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Février 2015
Dossier n° E 09 55 5132
PRESENTATION
Cet article définit l’étude de dangers comme une étude prospective qui met l'accent à la fois sur les
dangers que peut présenter une installation et sur les moyens de les réduire.
Comme le précise l'article R.512-9 du Code de l'Environnement : "le contenu de l'étude de dangers
doit être en relation avec l'importance des risques engendrés par l'installation compte tenu de son
environnement et de la vulnérabilité des intérêts mentionnés aux articles L.211-1 et L.511-1".
Cette étude s'attache à quantifier et à qualifier différents scenarii pris en compte, en tenant compte de
l'efficacité des mesures de prévention et de protection.
Dans l’esprit de la méthodologie décrite dans la circulaire du 24 juillet 2003 précisant les principes
généraux pour l’élaboration des études de dangers, seuls sont étudiés les évènements physiquement
vraisemblables, à l’exclusion de ceux résultant d’actes de malveillance éventuels.
Rappelons que l'arrêté ministériel du 10 mai 2000, relatif à la prévention des accidents majeurs
impliquant des substances ou des préparations dangereuses, n'est pas applicable à une installation de ce
type. Aucun accident majeur n'est susceptible de résulter de cette exploitation. Il n'y a donc pas lieu
de décrire de scenario envisageant ce type d'accident.
Les problèmes de sécurité du personnel employé sur le site ne seront pas abordés dans ce document.
En effet, ils font l'objet de la notice relative à la conformité des installations avec les prescriptions relatives
à l'hygiène et à la sécurité du personnel, fournie dans le cadre de ce dossier.
Le stockage d’explosif a fait l’objet d’une étude de danger spécifique dans le cadre du dossier de
demande d'agrément. Cette étude, réalisée en octobre 2008 SAP (Société d'Assistance en
Pyrotechnie) et expertisée en janvier 2009 par SONOVISION est portée en annexe.
Seules les conclusions concernant les risques inhérents au stockage d’explosifs ont été
reportées dans cette étude.
ENCEM
Etude de dangers 1
SOMMAIRE
PRESENTATION ................................................................................................................... 1
ENCEM
Etude de dangers 2
SOMMAIRE
ANNEXES ................................................................................................................................ 42
• Dossier de mise à jour de l'étude de danger (SAP, 2008)
• Rapport d'expertise sur la mise à jour de l'étude de danger (SONOVISION, 2010)
ENCEM
Etude de dangers 3
RESUME DE L’ETUDE DE DANGERS
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Résumé de l’étude de dangers 4
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
1-1 LE PROJET
1-1-1 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Le projet fait l’objet de descriptions détaillées dans le dossier de demande et dans l’étude d’impact :
méthode d’exploitation, moyens matériels utilisés… Elles ne sont pas reprises dans le cadre de ce
chapitre.
En résumé, l'exploitation se fera à ciel ouvert, hors nappe. Le principe d'exploitation ne variera pas par
rapport à celui pratiqué actuellement.
Production annuelle :
de calcaire à chaux :
2510-1 Exploitation de carrières - 1 000 000 t Autorisation 3 km
de grouine :
150 000 t
ENCEM
Résumé de l’étude de dangers 5
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Le site de Sorcy est couvert par plusieurs arrêtés (l’usine de fours à chaux, installations de traitement,
Co-incinération de déchets dangereux, stockage d’explosifs…). Ils sont listés dans le tableau ci-après
pour mémoire.
Notons que dans le cadre du projet, ne seront concernés que les arrêtés relatifs à l'exploitation de
la carrière. Les arrêtés concernant l'usine de chaux, les installations de traitement et le dépôt
d'explosif ne seront pas remis en cause.
La société effectue et effectuera les tirs de mine nécessaires à l’exploitation du gisement calcaire.
Ces opérations sont et seront effectuées par un boutefeu de l’entreprise possédant toutes les habilitations
nécessaires à la réalisation de cette opération.
Les plans de tir sont et seront mis en œuvre en fonction des besoins en matériaux soit en moyenne 1 fois
par jour ramené sur une période d’un an.
Ces plans de tirs possèdent la même charge unitaire d'1 kg et la même charge moyenne par tir de
100 kg. Ponctuellement, suivant les aléas géologiques et la hauteur des fronts, la charge unitaire pourra
atteindre au maximum 120 kg.
ENCEM
Résumé de l’étude de dangers 6
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Un dépôt d'explosifs est sur le site. Ce dépôt est de « type superficiel ». Il est entouré par un merlon
d’environ 3 m d’épaisseur à la base et 3,5 m de hauteur.
L’enceinte du dépôt présente une double clôture avec un sas. L’accès au dépôt se fait par un tunnel
creusé dans le merlon. A l’intérieur de l’enceinte clôturée se trouvent : le local de stockage des explosifs
(formé de 2 cellules) et le local de stockage des détonateurs.
Les produits explosifs stockés ont fait l’objet d’un agrément technique au sens de la réglementation
française. Ils sont de ce fait réputés sûrs pour des conditions normales de conservation et d’utilisation.
Le stockage des détonateurs sera réalisé sur 12 étagères en bois en respectant des intervalles de 40 cm
entre elles et seront disposées sur 3 faces du local de stockage.
Les stockages sont découplés, aménagés et organisés en fonction des risques présents par les
substances ou préparations stockés.
[…] Les explosifs présents dans le dépôt sont conservés dans leurs emballages d'origine agréés
au transport.
Les retours d'emballages d'explosifs ouverts ne sont pas admis dans le dépôt.
Les emballages dont une partie du contenu n'a pas été utilisé sont refermés et leur étiquetage
modifié avant retour en dépôt.
Le dégroupage des émulsions, des nitrates-fioul, des bobines de cordeaux détonants et des
détonateurs est effectué dans le local de dégroupage ou à l'extérieur du dépôt.
Les détonateurs qui seront sortis de leur emballage d'origine seront placés dans des emballages
spécifiques agréés au transport pour la livraison sur le site.
Le retour d'emballage d'explosifs ouverts n'est pas admis dans le dépôt. Les emballages, dont
une partie du contenu n'a pas été utilisé, sont refermés et leur étiquetage modifié. Un marquage
alors apposé sur la boite retournant au dépôt.
Des mesures restrictives d'accès simultané aux deux dépôts sont en place […] l’article 12.8 de
l’AP du 11 janvier 2013
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Résumé de l’étude de dangers 7
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Quantité maximale N°
Produits sur le site
présente sur le site de la division de risque
Emulsion explosive
Cordeaux détonants 4,5 tonnes 1.1 D
Nitrate fioul
Détonateurs 6 kg 1.1 B, 1.4 B, 1.4 S
1-1-1-2 HORAIRES
Les activités du site ont lieu 5 j / 7 (hors jours fériés et éventuellement le week-end en fonction des aléas
de production et des besoins de l’usine) :
Les risques potentiels inhérents à ces produits ont également été pris en compte.
L'article 6 de l'arrêté du 20 avril 2007 modifié permet de désigner, selon les groupes d'explosifs présents,
des groupes de compatibilité.
Emulsion explosive
Cordeaux détonants 1.1 D
Nitrate fioul
Détonateurs 1.1 B, 1.4 B, 1.4 S
A cet effet, précisons que le stockage des détonateurs est distinct du stockage d’explosifs. De plus, ces
stockages sont isolés ; ainsi, ils ne sont pas en contact avec les autres produits sur le site. Le principal
risque associé est le risque d'explosion.
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Résumé de l’étude de dangers 8
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
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Trois catégories de personnes seront à prendre en considération (en dehors du personnel de la société) :
• les visiteurs, les clients, les livreurs, les sous-traitants ;
• les tiers : personnes fréquentant les abords (propriétaires des terrains, exploitants agricoles et
forestiers, promeneurs...) ;
• les personnes résidant aux abords du site : les plus proches habitations sont présentes entre
440 m et 620 m des limites cadastrales du site.
A proximité immédiate du site étudié, les biens matériels sont, principalement, représentés par :
• les axes de circulation, notamment le chemin dit « des fours à chaux » présent à 550 m au Sud
et la RD 36 à 850 m au Sud-ouest ;
• les réseaux/ouvrages GRDF sont présents à 215 m au Sud ;
• un réseau haute-tension aérien (HTA) le long de la voie ferrée à environ 550 m au Sud
• Un réseau électrique à environ 650 m au Sud de la carrière (le long du canal du l’Est) ;
• une ligne de transport d’énergie électrique est présente à environ 600 m à l’ouest du projet ;
• deux réseaux hertziens :
o PT2LH-Date 22/011/89 – EUVILLE/DERRIERE LA CARRIERE 0550220001 n°8058
situé à environ 1500 m au Sud-ouest du site ;
o PT2LH-Date21/03/90 - EUVILLE/DERRIERE LA CARRIERE 0550220001 n°8057 situé
à plus de 4 km au Sud-ouest du site ;
• les terrains sylvicoles en limite du projet.
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Résumé de l’étude de dangers 9
SOURCES
RISQUES POTENTIELLES DE MESURES DE MAITRISE DES RISQUES MISES EN PLACE
DANGERS
le stockage d’hydrocarbures est effectué dans une cuve sur rétention et au-dessus d’une surface imperméable en dehors du site de la carrière ;
le stockage des huiles est effectué dans des fûts, positionnés sur des bacs de rétention étanche et de capacité suffisante disposé sur une aire étanche (dans l'atelier) ;
le ravitaillement des engins est réalisé sur une aire étanche bétonnée reliée à un bac décanteur/déshuileur régulièrement vidangé par un récupérateur agréé. Le pistolet de remplissage est équipé
d’un dispositif anti-débordement ;
les opérations d’entretien et de réparation des engins sont réalisées en Full Service au droit de l’aire étanche reliée à un séparateur d'hydrocarbures (les intervenants évacuent les déchets générés
par l’entretien ou la réparation). Cette aire est située dans l'atelier ;
Hydrocarbures
le personnel du site est formé à la gestion des hydrocarbures ;
(fioul – huiles)
toute fuite sur un engin ou un véhicule entraîne l’arrêt et la réparation immédiate de celui-ci. Les matériaux souillés seront évacués du site par une société agréée ;
les engins et véhicules amenés à circuler sur le site font l’objet d’entretiens réguliers afin de prévenir les fuites (carburants, huiles) ;
des matériaux absorbants (kit anti-pollution) sont disponibles sur le site afin de limiter toute expansion/propagation d’une pollution accidentelle (fuite d’hydrocarbure). Par ailleurs, l’exploitant
donnera à son personnel des consignes d’intervention précises pour lutter contre une éventuelle pollution susceptible de contaminer les sols puis les eaux souterraines ;
en cas de pollution et/ou d’incendie non maitrisé, un plan d’intervention sera activé par la société en vue de prévenir rapidement les services de secours (pompiers) et les services compétents
POLLUTION (Préfecture, DREAL, ARS).
ACCIDENTELLE
DES EAUX ET Afin d'éviter tout dépôt sauvage, le site est interdit au public pendant toute la durée de l'exploitation par des clôtures périphériques. En dehors des heures d’ouverture du chantier, des barrières ferment
DES SOLS Dépôts sauvages les accès à la carrière. En outre, des panneaux interdisant l'accès au site, les dépôts sauvages et indiquant les dangers seront régulièrement apposés sur l’ensemble du périmètre d’autorisation.
Dans le cas où d'éventuels déchets seraient néanmoins déposés sur le site par des tiers, ils seraient évacués vers des sites habilités.
Eaux sanitaires Les sanitaires employés sur le site sont reliés au réseau interne d'assainissement.
Les eaux superficielles seront principalement constituées par les eaux pluviales.
Eaux de ruissellement
Une partie de ces eaux s’infiltre directement dans la roche. Le reste est collecté et décanté au niveau des différents bassins mis en place au niveau des points bas du site.
Afin de limiter les émissions et la propagation de poussières hors du site, l’exploitant prendra les dispositions suivantes :
les engins d’exploitation sont conformes aux réglementations en vigueur relatives aux pollutions engendrées par les moteurs. Ils sont entretenus et révisés régulièrement ;
POLLUTION la vitesse des véhicules sur les chantiers est limitée pour éviter de soulever trop de poussières ;
Poussières / Emission
ACCIDENTELLE
DE L’AIR
de gaz les voies de circulation externes au site sont nettoyées en cas de nécessité (dépôts de poussières ou apports de boue) ;
maintien des écrans végétaux en bordure de site ;
concernant les émissions de gaz liées à un éventuel incendie, les mesures prises par la société sont décrites ci-après.
Les mesures mises en place pour éviter la chute du haut des fronts sont les suivantes :
les banquettes sont suffisamment larges pour permettre aux engins d'évoluer loin des bords. De plus, des blocs sont disposés en bordure des fronts et des pistes ;
Existence de fronts
de taille des dossiers de prescription précisent les consignes de sécurité qu'il y a lieu de suivre. Ces consignes sont affichées de manière visible dans les divers points de l'installation et des
consignes particulières sont diffusées sous forme de document.
Cet aspect est plus particulièrement développé au niveau de la Notice Hygiène et Sécurité.
Affaissement des Pour pallier ce type d'effet, la réglementation à laquelle l'installation est soumise (notamment le RGIE et l'arrêté préfectoral d'autorisation d'exploiter) prévoit notamment le maintien d'une bande de terrain
terrains limitrophes inexploitée en limite de site d'une largeur minimale de 10 m.
Grille des scenarii
Risques
Dangers potentiels Phénomènes dangereux Evènements initiateurs Cinétique d'occurrence Retour d'expérience Probabilité Intensité des effets Gravité EVALUATION DU RISQUE
théoriques
sensibles recensé par le BARPI entre 1988 et 2010 est de 23 accidents pour les
Manque d'entretien eaux et de 7 pour les sols, soit moins de 1 par an.
Eaux sanitaires Lente
Erreur humaine
et humaines
Présence de carburant (au niveau des engins et des cuve Exploitation en fosse et présence de fronts bordant partiellement
Défaut d'entretien des engins Lente ou soudaine
mobile d'alimentation de la foreuse) l'emprise. Dépôt sur la végétation alentour
Sciage, Foration, Tir de mine, Extraction et Inhalation en Les mesures d'empoussièrage réalisées aux postes de travail concluent Problème pulmonaire
Pollution de l'air Emissions de poussières minérales Traitement des matériaux grande quantité de Lente que le risque, par inhalation de poussières siliceuses, est faible pour le Classe D Modérée Acceptable
Circulation des engins composés toxiques personnel. Asphyxie
Utilisation d'explosifs
entraînant la projection de blocs Classe C Traumatismes corporels Sérieuse Acceptable
Chute depuis une structure élevée Concernant les autres accidents corporels, le nombre d'accidents recensé
Traumatismes par le BARPI entre 1988 et 2010 est de 31 accidents, soit un peu plus de
Accident corporel Utilisation d'installations de traitement Risque d'incendie Soudaine
corporels 1 par an.
Risque d'électrocution
Présence de bassins de décantation et de plans d'eau Chute entraînant la noyade Aucun incident de ce type ne s'est produit sur le site.
Risque de collision avec des véhicules Voies publiques de circulation empruntées compatibles avec une
circulant sur les voies publiques utilisation par des camions.
Apport et évacuation des matériaux Classe C Importante Critique
Surcharge pouvant conduire à la perte de
contrôle d'un camion Aucun incident de ce type ne s'est produit sur le site.
niveau de gravité
catastrophique
/désastreux
important
sérieux
modéré
E D C B A niveau de probabilité
Le milieu naturel : le site est situé hors de toute Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et
Floristique (ZNIEFF), d’Espaces Naturels Sensibles (ENS) et de Zones de Protection Spéciale - Natura
2000 et du Parc Naturel Régional (PNR).
Notons que le site Natura 2000 FR4100166 intitulé « Hauts de Meuse » est situé en bordure du site de la
carrière et l’Espace Naturel Sensible (ENS forestier F29) Vallons de Boucq à Troussey se trouve à 180 m
au Nord du projet.
L’intérêt biologique (Floristique et faunistique) de la zone d’étude est compris entre très faible et assez
fort. Des mesures sont et seront prises pour éviter tout effet sur la faune et flore.
Les eaux souterraines : bien que le site soit situé en dehors de tout périmètre de protection de captage
d'eau destinée à l'alimentation en eau potable, la qualité des eaux souterraines sera à préserver et à
protéger de toute pollution par déversement accidentelle de produits divers, notamment pétroliers.
Les eaux superficielles : il n'y a pas de circulation d’eau notable à proximité du site. Sur le site, les eaux
pluviales vont ruisseler sur le carreau et s’infiltrer et/ou évaporer. Des « bassins » en bordure des pistes
permettent l’épuration et l’infiltration des eaux pluviales.
L'environnement humain : les habitations les plus proches sont localisées à 440 m au Sud (maison de
l’usine de la SFCS) et à 620 m au Sud-est (lieu-dit « Perlots ») du périmètre de la carrière actuelle. Un
bâtiment désaffecté se trouve à 250 m du site (ancienne maison du gérant de l’usine).
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Résumé de l’étude de dangers 10
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
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Pour répondre aux dispositions de l’article R 512-9 du livre V du Code de l’Environnement sur la
présentation d'une cartographie des zones de risques significatifs, ces derniers ont été déterminés de la
façon suivante :
• un risque significatif est grave et probable et a des effets en dehors des terrains étudiés ;
• un risque significatif sous condition est grave et peu probable et a des effets en dehors des
terrains étudiés. Un risque grave et peu probable qui n'a pas d'effets en dehors des terrains
étudiés est un risque non significatif ;
• un risque non significatif est également un risque peu grave, probable ou peu probable et a
des effets ou n'a pas d'effets en dehors des terrains étudiés.
Niveau de probabilité
Niveau gravité E D C B A
Désastreux
Catastrophique
Important
Sérieux
Modéré
Niveau de risque :
L’utilisation d’explosifs :
• pour l’explosion d’une charge unitaire de 100 kg, la distance Z2 de blessures graves pouvant
1
être mortelle, se situerait à une distance théorique inférieure à 37 m du lieu de tir .
L’évolution des engins : la zone potentielle d’accident corporel est représentée par :
• toute l’aire d’évolution des engins au sein du site, l’ensemble des aires de circulation (pistes
vers le terril ; pistes vers les installations) ;
Le stockage de terrils :
• secteur frontal de l’avancement du stockage de terril et les bords du terril avant talutage et
végétalisation.
1
Cette distance représente l’explosion théorique de la quantité maximale acheminée au niveau de la ligne de tir.
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Résumé de l’étude de dangers 11
ETUDE DE DANGERS
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Etude de dangers 12
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1 – PRINCIPALES DEFINITIONS
Les définitions présentées ci-après sont tirées du "Glossaire technique des risques technologiques", joint
à la circulaire du 7 octobre 2005, abrogée par la circulaire du 10 mai 2010, diffusée par la Direction de la
Prévention des Pollutions et des Risques (DPPR).
Les termes ou expressions explicités ci-après font référence, lorsqu'elles existent, à des définitions
extraites de normes ou de textes réglementaires.
La notion de danger définit une propriété intrinsèque à une substance, à un système naturel ou créé par
l'homme et nécessaire au fonctionnement du processus envisagé, à une disposition…, de nature à
entraîner un dommage sur des intérêts à protéger.
Sont ainsi rattachées à la notion de "danger" les notions d’inflammabilité ou d’explosivité, de toxicité, de
caractère infectieux… inhérentes à un produit, et celle d'énergie disponible (pneumatique ou potentielle)
qui caractérisent le danger.
Le risque constitue une "potentialité". Il ne se "réalise" qu’à travers "l’événement accidentel", c’est-à-
dire à travers la réunion et la réalisation d’un certain nombre de conditions et la conjonction d’un certain
nombre de circonstances qui conduisent, d’abord, à l’apparition d’un (ou plusieurs) élément(s) initiateur(s)
qui permettent, ensuite, le développement et la propagation de phénomènes permettant au "danger" de
s’exprimer, en donnant lieu d'abord à l'apparition d'effets et ensuite en portant atteinte à un (ou plusieurs)
élément(s) vulnérable(s).
Le risque peut être décomposé selon les différentes combinaisons de ses trois composantes que sont
l’intensité, la vulnérabilité et la probabilité (la cinétique n’étant pas indépendante de ces trois
paramètres) :
La réduction du risque recouvre l'ensemble des actions entreprises en vue de diminuer la probabilité,
les conséquences négatives (ou dommages) associées à un risque, ou les deux. [FD ISO/CEI Guide 73].
Cela peut être fait par le biais de chacune des trois composantes du risque que sont : la probabilité,
l’intensité et la vulnérabilité :
• réduction de la probabilité : par amélioration de la prévention, par exemple par ajout ou
fiabilisation des mesures de sécurité ;
• réduction de l’intensité : par action sur l’élément porteur de danger (ou potentiel de danger), par
exemple substitution par une substance moins dangereuse, réduction des quantités mises en
œuvre, atténuation des conditions de procédés (T°, P...), simplification du système… ;
• la réduction de l’intensité peut également être accomplie par des mesures de limitation ;
• la réduction de la probabilité et/ou de l’intensité correspond à une réduction du risque "à la
source", réduction de la vulnérabilité : par éloignement ou protection des éléments vulnérables
(par exemple par la maîtrise de l’urbanisation…).
Les "intérêts à protéger" (ou éléments vulnérables ou enjeux, ou cibles) sont représentés par les
personnes, les biens ou les différentes composantes de l’environnement susceptibles, du fait de
l'exposition au danger, de subir, en certaines circonstances, des dommages (art. L.511-1 du Code de
l'Environnement).
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Etude de dangers 13
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Effets dominos : Action d’un phénomène dangereux affectant une ou plusieurs installations d’un
établissement qui pourrait déclencher un autre phénomène sur une installation ou un établissement
voisin, conduisant à une aggravation générale des effets du premier phénomène [effet domino =
« accident » initié par un « accident »].
2-1 LE PROJET
2-1-1 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Le projet fait l’objet de descriptions détaillées dans le dossier de demande et dans l’étude d’impact :
méthode d’exploitation, moyens matériels utilisés… Elles ne sont pas reprises dans le cadre de ce
chapitre.
En résumé, l'exploitation se fera à ciel ouvert, hors nappe. Le principe d'exploitation ne variera pas par
rapport à celui pratiqué actuellement.
Production annuelle :
de calcaire à chaux :
2510-1 Exploitation de carrières - 1 000 000 t Autorisation 3 km
de grouine :
150 000 t
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Etude de dangers 14
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Le site de Sorcy est couvert par plusieurs arrêtés (l’usine de fours à chaux, installations de traitement,
Co-incinération de déchets dangereux, stockage d’explosifs…). Ils sont listés dans le tableau ci-après
pour mémoire.
Notons que dans le cadre du projet, ne seront concernés que les arrêtés relatifs à l'exploitation de
la carrière. Les arrêtés concernant l'usine de chaux, les installations de traitement et le dépôt
d'explosif ne seront pas remis en cause.
La société effectue et effectuera les tirs de mine nécessaires à l’exploitation du gisement calcaire.
Ces opérations sont et seront effectuées par un boutefeu de l’entreprise possédant toutes les habilitations
nécessaires à la réalisation de cette opération.
Deux types de plan de tir sont et seront mis en œuvre en fonction des besoins en matériaux en moyenne
1 fois par jour.
Ces plans de tirs possèdent la même charge unitaire d'1 kg et la même charge moyenne par tir de
100 kg. Ponctuellement, suivant les aléas géologiques et la hauteur des fronts, la charge unitaire pourra
atteindre au maximum 120 kg.
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Etude de dangers 15
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Un dépôt d'explosifs est sur le site. Ce dépôt est de « type superficiel ». Il est entouré par un merlon
d’environ 3 m d’épaisseur à la base et 3,5 m de hauteur.
L’enceinte du dépôt présente une double clôture avec un sas. L’accès au dépôt se fait par un tunnel
creusé dans le merlon. A l’intérieur de l’enceinte clôturée se trouvent : le local de stockage des explosifs
(formé de 2 cellules) et le local de stockage des détonateurs.
Les produits explosifs stockés ont fait l’objet d’un agrément technique au sens de la réglementation
française. Ils sont de ce fait réputés sûrs pour des conditions normales de conservation et d’utilisation.
Le stockage des détonateurs sera réalisé sur 12 étagères en bois en respectant des intervalles de 40 cm
entre elles et seront disposées sur 3 faces du local de stockage.
Les stockages sont découplés, aménagés et organisés en fonction des risques présents par les
substances ou préparations stockés.
[…] Les explosifs présents dans le dépôt sont conservés dans leurs emballages d'origine agréés au
transport.
Les retours d'emballages d'explosifs ouverts ne sont pas admis dans le dépôt.
Les emballages dont une partie du contenu n'a pas été utilisé sont refermés et leur étiquetage modifié
avant retour en dépôt.
Le dégroupage des émulsions, des nitrates-fioul, des bobines de cordeaux détonants et des
détonateurs est effectué dans le local de dégroupage ou à l'extérieur du dépôt.
Les détonateurs qui seront sortis de leur emballage d'origine seront placés dans des emballages
spécifiques agréés au transport pour la livraison sur le site.
Le retour d'emballage d'explosifs ouverts n'est pas admis dans le dépôt. Les emballages, dont une
partie du contenu n'a pas été utilisé, sont refermés et leur étiquetage modifié. Un marquage alors
apposé sur la boite retournant au dépôt.
Des mesures restrictives d'accès simultané aux deux dépôts sont en place […] l’article 12.8 de l’AP du
11 janvier 2013.
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Etude de dangers 16
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Quantité maximale N°
Produits sur le site
présente sur le site de la division de risque
Emulsion explosive
Cordeaux détonants 4,5 tonnes 1.1 D
Nitrate fioul
Détonateurs 6 kg 1.1 B, 1.4 B, 1.4 S
2-1-1-2 HORAIRES
Les activités du site ont lieu 5 j / 7 (hors jours fériés et éventuellement le week-end en fonction des aléas
de production et des besoins de l’usine) :
Les risques potentiels inhérents à ces produits ont également été pris en compte.
L'article 6 de l'arrêté du 20 avril 2007 modifié permet de désigner, selon les groupes d'explosifs présents,
des groupes de compatibilité.
Emulsion explosive
Cordeaux détonants 1.1 D
Nitrate fioul
Détonateurs 1.1 B, 1.4 B, 1.4 S
A cet effet, précisons que le stockage des détonateurs est distinct du stockage d’explosifs. De plus, ces
stockages sont isolés ; ainsi, ils ne sont pas en contact avec les autres produits sur le site. Le principal
risque associé est le risque d'explosion.
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Etude de dangers 17
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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Trois catégories de personnes seront à prendre en considération (en dehors du personnel de la société) :
• les visiteurs, les clients, les livreurs, les sous-traitants ;
• les tiers : personnes fréquentant les abords (propriétaires des terrains, exploitants agricoles et
forestiers, promeneurs...) ;
• les personnes résidant aux abords du site : les plus proches habitations sont présentes entre
440 m et 620 m des limites cadastrales du site.
A proximité immédiate du site étudié, les biens matériels sont, principalement, représentés par :
• les axes de circulation, notamment le chemin dit « des fours à chaux » présent à 550 m au Sud
et la RD 36 à 850 m au Sud-ouest ;
• les réseaux/ouvrages GRDF sont présents à 215 m au Sud ;
• un réseau haute-tension aérien (HTA) le long de la voie ferrée à environ 550 m au Sud
• Un réseau électrique à environ 650 m au Sud de la carrière (le long du canal du l’Est) ;
• une ligne de transport d’énergie électrique est présente à environ 600 m à l’ouest du projet ;
• deux réseaux hertziens :
o PT2LH-Date 22/011/89 – EUVILLE/DERRIERE LA CARRIERE 0550220001 n°8058
situé à environ 1500 m au Sud-ouest du site ;
o PT2LH-Date21/03/90 - EUVILLE/DERRIERE LA CARRIERE 0550220001 n°8057 situé
à plus de 4 km au Sud-ouest du site ;
• les terrains sylvicoles en limite du projet.
Le milieu naturel : le site est situé hors de toute Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et
Floristique (ZNIEFF), d’Espaces Naturels Sensibles (ENS) et de Zones de Protection Spéciale - Natura
2000 et du Parc Naturel Régional (PNR).
Notons que le site Natura 2000 FR4100166 intitulé « Hauts de Meuse » est situé en bordure du site de la
carrière et l’Espace Naturel Sensible (ENS forestier F29) Vallons de Boucq à Troussey se trouve à 180 m
au Nord du projet.
L’intérêt biologique (Floristique et faunistique) de la zone d’étude est compris entre très faible et assez
fort. Des mesures sont et seront prises pour éviter tout effet sur la faune et flore.
ENCEM
Etude de dangers 18
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Les eaux souterraines : bien que le site soit situé en dehors de tout périmètre de protection de captage
d'eau destinée à l'alimentation en eau potable, la qualité des eaux souterraines sera à préserver et à
protéger de toute pollution par déversement accidentelle de produits divers, notamment pétroliers.
Les eaux superficielles : il n'y a pas de circulation d’eau notable à proximité du site. Sur le site, les eaux
pluviales vont ruisseler sur le carreau et s’infiltrer et/ou évaporer. Des « bassins » en bordure des pistes
permettent l’épuration et l’infiltration des eaux pluviales.
L'environnement humain : les habitations les plus proches sont localisées à 440 m au Sud (maison de
l’usine de la SFCS) et à 620 m au Sud-est (lieu-dit « Perlots ») du périmètre de la carrière actuelle. Un
bâtiment désaffecté se trouve à 250 m du site (ancienne maison du gérant de l’usine).
ENCEM
Etude de dangers 19
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Les industries extractives prises en compte dans les statistiques BARPI présentées ci-après sont les
Nomenclatures des Activités Françaises (INSEE) suivantes :
• B 08.11 : Extraction de pierres ornementales et de construction, de calcaire industriel, de gypse,
de craie et d’ardoise ;
• B 08.12 : Exploitation de gravières et sablières, extraction d’argiles et de kaolin ;
• B 08.99Z : Extraction de minéraux et de matériaux divers :
• matières abrasives, amiante, farines siliceuses fossiles, graphite naturel, stéatite (talc),
feldspath… ;
• asphaltes naturels, asphaltites et roches asphaltiques, bitumes solides naturels ;
• pierres gemmes, quartz, mica…
88 à
98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13
97
Incendie 4 1 3 2 1 1 1 2 3 1 5 1 1 1 2
Explosion 4 1 2 1 1 1 1
Rejet de
matières
dangereuses 21 3 1 2 2 5 1 1 4 1 3 1 1
ou
polluantes
Chutes et
5 1 2 3 1 1 3 4 10 6 11 5
projections
Effet domino 1 1
Au total, entre 1988 et 2013, 140 accidents ont été recensés par le BARPI concernant les activités
extractives prises en compte.
La majeure partie des accidents concerne le rejet de matières dangereuses ou polluantes et, dans une
moindre mesure, les chutes / projections et l’incendie.
Au regard du nombre total de sites d’extraction et de traitement autorisés sur le territoire national
(de l’ordre de 3 000), ces 140 accidents répertoriés sur ces 26 années indiquent que ce type
d’activités est faiblement accidentogène.
ENCEM
Etude de dangers 20
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Les conséquences de ces accidents ont également été recensées, comme l’indique le tableau ci-
dessous :
88 à 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13
Pollution des
12 2 1 2 1 5 1 1 1
eaux
Pollution du
4 1 1 1 1 1
sol
Dommage
corporel 6 3 3 1 6 1 2 1 9 13 7 16 5
(dont décès)
Evacuation ou
confinement 1 2 2
de riverains
Dommage
matériel 1 1 1 2 2 1
externe
Atteinte à la
flore et à la 7 1 1 1 1
faune sauvage
Chômage
1 3 1
technique
D’une manière générale, les dommages corporels restent la conséquence la plus fréquente des accidents
en carrière.
Aucun décès de personne n'a jamais été enregistré à l'extérieur d’un périmètre autorisé, en relation avec
un incident intervenu à l'intérieur du site.
ENCEM
Etude de dangers 21
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Les risques de pollution de l'air pourraient être liés à la combustion accidentelle d'hydrocarbures, aux
émissions de poussières et à la pollution engendrée par l’usage de moteurs thermiques.
Dans le cas d’une combustion accidentelle, des émissions importantes de gaz et de fumées grasses
pourraient entraîner un danger pour le personnel. La nature des gaz émis se composera essentiellement
de gaz carbonique (CO2) et d’hydrocarbures incomplètement brûlés.
Notons que la combustion d’hydrocarbures donne lieu à d’importantes fumées grasses et asphyxiantes.
Il faut répertorier également parmi les risques, ceux liés au fonctionnement des engins (pelle hydraulique,
foreuse, chargeurs…). Il s'agirait dans ce cas d'un feu classique ne présentant pas de problèmes
particuliers.
ENCEM
Etude de dangers 22
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
L’explosion est assimilée à une expansion volumique violente et soudaine, accompagnée ou non d’une
onde de chaleur. Le danger est lié à la présence d’une importante quantité de produits gazeux en
mélange avec une concentration adéquate d’un comburant (oxygène de l’air le plus souvent).
L’oxygène n’étant pas un combustible mais un comburant, pour induire une explosion, celui-ci a donc
besoin de se mélanger avec un produit inflammable.
Des risques d’explosion existeront compte tenu de la mise en œuvre d’explosifs sur le site. Toutefois, en
cas d’explosion non contrôlée, les effets du souffle de l’explosion resteraient relativement limités, car
confinés dans la fosse d'extraction.
Les tirs seront réalisés par du personnel de la société, disposant de toutes les habilitations nécessaires.
Ainsi le risque d'explosion non maitrisée est très improbable.
Le principal risque lié au stockage est l'explosion en masse des produits explosifs.
Néanmoins, l’étude de dangers spécifique au stockage d’explosifs attribue la probabilité P2/C aux
stockages similaires à ceux concernés par le projet, ce qui correspond à une probabilité d’accident
inférieure à un tous les 1 000 ans.
Concernant les stockages d’hydrocarbures présents dans les engins et dans le réservoir à double paroi
d’alimentation de la foreuse, le risque d'explosion est très improbable car il faut une pression importante
pour qu’un tel risque existe, ce qui n’est pas le cas en temps normal, sauf s’ils ont été préalablement
chauffés (par un incendie proche par exemple).
4-1-5-1 ORIGINE
Ces risques correspondent à des déplacements de matériaux à des distances ou des localisations non
prévues par le mineur.
ENCEM
Etude de dangers 23
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Les principales circonstances pouvant entraîner des projections sont synthétisées dans le document ci-
contre.
Afin de limiter les risques de projections, la progression des fronts d'exploitation s'effectuera de façon à
ce que le dégagement des tirs soit orienté vers le centre de la carrière.
En ce qui concerne les chemins de randonnée existants à proximité de la carrière, avant leurs
déplacements définitifs, des mesures seront prises : l’ouverture sera parallèle à l'axe des voies. De plus,
pour les tirs qui seront réalisés dans la partie Sud-est du site, le bourrage terminal devra être augmenté
de manière à réduire les distances des éventuelles projections.
Pour ce faire, des consignes ont été données aux employés de la carrière et les numéros de téléphone
de ces services sont affichés visiblement dans le bureau.
Les risques liés aux travaux d'exploitation sont, entre autres, visés par les articles suivants de l'arrêté
ministériel du 22 septembre 1994 modifié :
• article 13 : clôtures et panneaux d'affichage en matière de carrière ;
• article 14-1 : distances limites en matière d'exploitation à ciel ouvert.
et par les articles du titre "Règles générales" 2 du Règlement Général des Industries Extractives (RGIE),
institué par le décret n° 80.331 du 7 mai 1980 modifié par le décret n° 95.694 du 3 mai 1995.
Les dangers présentés par un site d’extraction et une installation de traitement de matériaux se réduisent,
compte tenu de l'automatisation des asservissements des cycles de fabrication, à des accidents
corporels dus au non respect des règles élémentaires de sécurité.
2
Voir le tableau récapitulatif du titre en annexe de la Notice Hygiène et Sécurité
ENCEM
Etude de dangers 24
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Concernant la manipulation d’explosifs, le risque de projection est et sera minime compte tenu des
dispositions prises par la société : manipulation d’explosifs confiée à des personnes habilitées, plans de
tir adaptés…
D’autres activités annexes peuvent présenter certains dangers vis-à-vis des tiers. Ces activités seront
principalement l’évacuation des matériaux hors du site (par pistes vers l’installation), les activités de
déchargement du calcaire brut dans les installations, le fonctionnement des installations ; le stockage
d’hydrocarbures….
La société a mis en œuvre des mesures afin de limiter les risques des activités de installations et de
l’’usine conformément aux prescriptions de l’arrêté 8 janvier 2007.
D’autres activités annexes peuvent présenter certains dangers vis-à-vis des tiers. Ces activités seront
principalement l’évacuation des matériaux hors du site par pistes.
La société mettra en œuvre des mesures afin de limiter le risque lié au transport des matériaux (cf. Partie
1 de l’étude d’impact – Thème 5). Notons que toute la production de la carrière est vouée aux besoins de
l’’usine.
ENCEM
Etude de dangers 25
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
AXES ROUTIERS
La circulation de la carrière est faite uniquement vers les installations de traitement ou vers
l’usine. Les risques liés aux voies de circulation seront donc essentiellement limités à ceux d’un éventuel
accident d’un véhicule et/ou camion provenant d’usine.
AXES FERROVIAIRES
Un branchement de la voie ferrée Paris-Strasbourg est présent dans les environs du site à 550 m au Sud.
Celle-ci dessert l’usine de la Société de Fours à Chaux de Sorcy et permet d’évacuer une partie de sa
production.
AXES FLUVIAUX
Le site du projet se trouve à proximité de la Meuse et deux réseaux fluviaux navigables sont présents :
• Le Canal de l’Est, localisé à 640 m au Sud du site ;
• Le Canal de la Marne au Rhin, situé à 900 m au Sud du site.
Ces réseaux sont utilisés pour le tourisme et pour le transport de marchandises en péniches.
AXES AERIENS
Il n’existe pas d’axe aérien dans le secteur du projet. L’aérodrome les plus proche du site est celui de
Nancy Malzéville (54) situé à plus de 38 km à l’Est du projet;
Il n’y a pas d’activité industrielle à proximité immédiate du projet, à l’exception de la zone des installations
de traitement et l’usine de la SFCS qui se trouve à environ 250 m de la zone d’extraction.
ENCEM
Etude de dangers 26
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Les installations classées pour la protection de l’environnement les plus proches du site sont les
suivantes :
Situation par
Commune Société Activité principale
rapport au projet
Usine de four à chaux et activités
connexes : co-incinération de
Société de Fours à déchets dangereux dans leurs
SORCY- A 250 m au Sud
Chaux de Sorcy fours ; installation de traitement de
SAINT- matériaux ; exploitation de carrière
MARTIN et stockage d’explosifs
TRANSPLAST Traitement de déchets de polymères
A 500 m au Sud-est
ENGENIERING non souillés
Exploitation de carrière et Installation
CARMEUSE 4,5 km au Sud-ouest
de traitement des matériaux
TROUSSEY
Exploitation de carrière et Installation
GSM 4,0 km au Sud
de traitement des matériaux
Exploitation de carrière et Installation 5,3 km au Nord-
ROCAMAT EUVILLE
de traitement des matériaux ouest
EUVILLE
Travail du bois ou matériaux
Scierie du Grand Clos 4,7 km au Nord-est
combustibles analogues
Société de recyclage de déchets
COREPA SNC 4,2 km à l’Ouest
métalliques et dangereux
ITM LOGISTIQUE
ALIMENTAIRE Industrie agroalimentaire 5 km au Sud-ouest
INTERNATIONAL
PAGNY-SUR-
MEUSE Exploitation de carrière et Installation
NOVACARB de traitement des matériaux. 6,3 km au Sud-est
Stockage d’explosifs
Collecte, gestion déchets ;
SFTR récupération de déchets industrielles 5 km au Sud-est
et d’ordures ménagères
SAINT-
Exploitation de carrière et Installation
GERMAIN- SOLVAY 8 km au Sud-est
de traitement des matériaux
SUR-MEUSE
En ce qui concerne les équipements présents dans le voisinage immédiat du site (lignes électriques et
téléphonique, chemin, champs…), la société prendra un certain nombre de dispositions en vue d’assurer
l’intégrité des ouvrages et la sécurité du personnel et des tiers.
Sur le site, ce risque est maîtrisé par l’existence d’une clôture sur toute la périphérie et la fermeture des
accès à la carrière en dehors des heures de travail.
ENCEM
Etude de dangers 27
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
En cas de fortes pluies, les eaux de ruissellement pourraient s'accumuler au niveau des points bas du
carreau d’exploitation et s’infiltrent naturellement. Les eaux des « bassins de capture d’eau » latéraux aux
pistes sont peu profondes (<1m) et s’infiltrent rapidement.
Le risque d'incendie des terrains voisins n'est théoriquement pas à écarter. Au niveau du site étudié, les
risques de propagation d’un incendie seront réduits par la nature généralement minérale des sols.
VENT FORT
Les vents forts pourraient être à l’origine de chutes d’arbres près des lisières. Les structures hautes du
convoyeur à bandes peuvent souffrir d’un vent violent. Toutefois, celles-ci sont situées partiellement à
l’abri des arbres limitant la prise au vent.
FOUDRE
La foudre représente un risque notamment par sa capacité à allumer des matières combustibles. Les
installations les plus sensibles à ce risque sont les stockages d’hydrocarbures et d’explosifs.
L’arrêté du 15 janvier 2008 concernant la protection contre la foudre de certaines installations classées
réglemente les dispositifs de protection à mettre en place. Ces dispositifs doivent être conformes à la
norme C17-100 de février 1987.
Cet arrêté ne vise pas les installations de traitement des matériaux, ni les ateliers de réparation et
d’entretien des véhicules et des engins.
Par ailleurs, les installations susceptibles de subir les dommages de la foudre sont équipées de
dispositifs de protection (parafoudre avec transformateur et installations mises à la terre). Par ailleurs
l’ensemble du site (carrière et usine) est abonné au site Météo-Orage afin d’être informé de la
survenance de ce type de phénomène.
Toutefois, en France, le niveau kéraunique moyen est de 20, par conséquent la foudre ne constituera pas
un facteur aggravant de risques.
SEISME
La commune de Sorcy-Saint-Martin se situe dans une zone de sismicité très faible (niveau 1).
ENCEM
Etude de dangers 28
SOURCES
RISQUES POTENTIELLES DE MESURES DE MAITRISE DES RISQUES MISES EN PLACE
DANGERS
le stockage d’hydrocarbures est effectué dans une cuve sur rétention et au-dessus d’une surface imperméable en dehors du site de la carrière ;
le stockage des huiles est effectué dans des fûts, positionnés sur des bacs de rétention étanche et de capacité suffisante disposé sur une aire étanche (dans l'atelier) ;
le ravitaillement des engins est réalisé sur une aire étanche bétonnée reliée à un bac décanteur/déshuileur régulièrement vidangé par un récupérateur agréé. Le pistolet de remplissage est équipé
d’un dispositif anti-débordement ;
les opérations d’entretien et de réparation des engins sont réalisées en Full Service au droit de l’aire étanche reliée à un séparateur d'hydrocarbures (les intervenants évacuent les déchets générés
par l’entretien ou la réparation). Cette aire est située dans l'atelier ;
Hydrocarbures
le personnel du site est formé à la gestion des hydrocarbures ;
(fioul – huiles)
toute fuite sur un engin ou un véhicule entraîne l’arrêt et la réparation immédiate de celui-ci. Les matériaux souillés seront évacués du site par une société agréée ;
les engins et véhicules amenés à circuler sur le site font l’objet d’entretiens réguliers afin de prévenir les fuites (carburants, huiles) ;
des matériaux absorbants (kit anti-pollution) sont disponibles sur le site afin de limiter toute expansion/propagation d’une pollution accidentelle (fuite d’hydrocarbure). Par ailleurs, l’exploitant
donnera à son personnel des consignes d’intervention précises pour lutter contre une éventuelle pollution susceptible de contaminer les sols puis les eaux souterraines ;
en cas de pollution et/ou d’incendie non maitrisé, un plan d’intervention sera activé par la société en vue de prévenir rapidement les services de secours (pompiers) et les services compétents
POLLUTION (Préfecture, DREAL, ARS).
ACCIDENTELLE
DES EAUX ET Afin d'éviter tout dépôt sauvage, le site est interdit au public pendant toute la durée de l'exploitation par des clôtures périphériques. En dehors des heures d’ouverture du chantier, des barrières ferment
DES SOLS Dépôts sauvages les accès à la carrière. En outre, des panneaux interdisant l'accès au site, les dépôts sauvages et indiquant les dangers seront régulièrement apposés sur l’ensemble du périmètre d’autorisation.
Dans le cas où d'éventuels déchets seraient néanmoins déposés sur le site par des tiers, ils seraient évacués vers des sites habilités.
Eaux sanitaires Les sanitaires employés sur le site sont reliés au réseau interne d'assainissement.
Les eaux superficielles seront principalement constituées par les eaux pluviales.
Eaux de ruissellement
Une partie de ces eaux s’infiltre directement dans la roche. Le reste est collecté et décanté au niveau des différents bassins mis en place au niveau des points bas du site.
Afin de limiter les émissions et la propagation de poussières hors du site, l’exploitant prendra les dispositions suivantes :
les engins d’exploitation sont conformes aux réglementations en vigueur relatives aux pollutions engendrées par les moteurs. Ils sont entretenus et révisés régulièrement ;
POLLUTION la vitesse des véhicules sur les chantiers est limitée pour éviter de soulever trop de poussières ;
Poussières / Emission
ACCIDENTELLE
DE L’AIR
de gaz les voies de circulation externes au site sont nettoyées en cas de nécessité (dépôts de poussières ou apports de boue) ;
maintien des écrans végétaux en bordure de site ;
concernant les émissions de gaz liées à un éventuel incendie, les mesures prises par la société sont décrites ci-après.
Les mesures mises en place pour éviter la chute du haut des fronts sont les suivantes :
les banquettes sont suffisamment larges pour permettre aux engins d'évoluer loin des bords. De plus, des blocs sont disposés en bordure des fronts et des pistes ;
Existence de fronts
de taille des dossiers de prescription précisent les consignes de sécurité qu'il y a lieu de suivre. Ces consignes sont affichées de manière visible dans les divers points de l'installation et des
consignes particulières sont diffusées sous forme de document.
Cet aspect est plus particulièrement développé au niveau de la Notice Hygiène et Sécurité.
Affaissement des Pour pallier ce type d'effet, la réglementation à laquelle l'installation est soumise (notamment le RGIE et l'arrêté préfectoral d'autorisation d'exploiter) prévoit notamment le maintien d'une bande de terrain
terrains limitrophes inexploitée en limite de site d'une largeur minimale de 10 m.
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
En cas de découverte à l’intérieur du site d’un engin explosif, les consignes suivantes seront à observer :
• aucune manipulation ou déplacement de celui-ci n’est entrepris. Le maire de la commune et les
services de sécurité civile sont alors aussitôt avertis ;
• si l’engin se trouve dans une position instable qui risque d’entraîner sa chute, il doit être calé
soigneusement, mais en aucun cas manipulé ou déplacé ;
• si l’engin est découvert dans le godet d’un engin d’extraction ou dans la benne d’un véhicule de
transport, celui-ci doit être immédiatement immobilisé et maintenu dans cet état jusqu’à l’arrivée
d’une personne habilitée à la manipulation de ce type d’engins ;
• enfin, les abords de l’engin sont balisés et aucune activité ne doit se dérouler à l’intérieur de ce
périmètre.
Rappelons que l’emprise sollicitée en renouvellement a déjà été majoritairement décapée et qu’aucun
engin explosif n’a été découvert.
La diversité des accidents potentiels pouvant intervenir sur ou à proximité du site nécessite que des
mesures soient prises pour en limiter la probabilité (mesures préventives) ou en réduire les
conséquences (mesures d’intervention).
Les mesures préventives résultent principalement des programmes d’entretien du matériel et des
examens périodiques des divers points de l’installation par des organismes agréés.
A ces programmes et examens, viennent se greffer d’autres mesures dont certaines font l’objet d’une
description détaillée dans l’étude d’impact. Ces mesures limitent encore un peu plus les risques.
Enfin d’autres mesures relèvent des dispositions du RGIE, applicable aux carrières et à leurs
dépendances, en matière d’hygiène et de sécurité du personnel. Elles sont reprises de manière
exhaustive dans la Notice Hygiène et Sécurité jointe au dossier.
ENCEM
Etude de dangers 29
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Il possède une connaissance spécifique en matière de sécurité : les textes de lois, les règlements en
vigueur dans les industries extractives, le matériel de sécurité tel que les protections individuelles et
collectives, les dispositifs de protection des appareils. Il connait en outre les produits manipulés sur le site
ainsi que les matériels en service.
En dehors des heures d'activité du chantier, l’accès au site sera interdit. Cela est matérialisé par des
pancartes et panneaux, par la fermeture des accès et par la mise en place de merlons/clôtures
périphériques.
Hors des horaires de travail, il sera fait appel aux secours extérieurs.
L'ensemble du personnel aura pris connaissance des cahiers de prescriptions et des consignes de
sécurité. Ces cahiers et consignes seront remis à jour, si nécessaire, dans le cadre de ce dossier.
Le personnel amené à évoluer sur le site est et sera formé au maniement des matériels de lutte contre
l'incendie. L'ensemble du personnel recevra une formation pratique à la sécurité (exercices, simulations
d'entraînement face à des situations accidentelles...). Des journées de sensibilisation seront organisées
et des fiches de sécurité disponibles et diffusées.
Des visites de sécurité seront également effectuées. Leur objectif est de détecter par l'observation les
actes dangereux et les conditions dangereuses afin de définir des mesures de prévention.
ENCEM
Etude de dangers 30
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Des moyens de protection individuelle seront fournis à l'ensemble du personnel (cf. Notice Hygiène et
Sécurité).
Le personnel étant dispersé sur l’ensemble du site, une alerte pourra être transmise grâce aux radios
internes (type talkie-walkies).
En cas de risque d'extension d'un sinistre au voisinage, les consignes prévoient d'avertir les voisins
menacés.
En cas d'épandage de produits sur ou à proximité du site, les autorités seront alertées dans les meilleurs
délais, soit par la Direction de l'Entreprise (pendant les horaires de travail), soit par les secours extérieurs
(en dehors de ces horaires).
Les autorités compétentes en matière d'installations classées sont la DREAL et la Préfecture à Bar-le-
Duc :
DREAL de la Meuse : 03 29 45 38 14
Préfecture : 03 29 69 88 89
ENCEM
Etude de dangers 31
PRINCIPE D’ESTIMATION
DANGERS POTENTIELS
Evénements Phénomènes
initiateurs dangereux
Cinétique
INTENSITE THEORIQUE
(Effets thermiques et/ou de surpression)
RETOUR D’EXPERIENCE
MESURES DE REDUCTION
Statistique du Expérience DES RISQUES
BARPI de la société
Description
Adéquation
EVALUATION DU RISQUE
Au regard du procédé mis en jeu et de l’accidentologie répertoriée, le projet n’est pas susceptible
d’engendrer des risques d’accident majeur.
Rappelons que le BARPI n'a jamais enregistré d'accident, en carrière, ayant entraîné le décès de
personnes situées à l'extérieur du périmètre d'autorisation.
7-1 METHODOLOGIE
L’évaluation repose sur les prescriptions de l’arrêté du 29 septembre 2005. Il a ainsi été procédé de la
manière suivante :
• Identification des phénomènes dangereux et des évènements initiateurs (élaboration de
scenarii) ;
• Estimation du risque théorique ;
• Prise en compte des mesures de maîtrise des risques mises en place au regard de la cinétique
avant occurrence et des expériences acquises ;
• Estimation de la probabilité d’occurrence ;
• Evaluation de l’intensité théorique des effets si les effets de seuils sont connus (annexe 2 de
l'arrêté du 29/9/2005) ;
• Evaluation de la gravité théorique au regard de l’intensité, des intérêts à protéger et des
expériences acquises ;
• Estimation du risque à partir d’une grille de criticité.
La grille d’estimation des risques est basée sur l'arrêté du 29 septembre 2005. Elle a été adaptée à celle
utilisée par l'INERIS, afin de répondre aux spécificités des risques associés aux activités en carrière.
Niveau de
gravité des
conséquences
Désastreux à
Catastrophique
Important
Sérieux
Modéré
Niveau de
E D C B A probabilité
d'occurrence
ENCEM
Etude de dangers 32
ECHELLE DE COTATION DE PROBABILITE
CRITERE DE CHOIX
NIVEAU DE
PROBABILITE
TRADUCTION QUALITATIVE TRADUCTION EN TERMES DE MESURES DE SECURITE
Evènement probable : il s'est produit et/ou peut se produire Performances moyennes des mesures de sécurité. Au moins
CLASSE B
pendant la durée de vie de l'installation. un contrôle permanent nécessaire
Un niveau de maîtrise optimal, passant notamment par des tâches organisationnelles, doit être maintenu
pour assurer les performances des mesures mises en place ou à mettre en place.
L’échelle de cotation retenue est basée sur les classes précédemment définies (Cf. annexe 1 de l’arrêté
de septembre 2005), mais tient également compte de celle que l’INERIS utilise parfois pour l’analyse des
risques d’accidents majeurs dans le cadre de l’étude de danger.
La cinétique du risque est la vitesse d’enchaînement des événements constituant une séquence
5
accidentelle, de l’événement initiateur aux conséquences sur les éléments vulnérables .
L’intensité (Titre IV, article 9 de l’arrêté du 29 septembre 2005) est définie selon des seuils de référence
pour des effets :
• toxiques ;
• de surpression ;
• thermiques.
Dans le cas de la détermination d’effets de seuil, la gravité sur les "personnes potentiellement exposée à
ces effets de seuil" est alors définie comme étant la combinaison, de l'intensité des effets du phénomène
dangereux et de la vulnérabilité des personnes potentiellement exposées à l'extérieur du site.
Il convient dans ce cas d’utiliser l'annexe 3 de l'arrêté du 23 septembre 2005, dont le tableau est reproduit
ci-dessous :
Tableau : Niveau de gravité
Entre 1 et 10 personnes
"Important" Au plus 1 personne exposée Entre 10 et 100 personnes exposées
exposées
"Sérieux" Aucune personne exposée Au plus 1 personne exposée Moins de 10 personnes exposées
4
Arrêté du 29/09/2005 - Annexe 1 relative aux échelles de probabilité.
5
Cf. articles 5 à 8 de l’arrêté du 29/09/2005.
6
Personne exposée : en tenant compte le cas échéant des mesures constructives visant à protéger certaines personnes contre
certains effets et la possibilité de mise à l'abri des personnes en cas d'occurrence d'un phénomène dangereux, si la cinétique de
ce dernier et de la propagation de ses effets le permettent.
ENCEM
Etude de dangers 33
ECHELLE DE COTATION DE GRAVITE
NIVEAU DE
CIBLES HUMAINES CIBLES MATERIELLES CIBLES ENVIRONNEMENTALES
GRAVITE
Pas d’effets significatifs sur le personnel Pas d’effet significatif sur les équipements Pas d’atteinte significative à
MODERE
du site du site l’environnement
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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
Dans le cas où les trois critères de l'échelle ne conduisent pas à la même échelle de gravité, c'est la
classe la plus grave qui est retenue.
Les effets dus à des projections, à des accidents corporels ou concernant une atteinte à
l’environnement n'étant pas quantifiables en l'état actuel des connaissances, ils sont traités selon
la méthode présentée au § 7.1.2.
La méthode utilisée est ici une méthode semi-quantitative basée sur les travaux menés par l’INERIS.
L’échelle de cotation en gravité retenue est également basée sur celle que l’INERIS utilise parfois pour
l’analyse des risques d’accidents majeurs dans le cadre de l’étude de danger.
L’élaboration de scenarii potentiellement envisageables sur le site a été confrontée aux accidents déjà
survenus sur le site et sur d’autres carrières (cf. paragraphe 3 Accidentologie).
La cinétique d’occurrence est également mentionnée. Les résultats de cette approche sont présentés
sous forme d’un tableau.
7-3 CINETIQUE
La cinétique du risque est la vitesse d’enchaînement des événements constituant une séquence
accidentelle, de l’événement initiateur aux conséquences sur les éléments vulnérables.
La cinétique des scenarii est liée à la réactivité des secours en interne (secouriste en particulier) et en
externe mais elle est aussi intrinsèque (incendie : cinétique plus rapide qu’une pollution d’une nappe sauf
en milieu karstique).
La cinétique d’un accident est qualifié de lente, si elle permet la mise en œuvre de mesure de sécurité
adaptées pour protéger les personnes exposées à l’extérieur des installations, avant qu’elles ne soient
atteintes (art 8 de l’arrêté du 29 septembre 2005).
ENCEM
Etude de dangers 34
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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 Février 2015
D’après les conclusions de l'expertise réalisée en décembre 2010 par la SONOVISION, le dépôt
d’explosif est conforme à la réglementation.
« […] compte tenu d’une part de la distance que sépare les deux détonateurs des explosifs (largement
supérieurs à 0,5 Q1/3) et d’autre part de l’atténuation de Choc apportée par les murs des locaux, le risque
de propagation quasi-instantanée d’une détonation entre les détonateurs et explosifs peut être écarté
conformément aux pratiques reconnues par la profession (cf. Guide SFEPA n°9). Il n’y a pas lieu dans ce
cas de cumuler les charges pour le calcul des zones d’effets pyrotechniques […]… » SONOVISION
Les pratiques préconisées dans l’étude de dangers ont été mises en place par la SFCS.
A partir de l'arrêté du 20 avril 2007 fixant les règles relatives à l’évaluation des risques et à la prévention
des accidents dans les établissements pyrotechniques, on peut établir les risques mais surtout les zones
dangereuses (Z1 à Z5), en fonction d'une charge de matière explosive donnée.
Ces zones dangereuses, dont il faut distinguer les cinq catégories indiquées ci-après, sont classées selon
les conséquences potentielles qu’elles présentent pour les personnes et pour les biens.
Désignation des
Z1 Z2 Z3 Z4 Z5
zones d’effets
Les distances des zones de danger sont définies pour des charges explosives placées au niveau du sol,
en atmosphère normale au-dessus d'un terrain sans protection particulière.
Les distances ainsi définies pour une charge donnée peuvent cependant être réduites selon les
conditions d'environnement du site (circulaires du 20 avril 2007).
ENCEM
Etude de dangers 35
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Ainsi, la configuration d'un site, avec merlons de terre et parement du front de taille, forme une protection
naturelle de plusieurs mètres permettant d’atténuer les zones de danger de façon non négligeables.
Rappelons toutefois que l’ensemble de ces définitions des zones d’isolement sont évaluées pour des
installations pyrotechniques, des explosifs et munitions militaires (très puissants).
Les conclusions de leur application dans le cadre d’explosifs en carrière sont donc à considérer
comme restrictives et contraignantes.
Ainsi, dans le cadre de l'exploitation du site de la société, les charges de matière explosives présentes
sur le site à chaque tir de mine sont à l'origine de zones dangereuses qui sont définies conformément à
l'arrêté du 20 avril 2007 modifié.
La définition de ces zones s'est effectuée sur la base d'une charge de matières ou objets explosibles de
la division 1-1 : « Matières ou objets comportant un risque d'explosion en masse, c'est à dire affectant de
façon pratiquement instantanée la quasi totalité du chargement » - article 4 de l'arrêté du 20 avril 2007
modifié.
L'espacement entre chaque tas permettant d'éviter que la détonation accidentelle d'un tas fasse détonner
les autres tas, pour le calcul des zones d’isolement, seule la charge unitaire placée en face de chaque
trou est prise en compte.
Le type d’explosif utilisé nécessite l’emploi de détonateur pour initier la réaction. Le risque d’une explosion
avant le remplissage des trous est donc très faible.
Hors protection
Zones de dangers
Découpage pyrotechnique Z1 Z2 Z3 Z4 Z5
(1/3) (1/3) (1/3) (1/3) (1/3) (1/3)
Formules < 0,5 Q <5Q <8Q < 15 Q < 22 Q < 44 Q
Distances (m)
Q = 100 kg
Charge maximale
Quantité 2,35 23,21 37,13 69,62 102,11 204,23
stockée en face de
chaque trou
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Etude de dangers 36
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Rappelons, de plus, que les explosifs qui arrivent sur la ligne de tir seront emballés.
Le danger d’explosion n’apparaît donc qu’une fois les cartons disposés devant les trous et ouverts. Or, à
ce stade, la charge standard par trou est de 100 kg ce qui délimite une zone d’influence de 2,35 m.
Comme l'écartement entre deux trous sera d’au moins 4 m, il n’y aura donc peu de risque de
propagation du phénomène d’explosion aux autres tas stockés sur la ligne de tir.
Enfin, rappelons que la manipulation des explosifs au niveau de la ligne de tir sera effectuée par du
personnel qualifié mais surtout habilité pour ce type de travaux. Il aura par ailleurs pris connaissance du
dossier de prescription relatif à la manipulation des explosifs en carrière.
Ce document indiquera les instructions concernant notamment :
• les règles de conservation et d'entreposage, de transport et de mise en œuvre des produits
explosifs ;
• les règles relatives à la mise à l'abri du personnel et à la garde des issues pendant les tirs ;
• les règles d'utilisation et d'entretien du matériel associées à la mise en œuvre ;
• la conduite à tenir en cas d'incident et les règles de traitement des ratés.
En relation au dépôt d’explosifs, les zones de danger zones Z1 (Extrêmement grave – blessures
mortelles dans 50% des cas), Z2 (Très grave), Z3 (Grave) sont comprises dans les limites de la carrière.
La zone Z4 (Significatifs) se situe dans le périmètre des installations de traitement et les terrains de la
propriété de l’usine.
Toutes les mesures sont prises pour éviter les risques d’accident au niveau du stockage, elles
sont conformes à l’AP du 11 janvier 2013.
L'annexe 2 de l'arrêté du 19 septembre 2005 précise "qu'il n'existe pas à l'heure actuelle de valeur de
référence en matière d'impact de projectiles ou d'effets de projection ».
A ce jour, la base de données ARIA du BARPI ne recense que 2 tirs de mine ayant entraîné des
projections de pierres hors du périmètre de la carrière (accidents n°20977, en mars 2001 et n°24565 en
octobre 2002). Des dégâts, uniquement matériels, ont été occasionnés aux toitures des habitations
voisines, situées dans un rayon maximal de 300 m autour du lieu du tir.
Les conclusions des enquêtes ont fait ressortir que la configuration géologique était localement très
défavorable, et que les plans de tirs n'étaient pas adaptés à ces cas particuliers et se trouvaient donc à
l'origine de ces incidents.
Compte tenu du retour d'expérience actuel, la gravité des conséquences humaines à l'extérieur des
installations peut être considérée comme "modérée".
ENCEM
Etude de dangers 37
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La société procède régulièrement à l’enregistrement des vibrations provoquées par les tirs d’abattage, au
niveau du :
• du concasseur primaire de la carrière à 820 m au Sud-ouest du front d’extraction ;
• du pont de la RD36 à 1200 m au Sud-ouest du front d’extraction ;
• du poste GDF à 1900 m au Sud-ouest du front d’extraction.
L’unique enregistrement obtenu est au niveau du concasseur primaire : il est de l’ordre de 0,2 mm/s. Aux
autres points, aucune donnée n’a été enregistrée. Les niveaux vibratoires des tirs sont nettement
inférieurs à 10 mm/s, seuil fixé par le Ministère de l’Environnement. De plus, rappelons que la société
respectera une bande non exploitée de 10 m de large au minimum en périphérie du site.
La notion d'effet de seuil ne s'applique pas à ce type d'effet et n'est pas abordée dans l'annexe 2 de
l'arrêté du 29 septembre 2005. La grille d'évaluation destinée à l'appréciation de la gravité des
conséquences humaines, présentée à l'annexe 3, n'est donc pas directement applicable.
Toutefois, considérant qu'un accident de la route impliquant un poids lourd et un ou plusieurs véhicules
tiers, peut entraîner des "effets létaux" sur 1 à 10 personnes, le niveau de gravité des conséquences sera
qualifié "d’important".
L'annexe 2 de l'arrêté du 29 septembre 2005 n'est pas adaptée à la qualification de l'intensité de ce type
d'effet.
On rappellera ici qu’une pollution théorique des eaux par hydrocarbures ou matières en suspension ne
peut être à l'origine de mortalité chez l'homme. En effet, même à faible concentration, les hydrocarbures
confèrent une odeur caractéristique à l'eau, et les MES une turbidité peu engageante.
La gravité des conséquences humaines d'un tel accident est donc "modérée", au regard de l'échelle
présentée à l'annexe 3.
L'occurrence de ce type de risque est effectivement "courant" (effet modéré), mais en raison d'une
intensité et d'une cinétique "faibles", ces évènements ont une portée minime.
ENCEM
Etude de dangers 38
Grille des scenarii
Risques
Dangers potentiels Phénomènes dangereux Evènements initiateurs Cinétique d'occurrence Retour d'expérience Probabilité Intensité des effets Gravité EVALUATION DU RISQUE
théoriques
sensibles recensé par le BARPI entre 1988 et 2010 est de 23 accidents pour les
Manque d'entretien eaux et de 7 pour les sols, soit moins de 1 par an.
Eaux sanitaires Lente
Erreur humaine
et humaines
Présence de carburant (au niveau des engins et des cuve Exploitation en fosse et présence de fronts bordant partiellement
Défaut d'entretien des engins Lente ou soudaine
mobile d'alimentation de la foreuse) l'emprise. Dépôt sur la végétation alentour
Sciage, Foration, Tir de mine, Extraction et Inhalation en Les mesures d'empoussièrage réalisées aux postes de travail concluent Problème pulmonaire
Pollution de l'air Emissions de poussières minérales Traitement des matériaux grande quantité de Lente que le risque, par inhalation de poussières siliceuses, est faible pour le Classe D Modérée Acceptable
Circulation des engins composés toxiques personnel. Asphyxie
Utilisation d'explosifs
entraînant la projection de blocs Classe C Traumatismes corporels Sérieuse Acceptable
Chute depuis une structure élevée Concernant les autres accidents corporels, le nombre d'accidents recensé
Traumatismes par le BARPI entre 1988 et 2010 est de 31 accidents, soit un peu plus de
Accident corporel Utilisation d'installations de traitement Risque d'incendie Soudaine
corporels 1 par an.
Risque d'électrocution
Présence de bassins de décantation et de plans d'eau Chute entraînant la noyade Aucun incident de ce type ne s'est produit sur le site.
Risque de collision avec des véhicules Voies publiques de circulation empruntées compatibles avec une
circulant sur les voies publiques utilisation par des camions.
Apport et évacuation des matériaux Classe C Importante Critique
Surcharge pouvant conduire à la perte de
contrôle d'un camion Aucun incident de ce type ne s'est produit sur le site.
niveau de gravité
catastrophique
/désastreux
important
sérieux
modéré
E D C B A niveau de probabilité
Globalement, aucun risque inacceptable n’a été défini. Un constat contraire signifierait que les mesures
envisagées ou actuellement mises en place ne sont pas en adéquation avec les risques identifiés. Il
conviendrait alors de les revoir.
Le niveau de risque est considéré comme "acceptable", à l’exception des accidents corporels à
l’extérieur du site où l’évaluation atteint un niveau "critique". Toutefois, il s’agit d’une activité annexe qui
ne relève pas directement de l’exploitant. Pour ce qui le concerne, toutes les mesures nécessaires sont
mises en place et sont jugées suffisantes : aménagement de la sortie de carrière, signalisation, absence
de surcharge… Une évaluation des risques n’apparait pas pertinente.
ENCEM
Etude de dangers 39
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
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8 – EFFETS DOMINOS
Il s’agit ici d’examiner les interactions avec les établissements industriels proches mais également entre
les différentes unités du site.
Les installations classées pour la protection de l’environnement les plus proches du site sont les
suivantes :
Tableau : Recensement des ICPE dans le secteur d’étude
Situation par
Commune Société Activité principale
rapport au projet
Usine de four à chaux et activités
connexes : co-incinération de
Société de Fours à déchets dangereux dans leurs
SORCY- A 250 m au Sud
Chaux de Sorcy fours ; installation de traitement de
SAINT- matériaux ; exploitation de carrière
MARTIN et stockage d’explosifs
TRANSPLAST Traitement de déchets de polymères
A 500 m au Sud-est
ENGENIERING non souillés
Exploitation de carrière et Installation
CARMEUSE 4,5 km au Sud-ouest
de traitement des matériaux
TROUSSEY
Exploitation de carrière et Installation
GSM 4,0 km au Sud
de traitement des matériaux
Exploitation de carrière et Installation 5,3 km au Nord-
ROCAMAT EUVILLE
de traitement des matériaux ouest
EUVILLE
Travail du bois ou matériaux
Scierie du Grand Clos 4,7 km au Nord-est
combustibles analogues
Société de recyclage de déchets
COREPA SNC 4 ,2 km à l’Ouest
métalliques et dangereux
ITM LOGISTIQUE
ALIMENTAIRE Industrie agroalimentaire 5 km au Sud-ouest
INTERNATIONAL
PAGNY-SUR-
MEUSE Exploitation de carrière et Installation
NOVACARB de traitement des matériaux. 6,3 km au Sud-est
Stockage d’explosifs
Collecte, gestion déchets ;
SFTR récupération de déchets industrielles 5 km au Sud-est
et d’ordures ménagères
SAINT-
Exploitation de carrière et Installation
GERMAIN- SOLVAY 8 km au Sud-est
de traitement des matériaux
SUR-MEUSE
Etant donné les distances, la nature de ces activités et la nature du projet, aucune interaction entre le site
de Sorcy et les activités menées sur les communes environnantes n’est possible.
ENCEM
Etude de dangers 40
Société des Fours à Chaux de Sorcy Commune de Sorcy-Saint-Martin (55)
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L’analyse des risques effectuée précédemment permet de recenser les phénomènes initiateurs suivants :
• incendie d’un engin ;
• explosion non maîtrisée des matières explosives.
En l’absence de stockage et d’utilisation de produits chimiques, ces phénomènes ont pour facteur
déclenchant une source de chaleur ou un effet de souffle (phénomène de surpression) pouvant
théoriquement conduire à une réaction en chaîne.
L’entretien régulier des engins permettra de limiter au minimum les risques de défaillance d’ordre
technique. Si toutefois un incendie se déclenchait, la présence d’extincteur permettrait de circonscrire et
limiter l’incendie. Il convient de rappeler que les surfaces d’évolution de ces derniers seront
majoritairement minérales ce qui limitera les phénomènes de propagation.
8-2-2-2 CONCERNANT LES RISQUES D’INCENDIE DES FUTS D’HUILE ET DES STOCKAGES
D’HYDROCARBURES
Les stockages des fûts d’huile et des carburants sur bacs de rétention ou en cuve double-paroi limiteront
la propagation d’un incendie en évitant la dispersion des liquides enflammés.
De plus, ces stockages seront relativement isolés et les volumes restreints. De plus, l’environnement
minéral du site limitera la propagation d’un incendie.
Avant chaque tir, le responsable du tir (Boutefeu) fait réaliser le tour de la carrière afin d'assurer la
surveillance de l'opération et ses modalités de déclenchement.
De plus, la quantité d'explosif stockée momentanément en face des trous correspond à la charge unitaire.
L'espacement entre chaque tas permet d'éviter que la détonation accidentelle d'un tas fasse détonner les
autres tas.
Sachant que la détonation d'une masse Q (100 kg au maximum) entraîne dans un rayon R = 0,5 x Q1/3 la
détonation simultanée de toute autre masse susceptible de détonner (charge en terrain plat sans
protection particulière), la distance minimum à respecter entre les tas sera de 2,35 m.
ENCEM
Etude de dangers 41
ANNEXES
ENCEM
Etude de dangers 42
ANNEXES
ENCEM
Etude de dangers