Lutte Des Classes - Wikipédia
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La lutte des classes est une expression qui désigne les t ensions dans une sociét é hiérarchisée et divisée en classes sociales,
chacune lut t ant pour sa sit uat ion sociale et économique, et un modèle t héorique qui explique les enjeux de cet affront ement . Ce
e
concept est apparu au siècle chez les hist oriens libéraux français de la Rest aurat ion, François Guizot , l'init iat eur, August in Thierry,
Adolphe Thiers et François-August e Mignet , auxquels Karl Marx l'a emprunt é 1.
Karl Marx et Friedrich Engels écrivent , en 1848, dans le Manifeste du parti communiste, que les prolét aires ne peuvent pas êt re
assujet t is à une pat rie en part iculier et que les divisions ét at iques, nat ionales et /ou cult urelles qui les opposent , sont de simples
diversions en regard du conflit cent ral : la lutte des classes qui oppose le t ravail au capit al dans le cadre mondialisé du capit alisme 2.
Pour Marx et Engels qui ont assuré la diffusion int ernat ionale de cet t e not ion, la lut t e des classes est un mot eur des t ransformat ions
des sociét és et de l'hist oire moderne 3. La classe dominant e de la sociét é capit alist e est ident ifiée à la bourgeoisie (ou classe
capit alist e) ; elle domine ce qu'ils appellent le prolét ariat .
Cet t e t héorie a ét é adopt ée par de nombreux courant s syndicalist es, socialist es, communist es, anarchist es, révolut ionnaires ou
réformist es, aux e
, e
et e
siècles, et a fourni un cadre t héorique 4 aux lut t es pour l'améliorat ion des condit ions de vie des
5
t ravailleurs .
Cet t e analyse, qui a acquis une aut onomie vis-à-vis du cadre marxist e, a ét é ut ilisée par de nombreux sociologues, philosophes, et
t héoriciens polit iques6. Pour Marx, la révolut ion sociale ne pouvait êt re accomplie (c'est -à-dire déboucher sur une sociét é
communist e) qu'à l'échelle mondiale : « (…) aucune révolut ion communist e ne saurait réussir si ne se déclenche pas en même t emps
une révolut ion mondiale (…) » 7.
Les classes
« Pyramid of Capitalist System », début
du e siècle.
Le modèle de sociét é organisée en classes concurrent es, donc comparables, s'oppose à celui de sociét é polysegment aire ou de
sociét é de cast es dans lesquelles des groupes différenciés occupent des fonct ions séparées et prédéfinies, comme les act ivit és
milit aires et religieuses. Des sociét és de classes apparaissent sous l'Ant iquit é, par exemple à Rome, et dans les sociét és urbaines
modernes avec l'émergence de la Bourgeoisie.
On t rouve les not ions de classes et de lut t e des classes employées dans des cont ext es hist oriques t rès variés :
La lut t e des classes n'a pas t oujours lieu ent re la classe dominant e et la classe dominée, mais peut avoir lieu ent re deux classes
dominant es pour asseoir leur suprémat ie sur les classes dominées. C'est pourquoi Marx qualifie la Révolut ion française de révolut ion
bourgeoise considérant que c'est le moment hist orique où la bourgeoisie a évincé la noblesse et le clergé pour asseoir son oppression
sur les classes populaires.
Si la lut t e n'a pas non plus lieu ent re seulement deux classes, et Marx dist ingue ent re quat re et sept classes selon ses ouvrages9,
elles peuvent t oujours êt re dist ribuées en deux groupes, l'un formant la classe dominant e, l'aut re les classes dominées que les
mouvement s syndicalist es et révolut ionnaires essaieront de rassembler aut our d'une conscience commune de leurs int érêt s.
Généalogie du concept
e
Pour l'hist orien Nicolas Lebourg, la t hèse d'Henri de Boulainvilliers, développée au siècle, selon laquelle « les Francs auraient
donné jour à la noblesse t andis que les Gallo-Romains vaincus formaient la paysannerie », « fournit ensuit e à Karl Marx le principe
même de la lut t e des classes const ruisant t out e l’Hist oire » 10. Le concept de classe apparaît déjà chez Volt aire dans son art icle dans
son "Dict ionnaire philosophique port at if" sur l'égalit é : « Il est impossible, dans not re malheureux globe, que les hommes vivant en
sociét é ne soient pas divisés en deux classes, l’une de riches qui commandent , l’aut re de pauvres qui servent ; et ces deux se
subdivisent en mille, et ces mille ont encore des nuances différent es. » 11
Perspective libérale
Le concept de « lut t e des classes » apparaît chez François Guizot dans son cours d'hist oire moderne sur l’Histoire générale de la
civilisation en Europe depuis la chute de l'Empire romain jusqu'à la Révolution française donné à la Sorbonne en 182812,13, ouvrage
dans lequel il explique que « Le t roisième grand résult at de l'affranchissement des communes, c'est la lut t e des classes, lut t e qui
remplit l'hist oire moderne. L'Europe moderne est née de la lut t e des diverses classes de la sociét é » 14. Dans son esprit , la lut t e des
e
classes est un phénomène qui t ire son origine de la conquêt e franque du siècle, opposant deux peuples ou, selon la formulat ion du
t emps, deux races, c'est -à-dire un t iers ét at d'origine gallo-romaine, assimilé à la bourgeoisie, et une noblesse d'origine franque depuis
e
le mouvement communal du siècle jusqu'aux révolut ions de 1789 et de 1830. On le ret rouve chez la plupart des hist oriens français
de la Rest aurat ion, en part iculier August in Thierry, aut eur not amment d'un Essai sur l'histoire de la formation et des progrès du tiers état
(1853), Adolphe Thiers et François-August e Mignet 15.
Les aut eurs français de cet t e t héorie libérale de la lut t e des classes sont inspirés par Jean-Bapt ist e Say ou Ant oine Dest ut t de
d'impôt s (la noblesse 16). Leurs int érêt s de classe sont clairement ant agonist es, puisque les premiers désirent êt re moins t axés alors
que les seconds sont en faveur d'une augment at ion de l'imposit ion17.
Perspective marxiste
Le marxisme a développé une t héorie complexe à propos de la lut t e des classes et de son évolut ion hist orique, à laquelle le Manifeste
e
du Parti communiste fournit une int roduct ion. Cet t e t héorie a connu un engouement majeur pendant le siècle et a influencé le
dest in d'un grand nombre de pays.
S'inspirant de nombreux aut eurs philosophes, économist es ou hist oriens, Marx et Engels met t ent en relat ion différent s concept s afin
de comprendre au mieux la sociét é et ses st ruct ures. Le concept de lutte des classes des libéraux, associé à une crit ique de cert ains
aspect s de la pensée de Hegel ainsi qu'à une conception matérialiste de l'histoire const it uent des élément s cont ribuant à expliquer les
mouvement s hist oriques. Le marxisme envisage que la classe exploit ée (le prolét ariat ) s'émancipera en renversant la dominat ion de la
classe exploit euse (la bourgeoisie) pour at t eindre l'égalit é (la sociét é sans classe).
Selon la perspect ive marxist e, l'hist oire de la sociét é jusqu'à nos jours reflèt e la division de la sociét é en classes sociales (« homme
libre et esclave, pat ricien et plébéien, baron et serf, maît re de jurande et compagnon, en un mot oppresseurs et opprimés ») qui
s'opposent dans une lut t e inint errompue, t ant ôt déclarée, t ant ôt larvée, pacifique ou non. La sociét é capit alist e moderne, en
renversant les divisions en ordres de la sociét é féodale n'a pas aboli les ant agonismes de classe, mais les a remplacés par des
nouveaux. Elle les a également simplifiés, et de nos jours, la « sociét é se divise de plus en deux vast es camps ennemis, en deux
grandes classes diamét ralement opposées : la bourgeoisie et le prolét ariat ».
Tout efois, selon lui, seuls la bourgeoisie et le prolét ariat peuvent avoir une polit ique réellement indépendant e, les diverses couches de
la pet it e bourgeoisie ét ant soit at t irées par le prolét ariat , au point d'y confondre parfois ses int érêt s, soit au cont raire respect ant et
enviant les grands capit alist es, confondant ainsi sa vision polit ique avec celle du grand pat ronat .
Cet t e lut t e embrasserait t ous les domaines de la vie sociale, économique, polit ique et idéologique et serait un mot eur à l'évolut ion
sociale, et donc de l'hist oire. Le capit alisme exercerait une pression pour diminuer la part de la product ion dest inée aux prolét aires,
conduisant à accroît re l’exploit at ion des t ravailleurs et leur paupérisat ion, et augment ant le capit al, masse de richesses qui sont
consommées dans la lut t e (ou concurrence) qui oppose les capit alist es ent re eux. Le mouvement ouvrier (not amment la lut t e
syndicale), force opposée, t end à augment er la part des richesses recueillies par la classe laborieuse 18, t out en ét ablissant leurs
revendicat ions dans le st rict cadre du salaire 19. Les acquis sociaux représent ent la part que le capit al alloue au prolét ariat pour
préserver la st abilit é de la paix de la sociét é (qui lui est t oujours favorable), souvent après des bouleversement s majeurs t els que la
grève générale spont anée de 1936. La pet it e bourgeoisie serait , de son côt é, condamnée a régresser (à se prolétariser) en raison de
son incapacit é à sout enir la concurrence avec les capit alist es.
Pour les marxist es la lut t e des classes donne un sens à l'hist oire et explique la dynamique qui mue les sociét és, « L’hist oire de t out e
sociét é jusqu’à nos jours n’a ét é que l’hist oire de lut t es de classes » (Karl Marx). Elle s'arrêt era lorsqu'une révolut ion prolét arienne
mondiale conduira à une sociét é où, après un t emps où la classe dominant e serait également la classe laborieuse (« dict at ure du
prolét ariat »), les différences de classes seront définit ivement abolies, conduisant ainsi à une « sociét é sans classe » et donc à
l'Égalit é. Selon cet t e perspect ive, si l'organisat ion sociale elle-même encourage la cohésion du prolét ariat , alors les richesses
produit es pourront êt re employées de manière opt imale pour améliorer le sort de l'humanit é ; la product ion pourra répondre
exclusivement à une demande (et non à un besoin de conquérir des marchés), et le pouvoir polit ique ne sera plus un inst rument au
service des capit alist es mais l'expression vérit able d'une démocrat ie. La révolut ion communist e permet t rait donc de faire cesser la
division de la sociét é en classes.
sociét és inégalit aires et t ot alit aires, dirigées de manière dict at oriale par une bureaucrat ie privilégiée d'apparat chiks, de « princes
rouges » et de milit aires qui ont abandonné l'object if communist e init ialement revendiqué 21 et se sont mués au bout de quelques
décennies en nouveaux capit alist es22).
e
Au cours du siècle, ont ét é mis en place de nombreux mécanismes ou organismes parit aires, reposant sur la dichot omie
employeurs/employés. Il s'agit , au niveau de l'ent reprise du comit é d'ent reprise, ou au niveau nat ional d'organismes de format ion
professionnelle, de convent ion collect ive, du conseil de prud'hommes, et c. Ces mécanismes qui offrent un cadre légal et inst it ut ionnel
aux relat ions ent re classes. Ils peuvent donc rent rer dans le cadre de la collaborat ion ent re classes.
Pour Raymond Aron, le fait décisif de l'évolut ion sociale est l'élévat ion du revenu global, qui diminue la rivalit é des classes en int ensit é
et en violence de sort e que la lut t e des classes laisse la place à la « sat isfact ion querelleuse » 24. Aron a indiqué que cet t e évolut ion
hist orique dément ait des prédict ions de Marx même si elle pouvait s'expliquer par son syst ème 25. En effet , pour Karl Marx, les lois de
la product ion capit alist e conduisent à la paupérisat ion des masses26,27, rendant crédible la perspect ive d'une révolut ion28,29.
Part ant du const at de l'élévat ion du niveau de vie, Aron dégage les t endances de la lut t e pour la répart it ion du revenu nat ional qui sont
la réduct ion de la passivit é, l'int ensificat ion des revendicat ions et l'affaiblissement des mouvement s révolut ionnaires et de la
propension à ut iliser la violence 30. Cependant , pour le t rot skyst e Ernest Mandel31, « la t héorie de la paupérisat ion absolue du
prolét ariat ne se t rouve pas dans l'œuvre de Marx » mais lui a ét é at t ribuée par ses adversaires polit iques. Il est ime que cet t e idée,
formulée par Malt hus, correspond à la loi d'airain de Lassalle, qui a ét é combat t ue par Marx32. Marx préfère parler de paupérisation
relative [source insuffisante] 33. Marx défend par ailleurs l'idée que :
Pour Noam Chomsky, dans un discours prononcé en janvier 2002 au Forum social mondial, la sit uat ion cont emporaine est proche de ce
que, « dans une langue aujourd’hui démodée, on aurait appelé […] « guerre des classes » », ent re, « d’un côt é, les cent res de pouvoir
concent ré, ét at iques ou privés, t rès ét roit ement imbriqués, et de l’aut re, l’ensemble de la populat ion au niveau mondial » 44.
En France, depuis les années 1970, les st at ist iques et les sondages permet t ent de vérifier un recul de la corrélat ion ent re classe
sociale et élect orat .
Le monde ouvrier quit t erait la gauche selon Le Monde45 : « En mai 1981, le Part i socialist e rassemblait 74 % du vot e ouvrier ; en
avril 2002, il n'en capt ait plus que 13 %. La droit e parlement aire ne profit e guère de ce rejet 46 : le vot e des classes populaires a d'abord
nourri la mont ée de l'abst ent ion et , en second lieu, le vot e pour les ext rêmes. Lors de l'élect ion président ielle de 2002, près du t iers
des ouvriers qualifiés et des cont remaît res ont vot é pour l'ext rême droit e » (c’est -à-dire en fait près du t iers de ceux qui ont vot é, et
non près du t iers du t ot al).
L'analyse du vot e ouvrier lors de l'élect ion président ielle de 2007 varie selon les données fournies par les inst it ut s de sondage. Le
Canard enchaîné rapport e : « Pour LH2, Sarko l'emport ait net t ement dans la classe ouvrière. Selon CSA, c'ét ait Ségo et , au dire
d'Ipsos, Le Pen » 47,48.
L'argument at ion de la fin de la lut t e des classes repose largement sur la quest ion de la désaffect ion du vot e ouvrier. Cependant , la
désindust rialisat ion a beaucoup réduit l'import ance numérique de la classe ouvrière classique. La not ion de lut t e des classes doit
donc, selon cert ains, êt re réact ualisée en fonct ion des évolut ions sociologiques. Le sociologue marxist e Jean Lojkine répond que « La
disparit ion dans les lut t es act uelles d’un act eur cent ral, d’un groupe induct eur, hégémonique, […] la « classe ouvrière » et de ses
inst it ut ions représent at ives […], ne signifie donc pas pour aut ant la fin de t out e « lut t e des classes ». La diversit é des act eurs sociaux,
le caract ère parfois composit e de « coalit ions » mult ipolaires n’empêchent pas l’émergence d’un salariat diversifié, allié parfois à
cert aines professions libérales (art ist es, médecins, pet it s ent repreneurs), qui t ent ent aujourd’hui, chacun à sa façon, de s’opposer aux
fract ions dominant es du capit alisme financier et de la t echnocrat ie d’Ét at » 49.
La segment at ion sociologique des part is polit iques rest e cependant pert inent e dans plusieurs cas. À l’occasion des élect ions
régionales de 2004, « le rejet de la droit e au pouvoir a ét é net t ement plus marqué dans les communes où les proport ions d’ouvriers,
d’employés et de professions int ermédiaires (t echniciens, cont remaît res, inst it ut eurs, infirmières, et c.) sont les plus fort es ». À
l’inverse, « les cadres ont également vot é en moyenne plus à droit e que le rest e du salariat . » et « c’est parmi les non-salariés que la
50
Divers
Selon l'analyse et les t ermes de Joël de Rosnay, nous assist erions depuis quelques années au développement d'une nouvelle lut t e
des classes ent re les « infocapit alist es », qui dét iennent les cont enus et les réseaux de dist ribut ion de masse, et les « pronét aires ».
Critiques
Le concept de lut t e des classes a ét é crit iqué de différent es manières.
Critiques idéologiques
e
Le concept de lut t e des classes a ét é crit iqué dès la fin du siècle sous plusieurs angles t héoriques, t ournant aut our de la not ion
de lut t e.
Division de la société
Il a ét é reproché au concept de lut t e des classes de diviser art ificiellement la sociét é en deux camps ennemis, ainsi que de prôner la
haine des classes et la violence. C'est le reproche t radit ionnellement adressé par la droit e conservat rice ou libérale. Les
conservat eurs prônent généralement le concept de « collaborat ion ent re classes » qui ne serait , selon les défenseurs du concept de
lut t e des classes, que « l'exploit at ion d'une classe par une aut re ».
La doct rine sociale de l'Église réprouve également la lut t e des classes. Dans sa célèbre encyclique Rerum Novarum, le pape Léon XIII
reconnaît l'exist ence de deux classes : « La violence des bouleversement s sociaux a divisé le corps social en deux classes et a
creusé ent re elles un immense abîme. D’une part , une fact ion, t out e puissant e par sa richesse. Maît resse absolue de l’indust rie et du
commerce, elle dét ourne le cours des richesses et en fait affluer vers elle t out es les sources. Elle t ient d’ailleurs en sa main plus d’un
ressort de l’administ rat ion publique. De l’aut re, une mult it ude indigent e et faible, l’âme ulcérée, t oujours prêt e au désordre » 53. Mais il
refuse l'idée de « lut t e » ent re les deux.
Des conciliat ions du concept de lut t e des classes et des idéaux chrét iens ont ét é cependant t ent ées à t ravers not amment la
t héologie de la libérat ion, développée au cours des années 1960-1970 en Amérique lat ine. Le pape Jean-Paul II a cependant prôné le
maint ien de la doct rine sociale officielle de l'Église, déclarant par exemple en 2002, au sujet de l'occupat ion des t erres au Brésil :
« pour at t eindre la just ice sociale, il faut aller bien au-delà de la simple applicat ion de schémas idéologiques découlant de la lut t e des
classes, par exemple l’occupat ion des t erres, que j’ai déjà réprouvée lors de mon voyage past oral de 1991 » 54. La doct rine sociale de
l'Église oppose donc à la lut t e des classes l'idée d'une « associat ion des classes » : « t ravail de l’un et le capit al de l’aut re doivent
s’associer ent re eux, puisque l’un ne peut rien sans le concours de l’aut re » dit l'encyclique (Quadragesimo Anno §58)55. L'applicat ion
de cet t e idée peut êt re ret rouvée dans la promot ion du corporat isme chrét ien ou de l'associat ion capit al-t ravail prônée par le
gaullisme.
Dans le sillage de mai 1968, cert ains révolut ionnaires [Qui ?] ont reproché aux part is marxist es at t achés à la lut t e des classes d'avoir
des difficult és à int égrer les « nouvelles lut t es » : féminisme, régionalisme, ant iracisme, écologie, et c.
Critique libérale
Les part isans du libéralisme économique cont est ent la concept ion marxist e de la lut t e des classes. Ils peuvent ou bien la nier, ou en
dresser une t ypologie différent e, ou en réduire la port ée à celle du nécessaire conflit de répart it ion du produit nat ional (comme
Raymond Aron). Par cont re, Karl Popper a écrit que Marx avait raison « en sout enant que la lut t e des classes et l'union des t ravailleurs
seraient les principaux agent s » de la t ransformat ion du capit alisme 58.
Pour les libéraux, les relat ions ent re capit alist es et t ravailleurs doivent rest er sur le t errain juridique de la négociat ion, en part iculier
aut our du cont rat de t ravail pour ce qui est des relat ions individuelles. Celui-ci serait librement négocié et consent i par l'employé et
l'employeur, alors que pour les marxist es la libert é de cont ract er de l'employé n'est que formelle compt e t enu de sa sit uat ion de
dépendance économique et de l'inégalit é de sa sit uat ion face aux employeurs.
Critiques sociologiques
Un aut re grand axe de crit ique du concept de lut t e des classes repose sur la validit é de la définit ion des classes sociales elles-
mêmes.
L'ét ude des populat ions s'affine ainsi de plus en plus pour répondre à la diversificat ion croissant e des sit uat ions et comport ement s
socio-économiques (not ion de segment de populat ion)
Pour d'aut res, le concept de lut t e des classes garde t out e sa validit é. L'idée de classe moyenne ét ait pris en compt e par Karl Marx qui
e
est imait qu'elle ét ait vouée à l'assimilat ion avec le prolét ariat . Au siècle, l'économist e Paul Boccara pose l'exist ence d'une
60
nouvelle « classe salariale » .
Sources
Bibliographie
Notes et références
tps://archive.is/http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/poll/8427.asp) • Google
(https://webcache.googleusercontent.com/search?hl=fr&q=cache:http://
Voir aussi
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Analyse de classe
Capitalisme
Classe sociale
Communisme
Conscience de classe
Dictature du prolétariat
Économie marxiste
Égalitarisme
Grève
Marxisme
Mouvement ouvrier
Mouvement social
Syndicalisme
Syndicalisme de lutte
Révolution
Socialisme
Société sans classes
Littérature prolétarienne
Liste de films traitant de la lutte des classes (en)
Liens externes
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