'abeille et croûte), le
déplacement de l'eau dans le profil de sol est limité par le mouvement vertical et elle est obligée de s'écouler
latéralement ou de se percher dans le profil. Cette accumulation d'eau dans le sol et la précipitation des métaux
issus de l'eau riche en métaux et en sel s'ajoutent progressivement à la couche ferrugineuse au fil du temps. Cet
état des choses sera très difficile à imiter ou à recréer s'il était affecté ou détruit.
L'intervalle géologique et la présence du sol spécifique et des propriétés chimiques de l'eau nécessaires
pour la formation de l'horizon sont importantes pour comprendre l'évolution de la couche ferrugineuse.
La destruction de cette couche d'entrave en raison de l'exploitation minière ou des activités connexes se
traduira par la perte de l'humidité du sol sur le profil, la possibilité de pénétration de l'eau polluée et
l'incapacité de la flore à accéder à l'humidité du sol aussi facilement qu'avant la construction.
L'érodabilité est définie comme étant la vulnérabilité ou la sensibilité d'un sol à l'érosion. Elle est fonction
des caractéristiques physiques d'un sol particulier et du traitement du sol.
La résistance ou la sensibilité d'un sol à l'érosion est exprimée par un facteur d'érodabilité (« K »), qui est
déterminée par la texture/teneur en argile, la perméabilité, la teneur en matière organique et la structure
du sol. Le nomogramme d'érodabilité des sols (Wischmeier et al., 1971) a été utilisé pour calculer la valeur
« K ».
Grâce à la valeur « K », il est possible de calculer l'indice d'érodabilité d'un sol en multipliant la valeur « K »
par la pente (mesurée en pourcentage). Des problèmes d'érosion peuvent être constatés lorsque l'indice
d’érodabilité est supérieur à 2.
La majorité des sols cartographiés peuvent être classés comme ayant un indice d’érodabilité modéré à élevé
en termes de pourcentage de pente et un indice d’érodabilité modéré à faible en termes de teneur en
carbone organique et en argile.
Les préoccupations relatives à l'érosion et au compactage, entre autres, sont directement liées à la
perturbation de la couverture végétale protectrice et de la couche supérieure pendant les phases de
construction et d'exploitation minière. En cas de perturbation, les effets et les actions du vent et de l'eau
sont accrus.
Des mesures de gestion bien planifiées pendant la phase de pré-construction auront un effet financier et
social significatif lors des phases de construction et d'exploitation, permettront d'économiser du temps et
de l'argent dans le long terme et auront un impact sur la capacité à la fermeture de la mine et à la
réhabilitation du site.
Le système canadien d'inventaire des terres et de classement du potentiel des terres a été utilisé comme
base pour déterminer le potentiel des terres au sein de la zone du Projet. Ce système a permis de répertorier
quatre principales classes de potentiel des terres dans la zone du Projet. Les différentes classes et les
critères associés figurent dans le Tableau 6-32.
Tableau 6-32 Critères de classement des potentiels des terres avant la construction
(source : système canadien d'inventaire des terres et de classement des
potentiels des terres)
Classes de potentiel des terres Critères de classement des potentiels des terres
Zone humide ou sols à base Terrain doté de sols organiques ou abritant une végétation hygrophile et où les
humide processus relatifs au sol et à la végétation sont tributaires de l'eau.
Terre arable Terrain qui n'est pas considéré comme étant une zone humide.
Le sol est facilement perméable à une profondeur de 750 mm.
Le sol a un pH compris entre 4,0 et 8,4.
Le sol a une salinité et un rapport d'absorption du sodium faibles
Le sol comprend moins de 10 % (par volume) de roches ou de fragments de
« pedocrète » de plus de 100 mm dans les premiers 750 mm.
Le sol a une pente (en %) et un facteur d'érodabilité (K) dont le produit est <2,0.
Survient sous un climat de rendement agricole qui est au moins égal à la
moyenne nationale actuelle pour ces cultures.
Pâturages Terrain qui n'est pas considéré comme étant une zone humide ou une terre
arable.
Comporte un sol ou un matériau semblable au sol, perméable aux racines de
plantes indigènes qui a plus de 250 mm d'épaisseur et contient moins de 50 %
des roches ou des fragments de « pedocrete » de plus de 100 mm par volume.
Abrite, ou est capable d'abriter, une structure d'espèces d'herbes indigènes ou
introduites, ou d'autres plantes fourragères utilisables par le bétail domestiqué
ou le gibier à titre commercial.
Terre sauvage Terrain qui n'est pas considérée comme étant une zone humide, une terre arable
ou un pâturage.
Les critères ci-dessus, combinés aux informations sur les sols et aux aspects géomorphologiques collectés
lors de la visite du site, ont permis de classifier les potentiels des terres.
Les zones couvertes par chaque type de potentiel foncier sont reprises dans le Tableau 6-33 et présentées
dans la Figure 6-12. A ne pas confondre avec les occupations actuelles du sol et les types d'habitat.
Sols à base humide : il est important de noter que dans le présent document, les zones humides sont
définies suivant les termes des directives de définition des zones humides telles que décrites dans le critère
de performance 6 de la SFI, dans les directives de définition des zones humides riveraines DWA 2008 et
dans le guide de la convention sur les zones humides (1971), qui se basent à la fois sur les caractéristiques
du sol, sa topographie, ainsi que sur des critères floraux et fauniques pour définir les limites de la zone.
Seuls les sols sont décrits ici ; d'où l'emploi du terme de sols à base humide plutôt que « zones humides ».
Une proportion importante (19 %) de la zone d'étude est classée comme comportant des sols à base
humide. Il est important de noter qu'une surface considérablement vaste de la fosse et de la surface des
infrastructures minières prévues se situe sur des sols à base humide. Les sols à base humide sont dominés
par des sols hydromorphes qui présentent souvent des signes de structuration et abritent une végétation
qui est associée à l'humidification saisonnière ou permanente du sol.
Les sols des zones humides sont généralement caractérisés par des couleurs allant du gris foncé au noir
(carbone organique) dans les horizons de la couche arable, sont souvent riches en argiles transportés et
montrent des signes panachés de marbrures sur fonds gris pâle dans le sous-sol. Les sols des zones humides
sont observés dans des espaces dominés par l'eau. Ils ne doivent pas être confondus avec les zones humides
dans le cadre du système de délimitation, mais doivent être considérés comme des zones de sensibilité
potentielle. Il convient de noter que les zones très sensibles sont rattachées à d’importants lits d’eau qui
coupent transversalement la zone du Projet.
Ces zones sont considérées comme très importantes, très sensibles et vulnérables en raison de leur capacité
à contenir et à retenir l'eau pendant les périodes estivales et pendant les hivers secs.
Terre arable : une faible superficie (26 %) de sols potentiellement arables se retrouvent dans la zone
d’étude. Malgré le fait que de vastes zones présentent des profondeurs du sol qui reflètent un statut arable
(au moins 750 mm), le potentiel de croissance (état nutritionnel et teneur des sols en eau) et la capacité de
ces sols à offrir un rendement agricole supérieur ou égal à la moyenne nationale sont nuls. Ceci est
principalement dû aux propriétés chimiques du sol, à la pente du terrain et à l'état nutritionnel, dans une
certaine mesure. Ces variables reflètent les conditions naturelles et ne comprennent aucun additif induit
par l'homme à l'instar des engrais ou de l'eau. Les impacts de l’occupation actuelle des sols (exploitation
minière artisanale et agriculture) affecteront également le potentiel global des surfaces arables. Il est
également important de noter qu'une grande partie des terres arables contiennent des niveaux élevés
d'aluminium et d'autres métaux toxiques, ce qui compromet la production de nombreuses cultures
vivrières. Il sera donc préférable d'utiliser cette terre comme zone de pâturage à faible potentiel ou comme
zone protégée/sauvage.
Pâturages : les pâturages représentent 31 % de la zone d'étude. Dans le cadre du Projet, la classification
des pâturages est généralement associée et limitée aux zones peu profondes et transitoires qui sont
correctement drainées. Ces sols sont généralement de couleur plus foncée, ne sont pas toujours facilement
perméables à une profondeur de 750 mm, mais sont capables d'abriter des espèces végétales utiles sur une
base durable, en particulier dans la mesure où seuls les sous-sols (à une profondeur > 500 mm) sont
régulièrement humidifiés. La classification tient aussi compte du fait que les sols plus profonds sont en
mesure de soutenir la croissance naturelle de végétation et de plantes, dont la plupart sont bonnes pour la
faune et le bétail domestique.
Terre sauvage/protégée : seuls 8 % de la superficie peuvent être considérés comme ayant des
caractéristiques d'une terre sauvage ou protégée. La classification comme terre sauvage est associée aux
zones rocheuses et aux sols peu profonds dotés d'une structure plus rigide que celle des sols polyédriques
ou peu profonds sur une base lithocutanique. En règle générale, ces sols supportent mal les racines et
conviennent mieux comme pâturages à très faible intensité. En des termes plus réalistes, ils ont un
caractère et une nature sauvage.
Légende
Arable
Pâturages
Sauvage ou protégée
Humide
Cours d’eau
Zone des activités humaines
Permis d’exploration interne EXPL 397
Infrastructure
Une étude sur l’occupation des sols et l'habitat a été réalisée dans le cadre du processus de l’EIES afin de
répertorier les différents usages des terres et contribuer à l'identification des zones biophysiques et socio-
culturelles potentiellement sensibles liées au Projet. La zone couverte par l'enquête sur l’occupation des
sols et les habitats englobe la zone d'exploitation intérieure, ainsi qu'une zone tampon à l'extérieur, afin de
garantir la prise en compte des zones alternatives.
La méthodologie suivante a été développée pour déterminer les occupations actuelles des sols et les types
d'habitat :
o les classes d’occupation des sols et d'habitats ont été identifiées à la suite de
l'analyse informatique ;
une enquête sur l’occupation des sols et l'habitat : sur la base de la classification initiale
de la zone d'étude, 200 points ont été sélectionnés pour vérifier les occupations des
sols, les types d'habitats et les catégories. Les informations recueillies sur place ont
permis de mettre à jour la carte d'occupation des sols ;
pour améliorer la précision de la carte et régler les incertitudes, une autre étude de
validation a été effectuée. Au cours de cette étude, 100 points de la zone présentaient
encore des incertitudes et l’occupation des sols y était moins évidente ;
la phase finale de l'étude a consisté à mettre à jour la carte d’occupation des sols et de
l'habitat et à calculer la superficie des zones associées aux différentes occupations des
sols.
En plus de la méthodologie ci-dessus, Amec Foster Wheeler a également examiné les résultats de l'étude
antérieure sur l’occupation des sols réalisée en 2007 dans le cadre de l'EIES de Cluff Gold, de l'étude sur
l'exploitation artisanale entreprise par Perseus en décembre 2014 et de l'étude de 2D CONSULTING
AFRIQUE sur le patrimoine culturel menées avec des communautés afin d'identifier les tombeaux et les
sites sacrés. Ces résultats ont été intégrés dans la carte d'occupation des sols.
Les principales occupations des sols et les types d'habitat identifiés dans la zone du Projet figurent dans le
Tableau 6-34.
Toutefois, afin d’établir la cartographie de l’occupation des sols, les catégories similaires ont été
cartographiées ensemble (voir Figure 6-13). Les zones couvertes par chaque occupation des sols ou habitat
sont présentées dans le Tableau 6-35.
La zone du Projet et les habitats connexes ont été largement modifiés par les activités humaines. Ce qu'il
reste des habitats d'origine se présente sous forme de touffes de forêt dégradée.
La superficie des terres agricoles (cultures annuelles et pérennes) qui sera occupée par les infrastructures
du Projet est de 48 ha.
Figure 6-13 Occupations des sols et habitats associés (un format plus grand permettant une meilleure lisibilité figure en Annexe 8)
Biodiversité
Cette partie résume les résultats des études de caractérisation de l’état initial portant sur la biodiversité
menées dans la zone du Projet entre novembre 2014 et mai 2015 (Tableau 6-36). L'étude stratégique de
pré-cadrage (AMEC, 2014) a identifié cinq thématiques qui exigent des études plus approfondies. Des
études complémentaires sur les petits mammifères ont également été jugées nécessaires, compte tenu de
la présence probable d’espèces menacées dans cette zone. Les enquêtes de terrain ont donc été réalisées
pour six groupes au total :
1. les oiseaux ;
3. la flore ;
Tableau 6-36 Résumé des études de caractérisation de l’état initial sur la biodiversité
menées dans la zone du Projet
Objet Période d'étude Equipe d’experts sur le terrain
Les oiseaux 16-29 janvier 2015 Dr. Bernard Ahon
Les reptiles et les
1-20 mai 2015 Dr. Johannes Penner et Dr. Nono Gonwouo LeGrand
amphibiens
La flore 1-18 avril 2015 Dr. Carel Jongkind et Jan Mertens
Dr. Félix Koffi Konan (ichtyofaune)
Les études sur Dr. Yves Kotchi Bony (macro-invertébrés benthiques)
1-15 avril 2015
les eaux douces Dr. Marie Paulette Adon (micro-algues)
Juan Potgieter (ichtyofaune)
Les grands 15 novembre –
Dr. Geneviève Campbell et Dr. Jean-Claude Koffi Béné
mammifères 24 décembre 2014
Les petits
16-29 janvier 2015 Dr. Bertin Akpatou
mammifères
Les données recueillies visent à fournir des références pour ces six groupes et à mettre à jour les études
précédentes qui ont été menées en 2006-2007 dans le cadre de l'EIES de Cluff Gold plc. (Tano et al., 2007).
Afin de dresser une liste globale des espèces pour les différents groupes, l’inventaire a été réalisé sur les
saisons alternées par rapport aux études de 2006-2007 afin de fournir des résultats supplémentaires.
Les résultats sont présentés en mettant un accent particulier sur les espèces menacées à l'échelle mondiale
et les espèces qui pourraient nécessiter un habitat essentiel selon des critères 1 et 3 de la SFI (2012). Les
espèces globalement menacées sont les espèces répertoriées comme étant en danger critique d'extinction,
en danger, ou vulnérables selon la liste rouge des espèces menacées de l'UICN. Ils peuvent également
inclure des espèces protégées au niveau national et des espèces qui n'ont pas été évaluées récemment par
la liste rouge de l'UICN, mais qui sont considérées comme étant menacées selon l'avis des experts.
L'identification de l'habitat essentiel repose sur cinq principaux critères et seuls les trois premiers peuvent
s'appliquer au Projet :
Cette partie est un résumé descriptif des études de caractérisation. Une étude spécifique complète de
l'habitat est disponible en Annexe 18.
La zone du Projet se compose d’une zone sous « permis d'exploitation extérieur » qui couvre environ
440 km2 et d'une zone sous « permis d'exploitation intérieur » plus restreinte qui couvre 50 km2 (Figure
6-14). La zone du Projet est située dans une zone de transition entre deux biomes, la forêt guinéo-congolaise
et les biomes de savanes soudano-guinéennes. Une grande variété d'espèces est donc prévue dans la
mesure où les espèces appartenant à ces deux biomes peuvent être présentes.
Aucune zone protégée ou reconnue internationalement ne se trouve sur la zone du Projet. La zone protégée
la plus proche est située à environ 12 km du permis d'exploitation intérieur (à savoir la forêt classée de la
Marahoué, voir Figure 6-14). Selon des images satellites récentes, la forêt classée de la Marahoué semble
très dégradée et abrite de nombreuses plantations, villages et routes. Ceci traduit le fort degré de
déforestation et d'empiètement sur les zones protégées dans tout le pays (Fischer, 2004 ; Campbell et al.,
2008 ; Bitty et al, 2015).
Les principales caractéristiques hydrologiques présentes dans la zone du Projet sont : le lac de Kossou, qui
se trouve à l'extrémité nord du permis d'exploration intérieur et du permis d'exploration extérieur et le
fleuve Bandama, qui bordent leurs limites est. Un barrage hydroélectrique a été construit sur le fleuve
Bandama en 1972 et régule maintenant le débit de l'eau sur le fleuve.
Le permis d'exploration intérieur a été considéré comme étant la principale zone de réalisation des études
sur la biodiversité (Figure 6-15). Cette zone était supposée abriter les infrastructures et les installations
connexes du Projet et comprendre une zone d'influence plus large afin de couvrir les espaces susceptibles
d'être touchés par des impacts indirects. Compte tenu de la nature très dégradée de la zone, quelques
études ont également été menées au sein du permis d'exploration extérieur dans son ensemble, qui a
conservé plus de végétation d'origine, dans les environs des villages de Benou, Patizia, Lotenzia et
Diaboulougou afin de recueillir des données plus représentatives des conditions de l’état initial (de
référence). Une zone d'influence plus étendue a été sélectionnée pour les études sur l'eau douce, car les
impacts indirects peuvent affecter une zone plus large, notamment le bassin du Bandama et ses affluents.
Figure 6-15 Zones prises en compte au cours des études de caractérisation de l’état
initial sur la biodiversité
Description
Les études ont été menées au cours de la saison sèche afin d'accroître les chances de détecter la présence
d'espèces migratrices. Quatre méthodes différentes ont été utilisées pour constater la présence des
espèces (voir aussi Figure 6-16) :
1. les entrevues ;
2. les promenades de reconnaissance ;
3. l'échantillonnage sur points fixes ;
4. les filets japonais.
Les entrevues ont permis d'avoir un aperçu général des espèces présentes et des menaces qu’elles peuvent
subir, ainsi que leurs noms locaux. L'échantillonnage sur points fixes a été employé à plusieurs endroits
dans la zone minière antérieure, et a permis d'obtenir un point d'observation approprié sur la zone pour
répertorier les espèces migratrices, en particulier. Les promenades de reconnaissance ont été effectuées
sur environ 32 km dans l'habitat potentiel et visaient à trouver le plus d'alternatives possibles en termes
d’habitats. Lors des promenades de reconnaissance, les systèmes de réécoute ont parfois été utilisés pour
accroître l'effort d'échantillonnage. Trois filets japonais ont été placés pour cibler plus spécifiquement les
espèces cryptiques qui peuvent être ignorées par les autres techniques d'échantillonnage.
Au total, 5 333 oiseaux ont été observés et appartiennent à 172 espèces de 49 familles. La famille des
pycnonotidés comptait le plus grand nombre d'espèces (13 au total).
Parmi toutes les espèces identifées, une seule est menacée et est répertoriée sur la liste rouge de l'UICN,
le perroquet vulnérable de Timneh (Psittacus timneh). Trois autres espèces sont classées comme quasi
menacées : le bulbul à queue verte (Bleda eximius), le bathmocerque à face noire (Bathmocercus
cerviniventris), l'étourneau métallique à queue bronzée (Lamprotornis cupreocauda). Ces trois espèces sont
également à aire réduite, ce qui signifie que leur aire de reproduction mondiale est inférieure à 50 000 km2.
Une autre espèce à aire réduite a été confirmée dans la région - l'Apalis de Sharpe (Apalis de sharpii) - mais
cette espèce ne figure pas sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN. Ces quatre espèces à
distribution restreinte représentent 28 % des espèces à distribution restreinte enregistrées en Côte d'Ivoire.
Neuf espèces ont été identifiées comme endémiques en Afrique de l'Ouest : le perroquet du Sénégal
(Poicephalus senegalus), le touraco violet (Musophaga violacea), l'Apalis de Sharpe (Apalis sharpii), le bulbul
à queue verte (Bleda eximius), le bathmocerque à face noire (Bathmocercus cerviniventris), le barbican à
poitrine rouge (Lybius dubius), l'étourneau métallique à queue bronzée (Lamprotornis cupreocauda), le
Gonolek de Barbarie (Laniarius barbarus) et le Malimbe à queue rouge (Malimbus scutatus).
La diversité des espèces était plus ou moins similaire dans tous les sites étudiés dans la zone du Projet.
Toutefois, le perroquet de Timneh (espèce menacée) et les trois autres espèces quasi menacées ont tous
été associés à l'habitat forestier. La protection des îlots boisés restants devrait donc être prioritaire.
Les détails de l'étude de caractérisation de l’état initial portant sur l'avifaune figurent à l'Annexe 12.
Description
Les études ont été réalisées au début de la saison des pluies. Elles ont été menées en employant trois
méthodes différentes : (i) les entrevues ; (ii) les promenades de reconnaissance journalières et nocturnes et
(iii) les clôtures de dérive avec entonnoir de piégeage (Figure 6-17). Les échantillons ont été identifiés sur
le terrain par des moyens oculaires et sonores et les cas douteux ont été ramenés au laboratoire. Les
spécimens sélectionnés ont été conservés dans l'éthanol et inscrits dans la collection herpétologique du
Museum für Naturkunde à Berlin, Allemagne.
Une diversité d'amphibiens relativement élevée a été enregistrée dans la région, avec 29 espèces (28 ayant
été observées et 1 supplémentaire est rapportée par la documentation scientifique). Ceci résulte de la
situation de la zone du Projet dans une zone de transition entre deux biomes. Par conséquent, les espèces
associées aux habitats forestiers et de savane ont été enregistrées dans la zone. Aucune des espèces
d'amphibiens n'est répertoriée comme menacée selon la liste rouge de l'UICN ; mais une espèce est
endémique en Côte d'Ivoire (Kassina schioetzi) et une autre pourrait être une nouvelle espèce (Hyperolius
sp.). En effet, quatre spécimens de grenouilles ont été capturés à deux endroits différents (Figure 6-18) et
bien qu’elles aient été identifiées comme appartenant au genre Hyperolius, les analyses génétiques ont
révélé qu’elles étaient différentes des espèces connues de ce genre. Des analyses morphologiques,
génétiques et acoustiques complémentaires seraient nécessaires pour confirmer qu’il y a effectivement
une nouvelle espèce dans la région.
Une grande diversité de reptiles a également été trouvée dans la zone du Projet, où 31 espèces ont
directement été observées sur le terrain et 4 autres espèces répertoriées au cours des entrevues. Aucune
de ces espèces n'est considérée comme étant menacée, mais elles n'ont pas pour la plupart été listées par
la liste rouge de l'UICN. D'autres espèces ont été rapportées dans les publications comme étant présentes
dans cette zone en fonction de leur aire de distribution ; il s'agit notamment de deux espèces de crocodiles
qui sont classées vulnérables et en danger critique d'extinction sur la liste rouge de l'UICN. Cependant,
aucun crocodile n'a été observé lors des études, ou signalé par les pêcheurs du lac de Kossou et du fleuve
Bandama. L'exploitation minière artisanale le long du fleuve Bandama a conduit à l'érosion des sols et à une
lourde charge de limon dans la section du fleuve Bandama située entre le barrage de Kossou et le pont à
Bozi, ce qui rend l'habitat inhospitalier pour la faune associée à cet environnement.
Il convient de noter que même si la plupart de ces espèces ne sont pas répertoriées comme menacées, elles
sont régulièrement chassées pour la consommation locale et pour être utilisées comme fétiche ou (dans le
cas des serpents) systématiquement tuées par peur. L'amplitude de ces effets sur leurs tendances
démographiques n'est pas bien cernée, mais il est probable que la mise à jour du statut de ces espèces
puisse révéler des espèces bien plus menacées qu'on ne le pense.
Les détails sur l'étude de référence des reptiles et des amphibiens se trouvent en Annexe 16.
6.7.3.3 La flore
Description
Des inventaires botaniques ont été réalisés au début de la saison des pluies, lorsque la plupart des fleurs
fleurissent, afin de faciliter leur identification. La méthodologie appliquée comprend des prospections de
reconnaissance dans l'habitat qui contient la plupart de leur végétation d'origine, tel qu'identifié à partir de
l'image satellite (Figure 6-19). Tous les types d'habitat et les autres localisations alternatives ont été
couverts, avec un effort d'échantillonnage total de 87 km de prospections de reconnaissance (à pied ou en
voiture). Un herbier a été assemblé et quant aux espèces qui n'ont pas pu être identifiées sur le site, on a
consulté au Pays-Bas des collections botaniques existantes et des experts en la matière. Les spécimens ont
été envoyés au jardin botanique de Meise en Belgique après leur identification finale, afin qu'ils les
intègrent dans leur collection générale.
Au total 330 espèces ont été confirmées dans la zone du Projet. Huit d'entre elles sont des espèces
menacées à l'échelle mondiale, référencées comme vulnérables selon la liste rouge de l'UICN. Ces huit
espèces comprennent sept espèces d'arbres et une espèce de lianes. L'espèce de lianes, Strychnos
millepunctata, est également endémique en Côte d'Ivoire et menacée par la perte de l'habitat.
Au cours du précédent recensement botanique (2006-2007) (N’guessan et al., 2007), on a enregistré dans
la zone ce qu'on croyait être une nouvelle espèce de plante appartenant au genre Nuxia (N’guessan et al.,
2007). Cependant, des études poussées ont révélé que cette espèce était en fait le Nuxia congesta, une
espèce répandue et caractéristique de la forêt de plus de 1 000 m d'altitude, qui n'avait pas été enregistrée
auparavant dans cette partie de la Côte d'Ivoire (Adou Yao, et al., 2011). On ne retrouve cette espèce que
sur des sommets de collines boisés dans la zone du Projet.
Avec l'aide de deux herboristes, 54 espèces ont été identifiées comme étant utilisées dans la médecine
traditionnelle locale et/ou comme aliments, teinture naturelle, savon, ou produit toxique pour se
débarrasser des espèces d'insectes.
La végétation dans la zone du Projet est dégradée en général et est sous la menace constante de la perte
de l'habitat du fait des activités agricoles et des activités minières artisanales. Les zones les mieux
préservées qui ont été identifiées comme zones prioritaires pour la conservation de la flore sont la
végétation herbacée sur les sols rocheux, les roches latéritiques et les quelques zones de forêts sèches sur
les sommets des collines (Figure 6-20).
Description
L’étude des eaux douces ont eu lieu au début de la saison des pluies pour compléter la précédente étude
menée pendant la saison sèche (Tano et al., 2007). Les groupes d’espèces en eau douce suivants ont été
pris en compte :
les micro-algues ;
les poissons.
Le plan d’investigation comptait 13 points d'échantillonnage répartis comme suit : 3 le long du Lac du
barrage de Kossou (B1, B2, B11), 4 le long du fleuve Bandama entre le barrage de Kossou et le pont à Bozi
(B5,B6, B7, B10), 5 le long des affluents du fleuve Bandama (B3, B9, B12, B13, B14) et 1 dans le lac artificiel
créé dans la fosse de la zone d’exploitation précédente (B4), voir Figure 6-21.
Diverses méthodes ont été utilisées pour échantillonner les micro-algues, qui comprennent les
phytoplanctons et les périphytons notamment, le filet à plancton et les bouteilles hydrologiques. On a
obtenu des échantillons de périphytons en raclant des plantes, des pierres et des branches submergées.
Les macro-invertébrés benthiques ont été prélevés à l'aide d'un grappin Van Veen et de la technique
d'échantillons de coup. L'identification et l'analyse des résultats en ce qui concerne les micro-algues et les
macro-invertébrés ont eu lieu en laboratoire.
L'échantillonnage des poissons a été réalisé en utilisant des filets maillants avec des mailles de différentes
tailles et en ayant recours à la pêche électrique pour les petits cours d'eau. L'identification a été effectuée
essentiellement sur le site, mais lorsque ce n'était pas possible, les spécimens étaient préservés dans de
l'éthanol et identifiés au laboratoire. Des rencontres avec des pêcheurs ont eu lieu et l'identification de
leurs récoltes ont aidé à évaluer la richesse des espèces.
Au total 222 taxons (y compris les espèces et les variétés) de micro-algues ont été observés pendant l'étude,
appartenant à 8 branches et divisés en 75 genres et 44 familles. Le phylum le plus différent est le
chlorophyte, avec 100 échantillons de taxons. Une plus grande diversité de micro-algues a été découverte
dans le Lac de Kossou, sur les sites d'échantillonnage B1, B2 et B11. La plus faible diversité a été découverte
sur l’ancien site de la mine d'exploitation, B4.
En ce qui concerne les macro-invertébrés benthiques, au total 2 776 spécimens ont été prélevés de quatre
groupes : les insectes, les mollusques, les vers et les crustacés. Ces derniers comprennent 44 taxons
appartenant à 37 familles et 10 ordres. La majorité (78 %) des spécimens prélevés appartenaient à l'ordre
des basommatophores. Les insectes constituent le groupe le plus varié, ce qui représente environ 80 % de
la richesse taxinomique.
Les résultats de l'échantillonnage des micro-algues et des macro-invertébrés indiquent une mauvaise
qualité de l'eau en général, avec la présence de plusieurs espèces indicatrices.
Au total, 64 espèces de poissons ont été identifiées, appartenant à 35 genres et 16 familles. Si l'on considère
l’inventaire précédent mené en 2007, le total d'espèces de poissons dans la zone du Projet est porté à 70.
L'on a observé une plus grande diversité de poissons dans le fleuve Bandama (52 espèces) que dans le Lac
de Kossou (36 espèces) et dans les affluents du Bandama (14 espèces). Aucun poisson n'a été découvert sur
le site d'échantillonnage B4, qui correspond à l'ancienne mine d'exploitation.
D'après la liste rouge des espèces menacées de l'IUCN, une espèce EN Mormyrus subundulatus et une
espèce quasi vulnérable, Tilapia busumana ont été inventoriées. L'on a également enregistré trois espèces
presque ménacées : Raiamas nigeriensis, Marcusenius furcidens et Tilapia walteri. Cette dernière est
également endémique en Côte d'Ivoire et possède une gamme de distribution limitée, avec le synodontis
bastiani et le Synodontis punctifer. Cette enquête a également aidé à dresser la liste des espèces de poissons
du Fleuve Bandama, ajoutant trois espèces qui n'avaient pas été enregistrées auparavant (le tilapia
busumana, le tilapia walteri et le Pellonula vorax).
Le système hydrologique dans la zone du Projet est déjà gravement menacé par les activités minières
artisanales anciennes et actuelles. C'est un système particulièrement sensible et vulnérable, qui constitue
également une ressource indispensable pour les collectivités locales. La pêche est une activité courante sur
le Fleuve Bandama et le Lac de Kossou et les espèces les plus pêchées qui ont été identifiées étaient le
tilapia spp., le chrysichthys spp. et le brycinus spp.
Les détails sur l'étude de référence des espèces d'eau douce se trouvent en Annexe 17.
Description
Les grands mammifères, intégrant les primates, ont été recensés pendant la saison sèche. Quatre méthodes
ont été utilisées pour collecter les données de l’état initial sur la diversité, la répartition et l'abondance
relative des espèces de grands mammifères pour cette zone (Figure 6-22) :
1. les interviews ;
3. les transects ;
Figure 6-22 Zones d'échantillonnage pour les inventaires des grands mammifères
Des interviews ont été menées dans 10 villages dans le permis d’exploration intérieur et ses environs. Les
résultats des interviews ont permis d'avoir une vision globale des espèces présentes et de cibler les endroits
qui pourraient accueillir d'autres investigations, en particulier les zones où des espèces menacées ont été
enregistrées. Les prospections de reconnaissance ont été effectuées dans ces zones ciblées sur 47 km pour
confirmer la présence des espèces de grands mammifères. Pour évaluer la répartition spatiale et
l'abondance relative sur le permis d’exploration intérieur, 23 km de transects ont été effectués. En outre, 8
pièges photographiques ont été placés dans les habitats les plus susceptibles d’abriter une diversité de
grands mammifères, pour un effort d’investigation de 274 jours de pièges photographiques.
On a enregistré un total de 26 espèces dans la zone. Parmi elles, trois espèces ont été enregistrées comme
vulnérables selon la liste rouge des espèces menacées de l'IUCN (le phataginus tricuspis, l'hippopotame
amphibie, Kobus kob kob). Trois autres espèces sont protégées par le droit national. Aucune de ces espèces
protégées à l'échelle nationale ne figure sur la liste rouge des espèces menacées de l'IUCN. Ces 6 espèces
menacées à l'échelle mondiale ont été associées à divers types d'habitat (dans la zone de l'ancienne mine
et près des villages, Figure 6-23).
En général, la diversité et la densité des grands mammifères sont faibles. Des signes d'activités
anthropogéniques ont été enregistrés sur tous les transects, répartis de façon régulière à travers le permis
d’exploration intérieur. Les espèces les plus fréquentes qui résistent à la chasse et à la dégradation de
l'habitat ont été enregistrées, notamment le cephalophinae de Maxwell (Philantomba maxwellii). Pendant
les interviews, les populations locales ont mentionné que plusieurs espèces avaient disparu de la zone il y
a des années, notamment les colobus rouges de l'ouest en danger (Procolobus badius badius).
Il en ressort que la population de grands mammifères a baissé brusquement dans les années 70 après la
construction du barrage hydroélectrique, qui a inondé de vastes parties de la forêt dans cette zone.
L'hippopotame vulnérable, découvert dans le Lac de Kossou, est une des grandes populations de
mammifères restantes dans la zone qui bénéficiera d'une attention de conservation particulière. Seuls cinq
spécimens ont été identifiés, mais ils ont été observés le long des côtes du Lac Kossou, et par conséquent
une population viable importante à l'échelle régionale pour la pérennité de cette espèce devrait subsister.
Les détails sur l'étude de référence des grands mammifères se trouvent en Annexe 14.
Description
Des études de terrain ont été réalisées en saison sèche pour compléter les études précédemment réalisées
pendant la saison des pluies (Tano et al., 2007). Quatre méthodes distinctes ont été utilisées pour recenser
les petits mammifères qui sont les micro-mammifères et les petits carnivores (Figure 6-24) :
1) les interviews ;
Les interviews ont été menées dans cinq villages. Les connaissances locales en matière de petits
mammifères étaient limitées aux espèces courantes et il y avait très souvent confusion pour les espèces qui
ont la même apparence ou qui ont plusieurs caractéristiques de variation de la fourrure (ex : les genettes).
Huit points de pièges photographiques et de pièges en fosse ont été utilisés. Les cheminements de
reconnaissance ont une longueur totale de 17,7 km sur l’ensemble des différents sites des futures
infrastructures.
L'investigation a confirmé la présence de huit espèces de petits mammifères, notamment quatre espèces
de micro-mammifères et quatre espèces de petits carnivores. Les pièges à fosse n'ont pas fonctionné, avec
seulement trois espèces échantillonnées. Ceci serait dû à la saison à laquelle l’investigation a été menée,
qui n'optimisait pas la capture des micro-mammifères.
Aucune des espèces enregistrées n'est en danger selon la liste rouge de l'IUCN. Toutefois, certaines espèces
de genettes ont été enregistrées sur la zone, mais l'identification au niveau des espèces étaient très souvent
difficile. En effet, la taxinomie de la genette est mal comprise et constamment réorganisée. Par conséquent,
il est possible que des espèces menacées de genette apparaissent dans la zone du Projet.
Les détails sur l'étude de référence sur les petits mammifères se trouvent en Annexe 15.
6.7.4 Conclusion
Les résultats des études de référence sur la biodiversité mettent l'accent sur le haut niveau de dégradation
de l'habitat et la présence d’activités anthropogéniques présentes dans la zone du Projet. Cela se reflète
dans la faiblesse de la diversité et la densité de la flore et de la faune.
De manière générale, 21 espèces menacées à l'échelle mondiale ont été enregistrées dans la zone,
appartenant à quatre groupes (Tableau 6-37). Quatre espèces d'oiseaux, une de plantes, une de
mammifères et quatre de poissons pourraient constituer un habitat vital et elles sont évaluées dans un
document spécifique (Annexe 18).
Tableau 6-37 Résumé des espèces menacées à l'échelle mondiale enregistrées dans la
zone du Projet
Statut de Statut
Famille Espèces Nom commun RR3 EN4
l'IUCN1 national2
Oiseaux
Psittacidae Psittacus timneh Perroquet Timneh VU - Non Non
Pycnonotidae Bleda eximius Bulbul à queue verte QM - Oui Non
Bathmocerque à tête
Sylviidae Bathmocercus cerviniventris QM - Oui Non
noire
Etourneau brillant de
Sturnidae Lamprotornis cupreocauda QM - Oui Non
cuivre
Cisticolidae Apalis sharpii Apalis de Sharpe PM - Oui Non
LES REPTILES ET LES AMPHIBIENS
Hyperoliidae Kassina schioetzi Grenouille de Schiøtz’s LC - Non Oui
Hyperoliidae Hyperolius sp. Grenouille de Reed - - ? ?
FLORE
Combretaceae Terminalia ivorensis Afara noir VU - Non Non
Leguminosae Afzelia africana Afzelia VU - Non Non
Statut de Statut
Famille Espèces Nom commun RR3 EN4
l'IUCN1 national2
Leguminosae Albizia ferruginea Albizia VU - Non Non
Loganiaceae Strychnos millepunctata - VU - Oui Oui
Meliaceae Entandrophragma sp. - VU - Non Non
Meliaceae Khaya grandifoliola Acajou aux larges feuilles VU - Non Non
Sterculiaceae Nesogordonia papaverifera - VU - Non Non
Sterculiaceae Pterygota macrocarpa - VU - Non Non
LES POISSONS
Cichlidae Tilapia busumana VU - Non Non
Mormyridae Mormyrus subundulatus - ME - Non Non
Mormyridae Marcusenius furcidens - NT - Non Oui
Cichlidae Tilapia walteri - QM - Oui Oui
Mochokidae Synodontis bastiani - PM - Oui Oui
Mochokidae Synodontis punctifer - PM - Oui Oui
LES GRANDS MAMMIFÈRES
Bovidae Kobus k. kob Kob de Buffon VU - Non Non
Hippopotamidae Hippopotame amphibie Hippopotame VU - Non Non
Manidae Phataginus tricuspis Pangolin à ventre blanc VU II Non Non
PETITS MAMMIFÈRES
Aucune espèce menacée à l'échelle mondiale
6.8.1 Méthodologie
Le mot « visuel » tel qu'utilisé dans ce rapport est pris au sens large du terme pour renvoyer aux valeurs
panoramique, esthétique et charme représentées par l'environnement artificiel et naturel, qui peut au final
être décrit comme le sens des lieux de la zone.
Les données de conception du Projet ont été modélisées à l'aide du logiciel ArcGIS. Cela a permis de voir et
de comprendre le paysage, la zone des récepteurs sensibles potentiels, la valeur panoramique, le sens des
lieux et la capacité d'absorption du paysage.
Des photos et des reconnaissances de terrain ont été réalisées du 14 au 17 avril 2015 sur le site et ses
environs afin que l’environnement récepteur soit bien documenté et décrit de façon appropriée. Les
données collectées pendant les visites du site ont permis d’obtenir une description précise, l’appréciation
de l’environnement récepteur, la qualité des ressources panoramiques et aussi l’appréciation du sens des
lieux ainsi que le cadre et la portée du Projet.
Les zones précises identifiées comme récepteurs sensibles ont été visitées afin de déterminer la sensibilité
et l'exposition visuelle de ces récepteurs. Il s'agit des villages suivants :
Allahou Bazi/Angovia ;
Akakro ;
Kouakougnanou ;
Kossou.
Des détails sur l'étude de référence du paysage et du visuel figurent en Annexe 19.
6.8.2.1 Généralités
La zone du Projet (y compris un rayon de 4 km de zone de sécurité autour des infrastructures projetées) est
située en grande partie sur un terrain vallonné avec des élévations allant de 160 à 550 mètres d'altitude. Le
paysage mosaïque de la forêt-savane de la zone du permis d'exploration de Yaouré est dominé par les
montagnes du Mont Yaouré dans les sections centre et sud-ouest de la zone du permis. Les pentes raides
associées au Mont Yaouré dominent la section topographique du sud-ouest de la zone du Projet et
soutiennent la forêt semi-caducifoliée. Les plaines présentes dans la partie sud constituent les vallées
fluviales et les plaines inondables étroites. La plaine inondable du Fleuve Bandama pénètre dans la zone du
Projet à partir du nord-est et descend progressivement vers le sud pour occuper la partie sud-est. La zone
voisine est plus ouverte que la partie sud-ouest mais il y a encore quelques pentes raides.
En plus du fleuve principal, le Bandama qui coule vers le sud de la centrale hydroélectrique de Kossou, il
existe des petites rivières et ruisseaux qui drainent les montagnes du Mont Yaouré.
Les routes bitumées se limitent principalement à la liaison entre les zones urbaines, notamment Daloa,
Bouaflé et Yamoussoukro. Un grand réseau de routes non-revêtues existe et relie les villages environnants.
L'état de ces routes varie de très mauvais à relativement bon.
En général, la couverture végétale est composée d'un mélange de forêts semi-décidues, de savanes
d'arbustes/d'herbes, de pratiques agricoles, de l'exploitation minière (conventionnelle et artisanale) et de
villages. Le niveau de transformation est d’élevé à modéré dans la partie nord du site du Projet du fait des
activités minières conventionnelles et artisanales et des pratiques agricoles.
La partie nord de la zone d'étude est caractérisée par des activités minières et d’exploration de grande
envergure. Cela implique les activités minières qui remontent à une époque historique dans la zone du
Projet et l'exploitation minière commerciale en cours depuis plus ou moins trente ans.
Le point primordial du concept de sens des lieux est que le paysage doit être unique et spécifique.
L'indicateur principal de ces qualités est la forme spatiale et le caractère du paysage naturel combinés aux
transformations et aux traditions culturelles associées à l'utilisation et l'habitation historiques de la zone.
La zone d'étude est divisée en trois zones différentes (nord, sud-ouest et sud-est, voir Figure 6-25) chacune
avec son propre caractère et son sens des lieux. Une ligne de crête forme une barrière naturelle entre ces
trois sections.
Section nord : le caractère visuel de la section nord est dominé par les anciennes activités minières (la mine
existante et les infrastructures connexes) et les habitations de Allahou Bazi/Angovia. Les anciennes activités
minières industrielles et artisanales confèrent à la section nord un sens des lieux distinct et forment une
partie intégrale du paysage.
Section sud-est : la zone située au sud-est du Projet présente un caractère semi-rural et une relation forte
avec le village de Kossou et sa centrale hydroélectrique et son réseau associé de distribution d'énergie. La
commune de Kossou représente le centre des activités humaines dans cette zone, avec divers services
publics dans la ville (écoles, hôpitaux, etc.). Le fleuve Bandama fait partie intégrante de cette zone et
s'ajoute au caractère de cette dernière, bien que la récente exploitation minière non-règlementée a
considérablement dégradé les ressources visuelles et le sens des lieux.
Section sud-ouest : la section sud-ouest a un caractère rural et un lien fort avec l'agriculture vivrière. On y
retrouve les plus petits villages et ils sont plus associés aux activités agricoles de subsistance qu’aux activités
minières. Les deux principaux villages (Akakro et Kouakougnanou) de cette zone sont situés dans une vallée
et sont entourés de collines et de zones forestières denses dégradées et secondaires.
En conclusion, il a été établi que la zone d'étude représente trois zones distinctes, chacune avec son
caractère visuel et son sentiment d'appartenance. Toutes les zones ont un sens des lieux relativement
modéré à fort dominé par les activités minières, semi-rurales ou agricoles. Selon les informations de base,
la zone la plus vulnérable à un changement du sens des lieux est la zone septentrionale du Projet, à cause
de l'ampleur et de l'étendue des opérations envisagées. Ceci est davantage causé par le potentiel limité de
sélection vers le nord.
Légende
Ligne électrique
Routes
Eaux de surface
Limites
Qualité de l'air
Le suivi de la qualité de l'air de base autour du Projet a été entrepris par Perseus entre février et juin 2015.
Le schéma de contrôle a été conçu par Amec Foster Wheeler afin que la durée et le type de suivi entrepris
dans chaque site fournissent des informations suffisantes pour orienter l'évaluation des effets potentiels
de la qualité de l'air que les récepteurs pourraient subir pendant les phases de construction, d'exploitation
et de fermeture de la mine.
Etant donné que le but principal du contrôle est de se conformer au processus d'EIES, le suivi a été centré
sur la caractérisation de l'environnement de la qualité de l'air dans les villages de la zone entourant
immédiatement le site de développement de la mine. Les points de contrôle ont été sélectionnés pour
s’assurer que les récepteurs individuels puissent caractériser le pire effet possible sur la qualité de l'air.
Dans les villages par exemple, les sites de mesure ont été choisis pour représenter les récepteurs les plus
proches de la mine.
Les principaux polluants émis par les activités minières et la combustion des hydrocarbures sont :
l'oxyde d'azote (NOx qui comprend l'oxyde nitrique (NO) et le dioxyde d'azote (NO2)) ;
Les concentrations de NO2 et de SO2 ont été contrôlées à l'aide des tubes à diffusion passive simple, des
dispositifs d'échantillonnage à usage unique qui absorbent les polluants directement de l'air ambiant et qui
ne nécessitent aucune alimentation électrique. Les tubes ont été exposés sur les sites de contrôle pendant
un mois, avant d'être envoyés dans un laboratoire (SGS Ghana) pour analyse. Des tubes doubles ont été
envoyés sur chaque site de contrôle. On a entrepris trois mois de suivi des tubes à diffusion.
Les concentrations de PM10 et de PM2,5 ont été contrôlées à l'aide des E-échantillons de Met One
Instruments Inc. correspondant aux admissions appropriées, fournies par Enviro Technology. Cet
instrument utilise les propriétés de diffusion de la lumière de l'air échantillonné pour déterminer la
concentration des particules dans l'échantillon. L'instrument donne des indications sur les concentrations
de particules. Les concentrations ont été contrôlées entre le 26 mars 2015 et le 4 juin 2015.
Les taux de dépôt de poussière ont été contrôlés à l'aide des jauges Frisbee, qui rassemblent la poussière
dans un bol de collecte. Le dépôt de matériaux est ainsi extrait dans une bouteille de collecte pour être
envoyé dans un laboratoire (SGS Ghana) où la masse des solides collectés est déterminée. Les taux de dépôt
sont alors calculés en mg/m2/ jour. On a entrepris trois mois de suivi de dépôt de poussière.
Concernant les dépôts de poussière, on a utilisé les seuils de nuisance de la poussière développés par l’Etat
sud-africain (RSA, 2005), reproduit ci-dessous dans le Tableau 6-38, puisque ceux-ci sont considérés comme
appropriés par rapport au climat qui prévaut et aux sources et niveaux existants de dépôt de poussière.
Les points de suivi sélectionnés sont représentés dans le Tableau 6-39 et sont également présentés ci-
dessous dans la Figure 6-26.
Villages
Point de mesure
Le point 2 d'Angovia est situé à environ 1 100 m à l'ouest du site du Projet. Le site de contrôle est situé près
du terrain de football du village, à côté de la route principale du village (Angovia – Kouakougnanou –
Angovia). Il y a des ateliers de mécanique et de forgeron (à moins de 100 m), un marché de vivres et une
église (à environ 16 m).
Le point 3 de Kouakougnanou est situé à environ 2 100 m au sud du site du Projet. Le site de contrôle est
situé près d'une maison et de l'école primaire du village. Le point de contrôle est situé près d'un atelier de
broyage (à environ 400 m).
Le point 4 d'Akakro est situé à environ 3 100 m au sud-ouest du site du Projet. Le site de contrôle est situé
près de la route qui relie Akakro avec Kouakougnanou et à environ 30 m de l'église.
Le point 5 de l’ex-camp de Banlaw est situé à environ 1 700 m au nord-est du site du Projet, près de l'endroit
où est situé l’ancien camp d'exploitation de Banlaw.
6.9.2 Résultats
Les moyennes des résultats de suivi de la qualité de l’air au cours de la période de suivi sont présentées
dans le Tableau 6-40. Les résultats mensuels complets sont dans l’Annexe 9.
NO2 – la concentration moyenne en NO2 est inférieure à 7 µg/m3 dans tous les sites de suivi. Les
concentrations enregistrées sont donc bien inférieures à la moyenne annuelle de la directive sur la qualité
de l’air de l’OMS de 40 µg/m3. Les concentrations en NO2 dans la zone sont faibles. Ces résultats sont
typiques d’un environnement éloigné, rural, ayant un réseau routier limité dans la région avoisinante.
SO2 – la concentration moyenne en SO2 est inférieure à la moyenne annuelle de la directive sur la qualité
de l’air de l’OMS de 50 µg/m3 dans tous les sites de suivi. Ces résultats doivent cependant être considérés
avec prudence, car la masse de SO2 enregistrée dans le laboratoire est inférieure au seuil de détection de
la majorité des échantillons (16 sur 30).
Particules de matières – la concentration moyenne de PM10 enregistrée à Allahou-Bazi est de 18,3 µg/m3.
Ce chiffre est inférieur à la moyenne annuelle de la directive sur la qualité de l’air de l’OMS de 20 µg/m3.
Poussière – le taux de dépôt de poussière est inférieur à l’indicateur des effets faibles (250 mg/m2/jour)
sur le site 5, dans la limite des effets modérés sur les sites 2, 3 et 4 et dans la catégorie des effets importants
sur le site 1 à Allahou-Bazi. Les niveaux élevés de dépôts de poussière peuvent être le résultat de la présence
d’un moulin à grains traditionnels à proximité. La contribution des autres sources locales d’émissions de
particules (par exemple, les particules en suspension dans la zone de la route latéritique, non pavée à
proximité) est également susceptible d’avoir contribué à l’augmentation du niveau de poussière qui a été
enregistrée au cours du programme de suivi de référence. Les valeurs de dépôts de poussière observées
sont, cependant, typiques des autres régions subsahariennes qui sont comparables pendant la saison sèche.
Bruit
Le suivi de la caractérisation de l’état initial du niveau de bruit a été réalisé (voir la Section 0.1.2) en
février 2015. Le projet de suivi a été conçu par Amec Foster Wheeler, de sorte que la durée et le type
de suivi réalisés sur chaque site fournissent des données suffisantes pour évaluer les effets potentiels
du bruit sur les récepteurs sensibles pendant la mise en œuvre du Projet.
Les environs du site du Projet sont constitués des zones d’habitation ci-après :
Akakro, au sud-ouest ;
Kouakougnanou, au sud ;
Kossou, au sud-est ;
Les sites de mesure ont été déterminés de sorte à couvrir toutes les zones où les effets maximum de
bruit pourraient causer des dommages aux récepteurs. Par exemple, dans les villages les sites de
mesure ont été choisis de sorte à représenter les récepteurs les plus proches de la mine.
Les points de suivi sont indiqués dans le Tableau 6-41 et sont également présentés dans la Figure 6-27
ci-dessous. Les photos des sites de suivi figurent dans l’Annexe 11.
Site de la mine
Site 1 : Allahou-Bazi est situé à environ 600 m vers le nord-ouest de la zone de la fosse et à 300 m du
centre d’Allahou-Bazi — Angovia. L’appareil de mesure a été installé près d’un chemin fréquenté en
moyenne par 50 piétons et 10 motos par jour et ce chemin est utilisé principalement pour aller
chercher de l’eau. Dans les environs du lieu de mesure il y a un atelier de forgerons (à environ 140
mètres) ; un moulin (probablement un moulin à grain, à environ 200 mètres) ; un atelier de mécanique
(à environ 180 mètres) ; un atelier de petite fabrication (à environ 146 mètres) et un concasseur de
pierres d’un orpailleur (à environ 136 m). En outre, 2 habitations et une église sont également situées
à proximité. La position du microphone et un exemple du type d’activité exercée dans les environs
immédiats figurent dans l’Annexe 11.
Site 2 : Angovia se trouve à environ 1 100 m à l’ouest du site du Projet. Le point de mesure se trouve
à proximité du terrain de foot du village, près de la route principale qui traverse ce village. Les sources
de bruit incluent des ateliers de mécanique et ateliers des forgerons (à moins de 100 mètres) ; un
marché alimentaire et une église (à environ 160 mètres). La position du microphone et un exemple du
type d’activité exercé à proximité immédiate figurent dans l’Annexe 11.
Site 3 : le site minier se trouve dans la zone de la mine. Le point de mesure se situe sur une piste. Les
animaux et les cris des oiseaux sont les principales sources de bruit. Il n’y a aucune source de bruit
d’origine humaine dans les environs immédiats. La piste est très peu fréquentée, à l’exception des
véhicules utilisés par le personnel. La position du microphone figure dans l’Annexe 11.
Site 4 : Akakro se situe à environ 3 100 m au sud-ouest du site du Projet. Le point de mesure se trouve
près de la route d’Akakro vers Kouakougnanou, à environ 30 m de l’église. Un petit café-bar au bord
de la route (à environ 110 mètres) et la pompe à eau du village qui sert également de point de
rencontre pour les populations (à environ 75 mètres) font partie des sources de bruit. La position du
microphone et un exemple du type d’activité exercé à proximité immédiate figurent dans l’Annexe 11.
Site 5 : Allahou campement des pêcheurs est situé à environ 2 800 m au nord du site du Projet. Le
point de mesure se trouve près de la route où circulent des motos-taxis et des camions qui collectent
de l’eau pour une utilisation dans les sites d’orpaillage à Angovia. Les animaux dans le village font partie
des autres sources de bruit. La position du microphone et un exemple du type d’activité exercé à
proximité immédiate figurent à l’annexe 11.
Site 6 : Kouakougnanou est situé à environ 2 100 m au sud du Projet. Le point de mesure est situé
entre les habitations et l’école primaire du village. Une autre source de bruit dans les environs est le
lieu de pompage d’eau potable du village (à environ 400 mètres). La position du microphone et un
exemple du type d’activité exercé à proximité immédiate figurent dans l’Annexe 11.
Site 7 : Kossou est situé à environ 4 300 m vers le sud-est du site du Projet. Le point de mesure est
situé dans l’enceinte du groupe scolaire Kossou 1 et 2 qui était fermé pour les vacances de printemps
(entre le 13 et le 22 février 2015). Les enfants jouant dans le village et sur le terrain de football ainsi
que le trafic routier font partie des sources de bruit. La position du microphone et un exemple du type
d’activité exercé à proximité immédiate figurent à l’Annexe 11.
Les études menées ont consisté en général en des mesures sans intervention humaine à l’aide d’un
sonomètre (SLM) SVAN 959 de classe 1 qui comprend un kit complet pour la protection de
l’environnement et un sonomètre Cirrus Green Optimus de classe 1. Ces mesures ont été réalisées
pendant une période de trois jours sur chaque site entre mardi 3 et samedi 21 février 2015. Les points
de mesure ont été ajustés pour chaque récepteur en se basant sur la disponibilité des espaces adaptés
et sur les contraintes en matière de sécurité et d’accès.
jour 1 : installation de la station de mesure du bruit suivie de prises de vues du lieu et de prises
de notes sur les principales sources de bruit dans les environs immédiats du point de mesure
(par exemple : les routes, le bruit des animaux, oiseaux, humains, etc.). L’appareil enregistre
automatiquement les niveaux de bruit pendant 24 heures ;
jours 2 et 3 : vérification des appareils de mesure et prise de notes supplémentaires sur les
sources de bruit à proximité ; l’appareil a été utilisé sans interruption pendant 24 à 48 heures
additionnelles ;
Le protocole ci-dessus a été adopté jusqu'à ce que toutes les mesures soient effectuées.
La méthode de suivi est fondée sur les directives de la norme British Standard 7445 portant sur
« la description et la mesure des bruits dans l’environnement » (2003). Les détails des équipements de
mesures utilisés figurent à l’Annexe 11.
6.10.2 Résultats
Les données météorologiques recueillies au cours des études (du 2 au 17 février 2015) indiquent que
les conditions météorologiques n’ont eu aucune influence sur les résultats des mesures de bruit, même
lorsque la vitesse du vent est supérieure ou égale à 5 m/s (selon BS 4142 : 2014) ou pendant de longues
périodes de fortes précipitations. En général, les températures se situaient entre 22 - 40oC. Les vitesses
du vent ont été enregistrées entre 0 à 4,8 m/s, mais la moyenne était supérieure à 1-3 m/s,
principalement en partant du sud-est vers le nord. Aucune précipitation significative n’a été
enregistrée pendant la période de recueil des données.
La moyenne des niveaux du bruit a été calculée sur différentes périodes, chacune concernant les
périodes du jour, du soir et de la nuit. Elles sont résumées dans le Tableau 6-42 L’intégralité des
résultats est représenté graphiquement en Annexe 11.
La précision de l’appareil utilisé ne permettait pas de mesurer les paramètres de Ln toutes les 5
minutes, si bien que la caractérisation détaillée du niveau de bruit de fond n’est pas disponible.
Toutefois, cette omission n’est pas importante étant donné que les seuils sur le bruit en Côte d’Ivoire
et selon la SFI sont exprimés par des chiffres entiers. Donc l’absence de ce paramètre ne modifie pas
de manière significative les mesures réalisées sur le niveau de bruit de fond.
Site 1 Allahou-Bazi : les niveaux de bruit mesuré se situent dans la plage 45-46 dB LAeq, 12h en journée
et augmentent jusqu’à 46-47 dB LAeq, 3h en soirée. Cette légère augmentation du niveau de bruit est
probablement liée directement à l'augmentation de l'activité sociale en soirée dans la région, lorsque
la population est dehors. La moyenne correspondante de LA90, 24hr se trouve dans la plage 33-34 dB (A)
qui est apparemment influencée par des niveaux de bruit faibles enregistrés durant la nuit.
Les niveaux de bruit nocturne sont faibles et atteignent 40-41 dB LAeq, 9h ce qui semble être attribuable
à la baisse de l’activité générale autour du village, mais sont toujours influencés par des sources de
bruit à proximité tels que le cri des insectes et des animaux et le bruit très occasionnel du trafic routier.
Site 2 Angovia : les niveaux de bruit mesurés se situent dans la plage 49-50 dB LAeq, 12h en journée avec
des niveaux similaires d’environ 50 dB LAeq, 3h en soirée. L’augmentation des activités humaines en
soirée lorsque la population est dehors ne semble donc pas affecter de manière significative ces
niveaux de bruit. La moyenne correspondante de LA90, 24hrse se trouve dans la plage 40-41 dB(A) qui est
de nouveau influencée par des niveaux faibles enregistrés durant la nuit.
Les niveaux de bruit nocturne sont à peu près les mêmes que ceux mesurés en journée et se situent à
49-50 dB LAeq, 9h, ce qui indique que les principales sources de bruit pourraient être les cris des oiseaux,
les cris des insectes et des animaux plutôt que les activités humaines.
Site 3 site de la mine : les niveaux de bruit mesurés sont dans la plage 44-45 dB LAeq, 12h en journée et
44-45 dB LAeq, 3h en soirée. Cela est dû au caractère relativement isolé du point de mesure, très éloigné
des zones d’activité humaine. La moyenne correspondante de LA90, 24hr se trouve dans la plage 33-
34 dB(A) qui est de nouveau influencée par des niveaux faibles enregistrés durant la nuit.
Les niveaux de bruit nocturne mesurés sur le site minier indiquent des niveaux de 44 dB LAeq, 9h
montrant que les principales sources de bruit nocturne sont similaires à celles de la journée sans
aucune source de bruits anthropiques (voir l’historique par période du site 3 dans l’Annexe 11).
Site 4 Akakro : les niveaux de bruit mesurés sont dans la plage 56-57 dB LAeq, 12h en journée et
augmentent jusqu’à 63-64 dB LAeq, 3h en soirée. Cette augmentation du bruit est probablement liée
directement à l’augmentation des activités humaines en soirée, sans doute en raison de la présence
du café/bar à proximité du point de mesure. La moyenne correspondante LA90, 24hr se situe dans la plage
38-39 dB (A), influencée par des niveaux de bruit faibles enregistrés durant la nuit.
Les niveaux de bruit nocturne sont inférieurs à 47-48 dB LAeq, 9h, ce qui semblent être attribuables à une
baisse générale d’activité aux alentours de la zone, mais sont encore influencés par les sources à
proximité comme les cris des insectes ou des animaux.
Site 5 Allahou campement des pêcheurs : les niveaux de bruit mesurés sont dans la plage 61-62 dB
LAeq, 12h en journée et baissent jusqu’à environ 52-53 dB LAeq, 3h en soirée. L’ambiance sonore pendant
la journée est influencée par la circulation routière à proximité. Ce trafic s’atténue manifestement en
soirée et la nuit alors que les chants des oiseaux, les cris d’animaux et des insectes augmentent. Les
mesures sur le site 5 figurant dans l’Annexe 11 illustrent l’influence de la circulation. La moyenne
correspondante de LA90, 24h est de l’ordre de 36 dB(A) qui est susceptible d’être influencée par les
niveaux faibles enregistrés durant la nuit.
Les niveaux de bruit nocturne sont d’environ 47 dB LAeq, 9h, indiquant que les principales sources de
bruit nocturne pourraient provenir des chants des oiseaux, des cris des animaux et des insectes.
Site 6 Kouakougnanou : les niveaux de bruit mesurés sont aux alentours de 49 dB LAeq, 12h en journée
et de 48-49 dB LAeq, 3h en soirée. L’augmentation des activités humaines en soirée lorsque la population
est dehors ne semble donc pas affecter de manière significative les niveaux de bruit. La moyenne
correspondante de LA90 sur 24h est de l’ordre de 35-36 dB (A), qui est influencée par les niveaux
faibles enregistrés durant la nuit.
Les niveaux de bruit nocturne sont inférieurs à 43-44 dB LAeq, 9h, ce qui peut être attribuable à la baisse
d’activité générale autour du village, mais pourraient toujours être influencés par des sources à
proximité, telles que le cri des insectes/animaux et le bruit très occasionnel du trafic routier.
Site 7 Kossou : les niveaux de bruit mesurés sont de l’ordre de 53-54 dB LAeq, 12h en journée et 49-50 dB
LAeq, 3h en soirée. Par conséquent, l’augmentation des activités sociales en soirée lorsque la population
est dehors ne semble pas influencer de façon significative les niveaux de bruit mesurés. La moyenne
correspondante de LA90, 24h est de l’ordre de 35-36 dB(A). Elle est influencée par des niveaux de bruit
plus faibles pendant la nuit.
Les niveaux de bruit nocturne sont inférieurs à 47-48 dB LAeq, 9h, ce qui semble être attribuable à la
baisse générale d’activité autour du village. Ces niveaux pourraient être influencés par des sources à
proximité, telles que les cris des insectes et des animaux et le bruit très occasionnel du trafic routier.
Les résultats mesurés semblent être typiques des niveaux sonores réels pour chacun des sites de
mesure. Certains des niveaux de bruit en soirée sont de toute évidence influencés par l’augmentation
des activités humaines et des cris des animaux et des insectes dans la localité. Cependant, la plupart
des niveaux de bruit nocturne semblent être influencés principalement par des sources non
anthropiques et naturelles tels que les oiseaux, les insectes et les animaux.
Circulation et transport
6.11.1 Méthodologie
Une étude stratégique du réseau routier local a été entreprise afin d’identifier la voie d’accès la plus
adaptée vers le site. L’étude a été réalisée sur une période de deux jours (26 au 27 novembre 2014) et
comprenait un enregistrement par vidéo de la route A6, entre Toumbokro et Bouaflé et des trois routes
locales d’accès qui relient le site à la route A6 et Bouaflé, telles que représentées dans la Figure 6-28.
Au cours de la visite du site en novembre 2014, les observations du trafic, son interaction avec les
localités de la zone et l’état physique du réseau routier local ont été enregistrés à la fois par écrit et en
utilisant une technologie de capture vidéo avec GPS. En plus de ce qui précède, les données relatives
au trafic ont été recueillies par des agents recenseurs (compteurs) locaux afin de comprendre les
tendances clés et les répartitions modales concernant le nombre de véhicules, piétons, etc., de faciliter
une évaluation quantitative de la capacité de la route et d’identifier les périodes de pointe sur le réseau
routier de la région.
La zone d’étude correspond principalement aux routes locales qui assurent les liaisons entre le site et
les villages de Bouaflé, Toumbokro et Bonzi, qui sont desservies par la route stratégique A6. La route
A6 est une route régionale qui relie Duékoué dans l’extrême ouest du pays à Yamoussoukro à l’est.
En plus du réseau des routes locales, une certaine réflexion a été engagée sur le réseau national qui
sera utilisé pendant la durée de vie de l’exploitation minière pour livrer des matériaux et produits (qui
ne sont pas disponibles localement) depuis les villes portuaires d’Abidjan et de San-Pedro.
Légende
Limite du site
Entrée du site
Type de route
Principale
Secondaire
Bitumée
Non bitumée
Une étude des données disponibles sur les accidents de la circulation a été entreprise pour évaluer et
identifier les tendances locales actuelles des accidents de circulation. Les données ont été fournies par
le Ministère des Transports (OSER).
Les observations sur la circulation ont été faites sur huit (8) points, dont six sur les routes locales et
deux sur la route A6. Les routes locales comprennent les trois voies d’accès disponibles qui pourraient
desservir le site tel qu’illustré dans la Figure 6-28. Les stations de dénombrement sont illustrées dans
la Figure 6-29. Des détails supplémentaires sur la méthodologie d’étude figurent dans l’Annexe 22.
Station de comptage 6
Station de comptage 5 Station de comptage 4
Légende
Localisation du site
Station de comptage
au niveau des
croisements
Station de comptage
au niveau des virages
Station de comptage 7
Station de comptage 3
Station de comptage 8
Les routes stratégiques (c’est-à-dire toutes les routes classifiées d’importance régionale ou nationale)
qui sont prises en considération dans cette étude présentent des tronçons de bonne qualité entre
Abidjan et la zone du site du Projet, malgré la présence de nids de poule le long de la route A6.
Le réseau routier local (c’est-à-dire toutes les routes non classifiées qui desservent les localités de la
zone) est principalement composé de pistes de latérite non bitumées et mal entretenues, qui
desservent les villages de la localité et sont considérées comme incapables d’accueillir un trafic élevé.
L’exception à cette règle est la route conçue sur mesure qui longe la partie orientale du fleuve
Bandama entre la route A6 et le barrage. Cette route offre une chaussée revêtue d’asphalte de qualité
raisonnable, capable d’accueillir une circulation dans les deux sens. Certaines parties de la route ont
besoin d’entretien et la qualité de la route entre le barrage et l’accès au site est relativement mauvaise.
Une analyse des données disponibles sur les accidents de la circulation a été faite pour évaluer et
identifier les tendances actuelles des accidents locaux. Les données ont été fournies par le Ministère
des Transports (OSER). Les données reçues concernaient la période de 2012 à 2013. Les données
brutes sur les accidents sont inclues dans l’étude sur le trafic (Annexe 11).
A partir de l’analyse de ces données, il apparaît que les accidents enregistrés sont attribuables à
l’erreur humaine (conducteur/piéton) et non à un défaut dans la conception ou l’entretien du réseau
routier.
Pour les points de comptage situés sur les pistes non bitumées dans les zones rurales, la circulation
des automobiles est généralement faible tandis que la circulation des piétons et des deux roues est
élevée.
Sur les routes pavées, on enregistre plus de circulation automobile, même si les piétons et les deux-
roues constituent toujours une proportion importante des déplacements, à l’exception du point de
comptage 1.
6.12.1 Introduction
la section 6.12.3 : gestion des terres rurales dans la zone du Projet. Cette Section complète
donc le résumé du cadre juridique et réglementaire dans la Section 2 du présent rapport ;
6.12.2 Méthodologie
La méthodologie utilisée pour l’étude synthétise les informations quantitatives et qualitatives pour
établir des profils et identifier les enjeux clés et les indicateurs liés aux conditions sociales,
économiques et culturelles locales dans la zone d’étude.
L’approche générale de l’étude consiste à suivre un processus participatif en collaboration avec les
autorités administratives, les leaders communautaires, les populations locales et les ménages. La
préparation et la réalisation de l’étude sont un processus dynamique qui comprend les travaux menés
pendant près d’un an, de juin 2014 à avril 2015.
Trois principaux méthodes et outils ont été utilisés pour collecter les informations nécessaires :
un programme de recherche de terrain, incluant des enquêtes sur les ménages, la consultation
des ménages, des focus groupes, des entretiens avec les leaders communautaires et des
rencontres avec les communautés affectées ;
L’étude est principalement axée sur les conditions sociales, culturelles et économiques et les
problèmes au sein de la zone d’étude. Elle est basée sur les critères d’évaluation du niveau
d’importance de l’impact lié à la mise en œuvre du Projet. Elle tient également compte des conditions
sociales et économiques à l’échelle régionale et nationale afin de mieux comprendre les contextes
locaux. L’étude concerne non seulement la zone d’influence régionale, mais se focalise sur les zones
d’influence directe ou indirecte locales. Elle détermine les villages prioritaires et fournit une
description générale des communautés.
Située à environ 240 kilomètres au nord-ouest d'Abidjan, la zone d'influence régionale comprend les
régions du Bélier et de la Marahoué, situées entre les centres urbains de Yamoussoukro et Bouaflé
(voir Figure 6-30). La disponibilité des données et des informations à l’échelle régionale est pertinente.
Par exemple, les données recueillies pour le recensement 2014 de Côte d’Ivoire, qui concentre son
analyse sur les régions administratives, ont été particulièrement utiles. L’administration préfectorale
est souvent la source de données importantes concernant les services de soins de santé et l’éducation.
L’analyse de la production agricole et des réseaux de commercialisation fait le lien également entre les
villages prioritaires et l’ensemble du contexte régional.
Kilomètres
Projet Légende
Etude du Cadrage Zone d’influence Voie d’accès de TYPE DE ROUTE
Projet aurifère de Yaouré régionale Kossou
Principale
Côte d’Ivoire
Permis d’exploration Voie d’accès de
Secondaire
Titre interne Bonzi-I
Zone d’influence régionale Tertiaire
Numéro de la carte Révision Camp de Perseus
Non classée
Taille
La zone d’influence indirecte locale est centrée sur la partie nord de la zone d’influence régionale. Sur
un axe nord-sud, la région s’étend du lac de Kossou dans le nord à Yamoussoukro — route de Bouaflé
dans le sud. Plus précisément, il inclut des portions des sous-préfectures de Kossou (région du Bélier),
Begbessou et Bouaflé (région de la Marahoué). Le fleuve Bandama forme une frontière naturelle entre
les deux régions (voir Figure 6-31).
La zone d’influence indirecte locale du Projet est la zone dans laquelle l’environnement socio-
économique est susceptible d’être affecté indirectement par les activités du Projet et dans laquelle la
société doit fournir un effort dans la gestion de la performance sociale. Tableau 6-43. La liste des
communautés dans la zone d’influence indirecte locale figure ci-dessous.
Campement des
pêcheurs 1
Campement
Kilomètres
Projet Légende
Etude du Cadrage Zone d’influence Camp de Perseus TYPE DE ROUTE
indirecte
Projet aurifère de Yaouré Principale
Côte d’Ivoire Communautés Voie d’accès de
directement impactées Kossou Secondaire
Titre
Zone d’influence indirecte Communautés Tertiaire
Voie d’accès de
indirectement Bonzi-I
Numéro de la carte Révision impactées Non classée
Permis d’exploration
Taille interne
La zone d’influence directe locale est située dans un périmètre de 50 kilomètres carrés au sein de la
zone d’influence indirecte (Figure 6-32).
Cette zone a servi de foyer aux activités de collecte des données de caractérisation de l’état initial. Une
recherche préliminaire (enquêtes sur les ménages, entretiens des intervenants clés, etc.) a été menée
pendant le processus de l’EIES. La plupart des impacts et des installations du Projet se trouvent dans
cette zone, qui relève entièrement de la tutelle de la sous-préfecture de Bouaflé, comme indiqué dans
Tableau 6-44.
Campement
des pêcheurs 1
Campement
Kilomètres
Projet Légende
Etude du Cadrage Zone d’influence TYPE DE ROUTE
directe Camp de Perseus
Projet aurifère de Yaouré Principale
Côte d’Ivoire Communautés Voie d’accès de
directement impactées Kossou Secondaire
Titre Communautés
Zone d’influence directe Voie d’accès de Tertiaire
indirectement
impactées Bonzi-I Non classée
Numéro de la carte Révision
Permis d’exploration
interne
Taille
La présente étude inclut la réévaluation des niveaux d’impact identifiés lors de la phase de cadrage du
Projet. Elle est un moyen d’établir les types d’engagement avec les différentes communautés locales
situées près des installations minières. Les niveaux d’impact sont définis en terme d’importance des
impacts négatifs que le Projet est susceptible de provoquer sur les diverses communautés. Les impacts
sont classés par ordre décroissant de risque, du risque le plus élevé (niveau d’impact = 5) au risque le
plus bas (niveau d’impact = 1) (voir tableau 6-45).
Tableau 6-45 Classification des impacts dans la zone d'étude (Source rePlan, 2015)
Niveau des impacts Type des impacts
5 Afflux important de demandeurs d'emploi
Réinstallation économique à grande échelle, réinstallation physique possible
Effets visibles sur le recrutement local et sur les transactions commerciales
Changements dans le comportement social et les traditions
Procédures de gestion de la spéculation foncière et de la perte des terres
traditionnelles
Inflation élevée due à la présence de Projet
Haut niveau d’interaction avec les autorités et les communautés du village
Autres impacts liés à l’immigration comme la pression sur les services publics
(eau potable, écoles, gestion des déchets, services de santé).
Cette catégorie 5 des impacts socio-économiques se retrouve dans les 5 villages de
la zone d’influence directe locale :
Akakro
Allahou Bazi (y compris le campement des pêcheurs)
Angovia
Kouakougnanou
N'Dakoffiyobouekro
L’analyse documentaire englobe un large éventail d’informations, y compris les données primaires
collectées et rapportées par des études antérieures menées par Perseus (auparavant, Cluff Gold) et
ses consultants et les données secondaires recueillies dans l’analyse documentaire et les rencontres
avec des acteurs des secteurs publics et privés au niveau national, régional et local.
Perseus a mené plusieurs enquêtes sur le terrain ainsi que diverses études sociales et
environnementales dans le cadre du Projet. Ces études précédentes ont été réalisées afin d'avoir une
meilleure compréhension de l'organisation sociale et des conditions socio-économiques des
communautés locales et du milieu récepteur. Ces études ont fait l’objet d’analyses et les informations
ont été intégrées et référencées dans la présente étude de la caractérisation de l’état initial des aspects
socio-économiques, le cas échéant. Les sources principales d’information comprennent :
les termes de référence pour l’Etude de l'Impact Social (EIS) en août 2014 ;
Les données secondaires comprennent des données qui ont déjà été recueillies par des personnes ou
organismes à des fins autres que celles du Projet. Une quantité significative de données a été obtenue
de sources nationales et régionales (revenu du ménage, enquête sur les dépenses, recensement de la
population, santé et éducation, agriculture, etc.), d’enquêtes spécifiques et d'études menées par
divers organismes des Nations Unies : Banque Mondiale (BM), Association Internationale pour le
Développement (AID), Agence Française du Développement (AFD), Union Européenne (UE), USAID,
UNESCO, etc.
La présente étude de caractérisation de l’état initial des aspects socio-économiques se base sur les
chiffres du recensement général de la population et de l’habitat de 2014.
D’autres sources d'information sont accessibles principalement par les recherches sur Internet. Ces
recherches ont fourni des informations complémentaires, en particulier aux niveaux national et
régional, sur des sujets tels que les indicateurs de développement social, les régimes fonciers et les
moyens de subsistance.
Aperçu
Le programme d’investigation de terrain englobe les consultations des villages, les enquêtes sur les
ménages, les entretiens avec des leaders communautaires, les groupes de discussion et d’autres outils
de collecte de données participative. Ce programme vise à fournir des données actuelles et des
informations sur les conditions démographiques, sociales et économiques dans la zone d’influence
directe locale et sur les villages identifiés comme niveau de priorité 4 ou 5 dans la Section 6.12.2.2. Le
programme a été réalisé en deux phases. La phase initiale de cadrage des travaux de terrain a été
réalisée en juin-juillet 2014 (voir Tableau 6-46). Les enquêtes auprès des ménages et la phase de
recherche qualitative détaillée ont été réalisées en février-mars 2015 pour assurer une collecte de
données sur le village et les ménages pour les villages ruraux prioritaires identifiés (voir Section
6.12.2.2).
Tableau 6-46 Méthodologie mise en œuvre après la phase de cadrage (Source rePlan,
2015)
Outils
Entretiens avec les
Types d’informations recherchées Enquête sur les Focus Observation Cartographie de la Cartographie
leaders
ménages groupes active communauté GIS
communautaires
Informations démographiques sur les ménages en général X
Capital humain X
La communauté et la santé familiale X X X
L’éducation X X
Les profils de formation et de compétences X X
La sécurité alimentaire X X X X
L’utilisation des infrastructures de santé et d'éducation X X X
L’eau et les sanitaires X X X X
Capital social
L’identification des parties prenantes clés et les relations
X X X
avec elles
Les ONG et OSC X X X
Les systèmes de prise de décision X X
La structure politique locale et régionale X
L’histoire, les valeurs culturelles, les traditions et les
X X X X
croyances (religion)
Capital économique
L’orpaillage X X X X X
L’identification des moyens de subsistance alternatifs X X
L’agriculture, l’élevage de bovins et la pêche X X X
L’emploi et la recherche d’emploi X X X
Les revenus et les dépenses X X
Les revenus des entreprises et les coûts X X
Les types d’entreprises X X X
Les infrastructures financières et de l'alphabétisation X X X X
Patrimoine naturel
Les services écologiques X X X X
L’occupation du sol et les droits coutumiers X X X X X
L’importance des forêts et des sites sacrés X X X
Capital physique
Le logement et l’hébergement X X X
Les infrastructures dures (routes, ponts, électricité, etc.) X X X X
Les infrastructures sensibles (écoles, centres médicaux,
X X X X
etc.)
Le mode d’habitation X X X X
Les sujets transversaux
Les rôles de genre X X
Les droits humains et la sécurité X X
La vulnérabilité X X X
La perception du Projet X X
Les parties qui suivent fournissent des informations plus détaillées sur la conception et la réalisation
des consultations publiques (dans les villages) et des enquêtes menées sur les ménages et identifient
les limites du programme d’investigation. La Figure 6-31 montre la zone d’influence du Projet,
comprenant tous les villages, prioritaires ou non, inclus dans le programme de l’investigation de terrain
de l’étude de caractérisation de l’état initial des aspects socio-économiques et leur niveau d’impact
correspondant.
Le programme d’investigation de terrain a été conçu pour recueillir des informations sur les conditions
sociales, culturelles et économiques détaillées des communautés vivant dans les villages prioritaires
de niveau 4 et 5. Le Tableau 6-47 présente le type de collecte de données pour les recherches sociales
organisée pour chacune des catégories de priorité établie dans la Section 6.12.2.2.
Tableau 6-47 Programme d’investigation de terrain par niveau d'impact (Source rePlan,
2015)
Niveau Enquête sur Enquêtes sur Focus Entretien avec des Etudes Visites des
d'impact le village les ménages groupe leaders sommaires sites
communautaires
Priorité 5 O O O O O O
Priorité 4 O O O/N O/N N O
Priorité 3 N N N N N O
Priorité 3 N N N N N O
Priorité 3 N N N N N O
Les consultations publiques ont été menées dans huit (8) villages sur la base de la délimitation de la
zone d'étude présentée à la Section 6.12.2.2. Les huit villages de priorité 4 et 5 ont été sélectionnés
pour des investigations préliminaires afin d’obtenir des informations précises sur les conditions
sociales dans les zones ayant des niveaux d’impact élevés. Les villages sélectionnés sont présentés dans
le Tableau 6-48 ci-dessous.
Tableau 6-48 Communautés locales où les consultations publiques ont été menées dans
les villages (Source rePlan, 2015)
Préfecture Village
Région du Belier » sous-préfecture de Kossou Kossou
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Akakro
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Allahou Bazi (y compris les campements)
Préfecture Village
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Alley
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Angovia
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Kouakougnanou
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou N'Dakoffiyobouekro
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Patizia
L'objectif des consultations publiques dans les villages est d'obtenir des informations essentielles sur
chaque village. Le guide de consultation (Annexe 20A) comprend les thèmes et les questions suivants :
limites des terres du village, relations entre villages et campements et litiges fonciers (intra et
inter-villages) ;
Des réunions communautaires ont été organisées dans chacun des villages sélectionnés avec des
intervenants clés ciblés, tels que les autorités locales nommées et élues, les chefs traditionnels et/ou
personnes actives ou éminentes au sein de la communauté. D’autres membres de la communauté ont
souvent assisté à des réunions communautaires et, dans certains cas, participé aux discussions.
La durée des consultations varie entre une et trois heures selon les préoccupations des participants et
la proximité du village avec le site du Projet, qui se sont révélés être des facteurs importants qui ont
déterminé le niveau d’intérêt public pour le Projet.
Des enquêtes portant sur les ménages ont été menées en février et mars 2015, sur un total de huit
villages. Des équipes de terrain ont interrogé 380 ménages. Les villages où les enquêtes sur les
ménages ont été menées dans le cadre du programme de recherche de terrain figurant dans le Tableau
6-49.
Tableau 6-49 Collectivités où les enquêtes sur les ménages ont été menées (Source
rePlan, 2015)
Enquêtes sur les
Préfecture Village
ménages
Région du Bélier » sous-préfecture de Kossou Kossou 60
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Akakro 35
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Allahou Bazi (y compris les
80
campements)
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Alley 20
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Angovia 70
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Kouakougnanou 35
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou N'Dakoffiyobouekro 20
Région de la Marahoué » sous-préfecture de Bégbessou Patizia 60
Dans le cadre de l’étude, un ménage est défini comme « un groupe de résidence, de production et de
consommation ». Cette définition inclut toutes les personnes qui vivent ensemble sur une base
quotidienne au sein de la même concession, produisent, font une culture et mangent ensemble et
partagent un budget commun. Un ménage peut inclure des « étrangers », s’ils sont acceptés par le
chef de ménage, ainsi que les ouvriers agricoles permanents. Les membres de la famille
temporairement absents, comme les personnes qui ont quitté la communauté pour travailler ou
étudier, ont également été pris en compte dans l’étude.
Comme pour les consultations publiques, la sélection des villages où ont été menées les enquêtes sur
les ménages reflète la méthodologie décrite dans la section « Enquête sur les villages prioritaires par
niveau d’impact » dans la Section 6.12.2.4.
En utilisant les données les plus récentes disponibles sur la population du village, une taille de
l’échantillon a été établie pour chaque village interrogé afin de s’assurer, à un niveau de confiance de
90 %, que l’erreur d’échantillonnage serait approximativement de 10 % ou moins. Dans chaque village,
les ménages ont été sélectionnés en consultation avec les dirigeants locaux afin d’assurer la
représentativité des (i) tailles des ménages (ii) des activités de production agricole et d’élevage de
bétail et (iii) des membres de la lignée des fondateurs et autres lignées principales.
Un questionnaire d’enquête standard a été préparé pour collecter les données de tous les ménages
interrogés. Le questionnaire (Annexe 20B) a été divisé en plusieurs catégories d’informations, à savoir
:
les données démographiques sur les ménages : origine et composition de chaque ménage et
de ses membres, y compris l’âge, le sexe, la relation avec le chef de ménage, l’origine ethnique,
la religion et la résidence ;
les activités économiques : les activités économiques principales et secondaires des hommes
et femmes membres du ménage y compris les informations sur le lieu d’exercice de ces
activités et les revenus qu’elles génèrent ;
le niveau de scolarité : le niveau d’éducation atteint par les hommes et femmes membres du
ménage, y compris l’information sur les fréquentations scolaires actuelles au primaire et au
secondaire ;
les conditions de vie : le temps d’occupation et le type de logement occupé par le ménage,
ainsi que les données sur les biens durables ; l’accès à l’eau, à l’assainissement, aux sources
d’énergie et la distance pour aller à l’école, la fréquentation des écoles et le recours aux
établissements de soins de santé ;
le régime foncier et l’accès à la terre : régime foncier, type foncier et surface des propriétés
foncières des hommes et femmes membres du ménage, y compris les modes d’acquisition des
terres, les droits formels et habituellement reconnus ;
les occupations du sol : les types de terres et les modes de culture ou d’utilisation, pour les
hommes et femmes membres du ménage ;
le travail agricole : les rôles et responsabilités des hommes, femmes et enfants incluant les
ouvriers agricoles, pour les différents aspects de l’économie agricole du ménage ;
la production agricole : culture vivrière et culture pérenne faites par des membres du ménage
par saison et par type de terre, incluant les rendements, l’utilisation aux fins de consommation
et/ou de vente par le ménage et les revenus issus de la production agricole ;
la production animale : les types d’animaux élevés par les hommes et les femmes du
ménage ; les rôles et responsabilités dans l’élevage des animaux ; l’utilisation des produits
d’origine animale pour la consommation et/ou la vente par les ménages ; les revenus ; les
conflits entre éleveurs ; les conflits entre éleveurs et agriculteurs ;
les autres activités économiques et sources de revenus : résumé des activités économiques
non agricoles et des revenus des hommes et femmes membres des ménages, selon le degré
d’importance par rapport au revenu global du ménage ;
les revenus et les dépenses : un résumé de toutes les sources des revenus des ménages et des
dépenses clés ;
l’accès aux services de soutien des moyens de subsistance : la participation des membres du
ménage dans des associations communautaires ou d’autres associations et l’accès au crédit
formel et informel ;
les priorités et besoins des ménages : résumé des besoins les plus importants et des priorités
des différents membres du ménage selon le sexe et l’âge.
Pour la première phase des enquêtes sur les ménages, l’équipe était composée d’experts en sociologie
et d’enquêteurs. La majorité d’entre eux ont été recrutés au département de sociologie de l’Université
Félix Houphouët Boigny de Cocody (Abidjan), qui a travaillé sous la direction d’un sociologue principal.
Les enquêtes sur les ménages ont été en général menées dans chaque village après les consultations
publiques dudit village.
Les rencontres avec les leaders communautaires par focus groupes et les groupes de discussion ont
été effectuées entre février et mars 2015, pour un total de 7 villages. Les équipes sur le terrain ont
interrogé 36 personnes et mené 17 focus groupes. Les villages où les rencontres avec les leaders
communautaires focus groupes et groupes de discussion ont été entrepris dans le cadre du programme
de recherche de terrain figurant dans le Tableau 6-50.
Tableau 6-50 Entretien des leaders communautaires par focus groupes dans la zone
d'étude (Source rePlan, 2015)
Préfecture Village Groupe cible / personne Type d’activité
Agriculteurs (services agricoles, écosystémiques) Focus groupe
Région du Bélier » sous- Jeunesse Focus groupe
Kossou
préfecture de Kossou Femmes Focus groupe
CIE – barrage de Kossou Entretiens (2)
Agriculteurs (services agricoles, écosystémiques) Focus groupe
Région de la Marahoué »
Jeunesse Focus groupe
sous-préfecture de Akakro
Femmes Focus groupe
Bégbessou
Enseignants / Personnel scolaire Entretiens (6)
Un entretien avec les leaders communautaires consiste en une entrevue qualitative, approfondie avec
des personnes qui comprennent leur communauté et son fonctionnement. Le but de l’entretien est de
recueillir des informations auprès d'un large éventail de personnes - dont des dirigeants
communautaires, les professionnels et les résidents - qui ont de bonnes connaissances sur la
communauté.
Un focus groupe est défini comme un groupe de personnes en interaction, ayant un intérêt ou des
caractéristiques communs, réunis par un modérateur qui utilise le groupe et son interaction comme
un moyen d'obtenir des informations sur un sujet spécifique.
La sélection des villages, où des enquêtes sur le terrain ont été menées, reflète la méthodologie décrite
dans la partie «Enquête des villages prioritaires selon le niveau d’impact» dans la Section 6.12.2.4. Aux
fins de cette étude, certains villages ont été regroupés sur l’hypothèse que les communautés voisines
partagent un grand nombre de services et de défis communautaires. Par conséquent, Angovia et
Allahou Bazi ont été considérés comme un groupe cible unique. De même, Akakro et
N'Dakoffiyobouekro, et Patizia et Alley, ont été étudiés ensemble. Kossou et Kouakougnanou ont été
analysés séparément.
Au sein de chaque groupe de village, les personnes ou groupes cibles ont été sélectionnés en
consultation avec les dirigeants locaux afin d’assurer (i) la couverture des zones stratégiques identifiées
durant la phase de cadrage (voir Tableau 6-46); (ii) la disponibilité des leaders et des informations de
premier ordre et (iii) la pertinence des questions dans la zone cible.
L’équipe de l’étude des impacts sociaux a préparé une trame avec des questions types pour recueillir
des données pour chaque type d’individu, groupes ou focus groupe. Ainsi, l’éventail des questions
posées par les enquêteurs aux personnes interrogées était diversifié et adapté spécifiquement aux
personnes interrogées. Les questionnaires ont été conçus pour étudier les caractéristiques
économiques, sociales, physiques, naturelles et humaines de chaque zone d’étude, à savoir :
le capital social : identification des parties prenantes de premier ordre et implication des
parties prenantes, systèmes de prise de décision, ONG, OSC et autres groupes d’association du
village ;
Démarche d’investigation
L’équipe d’investigation qui a mené la consultation des leaders communautaires et les focus groupes
était composée de spécialistes en sociologie qui ont travaillé sous la direction d’un sociologue principal.
Cette investigation qualitative a été effectuée par 2D Consulting sous la supervision d’un sociologue
principal du cabinet rePlan (Canada) gestionnaire des aspects sociaux du Projet.
L’équipe de l’étude sociale a complété ses activités d’investigation de terrain décrites ci-dessus avec
d’autres outils de collecte de données, qui ont été utilisés de façon ponctuelle en fonction des besoins
du Projet. Ces outils comprennent :
Investigations itinérantes
Cette méthode consiste à parcourir l’emprise du Projet ou des zones sélectionnées de la zone d’étude
pour identifier les zones potentiellement sensibles sur le plan socio-économique et valider ces
hypothèses par l’analyse de l’imagerie satellitaire.
Cartographie de la communauté
Cette activité intensément participative vise principalement à générer une compréhension claire des
priorités communautaires aussi bien que d'aider à identifier les besoins de la communauté. Les cartes
de la communauté serviront de base à l’identification ultérieure des impacts.
Observation
Cette méthode permet une vérification explicite des enjeux soulevés par d’autres méthodes
qualitatives ou quantitatives.
Cartographie
Cette méthode prend en compte l’élaboration des profils de la communauté et des infrastructures
dans la région par le biais de cartes thématiques géo-référencées, qui mènent normalement à une
identification plus facile des stratégies de gestion sociale pertinentes et spécifiques du Projet.
Lorsqu’on examine les résultats du programme d’investigation de terrain, il est nécessaire de garder à
l’esprit plusieurs contraintes et limites qui concernent les consultations publiques des villages,
notamment, la collecte des données et l’analyse des enquêtes sur les ménages.
Les consultations des villages ont été conçues pour collecter des données et autres informations
auprès d’un nombre réduit de personnes, plus précisément, les autorités villageoises. Toutefois,
comme de coutume dans la région, la réunion s’est tenue sur la place publique du village et plusieurs
membres de la communauté étaient présents.
Le Projet est en cours depuis plusieurs années. Bien qu’il existe des activités minières ailleurs en Côte
d’Ivoire, il représente un projet important pour la région et pour le pays. Les populations ont beaucoup
d’attentes et ont un éventail de préoccupations liées au Projet, notamment l’emploi et les migrations.
En conséquence, tout au long de la consultation des villages, il y a eu des échanges animés non
seulement entre l’équipe de terrain et les autorités villageoises, mais aussi avec et parmi les autres
personnes vivant dans la communauté. Le haut niveau d’intérêt porté au Projet et les interactions ont
rendu difficile le traitement des thèmes identifiés pour la consultation et l’enregistrement fidèle des
discussions.
Le questionnaire de l'enquête sur les ménages est long et requiert du temps pour son administration.
En conséquence, le niveau de concentration de la majorité des répondants a varié au cours des
entretiens. Etant donné leur baisse de concentration, les réponses deviennent moins précises et les
informations de moins bonne qualité. L’objectif pour l’équipe de terrain était d’obtenir autant
d’informations précieuses que possible dans un laps de temps relativement court (par exemple, un
maximum de 90 minutes).
Malgré la durée de l’enquête sur les ménages, les résultats obtenus sont remarquablement crédibles.
En général, les personnes interviewées ont constamment fourni un éventail d’informations sur la
majorité, sinon sur toutes, les rubriques du questionnaire. Toutefois, plusieurs personnes ont trouvé
difficile de fournir des réponses précises à certaines questions, notamment pour les questions
nécessitant des estimations et/ou mesures quantitatives. Selon l’équipe de terrain, ce manque de
précision est lié au faible taux d’alphabétisation dans la zone d’étude.
Le manque de précision dans les réponses est particulièrement grave en ce qui concerne le revenu des
ménages obtenu de la vente des produits agricoles. La majorité des personnes interviewées ont été en
mesure de fournir des informations raisonnablement exactes sur le revenu non agricole, mais ont été
incapables de faire la même chose pour les revenus provenant de la vente ou de la négociation de
leurs produits agricoles. La raison à cela est inhérente à la façon dont les personnes commercialisent
les produits agricoles. Les récoltes des cultures de rente comme le café, le cacao, les bananes et les
autres fruits sont échelonnées tout au long de l’année. Les cultures vivrières et les produits maraîchers
sont également saisonniers. De même, la majorité des personnes concernées ont tendance à vendre
des produits agricoles en de petites quantités échelonnées tout au long de l’année. Ce modèle est une
réponse à l’accent mis sur les stratégies de subsistance en vue de générer autant d’argent que possible.
Cela s’applique à la vente des cultures de rente et aux surplus des cultures vivrières et produits
maraîchers. Par conséquent, le revenu de la production agricole est perçu en petites quantités au cours
de l’année et la majorité des personnes consultées ne conserve pas un enregistrement de ce revenu
(de plus amples informations sur les stratégies de subsistance et de revenu sont fournies dans la
Section 5).
Les résultats préliminaires de l’investigation ont été présentés lors de la 2ème réunion du comité de
l’EIES en mai 2015, composé des représentants des délégations régionales des ministères centraux,
des préfectures et sous-préfectures et villages de la zone d’étude, pour validation. De plus amples
informations à ce sujet et d’autres réunions de consultation figurent dans la Section sur l’Engagement
des parties prenantes à l’EIES (Section 5).
Selon les enquêtes de terrain, il semble que dans la zone d’influence locale directe, la gestion des terres
rurales est principalement menée selon le droit coutumier. Par conséquent, le sous-groupe ethnique
de Yaouré, en tant que premiers occupants de la zone, est réputé être les principaux propriétaires
fonciers coutumiers.
Principes
La gestion des terres dans la zone du Projet s'effectue selon divers principes et pratiques :
les femmes ne peuvent pas hériter des terres. L’accès des femmes à la terre se déroule
uniquement sous l’autorité de leur mari ou de l’homme dont elle dépend, souvent lorsqu’elle
est veuve ;
les migrants ne peuvent pas posséder ou acheter un terrain dans la zone d’étude. Cependant,
nombreux sont ceux qui sont venus dans la zone, attirés par les plantations de cacao et ont
obtenu l’accès à la terre conformément à la pratique des accords de partage ou des locations
à long terme, tels que décrits ci-dessus ;
les orpailleurs, souvent des non autochtones, obtiennent l’accès temporaire à la terre pour
l’exploitation aurifère par le biais de transactions financières avec les propriétaires fonciers.
Les propriétaires fonciers dans la zone d’étude utilisent leurs terres pour construire des structures
résidentielles et faire des cultures vivrières et de rente.
Les parcelles viabilisées comptent 37 % des parcelles totales des terres détenues par des ménages
résidents (voir Figure 6-33). La majorité relative des parcelles est utilisée à des fins agricoles (36 % pour
les cultures annuelles, 9 % pour les plantations, 1 % en préparation). Les jachères sont surtout utilisées
comme terre familiale de réserve (vieille jachère) ou pour mettre en œuvre un système de rotation
des cultures (jeune jachère).
Les tailles de parcelle de terrain peuvent varier considérablement en fonction de leur position et
utilisation. D’après les enquêtes socio-économiques :
3%
14%
Habitations
37% Cultures
9% En préparation
1% Plantations
Jachères
Autres
36%
En moyenne, on estime que chaque ménage de la zone d’étude a accès à des parcelles de terre de 2,9
ha (dont au moins l’une d’entre elle est résidentielle). Cela correspond à une propriété foncière de
1,8 ha par ménage. La plupart des ménages (75 %) revendiquent le droit foncier sur 2 à 4 parcelles de
terre (voir Figure 6-34). Dans la majorité des cas, les communautés revendiquent la propriété
coutumière des terres (90 % des parcelles), mais certains cas d’accès à la terre sont basés sur d’autres
types de droits de propriété ou d’utilisation, y compris les contrats de don, les titres de propriété, les
contrats de partage et de location. La Figure 6-35 illustre l’incidence de chaque type de droits fonciers
dans la zone d’étude.
Figure 6-34 Nombre de parcelles de terres par ménage (Source rePlan, 2015)
10% 1% 14%
1 parcelle
17% 2 parcelles
3 parcelles
22%
4 parcelles
5 parcelles
6 parcelles ou plus
36%
Figure 6-35 Droits fonciers dans la zone d'étude (Source rePlan, 2015)
2% 1%
5%
2%
Droits contumiers
Titres de propriété
Contrats de partage
Contrats de location
Dons
90%
Cette section traite des communautés situées dans la zone d’étude qui sont susceptibles de subir des
impacts socio-économiques de niveau 4 et 5 lors de la mise en œuvre du Projet. Les principales sources
de données utilisées pour dresser le profil de ces communautés de niveau 4 et 5 sont les consultations
des villages, les entretiens avec les leaders communautaires, les échanges avec les focus groupes, et,
plus important encore, les enquêtes sur les ménages. Des données régionales et nationales ont été
utilisées, lorsqu’elles sont disponibles, pour définir le contexte des conditions sociodémographiques.
Les recensements de la population effectués par le BNS en 1998 et, plus récemment, en 2014, sont les
principales sources de ces données nationales et régionales.
Les informations sur les villages tirées du recensement de 2014 n’étaient pas disponibles au moment
de l’enquête. Par conséquent, les chiffres relatifs aux populations pour les villages situés dans la zone
d’influence locale directe qui figurent dans la colonne « Estimation plus précise » du Tableau 6-51
proviennent d'une synthèse de données issues des différentes sources suivantes :
les dernières tendances de la migration vers des zones spécifiques des villages (par exemple,
les activités d’orpaillage autour de Kouakougnanou).
Les chiffres montrent que les communautés les plus importantes dans la zone d’étude, en termes de
population, sont Allahou Bazi et Angovia – deux villages adjacents à proximité des installations du
Projet. Kouakougnanou est également une autre communauté importante dans la zone parce sa
population croît en raison de la migration croissante des orpailleurs. Le campement « Petit Abidjan »
est situé sur les terres appartenant à Kouakougnanou tout proche. Akakro et N’Dakoffiyobouekro sont
des communautés plus petites dans la partie occidentale de l’emprise du Projet.
Tableau 6-51 Population des villages prioritaires dans la zone d’étude (Source rePlan,
Mars 2015)
Recensement Recensement Auto-estimation Image Estimation
Village
1998 2014 du village. satellite plus précise
Akakro 373 Manquante 500 60 550
Allahou Bazi 713 Manquante 5 000 420 4 200
Pêcheurs CF1
N’existait pas Manquante 500 30 350
(Allahou Bazi)
Angovia 809 Manquante 5 000 350 3 500
Kouakougnanou 335 Manquante 1 000 210 1 000
Petit Abidjan
N’existait pas N’existait pas 2 000 Indisponible 2 000
(Kouakougnanou)
N’dakoffiyobouekro. 202 Manquante 300 30 315
Total 12 715
Les villages et campements au sein de la zone d’influence locale indirecte, figurant dans le Tableau
6-43 et illustrés dans la Figure 6-31 connaîtront probablement des niveaux d'impact de 1, 2, ou 3 lors
de la mise en œuvre du Projet. Bien que les résultats du recensement de 2014 n'aient pas été publiés,
des visites sur site des communautés au sein de la zone d’influence locale indirecte indiquent qu'il est
raisonnable de supposer que les caractéristiques socio-économiques et sociodémographiques dans
cette zone d’influence sont très similaires à celles de la zone d’influence directe.
Tableau 6-52 Population des villages dans la zone d’influence locale indirecte (Source
rePlan, 2015)
Communauté Recensement 1998
Allai Yaokro 373
Alley 613
Amanifla Inconnu*
Begbessou 251
Bokasso Inconnu*
Bozi 618
Cf2 819
Cf3 418
Kami 615
Kossou Inconnu*
Patizia Inconnu*
Ngatta ble kouamekro 493
Toumboukro 335
* Aucune information n’est disponible pour les villages de la région de Kossou. Toutefois, les résultats préliminaires de la
sous-préfecture issus du rapport de recensement 2014 rapportent une population de 28 321 personnes dans la sous-
préfecture de Kossou.
La région de la Marahoué, où se trouve le Projet, est la septième région la plus peuplée du pays, avec
862 344 habitants (Tableau 6-53). La population de la Marahoué est passée de 562 491 (recensement
1998) à 862 344 en 2014, enregistrant un taux de croissance moyen de 2,7 % par an. La majorité de la
population de la région de la Marahoué vit dans le département de Bouaflé. La sous-préfecture de
Bouaflé est la plus peuplée de la région.
Des villes comme Bouaflé et Yamoussoukro, situées également dans la zone d’influence régionale,
connaîtront probablement certains impacts liés au Projet. Ceux-ci feront l’objet d’un suivi dans le plan
d’engagement auprès des parties prenantes. Des visites sur site des communautés des villages plus
petits dans la zone d’influence régionale indiquent qu’à l’exception des centres plus étendus comme
Bouaflé et Yamoussoukro, les caractéristiques démographiques et socio-économiques sont similaires
à celles de la zone d’influence directe.
Pendant l’administration des enquêtes sur les ménages, la majorité des personnes ont identifié leurs
familles comme appartenant au groupe ethnique Baoulé (Figure 6-36). Les Yaouré et les Baoulé
appartiennent tous deux à la famille Akan ; toutefois, étant donné la prédominance du sous-groupe
Baoulé à l’échelle nationale, de nombreux Yaouré ont appris la langue Baoulé, se sont mariés avec des
Baoulé et tendent à s’identifier eux-mêmes à des Baoulé.
Aucun groupe, qui serait défini comme des populations indigènes, selon le critère de performance 7
de la SFI n’est présent dans la zone du Projet.
Par suite des activités d’orpaillage, la zone d’étude a reçu des vagues de migrants des autres régions
de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique occidentale, entraînant une composition ethnique de plus en plus
diverse au sein de la zone d’étude. Les enquêtes sur le terrain ont permis d’identifier une présence
importante des autres groupes nationaux, comme les Gouro, les Yacouba, les Sénoufo et les Malinkés
(5%) et des étrangers venant du Mali, du Burkina Faso, du Togo, du Bénin et de la Guinée entre autres
(7%).
Figure 6-36 Composition ethnique dans la zone d’étude (Source rePlan, 2015)
7%
5%
Akan : Baoulé
Akan : Yaouré
Des investigations de terrain montrent que la majorité absolue des communautés dans la zone d’étude
pratiquent des religions traditionnelles ou animistes (59 %), en comparaison à 11,9 % pour l’ensemble
du pays. La présence des communautés chrétiennes (30 %) et musulmanes (10 %) dans la zone d’étude
est importante. Toutefois, il existe une proportion bien plus faible de musulmans dans la zone d’étude
que dans l’ensemble du pays où, avec 38,6 %, ils constituent le plus grand groupe religieux.
Figure 6-37 La composition des groupes religieux identifiés dans les enquêtes sur les ménages dans la
zone d’étude figure ci-dessous.
Figure 6-37 Groupes religieux dans la zone d’étude (Source rePlan, 2015)
10%
Musulmans
Chrétiens
30% Animistes
59%
Autres
Des églises chrétiennes sont présentes dans tous les villages de la zone d’étude. Toutes les confessions
chrétiennes (catholique, batiste, évangélique et protestante) sont représentées par un ou plusieurs
sites religieux. Dans le village d’Angovia-Allahou Bazi et dans le campement « Petit Abidjan » (à
proximité de Kouakougnanou), où la présence de communautés d’immigrants est significative, les
communautés ont construit des mosquées pour combler les besoins religieux des immigrants
musulmans. Beaucoup de structures religieuses sont construites avec les matériaux disponibles (paille,
bois, argile) et sont relativement de petite taille. Le Tableau 6-54 ci-dessous offre un aperçu des
principaux sites religieux identifiés pendant les enquêtes dans la zone d’étude (les détails de
géolocalisation et images sont consultables dans l’Annexe 20C).
Tableau 6-54 Infrastructures religieuses dans la zone d’étude (Source rePlan, 2015)
Village Nom Confession
Akakro Eglise AECI Chrétienne, évangélique
Akakro Eglise CMA Chrétienne, protestante
Allahou bazi Eglise de Dieu Chrétienne, catholique
Angovia Eglise CMA Chrétienne, protestante
Angovia Mosquée Islamique
Kouakougnanou Eglise AECI Chrétienne, évangélique
Kouakougnanou Eglise baptiste Chrétienne, baptiste
Kouakougnanou Eglise Assemblée de Dieu Chrétienne, protestante
Kouakougnanou Eglise catholique Chrétienne, catholique
Kouakougnanou Eglise CMA Chrétienne, protestante
N’dakoffiyobouekro Eglise EDCJ Chrétienne, évangélique
Petit Abidjan (camp temporaire) Mosquée Musulmane
Dans les sections suivantes, l’étude socio-économique de caractérisation de l’état initial fournit une
analyse historique, politique, socioculturelle des villages dans la zone d’influence directe locale. Des
descriptions plus détaillées sur le plan historique, politique et culturel de chaque village sont fournies
dans l’Annexe 20D.
Allahou-Bazi représente la plus grande communauté dans la zone d’influence directe locale, tout
comme Angovia. Il s’agit du village le plus proche des bureaux administratifs de Perseus et il est situé
à proximité du principal site minier. La population d’environ 4 200 personnes, parle principalement la
langue baoulé, bien que d’autres langues soient parlées et d’autres ethnies soient présentes dans la
communauté. La population est principalement animiste, bien que le christianisme, l’islam et le
bouddhisme soient aussi pratiqués. Un chef de village qui jouit d’une certaine autorité politique et
judiciaire gouverne le village. Les jeunes, les femmes et les étrangers ont également des représentants
parmi les autorités traditionnelles.
Le village est né de l’essor de l’orpaillage dans la zone, mais sa juridiction couvre également trois
campements de pêcheurs ayant une population totale d’environ 1 500 personnes. Le village et le
campement des pêcheurs ont connu des conflits périodiques entre les villageois, entre les orpailleurs
et les pêcheurs, résultant généralement de litiges liés aux produits de l’exploitation minière et des
stocks de poissons.
Angovia et le village d’Allahou Bazi ont historiquement servi de base à la communauté locale pour se
livrer aux activités d’orpaillage à proximité. De ce fait, le village a connu un conflit violent récent entre
les villageois et les orpailleurs. En considérant sa taille et sa proximité par rapport aux sites du Projet,
Angovia a été l’une des cibles les plus importantes de l’étude. Bien que ce village soit physiquement
connectée à Allahou-Bazi, Angovia conserve une organisation administrative séparée et une identité
historique et culturelle distincte.
Sa population est similaire à celle de Allahou-Bazi en taille (environ 3 500 personnes) et en composition
ethno-religieuse, alors que sa structure administrative coutumière diffère légèrement, avec un chef de
terres chargé de l’administration et de l’arbitrage des problèmes fonciers. Le chef est également
assisté par d’autres figures publiques qui font partie intégrante de son personnel.
Fondée à la fin du 19ème siècle, Kouakougnanou est la troisième plus grande communauté de la zone
d’influence indirecte locale et elle est située sur la périphérie australe de l’emprise du Projet. Sa
population compte environ 1 800 personnes (250 ménages) et elle est administrée par un chef de
village et un chef de terres. La population est à prédominance chrétienne, bien que des musulmans,
animistes et bouddhistes soient également présents.
En 2014, à la suite de l’expulsion d’environ 2 500 orpailleurs dans la région, le village est devenu l’abri
des orpailleurs déplacés. Quant, au début de 2015, le campement des orpailleurs, connu sous
l’appellation « Petit Abidjan », est devenu la base des activités d’orpaillage et semi-industrielles dans
la zone.
Akakro est la quatrième plus grande communauté de la zone d’influence indirecte locale et elle est
située sur la périphérie orientale de l’emprise du Projet. Sa population compte environ 550 personnes
(50 ménages) et elle est gouvernée par un chef de village et un chef de terres. Les jeunes et des femmes
sont représentés respectivement par un président des jeunes et une présidente des femmes.
Bien que la population parle principalement le Baoulé, le groupe ethnique principal est constitué par
les Yaouré. A prédominance animiste, le village abrite également des chrétiens, des musulmans et des
bouddhistes.
N’dakoffiyobouekro est la plus petite communauté de la zone d’influence indirecte locale et elle est
située sur la périphérie orientale de l’emprise du Projet, près d’Akakro. Sa population est estimée à
350 personnes. Le village est linguistiquement et ethniquement Baoulé. Les villageois sont à majorité
animiste, alors que l’on compte quelques chrétiens. Chef des sites sacrés, N’GUESSAN Kouamé Jean,
est l’autorité religieuse principale. D’autres autorités traditionnelles sont le chef du village, le président
des jeunes, parmi d’autres figures publiques.
Alley est un village à prédominance Baoulé et chrétienne dans la zone d’influence indirecte locale. Sa
population compte 600 personnes (112 ménages). Un chef de village, appuyé par cinq autres figures
publiques, et un chef de terres gèrent Alley.
Depuis 2014, le village est devenu le refuge des mineurs semi-industriels chinois qui ont établi des
camps le long du fleuve Bandama.
Patizia est un village de 1 000 personnes (environ 300 ménages) où la langue Yaouré Nampalé
prédomine. Il est situé dans la zone d’influence indirecte locale. Il est majoritairement animiste, mais
abrite aussi des chrétiens et des musulmans.
Le chef du village et le chef de terres sont chargés de l’administration du village. Un président des
jeunes anime le village au niveau de la jeunesse.
Kossou est un grand village de 7 000 personnes (1 500 ménages) près de la zone d’influence indirecte
locale, situé sur la rive Est du fleuve Bandama.
Un chef de village, un chef de terres et un président du comité de gestion du village, coordonnent les
activités relevant de l’autorité traditionnelle dans le village.
Le village parle principalement la langue Baoulé et le christianisme prédomine bien que l’animisme,
l’islam et le bouddhisme soient également pratiqués.
Chef de ménage
Dans les sociétés rurales traditionnelles, comme celles de la zone d’étude, le chef de ménage est un
patriarche ayant la responsabilité et l’autorité sur les autres membres du ménage. Il est normalement
le membre le plus âgé de la « génération des pères ». Souvent un homme âgé, il peut être assisté dans
l’exécution de ses tâches par ses fils et ses jeunes frères. Dans les villages prioritaires, l’âge moyen du
chef des ménages était de 50 ans. Le chef de ménage le plus âgé avait 93 ans et le plus jeune 20.
En 2012, la part des femmes dirigeant les ménages en Côte d’Ivoire était presque de 18%. En général,
les chefs de ménages femme sont des veuves qui ne disposent pas d’un chef de ménage homme, que
ce soit un beau-frère ou un fils adulte. Selon l’enquête, 33 ménages étaient dirigés par des femmes
(soit 8,6 % des ménages enquêtés).
En 2012, l’assemblée nationale a approuvé la réforme de l’égalité des genres qui a amendé et/ou
remplacé certains articles du code familial de 1964 (par exemple, les articles 53, 58, 59, 60 et 67) et
qui a établi la parité égale entre les hommes et les femmes en ce qui concerne : le devoir de contribuer
aux moyens de subsistance de la famille (article 58), la responsabilité de décider sur les problèmes de
gestion familiale y compris l’éducation des enfants (article 59) et la résidence familiale (article 60).
Le ratio homme/femme en Côte d’Ivoire est de 1,03/1 (Manuel World Factbook de la CIA, 2013). Les
enquêtes sur les ménages confirment des ratios similaires dans la zone d’étude, où le ratio est de
1,01/1 en faveur des hommes (rePlan 2015).
Toutefois, les enquêtes sur les ménages ne tiennent pas compte de l’afflux des travailleurs dans la zone
d’étude. Ces travailleurs sont principalement des hommes (estimés à 75 % de la population migrante)
qui ont migré sans leur famille étant donné le manque de possibilité pour leurs enfants d’étudier dans
les écoles locales ou d’accéder à des services sanitaires locaux. Pendant les moments d’afflux élevé
d’hommes ou de femmes, les ratios connaissent une fluctuation. Par exemple, en janvier 2015,
l’arrivée de plus de 2 500 migrants, dont la majeure partie était des hommes, a augmenté le ratio
homme/femme de la zone d’étude à 113 hommes pour 100 femmes (rePlan 2015).
La répartition par âge dans les villages ruraux prioritaires est similaire aux données nationales : 40,9%
des personnes âgées de 0 à 14 ans, 54,8% des personnes âgées de 15 à 64 ans et 3,5% des personnes
âgées de 65 ans et plus (ECOSOC, 2010). Ces chiffres reflètent des taux élevés de fécondité et de
mortalité. A l’échelle nationale, plus de 35 % de la population est âgée de moins de 15 ans. Dans les
villages prioritaires, les chiffres sont de 36,71 % pour la tranche d’âge de 0 à 14 ans, 59,23 % pour la
tranche d’âge de 15 à 64 ans et 4,06 % pour la tranche d’âge de 65 à 99 ans – Voir Figure 6-38.
Figure 6-38 Pyramide des âges par sexe dans la zone du Projet (Source rePlan, 2015)
90 - 94 PYRAMIDE DES AGES PAR SEXE DANS LA ZONE DU PROJET
80 - 84
700 --474
60 - 64
50 - 54
40 - 44
30 -34
20 - 24
10 -14
0-4
Femme Homme
Ratio de dépendance
Le ratio de dépendance est calculé en divisant le nombre total des personnes âgées de moins de 15
ans et de plus de 64 ans, par le nombre de personnes âgées de 15 à 64 ans. Le ratio de dépendance
moyenne dans la zone d’étude est de 77 personnes inactives pour 100 personnes actives (soit un ratio
de 0,77). Les chiffres pour la zone d'étude correspondent aux indicateurs nationaux (0,79), selon le
livre World Fact Book (2013) de la CIA. Toutefois, il y a des variations importantes selon le village. Les
villages de Kossou et Alley indiquent un ratio proche du seuil de 0,50 tandis qu’Angovia et
N’dakoffiyobouekro ont un ratio de 0,99 et de 1,03 respectivement (voir Figure 6-39).
Figure 6-39 Ratio de dépendance dans la zone d'étude (Source rePlan, 2015)
Les chiffres récents montrent que le taux de migration net de la Côte d’Ivoire s’est stabilisé proche du
seuil de neutralité de 0, à partir de 2005 (selon le World Fact Book de la CIA, 2012). Toutefois, comme
mentionné plus haut, la Côte d’Ivoire a connu une augmentation de l’immigration suite à la stabilité
politique après la crise et à la croissance économique qui s’en est suivit. La plupart des immigrants sont
originaires des pays voisins du Mali, Burkina Faso et Guinée Conakry.
5%
16%
29% 7%
8%
64%
71%
Côte d'Ivoire Maliens
Guinéens Burkinabé
Autres/non spécifiés
Nationaux Immigrants
La présence de migrants temporaires, pour la plupart engagés dans l’orpaillage, a un impact significatif
sur les chiffres de la migration. La zone d’étude a connu des afflux irréguliers de la migration des
orpailleurs en raison de : la disponibilité des terres minières, les bénéfices attendus, l’acceptation par
les communautés et, les bonnes relations et l’intervention de l’autorité locale.
Les mineurs artisanaux à Petit Abidjan proviennent principalement du Burkina Faso, avec une présence
de Guinéens, de Maliens et de citoyens des autres régions de la Côte d’Ivoire. La Figure 6-40 regroupe
les données sur les populations migrantes temporaires et permanentes et illustre l’incidence des
populations migrantes dans la zone d’étude et le poids relatif de la communauté burkinabé parmi les
immigrants.
Figure 6-41 Incidence de la migration et origine des migrants temporaires dans la zone
d'étude (Source rePlan, 2015)
7%
29%
8%
64%
71%
Na onals Malians
Guineans Burkinabe
Locals Immigrants Others/Unspecified
Profil national
Le système éducatif de la Côte d’Ivoire est administré par le ministère de l’éducation nationale et de
l’enseignement technique et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Les frais de scolarité de la majorité des écoles publiques sont gratuits, bien qu’il soit prévu que les
élèves paient un droit d’entrée et achètent des uniformes. La plupart des fournitures sont gratuites et
certains étudiants reçoivent des bourses de l’Etat.
Le Tableau 6-55 rapporte les principaux indicateurs nationaux d’éducation et d’alphabétisation, par
rapport aux tendances moyennes dans les pays subsahariens.
Dans la zone d'étude, les enfants sont souvent inscrits à l'école primaire. Toutefois, les enquêtes
sociales indiquent qu’une partie importante des parents non éduqués ne voient pas la nécessité
d’envoyer leurs enfants dans les écoles publiques. C'est particulièrement le cas lorsqu'il n'y a pas
d'école publique à proximité du village, ou si le ménage requiert la participation active des enfants
dans des stratégies de subsistance familiale (par exemple : travailler dans les champs).
Les données recueillies au cours de l’enquête indiquent que 17 % des enfants en âge d’aller à l’école
primaire (5 à 11 ans) n’ont jamais fréquenté l’école. 51 % des enfants en âge scolaire sont en retard
sur le programme standard, en raison de redoublement ou de l’inscription tardive ou à temps partiel
(Figure 6-42).
Figure 6-42 Scolarisation primaire dans la zone d'étude pour les enfants d'âge scolaire
(Source rePlan, 2015)
POURCENTAGE D'INSCRIPTION A L'ECOLE PRIMAIRE
17%
Analphabètes
51%
Inscrits en cours préparatoire
32%
L’accès à l’enseignement secondaire est limité dans la zone d’étude. L'école secondaire la plus proche
de la zone d’influence directe locale se trouve à Kossou. Cependant, les enfants dans cette zone
doivent s’inscrire dans des écoles au sein de leurs sous-préfectures et Kossou appartient à une sous-
préfecture différente (la sous-préfecture de Kossou). Par conséquent, tous les enfants qui souhaitent
poursuivre leurs études doivent déménager à Bouaflé ou dans d’autres villes dans la sous-préfecture
de Bouaflé (replan, 2015). La Figure 6-43 met en évidence les effets du manque d'accès à l'éducation
à tous les niveaux. Seule une personne sur trois dans la zone d’étude a obtenu un diplôme de l’école
primaire et seule 5 % de la population a terminé le cycle de l’enseignement supérieur (tertiaire).
Figure 6-43 Cycles d’éducation achevés dans la zone d'étude (Source rePlan, 2015)
NIVEAU D'EDUCATION DANS LA ZONE D'ETUDE
3%
2%
30%
31% Analphabètes
1er Cycle (partiel/inachevé)
1er Cycle (achevé)
2nd Cycle (achevé)
34%
Cycle supérieur
Il existe cinq (5) écoles primaires et aucune école secondaire dans la zone d’influence directe locale.
Toutes les écoles primaires dans ladite zone ont été enregistrées et géo-localisées (voir l’annexe D). Le
Tableau 6-56 fournit une liste des écoles primaires dans les cinq (5) villages prioritaires.
Tableau 6-56 Infrastructures scolaires dans la zone d’influence directe locale (Source :
Ministère de l'éducation, 2015)
Secteur pédagogique Village Noms Elèves (M) Elèves (F) Enseignants
ANGOVIA AKAKRO EPP AKAKRO 196 96 6
ANGOVIA ANGOVIA EPP ANGOVIA 1 275 136 8
ANGOVIA ANGOVIA EPP ANGOVIA 2 347 168 6
BOZI KOUAKOUGNANOU EPP KOUAKOUGNANOU 293 135 7
BOZI YOBOUEKRO EPP YOUBOUEKRO 183 95 5
1 294 630 32
Assainissement et hygiène
Cette section traite des conditions d’assainissement et d’hygiène observées dans la zone d’étude
pendant les enquêtes sociales. Les principaux indicateurs analysés sont : l’accès à l’eau potable,
l’élimination des déchets solides et l’élimination des déchets domestiques.
Systèmes sanitaires
7% 2%
Pas de toilettes
Utilisation de l'eau
Les enquêtes sociales indiquent que les principales sources d’eau potable dans la zone d’étude sont
les forages et les puits traditionnels, à la fois publics et privés. A ceux-ci s’ajoutent les sources d’eaux
de surface telles que les fleuves, les ruisseaux ou les lacs et l’achat d’eau minérale (voir Figure 6-44).
Les villages obtiennent leur eau aux fins d’usages domestiques principalement des eaux de surface,
par exemple, directement à partir des fleuves, des ruisseaux, des mares et des lacs. Cependant, l’eau
de forage est la principale source d’eau de boisson et de cuisson pour les ménages interrogés dans les
villages prioritaires.
L’accès à l’eau potable est un défi majeur dans la zone d’étude et une source de préoccupation pour
de nombreux ménages interrogés.
L’Annexe 20E identifie les principales sources et points d’accès à l’eau potable dans la zone d’influence
directe locale.
En ce qui concerne la gestion des déchets solides, les résultats des enquêtes sociales et des
observations sur le terrain indiquent que la gestion des déchets est un problème important dans la
région. Il y a très peu de systèmes avancés de collecte, de réutilisation, de recyclage et d’élimination
des déchets solides. Plus de 60 % des ménages interrogés ont déclaré qu’ils déversent leurs déchets
ménagers dans l’environnement naturel (voir Figure 6-44). La situation est pire dans des campements
où le manque de planification et de gestion des déchets solides mène à l’accumulation d’ordures et à
la création de décharges dans certaines zones.
Les zones rurales de la région disposent de très peu de latrines : 64 % de la population n’utilise pas de
latrine. La proportion des personnes qui utilisent des latrines est de 34 % avec 20 % utilisant des latrines
couvertes et 14 % des latrines améliorées ou des toilettes à chasse d’eau (voir Figure 6-44).
Logement
Cette partie traite des conditions de logement observées dans la zone d'étude. Les principaux
indicateurs analysés sont : la qualité des matériaux utilisés pour construire les toits, les planchers et
les murs des bâtiments d’habitation et l’accès à l’électricité et aux combustibles. Les paragraphes
suivants fournissent des résultats détaillés des entretiens avec les ménages interrogés. Une des
conclusions clés montre qu’un bâtiment d’habitation type dans la zone d’étude se compose d'une
structure de maison avec un terrain tout autour. Cette information est importante pour comprendre
certaines des données qui seront présentées ci-dessous.
Matériaux de construction
La Figure 6-45 montre que la tôle ondulée est le matériau de couverture fréquemment utilisé pour les
toits des maisons (85 %). Toutefois, des options moins solides telles que la paille (8 %) et les bâches (5
%) sont couramment utilisées pour la toiture.
Selon la Figure 6-45 les murs sont construits avec une grande variété de matériaux de construction. La
brique est la plus courante (69 %), avec deux options disponibles dans les marchés locaux. L’une est
plus chère et résistante (« brique améliorée »). Le béton et la terre battue, représentent les
alternatives les plus courantes à la brique (15 % et 14 % des ménages, respectivement).
Des enquêtes indiquent que la grande majorité des ménages opte pour le béton comme matériau de
construction des planchers (78 %), avec la terre battue (13 %) et les carreaux de sol (6 %) comme
alternatives courantes (voir Figure 6-45).
Figure 6-45 Matériaux de construction des bâtiments d’habitation dans la zone d’étude
Type de toit Type de mur
1% 5% 2%
8% 1% 14% 15%
Tuiles Béton
Bâche Briques
Tôle ondulée 20% Briques améliorées
Paille Terre battue (argile)
49%
Autre/non spécifié Autre/non spécifié
85%
Type de plancher
1%
2%
13% Béton
6% Carreaux
Terre battue (argile)
Terre damée
78% Autre/non spécifié
Electricité et combustibles
L’accès aux sources d’énergie permet aux communautés locales de bénéficier des services publics de
base et d’améliorer leur qualité de vie. Ces services comprennent l’électricité pour fournir l’éclairage
aux villages et les combustibles pour la cuisson et/ou le chauffage. La Figure 6-46 montre que les deux
tiers de la zone d’étude sont connectées au réseau public d’électricité. Cependant, la majorité des
campements et les villages plus récents n’ont pas accès au réseau public électrique et doivent générer
de l’électricité et de l’énergie par d’autres moyens, tels que les générateurs privés pour les ménages
les plus riches, les panneaux solaires, ou dans le pire des cas, des lampes de poche à piles.
Pour la plupart des ménages, le principal combustible de cuisson est le bois qui peut être récolté en
grandes quantités dans la région (80 %). Le charbon et le pétrole sont également utilisés, mais moins
fréquemment (14 % et 5 %, respectivement) (voir Figure 6-46).
1% 1% Réseau électrique
public
5% 20%
14% Groupes
électrogènes
Panneaux solaires
12%
1% 66% Torches
80%
Autre
Les enquêtes sociales prennent en considération d’autres atouts qui peuvent améliorer la qualité de
vie des ménages interrogés, incluant le transport, la communication et l’ameublement, par exemple.
Les personnes interrogées devaient indiquer si leurs ménages possèdent un des éléments dans une
liste d’indicateurs clés qui incluait des vélos, motos, autres véhicules et pirogues pour le transport ;
des radios, télévisions, ordinateurs et téléphones portables pour l’informatique et la communication ;
des lits et matelas pour l’ameublement ; et des fusils de chasse, moulins et motopompes et autres
atouts qui pourraient être utilisés pour améliorer le cadre de vie communautaire.
En ce qui concerne les télécommunications, les gens sont principalement dépendants des réseaux
mobiles pour les services de téléphonie, avec une qualité de réception variable. La réception de la
télévision et de la radio nationale est toutefois bonne. La Figure 6-47 indique que les téléphones
portables (91,8 % des ménages), les radios (71,8 %) et les télévisions (58,7 %) sont fréquemment
utilisés.
Sur le plan du transport, une majorité importante de ménages utilisent des bicyclettes comme leur
principal mode de transport. Les motos sont également fréquentes (32,6 % des ménages) en contraste
avec les véhicules (3,9 % des ménages).
Figure 6-47 Pourcentage des ménages bénéficiant d'au moins un (1) actif
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Comme indiqué plus haut, la majorité des personnes interrogées a rencontré des difficultés à
quantifier leurs revenus monétaires, notamment les revenus basés sur l’activité agricole. Presque 50
% des ménages ne pouvaient pas fournir une estimation de leurs revenus mensuels. Il s’agit d’une
conséquence de l’irrégularité des revenus agricoles, qui fluctuent selon les saisons, l’évolution des
besoins de consommation des ménages, mais aussi d’autres considérations.
Tableau 6-57 Moyenne mensuelle et annuelles des épargnes dans la zone d'étude
(Source rePlan, 2015)
Revenus Dépenses Epargnes
FCFA FCFA FCFA
120 000 / mois 85 000 85 000
1 440 000 / an 1 020 000 420 000
Des données collectées à partir des enquêtes sur les ménages montrent que 50 % des ménages qui
pouvaient estimer leur revenu mensuel réalisent un revenu inférieur à la moyenne de 85 000 FCFA par
mois. Les plus pauvres, 20% des ménages, épargnent en moyenne un peu plus de 20 000 FCFA par
mois. Ces ménages ne représentent que 3% du revenu total déclaré par ménage interrogé.
En revanche, si l’on considère les cinq (5) meilleurs revenus par ménage, ils représentent 55 % de tous les
revenus générés par les ménages interrogés (voir Figure 6-48).
Figure 6-48 Pourcentage du revenu total des ménages interrogés par niveau de revenu
(Source rePlan, 2015)
25%
20%
15%
10%
5%
0%
2 000 - 35 000 35 001 - 50 000 50 001 - 90 000 90 001 - 150 000 150 001 - 1 000 000
CFA/mois CFA/mois CFA/mois CFA/mois CFA/mois
Des enquêtes sociales indiquent qu’en moyenne, 10 personnes vivent au sein d’un ménage dans la zone
d’étude. Avec des revenus mensuels de 120 000 FCFA par mois et par ménage, chaque individu rapporte,
en moyenne, moins de 606 FCFA par jour (400 FCFA/jour/personne). Toutefois, ces revenus monétaires ne
prennent pas en compte les revenus des activités agricoles, de l’élevage, des échanges non monétaires de
biens et des services écosystémiques.
Bien que les chiffres montrent globalement un revenu net positif pour les communautés de la zone d’étude,
certains ménages déclarent un revenu net négatif. 23 % des ménages ont rapporté des dépenses qui
excèdent leurs revenus. 4 % ont rapporté un revenu net nul. La situation au bas de l’échelle des revenus est
plus grave. Parmi les 20 % des ménages les plus pauvres (selon le revenu), plus de 50 % ont rapporté des
déficits dans leurs revenus mensuels. La Figure 6-49 ci-dessous illustre qu’une part importante de la
population (19 %) a des charges qui sont 1,5 fois plus élevées que leurs revenus.
Figure 6-49 Répartition du ratio dépenses/revenus dans la zone d'étude (Source rePlan,
2015)
20%
15%
10%
5%
0%
0-40% 40-60% 60-80% 80-100% 100-150% 150+
Ratio dépenses/revenus
Dans la zone d’étude, les ménages et les communautés ont adopté diverses stratégies de subsistance pour
s’assurer que leurs besoins de base soient satisfaits et, dans les cas où des excédents peuvent être générés,
pour améliorer leur niveau de vie global. Afin d’assurer leur subsistance, les ménages combinent les
ressources disponibles (terre, travail et capital), la technologie (outils, matériel agricole, irrigation, etc.) et
les réseaux sociaux (associations d’entraide, coopératives, etc.) avec leurs connaissances et expériences.
Dans cette section, l’étude socio-économique décrit les conditions socio-économiques des ménages
interrogés en ce qui concerne les stratégies de subsistance, les biens d'équipement et la vulnérabilité.
Activités professionnelles
La plupart des ménages dans la zone d’étude s’appuient sur de multiples systèmes de moyens de
subsistance. Au cours des enquêtes sociales, 74 % des ménages ont signalé que leurs revenus proviennent
d’au moins deux ou plusieurs activités économiques. La majorité des personnes interrogées travaillent dans
deux principaux secteurs économiques : l’agriculture, incluant le cacao, le café, les arbres fruitiers et
l’orpaillage. La Figure 6-50 illustre que l’agriculture reste le principal secteur de travail (43,7 % d’agriculteurs
et 8,4 % de planteurs de cacao), suivie de l’orpaillage et du petit commerce.
Figure 6-50 Principales activités professionnelles dans la zone d'étude (Source rePlan,
2015)
Pêche
Orpaillage
Location de maison
Entreprenariat
Salaire/retraite
Dons
Autre
Commerce
Plantation de cacao
Agriculture
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
L’analyse des activités professionnelles secondaires montre que les revenus agricoles seuls ne couvrent pas
les besoins en revenus des communautés. L’orpaillage (fonçage et lavage) est la source d’activité
professionnelle secondaire citée le plus souvent (27,1 %). D’autres activités auxiliaires comprennent le
commerce, incluant la vente de produits agricoles (14,5 %), la location de chambres, d’appartements et de
terrains (4,5 %), la surveillance des troupeaux (1,3 %) et la pêche (1,1 %) – Voir Figure 6-51.
Certains membres de la communauté au sein de la zone d’étude génèrent également des revenus à partir
d’autres sources, comme les loyers, les contrats de partage des récoltes, ou les salaires. 7,1 % des personnes
interrogées déclarent recevoir un salaire mensuel ou une pension (retraite) de leur employeur ou leur
ancien employeur (souvent, il s’agit de fonctionnaires, d’enseignants ou de travailleurs du secteur public).
1,6 % des ménages tirent profit de la gestion de petites ou moyennes entreprises. Les petits travaux
(considérés comme « autre » dans la Figure 6-51 ci-dessous) fournissent des revenus supplémentaires aux
ménages de la zone d’étude.
Figure 6-51 Activités professionnelles secondaires dans la zone d'étude (Source rePlan,
2015)
0 5 10 15 20 25 30
Compétences professionnelles
Les précédentes activités minières dans la région ont créés certaines compétences spécifiques dans les
communautés environnantes. Les compétences couramment rencontrées sont : chauffeurs, mécaniciens,
plombiers, cuisiniers, charpentiers, électriciens, femmes de ménage, etc. Davantage de compétences
spécialisées et techniques ont également été enregistrées lors des enquêtes sur les ménages, tels que des
professionnels en comptabilité, topographie, agronomie, sociologie et géologie (voir Figure 6-52).
Moyens financiers
En raison, en partie, de l’insuffisance des institutions financières formelles dans la zone d’étude, la majorité
des ménages rapportent que les banques ou institutions financières formelles ne gèrent pas leurs
économies ou dettes. Seuls 19 % des ménages déclarent faire des économies dans un compte bancaire et
seuls 3 % ont fait un prêt auprès d’une banque (voir Figure 6-53). Les coopératives également facilitent
l’accès au crédit des ménages et beaucoup exécutent des transactions bancaires et financières à travers un
compte « orange money ». Orange, l’un des principaux fournisseurs de services de téléphonie mobile à
l’échelle nationale offre également une variété de services bancaires, y compris le dépôt et le retrait
d’argent, le paiement des factures et le transfert d’argent.
Les ménages dans la zone d’étude se plaignent que les conditions économiques et financières ont empiré
ces douze (12) derniers mois. La Figure 6-54 montre que presque deux tiers des ménages déclarent que
leurs conditions se dégradent un peu ou beaucoup au cours de l’année écoulée, tandis que seul 25 % de
l’échantillon ont rapporté une amélioration (19 % des améliorations faibles et 6 % des améliorations
Figure 6-53 Moyens financiers dans la zone d’étude (Source rePlan, 2015)
11%
3% 19%
Epargne en banque
Epargne dans une coopérative
17%
6% Epargne à la maison
Pas d'épargne ou de dette
Dettes auprès d'une banque
Dettes auprès d'un privée
44%
6%
27%
19%
Bien meilleure
Légèrement meilleure
Identique
Légèrement pire
10%
Bien pire
38%
6.12.5.2 Agriculture
Historique de l’agriculture
Depuis l’indépendance, l’économie de la Côte d’Ivoire repose sur l’exportation de produits agricoles, dont
les plus importants sont le café et le cacao. Cela a conduit à un développement extraordinaire de ces deux
(2) cultures, faisant de la Côte d’Ivoire le plus grand producteur mondial de cacao. Le cacao a été introduit
dans la région de Bouaflé. Cette région est également connue comme la « ceinture du cacao », parce que
les plus grandes zones de production de cacao du pays y sont concentrées. En raison du changement
climatique et de l’appauvrissement du sol, la ceinture du cacao s’est déplacée vers l’ouest, stimulant la
migration interne et externe.
Les personnes dans la zone du Projet s’y sont installées principalement pour l’orpaillage. Toutefois, en
raison de la présence d’une forêt luxuriante et des pressions exercées par les autorités coloniales, ces
populations se sont également engagées dans des activités agricoles traditionnelles (cultures de rente et
cultures vivrières).
Une analyse des données disponibles montre que l’agriculture est pratiquée au moins par 94 % des
ménages dans la zone d’étude. En moyenne, chaque ménage détient trois parcelles agricoles (2,9). La taille
moyenne d’une parcelle agricole est d’environ 1,5 ha. Toutefois, les produits agricoles ne sont pas
transformés dans la zone du Projet.
La main-d’œuvre agricole est constituée des membres mûrs du ménage et parfois de travailleurs payés qui
gagnent un revenu annuel entre 120 000 et 200 000 FCFA. Les travailleurs agricoles sont de plus en plus
rares et chers parce que les travailleurs non handicapés préfèrent se tourner vers l’orpaillage pour son
potentiel de revenu. A la fin de la récolte, les membres de la famille des agriculteurs perçoivent une certaine
somme d’argent du chef du ménage.
L’âge moyen des agriculteurs dans la zone d’étude est en augmentation parce que leurs éventuels héritiers
préfèrent souvent les activités d’orpaillage qui génèrent des revenus quotidiens. Cette situation pourrait
être aggravée par les opportunités d’emploi qu’offre le Projet. Cela met en évidence l’état de vulnérabilité
de l’agriculture dans la région.
Les agents de l’Agence National d’Appui au Développement Rural (ANADER) donnent des conseils
bimensuels gratuits aux agriculteurs dans la zone d’étude.
Les agriculteurs, sauf ceux de Kossou et de Patizia, n’appartiennent pas à une coopérative ou une
organisation agricole. Ceux qui ont adhéré à des coopératives ont accès à des prêts en début d’année
scolaire, peuvent vendre leurs produits à des prix fixés à l’échelle nationale et reçoivent une aide financière
si nécessaire ainsi que des dividendes à la fin de l’année de récolte.
Le cycle des cultures commence par le défrichement entre janvier et mars. Le riz et l’igname sont plantés
entre mars et avril, au début de la saison des pluies. Les femmes plantent des légumes (tomate, gombo,
piment et aubergine) et achèvent le désherbage dès le mois de mai. La période de la récolte du riz dépend
de la variété des semences (2, 3 ou 4 mois) et commence en juin. Les ignames sont récoltées à partir de
décembre. Etant donné que les cultures vivrières sont le plus souvent cultivées aux côtés des cultures de
rente, les hommes plantent des cultures supplémentaires, tels que la banane plantain, pour fournir de
l’ombre aux plants de cacao. Le désherbage des plantations déjà en production commence en juin.
En Côte d’Ivoire et en particulier à Angovia, l’agriculture est généralement entreprise à l’aide de machines
agricoles petites et simples comme les machettes et les houes. Occasionnellement, des outils plus
modernes sont utilisés dans les plantations ainsi que des pesticides et des insecticides, mais en général,
l’agriculture n’est pas mécanisée. Ces intrants sont achetés à Bouaflé, Toumbokro, Yamoussoukro, auprès
des agents de l’ANADER, ou des coopératives opérant dans certains villages.
Les agriculteurs estiment que les terres attribuées à des fins agricoles sont insuffisantes, dues
principalement en raison des terrains escarpés et de la croissance de la population. Ainsi, la technique de
jachère utilisée par les agriculteurs pour rajeunir le sol a été réduite de 8 ans à 5 et 2 ans. Malheureusement,
ce changement a eu pour effet la dégradation de la production agricole.
Les enquêtes sur le terrain montrent que les agriculteurs pratiquent aussi la rotation des cultures. Ainsi,
une fois que le riz ou les ignames sont récoltés, les agriculteurs plantent du maïs ou des arachides.
Les non autochtones qui souhaitent pratiquer l’agriculture dans la zone d’influence du Projet peuvent
accéder à la terre de trois façons différentes : l’achat, la location ou le métayage.
L’agriculture est de loin l’activité économique dominante dans la zone d’étude. La production agricole est
une activité fondée sur le genre. Les hommes sont plus susceptibles de produire et de vendre des cultures
de rente comme le cacao, tandis que les femmes ont tendance à produire et à vendre des cultures vivrières.
Les cultures vivrières sont en général transportées des plantations vers les clients alors que les cultures de
rente comme le cacao sont généralement séchées et ensuite transportées par camions aux intermédiaires
qui les commercialisent.
Autosuffisance alimentaire
Selon les agriculteurs interrogés, il y a deux périodes annuelles de pénurie alimentaire. La première période
s’étend de mai à juin, juste après la plantation du riz, parce que les agriculteurs utilisent leurs réserves de
riz comme semence. La deuxième période de pénurie alimentaire a lieu entre juillet et septembre et affecte
des personnes dont l’aliment de base est l’igname. Cette période d’insuffisance commence aussi après le
planting. Ces pénuries indiquent que la quantité de nourriture produite dans la zone d’étude est insuffisante
pour répondre aux besoins de la population locale toute l’année. Toutefois, aucune estimation de la
production alimentaire n’a été faite parce que les producteurs ne disposent pas des données statistiques
sur les cultures vivrières cultivées pour la consommation des ménages.
Les cultures vivrières produites dans le département de Bouaflé sont l’igname, le manioc, la banane
plantain, le riz pluvial, le riz des bas-fonds, le maïs, l’arachide, l’aubergine, le gombo, le poivre, la tomate et
le chou. Le Tableau 6-58 ci-dessous présente les chiffres de production de 2014 pour ces cultures.
Tableau 6-58 Production des cultures vivrières dans le département de Bouaflé (Source
2D Consulting, MINAGRI 2014)
Nombre Superficie de la Production (T)
Culture
d’agriculteurs plantation (ha) en 2014
Igname 474 315 4 410
Manioc 509 363 4 356
Banane plantain 423 306 4 896
Riz pluvial 3 487 5 004 9 000
Riz des bas-fonds 683 654 1 635
Maïs 1 304 1 624 2 923
Arachide 251 178 302
Aubergine 49 38,5 500
Gombo 147 113 790
Piment 29 19,5 156
Tomate 26 9,9 138
Chou 28 13,5 162
Toutes ces cultures vivrières sont consommées directement par les ménages qui les produisent ou sont
vendues sur le marché local. Les principales cultures sont le riz et l’igname, qui sont les aliments de base
dans la zone d’étude. Il n’y a aucune donnée statistique sur la production vivrière dans la zone d’étude. La
Figure 6-55 montre certains des produits cultivés dans la zone d’étude.
Figure 6-55 Cultures vivrières (igname, manioc, gombo, riz) sur le marché à Angovia
(Source rePlan, 2015)
Les cultures de rente dans le département de Bouaflé sont le café, le cacao, le caoutchouc, les palmiers à
huile et les anacardes. Les données statistiques sur la production de ces cultures pour 2014 sont
répertoriées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 6-59 Répartition des cultures de rente par producteur (Source 2D Consulting,
2014)
Superficie des
Culture Nombre d’agriculteurs Production en 2014 (T)
plantations (ha)
Café 325 283 141
Cacao 23 934 79 157 47 494
Caoutchouc 341 1 085 Indisponible
Palmier à huile 5 12 Indisponible
Anacarde 266 628 Indisponible
Figure 6-56 Répartition des producteurs par type de culture (Source 2D Consulting,
2015)
1000
800
600
Suite à une récente baisse du prix du café, les agriculteurs ont soit abandonné les plantations de café, qui
ont été dévastées par la suite par des feux de brousse, soit les ont remplacés par le cacao. En général, le
café est maintenant en voie d’abandon dans la zone d’étude. En 2014, la production de café a été estimée
à 3 970 tonnes, tandis que la production globale de cacao à 264 031 tonnes (575 producteurs). Le palmier
à huile et l’anacardier sont des cultures nouvellement introduites. Les statistiques de la production de cacao
recueillies par les enquêtes sur le terrain menées pendant la campagne de récolte de 2014-2015 figurent
ci-dessous dans le Tableau 6-60.
Compte tenu des données incomplètes issues des entretiens auprès des leaders communautaires et des
focus groupes, les statistiques et les chiffres de la production locale de cacao sont difficiles à obtenir.
Cependant, des focus groupes ont permis une reconstitution du cycle de culture du cacao (incluant la
pépinière, le planting, le suivi et la récolte) qui figure ci-dessous dans le Tableau 6-61. Annexe 20F présente
une description plus détaillée du cycle de culture du cacao.
L’aspect critique de l’agriculture est l’ensemble des facteurs qui limitent la production agricole dans la zone
d’étude. Le premier facteur limitatif est le changement climatique. Un autre facteur est l’infection
parasitaire. Le manque de terres arables et l’interférence de l’orpaillage, qui est devenu une activité
économique importante dans la région, sont également des facteurs limitatifs. En général, l’orpaillage a un
effet négatif sur la sécurité alimentaire. Présents initialement dans des lieux tels que Begbessou et Bozi,
l’orpaillage s’est propagé dans beaucoup d’autres zones dans le département, notamment dans la région
de Yaourè. Les jeunes choisissent de plus en plus d’abandonner leurs exploitations agricoles familiales pour
converger vers les zones d’orpaillage. En conséquence, les travailleurs agricoles deviennent rares et chers.
En outre, l’éloignement de nombreuses zones de production agricole rend difficile le transport des produits
agricoles vers les entrepôts et les marchés locaux, entraînant un réseau de commercialisation désorganisé,
un stock roulant inadéquat en raison des pistes agricoles et des routes dégradées et des coûts de transport
élevés. Pour surmonter ces facteurs limitatifs, les agriculteurs doivent être soutenus (i) dans la gestion et la
maîtrise de l’eau à l’aide de techniques d’irrigation, (ii) en leur fournissant des intrants afin d’améliorer la
qualité du sol et de planter des cultures de protection pour lutter contre les insectes. Les routes rurales
doivent également être reprofilées et remises en état afin de désenclaver les zones de production agricole.
A cette fin, la politique de l’Etat pour mettre fin à l’orpaillage illégal dans l’ensemble du territoire national
de la Côte d’Ivoire doit être encouragée.
Un projet de développement durable doit intégrer les principes d’équité sociale, d’intégrité
environnementale et d’amélioration de l’efficacité économique. Sur cette base, la participation des citoyens
dans le processus de planification et de prise de décision est exigée dans la mise en œuvre des projets de
développement. C’est dans ce contexte que les parties prenantes expriment leurs préoccupations sur la
mise en œuvre d’un projet pour qu’elles puissent y prendre part. Les parties prenantes de la zone d’étude
ont soulevées diverses préoccupations.
le départ probable des orpailleurs chinois du bord du Bandama sans achever tous les
projets de développement qu’ils ont initiés pour la population du village d’Alley ;
l’expropriation des terres agricoles, qui pourrait provoquer une famine dans la zone
d'étude et également une baisse de la production agricole ;
le reprofilage des voies d’accès aux différents villages et campements pour permettre
d’acheminer les produits agricoles et empêcher leur désagrégation ;
l’information du public sur les limites de la zone minière et s’assurer que tout le monde
comprenne le Projet ;
la compensation des terres et des cultures détruites afin de préserver les moyens de
subsistance ;
le contrôle des flux migratoires en prévision d’un afflux de travailleurs lors de la mise
en œuvre du Projet ;
les mesures prévues par Perseus en ce qui concerne la présence des cimetières et des
forêts sacrées sur le site de la zone d’étude ;
les mesures prévues par Perseus pour l’utilisation des produits chimiques qui
s’infiltrent dans le sol et pour le déchargement des déchets à proximité des points
d’eau ;
Ces préoccupations ont été prises en compte dans le plan d’engagement des parties prenantes.
Bétail
Très peu de ménages ont mentionné l’élevage de bétail comme activité économique principale dans la zone
d’étude. Toutefois, le programme d’investigation de terrain a identifié la présence de nombreux animaux
d’élevage dans l’emprise du Projet. 11 500 têtes de bétail ont été dénombrées dans les villages de priorité
4 et 5. La plupart sont des poulets et volailles, des chèvres, des moutons et des cochons (voir Figure 6-57).
L’élevage fournit aux ménages des produits de base pour couvrir les besoins principaux de consommation
(par exemple, les œufs, le lait et la viande). Parfois, les animaux ou les produits d’origine animale, sont
vendus sur les marchés locaux.
3%
11% 3% 9%
Vaches
Moutons
15% Poulets
Chèvres
Porcs
Autres
59%
Contexte
L’orpaillage, ou extraction artisanale de l’or, consiste à extraire l’or à l’aide de méthodes essentiellement
manuelles et d’outils simples. En Côte d’Ivoire, cette activité est pratiquée depuis la seconde moitié du
XVIIIe siècle. On pense que les Baoulé « Faafoués » ont commencé l’extraction de l’or dans la localité de
Kokumbo Bocca il y a 150 ans. Des mineurs-prospecteurs cherchent l’or dans les terres de schiste
renfermant du quartz (Baoulé) et dans les dépôts alluvionnaires détritiques formés de schistes décomposés
(Sanwi, Yaourè, Akoué, Indénié, Baoulé).
L’extraction artisanale de l’or, à l’origine pratiquée aux fins de bâtir une richesse communautaire non
transférable (richesse tribale ou familiale), est devenue une source de revenu personnel dans la zone
d’étude et attire un nombre croissant de personnes. Selon les estimations du Ministère de l’Industrie et des
Mines, la prolifération des sites d’orpaillage touche 24 des 31 régions de Côte d’Ivoire et l’activité est
pratiquée par plus de 500 000 personnes dans les zones rurales.
Dans la zone du Projet, il existe des preuves d’activité d’orpaillage qui remontent prétendument à la période
coloniale. Selon les anciens de Kouakougnanou, l’or a été extrait pour payer les taxes aux autorités
coloniales. Les mêmes sources indiquent que l’extraction industrielle de l’or dans la région a commencé à
la fin des années 1980 avec l’exploration, le fonçage des tranchées et l’exploitation minière à ciel ouvert de
la société BRGM.
Aujourd'hui, l'extraction artisanale de l'or semble être la principale activité économique dans la zone du
Projet. Ces activités ont engendré des impacts sociaux et environnementaux qui sont souvent difficiles à
gérer pour les populations locales et les autorités administratives.
Répartition géographique
L’extraction aurifère artisanale dans la zone du Projet a commencé il y a environ 150 ans. Cependant, les
activités d’exploration commerciale ont débutées depuis 1935. L’exploration artisanale se poursuit dans
plusieurs zones dans et autour de la zone de la licence d’exploration actuelle de Perseus, où des zones
aurifères peu profondes, principalement des veines de quartz, sont accessibles. Le minerai d’or est extrait
par le biais du décapage, à petite échelle, de la surface des couches aurifères exposées et du fonçage des
puits verticaux étroits pour entrecroiser les filons aurifères. Cela a conduit à la suppression de la couche
arable superficielle et des couches aurifères sur de larges surfaces et à la création de puits ouverts
dangereux et de petits stockages mineurs de résidus.
Le CIAPOL a entrepris une étude des activités minières artisanales dans les régions de Hire (Mine de
Bonikro), Kocoumbo (peut-être permis d’Exploration de Newcrest), Oumé (près de la Mine de Bonikro),
Yamoussoukro, Bouaflé et Angovia (Mine de Yaouré) en octobre 2012. Cette étude a été complétée par une
étude réalisée par Perseus courant novembre 2014 sur les lieux et le nombre d’orpailleurs dans la zone de
Yaouré. La cartographie des sites d’orpaillage a été mise à jour par le cabinet rePlan en 2015, voir Figure
6-59.
Les orpailleurs migrent d’une zone à une autre dans le permis d’exploration, où le minerai d'or est plus
facilement accessible, ce qui induit des impacts environnementaux significatifs, notamment sur la
végétation, le sol et l’envasement des eaux de surface. Les impacts environnementaux de l’orpaillage sur la
qualité des eaux de surface en termes d’envasement (turbidité, particules en suspension, etc.) sont
observables sur l’image satellite de la zone du Projet (voir figure 6-58). Les fosses liées aux activités
d’orpaillage présentent des risques importants pour la sécurité.
Les résultats de l’étude du CIAPOL (2012) indiquent que les activités d’orpaillage illégales sont
principalement entreprises par des immigrants plutôt que par des nationaux.
L’orpaillage dans la zone de Yaouré est effectué au moyen de diverses méthodes allant de l’utilisation
simple du pan à l’utilisation d’explosifs, de concasseurs à moteur diesel, du lavage et de l’utilisation de
produits chimiques comme le mercure et le cyanure.
Fin avril et début mai 2015, les mineurs artisanaux chinois et burkinabés ont été expulsés des sites
l’administration. Certains camps et sites ont été détruits (voir Figure 6-61).
Figure 6-60 Mise à jour des sites miniers artisanaux et semi-industriels dans la zone
d'étude (Source rePlan, 2015)
Figure 6-61 Ancien camp (« Petit Abidjan ») détruit après l’expulsion des orpailleurs
L’orpaillage est très répandu dans la région de la zone d'étude. Les sites d’orpaillage les plus importants en
taille et en effectifs d’orpailleurs sont situés près des villages de Kouakougnanou, Angovia, Allahou-Bazi,
Alley et Patizia.
Bien que réglementée par la loi du code minier N° 2014-138 (28 mars 2014), l’orpaillage dans l’emprise de
la zone d’étude est réalisé sans autorisation de l’Etat. Dans la pratique, le consentement d’un propriétaire
foncier, la capacité de l’orpailleur à payer l’accès du site au propriétaire foncier et le savoir-faire technique
sont les seules exigences pour l’ouverture d’un site d’orpaillage. Les informations suivantes sur les activités
d’orpaillage ont été recueillies lors d’entretiens avec les propriétaires fonciers et les orpailleurs. En raison
des réticences des personnes interrogées à fournir des informations sur les produits de ces activités non
autorisées, les informations statistiques sur la production et les revenus ne sont pas disponibles.
Les propriétaires fonciers, les travailleurs sur les sites d’orpaillage et les orpailleurs devraient être
considérés comme des opérateurs principaux dans le secteur de l’orpaillage de la zone du Projet.
L’orpaillage comporte trois importants facteurs de gestion des terres : le paiement des droits d’accès à la
terre, le paiement des coûts de tous les sacrifices nécessaires et un engagement à partager les profits de
l’or avec le propriétaire foncier.
Il s’agit d’un prix négocié entre l’exploitant minier (ou toute personne désireuse d’utiliser une parcelle aux
fins de l’extraction de l’or) et un propriétaire foncier. Le montant dépend de la taille et la qualité estimée
de la parcelle de terrain. Les mineurs à et aux alentours de Kouakougnanou et Angovia ont payé 200 000 à
750 000 FCFA pour l’accès à la terre, tandis que l’accès à la terre sur le site « Petit Abidjan » a coûté
3 000 000 FCFA. Ces prix, payables en une seule fois, peuvent être renégociés et augmentés si la superficie
des terres soumises à une production augmente. Enfin, le paiement des droits d’accès n’équivaut pas à un
transfert des droits de propriété.
Dans les sociétés africaines en général et dans la communauté Akan en particulier, toute activité liée à
l’extraction de l’or doit être effectuée avec le consentement des dieux qui ont un intérêt particulier pour
les métaux précieux. Des sacrifices sont donc effectués afin d’obtenir ce consentement et une bénédiction
de protection pour la durée des activités minières. Un sacrifice peut être renouvelé, lorsqu’un accident
survient ou lorsque la production d’or diminue « anormalement ». Le sacrifice est composé généralement
d’une chèvre ou d’un bœuf, selon la préférence du propriétaire, de six bouteilles de vin, de six bouteilles
de bière, de 20 litres de vin de palme et d’un coq. Ces éléments peuvent être remplacés par un paiement
en espèces au propriétaire foncier, qui est le seul en mesure d’accomplir le sacrifice.
Les droits du propriétaire comprennent principalement le paiement par l’exploitant minier de 2 000 FCFA
par gramme d’or produit sur les terres du propriétaire. En outre, la cession du terrain par le propriétaire
foncier à un individu établit une relation d’intérêt mutuel. Pour maintenir cette relation, l’exploitant minier
fournit une assistance périodique à son « tuteur » dans les différentes situations qui peuvent survenir de
temps à autre, notamment les deuils et les célébrations, pendant aussi longtemps que la terre est en
production.
Les différents sites d’orpaillage visités sont caractérisés par l’exploitation minière rudimentaire à l’aide
d’outils simples tels que les pelles, les pioches, les houes, les seaux et les calebasses, des bouteilles de gaz
sciées, des moto-pompes, des marteaux, des torches, des lampes tempêtes, des poulies et des cordages.
Toutefois, dans certains cas un matériel plus moderne tel que les détecteurs de métaux et les machines de
concassage sont utilisés (voir Figure 6-62).
Plusieurs types d’intrants sont utilisés dans les activités d’orpaillage dans la zone du Projet. Le fait que
l’orpaillage soit une activité clandestine rend presque impossibles l’identification et l’évaluation de la
quantité d’intrants utilisés par les orpailleurs. Certains acteurs de l’industrie ont signalé leur doute sur
certains orpailleurs qui font usage de cyanure dans le processus de production de l’or.
6.12.5.4 Pêche
Le lac de Kossou a été créé en 1971 à la suite de la construction d’un barrage hydroélectrique sur le fleuve
Bandama à Kossou, dans la sous-préfecture de Yamoussoukro. La construction du barrage a impliqué huit
(8) localités administratives :
La création du lac a entraîné l’inondation de 201 400 ha de forêt, savanes, plantations et villages et de près
de 20 000 ha de plantations de café et de cacao.
L’installation du barrage sur le Bandama a entraîné le déplacement de plus de 100 000 personnes et
l’abandon de nombreuses habitations. En réponse, l’Etat a déclassé une partie de la forêt classée de
Sassandra pour la réinstallation de certains volontaires. Pour compenser les pertes économiques et les
chocs subis par la population, l’Etat de Côte d’Ivoire a lancé un programme de développement intégré dans
la région du lac, le programme de développement de la vallée du Bandama, qui a établit 120 nouveaux
villages et mis en œuvre un programme de développement agricole axé sur la culture intensive.
Pour diversifier les sources de revenus des populations touchées, entre 1972 et 1977, ce programme
comprenait la formation les autochtones sur les techniques, les équipements de suivi et l’installation de
matériel de pêche (Fabio et coll. 2002).
Le barrage de Kossou couvre 1 750 km². La pêche, qui dans le passé, n’était pas largement pratiquée dans
le pays Baoulé, a connu un essor considérable à partir de 1969, grâce aux efforts de 400 pêcheurs.
Cependant, des pêcheurs, nouvellement formés et réinstallés, ont abandonné leur nouvelle vocation et
sont retournés vers la production agricole, attirés par la rentabilité du café et du cacao. Cette transition a
créé des opportunités pour les pêcheurs migrants. C’est à cette époque qu’a débuté l’occupation du cours
d’eau de Kossou par des pêcheurs maliens (des Bozo et Somono). Leur présence a duré jusqu’à l’expulsion
de tous les ressortissants étrangers du lac en 2001.
Les espèces de poissons suivantes sont couramment pêchées dans la zone : perche du Nil, carpe, poisson-
chat, poisson-chat électrique et mâchoiron. Les poissons pêchés ont tendance à être petits parce que la
plupart des pêcheurs ne peuvent pas accéder à des eaux profondes et ils craignent les hippopotames. La
Figure 6-63 ci-dessous montre un mâchoiron pêché dans le lac de Kossou.
Figure 6-63 Mâchoiron pêché dans le lac de Kossou (Source 2D Consulting, 2015)
Les matériels de pêche utilisés couramment comprennent : des filets maillant, des mailles, des pièges «
papolo », des lignes, des gros filets « djoba », des cannes Tonkine, des bois de palmier et des canots. Ce
matériel est typique des styles de pêche traditionnelle pratiqués dans la zone d’étude. En général, la
profondeur de l’eau du lac ne convient pas aux techniques de pêche industrielle. La figure ci-dessous
montre le matériel de pêche typique utilisé par les pêcheurs dans le lac de Kossou.
Figure 6-64 Matériels de pêche typiques utilisés par les pêcheurs dans le lac de Kossou
(Source 2D Consulting, 2015)
L’investigation de terrain montre que 21 ménages sur 380 pratiquent la pêche soit 5,5%, malgré la faible
profondeur de l’eau et le fait que la population n’ait aucune véritable tradition de la pêche. La pêche est
devenue une importante source de revenus dans la zone d’étude depuis la construction du barrage de
Kossou. Suite de l’expulsion des étrangers du lac en 2001, après le conflit entre les habitants et les pêcheurs
guinéens du groupe ethnique Bozo, les nationaux constituent une fois de plus le principal groupe sur le lac.
Cependant, depuis 2007, quelques pêcheurs maliens et burkinabés sont revenus dans la zone, s’installant
dans les "campements de pêcheurs 1 et 2".
Le Tableau 6-62 ci-dessous montre la répartition des ménages pratiquant la pêche dans les villages de la
zone d’étude.
Tableau 6-62 Répartition des ménages de pêcheurs par village (Source 2D Consulting, 2015)
Le Tableau 6-62 indique que la majorité des pêcheurs (28 % des ménages de pêcheurs) vivent dans le village
d’Allahou-Bazi. Le campement de pêcheurs 1, un appendice d’Allahou-Bazi, accueille 24 % des ménages
pêcheurs. Ces ménages pêchent dans le lac de Kossou. D’autre part, 24 % des ménages de pêcheurs vivent
dans le village de Kossou et opèrent sur le fleuve du Bandana à proximité.
Les pêcheurs dans la zone d’étude proviennent principalement de la Côte d’Ivoire (81 % des ménages).
Toutes les autres nationalités sont représentées par 19 % des ménages de pêcheurs. Cette répartition des
pêcheurs par nationalité apparaît dans la figure ci-dessous :
Figure 6-65 Répartition des ménages de pêcheurs par nationalité (Source 2D Consulting,
2015)
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Nationaux Non nationaux
Résultats des entretiens avec les leaders communautaires et les focus groupes
Des résultats des investigations de terrain montrent que les pêcheurs n’appartiennent à aucune
organisation. Ils reçoivent l’autorisation de pêcher dans le lac de Kossou du Préfet de Bouaflé et paient un
droit mensuel de 3 000 FCFA au Ministère des Eaux et Forêts.
Les pêcheurs vendent du poisson frais au bord du lac à des femmes qui les revendent sur les marchés locaux.
Le poisson est vendu frais et séché. Les gros poissons sont vendus frais à 2 000 FCFA le kilo. Les femmes
vendent des lots de trois ou quatre, selon leurs tailles, à 5 000 FCFA. Les femmes pratiquent le fumage du
poisson en plus de la vente.
Figure 6-66 Four de séchage du poisson et poisson séché dans la zone d'étude (Source
2D Consulting, 2015)
Les pêcheurs interrogés ont indiqué que dans les bonnes périodes, la pêche génère des revenus variant
entre 5 000 et 10 000 FCFA par mois. La pêche est pratiquée pour la consommation personnelle et la vente,
ou le plus souvent, les deux. Seulement 5 % des ménages pratiquant la pêche vendent la totalité de leurs
prises. Le Tableau 6-63 ci-dessous montre la répartition de la production halieutique selon l’utilisation.
Tableau 6-63 Répartition de la production halieutique selon l’utilisation (Source 2D Consulting, 2015)
Les pêcheurs interrogés indiquent leur insatisfaction quant à la qualité du matériel de pêche, qu’ils jugent
en général inappropriée. Ils sont aussi préoccupés par leur inexpérience, leur manque de formation de
qualité et la réduction des stocks de poisson.
Les préoccupations soulevées par les pêcheurs à l’égard de la mise en œuvre du Projet sont liées aux
craintes de pollution accrue de l’eau dans le lac de Kossou et le fleuve Bandama et une diminution en
conséquence des populations de poisson.
Les pêcheurs craignent également une augmentation des accidents de la circulation et une hausse générale
de l’insécurité dans la zone du Projet. Bien qu’ils espèrent que le Projet résolve le problème du chômage
des jeunes, la plupart des pêcheurs ne sont pas préoccupés par le Projet, parce qu’en général, ils sont
habitués à l’exploitation minière dans la région.
Afin d’identifier les populations vulnérables dans la zone d’étude, l’équipe d’investigation a utilisé une
méthodologie basée sur le « cadre des moyens de subsistance durable » qui évalue le niveau de
vulnérabilité de chaque ménage enquêté selon les cinq thématiques suivantes : économique, social,
physique, humain et naturel. Une description détaillée de la méthodologie ainsi que les indicateurs utilisés
pour évaluer la vulnérabilité est présentée dans l’Annexe 20.
En plus des ménages et communautés, cette étude socio-économique, identifie les individus et les groupes
dans la zone d’étude qui sont beaucoup plus vulnérables que la population générale, qu’il s’agisse d’une
circonstance particulière, ou suite à la prise en compte d’un plus large éventail de facteurs.
- les femmes ;
La majorité des ménages dans la zone d’étude préparent des repas de famille de 2 à 3 fois par jour (une
moyenne de 2,6 repas par jour, rePlan 2015). Cependant, il existe des différences significatives au sein de
l’échantillon du sondage : 3 % des ménages ont rapporté une capacité à garantir seulement un seul repas
par jour. 2 % des ménages reçoivent plus de 3 repas par jour (voir Figure 6-67).
Figure 6-67 Nombre de repas quotidiens par ménage (Source rePlan, 2015)
3%
2%
27%
1 repas
2 repas
3 repas
4 repas
68%
Les ménages interrogés ont été invités à indiquer les facteurs les plus importants dans la prévention de
mauvaises récoltes et de pénuries alimentaires dans la zone d’étude. La Figure 6-68 illustre les résultats de
ces enquêtes. La préoccupation de la communauté la plus souvent citée est la pluviométrie qui, dans la
majorité des cas, est la source principale d’irrigation des cultures dans la zone d’étude. La pauvreté du sol
(prévalence de « coteaux » et « bas-fonds »), les épidémies causées par les insectes nuisibles ainsi que
l’indisponibilité des pesticides et des engrais pour améliorer la production agricole font partie des facteurs
les plus cités qui compromettent les rendements agricoles dans la zone d’étude.
Autres 77
Manque de compétences 14
Manque de terres 24
Pauvreté du sol 66
Manque de main-d'œuvre 23
Manque d'engrais 47
Sécheresse 212
Patrimoine culturel
6.13.1 Méthodologie
1. les formes matérielles de patrimoine culturel, les biens meubles ou les biens immeubles, les biens, les sites,
les structures ou les groupes de structures qui ont des valeurs archéologiques (préhistorique),
paléontologiques, historiques, culturelles, artistiques et religieuses ;
2. les caractéristiques naturelles uniques ou des objets tangibles qui incarnent des valeurs culturelles, telles
que les bosquets, rochers, lacs et cascades sacrés ;
3. les formes intangibles de la culture qui doivent être utilisées à des fins commerciales, telles que les
connaissances culturelles, innovations et pratiques des communautés qui incarnent des modes de vie
traditionnels.
Le rapport de cadrage de l’étude d’impact environnemental et social du Projet (AMEC, 2014) a établi que
les Yaouré du Nord sont considérés comme une population autochtone. Les communautés rurales Yaouré
respectent un cadre culturel traditionnel, national et régional en Afrique de l’Ouest. Le cadre culturel
traditionnel national est appliqué par un grand nombre de la population. Il comprend les pratiques
traditionnelles et les normes culturelles associées à un héritage social tribal.
6.13.2 Résultats
Une étude du patrimoine archéologique et culturel a été menée dans le cadre du Projet (Annexe 21).
L’investigation de terrain a consisté à faire un relevé sur 13 zones, ainsi que des enquêtes et des entretiens
avec des leaders communautaires, des propriétaires, des tuteurs et des chefs de village. Les principaux
objectifs des investigations de terrain étaient les suivants :
entreprendre une étude des zones qui sont affectées par le Projet ;
confirmer l’exactitude des cartes existantes du patrimoine culturel et des sites sacrés.
Les détails et les résultats complets de l'enquête se trouvent dans le rapport intégral à l’Annexe 21. La
présente section donne un résumé et les conclusions clés.
Plusieurs sites du Projet contiennent des morceaux dispersés de patrimoine archéologique culturel,
notamment des fragments de poterie, des scories de fer indiquant le travail des métaux anciens, des
hachettes et une pierre de polissage. A l’exception des zones de stockage de résidus 2 et 3 (voir Figure 4-1),
les trouvailles se situent dans des zones fortement perturbées par les activités minières antérieures ou des
travaux de construction (y compris l’orpaillage et les travaux routiers).
En conséquence, le potentiel archéologique du patrimoine culturel est considéré comme faible dans la
plupart des zones.
La zone de stockage de résidus 3, n’ayant pas été sélectionnée comme un site de développement de la
mine, n’a pas été étudiée en détail dans ce rapport.
La zone de stockage de résidus 2 contient une grande quantité de fragments de poterie sur la moitié
occidentale entre une forêt sacrée et un ancien cimetière (précédemment le site du village de
Kouakougnanou - coordonnées GPS : 30N x=0220 205 ; y=0775 058).
La région n’est pas perturbée par les activités modernes et il est possible qu’elle renferme d’autres
patrimoines archéologiques culturels.
Un certain nombre de sites sacrés sont présents dans la zone d’étude. Leur localisation et leur nombre sont
enregistrés avec précision sur la cartographie existante (voir Figure 6-69) et ont été confirmés au cours de
visites sur le terrain au moyen d’enquêtes auprès des membres des cinq villages impactés.
Les sites sacrés comprennent les cimetières et les forêts sacrées suivants :
- le vieux cimetière qui occupe l’ancien site du village Kouakougnanou (connu comme «
Clonou » avant la seconde guerre mondiale)
- les forêts sacrées qui sont des lieux de culte des divinités et incluent des éléments tels que
des rochers, des collines, des rivières, etc.,
La localisation des sites est illustrée dans le rapport intégral figurant dans l’Annexe 21.
Selon le critère de performance 8 de la SFI, la définition du patrimoine culturel comprenant les actifs
incorporels est la suivante :
« [...] certains cas de formes de culture incorporelles doivent servir à des fins commerciales, telles que les
connaissances culturelles, innovations et pratiques des communautés qui incarnent des modes de vie
traditionnels. »
D’après les données recueillies à partir des rapports existants, des études et au cours des investigations de
terrain, il n’est pas possible d’estimer le patrimoine culturel immatériel.
Cette section du rapport fournit des données de référence (état initial) sur la santé et la sécurité des
communautés potentiellement impactées dans la zone du Projet. L’étude de référence suit les directives
de la SFI (normes de performance de la SFI et notes d’orientation 2012) pour répondre aux exigences
énoncées dans le critère de performance 4 de la SFI sur la santé, la sûreté et la sécurité des communautés.
Ce critère reconnaît que les projets peuvent augmenter l’exposition des communautaires aux risques et aux
impacts et l’importance d’identifier des groupes qui peuvent être vulnérables à ces expositions. En ce qui
concerne les régions post-conflit, comme la Côte d’Ivoire, il est important d’identifier les situations sensibles
et la rareté des ressources locales.
La base documentaire sur la santé et la sécurité communautaire s'appuie sur des informations provenant
de documentations disponibles publiquement, d’études d’autres disciplines présentées dans ce rapport,
d’une enquête sur les ménages et d’entretiens avec les leaders communautaires et les focus groupes
réalisés par le cabinet rePlan en février 2015
6.14.1 Objectifs
L’objectif global de l’étude de référence sur la santé et la sécurité communautaire est d’identifier les
principaux risques et les populations susceptibles d’y être exposés. Les objectifs spécifiques sont
directement liés au critère de performance 4 de la SFI qui préconise qu’il faille :
identifier les conditions de santé existantes qui pourraient être impactées par les
risques environnementaux et sociaux liés au Projet, y compris l’exposition de la
communauté aux maladies d’origine hydriques, aux maladies dues aux vecteurs liés à
l’eau et aux autres maladies contagieuses pouvant résulter des activités du Projet et
tenir compte du fait que les groupes vulnérables peuvent être davantage exposés et
sensibles à ces expositions par rapport au reste de la population ;
identifier les conditions de sureté existantes en Côte d’Ivoire qui pourraient être liées
à la mise à disposition de personnel de sécurité sur le site du Projet.
Les populations susceptibles d’être impactées se trouvent dans la zone d’influence des impacts sociaux (voir
Figure 1-3 Voir la section 6.12 pour des détails. La population susceptible d’être touchée est regroupée
selon sa proximité de la zone du Projet :
Akakro ;
Angovia ;
Allahou Bazi ;
Kouakougnanou.
Allai Yaokro ;
Alley ;
Amanifla ;
Begbessou ;
Bokasso ;
Bozi ;
Kami ;
Kossou ;
N'dakoffiyobouekro ;
Toumbokro ;
Patizia ;
"Petit campement."
La proximité immédiate de ces communautés des activités et infrastructures minières prévues (Figure 1-2)
signifie que les résidents devront faire face aux impacts significatifs.
6.14.3 Méthodes
La caractérisation de l’état initial sur la santé et la sécurité communautaire a été élaborée en se basant sur
le critère de performance 4 de la SFI. Les méthodes spécifiques utilisées sont détaillées ci-dessous.
Dans le cadre de la présente étude, le champ de la santé communautaire comprend les conditions sanitaires
générales et l’exposition de la communauté aux maladies. Elle intègre également les informations liées aux
conditions environnementales, sociales et culturelles dans le pays.
Une analyse documentaire a permis d’identifier les données internationales, nationales et régionales
disponibles publiquement relatives aux conditions environnementales, sociales et culturelles existantes en
Côte d’Ivoire. Les sources des données sanitaires locales et régionales collectées par les organismes de
santé n’ont pas été identifiées.
Les données locales ont été collectées à travers des entretiens avec les leaders communautaires et des
focus groupes et avec le personnel des centres de santé et de cliniques via et une enquête sur les ménages.
Une analyse documentaire a identifié des données internationales, nationales sur l’incidence et la
prévalence de la maladie en Côte d’Ivoire. Les sources de données sanitaires locales et régionales collectées
par les organismes de santé n’ont pas été identifiées.
Les données locales ont été collectées à travers des entretiens avec les leaders communautaires et des
focus groupes et avec le personnel des centres de santé et cliniques et par le biais d’une enquête sur les
ménages. L’enquête sur les ménages a été menée dans la zone d’influence directe et la zone d’influence
indirecte. Toutes les communautés au sein de la zone d’influence directe ont été soumises à l’enquête sur
les ménages. Dans la zone d’influence indirecte, sept (7) communautés ont participé à l’enquête sur les
ménages. Les résultats sont censés représenter l’état de santé des dix-sept (17) communautés au sein de
la zone définie. Il n’y a eu aucun entretien avec des représentants des communautés suivantes dans la zone
d’influence indirecte, donc aucune donnée spécifique n’existe pour ces villages et campements :
Allai Yaokro ;
Begbessou ;
Bokasso ;
Bozi ;
Kami ;
Toumbokro ;
"Petit campement".
L’enquête sur les données sanitaires a permis de recueillir des données d’autoévaluation du niveau de
santé. Les personnes interrogées ont été invités à signaler un certain nombre de nouveaux cas de maladie
au cours des douze derniers mois afin d’élaborer des données fondées sur le sujet. Les données sur la
prévalence n’ont pas été collectées au niveau des enquêtes sur les ménages. Les données recueillies
comprennent les maladies transmissibles. Les données n’ont pas été comparées aux données sanitaires
locales ou régionales parce qu’elles n’étaient pas disponibles.
Santé environnementale
Des rapports de référence d’autres disciplines ont été analysés afin d’identifier les expositions potentielles
par le biais des services écosystémiques, qui peuvent affecter la santé de la communauté. Quelques
données ont été recueillies par le biais de l’enquête sur les ménages.
Une analyse documentaire a permis de collecter les données internationales, nationales et régionales
publiquement disponibles sur les services de santé. Les données locales ont été collectées à travers des
entretiens avec des focus groupes et avec le personnel des centres de santé et des cliniques et via l’enquête
sur les ménages.
Des normes de conception et de sécurité pour les infrastructures et les équipements sont établies à l’échelle
internationale, nationale et au niveau de l'industrie. Des informations sur la conception et la sécurité des
infrastructures et des équipements en Côte d’Ivoire ont été recueillies par une recherche sur internet. Un
accent particulier a été mis sur la documentation décrivant toute inclusion des meilleures pratiques de
l’industrie dans des rapports similaires publiés au niveau international.
Des normes de gestion des matières dangereuses et de sécurité sont établies à l’échelle nationale et
internationale. Les informations sur les matières dangereuses et la sécurité ont été recueillies par une
recherche sur internet. Qu’un pays soit signataire d'une convention ou non, est un indicateur de sa prise de
conscience et de son engagement à la gestion des matières dangereuses. Par conséquent, une attention
particulière a été accordée aux accords internationaux pour lesquels la Côte d’Ivoire est signataire (par
exemple, la Convention de Rotterdam de 1998 sur la procédure de consentement préalable éclairé
applicable à certains produits chimiques dangereux et pesticides dangereux dans le commerce
international) et aux rapports publiés au niveau international sur la santé et la sécurité en Côte d’Ivoire.
Des normes de préparation et d'intervention aux situations d'urgence sont établies à l’échelle nationale et
internationale. Des informations sur la préparation et l’intervention aux situations d’urgence en Côte
d’Ivoire ont été recueillies par une recherche sur internet. Une attention particulière a été accordée aux
accords internationaux et rapports publiés sur le plan international sur le sujet.
Une recherche sur internet a été réalisée pour recueillir des informations disponibles sur la sécurité routière
en Côte d'Ivoire. Une attention particulière a été accordée aux rapports publiés à l’échelle internationale.
L’enquête sur les ménages a également permis de recueillir des données sur les accidents de la circulation.
Les résultats de l’étude sur la circulation Annexe 22 ont également été pris en compte. Toutefois, il convient
de noter que l’objectif de l’étude sur la circulation n’est pas directement lié à la sécurité et la santé de la
communauté (voir Section 6.11).
Dans le cadre de la présente étude, le champ de la sécurité de la communauté porte sur la sûreté et la
sécurité individuelles. Les questions spécifiques abordées comprennent la violence basée sur le genre et
l’intégrité du personnel de sécurité privée.
Des informations sur la sécurité individuelle ont été recueillies grâce à une recherche sur internet. Une
attention particulière a été accordée aux rapports publiés à l’échelle internationale.
Des normes sur le personnel de sécurité sont établies au niveau national et au niveau international. Des
informations sur le personnel de sécurité en Côte d’Ivoire ont été recueillies grâce à une recherche sur
internet. Une attention particulière a été accordée aux accords internationaux pour lesquels la Côte d’Ivoire
est signataire et aux rapports publiés au niveau international.
Le contexte de la santé et la sécurité de la communauté en Côte d’Ivoire repose sur un cadre post crise
électorale.
Le plan de développement national de la santé (2012-2015) a pour objectif de créer un système de santé
de bonne qualité pour atteindre la meilleure santé possible pour tous les citoyens, tout en soutenant le
potentiel de croissance et de développement du pays (OMS 2014). Cependant, la situation sanitaire actuelle
en Côte d’Ivoire, indique qu’il est peu probable, qu’en 2015, le pays atteigne les objectifs du millénaire pour
le développement, liés à la santé. Les principaux défis à relever sont :
La santé communautaire est abordée ci-dessous en utilisant les données disponibles et les données
recueillies via l’enquête sur les ménages. Les données les plus récentes publiées par l’OMS (2014) pour la
Côte d’Ivoire datent de 2012.
L’espérance de vie en Côte d'Ivoire est de 53 ans (OMS 2014). Cela est inférieur à la moyenne des régions
africaines (58 ans) et en dessous de la moyenne mondiale (70 ans) (OMS 2014).
Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est de 108 pour 1 000 naissances vivantes pour les
deux sexes en Côte d’Ivoire (OMS 2014). Cela est supérieur à la moyenne des régions africaines (95 pour 1
000 naissances vivantes) et supérieur à la moyenne mondiale (48 pour 1 000 naissances vivantes) (OMS
2014).
Le taux de mortalité des adultes est calculé selon la probabilité de décès entre 15 et 60 ans pour 1 000
habitants. Le taux de mortalité des adultes pour les hommes en Côte d’Ivoire est de 409 pour 1 000
habitants. Cela est supérieur à la moyenne des régions africaines (343 pour 1 000 habitants) et supérieur à
la moyenne mondiale (187 pour 1 000 habitants). Le taux de mortalité des adultes est généralement plus
faible pour les femmes dans le monde, y compris en Côte d’Ivoire. Le taux de mortalité des adultes pour les
femmes en Côte d’Ivoire est de 292 pour 1 000 habitants. Cela est inférieur à la moyenne des régions
africaines (298 pour 1 000 habitants) et supérieure à la moyenne mondiale (124 pour 1 000 habitants) (OMS
2014). En se basant sur les différences proportionnelles entre la mortalité des femmes et des hommes
adultes, les femmes en Côte d’Ivoire sont généralement plus vulnérables (ratio de 0,96) que les autres
femmes dans les régions africaines (ratio de 0,87) et sont plus vulnérables que les femmes dans le monde
(ratio de 0,66).
Les maladies transmissibles sont la principale cause (69 %) de mortalité en Côte d’Ivoire (OMS 2014). Cela
est typique aux régions africaines. Avec une incidence de 120 cas par 1 000 personnes/an, le paludisme est
le principal contributeur des taux de morbidité et de mortalité. La tuberculose est un souci national et les
incidences des cas signalés ont augmenté de 2006 à 2011. En 2010, l'incidence des cas signalés a été de 106
cas par 100 000 habitants. La Côte d'Ivoire a enregistré 3,7 % de prévalence au VIH/sida dans la population
en générale pour 2011-2012. Le paludisme (16 %) ; les autres maladies (15 %) ; et les infections respiratoires
aiguës (15 %) sont les trois premières causes principales de décès chez les enfants de moins de 5 ans (OMS
2014).
Tableau 6-64 Incidence des maladies transmissibles étudiées dans la zone d’influence
directe et indirecte du Projet (2014) basée sur des auto-déclarations
Incidence *
(nouveaux cas pour 100 000 personnes/an)
Zones d'influence Zone d'influence
Zone d'influence indirecte
directe et indirecte directe
Maladies d'origine
hydrique
Diarrhées 2 694 1842 3856
Dysenterie 829 449 1346
Fièvre typhoïde 389 314 490
Giardia 233 0 551
Maladies d'origine
alimentaire
Vers 25 45 0
Maladie pulmonaire
Tuberculose 130 45 245
Pneumonie 233 180 306
Maladies à
transmission
vectorielle
Paludisme 19 533 16 801 22 399
Fièvre jaune 104 135 734
Gale 207 135 306
Maladies sexuellement
transmissibles
Hépatite B 0 0 0
VIH / SIDA ** 0 0 0
Syphilis 0 0 0
Remarques :
* Basée sur des nouveaux cas au cours des 12 derniers mois
** Les agents des centres de santé ont rapporté la prévalence du VIH/sida ; cependant, aucun cas n’a été déclaré, indiquant
que les maladies sexuellement transmissibles n’ont, probablement, pas été déclarées au cours de l’enquête sur les ménages.
Source : Enquête sur les ménages (Amec Foster Wheeler 2015)
Selon des données de l’enquête sur les ménages, en général, les maladies transmissibles sont plus élevées
dans la zone d’influence indirecte que dans la zone d’influence directe. Pour toutes les maladies
transmissibles rapportées sauf le Giardia, le ratio moyen d’incidence entre la zone d'influence directe et de
la zone d'influence indirecte est de 2,8. En général, on enregistre, chez les personnes dans la zone
d’Influence indirecte, presque trois (3) fois plus de nouveaux cas de maladies transmissibles que pour les
personnes dans la zone d'influence directe. Cela s’explique peut-être par le soutien offert par Perseus aux
personnes susceptibles d’être affectées dans la zone d’influence directe. Ce soutien inclut l’accès à un
dispensaire à Angovia avec des frais de consultation réduits (100 FCFA) par rapport aux soins de santé
offerts par l’Etat dans la zone d’influence indirecte (300 FCFA), comme indiqué lors des entretiens avec les
focus groupes (2015).
Selon les résultats de l’enquête sur les ménages, la diarrhée semble endémique dans toute la région et a
été auto-rapportée dans toutes les communautés sauf le campement des pêcheurs 1. La fièvre typhoïde a
été également auto-rapportée dans toutes les communautés interrogées sauf Akakro.
Les maladies d’origine hydrique (diarrhée, typhoïde, etc.) sont associées à la mauvaise qualité de l’eau
potable et de l’assainissement. Il y a une augmentation des maladies d’origine hydriques dans la zone
d’influence indirecte (3 856 nouveaux cas pour 100 000 personnes/an) par rapport à la zone d’influence
directe (1 842 nouveaux cas pour 100 000 personnes/an).
Les maladies d’origine alimentaire sont le résultat d’une mauvaise hygiène personnelle et des conditions
d’insalubrité. Les maladies liées aux vers ont été auto-rapportés dans la zone d’influence directe, mais non
dans la zone d’influence indirecte.
Maladies pulmonaires
Les maladies pulmonaires affectent les personnes défavorisées et sont exacerbées par la qualité de l’air, la
malnutrition, des conditions de surpeuplement et le manque d’accès aux établissements de santé. En se
basant sur les maladies auto-rapportées, l’incidence de la tuberculose est plus élevée dans la zone
d’influence indirecte (245 nouveaux cas pour 100 000 personnes/an) que dans la zone d’influence directe
(45 nouveaux cas pour 100 000 personnes/an) indiquant que les conditions de vie et l’accès aux
établissements de santé sont améliorés dans la zone d’influence directe.
Les maladies à transmission vectorielle sont liées aux facteurs environnementaux. Les moustiques se
reproduisent dans l’eau stagnante et sont souvent porteurs du vecteur du paludisme.
Le dispensaire d’Angovia a rapporté que 40 % des consultations de la clinique sont liées à le paludisme,
chiffre qui correspond aux données nationales et aux chiffres de l’enquête sur les ménages. Les données
de l’enquête sur les ménages (2015) indiquent que le paludisme a été contractée par des personnes ayant
utilisé des moustiquaires en permanence, parfois et jamais ; ce qui signifie que l’utilisation de moustiquaires
n’est pas un facteur déterminant dans la transmission de le paludisme. L’exposition à des moustiques
vecteurs peut survenir pendant la journée et non seulement dans la nuit pour ceux qui n’utilisent pas de
moustiquaire. Cela suppose qu’il y a de nombreux plans d’eaux stagnantes dans toutes les zones où la
population exerce ses activités quotidiennes, à la maison et au travail.
Les infestations de la gale sont causées par des acariens qui vivent sous la peau. La gale se propage par un
contact direct prolongé avec la peau ou par le biais de literie, de serviettes et de vêtements d’une personne
atteinte. Ce genre de contact peut se produire dans le ménage ou dans d’autres milieux, où la manipulation
physique des personnes ou des objets contaminés est fréquente. La gale a été auto-rapportée dans trois
(3) villages adjacents : Patkia, N'dakoffiyoboueko et Akakro. Ces communautés se situent dans la zone
d'influence directe et la zone d'influence indirecte.
VIH/Sida
Les professionnels de la santé ont rapporté que le VIH/sida est communément considéré comme une
maladie causée par la sorcellerie. Les infections sexuellement transmissibles n’ont pas été déclarées au
cours de l’enquête sur les ménages ; cependant, le personnel médical a indiqué, pendant les entretiens,
que ces maladies sont répandues dans les populations susceptibles d’être impactées.
Le centre de santé de Kossou a rapporté que 1,5 % des femmes enceintes ont été déclarées séropositives
en 2013. Le centre de santé d’Angovia a signalé que 15 % des femmes enceintes fréquentant la clinique en
2014 ont été diagnostiquées porteuses du VIH/sida, ce qui suggère que le VIH/sida est probablement plus
élevé dans la zone directement touchée par le Projet que la moyenne nationale et qu’il a été insuffisamment
signalé dans l’enquête sur les ménages.
Les maladies non transmissibles sont responsables de 22 % de la mortalité. Cela est typique des régions
d’Afrique. Les maladies cardiovasculaires (l’hypertension artérielle affecte 33,4 % de la population) ; les
maladies bucco-dentaires ; la toxicomanie, l’usage du tabac (13 %) et le cancer chez les femmes (l’incidence
est de 87 pour 100 000) sont des préoccupations nationales.
L’enquête sur les ménages (2015) était axée sur des maladies qui constituent des préoccupations
communes en Côte d’Ivoire et/ou des communautés minières en général. Le Tableau 6-65 montre que le
diabète et les maladies cardio-vasculaires ont été signalés dans les zones d’influence directes et indirectes.
Ces résultats diffèrent des données nationales de santé ; par exemple, les personnes interrogées ont auto-
rapporté une incidence beaucoup plus élevée pour le diabète que pour les maladies cardiovasculaires. Le
personnel médical local n’a pas vérifié ces conclusions ou fourni de données à ce sujet.
Tableau 6-65 Incidence des maladies non transmissibles étudiées dans la zone du Projet
(2014) basée sur des données auto-rapportées
Incidence *
(nouveaux cas pour 100 000 personnes/an)
Zone d'influence Zone d'influence
Zone d'influence indirecte
directe et indirecte directe
Maladies cardiovasculaires 259 270 240
Diabète 415 630 120
Retard de croissance 0 0 0
Accident vasculaire cérébral 0 0 0
Remarques :
* Basée sur des nouveaux cas au cours des 12 derniers mois
Source : Enquête sur les ménages (rePlan 2015)
Le Tableau 6-65 montre que les maladies non transmissibles associées à des activités minières (les maladies
cardiovasculaires et le diabète) sont plus nombreuses dans la zone d'influence directe que dans la zone
d'influence indirecte.
Contexte national
Avant le conflit, la Côte d’Ivoire était dotée d’un système et de services d’infrastructure de la santé complet,
avec 293 établissements de santé publics opérants dans tout le pays. Après le conflit, 51 infrastructures
étaient opérationnelles tandis que 242 avaient été jugées non fonctionnelles en raison de la destruction et
du pillage. De nombreux personnels des services de santé avaient quitté le pays pendant la période de
conflit et à la fin de celui-ci, trente médecins étaient au service d’une population de 3 millions de personnes
(Rocker et al. 2009).
Après le conflit, le plan national de santé de 2007 a présenté une liste de services essentiels devant être
déployés dans tout le pays. Les services essentiels ont été déterminés comme suit :
o le soin prénatal ;
la santé de l'enfant :
o le planning familial ;
o la santé de l'adolescent ;
la santé mentale ;
le VIH/SIDA.
Le déploiement des infrastructures inclut des zones rurales qui ont été mal desservies avant la période de
conflit. Les lots de base ont été mis en place avec l’appui des organisations non gouvernementales
internationales et nationales (Rocker et al 2009).
La loi universelle sur les soins de santé a été adoptée en mars 2014. L’Etat appliquera progressivement un
système universel de soins de santé au cours de la période 2015 – 2019. Il augmentera progressivement le
nombre de bénéficiaires et de services. Le régime de soins de santé se concentrera sur le remboursement
d’une partie des dépenses pour les produits pharmaceutiques, ambulatoires et les services hospitaliers.
Aujourd’hui, en 2015, les infrastructures sanitaires en Côte d’Ivoire sont relativement bonnes avec un
secteur de santé mieux équipé, comparativement aux autres pays de l’Afrique de l’Ouest (Heitz Tokpa,
Kaufmann et Zanker, sans date).
Il existe deux centres de santé ruraux dans les zones d’influence directe et indirecte : un centre de santé
urbain à Kossou et un centre de santé communaitaire à Angovia.
Le centre de santé de Kossou, financé par l’Etat, fournis actuellement des services médicaux généraux, y
compris le lot de base des services de santé décrits ci-dessus. Il comprend un laboratoire, une pharmacie,
une radiographie et une salle d’hospitalisation avec dix-sept (17) lits. Il dispose d’une ambulance. Les
consultations au centre de santé de Kossou coûtent 300 FCFA.
Le personnel de santé a rapporté que le centre est dans un état de délabrement. Trois des cinq bâtiments
sont fonctionnels.
Le centre de santé d’Angovia sert les villages d’Angovia, de Allahou-Bazi, de Kouakougnanou, d’Akakro, de
N'dakoffiyobouékro, de Kami, de Bocassou, les campements et Goundeni. Ce centre est spécialisé dans les
consultations médicales générales, les soins prénatal et postnatal, les vaccinations et le VIH / sida. Les
patients qui ont besoin d'autres services sont transférés vers les hôpitaux de Bouaflé ou Yamoussoukro.
Le centre de santé d’Angovia n’a aucune ambulance et ne dispose pas d’eau courante. La maternité
fonctionne actuellement avec une (1) seule salle accouchement, trois (3) lits d’hospitalisation et deux (2)
lits d’enfant. Elle dispose de deux (2) salles d’accouchement non fonctionnelles et d’un (1) lit non
fonctionnel. Le personnel du centre de santé indique son état avancé de dégradation et que les patients
sont libérés plus vite qu’il ne faut en raison du risque d’infection.
Il compte deux (2) infirmières diplômées d’Etat, une (1) sage-femme et trois (3) assistants. Les consultations
auprès d’une infirmière coûtent 100 FCFA. Les services de sages-femmes sont gratuits. Les patients
fournissent tout le matériel nécessaire (par exemple les aiguilles).
Outre les deux centres de santé ruraux dans la zone du Projet, certains ménages se déplacent vers des
hôpitaux publics à Bouaflé et Yamoussoukro, d’autres centres de santé ruraux en dehors des zones
d’influence définies et des guérisseurs traditionnels (voir Tableau 6-66).
Tableau 6-66 Proportion des ménages déclarant être venu auprès d’un établissement de
santé dans la zone d’influence directe et indirecte, par village
Centre de Centre de Autre centre
Hôpital de Hôpital Guérisseur
santé santé de de santé
Bouaflé Yamoussoukro traditionnel
d’Angovia Kossou rurale
Zone d'influence directe
Angovia 1% 96 % 3%
Kouakougnanou 3% 6% 9% 23 % 60 %
Akakro 5% 95 %
Allahou Bazi 3% 3% 89 % 6%
Zone d'influence
indirecte
Alley 5% 70 % 20 % 5%
Amanifla 10 % 5% 85 %
Campement des
70 % 20 % 10 %
pêcheurs 1
Kossou 3% 2% 92 % 3%
N'dakoffiyobouekro 100%
Patizia 100%
Le centre de santé de la société minière à Angovia est utilisée par environ 90 % des ménages dans la zone
d’influence directe, à l’exception de Kouakougnanou où les ménages ont signalé l’utilisation d’un « autre
centre de santé rural ». Le centre de santé d’Angovia est également utilisé par les ménages dans la zone
d’influence indirecte, principalement le campement des pêcheurs 1 et N'dakoffiyobouekro.
Les « autres centres de santé ruraux » sont principalement utilisés par les ménages de Kouakougnanou (60
%), Amanifla (85 %) et Patizia (100 %). Le dispensaire de Bozi, Bouaflé figure dans la catégorie « autres
centres de santé ruraux ».
Les guérisseurs traditionnels sont présents dans la région. Dans les populations étudiées, 5 % des ménages
dans le campement d’Alley ont rapporté qu’ils ont recours à des guérisseurs traditionnels.
Quelques ménages (34 %) n’ont signalé aucune limite à l’utilisation des services de santé, comme l’indique
le Tableau 6-67. Le coût a été rapporté comme la principale limite aux soins de santé dans les zones
d’influence directe et indirecte. La distance a été signalée comme une limite secondaire à Kouakougnanou
et Akakro dans la zone d’influence directe. Le Tableau 6-67 montre aussi que la distance a été indiquée
comme une limite secondaire dans de la zone d’influence indirecte. La qualité de service et la pression
collective semblent être de faible (< 15 %) importance.
Tableau 6-67 Proportion des ménages déclarant des limites d'accès aux soins de santé
dans la zone d'influence directe et indirecte, par limite et par village (Source
: Enquête sur les ménages)
Qualité de Aucune Pression
Coût Distance Autres
service limite collective
Zone d'influence directe
Angovia 53 % 0% 11 % 24% 3% 14%
Kouakougnanou 57% 43% 0% 11 % 0% 3%
Akakro 62% 24% 3% 16% 11 % 0%
Allahou Bazi 54% 0% 3% 31% 7% 11 %
Zone d'influence indirecte
Alley 40% 35% 5% 30% 10 % 0%
Amanifla 50% 20 % 0% 25% 5% 0%
Campement des pêcheurs 1 40% 10 % 0% 10 % 0% 40%
Kossou 63% 0% 2% 34% 5% 2%
N'dakoffiyobouekro 45% 40% 10 % 30% 10 % 0%
Patizia 69% 26% 0% 18% 3% 3%
L'enquête sur les ménages a indiqué que 65 % des ménages n'ont pas de système sanitaire formel, indiquant
que les conditions sanitaires sont extrêmement médiocres. 7 % des ménages ont déclarés qu’ils
bénéficiaient de latrines à fosse ordinaire, 21 % des latrines à fosse améliorées et 7 % des toilettes à chasse
d’eau. Les 7 % restants rapportent qu’ils utilisent les toilettes de leurs voisins.
L’OMS (2014a) rapporte que les installations sanitaires sont utilisées de façon inappropriée et cela constitue
un risque majeur pour l’apparition de maladies diverses.
6.14.5.2 Accès aux eaux de surface et souterraines pour une utilisation domestique et agricole
L’eau potable est obtenue principalement à partir des forages ou des puits (76 %). Au cours du programme
de suivi de la nappe phréatique, des bactéries, y compris E Coli, ont été décelées dans des forages à Akakro,
en raison des conditions d’insalubrité en amont de ces forages. Les eaux de surface constituent
l’approvisionnement en eau potable pour 14 % des ménages.
Les rapports élaborés dans d’autres disciplines préconisent que le bétail n’utilise pas les mêmes sources
d’eau potable, car le ruissellement des effluents d’élevage pourrait affecter la qualité de l’eau potable.
Les blessures mortelles liées aux accidents de la route représentent 9 % des décès annuels (OMS 2014), ce
qui est similaire aux autres régions d’Afrique selon l'OMS. Ce chiffre ne doit pas être confondu avec les
données relatives aux accidents de la circulation issues du Ministère des Transports (DIT, voir Annexe 22 et
section 6.11.3) qui font référence à la fréquence des accidents plutôt qu’aux décès annuels.
Les risques liés à la circulation sont causés par le mauvais état des routes, les conducteurs non qualifiés et
les véhicules mal entretenus et surchargés. En général, les limites de vitesse, les marquages au sol et les
signalisations ne sont pas respectés. Les conducteurs ont tendance à ne pas céder le passage aux piétons
ou cyclistes (Etat américain, 2014).
Les données de l’enquête sur les ménages indiquent que les accidents de la circulation sont plus fréquents
dans la zone d’influence directe (0,007 accident par personne et par an) que dans la zone d’influence
indirecte (0,005 accident par personne et par an).
Les normes de conception des infrastructures et équipements et la sécurité dans le pays ne sont pas
conformes aux normes internationales. L’UNESCO (2010) a indiqué qu’après la crise militaro-politique, la
Côte d’Ivoire est à la croisée des chemins technologiques et des efforts renouvelés doivent être placés sur
l’ingénierie, en particulier en ce qui concerne les normes internationales.
L’Etat de Côte d’Ivoire facilite l’amélioration des normes de construction en général. Il a amélioré
l’environnement réglementaire en simplifiant le processus de permis de construire en créant des services
de « guichet unique » (Banque mondiale 2015a). En 2015, la Côte d’Ivoire a été notée parmi les 10 premiers
"reformateurs" dans le monde pour avoir mis en œuvre des réformes réglementaires liées à la construction
et aux affaires (Banque mondiale 2015 b). L’Etat ivoirien a initié des politiques visant à encourager
l'innovation. D’autres avancées comprennent des plans d’investissement massifs dans la formation en
ingénierie, l’amélioration de l’environnement des femmes ingénieurs et l’amélioration de l’engagement
avec les organisations d’ingénieurs (UNESCO 2010).
Les politiques de sécurité et de gestion des matières dangereuses en Côte d’Ivoire respectent les normes
internationales ; toutefois, le manque de fonds et le manque d’engagement pour mettre en œuvre ces
politiques font que les déchets dangereux sont toujours jetés avec les déchets industriels ou sont
abandonnés à l’extérieur des sites d’enfouissement (PNUE, non daté). Le développement et l’état actuel de
la gestion des déchets dangereux en Côte d’Ivoire sont décrits ci-dessous.
La Côte d'Ivoire est signataire de la Convention de Bâle de 1989 sur le contrôle des mouvements
transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination, la Convention de Rotterdam de 1998 sur la
procédure de consentement préalable éclairé applicable à certains produits chimiques dangereux et
pesticides dans le commerce international (ONU 2015) et la Convention de Stockholm de 2001 sur les
polluants organiques persistants (ONU 2015). La Côte d’Ivoire a également ratifié la Convention sur la
Céruse (peinture), 1921 (n ° 13) et la Convention sur le Benzène, 1971 (n° 136) (OIT 2012) ; ces produits
chimiques dangereux sont les seules substances réglementées nommées dans le règlement de santé et
sécurité au travail (OIT 2013).
Les politiques de gestion des déchets dangereux ont existé en Côte d’Ivoire depuis 2009, incluant la
fourniture d’installations de stockage de déchets dangereux. Dans une récente étude réalisée dans un
partenariat mondial portant sur la réduction des déchets, le PNUE (non daté) a rapporté que (i) des fonds
manquent actuellement pour l’élimination sûre des déchets, (ii) la sensibilisation auprès des producteurs
de déchets est insuffisante et (iii) il y a une mise en application limitée des politiques environnementales.
Les services d’urgence (police, pompiers, ambulances) sont disponibles uniquement à Abidjan et dans les
grandes villes. Leurs délais de réponse ne sont pas conformes pas aux normes internationales. Les petites
localités n’ont généralement aucun service d’ambulance disponible (Etat américain, 2014).
La Côte d’Ivoire est signataire du Cadre d’action de Hyogo 2005-2015, qui repose sur cinq engagements
d'actions prioritaires :
veiller à ce que la réduction des risques de catastrophe soit une priorité nationale et
locale et à ce qu’il existe, pour mener à bien les activités correspondantes, un cadre
institutionnel solide ;
utiliser les connaissances, les innovations et l’éducation pour instaurer une culture de
sécurité et de résilience à tous les niveaux ;
Une recherche documentaire indique que les informations sont limitées sur la préparation, l’intervention
aux situations d’urgence et les services d’urgence. En se basant sur les mises à jour du cadre d’action de
Hyogo 2005-2015, des dispositions en matière de préparation et d’intervention aux situations d’urgence
semblent avoir été prévues, mais n’ont pas encore été appliquées. Le manque d’infrastructures de santé et
de services efficaces et réactifs est susceptible de limiter la capacité opérationnelle. Par conséquent,
l’intervention d’urgence semble être limitée au secours d’urgence humanitaire internationale (par exemple,
le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (BCAH) (2011).
Un plan particulier de gestion des préparations et interventions aux situations d’urgence a été élaboré dans
le cadre de la présente EIES (voir Annexe 35). Il doit être mis en œuvre au démarrage du Projet et sera
périodiquement revu et mis à jour.
L’Etat de Côte d’Ivoire a fait des progrès considérables pour rétablir la paix et la sécurité depuis 2011
(Organisation pour la Sécurité de l’Aviation Civile - OSAC, 2014) ; cependant, le pays demeure dans un
schéma post-conflit. Avec un désarmement incomplet et une application faible de la loi (Conseil de Sécurité
des Nations Unies - CSNU, 2014, 2015), les crimes violents, y compris la violence sexuelle demeurent des
risques de sécurité majeurs pour la communauté.
La Côte d’Ivoire est signataire de la Convention de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) pour
l’élimination de mercenaires en Afrique, mais n’a pas encore ratifié la convention (Haut Commissariat aux
Droits de l’Homme - HCDH 2015). Cela dit, des mercenaires ont été signalés dans le pays pendant la crise
postélectorale en 2011 (Transparency International 2012).
6.14.11 Violence
Un défi clé de la sécurité est la prolifération des armes légères et des petits calibres dans tout le pays
(Transparency International 2012, 2015 du CSNU). Dans le passé, le nombre d’armes légères n’a pas été
contrôlé par l’Etat, l’industrie ou la population (Transparency International 2012). Cela suppose la présence
d’un nombre inconnu d’armes légères et de petits calibres au sein de la population en général. Cette
prolifération est citée comme étant la raison de la fréquence élevée des crimes violents dans le pays. Les
crimes violents incluent les vols à main armée, le pillage et le racket, y compris par les forces armées et
d’autres parties armées (CSNU 2014).
Le sondage sur les petits calibres (de Tessieres 2012) a permis d’identifier que les auteurs de la violence
armée sont des jeunes hommes âgés de 25 à 35 ans. Les principales victimes de cette violence armée font
également partie de ce groupe. Des différences religieuses et ethniques au sein de la population sont
signalées comme facteur pour exacerber la violence en Côte d’Ivoire (2015 du CSNU).
A l'échelle locale du Projet, la violence contre les femmes et les enfants a été signalée dans l'enquête sur
les ménages (2015). Il y a eu en général plus d’actes violents et précisément contre les enfants au sein de
la zone d’influence indirecte que dans la zone d’influence directe. Par contre, il y a eu plus de violence
contre les femmes dans la zone d’influence directe. Sur les sept (7) actes de violence déclarés par les
ménages étudiés dans la zone d’influence directe, trois (3) d’entre eux étaient contre les femmes et deux
(2) contre les enfants. Sur les huit (8) actes de violence déclarés par les ménages étudiés dans la zone
d’influence directe, aucun d’entre eux n’était contre les femmes et deux (2) contre les enfants.
Le CSNU (2015) a signalé que les femmes et les enfants (filles et garçons) sont menacés de violences
sexuelles. Ce risque est lié à la concentration des anciens combattants dans le pays. Ils sont plus importants
dans la partie occidentale et au nord du pays, qui incluent Bouaflé et la zone du Projet. Le CSNU (2014)
indique qu’il y a probablement 60 000 à plus 100 000 anciens combattants dans le pays.
Le CSNU (2015) inventorie les groupes des forces armées et d’anciens miliciens en Côte d’Ivoire comme des
parties soupçonnées, d’avoir commis ou été responsable de scénarios de viols et d’autres formes de
violence sexuelle en situation de conflit armé. Des anciens combattants employés comme chauffeurs de
bus et de taxi à Bouaflé ont été impliqués dans les vols et les viols à main armée (CSNU 2015). Le personnel
ex-militaire peut poser un risque lorsqu’il intègre l’industrie des services de sécurité. En 2014, l’Etat ivoirien
a annoncé une stratégie pour lutter contre la violence fondée sur le genre par des anciens combattants et
militaires.
Les services de sécurité privée sont actuellement réglementés en Côte d’Ivoire. Ils sont supervisés par le
Ministre de la Sécurité Intérieure, soutenus par le Ministre chargé de la Défense et le Ministre chargé de
l’Economie et des Finances, ainsi que le directeur de la sécurité nationale et de la police nationale (OCHR
2015).
Dans la législation, les activités de sécurité privée se limitent à assurer la sécurité des personnes et des
biens, y compris le transport des fonds, d’argent, d’objets et de documents importants. Il est interdit au
personnel de sécurité de participer à un conflit de travail ; de collecter des informations sur des opinions
politiques, religieuses ou syndicales ; de s'impliquer dans les activités de la police administrative ou de la
police judiciaire ; de participer à des opérations visant à maintenir l'ordre public lors d’événements
politiques, sportifs, sociaux, traditionnels, culturels ou religieux ; et de servir d’escorte des personnes. La
règlementation interdit aux anciens membres des forces militaires ou de la police d’agir en tant que
gestionnaires ou employés des sociétés de sécurité privée. En Côte d’Ivoire, des membres de la police, de
la gendarmerie et des forces armées peuvent agir en tant que propriétaires, directeurs, ou employés d’une
société de sécurité privée un an après la date de cessation de leurs fonctions ou activités (OCHR 2015).
La surveillance est effectuée par le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et la loi décrit en détail le
processus des inspections. En Côte d’Ivoire, les sociétés privées de sécurité sont tenues de soumettre des
rapports réguliers (trimestriels et annuels) à leurs agences chargées de délivrer les licences (OCHR 2015).
6.14.14 Conclusions
Les infrastructures, l’accès aux services de santé, la réglementation en matière d’environnement et de santé
et l’état de santé de populations sont à des niveaux faibles.
Environ 69% des décès en Côte d’Ivoire sont causés par des maladies transmissibles et sont principalement
liées à la mauvaise qualité de l’eau potable, au mauvais état des installations sanitaires et à un manque de
moyens pour accéder aux services de santé.
Le paludisme et les maladies d'origine hydrique sont les plus répandus dans le pays et dans les zones
d'influence directe et indirecte du Projet. Les maladies transmissibles paraissent plus fréquentes dans la
zone d’influence indirecte que dans la zone d’influence directe, ce qui laisse supposer que les activités
minières actuelles ont conduit à l’amélioration des conditions sanitaires et des sources d’eau potable dans
la zone d’influence directe. En revanche, les maladies non transmissibles paraissent plus fréquentes dans la
zone d’influence directe que dans la zone d’influence indirecte, ce qui laisse supposer que les activités
minières peuvent avoir influencé le mode de vie et la santé de la communauté.
En Côte d’Ivoire, bien que l’indice de sécurité individuelle soit amélioré, il existe cependant des foyers
d’insécurité dans la zone d’influence du Projet. Concernant la sécurité des personnes, le crime violent, qui
est associé à la prolifération des petites armes et des armes légères au sein de la population en général, est
le plus fréquent. Les femmes et les enfants font face à une forte violence sexuelle et sexiste, principalement
par d’anciens combattants.
Sur le plan commercial, le secteur des services de sécurité est nouvellement réglementé et inclut des
mesures de prévention de la violence qui préconisent la non intégration dans les services privées de sécurité
anciens combattants et du personnel militaire.
Généralités
L’EIES n’est pas un document isolé d’information, mais un processus qui remplit deux fonctions :
fournir la base à la prise de décision, par les autorités, Perseus et les parties prenantes
impactées sur l’acceptabilité environnementale et sociale du Projet ;
apporter une contribution à la conception du Projet pendant son évolution, sur une
base itérative.
Un impact environnemental ou social est défini comme une modification de l’environnement biophysique
ou social ; positive ou négative ; résultant entièrement ou partiellement d’une activité du Projet, ou d’un
procédé ou des installations.
Les activités peuvent être classées comme courantes, non courantes mais planifiées et non courantes non
planifiées (incident).
Les incidents peuvent être classés comme des événements imprévus (accidents) et des phénomènes
naturels (par exemple les tempêtes ou événements sismiques d’une fréquence/intensité plus élevée que
les critères de conception utilisés dans le Projet).
Les incidents sont mieux évalués en termes d’importance des impacts si l’on utilise une analyse probabiliste
des risques étant donné qu’il n’y a aucune certitude de l’occurrence de l’évènement durant la réalisation
du Projet. La prévention et la réduction des incidents sont donc traitées dans une section spécifique (Section
9) et dans le plan de préparation et d'intervention aux situations d’urgence (Annexe 22).
La méthodologie utilisée par Amec Foster Wheeler suit les procédures standards : définition des enjeux et
des impacts, suivie de la détermination de l’importance des impacts et des mesures d’atténuation
proposées intégrées dans la conception du Projet.
L’analyse des impacts couvre les impacts atténués et non atténués. L’efficacité des mesures d’atténuation
est évaluée par la réduction de l’importance des impacts.
Afin (i) d’identifier les impacts potentiels sur l’environnement biophysique qui peuvent se produire par suite
des activités du Projet ; (ii) de différencier parmi ces impacts ceux qui ne sont pas significatifs (c’est-à-dire
ceux qui peuvent être régulés par des systèmes naturels) et ceux qui sont significatifs et (iii) d’élaborer des
mesures d’atténuation efficaces, les étapes suivantes sont nécessaires :
calculer le produit de ces deux paramètres pour évaluer l'importance d'un impact
potentiel avant atténuation ;
L’évaluation de l’ampleur et de l’importance des impacts potentiels (non atténués) est une étape
importante dans le processus d’EIES et dans l’interaction avec l’équipe d’ingénierie du Projet, car elle guide
le processus d’amélioration du Projet en mettant l’accent sur les impacts majeurs et contribue à prioriser
les mesures d’atténuation. Il est important de garder à l’esprit que les impacts potentiels ne sont pas des
impacts attendus du Projet, mais ils décrivent une situation dans laquelle les mesures d’atténuation décrites
dans l’EIES et dans les plans de gestion ne sont pas encore en place. Les impacts attendus si le Projet est
mis en œuvre avec toutes les mesures d’atténuation et d’amélioration sont décrits dans les paragraphes «
impacts après atténuation et amélioration » pour chaque spécialité.
Les sections suivantes de l’EIES sont structurées conformément à cette approche et reflètent le processus
d’optimisation du Projet des équipes d’ingénierie et de l’EIES du Projet.
Les expressions « sensibilité des récepteurs » et « ampleur » et « importance » des impacts sont définies
plus en détail dans les Tableau 7-1 à Tableau 7-4.
L’importance de l’impact est calculée en multipliant les valeurs affectées à l’ampleur de l’impact potentiel
et la sensibilité du récepteur afin de générer une matrice d’évaluation.
L’importance de l’impact peut être résumée en valeurs numériques, comme indiqué dans le tableau ci-
dessous.
L’évaluation de l’importance des impacts sur la biodiversité est la combinaison de la probabilité que l’impact
se produise et de la conséquence de l’impact qui se produit. Cette approche est légèrement différente à la
méthodologie générale exposée plus haut, car elle fournit plus de détails dans le processus d’évaluation,
telle que l’intégration de la probabilité d’occurrence d’un impact et la portée de l’impact attendu. Les
critères et les notes utilisés dans le calcul de l’importance des impacts sur la biodiversité figurent dans le
tableau 7 – 5.
Tableau 7-5 Critères utilisés pour évaluer l'importance des impacts sur la biodiversité
Critère Indice Description
Durée Possibilité d’atténuation immédiate ou dans un court laps de temps ou gestion
1 = Court terme
immédiate ou assez rapide : < 2 ans.
2 = Moyen terme Effets réversibles durant la vie de la mine : entre 2 et 13 ans.
3 = Long terme Les impacts cesseront seulement après la durée d'exploitation : >13 ans.
4 = Permanent Long terme : au-delà de la fermeture de la mine ou irrémédiable.
Portée 1 = Localisé Localisé dans un secteur particulier.
2 = Confiné au site Confiné au site.
3 = Zone d'Influence
La portée de l’impact affectera une zone d’influence plus étendue.
plus étendue
4 = National /
L’importance de l’impact est d’envergure nationale et/ou internationale.
international
Ampleur Détérioration mineure.
Nuisance.
1 = Faible N'entraîne pas un changement important pour le récepteur.
Emissions conformes aux seuils règlementaires.
Emissions contenues au sein de l'emprise du Projet.
Ampleur Détérioration modérée, perte partielle de l'habitat / de la biodiversité / des
fonctions sociales ou des ressources.
2 = Mineure
Emissions parfois au-delà des seuils règlementaires.
Emissions au-delà de l’emprise du Projet.
Les différents indices sont ensuite utilisés pour évaluer le degré d’importance. Un degré d’importance doit
être déterminé pour chacun des impacts, en tenant compte de la classification de la probabilité, de la durée,
de la portée, de l’ampleur et de la sensibilité. Le degré d’importance doit être calculé conformément à ces
conclusions. La formule à utiliser pour déterminer le degré d’importance est la suivante :
Ceci permet de calculer le degré d’importance en fonction de l’indice comme indiqué dans le Tableau7-6.
La méthodologie d'évaluation des impacts socio-économiques est différente de celle utilisée pour les
impacts biophysiques puisqu'elle est qualitative plutôt que quantitative. En effet, à quelques exceptions
près, les impacts sociaux sont susceptibles d’être :
multidirectionnels, car l’impact du Projet sera négatif pour certaines personnes et positif
pour d’autres ;
subjectifs, car l’analyse des impacts est en partie basée sur les perceptions des acteurs
du changement, plutôt que sur l’atteinte de seuils quantitatifs établis scientifiquement ;
irréversibles, car les expériences vécues par un peuple ne permettent pas un retour aux
conditions initiales à la fin du processus de changement.
En conséquence, les impacts sont discutés en termes qualitatifs par rapport aux critères. Bien que non
quantifiés, les critères d’impacts sociaux évalués sont globalement comparables à ceux utilisés pour évaluer
les impacts biophysiques. Il s'agit :
de la durée – l’impact aura-t-il des effets à court, moyen ou long terme sur les
récepteurs ? Les valeurs sont « C » pour court terme, « M » pour moyen terme et « L »
pour long terme ;
L’analyse de ces critères permettra de déterminer si l’importance d’un impact est mineure, modérée ou
majeure :
une importance mineure indique des impacts à peine perceptibles, peu fréquents, à
court terme et dispersés qui ne compromettent pas la durabilité des moyens de
subsistance ou la qualité de vie et peuvent être compensés par les avantages du
Projet ;
une importance modérée indique des impacts tout à fait perceptibles, intermittents,
à moyen terme et localisés qui menacent les moyens de subsistance et la qualité de
vie et nécessitent une gestion active ;
une importance majeure indique des impacts sévères ou fatals, fréquents, à long
terme, ayant des répercussions qui constituent une menace suffisamment forte sur
les moyens de subsistance et la qualité de vie pour qu’une gestion intensive voire un
déplacement physique soit peut-être nécessaire.
Les impacts négligeables nécessitent un suivi – ce qui signifie qu’ils doivent être surveillés afin de s’assurer
qu’ils restent faibles, mais qu’ils ne nécessitent pas une gestion soutenue. Tous les impacts présentant des
degrés d’importance modérés et élevés nécessitent une gestion active dans le Projet.
Dans le cadre de la présente étude, la santé collective, le patrimoine culturel, l’occupation des sols et
l’écosystème sont analysés séparément des impacts socio-économiques.
Cette section décrit les impacts potentiels du Projet sur les récepteurs avant et après les mesures
d'atténuation prévues par le Projet. L'évaluation suit la méthodologie décrite dans la section 7.
Eaux de surface
Au cours de la phase de construction, les espaces du site seront débarrassés de leur végétation et de la
couche végétale, ce qui laissera les sols exposés. Ceci peut entraîner une augmentation du volume et de la
vitesse du ruissellement de surface, modifiant la structure des eaux de ruissellement et réduisant
l’infiltration. Ceci peut avoir un impact sur les plans d’eau de surface en augmentant le volume et le pic de
débit du ruissellement tout en diminuant le temps de latence entre le début des précipitations et le pic de
débit.
Par ailleurs, l'érosion accrue des sols peut provoquer une diminution de la qualité des eaux de surface en
raison d'une augmentation de la charge sédimentaire (turbidité). La charge sédimentaire accrue peut
modifier la capacité de transport des sédiments des ruisseaux pérennes, causant une sédimentation et une
érosion le long du cours d’eau et des berges de la rivière. L'importance de l’impact potentiel de la phase de
construction dû au décapage devrait être moyenne.
Les eaux de surface peuvent être contaminées par des rejets accidentels d’hydrocarbures au cours des
travaux de construction (notamment par des fuites d’huile ou d’essence des véhicules et du matériel de
construction) et par des pratiques d’élimination des déchets inadaptées. L’importance des impacts
potentiels sur les eaux de surface devrait être faible.
Une autre source de contamination peut être le nettoyage et l’entretien du matériel de construction lourd,
ainsi que les rejets non maîtrisés d’eaux usées dans l’environnement. Il s’agit d’un impact de faible
importance.
Les excavations peuvent déclencher une instabilité des pentes et provoquer des glissements de terrain, qui
peuvent entraîner à leur tour le rejet de grandes quantités de sédiments dans les eaux de surface.
L’importance de l’impact potentiel est moyenne.
Le Projet entraînera la modification du profil du drainage. Les cours supérieurs de certains sous-bassins
seront supprimés, ce qui va changer le régime d’écoulement en aval même si dans de nombreux cas ceci
ne sera qu’éphémère et n’aura lieu que durant la saison des pluies. On s’attend à une importance moyenne
de l’impact en raison des changements des caractéristiques morphologiques des bassins et des
écoulements.
L’eau de surface prélevée au niveau de la mine pourrait être contaminée, elle risquerait alors d’avoir un
impact sur les utilisateurs ou les écosystèmes en aval si elle est rejetée dans la nature. Les sources
potentielles de contamination de l’eau comprennent l’eau recueillie dans la fosse, l’eau de procédé, l’eau
recueillie au niveau des installations de stockage des résidus débordant du bassin de rétention et les eaux
de ruissellement de la zone de stockage de stériles et des zones de stockage du minerai de faible teneur.
Les contaminants qui pourraient provenir de la zone de stockage de stériles comprennent de l’arsenic et
les matières en suspension. Les contaminants de la zone de stockage des résidus sont l’arsenic, le cyanure
et les matières en suspension. Le rejet dans la nature des eaux recueillies peut également avoir des
répercussions sur l’érosion et la sédimentation des canaux de drainage.
La contamination des eaux de surface peut aussi être le résultat de l’érosion et du ruissellement incontrôlé
depuis les zones de stockage de stériles et des minerais de faible teneur. L’importance de l’impact potentiel
et non-atténué est considérée comme élevée.
Les infrastructures minières (zone de stockage de stériles, zone de stockage des résidus, usine de
traitement, remblais routiers, canalisations, etc.) sont susceptibles de stopper ou de modifier les flux des
eaux de surface et des eaux de ruissellement. L'importance de l'impact potentiel est moyenne.
La contamination des eaux de surface peut également découler d’une manutention inadéquate ou d’un
entreposage inadapté, du déversement accidentel de réactifs, produits chimiques et autres matières
dangereuses / non dangereuses (principalement de l’usine de traitement et du camp). L’importance des
impacts potentiels prévue est faible en raison du caractère localisé de la contamination.
Les routes pourraient générer une augmentation de la charge sédimentaire des eaux de ruissellement. Les
cours d’eau du milieu récepteur peuvent également être contaminés par des quantités élevées de
polluants, dont des hydrocarbures, du caoutchouc et des métaux. L'importance des impacts potentiels est
considérée comme moyenne.
La contamination peut être le résultat d’un déversement accidentel dans le cas d’une fuite ou d’une rupture
de canalisation et l’importance de ces impacts est considérée comme moyenne.
Les impacts sur la qualité des eaux de surface (fleuve Bandama ou affluents) devraient être négligeables.
Le plan de gestion de l'eau pour les installations de stockage des résidus prévoit :
le détournement des flux d’eau propre en amont si nécessaire, sauf en saison sèche
lorsqu’ils sont nécessaires pour contribuer à l’alimentation du bassin à un niveau
suffisant pour répondre aux besoins de l’usine de traitement ;
la rétention d'eau, pendant la saison des pluies, lorsque le volume de stockage dans
le bassin à résidus augmente et que les pertes d’eau dues à l’évaporation augmentent
en raison du pompage de l'eau destinée à l’arrosage du sol en période sèche (lutte
contre la poussière).
Lors des phases de fermeture et de post-fermeture, les impacts potentiels peuvent résulter :
L’importance des impacts potentiels lors des phases de fermeture et de post-fermeture est jugée moyenne.
Des mesures d’atténuation, pour la plupart des éléments cités ci-dessus, sont prises en compte dans la
conception des infrastructures et/ou à travers le Système de Gestion Environnementale et Sociale (SGES),
incluant le plan de gestion de l’eau (voir Annexe 23). Un bref récapitulatif est présenté ci-dessous.
Un bilan hydrique a été produit à partir des données de précipitations et d’évaporation disponibles, les
données de processus préliminaires et les configurations des infrastructures, et plus particulièrement, par
les critères de conception de l’installation de stockage des résidus miniers, et achevé dans le cadre de l’EFD.
Le modèle du bilan hydrique est un modèle dynamique dans la mesure où il a été et continuera à être mis
à jour quand de nouvelles données deviennent disponibles. Le futur développement inclura l’intégration d’
« interrupteurs » plus automatisés afin de déterminer par exemple, quelle quantité d’eau du bassin
surnageant de l’installation de stockage des résidus retourne à l’usine de traitement. Cela en retour
renseignera le Plan de Gestion d’Eaux de la Mine au cours de l’exploitation de la mine.
Le modèle couvre des conditions de précipitations moyennes humides et sèches. Ces séquences sont issues
des enregistrements sur le long terme des précipitations de Bouaflé jointes dans l’Annexe 1 de l’étude de
référence sur le climat de l’EIES.
Le recyclage de l’eau de l’installation de stockage des résidus miniers se fera dans la mesure du possible en
vue de minimiser l’utilisation des eaux souterraines de la mine et les résidus de l’assèchement des forages.
Sujets aux volumes d’assèchement réels, il est possible que ces résidus soient en excès par rapport à la
demande et devront donc être renvoyé dans l’environnement. On s’attend à ce que la qualité de l’eau soit
bonne, permettant que ceci ait lieu sans traitement autre que de sédimenter les solides en suspension en
relation avec l’eau pompée de la mine à ciel ouvert.
Il existe des entrées et sorties principales d’eau de l’infrastructure de la mine et des relations avec
l’environnement hydrique environnant. Ces éléments comprennent :
la fosse ;
les terrils ;
l’usine de traitement ;
le bassin de stockage des résidus miniers ;
d’autres aires de stockage ;
Le modèle de bilan hydrique inclus toutes les suppositions employées au sujet des zones, des gisements
essentiels et des critères de traitements et des coefficients d’écoulements (ce dernier renseigné par
l’évaluation hydrique par les concepteurs du projet de bassin de stockage des résidus miniers, Knight
Piésold).
Le Tableau 8-1 présente les déficits du site pour les conditions moyennes (avant le prélèvement des eaux),
ainsi que les taux de prélèvement requis pour les rivières, y compris l'exclusion de l'assèchement de la fosse
excédentaire dans le bassin de stockage des résidus. Les pénuries de pointe se produisent en 2019,
principalement en raison du mélange prédominant de résidus d'oxyde au cours des premiers mois
d'exploitation, ce qui entraîne une mauvaise récupération du surnageant de l’installation de stockage des
résidus miniers.
Le Tableau 8-2 (par Knight Piésold) résume la séquence d’exploitation présumée de la construction de
l’installation de stockage de résidus miniers après l’achèvement de l’EFD.
Tableau 8-2 : Construction de remblais étagés
Elévation de la digue de Hauteur maximum de la
Stockage de résidus
l’installation de stockage digue de l’installation
Etape (cumul) 1
de résidus* de stockage de résidus
(Mt)
(m RL) (m)
2
1* 6,0 280,8 28,8
2 9,35 285 33,1
3 12,65 288,7 36,7
4 15,95 291,9 40,0
5 19,25 294,9 43,9
6 22,55 297,6 45,6
7 25,85 300,2 48,2
8 30 303,4 51,4
*(1)
Comprend une capacité minimale de réserve et d'eaux pluviales pour la plus grande des valeurs
suivantes : (i) intervalle de récurrence de 1 an sur 1 000, événement de tempête de 72 heures sur un
bassin de conditions moyennes ou (ii) un bassin de séquence de pluie humide de 100 ans
*(2)
Remblai de l’étape 1 conçu pour une capacité de stockage de 22 mois
• Après 2024 (avant que le bassin surnageant reste au volume d'exploitation minimum). Le volume de
pointe passe de 20 000 m3 en 2024 à 59 000 m3 en 2028.
• L'installation cesse ses activités en septembre 2033, avec 59 000 m3 dans le bassin surnageant, et le bilan
hydrique reste positif après la désaffectation (augmentation du volume de l'étang). Le volume du bassin
surnageant au cours des 12 derniers mois d'exploitation varie de 10 000 à 59 000 m3.
• Les taux de recyclage du bassin de stockage de résidus miniers pour chaque année d'exploitation sont
indiqués Tableau 8-3. Les taux maximum et minimum montrent la gamme des valeurs mensuelles tout au
long de chaque année. Les taux de recyclage sont exprimés en pourcentage d'eau dans la déclaration de la
suspension de l’installation de stockage des résidus miniers.
On s'attend à ce que le manque d'eau de traitement se produise dans des conditions climatiques
moyennes sans eau d'appoint provenant du captage de la rivière. Par conséquent, l'abstraction de
sources alternatives (par exemple, les sondages et / ou le fleuve Bandama) est nécessaire pour combler
le déficit dans les conditions climatiques moyennes.
En pratique, l’installation de stockage de résidus miniers et la gestion de l’eau à l’échelle des bassins seront
gérés sur une échelle de temps bien plus courte pour que la plupart des surplus et des déficits importants
soient résolus. Le modèle de bilan hydrique actuel sera perfectionné à ces fins (et pour déterminer les
contributions résultant du dénoyage à l’eau de traitement comme requis) une fois les opérations
démarrées.
Les deux plus grands bassins d'eau de surface non perturbés nécessitant un détournement autour des
infrastructures du site minier sont d'environ 60 hectares (ha) chacun. Le premier bassin versant (CW02a)
s'écoule entre la décharge et la fosse septentrionale de Yaouré et reçoit des eaux de ruissellement
provenant du deuxième plus grand bassin versant perturbé de la décharge (DW06 – 63 ha) via un bassin de
sédimentation. Le deuxième bassin versant (CW02) se draine au nord-est de la fosse CMA et le long des
plateformes de lixiviation en tas existantes. En raison de la pente abrupte des tronçons supérieurs des deux
bassins versants, le temps de concentration des bassins versants est assez court à seulement
20 minutes environ. Les débits de pointe estimés pour la période de retour de 100 ans pour des périodes
de 20 minutes sont d'environ 26 m3/s pour CW02a, ce qui inclut le ruissellement du bassin versant DW06
et 13 m3/s pour le CW02.
Les tronçons inférieurs des bassins versants à proximité des infrastructures et des aménagements de fosses
ont une pente beaucoup moins profonde. En plus de transporter les eaux de ruissellement provenant d'un
plus grand bassin versant en amont que les canaux de dérivation en amont plus raides, la pente moins
profonde nécessite de plus grandes sections transversales des canaux. Des conceptions de canaux
trapézoïdales ont été développées pour CW02a et CW02 et comprennent un canal de 1,2 m de profondeur
x 3,0 m de largeur de base et un canal de 1,2 m de profondeur x 2,0 m de largeur, avec des pentes latérales
de 1 (V) : 2 (H). Les canaux se combinent en aval du développement de la fosse CMA, avant rejet dans
l'environnement, et un canal de 1,7 m de profondeur x 6,0 m de largeur de base avec des pentes latérales
de 1 (V) : 2 (H) sera nécessaire pour acheminer le courant en aval route de transport adjacente et décharge
subséquente dans l'environnement.
Les bassins hydrographiques non perturbés restants ont une superficie allant de moins de 1 ha à 57 ha, avec
des périodes de concentration généralement plus courtes en raison des petits bassins versants. Les canaux
conçus sont en forme de V pour des débits plus faibles et trapézoïdaux pour des débits plus importants,
tous avec des pentes latérales de 1 (V) : 2 (H) et des profondeurs de 1,2 m ou moins.
Tous les modèles de canaux de dérivation étaient basés sur la méthode rationnelle d'estimation du débit
de pointe, et ce qui suit :
‒ période de retour de 100 ans ;
‒ valeur n de Manning de 0,029 (en gravier) ;
‒ pentes latérales du canal de 1 (V) : 2 (H) ;
‒ pente minimale du canal le long de l'alignement de déviation sélectionné.
Dans les sections les plus raides des alignements de canaux, des mesures de contrôle de la vitesse seront
nécessaires, pouvant inclure des structures de chute, des barrages de contrôle dans le canal et des canaux
sinueux pour réduire les pentes du canal. Des bassins d'infiltration peuvent également être envisagés le
long des canaux, ce qui réduira et retardera les débits de pointe dans le chenal, en plus de faciliter le
tassement des sédiments avant leur rejet dans les cours d'eau en aval.
Les zones de captage perturbées comprennent le site de l'usine et l'infrastructure adjacente, le camp
d'hébergement et la décharge. Les plus grands bassins versants perturbés sont le côté est de la
décharge (DW06 - 63Ha), l'infrastructure autour des remblais de lixiviation en tas (DW07 - 68Ha) et la
zone de traitement et de ROM pad (DW08 - 56Ha). Les canaux de dérivation le long du périmètre des
bassins versants perturbés ont été dimensionnés de la même manière que les canaux de dérivation
non perturbés.
Les voies de ruissellement perturbées ont été conçues sur la base de l'empreinte estimée des bassins
versants perturbés par l'infrastructure du site afin de permettre le dimensionnement préliminaire des
bassins de sédimentation requis. Le dimensionnement préliminaire minimal des bassins de
sédimentation pour les eaux de ruissellement provenant des bassins hydrographiques perturbés sur le
site était fondé sur le débit de pointe de la période de retour de cinq ans.
Une analyse granulométrique a été réalisée sur deux échantillons prélevés dans les eaux pluviales du
site de Yaouré. La distribution indique que la grande majorité des particules sont inférieures à 100
microns mais supérieures à 1 micron. Les informations sur la répartition des particules entre ces deux
tailles n'étaient pas disponibles, cependant, une taille de particule cible pour l'élimination de 50
microns a été choisie, car les exigences surfaciques pour cibler les plus petites particules auraient
entraîné des bassins de sédimentation trop grands. Des mesures d'atténuation supplémentaires dans
la gestion de l'eau en amont, telles que des barrages de retenue dans le chenal et des bassins de
retenue, peuvent être mises en œuvre. Les bassins de sédimentation auront généralement une
profondeur minimale de sédimentation de 0,6 m, avec une profondeur supplémentaire requise pour
fournir une capacité de stockage pour les matériaux décantés. Les exigences de dimensionnement du
bassin de sédimentation variaient de 5 m x 15 m à 42 mx 126 m (longueur x largeur) à travers les
différents bassins versants perturbés.
Les détails de la conception du chenal et les détails de la taille de la sédimentation pour tous les bassins
perturbés sont fournis dans le rapport du SRP sur la gestion des eaux du SRP fourni à l'annexe 6, y
compris les exigences estimatives de volume de terrassement.
Le plan de gestion des eaux de surface doit être mis à jour en fonction des futures modifications
d'aménagement de l'infrastructure du site.
Le plan de gestion des eaux de surface développé ne nécessite aucun aménagement d'étang et de
pompage et, par conséquent, aucun coût d'investissement (CAPEX) associé aux pompes, pipelines, etc.
et aucun coût de fonctionnement (OPEX) associé aux besoins en puissance de pompage.
Les seuls CAPEX / OPEX liés à la gestion de l'eau sont ceux associés aux travaux de terrassement
nécessaires à la construction des bassins de dérivation et de sédimentation. Les volumes estimés de
coupes de terrassement sont détaillés dans le rapport DSV sur la gestion de l'eau fourni à l'annexe 6,
mais peuvent être résumés comme suit :
drains de dérivation - volume total de coupe de terrassement 80 000 m3 ;
bassin de sédimentation - le volume total des terrassements a été réduit de 35 000 m3 ;
volume total des travaux de terrassement = environ 115 000 m3.
Les travaux de terrassement proposés sont tous possibles à l'aide de machines de terrassement
standard qui seront déjà sur place pour d'autres activités de construction. L'application d'un taux de
terrassement spécifique au projet à ces volumes de terrassement dérivés permettra d'estimer les coûts
réels de gestion de l'eau de surface.
Au cours de la phase de construction, les mesures énoncées ci-après seront mises en œuvre :
la végétation et la terre végétale seront retirés avant le début des travaux de
construction ;
pour éviter la contamination de l'eau issue du lavage et/ou de l’entretien des
équipements de construction lourds, des ateliers équipés de dallage et des dépôts
d’hydrocarbure équipés de cuvettes de rétention seront construits. Les planchers
seront imperméabilisés au niveau des ateliers et des pièges à hydrocarbure installés.
Un système de drainage du dépôt d’hydrocarbures permettra la collecte et le
traitement de l’eau avant rejet ;
tous les équipements consommant de l’huile hydraulique, du carburant ou toute autre
substance susceptible de contaminer les eaux de surface en cas de fuite, feront l’objet
d’une maintenance préventive ;
dans la mesure du possible, l’eau propre sera séparée des sédiments et autres eaux
potentiellement contaminée ;
on s’attend à des eaux de ruissellement fortement chargées en sédiments provenant
de sols et roches récemment remaniés. Ces eaux seront collectées et réorientées par
des talus ou rigoles vers des infrastructures de contrôle dédiées. Ces infrastructures
comprennent une série de bassins de décantation avec des systèmes supplémentaires
de filtration incorporées, au besoin. Le nombre, la localisation et les dimensions des
bassins de décantation, ainsi que les exigences des mesures d’atténuation du débit du
ruissellement dépendront du volume d’eau à traiter, des caractéristiques de la charge
en limon, de la topographie et des contraintes d’accès.
les routes auront une inclinaison de chaque côté à partir du milieu ou d’un seul côté,
afin d’assurer le drainage du ruissellement et minimiser l’accumulation d’eau sur la
surface des routes ;
des pièges à limon seront installés dans les endroits appropriés pour permettre
l'entretien le long des canaux de drainage ;
les pièges à hydrocarbure seront régulièrement contrôlés. Les résidus provenant des
pièges à hydrocarbure seront entreposés et gérés selon la procédure de gestion de
déchets de Perseus et la réglementation en vigueur ;
tous les équipements consommant de l’huile hydraulique, du carburant, du cyanure
ou toute autre substance susceptible de contaminer les eaux de surface en cas de
fuite, feront l’objet d’une maintenance préventive ;
les procédures prévues dans le plan d'intervention d'urgence (Annexe 35) seront
mises en œuvre en cas de déversement ;
l'eau de la mine sera pompée de la fosse vers les bassins de sédimentation. Elle sera
utilisée pour la lutte contre la poussière ou transférée dans le bassin d'eau brute pour
être réutilisée dans l'usine où des déficits d'approvisionnement sont prévus.
L’excédent d'eau produit sera rejeté dans la nature en conformité avec les seuils de
rejet d’eau en Côte d’Ivoire et, en cas d’absence de normes, selon les directives de la
SFI en matière d’effluents ;
l’aire de stockage de stériles sera circonscrite et stabilisée afin de résister à l'érosion à
long terme. Le développement de l’aire de stockage de stériles sera contrôlé
régulièrement pour vérifier qu’il est fidèle à la conception ;
l'eau de ruissellement provenant l’aire de stockage de stériles sera recueillie dans un
système de drainage et rejetée dans la nature, après décantation en conformité avec
les seuils de rejet en Côte d’Ivoire et les normes de la SFI sur les effluents ;
tous les déchets seront entreposés, conformément aux procédures de gestion des
déchets de Perseus ;
les drains pluviaux du périmètre d’étude permettront de disperser l’eau de
ruissellement propre autour de l’usine de traitement et l’air de stockage du minerai
au niveau de l’usine. Les opérations à l’usine seront effectuées dans une rétention et
l’eau recueillie sera pompée et redirigée vers l’usine. L’eau de procédé sera recueillie
sera dirigée vers les barrages et sera ensuite rejetée dans la nature après conformité
aux seuils de rejet en Côte d’Ivoire où aux normes de la SFI sur les effluents ;
la qualité et le volume des rejets provenant de l'installation de gestion des résidus
seront régulièrement contrôlés ;
la canalisation (résidus, eau de retour) sera testée pour détecter les éventuelles fuites
et faiblesses avant mise en service. Des inspections pour la détection des fuites se
feront régulièrement le long du pipeline ;
les routes seront régulièrement entretenues. L’entretien comprendra la vidange
systématique des sédiments accumulés dans les rigoles, les barrages de retenue et les
pièges à limon.
L’efficacité des mesures d'atténuation au niveau des structures se base sur leur capacité à la conception.
Lorsque la capacité nominale est atteinte ou dépassée, leur efficacité est réduite. La probabilité d'un
dépassement dépend des critères de conception et est actuellement de 10-2 par an.
Les mesures d'atténuation réduisent les impacts à une importance moyenne ou faible.
La modélisation du bilan hydrique actuel indique qu’en dessous des conditions climatiques moyennes, des
besoins d’eau de compensation seront nécessaires. Par conséquent, le design comprend un prélèvement
de secours du fleuve Bandama pour permettre à de l’eau d’être prélevée si nécessaire.
L’approvisionnement en eau de procédé et en eau potable du camp d’habitation des travailleurs proviendra
de l’assèchement, après un passage dans une ou plusieurs unités de traitement d’eau appropriées. Les
effluents seront traités dans une station de traitement d’eau avant d’être rejetés dans la nature
conformément à la réglementation de Côte d’Ivoire et de la SFI.
L’eau de la mine en phase d’exploitation fonctionne en circuit fermé. Il ne devrait donc pas y avoir d’impact
sur les eaux de surface du milieu environnant.
Le plan de fermeture de la mine est détaillé dans le plan de fermeture conceptuel (Annexe 33). Au cours de
la phase de fermeture, les mesures d’atténuation suivantes seront appliquées :
l’eau du bassin de stockage des résidus sera vidée avant la fermeture afin de réduire
le risque de débordement et d'érosion des bords. Si l’excédent d’eau ne respecte pas
les normes de rejet, cette eau sera traitée avant son évacuation dans la nature ;
les drainages et dérivations serviront à réduire l'accumulation d'eau sur l’aire des
intallations de stockage des résidus ;
des dérivations et déversoirs seront mis en place afin de minimiser le risque d'érosion
de la couverture par les eaux de ruissellement ;
les eaux rejetées seront traitées en phase de fermeture dans les cas où elles ne
seraient pas conformes aux normes de Côte d'Ivoire et/ou de la SFI. Les systèmes actifs
deviendront des systèmes passifs après une période d'essai appropriée.
Les mesures d'atténuation décrites réduiront les impacts en phase de fermeture et de post-fermeture à
une importance moyenne ou faible.
Indice
Indice de
Etapes du Indice d’ampleur d’importance Importance des
Domaine de sensibilité
Projet CO, EX, Impact des impacts après de l’impact impacts après
préoccupation du
FE* atténuation après atténuation
récepteur
atténuation
Eaux de surface, Augmentation du volume, de la vitesse et de la sédimentation des
CO ruissellement et ruissellements en raison du retrait de la couverture végétale et de 2 2 4 Moyenne
érosion l’exposition des sols
Contamination des Pollution des eaux de surface en raison de déversements accidentels
CO 1 1 1 Négligeable
eaux de surface de carburant ou d'huile.
Contamination des Pollution des eaux de surface en raison de pratiques d'élimination
CO 1 1 1 Négligeable
eaux de surface des déchets inadéquates.
Contamination des Pollution des eaux de surface en raison du lavage et de l’entretien
CO 1 1 1 Négligeable
eaux de surface du matériel de construction lourd.
Contamination des Pollution des eaux de surface en raison des résidus d'hydrocarbures
CO 1 2 2 Faible
eaux de surface provenant du fonctionnement des machines.
Sédimentation des Sédimentation due à l’instabilité des pentes et par conséquent, aux
CO 2 1 2 Faible
eaux de surface glissements de terrain provoqués par les excavations et terrils.
Caractéristiques de Modification de la morphologie du bassin versant et des
EX l'écoulement des eaux caractéristiques d’écoulement en raison d’une occupation 2 1 2 Faible
de surface permanente des terres, élimination des sous-bassins en amont.
Contamination des Pollution des eaux résultant du pompage des eaux de la fosse et des
EX 2 1 2 Faible
eaux de surface rejets dans la nature.
Pollution des eaux due à l'érosion des haldes de stériles et aux eaux
Contamination des
EX de ruissellement des surfaces incontrôlées provenant des haldes de 2 2 4 Moyenne
eaux de surface
stériles.
Contamination des Pollution des eaux due à l'infiltration des effluents de l'installation
EX 2 1 2 Faible
eaux de surface de stockage des résidus miniers.
Indice
Indice de
Etapes du Indice d’ampleur d’importance Importance des
Domaine de sensibilité
Projet CO, EX, Impact des impacts après de l’impact impacts après
préoccupation du
FE* atténuation après atténuation
récepteur
atténuation
Contamination des Inondations et pollutions des eaux dues à des débordements du
EX 2 1 2 Faible
eaux de surface bassin à résidus lors des pics de précipitation.
Contamination des Pollution des eaux de surface résultant d’un contact entre les eaux
EX 2 1 2 Faible
eaux de surface pluviales et les eaux de procédé de l'usine de traitement.
Modification de
Modification de l’écoulement de la rivière, sédimentation due au
EX l’écoulement des 2 1 2 Faible
rejet des excédents d’eau dans la nature.
eaux de surface
Pollution des eaux de surface due à des manipulations ou stockages
Contamination des
EX inadaptés, à des déversements accidentels de produits chimiques et 1 1 1 Négligeable
eaux de surface
de matières dangereuses et non-dangereuses.
Pollution des eaux de surface due à des hydrocarbures, du
Contamination des
EX caoutchouc, des résidus métalliques provenant de l'exploitation des 2 1 2 Faible
eaux de surface
machines et du transport routier.
Charge en sédiments Modification de la charge en sédiments du ruissellement des
EX 2 1 2 Faible
des eaux de surface surfaces routières due à l’augmentation du trafic.
Pollution des eaux de surface due à un déversement accidentel suite
Contamination des
EX à une rupture de canalisation des résidus et de l'eau (retour à 2 1 2 Faible
eaux de surface
l’usine).
Blocage ou
Blocage ou modification de la direction de l'écoulement de surface
modification de
EX résultant du développement de la mine, y compris des remblais 2 1 2 Faible
l’écoulement des
routiers et des canalisations.
eaux de surface
Contamination des Pollution des eaux de surface et inondations dues à la défaillance du
FE 2 1 2 Faible
eaux de surface bassin à résidus.
Contamination des
FE Pollution des eaux de surface due à l’érosion des roches stériles. 2 1 2 Faible
eaux de surface
Indice
Indice de
Etapes du Indice d’ampleur d’importance Importance des
Domaine de sensibilité
Projet CO, EX, Impact des impacts après de l’impact impacts après
préoccupation du
FE* atténuation après atténuation
récepteur
atténuation
Contamination des Pollution des eaux de surface due à la défaillance du système de
FE 2 1 2 Faible
eaux de surface drainage de la mine.
* CO : Construction, EX : Exploitation, FE : Fermeture
Eaux souterraines
Cette section présente une évaluation des impacts potentiels du Projet et leur importance sur
l'environnement des eaux souterraines, en termes de qualité et de quantité, dans la zone du Projet et en
aval du site minier. Les impacts causés lors des différentes phases d’exploitation de la mine sont décrits
dans les sections 8.2.3 (avant atténuation) et 8.2.4 (après atténuation).
Un modèle 3D numérique d'écoulement des eaux souterraines a été spécifiquement développé dans
le cadre de la DFS de Yaouré. Le modèle d'eau souterraine a été utilisé pour prédire les taux
d'assèchement des fosses, élaborer une stratégie d'assèchement de la fosse appropriée et estimer
l'impact potentiel de l'assèchement sur les puits d'approvisionnement en eau des villages voisins.
Le modèle d'eau souterraine a été développé en utilisant le logiciel Groundwater Vistas avec le code
numérique Modflow-Surfact. Une description détaillée de l'approche de modélisation des eaux
souterraines, de l'établissement du modèle, des paramètres du modèle, de l'étalonnage du modèle et
des résultats du modèle est fournie dans le chapitre 6 « gestion de l'eau » à l'annexe 6 du rapport de
l’EFD.
Le modèle des eaux souterraines a été exécuté en utilisant sept périodes de tempête, qui vont du
début de l'exploitation en 2018 à l'achèvement de la mine en 2026. Les périodes de contraintes du
modèle ont été établies en fonction des phases clés de l'exploitation minière de nouvelles zones et
d'importantes extensions de fosse. Les périodes de tempête sont de durée variable et sont résumées
dans le Tableau 8-5 et illustrées à la Figure 8-1.
Il convient de noter que la séquence minière finale et les conceptions finales des fosses peuvent
différer de celles modélisées dans le cadre de cette évaluation ; Cependant, les entrées globales ne
devraient pas différer sensiblement de celles prévues.
Deux scénarios d'assèchement de cas de base ont été évalués en utilisant le modèle de l'eau
souterraine, comme suit :
‒ assèchement de la fosse en utilisant des puisards, situés au point le plus bas des différentes fosses.
Dans ce scénario, les apports d'eau souterraine vers la fosse ont été modélisés en utilisant des
cellules de drainage à l'élévation de la base des fosses. Il n'y avait aucune ex-fosse ou assèchement
avancé dans ce scénario ;
‒ assèchement de la fosse avec des puisards dans la fosse et forage ex-pit de la fosse le long de la
structure de CMA. Dans ce scénario, les cellules de drainage ont été installées selon le scénario 1,
mais un foraeg de drainage a été inclus directement à l'est de la fosse qui coupe CMA. Le taux de
prélèvement de ce forage a été optimisé pour la déshydratation de la structure CMA.
Période de stress
31/03/19 31/03/20 30/06/20 01/04/21 30/09/21 30/09/22 30/06/26
Date de fin
CMA1 x
CMA2 x x
CMA3 x x
CMA4 x x
North x x
South x x
Les débits d'eau souterraine prévus pour les deux scénarios de base sont présentés pour la durée de
vie de la mine aux Figure 8-2 et Figure 8-3. Les graphiques montrent l'apport d'eau souterraine prévu
dans chacune des sous-fosses individuelles et un total combiné. Il est important de noter que ces
prédictions supposent une déshydratation continue dans toutes les sous-fosses de la mine, que les
puits devraient être épuisés et ne devraient plus être asséchés, ce qui entraînerait une réduction des
apports d'eau souterraine. Le système d'étiquetage des sous-puits adopté est illustré à la Figure 8-1.
Figure 8-2 Scénario 1 : Entrées d'eau souterraine dans la fosse (puisards dans la fosse
seulement)
La Figure 8-2 montre les apports d'eau souterraine prévus, provenant uniquement des puisards dans
les fosses, aux diverses fosses. Les apports totaux combinés d'eau souterraine devraient augmenter
jusqu'à un maximum d'environ 55 L/s sur la durée de vie de la mine. Les arrivées les plus importantes
se produisent au stade 4 de CMA (jusqu'à 43 L/s), suivi de Yaouré Nord 2 (jusqu'à 14 L/s), suivi de
Yaouré Nord 1 (jusqu'à 10 L/s), avec des apports relativement mineurs aux autres puits (<5 L/s au total).
Figure 8-3 Scénario 2 : Entrées d'eau souterraine dans la fosse (puisards dans la fosse)
et assèchement du forage
La Figure 8-3 montre les débits d'eau souterraine prévus et le taux d'extraction de l'alésage
d'assèchement pour les bassins combinés et le scénario de forage d'assèchement. Selon le modèle
actuel, le modèle suggère qu'un débit de 750 m3/j (8,6 L/s) peut être durable pour un forage
d'assèchement qui coupe la CMA (ou une structure perméable semblable dans cette zone de la mine).
Les résultats du modèle montrent que les apports d'eau souterraine de la fosse totale pour ce scénario
sont inférieurs de 16% (environ 9 L/s de moins à 46 L/s) au scénario 1 qui n'inclut pas de forage
d'assèchement. Le taux d'assèchement total prévu, y compris les puisards et forage, est
approximativement le même (55 L/s) que dans le scénario. Par conséquent, il n'y a pas de réduction
du volume total de déshydratation de l'eau souterraine nécessaire en ciblant CMA avec un forage de
déshydratation. Cependant, il y a des avantages associés à la déshydratation de forage de CMA (ou
d'une zone similaire plus perméable) ; comme fournir des possibilités avancées de déshydratation
(baisse des niveaux d'eau avant l'extraction de ces niveaux), une dépressurisation accrue et plus
précoce de la saprolite dans la paroi est, pompant moins d'eau "sale" de la fosse, et de forage fournirait
une option d'approvisionnement en eau.
Pour l'exercice de modélisation, de forage de drainage a été positionné sur le périmètre est de la fosse
finale (à l'extérieur de la fosse pendant la durée de vie de la mine). Toutefois, cet emplacement est
situé à au moins 500 m à l'est de l'affleurement de CMA et, par conséquent, avec la plage de pendage
de 30° à 40° de la CMA, le forage devrait être d'environ 300 m de profondeur pour intercepter la
caractéristique de CMA. La modélisation achevée a fourni un aperçu de l'efficacité et de l'impact de
l'installation d'un forage d'assèchement, cependant, il existe une certaine incertitude quant à la
faisabilité de l'installation d'un forage d'assèchement à cet endroit précis.
La structure de CMA pourrait être ciblée plus à l'ouest, où elle est moins profonde, plus tôt dans la vie
de la mine. Un forage d'assèchement situé au périmètre est de la fosse de départ permettrait
d'assécher efficacement l'élément CMA et de dépressuriser les sédiments superficiels peu profonds au
début de la vie de la mine, exactement là où cela est le plus nécessaire. La seule contrainte serait que
lorsque la fosse se dilaterait, le forage serait alors dans l'empreinte de la fosse en expansion et pourrait
être perdu. Cependant, à ce stade, le forage aurait largement rempli son objectif, interceptant les
entrées de vie précoces plus importantes de CMA et aidant à dépressuriser les sédiments supérieurs
riches en argile, ce qui pourrait causer une instabilité de la paroi supérieure. Alors que la modélisation
achevée fournit un aperçu des avantages potentiels et de l'impact de l'incorporation des sondages
dans la stratégie d'assèchement des fosses, l'emplacement des trous d'assèchement nécessitera un
examen plus approfondi du plan final de la mine et de la profondeur de CMA (afin de minimiser la
profondeur de forage, tout en maximisant l'efficacité de l'assèchement et la longévité). Si des forages
d'assèchement doivent être incorporés dans la stratégie de déshydratation, il sera également
nécessaire de poursuivre les investigations de CMA afin de confirmer ses propriétés hydrogéologiques
(notamment pour confirmer la perméabilité, le stockage et le degré de connectivité hydraulique dans
la structure elle-même et dans les environs roches).
Les paramètres du modèle des eaux souterraines ont été ajustés dans les fourchettes de variabilité
probables, en fonction de l'hétérogénéité des paramètres hydrogéologiques, afin de déterminer
l'influence de l'incertitude des paramètres sur les prédictions du modèle.
En résumé, les prédictions des apports d'eau souterraine sont les plus sensibles aux changements de
la perméabilité de la roche fraîche et de CMA, et le rabattement régional est le plus sensible aux
changements de la perméabilité de la roche fraîche et de la zone de transition.
Le rabattement du puits du village prévu est le plus sensible aux changements dans la roche fraîche et
à la perméabilité de la zone de transition. Augmenter d'un facteur deux la perméabilité du substrat
rocheux double environ les prédictions de rabattement aux puits d'Angovia.
Les études hydrologiques de référence et de modélisation des eaux souterraines sont détaillées dans des
documents composés distincts attachés à l’EIES (Référence Hydrologique, Modélisation des Eaux
Souterraines Préliminaires).
Sur la base des informations disponibles après l'achèvement de l’EFD, le modèle préliminaire des eaux
souterraines a indiqué des apports totaux annuels à long terme de mines de 1 423 000 m3 (année 4) et
jusqu'à 2 440 000 m3 (année 6).
Il est possible que les puits d'extraction dans un aquifère rocheux étroitement fissuré tel que celui présent
ne soient pas en mesure de produire les taux de prélèvement d'eau brute requis pour l'usine de traitement
(337,3 m3 / heure sur l'ensemble du site) qui comprend une moyenne totale de 7,3 t/heure d'eau d'alésage
pour répondre aux besoins en eau potable du site. En outre, l’assèchement total des lits de carrière de
découpage pendant l’excavation ne sera pas possible. Une telle hypothèse devrait être considérée comme
faisant partie du plan de la mine.
Si les taux d’assèchement sont incapables d’atteindre le rabattement requis pendant le temps disponible,
des stratégies alternatives pourraient être employées telles que l’installation de forage latéraux
horizontaux dans les lits de carrière de découpage afin de soulager la pression sur le lit de carrière et d’aider
à l’assèchement et à la stabilité des talus.
Les types d’impacts potentiels suivants ont été identifiés et pris en compte :
impact potentiel sur le volume des eaux souterraines sur le site de la mine dû à
l'excavation et à l'assèchement de la fosse, à la consommation, aux infiltrations au
niveau du bassin à résidus, des aires de stockage de stériles et des aires de stockage
du minerai à faible teneur. Des impacts indirects résultants des emplois directs et des
flux d’immigration induits ;
impact potentiel sur la qualité des eaux souterraines en raison (i) du ruissellement des
eaux sur le site, (ii) des rejets et du drainage provenant de la fosse, des stockages de
stériles, de résidus et du minerai de faible teneur et (iii) des événements imprévus tels
que les déversements accidentels.
L’approvisionnement en eau pour la construction proviendra principalement des puits et des alésages de la
mine jusqu'à l'achèvement de la construction de l’installation de stockage des résidus miniers et de toute
installation de stockage de l'eau.
L’approvisionnement en eau souterraine pour la construction sera limité à des forages occasionnels dans la
fosse. Les forages d'approvisionnement en eau supplémentaires serviront pour le camp. La période de
construction est relativement courte et les impacts potentiels sur le niveau et le débit des eaux souterraines
devraient être d'importance négligeable.
Le défrichage de la végétation et du sol des zones d'infrastructure, des aires de stockage de stériles, de
l’emprise de la fosse, des aires des installations de stockage des résidus modifiera localement l’ampleur
En l’absence d’une gestion adéquate, une contamination des eaux souterraines pourrait se produire par le
déversement accidentel de matières dangereuses ou toxiques ou pendant l’utilisation de ces matières
(c’est-à-dire : mouvement, entretien, ravitaillement en carburant des véhicules du site ou des équipements)
ou le stockage de ces matières (c’est-à-dire : huiles, carburants, solvants, lixiviats et composés de
polymérisation). Les impacts potentiels devraient être localisés et d'importance moyenne.
Le plus grand nombre d’employés sera sur place lors de la phase de construction et mettra la pression sur
l'approvisionnement en eau et l’évacuation des eaux usées dans les camps de construction et les
habitations des employés.
Les prévisions de la modélisation des eaux souterraines (voir Section 8.2.1.) indiquent que l'ampleur du
rabattement dans la roche pourrait être de quelques mètres au niveau des puits des villages les plus proches
(voir section 8.2.3.3.). La réduction du niveau des eaux souterraines pourrait se traduire par une réduction
du débit de base des eaux souterraines, en fonction du rabattement, avec des impacts associés potentiels
sur l’utilisation de l'eau. L'importance locale des impacts potentiels (avant atténuation) dus au rabattement
des eaux souterraines est considérée comme moyenne.
La faible perméabilité du sol ne facilite pas une gestion anticipée des infiltrations dans les eaux souterraines
par l’assèchement au niveau de la fosse. Le pompage occasionnel de la nappe phréatique provenant des
forages ciblant les zones de fracture sera entrepris. Les eaux souterraines et les eaux pluviales entrant dans
la fosse seront pompées par des puisards. L'eau sera soit envoyée à l'usine de traitement pour utilisation,
soit rejetée dans la nature. Il existe un risque de contamination des eaux souterraines provenant de
l'infiltration des eaux usées. L’eau d’assèchement devrait être de bonne qualité, hormis sa potentielle forte
teneur en matières en suspension. L'importance de l'éventuelle pollution des eaux souterraines (avant
atténuation) par les eaux rejetées est considérée comme moyenne.
L’eau peut s’infiltrer à partir du bas du bassin de stockage de résidus miniers et pourrait avoir un impact sur
les niveaux d’eaux souterraines et leur qualité. Un système de drainage souterrain sera installé pour
collecter les eaux d'infiltration et les transporter vers un puisard de collecte, ainsi qu'une tranchée de
coupure et un système de collecte des eaux d'infiltration en aval.
Une contamination des eaux souterraines pourrait également se produire par le déversement accidentel
de matières dangereuses ou toxiques ou pendant l’utilisation des matières (c’est-à-dire : mouvement,
entretien, ravitaillement en carburant des véhicules du site ou des équipements) ou le stockage (c’est-à-
dire : huiles, carburants, solvants, lixiviats et composés de polymérisation) ou par système d’eaux usées du
camp. Les impacts potentiels devraient être localisés et d'importance moyenne.
En outre, les fuites des conduites d'eau et de résidus pourraient avoir une incidence sur la qualité des eaux
souterraines à l’endroit où il y a des contaminants. L'importance des impacts potentiels est considérée
comme moyenne.
Une augmentation de la population accroîtra la pression sur les réserves d’eau souterraine, même si l'eau
souterraine est généralement une source minoritaire d’approvisionnement. De plus, un impact potentiel
sur les eaux souterraines pourrait provenir d’une contamination due à une augmentation des eaux usées
non traitées. L'importance des impacts potentiels sur les eaux souterraines dus à l’afflux de population est
considérée comme faible à moyenne, compte tenu de l'abondance relative des eaux de surface dans la
région.
8.2.3.3 Impact de l'assèchement des fosses sur les puits des villages
Le modèle prévoyait une baisse du niveau de l'eau souterraine (cône de dépression) liée à
l'assèchement de la mine à la fin de la vie de la mine (en supposant que toutes les fosses sont toujours
asséchées activement), pour le scénario 1 illustre que dans l'ensemble, il y a un abaissement
significativement plus important à l'est de la mine par rapport à l'ouest de la mine. En conséquence, il
y a un rabattement relativement mineur prévu dans les environs du village adjacent d'Angovia. Le
rabattement plus important prévu à l'est de la mine est principalement lié au fait que la fosse orientale
est la partie la plus profonde de la mine et à l'influence de la zone CMA à perméabilité plus élevée dans
le modèle qui plonge vers l'est. La figure ci-après montre une coupe transversale est-ouest du modèle
à travers la structure de CMA et les fosses existantes pour les scénarios 1 et 2 à l'étendue maximale de
la fosse. Ceci illustre l'influence de CMA dans le scénario 1 et l'influence de l'assèchement du forage
dans le scénario 2.
Scénario 1
Scénario 2
La ligne de démarcation d'un mètre est prévue à environ 1 km du lac Kossou et à 1,2 km de la rivière
Bandama, donc aucun impact significatif n'est prévu à la suite de l'assèchement de la fosse sur le lac
Kossou ou le fleuve Bandama.
La Figure 8-5 présente le rabattement prévu aux divers puits d'alimentation en eau du village dans les
villes adjacentes à la mine; à l'ouest, Angovia (GW1, GW2 et GW3), au sud-ouest Akakro (GW4) et au
sud-est Kouakou Gnanou (GW9). Le modèle prédit un rabattement du niveau d'eau à Angovia jusqu'à
environ 2,5 mètres sous le niveau d'eau actuel (mbcwl) dans la roche altérée et dans le substrat
rocheux. Aucun abaissement perceptible n'est prévu dans les autres puits du village.
Comme l'assèchement se produit à partir du centre de la fosse par pompage à partir d'un puisard, le
point le plus profond du cône de dépression est plus éloigné des puits villageois adjacents.
La fosse restera ouverte après la fin de l'exploitation. A la fin de l’assèchement de la fosse, le niveau des
eaux souterraines s’équilibrera et un lac se formera dans la fosse. La fosse deviendra un point de recharge
avec déchargement latéral vers les eaux souterraines. L'importance des impacts potentiels est considérée
comme faible.
L’infiltration de la zone de stockage des résidus se poursuivra durant la fermeture de la mine, avec un impact
potentiel sur la quantité et la qualité des eaux souterraines.
La contamination des eaux souterraines peut également se produire par l'intermédiaire d’un déversement
accidentel de matières dangereuses ou toxiques durant le démantèlement des installations (par exemple :
usine de traitement, réservoirs de stockage, etc.) et des structures (canalisation de transfert, système
d’assainissement, etc.). L'importance de l'impact potentiel sur l'eau souterraine est considérée comme
moyenne.
Des mesures d’atténuation pour la plupart des éléments qui précèdent sont prises en compte dans la
conception des infrastructures et/ou au travers du SGES, qui inclut le plan de gestion de l’eau de la mine
(voir Annexe 23).
Le niveau et la qualité de l’eau souterraine sera suivis durant la phase de construction, selon le plan de
gestion de l'eau. Une dérivation temporaire de l'eau de ruissellement peut être utilisée pour suppléer le
volume d'eau, si nécessaire. L'importance de l'impact reste faible.
Les procédures opératoires standards pour le traitement des hydrocarbures et des produits chimiques
déversées doivent être appliquées. Tout déversement sera confiné et traité dès que possible et les
enregistrements conservés. Tous les carburants et les lubrifiants seront conservés dans des rétentions ou
conteneurs. Les produits chimiques seront entreposés dans un emballage adapté, pas sur le sol, avec un
confinement secondaire approprié (suffisant pour résister à une tempête d’une durée de 24 heures). Les
installations de stockage seront inspectées annuellement par une personne qualifiée et les réparations
effectuées au besoin par du personnel dûment qualifié. L'importance de l'impact après ces mesures
d'atténuation est faible.
Les eaux usées dans les camps de construction et le camp d’habitation de la mine seront recueillies et
traitées selon les seuils de Côte d'Ivoire et/ou de la SFI avant d’être rejetées dans le milieu récepteur.
L'importance résiduelle de l'impact est faible.
Durant l'exploitation minière, l'impact le plus important sur les eaux souterraines sera dû à un abaissement
des niveaux d'eaux souterraines lié à l’assèchement de la fosse. Une surveillance des afflux de la fosse et
des niveaux d'eau sera effectuée afin de déterminer l'ampleur et la vitesse de propagation du rabattement
et de permettre la mise à jour du modèle hydrogéologique et de la modélisation des eaux souterraines, afin
d’affiner les prévisions. La compensation au niveau des cours d'eau doit être atteinte par le déversement
des eaux d’assèchement à des endroits appropriés et le détournement des eaux de ruissellement. Des
pièges à sédiments serviront à assurer le dépôt des particules entraînées avant le rejet. Des mesures de
qualité de l'eau seront effectuées au point de rejet. L'importance résiduelle de l’impact sur les eaux
souterraines associé à l’assèchement de la fosse et à l’évacuation d'eau est faible.
L'impact direct de l’abaissement du niveau des eaux souterraines sur les puits des villages sera atténué par
l'eau issue des forages d’assèchement qui viendra en compensation, ou éventuellement par de puits plus
profonds davantage éloignés de la fosse. L'importance résiduelle de l’impact sur les eaux souterraines lié à
l’assèchement de la fosse et sur l’approvisionnement en eau des communautés est faible.
Le suivi de la qualité des eaux souterraines se déroulera autour, et en aval des installations de stockage de
stériles, des résidus et du minerai de faible teneur. Les eaux d’infiltration collectées seront rejetées dans la
nature après traitement approprié, tel que décrit plus en détail dans le plan de gestion des eaux de la mine
(voir Annexe 23). L’importance résiduelle de l’impact est faible.
Les points de suivi des eaux souterraines du bassin à résidus seront régulièrement contrôlés, afin de vérifier
le changement systématique des conditions de référence et d’évaluer les impacts potentiels sur les
récepteurs. L'importance de l'impact après atténuation reste faible.
Tout excès d'eau du bassin à résidus sera traité si besoin, pour assurer la conformité aux seuils en Côte
d'Ivoire et/ou de la SFI. L’importance de l'impact après atténuation est négligeable.
Pour minimiser l’infiltration des eaux contaminées dans les eaux souterraines, l’eau de surface de contact
sera recueillie et si nécessaire, traitées avant rejet ou réutilisation (par exemple : pour la lutte contre la
poussière). Les pièges à hydrocarbure sur les aires de stockage imperméabilisées seront utilisés et
entretenus. La qualité de l'eau rejetée et les niveaux et la qualité des eaux souterraines en aval seront suivis.
L'importance de l'impact après atténuation est faible.
Tous les carburants et lubrifiants seront conservés dans des rétentions ou conteneurs, conformément aux
meilleures pratiques. Les produits chimiques seront entreposés dans un emballage adéquat, par sur le sol,
avec un confinement secondaire approprié (suffisant pour résister à une tempête d’une durée de
24 heures). Les installations de stockage seront inspectées annuellement par une personne qualifiée et les
réparations effectuées au besoin par du personnel dûment qualifié. Toutes les zones de traitement du site
de l’usine disposent de rétention afin de contenir tout déversement. Les déversements et les eaux de pluie
recueillies dans les zones de rétention seront pompés en direction l'usine de traitement pour être réutilisés.
L'importance de l'impact après atténuation est faible.
L’équipement de détection des fuites sera utilisé pour la canalisation de retour d’eau du parc à résidus
miniers et le site de l’usine sera équipé d’un système de réponse aux fuites.
Une augmentation de la pression sur l'approvisionnement en eau par les communautés, dû à un afflux de
personnes, sera évaluée et supervisée à travers le niveau des eaux souterraines et un suivi de la qualité et
du niveau de l’eau souterraine. Une analyse des options d'approvisionnement en eau des communautés
sera menée au cours de la phase d'exploitation. Avec la mise en œuvre de mesures d’atténuation
appropriées, l’importance résiduelle l’impact est faible.
Le plan de fermeture du Projet est détaillé dans le plan de fermeture conceptuel (Annexe 33). Un suivi du
niveau et de la qualité des eaux souterraines se poursuivra durant la période de fermeture afin d’identifier
les impacts et d’élaborer une stratégie de gestion, si nécessaire. L'importance des impacts résiduels reste
faible.
Le traitement des eaux rejetées se poursuivra au cours de la période de fermeture dans les cas où elles ne
seraient pas conformes aux seuils de Côte d'Ivoire et/ou de la SFI. Les systèmes actifs seront transformés
en systèmes passifs après les périodes d’essai appropriés. Grâce à ces mesures, l’importance résiduelle de
l’infiltration de l’eau rejetée dans les eaux souterraines est par conséquent considérée comme négligeable.
Les procédures opératoires standards et les bonnes pratiques seront suivies durant le démantèlement des
installations d’entreposage des matières dangereuses ou toxiques et le démantèlement des structures et
équipements. Tout déversement sera confiné et traité dès que possible et les enregistrements conservés.
L’importance résiduelle de l’impact sur l'eau souterraine est considérée comme faible.
La zone d'influence des impacts potentiels sur le sol et le potentiel des terres devrait être principalement
associée aux emprises des diverses infrastructures, bien que des influences hors site puissent se produire
en aval de la zone du permis d'exploration intérieure, si l'érosion, l’accumulation de la poussière provenant
des zones exposées et la revégétalisation des sols dénudés ne sont pas bien gérées.
Les propriétés physiques et chimiques des sols, la réaction des sols face aux intempéries (vent, érosion par
l'eau, chaleur, réaction chimique, etc.), la sensibilité au retrait de la couverture végétale, ou la vulnérabilité
des sols à la perturbation de la couche arable et la réaction des matériaux aux produits chimiques, sont
autant d'aspects qui ont été pris en compte pour déterminer la sensibilité et, enfin, la vulnérabilité des sols
par rapport au Projet.
Tous les sols cartographiés sont, à des degrés divers, sensibles à l'érosion et au compactage, avec des
terrains escarpés, augmentant l'indice à érosion modéré ou élevé selon le pourcentage relatif d'argile et le
mélange de carbone organique.
Par ailleurs, l’épaisseur variable des couches des sols cartographiés détermine l’utilisation qui peut en être
faite et les sols qui peuvent être décapés et stockés. Cela rend difficile la gestion de l’utilisation des sols.
Ces sols sont extrêmement importants pour la viabilité à long terme du Projet, surtout pour la phase de
fermeture et de réhabilitation. En règle générale, la quantité des sols décapés pendant la phase de pré-
construction sera proportionnelle au besoin en sols dans la phase de fermeture et de réhabilitation. La perte
de la fertilité, de la texture, de la teneur en éléments nutritifs pendant le stockage sera compensée par le
décapage et le stockage de volumes supplémentaires de sols de bonne qualité, lorsque ceci est
techniquement possible.
L'impact du Projet sur les sols et la modification du potentiel des terres varieront en fonction des différences
d’origine des sols et de leur composition physico-chimique.
Ces facteurs sont importants, non seulement pour la planification de la construction et des activités
d’exploitation, mais ils détermineront également le succès de la phase de fermeture et de réhabilitation.
La variation de la structure du sol, sa texture et sa teneur en argile, combinée à la présence d'une couche
de cuirasse ferrique (évaporite) proéminente au niveau de la base d’une grande partie des profils des sols
(Horizon « C »), sont des conditions naturelles complexes qui vont être extrêmement difficiles à reproduire
au cours de la phase de fermeture et de réhabilitation.
Les pertes probables et potentielles de la teneur en eau du sol et l'aquifère des couches supérieures, qui
devraient se produire à cause de la couche inhibitrice ferrique (barrière), devront être analysées en fonction
de l'équilibre écologique.
Les concentrations moyennement bonnes de carbone organique, mais relativement faibles de nutriments
constatés pour la plupart des sols (voir Section 6.5) imposeront qu'un plan de gestion de sol approprié soit
adopté en se basant sur l'évaluation de l’importance de l'impact.
8.3.2 Perte et dégradation des ressources en sol utilisables pendant la phase de construction
La phase de pré-construction nécessitera le défrichage et le décapage des sols dans l’emprise des aires de
stockages des stériles, des résidus, du développement de la fosse, des voies d'accès, des lignes haute
tension, des bandes transporteuses, des infrastructures de soutien, etc. Ceci nécessitera :
le décapage et le stockage des sols utilisables (au moins 200 mm, selon l'activité et la
disponibilité, voire plus pour compenser les pertes de la qualité des sols au cours de
la période de stockage) ;
l’exposition des sols et les excavations peuvent provoquer une érosion, une perte de
fertilité et une dénitrification des sols dans la mesure où les éléments nutritifs seront
lessivés ;
les émissions de poussière et une perte des sols par l'érosion éolienne et hydrique, en
raison de l'enlèvement du couvert végétal, de l'exposition des sols et de la circulation
des véhicules.
La perte des ressources « en sol » impactera la biodiversité et les services écosystémiques, en particulier le
cycle des nutriments du sol et la pratique actuelle de l’utilisation des terres (principalement l'intensité
variable des cultures de subsistance et de rente). Ces activités semblent être d'une grande utilité
économique pour les propriétaires de terre et l'économie locale, et contribuent aux services
écosystémiques de la région.
Les sols utilisables sont déjà réduits en raison de l’orpaillage et des activités de culture. La perte de sols
utilisables peut être accentuée par le Projet. Le Projet peut donc entraîner des effets négatifs cumulatifs
sur les ressources en sol et leur utilisation.
Les impacts sur le sol seront surtout à long terme et peuvent s’étendre sur une ZI indirecte, en particulier
au niveau des ressources en eau, s’ils ne sont pas gérés de manière appropriée, les sols de la région ayant
une sensibilité élevée.
A partir de la méthodologie de classification des impacts présentés dans la Section 7.2, les impacts
potentiels liés à aux activités de pré-construction sont considérés comme moyens à élevés, s’ils ne sont pas
supprimés, atténués et gérés.
La réduction de l'importance de l'impact sera atteinte par les mesures d'atténuation suivantes :
restriction des activités à une emprise aussi limitée que possible, y compris, dans la
mesure du possible, pour les intallations de stockage des déchets, les stocks de
minerai, la longueur et la largeur de servitudes, les routes d'accès et de transport et
les systèmes de convoyage ;
opter pour des zones possédant des groupes de sols moins sensibles pour la
construction des installations et des infrastructures associées ;
mise en place d’un programme de sensibilisation à la gestion des sols tout au long de
l'exploitation minière, spécifiquement axé sur la sensibilité, le stockage et la gestion
des sols ;
réhabilitation simultanée de tous les sites concernés qui ne sont pas nécessaires à
l’exploitation ;
décapage efficace des sols pendant la saison sèche, lorsque ceux-ci sont moins
sensibles à l’érosion ;
séparation des sols utilisables, des couches ferrugineuses et des stériles meubles, si
possible ;
restriction de la circulation des véhicules sur des zones non protégées ou sensibles,
ainsi que sur les zones qui ne se situent pas dans l’emprise des infrastructures,
réduisant ainsi le compactage ;
veiller à ce que tous les sous-traitants nomment des responsables pour le suivi
environnemental pour gérer les activités de la phase de construction, conformément
aux exigences des plans de gestion.
Les procédures de gestion ci-dessus devraient réduire l'importance des impacts à moyenne, à moyen terme,
et à faible, à long terme après la fermeture. Cela permettra la restauration des sols et une utilisation des
terres similaire à l’utilisation actuelle, à l’exclusion de la zone de stockage des résidus, des stériles et de la
fosse, lors de la phase de fermeture/réhabilitation.
Les activités associées à la phase d’exploitation pouvant avoir des impacts sur les ressources du sol
comprennent :
la circulation non contrôlée des véhicules à l'extérieur de l’emprise de la mine, causant
le compactage et l’érosion des sols ;
les émissions de poussière dues aux activités minières, au transport de matériel, aux
particules fines du bassin à résidus et à la circulation des véhicules sur les pistes qui peut
causer des retombées de poussière et une perte de la qualité des sols ;
le compactage in-situ les sols stockés ainsi que la perte potentielle de terre utilisable ;
la pollution des sols par le ruissellement de l'eau polluée des diverses activités minières
et les déversements d'hydrocarbures provenant des véhicules et des machines ;
la pollution des sols suite à l'utilisation de l’eau impropre pour la lutte contre la poussière
et pour l’arrosage de la végétation des tas de terre ;
les stocks de sol non gérés qui peuvent réduire les teneurs en nutriments et en carbone
organique du sol ;
la pollution potentielle des sols par des déversements de produits chimiques et de
réactifs manipulés sur le site ;
l’impact sur la structure du sol et le bilan hydrique du sol.
Les impacts sur le sol liés à l’utilisation du sol et au potentiel des terres pendant la phase d'exploitation
seront négatifs. L'importance des impacts, s’ils ne sont pas gérés, sera de modérée à élevée. Les impacts
dureront pendant toute la durée de vie de la mine, mais la plupart seront réversibles à la fermeture.
Il est inévitable qu’une partie des sols soit perdue au cours de la phase d'exploitation si ceux-ci sont mal
gérés et qu’aucun plan d'atténuation n’est intégré au programme général de gestion de l'environnement.
Les impacts associés à la phase d’exploitation seront réduits à une importance modérée grâce à la mise en
œuvre des mesures de gestion suivantes :
entretien régulier de tous les véhicules, inspection et maintenance régulière des aires
de stockage et des barrages pour empêcher les déversements d'hydrocarbures et
d'eau polluée ;
La mise en œuvre des mesures d'atténuation et de gestion permettra de réduire l'importance des impacts
sur les portions de sols utilisables à moyenne, voire faible.
8.3.4 Perte nette en volume, utilisation potentielle des sols et restauration des zones perturbées
pendant la fermeture
Il convient de noter que certains des impacts décrits ci-dessous seront causés, dans les faits, lors de la phase
d’exploitation mais ne seront visibles que lors de la fermeture.
Les impacts positifs lors de la fermeture seront liés aux éléments suivants :
réduction des zones impactées (incluant les zones existantes avant le Projet et les
infrastructures d’exploitation) et retour à l’utilisation des sols et à leur potentiel;
L’importance des impacts négatifs restera de moyenne à élevée. Les impacts seront négatifs pour toutes
les activités en raison des impacts irréversibles et à long terme, s’il n’y a pas de gestion active (réhabilitation)
lors de la phase de démantèlement et, dans ce cas il ne sera pas possible de réussir la fermeture.
Les impacts décrit ci-dessus, associés aux phases d’exploitation et de fermeture, seront réduits à une
importance modérée grâce à la mise en œuvre des mesures de gestion suivantes :
ajout de matières organiques dans les stocks de terre tels que des déchets organiques
de cuisine, des pelures de fruits, etc. ;
délimitation de zones de non circulation aux véhicules dans les aires de stockage des
terres ;
entretien régulier de tous les véhicules, inspection et entretien réguliers des zones de
stockage et des barrages pour empêcher les déversements d'hydrocarbures et d'eau
polluée.
Avec une gestion correctement planifiée, telle que décrite ci-dessus, le niveau d’importance pourra être
réduit à faible. La fermeture sera un succès si l’impact sur les terres est annulé dans la plupart des zones au
fur et à mesure que les infrastructures seront démantelées, que les zones seront raclées et les terres
replacées.
La réhabilitation des zones qui sont actuellement impactées par les activités minières d’avant-projet est un
impact positif.
Biodiversité
8.4.1.1 Sources
Cette section propose une synthèse des activités minières prévues par le Projet et la localisation des
infrastructures associées, du point de vue de l’évaluation de l’impact sur la biodiversité. Les activités
minières et les infrastructures en question pourraient avoir un impact sur la biodiversité au sein de la zone
du Projet.
Les sources potentielles des impacts et leurs impacts respectifs sur la biodiversité sont répartis sur les trois
phases du Projet (c’est-à-dire construction, exploitation et fermeture). La compilation des sources
potentielles d’impacts est un processus de criblage destiné à identifier tous les impacts liés aux différentes
phases du Projet.
Phase de construction
Les différentes sources potentielles des impacts durant la phase de construction figurent dans le Tableau
8-8.
Tableau 8-8 Récapitulatif des différentes sources potentielles des impacts sur la biodiversité liées aux
activités minières projetées lors de la phase de construction
Lors de la phase de construction, le retrait de la végétation peut entraîner des changements préjudiciables
sur les habitats naturels existants et on s’attend à une augmentation des impacts liés aux activités du Projet.
Phase d'exploitation
Le Tableau 8-9 présente un récapitulatif des sources d’impacts liées à la phase d’exploitation (la plus longue)
qui s’étend sur plus de 6 ans.
Tableau 8-9 Récapitulatif des sources potentielles d’impacts sur la biodiversité liées aux activités
minières lors de la phase d’exploitation
Les sources d’impacts liées à la phase d’exploitation peuvent comprendre le bruit, la poussière, le
défrichage des terres et une pollution potentielle.
Phase de fermeture
Les sources potentielles d’impacts associés à la phase de fermeture, qui s’étendra sur approximativement
trois ans, sont présentées dans le Tableau 8-10.
Tableau 8-10 Récapitulatif des sources potentielles d’impacts sur la biodiversité liées aux activités
minières lors de la phase de fermeture
Les travaux de réhabilitation deviendront nécessaires, ceux-ci étant principalement associés à l’utilisation
des engins lourds et des équipements fixes, émetteurs de bruit, de vibrations et de pollution. Le
démantèlement des infrastructures associées au Projet augmentera également la production de déchets.
Une liste des impacts a été dressée sur la base des sources potentielles identifiées, comme détaillé dans la
Section 8.4.1.1 cette liste a été finalisée à l’occasion d’un atelier tenu à Abidjan en mai 2015 en présence
de spécialistes de la biodiversité qui ont réalisé les études de caractérisation de l’état initial. Huit impacts
généraux sur la biodiversité ont été identifiés, voir le Tableau 8-11. L’ensemble des impacts devraient se
produire tout au long des trois phases du Projet, à l'exception de la perte d’habitats qui se limite aux phases
de construction et d'exploitation.
Tableau 8-11 Récapitulatif des impacts potentiels sur la biodiversité dans la zone du Projet
Les groupes de biodiversités ciblés dans l’étude de caractérisation de l’état initial sont présentés dans la
section 6.7. Ils comprennent six groupes : les oiseaux, les reptiles et les amphibiens, la flore, les espèces
d’eau douce, les grands mammifères et les petits mammifères. Ces groupes et les espèces particulièrement
sensibles, peuvent avoir des réactions différentes aux impacts dus aux activités du Projet (voir Tableau
8-12).
Les facteurs qui influent sur les variations de sensibilité aux impacts comprennent la capacité d’adaptation
au changement, la taille des populations, le type et l’importance de l’impact et les niveaux actuels de
perturbation.
Compte tenu du niveau élevé de perturbation des habitats dans la zone dû aux activités d’orpaillage,
antérieures et actuelles, le Projet ne devrait pas impacter la flore et la faune locale de façon significative.
Une attention particulière doit être accordée aux espèces menacées au niveau mondial et à celles pouvant
signaler un habitat critique selon les critères 1 à 3 de la SFI (2012). Les espèces menacées au plan mondial
sont des espèces en danger critique d’extinction, en voie d’extinction ou vulnérable selon la liste rouge des
espèces menacées de l’UICN. Elles peuvent aussi comprendre des espèces protégées au niveau national et
des espèces qui n’ont pas été récemment recensées par la liste rouge de l'UICN, mais considérées comme
menacées selon l'opinion des experts. Ces espèces peuvent être particulièrement vulnérables aux impacts
potentiels du Projet.
Des espèces d’eau douce ont été identifiées comme le groupe le plus sensible et comprennent la seule
espèce en danger (Mormyrus subundulatus) présente dans la zone du Projet. Bien que le Projet vise un
niveau de rejet zéro, le ruissèlement, les eaux polluées ou les déversements potentiels de produits
chimiques dans le fleuve Bandama ou dans le lac de Kossou conduiraient à des changements préjudiciables
pour la faune aquatique.
Une évaluation préliminaire de l’importance de l’impact a été réalisée séparément par chaque spécialiste
et intégrée dans le rapport final, conformément à la méthode de détermination du niveau d’importance de
l’impact présenté dans la section 7.3. Une évaluation complémentaire a été réalisée lors d’un atelier en mai
2015, afin de s’assurer d’une approche commune de l’appréciation de la sensibilité et du niveau
d’importance pour l’ensemble des groupes taxonomiques. Les résultats du consensus de l’atelier sont
présentés dans le Tableau 8-13. Au cours de cet atelier, les spécialistes ont été répartis en deux équipes
afin de pouvoir discuter de manière plus approfondie et de débattre sur l’importance des impacts potentiels
sur la biodiversité.
Niveau d’importance*
Impact Description du processus d’attribution de l’indice
(D+Po+A)xSxPr
Si des mesures d’atténuation adéquates sont mises en œuvre,
Espèces cet impact ne devrait pas représenter une menace
Négligeable
envahissantes et significative. Certaines espèces de mauvaises herbes ont
((3+2+2)x1x2=14)
agents pathogènes déjà été introduites et peu de végétation naturelle est encore
présente sur le site du Projet.
* Indice de l’importance de l’impact, voir la Section 7.3 : (Durée + Portée + Ampleur) x Probabilité x
Sensibilité
Cette sous-section décrit les mesures de gestion et d’atténuation qui seront mises en œuvre par Perseus
afin de minimiser les impacts potentiels identifiés sur la biodiversité (Tableau 8-14). Les mesures
d’atténuation sont décrites par phase du Projet (construction, exploitation et fermeture). Cependant, étant
donné que la plupart des impacts pourraient se produire sur toute la durée du Projet, des mesures
d’atténuation sont proposées de manière globale.
Tableau 8-14 Mesures d’atténuation proposées pour minimiser les impacts sur la
biodiversité
Impact Mesures d’atténuation
Construction et exploitation
l’étendue du défrichage de la végétation devrait être contrôlée de sorte à
ne pas dépasser la surface prévue ;
la végétation retirée ne devrait pas être brûlée mais déchiquetée et
répandue sur le sol dans des zones appropriées afin qu’elle se décompose
(de préférence autour des stocks de sols) ;
Perte d’habitats
extirper physiquement ou faire fuir les animaux immédiatement avant
les opérations de défrichage.
Fermeture
revégétaliser les zones dénudées à l’aide d’espèces végétales locales et
restaurer si possible une variété d’habitats similaires à l’état initial.
Construction et exploitation
restaurer les habitats autour des zones défrichées afin de compenser la
perte d’habitats ;
Fragmentation des recréer la connectivité entre les différentes poches d’habitats
habitats avoisinantes dans les zones défrichées lorsque possible.
Fermeture
Recréer des passerelles de végétation là où c’est possible.
Selon les recommandations GN29 de la SFI, les mesures de compensation des impacts sur la biodiversité ne
devraient être mises en place que si des impacts résiduels significatifs demeurent, après que toutes les
mesures de prévention dans la hiérarchie de l’atténuation aient été complètement évaluées et mises en
place.
Si les mesures d’atténuation décrites dans la Section 8.4.3.1 sont correctement mises en place, l’importance
des impacts résiduels devrait être au plus de niveau moyen (voir Tableau 8-15). Un suivi permanent sera
nécessaire afin d’assurer que les mesures d’atténuation soient suffisantes. Il sera particulièrement
important de suivre la qualité de l'eau, étant donné qu’elle a été signalée comme étant la ressource la plus
importante pour la communauté locale et que l'écosystème d'eau douce est le plus sensible à une pollution
(contamination et/ou modification du débit) potentielle de l’eau.
La nécessité de « maintenir les bénéfices découlant des services écosystémiques » est une exigence récente
des normes de performance de la SFI (2012). La notion de « services écosystémiques » a été popularisée
par le guide d’évaluation des écosystèmes pour le millénaire (2005) et est définie comme « les avantages
que les personnes physiques ou morales tirent des écosystèmes » (SFI, 2012). Elle inclut tous les produits
et les processus naturels contribuant au bien-être des êtres humains, ainsi que les bénéfices personnels et
sociaux tirés de la nature (institut des ressources mondiales, 2011).
Les services écosystémiques sont regroupés en quatre catégories (évaluation des écosystèmes pour le
millénaire, 2005 ; SFI, 2012) :
les services de régulation – il s’agit des avantages obtenus du contrôle des processus
naturels d’un écosystème, notamment la régulation du climat, la lutte contre les
maladies, la prévention de l'érosion, la régulation du débit d’eau et la protection
contre les risques naturels ;
les services culturels – il s’agit des avantages non-matériels obtenus des écosystèmes,
notamment les loisirs, les valeurs spirituelles et la jouissance esthétique ;
les services de soutien – il s’agit des processus naturels tels que la formation des sols,
le cycle des éléments nutritifs et la productivité primaire qui maintiennent les autres
services de l'écosystème.
Conformément aux critères de performance de la SFI, cette section identifie et hiérarchise les services
écosystémiques dans la zone du Projet, fournissant une base de référence sur leur pertinence pour les
communautés et leur niveau d’impact.
Une liste des services écosystémiques et de leurs bénéficiaires a été établie à l’occasion d’un atelier qui
s’est tenu à Abidjan en mai 2015 (Tableau 8-16). Les questions relatives aux services écosystémiques
nécessitant une approche multidisciplinaire, cet atelier a rassemblé des experts ayant participé aux études
de caractérisation de l’état initial en matière sociale, culturelle, du patrimoine, de l’occupation du sol et de
la biodiversité.
Les informations et les données de base sur la caractérisation de l’état initial des services écosystémiques
ont été collectées dans d’autres chapitres de l’EIES (par exemple la biodiversité, les aspects sociaux, les
sols, l’eau, la culture, le patrimoine). Et dans certains cas, des informations spécifiques relatives aux services
écosystémiques ont été recueillis dans le cadre des investigations conduites par différents spécialistes.
Les divers chapitres de l’EIES contiennent des données quantitatives et qualitatives collectées à travers les
investigations de terrain, principalement entre 2014 et 2015. Ces données fournissent suffisamment
d’informations pour déterminer des niveaux de référence pour les différents services écosystémiques.
Lorsque ces informations étaient insuffisantes, des avis d’expert ont été utilisés pendant l’atelier qui s’est
tenu à Abidjan en mai 2015, afin de décrire une caractérisation précise de l’état initial.
Le principal résultat de la caractérisation de l’état initial des services écosystémiques a été de produire des
informations qualitatives et des hypothèses ont été formulées sur leur importance et leur sensibilité. La
base de référence qui en résulte est donc, jusqu’à un certain point, une évaluation dynamique qui devra
évoluer au fil du développement du Projet et peut, par conséquent, être affinée pour une meilleure prise
en compte dans le Projet.
Les services écosystémiques, leurs sous-catégories, leurs bénéficiaires et leurs bases de référence ont été
identifiés pour la zone du Projet. Ils figurent dans le tableau ci-après.
Catégorie du
service Service Sous-catégorie Description Bénéficiaires Etat initial
écosystémique
Des activités agricoles (dont les cultures annuelles et
Plantes cultivées ou produits pluriannuelles) sont pratiquées par la majorité des ménages
agricoles (dont les cultures présents dans la zone du Projet. La principale culture
annuelles et pluriannuelles) Communautés récoltée à des fins commerciales dans cette zone est le
Approvisionnement Alimentation Agriculture
récoltés pour la consommation locales cacao.
locale ou à des fins Selon les études socio-économiques, l’agriculture est le
commerciales. premier secteur d’emploi (43,7 % de la population locale
sont des agriculteurs).
On estime à 11 500 le nombre d’animaux de ferme vivants
dans les villages prioritaires à l’intérieur de la zone du
Projet. Ce sont principalement des poulets (59 %). D’autres
Animaux élevés pour la
Communautés animaux domestiques sont également élevés, tels que les
Approvisionnement Alimentation Bétail consommation domestique ou à
locales moutons et les porcs.
des fins commerciales.
De grands troupeaux de bovins utilisent également l’habitat
de savane situé dans la partie la plus au nord de la zone du
Projet.
Pour 80 % des ménages vivants dans la zone du Projet, le
principal combustible de cuisson utilisé est le bois coupé
Arbres ligneux au sein de la localement.
Bois de chauffe Communautés
Approvisionnement Combustible zone du Projet et utilisés pour la La production de charbon de bois est également assez
pour la cuisson locales
cuisson. courante dans la partie nord de la zone d’influence
indirecte. Elle est destinée à un usage domestique et
économique.
Catégorie du
service Service Sous-catégorie Description Bénéficiaires Etat initial
écosystémique
L’eau douce, issue des eaux de surface, est une ressource
Comprend l’eau douce et l’eau importante pour les communautés et est utilisée pour la
Eau de pluviale utilisée pour la boisson, Communautés boisson, le nettoyage, la cuisson, etc.
Approvisionnement Eau douce
consommation le nettoyage et les procédés locales et Projet L’accès à une eau de bonne qualité est un défi essentiel
industriels. dans la zone du Projet et a été identifié comme une source
de préoccupation lors de l’enquête sur les ménages.
Au total 42 espèces végétales ont été identifiées comme
Espèces biologiques provenant étant utilisées dans la médecine traditionnelle, pour traiter
Médecine Plantes Communautés
Approvisionnement de l'écosystème et utilisées à des des maladies affectant l’homme et/ou le bétail. La plupart
naturelle médicinales locales
fins médicinales. de ces espèces sont répandues uniformément sur toute la
zone du Projet.
Matières
Arbres non ligneux, sols et Beaucoup de maisons et d’édifices religieux sont construits
premières
Matériaux de autres produits dans la zone du Communautés à partir de matériaux disponibles localement (paille, bois,
Approvisionnement issues des
construction Projet utilisés comme matériaux locales et Projet argile, etc.). Ceux-ci sont largement disponibles et collectés
espèces
de construction. localement.
biologiques
L’orpaillage est l’un des deux principaux secteurs
Matières Ressources minérales extraites économiques dans la zone du Projet.
Ressources Communautés
Approvisionnement premières de l'environnement utilisées à Dans cette zone, l’or est exploité à des fins commerciales
minérales locales et Projet
abiotiques des fins commerciales. depuis les années 80 et plus récemment, il a également fait
l’objet d’une exploitation illégale à grande échelle.
Certaines parties des animaux et des végétaux sont utilisées
Ressources
Bijoux et Produits dérivés de l'écosystème Communautés comme ornements ou bijoux. Par exemple, les écailles de
Approvisionnement ornementales
ornements servant à des fins esthétiques. locales poisson sont utilisées dans la région pour fabriquer des
bracelets.
Catégorie du
service Service Sous-catégorie Description Bénéficiaires Etat initial
écosystémique
Rôle que les écosystèmes jouent
De nombreux animaux dans la zone du Projet jouent un
dans le transfert du pollen
Dispersion rôle dans la dispersion des graines (la plupart des espèces
Reproduction des depuis les organes mâles aux Communautés
Régulation des graines et de petits et de grands mammifères) ou la pollinisation
plantes organes femelles des fleurs, ou locales
pollinisation (abeille) de certaines espèces végétales, y compris de
en disséminant les graines (par
certaines cultures agricoles.
exemple les abeilles et oiseaux).
Le couvert forestier peut constituer une protection naturelle
contre le vent et la poussière. Il y a déjà un niveau élevé de
poussière le long des routes en terre battue à l’intérieur de
Le couvert forestier peut
Régulation la zone du Projet, mais le défrichage des terres va
constituer une protection Communautés
Régulation des risques Couvert forestier probablement augmenter encore les émissions de poussière.
naturelle contre le vent, la locales et Projet
naturels Des habitats forestiers agissent comme une barrière
poussière et les incendies.
naturelle contre la progression des incendies et, par
conséquent, un changement de l’occupation des sols peut
avoir un impact sur leur fréquence et leur intensité.
Le couvert végétal joue un rôle Le couvert végétal stabilise les sols et réduit l’érosion. Il
Protection contre important dans la stabilisation contribue à prévenir l’envasement des eaux de surface.
Lutte contre Communautés
Régulation la dégradation des sols et la prévention de Certaines parties du fleuve Bandama contiennent des taux
l'érosion locales et Projet
des sols l’envasement des eaux de élevés de sédiments en raison du défrichage récent de la
surface. végétation par des mineurs illégaux.
Influence des écosystèmes sur la Les prédateurs présents dans la zone du Projet tels que les
Lutte contre prévalence des parasites et des Communautés oiseaux, les chauves-souris, les serpents et autres animaux
Régulation -
les parasites maladies sur les cultures et le locales contribuent à réguler les effets des parasites et des maladies
bétail. sur les cultures et le bétail.
Catégorie du
service Service Sous-catégorie Description Bénéficiaires Etat initial
écosystémique
Plusieurs forêts sacrées sont présentes dans la zone du
Valeurs spirituelles ou
Projet, couvrant un espace total de 110 ha. Elles sont
Valeurs religieuses que les personnes Communautés
Culture Forêts sacrées généralement situées au sommet de collines où un couvert
spirituelles attachent aux écosystèmes ou locales
forestier a pu être préservé en raison de la difficulté
aux composantes du paysage.
d’accès.
Plusieurs cimetières sont présents dans la zone du Projet,
Valeurs Zones auxquelles ont été Communautés couvrant un espace total de 110 ha. Habituellement, ces
Culture Cimetières
spirituelles attribuées une valeur spirituelle. locales zones présentent un couvert forestier et servent de lieux de
recueillement.
Valeurs Des vestiges remontant à la période néolithique ont été
Vestiges écosystémiques, outils
éducatives et Vestiges Communautés découverts dans la zone du Projet. Après des années
Culture ou objets domestiques ayant
culturelles du archéologiques locales d’orpaillage, ces vestiges ont été déplacés et sont
traditionnellement été utilisés.
patrimoine maintenant dispersés sur toute la zone du Projet.
Plaisirs récréatifs que les
personnes retirent des Communautés La confluence des fleuves Bandama rouge et Bandama
Culture Eco-tourisme -
écosystèmes naturels ou locales blanc est une zone connue pour les activités d'éco-tourisme.
cultivés.
Composantes d’animaux ou de Des composantes d’animaux ou de végétaux sont parfois
Valeurs Communautés
Culture Loisirs et jeux végétaux utilisées à des fins utilisées pour fabriquer des jeux. Les graines d'une liane
récréatives locales
récréatives. sont utilisées localement comme des billes.
Catégorie du
service Service Sous-catégorie Description Bénéficiaires Etat initial
écosystémique
Les habitats forestiers sont extrêmement efficaces pour
retenir les éléments nutritifs (systèmes clos) qui sont
Flux des nutriments (par
Cycle des stockés soit dans le sol, les bactéries et d’autres formes de
exemple l’azote, le soufre, le Communautés
Soutien éléments - vie, la végétation (feuilles, plantes ligneuses, etc.) et les
phosphore, le carbone) dans les locales
nutritifs composantes de la faune (par exemple les nutriments
écosystèmes.
libérés par les animaux mort ou les matières organiques
mortes transportées par l'eau et le processus d’érosion).
Les processus de formation des sols dépendent de
l'écosystème pour des phénomènes tels que, la
décomposition de la matière organique, les précipitations et
Les écosystèmes jouent un rôle le cycle des gaz atmosphériques. Les sols peuvent
Processus de
dans le maintien de l'activité Communautés également filtrer l’eau contaminée par les substances
Soutien formation des -
biologique, la diversité et la locales et Projet chimiques.
sols
productivité des sols. Les couches de sols sont essentielles à l'existence de
communautés écologiques. Les productions du sol
contribuent à la production alimentaire, des combustibles et
des matériaux de construction.
La photosynthèse produit Les zones boisées et les plantes réalisent la photosynthèse,
Photosynthès Communautés
Soutien - l'oxygène nécessaire pour la qui produit l’oxygène nécessaire pour la plupart des
e locales
plupart des organismes vivants. organismes vivants.
les services sur lesquels les opérations du Projet sont les plus susceptibles d’avoir un
impact et, par voie de conséquence, qui auront eux-mêmes un impact sur les
communautés touchées ;
Pour identifier les services écosystémiques prioritaires, une valeur a été attribuée à chacun d’entre eux
selon le Tableau 8-18 (Rio Tinto, 2012).
bénéficiaires
2) la remplaçabilité du service.
L’importance des services écosystémiques pour les bénéficiaires et pour le Projet a été évaluée
conformément aux critères suivants et un indice allant de faible à essentielle lui a été attribué :
La remplaçabilité des services écosystémiques a été évaluée d’après les critères suivants, et un indice allant
de faible à forte lui a été attribué :
Suite à l’évaluation de l’importance des services écosystémiques pour les bénéficiaires et leur
remplaçabilité, un indice peut alors être calculé et attribué à chaque service identifié. Ce processus a été
effectué séparément pour les services écosystémiques pertinents pour les communautés locales (Tableau
6-36) et pour le Projet (Tableau 8-20).
Importance des
Service Sous-catégorie services pour les Remplaçabilité Indice
bénéficiaires
Ecotourisme - Faible Faible Moyenne
Valeurs récréatives Loisirs / Jeux Faible Forte Faible
Soutien
Cycle des éléments
- Essentielle Faible Critique
nutritifs
Processus de
- Essentielle Faible Critique
formation des sols
Photosynthèse - Essentielle Faible Critique
Un criblage final a été effectué, dans lequel seuls les indices « fort » et « critique » ont été pris en compte
pour réaliser une évaluation plus approfondie des impacts. Les services écosystémiques à l’indice
« moyenne » sont toujours considérés comme pertinents pour les bénéficiaires et le Projet, mais sont
intégrés dans l’évaluation des impacts de manière moins détaillée. Enfin, les services écosystémiques
d’indice « faible » ont été exclus de l’évaluation (soit trois (3) services écosystémiques pertinents pour les
communautés locales et un (1) pour le Projet).
8.5.2 Impacts potentiels sur les services écosystémiques prioritaires avant atténuation
Un projet, selon les critères de performance de la SFI, doit identifier les impacts sur les services
écosystémiques prioritaires et appliquer une hiérarchie d’atténuation en vue d’éviter, de minimiser et de
réduire les impacts sur ces services (SFI, 2012).
Délimitation de la portée géographique par l’évaluation de l’impact sur les services écosystémiques.
Une étape préliminaire avant de réaliser l’évaluation des impacts consiste à déterminer la zone d’influence.
L’emprise géographique et l’identification des zones d’influence sont définies sur la base des facteurs
suivants (Rio Tinto, 2012) :
la distance probable à laquelle les activités minières envisagées auront un impact sur
la disponibilité et la fonctionnalité des services écosystémiques ;
la distance probable que les personnes sont prêtes à parcourir pour utiliser les
ressources naturelles de façon régulière ;
les bassins versants susceptibles d’être affectés par les activités de la mine.
Les zones d'influence identifiées pour les services écosystémiques sont semblables à celles étudiées dans
le cadre des études de caractérisation de l’état initial de la biodiversité. Par conséquent, une zone
d’influence distincte a été délimitée pour les services écosystémiques terrestres et les services
écosystémiques aquatiques.
On présume que la plupart des impacts sur les services écosystémiques terrestres auront lieu dans la zone
d’influence indirecte. La distance la plus grande parcourue par les populations locales pour accéder aux
services écosystémiques a été estimée à 5 km approximativement.
Concernant les services écosystémiques aquatiques, une zone d’influence plus large est prise en
considération étant donné la plus grande zone d’influence des impacts indirects, qui inclut le bassin du
fleuve Bandama et ses affluents.
Tout au long de la durée de vie de la mine, il y aura probablement une série d’impacts sur les services
écosystémiques dans la zone d’influence du Projet, avec des incidences sur les moyens de subsistance, la
santé et la culture des communautés de la zone.
Les facteurs de changement écosystémiques sont soit directs, indirects ou secondaires. Les facteurs directs
les plus significatifs identifiés par l’institut des ressources mondiales (2011) sont les suivants :
pollution ;
changement climatique.
Les facteurs indirects significatifs suivants ont été identifiés par l’institut des ressources mondiales:
démographiques ;
économiques ;
socio-politiques ;
religieux ou scientifiques ;
facteurs technologiques.
S’agissant des activités spécifiques du Projet, les listes ci-dessous ont été axées sur les sources
fondamentales d’impacts potentiels sur les services écosystémiques :
perturbation des habitats et des espèces – incluant les activités qui causent des
perturbations ou des dégradations des habitats ainsi que l’introduction potentielle
d’espèces envahissantes ;
impacts potentiels sur les eaux de surface – dus aux pollutions potentielles par des
déversements ou des fuites et/ou à la variation du débit d’eau lié aux pompages et/ou
rejets ;
Plus précisément, des impacts spécifiques ont été identifiés pour chacune des quatre catégories de services
écosystémiques :
Services d’approvisionnement
L’impact le plus important est lié à la perte d’habitats durant les phases de construction et d’exploitation.
Ceci va réduire la disponibilité des ressources en nourriture et en combustible, tels que les fruits sauvages
et le bois de chauffe. On assistera également à une réduction du volume des terres arables disponibles pour
les communautés locales. Par conséquent, les personnes pourraient devoir se déplacer pour cultiver des
champs et/ou parcourir de plus longues distances pour trouver des sources de nourriture et de combustible.
Un autre impact sévère potentiel est la réduction de la qualité de l’eau en raison des fuites ou des
déversements accidentels de contaminants, en relation avec les activités du Projet. Les communautés
locales ont besoin d’eau douce dans leurs activités quotidiennes et cet impact serait catastrophique pour
elles.
Enfin, d’autres impacts indirects potentiels sont dus à l’immigration, qui pourrait accroître la pression sur
la faune et la flore sauvage et les habitats locaux. En effet, des personnes arrivant dans la zone en quête
d’emploi pourraient se livrer à des activités secondaires telles que l’agriculture, la chasse ou la pêche, créant
ainsi une pression supplémentaire sur la disponibilité des ressources aquatiques et terrestres.
Services de régulation
Les activités au cours des trois phases du Projet entraîneront un défrichage de la végétation sur certaines
pentes et bassins versants, résultant en une réduction modérée de la régulation de l’érosion fournie par
ces habitats. Etant donné l’intensité élevée des précipitations dans la zone du Projet, la perte de régulation
naturelle, en plus de toutes les érosions directement causées par les activités du Projet, pourraient être une
préoccupation majeure. Une perturbation du sol lors de la construction et de l’excavation de la fosse est
susceptible d’accroître l’importance de l’érosion.
Le défrichage des terres peut également réduire la surface du couvert forestier qui agit comme barrière
naturelle contre les risques naturels.
Services culturels
L’impact principal sur les services culturels est la disparition des forêts sacrées et/ou des cimetières en
raison du défrichage des terres lors des phases de construction et d’exploitation. La quiétude de ces sites
particuliers pourrait également être modifiée en raison du bruit et de l’éclairage durant la construction et
l’exploitation.
Services de soutien
Les forêts et autres habitats contribuent au processus de formation des sols avec une végétation naturelle
qui fournit une source de matière organique décomposée puis recyclée. Les sols sont critiques pour
l’agriculture et une fois que la végétation a été enlevée, ils sont rapidement perdus. Les activités minières
pourraient entraîner un compactage, un chevauchement des couches de sols supérieurs et inférieurs ainsi
qu’une dénitrification entraînant une infertilité des sols. La poussière issue des activités minières peut
également changer la constitution des sols, augmentant les contaminants et changeant la texture des sols.
Les polluants peuvent également inhiber les processus pédogénétiques. Les impacts des ruissellements
risquent aussi de réduire la fertilité des sols. Cependant, le facteur le plus important est le défrichage de la
végétation qui protège les sols et les enrichit avec des matières organiques additionnelles.
Evaluation de l’importance des impacts sur les services écosystémiques prioritaires avant atténuation
L’importance de l’impact est évaluée selon (i) la valeur et la sensibilité du récepteur et (ii) l’ampleur de
l’impact (Rio Tinto, 2012). L’attribution d’un indice à un service écosystémique prend en compte les critères
spécifiques détaillés dans le processus de hiérarchisation de la section 8.5.1.3.
Le terme d’ampleur est utilisé ici pour englober les diverses dimensions possibles de l’impact envisagé,
dont :
L’ampleur est alors de négligeable à majeure (voir définitions dans le Tableau 8-21).
Les résultats de l’évaluation de l’importance de l’impact sur les services écosystémiques prioritaires sont
présentés dans le Tableau 8-22.
Tableau 8-21 Evaluation de l’importance des impacts sur les services écosystémiques
Tableau 8-22 Importance des impacts sur les services écosystémiques prioritaires avant atténuation
Valeur et
Ampleur Importance
Service Sous-catégorie sensibilité du
de l'impact de l'impact
récepteur
Approvisionnement
Alimentation Cueillette de fruits sauvages Moyenne Modérée Modérée
Alimentation Chasse Critique Modérée Critique
Alimentation Pêche Critique Majeure Critique
Alimentation Agriculture Critique Modérée Critique
Combustible Bois de chauffe pour la cuisson Critique Modérée Critique
Eau douce Eau de consommation Critique Majeure Critique
Médecine naturelle Plantes médicinales Forte Mineure Modérée
Matières premières issues des
Moyenne Modérée Modérée
espèces biologiques Matériaux de construction
Matières premières abiotiques Ressources minérales Forte Modérée Majeure
Régulation
Dispersion des graines et
Reproduction des plantes Forte Mineure Modérée
pollinisation
Couvert forestier (écran contre
Régulation des risques naturels Critique Modérée Critique
le vent et la poussière)
Lutte contre l'érosion Protection contre la dégradation
Moyenne Modérée Modérée
des sols
Lutte contre les parasites Lutte contre les parasites Forte Modérée Majeure
Culture
Valeurs spirituelles Forêts sacrées Forte Modérée Majeure
Valeurs spirituelles Cimetières Critique Majeure Critique
Valeurs éducatives et culturelles Découvertes archéologiques
Moyenne Mineure Mineure
du patrimoine
- Non
Eco-tourisme Moyenne Négligeable
significative
Soutien
Cycle des éléments nutritifs - Critique Modérée Critique
Processus de formation des sols - Critique Modérée Critique
Photosynthèse - Critique Modérée Critique
Une liste des services écosystémiques prioritaires a été établie (Section 8.5.1.3) pour lesquels le Projet doit
concevoir des mesures d’atténuation visant à maintenir ou restaurer la valeur et la fonctionnalité du service
pour les bénéficiaires.
En raison du caractère transversal des services écosystémiques, l’atténuation des impacts doit prendre en
compte les sections sol, eau, biodiversité, conditions socio-économiques, santé et sécurité collective et
patrimoine culturel de la présente EIES. Ce qui suit présente une série de mesures d’atténuation plus
spécifiques à cette section et pour les services écosystémiques évalués comme critiques :
travailler avec les communautés impactées par le Projet pour les soutenir dans leurs
efforts pour sécuriser un approvisionnement en eau sûr et durable ;
protéger les sols, à l’extérieur des zones d’activité, de tout dommage en interdisant la
circulation des véhicules et engins de construction à l’extérieur des zones dédiées (voir
aussi Plan de gestion des sols en Annexe 24) ;
programmer dans la mesure du possible les travaux à fort potentiel d’érosion durant
la saison sèche ;
réhabiliter les terres perturbées dès à la fin des activités (voir plan de fermeture
conceptuel en Annexe 33).
8.5.3.2 Importance des impacts sur les services écosystémiques prioritaires après atténuation
L’importance de la plupart des impacts sera réduite de majeure à faible (Tableau 8-23). Lorsque la
restauration complète est impossible, des mesures de compensation ou de remplacement devraient être
proposées (par exemple pour les cimetières).
Tableau 8-23 Importance des impacts sur les services écosystémiques prioritaires après atténuation
Valeur et
Ampleur de Importance de
Service Sous-catégorie sensibilité
l'impact l'impact
du récepteur
Approvisionnement
Alimentation Cueillette de fruits sauvages Moyenne Mineure Mineure
Alimentation Chasse Critique Mineure Majeure
Alimentation Pêche Critique Mineure Majeure
Alimentation Agriculture Critique Mineure Majeure
Combustible Bois de chauffe pour la cuisson Critique Mineure Majeure
Eau douce Eau de consommation Critique Mineure Majeure
Médecine naturelle Plantes médicinales Forte Négligeable Non significative
Matières premières issues des
Matériaux de construction Moyenne Mineure Mineure
espèces biologiques
Matières premières abiotiques Ressources minérales Forte Modérée Majeure
Régulation
Dispersion des graines et
Reproduction des plantes Forte Mineure Modérée
pollinisation
Régulation des risques naturels Couvert forestier (écran contre
Critique Mineure Majeure
le vent et la poussière)
Lutte contre l'érosion Protection contre la
Moyenne Mineure Mineure
dégradation des sols
Lutte contre les parasites Lutte contre les parasites Forte Mineure Modérée
Culture
Valeurs spirituelles Forêts sacrées Forte Modérée Majeure
Valeurs spirituelles Cimetières Critique Modérée Critique
Valeurs éducatives et
Découvertes archéologiques Moyenne Mineure Mineure
culturelles du patrimoine
Eco-tourisme - Moyenne Négligeable Non significative
Soutien
Cycle des éléments nutritifs - Critique Mineure Majeure
Processus de formation des
- Critique Modérée Critique
sols
Photosynthèse - Critique Mineure Majeure
L’évaluation visuelle et paysagère a été entreprise suivant les lignes directrices pour l’évaluation de l’impact
paysager et visuel (édition 2013) édictées par l’Institut du Paysage (Landscape Institute au Royaume-Uni).
En outre, les lignes directrices et les exigences spécifiées dans les critères de performance de la SFI ont été
intégrées dans l’évaluation, notamment :
les critères de performance 6 et 8 de la SFI (2012) selon lesquelles un projet doit avoir
connaissance de la gestion durable des ressources naturelles en relation avec ses
paysages et en considérant les sensibilités culturelles et historiques liées aux paysages ;
L’évaluation décrit, en termes qualitatifs et quantitatifs, les aspects visuels et paysagers risquant d’être
affectés à travers une analyse des éléments suivants :
la zone depuis laquelle le Projet peut être visible, la zone d’influence visuelle ;
la capacité du paysage à absorber visuellement les structures et les formes qui lui sont
imposées ;
Pour déterminer l’importance des impacts visuels potentiels associés au développement de la mine, il est
important de comprendre (i) la zone d’influence visuelle du Projet, (ii) la distance à partir de laquelle les
aspects du Projet peuvent être visible, (iii) la capacité du paysage à absorber les modifications, (iv) la
sensibilité des récepteurs à s’accommoder au changement, (v) le caractère visuel du paysage et (vi) le sens
du lieu tel que perçu par le récepteur.
Une analyse de la zone d’influence visuelle a été menée afin de définir les zones depuis lesquelles les
infrastructures projetées seront visibles. Une carte de la zone d’influence visuelle illustre par conséquent la
visibilité potentielle d’un objet dans le paysage. Les termes « visibilité potentielle » sont utilisés pour décrire
le résultat, car l’analyse ne prend pas en compte les artefacts du paysage tels que les arbres, les bois, les
bâtiments, etc.
L’analyse de la visibilité considère le scénario défavorable, utilisant des lignes de vue, ignorant la couverture
végétale et d’autres structures et se basant uniquement sur la topographie. La zone d’influence visuelle ne
prend pas non plus en compte les effets du climat et des conditions atmosphériques dans la réduction de
la portée visuelle.
L’analyse de la zone d’influence visuelle repose sur le processus d’identification des récepteurs
potentiellement affectés et l’étendue de l’environnement affecté.
Les résultats ne sont pas destinés à montrer la visibilité actuelle d’un objet, mais à indiquer d’où l’objet
peut être visible. La visibilité réelle ne peut être déterminée avec précision que par l’étude sur site, dans la
mesure où, de très nombreuses variables locales peuvent affecter les lignes de vue. En revanche, une zone
d’influence visuelle montre effectivement d’où un objet peu immanquablement être visible.
Lac de Kossou
Stockage de Légende
stériles
Réseau électrique
Route
ZoneLimites
de stockage de stériles
de zone
Eaux de surface
Zone d’influence visuelle de la
zone de stockage de stériles A
Kilomètres
Lac de Kossou
Usine
Légende
Route Réseau électrique
Limites de zone
Eaux de surface
Kilomètres
Les impacts pendant la phase de construction sont principalement associés au défrichage des terres, aux
déblais, aux remblais et à l’éclairage artificiel.
Les caractéristiques de l’usine de traitement basée sur une évaluation visuelle sont résumées ci-dessous :
la zone de broyage est susceptible d’être ouverte. Les sommets des broyeurs mesurent
environ 20 à 25 m au-dessus du sol ;
Au cours de la phase d’exploitation, les principaux impacts visuels résultent du parc à résidus, des stockages
des stériles, de l’éclairage artificiel, de l’usine et de la poussière liés aux diverses activités.
l’impact de l’éclairage artificiel est considéré comme un impact négatif direct, avec une
probabilité évidente d’occurrence. La durée de l’impact est à long terme jusqu’à la
fermeture définitive et aura une incidence sur une zone plus large et les communautés.
En raison du caractère rural de la zone, l’ampleur de l’impact résiduel s’étend de
moyenne à élevée, mais en raison de la faible sensibilité des récepteurs, l’importance
des impacts prévue est faible ;
les infrastructures projetées (bassin à résidus, stockages des stériles, usine, etc.) ont un
impact visuel négatif précis et direct. L’impact est de nature permanente et affecte de
manière plus large les récepteurs principalement non sensibles. Les infrastructures
entraîneront probablement un impact visuel faible dans le cas où des mesures
d’atténuation pertinentes sont mises en œuvre ;
les marques laissées dans le paysage par les déblais et remblais, par l’enlèvement de la
végétation, par la fosse et la poussière ont une importance faible après la mise en œuvre
des mesures d’atténuation nécessaires, même si les impacts sont directement négatifs
et ont une influence sur les récepteurs non sensibles sur une zone plus large ;
Le Projet et ses infrastructures sont visibles à partir de plus de la moitié de la zone d'influence potentielle
et les lieux de vues sont pour la plupart dégagés, entraînant une visibilité élevée. Il a été déterminé que
l’ampleur des divers impacts visuels du Projet serait élevée, notamment en raison de la visibilité élevée, la
proximité des villages et routes locaux des infrastructures projetées (distance de visualisation), et la
capacité d’absorption visuelle modérée des zones environnantes. Le fait que les récepteurs visuels aient
été estimés à sensibilité faible, implique que l’impact paysager et visuel dans l’ensemble est négatif et
faible.
En ce qui concerne les impacts paysagers, l’orpaillage donne à la partie nord un caractère unique et un sens
des lieux spécifique qui peuvent être limités et altérés par l’expansion prévue des activités minières à des
fins commerciales, modifiant en conséquence les transformations et les traditions culturelles. La
construction du bassin à résidus, des stockages des stériles et des infrastructures connexes peut changer la
forme spatiale et le caractère du paysage naturel et donc l’unicité actuelle et les particularités du paysage
actuel, surtout dans la partie nord.
D’après les informations issues de l’état initial, la zone la plus vulnérable à un changement de son sens des
lieux et de la particularité de son paysage est la partie nord du Projet, notamment en raison de l’ampleur
et de l’étendue des activités envisagées.
L’expansion des activités minières commerciales pourrait être limitée et restreindre l’orpaillage et, par
conséquent, avoir un impact direct sur la perception historique des lieux dans la partie nord.
L’expansion des activités minières du Projet peut augmenter la croissance de la population et développer
d’autres infrastructures et activités économiques connexes, en changeant éventuellement la particularité
du paysage et le sens des lieux dans les parties sud-est et sud-ouest. Par conséquent, une incidence
cumulative globale sur le paysage actuel et le sens des lieux est prévue.
en matière de lumière artificielle, il est important que les projecteurs et les phares de
sécurité ne soient utilisés qu’en cas d’extrême nécessité et avec précaution, de
préférence loin des zones à sensibilité visuelle (par exemple à proximité du village
d’Allahou Baz/Angovia et des routes locales). Dans la mesure du possible, les éclairages
doivent être dirigés vers le bas et couverts de façon à éviter d’illuminer le ciel et de
minimiser les diffusions de lumière.
les mesures de mitigation nécessaires pour atténuer les impacts associés au parc à
résidus, aux stockages des stériles et aux autres infrastructures incluent la réhabilitation
simultanée et à la fin de vie du Projet pour s’assurer que le parc à résidus et les stockages
des stériles se fondent dans le paysage naturel. Des protections suffisantes de
l’infrastructure sous forme de talus paysagers ou d’écrans végétaux seront installées et
les structures et bâtiments seront peints avec des couleurs qui se fondent dans
l’environnement naturel. Des détails supplémentaires sur les principes de conception du
paysage qui doivent être suivis pendant la fermeture et la réhabilitation sont fournis
dans la Section 8.6.4 ;
En supposant que toutes les mesures d’atténuation sont appliquées avec succès, l’impact paysager et visuel
sera davantage réduit, surtout pendant la phase d’exploitation avec la réhabilitation simultanée et jusqu’à
la fermeture du site et la remise en état définitive de la zone du Projet. L’importance des impacts demeure
faible à moyenne.
Quant aux impacts paysagers, les impacts potentiels pourraient être atténués ou corrigés à la fermeture de
la mine avec des programmes de réhabilitation, mais l’échelle et l’étendue des opérations vont modifier la
particularité du paysage et le sens des lieux de la zone environnante de façon permanente. Bien que
l’étendue géographique soit grande et l’indice d’ampleur soit relativement élevé, la sensibilité des
récepteurs est faible. A terme, cela réduit la gravité de la modification de la particularité du paysage actuel
et l’impact sur le sens des lieux à un niveau d’importance moyenne et, par conséquent, à un impact
d’importance moyenne.
Le parc à résidus et le stockage des stériles doivent être conçus dans l’optique de la fermeture. Le processus
de conception porte spécifiquement sur la géométrie du stockage des stériles. La hauteur maximale, la
superficie et la forme du stockage des stériles doivent être conçues en considérant la superficie de terres
disponibles et, dans la mesure du possible, la forme définitive du stockage de stériles doit se fondre avec le
paysage naturel. Le cas échéant, le parc à résidus et le stockage des stériles devraient avoir une géométrie
irrégulière et présenter une apparence naturelle.
L’inclinaison des pentes des versants doit être conçue pour accueillir une succession de végétation. Les
longues pentes ininterrompues permettent d’accélérer le ruissellement de surface et peuvent produire des
ravinements. Pour ces raisons, il est recommandé de concevoir des pentes dont l’inclinaison est inférieure
à 20° et des bancs tous les 7 et 10 m de hauteur. Des pentes inférieures à 20° réduisent les risques d’érosion
et offrent une meilleure chance pour réussir la revégétalisation.
Une approche écologique de la réhabilitation et des mesures portant sur la végétation est préférée à une
approche horticole de l’aménagement paysager. Par exemple, des communautés de plantes indigènes
renforcent la biodiversité et se marient bien avec la végétation existante. Cette approche écologique des
aménagements paysagers a un coût d’entretien moindre par rapport aux méthodes conventionnelles
d’aménagement paysager et elle est plus durable. Un paysagiste qualifié sera consulté à cet effet. Il est
important que l’aménagement paysager soit réalisé simultanément dès le début de la construction et tout
au long de la phase d’exploitation afin de réhabiliter des zones dégagées le plus tôt possible après
l’achèvement des activités de construction. Seule la végétation locale doit servir pour la réhabilitation ou
l’aménagement paysager.
Les arbres et arbustes peuvent servir de paravent et briser les lignes de vue marquées s’ils sont positionnés
avec soin. Lorsque les silhouettes des structures sont visibles depuis les routes locales, il est possible
d’atténuer les lignes saillantes en plantant des arbres locaux à croissance rapide le long des bords des
stockages des stériles et du bassin à résidus. Encourager la croissance de la végétation dans les zones
perturbées peut réduire les marques laissées dans le paysage et éventuellement réduire les impacts visuels
sur les récepteurs visuels potentiels. La revégétalisation des zones perturbées autour de l’infrastructure, y
compris sur les stockages des stériles, pendant la phase d’exploitation est prise en compte seulement si elle
ne gêne pas les opérations ou ne présente aucun risque pour la santé et la sécurité des personnes et des
animaux.
Indice
Sensibilit Indice d’importance Importance des
Phases du projet Domaine de d’ampleur de
Impact é du de l’impact après impacts après
CO, EX, FE * préoccupation l’impact après
récepteur l’atténuation l’atténuation
l’atténuation
Perturbation visuelle Défrichage des terres, déblais et remblais et éclairage
CO : 1 2 2 Faible
et du paysage artificiel
Les principaux impacts visuels résultent du bassin à
résidus, des stockages des stériles, de l’éclairage
EX Perturbation visuelle 1 3 3 Moyenne
artificiel, de l’usine et de la poussière liés aux diverses
activités.
Si la zone devait connaître un afflux de demandeurs
d’emploi et des constructions anarchiques en raison de
CO/EX Perturbation visuelle l’insuffisance de logement dans le camp minier ou les 1 2 2 Faible
villages avoisinants (principalement Angovia/Allahou
Bazi).
Changement de la particularité du paysage,
principalement dans les parties sud-est et sud-ouest, en
raison des grandes installations des résidus miniers et de
Paysage, « sens des
EX/FE l’infrastructure du Projet. Cela peut être atténué en 1 3 3 Moyenne
lieux »
partie pendant la phase de fermeture et éventuellement,
pendant les phases d’exploitation par la réhabilitation
simultanée.
*CO : Construction, EX : Exploitation, FE : Fermeture
Qualité de l'air
8.7.1.1 Généralités
Les critères de qualité de l’air utilisés dans l’étude sont ceux recommandés par la SFI (2007). Ils proviennent
essentiellement des directives sur la qualité de l’air établies par l’OMS (2005) et contiennent des
recommandations pour les normes de qualité de l’air ambiant et les valeurs limites d’émission des
installations de combustion. Ces normes portent sur la protection de la santé de l’homme et intègrent un
certain nombre de facteurs de sécurité, pour tenir compte des incertitudes dans les différentes études
scientifiques et médicales dont elles sont issues.
Les principaux polluants émis proviennent de la combustion des hydrocarbures des équipements sur le site
d’exploitation de la mine et de l’utilisation occasionnelle des générateurs de secours, qui sont plus
susceptibles de contribuer à des dépassements des normes en vigueur sur la qualité de l’air et des valeurs
de la directive (voir la Section 2.3.5). Les polluants sont les suivants :
les oxydes d'azote (NOX, comprenant l'oxyde nitrique (NO) et le dioxyde d'azote
(NO2)) ;
les particules de matières en suspension (PM10 : particules ayant un diamètre
aérodynamique inférieur à 10 micromètres (μm) et PM2,5 : particules ayant un
diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 μm) ;
le dioxyde de soufre (SO2) ;
le monoxyde de carbone (CO).
En outre, il est possible qu’il y ait une émission de poussière et de particules résultant des activités
spécifiques menées sur le site, qui, en raison des niveaux de dépôt accru, sont susceptibles d’affecter le
confort local et la qualité de vie.
Cette étude sur la qualité de l’air se concentre donc sur les impacts potentiels associés à ces polluants. Une
brève description de chaque polluant est donnée ci-dessous au Tableau 8-25.
Tableau 8-25 Résumé des polluants atmosphériques inclus dans l’étude de la qualité de
l’air
Description et effets sur la santé de l’homme et
Polluant Principales sources
l’environnement
Oxydes d'azote Le dioxyde d'azote (NO2) et l'oxyde nitrique (NO) sont Tous les processus de combustion
(NOX) collectivement dénommés dioxydes d'azote(NOX). produisent des émissions de NOX et
C’est le NO2 qui est associée à des effets indésirables le transport routier est la principale
sur la santé de l’homme. La majorité des émissions source de NOX. En Afrique, les taux
atmosphériques se présentent sous forme de NO qui élevés d’urbanisation associés à un
sont converties en NO2 dans l'atmosphère par des revenu faible ont abouti à
réactions avec l'ozone. Les propriétés oxydantes du l’importation de véhicules
NO2 pourraient théoriquement endommager les tissus d’occasion au cours des dernières
pulmonaires et l'exposition à des concentrations très années, à l’utilisation des véhicules à
élevées de NO2 peut entraîner une inflammation du deux roues à bas prix et de
tissu pulmonaire et peut affecter la capacité à carburant bon marché. Ce qui
combattre l'infection. Le NO2 a le plus grand impact sur précède et le retard dans l’entretien
des personnes souffrant d'asthme ou d'autres maladies des véhicules ont entraîné une
respiratoires. Des impacts sur ces personnes se augmentation des émissions de
produisent uniquement à des niveaux supérieurs à NOx/NO2.
564 µgm-3, beaucoup plus élevés que les
concentrations ambiantes typiques enregistrées dans
la zone d'étude.
Particules de "Particules de matière" est l’expression utilisée pour Provient en général du transport
matière en décrire toute suspension des matières solides. Les routier, des procédés industriels et
suspension particules ayant un diamètre aérodynamique inférieur des sources de production
(PM10 et PM2,5) à 10 µm (MP10) font l’objet de préoccupations d’électricité. D’autres polluants,
sanitaires en raison de leur capacité à pénétrer et à notamment les NO2 et SO2, ont le
rester dans les poumons. potentiel de former des particules
Les effets des particules sur la santé sont difficiles à secondaires, qui sont souvent plus
évaluer et les résultats reposent essentiellement sur petites que les PM10.
des études épidémiologiques. Il semble qu’il y ait des En Afrique, des concentrations
associations entre les concentrations accrues en PM10 élevées de particules sont souvent
et les taux croissants de mortalité et de morbidité, des dues aux incendies de forêt
changements dans les symptômes ou la fonction prolongés et aux émissions locales
pulmonaire, des fréquences d’hospitalisation ou de de particules provenant de
consultations médicales. Des études récentes de l’OMS l’utilisation de carburants de
et du comité sur les effets médicaux des polluants mauvaise qualité. Les sources
atmosphériques ont suggéré qu’une exposition à une naturelles comprennent les
fraction de particules plus fines (PM2,5) est plus particules emportées par le vent des
dommageable pour la santé. PM2,5 représente en zones sèches et des routes non
général environ deux-tiers des concentrations et des bitumées.
émissions de PM10.
Comme discuté dans la Section 2.8.3, les directives HSE (2007) de la SFI sont des documents de références
techniques qui contiennent des exemples de bonnes pratiques industrielles internationales, générales et
propres à l’industrie. En ce qui concerne la qualité de l'air, la Section 1.1 des directives HSE de la SFI énonce :
"Des projets avec des sources8 importantes d'émissions atmosphériques et le potentiel des impacts
significatifs de la qualité de l'air ambiant, devraient éviter ou réduire les impacts en s'assurant que :
8Des sources importantes des points d’émissions et des émissions fugitives sont considérées comme des sources
générales qui, par exemple, peuvent contribuer à une augmentation nette des émissions d’un ou de plusieurs des
polluants suivants dans un bassin atmosphérique donné : PM10: 50 tonnes par an (TPA) ; NOx: 500 tonnes par an
; SO2: 500 tonnes par an ; ou comme établies par la législation nationale ; et les sources de combustion avec un
équivalent d’apport de chaleur de 50 MWth ou supérieur. L’importance des émissions de polluants organiques et
inorganiques devrait être établie sur une base spécifique à chaque projet en prenant en compte les propriétés
toxiques et autres propriétés du polluant.
les émissions ne contribuent pas à une part importante de la réalisation des normes ou
lignes directrices concernées en matière de qualité de l’air ambiant. En règle générale,
cette ligne directrice suggère 25 % des normes de qualité applicables pour permettre un
développement durable futur, supplémentaire, dans le même bassin atmosphérique. »
Etant donné que le Projet sera réalisé conformément aux normes internationales qui sont plus strictes que
les normes de qualité de l’air en Côte d’Ivoire (cf Tableau 2-2), dans le cadre de la présente étude, les
critères ont donc été tirées des valeurs de la directive sur la qualité de l’air de l’OMS et des normes de
l’union européenne sur la qualité de l’air.
Le Tableau 8-26 résume les normes de l’UE et les seuils de la directive de l’OMS pour les polluants qui sont
pertinents pour la présente étude.
D
A ne pas dépasser plus de 24 fois par an.
En ce qui concerne la poussière et les nuisances associées, il n’y a pas de seuils légaux au-dessus desquelles
la « nuisance » ou la « gêne » est réputée exister. La nuisance ou la gêne est une notion subjective et sa
perception dépend fortement des conditions existantes et de la modification de la qualité de l’air qui s’est
produite (c’est-à-dire l’augmentation des concentrations de polluants ou des taux de dépôt de poussière
par rapport au niveau de référence).
En termes de dépôts de poussière, il est prévu d'utiliser les seuils de nuisance de poussière mis au point par
l’Afrique du Sud (2005), présentés ci-dessous au Tableau 8-27, car ceux-ci sont considérés comme
appropriés en termes de climat, des sources existantes et des niveaux de dépôts de poussière.
Il est bien établi que certains polluants atmosphériques, comme les oxydes d’azote, les oxydes de soufre,
l’ammoniaque, l’acide fluorhydrique, le chlorure d’hydrogène et l’ozone, peuvent avoir des effets directs et
indirects sur la végétation, par une diffusion directe des gaz sur les feuillages et les dépôts d’acide et d’azote
dans les sols.
Toutefois, les recherches qui sous-tendent ces impacts sont généralement limitées à la végétation des zones
tempérées du monde et les effets probables de ces polluants atmosphériques sur la végétation tropicale
en Afrique centrale ne sont pas clairement connus. Malgré cela, des préoccupations ont été exprimées par
la communauté scientifique sur les effets des polluants atmosphériques sur la végétation tropicale, en ces
termes :
« L’Afrique du Nord pourrait être moins sensible en raison des sols neutres ou alcalins, tandis que les sols de
l’Afrique équatoriale pourraient s’acidifier plus facilement en raison de leur faible pH et de leur capacité
d’échange cationique » (Rodhe et coll., 1988).
Cependant, il n’y a pas de critère spécifique provenant de la littérature technique devant servir de base à
la présente étude.
En ce qui concerne les effets potentiels des dépôts de poussière sur la végétation, les effets directs
physiques de la poussière minérale sur la végétation semblent devenir significatifs seulement à des charges
de surface relativement élevées (par exemple >7 g/m2) (Farmer, 1993) alors que les effets chimiques des
matières réactives comme la poussière de ciment peuvent devenir évidents à 2 g/m2, tandis que les
particules de sulfates et de nitrates peuvent avoir des effets indirects sur les écosystèmes (Grantz et coll.
2003).
La poussière déposée à la surface d’une feuille modifie ses propriétés optiques, en particulier la réflectance
dans la gamme de rayonnement infrarouge visible et des ondes courtes (Eller 1977 ; Hope et coll., 1991 ;
Keller et Lamprecht, 1995) et la quantité de lumière disponible pour la photosynthèse.
La poussière qui s’accumule sur la surface des feuilles peut interférer avec la diffusion de gaz entre
l’atmosphère et la feuille. Le dépôt des grosses particules affecte davantage les surfaces supérieures des
feuilles, alors que les particules plus fines affectent les surfaces inférieures (Santosh, 2012).
Ces niveaux de dépôts mentionnés ci-dessus, en g/m2, sont en général atteints seulement dans la zone
confinée de la carrière, plutôt que dans les zones environnantes. En outre, pendant la saison des pluies,
toute particule de matière déposée sur les surfaces de la végétation est rapidement lessivée.
Dans l’ensemble, bien que le sujet des effets de la poussière sur la végétation ait été étudié par un certain
nombre de chercheurs, il n’est pas possible à ce jour d’évaluer de façon globale la menace pour les fonctions
de l’écosystème que représentent les particules de matière. Par conséquent, il n’existe pas de critère établi
pour la protection des plantes contre le dépôt de poussière.
Bien que les études sur la biodiversité et l’écologie réalisées par Amec Foster Wheeler aient identifié
plusieurs espèces animales aquatiques et terrestres dans la zone d'étude (voir la Section 6-8), il n’existe
aucune information sur la sensibilité de ces espèces par rapport à la poussière et aux polluants
atmosphériques. On considère donc que les effets potentiels de la poussière sur la qualité de l'air ne
présentent aucun risque potentiel pour ces espèces. En outre, aucune plante ou culture sensible n’a été
identifiée à proximité des lieux de dépôt de poussière ou de polluants. Les récepteurs de la biodiversité et
de l’écologie ne sont donc plus pris en compte dans l'actuelle évaluation approfondie des impacts sur la
qualité de l’air.
Cette section du rapport décrit la méthodologie utilisée pour évaluer les impacts potentiels des activités de
la mine sur la qualité de l’air. En résumé, la méthode consiste à appliquer les étapes suivantes :
choix d’un modèle de dispersion atmosphérique adapté qui est capable de simuler la
dilution, la dispersion et le dépôt des polluants émis dans l’atmosphère ;
identification des sites des récepteurs sensibles pour lesquelles les points de
concentration de polluants et les taux de dépôt peuvent être calculés par le modèle ;
prise en compte des données sur les concentrations et les dépôts, en les combinant
avec les données de référence existantes sur la qualité de l’air et analyser les résultats
au regard des critères d'évaluation de la qualité de l'air (directives de la SFI, seuils de
l’UE sur les seuils de dépôt de poussière) contenus dans le Tableau 8-26 et le Tableau
8-27 ci-dessus.
Les impacts du Projet sur la qualité de l’air seront de loin plus importants pendant la phase d’exploitation.
La phase d’exploitation enregistre la plus grande circulation de véhicules sur le site et donc, le plus haut
niveau d’émissions de gaz d’échappement dans l’air. Elle représente aussi la phase des plus grandes
émissions de poussière fugace. L’évaluation de la qualité de l’air se focalise donc uniquement sur la phase
d’exploitation du Projet, vu que les impacts sur la qualité de l’air pendant la phase de construction seront
moins importants.
les émissions issues de la combustion du gasoil provenant de l’usine, des engins et des
véhicules. Il s’agit de l’oxyde d'azote (NOx), du dioxyde de soufre (SO2), des particules
de matières fines (PM10, PM2,5) et du monoxyde de carbone (CO) ;
Comme évoqué dans la Section 3.3.9, l’électricité proviendra de la centrale électrique du barrage de Kossou.
La production d'électricité sur site sera donc minime et les émissions provenant de la combustion du gasoil
par des générateurs ne seront pas prises en compte dans l’actuelle étude approfondie de la qualité de l’air.
Comme indiqué dans la section ci-dessus, les pires impacts liés à la poussière sur la qualité de l’air ont lieu
pendant les périodes de pointe des activités. Les impacts de la phase de construction seront donc moins
élevés que ceux de l’exploitation. La modélisation se focalise sur la phase d’exploitation uniquement, car
elle représente le pire cas d’impacts.
Le Tableau 8-28 ci-dessous détaille les composantes de l’usine et les véhicules identifiés comme étant les
plus importants émetteurs de gaz d’échappement pendant la phase d’exploitation du Projet.
Pour calculer les émissions de gaz et les particules de matières fines provenant de combustion du gasoil, de
l’usine et des véhicules identifiés, les hypothèses suivantes ont été formulées :
on suppose que les émissions de PM2,5 peuvent être les mêmes que les émissions de
PM10.
Les facteurs d'émission de NOx, des PM10 et des PM2,5 pour l’usine et les véhicules proviennent de l'agence
américaine pour la protection de l’environnement, des normes d’émissions de gaz d’échappement (USEPA,
2013) et des fiches techniques des moteurs. Les résumés des émissions calculées pour chacun des scénarios
sont présentés dans le Tableau 8-29 et les détails de ces calculs sont fournis à l'Annexe 10.
Les émissions de SO2 ont été estimées en tenant compte d’une consommation de gasoil de 1 750 m3 par
mois et d’une teneur en soufre estimée à 0,5 % (5 000 ppm), ce qui donne une émission totale moyenne de
SO2 de 5,9 g/s.
Les émissions de poussière en suspension provenant des sources suivantes ont été estimées en utilisant
des protocoles recommandés par une publication australienne (Etat australien, 2012), qui comprennent
des nuisances dues à la poussière et des facteurs d’émission de poussière fugace de PM10 pour les sources
d’émission suivantes :
Les calculs d’émissions sont basés sur ceux qui figurent dans la publication de l’agence américaine pour la
protection de l’environnement (2003-11), qui est largement utilisée dans le monde entier pour évaluer les
émissions de ce type. Les émissions de PM2,5 sont supposées représenter 10 % de celles des PM10
conformément aux directives de l’agence américaine pour la protection de l’environnement (2005).
Les résumés des émissions estimées pour le Projet pendant la phase d’exploitation figurent au Tableau
8-30. Les résultats sont présentés à la fois :
D’après le tableau ci-dessus, il apparaît que les principales sources de poussière fugace et des émissions de
PM10 sont les opérations d’excavation, de concassage, de déchargement et la circulation des camions sur
les surfaces dénudées, qui se situeraient dans la zone de la fosse.
Avec l'application des mesures standards et des meilleures pratiques en matière de gestion et de contrôle
de la poussière, les émissions totales de poussière fugace sont réduites de 21%. La nature et l’efficacité
individuelle de ces mesures sont analysées ci-dessous dans la Section 8.7.3. Les émissions réelles seront
encore réduites par la suppression naturelle de la poussière pendant la saison des pluies.
Les activités du Projet sont situées à divers endroits dans la zone du Projet. Celles-ci ont été modélisées
comme des sources d’émission de la zone.
Campement 1
Zone de
stockage de Campement 3
stériles Fosse
Bassin de stockage
des résidus
Récepteur
Source d’émission
Villages
« Le modèle de dispersion appliqué doit être reconnu à l’international, ou être comparable. Des exemples
d'estimation des émissions et des approches de modélisation de la dispersion pour les sources ponctuelles
et fugaces figurent à l'Annexe 1.1.1. Ces approches comprennent des modèles pour l’évaluation des sources
uniques (SCREEN3 ou AIRSCREEN) et des modèles plus complexes et plus précis (AERMOD ou SMA). La
sélection du modèle est fonction de la complexité et de la géomorphologie du site du projet (par exemple un
terrain montagneux, une zone urbaine ou rurale). »
Etant donné que le Projet implique une pléthore de sources de polluants atmosphériques, le modèle ADMS
version 59 (ADMS 5) a été sélectionné pour cette évaluation.
Dans la modélisation, il y a un degré d'incertitude des résultats. Pour lever ces incertitudes, une approche
prudente a été adoptée dans la présente étude, le cas échéant.
9http://www.cerc.co.uk/environmental-software/ADMS-model.html
Un certain nombre de points ont été identifiés comme récepteurs sensibles. Ce sont les points d’habitation
les plus proches du site du Projet.
Le Tableau 8-31 est un résumé des récepteurs sensibles et de leurs coordonnées UTM.
10Une technique d'observation manuelle pour estimer la proportion du couvert nuageux dans le ciel se base sur la division du ciel
visible en huit parties égales et la prise en compte de l'étendue de nuage présente.
Comme détaillé dans la Section 6.9, un suivi de la qualité de l’air a été réalisé sur trois mois au niveau des
récepteurs à proximité du site du Projet dans le cadre de la caractérisation de l’état initial de l’air. La
présente évaluation a donc utilisé ces données recueillies pour l’évaluation des concentrations de base en
polluants. Selon une approche majorante, on a supposé que les concentrations de base dans l’air étaient la
moyenne maximale sur trois mois de l’un des récepteurs. Le Tableau 8-32 montre les concentrations de
base dans l’air retenues pour chacun des polluants.
Tableau 8-32 Concentrations de base des polluants atmosphériques retenus dans l’évaluation
ci a été retenue
B Pas de suivi, mais les concentrations en CO sont en général très faibles dans des endroits similaires.
Dans le cadre de la présente évaluation, selon une approche prudente, des concentrations ambiantes à
court terme ont été calculées, en appliquant un facteur de deux aux données de base moyennes annuelles
conformément à la recommandation de la directive H1 de l’agence anglaise de l’environnement - Annexe
(f).
Tous les polluants atmosphériques pris en compte dans la présente évaluation sont considérés comme
stables, à l'exception du dioxyde d'azote, qui, en termes simples, est produit par des réactions chimiques
atmosphériques entre l’oxyde nitrique (NO) et l'ozone (O3).
Les oxydes d'azote (NOx) émis par des sources de combustion du gasoil telles que l’usine, les machines et
les véhicules sont principalement sous la forme d'oxyde nitrique (NO), avec une proportion relativement
faible de dioxyde d'azote (NO2) – généralement de 5 %. L’oxyde nitrique est potentiellement moins nocif
que le dioxyde d’azote et c’est le dioxyde d'azote qui a des effets néfastes sur la santé de l’homme. Le
monoxyde d’azote est oxydé dans l’atmosphère pour former du dioxyde d'azote. Le processus inverse qui
convertit le dioxyde d'azote en oxyde nitrique se déroule aussi dans l'atmosphère. A proximité immédiate
d’une source de gaz de combustion, la conversion de l’oxyde nitrique en dioxyde d'azote n’est pas complète.
Cela est dû à trois (3) facteurs :
Bien qu'il existe un certain nombre de modèles de chimie atmosphérique qui prétendent calculer les
conversions de NO en NO2 (et vice-versa), les résultats de ces modèles sont incertains et exigent aussi des
données d'entrée détaillées sur l’ensoleillement, la concentration en ozone et les mesures continues de
fond en NOx et NO. En l’absence de ces données, il est admis de supposer que, pour des concentrations
moyennes annuelles de NO2, jusqu'à 70 % des émissions totales de NOx sont oxydées en NO2. Pour le calcul
de la moyenne à court terme, il est admis d'utiliser un maximum de conversion de 35 % des émissions
totales NOx en NO2. Sur cette base, l’évaluation a pris en compte les chiffres les plus majorants de la
production de NO2.
Un résumé des résultats de l’évaluation figure dans le Tableau 8-33 ci-dessous pour les 25 récepteurs
sensibles sélectionnés détaillés au Tableau 8-31.
Par souci de concision dans ce chapitre, la concentration maximale prévue pour l'un des 25 récepteurs
sensibles est résumée dans un tableau. Dans tous les cas, le maximum est prévu pour les récepteurs
d’Angovia_6 et Angovia_7. Ces récepteurs sont les plus proches des activités du Projet. Les résultats
détaillés figurent à l'Annexe 10.
En ce qui concerne les abréviations dans les tableaux de résultats, « CP» est la Contribution du Projet, c'est-
à-dire la variation de la concentration d'un polluant atmosphérique spécifique qui se produit en raison de
l’exploitation du Projet. « CEE » est la Concentration Environnementale Estimée, qui est égale à la
Contribution du Projet plus la concentration de fond existante d'un polluant atmosphérique dans la zone
du Projet.
On constate qu’aucun dépassement n’est prévu au niveau des CO et des SO2 par rapport aux directives de
la SFI sur la qualité de l’air aux 25 récepteurs sensibles sélectionnés. Il est prévu un dépassement des valeurs
des directives pour les valeurs moyennes sur 1 heure du NO2, les valeurs journalières maximales de PM10
et les valeurs de la moyenne journalière maximale de PM2,5.
Le Tableau 8-34 contient une évaluation du taux de dépôt maximal de poussière prévu pour les récepteurs
sensibles. Les résultats détaillés pour tous les récepteurs figurent à l'Annexe 10.
Tableau 8-34 Dépôt maximal de poussière prévu au niveau des récepteurs sensibles,
avant atténuation
Période de calcul de Critère de dépôts CP CP / directive sur la
Polluant
la moyenne (mg/m2/jour) (mg/m2/jour) qualité de l’air (%)
On constate qu'il est prévu un niveau de dépôt de poussière de catégorie légère, comme indiqué dans le
Tableau 6-38, au niveau de tous les récepteurs sensibles. La Contribution du Projet (CP) représente jusqu'à
9,0 % du critère le plus strict au niveau d’un récepteur sensible. Les dépôts de poussière devraient être
légers pour les récepteurs sensibles à proximité du Projet. Compte tenu du dépôt de poussière élevé
existant dans la zone, il est peu probable que ce dépôt additionnel soit perceptible.
Il y a des incertitudes inhérentes à toute étude de modélisation de la dispersion. Cependant, les études ont
montré que, pour la prévision des concentrations moyennes annuelles des polluants, une précision de +/-
30 % environ est généralement atteinte. Pour des concentrations à court terme (journalières/horaires), la
précision est moindre.
Pour les émissions de poussière fugace, il y a une incertitude considérable dans l'estimation des émissions,
car elles sont susceptibles d'être modifiées à la suite de nombreuses influences, et il est probable, selon
notre expérience, que la méthode AP-42 tende à surestimer les émissions par un facteur de 2 à 3 fois la
concentration réelle.
Les impacts des polluants atmosphériques provenant des activités d’exploitation sur le site du Projet ont
un degré d’importance modéré suite à l’analyse des critères décrits dans le Tableau 8-26.
Bien que les impacts sur le site soient susceptibles d’être présents pour une période supérieure à 10 ans, le
Projet n’affecte pas de manière irréversible la qualité de l’air et les concentrations en polluants devraient
rester dans les seuils des directives sur la qualité de l’air de la SFI pour le SO2 et le CO, le NO2, le PM 10 et le
PM2,5.
Les niveaux de dépôt de poussière du Projet resteront dans la catégorie la plus sévère (inférieur à
250 mg/m2/jour) tels que définis par l’Etat sud-africain au niveau de tous les récepteurs humains. Le niveau
de sensibilité des récepteurs est moyen quant aux impacts sur la qualité de l'air car il n’y a aucun site ou
habitat écologique désigné par rapport à la qualité de l'air, mais il y a un certain nombre de villages, mais
ceux-ci sont déjà partiellement impactés en ce qui concerne les niveaux de dépôt de poussière.
L’application des matrices dans la Section 7.2 met en exergue que le niveau d’importance des impacts des
activités d’exploitation sur les polluants atmosphériques est moyen.
Etant donné que tous les impacts sur la qualité de l’air associés au Projet ont été identifiés comme étant
d'importance moyenne, des mesures d'atténuation sont donc recommandées pour réduire ces impacts.
Il est prévu que le Projet réduise les émissions le cas échéant. Par exemple, les pelles primaires sont
équipées de transmissions électriques pour qu’elles ne puissent pas dégager des émissions dans l’air.
Les méthodes de bonne pratique et les mesures d'atténuation suivantes doivent être également mises en
œuvre pour réduire les impacts prévus sur la qualité de l’air, avec une attention particulière accordée aux
mesures qui pourraient être mises en place pour réduire les impacts de la poussière et des particules qui
peuvent potentiellement être générés par les activités du Projet.
L'Annexe 25 fournit des détails du Plan de Gestion de la Qualité de l’Air (PGQA) sur le site, qui s'appliquera
tout au long du Projet afin de réduire les impacts potentiels sur la qualité de l'air.
Les méthodes de bonne pratique et les mesures d'atténuation qui seront appliquées, le cas échéant, pour
contrôler les émissions de poussière et de PM10 pendant les travaux de construction et d’exploitation
comprennent :
les véhicules qui transportent des matériaux en vrac doivent être recouverts d’une
bâche ;
une couverture efficace des écrans de protection et des tas de terre avec de la
végétation ou des gros fragments de roche et la réduction de la hauteur des installations
de stockage à 6 m dans la mesure du possible ;
les stocks achevés doivent être couverts ou ensemencés dès que possible afin de
stabiliser les surfaces (les plates-formes achevées seront couvertes, les pentes externes
seront ensemencées puis végétalisées) ;
Un système formel sera mis en place au cours des travaux qui identifie les rôles et responsabilités du
personnel du site concernant les procédures à appliquer pour répondre aux plaintes ou observations qui
peuvent être faites liées à la qualité de l'air. Des registres seront tenus, détaillant toutes les plaintes ou
observations reçues et les mesures correspondantes prises y compris la réponse faite à chacun des
plaignants.
Les mesures d'atténuation de la poussière mises en œuvre sur le site pendant la construction et
l’exploitation seront flexibles et réactives et comprendront des recommandations supplémentaires et des
mesures mises en place au besoin pour les activités particulières qui ont un potentiel important de générer
de la poussière. Les pratiques de travail seront systématiquement vérifiées et révisées au besoin, afin de
s'assurer que les impacts de la poussière sont atténués à un niveau acceptable au niveau des récepteurs
sensibles identifiés.
L'évaluation des polluants de l’air provenant des activités du site a été revue en utilisant des facteurs
d'émission mitigés comme indiqué dans le Tableau 8-30. Etant donné que les mesures d’atténuation de
poussière réduiront également les émissions de PM10 et de PM2,5, la re-modélisation des émissions a mis
l’accent sur les particules de matière uniquement – les autres polluants restent inchangés et les
concentrations modélisées seront les mêmes qu’avant atténuation.
Le Tableau 8-35 indique les résultats révisés, après atténuation, pour les concentrations de PM10 au niveau
du récepteur sensible le plus proche de l’exploitation du site.
Tableau 8-35 Résumé des résultats maximums révisés pour les particules de matière,
après atténuation
Période de Directive sur Concentration CP / directive ECC / directive
CP CEE
Polluant calcul de la la qualité de de fond sur la qualité sur la qualité
(μg/m3) (μg/m3)
moyenne l’air (μg/m3) (μg/m3) de l’air (%) de l’air (%)
Moyenne
20 18,3 8,1 26,4 40,6 % 132,1 %
annuelle
Moyenne/jour 50 36,6 783,6 820,2 1567,3% 1640,5%
PM10
Moyenne/jour
de 90,41 50 36,6 11.4 48,0 22,8 % 96,0 %
percentiles
Moyenne
10 8,1 1,2 9,3 11,8% 92,8%
PM2,5 annuelle
Moyenne/jour 25 16,2 123,8 140,0 495,2% 560,0%
En comparaison avec le cas avant atténuation, les concentrations de PM10 provenant du Projet sont réduites
respectivement de 9,9 à 8,1 µg/m3 pour la moyenne maximale de 24 heures et de 974,8 à 783,6 µg/m3 pour
la moyenne annuelle, soit une réduction de 18 % environ. Avec ces mesures d'atténuation, la moyenne sur
24 heures des PM10 ne devrait pas dépasser les normes de l’UE sur la qualité de l’air.
Le Tableau 8-36 contient les résultats de dépôts de poussière révisés, après atténuation au niveau du
récepteur le plus touché.
Tableau 8-36 Dépôt maximal de poussière prévu au niveau des récepteurs sensibles,
après atténuation
Période de calcul de Critère de dépôts CP CP / directive de la
Polluant
la moyenne (mg/m2/jour) (mg/m2/jour) qualité de l’air (%)
L’application des mesures d'atténuation pour le contrôle de la poussière réduit la Contribution du Projet
(CP) à des niveaux de dépôt de poussière de 22,4 à 18,3 mg/m2/jour, soit une diminution de 18 %.
La mise en œuvre complète des meilleures pratiques et des mesures d’atténuation pour aider à réduire
l’émission et le transport de poussière et des particules au-delà du site pendant toute la durée du Projet
devraient réduire les impacts potentiels, après atténuation, à des impacts résiduels de faible importance
sur la qualité de l’air.
Selon les critères de performance de la SFI, les impacts sur le climat seront pris en compte. L’impact sur le
climat est lié à des émissions de GES conformément au point 8 du critère de performance 3 de la SFI.
« Pour les projets devant atteindre ou produire plus de 25 000 tonnes d'équivalent de CO2 par an, le client
doit quantifier les émissions directes des installations dans le périmètre du projet [...]. Une quantification
des émissions de GES sera menée par le client chaque année conformément aux méthodologies et aux
bonnes pratiques internationalement reconnues. »
La note d’orientation GN19 du critère de performance 3 encourage la divulgation des émissions de GES par
an par le biais de rapports d'entreprise, ou par d'autres mécanismes de divulgation volontaire actuellement
utilisés par les entreprises du secteur privé à l’international.
Les GES tels que le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’oxyde nitreux (N2O) sont produits
pendant la combustion de carburant dans les moteurs diesel. La formation d'autres GES, comme le
monoxyde de carbone (CO), le méthane (CH4) et l'oxyde d'azote (N2O) aura également lieu. Ils ont
également un impact significatif sur le Potentiel de Réchauffement Global (PRG) d'un projet, exprimé par
les facteurs d'équivalence en CO2 pour CH4 égal à 21 et pour N2O égal à 310 (Banque mondiale, 1998).
Presque la totalité du carbone du carburant est convertie en CO2 au cours du processus de combustion. Les
émissions de CO2 provenant des moteurs diesel sont estimées en référence à la directive (GIEC 2006) du
Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'évolution du Climat (GIEC). Elle prévoit qu'un facteur
d'oxydation doit être appliqué à la teneur en carbone pour représenter une petite partie du carburant qui
n'est pas oxydée en CO2. Pour tous les pétroles et produits pétroliers, le facteur d'oxydation utilisé est 0,99
(99 % du carbone dans le carburant est finalement oxydée, tandis que 1 pour cent reste non oxydé). Pour
calculer les émissions de CO2 provenant de la combustion du gasoil ou d’un carburant similaire, les
émissions de carbone sont multipliées par le rapport entre le poids moléculaire (MW) de l’oxygène (MW =
44) et la masse moléculaire du carbone (MW = 12) : 44/12. Par conséquent, l'équation pour calculer les
émissions de CO2 équivalentes (E) est définie comme E = 2,6 kg par litre de carburant.
Les générateurs consomment environ 1 750 m³ de gasoil par mois, soit 21 000 m³ par an. Les émissions
« équivalent CO2 » sont donc environ 55 000 tonnes d’équivalent CO2 par an. Cela est peu par rapport aux
émissions totales de GES en Côte d'Ivoire estimées à environ 60 Mt/an (institut des ressources mondiales,
2015) d’équivalent CO2 et seule une infime partie de l'émission totale provient de l’Afrique subsaharienne.
Les forêts jouent un rôle majeur dans le cycle global du carbone en absorbant le carbone de l'atmosphère
par photosynthèse, en stockant le carbone sous forme de biomasse (troncs, branches, feuilles, racines etc.)
et, comme les sols, en émettant également du carbone dans l'atmosphère au cours de la respiration et la
décomposition des plantes. La différence entre l'absorption du carbone de l'atmosphère et les pertes
globales de carbone à travers des processus divers est définie comme la Productivité Nette de l’Ecosystème
(PNE).
En se basant sur la superficie des terres nécessaires pour l'infrastructure du Projet, y compris les estimations
des emprises probables entourant les différentes composantes, on peut estimer que la construction du
Projet nécessitera la suppression d'environ 667 ha de végétation telle qu'indiqué dans l'étude de base de
l'utilisation des terres (Section 6.6.2 et Annexe 8).
Les mesures indiquent que la PNE oscille entre environ 2 et 5 t C / (ha) pour la forêt tropicale dense et
humide (Fan et coll., 1990 ; Malhi et coll., 1998, 1999). En supposant que l'habitat naturel qui doit être
supprimé à Yaouré est largement analogue à ce type de végétation et que les prairies et les forêts sont
présumées avoir des taux d'absorption similaires par an par ha (Etat australien, 2009), on peut estimer que
ce retrait se traduira par une perte de capacité d'absorption de GES d'environ 1 300 à 3 300 t C / an, soit
environ 4 800 à 12 000 t de CO2 par an.
La réduction de la capacité d'absorption des GES est faible par rapport aux émissions de GES
supplémentaires du Projet quantifiées dans la Section 8.7.4.1.
Bruit et vibrations
8.8.1.1 Généralités
Bruit
Le bruit est défini par l’OMS comme un « son indésirable ». Le bruit peut avoir un effet sur l'environnement
et sur la qualité de vie. Les effets du bruit peuvent donc être un facteur important dans la gestion de
l'environnement des mines et en particulier en ce qui concerne les exploitations à ciel ouvert, où une grande
usine peut être parfois construite.
Il est reconnu que la conception du Projet n'a pas encore été finalisée à 100 % et que des prévisions précises
des niveaux de bruit futurs ne sont donc pas encore possibles. Cette section décrit donc les prévisions des
niveaux de bruit futurs possibles d'après les données actuellement disponibles. Le bruit émis par les
infrastructures minières d’or projetées et les activités de transformation connexes associées au Projet est
pris en compte. En outre, des activités importantes pendant les phases de construction et de fermeture ont
été prises en compte, y compris la construction des digues pour l'installation du bassin à résidu.
La présente section décrit également les mesures de bonnes pratiques qui seront mises en place pendant
les différentes activités du Projet afin de réduire les effets potentiels de bruit. Les prévisions de niveau de
bruit qui ont été prises sont basées sur des hypothèses majorantes et incluent, le cas échéant, des mesures
d’atténuation. Le modèle de prévisions de bruit en phase d’exploitation est un logiciel exclusif de
modélisation de bruit d’Amec Foster Wheeler, CadnaA, qui utilise des données de terrain pour construire
un modèle 3D de la zone. Les sources de bruit sont superposées dans ce modèle. Le modèle d’évaluation
du bruit utilise les niveaux de bruit prévus, (ainsi que des informations sur la durée des activités diverses)
pour décrire les impacts possibles du bruit liés au Projet. L’analyse compare ensuite les niveaux de bruit qui
ont été prévus aux seuils de bruit spécifiées par les directives pour déterminer si des effets indésirables
sont susceptibles de se produire.
Les seuils de bruit sont énoncés dans l’arrêté n°01164 du 4 novembre 2008 du CIAPOL tel que décrit dans
la Section 2.3.5. La zone autour du Projet peut être décrite comme intégrant soit :
- des « zones résidentielles ou rurales à faible trafic routier, avec un trafic sur les voies
navigables ou un trafic aérien » (par exemple le débarcadère d’Allahou – le campement des
pêcheurs) ;
- des « quartiers résidentiels urbains » (par exemple Akakro, Kouakougnanou et Kossou) ;
- des « zones résidentielles urbaines, avec quelques ateliers à usage commercial, ou avec un
certain degré de trafic routier/fluvial/aérien et les communautés rurales » (par exemple
Allahou-Bazi et Angovia).
Tableau 8-38 Seuils de bruit applicables au Projet (en dB, décret n° 01164 du CIAPOL)
Période
Récepteurs Période intermédiaire
Jour (07h à 18h) Nuit (22h à 07h)
(18h à 22h)
Débarcadère d’Allahou
45 40 35
(campement des pêcheurs)
Akakro, Kouakougnanou et Kossou 50 45 40
Allahou-Bazi et Angovia 60 55 45
En outre, les orientations des lignes directrices générales en matière de HSE publiées par la SFI (avril 2007),
qui sont des documents de référence techniques avec des exemples de bonne pratique internationale
spécifique à l'industrie, sont également pertinentes pour cette étude. La référence à ces lignes directrices
s'inscrit dans la procédure d'examen environnemental et social de la SFI et est obligatoire pour les clients
de la SFI. Les lignes directrices HSE sont donc considérées comme une ressource utile qui détaille les niveaux
de performance et les mesures de gestion de l'environnement réalisables par les technologies actuelles et
à des coûts raisonnables.
Les lignes directrices HSE définissent des orientations sur le niveau de bruit tel que décrit dans le Tableau
8-39 ci-après, qui sont fondées sur les directives de l'OMS pour le bruit communautaire.
Tableau 8-39 Lignes directrices HSE de la SFI sur le niveau du bruit (en dB)
Récepteur Jour 07h à 22h (LAeq 1hr) Nuit 22h à 07h (LAeq 1hr)
Résidentiel, locaux administratifs,
55 45
infrastructures pour l’éducation
Industriel, commercial 70 70
Les directives HSE de la SFI pour l’exploitation minière (voir Section 2.8.3) recommandent que les stratégies
de gestion de bruit doivent être mises en place pour s'assurer de leur conformité avec les lignes directrices
HSE sur le niveau de bruit.
Les évaluations des émissions de bruit en phase de construction sont généralement basées sur la « Méthode
1 – méthode de l'ABC » de l'annexe E (informatif) de BS5228-1: 2009 + A1:2014 (Angleterre) qui présente
un exemple de détermination de l'importance du bruit pour la phase de construction en tenant compte de
la variation des niveaux de bruit ambiant jusqu'à un certain seuil indiqué. Les niveaux de seuils appropriés
à utiliser sont basés sur les niveaux de bruit ambiants existants mesurés (arrondis à 5 dB le plus proche) et
la période de construction (comme indiqué dans le Tableau 8-40 ci-dessous). Si l’on se base sur les mesures
de référence entreprises en février 2015, les niveaux de bruit en phase de construction seraient ceux
figurant dans la catégorie A du Tableau 8-40.
Tableau 8-40 Seuil de bruit potentiel au niveau des logements selon l'annexe E de la
BS5228:2009 + A1:2014
Valeur seuil, LAeq, T dB
Période A)
Catégorie A Catégorie B B) Catégorie C C)
Nuit (23h à 07h) 45 50 55
Soirées et fins de semaine D) 55 60 65
Jour (07h à 19h) et samedis (07h à 13h) 65 70 75
A) Catégorie A : valeurs seuil à utiliser lorsque les niveaux de bruit ambiant (quand il est
arrondi à 5dB le plus proche) sont inférieurs à ces valeurs.
B) Catégorie B : valeurs seuil à utiliser lorsque les niveaux de bruit ambiant (quand il est
arrondi à 5dB le plus proche) sont les mêmes que les valeurs de la catégorie A.
C) Catégorie C : valeurs seuil à utiliser lorsque les niveaux de bruit ambiant (quand il est
arrondi à 5dB le plus proche) sont plus élevés que les valeurs de la catégorie A.
D) 19h à 23h en semaine, 13h à 23h le samedi et 07h à 23h le dimanche.
Remarque 1. Un effet potentiel important est indiqué si LAeq,T le niveau de bruit découlant du site dépasse le niveau de seuil
de la catégorie appropriée pour le niveau de bruit ambiant
Remarque 2. Si le niveau de bruit ambiant dépasse les valeurs seuils indiquées dans le tableau (c'est-à-dire le niveau de bruit
ambiant est plus élevé que les valeurs ci-dessus), puis un effet significatif est réputé se produire si le niveau de bruit LAeq,T
pour la période augmente de plus de 3 dB en raison de l'activité de construction
L'évaluation du bruit suppose que la construction serait entreprise sur une base 24/24h x 7/7j. Elle dérive
donc de l’étude de caractérisation du niveau de bruit à l’état initial. Le seuil de bruit pour la phase de
construction serait au minimum de 65 dB LAeq, T. en journée pour la semaine et le samedi. Le seuil pour la
soirée en semaine et le samedi est de 55 dB et le dimanche est de 45 dB LAeq, T.
Vibrations
En raison des distances de séparation et du type d'activités mis en œuvre dans la phase de construction, les
vibrations ne constitueraient pas une préoccupation au niveau des récepteurs sensibles.
L'activité qui est susceptible de créer les plus hauts niveaux de vibration est la brisure des dalles en béton
pendant la phase de fermeture du Projet. La distance la plus courte de cette activité par rapport au
récepteur le plus proche (limite méridionale d’Allahou-Bazi) est estimée à plus de 350 m. Les niveaux de
vibration des activités de brisure risquent d'être inférieurs à ceux des marteaux piqueurs qui sont capables
de produire des niveaux de 1 mm/s de vitesse des particules à des distances d'environ 55 m (source
« Contrôle de vibration et de bruit du marteaux piqueur », une publication de British Steel). Une vitesse des
particules de 1 mm/s correspond à l’amplitude de vibration décrite dans le tableau B.1 de BS5228-2:
2009 selon lequel « Il est probable que les vibrations de ce niveau dans des environnements résidentiels
provoquent des plaintes, mais peuvent être tolérées si un avertissement et une explication préalable ont été
donnés aux résidents ».
A une distance d'environ 300 m, les niveaux de vibration des marteaux piqueurs sont inférieurs à 0,1 mm/s,
une vitesse des particules qui est susceptible d'être imperceptible pour la plupart des personnes. Pour cette
raison, la vibration en phase de construction n’a pas fait l’objet d’une étude plus approfondie.
Cependant, pendant la phase d’exploitation, la principale source de vibration provient des opérations de
dynamitage dans la fosse, donc un chapitre distinct sur les vibrations dues au dynamitage est inclus dans la
Section 8.9 du présent document.
Un certain nombre de villages prioritaires ont été identifiés dans la zone du Projet et les points suivants ont
été choisis comme des récepteurs (voir aussi la Section 6.10) :
Les récepteurs les plus proches sont Allahou-Bazi et Angovia qui sont situées au nord de la zone du Projet,
à environ 570 m et 825 m, respectivement, de la zone d'extraction et à environ 630 m et 1 170 m,
respectivement, de la zone de stockage. Le village le plus proche vers le sud-ouest du site est Akakro, qui
est à 1 750 m de la zone d'extraction. Le débarcadère Allahou, le campement des pêcheurs, est à environ
2 160 m vers le nord-est de la zone d’extraction et 2 200 m de la zone de l’usine de traitement. Au sud du
Projet, le village le plus proche est Kouakougnanou, qui est à environ 1 935 m de la zone d'extraction et à
2 860 m de la zone de l’usine de traitement. Kossou, au sud-est du site de la mine, est à environ 3 960 m de
la zone d'extraction et à 4 160 m de la zone de l’usine de traitement. Le chantier d’exploitation de la mine
se trouve à environ 2 295 m de la zone d'extraction et à 1 500 m de la zone de l’usine de traitement.
Ainsi, les constructions les plus proches des limites sud d’Allahou-Bazi et d’Angovia, la limite ouest de
Kossou et le chantier d’exploitation de la mine, la limite sud-ouest du débarcadère d’Allahou (campement
des pêcheurs) ; la limite nord de Kouakougnanou et la limite nord-est d’Akakro ont été retenus comme
récepteurs sensibles représentatifs pour la présente évaluation du bruit.
Le logiciel exclusif de modélisation du bruit d’AMEC Foster Wheeler, CadnaA, a été utilisé pour calculer les
niveaux de bruit individuels des récepteurs en phase d'exploitation et a également été utilisé pour générer
des cartographies de bruit qui illustrent la façon dont les niveaux de bruit s’atténuent en s’éloignant du site
minier (voir la Figure 8-9). Des prévisions du bruit de construction ont été réalisées à l'aide de modèles de
feuille de calcul basés sur les mêmes méthodes que celles intégrées dans CadnaA.
La méthodologie détaillée dans BS 5228-1: 2009 + A1:2014 a été utilisée pour les calculs de prévision de
bruit. Toutefois, pour renforcer une évaluation réaliste majorante, les mesures d’atténuations liées à la
topographie et, par exemple, les pentes de la carrière ou les dépôts de stériles, ont été utilisées. Le
processus de modélisation du bruit est complexe, mais en termes simples, il s'agit d’entrer les données
sources suivantes :
les limites du site provenant des données relevées sur le site ou des données
cartographiques ;
Les composantes de l’usine sont retenues sur la base des informations disponibles au moment de la
rédaction, mais cela pourrait changer. On considère que les composantes de l’usine indiquées dans le
Tableau 8-41 et le Tableau 8-42 ci-dessous, sont celles des phases de construction et d’exploitation.
Il faut souligner que, pour l'utilisation des équipements, des hypothèses ont dû être faites en raison de
l'absence d'information spécifique. Les hypothèses sont basées soit sur les expériences dans des projets
d'exploitation minière similaires ou, lorsqu'une telle information n'est pas disponible, une usine type a été
utilisée.
Phase de construction
Le décapage et le stockage des sols ne seront pas aussi bruyants que les prévisions pour « l’ensemble de
toutes les activités de construction ». Les niveaux de bruit prévus au cours de la phase de construction pour
les récepteurs sensibles à la section 8.8.1.2 ci-dessus sont présentés dans le Tableau 8-43 dessous :
Tableau 8-43 Niveaux de bruit estimés pour la phase de construction (dB LAeq, 1h)
Phase de construction
Activités générales Construction de la dalle de béton Construction Total pour
Localisation des
de construction (zone de l’usine de traitement, de la digue toutes les
récepteurs
(zone de l’usine de camp de la mine ou aires de du bassin à activités de
traitement) stockage) résidus construction
Allahou-Bazi 44,0 43,0 34,8 46,9
Angovia 39,0 38,4 36,0 42,8
Akakro 28,5 28,0 33,2 35,3
Débarcadère Allahou
(campement des 37,3 36,7 28,9 40,3
pêcheurs)
Kouakougnanou 31,5 31,0 37,8 39,4
Kossou 28,1 27,6 28,7 32,9
Camp en phase de
64,8 63,8 34,1 67,3
construction
Le Tableau 8-43 indique que, à l'exception du camp de construction lui-même, les niveaux de bruit générés
par la phase de construction du Projet sont tous dans les seuils de jour 65 LAeq, T issus de l’Annexe E de
BS5228-1:2009+A1:2014 comme indiqué dans le Tableau 8-40 ci-dessus.
Les niveaux sonores générés par la phase de construction du Projet sont tous dans les seuils de 55 dB LAeq,
1h indiqués dans les directives HSE de la SFI sur les niveaux de bruit figurant dans le Tableau 8-39 ci-dessus.
Même si les activités en phase de construction sont entreprises sur une base de 24 heures, le seuil de nuit
de 45 dB LAeq, T ne serait pas dépassé par la plupart des récepteurs. A Allahou-Bazi, le seuil de nuit de la
norme BS5228:2009 + A1:2014 pourrait être potentiellement dépassé d’environ 2 dB (a) seulement si les
trois activités de construction (usine, dalle, digue du bassin à résidus) devaient être entreprises
simultanément.
Il est admis que le camp de construction lui-même ne peut pas être considéré comme un récepteur de bruit
sensible normal. Ceci parce que les occupants du camp de construction sont avertis des activités menées
sur le site et qu’ils ont un intérêt direct dans les activités de construction et sont donc moins susceptibles
de se plaindre du bruit.
Par conséquent, pour la phase de construction, tous les récepteurs se sont vus attribuer un impact d’une
ampleur « mineure » et lorsque cela est combiné avec la sensibilité « moyenne » des récepteurs, on peut
conclure que la catégorie du niveau de bruit dans l'environnement serait « faible » (tel que défini dans la
Section 7.2).
Phase d’exploitation
Les niveaux de bruit prévus au cours de la phase d’exploitation pour les récepteurs sensibles identifiés dans
la Section 8.8.1.2 ci-dessus sont présentés dans le Tableau 8-44 ci-dessous et la cartographie du bruit est
illustrée à la Figure 8-9.
Tableau 8-44 Niveaux de bruit estimés en phase d’exploitation (dB LAeq, 1h)
Phase d’exploitation*
L’ensemble des L’ensemble
L’ensemble
Localisation du récepteur activités d’extraction y des activités
des activités
compris le transport de l’usine de
minières
sur site traitement
Allahou-Bazi Transport vers le dépôt de stériles 53,0 (44,0**) 31,0 (31,0**) 53,0 (44,0**)
Angovia Transport vers le dépôt de stériles 49,0 (40,0**) 27,0 (27,0**) 49,0 (41,0**)
Akakro Transport vers le dépôt de stériles 28,0 (28,0**) 20,0 (20,0**) 29,0 (29,0**)
Débarcadère
Allahou
Transport vers le dépôt de stériles 37,0 (35,0**) 17,0 (17,0**) 37,0 (35,0**)
(campement des
pêcheurs)
Kouakougnanou Transport vers le dépôt de stériles 29,0 (29,0**) 17,0 (17,0**) 29,0 (29,0**)
Kossou Transport vers le dépôt de stériles 22,0 (22,0**) 12,0 (12,0**) 22,0 (22,0**)
Camp
d’exploitation de Transport vers le dépôt de stériles 28,0 (28,0**) 35,0 (35,0**) 36,0 (36,0**)
la mine
*Usine de traitement sans écran de protection aux abords extérieurs, du dépôt de stériles
**Chiffres entre parenthèses () pour l’usine d'exploitation avec un écran de protection extérieure de 5 m
de haut sur la limite supérieure du dépôt de stériles
Figure 8-9 Cartographie du bruit en phase d’exploitation pour l’usine de traitement, l'extraction et de transport vers la zone de stockage de
stériles
Récepteurs
Campement des pêcheurs Niveau sonore
Les niveaux de bruit générés par la phase d'exploitation du Projet figurent dans le Tableau 8-44 ci-dessus.
Ce tableau illustre les résultats des estimations réalisées avec le logiciel de modélisation CadnaA et intègre
l'extraction du minerai et des stériles, les opérations de traitement du minerai, le transport et la mise en
tas des stériles dans la zone de stockage. Le tableau inclut également la mise en tas des résidus dans la zone
du bassin à résidus (principale source de bruit liée à la pompe d'eau de retour). La modélisation initiale a
considéré comme hypothèse qu’une flotte de camions et de bulldozer fonctionnent sans écran de
protection, aux limites supérieures du stockage de stériles le plus proche, avec une disposition des
installations le plus près possible des récepteurs, pour illustrer le cas de figure le plus défavorable. Dans
certains cas, il a été établi que les niveaux de bruit de ce scénario majorant dépassaient les seuils de l’arrêté
du CIAPOL en journée, en soirée ou de nuit pour certains récepteurs. Toutefois, les décharges de stériles ne
doivent pas dépasser une hauteur de 5 à 10 mètres. Les niveaux de bruit prévus figurant entre parenthèses
dans le Tableau 8-44 prennent comme hypothèse que les stockages ont déjà été construits et que l’usine
(y compris les camions, bulldozers et les plateformes d’éclairage) fonctionnent derrière un écran de 5 m de
haut. Cela permet de diminuer efficacement les niveaux de bruit pour les récepteurs hors des limites du
site.
A partir de l’analyse des résultats figurant dans le Tableau 8-44 et de l'évaluation des seuils du Tableau 8-38,
il ressort ce qui suit :
Stockage de stériles
Lorsque les installations sont en marche aux abords extérieurs de ce stockage, les niveaux de bruit estimés
pour l’ensemble des activités respectent les seuils applicables pour tous les récepteurs (de jour comme de
nuit). Les niveaux de bruit sont tous en-dessous de 55 dB LAeq, 1h, en journée, niveau spécifié dans le guide
HSE de la SFI sur les niveaux de bruit, mentionné dans le Tableau 8-39 ci-dessus. Toutefois, si des activités
doivent être réalisées 24 h/24 et 7j/7, avec des activités nocturnes de déchargement, les seuils de bruit
applicables mentionnés dans le Tableau 8-38 seraient dépassés pour Allahou-Bazi, Angovia et Allahou
débarcadère (campement des pêcheurs).
Cependant, les niveaux de bruit modélisés pour les opérations de déchargement au niveau du stockage de
stériles avec écran de protection indiquent que les activités nocturnes seraient dans ce cas conformes aux
seuils de l’arrêté du CIAPOL mentionnés dans le Tableau 8-38. En outre, tous les niveaux de bruit estimés
pour les opérations de déchargement au niveau du stockage de stériles avec écran de protection sont
compris dans les limites édictées par les recommandations HSE de la SFI (45 dB LAeq, 1h.).
Avec la mise en place de la mesure d'atténuation ci-dessus, au cours des opérations d'extraction, un niveau
d'impact mineur a été attribué à tous les récepteurs et lorsque ce niveau est combiné à une sensibilité des
récepteurs moyenne, on en conclut que la catégorie d'impact du bruit est faible (comme défini dans la
Section 7.2).
Les niveaux de bruit prévus pendant le démantèlement et la phase de fermeture pour les récepteurs
sensibles sont décrits dans la Section 8.8.1.2 ci-dessus et dans le Tableau 8-45 ci-dessous :
Tableau 8-45 Niveaux de bruit estimés pour la phase de fermeture (dB LAeq, 1h)
Phase de fermeture
Localisation des récepteu Démolition des dalles en béton dans la
zone de l'usine de traitement
Allahou-Bazi 47,7
Angovia 42,7
Akakro 32,0
Allahou débarcadère (campement des pêcheurs) 40,9
Kouakougnanou 35,1
Kossou 31,7
Activités du camp de la mine 40,2
Les niveaux de bruit générés par les pics d'activité pendant la phase de fermeture du Projet sont indiqués
dans le Tableau 8-45 ci-dessus. Ces niveaux de bruit sont associés au concassage des blocs de béton à l'aide
d'un excavateur hydraulique. Ce tableau contient les résultats des estimations réalisées en tenant compte
du fait que les activités de concassage de béton se trouvent à la distance la plus proche de chaque
récepteur. Le Tableau 8-45 indique que les niveaux de bruit générés par la phase de fermeture du Projet
sont conformes aux seuils de 65 dB LAeq, 1h stipulés dans l'Annexe E (BS5228-1:2009+A1:2014) ; ils sont bien
compris dans la plage de 55 dB LAeq, 1h stipulée dans les directives HSE de la SFI.
Si l’on s’en tient à ces niveaux de bruit prévus, les activités de concassage de béton peuvent être réalisées
de nuit en cas de besoin, sous réserve de respecter les exigences des politiques HSE relatives à ce type
d'activité à l’exception des récepteurs à Allahou-Bazi. Dans l’hypothèse où ces opérations de démolition
sont proches d’Allahou-Bazi, un écran de protection temporaire sera requis pour réduire les niveaux de
bruit en-dessous de 45 dB LAeq, 1h pour ces récepteurs.
Pendant les activités de démantèlement et de fermeture, un impact mineur a été affecté à tous les
récepteurs. Lorsqu'il est combiné avec l’écran de protection en place pour les activités de nuit à proximité
d'Allahou-Bazi, un niveau de sensibilité moyen, le niveau d'impact en termes de bruit est de catégorie faible
(voir la définition de la Section 7.2).
Une réduction supplémentaire du bruit potentiel (même défini comme faible) peut être obtenue en
appliquant les mesures suivantes, qui se présentent comme des bonnes pratiques permettant de minimiser
les perturbations sonores au niveau des récepteurs :
respect des normes environnementales HSE de la SFI sur l’ensemble des installations,
dans la mesure du possible. De plus, les travailleurs du site devront se conformer aux
seuils règlementaires de bruit conformément à la norme HSE de la SFI sur les niveaux
de bruit acceptable par individu, ce qui constituera un élément d'atténuation initial ;
toutes les activités de construction doivent être réalisées conformément aux bonnes
pratiques décrites dans le document BS5228-1:2009+A1:2014 (voir aussi le plan de
gestion et de suivi des bruits et vibrations – Annexe 26) ;
les communautés locales doivent être tenues informées des activités générales du
site, y compris des heures de travail. Exemple : pendant la phase de construction, les
activités se déroulent à proximité des limites du site ;
dans la mesure du possible, les activités de construction les plus bruyantes seront
limitées à un quart de jour, sans l'accord de l'organisme de supervision approprié ;
une planification appropriée sera mise en place pour garantir que les opérations
longues (déversement de béton, par exemple) peuvent être réalisées intégralement
pendant les heures de travail convenues ;
toutes les mesures raisonnables devront être prises pour limiter le nombre de
véhicules de livraison en attente à l'entrée du site ;
toutes les activités réalisées à proximité des limites du site devront être aussi rapides
et efficaces que possible ;
suivi régulier des niveaux de bruit au niveau des récepteurs sensibles sélectionnés,
combiné à un suivi supplémentaire pendant certaines activités de nature à générer
des niveaux de bruit élevés ;
désignation d'un responsable sur site, chargé des demandes et des réclamations sur
les activités de construction. Toutes les réclamations doivent faire l'objet
d'investigations et les actions requises devront être mises en œuvre, le cas échéant.
Outre les mesures décrites ci-dessus pour la diminution du bruit en phase de construction (applicables
également au bruit issu à la phase d’exploitation), les impacts du bruit en phase d’exploitation (même s'ils
sont de niveau faible) peuvent être davantage réduits grâce aux mesures suivantes :
en cas de besoin, l'utilisation d’écrans anti-bruit temporaires peut être envisagée, tout
particulièrement aux abords extérieurs des décharges de roches stériles (voir ci-
dessus) ;
la zone de réception de gisement doit être conçue et utilisée pour réduire les hauteurs
de déversement des matériaux, dans la mesure du possible ; et
Le guide HSE de la SFI (2007) fournit également des exemples de techniques de contrôle de bruit
particulièrement adaptés aux projets miniers (y compris l'exemple suivant, qui pourra s'appliquer en
fonction des besoins) :
A long terme, sur toute la durée de vie du site (phases d’exploitation et de fermeture), si les mesures
d'atténuation décrites dans les Sections 8.8.2.1 et 8.8.2.2 ci-dessus sont correctement appliquées, on
obtient une réduction du bruit potentiel jusqu'à un niveau Faible.
Selon les informations dont dispose Amec Foster Wheeler, il n'existe pas en Côte d'Ivoire de seuils de
vibration disponibles pour cette évaluation.
La SFI a publié ses instructions HSE en avril 2007. Elles constituent des documents de référence technique
et contiennent des exemples généraux et spécifiques (propres aux différents secteurs d'activité) des bonnes
pratiques internationales. La référence à ces Instructions fait partie de la procédure d'examen
environnemental et social de la SFI, et est obligatoire pour les clients de la SFI. Les Instructions HSE sont
considérées comme des données constituant une ressource utile, détaillant les niveaux de performances
et les mesures de gestion environnementale réalisables au moyen des technologies existantes et pour un
coût abordable.
Les instructions HSE propres au secteur d'exploitation minière recommandent le recours à des stratégies
de gestion des vibrations pour garantir que les vibrations dues aux opérations de dynamitage sont en
permanence au niveau minimal.
Vibrations au sol
D'importants effets peuvent potentiellement être occasionnés par des opérations de dynamitage en termes
de vibrations au sol (ou de surpression parfois), et plus rarement, ces effets peuvent entraîner des
dommages aux biens. Les travaux de recherche internationaux et sponsorisés par le Royaume-Uni ont
conduit à un accord du secteur quant aux niveaux des vibrations susceptibles d'occasionner des dommages
structurels. Cet accord a ensuite donné lieu à des conseils sur la définition de limites des vibrations à mettre
en place par les instances de régulation des pays respectifs. Ces travaux de recherche ont également permis
de définir trois niveaux de dommages risquant théoriquement de se produire au niveau de structures
résidentielles. Ils sont résumés ci-après :
Des travaux de recherche détaillés réalisés aux Etats-Unis à la fin des années 1970 ont permis de déterminer
que les niveaux de vibration devaient dépasser la vitesse maximale des particules de 50 mm/s pour
occasionner des dommages cosmétiques aux structures résidentielles. Toutefois, dans de rares cas, des
dommages cosmétiques ont pu se produire à de faibles niveaux (12,7 mm/s). Mais ce niveau est
généralement perçu comme très prudent, et les recherches menées au Royaume-Uni par exemple n'ont
pas permis d'identifier des preuves de survenue de dommages cosmétiques en deçà de ces niveaux.
Le comité environnemental d'Australie et de Nouvelle Zélande a publié des instructions en 1990, dans
lesquelles les vibrations au sol issues des opérations de dynamitage sont souvent limitées à 5 mm/s dans
95% des cas de dynamitage sur une période de 12 mois, sans jamais dépasser 10mm/s.
Un autre facteur à prendre en compte dans l'évaluation concerne la perception humaine des niveaux de
vibrations : généralement, les personnes sont sensibles aux niveaux situés aux alentours de 1,5 mm/s, et
occasionnellement à des niveaux de 0,5 mm/s. Selon les personnes, la perception des vibrations peut donc
conduire à des réclamations, même à des niveaux très sécurisés. Les opérateurs peuvent prendre ce facteur
en considération lorsqu'ils préparent des dynamitages, afin de minimiser le risque de réclamations
(toutefois, cette approche n'a pas besoin d'être renforcée par la définition de limites inférieures spécifiées
par les instances réglementaires du pays).
Par exemple, au Royaume-Uni, le guide BS 6472-2:2008 intitulé “Guide pour l’évaluation de l’exposition de
l’homme à des vibrations dans les bâtiments ; partie 2 : vibrations induites par le souffle” indique à la section
6 (Valeurs limites de vibration) que “ pour les vibrations se produisant jusqu’à trois fois par jours, les valeurs
limites pour les locaux habités sont acceptables pour une vitesse maximale des particules de 6,0 mm/s”.
Mais il indique également que des magnitudes des vibrations comprises dans la plage 6.0 – 10.0 mm/s
pourraient être utilisées si 6,0 mm/s était considéré comme trop restrictif. Il est courant au Royaume-Uni
(et dans d'autres pays) d'appliquer une limite de confiance aux normes de dynamitage ; par exemple, il est
fréquemment appliquée une limite de 6 mm/s au Royaume-Uni, pour une limite de confiance de 95% sur
une période donnée. Cela signifie que seuls 1 à 20 dynamitages, mesurés par exemple sur une année,
dépasseront statistiquement la limite de 6 mm/s. Toutefois, en raison de l'analyse statistique utilisée, cela
garantit que la vitesse maximale des particules ne dépasse jamais 12 mm/s.
Par rapport à cette évaluation, on considère qu'un dépassement de la vitesse maximale des particules de 6
mm/s pour une limite de confiance de 95% sur six mois (avec un niveau maximal de 12 mm/s), dans les
propriétés résidentielles situées à proximité du Projet est normalement considéré comme un niveau
important d'effets des vibrations. Ces données s'appuient sur les conseils contenus dans les récentes
normes britanniques (BS 6472-2:2008) plutôt que sur les conseils publiés dès 1990 en Australie et en
Nouvelle Zélande. Comme pour les effets potentiels sur les principaux services (beaucoup moins sensibles
aux vibrations), des effets importants ne pourraient se produire que si le niveau de 50 mm/s pour un niveau
de confiance de 99,9% était dépassé.
Pression acoustique
Des investigations approfondies sur la nature et les effets de la pression acoustique ont été menées par
USBM (avec une référence spécifique aux dommages potentiels), après examen des autres données
publiées sur le sujet. Ces travaux de recherche ont conclu au fait que les parties les plus fragiles des
structures exposées à la surpression aérienne étaient les fenêtres. En particulier lorsqu'elles sont mal
montées, les fenêtres risquent de se fissurer à environ 150 dB (0,1 psi), la plus grande partie des fissures se
produisant à 170 dB (1,0 psi). Des dommages structurels peuvent se produire à 180 dB (3,0 psi).
Pour la détermination des éléments constitutifs des effets de la surpression, aucun niveau spécifique n'a
été identifié par le Royaume-Uni ou dans les instructions internationales. Cela s'explique principalement
par l'influence des conditions météorologiques (très variables au Royaume-Uni et également en Côte
d'Ivoire, avec des saisons sèches et des saisons de pluies bien distinctes) sur la surpression, et aux niveaux
élevés qui doivent se produire pour entraîner des dommages structurels.
Par ailleurs, la norme britannique (BS) 6472-2:2008 stipule à la Section 5.3 que les prévisions de surpression
sont pratiquement impossibles et ajoute que le contrôle de la surpression doit toujours être réalisé par la
minimisation à la source, grâce à une conception de dynamitage appropriée.
En raison de la variabilité du climat en Côte d'Ivoire et puisque les niveaux de surpression peuvent être très
simplement contrôlés à la source à l'aide des meilleures pratiques de dynamitage, et que les dernières
instructions émanant du Royaume-Uni ont déterminé qu'une limite de surpression ne pouvait pas être
définie, il n'a pas été jugé approprié de faire des prévisions ou de définir des critères dans ce domaine.
Le fait que l'être humain soit très sensible aux vibrations peut entraîner des subjectivités dans le ressenti
des différents niveaux de vibration, bien en-dessous des seuils entraînant des dommages. Les personnes
deviennent généralement sensibles aux vibrations induites par les dynamitages à des niveaux d'environ 1,5
mm/s, voire dans certains cas à des niveaux de 0,5 mm/s. Même si ces vibrations sont générées de façon
régulière au sein d'une propriété et sont totalement sécurisées, le fait qu'elles soient générées par des
dynamitages donne lieu à des préoccupations subjectives. Ces préoccupations sont souvent le résultat des
récentes découvertes d'un propriétaire, qui a constaté des fissures sur le plâtre. Or, ces fissures sont
existantes depuis un certain temps ou se sont produites suite à des processus naturels.
L'expérience minière montre que pratiquement toutes les réclamations concernant les dynamitages sont
liées aux éventuels dommages causés aux biens de leurs propriétaires. Ces réclamations sont en grande
partie indépendantes du niveau de vibration produit. En fait, une fois la perception d'un seuil obtenue, les
réclamations peuvent provenir de 34 % du nombre total des dynamitages, quelle que soit leur ampleur.
Un certain nombre d'installations légitimes ont été identifiées dans la zone entourant le site du Projet, et à
l'exception du campement, les mêmes récepteurs que ceux pris en compte pour l'évaluation de bruit ont
été retenus pour l'évaluation des vibrations dues aux dynamitages (voir aussi la Section 8.8.1.2).
Toutes les prévisions de vitesse maximale de particules ont été prises en compte sous l'angle d'une situation
proche du dynamitage, pour chacun des groupes de récepteurs. Cette section décrit également les bonnes
pratiques recommandées pour la mise en œuvre des mesures au cours des activités de dynamitage à
Yaouré, dans le but de diminuer les effets potentiels des vibrations.
8.9.2.1 Introduction
Vibrations au sol
La méthode acceptée de prévision des vitesses maximales de particules dans les différentes situations
consiste à appliquer une approche de notation utilisant les distances de séparation et le poids de charge
instantanés. Cette méthode permet d'obtenir la relation spécifique entre le niveau de vibration au sol et la
distance de séparation d'un dynamitage.
Le ratio de dynamitage mesure le travail attendu par unité d'explosif, par exemple en tonnes de roche par
kilo d'explosifs et résulte de pratiquement tous les aspects du dynamitage (diamètre du trou de forage,
profondeur, charge, espacement, densité de charge et technique de déclenchement).
L'approche d'échelle de distance est valide uniquement pour la géologie spécifique et dans le sens suivi.
Cela semble évident lorsque l'on observe les principaux mécanismes qui contribuent à la dissipation du
mouvement au sol :
la friction interne entraîne une atténuation plus importante pour les roches à grains
grossiers ; et
la diffusion géométrique.
En pratique, une atténuation similaire peut se produire dans différents sens, mais ces facteurs doivent faire
l'objet de contrôles de routine, surtout sur les sites connus pour l'altération de la géologie.
Vibrations atmosphériques
Les ondes de vibrations aériennes peuvent être considérées comme des ondes sonores d'intensité
supérieure, et seront donc transmises de la même façon dans l'atmosphère. Par conséquent, les conditions
météorologiques telles que la vitesse du vent ou sa direction, la température, l'humidité, la présence de
nuages et leur variation en altitude peuvent affecter le niveau de surpression de l'air à une certaine distance
du lien du dynamitage.
Si un dynamitage a lieu dans une atmosphère sans mouvements, dans laquelle la température reste
constante avec l'altitude, l'intensité de la surpression diminue en fonction de la distance. En fait, chaque
fois que la distance est doublée, le niveau de surpression diminue de 6 dB. Cependant, ces conditions sont
très rares et il est plus probable qu'une combinaison des principaux facteurs augmente l'intensité prévue
dans certaines zones et la diminue dans d'autres.
Comme indiqué précédemment, la spécification du Royaume-Uni BS 64722:2008 indique que les prévisions
de surpression sont pratiquement impossibles et précise que le contrôle de la surpression doit toujours se
faire par minimisation à la source, grâce à une conception de dynamitage appropriée. En raison des
conditions climatiques variables en Côte d'Ivoire, le fait que les niveaux de surpression puissent être
contrôlés à la source à l'aide des meilleures pratiques et que les normes internationales déterminent qu'une
limite de surpression est impossible à définir, il est inutile de faire des prévisions dans ce domaine et aucune
précision n'a donc été incluse dans cette évaluation.
Selon les informations détenues par Amec Foster Wheeler, aucun dynamitage ne sera requis pendant la
phase de construction du Projet. Les vibrations de la phase de construction sont traitées dans la Section 8.8
ci-dessus.
Il est envisagé que les opérations de dynamitage du Projet soient conçues selon les paramètres indiqués
dans le Tableau 8-47 ci-après :
Par conséquent, la valeur du poids maximum de charge instantanée classique pouvant être utilisée dans le
cadre du Projet se situe aux alentours de 134 kg pour l'extraction de minerai et de stériles en forages stériles
ANFO et de 157 kg pour l'extraction en forages en milieu humide à l'aide d'explosifs à émulsion.
Amec Foster Wheeler ne dispose d'aucune donnée sur le dynamitage ou des opérations similaires en Côte
d'Ivoire et a donc utilisé comme base d'évaluation les données de la base de données relatives aux
magnitudes des vibrations collectées sur les carrières de basalte au Royaume-Uni. Le basalte est une roche
dure d'une densité d'environ 2,74 t/m³, similaire à celle des roches de Yaouré (2,81 t/m³). Les données
issues des dynamitages dans les carrières de basalte ont été utilisées pour créer une courbe de régression
destinée au Projet (voir la Figure 8-10).
L'utilisation de la formule USBM pour la prévision des niveaux de vibrations permet de spécifier la vitesse
maximale des particules par rapport à la distance étalonnée (SD) sous forme de logarithme. Le niveau de
confiance de 95% sert de base pour l'interprétation du Tableau 8-48, selon un seuil de vibration de vitesse
maximale de particules de 6 mm/s (niveau de confiance de 95%). De plus, le Tableau 8-49 répertorie les
valeurs du poids maximum de charge instantanée des récepteurs d'infrastructure, selon un seuil de
vibration de 50 mm/s vitesse maximale de particules (niveau de confiance de 99,9%).
Phase de fermeture
Aucun dynamitage ne sera requis pendant ces phases du Projet ; par conséquent, la vibration de
dynamitage n'a pas été prise en compte.
Phase de construction
Il n'y aura pas de dynamitage pendant la phase de construction du Projet ; par conséquent, le facteur de
vibration n'a pas été pris en compte pour cette source dans cette section.
Phase d’exploitation
Le service public le plus proche est la route Kouakougnanou-Angovia, qui relie le Sud au Nord et à l'Ouest
de la zone d'extraction. Cette route sera fermée au Sud de la zone d'extraction, mais elle continuera à être
utilisée en tant que voie d'accès à la mine, et une déviation sera construite vers le Sud du bassin à résidus
et à l'Ouest du site de stockage de stériles continuant à offrir un accès à Angovia. Le dynamitage proche des
routes et des structures associées (ou des travaux) sera très fréquent.
La zone concernée n'est pas considérée comme une zone sensible aux vibrations, car dans le monde entier
des carrières fonctionnent sans endommagements liés aux dynamitages.
Le Tableau 8-48 ci-dessus décrit les charges d'explosifs autorisées à différentes distances, afin de respecter
la valeur de 6 mm/s (niveau de confiance de 95%) pour les sites récepteurs résidentiels. Il indique qu'un
dynamitage en forage stérile utilisant un poids maximum de charge instantané de 134 kg (avec explosifs
ANFO) peut être réalisé à une distance de 201 m de toute zone résidentielle sensible aux vibrations, tout
en respectant les seuils de vibration recommandés. La distance de séparation correspondante doit
respecter un critère de 50 mm/s (niveau de confiance de 99,9%) pour des forages stériles utilisant un poids
maximum de charge instantanée de 134 kg. Elle doit donc être de 64 m (voir le Tableau 8-49).
Pour le dynamitage en forages en milieu humide avec un poids maximum de charge instantanée de 157 kg,
les distances de séparation (avec des valeurs de 6 mm/s (niveau de confiance de 95%) et de 50 mm/s (niveau
de confiance de 99,9%) doivent être de 218 m et de 69 m, respectivement.
Les niveaux de vibrations prévus au niveau des sites récepteurs résidentiels les plus proches (près des
centres de population) sont indiqués dans le Tableau 8-50 ci-dessous. Les niveaux moyens sont ceux évalués
par l'analyse de régression comme étant les plus probables, tandis que la valeur maximale correspond au
niveau de confiance de 95%. Une évaluation de l'importance des effets sur les récepteurs (y compris sur les
sites non résidentiels) a été réalisée. Les niveaux de vibration ainsi obtenus (au niveau des sites récepteurs
les plus proches) sont indiqués dans le Tableau 8-51.
Tableau 8-50 Niveaux de vibration prévus (dans le pire des scénarios envisageables) au
niveau des récepteurs lors des opérations de dynamitage du Projet (6 mm/s
pour un niveau de confiance de 95% (SD = 17,364 mkg-0.5)
Niveau de vibration prévu pour
Niveau de vibration prévu pour les
les dynamitages
dynamitages (stériles/gisements)
(stériles/gisements) dans les
dans les forages stériles (poids
forages en milieu humide (poids
Distance maximum de charge instantanée
maximum de charge instantanée
minimale du 134 kg)
Récepteur sensible 157 kg)
dynamitage le Vitesse maximale des particules
Vitesse maximale des particules
plus proche (m) (mm/s)
(mm/s)
Percentile Percentile
Percentile (moy.) Percentile (max.)
(moy.) (max.)
50% 95,0%
50% 95,0%
Récepteurs résidentiels
Dans les environs
570 0,84 1,04 0,96 1,19
d'Allahou Bazi
Dans les environs
825 0,45 0,56 0,51 0,64
d'Angovia
Dans les environs
2660 0,06 0,08 0,07 0,09
d'Akakro
Dans les environs
d'Allahou débarcadère
2160 0,09 0,11 0,10 0,13
(campement des
pêcheurs)
Tableau 8-51 Niveaux de vibration prévus (scénario majorant) au niveau des récepteurs
lors des opérations de dynamitage du Projet (50 mm/s pour un niveau de
confiance de 99,9% (SD = 5,5054 mkg-0.5)
Niveau de vibration prévu pour les Niveau de vibration prévu pour les
dynamitages (stériles et minerai) dynamitages (stériles et minerai)
dans les forages secs (maximum de dans les forages en milieu humide
Distance
charge instantanée 134 kg) (maximum de charge instantanée
minimale du
Récepteur sensible vitesse maximale des particules 157 kg) vitesse maximale des
dynamitage le
(mm/s) particules (mm/s)
plus proche (m)
Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage
(moy.) (max.) (moy.) (max.)
50% 99,9% 50% 99,9%
Récepteurs au niveau des infrastructures
Nouvelle route
205 4,69 7,00 5,36 8,00
(option D)
Route existante
(direction Nord) dans
295 2,54 3,80 2,90 4,34
la zone de l'usine de
traitement
Route existante
(direction Est) dans la
655 0,66 0,99 0,76 1,13
zone de l'usine de
traitement
L'examen des données figurant dans les Tableau 8-50 et Tableau 8-51 ci-dessus montre que les prévisions
de valeurs de la vitesse maximale des particules issues des opérations de dynamitage (soit en forages secs
avec une valeur du poids de charge instantanée de 134 kg, soit en forages en milieu humide avec une valeur
du poids de charge instantané de 157 kg) sont comprises dans la plage 6 mm/s à 95% - 50 mm/s à 99,9% de
niveau de confiance, pour les récepteurs résidentiels et d'infrastructures, respectivement.
Par conséquent, au cours des opérations de dynamitage, une ampleur de niveau mineur a été attribué à
tous les récepteurs et lorsque cet impact est combiné à une sensibilité moyenne, on en conclut que l'impact
de vibration pourrait être faible (voir la définition dans la Section 7.2).
Phase de fermeture
Aucun dynamitage ne sera requis pendant cette phase du Projet. Par conséquent, la vibration due au
dynamitage n'a pas été prise en compte.
Une réduction supplémentaire des impacts potentiels dus aux vibrations liées au dynamitage (déjà évalués
comme faibles) pourra être obtenue grâce à l'application des bonnes pratiques suivantes (issues du guide
britanique intitulé « guide de bonnes pratiques pour les opérateurs » :
faire des analyses précises et enregistrer les trous de mine. En cas de besoin, la
conception du dynamitage devrait être révisée à la lumière des données recueillies ;
utilisation maximale de pans libres, avec planification précise des séquences de tirs ;
optimisation des poids maximum de charge instantanée via les mesures suivantes :
dans la mesure du possible, l'utilisation de charges non confinées sera évitée, surtout
en cas de fissure, de sol fendu ou de fragilité de la roche en raison de précédents
dynamitages ;
les procédures de raté d'allumage devront être distinguées des charges insuffisantes ;
le dynamitage sera réalisé à intervalle régulier (un dynamitage par jour maximum et
le moins souvent possible) ; les niveaux de vibration (sol et air) devront faire l'objet
d'un suivi régulier, afin que les informations puissent être utilisées pour apporter les
modifications requises aux conceptions de dynamitages à venir ;
un responsable sera désigné sur le site, qui sera destinataire des demandes et plaintes
relatives aux activités opérationnelles. Toutes les plaintes devront faire l'objet
d'investigations et les actions requises devront être mises en œuvre, le cas échéant.
Par ailleurs, le guide HSE de la SFI pour l’exploitation minière stipule que pour les émissions liées au
dynamitage (vibrations, souffles, surpression, projection de roches, par exemple), les pratiques de gestion
suivantes sont recommandées :
un déchirement mécanique doit être utilisé dans la mesure du possible, afin d'éviter
ou de minimiser l'utilisation d'explosifs ;
mise en œuvre d'un suivi des vibrations du sol et des surpressions, à l'aide de grilles
de forage appropriées ;
Avant le début du dynamitage, un test de dynamitage doit être réalisé et contrôlé, avec utilisation de
sismographes définis à différentes distances du pan de dynamitage, afin de collecter un nombre suffisant
de données pour la création d'une ligne de régression adaptée au Projet ; cette ligne de régression pourra
ensuite être utilisée pour de futurs dynamitages dans la mine.
A long terme, sur l’ensemble de la durée de vie du Projet, les mesures d'atténuation ci-dessus peuvent (sous
réserve qu'elles soient correctement mises en œuvre), diminuer les impacts potentiels du dynamitage
(niveau négligeable) - voir la Section 8.9.4).
Tableau 8-52 Récapitulatif des impacts des vibrations dues aux dynamitages
Niveau
Etape du Taux de Niveau
d'importance Importance de
Projet Domaine de sensibilité d'ampleur de
Impact de l'impact l'impact après
préoccupation du l'impact après
après atténuation
CO, EX, FE* récepteur atténuation
atténuation
Trafic et transport
L'augmentation du trafic liée au développement de la mine peut avoir un certain nombre d’impacts sur les
communautés locales et sur les utilisateurs des axes routiers existants. Selon les connaissances de l'équipe
d'évaluation, il n'existe pas de normes sur les méthodologies d'évaluation de l’importance des impacts
potentiels au niveau de la circulation et du transport. En l'absence de ces informations, les références ont
été tirées d’un document de l’institut d’étude et de gestion de l’environnement (Institute of Environmental
Management and Assessment) intitulé Guidance Notes N° 1 – "Guidelines for the Environmental Assessment
of Road Traffic(1993), ci-après dénommé directives IEMA".
Les directives de l’IEMA stipulent que l'évaluation détaillée des impacts doit se concentrer sur la période au
cours de laquelle le niveau d'un impact avant mitigation est à son maximum, et à l'heure à laquelle le plus
fort niveau de changement est susceptible de se produire.
Il existe trois phases pendant lesquelles le Projet génèrera des niveaux de trafic :
la phase de construction ;
la phase d’exploitation ;
la phase de fermeture.
L'augmentation du trafic liée au développement de la mine peut avoir un certain nombre d’impacts sur les
communautés locales et sur les usagers vulnérables des axes routiers existants (piétons et deux roues, ainsi
que les usagers non vulnérables (voitures, camions, poids lourds).
Les impacts les plus significatifs à prendre en compte sont résumés dans les sous-sections suivantes.
Fragmentation
La fragmentation est la division intervenant au sein d'une communauté lorsqu'elle est séparée par une
artère importante de trafic routier ; elle décrit les facteurs séparant les personnes les unes des autres.
Les directives de l’IEMA stipulent que des changements marginaux de trafic entraîneront peu probablement
une situation de fracturation, mais qu'étant donné que cela risquerait de poser d'importants problèmes,
l'accent doit être mis sur certains facteurs tels que la largeur de la route, le flux du trafic et sa composition,
les vitesses de circulation, la disponibilité d'installations permettant de traverser la route et le nombre de
flux susceptibles de croiser la route concernée. Certaines catégories de population doivent également être
prises en compte (les personnes âgées et les enfants).
Les temps de trajet des automobilistes peuvent être rallongés à différents points du réseau routier local en
raison du trafic supplémentaire généré par le développement de la mine. Les directives de l’IEMA stipulent
que les rallongements de temps de trajet ne seront significatifs que lorsque le trafic sur le réseau routier
environnant est déjà très chargé.
Les changements de composition, de volume ou de vitesse du trafic peuvent affecter la capacité qu’ont les
personnes à traverser les routes ; par conséquent, toute augmentation des niveaux du trafic est susceptible
d'entraîner d'importants rallongements du temps pour les piétons. Ces rallongements dépendent
également de l'activité générale des piétons, de leur visibilité et des conditions physiques générales du lieu
de traversée.
Les commodités destinées aux piétons sont définies comme étant des moyens d'agrémentation du trajet
et sont affectées par le flux de trafic, sa composition, la largeur des chaussées ou la séparation du trafic.
Peur et intimidation
Le degré de peur et d'intimidation des piétons dépend du volume du trafic et de la composition du trafic en
véhicules poids lourds, ainsi que de la proximité du trafic avec les personnes ou encore le manque de
protection dû à certains facteurs (tels que des trottoirs étroits, la vitesse ou la taille des véhicules).
Accidents et sécurité
En raison du nombre de facteurs impliqués dans les accidents, les directives de l’IEMA ne recommandent
pas de seuils pour déterminer la gravité des blessures survenues. Il est préférable que cette évaluation se
fasse « à dire d’experts ». Si un groupe d'accidents est identifié, cela peut justifier des compléments
d'analyse et la mise en place de mesures d'atténuation des effets.
Remarque : les accidents et la sécurité routière sont abordés dans l'évaluation relative à la santé et de la
sécurité de la communauté (sous-section 8.13.2.2).
Pour réaliser l'évaluation de l'impact du trafic, des informations sur le fonctionnement du site ont été
fournies par le promoteur et réparties entre les principaux générateurs de circulation (déplacements du
personnel et livraisons externes). A ce stade de l'évaluation, tous les détails ne sont pas connus et les
évaluations ont été réalisées « à dire d’expert » et sur la base de connaissances de la zone locale (origines
du personnel, itinéraires, notamment).
Transport du personnel
Le personnel de la mine résidera sur place : les travailleurs non qualifiés seront logés dans les villages voisins
et les travailleurs qualifiés dans un camp dédié situé à côté du site de la mine. Le camp sera relié à la mine
via une voie d'accès privée, qui sera construite dans le cadre du développement du Projet.
Les arrangements pour le transport du personnel dépendront du grade du travailleur. Les cadres se
déplaceront en voiture du camp, tandis que les non cadres se déplaceront à pied des villages voisins, ou
encore à mobylette (voire en taxi, selon les arrangements locaux).
Pour établir les modes de transport du personnel pendant la phase d’exploitation, les données existantes
sur l'effectif ont été analysées afin d'en extraire une répartition par mode de transport. Le Tableau 8-53 ci-
après illustre la répartition modale dans la zone d'étude entre les piétons, les voitures et les deux roues, sur
la base des données collectées pendant les mois de novembre et décembre 2014 et d'avril 2015.
Les lieux de provenance exactes des membres du personnel est actuellement inconnue, mais pour les
besoins de l'évaluation, des hypothèses ont été émises concernant le mode de transport adopté. Ces
hypothèses sont les suivantes :
la proportion de personnel se déplaçant en deux roues résidera à parts égales dans les
villages de Bégbessou, d'Alley et de Toumbokro. Ces villages ont été sélectionnés, car
ils représentent les options les plus réalistes le long des trois routes à proximité ;
l'utilisation de taxis est une autre possibilité, mais on ne dispose pas d'informations
sur la disponibilité de ce mode de transport aux heures de fin de quart, ce qui n'a pas
permis de le prendre en considération ;
à ce stade, il est envisagé de loger le personnel cadre dans un camp dédié, proche de
l'entrée du site.
Limites du site
Entrées du site
Véhicules
2 roues
Piétons
Pour les besoins de l'évaluation, Perseus a fourni des informations sur les exigences opérationnelles de
chacune des trois équipes. Le Tableau 8-54 ci-dessous fournit une répartition des travailleurs et le type
d'activités possible pour le fonctionnement du site sur 24 heures.
Sur la base de ces hypothèses, une évaluation détaillée supplémentaire du transport résultant du Projet a
été réalisée et figure à l'Annexe 22. Etant donné le contexte des flux, l'impact actuel est considéré comme
négligeable, en raison du niveau extrêmement faible de flux générés par la mine. Par ailleurs, l'absence
d'autre circulation et d'autre activité utilisatrices sur la route diminue le risque d'interaction et donc
d'accident potentiel. Ces niveaux de flux sont actuellement bien gérés et le mode de transport prévu pour
les futurs employés se fera sur les routes existantes ; par conséquent, on prévoit que l'impact du site, en
termes de transport de personnel, sera négligeable et ne sera donc pas pris en compte.
Par ailleurs, une voie d’accès dédiée entre le camp et le site minimisera le niveau de trafic généré sur les
voies publiques, ce qui sera bénéfique en termes de sécurité sur les routes locales.
Fourniture de carburant
Les livraisons de carburant concerneront environ 90 camions par mois. Selon les premières estimations, ce
chiffre a été doublé pour tenir compte des autres livraisons et on considère donc qu'environ 180 camions
par mois circuleront, soit neuf par jour, en supposant que les livraisons s'effectuent sur cinq jours par
semaine.
Contrairement aux changements d’équipes, les livraisons ne se feront pas à des heures précises. Par
conséquent, pour une période de livraison de 10 heures on peut estimer le rythme de livraisons à une par
heure.
En raison de la faible fréquence des livraisons attendues, on considère que les impacts sur les communautés
locales seront négligeables. Toutefois, des mesures visant à garantir de bonnes pratiques de travail seront
mises en œuvre.
Aucune mesure d'atténuation spécifique n'est requise, car les impacts avant atténuation sont négligeables.
Cependant, il sera nécessaire d'entreprendre des travaux antérieurs à la phase d’exploitation le long de la
principale voie d'accès, dans le but d'obtenir :
un maintien de la capacité de circulation sur deux voies sur la route d'accès principale ;
L'importance des impacts après mise en œuvre des mesures d'atténuation sera négligeable.
Pour s'assurer que cette évaluation reste d'actualité, les points suivants doivent être respectés :
des études sur le trafic doivent être réalisées pendant la récolte du cacao, tous les
3 ans, afin d'évaluer si le trafic a augmenté ou non et si les profils de flux de la
circulation ont connu une modification importante ;
une étude des données sur les accidents de circulation doit être réalisée entre
Yamoussoukro et Bouaflé (A6) ;
une étude des déplacements du personnel et de leur mode de transport doit être
réalisée tous les 3 ans, pour évaluer si des changements significatifs ont eu lieu ;
une étude des fréquences et des volumes des livraisons doit être réalisée chaque
année, pour s'assurer que les chiffres relatifs aux livraisons sont toujours valables ;
une inspection semestrielle de l'état de la principale voie d'accès devra être réalisée,
afin d'identifier les travaux de maintenance requis ;
Impacts socio-économiques
8.11.1 Présentation
Cette section présente les résultats de l'évaluation des impacts socio-économiques et inclut une évaluation
de tous les impacts et avantages potentiels liés aux phases de construction, d’exploitation et de fermeture
du Projet et la méthode de gestion de ces impacts. Cette section ne traite cependant pas directement des
impacts liés à l'occupation des sols, à l'héritage culturel, à la santé et à la sécurité de la communauté, ou
encore aux services écosystémiques, qui sont décrits dans les Sections 8.3, 8.12, 8.13 et 8.5,
respectivement. Cette Section contient les rubriques suivantes :
8.11.2 Objectifs
identification des impacts sociaux potentiels du Projet, selon les conditions décrites à la
Section 6.12, pour tous les aspects et toutes les phases du Projet ;
Un plan de gestion sociale (plan d'infrastructure) détaillant la mise en œuvre des mesures d'atténuation
proposées est présenté en Annexe 30.
Source d'impact
La législation nationale définit le cadre législatif et financier applicable aux sociétés minières dont l'activité
se déroule en Côte d'Ivoire (et plus particulièrement le code minier de 2014). L’octroi d'un permis
d'exploitation minière entraîne un certain nombre d'obligations économiques en termes de paiement de
taxes et de redevances aux autorités de Côte d'Ivoire.
Pendant la phase de construction, Perseus contribuera indirectement à l'augmentation des revenus issus
de l'impôt sur le revenu (via les embauches locales) et à l'accroissement des revenus de TVA (via l'achat
local de biens et services). Perseus devra signer un accord avec l’Etat afin d’obtenir un régime fiscal et
douanier négocié.
De plus, l'article 7 du code minier permet à l’Etat de Côte d'Ivoire d'acquérir 10 % d'actions (extensible à
15%) de l'entreprise, pendant la phase d'exploitation et pendant toute la durée du Projet, en tant que
compensation automatique de l'utilisation des ressources du sous-sol.
Dès la fin de la phase de fermeture du Projet, Perseus cessera de générer des contributions directes ou
indirectes à l'économie de Côte d'Ivoire ; toutefois, les effets directs, indirects et induits des phases de
construction, d’exploitation et de fermeture du Projet auront d'ici là renforcé l'économie locale, régionale
et nationale grâce aux effets positifs irréversibles qu’ils auront provoqués.
Par ailleurs, les engagements de réhabilitation du site (voir le plan de fermeture et de réhabilitation)
nécessiteront de la main d'œuvre pendant la phase de fermeture également.
les conditions de vie - influence sur la qualité de vie des communautés et sur les
services disponibles dans la zone d'étude ;
la gouvernance locale - influence sur la gestion des politiques publiques et sur les plans
de développement au sein de la zone du Projet.
Récepteurs socio-économiques
Les autorités de Côte d'Ivoire sont les bénéficiaires directs (ou les récepteurs sociaux) des impacts en termes
de taxes et de redevances liées au Projet. L’Etat bénéficie d'effets directs, indirects et induits liés à la collecte
de revenus en hausse destinés au budget national. L'augmentation des opportunités de dépenses publiques
est considérée comme un avantage majeur pour la population de Côte d'Ivoire. Les communautés
concernées et les autorités locales se partagent cet avantage, sous réserve que les politiques fiscales de
l’Etat considèrent les zones affectées comme des zones d'intervention prioritaire.
Mesures d'amélioration
La Côte d'Ivoire est un membre de l’ITIE, qui vise à renforcer la transparence des rapports financiers et
comptables dans les secteurs de l'industrie extractive. Perseus se conformera aux normes ITIE concernant
le reporting financier, afin de garantir la transparence des transferts financiers aux autorités de Côte
d'Ivoire.
Perseus s'engagera auprès des autorités nationales et locales afin d'encourager la coopération en matière
de gouvernance, pour maximiser les avantages de la croissance économique et le paiement de taxes aux
autorités centrales au titre des communautés affectées.
Dans ce contexte, on estime qu'au cours de la phase de construction, les impacts économiques résultant
du paiement des taxes seront :
positifs ;
à court-moyen terme (18 mois pour la phase de construction) - les effets pourraient
être prolongés à moyen-long terme) ;
d'ampleur faible au niveau national - on prévoit que la contribution au budget national
sera positive, mais d'importance faible ; d'ampleur moyenne au niveau local, car
l'influence sur le budget régional est d’importance moyenne ;
de sensibilité faible à moyenne au niveau national – l’administration centrale est
moins dépendante des fonds du Projet pour le financement des plans de
développement nationaux ; et de sensibilité moyenne à élevée au niveau local, car les
autorités locales ont restreint les budgets pour soutenir leurs plans de
développements.
On estime également qu'au cours de la phase d’exploitation, les impacts économiques résultant du
paiement de taxes et de redevances seront :
positifs ;
Pendant la phase de fermeture, on prévoit que les impacts seront de même nature que pendant la phase
de construction (mais d'ampleur moins élevée). Toutefois, les conséquences socio-économiques de la
fermeture de la mine incluent une réduction des dépenses et une perte des moyens de subsistance.
Pendant la phase d’exploitation, Perseus développera les capacités socio-économiques de la communauté
d'Angovia et d’Allahou Bazi et de la zone élargie, afin que les conséquences négatives de la fermeture de la
mine soient limitées dans la mesure du possible. Des mesures d'atténuation plus spécifiques seront
identifiées après un réexamen approfondi du profil socio-économique de la zone d'étude, vers la fin de la
phase d’exploitation.
Source d'impact
Perseus aura besoin d'une main d’œuvre au cours de la phase de construction, dont une grande partie sera
recrutée dans la zone du Projet. Les emplois faisant l'objet d'un recrutement local seront accessibles aux
candidats sans qualifications (ou à faibles qualifications).
Perseus aura besoin d'une main d’œuvre d'environ 250 personnes durant la phase d’exploitation (voir le
Tableau 3-5), dont une grande partie sera recrutée dans la zone du Projet. Les emplois faisant l'objet d'un
recrutement local seront accessibles pour la plupart aux candidats sans qualification (ou à faibles
qualifications). Les opportunités d'emploi pendant la phase d’exploitation concerneront
vraisemblablement des missions à long terme (conducteurs, opérateurs, mécaniciens, etc.).
Par ailleurs, les engagements de réhabilitation du site (voir le plan de fermeture et de réhabilitation en
Annexe 33) nécessiteront de la main d'œuvre pendant la phase de fermeture également.
Toutes les personnes en quête d’emploi dans la communauté (avec ou sans compétence) sont les principaux
bénéficiaires des opportunités d'emploi. Toutefois, les postes seront attribués à l'échelle régionale,
nationale et internationale si des compétences spécifiques sont requises et ne peuvent être trouvées dans
la zone d'étude.
Mesures d'amélioration
Perseus a adopté la politique de recrutement et de gestion des ressources humaines HRD-POL-011, qui
définit les meilleures pratiques internes à appliquer pour le recrutement. Les dispositions de cette politique
incluent :
la préférence accordée aux candidats locaux possédant les qualifications adaptées aux
besoins du Projet ;
les annonces de postes doivent être diffusées localement (radio, bureau pour l'emploi,
etc.) afin de toucher les communautés locales.
Par ailleurs, Perseus mettra l'accent sur l'optimisation des compétences du personnel du Projet et sur
l'embauche potentielle de personnes en quête d’emploi afin de faciliter le plan de carrière dans le cadre du
Projet. Cela comprend :
l’étude sur les compétences professionnelles locales et la mise en œuvre d'une base
de données de personnes à la recherche d'un emploi sur le plan local.
Un programme efficace d'implication des parties prenantes et de gestion interne des plaintes permettra à
Perseus d’assurer :
la gestion des attentes des autorités locales et des communautés, grâce à une
communication efficace et à des stratégies d'implication en termes d'opportunités
d'emploi (type, durée, qualifications, etc.) ;
Dans ce contexte, on estime qu'au cours de la phase de construction, les impacts économiques des
opportunités d'emploi seront :
positifs ;
à court et moyen terme (18 mois pour la phase de construction) - les effets pourraient
être prolongés à moyen et long terme) ;
On estime également qu'au cours de la phase d’exploitation, les impacts économiques des opportunités
d'emploi seront :
positifs ;
d'ampleur faible au niveau national - le nombre réduit de postes prévus dans le cadre
du Projet dès la phase d’exploitation décourage les personnes en quête d’emploi ;
d'ampleur moyenne au niveau local (où certains pourront prolonger leur contrat de
travail pour une période pouvant aller jusqu'à 6 ans) ;
de sensibilité faible au niveau national - les migrants sont plus habitués à une
réinstallation fréquente dans de nouvelles zones, car ils recherchent de nouvelles
Pendant la phase de fermeture, on prévoit que les impacts seront de même nature que pendant la phase
de construction (mais d'ampleur moins élevée). Toutefois, les conséquences socio-économiques de la
fermeture de la mine incluent souvent une réduction des dépenses et une perte des moyens de subsistance.
Pendant la phase d’exploitation, Perseus développera les capacités socio-économiques de la communauté
d'Angovia et de la zone élargie, afin que les conséquences négatives de la fermeture de la mine soient
limitées dans la mesure du possible.
Des mesures d'atténuation plus spécifiques doivent être identifiées après une étude approfondie du profil
socio-économique de la zone d'étude, vers la fin de la phase d’exploitation.
Source d'impact
Pendant les différentes phases du Projet, Perseus devra acheter des biens et services locaux pendant les
phases de construction et d’exploitation. Les informations détaillées sur les besoins au cours des différentes
phases ne sont pas encore disponibles. En règle générale, les biens et services requis sont les suivants :
Par ailleurs, les engagements de réhabilitation du site (voir le plan de fermeture et de réhabilitation) en
Annexe 33) nécessiteront des biens et services et créeront des opportunités d'affaires pendant la phase de
fermeture également.
Récepteurs socio-économiques
Les principaux bénéficiaires de cet impact sont les entreprises locales (le cas échéant) et les sociétés
régionales et nationales.
Mesures d'amélioration
Perseus adoptera les meilleures pratiques à l'échelle internationale pour l'achat de biens et services locaux.
Ces pratiques nécessiteront des actions au niveau de l'implication des parties prenantes, de la gestion des
données et du contenu local, tel que :
faciliter l'accès aux informations d'achat afin d'aider les entreprises locales à rester
compétitives ;
réaliser des études sur les activités locales et mettre en œuvre une base de données
validée sur les fournisseurs locaux.
Dans ce contexte, on estime qu'au cours de la phase de construction, les impacts économiques des
opportunités d'affaires seront :
positifs ;
à court et moyen terme (18 mois pour la phase de construction) - les effets pourraient
être prolongés à moyen et long terme) ;
On estime également qu'au cours de la phase d’exploitation, les impacts économiques des opportunités
d'affaires seront :
positifs ;
Pendant la phase de fermeture, on prévoit que les impacts seront de même nature que pendant la phase
de construction (mais d'ampleur moins élevée). Toutefois, les conséquences socio-économiques de la
fermeture de la mine incluent souvent une réduction des dépenses et une perte de moyens de subsistance.
Pendant la phase d’exploitation, Perseus développera les capacités socio-économiques de la communauté
d'Angovia et de la zone élargie, afin que les conséquences négatives de la fermeture de la mine soient
limitées dans la mesure du possible.
Des mesures d'atténuation plus spécifiques devront être identifiées après une étude approfondie du profil
socio-économique de la zone d'étude, vers la fin de la phase d’exploitation.
Sensibilité des
récepteurs
des impacts
Ampleur
Durée
Phase Impact Description de l'impact
Sens
après
atténuation
Sensibilité des
récepteurs
des impacts
Ampleur
Durée
Phase Impact Description de l'impact
Sens
après
atténuation
Sensibilité des
récepteurs
des impacts
Ampleur
Durée
Phase Impact Description de l'impact
Sens
après
atténuation
Source d'impact
Perseus devra acquérir 1 109 ha d'espace pour le Projet pendant les phases de pré-construction et de
construction. Sur ces terres, 463,5 ha auront besoin de décapage du sol (voir le Tableau 3-2, page 135). On
estime qu'environ 15% du terrain compris dans la zone d'étude est composé de terres agricoles (voir le
document intitulé Land Use Report, 2015). Les terres agricoles sont définies comme suit : terres recouvertes
de récoltes, en préparation ou en jachère (pendant une période maximale de 24 mois).
Les impacts se manifesteront avant la mobilisation des engins de construction et perdureront pendant
toute la durée de vie du Projet. Le Projet n'occasionnera aucun déplacement de structure résidentielle
principale ; par conséquent, aucune réinstallation n'est requise. L'acquisition de terres n'aura pour effet
qu'un déplacement économique, nécessitant un processus de restauration des moyens de subsistance. On
prévoit qu'aucun déplacement physique n'aura lieu suite aux impacts sur les terres et structures
résidentielles. De la même façon, on prévoit qu'il n'y aura aucune limitation ou restriction temporaire ou
permanente d'utilisation de terre hors de l’emprise du Projet.
la gestion et le régime foncier - influence sur la gestion des droits fonciers au sein des
communautés, conformément au droit coutumier.
Récepteurs socio-économiques
Les principaux récepteurs socio-économiques de cet impact seront les communautés des cinq villages
prioritaires, avec certaines implications possibles et occasionnelles au niveau des autres ménages de la zone
d'étude élargie.
Mesures d'atténuation
Perseus définira des plans de gestion sociale visant à compenser les impacts négatifs sur les moyens de
subsistance, dans le cadre de sa stratégie d'acquisition de terres. Le plan de restauration des moyens de
subsistance est joint en Annexe 31. Les mesures adoptées incluent :
De plus, Perseus élaborera des mesures de soutien pour la restauration des moyens de subsistance et de
développement de l'agriculture et notamment les mesures suivantes :
Sur cette base, on estime que les impacts liés au déplacement économique dû aux terres agricoles seront :
négatifs ;
Source d'impact
Perseus devra acquérir 1 109 ha d'espace pour le Projet pendant les phases de pré-construction et de
construction. Sur ces terres, 463,5 ha auront besoin de décapage du sol (voir le Tableau 3-2). On estime
qu'environ 85% du terrain compris dans la zone d'étude est composé de terres non agricoles (voir le
document intitulé Rapport d’Occupation des Sols, 2015). Cette sous-catégorie d'impacts concerne la
savane, les forêts et les terres en jachère (depuis plus de 24 mois).
Les impacts se manifesteront avant la mobilisation des engins de construction et s’étendront sur toute la
durée de vie du Projet. Les impacts au niveau des terres ou structures résidentielles ne déclencheront pas
de déplacements physiques.
les services écosystémiques (voir la Section 8.5) – sur les moyens de subsistance
dérivés de la chasse et de la pêche ou de l'utilisation d'autres produits naturels
disponibles (bois, paille, argile, herbes médicinales, fruits sauvages, etc.) ;
la gestion et le régime foncier - influence sur la gestion des droits fonciers au sein des
communautés, conformément au droit coutumier.
Récepteurs socio-économiques
Les principaux récepteurs socio-économiques de cet impact seront les communautés des cinq villages
prioritaires, avec certaines implications possibles et occasionnelles au niveau des autres ménages de la zone
d'étude élargie.
Mesures d'atténuation
Perseus établira des plans de gestion sociale visant à compenser les impacts négatifs sur les moyens de
subsistance, dans le cadre de sa stratégie d'acquisition de terres. Les mesures adoptées incluent :
Par ailleurs, Perseus soutiendra (en accord avec les autorités locales et nationales) des programmes visant
à restaurer les habitats, dans le but de favoriser les services écosystémiques.
Dans ce contexte, on estime que les impacts liés au déplacement économique de terres agricoles seront :
négatifs ;
de sensibilité élevée - dans la zone d'influence locale, les ménages ont massivement
recours aux produits locaux (poisson, viande de gibier, bois, etc.).
Source d'impact
Perseus devra acquérir 1 109 ha d'espace pour le Projet pendant les phases de pré-construction et de
construction. Sur ces terres, 463,5 ha auront besoin de décapage du sol (voir le Tableau 3-2). La Figure 6-59
illustre les sites d’orpaillage situés dans la zone du Projet, qui seront affectés par les impacts de
déplacements économiques.
Récepteurs socio-économiques
En termes d'impacts fonciers, les principaux récepteurs socio-économiques seront les communautés des
orpailleurs des cinq villages prioritaires, avec certaines implications possibles et occasionnelles au niveau
des autres ménages de la zone d'étude élargie. En termes d'activités professionnelles, les principaux
récepteurs seront les orpailleurs (locaux et venant d’ailleurs) qui devront rechercher de nouveaux sites
d'exploitation minière pour préserver leurs revenus.
Mesures d'atténuation
Perseus définira des plans de gestion sociale visant à compenser les impacts négatifs sur les moyens de
subsistance, dans le cadre de sa stratégie d'acquisition de terres. Les mesures adoptées incluent :
le recours à des programmes de restauration des moyens de subsistance, soutenant
le développement d'activités alternatives ;
les compensations de perte d'accès aux biens économiques, conformément au critère
de performance 5 de la SFI ;
la définition d'une matrice de compensation pour les différentes catégories de
personnes affectées.
Par ailleurs, Perseus apportera son appui aux autorités locales et nationales pour l’amélioration de la
planification d'utilisation des terres locales et le soutien des initiatives de développement (plan
d'aménagement des terres et plan de développement communautaire).
Source d'impact
Perseus s'est engagé à faire une fermeture durable et à réhabiliter le site du Projet à la fin de la durée de
vie de ce dernier. Dans la mesure du possible (sur le plan technique et économique) une réhabilitation
progressive permettra de limiter les contraintes environnementales pendant la phase d’exploitation.
Toutes les infrastructures minières (usine, etc.) seront supprimées conformément aux dispositions de
l'article 145 de la loi n° 2014-138 du 24 mars 2014 du code minier et les zones affectées seront restaurées,
avec revégétalisation. Les discussions relatives aux bâtiments et installations du Projet (objet d'une
restauration ou conservés en vue d'une utilisation par les communautés locales) se tiendront pendant la
planification de la fermeture de la mine, à la fin de la durée de vie prévue.
Récepteurs socio-économiques
Les principaux récepteurs socio-économiques de cet impact seront les communautés des cinq villages
prioritaires, avec certaines implications possibles et occasionnelles au niveau des autres ménages de la zone
d'étude élargie.
Mesures d'amélioration
Perseus mettra en place des mesures d'amélioration et des plans de gestion visant à maximiser les effets
du programme de réhabilitation, à l'issue d'une réévaluation du profil socio-économique de la
communauté.
Dans ce contexte, il est difficile d'estimer l'ampleur et la sensibilité des impacts. Toutefois, on prévoit que
ceux-ci seront de nature opposée mais d'ampleur similaire à ceux de la phase de construction. Ils seront
donc :
positifs ;
à long terme ;
d'ampleur moyenne à élevée,
de sensibilité élevée.
Sensibilité des
récepteurs
des impacts
Ampleur
Durée
Phase Impact Description de l'impact
Sens
après
atténuation
Réhabilitation des terres dans la zone du Perseus se chargera de la réhabilitation de la plus grande partie Positif
P L M/E E
Projet des 540,5 ha du Projet. modéré
Les avantages de cet accroissement de population sont notamment liés à la croissance économique (les
nouveaux arrivants contribuent au développement économique du secteur via leurs besoins de logement,
de nourriture et d'autres produits), comme indiqué dans les sections ci-dessus.
l’inflation induite ;
8.11.5.1 Afflux massif de personnes et augmentation de la pression sur les installations sociales, les
infrastructures et les services publics
Source d'impacts
Perseus aura besoin d'une main d’œuvre pendant la phase de construction et de 250 personnes pendant la
phase d’exploitation. Outre la main d'œuvre embauchée directement, il est également possible que certains
viennent dans la zone du Projet dans l'espoir de trouver directement du travail ou de bénéficier
d'opportunités économiques indirectes liées au Projet (vente de biens ou services au personnel travaillant
pour le Projet, par exemple).
Pendant les phases de construction et d’exploitation, l'afflux prévu de travailleurs augmentera la pression
exercée sur les infrastructures (routes, écoles et cliniques), les ressources naturelles (eau) et les services
publics (électricité, décharges publiques).
Pendant la phase de fermeture, les impacts liés à l'afflux massif de population et à la pression exercée sur
les installations sociales, sur les infrastructures et sur les services publics sont de même nature et ampleur
que ceux de la phase de construction.
Les impacts sur les infrastructures de santé (cliniques, hôpitaux) sont pris en compte dans l'évaluation de
l'impact sur la santé et la sécurité de la communauté (Section 8.13).
l’eau – sources, disponibilité et qualité de l'eau potable dans la zone d'étude (voir aussi
les sections 8.1 et 8.2 sur les impacts des eaux de surface et de l'eau potable du
Projet) ;
Récepteurs socio-économiques
Les principaux récepteurs de cet impact, sur le plan socio-économique, sont les communautés locales
situées dans la zone d'étude, qui pourraient connaître une dégradation de leurs infrastructures et services.
Les immigrants en fonction de leur installation (dans des villages existants ou dans des campements
temporaires) pourraient ne pas pouvoir accéder à des services de base tels que l'eau, les services sanitaires
et l'électricité).
Mesures d'atténuation
Perseus collaborera avec les autorités locales pour éviter la dégradation des infrastructures et services
locaux au sein des communautés concernées, via les mesures suivantes :
l’achat de biens et services localement chaque fois que cela est possible ;
la vérification que la quantité d'eau disponible par personne est constante tout au
long de la durée de vie du Projet ;
L'implication des parties prenantes, une bonne stratégie de communication, les plans de surveillance et de
gestion aideront Perseus à limiter les impacts négatifs liés à un afflux massif et non géré de personnes en
quête emploi. Par exemple :
la surveillance constante des flux migratoires et les rapports réguliers adressés aux
communautés locales ;
tous les recrutements seront gérés via des bureaux pour l'emploi locaux, qui seront
créés dans les grands villages existants, capables d'accueillir la population croissante.
Toutes les personnes se présentant dans les zones de travail devront être signalées au
Bureau le plus proche. Aucun emploi ne sera proposé directement dans les zones de
travail ;
Dans ces conditions, on prévoit que pendant la phase de construction, les impacts de l'afflux massif de
population et de l'augmentation de la pression au niveau des infrastructures et des installations publiques
seront les suivants :
négatifs ;
de sensibilité élevée - dans la zone d'influence locale, des flux migratoires massifs se
sont déjà produits, toutes phases confondues et ont entraîné une pression accrue sur
les infrastructures locales (déchets, eau, routes, etc.). Par ailleurs, l'afflux de
personnes en quête d’emploi devra être géré afin d'éviter toute pression
supplémentaire sur les infrastructures.
Bien que certains impacts soient irréversibles, au cours de la phase d’exploitation, on prévoit un allègement
progressif de la pression sur les infrastructures et les services locaux. Les impacts prévus sont :
négatifs ;
de sensibilité faible à moyenne - on prévoit une mise à niveau des services et des
infrastructures pendant la phase de construction. Pendant la phase d’exploitation,
avec la diminution des flux migratoires et de la pression exercée sur les infrastructures,
les communautés devraient être plus résilientes aux impacts négatifs et bénéficier de
la mise à niveau des infrastructures et des services (réalisée pendant la phase de
construction).
Source d'impacts
Perseus aura besoin d'une main d’œuvre pendant la phase de construction et de 250 personnes pendant la
phase d’exploitation. Outre la main d'œuvre employée directement dans le cadre du Projet, il est possible
que d'autres personnes migrent vers les sites du Projet en quête de travail (soit directement dans le cadre
du Projet, soit pour tirer profit d'opportunités indirectes induites par le Projet).
Par ailleurs, le Projet apportera des opportunités économiques (activités locales, régionales et nationales)
via l'achat de biens et de services. Pendant la phase de construction, la stratégie d'acquisition de terres et
les modules de compensation devraient augmenter la disponibilité d’argent au sein de la communauté.
La croissance économique, l'afflux massif de travailleurs, la perte de terres et la présence d’argent dans la
communauté constituent des facteurs d'augmentation des prix à l'échelle locale (logement, terres) et
d'augmentation des prix des biens de première nécessité (fruits et légumes, riz, etc.).
Pendant les phases d’exploitation et de fermeture, les impacts de l'inflation devraient perdurer, bien qu'une
stabilisation des prix soit probable.
l’économie et les moyens de subsistance - influence sur les conditions de vie et les
revenus des ménages dans la zone d'étude ;
Récepteurs socio-économiques
Les principaux récepteurs de cet impact, sur le plan socio-économique, sont les communautés locales
situées dans la zone d'étude, qui pourraient connaître une augmentation des prix des produits de première
nécessité. De plus, les ménages vulnérables seront sans doute les plus affectés.
Mesures d'atténuation
Perseus devra mettre en place des mesures d'atténuation dans le cadre du programme de restauration des
moyens de subsistance et des plans de développement de la communauté, tels que :
des plans de surveillance et de gestion visant à garantir que l'inflation induite par le
Projet n'a pas un impact négatif sur les ménages vulnérables ;
une préférence donnée, dans la mesure du possible, aux compensations par rapport
aux espèces, afin d'éviter la circulation excessive de liquidités ;
l’incitation à accepter les compensations échelonnées sur plusieurs années plutôt que
les solutions forfaitaires ;
Par ailleurs, Perseus collaborera avec les autorités locales et avec ses partenaires pour veiller à ce que les
communautés locales soient conscientes des risques d'inflation, reçoivent une formation en gestion
financière et puissent faire des choix documentés concernant leurs gains.
Dans cette situation, on prévoit qu'au cours de la phase de construction, l'impact de l'afflux massif de
population et de l'inflation induite sera :
négatif ;
L'inflation devrait avoir des effets négatifs également pendant la phase d’exploitation (en effet, le
phénomène d'augmentation/diminution des prix ne se produit généralement pas à ce rythme). La
diminution de la main d’œuvre et la fin des acquisitions de terres devraient permettre d'éviter une
augmentation des taux d'inflation pendant la phase d’exploitation, mais il est hautement improbable que
l'on puisse retrouver les taux d'inflation antérieurs au Projet. Par conséquent, on estime que les impacts
seront :
négatifs ;
Pendant la phase de fermeture, les impacts devraient être de même nature, mais d'ampleur plus
imprévisible. Des mesures d'atténuation spécifiques devront être identifiées, après une réévaluation
approfondie du profil socio-économique de la zone d'étude (à la fin de la phase d’exploitation).
Source d'impact
La cohésion sociale fait référence à la qualité et la quantité d'interactions entre les membres d'une
communauté (interactions intra-communautaires) et entre les membres de communautés différentes
(interactions inter-communautaires). Elle décrit la capacité à collaborer sur une base d'intégration et la
capacité à gérer les conflits au sein de la communauté ou entre communautés voisines. La cohésion sociale
doit être considérée comme un processus continu, dans lequel cohabite un grand nombre de thèmes (accès
à la formation et à l'emploi, par exemple, ou encore pauvreté et inégalités socio-économiques, diversité
culturelle et socio-économique, accès à la communication et aux informations). Un niveau élevé de
cohésion de la communauté implique le respect des personnes en tant qu'individus, la sensibilité aux
différences ethniques et socio-économiques et un sens des lieuxà la communauté ou à un groupe de
communautés locales, le cas échéant.
Le changement de caractéristiques globales socio-économiques décrit pour la zone d'étude peut être
occasionné par l'afflux massif de personnes en quête d’emploi, par la transition entre une économie basée
sur l'agriculture et une économie basée sur les salaires ou l’épargne et par la croissance économique en
général - influence prévue au niveau des relations entre les membres de la communauté (y compris les
différents membres d'un ménage) et entre les différentes communautés (par exemple entre les étrangers
et les locaux) ; introduction des changements au sein des structures de pouvoir des modèles de
gouvernance en vigueur dans les villages traditionnels, au cours des phases de construction, d’exploitation
et de fermeture du Projet.
la gouvernance locale - influence sur la gestion des politiques publiques et sur les plans
de développement dans la zone du Projet ;
Récepteurs socio-économiques
Les principaux récepteurs socio-économiques de cet impact sont les communautés et les autorités locales
de la zone d'étude, qui risquent de connaître une dégradation du respect de la loi et une augmentation de
l'insécurité et des conflits violents. Les étrangers ou les personnes venant d’ailleurs peuvent devenir l'objet
de frustration et de tension si les performances sociales au sein de la zone d'étude ne sont pas correctement
gérées. Les femmes constituent un groupe vulnérable, disposant d'un pouvoir décisionnel limité au sein de
la communauté et dans les ménages; elles sont particulièrement vulnérables aux impacts négatifs causés
par les changements socio-culturels et économiques (accroissement de la violence domestique, divorces,
intimidation, etc.).
Mesures d'atténuation
Perseus devra mettre en place des mesures d'atténuation visant à développer l'implication et les
partenariats avec les parties prenantes locales. Par exemples :
Par ailleurs, Perseus devra surveiller les tendances migratoires, les indicateurs de sensibilité, les projets de
restauration des moyens de subsistance et les plans de développement communautaires. L'obtention de
bonnes performances sociales dans la zone d'étude constitue un facteur clé d'amélioration des structures
de gouvernance et de diminution du nombre potentiel de conflits dans la zone d'étude.
Dans cette situation, on prévoit qu'au cours de la phase de construction, l'impact de la diminution de la
cohésion sociale et de l'augmentation des conflits au sein des communautés sera :
négatif ;
de sensibilité élevée- les structures de gouvernance et les populations locales ont déjà
été confrontées à des tendances similaires, entraînées par le développement de sites
d’orpaillage, à l'échelle de la zone d'étude ; l'absence de gestion de ces changements
socio-économiques a déjà entraîné de violents conflits et a donné lieu à une initiative
des Nations Unies visant à apaiser les communautés concernées.
La cohésion sociale devrait augmenter lors de la phase d’exploitation, car la main d’œuvre est alors plus
réduite et est principalement affectée à des missions à long terme. Toutefois, la diminution graduelle de la
main d'œuvre pendant la phase de fermeture peut générer des tensions, des conflits ou la perception d'une
plus grande insécurité entre les travailleurs et les personnes en quête d’emploi et entre les locaux et les
personnes venant d’ailleurs. Par conséquent, on estime que les impacts seront :
négatifs ;
Pendant la phase de fermeture, les impacts devraient être de même nature, mais d'ampleur plus
imprévisible. Des mesures d'atténuation spécifiques devront être identifiées, après une réévaluation
approfondie du profil socio-économique de la zone d'étude (à la fin de phase d’explication).
Source d'impact
Une mauvaise gestion de la santé et de la sécurité au travail risque d'entraîner des conditions de travail
dangereuses et la survenue d'accidents, de blessures ou de maladies parmi les travailleurs. Une exposition
à la poussière et aux particules fines pendant les phases de construction et d’exploitation de la mine met
les travailleurs en danger (contraction de maladies respiratoires et oculaires). Une exposition à des niveaux
excessifs de bruit pendant les phases de construction et d’exploitation de la mise peuvent porter préjudice
durablement à la santé des travailleurs.
L'afflux massif de travailleurs et de personnes en quête d’emploi, les opportunités se présentant aux
entrepreneurs locaux et un manque de sensibilisation à la législation du travail dans la zone d'étude
constituent des facteurs d'augmentation du risque de violation de la réglementation sur la santé et la
sécurité et sur les conditions de travail et les normes relatives aux conditions de travail, tout
particulièrement pendant la phase de construction.
On prévoit que les impacts sur la main d'œuvre et sur les conditions de travail seront élevés pendant la
phase de construction (l'afflux de travailleurs sera alors à son maximum). Les impacts se poursuivront
pendant les phases d’exploitation et de fermeture, mais ils seront moins importants.
les activités et les compétences professionnelles - influence sur le profil et les activités
professionnels des ménages de la zone d'étude.
Récepteurs socio-économiques
Les principaux récepteurs socio-économiques de cet impact sont les personnes en quête d’emploi (locaux
ou personnes venant d’ailleurs), tout particulièrement si elles ont un niveau de connaissances limité sur le
droit du travail et sur les conditions de travail, ou qui sont en quête d’emploi via des opportunités directes
ou induites.
Mesures d'atténuation
Perseus appliquera la législation et les normes applicables au droit du travail et aux conditions de travail
dans ses plans de gestion, à travers les engagements suivants :
Par ailleurs, Perseus adoptera des mesures de sécurité visant à préserver les conditions de travail de ses
employés. Ces mesures incluent :
un plan de santé et de sécurité global sera élaboré avant le début des activités, pour
s'assurer que les travailleurs sont sensibilisés aux risques associés aux activités
réalisées ;
les engins tels que les camions seront équipés d'un système de climatisation et les
cabines seront protégées contre la poussière et insonorisées, pour protéger les
opérateurs ;
de strictes conditions HSE régissant les conditions de travail seront appliquées aux
entrepreneurs et aux sous-traitants, afin de garantir que toutes les personnes
travaillant dans le cadre du Projet sont traitées sur la même base.
Perseus devra réaliser des campagnes d'implication des parties prenantes et de communication, afin
d'informer les communautés et les autorités locales de ses plans et normes HSE, de ses pratiques de
recrutement et de ses politiques de non-discrimination.
Dans cette situation, on prévoit qu'au cours de la phase de construction, l'impact de la main d'œuvre et des
conditions de travail sera :
négatif ;
d'une sensibilité moyenne à élevée - les communautés rurales de la zone sont utilisées
pour les travaux ménagers, dans les plantations et sur les terres agricoles de la famille.
Par conséquent, elles sont peu sensibilisées aux normes nationales et internationales
relatives à la main d'œuvre et aux conditions de travail.
On prévoit que les conditions de travail s'amélioreront lors de la phase d’exploitation (en effet, la main
d’œuvre sera plus restreinte et les activités seront principalement composées de missions à long terme,
plus faciles à gérer). On prévoit des impacts :
négatifs ;
à court et moyen terme - plus la durée de la mission est longue, plus on peut
facilement identifier les mauvaises relations de travail, de santé ou de sécurité, et agir
en conséquence ;
d'une sensibilité faible à moyenne - les communautés rurales de la zone sont utilisées
pour les travaux ménagers, dans les plantations et sur les terres agricoles de la famille.
Elles sont donc peu sensibilisées aux normes nationales et internationales relatives à
la main d'œuvre et aux conditions de travail. Toutefois, leurs connaissances peuvent
s'accroître avec le temps, grâce aux campagnes de sensibilisation réalisées.
Pendant la phase de fermeture, les impacts devraient être de même nature, mais d'ampleur plus
imprévisible. Des mesures d'atténuation spécifiques devront être identifiées, après une réévaluation
approfondie du profil socio-économique de la zone d'étude (en fin de phase d’exploitation).
Sensibilité des
récepteurs
de l'impact
Ampleur
Durée
Phase Impact Description de l'impact
Sens
après
atténuation
Sensibilité des
récepteurs
de l'impact
Ampleur
Durée
Phase Impact Description de l'impact
Sens
après
atténuation
Sensibilité des
récepteurs
de l'impact
Ampleur
Durée
Phase Impact Description de l'impact
Sens
après
atténuation
mineur
l’administration de l'accroissement de la population (dégradation des services
communaux et des ressources suite à une surutilisation).
L'augmentation du coût des biens et services diminue le
Négatif
Inflation induite pouvoir d'achat des résidents locaux non employés dans le N L F/M M
mineur
cadre du Projet.
Sensibilité des
récepteurs
de l'impact
Ampleur
Durée
Phase Impact Description de l'impact
Sens
après
atténuation
Sensibilité des
récepteurs
de l'impact
Ampleur
Durée
Phase Impact Description de l'impact
Sens
après
atténuation
Sensibilité des
récepteurs
de l'impact
Ampleur
Durée
Phase Impact Description de l'impact
Sens
après
atténuation
Héritage culturel
Les impacts directs en termes d'héritage culturel sont liés à la construction de la mine, aux installations de
traitement et aux infrastructures de transport associées. Les impacts en termes d'héritage culturel ont lieu
pendant la phase de construction et sont associés à la perte de vestiges archéologiques, de lieux et espaces
sacrés. Aucun élément d'héritage culturel intangible n'a été identifié à partir des documents existants ou
pendant les investigations de terrain.
Les effets indirects sur l'héritage culturel sont liés aux effets physiques associés à des croyances et pratiques
traditionnelles partagées par les communautés voisines (cimetières et forêts sacrés, par exemple).
Les impacts en termes d'héritage culturel sont associés à la phase de construction et à la perte de sites
archéologiques connus et inconnus de la zone du bassin à résidus (bribes de poteries et vestiges souterrains
éventuels), à l'impact sur les cimetières et forêts sacrés de la zone du bassin à résidus et à la découverte de
vestiges dans la zone élargie.
Sans atténuation, la perte d'héritage culturel de nature archéologique (ainsi que de sites sacrés) serait
permanente et irréversible, donc d'ampleur majeure. La perte d'héritage culturel archéologique (et les
connaissances associées qui en découlent) et la perte de sites sacrés jouant un rôle dans la vie sociale et
religieuse des communautés environnantes auraient un impact important sur l'héritage culturel et
archéologique local.
Aucun impact direct n'a été identifié pour d'autres récepteurs au cours de ces phases. Toutefois, il existe
un risque de découverte de vestiges archéologiques inconnus pendant ces phases.
L'atténuation de l’impact des activités sur l'héritage culturel est définie comme suit :
la mise en œuvre d'une procédure de découverte (voir l'Annexe 34) pendant la phase
de construction.
Plan de relocalisation
Le plan de relocalisation doit être élaboré par Perseus et contiendra les points suivants :
forêts sacrées : les questions liées aux forêts sacrées sont placées sous la
responsabilité des chefs de famille, qui détiennent la terre ; toute relocalisation du
site et les conditions associées feront l'objet de négociations en collaboration avec les
responsables concernés.
Les informations détaillées et les accords correspondants figureront dans un plan de gestion sociale incluant
les accords pris pendant la phase de construction, en respectant les pratiques établies (y compris les tabous
culturels déclarés par les communautés).
La mise en œuvre de ces plans aura un impact faible après application des mesures d'atténuation.
Procédure de découverte
Si ces mesures d'atténuation sont correctement mises en place, les impacts après atténuation devraient
être mineurs.
Il est peu probable que pendant la phase de fermeture, d'autres vestiges archéologiques soient découverts.
Evaluation
Sensibilité des
récepteurs
des impacts
Ampleur
Durée
Phase Impact Description de l'impact
Sens
après
atténuation
Les objectifs de l'évaluation des impacts en termes de santé et de sécurité pour la communauté sont les
suivants :
évaluation des impacts potentiels sous l'angle des mesures décrites ci-avant et
détermination de leur importance résiduelle.
Un plan de gestion de la santé détaillant la mise en œuvre des mesures d'atténuation proposées est
présenté en Annexe 32.
L'évaluation des impacts en termes de santé et de sécurité pour la communauté inclut des informations
issues de l'étude de référence (voir la Section 6.14), du guide de la SFI, des documents publics disponibles,
des enquêtes auprès des ménages, des focus groupes menés par le cabinet rePlan en février 2015 ainsi que
d'autres études présentées dans le présent rapport. L'évaluation des impacts et le plan d'atténuation
suivent les instructions du guide de la SFI (2012) et respectent les indications du critère de performance 4.
La méthodologie d'évaluation des impacts sur la santé et la sécurité de la communauté est similaire à celle
utilisée pour l'évaluation des impacts socio-économiques (voir la Section 7.4). L'évaluation est qualitative,
et non quantitative. Cela s'explique par le fait que les impacts en termes de déterminants de santé et de
sécurité soient de nature diverse (économiques, environnementaux et sociaux).
Comme pour les impacts socio-économiques (voir la Section 7.4), les critères permettront de déterminer si
l'impact est d'importance mineure, modérée ou majeure :
le niveau mineur indique qu'il existe simplement des impacts non fréquents au sein
de la population, à court terme et dispersés, qui ne se traduisent pas par des
préoccupations élevées parmi les parties prenantes ou n'entraînent pas de
changements mesurables en termes de bien-être de la population ;
le niveau modéré indique qu'il existe des impacts clairement identifiables au sein de
la population, intermittents, à moyen terme, localisés, qui entraînent un niveau de
préoccupation élevé parmi les parties prenantes ou des changements mesurables en
termes de bien-être de la population ;
le niveau majeur indique qu'il existe des impacts forts, fréquents, à long terme, qui
posent problème parmi les parties prenantes ou entraînent des changements
importants en termes de bien être de la population.
Les impacts d'importance mineure nécessitent un suivi, ils doivent être surveillés afin de valider le fait qu'ils
restent d'ampleur limitée. Les impacts d'importance modérée et élevée doivent faire l'objet d'une gestion
active par l'équipe du Projet.
Source d'impact
L'emploi et les revenus sont des déterminants positifs de la santé. L'emploi et les revenus occasionnés par
le Projet (directement et indirectement, dans la zone d'étude, la zone d'influence directe, la zone
d'influence indirecte et la zone d'influence régionale) sont des sources d'impact positif sur la santé générale
et le bien-être. Le Projet génèrera des emplois pendant les phases de construction, d’exploitation et de
fermeture. La phase de fermeture impliquera une main d’œuvre réduite et un niveau d'emploi limité, ainsi
qu'une baisse des revenus générés par le Projet. Un exode peut se produire à la fermeture et après la
fermeture, tout particulièrement dans le cadre de lieux d'habitation informels. Toutefois, ces résidents
pourront rester s'ils font alors partie intégrante de l'économie et de la culture des zones d'influence.
La capacité locale et régionale des services de santé affectera indirectement la santé et le bien-être si une
migration survient et que l'accès aux services de soins est réduit. Tout changement ou toute limitation de
l'accès aux soins de santé (augmentation des coûts des services de soins de santé, par exemple) peuvent
également affecter indirectement la santé générale et le bien-être.
Sur un plan plus spécifique, les projets d'exploitation minière ou d'exploitation d'autres ressources
naturelles sont associés à certains changements de style de vie (consommation d'alcool, de tabac,
changements alimentaires) qui peuvent avoir un impact négatif (SFI 2012).
Les MST, y compris la séropositivité et le SIDA, la syphilis et la gonorrhée sont liées à l’exploitation minière
et à d’autres projets d'exploitation de ressources naturelles à l’échelle internationale (SFI 2012). L'étude de
référence socio-économique présente des preuves de ces impacts dans les zones concernées.
avoir lieu à l'échelle locale, régionale, nationale et internationale. Cette situation est déjà manifeste dans
la zone d'influence directe. Il peut y avoir une migration de migrants ayant pénétré dans les zones
d'influence pendant la phase de construction, et les migrants restant sur place pendant la phase
d’exploitation.
Lors de la phase d’exploitation, les lieux d'habitation informels peuvent devenir plus formels, voire semi-
urbains. Des lieux de vie surpeuplés, de mauvaises conditions d'hygiène, une gestion inappropriée des
déchets et un manque de contrôle des maladies et de leurs vecteurs peuvent se poursuivre, mais à un degré
moindre que pendant la phase de construction.
Lors des phases de fermeture et post-fermeture, les conditions sanitaires resteront probablement
identiques à celles de la phase d’exploitation dans les zones d'influence. En raison de l'exode et de la
diminution de la population dans les zones d'influence après la fermeture, les conditions sanitaires
devraient globalement s'améliorer par rapport à la phase d’exploitation. Ces conditions auront un impact
sur l'exposition de la communauté aux maladies.
Le site du Projet comprendra des installations avec des retenues d’eau (notamment une installation de
stockage des résidus et des bassins de gestion des eaux pluviales). Ces installations d'eau seront des foyers
de reproduction de moustiques dans la zone du Projet. Cependant, des mesures d’éradication des
moustiques seront mises en place par Perseus. En raison de la nature temporaire des zones de production
et des voies d'accès de la mine, les sites concernés seront équipés de bassins informels si les travaux de
terrassement laissent un sol vallonné. Ces bassins seront également propices aux foyers de reproduction
de moustiques. Les moustiques sont souvent des vecteurs de paludisme et de fièvre jaune.
Pendant la phase de fermeture il y aura une forte diminution de la demande en eau de surface ou
souterraine. Pendant la phase suivant la fermeture, aucun point d'eau ne sera nécessaire.
accès aux eaux de surface et souterraines pour une utilisation humaine et agricole -
influence sur les conditions sanitaires ;
Phase de construction
Les travailleurs du Projet et leurs familles verront potentiellement leur santé et leur bien-être augmenter
pendant la durée de leur emploi (phase de construction). Les ménages bénéficiant des impacts indirects de
ces embauches connaîtront également un impact positif. Ces impacts généraux se produiront dans la zone
d'influence directe, dans la zone d'influence indirecte et dans la zone d'influence régionale.
Plus spécifiquement, si les travailleurs adoptent des changements de style de vie (consommation d'alcool,
de tabac ou de drogues, changement d'alimentation), cela aura un impact négatif sur leur santé et sur celle
de leur famille. Même en l’absence de migration, il existe potentiellement un risque d'augmentation des
maladies cardio-vasculaires du diabète, des addictions à la drogue, au tabac dans la zone d'influence directe
et dans la zone d'influence indirecte. L'incidence élevée qui prévaut actuellement pourrait être exacerbée
même en l’absence de migration.
En cas d'afflux massif de personnes pendant la phase de construction, l'accès aux services de santé sera
réduit. Comme en l'absence de migration, davantage de personnes auront recours à un nombre inchangé
de centres de santé, d'installations et de personnel inchangé. Cela risque d'allonger les périodes d'attente,
la durée et la gravité des maladies dont seront atteints les travailleurs, leurs familles et les autres membres
de la communauté. Pour les enfants et les personnes à la santé fragile, il peut être décourageant de
rechercher un traitement dans le centre de santé d'Angovia. Pour les personnes dont l'augmentation de
revenus découle directement ou indirectement de l'emploi obtenu, les limitations actuelles de coût de
l'accès aux services de santé peuvent être élevées. L'augmentation des services de santé diminuera le
potentiel de morbidité et de mortalité et contribuera à la santé des travailleurs et à leur présence au travail.
Les effets positifs et négatifs peuvent être annihilés par la politique universelle de soins de santé.
En cas d'afflux massif de personnes pendant la phase de construction, l'accès à l'eau potable sera réduit.
Comme en l'absence de migration, davantage de personnes auront recours à un nombre inchangé de
sources d'eau potable. L'utilisation de ressources en eaux de surface pour l'approvisionnement en eau
potable peut augmenter. Les conditions sanitaires, déjà extrêmement défavorables, risquent de se
détériorer, avec une augmentation de l'exposition aux maladies transmissibles. Les conditions sanitaires et
d'hygiène seront affectées si les migrants ne construisent pas de systèmes sanitaires formels et que l'afflux
de personnes se poursuit et partage les installations existantes.
Une augmentation des maladies transmissibles par l'eau dans la zone d'influence directe et dans la zone
d'influence indirecte est probable sans application de mesures d'atténuation. L'afflux massif de personnes
entraîne une émergence de quartiers informels, souvent caractérisés par de mauvaises conditions de
logement et de mauvaises habitudes de gestion des déchets solides et liquides. Dans ces communautés, les
mauvaises conditions sanitaires et d'hygiène peuvent conduire à un manque de contrôle des maladies
transmissibles et des vecteurs de maladies (typhoïde et moustiques, respectivement). Si l'amélioration des
sources d'eau potable et des conditions sanitaires est inférieure ou égale à l'afflux massif de personnes,
l'incidence des maladies liées à l'eau risque d'augmenter, pour toutes les communautés concernées (y
compris les nouvelles communautés informelles). Ces maladies sont la diarrhée, la dysenterie, la typhoïde
et le paludisme. L'afflux massif de personnes peut également avoir un impact sur l'accès à l'eau à des fins
agricoles si les sources d'eau actuelles sont utilisées par les migrants comme eau potable.
La qualité de l'eau potable peut être affectée par le fait que des personnes et des animaux commencent à
partager les mêmes sources. Les communautés situées dans la zone d'influence indirecte sont exposées à
un risque accru par rapport à celles situées dans la zone d'influence directe, car les conditions sanitaires y
sont déjà mauvaises.
Les données de référence sur la santé et la sécurité indiquent que le paludisme est la principale maladie
présente dans les zones d'influence. Les moustiques sont les vecteurs de cette maladie. Sans mesures
d'atténuation, le Projet pourrait entraîner une augmentation de cas de paludisme via l'augmentation des
foyers de moustiques. Le Projet peut augmenter les foyers de moustiques dans la zone d'influence directe,
suite à la création de points d'eau stagnante. Ces points d'eau peuvent résulter des travaux d'excavation et
de nivellement. Toute excavation ou préparation de terrain accidenté est susceptible d'entraîner une
présence de points d'eau et d'éventuels foyers de moustiques, si ce lieu n'est pas immédiatement drainé.
Les membres des communautés circulant dans les zones adjacentes à celles du Projet sont exposés au
risque de maladies transmises par les moustiques (paludisme et fièvre jaune, notamment).
Les MST, y compris la séropositivité et le SIDA, la syphilis et la gonorrhée sont liées à l’exploitation minière
et à d’autres projets d'exploitation de ressources naturelles à l’échelle internationale (SFI 2012), à l'afflux
massif de personnes et à l'augmentation de la prostitution. Les travailleurs du Projet qui choisissent de faire
appel à la prostitution ou qui multiplient les partenaires sexuels peuvent être très exposés à la séropositivité
et au Sida (cela concerne autant les hommes que les femmes et les enfants). Cette situation se rencontre
déjà dans la zone d'influence directe (voir la Section 6.14.4) et pourrait être exacerbée avec l'afflux massif
de personnes dans les zones d'influence directe et d'influence indirecte.
Phase d’exploitation
En supposant que l'accès aux services de santé s'améliore globalement, les ménages bénéficiant d'emplois
(directs ou indirects) pendant la phase d’exploitation continueront généralement à jouir d'une santé et d'un
bien-être accru. Les ménages qui ne bénéficient pas des effets directs ou indirects de l'emploi peuvent se
trouver privés de leurs droits, en termes de revenus et d'accès aux services de santé. Les groupes
vulnérables sont les ménages dirigés par une femme, les personnes âgées et les handicapées. Les effets
continueront à se faire sentir sur l’ensemble de la zone d'étude.
Les changements d'alimentation résultant d'une augmentation des revenus pourraient affecter
l’occurrence de maladies non transmissibles (diabètes, maladies cardio-vasculaires, notamment) si les
nouveaux choix alimentaires sont mauvais. Comme démontré dans l'étude de référence socio-économique,
on dispose désormais de preuves de ces situations dans la zone d'influence directe et dans la zone
d'influence indirecte. Si les excès de drogues et d'alcool prévalent pendant la phase de construction, cette
situation risque de se poursuivre pendant la phase d’exploitation, car les sources d'emploi, les
comportements et le style de vie associés sont maintenant établis.
Selon le rapport de référence de l’étude socio-économique, il pourrait y avoir une manifestation accrue de
MST, en raison du style de vie et des comportements (associés aux sites d'exploitation minière) adoptés et
prévalent dans les communautés au cours de la phase d’exploitation, dans la zone d'influence directe. La
séropositivité et le Sida sont des MST incurables présentes dans les zones d'influence du Projet. Les
travailleurs du Projet, leurs familles, ainsi que les femmes et les jeunes filles de la zone d'influence directe
sont les récepteurs potentiels les plus vulnérables.
Même en cas d'exode, les mauvaises conditions sanitaires pourraient perdurer si des mesures d'atténuation
ne sont pas mises en place.
Pendant la phase d’exploitation, l'accès aux eaux de surface et souterraines en vue d'une utilisation
humaine et agricole pourrait diminuer par rapport aux niveaux de référence. En cas de pression accrue sur
les sources d'eau potable, les communautés et le bétail pourraient commencer à partager les mêmes
sources d'eau si l'accès est pratique. En cas de mauvaises conditions de vie, elles pourraient affecter
négativement la santé de la communauté et être à l’origine de l’occurrence de maladies transmises par
l'eau, pour toutes les communautés de la zone d'influence directe et de la zone d'influence indirecte. Ces
maladies incluent la diarrhée, la dysenterie et la typhoïde.
Les populations les plus vulnérables en termes de maladies transmises par l'eau sont les communautés qui
souffrent déjà de diarrhées (Alley et N'dakoffiyobouekro dans la zone d'influence indirecte), les personnes
qui résident dans les nouveaux quartiers informels et les communautés ou les familles qui commencent à
partager des sources d'eau avec le bétail. Par conséquent, une augmentation des maladies transmissibles
liées à l'eau est possible dans la zone d'influence directe et dans la zone d'influence indirecte.
En termes d'effets directs, en supposant que certains moustiques soient au minimum porteurs du
paludisme, une augmentation des foyers de reproduction de moustiques sur le site du Projet aurait pour
effet une exposition au paludisme pour les travailleurs du Projet et une augmentation des cas avérés de
paludisme parmi la population. Les nouveaux quartiers informels utilisent davantage les bassins d'eau
stagnante que les habitations permanentes, ce qui conduit à une augmentation du nombre de foyers
infectieux potentiels et donc à un nombre accru de cas de paludisme. Tous les nouveaux quartiers informels
seraient exposés à ce risque. Les communautés qui affichent déjà des taux élevés de paludisme (Alley et
Amanfla) sont vulnérables.
Les membres de la communauté qui ont bénéficié d'un emploi direct ou indirect pourraient être affectés
négativement s'ils ne retrouvent pas un autre emploi ou s'ils ne diversifient pas leurs compétences afin de
trouver un nouveau travail après la fin du Projet. Toute perte nette de revenus se traduirait par un impact
négatif sur la santé et le bien-être, par rapport à la phase d’exploitation. Toutefois, les impacts positifs à
long terme du Projet (amélioration des conditions de vie et de l'accès à l'emploi, par exemple) pourraient
entraîner une augmentation globale de la santé et du bien-être pendant la phase de fermeture par rapport
aux conditions de référence. Tout changement de style de vie à long terme adopté par les anciens employés
de la mine pourrait avoir des répercussions sur les travailleurs et sur leurs familles au-delà de la phase de
fermeture.
Au fur et à mesure de la diminution de l'emploi et des revenus associés au Projet, les anciens travailleurs
de la mine peuvent adapter leur style de vie et leur comportement à leur nouvel emploi. Cela pourrait être
à l'origine d'une diminution des MST au cours de la phase de fermeture. Les femmes et les jeunes filles
resteraient les récepteurs potentiels les plus vulnérables.
Sans mesures d'atténuation ou adaptations de style de vie pendant la phase d’exploitation, visant à
améliorer les conditions sanitaires, celles-ci pourraient rester mauvaises par rapport aux données de
référence. Dans ces conditions, l'exposition de la communauté aux maladies resterait élevée sans la mise
en œuvre de mesures d'atténuation.
Le plan de fermeture de la mine et la réhabilitation (Annexe 33) décrit les activités de fermeture et de
réhabilitation réalisées sur le site du Projet. L'eau du bassin à résidus disparaîtra pendant la phase de
fermeture, réduisant ainsi les foyers de moustiques dans cette installation. D'autres sites de stockage d'eau
peuvent néanmoins rester en place, en fonction des préférences de la communauté, pour l'élevage de
poissons ou autres utilisations.
Au moment de la fermeture, le puits ouvert pourra être rempli d'eau et ce bassin d'eau stagnante génèrera
potentiellement un foyer de moustiques pouvant augmenter la transmission de paludisme dans la zone
d'influence directe. Les petits étangs d'eau informels situés sur les routes et dans les anciennes installations
seront recouverts de végétation, ce qui diminuera les foyers potentiels de moustiques et par voie de
conséquence l’occurrence de paludisme dans ces zones.
Perseus collaborera avec les autorités locales pour éviter la dégradation des infrastructures locales et des
services pour les communautés affectées, via les mesures suivantes :
la vérification qu'une quantité suffisante d'eau par personne est assurée pendant
toute la durée du Projet ;
L'implication des parties prenantes, une bonne stratégie de communication, ainsi que des plans de suivi et
de gestion permettront à Perseus de limiter les impacts négatifs résultant d'un afflux mal géré de
chercheurs d'emploi et de travailleurs. Ces mesures incluent :
Avec la mise en œuvre des mesures d'atténuation décrites ci-avant, l'exposition accrue de la communauté
aux maladies devrait être évitée, même au sein des communautés affichant une vulnérabilité élevée.
L'augmentation résiduelle de l'exposition de la communauté aux maladies sera compensée par les impacts
positifs de l'emploi et des revenus associés, qui génèrent un effet globalement positif sur la santé.
Pendant la phase de construction, les impacts en termes de santé de la communauté, après application des
mesures d'atténuation et d'optimisation seront généralement :
neutres à positifs ;
Pendant la phase d’exploitation, les impacts en termes de santé de la communauté découlant du Projet
seront généralement :
positifs ;
d'importance modérée.
Pendant la phase de fermeture, les impacts du Projet en termes de santé seront généralement :
neutres à négatifs ;
d'importance modérée.
Source d'impact
Le trafic connaîtra un pic pendant des périodes spécifiques (la phase de construction, notamment) car de
gros camions feront des livraisons des pièces pour la construction de l’usine. Il se stabilisera ensuite à un
niveau relativement bas et stable pendant la phase d’exploitation avec des livraisons régulières de
marchandises. L'afflux massif de personnes dans les zones d'influence peut également accroître le nombre
d'utilisateurs des voies (y compris les piétons). Le trafic dans la zone du Projet sera considérablement réduit
pendant la phase de fermeture par rapport à la phase d’exploitation. Les conditions routières constituent
également un facteur déterminant et sont présentées dans la Section 6.11
Les facteurs d'influence sur la sécurité des routes à l’état initial sont les suivants :
Le Projet entraînera une augmentation relativement faible du trafic sur les axes publics dans la zone
d'influence, mais tous les accidents de la route liés au Projet affecteront la sécurité du Projet. En règle
générale, la culture liée à la sécurité routière est peu développée et les dommages sont déjà courants dans
la zone d'influence directe.
En l’absence de mesures d'atténuation au sein de la communauté, le trafic lié au Projet est exposé aux
comportements dangereux des usagers de route. Dans ce domaine, la probabilité d'accidents et de
dommages est plus élevée que les prévisions des projets internationaux. De plus, un afflux massif de
personnes dans les zones d'influence aurait pour effet une augmentation des accidents de la route. En
l'absence de formation et de mesures légales visant à renforcer la sécurité routière, des dommages
pourraient se produire en cas d'absence de sensibilisation suffisante des conducteurs ou des utilisateurs
des axes routiers.
Pendant les phases de construction, d’exploitation et de fermeture, des dommages pourraient se produire
en cas d'absence de non sensibilisation suffisante des conducteurs ou des usagers des axes routiers. Les
usagers appartenant aux communautés et chargés des transports et les travailleurs du Projet sont des
récepteurs potentiels, en tant que conducteurs.
Perseus collaborera avec les autorités locales pour éviter toute dégradation des infrastructures locales (y
compris les routes à l'échelle locale et régionale).
Les plans d’engagement auprès des parties prenantes, associés à une bonne stratégie de communication
et à des plans de gestion et de suivi, permettront à Perseus d'éviter les impacts négatifs potentiels résultant
d’une faible culture du pays en matière de sécurité routière. Les mesures comprennent notamment :
Grâce à la mise en place des mesures d'atténuation décrites ci-dessus, les dommages liés à des accidents
de la route dans le cadre du Projet pourront être minimisées. Pendant toutes les phases du Projet, les
augmentations résiduelles de ces dommages seront imperceptibles dans les zones d'influence et de faible
importance.
Source d'impact
Facteur d'influence de la sécurité et de la conception des infrastructures et des équipements à l’état initial
Le facteur d'influence est le suivant : sécurité et conception des infrastructures et des équipements -
influence de la culture du pays en matière de sécurité.
Les normes de conception du Projet et les méthodes de construction affectent la fiabilité des équipements,
la probabilité d'accidents, le déversement de polluants et les situations d’urgence et donc la sécurité des
travailleurs et de la communauté pendant la phase de construction, ainsi que pendant la durée de vie du
Projet. Les méthodes de construction utilisées par des sociétés expérimentées dans le cadre de gros projets
à l'international (avec enregistrement formel des professionnels et certification) maximisent le respect des
normes internationales (SFI 2012). Perseus respecte ces normes (voir la Section 3). Ces dispositions de
sécurité permettent de protéger la santé et le bien-être de la communauté.
Le plan conceptuel de fermeture du site minier et de réhabilitation (Annexe 33) a été préparé dans le but
de minimiser le risque pour les communautés se trouvant dans la zone du Projet une fois le site fermé.
Perseus formulera des attentes claires vis-à-vis de ses sous-traitants, au cours de toutes les phases du
Projet. Perseus continuera à surveiller et à évaluer les performances des sociétés (en réalisant notamment
des contrôles sur site) afin de garantir que le niveau de sécurité attendu est atteint.
Pendant les phases de construction, d’exploitation et de fermeture, les impacts sur la santé de la
communauté liés à la conception des infrastructures et à la sécurité seront :
de faible ampleur dans un contexte national ; d'ampleur moyenne dans les zones
d'influence (certaines normes internationales existent déjà dans la zone d'influence,
mais dans d'autres contextes tels que l’orpaillage, la sécurité est peu assurée) ; les
effets du Projet seront alors faibles et ces activités ont récemment été réfrénées par
l’Etat dans la zone du Projet ;
de sensibilité moyenne ;
de faible importance.
Source d'impact
Les matières dangereuses seront amenées sur le site par Perseus et par les sous-traitants, pendant la phase
de construction. Elles comprennent les hydrocarbures, les liquides hydrauliques et les résines. Les déchets
générés pendant la phase de construction peuvent comprendre des huiles usagées, des sols pollués par des
fluides hydrauliques ou des hydrocarbures et des soudures au plomb. L'apport de grandes quantités de
matières dangereuses sur le site du Projet (briques de cyanure, par exemple, ou encore produits de
nettoyage industriel) aura lieu vers la fin de la phase de construction. Pendant la phase d’exploitation,
l'utilisation de matières dangereuses sera conséquente sur le site du Projet.
Pendant la phase de fermeture, les productions de déchet dangereux et non dangereux seront limitées. Les
sites de déchets dangereux seront préparés en vue d’être fermés pendant la phase de fermeture et
permettront de réduire le risque pendant cette phase. Le plan de fermeture et de réhabilitation (Annexe
33) décrit les décharges de déchets dangereux qui seront fermées et réhabilitées sur le site du Projet.
La gestion de l'eau sera réduite pendant et après la phase de fermeture. Le plan de fermeture et de
réhabilitation (Annexe 33) inclut des dispositions relatives à la protection de l'eau contre les pollutions pour
les phases de fermeture et post-fermeture. Ce plan sera mis à jour tout au long de la durée de vie de la
mine. Vers la fin de la durée de vie de la mine, le plan abordera de façon plus spécifique les objectifs liés à
la fermeture et aux procédures techniques et organisationnelles correspondantes.
De plus, les déchets industriels et de la communauté sont collectés, réutilisés, recyclés et souvent vendus
par les communautés, qui ne connaissent pas les risques associés. Les matières dangereuses sont une
source potentielle de risque d'empoisonnement chimique pour les communautés vivant à proximité du site
du Projet.
Le facteur d'influence est le suivant : la sécurité et la gestion des matières dangereuses - influence de la
réglementation et de la culture du pays en termes de gestion des matières dangereuses.
Pendant les phases de construction et d’exploitation, les matières les plus dangereuses (cyanure de sodium,
par exemple) seront transportées sous forme solide (briquettes, par exemple) dans la mesure du possible,
ce qui limitera l'impact et le risque immédiats pour les communautés ; toutefois, le risque demeure si ces
matières solides (briquettes, etc.) sont exposées à l'eau et à une dissolution. Le gasoil sera transporté dans
des camions citernes. Les récepteurs potentiels sont les communautés qui se trouvent dans la zone
d'influence directe et le long de la route empruntée pour le transport.
Les travailleurs et leurs familles sont des récepteurs potentiels, s’ils ne sont pas sensibilisés aux risques et
choisissent de collecter, réutiliser, recycler et revendre des déchets issus du Projet. Les matières
dangereuses (tels que les produits de nettoyage industriel) représentent également des risques potentiels
si les travailleurs choisissent de les utiliser dans leurs maisons et au sein des communautés locales sans une
bonne connaissance de ces produits et sans une bonne gestion des aspects sécuritaires.
Perseus mettra tout en œuvre pour que le cyanure soit transporté et géré selon les critères du code des
produits cyanurés, ce qui diminuera le risque de déversement et d'exposition pour les travailleurs et les
communautés. Un plan de gestion de l'eau (voir l’Annexe 23) a été élaboré dans le cadre de la présente
EIES, dans le but de réduire la pollution des eaux souterraines et des eaux de surface. Les résidus,
ruissellements et produits chimiques présents sur le site du Projet restent des sources potentielles de risque
pour la santé et le bien-être des communautés. Les récepteurs potentiels sont les communautés situées à
proximité du site du Projet et vers le fleuve ; elles seront prises en compte dans le plan d'intervention
d'urgence détaillé.
Les politiques internationales, les formations et les échanges avec les communautés locales et avec les
agences gouvernementales auront un effet positif sur la gestion des matières dangereuses et sur la sécurité
à l'échelle locale, régionale et nationale. Ces dispositions de sécurité visent à protéger la santé et le bien-
être des communautés.
d'ampleur moyenne dans les zones d'influence - des matières dangereuses sont déjà
en cours d'utilisation et de façon non contrôlée par les orpailleurs ;
Source d'impact
Tous les événements médicaux indésirables ou déversements de produits chimiques constituent une
situation d'urgence et nécessitent une réponse appropriée et correctement préparée.
11 Voir aussi la Section 9, qui contient un récapitulatif plus général de la politique de préparation et d'intervention
d'urgence de Perseus.
Le facteur d'influence à l’état initial est le suivant : la préparation et l’intervention en cas d’urgence - réseau
national, régional et local, et la capacité d'intervention d'urgence.
La faible capacité externe en matière de plans de préparation et d'intervention d'urgence expose les
communautés au risque lié aux situations d’urgence au sein de la zone d'influence directe. Perseus devra
faire preuve de pro-activité et d'autonomie dans ses besoins de gestion des situations d'urgence.
Une ébauche de plan interne de préparation et d'intervention d'urgence a été élaborée (voir l'Annexe 35).
Les politiques internationales, les formations et les échanges de connaissances avec les communautés
locales et avec les agences gouvernementales auront un effet positif sur la gestion des matières
dangereuses et sur la sécurité à l'échelle locale pendant la durée du Projet. En la matière, Perseus
encouragera les communautés et l’administration régionale à développer un plan externe de préparation
et d'intervention aux situations d'urgence, afin de compléter le plan interne et d'établir une relation positive
et équilibrée entre la planification interne et externe. Les plans d'urgence seront testés et révisés par
Perseus (plans internes) et par les autorités (plans externes).
Pour le Projet, les aspects suivants du plan de préparation et d'intervention aux situations d'urgence sont
importants (voir aussi la Section 9) :
la connaissance du plan du site par les équipes d'ambulanciers (accès rapide aux points
critiques tels que les unités de production, de stockage de cyanure, le dépôt
d'explosifs) ;
Perseus collaborera avec les autorités locales pour renforcer le réseau national de réponse aux situations
d'urgence dans la zone du Projet et pour élaborer un plan de préparation et d'intervention aux situations
d’urgence externe, adapté au Projet. Ces dispositions de sécurité permettront de protéger la santé et le
bien-être des communautés.
Pendant les phases de construction, d’exploitation et de fermeture, les impacts liés aux situations d'urgence
sur la santé des communautés seront :
à long terme ;
de faible ampleur dans les zones d'influence - les situations d'urgence ne sont pas
attendues, mais doivent être prévues en vue de leur éventuelle occurrence ;
Cette section est étroitement liée à la cohésion sociale et à l'augmentation des conflits au sein de la
communauté (voir la Section 8.11.5).
Source d'impact
Comme identifié dans l'étude socio-économique de référence, les anciens combattants jouent un rôle
déterminant dans la sécurité de la communauté et de la Côte d'Ivoire. La concentration d'anciens
combattants est considérée comme élevée dans la région, même en l'absence d'identification formelle au
cours de l'étude socio-économique. Si des anciens combattants recherchent un emploi dans le cadre du
Projet ou d'autres opportunités dans les zones d'influence, leur concentration augmentera.
Le Projet inclura un personnel de sécurité sur le site du Projet, chargé du contrôle d'accès et de la prévention
des vols, ainsi que de la gestion des véhicules et des événements. Le personnel de sécurité devra fournir un
service fiable et efficace, conforme aux normes éthiques et comportementales les plus strictes.
Les employés de sécurité devront se conformer à toutes les réglementations en vigueur. Par exemple, le
personnel composé d'anciens militaires devra fournir toutes les informations requises au titre de la
législation de Côte d'Ivoire. Cette obligation peut décourager les anciens combattants et le personnel
militaire recherchant des opportunités au sein des services de sécurité du Projet. Pendant la phase
d’exploitation, le Projet se caractérisera par un accroissement des risques de sécurité, au titre de la
production d’or.
Les facteurs d'influence de la sécurité de la communauté à l’état initial sont les suivants:
la violence sexuelle - les anciens combattants sont associés aux actes de violence
sexuelle.
Construction
La cohésion sociale peut être réduite et la violence en augmentation, si d'anciens combattants et d'anciens
militaires recherchent des opportunités dans le cadre du Projet, ou migrent vers la zone d'influence directe
et vers la zone d'influence indirecte pendant la phase de construction.
Les femmes et les jeunes filles sont les récepteurs potentiels de violence (y compris sexuelle) lorsque le
personnel de sécurité ne respecte pas les exigences décrites ci-dessus. Remarque : si l’on dissuade les
anciens combattants et les anciens militaires de participer au Projet, la violence sexuelle pourra diminuer.
En cas de tensions entre des migrants et des résidents établis au cours de la phase de construction, il existe
un risque accru d’insécurité pour les hommes, les femmes et les jeunes filles. Les personnes issues de
minorités ethniques ou religieuses peuvent également être exposées. Les différences entre ces groupes
sont de nature à exacerber les violences et les crimes potentiels, ce qui affecterait les communautés de la
zone d'influence directe et de la zone d'influence indirecte.
Les anciens militaires et les anciens combattants sont souvent attirés par le secteur de la sécurité et peuvent
par conséquent être attirés par le Projet. La législation de Côte d'Ivoire ne recommande pas leur embauche,
en partie pour une raison de violence sexuelle. Sans mesure d’atténuation, il y a des impacts négatifs
potentiels des services de sécurité liés au Projet sur la violence et la sécurité communautaire.
Exploitation
Les tensions communales potentielles entre les migrants et les résidents établis continueront tout au long
de la phase d’exploitation. Ces tensions peuvent être exacerbées en cas de différences ethniques ou
religieuses au sein de ces populations. Les tensions communales potentielles diminueront
proportionnellement à la perception de stabilité et d'équité apportée par le Projet. En cas de tensions, il
existe un risque accru de violence pour les femmes et les jeunes filles.
Le potentiel de violences sexuelles dépendra de la concentration résiduelle d'anciens combattants dans les
zones d'influence. A long terme, le potentiel de violence sexuelle diminuera au même rythme que la
stabilisation du pays et des changements opérés au niveau des anciens combattants. Cette diminution
deviendra évidente au fur et à mesure de l'avancement de la phase d’exploitation.
Fermeture
Des tensions pourront potentiellement avoir lieu entre des migrants et des résidents établis à long terme
au cours de la phase de fermeture, si une privation de droits est perçue dans la durée par les communautés
non migrantes. Ces tensions peuvent être exacerbées en cas de différences ethniques ou religieuses au sein
de ces populations. Les tensions communales potentielles diminueront proportionnellement à la
perception de stabilité et d'équité apportée par le Projet. En cas de tensions, il existe un risque accru de
violence (y compris sexuelle) pour les femmes et les jeunes filles, si ces comportements perdurent dans la
région à ce moment-là.
Comme décrit dans la section traitant des impacts socio-économiques (voir la Section 8.11.5), Perseus devra
surveiller les indicateurs des tendances migratoires et de vulnérabilité (y compris les chiffres concernant la
violence sexuelle et la sécurité perçue). De bonnes performances sociales et en matière de santé
constituent un élément clé de protection de la sécurité de la communauté et de diminution des conflits et
actes de violence potentiels dans la zone d'influence directe et dans la zone d'influence indirecte.
Perseus devra mettre en place des mesures d'atténuation visant à l'établissement de partenariats avec les
parties prenantes locales, telles que :
la coopération avec les organismes des Nations Unies (ONUCI, par exemple) pour
aboutir à la réconciliation et à l'apaisement des communautés locales - cela inclura
des stratégies d'identification des anciens combattants et des anciens militaires au
sein de la communauté et des services de sécurité du Projet ;
Concernant les services de sécurité du Projet, Perseus pourra rechercher l'approbation des autorités
administratives et des Organisations Non Gouvernementales (ONG) pour favoriser la planification
préventive, l'évaluation, la surveillance et le suivi du respect des attentes du Projet.
Pendant la phase de fermeture, les impacts du Projet en termes de santé et de sécurité (violence comprise)
seront :
négatifs ;
à court terme ;
d'amplitude moyenne - sur la base des niveaux de violence prévus plutôt que des
changements au niveau du profil démographique, économique et culturel de la
communauté, qui seront importants ;
de sensibilité élevée - d'après une étude antérieure, de violents conflits ont eu lieu
dans la zone d'influence directe et ont donné lieu à une initiative d'apaisement des
communautés, dirigée par les Nations Unies ;
négatifs ;
à court et moyen terme - les tensions ne devraient concerner que le début de la phase
d’exploitation ;
Pendant la phase de fermeture, les impacts sur la sécurité de la communauté (violence comprise) seront
généralement :
négatifs ;
à court terme ;
8.13.3 Conclusions
Grâce aux mesures d'atténuation mises en place, les impacts du Projet sur la santé de la communauté
seront à la fois positifs et négatifs, d'ampleur mineure à modérée. A long terme, les communautés
présentes dans la zone d'influence régionale (y compris dans la zone d'influence directe et dans la zone
d'influence indirecte) bénéficieront d'emplois et de revenus en augmentation, ce qui améliorera la santé
générale dans cette zone.
Les communautés seront surtout vulnérables (avec un impact maximal) pendant la phase de construction
à court terme (l'afflux de personnes sera alors élevé dans les zones d'influence). La stabilité pendant la
phase d’exploitation à long terme offrira des opportunités d’impacts positifs à long terme. Les impacts sont
souvent similaires à ceux de la phase de construction, mais en raison de l'évolution du pays après le
contexte conflictuel, la stabilité du pays permettra de limiter l'ampleur des impacts par rapport à la phase
de construction.
Sensibilité des
Evaluation
Phases
récepteurs
Ampleur
des impacts
Durée
du Impact Description de l'impact
Sens
après
Projet
atténuation
Sensibilité des
Evaluation
Phases
récepteurs
Ampleur
des impacts
Durée
du Impact Description de l'impact
Sens
après
Projet
atténuation
travailleurs et de la communauté
Sensibilité des
Evaluation
Phases
récepteurs
Ampleur
des impacts
Durée
du Impact Description de l'impact
Sens
après
Projet
atténuation
Sensibilité des
Evaluation
Phases
récepteurs
Ampleur
des impacts
Durée
du Impact Description de l'impact
Sens
après
Projet
atténuation
travailleurs et de la communauté
Sensibilité des
Evaluation
Phases
récepteurs
Ampleur
des impacts
Durée
du Impact Description de l'impact
Sens
après
Projet
atténuation
La perte de revenus nette due à la fin des emplois aurait un impact Négatif
Santé de la communauté (N) C/M E M/E
négatif sur la santé et le bien-être modéré
Négatif
Sécurité des routes Blessures et décès imputables aux accidents de la route N C M M/E
mineur
La qualité des méthodes de conception et de construction du Projet
Sécurité et conception des infrastructures exerce une influence sur la fiabilité de la sécurité des équipements, sur la Négatif
N C F M/E
et des équipements probabilité d’accidents et de déversements et affecte donc la sécurité mineur
des travailleurs et de la communauté
La gestion des matières dangereuses transportés et manipulés sur le site
Fermeture
Sécurité et gestion des matières du Projet exerce une influence sur la probabilité d'accidents, de Négatif
(N) C/M F M/E
dangereuse déversements et de situations d'urgence et affecte donc la sécurité des mineur
travailleurs et de la communauté
Toute urgence médicale ou tout déversement de produits chimiques
constituent une situation d'urgence et nécessitent une réponse
Préparation et intervention aux situations appropriée et correctement préparée. La planification d'intervention Positif
P C/M F F
d'urgence d'urgence élaborée par Perseus aura potentiellement un impact positif mineur
sur la capacité de préparation et d'intervention aux situations d'urgence,
tout au long de la durée de vie du Projet
La cohésion sociale pourrait être réduite et la violence pourrait Négatif
Sécurité de la communauté augmenter en raison de la réduction des dépenses et des pertes N C/M M M mineur à
d'emploi. modéré
Perseus s'est engagé à éviter les situations d'urgence qui risqueraient d'avoir un impact sur la santé de
l’homme et la vie, sur l'environnement et sur les biens. En cas de situation d'urgence, en dépit de toutes les
mesures de précaution prises, Perseus dispose des ressources nécessaires et a élaboré les procédures
appropriées permettant de limiter les conséquences de ces évènements. L’Annexe 35 contient le plan
interne de préparation et d'intervention aux situations d'urgence.
Les composantes essentielles de l'infrastructure d'exploitation minière concernées par la planification des
situations d'urgence comprennent les explosifs pour les opérations de dynamitage, les procédés cyanurés,
les réactifs chimiques dangereux, les défaillances géotechniques, les pentes rocheuses et boueuses et les
défaillances du bassin à résidus.
L'approche de Perseus pour la prévention des situations d'urgence est décrite dans le plan de préparation
et d'intervention aux situations d'urgence (Annexe 35). Le système de gestion peut se résumer comme suit :
Perseus respectera l’ensemble des exigences légales de Côte d'Ivoire, ainsi que les
meilleures pratiques internationales (y compris les dispositions du code international
sur le cyanure). Perseus réalisera le Projet conformément aux normes de construction,
de sécurité et aux normes environnementales de Côte d'Ivoire, et conformément au
plan d'exploitation et de gestion (manuel des opérations) validé par les autorités
compétences ;
Perseus cherchera à établir des relations durables avec les parties prenantes ;
Perseus formera son personnel afin de renforcer ses connaissances sur la sécurité et
en particulier sur l'identification des événements dangereux ;
Perseus mettra en place des audits environnementaux pour les sites concernés et
assurera la promotion du système de gestion environnementale ;
Perseus informera les autorités compétentes en cas de situation d'urgence sur le site ;
Perseus considère que les indicateurs clés de performance suivants sont importants
pour déterminer l'efficacité du plan de préparation et d'intervention aux situations
d'urgence.
Présentation
Conformément aux critères de performance 1 de la SFI, les impacts cumulatifs doivent être pris en compte
(impacts résultant des impacts incrémentiels dans des zones directement impactées par le Projet et impacts
prévus ou raisonnablement définis au moment du processus d'identification). Les impacts cumulatifs sont
limités à ceux généralement reconnus comme importants sur la base de faits scientifiques et/ou de
préoccupations des communautés affectées. Le cas échéant, l'identification des risques et des impacts doit
également inclure le rôle et la capacité des parties prenantes.
L'habitat au sein de la zone du Projet est fortement dégradé, abritant une grande diversité et densité de
faune. C'est une conséquence de la densité élevée de population humaine, qui se traduit par une forte
prédominance d'activités anthropogéniques (déforestations pour des motifs agricoles ou orpaillage, par
exemple). Plus récemment, une menace encore plus importante s'est manifestée en raison des activités
minières illégales menées par des immigrants chinois dans la zone, à grande échelle. Leurs activités ont déjà
eu un impact dans cette zone, avec la destruction de forêts riveraines, ce qui a entraîné un envasement
considérable du fleuve Bandama, dans la partie située entre le barrage hydro-électrique et le pont de Bozi,
sur la route nationale. Ces activités ont impactées la qualité de l'eau dans la zone du Projet et ont entraîné
un renforcement des impacts sur l'écosystème aquatique, en raison du barrage hydro-électrique de Kossou
(incidence sur le débit d'eau du fleuve Bandama).
Il est probable que les activités agricoles et l’orpaillage (voir la Section 10.2) se poursuivent dans cette zone
car elles ont été identifiées comme étant les deux principaux secteurs économiques ; cela renforcera la
pression anthropogénique sur l'habitat, déjà présente au sein de la zone du Projet. Les activités minières
envisagées, associées aux activités anthropogéniques actuelles, risquent d'exacerber les menaces, au sein
d'un écosystème déjà fragile.
Selon la présente EIES, il n'y aura vraisemblablement pas d'impacts cumulatifs autres que ceux résultant
des activités agricoles et de l’orpaillage dans un avenir proche. Cette conclusion s'appuie sur les
informations transmises par Perseus et sur l'absence d'obstacles aux développements prévus pendant les
réunions de consultation avec les parties prenantes.
Le critère de performance 1 de la SFI exige également une prise en compte des installations associées12. Il
n'existe pas d'impact résultant d'installations associées autres que celles évaluées dans ce rapport (le
déplacement de la ligne de haute tension au niveau de la zone du bassin à résidus et la déviation de la voie
Angovia-Kouakougnanou).
12 Installations non financées dans le cadre du Projet, qui n'auraient pas été construites ou étendues si le projet
n'existait pas et qui ne seraient pas viables hors du projet. Exemples dans (CP 1 de la SFI , Point 7).
La zone d'étude fait l'objet d’activités d’exploitation minière depuis plus d'un siècle. Cependant, les activités
minières ont récemment connu une intensification. L'exploitation industrielle de la mine a commencé dans
les années 1980 et a duré plus de 30 ans, avec quelques interruptions (voir la Section 3.1).
La prolifération de l'activité minière artisanale et des sites semi-industriels, ainsi que l'afflux massif
d'étrangers (en provenance de la région de la CEDEAO ou de Chine) ne remonte qu'à quelques années. On
estime à 100 environ le nombre de sites d'activité minière dans la zone d'étude (2014) et à 2 000 le nombre
de travailleurs étrangers temporaires. Ces facteurs influencent considérablement le profil socio-
économique de la zone d'étude, ainsi que les impacts socio-économiques associés. Leur impact sur
l'environnement social et biophysique (marquant en termes de pollution existante et de dégradation des
écosystèmes) a été pris en compte dans l’étude de caractérisation de l’état initial du Projet (voir la
description de la Section 6).
Récemment, l'intervention de l’Etat a permis de réduire le nombre d’orpailleurs dans la zone, ce qui devrait
se traduire par une diminution de l'impact environnemental et social associé à l’orpaillage. Toutefois, si les
activités d’orpaillage augmentent de nouveau à l'avenir, les impacts cumulatifs suivants pourraient se faire
sentir :
la dégradation et l’érosion des sols (spécialement sur les puits de mines artisanales et
autour) ;
la pression accrue sur les services écosystémiques (et plus particulièrement sur la
viande de gibier, le poisson, le bois) et la régulation (protection de l'érosion en raison
du défrichage de la végétation et de la forêt) ;
Conformément à sa politique HSE globale, Perseus utilisera un SGES composé des différents plans de
gestion suivants couvrant les domaines suivants d'impacts biophysiques et sociaux :
Ces plans figurent en annexe de la présente EIES (voir la liste à compter de la page 648). Ces plans
constituent le SGES.
En dehors de ces plans, Perseus disposera d'un ensemble complet de politiques (politique
environnementale, par exemple), de plans de gestion (plan de gestion de la santé et de la sécurité au travail,
par exemple), de procédures et instructions de travail.
Organigramme et gestion
Services
Achats Metallurgie Flotte
techniques
Communauté
Laborotoire
Les déchets associés au Projet Yaouré peuvent être divisés en deux (2) principaux types de flux de déchets :
Les déchets miniers qui englobent les stériles et les résidus ; et
Les déchets solides générés par les opérations consistant en des déchets généraux et dangereux.
Les déchets suivants générés par le Projet Yaouré seront considérés comme :
L’échantillonnage et les tests géochimiques ont été effectués sur des échantillons de stériles, de matériau
de construction et de résidus. Les résultats des travaux d'essai ont indiqué ce qui suit:
Les stériles : 76 échantillons représentatifs ont été prélevés pour déterminer le Potentiel Acidogène (PA)
ainsi que le Potentiel de Génération Acide (PGA). Les PA et PGA apportent des preuves de la probabilité
qu’un drainage minier acide se produise. Bien que les stériles contiennent des sulfures, 59% des
échantillons avaient une teneur de moins de 0,1% de sulfure. Seuls deux échantillons ont été
considérés comme potentiellement acidogènes. Les résultats des essais PA et PGA en plus de l’analyse
par fluorescence à rayon X (XRF), celle par diffraction des rayons X (XRD), y compris l'analyse Rietveld
et la lixiviation à court terme par la méthode SPLP ont été pris en compte. Les résultats d'oligo-
éléments par XRF indiquent l’existence d’éléments potentiellement préoccupants en termes de
lixiviation de métaux, ayant des teneurs significativement plus élevées que la moyenne. La
caractérisation minéralogique a confirmé les résultats PA / PGA, avec des échantillons contenant de la
calcite suffisante pour maintenir un pH neutre et les autres avec peu de teneur en sulfure et limitant
par conséquent la force de drainage pour la production d'acide. Sur la base des résultats de lixiviation
à court terme, la lixiviation des métaux ne devrait pas être un problème important. La mine générera
un total de 137 Mt de stériles, qui seront évacués sur une seule décharge.
Les stériles pouvant servir de matériau de construction : Un total de 23 échantillons ont été prélevés à partir
de matériaux de construction proposés. Ces échantillons ont été soumis à une analyse totale d’oligo-
éléments au soufre par la méthode LECO et XRF. Les échantillons ont indiqué une teneur totale plus
élevée en soufre de 0,1% et 0,2%. A partir de ces seuls échantillons, il n'a pas été possible de conclure
si le drainage rocheux acide (DRA) résultera de matériaux de construction. Des tests supplémentaires
avant le démarrage de la construction sont recommandés.
Tableau 11-1 Limites de la qualité des effluents tel que stipulé par les directives en
matière d’environnement, de santé et de sécurité applicables au secteur
minier
(Source : Groupe de la Banque Mondiale, 2007) et CIAPOL
Groupe de la Banque
Mondiale (GBM) normes CIAPOL
Eléments SFI
Valeurs de
Unités Unités Limites
référence
Matières en suspension mg/L 50 mg/L 50 mg/l si la masse de charge excède15 kg/jour, sinon150
(MES) mg/l
pH S.U. 6–9 S.U. 5,5 – 8,5 (9,5) chimiquement traité
Demande Chimique en mg/L 125 mg/L 300 mg/l si la masse de charge excède150 kg/j, sinon500
Oxygène (DCO) mg/l
Demande Biochimique mg/L 30 mg/L 100 mg/l si la masse de charge excède 50 kg/j, sinon150
en Oxygène (DBO5) mg/l
Huiles et graisses mg/L 10 mg/L 30 mg/l si la masse de charge excède5 kg/j, sinon10 mg/l
Arsenic mg/L 0,1 n.a. n.a.
Cadmium mg/L 0,05 n.a. n.a.
Chrome n.a n.a mg/L 0,5 mg/l si la masse de charge excède 5 g/jour
Chrome (VI) mg/L 0,1 mg/L 0,1 mg/l si la masse de charge excède1 g/jour
Copper mg/L 0,3 mg/L 0,5 mg/l si la masse de charge excède 5 g/jour
Cyanure mg/L 1 mg/L 0,1 mg/l si la masse de charge excède1 g/jour
Cyanure libre mg/L 0,1 n.a. n.a.
Cyanure facilement mg/L 0,5 n.a. n.a.
libérable (CFL)
Composés Fluorés(F) n.a. n.a. mg/L 15 mg/l si la masse de charge excède150 g/d
Fer (total) mg/L 2,0 mg/L 5 mg/l si la masse de charge excède 20 g/jour
Plomb mg/L 0,2 mg/L 0,5 mg/l si la masse de charge excède 5 g/jour
Manganèse n.a. n.a. mg/L 1 mg/l si la masse de charge excède10 g/jour
Mercury mg/L 0,002 n.a. n.a.
Nickel mg/L 0,5 mg/L 0,5 mg/l si la masse de charge excède 5 g/jour
Total Nitrogène mg/L 10. mg/L 50 mg/l si la masse de charge excède100 kg/jour
Total Phosphore mg/L 2 n.a n.a
Phénols mg/L 0,5 n.a. n.a.
Hydrocarbures Totaux n.a. n.a. mg/L 10 mg/l si la masse de charge excède100 g/jour
Zinc mg/L 0,5 n.a. n.a.
°C <3 différentiel °C < 40 degrés °C
Température
degrés
coliformes Totaux mg/L 400 n.a. n.a.
Note : Les concentrations de métaux représentent la
teneur totale en métaux
Les déchets dangereux et non dangereux seront générés par l’exploitation. Les volumes exacts ne sont pas
disponibles à l'étape de faisabilité et devront être confirmés dans le cadre de l'Etude de Faisabilité Définitive
(EFD). Les types et volumes potentiels de déchets sont inclus dans le Tableau 11-2 (déchets dangereux) et
dans le Tableau 11-3 (déchets non dangereux).
Il apparait important que des traces de tous les flux de déchets soient conservées dans un registre type des
déchets et qu'il soit incorporé dans le système de gestion environnementale global (EMS) du Projet.
Les exigences en matière de gestion des déchets pour les différents flux de déchets décrits en 11.3.1,
Tableau 11-2 et en Tableau 11-3 sont inclues dans le Tableau 11-4. Le présent tableau apporte les éléments
suivants :
les mesures de gestion spécifiques requises pour les différents types de flux de déchets ;
les exigences de surveillance ;
les exigences de transport spécifiques le cas échéant;
les mesures d'élimination requis pour l'élimination sûre des différents flux de déchets, y compris
les déchets médicaux et les récipients de cyanure vides ; et
Les exigences relatives à l’utilisation sur place du petit incinérateur autorisé sont inclues dans le
Tableau 11-4.
Les mesures de gestion sont conformes aux exigences légales prévues par le Code de l'environnement (loi
n° 96-766 du 3 octobre 1996).
Il est proposé que le plan de gestion soit mis à jour au fil du temps surtout que les flux de déchets ou les
résultats de surveillance varient, pour assurer la protection de l'environnement.
Les exigences et mesures de gestion des déchets figurant dans le Tableau 11-4 sont basées sur les
meilleures pratiques de hiérarchie de gestion des déchets, y compris :
Éviter la production de déchets tant que faire se peut ;
Recycler et réutiliser les flux de déchets quand on ne peut éviter de les produire, y compris la séparation
des déchets à la source ;
Appliquer une méthode d’élimination sûre et responsable qui adhère au principe de cycle de vie des
déchets.
Les mesures de gestion des déchets tiennent compte du cycle de vie total de l'opération depuis la
construction et l'exploitation jusqu’à la phase de fermeture.
Phase D’exploitation : La Mise à jour régulière du modèle des eaux souterraines afin de déterminer le risque de La surveillance des eaux souterraines : selon le Le Responsable les résultats acceptables des
Le lixiviat DRA formation d’un panache de contamination. Plan de surveillance du site Environnement travaux supplémentaires de
Le lixiviat potentiel d'arsenic provenant des L'analyse des tendances des résultats de surveillance des eaux souterraines La surveillance des eaux de surface : selon le Plan le Directeur général test ABA, NAG, XRF, XRD and
résidus d'oxyde initiaux Veiller à ce que les tranchées de collecte des eaux d'infiltration soient régulièrement nettoyées de surveillance du site /de la mine SPLP.
La contamination des ressources en eau Une cuve doublée d’un PEHD devra être construite pour capturer l'infiltration des tranchées. La biosurveillance aquatique biennale des points La formation et de la
potable des villages La cuve sera régulièrement nettoyée de contrôle en amont et en aval migration du panache de
L’impact sur les ressources en eau de surface L'eau sera réutilisée dans le processus L’échantillonnage biennal de la toxicité dans les pollution ne menaceront pas
et les ressources aquatiques Détourner l'eau potable loin du parc de stockage de résidus cas d’accumulation des sédiments en aval des les ressources en eau
L’Impacts sur la santé des communautés Si les résultats de la surveillance indiquent des niveaux de cyanure du bassin parc de stockage de points des cours d'eau naturelles ou celles des
L’Infiltration depuis le parc de stockage de résidus trop élevés, il faudra envisager un plan de destruction du cyanure La Mise à jour régulière du modèle de communautés
résidus peut conduire à la contamination des contamination des eaux souterraines afin de Le nettoyage des cuves et des
ressources du sol déterminer le risque potentiel de panache de tranchées de recueil
contamination et de migration d’infiltration
L'analyse des tendances des résultats de qualité
de l'eau afin que les problèmes de contamination
potentiels soient identifiés en temps opportun
L'inspection et le nettoyage régulier des cuves et
des tranchées de collecte d’infiltration
Phase de fermeture : la remise en état du parc de stockage de résidus Suivi et maintenance sur deux ans Le Responsable La qualité de l’eau redevient
La formation d'un panache de pollution à Procéder à des essais de végétation sur le parc de stockage de résidus avant la fermeture afin Surveillance de surface et des eaux souterraines Environnement celle d’avant l’exploitation
d’impact négatif sur les eaux souterraines d'identifier l'option la plus appropriée selon le Plan de surveillance du site De la société minière
L'érosion du parc de stockage de résidus peut Un parc de stockage de résidus basé sur des données scientifiques pertinentes et de bonnes biosurveillance aquatique, y compris la Aucune infiltration ou érosion
conduire à l'envasement et à la présence pratiques industrielles surveillance de la toxicité du parc de stockage de
d’arsenic dans les eaux de surface Démontage et enlèvement des conduits d’évacuation des résidus, des stations de pompage, etc. monitoring selon le Plan de surveillance du site résidus
Les impacts négatifs sur la santé humaine, Le pipeline de résidus sera rincé dans le parc de stockage de résidus afin d’en éliminer tous les Suivi post-fermeture annuel du parc de stockage Un taux de revégétalisation
l'élevage et la biodiversité aquatique résidus de résidus d'au moins 75% atteint
Le conduit du pipeline sera réhabilité. Suivre la végétalisation et la réhabilitation
Phase de Construction Toutes les eaux des BET devront être évaporées ou traitées et libérés au moment de la fermeture La surveillance des eaux de surface et Le Responsable Taux de 75% de réhabilitation
La pollution des ressources en eau de surface Utilisation du peroxyde pour la détoxification des cyanures; le traitement au peroxyde nous souterraines selon le Plan de surveillance du site Environnement et de revégétalisation atteint
et souterraines évitera l’ajout de chlorure au cours d’eau de déversement, et reste facile à doser et à contrôler Entretien et maintenance des ouvrages d’eau De la société Aucun impact en surface et
La contamination des sols par le cyanure Retirer les doublures et les placer sur le parc de stockage de résidus ou s’en débarrasser potable et usée jusqu'à ce qu’il ne soit plus dans les nappes
Les impacts potentiels sur la santé des Maintenir les mesures de gestion des eaux potables usées après la fermeture et ce jusqu'à ce que nécessaire
employés et des habitants des villages l'eau se stabilise à sa qualité d’avant l’exploitation Surveiller la revégétalisation ainsi que la
environnants Rehabilitation des zones de BET réhabilitation
Systèmes de Phase de Construction Circonscrire et limiter le défrichage à la superficie exacte de la zone Suivre les activités de construction afin de rester Le Principal Défrichage dans les limites
traitement des eaux Perte de la végétation La construction d'une installation de traitement des eaux usées spécifiquement conçue (une dans les limites effectives des zones approuvées entrepreneur effectives des zones
usées station d'épuration appropriée) QHSE
Un confinement secondaire sera étudié pour tous les réseaux de canalisation Le Responsable
Les installations de traitement des eaux usées seront construites à l’écart des ressources en eau Environnement
plus probablement une inspection manuelle, visuelle des tuyaux d’épuration.
Les exigences en matière de transport pour les différents flux de déchets associés au projet sont incluses
dans le Tableau 11-4. Pour les déchets à transporter hors du site pour recyclage ou élimination, des
fournisseurs spécialisés ou des entrepreneurs agréés seront contactés selon la disponibilité et des certificats
de collecte/d'élimination seront exigés de ces derniers.
Les modalités d'élimination des déchets pour le projet sont incluses dans le Tableau 11-4. Tous les déchets
éliminés seront consignés dans un registre des déchets pour permettre l’identification et le suivi des
quantités des différents types de déchets.
Les déchets médicaux seront incinérés, soit sur place, ou à un autre emplacement approprié (par exemple
à l'hôpital de Kossou). Tout incinérateur utilisé sur le site sera utilisé et entretenu conformément aux
spécifications du fabricant et conformément aux bonnes pratiques internationales.
Les communautés et les autorités ont exprimé leur inquiétude quant à l'impact potentiel que le projet
pourrait avoir sur les ressources de surface et souterraines. Les impacts potentiels, les mesures de gestion
et les exigences de surveillance pour la protection de la qualité / quantité des eaux superficielles et
souterraines et l’assurance de la sécurité des eaux pour les communautés environnantes sont inclus dans
le tableau 11.5.
Table 11-5 : Mesures de gestion des eaux de surface et souterraines et de surveillance requise
Rôles et Indicateurs clés de
Aspect ou activité Impact Eventuel Exigence en matière de gestion Exigences de Suivi
Responsabilités performance
Gestion des eaux de surface
PARCS A RESIDUS Phase de construction programme complet de caractérisation des déchets Les évaluations de caractérisation des déchets supplémentaires avant de Directeur de la Pas de détérioration de
(PAR), DÉPÔT DE • L’apurement des grandes Les zones seront dégagées comme l’exige la construction par étape débuter la construction construction la qualité des eaux de
STÉRILES, PUITS DE surfaces peut conduire à La construction d’un drainage souterrain et de collecte des eaux d'infiltration des Surveiller les eaux de surface: selon le Plan de surveillance du site Chef de projet surface au-dessus des
MINE l'envasement tranchées et des systèmes à parc de stockage de résidus. S’assurer de l’autorisation de l'empreinte au niveau de la zone d’empreinte limites fixées par
• La décharge de l'eau dans la Conception de toutes les tranchées d’arrêt en amont du PAR et du dépôt de stériles pour la plus petite CIAPOL ou de l'OMS
fosse pour commencer séparer l'eau propre de l’eau sale et faire partie de la DFS Surveiller le décapage et le stockage de la couche arable, en dehors des incluses dans le
l'exploitation minière peut Les mesures de contrôle de l'érosion, les structures de contrôle des eaux pluviales et zones sensibles et à une hauteur qui ne tuera pas le lit de semence
entraîner la contamination des des canaux d'infrastructure saines et malsaine de réacheminement seront installés dès Surveiller les mesures éventuelles et de gestion de l'érosion
eaux de surface et les impacts le dégagement si nécessaire
négatifs liés à l'élevage, la santé Si nécessaire, des tranchées seront construites le long des portions de la pointe de la
humaine et la vie aquatique digue de dépôt de stériles pour intercepter l'eau qui coulerait dans la zone du dépôt de
stériles et de réduire le risque d'érosion de la pointe de la digue.
Les systèmes de détection de fuite appropriés seront installés par exemple les forages
de surveillance, les détecteurs de perte de pression, etc.
Phase d’exploitation . protéger les matériaux PAG avec une couverture adéquate pour éviter la pénétration • Surveiller les eaux de surface: selon le Plan de surveillance du site agent de Pas de détérioration de
• La contamination des d’eau et d'oxygène, et la génération d’ARD • Surveiller la toxicité des sédiments dans les cours d'eau en aval selon le l'environnement la qualité des eaux de
ressources en eau de surface à • pièges à sédiments à travers lesquels tout ruissellement sera canalisé pour s’assurer Plan de surveillance du site parc de stockage de surface au-dessus des
la suite de d’infiltration que les limons sont piégés • suivre et entretenir les tranchées d’arrêt et les tranchées de collecte des résidus et les ingénieurs limites fixées par le
provenant du PAR et du dépôt • Aucune évacuation d’eau usée et de traitement eaux d'infiltration d'exploitation WRM CIAPOL ou l'OMS inclus
de stériles • Réutilisation des eaux usées de ruissellement dans le processus • Les pièges en aval de limon, les tranchées de dérivation, et les canaux de L’ingénieur dans le
• Les impacts sanitaires sur les • La Société élabore un manuel opérationnel avant la mise en service selon laquelle le collecte des eaux d'infiltration seront surveillés (régulièrement) et géotechnicien
communautés, la faune PAR et le dépôt de stériles seront exploités entretenus tel que requis.
aquatique et l'élevage • Veiller à ce que le plan d'intervention d'urgence soit communiqué à tous les employés • S’assurer que le nettoyage de l’empreinte se restreigne à la plus petite
• les défaillances du PAR et aux communautés au cours des réunions (CCC) régulières du Comité communautaire zone d’empreinte
peuvent avoir un impact sur les • Stabilisation des pentes avec objectif à la fermeture • Surveiller l’enlèvement et le stockage de la couche arable, en dehors des
cours d'eau en aval, les zones sensibles et à une hauteur qui n’appauvrira pas pas le lit de semence
ruisseaux et les campements • Surveiller les éventuelles érosions et les mesures de gestion de l'érosion
qui pourraient influer sur la qualité des eaux de surface
• Contrôler régulièrement la stabilité géotechnique du PAR et des dépôts de
stériles
phase de fermeture • la réhabilitation concomitante du PAR et des dépôts de stériles pendant la phase • surveillance des eaux de surface – selon le plan de surveillance du site • Directeur des les résultats de la
• La contamination des eaux de d’exploitation • surveillance de la biodiversité aquatique selon le Plan de surveillance opérations qualité de l'eau en
surface par le ruissellement • La réhabilitation définitive conformément aux dispositions contenues dans le tableau 6 • Les tests de toxicité – selon le Plan de surveillance du site • Agent de conformité avec les
provenant du PAR et des dépôts 4 l'environnement résultats avant
de stériles • suivi sur deux ans de maintenance pour assurer la stabilité des structures l'exploitation minière
• Maintenir les tranchées d’arrêt et le système de séparation d’eau douce et d’eau usée
pendant la fermeture
• le Peroxyde utilisé pour la détoxification des cyanures; le traitement au peroxyde
n’ajoutera pas de chlorure au flux, et reste facile à doser et à contrôler.
• Toute les eaux sortant des pièges à sédiments devront respecter les limites en matière
de qualité de l'eau fixées par le CIAPOL ou l'OMS (inclus dans le tableau 6 1).
• Retirer les doublures de tranchées une fois que l'analyse des tendances de suivi
indique l’absence d'effets résiduels. Evacuer les matériaux et les doublures en
conformité avec les dispositions du tableau 6 4
Erosion Phase de construction • La végétation et la terre végétale ne seront enlevées avant les travaux de construction • surveillance de la qualité des eaux de surface- selon le plan de surveillance • Agent de • Contrôle efficace de
• L'érosion des zones • la réhabilitation simultanée durant tout le cycle de vie de la mine du site l'environnement l'érosion
défrichées conduisant à • Construire des mesures de lutte contre l'érosion si nécessaire, y compris l'atténuation des • Gérant de la • Aucune augmentation
une augmentation des inondations, des gabions, des parements rocheux, des bermes, etc. • surveillance de la biodiversité aquatique - selon le plan de surveillance du maintenance de TSS, du pH, de la
charges de limon / TSS / • Construire des systèmes d'eau propre et sale pour détourner l'eau propre des travaux de site température et du TDS
turbidité dans les préférence avant le nettoyage, si nécessaire • Des inspections régulières de l'infrastructure de contrôle de l'érosion de la qualité de l'eau
• Entretien et nettoyage de l'infrastructure de contrôle de l'érosion
Phase de fermeture: • élimination de tous les hydrocarbures Suivi de la réhabilitation Entrepreneur Aucun impact
contamination des sols par les • désintoxication chimique agent de résiduel
hydrocarbures • élimination de tous les sols contaminés jusqu'à 1m en dessous du niveau de l'environnement
contamination
• La biorestauration des sols contaminés
• élimination des stations de lavage en fonction des risques environnementaux
La surveillance de la qualité de l’air doit être effectuée conformément au plan de suivi du site et au tableau ci-après.
Les réactifs, les produits chimiques et les explosifs sont potentiellement dangereux pour l'environnement et représentent une menace pour la santé humaine et la sécurité s’ils ne sont pas manipulés et stockés correctement.
Cette section traite spécifiquement :
• des types de produits chimiques et de réactifs qui seront utilisés et stockés sur le site ;
• des éventuels impacts et les mesures de gestion qui n’ont pas été abordées dans les sections précédentes au cours des différentes phases du projet ; et
• des exigences de stockage et de manutention mentionnées dans les sections précédentes.
Les exigences en matière de gestion et de suivi des produits chimiques, des réactifs et des explosifs sont inclus dans le tableau 11.7.
Tableau 11-8 : Utilisation des réactifs et produits chimiques : manutention, stockage et gestion
Indicateurs clés de
Aspect ou Activité Eventuels Impacts Exigence en matière de gestion suivi Rôles et Responsabilité
performance
Gestion et mesures d'atténuation applicables aux produits chimiques et réactifs pendant la phase de construction
Tous les réactifs et Phase de construction • Au cours de la période durant laquelle les zones de stockage sont construites, les produits S’assurer qu'aucun produit chimique ou réactif n’est Directeur de la Aucune contamination
produits chimiques Le Stockage sur le sol nu peut chimiques et réactifs seront stockés dans un autre confinement et dans des conteneurs. stockés sur des surfaces nues construction pendant la phase de
entraîner la contamination du sol . Des zones de stockage permanent pour les réactifs et les produits chimiques seront S’assurer que la construction est conforme aux meilleures agent QHSE construction dû aux
et des eaux de surface construites conformément aux exigences suivantes: pratiques agent de réactifs et aux produits
•les réactifs séparés et une zone de stockage de produits chimiques sera construite pour les l'environnement chimiques
réactifs en vrac Fourniture
• L'entrepôt et ses environs seront construits de sorte à faciliter l’accès des camions et des d'installations de
chariots élévateurs. stockage qui permettra
• La base de toutes les zones de stockage de produits chimiques et de réactifs sera de réduire le risque
composée d'un sol imperméable en béton, d’une digue sur le site extérieur et d’un réservoir dans le stockage de
intérieur pour capturer les éventuels déversements produits chimiques et
• Tous les produits chimiques en vrac seront stockés dans des zones endiguées, réactifs
conformément aux exigences de HAZMAT
• les fiches techniques de chaque produit chimique stocké devront être disponibles au lieu
de stockage de même qu’à l’infirmerie du site
• Le cyanure et l’acide seront stockés séparément.
• Pour le stockage du cyanure, une installation sécurisée sera construite avec un accès
contrôlé
• Le bâtiment sera réalisé de sorte à éviter en tout temps l’infiltration de d'eau
• une cuve nécessairement imperméable et une ventilation si nécessaire seront construites
• La poussière de chaux sera contrôlée
Pour le stockage de diesel, un parc de stockage composé de réservoirs de stockage sera
construit
•des confinements secondaires constitués de base en béton imperméable seront construits
• La capacité de la digue de confinement sera de 110% du volume du réservoir
des conduits d'urgence modulables seront installés pour drainer les éventuels
déversements
Acide chlorhydrique Phase d’exploitation Rincer immédiatement la peau en cas de contact Surveiller l'intégrité de la zone de confinement sur une responsable du magasin Un confinement
• Non classé comme une Rincer les yeux avec de l'eau en cas de contact avec les yeux et voir un ophtalmologue base annuelle, y compris la cuve efficace qui ne
substance dangereuse Utiliser des méthodes de nettoyage à sec pour nettoyer les déversements • suivre les déversements et incidents comporte aucun risque
• Peut causer des irritations Veiller à ce que les kits de déversement soient disponibles • suivre le programme de nettoyage sanitaire ou
en cas de contact avec la les fiches techniques disponibles à la zone de stockage environnemental
peau la formation à la gestion des incidents pour tous les employés concernés
Conserver dans une zone de stockage à sec spécialement préparée et bien aéré et en
contrôler l'accès
Vérifier que l’EPP est bel et bien utilisé
Stocker dans des récipients anti corrosifs avec un revêtement résistant
Bien éliminer les réservoirs (par exemple par les fournisseurs.)
Indicateurs clés de
Aspect ou Activité Eventuels Impacts Exigence en matière de gestion suivi Rôles et Responsabilité
performance
Se conformer aux exigences nécessaires au transport figurant dans les fiches signalétiques
Cyanure de sodium Phase d’exploitation Mettre les extincteurs chimiques nécessaires en place • La zone de stockage sera surveillée quotidiennement Gérant d’usine Aucun incident
• Très toxique par Les résidus d'incendie doivent être éliminés en tant que déchets dangereux •les systèmes d'alarme d’émission de Cyanure seront mis Agent de
inhalation, au contact avec Éviter tout contact avec d'autres acides en place autour du site et testés régulièrement l’Environnement
la peau ou par ingestion Conserver dans un endroit sec . S’assurer qu'aucun matériau incompatible n’est stocké
• En cas de contact avec des Eviter le contact avec l'eau en association avec le Cyanure de sodium
acides, l'acide cyanhydrique la fiche signalétique disponible à la zone de stockage ainsi qu’à l’infirmerie du site •les Détecteurs de cyanure individuels disponibles pour
qui est combustible peut la formation à la gestion des incidents pour tous les employés concernés le personnel de l’EIU et les premiers secours
entraîner la libération des l'équipement d'intervention d'urgence disponible sur place pour répondre à toute urgence
mélanges de gaz explosifs liée au cyanure
• Toxique pour les la formation d'intervention d'urgence sera donnée à l'équipe d'intervention d'urgence (EIU)
organismes aquatiques
Il faudra se conformer aux exigences de transport nécessaires figurant dans les fiches
signalétiques et la sécurité
Une inspection de routine et un programme d'entretien préventif en place pour toutes les
infrastructures liées au cyanure
l’EPP recommandé pour le personnel manipulant du cyanure
l’antidote du Cyanure disponible à l’infirmerie du site
Diesel La contamination des sols et Les extincteurs d'incendie seront mis en place en conformité avec les exigences légales et les Surveiller l'intégrité de la zone de confinement Agent de Aucun
huile des eaux souterraines meilleures pratiques annuellement, y compris la cuve et les diguettes l’environnement déversement à
• Toxique pour les • entretenir la cuve et les digues • Surveiller les déversements et incidents l'intérieur ou à
organismes aquatiques, avec • Veiller à ce que les déversements à l'intérieur et à l'extérieur des zones du réservoir soient • suivre le programme de nettoyage l'extérieur des
d’éventuels effets nettoyés immédiatement • Suivi de l'entretien des extincteurs zones de stockage
indésirables à long terme • Les kits de déversement seront mises en place de diesel et de
• Le produit peut former des • La biorestauration immédiate des sols contaminés pétrole
mélanges inflammables avec • La formation du personnel chargé du ravitaillement • Pas d'autres
l'air lorsqu'il est chauffé au- • la zone de ravitaillement cimentée devra être régulièrement nettoyée matériaux
delà du point éclair. • La procédure d'incident sera mis en place entreposés dans
• Catégorie 3 cancérogène des zones de
Nocif: dangereux pour les confinement
poumons en cas d'ingestion
Floculent MAGNAFLOC Phase d’exploitation • port d’EPI tel que recommandé dans la fiche signalétique • Surveiller l'intégrité de la zone de confinement sur une Gerant de magasin confinement
33 non classé comme • Prendre des mesures de précaution contre les décharges statiques base annuelle, ainsi que la carter efficace ne
substance dangereuse • A stocker dans la zone de réactifs et de produits chimiques. • Surveiller les déversements et incidents contenant pas de
• Peut provoquer une • La base de l'entrepôt sera constituée d'un sol imperméable en béton, d’une digue à • suivre le programme de nettoyage risques sanitaires
irritation des yeux, une l’extérieur et d’une cuve à l’intérieur pour capturer les éventuels déversements ou
irritation du système • Se conformer aux exigences de transport nécessaires figurant dans les fiches signalétiques environnementaux
respiratoire en cas et de sécurité
d'inhalation de poussière
• Peut provoquer une
irritation de la peau
• difficilement inflammable,
mais tout comme beaucoup
d’autres poudres
organiques, des nuages de
poussières inflammables
peuvent être formé dans
l'air
Chaux calciné Phase d’exploitation . Entreposer dans un endroit sec l'intégrité du stockage sera contrôlée au moins Gérant de magasin Aucun risque pour
• entrepôts couverts, endigués, à surface imperméable et aérés. annuellement Tout le personnel la santé et la
• Ne pas stocker à proximité de matières incompatibles chargé de la
Indicateurs clés de
Aspect ou Activité Eventuels Impacts Exigence en matière de gestion suivi Rôles et Responsabilité
performance
La libération peut conduire • Utiliser des méthodes de nettoyage à sec pour apurer les déversements manutention des sécurité des
à une irritation de la peau et • Eviter de créer de la poussière en cours d’utilisation pour en éviter l'inhalation matériaux employés
des yeux • Utilisez les EPI requis lors de la manipulation aucun
La libération peut entraîner • Se conformer aux exigences de transport nécessaires figurant dans les fiches signalétiques déversements
une irritation du système et de sécurité
respiratoire
Augmentation du pH si
libéré dans les ressources en
eau de surface
Hydroxyde de sodium brûlures sévères en cas de Conserver dans un endroit spécialement préparé à cet effet, frais et bien aéré vérifier les réservoirs régulièrement Gérant de magasin confinement du
contact avec la peau stockés dans des récipients d‘origine fermés vérifier l'intégrité de la zone de stockage au moins une foi Le personnel produit chimique
La corrosion des réservoirs Tenir à l'écart des matières incompatibles par an responsable de la sécurisé
peut conduire à des Veiller à ce que les déversements soient capturés manipulation des aucun incident
déversements Porter les EPI requis lors de la manipulation des produits chimiques produits chimiques
Veiller à ce que les extincteurs nécessaires soient en place
Se conformer aux exigences de transport nécessaires figurant dans les fiches signalétiques et
de sécurité
Charbon actif matériel non dangereux Veiller à ce que les méthodes de prévention des incendies soient maitrisées et les Suivi des déversements responsable du Pas de
En poussière il peut extincteurs régulièrement entretenus Suivi annuel de l'intégrité de la zone de stockage magasin déversements
provoquer une irritation des • Contenir tout déversement Le personnel l'intégrité de la
yeux ou des voies • Balayer et nettoyer les déversements responsable de la zone de stockage
respiratoires • Conserver dans des récipients fermés dans une zone de stockage à sec manipulation des est maintenue
• Se conformer aux exigences de transport nécessaires figurant dans les fiches signalétiques produits chimiques
et de sécurité
Flux (Borax) Le Contact avec les yeux ou Stocker dans des récipients d’origine et dans un endroit frais Surveiller l'intégrité de la zone de confinement Gérant du magasin Pas de
la peau peut entraîner des Veiller à ce que les récipients restent scellés annuellement, y compris la cuve Le personnel déversements
irritations Porter les EPI si nécessaires lors de la manipulation Surveiller les déversements et les incidents responsable de la Pas d'incidents
La libération peut entraîner Se conformer aux exigences de transport nécessaires figurant dans les fiches signalétiques Suivi du programme de nettoyage manipulation des l’intégrité de la
une irritation du système et de sécurité produits chimiques zone de stockage
respiratoire est maintenue
non dangereux, aucune
précaution de transport
n’est requise
Dynamitage, Les explosions peuvent Concevoir et construire la chambre d'explosifs en conformité aux normes internationales L'accès sera contrôlé par un système de barrière de Directeur de la Des mesures de
Détonateurs, etc ainsi entrainer des blessures Les détonateurs etc seront stockés, les installations complètement fermées (par ex. Les sécurité mine haute sécurité
que l’Emulsion ou graves et même la mort conteneurs maritimes) seront séparés des autres installations de stockage par des diguettes L'intégrité des installations et de l'infrastructure sera seront maintenues
l’ANFO (les deux à base en terre régulièrement revue responsable de la L’Intégrité de la
d'azote) Les installations de stockage seront reliées à la terre l’Intégrité des systèmes de sécurité sera revue chambre chambre sera
le Matériel restera stocké dans des réservoirs d'origine, à moins qu’un mélange sur place ne régulièrement maintenue
soit nécessaire Le suivi des explosions (bruit) et des vibrations pour
le mélange sera fait dans des réservoirs spécifiques chaque explosion
L’émulsion sera stockée dans des réservoirs / silos La vérification finale de la zone d'exclusion à effectuer
Les déversements d'Emulsion seront nettoyés immédiatement immédiatement avant la mise à feu
La chambre aura un rayon de 500 m pour des raisons de sécurité Après l'explosion, le tireur devra vérifier le site et
La chambre sera protégée avec une clôture de haute sécurité s’assurer que tous les trous ont été explosés avec succès
L'accès à la chambre sera limité et contrôlé avant de donner le feu vert pour le retour des personnes
L’agent ou les agents de sécurité en poste dans la chambre en permanence et du matériel
Les explosifs seront transportés par une entreprise agréée conformément aux meilleures Inspecter les parois de la mine pour vérifier la stabilité
pratiques internationales post-explosion
Les paratonnerres seront maintenus
Se conformer aux exigences légales de transport et de manutention inclus dans les fiches
signalétiques et de sécurité
Indicateurs clés de
Aspect ou Activité Eventuels Impacts Exigence en matière de gestion suivi Rôles et Responsabilité
performance
un Tireur agréé, sera seul responsable de toutes les explosions
Suspendre toute opération d’explosion en cas de foudre
l'accès à la zone de tir pendant le chargement des trous sera limité au personnel chargé de
l’explosion; les autres devront être accompagnés s’ils doivent assister au tir
Sensibilisation des communautés environnantes en matière de dynamitage avant la
première explosion
Des panneaux d'affichage sur le site et dans les communautés concernées doivent donner
l'alerte avant toute éventuelle explosions (de préférence 24 heures' avant)
une zone de 500m interdite doit être nettoyée 15 minutes avant l’explosion; personne ne
doit y accéder et l'équipement devra être tenu à une distance de sécurité (qui pourrait être
<500 m)
les garde-fous d’explosion seront positionnés à des endroits clés du rayon de 500 m de la
zone d'exclusion afin de restreindre l'accès
Huile diélectriques Irritation de la peau et des Stocker à l'écart de toute source d’incendie Suivi régulier des pratiques de stockage Gérant du magasin Aucun
yeux une fois libérés une zone de stockage sèche, aéré est requise Surveiller l'intégrité de la zone de stockage au moins une Le personnel déversement
Veiller à ce que les produits chimiques secs, le dioxyde de carbone et les extincteurs soient fois par an responsable de la aucun incident
en place et entretenus régulièrement suivi des réservoirs pour tout déversement gestion des
Contenir tous les déversements pour éviter la contamination de l'environnement produits chimiques
Utilisez les EPI si nécessaires lors de la manipulation en particulier les cache-nez
Les huiles usagées à recycler
Se conformer aux exigences de transport nécessaires figurant dans les fiches signalétiques et
de sécurité
Acide chlorhydrique l'exposition peut conduire à Conserver dans une zone de stockage imperméable et sèche bien aéré avec un accès suivi régulier des pratiques de stockage Gérant du magasin Aucun
des brûlures de la peau, des contrôlé Surveiller l'intégrité de la zone de stockage au moins une Personnel déversement
dommages aux yeux, Vérifier que le port d’EPI est effectif fois par an responsable de la aucun incident
l’irritation des voies Stocker dans des récipients en polypropylène résistant à la corrosion avec un revêtement gestion des
respiratoires et des résistant produits chimiques
dommages aux organes si Utilisez les mesures de nettoyage à sec dès déversement
l'exposition est prolongée Les réservoirs seront enlevés (par exemple. par les fournisseurs)
Se conformer aux exigences de transport nécessaires inclus dans la MSDS
Gestion et mesures d'atténuation applicables aux réactifs et produits chimiques lors de la fermeture de la phase
Tous les réactifs et les La contamination chimique ou À la fermeture, les réservoirs de réactifs et chimiques sont rincés et nettoyés. • Pré-mise en service d'évaluation des risques Directeur des Tous les produits
produits chimiques réactive Les explosifs et les produits chimiques seront éliminés de façon appropriée, par exemple. • Contrôle de la contamination opérations chimiques et
pendant la phase de Retourné au fournisseur ou seront éliminés par un entrepreneur agréé). • Suivi de la réadaptation Entrepreneurs réactifs enlevés et
fermeture Les fournisseurs et les entrepreneurs auront les autorisations de transport nécessaires en Agent de éliminés en toute
place l'environnement sécurité
• Toutes les infrastructures de stockage seront enlevés et éliminés de manière À la Aucun impact
fermeture, les réservoirs de réactifs et chimiques sont rincés et nettoyés. résiduel
• Les explosifs et les produits chimiques seront éliminés de façon appropriée, par exemple.
Retourné au fournisseur ou seront éliminés par un entrepreneur agréé).
Les fournisseurs et les entrepreneurs seront transportés sur place
Toutes les infrastructures de stockage seront enlevées et éliminés
Les MSDS pour les différents réactifs et produits chimiques sont inclus dans l’annexe1.
Aspects communautaires
Le détail de l’impact sur la communauté et des mesures de gestion nécessaires misent en évidence au
cours de l'enquête ANDE sont inclus dans le tableau in Tableau 11.8, tandis que les procès-verbaux de
l'enquête publique sont inclus en Annexe 2. La gestion Sociale et le suivi seront menés tout au long du
projet, et le suivi détaillé dans la section 11.7.3. Les structures de liaison communautaire actuelles qui
sont déjà en place seront élargies aux fins du Projet. Les rôles et responsabilités sont décrits dans la
section 11.7.2.
1. l’engagement acteurs ;
2. la restauration des moyens de subsistance ;
3. la participation économique locale ;
4. la gestion de l’afflux ; et
5. le développement communautaire.
Tableau 11-9 : Exigences en matière de gestion pour les aspects sociaux et communautaires
Aspect Impact Éventuel & Objectifs Exigence en matière de gestion
Engagement des Veiller à ce que les communautés touchées par le projet et d'autres Impacts sur l’économie et l'emploi
acteurs et le Comité intervenants soient bien informés sur le projet, ses éventuels impacts • Collaborer avec les autorités nationales et régionales pour encourager la coopération dans le système de gouvernance pour maximiser les avantages des collectivités touchées par la croissance
communautaire environnementaux et sociaux, et les mesures d'atténuation proposées; économique induite et le paiement des redevances et des impôts;
• Créer des groupes de travail au sein de la structure de gouvernance de la gestion des acteurs le cas échéant (à savoir la participation économique du Groupe de travail local, les marchés locaux
Consulter largement les acteurs sur ce qui précède et à la fois solliciter et du Groupe de travail) afin de permettre une approche participative de la planification et la prise de décision;
intégrer leur contribution quant à la conception du projet, la performance • Travailler avec les acteurs locaux et prendre des initiatives telles que:
environnementale et sociale, et d'autres initiatives communautaires; - Définir les besoins d'emploi et de planification des appels d’offre «Locaux» et «régionaux»
- Mener une enquête de compétences
Faciliter la participation active des acteurs dans la planification et la mise - Mettre en place un comité local de l'emploi et de média locaux (radio, bureaux locaux de l'emploi, etc.);
en œuvre des plans de gestion sociale présentés ici; et - Fournir des programmes d'amélioration de compétence et / ou d'apprentissage pour les jeunes de la localité ou le personnel concerné par le projet;
- Soutenir les initiatives locales concernant l'éducation
Aux résidents de bénéficier autant que possible des possibilités offertes - Mettre en place une base de données locale pour les personnes en quête d'emploi;
par le projet d’être impactés le moins possible par ses défis. - Faciliter l'accès à l'information pour les marchés afin d’aider les entreprises locales à rester compétitives;
- Faciliter les partenariats entre les bailleurs au niveau de la région et de la formation avec les entreprises locales;
- Mener des enquêtes auprès des entreprises locales;
- Mise en place d'une section locale de la base de données des fournisseurs sélectionnés; et
- Surveiller et évaluer les performances du projet sur l'emploi et la fourniture.
Déplacement économique
• Créer des groupes de travail au sein de la structure de gouvernance de la gestion des acteurs le cas échéant (à savoir l'acquisition des terres, le Groupe de travail pour la Restauration des
moyens de subsistance, le Groupe de travail pour le développement communautaire) Pour permettre une approche participative dans la planification et la prise de décision;
• Travailler avec les acteurs locaux et prendre des initiatives telles que:
- Mener des enquêtes définitives;
- Définir la matrice de droit et le type de droits;
- Identifier les options de déplacement (en espèces ou en nature) de tous les biens construits ou plantés perdus en raison de l'acquisition de terres y compris les avantages géographiques et
d’accès;
- Définir la restauration des moyens de subsistance et les mesures d'amélioration;
- Identifier les activités de subsistance alternatives viables pour les moyens de subsistance non restituables / perfectibles;
- Identifier les personnes vulnérables et les catégories touchées par le déplacement économique; et
- Surveiller et évaluer les performances du projet sur les impacts de déplacement économiques.
Recrutement Pendant la construction et l’exploitation, le projet créera des emplois. Impacts et amélioration
Pendant le fonctionnement, il est actuellement supposé que jusqu'à 250 Le Plan de Recrutement fait référence aux impacts économiques et sur l’emploi identifiés dans la section d’évaluation d’impact social. Les mesures d’amélioration suivantes doivent être reflétées
personnes trouveront un emploi permanent avec ce projet. Cependant, dans ce plan de gestion sociale si possible :
les entrepreneurs et les emplois temporaires peuvent s’ajouter à ce • Embauche locale pour les positions non qualifiées
nombre et accroître les possibilités d'emploi globales avec le projet. Lors • Préférence locale accordée au candidat local aux compétences et expériences appropriées aux besoins du projet
de la fermeture et de l’après-fermeture, ce nombre baissera de façon • Positions annoncées localement (radio, bureaux d’emploi locaux, etc.)
significative. • Communication efficace et stratégies d’engagement pour les opportunités d’emploi (type, durée, qualifications, etc.)
Yaouré propose de collaborer avec les acteurs dans la conception et la • Programmes d’amélioration des compétences pour le personnel du Projet ;
mise en œuvre d'un programme de recrutement (RP) afin de maximiser • Faciliter l’accès à l’emploi local pour les positions qualifiées
le recrutement local et offrir des possibilités d’emplois directs et indirects • Apprentissages pour les jeunes de la zone locale
générés par le projet. Les objectifs comprennent ce qui suit: • Soutien pour les initiatives d’éducation locales
• Renforcer un système de recrutement local transparent et efficace • Enquête sur les compétences professionnelles locales et établissement d’une Base de Données de Chercheurs d’Emploi Locaux
fondé sur une préférence pour le candidat "le plus local" qualifié, • Travailler avec les structures de gouvernance locales (par ex., Groupe de Travail sur la Participation Économique Locale)
compétent et expérimenté et la distribution équitable des opportunités;
• s’assurer d’une source constante et fiable de la main-d'œuvre non Communications
qualifiée pour le projet pendant la construction et les opérations; Mettre en place un comité de recrutement local avec les représentants de l’administration locale si nécessaire, et les communautés proches. Les membres du comité devront être choisis par leur
• Décourager la migration des populations dans la région provoquée par communauté respective.
les attentes de l'emploi; • Mettre à jour sur tous les changements de processus de recrutement du Projet.
• Évitez de forcer indûment la disponibilité de la main-d'œuvre pour les • Partager les exigences de recrutement actuelles et prévues.
activités de subsistance traditionnelles (par exemple, l'agriculture); et, • Rendre compte sur les statistiques de recrutement du Projet.
Veiller à ce que le genre et les autres classes traditionnellement exclues • Parler de toute inquiétude et défis.
aient une égalité d'accès aux possibilités d'emploi Préparer et distribuer un document public qui résume les politiques et les procédures finales au sujet du recrutement des travailleurs locaux.
Explorer la possibilité de créer un Centre de Recrutement Local qui est situé au sein de la communauté locale. Le Centre agira comme un pôle pour distribuer des informations, organiser des ateliers
de travail et des consultations communautaires, et servir comme endroit pour les formations continues et les activités d’assistance techniques.
Des communications régulières avec les communautés locales y compris donner des mises à jour régulières sur les besoins en emploi du Projet, les politiques de recrutement, les descriptions
d’emploi, les statistiques d’emploi locales, etc.
Mettre en place des lignes directives de candidature claires, des critères de sélection, et fournir des réponses aux candidats ayant échoué.
Identifier les positions qualifiées qui peuvent être comblées grâce à l’amélioration des compétences, et faciliter la formation des employés locaux. Pendant la phase de construction, les employés
non-qualifiés peuvent être formés pour assumer des postes semi-qualifiés et qualifiés pendant l’exploitation.
Établir un processus pour prioriser l’approvisionnement local premièrement de l’ALDI, ensuite de l’ALII, et ensuite de l’ARI ;
Développer un processus d’approvisionnement à trois paliers qui permet aux entreprises locales et régionales de postuler tout en maintenant l’intégrité et les conséquences des exigences en
approvisionnement du Projet (c.à.d. processus compétitif).
Pour les besoins de l'EIES une évaluation de l'utilisation des terres a été effectuée par Dr Dibi Hyppolite
de 2D Consulting Afrique. Les cultures suivantes ont été identifiées au cours de l'enquête sur
l'utilisation des terres:
• La banane plantain;
• Le cacao;
• Le Café;
• Le Riz;
• Le Blé;
• Le Tarot; et
• Les légumes.
Le Cacao est souvent associée aux cultures telles que la banane plantain, le tarot et le manioc au cours
des premières années.
Le projet couvre une superficie totale de 13 432,58 ha, occupé à environ 13% par les cultures. Les
détails des types d'utilisation des terres sont inclus dans le tableau 11-9.
Vu que nombre des activités agricoles se déroulent de façon itinérante une enquête finale devra être
entreprise pour vérifier les exigences de restauration des moyens de subsistance.
Yaouré prendra des dispositions organisationnelles appropriées pour entreprendre les activités
décrites ici. Cela impliquera la création d'un service communautaire interne, dirigé par un expert, pour
responsabilité principale la performance sociale saine et durable du projet, ainsi que tous les
engagements d'atténuation décrits ici.
Plus précisément, le service Communautaire dirigera la planification et la mise en œuvre des domaines
d'activité suivants:
• Engagement des acteurs
• Restauration des moyens de subsistance
• Gestion des griefs;
• Acquisition de terres et indemnisation;
• Gestion d’Afflux et
•Développement communautaire
Les arrangements organisationnels plus spécifiques pour la SEP et FLRP sont fournies dans la section
appropriée de chaque document autonome.
Le SMP sera un «document vivant» qui sera régulièrement mis à jour en utilisant les résultats des
activités de suivi et d’évaluation. Ainsi, les résultats des activités de suivi et d’évaluation serviront de
guide à la gestion adaptative du SMP et l'environnement social de la zone du projet.
Suivi
Le suivi sera effectué par Yaouré mais avec la participation étroite des comités consultatifs régionaux
et locaux et divers sous-comités et groupes de travail. Ensemble, le projet et les comités consultatifs
participeront à la sélection, la conception et l'application des méthodes et indicateurs de suivi.
Le but du suivi est de fournir au Comité de Yaouré et aux autres acteurs des informations opportunes
et concises qui indiquent si les SMPs sont sur la bonne voie pour atteindre leurs objectifs.
Le suivi sera basé sur un certain nombre d'indicateurs de performance clés, et sera sous la forme :
1. d'audit d’observations simples de fait / non fait, présent / absent, atteint / pas atteint, etc .;
2. d’indices numériques aisément mesurables et appropriés pour l'analyse des tendances; et
3. de jugements collectifs des personnes touchées, comme l'a révélé l'enquête socio-économique
participative.
En ce qui concerne le point #3 ci-dessus, Yaouré entend avoir une part participative importante dans
le suivi : à savoir que les acteurs contribuent à déterminer ce qui est important de surveiller, soit par
eux-mêmes ou avec l'aide de l'entreprise, ainsi que les différentes méthodes et indices choisis pour la
surveillance.
Le suivi sera lié à des enquêtes précédentes (informations de base), mais ne prendra pas en compte
les zones de contrôle. Lorsque des informations de base importantes ne sont pas disponibles, mais
laissent toutefois un aspect particulier nécessitant une surveillance, l'objectif sera d'identifier les
tendances qui se dégagent, année par année.
Le suivi est une nécessité à long terme et une activité potentiellement ouverte. Yaouré et le Comité
définiront les points d’achèvement et les objectifs qui, une fois atteints permettront une baisse de
suivi dans ces domaines, tout en maintenant l'accent sur les zones les moins accomplies.
Alors que l'exercice de suivi précisera si la mise en œuvre SMP est dans les temps avec le résultat
attendu, les moniteurs se garderont d’évaluer. Yaouré aura recours à des experts indépendants pour
l'évaluation.
- Le statut social des ménages locaux, y compris celui des personnes vulnérables, par exemple,
les exploitations pastorales, l’emploi, les entreprises non agricoles, les actifs des ménages ;
- L’utilisation des terres, c'est-à-dire, les terres agricoles et les pâturages ;
- La disponibilité des ressources naturelles, par exemple, l’eau potable ;
- Le coût du logement et des autres infrastructures de base de la région ;
- L’accès aux services publics et leur utilisation, par exemple, la distribution de l’eau,
- L’emploi, c’est à dire, les pertes et gains issus de projets, la formation/le renforcement des
capacités;
- La santé de la population cible et des communautés hôtes, à titre d’exemple, l’alimentation des
personnes vulnérables et plus spécifiquement des enfants, la morbidité des grandes pathologies ;
- La perception que le public a du projet, à savoir, leurs impressions sur le projet, les perspectives
pour la région et la communauté.
Les données de l’étude seront analysées de façon continue par Yaouré et le comité pour s’assurer que :
• les objectifs des PGS sont en train d’être atteints,
• aucun impact non prévu par le projet ne s’est produit
Le suivi du projet se poursuivra tout au long de la durée de vie de la mine avec des rapports techniques à des fréquences
variées en plus d’un rapport annuel de suivi qui sera publié. Les réserves émises par les rapports annuels, les insuffisances
substantielles des taches, les conséquences négatives causées de façon involontaire, ou les tendances seront portées à
l’attention du comité en charge de la gestion du projet aussitôt qu’elles deviendront évidentes.
Evaluation
Le but essentiel de l’évaluation est de porter à l’attention des gestionnaires du projet, du comité représentant la communauté
et des autres intervenants clés les informations suivantes :
− Si les PGS (plan de gestion sociale) sont réalistes (adaptés, de taille appropriée, et à même d’atteindre
les objectifs appropriés, par des moyens proportionnés à ces objectifs), respectueux des délais, de la
qualité requise, et à coûts raisonnables ; et le cas échéant, proposer les correctifs nécessaires ;
− Tout risque ou problème survenu mal anticipé, et,
− Tout changement utile apporté aux PGS afin de mieux atteindre les objectifs du projet.
Atteindre cet objectif par une analyse rapide requiert un niveau élevé d’expertise en socio-économie, en santé, et en
recasement.
Les efforts d’évaluation doivent couvrir les capacités organisationnelles, la situation PMI comprenant les avancées tant au
niveau de l’exécution que du budget.
Les objectifs spécifiques d’évaluation doivent fournir des tests portant sur :
− Le niveau de conformité, lors de l’implémentation, des PGS avec les lois et règlements en vigueur, les
politiques de gestion du projet et les politiques internationales de sauvegarde en la matière ;
− L’impact des PMI sur les revenus et le niveau de vie/ de bien-être ;
− Les actions entreprises subséquemment au suivi en vue d’accroître l’impact des PGS et de réduire tout
impact négatif.
L’évaluation ne sera pas principalement écrite. La majeure partie du temps d’une mission d’évaluation sera dans les
communautés locales à observer comment les populations cibles sont affectées au sens de leur productivité, de leur santé,
de leur vision du présent et de l’avenir, et de la solidité de leurs structures sociales.
Un groupe tiers d’experts indépendants en matière de mise en œuvre PGS fera l’évaluation. L’objectif principal de toute
mission d’évaluation est sous la forme rapport de qualité irréprochable, uniforme avant tout départ du terrain. Chaque projet
de rapport sera soumis aux gestionnaires du projet, et au comité représentant la communauté pour avis. Chaque rapport
final d’évaluation deviendra un document public.
En plus des évaluations internes régulières des PGS, le projet a prévu deux missions d’évaluations d’experts tiers
indépendants : au 12è et 24è mois suivant le début des travaux de construction.
De surcroît, le projet entrevoit d’organiser des évaluations régulières, tous les cinq ans, d’experts tiers indépendants, à
compter de la cinquième année suivant le début de la construction.
Le Tableau ci-après présente un résumé des dispositions financières prises pour la gestion
environnementale et sociale du projet Yaouré
Les politiques HSE, qui ont été mises à jour et sont applicables au projet, sont listées ci-dessous, tandis
que la liste complète des politiques est incluse dans l’annexe 3. Les politiques ci-dessous sont valables
pour le projet :
La politique environnementale de l’entreprise PML-ENV-POL-001
La présente politique contient l’engagement de l’entreprise à protéger l’environnement. A cet effet,
l’entreprise devra :
− S’y conformer et si possible dépasser les exigences de la législation en vigueur et toutes
les autres obligations légales auxquelles nous sommes soumis.
− Identifier les impacts environnementaux dans toutes les activités de planifications
opérationnelles et exercer les contrôles nécessaires pour minimiser les risques
opérationnels liés.
− Rendre disponibles suffisamment de ressources afin d’atteindre nos objectifs
environnementaux, y compris la fermeture effective et durable dès la cessation des
activités.
− Développer, appliquer et améliorer continuellement les systèmes de gestion
environnementale de sorte à s’assurer que les processus environnementaux sont intégrés
à toutes les unités opérationnelles au sein de l’organisation.
− S’assurer que tous les employés et prestataires comprennent bien leurs responsabilités
individuelles en matière de gestion de l’environnement et accroissent leurs connaissances
à travers une éducation et des formations environnementales continues.
− Contribuer à la protection de la biodiversité dans nos domaines d’intervention.
− Communiquer franchement et consulter ouvertement sur nos activités avec tous les
intervenants significatifs afin d’assurer la transparence en matière de pratiques
environnementales.
− Maintenir un niveau élevé de dispositions d’urgence afin de réagir efficacement et de
pouvoir circonscrire tout incident environnemental.
− Mettre en œuvre des contrôles effectifs pour prévenir la pollution des nappes
phréatiques, des eaux de surface, du sol et de l’air et minimiser les impacts sur la faune
et la flore.
− S’assurer que des pratiques convenables de gestion des ordures sont acquises à travers
des stratégies établies de réduction, de réutilisation, de recyclage et de traitement
adéquat des ordures.
− Introduire des initiatives de réduction de la consommation d’eau et d’électricité en vue
de préserver nos ressources naturelles et de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
− Mettre en œuvre des systèmes efficaces de réduction des risques environnementaux liés
au transport, au stockage, à la manutention et à l’élimination des matières dangereuses.
− Surveiller la performance environnementale à travers des audits, des inspections des lieux
de travail et des analyses d’échantillons environnementaux afin d’identifier les problèmes
et les possibilités d’une amélioration continue.
− Promouvoir les opportunités d’affaires locales qui procurent des retombées durables aux
populations.
− Se conformer, au minimum, à toutes les exigences essentielles sociales et à toute autre
exigence légale à laquelle nous sommes tenus.
− Développer et appliquer des systèmes de gestion pour efficacement identifier, évaluer,
contrôler et revoir l’impact que nos activités ont sur les communautés au sein desquelles
nous exerçons.
Programme de gestion des déchets du Projet Aurifère de Yaouré (WMP) – Février 2015.
Les principaux engagements de la WMP sont consignés dans le tableau 5-4.
Un plan conceptuel de fermeture et de réhabilitation a été établi pour le projet. Il a été inséré en
Annexe 20 (Plan de Gestion Sociale) et en Annexe 33 (Plan de fermeture) de l’EIES.
Objectifs de fermeture
Sur la base des objectifs généraux, abordés dans le Plan conceptuel de gestion de fermeture et de
réhabilitation (Annexe 33 de l’EIES), des objectifs plus spécifiques ont été définis. Les dispositions ci-
après sont basées sur la feuille d’objectifs (Outils de Gestion intégrée de fermeture de mines du CIMM,
Outils 7 à 9) et ont été discutées avec le comité d’étude d’impacts social et environnemental (EIES) en
Mai 2015.
Gouvernement Une capacité suffisante (ressources humaines, Le gouvernement doit développer des
ressources financières) doit être disponible structures et des capacités afin d’utiliser de
d'ici la fin du projet d'exploitation minière pour manière optimale les infrastructures laissées
faire usage des actifs laissés par le projet
Yaoure
Communautés/Région A qui les terres doivent-elles être rétrocédées ? Les terres réhabilitées doivent être retournées
Quelles sont les entités ou les particuliers de la aux communautés, les restrictions d'utilisation
communauté qui doivent l'utiliser ? des terres peuvent être applicables dans
certaines zones (TMF, JMR)
Communautés /Région Quels sont les scénarios préférés d'utilisation L'agriculture est l'activité préférée d'utilisation
des terres après-fermeture ? des terres après- fermeture
Communautés /Région Quels sont les plans des collectivités pour Définir les cultures en vue de l'optimisation de
l'après-utilisation agricole des zones la couverture du sol et éventuellement de la
réhabilitées ? fertilité
Communautés /Région Comment maintenir les infrastructures de L'utilisation des terres doit être limitée à des
transport (routes, pistes) au service du sols déjà modifiés et non aux zones vierges. Les
développement socio-économique, sans terrains miniers restaurés (y compris les
détruire les habitats vulnérables ? décharges de roches stériles) doivent être
utilisés de préférence pour l'agriculture
Communautés /Région Comment maintenir les infrastructures Les collectivités doivent travailler avec
éducatives et de santé développées par l'administration régionale et le gouvernement
Perseus dans le plan de développement afin de se préparer à l'utilisation et à l'entretien
communautaire ? A qui revient cette tâche ? des infrastructures
Aux ONG ? Au gouvernement ? Quelles
structures la société Perseus pourrait-elle aider
à mettre en place et qui seraient susceptibles
Les collectivités ont besoin de l'appui (finances,
d’être mises à profit à la fin de l'exploitation
ressources humaines) du gouvernement pour
minière ?
faire usage des infrastructures
Communautés /Région Les infrastructures du projet qui restent en Les responsabilités par rapport à l'entretien des
place après la fermeture au profit des infrastructures doivent être attribuées au sein
collectivités : comment peuvent-elles être des collectivités
entretenues après la fermeture ?
Communautés /Région Exigences en matière d'eau de surface Perseus doit s'assurer que les ruissellements
des eaux polluées n'atteignent pas les cours
d'eaux
Collectivités/Région Quels moyens de subsistance et sources de Les entreprises qui se développent au cours du
revenus que la société Perseus aide à projet minier doivent se projeter au-delà du
développer (entreprises, commerce, projet Yaoure pour s'établir une base plus large
agriculture/artisans, fournitures, etc.) peuvent de clients et de marchés
être maintenus ? Comment cela peut-il être
mis en oeuvre?
Communautés /Région Comment maintenir l'emploi, en utilisant les Travailler avec Perseus pour définir les
niveaux de qualification développés dans le exigences de qualification pendant et après le
projet minier ? Artisans, experts miniers, projet d'exploitation minière, déterminer les
prestataires de services, etc. Qu'est-ce qui besoins de formation supplémentaires pour la
assurera une meilleure employabilité post- phase post-fermeture et organiser la formation
minière? si possible
Communautés /Région Que faut-il faire pour protéger la biodiversité Les routes de l'exploitation minière (routes de
post-minière ? transport, voies d'accès, etc.) qui donneraient
Communautés /Région Un environnement sûr, sans risque pour Enlever ou sécuriser toutes les infrastructures
l'environnement et la santé/sécurité de l'exploitation minière
provenant des infrastructures fermées
Communautés /Région Quelles compétences développées par les Elaborer une matrice des compétences des
employés de la mine seront nécessaires pour employés de la société Perseus et évaluer les
les activités de fermeture et post-fermeture ? exigences en matière de fermeture et de post-
fermeture
Communautés /Région Comment ces compétences et qualifications Développer l'analyse des lacunes
peuvent-elles être développées pendant la (qualifications/compétences requises par
période d'exploitation de la mine afin qu’elles Perseus contre qualifications / compétences
soient facilement disponibles après la requises par les entreprises locales au moment
fermeture ? de fermeture et d'après fermeture)
Communautés /Région Comment Perseus peut-elle développer sa Élaborer une stratégie d'achat adaptée aux
stratégie d'achat pour aider les entreprises possibilités d'achat locales liées aux services
locales à se développer au cours de locaux ou produits locaux à valeurs ajoutées
l'exploitation de la mine et à se diversifier en
Encourager les entreprises locales à s'adapter
vue de leur survie après la fermeture ?
aux besoins de la société Perseus, mais aussi à
s'autonomiser, au-delà des besoins de cette
dernière
Communautés s/Région La stabilité à long terme du site fermé Dispositions de post-fermeture dans le plan de
développement communautaire
Les objectifs de fermeture aux niveaux nationaux, communautaire et entreprise ne peuvent être pris
séparément, ils sont plutôt intimement liés et les responsabilités partagées. Il est important de noter
que la collaboration à tous les niveaux (gouvernement, communauté, entreprise) bien avant la
fermeture est nécessaire pour s’assurer que les plans détaillés et les budgets sont préparés de sorte
à implémenter ces objectifs, et que les communautés locales requièrent l’aide du gouvernement.
Tableau 12-2détaille les responsabilités partagées pour les objectifs clés de fermeture.
Tableau 12-2 : Responsabilités partagées pour les objectifs de fermeture
Objectif Responsabilité
Niveau Gouvernemental Niveau Communautaire Niveau Compagnie
Utilisation après Fournir les ressources Définir les besoins et établir des Laisser les actifs derrière
fermeture de humaines et financières aux programmes pour une utilisation Identifier et inventorier les actifs qui
l’infrastructure communautés durable après fermeture peuvent être cédés à la communauté
par les ou au gouvernement pour gestion
communautés (exemples : l’infirmerie de la mine, les
routes etc.)
Qualifications, Faciliter les programmes de Utiliser les opportunités de créer Développer les entreprises locales par
aptitudes, microfinances si possibles un environnement propice aux une stratégie bien réfléchie
employabilité Etendre les programmes de affaires pendant la phase d’approvisionnement et de formation
développement à la région opérationnelle tout au long de la vie de la mine
de Yaouré
Protection Renforcer la législation S’assurer que les entreprises Laisser derrière un environnement sain
environnementale environnementale dans les locales se développent en sans passifs environnementaux
zones protégées respectant l’environnement
Le tableau 4-2 de l’Annexe 33 résume les objectifs de fermeture et de réhabilitation de Yaouré comme
suit :
Les principales exigences pour la fermeture et la remise en état sont consignées dans le tableau 12-4.
Une évaluation des risques aura lieu au moment de la fermeture de la mine pour s’assurer que les
principaux risques sont identifiés et que ces risques sont gérés en tant qu’étape du processus de
fermeture et de remise en état.
Tableau 12-4 Résumé des principales exigences pour la fermeture et la remise en état
Zone minière et
Mesures de fermeture et de remise en état
infrastructure
Mine à ciel ouvert les talus et bancs seront stabilisés partout ou besoin sera puisque la mine ne sera pas remblayée
Une digue aux largeurs et hauteurs appropriée sera érigée à partir de stériles non acidogènes
autour du périmètre de la mine à ciel ouvert pour des raisons de sécurité (à peu près 6000 m de
long)
La bande de bermes sera végétalisée pour aider à la stabilisation des bermes
le plan de fermeture et de remise en état sera mis à jour avant la fermeture afin de s’assurer de sa
meilleure utilisation.
L’eau des forages A la fermeture un lac se formera dans la carrière
Les contrôles actuels de la qualité des eaux de carrières suggèrent que la qualité de l’eau ne
devrait pas être mise en cause
Un programme de caractérisation des ordures exécuté pendant l’exploitation permettra de faire
des prédictions plus précises quant à la qualité de l’eau après la fermeture
Si les résultats s’avèrent différents, des mesures appropriées seront prises pour éviter l’accès à la
carrière
Décharge des stériles Pendant l’exploitation, les déchets de roches stériles auront des talus aux pentes stables, quoique
s’ils ne sont pas maintenus, suffisamment de contre-mesures (exemple : terrassements,
renforcements, nivellement des déchets) seront appliquées suite à une évaluation géotechnique
Une épaisse couche de sol de 0,2 m ou de matériau oxydé sera utilisée pour prévenir l’érosion, il
est attendu que la végétation la recouvre (aussi améliorer l’apparence des déchets stériles après
fermeture)
Les déchets de roches stériles seront progressivement réhabilités pendant l’exploitation
Des parcelles d’essais couvertes peuvent être réalisées comme faisant partie des revêtements sur
les déchets de roches stériles et les résidus en cours de remise en état, ou en tant que sites
séparés d’essais
La décision d’utiliser la couche de recouvrement à des fins agricoles sera prise à l’occasion de
l’accord d’utilisation post-fermeture des terres obtenu avec les communautés.
Partout où besoin sera, des mesures additionnelles de protection contre l’érosion telles que des
clôtures anti-érosion seront prises
Les tests réalisés indiquent que les possibilités de production de substances acidogènes sont
faibles et la lixiviabilité des métaux des substances élevée a peu de chances d’être importante.
Toute matière potentiellement productrice d’acide sera encapsulée dans une matière isolante
Le contrôle de la qualité de l’eau de drainage fournira des données quantitatives pour la gestion
future de l’eau au moment de la fermeture et après celle-ci et celles-ci serviront à actualiser le
programme de fermeture pendant l’exploitation.
Les canaux de drainage des eaux pluviales seront installés comme faisant partie du système de
gestion opérationnel de l’eau, avec des fossés de dérivation et de collecte pour la protection
Zone minière et
Mesures de fermeture et de remise en état
infrastructure
contre l’érosion de la couche de protection tel qu’exigé pendant la fermeture, sur la base une
évaluation du système hydraulique.
Les fossés devront être entretenus (nettoyage, dévasement) à la fermeture et après celle-ci
Aucun bâtiment ou autre structure ayant des fondations profondes ne doit être construit sur la
couche protectrice, vu que cela endommagerait la couche et compromettrait sa fonction de
limitation des infiltrations d’eau et de pénétration de l’oxygène. Les communautés locales
devraient être averties de cette restriction. Cela devrait être inclus dans l’accord de rétrocession
entre Yaouré et le gouvernement, de sorte à réduire les responsabilités de Yaouré.
Piles de minerais
les stocks de minerai économiquement viables seront enlevés et traités selon les conditions
opérationnelles prévues, avant le démontage de l'usine de traitement et la fermeture du site
En cas de fermeture imprévue ou précipitée, les piles de minerai seront couvertes de même que
le sont les dépôts de stériles
Installation de
Une baie de résidus sera profilée à travers un plan de dépôt stratégique au cours des dernières
stockage des résidus
années du cycle de vie de la mine
Une couche de terre de 0.2m d’épaisseur sera placée une fois les résidus consolidés, suivie d'une
revégétalisation, réduisant l'érosion, soutenant la végétation et améliorant l’aspect visuel
La majorité des infiltrations récupérées par le système de remblayage et de drainage interne
favorisera une réduction significative à la fermeture sans présence de bassins.
Le petit bassin flottant sera éliminé par pompage et par traitement, le cas échéant, avant la
décharge.
Le barrage de rétention de l’eau potable, en amont du PAR, sera rempli de résidus au cours de la
dernière année de traitement, et couvert de 0.2m de couche arable.
Un Canal sera créé pour l'évacuation des crues si nécessaire afin d’éviter la formation de flaques.
Le déversoir sera protégé avec la végétation et des pierres afin de limiter les flux de l'eau et
l'érosion.
des travaux d'essais géochimiques continus pendant toute la phase d'exploitation sur les résidus et
la surveillance des eaux souterraines au dessous des installations de déchets et des pentes
descendantes favoriseront la mise à jour du plan de fermeture et fourniront les données sur les
exigences pour le traitement de l'eau.
Aucun bâtiment ni aucune structure avec des fondations profondes ne devront être érigés sur la
couverture des résidus. Les communautés locales devraient être averties de cette restriction. Cela
devrait également être inclus dans l'accord de transfert entre Yaouré et le gouvernement. La
communauté de l'ASM dans la région sera informée de la teneur résiduel très faible en or et
l’interdiction de ré- exploitation devrait être incluse dans l'accord de passation du site de la mine.
Des objectifs de réadaptation beaucoup plus spécifiques sont développés dans un processus de
consultation des communautés locales afin de veiller à ce que l'état final après fermeture soit
compatible avec les exigences d'utilisation des terres. Il faut noter que l'utilisation agricole du PAR
fermée ne serait pas souhaitable. Toute utilisation de surfaces couvertes de déchets peut en
endommager la surface et conduire à son appauvrissement. La qualité de l'eau des bassins peut ne
pas être adaptée à toute utilisation. Par conséquent, l'accès aux surfaces des couverts de déchets
devrait être déconseillé si possible, par exemple, en plantant des arbustes épineux ou denses
autour du périmètre.
Zone minière et
Mesures de fermeture et de remise en état
infrastructure
Conduits de résidus
Les conduits proposés entre l'usine de traitement et le PAR sont longs de 4km:
miniers et d’eau de
retour Le conduit devra être rincé pour enlever les résidus en vrac, permettant le passage des eaux usées
dans le PAR
Le conduit y compris les fondations, etc. et les limons seront enlevés
Le sentier du circuit du conduit sera réintégré dans l'environnement
Les digues et boutures remblayées pourraient se fondent dans l'environnement, le cas échéant
Le couloir du conduit (2m de large) sera recouvert d'une couche de sol de 0.2m pour soutenir la
végétation
Le conduit pourra être vendu / réutilisé ou éliminé en fonction de l'épaisseur de paroi résiduelle.
Les bassins de retenue
L'eau résiduelle sera retirée et traitée avant d'être rejetée
Le Peroxyde sera utilisé pour la détoxification des cyanures
Le Volume d'eau dépendra de la saison, mais restera inférieur au PAR flottant
Les bassins resteront sur place et serviront à la pisciculture ou à des activités similaires par la
communauté, à condition que lors des réunions de consultation sur la durée de vie de la mine, il est
confirmé qu'il y a:
- Un intérêt substantiel de la communauté à garder les bassins après la fermeture;
- Un concept crédible et une preuve de la viabilité économique après utilisation ; et
- Le consentement des autorités sur l'acceptation et l'utilisation ultérieure des étangs après la
fermeture.
Si les étangs doivent être retirés après consultation, le plan de fermeture devra être mis à jour en
conséquence.
L’usine de traitement
L'usine de traitement comprend des ateliers, des aires de stockage, le concasseur, le broyeur, le
circuit de lixiviation et les bâtiments administratifs et couvre une superficie d'environ 9 ha.
Les activités de fermeture et de remise en état seront les suivantes:
• Toutes les zones de travail seront délimitées à des fins communautaires et pour la sécurité des
travailleurs
• la décontamination de toutes les zones potentiellement contaminées sera faite par des
spécialistes
• les réservoirs de réactifs seront rincés et nettoyés, et toute contamination enlevée
•les liquides et solides contaminés seront disposés sur le parc à résidus ou de façon
alternativement appropriée
• Tous les équipements de l'usine seront démontés
• Les bases de béton seront éliminées jusqu'à une profondeur de 1 m de façon appropriée
• Les sols associés à toutes les empreintes d'infrastructure enlevés seront enlevés jusqu'à une
profondeur de 1m en cas de non- contamination (en cas de contamination, 1 m sous le niveau
de contamination) et disposés sur le parc à résidus
Zone minière et
Mesures de fermeture et de remise en état
infrastructure
Les camps
L’eau potable et l’usine de traitement des eaux usées pourraient aussi être incluses
Les bâtiments des camps fixes et les bâtiments annexes (cantine, salles de loisirs, boutiques) sont
supposés rester sur le site au profit de la communauté
Une procédure de transfert sera clairement convenue à l’proche de la fermeture
Magasin de stockage
Tous les explosifs seront éliminés de façon appropriée (soit retournés au fournisseur)
des explosifs
Le magasin de stockage des explosifs sera enlevé lors de la phase de fermeture
Routes du Site
les routes de transport n’ayant pas été utilisées au cours du service après et entretien seront ripées
et reprofilées.
Une couche de sol de 200 mm sera appliquée pour aider à la revégétalisation
Après la fermeture, les routes restantes de transport internes seront ripées, reprofilées et
recouvertes
La route reliant Kouakougnanou à Angovia sera conservée pour un usage public
Cellules
Les cellules d'enfouissement pour le stockage sur site des déchets non recyclables seront fermées
d’enfouissement
selon les normes industrielles
• La Cellule de déchets dangereux sera remise en état conformément aux bonnes pratiques
internationales et aux exigences locales
Les Véhicules et les Les véhicules et l'équipement mobile de l’usine seront vendus ou mis hors service s’ils ne sont plus
équipements Mobiles nécessaires à la réhabilitation, en fonction de leur valeur vénale.
Les sols
les piles de sol, y compris ceux de la vieille mine d’Angovia, seront utilisées pour les couches de terre
arable à la fermeture des installations ci-dessus.
Le Plan de fermeture, le plan de gestion des sols et le plan de gestion de la biodiversité donneront
des directives sur le placement des sols et des procédures de revégétalisation.
Restauration de la bio
La revégétalisation utilisant des cultures et semences / gaules de pépinière locale (la mise en place
diversité
d'une pépinière pourra faire partie de l'investissement communautaire et du programme de
développement)
le désenvasement des cours d'eau, l’enlèvement des ponceaux redondants
Le ripage des pistes d'accès si possible, transformées en forêt
5 ans de suivi après la fermeture, y compris la surveillance minutieuse de toutes les espèces
menacées et la bio-surveillance des zones de compensation pour assurer le succès des habitats
établis
Collaborer avec les communautés locales, les autorités, les autres organisations pour assurer la
protection continue des zones visées
Les services éco systémiques - assurer le retour des services provisoires ou au moins les
compenser et les maintenir.
Gestion et traitement
Les installations conventionnelles de traitement des eaux à la phase de fermeture pourraient aider
de l'eau
à traiter les flux contenants de hauts polluants
Zone minière et
Mesures de fermeture et de remise en état
infrastructure
Si nécessaire, l’on optera pour les systèmes passifs ou semi-passifs pour traiter les flux tels que
l'infiltration du PAR sur des périodes prolongées après la fermeture. une telle exigence sera
confirmée par des tests et une surveillance supplémentaires tout le long de la vie de la mine
Le contrôle des sédiments (bassins de décantation des limons) se poursuivra en période post-
fermeture.
La protection contre l'érosion se fera à travers la revégétalisation.
Socio-économique Mesure de gestion de fermeture
Consultation Les consultations communautaires continues seront initiées pour informer sur les détails précis du
plan de fermeture, tel que précisé ci-dessus.
Renforcement des
En vue de renforcer les capacités à long terme, le projet au cours de ses phases d’exploitation :
capacités
Optimisera la politique d’achat en vue de construire une base locale durable des entreprises (voir
plan de passation de marchés)
Facilitera l'accès à la formation et aux services de développement technique et financier des
entreprises
Fournira des programmes de développement de compétences et de mise à niveau et / ou
d'apprentissage pour les jeunes de la zone locale ou le personnel du projet (voir plan de
recrutement, plan de restauration des moyens de subsistance, programme de développement
communautaire)
Veillera à ce que la formation professionnelle soit suffisamment étendue pour préparer les
populations à l'économie après-projet
entreprendra des initiatives d'éducation de soutien local
entreprendra les initiatives ci-dessus, qui combinées à bien d'autres décrites dans le programme
de gestion sociale, auront une longue durée d’impacts positifs et des compétences transférables
pour les communautés après la fermeture.
Développement
Au cours de la durée de vie du projet, Yaouré collaborera avec les acteurs locaux en vue de soutenir
communautaire et
atouts le développement des infrastructures et des services communautaires
Les actifs laissés par Yaouré après la fermeture, à savoir, les routes, les bâtiments et les bassins
pourront être pris en charge par le gouvernement pour une utilisation continue.
Un inventaire sera mis au point peu avant la fin de la mine, y compris le type d'actif, l'emplacement,
la valeur approximative, la durée de vie résiduelle utile approximative et les exigences pour un
entretien continu.
Une stratégie sera élaborée pour la remise de ces actifs et programmes.
Moyens de
Au cours de la durée de vie du projet, Yaouré collaborera avec les acteurs locaux pour:
subsistance
alternatifs Identifier les moyens alternatifs de subsistance viables
Démontrer la viabilité des moyens de subsistance, axée sur l'agriculture ou sur la formation
professionnelle par le biais du Programme de restauration des moyens de subsistance et de
développement communautaire
L’emploi
L'emploi local pendant toute la période de fermeture comprendra:
L’utilisation des pépinières locales pour fournir des semences, des arbrisseaux et des cultures pour
la végétalisation.
Zone minière et
Mesures de fermeture et de remise en état
infrastructure
l’emploi de la main d’œuvre non qualifiée associé au démantèlement
des programmes de surveillance communautaire à travers les réseaux établis et les procédures de
règlement des griefs
L’education et la
Une sensibilisation et un programme éducatif seront mis en œuvre avant la fermeture, afin de
sensibilisation
sensibiliser la communauté à l'égard:
de l’accès et des restrictions des sites réhabilités;
des risques résiduels (par exemple, pentes raides) et des questions de sécurité (paroi de la fosse, le
PAR, la qualité de l'eau); et
des règles à respecter dans l'ancienne zone d'exploitation minière (distribution de documents
accessibles à toutes les familles et leurs proches).
Des groupes cibles que sont les enseignants, les parents, les enfants / élèves / étudiants, les
mineurs artisanaux, les agriculteurs et autres groupes qui ont l'intention d'utiliser le terrain
réhabilité.
Les inspections/ la surveillance après fermeture et l'intendance pourraient être nécessaires dans
les domaines suivants :
1. Les inspections et évaluations de sécurité du parc à résidus, y compris les inspections pour
l'érosion des sols sur les zones réhabilitées ;
2. Les inspections et les évaluations de la zone de stockage des stériles ;
3. Les inspections de toutes les zones réhabilitées pour confirmer la mise en place d’une
végétation durable. Le cas échéant, l'initiation de mesures correctives (le réensemencement
ou la replantation en cas d’échec de revégétalisation) ;
4. Suivi de l'habitat ;
5. Suivi de l'eau dans les plans d'eau touchés par les mines afin de s'assurer d’aucune formation
de lieu de décharge ou de présence d’eau polluée.
6. Sous réserve des résultats du suivi de l'eau: le traitement des effluents jusqu'à atteindre la
qualité de l'eau recherchée ; et
7. Les inspections des fosses de drainage et des dispositifs de gestion d’eau associés (systèmes
passifs de traitement de l'eau, parc à résidus, etc..).
Le document de référence en matière de meilleures pratiques (BREF) pour la gestion des résidus
miniers et stériles (MTWR 2009) fournit des indications détaillées dans le tableau 8-5 pour les
inspections et évaluations de la stabilité du PAR et la décharge de roches stériles.
Vérification géotechnique
Tous les 5-10 ans Tous les 5-10 ans Expert indépendant
indépendante
Evaluation de la stabilité,
évaluation de la sécurité des 15 - 20 ans - Équipe d'experts indépendants
barrages existants (SEED)
Les fréquences données pour la phase après désaffection sont essentielles pour la période initiale
après la fermeture. En fonction des résultats de l'évaluation, la fréquence pourrait être réduite avec le
temps dans la mesure où, les inspections, les audits / examens ne seront plus nécessaires si la
restauration est correctement faite.
Les inspections comprendront également l'érosion des baies et des déchets en pente, en particulier
après de fortes précipitations. Les fossés, les ponceaux, les canaux de dérivation de l'eau et des
structures similaires seront régulièrement inspectés et nettoyés / réparés si nécessaire.
13 DIFFICULTES ET ECARTS
L’EIES s'appuie sur les données disponibles jusqu'au mois d'avril 2015 avec des informations additionnelles
prises en compte suite à l’achèevement de lEtude de Faisabilité Définitive à fin 2017. Une série
d'hypothèses a dû être envisagée concernant certains paramètres technologiques (tels que l’emprise, les
émissions ou les déchets). Les incertitudes et les écarts qui en résultent seront réduits (voire éliminés) au
fur et à mesure du développement du Projet grâce à l’étude d’ingiénieurie initiale (FEED) et à la phase de
pré-developpement. .
La planification de la fermeture s'appuie sur des hypothèses liées à l'utilisation postérieure des sites
réhabilités. Les préférences des communautés peuvent évoluer avec le temps. La planification de la
fermeture sera mise à jour vers la fin du cycle de vie de la mine.
L'intégrité de l’EIES n'est pas considérée comme compromise par ces incertitudes et par ces écarts
d'informations. Les conclusions relatives aux impacts et aux mesures d'atténuation sont suffisamment
fiables.
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15 ANNEXES