Gabon - Document de Strategie Pays 2011-2015 Final

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GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

REPUBLIQUE GABONAISE

Document de Stratégie Pays 2011-2015

Département Régional Centre – ORCE


Août 2011
TABLE DES MATIÈRES

1 INTRODUCTION ............................................................................................................. 1
2 CONTEXTE ET PERSPECTIVES ................................................................................ 1
2.1 Contexte politique, économique, et social ............................................................ 1
2.2 Options stratégiques ................................................................................................ 9
2.2.1 Cadre stratégique du pays .................................................................................... 9
2.2.2 Défis et faiblesses ................................................................................................ 9
2.2.3 Forces et opportunités ........................................................................................ 10
2.3 Coordination et harmonisation de l’aide ............................................................. 11
2.4 Positionnement du Groupe de la Banque au Gabon ........................................ 11
2.5 Résultats du DSP 2006-2010 et leçons tirées de sa mise en œuvre ............ 13
3 STRATEGIE DU GROUPE DE LA BANQUE POUR LE GABON......................... 14
3.1 Justification de la stratégie du Groupe de la Banque ....................................... 14
3.2 Résultats attendus et cibles .................................................................................. 18
3.3 Questions liées à l’allocation des ressources .................................................... 19
3.4 Suivi et évaluation .................................................................................................. 19
3.5 Dialogue avec le pays ............................................................................................ 19
3.6 Risques potentiels et mesures d’atténuation ..................................................... 20
3.7 Conclusion et recommandations .......................................................................... 20

ANNEXES

Annexe I : Programme de prêts et d’opérations hors prêts au titre de la stratégie


Annexe II: Engagements en cours des principaux partenaires au développement
Annexe III: Matrice de suivi des résultats du DSP
Annexe IV: Portefeuille d’opérations en cours d’exécution
Annexe V: Plan d’amélioration de la performance du portefeuille 2011
Annexe VI: Principaux indicateurs sociaux
Annexe VII: Principaux indicateurs macroéconomiques
Annexe VIII : Etat d’exécution et de suivi des OMD
ii

LISTE DES ABREVIATIONS

A.C.R. : Alliance pour le Changement et la Restauration


ACE : Atlantic Connection to Europe
AEP : Agence d’Exécution Parallèle
AFD : Agence française de développement
ANGT : Agence Nationale des Grands Travaux
APE : Accords de Partenariats Economiques
APIP : Agence de promotion des investissements privés
APD : Avant Projet Détaillé
APS : Avant Projet Sommaire
AON : Appel d’Offre National
BAD : Banque africaine de développement
BEAC : Banque des Etats de l’Afrique centrale
BGD : Banque Gabonaise de Développement
BIT : Bureau International du Travail
BOP : Budgétisation par Objectifs de Programme
CAB : Central Africa Backbone
CAN 2012 : Coupe d’Afrique des Nations Edition 2012
CCCC : Convention Cadre de l’ONU sur les Changements Climatiques
CDC : Caisse de Dépôt et de Consignation
CDMT : Cadre de dépenses à moyen terme
CEP : Cellule d’Exécution des Projets
CEEAC : Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale
CEMAC : Comité Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale
CEDEF : Convention des Nations Unies sur l’Elimination de la Discrimination à
l’égard des Femmes
CER : Communautés Economiques Régionales
CNPG : Confédération Nationale du Patronat Gabonais
CODE : Comité des opérations et de l’efficacité du Développement
DAO : Dossier d’Appels d’offres
DSCRP : Document de stratégie pour la croissance et la réduction de la pauvreté
DSIR : Document de Stratégie d’Intégration Régionale
DSP : Document de stratégie pays axé sur les résultats
EGEP : Enquêtes sur l’évaluation et le suivi de la pauvreté
ETP : Enseignement Technique Professionnel
FAT : Fonds d’Assistance Technique
FCFA : Francs CFA
FED : Fonds Européens de Développement
FER2 : Fonds d’entretien Routier de 2eme Génération
FFBC : Fonds Forestier du Bassin du Congo
FIDA : Fonds International pour le Développement de l’Agriculture
FLEGT : Forest Law Enforcement, Governance and Trade
FMI : Fonds monétaire international
FP : Formation Professionnelle
GAFO : Bureau de la BAD au Gabon (Gabon Field Office)
GES : Gaz à Effet de Serre
IDE : Investissements Directs Etrangers
IDH : Indice du Développement Humain
iii

ITIE : Initiative de transparence des industries extractives


IOP : Programme indicatif de prêt (Indicative Operational Program)
LOLFEB : Loi Organique relative aux Lois des Finances et à l’Exécution du
Budget
ML : Mètre Linéaire
M UC : Millions d’Unité de comptes
MW : Mega Watt
NEPAD : Nouveaux partenariat pour le Développement de l’Afrique
NTI : Nouvelles Technologies de l’Information
OCDE : Organisation pour le Coopération et le Développement Economique
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement
OPRAG : Office des Ports et Rades du Gabon
PDG : Parti démocratique gabonais
PEA : Perspectives Economiques en Afrique
PEAC : Pool Energétique de l’Afrique Centrale
PER : Programme Economique Régional
PME/PMI : Petite et moyenne Entreprise/Petite et moyenne Industrie
PIB : Produit intérieur brut
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PPP : Partenariat Public et Privé
PR 1/2 : Programme routier 1 et 2
PRI : Pays à revenu intermédiaire
PTF : Partenaire technique et financier
RGE : République de la Guinée Equatoriale
RN : Route Nationale
RNB : Revenu national Brut
SEEG : Société d’Energie et d’Electricité du Gabon
SLL : Plafond des engagements financiers (Sustainable Lending Limit)
SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti
TIC : Technologie de l’Information et de la Communication
UC : Unité de compte de la Banque africaine de développement
UE : Union Européenne
U.N : Union Nationale (regroupement des partis d’opposition)
VIH/SIDA : Virus de l’immunodéficience humaine/syndrome immunodéficience
acquis
ZIP : Zone d’Intervention du Projet
iv

EQUIVALENCES MONETAIRES
(Taux en vigueur au mois de juin 2011)
Unité monétaire = Franc CFA (XAF)
1,0 UC = 729,949 FCFA
1,0 UC = 1,600777 USD
1,0 UC = 1,11280 EUR
1,0 USD = 445,999 FCFA
1,0 EURO = 655,957 FCFA

EXERCICE BUDGETAIRE
1er janvier – 31 décembre

DATES CLES
Mission de collecte d’information : Novembre 2010 et février 2011
Mission de préparation de la stratégie du DSP : Mai 2011
Revue du rapport par l’équipe pays : Juin 2011
Revue du rapport par OPSCOM : Juillet 2011
Mission de dialogue avec le Gouvernement : Août 2011
Examen par les Conseils (date indicative) : Septembre 2011

EQUIPE DU DSP
M. KANGA, Directrice, ORCE
L. ENNAHLI, Représentant Résident, GAFO (Chef d’équipe-pays)
A. BERNOUSSI, Spécialiste en Chef, ORCE
P. YEMBILINE, Economiste Pays Principal, GAFO (Chargé de projet, DSP)
Equipe en M. DIAWARA, Jeune Professionnelle, ORCE (Co-chargée de projet, DSP)
charge du K. NYAKI-ZANGBULA, Chargé de programme pays principal, GAFO (chargé
projet de revue de portefeuille)
L. A. OYOUBI, Socio-Economiste, GAFO/OSHD
J.F.EDJODJOM’ONDO, Expert en Transport, GAFO/OITC
J.L MOUBAMBA, Agroéconomiste, GAFO/OSAN
E. DIRABOU, Chargé d’investissement, GAFO/OPSM
C. AHOSSI, Coordonnateur régional en Chef des Acquisitions, CMFO/ORPF
M. OULD TOLBA, Expert en Chef Agriculture, OSAN
P. HORUGAVYE, Spécialiste de l’eau et assainissement, OWAS
Membres de M. El ARKOUBI, Spécialiste de l’eau et assainissement, OWAS
K. BA, Analyste Financier en Chef, OWAS
l’équipe
L. MBONG MBONG, Statisticien en chef, ESTA
N. LETSARA, Statisticien, ESTA
A. YAHIAOU, Expert en Chef Nouvelles Technologies de l’Information, OITC
P. RUGUMIRE, Ingénieur des Transports, OITC
A. MOUSSA, Expert en électricité, ONEC
A. AMOUMOUN, Expert en charge de la Gouvernance, OSGE
C. LIM, Spécialiste Développement du Secteur Privé, OSGE
C. AMBERT, Chargée de Stratégie, OPSM
S. BABALE, Analyste Financier, OPSM
A. DIARRA-THIOUNE, Représentante Résidente, DZFO
Pairs M. DIAGNE, Economiste Principal, MLFO
évaluateurs A. KARANGA, Economiste de transport principal, OITC
M. NDONG-NTHA, Economiste en Chef-politique de développement, ORPC
v

RESUME ANALYTIQUE

1. Cette stratégie couvre la période 2011-2015. Suite au décès en juin 2009 du Président
Omar Bongo Ondimba qui a dirigé le pays pendant 42 ans, une élection présidentielle
anticipée s’est tenue et a été remportée par le Président Ali Bongo Ondimba. Le nouveau
Président place son mandat sous le signe d’un renouveau politique avec une volonté affirmée
de développement socio-économique sur la base d’une croissance forte, diversifiée et
créatrice d’emplois.

2. Le Gabon est classé dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire (PRI), avec un
revenu par habitant de l’ordre de 7.370 dollars E.U. Pourtant, le niveau de pauvreté est
comparable à celui des pays à faible revenu. En 2005, l’Enquête Gabonaise sur l’Evaluation
et le Suivi de la Pauvreté (EGEP) révélait un niveau élevé de pauvreté atteignant jusqu’au
tiers de la population gabonaise. Cette situation, exacerbée par un taux de chômage élevé, en
particulier chez les jeunes, mettait en exergue la nécessité de développer des politiques et
programmes qui favorisent la création d’emplois durables et une meilleure répartition des
richesses. La précédente stratégie 2006-2010 reposait sur deux piliers : « le Renforcement de
la Gouvernance » et « l’Amélioration des infrastructures », avec pour objectif la mise en
œuvre de réformes structurelles et la réalisation d’infrastructures de base pour appuyer le
développement de secteurs d’activités alternatifs au secteur pétrolier. La mise en œuvre de
cette stratégie a toutefois été affectée par le concours de plusieurs facteurs, notamment les
incertitudes politiques à la veille du décès du Président Omar Bongo Ondimba, l’absence
d’un dispositif de concertation structuré entre le Gouvernement et les bailleurs de fonds et des
insuffisances dans le niveau de préparation des opérations inscrites au programme de prêt.

3. Aujourd’hui, les disparités sociales constituent un défi. L’atteinte d’ici à l’horizon 2015 de
la cible du taux de pauvreté fixée à 13,5% dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) s’avère peu probable au regard des conclusions du Troisième
Rapport National sur le suivi des OMD (2010). L’économie est fortement tributaire du
pétrole qui représente près de 50% du PIB, 60% des recettes fiscales et 80% des exportations.
Sur la base des réserves prouvées actuelles et au rythme d’exploitation de cette ressource, le
Gabon jouirait de la rente pétrolière pendant encore une trentaine d’années. Cependant, le
caractère non renouvelable de la ressource oblige le pays à identifier d’autres relais de
croissance à long terme. Dans un tel contexte, le Gouvernement ambitionne de bâtir les
fondations d’une économie diversifiée qui favorise la redistribution des richesses.

4. La croissance économique a connu un repli en 2008 et 2009 dans un contexte de crise


internationale et d’incertitudes liées à la transition politique. En 2010, le taux de croissance
est estimé à 5,5% contre -1,4% en 2009. Avec des prévisions favorables à moyen terme, ce
taux serait de 4,2% et 4,9% pour 2011 et 2012 respectivement. Le solde budgétaire a
enregistré un excédent de l’ordre de 3,7% du PIB en 2010. En revanche, le déficit du solde
primaire, hors ressources pétrolières dépasse 14% du PIB. Ceci s’explique notamment par
l’augmentation substantielle des investissements publics résultant d’une volonté politique de
réduire le déficit infrastructurel. La gestion de la dette demeure prudente. Sur le plan
monétaire, le pays jouit de la stabilité que lui confère son appartenance à la zone CEMAC
dont la politique est régulée par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).

5. La stratégie nationale de développement est déclinée dans le plan stratégique « Gabon


Emergent » en cours de finalisation. A travers ses axes définis dans la Lettre de Cadrage du
vi

Président de la République du mois d’avril 2010, elle ambitionne d’atteindre une croissance
inclusive forte, durable et diversifiée qui repose sur la valorisation du potentiel énergétique,
minier, forestier, touristique, agricole et agroindustriel. Bien que le pays regorge de
potentialités résultant d’une forte dotation en ressources naturelles, il reste aux prises avec
des défis majeurs relatifs en particulier à la nécessité d’améliorer le climat des affaires pour le
développement du secteur privé. Le Gabon a un marché local etroit qui appelle un niveau
plus élevé d’intégration sous-régionale. Le marché de la CEEAC auquel appartient le pays lui
offre des opportunités d’affaires à condition d’œuvrer pour le renforcement des
infrastructures régionales énergétiques, de transport et de télécommunication.

6. Basée sur les priorités nationales, les défis auxquels le pays est confronté et les
enseignements tirés de la mise en œuvre des précédentes stratégies, la présente stratégie se
veut plus sélective et recentrée sur des appuis aux réformes et le développement
d’infrastructures qui favorisent un environnement des affaires plus attractif. L’objectif est de
promouvoir le secteur privé comme moteur de la croissance diversifiée.

7. L’élaboration de la stratégie a suivi un processus participatif comprenant un dialogue


soutenu avec la partie nationale, le secteur privé et la société civile. Celle-ci repose sur deux
piliers complémentaires, à savoir : (i) l’amélioration du climat des affaires pour le
développement du secteur privé et (ii) le renforcement des infrastructures pour soutenir les
pôles de croissance hors pétrole. Les deux axes favoriseront la compétitivité des entreprises et
contribueront au développement de secteurs alternatifs au secteur pétrolier.

8. Le premier pilier vise à lever l’une des contraintes majeures à l’essor des PME/PMI :
l’accès aux ressources financières à moyen et long terme. Il appuiera les actions du
Gouvernement en faveur d’une meilleure adéquation entre l’emploi, la formation et les
compétences. Enfin, l’appui de la Banque s’inscrira dans la continuité des initiatives en cours
pour promouvoir le partenariat public-privé. Le second pilier sera dédié : (i) au renforcement
des infrastructures routières sur les segments de l’axe régional reliant le Gabon au Congo,
maillons du corridor Tripoli-Windhoek ; (ii) à la réhabilitation des infrastructures de transport
et de commercialisation en milieu rural afin de favoriser le désenclavement des zones de
production et (iii) au renforcement du dispositif énergétique et de télécommunication.
L’ensemble de ces actions contribueront à soutenir les ambitions de diversification
économique et de transformation locale et à mieux intégrer le pays dans la sous-région. Par
ailleurs, les études qui seront menées dans les secteurs de l’agro-industrie et du bois, de
l’informel et des télécommunications permettront de mieux concevoir les politiques et les
stratégies du pays dans ces domaines.

9. La Banque jouit du statut de premier bailleur de fonds du Gabon en termes de volume de


portefeuille. Avec une amélioration satisfaisante de sa performance au cours des trois
dernières années, le portefeuille actif, au 31 mai 2011, compte huit opérations pour un
engagement total de 339,4 millions d’UC. En outre, la Banque joue un rôle actif au sein de la
communauté des bailleurs de fonds et occupe à travers le Bureau National GAFO la position
de chef de file du groupe thématique sur l’harmonisation de l’aide.
1

1 INTRODUCTION
1.1 Le dernier document de stratégie pays (DSP 2006-2010) pour le Gabon a été approuvé
par les Conseils le 24 janvier 2007 et sa revue à mi-parcours, le 27 janvier 2009 par CODE.
Le rapport d’achèvement, finalisé en septembre 2010, a confirmé la pertinence des deux
piliers du DSP qu’étaient « le Renforcement de la gouvernance » et « l’Amélioration des
infrastructures ». Le présent DSP couvrant la période 2011-2015 repose sur deux piliers
complémentaires, à savoir : (i) l’amélioration du climat des affaires pour le développement du
secteur privé et (ii) le renforcement des infrastructures pour soutenir les pôles de croissance
hors pétrole. Celui-ci a fait l’objet d’une large consultation avec les parties prenantes
gabonaises en particulier lors de la réalisation des études préparatoires et des trois missions
de collecte d’information et de dialogue. Ce processus intervient dans un contexte nouveau,
marqué par un changement au sommet de l’Etat. Les nouvelles autorités, en place depuis août
2009, ont exprimé leur volonté d’intensifier les réformes et les investissements nécessaires
pour accélérer le rythme de développement économique en vue de faire du Gabon un « pays
émergent » à l’horizon 2035.

2 CONTEXTE ET PERSPECTIVES
2.1 Contexte politique, économique, et Graphique 1 – Contexte politique, 2009 Score -
social 4 (moins bon) à 2,5 (meilleur)
Contexte politique
2.1.1 La situation politique demeure marquée
par une relative stabilité des institutions,
renforcée par le respect de la constitution et du
calendrier électoral du pays suite au décès du
défunt Président. Cette relative stabilité offre
un cadre propice à la poursuite des réformes.
Le Gabon a franchi une étape importante de son
histoire avec l’élection présidentielle anticipée
suite au décès en juin 2009 du Président Omar
Bongo Ondimba qui a dirigé le pays pendant 42 Source: Département des statistiques de la BAD - données du WEF 2010
ans. Monsieur Ali Bongo Ondimba a été élu Président de la République au terme du scrutin
organisé en août 2009. La structure du pouvoir est définie par la constitution, révisée en 2003,
qui garantit la séparation des pouvoirs exécutif et législatif ainsi que les libertés
fondamentales. Le Président de la République est élu pour 7 ans sans limitation du nombre de
mandat et partage le pouvoir exécutif avec le Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Le
Sénat a joué un rôle crucial dans la gestion de la transition politique avec le transfert du
pouvoir à sa Présidente suite au décès du Président Omar Bongo Ondimba. Le Parti
Démocratique Gabonais (PDG) au pouvoir depuis 1968 demeure majoritaire à l’Assemblée
Nationale avec 100 députés sur un total de 120 et possède une influence importante sur la vie
socio-politique du pays.

2.1.2 A la suite de l’élection présidentielle de 2009, certains hauts responsables du PDG ont
quitté le parti pour se regrouper au sein du parti de l’Union Nationale (U.N.) et de l’Alliance
pour le Changement et la Restauration (A.C.R.). Le calendrier électoral prévoit l’organisation
des prochaines élections présidentielles en 2016. Les législatives prévues pour la fin de
l’année 2011 constitueront un test crucial pour la reconfiguration du Parlement et plus
généralement du paysage politique du pays. Le Gouvernement a engagé un dialogue avec les
institutions du pays et les leaders de l’opposition en vue d’introduire la biométrie dans le
système électoral et garantir ainsi la transparence des résultats. La gestion maitrisée d’une
période de transition sensible et la relative stabilité des institutions gabonaises offrent un
2

cadre assez favorable à l’exécutif pour mettre en œuvre des réformes structurelles souvent
ajournées notamment dans le domaine de la gouvernance.

Contexte économique
Graphique 2 – Taux de croissance réel du PIB (%)
2.1.3 La situation économique a été marquée
par une croissance moyenne de 3% entre 12

2006 et 2008, largement soutenue par la 10

8
performance du secteur pétrolier peu intégré 6
aux autres secteurs de l’économie. La 4

croissance s’est essoufflée en 2009, se traduisant 2

par une baisse du PIB de 1,4% sous l’effet 0

-2
conjugué d’une part, de la crise financière -4

internationale qui s’est traduite par une baisse de 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

la demande et des prix du pétrole et du bois qui Gabon Af rique centrale Af rique

représentent 90% du total des exportations et, Source: Département des statistiques de la BAD, PEA avril 2011

d’autre part, les incertitudes liées à une transition


politique historique. La relance observée en 2010 avec un taux de croissance estimé à 5,5%
résulte de l’activité pétrolière soutenue par le cours moyen du baril gabonais, en hausse de
13,5%. A moyen terme, cette tendance favorable devrait se maintenir avec des prévisions de
croissance de l’ordre de 4,2% et 4,9% respectivement en 2011 et 20121. L’objectif du
Gouvernement est d’atteindre une croissance à deux chiffres dès 2016 par la relance des
secteurs clés de l’économie, notamment les secteurs des mines et hydrocarbures (hors
pétrole) et le secteur forestier.

2.1.4 L’économie gabonaise est peu diversifiée et demeure largement dépendante de la


demande mondiale du pétrole, du bois et du manganèse qui sont les véritables moteurs
de la croissance. Au niveau du secteur primaire, depuis l’indépendance, la part du secteur
agricole dans le PIB a connu une lente mais
significative régression qui s’explique par la Graphique 3 – répartition du PIB par secteurs, 2010
dynamique du pétrole, l’exode rural ainsi que les Secteur
primaire

difficultés d’évacuation et de commercialisation 4%

de produits agricoles en raison d’une Secteur


tertiaire
infrastructure routière peu développée. 32%

Conséquence de cette évolution, le taux


d’importation des produits alimentaires est
d’environ 85% de la consommation. Dans
l’industrie, le pétrole est le moteur de l’économie
Secteur
nationale et représente environ 50% du PIB, 60% secondaire
64%
des recettes fiscales et 80% des exportations des
biens en 2008-2010. L’activité pétrolière, Source: Département des statistiques de la BAD

concentrée sur la région de Port-Gentil, a atteint


son pic en 1997 avec 18,5 millions de tonnes et se situe aujourd’hui autour de 12 millions de
tonnes par an. Ce repli structurel de l’activité pétrolière oblige l’Etat à repenser le
secteur réel en donnant plus de vigueur à la diversification.

2.1.5 La filière bois représente à peine 3,5% du PIB et 10% des exportations mais demeure le
premier pourvoyeur d’emploi du secteur privé (22%). L’évacuation des grumes et leur
transformation sont rendues difficiles par les distances souvent importantes, le mauvais état
du réseau routier et les aléas qui caractérisent la fourniture de l’énergie. On note depuis 2007

1
Les Perspectives Economiques 2011 (BAD/OCDE)
3

un regain du secteur des services notamment les transports et les télécommunications à


travers la téléphonie, ainsi que la restauration et l’hôtellerie qui devraient connaitre un boom
en 2011/2012 en raison de l’organisation conjointe avec la Guinée Equatoriale de la
prochaine Coupe d’Afrique des Nations
Graphique 4 – Indice des prix à la consommation (%)
(CAN).
12
Gestion macroéconomique 10

2.1.6 La politique monétaire prudente, 8

6
conduite au niveau régional par la BEAC, a 4
permis de maintenir la stabilité des prix. Le 2

taux d’inflation moyen sur la période 2006- 0

2010 a été modéré à environ 3,2% mais les -2


2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
implications de la rente pétrolière sur la Gabon Af rique centrale Af rique
formation des revenus et le coût des facteurs Source: Département des statistiques de la BAD, PEA avril 2011
de production a conduit à une appréciation du
coût de la vie. Les distorsions induites par la rente pétrolière, exacerbées par le peu d’effets
d’entrainement sur les autres secteurs de l’économie, constituent un handicap à la fois pour le
pouvoir d’achat des ménages mais également
Graphique 5 – Solde budgétaire (% du PIB)
pour la compétitivité de l’économie.

2.1.7 Quant aux finances publiques,


l’augmentation du prix du pétrole sur la
période 2004-2008 a permis de dégager des
excédents budgétaires substantiels. Malgré
une baisse significative du solde budgétaire
en 2009, celui-ci est demeuré excédentaire et
affiche un regain en 2010 atteignant plus de
3% du PIB. Le solde budgétaire primaire hors
ressources pétrolières est en revanche
Source: Département des statistiques de la BAD, PEA avril 2011
déficitaire, dépassant 14% du PIB en 2010 en
raison notamment de la politique budgétaire expansionniste amorcée par le Gouvernement.
Celle-ci a porté le taux des dépenses en capital à 10% du PIB en 2010 et 2011 contre un
niveau habituel inférieur à 5% pour d’une part soutenir les investissements dans le domaine
des infrastructures et d’autre part préparer la CAN 2012. Cette politique pourrait porter le
déficit hors pétrole à 22 % du PIB à fin 2011. Le Gouvernement estime que cette hausse est
temporaire et s’est donné comme objectif de Graphique 6 – Solde du compte courant (% du PIB)
ramener ce déficit à 14% du PIB en 2015 en
agissant sur les dépenses courantes qui
représentaient 31,1% du PIB en 2009.

2.1.8 La position extérieure du pays


demeure soutenable. Le compte courant est
resté excédentaire sur la période 2006-2010 et
les réserves internationales ont représenté plus
de 7 mois d’importations des biens et services
en 2010 et devraient se consolider en 2011.
Source: Département des statistiques de la BAD, PEA avril 2011
2.1.9 L’encours de la dette extérieure est
estimé à 18,8% du PIB à fin 2010 et projeté à 11,7% en 2015. Les services de la dette
représentent respectivement 7,3% et 15,7% des exportations et des recettes fiscales en 2010.
4

Le Gouvernement a également élaboré un plan de règlement des arriérés de la dette


intérieure.

Gouvernance
2.1.10 La perception du niveau de corruption demeure élevée, le pays occupant le
110ième rang sur 178 dans le classement mondial 2010 de Transparency International. En
outre, l’indice Mo Ibrahim sur l’état de la gouvernance montre qu’en 2009, le Gabon occupait
le 27ième rang sur les 53 pays africains inclus dans le classement, soit un recul de deux places
par rapport à 2008 en raison de la détérioration des indicateurs de corruption et d’obligation
de rendre compte. A cet effet, les nouvelles autorités ont adopté en 2009/2010 des mesures
parmi lesquelles figurent : (i) l’audit de la fonction publique qui a mis en exergue l’existence
de fonctionnaires fictifs ; (ii) l’application effective du principe de déclaration des biens des
membres du gouvernement et responsables de l’administration, et ; (iii) l'annonce en avril
2010 de la conduite d’un audit du secteur pétrolier afin de mieux cerner les flux financiers
issus de cette industrie. Des progrès ont été accomplis par le pays depuis son adhésion en
2005 à l’Initiative sur la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Le Gabon a
atteint le statut de pays « proche de la conformité » sur la base du rapport de validation
soumis au Conseil d’Administration de l’ITIE au mois d’octobre 2010.

2.1.11 La gestion des finances publiques souffre des faiblesses dans la programmation,
l’exécution et le contrôle budgétaire ainsi que dans le processus de passation des
marchés publics. Le Gouvernement a adopté en juillet 2010 la Loi organique relative aux
lois de finances et à l’exécution du budget. Cette loi vise à réformer la planification
budgétaire et à accroître l’efficacité et la transparence de la dépense publique par le biais
d’une Budgétisation par Objectifs de Programmes (BOP). Outre la BOP, le Cadre de Dépense
à Moyen Terme (CDMT), en cours de développement, devrait permettre un pilotage
budgétaire pluriannuel. Un diagnostic de la gestion des finances publiques a été conduit par le
Fonds Monétaire International (FMI) en juillet 2010. Suite à ce diagnostic, une assistance
technique a été programmée en collaboration avec la Banque mondiale en vue de renforcer la
gestion budgétaire et améliorer le potentiel de mobilisation des ressources budgétaires hors
pétrole.

2.1.12 Les mesures entreprises par le Gouvernement, notamment la limitation des


marchés passés par entente directe et la création d’un guichet unique pour diligenter les
procédures administratives ont produit peu d’effets. La Banque a entrepris au premier
trimestre 2011 une revue approfondie des procédures nationales de passation des marchés
publics et des documents d’appel d’offres nationaux (AON) du Gabon. Selon les résultats
provisoires de l’étude, s’il se dégage des similarités entre les procédures nationales et celles
de la Banque en matière de passation de marché, les réformes devraient se poursuivre pour
combler certaines insuffisances relevées au niveau institutionnel, organisationnel, législatif et
règlementaire. Les résultats de cette évaluation, devront nourrir le dialogue avec la Direction
Générale des Marchés Publics (DGMP) en vue de la mise en œuvre des actions nécessaires
pour favoriser l’utilisation des systèmes nationaux de passation de marché.

2.1.13 Enfin, sur le plan de la gouvernance démocratique, la société civile reste encore
insuffisamment structurée et handicapée par ses capacités techniques et organisationnelles
relativement faibles. Toutefois, la tenue de conseils des ministres délocalisés dans les
provinces, les consultations politiques élargies sur certaines questions d’intérêt public et
l’usage des moyens de communication modernes pour vulgariser les réformes entreprises
ainsi que les actions menées dans le cadre du projet national de l’« émergence » sont au
nombre des initiatives qui contribuent au renforcement du dialogue national.
5

Le climat des affaires


2.1.14 L’environnement des affaires demeure peu incitatif à l’investissement privé. Si le
pays occupe le premier rang des dix pays de la CEEAC sur le plan de la facilité de conduire
des affaires2, son classement au niveau mondial, 156ième sur 183 économies, traduit une
perception peu favorable du climat local des affaires. Ceci se reflète également dans le
classement du Gabon sur la base de l’indice Economic Freedom3 qui positionne le pays au
110ième rang sur 179 économies avec un score inférieur à la moyenne mondiale (56,7 contre
une moyenne de 60), particulièrement faible sur le plan de la corruption. Tel que mis en
exergue par l’étude sur le développement du secteur privé au Gabon conduite par la Banque
en 20104, les obstacles à l’essor du secteur privé demeurent nombreux.
Encadré 1 - Principaux obstacles au développement du secteur privé
Les principaux obstacles au développement du secteur privé identifiés par l’étude sont: les lenteurs et lourdeurs
administratives, les dérives de la parafiscalité, les coûts de transaction induits par la corruption, les insuffisances
du cadre judiciaire, la complexité du régime foncier, la faible compétitivité induite par le coût élevé des facteurs
de production, l’insuffisance de la main d’œuvre qualifiée ainsi que la faiblesse des capacités pour promouvoir
le Partenariat Public-Privé. Aussi, le système financier demeure faiblement développé et peu accessible aux
PME/PMI. Le taux de pénétration du marché par le secteur bancaire est très faible, ne dépassant pas 10%. Le
crédit au secteur privé est bien en deçà de la moyenne des pays exportateurs de pétrole en Afrique
subsaharienne5. Le système bancaire fait état d’une forte liquidité à court terme, cependant, celui-ci peine à
répondre aux besoins des entreprises qui requièrent des ressources à long terme pour financer leurs dépenses en
capital. Le financement local est handicapé par des insuffisances afférentes à la qualité de l’information sur les
entreprises, l’exercice des garanties, la mobilisation de ressources à long terme et plus généralement
l’environnement institutionnel.

2.1.15 Le secteur privé gabonais demeure dominé par des entreprises multinationales
actives dans les secteurs des mines et des hydrocarbures et par des sociétés en position de
quasi-monopoles dans les secteurs forestiers, agroalimentaires et du commerce. Si le pays
jouit d’une politique économique libérale, ouverte à l’implantation d’entreprises et à
l’investissement, le volume des investissements directs étrangers (IDE) rapporté au PIB reste
très limité (0,3% en 2009). La participation du secteur privé aux partenariats public-
privé (PPP) est aussi limitée. En effet, malgré, les opportunités offertes dans les différents
secteurs (eau, énergie, transport, agro-industrie, etc.) cette forme de partenariat est
handicapée par la faiblesse des capacités de l’administration publique en matière de
planification, de négociation et de montage des projets PPP, eu égard aux meilleures
pratiques internationales.

2.1.16 Face à ces obstacles liés au climat des affaires qui entravent le développement du
secteur privé, les autorités ont entrepris une série de réformes. Reconnaissant le rôle
capital du système financier pour l’essor de l’économie gabonaise, le Gouvernement a
entamé en avril 2010 la restructuration des fonds publics de garantie et de développement des
entreprises ainsi que celle de la Banque Gabonaise de Développement (BGD). Cette dernière
a ainsi vu sa mission recentrée sur le développement de la PME/PMI et la gestion des fonds
publics en cours de restructuration. Sur le plan de l’encadrement des entreprises, la
liquidation de l’Agence de Promotion des Investissements Privés (APIP) dont le
fonctionnement s’est avéré inefficace à plusieurs égards est en cours avec la création en
février 2011 d’un Centre de Développement des Entreprises. La Chambre de Commerce
amorce sa redynamisation suite à la décision du Gouvernement, suivie d’effet, de mettre fin à
la nomination politique de son Président. S’agissant des PPP, l’intérêt croissant porté par le
Gouvernement à cette forme de partenariat tant dans les secteurs productifs que sur le plan

2
Classement Régional Doing Business, CEEAC, Rapport 2011
3
The Heritage Foundation, Classement 2011
4
ADB/BD/IF/2010/163
5
Fonds Monétaire International, Article IV, Mai 2011
6

des infrastructures a conduit à l’élaboration en cours d’un projet portant cadre législatif des
PPP.
Les principaux facteurs de compétitivité
2.1.17 Le coût élevé de l’électricité et la recrudescence des délestages en 2010 et 2011,
résultant d’une offre de plus en plus déficitaire, ont mis en évidence l’urgence de
renforcer les moyens de production et de transport de l’énergie électrique. Aussi,
l’approvisionnement en eau potable est caractérisé par un déficit de l’offre aggravé par
les pertes techniques importantes et des coupures d’eau régulières. La perspective d’une
transformation locale accrue des ressources naturelles et le développement industriel au sein
des trois zones économiques spéciales en construction nécessite une réponse rapide aux
contraintes techniques et institutionnelles que connaissent les secteurs de l’énergie et de
l’eau. Face à de tels enjeux, le Gouvernement a procédé en 2010 à la création d’une Agence
de Régulation du secteur de l’eau et de l’énergie en cours d’opérationnalisation. Il ambitionne
également de porter la capacité de production actuelle de l’énergie de 373MW6 à 1200MW
d’ici à l’horizon 2020 pour répondre à la demande projetée à environ 1039MW, en
privilégiant l’énergie hydraulique dont le potentiel pour le Gabon est estimé entre 5000 et
6000MW. Le succès de la politique de diversification économique passe par l’existence
d’une planification adéquate de l’offre d’eau et d’énergie qui pourrait bénéficier
d’investissements sous forme de PPP.

2.1.18 Le réseau routier (9170 km) est insuffisamment développé avec moins de 11% des
routes bitumées (1055 km) et 8115 km de route non revêtues. Il souffre surtout d’un
niveau de dégradation élevé avec moins de 20% du réseau non revêtu en bon état. Ces
conditions pèsent lourdement sur le développement de l’activité économique dans les zones
de production, handicapent le commerce régional et inhibent le développement du tourisme.
Les ressources du Fonds d’Entretien Routier de deuxième génération (FER II), créé en 2007,
et celles octroyées par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) ont été les principales
sources de financement permettant d’atténuer les insuffisances ci-dessus relevées.

2.1.19 Le transport maritime s’articule autour de deux ports plus ou moins spécialisés à
Libreville-owendo (marchandises) et Port-Gentil (pétrole) dont la vétusté des installations et
des équipements contribue à renchérir les coûts de transactions. Une convention de gestion a
été signée en novembre 2010 entre l’Office des Ports et Rades du Gabon et l’Autorité
Portuaire de Singapour en vue de renforcer les capacités des ports du Gabon et pour leur
positionnement dans la sous-région et en Afrique. Les projets en cours concernent le Port
maritime en eaux profondes de Mayumba, le Port maritime de Santa Clara et le Port fluvial
de Lambaréné.

2.1.20 Le réseau ferroviaire long de 658 km reliant Libreville à Franceville facilite les
activités forestières et minières même s’il expose encore les usagers à de nombreux aléas.
Une deuxième ligne ferroviaire, desservant le sud du pays avec un accès au port de Mayumba
est au nombre des projets d’infrastructures prévus par le Gouvernement.

2.1.21 Sur le plan des télécommunications, le taux de pénétration du téléphone fixe est de
l’ordre de 5% et d’environ 90% pour le mobile. L'usage de l’internet concerne 5,76% de la
population et le haut débit est très peu développé (1,8%). Une meilleure efficacité du réseau
de télécommunication passe par la mise en place à l’échelle nationale d’une infrastructure à
haut débit en fibre optique. Avec l’appui des PTF, le Gabon devrait bénéficier dans un avenir
proche d’un raccordement au câble sous-marin à fibre optique reliant la côte ouest-africaine à

6
45% de la production provient de centrales thermiques à combustibles fossiles notamment dérivés du pétrole et du gaz.
7

l’Europe (projet Atlantic Connection to Europe-ACE). Ce projet devrait ouvrir la voie à un


déploiement du réseau de fibre optique à l’échelle nationale et favoriser l’interconnexion avec
les pays de la sous-région qui bénéficient du projet sous-régional de réseau de
télécommunication à haut débit, Central Africa Backbone (CAB).

2.1.22 Le coût du travail au Gabon est relativement plus élevé que dans la plupart des pays
de la CEMAC. Le SMIG de 80.000 FCFA en 2006 est passé à 150.000 FCFA en 2010, soit
une augmentation de 87,5%. Ce niveau de rémunération pourrait affecter la compétitivité du
pays dans un contexte où le Gouvernement ambitionne de faire du Gabon un pays exportateur
de produits à valeur ajoutée. En outre, la main d’œuvre qualifiée fait défaut dans les secteurs
d’activités où la diversification est projetée.
Intégration régionale et commerce
2.1.23 Sur la base des stratégies de développement de l’Union africaine et du NEPAD, la
Banque a élaboré une stratégie régionale qui a constitué le fondement du Document de
stratégie d’intégration de l’Afrique Centrale pour la période 2011-2015 (DSIR7) qui
comprend 10 pays dont le Gabon. De par sa position géographique et ses potentialités, le
Gabon est appelé à jouer un rôle important dans le renforcement de l’intégration régionale.
Ces potentialités devraient aussi être utilisées pour tirer profit d’un marché de plus de 120
millions d’habitants au sein de la CEEAC. Cependant, le constat est que l’intégration
régionale du pays demeure limitée. En effet, les échanges commerciaux du Gabon avec les
pays de la sous-région sont faibles et portent en particulier sur l’importation de produits
alimentaires.

2.1.24 Le DSIR de la CEEAC, en mettant l’accent sur le développement des infrastructures


régionales et le renforcement des capacités, permettra au Gabon et aux autres pays membres
de l’Afrique centrale de disposer des bases appropriées en vue de faciliter l’avènement d’un
espace économique intégré. Ainsi, et dans le cadre du DSIR, le Gabon bénéficiera des projets
du Pool Energétique de l’Afrique Centrale (PEAC), notamment à travers le projet
d’interconnexion électrique Cameroun-Gabon-RGE. Le pays prendra aussi une part active
dans la mise en œuvre du Plan Directeur Consensuel des Transports en Afrique Centrale
adopté par les Chefs d’Etats de la CEEAC en 2004 et dans la facilitation des transports sur le
corridor du NEPAD Yaoundé-Libreville-Brazzaville, notamment sur le segment routier
Doussala (Gabon) - Dolisie (Congo).

2.1.25 Par ailleurs, la politique de transformation locale des ressources naturelles engagée par
le Gouvernement, offrira également des opportunités d’échanges au niveau interrégional,
facilitées par le processus d’Aide pour le Commerce en Afrique Centrale (Aid for Trade
Initiative) soutenu par la Banque.

Contexte social
2.1.26 Malgré un RNB par habitant supérieur à ceux de la plupart des pays d’Afrique
subsaharienne, le Gabon enregistre un niveau de pauvreté comparable à celui des pays
à faibles revenus. La population gabonaise présente deux caractéristiques majeures : la part
élevée de la population jeune (35.6% de la population à moins de 15 ans) et un taux
d’urbanisation élevé (près de 86% de la population vit en milieu urbain). Selon l’enquête sur
l’évaluation et le suivi de la pauvreté (EGEP 20058), le tiers de la population gabonaise
vivrait sous le seuil de pauvreté. Les disparités dans la répartition des richesses demeurent

7
ADB/BD/WP/2009/209/Rev.2
8
L’enquête EGEP datant de 2005 représente la source la plus récente de données fiables sur la pauvreté au Gabon. Cette enquête n’a pas encore connu
d’actualisation. Le rapport 2010 sur le suivi des OMD est cependant disponible et fait état d’une tendance préoccupante de la pauvreté.
8

fortes, la probabilité d’atteindre la cible du taux de pauvreté fixée à 13,5% d’ici 2015, dans le
cadre des OMD, s’avère faible. Sur le plan du développement humain, si des progrès ont été
réalisés, portant l’indice IDH à 0,6489 en 2010 (contre 0,628 en 2005), le classement du
Gabon, qui occupe le 93ième rang sur 169, reste bien en deçà de celui des pays de sa catégorie
en terme de revenu par tête. La situation de l’emploi est relativement précaire, le secteur
pétrolier n’ayant qu’un impact marginal sur l’emploi. Le taux de chômage est préoccupant,
estimé au-delà des 20% et les jeunes chômeurs représenteraient 60% de la population au
chômage.

2.1.27 Face à cette situation, le Gouvernement a entrepris des mesures visant à accroître le
pouvoir d’achat des travailleurs notamment l’augmentation du revenu minimum mensuel à
150 000 FCFA en 2010 et la création d’une prime de solidarité pour les travailleurs à très
faible revenu. Toutefois, ces mesures ne s’attaquent pas réellement au problème du chômage.
Les enjeux sont significatifs et requièrent des actions qui s’inscrivent dans la durée et placent
le capital humain au cœur de la dynamique de croissance économique.

2.1.28 En matière de genre, le Gabon a ratifié la Convention des Nations Unies sur
l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF). Il a
également adhéré au Programme d’Action de Beijing (1995) ainsi qu’au protocole relatif aux
droits de la femme en Afrique adopté par la Conférence des Chefs d’Etats de l’Union
Africaine à Maputo (2003). Le Gabon a adopté en 2010 la politique nationale d’égalité et
d’équité en genre. Cependant, si en théorie la femme n’est pas sujette à discrimination, en
pratique, des disparités subsistent au détriment des femmes. En moyenne, la population
féminine est plus pauvre et plus exposée au chômage que la population masculine10. La
représentativité des femmes à l’assemblée nationale est largement minoritaire avec un
pourcentage de 16,1% bien que supérieur à celui des pays de la sous-région11.

2.1.29 Sur le plan de l’éducation, le Gabon est en bonne voie pour l’atteinte des OMD,
notamment l’accès à l’éducation pour tous d’ici 2015. Le taux de scolarisation au primaire a
été de 94,7% en 2010 (92,44% et 88,38% en 2005 et 1990 respectivement) avec une parité de
genre quasi parfaite. Toutefois, le niveau de redoublement et les taux d’abandon sont élevés
nécessitant un besoin de renforcement des structures et de la qualité de l’enseignement. Sur le
plan de la santé, le paludisme demeure la première cause de mortalité au Gabon avec un taux
de prévalence estimé à 66%. S’agissant du VIH-SIDA, la tendance indique une stabilisation
de l’épidémie bien que celle-ci reste élevée avec un taux de prévalence de 5,2% en 2009
(5,9% en 2007). Le taux national d’accès à l’eau potable est relativement élevé avec une
moyenne de 74%, toutefois de fortes disparités subsistent entre milieu urbain (94%) et rural
(45%). La proportion de la population ayant accès à un dispositif d’assainissement varie entre
25 et 53% en milieu urbain suivant le niveau d’urbanisation des quartiers. Face à cette
situation, les nouvelles autorités ambitionnent de porter les taux d’accès à l’eau et à
l’assainissement à 100% dès 2016.

Environnement et Changement Climatique


2.1.30 Le Gabon est l’un des 11 pays couverts par les forêts du Bassin du Congo, second
massif forestier tropical après le bassin de l’Amazonie avec ses 250 millions d’hectares de
superficie. Près de 85% du territoire gabonais est couvert de forêts avec un capital naturel
riche et diversifié. Le pays se caractérise par une importante biodiversité et compte 13 parcs
nationaux classés aires protégées qui offrent un énorme potentiel dans la perspective du

9
Rapport sur le Développement Humain, PNUD, 2010
10
Le taux de chômage de la population de sexe féminin est estimé à 27% contre 16% en moyenne chez les hommes.
11
Rapport sur le Développement Humain PNUD, 2010: Cameroun (13,9%), RDC (7,7%), Tchad (5,2%), Congo (9,2%), RGE (6%) et RCA (10,5%)
9

développement de l’écotourisme. Le Gabon dispose également d’un fort potentiel en


séquestration additionnelle de carbone et réduction de Gaz à Effet de Serre (GES)12.

2.1.31 L’engagement du pays à la valorisation des ressources naturelles s’est traduit par la
signature en 1998 de la Convention Cadre de l’ONU sur les Changements Climatiques et la
ratification en décembre 2005 du Protocole de Kyoto. Les nouvelles autorités ont affiché une
volonté ferme de positionner le Gabon comme l’un des précurseurs sur le plan du
développement durable en Afrique. Un Conseil National sur les changements climatiques a
été mis en place en 2010 pour l’élaboration d’un Plan Climat national. L’un des objectifs du
Gouvernement est également de se doter, avec l’appui de l’AFD, d’une station de traitement
des images satellitaires, un projet pilote à vocation régionale permettant d’assurer un meilleur
suivi du couvert forestier du bassin. Le pays devrait par ailleurs bénéficier de l’appui de l’UE
pour la mise en place des mécanismes nécessaires à l’atteinte de la conformité à l’initiative
FLEGT13. Enfin, le Gabon vient de bénéficier de l’assistance du Fonds Forestier du Bassin du
Congo (FFBC) pour le financement du projet d’appui à la gestion durable des ressources
forestières.
2.2 Options stratégiques
2.2.1 Cadre stratégique du pays
2.2.1.1 Le projet de société « Avenir en confiance » sur la base duquel a été élu l’actuel Chef
de l’Etat repose sur une vision de développement à long terme qui ambitionne de faire du
Gabon un pays émergent à l’horizon 2035. Cette vision s’appuie sur trois concepts : (i) le
Gabon industrie axé sur la transformation locale des ressources forestières et minières ; (ii) le
Gabon services pour le développement des services à forte valeur ajoutée ; et, (iii) le Gabon
vert qui vise la valorisation des ressources environnementales et agricole. La lettre de cadrage
du Chef de l’Etat d’avril 2010 a défini les axes prioritaires et les objectifs stratégiques devant
sous-tendre pendant les prochaines années la politique économique et sociale du
Gouvernement.

2.2.1.2 Le plan stratégique « Gabon émergent », en cours de finalisation, traduira en


programmes d’actions la première phase de la vision de l’émergence. Il s’articulera autour de
3 axes principaux à savoir : (i) Promotion d’une croissance forte, durable et diversifiée à
travers la valorisation du potentiel énergétique, minier, forestier, touristique, agricole et
agroindustriel; (ii) Renforcement des facteurs clés de compétitivité globale, grâce à
l’amélioration de l’environnement des affaires, le développement du capital humain et la
modernisation des infrastructures ainsi que l’appui à l’émergence d’un secteur privé local; et
(iii) Partage équitable et juste des fruits de la croissance par la facilitation de l’accès aux
services sociaux de base et la lutte contre la précarité et l’exclusion sociale. Ces trois axes
constituent les fondements des piliers proposés dans la stratégie de la Banque qui s’appuie
également sur les plans sectoriels existants.

2.2.2 Défis et faiblesses


2.2.2.1 Les défis : Le Gabon dispose d’un produit par tête d’habitant de 7 370 dollars
américain, relativement élevé par rapport à la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne,
cependant, l’économie fonctionne davantage selon les critères d’un pays à faible revenu. Les
inégalités de répartition et la pauvreté sont des réalités qui persistent. La population
gabonaise est relativement jeune et en demande d’insertion professionnelle sur le marché du

12
Le Gabon a bénéficié en 2006 d’un appui du Fonds de l’ONU pour l’Environnement (PNUE) en vue de «L’Elaboration de la Stratégie pour saisir les
Opportunités des Marchés Emergents dans les Domaines de Réduction des Emissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et de Crédits de Carbone».
13
Initiative européenne portant sur la règlementation, les bonnes pratiques de gouvernance et les échanges commerciaux dans le secteur forestier
10

travail. Parallèlement, le Gouvernement est confronté au déclin de la production pétrolière14,


qui a structuré la vie du pays depuis son indépendance. Dans cette perspective, le Gabon fait
face au défi majeur de la création d’un tissu économique diversifié qui repose sur la mise en
valeur des ressources naturelles et l’insertion professionnelle d’une population relativement
jeune. Pour relever ce défi, le secteur privé fait figure de force d’entrainement. Cependant,
attirer des investissements privés requiert un environnement des affaires incitatif, des
débouchés commerciaux, des facilités de production et d’acheminement à des coûts
abordables ainsi qu’une main d’œuvre qualifiée.

2.2.2.2 Les faiblesses. Les principales contraintes auxquelles doit faire face le
développement du pays se présentent comme suit :
 La faible diversification de la base productive induite par les facilités de la rente
pétrolière (syndromes hollandais). En effet, le secteur pétrolier est peu intégré aux autres
branches de l’économie marchande du fait du caractère capitalistique de son exploitation.
Son impact sur l’emploi s’est avéré marginal, à moins de 3% de la population.
 La faiblesse du dispositif infrastructurel (énergie, eau, transports, NTI) indispensable
pour soutenir la croissance. L’intensification préconisée des activités de transformation
des ressources naturelles se heurte aux insuffisances institutionnelles et techniques du
dispositif énergétique ainsi qu’à la faiblesse du réseau de transport et des NTI.
 L’insuffisance de la main d’œuvre spécialisée et les coûts relativement élevés du
travail. L’augmentation en janvier 2010 du revenu interprofessionnel garanti, même si
elle répond à l’impératif du maintien du pouvoir d’achat, pourrait pénaliser la
diversification dans la mesure où le coût du travail, en participant au coût de production,
agit directement sur la compétitivité de l’économie.
 Les déficiences du climat des affaires qui découlent des contraintes liées à la dérive de la
parafiscalité, les coûts de transactions induits par la corruption, les dérives
bureaucratiques, la faible qualité des services régaliens de l’Etat, l’absence de cadre
organisé de concertation et de partenariat entre le public et le privé et la problématique
des marchés publics.
 La faiblesse du système de financement des PME/PMI. Le financement bancaire est
quasiment hors de portée des PME-PMI dont moins de 3% accèdent aux ressources
d’emprunt mobilisables pour l’investissement à long terme.

2.2.3 Forces et opportunités


2.2.3.1 Les atouts du Gabon résident dans : (i) la relative stabilité de ses institutions
politiques qui offrent un cadre favorable à l’exécutif pour mettre en œuvre des réformes
structurelles indispensables à la diversification de l’économie ; (ii) l’appartenance du pays à
la zone CEMAC où les politiques monétaires, conduites au niveau régional, offrent une
stabilité monétaire à long terme; (iii) l’existence d’une population active jeune qui requiert
cependant une formation appropriée pour répondre aux exigences du développement
économique, en particulier du secteur manufacturier et (iv) la forte dotation en ressources
naturelles dont la mise en valeur présente de nombreuses opportunités dans le cadre du
marché de la CEEAC et la demande des pays émergents en matières premières. Le
développement des pôles sectoriels alternatifs de croissance s’avère cependant indispensable
pour saisir ces opportunités :
 Le secteur des mines et des hydrocarbures offre l’opportunité d’exploitation du gaz
naturel autour duquel peut se construire un complexe pétrochimique dans la région de
Port-Gentil mais également le développement des ressources minières, à travers les
gisements de fer du secteur de Bélinga.
14
Selon British Petroleum Statistical Review of World Energy, 2010, les réserves prouvées de pétrole au Gabon sont évaluées à 3,7 milliards de barils.
11

 Le secteur forestier est considéré comme l’une des principales réponses rapides à
l’essoufflement progressif du secteur pétrolier d’ici une trentaine d’année. Au début
de l’année 2010, le gouvernement a porté la cible de transformation du bois à 100%
contre un objectif initial de 75% en 2012. L’obligation de transformer intégralement le
bois au niveau local devrait créer l’opportunité d’une redistribution de la valeur ajoutée au
bénéfice du Gabon, en particulier par l’emploi et la redistribution de la marge
bénéficiaire.
 Le secteur agroalimentaire constitue également un gisement d’emplois à proximité
des centres urbains et périurbains. Ce gisement d’emplois est fondé sur la mise en
valeur du patrimoine foncier en terres arables. Des opportunités de développement du
secteur à la fois pour la substitution à l’importation et la promotion des exportations de
produits transformés dans la sous-région s’offrent au pays. La pêche industrielle offre
également des possibilités d’emplois pour un potentiel halieutique estimé à 300 000
tonnes par an.
 Le potentiel touristique du Gabon est considérable au regard de la richesse de la
biodiversité et des parcs nationaux. L’ensemble du territoire se prête à de multiples
activités relevant du tourisme balnéaire et de la découverte même si toute une image est à
construire, le Gabon étant peu programmé par les tours opérateurs.
 Le potentiel hydroélectrique du pays, estimé entre 5000 et 6000MW, place le Gabon
au 5eme rang des pays du continent. La construction en cours des barrages
hydroélectriques (Ivindo ; Grand Poubara) et les possibilités d’interconnexion sous-
régionale devraient permettre au Gabon d’envisager à plus long terme l’exportation du
surplus d’énergie vers la sous-région.
2.3 Coordination et harmonisation de l’aide
2.3.1 Compte tenu de sa position de PRI de la tranche supérieure, le Gabon n’a pas une
grande tradition de mise en œuvre et de suivi de l’aide publique au développement
(APD) dont le décaissement par les principaux bailleurs de fonds totalisait 140 millions de
dollars E.U. en 2010, soit moins de 1% du PIB et 3% des recettes fiscales de l’année. La
Déclaration de Paris, à laquelle le pays a adhéré, et le plaidoyer des PTF, ont abouti en avril
2010 à un renforcement significatif du dispositif de dialogue avec la partie nationale. Un
Comité Conjoint Gouvernement/PTF dont l’instance supérieure est présidée par le Premier
Ministre a été mis en place. Six groupes thématiques couvrant l’ensemble des secteurs
d’intervention des PTF sont opérationnels et offrent un cadre propice à la concertation. La
Banque, à travers sa représentation nationale, prend activement part à ces échanges à travers
notamment son rôle de Chef de File et Co-chef de File des groupes thématiques sur
l’Harmonisation de l’Aide et la Gouvernance, respectivement. La Banque est le premier
bailleur de fonds du pays en terme de volume de portefeuille.

2.3.2 Globalement, l’appui des bailleurs de fonds assure une bonne couverture des secteurs
structurants de l’économie (énergie, routes, eau et assainissement et télécommunication) (c.f.
Annexe II). Par ailleurs, l’on relève une implication croissante des PTF dans des activités
visant la diversification économique à travers le développement du secteur privé.

2.4 Positionnement du Groupe de la Banque au Gabon


2.4.1 Depuis le début de ses interventions au Gabon en 1974, la Banque a approuvé
quarante une (41) opérations pour des engagements nets de 883 millions d’UC, financés
essentiellement sur le guichet BAD. Les principaux secteurs couverts par ces financements
sont : les transports (40%), le multisecteur (20%), le social (17%), l’agriculture (17%),
l’industrie et les mines (2%) ; les télécommunications (2%), l’eau et l’assainissement (1%) et
l’énergie et le développement social (1%). Parmi ces opérations, la Banque a financé un seul
12

projet dans le secteur privé (SIAT Gabon) pour un montant de 9,14 millions d’UC. Le
portefeuille actif de la Banque au Gabon compte huit opérations (excluant le prêt au secteur
privé décaissé à 100%) pour un engagement total de 339,4 millions d’UC dont 335,95
millions pour les prêts-projets et 3,45 millions pour les opérations hors-prêts. Le secteur des
transports représente 64%, du volume total des engagements, suivi du secteur social avec
29% et du secteur agricole 7% (c.f. Annexe IV).

2.4.2 Performance du portefeuille. Le taux de décaissement du portefeuille est de 26,88% au


31 mai 2011 pour un âge moyen de 2,3 ans et une taille moyenne de 43,51 millions d’UC par
projet. Avec une note de 2,09 sur 3, la performance du portefeuille de la Banque au Gabon
s’est améliorée. La note était de 1,93 en 2007 pour un âge moyen de 3,58 ans et un taux de
décaissement d’environ 2%. Toutes les actions recommandées pour l’amélioration du
portefeuille suite à la revue de 2007 ont été exécutées. Le portefeuille actuel n’a pas de projet
âgé alors qu’en 2007, il en comptait un, en l’occurrence le projet Education III qui a été
clôturé en décembre 2010. Toutefois, le projet éducation IV, approuvé en 2009 et non encore
mis en vigueur, et le projet d’appui au secteur des pêches et d’aquaculture, qui affiche un taux
de décaissement de 22,4% pour un âge de 6 ans risquent de tomber dans le statut des projets
potentiellement à problème (PPP), ce qui affecterait la performance du portefeuille.

2.4.3 Problèmes affectant le portefeuille. La revue du portefeuille et l’évaluation de la


coopération avec le Gabon au cours de la période 1996-200815 effectuée par OPEV ont mis
en évidence les principaux problèmes qui affectent la mise en œuvre des opérations, à savoir :
(i) le retard dans la mise en vigueur des prêts avec un délai moyen de 9,5 mois, (ii) la faible
qualité à l’entrée des projets d’infrastructures et des projets des autres secteurs comportant
des infrastructures (absence des études d’APS et APD) ; (iii) la faiblesse des capacités des
CEPs à l’origine de longs processus d’acquisitions et d’une gestion financière peu
satisfaisante; (iv) la faible appropriation des projets par les ministères techniques due
principalement à des problèmes de coordination interne; (v) la faible performance de
certaines entreprises adjudicataires des marchés des travaux (vi) la bureaucratie qui affecte le
délai de signature des contrats et (vii) le retard dans la mise en place effective des fonds de
contrepartie nationale. L’évaluation effectuée par OPEV est plus amplement abordée dans la
section 2.5.

2.4.4 Plan d’amélioration du portefeuille. La Banque, à travers sa représentation nationale


(GAFO), a convenu d’un certain nombre de mesures avec le Gouvernement en vue
d’améliorer la performance du portefeuille. Ces mesures, détaillées à l’annexe V serviront de
filtre pour assurer la qualité à l’entrée des opérations conduites au Gabon et faciliteront leur
bonne mise en œuvre. De même, le renforcement du processus de décentralisation permettra
à GAFO de jouer un rôle plus important dans la conduite des activités de la Banque.
Encadré 2 - Décentralisation, le cas du Bureau de la Banque au Gabon (GAFO)
GAFO joue un rôle central dans la conduite des opérations de la Banque au Gabon. Le Bureau a contribué
significativement au renforcement du dialogue avec le Gouvernement et à la valorisation de la position de la
Banque en tant que premier bailleur de fonds. En outre, la proximité que confère à la Banque cette présence sur
le terrain est essentielle pour assurer la qualité du portefeuille et permettre un niveau de réactivité plus élevé
grâce à la présence d’une équipe pluridisciplinaire. Les travaux analytiques portant sur la diversification de
l’économie (2008) et le développement du secteur privé (2010), réalisées en forte collaboration avec ORCE, ont
également bénéficié de l’expérience locale accumulée par l’équipe résidente. Le leadership du Bureau s’est
également traduit par les actions menées dans le cadre de la préparation du rapport d’achèvement du DSP 2006-
2010 conduit en 2010, de la revue du portefeuille des opérations de la Banque au Gabon (2010) et de la
préparation du présent DSP.

15
Evaluation de l’assistance de la Banque 1996-2008, Département de l’évaluation des Opérations (OPEV) – Février 2011
13

Dans la perspective de la mise en œuvre du DSP, GAFO avec l’appui des départements sectoriels et ORCE
prendra une part active à toutes les missions de préparation et d’évaluation des projets afin d’en assurer la
qualité à l’entrée. Le Bureau veillera à l’organisation d’un lancement approprié des nouveaux projets. Il
renforcera les activités de formation des gestionnaires de projets et le suivi de la performance du portefeuille
pour réduire les délais de satisfaction des conditions de prêts. Le renforcement des capacités des CEP permettra
d’atténuer les risques fiduciaires et améliorer les taux de décaissement. La réalisation d’au moins deux
supervisions par an et par projet contribuera à l’atteinte de ces objectifs. GAFO prendra en charge la gestion de
50% des études sectorielles programmées et se propose d’augmenter de 50% à 60% la part du portefeuille
entièrement gérée par le personnel du bureau. Il déploiera des efforts en collaboration avec ORRU, ORCE et les
départements sectoriels concernés pour la mobilisation de ressources nécessaires au cofinancement des projets.

2.5 Résultats du DSP 2006-2010 et leçons tirées de sa mise en œuvre


Le rapport d’achèvement du DSP 2006-2010 a confirmé la pertinence de la stratégie;
toutefois, il a conclu que les objectifs visés n’ont pas été atteints. De façon générale, sa mise
en œuvre a été affectée par des insuffisances au niveau de la préparation des opérations
inscrites au programme de prêt, l’absence d’un dispositif de concertation structuré entre le
Gouvernement et les bailleurs de fonds ainsi que les incertitudes liées à une transition
politique historique. En effet, sur six opérations programmées, seules deux ont été soumises
au Conseil pour approbation16. Globalement, les principaux enseignements tirés du rapport
d’achèvement de la stratégie 2006-2010 et du rapport d’évaluation de la coopération avec le
Gabon au cours de la période 1996-2008 sont présentés ci-dessous ainsi que les mesures y
relatives entreprises pour favoriser une bonne appropriation et performance de la présente
stratégie:
Encadré 3 – Quelles mesures pour favoriser une bonne mise en œuvre de la stratégie 2011-2015?
Thèmes Enseignements tirés de Facteurs favorables à une mise en œuvre satisfaisante du DSP 2011-2015
la coopération BAD-
Gabon
Sélectivité Manque de sélectivité Appui aux réformes Les réformes ciblées sont davantage mises en adéquation avec les secteurs
stratégique sur le plan des appuis au axé sur la d’intervention retenus et s’ inscrivent dans la continuité des mesures
réformes gouvernance récemment prises à l’initiative du Gouvernement pour favoriser le
sectorielle développement du secteur privé (élaboration en cours du cadre législatif
des PPP, restructuration des organismes d’encadrement des PME/PMI et de
promotion des investissements privés, etc.).
Synergies des Insuffisance des Plus de synergie Les consultations internes avec et entre les départements sectoriels ainsi
opérations synergies inter et intra dans le programme qu’avec le département en charge du financement des opérations du
piliers d’activités secteur privé ont abouti à un programme d’activité intégré qui favorisera à
terme le financement direct d’opérateurs privés par la Banque.
Qualité à Retards dans la Meilleure Les interventions retenues dans la stratégie sont soutenues par des travaux
l’entrée des réalisation des études préparation des analytiques ciblés, réalisés en 2008 et 2010. En outre, les études sectorielles
projets ayant favorisé le faible opérations en cours ou déjà achevées permettront le démarrage des activités
taux de réalisation du programmées dans les délais.
programme
Renforcement Insuffisances de Meilleure prise en Les structures publiques et parapubliques impliquées dans la mise en œuvre
des capacités formation des compte du niveau de des opérations programmées dans la présente stratégie feront l’objet d’un
ministères et des CEP préparation de renforcement systématique de leurs capacités (formations ponctuelles et
pour une bonne l’administration continues dans les domaines d’expertises requis), contribuant à une
appropriation des publique/parapubliq meilleure appropriation par les ministères et les CEP.
projets et programmes ue
Concertation Absence de cadre formel Nouveau cadre de Le nouveau cadre de concertation avec le Gouvernement, opérationnel
Gouvernement et structuré de concertation: comité depuis avril 2010, est un signe fort de la volonté politique de renforcer la
/PTF concertation de haut Gouvernement/PTF coopération avec les bailleurs de fonds et de mieux s’approprier les
niveau avec le programmes d’appuis. D’ores et déjà, ce cadre favorise la communication
Gouvernement sur les facteurs qui entravent la mise en œuvre des projets, et les
discussions sur les mesures visant à accroître la performance du portefeuille
des PTF sont en cours (trois comités se sont déjà tenus à ce jour).
Suivi- Dispositif de suivi non Assistance technique Le renforcement dès 2012 du dispositif technique et institutionnel de suivi
évaluation fonctionnel au suivi-évaluation et évaluation (non fonctionnel dans le cadre de la précédente stratégie)
favorisera la mise en œuvre du Plan stratégique « Gabon Emergent » et du
DSP 2011-2015.

16
Projet Routier Phase I et Projet Education IV
14

3 STRATEGIE DU GROUPE DE LA BANQUE POUR LE GABON


3.1 Justification de la stratégie du Groupe de la Banque
3.1.1 La stratégie de la Banque vise à promouvoir le développement du secteur privé,
considéré comme le moteur de la croissance et l’acteur principal de la diversification de
l’économie. Les champs d’intervention retenus dans la présente stratégie résultent des
critères de sélection suivants : (i) l’alignement sur les orientations stratégiques prioritaires du
Gouvernement ; (ii) les priorités stratégiques de la Banque et son avantage comparatif; (iii)
les résultats issus des travaux analytiques conduits en réponse aux priorités nationales de
développement; (iv) les enseignements tirés de la coopération avec le Gabon et (v) la
division du travail et la complémentarité des actions avec les partenaires au développement.

3.1.2 L’alignement sur les priorités nationales: les deux piliers de la présente stratégie
s’alignent sur le deuxième axe du plan stratégique national défini dans la Lettre de Cadrage
du Président Ali Bongo Ondimba. Ces piliers visent à renforcer les facteurs de compétitivité
globale du Gabon grâce à l’amélioration de l’environnement des affaires, le développement
du capital humain et la modernisation des infrastructures pour appuyer l’émergence du
secteur privé.

3.1.3 L’avantage comparatif et les priorités opérationnelles de la Banque: la stratégie


proposée met à profit l’expérience locale développée par la Banque sur le plan des
infrastructures qui ont historiquement représenté plus de 40% des allocations au pays. Ainsi,
la présente stratégie est bâtie sur les axes prioritaires d’intervention de la Banque, à savoir le
renforcement des infrastructures et le développement du secteur privé tel que défini dans sa
stratégie à moyen terme 2008-2012. Elle repose également sur les orientations du cadre
stratégique de la Banque pour l’appui aux PRI17 et la stratégie d’intégration (DSIR 2011-
2015) qui mettent l’accent sur les facteurs de compétitivité et les effets d’entrainement
escomptés à l’échelle régionale. Le Plan d’Action de la Banque en matière de Gouvernance18
et le schéma de la stratégie pour les opérations du secteur privé (2008) ont aussi éclairé la
présente stratégie.

3.1.4 Les enseignements tirés de la coopération avec le Gabon: Au regard des leçons tirées
de la coopération avec le Gabon, la présente stratégie a été élaborée en assurant plus de
sélectivité dans le cadre des réformes, mettant l’accent sur celles qui sont en adéquation avec
les interventions sectorielles préconisées. En outre, elle accorde une attention particulière au
renforcement des capacités institutionnelles de l’administration publique et parapublique, une
préoccupation réitérée par les structures techniques des ministères lors des consultations.

3.1.5 Les résultats des travaux analytiques: L’étude sur la diversification des sources de la
croissance économique (2008) et l’étude sur le développement du secteur privé (2010) ont
respectivement mis en exergue les secteurs de l’économie gabonaise susceptibles de soutenir
durablement la croissance (agricole, forestier, mines et hydrocarbures et tourisme) ainsi que
les obstacles à l’attraction des investissements privés d’une manière générale et en particulier
dans lesdits secteurs. Ainsi, la feuille de route, résultant de ces travaux analytiques dont les
diagnostics et les recommandations ont été validés dans le cadre des discussions et dialogues
participatifs avec le pays et les partenaires au développement, a guidé le choix des
interventions retenues dans la présente stratégie.

17
Cadre Stratégique pour le Renforcement du soutien du Groupe de la Banque Africaine de Développement aux PRI, 2008
18
Plan d’Action de la Gouvernance du Groupe de la Banque Africaine de Développement, 2008-2012
15

3.1.6 La division du travail et la complémentarité des actions avec les partenaires au


développement : Les actions préconisées à moyen terme par les PTF sur le plan de la gestion
des finances publiques et de la gouvernance sectorielle ont été prises en compte dans la
définition des interventions de la Banque. S’agissant particulièrement du climat des affaires,
les travaux analytiques conduits par la Banque ont contribué à éclairer les interventions des
partenaires au développement et la division du travail afin de réduire les divers obstacles au
développement du secteur privé. Sur le plan des infrastructures, la complémentarité s’opère
notamment avec la Banque mondiale et l’AFD sur les questions liées au développement
énergétique et à la facilitation du transport dans les zones de production.
Encadré 4 – L’approche participative adoptée dans le cadre du DSP
Le processus participatif adopté dans le cadre du présent DSP a été engagé depuis la préparation et la restitution
des deux études économiques et sectorielles. Il a mis l’accent sur le dialogue avec les hautes autorités
gouvernementales, l’ensemble des parties prenantes du secteur public, parapublic, les partenaires au
développement, le secteur privé et la société civile. A cet effet, un atelier a été organisé et des discussions ont eu
lieu avec les parties prenantes en particulier sur les contraintes et les défis du pays ainsi que les axes de la
stratégie proposée par la Banque. Un autre forum d’échange a aussi été organisé pour le secteur privé. Il a vu
une participation importante des dirigeants de PME/PMI et des banques et a constitué une opportunité de
parachever la connaissance des défis et contraintes du secteur. Ces ateliers ont été fructueux et ont permis aux
participants d’adhérer à des objectifs communs, proposés par la Banque dans la présente stratégie.

3.1.7 Au terme du processus participatif et à l’issu d’un dialogue de haut niveau entre la
Banque et les membres du Gouvernement, deux piliers ont été retenus pour constituer les
fondations de la stratégie de la Banque sur la période 2011-2015. Ces deux piliers se
déclinent comme suit :
 Amélioration du climat des affaires pour le développement du secteur privé; et
 Renforcement des infrastructures pour soutenir les pôles de croissance hors
pétrole
3.1.8 A travers ces deux piliers, la stratégie de la Banque vise à améliorer la compétitivité des
facteurs de production en contribuant à créer un environnement plus favorable à la
participation des entreprises dans les secteurs susceptibles de relayer l’activité pétrolière.
Dans cette optique, les opérations menées veilleront à promouvoir l’entreprenariat féminin et
accorderont une attention particulière à la préservation de l’environnement. Tenant compte
des leçons de la précédente stratégie et par souci d’accroître les chances de réussite de la
présente stratégie, la programmation des activités a été restreinte à la période 2011-2013, la
revue à mi-parcours prévue en 2013 permettra de poser un premier bilan de la mise en œuvre
des opérations programmées et donnera l’opportunité de renforcer la présente stratégie par
des opérations complémentaires, mieux éclairées par les résultats des études et enquêtes
prévues d’ici à 2013. En outre, cette approche est davantage en adéquation avec la nature des
opérations du secteur privé dont l’identification se poursuivra d’ici la revue à mi-parcours.
Programme indicatif de prêt (Annexe I)

Pilier I: Amélioration du climat des affaires pour le développement du secteur privé


3.1.9 Dans le souci de promouvoir le développement de la PME/PMI pour une
croissance plus inclusive, la Banque renforcera, entre autres, le rôle joué par le secteur
bancaire local en allouant des ressources financières et techniques. A travers son guichet
secteur privé, la Banque mobilisera des ressources financières à moyen et long terme afin
d’appuyer l’essor des PME/PMI, particulièrement dans les filières productives qui requièrent
des dépenses d’investissement importantes. L’intervention de la Banque se fera sous forme
de lignes de crédit en vue de desserrer les contraintes de financement affectant les PME/PMI.
L’essor de la PME/PMI devrait à son tour favoriser la création d’emplois et la croissance.
16

Aussi, en réponse à l’insuffisance du dispositif parapublic d’encadrement des entreprises, la


Banque examinera la possibilité d’associer aux lignes de crédits, l’appui aux mécanismes
existants d’encadrement des PME/PMI en vue de faciliter leur accès aux ressources à long
terme. L’intervention prévue de la Banque viendra compléter les programmes élaborés par
l’UE et l’AFD (Proparco) qui envisagent respectivement le renforcement du dispositif
institutionnel de création d’entreprises et des mécanismes de financement et de garanties.

3.1.10 La Banque appuiera également le développement du capital humain en vue de


pourvoir au besoin pressant d’une main d’œuvre spécialisée et de qualité répondant aux
exigences d’une économie en marche vers la diversification. Dans cette optique, elle
accompagnera les efforts du Gouvernement visant l’atteinte d’une meilleure adéquation entre
l’emploi et la formation. En particulier, la Banque appuiera l’élaboration de politiques et
stratégies visant à accroître l’employabilité de la main d’œuvre ainsi que la
professionnalisation des filières porteuses de croissance, en vue de la création de véritables
corps de métier. Le projet d’appui à l’amélioration de la productivité du travail et de l’emploi
qui sera élaboré à ces fins tirera profit des résultats de l’enquête en cours sur l’emploi et le
chômage financée par la Banque. Les interventions accorderont une attention particulière à
l’emploi des jeunes, en coordination avec l’AFD, l’UE, le PNUD et le Bureau International
du Travail (BIT).

3.1.11 Enfin, pour soutenir la diversification de l’économie gabonaise qui passe par une
valorisation accrue des ressources naturelles, la Banque renforcera les capacités de
l’administration dans l’organisation des partenariats public-privé (PPP) avec les opérateurs
nationaux et internationaux prenant appui sur le cadre législatif des PPP en cours de
finalisation. Le point d’entrée de la Banque sera un projet d’appui institutionnel visant à
soutenir l’administration publique dans des secteurs d’activités pouvant faire l’objet de PPP
afin de donner une réelle impulsion à la diversification économique. En synergie avec le
pilier 2, l’appui à l’Etat dans le domaine des PPP s’orientera prioritairement vers la mise en
place des investissements nécessaires pour faire face à la demande croissante de l’énergie et
de l’eau en favorisant l’entrée de producteurs indépendants et l’efficacité de la régulation de
ces secteurs. Outre la fonction publique, la Banque envisagera d’appuyer les structures
susceptibles de favoriser le partenariat entre le public et le privé telles que la Chambre de
commerce et/ou le Centre de Développement des entreprises.

Pilier II : Renforcement des infrastructures pour soutenir les pôles de croissance hors
pétrole
3.1.12 Dans le secteur de l’électricité, la Banque appuiera, en coordination avec la Banque
mondiale, la nouvelle stratégie de développement énergétique du Gouvernement. A travers
son guichet public, la Banque cofinancera un réseau de transmission en vue de transporter
l’électricité qui sera produite au niveau des barrages Impératrice et FE2 vers Libreville, et
effectuer la connexion avec un certain nombre de villes, de zones industrielles et
d’entreprises privées. A travers son guichet secteur privé, la Banque cofinancera le dispositif
de production de l’électricité au niveau desdits barrages. Spécifiquement, elle appuiera la
conception, la construction et l’exploitation par des promoteurs privés de deux projets de
centrales hydroélectriques sur les Chutes de l’Impératrice (56 MW) et FE2 (36 MW). Ces
interventions permettront ainsi à la Banque d’accompagner le Gouvernement dans la mise en
place de ce partenariat public-privé.

3.1.13 Dans le domaine des infrastructures rurales et agricoles et leur raccordement aux
réseaux de transport en cours de développement, la Banque contribuera, en coordination
avec le FIDA et l’AFD, à l’aménagement des infrastructures rurales dans la région du Woleu-
17

Ntem qui bénéficie d’un fort potentiel agricole (nord du pays). L’objectif étant de désenclaver
les grandes zones de production en vue de favoriser le développement local en particulier
dans les sous-secteurs de l’agriculture et de la pêche mais aussi du bois compte tenu de
l’important couvert forestier dont bénéficie la région. Le renforcement de ces infrastructures
rurales stimulera la production agricole actuellement contenue faute d’un dispositif adéquat
d’évacuation et de commercialisation. La Banque contribue déjà au développement de ce
secteur à travers le projet d’appui au secteur des pêches.

3.1.14 S’agissant des infrastructures de transport, la Banque appuie déjà à travers le


Programme Routier 1 (PR1) le programme national dénommé « Programme d’Aménagement
du Réseau Routier » (PARR) portant sur la réhabilitation et l’aménagement de 2.579 km de
routes, y compris celles à caractère régional vers les pays voisins (Cameroun, Congo et
Guinée Equatoriale). L’intervention de la Banque dans le cadre de la présente stratégie vise à
prolonger et renforcer les œuvres en cours de réalisation à travers un programme routier 2
(PR2) sur un linéaire total de 245 km. Le PR2 est un segment indispensable de l’axe régional
d’intégration reliant le Gabon au Congo et représente un maillon essentiel du corridor
Tripoli-Windhoek. Outre les transports routiers, le PR2, prendra en compte la réhabilitation et
l’aménagement de quais fluviaux ainsi que des activités connexes pour favoriser l’accès aux
services de base notamment l’aménagement des pistes rurales ainsi que la réhabilitation des
infrastructures sanitaires et éducatives le long de l’axe routier.

3.1.15 Dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC),


la Banque examinera la possibilité d’un appui au déploiement d’un réseau national de
télécommunication à haut débit à base de câble à fibre optique pour accroitre la bande
passante qui permettra d’offrir des services (téléphonie, Internet, données, etc.) de meilleure
qualité aux citoyens, aux entreprises publiques et privées et à l’administration. Cette
intervention devrait être menée en privilégiant l’approche PPP. A travers cette intervention, la
Banque compte contribuer aussi à améliorer la qualité des échanges avec les pays de la sous-
région prenant part au projet CAB.

3.1.16 S’agissant du secteur privé, outre les interventions déjà programmées dans le
domaine de l’énergie et de la finance et en synergie avec les réformes prévues dans le cadre
du pilier 1, la Banque poursuivra, de manière sélective, l’identification de projets avec ou
sans garanties de l’Etat. La revue à mi-parcours offrira l’opportunité de confirmer les
interventions potentielles pour la période 2014-2015. Conformément à sa stratégie pour le
secteur privé, et en fonction des potentialités d’investissement de la Banque au Gabon, les
priorités seront axées sur l’appui aux entreprises privées et le développement du partenariat
public privé pour la mise en place d’infrastructures compétitives notamment dans les Zones
économiques spéciales en cours de construction. Une attention particulière sera aussi
accordée aux projets et entreprises à caractère régional.

3.1.17 Les opérations régionales, conformément au programme de prêt du DSIR, porteront


sur la construction de la route Doussala (Gabon)-Dolisie (Congo) et le projet
d’interconnexion électrique Gabon-Cameroun-Guinée Equatoriale. En outre, la Banque
renforcera le rôle joué par les institutions en charge de l’agenda d’intégration régionale dans
la CEEAC, à travers des appuis institutionnels afin d’assurer une bonne mise en œuvre des
projets d’ampleur régionale auxquels le Gabon est partie prenante.

Opérations hors prêt


3.1.18 La Banque continuera à renforcer son rôle de Banque du savoir sur la période 2011-
2015. Ses diverses expertises seront mises à profit pour accompagner le Gouvernement dans
18

l’élaboration de politiques et stratégies de développement. Pour ce faire, elle mettra


l’emphase sur l’assistance technique et la conduite d’études et de travaux analytiques
susceptibles de renforcer son rôle de partenaire et conseiller du Gabon (Annexe I). Cette
approche s’inscrit dans la continuité des efforts initiés dans la précédente stratégie où trois
études et enquêtes clés ont été réalisées.
Encadré 5 – Approfondir les connaissances pour mieux promouvoir la croissance diversifiée
Dans l’optique de contribuer à la diversification de l’économie gabonaise, la Banque envisage de conduire des
travaux analytiques ciblés sur les filières bois et agroalimentaire. En appui au développement de la filière bois,
la Banque envisage la réalisation d’une étude visant à renforcer l’analyse des conséquences économiques,
techniques, environnementales et sociales de la volonté politique de transformation locale du bois. Cette étude
constituera un support à l’élaboration de politiques et stratégies nationales de développement de la filière bois
qui offre des opportunités en matière de création d’emplois. Dans la même optique, la filière agroalimentaire
fera l’objet d’une analyse approfondie afin d’éclairer la politique nationale de développement de la filière
agricole. Aussi, en appui à la volonté politique de tendre vers une croissance partagée, la Banque assistera le
Gouvernement dans la conduite d’une enquête sur le secteur informel qui viendra compléter l’enquête en cours
sur le chômage et l’emploi. Enfin, la réalisation d’une étude régionale sur les contraintes d’investissements du
secteur privé dans les 10 pays de la CEEAC dont le Gabon informera les politiques et stratégies au niveau
national et régional en faveur de la promotion des investissements privés.

3.1.19 En vue de renforcer l’interconnexion du Gabon avec les pays de la sous-région et à


l’échelle internationale, la Banque envisage, aux côtés des PTF, d’appuyer le développement
des télécommunications. Dans cette optique, elle envisage d’appuyer le Gouvernement dès la
phase de préparation du projet de déploiement du réseau national de télécommunication à
haut débit à travers la réalisation d’études techniques. Enfin, au regard des enseignements
tirés de la précédente stratégie, la Banque apportera une assistance technique pour assurer au
plan stratégique « Gabon Emergent » un meilleur cadre de suivi et d’évaluation.

3.2 Résultats attendus et cibles


Les résultats attendus des interventions menées dans le cadre de la présente stratégie
sont détaillés dans la matrice des résultats (Annexe III). La contribution du programme
d’opérations aux objectifs de développement du Gabon est attendue comme suit à l’horizon
2015:
 L’accès aux ressources et le nombre de PME/PMI viables et détenant un fort potentiel
d’expansion se sont accrus, particulièrement dans les filières productives disposant
d’un potentiel important de création d’emplois.
 Les études et enquêtes sur le développement des filières et le secteur informel servent
de support au Gouvernement pour l’élaboration de politiques et stratégies de
développement desdites filières dans la perspective d’une croissance diversifiée et
inclusive;
 Les compétences liées aux besoins de l’économie sont renforcées;
 Les capacités de l’administration publique en matière d’organisation et de gestion des
PPP ainsi que celles des structures en charge de promouvoir les PPP sont renforcées,
favorisant l’accroissement des investissements privés en particulier dans le secteur de
l’énergie et de l’eau auquel un accent particulier sera accordé;
 Le dispositif énergétique est renforcé et mieux doté pour soutenir la croissance
diversifiée. La production énergétique est significativement accrue et plus fiable, et le
rôle actif joué par l’autorité indépendante de régulation désormais fonctionnelle
contribue au bon fonctionnement des marchés ;
 Les activités commerciales se sont intensifiées dans les principales zones
d’intervention des projets d’infrastructures routières et agricoles. En outre, l’accès aux
services sociaux de base s’est accru, contribuant à l’amélioration des conditions de vie
des populations.
19

3.3 Questions liées à l’allocation des ressources


Le programme indicatif de prêt totalise 542 MUC soit moins de 4% du PIB en 2010,
et ne devrait pas affecter à terme la soutenabilité de la dette du pays dont l’encours devrait
fluctuer entre 11 et 18 % du PIB sur la période. La mise en œuvre de la stratégie sera
effectuée à travers des prêts-projets des secteurs public et privé et des appuis institutionnels
sous le guichet BAD et/ou en ayant recours aux fonds fiduciaires et Fonds d’Assistance pour
les PRI. L’allocation finale des ressources dépendra des résultats des simulations
qu’effectuera le département de la gestion financière de la Banque (FFMA) sur la base des
critères d’allocations par pays. Tout comme le DSP 2006-2010 la stratégie permettra de
générer un portefeuille additionnel axé sur le développement des infrastructures qui
absorberont plus de 80% de l’allocation.

3.4 Suivi et évaluation


L’approche participative qui a permis de mieux ancrer cette stratégie sera intensifiée
de manière proactive afin d’atteindre des résultats durables. Le suivi du DSP 2011-2015
s’appuiera sur les enquêtes statistiques prévues dans le cadre de la nouvelle stratégie de
développement statistiques du gouvernement. La Banque fournira une assistance en appui au
système de suivi et évaluation. L’annexe III relatif au cadre de résultat du DSP fourni un outil
de gestion pour le suivi et la mise en œuvre de la stratégie. Il permettra de suivre les progrès
accomplis dans la mise en œuvre du DSP et effectuer les ajustements nécessaires pour mieux
orienter les opérations vers des résultats tangibles. Le suivi de la stratégie sera également
renforcé par l’affectation récente d’un spécialiste du secteur privé à GAFO.

3.5 Dialogue avec le pays


Tenant compte des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la précédente
stratégie de la Banque et de la volonté des nouvelles autorités de faire du Gabon un pays
émergent, les questions de discussions et consultations avec le Gouvernement dans le cadre
du DSP 2011-2015 devraient porter sur les domaines clés suivants :
 L’appropriation et l’amélioration de la performance des opérations du portefeuille :
la revue du portefeuille 2010 et l’évaluation de l’assistance de la Banque sur la période
1996-2008 continueront d’alimenter le dialogue avec le Gouvernement. La création
récente du Comité Conjoint Gouvernement/PTF offre un cadre propice pour discuter des
questions relatives aux délais de ratification et à la mobilisation des fonds de contrepartie.
 L’amélioration du climat des affaires : (i) les résultats de l’évaluation des procédures
de passation des marchés publics sous-tendront le dialogue axé sur les mesures en faveur
de la transparence dans l’attribution des marchés et l’utilisation du système national par la
Banque; (ii) les résultats des études et enquêtes sur l’emploi et le chômage, le secteur
informel renforceront le dialogue sur la croissance inclusive ; et (iii) l’allocation prévue
de ressources au secteur bancaire offrira l’opportunité d’approfondir le dialogue sur les
réformes initiées dans le secteur financier.
 La durabilité des investissements : La continuité réaffirmée des investissements de la
Banque dans les infrastructures nationales et à caractère régional offriront l’opportunité
de mener un dialogue approfondi sur les questions relatives à la durabilité des
investissements, notamment les aspects relatifs à l’entretien et la maintenance.
 La préservation de l’environnement fera partie intégrante du dialogue en vue d’appuyer
la volonté du Gouvernement de jouer un rôle de leader dans ce domaine. L’appui du
FFBC relatif à la préservation des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo, les études
analytiques sur le développement des filières bois et agricole, les interventions prévues
dans le secteur de l’énergie seront mis à profit pour renforcer ce dialogue.
20

 Le rôle de la Banque en tant que partenaire et conseil: un dialogue permanent sera


entretenu avec le Gouvernement pour identifier les opportunités de contribuer davantage
à l’élaboration des politiques et stratégies de développement du pays.
 Les questions transversales notamment celles liées à l’intégration régionale et au genre
dans le cadre de la politique de l’émergence seront aussi considérées dans le dialogue.

3.6 Risques potentiels et mesures d’atténuation


3.6.1 Risque lié à la forte dépendance de l’économie nationale sur le pétrole . Malgré les
efforts de diversification en cours, la prédominance du pétrole restera forte à moyen terme.
La volatilité des cours mondiaux pourrait créer une instabilité des recettes budgétaires
d’origine pétrolière, réduisant ainsi l’aptitude du pays à financer son ambitieux programme
de développement et à fournir les fonds de contrepartie dans le cadre des projets de la
Banque. Cependant, la timide reprise économique mondiale, particulièrement dans les pays
émergents, est encourageante. Elle est illustrée par un léger regain des indicateurs de
consommation et de production, favorables à moyen terme pour la demande de matières
premières et la tenue des cours.
3.6.2 Faiblesse des capacités. Il s’agit d’un des risques qui affecte le niveau d’appropriation.
La politique volontariste du gouvernement pourrait rapidement s’essouffler à défaut d’une
capacité administrative pour traduire sa vision en programmes/projets et la mettre en œuvre
de manière efficiente. Pour atténuer ce risque, le Gouvernement a mis en place une Agence
Nationale des Grands Travaux (ANGT), qui bénéficie d’une assistance technique
internationale, pour appuyer les ministères dans la mise en œuvre des grands projets et
programmes d’infrastructures. En outre, tous les projets inscrits dans le programme indicatif
de prêt du DSP intègreront un volet dédié au renforcement des capacités des structures
bénéficiaires.
3.6.3 Risque politique : Le Gouvernement s’est engagé dans un programme ambitieux
d’investissements publics et de réformes visant à faire du Gabon un pays émergent, dont les
résultats ne peuvent être obtenus qu’à long terme. Ces actions peuvent représenter un coût à
court terme et constituer un risque politique compte tenu des attentes de la population. Afin
de l’atténuer, le Gouvernement a opté pour une large diffusion et des consultations des
différents acteurs de la vie politique et de la société civile sur les différentes réformes
engagées.

3.7 Conclusion et recommandations


3.7.1 La présente stratégie coïncide avec un changement politique historique important au
Gabon. Les nouvelles autorités montrent une volonté de préparer le pays aux nouveaux défis,
en particulier la baisse de la production du pétrole. La stratégie de la Banque constitue un
instrument pour accompagner le Gouvernement dans ses efforts de modernisation et de
diversification de l’économie ; de mise en œuvre des réformes relatives à l’amélioration du
climat des affaires ; ainsi que le renforcement des infrastructures essentielles à une
transformation économique, une croissance inclusive et la création des emplois.

3.7.2 Le Conseil est invité à examiner et approuver le présent document de stratégie


pays (2011-2015) pour le Gabon.
i

ANNEXE I – PROGRAMMEINDICATIF DE PRETS ET D’OPERATIONS HORS PRETS AU TITRE DE LA STRATEGIE 2011-2015


DPT/DIV SOURCES 2011 2012 2013 2014 2015 TOTAL
Pilier I: Amélioration du climat des affaires pour le développement du secteur privé
Projet d'appui aux réformes et à l'amélioration du climat des affaires (PARACA) OSGE BAD 10 10
Projet d'appui à l'amélioration de la productivité du travail et de l'emploi OSHD BAD 10 10
Lignes de crédit pour le financement des PME/PMI OPSM BAD 15 15
Sous total pilier I 0 35 AD* AD AD 35

Pilier II: Renforcement des infrastructures pour soutenir les pôles de croissance hors pétrole
Opérations nationales
Programme routier phase II OITC BAD 230 230
Projet de construction de centrales hydroélectriques sur l'Impératrice et FE2 OPSM BAD 53 53
Projet de construction des lignes de transports électriques associées aux centrales hyrdoélectriques ONEC BAD 130 130
Projet d'appui à la réhabilitation des infrastructures rurales dans le Woleu-Ntem OSAN BAD 44 44
Projet de déploiement du réseau national en fibre optique OITC BAD 50 50
Sous total pilier II 327 130 50 AD AD 507
TOTAL PRÊT BAD 327 165 50 AD AD 542
Activités autres que les prêts ( à financer sur fonds fiduciaires ou FAT/PRI)
Appui à la mise en œuvre du dispositif de suivi-évaluation du plan stratégique "Gabon Emergent" ORCE/GAFO Fonds Fiduciaires 0.5 0.5
Etudes de faisabilités des projets de développement dans les filières agroaindustrie et bois OSAN/ORCE/GAFO Fonds Fiduciaires 1 1
Enquête sur le secteur informel OSHD FAT/PRI 0.5 0.5
Etudes préparatoires au projet de déploiement du réseau national en fibre optique OITC FAT/PRI 1 1
Sous total activités hors prêts 0.5 1.5 3
*AD: A déterminer lors de la revue à mi-parcours

ANNEXE II – ENGAGEMENTS EN COURS ET DOMAINES D’INTERVENTION A MOYEN-LONG TERME DES PRINCIPAUX PTF
ENGAGEMENTS EN COURS DES PTF
En % du Principaux domaines d’intervention des PTF à moyen-
BM AFD FR UE JAPON BAD TOTAL Total long terme
Agriculture 13.9 13.9 2%
Banque 2011- Infrastructures routières, énergétiques et
Pêche 9.1 15.2 24.3 4%
Forêt et Environnement 15.9 16.3 1.0 10.8 44.0 7% Mondiale 2015 TIC, environnement, appui à la gestion
Diversification des sources de la croissance/climat des affaires 6.2 2.6 8.9 1% des finances publiques.
Gouvernance économique et financière/macroéconomie 19.4 19.4 3% Union 2008- Entretien routier, assainissement,
Gouvernance démocratique/justice 3.1 3.1 0% Européenne 2013 éducation et formation professionnelle,
Société civile 0.0 0% forêt/environnement, gouvernance
Développement humain 1.2 19.2 10.3 3.8 1.5 100.8 136.8 21% économique et financière, santé
Culture 1.2 0.3 1.5 0% AFD 2011- Infrastructures routières, eau et
Energie 5.2 5.2 1%
2014 assainissement, forêt/environnement,
Routes et transports 4.1 68.9 11.9 221.9 306.8 46%
Telecommunications 0.0 0%
éducation et formation professionnelle,
Eau / Assainissement 4.1 96.3 1.5 101.9 15% santé, agriculture urbaine/périurbaine
Montant indicatif des engagements en cours (en millions d'UC) 31.5 214.6 15.6 37.8 26.9 339.4 665.7 100% PNUD 2012- Gouvernance économique,
Montant indicatif des engagements en cours (en millions de dollars US) 50.4 343.5 24.9 60.6 43.0 543.3 1317.5 2016 démocratique, développement social
En % du total 5% 32% 2% 6% 4% 51% 100% Japon 2009- Energie propre, pêche, éducation, santé
* Exclus les opérations non encore approuvées. Taux de changesau 31 mai (1UC=1.14719 EUR; 1UC=1.60077USD; 1UC=129.216Yen) 2014
** Appuis au secteur privé à travers la SFI et Proparco
N.B. La collaboration entre le Gabon et le FMI fait l’objet de discussions depuis
l’expiration de l’accord de confirmation en 2010. Une assistance technique du Fonds est
toutefois en place couvrant divers domaines dont la gestion de la dette publique et la
fiscalité.
ii

ANNEXE III - MATRICE DE SUIVI DES RESULTATS DU DSP 2011-2015


Objectifs de Problèmes entravant la RÉSULTATS DÉFINITIFS PRODUITS DÉFINITIFS RÉSULTATS À MI- PRODUITS À MI-PARCOURS Interventions de la BAD devant
développement du réalisation des objectifs (attendus à la fin de la (attendus à la fin de la PARCOURS (attendus à mi- (attendus à mi-parcours du être mises en œuvre au cours
Gabon de développement du période du DSP en 2015) période du DSP en 2015) parcours du DSP d’ici 2013) DSP d’ici 2013) de la période du DSP
(DSRP/PND) Gabon (interventions nouvelles et en
cours)
PILIER I - Amélioration du climat des affaires pour le développement du secteur privé
Développement de la PME/PMI
Promouvoir le 1.Difficultés d’accès à 1.Augmentation du 1.Lignes de crédit S.O. 1.Lignes de crédit octroyées aux Lignes de crédit en faveur
développement de la des ressources nombre de PME/PMI qui décaissées ; dispositif institutions bancaires et des PME/PMI :
PME/PMI gabonaise financières abordables bénéficient de ressources d’évaluation et de suivi des assistance technique en place en PROPOSE :
pour favoriser la et à long terme à long terme, en PME/PMI opérationnel vue de les doter d’un dispositif présentation au Conseil en
redistribution des particulier dans les analytique et de suivi des 2012 pour un montant de
richesses issues de la filières productives PME/PMI 15 millions d’UC
croissance diversifiée 2.Déficiences du 2.Augmentation du 2.Les unités d’appui-conseil S.O. 2.Mise en place d’unités
dispositif nombre de PME/PMI aux PME/PMI sont d’appui-conseil aux PME/PMI
d’encadrement des encadrées par les pleinement opérationnelles et au sein des banques
PME/PMI structures d’appui travaillent en collaboration bénéficiaires et/ou renforcement
avec les organismes en des structures existantes en
charge de la promotion des charge de la promotion des
investissements privés investissements privés
Amélioration de la productivité du travail et de l’emploi
Améliorer 1. Absence d’un 1. Système d’information 1. Environ 9 structures S.O. SO Projet d’appui à
l’employabilité de la système d’informations sur l’emploi avec provinciales dotées d’un l’amélioration de la
main d’oeuvre et sur l’emploi avec interface sur le marché du système d’information du productivité du travail et de
assurer la promotion interface sur le marché travail et le secteur privé marché de travail l’emploi : Opération
de l’emploi dans le du travail opérationnel nouvelle
cadre permanent du 2. Un observatoire sur
dialogue social 2.Renforcement de l’emploi est mis en place PROPOSE :
2. Faible capacité du capacité des services du ainsi que les textes régissant présentation au Conseil en
Lutte contre la ministère de l’emploi département emploi du son fonctionnement et ses 2013 pour un montant de 10
précarité de l’emploi ministère modalités millions d’UC
des jeunes et des
populations 3 Nombreux jeunes 3. Mise en place d’un 3. Plus de 200 jeunes
défavorisées sans qualifications fonds d’appui via l’ONE diplômés ont été appuyés par
pour la promotion à ce fonds et des formations
l’emploi et l’aide à l’auto- complémentaires ciblées
emploi des jeunes
iii

Accroitre et 1.Insuffisance de 1 Disponibilité des 1.Environ 50 enseignants du Projet d’appui à


diversifier l’offre de formateurs, de structure compétences liées au supérieur, 460 de l’ETP S.O S0 l’Amélioration de la qualité
formation supérieure de formation et besoin d’une économie formés et 40 professeurs des services de
et d’Enseignement d’équipement dans les diversifiée recyclés aux nouvelles l’enseignement. Supérieur
Technique filières porteuses de filières porteuses de et de la formation
Professionnel (ETP) croissance 2.Accroissement à 20% croissance professionnelle :
comme leviers à la du taux de scolarisation
2.Inefficience du
diversification des dans l’ETP et la FP 2.Extension des structures EN COURS:
système
sources de croissance (contre 8% en 2010) et existantes et construction approuvé en juillet 2009
d’enseignement actuel
de l’économie baisse de 30% du budget d’infrastructures 98,5 millions d’UC
et faible scolarisation
des bourses actuellement universitaires et techniques
Accroitre l’accès à la dans l’E.T.P.
de 50 milliards FCFA
formation scientifique
3. Absence de
et technique pour 3.Equipement pédagogique
référentiel et de
améliorer la qualité de de laboratoires et ateliers.
curricula adaptés au 3.Amélioration de la
la main d’œuvre dans Construction de 5 ETP et 6
besoin de la qualité de la main
les filières alternatives
d’œuvre par la formation Centres d’apprentissage des
diversification
porteuse de métiers ruraux
économiques initiale et continue
croissances
Appui aux réformes pour promouvoir les investissements privés
Accroître les 1.Faiblesse de la 1.Le Ministère dispose 1.Un cadre stratégique 1.Le personnel du 1..L’assistance technique Projet d’appui aux
investissements planification des outils stratégiques sectoriel qui intègre le Ministère bénéficie est opérationnelle reformes et à l’amélioration
directs étrangers sous stratégique du secteur permettant de développer développement des énergies d’une formation du climat des affaires
la forme de PPP afin de l’énergie (y compris le secteur (tout en renouvelables et des PPP est continue dans le (PARACA)
de renforcer la les énergies augmentant la part des disponible. Un système domaine de la
dotation renouvelables) énergies renouvelables d’information énergétique planification Sous-projet 1
infrastructurelle du dans la production totale fiable est installé Renforcement du régulateur
pays sur le plan d’électricité), ce avec une
énergétique bonne maîtrise et gestion
des risques y compris Sous-projet 2
ceux relatifs aux PPP Renforcement de la
planification stratégique
2.Faiblesse du cadre 2.Les PPP sont négociés 2.Le cadre réglementaire des 2. Les capacités du 2..L’assistance technique
légal de partenariat et structurés PPP du secteur est conçu et Ministère en matière de est opérationnelle
public-privé pour conformément à la mis en œuvre PPP sont renforcées
lesdits secteurs règlementation
3.Le dispositif de passation 3.Equipe du Ministère 3..L’assistance technique Sous-projet 3
3.Insuffisance du 3. Le processus des marchés au niveau du technique en charge de est opérationnelle Développement d’un cadre
système d’acquisition d’attribution des contrats Ministère est renforcé sur le la préparation des légal PPP
PPP est compétitif et plan humain et technique appels d’offre formée.
transparent, offrant des ‘Mapping’ des
opportunités aux compétences locales
entreprises locales réalisé
iv

4.Absence de 4.L’agence indépendante 4.Les outils nécessaires à la 4.L’ensemble du 4.Les textes portant Sous-projet 4
régulation du secteur de de régulation des secteurs conduite du mandat de personnel technique et organisation et modalités Renforcement des
l’énergie et de l’eau de l’eau et de l’énergie régulateur sont opérationnels. de direction de l’agence de fonctionnent de acquisitions des PPP
dispose des moyens L’Agence dispose d’un plan est recruté et formé l’agence de régulation PROPOSE
techniques et humains d’affaire et d’un dispositif de existent. L’organigramme présentation au Conseil en
pour évaluer correctement gouvernance adéquat. Le est élaboré 2012
la performance des personnel est fonctionnel. 10 millions sur fonds BAD
opérateurs et négocier les et/ou Fonds Fiduciaires
ajustements tarifaires
PILIER II - Renforcement des infrastructures pour soutenir les pôles de croissance hors pétrole
Désenclavement des zones de production
Renforcer 1.Dégradation du réseau 1.1-Le réseau bitumé 1.2-434 km de route 1.3-Réduction du temps de 1.4-245 km de route Programme routier 1
l’intégration existant excluant des national passe de 11% en bitumées avec réservation transport Libreville bitumées ; 3OA réalisés et (PR1) :
régionale en réduisant régions entières de 2010 à 16%, soit 1489 pour fibre optique, sur les Tchibanga de 13h en 2010 6OA reconstruits sur les
l’enclavement possibilité de km, avec un gain de axes Mouila-Ndendé- à 10h en 2015 axes Mouila-Ndendé- EN COURS :
intérieur et extérieur développement temps d’environ 40 % sur Tchibanga, et Port Gentil- Tchibanga approuvé en septembre
le parcours Mandorové 2.4-50 km de pistes 2007 pour un montant de
Réduire la pauvreté 2.Pauvreté plus élevée de LBV à TCH 2.3-Désenclavement des rurales aménagées, 221,9 millions d’UC
par l’amélioration en milieu rurale très zones rurales de production matériel agricole fourni à
2.2-124 km de pistes
des conditions de vie touché par l’exode rural 2.1-Hausse de 20% du et hausse du revenu moyen 80 associations d femmes
connexes aménagées
des populations revenu moyen des ménages des ménages dans la ZIP rurales (brouettes, presses
3.Difficultés d’accès dans la ZIP et 600 emplois à cannes et moulins à Programme routier 2 (PR2)
3.2-25 écoles et 28 centre
Améliorer les aux services sociaux de temporaires créés 3.3-Accès aux services manioc) et 300 emplois
de santé réhabilitées,
conditions de vie de base sociaux améliorés temporaires créés PROPOSE :
85.000 personnes
la population 3.1- Accès de la 3.4-35000 personnes présentation au Conseil en
sensibilisées au
4.Faiblesses des population rurale aux sensibilisées sur l’hygiène 2011; 230 millions d’UC
VIH/SIDA et à la
capacités infrastructures socio- du milieu, la prévention
Améliorer la protection de
institutionnelles en éducatives et sanitaire,
circulation des l’environnement, 5 SIDA;
matière de gestion du accrue de 30%
biens et des forages réalisés 4.4-Environ 272 km de
secteur et insuffisance
personnes du personnel technique 4.1 -Capacités routes étudiées pour une
4.2-198 agents du meilleure planification
au niveau du MEIAT institutionnelles du
MTPEC formés stratégique du secteur
Ministère renforcées
Développement des filières productives
Accroitre la 1. l’enclavement des 1.1-La contribution au 1- 500 km de pistes La contribution au PIB passe Construction et Projet d'appui. sect. pèches &
contribution des zones de production, (ii) PIB passe de 5,5% à 10 rurales réhabilités dans la de 5,5% à 7 % dans le profil réhabilitation de 8 aquaculture (PSPA)
secteurs agricole, la faiblesse de la % en 2016 grâce à une province de Woleu Ntem des données économiques à Inspections, 7 brigades de
partir de 2013
pêche et aquaculture capacité d’intervention hausse de 30 % de la pêche et d’aquaculture, 5 EN COURS :
dans le PIB avec un des services publics, production halieutique et 2- 15 marchés et La production des produits stations piscicoles, 5 approuvé en juillet 2005
objectif de 10 % en de 35 % de la production entrepôts réhabilités halieutiques passent de 45.000 points de débarquement, 2 pour un montant de 14,8
2015 contre 5,5 % en 2. le manque vivrière (manioc, banane T et se stabilisent autour digues de protection des MUC
2010 d’organisation des et arachide). 3- Formation de 200 65.000 T centres de pêche
v

producteurs et leur 2- Création d’environ cadres et agents de communautaire


faible niveau de 400 emplois permanents l’administration Fourniture de 9 vedettes Projet d’appui à la
qualification technique et 800 emplois de surveillance, 15 réhabilitation des
Accroitre la temporaires 4- Formation des agents de la véhicules,32 motos, 1 infrastructures rurales
DGPA et mise en place des
disponibilité des 3. la faiblesse du circuit 3-Amélioration des Formation/sensibilisation laboratoires et un dans le Woleu-Ntem :
outils de gestion de la
productions locales de commercialisation revenus des femmes de 4.500 membres de connaissance, la surveillance et observatoire des pêches)
par une augmentation des produits agricoles commerçantes d’environ groupements la protection des ressources Formation et PROPOSE :
de 30 à 35 % d’ici 70% halieutiques permettant de sensibilisation de 250 présentation au Conseil en
2015 des produits 4.l’absence d’un 4-Les capacités des 5-Formation de 20 PME renforcer les capacités agents de l’Etat, de 1500 2011 pour un montant de
agricoles et système de financement administrations de travaux, de 100 comités opérationnelles de la DGPA pêcheurs et 500 44 millions d’UC
halieutiques performant pour le publiques en charge du d’entretien des pistes, et pisciculteurs
monde rural secteur sont renforcées 20 comités de gestion et
d’entretien des marchés
Augmentation de l’offre énergétique
1. Soutenir la 1. L’offre d’électricité 1.Augmentation de 30% 1. Extension du site 1. Accroissement de 1. Les centrales Projet de construction de
croissance et la est structurellement de la puissance actuelle hydroélectrique des chutes l’offre d’énergie électrique hydroélectrique de Fé2 et centrales hydroélectriques sur
diversification de déficitaire du fait de la installée de l’Impératrice de 56 à du pays par de l’Impératrice sont l’Impératrice et le Fé2 :
l’économie par la sous-exploitation du 84 MW l’augmentation de plus de construites (36 MW)
disponibilité d’une potentiel 2. Sécurisation et fiabilité 10% de la puissance PROPOSE :
énergie électrique en hydroélectrique du pays accrue de la fourniture 2. Construction de plus actuelle installée 2. 350 km de lignes HT présentation au Conseil en
quantité suffisante et du manque d’électricité par 630 km de lignes à hautes construits, 03 Postes de 2011 pour un montant de 45
de façon fiable et à d’équipements l’interconnexion des tensions (HT), 6 postes de 2. Amélioration de la transformation HT millions d’UC
un moindre coût différents réseaux HT et 600 km de réseaux fiabilité de la disponibilité réalisés et 300 km de
2. Le taux d’accès aux existants d’électrification rurale de la fourniture d’énergie réseau moyenne et basse
2. Améliorer les services de l’électricité Amélioration du taux Interconnexion des électrique et réduction des tensions d’électrification Projet de lignes de transport
conditions de vie des en milieu rural reste d’accès à l’électricité des réseaux électriques temps d’interruption rurale réalisés d’énergie associées aux
populations faible populations par un Gabon-Cameroun-Guinée Nouvelles Localités aménagements
programme Equatoriale électrifiées hydroélectriques de Fé2 et de
3. La faiblesse et d’électrification rurale l’impératrice :
l’inadéquation du 3.La société Gabonaise de 3.Renforcement des 3. L’Autorité
dispositif institutionnel 3.Réduction du tarif Transport d’énergie créée capacités de la DGE et de indépendante de PROPOSE :
d’électricité de 70 F/kWh Formation et assistance la SGTE régulation du secteur de présentation au Conseil en
en 2011 à 50 F/kWh en technique à la direction l’électricité mise en mai 2012 pour un montant de
2015 Générale de l’énergie Place et la capacités du 130 MUC au titre de BAD
Capacités de la DGE (DGE) et de la Société Ministère de l’Energie
renforcées Gabonaise de Transport renforcées
d’Energie (SGTE) qui sera
créée
NB: Les produits et résultats des nouveaux projets proposés sont indicatifs et peuvent être affinés/ajustés au cours de la phase d’évaluation des projets et/ou au cours des revues à mi-parcours du DSP prévues en 2013
vi

ANNEXE IV – PORTEFEUILLE D’OPERATIONS EN COURS D’EXECUTION (MAI 2011)

Montant
Montant Date Mise en Date de Indicateur de
Nom du Projet Approbation décaissé Age % décaissé
(Million UC) signature vigueur clôture performance
(Million UC)
TRANSPORT 221,9 36,05 2,1
PR 1 Sept. 07 221,9 Oct. 07 Sept. 08 Déc. 12 80 4 36,05
AGRICULTURE 23,89 52,11 2,08
Projet d’Appui au Secteur des Pêches et
Jul. 05 14,75 Oct. 05 Sept. 06 Déc. 11 3,31 6 22,41
d’Aquaculture-PSPA
SIAT Gabon 12-sept.-2007 9.14 févr.-08 févr.-08 déc.-10 9,14 4 100
Etude sur le développement des
Janvier 2011 0,47 Mars 11 - - 0,5 -
infrastructures de production agricole
SOCIAL 102,28 1,11
Education IV Juillet 09 99,3 Mars 10 - Déc. 15 2 -
Enquête nationale sur l’emploi et le
Juin 09 0,5 Janv. 10 Janv. 10 Déc. 11 0,29 2 57,34
chômage
Etude sur le renforcement de la CNAMGS 15-oct.-2010 0,5 Février 11 - Déc.11 - 0,75 -
Enquête démographique et de Santé 2-fév-2011 0,5 - - Déc.12 - 0,33 -
Etude de trois bassins versants Juin 09 1,48 Fév. 10 Févr. 10 Déc. 11 0,85 1 52,7
TOTAL 348,54 93,59 26,88 2,09
Secteur Privé 9,14 9,14 100
Secteur public 339,4 84,45 24,92
vii

ANNEXE V – PLAN D’AMELIORATION DU PORTEFEUILLE PAYS (PAPP) 2011

I. FAIBLE QUALITE A L’ENTRÉE DES PROJETS


PROBLEMES IDENTIFIES ACTIONS REQUISES RESPONSABLES DELAI
1.1.1 Les réunions de l’Equipe pays devraient s’assurer que les
1.1 De nombreuses difficultés de mise en infrastructures prévues dans le cadre des projets proposés au 1.1.1 Equipe pays/
Immédiat et continu
œuvre des projets proviennent de l’absence des financement de la Banque possèdent des études de faisabilité et Sectoriels/GVT
études d’APS et D’APD, et des erreurs et des études d’avant-projet détaillé.
omissions contenues dans les dossiers des 1.1.2 La Banque devrait consacrer une durée suffisante pour 1.1.2 Départements
projets préparer et évaluer ses projets par des équipes sectoriels Immédiat et continu
pluridisciplinaires.
II. MISE EN VIGUEUR DES PRETS
PROBLEMES IDENTIFIES ACTIONS REQUISES RESPONSABLES DELAI
2.1.1 La loi de ratification de prêt devrait être préparée par le
GVT/Départements
Gouvernement pour être examiné pendant les négociations de Immédiat et continu
sectoriels
l’accord de prêt.
2.1.2 Les départements sectoriels devraient programmer la
Départements
présentation des projets aux conseils dans le mois précédent Immédiat et continu
sectoriels/GAFO
2.1 Retard important dans la mise en vigueur l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée.
des prêts et dans la satisfaction des conditions 2.1.3 La délégation de signature des accords de prêts devrait
préalables au premier décaissement. être donnée aux Représentants résidents afin de raccourcir le OSVP/OIVP Immédiat et continu
délai entre l’approbation et la signature de l’accord de prêt.
2.1.4 GAFO devrait faire un suivi régulier du processus de
GAFO/GVT Immédiat et continu
ratification des accords de prêt auprès du Gouvernement.
2.1.5 Les sectoriels devraient proposer des conditions pratiques Départements
Immédiat et continu
pour le 1er décaissement. sectoriels/GVT
III. PASSATION DES MARCHES
PROBLEMES IDENTIFIES ACTIONS REQUISES RESPONSABLES DELAI
3.1.1 ORPF1 devrait participer aux missions de préparation et
3.1 Inadaptation des modes d’acquisitions d’évaluation des projets afin d’approfondir l’analyse des Sectoriels/ORPF
retenues conditions du marché pour mieux choisir les modes /GAFO Immédiat et continu
d’acquisition adaptées.
3.2 Longs processus d’acquisitions 3.2.1 La Banque devrait organiser immédiatement après
dus aux faiblesses des capacités des l’approbation de projet, une formation satisfaisante des Immédiat et continu
ORPF/GAFO/GVT
CEPs gestionnaires de projets au niveau des organes d’exécution.
3.2.2 Le Chargé des acquisitions à GAFO devrait apporter un
GAFO/GVT Immédiat et continu
appui permanent aux CEPs pour la préparation des DAO/DDP.
viii

3.3.1 Déléguer davantage de pouvoir au bureau extérieur et au ORPF/GAFO Immédiat et continu


3.3 Retards liés au délai de « non-objection » Coordonnateur régional des acquisitions.
de la Banque 3.3.2 Renforcer le système de suivi hebdomadaire des dossiers
GAFO/ORCE Immédiat et continu
en instance à la Banque
3.4 Faibles performances des entreprises 3.4.1 Recourir davantage à la post-qualification pour
adjudicataires des travaux l’attribution définitive des marchés des travaux aux ORPF/Sectoriels Immédiat et continu
entreprises.
IV. GESTION FINANCIERE ET DECAISSEMENT
4.1.1 Un comptable qualifié devrait être recruté et formé de
GVT/Sectoriel
manière satisfaisante aux règles de gestion financière avant le Immédiat et continu
/ORPF
démarrage des projets.
4.1 Les ressources des fonds de roulement sont
souvent utilisées pour effectuer des dépenses 4.1.2 un manuel de procédures administratives et financières
Sectoriel/GVT
inéligibles devrait être préparé et finalisé avant la présentation du projet Immédiat et continu
/ORPF/GAFO
au conseil.
Sectoriel/CEP/
4.1.3 Mettre en place un système de contrôle interne. Immédiat et continu
ORPF/
4.2 Retards liés à la préparation des états 4.2.1 Mettre en place un système de suivi des échéances pour GAFO/CEPs Immédiat et continu
financiers et comptables la production des rapports financiers.
V. FINANCEMENT DE LA CONTREPARTIE
5.1 Irrégularité et absence de lisibilité dans le 5.1.1 Suivre le mécanisme d’alimentation du compte de
paiement de la contrepartie consignation et de dépôt destiné à recevoir les ressources du GAFO/Sectoriels Immédiat et continu
fonds de contrepartie.
VI. SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET
6.1 Faible appropriation des projets par les 6.1.1 Mettre en place une équipe du ministère technique pour
administrations conduisant aux retards dans la participer aux missions de préparation et d’évaluation de Sectoriels/GVT Immédiat et continu
prise de décision chaque projet.
6.1.2 Abandonner l’utilisation des agences d’exécution
parallèles (AEP) pour confier la gestion de la mise en œuvre Sectoriel/GVT
des projets aux services de l’administration.
6.1.3 Effectuer une revue annuelle du portefeuille en y GAFO/Sectoriels
Immédiat et continu
associant toutes les parties prenantes. /CEPs
ANNEXE VI - PRINCIPAUX INDICATEURS SOCIAUX

ix
ANNEXE VII – PRINCIPAUX INDICATEURS MACROECONOMIQUES

x
ANNEXE VIII – ETAT D’EXECUTION ET DE SUIVI DES OMD

xi

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