Bo N°8 20022020
Bo N°8 20022020
Bo N°8 20022020
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux vice-recteurs ; au directeur du Siec d’Île-de-France ; aux
inspectrices et inspecteurs d’académie-directrices et directeurs académiques des services de l’éducation nationale ;
aux chefs de division des examens et concours ; aux délégués académiques à la formation professionnelle initiale et
continue ; aux délégués académiques à l’enseignement technique ; aux délégués académiques à la formation continue
; aux proviseurs ; aux personnels enseignants ; aux candidat à l’examen du CAP
Références : article D. 337-3-1 du Code de l’éducation ; arrêtés du 21-11-2018 et du 28-11-2019
L'article D. 337-3-1 du Code de l'éducation pose les bases de l'évaluation du chef-d'œuvre dans le règlement général
du certificat d'aptitude professionnelle (CAP). L'arrêté du 21 novembre 2018 prévoit les heures dédiées au chef-
d'œuvre et l'arrêté du 28 novembre 2019 précité donne un cadrage à l'évaluation du chef-d'œuvre.
Ces dispositions entrent en vigueur à compter de la rentrée scolaire 2019, pour une première évaluation à partir de la
session d'examen 2021.
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L'équipe pédagogique collabore pour identifier des projets en tenant compte des ressources disponibles dans
l'établissement ou le centre de formation, des possibilités partenariales offertes par le tissu local et des conditions du
déroulement de l'épreuve. Plusieurs chefs-d'œuvre peuvent être réalisés par un élève au cours des deux années de
formation. Le chef-d'œuvre support de la présentation orale en fin de cycle doit cependant s'inscrire dans une durée
suffisante pour permettre à l'élève ou l'apprenti d'aborder l'évaluation certificative dans de bonnes conditions.
Le chef d'établissement ou directeur du centre de formation s'assure que tous les jeunes sont engagés dans un projet
et que les conditions matérielles et pécuniaires de chaque projet permettent la réalisation et l'évaluation du chef-
d'œuvre.
3. Évaluation du chef-d'œuvre
Le chef-d'œuvre fait l'objet d'une évaluation mais il n'est pas une unité certificative du diplôme.
Le chef-d'œuvre est évalué selon deux modalités, combinées ou non selon l'établissement ou le centre de formation
d'apprenti (CFA) délivrant la formation :
- les notes régulièrement portées tout au long du cursus sur le bulletin de notes et figurant au livret scolaire (élèves) ou
le livret de formation (apprentis) ;
- la présentation orale terminale.
La modalité d'évaluation diffère selon que l'élève ou l'apprenti est inscrit dans un établissement d'enseignement public,
placé sous contrat avec l'État, ou un CFA habilité à pratiquer le contrôle en cours de formation (CCF) d'une part, ou
dans un établissement d'enseignement privé hors contrat ou un CFA non-habilité à pratiquer le CCF, d'autre part.
A. L'évaluation sur le livret scolaire ou de formation
Dans les établissements d'enseignement publics, les établissements d'enseignement privés sous contrat ou dans les
CFA habilités à pratiquer le CCF, une évaluation sur l'ensemble du cursus, consignée par des appréciations et notes
portées sur le livret scolaire ou le livret de formation du candidat, est combinée à égale proportion (50 % + 50 %) avec
la note recueillie à l'oral de présentation de fin de cursus.
La note retenue au titre du livret est la moyenne des évaluations des compétences inscrites aux programmes et au
référentiel, mobilisées au cours du parcours de formation et acquises progressivement par les élèves au titre du chef-
d'œuvre. Elle s'appuie sur une fréquence d'évaluation raisonnable et significative.
La traçabilité des notes et ou des appréciations est prévue dans le bulletin scolaire et dans le livret scolaire ou de
formation pour les apprentis.
Le chef-d'œuvre étant pluridisciplinaire et mobilisant une approche transversale, les professeurs d'enseignement
professionnel et les professeurs d'enseignement général impliqués fixent conjointement la note et la reportent sur le
livret.
Cette évaluation figurant sur le livret porte sur la démarche de réalisation du chef-d'œuvre et notamment sur :
- la capacité de l'élève ou de l'apprenti à :
Pour les candidats relevant des établissements d'enseignement privés hors contrat et des CFA non-habilités, la tenue
de ces commissions nécessite de recourir au vivier des enseignants affectés en établissement public, en
établissement privé sous contrat ou aux enseignants employés en CFA habilité. Les candidats sont convoqués pour
présenter l'évaluation orale sous la forme ponctuelle.
La présentation orale se déroule sur une durée de 10 minutes, répartie en 5 minutes de présentation et 5 minutes de
questionnement. Cette répartition est modulable si la situation l'exige dans l'intérêt du candidat.
Les critères d'évaluation sont prévus en annexe de l'arrêté du 28 novembre 2019 précité.
Le candidat peut s'appuyer sur un support de cinq pages recto maximum (plan d'intervention, texte, image,
photographie, diapositives, schéma, dessin, graphe, équation, données chiffrées ou cartographiques, etc.). Le candidat
l'apporte et l'utilise librement lors de l'oral mais il ne doit pas être lu. Ce support ne doit pas nécessiter la mise à
disposition d'un quelconque matériel par la commission.
De même que l'objet essentiel de l'évaluation n'est pas le chef-d'œuvre en tant que tel mais la capacité de l'élève à en
présenter la démarche qui le sous-tend, ce support n'est pas non plus l'objet de l'évaluation.
La commission d'évaluation ne peut en aucun cas exiger de consulter le support du candidat.
L'absence à l'oral du chef-d'œuvre n'entraîne pas la non-délivrance de diplôme mais l'attribution de la note zéro.
Les corps d'inspection peuvent apporter un appui à l'équipe pédagogique pour l'élaboration du projet, la démarche de
réalisation du chef-d'œuvre ainsi que pour l'évaluation orale et sur livret scolaire ou de formation.