Abrege M02 Besoins 2018 Restreint

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Abrégé M02: Besoins De Bénéficiaires Par: ZIZI My Mustapha

I. Les besoins, une notion évolutive:


De nombreux chercheurs, et parmi eux les physiologistes, les psychologues, mais aussi les économistes et les sociologues, ont étudié la
nature des besoins et leur origine. On distingue deux approches complémentaires pour définir le besoin.
1) L’approche naturaliste, le besoin est une pure donnée somatique et fonctionnelle si on le considère comme une « manifestation
naturelle de sensibilité interne, éveillant une tendance à accomplir un acte besoin apparait comme un « affect », réaction émotionnelle.
2) L’approche sociologique, le besoin est un état de tension interne qui serait provoqué par l’objet proposé : « ce n’est pas l’affect ressenti
qui crée l’affect ». De ce point de vue, la famille est « un laboratoire dans lequel s’élaborent des besoins ». Les modèles culturels, les relations
intrafamiliales et le système de valeur dont elles dépendent, influencent l’intensité et la hiérarchie des besoins.
3) La classification des besoins : Traditionnellement, les besoins sont classés en trois groupes distincts :
 Les « besoins naturels ou primaires », liés à des déterminants physiologiques innés tels que la faim,
la soif, la défécation, le sommeil ; indispensables à la survie plus ou moins immédiatement ;
 Les « besoins psychosociaux ou secondaires », nécessaires à plus ou moins long terme, comme le
mouvement, la sécurité ou l’affection (leur manque engendre des phénomènes de frustration) ou dont la
spécification résulte de l’expérience et des habitudes acquise par l’organisme dans son environnement.
 Les « besoins acquis ou culturels », qui sont des tendances pouvant devenir chez l’homme aussi
impérieux (ou plus) que les besoins naturels (le tabac, l’alcool, la drogue…)
II. Les théories relatives aux besoins :
1. Abraham Maslow: qui développe, dés les années 1930, sa conception d’une hiérarchie des désirs liée à une hiérarchie des besoins de l’être
humain. Il les organise en cinq classes représentées par une pyramide, « la pyramide de Maslow » : les besoins physiologiques constituent la base,
partie la plus large de la pyramide ; les besoins de sécurité, d’appartenance et d’estime constituent la partie supérieur de la pyramide.
Les effets des besoins insatisfaits sur l’équilibre psychique:
*L’insatisfaction de ces besoins se traduit par des émotions comme sentiments de base: tristesse, colère, anxiété ...
*L’insatisfaction de ces besoins peut entrainer des troubles psychologiques : anorexie, énurésie, insomnie, obésité ...
*A l’inverse la satisfaction de ces besoins peut procurer: joie, calme, paix, attachement.
2. Virginia Henderson: sa théorie repose sur l’étude des quatorze besoins fondamentaux qui appartiennent aux mêmes catégories de besoins
que ceux de la pyramide Maslow, mais n’obéissent à aucune hiérarchisation, ils sont tous importants et interactifs.

1°- Respirer : C’est capter l’oxygène (indispensable à la vie cellulaire) et rejeter le gaz carbonique. C’est satisfaire un besoin vital.
2°- Boire et manger : C’est apporter de l’eau et des aliments en quantité et en qualité nécessaires à notre organisme, besoin vital.
3°- Eliminer: C’est évacuer les déchets de l’organisme par voie urinaire, intestinale, respiratoire et cutanée; la transpiration, un besoin vital.
4°- Dormir et se reposer : C’est permettre à l’organisme d’éliminer la fatigue physique et psychique et de se régénérer, un besoin vital.
5°- Se mouvoir et maintenir une bonne posture : C’est accomplir les activités de sa vie quotidienne avec des mouvements harmonieux.
6°- se vêtir et se dévêtir : C’est accomplir des gestes d’hygiène et de confort de la vie quotidienne.
7°- Maintenir la température du corps normalement : C’est assurer une bonne thermorégulation permettant de conserver santé et bien-être.
8°- Etre propre et soigné, protéger ses téguments : C’est assurer l’hygiène de son corps et son bien-être physique ; c’est aussi valoriser son
image sociale.
9°- Eviter les dangers : C’est prévenir les risques de la vie courante, tant physique que psychologiques, et prendre les mesures nécessaires
pour les éviter.
10°- communiquer avec ses semblables : C’est développer les deux aspects de la relation : verbale et non verbale. C’est un besoin vital.
11°- agir selon ses croyances et ses valeurs : C’est agir selon les préceptes d’une religion ou d’une foi et se comporter d’une manière cohérente
avec ce que l’on estime être beau et vrai.
12°- S’occuper en vue de se réaliser : C’est se trouver des « moyens » pour se sentir utile, c’est assurer le développement de son potentiel
personnel et intellectuel.
13°- Se recréer, se divertir : C’est avoir des activités procurant du plaisir, de la détente.
14°- Apprendre : C’est maintenir en éveil son activité intellectuelle et sa curiosité naturelle.

Evolution des besoins aux différentes étapes de la vie de l’être humain


a. Les étapes de la vie de l’être humain peuvent être envisagées comme :
- les différents âges de la vie, de la naissance à la mort, ici le temps est continu, les besoins vont varier sur le continuum, Naissance…..
Mort.
- Les événements, les circonstances qui marquent le développement physique et psychique de l’homme : séparation de la famille,
mariage, grossesse, maladie, retraite… Les besoins vont évoluer suivant l’échelle Indépendance …..Dépendance.
b. Les variations des besoins
- s’agissant des besoins alimentaires, l’enfant, la femme enceinte ou le vieillard n’exprime pas les mêmes besoins ;
-l’environnement joue un rôle important et influence profondément les besoins de l’homme.

II - Identifier spécifiquement les besoins en fonction des personnes

A. Les besoins spécifiques à l’enfant

Tableau : Les besoins fondamentaux de l’enfant


Classification Nature Besoin fondamental d’autrui
des besoins des besoins pour satisfaire les besoins
Besoins physiologiques *Respirer *Dégager les voies respiratoires,
(naturels ou primaires) *Boire, manger Humidifier l’air
*Dormir *Assurer l’alimentation et réaliser l’équilibre nutritionnel.
*Eliminer *Organiser le temps et aménager l’espace de repos
*Etre propre *Prodiguer les soins d’hygiène corporelle et vestimentaire
*Se vêtir et se dévêtir,
réguler sa température
Besoins affectifs *Aimer et s’attacher *Assurer une présence et des relations stables et chaleureuses
et psychosociaux *Rassurer l’enfant et le protéger
(secondaires) *Etre sécurisé des dangers
*Favoriser l’exploration d’un espace
*Découvrir *Responsabiliser l’enfant
*Utiliser ses capacités naissantes
*Etre apprécié, reconnu *Valoriser l’enfant

Besoins cognitifs, *Parler *Dialoguer, communiquer avec


Sensoriels et *Expérimenter, l’enfant
intellectuels se recréer *Éduquer, stimuler l’éveil sensoriel
(acquis culturels)
*Voir, sentir, toucher *Proposer, faire découvrir, favoriser la création

-Rôle de l’ASE
*Identifier les besoins individuels d’un enfant
Cette étape est indispensable pour :
-Assurer les conditions optimales de satisfaction des besoins de l’enfant ;
-Assurer la continuité de son développement physique et psychoaffectif ;
Le recueil de données fait appel à trois moyens :
*L’observation directe de l’enfant ;
*L’entretien avec les parents ou la personne chargée des soins ;
*La consultation du dossier de l’enfant (carnet de santé, dossier de soins, cahier de suivi, etc.)
Les informations recherchées sont de nature qualitative et quantitative, retranscrites de façon précise et concise dans le dossier personnel
de l’enfant. Ce document doit être régulièrement consulté et mis à jour (besoins évolutifs).

B. Les besoins spécifiques de la personne en situation de handicap

Les difficultés liées au handicap font que la personne demeure différente des personnes valides, qu’elle n’a plus le même vécu et qu’elle a
donc des besoins spécifiques.

1. Les différentes besoins au quotidien

Pour éviter tout état de dépression à la personne, il faut l’aider à construire un projet de vie.
En établissement, le projet de vie est établi pour et par la personne avec l’équipe pluridisciplinaire. Il concerne l’avenir de la personne. Le
but est de recenser les besoins de la personne handicapée dans les différents domaines. Citons les principaux :
1. Le besoin de se mouvoir, d’être le plus autonome possible, donc la nécessité d’adapter l’environnement.
2. Le besoin de reconnaissance de la part d’autrui : être reconnue entant qu’être humain, au même titre que les autres.
3. Le besoin de sociabilité :
A. Le besoin de « parler aux autres »
Les personnes handicapées disent qu’elles se sentent souvent « marginalisées » et, de ce fait, qu’elles ressentent le besoin d’aller vers les
autres pour leur parler, pour les informer de leur réalité, pour leur faire part de leur expérience. Cette dynamique vers autrui est un moyen de
remettre le pied à l’étrier, d’enclencher un début de « resocialisation » qui est vitale à la personne handicapée. Ainsi, les personnes valides
doivent leur offrir une écoute active et un regard bien veillant.
B. Le besoin de rencontrer ses « pairs »
Etre en relation avec quelqu’un qui a un parcours proche du sien est riche d’enseignement :
- c’est une manière de constater qu’une vie est possible, malgré et avec son handicap,
- c’est une source d’informations.
- C’est un moyen de comprendre son vécu et d’intégrer son handicap par un « effet miroir ».
4. Le besoin de loisirs
Une personne handicapée a une vie qui devient routinière, elle sort peut et la question est de savoir comment elle occupe ses journées.
Une partie est remplie par les soins infirmiers une autre par le repas, plus important que pour quelqu’un d’autre. Cependant, cette
personne est capable de regarder la télévision ou des films, d’écouter de la musique ou de lire. Les activités lui permettent de passer le temps.

5. Le besoin de sécurité et d’aide


La personne handicapée peut avoir besoin à tout moment d’une aide extérieure ou d’une intervention d’urgence. Elle doit donc pouvoir
appeler une « tierce personne » (personne qui vit avec elle) à chaque instant.
Pour cela, il faut installer :
- Un interphone reliant la chambre à celle de la « tierce personne ».
- un appareil de « perte de verticalisation » qui, lorsque la personne est assise, avertit l’aide en cas de chute.
La possession d’une telle installation est vitale et ne doit pas être négligée.
La tierce personne : on appelle « tierce personne » celle qui s’occupe en permanence ou en alternance d’une personne en situation de
handicap. Cette personne l’aidera à effectuer les gestes de la vie courante et veillera à sa sécurité.
C. Les besoins spécifiques de la personne âgée

1. L’aide à l’autonomie
L’ASE joue un rôle très important auprès de la personne âgée pour lui redonner confiance dans ses possibilités et valoriser son image
auprès des autres et auprès d’elle-même.
2. L’aide à la motricité et au déplacement

Rôle de l’ASE
- Rassurer la personne âgée sur ses capacités à se déplacer, une simple présence peut permettre à la personne de se sentir en sécurité ;
- Stimuler l’autonomie si la personne en a les capacités, si elle est encore valide ;

3. L’aide à l’élimination de la prévention de l’incontinence


L’incontinence est vécue par les personnes âgées comme une véritable humiliation et avec une angoisse permanente.
En effet, une incontinence peut survenir à la suite d’une intervention, d’une infection urinaire. Il suffit souvent de redonner aux personnes
des habitudes, pour qu’elles puissent à nouveau contrôler et déclencher les mictions.
Rôle de l’ASE
-Solliciter la personne pour qu’elle participe à sa rééducation ;
-Lui proposer une aide pour qu’elle puisse contrôler son élimination.

L’ASE doit (dans le respect des consignes médicales).


1. faire participer la personne âgée à sa rééducation :
-la stimuler, l’encourager, lui donner confiance, dédramatiser la situation et proposer des objectifs à court terme, pour que la personne
puisse évaluer ses progrès. Exp :
1er étape : l’ASE peut proposer à la personne d’enlever sa protection quelques heures en matinée et de la remettre le repas. Elle aura
ainsi la satisfaction d’avoir pu contrôler un certain temps et n’aura pas l’angoisse d’une « fuite » à table, en présence d’autre personnes.
2e étape : l’ASE peut proposer à la personne d’enlever la protection, d’aller aux toilettes juste avant le repas et de remettre une
protection pour la sieste. Il s’agit pour l’ASE d’aider la personne à rétablir des relations avec les autres pour susciter l’envie et le besoin d’être
continente.
2. Aider la personne âgée à contrôler ses mictions :
L’ASE doit :
- Prévoir un bassin ou un urinal lorsque la personne a des difficultés à se déplacer ;
- Proposer le déplacement aux toilettes toutes les 3 h ;
- Répondre rapidement aux demandes, ne pas faire attendre, de la personne ;
- Surveiller les quantités de boissons absorbées, mais tenir compte des besoins d’hydratation de la personne ;
- Lui laisser le temps d’uriner : chez la personne âgée, le déclenchement de la miction n’est pas toujours immédiat ;
- Installer confortablement la personne aux toilettes ;
- Etre discrète, patiente et respecter la pudeur de la personne âgée (qui peut être bloquée par trop d’assistance).
- Ne proposer des protections que lorsqu’elles sont indispensables et laisser à la personne le choix de les utiliser ou non.
- Eviter d’avoir des exigences trop importantes ou à court terme.
E. L’âge adulte
L’âge adulte est défini, psychologiquement, par la fin de la croissance, l’âge adulte (du latin adultus : qui a grandi) est un état de maturité et
de stabilité physique, intellectuelle et affective. En effet, sur le plan psychosocial, l’adulte est le fruit du processus de socialisation qui a commencé
dans l’enfance et qui a fortement marqué l’adolescence. Ce mouvement comporte des accélérations à l’occasion de certains grands événements
psychoaffectifs ou sociaux qui marquent la vie adulte.
A. La vieillesse
Le vieillissement est un processus marqué par une diminution des capacités fonctionnelles de l’organisme à s’adapter aux
situations d’agression (stress, maladie, infection, traumatisme…).

a. Les aspects physiologiques


Les effets du vieillissement sont variables selon les individus. Ils se font sentir autour de 70 ans et se traduisent par :
*des difficultés d’adaptation aux changements ;
*un ralentissement de la capacité de réflexion et de mémorisation ;
*une fatigue accrue, des problèmes de santé, etc.

b. Les aspects psychologiques

- La dégradation de « l’image » de soi


La personne âgée voit son corps se dégrader (rides, cheveux blancs apparaissent).
C’est le regard d’autrui qui va influencer son estime de soi.
- Le désœuvrement de la retraite
L’arrêt de l’activité professionnel est un cap parfois difficile
- Les changements du cadre de vie
Le cadre de vie d’une personne âgée constitue l’un des repères affectifs les plus importants. Il est le « réservoir » des souvenirs
d’une vie. Le modifier brutalement, c’est couper la personne âgée de son histoire. Il faut l’éviter le plus possible.
L’ASE doit : Veiller à conseiller les personnes âgées et Faire connaître aux personnes âgées : les règles d’hygiène de vie ; les vaccinations ; les
services d’aide à domicile.

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